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DEPARTEMENT de la et de la

SYNDICAT du BASSIN de la

Déclaration d’Intérêt Général et autorisation des installations, ouvrages, travaux et activités, demandées par le syndicat de Bassin de la Vaige pour la restauration et l’entretien des milieux aquatiques sur le bassin versant de la Vaige

Enquête publique

Rapport du Commissaire Enquêteur (1ère partie)

Commissaire Enquêteur

Michel THOMAS

10 Avril 2017 35 rue du Douanier Rousseau 53950 - LOUVERNE

Enquête publique E16000325 / 44 – Bassin de la Vaige – D.I.G. et Loi sur l’eau et milieux aquatiques – 06/02 au 10/03/2017

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Sommaire

1ère partie RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR Page 1/ - Généralités et objet de l’enquête : 4 1/1 - Objet de l’enquête 4 1/2 – Présentation du syndicat de bassin de la Vaige 4 1/3 – Le cadre juridique 5 1/4 – Le contexte et les grandes lignes du projet 5 1/5 – Composition du dossier soumis à enquête publique 9

2/- Résumé du dossier de déclaration d’intérêt général 9 2/1 – Mémoire justifiant l’intérêt général 9 2/2 – Mémoire explicatif des investissements 12 2/3 – Calendrier prévisionnel de réalisation des travaux et d’entretien des ouvrages 15

3/ – Résumé du dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau 16 3/1 – Nomenclature concernée, Nature et consistance des travaux envisagés 16 3/2 – Etat Initial 17 3/3 – Incidence des actions 19 3/4 – Autorisation au titre des espèces protégées 21 3/5 – Compatibilité du projet avec Natura 2000 22 3/6 – Compatibilité du projet avec SDAGE ET SAGE 22 3/7 – Prescriptions, mesures compensatoires et suivi des actions 22 3/8 – Résumé – conclusions 23

4/- Consultation des services 4/1 – Réponses et avis des services 24 4/2 – Services n’ayant pas répondu 25

5/- Organisation et déroulement de l’enquête publique 25 5/1 – Désignation du commissaire enquêteur 25 5/2 – Ouverture et organisation et modalités de l’enquête 25 5/2/1 – préparation de l’enquête publique 26 5/2/2 – l’information du public – publicité 27 5/3 – Déroulement de l’enquête 28 5/3/1 – les permanences du commissaire enquêteur 28 5/3/2 – les investigations du commissaire enquêteur 29

6/- Procès verbal de synthèse, observations du public, réponses du maître d’ouvrage et analyses du commissaire enquêteur 29 6/1 – Contexte général et climat de l’enquête 30 6/2 – Observations et avis du public 31 6/3 – Observations et avis des AAPPMA 56 6/4 – Questions complémentaires du commissaire enquêteur 58

7/ – Les avis des conseils municipaux 67

Annexes (pages 68 à 82)

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2ème partie (sur document séparé)

Analyse, conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la demande de Déclaration d’Intérêt Général

Analyse, conclusions et avis motivé du commissaire enquêteur sur la déclaration et l’autorisation des installations, ouvrages et travaux

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1ère partie

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

1/ - Généralités et objet de l’enquête :

1/1 - Objet de l’enquête

Conformément au code de l’environnement et à l’arrêté inter-préfectoral Mayenne-Sarthe du 30 décembre 2016, la présente enquête publique unique concerne la demande de Déclaration d’Intérêt Général et la demande d’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités au titre du code de l’environnement. Ces demandes sont sollicitées par le Syndicat du bassin de la Vaige dans le cadre du projet de restauration et d’entretien des milieux aquatiques 2017- 2021 sur le bassin versant de la Vaige.

1/2 – Présentation du syndicat de bassin de la Vaige

Créé le 27 juin 1978, le syndicat du Bassin de la Vaige est une collectivité publique, ayant pour compétence la gestion quantitative et qualitative de la Vaige et ses affluents jusqu’à sa confluence avec la Sarthe. Il s’étend sur 3 communautés de communes

(Coëvrons, Pays de Meslay-Grez et Sablé sur Sarthe) et regroupe 16 communes : , , , La Bazouge de chémeré, Le Bignon du , Chémeré le Roi, Sablé sur Sarthe, , Préaux, Beaumont Pied de Bœuf, , Meslay du Maine, St Denis du Maine, Auvers le Hamon, St Loup du Dorat et St Georges le Fléchard. Le bassin versant de la Vaige couvre une superficie de 246 Km².

Le Comité syndical est présidé par Mr Pascal Gangnat, assisté de 4 vices présidents (Ghislaine Bodard, Arlette Letelier, Michel Durand et Marielle Sabirou).

Dans le cadre d’un regroupement de moyens avec les syndicats du bassin de la Jouanne, de l’Erve et du

Vicoin, les bureaux sont situés 1 rue Jean de Bueil – 53270 Sainte Suzanne (Tél. : 02.43.68.11.49).

La mission du Syndicat vise à atteindre la bonne qualité écologique des cours d’eau demandée par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. Celle-ci se décline en une série d’actions comme la protection des berges, la lutte contre le piétinement, l’entretien de la ripisylve, la préservation des zones humides, la restauration et les aménagements hydrauliques, le suivi des paramètres biologiques,…

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Une Etude Bilan 2010 -2015 du CRE (Contrat Restauration Entretien), signé en janvier 2010, a permis d’évaluer l’impact des actions menées, de dresser l’état des lieux de l’ensemble du Bassin Versant (avec passages terrain) et de définir une programmation d’actions pour 2017 – 2021. Cette étude, qui constitue la base du dossier soumis à enquête publique, a été réalisée avec le concours du bureau d’étude HYDROCONCEPT (44).

1/3 – Le cadre juridique

La rivière « La Vaige » et ses affluents sont des cours d’eau non domaniaux qui ne sont pas classés dans le domaine public. De ce fait, le lit des cours d’eau appartient aux propriétaires des deux rives. En cas d’intervention d’une collectivité territoriale ou d’un groupement de collectivités sur le domaine privé, une procédure de Déclaration d’Intérêt Général (D.I.G.) est donc nécessaire. La D.I.G. permet à la collectivité de légitimer l’engagement de deniers publics sur des propriétés privées. Elle donne l’accès aux parcelles privées pour le personnel d’entretien et les engins (servitude de passage prévue à l’article L.215-18 du code de l’environnement). Conformément à l’article L.211-7 du code de l’environnement, il n’est procédé qu’à une seule enquête publique au titre de la procédure de Déclaration d’Intérêt Général et de la procédure Autorisation Droit sur l’Eau pour réaliser les opérations d’entretien, les travaux et aménagements. Les modalités de la présente enquête publique et de contenu du dossier sont définis aux articles L.217-7 du code de l’environnement et des rubriques 3.1.1.0, 3.1.2.0, 3.1.3.0, 3.1.4.0, 3.1.5.0 – en application des articles L.214-1 à L.214-6 et R.214-1 du même code.

Le dossier soumis à enquête publique doit donc contenir à la fois les pièces exigées pour la procédure D.I.G. et celles relatives à la législation sur l’eau. Les éléments sont les suivants : - mémoire justifiant l’intérêt général ou l’urgence de l’opération, - mémoire explicatif présentant de façon détaillée une estimation des investissements par catégorie de travaux, d’ouvrages ou d’installations et les modalités d’entretien ou d’exploitation des ouvrages, avec une estimation des dépenses correspondantes. - un calendrier prévisionnel de réalisation des travaux, avec un plan de financement. Le dossier d’autorisation, prévu par l’article R.214-6 doit mentionner : - le nom et l’adresse du demandeur, - l’emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage ou les travaux doivent être réalisés, - la nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage, de l’installation,… ainsi que la nomenclature dans lesquelles ils doivent être rangés, - un document d’incidence du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique, des sites NATURA 2000, de la compatibilité avec le SAGE et le SDAGE, - les raisons pour lesquelles le projet a été retenu, ainsi qu’un résumé non technique, - les moyens de surveillance et d’évaluation, - les éléments graphiques, plans ou cartes, utiles à la bonne compréhension du dossier.

En plus du dossier, un registre d'enquête unique sera tenu à la disposition du public. Le commissaire enquêteur rédigera un rapport unique mais établira ses conclusions motivées et son avis séparément : au titre de la Déclaration d’Intérêt Général, d’une part, et de l’autorisation Loi sur l’Eau, d’autre part.

1/4 – Le contexte et les grandes lignes du projet

La directive cadre européenne sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 (N° 2000/60/CE) a fixé aux Etats membres un objectif général, à l’échéance 2015, de reconquête de la qualité des eaux et de non

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6 dégradation des cours d’eau qui sont en bon état. L’objectif est d’atteindre un bon état écologique (75 %) pour 2021.

Afin de répondre à ces enjeux, et sur la base d’études préalables réalisées en 2004 et 2005, le syndicat du Bassin de la Vaige a signé un Contrat Restauration Entretien (CRE) avec l’Agence de l’eau Bretagne et le Conseil Général de la Mayenne, en janvier 2010. Ce contrat met en œuvre un engagement commun des trois partenaires dans le cadre d’un programme pluriannuel de restauration et d’entretien des cours d’eau.

Une étude bilan des actions menées par le syndicat du bassin de la Vaige sur la période 2010/2015 a été réalisée dans le but d’apprécier l’efficacité de ces actions et de servir de base à la définition d’un nouveau programme. Celui-ci devra être compatible avec la politique de l’eau en et en conformité avec la Directive Cadre Européenne 2000/60/CE, transposée en droit français par la loi n° 20054-338 du 23 avril 2004.

 Présentation des cours d’eau étudiés :

La Vaige prend sa source à St Léger en Charnie (Mayenne) et se jette dans la Sarthe à Sablé sur Sarthe. Quatre affluents (Bidaudière, Ossesniers, Tertre et Rotrie) sont situés en tête de bassin. Plus en aval, les ruisseaux du Vassé et de l’Oisillière constituent ses principaux affluents.

Sur l’espace d’étude, le classement des cours d’eau ou portions de cours d’eau au titre de l’article L214-17 pour la continuité écologique sont les suivants :

La Vaige de la source jusqu’à la confluence avec la Sarthe à Sablé sur Sarthe : sur ce linéaire, une protection complète des poissons migrateurs vivant alternativement Liste 1 en eau douce et en eau salée est nécessaire. Tout nouvel ouvrage faisant obstacle à la continuité écologique ne peut y être autorisé ou concédé.

La Vaige de la confluence avec le ruisseau de la Bidaudière jusqu’à la confluence avec le Vassé, plus la Vaige de la confluence avec le Vassé jusqu’à la confluence avec la Sarthe. Sur ces linéaires, il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Tout ouvrage doit y être géré, Liste 2 entretenu et équipé selon les règles définies par l’autorité administrative (en concertation avec le propriétaire/exploitant).En conséquence, aucun nouvel obstacle ne pourra être installé sur la Vaige et les ouvrages existants sur la partie de la Vaige en liste 2 devront être mis en conformité avant juillet 2017 (*)

(*) Les propriétaires d’ouvrages s’engageant pour des travaux dans le futur contrat, ne seront pas concernés par ce délai.

Le réseau hydrographique prospecté représente un linéaire total de 120 Km et correspond à l’intégralité de la Vaige, aux deux principaux affluents (le Vassé et l’Oisillère), ainsi que les têtes de bassin versant (Rotrie, Tertre, Bidaudière et Ossesniers)

L’expertise a porté sur l’ensemble des compartiments : lit mineur, berge/ripisylves, annexes, débit, ligne d’eau et continuité.

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Liste des cours d’eau prospectés sur le bassin de la Vaige (118 km)

Afin d’atteindre les objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l’eau, et de poursuivre le travail entrepris lors du 1er C.R.E., une évaluation de la qualité hydro morphologique des cours d’eau a été réalisée sur la totalité des cours d’eau mentionnés ci-dessus. Les résultats sont les suivants :

Très mauvais Mauvais Moyen Bon Très bon

Lit Berge Lit majeur Débit Ligne d’eau Continuité

Les objectifs « bon état » sont atteints lorsqu’au minimum 75 % de linéaire est classé « bon » ou « très bon ». Le graphique ci-dessus démontre que le niveau d’altération hydro morphologique reste très élevé sur l’ensemble des cours d’eau étudiés : - sur la masse d’eau de la Vaige, le lit mineur est le compartiment le plus altéré avec seulement 2 % de bon ou très bon état, - le lit majeur est globalement moyennement altéré, - le compartiment débit est moyennement altéré avec 75 % du linéaire impacté - le compartiment continuité est altéré sur 80 % du linéaire du fait de l’infranchissabilité d’une majorité des ouvrages présents.

Les secteurs amont (têtes de bassin) sont plus altérés que les cours d’eau principaux en raison d’une plus forte pression anthropique (secteurs de cultures et/ou présence de plans d’eau). La prise en compte du chevelu dans l’analyse des résultats tend à faire baisser l’appréciation de la qualité globale des cours d’eau du bassin.

A la lumière des différentes analyses et observations, deux priorités ont été définies : - 1/ les actions de restauration de la continuité écologique, avec l’aménagement des ouvrages entravant la continuité hydraulique de la Vaige. - 2/ les actions de restauration physique des cours d’eau de tête de bassin versant.

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Un ensemble d’actions pour atteindre le bon état écologique

 Le programme d’action : Le montant du programme d’action, qui sera réalisé sur 5 ans, s’élève à 2.220.468 € TTC (de 410.000 € à 478.000 € par an) selon les années. Il comprend les actions suivantes : - réduction de l’encombrement du lit : 28.080 € - amélioration de la diversité des habitats aquatiques : 502.810 € - réduction du colmatage : 247.171 € - restauration de la végétation rivulaire : 113.556 € - fonctionnalité du lit majeur : 29.400 € - restauration de la continuité écologique : 785.707 € - suivi, études et communication : 153.744 € - animation du contrat (technicien de rivière,…) : 360.000 € Total : 2.220.468 €

Sur l’ensemble des travaux à engager, et plus particulièrement ceux qui permettront de restaurer la continuité écologique sur les petits ouvrages et sur les ouvrages complexes, les techniciens du syndicat de bassin ont travaillé régulièrement avec les propriétaires concernés pour expliquer les enjeux, rappeler la réglementation et rechercher les solutions appropriées. La règle aujourd’hui est de réaliser les travaux s’il y a adhésion du propriétaire ; adhésion qui sera matérialisée par

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9 l’établissement d’une convention bipartite. Dans le cadre de cette convention, la totalité des dépenses est à la charge du Syndicat de bassin.

1/5 – Composition du dossier soumis à enquête publique

Le dossier soumis à enquête publique comprend les pièces et documents suivants : - dossier de 181 pages A4 plus annexes numérotées de 1 à 11, intitulé « Document A Rapport ». La première partie concerne la « déclaration d’intérêt général » et la seconde est intitulée « dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau – R214-6 », - l’atlas cartographique de 18 pages A3 contenant 15 cartes, intitulé « document B - Atlas cartographique ». Ces cartes présentent les différents éléments du bassin versant, puis identifient et localisent les travaux préconisés, - dossier intitulé « Document C –Plans d’avant projet des travaux » format A3, pages non numérotées. Ce dossier présente les travaux de restauration des cours d’eau et les actions sur les ouvrages, - document de 22 pages A4 intitulé « Document D : Note de synthèse ». - 5 documents (1/5 – 2/5 – 3/5 – 4/5 – 5/5) intitulés « dossiers ouvrages ». Sur ces 5 documents, les travaux envisagés sur 20 ouvrages complexes sont présentés individuellement (carte de situation, Etat initial du site, Préconisation d’actions et incidences), - Trois cartes cartographiques, à l’échelle 1/125ème, intitulées « Actions du CTMA – carte 1/3 – carte 2/3 – carte 3/3 ». Avec une légende très explicative, ces cartes présentent en détail le réseau hydrographique étudié : secteurs d’intervention pour la réduction de l’encombrement du lit ; renaturation et restauration de la végétation du lit majeur et de ses annexes ; actions de restauration de la continuité. - Une fiche récapitulative listant les documents ci-dessus.

L’arrêté inter préfectoral Mayenne-Sarthe du 30 décembre 2016, la décision n° E16000325 / 44 du 12/12/2016 de Mr le Président du Tribunal Administratif de Nantes désignant le commissaire enquêteur, l’avis d’enquête publique affiché en Mairies et sur site (bordure des rivières), l’avis publié dans les journaux en rubrique annonces légales complètent le dossier soumis à enquête publique. Un registre d’enquête est à la disposition du public pour y consigner ses observations.

2/- Résumé du dossier de déclaration d’intérêt général

2/1 – Mémoire justifiant l’intérêt général

Le mémoire justifiant l’intérêt général présente la zone d’étude, les références réglementaires et les objectifs poursuivis dans le cadre du programme d’actions, les critères de priorisation des actions et leur justification, la phase de concertation de l’étude préalable, la justification du choix du projet et de l’intérêt général des actions concernées par la D.I.G.

 Nom et adresse du demandeur (maitre d’ouvrage du Contrat Territorial Milieux Aquatiques) Syndicat du Bassin de la Vaige, 1 rue Jean de Bueil – 53270 Sainte Suzanne – Tél. : 02.43.68.11.49 Email : [email protected] Site internet : http://www.vaige.portail-bassins-versants.fr/ Président : Mr Pascal GANGNAT - Technicien de rivière : Mr Xavier SEIGNEURET

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 Présentation de la zone d’étude : Le contrat territorial, développé par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne au cours du 9ème programme d’interventions (2007-2011), est un outil opérationnel à caractère contractuel qui donne compétence au Syndicat du Bassin de la Vaige pour conduire les opérations d’aménagement de restauration et d’entretien des cours d’eau des 16 Communes du bassin versant.

 Les objectifs réglementaires : Le programme d’actions répond aux objectifs réglementaires introduits par la Directive Cadre sur l’Eau du 23 octobre 2000. Ces objectifs ont été intégrés dans le code de l’environnement depuis la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Ils sont fixés par « masse d’eau ». Toutes les masses d’eau « naturelles » sont concernées par la présente étude ; ce qui signifie que la Vaige et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec la Sarthe doivent atteindre le « bon état écologique » en 2027 (source SDAGE 2016-2021)

Le SDAGE Loire-Bretagne : Pour le bassin Loire-Bretagne, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2010- 2015 a été révisé en novembre 2015 pour la période 2016-2021, avec l’objectif d’y intégrer les obligations définies par la directive européenne sur l’eau de 2006, ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour atteindre 61 % du bon état des eaux d’ici 2021. Les questions traitant de la qualité des eaux, des milieux aquatiques, de la quantité disponible et de l’organisation-gestion de l’eau sont clairement présentés en pages 17 à 20 du rapport (document A).

Le SAGE Sarthe Aval : Le SAGE du bassin de la Sarthe Aval, toujours en phase d’élaboration, n’est pas encore approuvé par le Préfet de la Sarthe. Cependant, les enjeux, l’état des lieux et le diagnostic ont été approuvés par la Commission Locale de l’Eau en juin 2013, puis en février et novembre 2014 (page 21 du rapport – doc. A).

La réglementation liée aux ouvrages et à la continuité piscicole : Classement en liste 1 : la Vaige de sa source jusqu’à la confluence avec la Sarthe, Classement en liste 2 : la Vaige de la confluence avec le ruisseau de la Bidaudière jusqu’à la confluence avec le Vassé et de la confluence de la Vaige avec le Vassé jusqu’à la Sarthe. La Vaige, ainsi classée en liste 1 et liste 2, constitue un des éléments de la « trame bleue » dans cadre des schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE).

 Les objectifs poursuivis dans le cadre du programme d’actions Le rapport indique « On admet communément que pour chaque masse d’eau, le bon état morphologique est atteint lorsqu’un pourcentage de 75 % du linéaire en bon ou très bon état est présent sur chaque compartiment du réseau hydrographique ». Le programme d’action propose de restaurer en priorité les secteurs dégradés sur les compartiments les plus altérés. Cependant, ce programme d’action n’est pas suffisant à lui seul. Il nécessitera des mesures complémentaires telles que la lutte contre les pollutions diffuses, la préservation des zones humides, la réduction du ruissellement de surface et la gestion des prélèvements en période d’étiage. Dans le cadre du présent dossier, seules les actions qui concernent l’aménagement, l’entretien et la restauration des cours d’eau sont prises en compte. Les autres problématiques devront faire l’objet d’autres mesures qui pourront s’ajouter au contrat dans les années futures (sous forme d’avenants). En page 27 du rapport (document A), un tableau récapitule les actions proposées pour l’atteinte du bon état écologique. Une partie seulement de ces actions est concernée par la D.I.G.

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 Les critères de priorisation des actions La priorité retenue par le Syndicat du bassin de la Vaige est la restauration de la continuité écologique sur les cours d’eau qui présentent les potentialités d’accueil de la vie aquatique les plus intéressantes. Du fait que la masse d’eau subit un niveau d’altération important, justifiant des actions lourdes, les travaux préconisés pourront s’étaler sur le long terme (bon état écologique de la masse d’eau de la Vaige à atteindre d’ici 2027). Concernant le linéaire colonisable par le brochet, l’accessibilité de bassin de l’aval vers l’amont est entravée par la présence d’ouvrages infranchissables. Les priorités fortes retenues sont les suivantes : - La continuité écologique sur la Vaige : 38 aménagements d’ouvrage ont été recensés, - La restauration physique des ruisseaux « tête de bassin versant » (pour rétablir des fonctionnalités biologiques efficaces). Les priorités moyennes concernant la restauration physique de l’Oisillère et du Vassé (pour améliorer le débit), la restauration du lit mineur de la Vaige, la restauration des berges piétinées par 206 abreuvoirs dégradants. En priorité faible, un fort gain de linéaire colonisable pour le brochet peut être récupéré si le 1er verrou est opéré sur le Dorat et l’Ossesniers.

 La justification des actions Les actions proposées dans le cadre du CTMA permettent de réduire les altérations identifiées à l’issue du diagnostic. En aval de la confluence avec le Vassé, la Vaige méandre dans une vallée où de nombreux moulins et clapets sont présents sur le cours d’eau. Les écoulements sont majoritairement lentiques (74 %) du fait de la faible pente et du nombre important d’ouvrages. La densité de végétation des berges n’est pas optimale pour maintenir des conditions d’habitats satisfaisantes, assurer un rôle d’autoépuration et de maintien des berges. Les actions projetées dans le cadre de la Déclaration d’Intérêt Général ont pour but d’atténuer, voir de supprimer, l’impact négatif des différentes altérations identifiées. Le diagnostic REH (Réseau d’Evaluation de l’Habitat), présenté en page 7 du présent rapport, illustre, sur l’ensemble du bassin de la zone d’étude, la non conformité de la totalité des compartiments par rapport aux objectifs fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau. En page 39 du « Document A – Rapport », le tableau 10 présente en détail la nature et le nombre des actions à réaliser sur chaque cours d’eau, avec les linéaires correspondant.

 L’étude préalable : la phase de concertation La phase essentielle de l’étude préalable du CTMA 2017-2021 du bassin versant de la Vaige a été la concertation avec les différents acteurs locaux. Les phases successives de l’étude (lancement, bilan-diagnostic, programme d’action) ont fait l’objet d’une présentation devant le comité de pilotage qui réunit les différents acteurs de la gestion de l’eau : - Membres du bureau du syndicat de bassin de la Vaige, - Agence de l’eau Loire-Bretagne, - SAGE Sarthe Aval, - Fédération de pêche de la Mayenne, - Conseil départemental de la Mayenne, - Conseil Régional des , - ONEMA 53, - DDT de la Mayenne, - DREAL, - Et, toute autre personne que le Président du Syndicat du Bassin de la Vaige jugerait utile.

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Cinq réunions comité de pilotage / comité technique se sont tenues : - 14/04/2015 : (Pilotage) – lancement de l’étude - 26/05/2015 : (Technique) – bilan, état des lieux et diagnostic - 08/09/2015 : (Technique) – validation du programme d’actions - 08/10/2015 : (Pilotage) – Validation du programme d’actions - 07/03/2016 : (Technique) – avancement des dossiers ouvrages La phase de prospection sur le terrain a été l’occasion pour le bureau d’études de rencontrer les propriétaires riverains et usagers du cours d’eau afin de recueillir et de prendre en compte leurs avis. Le technicien de rivière et le président du syndicat du bassin versant de la Vaige rencontrent régulièrement les usagers et riverains qui le souhaitent pour échanger avec eux sur les solutions techniques possibles au droit de leur propriété ou de leur exploitation.

Les discussions et négociations ont abouti à l’accord écrit (ou verbal) des propriétaires pour l’aménagement de 20 ouvrages complexes situés « en liste 2 » sur la Vaige.

Le programme d’action a été validé par le comité de pilotage et délibéré à l’unanimité par le comité syndical du bassin de la Vaige le 8 octobre 2015 et le 3 Février 2017.

2/2 – Mémoire explicatif des investissements

Le mémoire explicatif estime les investissements par catégorie de travaux, d’ouvrages ou d’installation, décrit les modalités d’entretien ou d’exploitation, présente les actions d’amélioration de la diversité des habitats aquatiques, de restauration écologique des petits et gros ouvrages. Le mémoire présente le calendrier prévisionnel de réalisation.

Le coût prévisionnel du programme d’actions défini dans le cadre de l’étude préalable à la mise en place du CTMA 2017 – 2021, s’établit à 2.220.468 € TTC. Sur cette somme, un montant de 1.706.724 € TTC relève des actions concernées par la Déclaration d’Intérêt Général.

Les actions concernées par la DIG, décrites dans le mémoire explicatif, sont les suivantes :

 Embâcles et obstacles dans le lit à retirer Il s’agit de retirer les accumulations de débris végétaux et les déchets, sources de pollution, déposés dans le lit. Les 81 arbres recensés et les clôtures en travers du lit seront également retirés. Les principaux cours d’eau où le nombre d’éléments encombrant le lit est le plus élevé sont le Vassé, la Vaige et l’Oisillière. Hors travaux spécifiques comme le retrait des arbres en travers (100 € HT par arbre X 81 = 8.100 €), le budget de gestion des embâcles est fixé à 3.600 € par an. Ces opérations étant de la responsabilité des riverains, le syndicat ne doit pas systématiquement se substituer à leur devoir d’entretien des cours d’eau. Les effets attendus sont la reconquête d’une dynamique hydraulique (vitesse d’écoulement) et la réduction du risque inondation au niveau des infrastructures (ponts et passerelles).

 Renaturation légère du lit : diversification des habitats La renaturation légère du lit vise à modifier la morphologie du lit et des berges. Ces actions sont proposées sur des cours d’eau dont la morphologie a été fortement modifiée par des travaux hydrauliques. Les travaux de diversification des habitats peuvent se faire par la pose de blocs épars dans le lit, l’installation d’épis ou par des recharges granulométriques ponctuelles. Les 8.467 mètres linéaires à traiter représentent un budget de 127.057 € HT, principalement sur le Vassé, la Vaige, l’Oisillère et le Tertre.

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 Renaturation lourde : recharge en granulat Plusieurs portions de cours d’eau sont particulièrement sur-creusées et ils présentent un potentiel intéressant sur le plan biologique. Seuls les cours d’eau faisant l’objet de travaux hydrauliques sont concernés par cette action. Les objectifs attendus sont importants : diversifier les habitats du lit mineur et les bancs alluviaux mobiles, augmenter la capacité d’autoépuration, reconquérir une dynamique hydraulique, rehausser la ligne d’eau à l’étiage, améliorer les connections latérales et la capacité de débordement ; et plus généralement valoriser le paysage de rivière. Les actions de renaturation lourde représentent un budget de 157.606 € HT, dont 48,6 % sur la Vaige, 21 % sur l’Oisillère, 13,3 % sur la Rotrie.

 Renaturation lourde : réduction de section Ces travaux sont préconisés dans deux cas de figure : - Lorsque le lit mineur a été sur-creusé et élargi pour augmenter la surface de la section d’écoulement, - Après des travaux d’arasement ou de démantèlement où ce type d’aménagement est pertinent pour faciliter la diversification des habitats. Les objectifs consistent à reconquérir une dynamique hydraulique diversifiée, à améliorer les connections latérales et la capacité de débordement et à valoriser le paysage de rivière. Ces travaux, sur un linéaire de 1.868 mètres, représentent un budget de 134.346 € HT.

 Installation d’abreuvoirs 206 abreuvoirs dégradants ont été recensés en phase d’étude. Ils favorisent l’apport en particules fines, une dégradation des habitats en berges, ainsi que le dépôt direct d’excréments bovins. Les actions proposées, principalement sur la Vaige et le Vassé, sont l’installation de pompes à museau à 500 € HT l’unité, (formule privilégiée) et l’aménagement d’une descente aménagée à 1.500 € HT par aménagement. Le choix se fera en concertation avec les exploitants. Sur les 5 années du CTMA 2017 – 2021, il est prévu 61 abreuvoirs pour un budget de 54.900 € HT ; budget qui pourrait être porté à 86.400 € HT pour aménager 35 abreuvoirs supplémentaires.

 Pose de clôtures Il s’agit de limiter l’accès direct du bétail à la rivière afin de réduire le piétinement des berges et la contamination bactériologique. Si les clôtures électriques sont préconisées (entretien sous clôture facilité), des clôtures avec barbelés seront installées pour les exploitants qui le souhaitent. Il est proposé un budget de 55.576 € HT correspondant à 13.894 mètres de clôtures.

 Gué ou passerelle à aménager Sur l’ensemble du linéaire, 41 passages à gué ont été identifiés. Ils correspondent à des traversées du cours d’eau par des bovins et/ou des engins qui provoquent un colmatage diffus. 8 installations de passerelles et aménagements de gués sont prévus pour un budget de 64.000 € HT. Sur les passages à gué, une clôture devra être mise en place afin de limiter le piétinement bovin.

 Travaux sur la ripisylve : entretien et restauration L’entretien de la végétation riveraine des cours d’eau est un devoir pour tout propriétaire riverain (art. L.215-14 du code de l’environnement). L’intervention de la collectivité, en lieu et place des riverains, constitue un service rendu qui permet d’éviter des entretiens irréguliers ou inadaptés. Elle peut être considérée d’intérêt général dans la mesure où les travaux d’entretien contribuent à l’amélioration du patrimoine hydraulique du bassin versant. Il conviendra de sensibiliser les riverains et propriétaires pour qu’ils assument leur devoir d’entretien.

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Les actions visant à restaurer la ripisylve représentent un budget de 94.630 € HT destiné à financer les actions suivantes : alignement de peupliers, ouverture légère du lit, débroussaillage et sélection, entretien, plantations et restauration.

 Frayères à brochet Création d’une frayère pour la fraye du brochet et les batraciens est prévue sur le Vassé. De plus, deux sites de frayères pour la faune piscicole et le brochet sont prévus sur la Vaige et le Vassé. Ces trois frayères représentent un budget de 24.500 € HT.

 Restauration écologique sur les petits ouvrages Le franchissement piscicole des petits ouvrages (radiers de pont, buses, seuils artificiels) fera l’objet d’aménagements à définir avec les techniciens de la Fédération de pêche et l’ONEMA. L’objectif étant de permettre la circulation piscicole sur l’ensemble du réseau. Les ouvrages situés en tête de bassin seront traités en priorité. Un budget de 17.000 € HT est affecté à cette action.

 Effacement total des petits ouvrages L’effacement total de 17 petits ouvrages permettra de : - restaurer les écosystèmes d’eau courante afin d’assurer le retour d’espèces rhéophiles avec brassage des populations reconnectées, - diversifier la dynamique hydraulique par la restauration de la pente et du profil du cours d’eau, - valoriser le paysage d’une rivière dynamique avec le développement d’une pratique de pêche en milieu lotique, Le budget pour le démantèlement des 17 petits ouvrages sur le CTMA 2017-2021 est de 64.800 € HT.

 Restauration écologique sur les gros ouvrages Le démantèlement d’ouvrages est préconisé lorsqu’il y a impact sur la continuité écologique. Les ouvrages concernés ont tous fait l’objet de concertations avec les propriétaires et usagers. Le démantèlement des ouvrages ne remet pas en cause le patrimoine bâti associé. Deux types de démantèlement (retrait total de l’ouvrage) sont prévus : - intervention légère, ne nécessitant pas l’utilisation d’engins (6 ouvrages pour un budget de 169.941 € HT) - intervention lourde, nécessitant l’utilisation d’engins (retrait de clapet, démolition d’ouvrages bétonnés) : 7 ouvrages pour un budget de 117.302 € HT.

Un seul site (le moulin de Favry à Préaux) est concerné par un arasement partiel de l’ouvrage pour un coût de 18.115 € HT.

Cinq rampes d’enrochement sont proposées en lieu et place des clapets sur des ouvrages complexes pour un budget de 217.752 € HT : moulin de la Braudière (Beaumont Pied de Bœuf), moulin d’Hys, moulin de Buru et barrage de la Cropte (La Cropte), clapet et chaussée de Virefolet ( St Loup du Dorat).Une passe à poissons est prévue au moulin de changé à Beaumont Pied de Bœuf (49.846 € HT)

En synthèse, 20 gros ouvrages complexes, tous classés liste 1 et 2, font l’objet des travaux mentionnés ci-dessus pour un budget global de 572.956 € HT. Chaque ouvrage est présenté en détail dans les classeurs 1/5 à 5/5 « dossier ouvrage » selon la même chronologie : - carte de situation, - état initial du site, - préconisations d’actions et incidences, - conclusions - annexes

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2/3 – Calendrier prévisionnel de réalisation des travaux et d’entretien des ouvrages

Les actions du CTMA sont déclinées sur 5 ans à partir de « l’année 1 », date de début de l’année du contrat.

Au début du contrat, la priorité sera donnée aux travaux de restauration physique (renaturation par recharge et réduction de section) sur les petits affluents. Ainsi, le ruisseau des Ossesniers, du Rotrie et de la Bidaudière sont proposés en année 1 et 2.

Les actions forfaitaires (gestion des embâcles, entretien et restauration de la ripisylve, lutte contre les espèces envahissantes, …) sont réparties par année, en fonction de l’opportunité ou de l’urgence de l’intervention, des moyens financiers,…

Pour l’aménagement des ouvrages complexes, la répartition des coûts s’est faite au cas par cas en concertation entre le syndicat du bassin de la Vaige et les propriétaires d’ouvrages ou des parcelles d’ancrage.

Le rapport de présentation « Document A », en pages 99 et suivantes, présente, sous forme de tableaux, le programme d’action année par année et par type d’action. L’utilisation du budget de 2.220.468 € TTC est répartie à hauteur de 410.000 € à 478.000 € TTC par an, selon les années.

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3/ – Résumé du dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau

Le dossier d’autorisation au titre de la loi sur l’eau (R214-6) mentionne l’identité et l’adresse du demandeur. Il renvoie aux cartes détaillées des travaux (posters au 1/125ème IGN pour localiser chaque ouvrage ou action), au document B (atlas cartographique) et au document C (plans d’avant projet des travaux).

3/1 – Nomenclature concernée - Nature et consistance des travaux envisagés

 Nomenclature concernée : Ne sont décrits dans cette partie « loi sur l’eau » que les interventions concernées par une procédure au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques, c'est-à-dire les opérations suivantes :

 Nature, consistance, volume et objet de l’ouvrage, de l’installation, des travaux :

Les travaux du programme d’actions sont visés par l’article L.214-1 du code de l’environnement et sont soumis aux dispositions des articles L.214-2 à L.214-6 du même code. La nomenclature précise si les travaux soumis à une procédure d’autorisation ou de déclaration.

En pages 117 à 122 du « Document A – Rapport » un tableau présente en détail, action par action et par commune, les rubriques concernées (3.1.1.0 à 3.1.5.0) et leur classement en procédure D (déclaration) ou A (autorisation).

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Les seuils de déclenchement des procédures tiennent compte des effets cumulatifs de plusieurs interventions à l’échelle de la masse d’eau. En application de ces dispositions, le programme d’actions du présent CTMA 2017-2021 est soumis à une procédure d’autorisation au titre du code de l’environnement.

3/2 – Etat Initial

Sous ce chapitre, le rapport présente l’hydrographie, la géologie, l’hydrologie, les zones naturelles, les ZNIEFF, les sites classés et inscrits du bassin de la Vaige. Il livre les résultats de la qualité physico- chimique et de la qualité biologique des eaux.

Le réseau hydrographique prospecté représente un linéaire de 118 Km de cours d’eau et les expertises ont porté sur l’ensemble des compartiments (lit mineur, berges/ripisylves, annexes, débit, ligne d’eau et continuité). Ainsi, la Vaige et ses 8 affluents ont été évalués.

 Hydrologie

Disposée sur un socle granitique, la Vaige possède un régime hydrologique lié essentiellement au ruissellement pluvial ; ce qui explique des étiages très marqués (pas ou peu d’alimentation par la nappe). Les débits moyens mensuels (cf. tableau ci-dessous) dépendent en grande partie de la pluviométrie, avec des écarts marqués entre les débits moyens de crue et les débits d’étiage.

La station de Bouessay est la seule station de mesure hydrologique de la Vaige. Le plus fort débit enregistré à cette station date du 21 octobre 2012 avec 52,10 M3/S.

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 Les zones naturelles Aucun site NATURA 2000 n’est recensé sur le bassin versant de la Vaige. Six ZNIEFF de type 1 sont présentes :  Carrière et bois de Bergault, sur les communes de Arquenay, Maisoncelles et Parné sur Roc  Etang de Vassé, sur les communes de Arquenay et Bignon du Maine  Anciennes carrières de la Fortinière, sur la commune de La Bazouge de Chémeré  Coteau boisé de Chantemesle et carrière de la Morlière, sur la commune de Beaumont Pied de Boeuf  Pré humide de Courtemiche, sur la commune de Saint Brice  La cour, sur la commune de La Bazouge de Chémeré Et, deux ZNIEFF de type 2 :  Forêt de Bellebranche et bocage des coteaux de la Taude, sur les communes de Saint Brice, Bouère, Beaumont Pied de Bœuf, St Loup du Dorat.  Bois des vallons, sur les communes de Montsûrs, La Chapelle Rainsouin, Brée, , St Christophe du Luat, St Léger, Chatre la Forêt.

Les caractéristique de chaque ZNIEFF, avec leurs intérêts botanique, ornithologique, mammologique, mycologique, entomologique et herpétologique sont présentés en pages 124 à 127 du « Document A – Rapport ».

 Sites classés et inscrits A l’échelle du territoire d’étude, il n’existe aucun site classé, ni site inscrit.

 La qualité physico-chimique des eaux La qualité physico-chimique de l’eau a été mesurée par l’Agence de l’Eau sur la station située sur la Vaige à Bouessay selon la méthode de calcul du percentile 90 imposée par la D.C.E.

Les classes de couleur ci-dessous se réfèrent à l’arrêté du 25 Janvier 2010 relatif aux critères d’évaluation de l’état écologique, chimique et du potentiel écologique des eaux de surface. Les valeurs qui apparaissent en gras ci-dessous sont non conformes au bon état de la grille de référence D.C.E.

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Les données « nitrates » et « ammonium » font apparaître une qualité globalement « bonne », Les données « phosphore » et « ortho phosphates » sont en « limite de seuil » depuis 2014, Les données « oxygène » présentent de « très bonnes concentrations » pour le prélèvement 2015 effectué avec une faible température.

 La qualité biologique La qualité biologique des cours d’eau est basée sur l’étude : - des invertébrés qui constituent un maillon essentiel de la chaine trophique de l’écosystème aquatique et interviennent dans le régime alimentaire de la plupart des poissons. Les notes sont présentées sous l’intitulé IBGN, - des diatomées qui sont des algues microscopiques brunes unicellulaires très sensibles au milieu environnemental. Les notes sont présentées sous l’intitulé IBD (Indice Biologique Diatomées). Associées à l’indice « Polluo-sensibilité Spécifique IPS », elles permettent d’apprécier la qualité biologique de l’eau (de 1 pour les eaux très polluées à 20 pour les eaux très pures) (les résultats des analyses sont présentés en page 135 du « document A - Rapport ».

 Les poissons L’indice « Poisson Rivière – IPR » consiste à évaluer l’altération des peuplements de poissons. L’IPR est égal à 0 lorsque le peuplement est conforme au peuplement attendu en situation de référence. Il devient médiocre à partir de l’indice 25 et mauvais au-delà de l’indice 36. Les analyses « Poisson Rivière – IPR », réalisées sur quatre lieux différents, donnent les résultats suivants : - la station de Bouessay présente des notes d’indicateurs « bon à très bon » depuis 2009, - la Vaige à la Bazouge de Chéméré présente des notes IPR déclassantes avec un peuplement piscicole dégradé, - à Préaux, le peuplement piscicole semble réellement perturbé avec une présence d’espèces d’eau calme au détriment d’espèces d’eau vive ; conséquence directe de la rehausse de la ligne d’eau par les clapets et moulins. - à Sablé sur Sarthe, les bons indicateurs sont consécutifs aux travaux réalisés au niveau de la confluence avec la Sarthe.

3/3 – Incidence des actions

Sont présentées, ci-après, les incidences des actions concernées par la nomenclature loi sur l’eau (R214-1 du code de l’environnement), déterminées sur les composantes suivantes : hydraulique, écosystème, qualité de l’eau, paysages et usages.

 Renaturation légère du lit – diversification des habitats L’impact de la ligne d’eau sur ce type d’aménagement est minime et le risque d’augmentation des inondations est nul. En période d’hydrologie normale, ces aménagements restaurent une hauteur d’eau conforme à l’origine. Ils ont un impact totalement bénéfique pour l’écosystème aquatique (oxygénation du milieu, diminution du réchauffement, réapparition des herbiers aquatiques, amélioration du fonctionnement des frayères,…), pour la qualité de l’eau (pouvoir auto-épurateur, diminution des paramètres oxydables,…). L’impact sur le paysage sera perceptible avec une végétation rivulaire renouvelée. Le retour à une rivière vivante aux habitats diversifiés devrait être bénéfique pour l’écoulement des réseaux de drainage, pour les riverains et les pêcheurs locaux.

 Renaturation lourde du lit – recharge en granulats et réduction de section L’impact sur la ligne d’eau est compris entre 20 et 50 cm. Les travaux provoquent le retour du débordement du cours d’eau à une fréquence annuelle. La régulation des débits naturels de tête de

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20 bassin est ainsi améliorée. Les impacts sur les écosystèmes seront du même ordre, en étant amplifiés, que ceux mentionnés ci-dessus pour la renaturation légère du lit. Il en est de même pour la qualité de l’eau et les usages humains. L’augmentation de la ligne d’eau résultant des opérations de réduction de section laisse espérer une recharge plus conséquente de la nappe alluviale (stockage hivernal et restitution progressive au printemps).

 Restauration, reconnexion de zone humide, frayère ou d’annexe hydraulique Cette action vise à améliorer la connexion entre les cours d’eau principaux et leurs annexes hydrauliques (anciens fossés souvent déconnectées du cours principal par la végétation). Trois sites sont concernés à Beaumont Pied de Bœuf (Vassé), Vaiges (Vaige) et Meslay du Maine (Vassé). Ces aménagements permettront d’améliorer le flux hydraulique entre le cours d’eau et le lit majeur. Les frayères seront de nouveau accessibles pour les géniteurs et les alevins qui migreront ensuite vers le cours d’eau. La qualité de l’eau bénéficiera d’un processus d’autoépuration par phénomène de décantation et les zones humides alluviales inondables pourront se reconstituer.

 Gué ou passerelle à aménager Les busages empêchent la libre circulation des espèces aquatiques et les gués provoquent la remise en suspension des matériaux du lit avec colmatage des fonds. La suppression des busages au profit d’une passerelle facilitera la libre circulation des espèces aquatiques, avec un retour à une meilleure luminosité.

 Franchissement piscicole des petits ouvrages L’objectif est d’améliorer le franchissement piscicole par la disposition de blocs et mini-seuils en aval de manière à créer une pente douce et à élever la ligne d’eau en amont. L’intervention ne touche que l’aval de l’ouvrage et non les fondations. Les remous provoqués amélioreront l’oxygénation de l’eau.

 Arasement partiel d’ouvrages et démantèlement d’ouvrages Le démantèlement et le maintien en position basse des ouvrages permettront de retrouver un nouvel équilibre morpho dynamique conforme aux exigences de la Directive Cadre Européenne. La qualité physique du lit (écoulements plus lotiques) sera améliorée, favorisant ainsi une meilleure qualité biologique et physico-chimique de l’eau. Il est rappelé dans le rapport que l’effacement partiel ou total de certains ouvrages (moulins) fera l’objet d’une étude d’incidence spécifique à l’échelle de chaque ouvrage. Les impacts de ces travaux, souvent importants, sont majeurs sur les aspects hydrauliques, l’écosystème, la qualité de l’eau, le paysage et les usages. L’impact hydraulique sera variable en fonction de la nature de l’ouvrage entre ceux qui font l’objet d’un droit d’eau souvent constitués de plusieurs ouvrages (pour lesquels une étude hydraulique spécifique sera réalisée) et les ouvrages au fil de l’eau (seuils, vannages, clapets) installés souvent dans le seul but de maintenir une lame d’eau en amont. La suppression ou l’arasement partiel des ouvrages ne modifiera pas le débit du cours d’eau. La hauteur d’eau en amont sera plus faible au profit de vitesses d’eau plus importantes, donc d’une meilleure oxygénation. L’abaissement du niveau d’eau en amont pourrait avoir des conséquences sur la stabilité des berges avec des risques d’effondrement et de dessouchage. C’est à plus long terme que les berges seront recolonisées et stabilisées. Ces travaux favorisent le franchissement par les poissons avec un meilleur brassage des populations piscicoles. L’impact sur la qualité de l’eau sera favorable par une oxygénation améliorée et des phénomènes d’eutrophisation limités par rapport à la situation initiale.

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L’effacement et la modification des structures des ouvrages peuvent avoir un impact sur les usages présents, notamment sur le bief amont. L’usage de la pêche sera modifié au profit d’une pêche moins statique. Concernant la pratique des prélèvements d’eau (pompages, abreuvoirs), la mise en place de mesures compensatoires devra être étudiée au cas par cas.

 Incidence des travaux d’entretien et de restauration de la végétation Pour les travaux, il est déconseillé d’intervenir au printemps afin de tenir compte des périodes de nidification ; la fin de l’automne et l’hiver sont les périodes les plus appropriées. L’impact hydraulique sera positif du fait d’un meilleur écoulement du cours d’eau et des eaux de surface. L’amélioration de la qualité de la ripisylve favorise l’autoépuration de l’eau et la restauration du corridor rivulaire qui participe au développement du maillage bocager, élément identitaire du pays Mayennais.

 Protection des berges Un site est prévu dans le futur programme d’action au niveau du Moulin d’ Hys et du Moulin de Favry. La création d’une rampe en enrochement à la sortie du bras de décharge s’appuiera sur les bords de la berge. Ces aménagements constituent des « points durs » en berge qui modifient le processus d’évolution morphologique naturel. Ces aménagements, sans effet sur la qualité de l’eau, permettront aux usagers de se promener en bordure de cours d’eau en toute sécurité, dans un cadre paysager agréable et respectueux de l’environnement.

 Incidence globale sur la qualité hydro morphologique des cours d’eau L’ensemble des interventions répond à un objectif d’amélioration de l’état écologique des cours d’eau pour tendre vers le bon état. Elles ne sont pas suffisantes à elles seules pour satisfaire cet objectif car le maître d’ouvrage n’a pas le budget pour intervenir sur toutes les altérations identifiées.

 Incidence sur les ZNIEFF de type I et II Les travaux réalisés dans le cadre de la D.I.G. ne sont pas de nature à altérer le fonctionnement des écosystèmes recensés sur les ZNIEFF. Le but est de restaurer les hydro systèmes. La seule zone touchée est la ZNIEFF I « Coteau boisé de Chantemesle et carrière de la Morlière » où la pose d’une clôture générera des impacts limités.

3/4 – Autorisation au titre des espèces protégées

Les articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement, ainsi que le décret n° 2014-751 du 1er juillet 2014 réglementent les conditions d’intervention afin de protéger la faune et la flore sauvages ainsi que leurs habitats naturels. Le rapport précise qu’il y a présence du castor sur le bassin de la Vaige, mais qu’aucun aménagement d’ouvrage complexe n’est prévu dans la zone où sa présence est avérée. En raison de la taille importante de l’aire d’étude, aucun inventaire faune / flore n’a été réalisé dans le cadre de la programmation des travaux. Afin de limiter le dérangement des espèces, les travaux seront réalisés hors période de reproduction, ponte, nidification, développement et hibernation. En conséquence, une période précise de l’année sera déterminée pour chaque type d’intervention. Et, avant chaque action, le technicien du syndicat réalisera un inventaire complémentaire pour repérer les habitats d’espèces protégées potentiellement présents sur le site.

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3/5 – Compatibilité du projet avec Natura 2000

Aucune zone NATURA 2000 n’étant recensée sur la zone d’étude, les travaux prévus n’auront aucune incidence.

3/6 – Compatibilité du projet avec SDAGE ET SAGE

Le projet est conforme à l’ensemble des objectifs du SDAGE : qualité des eaux, milieux aquatiques, quantité disponible, organisation et gestion.

Le SAGE du bassin Sarthe-Aval est en phase d’élaboration. Son périmètre a été arrêté le 16 juillet 2009 et l’arrêté de constitution de la Commission Locale de l’Eau (CLE) est intervenu les 25 novembre 2010. Le 24 novembre 2014, la CLE a défini les enjeux du SAGE Sarthe Aval. L’ensemble des actions prévues par le bassin de la Vaige, dans le cadre du présent CTMA 2017-2021, est conforme aux objectifs du SAGE Sarthe Aval.

3/7 – Prescriptions, mesures compensatoires et suivi

 Prescriptions, mesures compensatoires Les dispositions de ce chapitre concernent un ensemble de précautions à prendre et de règles à respecter dans la phase de réalisation des travaux (périodes propices pour la préservation des espèces, zones d’accès pour les engins et remise en état des sols, maîtrise et récupération des éléments flottants, respect des périmètres de travaux, information préalable des riverains,…). Ces préconisations, de type cahier des charges, sont détaillées (en pages 168 à 173 du Document A – Rapport) pour chaque type d’intervention : gestion des embâcles et travaux sur la végétation, renaturation du lit, clôtures et abreuvoirs, gués et passerelles, restauration des annexes hydrauliques, travaux sur la continuité hydraulique. Pour les travaux mentionnés ci-dessus, le rapport ne fait pas état de mesures compensatoires. Pour les interventions qui nécessiteraient localement et temporairement un assec du cours d’eau (par exemple pour la mise en place de batardeaux), le maitre d’ouvrage devra prendre contact avec le Fédération pour la Pêche et la protection des milieux aquatiques de la Mayenne (ou un prestataire privé) pour réaliser la sauvegarde de l’ichtyofaune (ensemble de poissons vivant dans une zone déterminée).

 Indicateurs et suivi des actions Le contrôle de l’efficacité des actions sera réalisé par la mise en place d’indicateurs. Le technicien de rivière réalisera un suivi qualitatif de l’évolution de la morphologie du cours d’eau sur chaque secteur d’intervention. Les indicateurs de suivi porteront sur : - la qualité physico-chimique de l’eau, à la station de suivi sur la Vaige à Bouessay, - les indicateurs biologiques : le rapport préconise de compléter le dispositif existant par des mesures de début et fin de programme sur les masses d’eau où aucun réseau n’est référencé. Les mesures à réaliser sont les suivantes : IBG-DCE compatible – IBD (indice biologique diatomée) – indice poisson rivière (avec 2 passages pour une meilleure qualité du piégeage) – CARHYCE (suivi morphologique) en suivi avant et après travaux de renaturation des cours d’eau.

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L’objectif est de réaliser des suivis occasionnels avant et après travaux sur les secteurs où les aménagements sont prévus. Une station CARHYCE est proposée sur le ruisseau de la Rotrie à Vaiges et une autre station est préconisée sur la Vaige à Vaiges. Des indicateurs de type IPR et IBGN seront positionnés sur les stations du plan d’eau de La Bazouge de Chémeré et à Vaiges. Des réunions avec le comité de pilotage permettront d’informer les services de l’Etat de l’avancement des travaux et de leur efficacité dans le temps.

 Comportement prévisible des ouvrages en cas de dépassement de la crue centennale Le rapport mentionne que les travaux de renaturation du lit sont sans conséquence sur les inondations. Les travaux sur les ouvrages étant de faibles dimensions (moins de 10 mètres), les conséquences pourraient être une déstabilisation des petits ouvrages à l’aval et l’amoindrissement de l’efficacité du dispositif mis en place pour assurer le franchissement piscicole.

 Eléments complémentaires Les travaux menés sur les propriétés privées feront l’objet d’un accord, sous forme de convention, entre le maitre d’ouvrage et le ou les propriétaire(s) ou locataire(s) riverain(s). Les droits de pêche des propriétaires seront utilisés gratuitement par les associations de pêche agréées (AAPPMA) pendant une durée de 5 ans après la réalisation des travaux d’entretien de la végétation (L.435-5 du code de l’environnement).

3/8 – Résumé - conclusion

Les aménagements récents ou passés et la dégradation de la qualité de l’eau de certains cours d’eau nécessitent un programme de restauration ambitieux pour atteindre les objectifs fixés par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE). Le diagnostic dévoile un état physique des cours d’eau dégradé (suite aux travaux hydrauliques réalisés) avec une problématique de continuité écologique pour la migration des espèces d’eaux vives et de l’anguille. Pour y remédier, les actions préconisées au niveau du bassin versant ont été définies par compartiment fonctionnel du cours d’eau pour améliorer : - le lit mineur, - l’état des berges et de la ripisylve, - l’état des annexes (hydrauliques) et du lit majeur, - la continuité de la ligne d’eau et le franchissement piscicole. Il est rappelé que : - la charge de l’entretien revient aux propriétaires riverains, et que, en cas de défaut d’entretien, le syndicat pourra intervenir aux frais du propriétaire.

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- les travaux sur les ouvrages ne pourront pas se faire sans l’accord du propriétaire, à partir d’une étude détaillée reprenant les informations nécessaires à la Déclaration d’Intérêt Général - des indicateurs de suivi ont été définis afin de suivre l’évolution du milieu avant et après travaux. Il est joint en annexe au « Document A – Rapport » un tableau chiffré de l’ensemble des actions avec les contributions des différents financeurs (en annexe n° 1, page 69 du présent rapport) et une copie des articles réglementaires applicables au présent dossier.

4/ – Consultation des Services

Le 9 août 2016, la Direction Départementale des Territoires de la Mayenne a procédé à la consultation, pour avis, des services concernés par le projet. Lors de la phase de préparation de l’enquête publique, le Commissaire Enquêteur a demandé à avoir connaissance de la liste des services sollicités et des réponses obtenues.

4/1 - Les réponses des services

L’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) a transmis sa réponse à la DDT de la Mayenne le 28 septembre 2016. Après avoir fait une analyse juridique et technique du document A – Rapport, puis un examen des descriptifs et des plans d’avant projet des travaux, l’ONEMA : - considère que le projet respecte les dispositions réglementaires qui lui sont applicables, ainsi que la conformité avec les dispositions du SDAGE et du SAGE, - porte des appréciations techniques détaillées sur les aménagements en les considérant « globalement cohérents et pertinents », - confirme la pertinence des travaux envisagés sur les ouvrages les plus importants, en émettant un certain nombre de recommandations techniques sur les aménagements : sur- largeurs à adapter, conditions pour garantir l’efficacité des franchissements piscicoles (hauteur des obstacles, pourcentage de pente des rampes, vitesses d’écoulement,…) - signale que les suivis proposés et leurs durées respectives sont adaptés. L’ONEMA considère que les projets présentés permettront à la Vaige de retrouver ses écoulements libres et diversifiés sur un linéaire significatif ; ce qui est très favorable en terme de fonctionnement hydro morphologique. Il attire l’attention sur les ouvrages les plus longs susceptibles de présenter des limites en termes de vitesses et de tirant d’eau. « Sous réserve d’apporter les quelques corrections préconisées », l’ONEMA émet un avis favorable au projet.

 La D.D.T. de la Mayenne, par courrier du 10 octobre 2016 et son annexe, apporte quelques précisions et demande la prise en compte des adaptations en cohérence avec l’avis de l’ONEMA.

 Le S.D.I.S. (Service Départemental d’Incendie et de Secours) de la Mayenne, dans son courrier du 11 août 2016, considère que « les modifications envisagées ne devraient avoir aucune incidence sur la défense extérieure contre l’incendie des habitations situées à proximité immédiate ». Le S.D.I.S. émet un avis favorable au projet.

 L’A.R.S. (Agence Régionale de Santé), dans son courrier du 19 septembre 2016, a émis un avis favorable.

 La Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (FDPPMA) a transmis son avis par courrier du 26 septembre 2016. Elle juge le programme présenté par le

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Syndicat de bassin « très ambitieux par rapport à l’objectif d’atteinte du bon état écologique de la masse d’eau visée». La fédération départementale de la pêche émet un avis favorable aux différentes actions proposées. Elle souhaite poursuivre et renforcer les échanges avec le Syndicat du bassin de la Vaige afin d’envisager les actions nécessaires si la rivière peine à retrouver des faciès suffisamment intéressants pour le développement d’une diversité biologique.

 Le S.A.G.E. Sarthe Aval, par courrier du 28 novembre 2016, a transmis l’avis favorable de la Commission Locale de l’Eau, en précisant que le programme d’actions sur la Vaige et ses affluents est compatible avec les orientations stratégiques définies par la C.L.E. Un avenant devra être ajouté au contrat dès lors que le S.A.G.E. Sarthe Aval sera approuvé.

4/2 – Services n’ayant pas répondu

La Chambre d’Agriculture de la Mayenne, l’Institut National de l’Origine et de la Qualité et l’unité départementale de l’Architecture et du Patrimoine de la Mayenne, n’ont pas transmis de réponse dans le délai imparti. Leurs avis sont donc réputés favorables.

5/ – Organisation et déroulement de l’enquête publique

5/1 – Désignation du commissaire enquêteur

Le Président du Tribunal Administratif de Nantes, par décision n° E16000325 / 44 du 13 décembre 2016, a désigné : - Commissaire enquêteur titulaire : Mr Michel THOMAS, cadre bancaire à la retraite, domicilié 35 rue du Douanier Rousseau – 53950 Louverné, - Commissaire enquêteur suppléant : Mr Roger PERRIER, major de gendarmerie en retraite, domicilié 8 rue St Mathurin – 53100 Saint Baudelle, en vue de procéder à l’enquête publique ayant pour objets : la déclaration d’intérêt général et l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et milieux aquatiques, relatives aux travaux du Contrat Territorial Milieux Aquatiques du bassin de la Vaige (cf. annexe n° 2, page 70).

5/2 – Ouverture, organisation et modalités de l’enquête

Par arrêté inter-préfectoral Mayenne-Sarthe du 30 décembre 2016, Mr le Préfet de la Mayenne et Mme la Préfète de la Sarthe ont prescrit l’ouverture d’une enquête publique, d’une durée de 33 jours consécutifs, du lundi 6 février 2017 au vendredi 10 mars 2017 à 17 h 00 ; enquête préalable à : - la déclaration d’intérêt général au titre de l’article L.211-7 du code de l’environnement, - l’autorisation des installations, ouvrages, travaux ou activités – rubriques 3.1.1.0, 3.1.2.0, 3.1.3.0, 3.1.4.0, 3.1.5.0, en application des articles L.214-1 à L.214-6 et R.214-1 du même code, demandées par le Syndicat du bassin de la Vaige pour la restauration et l’entretien des milieux aquatiques sur le bassin versant de la Vaige (cf. annexe n° 3, page 72).

Le siège de l’enquête est fixé en Mairie de Meslay du Maine (Mayenne).

Pendant la durée de l’enquête, les pièces du dossier d’enquête publique ainsi que les registres d’enquête cotés et paraphés par le commissaire enquêteur, seront déposés en mairies de La Bazouge de Chémeré (53), Meslay du Maine (53) et Saint Loup du Dorat (53). Ils sont consultables aux jours et heures d’ouverture habituels desdites Mairies. Le dossier est également consultable sur les sites

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26 internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe. Un poste informatique est à la disposition du public à la préfecture de la Mayenne à Laval.

Les observations du public pourront être formulées : - soit sur les registres d’enquête à disposition dans les 3 mairies ci-dessus mentionnées, - soit par courrier adressé à : Mairie de Meslay du Maine, à l’attention de Mr le commissaire enquêteur (DIG de la Vaige) – 10 avenue de l’Hôtel de Ville – 53170 Meslay du Maine, - soit par courrier électronique à l’adresse : [email protected] en précisant en objet « enquête publique – DIG de la Vaige » (les observations reçues par mail seront mises en ligne sur le site internet de la Préfecture de la Mayenne).

Le commissaire enquêteur se tiendra à la disposition du public aux jours et heures suivants : Mairie de La Bazouge de Chémeré (53) Lundi 6 Février 2017 de 9 h 45 à 12 h 45 Mairie de Saint Loup du Dorat (53) Mardi 21 Février 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de La Bazouge de Chémeré (53) Vendredi 24 Février 2017 de 15 h 00 à 18 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Samedi 4 Mars 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Vendredi 10 Mars 2017 de 14 h 00 à 17 h 00

5/2/1 – Préparation de l’enquête publique

 23 décembre 2016 : Définition des modalités de l’enquête avec Mme Laure Martineau du bureau des procédures environnementales et foncières de la Préfecture de la Mayenne. Michel Thomas, commissaire enquêteur, prend possession du dossier qui sera soumis à enquête publique.

 9 janvier 2017 : au syndicat de bassin de la Vaige, à Ste Suzanne, rencontre des commissaires enquêteurs (M. Thomas, titulaire et R. Perrier, suppléant) avec :  Mr Pascal Gangnat, Président du syndicat, Mr Xavier Seigneuret, technicien de rivière, Mr Yohann Lucas, responsable technique et Mme Aurélie Massot, secrétaire,  Mr Cyril Demeusy, responsable de l’unité Milieux Aquatiques à la DDT de la Mayenne. Mr Gangnat et Mr Seigneuret présentent le syndicat de Bassin de la Vaige et retracent l’historique des actions menées et des travaux réalisés dans le cadre du 1er CTMA 2010-2015. Concernant le projet qui sera soumis à enquête publique, les représentants du syndicat apportent les informations utiles aux commissaires enquêteurs sur les études et consultations préalables qui ont permis d’élaborer le projet soumis à enquête. De nombreuses visites sur le terrain avec le cabinet d’étude et de fréquents entretiens avec les propriétaires et les riverains concernés ont été organisés. Les membres du comité de pilotage et du comité technique ont régulièrement apporté leur contribution pour définir les orientations, suivre les différentes études, examiner les actions proposées, procéder aux arbitrages et valider le projet. Au cours de cette réunion du 9 janvier 2017, les modalités pratiques d’organisation et de déroulement de l’enquête ont été examinées, notamment celles concernant l’information du public.

 24 janvier 2017 : Tout au long d’une matinée, Xavier Seigneuret et Yohann Lucas conduisent les deux commissaires enquêteurs sur une dizaine de sites sélectionnés sur les bassins de la Vaige et de l’Erve. Ces visites, avec les commentaires des techniciens, ont permis aux commissaires enquêteurs de visualiser et d’apprécier les différentes situations avant et après travaux.

 30 janvier 2017 : Le commissaire enquêteur remet les dossiers qui seront soumis à enquête publique aux secrétariats des Mairies de Meslay du Maine et de Saint Loup du Dorat. Il donne les consignes et autres informations utiles pour le bon déroulement de l’enquête (le dossier concernant

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27 la Maire de La Bazouge de Chemeré sera remis juste avant la 1ère permanence, le 6 février 2017 à 9 h 00).

5/2/2 – l’information du public - publicité

 Avis d’enquête dans les journaux, en rubrique « annonces légales » : (annexe n° 4 – page 76)  Le 1er avis d’ouverture d’enquête publique : Ouest-France du mardi 17 Janvier 2017, Courrier de la Mayenne et Les Nouvelles de Sablé du Jeudi 19 Janvier 2017,  Le 2ème avis d’enquête publique : Ouest France du Mercredi 8 Février 2017, Courrier de la Mayenne et Les Nouvelles de Sablé du Jeudi 9 Février 2017.

 Avis d’enquête en Mairie : l’avis d’enquête publique a été apposé, au moins 15 jours avant la date de démarrage de l’enquête publique et jusqu’au dernier jour (inclus) de ladite enquête. Le commissaire enquêteur a contrôlé l’affichage sur les panneaux municipaux des mairies de :  Meslay du Maine, Bouessay, Sablé sur Sarthe et St Loup du Dorat, le 30 janvier 2017,  Chéméré le Roy, Beaumont Pied de Bœuf, Bouessay, Auvers le Hamon, Sablé sur Sarthe, Préaux, Le Buret, Saint Denis du Maine, Arquenay, La Cropte, Vaige et le Bignon du Maine, le 6 février 2017,  Meslay du Maine, Saint Georges le Fléchard et St Denis du Maine, le 2 mars 2017. Les 16 mairies concernées ont établi chacune un certificat attestant les dates de début et fin d’affichage sur leurs panneaux officiels.

 Affichage sur le terrain (voie publique et proximité des rivières) : l’avis d’enquête publique, respectant la taille réglementaire du texte, sur fond jaune au format A2, a été apposé, à raison de 33 panneaux, sur la période du vendredi 20 janvier 2017 au vendredi 10 mars 2017 inclus. Les 33 emplacements proposés par le syndicat de bassin de la Vaige ont été validés par le commissaire enquêteur (cartographie des emplacements en annexe n° 5 – page 77). Le maintien des panneaux a été contrôlé une fois par semaine par le technicien de bassin et plus occasionnellement par le commissaire enquêteur à l’occasion de ses déplacements sur le secteur. Les quelques panneaux couchés par le vent ont été repositionnés.

 Autres moyens d’informations : en plus des supports réglementaires de publicité mentionnés ci- dessus, l’enquête publique a été portée à la connaissance de la population : - Par l’envoi d’un document de 4 pages couleur au format A5, intitulé « Syndicat du Bassin de la Vaige – programme d’actions 2017-2021 du CTMA » (copie en annexe 6 – page 81). Un courrier d’accompagnement mentionnait notamment les dates de début et de fin d’enquête, ainsi que les lieux, dates et heures des 5 permanences du commissaire enquêteur. Cet envoi a été adressé le 16 janvier 2017 (soit 3 semaines avant le démarrage de l’enquête) à : . 30 propriétaires d’ouvrages complexes sur la Vaige, . 44 autres propriétaires répartis sur le bassin, exploitants agricoles pour la plupart, . 24 associations, administrations et organismes pouvant être concernés par le projet, . chacun des 16 élus du syndicat du Bassin de la Vaige. Ce document de 4 pages a été tenu à la disposition du public à l’accueil des 16 mairies concernées par l’affichage réglementaire. A total, 270 exemplaires ont été distribués. - Par la présentation du projet (par le Président et le Technicien de rivière du syndicat du bassin) et l’annonce des dates et lieux de l’enquête publique dans les pages locales du Courrier de la Mayenne et des Nouvelles de Sablé du 9 Février 2017, et du Haut Anjou du 10 Février 2017. - Sur les sites internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe, de la commune de Meslay du Maine et du syndicat du Bassin de la Vaige.

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5/3 – Déroulement de l’enquête

5/3/1 – les permanences du commissaire enquêteur Les cinq permanences se sont tenues dans de bonnes conditions d’accueil du public (salles dédiées avec espace suffisant pour consulter le dossier).

 le 6 février 2017, de 9 h 45 à 12 h 45 (1ère permanence), à la Mairie de La Bazouge de Chéméré. Mr Marc Diguet, La Foucaudière à Chémeré le Roi et Mr Sylvain Leguédé, Les Descends à Vaiges sont venus consulter le dossier et solliciter des précisions. Ils font savoir au commissaire enquêteur qu’ils formuleront leurs observations par prochain courrier ou mail.

 le 21 février 2017, de 9 h 00 à 12 h 00 (2ème permanence), à la Mairie de Saint Loup du Gast. Cinq personnes ont rencontré le commissaire enquêteur : Mr J.M. Lalloz, La Fauverie à St Denis du Maine, est venu prendre connaissance du dossier. Il remettra ensuite ses observations au commissaire enquêteur (le 24 février 2017), Mr Denis Guitter, Guyollier à Préaux, propriétaire du barrage, rive gauche, de Guyollier (VAIGSIT030) Mme Portier, La Monnerie à Beaumont Pied de Bœuf, concernée par le batardeau de Chantellière (VAIGSIT029), Frère Camille-Marie – Le Moulin du Pin (VAIGSIT028). Le Moulin du Pin, qui dispose d’un droit d’eau valideen cours, ne figure pas parmi les ouvrages faisant l’objet d’aménagement (suite au refus du propriétaire). Mr Charles Voirand, 30 rue Principale à St Loup du Dorat, était présent en même temps que Mr Guitter, Mme Portier et Frère Camille-Marie. L’après-midi, à l’occasion d’une visite au Moulin du Pin, Mr François Lemâle, Chantemesle à Beaumont Pied de Bœuf, est venu pour obtenir des précisions auprès de Mr Xavier Seigneuret, en présence du commissaire enquêteur.

 le 24 février 2017, de 15 h 00 à 18 h 00 (3ème permanence), à la Mairie de La Bazouge de Chéméré Mr J.M. Lalloz, La Fauverie à St Denis du Maine, a remis au commissaire une note d’observations de 3 pages. Mr et Mme Rigot, le Clos Changion à Chéméré le Roi, sont venus consulter le dossier. Ils s’interrogent sur l’incidence des aménagements prévus par rapport à la pratique de la pêche.

 le 4 mars 2017, de 9 h 00 à 12 h 00 (4ème permanence), à la Mairie de Meslay du Maine. Mme Marie-Alix Le Comte, domiciliée 187 D quai Paul Boudet à Laval, est venue échanger avec le commissaire enquêteur et consulter le dossier pour le compte de Mle Erwan Le Comte, propriétaire riveraine du ruisseau des Osseniers à Vaiges et de Mme De Villentroy, riveraine d’un cours d’eau compris dans le périmètre de l’enquête. Mme Marie-Alix Le Comte a consigné ses observations sur le registre d’enquête. Mme Portier, La Monnerie à Beaumont Pied de Bœuf, reçue le 21 février 2017 à St Loup du Dorat, a demandé au commissaire enquêteur des précisions complémentaires sur la nature des travaux prévus sur le batardeau de Chantellière (VAIGSIT029) et l’installation d’abreuvoirs. Mme Portier consignera ses observations par courrier ou mail.

 le 10 mars 2017, de 14 h 00 à 17 h 00 (5ème permanence), à la Mairie de Meslay du Maine. Mr Guy Garnier, La Censie à Beaumont Pied de Bœuf et Mr Christophe Dersoir, Le Grand But à Préaux, sont venus ensemble à la permanence pour déposer, sur le registre d’enquête, une observation sur le projet de destruction de l’enrochement VAIGSIT026 et exprimer leur adhésion vis- à-vis de l’entretien du lit de la rivière et de l’installation des abreuvoirs. Mme Jennifer Drouault, La Masselière à La Cropte, a remis au commissaire enquêteur un courrier sollicitant mise en place d’une solution pour réduire le risque d’inondation à leur domicile.

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Mr Alain Moren, domicilié Les Brosses à la Cropte, est venu consulter le dossier soumis à enquête. Il a demandé au commissaire enquêteur de formaliser son avis, ses observations et ses questions.. Mr Ollivier Campas, les Landes à Arquenay et Mr Dominique Campas, La Charbonnerie à Arquenay, sont venus ensemble consulter le dossier et ont déposé une observation concernant la bande enherbée en bordure des ruisseaux qui sont à sec une partie de l’année. Frère Camille-Marie, le Moulin du Pin à Beaumont Pied de Bœuf, a remis au commissaire enquêteur deux courriers, l’un de Mr Christophe Podevin, La Glacière à Beaumont Pied de Bœuf et l’autre de Mr François Lemâle, Chantemesle à Beaumont Pied de Bœuf. Ensuite Frère Camille-Marie a remis au commissaire enquêteur : - Un document qu’il a rédigé, intitulé « Quelques réflexions d’un riverain sur les projets de restauration de la Vaige ». - Une documentation comprenant, notamment, les éléments suivants : barrage de castors, grand brochet, guide méthodologique restauration des cours d’eau « communiquer pour se concerter », les continuités écologiques, … Mr Denis Guitter, Guyollier à Préaux a remis au commissaire un courrier concernant le barrage de Guyollier.

Ce Vendredi 10 mars 2017 à 17 h 00, fin de l’enquête publique. Le commissaire enquêteur prend possession des trois registres d’enquête (afin de procéder à leur clôture), ainsi que de l’ensemble des courriers, dossiers et mails qui ont été annexés au fur et à mesure de leur réception.

5/3/2 – les investigations du commissaire enquêteur

Le commissaire enquêteur a sollicité les avis des présidents des associations de pêcheurs concernés par le bassin de la Vaige :

 Mr Serge Tessé, président de l’AAPPMA « La Sabolienne » à Sablé sur Sarthe : Mr Tessé a fait état d’excellentes relations avec le Syndicat de Bassin de la Vaige. Il considère que les aménagements réalisés sur la Vaige sont adaptés aux enjeux de renouveau écologique de la Rivière. Il émet un avis « très favorable » au projet du CTMA 2017-2021 du bassin de la Vaige.

 Mr Gérard Tiratay , président de l’AAPPMA « La Cropte- Meslay du Maine » Mr Tiratay connaît la Vaige et ses affluents depuis de nombreuses années. Il déclare entretenir d’excellentes relations avec les élus et techniciens du syndicat de Bassin qui l’informent régulièrement des projets en cours et le sollicitent pour avis. Il adhère globalement au projet de restauration de la Vaige en suggérant d’analyser les travaux point par point et en se donnant les moyens de mesurer et de faire connaître les conséquences immédiates et à moyen terme des travaux réalisés.

Les observations du public formalisées sur le registre d’enquête, les courriers reçus ou remis, les mails réceptionnés à la Mairie de Meslay du Maine et les observations recueillies par le commissaire enquêteurs sont traités ci-après au chapitre 6 « Procès verbal de synthèse, réponses du maître d’ouvrage et analyses du commissaire enquêteur »

6/- Procès verbal de synthèse, observations du public, mémoire en réponses du maître d’ouvrage, analyses et observations du commissaire enquêteur

Le 14 mars 2017, dans les locaux du syndicat du bassin de la Vaige à Ste Suzanne, le commissaire enquêteur a remis, en mains propres, et commenté, le procès verbal de synthèse de fin d’enquête à Mr Pascal GANGNAT, Président, qui en a accusé réception. Mr Xavier Seigneuret, Technicien de

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30 rivière, participait à cette rencontre. Ce même jour, le commissaire enquêteur à remis les copies de l’intégralité des observations mentionnées sur les trois registres, reçues par courrier et par mail, ainsi que leurs pièces jointes.

Le lundi 27 mars 2017, le commissaire enquêteur a reçu le mémoire en réponses, signé Mr Pascal GANGNAT, Président du syndicat du Bassin de la Vaige. Il en a aussitôt accusé réception.

Les observations du public, ainsi que les questions complémentaires du commissaire enquêteur, les réponses du maître d’ouvrage (syndicat de Bassin de la Vaige) et les observations éventuelles du commissaire enquêteur sont traités au paragraphe « B/- Les demandes et observations du public » ci- après.

Les originaux du procès verbal de synthèse et du mémoire en réponse sont annexés au dossier d’enquête remis à la Préfecture de la Mayenne, en même temps que le présent rapport du commissaire enquêteur.

6/1 - Contexte général et climat de l’enquête

L’enquête publique s’est déroulée du lundi 6 Février 2017 au vendredi 10 mars 2017 à 17 heures, conformément à l’arrêté inter-préfectoral Mayenne-Sarthe du 30 décembre 2016.

Elle a eu lieu dans des conditions tout à fait satisfaisantes : le commissaire enquêteur souligne la qualité de la collaboration avec le porteur de projet (syndicat du bassin de la Vaige) et l’autorité organisatrice (Préfecture de la Mayenne) pour la préparation et le bon déroulement de l’enquête. Les services des trois mairies (Meslay du Maine, La Bazouge de Chémeré et Saint Loup du Dorat) qui accueillaient les permanences ont permis à celles-ci de se tenir avec des conditions optimales. En dehors des permanences du commissaire enquêteur, les dossiers complets ont été tenus à la disposition du public. De plus, ce dossier était consultable sur les sites internet des Préfectures de la Mayenne et de la Sarthe.

Le commissaire enquêteur a tenu 5 permanences qui se sont déroulées dans un climat serein :

Mairie de La Bazouge de Chéméré (53) Lundi 6 Février 2017 de 9 h 45 à 12 h 45 Mairie de Saint Loup du Dorat (53) Mardi 21 Février 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de La Bazouge de Chéméré (53) Vendredi 24 Février 2017 de 15 h 00 à 18 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Samedi 4 Mars 2017 de 9 h 00 à 12 h 00 Mairie de Meslay du Maine (53) Vendredi 10 Mars 2017 de 14 h 00 à 17 h 00

 Les demandes ou observations du public

Pendant la durée de l’enquête, 20 observations et/ou demandes ont été recueillies :  Observations portées sur les registres d’enquêtes : 6  Observations reçues par courrier ou remises en mains propres : 7  Observations déposées par voie électronique (mail) : 7

A ces 20 observations s’ajoutent deux avis sollicités par le commissaire enquêteur auprès des présidents des deux AAPPMA concernés par le projet.

Soit au total : 22 observations, avis ou demandes :

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 8 sont favorables au projet,  6 sont défavorables au projet  8 n’ont pas exprimé clairement leur position : ce sont des personnes qui adhèrent à une partie des actions et aménagements prévus et qui, en même temps, expriment leur désaccord sur certains travaux.

Le tableau ci-dessous permet de repérer les problématiques le plus souvent abordées.

L’impact sur le volume et le débit d’eau, l’agriculture, la faune et la flore, la pertinence écononomique et environnementale, la conduite du projet et les aspects réglementaires sont les 6 thèmes qui ont été les plus souvent abordés.

Compte tenu du nombre raisonnable d’observations, le commissaire enquêteur a choisi de les traiter individuellement. Les énoncés ci-après constituent des résumés des observations et des demandes du public portées sur les registres, reçues par courriers et mails ou remises directement au commissaire enquêteur pendant ses permanences.

6/2 - Les observations et avis du public

1/- Mr Didier SEVAULT, domicilié « Blamé » - 53170 Le Bignon du maine (courrier du 15 Février 2017 et visite sur place par Mr Seigneuret et le commissaire enquêteur) Dans les années 1990, le long du chemin qui mène à la propriété de Mr Sevault, un fossé a été réalisé par le Syndicat de bassin de la Vaige pour évacuer les eaux de ruissellement de la route départementale D20 et des parcelles agricoles voisines. En aval, ce fossé se déverse dans le Vassé. Une partie d’un versant du fossé (sur une trentaine de mètres en bordure du chemin) s’effondre du fait de l’érosion due aux écoulements. Mr Sevault demande s’il est possible d’examiner et de prendre en compte ce problème, dans le cadre du présent projet de DIG et Loi sur l’eau.

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous prenons bonne note de la demande de M. SEVAULT, d’une manière générale ces travaux de confortement ne relèvent pas de travaux participant à la restauration écologique de la Vaige et n’auraient pas leur place dans ce programme d’actions. De plus, après consultation de la cartographie des cours d’eau police de l’eau de la Mayenne disponible sur le site internet de la Préfecture

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(http://carto.sigloire.fr/1/l_coursdeau_ddt_l_053_2016.map), il ne s’agit pas d’un ruisseau répertorié. Selon ses statuts (arrêté du 18 Juin 2014) : « le Syndicat intervient sur le territoire des communes adhérentes dans le périmètre du bassin versant de la rivière la Vaige et de ses affluents répertoriés dans les cartes IGN au 1/25000 », nous n’avons donc pas compétence actuellement pour intervenir. Néanmoins suite à la rencontre avec le propriétaire qui nous a fait part de la présence d’un écoulement toute l’année dans ce fossé, nous nous engageons, dans un premier temps, à solliciter la Direction Départementale des Territoires (DDT) pour une expertise de qualification de l’écoulement présent. Suite à cet examen s’il s’avère qu’il s’agit d’un ruisseau, une demande de travaux sera effectuée auprès des services de l’Etat. Si l’intérêt Général est avéré, la prise en charge financière sera discutée en Comité Syndical de La Vaige. M. SEVAULT sera informé au fur et à mesure des avancés de ce dossier.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

La sollicitation de la DDT semble en effet nécessaire dans le but de classer - ou non - ce ruisseau comme affluent du Vassé. Sur le plan environnemental, cet examen devrait permettre d’évaluer les risques de pollution en provenance des parcelles agricoles aujourd’hui cultivées, sans obligation de la bande enherbée réglementaire pour les ruisseaux répertoriés.

2- Mr Marc DIGUET (note jointe au mail de Mr Diguet, reçu le 23/02/2017 à la Mairie de Meslay du Maine). Mr Diguet s’oppose aux projets évoqués dans l’enquête publique en mettant en avant les arguments suivants : « en interdisant de manœuvrer les vannes, Mr le Préfet reconnait implicitement le bien fondé des barrages et de les maintenir à leur niveau le plus haut ». Mr Diguet « ne voit pas pourquoi on interdirait à un riverain propriétaire d’un barrage de disposer librement de son bien ». Il suggère « de s’inquiéter davantage de la (ou des) raison(s) qui font que la Vaige a un débit de plus en plus faible depuis au moins 6 ans ». Dans sa note, Mr Diguet liste une série de remarques ou d’arguments qui fondent son rejet du projet. Quelques exemples :  Les barrages fournissent des réserves d’eau pour la lutte contre l’incendie, retiennent les embâcles et autres objets polluants, évitent les autoroutes à eau qui évacuent au plus tôt les polluants vers l’aval,…  La suppression des barrages, qui entraine un abaissement du niveau de l’eau, ne permet plus aux bovins de s’abreuver, dévalorise et fragilise le patrimoine, appauvrit les nappes phréatiques, détruit les berges, fragilise les arbres sur les rives, défavorise la pêche,…

Réponse – commentaire du Syndicat du bassin de la Vaige :

Après avoir interrogé la DDT, l’interdiction de manœuvre des vannes, lors des périodes de sécheresse, est nécessaire pour éviter les ruptures d’écoulements causés par une remontée ou une fermeture des ouvrages, ainsi que dans une moindre mesure, les chocs thermiques pour la faune en libérant de l’eau si l’ouvrage était baissé brusquement. (Différence de température pouvant atteindre 8°c entre de l’eau à l’amont d’un barrage et en aval données SB ARON). Les ouvrages doivent être maintenus dans la position où ils se trouvent au moment de l’entrée en vigueur de l’arrêté (circulaire du 18 Mai 2011, point 4.3) néanmoins ils doivent garantir le maintien du débit réservé dans la rivière (L.214-18 du Code de l’Environnement). La DDT précise que lors de la prochaine révision de l’arrêté cadre, la rédaction de cet article sera clarifiée.

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Les propriétaires d’ouvrages titulaires d’un droit d’eau valide ont bien entendu des droits, comme l’utilisation de la force motrice d’un ouvrage, mais également des devoirs. La réglementation actuelle avec notamment l’arrêté de classement des cours d’eau, du 10 juillet 2012 au titre de l’article L214-17 du code de l’environnement, exige l’aménagement des ouvrages pour juillet 2017 sur la Vaige. Un délai de 5 ans peut être accordé sous certaines conditions par la Loi n° 2016-1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages.

Le Moulin de Bréhermont propriété de M. DIGUET est également concerné par cette réglementation. Cet ouvrage ne fait actuellement pas partie du programme d’actions présenté. Néanmoins, pour accompagner le propriétaire, le Syndicat a validé une enveloppe de 10 000 € dans le CTMA 2017-2021 pour l’étude d’une solution d’aménagement concertée.

Concernant la Sécurité Incendie, le Service Départemental d’Incendie et de Secours a donné un avis favorable sur le projet mené par le SB Vaige (courrier du 11 Aout 2016) dans le cadre de consultation des services préalables à l’enquête publique. Aucun point de prélèvement répertorié n’est situé en amont d’une retenue d’ouvrage dans ce dossier. Le Syndicat améliore même la situation avec un projet d’installation d’un point d’aspiration en amont du Moulin d’Hys à LA CROPTE.

En ce qui concerne l’abreuvement des bovins, le Syndicat prévoit une enveloppe de 131 971 € TTC pour l’installation de 13 894 ml de clôtures et de 61 abreuvoirs, ces aménagement seront calés sur la ligne d’eau à l’étiage, afin d’accompagner au mieux les éleveurs au respect de l’Arrêté 2014 n°132 du 24 juin 2014 interdisant à partir du 1er Septembre 2017 l’abreuvement direct des animaux au cours d’eau.

Certains sites sur la Vaige, après accord des propriétaires, ont été mis à plat depuis quelques années (Clapet de la Brisanne – BAZOUGE DE CHEMERE en 2008, Clapet de la Débitière – BAZOUGE DE CHEMERE en 2009, Suppression des ouvrages de SABLE SUR SARTHE en 2013, Clapet des Angevinières SAINT LOUP DU DORAT en 2013), le suivi mené sur ces secteurs montre un maintien de la ripisylve en place (pas d’appauvrissement de la végétation, de dégradation des berges ou de glissement de sol).

En ce qui concerne la pêche, les projets sont construits en lien étroit avec la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de la Mayenne (FDPPMA) mais aussi avec les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA), d’ailleurs les observations n°21 et n°22 du procès-verbal de l’enquête publique démontrent bien l’intérêt que portent les AAPPMA de la Vaige à nos travaux.

M. Diguet évoque également la lutte des ragondins, effectivement la leptospirose véhiculée par ces animaux est très dangereuse, le SB Vaige subventionne chaque année la Fédération Départementale des Groupements de Défenses contre les Organismes Nuisibles FDGDON (subvention accordée de 2.677 € pour 2017). Cette somme permet de financer les primes de prises des ragondins sur le bassin versant de la Vaige mais aussi d’organiser des réunions d’animations avec les bénévoles et de mettre en place un suivi des populations.

Le Syndicat du Bassin de la Vaige est à l’initiative d’écourrues hivernales sur le bassin de la Vaige depuis l’hiver 2008/2009. Ainsi les ouvrages sont mis à plat afin de permettre le transit sédimentaire. Cette solution basée sur le volontariat des propriétaires n’est pas une solution pérenne car la rivière est gérée à l’inverse d’un fonctionnement hydrologique naturel : en effet le niveau haut de l’eau l’été ne permet pas à la végétation de pousser sur les berges alors que l’hiver les barrages sont mis à plat et les berges mises à nues souffrent bien plus d’érosion.

Il est évoqué une baisse des niveaux d’eau depuis 6 ans l’été, si l’on se réfère au suivi de débit sur la Vaige sur les 38 dernières années on remarque effectivement une légère baisse régulière. Certes certains secteurs comme celui de LA CROPTE, entre le bourg et l’amont de la confluence du ruisseau

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de Buru, subissent des assecs. L’aménagement des ouvrages ne modifiera pas le débit de la Vaige mais permettra sans nul doute un gain de débit en évitant l’évaporation de l’eau en amont des ouvrages. Une étude missionnée actuellement par le SAGE Sarthe Aval (Étude de caractérisation de l’état quantitatif du bassin versant de la Sarthe aval et de détermination des volumes prélevables) nous permettra également de connaitre l’impact des prélèvements sur le bassin. Le SAGE, actuellement dans sa phase d’écriture, pourra alors porter des actions d’améliorations.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

La clarification de la rédaction de l’arrêté cadre permettra de mieux comprendre le bien fondé de l’interdiction de manœuvrer les vannes, sur décision de Mr Le Préfet. Sur l’ensemble des craintes, qui fondent le désaccord de Mr Diguet, le syndicat de Bassin de la Vaige apporte, point par point, les réponses réglementaires et environnementales qui me semblent appropriées. Par exemple, l’aménagement des abreuvoirs est un progrès indéniable pour la sécurité sanitaire sans craindre une réduction des possibilités d’abreuvement du fait du calage à l’étiage des prises d’eau. En ce qui concerne la pêche, les craintes de Mr Diguet ne sont pas partagées par les deux présidents des AAPPMA consultés par le commissaire enquêteur. Concernant l’évolution négative du débit d’eau de la Vaige, l’étude en cours par le SAGE Sarthe Aval, portant sur l’impact des prélèvements sur le bassin, devrait fournir des informations utiles à la mise en œuvre des actions d’amélioration.

3/- Mr J.M. LALLOZ, domicilié La Fauverie – 53170 St Denis du Maine (courrier du 23 février 2017) Mr Lalloz précise que le projet « est incontestablement intéressant » avec une « belle présentation des documents soumis à enquête et des travaux envisagés ». Il adhère pleinement à l’objectif d’atteindre « un bon état écologique » de la Vaige évalué sur la base d’indicateurs biologiques, physico-chimiques et hydro-morphologiques. Pour Mr Lalloz, la rivière est indissociable de son bassin versant, écosystème réunissant un biotope et une biocénose. « La condition indispensable à l’atteinte des objectifs est une prise en compte globale et exhaustive de l’ensemble des éléments de l’écosystème ». Sur la forme, Mr Lalloz regrette que la ligne TGV ne soit pas représentée sur les cartes et signale l’absence de mesure physico-chimique et de point zéro des indicateurs de qualité. Sur le fond, si les indicateurs qualité permettent d’évaluer le cours d’eau, ils ne permettent pas de le faire à l’échelle de l’écosystème bassin versant dans son ensemble. Si les actions retenues (qui se limitent à la restauration du lit des rivières et à la continuité hydraulique) sont intéressantes, Mr Lalloz « regrette que les autres constituants de l’écosystème, essentiels en termes d’hydrologie et d’écologie, soit 95 % de la superficie, et le chevelu des ruisseaux, ne sont pas concernés par le projet ». Le chevelu est quasiment exclu des actions (bandes enherbées), sauf aux sources de la rivière. Pour traiter le problème croissant d’étiage de la Vaige, « le maintien des retenues -les barrages- est une fausse bonne solution du fait du ralentissement, du réchauffement, de l’évaporation,… et finalement de la réduction du débit annuel à la confluence ». Afin de limiter les effets, Mr Lalloz considère essentiel de préserver et de restaurer le bocage, « élément du paysage qui favorise l’infiltration des eaux dans le sol ».

Dans sa conclusion, Mr Lalloz considère le projet « incontestablement intéressant » mais qui souffre d’un inconvénient majeur : l’approche non globale de l’écosystème bassin versant. De ce fait, les résultats écologiques resteront modestes eu égard aux dépenses engagées…

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Il invite les institutions, comme le SAGE (ou d’autres) à agir en coordinateurs vis-à-vis de TOUS les acteurs concernés et potentiels.

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous prenons bonne note de l’avis positif de M. LALLOZ sur notre programme d’actions et nous nous en réjouissons. Nous rappelons que les compétences du SB Vaige concernent uniquement les cours d’eau et la gestion des zones humides, l’étude réalisée par HYDRO CONCEPT met en évidence des altérations notoires sur la rivière (diagnostic REH) qui peuvent être palliées par les actions présentes dans le programme d’actions.

Effectivement l’ensemble du chevelu n’est pas traité, nous avons priorisé et délimité les investigations terrains sur 128 km ce qui est déjà très ambitieux sur 5 ans et correspond à nos capacités budgétaires sans avoir recours à d’éventuels emprunts. Il est important de préciser que le SB Vaige prévoit dans le futur contrat 2022-2027 l’expertise du chevelu non étudiée pour le moment (environ 90 km).

En ce qui concerne les actions sur le reste du Bassin Versant, le Plan d’Actions Opérationnel Territorialisé de la Mayenne (PAOT), qui vise à atteindre les objectifs de bon état de la Directive Cadre sur l’Eau prévoit dans sa feuille de route pour l’Etat et les Etablissements publics de la Mayenne 87 M€ sur 2016-2021. La ventilation de ces coûts est de 58 % sur les milieux Aquatiques, 29 % sur l’agriculture, 9 % sur l’assainissement, 3 % sur la ressource eau et 1 % sur l’industrie et l’artisanat. Cela montre bien qu’il y a d’autres actions sur le bassin versant mais non portées par le SB Vaige, nous pouvons citer les actions menées par les Syndicats d’eau potable comme ceux de VAL DU MAINE (ex BALLEE), CHEMERE LE ROI, COSSE EN CHAMPAGNE et MESLAY DU MAINE préparant actuellement un Contrat Territorial sur la préservation du bassin versant et la lutte sur les pollutions diffuses (gestion des haies, plantation, agroforesterie, animation auprès des acteurs locaux : agriculteurs….).

Nous travaillons en collaboration avec ces entités et leur animateur bassin versant via des réunions techniques.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le syndicat de bassin a prévu de traiter le chevelu dans son prochain plan 2022-2027 (90 km). Le Plan Opérationnel Territorialisé (PAOT) de la Mayenne, pour 87 M€ sur 2016-2021 privilégie clairement (à hauteur de 58 %) le milieu aquatique. Les budgets des actions qui portent sur les causes des pollutions des rivières : agriculture (29 %), assainissement (9 %) et surtout industrie (1 %) n’ont pas l’importance méritée. Considérant que le traitement des causes est logiquement prioritaire, le commissaire enquêteur suggère aux décideurs départementaux un meilleur équilibrage dans l’affectation des budgets.

4/- F.E.53 (Fédération pour l’environnement 53) Le 17 février 2017, Roger Godefroy, Jean Paul Beillard et Albert Badier ont formalisé leurs observations sur le registre d’enquête de Meslay du Maine. Ils regrettent que F.E.53 ne figure pas dans la liste des acteurs invités au comité de pilotage et considèrent que « c’est un vice de forme manifeste qui entache la procédure ». Les autres observations sont les suivantes :

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- Aucun réseau hydrologique de chevelu n’étant expertisé, veut-on éviter de prendre en compte les pollutions d’origine agricoles ou industrielles ; par exemple les carrières de St Georges le Fléchard et Bois de Bergault (le Vassé), la laiterie, la station d’épuration de Meslay du Maine. - Nous ne trouvons pas dans le dossier les actions prévues contre le rejet des sédiments des carrières dont les bassins de rétention sont inappropriés. - Aucune action prioritaire de restauration des zones humides (39 sites sont indiqués, mais pas répertoriés). Pourquoi les zones humides en tête de bassin ne sont pas protégées ?

Pour les représentants F.E.53, « en raison de la baisse du niveau d’eau en fin d’été, si la surface des zones humides n’est pas adaptée ou agrandie, le projet d’équilibre (étiage) n’est pas assuré (rabattement de la nappe et diminution de la réserve d’eau) ».

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous prenons note de l’avis de F.E. 53 et nous le regrettons.

Le Syndicat a dû faire un choix sur le territoire soumis au programme d’actions expertisé par le bureau d’étude HYDRO CONCEPT. Ce choix s’est porté sur 128 km de cours d’eau, c’est-à-dire les principaux affluents de la Vaige (Vassé, Buru, Dorat) et la totalité de la Vaige et ses têtes de bassins (chevelus). Cette étude a couté 106.435 € HT (Ouvrages + Restauration Affluents) au SB Vaige et nécessite un programme de restauration de 2.220.468 €, très ambitieux, qui rentre dans les capacités budgétaires du SB Vaige sans avoir recours à d’éventuels emprunts. Nous ne pouvions pas en 5 ans traiter l’ensemble du chevelu. Nous indiquons que notre souhait est de réaliser l’étude de ces chevelus restants dans le prochain programme d’actions 2022-2027.

En ce qui concerne les rejets des carrières, le SB Vaige ne fait pas partie des comités de suivis et n’est pas au courant de pollutions. Pour rappel, les carrières sont des Installations Classées Protection de l’Environnement, elles dépendent donc de la DREAL. C’est elle qui évalue les rejets et impose les suivis ou les précautions à prendre par ces exploitants. Nous n’avons clairement pas de compétence sur ces actions.

En ce qui concerne la station d’épuration de MESLAY DU MAINE, la DDT nous informe que des travaux d’amélioration ont eu lieu cet été (équipements de mesures des eaux rejetés dans le cours d’eau) et que les suivis réalisés des eaux d’exhaure sont conformes.

Il n’y a effectivement pas d’actions prévues sur les zones humides, néanmoins en fonction des opportunités le SB Vaige pourra prévoir l’acquisition et la restauration de certaines zones, un projet est déjà en cours sur LA CROPTE avec l’acquisition d’une ancienne peupleraie avec pour projet de restaurer les capacités humides et l’installation d’une frayère (hors programme d’actions).

Nous informons la Fédération pour l’Environnement 53 que nous proposons à Mayenne Nature Environnement (association membre) d’être associé au comité de suivi du programme d’actions CTMA 2017-2021 sur la Vaige (cf. réponse n°6 au Commissaire Enquêteur).

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Observations – avis du commissaire enquêteur :

La non participation de F.E.53 au comité de pilotage du projet CTMA 2017-2021 du bassin de la Vaige ne peut pas constituer un « vice de forme qui entache la procédure », d’autant que le syndicat de bassin de la Vaige entretient des relations étroites et constructives avec Mayenne Nature Environnement. L’expertise de l’ensemble du chevelu est nécessaire et sera probablement traité lors du prochain

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programme. Les réponses du syndicat de bassin aux autres observations de F.E. 53 (rejets des carrières, station d’épuration de Meslay du Maine, zone humides) sont claires quant aux attributions relevant ou non du syndicat du bassin.

5/- Mr et Mme RIGOT, domiciliés le Le Clos Changion – Chémeré le Roi. Observation formalisée le 24 Février 2017 sur le registre de La Bazouge de Chémeré. Mr et Mme RIGOT, qui pêchent régulièrement sur les bords de l’Erve et de la Vaige, notamment à La Cropte (de part et d’autre du Lavoir), apprécient ces lieux avec une population piscicole qui les satisfait. Ils ne s’opposent pas au projet d’aménagement et de restauration de la rivière, mais se disent dans l’incertitude pour demain vis-à-vis de la pratique de la pêche. Par exemple, avec la suppression du barrage de La Cropte, le niveau d’eau en amont restera-t-il significatif et le débit sera- t-il suffisant sur la majeure partie de l’année ? - Quel sera le niveau d’eau minimum et maximum en amont du pont de La Cropte ? - Le nouveau contexte permettra-t-il au brochet de subsister, voire de se développer ? - Y a-t-il un risque de disparition de certaines espèces de poissons ? - La rivière (la Vaige) conservera-t-elle ses propriétés naturelles de rivière de 2ème catégorie ?

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Pour répondre à M. et Mme RIGOT, la pratique de la pêche notamment en amont de LA CROPTE sera toujours possible, l’aménagement prévu en concertation avec la Municipalité, propriétaire, permettra de conserver un niveau d’eau en amont.

Les plans présents dans le dossier VAIGSIT037 présenté en enquête publique, permettent d’avoir une vision de la situation après travaux pour le barrage du bourg : par exemple pour le Débit Minimum Réservé de 0.064m3/s : il y aura à 34 m du pont : 73cm, à 137 m : 25 cm, à 191m : 42cm, à 269m : 28cm à 323 m : 26cm. Le niveau maximum sera sensiblement le même qu’actuellement car les aménagements prévus ne modifient pas le débit de la Vaige.

Ces travaux permettront toujours au brochet de subsister, il pourra réaliser l’ensemble de son cycle de vie : son déplacement sera facilité sur des zones de repos, de fraie ou de grossissement.

Les aménagements prévus induiront certainement une modification de la typologie des espèces, avec la disparition des espèces inféodées aux plans d’eau, aux rivières larges et profondes comme la carpe ou la brême pour des espèces d’eau plus courantes (vairon, gougeon, chevesne). Les suivis de pêche sur des secteurs déjà aménagés sur la Vaige (BAZOUGE DE CHEMERE, SABLE SUR SARTHE) montrent bien le maintien des populations de brochets.

M. et Mme RIGOT se demandent si la Vaige sera toujours en 2° catégorie. Si l’on se réfère à l’article L436-5 du code de l’environnement 10° : sur Le classement des cours d'eau, canaux et plans d'eau en deux catégories : a) La première catégorie comprend ceux qui sont principalement peuplés de truites ainsi que ceux où il paraît désirable d'assurer une protection spéciale des poissons de cette espèce ; b) La seconde catégorie comprend tous les autres cours d'eau, canaux et plans d'eau soumis aux dispositions du présent titre.

Du fait des conditions naturelles du cours de la Vaige, la typologie de cette rivière n’est pas propice à la truite. Il s’agira donc toujours d’une rivière de 2° catégorie même après l’ensemble des aménagements prévus réalisés.

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Observations – avis du commissaire enquêteur :

Les réponses du syndicat de bassin sont précises en ce qui concerne le niveau d’eau en amont de la Cropte (niveau qui restera constant tout au long de l’année) et le maintien de la rivière en 2ème catégorie. Le brochet subsistera dans un cycle de vie amélioré ; situation confirmée par l’observation résultant des suivis de pêche sur des secteurs aménagés dans le passé. Le syndicat de Bassin n’occulte pas la probable transformation des populations piscicoles au profit d’espèces d’eau plus courantes. De ce fait, le mode de pêche connaîtra une certaine évolution.

6/- Mme Marie-Alix LE COMTE, domiciliée 187D Quai Paul Boudet – LAVAL (observations formalisées le 4 mars 2017 sur le registre d’enquête de Meslay du Maine). Mme Le Comte s’exprime pour le compte de Mr Erwan LE COMTE, propriétaire des parcelles situées en bordure des Osseniers au « Petit Domaine » et pour une belle-sœur, également riveraine. Elle regrette que les propriétaires riverains n’aient pas tous été informés individuellement du projet et de l’enquête publique et que les repérages sur le terrain n’aient pas été précédés de sollicitations d’accès sur les parcelles privées. Elle demande de veiller à bien avertir les exploitants avant de réaliser les prochains travaux, en excluant les périodes qui pourraient endommager les cultures. Concernant le nettoyage des rivières, Mme Le Comte suggère de commencer par l’aval et non par l’amont comme cela a été fait dans certains cas. Enfin, Mme Le Comte se déclare « très réservée par rapport à l’application des directives Européennes : voir le cas de La Jouanne à Montsurs ».

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Effectivement le SB Vaige n’a pas informé de façon individuelle chaque propriétaire concerné de l’enquête publique. Néanmoins de nombreux articles de presse sur l’ensemble des journaux locaux du département ont évoqué les dates et les lieux de l’enquête (Ouest France du 07/02/2017, Courrier de la Mayenne du 09/02/2017, Haut Anjou du 03/02/2017 et du 10/02/2017 et Nouvelles de Sablé du 09/02/2017 et du 23/02/2017). De plus le Syndicat de Bassin a mis en place 33 panneaux d’affichage (format A2 jaune fluo) sur le terrain 15 jours avant l’enquête afin de prévenir l’ensemble des habitants.

Le passage terrain sur les 128 kms de cours d’eau réalisé par le bureau d’étude HYDRO CONCEPT a été également précédé d’avis de passage dans la presse (Ouest France du 18 04 2015 et dans les mairies membres du Syndicat) Cf. Annexe 7 page 82).

Chaque aménagement est bien entendu précédé d’une rencontre entre le propriétaire, l’exploitant et le technicien Rivière du SB Vaige afin de convenir ensemble des opérations à mener. Une convention signée de l’ensemble des parties permettra de formaliser les travaux à mener (accès, remise en état etc…). Aucune intervention ne se fera sans l’accord des riverains concernés (propriétaires/locataires).

D’une manière technique les opérations d’entretien se mènent toujours d’amont en aval, afin d’éviter d’envoyer des débris (flottants, matières en suspension) dans les secteurs déjà réalisés. Nous continuerons, pour ce type d’opération, à procéder de cette manière.

Dernier point, Mme LE COMTE cite l’exemple de la Jouanne à MONTSURS, l’aménagement du barrage n’est pas l’application des Directives Européennes mais bien un souhait de la commune, après constat du fort envasement de son plan d’eau. En effet, à cette époque, l’arrêté de classement des cours d’eau n’avait pas encore été pris lorsque la collectivité s’est engagée dans ce projet. Différentes solutions ont été étudiées par un bureau d’études, l’aménagement décidé et réalisé depuis 2013 permet une gestion durable du site.

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. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Les réponses du syndicat du Bassin de la Vaige aux observations de Mme LE COMTE sont complètes et précises. Elles n’appellent pas d’observation de la part du commissaire enquêteur.

7/- Mr Patrick COIFFE, Vice-président de l’ASMR 72 (Association de Sauvegarde des Moulins et Rivières de la Sarthe). Observation transmise par mail, le 8 mars 2017.

Les moulins et leurs ouvrages hydrauliques datent du 15ème au 18ème siècle. Ils ont rendu d’immenses services pour nourrir les hommes (moulins à farine) et développer l’industrie (électricité hydraulique, industries, scieries,…). De nos jours, ils constituent un riche patrimoine qui a encore de l’avenir, notamment pour produire à nouveau de l’électricité, une énergie qui répond aux enjeux environnementaux actuels. La destruction des ouvrages, afin d’assurer la continuité écologique prônée par la France et non par l’Europe, ne résoudra pas le principal facteur de dégradation de nos cours d’eau, à savoir : la pollution chimique, industrielle, domestique, agricole. Ces pollutions des temps modernes constituent la cause principale de la dégradation de la qualité de nos eaux superficielles, souterraines et côtières. Attaquons nous à les combattre plutôt qu’à consacrer des milliers d’euros à détruire ces ouvrages utiles. En période d’étiage, la disparition des ouvrages génère des manques d’eau, créent des discontinuités écologiques… et encore moins de vie piscicole (Cf. La Jouanne et le Vicoin). Pourquoi les préfets prennent-ils des arrêtés sécheresse pour retenir l’eau en relevant les barrages ? Supprimer les ouvrages, c’est faire disparaître les zones humides, les frayères, la biodiversité des espèces et, surtout, détruire un patrimoine. « Arrêtons ce massacre sur la Vaige, et consacrons l’argent public à lutter contre les pollutions, améliorer les stations d’épuration, plutôt qu’à détruire ce riche patrimoine ».

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

En réponse aux observations de M. COIFFE, le programme d’actions du CTMA 2017-2021 prévoit un aménagement sur 20 ouvrages hydrauliques complexes sur le cours principal de la Vaige et 22 ouvrages sur les affluents. Seulement 4 Moulins avec des droits d’eau valides sont concernés par des travaux (Moulin des Hys, Moulin de Buru, Moulin de la Braudière, Moulin de Changé), ils ne possèdent d’ailleurs plus de mécanismes ni même de roue, ce constat est identique sur les autres moulins situés sur la Vaige hors programme.

Les différents aménagements prévus sur ces sites, formalisés par un accord écrit de principe des propriétaires, ont été travaillés en concertation avec eux et respectent leurs attentes. Pour trois d’entre eux la construction de rampes en enrochements permettra de conserver un passage d’eau dans le bief d’amenée, pour le dernier une passe à poissons est prévue en rive droite afin de conserver un niveau d’eau acceptable pour le riverain.

Après avoir interrogé la DDT il n’y a aucun projet d’hydro-électricité connu ou envisagé sur le bassin de la Vaige. La Vaige est caractérisée, par un débit faible, ayant un potentiel hydroélectrique quasi nul. Si l’on se réfère à l’état statistique des cours d’eau du 30 Juillet 1861, disponible à la DDT, la puissance maximale brute, dite aussi puissance légale, correspondant à l’énergie hydraulique maximale susceptible d’être fournie par le cours d’eau brute sur un Moulin de la Vaige situé en aval est de 2.5kw. (PMB (KW) = Qmax X Hmax X 9,81, où Q max est le débit maximum dérivé(en m3/s) et H max la hauteur maximale de chute de l’installation (en mètres), comptée entre la côte normale du barrage et celle de la restitution.) Ce résultat, valant pour des débits atteints 7 mois dans l’année,

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semble anecdotique par rapport à l’impact sur l’environnement et le coût d’une l’installation. Néanmoins si un projet voit le jour sur le bassin de la Vaige sur un ouvrage aujourd’hui hors programme, le Syndicat étudiera une solution d’aménagement permettant cette installation dans le respect de la règlementation. Rappelons que pour tout projet une information devra être faite par le propriétaire au Préfet de la Mayenne qui pourra alors lui imposer certaines prescriptions (article R.214-18-1 du Code de l’Environnement)

Concernant les discontinuités écologiques qui résultent de la suppression des ouvrages, rappelons que le débit de la rivière n’évoluera pas après aménagement. Les zones d’assecs sur la Vaige (sources en amont du bourg de VAIGES et zone entre bourg de LA CROPTE et ruisseau de Buru) déjà présentes avec les ouvrages seront toujours présentes, même si on peut supposer que les aménagements prévus sur l’amont du bourg de LA CROPTE permettront de minimiser le risque d’évaporation et permettront toujours un écoulement dans le lit du cours d’eau.

Quant à l’exemple pris sur la Jouanne et le Vicoin, et après interrogation des services de l’état, DDT et Agence Française de la Biodiversité AFB (ex ONEMA depuis le 1er janvier 2017), il n’y a pas de « discontinuité écologique » sur la Jouanne. Pour le Vicoin des zones d’assecs sont localisés mais situés au niveau des sources, en dehors de la zone où des travaux ont été effectués dans le cadre du CTMA ; ce qui était déjà le cas avant les aménagements.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Compte tenu du faible débit d’eau de la Vaige et des étiages prononcés lors des périodes d’absence de précipitations, l’utilisation industrielle des ouvrages, dont la production d’électricité, ne peut être que ponctuelle, voire anecdotique, avec une rentabilité aléatoire. Les travaux prévus sur les ouvrages les plus importants le sont en accord avec les propriétaires avec des aménagements concertés et adaptés à chaque situation (rampe en enrochement, passe à poisson,…). Le syndicat de Bassin précise que la suppression des ouvrages n’aggravera pas les discontinuités écologiques là où elles sont constatées aujourd’hui. Au contraire, la diminution de l’évaporation devrait œuvrer dans le bons sens. Le syndicat de Bassin n’apporte pas ici de réponse à l’observation de l’ASMR 72 concernant la lutte contre les principaux facteurs de dégradation de nos cours d’eau, à savoir : la pollution chimique, industrielle, domestique, agricole. Cependant, une réponse est déjà donnée suite aux observations de Mr J.M. LALLOZ (question 3 ci-dessus) et de F.E.53 (question 4 ci-dessus).

8/- Mr Arsène POIRIER, Vivoin (Sarthe amont). Observation transmise par mail le 8 Mars 2017. Mr Poirier considère que l’aménagement des seuils sur les cours d’eau favorise l’élevage, développe les prairies et les zones humides, sans apport de pesticides. Abaisser le niveau d’eau, c’est condamner l’élevage naturel au profit de la production de maïs et de céréales gourmandes en eau. La pollution étant le fait de polluants d’origine agricole, industrielle et domestique, consacrons nos budgets à lutter contre ces polluants et non pas à la destruction hasardeuse des seuils.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

La tendance de la disparition de l’élevage pour de la culture est une tendance nationale depuis des années. Le SB Vaige souhaite conserver ces prairies le long de la Vaige et de ses affluents, en témoigne l’investissement important mis pour l’accompagnement des éleveurs pour le respect de l’Arrêté 2014 n°132 du 24 juin 2014 interdisant, au 1er Septembre 2017, l’abreuvement direct des bovins au cours d’eau. En effet une enveloppe de 131.971 € TTC pour l’installation de 13.894 ml de

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clôtures et de 61 abreuvoirs est allouée dans le CTMA.

Concernant la lutte contre les pollutions d’origine agricole, des éléments de réponses sont données à M. LALLOZ observation n°3 du mémoire et dans la réponse n°2 au commissaire enquêteur.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Dans sa réponse, le syndicat de Bassin « souhaite » le maintien de l’élevage sur les parcelles en bordure de rivière. Il accompagne les éleveurs avec un budget important qui sera consacré à l’installation des clôtures et des abreuvoirs. Cette réponse est incomplète car elle n’aborde pas le risque de voir une évolution du mode cultural des parcelles en bord de rivière au détriment des pâturages. Des retours d’expériences sur des rivières aménagées depuis quelques années permettraient d’avoir des indications sur cette question.

9/- Mayenne Nature Environnement – Mme Alice BURBAN, co-présidente (courrier transmis en pièce jointe mail le 9 mars 2017). MNE encourage les actions qui visent à améliorer et protéger les berges, à aménager des abreuvoirs, à nettoyer et restaurer les lits et à retrouver la continuité écologique. Concernant la libre circulation des espèces aquatiques entre l’amont et l’aval, MNE fait remarquer que la mise en place de « passes à poissons » doit demeurer une exception compte tenu du coût de ces équipements et du maintien d’une zone influencée en amont des ouvrages. Afin d’apprécier au mieux la pertinence des choix opérés dans les travaux à réaliser, MNE souhaite la création d’une commission de suivi qui associe les maîtres d’ouvrage des projets, les spécialistes dans ces domaines et le maître d’œuvre qui réalisera les travaux. Pour MNE, la suppression des retenues d’eau entrainera (pour la Vaige) un gain de 30 % en débit à l’aval des ouvrages. Dans son courrier, MNE décrit les résultats positifs pour la faune piscicole après travaux. Il considère que les zones humides ne vont pas disparaitre mais plutôt retrouver leur fonctionnalité d’éponges caractérisées par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement. MNE émet un AVIS FAVORABLE au projet et attache beaucoup d’importance aux mesures de suivi et à la communication qui devra en être faite.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Le SB Vaige se réjouit de l’avis favorable donné par Mayenne Nature Environnement. D’ailleurs l’ensemble des arguments développés dans leur synthèse, que nous partageons, peut nous servir à répondre aux questionnements de certains riverains.

Nous sommes sensibles à la proposition de création d’une commission de suivi et nous nous engageons à la créer dans le cadre de la réalisation de ce programme d’actions. (cf. réponse n° 6 au Commissaire Enquêteur). Nous proposons bien évidemment à Mayenne Nature Environnement d’intégrer cette commission.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Dans sa note d’observation de 5 pages, transmise au commissaire enquêteur et au maître d’ouvrage, Mayenne Nature Environnement émet un avis favorable au programme de travaux tel

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qu’il est proposé. MNE précise que la situation est préoccupante en Pays de la Loire avec seulement 11 % des cours d’eau jugés en bon état. Sur le détail des projets, M.N.E. constate que les choix techniques d’aménagement de la Vaige résultent d’un compromis entre maintien des usages, amélioration de la qualité morphologique des cours d’eau et restauration de la continuité écologique. Dans sa déposition, MNE justifie son avis favorable par des arguments étayés sur les effets des obstacles (barrages et autres retenues d’eau), les caractéristiques physiques des cours d’eau, l’évaporation (mesurée avec précision), la dégradation de la qualité de l’eau et de la biodiversité. MNE insiste sur la lutte contre les apports de MES et de bactéries dans les rivières par la pose de clôtures et l’installation des abreuvoirs. Enfin MNE insiste sur la nécessité et l’urgence des actions sur les ruisseaux, notamment les têtes de bassin (chevelu) pour redonner aux cours d’eau leurs potentialités. De part sa connaissance du sujet et son implication en matière de préservation de l’environnement, M.N.E. mettra utilement ses compétences au service du comité de suivi à constituer.

10/- Mme Chantal MIRABAUD, Manoir de Favry – 53340 PREAUX (courrier du 9 mars 2017, en pièce jointe mail du 10 mars 2017) – VAIGSIT031 Mme Mirabeau, propriétaire mitoyen du clapet de Favry, fait part de son étonnement vis-à-vis du projet de suppression du clapet. Elle exprime clairement son désaccord au motif que la baisse du niveau d’eau lui causerait préjudice quant à l’attrait du manoir qui est une demeure historique en cours d’inscription. Selon Mme Mirabeau, ce préjudice affecterait le nombre de visiteurs et son activité de chambres d’hôtes. La rivière participe à l’attrait incontestable du site de Favry. Mme Mirabeau considère que le projet présenté à l’enquête publique a été construit sans concertation.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous sommes surpris de constater que Mme MIRABAUD découvre les projets d’aménagements sur la Vaige. En effet le Syndicat lui a transmis un premier courrier le 17 Septembre 2015, l’invitant à prendre contact avec nous pour envisager des solutions d’aménagements de l’ouvrage. Ce courrier fait suite à un courrier transmis par la DDT le 8 juillet 2015 en recommandé avec accusé de réception signé le 16 juillet 2015.

Suite aux différentes rencontres avec le propriétaire du Moulin de Favry, M. HEAUME, un dossier provisoire a été transmis à Mme MIRABAUD le 30 mars 2016 accompagné d’un courrier demandant une réponse avant le 16 mai 2016. Un dernier courrier lui a été transmis le 15 janvier 2017, l’informant des dates de l’enquête publique joint à la plaquette pédagogique expliquant le programme d’actions sur la Vaige. (Cf. courriers en annexe 2)

D’un point de vue réglementaire et après discussion avec la DDT, le Moulin de Favry ne possède plus de droit d’eau valide, l’ouvrage est donc irrégulier et ne peut faire l’objet d’une régularisation administrative. Il y a nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (arrêté de classement au titre de la L.214-17 du code de l’environnement). (Courrier transmis par l’état à Mme MIRABAUD le 25 juin 2013). La propriétaire a d’ailleurs été avisée de la perte du droit d’eau du moulin de Favry par courrier du 13 janvier 2012 après visite de la DDT sur place, en sa présence. Il n’y eu aucun recours de sa part.

L’aménagement sur ce site prévoit la suppression du clapet situé entre les propriétés de Mme MIRABAUD et de M. HEAUME. Cet ouvrage est à plat depuis 2010 en concertation avec le propriétaire du moulin et il n’y a eu aucun retour depuis des riverains amont pour des problèmes

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liés au niveau d’eau actuel.

Afin de faciliter le passage d’eau par le bras situé chez Mme MIRABAUD, le SB Vaige a proposé dans le dossier de l’Ouvrage VAIGSIT031 page 15 : « L’entrée du bras d’alimentation de la douve du Manoir de Favry est une buse de Ø 400mm d’une longueur d’environ de 7 m. Celle-ci sera remplacée par une buse de Ø 300, et calée à la cote de 48.74. L’aménagement de la buse permettant le passage de l’eau dans ce bras. »

Lors de cet aménagement un entretien de ce bras, aujourd’hui presque complètement fermé, pourrait être discuté avec la propriétaire.

Nous informons Mme MIRABAUD que nous sommes toujours à l’écoute pour une rencontre sur place afin de lui expliquer en détail le projet travaillé pour sa propriété permettant de conserver les usages actuels. Bien évidemment aucun aménagement ne sera réalisé sans accord de l’ensemble des parties via une convention.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Dans son courrier du 9 mars 2017, transmis au commissaire enquêteur en pièce jointe mail du 10 mars 2017, Mme Mirabaud déclare « je découvre avec étonnement le dossier de suppression du clapet de Favry que je n’ai jamais eu entre mes mains ». La réponse du syndicat de bassin (cf. ci- dessus) démontre qu’il ne peut pas en être ainsi. Dans son mémoire en réponse, le syndicat de bassin a produit au commissaire enquêteur les copies des courriers : - du 8 juillet 2015 (dont Mme Mirabaud a accusé réception le 10 juillet 2015), - du courrier du 17 septembre 2015, susmentionné, - du courrier du 30 mars 2016 accompagné du projet d’aménagement du clapet de Favry, avec demande de réponse avant le 16 mai 2016. Le commissaire enquêteur observe que le clapet de Favry est à plat depuis 2010 sans que cela ait posé problème à qui que ce soit. Les aménagements proposés par le syndicat de bassin ne semblent pas présenter « un préjudice certain » au manoir de Favry, comme le mentionne Mme Mirabaud. L’instauration d’un dialogue dans le cadre d’une rencontre au contenu objectif de part et d’autre, permettrait à Mme Mirabaud de prendre sa décision en toute connaissance de cause. Le syndicat de bassin rappelle qu’aucun aménagement ne sera réalisé sans l’accord de l’ensemble des parties, à formaliser par une convention.

11/- Mr et Mme Bernard PORTIER, la Néveillère – 53340 BALLEE (VAIGSIT029 – Batardeau de la Chantellière) Courrier du 7 mars 2017 reçu en pièce jointe mail du 10 mars 2017. Part rapport à l’enlèvement des planches et des montants, prévu au projet, Mr et Mme PORTIER émettent des réserves, craignant des conséquences sur le niveau d’eau au Moulin du Pin (titulaire d’un droit d’eau fondé en titre). Ils suggèrent un enlèvement progressif des planches afin d’en mesurer les effets, sans obligatoirement supprimer les montants. En revanche, Mr et Mme PORTIER sont favorables pour la recharge en granulat sur 3 secteurs en amont du batardeau, la restauration des surlageurs au droit des ouvrages et ils sollicitent l’aménagement de 3 abreuvoirs directs sur le cours d’eau. Enfin, ils signalent que depuis les travaux LGV, le niveau de la rivière monte plus rapidement lors des fortes pluviométries.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

D’un point de vue réglementaire, la DDT nous confirme que l’ouvrage situé pour moitié sur la

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propriété de M. et Mme PORTIER ne possède pas de droit d’eau valide, il y a donc nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (Arrêté de classement au titre de la L.214-17 du code de l’environnement).

Lors des différents passages depuis 2011 de notre service technique sur cet ouvrage et du bureau d’études HYDRO CONCEPT, il s’avère que les planches n’ont jamais été présentes. L’essai proposé par les propriétaires sur une année n’est donc pas nécessaire.

La suppression des montants sur cet ouvrage ne provoquera pas de baisse de niveau car l’influence du Moulin de Pin va jusqu’au barrage du Guyollier en amont. Le Syndicat rappelle que dans le programme d’actions présenté, il n’y a pas d’aménagements prévus sur le Moulin de Pin, titulaire d’un droit d’eau valide, après refus du propriétaire.

Le niveau d’eau constaté par M. et Mme PORTIER en février 2016 correspond à la mise à plat des ouvrages du Moulin de Pin mis en écourrues hivernales.

Nous rappelons que le SB Vaige a réalisé un entretien sélectif complet de ce secteur en 2014, ce qui n’empêche pas au gré des coups de vents ou de la mortalité d’arbres présents sur ce secteur d’engendrer des embâcles récurrents dans le barrage de la Chantellière. Ce phénomène, constaté de nombreuses fois, provoque la dégradation des berges de chaque côté du barrage.

En ce qui concerne les autres aménagements prévus (abreuvoirs, recharges, mesures de restauration) une visite préalable avec le technicien rivière permettra de fixer le nombre et les emplacements précis. Une convention sera alors signée entre les parties permettant de lancer les travaux.

Pour information l’autre propriétaire en rive droite du barrage de la Chantellière, M. Gourdier, nous a fait part de son accord par écrit pour la suppression du seuil, nous maintenons donc notre proposition d’aménagement sur ce site.

Dernier point, M et Mme PORTIER nous font part de la montée plus rapide de l’eau depuis la mise en place de la LGV. La DDT nous informe que ces travaux ont nécessité un dossier d’autorisation loi sur l’eau dans lequel des ouvrages de régulation des eaux pluviales ont été dimensionnés pour des crues décennales. A ce jour, ils sont réalisés et fonctionnels.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Pour le commissaire enquêteur, qui s’est rendu sur place, au batardeau de La Chantelière, avec Mr Portier, Frère Camille-Marie et Mr Seigneuret, l’aménagement proposé par le syndicat de bassin est justifié pour les raisons suivantes : - Les planches sont enlevées depuis 6 ans, quel intérêt de faire des essais en remettant quelques planches maintenant ? D’autant que le radier sera laissé en l’état. - Les deux poteaux bloquent les embâcles et finalement perturbent le bon écoulement des eaux. Ils ne sont d’aucune utilité. - Les aménagements des berges et du lit de part et d’autre du batardeau permettront de retrouver un équilibre morphodynamique conforme avec une qualité physique du lit favorisant une meilleure qualité biologique. Vu l’état de dégradation actuel de la berge par les animaux, la mise en place des abreuvoirs, sur des emplacements à convenir, est indispensable.

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12/- Mr Guy GARNIER et Christophe DERSOIR – VAIGESIT026 – Seuil en pierre de la Censie (Registre d’enquête Meslay du Maine – page 6) Mr Garnier, propriétaire du terrain sur les deux rives et Mr Dersoir, locataire exploitant agricole, expriment leur désaccord sur l’aménagement qui éliminerait toute retenue d’eau. Il souhaitent qu’une alternative soit proposée afin de conserver une retenue d’eau d’environ 40 cm de hauteur avec aménagement en aval pour diminuer la chute et favoriser le franchissement piscicole. Mr Garnier et Mr Dersoir sont très favorables à l’aménagement des abreuvoirs et à l’entretien de la rivière.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous regrettons vivement le désaccord de M. GARNIER et de M. DERSOIR, effectivement lors de nos deux rencontres sur le site où la discussion était ouverte, il a été convenu de proposer cet aménagement, traduit ensuite dans le dossier d’aménagement envoyé aux deux parties le 22 Janvier 2016 avec une demande de réponse pour le 15 Mars, puis renvoyé le 28 Juin 2016 après des modifications. Aucun commentaire ne nous avait alors été adressé en retour.

Cet aménagement qui prévoit la dispersion des blocs en place permet de conserver un niveau d’eau pour l’aménagement d’abreuvoirs.

D’un point de vue réglementaire, la DDT nous fait part que l’ouvrage en place est irrégulier et ne peut faire l’objet d’une régularisation administrative. Il y a nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (Arrêté de Classement au titre de la L214-17 du code de l’environnement). (Courrier transmis par recommandé à M. GARNIER par la DDT le 25 juin 2013 avec relance le 8 juillet 2015).

Techniquement, l’aménagement des abreuvoirs nécessite d’être calé sur le niveau induit par le nouvel aménagement. Ces travaux ne pourront se faire qu’après une nouvelle rencontre avec les propriétaires et exploitants afin de trouver une solution règlementaire pérenne de l’ouvrage. Un nouvel aménagement pourra être proposé sous réserve de franchissabilité mais nécessitera la transmission d’un « porter à connaissance » à la DDT, pour validation.

.

Observations – avis du commissaire enquêteur :

Une nouvelle rencontre à organiser entre Messieurs Garnier et Dersoir et le syndicat du Bassin de la Vaige devrait permettre d’aboutir à un projet de nature à être accepté par Mr Garnier et Mr Dersoir qui ont rencontré le commissaire enquêteur. Leur crainte est surtout une moindre possibilité d’abreuvement des animaux.

13/- Mme Jennifer DROUAULT et Mr charles ROULAND, La Masselière – 53170 la Cropte (courrier remis au commissaire enquêteur le 10 mars 2017) Leur demande concerne le pont cadastré C368 sur le BURU (près de leur domicile). Le 19 octobre 2012, Mme Drouault et Mr Rouland ont subi une inondation suite au lâcher d’eau du plan d’eau de St Denis, avec des dégâts importants sur leur habitation. La cause est aussi le défaut d’entretien du ruisseau et le « goulot d’étranglement » que constitue le pont actuel. Mme Drouault et Mr Rouland demandent au Syndicat de Bassin la mise en place d’une solution qui les préserverait d’une nouvelle inondation. Mme Drouault a déclaré être globalement favorable au projet soumis à enquête publique.

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Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous avons rencontré Mme DROUAULT et M. ROULAND en 2013 chez eux, où ils nous ont évoqué le sinistre qu’ils avaient eu suite à la crue du 19 octobre 2012.

Comme évoqué ce jour-là avec eux, le SB Vaige, n’a actuellement aucune compétence en matière de prévention des inondations, le rendu obligatoire de la loi GEMAPI au 1er janvier 2018 permettra de clarifier cette situation, nous ne pouvons donc pas prétendre à mettre en place une solution, d’ailleurs le futur Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA 2017-2021) n’a pas d’objectif sur la prévention des inondations, néanmoins les actions de recharges en granulats sur les têtes de bassins permettent de favoriser les débordements en hiver sur ces zones.

L’éventuel aménagement du pont situé en aval de la propriété devra faire l’objet d’une étude sur l’ensemble du bassin, car décaler l’horloge de crue à un endroit peut avoir des répercussions sur l’aval du bassin versant.

Un premier élément est que nous réfléchissons actuellement avec la Communauté de Communes du Pays de Meslay-Grez à une charte de gestion de l’ouvrage du plan d’eau de SAINT DENIS DU MAINE. De plus, dans le cadre du programme d’actions 2017-2021 de la Vaige, une étude est prévue pour l’aménagement de cet ouvrage.

Pour information, le lieu-dit « La Masselière » est situé dans le lit majeur du cours d’eau dans l’Atlas des Zones Inondables réalisé par le bureau d’étude BCEOM en janvier 2007 (consultable sur site internet Géorisques ou sur le site internet du SB Vaige). Nous regrettons que lors de l’acquisition de ce bien ces éléments n’aient pas été demandés par le notaire en charge de l’acte de vente.

Dernier point, nous nous réjouissons de l’avis favorable de Mme DROUAULT sur le projet soumis à enquête publique.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire enquêteur prend acte de l’engagement du syndicat de Bassin de la Vaige de tenir compte du risque inondation de l’habitation de J. Drouault et C. Rouland dans l’élaboration de la charte de gestion de l’ouvrage du plan d’eau de St Denis du Maine et dans l’éventuel aménagement de cet ouvrage.

14/- Mr Alain MOREN – Les Brosses - 53170 LA CROPTE (Registre Meslay du Maine page 6 et 7) Mr Moren considère que les clapets pourraient être maintenus en position à plat, sans les enlever systématiquement. Il pose les deux questions suivantes : - En cas d’incendie sur un bâtiment, la disparition de réserves d’eau des barrages peut-elle inciter les assureurs à limiter les indemnisations en cas de sinistre ? - Quelle pourrait être la responsabilité d’un propriétaire qui supprime une retenue d’eau vis-à- vis d’un (ou plusieurs) propriétaires en amont par rapport au changement environnemental qu’ils considéreraient (à tort ou à raison) comme un préjudice ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Pour répondre à M. MOREN certains clapets pourraient, sous réserve de maintien des usages d’abreuvement et de maintien en eau de bief, être maintenus à plat, néanmoins l’ouvrage situé pour moitié sur sa propriété, de par sa conception technique, n’est pas franchissable même mis à

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plat (chute résiduelle de 40 cm).

Nous rappelons que le projet du SB Vaige ne prévoit pas d’enlèvement systématique, en effet au cas par cas des rampes en enrochements, mini-seuils ou même des passes à poissons sont installés.

D’un point de vue réglementaire, la DDT nous informe que l’ouvrage en place (Clapet des Brosses) est irrégulier et ne peut faire l’objet d’une régularisation administrative. Il y a nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (L214-17 du code de l’environnement). (Courrier transmis par l’état à M. MOREN le 25 Juin 2013 avec relance le 8 juillet 2015).

Néanmoins le SB Vaige a suivi le refus de ce propriétaire d’aménager son ouvrage, suite à notre dernière rencontre en septembre 2016, en retirant le dossier d’aménagement du futur programme d’actions.

Pour information, le propriétaire en rive gauche de l’ouvrage la SCI « les Peupliers » nous a pour sa part transmis un accord écrit pour le retrait de cet ouvrage et son aménagement.

Au sujet de la sécurité incendie, le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) compétent dans ce domaine a été associé pendant l’étude. Aucun point d’aspiration répertorié n’est présent en amont d’une retenue d’eau sur le bassin de la Vaige. Le SDIS a été consulté officiellement par les services de l’état sur l’ensemble du dossier et a donné un avis favorable par courrier du 11 aout 2016.

Nous nous sommes rapprochés de la DDT concernant la question de M. MOREN sur la responsabilité d’un propriétaire d’ouvrage vis-à-vis d’un autre, le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer a fourni une analyse juridique visant à préciser les règles générales : Un avantage indirect n’est pas un droit acquis. La perte d’un avantage indirect n’est pas indemnisable. Le propriétaire privé n’a pas d’obligation de gérer son ouvrage dans l’intérêt de ces tiers qui en tirent avantage indirectement et gratuitement. Il appartient au bénéficiaire de l’avantage indirect et gratuit d’adapter sa situation à la nouvelle situation hydrologique du site et compenser la perte de ce bénéfice indirect.

Le SB Vaige reste à l’écoute de M. MOREN lorsqu’il sera prêt à aménager son ouvrage à court ou moyen terme.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Les réponses apportées par le Syndicat de Bassin sont précises, sur l’ensemble des questions soulevées par Mr Moren. Elles n’appellent aucune observation de part du commissaire enquêteur.

15/- Mr Olivier CAMPAS, Les Landes à Arquenay et Mr Dominique CAMPAS, La Charbonnerie à Arquenay (observation en page 7 du registre Meslay du M.) Messieurs O. et D. Compas n’émettent pas d’opposition particulière sur le projet soumis à enquête publique, mais formulent la remarque suivante : Si un ruisseau ou une rivière devient à sec plus longtemps du fait d’un écoulement plus rapide des eaux, il devrait être déclassé vis-à-vis des normes agricoles (suppression de l’obligation d’une bande enherbée de 5 mètres).

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous rassurons MM. CAMPAS qu’il n’y a aucun travaux prévus sur le ruisseau du Bignon qui amèneraient un écoulement plus rapide de l’eau.

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Pour information, en cas de doute sur la qualification d'un cours d'eau, des demandes d'expertise peuvent être adressées auprès de la DDT de la Mayenne / Service Eau et Biodiversité / BP 23009 / 53063 LAVAL Cedex ou [email protected]

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Réponse précise du syndicat de Bassin. Pas d’observation de la part du commissaire enquêteur.

16/- Mr Christophe PODEVIN, La Glacière 53290 Beaumont Pied de Bœuf - VAIGSIT027 (Courrier du 9 mars 2017 remis au commissaire enquêteur le 10 mars 2017 par Frère Camille-Marie) Mr Podevin considère que les travaux projetés sur le clapet de la glacière ne lui semblent pas bénéfiques pour la rivière avec un effet défavorable à la production des prairies. En conséquence, il d’oppose à sa destruction ainsi que de celui qui se situe en aval. En revanche, Mr Podevin donne son accord pour la mise en place des abreuvoirs est la pose des clôtures.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

D’un point de vue réglementaire, la DDT nous fait part que le clapet de la Glacière est irrégulier et ne peut faire l’objet d’une régularisation administrative. Il y a nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (Arrêté de Classement au titre de la L.214-17 du code de l’environnement). (Courrier transmis par l’état à M. PODEVIN le 25 juin 2013 avec une relance le 8 juillet 2015).

Nous rappelons au propriétaire que rien ne sera fait sans l’accord des riverains, l’aménagement de l’ouvrage est donc lié à la signature d’une convention entre l’ensemble des parties.

Comme constaté lors des différentes visites du service technique du SB Vaige, du bureau d’études HYDRO CONCEPT et aux dires de Frère Camille-Marie lors de la rencontre du 21 février 2017 en présence de M. THOMAS, commissaire enquêteur, cet ouvrage est à plat 10 mois par an et uniquement remonté lors des périodes d’étiage, alors qu’il serait nécessaire pour la vie biologique de la rivière de laisser transiter le débit minimum réservé dans la Vaige.

Nous prenons note de l’accord de M. PODEVIN sur l’aménagement des abreuvoirs mais techniquement ces aménagements sont conditionnés au niveau induit par l’aménagement de l’ouvrage. Cet ouvrage étant non réglementaire il est important pour le Syndicat de ne pas réaliser d’abreuvoirs sans connaitre le devenir de cet ouvrage.

Le SB Vaige maintient donc sa proposition d’aménagement globale et reste disponible pour toutes discussions avec M. PODEVIN.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire enquêteur prend acte du désaccord de Mr Podevin sur le projet de retrait du clapet de la Glacière au motif que « cela sera très défavorable à la production de nos prairies », sans autre explications motivées dans le courrier du 9 mars 2017. Pour le commissaire enquêteur, il ne semble pas démontré que retrait du clapet de la glacière entrainerait un préjudice pour les prairies avoisinantes, d’autant qu’il est à plat 10 mois par an. Et, lorsque qu’il est remonté, en période d’étiage, il constitue un obstacle à la vie biologique de la rivière. Le franchissement piscicole de ce clapet constitue un véritable obstacle sauf lorsqu’il est en position à plat et encore lorsque les évènements pluvieux sont significatifs.

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Actuellement l’abreuvement des animaux entraine une importante dégradation des berges, en amont. Le retrait du clapet, avec les aménagements prévus au projet, permettront des gains marquants sur la qualité de l’eau et le fonctionnement hydraulique naturel du cours d’eau. La continuité piscicole et sédimentaire serait ainsi assurée. Pour ces raisons, le commissaire enquêteur considère que le retrait du clapet est d’intérêt général.

17/ - Mr François LEMALE, domicilié Chantemesle à Beaumont Pied de Bœuf  Entretien du 21 février 2017 avec Mr Seigneuret et le Commissaire Enquêteur : Mr Lemale, agriculteur avec 200 bovins sur des parcelles de part et d’autre de la Vaige (5 km de rives), fait savoir que les travaux déjà réalisés sur les ouvrages en aval de son exploitation n’ont pas entrainé de baisse du niveau de l’eau pour l’abreuvement de ses animaux. Sa demande est la suivante : compte tenu de l’importance du cheptel, il est indispensable d’installer des abreuvoirs appropriés (descentes aménagées et pompes à nez) en nombre suffisant, aux endroits qui conviennent. Mr Lemâle souhaite que le Technicien de bassin lui rendre visite afin de se mettre d’accord sur ce sujet.  Courrier du 9 Mars 2017 : Mr Lemâle considère qu’un ouvrage bien géré laisse passer les sédiments et déclare qu’il s’oppose aux solutions trop radicales. Il réitère sa demande de mise en place d’abreuvoirs et de protection des rives par des clôtures.

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Comme évoqué par Xavier SEIGNEURET lors de sa rencontre avec M. LEMALE le 21 février 2017 en présence de M. THOMAS, commissaire enquêteur, avant toute intervention une rencontre est prévue sur le terrain avec l’exploitant et le technicien rivière du SB Vaige afin de fixer ensemble le nombre et la localisation des abreuvoirs. Une convention signée de l’ensemble des parties avant les travaux permettra de consigner par écrit l’ensemble de ces éléments.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Lors de l’entretien du 21 février 2017 (ci-dessus mentionné), Mr Lemale faisait savoir au commissaire enquêteur que les travaux déjà réalisés sur les ouvrages en aval de son exploitation n’ont pas entrainé de baisse du niveau d’eau pour l’abreuvement des animaux. Son courrier du 9 mars 2017, considérant « qu’un ouvrage bien géré ne retient pas les sédiments et laisse passer les poissons, surtout en période de crues », est plus nuancé, voire contradictoire. Pour le commissaire enquêteur, la continuité hydraulique tout au long de l’année doit être recherchée et il ne peut y avoir de généralité : chaque ouvrage doit être étudié au cas par cas. C’est ce qui est fait par le syndicat de bassin dans le projet soumis à enquête publique.

Mr Lemâle ayant un troupeau important (200 bovins) en bordure de rivière, l’installation des clôtures et l’aménagement des abreuvoirs sont indispensables.

18/- Frère CAMILLE-MARIE, le Moulin du Pin 53290 Beaumont-Pied-de-Bœuf. Le Moulin du Pin n’est pas inclus dans les travaux projetés dans le cadre de la présente enquête. Frère Camille-Marie a rencontré le commissaire enquêteur à plusieurs reprises : le 21 février à la permanence de St Loup du Dorat, ce même jour l’après midi pour une visite de la Vaige, de part et d’autre du Moulin du Pin. Lors de la permanence du 10 mars 2017, Frère Camille-Marie a remis au

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50 commissaire enquêteur une abondante documentation et une analyse intitulée « Quelques réflexions d’un riverain sur les projets de restauration de la Vaige ». Cette analyse est jointe au registre d’enquête et résumée ci-après. Elle est structurée en 3 parties : un état des lieux des points importants, un état de la justification apportée aux moyens préconisés et des interrogations sur la politique envisagée. L’état des lieux rappelle le milieu géologique avec un sous-sol peu perméable, une faible alimentation par la nappe et des étiages très marqués. Le remembrement et les grands travaux (Autoroute, L.G.V.) constituent des facteurs aggravants. Frère Camille-Marie fait une lecture positive des données de la qualité du milieu aquatique de la Vaige. Il regrette que les données historiques ne soient pas traitées dans le document d’Hydroconcept (un nombre impressionnant d’ouvrages, une continuité écologique mise à rude épreuve par l’abandon de l’hydraulique, la mécanisation agricole, les fertilisants, le remembrement. Mais avec un équilibre aujourd’hui retrouvé, même s’il demeure précaire…) Un projet de restauration aux moyens colossaux (2.220.468 € sur 5 années). Le projet est-il compatible avec le réchauffement climatique ? Frère Camille-Marie interroge : « Comment se fait-il que l’on projette une amélioration de la continuité écologique par la suppression des ouvrages de retenue alors qu’une baisse prévisionnelle des débits est estimée à moins 30 % en France ? ». Que deviendront les zones humides ? Concernant la circulation des sédiments, Frère Camille-Marie reprend plusieurs témoignages documentaires qui tendent à démontrer que les barrages jouent un rôle régulateur qui façonne les plaines et limitent les rejets souvent pollués vers les océans. Il serait prudent de faire des diagnostics et des analyses précis. Les barrages ont un effet régulateur positif pour une recharge plus rapide et plus efficace de la nappe et une restitution des réserves en été. L’effet bénéfique s’observe, en cas de crues, par la temporisation et l’atténuation de l’écoulement, diminuant ainsi les risques d’inondation et d’érosion. Si un barrage a un impact modeste, plusieurs, successifs, peuvent avoir un effet significatif. L’arasement des ouvrages est une action irréversible. Faire circuler les brochets à tout prix, alors qu’ils se contentent des étangs et zones d’eau lentiques. L’habitat actuel est-il si défavorable ? Le dossier fait l’impasse sur le risque de remontée des espèces invasives, alors que les seuils et clapets jouent un rôle de bouclier. Quelles sont les mesures envisagées pour pallier à ce risque ? L’étude d’impact, en terme de bilan global des masses d ‘eau avant et après aménagement a-t-elle été réalisée (volume, profondeur, surface) ? Et quelles conséquences sur la végétation en période de stress hydrique ? Si la restauration, l’entretien et l’aménagement du cours d’eau sont traités dans le dossier, les autres problématiques qui contribuent à la pollution des eaux ne sont pas présentées dans le projet, alors qu’une mise en œuvre coordonnée est nécessaire pour l’atteinte des objectifs. Frère Camille-Marie suggère plus de clarté vis-à-vis des propriétaires des moulins possédant un droit d’eau avec des travaux qui entraineront la modification ou la perte irrémédiable de ces droits. Il signale que le dossier n’aborde pas le risque de perte de la valeur patrimoniale et foncière consécutive à la baisse de la ligne d’eau, notamment vis-à-vis des pratiques agricoles et de la valeur des propriétés situées en bord de rivière. Les réserves d’eau incendies ont-elles été prévues ? Dans sa conclusion, Frère Camille-Marie estime que les avis des scientifiques mériteraient d’être davantage pris en compte et il suggère que soient réalisés des bilans, par des écologues, des opérations similaires conduites sur des rivières de même nature.

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Concernant la prise en compte du réchauffement climatique, nous sommes bien conscients, comme l’ensemble des collectivités travaillant dans la gestion de la ressource en eau, des changements climatiques dans les prochaines années. Au cours du siècle dernier la température de l’air a déjà

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augmenté d’1°C et celle de l’eau 1.6°C (Etude ONEMA changement climatique).

Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que d’une manière générale les débits des cours d’eau avec ou sans barrage restent les mêmes et que la baisse des débits en été est un phénomène naturel lié à de plus faibles précipitations.

Si l’on s’intéresse au système hydrologique de la Vaige (http://www.hydro.eaufrance.fr/) sur les 38 dernières années on remarque que durant la période estivale (de juin à septembre), on observe des débits très bas sur le bassin versant de la Vaige, allant de 0.376 m³/s à 0.166 m³/s pour le mois d’août. Les fluctuations saisonnières de débit sont marquées, comme en témoigne les valeurs de hautes eaux (4.05 m³/s) pour le mois de janvier. Le volume consécutif minimal pour 3 jours (VCN3, débit minimal enregistré pendant 3 jours consécutifs et traduisant des périodes d’étiages sévères) est de l’ordre de 0.014 m³/s pour une période biennale sèche, soit 14 litres par seconde. On entre dans des cas appelés « d’étiages sévères », qui peuvent être expliqués par la zone géographique, la géologie, ainsi que le contexte du bassin.

Ces données sont calculées depuis 1981, bien après la création des moulins/chaussées qui n’empêchent donc pas ces périodes de quasi-assecs.

Il est avéré que la présence de retenues accentue le réchauffement de l’eau et le phénomène d’évaporation (2.5 mm/j dans notre région). Lorsque les apports du bassin versant se tarissent en période sèche, les pertes par évaporation peuvent devenir d’autant plus significatives au niveau des retenues que celles-ci sont nombreuses et ont un impact sur une grande proportion du linéaire de la rivière. Pour rappel, le cours de la Vaige, d’une longueur totale de 54 km, possède plus de 27 km de linéaire influencé par des ouvrages, soit 50 % de son linéaire total qui est soumis à des phénomènes d’évaporation. A titre d’exemple, un bief de 500 mètres de long pour 5 mètres de large soumis à ensoleillement « perd » 10 m³ d’eau par jour, soit plus de 900 m³ en trois mois d’étiage. En cas de succession de 10 biefs de cette dimension sur une portion de rivière, on obtient une évaporation de plus d’un litre par seconde, non négligeable en période d’étiage sévère et/ou de canicule. En clair, cela signifie sur les biefs de la Vaige qu’entre 25 et 30 % de l’eau s’évapore en un été, les aménagements menés permettront vraisemblablement d’améliorer la situation hydrologique lors d’étiage. Si on ne fait rien, tout laisse à croire que l’évaporation induite par l’effet des barrages sera accentuée dans les années à venir avec la hausse des températures.

La DDT va également, à court terme, pour améliorer la situation en étiage, mener une sensibilisation auprès des collectivités propriétaires de plans d’eau sur le bassin versant, afin de les sensibiliser au respect de la réglementation (réunion avec les Maires, plaquette d’information). D’une manière générale, ces ouvrages (492 plans d'eau de moins de 1000 m² et 300 plans d'eau de plus de 1000 m² sur la masse d’eau de la Vaige) doivent, eux aussi, laisser transiter le débit minimum réservé dans le cours d’eau (L.214-18 du Code de l’Environnement). Nous souhaitons vivement que cette sensibilisation soit également menée, dans les années à venir, aux propriétaires de plans d’eau privés sur la Vaige, par la DDT ou par le biais du SAGE Sarthe Aval.

En ce qui concerne le devenir des zones humides, notre réponse est développée dans la réponse à la question n°1 du Commissaire Enquêteur (page n° 58).

Concernant le brochet, Frère Camille Marie, nous explique que ce poisson se contente de plan d’eau. Néanmoins, la gestion que l’on souhaite amener par ces aménagements en concertation avec les AAPPMA locales est bien de retrouver une rivière avec des fonctionnements naturels. D’après la littérature scientifique, le brochet est un migrateur partiel dans les rivières de plaine, où il apprécie les zones peu profondes et lentes, c'est-à-dire qu’il accomplit des déplacements saisonniers, notamment pour rechercher et exploiter des zones de frayères, plus ou moins éloignées de ses zones de stationnement, le reste de l’année. En dehors de la reproduction, les individus sont

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sédentaires (rayon d’action < 1 km) comme plusieurs études l’ont démontré en utilisant des transpondeurs sur les poissons, comme en Belgique (2 études sur l’Ourthe, affluent de la Meuse1 et la rivière Yser (2), 1 étude dans la Sambre dans le Nord de la France : Cf. Annexe 3). Avant la période de frai, les brochets se montrent sédentaires puis, à partir du début du mois de février, les brochets parcourent, en remontant les cours d’eau, entre 0,75 et 15 kms afin de rejoindre des zones de frayères où ils stationnent entre 5 et 25 jours (température de l’eau entre 2,9 et 10°C). Après la ponte, les brochets redescendent le cours d’eau dans des proportions comparables aux déplacements vers les zones de frai. En moyenne, sur un cycle annuel, les brochets se déplacent sur 12 kms de distance (1) (2), un peu moins dans la Sambre (Cf. Annexe 3). Ces résultats démontrent que le brochet ne doit pas être considéré comme un poisson sédentaire en rivière (il l’est principalement dans les grands étangs et dans quelques études en rivière en Italie ou dans le Nord de l’Europe (3) (5), mais comme un poisson à fort besoin de déplacement au cours du cycle annuel et pas seulement dans ses trajets vers les frayères. D’autres études, -citées en (1) - font état de déplacements de l’ordre de 8 km (canal en Irlande) ou de 15 km (rivière aux USA, exceptionnellement 78 km).

Une autre étude (3) basée sur la pose d’émetteurs en Finlande a montré qu’une partie des individus (les plus petits) étaient sédentaires et restaient dans un lac alors qu’une autre partie accomplissait des déplacements vers des zones de frayères situées en rivière sur plusieurs kilomètres. Des résultats comparables ont été obtenus entre un système lagunaire et un estuaire en mer Baltique (4). D’autres auteurs concluent que le Brochet présente des comportements migratoires « imprévisibles » (5) et pas forcément dépendant de l’âge des individus mais plutôt du domaine vital en hiver (avant le frai : maximum 1 ha) et au printemps (max 0,59 ha) (6).

En rivière de plaine, une situation comparable à la Vaige, les auteurs belges (2) concluent que pour une bonne gestion halieutique de l’espèce, il est nécessaire de procéder au retrait des barrières hydrauliques présentes dans le cours d’eau et a minima, à l’ouverture de toutes les vannes et seuils pendant les zones de migrations (février-mars) afin que l’espèce accomplisse son cycle biologique.

Frère Camille-Marie s’inquiète de l’arrivée du poisson-chat (Ameirys melas Rafinesque) sur la Vaige suite à la suppression des clapets, cette espèce non locale (allochtone) est malheureusement déjà présente depuis une quinzaine d’années sur l’ensemble du bassin de la Vaige suite à un déversement dans le plan d’eau de Vaige (amont), les fortes crues lui ayant alors permis de coloniser la Vaige. On ne retrouve pas d’autres espèces invasives sur les pêches électriques menées à la confluence de la Sarthe à SABLE SUR SARTHE. Par contre, des espèces migratrices comme la vandoise ou le Barbeau fluviatile ont fait leur apparition suite à la suppression des barrages de la confluence. Différentes études (Tilman 1999, Fargion et al. 2003 et al. 2004) concluent que la restauration des habitats pourraient à terme favoriser la diversité des milieux et des espèces (natives) constituant un frein aux invasions.

Sur le problème des inondations, nous rappelons que les barrages depuis 2009 sur la Vaige sont mis à plat pendant 3 mois en hiver (avant ils étaient baissés lors des crues et remontés juste après). Le constat de l’efficacité de ces écourrues en matière d’écrêtement des petites crues est partagé par l’ensemble des riverains.

Au sujet des sédiments, d’une manière générale, la tendance est au déficit sédimentaire, dans les parties aval des rivières ou des fleuves du bassin de la Loire. La Loire moyenne et aval a connu au cours du 20ème siècle un enfoncement du lit de 1 à 3 mètres du fait des extractions de granulats alluvionnaires en lit mineur ou à proximité de celui-ci. Il manque donc au contraire des sédiments pour contrecarrer le processus d’enfoncement. L’apport massif de sédiment n’est donc pas à redouter. La Vaige présente peu de zones de forts stockages de sédiments, la plupart des ouvrages respectant la gestion hivernale (écourrues). La seule zone de stockage importante localisée sur la Vaige se situait début 2016 en amont du plan d’eau communal de LA BAZOUGE DE CHEMERE. Avant

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les travaux réalisés à partir d’Octobre 2016 le SB Vaige a missionné une étude des sédiments présents : cette analyse révèle qu’ils ne possèdent aucun élément perturbateur dans la mesure où tous les paramètres analysés présentent des valeurs bien inférieures à celles des valeurs seuils des différents arrêtés (Cf. Annexe 4). Ces sédiments pourraient être exportés et valorisés en agriculture. La confluence de la Vaige et de la Sarthe située à 30 km de ce site ainsi que la non présence de rejet industriel peut laisser croire que les sédiments présents sur la Vaige sont dans l’ensemble non pollués.

Sur les droits d’eau, une analyse par site a été menée par la DDT en 2012, permettant à chaque propriétaire de connaitre le statut de leur ouvrage. Dans le cadre des aménagements menés, la DDT précise que les ouvrages avec droit d’eau valide le seront toujours, néanmoins un nouveau règlement d’eau basé sur l’aménagement réalisé (rampe en enrochement, passe à poissons) sera rédigé et transmis par la Préfecture aux propriétaires. Ces modalités ont été expliquées à chaque propriétaire quand cela nous a été demandé.

Les mises à plats sur certains ouvrages de la Vaige (clapet de la Brisanne, clapet de la Débitière, clapet des Angevinières et les travaux d’aménagements réalisés ces dernières années (SABLE SUR SARTHE, PREAUX) nous permettent d’affirmer qu’il n’y a pas de conséquences néfastes sur la ripisylve en place.

Le dossier prend bien en compte l’analyse de la protection incendie en lien avec le SDIS de la Mayenne (cf. réponse à la question n° 5 du Commissaire Enquêteur – page 65)

1/- M. Ovidio and J. C. Philippart (2003). Long range seasonal movements of northern pike (Esox lucius L.) in the barbel zone of the River Ourthe (River Meuse basin, Belgium). Aquatic telemetry: advances and applications. Proceedings of the Fifth Conference on Fish Telemetry held in Europe. Ustica, Italy, 9-13 June 2003. 2/- Pauwels, I. S., Goethals, P. L.M., Coeck, J. and Mouton, A. M. (2014), Movement patterns of adult pike in a Belgian lowland river. Ecology of Freshwater Fish. 23 : 373-382. 3/- T. Vehanen, P. Hyvärinen, K. Johansson,T. Laaksonen (2006). Patterns of movement of adult northern pike (Esox luciusL.) in a regulated river. Ecology of Freshwater Fish. 15 (2) : 154-160. 4/- Jacobsen, L., Bekkevold, D., Berg, S. et al. (2017) Pike (Esox lucius L.) on the edge: consistent individual movement patterns in transitional waters of the western Baltic Hydrobiologia 784: 143. doi:10.1007/s10750-016-2863-y. 5/- Koed, A., K. Balleby, P. Mejlhede & K. Aarestrup, 2006. Annual movements of adult pike (Esox lucius L.) in a lowland river. Ecology of Freshwater Fish 15: 191–199. Ecology of Freshwater Fish 2006: 15: 154–160. 6/- Knight, C. M., R. E. Gozlan & M. Lucas, 2008. Can seasonal home-range size in pike Esox lucius predict excursion distance? Journal of Fish Biology 73: 1058–1064.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire enquêteur retient les éléments principaux suivants : Le réchauffement climatique est une réalité, avec un cumul de précipitations en diminution dans notre région. Il en résulte donc un affaiblissement du débit moyen de la Vaige avec des étiages de plus en plus marqués. La présence actuelle de retenues d’eau sur 50 % du linéaire de la Vaige (27 Km sur 54 Km) est source de réchauffement des eaux et d’eutrophisation. Et, en période de pénurie d’eau, il ne faut pas sous-estimer l’importance de l’évaporation. Selon les estimations du syndicat de Bassin, avec des bases de calcul confirmées par Mayenne Nature Environnement, 25 à 30 % de l’eau des biefs de la Vaige s’évapore en un été. Au-delà du cours de la Vaige, l’action envisagée par la DDT auprès des propriétaires des plans d’eau du bassin de la Vaige (492 plans d’eau de moins de 1.000 M² et 300 de plus de 1.000 M²), relève d’une grande importance. Elle démontre que les leviers d’économie de la ressource en eau sont multiples. Sur des sujets comme le coté migrateur ou non du Brochet, l’arrivée des espèces invasives, le transport des sédiments (pollués ou non) vers les océans, le syndicat de Bassin livre également des réponses argumentées, avec les références documentaires correspondantes.

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Concernant les droits d’eau, chaque propriétaire est informé du statut de son ouvrage et un droit d’eau valide le sera toujours avec un nouveau règlement basé sur l’aménagement réalisé. Le commissaire enquêteur constate que le porteur de projet (syndicat de Bassin) s’est attaché à répondre de manière argumentée et précise aux observations et interrogations de Frère Camille Marie.

19/- Association pour la protection des vallées de l’Erve, du Treulon et de la Vaige (courrier du 9 mars 2017 envoyé en pièce jointe mail le 10 mars 2017, par Mr Loup FRANCART) Mr Francart considère que le dossier soumis à enquête publique est difficilement compréhensible pour les non initiés. Il conteste le fait que le bureau d’étude Hydro-Concept fait référence au classement des cours d’eau du bassin Loire-Bretagne de juillet 2012 pour justifier le démantèlement des barrages. Mr Francart se demande comment se fait-il que des dossiers de suppression d’ouvrage soient présentés à l’enquête publique sans que les propriétaires aient donné leur accord. Il constate qu’aucune réunion publique n’a été organisée pour présenter le projet à l’ensemble des riverains et que son association n’a pas été consultée. Les études d’impact sur le cumul des effacements d’ouvrages et leurs conséquences sont inexistantes. En final, l’association Protection des vallées « estime que le dossier est incohérent et incomplet et qu’il nécessite une remise à plat avant présentation à une nouvelle enquête publique conçue dans la concertation » NB : Mr Francart a joint une lettre type que son association a adressée aux propriétaires d’ouvrages, en 2015

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Concernant la difficile compréhension du dossier pour les non-initiés : s’agissant d’un domaine technique et d’une volonté du syndicat d’être exhaustif dans le descriptif des travaux, la note de synthèse jointe au dossier se voulait un résumé plus adapté à la prise de connaissance du dossier. L’ensemble des dossiers est également téléchargeable sur le site internet du SB Vaige depuis novembre 2015 et sur le site internet de la préfecture depuis février, permettant une étude des documents plus aisée. Nous rappelons également, comme en témoignent le nombre de rencontres avec les riverains, que les élus et le technicien rivière du Syndicat sont disponibles pour toutes questions sur ce projet. Le tableau présent page 94 du dossier A RAPPORT et la durée de l’étude sur ce volet ouvrage (9 ans) démontrent la volonté du SB Vaige de travailler dans la concertation. Aux fins d’information, une plaquette pédagogique a également été distribuée largement sur le bassin versant au mois de janvier 2017 afin d’expliquer l’ensemble des actions prévues.

Nous rappelons à M. FRANCART que l’ensemble des aménagements prévus est basé sur du volontariat des riverains et que rien ne sera fait sans accord de l’ensemble des parties via une convention.

Concernant l’obligation d’aménagement des ouvrages, le bureau d’études HYDRO CONCEPT, dans la veille réglementaire, fait effectivement référence au classement des cours d’eau de juillet 2012 au titre de la L214-17 du code de l’environnement.

Comme nous l’a rappelé la DDT, le tableau des espèces dimensionnantes publiés par la DREAL Pays de la Loire, relatif aux cours d’eau classé en liste 2 au titre de l’article L.214-17 pour le département de la Mayenne, fait apparaitre que sur le tronçon de la Vaige, l’espèce holobiotique à prendre en compte à minima, est le brochet, espèce à laquelle s’ajoute l’anguille au titre des espèces amphihalines en aval de la confluence de la Vaige et du Vassé. Le franchissement à la montaison et à la dévalaison, pour ces espèces, doit donc être assuré. (cf. Page 23 du Dossier A RAPPORT)

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Au sujet de la lettre type transmise par M. FRANCART à l’ensemble des riverains pour la transmettre à l’état, après renseignement auprès de la DDT, seuls deux propriétaires de la Vaige, l’ont envoyé aux services de Police de l’eau, la réponse de la DDT a été transmise à ces propriétaires le 21 Septembre 2016 (Cf. Annexe 5)

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le dossier de présentation du projet CTMA 2017-2021 du Bassin versant de la Vaige est dense avec de nombreuses références réglementaires et des données techniques qui sont effectivement complexes pour les personnes non initiées et, plus généralement, le grand public. Cependant, comme l’indiquent certaines observations reçues en cours d’enquête (cf. Mr Lalloz), le dossier est qualifié de « belle présentation des documents et travaux envisagés ». Par ailleurs, l’enquête publique est là pour informer le public sur le projet et pour accompagner ceux qui souhaitent une présentation et un approfondissement sur certains points (permanences du commissaire enquêteur et possibilité de rencontrer le technicien du syndicat du Bassin). Pendant la phase d’élaboration, l’information a été régulièrement diffusée par divers articles de dans la presse locale et les bulletins municipaux, l’affichage et la mise à disposition de documents dans les mairies et le site internet du syndicat de bassin. Le commissaire enquêteur observe que les riverains, propriétaires et occupants concernés par les travaux sur les ouvrages, ont été individuellement informés par courrier, contactés, puis rencontrés par les représentants (Président, Technicien de Rivière) du syndicat. La volonté d’aboutir à un projet partagé d’amélioration de la qualité morphologique des cours d’eau et de restauration de la continuité écologique, tout en préservant les usages, semble avoir constitué le fil rouge d’une démarche qui s’est inscrite dans la durée, sans précipitation excessive. Le syndicat de bassin n’a pas organisé de réunion publique. Une telle rencontre avec la population aurait pu être décidée pour présenter le projet, répondre aux questions et recueillir les attentes et observations. De même que des actions pédagogiques, d’ailleurs organisées par d’autres syndicats de bassin, peuvent aider à mieux comprendre les enjeux et les actions retenues. Sur les aspects réglementaires, la réponse (ci-dessus) du syndicat de bassin et le courrier de la DDT du 21 septembre 2016, transmis aux deux propriétaires qui se sont manifestés, apportent les réponses aux remarques formulées.

20/- Mr et Mme Denis GUITTER, Guyollier – 53340 PREAUX – VAIGSIT030 Barrage de Guyollier (courrier du 7 mars 2017 remis au commissaire enquêteur le 10 mars 2017) Mr Guitter confirme son opposition au démantèlement du barrage « qui a fait ses preuves en période d’étiage et même en gestion des crues ». L’objectif principal est de maintenir un niveau d’eau correct depuis le Moulin du Pin. En revanche, Mr Guitter est favorable pour l’aménagement suivant : un seuil de 50 cm au niveau du barrage actuel, plus un seuil de 50 cm environ 300 mètres en amont. Il est également favorable pour les recharges en granulat à proximité du pont et la création des abreuvoirs. Par ailleurs, Mr Guitter constate que, depuis la construction de ligne TGV, le niveau de la Vaige monte très rapidement en période de fortes pluies.

Réponse – commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

D’un point de vue réglementaire, la DDT nous fait part que le barrage du Guyollier est irrégulier et ne peut faire l’objet d’une régularisation administrative. Il y a nécessité d’aménager cet ouvrage avant juillet 2017 (Arrêté de Classement au titre de la L214-17 du code de l’environnement).

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(Éléments transmis par courrier de l’état à M. GUITTER le 25 juin 2013 avec relance le 8 juillet 2015).

Nous reprenons bonne note de l’avis de M. GUITTER, à savoir le souhait d’aménager l’ouvrage mais en aménageant deux seuils de 50 cm. L’aménagement prévu aujourd’hui prévoit l’aménagement d’un seuil de 25 cm à la place de l’ancien ouvrage, un seuil de 25 cm en amont (en aval de la confluence du petit ruisseau rive droite) et une recharge granulométriques à l’aval du pont de la route départementale afin de maintenir en eau les piles du pont.

Cet aménagement est le fruit d’une concertation avec le riverain en lien avec le service de police de l’eau de la DDT et l’AFB. En effet, il peut être envisagé de maintenir un seuil franchissable de 50 cm, au-delà, l’aménagement nécessite une procédure d’autorisation et est assimilable à la construction d’un nouvel ouvrage, aujourd’hui interdit par la liste 1 (L.214-17).

La question a de nouveau été posée à l’administration, la réponse est la même, il n’est pas possible règlementairement de mettre en place deux seuils de 50 cm sur la propriété de M. GUITTER. (L’article R214-1 du code de l’environnement, rubrique 3.1.1.0. un ouvrage entrainait une différence de niveau de 50 cm ou plus, est soumis à Autorisation)

Nous prenons bonne note du constat de la hausse rapide du niveau de la Vaige suite à de fortes pluies, des éléments de réponse ont été donnés à la même observation de M et Mme PORTIER, ce constat a été transmis à la DDT.

Le SB Vaige maintient sa proposition d’aménagement à M. GUITTER et nous restons à l’écoute pour toute nouvelle rencontre sur le terrain qui pourrait se faire en présence de la DDT.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le 21 février 2017, le commissaire enquêteur s’est rendu sur place, en présence de Mr Guitter et de Mr Seigneuret. Le barrage de Guyollier provoque aujourd’hui des altérations de la ligne d’eau, de la continuité piscicole et de la continuité sédimentaire. La zone stagnante actuelle offre une forte exposition à l’eutrophisation et à l’évaporation, surtout en période d’étiage. Afin de se mettre en conformité avec la réglementation (arrêté de classement L.214-17 du code de l’environnement) et dans un souci de prendre en compte la demande de Mr Guitter de conserver une retenue d’eau, la proposition du syndicat de Bassin de créer deux seuils de 25 cm chacun paraît adaptée. A la question de savoir pourquoi il exige soit un seuil de 1 mètre ou 2 seuils de 0,50 m chacun, Mr Guitter répond que « c’est pour avoir de l’eau toute l’année ». Le commissaire enquêteur ne voit pas l’intérêt économique et environnemental de cette position. En conséquence, l’avis du commissaire enquêteur sur cet ouvrage est de s’en tenir à la proposition d’un seuil de 50 cm ou de deux seuils de 25 cm chacun. Cette position est basée sur la nécessité de solutionner les altérations mentionnées ci-dessus, tout en restant dans les limites des seuils fixés par le régime de déclaration. L’aménagement des 3 abreuvoirs est nécessaire.

6/3 - Observations et avis des présidents des associations de pêcheurs concernés par le bassin de la Vaige (résumés des entretiens téléphoniques) :

21/- Mr Serge Tessé, président de l’AAPPMA « La Sabolienne » à Sablé (entretien du 20/02/2017) : Mr Tessé fait état d’excellentes relations avec le Syndicat de Bassin de la Vaige. Il considère que les

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57 aménagements réalisés jusqu’à ce jour sur la Vaige sont adaptés aux enjeux de renouveau écologique de la Rivière. Il émet un avis « très favorable » au projet du CTMA 2017-2021 du bassin de la Vaige.

22/- Mr Gérard Tiratay, président de l’AAPPMA « La Cropte- Meslay du Maine » (entretien du 3 mars 2017) : Mr Tiratay connaît la Vaige et ses affluents depuis de nombreuses années. Dans le cadre de la présente enquête, il a longuement échangé avec Mr Seigneuret au sujet des travaux envisagés, notamment sur les ouvrages. « Le gros problème de la Vaige est un souci d’étiage quasi permanent qui n’était pas à ce niveau il y a 20 ans ». Selon Mr Tiratay, les causes de la réduction du débit hydraulique sont, pour partie, les suivantes : - le captage d’eau de La Bazouges de Chéméré : depuis sa mise en service le niveau d’eau en aval a « sérieusement baissé », - le recalibrage d’une portion de la Vaige, avec de grandes lignes droites qui évacuent l’eau trop vite, - les pratiques agricoles avec le drainage et la suppression des haies qui entrainent une évacuation rapide des eaux.

Pour Mr Tiratay, les barrages avec les retenues d’eau stagnante et la chute des feuilles des peupliers créent la pollution (par exemple à La Cropte). Il faut arrêter de déverser abondamment des alevins et autres poissons pour repeupler la rivière. La restauration des rivières, par exemple à Ste Suzanne, c’est la pêche de demain, plus qualitative, pour les amoureux d’une nature préservée, saine et propre. Concernant les projets portés par le syndicat du bassin de la Vaige, il y a des craintes collectives, faute de savoir comment ce sera après. Mr Tiratay cite quelques exemples qu’il considère comme des réussites finalement partagées par la population : les abreuvoirs pour les bovins, le moulin de Gandouin, Sainte Suzanne, le plan d’eau de La Bazouges de Chéméré. Pour autant, Mr Tiratay ne donne pas un blanc seing au syndicat de Bassin de la Vaige. Par exemple, il suggère que tout effacement d’ouvrage devrait être précédé d’une mise à plat des clapets sur une période suffisante afin d’en mesurer les effets. Chaque ouvrage est à appréhender au cas par cas. En synthèse, le président de l’AAPPMA de La Cropte- Meslay adhère globalement au projet de restauration de la Vaige en suggérant d’analyser les travaux point par point et en se donnant les moyens de mesurer et de faire connaître les conséquences immédiates et à moyen terme des travaux réalisés. « Le seul objectif valable : tendre vers une eau saine et préserver l’environnement »

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Il est très important pour nous que les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques soient associées à notre travail, leurs observations et avis confirment la concertation que nous avons mise en place avec eux et nous nous en réjouissons.

Afin d’aller plus loin encore, nous inviterons l’AAPPMA de LA CROPTE – MESLAY DU MAINE et l’AAPPMA la Sabolienne à rejoindre notre comité de suivi des travaux que nous nous engageons à mettre en place dans le cadre de ce programme d’actions. (cf. réponse à la question n° 6 du Commissaire Enquêteur - page 61)

Pour répondre à M. TIRATAY, il est délicat de mettre à plat les clapets pour juger avant intervention. En effet il est important lors d’une mise à plat de respecter les usages associés comme l’abreuvement des bovins ou le maintien en eau d’un bief de moulin. Le SB Vaige analysera les sites où les ouvrages pourraient être abaissés sans risque, et proposera en concertation avec les riverains, ces interventions. (C’est d’ailleurs déjà le cas sur certains secteurs de la Vaige comme Brisanne, Débitière, Buru ou Angevinières).

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. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire enquêteur constate que les Présidents des AAPPMA sont en relation étroite avec le technicien de bassin qui les consulte régulièrement et prend en compte leurs observations. Les deux Présidents expriment un avis favorable vis-à-vis du projet soumis à enquête publique.

6/4 - Questions complémentaires du commissaire enquêteur

1/- Le niveau d’eau de la Vaige : Les questions, voire les inquiétudes, qui sont le plus souvent évoquées sont les suivantes :

 La suppression des barrages et batardeaux entrainera une baisse du niveau de l’eau en amont de ces retenues. Quels seront les impacts sur les surfaces en eau libérées, sur les fonctionnalités des zones humides et sur l’évolution de la nappe phréatique ?

 Pour les raisons mentionnées dans le dossier soumis à enquête publique, la Vaige subit des étiages de plus en plus sévères. A pluviométrie égale, la période d’assecs sera-telle plus longue après réalisation des aménagements ? Y aura-t-il sur le cours principal de la Vaige des zones de rupture de la continuité hydraulique et, si oui, ces zones sont-elles identifiées ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Le fait d’avoir un niveau haut dans les rivières en amont des ouvrages permet de maintenir des niveaux de nappes hauts dans les parcelles latérales. Dès lors, ces parcelles peuvent acquérir le statut de zones humides. En l’absence de barrage, en bordure de cours d’eau, ces parcelles auraient également le statut de zone humide à cause du battement de niveau du cours d’eau qui tantôt déborde (hiver) tantôt coule dans son lit mineur (été). Or, ce sont bien ces fluctuations de niveaux qui conditionnent la qualité fonctionnelle de la zone humide.

J.-R. Malavoi et D. Salgues (2011 Arasement et dérasement de seuils, 83p) résument ainsi leur paragraphe sur la nature des zones humides créées par les seuils en rivière : « Les seuils ont un effet stabilisateur sur le profil du cours d’eau, limitant la migration du lit au droit de l’ouvrage mais permet parfois le développement de zones humides en amont, le long de la retenue, notamment grâce à l’augmentation de la fréquence de débordement en période de hautes eaux et à l’alimentation par la nappe en période de basses eaux. Cependant, les zones humides naturelles sont caractérisées par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement liés aux variations du niveau de la nappe. L’intégrité de cette zone et sa composition végétale dépendront de cette hydropériode, chaque espèce ayant une hydropériode favorable. Dans le cas des seuils, ces battements n’existent pas ou plus, même s’ils ont pu exister à l’époque où ces ouvrages avaient une fonction et où les vannes étaient ouvertes régulièrement. Les zones humides ainsi créées présentent généralement actuellement un faible intérêt au plan écologique, même si elles peuvent avoir une valeur économique (…). De plus, ce milieux sub-naturels créés il y a parfois des siècles, ont vu au cours des dernières décennies un bouleversement par rapport aux usages traditionnels : intensification des pratiques agricoles ou au contraire abandon des prairies et fermeture du milieu, drainage du sol par les peupleraies, … » Pour être fonctionnelles et participer à l’équilibre quantitatif de la ressource en eau, les zones humides doivent donc jouer leur rôle d’éponge. A niveau constant, les renouvellements d’eau à l’intérieur de la zone humide sont moins importants qu’à niveau variable. En stockant l’eau à l’amont de l’ouvrage, les seuils en rivières maintenus fermés (mode de gestion quasi-général) bloquent le processus de restitution. L’intérêt d’une zone humide réside bien dans sa capacité à se charger lors des hautes eaux et à restituer en étiage. Avec les barrages, ces échanges sont fortement diminués, et la zone humide si elle garde une qualité biologique

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intéressante, n’aura plus les facultés de stockage et d’épuration qu’on leur attribue généralement.

Pour rappel, dans chaque dossier ouvrage présent dans le dossier soumis à enquête publique, l’impact sur les zones humides amont est traité brièvement.

En ce qui concerne les nappes phréatiques, Patrick GILBERT, hydrobiologiste et directeur du bureau d’études HYDRO CONCEPT nous explique qu’il n’y aura aucune incidence sur la nappe phréatique généralement profonde sur la Vaige. Par contre, il y aura effectivement un abaissement de la nappe d’accompagnement, dans les limites des fluctuations naturelles du cours d’eau. Le niveau sera plus constant et beaucoup plus conforme à un fonctionnement naturel de l’hydrosystème.

En ce qui concerne les étiages sur la Vaige, on constate effectivement depuis 38 ans (données banque Hydro) une légère baisse des débits en juillet et septembre. A pluviométrie égale le débit de la Vaige sera sensiblement le même, en effet, on peut espérer que l’aménagement des ouvrages et le gain sur le linéaire non influencé évitera les phénomènes d’évaporation induits par les ouvrages (0.33l/s/ha données SOGREAH sur la Mayenne, 2.5 mm/j donnée région Pays de la Loire). Nous avons vérifié le calcul effectué par Mayenne Nature Environnement dans son courrier (observation n° 9 du PV) le gain à l’étiage équivaut bien à 30% du débit.

Sur le cours principal de la Vaige seules deux zones d’assecs sont fréquemment constatées : la zone située en amont du bourg de VAIGE, sans présence de seuil et la zone comprise entre le bourg de la CROPTE et la confluence du ruisseau du Buru avec la Vaige (environ 2 km). Les aménagements prévus en amont de cette zone, notamment la suppression du plan d’eau de LA BAZOUGE DE CHEMERE (en cours et hors programme), les aménagements du futur CTMA : déversoir de Beausoleil, moulin de la Cour, clapet de la Brisanne, clapet de la Débitière, clapet du Bray, moulin des Hys et le barrage de LA CROPTE permettront concrètement de gagner un linéaire non négligeable (4 000 ml) d’écoulement naturel donc non soumis à évaporation par le phénomène de barrage (surface d’évaporation de 3 ha). Ces quelques litres gagnés permettront de limiter les assecs voire de les supprimer. Le soutien d’étiage des zones humides connexes libérées et fonctionnelles suite à la suppression des ouvrages permettra également de gagner légèrement sur ce compartiment.

Il est important de préciser que d’une manière générale des assecs sont des phénomènes naturels des cours d’eau naturels dus au fonctionnement normal cyclique du système hydrographique, si les barrages sont abaissés en étiage, le poisson accompagne la baisse de niveau pour se réfugier dans les parties basses des rivières en eau (plus fraiche et de meilleure qualité que dans les retenues). La discontinuité liée aux assecs est un phénomène auquel les poissons savent s’adapter. Ils remontent sur les parties supérieures des cours d’eau dès que les débits sont à nouveau satisfaisants. D’après l’AFB et la DDT, on ne constate d’ailleurs pas de mortalité sur les ruisseaux, en écoulement naturels sur le département, riche en poissons et pourtant en assec régulier une partie de l’année. Sur le reste du cours principal, un écoulement est visible en continu sur les clapets, même en étiage sévère, il n’y a donc pas d’autres zones d’assecs à risque, en témoigne l’enregistrement des débits situés à BOUESSAY : sur les 38 dernières années il n’y a jamais eu d’assec sur ce secteur. (Source banque hydro).

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

De la réponse, détaillée, du porteur de projet, le commissaire enquêteur retient les éléments principaux suivants : - Les travaux sur les ouvrages, avec abaissement du niveau de l’eau en amont, redonneront aux zones humides leur caractère fonctionnel caractérisé par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement liés aux variations du niveau de la nappe. Pour chaque

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dossier ouvrage présent dans le dossier soumis à enquête publique, l’impact sur les zones humides est traité brièvement. Il est donc à examiner au cas par cas. - A pluviométrie égale, le débit de la Vaige sera sensiblement le même, en espérant que le gain d’évaporation sera bénéfique. Les zones actuelles d’assec constatées en été en amont du bourg de Vaiges et près de La Cropte devraient se réduire. La discontinuité liée aux assecs naturels est anticipée par les poissons qui accompagnent la baisse de niveau.

2/- Les travaux projetés sur les ouvrages : Ils sont présentés avec méthode et beaucoup de précisions selon un déroulé qui aborde l’ensemble des phases d’étude : carte de situation, état initial, préconisations d’actions et incidences, rubrique concernée de la nomenclature, incidence des travaux, chiffrage… Au cours de la phase de préparation, avez-vous étudié toutes les alternatives possibles, dont celles en « mode dégradé acceptable » qui permettraient de corriger l’arasement quasi systématique des ouvrages qui fait craindre « une rivière courante sans volume » illustrant encore plus la faiblesse aquatique du cours d’eau.

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

L’étude sur les ouvrages menée par HYDRO CONCEPT a commencé il y a 9 ans sur la Vaige. Ces nombreuses années nous ont permis de construire un projet concerté appréhendant au mieux les demandes des propriétaires. Le tableau de concertation présent à la page 94 du dossier A RAPPORT du dossier global montre bien les différents échanges que nous avons pu avoir avec les riverains. Bien entendu il a fallu concilier les attentes et les usages avec la réglementation en matière de police de l’eau (droit d’eau valide/non valide, limite de hauteur de seuil, non aggravation des crues….) Le but du SB Vaige est d’accompagner aux mieux les riverains propriétaires en leur apportant des moyens financiers et techniques afin de se mettre en conformité avec la réglementation actuelle (Directive Cadre sur l’Eau, Arrêté de Classement des cours d’eau au titre de la L.214-17 du code de l’environnement)

Ces solutions pensées au cas par cas, s’attachent à respecter au mieux les différents usages privés : en effet, lorsque les ouvrages possèdent un droit d’eau valide, il a été proposé des solutions pour maintenir en eau les biefs historiques par des passes à poissons ou des passes rustiques, conserver un miroir d’eau devant la propriété par des mini-seuils ou des rampes en enrochements, restaurer les murs, murets, ou lavoir en bordure du cours d’eau… Les premiers avant-projets transmis en 2013 sur les ouvrages de la Vaige ont donc énormément évolué au fur et à mesure des rencontres, là en tout cas où une discussion a été possible avec les propriétaires riverains.

Il est important de préciser que le coût de l’opération, qui peut sembler très important sur le volet continuité écologique, prend en compte beaucoup d’actions de renaturation et de mesures compensatoires nécessaires à l’acceptation du programme et au respect des usages. (Restauration de murs, mise en place de banquettes, consolidation de berges…). En effet, la solution présentant un « gain écologique maximal » serait la suppression complète de l’ouvrage, considérée comme la plus efficace et la plus durable car elle garantit la transparence migratoire pour toutes espèces, la pérennité des résultats, ainsi que la récupération d’habitats fonctionnels et d’écoulements libres (disposition 1D-3 du SDAGE Loire Bretagne 2016-2021, p43). Elle a aussi l’intérêt de ne pas coûter cher : on peut estimer par ouvrage un coût de 5.000 € TTC en moyenne. Sur 20 ouvrages le coût de l’opération reviendrait à 100.000 € TTC, 6 fois moins que le programme de continuité écologique présenté.

Pour finir, l’intérêt de ce programme est de concevoir des aménagements durables et pérennes. Les ouvrages actuels nécessitent de l’entretien et de la maintenance réalisés depuis leur mise en place

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dans les années 1970-1980 par le SB Vaige, le caractère d’intérêt général de ces interventions pour conserver des niveaux d’eau pour des intérêts privés (miroir d’eau) n’est plus aujourd’hui démontré.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

Pour le commissaire enquêteur, et pour le public surtout, les explications données ci-dessus par le porteur de projet sont essentielles pour comprendre la démarche engagée depuis plusieurs années afin de concilier les attentes, les usages, le maintien des droits d’eau valides, avec la réglementation de police de l’eau ; le but étant d’atteindre, à terme, le bon état écologique de la rivière. Le coût de l’opération est en effet important. Pour le commissaire enquêteur, il se justifie pour deux raisons : - Les travaux finalement proposés sur chacun des ouvrages qui auraient pu être plus radicaux, donc plus économiques, mais dont le choix a été fait de concilier les attentes, voire les exigences des propriétaires, nécessaires à l’acceptation des programmes, - L’étendue des travaux, aménagements et entretien de la Vaige et de ses affluents afin de concevoir des aménagements complets et pérennes.

3/- L’atteinte du bon état écologique. Plusieurs intervenants à l’enquête déplorent que les actions envisagées portent uniquement sur la restauration et l’aménagement de la rivière et de ses affluents. Ils considèrent que le bon état physico-chimique de l’eau est surtout dépendant des pollutions industrielles, humaines et agricoles dont l’origine repose sur l’ensemble du bassin versant.

Aujourd’hui quelles sont les compétences et l’action du syndicat de bassin de la Vaige pour la mise en place d’actions coordonnées permettant de traiter cette problématique globale ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Concernant la lutte contre les pollutions, il est bien évident que celle-ci revêt un caractère également prioritaire dans le cadre de l’atteinte du bon état écologique des masses d’eau fixé par la D.C.E. D’ailleurs, la notion de bon état écologique revêt deux composantes : la qualité hydromorphologique (objet de l’action du syndicat) et la qualité physico-chimique.

D’un point de vue statutaire, le syndicat, a pour objet, « dans le périmètre du territoire des communes adhérentes et plus particulièrement dans les périmètres du lit de ce cours d’eau et de ses affluents répertoriés dans les cartes IGN au 1/25 000 millième, d’assurer et de promouvoir toutes les actions utiles et nécessaires à leur fonctionnement naturel, pour répondre aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau. Parmi ces actions peuvent être distinguées en particulier les actions visant : la connaissance des ressources en eau d’écoulement superficiel, et à la conservation quantitative et qualitative des cours d’eau de la rivière ».

Ces statuts lui permettent donc de contribuer, par l’étude ou par programme d’actions à des actions visant à l’amélioration de la qualité physico-chimique. Historiquement, le syndicat a surtout réalisé des opérations d’aménagement hydraulique et ne s’est jamais intéressé à la qualité physico- chimique. La mise en place d’actions s’est donc d’abord concentrée sur les aspects morphologiques, où le syndicat avait plus de légitimité et d’expérience (entretien, ouvrages, etc…) vis-à-vis des acteurs, partenaires et riverains du bassin. Ce choix du syndicat a aussi été réalisé en fonction des capacités financières de la collectivité. Le Syndicat n’exclut pas de compléter ses actions à la lutte contre les pollutions diffuses et les macro-polluants en s’associant aux structures déjà identifiées et

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actives sur ces problématiques en complétant les dispositifs en cours à travers la signature d’avenants au présent contrat ou par appel à projets départementaux ou régionaux (Phyt’eau propre 53 http://www.lamayenne.fr/fr/Au-quotidien/Environnement-et-prevention-des-risques/Eau/Phyt- Eau-Propre, Contrat Territoriales pollutions diffuses …) si l’opportunité se présente.

D’une manière générale, nos actions ne sont pas les seules menées sur le bassin versant pour l’atteinte du bon état : en ce qui concerne l’amélioration de l’assainissement individuel et collectif évoqué dans le procès-verbal, elle est sous la responsabilité des communes, avec l’assistance du service SATESE du Conseil Départemental. Pour information en Mayenne, un montant d’investissement de 24 500 000 € financé par le Conseil Départemental 53 et l’Agence de l’eau Loire Bretagne (AELB) est mis en place pour démarcher les communes prioritaires, mettre en conformité les stations d’épuration qui ne respectent pas les prescriptions locales, optimiser les réseaux d’assainissement, fiabiliser la filière des boues et améliorer l’assainissement non collectif. Les communes sur le bassin de la Vaige ont un taux d’équipement en assainissement collectif plutôt satisfaisant. Néanmoins la commune de SAINT DENIS DU MAINE va profiter de fonds pour améliorer son système de traitement des boues. (Document de référence Assainissement 2013-2018). La DDT, organisme de contrôle, ne nous signale aucun dysfonctionnement sur ces installations. Néanmoins un problème de capacité de stockage des effluents vient d’être pris en compte par des travaux d’amélioration l’été dernier à MESLAY DU MAINE.

Pour les rejets d’origine agricole, ceux-ci tiennent pour beaucoup au lessivage des terres agricoles. Les bandes enherbées (arrêté du 12 Septembre 2016) ont contribué à réduire celui-ci et à favoriser l’assimilation des macro polluants et des produits phytosanitaires, la mise aux normes des fumières ainsi que le traitement et les rejets des effluents également. Le taux de mise aux normes des exploitations agricoles est déjà important car nombre d’exploitants sont partis à la retraite au cours de ces dernières années, ou vont le faire dans les prochaines années- (Recensement agricole de 2010) et la mise aux normes est obligatoire en cas de reprise d’exploitation.

En outre, plusieurs réglementations contraignantes sont applicables ou en cours d’application : le programme d’actions régional « nitrates » :

 Programme d’actions national : Arrêté du 19 décembre 2011, relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, modifié par l’arrêté du 23 octobre 2013 : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=8641333AC6B34225D34E17E8666A 3FB5.tpdjo07v_1?cidTexte=JORFTEXT000025001662&dateTexte=20140131

 Programme d’actions régional : Arrêté 2014 n°132 établissant le programme d'actions régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole pour la région des Pays de la Loire du 24 juin 2014. http://www.pays-de-la- loire.developpement-durable.gouv.fr/cinquieme-programme-d-actions-a2679.html ou http://draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr/Programme-d-actions-regional

 Equilibre de la fertilisation : arrêté préfectoral du 31/12/2013, établissant le référentiel pour la mise en oeuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée dans la région des Pays de la Loire. (se référer au dernier arrêté régional paru)

L’ensemble de ces règlementations et programmes va concourir à améliorer la qualité de l’eau au même titre que les actions du Syndicat.

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En dehors des aspects hydrologiques, obstacles à l’écoulement et morphologiques, le seul paramètre identifié pour la non atteinte du bon état écologique, sur la base de l’état des lieux du SDAGE 2016- 2021, concerne les pesticides. Tableau ci-dessus (source AELB). Pour ce paramètre il est nécessaire d’agir sur les pratiques phytosanitaires de tous les utilisateurs que ce soient les agriculteurs, les collectivités, les agents des routes, les jardiniers amateurs…

Tableau de synthèse des maîtres d’ouvrages et des actions engagées sur le bassin de la Vaige pour l’amélioration de la qualité de l’eau.

Paramètres Origine Maître d’ouvrage Programmes Etat Contrôle

Non prioritaire Phosphore, Communes et Assainissement 2013-2018 sur la Vaige CD 53 / DDT Nitrates SATESE (bon équipement)

Communes ou Contrôles en Assainissement Phosphore, Nitrates intercommunalité SPANC cours, mise aux Communes non collectif (SPANC) normes

DDT (Directive Phyt’eau propre 53 nitrates) / Arrêté Chambre d’agriculture / Plantations de haies (50 à Depuis 1996 fertilisation 2013 Conseil Départemental 100 kms /an en Mayenne) Phosphore, Nitrates, Syndicat Vaige Agricole Etat (DDT) CTMA* Pesticides AELB Syndicat* Contrat Territorial sur la CD 53 Syndicat d’Eau Potable Vaige sur les captages Depuis 2010 Région Pays de la prioritaires (CRE) Loire Entreprises privées Phosphore, MES, Mise aux normes DREAL Industrielle (Laiterie Meslay du Règlementation ICPE MO effectuées Maine + Carrières) 1ère acquisition sur le site de la Syndicat Vaige, Achat, restauration zones Perte en zones Cropte. Suivi AELB, Hydrologie Syndicat d’eau potable humides et actions du humides Zones humides et AFB Communes CTMA gestion à la Bazouge de C Ouvrages, travaux Depuis 2010 Hydromorphologie Syndicat de la Vaige C.T.M.A. Syndicat, AELB, AFB recalibrage,… (CRE)

*à travers l’action de limitation du piétinement et accès du bétail aux cours d’eau pour abreuvement et clôtures (moins de matières fécales, de MES, etc…) ainsi que la restauration (entretien, plantation) de la ripisylve.

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Pour conclure, le Syndicat n’est pas seul à agir pour l’amélioration de la qualité des cours d’eau, de nombreux programmes se sont mis en place, sur de nombreux paramètres, depuis 2004 (Tableau ci- dessus). Ces actions menées en synergie concourent déjà à noter une amélioration de la qualité des eaux (suivis physico-chimique réalisés par le Conseil Départemental 53 buld’eau). Ces actions doivent être menées de façon concomitante et non successivement pour être efficaces. Loin de constituer un programme mineur au regard des enjeux, le Syndicat considère que le programme d’actions du CTMA, qui prend la suite du CRE, est de nature à améliorer, au même titre que les autres actions listées dans le tableau ci-dessus, la qualité de l’eau à l’horizon 2021. Il renouvèle la possibilité d’élargir la gamme de ces actions pendant la durée du C.T.M.A. mais surtout au-delà de ce contrat, une fois connu le bilan des actions du présent contrat, de concentrer une partie de son prochain programme d’actions vers la réduction de l’impact des paramètres déclassants à l’atteinte du bon état.

Observations – avis du commissaire enquêteur :

Sur ce vaste sujet, la réponse du porteur de projet permet de passer en revue l’essentiel des programmes d’action qui relèvent de la responsabilité des différentes administrations (Communes, Conseil Départemental, DDT, DREAL, Agence de l’Eau Loire Bretagne, Agence Française pour la Biodiversité,…) Cette présentation illustre la nécessité d’actions coordonnées entre l’ensemble des acteurs. Si le syndicat de Bassin de la Vaige ne peut avoir pour vocation d’agir sur l’ensemble des leviers contributifs à la meilleure qualité de l’eau des rivières, ses observations de la qualité physico- chimique des eaux sont pertinentes pour alerter et faire agir les acteurs concernés. D’ailleurs, le syndicat y est sensible lorsqu’il déclare qu’il « n’exclut pas de compléter ses actions à la lutte contre les pollutions diffuses et les macro-polluants en s’associant aux structures déjà identifiées ».

4/- Réalisation technique des aménagements et des travaux sur les ouvrages : Dans sa réponse du 28 septembre 2016 à la Direction Départementale des Territoires, l’ONEMA livre son analyse technique. Il considère que les documents C (plans d’avant projet travaux) sont très intéressants pour visualiser le résultat attendu. Pour un certain nombre d’ouvrages, l’ONEMA émet des remarques d’ordre technique à respecter. Leur avis favorable est conditionné à la prise en compte des corrections préconisées. Ces corrections sont elles totalement intégrées dans les documents soumis à enquête publique ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Les observations techniques émises par l’ONEMA (depuis le 1er Janvier 2017 remplacé par l’Agence Française de la Biodiversité AFB) ont bien été prises en compte et intégrées dans le dossier soumis à enquête publique. Après discussion avec l’AFB et la DDT, seul l’ouvrage de Virefolet à SAINT LOUP DU DORAT (OUVSIT019) fera l’objet d’un porté à connaissance avant la réalisation des travaux. Il est important de préciser que ces modifications d’ordre purement technique, ne modifieront en rien l’altimétrie de l’aménagement (hauteur d’eau avant et après travaux) prévue en concertation avec le propriétaire. Ce dossier a déjà été préparé par le Bureau d’études HYDRO CONCEPT.

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Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire prend acte de l’intégration des observations techniques de l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) dans le dossier soumis à enquête publique, à l’exception de l’ouvrage de Virefolet mentionné ci-dessus.

5/- Consultation du SDIS : Le Service Départemental d’Incendie et de Secours a émis un avis favorable (courrier du 11 août 2016). Cependant, en page 81 du rapport (document A), il est mentionné « une rencontre sur le terrain est prévue afin d’aménager un nouveau point d’aspiration sur le Moulin d’Hys ». Ce point précis est-il traité ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Durant l’étude menée par HYDRO CONCEPT le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) a été consulté sur les aménagements durant la phase de conception des projets. Suite au dépôt officiel du dossier par le SB Vaige, le SDIS a bien transmis un avis favorable par courrier du 21 Aout 2016.

Comme expliqué dans le dossier page 19 VAIGSIT038 du Moulin d’Hys, Mme FREYSSENGE propriétaire d’un gite a souhaité mettre en place un point d’aspiration incendie sur sa propriété. Le SB Vaige a accepté la prise en charge technique et financière des travaux (le tableau de coût page 33 ne fait pas apparaitre cette installation mais nous nous engageons bien à le financer). Le SDIS ayant accepté ces travaux, il sera nécessaire de se rencontrer sur place, lors d’une réunion de chantier préalable afin de convenir précisément des modalités d’emplacements et d’accessibilités.

Observations – avis du commissaire enquêteur :

Le commissaire enquêteur prend acte de l’engagement de mise en place et de financement du point d’aspiration incendie du Moulin d’Hys.

6/- Comité de pilotage – Comité de suivi : Les observations recueillies pendant l’enquête soulignent l’importance de la concertation, au-delà des propriétaires riverains concernés par les ouvrages. Les craintes semblent liées au changement vers un nouvel environnement inconnu : « il y aura moins d’eau demain ». Plusieurs témoignages confirment que, quelque temps après les aménagements, ces craintes se transforment en satisfactions « c’est différent mais, finalement, c’est mieux ». Le projet engage des dépenses importantes ; ce qui suppose une mesure rigoureuse et une juste appréciation des résultats obtenus, dans la durée. Ces éléments sont à partager et à communiquer, pour non seulement obtenir l’adhésion, mais aussi pour adapter les actions en fonction des résultats observés. Comment le syndicat de bassin envisage-t-il organiser ce suivi, en associant quels acteurs et avec quelle communication ?

Réponse - commentaire du Syndicat de bassin de la Vaige :

Nous sommes bien conscients de l’importance de la concertation pour l’acceptation des travaux sur nos rivières. Chaque année un Comité de Pilotage se réunira afin d’analyser les travaux menés dans

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l’année et prévoir les travaux à effectuer l’année d’après. Ce Comité de Pilotage sera constitué d’un représentant de l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) de la Mayenne et de la Sarthe, de la Direction Départementale des Territoires (DDT53), de la Fédération Départementale pour la Pêche et la protection des Milieux Aquatiques de la Mayenne et de la Sarthe, de l’Institution Interdépartementale du Bassin de la Sarthe (porteur du SAGE Sarthe Aval), de la Chambre d’Agriculture de la Mayenne et de la Sarthe, ainsi que des financeurs du CTMA : l’Agence de L’eau Loire Bretagne, le Conseil Départemental de la Mayenne et la Région Pays de la Loire.

Au vue des observations retracées dans le Procès-Verbal de synthèse, nous nous engageons à mettre en place un comité de suivi des travaux. Nous proposerons donc dès la mise en place du CTMA aux Présidents des deux associations de pêche locale (AAPPMA la Sabolienne et AAPPMA LA CROPTE-MESLAY DU MAINE), au Président de Mayenne Nature Environnement, aux animateurs de bassins versants des syndicats d’eaux potables et aux membres du COPIL (comité de pilotage) qui le souhaitent d’intégrer ce comité. Il aura pour rôle de se rencontrer au moins une fois par an pour se rendre sur les travaux réalisés et/ou envisagés. Ce comité pourra rendre compte, de cette façon, des modifications étant entrainées par ces travaux et des améliorations qui pourraient y être amenées. Il pourrait être intéressant d’associer des riverains concernés par les aménagements sur nos cours d’eau pour l’atteinte du bon état écologique comme par exemple M. LALLOZ suite à ses observations intéressantes lors de l’enquête publique. Les travaux de ce comité de suivi seront retranscrits en comité de pilotage, toutefois il n’aura pas de pouvoir délibérant.

Outre ces deux comités, le site internet du SB Vaige en ligne depuis 2016, permettra de retrouver les informations sur les suivis photographiques, biologiques, morphologique ainsi que toutes les informations générales sur le bassin versant. Un rapport annuel est déjà réalisé chaque année et transmis aux communes. Le Syndicat de bassin continuera également de convier la presse lors d’événements importants (réunions, travaux) afin de partager plus largement les informations du territoire. Nous proposerons également chaque année de produire une fiche de synthèse sur nos actions transmises à chaque commune adhérente afin de communiquer via les bulletins municipaux. Pour finir, nous continuerons à être toujours disponibles, élus et techniciens, pour rencontrer les riverains qui le désirent lorsqu’ils nous en feront la demande.

. Observations – avis du commissaire enquêteur :

La création d’un comité de suivi, dès la mise en place du CTMA 2017-2021, est une volonté clairement exprimée par le syndicat de Bassin de la Vaige. Le commissaire enquêteur considère, en effet, que le suivi de la mise en œuvre des actions décidées, et surtout l’analyse des résultats régulièrement mesurés sont des éléments essentiels de justification des budgets investis. Ce suivi permettra de tirer des enseignements précieux pour les opérations futures.

Le comité de suivi contribuera à la juste compréhension des enjeux auprès de la population. Sa composition, avec les acteurs mentionnés ci-dessus, est pertinente pour un « œil extérieur » et l’apport d’idées nouvelles. Les attributions du comité de suivi (mentionnées ci-dessus dans la réponse du syndicat du Bassin de la Vaige) et la durée du mandat de ses membres méritent définis dès le départ.

Il est logique que ce comité n’ait pas de pouvoir délibérant.

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7/ – Les avis des conseils municipaux

Date Communes Avis Commentaires délibération Arquenay 02/03/2017 Favorable Favorable Avis favorable au programme d’entretien Auvers le Hamon 15/03/2017 Défavorable et opposition à la destruction des barrages L’avis est favorable à l’ensemble du programme « sous réserve d’une Beaumont Pied de Boeuf 24/03/2017 Favorable participation obligatoire des riverains au coût de l’entretien des berges » Bouessay 02/03/2017 Favorable Favorable à l’unanimité Chémeré le Roy 16/02/2017 Favorable La Bazouge de Chéméré 27/02/2017 Favorable Favorable à l’unanimité La Cropte 06/03/2017 Favorable Le Bignon du Maine 23/02/2017 Favorable Le Buret 15/02/2017 Favorable Meslay du Maine 02/03/2017 Favorable Favorable à l’unanimité Préaux 01/03/2017 Favorable La date de délibération est hors délai Sablé sur Sarthe 28/03/2017 Favorable réglementaire des 15 jours après la fin de l’enquête, soit le 25 mars au maximum. Saint Denis du Maine 23/03/2017 Favorable Saint Georges le Fléchard 02/03/2017 Favorable Favorable à l’unanimité – Relève un Saint Loup du Dorat 09/03/2017 Favorable manque d’information concernant la restauration des barrages Vaiges 23/02/2017 Favorable Favorable à l’unanimité

Sur les 16 communes du périmètre du projet, 15 conseils municipaux ont délibéré à l’intérieur de la période réglementaire. Sur les 15 avis valablement exprimés :  12 sont favorables sur l’ensemble du projet,  1 est favorable à l’ensemble du projet en mentionnant un manque d’information sur la restauration des barrages,  1 est favorable à l’ensemble du projet sous réserve d’une participation obligatoire des riverains au coût de l’entretien des berges  1 est favorable au programme d’entretien et, en même temps, défavorable à la destruction des barrages. Les conseils municipaux sont donc très majoritairement favorables à la réalisation de l’ensemble des actions présentées au projet de D.I.G. et d’autorisation des travaux.

Fait à Meslay du Maine, Le Commissaire Enquêteur, Le 10 Avril 2017 Michel THOMAS

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Annexes

Annexe n° Libellé de l’annexe Page n°

1 Contenu détaillé du programme d’actions (coût et financement) 69

2 Décision n° E160000325 / 44 désignant les commissaires enquêteurs 70

3 Arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe d’ouverture d’enquête 72

4 Avis d’enquête publique publié dans les journaux d’annonces légales 76

5 Cartographie de l’emplacement des 33 avis d’enquête sur le terrain 77

6 Document 4 pages couleur « syndicat du Bassin de la Vaige – 81 programme d’action 2017 – 2021 du CTMA

7 Article O.F. du 18 avril 2015 et affichage mairies informant sur 82 l’étude bilan et du passage du bureau d’études

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Contenu détaillé du programme d’actions Annexe n° 1

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Désignation du Commissaire enquêteur Annexe 2

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Désignation du Commissaire enquêteur (suite) Annexe n° 2 – P.2

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Arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe d’ouverture d’enquête Annexe 3

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Arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe d’ouverture d’enquête (suite) Annexe 3 – P.2

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Arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe d’ouverture d’enquête (suite ) Annexe 3 – P.3

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Arrêté inter préfectoral Mayenne Sarthe d’ouverture d’enquête (suite ) Annexe 3 – P.4

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Avis d’enquête – 3 Journaux d’annonces légales Annexe 4

 1er avis d’ouverture d’enquête publique : Ouest-France du mardi 17 Janvier 2017, Courrier de la Mayenne et Les Nouvelles de Sablé du Jeudi 19 Janvier 2017,  2ème avis d’enquête publique : Ouest France du Mercredi 8 Février 2017, Courrier de la Mayenne et Les Nouvelles de Sablé du Jeudi 9 Février 2017.

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Cartographie des 33 avis d’enquête sur le terrain annexe 5

VAIGES : 1 panneau parking Plan d’eau D57 (Vaiges) ; 1 panneau D24 (Ru de la Rotrie) ; 1 panneau D125 (Ru du Tertre) ; 1 panneau D140 ( Ru Bidaudière) ; 1 panneau chemin de la Gontrie ( Ru des Ossesniers)

Vaiges : 1 panneau sur la D152 (Vaige) La Bazouge de Chémeré : 1 panneau près du plan d’eau D130 (Vaige)

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annexe 5 La Bazouge de Chémeré : 1 panneau D152 (ru du Chémerette) - La Cropte : 1 panneau bourg D166 (Vaige) - Arquenay : 1 panneau plan d’eau D282 ( ru le Buru) - St Denis du Maine : 1 panneau plan d’eau D152 près passerelle (ru le Buru), 1 panneau rue de l’Ecrille (le Buru)

La Cropte : 1 panneau route du petit Buru (ru du Buru), 1 panneau entrée chemin Masselière (ru de Buru), 1 panneau D 573 (Vaige) - Préaux : 1 panneau Parking bas bourg (Vaige), 1 panneau D284 (Vaige), 1 panneau D 284 (ru du Vassé) Le Buret : 1 panneau D 21 (Ru Du Vassé) - Meslay du Maine : 1 panneau D 14 (ru du Vassé) + 1 panneau agglomération Beaumont Pied de Boeuf : 1 panneau D 235 ( ru du Vassé)

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annexe 5 Beaumont Pied-de-Boeuf : 1 panneau D 235 (Vaige), 1 panneau parking D24 (Vaige) - Saint Loup du Dorat : 1 panneau parking école rue Principale (ru du Dorat), 1 panneau petite route des Angevinières (Vaige), 1 panneau D335 (ru du Dorat) Bouessay : 1 panneau D79 (Vaige)

G Bouessay : 1 panneau D306 (Vaige) - Sablé sur Sarthe : 1 panneau parking allée du Québec (Vaige)

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annexe 5

Bignon du Maine : 1 panneau sur la D 20 ( ru de Bairon), 1 panneau entrée bourg D233 (ru Vassé) Meslay du Maine : 1 panneau D233 la gare (ru Vassé)

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Plaquette 4 pages du Syndicat de Bassin de la Vaige (270 exemplaires) Annexe 6

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O.F. du 18/04/2015 et affichage mairies informant sur l’étude bilan Annexe 7 et du passage du bureau d’études

Article paru dans le Ouest France du 18 Avril 2015

Affichage dans les Mairies membres du SB Vaige

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