Schéma de COhérence Territoriale RAPPORT DE PRESENTATION

Partie 1

DIAGNOSTIC

Partie 2

ETAT INITIAL DE

L’ENVIRONNEMENT

Document approuvé le 14 Juin 2007

du Piémont des Vosges

PREAMBULE

Le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale (Scot) du Piémont des Vosges a été fixé par arrêté préfectoral du 17 octobre 2000 et regroupe les 35 communes des cantons de , d’Obernai et de Barr, soit un total de 53 194 habitants en 1999. Cette procédure est l’occasion pour le Piémont des Vosges d’entreprendre une réflexion approfondie sur son développement et l’aménagement de son espace, tout en faisant intervenir une large concertation locale.

Aujourd’hui, la qualité de son paysage et de son cadre de vie, la vitalité de son économie, le dynamisme des services aux habitants donnent au Piémont des Vosges son attractivité, sa grande valeur résidentielle et touristique. Ceci est une chance, mais c’est aussi un risque, car il est de plus en plus patent que les pressions démographiques, foncières et d’habitat peuvent générer un excès de croissance qui risque de détériorer l’identité et la qualité du Piémont des Vosges. Pour pérenniser ce qui fait aujourd’hui cette identité et cette qualité, les élus du Piémont des Vosges souhaitent oeuvrer en concertation avec la population pour construire un projet de territoire qui préserve l’avenir des nouvelles générations. Ils veulent également relever le défi d’un projet de territoire dans lequel l’homme est au cœur de l’action, un projet de territoire proche des habitants et des préoccupations de leur vie quotidienne. Pour concrétiser cette double ambition, le Scot du Piémont des Vosges est une réflexion sur le devenir du territoire à moyen et long terme, qui propose une stratégie globale pour la maîtrise du développement.

Cette réflexion a été conduite dans un souci de concertation et d’échanges au sein de groupes de travail, composés d’élus, des institutionnels intervenants dans le cadre de la vie locale et des acteurs de la vitalité territoriale. La concertation s’est concrétisée par l’organisation de trois cycles d’ateliers thématiques (autour de 4 thèmes : environnement, économie, coopération et social) et d’un cycle d’ateliers territoriaux par Communauté de Communes : 1er cycle thématique : du 15 avril au 18 avril 2002, 2ème cycle thématique : du 13 mai au 16 mai 2002, 3ème cycle thématique : du 17 juin au 20 juin 2002, 1 cycle d’ateliers territoriaux : du 1er juillet au 4 juillet 2002.

Le premier diagnostic des forces et des faiblesses du territoire a mis en évidence les caractéristiques propres du Piémont des Vosges, avec ses richesses à préserver et à mettre en valeur (attractivité, qualité du cadre de vie, dynamique des services aux habitants, vitalité du développement économique, …), mais aussi ses faiblesses à atténuer (pression foncière, détérioration de la qualité paysagère, …). La poursuite du travail d’élaboration du Scot du Piémont des Vosges doit marquer le temps de l’action, car c’est dans l’action que le Piémont des Vosges doit forger son destin, imaginer son devenir et réaliser ensemble un « territoire où il fait bon vivre et venir».

Pour répondre aux enjeux de vitalité du Piémont des Vosges, le rapport de présentation du Scot se décompose en cinq parties : 1 - Le diagnostic territorial 2 - L’état initial de l’environnement 3 – L’évaluation environnementale 4 - La justification des choix qui sous-tendent le Projet d’Aménagement et de Développement Durable et les indicateurs de suivi 5 – Le résumé non technique

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 1 SOMMAIRE

PARTIE I DIAGNOSTIC TERRITORIAL prenant en compte l'itinéraire résidentiel des ménages p. 24 I.5.2 La création d'une offre en logements locatifs et collectifs, et la I Le Piémont des Vosges dans la dynamique territoriale p. 6 résorption de la vacance, leviers indispensables d'une politique de l'habitat p. 25 1.1 Le territoire du Piémont des Vosges p. 6 I.I.I Des acteurs incontournables du développement local : 1.6 La croissance du parc de logements et son implication les C.C. et les communes p. 7 foncière p. 25

I.I.2 Des partenaires essentiels pour mener une stratégie globale de 1.7 La dynamique de l'emploi p. 27 développement p. 10 1.7.1 Une localisation de l'emploi fortement polarisée p. 27 I.I.3 Le Piémont face à l'enjeu d'une démocratie de proximité p. 11 1.7.2 Une forte augmentation de la population active p. 27 1.2 Le Piémont des Vosges et la dynamique démographique 1.7.3 Un ratio emploi / actifs de 0,7 soit un déficit de 7 500 emplois p. 28 de la grande région de Strasbourg p. 12 1.7.4 Un taux de chômage en deçà du niveau départemental malgré 1.2.1 Une forte croissance démographique, alimentée essentiellement une situation dégradée P 29 par l'apport migratoire… p. 12 1.7.5 Une croissance démographique relativement autonome du 1.2.2 … et inégalement répartie sur le territoire p. 14 niveau de l'emploi local p 29 1.2.3 Un territoire attractif p. 14 1.7.6 Un dynamisme et une attractivité à maintenir d'ici 2025 p 30

1.2.4 Les nouveaux arrivants modifient le paysage social du territoire p. 17 1.8 La dynamique des migrations alternantes p. 30 1.2.5 La population devrait continuer d'augmenter p. 18 1.8.1 77% de l'emploi local est occupé par les habitants p. 30 1.3 La population actuelle p. 20 1.8.2 58 % des actifs du territoire travaillent dans le Piémont p. 31

1.3.1 Un habitant sur 4 a moins de 20 ans p. 20 1.9 Le Piémont des Vosges et le fonctionnement de plus en 1.3.2 4 actifs sur 10 sont titulaires d'un CAP / BEP p. 21 plus intégré du territoire régional p. 32 1.3.3 Une forte proportion d'ouvriers et de retraités p. 21 1.9.1 Du rôle polarisant de Strasbourg métropole p. 32 1.3.4 Des revenus supérieurs à la moyenne départementale p. 21 1.9.2 …. à la métropolisation du territoire régional p. 32 1.4 Une croissance du parc de logements fortement supérieure à la croissance démographique p. 22 1.4.1 23 000 logements en 1999 p. 22 2 Les forces et faiblesses du Piémont des Vosges p. 33 1.4.2 Croissance du nombre de logements p. 23 2.1 Les stratégies en matière de mobilité, déplacements, 1.4.3 Une hausse de la population de 40 % d'ici 2025 accompagnée transports et communication p. 33 d'une augmentation de 50 % du parc de logements p. 24 2.1.1 Des infrastructures routières au cœur de l'attractivité 1.5 La dynamique de l'habitat et l'enjeu d'une offre de du Piémont des Vosges p. 33 logements locatifs et en logements collectifs p. 24 2.1.2 Des flux routiers qui renforcent les pressions p. 35 1.5.1 L'enjeu du développement d'une offre d'habitat équilibrée 2.1.3 Le système des transports collectifs p. 36

2 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

2.1.4 Des modes de déplacements au service du développement PARTIE 2 L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT équilibré du Piémont des Vosges p. 38 2.1.5 Le Piémont des Vosges, au pied des pistes de l'aéroport p. 39 I Les grandes composantes naturelles p. 75

2.1.6 Un système global de transports à imaginer p. 40 1.1 Modelé et organisation du relief p. 75 2.1.7 Les défis des techniques d'information et de communication p. 41 1.2 Le couvert végétal p. 76 2.2 La dynamique économique p. 43 2.2.1 Les mutations de l’appareil productif p. 43 1.3 L'occupation des sols p. 76 2.2.2 La dynamique commerciale p. 45 1.4 Un Climat semi continental p. 77 2.2.3 La dynamique artisanale p. 48

2.2.4 La dynamique industrielle p. 50

2.2.5 La dynamique agricole p. 53 2 La ressource en eau p. 77 2.2.6 La dynamique viticole p. 57 2.2.7 La dynamique touristique p. 60 2.1 La qualité des eaux superficielles p. 78

2.3 La dynamique des services à la population p. 63 2.2 La qualité de la nappe phréatique p. 78 2.3.1 La santé et les personnes âgées p. 63 2.3 Qualité des eaux distribuées et leur gestion p. 80 2.3.2 La petite enfance p. 66 2.3.3 La jeunesse et périscolaire p. 68 2.4 Une ressource en eau en quantité abondante mais 2.3.4 La culture, le sport et les loisirs p. 70 dont la qualité est préoccupante p. 85

3 La qualité de l'air p. 86

4 Les énergies renouvelables p. 87

5 Les espaces naturels sensibles p. 89

5.1 Les contraintes environnementales p. 89

5.2 La trame verte du Piémont p. 91

5.3 La préservation des milieux naturels sensibles, une gestion globale des espaces p. 94

6 Le patrimoine paysager naturel et urbain p. 95

6.1 Les grandes lignes de force du paysage p. 95

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 3

6.2 Les unités paysagères et leurs traits

caractéristiques p. 99

6.3 Interactions entre paysages urbain et espaces naturels : les zones de conflit p. 102

7. Les risques et nuisances p. 104

7.1 Les risques naturels p. 104

7.1.1 Le risque d’inondation p. 104

7.1.2 Le risque des coulées de boue p. 106

7.1.3 Le risque sismique p. 106

7.2 Les risques industriels p. 107 7.2.1 Les installations classées soumises à autorisation et SEVESO p. 107 7.2.2 La présence de nombreuses gravières sur le territoire du Piémont des Vosges p. 109

7.3 La gestion des déchets p. 111 7.3.1 Les déchets ménagers p. 111 7.3.2 Les sites pollués et potentiellement pollués p. 112

7.4 Production et réseaux de transport d’énergie Electrique p. 114

7.5 La pollution sonore p. 114 7.5.1 Le bruit lié à la circulation automobile p. 114 7.5.2 Le Plan d’Exposition au Bruit (P.E.B.) de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim p. 115

4 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

- PARTIE I - Diagnostic territorial pour le Piémont des Vosges

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 5 1. Le Piémont des Vosges dans la dynamique territoriale

L’ambition de «cohérence» inhérente aux Schémas de Cohérence Territoriale (Scot) doit être comprise à la fois comme la recherche d’une cohérence interne au territoire, mais aussi de cohérence externe et d’articulation avec les territoires voisins. Dans le cas du Scot du Piémont des Vosges, cet impératif de double cohérence est d’autant plus primordial que le Piémont des Vosges participe pleinement à la dynamique territoriale régionale et plus particulièrement à celle de l’aire urbaine de Strasbourg. En ce sens, la connaissance des facteurs qui ont régi, qui régissent et surtout qui vont régir les évolutions démographiques, de l’habitat, de la consommation d’espace, de l’emploi et des flux est un élément clé de l’indispensable compréhension de la vitalité du Piémont des Vosges. La première partie du «Diagnostic» du Scot du Piémont des Vosges a été conçue pour répondre à cet enjeu fondamental de vitalité du territoire. 391 km², soit 8,2 % de la superficie du Bas-Rhin 41 % de superficie boisée 1.1 Le territoire du Piémont des Vosges 136 habitants au km² Extraits de l’Etude I.N.S.E.E. de 2004 (216 dans le département) Situé au sud-ouest de Strasbourg, le territoire couvert par le Scot du Piémont Cette facilité de des Vosges englobe les cantons de Rosheim, Obernai et Barr. Les 35 déplacement communes qui le composent, organisées en 4 communautés de communes, participe à totalisaient 53 200 habitants en 1999, soit 5,2% de la population du Bas-Rhin. l’attractivité du L’armature urbaine est structurée autour du pôle urbain d’Obernai (11 700 territoire, mais habitants) et des pôles de services intermédiaires de Barr (5 900 habitants) et elle risque aussi Rosheim (4 500). Quatre communes, situées sur la façade nord-est, d’intensifier le appartiennent à l’aire urbaine de Strasbourg. mouvement de périurbanisation et de générer une pression démographique D’une superficie de 391 km², le territoire se différencie en trois grandes difficilement soutenable. unités paysagères - massif vosgien, piémont viticole et plaine agricole - qui s’étagent d’ouest en est. La densité de population, 136 habitants au km², y est L’élaboration du Scot du Piémont des Vosges s’inscrit en continuité et en globalement inférieure à la moyenne départementale (216). Mais elle varie complémentarité du travail accompli par les structures intercommunales dans fortement d’une communauté de communes à l’autre : 247 habitants au km² le cadre des Chartes Intercommunales de Développement. dans le Pays de Ste Odile, organisé autour du pôle urbain d’Obernai, pour 81 Elle s’inscrit également en synergies étroites avec les Chartes des Pays de dans le Bernstein-Ungersberg, à dominante rurale. «Bruche-Mossig-Piémont» et de «l’Alsace Centrale» en cours d’élaboration. Bien desservi par le réseau routier, et notamment par le nouvel axe nord-sud Cependant, la différence essentielle entre ces chartes et le Scot réside dans récemment ouvert (Voie Rapide du Piémont des Vosges et R.D. 500), le sa dimension juridique. C’est un document d’urbanisme dont la force territoire du Scot bénéficie d’une grande accessibilité. Une accessibilité qui juridique engage la structuration du territoire pour les dix et vingt prochaines sera encore renforcée par l’arrivée d’une liaison Tram-Train avec la années. métropole strasbourgeoise.

6 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

Le Syndicat Mixte du Piémont des Vosges est donc un acteur majeur de Mittelbergheim, Saint Pierre, Stotzheim, Valff, Zellwiller) pour une l’aménagement du territoire local. Il porte l’ambition de maîtriser et population de 15 000 habitants ; d’encadrer le développement futur du Piémont des Vosges. - la Communauté de Communes du Bernstein et de l’Ungersberg composée de 7 communes (Bernard-villé, Blienschwiller, Dambach-la- Ville, Epfig, Itterswiller, Nothalten, Reichsfeld) pour une population de 1.1.1 Des acteurs incontournables du développement local : 5 000 habitants. les Communautés de Communes et les communes Le Piémont des Vosges n’est pas un territoire unique. Il est riche de la diversité de ses acteurs, notamment intercommunaux. Sur le territoire, il existe quatre structures intercommunales : - la Communauté de Communes du canton de Rosheim, créée le 29 décembre 1992 et composée de 9 communes (, Boersch,

Grendelbruch, Griesheim-près-, , , , Rosheim, Saint Nabor) pour une population de 16 000 habitants en 1999 ; - la Communauté de Communes du Pays de Sainte Odile, héritière du S.I.V.O.M. du secteur d’Obernai, créée le 1er janvier 1999 et composée de 6 communes (Obernai, Bernardswiller, Niedernai, Meistratzheim, Krautergersheim, ) pour une population de 17 000 habitants ; - la Communauté de Communes du Piémont de Barr créée le 1er janvier 1996 et composée de 13 communes (Andlau, Barr, Bourgheim,

Eichhoffen, Gertwiller, Goxwiller, Heiligenstein, Le Hohwald,

Pays Bruche-Mossig-Piémont Pays de l'Alsace Centrale

Zone d'emploi de Molsheim / Schirmeck Zone d'emploi de Sélestat / Ste Marie-aux-Mines

Arr. de Molsheim Arrondissement de Sélestat-Erstein

Canton de Rosheim Canton d'Obernai Canton de Barr CC du Canton de Rosheim CC Pays de Ste-Odile CC du Piémont de Barr CC Bernstein-Ungersberg 9 communes 6 communes 13 communes 7 communes 15 650 habitants 16 850 habitants 15 300 habitants 5 400 habitants Périmètres administratifs et périmètres de SCOT du Piémont des Vosges : 35 communes - 53 200 habitants coopération intercommunale s’entrecroisent

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 7

Les Communautés de Communes du Piémont des Vosges Chiffres clés Ch iffres clés 6 communes Obernai : 10 500 habitants CC du Pays de 9 communes Rosheim : 4 500 habitants Situation en 1999 Sainte Odile CC du Canton Situation en 1999 de Rosheim 16 800 habitants 15 600 habitants Habitat individuel : 57 % Territoire caractérisé par un essor économique et Habitat individuel : 77 % 8 700 emplois pour 8 400 actifs, Territoire à vocation démographique soutenu résidentielle, soumis 3 200 emplois pour 7 500 actifs, soit 103 emplois pour 100 actifs soit 43 emplois pour 100 actifs Lieu de travail des actifs : depuis une quarantaine à une forte pression d’années. Principal pôle démographique et Lieu de travail des actifs : - 53 % dans le Piémont des Vosges, dont - 45 % dans la CC du Pays de Sainte Odile d’emploi du Piémont des dépendant des pôles - 46 % dans le Piémont des Vosges, dont - 27 % dans la CC du canton de Rosheim Vosges, la ville d’Obernai d’emplois de Emplois occupés par des non résidants : 59 % étend son influence au Strasbourg, Obernai Emplois occupés par des non résidants : 43 % Evolution 1975-1999 delà du Pays de Sainte et Molsheim Evolution 1975-1999 Population : + 32 % Odile . . Population : + 41 % Emplois : + 30 % Emplois : + 84 % Le bassin de vie constitué autour de la ville d’Obernai dépasse l’aire de la Communes réparties entre les bassins de vie de Mutzig, Rosheim et communauté de communes. Obernai. Très forte croissance démographique depuis 1960, alimentée Forte croissance démographique depuis 1970, alimentée principalement par principalement par les arrivées en provenance de la CUS et des autres les arrivées en provenance de la CUS. régions. Population Population • Population relativement jeune • Population relativement jeune • Les ménages d’une seule personne sont plus fréquents que dans le reste • Forte proportion de ménages de 3 personnes et plus du Piémont des Vosges • Prédominance de l’habitat individuel • Davantage de logements collectifs, parc locatif plus développé • Forte proportion de cadres et professions intermédiaires • Forte proportion d’ouvriers et de cadres • Niveau de formation relativement élevé • Revenu moyen par foyer fiscal légèrement supérieur à la moyenne • Revenu moyen par foyer fiscal supérieur à la moyenne départementale. départementale Emplois offerts Emplois offerts • Fort déficit d’emplois au regard du nombre d’actifs • Volume d’emplois supérieur au nombre d’actifs • Croissance proche de la moyenne régionale • Croissance forte et continue depuis 40 ans • Nette prédominance du secteur tertiaire • Forte orientation industrielle (4 emplois sur 10)

Le territoire est dépendant des pôles d’emplois de Strasbourg, Obernai et La majorité des emplois locaux sont occupés par des non résidants, alors Molsheim. que plus du quart des actifs résidants travaillent dans la CUS.

8 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

Chiffres clés Chiffres clés CC du Piémont de Barr 13 communes Barr : 5 900 habitants 7 communes CC du Bernstein et de Fortement touché par le déclin Dambach-la-Ville : 2 000 habitants Situation en 1999 l’Ungersberg de l’emploi agricole et industriel, 15 300 habitants Situation en 1999 le Piémont de Barr n’a connu Situé dans l’aire d’influence Habitat individuel : 70 % 5 400 habitants qu’une faible évolution de Sélestat, le Bernstein- Habitat individuel : 82 % démographique sur la période 4 300 emplois pour 7 100 actifs, Ungersberg se caractérise par 1960-1990. Le regain de soit 61 emplois pour 100 actifs 1 700 emplois pour 2 500 actifs, soit 69 emplois pour 100 actifs le poids important de la vitalité, au cours de la dernière Lieu de travail des actifs : viticulture dans l’économie décennie, tient à l’arrivée de - 60 % dans le Piémont des Vosges, Lieu de travail des actifs : dont - 56 % dans le Piémont des Vosges, locale. Après une longue nouveaux résidants en - 44 % dans la CC du Piémont de Barr dont période de déclin provenance de la CUS. Emplois occupés par des non résidants : - 41 % dans la CC du Bernstein- démographique associé au L’ouverture de la voie rapide du 33 % Ungersberg déclin industriel, le territoire Piémont a probablement Emplois occupés par des non voit sa population augmenter stimulé ces mouvements de Evolution 1975-1999 résidants : 44 % de nouveau grâce à un population . Population : + 16 % Emplois : - 9 % excédent migratoire. Evolution 1975-1999 11 des 13 communes appartiennent au bass in de vie de Barr, les 2 autres sont Population : + 3 % Emplois : - 9 % davantage tournées vers Obernai. Inférieure à la moyenne départementale sur la période 1962-1990, la croissance Communes réparties entre le bassin de vie de Barr et celui de Sélestat. démographique s’est redressée au cours de la dernière décennie grâce à Dambach a néanmoins une fonction de pôle de services intermédiaires. l’excédent migratoire. Après 2 décennies d’évolution négative, la population augmente de nouveau Population depuis 1982 grâce à l’excédent migratoire. Le taux de croissance enregistré durant la dernière décennie est proche de la moyenne départementale. • part des 60 ans et supérieure à la moyenne départementale • Prédominance de l’habitat individuel Population • Forte proportion d’ouvriers • Population relativement âgée • Revenu moyen par foyer fiscal inférieur à la moyenne départementale • Forte proportion de ménages de 3 personnes et plus Emplois offerts • Habitat collectif très peu développé • Forte proportion d’agriculteurs • Volume d’emplois inférieur au nombre d’actifs • Revenu moyen par foyer fiscal supérieur à la moyenne départementale • Très faible augmentation de l’emploi depuis 1982, après 2 décennies de forte régression Emplois offerts • Poids relativement important de l’agriculture, de l’industrie et de la • Volume d’emplois inférieur au nombre d’actifs construction • Régression de l’emploi, liée au déclin de l’industrie textile • Forte orientation agricole (viticulture) et industrielle La majorité des emplois locaux sont occupés par des résidants. Les actifs qui se déplacent hors de l’intercommunalité pour leur travail se dirigent plus souvent Les actifs qui travaillent à l’extérieur du territoire se déplacent davantage vers vers la CUS que vers le reste du Piémont des Vosges. Sélestat que vers le reste du Piémont des Vosges.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 9 1.1.2 Des partenaires essentiels pour mener une stratégie Une démarche Inter-Scot, favorisant l’articulation entre les globale de développement documents de planification stratégiques Les Pays et le Scot : deux projets de territoire complémentaires, au Le Scot est un outil qui permet de créer des synergies et des partenariats service des habitants forts avec les territoires voisins. Or, il est important d’inciter à la complémentarité des territoires dans un monde de plus en plus ouvert. Les démarches de Pays et d’élaboration du Scot du Piémont des Vosges ne Aujourd’hui, il faut développer une «concurrence positive» dans la course au sont pas opposées, il convient au contraire de créer des synergies entre elles développement, c’est à dire créer un dialogue à plusieurs voix pour réaliser car les deux réflexions peuvent se nourrir l’une de l’autre. un développement équilibré dans le respect de l’identité de chacun. C’est ce Sur le territoire du Piémont des Vosges, il y a deux Pays : qu’ont décidé de faire les présidents des Scots du Bas-Rhin en initiant dès - le Pays de «l’Alsace centrale» qui regroupe sur deux départements, 10 2005 une démarche Inter-Scot. Communautés de communes et un S.I.V.O.M. pour une population de La démarche reste complexe car les projets de territoires n’en sont pas au 95 000 habitants. Il s’organise autour du pôle de Sélestat ; même état d’avancement : - le Pays de «Bruche-Mossig-Piémont» qui réunit 7 Communautés de - le Scot de la Région de Strasbourg a été approuvé le 1 er juin 2006 ; communes et dix communes «isolées» pour une population de 130 000 - les Scots de la Région de Saverne et de l’Alsace du Nord ont engagé leur habitants. Il fédère une communauté d’habitants autour des pôles élaboration ; d’Obernai et de Molsheim-Mutzig. - le Scot de l’Alsace centrale va démarrer au deuxième semestre 2006 ; Carte des périmètres de Pays dans le Bas -Rhin - les Schémas Directeurs de la Bande Rhénane Nord (approuvé en 2001) et de Molsheim- Mutzig (approuvé en 2002) sont soumis au régime juridique des Scot, et demeurent applicables jusqu’à leur prochaine révision qui doit intervenir au plus tard 10 ans après la publication de la loi S.R.U.

Carte des périmètres des Scots dans le Bas- Rhin

10 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

1.1.3 Le Piémont face à l’enjeu d’une démocratie de proximité

De la démocratie «informative» à la démocratie «participative»

La concertation avec la population est explicitement prévue par le législateur pour regarder le projet de territoire au prisme de la réalité du terrain. Les Le Piémont des Vosges face à des choix stratégiques habitants sont les premiers acteurs de l’aménagement du territoire et du pour construire une stratégie globale de développement harmonieux du Piémont des Vosges. Sur le territoire, la concertation s’exerce en premier au travers des bulletins d’informations développement. réalisés par les communes ou les structures intercommunales. Elle trouve sa concrétisation dans la mise en place de sites internet. Mais, celle-ci reste avant tout une concertation «informative» avant d’être Constats «participative». Le renforcement de la concertation doit porter au pouvoir • l’imagination. Il faut inventer de nouveaux modes d’écoute et d’échanges pour Le Piémont des Vosges regroupe des acteurs fondamentaux du que la population reprenne en main les destinées du territoire. développement local : les Communautés de Communes et les Le Scot du Piémont des Vosges devra répondre à la vison du «mieux être des communes. personnes», en construisant un projet de territoire au service des réalités • Le Piémont des Vosges trouve son identité dans une unité de quotidiennes, une ambition qui remet l’homme au cœur de l’action. problématiques que représente l’enjeu de maîtrise des attractivités du territoire pour en faire des «attractivités durables». «L’e-démocratie» et le citoyen, un lien à inventer Internet et les nouvelles technologies de la communication et de l’information • Le Piémont des Vosges est un point d’articulation entre les Pays représentent-ils l’avenir de la démocratie locale ? Leur utilisation devrait «Bruche-Mossig-Piémont» et de «l’Alsace Centrale». induire une participation plus active et massive des citoyens. «L’e-démocratie» trouve de nombreux défenseurs parmi les élus (les structures intercommunales disposent d’un site internet essentiellement d’informations, ainsi que le Syndicat Mixte du Piémont des Vosges www.scot- piemont.org ) et semble redonner une chance au lien de plus en plus tenu entre gouvernants et gouvernés. Mais, peut-être attend-t-on trop de la «révolution internet» ? S’il est vrai que les sites internet offrent plus de transparence, des services et surtout des informations pratiques, ils n’en sont pas encore des «agoras modernes» qui ouvrent le débat à la population. Si le territoire aspire à devenir le lieu de participation et de la démocratie électronique, le préalable nécessaire est une meilleure appropriation par ses habitants du langage et des codes de l’internet. Il s’agit, donc de démocratiser l’usage de l’internet et de manière générale de familiariser le public aux nouveaux moyens de communications.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 11

1.2 Le Piémont des Vosges et la dynamique

démographique de la grande région de Strasbourg

1.2.1 Une forte croissance démographique, alimentée Taux de croissance annuel moyen essentiellement par l’apport migratoire... en % 4,0 Le Piémont des Vosges se caractérise par sa vitalité démographique. Depuis 1962-1968 3,5 quarante ans, sa population s’accroît de façon continue, à un rythme certes 1968-1975 3,0 moindre que celui observé dans la communauté de communes voisine de 1975-1982 2,5 Molsheim-Mutzig, mais toujours supérieur à la moyenne départementale. De 1982-1990 2,0 l’ordre de 1,25 % en moyenne annuelle entre 1962 et 1975, le rythme de 1990-1999 1,5 croissance s’est ensuite infléchi (0,65 % sur la période 1982-1990), pour 1,0 reprendre de la vigueur au cours des années 90 (1,30 %), tout comme dans l’ensemble du département. 0,5 Sur toute la période, l’apport migratoire constitue le principal moteur de la 0,0 croissance démographique. Au cours de la dernière décennie il a généré une -0,5 croissance annuelle moyenne de 0,91 % pour un taux de 0,39 % alimenté par -1,0 CC Canton de Rosheim CC Piémont de Barr Piémont des Vosges Bas-Rhin le solde naturel. CC Pays de Ste Odile CC Bernstein Ungersberg CC Molsheim Mutzig En 1999, le Piémont des Vosges comptait 6 000 habitants de plus qu’en 1990

(+12 %), 17 000 de plus qu’en 1962 (+48 %). Dans la CC de Molsheim-

Mutzig, ces augmentations s’établissent respectivement à +14 % et +62 %

Taux de croissance annuel moyen dû au solde naturel Evolution en nombre d’habitants . 4,0 30 000 1962-1968 3,5 1968-1975 25 000 3,0 1975-1982 CC Canton de Rosheim 2,5 1982-1990 20 000 2,0 CC Pays de Ste Odile 1990-1999 15 000 1,5 CC Piémont de Barr 1,0 10 000 CC Bernstein Ungersberg 0,5 5 000 0,0 CC Molsheim-Mutzig -0,5 0 -1,0 1962 1968 1975 1982 1990 1999 CC Canton de Rosheim CC Piémont de Barr Piémont des Vosges Bas-Rhin CC Bernstein Ungersberg CC Molsheim Mutzig Source : Insee - Recensements de la population CC Pays de Ste Odile

Source Insee : Recensements de la population

12 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

L’évolution démographique du territoire

Evolution sur la période 1962 -1999, en % Evolution sur l a période 1990 -1999, en nombre d’habitants

Rosheim Bischoffsheim D’abord localisée Boersch Obernai dans la partie nord du territoire, la poussée démographique Barr se diffuse vers le sud -est

Variation absolue en nombre d’habitants 1 050 350

Évolution Positives Négatives

© IGN - Insee Source : Insee, recensements de la population de 1990 et de 1999

La population du Piémont des Vosges a augmenté de 48 En 1999, le territoire compte près de 6 000 habitants % entre 1962 et 1999, pour 33 % dans l’ensemble du de plus qu’en 1990, soit une hausse de 12 %. En département. A Obernai, le nombre d’habitants est passé volume, les progressions les plus fortes s’observent à de 4 500 à 10 500, soit une augmentation de 131 %. Barr (+1 050), Obernai (+860), Bischoffsheim (+590) et Rosheim (+530).

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 13 1.2.2 … et inégalement répartie sur le territoire plupart, venus des communautés de communes avoisinantes, dont 900 de D’abord localisée dans la partie nord, la poussée démographique s’est diffusée celle de Molsheim-Mutzig pour 400 en provenance de l’intercommunalité de dans la quasi-totalité du territoire au cours de la dernière décennie, mais avec Sélestat. une intensité variable selon les intercommunalités : de 7 % dans le Bernstein- Les arrivées en provenance des autres départements sont beaucoup moins Ungersberg à 16 % dans le canton de Rosheim. Les évolutions ont été nombreuses, 4 500 au total. Plus du tiers de ces nouveaux habitants (1 500) beaucoup plus contrastées durant les décennies précédentes. résidaient auparavant dans un département limitrophe, dont un peu plus de 500 dans le Haut-Rhin. Les autres sont venus des différentes régions, la plus Une augmentation de 6 000 habitants au cours des années 90 représentée étant l’Ile-de-France avec 850 arrivants. Le nombre de nouveaux résidants venus de l’étranger, un peu plus d’un millier, n’est pas négligeable. La

CC Canton de CC Pays de CC Piémont CC Bernstein Piémont CC Molsheim- moitié d’entre eux sont arrivés d’un pays de l’Union Européenne. Bas-Rhin Rosheim Ste Odile de Barr Ungersberg des Vosges Mutzig Entre 1990 et 1999, 8 000 personnes ont quitté le Piémont des Population 1999 15 645 16 836 15 326 5 387 53 194 28 327 1 026 120 Variation 1975-1999 41% 32% 16% 3% 26% 34% 16% Vosges, 13 000 sont venues s’y installer Variation 1990-1999 16% 12% 12% 7% 12% 14% 8% Durant la même période, près de 8 000 résidants ont quitté le Piémont des Population active1999 7 541 8 441 7 091 2 512 25 585 13 893 488 478 Variation 1975-1999 76% 64% 35% 31% 54% 61% 39% Vosges pour le reste de la métropole (les départs pour l’étranger ne sont pas Variation 1990-1999 24% 19% 18% 12% 19% 21% 11% connus). La majorité d’entre

Emplois 1999 3 243 8 712 4 306 1 733 17 994 15 114 416 007 eux (5 000) sont restés dans le Variation 1975-1999 30% 84% -9% -9% 29% 96% 26% Bas-Rhin, les destinations les Variation 1990-1999 7% 17% 1% 3% 10% 27% 8% plus fréquentes étant la Emplois / 100 actifs - 1990 50 104 71 75 76 104 88 Communauté Urbaine de Emplois / 100 actifs - 1999 43 103 61 69 70 109 85 Strasbourg (2 000) et la CC de

Logements 1999 6 812 7 236 6 708 2 288 23 044 11 160 445 870 Molsheim-Mutzig (700). Ceux Résidences principales 5 769 6 487 5 616 1 984 19 855 10 399 402 935 qui ont quitté le Bas-Rhin se Variation 1975-1999 62% 68% 38% 27% 52% 66% 43% sont installés le plus souvent Variation 1990-1999 19% 20% 16% 13% 18% 22% 14% dans un département limi- Source : Insee - Recensements de la population trophe, environ un millier, dont Le Pays de Ste Odile, dont la population a quasiment doublé en quarante ans, a connu 500 dans le Haut-Rhin, ou en une véritable explosion démographique dans les années 60. Le rythme de croissance Ile-de-France. s’est par la suite fortement ralenti, la poussée démographique s’étant déplacée sur le Outre ces échanges de popula- canton de Rosheim. tion avec l’extérieur, 4 500 per- sonnes ont changé de com- mune de résidence à l’intérieur 1.2.3 Un territoire attractif du Piémont des Vosges, dont Le Piémont des Vosges a accueilli 13 000 nouveaux résidants entre 1990 et un millier à l’intérieur de l’in- 1999, dont plus de 3 000 dans la seule ville d’Obernai. Parmi eux, 7 500, soit tercommunalité du Piémont de près de 6 sur 10, demeuraient déjà dans le Bas-Rhin en 1990, principalement Barr. dans la Communauté Urbaine de Strasbourg (4 200). Les autres sont, pour la Part des nouveaux arri vants dans les communes

14 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

La densité des flux migratoires, de même que leur incidence, varient Par le jeu des migrations résidentielles, le Piémont des Vosges bénéficie d’un considérablement selon les communes. Supérieure à 30 % dans la quasi- gain de population dans toutes les tranches d’âges, à l’exception des 15-24 totalité des communes de la partie nord du territoire, la part des nouveaux ans pour lesquels le solde est négatif (-300). Le déficit dans cette classe d’âges résidants dans la population ne dépasse que rarement 25 % dans celles situées s’observe dans les 4 intercommunalités et s’explique, pour une grande partie, sur la façade est. Le Pays de Sainte Odile, territoire d’accueil privilégié des par le départ d’étudiants. La situation est plus contrastée pour ce qui arrivants des autres départements, totalise plus du tiers des mouvements concerne les 25-29 ans. Si, globalement, le solde est légèrement positif migratoires (35 %). Leur solde reste largement positif (+900), malgré un (+100), il est en fait négatif dans près de la moitié des communes, et seules déficit dans les échanges avec le reste du Piémont des Vosges. Bien qu’ayant quelques-unes enregistrent un solde significativement positif. La ville accueilli un nombre inférieur de nouveaux résidants (5 400 contre 5 900), le d’Obernai s’avère particulièrement attractive pour cette catégorie de canton de Rosheim bénéficie d’un solde migratoire deux fois plus important migrants. Venus dans 7 cas sur 10 de l’extérieur du Piémont, la plupart sont (+1 800), alimenté pour moitié par les échanges avec la Communauté actifs et ont opté, le plus souvent, pour un logement dans un habitat collectif. Urbaine de Strasbourg. Les changements de résidence à l’intérieur de C’est grâce à leur arrivée, et à celle des plus de 60 ans, que la ville d’Obernai l’intercommunalité sont particulièrement fréquents dans le Piémont de Barr, conserve un solde migratoire positif (+40). En effet, les familles, quant à elles, dont les échanges avec l’extérieur se soldent par l’apport de 1 000 habitants sont plus nombreuses à quitter la ville qu’à s’y installer. Un phénomène qui supplémentaires. De toutes les intercommunalités du territoire, c’est celle du est à mettre en rapport avec l’offre locale de logements. Bernstein-Ungersberg où l’on bouge le moins. Le solde Impact des échanges de po- migratoire y est cependant positif pulation entre les commu- (+400). nes du Piémont des Vosges

Par le jeu des Impact des échanges de migrations Les communes de Bischof- population avec la Commu- résidentielles, la fsheim, Niedernai et Mollkirch nauté Urbaine de Strasbourg population des ont connu un important renou- communes situées vellement de population au dans la partie nord du cours de la dernière décennie Piémont des Vosges (4 habitants sur 10 recensés en s’est 1999 n’y résidaient pas en Par le jeu des migrations considérablement 1990). L’incidence des migra- résidentielles, la renouvelée au cours tions résidentielles est particu- population des communes de la dernière lièrement forte dans ces com- munes qui bénéficient d’un situées dans la partie nord décennie. du Piémont des Vosges solde migratoire positif, tant s’est considérablement dans leurs échanges avec les autres communes du Piémont renouvelée au cours de la des Vosges que dans leurs dernière décennie. échanges avec l’extérieur.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 15 Répartition des nouveaux résidants arrivés d’un autre département Solde migratoire selon la zone d’échanges

2 000 A Obernai, la part Piémont Mollkirch Rosenwiller Griesheim- 1 500 Bas-Rhin près-Molsheim Innenheim élevée des nouveaux Bischoffsheim résidants (37 %) re- Autre département Rosheim 1 000 Ensemble Krautergersheim flète l’intensité des Boersch mouvements migra- Obernai Niedernai 500 Bernardswiller Meistratzheim Ottrott Saint-Nabor toires. Mais leur solde Goxwiller n’est que faiblement 0 Heiligenstein Valff Bourgheim Barr Gertwiller positif en raison d’un fort déficit dans les -500 Mittelbergheim Zellwiller CC du Canton de CC du Pays de Ste- CC du Piémont de Barr CC de Bernstein Hohwald (Le) Andlau Saint-Pierre échanges avec les Rosheim Odile Ungersberg Eichhoffen Stotzheim Nbre de nouveaux résidants en provenance autres communes du Bernardvillé Itterswiller des autres départements Reichsfeld 1 500 Piémont des Vosges (- Les arrivées en provenance de l’étranger et des DOM/TOM ne sont pas Epfig Nothalten 300 habitants). comptabilisées dans les données présentées ci-dessus. 500 Dambach- Le canton de Rosheim Source: Insee - RP 1999 la-Ville bénéficie d’un solde migratoire positif dans ses échanges de Bilan migratoire par classe d’âges (Ense mble du Piémont des © IGN - Insee Source : Insee, recensement de la population de 1999 population avec les Vosges) autres intercommu- 4 000 nalités du Piémont des Vosges (+120), avec le reste du département du Bas- Arrivées Rhin (+1 230), ainsi que dans ses échanges avec les autres départements de 3 000 Départs France métropolitaine (+430). Au total, le bilan des mouvements migratoires, Solde sur la période 1990-1999, se solde par l’apport de 1 800 habitants 2 000 supplémentaires. 1 000

0 Le Piémont des Vosges a accueilli 13 000 no uveaux habitants au cours de la dernière décennie. 7 500 d’entre eux demeuraient déjà dans le -1 000 Bas-Rhin en 1990. Durant la même période, 4 500 résidants ont changé Moins de 15 15-24 ans 25-29 ans 30-39 ans 40-59 ans 60 ans et ans plus de commune à l’intérieur du territoire. Le déficit migratoire dans la tranche d’âges 15-24 ans s’explique, en grande partie, par le départ d’élèves et d’étudiants. Ces derniers sont plus A elle seule la ville d’Obernai a accueilli près du tiers des nouveaux nombreux parmi les sortants que parmi ceux venus s’installer dans le arrivants en provenance d’un autre département. Piémont des Vosges (la proportion est de 6 sur 10 pour les premiers contre 5 sur 10 pour les seconds). Source: Insee - RP 1999

16 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

1.2.4 Les nouveaux arrivants modifient le paysage social du Outre leur incidence démographique, les mouvements migratoires territoire recomposent le paysage social du territoire. L’effet le plus sensible concerne la pyramide des âges qui se trouve modifiée par l’afflux d’une population Répartition de la population selon le lieu de résidence en 1990 jeune. En effet, les trois quarts des personnes nouvellement installées dans le Piémont des Vosges ont moins de 40 ans, contre 53 % dans l’ensemble de la 1. par classe d’âges population. L’arrivée de familles avec enfants a renforcé l’effectif des jeunes adultes de 30-39 ans (+1 500) et des enfants d’âge scolaire (+1 500, 50% également), soit un apport représentant respectivement 20 % et 18 % de ces Ensemble de la population classes d’âges (1). 40% Habitaient le Piémont en 1990

Nouveaux résidants La population récemment installée sur le territoire du Piémont 30% des Vosges est une population jeune, composée d’une forte

20% proportion de cadres. Les actifs qui ont un emploi travaillent le plus souvent à l’extérieur du territoire.

10%

0% Moins de 15 ans 15 - 24 ans 25-39 ans 40-59 ans 60 ans et + Mode de vie selon le lieu de résidence en 1990

1. Nombre de personnes par ménage 2. par catégorie socioprofessionnelle 80% 50% Ensemble des actifs occupés 60% 40% Habitaient le Piémont en 1990 40% 30% Nouveaux résidants

20% 20%

10% 0% 1 personne 2 personnes 3 personnes et plus 0% Agriculteurs Artisans, Cadres, Professions Employés Ouvriers commerç., professions intermédiaires Ensemble des ménages Habitaient le Piémont en 1990 Nouveaux résidants chefs entrep. intellectuelles

Nouveaux résidants : personnes qui ne résidaient pas sur le territoire du Piémont des Vosges en 1990. 1 Les soldes indiqués ci-dessus ne prennent pas en compte les échanges avec l’étranger. L’impact de l’apport Source : Insee - RP 1999 migratoire, exprimé en % de la population, est calculé en rapportant le solde des échanges à la population du territoire telle qu’elle aurait été en l’absence de migration. Impact = solde des échanges avec le reste de la France / (Population en 1999-solde des échanges)

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 17

2. Type d’habitat et statut d’occupation 1.2.5 La population devrait continuer d’augmenter 3. Evolution du nombre de personnes par ménage 80% L’outil OMPHALE développé par l’Insee permet d’appréhender les évolutions 3,60 de la population selon différents scénarii. Chaque scénario est défini en jouant 3,40 60% sur la période de référence, les taux de fécondité et de mortalité et les 3,20 quotients migratoires. 40% 3,00 Selon le « scénario U », qui prolonge les tendances démographiques 20% 2,80 observées sur la période 1990-1999, la population du Piémont des Vosges 2,60 0% atteindrait 70 000 habitants en 2025. Alimentés par les flux migratoires, les 2,40 effectifs des moins de 15 ans continueraient de croître, alors que le Habitat individuel Propriétaires de leur logement 1962 1968 1975 1982 1990 1999 vieillissement de la population actuelle entraînerait un gonflement de la EnsemblePiémont des ménages des Vosges HabitaientCC le PiémontMolsheim enMutzig 1990 NouveauxBas-Rhin résidants tranche des 75 ans et plus. Ces évolutions démographiques nécessiteraient la

Source: Insee - RP 1999 construction de 9 800 logements supplémentaires et la création de 3 700 emplois pour maintenir le ratio actuel de 70 emplois pour 100 actifs. La moitié des ménages nouvellement arrivés compte

au moins 3 personnes. En proportion moins nombreux A l’autre extrême, le « scénario N » fait l’hypothèse d’un tarissement de en maison individuelle, ils sont aussi moins souvent l’apport migratoire. propriétaire de leur logement. Même dans ce cas de figure, la population devrait continuer d’augmenter, certes à un rythme fortement ralenti, grâce à un excédent des naissances sur

les décès. 3. Evolution du nombre de personnes par ménage Un scénario intermédiaire (« U modifié »), peut être envisagé en appliquant 3,60 les quotients migratoires observés dans le canton d’Obernai au cours de la 3,40 dernière décennie. Il peut préfigurer les évolutions à venir dans les autres 3,20 parties du territoire qui ont bénéficié d’un apport migratoire plus important 3,00 entre 1990 et 1999. En effet, on peut faire l’hypothèse que, comme dans ce canton qui a connu une explosion démographique dans les années 60 -70, des 2,80 contraintes de disponibilités foncières et de coût interviennent à un moment 2,60 donné et limitent les flux migratoires. Selon ce scénario, le Piémont des 2,40 Vosges compterait 62 000 habitants en 2025, soit 9 000 de plus qu’en 1999, 1962 1968 1975 1982 1990 1999 dont une forte proportion de personnes âgées de 75 ans et plus (+3 400). Ce Piémont des Vosges CC Molsheim Mutzig Bas-Rhin surplus de population générerait une demande de 7 000 logements supplémentaires et nécessiterait la création d’un millier d’emplois pour Le nombre de personnes par ménage a fortement diminué conserver le ratio de 70 emplois pour 100 actifs. au cours des dernières décennies, mais à un rythme moindre cependant que dans l’en semble du Bas -Rhin.

18 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

Populations projetées selon différents scénarios Scénar io U : Prolongation des tendances récentes

100 Situation projetée en 2025 90 Situation Scénario U Hommes Femmes Scénario U Scénario N 80 1999 modifié 70

Population totale 53 100 70 400 62 300 56 900 60 Variation par rapport à 1999 17 300 9 200 3 800 50 Variation en % 33% 17% 7% 40 Age 30

Population de moins de 15 ans 10 800 11 900 9 800 9 600 1999 20 2025 Poids dans la population totale 20% 17% 16% 17% 10

Variation par rapport à 1999 1 100 -1 000 -1 200 0 Variation en % 10% -10% -11% 700 500 300 100 100 300 500 700 Population Population de 75 ans et plus 3 100 6 600 6 500 6 000 Poids dans la population totale 6% 9% 10% 11% Variation par rapport à 1999 3 500 3 400 2 900 La croissance démographique devrai t se poursuivre, même Variation en % 114% 110% 95% dans l’hypothèse d’un tarissement de l’apport migratoire. Population Active 25 600 31 000 27 000 24 200 Poids dans la population totale 48% 44% 43% 43% Variation par rapport à 1999 5 400 1 400 -1 400 Variation en % 21% 5% -6% Scénario U : Prolongation des tendances récentes

Nombre de ménages 19 900 29 700 26 800 23 900 100

Personnes par ménage 2,7 2,4 2,3 2,4 90 Hommes Femmes Variation par rapport à 1999 9 800 6 900 4 000 80

Variation en % 49% 35% 20% 70

60 Source : INSEE projections de population OMPHALE 50 40 Scénario U : prolongation des tendances démographiques observées au cours le la période 1990 -1999 Age Scénario U modifié : application des quotients migratoires du canton d’Obernai 30

Scénario N : absence d’apport migratoire 1999 20 2025 10 0 700 500 300 100 100 300 500 700 Ces trois scénarios développés par l’INSEE doivent être envisagés Population

comme des possibilités. Une quatrième estimation basée sur les chiffres du recensement partiel de 2004 permet d’affiner ces résultats. Une augmentation prévisible de la population de 40 % d’ici 2025 représentant 74 500 habitants en 2025.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 19 1.3 La population actuelle

1.3.1 Un habitant sur quatre a moins de 20 ans En 1999, un habitant sur 4 avait moins de 20 ans. La proportion est légèrement supérieure à la moyenne départementale (25,7 % contre 24,6 %). Données 2004 – Scénario retenu C’est là une des conséquences de l’installation de jeunes ménages sur le territoire. Treize communes ont bénéficié d’un recensement de la population en 2004 et 2005 : Andlau, Barr, Bernardvillé, Bischoffsheim, Pyramide des âges en 1999 Blienschwiller, Epfig, Goxwiller, Grendelbruch, Krautergersheim, Mittelbergheim, Mollkirch, Rosenwiller et Saint Pierre. La variation de 100 Femmes la population n’est pas homogène, allant d’une baisse de population Hommes 95 90 sur deux communes (Blienschwiller -0,69% et Krautergersheim - 85 0,38%) à + de 20% d’augmentation de population à Mollkirch. 80 L’évolution moyenne de la population pour ces treize communes est 75 70 de 7,26% entre 1999 et 2004 ou 2005. 65 Une enquête réalisée auprès des communes du Syndicat Mixte en 60 55 2004 permet d’estimer la population totale à 56 750 habitants, ce qui 50 représente une évolution globale de 6,6%. 45 Le prolongement du scénario à l’horizon 2025 débouche sur 40 35 une population de 74 500 habitants, ce qui correspond à une 30 augmentation de la population de 40% environ entre 1999 et 25 2025, augmentation similaire à l’accroissement observé 20 15 entre 1973 et 1999 dans la Communauté de Communes du 10 Canton de Rosheim. 5 Actuellement de nombreux immeubles collectifs sont érigés dans le 0 10‰ 8‰ 6‰ 4‰ 2‰ 0‰ 0‰ 2‰ 4‰ 6‰ 8‰ 10‰ Piémont, y compris dans les communes rurales comme par exemple à Krautergersheim ou cinq immeubles collectifs sont en cours de Piémont des Vosges Bas-Rhin réalisation. Source : Insee - RP 1999 Cette tendance laisse augurer d’une poursuite de l’augmentation de la population. La structure par âge de la population du Piémont des Vosges est proche de celle de la CC de Molsheim-Mutzig. Elle s’en écarte cependant à la fois par une plus forte proportion de personnes âgées de 60 ans et plus et par un déficit plus marqué de la tranche des 25-29 ans, particulièrement dans la population masculine. A l’intérieur du territoire, les disparités sont sensibles : la part des plus de 60 ans est beaucoup plus importante dans le Bernstein-

20 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

Ungersberg (23,2 %) et le Piémont de Barr (21,3 %) alors qu’elle est 1.3.3 Une forte proportion d’ouvriers et de retraités inférieure à la moyenne départementale dans le Pays de Sainte Odile (17,6 % Comparé à l’ensemble du département, ou encore à la CC de Molsheim- contre 18,7 % dans l’ensemble du Bas-Rhin). Mutzig, le Piémont des Vosges se différencie par le poids relativement important que représentent les retraités dans la population de 15 ans et plus 1.3.2 Quatre actifs sur dix sont titulaires d’un CAP/BEP (21 % contre 19 %). La part des actifs sans diplôme ou titulaires au plus du BEPC (ou brevet des Reflet de la structure de l’appareil productif local, le profil socioprofessionnel collèges) est plus faible que dans l’ensemble du département (18 % parmi les de la population active s’écarte également de la moyenne départementale. Les moins de 40 ans, contre 21 % dans le Bas-Rhin). Le CAP/BEP est, de loin, le ouvriers, les agriculteurs, les artisans et commerçants sont, en proportion, diplôme le plus répandu. Près de 4 actifs sur 10 en sont titulaires (39 % plus nombreux alors que les cadres et les employés se trouvent sous- contre 35 % de l’ensemble des actifs du Bas-Rhin ; les proportions restent représentés. Toutefois, le poids de ces différentes catégories varie inchangées parmi les actifs de moins de 40 ans). En revanche, les diplômés du sensiblement d’une intercommunalité à l’autre. Les agriculteurs sont surtout second cycle de l’enseignement supérieur (de niveau supérieur à Bac+2) sont présents dans le Bernstein-Ungersberg (13 % des actifs), et, dans une moindre relativement moins nombreux que dans le reste du département (9 % contre mesure, dans le Piémont de Barr. Ce dernier se caractérise principalement 13 %). Le niveau de formation est en moyenne plus élevé dans le canton de par une forte proportion d’ouvriers (37 %), alors que le canton de Rosheim, Rosheim que dans les autres communautés de communes du territoire : seuls dont plus de la moitié des actifs travaillent à l’extérieur du Piémont, se 15 % des actifs de moins 40 ans ne possèdent aucun diplôme alors que 28 % singularise par une plus forte représentation des cadres et surtout des sont titulaires d’un diplôme supérieur au bac. Ces proportions sont professions intermédiaires. respectivement de 23 % et 22 % dans le Piémont de Barr. 1.3.4 Des revenus supérieurs à la moyenne départementale Population de 15 ans et plus par catégorie socioprofessionnelle En 2000, la part des foyers fiscaux non imposés était sensiblement inférieure Piémont des Vosges à la moyenne départementale (38 % contre 41 %). Le revenu annuel moyen Agriculteurs exploitants CC Molsheim Mutzig par foyer fiscal s’établissait alors à 16 987 euros pour 16 006 euros dans Artisans, commerçants, chefs d'entr. Bas-Rhin l’ensemble du Bas-Rhin. De même, le revenu annuel moyen des foyers fiscaux Cadres, prof. Intellectuelles non imposés reste supérieur à la moyenne du département (7 150 euros contre 6 662 euros). Professions intermédiaires Cette situation relativement favorable se traduit par un moindre recours au Employés dispositif du R.M.I. (158 allocataires en 2001), soit 1,4 % du total du Bas-Rhin.

Ouvriers

Retraités

Elèves et étudiants

Autres inactifs Les retraités et les ouvriers sont les catégories 0% 5% 10% 15% 20% 25% socioprofessionnelles les plus nombreuses.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 21 1.4.1 23 000 logements en 1999 1.4 Une croissance du parc de logements fortement Au total, 23 000 logements ont été recensés en 1999 sur le supérieure à la croissance démographique territoire du Piémont des Vosges. La plupart (86 %) sont des résidences principales. Les résidences secondaires, concentrées pour les trois quarts dans la partie montagneuse du canton de Rosheim et du Piémont de Barr, représentent 8 % du parc de logements, une proportion supérieure à la moyenne départementale (3 %). Bien qu’en légère progression, le nombre de logements vacants reste relativement peu important (6 %).

La maison individuelle est, de loin, le mode d’habitat le plus répandu, notamment dans le Bernstein-Ungersberg et dans le canton de Rosheim où elle représente 8 résidences principales sur 10. Sa fréquence est plus faible dans le Pays de Sainte Odile, tout en se situant encore à un niveau supérieur à la moyenne départementale (57 % des cas, contre 47 %), mais inférieur à la proportion observée dans l’intercommunalité voisine de Molsheim-Mutzig (62 %). Si, globalement, les deux tiers des ménages sont propriétaires de leur logement, la proportion tombe à 27 % parmi ceux résidant en habitat collectif. Néanmoins, dans les deux cas, l’accès à la propriété apparaît plus fréquent que dans l’ensemble du département.

En revanche, l’habitat en H.L.M. est extrêmement peu développé (5 %, contre 9 % dans la CC de Molsheim-Mutzig) et se trouve concentré dans les villes d’Obernai et de Barr.

22 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

Total des Ce décalage entre croissance démographique et croissance du parc de Logements Part des logements en logements s’explique par l’évolution des modes de cohabitation, mais plus sociaux en 2005 logements sociaux 1999 encore par le vieillissement de la population, qui s’accompagne d’une diminution de la taille des ménages. Ainsi, le nombre moyen de personnes par Barr 2177 173 7,9% ménage est passé de 3,2 en 1975 à 2,6 en 1999. Cependant, cette diminution Bischoffsheim 1015 22 2,2% est plus faible que celle observée dans l’ensemble du département en raison Boersch 778 40 5,1% de l’arrivée de nombreuses familles. Les ménages d’une personne, bien qu’en forte hausse (+21 % entre 1990 et 1999), restent moins fréquents dans le Obernai 4253 780 18,3% Piémont des Vosges. Dans plus de la moitié des cas (54 %), il s’agit de Rosheim 1711 25 1,5% personnes de plus de 60 ans (contre 45 % des cas dans la CC de Molsheim- St Pierre 163 8 4,9% Mutzig). Depuis 1999, la construction de logements se maintient à un niveau élevé. Par Données EPLS 2005 rapport à la période 1995-1998, le nombre d’autorisations de construire ne faiblit que très légèrement (-3 %), mais la part du logement collectif augmente (55 % contre 52 % sur la précédente période) et la demande se déplace plus à 1.4.2 Croissance du nombre de logements l’ouest et plus au sud, notamment sur la ville de Barr (+86 %). C’est là, Le parc de résidences principales a progressé deux fois plus rapidement que probablement, l’une des conséquences de l’ouverture de la V.R.P.V. la population au cours des 25 dernières années (+52 %, contre +26 %). Le rythme de croissance, qui avait légèrement fléchi entre 1982 et 1990, s’est intensifié durant la décennie 90. Ce qui se traduit par une augmentation de Part du logement collectif dans les autorisations de construire 3 000 logements, soit +18 %, pour 6 000 habitants supplémentaires (+12 %) sur la même période. 800 Logements autorisés Evolution des autori sations de construire sur la période 1990 -2002 dont logements collectifs 600 Nombre de logements autorisés par an 400 700

600 200 CC Canton de Rosheim 500 CC Pays de Ste-Odile 400 CC Piémont de Barr 0 1991- 1995- 1999- 1991- 1995- 1999- 1991- 1995- 1999- 1991- 1995- 1999- 300 CC Bernstein Ungersberg 1994 1998 2002 1994 1998 2002 1994 1998 2002 1994 1998 2002 200 Piémont des Vosges

100 CC Canton de Rosheim Pays de Ste Odile CC Piémont de Barr CC Bernstein-Ungersberg 0 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 La construction de logements se maintient à un niveau Source : DRE Alsace relativement élevé, et la part du logement collectif progresse.

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 23 1.4.3 Une hausse de la population de 40% d’ici 2025 serait 1.5 La dynamique de l’habitat et l’enjeu d’une accompagnée d’une augmentation de 50 % du parc de offre en logements locatifs et en logements logements collectifs L’écart moyen de 6,4 % entre l’évolution du parc de logements et l’évolution démographique du Bas-Rhin ces dix dernières années cache des écarts encore plus importants selon les secteurs. Ainsi, il est supérieur à 10 % dans 1.5.1 L’enjeu du développement d’une offre d’habitat le Kochersberg ou le canton d’Obernai. équilibré prenant en compte la problématique de l’itinéraire Si l’on retient un chiffre minimum d’un écart de 5 %, une croissance résidentiel des ménages démographique de 15 % sur dix ans s’accompagne d’une évolution du parc de Outre la problématique foncière et paysagère, une politique de l’habitat logements de 20 %. Prolongés sur 25 ans, ces rythmes de croissance fondant la croissance du parc de logements sur la base de sa structure tendancielle donnent une croissance démographique de 37 % accompagnés actuelle serait lourde de conséquences pour l’équilibre sociologique du d’une croissance du parc de logements de 50 %. territoire. En effet, une telle structure prend de moins en moins en compte la Ainsi, en passant de 53.000 habitants en 1999 à 56.750 en 2004 et 74.500 problématique de l’itinéraire résidentiel des ménages et des facteurs générant habitants en 2025, le Piémont des Vosges verrait son parc de logements ces mêmes itinéraires. passer de 23.000 unités à 31.500 unités, soit une hausse d’environ 8 500 Ainsi, dans un contexte où l’âge moyen de l’accession à la propriété (situation logements. qui prévaut pour l’essentiel des maisons individuelles) est supérieur à 35 ans, il importe de s’interroger sur la capacité future de l’offre d’habitation du Piémont des Vosges à offrir des solutions locales de logement aux moins de 35 ans et à l’apport de vitalité des jeunes ménages.

Caractéristiques des résidences principales en 1999

Logements individuels Logements collectifs dont dont dont dont dont dont Résidences Part occupés par Part occupés par construits occupés par construits occupés par principales en % nouveaux en % nouveaux après 1989 propriétaire après 1989 propriétaire résidants résidants

CC Canton de Rosheim 5 768 77% 14% 86% 26% 20% 28% 35% 52% CC Pays de Ste Odile 6 487 57% 16% 84% 25% 41% 20% 23% 45% CC Piémont de Barr 5 616 70% 12% 82% 24% 27% 13% 26% 41% CC Bernstein-Ungersberg 1 984 82% 14% 87% 19% 15% 12% 37% 35% Total 19 855 69% 14% 85% 24% 29% 19% 27% 45% Source : Insee - RP 1999 Une attractivité foncière trop forte, un Nouveaux résidants : ménages non présents dans la commune de résidence en 1990. Les ménages qui ont changé de logement dans la même risque pour l’identité paysagère du commune ne sont pas pris en compte. Piémont des Vosges

24 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

En outre, l’explosion actuelle et à venir des prix du foncier (sur vingt ans un 1.6 La croissance du parc de logements et son alignement sur les prix de Bade Wurtemberg est probable), pose non seulement la question d’une offre adaptée à la première étape de l’itinéraire implication foncière résidentiel des ménages, mais aussi fondamentalement la question d’une offre adaptée à un contexte où l’acquisition d’une maison sera hors de portée de L’enjeu d’une politique de l’habitat qui anticipe ses nombreuses personnes. implications foncières pour contenir la consommation d’espace 1.5.2 La création d’une offre en logements locatifs, en De la fin des années 1950 à la fin des années 1990 les surfaces urbanisées du logements collectifs et la résorption de la vacance en «centre Piémont des Vosges sont passées de 1.250 hectares à 2.330 hectares, soit une ancien», leviers indispensables d’une politique de l’habitat consommation de plus de 1.050 hectares en quarante ans. Cette évolution Dans ce contexte le diagnostic prospectif permet d’affirmer que la poursuite forte, sans précédent dans l’histoire, a cependant pu se faire en préservant un de l’évolution tendancielle est génératrice de déséquilibres et d’impasses. certain équilibre. La question stratégique qui se pose aujourd’hui au Piémont Pour y remédier le Scot du Piémont des Vosges devra concevoir une des Vosges et à son Scot est de savoir dans quelle mesure la poursuite d’une politique de l’habitat offrant certes sa place à la maison individuelle (dans le telle évolution est possible. contexte d’aujourd’hui, il s’agit d’une sorte de vocation à dimension culturelle forte), mais en complétant de manière ambitieuse une telle orientation. Pour aller dans cette voie, il importera que le Scot ait d’importants objectifs en matière de logements collectifs et locatifs. De la même manière, il importera de trouver les solutions pour garantir un réemploi des logements vides des centres anciens par une diminution de la vacance qui s’y concentre.

Enveloppe urbaine en 2006

Evolution des emprises bâties entre 1957 et 1998

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 25 Outre la question des équipements et des infrastructures, la simple équipements et activités d’environ 250 hectares, la consommation totale consommation d’espace induite par l’évolution du parc de logements évoquée d’espaces serait de 1.100 hectares dans les 25 prochaines années, soit un page 24 (8.500 logements) impliquerait l’urbanisation d’environ 850 hectares rythme supérieur de 67 % à celui record des 40 dernières années. en 25 ans selon le mode de répartition actuel (8 maisons individuelles sur 10 logements). Si l’on ajoute à cela un volume d’urbanisation nécessaire aux Evolution de la surface urbanisée entre 1957 e t 2006 dans le Communauté de Surface urbanisée Surface urbanisée Différence entre périmètre du Scot du Piémont des Vosges Variation en % communes en 2006 (ha) en 1957 (ha) 1957 et 2006 (ha) 895,7 Surface urbanisée en 2006 (ha) Pays de Sainte Odile 900,0 809,0 Surface urbanisée en 1957 (ha) Bernardswiller 64,7 27,7 37,0 133,6 789,4 Innenheim 41,8 31,2 10,6 33,9 800,0 Krautergersheim 72,4 37,9 34,5 90,9 700,0 Meistratzheim 66,7 39 27,7 71,0 Niedernai 41,5 35 6,5 18,6 600,0 Obernai 502,4 109,9 392,5 357,1 Total ComCom 789,4 280,7 508,7 181,2 500,0 448,3

400,0 357,0 Canton de Rosheim 303,3 280,7 Bischoffsheim 179,7 42,2 137,5 325,9 300,0 Boersch 140,4 53 87,4 165,0 Grendelbruch 67,1 58,7 8,4 14,3 200,0 158,1 Griesheim près Molsheim 102,7 26 76,7 295,0 Mollkirch 68,0 27,6 40,4 146,3 100,0 Ottrott 86,3 38,3 48,0 125,3 Rosenwiller 19,5 16,6 2,9 17,5 0,0 CC Pays de Ste-Odile CC Canton de Rosheim CC Piémont de Barr CC Bernstein- Rosheim 207,2 80,2 127,0 158,3 Ungersberg Saint-Nabor 24,9 14,4 10,5 72,7 Total ComCom 895,7 357,0 538,7 150,9 Evolution en % de la sur face urbanisée entre 1957 et 2006 sur Piémont de Barr le périmètre du Scot du Piémont des Vosges Andlau 84,2 37 47,2 127,5 Barr 226,2 108,5 117,7 108,5 Bourgheim 28,2 13,4 14,8 110,8 Eichhoffen 30,6 16,8 13,8 82,4 Gertwiller 48,1 26,2 21,9 83,7 200,0 181,2 Goxwiller 36,5 25,6 10,9 42,6 180,0 Heiligenstein 32,6 17,1 15,5 90,8 150,9 Le Hohwald 61,1 46,3 14,8 32,0 160,0 Mittelbergheim 44,4 19,3 25,1 130,1 St Pierre 31,7 17,4 14,3 82,0 140,0 Stotzheim 70,4 55 15,4 28,0 Valff 82,8 43,1 39,7 92,1 120,0 91,9 Zellwiller 32,1 22,6 9,5 42,2 100,0 80,5 Total ComCom 809,0 448,3 360,7 80,5 80,0 Bernstein-Ungersberg Bernardvillé 9,8 8,5 1,3 14,9 60,0 Blienschwiller 16,6 12 4,6 38,7 40,0 Dambach-La-Ville 104,6 43,3 61,3 141,6 Epfig 127,5 58,3 69,2 118,6 20,0 Itterswiller 12,9 8,2 4,7 57,5 Nothalten 20,3 17,2 3,1 17,8 0,0 Reichsfeld 11,7 10,6 1,1 10,2 CC Pays de Ste-Odile CC Canton de CC Piémont de Barr CC Bernstein- Total ComCom 303,3 158,1 145,2 91,9 Rosheim Ungersberg

26 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

emplois. 1.7 Le Piémont des Vosges et la dynamique de Hors Strasbourg, le chiffre médian offre un taux de couverture (rapport l’emploi emploi / actifs) inférieur à 70 %. Seuls les cantons d’Obernai et de Sélestat présentent une moyenne supérieure à ce chiffre avec respectivement un taux 1.7.1 Une localisation de l’emploi fortement polarisée de 93 et 94 %. Cette situation et ces écarts n‘ont rien de pathogène en soi, ils montrent Au recensement de 1999, le Bas-Rhin compte 444.000 actifs pour 416.000 combien le territoire fonctionne de manière fortement intégrée et emplois, soit un interdépendante. déficit de près de 28.000 emplois 1.7.2 Une forte augmentation de la population active pour le compensé par l’emploi frontalier. Piémont des Vosges Concernant la Extraits de l’Etude I.N.S.E.E. de 2004 localisation des En 1999, le Piémont des Vosges comptait 25 600 actifs, dont 45 % de femmes. emplois, elle Parmi eux, 24 000 occupaient un emploi alors que 1 600 étaient au chômage apparaît forte- (au sens du recensement). Le nombre d’actifs a augmenté de plus de 4 000 ment polarisée. entre 1990 et 1999. Cette forte augmentation (+19 %) -supérieure à la Ainsi, seule Stras- moyenne départementale (+11 %), mais inférieure à celle enregistrée dans la bourg et dans une C.C. de Molsheim-Mutzig (+21 %)- s’explique principalement par l’apport moindre mesure migratoire (+2 200 personnes) et par la progression du taux d’activité des le canton de femmes, passé de 57 % à 66 % sur cette période. Molsheim sont Dans le même temps, le nombre d’emplois localisés dans le territoire du Scot excédentaires et est passé de 16 400 à 18 000, soit une progression de 10 % (contre 8 % dans offrent un solde le Bas-Rhin et 27 % dans la C.C. de Molsheim-Mutzig). La grande majorité de positif. Pour Strasbourg, ce solde est de 33.000 emplois. Pour l’ensemble de la CUS, ce solde n’est plus que de 12.000 emplois puisque les communes de la CUS sans Strasbourg accu- sent un déficit de plus de 20.000

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 27 ces emplois supplémentaires ont été créés dans le Pays de Sainte Odile, qui Ces chiffres cependant, montrent combien il importe de garantir un certain concentre désormais, à lui seul, près de la moitié des emplois du territoire. équilibre. En effet, au-delà des questions de flux, de congestionnement des Cette communauté de communes est la seule à offrir un volume d’emplois routes, des questions d’environnement et de fiscalité, se joue une question de supérieur au nombre d’actifs résidants : on y compte 103 emplois pour 100 personnalité du territoire, idée généralement sous-tendue dans la actifs, alors que le rapport tombe à 43 dans le canton de Rosheim et qu’il problématique de « cité dortoir ». s’établit à 70 pour l’ensemble du Piémont des Vosges (contre 85 dans le Bas- Ainsi, importe-t-il que le Scot sache trouver la bonne articulation entre Rhin). évolution démographique et dynamisme économique. L’évolution spontanée allant dans le sens d’une croissance différenciée, il importera de prendre en compte l’enjeu de cette articulation dans la définition des orientations. 1.7.3 Un ratio emploi / actifs de 0,7, soit un déficit de 7.500 emplois Avec un ratio emploi / actifs global de 0,7, le Piémont des Vosges est dans une situation relativement dynamique, notamment si l’on prend en compte le territoire social de ses habitants et l’équilibre qui se joue sur le grand territoire.

Part de la population active et nombre d’emplois en 1999

28 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

1.7.4 Un taux de chômage en deçà du niveau départemental, malgré une situation dégradée 1. Evolution du nombre de demandeurs d’emploi Extraits de l’Etude I.N.S.E.E. de 2004 2 000 Le Piémont des Vosges reste relativement épargné par le chômage, malgré la détérioration de la situation économique au cours des dernières années. 1 500

Cependant, comme dans l’ensemble du département, le nombre de Piémont des Vosges demandeurs d’emploi a fortement augmenté depuis 2000. En décembre 2003, 1 000 CC Molsheim Mutzig ils étaient près de 1 700 inscrits à l’ANPE, soit une progression de 18 % par rapport à l’année précédente et de 57 % par rapport à décembre 2000 (pour 500 49 % dans l’ensemble du département). Près du quart d’entre eux recherchent un emploi depuis plus d’un an. La majorité des demandes portent 0 sur des emplois d’ouvriers et d’employés. 2000 2001 2002 2003

Source : ANPE-DARES - Demandes d’emploi au 31 décembre (DEFM catégories 1 et 6 ) 1.7.5 Une croissance démographique relativement autonome du niveau d’emploi local 2. Evolution du taux de chômage Malgré un rapport emploi / actifs moyen de 0,7 le Piémont des Vosges est 12,0 considéré comme dynamique économiquement et son taux de chômage est 10,0 proche de 6 %. Ce jugement global sur l’économie locale est d’autant plus Molsheim / Schirmeck affirmé que la population du Piémont des Vosges travaillant à Strasbourg, 8,0 Sélestat / Sainte-Marie- comprend une part importante de cadres. Ceci, combiné avec l’appareil aux-Mines commercial et viticole local, offre au Piémont des Vosges un revenu moyen 6,0 Bas-Rhin par habitant supérieur à la moyenne départementale. 4,0 Concrètement cela créée un contexte, notamment si l’on prend en compte la France qualité du cadre de vie du Piémont des Vosges et donc son attractivité 2,0 résidentielle, où la croissance démographique est relativement autonome du 0,0 niveau d’emploi local. 1998 1999 2000 2001 2002 2003

Ainsi, l’écart constaté dans le canton de Rosheim entre dynamisme résidentiel et dynamisme économique risque de devenir la norme du Piémont des Source : INSEE - taux de chômage au sens du BIT Vosges à moyen terme. Taux de chômage au 4 ème trimestre 2005 : Ceci montre combien est important pour le Scot l’enjeu du développement Zone d’emploi de Molsheim-Schirmeck : 5,4 % économique du territoire pour préserver les équilibres. Zone d’emploi de Sélestat - Sainte-Marie-aux-Mines : 7,6 % Bas-Rhin : 7,7 %

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 29 1.7.6 Un dynamisme et une attractivité à maintenir d’ici 2025 1.8 Le Piémont des Vosges et la dynamique des Si l’on pose comme principe que développement économique du territoire et migrations alternantes croissance démographique ne doivent pas fondamentalement diverger à l’avenir, et si l’on applique au développement économique l’indice de 1.8.1 77 % de l’emploi local est occupé par les habitants croissance démographique donné par l’évolution tendancielle, l’on arrive au chiffre de 4 200 emplois (chiffre calculé à partir de la population active) à Le nombre d’emplois du créer localement d’ici 2025. Piémont de Vosges est de Dans une telle perspective le volume d’emploi local devrait passer de 18 000 17 994 au recensement de 1999 à plus de 22 000. (les chiffres extraits du fichier L’importance d’un tel chiffre montre combien il sera fondamental pour le Mirabelle présentés sur les Scot de savoir penser les imbrications et les liens logiques qui unissent les cartes ci-contre ne sont pas différentes thématiques. exhaustifs mais ils permettent une expression en valeur relative fidèle à la réalité). Lieu de travail des résidants ayant un emploi Parmi ces 17 994 emplois, 71 % sont occupés par des habitants du Piémont des Vosges, 6 % par des habitants de la Communauté Urbaine de Strasbourg et 14 % par des habitants d’autres communes du Bas-Rhin. Ces chiffres montrent que malgré l’augmentation structurelle de la mobilité, l’emploi local bénéficie largement aux résidents du secteur et que l’idée d’associer croissance démographique et développement économique est une solution pour assurer un équilibre de l’activité endogène.

Résident et travaillent dans le Travaillent dans la CUS Piémont

Migrations quotidiennes en entrée et sortie du périmètre du Scot

30 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation

1.8.2 58 % des actifs du territoire travaillent dans le Piémont Le nombre d’actifs du Piémont de Vosges était de 25 000 au recensement de 1999. Parmi ces 25 000 actifs résidants dans le Piémont des Vosges, 58 % Part modale des déplacements pendulaires (déplacements travaillent dans le Piémont des Vosges, 22 % dans Communauté Urbaine de domicile / travail) Strasbourg, 14 % dans les autres communes du Bas-Rhin. Tout comme la question du rapport emplois / actifs ces chiffres doivent servir En ce qui concerne les déplacements pendulaires intra-communaux de repère permettant d’évaluer les incidences des différentes orientations du dans le Piémont, le recensement INSEE de 1999 montre que 58 % Scot sur des facteurs structurants de la vie quotidienne des ménages. d'entre eux se font en voiture, 32 % à pied et 10 % en vélo.

Toujours selon l’INSEE, la répartition modale pour les déplacements pendulaires est de : - 77 % pour la voiture ; - 3 % pour les transports publics ; - 5 % pour le vélo ; - 9 % pour la marche à pied ; - 6 % pour les déplacements combinant plusieurs modes. Source : Schéma Directeur des Transports 2003

Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation 31 1.9 Le Piémont des Vosges et le fonctionnement de plus en plus intégré du territoire régional

1.9.1 Du rôle polarisant de Strasbourg métropole... La relation entre Strasbourg métropole et le territoire régional a longtemps été ramenée à une relation duale nourrie par l’image des embouteillages du matin ou du soir qui serait l’illustration de la ville qui polarise et concentre les emplois au détriment du reste du territoire. Si cette image contient sa part de vérité, il convient de souligner que la polarisation des emplois sur Strasbourg n’a cru que faiblement ces dernières années et que pour l’essentiel c’est la délocalisation résidentielle des ménages vers la campagne qui explique le constat. Par ailleurs, l’analyse de l’évolution des flux routiers, étudiés par sens de circulation en prenant en compte également les horaires, montre que la croissance des flux sortants de l’agglomération le matin augmente à un rythme deux fois plus important que celui des flux entrant. Ainsi, même si le pic du matin illustre le poids des migrations domicile travail dans la structure des flux, celui-ci tend de plus en plus à se complexifier et à montrer que de l’ère de « Strasbourg métropole », nous sommes en train de migrer vers la métropolisation du territoire régional.

1.9.2 ... à la métropolisation du territoire régional L’évolution de la structure des flux est faite d’additions. Aux flux liés aux migrations domicile travail, se joignent notamment ceux liés à l’évolution des modes de consommation, des loisirs, des pratiques urbaines. Par ailleurs, c’est la tertiarisation de l’emploi qui s’avère être un facteur explicatif important de la croissance des flux, notamment de la courbe de sortie d’agglomération du matin. Cette évolution montre à la fois l’enjeu pour le Scot de garantir un certain niveau d’activité «endogène», mais elle montre aussi, que par-delà les options retenues, la métropolisation du territoire régional est à l’œuvre et augmente mécaniquement les volumes d’interactions entre chaque partie de ce même territoire. En l’occurrence, l’idée de développer un système de transport en commun non plus simplement «captif», mais «attractif» doit être au centre de la réflexion stratégique du Scot.

32 Scot du Piémont des Vosges – Rapport de Présentation