PRESENTATION page 3

HISTORIQUE DE L’AMENAGEMENT page 4

HISTORIQUE DE L’ENTRETIEN page 4

PRINCIPE DE L’ENTRETIEN page 5

PROGRAMME PLURIANNUEL D’ENTRETIEN page 7

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L'objectif d'un tel programme est de permettre un écoulement naturel des eaux tout en contribuant au bon état écologique du cours d’eau ou, à défaut, à son bon potentiel écologique. Pour y parvenir, une planification technique et financière des interventions à effectuer est nécessaire.

Ce document, pièce essentielle à une bonne gestion de la rivière, ne constitue qu’un cadre de travail susceptible d’être modifié pour répondre à des besoins nouveaux ou à des situations imprévues.

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PRESENTATION

1) Généralités

Le ru d'Avon prend sa source sur la commune de . Il coule essentiellement à travers des zones de cultures intensives et ses berges sont souvent dénudées. Puis il traverse successivement les communes de Aubepierre- Ozouer-le-Repos, , Verneuil l'Etang, , Yèbles et Ozouer-le-Voulgis (cf. annexe n°1,carte du bassin versant).

A l'amont de Guignes le ru se divise en deux bras, ru d'Avon et ru de Préfolle, qui se rejoignent à l'amont de la RN 36.

A l'amont de la ligne SNCF, le ru se sépare de nouveau, ru d'Avon et ru des Meuniers, ceux-ci se rejoignent au lieu-dit « La Pierre Blanche » (commune de Yèbles). Il conflue avec l’Yerres sur la commune d’Ozouer-le-Voulgis après un parcours d'environ 20 km. Dans sa partie aval le ru d'Avon traverse ou longe de nombreuses parcelles boisées.

Du point de vue géologique, il traverse les formations de Brie qui laissent apparaître, par place, un fond caillouteux ou argileux.

En amont, l'essentiel du débit du ru est constitué par les rejets des stations d'épuration. De plus, les fortes concentrations en nitrates et phosphates associées à un ensoleillement excessif (dû à l'absence de végétation sur les berges) entraînent un développement important d'algues filamenteuses (cf. annexe n°2, planche photographique) .

L'objectif de qualité des eaux, retenu en 1989, correspondait à la classe 2 (soit passable) , c'est à dire sensiblement au maintien de la qualité de l’époque.

Plus récemment, des analyses effectuées par le SATESE (Service d’animation technique pour l’épuration et le suivi des eaux), dans le cadre du réseau de surveillance départemental des cours d’eau en 2007 et 2008, laissent apparaître une amélioration (notamment depuis la mise en service, fin 2007, de la nouvelle station d’épuration de Mormant) même si le bon état écologique n’est toujours pas atteint pour 3 paramètres (nitrites, phosphates et orthophosphates).

Le ru d'Avon est un cours d'eau du domaine privé dont les polices de l'eau et de la pêche sont assurées par la DDT (Direction Départementale des Territoires) de Seine et Marne.

Enfin, il convient de signaler que le ru d’Avon, dans sa totalité, est concerné par le S.A.G.E. « YERRES ». En effet, dès 1996, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) avait identifié cet ensemble comme pouvant constituer un périmètre de SAGE. Approuvé en octobre 2012, sa mise en œuvre (état des lieux et programme de travaux) est actuellement portée par le SyAGE (Syndicat Mixte pour l’Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant de l’Yerres) via deux Contrats de Bassin – Yerres aval et Yerres amont – ce dernier étant consacré exclusivement au territoire seine-et-marnais.

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HISTORIQUE DE l’AMENAGEMENT

De par son classement en domaine privé (cours d’eau non domanial), le lit de la rivière appartient aux propriétaires riverains qui, en contre partie, ont le devoir d’en assurer le bon entretien. Suite au désintérêt de ceux-ci et face à des inondations de plus en plus fréquentes, les communes se sont constituées en syndicat afin de se substituer aux propriétaires riverains défaillants.

Les étapes importantes sont listées ci-après :

1982  Intervention du Syndicat Mixte Intercommunal à Vocation Multiple de la Région de Mormant (SMIVOM) sur l’amont du ru d’Avon (communes de Quiers, Aubepierre-Ouzouer-le-Repos et Mormant).

1983  1ère tranche de travaux consistant en un curage et reprofilage du ru d’Avon, de Quiers à Pecqueux.

1985  2ème tranche de travaux consistant en un reprofilage de fossés et une réfection d’ouvrages sur Aubepierre.

1987  3ème tranche de travaux consistant en un curage et reprofilage du ru d’Avon, de Pecqueux au CR 211.

1989  4ème tranche de travaux consistant en un curage et busage de fossé entre la ligne SNCF et Bagneaux.

Pour mémoire, la gestion du secteur aval est assurée, depuis 1992, par le Syndicat du ru d’Avon aval regroupant les 5 communes riveraines que sont Verneuil l’Étang, Guignes, Andrezel, Yèbles et Ozouer-le-Voulgis.

HISTORIQUE DE L'ENTRETIEN

1998 Adoption du premier programme pluriannuel d’entretien.

1999 à 2001 Réalisation d’un premier cycle d’entretien (sur 3 années).

2002 à 2004 Reconduction d’un second cycle d’entretien (sur 3 années)

2005 à 2008 Réalisation d’un troisième cycle d’entretien (sur 4 années)

2009 à 2012 Reconduction d’un quatrième cycle d’entretien (sur 4 années)

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PRINCIPE DE L'ENTRETIEN

L’objectif de l’entretien est de maintenir le ru dans un état satisfaisant et, si possible l’améliorer, par l’exécution de travaux légers tels que définis dans l’actuel code de l’Environnement :

« Art. L. 215-14 – Sans préjudice des articles 556 et 557 du code civil et des chapitres 1 er , II, IV, VI et VII du présent titre, le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d’eau. L’entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d’eau dans son profil d’équilibre, de permettre l’écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. »

Aussi, l’entretien régulier du ru sera donc conduit, dans le détail, de la manière suivante :

 entretien de la végétation des berges

Les travaux consistent essentiellement en un entretien de la végétation, associé ponctuellement à un nettoyage du lit, le tout ayant comme objectif une maîtrise de la végétation et un meilleur écoulement des eaux en préservant le potentiel biologique et paysager de cette vallée. Ils peuvent être détaillés ainsi :

• élagage sélectif des tiges et branches basses susceptibles de gêner l’écoulement des eaux. L’action permettra d’alterner les zones d’ombre et de lumière au-dessus du cours d’eau.

• préservation de la végétation hygrophile (iris, roseaux, massettes …) installée en pied de berge et servant de refuge à de nombreuses espèces (poules d’eau …) tout en conservant un chenal d’écoulement des basses eaux,

• tronçonnage non systématique des arbres risquant d’être dessouchés et de basculer dans le lit de la rivière et pouvant occasionner la création d’embâcles et la détérioration de la berge.

• bucheronnage d’espèces indésirables et inadaptées tels que les peupliers hybrides ou les résineux.

• recépage des jeunes pousses et des anciennes souches (à l’exclusion du peuplier qui sera éliminé) ayant rejeté en haut de la berge afin de sélectionner les meilleures tiges et de réinstaller un cordon végétalisé le long de la rivière,

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• sélection de ripisylve afin d’obtenir une diversité des essences et des âges du boisement présent,

• coupe têtard des vieux saules à forte valeur écologique et patrimoniale par la création d’abris utiles à de nombreuses espèces,

Tous les produits provenant du déboisage et de l’enlèvement d’embâcles, tels que houppiers, branches et bois d’un diamètre inférieur à 15 cm, seront éliminés selon la réglementation en vigueur. Les arbres d’un diamètre supérieur à 15 cm seront coupés en grumes et mis en dépôt, sur la parcelle correspondante, à 4 m minimum de la berge.

Remarque sur la préservation de la ripisylve : outre son intérêt paysager, celle-ci assure une bonne tenue des berges par l’entrelacis de racines et, par l’ombrage procuré, prévient des proliférations d’espèces hygrophiles. Les coupes seront donc sélectives et ne devront, en aucun cas, conduire à la suppression de la ripisylve.

 entretien du lit par

un enlèvement sélectif des embâcles (arbres, branches ou troncs) qui se sont accumulés dans le lit de la rivière et gênant le bon écoulement des eaux ; les plus petits étant conservés afin de servir d’abris et de déflecteurs en période d’étiage notamment.

L’élimination des embâcles se fera selon le procédé décrit dans le paragraphe précédent.

 travaux de renaturation

Face aux nouveaux enjeux liés à la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) et aux objectifs de bon état (ou de bon potentiel), l’entretien réalisé par le syndicat se doit d’être plus ambitieux en matière d’interventions telles que celles avancées par le SyAGE dans un récent état des lieux (2012) : « suppression des merlons de curage, plantation de végétation, restauration de zones humides et d’espaces de divagation, reméandrage, décloisonnement /seuils de ponts »

Parmi toutes ces propositions, seules deux (outre la pratique d’un entretien différencié comme décrit dans les pages précédentes) peuvent être prises en compte dans le cadre de l’entretien régulier ; il s’agit des travaux :

 de plantation notamment sur les berges les plus dénudées , sous réserve expresse d’un accord écrit du riverain concerné ,

 de reconnexion de bras morts ou de zones humides condamnés par la présence occasionnelle d’un merlon de curage résultant des travaux d’aménagement.

Pour le reste des propositions précitées et compte-tenu de la règlementation actuelle, rien ne pourra se faire sans une étude spécifique visant à établir la nature exacte des travaux à réaliser ainsi qu’une estimation des coûts et des gains écologiques potentiels.

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V. PROGRAMME PLURIANNEL D’ENTRETIEN

1) Définition des secteurs

En règle générale, le retour d’entretien sur un même secteur ne doit pas excéder 4 à 5 années. Le précédent découpage ayant donné entière satisfaction, il est donc reconduit comme suit :

Secteur n°1 : de Quiers (aval station d’épuration) à Ozouer-le-Repos (route de Bagneaux) ;soit un linéaire de 2800 m.

Secteur n°2 : d’Ozouer-le-Repos (route de Bagneaux) à Mormant (chemin de la Noue) ; soit un linéaire de 2800 m.

Secteur n°3 : sur Mormant (chemin de la Noue) à l’amont de la voie SNCF ; soit un linéaire de 2400 m.

Secteur n°4 : aval de la voie SNCF à Pecqueux (limite communale) ; soit un linéaire de 2400 m.

Ces secteurs sont schématisés sur la carte jointe en annexe n°3

2) Estimation financière

En référence à des chantiers analogues et en tenant compte de la diversité des faciès rencontrés (à dominante agricole), le coût moyen d’intervention est estimé à :

 1,70 euros HT / ml de rivière

Par ailleurs, il convient de budgétiser chaque année une somme supplémentaire afin de faire face aux imprévus.

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DEVIS ESTIMATIF (moyenne annuelle)

N° de Nature des travaux Quantité Unité Prix Montant l’article unitaire (€) (€)

1 Entretien des berges et du lit du ru sur le 2 600 ml 1,7 4 420 secteur annuel (1/4 du linéaire) y compris les interventions de renaturation

3 Divers et imprévus Forfait 440

Total H.T 4 860 €

T.V.A 20 % 972 €

TOTAL T.T.C 5 832 €

arrondi à la somme de 6 000 euros

Remarque : comme précisé en titre, cette enveloppe financière n’est que purement indicative et devra faire l’objet, chaque année , d’un ajustement sur la base d’une visite de terrain à effectuer au cours de l’hiver précédant la période de réalisation des travaux.

MODE DE FINANCEMENT

Sur la base des aides actuellement allouées par les financeurs, le plan de financement est établi comme suit :

 Subvention du Conseil Général 3 000 euros (50% du montant TTC)

 Autofinancement du Syndicat 3 000 euros (le solde)

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1 – CARTE DU BASSIN VERSANT

2 – PLANCHE « PHOTOS »

3 – CARTE DE SECTORISATION

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CONSEIL GENERAL de SEINE et MARNE DIRECTION DE L’EAU et de l’ENVIRONNEMENT 145, quai Voltaire 77190 DAMMARIE LES LYS Equipe Départementale d’ Assistance Technique à l’ Entretien des Rivières Maurice PIROU  01.64.14.76.43 Août 2014