INFORMATION SUR LES RISQUES MAJEURS

DDRMDDRM DOSSIER DEPARTEMENTAL SUR LES RISQUES MAJEURS

DEPARTEMENT DU RHONE Préface

onjonction d’un aléa naturel ou d’origine humaine et d’un point de vulnérabilité (une population et/ou des infrastructures), la C notion de risque n’est plus, depuis longtemps, une donnée théorique face à laquelle la société n’aurait qu’une réponse fataliste.

L’État et son administration territoriale, en associant les citoyens, les collectivités, les opérateurs économiques et les services de secours, anticipent tous les types de risques sur le territoire national.

Il s’agit non seulement de prévenir le déclenchement de toute catastrophe mais aussi de gérer de manière raisonnée leurs éventuelles conséquences. Bien connaître les phénomènes et anticiper leurs effets est la première étape d’une réaction collective proportionnée et efficace. Cet impératif de prévention se traduit par la publication du dossier départemental sur les risques majeurs (DDRM).

Ce dossier est structuré autour des quatre grandes catégories de risques qui peuvent toucher le Rhône. Ses chapitres décrivent leurs déclinaisons et effets potentiels sur la population, les infrastructures et l’environnement, mais encore les mesures préventives mises en œuvre ainsi que les moyens que peut déployer l’État en cas de crise.

La mise à jour quinquennale du DDRM est donc un enjeu décisif pour maintenir un très haut niveau d’exigence en matière de prévention et de sécurité civile. Notre département démontre ainsi qu’il adapte en permanence sa réponse institutionnelle face à l’évolution des risques.

Le DDRM concerne toutes les communes du Rhône. Celles-ci y trouveront les éléments nécessaires pour préparer ou actualiser leur dossier d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM) et leur plan communal de sauvegarde (PCS). Mais ce document doit être conçu aussi comme un guide pour améliorer la connaissance de tous les citoyens quant aux risques importants qui concernent leurs lieux de vie. L’acquisition de ce savoir ne peut que faciliter celle des bonnes pratiques à mettre en œuvre au niveau individuel, familial et local.

Dans le contexte de vigilance permanente où est placée la face à la menace terroriste sur son sol, j’ai tenu à ce que cette nouvelle édition du DDRM inclut un chapitre qui soit dédié à ce risque spécifique.

l2 Retour à la table des matières générale Autre enjeu international ayant des répercussions locales toujours plus concrètes, le changement climatique peut générer des phénomènes de sécheresse et de déformation des sols dont les conséquences sont difficiles à percevoir sur l’intégrité des fondations de nos bâtiments. Parce que plusieurs communes du Rhône ont été identifiées comme pouvant être concernées par cette vulnérabilité à peine perceptible, j’ai souhaité mettre en lumière ce risque de retrait et de gonflement des argiles sous- jacentes en lui consacrant un chapitre inédit dans le nouveau DDRM.

Par ailleurs, les outils de mesure de la pollution s’affinant années après années, le dispositif de prévention relatif à la qualité de l’air évolue lui aussi vers une précision et une réactivité accrues. Suivant une logique similaire, le chapitre consacré aux émanations de radon a été enrichi de nombreuses informations dans le nouveau DDRM.

Inscrit depuis 2004 dans l’article L.125-2 du code de l’environnement, réaffirmé en 2005 par la charte de l’environnement, le droit des citoyens à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont susceptibles d’être confrontés est un droit constitutionnel qui peut s’exprimer pleinement dans ses pages par une consultation que je souhaite la plus large possible.

Le Préfet

Stéphane BOUILLON

l3 Retour à la table des matières générale Retour à la table des matières générale

Table des matières

Le risque naturel ou technologique majeur...... 5 Le risque naturel...... 18 Le risque inondation...... 19 Le risque mouvement de terrain...... 50 Le risque sismique...... 67 Le risque de retrait – gonflement des argiles...... 78 Le risque événements climatiques...... 85 Le risque technologique...... 109 Le risque industriel...... 110 Le risque nucléaire...... 127 Le risque rupture de barrage...... 142 Le risque transport de marchandises dangereuses...... 156 Le risque minier...... 173 Les risques majeurs particuliers...... 187 Le risque rupture de digue...... 188 Le risque radon...... 202 Le risque pollution atmosphérique...... 212 Le risque lié au terrorisme...... 232 Glossaire...... 246

l4 Retour à la table des matières générale Le risque naturel ou technologique majeur I – Qu'est-ce qu'un risque majeur ?...... 6 II – La prévention des risques majeurs en France...... 7 III – La protection civile en France...... 12 IV – Les consignes individuelles de sécurité...... 14 V – L'assurance en cas de catastrophe...... 16

l5 Retour à la table des matières générale I – Qu'est-ce quu'un risque majeur ?

« Le risque majeur est la possibilité que se Neuf risques naturels principaux sont produise un événement naturel ou prévisibles sur le territoire national1 : les technique spécifique ayant des inondations*, les séismes*, les éruptions conséquences graves pour les populations volcaniques, les mouvements de terrain*, ou sur l’environnement » (définition du les avalanches, les feux de forêt, les journal officiel (JO) du 12 avril 2009). Le cyclones, les tempêtes* et les tornades. risque majeur peut mettre en jeu un grand DOMMAGES DOMMAGES CLASSE nombre de personnes, occasionner des HUMAINS MATÉRIELS dommages importants et dépasser les 0 – Incident Aucun blessé Moins de 0,3 M€ capacités de réaction de la société. 1 – Accident 1 ou plusieurs Entre 0,3 M€ et blessés 3 M€ L’existence d’un risque majeur est liée à la 2 – Accident 1 à 9 morts Entre 3 M€ et confrontation, en un même lieu grave 30 M€ géographique, d’un aléa avec des enjeux 3 – Accident 10 à 99 morts Entre 30 M€ et très grave 300 M€ (humains, économiques, naturels). Un aléa 4 – 100 à 999 Entre 300 M€ et est la possibilité d’apparition d’un Catastrophe morts 3 000 M€ phénomène ou d’un événement 5 – 1000 morts ou 3 000 M€ et Catastrophe plus plus potentiellement dangereux, qui est la majeure manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique. Les enjeux sont constitués de l’ensemble des intérêts menacés (personnes, biens, patrimoine, flore, faune) susceptibles d’être affectés par les conséquences de cet événement ou de ce phénomène. Ces conséquences se mesurent en termes de vulnérabilité. Pour fixer les idées, une échelle de gravité des dommages a été produite par le ministère en charge de l'écologie. Ce tableau permet de classer les événements naturels en six classes, depuis l’incident jusqu’à la catastrophe majeure.

1 Les risques marqués d'un astérisque sont ceux identifiés dans le département du Rhône. l6 Retour à la table des matières générale II – La prévention des risques majeurs en France

La prévention des risques majeurs regroupe conséquences économiques, sociales et l’ensemble des dispositions à mettre en environnementales d’un développement œuvre pour réduire l’impact d’un imprudent de notre société. phénomène naturel ou anthropique prévisible sur les personnes et les biens. Elle II.1 La connaissance des s’inscrit dans une logique de phénomènes, de l’aléa et du risque développement durable puisque, à la Depuis plusieurs années, des outils de différence de la réparation post-crise, la recueil et de traitement des données collectées sur les phénomènes sont mis au point et utilisés, notamment par des établissements publics spécialisés (Météo- France par exemple). Les connaissances ainsi collectées se concrétisent à travers des bases de données (sismicité, climatologie, nivologie), des atlas (cartes des zones inondables, cartes de localisation des phénomènes avalancheux). Elles permettent d’identifier les enjeux et d’en déterminer la vulnérabilité face aux aléas auxquels ils sont exposés. Pour poursuivre vers une meilleure compréhension des aléas, il est donc primordial de développer ces axes de recherche, mais également de mettre l’ensemble de cette connaissance à disposition du plus grand nombre, notamment à travers les nouvelles technologies de communication, d’échange et d’information (internet, applications mobiles).

II.2 La surveillance L’objectif de la surveillance est d’anticiper le phénomène et de pouvoir alerter les prévention tente de réduire, en amont, les l7 Retour à la table des matières générale populations à temps. Elle nécessite pour Le niveau de vigilance vis-à-vis des cela l’utilisation de dispositifs d’analyse et conditions météorologiques à venir est de mesure (par exemple les services de présenté sous une échelle de 4 couleurs, prévision de crue), intégrés dans un système figurant en légende sur la carte. d’alerte des populations. Les mouvements Les divers phénomènes dangereux sont de terrain de grande ampleur sont surveillés précisés sur la carte sous la forme de en permanence. pictogrammes, associés à chaque zone La surveillance permet d’alerter les concernée par une mise en vigilance de populations d’un danger par des moyens de niveau 3 ou 4. diffusion efficaces et adaptés à chaque type Les phénomènes sont : vent violent, de phénomène (haut-parleur, service inondation, pluie-inondation, orages, neige- audiophone, pré-enregistrement de verglas, avalanches, canicule (du 1er juin au messages téléphoniques, plate-forme 30 septembre), grand froid (du 1er d’appels, liaison radio ou internet). L'une novembre au 31 mars), vagues-submersion. des difficultés réside dans le fait que certains phénomènes, comme les crues II.4 La mitigation rapides de rivières ou certains L’objectif de la mitigation est d’atténuer les effondrements de terrain, sont plus difficiles dommages, en réduisant soit l’intensité de à prévoir et donc plus délicats à traiter en certains aléas (inondations, coulées de termes d’alerte et, le cas échéant, boue, avalanches), soit la vulnérabilité des d’évacuation des populations. enjeux. Cette notion concerne notamment les biens économiques : les constructions, II.3 La vigilance météorologique les bâtiments industriels et commerciaux, Une carte de « vigilance météorologique » ceux nécessaires à la gestion de crise, les est élaborée trois fois par jour à 6h00, réseaux de communication, d’électricité, 10h00 et 16h00. Elle attire l’attention sur la d’eau. possibilité d’occurrence d’un phénomène La mitigation suppose la formation des météorologique dangereux dans les 24 divers intervenants (architectes, ingénieurs heures qui suivent son émission. en génie civil, entrepreneurs) en matière de Niveau 1 Pas de vigilance particulière conception et de prise en compte des Niveau 2 Être attentif à la pratique d’activités phénomènes climatiques et géologiques, sensibles au risque météorologique ainsi que la définition de règles de Niveau 3 Être très vigilant construction. L’application de ces règles doit Niveau 4 Vigilance absolue par ailleurs être garantie par un contrôle des ouvrages. Cette action sera d’autant plus efficace si tous les acteurs concernés, l8 Retour à la table des matières générale c’est-à-dire les intermédiaires tels que les technologiques (loi 2003-699 du 30 juillet assureurs et les maîtres d’œuvre, y sont 2003), ont cette vocation. Ils constituent sensibilisés. l’instrument essentiel de l’État en matière La mitigation implique les particuliers, qui de prévention des risques naturels, doivent agir personnellement afin de technologiques et miniers. L’objectif de réduire la vulnérabilité de leurs propres cette procédure est le contrôle du biens. développement dans les zones exposées à un risque. II.5 La prise en compte des risques Les PPR sont décidés par les préfets et dans l'aménagement réalisés par les services déconcentrés de Afin de réduire les dommages lors des l’État. Ces plans peuvent prescrire diverses catastrophes, il est nécessaire de maîtriser mesures, comme des travaux sur les l’aménagement du territoire, en évitant bâtiments. d’augmenter les enjeux dans les zones à Après approbation, les PPR valent servitude risque et en diminuant la vulnérabilité des d’utilité publique et sont annexés au plan zones déjà urbanisées. local d’urbanisme (PLU), qui doit s’y Le maire est responsable de la prise en conformer. Dès lors, un aménagement dans compte du risque dans l’application du droit une commune ne pourra se faire qu’en des sols dès lors que celui-ci a été informé prenant en compte ces documents. Cela et sensibilisé d’un risque avéré sur sa signifie qu’aucune construction ne pourra commune ( art. R.111-2 du c ode de être autorisée dans les zones présentant les l’urbanisme). aléas les plus forts, ou uniquement sous Au travers du porter-à-connaissance, le certaines contraintes. préfet transmet aux maires les informations Le plan de sauvegarde et de mise en valeur dont il dispose sur les risques, afin qu’il soit (PSMV) du patrimoine, annexé au PLU, intégré dans les documents d’urbanisme. Il permet de créer un secteur sauvegardé s’assure de la bonne prise en compte du présentant un intérêt patrimonial. risque au travers du contrôle de légalité. Selon les enjeux du territoire, il arrête un II.6 Le retour d'expérience plan de prévention des risques (PPR). Les accidents technologiques font depuis Les plans de prévention des risques longtemps l’objet d’analyses poussées naturels prévisibles (PPR Nat.), institués par lorsqu’un tel événement se produit. Des la loi 95-101, dite loi « Barnier » du 2 février rapports de retour d’expérience sur les 1995 modifiée (notamment le chapitre II du catastrophes naturelles sont établis par des titre II), les PPR Miniers (loi 2006-1666 du experts. Ces missions sont menées au 21 décembre 2006, titre II) et les PPR niveau national, lorsqu’il s’agit l9 Retour à la table des matières générale d’événements majeurs (comme cela a été le les risques majeurs auxquels ils pourraient cas pour les inondations en Bretagne, dans être soumis sur tout ou partie du territoire, la Somme, le Gard et après Xynthia sur le ainsi que sur les mesures de sauvegarde qui littoral atlantique français) ou au plan local. les concernent (article L 125-2 du code de L’objectif est de permettre aux services et l’environnement). opérateurs institutionnels, ainsi qu'au grand Le décret du 11 octobre 1990, modifié le 9 public de mieux comprendre la nature de juin 2004, a précisé le contenu et la forme l’événement et ses conséquences. des informations auxquelles doivent avoir Chaque événement majeur fait l’objet d’une accès les personnes susceptibles d’être collecte d’informations, telles que l’intensité exposées à des risques majeurs, ainsi que du phénomène, l’étendue spatiale ou les modalités selon lesquelles ces encore le taux de remboursement par les informations leur seront portées à assurances La notion de dommages connaissance, à savoir, dans les communes humains et matériels a été introduite. Ces dotées d’un plan particulier d'intervention bases de données permettent d’établir un (PPI) ou d’un plan de prévention des risques bilan de chaque catastrophe, et bien qu’il (PPR) naturels, miniers, technologiques, soit difficile d’en tirer tous les dans celles situées dans les zones à risque enseignements, elles permettent sismique, volcanique, cyclonique ou de feux néanmoins d’en faire une analyse globale de forêts ainsi que celles désignées par destinée à améliorer les actions des services arrêté préfectoral : concernés, voire à préparer les évolutions • Le préfet établit le dossier législatives futures. départemental des risques majeurs ; • Le maire réalise le document II.7 L'information préventive et d’information communal sur les l'éducation risques majeurs : ces dossiers sont L’information préventive consultables en mairie par le Parce que la gravité du risque est citoyen ; proportionnelle à la vulnérabilité des • L’affichage dans les locaux regroupant enjeux, l'un des moyens essentiels de la plus de cinquante personnes est prévention est l’adoption par les citoyens de effectué par le propriétaire selon un comportements adaptés aux menaces. Dans plan d’affichage établi par le maire et cette optique, la loi du 22 juillet 1987, définissant les immeubles concernés. désormais abrogée par la loi 2004-811 du Une information spécifique aux risques 13 août 2004 sur la modernisation de la technologiques est à disposition des sécurité civile (titre II, chapitre II) a instauré citoyens. Au titre de l’article 13 de la le droit des citoyens à une information sur l10 Retour à la table des matières générale directive « Seveso 2 », les industriels ont dangereuses telles que définies au IV de l’obligation de réaliser pour les sites l’ article L515-8 du c ode de l’environnement. industriels à « hauts risques » classés Cette commission est associée à « Seveso avec servitude », une action l’élaboration du PPR Technologique et est d’information des populations riveraines. informée du PPI et POI de(s) Coordonnée par les services de l’État, cette établissement(s). Elle est destinatrice, campagne est financée par le générateur de chaque année, d’un bilan réalisé par risque et renouvelée tous les cinq ans. l’exploitant comprenant les actions réalisées En complément de ces démarches pour la présentation des risques, le bilan du réglementaires, les citoyens doivent système de gestion de la sécurité, les entreprendre une démarche personnelle comptes rendus des incidents et accidents visant à s’informer sur les risques qui les survenus et des exercices d’alerte. menacent individuellement et sur les L’éducation à la prévention des mesures à adopter. Chacun doit engager risques majeurs une réflexion autonome afin d’évaluer sa L’éducation à la prévention des risques propre vulnérabilité, celle de son majeurs est une composante de l’éducation environnement (habitat, milieu) et de à l’environnement en vue du mettre en place les dispositions pour la développement durable mise en œuvre tant minimiser. au niveau scolaire qu’à travers le monde Le Ministère en charge de l'écologie diffuse associatif. sur son site Internet dédié aux risques Déjà en 1993, les ministères chargés de majeurs, dans la rubrique « Ma commune l’environnement et de l’éducation nationale face au risque », des fiches communales sur avaient signé un protocole d’accord pour les risques. promouvoir l’éducation à la prévention des Les Commissions de suivi des sites risques majeurs. Cette approche est Le décret 2012-189 du 7 février 2012 désormais inscrite dans les programmes institue les Commissions de Suivi de Sites, scolaires du primaire et du secondaire. Elle en application de l’ article L125-2-1 du c ode favorise le croisement des différentes de l’environnement. disciplines telles que la géographie, les sciences de la vie et de la terre, la physique- Créée par arrêté préfectoral, une chimie ou encore l’éducation civique. commission de suivi de sites est prévue lorsqu’il existe au moins un local En 2002, le ministère en charge de d’habitation ou un lieu de travail permanent l’environnement a collaboré à l’élaboration dans le périmètre d’exposition aux risques du « plan particulier de mise en sûreté face d’une ou plusieurs installations industrielles aux risques majeurs », (B.O.E.N hors série l11 Retour à la table des matières générale n°3 du 30 mai 2002), destiné aux écoles, chefs d’établissements, aux directeurs collèges, lycées et universités. Il a pour d’écoles et aux enseignants. objectif de préparer les personnels, les Ces « personnes ressources » constituent un élèves (et étudiants) et leurs parents à faire réseau de partenaires capables de travailler face à une crise. Il donne les informations avec les différents services de l’État et les nécessaires au montage de dispositifs collectivités territoriales. L’objectif est de préventifs permettant d’assurer au mieux la développer des actions d’éducation et de sécurité face à un accident majeur, en culture du risque et d’impulser la mise en attendant l’arrivée des secours. Il œuvre des plans particuliers de mise en recommande d’effectuer des exercices de sûreté (PPMS) dans tous les secteurs simulation pour tester ces dispositifs. d’activité. La loi de modernisation de sécurité civile de Dans chaque département, un 2004 est venue renforcer cette dynamique à correspondant sécurité a été nommé auprès travers les articles 4 et 5. de l’inspecteur d’académie et/ou directeur La circulaire du 8 juillet 2004 intitulée des services de l’éducation nationale. Il est « Généralisation d’une éducation à un partenaire privilégié de la préfecture, l’environnement pour un développement notamment dans le cadre de la stratégie durable » (EEDD) pose les fondements d’un internationale pour la réduction des plan ambitieux de généralisation de l’EEDD catastrophes naturelles (ISDR) initiée en piloté et suivi au niveau national par la 1990 par l’ONU. Chaque deuxième mercredi Direction de l’enseignement scolaire et d’octobre est déclaré « Journée l’Inspection générale de l’Éducation internationale pour la prévention des nationale. Dans cette perspective, risques majeurs ». l’éducation à la prévention des risques a été À ce titre, le Ministère en charge de lancée au niveau de deux académies l'écologie organise une journée de pilotes : Rouen et Grenoble. sensibilisation, dont un des principes est Un réseau animé par la direction de la l’accueil d’élèves de collège sur un site prévention des pollutions et des risques permettant d’expliciter les notions de (DPPR) regroupe les coordonnateurs « risque majeur » et de « réduction de la académiques risques majeurs/éducation vulnérabilité ». Les élèves sont ensuite (RMé), nommés par les recteurs dans invités à produire un reportage documenté, chaque académie. dont les meilleurs sont rendus disponibles Chaque coordonnateur anime une équipe sur Internet. de formateurs des différents services de l’État qui sont des « personnes ressources » capables d'apporter leur compétence aux l12 Retour à la table des matières générale Les scénarios climatiques • L’allongement de la durée des Les simulations du climat futur utilisées se sécheresses estivales ; fondent sur deux scénarios d’émissions de • L’élévation du niveau de la mer ; gaz à effet de serre : le scénario B2, plutôt • La diminution généralisée en France optimiste, et le scénario A2, plutôt des débits moyens des cours d’eau pessimiste, avec des répercussions plus ou en été et en automne ainsi qu'une moins importantes sur : augmentation des débits en hiver sur • L’élévation de la température les Alpes et le Sud-Est. moyenne ; Des projections, à partir d’études • La diminution des précipitations au spécifiques, ont été réalisées pour printemps et en été ; l’Outremer. • L’augmentation du nombre annuel de jours où la température maximale est anormalement élevée ;

III – La protection civile en France

III.1 Les systèmes d'alerte l13 Retour à la table des matières générale En cas de phénomène naturel ou comporte un cycle d’une durée minimum de technologique majeur, la population doit deux minutes, composé d’émissions sonores être avertie par un signal d’alerte, identique de deux secondes séparées par un intervalle pour tous les risques (sauf en cas de rupture de trois secondes. de barrage) et pour toute partie du Lorsque le signal d’alerte est diffusé, il est territoire national. Le signal de début impératif que la population se mette à d'alerte consiste en trois cycles successifs l’écoute de la radio sur laquelle seront d'un son modulé en fréquence d'une durée communiquées les premières informations sur la catastrophe et les consignes à adopter. Dans le cas d’une évacuation décidée par les autorités, la population en sera avertie par la radio. • France-Inter : 99.8 – 101.1 • France-Info : 103.4 – 105.4 de 1 minute et 41 secondes chacun et Dans certaines situations, des messages séparés par un intervalle de 5 secondes. Le d’alerte sont diffusés. Ils contiennent des signal de fin d'alerte comporte une émission informations relatives à l’étendue du sonore, non modulée en fréquence, d'une phénomène (tout ou partie du territoire durée de 30 secondes. Des essais ont lieu le national) et indiquent la conduite à tenir. Ils premier mercredi de chaque mois à midi. sont diffusés par les radios et les télévisions. Le signal est diffusé par tous les moyens Lorsque tout risque est écarté pour les disponibles et notamment par le réseau populations, le signal de fin d’alerte est national d’alerte (RNA) et les équipements déclenché. Ce signal consiste en une des collectivités territoriales. Il est relayé émission continue d’une durée de trente par les sirènes des établissements secondes d’un son à fréquence fixe. industriels (lorsqu’il s’agit d’une alerte La fin de l’alerte est annoncée sous la forme Seveso), les dispositifs d’alarme et de messages diffusés par les radios et les d’avertissement dont sont dotés les télévisions, dans les mêmes conditions que établissements recevant du public et les pour la diffusion des messages d’alerte. Si le dispositifs d’alarme et de détection dont signal national d’alerte n’a été suivi d’aucun sont dotés les immeubles de grande message, la fin de l’alerte est signifiée à hauteur. l’aide du même support que celui ayant Dans le cas particulier des ruptures de servi à émettre ce signal. barrage, le signal d’alerte est émis par des Afin d’assurer une meilleure protection des sirènes pneumatiques de type « corne de populations face aux risques de sécurité brume », installées par l’exploitant. Il l14 Retour à la table des matières générale civile et aux menaces, la modernisation de Au niveau communal l’alerte aux populations en cas de situations Dans sa commune, le maire est responsable extrêmes devait s’adapter aux exigences de l’organisation des secours de première d’efficacité, de rapidité avec une meilleure urgence. Pour cela, il peut mettre en œuvre adéquation aux risques. Elle a ainsi fait un outil opérationnel, le plan communal de l’objet d’études, de réflexions et de sauvegarde (PCS), qui détermine, en concertations qui aboutissent aujourd’hui à fonction des risques connus, les mesures la constitution d’un nouveau système, le immédiates de sauvegarde et de protection Système d’Alerte et d’Information des des personnes. Le maire fixe également Populations (SAIP). l’organisation nécessaire à la diffusion de Celui-ci vise à couvrir un large éventail de l’alerte et des consignes de sécurité, risques identifiés : catastrophes naturelles recense les moyens disponibles et définit la (inondation, tempête, feu de forêt), mise en œuvre des mesures technologiques (accident industriel, d’accompagnement et de soutien de la transport de matières dangereuses, rupture population. Ce plan est obligatoire dans les de barrage, nucléaire) et sanitaires. communes dotées d’un plan de prévention Le SAIP s’appuie sur la mise en réseau et la des risques naturels prévisibles approuvé ou modernisation des moyens d’alerte comprises dans le champ d’application d’un existants (sirènes), le déploiement de plan particulier d’intervention. nouveaux moyens dans les zones Au niveau départemental et zonal insuffisamment dotées (nouvelles sirènes, La loi 2004-809 de modernisation de la automates d’appels, messages sécurité civile du 13 août 2004 a réorganisé téléphoniques, panneaux à messages les plans de secours existants, selon le variables, radios et télévisions du service principe général que lorsque l’organisation public) et l’implication des acteurs des secours revêt une ampleur ou une concernés dans la chaîne d’alerte. nature particulière, elle fait l’objet, dans chaque département, dans chaque zone de III.2 Organisation des secours défense et en mer, d’un plan ORSEC. Les pouvoirs publics ont le devoir, une fois Le plan ORSEC départemental, arrêté par le les risques évalués, d’organiser les moyens préfet, détermine, compte tenu des risques de secours pour faire face aux crises existant dans le département, l’organisation éventuelles. Cette organisation nécessite un générale des secours et recense l’ensemble partage équilibré des compétences entre des moyens publics et privés susceptibles l’État et les collectivités territoriales. d’être mis en œuvre. Il comprend des dispositions générales applicables en toute l15 Retour à la table des matières générale circonstance et des dispositions propres à fonctionnement d’installations ou certains risques particuliers. d’ouvrages déterminés. Il peut définir un Le plan ORSEC de zone est mis en œuvre en plan particulier d’intervention (PPI), cas de catastrophe affectant deux notamment pour des établissements classés départements au moins de la zone de Seveso, des barrages hydro-électriques ou défense ou rendant nécessaire la mise en des sites nucléaires. œuvre de moyens dépassant le cadre Quand une situation d’urgence requiert départemental. Le plan ORSEC maritime l’intervention de l’État, le préfet déclenche décline ces principes aux risques existant en la mise en application du plan ORSEC et mer. assure la direction des secours. Les dispositions spécifiques des plans Au niveau des personnes ORSEC prévoient les mesures à prendre et La connaissance des principaux numéros de les moyens de secours à mettre en œuvre secours est primordiale pour la sécurité de pour faire face à des risques de nature chacun. particulière ou liés à l’existence et au

IV – Les consignes individuelles de sécurité

En cas de catastrophe naturelle ou chaque citoyen doit respecter des consignes technologique, à partir du moment où le générales et adapter son comportement en signal national d’alerte est déclenché, conséquence. l16 Retour à la table des matières générale Si dans la majorité des cas ces consignes • Devenir bénévole au sein d’une générales sont valables pour tout type de association agréée de sécurité civile risque, certaines d’entre elles ne sont à afin de participer à des actions de adopter que dans des situations spécifiques. secours, de soutien aux populations C’est le cas, par exemple, de la mise à l’abri : sinistrées ou pour assurer les le confinement est nécessaire en cas premiers secours dans le cadre des d’accident nucléaire ou de nuage toxique ; dispositifs prévisionnels de secours en revanche, il faut procéder à une (DPS) mis en place en cas de évacuation en cas de rupture de barrage. Il rassemblements ou manifestations est donc nécessaire, en complément des de personnes (festivals, Fête des consignes générales, de connaître Lumières, Fête de la musique) ; également les consignes spécifiques à • Devenir sapeur pompier volontaire, chaque risque. parallèlement à ses études ou à son activité professionnelle ; Être un citoyen engagé • Chaque citoyen peut agir face aux risques Intégrer la garde nationale (réservistes pour changer les choses et sauver des vies : de l’armée, de la police, de la gendarmerie) : http://www.gouverne • Se former aux gestes qui sauvent, afin ment.fr/garde-nationale. d’acquérir les réflexes et gestes utiles pour sauver des vies. Des sessions de L’utilisation des médias sociaux formation (formation de prévention L’utilisation des médias sociaux en cas et secours civiques de niveau 1 – d’urgence (MSGU) permet d’associer les PSC1) sont organisées par des citoyens en cas de crise, à la fois pour une associations agréées. diffusion plus large des informations utiles • Pour plus d’informations : et vérifiées (nature de l’événement, http://www.comportementsquisauve consignes de sécurité) et pour des nt.fr; remontées d’informations du terrain plus • Associations de formation aux gestes nombreuses (tweet, photos géolocalisées). qui sauvent dans le département du Pour cela, de bonnes pratiques sont à Rhône : http://www.secourisme.net/ observer : spip.php?rubrique66; • Ne pas diffuser de rumeurs, • Intégrer la réserve sanitaire qui d’informations non vérifiées pouvant regroupe les professionnels de tous ralentir le déploiement des secours les secteurs de santé : et mettre des vies en danger ; https://www.reservesanitaire.fr; • Respecter les victimes et leurs familles en ne diffusant pas certaines images ; l17 Retour à la table des matières générale • Sauf urgence, ne pas utiliser son du Ministère de l'intérieur téléphone portable (appels, SMS) (@Place_Beauvau) et de la pour laisser aux secours le réseau préfecture du Rhône libre ; (@prefetrhone) ; • Composer le 112 en situation • Préserver sa propre sécurité ; d’urgence ou si une personne est en • Alerter de manière préventive et si danger ; besoin les services de secours, • Rester à l’écoute des consignes notamment sur l’état de son données par les autorités ; environnement : état des routes, • Suivre les comptes Twitter officiels de niveau de montée des eaux. l’État et relayer leurs messages Pour en savoir plus sur l’action citoyenne préventifs, et notamment ceux du face aux risques : gouvernement (@gouvernementFR), http://www.gouvernement.fr/risques

V – Lu'assurance en cas de catastrophe

La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, échéant, les dommages aux véhicules relative à l’indemnisation des victimes de terrestres à moteur. Cette garantie catastrophes naturelles (article L.125-1 du est étendue aux pertes c ode des assurances) a fixé pour objectif d’exploitation, si elles sont couvertes d’indemniser les victimes de catastrophes par le contrat de l’assuré ; naturelles en se fondant sur le principe de • L’état de catastrophe naturelle, mutualisation entre tous les assurés et la ouvrant droit à la garantie, doit être mise en place d’une garantie de l’État. constaté par un arrêté Néanmoins, la couverture du sinistre au interministériel (du ministère de titre de la garantie « catastrophes l’Intérieur et de celui de l’Économie, naturelles » est soumise à certaines des Finances et de l’Industrie). Il conditions : détermine les zones et les périodes • L’agent naturel doit être la cause où a eu lieu la catastrophe, ainsi que déterminante du sinistre et doit la nature des dommages résultant de présenter une intensité anormale ; celle-ci et couverts par la garantie • Les victimes doivent avoir souscrit un ( article L.125-1 du c ode des contrat d’assurance garantissant les assurances). dommages d’incendie ou les Les feux de forêts et les tempêtes ne sont dommages aux biens ainsi que, le cas pas couverts par la garantie catastrophe l18 Retour à la table des matières générale naturelle et sont assurables au titre de la d’indemniser les dommages sans devoir garantie de base. attendre un éventuel jugement sur leur En vertu de la loi du 20 juillet 2003 relative responsabilité. En effet, l’exploitant engage à la prévention des risques technologiques sa responsabilité civile, voire pénale en cas et naturels, à partir de la troisième d’atteinte à la personne, aux biens et mise déclaration de catastrophe naturelle et en en danger d’autrui. l’absence de PPRN, l’assureur a la possibilité L’État peut voir engagée sa responsabilité de doubler la franchise d’assurance (de administrative en cas d’insuffisance de la tripler à la quatrième, quadrupler à la réglementation ou d’un manque de cinquième et ainsi de suite). Dans les zones surveillance. soumises à un risque minier et en cas En application de la loi du 13 juillet 1982 d’apparition de désordres miniers, l’État se modifiée qui instaure le régime des charge de la réparation des dommages. catastrophes naturelles, ce n’est pas Depuis la loi du 20 juillet 2003 relative à la l’importance des dégâts occasionnés, mais prévention des risques technologiques et la seule intensité anormale de l’agent naturels, en cas de survenance d’un naturel qui peut conduire à la prise d’un accident industriel endommageant un grand arrêté interministériel portant nombre de biens immobiliers, l’état de reconnaissance de l’état de catastrophe catastrophe technologique est constaté. Un naturelle. fonds de garantie a été créé afin

l19 Retour à la table des matières générale FICHE : Que doit faire la population en cas de risque majeur ? AVANT Prévoir les équipements minimums : • Du signal d’alerte ; • Radio portable avec piles ; • Des plans d’intervention (PPI). • Lampe de poche ; Organiser : • Eau potable ; • Le groupe dont on est responsable ; • Papiers personnels ; • Discuter en famille des mesures à • Médicaments urgents ; prendre si une catastrophe survient (protection, évacuation, points de • Couvertures ; vêtements de rechange ; ralliement). • Matériel de confinement. Simulations : S’informer en mairie : • Y participer ou les suivre ; • Des risques encourus ; • En tirer les conséquences et • Des consignes de sauvegarde ; enseignements. PENDANT Évacuer ou se confiner en fonction de la France et les stations locales de nature du risque. Radio France Outre-Mer (RFO). S’informer : Informer le groupe dont on est responsable. • Écouter la radio. Les premières Ne pas aller chercher les enfants à l’école. consignes seront données par Radio Ne pas téléphoner sauf en cas de danger vital. APRÈS S’informer : • Penser aux personnes âgées et • Écouter la radio et respecter les handicapées. consignes données par les autorités. Se mettre à la disposition des secours. Informer les autorités de tout danger Évaluer : observé. • Les dégâts ; Apporter une première aide aux voisins : Les points dangereux et s’en éloigner.

l20 Retour à la table des matières générale Le risque naturel

l21 Retour à la table des matières générale Le risque inondation G.1 Qu'est-ce qu'une inondation ?...... 20 G.2 Comment se manifeste-t-elle ?...... 20 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 20 G.4 Pour en savoir plus...... 21 D.1 Les inondations dans le département...... 22 D.2 L'Historique des principales inondations dans le département...... 23 D.3 Quels sont les enjeux ?...... 25 D.4 Les actions préventives dans le département...... 26 D.5 Tableau des communes concernées...... 40 D.6 Cartographie des communes concernées...... 49 D.7 Les contacts...... 49

l22 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qu'est-ce quu'une inondation ?

Une inondation est un phénomène naturel Une crue, elle, correspond à l’augmentation entraînant la submersion, rapide ou lente, du débit (mesuré en m3/s) d’un cours d’eau d’une zone habituellement hors d’eau. Elle dépassant plusieurs fois le débit moyen. se caractérise par sa nature (crues de L'analyse rétrospective des crues plaine, crues rapides, crues torrentielles, de historiques permet leur classification : remontées de nappe) et notamment par la • une crue dite centennale est une crue hauteur d’eau, la vitesse de montée des importante qui, chaque année, a une eaux et du courant, l’intensité ou encore la probabilité de 1/100 de se produire ; durée de submersion. Le risque inondation • est la conséquence de deux composantes : une crue décennale a, quant à elle, l’eau qui peut sortir de son lit habituel une probabilité de 1/10 de se d’écoulement ou apparaître (remontées de produire chaque année. nappes phréatiques, submersion marine…), Il peut y avoir des crues centennales se et l’être humain qui s’installe dans la zone produisant à quelques années d’intervalle. inondable pour y implanter toutes sortes de Ainsi la Loire a connu trois crues constructions, d’équipements et d’activités. centennales en 1846, 1856 et 1866. Chaque année, la probabilité de la connaître reste néanmoins de 1/100.

G.2 Comment se manifeste-t-elle ?

On distingue trois types d’inondations : 3.Le ruissellement pluvial renforcé par 1.La montée lente des eaux en région de l’imperméabilisation des sols et les plaine par débordement d’un cours pratiques culturales limitant d’eau ou remontée de la nappe l’infiltration des précipitations. phréatique ; Les inondations peuvent provenir de la 2.La formation rapide de crues rupture d’ouvrage de protection (brèche torrentielles consécutives à des dans une digue). averses violentes ;

l23 Retour à la table des matières générale G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une façon générale, la vulnérabilité d’une des événements survenus ces dernières personne est provoquée par sa présence en années ont conduit les pouvoirs publics à zone inondable. Sa mise en danger survient renforcer la réglementation en matière de surtout lorsque les délais d’alerte et maîtrise des risques et d’obligation des d’évacuation sont trop courts ou inexistants gestionnaires de réseaux (loi de pour des crues rapides ou torrentielles. modernisation de sécurité civile du 13 août Dans toute zone urbanisée, le danger est 2004). Les services de l’État ont lancé une d’être emporté ou noyé, mais aussi d’être démarche de réduction de leur isolé sur des îlots coupés de tout accès. vulnérabilité. Elle consiste à produire un L’interruption des communications peut diagnostic de vulnérabilité global et partagé avoir pour sa part de graves conséquences en accompagnant les gestionnaires et les lorsqu’elle empêche l’intervention des administrations concernées et à mettre en secours. Si les dommages aux biens place des actions de réduction de la touchent essentiellement les biens mobiliers vulnérabilité des dits réseaux afin de limiter et immobiliers, on estime cependant que les les dysfonctionnements et les dégâts en cas dommages indirects (perte d’activité, de crue. chômage technique) sont souvent plus Enfin, les dégâts au milieu naturel sont dus à importants que les dommages directs. l’érosion et aux dépôts de matériaux, aux Les inondations rendent également déplacements du lit ordinaire. Lorsque des vulnérables les différents réseaux : réseaux zones industrielles sont situées en zone de transports, d’énergies, de inondable, une pollution ou un accident télécommunications, d’eau potable et technologique peuvent se surajouter à d’eaux usées. Aussi, les retours d’expérience l’inondation.

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque inondation, • La page web « risque inondation » du consultez : site Géorisques.gouv.fr ; • le site du Ministère en charge de • Les services de l’État dans le Rhône. l'écologie ;

l24 Retour à la table des matières générale Le risque inondation dans le département

D.1 Les inondations dans le département

Le département peut être concerné par La plus grosse agglomération du plusieurs types d’inondations : département, , est concernée par ce type d’inondations, pouvant provoquer des D.1.1 Les inondations de plaine dégâts importants. Une information La rivière sort de son lit mineur lentement sommaire et partielle est cependant et peut inonder la plaine pendant une présentée sur ce sujet dans le PPRi du période relativement longue. La rivière Grand Lyon approuvé qui concerne 28 occupe son lit moyen et éventuellement son communes réparties en 4 secteurs : lit majeur. • Secteur Saône – amont De nombreux cours d’eau parcourent le • Secteur Saône département et peuvent être à l’origine de • Secteur Rhône – aval débordements plus ou moins importants. • Secteur Lyon-Villeurbanne Dans le département, le Rhône et la Saône sont concernés par ce type d’inondation. D.1.3 Les crues rapides des rivières D.1.2 Les inondations par Les crues rapides sont ainsi qualifiées si le remontée de la nappe phréatique temps de la montée des eaux est inférieur à Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que 12 heures. Elles se produisent sur de petits la nappe affleure et qu’une inondation bassins versants mais peuvent néanmoins spontanée se produise. atteindre des débits de pointe très Ce phénomène concerne particulièrement importants. Les eaux ruissellent et se les terrains bas ou mal drainés et peut perdurer. Ce risque est difficile à prendre en compte dans la mesure où le dimensionnement des réseaux pour une crue centennale entraînerait des problèmes de faisabilité technique et financière considérables.

l25 Retour à la table des matières générale Orages "cévenols" : À titre d’exemple, les crues des 1er et 2 novembre 2008 qui ont touché l’ouest du département ont été provoquées par un épisode pluvieux de type cévenol. concentrent rapidement dans le cours désigner des épisodes à fortes pluies sur de d’eau, d’où des crues brutales et violentes petits bassins versants, ou sur des bassins dans les rivières torrentielles. Le lit du cours versants à fort relief, situés entre la d’eau est en général rapidement colmaté Catalogne et le Piedmont italien. par le dépôt de sédiments et des bois morts De façon marginale, le département du peuvent former des barrages, appelés Rhône peut être concerné par ce type embâcles. Ils libèrent une énorme vague, d’événement. qui peut être mortelle. Le temps de montée des eaux est très court, laissant peu de D.1.4 Le ruissellement pluvial temps à l’alerte et à l’évacuation des L’imperméabilisation du sol par les populations. aménagements (bâtiments, voiries, Tous les cours d’eaux du département, mis à parkings…) et par les pratiques culturales part le fleuve Rhône et la Saône, sont limite l’infiltration des précipitations et concernés par ce type de crue. Les accentue le ruissellement. Ceci occasionne principaux sont : l’Ozon, le Garon, souvent la saturation et le refoulement du l’Azergues, l’, le Ravin, la Brévenne, la réseau d’assainissement des eaux pluviales. Turdine, le Rhins, la Trambouze, le Gier et Il en résulte des écoulements plus ou moins leurs affluents. importants et souvent rapides dans les rues. Un épisode « cévenol » se dit d’une Ce sont les communes situées à l’aval des situation météorologique durant laquelle bassins versants qui sont les plus touchées soufflent des vents de Sud chargés par ces événements. On peut citer en d’humidité en provenance de Méditerranée exemple la commune de Givors située à vers les versants sud du Massif Central l’aval des bassins versants du Gier et du (Cévennes), des Alpes ou des Pyrénées. En Garon, ou bien celle d’Oullins située à l’aval arrivant sur le continent, l’air chaud du bassin versant de l’Yzeron. Ces rencontre de l’air froid, condition idéale communes reçoivent les eaux provenant de pour que se forment des orages. De plus, en l’ensemble du bassin versant. Il est donc présence de reliefs, l’air chaud est forcé de fondamental, pour limiter le ruissellement, s’élever en se refroidissant, ce qui aggrave de prendre des mesures sur l’ensemble du considérablement le phénomène orageux. bassin versant même si les communes De fortes quantités d’eau se déversent alors. situées en amont ne subissent aucun Par abus de langage, le terme d’épisode écoulement. « cévenol » est désormais utilisé pour

l26 Retour à la table des matières générale D.2 Lu'Historique des principales inondations dans le département

Cet historique des événements est fait à communales ; 565 foyers ont été inondés partir des observations hydrométriques dont 14 ont dû être évacués. (disponibles à partir de 1920 pour le Rhône et la Saône, puis à partir des années 1960- D.2.4 La crue de décembre 2003 1970 pour les autres cours d'eau. Cet événement pluvieux très important en étendue et en quantité a affecté l’ensemble D.2.1 Les événements du bassin du Rhône, et particulièrement e e catastrophiques des 19 et 20 tous ses affluents de la rive droite depuis la siècles région lyonnaise jusqu’à la mer. La durée de Des événements catastrophiques ont eu lieu retour de cet événement est évaluée entre au 19e siècle, en particulier dans les deux 10 et 100 ans selon les bassins. Par décennies de 1840 et 1850 avec les crues exemple, l’occurrence a été quasiment exceptionnelles de la Saône et du Rhône en centennale à alors qu’elle n’était 1840, puis en 1956 qui font encore que de 50 ans à Givors. référence aujourd’hui. Bien que ce soit les départements en aval Les autres crues significatives du Rhône et du département du Rhône qui ont été les de la Saône eurent lieu en 1955, 1981 et plus touchés, les dégâts ont été 1983 pour la Saône et en 1910, 1928 et particulièrement importants dans notre 1944 pour le Rhône. département : dommages aux voies de communication (exemple : l’autoroute A47 D.2.2 Les orages du 10 juin 2000 Lyon/Saint-Étienne a été coupée, un pont Dans certaines communes du département, sur le Gier à Givors (RD2) s’est effondré sans ils ont entraîné des coupures de routes faire de victimes), aux habitations, aux nationales et départementales à cause des bâtiments d’activités, aux ouvrages de inondations, des coulées de boue et des protection et aux berges des cours d’eau. chutes d’arbres sur la chaussée. De nombreuses habitations ont subi également D.2.5 Les crues du 1er et du 2 des dommages. novembre 2008 Les crues de début novembre 2008 ont été D.2.3 Les inondations de mars importantes sur de nombreux bassins du 2001 département du Rhône. Elles sont dues à un La crue de la Saône a entraîné la coupure de événement pluvieux certes non routes départementales et de voies exceptionnel mais liées essentiellement à l27 Retour à la table des matières générale un problème de saturation des sols (un mois D.2.6 Les coulées de boue du 13 d’octobre copieusement arrosé avec 2 juin 2010 épisodes plus intenses que les autres les 8 Des précipitations (35 mm en 10 minutes) et 21 octobre) et donc un ruissellement d’une rare intensité ont provoqué le immédiat des pluies. La crue a été débordement d’un ruisseau, déjà obstrué d’ampleur différente selon les bassins par des branchages. Une coulée de boue a versants, souvent moins importante que traversé un quartier du centre-ville de celle de 2003 mais avec des particularités Givors, causant des dégâts importants. La locales. Les secteurs les plus touchés ont été force du courant a soulevé la chaussée sur celui du Gier, des rivières du Beaujolais son passage provoquant un affaissement de (notamment le Morgon), de l’Azergues et terrain. De gros dommages immobiliers ont surtout la Brévenne puisque la durée de été constatés (5 appartements et 2 retour est évaluée pour cette dernière à 100 maisons), des inondations de caves, ainsi ans, entraînant ainsi une nouvelle que de nombreux dégâts matériels (150 prescription du PPRNi. Les dégâts ont été voitures endommagées). importants dans le département : coupures de réseaux (autoroutes, voies SNCF sur D.2.7 Inondations du 2 au 13 mai Givors et L’Arbresle), atteintes aux 2013 habitations (St-Romain en Gier, l’Arbresle) et Du 2 au 13 mai 2013, la ville de Grigny subit aux équipements publics, inondations du une inondation liée à la remontée de la centre-ville (Villefranche, Gleizé), nappe phréatique. Les dégâts occasionnés nombreuses évacuations (l’Azergues). entraînèrent une reconnaissance en À la suite de cet épisode, cent sept catastrophe naturelle pour la commune.

D.2.8 La crue du 4 novembre 2014 Un épisode de fortes pluies de type « cévenol » ont touché principalement le sud du département du Rhône durant la nuit du 3 au 4 novembre 2014. Près de 100 mm de pluie ont été relevés en 24h sur le bassin du Gier. Malgré le caractère exceptionnel de cet épisode, le faible taux d’humidité du sol en a limité son impact sur les crues des rivières. L’impact le plus communes ont été reconnues en état de marquant de cet événement a été la catastrophe naturelle. fermeture au niveau de Givors de l’autoroute A47 Lyon – Saint-Étienne, et l28 Retour à la table des matières générale l’interruption du trafic ferroviaire entre Lyon D.2.10 Les crues de novembre et Saint-Étienne. 2016 Les fortes précipitations de la fin du mois de D.2.9 Inondations et coulées de novembre ont entraîné une montée des boue des 24 & 25 juin 2016 eaux qui ont atteint leur point culminant les L’importante pluviométrie de la seconde 22 et 23, occasionnant des dégâts parfois partie du mois de juin a entraîné une conséquents dans certains secteurs. saturation des nappes phréatiques en Plusieurs villes ont obtenu une certains endroits et une instabilité reconnaissance de l’état de catastrophe importante des sols. Les communes de naturelle à la suite de ces crues : Ances, Monsols, Ouroux, Propières, Saint-Clément- , Civrieux d’Azergues, Châtillon, De-Vers, Saint-Martin-en-Haut, Saint- Grézieu la Varenne, , Oullins, Tassin- Vincent-de-Reins, Villié-Morgon, , la-Demi-Lune, Francheville, Marcilly Saint-Christophe, Saint-Mamers et Trades d’Azergues. sont reconnues en état de catastrophe naturelle.

D.3 Qels sont les enjeux ?

Humains Nombre d’habitations et de centres-villes Économiques sont en zones inondables (par exemple De nombreuses entreprises se sont Givors, Brignais, Oullins). En termes de construites en zone inondable et leurs danger pour la vie humaine, le risque de activités peuvent être mises en péril, en cas noyade est d’autant plus élevé que les de crise, les pertes concernant à la fois le hauteurs et les vitesses de submersion sont matériel et la production. La situation des importantes, que les phénomènes se stations d’épuration (STEP) dans le lit produisent rapidement dans un majeur de la Saône, soulève, également des environnement où les personnes ne interrogations quant à leur maintien sur le disposent pas d’espace refuge. D’autres site. Enfin, La destruction des ponts, routes décès peuvent néanmoins survenir dans et voies ferrées ralentit l’arrivée des secours d’autres circonstances, y compris lors et le retour à la normale. d’inondations lentes. Ceux-ci sont souvent engendrés par des accidents liés à la Environnementaux situation de crise (chutes, électrocution). La faune et la flore peuvent être endommagées, voire détruites. Le lit de la l29 Retour à la table des matières générale rivière peut se déplacer suite au dépôt de l’endommagement à la destruction partielle matériaux. L’inondation de sites industriels ou totale. Ces sites fragiles doivent être peut provoquer une pollution des eaux par protégés. De nombreuses communes du diffusion de déchets ou de produits département ont un ou plusieurs sites toxiques. archéologiques, au moins un monument historique ou un ensemble protégé ou un Patrimoniaux musée dans une zone sensible. À l’échelle du département, les crues exceptionnelles du Rhône et de la Saône, à l’image des crues de 1840 et 1856, peuvent impacter des territoires très étendus, notamment au cœur de l’agglomération lyonnaise (Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en- Velin) et sont susceptibles de durer plusieurs semaines. Cela avec des conséquences catastrophiques. D’autres territoires concernés par les cours d’eau à Une inondation peut avoir des crue rapide sont touchés par des crues plus répercussions importantes sur les fréquentes, notamment sur les communes monuments historiques, les ensembles du Beaujolais (Villefranche-sur-Saône en urbains protégés, les musées, les sites particulier) et de l’ouest lyonnais (Brignais, archéologiques et les sites renfermant des Oullins, Givors, l’Arbresle). Outre les objets mobiliers. En fonction de leur dommages occasionnés, la cinétique de implantation, l’impact peut être plus ou crues présente un danger plus important moins important allant de pour les vies humaines exposées.

D.4 Les actions préventives dans le département

Autour d’objectifs généraux, des actions préventives peuvent être conduites dans le département : • La connaissance du risque ; • La surveillance et la prévision des phénomènes ; • Les travaux de mitigation ;

l30 Retour à la table des matières générale • La prise en compte du risque dans La politique de gestion des crises s’inscrit l’aménagement ; dans une démarche globale avec les • L’information et l’éducation sur les différents champs illustrés ci-dessous : risques ; La stratégie nationale impose une approche • Le retour d’expérience. proactive en matière de prévention des inondations sur l’ensemble des territoires à D.4.1 La connaissance du risque risque. L’ambition de cette politique est de porter une attention particulière aux Cadre et objectifs pour la prévention secteurs les plus exposés, les territoires à des risques d’inondation : risque important d’inondation (TRI), mais La première stratégie nationale de gestion également aux secteurs touchés par les des risques d’inondation (SNGRI) a été inondations des dernières décennies. Cette publié le 10 juillet 2014. Cette feuille de stratégie s’est traduite par l’approbation de route stratégique vise à renforcer la deux Plans de Gestion des Risques politique nationale de gestion des risques d’Inondation (PGRI) publiée au Journal d’inondation initiée dans le cadre de la mise Officiel le 22 décembre 2015 : en œuvre de la directive européenne • Le PGRI Rhône-Méditerranée arrêté « inondation » publiée en 2007. En accord par le préfet coordonnateur du avec la directive précitée, la stratégie bassin Rhône-Méditerranée (7 nationale fixe trois grands objectifs : décembre 2015) ; • Augmenter la sécurité des • Le PGRI Loire-Bretagne arrêté par le populations ; préfet coordonnateur du bassin • Réduire le coût des dommages ; Loire-Bretagne (23 novembre 2015). • Raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés. Deux stratégies locales pour les TRI de « Lyon » et de « Vienne » : Elle repose sur trois principes : Le département du Rhône est concerné par • Un partage des responsabilités entre les deux TRI de « Lyon » et « Vienne » (en l’État et les collectivités locales ; rive droite du Rhône). Chaque TRI doit • Une solidarité face aux risques (régime donner lieu à l’élaboration d’une stratégie de catastrophe naturelle, solidarité locale de gestion des risques d’inondation amont-aval / urbain-rural) ; (SLGRI) à approuver au niveau préfectoral • Une bonne articulation entre les pour une mise en œuvre sur la période politiques publiques : gestion des 2016-2021. Ces stratégies, élaborées par milieux aquatiques / aménagement l’État et les collectivités en lien avec les du territoire / gestion de crise. acteurs locaux de la prévention, sont des l31 Retour à la table des matières générale projets de territoire pour une démarche • PAPI complet : programme d’études et intégrée et multi-partenariale de gestion de travaux opérationnels à court des risques d’inondation. Elles fixent des terme dont la maturité et les objectifs réalistes et sont mises en œuvre au garanties ont été démontrées. travers de plans d’action (dont la forme Au 31 mars 2017, le département du Rhône préférentielle est le Programme d’Actions de compte six PAPI : Prévention contre les Inondations – PAPI). • Quatre PAPI complets :Brévenne- La stratégie locale de gestion des risques Turdine, Gier, Saône, Yzeron ; d’inondation de l’aire métropolitaine • Deux projets de PAPI sont à l'état lyonnaise (« TRI » de Lyon) est co-animée d'intention pour les bassins de par l’État (DDT 69) et la métropole de Lyon. l'Azergues et du Garon. La stratégie locale de gestion des risques d’inondation du TRI de « Vienne » est quant Pour le Rhône, un dispositif spécifique a été à elle portée par l’État (DREAL Auvergne- mis en place au travers du volet inondation Rhône-Alpes & DDT 38). du Plan Rhône. Le fleuve Rhône dispose de moyens spécifiques qui s’appuient sur un De nombreux programmes d’action Contrat de Projet Inter-régional État-région multi-partenariaux (PAPI et Plan (CPIER) et un programme opérationnel Rhône) sur le département : pluri-régional (POP – Fonds FEDER) dont le Un PAPI est une démarche globale multi- second volet s'étend sur la période 2014- partenariale sur un bassin de risque 2020. La gestion des écoulements a été d’inondation (identifiant un ou des bassins prise en compte au moment des versants) piloté par un porteur de projet aménagements par la compagnie nationale (syndicats de rivières, syndicats mixtes, du rhône (CNR). L’enjeu actuel consiste à communautés de communes ou garantir la pérennité des ouvrages de d’agglomérations, Métropole, protection (digues de Vaulx-en-Velin – établissements publics territoriaux de Villeurbanne notamment). bassins, Conseil Départemental). Selon le degré de maturité des projets du D.4.2 L’information préventive des territoire, deux labels qualifient les PAPI : citoyens • PAPI d’intervention : schéma directeur La liste des communes ayant l’obligation d’études permettant de préparer les d’élaborer un document d’information conditions favorables à la réalisation communal sur les risques majeurs (DICRIM) d’un PAPI complet (gouvernance, est consignée dans le DDRM et est arrêtée stratégie, études à l’échelle du bassin annuellement. versant) ; Le maire élabore le DICRIM et en définit les modalités d’affichage ainsi que des l32 Retour à la table des matières générale consignes individuelles de sécurité. Il risques naturels affectant le bien d’une part, organise des actions de communication au l'autre relative aux sinistres résultant de moins une fois tous les deux ans en cas de catastrophes naturelles reconnues (CatNat) plan de prévention de risque (PPR) naturel et ayant touché tout ou partie de la prescrit ou approuvé. propriété concernée, d’autre part. Au-delà des obligations courantes du préfet L’IAL concerne tous les bailleurs et et des maires, il est à noter que, pour le vendeurs, personnes physiques ou morales risque d’inondation, le DICRIM de chaque de droit privé ou public, l’État et les commune doit présenter l’implantation des établissements publics. Tous les types de repères des plus hautes crues connues biens bâtis ou non sont concernés, quelle (PHEC) existants. Les DICRIM visent à que soit la destination (les locations développer la mémoire collective du risque saisonnières également). Tous les contrats (art. L.563-3 du code de l’environnement). écrits de location ou de vente, promesses de vente, les successions, les ventes publiques. La liste des communes et des risques concernés est publiée sous forme d’arrêté préfectoral dans chaque département. Dans le Rhône, elle est consultable sur le site des services de l’État.

L’éducation et la formation sur les risques : Elle concerne : • La sensibilisation et la formation des professionnels du bâtiment, de l’immobilier, des notaires, des géomètres, des maires ; • Les actions en liaison avec l’Éducation Nationale : l’éducation à la prévention des risques majeurs est une obligation dans le cadre de l’éducation à l’environnement pour L’information auprès des acquéreurs un développement durable, et de et locataires (IAL) de biens immobiliers : l’éducation à la sécurité civile. Ainsi, dans le département du Rhône, des Le code de l’environnement instaure deux actions en milieu scolaire ont été obligations distinctes : l'une relative aux l33 Retour à la table des matières générale menées en partenariat avec d’urbanisme en l’absence de PPRi ou de PAC l’Éducation Nationale depuis 2007. par le préfet.

La maîtrise de l’urbanisation : Qu’est-ce qu’un PPRI ? Afin de limiter les éventuels dommages, il Un plan de prévention des risques est essentiel de ne pas davantage urbaniser inondation est un outil réglementaire élaboré par l’État en association avec les collectivités locales : • Il identifie les zones inondables ; • il évalue leur niveau de risque ; • il définit les règles d’urbanisme et de construction ; • il détermine les mesures de protection les zones exposées et de diminuer la à prendre par les collectivités et les vulnérabilité de celles déjà urbanisées. particuliers. La maîtrise de l’urbanisation s’exprime à Une fois approuvé par le préfet, le PPRI crée travers les documents d’urbanisme (SCOT, une servitude d’utilité publique. Cela PLU) et le Plan de Prévention des Risques signifie qu’il s’impose aux documents inondation (PPRi). Elle se fonde sur les d’urbanisme et aux autorisations éléments de connaissance du risque établis d’urbanisme. sur la base des Atlas des Zones Inondables Les PPRI visent à : (AZI), des cartographies produites dans le • Prévenir le risque en évitant que de cadre de la directive inondation sur les TRI nouvelles personnes et constructions de « Lyon » et « Vienne », des études ne s’implantent dans les zones les hydrologiques locales, de la connaissance plus exposées ; des crues passées. Ces éléments de • connaissance sont diffusés par les services Protéger les personnes et les biens en de l’État vers les communes au travers de réduisant leur vulnérabilité ; porter-à-connaissance (PAC). • Ne pas aggraver le risque en amont ou En outre, les PGRI sont opposables aux en aval en maîtrisant l’urbanisation documents d’urbanisme et aux décisions afin de préserver les champs administratives dans le domaine de l’eau. Ils d’expansion des crues et le libre apportent un cadre à la prise en compte du écoulement des eaux ; risque inondation dans les documents • Informer la population en mettant à sa disposition un plan qui cartographie

l34 Retour à la table des matières générale les secteurs exposés au risque pour favoriser le laminage de la d’inondation. crue ; • La zone constructible avec prescription (habituellement représentée en bleu) où l’on autorise les constructions sous réserve de respecter certaines prescriptions, par exemple une cote de plancher à respecter au-dessus du niveau de la crue de référence ; • La zone non réglementée car non inondable pour la crue de référence. Le PPR peut également prescrire ou recommander des dispositions constructives (mise en place de systèmes réduisant la pénétration de l’eau, mise hors d’eau des équipements sensibles) ou des dispositions concernant l’usage du sol (amarrage des citernes ou stockage des flottants). Ces mesures simples, si elles sont appliquées, permettent de réduire Les PPRI cartographient l’ensemble de la considérablement les dommages causés par zone inondable par le/les cours d’eau, soit les crues. l’enveloppe de la crue centennale, et l’enveloppe des crues supérieures, dites Un des axes de travail du plan de prévention exceptionnelles, définie comme étant la des submersions marines et des crues limite du lit majeur potentiellement rapides est la maîtrise de l’urbanisation inondable. dans les zones à risques notamment par : Ils s’appuient sur deux cartes : la carte des • Interdiction de tout accroissement de aléas et la carte de zonage. Celle-ci définit population dans les zones à risques ; trois zones : • Fixation d’une doctrine sur les règles • La zone inconstructible générales d’élaboration des PPR, la (habituellement représentée en qualification des aléas de référence rouge) où, d’une manière générale, avec détermination des règles toute construction est interdite, soit d’urbanisation et de construction, en en raison d’un risque trop fort, soit prenant en compte les conséquences du changement climatique sur les l35 Retour à la table des matières générale aléas (notamment la future hausse collectives et individuelles, peuvent du niveau de la mer) ; contribuer à réduire l’aléa ou la vulnérabilité • Développement de projets des personnes, des biens et des territoires d’aménagement intégrant la (mitigation). prévention des risques naturels et la Des mesures collectives : réduction de la vulnérabilité des • L’entretien des cours d’eau pour limiter espaces aujourd’hui urbanisés ; tout obstacle au libre écoulement • Mise en place d’un service des eaux (le curage régulier, d’avertissement signalant le l’entretien des rives et des ouvrages, caractère exceptionnel des pluies l’élagage, le recépage de la intenses pour le risque de crues végétation, l’enlèvement des soudaines ou de ruissellement ; embâcles et des débris) ; • Dans certains cas d’extrême danger, • La création de bassins de rétention, de projet de prévention et de protection puits d’infiltration, l’amélioration des global pouvant inclure des collectes des eaux pluviales délocalisations. (dimensionnement, réseaux séparatifs), la préservation d’espaces D.4.3 La réduction de la vulnérabilité perméables ou d’expansion des eaux de crues ; Les personnes et les enjeux exposés sont • par nature plus ou moins vulnérables aux Les travaux de protection (qui visent à inondations et cette vulnérabilité séparer les enjeux existants de conditionnera le niveau des conséquences l’aléa) : digues de protection, observées à la suite d’une inondation. Du barrages, écrêteurs de crues, point de vue des populations, le degré de ouvrages hydrauliques dérivant une vulnérabilité des personnes exposées partie des eaux en crues. Attention dépend de nombreux facteurs : le niveau cependant, ils peuvent générer une d’exposition des bâtiments et des lieux crue plus important en cas de stratégiques pour la gestion de crise, la rupture. concentration des enjeux, la complexité et Les PAPI engagés sur le département, l’interdépendance des réseaux, les modes cofinancés par l’État et les collectivités de production, la multiplicité des acteurs territoriales, ont pour objectifs de renforcer publics et privés en charge des services. Le la protection des lieux habités et de réduire danger pour les populations se traduit par le leur vulnérabilité tout en préservant la risque d’être emporté ou noyé. Des mesures qualité des milieux aquatiques. organisationnelles et structurelles, l36 Retour à la table des matières générale Des mesures individuelles : terrasse, pose d’anneaux d’amarrage • Vérification de la résistance afin de faciliter l’évacuation des mécanique du bâtiment pour éviter personnes. l’affaiblissement des fondations ; Certains PAPI du département (Brévenne- • Choix d’équipements et de matériaux Turdine, Garon, Saône et Gier en fonction du risque (matériaux prochainement) proposent des dispositifs imputrescibles) ; d’accompagnement des particuliers pour mettre en place ces mesures (diagnostics • Mise hors d’eau du tableau électrique, gratuits et propositions de mesures à mettre des installations de chauffage, des en œuvre). Pour les mesures prescrites dans centrales de ventilation et de le cadre d’un PPR, celles-ci peuvent faire climatisation ; l’objet d’une aide de l’État (40 % pour un • Création d’un réseau électrique particulier et 20 % pour une entreprise de descendant ou séparatif pour les moins de 20 salariés). pièces inondables ; • Prévision de dispositifs temporaires La préparation aux situations d’urgence : pour occulter portes et bouches d’aération : les batardeaux ; Les précipitations, le niveau de certains cours d’eau et l’état hydrique des sols sont • Installation de clapets anti-retour ; surveillés en permanence. Des cartes de • Arrimage des cuves ; vigilance sont diffusées par les médias et • Matérialisation des emprises des divers outils d’anticipation existent. Le piscines et des bassins ; niveau des crues est disponible sur internet. • Aménagement d’un ouvrant de Les maires avertissent leurs administrés en toiture, d’un balcon ou d’une cas d’alerte.

Des cartes de vigilance météorologiques sont publiées quotidiennement : Le centre météorologique de Toulouse publie quotidiennement une carte de vigilance à quatre niveaux reprise par les médias en cas de niveaux jaune, orange ou rouge. Elle permet d’informer en cas de phénomènes météorologiques dangereux et de donner plusieurs consignes pour se protéger selon le niveau de danger. Des l37 Retour à la table des matières générale pictogrammes précisant le phénomène et meilleure interprétation des niveaux des les bulletins d’information détaillant son risques. Il est cependant difficile de évolution sont associés aux événements les quantifier avec précision les précipitations plus dangereux (vigilance orange et et surtout de localiser le ou les petits vigilance rouge). bassins versants qui seront concernés. En cas de niveaux orange et rouge, un Les informations relatives à la vigilance répondeur d’information météorologique météorologique sont consultables sur est activé 24h/24h, apportant un internet de Météofrance. complément d’information pour une

La vigilance Vigicrues : D’une carte de vigilance crues, deux fois par Parallèlement à Météo France qui publie ses jour, à 10h et à 16h, sur le site internet cartes de vigilance (voir chapitre sur les risques climatiques), les Services de prévision des crues (SPC et le Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations (SCHAPI) assurent, au plan national, une veille hydrométéorologique 24h/24h, sur 22 000 km de cours d’eau (sur les 65 000 existant en France métropolitaine). La vigilance « crues » permet de prévenir les autorités et le public qu’il existe un risque Vigicrues ; de crues dans les 24 heures à venir, plus ou moins important selon la couleur de vigilance. Elle localise le niveau de vigilance • Des bulletins d’information locaux et par tronçons de cours d’eau (plus de 250 nationaux accessibles depuis la carte aujourd’hui) du réseau hydrographique de vigilance crue, afin d’appeler surveillé par l’État (22 000 km de cours l’attention sur la possibilité d’eau sur le territoire métropolitain d’occurrence d’une crue au cours de continental), aux abords desquels se situent la journée ou des jours à venir. plus des trois quarts de ceux qui vivent ou • La procédure de prévision des crues travaillent en zone inondable. est active tout au long de l’année, y La procédure d’une prévision de crues se compris en période d’étiage. Ces traduit par la diffusion : informations ne concernent que les cours d’eau pour lesquels l’État met l38 Retour à la table des matières générale en œuvre un dispositif de L’Avertissement sur les Pluies surveillance des crues. Pour le Intenses à l’échelle des Communes (APIC) département du Rhône, cela concerne cinq tronçons : Les pluies intenses sont souvent associées à des risques d’inondation par ruissellement • Saône, de la Seille à Lyon ; ou par crue rapide de petits cours d’eau • Saône, à Lyon ; (non surveillés par les services de l’État). Le • Haut-Rhône, en aval de l’Ain ; dispositif APIC est produit par Météo-France • Bas-Rhône, en amont de l’Isère ; pour informer du niveau d’intensité des précipitations à l’échelon communal. Fondé • Gier. sur l’observation en temps réel des pluies Le bulletin du Service de Prévision des Crues grâce au réseau de radars météorologiques Rhône-amont-Saône décrit les niveaux de de Météo-France, dès que des vigilance suivants : précipitations intenses sont observées /

NIVEAU 1 Situation normale, pas de vigilance particulière détectées sur une surface significative d’une

Risque de crues ou de montée rapide des eaux commune ou à proximité immédiate, un n’entraînant pas de dommages significatifs mais NIVEAU 2 nécessitant une vigilance particulière dans le cas d’activités saisonnières et ou exposées message précisant le niveau de sévérité des

Risque de crue génératrice de débordements NIVEAU 3 importants susceptibles d’avoir un impact significatif sur précipitations (niveau 1 : précipitations la vie collective, la sécurité des biens et des personnes intenses – niveau 2 : précipitations très Risque de crue majeure. Menace directe et généralisée NIVEAU 4 de la sécurité des personnes et des biens. intenses) est transmis aux personnes abonnées concernées. L’abonnement à ce Système d’Alerte et d’Information des service est gratuit pour les préfets et les Populations (SAIP) : maires ainsi que pour un certain nombre de Le système d’alerte et d’information des personnes qu’il désigne. populations (SAIP) met en œuvre : Une commune peut être abonnée pour son • Des moyens d’alerte positionnés en territoire mais également pour des fonction des bassins de risques ; communes situées en amont. Ce dispositif couvre tout le département du Rhône. • L'activation des sirènes d’un ou plusieurs bassins à risques ; Vigicrues flash : • La mise en réseau de plusieurs types Il s'agit d'un système d’information sur d’alerte permettant l’information du l’intensité des crues adressé aux maires et plus grand nombre (sirènes, aux préfets. Il a été lancé en mars 2017. Il automates d’appel, panneaux à apporte un avertissement sur le risque de messages variables, radios locales). crue possible par commune (risque de crue forte / très forte). Ce dispositif ne couvre

l39 Retour à la table des matières générale pas tout le département du Rhône. Sont • Système de vigilance du SMAGGA concernés : (Garon) : un réseau de mesures et un • L’Ardières (en aval de Beaujeu), la système d’alerte ont été mis en place Vauxonne, Azergues, Soanan (aval de sur le bassin du Garon sous Saint-Clément), Brévenne, Turdine, l’impulsion du syndicat de bassin , ruisseau du Grand Rieux (SMAGGA). Il apporte une mise en (Genay), ruisseau des Charbonnières vigilance sur quatre stations (aval de Charbonnières), Yzeron (aval hydrométriques du bassin du Garon : ), Charbonnières (aval de Thurins, , Brignais sur le Charbonnières), Garon (aval de Garon et sur le Mornantet ; Thurins), Mornantet (aval de • Réseau sentinelles (Brévenne- Mornant), Ozon (à partir de Turdine) : Un réseau urbain d’alerte ). appelé « réseau sentinelles » a été Le niveau de service est identique à celui mis en place par le syndicat de bassin d’APIC. L’anticipation entre un avertissement (SYRIBT) en 2011. Ce réseau est basé Vigicrues Flash et la hausse de niveau d’un sur la solidarité amont-aval du bassin cours d’eau, voire ses débordements, varie versant. Il s’agit de 120 bénévoles et selon la configuration de chaque bassin d’élus, désignés en conseil municipal, versant, mais également d’un événement à chargés d’observer le niveau des l’autre, selon notamment la localisation des cours d’eau en cas de crue. Il est pluies. Pour les plus petits cours d’eau, complété par un réseau automatisé l’anticipation est très réduite et peut être de surveillance et d’alerte des crues inférieure à une heure. mis en place sur le bassin en 2014. Ce système a pour but d’indiquer la Dispositifs locaux de surveillance : distance d’évolution de la montée • SAPHYRAS (Gier) : Service de prévision des eaux en plusieurs points des crues et d’alerte mis en place à stratégiques du bassin. Cette l’échelle locale par Saint-Etienne- information complémentaire permet Métropole, il couvre également le de faciliter la décision des maires sur bassin du Gier dans le département le déclenchement ou non de leur du Rhône. Il apporte une prévision Plan Communal de Sauvegarde et de de 2 à 3 heures sur les cours d’eau du mieux anticiper l’organisation de la bassin-versant du Gier pour les crise. communes du bassin-versant. Il est complémentaire à Vigicrues ;

l40 Retour à la table des matières générale La mission « référent départemental D.4.4 La prise en compte dans inondation » (RDI) : l’aménagement La mission RDI est une mission d’appui Elle s’exprime à travers divers documents : technique au préfet qui assure un relais • Le schéma de cohérence territoriale local des services de prévision des crues (SCOT) est l’outil de conception et de (SPC, hébergé à la DREAL) sur les mise en œuvre d’une planification conséquences des crues prévues. Cette intercommunale. Il oriente mission portée par la DDT69 revêt deux l’évolution d’un territoire dans la volets, conformément aux dispositions de la perspective du développement circulaire du 28 avril 2011. durable et dans le cadre d’un projet Hors crise, elle doit préparer la gestion de d’aménagement et de crise par : développement. Le SCOT est destiné • La définition d’outils de connaissance à servir de cadre de référence pour du risque et des enjeux locaux ; les différentes politiques sectorielles, • La contribution aux exercices de notamment celles centrées sur les gestion de crise et à des formations questions d’habitat, de spécifiques ; déplacements, de développement commercial et d’organisation de • La capitalisation des informations lors l’espace. des crues significatives. • Le schéma directeur d’aménagement En période de crise : elle doit apporter un et de gestion des eaux (SDAGE) et le appui technique au préfet par Schéma d’Aménagement et de l’interprétation des données hydrologiques Gestion des Eaux (SAGE) élaborés transmises par le SPC Rhône-amont-Saône (en France métropolitaine) par les et par leur traduction en termes d’enjeux comités de bassin, à l’échelle des territoriaux et de conséquences à attendre. grands bassins hydrographiques (ou La mise en place de cette mission de bassins versants). Il associe des élus référent départemental inondation dans le locaux, des représentants de l’État, Rhône est un projet impliquant de des usagers (industriels et nombreux services ; au-delà du cercle de agriculteurs) et des associations. Les base incluant la DDT(M), les SPC, le SIDPC, la travaux sont préparés dans les DREAL, le SCHAPI ainsi que les collectivités régions par l’agence de l’eau et le locales et les syndicats de rivière. Cette service régional de l’État en charge mission est en cours de montée en de l’environnement. puissance sur le département. Une directive européenne prévoit que chaque état-membre : l41 Retour à la table des matières générale • Prépare, pour chaque district communes réparties en 3 secteurs hydrographique, un projet de plan de ont été approuvés : gestion (dit « SDAGE »). En France le ◦ Secteur amont approuvé le 26 travail a été fait à l’échelle des décembre 2012 ; bassins (un bassin regroupant ◦ Secteur moyen approuvé le 26 plusieurs districts hydrographiques) ; décembre 2012 ; • Soumette ce projet (accompagné d’un ◦ Secteur aval approuvé le 26 « rapport environnemental ») à avis décembre 2012. des autorités compétentes (du Préfet • en France), et à consultation (des Sur le Rhône en aval du Grand Lyon : citoyens puis des institutions), de Secteur Vallée du Rhône aval : 4 même qu’un « programme de PPRNi concernant 12 communes mesures » énonçant la nature et réparties en 4 secteurs ont été l’ampleur des actions pertinentes et approuvés : nécessaires à mettre en œuvre pour ◦ Secteur amont rive droite atteindre les objectifs fixés par la approuvé le 27 mars 2017 ; directive ; ◦ Secteur amont rive gauche • Veille à ce que le processus approuvé le 27 mars 2017 ; d’élaboration des documents ◦ Secteur centre approuvé le 27 implique les citoyens et les « parties mars 2017 ; intéressées » (institutions et ◦ Secteur aval approuvé le 27 mars assemblées) ; 2017. • Fasse adopter ce schéma, avec un • Pour le Grand Lyon : dispositif de suivi et d’évaluation ◦ Secteur Rhône-Saône 4 PPRNi (appelé Programme de surveillance concernant 28 communes par la directive) qui doit permettre réparties en 4 secteurs ont été de contrôler si les objectifs sont approuvés ; atteints. ◦ Secteur Saône approuvé le 14 Dans le département, plusieurs décembre 2006 ; documents valant PPR permettent la maîtrise et la gestion des risques : ◦ Secteur Rhône-Amont approuvé le 18 janvier 2007 révisé le 6 mars • Sur la Saône en amont du Grand 2008 ; Lyon : Secteur Val de Saône : 3 PPRNi (Plan de Prévention des Risques ◦ Secteur Rhône-Aval approuvé le 5 Naturels – inondation) concernant 13 juin 2008 ; l42 Retour à la table des matières générale ◦ Secteur Lyon-Villeurbanne l’étendre à l’ensemble des communes approuvé le 2 mars 2009. du bassin versant. • Le PPR du Ravin, approuvé en 1998 • Le PPR de la Brévenne et de la modifié le 15 novembre 1999 Turdine, approuvé le 22 mai 2012 et concernant 6 communes. révisé le 15 janvier 2014. Ce • Le PPR de l’Yzeron (partie aval) document prend en compte à la fois approuvé le 2 octobre 1998 concerne les risques d’inondation par huit communes situées à l’aval du débordement et par ruissellement. bassin versant. Un PPR est en cours • Le PPR du Rhins et de la Trambouze, sur l’amont du bassin versant avec si approuvé le 29 décembre 2009 sur nécessaire une révision du PPR aval. 14 communes du département de la Les apports engendrés par la partie Loire et sur 16 communes du amont seront alors pris en compte département du Rhône. Ce afin de répondre davantage à la document prend en compte les problématique sur ce bassin versant. risques d’inondation sur l’ensemble Le PPR a été prescrit le 4 novembre du bassin versant. 2010. • Le PPR du Gier prescrit le 9 septembre • Le PPR de l’Ozon est approuvé depuis 2009 sur 28 communes du le 9 juillet 2008 sur 14 communes département de la Loire et 12 dont deux font partie du communes du département du département de l’Isère. Ce document Rhône, a été approuvé le 8 prend en compte à la fois les risques novembre 2017. d’inondation par débordement et par Sur le territoire métropolitain, d’autres ruissellement. cours d’eau ont fait l’objet d’une étude • Le PPR du Garon, approuvé le 11 juin spécifique d’aléa, réalisée par la métropole 2015, sur les 27 communes du bassin de Lyon, pour prendre en compte le risque versant du Garon. Ce document inondation. Ces ruisseaux sont prend en compte à la fois les risques particulièrement sensibles à d’inondation par débordement et par l’imperméabilisation des sols compte tenu ruissellement. de leurs caractéristiques (petits bassins- • Le PPR de l’Azergues approuvé le 31 versants, pentes généralement marquées) décembre 2008 sur 27 communes, qui constituent un facteur aggravant dans la couvrant l’ensemble du bassin propagation des crues. La prise en compte versant. Des études sont en cours de ce risque est intégrée dans le règlement pour réviser ce document et du PLU-H. l43 Retour à la table des matières générale Sur les rivières du Beaujolais, des études l’identification des seuils d’alerte, en d’aléa ont été portées à connaissance par l’absence des dispositifs d’alertes constitués. l’État en janvier 2018 sur le Nizerand et le Le retour d’expérience des inondations des Morgon. Un plan de prévention des risques 1er et 2 novembre 2008 a mis en évidence inondation devrait être prescrit en 2018. que des zones fortement touchées n’avaient jusqu’alors pas été identifiées comme Les PPRI approuvés sont accessibles depuis secteurs exposés au risque inondation, le site Internet des s ervices de l’État dans le faute de connaissance suffisante (par Rhône. exemple, le bassin versant de la Coise et des rivières du Beaujolais). Cet épisode D.4.5 Le retour d’expérience météorologique a provoqué une crue qui a L’objectif est de tirer les enseignements des dépassé la crue centennale référencée dans inondations passées pour prendre des le précédent plan de prévention des risques dispositions préventives appropriées dans inondation. Au vu de ces connaissances l’élaboration et l’actualisation des PPRNi. Au nouvelles, le plan de prévention de la regard des données pluviométriques ou Brévenne et de la Turdine a été modifié. hydrologiques, les communes concernées Ce retour d’expérience a permis de par les inondations pourront étoffer le volet constater que les communes ayant élaboré inondation de leur PCS notamment par un PCS ont mieux géré la crise.

l44 Retour à la table des matières générale FICHE : Que doit faire la population en cas d’inondation ? AVANT Effectuez les gestes essentiels de prévoyance : • Fermez portes et fenêtres ; • Coupez le gaz et l’électricité ; • Mettez les produits toxiques à l’abri des eaux ; • Amarrez les cuves et les meubles ; • Faites une réserve d’eau potable ; • Prévoyez l’évacuation ; • Montez les objets utiles et/ou de valeur dans les étages ; • Conduisez les animaux d’élevage sur les hauteurs. PENDANT Les consignes individuelles : • Mettez-vous à l’abri ; • Informez-vous de la montée des eaux (radio, mairie, www.vigicrues.gouv.fr), www.vigilance.meteofrance.com) ; ◦ Lorsque plusieurs communes sont concernées, le plan départemental ORSEC « inondations » peut être déclenché par le préfet. Au niveau communal, c’est le maire qui est chargé d’assurer la sécurité de la population. • Respectez les consignes des autorités ◦ Conformez-vous aux directives des services techniques et de secours ; • Ne tentez pas de rejoindre vos proches (ils sont eux aussi protégés) ; • Évitez de téléphoner pour ne pas encombrer les lignes ; • Ne vous engagez pas sur une route inondée (à pied ou en voiture) ; • Aidez les personnes sinistrées ou à besoins spécifiques. APRÈS • Aérez les pièces ; • Ne rétablissez l’électricité et le gaz qu’après contrôle des installations ; • Chauffez dès que possible ; l45 Retour à la table des matières générale • Désinfectez à l’eau de javel ; • Informez les autorités de tout danger.

D.5 Tableau des communes concernées

PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude PPRNi Brévenne-Turdine ALBIGNY SUR PPRNi Rhône-Saône SAONE ALIX Azergues AMBERIEUX PPRNi Azergues – PPRNi Val de Azergues D’AZERGUES Saône PPRNi Rhins Trambouze PPRNi Vallée du Rhône aval PPRNi Brévenne-Turdine Rivières du PPRNi Azergues – PPRNi Val de ANSE Beaujolais Saône Azergues ARBRESLE (L') PPRNi Brévenne-Turdine ARDILLATS Rivières du PPRNi Rhins Trambouze (Les) Beaujolais Rivières du ARNAS PPRNi Val de Saône Beaujolais PPRNi Brévenne-Turdine Rivières du AVENAS Beaujolais BAGNOLS Azergues Rivières du BEAUJEU Beaujolais PPRNi Garon BEAUVALLON PPRNi Gier Rivières du BELLEVILLE PPRNi Val de Saône Beaujolais BELMONT Azergues PPRNi Azergues PPRNi Brévenne-Turdine PPRNi Brévenne-Turdine BREUIL (Le) Azergues PPRNi Azergues

BRIGNAIS PPRNi Garon

BRINDAS PPRNi Garon – PPRNi Yzeron PPRNi Brévenne-Turdine l46 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude PPRNi Brévenne-Turdine BULLY Azergues PPRNi Brévenne-Turdine CALUIRE et PPRNi Ravin – PPRNi Rhône- CUIRE Saône

CENVES

PPRNi Garon CHABANIERE PPRNi Giers Rivières du CERCIE Beaujolais CHAMBOST – Azergues PPRNi Azergues ALLIERES Azergues PPRNi Azergues CHAPONNAY PPRNi Ozon PPRNi Garon – PPRNi Yzeron CHARBONNIER PPRNi Yzeron ES LES BAINS CHARNAY Azergues PPRNi Azergues CHASSELAY Azergues CHATILLON PPRNi Azergues – PPRNi Azergues D’AZERGUES Brévenne-Turdine PPRNi Garon CHAZAY Azergues PPRNi Azergues D’AZERGUES CHENELETTE Azergues PPRNi Azergues CHERES (Les) Azergues PPRNi Azergues CHESSY LES Azergues PPRNi Azergues MINES PPRNi Brévenne-Turdine CIVRIEUX PPRNi Azergues D’AZERGUES PPRNi Azergues Rivières du COGNY Beaujolais COISE PPRNi Coise COLLONGES AU MONT PPRNi Rhône Saône d’OR PPRNi Ozon PPRNi Vallée du Rhône aval CORBAS PPRNi Ozon COURS PPRNi Rhins Trambouze PPRNi Brévenne-Turdine l47 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude COUZON AU PPRNi Rhône Saône MONT d’OR CRAPONNE PPRNi Yzeron PPRNi Rhins Trambouze CURIS AU PPRNi Rhône Saône MONT d’OR DARDILLY Azergues PPRNi Yzeron DAREIZE Azergues DECINES PPRNi Rhône Saône CHARPIEU Rivières du DENICE Beaujolais DIEME Azergues DOMMARTIN Azergues DRACE PPRNi Val de Saône PPRNi Brévenne-Turdine ECHALAS PPRNi Gier EVEUX PPRNi Brévenne-Turdine FEYZIN PPRNi Ozon PPRNi Rhône Saône FLEURIEU SUR PPRNi Rhône Saône SAONE FLEURIEUX PPRNi Brévenne-Turdine SUR L’ARBRESLE FONTAINES PPRNi Ravin SAINT MARTIN FONTAINES PPRNi Rhône Saône PPRNi Ravin SUR SAONE FRANCHEVILLE PPRNi Yzeron Azergues Rivières du Beaujolais GENAY PPRNi Rhône Saône PPRNi Garon – PPRNi Vallée du GIVORS Rhône aval – PPRNi Gier Rivières du GLEIZE Beaujolais Azergues PPRNi Azergues GREZIEU LA PPRNi Yzeron VARENNE GREZIEU LE PPRNi Brévenne-Turdine MARCHE PPRNi Garon – PPRNi Vallée du GRIGNY Rhône aval HAIES (Les) PPRNi Gier l48 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude HALLES (Les) PPRNi Brévenne-Turdine HAUTE PPRNi Brévenne-Turdine RIVOIRE IRIGNY PPRNi Rhône Saône Rivières du JARNIOUX Beaujolais JONAGE PPRNi Rhône Saône PSS Rhône en amont de JONS Lyon PPRNi Brévenne-Turdine Rivières du Beaujolais Rivières du Beaujolais LAMURE SUR Azergues PPRNi Azergues AZERGUES LANCIE PPRNi Val de Saône Rivières du LANTIGNIE Beaujolais PPRNi Coise LEGNY Azergues PPRNi Azergues PPRNi Yzeron – PPRNi Brévenne- Azergues Turdine LETRA Azergues PPRNi Azergues Rivières du LIMAS PPRNi Val de Saône Beaujolais LIMONEST Azergues LISSIEU Azergues LOIRE SUR PPRNi Vallée du Rhône aval RHÔNE PPRNi Gier LONGESSAIGN E PPRNi Azergues – PPRNi LOZANNE Azergues Brévenne-Turdine LUCENAY Azergues PPRNi Azergues LYON PPRNi Rhône Saône Rivières du MARCILLY Beaujolais PPRNi Azergues D’AZERGUES Azergues Rivières du Beaujolais MARCY PPRNi Yzeron L’ETOILE MARENNES PPRNi Ozon l49 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude MEAUX LA PPRNi Rhins Trambouze MONTAGNE PPRNi Yzeron – PPRNi Garon MESSIMY

MEYS PPRNi Brévenne-Turdine MEYZIEU PPRNi Rhône Saône MILLERY PPRNi Garon PPRNi Ozon MIONS

MOIRE Azergues MONTAGNY PPRNi Garon MONTMELAS Rivières du ST SORLIN Beaujolais MONTROMAN PPRNi Brévenne-Turdine T PPRNi Brévenne-Turdine MORANCE Azergues PPRNi Azergues MORNANT PPRNi Garon MULATIERE PPRNi Rhône Saône – PPRNi (La) Yzeron NEUVILLE-SUR- PPRNi Rhône Saône SAONE OLMES (Les) PPRNi Brévenne-Turdine ORLIENAS PPRNi Garon PPRNi Yzeron PPRNi – Rhône- OULLINS Saône PPRNi Yzeron PPRNi Coise Rivières du POMMIERS PPRNi Val de Saône Beaujolais PONTCHARRA PPRNi Brévenne-Turdine SUR TURDINE PORTE DES Rivières du PIERRES Beaujolais DOREES POULE LES Azergues PPRNi Azergues ECHARMEAUX QUINCIE EN Rivières du BEAUJOLAIS Beaujolais QUINCIEUX Azergues PPRNi Val de Saône PPRNi Rhins Trambouze REGNIE Rivières du DURETTE Beaujolais l50 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude RILLIEUX LA PPRNi Rhône Saône PPRNi Ravin PAPE PPRNi Yzeron PPRNi Gier Rivières du Beaujolais ROCHETAILLEE PPRNi Rhône Saône SUR SAONE PPRNi Rhins Trambouze PPRNi Garon SAIN BEL PPRNi Brévenne-Turdine SARCEY Azergues PPRNi Brévenne-Turdine

SATHONAY PPRNi Ravin CAMP

SATHONAY PPRNi Ravin VILLAGE SAUVAGES PPRNi Brévenne-Turdine (Les) SAVIGNY PPRNi Brévenne-Turdine SEREZIN DU PPRNi Ozon – PPRNi Vallée du RHÔNE Rhône aval PPRNi Ozon PPRNi Ozon – PPRNi Rhône SOLAIZE Saône SOUCIEU EN PPRNi Garon JARREST SOURCIEUX PPRNi Brévenne-Turdine LES MINES PPRNi Brévenne-Turdine ST ANDRE LA PPRNi Garon CÔTE ST Azergues APPOLINAIRE ST BONNET LE PPRNi Rhins Trambouze TRONCY ST CLEMENT SUR Azergues PPRNi Brévenne-Turdine ST CYR LE Azergues CHATOUX ST CYR SUR LE RHONE PPRNii Vallée du rhône aval

l51 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude ST DIDIER SUR Rivières du BEAUJEU Beaujolais ST FONS PPRNi Rhône Saône ST FORGEUX PPRNi Brévenne-Turdine ST GENIS PPRNi Brévenne-Turdine L’ARGENTIERE ST GENIS PPRNi Yzeron LAVAL PPRNi Garon ST GENIS LES PPRNi Yzeron OLLIERES ST GEORGES PPRNi Val de Saône DE RENEINS ST GERMAIN AU MONT PPRNi Rhône Saône d’OR ST GERMAIN – Azergues PPRNi Brévenne-Turdine NUELLES ST JEAN Rivières du PPRNi Val de Saône D’ARDIERES Beaujolais ST JEAN DES Azergues VIGNES ST JEAN LA PPRNi Rhins Trambouze BUSSIERE ST JULIEN SUR PPRNi Brévenne-Turdine BIBOST ST JUST Azergues PPRNi Azergues D’AVRAY ST LAURENT DE PPRNi Brévenne-Turdine CHAMOUSSET ST LOUP Azergues PPRNi Brévenne-Turdine ST MARCEL PPRNi Brévenne-Turdine L’ECLAIRE ST MARTIN EN PPRNi Coise PPRNi Garon HAUT ST NIZIER Azergues PPRNi Azergues D’AZERGUES ST PIERRE DE PPRNi Ozon CHANDIEU ST PIERRE LA PPRNi Brévenne-Turdine PALUD ST ROMAIN AU MONT d’OR PPRNi Rhône Saône

ST ROMAIN DE PPRNi Brévenne-Turdine POPEY l52 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude ST ROMAIN EN PPRNi Vallée du Rhône aval GAL ST ROMAIN EN PPRNi Gier GIER ST SYMPHORIEN PPRNi Coise D’OZON ST VERAND Azergues ST VINCENT DE PPRNi Rhins Trambouze REINS STE PPRNi Garon CATHERINE PPRNi Gier STE COLOMBE PPRNi Vallée du Rhône aval STE CONSORCE PPRNi Yzeron STE FOY PPRNi Brévenne-Turdine L’ARGENTIERE STE FOY LES PPRNi Yzeron LYON STE PAULE Azergues PPRNi garon Rivières du PPRNi Val de Saône Beaujolais PPRNi Brévenne-Turdine TASSIN LA PPRNi Yzeron DEMI LUNE Azergues PPRNi Azergues TERNAY PPRNi Vallée du rhône aval THIZY LES PPRNi Ravin BOURGS PPRNi Rhins Trambouze TOUR DE Azergues PPRNi Yzeron SALVAGNY (La) PPRNi Ozon TREVES PPRNi Gier TUPIN ET PPRNi Vallée du Rhône aval SEMONS VAL D’OINGT Azergues PPRNi Azergues VALSONNE Azergues PPRNi Brévenne-Turdine VAUGNERAY PPRNi Yzeron VAULX EN PPRNi Rhône Saône VELIN PPRNi Rhône Saône – PPRNi VERNAISON Vallée du Rhône aval VERNAY VILLE SUR Rivières du JARNIOUX Beaujolais l53 Retour à la table des matières générale PPRNi Document approuvé Communes prévu ou à PPRNi prescrit PPRNi approuvé valant PPRNi l’étude VILLECHENEVE PPRNi Brévenne-Turdine VILLEFRANCHE Rivières du PPRNi Val de Saône SUR SÂONE Beaujolais VILLEURBANN PPRNi Rhône Saône E PPRNi Garon YZERON PPRNi Garon – PPRNi Yzeron

l54 Retour à la table des matières générale D.6 Cartographie des communes concernées

Source : Direction Départementale des Territoires (Rhône) D.7 Les contacts

Pour en savoir plus sur le risque inondation, • Les services de l’État dans le Rhône ; consultez : • La DDT du Rhône ; • Le Ministère de la Transition • La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ; Ecologique et Solidaire ; l55 Retour à la table des matières générale • Le site Géorisques (gouvernement) et sa carte interactive des risques.

l56 Retour à la table des matières générale Le risque mouvement de terrain G.1 Qu'est-ce qu'un mouvement de terrain ?...... 51 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 51 G.3 Les conséquences sur les biens et l'environnement...... 51 G.4 Pour en savoir plus...... 52 R.1 Le contexte départemental...... 53 R.2 Pour en savoir plus...... 53 D.1 Les mouvements de terrain dans le département...... 54 D.2 Historique des principaux mouvements de terrain dans le département...... 56 D.3 Quels sont les enjeux exposés ?...... 57 D.4 Les actions préventives dans le département...... 57 D.5 Organisation des secours dans le département...... 62 D.6 Liste des communes concernées par le risque de mouvement de terrain...... 63 D.7 Les contacts...... 66 D.8 Pour en savoir plus...... 66

l57 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qu'est-ce quu'un mouvement de terrain ?

Les mouvements ou du sous-sol, d’origine naturelle ou de terrain anthropique. Les volumes en jeux sont regroupent un compris entre quelques mètres cubes et ensemble de quelques millions de mètres cubes. Les déplacements, déplacements peuvent être lents (quelques plus ou moins millimètres par an) ou très rapides brutaux, du sol (quelques centaines de mètres par jour).

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

On différencie : ◦ Les effondrements de cavités • Les mouvements lents et continus : souterraines naturelles ou artificielles (carrières et ouvrages ◦ Les tassements et les souterrains) ; affaissements de sols ; ◦ Les écroulements et les chutes de ◦ Le retrait-gonflement des argiles ; blocs ; ◦ Les glissements de terrain le long ◦ Les coulées boueuses et d’une pente. torrentielles. • Les mouvements rapides et discontinus :

G.3 Les conséquences sur les biens et lu'environnement

Les grands mouvements de terrain étant dommages aux biens sont considérables et souvent peu rapides, les victimes sont, fort souvent irréversibles. heureusement, peu nombreuses. En Les bâtiments, s’ils peuvent résister à de revanche, ces phénomènes sont souvent petits déplacements, subissent une très destructeurs, car les aménagements fissuration intense en cas de déplacement humains y sont très sensibles et les de quelques centimètres seulement. Les l58 Retour à la table des matières générale désordres peuvent rapidement être tels que de la dégradation à la ruine totale. Ils la sécurité des occupants ne peut plus être peuvent entraîner des pollutions induites garantie et que la démolition reste la seule lorsqu’ils concernent une usine chimique, solution. une station d’épuration. Les mouvements de terrain rapides et Les éboulements et chutes de blocs peuvent discontinus (effondrement de cavités entraîner un remodelage des paysages. Par souterraines, écroulements et chutes de exemple, l’obstruction d’une vallée par des blocs, coulées boueuses), par leur caractère matériaux déplacés peut engendrer la soudain, augmentent la vulnérabilité des création d’une retenue d’eau pouvant personnes. Ces mouvements de terrain ont rompre brusquement et entraîner une des conséquences sur les infrastructures vague déferlante dans la vallée. (bâtiments, voies de communication), allant

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque mouvement • Ma commune face au risque de terrain, consultez le site du Ministère en • Base de données du BR G M charge de l'écologie : • Base de données sur le mouvement de • Géorisques : l e risque de mouvements terrain de terrain

l59 Retour à la table des matières générale La géologie départementale

R.1 Le contexte départemental

Les reliefs du département du Rhône sont les reliefs sont accidentés, formant très diversifiés ; plaines, plateaux et collines des talwegs profonds et pentus. se succèdent : • Le secteur est du département est une • Le Nord du département est vaste plaine avec quelques représenté par les Monts du pointements de collines dont les Beaujolais, dont le Mont Rigaud reliefs sont peu prononcés. culmine à 1 009 m dominant la plaine Quatre grandes catégories de formations de la Saône, dans sa partie est. géologiques se rencontrent dans le • La Vallée de l’Azergues d’orientation département du Rhône : Nord/Nord-Ouest, Sud/Sud-Est, • Les formations cristallines et traverse le département depuis le cristallophylliennes (granite, Beaujolais jusqu’à Civrieux rhyolites, diorites, gneiss fin feuilleté, d’Azergues. micaschistes) sont largement • Les Monts du Lyonnais, localisés dans représentées dans le département au la partie ouest, ont des reliefs sein des Monts du Lyonnais, du relativement doux dont l’altitude Beaujolais et du massif du Pilat. peut atteindre 934 m (le Mont du • Les formations sédimentaires du Crêpier) d’orientation Nord/Nord-Est primaire se rencontrent dans toute la et s’abaissent vers Lyon en un plateau zone ouest du département (vallée (plateau Lyonnais). La Brévenne de la Brévenne, vallée de la Turdine, (d’orientation Sud-Ouest/Nord-Est) le Beaujolais). et le Garon (Nord-Ouest/Sud-Est) • Les formations du secondaire sont sont les principales rivières qui représentées par des alternances de parcourent ce secteur, qui limitent le grès, de calcaire et de marno- Beaujolais et les Monts de Tarare. calcaires, au niveau d’une bande • Dans la partie Sud du département, la Nord-sud depuis Montmelas jusqu’à vallée du Gier marque la séparation Lozanne. entre le plateau lyonnais et le massif • Les formations meubles se rencontrent du Pilat, au sud-Ouest de Givors, où au niveau des plaines de la Saône et de l’Est Lyonnais. l60 Retour à la table des matières générale R.2 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque mouvement • Le site du Ministère en charge de de terrain, consultez l'écologie. • Le site de la DREAL ;

l61 Retour à la table des matières générale Le risque mouvement de terrain dans le département

D.1 Les mouvements de terrain dans le département

Le département peut être concerné par l’objet d’une partie spécifique, développée plusieurs types de mouvement de terrain : ci-après.

D.1.1 Les tassements et D.1.3 Les glissements de terrain affaissements de sols Ils se produisent généralement en situation compressibles hors aléa minier de forte saturation des sols en eau. Ils Certains sols compressibles peuvent se peuvent mobiliser des volumes tasser sous l’effet de surcharges considérables de terrain, qui se déplacent le (constructions, remblais) ou en cas long d’une pente. Dans le Rhône, d’assèchement (drainage, pompage). Ce département peu accidenté, on distingue : phénomène est à l’origine du tassement de sept mètres de la ville de Mexico et du Les glissements de terrain basculement de la Tour de Pise. superficiels Ces instabilités sont favorisées par la D.1.2 Le retrait-gonflement des présence sur une faible épaisseur, d’une argiles couche d’altération du substratum rocheux Certains sols argileux ont la particularité de sur des pentes relativement fortes : les se rétracter en période de sécheresse, ce terrains cristallins et cristallophylliens des qui se traduit par des tassements Monts du Lyonnais et des Monts du différentiels qui peuvent occasionner des dégâts parfois importants aux constructions légères fondées superficiellement. Depuis 1989, ce sont plus de 5000 communes françaises réparties dans 75 départements qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Le département du Rhône fait partie des Beaujolais sont les plus concernés. départements français touchés par ce phénomène. Le traitement de ce risque fait l62 Retour à la table des matières générale Les glissements de terrains profonds D.1.4 Les effondrements de Lorsque la couverture d’altération est plus cavités souterraines importante ou que des sols fins de nature L’évolution des cavités souterraines sédimentaire sont en place, les glissements naturelles (dissolution de gypse) ou observés sont profonds de quelques mètres. artificielles (carrières et ouvrages Ils se produisent principalement dans les souterrains hors mine, marnières) peut marnes du Secondaire et du Tertiaire entraîner l’effondrement du toit de la cavité (Monts d’Or, Monts du Bas Beaujolais), ainsi et provoquer en surface une dépression que dans les terrains d’origine fluvio- généralement de forme circulaire. glaciaire présents sur les coteaux des vallées Ces effondrements et ces affaissements de la Saône et du Rhône. concernent uniquement les cavités souterraines. Celles-ci peuvent être Le risque spécifique aux Balmes d’anciennes carrières (champignonnières de Un vaste réseau de galeries existe sous les Saint-Fons) ou d’anciennes mines. collines. Il a assuré à différentes périodes Il existe un nombre relativement important historiques des fonctions de drainage des de mines. Une trentaine ont été exploitées eaux souterraines et de captage d’eau pour depuis le 15e siècle. Ces exploitations sont les habitants de ces secteurs. Remplacées aujourd’hui abandonnées. En témoignage, il par des infrastructures urbaines plus reste des galeries et des puits dont les modernes, ces galeries étaient tombées profondeurs et les modes de remplissage ne dans l’oubli au fil du temps et ont été sont pas toujours connus. Lorsque la obstruées petit à petit par des fondations profondeur d’exploitation est faible (moins de constructions ou par des effondrements. de 50 m) et qu’il n’y a pas de remplissage, Les eaux drainées par ces galeries ne une galerie peut être à l’origine d’un fontis trouvant plus d’exutoires s’accumulent et qui crée à la surface du sol un effondrement provoquent des pressions sur les de terrain brutal. constructions qui conduisent parfois à leur ruine. La reconnaissance et l’entretien de ce réseau hydraulique souterrain est indispensable aujourd’hui pour limiter au maximum ces risques2.

Beaucoup plus nombreux sont les effondrements affectant les anciennes

2 Métropole de Lyon, Rapport de présentation du plan galeries creusées pour permettre local d’urbanisme et de l’habitat, tome 2, évaluation l’alimentation en eau de Lyon et sa région environnementale, p.222. l63 Retour à la table des matières générale ainsi que les galeries de stockage, puits et isolés rebondissent ou roulent sur le ouvrages souterrains. Ces phénomènes se versant, tandis que dans le cas des produisent essentiellement sur les collines écroulements en masse, les matériaux lyonnaises. « s’écoulent » à grande vitesse sur une très Un inventaire des cavités souterraines (hors grande distance (cas de l’écroulement du mines) du département du Rhône a été Granier en Savoie qui a parcouru une réalisé en mars 2005, par le bureau de distance horizontale de 7 km). recherches géologiques et minières (BRGM). Dans notre département, les phénomènes Celui-ci a permis de recenser 443 cavités d’éboulement et de chute de blocs sont souterraines dont 81 cavités naturelles et d’ampleur modeste par rapport à ceux 362 cavités abandonnées d’origine observés dans les Alpes. Le rocher affleure anthropique (tunnels, aqueducs, galeries, au droit de falaises généralement de taille carrières, ouvrages militaires) ; cet réduite souvent d’origine anthropique (talus inventaire est disponible sur le site routiers, anciennes carrières). Il peut alors Infoterre. se produire une chute des blocs instables.

D.1.5 Les écroulements et chutes D.1.6 Les coulées boueuses et de blocs torrentielles L’évolution des falaises et des versants Elles sont caractérisées par un transport de rocheux engendre des chutes de pierres matériaux sous forme plus ou moins fluide. (volume inférieur à 1 dm3), des chutes de Les coulées boueuses se produisent sur des blocs (volume supérieur à 1 dm3) ou des pentes, par dégénérescence de certains écroulements en masse (volume pouvant glissements avec afflux d’eau. Les coulées atteindre plusieurs millions de m3). Les blocs torrentielles se produisent dans le lit de torrents au moment des crues.

D.2 Historique des principaux mouvements de terrain dans le département

• 13 novembre 1930 : Lyon : éboulement de la colline de Fourvière : 39 morts, 5 blessés et 801 personnes évacuées, 17 immeubles détruits ;

l64 Retour à la table des matières générale • 8 mai 1932 : Lyon : éboulement de la • 21 octobre 1993 : Lyon rue de la colline de la Croix Rousse : 35 morts, Quarantaine : éboulement, 2 5 immeubles détruits ; immeubles évacués ; • 12 février 1977 : Lyon : glissement de • 1 et 2 décembre 2003 : Givors, Feyzin, terrain de la colline de la Croix Saint Fons, Lyon, Charbonnières : Rousse : 6 morts, 1 immeuble effondrements ; détruit, 78 personnes évacuées ; • 15 et 16 avril 2005 : Mont d’Or et La • avril 1983 : Saint Fons et Sainte Foy les Mulatière : glissements de terrains ; Lyon, La Mulatière, Albigny, Oullins • 7 avril 2011 : une maison est éventrée Lyon, Caluire, Fontaine, et Sathonay- par un bloc de pierre de plusieurs Camp : glissements de terrain 113 tonnes qui se détache d’une colline ; familles évacuées. • Aucun mouvement de terrain • 21 octobre 1993 : Couzon au Mont significatif n'a été enregistré depuis d’Or : chute de 3 blocs : évacuation 2011. de la maison d’accueil pour 50 handicapés ;

D.3 Qels sont les enjeux exposés ?

Les enjeux exposés sont de plusieurs types : terrain, les constructions peuvent • Humains : la rapidité, la soudaineté et être totalement détruites. Dans le cas le caractère imprévisible de certains de glissements de terrains, les phénomènes (chutes de blocs, fondations peuvent être touchées. effondrement de cavités) constituent • Environnementaux : des risques de des dangers graves pour les vies pollution peuvent survenir dans le humaines. cas de l’endommagement • Économiques : par rapport aux d’entreprises polluantes. Les phénomènes d’inondation, la surface mouvements de terrain de grande des zones touchées par une amplitude peuvent également catastrophe géologique est modifier le paysage et parfois le relativement faible. Cependant les sous-sol et aussi mettre à découvert dégâts peuvent être importants. une partie de nappe phréatique Dans le cas de chutes de blocs, souterraine. d’effondrement ou de glissement de l65 Retour à la table des matières générale • Patrimoniaux : un mouvement de partielle ou totale. À ce titre, ces terrain peut avoir des répercussions sites particulièrement fragiles importantes sur les monuments doivent être protégés dans la mesure historiques, les ensembles urbains du possible. De nombreuses protégés, les musées, les sites communes du département ont un archéologiques et les sites ou plusieurs sites archéologiques, au renfermant des objets mobiliers. En moins un monument historique ou fonction de leur implantation, un ensemble protégé ou un musée l’impact peut être plus ou moins dans une zone sensible. important allant de Particulièrement exposées, elles sont l’endommagement à la destruction donc concernées.

D.4 Les actions préventives dans le département

Autour d’objectifs généraux, des actions de Des actions de préventions ont été prévention peuvent être conduites dans le entreprises dans le département à plusieurs département en ce qui concerne : niveaux. • La connaissance du risque ; L’inventaire des mouvements de • La surveillance et la prévision des terrain connus avec bases de phénomènes ; données départementale ou nationale : • Les travaux de mitigation ; Un premier inventaire des mouvements de • La prise en compte du risque dans terrain connus dans le Rhône et une l’aménagement ; cartographie d’aptitude à l’aménagement • L’information et l’éducation sur les sur tout le département, ont été réalisés en risques ; 1989. L’inventaire des mouvements de • Le retour d’expérience. terrain du Rhône a ensuite été réactualisé en 2005 et a permis de recenser 272 D.4.1 La connaissance du risque phénomènes dans le Rhône. La description Les témoignages oraux, l’analyse d’archives, et la localisation de ces phénomènes est les enquêtes terrain, les études disponible sur le site Internet du BRGM. hydrogéologiques et géotechniques, les Le même recensement existe pour les sondages ou encore les photos- cavités souterraines (hors mines) du Rhône : interprétations, permettent de mieux http://www.bdcavite.net. connaître le risque et de le cartographier.

l66 Retour à la table des matières générale La cartographie communale des Les études particulières réalisées par des cavités souterraines et marnières : personnes au moment de déposer leur Des cartes d’aléa et d’aptitude à permis de construire. Ces études sont l’aménagement ont été réalisées dans cinq élaborées à la parcelle. communes du département : Ville-sur- Sur le territoire de la métropole de Lyon, Jarnioux, Savigny, Loire-sur-Rhône, Saint- une étude a été réalisée par le BRGM en Cyr-sur-le-Rhône et Sainte Colombe. Ces mai 2015 pour mettre à jour la cartographie communes ont été sélectionnées en raison préventive liée aux mouvements de terrain. de leur forte exposition aux risques, d’après Elle définit un zonage préventif pour les l’étude globale de 1989. phénomènes de chute de blocs, glissements La métropole est dotée d’une carte d’aléa de terrain et coulées de boues. mouvements de terrain indiquant les Trois types de sites vulnérables endroits où une étude géotechnique est Sur le territoire métropolitain, trois types de nécessaire avant tout projet de sites sont vulnérables aux glissements de construction. Pour la ville de Lyon, l’étude terrain : géotechnique requise est soumise à l’avis d’une commission d’experts qui se réunit • Les balmes du Rhône et les côtières de plusieurs fois par an (commission des la Saône (Fourvière, Croix-Rousse, Balmes). Caluire-et-Cuire, La Mulatière, Sainte-Foy-Lès-) ; L’inventaire avec base de données • Les rebords de plateaux et les versants nationale des cavités ; des vallons (vallons de Rochecardon, Le repérage des zones exposées de l’Yzeron, du Ravin, des Echets) ; avec réalisation d’un atlas • départemental des zones Le massif du Mont d’or (relief de côtes susceptibles d’être concernées par monoclinales) où plus de la moitié de des mouvements de terrain ; la superficie des communes de Couzon-au-Mont-d’or et de Saint- L’inventaire et base de données 3 nationale du phénomène de retrait- Romain-au-Mont-d’or est affectée. gonflement ; Pour le département du Nouveau Rhône (superficie de 2 755 km²), une étude a été Les études spécifiques : réalisée par le BRGM en mai 2012. L’étude Des études faites par les communes en vue de susceptibilité aux mouvements de de permettre la réalisation d’un projet terrain prend en compte trois types de d’aménagement fixent les règles de constructibilité à prendre en compte afin de 3 Métropole de Lyon, Rapport de présentation du plan se prémunir du risque répertorié. local d’urbanisme et de l’habitat, tome 1, partie 4, Ressources et risques, potentiels et contraintes à intégrer pour un développement équilibré, p.394. l67 Retour à la table des matières générale phénomènes : glissements de terrain, habitations menacées, ou de fermer les coulées de boues et chutes de blocs. Les voies de communication vulnérables. résultats de cette étude sont présentés ci- après :

Suscepti Aux Aux coulées bilité glissements de de boues terrain superfici surface superfi surface e (%) (km²) cie (%) (km²) Très faible 49,0% 1351,6 98,4% 2710,9 à nulle faible 25,3% 697,4 1,5% 41,5 moyenne 23,2% 638,2 0,1% 2,9 Néanmoins, la combinaison de différents forte 2,5% 67,8 / / mécanismes régissant la stabilité, ainsi que la possibilité de survenue d’un facteur Pour le phénomène des chutes de blocs, les déclencheur d’intensité inhabituelle surfaces des zones susceptibles d’être rendent toute prévision précise difficile. concernées s’élève à environ 2,5 km² (0,1 % de la superficie départementale. D.4.3 Travaux pour réduire les risques D.4.2 La surveillance et la prévision des phénomènes Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire l’aléa mouvement de terrain ou la Pour les mouvements présentant de forts vulnérabilité des enjeux (mitigation) on enjeux, des études peuvent être menées peut citer : afin de tenter de prévoir l’évolution des phénomènes. La réalisation de campagnes Les mesures collectives et géotechniques précise l’ampleur du individuelles phénomène. La maîtrise d’ouvrage des travaux de La mise en place d’instruments de protection, lorsque ceux-ci protègent des surveillance (inclinomètre, suivi intérêts collectifs, revient aux communes topographique), associée à la détermination dans la limite de leurs ressources. de seuils critiques, permet de suivre Dans le cas contraire, les travaux sont à la l’évolution du phénomène, de détecter une charge des particuliers, propriétaires des aggravation avec accélération des terrains à protéger. Le terme « particulier » déplacements et de donner l’alerte si désigne les citoyens, mais également les nécessaire. La prévision de l’occurrence aménageurs et les associations syndicales d’un mouvement limite le nombre de agréées. En cas de carence du maire, ou victimes, en permettant d’évacuer les lorsque plusieurs communes sont l68 Retour à la table des matières générale concernées par les aménagements, l’État des biens doit alors passer par l’adoption de peut intervenir pour prendre les mesures de mesures préventives. police. D.4.4 La prise en compte dans • Contre les éboulements et chutes de l’aménagement blocs : amarrage par câbles ou Elle s’exprime à travers trois documents. nappes de filets métalliques ; clouage des parois par des ancrages ou des Le Schéma de Cohérence Territoriale tirants ; confortement des parois par (SCoT) massif bétonné ou béton projeté ; Le SCOT est l’outil de conception et de mise mise en place d’un écran de en œuvre d’une planification protection (merlon, digue pare-blocs, intercommunale. Il oriente l’évolution d’un levée de terre) ou d’un filet pare- territoire dans la perspective du blocs associé à des systèmes de développement durable et dans le cadre fixation à ressort et de boucles de d’un projet d’aménagement et de freinage ; purge des parois. développement. Le SCoT est destiné à servir • Dans le cas de glissement de terrain, de cadre de référence pour les différentes réalisation d’un système de drainage politiques sectorielles notamment celles (tranchée drainante…) pour limiter centrées sur les questions d’habitat, de les infiltrations d’eau ; murs de déplacements, de développement soutènement en pied ; commercial, d’organisation de l’espace. • Contre le risque d’effondrement ou Le plan de prévention des risques d’affaissement : après sondages de Le plan de prévention des risques naturels reconnaissance, renforcement par prévisibles (PPRN) mouvement de terrain, piliers en maçonnerie, comblement établi par l’État, définit des zones par coulis de remplissage, fondations d’interdiction et des zones de prescription profondes traversant la cavité, ou constructibles sous réserve. Il peut contrôle des infiltrations d’eau, suivi imposer d’agir sur l’existant pour réduire la de l’état des cavités. vulnérabilité des biens. • Coulées boueuses : drainage des sols, Le PPR s’appuie sur deux cartes : la carte végétalisation des zones exposées au des aléas et la carte de zonage. Celle-ci ravinement, correction torrentielle. définit trois zones : Souvent, dans les cas de mouvements de • La zone inconstructible grande ampleur, aucune mesure de (habituellement représentée en protection ne peut être mise en place à un rouge) où, d’une manière générale, coût réaliste. La sécurité des personnes et l69 Retour à la table des matières générale toute construction est interdite en l’environnement aux articles L.125-2, L.125- raison d’un risque trop fort ; 5 et L.563-3, et R.125-9 à R.125-27. • La zone constructible avec prescription Trois niveaux de responsabilité sont (habituellement représentée en identifiés : le préfet, le maire et le bleu) où l’on autorise les propriétaire en tant que gestionnaire, constructions sous réserve de vendeur ou bailleur. respecter certaines prescriptions ; Le décret n° 2005-134 du 15 février 2005 • La zone non réglementée car, dans (abrogé par le décret n° 2005-935 du 02 l’état actuel des connaissances, non août 2005), repris par les articles R.125-23 à exposée. R.125-27 du code de l’environnement, a fixé Le PPR peut également prescrire ou les conditions d’application de l’article recommander des dispositions L.125-5 du même code, introduit par constructives telles que l’adaptation des l’article 77 de la Loi n° 2003-699 relative à la projets et de leurs fondations au contexte prévention des risques technologiques et géologique local, des dispositions naturels et à la réparation des dommages. Il d’urbanisme, telles que la maîtrise des a défini les modalités selon lesquelles rejets d’eaux pluviales et usées, ou des locataires ou acquéreurs bénéficient d’une dispositions concernant l’usage du sol. information sur les risques et les Aucun PPR n’a été réalisé sur le catastrophes passées. département. Pour chacune des communes dont la liste est arrêtée par le préfet, ce dernier Le document d’urbanisme transmet au maire, en plus du DDRM, les Le code de l’urbanisme impose la prise en informations nécessaires à l’élaboration compte des risques dans les documents d’un document d’information communal sur d’urbanisme. Ainsi, les plans locaux les risques majeurs (DICRIM). d’urbanisme (PLU) permettent de refuser ou Il décrit également la nature des risques, les d’accepter sous certaines conditions un événements historiques, ainsi que les permis de construire dans des zones mesures d’État mises en place. soumises au risque mouvement de terrain. Il est à noter que toute personne ayant la D.4.5 L’information et l’éducation connaissance de l’existence d’une cavité sur les risques souterraine ou d’une marnière sur son terrain doit en informer la mairie. L’information préventive Le maire définit les modalités d’affichage du L’information des citoyens sur les risques risque mouvement de terrain et des naturels et technologiques majeurs est un consignes individuelles de sécurité. Il droit inscrit dans le code de l70 Retour à la table des matières générale organise des actions de communication au dire au stade de l’arrêté préfectoral moins tous les deux ans en cas de PPR fixant le périmètre d’étude du PPRT naturel prescrit ou approuvé. ou du PPRN) ou approuvé, ou dans une zone de sismicité, doit L’information des acquéreurs ou s’accompagner d’une information sur locataires (IAL) l’existence de ces risques à l’attention La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit de l’acquéreur ou du locataire. l’obligation d’information des acquéreurs et • locataires de biens immobiliers par les Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur vendeurs et bailleurs sur les risques d’immeuble bâti sinistré à la suite auxquels un bien est soumis et les sinistres d’une catastrophe technologique ou qu’il a subis. L’enjeu de ces textes est la naturelle, reconnue par un arrêté de bonne information du citoyen qui doit catastrophe technologique ou s’effectuer au travers des contrats de vente naturelle, devra informer l’acquéreur ou de location. L’information lors des ou le locataire des sinistres ayant transactions immobilières fait l’objet d’une affecté le bien pendant la période où double obligation à la charge des vendeurs il a été propriétaire et des sinistres ou bailleurs. L’IAL doit permettre à dont il a été lui-même informé. Cette l’acquéreur ou au locataire de connaître : seconde obligation d’information s’applique même en dehors des • Les servitudes qui s’imposent au bien communes ou des zones couvertes qu’il va acheter ou occuper ; par un plan de prévention des • Les sinistres subis par celui-ci. risques prescrit ou approuvé ou par Il s’agit aussi de développer la culture du un zonage sismique. Pour les biens risque et d’entretenir la mémoire du risque. mis en location, cette obligation Les principes de l'IAL sont les suivants : d’information concerne les nouveaux locataires après le 1er juin 2006. • Toute transaction immobilière, vente ou location, intéressant des biens Actions à l’éducation nationale. situés dans des zones couvertes par L’éducation à la prévention des risques un plan de prévention des risques majeurs est une obligation dans le cadre de technologiques (PPRT) ou par un plan l’éducation à l’environnement pour un de prévention des risques naturels développement durable et de l’éducation à prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- la sécurité civile.

l71 Retour à la table des matières générale D.5 Organisation des secours dans le département

D.5.1 Au niveau départemental obligatoire si un PPR est approuvé ou si la Lorsque plusieurs communes sont commune est comprise dans le champ concernées par une catastrophe, le plan de d’application d’un plan particulier secours départemental (plan ORSEC) est mis d’intervention. S’il n’arrive pas à faire face en application. Il fixe l’organisation de la par ses propres moyens à la situation, il direction des secours et permet la peut, si nécessaire, faire appel au préfet mobilisation des moyens publics et privés représentant de l’État dans le département. nécessaires à l’intervention. Au niveau Pour les établissements recevant du public départemental, c’est le préfet qui élabore et (ERP), le gestionnaire doit veiller à la déclenche le plan ORSEC ; il est directeur sécurité des personnes en attendant des opérations de secours. En cas de l’arrivée des secours. Les directeurs d’écoles nécessité, il peut faire appel à des moyens et les chefs d’établissements scolaires zonaux ou nationaux. élaborent quant à eux un plan particulier de mise en sûreté (PPMS) afin d’assurer la sécurité des élèves et du personnel.

D.5.3 Au niveau individuel Un plan familial de mise en sûreté. Afin d’éviter la panique lors d’un mouvement de terrain, un tel plan, préparé et testé en famille, permet de mieux faire face en attendant les secours. Ceci comprend la D.5.2 Au niveau communal préparation d’un kit, composé d’une radio C’est le maire, détenteur des pouvoirs de avec ses piles de rechange, d’une lampe de police, qui a la charge d’assurer la sécurité poche, d’eau potable, des médicaments de la population dans les conditions fixées urgents, des papiers importants, de par le code général des collectivités vêtements de rechange et de couvertures. territoriales. Une réflexion préalable sur les itinéraires À cette fin, il prend les dispositions lui d’évacuation, les lieux d’hébergement permettant de gérer la crise. Pour cela le compléteront ce dispositif. Le site de la maire élabore sur sa commune un Plan prévention des risques majeurs donne des Communal de Sauvegarde qui est indications pour aider chaque famille à réaliser ce plan. l72 Retour à la table des matières générale D.6 Liste des communes concernées par le risque de mouvement de terrain

Cartes d'aléas et Cavités souterraines d'aptitude à Commune Mouvement de terrain ou marnières l'aménagement disponibles Albigny sur Saône X X Ancy X Anse X Arbresle (L') X X Ardillats (Les) X Arnas X Bagnols X Beaujeu X Belleville X Breuil (Le) X Bully X Cailloux sur Fontaines X X Caluire et Cuire X X Cercié Chabanière x Châtillon d'Azergues X Chénelette X Champagne au Mont d'Or X X Chaponost X Charbonnières les Bains X X X Charly X X Charnay X Chassieu X Chessy les Mines X Chevinay X X Civrieux d'Azergues X Cogny X Collonges au Mont d'Or X X Condrieu X Couzon au Mont d'Or X X Craponne X X Curis au Mont d'Or X X Dardilly X X l73 Retour à la table des matières générale Cartes d'aléas et Cavités souterraines d'aptitude à Commune Mouvement de terrain ou marnières l'aménagement disponibles Dracé X Ecully X X Emeringes en Beaujolais X Eveux X X Feyzin X X Fleurieu sur Saône X X Fleurieux sur l'Arbresle X Fontaines Saint Martin X X Fontaines sur Saône X X Francheville X X Genay X X Givors X X Grézieu la Varenne X X Grandris X Grigny X X Halles (Les) X Irigny X X Joux X Juliénas X Jullié X Légny X X Lacenas X Lantignié X Lentilly X Limonest X X Lissieu X Loire sur Rhône X X Loire sur Rhône X X Lucenay X Lyon X X Marcilly d'Azergues X Marcy l'Étoile X X Millery X X Mions X Moiré X Montanay X X Morancé X Mulatière (La) X X l74 Retour à la table des matières générale Cartes d'aléas et Cavités souterraines d'aptitude à Commune Mouvement de terrain ou marnières l'aménagement disponibles Neuville-sur-Saône X X Orlienas X Oullins X X Pierre Bénite X X Poleymieux au Mont d'Or X Pollionnay X Pomeys X Pommiers X X Pontcharra sur Turdine X X Poule les Écharmeaux X Régnié Durette X Rillieux la Pape X X Rivolet X Rochetaillée sur Saône X X Rontalon X Sain Bel X Sathonay Camp X X Sathonay Village X X Savigny X X X Simandres X Solaize X X Sourcieux les Mines X St Clément sur Valsonne X St Cyr au Mont d'Or X X St Cyr sur le Rhône X St Didier au Mont d'Or X X St Didier sur Beaujeu X X St Fons X X St Genis Laval X X St Genis l'Argentière St Genis les Ollières X X St Germain au Mont d'Or X X St Germain Nuelles X X St Jean d'Ardières X St Jean des Vignes X St Lager X St Laurent d'Agny X St Mamert X St Priest X l75 Retour à la table des matières générale Cartes d'aléas et Cavités souterraines d'aptitude à Commune Mouvement de terrain ou marnières l'aménagement disponibles St Romain au Mont d'Or X X St Romain en Gier X X St Symphorien d'Ozon X X St Symphorien sur Coise X Ste Colombe X Ste Foy lès Lyon X X Ste Paule X X Taluyers X Tarare X Tassin la Demi Lune X X Ternay X Theizé X Thizy les Bourgs X Tour de Salvagny (La) X X Toussieu X X Val d’Oingt x x Vaugneray X X Vernaison X X Ville sur Jarnioux X X

D.7 Les contacts

Pour en savoir plus sur le risque mouvement • La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ; de terrain, consultez : • http://www.bdmvt.net; • Le site du Ministère de la Transition • http://www.cavite.net; Ecologique et Solidaire ; • http://www.argiles.fr; • Les services de l’État dans le Rhône ; • http://www.georisques.gouv.fr. • La DDT du Rhône ;

D.8 Pour en savoir plus

• http://www.risquesmajeurs.fr; • http://macommune.prim.net/; • http://www.toutsurlenvironnement.fr.

l76 Retour à la table des matières générale Le risque sismique G.1 Qu'est-ce qu'un séisme ?...... 68 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 68 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 69 G.4 Pour en savoir plus...... 70 D.1 La sismicité dans le département...... 71 D.2 Les séismes historiques du département...... 71 D.3 Les enjeux et actions préventives dans le département...... 71 D.4 Organisation des secours dans le département...... 74 D.5 Communes concernées par le risque sismique...... 75 D.6 Cartographie des communes concernées par le risque sismique...... 76 D.7 Les contacts...... 76

l77 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qu'est-ce quu'un séisme ?

Un séisme est une fracturation brutale des frottements au niveau d’une de ces failles roches le long de failles, en profondeur, sont importants, le mouvement entre les dans la croûte terrestre (rarement en deux plaques est bloqué. De l’énergie est surface). Le séisme génère des vibrations alors stockée le long de la faille. La importantes du sol qui sont ensuite libération brutale de cette énergie stockée transmises aux fondations des bâtiments. permet de rattraper le retard du Les séismes sont, avec le volcanisme, l’une mouvement des plaques. Le déplacement des manifestations de la tectonique des instantané qui en résulte est la cause des plaques. L’activité sismique est concentrée séismes. Après la secousse principale, il y a le long de failles, en général à proximité des des répliques, parfois meurtrières, qui frontières entre ces plaques. Lorsque les correspondent à des réajustements des blocs au voisinage de la faille.

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

Un séisme est caractérisé par : • Son foyer (ou hypocentre) : c’est l’endroit de la faille où commence la rupture et d’où partent les premières ondes sismiques ;

l78 Retour à la table des matières générale • Son épicentre : point situé à la surface sur des roches plus dures) peuvent terrestre à la verticale du foyer ; amplifier les mouvements sismiques • Sa magnitude : intrinsèque à un du sol (effets de site), donc générer séisme, elle traduit l’énergie libérée plus de dommages et ainsi par le séisme. La mesure de la augmenter l’intensité localement. magnitude la plus connue est Sans effets de site, l’intensité d’un l'échelle ouverte de Richter. séisme est habituellement maximale Augmenter la magnitude d’un degré à l’épicentre et décroît quand on s’en revient à multiplier l’énergie libérée éloigne. L’intensité s’exprime en par 30. Elle s’exprime en chiffres chiffres romains ; arabes ; • La fréquence et la durée des • Son intensité : qui mesure les effets et vibrations : ces deux paramètres ont dommages du séisme en un lieu une incidence fondamentale sur les donné. Ce n’est pas une mesure effets en surface ; objective par des instruments, mais • La faille activée (verticale ou inclinée) : une appréciation de la manière dont elle peut se propager en surface ; le séisme se traduit en surface et • Un séisme peut se traduire à la surface dont il est perçu (dommages aux terrestre par la dégradation ou la bâtiments notamment). On utilise ruine des bâtiments, des décalages habituellement l’échelle EMS98, qui de la surface du sol de part et d’autre comporte douze degrés. Le premier des failles, mais peut également degré correspond à un séisme non provoquer des phénomènes annexes perceptible, le douzième à un importants tels que des glissements changement total du paysage. de terrain, des chutes de blocs, une L’intensité n’est donc pas, liquéfaction des sols meubles contrairement à la magnitude, imbibés d’eau, des avalanches ou des fonction uniquement du séisme, raz-de-marée (tsunamis : vague mais également du lieu où la mesure pouvant se propager à travers un est prise (zone urbaine, océan entier et frapper des côtes désertique…). D’autre part, les situées à des milliers de kilomètres conditions topographiques ou de l’épicentre de manière meurtrière géologiques locales (particulièrement et dévastatrice). des terrains sédimentaires reposant

l79 Retour à la table des matières générale G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une manière générale, les séismes grave des conséquences indirectes peuvent avoir des conséquences sur la vie d’un séisme. humaine, l’économie et l’environnement. • Les conséquences • Les conséquences sur l’être humain : environnementales : un séisme peut le séisme est le risque naturel majeur se traduire en surface par des le plus meurtrier, tant par ses effets modifications du paysage, directs (chutes d’objets, généralement modérées mais qui effondrements de bâtiments) que peuvent dans les cas extrêmes par les phénomènes qu’il peut occasionner un changement total de engendrer (mouvements de terrain, paysage. raz-de-marée). De plus, outre les • Les conséquences patrimoniales : un victimes possibles, un très grand séisme peut avoir des répercussions nombre de personnes peuvent se importantes sur les monuments retrouver blessées, déplacées ou historiques, les ensembles urbains sans abri. protégés, les musées, les sites • Les conséquences économiques : si les archéologiques et les sites impacts sociaux, psychologiques et renfermant des objets mobiliers. En politiques d’une possible catastrophe fonction de leur implantation, sismique en France sont difficiles à l’impact peut être plus ou moins mesurer, les enjeux économiques, important allant de locaux et nationaux peuvent, en l’endommagement à la destruction revanche, être appréhendés. Un partielle ou totale. À ce titre, ces séisme et ses éventuels phénomènes sites particulièrement fragiles annexes peuvent engendrer la doivent être protégés dans la mesure destruction, la détérioration ou du possible. De nombreuses l’endommagement des habitations, communes du département ont un des usines, des ouvrages (ponts, ou plusieurs sites archéologiques, au routes, voies ferrées), ainsi que la moins un monument historique ou rupture des conduites de gaz qui un ensemble protégé ou un musée peut provoquer des incendies ou des dans une zone sensible. explosions. Ce phénomène est la plus Particulièrement exposées, elles sont donc concernées.

l80 Retour à la table des matières générale G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque sismique, • Ma commune face au risque ; consultez : • Plan séisme ; • Le site du Ministère en charge de • Le Bureau Central Sismologique l'écologie ; Français (BCSF). • Le risque sismique ;

l81 Retour à la table des matières générale Le risque sismique dans le département

D.1 La sismicité dans le département

L’analyse de la sismicité historique (à partir nouvelles règles de construction des témoignages et archives depuis 1000 parasismique (Eurocode 8) et délimitation ans), de la sismicité instrumentale (mesurée des zones de sismicité du territoire français. par des appareils) et l’identification des Les communes sont réparties en cinq zones failles actives, permettent de définir l’aléa de sismicité. Ces dispositions, applicables sismique d’une commune, c’est-à-dire depuis le 1er mai 2011 sont reprises dans les l’ampleur des mouvements sismiques articles R. 563-4, R.563-5 et D.563-8-1 à 4 attendus sur une période de temps donnée du code de l’environnement. (aléa probabiliste). Un zonage sismique de Tout le département du Rhône est en zone la France selon cinq zones a ainsi été de sismicité faible (zone 2), excepté pour : élaboré (article D563-8-1 du code de les cantons de Bron, Décines-Charpieu, l’environnement). Ce classement est réalisé Meyzieu, Saint-Fons, Saint-Priest, Saint- à l’échelle de la commune. Symphorien-d’Ozon, Vénissieux-Nord, Zone 1 Sismicité très faible Vénissieux-Sud. Zone 2 Sismicité faible et les communes d’Ampuis, Condrieu, Zone 3 Sismicité modérée Echalas, Givors, , Irigny, Loire-sur- Zone 4 Sismicité moyenne Rhône, Pierre-Bénite, Saint-Cyr-sur-le- Zone 5 Sismicité forte Rhône, Sainte-Colombe, Saint-Romain-en- Gal, Tupin-et-Semons, Vernaison, qui sont Les décrets 2010-1254 & 2010-1255 du 22 en zone de sismicité modérée (zone 3). octobre 2010 portent application des

D.2 Les séismes historiques du département

Aucune secousse significative n’est à impactant le territoire français ainsi que les signaler dans l’historique du département. zones géographiques limitrophes. Le bureau central sismologique français Ses informations peuvent être consultées (BCSF) collecte l’ensemble des données sur le site du b ureau c entral s ismologique relatives aux événements sismologiques f rançais . l82 Retour à la table des matières générale D.3 Les enjeux et actions préventives dans le département

Les enjeux exposés pouvant être d’ordre • d'études locales (micro zonages humain, économique, environnemental et sismiques) dans le cadre de patrimonial, la prévention du risque l’élaboration d’un plan de prévention sismique relève d’actions de prévention à des risques sismiques. conduire dans le département en ce qui concerne : D.3.2 La surveillance et la prévision des phénomènes • La connaissance du risque ; • La surveillance et la prévision des La prévision à court terme phénomènes ; Il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen • Les travaux de mitigation ; fiable de prévoir où, quand et avec quelle puissance se produira un séisme. En effet, • La prise en compte du risque dans les signes précurseurs d’un séisme ne sont l’aménagement ; pas pour l’instant identifiables. Des • L’information et l’éducation sur les recherches mondiales sont cependant risques ; entreprises depuis de nombreuses années • Le retour d’expérience. afin de mieux comprendre les séismes et de les prévoir. D.3.1 La connaissance du risque La France s’est dotée d’une base de La prévision à long terme données nationale sur la sismicité À défaut de prévision à court terme, la historique. La connaissance s’articule prévision des séismes se fonde sur l’analyse autour : probabiliste et statistique. Elle se base sur l’étude des événements passés à partir • d’enquêtes macrosismiques après desquels on calcule la probabilité séisme réalisées par le b ureau d’occurrence d’un phénomène donné c entral de la s ismicité f rançaise (méthode probabiliste). En d’autres termes, (BCSF) avec collecte des données le passé est la clé du futur. concernant la perception par la population des secousses, les dégâts La surveillance sismique éventuels. Ces enquêtes sont La surveillance sismique instrumentale se fondamentales pour une analyse fait à partir de stations sismologiques statistique du risque sismique et réparties sur l’ensemble du territoire pour identifier les effets de site ; national, gérés par divers organismes (EOST, l83 Retour à la table des matières générale IPGP) par l’intermédiaire d’observatoires - L’application de règles parasismiques (RéNaSS). Les données collectées par les imposées par le nouveau zonage sismique sismomètres sont centralisées par le bureau pour les constructions neuves. Ces règles central sismologique français (BCSF) qui en ont pour but d’assurer la protection des assure la diffusion. Ce suivi de la sismicité personnes et des biens contre les effets des française permet d’améliorer la secousses sismiques. Elles définissent les connaissance de l’aléa régional, voire local conditions auxquelles doivent satisfaire les en appréciant notamment les effets de site. constructions nouvelles pour atteindre ce Les missions d’alerte sismique sont but. assumées exclusivement par le CEA depuis Afin d’harmoniser les règles techniques de er le 1 juin 2010. L’alerte est basée sur le construction au sein de l’Union développement de réseaux d’observation Européenne, la commission européenne a en temps réel et la mise à disposition de lancé un vaste projet d’eurocodes personnels d’astreinte (H24, 365 jours par structuraux, parmi lesquels l’Eurocode 8 an) afin de garantir une diffusion la plus relatif au calcul des structures pour leur rapide possible de l’information. Le résistance aux séismes. département analyse, surveillance, Ces règles EC8 visant au dimensionnement environnement de la direction des parasismique des structures reposent sur applications militaires du CEA (CEA – DASE) une approche probabiliste du risque ; leur alerte la sécurité civile dans un délai de application a pour objectif de protéger les deux heures en cas de séisme de magnitude vies humaines, de limiter les dégâts et de supérieure à 4 en France et dans les régions garantir l’opérationnalité des structures frontalières, ainsi que le Conseil de l’Europe pour la Protection Civile. en cas de séisme de magnitude supérieure à La transposition française de l’Eurocode 8 5 dans la région Euro-Méditerrannée. (visant à remplacer les règles de D.3.3 Les travaux de mitigation construction parasismique PS92 actuelles) s’accompagne d’autres évolutions : Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire la vulnérabilité des enjeux Il est important de noter que l’application (mitigation), on peut citer : des règles parasismiques est liée à la fois à la sismicité (aléa qui intègre le nouveau - La réduction de la vulnérabilité des zonage, une redéfinition des classes de sol, bâtiments et infrastructures existants : une redéfinition des accélérations (diagnostic puis renforcement parasismique, nominales de référence) et à la catégorie consolidation des structures, réhabilitation d’importance d’ouvrage à risque normal ou démolition puis reconstruction) ; (vulnérabilité).

l84 Retour à la table des matières générale D.3.4 La prise en compte dans Le document d’urbanisme l’aménagement Le code de l’urbanisme impose la prise en La stratégie départementale précise les compte des risques dans les documents éléments pris en compte dans la d’urbanisme. Ainsi, les Plans Locaux planification et l’application du droit des d’Urbanisme (PLU) permettent de refuser sols. ou d’accepter, sous certaines conditions, un permis de construire dans des zones Le plan de prévention des risques exposées. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) sismique, établi par l’État, L’application des règles de définit des zones d’interdiction et des zones construction parasismique de prescription ou sous réserve. La réglementation parasismique s’applique désormais à l’ensemble des bâtiments de Le PPR s’appuie sur trois cartes : la carte des catégorie d’importance II (dont les maisons aléas (intégrant les effets de site géologique individuelles), III (dont les établissements et topographique, les failles actives, les scolaires) et IV selon les zones. risques de liquéfaction et de mouvements de terrain), la carte de risque sismique D.3.5 L’information et l’éducation (calcul de l’endommagement des sur les risques bâtiments : combinaison de l’aléa et de la vulnérabilité des bâtiments à cet aléa) et la L’information préventive carte du zonage. Cette dernière définit deux En complément du présent DDRM, le maire zones : élabore le document d'information • La zone inconstructible communal sur les risques majeurs (DICRIM). (habituellement représentée en Celui-ci synthétise les informations rouge), en raison d’un risque trop transmises par le préfet, complétées des fort d’effets induits (mouvements de mesures de prévention et de protection terrain, liquéfaction, faille active) ; dont le maire a connaissance. • La zone constructible avec prescription Le maire définit les modalités d’affichage du (habituellement représentée en risque sismique et des consignes bleu) où l’on autorise les individuelles de sécurité. Il organise des constructions sous réserve de actions de communication au moins tous les respecter certaines prescriptions (au deux ans en cas de PPR naturel prescrit ou minimum les règles de constructions approuvé. parasismiques assorties éventuellement de prescriptions propres au site). l85 Retour à la table des matières générale L’information des acquéreurs ou fixant le périmètre d’étude du PPRT locataires (IAL) ou du PPRN) ou approuvé, ou dans L’information sur l’état des risques (naturels une zone de sismicité, doit et technologiques) et les indemnisations s’accompagner d’une information sur après sinistre lors des transactions l’existence de ces risques à l’attention immobilières fait l’objet d’une double de l’acquéreur ou du locataire. obligation à la charge des vendeurs ou • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur bailleurs, pour les biens situés en zone de d’immeuble bâti sinistré à la suite sismicité ou ayant fait l’objet d’une d’une catastrophe technologique ou reconnaissance de catastrophe naturelle. naturelle, reconnue par un arrêté de L’IAL doit permettre à l’acquéreur ou au catastrophe technologique ou locataire de connaître : naturelle, devra informer l’acquéreur • Les servitudes qui s’imposent au bien ou le locataire des sinistres ayant qu’il va acheter ou occuper ; affecté le bien pendant la période où • Les sinistres subis par celui-ci. il a été propriétaire et des sinistres Il s’agit aussi de développer la culture du dont il a été lui-même informé. Cette risque et d’entretenir la mémoire du risque. seconde obligation d’information s’applique même en dehors des La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit communes ou des zones couvertes l’obligation d’information des acquéreurs et par un plan de prévention des locataires de biens immobiliers par les risques prescrit ou approuvé ou par vendeurs et bailleurs sur les risques un zonage sismique. Pour les biens auxquels un bien est soumis et les sinistres mis en location, cette obligation qu’il a subis. L’enjeu de ces textes est la d’information concerne les nouveaux bonne information du citoyen qui doit locataires après le 1er juin 2006. s’effectuer au travers des contrats de vente ou de location. Les principes de l'IAL sont les L’éducation et la formation sur les suivants : risques • Toute transaction immobilière, vente L’éducation à la prévention des risques ou location, intéressant des biens majeurs est une obligation dans le cadre de situés dans des zones couvertes par l’éducation à l’environnement pour un un plan de prévention des risques développement durable et de l’éducation à technologiques (PPRT) ou par un plan la sécurité civile. L’information-formation de prévention des risques naturels concerne en particulier les professionnels prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- du bâtiment, de l’immobilier, les notaires, dire au stade de l’arrêté préfectoral les géomètres ou encore les maires. l86 Retour à la table des matières générale D.4 Organisation des secours dans le département

D.4.1 Au niveau départemental au préfet représentant de l’État dans le En cas de catastrophe, lorsque plusieurs département. communes sont concernées, le plan de Pour les établissements recevant du public, secours départemental (plan ORSEC) est mis le gestionnaire doit veiller à la sécurité des en application. Il fixe l’organisation de la personnes en attendant l’arrivée des direction des secours et permet la secours. Il a été demandé aux directeurs mobilisation des moyens publics et privés d’école et aux chefs d’établissements nécessaires à l’intervention. Au niveau scolaires d’élaborer un plan particulier de départemental, c’est le préfet qui élabore et mise en sûreté afin d’assurer la sûreté des déclenche le plan ORSEC ; il est directeur enfants et du personnel. des opérations de secours. En cas de nécessité, il peut faire appel à des D.4.3 Au niveau individuel moyens zonaux ou nationaux. Un plan familial de mise en sûreté. Afin d’éviter la panique lors de la première D.4.2 Au niveau communal secousse sismique, un tel plan préparé et C’est le maire, détenteur des pouvoirs de testé en famille, constitue pour chacun la police, qui a la charge d’assurer la sécurité meilleure réponse pour faire face au séisme de la population dans les conditions fixées en attendant les secours. Ceci comprend la par le code général des collectivités préparation d’un kit séisme, composé d’une territoriales. radio avec ses piles de rechange, d’une lampe de poche, d’eau potable, des À cette fin, il prend les dispositions lui médicaments urgents, des papiers permettant de gérer la crise. Pour cela le importants, de vêtements de rechange et de maire élabore sur sa commune un plan couvertures. communal de sauvegarde qui est obligatoire si un PPR est approuvé ou si la commune est Une réflexion préalable sur les lieux les plus comprise dans le champ d’application d’un sûrs de mise à l’abri dans chaque pièce et plan particulier d’intervention. S’il n’arrive sur les itinéraires d’évacuation complétera pas à faire face par ses propres moyens à la ce dispositif. Le site du gouvernement sur situation, il peut, si nécessaire, faire appel les risques majeurs apporte des indications complémentaires pour aider chaque famille à réaliser ce plan.

l87 Retour à la table des matières générale D.5 Communes concernées par le risque sismique

Tout le département est en zone de • Les communes d’Ampuis, Condrieu, sismicité faible (zone 2), sauf : Echalas, Givors, Les Haies, Irigny, • Les cantons de Bron, Décines- Loire-sur-Rhône, Pierre-Bénite, Saint- Charpieu, Meyzieu, Saint-Fons, Saint- Cyr-sur-le-Rhône, Sainte-Colombe, Priest, Saint-Symphorien-d’Ozon, Saint-Romain-en-Gal, Tupin-et- Vénissieux-Nord, Vénissieux-Sud en Semons, Vernaison en zone de zone de sismicité modérée (zone 3) ; sismicité modérée (zone 3).

D.6 Cartographie des communes concernées par le risque sismique

D.7 Les contacts

Pour en savoir plus sur le risque sismique, • La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ; consultez : • Le Service Départementa l- • Les Services de l’État dans le Rhône ; Métropolitain d’In cendie et de • La DDT du Rhône ; Secours – SDMIS.

l88 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de séisme ? PENDANT LA SECOUSSE Si vous êtes à l’intérieur : • Placez-vous près d’un mur, d’une colonne porteuse ou sous des meubles solides ; • Éloignez-vous des fenêtres. Si vous êtes à l’extérieur : • Éloignez-vous le plus possible des bâtiments risquant de s’effondrer (ponts, toitures, corniches…), des arbres, des lignes à haute tension & fils électriques ; • Accroupissez-vous et protégez-vous la tête. Si vous êtes en voiture : • Arrêtez-vous si possible à distance des constructions ou des lignes électriques et ne descendez pas du véhicule avant la fin des secousses Dans tous les cas, ne pas allumer de flamme. Le risque de chute de certains équipements comme les antennes de télévision, les cheminées, les pots de fleurs ou tout autre objet du fait des secousses doit inviter à ne pas rester à proximité d’un bâtiment. APRES LA SECOUSSE En cas de séisme de faible intensité : • Éloignez-vous rapidement du • Rentrez chez vous avec précaution ; bâtiment ; • Aérez bien votre habitation ; • Pensez à emporter les objets de première nécessité (par exemple une • N’allumez pas de flammes avant couverture en hiver) ; d’avoir la certitude qu’il n’y a pas de fuite de gaz ; • Coupez les réseaux si vous en avez la possibilité ; • Vérifiez que personne n’est resté coincé dans les ascenseurs ; • Méfiez-vous des répliques : elles se produisent fréquemment dans les • Prévenez les secours en cas de besoin. minutes, les jours, les semaines et En cas de séisme important : même les mois qui suivent un • Évacuez le bâtiment dès l’arrêt des tremblement de terre. secousses en faisant bien attention • N’allez pas chercher les enfants à aux objets qui sont tombés par terre l’école, leur sécurité est plus et à ceux qui menacent de le faire. efficacement assurée dans leur • N’utilisez pas les ascenseurs ; établissement ;

l89 Retour à la table des matières générale • Ne rentrez pas chez vous sans • Si vous êtes bloqué sous des l’autorisation des autorités décombres, gardez votre calme et compétentes. Les répliques d’un signalez votre présence en frappant tremblement de terre peuvent sur un objet à votre portée (poutre, endommager davantage les canalisation, mobilier…). bâtiments fragilisés ;

l90 Retour à la table des matières générale Le risque de retrait – gonflement des argiles G.1 Qu'est-ce que le retrait – gonflement des argiles ?...... 79 G.2 Pour en savoir plus...... 80 D.1 Le risque retrait – gonflement des argiles dans le département...... 81 D.2. Les actions préventives dans le département...... 82 D.3 Les communes concernées par le risque retrait – gonflement des argiles...... 84 D.4 Pour en savoir plus...... 84

l91 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qu'est-ce que le retrait – gonflement des argiles ?

G.1.1 Le risque retrait – Si les argiles présentent la particularité de gonflement des argiles voir leur consistance se modifier en fonction de leur teneur en eau, toutes les familles de minéraux argileux ne présentent pas la même prédisposition aux phénomènes de retrait – gonflement ; l’analyse de leur structure minéralogique permet d’identifier les plus sensibles. Désigné aussi sous le terme de En France métropolitaine, ces phénomènes « mouvements de terrain par tassements de retrait – gonflement ont été mis en différentiels », ce phénomène de retrait – évidence lors de la sécheresse gonflement se manifeste principalement exceptionnelle de l’été 1976, et ont pris une dans les sols argileux (argiles, glaises, ampleur réelle lors des périodes de limons) et est lié aux variations de la teneur sécheresse des années 1989-91, 1996-97 et, en eau du terrain. récemment, au cours de l’été 2003. Depuis Lors des périodes de sécheresse, le manque 1989, ce sont plus de 5 000 communes d’eau entraîne un tassement irrégulier du françaises réparties dans 75 départements sol en surface : on parle de retrait. À qui ont été reconnues en état de l’inverse, un nouvel apport d’eau dans ces catastrophe naturelle vis-à-vis du terrains produit un phénomène de phénomène de retrait – gonflement. gonflement. Ce retrait – gonflement Le coût des dégâts occasionnés en France successif de matériaux argileux, accentué par le phénomène était le deuxième poste par la présence d’arbres à proximité et dont de dépense derrière celui des inondations les racines accroissent le processus, en 2008 (3,9 milliards d’euros). engendre des dommages importants sur les constructions, ce qui peut compromettre la G.1.2 Comment se manifeste-t-il ? solidité de l’ouvrage : fissures des murs et La consistance des sols argileux varie avec le cloisons, affaissement de dallage, rupture degré d’humidité qu’ils contiennent. Durs et de canalisations enterrées. cassants lorsqu’ils sont asséchés, les sols l92 Retour à la table des matières générale argileux, en fonction de l’humidité qu’ils phénomènes climatiques, des conditions du contiennent, peuvent se transformer en un sol (nature, géométrie des couches, matériau malléable et souple. En fonction hétérogénéité) et des facteurs liés à de la structure particulière de certains l’environnement (végétation, topographie). minéraux argileux, ces modifications de La profondeur de terrain affectée par les consistance peuvent s’accompagner de variations saisonnières de teneur en eau ne variations de volume plus ou moins dépasse guère 1 à 2 mètres dans la région, conséquentes. mais peut atteindre 3 à 5 mètres lors d’une Le système racinaire des végétaux plantés sécheresse exceptionnelle. proche des constructions n’est pas sans L’impact du retrait – gonflement des argiles impact sur les constructions dans le peut aussi être renforcé par l’être humain : phénomène de retrait – gonflement des une évacuation d’eau pluviale débouchant argiles : en période de sécheresse, il auprès des fondations aura tendance à concoure à l’assèchement des terrains en déstabiliser l’humidité « normale » du sol. puisant l’eau qu’il contient et en accélérant ainsi le phénomène de retrait. En période G.1.3 Les conséquences sur les de forte humidité, il conserve l’humidité des personnes et les biens : sols et favorise le gonflement. De part sa faible amplitude et sa lenteur, ce Les dégâts se manifestent le plus souvent phénomène ne présente pas de danger sous la forme de fissurations de murs pour les populations. (essentiellement dans les angles), de Mais il impacte de manière irrémédiable les dallages et de cloisons, de détériorations habitations, notamment celles dites d’huisseries (fenêtres ou portes qui ne « légères », c’est-à-dire construites sur des ferment plus ou qui restent bloquées), de fondations superficielles. Les désordres les rupture de canalisations… plus courants sont : Le phénomène est amplifié également par • Des fissures dans les murs porteurs le caractère très différentiel des tassements (angles) et les cloisons ; ou gonflements entre les secteurs soumis à • Un gauchissement des huisseries ; des variations hydriques, certaines argiles • Un affaissement de dallage ; étant plus susceptibles que d’autres de fixer l’eau disponible dans le sol (et donc de • Des fissures dans le carrelage et les gonfler), ou inversement (ce qui conduit au parquets ; retrait). • Des ruptures de canalisations L’importance de ces variations ainsi que la enterrées ; profondeur de terrain affectée dépendent • Des décollements de bâtiments essentiellement de l’intensité des annexes et mitoyens. l93 Retour à la table des matières générale Ces désordres peuvent survenir de façon Les dégâts liés au retrait – gonflement des brutale et souvent plusieurs mois après sols argileux peuvent être couverts par la l’épisode de sécheresse qui en est la cause. garantie catastrophe naturelle si le bien est assuré et si l’état de catastrophe naturelle est constaté par un arrêté interministériel.

G.2 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque retrait – • Le chapitre « argiles » du site gonflement des argiles, vous pouvez Georisques ; consulter : • Le dossier spécifique retrait – • Le site du Bureau de Recherches gonflement argileux du ministère en Géologique s et Minières (BRGM) ; charge de l'écologie.

l94 Retour à la table des matières générale Le risque retrait – gonflement des argiles dans le département

D.1 Le risque retrait – gonflement des argiles dans le département

D.1.1. Historique : montant cumulé d’indemnisation de près de Le département du Rhône fait partie des 10 millions d’euros en coûts actualisés. départements français touchés par ce Le BRGM a effectué une importante phénomène puisque, au 15 novembre 2008, campagne pluriannuelle de cartographie du 519 sinistres ont été recensés dans le cadre risque retrait – gonflement des argiles, à d’une étude du BRGM. l’échelon national. Elle s’est achevée en À la même date, 44 communes avaient été 2010. reconnues au moins une fois en état de La carte d’aléa a alors été établie à partir de catastrophe naturelle en raison de ce la carte synthétique des formations phénomène, pour des périodes comprises argileuses et marneuses, en tenant compte entre le 1er juin 1989 et le 30 septembre notamment de la probabilité d’occurrence 2005, soit un taux de sinistralité de 10,7 %. du phénomène. Cette dernière a été La plupart de ces reconnaissances évaluée à partir du recensement des concernent l’été 2003. Le nombre total sinistres en calculant, pour chaque d’occurrences de reconnaissances de l’état formation géologique sélectionnée, une de catastrophe naturelle sécheresse s’élève densité de sinistres, rapportée à la surface à 56 dans le département du Rhône d’affleurement réellement urbanisée, afin (certaines communes ayant été reconnues à de permettre des comparaisons fiables plusieurs reprises) ce qui place le Rhône en entre les formations. e 50 position parmi les départements Les données permettent de classer les français. communes en fonction de l’importance de En termes de coût total indemnisé pour ce l’aléa. Pour le département du Rhône, la type de sinistre et dans le seul cadre du base cartographique du BRGM est régime des catastrophes naturelles, le conservée et sert de référence à la département du Rhône serait à la 45e place détermination, notamment, des CATNAT. (données de la Caisse Centrale de Réassurance, septembre 2008), avec un l95 Retour à la table des matières générale D.1.2. Localisation phénomène de retrait – gonflement des Les principaux sites du département argiles, ainsi que sa faible amplitude, ne concernés par le phénomène de retrait constituent pas un danger pour la gonflement des argiles sont les collines du population. Bas-Beaujolais autour de Villefranche-sur- Cependant, le phénomène de retrait – Saône et les Monts d’Or. gonflement doit attirer l’attention et la Ce sont principalement les terrains marneux vigilance dès lors qu’une construction des ères secondaires et tertiaires mais aussi montre des signes d’affaiblissements les formations fluviatiles et fluvio-glaciaires structurels importants et dont l’évolution du Quaternaire qui sont à l’origine des dégradée concorde avec les variations sinistres. climatiques de forte intensité et marquées par des périodes de sécheresse longues et • Lien vers la cartographie intenses. départementale du risque retrait- gonflement des argiles par Ainsi, sur une superficie départementale communes. totale de 3 215 km² : • 2,83 % ont été classés en aléa moyen ; D.1.3. Les enjeux pour le • 37,71 % ont été considérés en aléa département faible ; Les enjeux exposés peuvent être • 59,46 % correspondent à des zones a essentiellement d’ordre économique et priori non concernées par le patrimonial. La lenteur de manifestation du phénomène.

D.2. Les actions préventives dans le département

D.2.1 La prise en compte dans argiles, il est expressément conseillé au l’aménagement maître d’œuvre de faire procéder, par un La cartographie dressée par le BRGM donne bureau d’études spécialisé, à une une physionomie générale des formations reconnaissance du sol afin de localiser et argileuses sur l’ensemble du département. identifier (en différents points le cas Pour une identification plus précise, il est échéant) les formations géologiques, leurs nécessaire de procéder à des études natures, leurs caractéristiques complémentaires (études de terrain). géotechniques (mission codifiée de type G11 suivant la norme AFNOR NFP 94-500). Lors d’un projet de construction dans une zone sensible au retrait – gonflement des Pour la construction d’une maison, il est recommandé d’appliquer les mesures l96 Retour à la table des matières générale spécifiques préconisées par une étude • Procéder à un élagage régulier des complémentaire géotechnique de types plantations existantes. G12, G2 & G3 suivant la norme AFNOR NFP 94-500 ou, à défaut, d’appliquer à D.2.2 L’information et l’éducation minima les mesures constructives décrites sur les risques ci-après : En complément du DDRM, les communes concernées par l’application du décret 90- • Attendre le retour à l’équilibre 918 codifié, abrogé par le décret 2005-935 hydrique du sol avant de construire du 2 août 2005, ont l’obligation d’élaborer sur un terrain récemment défriché ; un document d’information communal sur • Privilégier des fondations plus les risques majeurs (DICRIM). importantes si la construction n’a pas Il décrit également la nature des risques, les de sous-sol ou de vide sanitaire ; événements historiques, ainsi que les • En cas de vide sanitaire, privilégier un mesures d’État mises en place. dimensionnement plus important Le maire définit les modalités d’affichage du (hauteur minima à 0,80 m) ; risque et des consignes individuelles de • Renforcer les fondations par un sécurité. Il organise des actions de chaînage. communication au moins tous les deux ans Pour une habitation existante, il faut éviter en cas de PPR naturel prescrit ou approuvé. toutes les opérations faisant varier l’hygrométrie des sols : L’information des acquéreurs ou locataires (IAL) • Éviter les pompages à usage L’information lors des transactions domestique ; immobilières fait l’objet d’une double • Envisager la mise en place d’un obligation à la charge des vendeurs ou dispositif assurant l’étanchéité bailleurs : autour des fondations : trottoir • Établissement d’un état des risques périphérique anti-évaporation, naturels et technologiques ; géomembrane…) • Déclaration d’une éventuelle • En cas d’implantation d’une source de indemnisation après sinistre. chaleur en sous-sol, préférer le positionnement de cette dernière le L’IAL doit permettre à l’acquéreur ou au long des murs intérieurs. locataire de connaître : • Éviter de planter des arbres avides • Les servitudes qui s’imposent au bien d’eau à proximité de l’habitation ou qu’il va acheter ou occuper ; prévoir la mise en place d’écrans • Les sinistres subis par celui-ci. anti-racines ; l97 Retour à la table des matières générale Il s’agit aussi de développer la culture du seconde obligation d’information risque et d’entretenir la mémoire du risque. s’applique même en dehors des La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit communes ou des zones couvertes l’obligation d’information des acquéreurs et par un plan de prévention des locataires de biens immobiliers par les risques prescrit ou approuvé ou par vendeurs et bailleurs sur les risques un zonage sismique. Pour les biens auxquels un bien est soumis et les sinistres mis en location, cette obligation qu’il a subis. L’enjeu de ces textes est la d’information concerne les nouveaux er bonne information du citoyen qui doit locataires après le 1 juin 2006. s’effectuer au travers des contrats de vente L’éducation à la prévention des ou de location. Les principes de l'IAL sont les risques majeurs suivants : L’information des citoyens sur les risques • Toute transaction immobilière, vente naturels et technologiques majeurs est un ou location, intéressant des biens droit inscrit dans le code de situés dans des zones couvertes par l’environnement aux articles L.125-2, L.125- un plan de prévention des risques 5 et L.563-3, et R.125-9 à R.125-27. technologiques (PPRT) ou par un plan Trois niveaux de responsabilité sont de prévention des risques naturels identifiés : le préfet, le maire et le prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- propriétaire en tant que gestionnaire, dire au stade de l’arrêté préfectoral vendeur ou bailleur. fixant le périmètre d’étude du PPRT Le décret n° 2005-134 du 15 février 2005, ou du PPRN) ou approuvé, ou dans repris par les articles R.125-23 à R.125-27 une zone de sismicité, doit du code de l’environnement, a fixé les s’accompagner d’une information sur conditions d’application de l’article L.125-5 l’existence de ces risques à l’attention du même code, introduit par l’article 77 de de l’acquéreur ou du locataire. la Loi n° 2003-699 relative à la prévention • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur des risques technologiques et naturels et à d’immeuble bâti sinistré à la suite la réparation des dommages. Il a défini les d’une catastrophe technologique ou modalités selon lesquelles locataires ou naturelle, reconnue par un arrêté de acquéreurs bénéficient d’une information catastrophe technologique ou sur les risques et les catastrophes passées. naturelle, devra informer l’acquéreur Pour chacune des communes dont la liste ou le locataire des sinistres ayant est arrêtée par le préfet, ce dernier affecté le bien pendant la période où transmet au maire, en plus du DDRM, les il a été propriétaire et des sinistres informations nécessaires à l’élaboration dont il a été lui-même informé. Cette l98 Retour à la table des matières générale d’un document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM).

D.3 Les communes concernées par le risque retrait – gonflement des argiles

Carte départementale de susciptibilité au retrait-gonflement (source : BRGM) D.4 Pour en savoir plus

• Le site Georisques propose un bilan de • La page du site Georisques dédiée la campagne de cartographie menée spécifiquement aux argiles ; en 2009 et liste, en annexe, des • La préfecture du Rhône ; bureaux d’études et entreprises à • Le dossier argiles mis à disposition du même d’effectuer des études de public sur le site développement terrain. durable.

l99 Retour à la table des matières générale Le risque événements climatiques G.1 Quels sont les évènements climatiques ?...... 86 G.2 Comment se manifestent-ils ?...... 86 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 87 G.4 Pour en savoir plus...... 88 D.1 Les évènements climatiques dans le département...... 89 D.2 Les actions préventives dans le département...... 92 D.3 L'organisation des secours dans le département...... 94 D.5 Les contacts...... 108 D.6 Pour en savoir plus...... 108

l100 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qels sont les évènements climatiques ?

tempête, orages, inondation, pluie- inondation, vagues-submersion, grand froid, canicule, avalanche et neige-verglas. Les phénomènes inondation et pluie-inondation ont été traités dans le chapitre spécifique « risque inondation » et ne seront pas abordés à nouveau dans le présent chapitre. Les phénomènes avalanche et vagues- On entend par événements climatiques submersion ne seront pas traités, le l’ensemble des phénomènes traités par la département du Rhône n’étant pas vigilance météorologique : vent violent- concerné par ces risques spécifiques.

G.2 Comment se manifestent-ils ?

G.2.1. Vents violents et tempête vitesse moyenne de l’ordre de 50 km/h et Un vent est estimé violent, donc dangereux, pouvant concerner une largeur atteignant lorsque sa vitesse atteint 80 km/h en vent 2 000 km ; toutefois, en France, cette moyen et 100 km/h en rafales à l’intérieur largeur dépasse rarement 1 000 km. des terres. Mais ce seuil varie selon les régions. l’appellation « tempête » est G.2.2. Orage et phénomènes associés (foudre, grêle, réservée aux vents atteignant 89 km/h. bourrasques, tornades, pluies Une tempête correspond à l’évolution d’une intenses) perturbation atmosphérique, ou L’orage est un phénomène météorologique dépression, le long de laquelle s’affrontent caractérisé par la présence d’éclairs et de deux masses d’air aux caractéristiques tonnerre, avec ou sans précipitation, distinctes (température, teneur en eau…). liquides (pluie) ou solides (grêlons), L’essentiel des tempêtes touchant la France éventuellement accompagné de rafales. Un se forme sur l’océan Atlantique, au cours orage est constitué par une formation des mois d’automne et d’hiver (on parle de nuageuse spécifique appelée « tempête d’hiver »), progressant à une cumulonimbus qui peut s’étendre sur l101 Retour à la table des matières générale plusieurs dizaines de kilomètres carrés et Le verglas est lié à une précipitation : c’est dont le sommet culmine à une altitude un dépôt de glace compacte provenant comprise entre 6 000 et 15 000 mètres. Un d’une pluie ou bruine qui se congèle en cumulonimbus peut contenir une centaine entrant en contact avec le sol. de milliers de tonnes d’eau, de grêlons et de cristaux de glace. G.2.4. Périodes de températures exceptionnelles Sous les climats tempérés comme en Il peut s’agir de phénomènes de canicule ou France, les orages se produisent au contraire de grand froid. essentiellement durant la saison chaude qui va de fin avril à fin octobre, mais il peut On parle de canicule dans un secteur donné aussi y avoir des orages en hiver. lorsque la température reste élevée (température maximale dépassant 35 °C) L’orage est généralement un phénomène de avec une amplitude thermique faible entre courte durée, de quelques dizaines de le jour et la nuit. La nuit, notamment, la minutes à quelques heures. Il peut être isolé température ne descend pas ou très peu, ne (orage près des reliefs ou causé par le permettant pas un repos réparateur. Ce réchauffement du sol en été) ou organisé en phénomène dure plusieurs jours voire lignes (dites « ligne de grains » par les plusieurs semaines. météorologistes). La période de grand froid se caractérise par G.2.3. Chutes de neige et verglas sa persistance, son intensité et son étendue La neige est une précipitation solide qui géographique. L’épisode dure au moins tombe d’un nuage et atteint le sol lorsque la deux jours. Les températures atteignent des température de l’air est négative ou voisine valeurs nettement inférieures aux normales de 0 °C. On distingue trois types de neige de saison dans la région concernée. selon la quantité d’eau liquide qu’elle Trois scénarios météorologiques principaux contient : sèche, humide ou mouillée. Les peuvent donner des épisodes froids sur neiges humides et mouillées sont les plus l’Europe. Au cours d’une vague de froid, la dangereuses. situation météorologique peut suivre l’un Un épisode neigeux peut être qualifié de ces trois scénarios ou les trois d’exceptionnel pour une région donnée, successivement : lorsque la quantité ou la durée des • Un flux de nord apporte de l’air polaire précipitations est telle qu’elle provoque une jusque sur la France. Cette situation accumulation non habituelle de neige au dure rarement plus de quelques sol, entraînant notamment des jours. Elle donne sur l’Hexagone un perturbations de la vie socio-économique. temps perturbé, instable et assez froid ; l102 Retour à la table des matières générale • Un flux d’est ou de nord-est apporte le littoral méditerranéen. Cette de l’air très froid et sec, accompagné situation peut durer jusqu’à une d’un vent d’est ou de nord-est glacial semaine. Au cours des éclaircies sur notre pays. Cette configuration nocturnes, les températures peuvent peut perdurer jusqu’à une dizaine de atteindre des valeurs jours. La sensation de froid est ici remarquablement basses sur les sols renforcée par le vent (exemples : enneigés (exemples : janvier 1985, février 1956, janvier 1963) ; janvier 1987). • Un flux d’est ou de nord-est froid Le grand froid, comme la canicule, constitue humide et perturbé apporte de la un danger pour la santé de tous. neige sur tout le pays, y compris sur

G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

En fonction de la nature des aléas infrastructures industrielles ou de transport, climatiques et de leur intensité, leurs ainsi que l’interruption des trafics (routier, conséquences peuvent être multiples. Pour ferroviaire, aérien) peuvent se traduire par les plus violents d’entre eux, les des coûts, des pertes ou des perturbations conséquences sur les personnes, les biens, d’activités importantes. Par ailleurs, les l’économie et l’environnement peuvent être réseaux d’eau, téléphoniques et électriques considérables. subissent à chaque tempête, à des degrés Leurs conséquences directes ou indirectes divers, des dommages à l’origine d’une (chute d’arbres ou de toitures dans le cas de paralysie temporaire de la vie économique. vents violents) peuvent être la cause de Enfin, le milieu agricole paye régulièrement blessures ou de décès, et peuvent paralyser un lourd tribut aux événements climatiques, lourdement la vie économique et sociale du fait des pertes de revenus résultant des d’une collectivité (rupture de voies de dommages au bétail, aux élevages et aux circulation, de télécommunication, de cultures. ravitaillement en fluides). Parmi les atteintes portées à Les périodes de grand froid ou de canicule l’environnement (faune, flore, milieu constituent un danger pour la santé de tous, terrestre et aquatique), on peut distinguer et plus particulièrement pour les jeunes celles portées par effet direct des enfants, les personnes âgées ou vulnérables événements (destruction de forêts par les et les sans-abri. vents, dommages résultant des inondations) et celles portées par effet indirect (pollution Les destructions ou dommages portés aux plus ou moins grave et étendue consécutive édifices publics ou privés, aux l103 Retour à la table des matières générale à un naufrage, pollution à l’intérieur des terres suite aux dégâts portés aux infrastructures de transport).

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur les risques • Le site Risques majeurs ; climatiques, consultez : • Le site de Météo-France. • Le site du Ministère en charge de l'écologie ;

l104 Retour à la table des matières générale Le risque évènements climatiques dans le département

D.1 Les évènements climatiques dans le département

D.1.1. Vents violents et tempêtes importants ont été également signalés sur Les deux tempêtes du 26 (Lothar), puis 27 & des exploitations agricoles. 28 (Martin) décembre 1999 ont été les plus À Lyon, la cote d’alerte de la Saône a été dramatiques de ces dernières dizaines atteinte le 30 décembre, avec un maximum d’années, avec 92 morts et plus de 15 à 3,81 m. milliards d’euros de dommages. En avril 2012, deux épisodes de fortes Pour le département du Rhône, La tempête rafales de vent ont balayé le département Martin a causé des dégâts considérables : du Rhône ; durant trois jours, le SDIS a 2849 interventions des sapeurs pompiers effectué près de 500 interventions, ont été enregistrées sur l’ensemble du essentiellement pour des chutes d’arbres. département au lieu de 25 habituellement, Les 24 & 25 décembre 2013, le 35 routes ont été coupées dont la RN7 à département du Rhône a été traversé par la l’ouest de Tarare. Quarante mille foyers ont tempête Dirk. Le 24, des pointes de vent à été privés d’eau, 12 000 foyers privés de 130 km/h ont provoqué la chute d’arbres, l’électricité et 5 000 foyers privés de de câbles électriques (entraînant des téléphone. 1 220 ha de forêts ont été ruptures d’alimentation en électricité dans dévastés. Les trouées les plus spectaculaires de nombreux foyers) et d’objets divers. se sont produites sur les crêtes des massifs, Plusieurs coupures d’axes routiers sont à notamment du Beaujolais, où certains déplorer. Un fort épisode pluvieux suivit dès sommets ont été entièrement déboisés. le lendemain. 3 Quelques chiffres : 2 800 000 m de bois ont Du 16 au 17 septembre 2015, un épisode de 3 été abattus dont 2 500 000 m de forêt vents violents a touché l’ensemble du privée. Au sein de la région Rhône-Alpes, le département, entraînant plus de 1700 département du Rhône a été le plus appels auprès du CTA-CODIS. Les impacté, devant celui de la Loire. Les zones interventions se sont concentrées les plus touchées ont été les Monts du principalement sur l’agglomération Lyonnais et du Beaujolais. Des dégâts lyonnaise et l’est lyonnais (chutes d’arbres, de tuiles, de cheminées de panneaux, l105 Retour à la table des matières générale d’éléments de construction ou de chantier). Le 20 novembre 2013, d’importantes chutes Outre des coupures d’axes routiers, des de neige ont impacté l’ouest et le nord- incidents électriques et de nombreux dégâts ouest du département. Le dispositif de matériels, un décès et quatre blessés sont à gestion de crise préfectoral fut activé, et déplorer (source : SDMIS). une centaine d’opérations pour dégagement de chaussée ont été effectuées (source : D.1.2. Orages et phénomènes SDMIS). associés (foudre, grêle, tornades, pluies intenses) D.1.4. Canicule De nombreux événements, de type orages D’une manière générale, une canicule peut violents ou tornades se produisent avoir des conséquences sur les personnes, régulièrement dans la région Auvergne- l’économie et l’environnement. Rhône-Alpes. Les événements exceptionnels En 2003, du 1er au 15 août, la France a ont souvent des effets localisés. connu une canicule exceptionnelle qui a Récemment, du 20 au 22 novembre 2016, entraîné une surmortalité estimée à près de des vents violents suivis de fortes pluies se 15 000 décès ; 8 % de cette surmortalité est sont abattus sur le territoire, nécessitant enregistrée dans l’ex-région Rhône-Alpes. Le plus de 400 interventions des services du pays n’avait jamais été confronté à de telles SDMIS pour des opérations diverses dont la conséquences sanitaires engendrées par moitié concernait des inondations de une chaleur extrême. locaux. Dans le Rhône, la canicule a entraîné plus D.1.3. Chutes de neige et verglas de 1 000 interventions du SDMIS pour des Les épisodes de chute de neige et de verglas feux de végétation. La station de Lyon-Saint- font l’objet d’un suivi départemental et les Exupéry a enregistré un record de zones de reliefs concernées de manière température (39,9 °C les 12 et 13 août) ; régulière par ces risques disposent des durant toute la période de canicule, qui a équipements nécessaires pour intervenir et suivi un printemps exceptionnellement limiter les impacts sur la vie économique. chaud et sec, les températures dans le département du Rhône ont atteint plus de Le 14 janvier 2009, des pluies verglaçantes 35 °C en journée. ont entraîné près de 1500 appels auprès des services de secours, ces derniers Les conséquences sur l’être humain s’engageant sur 400 opérations. Avec 150 L’exposition d’une personne à une engins (dont 96 ambulances) déployés température extérieure élevée, pendant simultanément, le SDIS du Rhône a assuré la une période prolongée, sans période de prise en charge de 220 victimes. fraîcheur suffisante pour permettre à l106 Retour à la table des matières générale l’organisme de récupérer, est susceptible Les conséquences directes d’une d’entraîner de graves complications. forte chaleur sur la santé sont de 2 ordres Le corps humain peut voir ses capacités de • La déshydratation ; elle présente les régulation thermique dépassées et devenir symptômes suivants : inefficaces. Les périodes de fortes chaleurs ◦ sont alors propices aux pathologies liées à la Des crampes musculaires aux chaleur, à l’aggravation de pathologies bras, aux jambes, au ventre ; préexistantes ou à l’hyperthermie. Les ◦ Un épuisement qui se traduit par personnes fragiles et les personnes des étourdissements, une exposées à la chaleur sont particulièrement faiblesse, une tendance en danger. inhabituelle à l’insomnie. • Selon l’âge, le corps ne réagit pas de la • Le coup de chaleur (ou hyperthermie) même façon aux fortes chaleurs. survient lorsque le corps n’arrive plus Lorsque l’on est âgé, le corps à contrôler sa température qui transpire peu et il a donc du mal à se augmente alors rapidement. Le coup maintenir à 37 °C. C’est pourquoi la de chaleur doit être signalé aux température du corps peut alors secours dès que possible. On peut le augmenter : on risque le « coup de repérer par : chaleur » ; ◦ Une agressivité inhabituelle ; • En ce qui concerne l’enfant et l’adulte, ◦ Une peau chaude, rouge et le corps transpire beaucoup pour se sèche ; maintenir à la bonne température. ◦ Des maux de tête, des nausées, Mais, en conséquence, on perd de des somnolences et une soif l’eau et on risque la déshydratation ; intense ; • Chez les travailleurs manuels, ◦ Une confusion, des convulsions et travaillant notamment à l’extérieur, une perte de connaissance. ou les sportifs, le corps exposé à la Une conséquence indirecte de fortes chaleur transpire beaucoup pour se températures sur la santé est le risque de maintenir à la bonne température. Il pics de pollution à l’ozone dans les centres y a également un risque de urbains. Par effet de couvercle, les couches déshydratation. atmosphériques plus froides en altitude concentrent l’ozone produit par le gaz d’échappement des véhicules et les hydrocarbures imbrûlés.

l107 Retour à la table des matières générale Cette pollution peut entraîner des irritations l’organisme. Comme la canicule, le grand des yeux et des troubles respiratoires. froid peut tuer en aggravant des pathologies déjà présentes. Les conséquences économiques Pour toutes les personnes fragiles, les La trop forte température des masses d’eau risques sanitaires sont accrus : (cours d’eau, mers) et/ou les étiages trop • sévères peuvent entraîner l’arrêt des Personnes âgées : par la diminution de centrales nucléaires par manque d’efficacité la perception du froid, de la du refroidissement des réacteurs. Ces arrêts performance de la réponse peuvent se prolonger, entraînant un défaut vasculaire, de la masse musculaire ou d’alimentation en électricité pouvant l’aggravation de pathologies s’étaler sur plusieurs jours. existantes ; • La surconsommation électrique due à Nouveaux-nés et nourrissons : ils l’usage intensif des climatiseurs peut s’adaptent moins bien aux entraîner un déséquilibre brutal de l’offre et changements de température ; de la demande, déséquilibre pouvant • Personnes à mobilité réduite : pour entraîner des perturbations sur le réseau de celles non conscientes du danger ; distribution. • Sans abris : pour personnes dormant dans des logements mal chauffés ou Les conséquences environnementales mal isolés ; De fortes chaleurs, associées à des hautes • Personnes souffrant de maladies pressions atmosphériques, peuvent chroniques : cardiaques, provoquer une pénurie d’eau (tant naturelle respiratoires, de troubles que potable) ; les sécheresses estivales neurologiques. peuvent avoir des conséquences graves sur • Les personnes en bonne santé peuvent l’être humain et son environnement (faune, également éprouver les flore, agriculture, nappe phréatique). conséquences du froid, notamment celles qui exercent un métier en D.1.4. Grand froid extérieur (agents de la circulation, Dans le département du Rhône, les travaux du bâtiment, conducteurs de épisodes de grand froid sont relativement bus, chauffeurs de taxi) récurrents, mais de courtes durées. Les conséquences directes du froid sur la santé sont de deux ordres : Les conséquences sur l’être humain • L’hypothermie : En matière de santé humaine, le grand froid diminue les capacités de résistance de l108 Retour à la table des matières générale ◦ Lorsque la température du corps du fait de la mauvaise utilisation de certains descend en dessous de 35 °C, les appareils (appareils de chauffage d’appoint fonctions vitales sont en danger. à combustion utilisés en continu, groupes Difficile à détecter dès le début, électrogènes installés à l’intérieur d’un l’hypothermie touche d’abord les local) ou de l’absence de ventilation dans la plus fragiles. Les premiers pièce où est installé l’appareil à combustion symptômes : (pièces calfeutrées, sorties d’air bouchées). ◦ Une prononciation saccadée ; Les conséquences économiques ◦ Une difficulté à marcher ; Les périodes de grand froid provoquent le ◦ Une perte de jugement, puis une gel de nombreuses canalisations pouvant confusion mentale ; ainsi compromettre l’alimentation en eau ◦ Une perte de coordination des des habitations mais aussi l’évacuation des membres ; eaux usées, à la suite de leur cassure ou de ◦ Un engourdissement progressif ; la formation de bouchons de glace. ◦ Une perte de connaissance, puis Ces épisodes climatiques, lorsqu’ils sont un coma. accompagnés d’humidité, entraînent la formation d’épaisses couches de glace (le • Les engelures : givre opaque) sur les poteaux et réseaux ◦ Ces engelures superficielles de la filaires. Ainsi, les ruptures d’alimentation en peau doivent être traitées électricité et/ou téléphonie sont fréquentes rapidement avant de dégénérer et peuvent toucher de larges secteurs en gelures. La peau se colore en géographiques, ainsi qu'un grand nombre blanc ou en jaune-gris et devient de personnes. anormalement ferme ou Dans certains cas, la surconsommation malléable. On ressent un léger électrique peut, localement, entraîner des engourdissement, mais pas de difficultés ponctuelles sur le réseau de douleur dans cette zone. Non distribution, à l’occasion de pics dus à traités, les tissus atteints l’usage intensif de radiateurs électriques. deviennent noirs et peuvent se briser en cas de contact. Les conséquences environnementales : Une hypothermie ou des engelures doivent Des vagues de froid extrême peuvent avoir être signalés aux secours dès que possible. des répercussions sur la faune et la flore de la région surtout si elle est habituellement Une conséquence indirecte du froid est plus tempérée. l’intoxication par le monoxyde de carbone

l109 Retour à la table des matières générale D.2 Les actions préventives dans le département

Les aléas climatiques ne peuvent être 24 heures et renseigne sur les précautions à maîtrisés, mais un certain nombre de prendre pour se protéger. Elle est actualisée mesures sont prises pour en réduire les au moins deux fois par jour (à 6h00 et à effets. La principale prévention réside dans 16h00). Elle a pour objectif d’informer la la surveillance des phénomènes climatiques population et les pouvoirs publics en cas de mis en évidence par les cartes de vigilance phénomènes météorologiques dangereux météorologique. en métropole. Elle est également destinée aux services de la sécurité civile et aux D.2.2 La surveillance et la autorités sanitaires qui peuvent ainsi alerter prévision des phénomènes et mobiliser respectivement les équipes La prévision météorologique est une d’intervention et les professionnels et mission fondamentale confiée à Météo- structures de santé. France. Elle s’appuie sur les observations Le niveau de vigilance vis-à-vis des des paramètres météorologiques et sur les conditions météorologiques à venir est conclusions qui en sont tirées par les présenté sous une échelle de 4 couleurs et modèles numériques, outils de base des qui figurent en légende sur la carte. prévisionnistes. Ces derniers permettent En vigilance orange ou rouge, la carte est d’effectuer des prévisions à une échéance accompagnée de bulletins de vigilance, de plusieurs jours. actualisés aussi souvent que nécessaire. Ils précisent l’évolution du phénomène, sa trajectoire, son intensité et sa fin, ainsi que les conséquences possibles de ce phénomène et les conseils de comportement définis par les pouvoirs publics. La carte et les bulletins de vigilance sont consultables en permanence sur le site Météo-France. Ils sont repris par les médias locaux et/ou La vigilance météorologique a été mise en nationaux. Une information sur la vigilance place le 1er octobre 2001. Elle est accessible météorologique est également disponible en permanence sur le site internet de au : 05 67 22 95 00. Météo-France. La carte de vigilance signale si un phénomène dangereux menace un ou plusieurs départements dans les prochaines l110 Retour à la table des matières générale D.2.3 La prise en compte dans moins tous les deux ans en cas de PPR l’aménagement naturel prescrit ou approuvé. • La prise en compte (dans les zones • L’éducation et la formation sur les plus particulièrement sensibles risques comme le littoral ou les vallées) des ◦ La formation des professionnels caractéristiques essentielles des du bâtiment, de l’immobilier, des vents régionaux, permettant une notaires, géomètres, des maires ; meilleure adaptation des ◦ L’éducation à la prévention des constructions (pente du toit, risques majeurs est une orientation des ouvertures, obligation dans le cadre de importance des débords) ; l’éducation à l’environnement • Les mesures portant sur les abords pour un développement durable immédiats de l’édifice construit et de l’éducation à la sécurité (élagage ou abattage des arbres les civile. plus proches, suppression d’objets susceptibles d’être projetés). D.2.5 Le retour d’expérience En 2000, du fait de l’ampleur des travaux D.2.4 L’information et l’éducation sur les risques liés à la reconstruction de la filière bois, un programme national spécifique en faveur de • L’information préventive : en la forêt, regroupant trois objectifs majeurs, complément du DDRM, les a été mis en place : communes concernées par l’application du décret 90-918 • Gérer de manière optimale codifié, abrogé par le décret 2005- l’exploitation de la forêt ; 935 du 2 août 2005, ont l’obligation • Permettre le stockage et favoriser la d’élaborer un document valorisation des bois ; d’information communal sur les • Organiser la reconstitution des risques majeurs (DICRIM). Celui-ci écosystèmes forestiers. synthétise les informations Au niveau départemental, ce plan a été mis transmises par le préfet, complétées en place et a permis l’octroi d’aides aux des mesures de prévention et de communes et à certains groupements protection dont le maire a forestiers pour permettre de : connaissance. • Déblayer les voies forestières ; Le maire définit les modalités d’affichage et • des consignes individuelles de sécurité. Il Créer des aires de stockages de bois de organise des actions de communication au longue durée ; l111 Retour à la table des matières générale • Compenser le surcoût du transport des • En complément de ces aides, des prêts bois issus de zones sinistrées et bonifiés et des allégements de la favoriser les flux de ces bois vers des fiscalité locale ont été accordés aux unités de transformation éloignées ; entreprises de la filière bois.

D.3 Lu'organisation des secours dans le département

D.3.1 L’alerte météo Lors d’une mise en vigilance orange ou La procédure « Vigilance Météo » de rouge, des bulletins de suivi nationaux et Météo-France a pour objectif de décrire, le régionaux sont élaborés, afin de couvrir le cas échéant, les dangers des conditions ou les phénomène(s) signalé(s). Ils météorologiques des prochaines vingt- contiennent quatre rubriques : la quatre heures et les comportements description de l’événement, sa qualification, individuels à respecter. Elle permet aussi : les conseils de comportement et la date et heure du prochain bulletin. • De donner aux autorités publiques, à l’échelon national et départemental, • En cas de situation orange : les les moyens d’anticiper une crise conseils comportementaux sont majeure par une annonce plus donnés dans les bulletins de suivi précoce ; régionaux. Ces conseils sont repris voire adaptés par le préfet du • De fournir aux préfets, aux maires et département. Les services aux services opérationnels, les outils opérationnels et de soutien sont mis de prévision et de suivi permettant en pré-alerte par le préfet de zone ou de préparer et de gérer une telle de département, et préparent un crise ; dispositif opérationnel. • D’assurer simultanément l’information • En cas de situation rouge : les la plus large possible des médias et consignes de sécurité à l’intention du de la population, en donnant à celle- grand public sont données par le ci les conseils ou consignes de préfet de département sur la base comportement adaptés à la situation. des bulletins de suivis nationaux et régionaux. Les services opérationnels et de soutien se préparent (pré- positionnement des moyens). Le dispositif de gestion de crise est

l112 Retour à la table des matières générale activé à l’échelon national, zonal, grand public, des professionnels et départemental et communal. des établissements de santé. Le plan canicule comporte 3 niveaux : Le Plan canicule • La canicule de 2003 a révélé la nécessité Niveau 1 de veille saisonnière, activé er d’adapter le dispositif national de du 1 juin au 31 août avec : prévention et de soins et de mettre en place ◦ Dispositif de veille bio- un Plan national canicule. météorologique (Météo-France et Les canicules de 2006 et 2009 ont montré InVS) afin de détecter au mieux la l’efficacité de ce plan. survenue d’une éventuelle canicule ; Ce plan national comportant plusieurs ◦ niveaux est activé en fonction de la Mise en service d’une plateforme situation. Il s’appuie sur 5 actions : téléphonique « canicule info service » au 0800 06 66 66 (appel • Les mesures de protection des gratuit depuis un poste fixe) personnes à risque, hébergées en accessible du lundi au samedi de institutions (personnes âgées, 8h à 20h. personnes handicapées) ou • hospitalisées en établissements de Niveau 2 de mise en garde et actions, santé ; déclenché par les préfets des départements concernés lorsque les • Le repérage individuel des personnes à conditions météorologiques risque, grâce au registre des l’exigent ; personnes âgées et des personnes • handicapées isolées tenu par les Niveau 3 de mobilisation maximale, communes ; déclenché au niveau national sur instruction du Premier ministre dans • Les alertes, sur la base de l’évaluation le cas où la canicule est aggravée par bio-météorologique ; d’autres facteurs (rupture de • La solidarité vis-à-vis des personnes à l’alimentation électrique, pénurie risque, grâce au recensement et aux d’eau potable, saturation des dispositifs de permanence estivale établissements de santé…). des services de soins et d’aide à domicile et des associations de D.3.2 L’organisation des secours bénévoles ; Au niveau départemental, en cas de • Le dispositif d’information et de catastrophe, lorsque plusieurs communes communication, à destination du sont concernées, le plan de secours départemental (plan ORSEC) est mis en l113 Retour à la table des matières générale application. Il fixe l’organisation de la en famille, permet de faire face en direction des secours et permet la attendant les secours. Ceci comprend la mobilisation des moyens publics et privés préparation d’un kit tempête, composé nécessaires à l’intervention. Au niveau d’une radio avec ses piles de rechange, départemental, c’est le préfet qui élabore et d’une lampe de poche, d’eau potable, des déclenche le plan ORSEC ; il est directeur médicaments urgents, des papiers des opérations de secours. En cas de importants, de vêtements de rechange et de nécessité, il peut faire appel à des moyens couvertures. zonaux ou nationaux. Une réflexion préalable sur les lieux de mise Au niveau communal, c’est le maire, à l’abri en cas d’inondation générée par les détenteur des pouvoirs de police, qui a la fortes précipitations complétera ce charge d’assurer la sécurité de la population dispositif. Le site sur les risques majeurs dans les conditions fixées par le code donne des indications pour aider chaque général des collectivités territoriales. famille à réaliser ce plan. À cette fin, il prend les dispositions lui Le plan grand froid permettant de gérer la crise. Pour cela, le Il s’agit d’un plan national comportant maire élabore sur sa commune un Plan plusieurs niveaux de vigilance ; il est activé Communal de Sauvegarde qui est au niveau de chaque département en obligatoire si un PPR est approuvé ou si la fonction des prévisions de Météo-France. Il commune est comprise dans le champ d’un regroupe toutes les mesures Plan Particulier d’Intervention. S’il n’arrive recommandées par le ministère des pas à faire face par ses propres moyens à la solidarités et de la santé et l’INPES pour situation il peut, si nécessaire, faire appel au prévenir les risques sanitaires liés au froid, préfet représentant de l’État dans le ainsi que le plan de communication déployé département. pour alerter la population sur ces dangers. Pour les établissements recevant du public, Le plan grand froid prévoit une vigilance le gestionnaire doit veiller à la sécurité des accrue à l’égard des personnes personnes en attendant l’arrivée des « vulnérables » (personnes sans-abri ou secours. Il a été demandé aux directeurs vivant dans des logements mal chauffés ou d’école et aux chefs d’établissements mal isolés, jeunes enfants, personnes âgées scolaires d’élaborer un Plan Particulier de et personnes présentant certaines Mise en Sûreté afin d’assurer la sûreté des pathologies chroniques qui peuvent être enfants et du personnel. aggravées par le froid), et donne des Au niveau individuel, afin d’éviter la panique conseils à chacun pour se protéger du froid. lors d’un événement climatique, un plan familial de mise en sûreté préparé et testé l114 Retour à la table des matières générale Le dispositif allie information, prise en d’hygiène et de santé, notamment sur les charge médico-sociale, organisation et pathologies hivernales, ainsi qu’un volet de permanence des soins. Ainsi, Météo-France prévention des intoxications au monoxyde diffuse quotidiennement une carte de de carbone. vigilance météorologique qui indique les Les mesures sont mises en place selon trois zones de grand froid quand c’est nécessaire. niveaux de vigilance définie en fonction des Les plus démunis peuvent joindre températures diurnes et nocturnes. gratuitement les centres d’appel du 115, • Le niveau 1 est activé lorsque la accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, température mesurée en degrés ou être pris en charge par les équipes Celsius est positive dans la journée, mobiles de veille sanitaire et médico- mais comprise entre zéro et -5 °C la sociale. nuit. • Pour plus d’informations, consulter • Le niveau 2 est mis en place par les l'article Grand froid: ce qu'il faut préfectures lorsque la température savoir sur le site service.public.fr. est négative le jour et comprise entre Le plan grand-froid comprend également -5 °C et -10 °C la nuit. des mesures de prévention en matière

l115 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de vent violent ? NIVEAU ORANGE Conséquences possibles • Des coupures d’électricité et de téléphone peuvent affecter les réseaux de distribution pendant des durées relativement importantes. • Les toitures et les cheminées peuvent être endommagées. • Des branches d’arbres risquent de se rompre. • Les véhicules peuvent être déportés. • La circulation peut être perturbée, en particulier sur le réseau secondaire en zone forestière. • Le fonctionnement des infrastructures des stations de ski est perturbé.

Conseils de comportement • Limitez vos déplacements. Limitez votre vitesse sur route et autoroute, en particulier si vous conduisez un véhicule ou attelage sensible aux effets du vent. • Ne vous promenez pas en forêt (et sur le littoral). • En ville, soyez vigilants face aux chutes possibles d’objets divers. • N’intervenez pas sur les toitures et ne touchez en aucun cas à des fils électriques tombés au sol. • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés. NIVEAU ROUGE (Avis de tempête très violente) Conséquences possibles • Des coupures d’électricité et de téléphone peuvent affecter les réseaux de distribution pendant des durées très importantes. • Des dégâts nombreux et importants sont à attendre sur les habitations, les parcs et plantations. Les massifs forestiers peuvent être fortement touchés. • La circulation routière peut être rendue très difficile sur l’ensemble du réseau. • Les transports aériens, ferroviaires et maritimes peuvent être sérieusement affectés. • Le fonctionnement des infrastructures des stations de ski peut être rendu impossible.

l116 Retour à la table des matières générale • Des inondations importantes peuvent être à craindre aux abords des estuaires en période de marée haute.

Conseils de comportement • Dans la mesure du possible : ◦ Restez chez vous ; ◦ Mettez-vous à l’écoute de vos stations de radio locales ; ◦ Prenez contact avec vos voisins et organisez-vous. • En cas d’obligation de déplacement : ◦ Limitez-vous au strict indispensable en évitant, de préférence, les secteurs forestiers ; ◦ Signalez votre départ et votre destination à vos proches. • Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche : ◦ Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés ; ◦ N’intervenez en aucun cas sur les toitures et ne touchez pas à des fils électriques tombés au sol ; ◦ Si vous êtes riverain d’un estuaire, prenez vos précautions face à de possibles inondations et surveillez la montée des eaux ; ◦ Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable ; ◦ Si vous utilisez un dispositif d’assistance médicale (respiratoire ou autre) alimenté par électricité, prenez vos précautions en contactant l’organisme qui en assure la gestion.

l117 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas d'orages violents ? NIVEAU ORANGE Conseils de comportement • À l’approche d’un orage, prenez les précautions d’usage pour mettre à l’abri les objets sensibles au vent. • Ne vous abritez pas sous les arbres. • Évitez les promenades en forêt et les sorties en montagne. • Évitez d’utiliser le téléphone et les appareils électriques. • Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins. NIVEAU ROUGE Conseils de comportement • Dans la mesure du possible ◦ Évitez les déplacements. ◦ Les sorties en montagne sont particulièrement déconseillées. • En cas d’obligation de déplacement • Soyez très prudents en vigilants, les conditions de circulation pouvant devenir soudainement très dangereuses. • N’hésitez pas à vous arrêter dans un lieu sûr. • Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche • Évitez d’utiliser le téléphone et les appareils électriques. • Rangez ou fixez les objets sensibles aux effets du vent ou susceptibles d’être endommagés. • Si vous pratiquez le camping, vérifiez qu’aucun danger ne vous menace en cas de très fortes rafales de vent ou d’inondations torrentielles soudaines. En cas de doute, réfugiez-vous jusqu’à l’annonce d’une amélioration, dans un endroit sûr. • Signalez sans attendre les départs de feux dont vous pourriez être témoins. • Si vous êtes dans une zone sensible aux crues torrentielles, prenez toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux.

l118 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de grand froid ? NIVEAU ORANGE Conséquences possibles • Le grand froid peut mettre en danger les personnes fragilisées ou isolées, notamment les personnes âgées, handicapées, souffrant de maladies cardiovasculaires, respiratoires, endocriniennes ou certaines pathologies oculaires, les personnes souffrant de troubles mentaux ou du syndrome de Raynaud. • Veillez particulièrement aux enfants. • Certaines prises médicamenteuses peuvent avoir des contre-indications en cas de grands froids : demandez conseil à votre médecin. • En cas de sensibilité personnelle aux gerçures (mains, lèvres), consultez un pharmacien. • Chez les sportifs et les personnes qui travaillent à l’extérieur : attention à l’hypothermie et à l’aggravation de symptômes préexistants. • Les symptômes de l’hypothermie sont progressifs : chaire de poule, frissons, engourdissement des extrémités sont des signaux d’alarme : en cas de persistance ils peuvent nécessiter une aide médicale. • Veillez particulièrement aux moyens utilisés pour vous chauffer et à la ventilation de votre logement. ◦ Prenez garde : une utilisation en continu des chauffages d’appoint ou le fait de boucher les entrées d’air du logement peuvent entraîner un risque mortel d’intoxication au monoxyde de carbone.

Conseils de comportement • Évitez les expositions prolongées au froid et au vent, évitez les sorties le soir et la nuit. • Protégez-vous des courants d’air et des chocs thermiques brusques. • Habillez-vous chaudement, de plusieurs couches de vêtements, avec une couche extérieure imperméable au vent et à l’eau, couvrez-vous la tête et les mains ; ne gardez pas de vêtements humides. • De retour à l’intérieur, alimentez-vous convenablement et prenez une boisson chaude, pas de boisson alcoolisée.

l119 Retour à la table des matières générale • Attention aux moyens utilisés pour vous chauffer : les chauffages d’appoint ne doivent pas fonctionner en continu ; ne jamais utiliser des cuisinières, braseros, pour se chauffer. • Ne bouchez pas les entrées d’air de votre logement. • Par ailleurs, aérez votre logement quelques minutes même en hiver. • Évitez les efforts brusques. • Si vous devez prendre la route, informez-vous de l’état des routes. En cas de neige ou verglas, ne prenez votre véhicule qu’en cas d’obligation forte. En tout cas, emportez des boissons chaudes (thermos), des vêtements chauds et des couvertures, vos médicaments habituels, votre téléphone portable chargé. • Pour les personnes sensibles ou fragilisées : restez en contact avec votre médecin, évitez un isolement prolongé. Si vous remarquez une personne sans abri ou en difficulté, prévenez le « 115 ». Pour en savoir plus, consultez les sites du ministère des solidarités et de la santé, de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS), et de Bison-Fûté pour les déplacements et conditions de circulation. NIVEAU ROUGE Conséquences possibles • Chacun d’entre nous est menacé, même les sujets en bonne santé. • Le danger est plus grand et peut être majeur pour les personnes fragilisées ou isolées, notamment les personnes âgées, handicapées, souffrant de maladies respiratoires, cardiovasculaires, endocriniennes ou de certaines pathologies oculaires, les personnes souffrant de troubles mentaux ou du syndrome de Raynaud. • Veillez particulièrement aux enfants. • Certaines prises médicamenteuses peuvent avoir des contre-indications en cas de grands froids : demandez conseil à votre médecin. • En cas de sensibilité personnelle aux gerçures (mains, lèvres), consultez un pharmacien. • Chez les sportifs et les personnes qui travaillent à l’extérieur : attention à l’hypothermie et à l’aggravation de symptômes préexistants. • Les symptômes de l’hypothermie sont progressifs : frissons, engourdissement des extrémités sont des signaux d’alarme qui peuvent évoluer vers des états graves

l120 Retour à la table des matières générale nécessitant un secours médical : dans ce cas appelez le « 15 », le « 18 » ou le « 112 ». • Veillez particulièrement aux moyens utilisés pour vous chauffer et à la ventilation de votre logement. ◦ Prenez garde : une utilisation en continu des chauffages d’appoint ou le fait de boucher les entrées d’air du logement peuvent entraîner un risque mortel d’intoxication au monoxyde de carbone.

Conseils de comportement • Pour les personnes sensibles ou fragilisées : ne sortez qu’en cas de force majeure, évitez un isolement prolongé, restez en contact avec votre médecin. • Pour tous, demeurez actif, évitez les sorties surtout le soir, la nuit et en début de matinée. • Habillez-vous chaudement, de plusieurs couches de vêtements, avec une couche extérieure imperméable au vent et à l’eau, couvrez-vous la tête et les mains ; ne gardez pas de vêtements humides. • De retour à l’intérieur, assurez-vous un repos prolongé, avec douche ou bain chaud, alimentez-vous convenablement, prenez une boisson chaude, pas de boisson alcoolisée. • Attention aux moyens utilisés pour vous chauffer : les chauffages d’appoint ne doivent pas fonctionner en continu ; ne jamais utiliser des cuisinières, braseros, pour se chauffer. • Ne bouchez pas les entrées d’air de votre logement. • Par ailleurs, aérez votre logement quelques minutes même en hiver. • Évitez les efforts brusques. • Si vous devez prendre la route, informez-vous de l’état des routes. Si le froid est associé à la neige ou au verglas, ne prenez votre véhicule qu’en cas d’obligation forte. En tout cas, prévoyez des boissons chaudes (thermos), des vêtements chauds et des couvertures, vos médicaments habituels, votre téléphone portable chargé. • Si vous remarquez une personne sans abri ou en difficulté, prévenez le « 115 ». • Restez en contact avec les personnes sensibles de votre entourage.

l121 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de canicule ? NIVEAU ORANGE Conséquences possibles • Chacun d’entre nous est menacé, même les sujets en bonne santé. • Le danger est plus grand pour les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou de troubles de la santé mentale, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, et les personnes isolées. • Chez les sportifs et les personnes qui travaillent dehors, attention à la déshydratation et au coup de chaleur. • Veillez aussi sur les enfants. • Les symptômes d’un coup de chaleur sont : une fièvre supérieure à 40 °C, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, une somnolence, une soif intense, une confusion, des convulsions et une perte de connaissance.

Conseils de comportement • En cas de malaise ou de troubles du comportement, appelez un médecin. • Si vous avez besoin d’aide, appelez la mairie. • Si vous avez des personnes âgées, souffrant de maladies chroniques ou isolées dans votre entourage, prenez de leurs nouvelles ou rendez leur visite deux fois par jour. Accompagnez-les dans un endroit frais. • Pendant la journée, fermez volets, rideaux et fenêtres. Aérez la nuit. • Utilisez ventilateur et/ou climatisation si vous en disposez. Sinon essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé (grandes surfaces, cinémas) deux à trois heures par jour. • Mouillez-vous le corps plusieurs fois par jour à l’aide d’un brumisateur, d’un gant de toilette ou en prenant des douches ou des bains. • Buvez beaucoup d’eau plusieurs fois par jour si vous êtes un adulte ou un enfant, et environ 1,5 L d’eau par jour si vous êtes une personne âgée et mangez normalement. • Continuez à manger normalement. • Ne sortez pas aux heures les plus chaudes (11h-12h). • Si vous devez sortir portez un chapeau et des vêtements légers. l122 Retour à la table des matières générale • Limitez vos activités physiques. NIVEAU ROUGE Conséquences possibles • Chacun d’entre nous est menacé, même les sujets en bonne santé. • L’augmentation de la température peut mettre en danger les personnes à risque, c’est-à-dire les personnes âgées, handicapées, les personnes atteintes de maladies chroniques ou de troubles mentaux, les personnes qui prennent régulièrement des médicaments, et les personnes isolées. • Chez les sportifs et les personnes qui travaillent dehors, attention au coup de chaleur. • Veillez aussi sur les enfants.

Conseils de comportement • En cas de malaise ou de troubles du comportement, appelez un médecin. • Si vous avez besoin d’aide, appelez la mairie. • Si vous avez des personnes âgées, souffrant de maladies chroniques ou isolées dans votre entourage, prenez de leurs nouvelles ou rendez leur visite deux fois par jour. Accompagnez-les dans un endroit frais. • Pendant la journée, fermez volets, rideaux et fenêtres. Aérez la nuit. • Utilisez ventilateur et/ou climatisation si vous en disposez. Sinon essayez de vous rendre dans un endroit frais ou climatisé (grandes surfaces, cinémas…) deux à trois heures par jour. • Mouillez-vous le corps plusieurs fois par jour à l’aide d’un brumisateur, d’un gant de toilette ou en prenant des douches ou des bains. • Buvez au moins 1,5 L d’eau par jour, même sans soif. • Continuez à manger normalement. • Ne sortez pas aux heures les plus chaudes. • Si vous devez sortir portez un chapeau et des vêtements légers. • Limitez vos activités physiques.

l123 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de précipitations ? NIVEAU ORANGE (Pluie-inondation) Conséquences possibles • De fortes précipitations susceptibles d’affecter les activités humaines sont attendues • Des inondations importantes sont possibles dans les zones habituellement inondables, sur l’ensemble des bassins hydrologiques des départements concernés. • Des cumuls importants de précipitation sur de courtes durées peuvent, localement, provoquer des crues inhabituelles de ruisseaux et fossés. • Risque de débordement des réseaux d’assainissement. • Les conditions de circulation routière peuvent être rendues difficiles sur l’ensemble du réseau secondaire et quelques perturbations peuvent affecter les transports ferroviaires en dehors du réseau « grandes lignes ». • Des coupures d’électricité peuvent se produire.

Conseils de comportement • Renseignez-vous avant d’entreprendre vos déplacements et soyez très prudents. • Respectez, en particulier, les déviations mises en place. • Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture, sur une voie immergée. • Dans les zones habituellement inondables, mettez en sécurité vos biens susceptibles d’être endommagés et surveillez la montée des eaux. NIVEAU ROUGE (Pluie-inondation) Conséquences possibles • De très fortes précipitations sont attendues, susceptibles d’affecter les activités humaines et la vie économique pendant plusieurs jours. • Des inondations très importantes sont possibles, y compris dans les zones rarement inondables, sur l’ensemble des bassins hydrologiques des départements concernés. • Des cumuls très importants de précipitation sur de courtes durées peuvent, localement, provoquer des crues torrentielles de ruisseaux et fossés. • Les conditions de circulation routière peuvent être rendues extrêmement difficiles sur l’ensemble du réseau. • Risque de débordement des réseaux d’assainissement. • Des coupures d’électricité plus ou moins longues peuvent se produire. l124 Retour à la table des matières générale Conseils de comportement

• Dans la mesure du possible ◦ Restez chez vous ou évitez tout déplacement dans les départements concernés. • En cas de déplacement absolument indispensable ◦ Soyez très prudents. Respectez, en particulier, les déviations mises en place. ◦ Ne vous engagez en aucun cas, à pied ou en voiture, sur une voie immergée. ◦ Signalez votre départ et votre destination à vos proches. • Pour protéger votre intégrité et votre environnement proche ◦ Dans les zones inondables, prenez d’ores et déjà, toutes les précautions nécessaires à la sauvegarde de vos biens face à la montée des eaux, même dans les zones rarement touchées par les inondations. ◦ Prévoyez des moyens d’éclairage de secours et faites une réserve d’eau potable. ◦ Facilitez le travail des sauveteurs qui vous proposent une évacuation et soyez attentifs à leurs conseils. ◦ N’entreprenez aucun déplacement avec une embarcation sans avoir pris toutes les mesures de sécurité.

l125 Retour à la table des matières générale D.5 Les contacts

• Préfecture de Rhône ; • Service D épartemental -M étropolitain • Direction Départementale des d’ I ncendie et de S ecours (SDMIS) ; Territoires (DDT) ; • Météo France. • Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) ;

D.6 Pour en savoir plus

• Site institutionnel de Météo-France ; • Le Ministère de la Transition • Le Ministère des Solidarités et de la Ecologique et Solidaire ; Santé ; • Météo France ; • L’Institut de Veille Sanitaire (INVS) ; • La Croix-Rouge Française ; • L’Institut National de Prévention et • Le Laboratoire de Santé Publique de la d’Education pour la Santé (INPES ; Faculté de Médecine de Marseille.

l126 Retour à la table des matières générale Le risque technologique

l127 Retour à la table des matières générale Le risque industriel G.1 Qu'est-ce que le risque industriel ?...... 111 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 111 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 112 G.4 Pour en savoir plus...... 112 D.1 Le risque industriel dans le département...... 113 D.2 L’historique du risque industriel dans le département...... 114 D.3 Les actions préventives dans le département...... 115 D.4 Le contrôle...... 119 D.5 L’organisation des secours dans le département...... 120 D.6 Communes concernées par le risque industriel...... 121 D.7 Contacts...... 124 D.8 Pour en savoir plus...... 125

l128 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Qu'est-ce que le risque industriel ?

Un risque industriel majeur est un consommation courante (eau de événement accidentel se produisant sur un javel) ; site industriel et entraînant des • Les industries pétrochimiques conséquences immédiates graves pour le produisent l’ensemble des produits personnel, les populations avoisinantes, les dérivés du pétrole (essences, biens et/ou l’environnement. goudrons, gaz de pétrole liquéfié). Toutes ces activités relèvent d’établissements fixes qui produisent, utilisent ou stockent des produits répertoriés dans une nomenclature spécifique. Les installations qui présentent le plus de risques sont : • les industries chimiques qui synthétisent des produits chimiques Les générateurs de risques sont regroupés de base ; en deux familles : • les stockages de produits • Les industries chimiques produisent agropharmaceutiques ; des produits chimiques de base, des produits destinés à l’agroalimentaire • les dépôts de gaz et de liquides (notamment les engrais), les produits inflammables ; pharmaceutiques et de • les dépôts et la fabrication d’explosif.

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

Les principales manifestations du risque • Les effets thermiques sont liés à une industriel sont regroupées sous trois combustion d’un produit typologies d’effets qui peuvent se inflammable ou à une explosion ; ils combiner : peuvent exposer les personnes aux

l129 Retour à la table des matières générale risques de brûlures et/ou ailleurs, les effets indirects tels que d’asphyxies ; les projections d'éclats et/ou les • Les effets mécaniques sont liés à une ondes de choc constituent un risque surpression, résultant d’une onde de supplémentaire ; choc (déflagration ou détonation), • Les effets toxiques résultent de provoquée par une explosion. Celle- l’inhalation d’une substance ci peut être issue d’un explosif, d’une chimique toxique (chlore, ammoniac, réaction chimique violente, d’une phosgène), à la suite d’une fuite sur combustion violente (combustion une installation, à la projection de d’un gaz), d’une décompression fumées en cas d’incendie. Les effets brutale d’un gaz sous pression découlant de cette inhalation (explosion d’une bouteille d’air peuvent être, par exemple, un comprimé par exemple) ou de œdème du poumon ou une atteinte l’inflammation d’un nuage de au système nerveux. Il peut donc poussières combustibles. Pour ces résulter de l’émission de gaz toxiques conséquences, les effets associés des effets pouvant causer des lésions peuvent générer des effets (nausées, intoxication) voire des irréversibles (lésions aux tympans, décès. poumons) jusqu'à des décès ; par

G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

Les conséquences humaines : il s’agit des peuvent être détruites ou gravement personnes physiques directement ou endommagées. indirectement exposées aux conséquences Les conséquences environnementales : un de l’accident. Elles peuvent se trouver dans accident industriel majeur peut avoir des un lieu public, chez elles, sur leur lieu de répercussions importantes sur les travail. Le risque peut aller de la blessure écosystèmes. On peut assister à une légère au décès. Le type d’accident influe destruction de la faune et de la flore, mais sur le type des blessures. les conséquences d’un accident peuvent Les conséquences économiques : un également avoir un impact sanitaire accident industriel majeur peut altérer (pollution d’une nappe phréatique par l’outil économique d’une zone. Les exemple). entreprises, les routes ou les voies de Les conséquences patrimoniales : un chemin de fer voisines du lieu de l’accident accident industriel peut avoir des répercussions importantes sur les l130 Retour à la table des matières générale monuments historiques, les ensembles protégés. De nombreuses communes du urbains protégés, les musées, les sites département ont un ou plusieurs sites archéologiques et les sites renfermant des archéologiques, au moins un monument objets mobiliers. En fonction de leur historique ou un ensemble protégé ou un implantation, l’impact peut être plus ou musée dans une zone sensible. moins important allant de Particulièrement exposées, elles sont donc l’endommagement à la destruction partielle concernées. ou totale. Ces sites fragiles doivent être

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque industriel, • Le risque industriel ; consultez : • Le retour d’expérience sur les • Le site du Ministère en charge de accidents technologiques ; l'écologie ; • Ma commune face au risque.

l131 Retour à la table des matières générale Le risque industriel dans le département

D.1 Le risque industriel dans le département

En raison de la forte densité urbaine, des Outre ces établissements, un certain infrastructures industrielles et routières, les nombre de sites non visés par cette enjeux sont importants, tant sur le plan directive peuvent néanmoins présenter humain, économique qu’environnemental certains dangers pour la population et patrimonial. avoisinante en cas d’accident majeur. Il s’agit Dans le département du Rhône, 42 sites par exemple des importants silos de industriels sont actuellement visés par la stockage de céréales (danger d’explosion), directive européenne 96/82/CE du 9 des installations de stockage ou d’emploi de décembre 1996 directive dite « Seveso » (ou gaz toxique en grande quantité (tel plus exactement par sa transposition en l’ammoniac, des grosses installations de droit français) compte tenu de la réfrigération, le chlore des importantes dangerosité des substances et de leurs stations de traitement de l’eau potable). quantités stockées et/ou utilisées dans ces La configuration de l’agglomération établissements. lyonnaise, à la fois carrefour essentiel, en termes de voies de communication, et centre industriel important (secteur sud), implique une vigilance particulière et intense. C’est pourquoi l’ensemble des partenaires concernés par le risque industriel effectue des exercices réguliers, aux fins de mettre en œuvre la meilleure protection possible des populations, de l’environnement et des infrastructures. Ces Parmi ceux-ci, 31 établissements sont dits exercices nourrissent l’expérience en « seuil haut » du fait de la dangerosité des matière de prévention des risques produits et/ou de leurs quantités industriels et permettent de forger et importantes, et 11 établissements sont dits d’adapter les outils de la prévention des « seuil bas » ; risques.

l132 Retour à la table des matières générale Trois sites industriels situés en Isère peuvent • La maîtrise de l’urbanisation autour de être à l’origine d’un accident majeur avec l’établissement ; des conséquences sur certaines communes • L’information préventive des du département du Rhône. populations exposées ; Pour toutes les installations du département • L’élaboration de plans de secours. du Rhône, la maîtrise des risques est Cette démarche est appliquée articulée autour des éléments essentiels prioritairement aux établissements dits suivants : « SEVESO seuil haut » et elle est d’ores et • L’étude des dangers des installations et déjà engagée pour certains des autres l’anticipation des crises ; établissements cités. La liste des communes • La réduction des risques à la source ; concernées par ces établissements figure en fin de paragraphe.

D.2 L’historique du risque industriel dans le département

04 janvier 1966 – Raffinerie Elf, à sphère de propane en faisant 13 victimes. Feyzin Une sphère voisine explose également mais sans faire de victimes. Le bilan de cet accident est de 18 morts (dont 11 sapeurs-pompiers) et 84 blessés. Des éléments des sphères seront retrouvés à plus de 700 m du site.

10 juillet 1976 – Usine PCUK, à Pierre Bénite À la suite d’une erreur dans le nettoyage d’un wagon, un produit hautement toxique Une erreur d’exploitation sur une sphère de se déverse dans le fleuve. Durant 8 jours, GPL conduit à la formation d’un nuage de 367 tonnes de poissons morts sont propane sur l’autoroute A7. Une automobile ramassées sur 90 km le long du fleuve. allume le nuage ; son conducteur est grièvement brûlé et décédera 02 juin 1987 – Dépôt pétrolier Shell sur le port Édouard Herriot, à Lyon ultérieurement. Le nuage enflammé entraîne, deux heures plus tard, l’explosion, Une fuite dans une cuvette du dépôt malgré l’intervention des secours, d’une pétrolier conduit à l’explosion d’un bac de l133 Retour à la table des matières générale produit additif. Un incendie se déclare et 03 février 2011 – Incendie chez une boule de feu de 200 mètres de Brenntag, à Chassieu diamètre s’élève jusqu’à 450 mètres de haut. Deux cents pompiers interviennent durant 22 heures pour maîtriser le sinistre. Le bilan de cet accident est de 2 morts et quinze blessés.

À la suite d’un incendie de cuves de produits chimiques, le préfet décide d’activer le plan particulier d’intervention (PPI) de la société Brenntag.

22 juin 2011 – Dégagement de 22 septembre 2006 – Réaction dioxyde de soufre chez Total France, chimique chez Bayer Cropscience, à à Feyzin Limas Un incident touchant une des unités de Une réaction chimique dans des sacs de traitement des gaz soufrés a provoqué le fongicide utilisé pour traiter les vignes dégagement de dioxyde de soufre dans contre le mildiou nécessite le l’atmosphère. L’incident a été rapidement déclenchement d’un plan particulier maîtrisé par l’entreprise au plan technique d’intervention (PPI) par le préfet. La poudre, et aucune conséquence sanitaire n’a été appelée mancozeb, s’échauffe relevée. anormalement et provoque un phénomène Toutefois, il a provoqué une gêne olfactive de combustion qui se propage à d’autres et respiratoire sur une grande partie de sacs. Les pompiers se mobilisent l’agglomération lyonnaise, créant un rapidement pour neutraliser le produit en important mouvement de population l’immergeant dans des bacs d’eau tout en frôlant parfois la panique. De nombreux dressant un rideau d’eau autour pour appels ont été reçus pas les services de contenir les dégagements de gaz. Aucune secours et de sécurité, et plusieurs victime n’est à déplorer. bâtiments ont été spontanément évacués.

l134 Retour à la table des matières générale 28 juin 2016 – Incendie chez Bluestar communes de Saint-Fons et Feyzin, Silicones, à Saint-Fons (sud) lesquelles ont chacune mis en œuvre leur Un incendie se déclare dans le bâtiment PCS. On déplore le décès d’un employé ainsi n°41. Le préfet déclenche le PPI sur les que deux blessés légers. (source : SDMIS).

D.3 Les actions préventives dans le département

La réglementation française (loi sur les • Réunion publique obligatoire, si le installations classées du 19 juillet 1976 maire en fait la demande, lors de abrogée), les directives européennes l’enquête publique portant sur SEVESO de 1990 et 1996 (reprises en l’autorisation d’installation particulier par l’arrêté du 10 mai 2000 d’établissement. modifié et la loi du 30 juillet 2003 modifiée) ainsi que la directive SEVESO du 4 juillet D.3.2 Une étude d’impact 2012 imposent aux établissements Une étude d’impact est imposée à industriels dangereux un certain nombre de l’industriel afin de réduire au maximum les mesures de prévention. nuisances causées par le fonctionnement normal de son installation. D.3.1 La concertation D.3.3 Une étude de dangers • Création de commissions de suivi des Dans cette étude, révisée périodiquement, sites (CSS, anciennement CLIC) l’industriel identifie de façon précise les autour des établissements SEVESO accidents les plus dangereux pouvant SH (seuil haut) pour permettre au survenir dans son établissement et leurs public d’être mieux informé et conséquences. Cette étude conduit d’émettre des observations. l’industriel à prendre des mesures de prévention et de protection nécessaires, et • Renforcement des pouvoirs des à identifier les risques résiduels. comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). D.3.4 La prise en compte dans • Formation des salariés pour leur l’aménagement permettre de participer plus Pour les établissements dits SEVESO SH, la activement à l’élaboration et à la loi du 30 juillet 2003 prévoit désormais mise en œuvre de la politique de l’élaboration et la mise en place de Plans de prévention des risques de Prévention des Risques Technologiques l’établissement. (PPRT) pour assurer la maîtrise de l’urbanisation autour de ces établissements. l135 Retour à la table des matières générale Pour le département du Rhône, tous les document d’urbanisme afin d’assurer une PPRT (au nombre de 11 sont désormais limitation de l’urbanisation autour des approuvés, avec l’approbation en octobre établissements concernés. 2016 du PPRT de la vallée de la chimie qui En cas de nécessité, le préfet peut imposer concerne les établissements : Arkema, Kem- les mesures nécessaires dans le cadre d’un One, Total France, Bluestar-Silicone, DPL, projet d’intérêt général (PIG). Ces plans qui EPL, SPR, Rhône-Gaz, Rhodia Opérations délimitent un périmètre d’exposition aux Saint-Fons, Solvay Opérations Belle-étoile. risques, comportent différents zonages en Ces plans délimitent un périmètre fonction du degré d’exposition aux risques d’exposition aux risques en tenant compte industriels, auxquels sont associées des de la nature et de l’intensité des risques mesures proportionnées pouvant aller : technologiques • De la simple préconisation ; décrits dans les études de dangers et des • Du renforcement des constructions mesures de prévention mises en œuvre. Ces jusqu’à la mise en œuvre des plans approuvés par arrêtés préfectoraux, procédures de délaissement voire après enquête publique, permettent d’expropriation pour les zones les notamment de délimiter des secteurs à plus gravement exposées ; l’intérieur desquels : • De l’interdiction ou respect des • Des mesures d’expropriation peuvent prescriptions dans toute nouvelle être actées par l’État en cas de construction ; danger très grave menaçant la vie • De l’expropriation d’immeubles par humaine ; l’État, en raison de leur exposition à • Les communes ont la possibilité de des risques importants à cinétique donner aux propriétaires un droit de rapide présentant un danger très délaissement pour cause de danger grave pour la vie humaine. grave menaçant la vie humaine, ou de préempter les biens à l’occasion de transferts de propriété ; • Des prescriptions peuvent être imposées aux logements existants, en vue de renforcer la protection de leurs occupants. Les maires sont tenus de prendre en compte ces périmètres dans leur plan local d’urbanisme (PLU) et dans tout autre l136 Retour à la table des matières générale D.3.5 L’information et l’éducation départemental sur les risques majeurs » sur les risques (DDRM) élaboré par l’État. Le DICRIM est tenu à la disposition des habitants dans les L’information de la population mairies des communes concernées. Il synthétise les informations transmises par le préfet, complétées des mesures de prévention et de protection dont le maire a connaissance. Le maire définit les modalités d’affichage du risque industriel et des consignes individuelles de sécurité. La deuxième information est spécifique aux risques industriels. Elle est réalisée périodiquement (tous les cinq ans a minima) à l’échelle de la région et en complète collaboration avec l’État, les élus, les industriels concernés et les associations de protection de l’environnement. Ainsi, les populations des communes impactées par des établissements soumis à un PPI doivent recevoir une information spécifique financée par les exploitants, sous le contrôle du préfet. Cette campagne d’information sur le risque doit notamment L’information du public sur la nature et porter sur la nature du risque, les moyens l’importance des risques technologiques, et de prévention mis en place, ainsi que sur les en particulier sur la conduite à tenir en cas consignes à adopter. d’accident, est un droit reconnu résultant La dernière campagne d’information des législations française et européenne sur quinquennale des populations s’est les risques d’accidents majeurs. déroulée en 2013. Elle a concerné 60 La première information dont l’État est communes du département du Rhône (soit responsable est générale car elle vise tous 1 200 000 personnes environ). les risques tant naturels que Réglementairement, l’information est technologiques, et elle est constituée du diffusée a minima sur les supports suivants : « document d’information communal sur • Une brochure d’information contenant les risques majeurs » (DICRIM) réalisé par des informations générales sur les les mairies sur la base du « dossier l137 Retour à la table des matières générale risques industriels majeurs, des Le retour d’expérience de la campagne de informations propres aux 2013 est positif. Dans l’ensemble, les établissements concernés et les habitants ont une meilleure connaissance consignes à adopter en cas des risques : 83% des personnes interrogées d’accident ; à propos de la campagne d’information • Des affiches précisant les consignes de citent spontanément au moins une bonne sécurité à adopter en cas d’urgence conduite en cas d’accident industriel ; la et apposées dans les établissements sirène d’alerte est de plus en plus reconnue et terrains recevant du public (plus par la population et plus de la moitié des de cinquante personnes) ainsi que habitants savent ce que signifie la sirène dans les locaux d’habitation qu’ils ont entendue. regroupant plus de quinze La prochaine campagne aura lieu en fin logements. 2018 à l’échelle de la nouvelle région Ces actions et supports d’information ont Auvergne-Rhône-Alpes. Elle sera construite été accompagnés d’initiatives sur la base des grands principes retenus en complémentaires pour accroître l’impact de 2013 et tiendra compte des retours la campagne, en sensibilisant un maximum d’expérience. de personnes avec des supports adaptés, La troisième information est spécifique aux dont : établissements « SEVESO seuil haut ». Pour • Un support magnétique résumant les tout bassin industriel comprenant un ou consignes à adopter en cas plusieurs établissements SEVESO SH, une d’accident ; Commission de Suivi des Sites (CSS) sur les risques est créé regroupant l’État, les élus • Des réunions publiques dans les locaux, les associations de riverains. bassins d’information ; Elle est tenue d’informer de tout incident ou • Un site Internet dédié à la campagne : accident touchant à la sécurité des www.lesbonsreflexes.com ; installations. • Une information dans la presse locale Sur le département, 11 CSS ont été créés et les bulletins municipaux ; autour des sites SEVESO suivants : • Une brochure triptyque pour les • Arkéma à Pierre Bénite,, DPL, EPL et directeurs d’établissements scolaires SPR à Lyon, Rhône Gaz à Feyzin, du 1er et 2e degré concernés par la Total à Feyzin, Total ACS à Givors, campagne, des conférences débat ADG camping gaz à Saint Genis Laval, dans les lycées et collèges concernés, Sanofi Aventis Pharm, Coatex et BASF la réalisation d’un dessin animé, à Neuville sur Saône, Gifrer Barbezat d’une pièce de théâtre. l138 Retour à la table des matières générale à Décines, Pyragric industries et dire au stade de l’arrêté préfectoral Cotelle à Rillieux-la-Pape, Bayer fixant le périmètre d’étude du PPRT Cropscience à Limas, Arkema, Rhodia ou du PPRN) ou approuvé, ou dans Opérations, Kem One et Bluestar une zone de sismicité, doit Silicones à Saint Fons, Iva Essex à s’accompagner d’une information sur Meyzieu, Safram à , Quaron à l’existence de ces risques à l’attention Arnas, Ceregrain à Belleville, Créalis de l’acquéreur ou du locataire. et SDSP à Saint Priest, Interralog à • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur Chaponnay, Brenntag à Chassieu. d’immeuble bâti sinistré à la suite d’une catastrophe technologique ou L’information des acquéreurs ou locataires (IAL) naturelle, reconnue par un arrêté de L’IAL doit permettre à l’acquéreur ou au catastrophe technologique ou locataire de connaître : naturelle, devra informer l’acquéreur ou le locataire des sinistres ayant • Les servitudes qui s’imposent au bien affecté le bien pendant la période où qu’il va acheter ou occuper ; il a été propriétaire et des sinistres • Les sinistres subis par celui-ci. dont il a été lui-même informé. Cette Il s’agit aussi de développer la culture du seconde obligation d’information risque et d’entretenir la mémoire du risque. s’applique même en dehors des La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit communes ou des zones couvertes l’obligation d’information des acquéreurs et par un plan de prévention des locataires de biens immobiliers par les risques prescrit ou approuvé ou par vendeurs et bailleurs sur les risques un zonage sismique. auxquels un bien est soumis et les sinistres Pour les biens mis en location, cette qu’il a subis. obligation d’information concerne les L’enjeu de ces textes est la bonne nouveaux locataires après le 1er juin 2006. information du citoyen qui s’effectuera au L’éducation et la formation sur les travers des contrats de vente ou de risques location : L’éducation à la prévention des risques • Toute transaction immobilière, vente majeurs est une obligation dans le cadre de ou location, intéressant des biens l’éducation à l’environnement pour un situés dans des zones couvertes par développement durable et de l’éducation à un plan de prévention des risques la sécurité civile. technologiques (PPRT) ou par un plan Des renseignements complémentaires sont de prévention des risques naturels également disponibles sur le site du SPIRAL prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- l139 Retour à la table des matières générale (secrétariat permanent pour la prévention SEVESO SH qui permet, en plus de des pollutions industrielles et des risques l’urbanisation future, de gérer l’existant. dans l’agglomération lyonnaise). D.3.7 Le retour d’expérience D.3.6 une urbanisation maîtrisée L’objectif est de tirer les enseignements L’éloignement de la population par rapport consécutifs aux accidents technologiques, aux sites SEVESO et la limitation de sa pour prendre des dispositions préventives densité sont des critères largement pris en appropriées dans l’élaboration et compte, tant pour les autorisations l’actualisation des POI et PPI. Ces d’exploitation de nouveaux sites que pour la dispositions peuvent concerner l’alerte des délivrance de permis de construire d’une services, les modalités d’intervention et les habitation ou d’un établissement recevant conditions de réactualisation de du public. Ces mesures ont été renforcées l’information à l’attention des populations. Il par la loi du 30 juillet 2003 portant création convient de garder à l’esprit que, malgré des PPRT autour des installations classées toutes les mesures prises, le risque zéro n’existe pas.

D.4 Le contrôle

L’État fixe pour chaque établissement et au et par le biais d’inspections, contrôle la moyen d’arrêtés préfectoraux les objectifs à bonne application de ces règles dans le atteindre en matière de sécurité et cadre de la législation relative aux d’environnement, ainsi que les règles installations classées pour la protection de essentielles à respecter au cours de l’environnement. l’exploitation. L’État, au travers de la DREAL

D.5 L’organisation des secours dans le département

D.5.1 L’alerte D.5.2 L’organisation des secours En cas d’événement majeur, la population Au niveau départemental est avertie au moyen du signal national Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) est d’alerte, diffusé par les sirènes présentes mis en place par le préfet pour faire face à sur les sites industriels classés SEVESO SH. un sinistre sortant des limites de • Écouter le signal national d’alerte l’établissement. Le scénario le plus (sirène). défavorable délimite la zone d’application l140 Retour à la table des matières générale du PPI. La finalité de ce plan départemental Au niveau communal de secours est de protéger les populations C’est le et l’environnement des effets du sinistre. Il maire, définit l’organisation et les missions détenteur principales des différents services qui des pouvoirs devront intervenir ou porter secours en cas de police, qui d’incident majeur. Un tel plan doit être a la charge réalisé pour tous les établissements SEVESO d’assurer la SH sauf exception. Certains plans sont sécurité de la communs à plusieurs établissements population voisins. Le périmètre d’application du PPI dans les est défini à partir des scénarios les plus conditions graves de l’étude de danger de fixées par le l’établissement. Vingt PPI ont été approuvés code général par le préfet du Rhône. des Dans le département du Rhône, des collectivités territoriales. exercices sont organisés sur des sites À cette fin, il prend les dispositions lui SEVESO disposant d’un PPI. Les scenarii permettant de gérer la crise. Pour cela, le envisagés permettent de mettre en œuvre maire élabore sur sa commune un plan les plans de secours, de tester l’alerte et de communal de sauvegarde qui est obligatoire vérifier la cohérence des différents plans si un PPR est approuvé ou si la commune est associés (plan communal de sauvegarde, comprise dans le champ d’un plan plan particulier de mise en sûreté) ainsi que particulier d’intervention. S’il n’arrive pas à la réactivité des services. faire face par ses propres moyens à la Chaque année, une dizaine d’exercices de situation, il peut, si nécessaire, faire appel niveau départemental, pilotés par la au préfet représentant de l’État dans le préfecture, sont réalisés. département. Par ailleurs des plans généraux et Pour les établissements recevant du public, spécifiques d’organisation des secours le gestionnaire doit veiller à la sécurité des existent au niveau du département. Ils sont personnes en attendant l’arrivée des déclenchés si besoin. secours. Il a été demandé aux directeurs d’écoles et aux chefs d’établissements scolaires d’élaborer un plan particulier de mise en sûreté afin d’assurer la sûreté des enfants et du personnel.

l141 Retour à la table des matières générale Au niveau du tissu industriel (pour d’établissements présentant des risques les sites classés SEVESO SH ou, sur moindres. décision du préfet, pour d’autres sites non SEVESO SH) • Le plan particulier d’intervention (PPI) Pour tout incident ou accident circonscrit à (voir 5.2 au niveau départemental) l’établissement et ne menaçant pas les Au niveau individuel populations avoisinantes, l’industriel Un plan familial de mise en sûreté. Afin dispose d’un plan d’opération interne (POI). d’éviter la panique lors d’un accident Sa finalité est de limiter l’évolution du industriel, un tel plan, préparé et testé en sinistre et de remettre l’installation en état famille, permet de mieux faire face en de fonctionnement. attendant les secours. Ceci comprend la • Le plan d’opération interne (POI) préparation d’un kit, composé d’une radio Ce plan est spécifique à l’établissement avec ses piles de rechange, de rouleaux de concerné. Il est conçu par l’exploitant et il papier collant, d’une lampe de poche, d’eau définit l’organisation interne à potable, des médicaments urgents, des l’établissement en cas d’incident ou papiers importants, de vêtements de d’accident n’entraînant pas de rechange et de couvertures. Une réflexion conséquences graves au-delà des limites du préalable sur les lieux de mise à l’abri site. (confinement) complétera ce dispositif. Le Un tel plan est réglementairement imposé site relatif aux risques majeurs donne des aux établissements SEVESO SH. Il est indications pour aider chaque famille à également prescrit à nombre réaliser ce plan.

D.6 Communes concernées par le risque industriel

COMMUNES RHODANIENNES IMPACTEES PAR LE RISQUE INDUSTRIEL Légende SH : Seuil haut – SB : Seuil bas – IC : Installation classée – A : Approuvé – P : Prescrit Communes Etablissements Classement ICPE PPI PPR Albigny sur Saône BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 (Genay) Ampuis ADISSEO (38) SH A P Arnas RHONE SAONE ENGRAIS SB A QUARON SH A Belleville CEREGRAIN DISTRIBUTION SH A Brignais ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P KEM ONE SH A P Bron KEM ONE SH A P l142 Retour à la table des matières générale COMMUNES RHODANIENNES IMPACTEES PAR LE RISQUE INDUSTRIEL Légende SH : Seuil haut – SB : Seuil bas – IC : Installation classée – A : Approuvé – P : Prescrit Communes Etablissements Classement ICPE PPI PPR ARKEMA SH P P Caluire et Cuire KEM ONE SH A P Chaponnay INTERRA LOG SH A A KEM ONE SH A P Chaponost ADG CAMPING GAZ SH A A KEM ONE SH A P Charly KEM ONE SH A P Chassieu BRENNTAG SH A A KEM ONE SH A P Communay KEM ONE SH A P Condrieu ADISSEO (38) SH A P Corbas KEM ONE SH A P SDSP SH A A INTERRA LOG SH A P Craponne KEM ONE SH A P Curis au Mont d’Or BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 SH A A UNIVAR (Genay) SH A Decines Charpieu GIFRER BARBEZAT SH A A KEM ONE SH A P Ecully KEM ONE SH A P Feyzin RHONE GAZ SH A P TOTAL FRANCE SH A P KEM ONE SH A P ELKEM SILICONES SH A P INTERRALOG SH A P AIR LIQUIDE SB Francheville KEM ONE SH A P ARKEMA SH A P Genas SAFRAM SH A A KEM ONE SH A P Genay BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 SH A A COATEX 2 SB UNIVAR (Genay) SH Gleizé QUARON SH A Givors TOTAL ACS SH A A NOVASEP FINORGA (38) SH A A Grigny TOTAL ACS SH A A KEM ONE SH A P NOVASEP FINORGA (38) SH A A Haies (Les) ADISSEO (38) SH A P Irigny ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P ELKEM SILICONES SH A P TOTAL FRANCE SH A P Limas BAYER CROPSCIENCE SH A A Loire Sur Rhône ADISSEO (38) SH A P l143 Retour à la table des matières générale COMMUNES RHODANIENNES IMPACTEES PAR LE RISQUE INDUSTRIEL Légende SH : Seuil haut – SB : Seuil bas – IC : Installation classée – A : Approuvé – P : Prescrit Communes Etablissements Classement ICPE PPI PPR Longes ADISSEO (38) SH A P Lyon ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P DPL (Dépôt Pétrolier de Lyon) SH A P EPL (Entrepôt Pétrolier de Lyon) SH A P SPR (Stockage Pétrolier du SH A P Rhône) A P SOLVAY USINE SAINT FONS SH Marennes KEM ONE SH A P INTERRA LOG SH A A Meyzieu IVA ESSEX SH DIspensé MERCK SANTE SB CHROMALPES SB Millery KEM ONE SH A P Mions KEM ONE SH A P INTERRA LOG SH A A Montagny KEM ONE SH A P Montanay BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 (Genay) SH A A Mulatière (la) ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P EPL SH A P Neuville-Sur-Saône BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 SH A A UNIVAR (Genay) SH A A Orlienas KEM ONE SH A P Oullins ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P DPL EPL SPR SH A P Pierre-Bénite ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P SOLVAY SAINT FONS SH A P SOLVAY BELLE ETOILE SH A P ELKEM SILICONES SH A P TOTAL FRANCE SH A P SPR SH A P Quincieux BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX1 (Genay) SH A A Rillieux La Pape PYRAGRIC INDUSTRIE SH A A VEOLIA EAU Rillieux-la-Pape IC A Saint Fons ARKEMA SH A P SPR SH A P TOTAL FRANCE SH A P ZONE SAINT FONS SH A P Saint-Jean-d’Ardières CEREGRAIN DISTRIBUTION SH A Saint-Genis-Laval ADG CAMPING GAZ SH A A ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P Saint-Germain au Mont d’Or BASF AGRI PRODUCTION SH A A COATEX 1 (Genay) SH A A l144 Retour à la table des matières générale COMMUNES RHODANIENNES IMPACTEES PAR LE RISQUE INDUSTRIEL Légende SH : Seuil haut – SB : Seuil bas – IC : Installation classée – A : Approuvé – P : Prescrit Communes Etablissements Classement ICPE PPI PPR Saint-Pierre de Chandieu INTERRA LOG SH A A Saint-Priest BRENNTAG SH A A CREALIS SH A A SDSP SH A A KEM ONE SH A P SAFRAM SH A A INTERRA LOG SH A A Saint-Symphorien d’Ozon KEM ONE SH A A INTERRA LOG SH A A TOTAL FRANCE SH A P Sainte-Foy-Les-Lyon ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P Serezin Du Rhône KEM ONE SH A P AMPERE INDUSTRIE SB Simandres KEM ONE SH A P INTERRA LOG SH A A Solaize KEM ONE SH A P RHONE GAZ SH A P TOTAL FRANCE SH A P Soucieu En Jarrest KEM ONE SH A P Taluyers KEM ONE SH A P Tassin-la-Demi-Lune KEM ONE SH A P Ternay KEM ONE SH A P TOTAL ACS SH A A NOVASEP FONORGA (38) SH A A Toussieu KEM ONE SH A P INTERRA LOG SH A A COMMERZ REAL SB Tupin Et Semons ADISSEO (38) SH A P Vaulx En Velin KEM ONE SH A P VEOLIA EAU Rillieux-la-Pape IC A VEOLIA EAU Villeurbanne IC A Venisieux ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P ELKEM SILICONES SH A P SOLVAY USINE SAINT FONS SH A P INTERRA LOG SH A A Vernaison KEO ONE SH A P RHONE GAZ SH A P TOTAL FRANCE SH A P Villefranche-sur-Saône BAYER CROPSCIENCE SH A A QUARON SH A RHONE SAONE ENGRAIS SB A Villeurbanne VEOLIA EAU Villeurbanne A KEM ONE SH A P Vourles ARKEMA SH A P KEM ONE SH A P

l145 Retour à la table des matières générale D.7 Contacts

• Préfecture de Rhône ; • Direction Régionale de • Direction Départementale des l’Environnement, de l’Aménagement Territoires (DDT) ; et du Logement (DREAL) ; • Service D épartemental -M étropolitain d’Incendie et de Secours (SDMIS).

D.8 Pour en savoir plus

• Le site Géorisques.gouv.fr ; • Site de l’Institut Français des • ARIA, la référence du retour Formateurs Risques Majeurs et d’expérience sur accidents Protection de l’Environnement ; industriels ; • Site « Tout sur l’environnement » ; • Ma commune face au risque ; • Site de SPIRAL (Secrétariat permanent • Site des commissions de suivi de sites pour la prévention des pollutions (CSS) et comités locaux d’information industrielles et des risques dans et de concertation (CLIC) de Rhône- l’agglomération lyonnaise) ; Alpes ; • Risques industriels majeurs – les bons réflexes.

l146 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas d’accident industriel ?

l147 Retour à la table des matières générale Le risque nucléaire G.1 Qu’est-ce que le risque nucléaire ?...... 128 G.2 Comment se manifesterait-il ?...... 128 G.3 Les conséquences sur les personnes et l’environnement...... 129 G.4 Pour en savoir plus...... 130 D.1 Le risque nucléaire dans le département...... 131 D.2 Les actions préventives...... 131 D.3 Un contrôle régulier...... 135 D.4 L’organisation des secours dans le département...... 135 D.5 Les communes concernées par le risque nucléaire...... 137 D.6 Cartographie des communes concernées par le risque nucléaire dans le Rhône...... 139 D.7 Les contacts...... 139 D.8 Pour en savoir plus...... 140

l148 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce que le risque nucléaire ?

Le risque nucléaire provient de la survenue • en cas de dysfonctionnement grave sur d’accidents conduisant à un rejet d’éléments une installation nucléaire industrielle radioactifs à l’extérieur des conteneurs et et particulièrement sur une centrale enceintes prévus pour les contenir. Les électronucléaire. accidents peuvent survenir : Le risque nucléaire majeur est un • Lors d’accidents de transport. Des événement accidentel se produisant sur une sources radioactives intenses sont installation nucléaire et pouvant entraîner quotidiennement transportées par des conséquences graves pour le personnel, route, rail, bateau, voire avion les populations avoisinantes, (aiguilles à usage médical contenant l’environnement et les biens. La fusion du de l’iridium 192 par exemple) ; cœur du réacteur d’une centrale nucléaire • Lors d’utilisations médicales ou est considérée comme l’accident nucléaire industrielles de radioéléments, tels majeur. les appareils de contrôle des soudures (gamma-graphes) ;

G.2 Comment se manifesterait-il ?

L’accident le plus grave aurait pour origine accident grave, pendant au moins vingt- un défaut de refroidissement du cœur du quatre heures. Au-delà, si la pression dans réacteur nucléaire d’une centrale. En dépit l’enceinte augmente, au risque de dépasser des dispositifs de secours, ce problème la limite de résistance, il peut être pourrait conduire à une fusion du cœur, qui nécessaire de dépressuriser l’enceinte en libérerait dans l’enceinte du réacteur les faisant un rejet dans l’atmosphère à travers éléments très fortement radioactifs qu’il des filtres destinés à retenir la majeure contient. partie de la radioactivité. Les centrales françaises ont été conçues En cas d’accident majeur, les risques pour pour que l’enceinte de confinement en l’individu sont de deux ordres. béton, qui contient le réacteur, résiste à • Le risque d’irradiation par une source toutes les contraintes résultant d’un radioactive : il concerne l149 Retour à la table des matières générale principalement le personnel d’une • Le risque de contamination par les centrale nucléaire ; poussières radioactives dans l’air respiré ou par ingestion (nuages, sol, alimentation, objets).

G.3 Les conséquences sur les personnes et l’environnement

Les conséquences d’une exposition aux Progressivement, les éléments radioactifs rayonnements varient selon plusieurs fixés à l’intérieur de l’organisme s’éliminent facteurs : la dose reçue (et donc la durée par les phénomènes biologiques naturels ou d’exposition), la nature du rayonnement par décroissance physique de leur (alpha, bêta, gamma, neutrons), radioactivité. l’importance de la zone du corps atteinte, la L’irradiation externe est due à tous les nature des organes concernés et le type radioéléments à l’extérieur du corps (lors du d’irradiation (externe ou interne par passage du nuage puis par les dépôts contamination). radioactifs déposés dans l’environnement).

La contamination : Deux types d’effets sur l’être La contamination peut être externe, lorsque humain : les particules se sont déposées dans • Les effets déterministes dus à de fortes l’environnement (sur le sol, les végétaux, doses d’irradiation, apparaissent au- dans les cours d’eau ou retenues d’eau) ou dessus d’un certain niveau sur la population exposée (sur la peau ou les d’irradiation et de façon précoce cheveux), après celle-ci (quelques heures à Il y a contamination interne de l’organisme. quelques semaines). Ils engendrent Lorsque la population inhale des éléments l’apparition de divers maux (malaises, radioactifs véhiculés par l’air ou ingère des nausées, vomissements, brûlures de aliments contaminés. la peau, fièvre, agitation). Au-dessus d’un certain niveau, l’issue fatale est L’irradiation : certaine. Au cours de la période où ils restent dans • Les effets aléatoires, engendrés par de l’organisme, ces éléments radioactifs faibles doses d’irradiation émettent des rayonnements qui irradient, n’apparaissent pas de l’intérieur du corps, les organes sur systématiquement chez toutes les lesquels ils se sont temporairement fixés : il personnes irradiées et se manifestent y a irradiation interne. l150 Retour à la table des matières générale parfois plusieurs années après moindre degré, des anomalies l’irradiation. Ce sont principalement génétiques. l’induction de cancers et à un

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque nucléaire, • Ma commune face au risque ; consultez • Site de l’Association Nationale des • Le site du Ministère en charge de Comités et Commissions Locales l'écologie et son dossier Sûreté des d’Information ; installations nucléaires ; • Site de l’Institut de radioprotection et • Le Site de l’Autorité de sûreté de sûreté nucléaire ; nucléaire ; • Haut Comité pour la Transparence et • Le dossier risque nucléaire du site l’Information sur la Sécurité Géorisques ; Nucléaire.

l151 Retour à la table des matières générale Le risque nucléaire dans le département

D.1 Le risque nucléaire dans le département

20 km du plan particulier d’intervention autour du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de St-Alban – St- Maurice-l’Exil dans l’Isère. Ce centre de production d’électricité dispose de deux réacteurs à eau sous pression produisant 1300 mégawatts chacun. Par ailleurs, huit autres communes à l’est du département seront incluses dans le rayon Aucune installation nucléaire de base (INB) du centre de production nucléaire du Bugey. n’est implantée dans le département du Ce centre de production d’électricité est Rhône. constitué de 4 réacteurs à eau sous pression Toutefois, deux INB sont situées à proximité d’une puissance de 900 mégawatts chacun. du département du Rhône : le centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) de St-Alban – St-Maurice-l’Exil dans l’Isère et le centre de production nucléaire du Bugey dans l’Ain. Le dispositif spécifique des plans particuliers d’intervention (PPI) des CNPE évolue ; le périmètre PPI est en cours de révision pour être étendu (10 km actuellement) à 20 km afin d’étendre la sensibilisation et la Ces communes sont à ce titre susceptibles préparation des populations et des d’être impactées en cas d’accident. collectivités territoriales. Pour connaître les risques, consulter : Aussi, à compter de l’approbation finale du • PPI, seize communes du sud du Le DICRIM en mairie ; département seront situées à l’intérieur du • Le périmètre du PPI : en mairie et en périmètre PPI, c’est-à-dire dans le rayon de préfecture. l152 Retour à la table des matières générale D.2 Les actions préventives

D.2.1 La réglementation française des travailleurs contre les rayonnements Le ministère en charge de la sûreté ionisants. nucléaire définit, après avis de l’autorité de Ces missions s’appuient sur le système dual sûreté nucléaire (ASN), la réglementation de la sûreté nucléaire, avec d’une part une générale applicable aux installations autorité administrative indépendante, l’ASN, nucléaires de base (INB) et celle relative à la chargée du contrôle, d’autre part un construction et à l’utilisation des organisme public d’expertise et de équipements sous pression (ESP) recherche, l’IRSN. spécialement conçus pour ces installations La radioprotection est définie comme (ESPN). Seules les installations importantes l’ensemble des règles et des moyens de sont classées « installations nucléaires de prévention et de surveillance visant à base ». Ce même ministère prend, empêcher ou à réduire les effets nocifs des également après avis de l’ASN, les décisions rayonnements ionisants produits sur les individuelles majeures concernant : personnes directement ou indirectement, y • La conception, la construction, le compris lors des atteintes portées à fonctionnement et le l’environnement. démantèlement des INB ; La législation fixe également les règles de • La conception, la construction, le protection des travailleurs et du public fonctionnement, la fermeture et le contre les dangers des rayonnements démantèlement ainsi que la ionisants. surveillance des installations de stockage de déchets radioactifs. D.2.2 La réduction du risque à la source La Mission de la sûreté nucléaire et de la radioprotection (MSNR), placée au sein de La sécurité d’une installation est assurée : la Direction générale de la prévention des • Lors de sa conception, qui conduit à risques du ministère en charge de mettre en place des systèmes l’Environnement, est notamment chargée s’opposant à la dissémination de de proposer, en liaison avec l’ASN, la produits radioactifs (par exemple, politique du Gouvernement en matière de suivant le principe de défense en sûreté nucléaire et de radioprotection, à profondeur, par interposition d’une l’exclusion des activités et installations succession de barrières étanches intéressant la défense et de la protection indépendantes les unes des autres) ;

l153 Retour à la table des matières générale • Par la qualité de sa réalisation : l’arrêté Des mesures de radioactivité sont du 12 décembre 2005 a donné lieu à effectuées régulièrement sur l’eau et les la mise en place d’un code précis sur nappes souterraines, l’air (poussières et ce sujet ; émissions de gaz rares), le sol et les • Par une surveillance constante des végétaux à proximité des sites nucléaires. systèmes d’exploitation de Des détecteurs surveillent la présence de l’installation en cours de tout type de rayons gamma. Des fonctionnement, au moyen de prélèvements sont effectués pour un systèmes automatiques et manuels contrôle du lait produit aux abords des INB. déclenchant des dispositifs de D.2.3 Une étude d’impact sécurité en cas d’anomalie. Le décret N° 2016-1110 du 11 août 2016 Le fonctionnement d’une centrale nucléaire relatif à la modification des règles est soumis à de nombreuses contraintes applicables à l’évaluation de réglementaires (autorisation de création, l’environnement des projets, plans et puis d’exploitation, limitation des rejets programmes, a pour objectif de soumettre effluents) ainsi qu’à un contrôle permanent un grand nombre de projets au cas par cas assuré par l’Agence de Sûreté Nucléaire dans un dossier comprenant douze (ASN). éléments. Il impose, au nom du principe de Les exploitants sont tenus d’élaborer un prévention, une obligation de mise en plan d’urgence interne (PUI) qui définit œuvre de mesures compensatoires qui l’organisation interne de leurs visent un objectif d’absence de perte nette établissements en cas d’accident afin d’en de bio-diversité. limiter les conséquences et d’assurer un retour rapide au fonctionnement normal D.2.4 Un rapport de sûreté des installations. Il existe pour chaque Il permet : installation nucléaire un PPI établi sous • d’identifier, de caractériser, d’évaluer, l’autorité du préfet qui définit l’organisation de prévenir et de réduire les risques des secours en cas d’accident débordant les d’une installation ou d’un groupe limites de l’installation. d’installation ; Les plans d’urgence, ainsi que les • de préciser l’ensemble des mesures de dispositions qui les accompagnent maîtrise des risques mises en œuvre (matériels, procédures…), forment plusieurs à l’intérieur de l’établissement et qui lignes de défense successives dans le réduisent le risque à l’extérieur de principe de la défense en profondeur. l’établissement ;

l154 Retour à la table des matières générale • de servir de base à l’élaboration des décret 90-918 du 11 octobre 1990 codifié, le servitudes d’utilité publique des maire est tenu d’élaborer un document plans particuliers d’intervention d’information communal sur les risques (PPI), des plans de prévention des majeurs (DICRIM) qui reprend les risques technologiques (PPRT) et à la informations transmises par le préfet et définition de règles d’urbanisation ; indique les mesures de prévention, de • de procéder à l’information préventive protection et de sauvegarde répondant aux sur les risques auprès du public et du risques majeurs susceptibles d’affecter la personnel ; commune. L’existence du DICRIM doit être signalée à la population de la commune. • de favoriser l’émergence d’une culture du risque auprès du voisinage des Le maire organise les modalités d’affichage établissements. des consignes individuelles de sécurité portées à la connaissance du public. D.2.5 La prise en compte dans L’information du public joue un rôle l’aménagement essentiel pour la connaissance et la À l’issue du rapport de sûreté réalisé par perception de l’importance des risques l’exploitant, le préfet porte à la majeurs liés à la présence d’une installation connaissance des maires des communes nucléaire, ainsi qu’à la conduite à tenir en avoisinantes le périmètre de risques cas d’accident. notables déterminé. Les populations riveraines des INB doivent Les maires sont alors tenus de prendre en recevoir tous les cinq ans une information compte ces périmètres dans leurs plans spécifique financée par les exploitants, sous locaux d’urbanisme et dans tout autre contrôle du préfet. Cette campagne, document d’urbanisme afin d’assurer une généralement appelée campagne PPI, doit limitation de l’urbanisation autour des notamment porter sur la nature du risque, établissements concernés. les moyens de prévention mis en place, ainsi que sur les consignes à suivre et les D.2.6 L’information et l’éducation comportements à adopter. sur les risques Par ailleurs, il faut noter l’intégration des L’information de la population : INB dans la campagne régionale Chaque installation nucléaire est soumise à d’information sur les risques majeurs tous enquête publique dans le cadre notamment les cinq ans. (www.lesbonsreflexes.com). de la procédure d’autorisation de création. Enfin, des Commissions locales Pour compléter le DDRM, pour les d’information (CLI) sont créées autour de communes concernées par l’application du chaque centrale électronucléaire et de l155 Retour à la table des matières générale toute installation nucléaire de base (INB) À titre d’exemple : l’accident de Fukushima importante (centre de recherche, stockage du 11 mars 2011 au Japon, répertorié de déchets). Composées d’élus, de comme la plus grave catastrophe nucléaire représentants des organisations syndicales du XXIe siècle, le plus élevé sur l’échelle de et agricoles, de personnalités qualifiées, de l’INES est classé au niveau 7, au même représentants des associations et des degré de gravité que Tchernobyl en 1986. médias, elles ont pour mission de participer, En France, les accidents les plus graves ont au plan local, à l’information du public sur été l’endommagement de réacteurs de la l’impact de ces installations, sur leur centrale de Saint-Laurent-des-Eaux dans le fonctionnement (incidents, impact des Loir et Cher : le 17 octobre 1969 puis le 13 rejets de l’installation sur l’environnement), mars 1980. Ils ont tous deux été classés au leurs dispositions de sûreté et les contrôles niveau 4 de l’échelle INES. exercés par les pouvoirs publics. Elles se Enfin, à l’échelon national, divers supports réunissent au moins une fois par an. d’information sur la radioactivité de L’échelle de gravité internationale (INES) l’environnement, les rejets des INB et les permet de faciliter la perception par le incidents survenus sont disponibles. public et les médias de l’importance, en Pour les biens situés dans un périmètre de matière de sûreté, des incidents et plan particulier des risques technologiques accidents nucléaires (que ce soit pour les (PPRT) : installations « fixes » ou pour le transport de matières radioactives). Cette échelle à 8 - L’information sur l’état des risques, aux niveaux (de 0 à 7) permet de classifier les acquéreurs ou locataires lors des incidents et accidents en fonction de leurs transactions immobilières, fait l’objet d’une conséquences. double obligation à la charge des vendeurs ou bailleurs : • l’établissement d’un état des risques naturels et technologiques ; • La déclaration d’une éventuelle indemnisation après sinistre. Dans le cas de non-respect des dispositions de l’article L125-5 du code de l’environnement, l’acquéreur ou le locataire peut poursuivre la résolution du contrat ou demander au juge une diminution du prix. Il

Niveaux de classements des événements sur l'échelle peut également demander l’annulation de INES la vente ou de la location ou la diminution l156 Retour à la table des matières générale du prix s’il estime ne pas avoir été informé l’éducation à l’environnement pour un des risques majeurs existants sur le bien. développement durable et de l’éducation à - Un état des risques naturels et la sécurité civile. Elle concerne entre autres technologiques est établi à partir des les professionnels du bâtiment et de informations mises à disposition par le l’immobilier, les notaires, les géomètres, les préfet et accessible aux habitants. maires. Des exercices sont régulièrement organisés, L’éducation et la formation sur les à l’échelon départemental, mais aussi au risque : niveau national, comme ce fut le cas le 6 L’éducation à la prévention des risques juin 2017. majeurs est une obligation dans le cadre de

D.3 Un contrôle régulier

Un contrôle régulier de ces INB est effectué radioprotection et de sûreté nucléaire par le biais de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (IRSN) et sur des groupes permanents (ASN). Les inspecteurs de la sûreté nucléaire d’experts. Les inspecteurs de la sûreté et ceux de la radioprotection, placés en son nucléaire ou de la radioprotection disposent sein, assurent une surveillance et un d’un niveau de formation, d’une expérience contrôle des activités nucléaires. L’ASN professionnelle, de connaissances s’appuie, sur le plan technique, sur juridiques, techniques et réglementaires l’expertise que lui fournit l’Institut de approfondies.

D.4 L’organisation des secours dans le département

D.4.1 L’alerte En cas d’événement majeur, en accord avec le préfet, la population est avertie au moyen d’un signal réalisé par déclenchement des sirènes de l’exploitant (trois sonneries montantes et descendantes d’une minute chacune), audibles dans un rayon de 2 km, et constitue le signal par lequel le préfet invite la population à se référer aux consignes remises aux habitants en cas d’accident. l157 Retour à la table des matières générale D’autres moyens d’alerte peuvent être D.4.4 La distribution de pastilles

utilisés : d’iode • Les ensembles mobiles d’alerte (EMA) Dans le cas des réacteurs électronucléaires, pour informer les populations situées l’élément radioactif constituant le principal plus à l’écart ; contaminant des rejets serait de l’iode • La radio (France Inter sur 99.8 –101.1 radioactif (I131). À titre préventif, les ou France Info sur 105.4) et la départements organise des campagnes de télévision (France 3 Rhône – Alpes). distribution de pastilles d’iode non radioactif auprès de la population autour de • Un système automatique d’alerte des la centrale (la dernière a eu lieu en 2016). populations pour appeler les Une prochaine distribution sera réalisée habitants de la zone concernée. dans un rayon allant de 10 à 20 km (la zone D.4.2 Le bouclage de la zone de 10 étant déjà approvisionnée) à compter de l’approbation finale des PPI, Il est réalisé par les forces de l’ordre dès le actuellement en cours de révision, déclenchement du PPI. concernant le département. D.4.3 La protection des En cas d’accident et sur consigne du préfet populations diffusée par la radio, les habitants seraient En fonction du niveau de gravité de invités à absorber ces pastilles d’iode. Ainsi l’accident, différentes mesures peuvent être dans le département du Rhône cette ordonnées : distribution en cas d’accident s’effectuera au-delà du périmètre d’application du PPI. • La mise à l’abri (confinement) des populations dans les habitations en Cet iode (I127) stable est un oligoélément dur, en obturant les portes et les naturel contenu dans le corps humain et fenêtres et les ventilations nécessaire à la fabrication continue des mécaniques ; hormones thyroïdiennes. Elle se fixe sur la thyroïde (organe qui retient l’iode), la sature • L’évacuation des populations, modulée et évite qu’ensuite l’iode radioactif inhalé selon l’importance des rejets et par respiration ou ingérée, se fixe sur la l’évolution de la situation. thyroïde et provoque son irradiation. Elle s’élimine ensuite rapidement par les urines. l158 Retour à la table des matières générale Par ailleurs, des plans généraux • 6 réflexes pour réagir d’organisation de la réponse de sécurité civile (plans ORSEC, plan Nombreuses D.4.5 L’organisation des secours victimes/NoVi) existent au niveau du département. Ils seront déclenchés en cas Au niveau de l’INB de besoin. Au sein d’une INB, l’industriel responsable Le Rhône est concerné par le périmètre doit avoir mis en place une organisation d’application du plan particulier interne permettant de pallier tout incident, d’intervention du Centre nucléaire de d’en assurer la meilleure maîtrise possible production d’électricité de Saint-Maurice- et d’en limiter les conséquences. Saint–Alban (Isère). Les moyens des services Cette organisation est décrite dans un plan du Rhône sont mobilisés pour répondre aux d’urgence interne (PUI), soumis à besoins de protection de la population. Il est l’approbation et au contrôle de l’Autorité de également concerné par l’application du Sûreté Nucléaire. plan particulier d’intervention du centre Le plan d’urgence interne (PUI), établi et mis nucléaire de production du Bugey (Ain). en œuvre par l’exploitant, a pour objet Le préfet du Rhône, préfet de la zone de d’une part de protéger le personnel défense Sud-Est, coordonne l’ensemble des travaillant sur le site nucléaire en cas moyens mis en œuvre par les départements d’incident ou d’accident, et d’autre part de de la zone. limiter au maximum les conséquences de l’accident à l’extérieur du site nucléaire. Au niveau communal Le maire, détenteur des pouvoirs de police, Au niveau départemental a la charge d’assurer la sécurité de la Le Plan Particulier d’Intervention (PPI) est population dans les conditions fixées par le mis en place par le préfet, qui est également code général des collectivités territoriales. directeur des opérations de secours pour À cette fin, il prend les dispositions lui faire face à un sinistre sortant des limites de permettant de gérer la crise. Pour cela, le l’établissement. Ce plan, décrivant maire élabore sur sa commune un Plan l’organisation de l’intervention mise en Communal de Sauvegarde qui est place autour du site d’une installation obligatoire si un PPR est approuvé ou si la nucléaire au cas où un accident risquerait commune est comprise dans le champ d’un de déborder les limites de ce site, a pour Plan Particulier d’Intervention. S’il n’arrive finalité de protéger les populations des pas à faire face par ses propres moyens à la effets du sinistre. situation, il peut, si nécessaire, faire appel

l159 Retour à la table des matières générale au préfet représentant de l’État dans le famille, permet de mieux faire face en département. attendant les secours. Ceci comprend la Pour les établissements recevant du public, préparation d’un kit, composé d’une radio le gestionnaire doit veiller à la sécurité des avec ses piles de rechange, de rouleaux de personnes en attendant l’arrivée des papier collant, d’une lampe de poche, d’eau secours. Il a été demandé aux directeurs potable, des médicaments urgents, des d’école et aux chefs d’établissements papiers importants, de vêtements de scolaires d’élaborer un plan particulier de rechange et de couvertures. Une réflexion mise en sûreté (PPMS) afin d’assurer la préalable sur les lieux de mise à l’abri protection des enfants et du personnel. (confinement) complétera ce dispositif. Le site risque s majeurs.fr donne des indications Au niveau individuel, un plan familial pour aider chaque famille à réaliser ce plan. de mise en sûreté Afin d’éviter la panique lors d’un accident nucléaire, un tel plan, préparé et testé en

D.5 Les communes concernées par le risque nucléaire

Les communes situées dans un rayon de 20 des populations sur d’autres périmètres, sur km autour de la centrale nucléaire sont la base d’éléments mis à sa disposition. considérées comme exposées au risque. Pour le département du Rhône, deux Toutefois, le préfet pourra décider de périmètres sont concernés par le risque mettre en œuvre des actions de protection nucléaire :

D.5.1 : périmètre du Centre Nucléaire de production d’Électricité (CNPE) de St-Alban – St Maurice l’Exil (Isère) Saint– Cyr sur le 6919 Saint-Maurice 6922 Rhône 3 /Dargoire 8

Sainte-Colombe 6918 Saint Romain en Gier 6923 9 6

Loire-sur-Rhône 6911 Condrieu 6906 8 4

Échalas 6908 Longes 6911

l160 Retour à la table des matières générale 0 9

Givors 6909 St Romain en Gal 6923 1 5

Les Haies 6909 Tupin et Semons 6925 7 3

St Andéol-le 6917 Trèves 6925 Château 9 2

Ampuis 6900 St jean de Toulas 6921 7 3

l161 Retour à la table des matières générale D.5.2 Périmètre du centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Bugey (Ain) Meyzieu 6928 Genas 6927 2 7

Colombier- 6922 St Laurent de 6928 Saugnieu 9 Mûre 8

Jonage 6927 St Bonnet de 6928 9 Mûre 7

Jons 6928 6933 0 0

l162 Retour à la table des matières générale D.6 Cartographie des communes concernées par le risque nucléaire dans le Rhône

D.7 Les contacts

• Préfecture de Rhône ; • Direction Régionale de • Direction Départementale des l’Environnement, de l’Aménagement Territoires (DDT) ; et du Logement (DREAL) ; l163 Retour à la table des matières générale • Association nationale des comités et • Service D épartemental -M étropolitain commissions locales d’information ; d’Incendie et de Secours (SDMIS).

D.8 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque nucléaire, • Ma commune face au risque ; consultez • Site du Haut Comité pour la • Le site du Ministère en charge de Transparence et l’Information sur la l'écologie et son dossier Sûreté des Sécurité Nucléaire. installations nucléaires ; • Site de l’Institut des risques majeurs – • Le Site de l’Autorité de sûreté Grenoble ; nucléaire ; • Site Tout sur l’environnement. • Le dossier risque nucléaire du site Géorisques ;

l164 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas d’alerte nucléaire ?

l165 Retour à la table des matières générale Le risque rupture de barrage G.1 Qu’est-ce qu’un barrage ?...... 143 G.2 Comment se produirait la rupture ?...... 143 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 145 G.4 Pour en savoir plus...... 146 D.1 Le risque de rupture de barrage dans le département...... 147 D.2 Quels sont les enjeux exposés ?...... 148 D.3 Les actions préventives dans le département...... 148 D.4 Le contrôle...... 151 D.5 L’organisation des secours dans le département...... 151 D.6 Communes concernées par le risque rupture de barrage...... 153 D.7 Contacts...... 155 D.8 Pour en savoir plus...... 155

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l166 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce qu’un barrage ?

Un barrage est un ouvrage artificiel ou • Le barrage poids, résistant à la naturel (résultant de l’accumulation de poussée de l’eau par son seul poids. matériaux à la suite de mouvements de De profil triangulaire, il peut être en terrain), établi le plus souvent en travers du remblais (matériaux meubles ou semi-rigides) ou en béton ; • Le barrage voûte dans lequel la plus grande partie de la poussée de l’eau est reportée sur les rives par des effets d’arc. De courbure convexe tournée vers l’amont, il est constitué exclusivement de béton. Un barrage béton est découpé en plusieurs tranches verticales, appelées plots. Le décret n°2015-526 du 12 mai 2015 Barrage poids en béton codifié (articles R.214-112 et suivants du code de l’environnement), dit « décret – lit d’un cours d’eau, retenant ou pouvant digue », relatif aux règles applicables aux retenir de l’eau. Les barrages ont plusieurs ouvrages construits ou aménagés en vue de fonctions qui peuvent s’associer : la prévenir les inondations et aux règles de régulation de cours d’eau (écrêteur de crue sûreté des ouvrages hydrauliques, a classé en période de crue, maintien d’un niveau les barrages et constructions assimilées, minimum des eaux en période de notamment les endiguements des canaux, sécheresse), l’irrigation des cultures, en trois catégories, essentiellement en l’alimentation en eau des villes, la fonction de la hauteur de l’ouvrage et du production d’énergie électrique, la retenue volume d’eau retenu. de rejets de mines ou de chantiers, le tourisme et les loisirs, la lutte contre les incendies… On distingue deux types de barrages selon leur principe de stabilité :

l167 Retour à la table des matières générale G.2 Comment se produirait la rupture ?

• Progressive dans le cas des barrages en remblais, par érosion régressive, à la suite d’une submersion de Barrage voute l’ouvrage ou à une fuite à travers celui-ci (phénomène de « renard ») ; Le phénomène de rupture de barrage • Brutale dans le cas des barrages en correspond à une destruction partielle ou béton, par renversement ou par totale d’un barrage. glissement d’un ou plusieurs plots. Les causes de rupture peuvent être Une rupture de barrage entraîne la diverses : formation d’une onde de submersion se • Techniques : défaut de traduisant par une élévation brutale du fonctionnement des vannes niveau de l’eau à l’aval. permettant l’évacuation des eaux, Les probabilités d’accidents sont infimes, car vices de conception, de construction le choix du site, la construction et la ou de matériaux, vieillissement des surveillance des barrages font l’objet de installations ; contrôles rigoureux. S’il subsiste toujours un • Naturelles : séismes, crues risque, une rupture brutale et complète exceptionnelles, glissements de d’un barrage est aujourd’hui extrêmement terrain (soit de l’ouvrage lui-même, faible. En cas de rupture, il s’agirait plus soit des terrains entourant la retenue probablement d’une rupture progressive et provoquant un déversement sur le liée à l’évolution d’une fissure dans barrage) ; l’ouvrage. • Humaines : insuffisance des études préalables et du contrôle d’exécution, erreurs d’exploitation, de surveillance et d’entretien, malveillance. Le phénomène de rupture de barrage dépend des caractéristiques propres du barrage. Ainsi, la rupture peut être :

l168 Retour à la table des matières générale Les ruptures de barrage qui ont fait entraînant la montée des eaux. date Bilan : 423 victimes. • En Italie, en 1963, la submersion du barrage de Vajont, à la suite d’un glissement de terrain dans la retenue, a fait plus de 2 100 victimes. Dans les deux premiers accidents cités ci- dessus, la rupture s’est produite lors de la mise en eau de l’ouvrage. Depuis ces accidents, la réglementation a

Barrage du Malpasset, au nord de Fréjus (Var) considérablement renforcé les dispositifs d’auscultation des ouvrages, d’alerte et On dénombre environ 40 000 barrages dans d’organisation des secours. le monde. Près de 150 ruptures se sont Potentiellement, un barrage voûte voit sa produites depuis les années 1800, dont résistance renforcée par la poussée même certaines ont fait plus de 1 000 morts. de l’eau retenue contre ses parois, la • En France, la rupture brutale du pression s’opérant sur les rives et le bord du barrage de Bouzey (Vosges) en avril barrage. Le choix d’implantation du barrage 1895 a fait 87 victimes. et le sondage des terrains d’appui sont donc Le 2 décembre 1959 le barrage de essentiels à la sécurité de l’ouvrage (la Malpasset (Var), à vocation agricole, rupture du barrage de Malpasset serait due implanté sur un bloc rocheux, cède. à un affaiblissement de la roche d’appui, En cause, de fortes intempéries suite aux nombreuses précipitations enregistrées dans les jours précédents).

l169 Retour à la table des matières générale G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une façon générale, les conséquences • Sur l’environnement : sont de trois ordres : humaines, endommagement, destruction de la économiques et environnementales. L’onde flore et de la faune, disparition du sol de submersion ainsi que l’inondation et les cultivable, pollutions diverses, dépôts matériaux transportés, issus du barrage et de déchets, boues, débris, voire de l’érosion intense de la vallée, peuvent accidents technologiques, dus à occasionner des dommages considérables : l’implantation d’industries dans la • Sur les êtres humains : noyade, vallée (déchets toxiques, explosions ensevelissement, personnes par réaction avec l’eau). blessées, isolées ou déplacées ; • Sur le patrimoine : une rupture de • Sur les biens : destructions et barrage peut avoir des répercussions détériorations aux habitations, aux importantes sur les monuments entreprises, aux ouvrages (ponts, historiques, les ensembles urbains routes), au bétail, aux cultures ; protégés, les musées, les sites paralysie des services publics ; archéologiques et les sites renfermant des objets mobiliers. En l170 Retour à la table des matières générale fonction de leur implantation, De nombreuses communes du l’impact peut être plus ou moins département ont un ou plusieurs important allant de sites archéologiques, au moins un l’endommagement à la destruction monument historique ou un partielle ou totale. À ce titre, ces sites ensemble protégé ou un musée dans particulièrement fragiles doivent être une zone sensible. protégés dans la mesure du possible.

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque barrage, • Le dossier risque de rupture de consultez : barrage du site Géorisques.fr ; • Le site de la DREAL ; • Ma commune face au risque. • Le site du Ministère en charge de l'écologie ;

l171 Retour à la table des matières générale Le risque de rupture de barrage dans le département

D.1 Le risque de rupture de barrage dans le département

Dans le département du Rhône, 3 barrages L’hypothèse d’une crue exceptionnelle est le sont de classe A : seul risque majeur à être retenu pour • L’usine de Pierre Bénite sur le Rhône l’élaboration des scenarii provoquant une (35 millions de m³) ; rupture totale et instantanée de l’ouvrage. Ce risque peut être qualifié d’exceptionnel • La partie aval de l’endiguement rive et de hautement improbable. Cette rupture droite du canal de Jonage ; serait suivie du déferlement d’une onde de • L’usine barrage de Vaugris sur le Rhône submersion importante puis d’une (41 millions de m3) en partie sur le inondation catastrophique. département. Il existe également 7 barrages de classe B Par ailleurs, les barrages de Vouglans et sur le département : Coiselet (respectivement 605 et 36 millions • Le barrage de Joux sur la rivière de de m³), implantés dans le département du Turdine (1,1 millions de m³) ; Jura sur la rivière Ain présentent des risques tels qu’ils sont susceptibles en cas de • Le barrage des Sapins sur la rivière rupture d’impacter certaines zones du Reins ; département. • Le barrage de Pierre Bénite sur le Le barrage de Vouglans, situé sur la Rhône ; commune de Cernon dans le département • Les endiguements de Pierre Bénite sur du Jura (39), a été construit de 1963 à 1968 le Rhône ; et mis en service en 1970. • les endiguements de Vaugris sur le Troisième plus importante retenue d’eau Rhône ; créée par un barrage en France • L’usine de Cusset sur le Rhône ; métropolitaine, d’une hauteur de 103 • Le barrage de Jons sur le Rhône. mètres au-dessus du lit de l’Ain, il constitue Douze barrages appartiennent à la classe C : une retenue artificielle de 36 kilomètres de long et d’une capacité totale de 600 millions • Le plan d’eau du Centre de Loisirs de de mètres-cubes. Hurongues (Pomeys) ; l172 Retour à la table des matières générale • Le barrage de la Gimond (Pomeys) ; • Le barrage du Berthier (Cours-La- • Le lac de la Madone (Saint-Maurice- Ville) ; sur-Dargoire) ; • Le Ronzey (Yzeron) ; • Le barrage de Thurins (Thurins) ; • Le Petit-Creux (Rilleux-La-Pape) ; • La retenue de Combe Gibert • La partie amont de l’endiguement rive (Orliénas) ; droite du canal de Jonage ; • Le plan d’eau de l’ASA du Rozay • Le barrage de Saint-Romain-de-Popey (Condrieu) ; (mise en service en septembre 2017). • Le plan d’eau de l’ASA des Hauts-de- Bans – Marloty (Givors) ;

D.2 Qels sont les enjeux exposés ?

Le risque majeur est celui d’une rupture de En cas de rupture du barrage de Vouglans, barrage. la zone inondable du département comprendrait 37 communes et concernerait 400 000 à 500 000 personnes, majoritairement sur la rive gauche du Rhône. Hormis les dégâts occasionnés par les embâcles, la solidité des immeubles variant en fonction des matériaux employés et de la hauteur de l’édifice, le préfet ferait évacuer par sécurité, à partir du plan particulier d’intervention (PPI) des ouvrages, toutes les personnes des territoires concernés, y compris dans les bâtiments dont certains étages sont hors d’eau. Les ouvrages de Coiselet et de Vouglans, qui Le risque associé à la rupture de la partie font tout deux l’objet d’un calcul d’onde de aval de l’endiguement rive droite du canal submersion présentent des enjeux de Jonage pourrait concerner plusieurs importants de sécurité sur le département dizaines de milliers de personnes du Rhône. Si une rupture se produisait, elle potentiellement impactées sur la commune entraînerait la submersion des de Vaulx-en-Velin, avec toutefois une constructions et terrains situés à l’aval. l173 Retour à la table des matières générale hauteur d’eau relativement faible et une cinétique plutôt lente.

D.3 Les actions préventives dans le département

D.3.1 L’examen préventif des propose des mesures de diminution du projets de barrage risque si la gravité et/ou la probabilité L’examen préventif des projets de barrages d’occurrence sont jugées inacceptables. est réalisé par le service de l’État (DREAL, en liaison avec le service en charge de la police de l’eau) et, pour les « projets de réalisation ou de modification substantielle » de barrage de classe A, par le comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques (CTPBOH). Le contrôle concerne toutes les mesures de sûreté prises, de la conception à la réalisation du projet. Cette étude doit préciser la probabilité, la Avant toute construction d’un barrage, des cinétique et les zones d’effets des accidents études multiples (géologiques, potentiels. En outre, une cartographie des hydrologiques, calcul de structures) sont zones à risques significatifs (incluant les réalisées. points sensibles dans les zones inondables) doit être réalisée. Pour les barrages les plus D.3.2 Étude de dangers importants, un calcul d’onde de submersion Le décret n° 2015-526 du 12 mai 2015 en cas de rupture est réalisé dans le cadre codifié impose au propriétaire, exploitant de l’analyse des risques. Ce calcul permet ou concessionnaire d’un barrage (à d’établir des plans de secours dans les zones l’exception de ceux de classe C) la susceptibles d’être inondées en cas de réalisation d’une étude de dangers par un rupture du barrage. organisme agréé précisant les niveaux de Les gestionnaires d’ouvrages doivent établir risque pris en compte, les mesures aptes à des consignes de surveillance et les réduire et les risques résiduels, et ce d’exploitation en période de crues, tenir à conformément aux articles R.214-115 à jour un registre de l’ouvrage, effectuer des R.214-117 du code de l’environnement. visites techniques approfondies, réaliser des Celle-ci analyse les probabilités d’accident et examens techniques complets, établir la gravité des évènements engendrés puis l174 Retour à la table des matières générale régulièrement des rapports de surveillance de mesures incombant au responsable de et des rapports d’auscultation, l’ouvrage : conformément aux articles R.214-122 à • Entretien de l’ouvrage, existence d’un R.214-126 du code de l’environnement. dispositif d’auscultation ; La carte du risque représentant les zones • Essais des organes de sécurité ; menacées par l’onde de submersion qui • Visites techniques approfondies ; résulterait d’une rupture totale de l’ouvrage • doit déterminer, dès le projet de Revue de sûreté avec examen des construction, quelles seront les parties habituellement noyées ; caractéristiques de l’onde de submersion en • Consignes écrites de surveillance et tout point de la vallée : hauteur et vitesse d’exploitation en crue. de l’eau, délai de passage de l’onde. Les Cette surveillance et ces contrôles enjeux et les points sensibles (hôpitaux, périodiques sont adaptés au type de écoles) y figurent ainsi que tous les l’ouvrage et au site durant toute la vie du renseignements indispensables à barrage. l’établissement des plans de secours et La surveillance des ouvrages hydrauliques d’alerte. est à la charge de l’exploitant. Elle est soumise au contrôle de l’État, par le biais de D.3.3 La surveillance la DREAL, pour l’ensemble des ouvrages La surveillance constante du barrage hydrauliques. s’effectue aussi bien pendant la période de Si cela apparaît nécessaire, en cas de mise en eau qu’au cours de la période diagnostic défavorable, des travaux d’exploitation. Elle s’appuie sur de d’amélioration ou de confortement peuvent fréquentes inspections visuelles et des être exigés. Pendant toute la durée de vie mesures sur le barrage et ses appuis de l’ouvrage, la surveillance et les travaux (mesures de déplacement, de fissuration, de d’entretien incombent à l’exploitant du tassement, de pression d’eau et de débit de barrage. fuite). Toutes les informations recueillies par la surveillance permettent une analyse et D.3.4. La prise en compte dans une synthèse rendant compte de l’état du l’aménagement barrage, ainsi que l’établissement, tout au Face au risque rupture de barrage, la seule long de son existence, d’un diagnostic de mesure d’urbanisme applicable pourrait santé permanent. être l’interdiction de construire au sein des En fonction de la classe du barrage, la zones les plus menacées. Néanmoins, réglementation impose un certain nombre celles-ci couvrent de si grandes surfaces, qu’une telle mesure serait disproportionnée l175 Retour à la table des matières générale par rapport à la probabilité d’occurrence du faiblesse, afin de réguler le niveau d’eau risque. dans la retenue. En complément des campagnes de D.3.5 L’information et l’éducation sensibilisation du public par les exploitants, sur les risques une démarche de mise en place d’arrêtés L’information préventive d’interdiction d’accès est en cours sur le En complément du DDRM, pour les fleuve Rhône à proximité des ouvrages ; à communes concernées par l’application du titre d’exemple, le Préfet du Rhône a signé, décret 90-918 codifié, le maire élabore un le 6 juillet 2016, un arrêté interdisant l’accès document d'information communal sur les aux abords des ouvrages de l’aménagement risques majeurs (DICRIM). concédé de Pierre-Bénite.

Le maire définit les modalités d’affichage du L’information des acquéreurs ou risque rupture de barrage et des consignes locataires (IAL) individuelles de sécurité. L’information lors des transactions Par ailleurs, dans les communes concernées immobilières fait l’objet d’une double par un ouvrage faisant l’objet d’un Plan obligation à la charge des vendeurs ou Particulier d’Intervention (PPI), une bailleurs : campagne d’information « PPI » doit être • Établissement d’un état des risques réalisée. Son objectif est de faire connaître naturels et technologiques ; les risques et les consignes de sécurité • Déclaration d’une éventuelle spécifiques. Ces campagnes doivent être indemnisation après sinistre. renouvelées au maximum tous les 5 ans. L’IAL doit permettre à l’acquéreur ou au Enfin, l’exploitant d’un barrage réalise si locataire de connaître : nécessaire des campagnes d’information en • Les servitudes qui s’imposent au bien bordure des cours d’eau, afin de sensibiliser qu’il va acheter ou occuper ; les usagers (pêcheurs, promeneurs, baigneurs et pratiquants de sports d’eaux • Les sinistres subis par celui-ci. vives) au risque de montée brutale des Il s’agit de développer aussi la culture du eaux ; cette montée brutale peut être risque et d’entretenir la mémoire du risque. occasionnée par des lâchers de barrage (ou La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit lâchers d’eau) rendus nécessaires par l’obligation d’information des acquéreurs et l’exploitation hydroélectrique ou lors de locataires de biens immobiliers par les crues ou d’intempéries importantes ou vendeurs et bailleurs sur les risques lorsque le barrage présente des signes de auxquels un bien est soumis et les sinistres qu’il a subis. l176 Retour à la table des matières générale L’enjeu de ces textes est la bonne Pour les biens mis en location, cette information du citoyen qui s’effectuera au obligation d’information concerne les travers des contrats de vente ou de nouveaux locataires après le 1er juin 2006. location : L’éducation et la formation sur les • Toute transaction immobilière, vente risques ou location, intéressant des biens Les communes concernées par un ouvrage situés dans des zones couvertes par hydraulique font l’objet d’un plan particulier un plan de prévention des risques d’intervention (PPI), une campagne technologiques (PPRT) ou par un plan d’information doit être réalisée ; son but est de prévention des risques naturels de faire connaître les risques ainsi que les prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- consignes de sécurité spécifiques. Ces dire au stade de l’arrêté préfectoral campagnes doivent être renouvelées au fixant le périmètre d’étude du PPRT plus tous les 5 ans. ou du PPRN) ou approuvé, ou dans Les principaux exploitants d’ouvrages une zone de sismicité, doit hydrauliques (EDF, mais aussi la Compagnie s’accompagner d’une information sur Nationale du Rhône – CNR) réalisent des l’existence de ces risques à l’attention campagnes d’information en bordure des de l’acquéreur ou du locataire. cours d’eau, afin de sensibiliser les usagers • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur (pratiquants de sports en eaux vives, d’immeuble bâti sinistré à la suite promeneurs, baigneurs, pêcheurs) d’une catastrophe technologique ou notamment au risque de montée brutale naturelle, reconnue par un arrêté de des eaux, pouvant résulter de lâchers d’eau, catastrophe technologique ou procédure qui permet de réguler le niveau naturelle, devra informer l’acquéreur d’eau dans la retenue. ou le locataire des sinistres ayant affecté le bien pendant la période où D.3.6 Le retour d’expérience il a été propriétaire et des sinistres Chaque responsable d’ouvrage doit déclarer dont il a été lui-même informé. Cette tout événement important pour la sécurité seconde obligation d’information hydraulique qui a induit : s’applique même en dehors des • Une atteinte à la sécurité des communes ou des zones couvertes personnes (mises en difficulté, mise par un plan de prévention des en danger ou accident) ; risques prescrit ou approuvé ou par un zonage sismique. • Des dégâts aux biens ; • Pour un barrage, une modification de son mode d’exploitation ou de ses l177 Retour à la table des matières générale caractéristiques hydrauliques (cote À ce jour, aucun événement pouvant induire du plan d’eau). un risque majeur n’est survenu dans le département du Rhône.

D.4 Le contrôle

L’État assure un contrôle régulier, sous logement (DREAL). Pour la région Auvergne- l’autorité des préfets, par l’intermédiaire Rhône-Alpes, il s’agit du pôle ouvrages des directions régionales de hydrauliques du service prévention des l’environnement, de l’aménagement et du risques naturels et hydrauliques.

D.5 L’organisation des secours dans le département

D.5.1 L’alerte subsistent (cote maximale atteinte, faits Tout barrage d’une hauteur supérieure à anormaux compromettants). L’exploitant 20 m et d’une capacité de stockage alerte alors les autorités désignées par le supérieure à 15 millions de m3 fait l’objet plan et les tient informées de l’évolution de d’un plan particulier d’intervention (PPI) qui la situation, afin que celles-ci soient en précise les mesures destinées à donner mesure d’organiser si nécessaire le l’alerte aux autorités, aux populations, déclenchement du plan (déclenchement l’organisation des secours et la mise en effectué par le préfet). place de plans d’évacuation. Lorsque le danger devient imminent (cote Pour les barrages dotés d’un PPI, celui-ci de la retenue supérieure atteignant la cote prévoit plusieurs niveaux d’alerte en maximale), on passe au niveau d’alerte n°2. fonction de l’évolution de l’événement : L’évacuation est immédiate. En plus de l’alerte aux autorités, l’exploitant alerte Le premier degré est l’état de vigilance directement les populations situées dans la renforcée (décidé en cas d’apport « zone de proximité immédiate » et prend exceptionnel d’eau dépassant les lui-même les mesures de sauvegarde possibilités de stockage et d’évacuation de prévues aux abords de l’ouvrage, sous le l’ouvrage), pendant lequel l’exploitant doit contrôle de l’autorité de police. L’alerte aux exercer une surveillance permanente au populations s’effectue par sirènes niveau du sol de l’ouvrage et rester en pneumatiques du type corne de brume liaison avec les autorités. mises en place par l’exploitant. Plus à l’aval Le niveau supérieur, niveau d’alerte n°1, est du barrage, il appartient aux autorités atteint si des préoccupations sérieuses locales de définir et de mettre en œuvre les l178 Retour à la table des matières générale moyens d’alerte et les mesures à prendre supérieure à 15 millions de m3 (décret 2005- pour assurer la sauvegarde des populations. 1158 du 13 septembre 2005) doit faire l’objet d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI), plan d’urgence spécifique, qui précise les mesures destinées à donner l’alerte aux autorités et aux populations, l’organisation des secours et la mise en place de plans d’évacuation. Ce plan s’appuie sur la carte du risque et sur des dispositifs techniques de surveillance et d’alerte. Ce plan découpe la zone située en aval d’un

Le niveau d’alerte n°2 est bien entendu atteint lorsque la rupture est constatée, partielle ou totale. La montée en puissance du dispositif doit permettre de prendre les mesures de sauvegarde à temps, notamment pour évacuer les personnes présentes dans les zones submersibles. barrage en trois zones suivant l’intensité de Pour marquer la fin de l’alerte, par exemple l’aléa. La zone de proximité immédiate peut si les paramètres redeviennent normaux, un être submergée dans un délai ne signal sonore continu de trente secondes permettant qu’une alerte directe ; la est émis. population doit l’évacuer dès l’alerte Pour les populations éloignées des donnée. Dans la zone d’inondation ouvrages, et si la commune est dans la zone spécifique, la submersion est plus du PPI, il est de la responsabilité du maire importante que celle de la plus grande crue de répercuter l’alerte auprès de ses connue. Dans la troisième zone (zone administrés. d’inondation), la submersion est généralement moins importante. D.5.2 L’organisation des secours En outre, des plans généraux d’organisation de la réponse de sécurité civile (plan ORSEC, Au niveau départemental plan rouge) existent au niveau du Il faut rappeler que chaque barrage de plus de 20 m de hauteur et de capacité l179 Retour à la table des matières générale département. Ils seront déclenchés par le personnes en attendant l’arrivée des préfet. secours. Il a été demandé aux directeurs d’école et aux chefs d’établissements scolaires d’élaborer un Plan Particulier de Au niveau communal Mise en Sûreté afin d’assurer la sûreté des Le maire, détenteur des pouvoirs de police, enfants et du personnel. a la charge d’assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le Au niveau individuel code général des collectivités territoriales. Un plan familial de mise en sûreté. À cette fin, il prend les dispositions lui Afin d’éviter la panique lors d’une rupture permettant de gérer la crise. Pour cela, le de barrage, un tel plan, préparé et testé en maire élabore sur sa commune un Plan famille, permet de mieux faire face à Communal de Sauvegarde qui est l’évènement. Ceci comprend la préparation obligatoire si un PPR est approuvé ou si la d’un kit, composé d’une radio avec ses piles commune est comprise dans le champ d’un de rechange, d’une lampe de poche, d’eau Plan Particulier d’Intervention. S’il n’arrive potable, des médicaments urgents, des pas à faire face par ses propres moyens à la papiers importants, de vêtements de situation il peut, si nécessaire, faire appel au rechange et de couvertures. Une réflexion préfet représentant de l’État dans le préalable sur les moyens et itinéraires département. d’évacuation et le lieu de regroupement Pour les établissements recevant du public, complétera ce dispositif. Le site dédié aux le gestionnaire doit veiller à la sécurité des risques majeurs donne des indications pour aider chaque famille à réaliser ce plan.

D.6 Communes concernées par le risque rupture de barrage

VOUGLANS COISELET PETITS BARRAGES NIVEAU HAUTEUR NIVEAU HAUTEUR (communes MAX NGF D’EAU MAX MAX NGF D’EAU MAX d’implantation) AMPUIS 154 12 X CALUIRE et CUIRE 179 16 169 4 COLLONGES AU MONT d’OR 167 6 CONDRIEU 151 11 COURS X COUZON AU MONT d’OR 167 5 DECINES CHARPIEU 181 7 172,2 1,7 ECULLY 167 7 l180 Retour à la table des matières générale VOUGLANS COISELET PETITS BARRAGES NIVEAU HAUTEUR NIVEAU HAUTEUR (communes MAX NGF D’EAU MAX MAX NGF D’EAU MAX d’implantation) FEYZIN 165 10 FONTAINES SUR SAONE 167 6 GIVORS 163 13 GRIGNY 164 13 IRIGNY 167 10 JONAGE 187 9 181 6 JONS 189 13 182 6 X JOUX X LOIRE SUR RHONE 160 12 LYON 176 14 MEYZIEU 184 8 178 6 MILLERY 164 13 MONTAGNY 163 13 MULATIERE (La) 169 12 OULLINS 169 12 PIERRE BENITE 169 12 POMEYS X PONTCHARRA SUR TURDINE X RILLIEUX LA PAPE 178 12 172 4 ROCHETAILLEE SUR SAONE 167 5 RONNO X SEREZIN DU RHONE 164 13 SOLAIZE 165 12 ST CYR SUR LE RHÔNE 156 10 ST FONS 169 12 ST FORGEUX X ST JEAN LA BUSSIERE X ST LOUP X ST MARCEL L’ECLAIRE X ST ROMAIN AU MONT d’OR 167 5 ST ROMAIN DE POPEY X ST ROMAIN EN GAL 160 12 ST SYMPHORIEN SUR COISE X STE COLOMBE 158 11 TARARE X TERNAY 164 13 THURINS X TUPIN ET SEMONS 152 10 VAULX EN VELIN 178 12 172 5 VENISSIEUX 169 12 VERNAISON 164 13 VILLEURBANNE 179 16 169 4

l181 Retour à la table des matières générale D.7 Contacts

• Préfecture de Rhône / Direction • Comité Français des Barrages et Départementale des Territoires Réservoirs (CFBR) ; (DDT) ; • La Compagnie Nationale du Rhône • Direction Régionale de (CNR) ; l’Environnement, de l’Aménagement • Voies Navigables de France (VNF) ; et du Logement (DREAL) ; • Électricité de France (EDF).

D.8 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque de rupture • Ma commune face au risque ; de barrage, consultez : • Le site Tout sur l’environnement ; • Le site du Ministère en charge de • Le site Géorisques.gouv.fr. l'écologie ;

l182 Retour à la table des matières générale Le risque transport de marchandises dangereuses G.1 Qu’est-ce que le risque transport de marchandises dangereuses ?...... 157 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 157 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 158 G.4 Pour en savoir plus...... 158 D.1 Le risque de transport de marchandises dangereuses dans le département...... 160 D.2 L’histoire du risque transport de marchandises dangereuses dans le département...... 160 D.3 Quels sont les enjeux exposés ?...... 163 D.4 Les actions préventives dans le département...... 164 D.5 Le contrôle...... 168 D.6 L’organisation des secours dans le département...... 169 D.8 Cartographie des communes concernées par le risque TMD...... 171 D.9 Contacts...... 172 D.10 Pour en savoir plus...... 172

l183 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce que le risque transport de marchandises dangereuses ?

Le risque de transport de marchandises transport de ces marchandises par voie dangereuses, ou risque TMD, est consécutif routière, ferroviaire, voie d’eau ou

à un accident se produisant lors du canalisation.

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

On peut observer trois types d’effets, qui • Une explosion peut être provoquée peuvent êtres associés : par un choc avec production d’étincelles (notamment pour les citernes de gaz inflammables), ou pour les canalisations de transport exposées aux agressions d’engins de travaux publics, par l’échauffement d’une cuve de produit volatil ou comprimé, par le mélange de plusieurs produits ou par l’allumage inopiné d’artifices ou de munitions. l184 Retour à la table des matières générale L’explosion peut avoir des effets à la d’intoxication, liés à l’émission de fois thermiques et mécaniques (effet fumées toxiques ; de surpression dû à l’onde de choc). • Un dégagement de nuage toxique peut Ces effets sont ressentis à proximité provenir d’une fuite de produit du sinistre et jusque dans un rayon toxique (cuve, citerne, canalisation de plusieurs centaines de mètres ; de transport) ou résulter d’une • Un incendie peut être causé par combustion (même d’un produit non l’échauffement anormal d’un organe toxique). En se propageant dans l’air, du véhicule, un choc avec production l’eau et/ou le sol, les matières d’étincelles, l’inflammation dangereuses peuvent être toxiques accidentelle d’une fuite (citerne ou par inhalation, par ingestion directe canalisation de transport), une ou indirecte, par la consommation de explosion au voisinage immédiat du produits contaminés, par contact. véhicule, voire un sabotage. Soixante Selon la concentration des produits pour cent des accidents de TMD et la durée d’exposition, les concernent des liquides symptômes varient d’une simple inflammables. Un incendie de irritation de la peau ou d’une produits inflammables solides, sensation de picotements de la liquides ou gazeux engendre des gorge, à des atteintes graves effets thermiques (brûlures), qui (asphyxies, œdèmes pulmonaires). peuvent être aggravés par des Ces effets peuvent être ressentis problèmes d’asphyxie et jusqu’à quelques kilomètres du lieu du sinistre.

G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

Hormis dans les cas très rares où les quantités en jeu peuvent être importantes, tels que celui des canalisations de transport de fort diamètre et à haute pression, les conséquences d’un accident impliquant des marchandises dangereuses sont généralement limitées dans l’espace, du fait des faibles quantités transportées : Les conséquences humaines : il s’agit des personnes physiques directement ou l185 Retour à la table des matières générale indirectement exposées aux conséquences Les conséquences environnementales : un de l’accident. Elles peuvent se trouver dans accident de TMD peut avoir des un lieu public, à leur domicile ou sur leur répercussions importantes sur les lieu de travail. Le risque pour ces personnes écosystèmes. On peut assister à une peut aller de la blessure légère au décès. destruction partielle ou totale de la faune et Les conséquences économiques : les causes de la flore. Les conséquences d’un accident d’un accident de TMD peuvent mettre à mal peuvent également avoir un impact l’outil économique d’une zone. Les sanitaire (pollution des nappes phréatiques entreprises voisines du lieu de l’accident, les par exemple) et, par voie de conséquence, routes, les voies de chemin de fer peuvent un effet sur l’être humain. On parlera alors être détruites ou gravement endommagées, d’un « effet différé ». d’où des conséquences économiques désastreuses.

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque TMD, • Le dossier risque TMD du site consultez : Géorisques.gouv.fr. • Le site du Ministère en charge de l'écologie ;

l186 Retour à la table des matières générale Le risque transport de marchandises dangereuses dans le département

D.1 Le risque de transport de marchandises dangereuses dans le département

de transporter des matières dangereuses. Enfin, la couronne lyonnaise demeure un pôle industriel de grande importance, ce qui multiplie les risques inhérents aux transports de marchandises dangereuses. Le TMD par canalisation vise à transporter, de manière continue ou séquentielle, des fluides ou des gaz liquéfiés : gaz naturel (gazoducs), hydrocarbures liquides ou liquéfiés (oléoducs, pipelines), produits Compte tenu de la diversité des produits chimiques (éthylène, propylène) ou sel transportés et des destinations, un accident liquéfié (saumoduc). de TMD peut survenir pratiquement Le département du Rhône est traversé par n’importe où dans le département. différentes canalisations de transport de Cependant, certains axes présentent une produits chimiques, d’hydrocarbures et de potentialité plus forte du fait de gaz naturel. l’importance du trafic. Les principaux risques sont Le maillage autoroutier de Rhône-Alpes est l’endommagement par des travaux à très serré (autoroutes alpines, autoroute du proximité des réseaux et le percement par sud de la France, autoroutes Paris-Rhin- corrosion. Rhône). Sa convergence vers Lyon fait de la Ces deux scénarios peuvent conduire, selon métropole un carrefour ferroviaire, routier la nature des produits transportés et les et aérien très important. Le réseau de caractéristiques de la canalisation, à contournement de l’agglomération l’explosion d’un nuage de gaz ou de vapeurs lyonnaise (rocade est, périphérique) draine d’hydrocarbures ou à l’inflammation de un flux important de véhicules susceptibles nappes d’hydrocarbures. l187 Retour à la table des matières générale D.2 L’histoire du risque transport de marchandises dangereuses dans le département

D.2.1 Transports urbains et produit. Celui-ci se renverse sur la chaussée. routiers La RN86 est coupée et les enfants d’une école sont confinés durant 4 heures. Feyzin, le 17 avril 2003 Saint-Priest, le 2 juillet 2010 Sur l’autoroute A43, un accident entre 4 véhicules légers et 2 poids lourds, dont l’un transporte des matières dangereuses, entraîne la mobilisation, durant plusieurs heures, de 50 pompiers, de 3 équipes du SAMU, de nombreux policiers et du service autoroutier. On déplore une personne décédée, un blessé grave et six autres victimes plus légèrement atteintes. Un incendie se déclare sur un camion transportant des bouteilles d’acétylène. La Saint-Laurent-De-Mure, le 26 octobre 2010 circulation est fortement perturbée lors de l’intervention des pompiers. Le feu est resté Un camion citerne transportant de l’éthanol limité à la cabine du camion. se renverse sur l’autoroute A432 et s’éventre. Des milliers de litres d’éthanol Condrieu, le 12 décembre 2003 s’enflamment. Le sinistre est circonscrit à la Une fuite de chlorure de zinc en solution suite de l’action de vingt sapeurs pompiers endommage le système de freinage d’un épaulés par ceux de l’aéroport Lyon-Saint- Exupéry. L’incendie est éteint rapidement, aucune victime n’est à déplorer*.

Mornant, le 29 mai 2013 Un poids lourd, seul en cause, transportant des gaz réfrigérés, se renverse sur la RD34. Tandis que le chauffeur, légèrement blessé, est évacué, un périmètre de sécurité est mis en place. L’intervention des moyens de secours appropriés permettent de parer à camion citerne contenant 2 000 litres de ce l188 Retour à la table des matières générale toute fuite et d’assurer un retour à la D.2.2 Transports ferroviaires normale en quelques heures, sans impact Solaize, le 26 mars 2003 environnemental. Une fuite au goutte à goutte se produit en Lyon, Tunnel de Fourvière, le 30 gare de triage sur un wagon-citerne de mars 2015 30 000L contenant 10 tonnes d’acide Un poids lourd s’est mis en portefeuille sous fluorhydrique 60-85 %. Un périmètre de la trémie à la sortie du tunnel de Fourvière, sécurité de 200 m est mis en place ainsi sur l’autoroute A6, sens nord/sud. Il qu’un rideau d’eau. Les mesures de transporte 10000 m³ de gazole qui se concentration du produit dans l’atmosphère répandent sur la chaussée. Le nettoyage de se révèlent non significatives. La circulation cette dernière entraîne la fermeture à toute ferroviaire est fortement perturbée ainsi circulation de cet axe important durant une que l’activité de triage sur le site : la demi-journée.* circulation est interrompue sur la RD42. La cellule mobile d’intervention chimique Proche Saint-Priest, le 19 juillet 2016 (CMIC) du SDIS colmate la fuite à l’aide de Un accident de la route sur l’A43 implique carbonate de calcium alors que 80 litres ont deux véhicules légers et un poids lourd coulé, ne laissant pas de flaque. La CMIC transportant 40 000 litres de kérosène. Le procède également à la décontamination du poids lourd est renversé, son réservoir à sol. Le wagon est déposé dans l’enceinte de carburant présente une fuite importante et l’usine qui devait acheminer ce produit. un début d’incendie est décelé. La citerne est éventrée, laissant échapper du Saint-Priest, le 18 mai 2003 kérosène. Les sapeurs-pompiers parviennent rapidement à éteindre l’incendie au moyen d’une lance à mousse. L’équipe spécialisée dans les risques chimiques est mobilisée. Au final, le relevage du poids-lourd implique le dépotage de la citerne. Une centaine de sapeurs pompiers et 42 véhicules sont mobilisés durant plus de 12 heures (interruption totale du trafic sur cet axe Une fuite se produit en gare de triage sur la routier). Deux blessés légers sont vanne plombée d’un conteneur de 19 constatés.* tonnes de fluoroétylène. La circulation ferroviaire est interrompue sur les trois (* : source : SDMIS) voies. l189 Retour à la table des matières générale Solaize (Sibelin), le 13 mars 2017 Lyon, le 28 février 2008 Suite au déraillement d’un train dans la gare de triage, deux wagons transportant des matières dangereuses sont couchés, un troisième est sorti des rails. Sur ce dernier wagon, une entaille de 5 cm environ laisse échapper du bio éthanol. Rapidement, 60 sapeurs-pompiers et 22 engins sont déployés. Un tapis de mousse est réalisé pour contenir la fuite du produit dangereux. Le PUI est activé. Des coupures de voies impactent lourdement les circulations Le 28 février 2008, à 12h16, une très ferroviaires, Lyon/Valence et Lyon/Saint- violente explosion due à une fuite de gaz Etienne notamment. Le plan ORSEC est s’est produite au 115 cours Lafayette (Lyon déclenché, le COD est activé. Une fois les 3e), causant la mort d’un pompier et wagons isolés, l’opération de dépotage a été blessant grièvement un employé de GDF. engagée. L’ensemble des opérations aura Douze immeubles ont été évacués et ont duré plus de 20 heures, sans impact sur la fait l’objet d’un périmètre de sécurité et nappe phréatique. d’une surveillance particulière. De nombreux moyens de secours ont été D.2.3 Transports par canalisation mobilisés.

Toussieu, le 3 avril 2002 Une fois la crise passée, la gestion de cet Un tronçon de canalisation reliant une événement s’est poursuivie. raffinerie à un stockage d’hydrocarbures La mairie a organisé les expertises qui ont s’ouvre sur toute sa longueur (soit environ permis d’évaluer les risques et de statuer 12 m) lors d’un test de mise en pression. sur la levée des restrictions d’habiter. La L’eau d’épreuve rejetée dont le volume est circulation a été interdite pendant plusieurs évalué à 300 m3 inonde un champ cultivé. mois, sur une partie du cours Lafayette. Les concentrations en hydrocarbure des Cet accident a donné lieu à un important échantillons prélevés sont de 5.1 et retour d’expérience mené au plan national 1.8 mg/l, valeurs compatibles avec les avec la participation du service valeurs limites autorisées habituellement départemental d’incendie et de secours du sur les rejets d’eau, après traitement. Par Rhône. Les procédures administratives liées précaution, les captages d’eau potable aux travaux en sous-sol et les procédures situés en aval font l’objet d’analyses d’interventions des services en cas de fuite mensuelles. de gaz ont été modifiées en conséquence. l190 Retour à la table des matières générale D.2.4 Transports aériens choc, la radioactivité émise par le colis reste à sa valeur normale Colombier – Saugnieu, le 1er août 2003 Aéroport Saint-Exupéry, le 20 juin Transporté dans un avion, un colis 2013 contenant un produit radioactif est Une fuite de matière dangereuse (produit endommagé lors de son déchargement. Un chimique) est identifiée sur un colis (bidon) périmètre de sécurité est mis en place aéroporté, dans un avion, en soute. Trois autour de l’avion. Après mesures et personnes sont touchées et prises en charge contrôles sur les bagages et colis, dans les par le service médical aéroportuaire, tandis soutes et sur le personnel, aucune que la CMIR procède à une intervention. contamination n’a été détectée. Après le

D.3 Qels sont les enjeux exposés ?

Les enjeux humains : Les enjeux économiques : Les accidents TMD demeurent rares, mais Les causes d’un accident de TMD (effets peuvent avoir des conséquences très graves mécaniques et/ou thermiques) peuvent pour les personnes quand ils se produisent. mettre à mal l’outil économique d’un En fonction des produits transportés, ils territoire. Les entreprises voisines du lieu de peuvent provoquer : l’accident, les routes, les voies de chemin de fer peuvent être détruites ou gravement • des traumatismes par effet de souffle endommagées, d’où des conséquences lors d’une explosion. L’effet de souffle économiques désastreuses. provoque un violent déplacement des couches d’air (bruit intense et Les enjeux environnementaux : onde de choc) qui peut entraîner Un accident de TMD peut avoir des diverses atteintes physiques (lésions répercussions importantes sur les des tympans ou des poumons) écosystèmes. On peut assister à une traumatisme dû aux projectiles destruction partielle ou totale de la faune et (éclats de verre ou autre matériaux) ; de la flore. Les conséquences d’un accident • des brûlures lors d’un incendie ; peuvent également avoir un impact • différents troubles (neurologique, sanitaire (pollution des nappes phréatiques respiratoire, cardio-vasculaire) en cas par exemple) et par voie de conséquence, d’émission de produit toxique. un effet sur l’être humain (on parlera alors d’un « effet différé »).

l191 Retour à la table des matières générale D.4 Les actions préventives dans le département

D.4.1 La réglementation en vigueur terrestres, entré en vigueur le 7 Afin d’éviter la survenue d’accidents lors du février 2017 ; transport de marchandises dangereuses, ◦ Par l’arrêté du 21 septembre 2017 plusieurs législations ont été mises en relatif aux TMD par voies place : terrestres, entré en vigueur le 13 octobre 2017. En ce qui concerne le transport par route, chemin de fer ou voie d’eau : • Le transport par voie ferrée est régi de • Le transport par route est régi par le la même façon par le règlement règlement européen ADR transcrit international RID, transcrit et par l’arrêté français du 29 mai 2009 complété par l’arrêté français du 9 modifié : décembre 2008. • ◦ Par l’ arrêté du 1 er juillet 2015 (dit Les transports fluviaux nationaux et « arrêté TMD ») suite aux travaux internationaux sont réglementés par de la commission l’accord européen relatif au transport interministérielle du transport international des marchandises des marchandises dangereuses dangereuses par voie de navigation (CITMD) ; intérieure (dit : ADN). L’ADN est entré en vigueur en 2009 et est, depuis ◦ Par l’arrêté du 28 novembre 2016 2011, le seul texte valable (accord relatif aux TMD par voies unique ratifié par 13 États dont la terrestres, entré en vigueur le 1er France au 1er janvier 2013). janvier 2017. Ce texte transpose la directive 2008/68/CE modifiée L’arrêté TMD prend en compte les et actualise les mesures laissées à modifications apportées par les l’initiative des autorités réglementations internationales relatives au nationales par les transport de marchandises dangereuses par réglementations internationales route (ADR), voie ferroviaire (RID) et fluviale relatives aux transports de (ADN). Il transpose la directive européenne marchandises dangereuses par du 21 novembre 2014 relative au transport voies terrestres (RID/ADR/ADN) ; intérieur des marchandises dangereuses dont les modifications portent notamment ◦ Par l’arrêté du 30 janvier 2017 sur le transport de matières radioactives, le relatif aux TMD par voies transport de gaz et le transport en citerne.

l192 Retour à la table des matières générale L’arrêté TMD définit les règles spécifiques la déclaration d’utilité publique des applicables aux transports intérieurs et canalisations de transport de gaz, internationaux de marchandises d’hydrocarbures et de produits dangereuses par route, par chemin de fer et chimiques ; par voies de navigation intérieures effectués • L’arrêté du 5 mars 2014 définissant les sur le territoire français. Ces règles peuvent modalités d’application du chapitre V compléter celles édictées par l’ADR, le RID et du titre V du code de l’ADN, en préciser les modalités l’environnement et portant d’application, voire, lorsque la possibilité est règlement de la sécurité des prévue, y déroger. canalisations de transport de gaz L’expression « marchandise dangereuse » naturel ou assimilés d’hydrocarbures est employée notamment dans le code et de produits chimiques. IMDG (code international de marchandises Elles fixent les règles de conception, de dangereuses), sans être définie de manière construction, d’exploitation et de stricte. Cependant, des critères physiques et surveillance des ouvrages et permettent chimiques permettent de les classifier. La d’intégrer les zones de passage des réglementation s’enrichit également du canalisations dans les documents retour d’expérience, aboutissant à l’ajout de d’urbanisme des communes traversées (afin nouveaux produits et marchandises. de limiter les risques en cas de travaux). Ces Ces trois réglementations, très semblables, documents sont consultables en mairie. comportent des dispositions sur les matériels, sur la formation des intervenants, D.4.2 L’étude de dangers ou de sur la signalisation et la documentation à sécurité bord et sur les règles de circulation. La législation impose à l’exploitant une étude de dangers (ou étude de sécurité Le transport par canalisation fait pour les canalisations de transport) lorsque l’objet de différentes réglementations : le stationnement, le chargement ou le déchargement de véhicules contenant des • L’ordonnance n°2010-418 du 27 avril matières dangereuses ou l’exploitation d’un 2010 harmonisant les dispositions ouvrage d’infrastructure de transport relatives à la sécurité et à la peuvent présenter de graves dangers. déclaration d’utilité publique (DUP) des canalisations de transport de gaz, D.4.3 Prescriptions sur les d’hydrocarbures et de produits matériels chimiques ; Des prescriptions techniques sont imposées • Le décret 2012-615 du 2 mai 2012 pour la construction des véhicules, des relatif à la sécurité, l’autorisation et l193 Retour à la table des matières générale wagons et des bateaux et pour la sécurité). En outre, les transports sont construction des emballages (citernes, signalés, à l’extérieur, par des panneaux grands récipients pour vrac, petits rectangulaires oranges (avec le numéro de emballages), avec des obligations de la matière chimique transportée) et des contrôles initiaux et périodiques des unités plaques-étiquettes en forme de losange de transport et de certains gros emballages avec différentes couleurs et différents logos (citernes, grands récipients pour vrac). indiquant s’il s’agit de matières explosives, gazeuses, inflammables, toxiques, D.4.4 La signalisation, la infectieuses, radioactives et/ou corrosives. À documentation à bord et le ces signalisations s’ajoutent parfois des balisage cônes ou des feux bleus pour les bateaux. Quel que soit le mode de transport, les matières sont classées en fonction de leur danger principal dans l’une des classes suivantes :

Classe 1 Matières et objets explosibles (munitions) (munitions) Une plaque orange réfléchissante, Classe 2 Gaz comprimé, liquéfié ou dissous sous rectangulaire (40x30 cm) placée à l’avant et pression à l’arrière ou sur les côtés de l’unité de Classe 3 Matières liquides inflammables transport. 4.1 : Matières solides inflammables 4.2 : Matières sujettes Classe 4 à l’inflammation spontanée 4.3 : Matières hydroréactives 5.1 : Matières comburantes Classe 5 5.2 : Peroxydes organiques 6.1 : Matières toxiques Classe 6 6.2 : Matières infectieuses Classe 7 Matières radioactives Classe 8 Matières corrosives Classe 9 Matières et objets dangereux pour l’environnement

Il doit y avoir à bord du train, du camion ou du bateau des documents décrivant la cargaison, ainsi que les risques générés par Cette plaque indique : les matières transportées (consignes de l194 Retour à la table des matières générale • En haut, le code danger – KEMLER l’exploitant de la canalisation en cas de (permettant d’identifier le danger et constat d’accident ou de toute situation d’en estimer son intensité). Le anormale. premier chiffre permet d’identifier le danger principal, les seconds et/ou D.4.5 Les règles de circulation troisièmes chiffres permettent Certaines restrictions de vitesse et d’identifier les dangers subsidiaires. d’utilisation du réseau routier sont mises en Le dédoublement du même chiffre place. En effet les tunnels ou les centres- indique généralement une villes sont souvent interdits à la circulation amplification du danger. des camions transportant des matières • En bas, le code matière, qui est le dangereuses. De même, certains transports numéro ONU sous lequel est routiers sont interdits les week-ends et lors référencé le type de produit de grands départs en vacances. transporté (près de 3000 numéros existants). Il est toujours à 4 chiffres. D.4.6 La formation des intervenants Un seul numéro est attribué à chaque matière. Le facteur humain étant l’une des principales Une plaque étiquette de danger en forme causes d’accident, les de losange annonçant, sous forme de conducteurs de pictogramme, le type de danger véhicules et les prépondérant de la matière transportée. « experts » obligatoires Ces losanges sont fixés de chaque côté et à à bord des bateaux l’arrière du véhicule. Ils ont vocation à transportant des permettre notamment aux services de marchandises ou des secours d’identifier immédiatement les matières dangereuses produits transportés et leur dangerosité. font l’objet de Pour les canalisations de transport, un formations spécifiques balisage au sol est mis en place. Le balisage agréées (connaissance des canalisations de transport souterraines des produits et des est posé à intervalles réguliers ainsi que de consignes de sécurité à part et d’autre des éléments spécifiques appliquer, conduite à traversés : routes, autoroutes, voies ferrées, tenir lors des opérations cours d’eau, plans d’eau. Il permet de de manutention) et matérialiser la présence de la canalisation. Il d’une mise à niveau tous les cinq ans. Les permet également, par les informations autres personnes intervenant dans le portées sur chaque balise, d’alerter transport doivent aussi recevoir une l195 Retour à la table des matières générale formation (mais pas d’agrément). De plus, plusieurs centaines de mètres selon toute entreprise qui charge, décharge, le produit transporté et les emballe ou transporte des marchandises ou caractéristiques de la canalisation. des matières dangereuses doit disposer • L’exploitant réalise une étude de d’un « conseiller à la sécurité » ayant passé sécurité de la canalisation qui permet un examen spécifique. d’évaluer les risques qu’elle génère et déterminer les distances de dangers D.4.7 La prise en compte dans associés aux différents scénarios l’aménagement résultant d’une brèche sur la Pour prévenir tout accident lié à des travaux canalisation. Elle définit les mesures de terrassement, les plans de canalisations à prendre pour réduire la probabilité souterraines sont pris en compte par les d’occurrence et les effets potentiels communes traversées au travers d’un plan d’un accident. de zonage déposé et consultable en mairie • Le tracé des canalisations fait l’objet et d’une inscription au document d’un balisage au sol. d’urbanisme de la commune. • Les exploitants définissent les La réglementation impose, outre les règles conditions de surveillance des de balisage déjà citées, des contraintes canalisations (surveillance aérienne, d’occupation des sols de part et d’autre de surveillance au sol par marcheurs, l’implantation de la canalisation : surveillance de l’état des • Bande de servitudes fortes (jusqu’à 5 canalisations et des équipements, mètres de largeur) maintenue mesures spécifiques en exploitation). débroussaillée et inconstructible, Les exploitants de canalisations doivent zones de servitudes faibles (jusqu’à obligatoirement être consultés avant le 20 mètres de largeur) maintenue en début de travaux dans une zone définie permanence accessible pour autour de la canalisation. Une procédure interventions ou travaux. Au terme rigoureuse doit être respectée si des d’une étude de sécurité que doit travaux, même de faible ampleur, sont faire l’exploitant, le préfet peut projetées dans les zones où des porter à la connaissance de la canalisations sont présentes. Tout maître commune concernée les d’ouvrage ayant un projet doit s’informer en informations nécessaires en vue de mairie sur les implantations potentielles de fixer des restrictions à l’urbanisation canalisations sur le site et adresser une et/ou à la densification de la demande de renseignement à l’exploitant population autour de la canalisation, d’ouvrage. L’entreprise ou le particulier dans une zone pouvant atteindre projetant des travaux adresse ensuite une l196 Retour à la table des matières générale DICT (déclaration d’intention de départemental d’incendie et de secours. Les commencement de travaux) à l’exploitant mesures conservatoires ont été rapidement (cf. décret 91-1147 du 14 octobre 1991). prises et les actes administratifs diffusés Des sanctions pénales sont prévues en cas pour réduire les risques de fuite et limiter de non-respect de ces obligations. les risques professionnels des intervenants. Des doctrines ont été mises en place avec D.4.8 L’information et l’éducation pour objectif d’harmoniser, sur l’ensemble sur les risques du territoire, les périmètres de sécurité L’information préventive incluant les périmètres d’exclusion, de En complément du DDRM, le maire peut travail et de soutien à la mise en place d’une définir les modalités d’affichage du risque doctrine d’intervention d’urgence. transport de marchandises ou de matières Des directives opérationnelles gaz ont été dangereuses et des consignes individuelles signées en partenariat SDIS – GRDF mettant de sécurité. en œuvre des procédures d’interventions pour fuite sur un réseau de gaz naturel L’éducation et la formation sur les notamment « la procédure gaz renforcée » risques consistant principalement à lancer la L’éducation à la prévention des risques procédure de coupure du réseau dès majeurs est une obligation dans le cadre de l’alerte. l’éducation à l’environnement pour un développement durable et de l’éducation à Les services de l’État ont intensifié en la sécurité civile. La formation concerne nombre les exercices de sécurité civile notamment les professionnels du bâtiment, visant à accroître la qualité des de l’immobilier, des notaires, géomètres, interventions et à en assurer la pertinence des maires. en regard de la typologie du risque. L’évaluation de ce dernier permet de D.4.9 Le retour d’expérience travailler à la meilleure coordination L’accident survenu cours Lafayette en février possible de l’ensemble des intervenants, 2008 a confirmé la qualité de l’intervention l’expérience assurant une expertise tant réalisée à cette occasion par le service d’un point de vue réactif que préventif.

D.5 Le contrôle

Un contrôle régulier des différents moyens est effectué par les industriels, les forces de de transport des marchandises dangereuses l’ordre et les services de l’État.

l197 Retour à la table des matières générale D.6 L’organisation des secours dans le département

D.6.1 L’alerte ◦ Le Plan Particulier d’Intervention En raison du caractère diffus et non du la gare de triage de Sibelin – localisable a priori du risque TMD, il n’existe Solaize ; pas de signal d’alerte spécifique. En cas ◦ Le Plan Communal de Sauvegarde d’accident, l’alerte sera donnée par des (PCS) déclenché par les(s) ensembles mobiles d’alerte (services de maire(s) de la (des) commune(s) secours dépêchés sur place) et concernée(s) ; éventuellement les médias locaux. ◦ Les dispositions spécifiques ORSEC TMD . D.6.2 L’organisation des secours En cas de nécessité, le Préfet peut faire Plusieurs dispositifs sont en mesure d’être appel à des moyens zonaux ou nationaux. mis en place, selon le mode de transport considéré : Pour les établissements recevant du public (ERP), le gestionnaire doit veiller à la • Les Plans de Surveillance et sécurité des personnes en attendant d’Intervention (PSI) par les l’arrivée des secours. Il a été demandé aux exploitants de réseaux de directeurs d’écoles et aux chefs canalisations, mais aussi par les d’établissements scolaires d’élaborer un exploitants d’autoroutes ; Plan Particulier de Mise en Sûreté afin • Les Plans d’Urgence Internes (PUI) et d’assurer la sûreté des enfants et du Plans d’Intervention de Secours (PIS) personnel. par la SNCF ; Au niveau individuel • La convention « TRANSAID » signée entre le ministère de l’intérieur et Un plan familial de mise en sûreté. Afin l’union des industries chimiques d’éviter la panique lors d’un accident de (UIC) pour apporter aux autorités TMD, un tel plan, préparé et testé en responsables des secours l’aide, famille, permet de mieux faire face en l’expertise et l’assistance technique attendant les secours. Il comprend la spécialisée lors d’accidents de TMD ; préparation d’un kit, composé d’une radio avec ses piles de rechange, de rouleaux de • La disposition ORSEC mise en œuvre papier collant, d’une lampe de poche, d’eau par le préfet, et qui intègre les potable, des médicaments urgents, des dispositions spécifiques telles que : papiers importants, de vêtements de rechange et de couvertures. Une réflexion l198 Retour à la table des matières générale préalable sur les lieux de mise à l’abri indications pour aider chaque famille à (confinement) complétera ce dispositif. Le réaliser ce plan. site dédié aux risques majeurs donne des

l199 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas d’accident de Transport de Matières Dangereuses ? AVANT • Savoir identifier un convoi de marchandises dangereuses : les panneaux et les pictogrammes apposés sur les unités de transport permettent d’identifier le ou les risques générés par la ou les marchandises transportées. PENDANT • Si l’on est témoin d’un accident TMD : ◦ Protéger : pour éviter un « sur-accident », baliser les lieux du sinistre avec une signalisation appropriée et faire éloigner les personnes à proximité. Ne pas fumer ; ◦ Donner l’alerte aux sapeurs-pompiers (18 ou 112), à la police ou la gendarmerie (17 ou 112) et, s’il s’agit d’une canalisation de transport, à l’exploitant dont le numéro d’appel 24h/24 figure sur les balises ; ◦ En tous les cas, si vous êtes témoins d’un accident, assurez-vous que toutes vos actions seront sans danger pour vous-même, pour les victimes ou pour tout autre témoin. • Dans le message d’alerte, préciser si possible : ◦ Le lieu exact (commune, nom de la voie, point kilométrique) ; ◦ Le moyen de transport (poids-lourd, canalisation, train) ; ◦ La présence ou non de victimes ; ◦ La nature du sinistre : feu, explosion, fuite, déversement, écoulement ; ◦ Le cas échéant, le numéro du produit et le code danger. • En cas de fuite de produit : ◦ Ne pas toucher ou entrer en contact avec le produit (en cas de contact : se laver et si possible se changer) ; ◦ Quitter la zone de l’accident : s’éloigner si possible perpendiculairement à la direction du vent pour éviter un possible nuage toxique ; ◦ Rejoindre le bâtiment le plus proche et se confiner (les mesures à appliquer sont les mêmes que les consignes générales). • Dans tous les cas, se conformer aux consignes de sécurité diffusées par les services de secours. l200 Retour à la table des matières générale APRES • Si vous vous êtes mis à l’abri, aérer le local à la fin de l’alerte diffusée par la radio.

l201 Retour à la table des matières générale D.8 Cartographie des communes concernées par le risque TMD

Le risque lié au transport de marchandises communication majeurs, car ce sont eux qui dangereuses est présent sur l’ensemble du portent un potentiel accru d’occurrences de territoire départemental. La cartographie ce risque. précise cependant les axes de

l202 Retour à la table des matières générale D.9 Contacts

• Préfecture de Rhône ; • Direction Régionale de • Direction Départementale des l’Environnement, de l’Aménagement Territoires (DDT) ; et du Logement (DREAL) ; • Service Départemental-Métropolitain d’Incendie et de Secours (SDMIS).

D.10 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque de rupture • Le site Géorisques.gouv.fr ; de barrage, consultez • Le site du secrétariat permanent pour • Le site du gouvermement « Risques la prévention des pollutions majeurs » ; industrielles et des risques dans • Le site Tout sur l’environnement ; l’agglomération lyonnaise.

l203 Retour à la table des matières générale Le risque minier G.1 Qu’est-ce que le risque minier ?...... 174 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 174 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 175 G.4 Pour en savoir plus...... 176 D.1 Le risque minier dans le département...... 177 D.2 L’historique du risque minier dans le département...... 177 D.3 Les actions préventives dans le département...... 177 D.5 Les travaux de protection...... 182 D.6 L’organisation des secours dans le département...... 182 D.7 Communes concernées par le risque minier...... 183 D.8 Contacts...... 183 D.9 Pour en savoir plus...... 184

l204 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce que le risque minier ?

abandonnées et sans entretien du fait de l’arrêt de l’exploitation. Ces cavités peuvent laisser des séquelles à long terme, la principale étant les mouvements de terrain (de type fontis), qui peuvent atteindre la surface et ainsi affecter la sécurité des personnes et des biens.

Réglementation La prévention des risques miniers résiduels est réglementée par plusieurs textes : Une mine est un gisement de matériaux (or, • Le décret 2000-547 du 16 juin 2000 charbon, sel, uranium). De nombreuses relatif à l’application des articles 94 & concessions minières ont été octroyées au 95 du code minier ; cours des siècles. Il en résulte la présence de nombreuses cavités souterraines artificielles plus ou moins profondes présentant des risques d’effondrement. Depuis quelques décennies, l’exploitation des mines souterraines s’est fortement ralentie en France. L’exploitation de ces mines souterraines se fait par des galeries d’accès et des chantiers d’exploitation qui peuvent être autant de vides artificiels s’ils ne sont pas remblayés • Le décret 2006-649 modifié du 2 juin ou effondrés lorsque cesse l’activité 2006 relatif travaux miniers, aux minière. travaux de stockage souterrain et à la Le risque minier est lié alors à l’évolution de police des mines et des stockages ces cavités d’où l’on extrait charbon, souterrains ; pétrole, gaz naturel ou sels (gemme, • Le code minier (art. L.174-5). potasse), à ciel ouvert ou souterraines, l205 Retour à la table des matières générale G.2 Comment se manifeste-t-il ?

brutalement sans signes précurseurs. Les ruptures de terrain remontent jusqu’en surface, créant de brusques dénivelés. Ces effondrements peuvent être particulièrement destructeurs ; • Les glissements et écroulements rocheux: mouvement de pente des ouvrages de dépôts (terrils) ;

Les manifestations en surface du risque minier sont de plusieurs ordres en fonction des matériaux exploités, des gisements et des modes d’exploitation. À l’arrêt de l’exploitation et en dépit des travaux de mise en sécurité, il peut se produire plusieurs mouvements résiduels de terrains à l’aplomb de certaines mines : • Les affaissements se produisent On distingue : généralement lorsque les travaux • Les effondrements localisés (ou fontis) sont à plus grande profondeur : les qui résultent de l’éboulement de terrains fléchissent et forment une cavités proches de la surface (50 m cuvette à grand rayon, sans rupture maximum) se traduisant par la des terrains en surface. Il peut se création d’un entonnoir de faible produire des affaissements résiduels surface (quelques centaines de m² au après des effondrements généralisés plus). Lorsqu’un fontis se produit spontanés ou provoqués ; sous un édifice, il peut causer des • Les tassements se produisent dommages importants; généralement lorsque les terrains • Les effondrements généralisés se déstructurés et stabilisés depuis produisent quand les terrains cèdent l’arrêt des travaux miniers, sont l206 Retour à la table des matières générale remobilisés lors de l’application de • Les échauffements : auto-combustion nouvelles surcharges en surface de matières combustibles (charbons, (bâtiment par exemple). Il peut alors matières bitumineuses) ou par mise à se produire une reprise de tassement feu extérieure ; qui peut induire des mouvements de • Les émissions de gaz de mine : faible ampleur et des contraintes remontée de gaz présent dans les dans les structures (fissuration des cavités minières. murs notamment) ;

G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

Selon leur nature, les anciennes exploitations minières peuvent également générer d’autres risques : instabilité des résidus miniers de surface (terrils, digues à stériles), échauffements au sein des vieux travaux ou des terrils des anciennes exploitations de charbon, débourrage de puits remblayés, pollution de l’eau ou des sols, inondation par remontée des eaux en

Fontis : apparition d'un cratère d'effondrement zones affaissées, explosions gazeuses remontant des vides souterrains (grisou), émissions de gaz asphyxiants, toxiques ou de radioactivité (radon), Les mouvements de terrain rapides et accidents liés à la pénétration dans les discontinus (effondrement localisé ou anciens travaux souterrains lorsque les généralisé), par leur caractère soudain, obturations sont défaillantes. augmentent la vulnérabilité des personnes. Pour ces phénomènes, les dommages peuvent parfois être importants et affecter les bâtiments, la voirie et les réseaux, notamment de gaz et d’eau. Des circonstances climatiques particulières ou l’ennoyage lors de l’abandon de la mine peuvent produire des petits mouvements tardifs (dont les affaissements résiduels). Ils Echauffement : auto-combustion de matières peuvent se traduire par des fissures, voire combustibles des mises hors d’aplomb des bâtiments l207 Retour à la table des matières générale Les travaux miniers peuvent perturber les (notamment à cause de l’arrêt du pompage circulations superficielles et souterraines ou de l’ennoyage des galeries). des eaux : modifications du bassin versant, Les affaissements en surface provoquent du débit des sources et des cours d’eau, également des dégâts bâtimentaires avec apparition de zones détrempées, fissurations, compressions, mise en pente. inondations en cours ou à l’arrêt du chantier

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque minier, • Le dossier « aléas miniers » sur le site consultez : de la région Auvergne-Rhône-Alpes ; • Le site du Ministère en charge de • Le site de l’Institut National de l'écologie ; l'Environnement Industriel et des • Le dossier « risque minier » du site du Risques (INERIS) ; gouvernement ; • Le site Mémento du maire. • Le dossier « prévention et sécurité minière » et le dossier « après- mine » du BRGM ;

l208 Retour à la table des matières générale Le risque minier dans le département

D.1 Le risque minier dans le département

Les mines anciennement exploitées sont • Des mines minérales ou métalliques. principalement : C’est le cas notamment des • Des mines des houillères. C’est le cas concessions minières de Chénelette, notamment des concessions minières Sain-Bel, Chessy les Mines et la de Sainte-Foy-l’Argentière, de Ronze. Communay ou de Ternay ; Le dernier site minier du département à avoir cessé toute exploitation est celui de Sain-Bel, en 1972.

D.2 L’historique du risque minier dans le département

Les principaux événements et accidents • Un effondrement généralisé au droit majeurs connus dans le département du des anciens travaux miniers de la Rhône et recensés concernent : concession de Sain-Bel. • Des effondrements localisés (fontis de Outre ces événements, on ne peut exclure quelques mètres de diamètre) la possibilité qu’il y ait eu des accidents signalés dans le passé au droit des matériels ou de personnes non signalés anciens travaux médiévaux de la dans les galeries anciennes restées ouvertes concession de La Ronze à Chessy ; non référencées ou au niveau d’effondrements localisés.

D.3 Les actions préventives dans le département

Le recensement des aléas « mouvements de recherches effectuées en vue d’évaluer le terrain » en lien avec une activité minière degré de risque sur les emprises s’est considérablement développé aux cours d’anciennes exploitations minières ont des dernières années sur le territoire permis de réaliser : métropolitain. Les résultats de ces l209 Retour à la table des matières générale • Une carte informative regroupant, long terme après des travaux miniers. Il a après investigations, les données mis l’accent sur les mesures de prévention minières et leur inscription dans et de surveillance que l’État est habilité à l’environnement géologique et prescrire à l’explorateur ou l’exploitant. hydrologique notamment ; D.3.1 La procédure d’arrêt des • Une carte des aléas qui localise et travaux miniers hiérarchise les secteurs exposés à un La procédure d’arrêt des travaux miniers risque et gradue l’intensité de ce débute avec la déclaration d’arrêt des risque ; travaux (six mois avant l’arrêt de • Une carte préliminaire des enjeux qui l’exploitation) qui s’accompagne d’un recense les personnes et les biens dossier d’arrêt des travaux élaboré par exposés au risque. l’exploitant et remis à la DREAL avec : Ces informations, communiquées sous • Bilan des effets des travaux sur forme de porter-à-connaissance (PAC), l’environnement ; permettent de déterminer les réponses les • Identification des risques ou nuisances plus adaptées à la gestion des risques susceptibles de persister dans le long miniers : Plan de Prévention de Risque terme ; Minier (PPRM), mise en œuvre d’une surveillance, traitement de l’aléa. Ce PAC • Propositions de mesures devient aussi un outil essentiel dans la prise compensatoires destinées à gérer les en compte de l’aménagement du territoire risques résiduels. impacté. D.3.2 La connaissance du risque Dans le département du Rhône, le PPRM de Sainte-Foy-l’Argentière a été approuvé le 6 En dehors des rares cas où des plans précis janvier 2017. d’exploitation existent permettant d’identifier l’ensemble des travaux La maîtrise des séquelles minières peut souterrains et des équipements annexes, la passer par la surveillance des travaux recherche et le suivi des cavités anciennes abandonnés obligeant à des pompages ou reposent sur l’analyse d’archives, des au traitement des eaux polluées, à enquêtes de terrain, des études l’information du public et à des décisions géophysiques diverses (micro gravimétrie, d’urbanisme. méthodes sismiques, électromagnétiques, Les mines, en activité ou arrêtées, relèvent radar), des sondages, des photos. Afin de du code minier. Ce dernier vise à prévenir mieux connaître le risque et de le les conséquences environnementales cartographier : susceptibles de subsister à court, moyen ou l210 Retour à la table des matières générale • L’inventaire des mouvements de construction de nouveaux piliers en terrain connus avec base de données maçonnerie ; boulonnage du toit ; départementale ou nationale ; remblayage avec comblement de • Les études spécifiques dans le cadre divers matériaux ; de PPR minier. • Le renforcement des cavités non visitables : mise en place de plots ou D.3.3 La surveillance et la piliers en coulis ; remblayage par prévision des phénomènes forage depuis la surface ; Différentes techniques de surveillance de terrassement de la cavité ; injection signes précurseurs de désordres en surface par forage ; peuvent être mises en œuvre : suivi • Le renforcement des structures topographique, par satellite, utilisation de concernées afin de limiter leur capteurs (extensomètre, tassomètre, sensibilité aux dégradations dues à inclinomètre), analyse de la sismicité. l’évolution des phénomènes miniers : Ces techniques permettent de suivre chaînage, fondations superficielles l’évolution des déformations, de détecter renforcées, radiers, longrines ; une aggravation avec accélération des • La mise en place de fondations déplacements et de donner l’alerte si profondes par micro pieux ; nécessaire. Ces dispositifs d’auscultation • L’adaptation des réseaux d’eau peuvent conduire à une veille permanente souterrains pour réduire le processus et à l’installation d’un système de de dégradation des cavités transmission de l’alerte en temps réel. souterraines. Lorsque les cavités souterraines sont accessibles, des contrôles visuels D.3.5 La prise en compte dans périodiques permettent d’apprécier l’aménagement l’évolution du toit, des parois et des piliers Elle s’exprime à travers deux documents. des travaux souterrains. Le Plan de Prévention des Risques D.3.4 Travaux pour réduire les Le plan de prévention des risques miniers risques (PPR minier), élaboré par l’État, est introduit Parmi les mesures prises ou à prendre pour par la loi 99-245 du 30 mars 1999 et réduire l’aléa minier ou la vulnérabilité des encadré par la circulaire NOR : enjeux (mitigation), on peut citer : DEVP1134619C du 6 janvier 2012 relative à • Le renforcement des cavités visitables : la prévention des risques miniers résiduels, renforcement des piliers existants par dans les conditions prévues aux articles béton projeté, boulonnage, frettage ; L.562-1 à L.562-7 du code de l211 Retour à la table des matières générale l’environnement. Le PPR minier voit sa dans chaque zone (occupation du sol) et procédure d’élaboration définie par les prescrit ou recommande des dispositions articles R.562-1 à R.562-10-2 du code constructives telles que l’adaptation des précité. Le PPR minier : projets et de leurs fondations, le • identifie les nuisances ou les risques renforcement des bâtiments. Ces mesures susceptibles de perdurer à long s’appliquent aux biens et activités existants terme (affaissement, effondrement, mais également aux projets nouveaux. inondation, émanation de gaz Conformément à l’article L.562-1 du code de dangereux, de rayonnements l’environnement, le PPRM a pour objectif : ionisants, pollution des sols ou de • de délimiter les zones exposées au l’eau) ; risque, en tenant compte de la • définit des zones d’interdiction de nature et de l’intensité du risque construire et des zones de encouru » en y interdisant tout type prescription ou constructibles sous de construction, ou en y prescrivant réserve ; les conditions dans lesquelles une • peut imposer d’agir sur l’existant pour construction pourrait y être réalisée, réduire la vulnérabilité des biens. utilisée ou exploitée ; Le PPR minier s’appuie sur deux cartes : la • de délimiter les zones qui ne sont pas carte des aléas et la carte de zonage. Cette directement exposées au risque mais dernière définit trois zones : où des constructions pourraient soit aggraver le risque, soit en provoquer • La zone inconstructible où, d’une de nouveaux. En ce cas, les manière générale, toute nouvelle prescriptions précitées doivent être construction est interdite en raison appliquées ; d’un risque trop fort ; • de définir les mesures de prévention, • La zone constructible avec prescription de protection et de sauvegarde qui où l’on autorise les constructions doivent être prise dans les zones sous réserve de respecter certaines mentionnées précédemment, ces prescriptions ; mesures s’imposant aux collectivités • La zone non réglementée car, dans dans le cadre de leurs compétences, l’état actuel des connaissances, non mais aussi aux particuliers ; exposée. • de définir, dans les zones précitées, les Le règlement du PPR minier rappelle les modalités relatives à l’aménagement, mesures de prévention et de surveillance l’utilisation ou l’exploitation des édictés au titre de la police des mines, constructions, des ouvrages, des définit les mesures d’urbanisme à appliquer l212 Retour à la table des matières générale espaces mis en culture ou plantés d’urbanisme. Ainsi, le PPR minier approuvé existant à la date de l’approbation du vaut servitude d’utilité publique au titre de plan qui doivent être prises par les l’ article L .562-4 du code de propriétaires, exploitants ou l’environnement. Il doit donc être annexé utilisateurs. aux plans locaux d’urbanisme (PLU), L’article L.174-6 du code minier dispose qu’ auxquels il s’impose. « en cas de risque minier menaçant Si, pour tenir compte des dispositions d’un gravement la sécurité des personnes, les PPRM, il n’est pas obligatoire d’effectuer biens exposés à ce risque peuvent être une mise en révision du PLU, cette dernière expropriés par l’État, dans les conditions demeure cependant souhaitable pour une prévues par le code de l’expropriation pour meilleure lisibilité des documents, surtout cause d’utilité publique, lorsque les moyens s’il existe de fortes disparités entre eux. de sauvegarde et de protection des populations s’avèrent plus coûteux que D.3.6 L’information et l’éducation l’expropriation ». sur les risques Les aléas à prendre en compte pour le L’ordonnance n°2014-1345 du 6 novembre PPRM : 2014 relative à la partie législative du code de l’expropriation pour cause d ‘utilité • Les aléas miniers résiduels pris en publique, abrogeant les articles L.15-6 à compte pour la prescription d’un L.15-8 du code de l’expropriation, définit les PPRM sont notamment : modalités d’expropriation. La circulaire n° • Les effondrements généralisés ; 151 du 10 avril 2002 relative à la mise en • Les effondrements localisés ; œuvre des articles 94 & 95 du code minier • Les affaissements progressifs ; (ancienne rédaction) décrit dans son deuxième paragraphe la procédure relative • Les tassements liés à des travaux à l’expropriation des biens en cas de risque miniers souterrains ; minier. • Les tassements associés aux ouvrages Cependant, les dispositions relatives au de dépôt de matériaux ; fonds de prévention des risques naturels • Les inondations ; majeurs (art. L.561-3 du code de • Les émanations de gaz ; l’environnement) ne sont pas applicables au • Les pollutions des sols et des eaux ; PPR minier. • Les émissions de rayonnement Le document d’urbanisme ionisants. Le code de l’urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents l213 Retour à la table des matières générale L’information préventive l’informe également, pour peu qu’il les L’information des citoyens sur les risques connaisse, des dangers ou inconvénients naturels et technologiques majeurs est un importants qui résultent de l’exploitation. À droit inscrit dans le code de défaut de cette information, l’acheteur peut l’environnement aux articles L.125-2, L.125- choisir soit de poursuivre la résolution de la 5 et L.563-3, et R.125-9 à R.125-27. vente, soit de se faire restituer une partie Trois niveaux de responsabilité sont du prix. Il peut aussi demander, aux frais du identifiés : le préfet, le maire et le vendeur, la suppression des dangers ou des propriétaire en tant que gestionnaire, inconvénients qui compromettent un usage vendeur ou bailleur. normal du terrain lorsque le coût de cette suppression ne paraît pas disproportionné Le décret n° 2005-134 du 15 février 2005, par rapport au prix de vente ». Cette repris par les articles R.125-23 à R.125-27 obligation d’information s’applique du code de l’environnement, a fixé les également à toute forme de mutation conditions d’application de l’article L.125-5 immobilière autre que la vente (location, du même code, introduit par l’article 77 de prêt). la Loi n° 2003-699 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à Toute personne ayant la connaissance de la réparation des dommages. Il a défini les l’existence d’une cavité souterraine sur son modalités selon lesquelles locataires ou terrain doit en informer la mairie. acquéreurs bénéficient d’une information L’éducation et la formation sur les sur les risques et les catastrophes passées. risques Pour chacune des communes dont la liste L’éducation et la formation sur les risques est arrêtée par le préfet, ce dernier en milieu scolaire : l’éducation à la transmet au maire, en plus du DDRM, les prévention des risques majeurs est une informations nécessaires à l’élaboration obligation dans le cadre de l’éducation à d’un document d’information communal sur l’environnement pour un développement les risques majeurs (DICRIM). durable et de l’éducation à la sécurité civile.

L’information des acquéreurs D.3.7 Le retour d’expérience L’article L.154-2 du code minier dispose que L’objectif est de tirer les enseignements des « le vendeur d’un terrain sur le tréfonds phénomènes passés pour des dispositions duquel une mine a été exploitée est tenu préventives. d’en informer par écrit l’acheteur. Il

l214 Retour à la table des matières générale D.5 Les travaux de protection

Ils consistent en la mise en sécurité des d’impossibilités techniques ou de coûts anciens ouvrages miniers existant dans la disproportionnés aux risques à prendre en concession : obturation des ouvertures au compte), il peut être procédé à des jour, stabilisation des secteurs déconsolidés restrictions à l’urbanisation ou à son ou présentant des vides souterrains, interdiction. Dans ce cadre, le maire de la écoulement et traitement éventuel des eaux commune concernée est informé de de résurgence minière, risques liés aux gaz l’existence d’aléas miniers résiduels à et aux radiations, stabilité et traitement des prendre en compte dans les documents dépôts de surface, démantèlement ou concernant l’urbanisme (en cas transfert de propriété des installations de d’élaboration ou de révision du PLU, il lui est surface, impacts environnementaux, risques fait un « porter-à-connaissance » liés aux échauffements dans les mines de spécifique). En cas de risques d’enjeux charbon. d’occupation du sol importants, l’État peut Lorsque les aléas miniers résiduels ne mettre en place un PPRM qui s’impose au peuvent pas être traités (en raison PLU.

D.6 L’organisation des secours dans le département

D.6.1 Au niveau départemental D.6.2 Au niveau communal Lorsque plusieurs communes sont C’est le maire, détenteur des pouvoirs de concernées par une catastrophe, le plan de police, qui a la charge d’assurer la sécurité secours départemental (plan ORSEC) est mis de la population dans les conditions fixées en application. Il fixe l’organisation de la par le code général des collectivités direction des secours et permet la territoriales. mobilisation des moyens publics et privés À cette fin, il prend les dispositions lui nécessaires à l’intervention. Au niveau permettant de gérer la crise. Pour cela le départemental, c’est le préfet qui élabore et maire élabore sur sa commune un Plan déclenche le plan ORSEC ; il est directeur Communal de Sauvegarde qui est des opérations de secours. obligatoire si un PPR est approuvé ou si la En cas de nécessité, il peut faire appel à des commune est comprise dans le champ d’un moyens zonaux ou nationaux. Plan Particulier d’Intervention. S’il n’arrive pas à faire face par ses propres moyens à la situation il peut, si nécessaire, faire appel au l215 Retour à la table des matières générale préfet représentant de l’État dans le Mesures de mitigation afin d’assurer département. la sécurité des personnes : • Pour les établissements recevant du public, Ne pas pénétrer dans les anciens le gestionnaire doit veiller à la sécurité des travaux miniers souterrains ou les personnes en attendant l’arrivée des installations de surface ; secours. Il a été demandé aux directeurs • Avant l’acquisition d’un terrain, se d’école et aux chefs d’établissements renseigner auprès de la mairie sur scolaires d’élaborer un plan particulier de l’existence d’anciens travaux miniers mise en sûreté afin d’assurer la sûreté des et de restrictions éventuelles à enfants et du personnel. l’occupation du sol ; • Prévenir immédiatement les autorités D.6.3 Au niveau individuel dès l’apparition en surface de Un plan familial de mise en sûreté. Afin désordres miniers et de présences de d’éviter la panique lors d’une manifestation fissures, qui indiquent une du risque minier (effondrement) un tel plan, affectation des bâtiments. Cette préparé et testé en famille, permet de situation crée une insécurité pouvant mieux faire face en attendant les secours. nécessiter une évacuation immédiate Ceci comprend la préparation d’un kit, ou à terme des lieux ; composé d’une radio avec ses piles de • Le retour dans les bâtiments affectés rechange, d’une lampe de poche, d’eau ne peut se faire qu’avec l’accord des potable, des médicaments urgents, des autorités qui feront procéder, s’il y a papiers importants, de vêtements de dommages aux biens, à la rechange et de couvertures. Une réflexion reconnaissance de sinistre minier, en préalable sur les itinéraires d’évacuation et vue d’indemnisation voire sur les lieux d’hébergement complétera ce d’expropriation si le coût de la remise dispositif. Le site du gouvernement dédié en état s’avère supérieur à la valeur aux risques majeurs apporte des indications du bien. complémentaires pour aider chaque famille à réaliser ce plan.

l216 Retour à la table des matières générale D.7 Communes concernées par le risque minier

Aveize Beauvallon Chabanière Chessy les Mines Chevinay Communay Givors Meys Sain Bel Saint-Genis-L’Argentière Saint – Romain en-Gier Saint Pierre la Palud Sainte Foy l’Argentière Savigny Sourcieux les Mines Souzy Ternand Ternay

D.8 Contacts

• Préfecture de Rhône ; • Direction Régionale de • Direction Départementale des l’Environnement, de l’Aménagement Territoires (DDT) ; et du Logement (DREAL) ; • Service Départemental-Métropolitain d’Incendie et de Secours (SDMIS).

D.9 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque minier, • Le dossier « risque minier » de la consultez préfecture du Rhône ; • Le site du gouvermement « Risques • Le site Tout sur l’environnement ; majeurs » ; • Le site Géorisques.gouv.fr.

l217 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de risque minier ? AVANT Avant l’acquisition d’un terrain situé à proximité d’une mine : • Renseignez-vous auprès de la mairie sur l’existence d’anciens travaux miniers et de restrictions éventuelles à l’occupation des sols ; • Ne pénétrez jamais dans les anciens travaux miniers souterrains et n’arpentez pas les installations de surface. PENDANT • Les désordres miniers qui apparaissent en surface ne présentent qu’un risque faible pour la sécurité des personnes ; • En revanche, les bâtiments peuvent être affectés et les fissures provoquer la ruine de l’édifice, nécessitant une évacuation immédiate ou à terme des lieux. Dans tous les cas, prévenez les autorités ; • Évitez de téléphoner pour laisser les secours disposer au mieux des réseaux. APRES • Ne retournez pas dans les bâtiments sans l’accord des autorités ; • S’il y a des dommages de biens, faites les reconnaître par les autorités qui peuvent déclarer un sinistre minier, ce qui ouvre le droit à l’obtention d’indemnisations. Il se peut qu’une expropriation soit nécessaire si le coût de la remise en état est supérieur à la valeur du bien.

l218 Retour à la table des matières générale Les risques majeurs particuliers

l219 Retour à la table des matières générale Le risque rupture de digue G.1 Qu’est-ce qu’une digue ?...... 188 G.2 Comment se produirait la rupture ?...... 188 G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens...... 189 G.4 Pour en savoir plus...... 189 D.1 Le risque de rupture de digue dans le département...... 190 D.2 L’historique du risque rupture de digue dans le département...... 191 D.3 Quels sont les enjeux exposés ?...... 191 D.4 Les actions préventives dans le département...... 192 D.5 Le contrôle...... 198 D.6 L’organisation des secours dans le département...... 198 D.7 Communes possédant des ouvrages de protection contre les inondations...... 200 D8. Cartographie des communes concernées par le risque rupture de digue...... 200 D.9 Liens utiles...... 200

l220 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce qu’une digue ?

Une digue est un remblai longitudinal, construits ou aménagés en vue de prévenir naturel ou artificiel dont la fonction les inondations et aux règles de sûreté des principale est d’empêcher la submersion ouvrages hydrauliques, a classé les des basses terres la longeant par les eaux endiguements de canaux en fonction de la d’un lac, d’une rivière ou de la mer. population protégée par les ouvrages. On Les digues sont regroupées en systèmes distingue les systèmes d’endiguement : d’endiguement. Le terme système • de classe A : population supérieure à d’endiguement désigne un ensemble de 30 000 habitants ; digues et d ’ouvrages (remblais routiers par • de classe B : population entre 3 000 et exemple) ayant un rôle de protection contre 30 000 habitants ; les inondations et formant un tout cohérent • de classe C : population entre 30 et du point de vue du fonctionnement 3 000 habitants. hydraulique. Le système d’endiguement vise L’article R.562-13 du code de à protéger une zone d’habitation ou l’environnement, issu du « décret digue » de d’activité appelée « zone protégée ». 2015, définit les ouvrages construits ou Le décret n°2015-526 du 12 mai 2015 aménagés en vue de prévenir les codifié (art. R.214-112 et suivants du code inondations et les submersions comme des de l’environnement), dit « décret digue », ouvrages sensibles, au sens de l’article relatif aux règles applicables aux ouvrages R.554-2 du code précité.

G.2 Comment se produirait la rupture ?

Le phénomène de rupture de digue Les causes de rupture peuvent être correspond à une destruction partielle ou diverses : totale d’une digue. • Techniques : vices de conception, de construction ou de matériaux, vieillissement de l’ouvrage ; • Naturelles : séismes, crues exceptionnelles, tempête, submersion marine, glissements de l221 Retour à la table des matières générale terrain (soit de l’ouvrage lui-même, affaiblissement des caractéristiques soit des terrains entourant la retenue mécaniques du corps de la digue ; et provoquant un déversement sur la • L’érosion interne par effet de renard digue), fragilisation par les terriers hydraulique favorisée par la présence d’animaux (lapins, renards) ; de terriers ou de canalisations dans • Humaines : insuffisance des études lesquels l’eau s’infiltre ; préalables et du contrôle • La rupture d’ensemble de l’ouvrage en d’exécution, erreurs d’utilisation, de cas d’instabilité générale du corps de surveillance et d’entretien, remblai. malveillance. Le phénomène de rupture peut être : On distingue quatre mécanismes de rupture • Progressif dans le cas des digues en d’une digue : remblais, par érosion régressive, à la • L’érosion régressive de surface par suite d’une submersion de l’ouvrage surverse pouvant conduire ou une fuite à travers celui-ci rapidement, en fonction de la (phénomène de « renard ») ; hauteur et de la durée des lames de • Brutal dans le cas des digues en béton, crues ou de vagues, à la ruine par renversement ou par glissement complète de la digue ; d’un ou plusieurs plots. • L’érosion externe par affouillement de Une rupture de digues entraîne la formation sa base (imputable au courant de la d’une onde de submersion se traduisant par rivière ou de la mer) avec une élévation brutale du niveau de l’eau derrière l’ouvrage.

G.3 Les conséquences sur les personnes et les biens

D’une façon générale, les conséquences • Sur les biens : destructions et sont de trois ordres : humaines, détériorations aux habitations, aux économiques et environnementales. L’onde entreprises, aux ouvrages (ponts, de submersion ainsi que l’inondation et les routes), les réseaux d’eau, électrique, matériaux transportés, issus de la digue et téléphonique, au patrimoine, au de l’érosion amont, peuvent occasionner bétail, aux cultures ; paralysie des des dommages considérables : services publics ; • Sur l’être humain : noyade, • Sur l’environnement : ensevelissement, personnes endommagement, destruction de la blessées, isolées ou déplacées ; flore et de la faune, disparition du sol l222 Retour à la table des matières générale cultivable, pollutions diverses, dépôts l’implantation d’industries en arrière de déchets, boues, débris, voire (déchets toxiques, explosions par accidents technologiques, dus à réaction avec l’eau).

G.4 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque rupture de • Le site du Ministère en charge de digue, consultez : l'écologie. • Le site de la DREAL ;

l223 Retour à la table des matières générale Le risque de rupture de digue dans le département

D.1 Le risque de rupture de digue dans le département

Le fleuve Rhône Les endiguements récents de la Compagnie Concernant le fleuve Rhône, les digues sont Nationale du Rhône (CNR) servent à créer orientées le plus souvent dans la direction des biefs pour la production de l’écoulement de l’eau (par opposition aux hydroélectrique et la navigation. Leur barrages, disposés transversalement au lit dimensionnement les rend aptes à assurer, mineur). Le long du Rhône, deux catégories sans débordement, le transit de débits très de digues, différentes dans leurs fonctions, élevés. Ces ouvrages sont en remblais, leur conception et leur gestion, sont construits avec des matériaux sélectionnés identifiées. Ces différences graduent et des techniques modernes. Ces également leur efficacité et leur niveau de endiguements sont en permanence soumis sécurité. à la charge hydraulique et font l’objet d’un Les digues anciennes (dénommées « digues programme de surveillance très régulier. syndicales », car elles sont pour l’essentiel la Le Rhône amont, de la frontière suisse à propriété de syndicats) ont pour unique Givors, présente un territoire fortement fonction de protéger des crues. Ces contrasté avec le secteur très urbanisé de ouvrages, pour la plupart, ont été levés au l’agglomération lyonnaise et celui plus rural XIXe siècle, à la suite des crues de 1840 et du Haut-Rhône marqué par la présence de 1856. Elles ont été construites avec les grands champs d’expansion des crues qui matériaux de remblai disponibles sur place ; jouent un rôle majeur dans l’écrêtement des certaines parties sont maçonnées. Elles sont crues en particulier pour l’agglomération traversées par de nombreux aqueducs et lyonnaise. Ce contraste se retrouve dans le conduites d’irrigation ou de drainage qui fonctionnement hydraulique du fleuve, sont autant de points potentiels de fragilité. relativement complexe par la présence Les récentes crues (2003 notamment) ont d’affluents à crue rapide (l’Arve, le Fier, le conduit à engager un ambitieux plan de Guiers) ou à crue lente (la Saône). remise à niveau de leur connaissance, de Le schéma de gestion des inondations du leur sécurité et de leur maintenance. Rhône amont constitue une déclinaison l224 Retour à la table des matières générale territoriale des axes stratégiques du volet préservation environnementale et « Inondations » du Plan Rhône : réduire patrimoniale. Le Plan Rhône actuel porte l’aléa, réduire la vulnérabilité, savoir mieux sur la période 2015-2020. vivre avec le risque. Différentes réunions Le département du Rhône publiques organisées au printemps 2012, ainsi que le Comité Territorial de Dans le département du Rhône, trois Concertation (CTC) en novembre 2012, ont ensembles d’ouvrages ayant vocation à être permis d’élaborer son contenu. Ainsi, à classés en tant que systèmes d’endiguement travers un diagnostic global partagé sur sont actuellement suivis par le pôle l’inondabilité et les enjeux exposés, ce Ouvrages hydrauliques de la DREAL : schéma de gestion présente un état des • Le système d’endiguement de Saint- lieux des études et opérations en cours sur Jean / Vaulx-en-Velin ; le Rhône amont. Il constitue un cadre • Le système d’endiguement de d’intervention cohérent pour les Villeurbanne ; collectivités et maîtres d’ouvrage, un outil • Le système d’endiguement de d’aide aux porteurs de projets afin de les Charbonnières / Oullins / Ste-Foy-les- inciter à engager des actions concrètes en Lyon. matière de prévention des inondations Tous trois protègent plusieurs dizaines de éligibles au titre du CPIER et du POP FEDER milliers de personnes contre les crues du Plan Rhône. Sans portée réglementaire, ce Rhône et de ses affluents. Des études de schéma de gestion doit évoluer au rythme danger sont en cours de réalisation et des études et surtout des initiatives locales. préciseront les risques et enjeux protégés Le Plan Rhône, concrétisé à la suite des par ces ouvrages. Dans l’attente de la inondations de 1990, 1993-1994 et 2003, finalisation de ces études, il n’est pas permet une gestion raisonnée du fleuve, possible d’apporter plus de précisions sur tout en tenant compte de son les enjeux protégés. (source DREAL). développement économique et de sa

D.2 L’historique du risque rupture de digue dans le département

Sur le fleuve Rhône et dans le département, • Brèches dans l’ancienne digue des les ruptures de digues notables remontent Brotteaux à Villeurbanne en 1840, au XIXe siècle et à la première moitié du XXe 1846 et 1928 ; siècle : l225 Retour à la table des matières générale • Brèches dans les digues de Lyon en notamment en amont de la confluence avec 1856 et 1870. l’Ain. Elle a fait l’objet de relevés et d’une La crue du Haut-Rhône de février 1990 est cartographie des zones inondées. La DREAL une des crues les plus importantes du Rhône-Alpes (service Prévention des Rhône-amont depuis le XIXe siècle, Risques – Mission Rhône) a réalisé en 2014 la numérisation de cette enveloppe de crue.

D.3 Qels sont les enjeux exposés ?

Les endiguements permettant la régulation Aussi, les différents acteurs et partenaires du Rhône sur le département de l’Ain et de engagés dans l’exploitation et la protection l’Isère assurent la protection en amont de du fleuve Rhône sont en mesure de faire l’agglomération lyonnaise, particulièrement évoluer, de manière très régulière, la exposée au risque de rupture de digue. cartographie des risques, soulignant ainsi L’enjeu porte donc sur une population une volonté affirmée de rester vigilant et de importante, mais aussi sur un ensemble prévenir l’aléa de la manière la plus économique, patrimonial et pertinente possible. environnemental extrêmement riche et important.

D.4 Les actions préventives dans le département

D.4.1 La connaissance du risque recensement dans une base de données et les études de dangers (SIOUH). Le réseau national des digues représente Dans certains cas, pour des ouvrages 7 000 km de digues fluviales et 1 000 km de anciens, on ne sait pas qui en est digues littorales. La tempête Xynthia, qui a officiellement responsable ou propriétaire frappé les côtes de Vendée et de Charente- (ouvrages dits « orphelins »). Maritime en février 2010, a mis en évidence La directive européenne 2007/60/CE du 23 une fragilisation des barrières naturelles octobre 2007, dite « directive inondation », protégeant le littoral et de certains ouvrages relative à l’évaluation et à la gestion des qui ont cédé ou ont été submergés par la risques d’inondation a été reprise dans le mer, inondant de vastes zones urbanisées. droit français par l’ article 221 de la loi 2010- L’ensemble des digues (fluviales et 788 LENE (portant engagement national maritimes) est aujourd’hui en cours de pour l’Environnement) dite Grenelle II du 12 l226 Retour à la table des matières générale juillet 2010. Le décret n°2011-227 du 2 mars Méditerranée ; son premier cycle est 2011 relatif à l’évaluation et à la gestion des désormais achevé. Un rapport d’étape a été risques d’inondation complète ces publié le 9 mars 2015. Le second cycle, en dispositions législatives et affirme la cours, couvre la période 2016-2021. compatibilité entre le cadre législatif et Les études de dangers relatives aux trois réglementaire français et le droit européen. systèmes d’endiguement cités au chapitre La directive inondation impose aux États D.1 sont menées par les responsables des membres de se fixer des objectifs de ouvrages. réduction des conséquences dommageables des inondations et d’évaluer les résultats Evaluation Préliminaire des obtenus. Elle fixe une méthode de travail Risques d’Inondation (EPRI) commune à l’échelle européenne et un L’article R 566-4 du code de l’environnement calendrier intégrant un cycle de révision précise le contenu de l’Evaluation tous les six ans. Chacun de ces cycles se Préliminaire des Risques d’Inondation décompose en trois phases successives, (EPRI). L’EPRI est réalisée à l’échelle de conduites sous l’autorité du préfet chaque bassin hydrographique. Concernant coordonnateur de bassin : une phase le bassin Rhône-Méditerranée, l’EPRI du d’évaluation des risques et de diagnostic, premier cycle de la « directive inondation » une phase de planification puis une phase a été approuvée par le préfet d’action. coordonnateur de bassin le 21 décembre 2011. La directive inondation définit un cadre de travail qui permet de partager les Sélection des territoires à risque connaissances sur le risque à l’échelle d’inondation important (TRI) européenne, de les approfondir, de faire À partir de cette EPRI, une sélection des émerger des priorités pour élaborer, in fine, territoires à risque d’inondation (TRI) un plan de gestion des risques inondation important est réalisée. (PGRI). Elle s’appuie sur des études hydrauliques et le repérage des zones Le Rhône compte deux TRI issus du bassin exposées dans le cadre de l’atlas des zones Rhône – Méditerranée : le TRI de Lyon inondables (AZI) et des plans de prévention (qualifié de TRI à enjeu national) et le TRI de des risques naturels prévisibles Vienne (qui intersecte le sud du d’inondation (PPRi). département avec le Pilat Rhodanien). La directive inondation se décompose en plusieurs cycles successifs, renouvelés tous les six ans, à l’échelle des grands bassins hydrographiques tels que le Bassin Rhône- l227 Retour à la table des matières générale Elaboration des cartes des les évolutions sont nombreuses depuis les surfaces inondables et des cartes crues du XIXe siècle : des risques d’inondation • Suite aux nombreux dommages subis Dans ces territoires, le préfet coordonnateur lors des crues de 1840, 1856 et 1874, de bassin élabore les cartes de surfaces des travaux de protection sont inondables selon trois scenarii : inondation décidés en 1878 et réalisés en 1884 ; fréquente, moyenne (période de retour • La commune effectue ensuite des supérieure à 100 ans) et extrême précisant rehausses successives, ce qui permet le type et l’étendue de l’inondation, les de limiter les dommages lors des hauteurs d’eau, voire la vitesse du courant crues de 1918 & 1928 ; ou le débit de crue. • Le système de protection de Vaulx-en- Les cartographies montrant les Velin / Villeurbanne Saint-Jean est conséquences négatives potentielles sur les achevé en 1956, ce qui permet à la habitations, sur les activités économiques, zone d’être totalement protégée lors sur les installations Seveso, polluantes ou de la crue de 1957 ; encore sur les ERP, des TRI de Lyon et Vienne ont été arrêtées le 20 décembre • Les réalisations de l’A42 en 1983 et de 2013. la N346 en 1993 ont permis de doubler la protection, désormais de Le « décret digue » n° 2015-526 du 12 mai premier rang. 2015 codifié relatif à la sécurité des ouvrages hydrauliques prévoit que pour les L’enjeu est important puisque le système digues de classe A, B et C une étude de assure la protection de plus de 30 000 dangers soit réalisée par un organisme résidents. La protection fonctionne à deux agréé précisant les niveaux de risque pris en niveaux : compte, les mesures aptes à les réduire et • Pour la N346, les endiguements sont les risques résiduels. submersibles et le niveau de Cette étude doit préciser la probabilité, la protection est la crue cinétique et les zones d’effets des accidents centcinquantennale (Q150) ; potentiels et une cartographie des zones à • Pour la digue de Vaulx-en-Velin, le risques significatifs doit être réalisée. niveau de protection est la crue bicentennale (Q200). L’exemple du système de • L’ancienneté de la digue de Vaulx-en- protection de Vaulx-en-Velin : Velin, réalisée en terre, dispose d’un Il s’agit d’un système complexe bâti en niveau de sûreté inconnu, justifiant amont de l’agglomération lyonnaise et dont les investigations réalisées actuellement. l228 Retour à la table des matières générale D.4.2 La surveillance des digues à l’exploitation, la surveillance et Le « décret digue » n° 2015-526 du 12 mai l’entretien de l’ouvrage ; 2015 codifié impose une surveillance étroite • La réalisation périodique d’études de chaque digue depuis sa conception, sa approfondies sur la sécurité de réalisation jusqu’à son exploitation, en l’ouvrage (visites techniques période de crue et hors crue. approfondies, rapport de Dans le département du Rhône, l’État doit : surveillance, examen technique complet, revue de sûreté avec • Identifier les propriétaires / examen des parties habituellement gestionnaires à l’échelle d’un système noyées). d’endiguement ; Si la digue ne paraît pas remplir les • Notifier la classe des digues ainsi que conditions de sûreté suffisantes, le préfet les obligations réglementaires sur la peut prescrire un diagnostic de sûreté de base des éléments fournis par l’ouvrage où sont proposées les dispositions l’exploitant ; pour remédier aux insuffisances de • S’assurer de la réalisation des l’ouvrage, de son entretien ou de sa prescriptions (étude de danger surveillance. notamment) ; • Exiger la réalisation d’une étude de D.4.3 La surveillance et la dangers unique pour l’ensemble du prévision des phénomènes système d’endiguement ; En plus de la vigilance météorologique et de • Réaliser des inspections afin d’aider la prévision des crues actuellement en l’exploitant / le gestionnaire dans la place, les efforts, dans le département du mise en œuvre de ses obligations. Rhône, visent à l’amélioration de l’anticipation des crues soudaines. Il La formalisation de ces exigences se traduit apparaît nécessaire de progresser selon les notamment par : axes suivants : • L’élaboration de dossiers techniques • Mise en place d’un service avertissant approfondis pour les principales du caractère exceptionnel des opérations de modification ou de cumuls des pluies intenses en cours confortement ; observées à l’échelle • La constitution et la tenue à jour d’un infradépartementale sur un bassin dossier de l’ouvrage (« mémoire » de versant (Météo-France avec appui du l’ouvrage) et d’un registre dans SCHAPI) par SMS et courriel ; lequel sont inscrits les • Consolidation et extension du réseau renseignements relatifs aux travaux, de radars hydrométéorologiques l229 Retour à la table des matières générale dans les territoires particulièrement • En entretenant le lit mineur (curage concernés par des crues soudaines ; des bancs, aménagements de plages • Extension du réseau surveillé par l’État de dépôt) ; au titre de la prévision des crues ; • En contrôlant la base des digues, • Appui aux collectivités locales notamment l’impact que peuvent souhaitant se doter d’un dispositif avoir certains animaux susceptibles d’avertissement et de sauvegarde d’y creuser leurs terriers (blaireaux spécifique (méthodologique et notamment) ; financier notamment par les PAPI) ; • En confortant les digues (parois • Analyse de faisabilité puis déploiement étanches en coulis ou palplanches, d’un service d’avertissement des enrochements, merlons / communes prenant en compte les élargissements) ; conséquences hydrauliques graves • En créant des zones d’expansion de en termes de crues soudaines ou de crue (mise en œuvre d’un ruissellement ; programme de champ d’inondation • Développement de la prévision contrôlé – CIC) ; numérique probabiliste à mailles très • En aménageant des déversoirs fines par Météo-France. d’alimentation et de sécurité ; • En entretenant de façon stricte la D.4.4 les travaux de mitigation végétation poussant sur les digues ; Parmi les mesures prises ou à prendre pour • En mettant en place un dispositif réduire l’aléa inondation par rupture de d’alerte ; digue ou la vulnérabilité des enjeux derrière • En contribuant à la culture du risque. les digues (mitigation), on peut citer : À titre d’exemple, l’endiguement de Cusset Les mesures collectives a été renforcé, par endroit, de parois Elles portent sur l’entretien à la fois des étanches, en 2012-2013. cours d’eau (pour limiter tout obstacle au Au-delà des travaux de stricte mise en libre écoulement des eaux pluviales sécurité, à fonctionnalité identique, toute pouvant fragiliser la digue ou favoriser une augmentation du niveau de protection d’un surverse) et de la digue (les travaux de système d’endiguement devra s’inscrire réparation, de renforcement, de dans le cadre d’un projet global de réhabilitation) prévention des inondations (type PAPI). Ces interventions peuvent se traduire : Les Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) et les stratégies locales l230 Retour à la table des matières générale (article R566-17 du code de Sur chacun des TRI ont été définis des l’environnement) précisant les objectifs à périmètres de stratégie locale de gestion du atteindre et les mesures de prévention et de risque inondation (SLGRI). Les SLGRI sauvegarde à mettre en place vont dans ce constituent la déclinaison des objectifs du sens. plan de gestion des risques inondation Le PGRI, à l’échelle de chaque district (PGRI) pour les territoires à risques hydrographique, vise à : importants d’inondation (TRI). Les stratégies locales sont élaborées conjointement par • Encadrer l’utilisation des outils de la les parties prenantes du territoire. prévention des inondations à l’échelle des bassins ; La SLGRI de Lyon est co-animée par la DDT69 et la métropole de Lyon. • Définir les objectifs pour réduire les conséquences négatives des La SLGRI de Vienne est portée par la DDT38 inondations sur les TRI. en concertation avec la DREAL Auvergne- Rhône-Alpes (Pôle Plan Rhône) et le Le PGRI du bassin Rhône-Méditerranée a syndicat des 4 Vallées. été arrêté par le préfet coordonnateur de bassin le 7 décembre 2015. Il contient une Enfin, le département du Rhône est partie commune au bassin et une partie concerné, de manière très marginale, par le spécifique à chaque TRI. Il se structure PGRI du bassin Loire-Bretagne. autour de cinq grands objectifs communs à Les mesures individuelles tout le bassin : • La prévision de dispositifs temporaires • Le respect des principes d’un pour occulter les bouches d’aération, aménagement du territoire qui batardeaux-portes ; intègre les risques d’inondation ; • L’amarrage des cuves ; • La gestion de l’aléa en tenant compte • Le choix des équipements et du fonctionnement naturel des techniques de constructions en milieux aquatiques ; fonction du risque (matériaux • L’amélioration de la résilience des imputrescibles) ; territoires exposés ; • La mise hors d’eau du tableau • L’organisation des acteurs et des électrique, des installations de compétences pour mieux prévenir les chauffage, des centrales de risques d’inondation ; ventilation et de climatisation ; • Le développement et le partage de la • La création d’un réseau électrique connaissance. descendant ou séparatif pour les pièces inondables. l231 Retour à la table des matières générale D.4.5 La prise en compte dans • définir des règles de construction pour l’aménagement diminuer la vulnérabilité des Concernant la prise en compte des digues constructions nouvelles ; dans les PPRI, la doctrine nationale prévoit • définir des mesures pour adapter les que « l’étude de l’aléa doit intégrer la constructions existantes dans la défaillance des digues par surverse ou limite des 10 % de leur valeur vénale brèche. La cartographie des aléas montrera ou estimée à la date d’approbation l’inondabilité des terrains « protégés » ainsi du plan ; que les effets aggravants à proximité de • définir des mesures générales de l’ouvrage (survitesse, hauteur d’eau) prévention, de protection et de engendrant un sur-aléa » (source : DGPR). sauvegarde à la charge des Elle s’exprime à travers : collectivités et des particuliers.

Le schéma de cohérence territoriale Une fois approuvé, le PPRN est une (SCOT) servitude d’utilité publique, il s’impose à L’article L131-1 du code de l’urbanisme tous et doit être annexé au plan local impose aux SCOT d’être en compatibilité d’urbanisme. avec les objectifs des PGRI. Le PPR peut prescrire ou recommander des dispositions constructives (mise en place de Le plan de prévention des risques systèmes réduisant la pénétration de l’eau, (PPR) mise hors d’eau des équipements sensibles) L’objectif du PPR Naturel est de faire ou des dispositions concernant l’usage du connaître, pour les territoires les plus sol (amarrage des citernes ou stockage des exposés, les zones à risques et de réduire la flottants). Ces mesures simples, si elles sont vulnérabilité des populations et des biens appliquées, permettent de réduire existants. Un PPR Naturel réglemente considérablement les dommages causés par l’utilisation des sols en tenant compte des les crues ou les submersions marines. risques naturels (aléas, enjeux, Dans les PPR inondation, les digues de vulnérabilité) identifiés sur une zone et de la protection sont au mieux effacées dans les non-aggravation des risques. Il peut en tant calculs de l’aléa inondation et bien souvent que de besoin : prises en compte comme source d’un sur- • interdire les constructions nouvelles aléa à l’arrière immédiat de la digue (une dans les espaces d’aléas forts non cinquantaine de mètres environ). urbanisés ou les zones susceptibles La maîtrise de l’urbanisation dans les zones d’aggraver les risques ; à fort risque et, en particulier, l’arrêt de l’ouverture à l’urbanisation de zones basses l232 Retour à la table des matières générale aujourd’hui non urbanisées est un des Trois niveaux de responsabilité sont principes fondamentaux du plan « digue ». identifiés : le préfet, le maire et le Aucune digue nouvelle ne pourra être propriétaire en tant que gestionnaire, autorisée pour ouvrir à l’urbanisation de vendeur ou bailleur. nouveaux secteurs. Le décret n° 2005-134 du 15 février 2005, repris par les articles R.125-23 à R.125-27 Le document d’urbanisme du code de l’environnement, a fixé les Le code de l’urbanisme impose la prise en conditions d’application de l’article L.125-5 compte des risques dans les documents du même code, introduit par l’article 77 de d’urbanisme. Ainsi, les Plans Locaux la Loi n° 2003-699 relative à la prévention d’Urbanisme (PLU) permettent de refuser des risques technologiques et naturels et à ou d’accepter, sous certaines conditions, un la réparation des dommages. Il a défini les permis de construire dans des zones modalités selon lesquelles locataires ou inondables notamment celles définies par acquéreurs bénéficient d’une information un atlas des zones inondables et des zones sur les risques et les catastrophes passées. submersibles. Pour chacune des communes dont la liste De plus, le Plan de Sauvegarde et de Mise est arrêtée par le préfet, ce dernier informe en Valeur (PSMV) du patrimoine, annexé au les maires de la mise en ligne du Dossier PLU, permet de créer un secteur sauvegardé départemental sur les risques majeurs présentant un intérêt patrimonial. (DDRM) sur le site Internet départemental Dans certains cas d’extrême danger, des de la préfecture. Ce document cadre permet délocalisations financées par le fonds de au maire d’élaborer son DICRIM (Document prévention des risques naturels majeurs d’information communal sur les risques (fonds Barnier) pourront être imposées, en majeurs), qui synthétise les informations liaison avec les collectivités locales. transmises par le préfet, complétées des mesures de prévention et de protection D.4.6 L’information et l’éducation prises par lui-même. sur les risques Le maire définit les modalités d’affichage du L’information préventive risque inondation et des consignes L’information des citoyens sur les risques individuelles de sécurité. Il organise des naturels et technologiques majeurs est un actions de communication au moins une droit inscrit dans le code de fois tous les deux ans en cas de PPR naturel l’environnement aux articles L.125-2, L.125- prescrit ou approuvé. 5 et L.563-3, et R.125-9 à R.125-27.

l233 Retour à la table des matières générale L’information des acquéreurs ou ou du PPRN) ou approuvé, ou dans locataires (IAL) une zone de sismicité, doit L’IAL doit permettre à l’acquéreur ou au s’accompagner d’une information sur locataire de connaître : l’existence de ces risques à l’attention • Les servitudes qui s’imposent au bien de l’acquéreur ou du locataire. qu’il va acheter ou occuper ; • Par ailleurs, le vendeur ou le bailleur • Les sinistres subis par celui-ci. d’immeuble bâti sinistré à la suite Il s’agit aussi de développer la culture du d’une catastrophe technologique ou risque et d’entretenir la mémoire du risque. naturelle, reconnue par un arrêté de catastrophe technologique ou La loi « risques » du 30 juillet 2003 prévoit naturelle, devra informer l’acquéreur l’obligation d’information des acquéreurs et ou le locataire des sinistres ayant locataires de biens immobiliers par les affecté le bien pendant la période où vendeurs et bailleurs sur les risques il a été propriétaire et des sinistres auxquels un bien est soumis et les sinistres dont il a été lui-même informé. Cette qu’il a subis. seconde obligation d’information L’enjeu de ces textes est la bonne s’applique même en dehors des information du citoyen qui s’effectuera au communes ou des zones couvertes travers des contrats de vente ou de par un plan de prévention des location : risques prescrit ou approuvé ou par • Toute transaction immobilière, vente un zonage sismique. ou location, intéressant des biens Pour les biens mis en location, cette situés dans des zones couvertes par obligation d’information concerne les un plan de prévention des risques nouveaux locataires après le 1er juin 2006. technologiques (PPRT) ou par un plan de prévention des risques naturels L’éducation à la prévention des risques majeurs prévisibles (PPRN), prescrit (c’est-à- dire au stade de l’arrêté préfectoral Elle est une obligation dans le cadre de fixant le périmètre d’étude du PPRT l’éducation à la sécurité civile et au développement durable.

D.5 Le contrôle

Tout projet de réalisation ou de technique permanent des barrages et des modification substantielle d’une digue de ouvrages hydrauliques. classe A est soumis à l’avis du comité l234 Retour à la table des matières générale Le respect des obligations imposées au l’objet d’un contrôle renforcé par les maître d’ouvrage d’une digue doit faire services de l’État.

D.6 L’organisation des secours dans le département

D.6.1 L’alerte Au niveau communal Mises à part la surveillance et la prévision Conformément au code général des des phénomènes hydrométéorologiques collectivités territoriales (art. L.2212-1 à 3), actuellement en place et les perspectives à le maire, par ses pouvoirs de police, est venir, il n’existe pas actuellement de chargé d’assurer la sécurité de ses système d’alerte spécifique concernant la administrés. rupture de digue. Concernant les risques encourus sur sa Les collectivités souhaitant se doter d’un commune, il prend les dispositions lui dispositif d’avertissement peuvent profiter permettant de gérer une situation d’un appui méthodologique et financier d’urgence. Pour cela, il élabore un Plan notamment par les PAPI. Communal de Sauvegarde, obligatoire si un PPR est approuvé ou si la commune est D.6.2 L’organisation des secours comprise dans le champ d’application d’un Plan Particulier d’Intervention. En cas Au niveau départemental d’insuffisance des moyens communaux face Quand une situation d’urgence requiert à la crise, il fait appel au préfet représentant l’intervention de l’État, le préfet met en de l’État dans le département qui prend la œuvre le dispositif ORSEC. Il assure alors la direction des opérations de secours. direction des opérations de secours. Élaboré sous son autorité, ce dispositif fixe l’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile (ORSEC) et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention. En cas d’insuffisance des moyens départementaux, il fait appel aux moyens zonaux ou nationaux par l’intermédiaire du préfet de la zone de défense et de sécurité dont il dépend.

l235 Retour à la table des matières générale Pour les établissements recevant du public, Une réflexion préalable sur les itinéraires les gestionnaires doivent veiller à la sécurité d’évacuation, les lieux d’hébergement et les des personnes présentes jusqu’à l’arrivée objets à mettre à l’abri en priorité en cas des secours. Parmi eux, les directeurs d’inondation, complétera ce dispositif. Le d’école et les chefs d’établissements site du gouvernement risquesmajeurs.fr scolaires mettent en œuvre leur Plan apporte des indications pour aider chaque Particulier de Mise en Sûreté (PPMS) afin famille à réaliser son plan. Il existe un d’assurer la sûreté des élèves et du modèle de PFMS réalisé par la sécurité personnel. Les dispositions du PPMS, civile. De nombreuses communes proposent partagées avec les représentants des aux particuliers de la télécharger à partir de parents d’élèves, ont aussi pour objectif leur site internet). d’éviter que les parents viennent chercher L’adaptation des immeubles. leurs enfants à l’école. • Identifier ou créer une zone refuge Au niveau individuel pour faciliter la mise hors d’eau des personnes et l’attente des secours ; Un plan familial de mise en sûreté. • Afin d’éviter la panique lors de l’inondation Créer un ouvrant de toiture, un balcon un tel plan, préparé et testé en famille, ou une terrasse, poser des anneaux permet de faire face à la gravité d’une d’amarrage afin de faciliter inondation en attendant les secours. Ceci l’évacuation des personnes ; comprend la préparation d’un kit d’urgence, • Assurer la résistance mécanique du composé d’une radio avec ses piles de bâtiment en évitant l’affouillement rechange, d’une lampe de poche, d’eau des fondations ; potable, des médicaments urgents, d’un • Assurer la sécurité des occupants et nécessaire de toilette, des papiers des riverains en cas de maintien dans importants, de vêtements de rechange et de les locaux : empêcher la flottaison couvertures. d’objets et limiter la création Il peut également être nécessaire de d’embâcles ; posséder des dispositifs de protection • Matérialiser les emprises des piscines temporaires, comme les batardeaux ou les et des bassins. couvercles de bouche d’aération.

D.7 Liens utiles

Le site de l’institut national de recherche en l’environnement et l’agriculture (IRSTEA). sciences et technologies pour l236 Retour à la table des matières générale Le risque radon G.1 Qu’est-ce que le risque radon ?...... 202 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 203 G.3 Les conséquences sur les biens et l’environnement...... 205 G.4 Les actions préventives...... 205 G.5 Pour en savoir plus...... 206 D.1 Le risque radon dans le département...... 207 D.2 Quels sont les enjeux humains exposés ?...... 208 D.3 Les actions préventives dans le département...... 208 D.4 Le risque radon dans ma commune...... 211 D.5 Les contacts...... 211

l237 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce que le risque radon ?

Le radon est un gaz radioactif (incolore et de la planète, à des concentrations variables inodore) d’origine naturelle ; il représente la selon les régions et la structure géologique. principale source d’exposition naturelle aux Une forte exposition au radon constitue un rayonnements ionisants (un tiers de risque de contamination aux rayonnements l’exposition moyenne de la population ionisants. française). Il est présent partout à la surface

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

G.2.1. D’où vient le radon ? temps et un lieu donné. En effet, suivant la Le radon est issu de la désintégration de composition du sol, les conditions l’uranium et du radium contenus dans les météorologiques (vent, soleil, pluies, froid) sols et présents sur toute la surface de la vont modifier l’émission, à partir du sol, du terre à des concentrations variables. radon dans l’atmosphère. Le radon peut être présent également dans l’eau. Cependant, compte tenu de son caractère très volatil, le niveau d’exposition lié à l’ingestion du radon dans l’eau destinée à la consommation est infinitésimal comparativement à l’exposition due au radon dans l'air.

G.2.2. Le radon est un enjeu de L’émission du radon vers l’atmosphère santé dépend principalement de la nature des sols L’unité de mesure de l’activité volumique du (les régions granitiques et volcaniques sont radon est le becquerel par mètre cube particulièrement propices à l’émanation de (Bq/m3). Un becquerel correspond à une radon), mais aussi des conditions désintégration de noyau radioactif par météorologiques (variations saisonnières). seconde. La météo constitue l'une des causes de la variation de concentration en radon en un l238 Retour à la table des matières générale 300 Bq/m³ 1000 Bq/m³ >1000 Bq/m³ La concentration en radon dans un bâtiment Concentration Concentration Concentration varie d’heure en heure au cours de la faible moyenne élevée journée en fonction du degré et de la Pas d’actions Actions à Actions fréquence de l’ouverture des portes et préconisées mettre en impératives à fenêtres. La concentration varie aussi en œuvre brève échéance fonction des caractéristiques du bâtiment et À l’air libre, les activités volumiques du de sa ventilation intrinsèque (fissures, radon sont faibles, mais celui-ci à tendance passages de canalisations). Le radon aura à s’accumuler dans les bâtiments à des donc tendance à se concentrer dans les activités volumiques élevées susceptibles de endroits clos (cave, sous-sol, vide sanitaire, représenter un risque pour la santé. Il est pièces d’habitations). reconnu comme cancérogène pulmonaire La principale source d’émission de radon certain et représente le second facteur de dans un bâtiment provient du sol et des risque de cancer du poumon après le tabac roches sur lesquelles le bâtiment est (de 5 à 12 % des cancers du poumon en construit (infiltration jusqu’à la surface par France). le biais de failles et de fissures, ou de De plus, l’exposition conjointe radon-tabac terrains poreux). constitue un risque accru multipliant le La présence du radon dépend de la facteur de cancer par 25. conjonction de quatre facteurs : 1.La capacité de la formation géologique G.2.3. Atténuer le risque par des à émettre du radon : certains sols actes simples : contenant naturellement de grandes Le radon peut s’accumuler dans les espaces concentrations d’uranium libèrent clos, mal ventilés notamment dans les davantage de radon ; maisons. Lorsque l’activité volumique en 2.La faculté que ce gaz aura à traverser radon est supérieure à 400Bp/m3, il est rapidement un sol en fonction de sa nécessaire de mettre en œuvre des moyens porosité, de ses failles et simples pour diminuer les concentrations en fracturations ; radon dans les maisons et en abaisser la concentration en dessous de ce seuil. 3.La structure des locaux (état du soubassement, des fondations, et de Il s’agit de : la ventilation) ; • aérer et ventiler les bâtiments, les 4.Les habitudes de vie des occupants. sous-sols et les vides sanitaires ; • améliorer l’étanchéité des murs et des planchers. l239 Retour à la table des matières générale sociétés est disponible sur le site de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Il est possible de les contacter pour réaliser le test soi-même. Il

Voies de pénétration du radon dans une maison

Il existe des voies préférentielles d’entrée du radon. Elles dépendent des caractéristiques de construction du bâtiment : construction sur sous-sol, terre-plein ou vide sanitaire, suffit de poser l’appareil dans une pièce au séparation plus ou moins efficace entre le rez-de-chaussée en période de chauffe sol et le bâtiment (terre battue, plancher, hivernale ; le résultat exprimé en becquerel dalle en béton), défauts d’étanchéité à l’air par mètre cubes est transmis par courrier. du bâtiment (fissures et porosité des murs Le coût des actions correctives est et sols, défauts des joints), existence de généralement faible. Il est possible de voies de transfert entre les différents procéder à la mise en place d’une niveaux (passage de canalisations, escalier). ventilation mécanique ou à la ventilation des sous-sols et vides sanitaires. Réaliser G.2.4. Des actions plus complexes des travaux d’étanchéité participe par sont aussi possibles ailleurs aux économies d’énergies. Enfin, si Elles consistent à effectuer des mesures la mesure révèle que les actions simples pour connaître le taux de concentration de mises en place sont insuffisantes, un radon dans un bâtiment, en se procurant un diagnostic du bâtiment peut être réalisé par kit de détection spécifique (à partir de 25 €, un professionnel pour proposer des frais d’analyse inclus) . solutions adaptées. En France, plusieurs sociétés proposent des kits de détection du radon. Une liste de

l240 Retour à la table des matières générale G.3 Les conséquences sur les biens et l’environnement

Dans plusieurs parties du territoire national, immédiates sont exigées et nécessitent le radon accumulé dans certains logements ensuite la réalisation d’un diagnostic visant ou autres locaux, peut constituer une à identifier et limiter la pénétration du source significative d’exposition de la radon dans le bâtiment. population aux rayonnements ionisants. Pour les bâtiments d’habitation, il n’existe à ce jour ni limite réglementaire, ni obligation de dépistage. Cependant, l’OMS a recommandé de limiter l’exposition à 300 Bq/m3 voire 100 Bq/m3 lorsque cela est possible. En application de la directive EURATOM fixant les normes, la valeur de gestion de 300 Bq/m3 sera bientôt la référence pour tous les bâtiments.

Carte du potentiel radon des formations géologiques (IRSN, version 2010)

Depuis 2004, sur la base d'une campagne de mesures réalisées entre 1982 et 2000, trente-et-un départements sont classés prioritaires par l’IRSN. Huit de ces départements sont en région Auvergne -Rhône-Alpes et quatre y sont classés prioritaires : la Loire, l’Ardèche, la Savoie et le Rhône. Pour les établissements concernés par la réglementation, une évaluation de l’exposition du public au radon est obligatoire dans les départements prioritaires tous les dix ans. Passé le seuil de 400 Bq/m³ mesurés, des actions correctives

l241 Retour à la table des matières générale G.4 Les actions préventives

Aujourd’hui les actions préventives contre le • Un plan national d’action santé risque d’exposition au radon reposent sur environnement (PLAN) établi sur la un dispositif législatif : période 2016/2019. • La directive N°2013/59 Euratom du 5 Ces actions se déclinent au travers d’une décembre 2013 fixant les normes de stratégie en trois axes : base relatives à la protection • Établir des campagnes d’information sanitaire contre les dangers résultant et de sensibilisation du public de l’exposition aux rayonnements développant des outils pour la ionisants ; dans cette directive, collecte et le partage de l’Union européenne impose un seuil l’information ; de concentration en radon à ne pas • Engager des actions pour dépasser de 300 Bq/m³ pour les ERP. l’amélioration des connaissances sur Cette directive doit être retranscrite le risque, l’exposition et l’impact en droit français. sanitaire du radon en France, et pour • La loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 et une meilleure prise en compte de la l’ordonnance n° 2016-128 du 10 gestion de ce risque dans les février 2016 qui introduit une bâtiments ; nouvelle obligation d’information des • Mieux prendre en compte la gestion futurs acquéreurs et locataires de du risque dans les bâtiments en biens situés dans des zones à développant des outils adaptés. potentiel radon dans le cadre de transactions immobilières ; Pour compléter ce dispositif, une réglementation nationale « thermique », • Un arrêté du 22/07/04 consolidé le 15 définie par le décret n°2010-12 692 et mai 2017 relatif aux modalités de l’arrêté du 26 octobre 2010, s’applique gestion du risque lié au radon dans désormais aux bâtiments neufs dont le les lieux ouverts au public ; permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2013.

G.5 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque radon, • Le dossier « radon » du site du consultez : ministère en charge de l'écologie ; • Le site du ministère du travail ; l242 Retour à la table des matières générale • Le site de l’Institut de Veille Sanitaire • Le site du centre scientifique et (InVS) ; technique du bâtiment (CSTB) ; • Le dossier « exposition aux risques • Pour s’informer des politiques ionisants » du site de l’Institut publiques mises en œuvre et obtenir National de Recherche et de Sécurité les adresses des agences régionales (INRS) ; de santé (ARS), consultez le site du • Le site de l’institut de radioprotection ministère de la santé et des et de sûreté nucléaire (IRSN) ; solidarités ; • Le site de l’autorité de sûreté • Des informations complémentaires nucléaire ; sont disponibles sur le site du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

l243 Retour à la table des matières générale Le risque radon dans le département

D.1 Le risque radon dans le département

Le radon est présent en tout point du Ce travail a conduit à élaborer une carte territoire et sa concentration dans les nationale du potentiel radon des formations bâtiments est très variable : de quelques géologiques, ainsi que des cartes becquerels par mètre-cube à plusieurs départementales et régionales couvrant milliers de becquerels par mètre-cube. Une l’ensemble de la France, avec une précision étude nationale conduite par l’IRSN a correspondant à celle de la carte géologique permis la réalisation d’une cartographie au 1/1 000 00 publiée par le BRGM. Pour délimitant le zonage du risque radon à faciliter l’utilisation pratique de ces cartes, l’échelon départemental. une catégorisation qualitative du potentiel La méthode de cartographie retenue par radon en 3 classes (faible, moyen et élevé) a l’IRSN vise à estimer le potentiel radon des été retenue. formations géologiques, c’est-à-dire leur capacité à générer du radon en surface. Elle consiste à prendre en compte les principaux paramètres influençant d’une part, la production du radon dans le sous-sol et d’autre part, le transport de ce gaz depuis sa source jusqu’à la surface des sols. L’approche retenue est basée sur la compilation et l’exploitation des données Carte du potentiel d'émission de radon dans la région géologiques disponibles pour chaque Auvergne-Rhône-Alpes département de métropole, sous forme de La connaissance des caractéristiques des cartes, de banques d’informations, de formations géologiques sur le territoire rend résultats de travaux de recherches. Après ainsi possible l’établissement d’une avoir qualifié cette méthode dans trois cartographie des zones sur lesquelles la départements français dont les sous-sols présence de radon à des concentrations présentent des caractéristiques géologiques élevées dans les bâtiments est la plus variées, l’IRSN l’a appliquée à l’ensemble du probable. Ce travail a été réalisé par l’IRSN à territoire métropolitain. la demande de l'Autorité de Sûreté l244 Retour à la table des matières générale Nucléaire et a permis d’établir une de recherche sur le site de l’IRSN permet de cartographie du potentiel radon des consulter la situation de chaque commune formations géologiques du territoire en matière d’exposition géologique au métropolitain et de l'Outre-Mer. Un moteur radon (source : IRSN).

D.2 Qels sont les enjeux humains exposés ?

D.2.1 Exposition globale de la variables dans deux maisons voisines. Plus population l’exposition au radon est importante dans La principale conséquence d’une trop forte un lieu où la concentration est forte, plus le inhalation de radon pour l’être humain est risque est élevé. Il faut en conséquence le risque de cancer du poumon. En effet, tenir compte, lors d’un diagnostic, du temps une fois inhalé, le radon se désintègre, émet passé dans certains lieux . des particules (alpha) et engendre des descendants solides eux-mêmes radioactifs D.2.2 Exposition des travailleurs (polonium 214 et 218, plomb 214 et 206, aux matériaux ou au radon d’origine géologique bismuth 214, radon 222). C’est parce qu’ils se désintègrent en particules émettrices de Les personnels qui travaillent dans des lieux rayonnements ionisants lorsqu’ils sont en sous-sols (caves, mines, grottes, inhalés que le radon et ses descendants champignonnières) sont parfois plus radioactifs peuvent irradier les cellules de exposés au risque radon. Conformément l’épithélium bronchique et être à l’origine aux dispositions du code du travail et dans d’un cancer bronchopulmonaire. la mesure où l’établissement est localisé dans un département classé prioritaire, Au sein même de chaque département, le l’employeur doit faire procéder à la mesure risque radon n’est pas homogène. Selon le de l’activité en radon d’origine géologique potentiel d’émission de radon par le sol lorsque son domaine d’activité fait partie local et au sein de ces zones, mais aussi d’une liste définie par arrêté ministériel. Les selon les caractéristiques de construction et résultats de ces mesures, réalisées par un les modalités d’occupation (étanchéité des organisme agréé, doivent être transmis à sous-sols, vides sanitaires, ventilation) ce l’IRSN pour évaluation. Une liste des risque diffère. organismes de contrôle est tenue à De fait, il n’existe pas de carte prédictive des disposition de la population. expositions, ces dernières pouvant être très

l245 Retour à la table des matières générale D.3 Les actions préventives dans le département

D.3.1 La connaissance du risque De nombreuses évaluations du risque de De nombreuses études épidémiologiques cancer du poumon associé à l’exposition menées ces dernières années ont confirmé domestique au radon ont été effectuées à l’existence d’un risque cancérigène travers le monde, notamment aux États- pulmonaire au sein de la population, lié à Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. l’exposition cumulée au radon et à ses En France, le cancer du poumon est la descendants radioactifs. première cause de décès, il est responsable Les derniers résultats obtenus sur la d’environ 3352 décès chaque année en 5 population globale montrent que ce risque région Auvergne-Rhône-Alpes . L’institut lié au radon existe à la fois chez les fumeurs national du cancer relaie les résultats de et chez les non-fumeurs. nombreuses études portant sur les liens entre l’environnement et l’apparition de L’exposition des populations peut parfois certains cancers. Une évaluation être importante ; les concentrations de quantitative des risques sanitaires associés radon mesurées dans certaines habitations, à l’exposition domestique au radon, supérieures ou égales à 1 000 Bq/m3, effectuée en France métropolitaine, permet peuvent être du même ordre de grandeur de conclure que le radon joue un rôle dans que celles observées dans les mines la survenue de certains décès par cancer du d’uranium. Toutefois, l'IRSN situe la poumon dans une proportion qui pourrait moyenne arithmétique des mesures de atteindre 12 %. radon dans l’habitat en France à 90 Bq/m3 et la médiane à 50 Bq/m3 ; la moyenne De plus l’exposition conjointe au tabac géométrique est égale à 68 Bq/m3. Cette accroît ce risque. D’après l’institut de veille dernière mesure reflète l’exposition sanitaire (INVS), entre 1200 et 2900 cancers moyenne de la population en France. du poumon par an sont attribuables à une exposition au radon domestique. Plusieurs organismes internationaux (UNSCEAR4, OMS) élaborent actuellement Ces estimations tiennent compte de la une synthèse des données disponibles afin variabilité des expositions au radon sur de définir une politique globale de gestion l’ensemble du territoire, de l’interaction du risque associé à l’exposition domestique entre l’exposition au radon et la au radon. consommation tabagique ainsi que des incertitudes inhérentes à ces types de calculs. 4 United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation. 5 Source : ARS 2016 l246 Retour à la table des matières générale D.3.2 La surveillance et la l’étanchéité du bâtiment sont réalisées. prévision du risque Pour les propriétaires ou bailleurs, une L’IRSN réalise depuis 1980 des campagnes subvention de l’agence nationale de mesures du radon. Le bilan publié en d’amélioration de l’habitat (ANAH) peut leur 2000 intègre un total de 12 641 mesures sur être accordée (sous conditions notamment l’ensemble des campagnes réalisées. de ressources) pour la réalisation des L’ensemble de ces mesures est regroupé travaux nécessaires au traitement des dans l’atlas radon, téléchargeable sur le site immeubles soumis à la présence de radon. de l’IRSN. La moyenne des mesures en 3.Pour les établissements recevant du 3 France est de 90 Bq/m , supérieure à la public (ERP) moyenne du Royaume-Uni (20 Bq/m3) et L’arrêté du 22 juillet 2004 stipule une inférieure à celle de la Suède (108 Bq/m3). obligation de faire procéder à des mesures Une obligation de surveillance émanant d’un organisme agréé pour les globale : propriétaires des lieux suivants : Le premier plan régional santé- établissements d’enseignements y compris environnement 2006/2010 prévoyait, sous les internats, établissements sanitaires et l’intitulé « protéger la population dans les sociaux disposant d’une capacité locaux », une mesure pour réduire d’hébergement, établissements thermaux, l'exposition dans les habitations et mieux établissements pénitentiaires. Ces évaluer le risque. Depuis 2011, le plan radon bâtiments sont tenus à des actions national a pris le relais. correctives si la concentration annuelle en radon dépasse 400Bq/m3 dans une pièce 1.Pour les bâtiments neufs occupée plus d’une heure par jour. Un arrêté relatif aux caractéristiques 4.Pour les travailleurs thermiques et aux exigences de performances énergétiques fixe des normes La réglementation impose une mesure de concernant l’étanchéité à l'air des bâtiments l’activité volumique du radon dans les lieux nouveaux (chapitre 2) et l'isolation souterrains situés dans les départements thermique (chapitre 3). Ces nouvelles prioritaires et concernés par des activités normes impactent la diffusion du radon professionnelles particulières (arrêté du 7 dans les habitations et les lieux de travail. août 2008 relatif à la gestion du risque lié au radon dans les lieux de travail). 2.Pour les bâtiments existants Sur les départements dits prioritaires, la mesure du radon doit être renouvelée tous les dix ans mais aussi chaque fois que des travaux sur la ventilation des lieux ou l247 Retour à la table des matières générale D.3.3. Prise en compte du radon D.3.4 Prise en compte dans dans les politiques de gestion de l’aménagement la qualité de l’air intérieur et de rénovation énergétique Le schéma de cohérence territoriale (SCoT) Des mesures facilitées Il offre la possibilité de donner la priorité au Un dosimètre permet de mesurer le radon respect de performances énergétiques et présent dans l’air ambiant. Les particules environnementales renforcées pour alpha émises par le radon heurtent le film l’ouverture de nouvelles zones à polymère spécialement traité du dosimètre l’urbanisation dans les secteurs définis. Le sur lequel chaque impact laisse une trace. ScoT, en application de l’art. R111-2 du code Un procédé chimique permet de révéler les de l’urbanisme, doit tenir compte du risque impacts sur ce film. Un micro-ordinateur radon. associé à un microscope, auquel est Le document d’urbanisme raccordée une caméra, reconnaît ces impacts et les compte. Le nombre d’impacts Le code de l’urbanisme impose la prise en et la durée de la mesure permettent de compte des risques dans les documents quantifier l’activité volumique du radon. La d’urbanisme. Ainsi, les plans locaux mesure du radon est régie par des normes d’urbanisme (PLU) permettent de refuser ou AFNOR qui stipulent que les instruments d’accepter sous certaines conditions un utilisés doivent être recalibrés sur la base permis de construire dans les zones d’un étalon. Il existe maintenant différentes soumises au risque radon. sortes de mesures de l’activité volumique D.3.5 L’information et l’éducation du radon : sur les risques • Des mesures sur plusieurs mois pour obtenir une valeur représentative de L’information préventive la valeur moyenne annuelle ; En complément du DDRM, pour les • Des mesures ponctuelles sur quelques communes concernées par l’application du secondes ou minutes qui donnent décret 90-918 codifié, le maire élabore un une « photographie » à un moment document d'information communal sur les donné ; risques majeurs (DICRIM) et définit les modalités d’affichage du risque radon et des • Des mesures en continu permettant de consignes individuelles de sécurité. suivre l’évolution de la concentration de radon en fonction du temps. L’éducation et la formation sur les risques Malgré son caractère cancérogène et l’identification de 31 départements l248 Retour à la table des matières générale prioritaires en France, le radon demeure un d’information et de sensibilisation sont risque très largement méconnu. Des actions désormais régulièrement engagées.

D.4 Le risque radon dans ma commune

Le risque radon peut être identifié, pour • Connaître le potentiel radon de ma chaque commune, en suivant le lien commune. suivant :

D.5 Les contacts

• Préfecture de région ; • Agence régionale de santé. • DREAL ;

l249 Retour à la table des matières générale Le risque pollution atmosphérique G.1 Qu’est-ce que le risque pollution atmosphérique ?...... 213 G.2 Comment se manifeste-t-il ?...... 213 G.3 Variation des seuils, réglementation française et tableau des polluants...... 215 G.4 L’impact sur la santé...... 217 G.5 L’impact sur l’environnement...... 218 G.6 Les actions préventives...... 218 G.7 Pour en savoir plus...... 219 D.1 Le risque pollution atmosphérique dans le département...... 220 D.2 Quels sont les enjeux humains ?...... 222 D.3 Les actions préventives dans le département...... 224 D.4 Les communes concernées par le risque de pollution atmosphérique...... 229 D.5 Les contacts...... 231 D.6 Pour en savoir plus...... 231

l250 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Q’est-ce que le risque pollution atmosphérique ?

L’air est un élément indispensable et Certains de ces gaz et polluants (gaz CFC, fondamental pour les êtres vivants. Chaque gaz halons) sont à l’origine de la destruction être humain respire en moyenne 20 m3 d’air de l’ozone stratosphérique (la « couche par jour. d’ozone », vers 35 km d’altitude) qui L’air est un élément dynamique fortement absorbe le rayonnement ultraviolet nuisible perturbé, du fait des conditions climatiques aux êtres vivants (UV-B). et météorologiques, mais aussi des flux Par ailleurs, certains gaz sont dits à effet de atmosphériques et des réactions chimiques. serre (dioxyde de carbone, méthane, Si, depuis la formation de la Terre, le protoxyde d’azote) car ils amplifient le système climatique a constamment évolué, phénomène naturel de piégeage par il apparaît que l’activité anthropique, l’atmosphère de la fraction du rayonnement notamment depuis le début de solaire ré-émis par la Terre. l’industrialisation (anthropocène) il y a Enfin, l’ozone troposphérique, présente environ 250 ans, perturbe sensiblement entre le sol et l’altitude de 12 km (à ne pas l’atmosphère et le climat, en un laps de confondre avec la « couche d’ozone », qui se temps très court. situe dans la stratosphère) est génératrice La pollution de l’air se traduit par la du « smog ». Elle apparaît en présence de présence indésirable d’impuretés et par chaleur, des rayons UV solaires et de divers l’élévation « anormale » de la proportion de polluants atmosphériques : oxydes d’azote certains constituants de l’atmosphère. Les (NOx), monoxyde de carbone (CO) et polluants atmosphériques impactent la composés organiques volatiles (COV) qui troposphère (du sol jusqu’à 15 km proviennent tant des émissions naturelles d’altitude), voire parfois la stratosphère (forêts) qu’humaine (combustions (jusqu’à 50 km d’altitude). industrielles, trafic routier). Les polluants atmosphériques agissent Le réchauffement climatique tend à diversement. Certains composés gazeux accroître la concentration d’ozone peuvent perturber l’équilibre climatique troposphérique. De plus, l’élévation des planétaire, tandis que d’autres peuvent être températures conduit à une stagnation de particulièrement virulents pour la santé. l’air, augmentant en conséquence l251 Retour à la table des matières générale l’exposition humaine et l’impact sur la des concentrations d’ozone supérieures au santé. niveau de référence de l’OMS. L’action des vents dominants sur les masses Du fait de l’action des vents et des courants d’air peut conduire fréquemment à des dominants, les zones rurales ne sont pas déplacements de ces nuages polluants sur épargnées par le risque de pollution des zones rurales. Selon le rapport 2012 de atmosphérique ; elles en sont également l’agence européenne pour l’environnement génératrices (pollution liée à l’activité (AEE), 97 % des habitants des zones agricole). urbaines de l’UE ont été exposés en 2010 à

G.2 Comment se manifeste-t-il ?

G.2.1 Comment se manifeste la composés organiques volatils, pollution de l’air ? dioxyde de soufre, poussières ; Les émissions de gaz et de particules dans • Les polluants « secondaires », issus de l’atmosphère sont de deux origines : transformations par réactions • Les phénomènes naturels : grands chimiques : dioxyde d’azote, ozone, incendies de forêt, éruptions certaines particules. volcaniques, vents de sables ; Ces polluants sont en capacité de se • Les activités anthropiques : transport, déplacer sur de très longues distances, au agriculture, activités industrielles et gré des courants atmosphériques. militaires, chauffage. G.2.2 L’épisode de « pic de Ces substances, une fois émises dans l’air, pollution » : sont transportées sous l’effet de Il se définit par une quantité dépassant les phénomènes naturels (vents, précipitations, seuils réglementaires journaliers ou horaires variations atmosphériques, barométriques, d’un ou plusieurs polluants dans l’air, et qui thermométriques), voire transformées par peuvent présenter, à court terme, un risque réaction chimique dues aux conditions pour la santé et l’environnement. Il peut météorologiques (luminosité, taux être dû : d’humidité, chaleur). • à l’apport massif d’une pollution sous Aussi, on distingue deux types de polluants : l’effet du vent ; • Les polluants « primaires », • à l’augmentation saisonnière de directement émis : monoxyde de l’émission de certains polluants, en carbone, monoxyde d’azote, métaux lien avec certaines activités lourds, certains hydrocarbures, l252 Retour à la table des matières générale anthropiques : agriculture, chauffage sous l’effet de conditions domestique ; météorologiques très favorables • aux conditions météorologiques : (températures froides la nuit, douces absence de vent, périodes de froid la journée). en saison hivernale (qui plaque au sol Ces émissions spécifiques s’ajoutent aux les particules et les oxydes d’azote), émissions chroniques liées aux activités lorsqu’il fait chaud et ensoleillé en industrielles, au trafic routier. D’où des pics saison estivale (formation d’ozone et de pollution aux particules durant ces de particules fines secondaires). périodes de l’année. Les épisodes de pollution ont généralement G.2.3 Le seuil d’information et de lieu : recommandation • En été (période caniculaire Il s’agit d’un seuil à partir et au-delà duquel notamment) sous l’effet de la une exposition de courte durée présente un chaleur, de l’ensoleillement et en risque pour la santé des personnes sensibles absence de vent ; au sein de la population. L’information porte • En hiver, du fait de l’importance des sur les comportements à adopter ainsi que émissions dues aux chauffages et sur les recommandations à mettre en lorsque les conditions œuvre pour réduire certaines émissions. météorologiques sont stables ; G.2.4 Le seuil d’alerte : c’est le niveau • De manière plus ponctuelle, lorsque au-delà duquel une exposition de courte certaines activités anthropiques durée présente un risque pour la santé de s’intensifient : par exemple, sur la l’ensemble de la population ou de période de février à mai, les dégradation pour l’environnement. Il justifie épandages agricoles émettent de l’action des pouvoirs publics en vue de l’ammoniac dans l’air. Ce gaz se prendre des mesures d’urgence visant à combine avec les polluants issus du informer la population et à restreindre les trafic routier pour former des activités polluantes. particules de nitrates d’ammonium,

G.3 Variation des seuils, réglementation française et tableau des polluants

Ces seuils et niveaux varient selon le type de • Le décret n° 98-360 du 6 mai 1998 polluant. Les seuils sont fixés par les textes relatif à la surveillance de la qualité réglementaires : l253 Retour à la table des matières générale de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement ; • Le décret n°2002-213 du 15 février 2002 portant transposition des directives 1999/30/CE du Conseil du 22 avril 1999 et 2000/69/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 novembre 2000 ; • Le décret n° 2003-1085 du 12 novembre 2003 portant transposition de la directive 2002/3/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 février 2002 et modifiant le décret n° 98-360 précité ; • L’instruction du 24 septembre 2014 relative au déclenchement des procédures préfectorales en cas d’épisode de pollution de l’air ambiant.

l254 Retour à la table des matières générale Tableau des normes de la qualité de l’air en France (source : DREAL Auvergne-Rhône-Alpes – PPA agglomération lyonnaise) Polluants Types de normes Type de moyenne Valeurs à ne pas dépasser Date d’application horaire 350μg/m³ avec 24 heures de dépassement autorisé Valeur limite 1er janvier 2005 journalièrejournalière 125μg/m³ avec 3 jours/anjours/an de de Dioxyde de dépassement autorisé soufre Objectif de qualité annuel 50μg/m³ Seuil d’information horaire 300μg/m³ Seuil d’alerte horaire 500μg/m³ sur 3 heures annuelle 40μg/m³ Valeur limite journalièrejournalière 50μg/m³ avec 35 jours/anjours/an de de dépassements autorisés er Particules 1 janvier 2005 fines (PM10) Objectif de qualité annuel 30μg/m³ Légende : Seuil d’information journalierjournalier 50μg/m³ • Valeur cibleSeuil : niveau d’alerte à atteindrejournalierjournalier dans la 80μg/m³mesure du possible et dans un délai arrêté. annuelle 40μg/m³ • er Valeur limiteValeur : niveau limite à atteindreHoraire sans délai200μg/m³ donné, avec et à ne 18 pas h/an dépasser. de 1 janvier 2010 dépassement autorisé Dioxyde• Objectif de qualité : niveau à atteindre et à maintenir, hormis, si ce n’est pas d’azote Seuil d’information horaire 200μg/m³ réalisable,Seuil par d’alerte des mesureshoraire proportionnées.400μg/m³ • Seuil d’informationValeur cible : égalementSur 8h seuil de120μg/m³ recommandation avec 25 jours/anjours/an : sanctionne de de 1 erun janvier niveau 2010 de dépassement autorisé pollutionSeuil au-delà d’information duquelhoraire une courte 180μg/m³exposition présente un risque pour la santé Ozone humaineSeuil de groupesd’alerte de la horairepopulationSeuil sensibles, 1: 240μg/m³ et qui rend nécessaire la diffusion Seuil 2 : 300μg/m³ d’informations immédiates et adéquatesSeuil à 3l’attention : 360μg/m³ de en ces moyenne groupes, ainsi que des recommandations pour réduire certaineshoraire émissions. Monoxyde de Valeur limite Sur 8 heures 10000μg/m³ 15/02/02 carbone• Seuil d’alerte : niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un Valeur limite annuelle 0,5μg/m³ 1er janvier 2002 Plombrisque pour la santé de l’ensemble de la population ou de dégradation de Objectif qualité annuel 0,25μg/m³

l’environnement, justifiant l’intervention de mesures d’urgence. er COV Valeur limite annuelle 5μg/m³ 1 janvier 2010 (Benzène)• ObligationObjectif en matièrede qualité de concentrationannuel 2μg/m³ relative à l’exposition : niveau fixé sur la base HAP (B(a)P)de l’indicateur d’exposition moyenne et1ng/m³ devant être atteint dans un délai donné, afin Arsenic 6ng/m³ de réduireValeur les effetscible nocifs annuellesur la santé humaine. 31/12/12 Cadmium 5ng/m³ •NickelIEM – Indicateur d’Exposition Moyenne20ng/m³ : concentration moyenne à partir de laquelle est exposéeObligation la population et qui est calculée pour une année donnée à partir des concentration annuelle 20μg/m³ 2015 mesures relative effectuées à sur trois années civiles consécutives dans des lieux Particules l’expositionl’exposition (IEM)(IEM) fines (PM2,5)caractéristiques de la pollution de fond urbaine répartis sur l’ensemble du territoire. Valeur cible annuelle 20μg/m³ 1er janvier 2010 Valeur limite annuelle 25μg/m³ 1er janvier 2010 G.4 L’impact sur la santé

Compte tenu de la responsabilité de la maladies cardio-respiratoires, cérébrales et pollution de l’air dans la prévalence des des cancers, la qualité de l’air représente un l255 Retour à la table des matières générale enjeu sanitaire majeur. On distingue deux En 2013, l’organisation mondiale de la santé classes d’effets polluants atmosphériques : (OMS) a classé la pollution de l’air extérieur • Les effets immédiats, qui font suite à comme cancérogène certaine pour l’être une exposition de courte durée (de humain. En septembre 2016, elle a évalué à type « pic de pollution ») et qui se 92 % la population mondiale respirant un air traduisent par des signes cliniques, ambiant trop pollué. Enfin, elle considère biologiques ou fonctionnels que la pollution atmosphérique est manifestes. Ils surviennent dans des responsable, chaque année, du décès délais rapides suite aux variations prématuré de 7 millions de personnes dans journalières des niveaux ambiants de le monde, 600 000 en Europe et 50 000 en pollution atmosphérique : irritations France. des voies respiratoires, irritations oculaires, crises d’asthme, troubles cardio-vasculaires et respiratoires. Ces pathologies peuvent entraîner une hospitalisation, voire, dans les cas les plus graves, des décès ; • Les effets à long terme, qui font suite à des expositions répétées ou continues tout au long de la vie. Les polluants de l’air favorisent la poursuite et/ou l’accroissement d’événements de santé et induisent Face au risque de pollution atmosphérique, une surmortalité et une baisse de deux catégories de personnes peuvent être l’espérance de vie. Ils contribuent au distinguées : développement ou à l’aggravation de • maladies chroniques telles que Les populations vulnérables : femmes cancers, pathologies enceintes, nourrissons et jeunes cardiovasculaires et respiratoires, enfants, personnes de plus de 65 ans, troubles neurologiques, troubles du personnes souffrant de pathologies développement. cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, La pollution de l’air impacte de manière très personnes asthmatiques ; marquée les personnes vulnérables ou • sensibles (enfants, personnes âgées, Les populations sensibles : personnes fumeurs, asthmatiques, malades du cœur se reconnaissant comme sensibles ou des poumons). lors des pics de pollution et/ou dont l256 Retour à la table des matières générale les symptômes apparaissent ou sont souffrant d’affections neurologiques amplifiés lors des pics (par exemple : ou à risque cardiaque, respiratoire, personnes diabétiques, personnes infectieux). immunodéprimées, personnes

G.5 L’impact sur l’environnement

Les impacts de la pollution de l’air peuvent leurs rejets, mais sont aussi se constater sur : concernées directement par les • Le bâti : impact sur de nombreux effets des polluants atmosphériques matériaux de construction, sur leurs productions et la qualité de coloration noire de la pierre, perte de leurs produits ; masse des calcaires exposés à la • Les écosystèmes : la forte pluie, perte de la transparence du concentration de certains polluants verre, impact sur les vitraux anciens. peut entraîner un ralentissement de Le bâti ayant un caractère croissance, voire la disparition de patrimonial et utilisant des matériaux certaines plantes. Elle contribue aussi naturels est sensiblement plus au phénomène des pluies acides qui, impacté par les effets des polluants associées à d’autres facteurs atmosphériques ; parasitaires ou météorologiques, • L’agriculture : les activités agricoles peuvent entraîner le dépérissement impactent la pollution de l’air par ou la dégradation des forêts.

G.6 Les actions préventives

Le plan de prévention dans les agglomérations de plus de 250 000 atmosphérique : habitants et pour les zones où les valeurs Issu de la loi n° 96-1236 sur l’air et limites issues de la transposition des l’utilisation rationnelle de l’énergie (LAURE) directives sus-mentionnées sont dépassées du 30 décembre 1996, de la directive cadre ou risquent de l’être. Un PPA impose des de 1996 et des directives filles relatives à la mesures locales concrètes, mesurables et qualité de l’air (directives 99/30 du 22 avril contrôlables pour réduire significativement 1999, 2000/69 du 16 novembre 2000 et les émissions polluantes des sources fixes 2002/3 du 12 février 2002), le décret (industrielles, urbaines) et des sources n° 2001-449 du 25 mai 2001 prévoit des mobiles (transports). plans de protection de l’atmosphère (PPA) l257 Retour à la table des matières générale Les PPA font l’objet d’une élaboration propositions d’actions. Les projets de PPA concertée avec un ensemble d’acteurs sont soumis à consultation des collectivités régionaux intervenant dans le domaine de et EPCI du périmètre concerné, puis à la qualité de l’air ou impliqués dans les enquête publique, avant d’être approuvés.

G.7 Pour en savoir plus

• Le site d’ATMO Auvergne-Rhône-Alpes.

l258 Retour à la table des matières générale Le risque pollution atmosphérique dans le département

D.1 Le risque pollution atmosphérique dans le département

Le Rhône est particulièrement touché par la pollution atmosphérique, avec notamment une exposition marquée au dioxyde d’azote en proximité routière. D’une manière générale, le département du Rhône et plus particulièrement l’agglomération lyonnaise, sont marqués : • Par une forte densité humaine ayant 21 zones du dispositif préfectoral pour la région Auvergne-Rhône-Alpes (Source : Atmo Auvergne- pour double conséquences une Rhône-Alpes) concentration des émissions polluantes d’origines routière, • En hiver, par des inversions de industrielle et tertiaire et de surcroît températures favorisant la stagnation une grande quantité de personnes des polluants à basse altitude ; vulnérables à la pollution • Par une forte densité industrielle au atmosphérique ; sud de l’agglomération lyonnaise, • Par des conditions climatiques nécessitant un besoin de surveillance contrastées, avec des vents ponctuel, notamment pour les dominants parfois intenses, orientés paramètres suivants : benzène, Nord-Sud et Sud-Nord, ce qui peut benzo(a)pyrène, dioxyde de soufre. favoriser la dispersion des polluants, mais aussi importer des masses d’air D.1.1 Atmo Auvergne-Rhône-Alpes polluées : import d’ozone l’été du sud Atmo Auvergne-Rhône-Alpes6 est de la France, import de poussières en l’observatoire agréé par le Ministère en fin d’hiver et au printemps du nord et charge de l'écologie, pour la surveillance et de l’est de l’Europe ; 6 Les observatoires de surveillance de la qualité de l’air d’Auvergne (Atmo Auvergne) et de Rhône-Alpes (Air Rhône-Alpes) ont fusionné le 1er juillet 2016 suite à la réforme des régions introduite par la loi nouvelle organisation territoriale de la république (loi NOTRe). l259 Retour à la table des matières générale l’information sur la qualité de l’air en Les missions de l’observatoire s’inscrivent Auvergne-Rhône-Alpes. Le département du dans le plan régional de surveillance de la Rhône est couvert essentiellement par les qualité de l’air (PRSQA), plan répondant à secteurs « Bassin Lyon Nord-Isère » et la une obligation réglementaire de définir la « zone des Coteaux ». stratégie de surveillance régionale de la qualité de l’air (décret du 21 octobre 2010). Ce document est lui-même en cohérence avec le plan national de surveillance de la qualité de l’air (PNSQA) qui définit les orientations nationales en matière de surveillance de la qualité de l’air pour les cinq ans à venir. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes structure son activité autour de cinq missions fondamentales : • Observer via un dispositif de surveillance chargé de la production, la bancarisation et la dissémination de données de référence sur la qualité de l’air ; • Accompagner les décideurs dans Atmo Auvergne-Rhône-Alpes regroupe plus l’élaboration et le suivi des plans de 220 adhérents, tous concernés par la d’actions à moyen et long terme sur problématique de la qualité de l’air et l’air et les thématiques associées répartis selon quatre collèges : (énergie, climat, nuisances urbaines) • Les représentants de l’État ; comme en situations d’urgence (épisodes de pollution, incidents ou • Les collectivités territoriales et accidents industriels) ; locales ; • Communiquer auprès des citoyens et • Les professionnels de l’industrie et du les inviter à agir en faveur d’une transport ; amélioration de la qualité de l’air ; • Les associations de consommateurs, • Anticiper en prenant en compte les de protection de l’environnement, enjeux émergents de la pollution ainsi que les personnalités qualifiées atmosphérique et les nouvelles (scientifiques, professionnels de technologies par la mise en place de santé). l260 Retour à la table des matières générale partenariats dans le cadre (ARS) de la région Auvergne-Rhône-Alpes a d’expérimentations, d’innovations, publié un communiqué de presse dans de programmes européens ; lequel elle souligne l’impact réel de la • Gérer la stratégie associative et pollution de l’air sur la santé. Pour 2016, l’animation territoriale, organiser les l’ARS a recensé : mutualisations en veillant à la • 36 jours consécutifs de pollution en cohérence avec le niveau national. décembre 2016 ; • 12 jours consécutifs de pollution en D.1.2 Historique des pics de janvier 2017. pollution dans le département du Rhône Le caractère exceptionnel de cet épisode a nécessité la mobilisation des acteurs publics pour faire diminuer les émissions dues au trafic routier (abaissement de 20 km/h de la limitation de la vitesse sur l’ensemble des axes routiers dont la limitation de la vitesse est supérieure à 70 km/h). De plus et pour la première fois dans l'agglomération lyonnaise, a été mise en œuvre la circulation alternée pour les véhicules particuliers sur Lyon et Villeurbanne, suivie de la mise en place d’un nouveau dispositif de circulation alternée différenciée lors des épisodes de pollution. Le pic de pollution aux particules fines (PM10) en janvier oblige

Rhône : Exposition à la pollution atmosphérique en à activer le niveau d’alerte 1. Ce niveau est 2016 (Polluants : NO2, PM10, PM2.5, O3, BaP) - relevé à 2 le 23 janvier, puis à 3 (seuil Source : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes maximal) pour la journée du 24 janvier. Des L’année 2016 a été marquée par un épisode mesures visant à la limitation de l’activité de pollution aux particules fines (PM10) industrielle et de la circulation sont mises particulièrement long sur la fin d’année. Le en place. Une météorologie plus favorable 6 février 2017, l’agence régionale de santé met un terme à cet épisode particulièrement intense.

l261 Retour à la table des matières générale D.2 Qels sont les enjeux humains ?

Le territoire du Rhône reste très sensible • La ventilation pulmonaire. aux polluants liés aux transports, avec de Il existe trois voies de contamination chez nombreux dépassements au dioxyde l’être humain : d’azote. Même si ceux-ci ont diminué en • La voie respiratoire : c’est la principale 2016, les niveaux restent particulièrement entrée pour les polluants de l’air : problématiques dans les zones proches des • grandes voiries et en cœur d’agglomération La voie digestive : les polluants avec une population importante exposée. présents dans l’air retombent dans l’eau, sur le sol ou les végétaux et L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes rappelle que contaminent les produits que l’on de nombreuses études épidémiologiques ingère (ex. : pesticides, métaux alliées à des évaluations quantitatives lourds) ; d’impact ont été réalisées. Elles montrent • La voie cutanée : elle reste marginale que le poids des effets à long terme liés à (ex. : éléments toxiques contenus l’exposition à la pollution atmosphérique est dans certains pesticides). beaucoup plus important sur la santé que les impacts à court terme qui peuvent Conséquences et symptômes selon survenir avec ou sans pic de pollution. Parmi les polluants : ces différents polluants, les particules fines jouent un rôle prépondérant. La pollution de l’air peut avoir des effets différents selon les facteurs d’exposition : • La durée d’exposition : hétérogène dans le temps et l’espace, elle dépend notamment des lieux fréquentés par l’individu et des activités accomplies ; • La sensibilité individuelle : l’état de santé et les antécédents pathologiques, qui vont modifier la sensibilité vis-à-vis de la pollution • Maladies respiratoires (asthme, toux, atmosphérique, sont différents pour rhinites, angines, bronchiolite, chaque individu ; douleur thoracique ou insuffisance • La concentration des polluants ; respiratoire) ; l262 Retour à la table des matières générale • Maladies cardio-vasculaires (infarctus millions le nombre de décès du myocarde, accidents vasculaires prématurés provoqués dans le cérébraux, angine de poitrine) monde par la pollution ambiante (de • Infertilité : baisse de la fertilité l’air extérieur) dans les zones masculine, augmentation de la urbaines et rurales ; mortalité intra-utérine, naissances • Effets reprotoxiques et neurologiques prématurées ; de la pollution atmosphérique. Par • Cancer : la pollution de l’air extérieur a exemple l’exposition à la pollution été classée cancérogène pour l’être atmosphérique dans l’environnement humain en octobre 2013 par le professionnel ou dans des milieux centre International de recherche sur urbains et industriels est également le cancer (CIRC). Le CIRC estime que associée à des changements dans « la pollution atmosphérique est l’expression des gènes impliqués l’une des premières causes dans les lésions et la réparation de environnementales de décès par l’ADN, l’inflammation, la réponse au cancer » ; stress immunologique ; • Morbidité : l’organisation mondiale de • Autres pathologies : maux de tête, la santé estimait en 2012 à 3,7 irritations oculaires, dégradations des défenses de l’organisme.

D.3 Les actions préventives dans le département

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte Afin de limiter l’ampleur des épisodes de quatre Plans de Protection de l’Atmosphère, pollution, les actions contraignantes qui concernent les trois grandes peuvent être mises en œuvre par les agglomérations de Lyon, St-Etienne et préfets. Ces actions visent tous les secteurs Grenoble ainsi que la Vallée de l’Arve. Dans d’activité. Toutes les actions possibles sont les agglomérations de Lyon, Saint-Etienne et listées dans la rubrique pics de pollution du Grenoble, les PPA révisés ont été adoptés en site de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes. février 2014, et proposent une vingtaine Les outils pour agir sont : d’actions pérennes et une action • Le p lan de p rotection de l’ a tmosphère temporaire. La Vallée de l’Arve bénéficie, de l’agglomération lyonnaise (PPA de depuis février 2012, d’un PPA qui a la Lyon). Conduit par l’État et ses particularité d’être le premier en France à services départementaux, il est entré ne pas concerner une agglomération de en vigueur en 2014. Il a pour objectif plus de 250 000 habitants. de faire diminuer les niveaux de l263 Retour à la table des matières générale particules en suspension et de Il importe de souligner le poids important dioxyde d’azote en deçà des seuils de la médiatisation autour du risque de réglementaires et de réduire pollution atmosphérique. l’exposition de la population et des Le PPA de Lyon a une portée préventive qui écosystèmes, via des actions se décline en quatre axes : pérennes sur l’ensemble des secteurs • La circulation automobile : une d’activités à enjeux ; politique coordonnée de mobilité • Les plans locaux de qualité de l’air, qui peut être mise en place dès lors que prescrivent des comportements la situation l’exige. Elle s’accompagne collectifs, mais aussi individuels, afin d’aménagements sur les voies d’agir de manière responsable sur les rapides et les autoroutes afin de origines des polluants. Par exemple, fluidifier la circulation. Ce volet est en juin 2016, la Métropole de Lyon a en concordance avec les plans de lancé son plan d’action pour la déplacement communaux ; qualité de l’air, le Plan Oxygène, et • L’industrie : les installations s’engage via des actions concrètes industrielles classées pour la sur les transports, l’habitat et protection de l’environnement l’économie, pour améliorer l'air ; doivent s’équiper des meilleures • Le schéma régional climat-air-énergie, technologies disponibles. Il en va de qui donne la priorité aux zones même pour les chaufferies au bois, sensibles à la dégradation de la les carrières, les activités du qualité de l’air (population, bâtiment et des travaux publics ; écosystème et patrimoine • Le chauffage individuel au bois : les environnemental). En région appareils les moins performants et Auvergne-Rhône-Alpes, 791 les foyers ouverts dans les logements communes sont classées « zone neufs sont interdits depuis le 1er sensible » pour la qualité de l’air, soit janvier 2015. Le parc existant doit 14,5 % du territoire et 61,87 % de la être soit renouvelé (ou mis aux population ; normes si possible), soit inutilisé. Les • Les actions ponctuelles, dictées par les équipements et différents pics de pollution enregistrés et qui se combustibles sont désormais traduisent par des contraintes labellisés ; immédiates et limités dans le temps • L’urbanisme et l’aménagement du (de type « mesure-choc »). territoire : les élus ont été informés sur le risque d’exposition auquel leur l264 Retour à la table des matières générale commune est soumise. La qualité de pérennes, telles que décrites dans les plans l’air est systématiquement prise en de protection de l’atmosphère (PPA), qui compte dans les projets d’urbanisme permettent de réduire de manière et d’aménagement. permanente et durable les taux de En outre, le PPA dispose également d’une pollution. portée réactive afin d’assurer de manière La gestion du risque établit deux niveaux spécifique la gestion des épisodes de gradués d’action : pollution. Elle est déclenchée sur l’initiative • Information et recommandation : vise du préfet. à protéger en priorité les personnes Le PPA, en lien avec de nombreux les plus sensibles à la pollution partenaires, participe à la mise en œuvre de atmosphérique (patients souffrant projets visant à modifier les d'une pathologie chronique, comportements, par exemple en améliorant asthmatiques, insuffisants l’offre de transports en commun. La respiratoires ou cardiaques, concrétisation de cette volonté se traduit personnes âgées, jeunes enfants) ; dans les réalisations et projets visant à • Alerte : vise à protéger toute la l’évolution et à l’extension du réseau de population : à ce niveau, des actions transports urbains de Lyon : extension de la contraignantes de réduction des ligne B du métro, créations de nouvelles rejets de polluants sont mises en lignes de tramway. œuvre par les préfets, ciblant les différentes sources concernées (trafic Focus sur l’agriculture : routier, industries, secteurs agricole Issues de directives européennes transcrites et domestique). dans le droit français, les normes en matière de composition et d’utilisation (modalités, Quatre polluants représentatifs de la fréquence) des produits phytosanitaires se pollution subie par l’ensemble de la sont considérablement renforcées et une population sont concernés : traçabilité des traitements réalisés est • Dioxyde de soufre (SO2) ; exigée par la législation en vigueur. • Dioxyde d’azote (NO2) ;

• Ozone (03) ; D.3.1 La connaissance du risque • Particules de taille inférieure à 10 La gestion des épisodes de pollution micromètres (PM10). s’appuie sur un arrêté inter préfectoral, qui a pour objectif de limiter l'exposition des Différentes modalités d’activation populations lors des épisodes de pollution. coexistent : le dispositif peut être mis en Il vient en complément de mesures place si le dépassement d’un seuil est constaté ou prévu. La prévision permet une l265 Retour à la table des matières générale meilleure protection des personnes et des plus loin la partie sur le zonage), actions anticipées sur les sources de lorsqu’au moins une population de pollution. La prévision est réalisée par Atmo 50 000 habitants est concernée par Auvergne-Rhône-Alpes, qui détermine le un dépassement de seuil (ou risque « niveau de vigilance pollution de l'air », de dépassement de seuil) estimé par c’est une de ses principales missions modélisation en situation de fond. quotidiennes, avec l’information des Qu’est-ce qu’une « vigilance pollution populations. de l’air » ? D.3.2 Comment est défini un épisode de pollution ? Dépassement de seuil constaté ou prévu sur une zone Pour caractériser un épisode de pollution, la prise en compte du territoire exposé et des habitants impactés est un principe fort, qui Populat ion concernée Surface concernée privilégie une approche par modélisation, >= 50 000 ou 10% sur >= 25 km² sur la zone via des cartes de qualité de l’air, plutôt la zone qu’une approche ponctuelle basée sur des Oui Non Non Oui relevés aux stations de surveillance, notamment pour les constats de dépassement. Pas d’épisode D’après la réglementation, on considère qu’il y a un épisode de pollution si : Episode => vigilance • Une surface d’au moins 25 km² au total Critères surface et population définissant un épisode de pollution (source : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes) dans une zone est concernée par un dépassement de seuil (ou risque de Une vigilance traduit une augmentation dépassement de seuil) estimé par temporaire de la pollution de l’air pouvant modélisation en situation de fond ; affecter la santé humaine ou • Pour les zones « bassin Lyonnais Nord- l’environnement ; l’absence de vigilance ne Isère », « bassin grenoblois », signifie pas « zéro pollution ». Le passage du « vallée du Rhône » et « Puy-de- jaune au orange puis au rouge indique une Dôme », lorsqu’au moins 10 % de la dégradation. Le niveau de vigilance est population du bassin est concernée fonction du seuil dépassé, « information » par un dépassement de seuil (ou ou « alerte », donc de l’intensité des taux de risque de dépassement de seuil) pollution, mais aussi de la persistance des estimé par modélisation en situation dépassements. Les seuils, critères et zones de fond. Pour les autres zones (cf. retenus pour déterminer la vigilance sont l266 Retour à la table des matières générale décrits dans l’arrêté zonal du 22 mai 2017, conditions dans lesquelles les véhicules adopté le 5 juillet 2017, relatif aux doivent être porteurs d’un certificat procédures préfectorales en cas d’épisodes déterminant leur degré de pollution ; cela de pollution de l’air ambiant. se traduit concrètement par l’acquisition et Il existe 3 niveaux de vigilance : l’apposition sur le pare-brise de chaque véhicule concerné, de la vignette • Vigilance jaune : dépassement dénommée CRIT’Air. L’agglomération de ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil Lyon est concernée par ce dispositif. information ; En outre, le décret 2017- • Vigilance orange : dépassement 782 du 5 mai 2017 ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuil renforçant les sanctions alerte premier niveau ou pour non-respect de dépassement persistant (2 ou 3 jours l’usage des certificats consécutifs) seuil information, de J-2 qualité de l’air et des à J+1 ; mesures d’urgence • Vigilance rouge : dépassement arrêtées en cas d’épisode ponctuel (1 jour, à J ou J+1) seuils de pollution alerte deuxième ou troisième niveau, atmosphérique constitue ou dépassement persistant (2 jours un outil incitatif important. Son entrée en consécutifs ou plus) seuil alerte vigueur au 1er juillet 2017 permet un premier niveau, ou dépassement contrôle pertinent de la circulation en cas persistant (4 jours consécutifs ou d’épisode de pollution nécessitant la plus) seuil information, de J-2 à J+1. régulation, par arrêtés, de la circulation.

D.3.3 La surveillance et la L’observatoire Atmo Auvergne-Rhône-Alpes prévision du risque a lancé un service mobile, Air to Go, via lequel l’utilisateur vérifie l'état de la qualité de l’air ambiant à l’endroit où il se trouve et en tous points du territoire. Il peut repérer les lieux à proximité les moins exposés à la pollution ou encore être alerté lorsqu’il entre dans une zone à risque ou concernée par un épisode de pollution.

Le décret 2016-858 du 29 juin 2016 relatif aux certificats « qualité de l’air » encadre les l267 Retour à la table des matières générale D.3.4 La réglementation des exposées aux polluants toxiques de actions en cas de pic de pollution l’air ; avéré • Le schéma régional de service de Deux textes réglementent l’action transport de la région Auvergne- préfectorale en cas de pic de pollution Rhône-Alpes est non prescriptif ; il avéré : rentre dans le cadre de référence de Un arrêté cadre zonal n°PREF-DIA-BCI-2017- la politique régionale des transports 05-22-01 du 5 juillet 2017 dans lequel sont moyen / long terme (2013/2020) et déterminés les critères d’activation, les intègre une vision à plus long terme principes généraux de gestion, le rôle des (2030). La prise en compte du différents acteurs et leur coordination, la développement durable est une liste de toutes les recommandations et priorité visant à une meilleure actions possibles ; organisation des transports ; L’arrêté ministériel du 7 avril 2016 relatif au • Le plan de déplacement urbain (PDU) : déclenchement des procédures Il s’agit d’un document à l’initiative préfectorales en cas d’épisode de pollution des collectivités. Le PDU du Grand de l’air ambiant. Lyon retient des objectifs ciblés et est renouvelé sur un rythme D.3.5 Les documents de quinquennal ; planification et d’urbanismes • Le plan climat-énergie territorial Plusieurs plans peuvent s’appliquer sur un (PCET) vise à lutter pour l’atténuation même territoire ; leur compatibilité est des gaz à effet de serre et à adapter essentielle pour assurer la cohérence de les territoires concernés à certains l’espace considéré. Sur la zone du p lan de impacts du changement climatique p rotection de l’ a tmosphère de considérés comme difficilement l’ a gglomération de Lyon (développé au évitables. La première évaluation du D.3.5), plusieurs autres documents PCET est prévue en 2020 ; coexistent : • Les plans locaux d’urbanisme (PLU), les • Le schéma régional climat air énergie schémas de cohérence territoriale (SRCAE) définit les orientations à (SCoT) et les PPA sont en constante échéance 2020 en matière de lutte articulation et cohérence. L’article contre la pollution atmosphérique ; L121-1 du code de l’urbanisme • Le Plan Régional Santé Environnement indique qu’ils doivent préserver la de Rhône-Alpes traite plus qualité de l’air. Le SCoT de spécifiquement des zones multi- l’agglomération lyonnaise, approuvé en décembre 2010, fixe plusieurs l268 Retour à la table des matières générale enjeux environnementaux à l’horizon Le développement des initiatives solidaires 2030 ; permet de modifier les habitudes et • Le plan régional pour la qualité de l’air contribue à la réduction des rejets (PRQA) a été approuvé, pour l’ex- polluants ; il est possible de citer de région Rhône-Alpes, dès 2001. Il manière non exhaustive quelques retenait 10 orientations pour exemples : améliorer la qualité de l’air dans la • Le covoiturage se développe via des région. sites internet et des applications sur téléphones mobiles. Les collectivités L’exemple de la restriction d’accès soutiennent ces démarches, aux véhicules : notamment par l’aménagement de En 2011, le Grand Lyon a lancé une étude de parking de covoiturage à certaines faisabilité relative aux restrictions d’accès entrées d’autoroutes, par des véhicules. Des zones de restriction l’aménagement de parking-relais, en d’accès aux véhicules les plus polluants, lien avec les sociétés de transports instaurées par la loi du 12 juillet 2010, sont urbains ; inscrites dans les PDU et sont en • compatibilité avec le PPA. Les villes développent de plus en plus des projets permettant la mise à D.3.6 L’information et l’éducation disposition, pour les particuliers, de sur les risques vélos ou de véhicules électriques ; • Les incitations fiscales se multiplient et L’information préventive se renforcent, afin d’inviter les Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) usagers à changer leurs de Lyon révisé a été approuvé par arrêté comportements et à s’engager dans préfectoral le 26 février 2014. la « transition verte » : équilibrage Les incitations visant à changer les des tarifs de l’essence et du diesel, comportements mesures fiscales attractives pour Les initiatives visant à l’information et à l’achat de véhicules hybrides ou l’éducation se traduisent également par électriques, mais aussi pour la l’indication, sur tout site internet traitant réalisation de travaux d’isolation, d’un mode de déplacement, de l’empreinte d’amélioration des moyens de carbone occasionnée. L’objectif est d’inciter chauffage ; chaque usager à mesurer son impact sur la • Les mesures mises en place au sein pollution écologique et à s’orienter vers des des entreprises, publiques ou modes de transport « doux », notamment privées, ainsi que des les transports en commun. administrations, pour soutenir le l269 Retour à la table des matières générale recours des salariés et/ou agents aux version datant de 2014 (période 2015- transports en commun (prise en 2020). charge d’une partie des Ces outils, à la fois préventifs et abonnements de transport en opérationnels en cas de pic, ont vu leurs commun, par exemple) ; objectifs affinés, comme le montre le • La généralisation de l’interdiction du tableau des normes de pollution admises en brûlage des déchets verts en zone France (voir G-3 du présent chapitre) qui PPA. témoigne de l’évolution régulière et constante des limitations. Le retour D.3.7 Le retour d’expérience d’expérience, ainsi que la multiplication des Les années 1990 voient un accroissement outils et acteurs de terrain, favorisent une manifeste de la sensibilisation aux dangers meilleure appropriation des enjeux et des de la pollution atmosphérique, qui se moyens. traduit, de manière mondiale et Enfin, les dispositifs de mesure, d’analyse et médiatique, par les accords de Kyoto, en d’étude ont considérablement évolués, eux 1997, lesquels visent à la réduction des gaz aussi, durant les trente dernières années, et à effet de serre. les données disponibles aujourd’hui sont à Depuis, différents plans, différentes même d’assurer un diagnostic rapide et mesures ont été déclinés, en France, de fiable, concernant tant la situation l’échelon national (les « Grenelle » de atmosphérique à un moment donné que l’environnement) jusqu’à l’échelon son impact à bref et moyen terme sur la communal. Ainsi, le PPA de l’agglomération santé et l’environnement. lyonnaise, établi initialement pour la De fait la lutte contre la pollution période 2005-2010, est réactualisé par atmosphérique s’inscrit pleinement dans le périodes quinquennales ; la dernière cadre du vaste programme national visant à la transition énergétique.

D.4 Les communes concernées par le risque de pollution atmosphérique

Toutes les communes du département sont s’appliquer sur l’ensemble du territoire susceptibles d’être concernées par le risque départemental. de pollution atmosphérique. Les mesures de Le périmètre du PPA de l’agglomération prévention et de précaution peuvent donc lyonnaise inclut 99 communes du Rhône (tableau ci-après), 15 de l’Ain et 1 de l’Isère. l270 Retour à la table des matières générale Anse Dardilly Lucenay Saint-Genis-Laval

Albigny-sur-Saône, Decines-Charpieu Lyon Saint-Genis-Les-Ollières

Ambérieux Dommartin Marcilly-D’Azergues Saint-Germain-Au-Mont- D’Or

Belmont-d’Azergues Ecully Marcy-L’Etoile Saint-Jean-Des-Vignes

Brignais Feyzin Marennes Saint-Laurent-De-Mure

Brindas Fleurieu-sur-Saône Meyzieu Saint-Pierre-De- Chandieu

Bron Fontaines-Saint-Martin Millery Saint-Priest

Cailloux-sur-Fontaine Fontaines-Sur-Saône Mions Saint-Romain-Au-Mont- D’Or

Caluire-et-Cuire Francheville Montagny Saint-Symphorien- D’Ozon

Champagne-Au-Mont- Genas Montanay Sainte-Foy-Les-Lyon D’Or

Chaponnay Genay Morancé Sathonay-Camp

Chaponost Givors Neuville-sur-Saône Sathonay-Village

Charbonnières-Les-Bains Grézieu-La-Varenne Orlienas Sérezin-du-Rhône

Charly Grigny Oullins Simandres

Chasselay Irigny Pierre-Bénite Solaize

Chassieu Jonage Poleymieux-aux-Mont- Tassin-La-Demi-Lune D’Or

Chazay-d’Azergues Jons Pusignan Ternay

Civrieux-d’Azergues La Mulatière Quincieux Toussieu

Collonges-au-Mont-D’Or La-Tour-De-Salvagny Rilleux-La-Pape Vaugneray

Colombier-Saugnieu Lentilly Rochetaillée-Sur-Saône Vaulx-en-Velin

Communay Les Chères Saint-Bonnet-De-Mure Vénissieux

Corbas Limonest Sainte-Consorce Vernaison

Couzon-au-Mont-D’Or Lissieu Saint-Cyr-Au-Mont-D’Or Villeurbanne

Craponne Loire-Sur-Rhône Saint-Fons Vourles

l271 Retour à la table des matières générale Curis-au-Mont-d’Or Lozanne

D.5 Les contacts

• Le site du Ministère en charge de • La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes ; l'écologie; • Le site de l’association Atmo Auvergne- • Les services de l’État dans le Rhône; Rhône-Alpes. • La DDT du Rhône ;

D.6 Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur le risque, plusieurs • Le site de l’observatoire de l’énergie et sites généralistes peuvent être consultés : des gaz à effet de serre en Auvergne- • Le site du ministère des solidarités et Rhône-Alpes ; de la santé ; • Le site d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ; • Le site de l’Agence Régionale de Santé Le Plan de Protection de l’Atmosphère de en Auvergne-Rhône-Alpes ; l’agglomération lyonnaise est disponible : • Le site de Santé Publique en France ; • En ligne ; • Le site de l’ organisation mondiale de la • En préfecture du Rhône ; santé ; • Dans les mairies des 15 communes de Les sites spécifiques à la région Auvergne- l’Ain, des 99 communes du Rhône et Rhône-Alpes sont les suivants : d’une commune de l’Isère concernées par le PPA.

l272 Retour à la table des matières générale FICHE : Que faire en cas de risque pollution atmosphérique ?

Source : Atmos Auvergne-Rhône-Alpes

l273 Retour à la table des matières générale Le risque lié au terrorisme G.1 Le terrorisme, un phénomène complexe...... 234 G.2 La menace terroriste se maintient durablement à un niveau élevé...... 234 G.3 Les cibles...... 235 G.4 La réponse de l’État...... 235 D.1 Le plan VIGIPIRATE...... 237 D.2 Autres plans de lutte face au risque terroriste...... 239 D.3 Les comportements à adopter...... 239 D.4 Les différents guides...... 243 D.5 Le retour d’expérience...... 243 D.6 Documents annexes...... 244 D.7 Les contacts...... 246 D.8 Pour en savoir plus...... 246

l274 Retour à la table des matières générale Généralités

G.1 Le terrorisme, un phénomène complexe

La France définit le terrorisme, dans son Défini comme tel, le terrorisme est livre blanc sur la défense et la sécurité largement répandu à travers le monde et nationale de 2013, comme « un mode prend des formes diverses. Son évolution d’action auquel ont recours des adversaires constante le rend particulièrement difficile à qui s’affranchissent des règles de guerre appréhender. Le terrorisme est le symptôme conventionnelle pour compenser d’une crise qui recouvre des réalités l’insuffisance de leurs moyens et atteindre diverses. Le terrorisme peut être étatique, leurs objectifs politiques ». Par ailleurs, le séparatiste ou révolutionnaire lorsqu’il est livre blanc précise que le terrorisme mené par des groupes radicaux souhaitant « [frappe] sans discernement des civils [et changer une situation politique et que] la violence [qu’il déploie] vise d’abord institutionnelle. Il n’est pas une finalité mais à tirer parti des effets que son irruption un mode d’action généralement utilisé brutale produit sur les opinions publiques lorsque aucune solution politique, pour contraindre les gouvernements ». diplomatique ou militaire n’a été trouvée. Il serait l’arme du faible contre le fort.

G.2 La menace terroriste se maintient durablement à un niveau élevé

Malgré le renforcement de la lutte anti- nationalistes, des mouvements liés à la terroriste aux échelles nationale et décolonisation et des groupes défendant internationale, l’activité des groupes des idéologies extrémistes à fondement terroristes est en recrudescence. La France politique ou religieux ont commis des n’échappe pas à leurs actions, comme l’ont attentats sur le territoire national. montré les attentats de Paris et de Saint- Depuis plusieurs années, la principale Denis en janvier et novembre 2015, ou menace provient de réseaux djihadistes. encore celui de Nice le 14 juillet 2016. Portée partout dans le monde à un niveau Le terrorisme est un phénomène ancien. Il inédit, elle est notamment incarnée par peut être lié à des revendications variées. Daesh, Al-Qaïda et leurs réseaux affiliés, Au cours des dernières décennies, des dont le projet est d’imposer une idéologie organisations portant des revendications islamiste totalitaire par la violence. l275 Retour à la table des matières générale G.3 Les cibles

Les attentats qui se sont déroulés ces • Lieux de culte (St-Étienne du Rouvray, dernières années sur le territoire français 2016) ; témoignent de la diversité des cibles Les cibles institutionnelles : potentielles d’une attaque terroriste, soit en tant que site symbolique, soit parce qu’il Militaires et policiers français sont réunit une quantité importante de régulièrement les cibles d’attentats où de personnes : tentatives d’attentats, tant sur le sol français que dans les pays où la France est engagée, • Les transports en commun : métro, dans le cadre d’actions internationales de trains, bus, avions ; pacification ou de lutte contre les • Les espaces publics, lieux culturels ou groupements terroristes. de loisirs : aéroports (Bruxelles en Il en va de même pour les ressortissants 2016), attentats de Manchester en français dans certains pays (coopérants, 2017, au Bataclan en 2015, terrasses bénévoles), victimes d’enlèvements et, de cafés et stades (Paris, 2015), parfois, d’exécutions. événements sportifs (Marathon de Boston, 2013), hôtels, boîtes de nuit, Les cibles médiatiques : centres commerciaux ; Elles touchent notamment aux organes de • Écoles (Toulouse, 2012) ; presses (rédaction du journal Charlie Hebdo, • Sites industriels (Saint-Quentin 2015) et revêtent une portée symbolique Fallavier, 2015) ; (liberté de la presse, liberté d’expression), les salles de spectacles et lieux de grands rassemblements.

G.4 La réponse de l’État

Face à la menace terroriste, l’État agit en prioritairement dans la prévention du anticipation et en réaction afin d’assurer un risque. Elle revêt aussi un volet réactif post- niveau de sécurité maximal à l’ensemble de attentat. la population dans le respect des libertés Parce que la menace terroriste s’inscrit dans publiques. L’action de l’État se décline la durée sur notre territoire, le Premier l276 Retour à la table des matières générale ministre a présenté le 9 mai 2016 un amélioration de l’efficacité de tous les nouveau plan d’action contre la dispositifs de sécurité pertinents. radicalisation et le terrorisme (PART). Il Le renforcement des outils de constitue à ce jour l’outil permettant renseignement revêt un caractère d’assurer l’organisation la plus adaptée des primordial dans l’efficience de la lutte services de l’État face au risque terroriste. contre les réseaux terroristes. Le Le PART retient trois priorités : renseignement permet une connaissance La prévention de la radicalisation vise à pointue du risque et nourrit la capacité à bloquer la diffusion des campagnes l’anticiper (action de contrôles et de idéologiques de type extrémistes et démantèlement de groupuscules par radicales. Cette prévention se traduit par : exemple). • Une coopération internationale Bien que la sécurité, mission régalienne par soutenue et coordonnée ; excellence, incombe en priorité aux services de l’État, elle concerne l’ensemble de la • Un renforcement significatif de la société civile. Par son action et son niveau législation en la matière ; de préparation aux crises, chacun contribue • L’adoption d’un dispositif de lutte à la résilience de la nation entendue comme contre les filières djihadistes, la « volonté et la capacité d’un pays, de la comportant un volet contre la société et des pouvoirs publics à résister aux radicalisation violente et soutenant conséquences d’une agression ou d’une l’assistance aux familles (www.stop- catastrophe majeures, puis à rétablir djihadisme.gouv.fr) ; rapidement leur capacité de fonctionner • La mise en place d’un numéro vert normalement, ou tout le moins dans un (appel gratuit) permettant le mode socialement acceptable » (Livre blanc signalement de situations de la sécurité intérieure 2008). inquiétantes ou préoccupantes : L’introduction d’une « culture du risque » à 0 800 005 696. l’échelon de tous les acteurs confrontés à la Pour parer efficacement à la menace, l’État menace terroriste s’avère nécessaire. a rehaussé le niveau de protection des L’objectif est non seulement d’être en citoyens français : renforcement des capacité d’anticiper, mais aussi, en cas effectifs des services de sécurité, d’acte terroriste, d’acquérir les bons réflexes consolidation des moyens de pour se protéger et protéger les fonctionnement des ministères de populations. La réponse opérationnelle la l’Intérieur, de la Défense et de la Justice, plus pertinente s’organise autour du plan perfectionnement des outils et méthodes VIGIPIRATE. de renseignement, durcissement et l277 Retour à la table des matières générale Agir face à la menace terroriste

D.1 Le plan VIGIPIRATE

D.1.1 Objectifs du plan VIGIPIRATE et les citoyens – à une démarche de vigilance, de prévention et de protection. Il poursuit deux objectifs : • Développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de prévenir ou déceler, le plus en amont possible, toute menace d’action terroriste ; • Assurer en permanence une protection adaptée des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace . Les attaques terroristes de 2015 et 2016 et les dispositions législatives adoptées en 2016 ont conduit à une révision du plan VIGIPIRATE pour l’adapter à une menace particulièrement élevée. Cette nouvelle version du plan VIGIPIRATE repose sur trois piliers : • Le développement d’une culture de la sécurité individuelle et collective élargie à l’ensemble de la société civile. • La création de 3 niveaux adaptés à la Relevant du Premier ministre, le plan menace et matérialisés par des logos VIGIPIRATE est un outil central du dispositif visibles dans l’espace public : français de lutte contre le terrorisme. Il ◦ Le niveau de vigilance correspond associe tous les acteurs nationaux – l’État, à la posture permanente de les collectivités territoriales, les entreprises l278 Retour à la table des matières générale sécurité et à la mise en œuvre de essentiellement informative, destiné à la 100 mesures toujours actives ; population. Cette partie contient des ◦ Le niveau sécurité renforcée – informations publiques sur les niveaux de risque d’attentat adapte la protection et de vigilance touchant à la réponse de l’État à une menace population, ainsi que des précisions terroriste élevée, voire très relatives à la manière dont se mobilisent les élevée. Plusieurs mesures acteurs du plan. particulières additionnelles D.1.2 Comment fonctionne le peuvent être activées en plan ? complément des mesures La mise en œuvre du plan VIGIPIRATE permanentes de sécurité et selon repose sur la combinaison de trois principes les domaines concernés par la majeurs : menace (aéroports, gares, lieux de cultes). Ce niveau de sécurité • Évaluer la menace terroriste en France renforcée peut s’appliquer à et à l’encontre des ressortissants et l’ensemble du territoire national ; intérêts français à l’étranger ; ◦ Le niveau urgence attentat peut • Connaître les vulnérabilités des être mis en place à la suite principales cibles potentielles immédiate d’un attentat ou si un d’attaque terroriste afin de les groupe terroriste identifié et non réduire ; localisé entre en action. Ce niveau • Déterminer un dispositif de sécurité est mis en place pour une durée répondant au niveau de risque. limitée: le temps de la gestion de Ainsi, les services de renseignement crise. Il permet notamment évaluent la menace terroriste et leurs d’assurer la mobilisation analyses permettent au Secrétariat général exceptionnelle de moyens, mais de la défense et de la sécurité nationale aussi de diffuser des informations (SGDSN) d’établir une posture générale de susceptibles de protéger les sécurité VIGIPIRATE. Cette posture spécifie citoyens dans une situation de les mesures devant être mises en œuvre : crise. • Dans le cadre de grands événements • La mise en œuvre de nouvelles nationaux (tels que l’Euro 2016, la mesures renforçant l’action COP 21) ; gouvernementale dans la lutte contre • À certaines dates clés de l’année telles le terrorisme. que la rentrée scolaire et les fêtes de De manière formelle, le plan VIGIPIRATE se fin d’année ; décline en un document public, à vocation l279 Retour à la table des matières générale • Après un attentat, en France ou à Le plan VIGIPIRATE repose sur le principe de l’étranger, pour adapter, en urgence, la responsabilité partagée. Chacun des le dispositif national de protection. acteurs engagé dans une démarche de prise Le plan VIGIPIRATE comprend environ 300 en compte des menaces et des risques a un mesures parmi lesquelles des mesures rôle à tenir et doit s’y conformer : services permanentes appliquées à 13 grands de l’État, professionnels, entreprises domaines d’activité (transports, santé) et privées, citoyens. Dans chaque cas, il des mesures complémentaires activées en importe de préserver sa personne, son fonction de la menace terroriste. activité et d’élargir son champ d’action à la protection d’autrui. D.1.3 VIGIPIRATE à l’échelon Des outils thématiques (fiches) ont été départemental élaborés à l’attention des organisateurs de Le Préfet assure la déclinaison du plan manifestations (culturelles, sportives) et les VIGIPIRATE en communiquant les éléments services de l’État appliquent un contrôle dont il dispose aux collectivités. En outre, il vigilant du volet sécuritaire sur l’ensemble assure la prise de décision, notamment en des dossiers portant déclaration de matière de mesures d’urgence, si la manifestation. situation l’exige. Il garantit la pertinence du dispositif décliné au niveau du département.

D.2 Les comportements à adopter

La préparation des établissements recevant D.2.1 Les établissements recevant du public, l’information et la formation de du public leur personnel ainsi que l’organisation de En complément du plan VIGIPIRATE, l’État leurs structures participent à cette encourage la préparation des démarche en facilitant à la fois la détection établissements recevant du public à réagir d’une éventuelle menace et la réaction en en cas d’attaque terroriste. Cette démarche cas d’attaque terroriste. Par ailleurs, le permet à la fois de renforcer en continu la respect de consignes de sécurité sécurité de ces structures et d’agir le plus élémentaires, l’apprentissage de gestes efficacement possible face à une situation simples ainsi qu’une attitude éveillée et de crise. responsable permettent à chaque citoyen Il existe un ensemble de guides de bonnes de contribuer à la sécurité de tous. pratiques à destination des responsables d’établissements recevant du public, qui l280 Retour à la table des matières générale présentent les comportements individuels • À tout moment, et surtout en situation et collectifs à adopter en cas d’attaque de crise, ne diffusez pas de fausses terroriste. Une bonne organisation de ces informations ou de rumeurs sur les établissements ainsi qu’une réaction réseaux sociaux ; adaptée des personnels peuvent permettre • En cas de crise, facilitez les accès des de sauver des vies. unités de secours et d’intervention. Vous êtes un professionnel de la sécurité dans une administration, une institution, un D.2.3 Les différentes actions lieu recevant du public, vous pouvez préventives et à caractère civique télécharger ces guides. Pour sa propre sécurité : • Veiller à la surveillance, au quotidien, D.2.2 Les citoyens de ses effets personnels. Il convient Les citoyens peuvent également contribuer de signaler tout comportement ou à la sécurité collective en respectant les objet suspect, en appelant le 17 ; consignes de sécurité adoptées dans les • Prendre soin de repérer les issues de lieux publics, notamment en préparant leur secours dès lors que l’on pénètre séjour à l’étranger dans une zone à risque et dans un lieu public ; en étant attentifs à leur environnement quotidien. • Conserver une vigilance toute particulière dans les lieux à forte L’efficacité des mesures de prévention et de affluence de population (festivités, protection définies par l’État dépend aussi manifestations, grands du respect, par chacun, de quelques rassemblements) ; consignes simples. • Anticiper sur les conditions d’accès à Dans les lieux publics : certains lieux ou certaines • Ne laissez pas vos bagages sans manifestations avant de s’y rendre, surveillance ; en se renseignant en amont et en s’y • Ne vous garez pas dans des zones présentant suffisamment à l’avance. faisant l’objet d’une interdiction au Pour sa propre sécurité et celle des titre de VIGIPIRATE ; autres • Facilitez les contrôles effectués dans • Se former aux gestes qui sauvent, afin les transports et aux accès des d’acquérir les réflexes et gestes utiles bâtiments ouverts au public ; pour sauver des vies. « Adoptons les • À votre entrée dans un lieu clos, comportements qui sauvent » a été repérez les issues de secours ; grande cause nationale en 2016, à la suite des attentats de la fin 2015. Des l281 Retour à la table des matières générale sessions de formation (formation de nombreuses (tweet, photos prévention et secours civiques de géolocalisées). Pour cela, de bonnes niveau 1 – PSC1) sont organisées par pratiques sont à observer : des associations agréées. Pour plus ◦ Ne pas diffuser de rumeurs, d’informations : d’informations non vérifiées http://www.comportementsquisauve pouvant ralentir le déploiement nt.fr ; des secours et mettre des vies en • Intégrer la réserve sanitaire qui danger ; regroupe les professionnels de tous ◦ Respecter les victimes et leurs les secteurs de santé ; familles en ne diffusant pas • Devenir bénévole au sein d’une certaines images ; association agréée de sécurité civile ◦ Sauf urgence, ne pas utiliser son afin de participer à des actions de téléphone portable (appels, SMS) secours, d’assurer les premiers pour laisser aux secours le réseau secours dans le cadre des dispositifs libre ; prévisionnels de secours (DPS) mis en ◦ Composer le 112 en situation place en cas de rassemblements ou d’urgence ou si une personne est manifestations de personnes en danger ; (festivals, Fête des Lumières, Fête de ◦ Rester à l’écoute des consignes la musique) ; données par les autorités ; • Devenir sapeur pompier volontaire, ◦ parallèlement à ses études ou à son Suivre les comptes officiels de activité professionnelle ; l’État et relayer leurs messages préventifs, et notamment les • Intégrer la garde nationale (réservistes comptes Twitter : de l’armée, de la police, de la @Place_Beauvau, gendarmerie). @gouvernement FR. L’utilisation des réseaux sociaux • L’utilisation des médias sociaux en cas d’urgence (MSGU) permet d’associer les citoyens en cas de crise, à la fois pour une diffusion plus large des informations utiles et vérifiées (nature de l’événement, consignes de sécurité) et pour des remontées d’informations du terrain plus l282 Retour à la table des matières générale Connaître les moyens d’alerte personnes et les dissuader de se rendre dans la zone de danger. • Si s’échapper est impossible, se cacher ; ◦ S’enfermer, bloquer la ou les issues, éteindre la lumière, le son de tout appareil, s’éloigner des ouvertures (portes, fenêtres) : ne pas s’exposer, ne pas observer ce qui se passe. Si possible, s’abriter derrière un obstacle solide. Dans tous les cas, couper la sonnerie et le vibreur de votre téléphone L’application s ystème d’ a lerte et portable. d’ i nformation des p opulations (SAIP) est • Alerter, et obéir aux forces de l’ordre téléchargeable gratuitement sur Google ◦ Une fois sa sécurité assurée, Play et Apple Store. Elle permet une appeler le 17 ou le 112 ; diffusion de l’alerte, par une notification sur votre smartphone, quel que soit le type de ◦ Ne pas se précipiter vers les menace (événement exceptionnel, accident, forces de l’ordre ; attentat). Elle complète les dispositifs ◦ Ne faire aucun geste brusque : d’alerte déjà existants (sirènes, informations garder les mains levées et radiophoniques) et permet une plus grande ouvertes. efficience dans la diffusion de l’alerte ◦ En outre, il convient de : auprès des populations. L’application donne ◦ Ne pas téléphoner, sauf en cas également des informations précises et d’urgence vitale ; authentifiées sur la situation en cours, les ◦ Limiter ses déplacements, afin de actions menées, les éventuelles consignes à faciliter l’intervention des forces suivre. de l’ordre ; D.2.4 La conduite à tenir pendant ◦ Respecter scrupuleusement les une attaque terroriste consignes diffusées par les • S’échapper, si cela est possible ; autorités seulement (consulter les ◦ Aider les autres personnes à fuir comptes officiels). si cela est possible, ne pas s’exposer au risque, alerter les l283 Retour à la table des matières générale D.2.5 Après un acte terroriste • Un guichet u nique d’ information et de d éclaration (GUIDE) pour les victimes a été mis en place, aux fins d’informer les proches, les familles, où les victimes elles-mêmes ; • Il assure l’accès à un soutien • Une plate-forme d’appel téléphonique, psychologique, facilite le lien avec les le 08 Victimes, a été mise en place associations d’aide aux victimes et pour accompagner les victimes dans permet d’effectuer un dépôt de leurs démarches et les orienter vers plainte ou de se constituer partir les associations conventionnées civile. C’est aussi l’entrée pour d’aide aux victimes. Elle fonctionne effectuer une demande comme un point d’entrée unique d’indemnisation au fonds de garantie pour l’ensemble des victimes : des victimes d’actes de terrorisme et 08 842 846 37 (7 jours sur 7) ; d’autres infractions (FGTI) ; • Si vous avez été témoin d’un acte • Le Centre d’Accueil de Familles (CAF), terroriste, il faut impérativement déployé par les autorités à la suite contacter les forces de l’ordre : vos d’un attentat, permet aux proches et observations peuvent avoir une familles des victimes de recevoir de importance capitale. l’information ;

D.3 Les diférents guides

Le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) présente de • Un guide pratique à l’attention des manière exhaustive les dispositifs assurant organisateurs, des directeurs, des l’information des populations face au risque animateurs en charge d’accueils de terrorisme. collectifs de mineurs à caractère Plusieurs guides ont été édités pour éducatif ; permettre, dans des conditions précises • Un guide à destination des chefs (lieux, activités), d’adopter les bons gestes, d’établissement , des inspecteurs de les bons réflexes, les bonnes pratiques, dans l’éducation nationale et des une situation de risque terroriste : ils ont directeurs d’école ; pour enjeu d’aider à se préparer et à bien réagir. l284 Retour à la table des matières générale • Un guide à l’attention des maires et • Un guide à destination des équipes de présidents d’intercommunalité ; direction des établissements de • Un guide à destination des santé, sociaux et médicaux sociaux ; organisateurs de rassemblements et • Un guide pratique pour le personnel festivals culturels ; des espaces commerciaux ; • Un guide à destination des dirigeants • Un guide pratique à l’attention des de salles de spectacle, de cinémas ou équipes de direction des centres de cirques ; commerciau x. • Un guide à l’attention des dirigeants Ces guides ne se substituent pas à la d’établissements culturels réglementation en vigueur ; ils donnent des patrimoniaux ; consignes à tenir en cas de risque avéré, • Un guide à destination des présidents d’acte terroriste en cours. Ils sont efficaces d’université, des directeurs dès lors qu’ils sont connus préalablement à d’établissement d’enseignement toute menace, et qu’ils font l’objet supérieur et des référents défense et d’exercices réguliers, permettant d’adapter sécurité ; les postures à adopter aux configurations locales par exemple. • un guide à destination des personnels des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux ;

D.5 Le retour d’expérience

Chaque acte terroriste en France a entraîné procédures, des actions, des documents de une adaptation de la réglementation et des prévention et des guides montrent que les comportements à adopter, face à un risque services de l’État prennent la pleine mesure en constante évolution et dont les modes de cette menace terroriste, et sont en opératoires, alliés au caractère souvent isolé capacité d’y apporter une réponse avec des actions terroristes, en rendent fermeté et détermination. l’appréhension difficile. La multiplicité des

l285 Retour à la table des matières générale D.6 Documents annexes

l286 Retour à la table des matières générale l287 Retour à la table des matières générale D.7 Les contacts

• Préfecture de Rhône ; consulter le site du Ministère de • Service Départemental -M étropolitain l’Europe et des Affaires Etrangères d’Incendie et de Secours (SDMIS) ; (MEAE), notamment l’onglet « conseils aux voyageurs ». • Pour les ressortissants français à l’étranger (vacances, résidents),

D.8 Pour en savoir plus

• Le site du Ministère de l’Intérieur ; • Le secrétariat général de la défense et • L’onglet « menace terroriste » du site de la sécurité nationale (SGDSN) ; du Gouvernement ; • Le plan VIGIPIRATE ; • Le site Stop-Djihadisme.gouv.fr.

l288 Retour à la table des matières générale Glossaire

l289 Retour à la table des matières générale ADN European Agreement concerning the International Carriage of Dangerous Goods by Inland Waterway ADR European Agreement concerning the International Carriage of Dangerous Goods by Road ADRASEC ssociation Départementale des Radioamateurs au service de la SEcurité Civile AEE Agence Européenne pour l’Environnement ANAH Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat APIC Avertissement sur les pluies intenses à l’échelle des communes ARIA Analyse, Recherche et Information sur les Accidents ARS Agence régionale de santé ASN Autorité de sûreté nucléaire AZI Atlas des zones inondables BCSF Bureau central sismologique français BRGM Bureau de recherches géologiques et minières CAF Centre d’Accueil de Familles CEA Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives CEA-DASE Direction des applications militaires du CEA CFBR Comité Français des Barrages et Réservoirs CFC Chlorofluorocarbure CHSCT Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) CIC Champ d’Inondation Contrôlé CITMD Commission Interministérielle du transport des Marchandises Dangereuses CLIC Comité local d'information et de concertation CMIC Cellule mobile d’intervention chimique CMIR Cellule Mobile d'Intervention Radiologique CNPE Centre Nucléaire de Production d’Électricité CNR Compagnie Nationale du Rhône COD Centre opérationnel départemental CODERST Conseil départemental de l’environnement, des risques sanitaires et technologiques CODIS Centre opérationnel départemental d'incendie et de secours COGIC centre opérationnel de gestion interministérielle des crises l290 Retour à la table des matières générale COV Composé organique volatil COZ Centre opérationnel de zone CPIER Commissions de Suivi des Sites CSTB Centre scientifique et technique du bâtiment CSS Commission de suivi des sites CTA-CODIS Centre de traitement des appels du CODIS CTC Comité Territorial de Concertation CTPBOH Comité technique permanent des barrages et des ouvrages hydrauliques DDCS Direction départementale de la cohésion sociale DDPP Direction départementale de la protection des populations DDRM Dossier départemental sur les risques majeurs DDT Direction départementale des territoires DGPR Direction Générale de la Prévention des Risques DICRIM Document d’information communal sur les risques majeurs DICT Déclaration d’intention de commencement de travaux DPPR Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques DPS Dispositifs prévisionnels de secours DREAL Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement DUP Déclaration d’utilité publique EC8 EUROCODE8 EEDD Education à l’environnement pour un développement durable EMA Ensemble mobile d’alerte EOST Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre EPCI Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPRI Evaluation Préliminaire des Risques d’Inondation ERP Etablissement recevant du public FEDER Fonds européen de développement régional FGTI Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d'autres Infractions GRDF Gaz Réseau Distribution France GUIDE Guichet unique d’information et de déclaration IAL Information auprès des acquéreurs

l291 Retour à la table des matières générale ICPE Inspection des installations classées IEM Indicateur d’Exposition Moyenne IMDG International Maritime Dangerous Goods Code – code international de marchandises dangereuses INB Installation nucléaire de base INES International Nuclear Event Scale – Échelle internationale des événements nucléaires INPES Institut national de prévention et d’éducation pour la santé INRS Institut national de recherche et de sécurité IPGP Institut de Physique du Globe de Paris IRSN Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire JO Journal officiel LAURE Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie MSGU Médias Sociaux en Gestion d'Urgence NGF Nivellement général de la France NRBC Nucléaire Radiologique Biologique Chimique OMS Organisation mondiale de la santé ORSEC Organisation de la réponse de sécurité civile PAC Porter-à-connaissance PAPI Programme d’actions de Prévention contre les Inondations PCET Plan Climat-Energie Territorial PCS Plan communal de sauvegarde PDU Plan de Déplacement Urbain PFMS Plan familial de mise en sûreté PGRI Plan de Gestion des Risques d’Inondation PHEC Plus hautes crues connues PIG Projet d’Intérêt Général PIS Plan d’Intervention de Secours PLAN Plan national d’action santé environnement PLU Plan local d’urbanisme PNSQA Plan National de Surveillance de la qualité de l’air POI Plan d’Opération Interne POP Programme Opérationnel Pluri-régionnal l292 Retour à la table des matières générale PPA Plan de protection de l’atmosphère PPI Plan Particulier d’Intervention PPMS Plan particulier de Mise en Sûreté PPR Plan de prévention des risques PPRM Plan de Prévention de Risque Minier PPRN Plan de Prévention des Risques Naturels PPRNi Plan de Prévention du Risque Naturel Inondation PPRT Plan de prévention des risques technologiques PRSQA Plan Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air PSC1 Prévention et secours civiques de niveau 1 PSI Plan de Surveillance et d’Intervention PSMV Plan de sauvegarde et de mise en valeur PSS Plans de Secours Spécialisés PUI Plan d’Urgence Interne RDI Référent départemental Inondation RID Regulation concerning the International Carriage of Dangerous goods by Rail RM é Risque Majeur / éducation RNA Réseau national d’alerte SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SAIP Système d’Alerte et d’Information des Populations SAIV Secteur d’activité d’importance vitale SB Seuil Haut SCHAPI Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations CNPE Centre Nucléaire de Production d’Électricité SCOT Schéma de Cohérence Territoriale SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDIS Service départemental d'incendie et de secours SDMIS Service départemental-métropolitain d'incendie et de secours SGDSN Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale SH Seuil Haut SIOUH Système d'Information sur les ouvrages hydrauliques SLGRI Stratégie locale de gestion du risque inondation

l293 Retour à la table des matières générale SMAGGA Syndicat de Mise en Valeur, d'Aménagement et de gestion du bassin versant du Garon SNGRI Stratégie nationale de gestion des risques d’inondation SPC Service de prévision des crues SPIRAL Secrétariat permanent pour la prévention des pollutions industrielles et des risques dans l’agglomération lyonnaise SRCAE Schéma Régional Climat Air Énergie STEP Situation des stations d’épuration TMD Transport de marchandises dangereuses TRI Territoire à risque d’inondation important UIC Union des industries chimiques UNSCEAR United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation – Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants UV Ultraviolet VNF Voie navigable de France

l294 Retour à la table des matières générale l295 Retour à la table des matières générale Directeur de la publication : Stéphane BOUILLON, Préfet du Rhône Conception : Service Interministériel de Défense et de Protection Civile (SIDPC) – Direction de la Sûreté et de la Protection Civile (DSPC) – Préfecture du Rhône – 18 rue de Bonnel – 69419 Lyon cedex Tel. : 04 72 61 60 46 – [email protected] https://www.rhone.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la- population/La-securite-civile/Les-risques-majeurs/Les-risques-majeurs-dans-le-Rhone/Le- Dossier-Departemental-sur-les-Risques-Majeurs Remerciements à l’ensemble des services de l’État et aux autres institutions pour leur participation à l’élaboration de ce document.

l296 Retour à la table des matières générale