UNIVERSITE D’ FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE LA GEOGRAPHIE

Option : GEOGRAPHIE et ECONOMIE

IMPACTS SOCIO - ECONOMIQUE DE LA FILIERE PISCICOLE DANS LA COMMUNE RURALE DE II , DISTRICT DE MIARINARIVO, REGION ITASY

Réalisé par FALIANA Clémence MEMOIRE DE MASTER

Rapporteur : Madame Fanja RALINIRINA, Maitre de conférences

Président du jury : Monsieur James RAVALISON, Professeur

Examinateur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maitre de conférences

Date de soutenance : 24 Février 2017

Année Universitaire : 2015-2016

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

DEPARTEMENT DE LA GEOGRAPHIE

OPTION : GEOGRAPHIE ET ECONOMIE

IMPACT DE LA FILIERE PISCICOLE DANS LA

COMMUNE RURALE DE

MIARINARIVO II, DISTRICT DE MIARINARIVO, REGION ITASY

Réalisé par FALIANA Clémence

MEMOIRE DE MASTER

Option : GEOGRAPHIE et ECONOMIE

Rapporteur : Madame Fanja RALINIRINA, Maitre de conférences

Président du jury : Monsieur James RAVALISON, Professeur

Examinateur : Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maitre de conférences

Année Universitaire : 2015- 2016

REMERCIEMENT

Nous remercions Dieu, éternel tout puissant, de m’avoir donné la vie, la force et l’intelligence qui m’a permis de réaliser ce travail.

Ce dossier de recherche n’aurait pu être aboutie sans la contribution des plusieurs personnes et institutions à qui nous tenons à présenter notre profonde gratitude.

Nous remercions vivement :

A mon encadreur, Madame Fanja RALINIRINA, docteur en géographie, pour son aimable encadrement, plein de compréhension et de soutien, qui m’était si précieux.

A tous les personnels de la commune rurale de Miarinarivo II et la Direction régionale de la pêche à Miarinarivo pour leur aimable collaboration. Sans vous, je ne serais pas comme je suis maintenant et je vous en suis reconnaissante.

A l’association A.A.S.P.A.MI d’avoir sacrifié leur temps durant mes visites et d’avoir répondre tous les questions dont j’en avais besoins.

A tous les coordinateurs et aux membres personnels de la Direction Régionale pour le Développement Agricole et le CSA de la commune urbaine de Fenoarivobe. Jamais je ne saurais assez-vous remercier de m’avoir consacré une partie de votre temps pour que je me professionnalise davantage.

Un grand merci pour tous les paysans et les grands actionnaires enquêtés durant la réalisation de ce livre de mémoire (Miarinarivo II, et Fenoarivobe).

A ma famille, qui m’a beaucoup assisté dans cet œuvre et qui m’a encouragé durant des mois, merci pour votre soutien.

A toux ceux qui de près ou de loin m’ont aidés et m’ont accordés leurs attentions.

Merci !

I

SOMMAIRE

REMERCIEMENT ...... I SOMMAIRE ...... II LES ACRONYMES ...... VII LES GLOSSAIRES ...... IX LISTE DES ILLUSTRATIONS...... X ...... XI INTRODUCTION ...... 1 PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE ...... 3 Chapitre 1 : Identification du thème ...... 4 1-1- Contexte général ...... 4 1-2- Choix de la zone d’étude ...... 5 1-3- Objectifs de la recherche ...... 5 1-4- La recherche des informations ...... 6 Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II ...... 7 Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe ...... 18 3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe ...... 20 3-2- Le cadre humain ...... 22 PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS DIFFERENTES ZONES ...... 28 Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II : Station Ambohidray ...... 29 1-1- Les conditions de production ...... 32 1-2- La production proprement dite ...... 33 1-3- La commercialisation des alevins ...... 36 Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo II ...... 38 Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy ...... 42 Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe...... 45 PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE ...... 48 Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture d’Antanety ...... 49 Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage ...... 52 Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe ...... 54 CONCLUSION ...... 56 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ...... 57

II

ANNEXE ...... 60 QUESTIONNAIRE ...... 61 QUELQUES PHOTOS ...... 66

III

IV

RESUME

La création des PPA à a marqué l’essor de la filière piscicole. La station PPA Ambohidray dirigée par A.A.S.P.A.Mi est l’une de ces PPA.

La station d’Ambohidray produit des alevins pour vulgariser la filière piscicole envers des différents systèmes comme la rizipiscicculture pour les paysans et la pisciculture en cage pour les grands actionnaires et pour rempoissonner les zones poissonneuses en cas de baisse de production ou en déclin, par exemple le lac Itasy. Elle produit des alevins en fonction des demandes ou commande déposés aux CSA ou PROSPERER. Des services agricoles sont en collaboration avec la station, pour faciliter le débouchement des alevins par les consommateurs qui sont venus de différentes régions de Madagascar mais les principaux consommateurs sont les paysans les plus proches de la station.

La rizipisciculture est rependue dans tout le pays par des différentes formations que les différents services agricoles ont fait et devenue une source de revenu pour les paysans pratiquants. Les rizipisciculteurs d’Antanety utilisent cette filière pour les dépenses agricoles : repiquage, sarclage,…. Grâce à cela ils peuvent épargner quelques argents pour s’investir dans d’autres objectifs comme l’éducation des enfants, améliorer la vie quotidienne et même pour passer la période de soudure,… en plus la récolte annuelle est doublée à cause du « Vary Aloha » et la culture saisonnière.

La pisciculture en cage pratiquée par les grands actionnaires dans le lac Itasy entraine un développement du commerce. La vente des poissons s’étend dans différentes villes et même des régions par un développement du transport et l’élevage demande une augmentation des produits agricoles. Elle offre aussi des travails pour la population locale.

La venue des différents consommateurs permet à étudier d’autre ville consommatrice d’alevin d’Ambohidray : la ville de Fenoarivobe. Les services agricoles offrent aux paysans la formation nécessaire à l’élevage et des alevins. La pratique de cette filière se base sur la consommation des pratiquants pour assurer les besoins nutritionnel mais l’amélioration de cette filière dans la ville de Fenoarivobe permet de renforcer la sécurité alimentaire de la population, la réduction de l’écart entre les ménages riche et pauvre et développement des autres secteurs.

V

Mots-clés : Filière piscicole – la pauvreté – économie – station d’alevinage – rizipisciculture – pisciculture en cage.

VI

LES ACRONYMES

A.A.S.P.A.MI : Association des Agents de la Station Piscicole d’Ambohidray de Miarinarivo

Ar : Ariary

BG : Bibliotheque de la Geographie

CIRAD : Centre de Cooperation internationale en recherche agronomique pour le développement

CREAM : Centre de Recherche, Etude et Appuis à l’analyse économique à Madagascar

CSA : Centre de Services Agricole

DRDA : Direction Régionale pour le Développement de l’Agriculture

DRDR : Direction Régionale pour le Développement Rural

EPM : Entreprise Performance Ménagement

ESSA : l’Ecole Supérieur des Sciences Agronomique

FAD : Fonds Africain de développement

FAO : Food and Agriculture Organization

FOFIFA ou CENRADERU : Centre national de recherche appliquée au développement rural:

HTC : Haute Terre Centrale

INSTAT : Institut de statistique

MPAEF : Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts

PIB : Produit Intérieur Brute

PCD : Plan communal pour le Développement pH : Potentiel hydrogène

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPA : Production Privée des Alevins

VII

PPN : Produits de Première Nécessité

PRD : Plans de Développement Rural

VIII

LES GLOSSAIRES

Vary aloha : C’est la culture de riz avant la saison culturale

Vary Ambiaty ou Vary be : C’est la culture de riz pendant la saison culturale

NPK : un engrais minéraux, organique ou biologique, un fertilisant qui apporte aux plantes des éléments utiles à leur croissance.

Kakaban : une confection en cassava de coco, sur cet objet sert à déposer les œufs du poissons

Tompon-tany : C’est le nom des habitants qui ont des racines dans une ville

Misondro-dreny : Il y a un petit gonflement dans le riz et qui monte vers le sommet de la plante

Bevohoka ny vary : Le riz a un grand gonflement au sommet

Teraka ny vary : Le riz fleurie pour réaliser la pollinisation

Masaka ny vary : Les paddy sur la plante du riz prennent une couleur jaune ou dorée.

IX

LISTELISTE DESDES ILLUSTRATIONSILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau n°1 : Infrastructures routières…………………………………………………………..23 Tableau n°2 : La production agricole de la commune en 2016………………………………….24

Tableau n°3: l’élevage dans la commune Miarinarivo II……………………………………….25

Tableau n°4: La production agricole de la ville de Fenoarivobe en 2015………………………34 Tableau n°5: L’élevage dans la ville de Fenoarivobe en 2015…………………………………...34

Tableau n°6 : Quantité de concentrés donnés à une femelle et à deux mâles avec leurs alevins……………………………………………………………………………………………….44 Tableau n°7 : La production d’alevin d’Ambohidray pendant la saison de 2015-2016……….46 Tableau n ° 8: Le calendrier rizicole……………………………………………………………...49 Tableau n°9 : Le cycle végétatif du riz……………………………………………………………49 Tableau n°10 : La quantité de nourriture………………………………………………………...54 Tableau n°11: Les dépenses du paysan pendant le « Vary aloha »……………………………..60 Tableau n°12: Les dépenses pendant le « Vary ambiaty » (en Ar)……………………………...61 Tableau n°13 : Le nombre des élèves……………………………………………………………..61 Tableau n°14: L’investissement de la pisciculture en cage……………………………………...62 Liste des photos

Photo n°1: Le Massif d’Ambohimiangara………………………………………………………..26 Photo n°2: Le tombeau qui a des pieds…………………………………………………………...26 Photo n°3 : Vente de vannerie à Miarinarivo I…………………………………………………..27 Photo n°4 : Les zones basses aménagées pour l’agriculture…………………………………….31 Photo n°5: Les taxi-brousses de Fenoarivobe…………………………………………………….35 Photo n°6 : La mise à sec…………………………………………………………………………..42 Photo n°7 : Un étang fertilisé avant la mise en pose……………………………………………..43 Photo n°8: Le « Kakaban »………………………………………………………………………..43 Photo n°9 : Une rizière avec une tranchée………………………………………………………..51 Photo n°10 : la pisciculture en cage……………………………………………………………….53 Photo n°11: Un étang à 1km de la ville de Fenoarivobe…………………………………………56 Liste de croquis

Croquis n°1 : Plan et localisation de la station PPA d’Ambohidray……………………………39

X

Liste des cartes

Carte n°1 : La commune rurale de Miarinarivo II…………………………………………... 18 Carte n°2 : La densité de la population en 2016……………………………………………….21 Carte n°3 : Localisation de la commune de Fenoarivobe……………………………………..28 Carte n° 4: La topographie de Fenoarivobe ………………………………………………….30 Liste des graphiques

Graphique n°1 : Courbe ombrothérmique de la commune rurale Miarinarivo II………….19

Graphique n°2 : Schéma de la filière piscicole d’Ambohidray……………………………….40 Graphique n°3 : La production des alevins pendant dix ans…………………………………45

Graphique n°4 : Le nombre de consommateur………………………………………………..47 Graphique n°5 : La distribution des alevins…………………………………………………...48 Graphique n°6 : Le processus de la rizipisciculture …………………………………………..50 Graphique n°7 : Le processus de la pisciculture en cage……………………………………..55 Graphique n°8: La distribution des produits…………………………………………………. 63

XI

INTRODUCTION

La production des produits halieutiques mondiale ne couvre pas les besoins de la population de la planète à cause des problèmes naturels et la croissance en grande vitesse de la population.

Même cas pour Madagascar, la filière piscicole a trouvé son essor depuis l’introduction de nouvelle race de poisson en 1914. Mais, les produits sont mal repartis. Seules les villes près des zones poissonneuses sont les premiers bénéficiaires des produits. Alors, l’Etat créait des stations d’alevinage pour vulgariser la filière dans toute de l’île. Chaque chef-lieu de province avait son propre station avec un objectif de rempoissonnement des zones productions et pour valoriser les mondes ruraux, économie et sociale. Malheureusement, le dysfonctionnement de l’Etat entrainait la fermeture des stations et des associations ont pris le relais par une location à gérance avec le gouvernement.

Actuel, il y a 33 stations à Madagascar qui sont en location. L’une de ces stations est la station PPA d’Ambohidray de Miarinarivo II. Historiquement, la station est utilisée comme une pépinière de reboisement et quelques étangs de poissons par un français en 1958. Apres l’indépendance, en 1967, la station a été créée sous la direction du service Eaux et Forêts à l’objectif de produire de plantes forestières. Ce n’est qu’en 1978, une extension de la station a été entreprise pour une superficie de 86.65 ares. Et ça s’est reconverti totalement dans les activités piscicoles. Entre 1984 et 1999, elle a été placée sous la responsabilité du Services de la pêche et de l’Aquaculture du Ministère de la Production Animale et des Eaux et Forêts (MPAEF). A partir de l’an 2000 jusqu’à ce jour, par la suite du désengagement de l’Etat, elle est gérée par l’association A.A.S.P.A.MI (Association des Agents de la Station Piscicole d’Ambohidray de Miarinarivo). Cette association commençait à produire des alevins. Sous un contrat de cinq ans. Grâce à leur cahier de charge, leur production et la commercialisation, elle a gagné dix années de plus. Actuel, elle a reçu un contrat de quinze ans. La durée de l’association est de 50 ans. L’activité de la station est basée sur la production des alevins pour les zones poissonneuses et la vulgarisation de la filière (rizipisciculture)

Grâce à ses objectifs, nous avons pu choisir un sujet de mémoire : « Les impacts socio-économique de la filière piscicole dans la commune rurale Miarinarivo II, District de Miarinarivo, Région Itasy ».

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Ce sujet nous a permis de poser une question : « En quoi peut-on dire que la filière piscicole contribue-t-elle dans le développement socio-économique de la commune rurale de Miarinarivo II ? ». Cette problématique se répond par trois sous questions : - Comment se présente les différentes zones d’étude ? - Comment se manifeste la production dans la filière piscicole ? - Quels sont les apports de la filière piscicole dans la vie socio-économique de la population ? Ces petites questions renferment les plans de ce sujet de mémoire : - Première partie : Démarche et méthodologie - Deuxième partie : La filière piscicole dans différentes zones - Troisième partie : Les impacts socio-économiques de la filière piscicole

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PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE

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Chapitre 1 : Identification du thème Les grands pays comme les anciens colonisateurs ont connus bien longtemps les différents techniques d’améliorer la filière piscicole. Cette activité n’a pas connu son essor qu’aux XXe siècles pour les pays colonisé ou sous-développés, c’est le cas de Madagascar.

1-1- Contexte général Dans l’histoire du développement de l’aquaculture en eau douce, trois périodes ont marqué cette histoire :

- La première période se situe entre 1914 et 1963, pendant laquelle diverses espèces de poissons (tilapia et carpe commune) ont été introduites à Madagascar. A la fin de 1962, 85 000 étangs de pisciculture familiale (RAKOTOARISOA, 2014) ont été répartis dans toute l’île. Au début des années 1960, il existait 12 stations piscicoles principales et 30 stations secondaires gérées par le service des Eaux et Forêt. La pratique rizipisciculture a commencé à partir de cette période

- La deuxième période (1964 -1984) a été marquée par une forte diminution des étangs piscicoles familiaux, jusqu’à 6 000 environ, à cause de la méconnaissance des techniques d’élevage, du manque de formation technique, de l’insuffisance d’appui financier et surtout l’inexistence d’alevins d’espèces intéressantes, et

- La troisième période a débuté en 1985 avec l’appui du projet MAG/82/014 « Vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale » dont les activités principales sont la formation, la mise en place d’un réseau de vulgarisation et la gestion de la station piscicole d’Ambatofotsy – Ambatolampy dans la région de Vakinankaratra. Le projet MAG/88/ « Promotion de l’aquaculture et privatisation de la production d’alevins et la zone d’application s’est élargie jusqu’à la province de Fianarantsoa. Le projet PNUD/FAO/86/005 « Développement agricole intégré de la région d’Itasy » a fait la promotion de la pisciculture en rizières et en étangs. La mission consiste à la mise en place d’un réseau de producteur d’alevins en milieu rural. Au cours de la campagne 1990 – 1991, la production des six premiers producteurs s’élève à 125 000 alevins. Le projet a commencé à étudier l’élevage en cage pour rehausser la production du lac Itasy.

En 1990, la production totale de la pêche à Madagascar était de 104 000 tonnes. Cette production représente 4.8% du PIB national et 12% du PIB du secteur primaire. Dans la province d’Antananarivo, la pêche est une activité peu développée. La pêche lacustre couvre 9 426 ha (MAEP, 2003). Elle est pratiquée essentiellement autour du lac Itasy (3 836 ha), à

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Andramasina (2 333 ha) et à Manjakandriana (1 375 ha), soit 80% des plans d’eau de la province. L’estimation de la production de poisson d’eau douce est de 32 000 tonnes par an (RAKOTOARISOA, 2014). Les poissons de la pisciculture en étang et en rizière sont marginaux, ils ne présentent que 2,62% et 4.88% de la totalité de la production.

Cette situation nous a poussé à étudier la filière piscicole en choisissant le sujet : « L’impact socio-économique de la filière piscicole dans la commune rurale de Miarinarivo II, District de Miarinarivo, Région Itasy ».

1-2- Choix de la zone d’étude La commune rurale de Miarinarivo II est dominée par l’activité agricole, principale source d’argent des habitants. L’existence de la station d’alevinage d’Ambohidray est une opportunité pour les habitants d’augmenter leur niveau de vie. En ce sens, la ville de Fenoarivobe est également choisie comme zone d’étude par la pauvreté de la population, marquée par l’insuffisance et le dysfonctionnement des infrastructures sociales, l’inégalité de la distribution de la richesse entre les habitants et la malnutrition. Ce cadre socio-économique lui offre une disposition de s’ouvrir aux éventuelles sources de revenu supplémentaires, d’où l’étude de faisabilité de cette activité à Fenoarivobe.

1-3- Objectifs de la recherche L’objectif de notre étude vise surtout à connaître les atouts de la filière piscicole dans la commune rurale de Miarinarivo II la zone proprement dite, en évoquant les facteurs physiques et humains, à étudier la station d’alevin d’Ambohidray et pour terminer, évaluer les impacts socio-économique de la filière dans trois zones différents.

A cet effet, la problématique de notre étude consiste à connaitre : « En quoi peut-on dire que la filière piscicole contribue – t – elle au développement socio-économique de la commune rurale de Miarinarivo II ? »

Cette problématique se répond par deux questions : - Comment se présente les conditions géographiques et la production des alevins dans la commune rurale de Miarinarivo II ? - Quels sont les apports de la filière piscicole dans la vie socio-économique de la population ?

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1-4- La recherche des informations La recherche documentaire s’est faite dans différents centres de documentations tels la Bibliothèque de géographie (BG), la Bibliothèque de l’université d’Antananarivo (BU), la Bibliothèque de l’Ecole Supérieur des Sciences Agronomique (ESSA) et la Bibliothèque de la Faculté des Droits, Economie, Gestion et de la Sociologie.

Nous nous sommes également documentés auprès des divers centres et service œuvrant dans le domaine de développement rural, à savoir l’Institut de STATisique (INSTAT), Ministére de l’Agriculture, Elévage et Pêche (MAEP), Association des Agents S des Producteurs des Alevins de Miarinarivo (A.A.S.P.A.MI), Bureau régional de l’Itasy, Centre des Services Agricoles (CSA) de Fenoarivobe et Commune urbaine de Fenoarivobe. Nous avons aussi visité des sites web et avons lu des articles relatifs à notre thème. De plus le Plan communal pour le Développement (PCD) et la monographie de la Commune, les Plans de Développement Rural (PDR) de la région de l’Itasy et de la région Bongolava nous ont beaucoup aidé dans les travaux de collecte de données.

Les sorties sur terrains nous permettront de connaitre de plus en plus la situation générale des zones d’étude et de répondre à la problématique de notre étude.

 Analyse bibliographique Selon FAO, la production mondiale de la pêche continentale s’est établie à 402 millions de tonnes en 2014 mais la consommation en est différente à cause de la pauvreté.

Ce cas est très remarquable aussi pour Madagascar même sa production de poissons a été multipliée par 14, passant de 230 tonnes (1990) à 3 177 tonnes à l’an 2000 sur 3590 km² des zones très favorable à la pratique de la pêche. L’Etat a des stations piscicoles de production d’alevins qui sont destinées principalement aux paysans rizipisciculteurs et pisciculteurs en étang donnant une production de 30 000 tonnes de poissons de taille marchande par an. Il existe, actuellement, 210 producteurs privés d’alevins (PPA) et environ 140 000 paysans rizipisciculteurs et pisciculteurs (MAEP, 2004). Cette initiative est pour lutter contre la pauvreté des paysans et réduire l’inégalité de consommation entre les régions poissonneuses et les autres régions

La région Itasy est une région à forte potentialité piscicole, elle répond aux conditions naturelles au développement des poissons que ce soit sur la disponibilité d’espace, alimentaire

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et aux conditions physiques. Elle produit des alevins et des poissons de consommation. La production de la pêche a été estimée à 380 t en 2003 (PROSPERER, 2008), d’ailleurs les éleveurs d'Itasy représentent 20 % de l'ensemble des éleveurs de Madagascar. La production de l'année 2006 était estimée aux alentours de 500 tonnes : 173 063 kg pour Miarinarivo, 292 150 kg pour et 25 200 kg pour (PROSPERER, 2008). Selon le recensement du Service technique de la pêche, une quantité de 400 000 alevins ont été vendus en 2006 pourtant le ratio de pauvreté de la population est de 79.9 % contre 76.5% de la pauvreté nationale. Et l’indicateur d’intensité de la pauvreté mesurant la moyenne des écarts en pourcentage des consommations par rapport au seuil de pauvreté à Itasy est de 31,3 % contre 34,9 % pour l’ensemble du pays Centre de Recherche, Etude et Appuis à l’analyse économique à Madagascar (CREAM), 2010. Alors, la population doit progresser l’activité pour améliorer leur mode de vie.

 Photos d’interprétations et inventaires Avant d’aller sur le terrain, des recherches se font en plusieurs étapes: Confectionner des différentes cartes pour se repérer, rassembler les différentes informations pour mieux connaitre les zones et pour terminer réunir tous les matériaux nécessaire aux sorties sur terrain.

Durant les sorties sur le terrain, nous avons adopté la démarche déductive dans laquelle nous allons procéder au hasard 42 ménages, un échantillon sur 47 374 toits dont 5 ménages sur 203 ménages d’agriculteur, soit 2.5% et 5 ménages sur 121 ménages de rizipisciculteurs, soit 4.1% dans le Fokontany Antanety. 20 ménages sont dans la ville de Fenoarivobe, 12 ménages agriculteurs sur 38 998 ménages (0.03%), 5 ménages pisciculteurs sur 11 ménages (45.4%), 5 ménages riches sur 402 (1.2%), 5 ménages moyen sur 1770 ménages (0.3%) et 5 ménages pauvres sur 5869 ménages (0.08%). Plus de ces ménages, il y a aussi les commerçants des produits halieutiques dans la ville de Fenoarivobe, quelques commerçants, le responsable de CSA et de DRDR de Fenoarivobe Le taux d’échantillonnage s’élève à 8.86%. Des enquêtes vont aussi mener auprès des services administratifs publics ou privés…

Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II La commune rurale de Miarinarivo II appartient au Fivondronampokontany de Miarinarivo. Elle se situe aux alentours de la ville de Miarinarivo I et est localisé sur 47° 53’ Est et 19°58’Sud. Sa superficie est de 223 km² qui est occupée par 16 664 habitants en 2011,

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soit approximativement de 21 000 habitants en 2015 avec un taux d’accroissement naturelle de 3% ; elle est subdivisée en 10 Fokontany dont Ampasamanatongotra, Igararana, Ambalalava, Amboalefoka, Antsahamaina, Morararanokely, Miadana, Antanety, Manankasina et Antsapanimahazo.

Elle est délimitée par :

- Au nord : La commune rurale d’ - Au nord-Est : la commune rurale de Zoma-Bealoka - A l’Est : La commune rurale de - Au sud : La commune rurale de - A l’Ouest : La commune rurale d’Analavory et d’Anosibe-Ifanja

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CU Miarinarivo

Carte n°1 : La commune rurale de Miarinarivo II

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Les HTC de Madagascar sont conditionnées par un climat tropical en altitude et occupées par une grande concentration de la population par rapport aux périphéries.

2-1- Les conditions physiques Puisque la commune de Miarinarivo II est localisée sur les HTC alors la commune se trouve à 1500 m d’altitude en moyenne avec une prédominance de relief montagneux marqué par une succession de hautes collines et de petites vallées. Les hautes collines et les versants sont formés par des sols ferralitiques rouges, favorables aux cultures pluviales et aux tubercules (manioc, patates douces,…) et les bas-fonds sont constitués par des sols argileux, favorables aux cultures maraichères et à la riziculture.

Une présence de nombreux plans d’eaux dans la commune rurale de Miarinarivo comme Imazy, Andranomena, Anorana et Ikelitiana qui sont très favorable aux développement de la pisciculture et les cultures dans les bas-fonds.

La zone est conditionnée par un climat tropical en altitude, caractérisée par deux saisons contrastées :

350

300

250

200 Précipitation (mm) 150 Température (°c)

100 Jour de pluie (j)

50

0

Graphique n°1 : Courbe ombrothérmique de la commune rurale Miarinarivo II

Source : Météo, 2003

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La saison humide et chaude et la saison fraîche et sèche. La première saison dure sept mois, Octobre à Avril, avec une température moyenne mensuelle de 20°C et des précipitations annuelles moins de 1500mm La saison fraiche et sèche est conditionnée par une température moyenne de 15°C avec des précipitations sous forme de bruines et de brouillard. Durant cette saison, le vent d’Est couvre toute la région, connu sous le nom de « Mamolakazo »

Cette condition climatique permet d’entretenir des arbres comme les pins et les Eucalyptus avec une hauteur moyenne de 5 mètres. Ces bois sont utilisés comme des bois de chauffe et charbon pour la population. Il y a aussi la formation de la savane herbeuse, des « Aristida multicaulis » ou « bozaka » sur les « Tanety » et les lieux secs, des « Heteropogon contortus » ou « Danga » dans les versants à pentes faible ou sur les replats et des « Hyparrhenia rufa » ou « Vero » et « «Imperata cylindrica » ou « Tenona » dans les zones basses. On observe la pratique des feux de brousses pour faciliter le travail du sol pour les cultures pluviales.

2-2- Le cadre humain La superficie de 223 km² de Miarinarivo suburbaine est occupée par 16 664 habitants en 2010 avec une densité de 74.73 hab/km² et 15 792habitants en septembre 2016. Le taux d’accroissement naturel de la population est de 3% et taux de mortalité infantile est de 1.14% en 2016.

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CU Miarinarivo

Carte n°2 : La densité de la population en 2016

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D’après cette carte, la population de la commune rurale de Miarinarivo II est mal repartie, la partie Est de la commune est peu peuplé par rapport à la partie Ouest. La raison de cette inégalité est causée par le relief de la région. La densité la plus basse de la population de la commune se trouve dans le Fokontany d’Antanety et Manankasina, moins de 50 hab/km², ces deux Fokontany se localisent sur des zones montagneuses. Les densités moyens, entre 50 et 120 hab/km², sont dans le Fokontany Miadana, Antsapanimahazo, Ampasamanatongotra, Amboalefoka, Ambalalava, Antsahamaina et Moraranokely. Ces Fokontany sont sur des collines et dans les bas- fonds. La densité plus élevée est dans le Fokontany d’Igararana, plus de 120 hab/ km², à cause de la fertilité du sol. Le Fokontany est aux zones de contact du volcanisme de l’Itasy.

La commune a doté d’infrastructures qui permettent aux habitants la faculté de se développer : des routes pour les différents flux, des hôpitaux pour les différents soins, des établissements pour l’éducation des enfants et des marchés hebdomadaires pour les différents commerces ou échanges.

 Les infrastructures routières Les mouvements des habitants ou les différents déplacements sont assurés par les infrastructures routières, mais ils ne sont pas tous goudronnés : seulement 17 km sont en bon état contre 131 km, 65 km sont praticables pendant la saison séché et 49 km difficile d’accès toute l’année

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FOKONTANY DISTANCE ETAT (en km)* BON PRATICABLE IMPRATICABLE AMPASAMANATONGOTRA 12 + IGARARANA 9 + AMBALALAVA 6 + AMBOALEFAKA 8 + ANTANETY 15 + MANAKASINA 7 + MIADANA 36 + MORARANOKELY 12 + ANTSAMPANIMAHAZO 8 + ANTSAHAMAINA 18 + *On prend comme point de départ la commune urbaine de Miarinarivo

Tableau n°1 : Infrastructures routières

Source : Monographie de la commune rurale de Miarinarivo II, Septembre 2016 D’après ce tableau n°1, l’infrastructure routière ne satisfait pas les besoins de la population pour l’écoulement des produits agricoles. Peu de voitures peuvent atteindre leur destination. Les Fokontany qui sont près de la route RN1 sont facile à accéder comme Ampasamanatongotra, Amboalefoka et Igararana mais pour les autres Fokontany, la route est secondaire, difficile à parcourir pendant la saison des pluies.

 Les infrastructures sanitaires Sur le plan sanitaire, elle ne possède qu’un centre de santé de base et mal équipé. D’habitude les habitants vont à l’hôpital de Miarinarivo I ou au centre de santé de base de Miarinarivo I, Les maladies fréquentes sont la diarrhée, l’IRA, les toux et quelques maladies infectieuses.

 Les infrastructures scolaires Le niveau d’instruction dans la commune rurale de Miarinarivo II est très bas malgre l’existence de 30 établissements dont 15 sont des établissements publics (primaire et secondaire) qui s’engagent à l’éducation des enfants. La raison est le niveau d’instruction de la plupart des habitants de la Commune est au CEPE surtout les paysans, la raison de cette situation est la pauvreté de la population. Les parents ont peu de moyen pour envoyer leurs

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enfants, la poursuite des études jusqu’au baccalauréat coûte chers. Les collégiens doivent vivre tous seuls à Miarinarivo : loyer de chambre, dépenses alimentaires, dépenses vestimentaires, les frais scolaires et les déplacements.

2-2-1- Les activités économiques de Miarinarivo II La majorité de la population de la commune rurale de Miarinarivo II sont des paysans : agriculteurs et éleveurs et, pratiquent la culture vivrière avec le système extensif.

CULTURE SURFACE CULTIVEE (ha) PRODUCTION ANNUELLE (t/ha) Riz irrigué 1243 4235 Riz pluvial 35 26 Patate douce 12 412 Mais 230 236 Manioc 820 3462 Pomme de terre 325 7412 Haricot 243 135 Pois de bambara 502 1123 Arachide 256 194 Tomate 21 1756 Taro 289 4536 Bredes 26 86 Ananas 35 312 Orange 12 185 TOTAL 4049 24 110 Tableau n°2 : La production agricole de la commune en 2016

Source : Monographie de Miarinarivo suburbaine, septembre 2016

D’après ce tableau, la culture de riz est la plus dominante en superficie qu’en tonnage. Les autres cultures (pluviale, maraichère et contre-saison) sont destinés pour la vente et la consommation, pour passer la période de soudure.

Comme tous les milieux ruraux de Madagascar, l’activité agricole des habitants de Miarinarivo suburbaine est toujours accompagnée par l’élevage. Les ménages pratiquent

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l’élevage de bovin, élevage de porcin et l’élevage de volaille pour compenser le revenu obtenu par l’agriculture.

ELEVAGE NOMBRE DE TETE NOMBRE DE MENAGE Bovin 351 105 Porcin 521 78 Volailles 238 65 Tableau n°3: L’élevage dans la commune Miarinarivo II

Source : Monographie du district de Miarinarivo, 2011

D’après ce tableau, la population se concentre dans l’élevage de bovin. Des centaines de ménages utilisent les bœufs dans les activités agricoles (les différents transports et les différents travaux agricoles). En général, l’élevage des bovins est un élevage à long terme et tient une valeur socio-culturelle. Peu de ménages pratiquent l’élevage de porcin, il est un élevage court terme et facile à écouler. L’élevage des volailles est couramment car il est facile à pratiquer.

2-2-2- Les activités non agricoles de la commune  Activité touristique La commune a deux lieux historiques très favorables au tourisme comme la grotte d’Ambohimiangara à Antsahamaina.

Ambohimiangara, une montagne de 1810m d’altitude et utilisée comme une zone de réception et de distribution des réseaux de communication comme les réseaux téléphoniques (Airtel, Orange et Telma) et des antennes télévisées (Télévizionina Malagasy)

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Photo n°1: Le Massif d’Ambohimiangara

Source : vtt.mg/portfolio/nouvelle-race-

Il y a également le Fokontany Ampasamanatongotra, fut nommé ainsi grâce à un tombeau à Ampasamanatongotra (un tombeau qui a des pieds). Il reçoit des visiteurs étrangers et nationaux, environ 1000 visiteurs par an.

Photo n°2: Le tombeau qui a des pieds

Source : Cliché de l’auteur, Avril 2016

D’après l’histoire, dans ce tombeau fut repose un père très pauvre qui a élevé seul ses deux garçons et à sa mort, ces derniers ont décidé de déposer leur père dans un tombeau qui a des pieds pour qu’il ne couche plus par terre.

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 Artisanat Dans les bas-fonds, les Hyparrhenia rufa ou « Vero » et Imperata cylindrica ou « Tenona » sont utilisé pour faire des objets confectionnés en vannerie comme les « Sobika », « Tsihy », des sous plats et autres. La vente se fait souvent pendant le jour du marché hebdomadaire.

Photo n°3 : Vente de vannerie à Miarinarivo I

Source : Cliché de l’auteur, Décembre 2016

Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe La commune urbaine de Fenoarivobe se localise sur les coordonnées géographiques de 18°27’S et 46°33’18’’E, se trouve dans le district de Fenoarivobe avec sept autres communes comme Ambatomainty sud, Ambohitromby, Firavahana, Kiranomena, Mahajeby, Marotampona et Tsinjoarivo et à 119km de Tsiroanomandidy (cinq heure de route).

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Carte n°3 : Localisation de la commune de Fenoarivobe

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3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe La commune urbaine Fenoarivobe fait partie du régime climatique tropical d’altitude supérieure à 900m et comporte deux saisons bien marquées : une saison estivale chaude et humide entre le mois de novembre jusqu’ en mois de mars, s’alternant avec une saison hivernale fraîche et sèche de 5 à 6 mois, mi-avril à mi-octobre. La moyenne thermique annuelle se situe autour de 20°C et la moyenne annuelle des précipitations varie entre 1500 à 2000 mm dont plus de 90% des pluies tombent pendant l’été avec des tonnerres et des éclairs KL et sous forme d’averses fines et de crachins pendant l’hiver.

La couverture végétale de la commune est caractérisée par une très grande étendue de formations herbeuses: des savanes ou pseudo steppes peuvent être boisées sur les plateaux sinon buissonnantes ailleurs mais elles subissent régulièrement les effets saisonniers des feux de brousses répètes.

La structure géologique et la topographie actuelle du territoire sont le résultat d’un long processus évolutif de l’érosion et de l’aplanissement du relief originel qui a conduit à la formation caractéristique des moyennes altitudes de 800 à 1000m actuelles. Au point de vue pédologique et en fonction de leurs aptitudes agronomiques, deux types principaux de sols classés selon les ensembles topographiques locaux:

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Carte n° 4: La topographie de Fenoarivobe

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- Sols ferralitiques couvrant une grande partie de la commune : en hautes surfaces d’érosion et en surfaces d’aplanissement d’altitude moyenne sur socles acides, décorés par des lavakas. Ces sols convenablement amendés par apports d’éléments minéraux ou organiques peuvent convenir à la culture de maïs et de manioc, ainsi qu’à celle de la pomme de terre et à l’arboriculture.

- Les sols de Tanety sont reconnus pour leur bonne capacité d’échange et donnent en général de bons rendements aux cultures pluviales qui subissent de façon chronique les méfaits des feux de brousse.

- Sols alluviaux, localisés dans les cuvettes lacustres et dans les plaines alluviales le long des fleuves et rivières, aptes avant tout à la riziculture irriguée, ainsi qu’aux cultures de contre saison

3-2- Le cadre humain La population totale de la ville de Fenoarivobe est de 40 205 habitants avec un taux de accroissement naturel de l’ordre de 3.46% et lié à des taux élevés de natalité (43,5‰) et de mortalité (8,9‰). La population est une mélange de différents groupes ethniques comme des Antandroy, les Bara, les Betsileo et les Merina causé les affaires de bœufs et de l’or. Les immigrants sont beaucoup plus nombreux que les « Tompon-tany ». La population de la ville de Fenoarivobe est classe comme population jeune car les personnes moins de 60 ans alors la population active et très élève.

Les infrastructures de la ville ne comblent pas les besoins de la population. Un seul CSB II pour ces habitants et un hôpital privé qui est mieux équipé que le CSB public. Le JIRAMA a installé des bornes fontaines et des poteaux électriques mais il y a toujours des coupures alors les habitants cherchent des eaux dans les sources ou dans les plans d’eaux autours de la ville. Les routes qui relient la ville à Miarinarivo ou à Tsiroanomandidy ou à Mahitsy-Antananarivo sont vraiment impraticable pendant la saison de pluie, les camions et les taxi-brousses demandent beaucoup de temps à arriver à la destination (2 à 3 jours pours les taxi-brousses et une semaine ou plus pour les camions)

La scolarisation des enfants est assurée par des différentes écoles privées ou publiques mais à cause de la pauvreté de la population, les ménages n’ont pas des moyens pour envoyer

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leur enfants à l’école alors l’ONG FAMI s’engage à payer les frais de scolarité des enfants qui n’ont pas les moyens.

Au niveau de la communication et de l’information, la ville est sous la couverture des trois principaux opérateurs en cellulaires (Telma, Orange et Airtel), l’existence des services postaux et la réception des émissions audiovisuelles du réseau national public (RNM et TVM) et des quelques radios ou télévisions privées locales.

Par les affaires des bœufs et l’enclavement de la zone, Fenoarivobe est classée comme zone rouge même si la ville possédé une poste avancé de la gendarmerie. Les divers aspects de l’insécurité en milieu rural vont des simples actes de vandalisme à des vols à main armée mais elle est surtout marquée par les vols de bovidés liés au phénomène du grand banditisme (dahalo).

Structurellement, l’économie de Fenoarivobe est marquée par la prédominance du secteur primaire axé sur des activités agricoles et d’élevage.

Comme dans tout Madagascar, l’agriculture constitue l’activité principale. En effet, les conditions agro-climatiques et humaines permettent peu de gamme de cultures. La commune Fenoarivobe possède de vastes potentialités agricoles. 42,51% des surfaces disponibles sont cultivables mais dont 7% seulement sont exploitées. La majorité de la population se concentre sur les cultures vivrières avec des systèmes : intensive et traditionnelle. En générale la population pratique le système extensive, dans la culture du riz, 5% de la population pratique le SRI et 95% sont dans le SRT. Les exploitations rizicoles prédominent du fait de son importance dans l’alimentation familiale et de sa commercialisation comme source de revenus, suivies du maïs et du manioc. En riziculture, la culture de deuxième saison demeure la plus courante.

En majorités les produits agricoles sont destinés pour l’autoconsommation, la superficie moyenne des terres cultivés par ménages est de 70 ares, mais parfois les ménages vendent aux quelques de leurs produits pour payer les différentes frais (sanitaire, scolaire, …), ce vente se présente dans le marché local. Pendant la saison de récolte, mois d’Avril jusqu’au mois de Novembre, les paysans vendent leurs produits (riz) à prix bas aux collecteurs de la ville et durant la période de soudure, les paysans se trouve dans une situation délicate, plus de riz à manger, ils rachètent les riz aux collecteurs à prix élevé.

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Plus de la moitié de la population sont des immigrants alors seul les « Tompo-tany » a des terres, une mode de faire valoir indirecte : fermage. Les paysans ont deux choix pour avoir une partielle de terre à cultiver. Soit il loue directement la partielle, le prix varie selon la distance du terrain par rapport à la ville, aux alentours de la ville ( 1 km à la ronde), le prix est de 100 000Ar pour une partielle de 6 ares et plus de 1 km de même superficie, le prix est de 50 000Ar. Soit les paysans aménagent le terrain du « Tompo-tany » et à contrepartie le paysans garde à lui seul les produits reçus pendant quelques années selon le contrat entre le paysans et le propriétaire et après le paysans quitte la partielle ou faire un nouveau contrat.

Photo n°4 : Les zones basses aménagées pour l’agriculture

Source : Cliché de l’auteur, Octobre 2016

D’après cette photo, les zones basses sont tous utilisées comme des zones de culture. Cette zone reste toujours une zone fertile chaque année grâce à leur technique agricole qui n’est pas très abordable. Pendant la saison sèche, les paysans profitent de transporter les fumiers des bœufs et brulent les collines et montagnes et quand la pluie tombe, l’eau transporte les cendres des « Bozaka » vers les zones d’accumulation et ces cendres deviennent des engrais pour les rizières ou les surfaces cultivés. C’est la raison pour laquelle la couleur du sol dans les zones basses sont noire et le sol en haut de la colline est rouge.

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SPECULATION SUPERFICIE RENDEMENT Riz irrigués SRI 30 ha 5 t/ha SRT 4500 ha 2.8 t/ha Manioc 700 ha 510 kg/ha Mais 150 ha 650 kg/ha Arachide 45 ha 1.5 t/ha Haricot 60 ha 660 kg/ha Tableau n°4: La production agricole de la ville de Fenoarivobe en 2015

Source : DRDR de Fenoarivobe, 2015

Pour améliorer la production agricole de la ville de Fenoarivobe, le bureau de Ministère de l’agriculture dans la ville et le CSA sensibilisent et offrent des formations sur les cultures intensive et sur autres méthodes de cultures et proposent d’autres spéculations pour varier la production agricole. Mais la population est tellement traditionnaliste, alors peu de la population pratique et accepte les nouvelles techniques de production.

Sur le plan élevage, c’est une zone à vocation d’élevage bovin extensif, la répétition excessives des feux de brousses sont vraiment nécessaire pour renouveler les pâturages. Les bovidés sont destinés à l’élevage (travaux agricoles, transport, fumure) et au commerce (viande). L’importance du vol de bœufs et la crainte des dahalo constituent aussi des obstacles majeurs. Les ménages riches ont beaucoup de bœuf, en moyenne 10 bœufs, les familles aisées ont entre 2 à 5 bœufs en moyenne et les familles pauvres ont moins de deux bœufs pour assurer les différents travaux agricoles et le transport des produits agricoles à la ville. Les habitants pratiquent d’autres élevages comme les volailles, porcins que des bœufs mais à second degré par rapport aux élevages des bovidés. Quelques un des ménages pratiquent la filière piscicole mais pas pour la commerce, pour les intérêts des familles en principes.

Elevage Bovin Porcin Volaille Cheptel 5 234 2 259 4 015 Tableau n°5: L’élevage dans la ville de Fenoarivobe en 2015

Source : DRDR Fenoarivobe, 2015

Dans le domaine non agricole qui se présente dans le secteur tertiaire, la population ne se concentre pas trop dans ce secteur.

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Une ville de 40 025 habitants n’a pas un stationnement, chaque transporteur règle leur technique de transport mais les taxi-brousses ont quand même des jours communs pour transporter les voyageurs, une caravane, pour réduire l’insécurité routière. La ville n’a que trois taxi-brousses pour assurer la communication avec la ville d’Antananarivo.

Photo n°5: Les taxi-brousses de Fenoarivobe (à 80 km de Fenoarivobe, à midi du 10 septembre – dans la ville de Marotampona)

Source : Auteur, septembre 2016

Les grands magasins sont approvisionnes par des camions qui passent une fois par semaine et rapporte les commandes des actionnaires. Ils transportent les différents produits de première nécessité (sel, huile, sucre, biscuit, ……) que les habitants en besoins avec un frais fixe (150 Ar/kg).

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CONCLUSION PARTIELLE

La filière piscicole a été commencée par l’introduction des nouveaux espèces de poissons. Les différentes zones d’études permettent d’analyser la filière. La commune rurale de Miarinarivo qui est conditionnée par une condition physique très favorable à la filière evec une population très active. La commune urbaine de Fenoarivobe, une ville très enclavé avec une condition physique dégradante et habité par une population pauvre en majorité. L’analyse de la production des poissons sera la suite de cette partie.

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PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS DIFFERENTES ZONES

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Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II : Station Ambohidray La station piscicole d’Ambohidray est située à 3km environ au Sud de la ville de Miarinarivo, dans le Fokontany d’Antsahamaina. Elle se trouve sur l’axe Miarinarivo – Manazary. Les étangs sont orientés d’Est en Ouest. La station est approvisionnée en eau pendant toute l’année par différentes sources en amont.

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Source : Auteur, Aout 2016

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La station PPA d’Ambohidray est l’une des stations la plus planifiée. Les étangs sont tous numérotés. Le canal d’alimentation et les canaux d’évacuation sont bien spécifiés. Le premier canal est situé au milieu des étangs et à un niveau plus haut pour pouvoir les alimenter et les seconds se trouvent sur les côtes latéraux des étangs et à un niveau plus bas par rapport à l’emplacement du canal d’alimentation. Les digues sont bien rehaussées et épaisses. La largeur au sommet mesure 1m. Il n’y a pas de risque d’infiltration d’eau entre deux étangs contigus. Les risques de propagation des maladies ne sont pas à craindre. S’il y a une maladie, on peut limiter le dégât en intervenant tout de suite dans l’étang source d’infection

Un étang est presque en forme de rectangle de 4 ares avec une profondeur de 1 mètre. La forme des étangs est irrégulière selon l’espace où on veut construire une piscine.

Nombreux acteurs interviennent dans cette filière, le bon fonctionnement de la filière est intervenu par :

• Fournisseurs des géniteurs • Fournisseurs des denrées • Fournisseurs des fumures Fournisseurs • Fournisseurs des produits véterinaires

• A.A.S.P.A.MI (Production des alevins) Producteur

• CSA Commercial • PROSPERER isation

• Etat • Paysans Consomma • Grands investisseurs teurs

Graphique n°2 : Schéma de la filière piscicole d’Ambohidray

Source : Auteur, Septembre 2016

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 Le fournisseur des géniteurs : un laboratoire de recherche de l’Etat, le FOFIFA d’Antananarivo, fournit la station des géniteurs en cas de problème comme le vieillissement des géniteurs ou quand les géniteurs ne remplit plus les conditions (taux de ponte, …..).

 Les fournisseurs de denrée : La station achète les aliments des alevins et les géniteurs dans les provenderies à Miarinarivo ou achète les sons de riz fins chez les paysans qui font le pollinage manuelle du riz et les autres ingrédients aux provenderies.

 Les fournisseurs de fumier : les paysans éleveurs vendent les fumures des bœufs ou autres fumures de bétail à 2500 Ar la charrette.

 Les fournisseurs de produits vétérinaire : La station a besoin de NPK et dolomie pendant la production des alevins, on peut les procurer dans les cabinets vétérinaires.

 Le CSA et PROSPERER : Les grands investisseurs et quelques paysans passent leurs commandes en alevins par l’intermédiaire de ces services. La station d’Ambohidray a une relation étroite avec ces services pour faciliter l’écoulement des produits et pour se rapprocher des paysans.

1-1- Les conditions de production La production des alevins est conditionnée par des conditions indispensables aux activités.

 Les géniteurs Les géniteurs sont des carpes connues sous le nom de carpe commune, issus de différents accouplements. Leur âge n’est pas déterminé car il n’existe pas de fiches de géniteur. Le marquage des géniteurs n’est pas obligatoire dans le bassin de stockage, les géniteurs qui pèsent jusqu’à 2 kg sont des jeunes géniteurs qui arrivent au stade de maturité sexuel. Le FOFIFA est le fournisseur de géniteur de la station.

 Température La température fait partie de l’écosystème de l’étang. La concentration en oxygéné dissout varie aussi en fonction de la température de l’eau. La carpe commune a une croissance optimale à une température comprise entre 23 et 25°C.

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 Le pH Le pH optimal au développement des poissons se situe entre 6.5 et 8.5. Et aux environs d’un pH=7, les éléments nutritifs sont assimilables par les organismes végétaux et la chaine alimentaire peut se développer normalement.

 Turbidité : Elle sert à observer la pénétration de la lumière dans l’étang pour la photosynthèse du phytoplancton et l’abondance du plancton. Sa valeur correcte doit être autour de 0.50m (0.30 à 0.70m). Si la transparence est supérieure à 0.70 m, le phytoplancton, nourriture principale des alevins, est peu développé et il faut ajouter du NPK pour stimuler la production primaire. Si la transparence est inférieure à 0.30 m, la fertilisation est arrêtée, et il faut surveiller l’oxygène dissout surtout le matin car une concentration trop élevé des phytoplanctons provoque un dégagement excessif de gaz carbonique.

1-2- La production proprement dite Pour recevoir la nouvelle saison de production (mois de septembre jusqu’au mois de février), les étangs doivent être préparé, et il y a quelques étapes à suivre :

La mise à sec : Elle dure au moins 15 jours. On vide l’étang et on le labour. Le labour permet la fertilisation du sol, l’aération de l’assiette et l’épandage du fumier (15 kg/are).. L’étang est laissé au repos pendant une semaine pour continuer la mise à sec.

Photo n°6 : La mise à sec

Source : Cliché de l’auteur, Août 2016

Trois jours avant la mise en pose, la dolomie est éparpillée à dose de 5 kg/are. Apres, les mottes de terres sont cassées en petits morceaux, la compostière remplie d’herbes sèches

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mélangées avec du fumier est installée. Enfin, le remplissage de l’étang avant la mise en pose peut prendre une durée variable suivant la superficie de l’étang et la hauteur d’eau voulue.

Photo n°7 : Un étang fertilisé avant la mise en pose

Source : Auteur, Août 2016

 La mise en pose : La mise en pose se fait vers 9 heures du matin et la ponte se déroule le lendemain avant la levée du soleil de 3 heures à 5 heures du matin. Dans un étang de 4 ares, une ou deux femelles avec deux ou quatre mâles sont mise en pose en même temps.

Après la ponte, les géniteurs quittent l’étang et les Kakabans sont dans une caisse d’incubation. Quelquefois, ils sont entourés d’une moustiquaire ou d’un grillage soutenu par des piquets pour empêcher les prédateurs.

Photo n°8: Le « Kakaban »

Source : Cliché de l’auteur

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Trois à quatre jours après la ponte, la plupart des œufs s’éclosent et le cinquième jour, les kakabans et les matériels de protection sont enlèves. Les géniteurs quittent l’étang.

 Alimentation des alevins : En plus des aliments naturels dans l’étang, les concentrés s’ajoutent au régime des alevins (Son de riz fin, Farine de manioc et Farine de poisson) et la distribution se fait deux fois en une journée : le matin vers 8 heures et l’après-midi à 14 heures. Le tableau ci-dessous montre l’évolution de la quantité d’aliments donnés aux alevins et aux géniteurs dans l’étang d’alevinage.

AGE QUANTITE (en g) Matin Après-midi 1er jour jusqu’au 3éme jour 100 100 3éme jour jusqu’à la vente 250 250 Tableau n°6 : Quantité de concentrés donnés à une femelle et à deux mâles avec leurs alevins

Source : A.A.S.P.A.MI, 2016

Ces aliments assurent le grossissement des géniteurs pour qu’ils arrivent à donner plus d’alevin possible. Un géniteur de 2kg arrive à pondre 2millions d’œufs environ.

300 000

250 000

200 000

150 000 Carpe 100 000 Tilapia et baraoa 50 000

0

Graphique n°3 : La production des alevins pendant dix ans

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

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D’après ce graphique ci-dessus, la production des alevins de la station d’alevinage d’Ambohidray ne cesse d’augmenter chaque année, l’une des raisons de cette augmentation est la multiplication des pratiquants de la filière et la baisse de production des poissons dans les différents lacs de la région d’Itasy

1-3- La commercialisation des alevins La vente de poissons se fait directement par les éleveurs d’Ambohidray pour les paysans mais pour les grands producteurs, ils doivent passer leur commande par l’intermédiaire de CSA. Cette vente directe pose un peu de problème car il est possible que la station ne dispose pas des alevins au moment où les paysans achètent, le mieux c’est de passer toujours des commandes pour que les consommateurs auront les produits aux moments voulus. Les prix d’alevins se varient selon la taille et la possibilité d’achat des clients.

 Pour les paysans qui ont presque toujours un problème de pouvoir d’achat : - Un alevin de un à deux centimètre vaut Ar50 - Un alevin plus de deux centimètre vaut Ar100  Pour les grands producteurs de poissons : - Un alevin de un à deux centimètre vaut Ar 150 - Un alevin plus de deux centimètre vaut Ar 300 En moyenne, si on vend un alevin de Ar 200 pour n’importe quel la taille, la station gagne en une saison de campagne Ar 41 853 000.

NOMBRE D’ALEVINS PRODUITS VENDUS CARPE TILAPIA et autres CARPE TILAPIA et autres 180 000 60 000 158 515 50 750 TOTAL 240 000 209 265 Tableau n°7 : La production d’alevin d’Ambohidray pendant la saison de 2015-2016

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

Pour les clients venus de loin, les alevins peuvent transporter dans des gros de riz « gony » et un sachet plastique qui contiennent de l’eau et de l’oxygène pour que les alevins ne meurent pas. On peut mettre des milliers d’alevin dans un sac en fonction de la taille des alevins et 5 m3 d’oxygène vaut Ar 2000 et peut oxygéner le sac pendant 24 heures.

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L’objectif l’.A.A.S.P.A.Mi est de satisfaire les paysans acheteurs et assure le rempoissonnement des zones productrices comme le lac Itasy par l’intermédiaire de CSA, le PROSPERER et d’autres services. Les régions ou districts qui sont les lieus d’origine des acheteurs sont Miarinarivo, Soavinandriana, Arivonimamo, Antananarivo, Atsinanana, Anosy, Alaotra Mangoro, Anôsy, Atsimo andrefana et Bongolava.

Consommateurs

Consommateurs 1 900 1 750 1 550

915 800

212 102 138 135 169

Graphique n°4 : Le nombre de consommateur

Source : Station piscicole Ambohidray, A.A.S.P.A.M.I (2016)

D’après ce graphique, durant ces dix ans, la station a connu une alternance de période de régression et de progression. La première période de trois ans est marqué, par quelques achats des alevins par des paysans et par quelques investisseurs proches de la ville. La deuxième période est une période de régression car les investisseurs essaient de produire eux même leur propre alevin pour réduire le dépense et seuls les paysans de la région et les moins nombres de nouveaux investisseurs extérieurs sont les principaux acheteurs. Pour la dernière période, une grande accumulation des produits, la station est reconnue dans toute l’île par les différents services (CSA et PROSPERER), alors les investisseurs des autres régions de Madagascar viennent acheter des alevins de la station.

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Distribution des alevins en 2015

Paysans du district de Miarinarivo Paysans de la région Itasy Le lac Itasy Antananarivo Tamatave Bongolava Alaotra-Mangoro Autres zones

10% 3% 7% 20% 5%

10% 30% 15%

Graphique n°5 : La distribution des alevins

Source : Auteur, 2016

Avec cette graphique, on a pu constater que les paysans et les investisseurs de la région Itasy sont les principaux consommateurs des alevins par rapport aux autres régions à cause des distances

Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo II Le Fokontany d’Antanety se trouve à environ 15 km de la ville de Miarinarivo, dans la partie nord et sur une zone élevé de 800m environ. C’est un Fokontany de 1419 habitants avec 203 ménages repartis dans deux villages : le village d’Antanety et le village d’Amboamahery. Les habitants du Fokontany sont presque des rizipisciculteurs car 60% de ces habitants pratiquent la filière.

La rizipisciculture des habitants de ce Fokontany a été commencée par l’arrivée accidentelle des poissons dans la rizière par les canaux d’irrigations et les crues des rizières pendant la période de pluie. Cette situation les a apportés peu d’argent, ils ont pu tirer 2 à 3

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kg de poissons qui vaut 4 000 Ar/kg alors les habitants ont amélioré l’élevage en aménageant les rizières et en apprenant, et en appliquant les différentes techniques de la rizipisciculture.

TRAVAUX VARY ALOHA VARY AMBIATY Jn Jl A S O N D J F M A M Labour MISE Hersage A Semer du paddy SEC Repiquage OU Sarclages EN Moisson et récolte REPOS Tableau n ° 8: Le calendrier rizicole

Source : Auteur, juillet 2016

Une saison culturale a une durée de 4 mois environ alors l’élevage a la même durée que la culture de riz. Voici le cycle végétatif du riz pour connaitre l’évolution de l’activité :

Les étapes du cycle Durée Taille du riz Germination du paddy 12h à 48 h - Jeunes plantes 1 mois 15 à 20 cm « Misondro-dreny » 2 semaines 50 cm environ « Bevohoka ny vary » 1 mois et demi 50 cm environ « Teraka ny vary » 1 semaine 50 cm environ « Masaka ny vary » 1 mois et 1 semaine 50 cm environ Tableau n°9 : Le cycle végétatif du riz

Source : Auteur, Janvier 2017

La rizipisciculture est conditionnée par quelques conditions très indispensables pour produire des poissons, nécessite de différents aménagements rizicoles et apport alimentation pour les poissons.

Pour recevoir la nouvelle campagne ou pour assurer la production, les paysans réalisent quelques aménagements.

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Fournisseur des alevins Fournisseurs de denrées

PAYSANS

CONSOMMATION PRODUCTION DES POISSONS DIRECTE : Paysans

COMMERCIALISATION

VENTE DIRECTE : Porte à porte des paysans

CONSOMMATION : les hôtels, les ménages, les gargotes, …

Graphique n°6 : Le processus de la rizipisciculture

Source : Auteur, Novembre 2016

Création des canaux d’irrigation pour assurer ou pour obtenir le débit d’eau nécessaire à la culture de riz et aux élevages des poissons.

Le canal d’alimentation et le canal d’évacuation doivent présenter une grille de protection à maille très fine de 1 à 2 cm pour empêcher ou pour éviter la fuite des poissons.

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La maitrise d’eau doit être accompagnée par des petites modifications de la rizière. Les haies doivent avoir une hauteur de 1 mètre pour recevoir le débit d’eau nécessaire et pour éviter le risque d’inondation pendant la saison de pluie, et surtout le risque d’ensablement.

Ils créent une tranchée aux pieds des haies ou un étang à l’intérieur de la rizière. Cela sert à abriter les poissons et où ils peuvent mieux circuler ou même fuir en cas des travaux rizicoles comme le sarclage. Mais pour la plupart des paysans, ils ne construisent pas des digues ou d’étang dans la rizière.

Photo n°9 : Une rizière avec une tranchée

Source : Auteur, Décembre 2016

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Cette rizière est aménagée pour abriter les poissons avec un petit étang, où les poissons peuvent circuler normalement et d’ailleurs, le niveau d’eau est encore faible après le repiquage.

 L’alimentation des poissons Les rizières sont des zones très riches aux phytoplanctons à cause des engrais déposés dans la rizière pour fertiliser du sol et de l’aération du fond de la rizière grâce au labour et la mise à sec pendant un mois. Le sarclage favorise aussi la fouille des micro-organismes pour les poissons.

Pour que les poissons grossissent vite, les paysans complètent cette nourriture par le mélange de son de riz produit par le pilonnage manuel de paddy, de farine de manioc, des poudres de maïs et parfois une petite extra farine de poisson. En majorité, ces compositions sont produites par l’activité agricole de paysans comme les sons de riz fins, la farine de manioc, de maïs et de poisson. Ils doivent aller au provenderie ou au marché pour procurer ces produits.

Les produits n’ont que deux destinations, consommés directement par les paysans ou vendus. Les paysans consomment quelques kilos de la production, 1 à 2 kilos pour compléter les besoins nutritionnels de la famille et les restes sont vendus directement par le paysan en faisant porte à porte aux différents ménages.

 La commercialisation de la production La vente des poissons se fait juste après la récolte du « Vary aloha », la récolte se fait en général vers mois de décembre. Les paysans transportent les poissons dans un « Sobika » sur une bicyclette vers Miarinarivo I et ils les ventent clandestinement auprès de chaque ménage. Le prix varie en fonction de la taille du poisson mais le prix est entre de 4 000Ar à 6 000Ar. Une production de 88 poissons sur 100 alevin donnent 13 kg de poissons environ et vaut 65 000Ar

Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy La pisciculture en cage dans le lac Itasy a été permis après une les différentes recherches et études que le FAO réalisait avec Ministère de la recherche scientifique et technique pour le développement (MRSTD) sur la qualité de l’eau et les conditions naturelles de la zone.

Il faut un investissement d’environ 1 400 000 Ariary pour la pisciculture en cage. On y ajoute le coût de la main d'œuvre pour monter les cages (4 personnes en 15 jours avec un

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salaire de 4 000 Ar/jr/personne soit au total : 240 000 Ariary) et l’achat des alevins. Les matériels utilisés sont des madriers, planches, bonbonne, filet…. Pour l'alimentation, il faut compter entre 600 à 1 200 Ar/kg. Ensuite, il faut compter les charges de personnel pour garder les cages c'est-à-dire 100 000 Ar/mois. Par ailleurs, il faut une balance (coût de 25 000 Ar) pour peser périodiquement les poissons calculer leur ration alimentaire, et au moment de la commercialisation, pour déterminer la valeur d’un kilogramme des poissons.

Photo n°10 : la pisciculture en cage

Source : Mme Iary, Propriétaire, Décembre 2016

La structure de la cage est bien déterminée, elle est en fonction du matériel mais en général la profondeur de la cage est de 1.50 m pour que les poissons puissent s’adapter à la haute et la baisse de la température. La superficie est en moyenne 80 alevins/m3 et la plateforme est divisée en six cages environ. Sur la plate-forme, il y a une petite maison qui sert à abriter le gardien et pour conserver les provendes.

La durée de production est de 12 mois mais au sixième mois, le producteur commence à vendre ses produits. Pour la productrice que nous avons rencontrée, une cage peut tenir 3 000 alevins alors le nombre d’alevin, qu’elle élève est 18 000 alevins pour les six cages. Ces alevins vont être nourris et engraissés pour obtenir un produit de haute qualité.

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Ces poissons consomment des aliments bien réguliers en fonction des objectifs, les magasins de provende d'Analavory commercialisent les provendes complètes et les producteurs utilisent la même provende durant le cycle de production. L'approvisionnement se fait généralement une fois par semaine (l'achat se fait hebdomadairement par petite quantité pour limiter les dépenses).

Type Poids du poisson Dose pour 100 (g) Prix (Ar) Pré- grossissement 1 – 20g 20 – 80g 30 500 Démarrage 20 - 50 g 100- 160 g 30 500 Grossissement 50 – 100 g 200 – 240 g 28 000 Finition Supérieur à 250g 350 – 500 g 25 500 Tableau n°10 : La quantité de nourriture

Source : Auteur, Décembre 2016

Les producteurs alimentent les poissons une fois par jour, entre 11heures et 14heures, là où la température est bien plus élevée et qu’ un poisson consomme de 12% de son poids. La consommation de ces aliments grossit très rapidement les alevins et cela demande une grande précision sur la quantité des aliments. Manque de quelques une de ces compositions de l’alimentation peuvent ralentir la production.

A la fin de la saison (juillet-Août), la productrice arrive à produire 17 950 poissons environ qui pèsent 3950 kg de poissons environ. Un kilo vaut 9 000Ar alors 3950 kg pourrait la rapporter 32 310 000Ar

Le circuit de distribution des ventes des poissons est assez court. Les produits sont achetés directement par les différents hôtels de la ville d’Ampefy comme l’Auberge, Farihy hôtel, Ampefy lodge,….et indirectement par les collecteurs qui gèrent la logistique jusqu'au lieu de marché en général dans un périmètre avoisinant les 100 kilomètres. Etant donné que les captures de poisson se font tous les jours de juin à Décembre, les poissons sont presque tous écoulés à l’état frais empruntant un circuit de commercialisation très simplifié. Les intermédiaires utilisent le taxi brousse pour amener les poissons directement aux vendeurs sur les marchés des villes avoisinantes. Le prix du poisson est même pour les collecteurs et les grands consommateurs locaux de 9 000 Ar/kg. On rencontre également une saisonnalité des prix dans la filière. Ceci repose surtout sur l’offre et la demande de la pêche. Les prix sont alors au plus chers pendant la période de fermeture de pêche c'est-à-dire d’octobre à

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décembre. Entre juillet et octobre, période de vente des poissons de consommation issus du grossissement, les prix demeurent abordables. Ce circuit est résumé par un graphique n°7

Fournisseur d’alevin : Fournisseur de denrée : les A.A.S.P.A.MI paysans et les provenderies

LES GRANDS INVESTISSEURS

PRODUCTION DES POISSONS

COMMERCIALISATION

MARCHE LOCAL : les grands COLLECTEURS MARCHE REGIONAL : hôtels, les touristes Miarinarivo, Antananarivo, (nationaux ou étrangers), les Tsiroanomandidy,…… villageois, ….

Graphique n°7 : Le processus de la pisciculture en cage

Source : Auteur, Décembre 2016

Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe

La pisciculture est l’activité moins pratiqué dans la commune urbaine de Fenoarivobe. Quelques familles la font mais elle est généralement pour la consommation familiale. Le bureau de CSA et du DRDA offrent aux paysans intéressés des informations sur la filière piscicole. La formation se déroule pendant quelques jours concernant la rizipisciculture et la pisciculture en étang. Mais, la plupart des ménages pratiquent la pisciculture en étang.

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Dans les zones basses, on a pu observer quelques étangs à pisciculture. Ces étangs sont spécialement personnels, le paysans organise ses terrains pour construire un étang de quelques mètres grâce à l’existence des plans d’eau comme Jaongany, Tsimahasoalambo, Fandaisa, Koririka, Andakana, Antsevabe, Marofoza, Andranovelona, Andavaboay et Antafofo. Les étangs doivent être aussi dans les cuvettes ou dans les bas-fonds avec un plan d’eau assuré toute l’année pour assurer la besoin en eau des poissons. La profondeur de l’étang est entre 1 à 2 mètres et une superficie de 2 ares pour une vingtaine de poissons.

Un étang

Photo n°11: Un étang à 1km de la ville de Fenoarivobe

Source : Auteur, Octobre, 2016

Les pisciculteurs élèvent des carpes, des tilapias, les « Menarambo », les caprins dorés et les « Marakely ». En dehors des phytoplanctons et zooplancton de l’étang, ils les nourrissent avec des bredes, des salades, des sons de riz fin, de poudre de manioc et de mélange de son de riz avec de l’ « Ampango ».

Les produits ont deux buts, soit ils sont consommés directement par la famille soit ils sont vendus. En général, les produits halieutiques sont pour l’autoconsommation

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CONCLUSION PARTIELLE

La création des stations a permet d’étendre la pratique de la filière piscicole dans toute l’île de Madagascar, en utilisant des différentes systèmes et techniques pour améliorer l’activité et en fonction des besoins du pratiquant et en fonction de l’espace : la rizipisciculture, la pisciculture en cage et la pisciculture étang. Cette analyse de la production des poissons par des différentes méthodes de trois zones va être suivi par la présentation de la filière piscicole en basant sur les impacts socio-économiques.

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PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO- ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE

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L’étude du MAEP dans la région a permis de recenser 13 756 acteurs œuvrant dans la filière dont 2 600 pêcheurs, 10 052 pisciculteurs, 1 067 rizipisciculteurs, 18 éleveurs utilisant le système de pisciculture en cage et 18 PPA: 7 à Arivonimamo, 5 à Miarinarivo et 6 à Soavinandriana. La production pendant la campagne 2006/2007 s’élevait à 1 850 000 alevins avec une superficie d’étangs avoisinant les 200 ha. Ces sont la Carpe Royale et le Tilapia qui sont les deux principales espèces produites. L'alevinage de Carpe concerne 62% des fermes et 35 % pour le tilapia.

Puisque la station piscicole d’Ambohidray est dans la commune urbaine de Miarinarivo, les paysans des communes plus proches de Miarinarivo : Fokontany Antanety sont les principaux consommateurs de la station. Alors on va analyser les petits et les grands producteurs de poisson dans la région Itasy.

Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture d’Antanety Les principales sources de revenu des paysans sont basées sur la vente de produits agricoles et la vente de bétails comme le porc et les volailles. La vente de quelques produits artisanats permet aussi aux paysans d’avoir plus d’argent.

Concernant la saison culturale « vary aloha » (Septembre –Décembre), Les travaux agricoles sont assurés par la famille et le besoins financière à cette période est assuré par la vente culture et les produits artisanaux (250 000Ar et 50 000Ar) que se sont pour la rentrée scolaire, les nourritures des travailleurs et les besoins de la famille jusqu’à la récolte (275 000Ar). Donc à la fin du « Vary aloha », plus précisément avant la récolte, le paysan n’a plus que 25 000Ar environ. Justement pendant cette saison, les alevins deviennent des poissons. S’ils ont introduit 100 alevins, cela donnerait 88 poissons environ, qui pèsent 13 kg et qui vaut 65 000Ar (5 000Ar/kg) or le prix des alevins est de 5 000Ar pour les 100 alevins.

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MOTIFS DEPENSES (en Ar) ARGENTS OBTENUS (en Ar) Rentrée scolaire 100 000 - Nourriture 120 000 - Autres 50 000 - Achat des alevins 5 000 - Vente des bétails - 250 000 Artisanats - 50 000 Vente des poissons - 65 000 TOTAL 275 000 365 000 RESTE - 90 000 Tableau n°11: Les dépenses du paysan pendant le « Vary aloha »

Source : Auteur, Aout 2016

Avec le reste de la vente des bétails et la vente des produits artisanaux, le paysan va recevoir 65 000 Ar environ. Donc, à la fin de la saison, il obtient 90 000Ar.

Pour la saison culturale « Vary ambiaty » (Décembre – Mars), c’est la deuxième saison de production de riz. Cette campagne est la plus dure : les réserves alimentaires commencent à les manquer car ils vendaient presque la totalité du « Vary aloha » . Grâce à la vente, il obtient environ 400 000Ar, alors il a en moins 490 000Ar au début de la saison. Il doit dépenser cet argent pour payer les travaux agricoles, les différentes fêtes, les nourritures, les frais scolaires et quelques dépenses.

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MOTIFS DEPENSES ARGENTS OBTENUS Travaux Laboure 4 000 fois 4= 16 000 - agricoles Hersage 4 000 fois 4 =16 000 - Repiquage 3 000 fois 5= 15 000 - Sarclage 4 000 fois 4= 16 000 - Les fêtes (Noel et nouvel an) 200 000 - Nourriture 120 000 - Frais scolaires 30 000 - Achat des alevins 5 000 Autres 20 000 - Vente des poissons - 65 000 Vente des produits agricoles - 400 000 Recette - 90 000 TOTAL 438 000 555 000 RESTE - 117 000 Tableau n°12: Les dépenses pendant le « Vary ambiaty » (en Ar)

Source : Auteur, Aout 2016

Avant la récolte du « Vary ambiaty », le paysan n’a plus que 117 000Ar. Il peut dépenser cet argent et épargner l’argent obtenu par la vente des produits agricoles de la deuxième saison pour s’investir dans d’autres projets comme acheter d’autres terrains de cultures pour augmenter les produits, acheter plus de bétails pour faciliter les travaux agricoles et surtout pour améliorer le mode de vie. Pendant cette deuxième saison, les paysans peuvent encore élever des poissons, le système et le technique sont même que la saison culturale « Vary aloha ». On a pu remarquer que le nombre des enfants qui vont à l’école augmente, même au niveau de la commune rurale de Miarinarivo II, que ce soit dans les classes primaires ou dans les classes secondaires du premier cycle. Certaines familles envoient leurs enfants plus âgés à Miarinarivo I pour combler leur suivre scolaire.

Annéé 2011 2013 2015 Fkt Antanety 102 élèves 198 élèves 235 élèves Tableau n°13 : Le nombre des élèves

Source : Auteur, Aout 2016

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D’après ce tableau, il y a une augmentation de nombre des enfants qui vont à l’école grâce à la pratique de la filière piscicole mais à faible quantité. A la fin de la saison culturale « Vary ambiaty », le paysan obtient 500 000Ar par la vente des cultures. S’il a continué l’élevage des poissons alors il a 65 000Ar de plus.

Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage Cette activité demande beaucoup d’investissement mais après la campagne, tous les dépenses seront rembourser avec un surplus très élevé.

Désignation Dépenses Bénéfices en Ar Fond de démarrage 1 400 000Ar - Des alevins 100Ar fois 18 000= 1 800 000Ar - Nourriture des poissons 12 mois fois 100 000Ar= - 1 200 000Ar Gardien 12 mois fois 100 000= 1 200 000Ar - Entretien 1 000 000Ar - Transport 127 150Ar - Autres 200 000Ar - Production - 32 310 000 Total 6 927 150Ar 32 310 000 RESTE - 25 382 850 Tableau n°14: L’investissement de la pisciculture en cage

Source : Auteur, Décembre 2016

Pour pratiquer cette activité, il faut un bon investissement de 7 000 000Ar environ pour payer tous les travaux et tous les besoins, la vente de la production donne 32 310 000Ar donc le producteur gagne environ 25 382 850 Ar. La filière offre un bon rendement en respectant les règles de production.

Si la production est importante, y en est de même des conséquences économiques. Un développement de marché, nombreux commerçants de différentes villes et de différentes régions comme les commerçants de Miarinarivo I, de Tsiroanomandidy, Analavory et Antananarivo viennent à Ampefy pour s’approvisionner. En général, 65% de la production sont transportées vers la capitale, 20% sont écoulés dans les villes avoisinantes et 15% sont consommés par la population locale.

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Distribution des produits

Marché local Antananarivo Autres villes

20% 15%

65%

Graphique n°8: La distribution des produits

Source : Auteur, Décembre 2016

D’après ce graphique, la capitale est le principal consommateur de poisson à cause de sa demande élevée et la proximité, de leur Itasy et Analamanga. Les consommateurs secondaires sont les autres villes et les autres régions et même la population.

La commercialisation des poissons apporte au transport, les taxi-brousses transportent les poissons vers les villes avoisinantes. Ils arrivent à transporter 85% de la production, soit 2543 kg pendant six mois, le frais de transport est 50 Ar par kilo alors le taxi- brousse obtient 127 150Ar : un revenu complémentaire pour les transporteurs. Elle crée aussi des emplois pour les habitants. La capture des poissons dans le cage a besoin de quelques personnes et demande beaucoup de force alors les jeunes sont les plus demandés. Ils en gagnent 5 000 Ar par têtes pour chaque capture qui dure six mois et le gardien qui surveille jour et nuit la plate- forme, pour éviter les différents vols et les différents risques, il gagne 100 000Ar par mois.

Grâce à ce rendement, le producteur s’investit dans d’autres projets. Certains d’entre eux ont pu créer un dépôt de médicament à Ampefy. collecteurs des produits agricoles à cause de la potentialité agricole de la région ou achat de voiture pour les transporteurs (taxi- brousse).

La pisciculture en cage rapporte beaucoup d’argent en respectant les normes de l’élevage. Une activité qui provoque des conséquences positives dans la vie socio-

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économique de la zone : création des emplois, développement du marché et du transport et création des nouvelles activités.

Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe La filière ne contribue pas encore dans la vie économique de la ville de Fenoarivobe. En général, la filière est consacrée pour les besoins nutritifs de la famille pratiquante. Mais en cas d’insuffisance d’argent, la famille vente les poissons à 500 Ar pour une petite assiette qui peut contenir 7 petits poissons de 5 à 7 cm. Par contre si cette filière est bien vulgarisée dans la ville de Fenoarivobe, il y aura un développement du marché parce qu’il y a une grande concurrence entre la vente des viandes de porcs et de bœufs, et la vente des poissons. L’augmentation des pratiquants entraine une augmentation de produits, une grande production provoque la baisse du prix ou un prix abordable et la population a plus de choix sur les produits alimentaires. Il y a aussi le développement du transport, les produits doivent être écoulés vers les villes ou les campagnes avoisinantes avec des frais de transport moins chers. Ce flux provoque une réhabilitation ou l’amélioration des infrastructures routières de Fenoarivobe.

La filière a pour objectif de compléter les besoins nutritionnel de la famille pratiquante alors les familles riches et les familles ne rencontrent pas trop les problème de malnutrition. Seules les familles pauvres qui rencontrent cette situation surtout pendant la période de pluie (entre le mois de Janvier et le mois de Février). A cette période, la ville ne possède que de riz, des bredes, des maniocs, des maïs, des viandes de bœufs et de porcs et quelques fruits. Les poissons secs et les PPN connaissent un problème de transport à cause du mauvais état de la route.

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CONCLUSION PARTIELLE

Les trois méthodes de cette filière ont des effets non négligeables. La rizipisciculture et la pisciculture en étang ont permis aux pratiquants d’améliorer leur niveau de vie, un revenu ou aliments supplémentaires pour combler ou satisfaire les différentes besoins de la famille. La pisciculture en cage offre un moyen de création des emplois saisonniers pour diminuer le taux de chômage et un moyen d’investissement pour un nouveau projet.

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CONCLUSION En guise de conclusion, la station d’alevinage d’Ambohidray est le premier fournisseur d’ alevins dans la région de l’Itasy et même pour quelques régions de Madagascar. Pendant son campagne ou la saison de production, les consommateurs sont venus de différentes villes pour procurer des alevins à haute qualité, mais les principaux consommateurs sont les paysans du district de Miarinarivo.

Grâce à cette filière, les paysans peuvent augmenter leur revenu, épargner quelques argents pour envoyer les enfants à l’école et s’investir dans d’autres projets, augmenter les produits agricoles. Pour les grands investisseurs, cette activité permet de créer des travaus pour les villageois locaux ou d’autres régions, d’améliorer le commerce et le transport et s’investir dans d’autres projets..

Ces divers consommateurs nous a permis d’étudier la filière dans une autre région consommatrice où la consommation des viandes des bœufs et de porcs est très élevé, la ville de Fenoarivobe. La filière se concentre principalement sur les besoins de la famille pratiquante. L’amélioration de cette filière dans cette ville permet de réduire l’écart entre les ménages riches et les ménages pauvres et la consommation des produits animaux, variation des aliments et d’assurer la sécurité alimentaire.

La filière piscicole contribue au développement socio-économique de la commune rurale de Miarinarivo II par la réduction de la pauvreté, le développement du commerce et la sécurité alimentaire de la population, surtout elle est une source complémentaire de revenu du ménage.

La filière piscicole ne demande pas une large espace de bas-fond alors toutes les zones basses de la haute terre peuvent être occupés par la filière. Avec les problèmes environnementaux et la perturbation climatique d’aujourd’hui, la filière piscicole peut toujours conserver son importance dans la vie économique et la sociale des ménages ?

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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Ouvrages généraux :

- AFD, 2016, « Sécurité alimentaire en Afrique subsaharienne », Cadre d’intervention sectoriel 2013-2016, 80.p - Afrique Verte International, 2008, « Crise alimentaire ou effondrement du pouvoir d’achat ? », - Fiche Documentaire 2008, 6.p - Banque Mondiale, 2014, « Visages de la pauvreté à Madagascar », Evaluation de la pauvreté, du genre et de l’inégalité (PGIA), 24.p - COLLOQUE SCIENTIFIQUE, 23-24 Avril 2007, « Dynamiques rurales à Madagascar : Perspectives sociales, économiques et démographiques», Antananarivo, 16.p - FAO, 2006, « Accroissement de la contribution des pêches artisanales à la lutte contre la pauvreté et à la sécurité alimentaire », Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rome, 90.p - FAO, FIDA et PAM, 2015, « L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde », un rapport pour l’ONU, 66.p - FAO et WFP, 2010, « L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde », Combattre l’insécurité alimentaire lors des crises prolongées, 68.p - Giulia Franchi, Mamy Rakotondrainibe, Eric Hermann Raparison, Philippe Randrianarimanana, 2013, « Accaparement des Terres à Madagascar », Échos et témoignages du terrain, 99.p - « La crise alimentaire », Extrait du Madagascar-Tribune in https://www.madagascar- tribune.com/La-crise-alimentaire,7060.html - L’ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES ORGANISMES DE COOPÉRATION INTERNATIONALE (AQOCI), Février 2009, « L’impact de la crise alimentaire aggravée par la crise financière sur les populations des pays du Sud », 28. - Monographie de la commune urbaine Miarinarivo en 2015 - MONTEMBAULT (S), 2005, « Madagascar : Analyse de la sécurité alimentaire et de la vulnérabilité (CFSVA) », Collecte et analyse des informations secondaires, 37.p - Observatoire du Développement Humain Durable et de la Lutte Contre la Pauvreté, 2010, « Crise alimentaire : enjeux et opportunités pour le développement du secteur agricole », Rapport national sur le développement humain durable, 145.p

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- « APDRA : Partenaires du MRHP dans le développement de la pisciculture à Madagascar » in www.apdra.org - APDRA-MADAGASCAR, Septembre 2007, « Diagnostic de la (rizi)pisciculture dans la région de la Haute Matsiatra », 25.p - APDRA Pisciculture Paysanne, 2014, « Projet d’appui au développement de la spisciculture paysanne dans 4 régions de Madagascar », Fiche de projet, 2.p, in [email protected] - Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche, 2004, « Filière Rizipisciculture – Pisciculture », Fiche n° 303b, 9.p - MOREAU (J), « Perspectives offertes par le rizipisciculture à Madagascar », in terre Malgache n°14, p.227-242 - VESTALYS (H) et ANDRIATOAVINA (A-M-S), Juillet 2008, « Analyse de la filière pêche pisciculture de la région Itasy », Etude de cas programme pays Madagascar, FIDA-FAO-PROSPERER, 25.p Thèses et mémoires :

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ANNEXE

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QUESTIONNAIRE Type de questionna ire pour les ménages rizipisciculteurs et pisciculteurs

Les réponses aux questionnaires ont pour but de nous faire comprendre la vie quotidienne de la population, surtout dans un ménage: les activités qu’elle pratique pour subvenir aux besoins, le revenu et les dépenses, les différentes charges, la taille du ménage et les moyens pour évacuer les produits.

1) Identification : - Ménage n° : - Fokontany : - Date : 2) Questionnaire pour l’exploitant ! - Nom du chef de ménage : - Sexe : - Origine (groupe ethnique) : - Profession : - Taille de ménage : - Niveau d’instruction (*) : a) Analphabète b) Primaire c) Secondaire d) Université e) Formation professionnelle et technique - Nombre de personne en charge : Classe d’âge Sexe Age Niveau d’instruction (*) Encore à l’école Pourquoi ? 0 - 9 ans 10 - 18 ans 18 ans et +

- Depuis quand êtes-vous ici ? - Occupation principale : a) Agriculture b) Elevage

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c) Autre……………………… (à préciser) - Est-ce que vous avez une occupation secondaire ? 1-OUI 2-NON Si Oui, la quelle ?...... - Est-ce que vous avez un accès aux services sociaux ? Oui Non Moyen(*) Adduction d’eau Branchement d’électricité Sante * : puits ou bornes fontaines ou Jirama ou à la source Questionnaire sur la rizipisciculture: 1- Champs de culture - Localisation de la rizière ou l’étang : - Nombre et superficie de la parcelle: 2- Production de poisson - Où procurez-vous les alevins ? - Combien coûte les alevins ? - Dans quelle partie de la calendrier agricole introduisez-vous les alevins dans la rizière ? - Combien d’alevin mettez-vous dans la rizière ? - De quoi nourrissent les alevins ? - Où procurez-vous les aliments des poissons ? - Combien de temps élevez- vous les poissons ? 3- Estimation des produits aquatiques annuels Désignation Alevins Poissons produits Riz introduits Quantité Prix des aliments (Ar) Prix de vente (Ar)

4- Combien de kilo de poisson mangiez- vous par mois ?

5- Mode de vente et lieu de vente des produits :

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- par le ménage direct

- par l’intermédiaire de collecteur

- au marché

- porte à porte

5- Les dépenses agricoles

Sarclage Repiquage Autres Dépense (Ar)

Questionnaire pour la station PPA d’Ambohidray

1- Identification de la station - Nom : - Acteurs : - Date de création : - Localisation 2- Fonctionnement - Quels types de poisson produisez-vous ? - Combien de mois dure la campagne de production ? - Où procurez-vous les géniteurs ? - Combien de géniteur aviez-vous ? - Combien étang possédiez-vous ? 3- Approvisionnement des denrées et des fumures - Où procurez-vous les aliments des alevins et les géniteurs ? - Quels sont les compositions alimentaires des alevins et les géniteurs ? - Où achetez-vous les fumiers ? - Combien coûte le kilo des fumiers ? 4- Production des alevins - Quels sont les conditions nécessaire à la production ? - Quels sont les étapes de productions des alevins ? - En une saison, combien de mise en pose aviez-vous ? - Une mise en pose dure combien de temps ?

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- Quels sont les matériels que vous utilisez pendant la production ? Mise en pose 1 Mise en pose 2 Mise en pose 3 Nombres d’alevins 5- La commercialisation - A combien vendiez-vous les alevins ? - Qui sont vos clients ? - D’où viennent-t-ils ? - Avec qui coopérez-vous ? Questionnaire pour les ménages de Fenoarivobe

Pour les ménages :

3) Identification : - Ménage n° : - Fokontany : - Date : 4) Questionnaire pour l’exploitant ! - Nom du chef de ménage : - Sexe : - Origine (groupe ethnique) : - Profession : - Taille de ménage : - Niveau d’instruction (*) : f) Analphabète g) Primaire h) Secondaire i) Université j) Formation professionnelle et technique - Nombre de personne en charge : Classe d’âge Sexe Age Niveau d’instruction (*) Encore à l’école Pourquoi ? 0 - 9 ans 10 - 18 ans 18 ans et +

- Depuis quand êtes-vous ici ? 64

- Occupation principale : d) Agriculture e) Elevage f) Autre……………………… (à préciser) - Est-ce que vous avez une occupation secondaire ? 1-OUI 2-NON Si Oui, la quelle ?...... - Est-ce que vous avez un accès aux services sociaux ? Oui Non Moyen(*) Adduction d’eau Branchement d’électricité Sante * : puits ou bornes fontaines ou Jirama ou à la source Consommation des produits halieutiques :

- En un mois, combien de fois vous mangez de poissons ?:……- Sèche ou fraiche ? - A quelle quantité ? - Où vous les achetiez ? - Combien coûte le kilo ? - D’où viennent les poissons ? Pour les commerçants :

- En un mois combien de kilo de poisson vendiez-vous ? - Où procurez-vous vos marchandises ? - Vous les achetez à quel prix et les vendiez combien ? - Quel type de poisson vendiez-vous ?

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QUELQUES PHOTOS

Les étangs de la station d’alevinage d’Ambohidray

La formation des « bozaka » dans la commune de Fenoarivobe

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La formation des lavaka autour de la ville de Fenoarivo be

Vente des poissons au bord du lac Itasy (juste après l’ouverture de la saison : mi- décembre)

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Vente porte à porte des poissons par les paysans

Le lac Itasy

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Table des matières REMERCIEMENT ...... I SOMMAIRE ...... II RESUME ...... V LES ACRONYMES ...... VII LES GLOSSAIRES ...... IX LISTE DES ILLUSTRATIONS...... X INTRODUCTION ...... 1 PARTIE1 : DEMARCHE ET METHODE ...... 3 Chapitre 1 : Identification du thème ...... 4 1-1- Contexte général ...... 4 1-2- Choix de la zone d’étude ...... 5 1-3- Objectifs de la recherche ...... 5 1-4- La recherche des informations ...... 6 Chapitre 2 : La commune rurale de Miarinarivo II ...... 7 Chapitre 3 : La commune urbaine de Fenoarivobe ...... 18 3-1- Les conditions physiques de la ville de Fenoarivobe ...... 20 3-2- Le cadre humain ...... 22 PARTIE 2 : LA FILIERE PISCICOLE DANS DIFFERENTES ZONES ...... 28 Chapitre 1 La filière piscicole de la commune rurale de Miarinarivo II : Station Ambohidray ...... 29 1-1- Les conditions de production ...... 32 1-2- La production proprement dite ...... 33 1-3- La commercialisation des alevins ...... 36 Chapitre 2 : La rizipisciculture dans le Fokontany Antanety de Miarinarivo II ...... 38 Chapitre 3 : La pisciculture en cage dans le lac Itasy ...... 42 Chapitre 4 : La filière piscicole à Fenoarivobe...... 45 PARTIE 3 : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA FILIERE PISCICOLE ...... 48 Chapitre 1 : Les impacts socio-économiques de la rizipisciculture d’Antanety ...... 49 Chapitre 2 : Les impacts socio-économiques de la pisciculture en cage ...... 52 Chapitre 3 : Les impacts socio-économiques de la filière à Fenoarivobe ...... 54 CONCLUSION ...... 56 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ...... 57 ANNEXE ...... 60 QUESTIONNAIRE ...... 61

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