MAPE il nse Co

Installation classée pour la protection de l’environnement Rubriques 2111 et 3660

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION

ELEVAGE DE VOLAILLES SOUMIS A AUTORISATION AU TITRE DU LIVRE V DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Capacité : 119 700 animaux-équivalents et 119 700 emplacements

DEMANDEUR

Monsieur Gilles DUMOULIN 165 Montée de Saint-Didier 26260 MARGES

2016

Rédacteur de l’étude : Nadine MANTEAUX

Bureau d’Etudes Agronomie – Pédologie – Environnement 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. / Fax : 04-75-47-42-07

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DEMANDE D’AUTORISATION D’EXPLOITER UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Elevage de volailles de chair (poulets) - Extension

DEMANDEUR

Monsieur Gilles DUMOULIN 165 Montée de Saint-Didier 26260 MARGÈS

2016

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4 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

SOMMAIRE

Lettre de demande d’autorisation ...... 9 Demande de modification d’échelle du plan au 1/200ème ...... 13 Lettre d’engagement ...... 17 Présentation générale ...... 21 1. Renseignements administratifs ...... 23 1.1. Identification du demandeur ...... 23 1.2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée ...... 23 1.3. Nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage ...... 24 2. Présentation de l’exploitation existante ...... 26 2.1. Fonctionnement de l’exploitation ...... 26 2.2. Historique de l’exploitation ...... 27 3. Présentation du projet ...... 27 4. Exposé des raisons de l’étude ...... 28 5. Tableau récapitulatif des activités classées ...... 29 6. Auteur de l’étude ...... 29 7. capacités techniques et financieres ...... 30 7.1. Capacités techniques ...... 30 7.2. Capacités financières...... 31 Etude d’impact sur l’environnement ...... 33 1. Résumé non technique de l’etude d’impact ...... 35 1.1. Présentation l’état initial et du projet ...... 35 1.2. Impacts de la demande sur l’environnement et moyens de leur maîtrise ...... 36 2. Analyse de l’état initial et de son environnement ...... 39 2.1. Le périmètre d’étude ...... 39 2.2. Situation géographique ...... 39 2.3. Les infrastructures ...... 40 2.4. Le milieu naturel ...... 41 2.5. Le milieu humain ...... 56 2.6. Paysage et patrimoine culturel ...... 65 2.7. Les installations classées à Margès ...... 67 2.8. Interrelations entre milieu naturel et humain ...... 67 2.9. Hiérarchisation des enjeux ...... 68 3. Description de l’établissement et des installations existantes ...... 68 3.1. Description et nature des activités ...... 68 3.2. Système d’élevage ...... 68 3.3. Les surfaces agricoles ...... 69 3.4. Le personnel ...... 69 3.5. Description des bâtiments d’élevage ...... 69 3.6. Description des équipements ...... 73 3.7. L’eau utilisée ...... 76 3.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant ...... 77 3.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage ...... 77 3.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs ...... 79 3.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux...... 79 3.12. Démarche qualité ...... 80 3.13. Stockage des produits dangereux ...... 80 3.14. Gestion des effluents d’élevage ...... 80 3.15. La gestion des déchets ...... 81 3.16. Le trafic généré par l’élevage ...... 82 4. Modifications engendrées par le projet ...... 84 5 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

4.1. Description et nature des activités ...... 84 4.2. Situation du projet ...... 84 4.3. Système d’élevage ...... 85 4.4. Les surfaces agricoles ...... 87 4.5. Le personnel ...... 87 4.6. Description des nouvelles installations ...... 87 4.7. L’eau utilisée ...... 92 4.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant ...... 96 4.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage ...... 96 4.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs ...... 98 4.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux...... 98 4.12. Démarche qualité ...... 99 4.13. Stockage des produits dangereux ...... 99 4.14. Gestion des effluents d’élevage ...... 99 4.15. La gestion des déchets ...... 104 4.16. Le trafic généré par l’élevage ...... 105 5. Utilisation des meilleures techniques disponibles ...... 107 5.1. Bonnes pratiques agricoles ...... 108 5.2. Formation du personnel ...... 108 5.3. Contrôle et suivi des pratiques ...... 109 5.4. Procédure d’urgence ...... 109 5.5. Programme d’entretien et de réparations ...... 109 5.6. Planification des activités sur le site ...... 110 5.7. Planification des épandages et des exportations de fumier ...... 110 5.8. Stratégie d’alimentation ...... 110 5.9. Système de logement ...... 112 5.10. Eau ...... 112 5.11. Energie ...... 113 5.12. Stockage des effluents d’élevage ...... 115 5.13. Epandage des effluents d’élevage ...... 115 5.14. Rapport de base ...... 116 6. Analyse des Effets du projet sur l’environnement et mesures reductrices et compensatoires ...... 117 6.1. Distance d’implantation ...... 118 6.2. Effets sur les sites et paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel ... 118 6.3. Effets sur les eaux de surface et les eaux souterraines ...... 130 6.4. Effets sur les sols ...... 134 6.5. Effets sur le climat ...... 134 6.6. Effets sur la consommation énergétique ...... 135 6.7. Les déchets ...... 135 6.8. Effets sur la population ...... 136 6.9. Risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique ...... 144 6.10. Bien-être animal...... 163 7. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus ...... 164 8. Analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement et la santé ...... 164 9. Esquisse des principales solutions de substitution examinées et raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu ...... 165 9.1. Raisons du projet ...... 165 9.2. Justifications des choix retenus ...... 166 9.3. Eléments positifs contribuant à la diminution de l’impact nitrates ...... 168 10. Compatibilté du projet avec les documents d’urbanisme ...... 168 11. Estimation des dépenses liées à la protection de l’environnement ...... 169 12. Remise en etat du site ...... 170 6 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Etude de dangers ...... 171 1. Résumé non technique de l’étude de dangers ...... 173 2. Description du Projet, du site, du voisinage ...... 175 2.1. Les activités ...... 175 2.2. Le site, le voisinage ...... 175 3. Identification des dangers – Evaluation des consequences sur le voisinage, l’environnement ...... 176 3.1. Méthodologie ...... 176 3.2. Identifications des dangers ...... 177 3.3. Risques d’écoulement accidentel de produits ...... 178 3.4. Risques d’incendie, d’explosion ...... 180 3.5. Risques liés au système de chauffage ...... 191 3.6. Risques électriques ...... 192 3.7. Risques climatiques et naturels ...... 193 3.8. Risques technologiques ...... 194 3.9. Risques sanitaires ...... 195 3.10. Risques liés aux évasions d’animaux ...... 196 3.11. Risques liés à l’utilisation des machines ...... 196 3.12. Tableau récapitulatif ...... 197 4. Registre des risques - Moyens de protection et de secours – organisation des secours 198 4.1. Registre des risques ...... 198 4.2. Moyens de lutte contre l’incendie ...... 198 4.3. Moyens d’alerte ...... 198 4.4. Accès des véhicules de secours ...... 199 Notice d’hygiène et de sécurité ...... 201 1. Les mesures d’hygiène dans les installations ...... 203 2. La sécurité ...... 204 Glossaire et terminologie ...... 207

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Liste des Annexes

Annexe 1 : Liste non exhaustive des textes de références applicables et descriptif de la procédure d’autorisation Annexe 2 : Situation de l’exploitation et du périmètre d’affichage au public au 1/25000 Annexe 3 : Plans au 1/2000 et au 1/1000 des abords des installations Annexe 4 : Copie de l’arrêté d’autorisation Annexe 5 : Données climatiques brutes Annexe 6 : Carte 9 du SDAGE Annexe 7 : Situation des captages AEP sur le périmètre d’étude ainsi que du bassin d’alimentation des captages prioritaires les plus proches Annexe 8 : Situation des protections environnementales Annexe 9 : Règlement de la zone NC du POS et fiche synthétique des risques de la commune Annexe 10 : Plans des nouveaux bâtiments, certificat d’urbanisme et récépissé de dépôt des demandes de permis de construire et d’autorisation d’exploiter Annexe 11 : Fiches de données sécurité des produits utilisés ce jour (désinfection, désinsectisation, dératisation) Annexe 12 : Composition des aliments Annexe 13 : Plan de prophylaxie Annexe 14 : Charte qualité DUC Annexe 15 : Trajet habituel des camions Annexe 16 : Rapport de contrôle des installations électriques Annexe 17 : Imprimés de déclaration du forage Annexe 18 : Attestation de conformité du sonomètre utilisé, situation des zones à émergence règlementée et des points de mesures de bruit Annexe 19 : Notice des ventilateurs, des échangeurs d’air, et caractéristique de la chaudière Annexe 20 : Circuits et situation des points à risques (sortie fumier, bac équarrissage,….) et protocole de décontamination en cas de salmonelle Annexe 21 : Calcul des paramètres de flux thermiques et carte des zones de risques Annexe 22 : Description de la citerne à incendie existante Annexe 23 : Plan d’épandage et bilan global de fertilisation

8 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

LETTRE DE DEMANDE D’AUTORISATION

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10 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2015

11 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

12 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

DEMANDE DE MODIFICATION D’ECHELLE DU PLAN AU 1/200EME

13 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

14 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

15 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

16 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

LETTRE D’ENGAGEMENT

17 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

18 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

19 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

20 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

PRESENTATION GENERALE

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1. RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS

La présente demande d’autorisation concerne l’extension d’un élevage de volailles de chair (dindes ou poulets) jusqu’à une capacité de 119 700 animaux – équivalents, exploité par Monsieur Gilles DUMOULIN, avec construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage.

1.1. Identification du demandeur Gilles DUMOULIN

Il s’agit d’une exploitation agricole.

Adresse du siège social : 165 Montée Saint-Didier 26260 MARGÈS Tél. : 04-75-45-61-12 Mobile : 06-86-67-64-38 Fax : 04-75-45-61-12

Forme juridique : Exploitation individuelle.

N° SIRET : 393 634 365 00018 Code APE (codification NAF) : 012G (Elevage de volailles) N° PACAGE : 026011525 N° EDE : 26174914

1.2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée Le projet impliquant la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage se fera à proximité des installations existantes, quartier Saint-Didier, sur la commune de Margès, sur la parcelle cadastrée ZB n°120.

Les identifications en coordonnées Lambert II étendu du site du projet sont : Tableau 1 : Identification en coordonnées Lambert étendu II du site Ouvrages concernés Coordonnées Lambert II étendu Bâtiments d’élevage existants et projet (centre des X = 810,85 ; Y = 2018,025 installations)

23 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Figure 1 : Situation des installations après projet

Site du projet, des installations existantes et du siège d’exploitation

1.3. Nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage

1.3.1. Nature et volume des activités Il s’agit d’un élevage de volailles de chair (poulets), dont la capacité après projet sera de 119 700 animaux-équivalents. L’élevage de volailles sera réalisé dans quatre bâtiments, dont deux existants, quartier « Saint-Didier », sur la commune de Margès.

1.3.2. Rubriques de la nomenclature et rayon d’affichage L’élevage de volailles de Monsieur Gilles DUMOULIN relève et relèvera des rubriques 2111- 1 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement1. Le rayon d’affichage est de 3 km2.

Les communes concernées par l’affichage de l’avis au public sont :  Margès,  Charmes-sur-L’Herbasse,  Saint-Donat-sur-L’Herbsse,  ,

1 Liste non exhaustive des textes de références applicables en annexe 1 2 Localisation du rayon d’affichage en annexe 3 24 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Arthémonay,  Saint Bardoux.

Après projet, le site d’élevage comprendra les activités suivantes susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement ou de la nomenclature eau :  Dépôt de gaz combustible liquéfié d’une capacité totale de 3,5 t, non classé, rubrique 4718 (seulement les bâtiments existants – seuil de classement 6 t). 3  Stockage de Gasoil Non Routier d’une capacité totale de 1,5 m , soit du liquide inflammable de troisième catégorie et environ 1,3 t, non classé, rubrique 4331 (seuil de classement 50 t). 3  La capacité totale des silos sera de 208 m , non classé rubrique 2160 (seuil de classement 5 000 m3).  Stockage d’ammonitrate d’une capacité maximale de 8 tonnes, donc inférieure à 250 tonnes, non classé, rubrique 4702.  Installation de combustion fonctionnant au bois déchiqueté (dans un premier temps puis au miscanthus), la puissance thermique maximale de l’installation étant de 700 kW, soit 0,7 MW, donc une puissance thermique inférieure à 2 MW, non classée, rubrique 2910.  Bois sec ou matériaux combustibles analogues, le volume susceptible d’être stocké étant de 1 280 m3 de miscanthus, soumis à déclaration, rubrique 1532 (seuil de classement 1 000 m3).

Depuis le 1er juin 2015, afin de tenir compte de la dangerosité de certaines substances au regard de la directive dite « Seveso », les quantités susceptibles d’être présentes, lorsqu’elles sont supérieures à un seuil sont additionnées pour certaines des rubriques visées ci-dessus. Le détail du classement est donné ci-après : Tableau 2 : Nouvelle classification des substances dangereuses Produit Rubriques Seuils Seveso Seuils ICPE (*) Quantité Classement visées susceptible d’être présente Gaz propane 4718 Seuil haut : 200 t A : 50 t 3,5 t Non classé liquéfié Seuil bas : 50 t DC : 6 t Liquide 4331 Seuil haut : 50 000 t A : 1 000 t 1 500 l soit Non classé inflammable Seuil bas : 5 000 t E : 100 à 1 000 t environ 1,3 t de catégorie 3 DC : 50 t Ammonitrate 4702 A : 1 250 t 8 t Non classé DC : 250 t

Les activités suivantes sont susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 :  Création de forage, soumis à déclaration, rubrique 1.1.1.0.  Prélèvement permanent issu de forages dans un système aquifère, à l’exclusion des nappes d’accompagnement des cours d’eau, la quantité prélevée annuellement étant évaluée à environ 6 600 m3 par an, cette opération sera non classée rubrique 1.1.2.0. (le futur forage ne se trouvant pas dans la nouvelle Zone de Répartition des Eaux -ZRE).

La seule activité classée soumise à autorisation au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement sera donc l’établissement d’élevage de volailles.

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Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers. Ils seront en totalité valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation et sur celles d’agriculteurs repreneurs. Le périmètre d’épandage concernera les communes de :  Margès,  Charmes-sur-l’Herbasse  Arthémonay

2. PRESENTATION DE L’EXPLOITATION EXISTANTE

Le siège d’exploitation se trouve sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier », 165 Montée Saint-Didier. Les bâtiments d’élevage se trouvent à la même adresse.

La commune de Margès n’est pas classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Les fumiers sont valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation ainsi que sur celles de trois agriculteurs repreneurs dans le cadre d’un plan d’épandage (réalisé par la Chambre d’Agriculture de la Drôme en 2010).

2.1. Fonctionnement de l’exploitation Le descriptif détaillé de l’établissement et des procédés mis en œuvre et des matières utilisées est détaillé chapitre suivant, partie « état initial - description de l’établissement ».

2.1.1. L’élevage existant Monsieur Gilles DUMOULIN exploite un élevage de volailles de chair (poulets) dans deux bâtiments3, situés sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier », la capacité totale autorisée de l’élevage est de 51 300 animaux-équivalents.

Le tiers le plus proche se trouve à 150 m des bâtiments d’élevage.

2.1.2. Les surfaces Il s’agit d’une exploitation de polyculture élevage hors sol. La surface totale de l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN est de 53,03 ha. La répartition est donnée tableau suivant. Tableau 3 : Utilisation des surfaces Utilisation Surface Surfaces occupées par les installations d’élevage (poulaillers, annexes) 1,97 ha et autres (abords, allées, hangars, …) Parcelles cultivées (SAU) (surface PAC 2015) 51,06 ha Total 53,03 ha

3 Plans des abords des installations en annexe 3 26 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

2.1.3. Les salariés Monsieur Baptiste DUMOULIN, fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, a le statut d’aide familial depuis avril 2013. Il n’y a pas d’autres salariés sur l’exploitation.

2.2. Historique de l’exploitation De juillet 1990 à décembre 1993, Monsieur Gilles DUMOULIN était aide familial sur l’exploitation de ses parents. Il s’agissait d’une exploitation de polyculture comprenant des vergers, des cultures d’asperges et de tabac. Le 1er janvier 1994, il s’installe en tant qu’agriculteur et il reprend l’exploitation familiale en 1998. En 1999, un premier poulailler V1, d’une surface de 1 088 m² est construit. Ce bâtiment a obtenu un récépissé de déclaration en date du 23 octobre 1998. La première bande d’élevage démarre en octobre 1999 (élevage de dindes). En 2006, Monsieur Gilles DUMOULIN arrête la culture du tabac. Il exploite alors environ 44 hectares, essentiellement en grandes cultures. En 2008, Monsieur Gilles DUMOULIN dépose un dossier de demande d’autorisation pour construire un deuxième bâtiment d’élevage, afin de compenser l’arrêt de la culture du tabac. Il obtient en 2011, l’arrêté d’autorisation n° 160-0001 du 09 juin 2011 pour un élevage de volailles de chair d’une capacité de 51 300 animaux-équivalents (17 100 dindes ou 51 300 poulets)4. Le poulailler V2 d’une surface de 1 209 m² est alors construit.

Il n’y a pas eu de changement dans la production avicole depuis. Tableau 4 : Récapitulatif des bâtiments exploités par Monsieur Gilles DUMOULIN Situation Quartier « Saint Didier » à Margès Bâtiment V1 V2 Références cadastrales ZB 120 Première mise en exploitation 1999 2011 Surface 1 088 m² 1 209 m² Capacité autorisée 51 300 animaux - équivalents

3. PRESENTATION DU PROJET

Monsieur Gilles DUMOULIN souhaite construire deux nouveaux bâtiments d’élevage avicole à proximité des bâtiments existants d’une surface d’élevage de 1 511 m² chacun. La capacité de l’élevage sera après projet de 119 700 animaux-équivalents (119 700 emplacements de poulets). La conduite d’élevage sera la même que celle des bâtiments existants (Le descriptif détaillé du projet et des procédés mis en œuvre et des matières utilisées est détaillé dans l’étude d’impact partie « modifications engendrées par le projet » afin d’en apprécier les effets et les mesures compensatoires et correctives envisagées, chapitre 4). Il souhaite également installer une chaufferie à biomasse (bois déchiqueté – plaquettes – dans un premier temps puis miscanthus ensuite) afin de chauffer les poulaillers à partir d’une énergie renouvelable, en remplacement du gaz. Cela implique la construction sur le site d’un hangar à biomasse et d’une chaufferie.

4 Copie en annexe 4 27 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Pour tenir compte de l’augmentation des effectifs, le plan d’épandage des fumiers a été étendu et mis à jour dans le cadre de cette demande. Les apports de fumier après projet concerneront les communes de Margès, Charmes-sur-l’Herbasse et Arthémonay. Ces communes ne sont pas classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (arrêté n° 290 du 18 décembre 2012 portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhône-Méditerranée du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Afin d’éviter la création d’un nouveau site d’élevage, les nouveaux bâtiments seront construits à côté des existants. La demande d’autorisation porte donc sur une augmentation de capacité d’élevage incluant la construction de deux nouveaux bâtiments.

4. EXPOSE DES RAISONS DE L’ETUDE

Baptiste et Benjamin DUMOULIN, fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, souhaitent s’installer en tant qu’agriculteurs avec leur père. Cependant l’exploitation actuelle ne permet pas d’assurer le revenu de trois personnes. Il n’y a pas de possibilités de reprise de parcelles agricoles dans le secteur pour permettre d’accroître suffisamment la surface en grandes cultures. L’installation de ces nouveaux agriculteurs ne peut donc se faire qu’avec création d’ateliers hors sol. Par ailleurs, il y a une demande en volailles de chair en région Rhône-Alpes, particulièrement en poulets (la région produisant aujourd’hui environ 8 % de ce qu’elle consomme). Cela correspond ainsi à une demande de l’intégrateur de Monsieur DUMOULIN et de l’abattoir. De plus la construction de nouveaux bâtiments intégrant les meilleures techniques disponibles à ce jour, permettra de pérenniser l’exploitation. L’exploitation disposera ainsi d’un outil de travail performant. D’autant plus que sur le plan économique, l’élevage est aujourd’hui plus rentable que les cultures.

La capacité après projet sera de 119 700 animaux – équivalents. Cette activité sera donc soumise à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement, rubriques 2111-1 et 3660. L’élevage relève déjà de ce régime mais l’augmentation demandée correspondant à 70 140 animaux-équivalents, l’extension doit faire l’objet d’une nouvelle demande d’autorisation, conformément aux dispositions du code de l’environnement, en particulier de l’article L 512-2 relatif aux Installations Classées pour la protection de l’environnement et des articles R. 512-2 à 512-9.

Il est à noter que Monsieur Gilles DUMOULIN est soucieux de l’environnement. Un plan d’épandage a été réalisé en 2006, par la Chambre d’Agriculture de la Drôme, remis à jour par ce même organisme en 2010 et complété par un bilan global de fertilisation en 2011 par le bureau d’Etudes MAPE Conseil.

Le projet permettra donc l’installation de deux nouveaux agriculteurs. Monsieur Gilles DUMOULIN envisage la création d’une société agricole, de type GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) ou autre lorsque les bâtiments seront construits.

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5. TABLEAU RECAPITULATIF DES ACTIVITES CLASSEES

Tableau 5 : Tableau récapitulatif des activités classées exercées avant projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Volailles, gibier à plumes 51 300 animaux Margès Elevage de (activité d’élevage, vente, …) 2111-1 et – équivalents Autorisation Section ZB volailles de plus de 30 000 animaux 3660 (poulets) 210 équivalents

Tableau 6 : Tableau récapitulatif des activités classées après projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales 119 700 Volailles, gibier à plumes Margès Elevage de animaux – (activité d’élevage, vente, …) 2111-1 et Autorisation Section ZB volailles équivalents de plus de 30 000 animaux 3660 210 (poulets) équivalents Stockage de copeaux de bois Stockage de bois sec ou de Stockage de pour la matériaux combustibles bois sec ou Margès chaufferie et de analogues, le volume de matériaux 1532-2 Déclaration Section ZB paille pour susceptible d’être stocké combustibles 210 l’élevage d’un étant supérieur à 1 000 m3 analogues volume de 1 280 mais inférieur à 20 000 m3 m3 Sondage, forage, création de puits ou Margès d’ouvrage Création d’un forage pour 1.1.1.0 Forage Déclaration Section ZB souterrain, non alimenter l’élevage (loi sur l’eau) 210 destiné à un usage domestique

Les activités suivantes présentes sur les sites et pouvant relever de la nomenclature des installations classées sont non classées :  Stockage de liquide inflammable (non classé, rubrique 4331),  Stockage de gaz combustible liquéfié (non classé, rubrique 4718),  Silos de stockage d’aliment (non classé, rubrique 2160)  Stockage d’ammonitrate (non classé, rubrique 4702),  Chaufferie (non classé, rubrique 2910).

6. AUTEUR DE L’ETUDE

L’étude a été réalisée par : Nadine MANTEAUX Bureau d’Etudes MAPE Conseil 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. – Fax : 04-75-47-42-07 Mail : [email protected]

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7. CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES

7.1. Capacités techniques Monsieur Gilles DUMOULIN a toutes les capacités techniques nécessaires à la bonne conduite de son élevage.

Il est titulaire d’un BTS TAGE (Brevet de Technicien Supérieur Techniques Agricoles Gestion d’Entreprise) obtenu en 1984 à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). Il a ensuite obtenu un certificat de spécialisation en agrométéorologie à Carpentras en automne 1984. Il a été enseignant à la MFR (Maison Familiale et Rurale) en charge du pôle végétal de 1986 à 1990. De juillet 1990 à décembre 1993, il a été aide-familial sur l’exploitation de ses parents, avec des productions de verger, asperges et tabac. Monsieur Gilles DUMOULIN s’est installé agriculteur le 1er janvier 1994. Le premier bâtiment d’élevage V1 a été construit en 1999, la première bande d’élevage a démarré en avril 1999. Il dispose donc aujourd’hui de seize ans d’expérience en élevage de volailles.

Monsieur Gilles DUMOULIN exerce par ailleurs différentes responsabilités professionnelles. En effet, il est président de la caisse locale de Saint-Donat-sur-l’Herbasse du Crédit Agricole Centre Est, membre du comité régional des prêts, de la commission SAFER et président du canton du syndicat FDSEA (Fédération Départementale des Structures d’Exploitations Agricoles). Il fait partie du réseau « Eleveurs témoins » du CERVOSE (Comité Régional de la Volaille du Sud-Est), réseau financé par l’ITAVI (Institut Technique de l’Aviculture) et le CROF (Contrat Régional Objectifs Filières).

Il est à noter que ses fils, qui envisagent de s’associer avec lui lorsque les bâtiments seront construits, seront titulaires des diplômes suivants :  Baptiste est titulaire d’un Baccalauréat Professionnel STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) ainsi que d’un BTS ACSE (Analyse et Conduite des Systèmes Agricoles, BTS ayant remplacé le BTS TAGE), obtenu au lycée agricole de Misérieux (Ain) en 2010. Ce BTS a été réalisé en apprentissage et il était alors dans un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun) comprenant cinq associés en Ille-et-Vilaine, avec, entre autres, 5 200 m² de bâtiments d’élevage de volailles de chair (dindes et poulets). Il a ensuite obtenu une licence professionnelle en agriculture raisonnée, obtenue en 2011 à l’école SUPAGRO Montpellier. En juillet 2011, il a réalisé une étude sur le recensement des pratiques agricoles sur le bassin versant du Bancel à Saint Rambert-d’Albon afin de réfléchir sur les pratiques agricoles en matière de désherbage du maïs, dans le cadre du programme Quali H2O, pour la coopérative VALSOLEIL et SYNGENTA. Puis jusqu’en 2013, il a été salarié au sein de cette coopérative, en tant que magasinier. Il a le statut d’aide familial sur l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN depuis avril 2013.  Benjamin est titulaire d’un baccalauréat professionnel CGEA (Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole) et d’un BTS ACSE obtenu en 2015 à la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône). Il suit actuellement une licence de management des entreprises agro-alimentaires, à l’IUT (Institut Universitaire de Technologie) d’Avignon, en contrat de professionnalisation, avec l’entreprise PASQUIER.

30 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

7.2. Capacités financières Monsieur Gilles DUMOULIN dispose de la capacité financière nécessaire à la réalisation des investissements prévus pour réduire les effets de son élevage sur l’environnement, qui se montent à environ 351 000 €.

Ainsi, les chiffres d’affaires réalisés par la société sur les trois derniers exercices comptable, ont été de : Du 01/04/14 au 31/03/15 : 221 706 €; Du 01/04/13 au 31/03/14 : 187 610 € ; Du 01/04/12 au 31/03/13 : 222 963 €.

Monsieur Gilles DUMOULIN est adhérent du centre de gestion et cabinet comptable CER basé à Romans-sur-Isère.

Le coût du projet est évalué à environ 1 300 000 €. Les travaux seront financés au moyen de prêts, le banquier en a été informé. Il a fait part par courrier à l’Inspecteur des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement de la situation financière de l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

Le dernier bilan validé (année 2014/2015) a été remis à l’inspecteur des installations classées pour la protection de l’environnement sous pli confidentiel.

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ETUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT

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34 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2015

1. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

Objet : Installation classée pour la protection de l’environnement soumise à autorisation : élevage de volailles d’une capacité de 119 700 animaux-équivalents.

1.1. Présentation l’état initial et du projet

1.1.1. Etat initial Monsieur Gilles DUMOULIN exploite un établissement de volailles de chair (poulets) d’une capacité autorisée de 51 300 animaux-équivalents sur la commune de Margès, Hameau de Saint-Didier, 165 Montée de Saint-Didier. Cet élevage relève du régime de l’autorisation au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, rubriques 2111-1 et 3660. Il bénéficie pour son activité de l’arrêté d’autorisation n° 160-0001 du 09 juin 2011. Figure 2 : Situation des installations (1/25000)

Installations d’élevage existantes de Monsieur Gilles DUMOULIN et site du projet

Il s’agit d’une exploitation agricole de polyculture - élevage. Ce dernier est conduit en intégration avec la société DUC. Les poulets sont élevés dans deux poulaillers sur litière de paille au sol. Sept bandes d’élevage au maximum sont réalisées par an. Outre les bâtiments d’élevage, le site comprend un bâtiment de stockage de paille. Les annexes de l’élevage avicole se limitent aux silos tours de stockage de l’aliment, et à ce hangar de stockage de la paille.

Les effluents de l’élevage sont des fumiers de volaille secs, valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage. 35 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

1.1.2. Projet Monsieur Gilles DUMOULIN souhaite construire deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair (poulets) à côté des poulaillers existants, ce qui portera la capacité de l’élevage après projet à 119 700 animaux-équivalents. Dans le cadre de ce projet, un nouveau hangar sera également construit comprenant une chaufferie et un espace pour stocker la biomasse (bois déchiqueté dans un premier temps puis miscanthus) afin de chauffer les bâtiments d’élevage en remplacement du gaz propane.

Les fumiers produits par l’élevage après projet seront valorisés par épandage agricole, en partie après compostage, dans le cadre d’un plan d’épandage, mis à jour et annexé à cette demande afin de tenir compte de l’extension.

Le périmètre d’épandage concerne les communes de Margès, Arthémonay et Charmes-sur- l’Herbasse. Ces communes ne sont pas situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole.

Dans le cadre du projet, les deux fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, Baptiste et Benjamin, prévoient de s’installer agriculteurs et de s’associer avec leur père. Baptiste est actuellement aide familial sur l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

1.2. Impacts de la demande sur l’environnement et moyens de leur maîtrise Les principaux enjeux identifiés sont d’une part les nuisances aux tiers et les effets sur la population, d’autre part la protection de la qualité de l’eau.

NUISANCES AUX TIERS – PROTECTION DU VOISINAGE Le tiers le plus proche se trouvera après projet à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, bâtiment V1 existant. Les installations ne se rapprocheront donc pas de ce tiers.

Les nuisances pour le voisinage recensées sont :  Le bruit,  Les odeurs,  Les vibrations,  Les émissions lumineuses,  L’hygiène et la salubrité publique.

Différentes mesures seront prises pour les limiter :  Les nuisances sonores sont surtout liées au fonctionnement de la ventilation et au trafic routier sur le site. Cependant les installations se trouveront en zone agricole. Le fonctionnement des ventilateurs est et sera régulé (diminution la nuit et lorsque la température baisse). Les nouveaux équipements sont moins sonores aujourd’hui. Les mesures de bruit réalisées et la modélisation ont montré que le niveau de bruit est inférieur aux limites tolérées. Les ventilateurs sont et seront entretenus. Une haie a été plantée le long de la route départementale D473, les bâtiments se trouveront en lisière d’un bois. De nouvelles plantations de bosquets seront réalisées. Les bâtiments seront ainsi entourés de bois au nord et à l’est et des hangars et dépendances font écran à l’ouest, du côté du tiers le plus proche, qui ne se trouve d’ailleurs pas dans le sens du vent. L’essentiel du trafic (à l’exception des périodes de chargement des poulets) se fait et se fera de jour et sera relativement peu important (maximum cinq véhicules lourds par jour).

36 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les nuisances olfactives sont essentiellement liées à la gestion (stockage et devenir) des effluents d’élevage, les animaux étant en totalité élevés en claustration et émettant peu d’odeurs eux-mêmes. La ventilation, les échangeurs d’air et la brumisation permettront d’assurer une bonne ambiance dans les bâtiments et de limiter la stagnation d’odeurs. Les fumiers sont et seront sortis en fin de bande d’élevage et aussitôt amenés sur les parcelles d’épandage où ils seront stockés ou compostés conformément à la règlementation (ni les installations d’élevage, ni le périmètre d’épandage n’étant situé en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole) à au moins 100 des habitations de tiers. Les eaux de lavage du bas des murs des bâtiments représenteront de faibles quantités d’effluents peu chargés. Elles seront collectées dans des fosses enterrées puis épandues sur les terres épandables de l’exploitation. Le lavage du matériel est réalisé avant enlèvement du fumier, les eaux de lavage générées par cette opération sont et seront absorbées par les fumiers. Les nuisances olfactives seront donc limitées.  Les activités génèreront très peu de vibrations, les seules étant liées au trafic (matériel roulant et non vibrant par ailleurs) sur le site et pas d’émissions lumineuses particulières.  L’extension demandée permettra l’installation des deux fils de Monsieur Gilles DUMOULIN et aura ainsi un impact socio-économique positif du fait du développement et du maintien d’une activité d’élevage dans une zone à vocation agricole.  Toutes les mesures d’hygiène sont et seront prises pour limiter les effets sur la population : élimination des déchets selon la règlementation, gestion des effluents d’élevage, nettoyage et désinfection des installations, mesures d’hygiène et de prophylaxie afin de prévenir tout problème sanitaire, avec en particulier l’application d’un protocole de recherches de salmonelles strict.

PROTECTION DES EAUX Les sources de nuisances possibles recensées pour les eaux sont d’une part des risques de pollution, d’autre part un impact sur la disponibilité en eau.

Cependant, différentes mesures seront appliquées pour les réduire au maximum :  Il n’y aura pas de remontée d’eau. Les bas des murs sont et seront étanches. Il en est de même du sol du bâtiment V1, ainsi que de ceux des nouveaux bâtiments. A terme les sols de tous les bâtiments d’élevage, existants et projetés, seront tous bétonnés et imperméables. Les fumiers sont et seront valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte de l’aptitude des sols (capacité d’épuration) et de la sensibilité du milieu. Les éléments minéraux contenus dans les fumiers participeront ainsi à la nourriture des plantes.  Une petite partie d’une parcelle d’épandage est comprise dans un périmètre de protection de captage pour l’eau potable. Elle a été déclarée inapte aux épandages.  Les eaux de lavage du bas des murs seront collectées dans des fosses réparties autour des bâtiments puis pompées et épandues sur les parcelles épandables de l’exploitation. Elles contiennent peu d’éléments, les sols étant balayés au préalable du lavage du bas des murs.  Monsieur Gilles DUMOULIN tient et tiendra à jour un document de suivi des épandages sur les terres du périmètre d’épandage et un classeur contenant les bordereaux de livraison de fumier aux repreneurs et réalisera un plan de fertilisation prévisionnel.  Les mesures d’entretien des installations permettront d’éviter les gaspillages d’eau. Des compteurs permettront les suivis des prélèvements.

PAYSAGE, PATRIMOINE Les installations ne sont pas situées dans un site classé. Le site du projet se trouve dans une zone agricole. Les nouveaux bâtiments seront construits à côté des existants, de même que le nouveau hangar à biomasse et seront de même type. L’effet sera donc groupé. Une haie a été plantée le long de la route départementale D473. Quelques arbres et bosquets seront plantés autour des bâtiments. Les bâtiments se trouveront en lisière d’un 37 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

bois, ils ne seront ainsi pas visibles ni depuis le nord, ni depuis l’est. En pratique, le site est visible seulement depuis le sud en arrivant au niveau des installations, car à l’ouest ils sont masqués par des hangars et dépendances. Les nouveaux bâtiments ne seront pas visibles depuis la maison du tiers le plus proche car ils se trouveront de l’autre côté d’un hangar et d’une dépendance, comme c’est déjà le cas pour les bâtiments existants.

FAUNE, FLORE, BIODIVERSITE, SOLS et CLIMAT  Les installations d’élevage et le périmètre d’épandage sont compris dans une ZNIEFF de type II. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques ce qui sera le cas pour l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.  Il n’y a pas d’espèce de faune ou de flore protégée recensée à proximité du site d’élevage. Les installations ne sont pas situées dans une zone pouvant être considérée comme un réservoir biologique mais dans une zone agricole.  L’épandage des effluents est et sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage sur des parcelles cultivées. Cela n’impactera donc pas la flore ou la faune. Au contraire, cela permettra de fertiliser les cultures et d’entretenir le pool de matières organiques du sol.  Par ailleurs, les effets sur les sols seront très limités. Le terrassement sera léger (parcelle plane et concernera une surface peu importante (environ 4 000 m²). Les abords sont et seront enherbés et entretenus. Les fumiers seront soit épandus dans le cadre d’un plan d’épandage.  Les impacts sur le climat sont très réduits : trafic limité, bonne isolation des bâtiments et dispositif d’échange de chaleur performant permettant de réduire les besoins en chauffage, ventilation optimisée.  Les consommations d’énergie seront limitées au maximum.  Une chaufferie à biomasse sera installée en remplacement des cuves à gaz pour chauffer les installations d’élevage. Cela permettra d’utiliser une énergie renouvelable à la place d’une énergie fossile et de limiter ainsi les émissions de gaz à effet de serre à partir d’une source fossile. Le dispositif d’échange de chaleur permettra aussi de diminuer les émissions de dioxyde de carbone.  Le projet est compatible avec les documents d’urbanisme de la commune.

Natura 2000 Le site du projet et des installations existantes se trouve à environ 1,1 km du site d’élevage. Il s’agit d’un site classé au titre de la directive habitats, regroupant des dunes continentales est très rare en France et accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Les parcelles d’épandage les plus proches se trouvent à un peu plus de 600 m au sud de cette zone Natura 2000. Etant donné la distance et les pratiques de Monsieur Gilles DUMOULIN, le projet n’aura pas d’impact notable direct ou indirect sur la zone Natura 2000.

SANTE, HYGIENE, SALUBRITE PUBLIQUE ET SECURITE Les principaux risques pour la santé sont les risques sanitaires par dissémination d’agents pathogènes dans l’environnement, essentiellement de type salmonelles en élevage de volailles.

Toutes les mesures seront prises pour limiter les effets de l’élevage sur la santé des populations.  Les installations sont et seront nettoyées, et désinfectées après chaque lot d’élevage. L’ensemble sera maintenu propre et en bon état. Un protocole de désinfection et décontamination précis sera appliqué entre chaque bande d’élevage.  Le matériel et les équipements sont et seront bien entretenus, les accès seront maintenus propres et en bon état.  Il n’y a et n’y aura pas d’écoulement d’eau souillée vers le milieu.  Les volailles sont et seront suivies par un vétérinaire sanitaire. 38 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Monsieur Gilles DUMOULIN luttera contre les insectes et les rongeurs.  Un registre d’élevage et un registre sanitaire seront tenus à jour.

DEMARCHE QUALITE ET BIEN-ETRE ANIMAL Monsieur Gilles DUMOULIN est adhérent de la charte qualité DUC. Il utilise et utilisera les MTD (Meilleures Techniques Disponibles) pour l’élevage de volailles.

RISQUES Le principal risque est le risque incendie, toutes les mesures de lutte ont été prises (se reporter à l’étude de dangers).

Il n’est pas envisagé d’emploi de salarié dans le cadre de ce projet mais une association entre Monsieur Gilles DUMOULIN et ses deux fils, qui s’installeront en agriculture. Le projet permettra donc l’installation de deux jeunes agriculteurs

2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ET DE SON ENVIRONNEMENT

2.1. Le périmètre d’étude L’étude d’impact porte sur la zone située dans un rayon de 3 km autour des installations et sur l’ensemble du périmètre d’épandage.

2.2. Situation géographique La commune de Margès fait partie du canton de Drôme des Collines (n°5) depuis 2015 (avant la réforme des départements, Margès était dans le canton n°23 de Saint Donat sur L'herbasse dans la 4ème circonscription) et de la communauté d’agglomération du Pays de l’Herbasse. Le territoire communal est situé en Drôme des Collines. Le paysage est limité à l’Est par la barre du Massif du Vercors, à l’Ouest par les Monts d’Ardèche et les contreforts du Massif Central, au Sud par la Plaine de Valence et au Nord par la plaine de la Bièvre-Valloire. Il est limitrophe des territoires des communes de Peyrins, Saint-Donat-sur-L’herbasse, Charmes- sur-L’Herbasse et Arthémonay.

Les installations d’élevage et le siège d’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN se trouvent quartier Saint-Didier, à une distance à vol d’oiseau d’environ :  2,2 km au sud-est du village de Margès ;  2,2 km au nord-est de la ville de Saint-Donat-sur-L’herbasse ;  3,2 km au sud-ouest du village d’Arthémonay ;  8 km au nord de l’agglomération romanaise.

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Figure 3 : Situation des installations (1/25000)

Site de Monsieur Gilles DUMOULIN

2.3. Les infrastructures La commune de Margès est desservie par la route départementale D538 (axe d’assez forte fréquentation reliant Beaurepaire à Romans-sur-Isère via ). Le hameau de Saint- Didier est accessible depuis la voie communale reliant Saint-Donat-sur-L’herbasse à Margès, par la vallée, via un chemin communal sinueux.

Les installations d’élevage sont accessibles via ce chemin communal. Une piste praticable par les tracteurs, relie le site à la route départementale D473.

La gare SNCF la plus proche se trouve au centre ville de Romans-sur-Isère, soit à une dizaine kilomètres des installations d’élevage.

40 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

2.4. Le milieu naturel

2.4.1. Les facteurs climatiques Dans le cas d’un élevage, le climat va essentiellement avoir un rôle en ce qui concerne la valorisation agricole des effluents (certaines conditions météorologiques étant défavorables aux épandages) ainsi que dans une moindre mesure sur les nuisances olfactives. Pour les épandages, les facteurs climatiques dont le rôle est le plus important sont les précipitations, l'évaporation potentielle (ETP) et les vents. En effet, en connaissant les deux premiers paramètres, il est possible de calculer un bilan climatique (permettant d'approcher les pluies efficaces) et ainsi d'évaluer les périodes d'épandage inappropriées : lorsque la pluie est supérieure à l'évaporation, les sols mettront plus longtemps à se ressuyer. Enfin, la température peut jouer un rôle, en particulier dans la minéralisation de l’azote (si le facteur eau n’est pas limitant).

Le climat est de type méditerranéen. L’hiver et l’été sont généralement secs, le printemps et surtout l’automne humides.

Les postes retenus sont les suivants5 :  La température et la pluviométrie ont été étudiées à partir du poste de Romans (à une dizaine de kilomètres des installations), période : 1990 à 2001 (figures n° 1 et 2).  Pour le vent, dans la mesure où il n’existe pas de poste assez ancien à proximité, la station utilisée est celle de Montélimar (période de 1970 à 1990).  Le bilan climatologique est calculé à partir de la formule : Précipitations  EvapoTranspiration Potentielle, pour ce dernier paramètre les données utilisées sont celles de Saint Marcel lès Valence (figure n°2). a) Températures La température6 (figure 2) moyenne est de 12,7°C, mais il peut exister des écarts importants entre l'été (max. 29°C en août, avec un maximum absolu relevé en 1998 à 37,7°C) et l'hiver (min. 0,8°C en janvier, avec un minimum absolu relevé en 1993 à – 10,2°C).

Pendant l'hiver, la température moyenne est inférieure à 5°C (seuil d'arrêt de la minéralisation). Figure 4 : Répartition des températures mensuelles

30 25 20 T moy °C 15 T mini 10 T maxi 5 0 J F M A M J J A S O N D

5 Données climatiques brutes en annexe 6 6 Données climatiques brutes en annexe 6 41 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

b) Précipitations et bilan climatologique Les précipitations7 (figure 3) annuelles sont assez importantes, en moyenne 917,1 mm /an, avec un maximum en septembre et en octobre (respectivement 155,6 et 119,4 mm par mois) et un minimum en juillet (44,5 mm). Il existe deux périodes pluvieuses plus importantes, caractérisées par des pluies intenses : - L’automne, maximum en septembre (155,6 mm), période la plus humide, ces dernières années. - Le printemps, maximum avril (91 mm).

Le bilan climatique (P-ETP) permet d’approcher les pluies efficaces : lorsque la pluie est supérieure à l’évapotranspiration, les sols mettent plus longtemps à se ressuyer et l’eau a plus tendance à rester en surface. Cela peut être une contrainte aux épandages d’effluents d’élevage (sachant en outre que ces derniers sont interdits sur sols détrempés ou pendant les périodes de fortes pluviosités). Figure 5 : Précipitations et bilan climatologique

150

100 50 mm P 0 P-ETP -50

-100 J F M A M J J A S O N D

Le bilan climatique est donc positif de fin avril à début septembre, période la plus favorable aux épandages. Les autres périodes de l’année, ces derniers peuvent être gênés par les précipitations. Cependant, la pluie ne tombe pas en continu dans ce type de climat, elle est généralement concentrée sur quelques jours, ce qui laisse des possibilités pour les épandages. Tableau 7 : Répartition des pluies en nombre de jours Nombre moyen Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total de jours où Pluie  1 mm 7,7 6,7 6,5 10,5 8,3 8,5 6,6 5,5 8,2 10,6 9,5 7,1 95,7 Pluie  10 mm 1,5 0,6 1,4 3,4 2,4 2,5 2,4 2 3,6 3,6 2,5 1 26,8

Même pendant les mois pluvieux, il y a donc peu de jours de pluie et de fortes pluies. c) Les vents L'axe privilégié du vent est l'axe Nord-Sud. Les vents de composante Nord (Nord / Nord- Ouest à Nord-est) représentent 60 % des observations, ceux de composante Sud (Sud / Sud-est à Sud-ouest) 18 % et les vents calmes (de vitesse inférieure à 1 m / s) seulement 15 %. Les vents d’est et d’ouest sont rares. Les vents très forts sont généralement de secteur Nord. Le vent dominant est le Mistral, vent sec et froid.

7 Données climatiques brutes en annexe 6 42 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Figure 6 : Rose des Vents

d) Conclusion Le climat rencontré est donc de type continental à forte influence méditerranéenne.

Sur le plan climatique, la période la plus favorable aux épandages se situe de fin avril à début septembre, période pendant laquelle l’évapotranspiration est supérieure aux précipitations. Il y a cependant peu de jours de pluie, pendant les autres périodes de l’année. Il ne s’agit pas d’un climat très froid. Il y a ainsi peu de jours de gel et peu de précipitations sous forme de neige.

Par ailleurs, le climat peut propager le bruit et les odeurs. Le tiers le plus proche des installations d’élevage existantes se trouve à 150 m au sud-ouest. Il se trouvera à 110 m de la future chaudière à biomasse, à l’ouest/nord-ouest. Il n’est donc pas dans l’axe des vents dominants.

2.4.2. Topographie Le site d’élevage (bâtiments et annexes, existants et projetés) se trouve en Drôme des Collines. Il s’agit d’une région vallonnée alternant collines douces et des plateaux. Au niveau des installations d’élevage, la topographie est quasi plane, avec une pente estimée de 2 à 3 %.

Les bâtiments existants et projetés se trouvent à environ 244 m d’altitude.

Le périmètre d’épandage des fumiers concerne également ce secteur d’alternance de collines et plateaux, la pente des parcelles est dans l’ensemble très faible, quelques petites parcelles ont cependant une pente assez importante mais d’une part elles représentent très peu de surfaces sur la totalité du périmètre d’épandage et d’autre part, elles sont en jachère. Ainsi globalement, la topographie n’est pas une contrainte aux épandages.

43 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

2.4.3. Géologie et pédologie a) Géologie Source : Carte géologique au 1/ 50000ème - Feuilles de Tournon et de Romans-sur-Isère - BRGM.

Le siège d’exploitation ainsi que les installations d’élevage existantes et projetées sont situées sur le plan géologique dans une zone de collines miocènes et pliocènes du bassin tertiaire du Bas-Dauphiné plus ou moins éventrées par des vallées locales et des dépressions inégales. Les installations se trouvent ainsi au-dessus de la vallée de l’Herbasse, en bordure d’un plateau.

Les terrains rencontrés sont les suivants : Au niveau des installations d’élevage :

 Œ1 – Limons non calcaires : Dépôts fins argilo-sableux de teinte généralement brun jaune, massifs, à débit polyédrique à tendance prismatique, de faciès proche des lœss mais moins compacts et de teintes plus soutenues. Ils sont localement tachetés de brun jaunâtre ou brun foncé et renferment de petites concrétions ferriques et parfois des dépôts ferromanganiques noirs en plages diffuses ou en amas non indurés. Ils sont entrecoupés de venues de vrai lœss calcaire à la base ou vers le milieu. L’épaisseur est de l’ordre de 2 m sur le Riss récent de l’Herbasse.

Au niveau des parcelles d’épandage, outre le terrain précédent, les substrats rencontrés sont :  Fz1 – Alluvions plaines d’inondation, sables, limons, argiles, plus ou moins caillouteux : Il s’agit d’une terrasse faiblement étagée formée au-dessus du lit majeur, constituée en profondeur par des alluvions grossières würmiennes anciennement remaniées par divagation et sapement latéral, et en surface par des dépôts fins plus ou moins épais apportés à la faveur des grandes crues. Ces alluvions superficielles consistent en sables plus ou moins limoneux ou argileux irrégulièrement chargés en matériel grossier (graviers, galets), lités ou non, généralement très meubles, calcaires, de couleur grise ou brun clair, épais de 1 à 3 m, localement fossilifères. Les plaines d’inondation du pays molassique sont constituées par des limons ou des sables plus ou moins argileux et limoneux, remaniés de toutes les formations antérieures mais surtout de la molasse. Leur épaisseur est de moins d’un mètre dans la vallée de l’Herbasse.  C – Colluvions polygéniques, cailloutis, sables, argiles décalcifiés : Il s’agit d’un mélange hétérogène des constituants meubles du substrat tertiaire et quaternaire en proportions variables selon les endroits, fonction de l’environnement lithologique. C’est une formation superficielle de remaniement à dominante de matériaux fins (argiles pliocènes, sables pliocènes, miocènes et éogènes, lœss et limons quaternaires en petites quantités selon les lieux), renfermant une proportion variable mais généralement faible (moins de 20 à 25 %) de matériaux grossiers (galets de quartz et quartzite) repris soit des cailloutis polygéniques pliocènes et quaternaires, soit des cailloutis siliceux des terrasses locales du pays molassique. Cette formation est très meuble, peu cohérente et sans structure, le plus souvent très poreuse, de teinte variable du jaune foncé à l’orangé et au brunâtre, présentant parfois des trainées de rouille de rubéfaction discontinue et de faible intensité, des concrétions ferro-manganiques et des traces de marmorisation lorsque la proportion d’argile s’accroit. L’épaisseur de la formation atteint dix mètres localement.  m2S – molasse marine de faciès alpin (sables et grès) : Il s’agit de sables quartzeux et feldspathiques, parfois micacés, calcaires de texture moyenne à grossière et de teinte généralement jaune rougeâtre à rosâtre assez soutenue à l’affleurement, grise à gris bleuté. Ils sont sans glauconie et ne contiennent pas d’éléments grossiers, si ce n’est quelques rares graviers polygéniques disséminés. Localement existent des petits niveaux marneux consolidés. Le litage est généralement net, irrégulier, avec de 44 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

nombreux lits obliques ou entrecroisés. La consolidation en grès est fréquente. Sauf quelques exceptions locales, l’ensemble est généralement azoïque.  m2bS – molasse sablo-gréseuse : Il s’agit à la base d’une formation helvétienne sableuse, homogène, légèrement marneuse, de teinte jaune, à Terebratulina calathiscus, d’épaisseur totale de 450 à 500 m et en surface de sédiments tortoniens sableux à stratification hétérogène, avec des lits ou des amas de concrétions ou de nodules marneux et des zébrures rougeâtres, souvent micacés de teinte plutôt grise, localement fossilifères.  Fz – Alluvions fluviatiles récentes et actuelles des basses terrasses et fonds de vallées : Il s’agit ici de sables d’origine molassique, de faible épaisseur. Figure 7 : Extrait de la carte géologique (1/50000)

Gilles DUMOULIN – Site d’élevage

Périmètre d’épandage

45 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

b) Pédologie Sources : Etude d’épandage Chambre d’Agriculture de la Drôme 2010 ; Sondages à la tarière à main.

Les sols dans le secteur d’étude sont essentiellement développés sur molasse et sables tertiaires, à l’exception des vallées le long des cours d’eau, dans lesquelles ils proviennent d’alluvions quaternaires récentes. Deux grands types de sols sont ainsi rencontrés :  Sur les collines : des sols issus de molasse, lessivés, sableux à sablo-argileux, pauvres en matière organique et à généralement faible teneur en argile ;  Dans les vallées : des sols bruns, profonds et plus riches en matière organique.

Les différents types de sols rencontrés au niveau du site d’élevage et sur le périmètre d’épandage8 sont :  UC 5a : Sols bruns calcaires développés dans des colluvions de molasse sableuse. Il s’agit de sols de pente profonds (70 à 120 cm), de texture assez variable (limons sablo-argileux à sables argileux. Le pH est légèrement supérieur à 7 avec de grandes variations du taux de calcaire total (10 à 20 %).  UC 6 : Sols bruns désaturés, faiblement lessivés, issus de molasse sableuse. En piedmont de collines, ce sont des sols généralement profonds (80 à 150 cm voire plus). Ils sont de texture à dominante sableuse, avec plus de 70 % de sables majoritairement grossiers, parfois un peu plus argileux en profondeur. Leur porosité est moyenne à forte. Leur pH varie de 7 à moins de 6 pour les sols lessivés.  UC 7 : Sols bruns lessivés sur lœss de recouvrement des terrasses. Ce sont des sols profonds. Leur texture est limono-sableuse à limoneuse sur les 30 premiers centimètres puis limono-sablo-argileuse à argilo-limoneuse. Ils présentent un niveau caillouteux entre 1 m et 1,5 m de profondeur. Ils sont très sensibles à la battance. Les installations d’élevage se trouvent sur ce type de sol.  UC 10 : Sols bruns calcaires alluviaux peu développés. Ce sont des sols de fond de vallées, à texture sablo-limoneuse. Leur pH est faiblement alcalin (7,5), avec un taux de calcaire total faible.  UC 11 : Sols alluviaux calcaires hydromorphes. Ces sols représentent de petites surfaces dans l’UC 10. En surface, ils sont sablo-argileux à limono-sablo-argileux, en profondeur, la teneur en argile augmente et leur texture est alors limono-argilo- sableuse à argileuse. Leur pH est neutre. Ils sont riches en matière organique. Un pseudogley (signe d’hydromorphie temporaire) est présent à partie de 30 à 50 cm puis un gley (signe d’hydromorphie quasi permanente) à partir de 60 à 90 cm.

2.4.4. Hydrologie et hydrogéologie a) Protections règlementaires Le secteur d’étude fait partie du périmètre de SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Rhône Méditerranée Corse. Ce schéma, issu de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), est un document de planification décentralisé qui définit les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité à atteindre dans le bassin Rhône – Méditerranée. Le comité de bassin réuni le 20 novembre 2015 a adopté le SDAGE 2016-2021 et rendu un avis favorable sur le programme de mesures qui l'accompagne. Le SDAGE arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il privilégie autant

8 Aptitude des sols à l’épandage en annexe 23 « plan d’épandage » 46 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

que possible les actions de prévention comme le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Le SDAGE 2016-2021 a neuf orientations fondamentales (OF) : - OF 0 : S’adapter aux effets du changement climatique ; - OF 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ; - OF 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ; - OF 3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ; - OF 4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ; - OF 5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ; - OF 6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; - OF 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ; - OF 8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

C’est donc en particulier l’orientation fondamentale n° 5 qui concerne les élevages et la gestion de leurs effluents et plus précisément les dispositions :  5A : Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestiques et industrielles  5B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques ;  5C : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses ;  5D : Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles ;  5E : Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine.

Un établissement d’élevage avec valorisation agricole des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage avec outil de suivi des pratiques (plan de fertilisation prévisionnel et cahier d’épandage) s’inscrit dans les objectifs du SDAGE.

Dans le cadre du SDAGE 2009-2015, la nappe de la molasse miocène du Bas-Dauphiné entre les vallées de l’Ozon et de la Drôme a été identifiée en ressource majeure d’enjeu départemental à régional à préserver pour l’alimentation en eau potable9 et des captages prioritaires ont été mis en place pour l’élaboration vis-à-vis des pollutions diffuses par les nitrates et les pesticides. Les communes concernées par le projet et par le périmètre d’épandage, à savoir Margès, Charmes-sur-L’Herbasse et Arthémonay, ne se trouvent pas dans l’aire d’alimentation d’un captage prioritaire. Le plus proche du site du projet est le captage des « Jabelins », sur la commune de Romans, à environ 8 km des installations10.

Un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) est en cours d’instruction : « molasses miocènes du Bas Dauphiné et alluvions de la plaine de Valence », code 06038. L’arrêté fixant le périmètre du SAGE a été signé le 15 mai 2013. La commune de Margès se

9 Carte 9 du SDAGE en annexe 6 10 Situation des captages de Romans sur Isère et de leur bassin d’alimentation en annexe 7 47 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

trouve dans son périmètre. Les objectifs de ce SAGE sont une meilleure gestion des eaux afin de préserver la nappe de la molasse miocène (se reporter au point c, ci-après).

La commune de Margès est par ailleurs concernée par deux contrats de rivière :  Joyeuse – Châlon – (2ème contrat), porté par la communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes (un premier contrat « Joyeuse – Châlon – Savasse » a été achevé en 2009), signé en septembre 2013 pour une durée de cinq ans ;  « Herbasse », contrat signé en juin 2010 pour une durée de six ans, porté par la communauté de communes du Pays de l’Herbasse.

La commune de Margès n’est pas classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du préfet coordonateur du bassin Rhône – méditerranée portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhône Méditerranée, modifié par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Il en est de même de l’ensemble des communes du périmètre d’épandage.

L’arrêté inter-préfectoral n° 2014-352-005 pour la Drôme classe le bassin versant de la Drôme des Collines et de sa nappe d’accompagnement en zone de répartition des eaux (ZRE). Au niveau de Margès, la largeur de la zone classée est de 500 m de part et d’autre de la rivière Herbasse.

b) Les eaux superficielles Source : Cartes IGN de Romans-sur-Isère et Saint-Donat-sur-L’herbasse La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) a introduit la notion d’état des eaux. Dans le cadre du SDAGE, toutes les masses d’eau du territoire devront atteindre le bon état écologique en 2015.

Les installations d’élevage sont situées dans le bassin versant de la rivière Herbasse. Cette dernière prend sa source dans les Chambarans, dans le département de l’Isère, sur la commune de Roybon et se jette dans l’Isère, en rive droite, en aval de Romans-sur-Isère, sur la commune de Beaumont-Monteux. La longueur de ce cours d’eau est de 40 km et son bassin versant est de 187 km2. Cette rivière est donc un affluent de l’Isère et ainsi un sous- affluent du Rhône. Plusieurs ruisseaux, au cours plus ou moins intermittent, traversent le périmètre d’étude, le plus proche du projet est le Mère d’Eau de Randon. Ils confluent soit avec l’Herbasse en rive droite, soit avec le Châlon en rive gauche

Les principaux cours d'eau à proximité des installations d’élevage sont ainsi :  La rivière l’Herbasse, affluent de l’Isère, qui s’écoule à environ 560 m au nord du site ;  La rivière le Châlon, affluent de l’Isère, qui s’écoule à 1,7 km au sud du site ;  Le ruisseau Mère d’Eau de Randon, affluent de L’Herbasse, à environ 125 m au nord du site.

Le bassin versant concerné est donc le bassin versant de la rivière « Isère » et de son affluent « L’Herbasse ». Le périmètre d’épandage concerne également le bassin versant de l’Isère (et le sous-bassin soit de l’Herbasse, soit du Châlon). Pour les parcelles d’épandage situées à proximité de berges de cours d’eau permanents, une distance d’exclusion de 35 m (pente faible) a été appliquée, à l’exception des cas où la zone cultivée est séparée du cours d’eau par une zone enherbée ou boisée d’au moins 10 m de large, ne recevant pas d’intrants11.

11 Plan d’épandage en annexe 23 48 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Il n’y a pas de cours d’eau, ni temporaire, ni permanent, dans un rayon de 35 m autour des installations d’élevage existantes et du projet de Monsieur Gilles DUMOULIN. Il n’y a pas non plus de sources.

Le Lac de Champos, situé sur les communes de Charmes-sur-l’Herbasse et de Saint-Donat- sur-l’Herbasse est une zone de baignade très fréquentée. Il se trouve à plus de 600 m du site d’élevage, mais à moins de 200 m de certaines parcelles d’épandage. Une distance d’exclusion a été appliquée. Il n’y a pas d’autres zones de baignade officielle à proximité des installations, ni en aval hydraulique, ni des parcelles d’épandage, ni de zones à usage de baignade. c) Les eaux souterraines Sources : Contribution des Services Extérieurs du Ministère de l’Agriculture à la connaissance des ressources en eau souterraines dans le département de la Drôme, SRAE – DDA, décembre 1981 ; Carte géologique au 1 / 50000 – feuille de Crest ; Etude de l’aquifère molassique du Bas-Dauphiné, diagnostic générale et orientation de gestion, juin 2006, Rémi de LA VAISSIERE, Guy FAURE et Tiffanie CAVE, université d’Avignon ; Etude de la nappe de la molasse du Bas-Dauphiné – Bilan des résultats et orientations de gestion, SEDIVE, IdéesEAUX, Université d’Avignon, Conseils Généraux de la Drôme et de l’Isère, Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Tiffanie Cave, Guy Faure, Décembre 2011, Site EauFrance. Les aquifères Le secteur d’étude se situe sur l’avant-pays molassique et sa couverture quaternaire. La masse d’eau souterraine est l’aquifère molassique du Bas-Dauphiné (code 6219) comprenant plusieurs secteurs. L’aquifère souterrain profond identifié dans le secteur est la nappe de la molasse du Bas-Dauphiné (code 6219). Cette masse d'eau s'inscrit dans un triangle Lyon - Grenoble - Crest. Il s'agit d'une vaste région dont l'ossature est constituée par des terrains tertiaires et quaternaires. Elle est limitée à l'ouest par la vallée du Rhône, à l'est par les massifs du Vercors et de la Chartreuse, au sud par la remontée des terrains crétacés qui encadrent le bassin de Crest, sa limite nord se place au niveau de la flexure Pilat / Ile Crémieu sur le couloir de l'Ozon. Le terme de "molasse" désigne l'ensemble des séries à dominante sableuse qui se sont déposées, durant le Miocène, plus précisément du Burdigalien au Tortonien, sur pratiquement toute l'étendue des bassins que constituaient le Bas-Dauphiné, la Dombes et la Bresse. Les dépôts molassiques enregistrent une évolution progressive du milieu de dépôt : d'origine essentiellement marine au départ, puis en fin de cycle littorale et lagunaire, jusqu'au milieu continental seul. Cette molasse forme un réservoir aquifère important d'une superficie d'environ 8 500 km² avec une lithologie très hétérogène.

Les limites hydrodynamiques de la masse d'eau sont les suivantes : - le mur est constitué presque partout sur les formations à dominante argileuse ou marneuse de l'Oligocène (excepté là où il y a eu lacune ou érosion de l'Oligocène et où les formations sont plus variées en raison de la proximité du socle comme sur la limite nord (seuil de Vienne / Ile Crémieu) ; - à l'ouest : le Pliocène de la vallée du Rhône et en surface la masse d'eau alluviale liée au Rhône (masses d'eau 6324 et 6325) ; - au sud : argiles et marnes oligocènes (on retrouve en surface les alluvions de la plaine de Valence, masse d'eau 6103) ; - à l'est : faciès miocènes non aquifères (conglomérats de Voreppe) et formations mésozoïques de la Chartreuse et du Vercors ; - au nord et nord/est, limite placée sur le couloir de l'Ozon mais continuité avec la masse d'eau 6240.

La molasse miocène affleure très largement dans tout le Bas-Dauphiné mais elle peut être masquée par des dépôts pliocènes ou quaternaires. Cette masse d'eau de vaste étendue est 49 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

recouverte par plusieurs masses d'eau superficielles d'alluvions fluviatiles ou fluvio-glaciaires réparties en grande plaine de type sédimentaire libre. Circulation des eaux souterraines et qualité de la ressource en eau Dans le secteur, l’aquifère molassique est alimenté principalement par les précipitations dans les collines molassiques de la Drôme des collines avec des écoulements orientés vers l’Isère. Les flux profonds et intermédiaires sont alimentés au niveau des plateaux de Chambarans et de Thivolet. La remontée de ces flux en amont de la vallée de l’Isère est provoquée par la présence d’une butte molassique, très peu perméable, entre Saint-Paul- lès-Romans et Romans-sur-Isère. Cette butte crée une barrière hydraulique (elle bloque les écoulements issus des plateaux molassiques). Ces buttes molassiques sont de plus des lieux d’infiltration permettant d’alimenter les flux superficiels.

Les eaux de la nappe molasse sont généralement de bonne qualité, faiblement à moyennement minéralisées, dures (20 à 30 °F), bicarbonatées, le plus souvent calciques et parfois sodiques, localement magnésiennes. Ainsi, les eaux de la nappe des anciennes alluvions de l’Isère.

L’aquifère a un fort intérêt économique avec de nombreux captages pour l’alimentation en eau potable et pour l’irrigation. L’aquifère molassique est sensible à deux types de contaminations :  les pollutions anthropiques d’origine agricole (nitrates et pesticides),  les éléments naturels des sédiments qui nécessitent un traitement pour permettre l’exploitation de l’eau et sa distribution pour l’AEP en particulier mais également pour certains industriels. Il s’agit principalement du fer et du manganèse. Ces deux éléments sont souvent associés. Leur présence est en effet liée d’une part à la nature des sédiments, et plus particulièrement à la présence de formations argileuses, d’autre part à la présence de milieu réducteur au sein de la nappe de la molasse.

Les teneurs en nitrates sont très variables dans la molasse miocène. Peu élevées dans les zones non ou peu agricoles, les teneurs atteignent toutefois des valeurs élevées parfois supérieures aux normes (jusqu'à 70 mg/l) dans les zones d'agriculture intensive dans les zones d'affleurement et à proximité (Est de la plaine de Valence, vallée de l'Herbasse et sud de la Drôme des collines notamment). En milieu réducteur et quand on sollicite les horizons profonds, les valeurs peuvent être nulles.

Monsieur DUMOULIN prévoit la réalisation d’un forage dans le cadre du projet. Il n’y en a pas à ce jour. Captages, forage, sources Source : ARS – Délégation Territoriale de la Drôme

Les communes du périmètre d’affichage et/ou d’épandage sont concernées par les captages d’alimentation en eau potable (AEP) suivants12 :  Commune de Margès :  Captage « Dromeline » : Il s’agit d’un forage en eau profonde privé, exploité par la Société DELIFRUITS appartenant au groupe REFRESCO France.  Commune de Charmes-sur-L’Herbasse :  Captage « Cabaret Neuf » : Il s’agit d’un forage en eau profonde exploité par le SIE (Syndicat Intercommunal des Eaux) de l’Herbasse. Ce captage ne possède plus aujourd’hui de périmètre de protection éloigné (arrêté de DUP n° 2013259-0033)13.

12 Localisation des captages AEP en annexe 7 13 Copie en annexe 7 50 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Commune de Saint-Donat-sur-L’Herbasse :  Captage « Les Avenières » : Il s’agit d’un forage en eau profonde exploité par la mairie de Saint-Donat-sur-L’Herbasse. Le périmètre de protection rapproché de ce captage se trouve en partie sur la commune de Margès ;  Captage « Pendillon » : Il s’agit d’un forage en eau profonde exploité par la mairie de Saint-Donat-sur-L’Herbasse.  Commune d’Arthémonay :  Captage « EARL DEROUX » : Il s’agit d’un forage en eau profonde privé, exploité par l’EARL DEROUX.

Il n’y a pas de captage AEP sur la commune de Peyrins. Le captage des « Grands Chanteux » (galerie), situé sur la commune de Crépol mais dont le périmètre de protection concernait la commune de Charmes-sur-l’Herbasse, est aujourd’hui abandonné. Le captage le plus proche du site est « Dromeline », à environ 625 m à l’est.

Les installations d’élevage existantes et le projet ne se trouvent pas comprises dans un périmètre de protection de captage.

2.4.5. Faune, flore, milieux remarquables, habitats naturels, continuités écologiques et équilibres biologiques a) La végétation Les installations existantes et le projet de Monsieur Gilles DUMOULIN sont situés en Drôme des Collines. La végétation présente autour des bâtiments d’élevage est de type polyculture. Les principales cultures rencontrées sont des céréales (blé, maïs). Le site se trouve en bordure d’une zone boisée. Les essences présentes sont essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes. Des peupleraies cultivées se rencontrent le long de la rivière Herbasse. b) Protections règlementaires Source : DREAL

Il n’y a pas de secteurs sauvegardés au titre du paysage, ni de sites classés ou inscrits au titre de la nature, du paysage et/ou de la biodiversité sur la commune de Margès. La commune n’est pas située dans le territoire d’un parc naturel. Elle ne se trouve pas en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (classement par arrêté n°12- 290 du 18 décembre 2012 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). c) Les ZNIEFF Sources : DREAL, INPN

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF :  les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ;  les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. 51 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques.

Le site d’élevage est situé à l’intérieur d’une zone classée en ZNIEFF de type II : « Collines drômoises ». C’est une vaste zone de plus de 15 000 ha. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques. Ici, le zonage de type II souligne l’unité de cet ensemble, et son intérêt paysager.

Les différentes ZNIEFF14 recensées sur le périmètre d’étude sont décrites ci-après.

 A moins d’un kilomètre des installations :  Collines drômoises (ZNIEFF de type II n° 2603, 26 976 ha) : Au sud des Chambarans, cette région de collines est assise sur une épaisse couche de molasse sableuse, déposée durant l'ère tertiaire. Ce substrat affleure sur les ruptures de pente de l'ensemble du secteur délimité, favorisant l'extension de formations végétales sèches d'affinité méditerranéenne (pelouses sèches, pelouses sur sables, corniches molassiques, "balmes"…). Le zonage de type II souligne ici l’unité de cet ensemble naturel, au sein duquel plusieurs secteurs abritent des habitats ou des espèces remarquables Il souligne également certaines fonctionnalités naturelles liées à la préservation des populations animales ou végétales, telles que celle de zone d’alimentation ou de reproduction pour de nombreuses espèces d’oiseaux (Huppe fasciée, Guêpier d’Europe), de reptiles, d'insectes (Agrion de Mercure) ou de batraciens (crapaud Sonneur à ventre jaune). L’ensemble présente par ailleurs un intérêt paysager, géologique (gisements de sables helvétiens fossilifères de Charmes sur l’Herbasse et Tersanne. Les installations d’élevage ainsi que l’ensemble du périmètre d’épandage se trouvent dans cette vaste zone.  Ripisylve et lit de l’Herbasse (ZNIEFF de type I, n° 26030002, 137,41 ha) : Cette partie de l’Herbasse est située entre les deux villages, auxquels la rivière a donné son nom, de Charmes-sur-L’Herbasse et Saint-Donat-sur-L’Herbasse. La vallée verdoyante est couverte de champs, de vergers et de cultures. Les parcelles cultivées côtoient le ruban continu d'arbres qui souligne le cours de la rivière. Ces boisements naturels de Peupliers noirs, Aulnes glutineux et saules ont heureusement conservé une relative importance. Ils jouent un rôle fondamental dans le maintien des berges en cas de crues, mais n’empêchent pas l’inondation des champs qui apporte les éléments fertilisants essentiels. A la hauteur de Saint- Donat-sur-L’Herbasse, la rivière vient butter sur la base des collines molassiques, puis continue son cours, vers l'aval, en contournant les reliefs. Ces dernières années, les crues conséquentes de l'Herbasse ont emporté les berges sur certaines portions. L'intérêt naturaliste local est lié à la qualité de la rivière et aux milieux qui en dépendent. Les boisements alluviaux sont des milieux d'une grande diversité biologique. Plusieurs espèces d'oiseaux nichent dans les frondaisons ou en sous-bois (Loriot d'Europe, Gobe-mouche gris, Bouscarle de Cetti, Faucon hobereau, Martin-pêcheur).Trois espèces de chauves-souris (la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et le Vespertilion de Daubenton) ont été détectées, en chasse au-dessus de l'eau, près de Saint-Donat-sur-L’Herbasse. Cette portion de rivière est parcourue par les promeneurs et les pêcheurs. L'accès est facilité par les sentiers balisés. Un premier sentier balisé permet de rejoindre le bord de l'Herbasse depuis le bourg de Saint-Donat-sur-l’Herbasse. Un autre sentier balisé longe la rivière en sous-bois, du pont de Chabran au lac de Champos. Le site du lac de Champos, situé en rive droite, à mi-chemin entre Charmes-sur-l’Herbasse et Saint-Donat-sur-l’Herbasse, est un lieu touristique très fréquenté en période

14 Localisation des ZNIEFF en annexe 8 52 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

estivale. Le site d’élevage se trouve à environ 500 m de cette zone, certaines des parcelles du périmètre d’épandage sont en bordure.

 Dans un rayon compris entre 1 et 3 km  Sables de Champos (ZNIEFF n° 26030003, 9 ha) : Entre Saint-Donat-sur- l’Herbasse et Charmes-sur-l'Herbasse, la combe de Champos entaille le plateau qui domine la vallée de l'Herbasse. L’entrée de cette vallée profonde s'ouvre sur des milieux sableux, exposés plein sud, qui comptent parmi ceux dont la protection est considérée comme un enjeu européen. Les falaises de molasses se dégradent sous l’effet de l’érosion en sables plus ou moins grossiers. Commence alors la lente recolonisation de la végétation, qui finit par les fixer. Plusieurs espèces annuelles assez discrètes s'installent sur les sables nus, comme le Silène conique. Les pelouses se composent de graminées, de Ciste à feuille de sauge, d’Immortelle jaune et de quelques arbustes. La colline de Champos accueille quelques pieds d'une rarissime espèce, l'Orcanette des sables, qui pousse en touffe dans les sables. Cette remarquable espèce, protégée, localisée dans le sud-est de la France, est inscrite au "livre rouge" de la flore menacée en France : l'espèce est éteinte en Isère, et il n'en subsiste plus que quelques individus dans le Vaucluse… les sables de Champos constituent sa seule station drômoise. La combe de Champos est située dans un secteur touristique, et un sentier balisé passe au pied de la colline. Le site d’élevage se trouve à environ 1,1 km de cette zone, la parcelle la plus proche est située à 625 m environ.  Bois des Ussiaux (ZNIEFF de type I, n° 2603005, 68,08 ha) : Le Bois des Ussiaux est situé juste au bord de la route départementale entre Romans et Saint-Donat-sur- l’Herbasse. Il se présente sous l'aspect de deux collines jumelles, arrondies et presque symétriques. D'un point de vue géologique, ces deux collines, coiffées de galets miocènes, sont essentiellement constituées de sables molassiques déposés à l'ère tertiaire, comme dans presque toute la "Drôme des collines". Les collines sont toutes deux boisées. Hormis les grands Pins maritimes de la partie inférieure du bois, près de la route, tout le reste est couvert, pour l’essentiel, de Chêne pubescent. La flore de ces collines caractérise des milieux boisés, légèrement acides et sableux (Silène à petites fleurs, Cistes à feuilles de sauge, Centaurée de Triumfet). Un ensemble d'aménagements (sentiers balisés, tables de piquenique en bord de route…) ont été conçus pour l'accueil du public, et le bois des Ussiaux est devenu un lieu de promenade apprécié à proximité de l'agglomération romanaise. Le site d’élevage se trouve à environ 2,6 km de cette zone, la parcelle d’épandage la plus proche à environ 1,6 km.

 A plus de trois kilomètres des installations :  Balmes de l’Isère (ZNIEFF de type I, n° 2603006, 78,32 ha) : Cette zone se trouve sur la commune de Peyrins (à l’ouest), à un peu plus de 4 km des installations d’élevage.  Vallon des forêts et plateau de Croix-de-Porte (ZNIEFF de type I, n° 26030004, 97,83 ha) : Cette zone se trouve sur la commune de Peyrins (à l’ouest), à un peu plus de 4 km des installations d’élevage.

Le site d’élevage et l’ensemble du périmètre d’épandage sont donc compris dans une ZNIEFF de type II. Les parcelles d’épandage ne se trouvent pas dans une ZNIEFF de type I.

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d) Natura 2000 Sources : DREAL, INPN

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique, mis en place en application de la Directive "Oiseaux" de 1979 et de la Directive "Habitats" de 1992, qui vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent. Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites :  Des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs  Des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats".

Il n’y a pas de zone classée Natura 2000 sur la commune de Margès. Le site le plus proche des installations d’élevage et du périmètre d’épandage est15.  Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère – Site D1 - FR8201675. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un type de milieu regroupant des dunes continentales est très rare en France et accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Il concerne les communes de Charmes-sur- l’Herbasse, Saint-Donat-sur-l’Herbasse et Peyrins. Il comprend plusieurs sous-sites dont le plus proche se trouve à environ 1,1 km du site d’élevage. e) ZICO Il n’y a pas de ZICO sur le périmètre d’étude. f) Zones humides La délimitation d’une zone humide repose sur deux critères :  La végétation hygrophile : communauté végétale formée d’espèces demandant à être régulièrement alimentées en eau et se développant principalement dans des stations humides. Cette végétation est déterminée soit à partir d’espèces identifiées et quantifiées représentatives des zone humides (liste proposée par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel), soit par la présence d’habitat caractéristique de zones humides ;  Les couches pédologiques représentatives des zones humides.

Plusieurs zones humides notables sont recensées sur les communes concernées par le périmètre d’affichage et/ou d’épandage16. Aucune ne l’est au titre de la convention de RAMSAR :  Sur la commune de Margès :  26CCPH047 ;  26CCPH0048 ;  26CCPR014 – Le Châlon aval.  Sur les autres communes, en plus des zones précédentes :  26CCPH046 ;  26CCPH049 ;

15 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 8 16 Localisation des zones humides en annexe 9 54 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 26CCPH0051 ;  26CCPR008 – Bas de Peyrins ;  26CCPR0041 – Etangs de Chaleyre ;  26CCPR0040 – Etangs de Peyrins ;  26CCPR0014 – Le Châlon aval ;  26CCPR0041 – Le Châlon et ripisylve du Bois des Barbarais ;  26CCPR0009 – Peyrins. La plus proche des installations d’élevage est le site 26CCPR047, il s’agit du lit de la rivière Herbasse, qui se trouve à environ 560 m. g) Espaces Naturels Sensibles (ENS) Source : Conseil Départemental de la Drôme

Le label départemental des Espaces Naturels Sensibles (ENS) permet de préserver et d’aménager pour l’accueil des publics, les milieux naturels remarquables du territoire. Un ENS a pour objectif de protéger un patrimoine naturel, paysager ou géologique, qui se révèle menacé ou vulnérable, par toute action anthropique par acquisition foncière. Il est défini dans le code de l’urbanisme : «Afin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d'expansion des crues et d'assurer la sauvegarde des habitats naturels selon les principes posés à l'article L. 110, le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. (...)».

En plus du devoir de protection, les ENS ont aussi une vocation à être ouverts au public dans un objectif de sensibilisation, si cette dernière n’entrave pas le bon état du site. La Labellisation d’un site dans le réseau des ENS repose sur le principe de partenariat de conventionnement avec les Départements.

Dans la Drôme, seize sites ont été classés en ENS locaux en 2015 et neuf sont propriété du Département. Aucun de ces sites ne se trouve sur la commune de Margès. h) Biodiversité, continuité écologique et équilibres biologiques Source : Schéma Régional de Cohérence écologique – Région Rhône-Alpes 2014

La commune de Margès ne fait pas partie de contrats de territoire « Corridors biologiques » à ce jour. Le secteur n’est pas dans un réservoir de biodiversité. Il n’est pas non plus dans une zone identifiée comme corridor écologique d’importance régionale.

Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent dans une zone agricole non située dans une zone classée Natura 2000 ou ENS, ni dans une ZNIEFF de type I.

Le site se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de corridor.

55 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Figure 8 : Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes au 1/100000 (Région Rhône-Alpes 2014)

Site d’élevage

2.5. Le milieu humain

2.5.1. Superficie des communes Source : RGA 2000

La superficie et la Surface Agricole Utile (SAU) des communes du périmètre d’affichage est donnée tableau suivant.

56 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 8 : Superficie et SAU des communes concernées par le rayon d’affichage (en 2000) Commune Superficie (ha) SAU (ha) % SAU/surface totale Margès 979 514 53 Charmes-sur-l’Herbasse 1 284 584 45 Saint-Donat-sur-l’Herbasse 1 952 891 46 Peyrins 2 516 955 38 Arthémonay 570 367 64 Saint Bardoux 1 063 551 52

La commune de Margès est de taille peu importante. Le rapport entre la SAU et la surface totale est de 53 %, ce qui est moyen. La commune est située dans la région agricole Gallaure et Herbasse. Les autres communes du périmètre d’affichage ont des superficies variables (peu importante à Arthémonay et très importante à Saint-Donat-sur-l’Herbasse et Peyrins). La proportion de surface agricole utile sur l’ensemble des communes concernées se réduit fortement, à l’exception de la commune d’Arthémonay. Le secteur est à dominante rural, mais s’urbanise fortement.

2.5.2. La population Source : INSEE

L’évolution de la population sur les communes du périmètre d’affichage est donnée tableau suivant. Tableau 9 : Evolution de la population sur les communes du périmètre d’affichage (population légale 2012 entrant en vigueur au 01/01/15) Commune (Nombre d’habitants) 1990 1999 2012 Evolution 2012/1999 Margès 536 740 1 030 + 39 % Charmes-sur-l’Herbasse 633 723 944 + 31 % Saint-Donat-sur-l’Herbasse 2 675 3 174 4 015 + 26 % Peyrins 2 068 2 348 2 551 + 9 % Arthémonay 335 376 566 + 51 % Saint-Bardoux 536 554 584 + 5 %

La population communale a dans l’ensemble augmenté de façon régulière entre 1999 et 2012, avec une progression importante de 39 % à Margès et allant jusqu’à 51 % à Arthémonay. Cette augmentation de la population s’explique par la proximité du pôle urbain de Romans-sur-Isère et de la ville de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, qui se développe. Tableau 10 : Densité de population sur les communes du périmètre d’affichage Commune Densité de population Margès 105 hab./km² Charmes-sur-l’Herbasse 74 hab./km² Saint-Donat-sur-l’Herbasse 206 hab./km² Peyrins 101 hab./km² Arthémonay 99 hab./km² Saint-Bardoux 106 hab./km²

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Le secteur d’études se trouve non loin de l’agglomération romano-péageoise. La ville de Saint-Donat-sur-l’Herbasse représente un bourg déjà important. Les autres communes sont plus rurales mais à caractère résidentiel marqué. Aussi la densité de population est moyenne.

2.5.3. L’habitat Source : INSEE 2006

Margès est encore une commune rurale, de même que la majorité des communes concernées par le périmètre d’affichage. La majorité des logements est de type individuel (maison ou ferme). Il y a assez peu de logements collectifs sur les communes du périmètre d’affichage, à l’exception de la commune de Saint-Donat-sur-l’Herbasse. Ce qui souligne encore le caractère rural de la zone. Le détail est donné ci-après. Tableau 11 : Nombre de logements sur les communes du périmètre d’affichage Nombre Résidences Type de résidence principale de Résidences secondaires Logements Commune Maison Appartements logements principales ou logements vacants individuelle en immeuble total occasionnels ou ferme collectif en 2006 Margès 305 11 9 309 11 325 Charmes-sur- 301 37 21 334 24 359 l’Herbasse Saint-Donat- sur- 1 452 44 105 1 092 506 1 601 l’Herbasse Peyrins 923 33 34 822 157 990 Arthémonay 172 7 10 175 12 189 Saint- 216 12 4 224 6 232 Bardoux

2.5.4. Les documents d’urbanisme Source : Mairies a) Le site d’élevage La commune de Margès dispose à ce jour d’un POS (Plan d’Occupation des Sols, approuvé en 1988, dont la dernière révision date du 27 janvier 2001. Il sera bientôt remplacé par un PLU (Plan Local d’Urbanisme), en cours d’élaboration (achèvement prévu en avril 2016). La communauté de communes du Pays de l’Herbasse se trouve dans le périmètre de SCOT du Grand ROVALTAIN (Schéma de Cohérence Territoriale) du grand ROVALTAIN, dont les documents d’orientation et planification ne sont pas encore validés à ce jour.

Les installations d’élevage existantes et projetées sont situées en zone NC. Il s’agit d’une zone agricole protégée. Dans cette zone sont admises, les occupations et utilisations du sol suivantes17 :  Les constructions ou installations classées nécessaires à l’exploitation des réseaux (voierie, réseaux divers, traitement des déchets, transport collectif, ….), dont la réalisation ne dénature pas le caractère des lieux, et rendu indispensable par des nécessités techniques.  Les constructions à usage agricole.

17 Règlement de la zone NC du POS en annexe 9 58 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 L’aménagement et l’extension limitée des constructions à usage d’habitation existantes et leurs annexes à condition d’être situées à proximité immédiate du bâti existant.  Les abris de jardin d’une superficie inférieure à 6 m².  Les constructions à usage d’habitation sous réserve qu’elles soient directement liées et nécessaires aux activités agricoles et qu’elles soient implantées à proximité des constructions existantes.  Le changement d’affectation d’un bâtiment existant à des fins d’habitation (à l’exception des abris de jardin et des constructions à ossature légère) à condition qu’il soit attenant ou situé à proximité d’une habitation existante et qu’il soit à d’une surface hors œuvre supérieure à 50 m².  Les bâtiments nécessaires à l’extension des activités industrielles existantes sous réserve que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  Les constructions à usage industriel ou artisanal sous réserve qu’elles soient liées aux activités agricoles et que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  Les installations classées liées à l’activité agricole et sous réserve que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  .Les installations et travaux divers non incompatibles avec la vocation de la zone.  Les constructions à usage de stationnement sous réserve qu’elles soient directement liées et nécessaires aux différents types d’occupation et d’utilisation des sols existants et implantés à proximité immédiate.

Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage. Il s’agit donc de constructions à usage agricole et d’une installation classée agricole. La demande est donc compatible avec le règlement du POS. Monsieur Gilles DUMOULIN a obtenu un certificat d’urbanisme favorable pour son projet et a déposé une demande de permis de construire. Il a également déposé une demande d’autorisation d’exploiter pour ces nouveaux bâtiments18. b) Le périmètre d’épandage Les documents d’urbanisme règlementent les constructions et non pas les épandages. Cependant, si une parcelle épandable est classée en zone constructible, elle est susceptible de ne plus pouvoir être épandue à terme.

Les parcelles d’épandage, après projet, sont situées sur les communes de Margès, Charmes-sur-l’Herbasse et Arthémonay. La commune d’Arthémonay possède uniquement une carte communale comme unique document d’urbanisme. Seul le village est urbanisable, les parcelles d’épandage sont en secteur agricole. Toutes les parcelles se trouvent en zone agricole ou naturelle. Aucune ne se trouve donc en zone constructible ou urbanisable.

18 Copie du CU, et du récépissé des demandes de permis de construire et de l’autorisation d’exploiter en annexe 10 59 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 12 : Situation des parcelles d’épandage par rapport aux documents d’urbanisme Commune Margès Charmes-sur-l'Herbasse Arthémonay Total Zone A ou NC (agricole) (ha) 86,59 18,30 26,97 131,86 N ou ND (Naturelle) (ha) 55,79 0,00 0 55,79 Total 142,38 18,30 26,97 187,64

2.5.5. Le PPR – les risques Source : Mairie, DDT, sites : www.prim.net.fr et www.argiles.fr a) Les différents risques Les risques recensés sur la commune de Margès sont :  Inondation,  Feux de forêt,  Mouvement de terrain,  Séisme,  Transport de marchandises dangereuses.

La commune de Margès ne dispose pas d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR). La commune est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010- 1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique).

D’après la cartographie départementale, la commune de Margès et le site du projet se trouve dans une zone d’aléa faible de retrait – gonflement des argiles. b) La zone inondable Certaine parcelles du périmètre d’épandage, se trouvent en zone inondable. Le détail est donné ci-après. Tableau 13 : Détail parcelles inondables zone inondable Commune Exploitant Numéro d'îlot Surface concernée (ha) Charmes-sur-L'Herbasse Guillaume ROBIN 1 6,817 Guillaume ROBIN 1, 3 Margès 19,13 Gilles DUMOULIN 1 Arthémonay 0 Total 25,95 Il s’agit d’inondation suite aux débordements de la rivière Herbasse. Il n’y aura pas de stockage de fumier au champ ou de compostage sur les parcelles ou partie des parcelles situées en zone inondable.

2.5.6. L’alimentation en eau potable de la commune de Margès Sources : Mairie, Syndicat des Eaux

L’eau potable distribuée à Margès est gérée par le Syndicat Intercommunal des Eaux de l'Herbasse (SIEH), dont le siège se trouve à . Le syndicat dispose plusieurs forages : « Cabaret Neuf » à Charmes-sur-l’Herbasse, et « Aygalas et Guilhomonts » à Chatillon-

60 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Saint-Jean. Au niveau du site d’élevage, l’eau distribuée provient du captage « Cabaret Neuf ».

2.5.7. L’assainissement sur la commune Source : Mairie, Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, Communauté de Communes du Pays de l’Herbasse.

L’assainissement collectif est une compétence communale. Les eaux usées sont traitées dans une station d'épuration intercommunale (avec la commune de Charmes-sur-l’Herbasse et le site de Champos), en cours de rénovation. La communauté de Communes du Pays de l’Herbasse est maitre d’ouvrage de cette station d’épuration située sur le site de Champos, laquelle traite les eaux usées des communes de Margès, Charmes et de la base de Champos. Le type de traitement est une boue activée d’une capacité de 2500 Equivalent Habitant. Sur la commune de Margès : environ 200 foyers y sont raccordés (soit 40 à 45 % de la population).

Le Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC) est assuré par la communauté de communes du Pays de l’Herbasse. Le site d’élevage se trouve en zone d’assainissement non collectif.

2.5.8. La gestion des déchets Sources : Mairie, PIED Drôme-Ardèche

Un Plan interdépartemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux est en cours d'élaboration pour les départements de la Drôme et de l’Ardèche. Le projet de plan et son rapport environnemental ont été approuvés lors de la réunion de la Commission interdépartementale de consultation, d'élaboration et de suivi du 11 décembre 2013.

En attendant l'approbation définitive du futur Plan par les Assemblées, c'est le Plan interdépartemental d'élimination des déchets (PIED) qui s'applique. Ce dernier, révisé et approuvé le 09 novembre 2005, a pour objet de mettre en cohérence la gestion des déchets ménagers à l’échelle du territoire des deux départements. Il vise à :  Renforcer le recyclage matière (en particulier celui des emballages) et organique et ainsi limiter le recours au traitement thermique et à la décharge ;  Collecter à terme la moitié des déchets dont l’élimination est de la responsabilité des collectivités, en vue de leur réutilisation, de leur recyclage, de leur traitement biologique ou de l’épandage agricole ;  Introduire une hiérarchie entre les modes d’utilisation des déchets, de façon à équilibrer les recours entre la décharge et le traitement thermique ;  Appliquer strictement la réglementation en vigueur pour la création ou la mise en conformité des unités de traitement (stockage ou traitement thermique) et pour la résorption des décharges brutes ;  Maîtriser les coûts de gestion des déchets ;  Développer la communication et l’information du public ;  Objectifs de compostage (en 2007 : 20 à 30 % de la fraction fermentescible des ordures ménagères) ;  Promouvoir la réduction de la quantité et de la toxicité des déchets produits.

Le PIED Drôme-Ardèche prend en compte :  les déchets relevant de la responsabilité des collectivités :  ménagers : ordures ménagères (OM), déchets verts, encombrants, déchets liés à l’usage de l’automobile, déblais et gravats) ; 61 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 des collectivités : déchets de nettoiement des espaces publics, déchets de l’assainissement collectif et non collectif (boues, produits graisseux), déchets ménagers spéciaux (DMS) ou déchets dangereux des ménages (DDM – piles, …), déchets des administrations et déchets produits par les activités de commerce, d’artisanat, et d’industrie dont la collecte utilise le même circuit que les ordures ménagères, dans une certaine limite de quantité.  Les déchets relevant de la responsabilité du producteur : déchets des activités des entreprises. Les déchets produits par les exploitations agricoles, s’ils sont recyclés directement sur l’exploitation (cas des déjections animales par exemple), ne relèvent pas directement du plan. Il appartient aux agriculteurs et aux organisations professionnelles de s’organiser pour leur collecte et leur traitement. Cependant, certains des déchets de l’agriculture relèvent des ordures ménagères et relèvent donc du plan. L’objectif principal est une réduction des déchets à la source.

La compétence déchets sur la commune de Margès est assurée par la communauté de communes du Pays de l’Herbasse. La collectivité a adopté le tri sélectif. Les containers les plus proches du site d’élevage se trouvent à environ 2 km (à côté du gymnase), pour les déchets non triés, et pour les papiers, plastiques et verre. Les déchets ne relevant pas des catégories valorisables par tri sélectif ou des ordures ménagères non triées peuvent être amenées par l’exploitant à la déchetterie intercommunale, située sur la commune de Saint- Donat-sur-l’Herbasse, en zone industrielle (ZA les Sables, à 5 km environ du site d’élevage). Le traitement des déchets est assuré par le SYTRAD (Syndicat de Traitement des Déchets Ardèche-Drôme).

2.5.9. Les principaux secteurs d’activités de la population de Margès Sources : Mairie, INSEE

Le pourcentage d’actifs sur la commune en 2011 est de 74,3 % et de 66,4 % des actifs ayant un emploi. Margès est une commune rurale. Les actifs travaillent ainsi essentiellement dans les villes proches (Romans,..). Il est à noter toutefois la présence d’une entreprise importante sur la commune – DELIFRUITS (appartenant au groupe REFRESCO), qui compte de nombreux habitants parmi ses salariés.

Il n’y a pas de commerces hormis une boulangerie. Il y a plusieurs artisans et petites entreprises locales en plus de REFRESCO (menuisier, cuisiniste, scierie, maçons, électricien, chaudronnier) et quelques agriculteurs. Les m étiers de la santé sont représentés par un cabinet infirmier, un masseur- kinésithérapeute et un ostéopathe.

Il y a une école publique primaire/maternelle, en regroupement avec la commune voisine d'Arthémonay (tous les bâtiments scolaires sont sur Margès), accueillant environ 170 élèves. En ce qui concerne les installations sportives, la commune est dotée d’un plateau sportif intercommunal (gymnase), utilisé pour la pratique du volley, badminton.... Une douzaine d’associations participent à la vie du village : parents d’élèves, troisième âge, comité des fêtes, ACCA (chasse), bibliothèque, Aînés ruraux, Pétanque, trapèze volant (privé).

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2.5.10. Les équipements touristiques sur la commune de Margès La commune ne comprend pas d'équipements touristiques, à l’exception de quelques chambres d’hôtes, dont les plus proches sont situées à environ 400 m au sud-est des installations existantes et projetées de Monsieur Gilles DUMOULIN.

Il n’y a pas de zone de baignade officielle sur la commune de Margès. Le lac de Champos, situé sur la commune voisine de Charmes-sur-l’Herbasse représente cependant une zone de baignade importante. Il se trouve à 675 m du site d’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN.

2.5.11. L’agriculture – Les AOC-AOP Sources : RGA, INAO

Bien que déclinante en termes statistiques, l'activité agricole n'en demeure pas moins dynamique et a un poids économique essentiel. Ainsi, elle représente encore 19 % des établissements actifs sur la commune. A Margès, en 2010, il restait sur la commune 12 exploitations agricoles, qu’il est important de préserver.

Sur toutes les communes concernées par le périmètre d’affichage, le nombre d'exploitations a fortement diminué entre 1988 et 2010. Ainsi la commune de Margès a perdu 71 % de ses exploitations. Sur l’ensemble des communes, cela s’est généralement une augmentation de la taille des exploitations. Mais la surface agricole a aussi fortement diminué. L’agriculture à Margès est orientée vers la polyculture et le polyélevage. Les productions végétales sont essentiellement des grandes cultures.

Le tableau suivant donne les caractéristiques de l’agriculture des communes du périmètre d’affichage.

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Tableau 14 : Principales caractéristiques de l’agriculture des communes du périmètre d’affichage

Commune Margès Charmes-sur-l’Herbasse Saint-Donat-sur-l’Herbasse Peyrins Arthémonay Saint-Bardoux 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 2010 2000 1988 Exploitations ayant leur 12 26 42 33 32 46 37 53 78 39 61 93 11 17 26 36 43 47 siège sur la commune Travail dans les 23 28 50 47 48 73 59 68 98 114 117 122 30 22 37 60 67 82 exploitations en UTH Superficie agricole 403 399 512 877 845 776 898 972 1103 796 967 1112 312 358 457 763 871 798 utilisée (ha) Cheptel 577 332 256 1 063 1 045 738 553 685 835 69 410 1180 3 871 1 984 1411 635 696 1164 (UGB) Orientation technico- Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture Polyculture économique et et et et et et et et Volailles Volailles et et de la polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage polyélevage commune Superficie en terres 343 315 384 696 700 641 584 606 799 579 732 914 217 256 293 427 555 620 labourables (ha) Superficie en cultures 38 68 71 65 97 44 157 155 71 151 154 113 65 41 21 107 92 20 permanentes (ha) Superficie toujours en 22 15 55 116 45 90 156 203 228 50 66 68 30 61 141 223 219 148 herbe (ha) s : Résultat confidentiel, non publié en raison du secret statistique, nd : non déterminé

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Il n’y a pas d’AOC-AOP (Appellation d’Origine Contrôlée ou Protégée) viticole sur les communes concernées par le périmètre d’affichage (Source : INAO). Les seules AOC- AOP présentes sont d’une part fromagère, il s’agit du « Picodon », d’autre part « noix de Grenoble » (cette AOC-AOP est uniquement sur la commune de Peyrins).

Il est à signaler que les communes sont par ailleurs concernées par plusieurs IGP (Indication Géographique Protégée) viticoles (Drôme, Méditerranée, Collines rhodaniennes et Comtés rhodaniens, blancs, rosés et rouges), ainsi que par deux IGP volailles : « Pintadeau de la Drôme » et « Volailles de la Drôme » et une IGP fromagère « Saint Marcellin ».

2.6. Paysage et patrimoine culturel

2.6.1. Le paysage Les installations de Monsieur Gilles DUMOULIN sont situées dans la région agricole « Gallaure et Herbasse » et géographiquement dans la « Drôme des Collines ».

Le paysage est vallonné. C’est une zone de collines et de polyculture – élevage avec alternances de grandes cultures (principalement blé, maïs souvent irrigué, sorgho), vergers (essentiellement noyers) et prairies. La végétation naturelle dans les bois est principalement composée de feuillus, essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes. Des peupleraies cultivées se rencontrent le long de la rivière Herbasse.

L’habitat est regroupé en petits bourgs ou dispersé dans des hameaux ou des fermes isolées. Figure 9 : Vues depuis le site d’élevage de Monsieur DUMOULIN Vue vers l’ouest/nord-est Vue vers l’ouest

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Vue vers le sud-ouest Vue vers l’est

Figure 10 : Vue du site d’élevage

2.6.2. Les monuments historiques Source : DRAC Rhône-Alpes

Il n’y a pas de monuments classés sur la commune de Margès. Il y en a cependant sur les communes voisines. Il s’agit pour tout ou partie de :  A Arthémonay :  Eglise Saint-François Régis Inscription par arrêté du 13 juillet 1926.  Peyrins :  Château : Façades et toitures, escalier avec sa cage, cheminée de la salle à manger et salon bibliothèque avec son décor au rez-de-chaussée, salon dit chambre de Monseigneur et deux chambres à alcôves avec leur décor au premier étage, portail d'entrée au sud, porche nord et porche d'entrée de la ferme; pigeonnier – inscription par arrêté du 21 mars 1983.  A Charmes-sur-l’Herbasse :  Château – inscription par arrêté du 4 août 1986 ;  Maison Proclamy (Maison Poncelet de Malavoy) : Escalier ainsi que son enveloppe – classement par arrêté du 12 octobre.

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 A Saint-Donat-sur-l’Herbasse :  Eglise (collégiale) : Clocher – inscription par arrêté du 2O août 1956 ; Restes du cloître de l'église comprenant sur la face ouest, quatre arcatures et le rez-de- chaussée, du sol au bandeau sculpté inclus – classement par arrêté du 30 mars 1906 ; Façades des bâtiments donnant sur la cour située au Sud de l'église, à l'exception de celles du cloître déjà classées – inscription par arrêté du 14 octobre 1926.  Palais Delphinal (ancien) – Classement par arrêté du 9 avril 1946.  Chapelle des Evêques – Classement par arrêté du 30 mars 1906.

Le monument le plus proche du site d’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN est le château de Charmes-sur-l’Herbasse qui se trouve à 2,2 km au nord des installations. Le site des installations d’élevage et du projet n’est pas concerné par un périmètre de protection de monument historique.

2.6.3. Sites classées, archéologiques Source : DREAL Rhône-Alpes

Il n’y a pas de site classé ou inscrit au titre des paysages sur la commune de Margès.

Dans le porter-à-connaissance de l’état en vue de la réalisation du PLU par la commune, il est indiqué la présence d’une zone archéologique sur la parcelle ZB 120, comprenant la chapelle Saint-Didier et la ferme Saint-Didier. Le service archéologique de la DRAC (Direction Départementale de la Culture) a été interrogé. Il s’agit d’une ancienne zone de saisine suite à la découverte d’habitats fortifiés.

2.7. Les installations classées à Margès Source : Site des installations classées, DDPP

Les installations classées soumises à autorisation au titre de la législation des installations classées sur la commune de Margès sont :  Deux élevages de volailles soumis à autorisation :  Celui de Monsieur Gilles DUMOULIN ;  Monsieur Pierre BARD.  Une entreprise de fabrication de boissons : REFRESCO France (DELIFRUITS), soumise à autorisation sous les rubriques 2253 (préparation de boissons), 2661 (emploi ou réemploi de matières plastiques), 2921 (refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d’air), 3642 (traitement de matières végétales en vue de la transformation en produits alimentaires).

L’installation classée soumise à autorisation, la plus proche des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN est l’entreprise DELIFRUITS se trouvant à 375 m environ à l’est.

2.8. Interrelations entre milieu naturel et humain Le secteur d’étude est essentiellement à vocation agricole. Le milieu est ainsi à dominante de type agrosystème. Les activités agricoles permettent de maintenir un paysage ouvert. La

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population est en majorité rurale sur le périmètre d’affichage. Le milieu naturel, quant à lui permet les activités agricoles (ressources du sol, en eau,…). L’ensemble est en équilibre.

2.9. Hiérarchisation des enjeux Les principaux enjeux identifiés dans le cas d’un établissement d’élevage sont ainsi d’une part, la protection de la qualité des eaux souterraines et superficielles en particulier liée à la gestion des effluents d’élevage et d’autre part les nuisances pour le voisinage : bruits et odeurs ainsi que les effets sur la santé.

3. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ET DES INSTALLATIONS EXISTANTES

3.1. Description et nature des activités Il s’agit d’un établissement d’élevage de volailles. Monsieur Gilles DUMOULIN exploite un élevage de volailles de chair (poulets), sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier», d’une capacité de 51 300 animaux – équivalents volailles dans deux bâtiments.

3.2. Système d’élevage L’élevage est pratiqué sur litière au sol. Le tableau suivant résume le système d’élevage utilisé. Tableau 15 : Description du système d’élevage bâtiment V1 Espèce : Poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 088 m² Capacité : 24 262 emplacements de poulets standards (22,3 poulets/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 7 dans le cas de poulets standards bâtiment V2 Espèce : poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 209 m² Capacité : 26 961 emplacements de poulets standards (22,3 poulets/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 7 Total élevage Espèce : poulets Surface d’élevage totale : 2 297 m² Capacité : 51 223 emplacements de poulets (50 844 animaux-équivalents) Capacité autorisée : 51 300 animaux-équivalents

En pratique Monsieur Gilles DUMOULIN élève soit des poulets DUC, soit des poulets standards.

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Les poussins arrivent dans l’élevage à l’âge de 1 jour où ils sont élevés au sol sur litière de paille jusqu’à un âge moyen de :  40 jours pour les poulets standards, 7 bandes peuvent alors être élevées par an ;  56 jours pour les poulets DUC, 5 bandes de poulets peuvent alors être élevées par an.

L’élevage fonctionne à ce jour en intégration avec les Etablissements DUC, filière Sud-est basés à . Il est produit au maximum sept bandes de 51 223 poulets standards, soit 358 562 poulets par an, dans les deux bâtiments.

La litière utilisée est de la paille à raison de 3 tonnes par lot dans V2 (2,5 kg/m²) et de1,6 tonnes par lot dans V1 (bâtiment dont le sol est bétonné, ce qui permet de diminuer la quantité de paille). Les animaux produisent du fumier de volailles sec.

3.3. Les surfaces agricoles Il s’agit d’une exploitation de polyculture-élevage hors-sol. Ainsi Monsieur Gilles DUMOULIN dispose de 51,06 ha de surface agricole utile (surface PAC 2015), cultivée en grandes cultures. Les installations d’élevage et leurs annexes occupent une surface d’un hectare environ.

3.4. Le personnel Le fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, Baptiste, a le statut d’aide familial depuis avril 2013. Il n’y a pas d’autres salariés sur l’exploitation.

3.5. Description des bâtiments d’élevage

3.5.1. Vues aériennes

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Figure 11 : Vue aérienne du site des installations (Source : GEOPORTAIL - IGN)

Installations d’élevage

V1

Hangar paille V2

3.5.2. Logement des animaux Les volailles sont élevées dans les bâtiments V1 et V219. Il s’agit de bâtiments d’élevage sur litière au sol (se reporter à la description du système d’élevage tableau 12). Les poulaillers sont en totalité hors sol, sans parcours extérieur (les volailles ne sortent pas pendant toute la durée de l’élevage).

19 Plans des abords des installations en annexe 4 70 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Bâtiment V1 depuis l’ouest Bâtiment V2 depuis l’ouest

Bâtiments V1 et V2 depuis l’ouest

a) Orientation Les bâtiments d’élevage sont orientés :  Est/ouest. b) Implantation des installations Le tiers le plus proche se trouve à :  150 m des bâtiments d’élevage (V1) ;  A 35 m environ du hangar de stockage de paille.

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau, …, de zone de baignade ou de pisciculture à côté des installations d’élevage avicole, à moins de 35 m des installations. Il n’y a pas de forage, ni de puits ou de source privé pour l’alimentation en eau potable sur le site d’élevage.

3.5.3. Annexes de l’élevage L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2012, 2111 et 3660 de la nomenclature des installtions classées pour la protection de l’environnement définit les annexes de l’élevage. Il s’agit de toute structure annexe, notamment les bâtiments de stockage de paille et de fourrage, les silos, les installations de stockage, de séchage et 71 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

de fabrication des aliments destinés aux animaux, les équipements d’évacuation, de stockage et de traitement des effluents, les aires d’ensilage, les salles de traite, à l’exception des parcours.

Les annexes de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN sont donc :  Les silos tours de stockage de l’aliment (deux par bâtiment),  Le hangar de stockage de la paille d’une surface de 390 m². La surface totale de ce hangar est de 454 m² mais une partie sert au stockage du matériel.

3.5.4. Dimensions Les dimensions sont données dans le tableau suivant. Tableau 16 : Dimensions des bâtiments d’élevage Surface Surface Longueur Largeur Hauteur au Sas et Bâtiment totale d’élevage extérieure extérieure faîtage magasin V1 1 097 m² 1 088 m² 72,2 m 15,2 m 5,63 m 11,4 m² x 2 V2 1 219 m² 1 209 m² 80,2 m 15 m 5,63 m 11,45 m² x 2 Les sas servant de locaux techniques comprennent les commandes de régulation des systèmes de ventilation, alimentation et abreuvement. Chacun est équipé d’un lavabo. Il s’agit de bâtiments de type tunnel.

3.5.5. Réalisation des constructions Les matériaux de construction sont donnés ci-après. Tableau 17 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture Murs Sol Isolation Tôles Panneaux sandwiches, Mousse de polyuréthanne injectée V1 Béton galvanisées longrines béton (40 mm) toiture et murs Tôles Panneaux sandwiches, Mousse de polyuréthanne injectée V2 Terre battue galvanisées longrines béton (40 mm) toiture et murs La dalle béton de V1 a été réalisée en janvier 2015. Les bâtiments sont récents. Ils ne contiennent pas d’amiante. Le hangar à paille n’en contient pas non plus, il est composé de bois et tôles.

Les murs des bâtiments sont imperméables sur toute leur hauteur (murs de 1,5 m de haut dont 60 cm de longrines). Le sol de V1 est imperméable (béton), celui de V2 est en terre battue compactée. Monsieur Gilles DUMOULIN prévoit la réalisation d’une dalle en béton pour V2 dans les cinq ans.

Les dates de construction des bâtiments sont données tableau suivant. Tableau 18 : Dates de construction et de rénovation des bâtiments Bâtiment V1 V2 Date de construction 1999 2011 Constructeur SERUPA SERUPA Date de rénovation Janvier 2015 : dalle béton

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3.5.6. Les eaux pluviales Les bâtiments ne sont pas équipés de chéneaux. Les eaux pluviales sont dirigées via les pentes des toits et s’infiltrent dans le sol autour des bâtiments (côté des longueurs). Il n’y a pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments. Des zones bétonnées se trouvent devant chaque pignon des bâtiments : 32 m² à chaque pignon (8 x 4) pour V1 et 32 m² (8 x 4) au nord et 24 m² (6 x 4 ) au sud pour V2.

Les animaux ne sortent pas pendant toute leur durée d’élevage. Les zones de sortie des fumiers sont bétonnées et nettoyées après chaque sortie des fumiers. Elles se trouvent en pignon de chaque bâtiment, côté est). Les eaux pluviales s’infiltrant du côté des longueurs des bâtiments (soit faces nord et sud, elles ne peuvent donc pas ruisseler sur ces zones.

Il n’y a donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent le milieu naturel.

3.6. Description des équipements Figure 12 : Vue de l’intérieur des bâtiments V1 V2

3.6.1. Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage Les bâtiments sont correctement ventilés. La ventilation est statique à stato-dynamique. Le système de ventilation est donné tableau suivant. Tableau 19 : Système de ventilation des bâtiments Bâtiment Système de ventilation V1 Statique : entrée d’air latérale par volets (déclenchement automatique) et sortie via le lanterneau central au faîtage. V2 Stato-dynamique : Statique via entrée d’air latérale par volets (déclenchement automatique) et sortie via le lanterneau central au faîtage. Puis dynamique en cas de fortes chaleur ou à partir du 20ème jour d’élevage : fermeture du lanterneau ainsi que des volets du fond, entrée d’air uniquement par les volets de la première partie du bâtiment et extraction en pignon est (de l’autre côté) au moyen de 6 turbines de 40 000 m3/h (fonctionnement en dépression).

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La régulation de la ventilation est automatique. Elle est réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats. Un système de brumisation complète le dispositif pour chacun des deux bâtiments.

3.6.2. Chauffage Les bâtiments d’élevage sont chauffés au gaz propane, au moyen de radians dans V1 (9 radians de 10 000 W) et de deux canons à air pulsé (60 000 W chacun) dans V2, situés en pignons (en opposition, un à chaque pignon).

Il y a deux cuves de gaz propane (une par bâtiment), de 1 750 kg chacune, soit une capacité totale de 3,5 t. Ces cuves sont propriétés de la société PRIMAGAZ.

Les appareils de chauffage de V1 sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le magasin de V1 avant d’être réinstallés dans le bâtiment. Les canons du site de V2 sont dépoussiérés lors de chaque vide-sanitaire.

Trois vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve, situées d’une part dans le magasin du bâtiment V1, en façade et à l’arrivée du gaz aux canons de V2, en façade et d’autre part sur chaque cuve. Les installations de gaz sont conformes aux normes en vigueur. Les citernes seront contrôlées tous les trois ans par la Société PRIMAGAZ, propriétaire des cuves.

3.6.3. Installations électriques a) Origine de l’électricité L’électricité provient du réseau public d’électricité via un transformateur, propriété d’EDF (transformateur des Valernaux). Ce transformateur alimente le quartier de Saint-Didier et l’élevage. b) Les installations Les installations ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques.

Les installations électriques ont été réalisées par AS Elevage pour V1 et par Monsieur Claude PERROT, électricien à Villefranche-sur-Saône pour V2. Il y a une armoire électrique dans le local technique de chaque bâtiment avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation. Le tout est relié à la terre. La mise à la terre a été effectuée suivant les règles de l’art. Les conducteurs ont été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Un dispositif permet de couper l’électricité dans chaque bâtiment d’élevage dans le sas, ainsi que sur l’ensemble du site (dans le hangar se trouvant à l’entrée du site).

Elles ont été contrôlées en janvier 201520. Les réparations nécessaires suite à ce contrôle étaient peu importantes. Elles ont été effectuées.

20 Rapport de contrôle des installations électriques en annexe 15 74 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

3.6.4. Groupe électrogène – stockage de liquide inflammable Un groupe électrogène est présent sur le site de puissance 40 kW. Il fonctionne sur la prise de force du tracteur. Il n’y a donc pas de cuve à fioul associée. Ce groupe est entreposé dans le hangar se trouvant à l’entrée du site. Une cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, double paroi, est présente sur le site, d’une capacité de 1 500 litres, soit environ 1,3 t. Elle se trouve dans un hangar de stockage du matériel. L’installation est non classée rubrique 4331.

3.6.5. Eclairage L’élevage se fait avec un programme lumineux. L’éclairage dans la salle d’élevage est réalisé au moyen de néons (tubes fluorescents de 40 W, 28 tubes par bâtiment), avec variateur d’intensité, pour les deux bâtiments. Un néon est également présent dans chaque local technique. Monsieur Gilles DUMOULIN prévoit le changement de ces néons par des LED dans les cinq ans (en même temps que le projet pour V1). L’éclairage extérieur est réalisé au moyen d’halogènes à basse consommation de 100 W (deux par bâtiment), placés en pignon des bâtiments. Il permet d’éclairer le site si nécessaire, par exemple lors des ramassages des volailles.

3.6.6. Alimentation des animaux a) Aliment L'aliment distribué se présente sous forme de granulés. Il provient à ce jour de l’usine NUTRIBOURGOGNE des Etablissements DUC, située à Montmeyran.

La consommation des animaux est d’environ 3,5 kg par poulet.

Dans le cas de poulets DUC, la quantité d’aliment est quasiment la même, car il y a alors moins de bandes d’élevage mais les poulets sont élevés plus longtemps et sont ainsi sortis plus gros. Tableau 20 : Consommation d’aliment par an Bâti Nombre Nombre de Nombre d'animaux Consommation aliment ment Espèce de places bandes/an produits /an tonnes/an V1 Poulets 24 262 7,0 169 837 594 V2 Poulets 26 961 7,0 188 725 661 Total 51 223 358 562 1 255

La consommation d’aliment sur le site est donc d’environ 1 255 tonnes par an. Cet aliment est adapté à l’âge de l’animal et conforme aux préconisations du BREF élevage21. b) Système d’alimentation Quel que soit le bâtiment considéré, la distribution de l’aliment est automatique et réalisée au moyen de chaînes au sol avec assiettes (trois chaînes par bâtiment).

21 Composition de l’aliment en annexe 11 75 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

c) Stockage de l’aliment Le stockage de l'aliment est réalisé dans des silos – tours, situés à proximité immédiate des bâtiments. Ils sont décrits tableau suivant. Tableau 21 : Description des silos Silos Nombre Matériau Capacité Hauteur V1 2 Tôles galvanisées 2 x 20,8 = 41,6 m3 (28 t) 8 m V2 2 Tôles galvanisées 2 x 20,8 = 41,6 m3 (28 t) 8 m Total 43,2 m3 Il y a ainsi sur le site un volume total de 43,2 m3 de silos tours pour les bâtiments d’élevage (activité non classée, rubrique 2160).

3.7. L’eau utilisée

3.7.1. Source d’alimentation en eau Il n’y a pas de forage, ni de source sur le site d’élevage. L’alimentation en eau est assurée par le réseau public.

3.7.2. Abreuvement des animaux a) Consommation en eau pour l’abreuvement La consommation d’un poulet standard est d’environ 7 l (26 à 350 ml par jour) sur sa durée d’élevage. L’estimation de la consommation totale annuelle pour l’abreuvement est donnée tableau suivant. Il s’agit d’une moyenne, les animaux pouvant boire plus ou moins selon les conditions météorologiques. Tableau 22 : Consommation en eau des animaux

Consommation Nombre Consommation Type journalière Consommation Bâtiment Emplacements de moyenne par 3 d'animal maximale annuelle (m ) bandes bande (m3) (litres) V1 Poulets 24 262 7,0 170 8 540 1 189 V2 Poulets 26 961 7,0 189 9 490 1 321 Total 51 223 359 18 031 2 510

La consommation en eau totale pour l’abreuvement des animaux sur le site d’élevage est donc évaluée à environ 2 510 m3/an.

L’eau utilisée provient du réseau public (présence de clapets anti-retour à chaque arrivée du réseau dans chaque tableau). b) Système d’abreuvement L’abreuvement des animaux est assuré au moyen d’abreuvoirs pipette avec godet récupérateur. Ce type d’équipement permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche.

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3.7.3. Quantité d’eau consommée L’eau est utilisée :  pour l’abreuvement des animaux, de l’ordre de 2 510 m3 par an ;  pour le lavage des installations d’élevage, environ 38 m3 par an ;  pour la brumisation des bâtiments d’élevage :  Pour V1, une couronne de brume est réalisée autour des six brasseurs d’air intérieur, au moyen de buses de 16 l/h – six buses par brasseurs donc trente- six buses.  Pour V2, même fonctionnement mais les buses, au nombre de 36 sont disposées sur deux lignes.  Ces buses fonctionnant environ 14 h par jour (20 secondes toutes les 40 secondes) pendant les périodes chaudes (environ 17 jours par an) et en moyenne 6 h par jour : 274 m3 par an La quantité d’eau annuelle consommée sur le site est donc de l’ordre de 2 822 m3.

Les bâtiments d’élevage sont équipés de compteurs. Les compteurs des bâtiments d’élevage sont relevés tous les jours. Les données sont enregistrées. Monsieur Gilles DUMOULIN connait ainsi la quantité exacte d’eau consommée par les animaux.

3.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploie pas de personnel. Son fils Baptiste a le statut d’aide familial. Un lavabo est présent dans le sas de chaque bâtiment, avec commande genou. Dans ces sas, se trouvent une zone propre et une zone sale. Les exploitants revêtent une tenue dédiée pour entrer dans les bâtiments.

3.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage Les installations sont propres et maintenues en bon état d’entretien. Les abords sont fauchés et désherbés si nécessaires.

Monsieur Gilles DUMOULIN est adhérent de la charte qualité DUC. Un protocole de décontamination est appliqué. Un planning précis des interventions de nettoyage et désinfection est réalisé annuellement. Les éléments suivants sont planifiés :  Vide sanitaire (date de début et fin),  Date de nettoyage,  Méthode,  Produit utilisé,  Première désinfection (date, méthode et produit),  Seconde désinfection (date, méthode et produit),  Entretien des abords.

3.9.1. Source d’alimentation en eau L’eau utilisée provient du réseau public.

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3.9.2. Nettoyage des bâtiments d’élevage avicole a) Fréquence Le nettoyage des bâtiments d’élevage est réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage de poulets, soit sept fois par an maximum (cas des poulets standards, moins dans le cas de poulets DUC). La durée de ce vide sanitaire est en moyenne de deux semaines et au minimum de 10 jours. Les bâtiments sont conduits ensemble, de façon à être en vide-sanitaire en même temps. b) Protocole Le protocole de nettoyage et de désinfection suivi est celui de la charte qualité DUC. Toutes les opérations sont enregistrées.

Le nettoyage des installations (matériel) se fait avant la sortie des fumiers. Les différentes opérations réalisées sont les suivantes :  Pulvérisation d’un insecticide contre les ténébrions après la sortie des poulets ;  Lavage à l’eau froide au nettoyeur basse pression (murs, plafonds, matériel d’élevage – ce dernier est alors relevé à mi-hauteur dans le bâtiment). Monsieur Gilles DUMOULIN estime utiliser 1,5 m3 d’eau par bande et par bâtiment, soit une pratique très économe (par comparaison, les références ITAVI donnent 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m²), soit 21 m3 par an ;  Curage et sortie du fumier (matériel relevé au maximum) ;  Balayage – dépoussiérage ;  Le bas des longrines est lavé, les quantités d’eau sont estimées à 400 l par lavage, soit 6 m3 par an environ ;  Désinfection des sols à la soude ;  Pulvérisation par atomisation d’un désinfectant sur les murs, sols et plafonds22. Les quantités d’eau sont de 700 l dans V1 et 800 l dans V2 par bande, soit environ 10,5 m3 par an pour les deux bâtiments.

Au démarrage de la bande suivante :  Mise en place de la litière ;  Désinfection par thermonébulisation ou fumigation d’un bactéricide, virucide ; La consommation en eau totale sur le site pour le lavage et la désinfection est donc d’environ 38 m3/an pour les deux bâtiments. Le lavage () et la thermonébulisation (démarrage ) des bâtiments sont réalisés par l’entreprise Y. CHARIGNON, basée à Montélier. Les autres opérations le sont par l’exploitant. c) Destination des eaux de lavage Le lavage des bâtiments et du matériel est réalisé avant la sortie du fumier. Les eaux de lavage sont ainsi absorbées par les fumiers.

La dalle de V1 est récente. Quatre fosses de 1 m3 chacune ont été réparties autour du bâtiment. Les eaux de lavage des bas des murs sont dirigées via le jet vers ces fosses. Ces dernières sont ensuite pompées au moyen d’une tonne à lisier et épandues sur les terres de l’exploitation comprises dans le plan d’épandage.

En cas d’apparition de problème sanitaire, les services départementaux seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage

22 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 10 78 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant pour V2. Pour V1, elles seraient dirigées vers les fosses puis pompées et reprises par une entreprise agréée (se reporter à l’étude de dangers)

3.9.3. Autres locaux Il y a peu d’installations annexes :  Les locaux techniques des bâtiments sont maintenus propres (balayage et dépoussiérage réguliers) et désinfectés  Les silos sont désinfectés par fumigation (bougies de désinfection type FUMAGRI à ce jour) à chaque bande.

3.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour un classeur d’élevage (comprenant le protocole de nettoyage, de dératisation et désinsectisation, la prophylaxie,…). Les différentes opérations réalisées et en particulier les dates des opérations de désinsectisation et de dératisation et les produits utilisés sont précisés.

3.10.1. Désinsectisation La lutte contre les insectes23, en particulier mouches et ténébrions, est réalisée par l’exploitant. Ce dernier pulvérise un produit pendant le vide-sanitaire, après la sortie des animaux et avant l’entrée des poussins dans les bâtiments et sas.

3.10.2. Dératisation Un plan de dératisation est tenu à jour. Des appâts24 sont disposés dans des boites de dératisation sur les zones de passage des rongeurs (autour des poulaillers, sous les silos, dans les sas des bâtiments) et renouvelés autant de fois que nécessaire.

3.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux L’élevage est suivi par un vétérinaire sanitaire (à ce jour, Docteur Patrice NAVAL – SUDELVET à Bourg-de-Péage). Les poussins arrivent vaccinés sur l’élevage depuis le couvoir (soit de Crest, soit de Vendée). Les produits vétérinaires ne sont donnés que sur prescription vétérinaire. Monsieur Gilles DUMOULIN en utilise en pratique très peu. Il va les chercher en fonction des besoins, il y ainsi très peu de stocks de ce type de produit sur le site. Il s’agit essentiellement de vaccins (bronchite infectieuse et maladie de Gumboro), sont distribués soit dans l’eau de boisson, soit par nébulisation. Un plan de prophylaxie est réalisé25. Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu. Les vaccins et les autres médicaments éventuels sont

23 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 11 24 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 11 25 Plan de prophylaxie en annexe 12 79 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

stockés dans le réfrigérateur de la maison d’habitation de Monsieur DUMOULIN. Ils y restent au maximum un jour. Il est ainsi appliqué un protocole de décontamination précis. En particulier pour les salmonelles : recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage.

Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour un registre sanitaire précisant :  Les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit mise en place et départ des lots) ;  Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (nom et doses) ;  Suivi de la mortalité ;  Suivi des consommations (eau, aliment) ;  Suivi des commandes d’aliments ;  Suivi des pesées (croissance des animaux) ;  Suivi des stocks. Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes :  Animaux inspectés tous les jours ;  Locaux tenus propres et en bon état ;  Animaux alimentés en fonction de leur besoin ;  Abreuvement à volonté ;  Lutte contre les insectes et les rongeurs ;  Désinfection à chaque vide-sanitaire.

3.12. Démarche qualité Monsieur Gilles DUMOULIN est adhérent de la charte qualité DUC26.

3.13. Stockage des produits dangereux Il y a peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement et de désherbants pour les abords. Ces produits sont stockés dans un local phytosanitaire homologué, se trouvant dans le hangar jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

3.14. Gestion des effluents d’élevage Il s’agit de fumiers de volailles de chair (poulets).

3.14.1. Collecte et stockage des effluents d’élevage Les bâtiments d’élevage avicole sont curés une fois par bande, en fin de bande, soit cinq à sept fois par an, selon si les poulets élevés sont DUC ou standards. Les fumiers sont ensuite acheminés vers les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation en vigueur : durée de stockage ne dépassant pas dix mois (maximum observé à ce jour sept mois) et emplacements des tas varient chaque année (le stockage ne revient pas sur le même emplacement avant trois ans). Les tas sont réalisés sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage, à 100 m minimum de tout tiers et 35 m de tout cours d’eau le cas échéant. Il est

26 Extrait de la charte qualité DUC en annexe 13 80 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

à noter que ni le siège d’exploitation, ni les parcelles du périmètre d’épandage ne sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (classement par arrêté n°12-290 du 18 décembre 2012 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015).

3.14.2. Devenir des effluents d’élevage Les fumiers sont valorisés dans le cadre d’un plan d’épandage, réalisé en juin 2010 par la Chambre d’Agriculture de la Drôme.

3.15. La gestion des déchets Les cadavres d’animaux, de même que les fumiers, relèvent de la catégorie 2 au sens du règlement CE n° 1069/2009 abrogeant le règlement CE n° 1774/2002 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine. Les déchets dangereux sont définis par l’article R 541-8 du code de l’environnement. L’activité d’élevage n’en génère en pratique que de façon exceptionnelle. Les déchets d’emballage visés par les articles R 543-66 à R 543-72 du code de l’environnement sont valorisés par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des déchets valorisables ou de l’énergie.

3.15.1. La gestion des cadavres d’animaux Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an pour les poulets standards (2,5 % pour les poulets certifiés DUC), ce qui correspond à environ 10 760 poulets. Les deux tiers de la mortalité interviennent en début de bande sur les jeunes volailles. Les cadavres sont stockés dans un congélateur de 400 l situé dans une salle réservée à cet effet dans le hangar à matériel se trouvant à l’entrée du site. La quantité possible maximale de cadavres en présence simultanée est d’environ 200 kg.

Ils sont ensuite repris par l’équarrisseur (à ce jour Ets SIFDDA, groupe SARIA) qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres sont transférés dans un bac d’équarrissage, de 250 l, placé à l’entrée du site, afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans le site.

3.15.2. La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu importants sur l’élevage.  Les emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides, désherbants, sacs d’engrais) sont amenés aux points de collecte (collecte ADIVALOR – recyclage EVPP : Emballage Vide Produit Phytosanitaire) ou le cas échéant en déchetterie. Les produits éventuellement inutilisés le sont également. Les produits phytosanitaires de protection des cultures sont stockés dans leur emballage fermé dans le local phytosanitaire se trouvant dans un hangar à matériel.  Les produits vétérinaires sont livrés en fonction des besoins (le suivi sanitaire étant à ce jour réalisé par le cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage). Il y a peu de stocks de ce type de produit sur l’exploitation. Les quelques produits présents sont stockés dans le réfrigérateur de la maison d’habitation. Les produits vétérinaires éventuellement non utilisés seront repris par le vétérinaire. L’activité d’élevage avicole ne génère pas de DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux).

81 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les papiers et emballages, cartons, plastiques sont amenés à la déchetterie. Les ordures ménagères sont déposées dans les containers communaux situés à environ 2 km du site d’élevage La ferraille, le bois, … sont repris par l’entreprise NEGOMETAL ENVIRONNEMENT basée Romans-sur-Isère.

3.15.3. Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 23: Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Fréquence Niveau de Déchets (article R541- Mode de stockage Destination d’élimination valorisation 8 annexe II) Reprise par Cadavres Congélateur et l’équarrisseur Non 02-01-02 Equarrisseur d’animaux bac d’équarrissage qui intervient valorisable sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au Containers 15-01-01 selon le papiers, fur et à mesure communaux 15-01-02 déchet (*) cartons, … Collecte ADIVALOR Ferrailles, 17-04-05 Elimination au NEGOMETAL 100 % bois, … 17-02-01 fur et à mesure ENVIRONNEMENT Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le réfrigérateur de la maison (durée de présence : 1 jour maximum) Stockage sur les Une fois par Fumiers 02-01-06 parcelles bande en fin Valorisation agricole 100 % d’épandage de bande (*) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises.

3.16. Le trafic généré par l’élevage27

3.16.1. Le transport des animaux Les bâtiments sont conduits en bande simultanée.  Le déchargement des poussins a lieu sept fois par an dans le cas d’élevage de poulets standards. Ils arrivent du couvoir soit de Crest, soit de Vendée, en camions. Cette opération a lieu généralement en milieu d’après-midi. Cela nécessite un camion par bande pour les deux bâtiments, soit 7 camions par an au total. Pour arriver jusqu’à l’élevage, les camions empruntent la route départementale D 53 (reliant Romans à Saint- Donat-sur-l’Herbasse), puis la voie communale menant au hameau de Saint-Didier.  Le chargement des poulets a également lieu sept fois par an au maximum. Les poulets partent à l’abattoir de Saint Bauzély dans le Gard. Pour partir de l’élevage les camions empruntent le chemin inverse à celui de l’arrivée des poussins. Le trafic est de l’ordre de quatre semi-remorques par bâtiment et par bande, soit 56 par an.

27 Trajet habituel des camions en annexe 15 82 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

3.16.2. Le transport de l’aliment L’aliment provient à ce jour de l’usine NUTRIBOURGOGNE, basée à Montmeyran. L’aliment est livré au démarrage de l’élevage puis au bout de deux semaines puis une fois par semaine et enfin deux fois par semaine en fin de bande, soit en moyenne une à deux fois par semaine, cela représente au maximum sept livraisons par bande pour les deux bâtiments et 49 par an. Les camions empruntent le même trajet que les camions de livraisons des animaux.

3.16.3. Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres seront repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représente environ 3 camions bâchés par bande, soit 21 par an (ces véhicules ne pénètrent pas dans le site d’élevage). Les produits sanitaires seront livrés en fonction des besoins, au moyen de fourgons et voitures.

3.16.4. Le transport des effluents Les fumiers sont amenés jusqu’aux parcelles d’épandage au moyen de tracteurs avec remorques. Les quantités de fumier sont évaluées à environ 370 tonnes.

La remorque a une capacité de 14 tonnes, ou 37 m3. Il y a donc 22 trajets pour le transport des fumiers (densité de 450 kg/m3). Ils sont ensuite épandus avec un épandeur à fumier d’une capacité de 5 tonnes, ce qui représente donc 74 épandeurs à fumiers par an sur les parcelles du périmètre d’épandage.

3.16.5. Le transport du gaz et du fioul Le transport du gaz a lieu en moyenne 5 fois par an en camions citerne. Il est livré par la Société PRIMAGAZ. Le fioul pour les tracteurs est livré cinq fois par an maximum.

3.16.6. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, technicien de l’intégrateur, ….Cela représentera une trentaine de véhicules par an.

83 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

3.16.7. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 24 : Récapitulatif du trafic Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes nationales, départementales Arrivée des animaux Camions 7 et communales Routes nationales, départementales Départ des animaux Camions 56 et communales, autoroutes Routes nationales, départementales Transport de l’aliment Camions 49 et communales Transport du gaz et du Routes nationales, départementales Camions citernes 10 fioul et communales Tracteur avec Routes départementales, nationales Transport des fumiers 22 remorque et communales Transport des déchets et Camions bâchés Routes nationales, départementales 21 des produits sanitaires, Véhicules légers, et communales 30 autres fourgons, 210 véhicules dont 143 Total véhicules lourds et 22 tracteurs Le trafic sur le périmètre d’épandage est évalué à 74 épandeurs par an.

Le trafic journalier maximum en véhicules lourds est de l’ordre de cinq camions sur le site (passage des transporteurs d’animaux), trois au maximum en instantané.

4. MODIFICATIONS ENGENDREES PAR LE PROJET

4.1. Description et nature des activités Il n’y aura pas de changement dans la nature des activités. Il s’agit d’une extension d’une activité d’élevage de volailles existante. Monsieur Gilles DUMOULIN projette la construction de deux nouveau bâtiments d’élevage de volailles de chair (poulets), à côté des poulaillers existants sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier. La capacité d’élevage après projet sera ainsi de 119 700 animaux-équivalents (ou emplacements). Les activités resteront soumises à autorisation au regard des rubriques n° 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

4.2. Situation du projet Les deux nouveaux bâtiments seront construits à côté du bâtiment V2 (au sud), sur la commune de Margès, hameau de Saint-Didier, sur la parcelle cadastrée ZB n°120. Les quatre bâtiments seront parallèles.

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Figure 13 : Vue aérienne du site du projet (Source : GEOPORTAIL - IGN)

V1

V2 Nouveaux bâtiments d’élevage

V3

V4

Hangar à biomasse et chaufferie

4.3. Système d’élevage La conduite d’élevage sera inchangée, à savoir : élevage au sol sur litière de paille, 7 bandes de poulets standards par an (5 dans le cas de poulets DUC). La densité sera légèrement augmentée dans les bâtiments existants et deux nouveaux seront construits.

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Tableau 25 : Système d’élevage : comparaison situation existante et projetée Avant projet Après projet Bâtiment Effectifs Bâtiment Effectifs Espèce : Poulets standards ou DUC Espèce : Poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 088 m² Surface d’élevage : 1 088 m² Capacité : 24 262 emplacements de Capacité : Bâtiment poulets standards (22,3 poulets/m²) 24 485 emplacements de poulets Bâtiment V1 V1 Type d’élevage : élevage sur litière standards (22,5 poulets/m²) Type au sol d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 7 dans Nombre de bandes par an : 7 dans le le cas de poulets standards cas de poulets standards Espèce : poulets standards ou DUC Espèce : poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 209 m² Surface d’élevage : 1 209 m² Capacité : 26 961 emplacements de Capacité : Bâtiment poulets standards (22,3 poulets/m²) Bâtiment V2 27 207 emplacements de poulets V2 Type d’élevage : élevage sur litière standards (22,5 poulets/m²)

au sol Type d’élevage : élevage sur litière Nombre de bandes par an : 7 au sol Nombre de bandes par an : 7 Espèce : poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 511 m² Capacité : Bâtiment 34 004 emplacements de poulets Bâtiment V3 V3 standards (22,5 poulets/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 7 Espèce : poulets standards ou DUC Surface d’élevage : 1 511 m² Capacité : Bâtiment 34 004 emplacements de poulets Bâtiment V4 V4 standards (22,5 poulets/m²) Type d’élevage : élevage sur litière au sol Nombre de bandes par an : 7 51 223 animaux – équivalents 119 700 animaux – équivalents Total (poulets standards) – 51 300 (poulets standards) autorisés

Il n’y aura pas de changement dans les rubriques de la nomenclature en ce qui concerne l’activité d’élevage. Elle restera soumise à autorisation sous les rubriques 2111-1 et 3660.

La conduite sera inchangée, soit poussins arrivant dans l’élevage à l’âge de 1 jour puis élevage au sol sur litière de paille jusqu’à un âge moyen de :  40 jours pour les poulets standards, 7 bandes peuvent alors être élevées par an ;  56 jours pour les poulets DUC, 5 bandes de poulets peuvent alors être élevées par an.

Il sera produit au maximum sept bandes de 119 700 poulets standards, soit 837 900 poulets par an, dans les quatre bâtiments.

La litière utilisée sera dans un premier temps de la paille, puis du Miscanthus (dans les deux ans, le temps que la culture entre en production), à raison de 3 tonnes par lot dans V2 (2,5 kg/m²) et de 1,6 tonnes par lot dans V1 (1,5 kg/m²), et 2,3 t par lot (1,5 kg/m²) dans V3 et V4, soit au total environ 65 tonnes par an. Les animaux produiront du fumier de volailles sec.

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4.4. Les surfaces agricoles Il n’y aura pas de changement.

4.5. Le personnel Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploiera pas de personnel mais ses deux fils, Baptiste et Benjamin, s’associeront avec lui au sein de l’exploitation. Une entité juridique sera créée, probablement de type GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun).

4.6. Description des nouvelles installations

4.6.1. Bâtiments d’élevage a) Orientation V3 et V4 seront parallèles aux autres bâtiments. Ils seront donc orientés : Est/Ouest. b) Implantation des installations Les installations d’élevage ne se rapprocheront pas du tiers, le bâtiment d’élevage le plus proche restera V1 à 150 m, l’annexe la plus proche, à savoir le hangar de stockage de la paille à environ 35 m. Il est à noter que d’une part, ce hangar a bénéficié de l’autorisation de 2011 et que d’autre part, l’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2010, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour l’environnement précise par ailleurs que les bâtiments d’élevage et leurs annexes sont implantés à une distance minimale de 100 m des habitations de tiers mais que cette distance peut-être réduite à 15 m pour les stockages de paille et de fourrage de l’exploitation.

La distance entre les bâtiments d’élevage sera de 20 m. Les chaudières et le hangar à bois déchiqueté (ou miscanthus) se trouveront à 115 m du tiers.

Les nouveaux bâtiments ne se trouveront pas à proximité d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable, ou l’arrosage des cultures maraîchères, …, de zone de baignade ou de pisciculture. c) Annexes de l’élevage Les annexes de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN seront :  Les silos tours de stockage de l’aliment (deux pour V1 et V2, trois pour V3 et V4),  Le futur hangar de stockage de la biomasse (pour alimenter la nouvelle chaufferie),  Le hangar existant de stockage de la paille,  La chaudière à biomasse et le hangar qui serviront au chauffage des bâtiments d’élevage peuvent également être considérés comme une annexe.

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d) Descriptions des bâtiments Bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement pour V1 et V2. Les dimensions sont données dans le tableau suivant. Tableau 26 : Dimensions des bâtiments d’élevage Surface totale Surface Longueur Largeur Hauteur au Sas et Bâtiment extérieure d’élevage extérieure extérieure faîtage magasin V1 1 097 m² 1 088 m² 72,2 m 15,2 m 5,63 m 11,4 m² x 2 V2 1 219 m² 1 209 m² 80,2 m 15 m 5,63 m 11,45 m² x 2 V3 1 523 m² 1 511,5 m² 104,2 m 15,2 m 5,45 m 11,4 m² x 2 V4 1 523 m² 1 511,5 m² 104,2 m 15,2 m 5,45 m 11,4 m² x 2 Les sas servant de locaux techniques comprennent les commandes de régulation des systèmes de ventilation, alimentation et abreuvement. Chacun sera équipé d’un lavabo avec eau chaude. V1 va être rénové en même temps que la construction de V3 et V4, son isolation sera refaite.

Les matériaux utilisés seront les suivants : Tableau 27 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture Murs Sol Isolation Panneaux Mousse de polyuréthanne injectée V1 Tôles galvanisées sandwiches, Béton (50 mm) toiture et murs longrines béton Panneaux Terre Mousse de polyuréthanne injectée V2 Tôles galvanisées sandwiches, battue (40 mm) toiture et murs longrines béton compactée Bac acier, tôles Panneaux galvanisées, charpente sandwiches, Mousse de polyuréthanne injectée V3 Béton mixte (IPE métalliques longrines béton (50 mm) toiture et murs et pannes bois) isolées Bac acier, tôles Panneaux galvanisées, charpente sandwiches, Mousse de polyuréthanne injectée V4 Béton mixte (IPE métalliques longrines béton (50 mm) toiture et murs et pannes bois) isolées

Les murs des bâtiments seront imperméables sur toute leur hauteur (murs de 1,5 m de haut dont 60 cm de longrines. Il en sera de même des sols des nouveaux bâtiments (tous bétonnés comme celui de V1). Hangar à biomasse Un hangar à biomasse (bois déchiqueté dans un premier temps, puis miscanthus), sera construit sur le site afin d’alimenter une chaudière à biomasse. Ce hangar de stockage de la biomasse, aura une surface de 601 m², et comprendra le local de la chaudière. La quantité maximale de biomasse stockée dans ce hangar se produira dans le cas d’un stockage de miscanthus. La surface cultivée sera de 8 ha, avec une production estimée d’au maximum 20 t de matière sèche par hectare et un volume de 8 m3 par tonne, soit une capacité de 1 280 m3. Le miscanthus remplacera la paille pour la litière. Quand la production du miscanthus sera à son maximum (soit 1 280 m3 par an), il n’y aura plus de stockage de paille sur le site. La quantité totale de bois sec ou matériaux combustibles analogues sera donc de 1 280 m3 (donc compris entre 1 000 et 20 000 m3) et sera donc soumis à déclaration, rubrique 1532. Le sol de ce hangar sera bétonné, et ce hangar aura une charpente métallique.

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e) Les eaux pluviales Les nouveaux bâtiments ne seront pas équipés de chéneaux. Les eaux pluviales seront dirigées via les pentes des toits et s’infiltreront dans des fossés creusés autour des bâtiments (côté des longueurs). Il n’y aura pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments.

Des zones bétonnées se trouveront devant chaque pignon des bâtiments : 32 m² (8 x 4) au nord-est et 24 m² (6 x 4) au sud-ouest. Les animaux ne sortent et ne sortiront pas pendant toute leur durée d’élevage. Les zones de sortie des fumiers seront bétonnées et nettoyées après chaque sortie des fumiers. Elles se trouveront en pignon de chaque bâtiment, côté est. Les eaux pluviales étant du côté des longueurs, à savoir faces sud et nord, elles ne pourront pas ruisseler sur ces zones.

Il n’y aura donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent et rejoindront le milieu naturel.

4.6.2. Equipements a) Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants. La ventilation des deux nouveaux bâtiments sera dynamique. Le système de ventilation est donné tableau suivant. Tableau 28 : Système de ventilation des bâtiments Bâtiment Système de ventilation V1 Statique : entrée d’air latérale par volets (déclenchement automatique) et sortie via le lanterneau central au faîtage. V2 Stato-dynamique : Statique via entrée d’air latérale par volets (déclenchement automatique) et sortie via le lanterneau central au faîtage. Puis dynamique en cas de fortes chaleur ou à partir du 20ème jour d’élevage : fermeture du lanterneau ainsi que des volets du fond, entrée d’air uniquement par les volets de la première partie du bâtiment et extraction en pignon est (de l’autre côté) au moyen de 6 turbines de 40 000 m3/h (fonctionnement en dépression). V3 Dynamique longitudinale : Echangeur d’air et chauffage pendant les 20 premiers jours de la bande d’élevage puis ventilation dynamique en complément avec entrée d’air uniquement par les volets de la première partie du bâtiment et extraction en pignon est (de l’autre côté) au moyen de 9 turbines de 40 000 m3/h28 (fonctionnement en dépression). V4 Dynamique longitudinale : Echangeur d’air et chauffage pendant les 20 premiers jours de la bande d’élevage puis ventilation dynamique en complément avec entrée d’air uniquement par les volets de la première partie du bâtiment et extraction en pignon est (de l’autre côté) au moyen de 9 turbines de 40 000 m3/h29 (fonctionnement en dépression). La régulation de la ventilation sera automatique. Elle sera réalisée au moyen de sondes de température et de thermostats. Les nouveaux bâtiments, seront comme les bâtiments existants, équipés d’un système de brumisation. Des échangeurs d’air (un par bâtiment), de type Agro Supply30, seront installés.

28 Notice des ventilateurs en annexe 19 29 Notice des ventilateurs en annexe 19 30 Description en annexe 19 89 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

b) Chauffage Une chaufferie à biomasse sera créée sur le site, comprenant une chaudière de 700 kW, fonctionnant dans un premier temps avec du bois déchiqueté (plaquettes) puis dans un second temps avec du Miscanthus (soit une matière agricole ou forestière susceptible d’être employée comme combustible en vue d’utiliser son contenu énergétique – catégorie a) au sens de la rubrique 2910) produit sur l’exploitation. La puissance totale de l’installation sera donc de 0,7 MW et sera ainsi non classé rubrique 2910 (seuil de classement 20 MW). Cette chaufferie fournira de l’énergie à un aérotherme d’une puissance de 184 kW, intégré dans l’échangeur de chaleur Agro Supply de chaque nouveau bâtiment, avec une capacité de 18 400 m3/h. Cela permettra de chauffer les nouveaux bâtiments. Ce type de dispositif, qui consiste à créer un flux d’air à contre-courant afin d’optimiser la capacité d’échange, permet de réduire les coûts de chauffage (de l’ordre de 50 %) et ainsi les consommations de combustibles31.

Dans un premier temps, il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants, à savoir chauffage au gaz propane au moyen de radiants pour V1 et de canon à air pulsé pour V2, gaz stocké dans deux citernes de 1 750 kg chacune, soit une capacité totale de 3,5 t, propriété de la société PRIMAGAZ. Dans les cinq ans à partir de la réalisation du projet, Monsieur Gilles DUMOULIN prévoit de chauffer tous les bâtiments au moyen de la chaudière à biomasse. Les cuves de gaz seront alors conservées et utilisées uniquement en secours.

Les appareils de chauffage de V1 sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le magasin de V1 avant d’être réinstallés dans le bâtiment. Les canons du site de V2 sont dépoussiérés lors de chaque vide-sanitaire. Les aérothermes inclus dans les échangeurs d’air des nouveaux bâtiments seront dépoussiérés et lavés lors de chaque vide-sanitaire.

Pour les bâtiments existants : trois vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve.

La chaudière sera installée dans un local spécifique du nouveau hangar à biomasse. La surface restante de ce hangar permettra de stocker le bois déchiqueté pour la chaufferie (remplacée à terme par le miscanthus). Elle sera également équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …). Les échangeurs de chaleur comprendront également différents dispositifs de sécurité (bouton marche/arrêt, grilles de protection, …).

Les installations de gaz, conservées dans un premier temps pour les bâtiments existants, puis en secours, sont conformes aux normes en vigueur. Les citernes sont contrôlées tous les trois ans par la Société PRIMAGAZ, propriétaire des cuves. La chaufferie à biomasse sera contrôlée par un organisme certifié tous les trois ans.

31 Description du dispositif Agro Supply en annexe 19 90 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

c) Installations électriques L’électricité proviendra du réseau public (via le transformateur des Valernaux). Il n’y aura pas de changement pour les bâtiments existants. Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles seront conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011.

Un dispositif permettra de couper l’électricité dans chaque bâtiment d’élevage (dans le sas), dans le hangar de stockage de la biomasse comprenant la chaufferie, ainsi que sur l’ensemble du site (disjoncteur général dans le hangar se trouvant à l’entrée du site).

Les installations feront l’objet de contrôles périodiques (tous les cinq ans, il n’est pas prévu d’emploi de salarié sur le site) par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées32. d) Groupe électrogène – stockage de liquide inflammable Le groupe électrogène existant, fonctionnant sur la prise de force du tracteur, sera remplacé par un groupe d’une puissance de 125 kVA environ, avec réservoir intégré. Il sera entreposé dans un caisson étanche situé contre le hangar à biomasse. Il n’y aura pas de changement dans la quantité totale de liquide inflammable présente sur le site, soit 1 500 litres (cuve pour les tracteurs), soit environ 1,3 t. L’installation restera non classée rubrique 4331. e) Eclairage Les nouveaux bâtiments seront équipés de LED (deux lignes de 32 tubes LED). L’éclairage extérieur sera réalisé au moyen de deux hublots en pignon. Le magasin sera éclairé par des LED et enfin, des variateurs de lumière seront installés.

4.6.3. Alimentation des animaux a) Aliment Il n’y aura pas de changement dans la nature et l’origine de l’aliment, soit à ce jour de l’usine NUTRIBOURGOGNE des Etablissements DUC, située à Montmeyran.

La consommation après projet est donnée tableau suivant. Tableau 29 : Consommation d’aliment par an Nombre de Nombre de Nombre d'animaux Consommation Bâtiment Espèce places bandes/an produits /an aliment tonnes/an V1 Poulets 24 485 7,0 171 395 600 V2 Poulets 27 207 7,0 190 449 667 V3 Poulets 34 004 7,0 238 028 833 V4 Poulets 34 004 7,0 238 028 833 Total 119 700 837 900 2 933

La consommation d’aliment sur le site sera donc d’environ 2 997 tonnes par an.

32 Dernier contrôle en annexe 15 91 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Cet aliment est et sera adapté à l’âge de l’animal et conforme aux préconisations du BREF élevage33. b) Système d’alimentation Dans les nouveaux bâtiments, la distribution de l’aliment sera automatique et réalisé au moyen de chaînes d’aliment sur trois ou quatre lignes à assiettes VENCOPAN. c) Stockage de l’aliment Le stockage de l'aliment sera réalisé dans des silos – tours, situés à proximité immédiate des bâtiments. Ils sont décrits tableau suivant. Tableau 30 : Description des silos Silos Nombre Matériau Capacité Hauteur V1 2 Tôles galvanisées 2 x 20,8 = 41,6 m3 (28 t) 8 m V2 2 Tôles galvanisées 2 x 20,8 = 41,6 m3 (28 t) 8 m V3 3 Tôles galvanisées 3 x 20,8 = 62,4 m3 (42 t) 8 m V4 3 Tôles galvanisées 3 x 20,8 = 62,4 m3 (42 t) 8 m Total 208 m3

Il y a ainsi sur le site un volume total de 208 m3 de silos tours pour les bâtiments d’élevage (activité non classée, rubrique 2160).

4.7. L’eau utilisée

4.7.1. Abreuvement des animaux a) Quantité d’eau La consommation d’un poulet standard est d’environ 7 l (26 à 350 ml par jour) sur sa durée d’élevage. La consommation en eau sur le site après projet est donnée tableau suivant. Tableau 31 : Consommation en eau liée à l’abreuvement après projet

Consommation Nombre Consommation Type journalière Consommation Bâtiment Emplacements de moyenne par 3 d'animal 3 maximale annuelle (m ) bandes bande (m ) (litres)

V1 Poulets 24 485 7,0 171 8 619 1 200 V2 Poulets 27 207 7,0 190 9 577 1 333 V3 Poulets 34 004 7,0 238 11 969 1 666 V4 Poulets 34 004 7,0 238 11 969 1 666 Total 119 700 838 42 134 5 865

La consommation en eau totale pour l’abreuvement des animaux sera ainsi de l’ordre de 5 865 m3/an.

33 Composition de l’aliment en annexe 11 92 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

L’eau utilisée proviendra essentiellement du forage (traitée au peroxyde d’hydrogène via une pompe doseuse), et du réseau public en complément si nécessaire. b) Système d’abreuvement L’abreuvement des animaux dans les nouveaux bâtiments sera assuré au moyen d’abreuvoirs pipettes disposés sur cinq lignes.

Ce type de dispositifs permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche.

4.7.2. Source d’alimentation en eau Monsieur Gilles DUMOULIN prévoit de construire un forage sur le site pour alimenter en eau son élevage. Le réseau d’alimentation en eau potable public pourra être utilisé en complément si nécessaire. Un dispositif de disconnexion, conforme à la règlementation en vigueur, sera installé afin de séparer les deux circuits (privé et public) et de garantir tout retour d'eau dans le réseau public.

L’arrêté inter-préfectoral n° 2014-352-005 pour la Drôme classe le bassin versant de la Drôme des Collines et de sa nappe d’accompagnement en zone de répartition des eaux (ZRE). Au niveau de Margès, la largeur de la zone classée est de 500 m de part et d’autre de la rivière Herbasse. Le futur forage se trouvera à 560 m de la rivière Herbasse. Il ne se trouvera donc pas en ZRE.

Remarque : L’arrêté du 02 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ne s’applique pas aux établissements d’élevage.

4.7.3. Description du forage – notice d’incidence a) Situation du forage Le futur forage ne sera donc pas situé dans une zone de réparation des eaux. Il sera créé sur la commune de Margès, parcelle cadastrée ZB n° 12034. Cette opération est soumise à déclaration, rubrique 1.1.1.0. au regard de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 199235.

34 Situation sur plan au 1/650 en annexe 4 35 Dossier de déclaration DDT et DREAL en annexe 16 93 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Figure 14 : Situation du forage Extrait carte IGN au 1/25000 Extrait plan cadastral au 1/1000

Situation du forage

b) Caractéristiques de l’ouvrage Le forage sera créé par l’entreprise SONDAFOR, basée à Cornas. Il aura une profondeur totale de 60 m. Il sera conforme aux préconisations de l’arrêté du 11 septembre 2003 modifié portant application du décret n°96-102 du 2 février 1996 et fixant les prescriptions générales applicables aux sondage, forage, création ou ouvrage souterrain soumis à déclaration en application des articles L214-1 à 214-3 du code de l’environnement et relevant de la rubrique 1.1.1.0 de la nomenclature annexée au décret n°93-743 du 29 mars 1993 modifié : - Il ne s’agit pas d’un forage pour l’alimentation en eau potable publique ou pour l’arrosage des cultures maraîchères. - Il n’y a pas de décharge ou d’installations de stockages de déchets ménagers ou industriels à moins de 200 m de l’emplacement prévu de l’ouvrage. - Il n’y a pas de stockage d’hydrocarbures, de produits chimiques ou phytosanitaires à moins de 35 m de l’emplacement prévu de l’ouvrage. - Il n’y a pas d’ouvrage d’assainissement collectif ou non collectif à moins de 35 m. - Il sera équipé d’un capot de protection. - Sa tête débouchera de 50 cm au dessus du terrain naturel. - Une margelle de protection bétonnée de 3 m² et de 0,3 m au-dessus du terrain naturel sera réalisée de façon à éloigner les eaux de l’ouvrage.

Il sera équipé d’une pompe immergée d’un débit maximum de 4m3/h. Le schéma général de l’ouvrage qui sera réalisé est donné ci-après.

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Figure 15 : Schéma de l’installation (vue en coupe)

c) Origine de l’eau prélevée L’eau proviendra de la nappe de la molasse miocène du Dauphiné. Cette masse d’eau fait l’objet d’un périmètre de SAGE en cours d’élaboration dans le but de préserver cette ressource. Le SAGE doit être adopté en 2018. d) Utilisation de l’eau prélevée et quantités L’eau sera utilisée pour :  pour l’abreuvement des animaux, de l’ordre de 5 865 m3 par an ;  pour le lavage et la désinfection des installations d’élevage, environ 87 m3 par an ;  pour la brumisation des bâtiments d’élevage : 3  Pour V1 et V2 : 274 m par an, 3  Pour V3 et V4 : 357 m par an. La quantité d’eau annuelle consommée sur le site sera donc de l’ordre de 6 600 m3.

Les bâtiments d’élevage seront équipés de compteurs. Il y en aura également un sur le forage. Les compteurs des bâtiments d’élevage seront relevés tous les jours. Les données seront enregistrées sur la fiche d’élevage, tenue à la disposition de l’inspecteur des installations classées. Monsieur Gilles DUMOULIN connait et connaitra ainsi la quantité exacte d’eau consommée par les animaux. L’utilisation du réseau public restera exceptionnelle (surtout en cas de panne).

95 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

e) Classement au regard de la nomenclature eau Tableau 32 : Description de l’activité

Nomenclature : prélèvement d’eau Volume dans un système aquifère à l’exclusion Volume Volume journalier Débit de des nappes d’accompagnement des Activité journalier annuel maximum la pompe cours d’eau, rubrique 1.1.2.0 : moyen maximum consommé déclaration : entre 10 000 et 200 000 m3/an ; autorisation : > 200 000 m3/an

3 3 3 3 15 m /h Forage 21 m 18 m 6 600 m (max.) Non classé Total 6 600 m3

La quantité prélevée sur le site sera donc inférieure à 10 000 m3 par an. L’activité sera donc non classée rubrique 1.1.2.0. de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 (activité hors ZRE).

4.8. Installations à usage du personnel et de l’exploitant Il n’y aura pas de changement dans les pratiques. Un lavabo sera présent dans le sas de chaque bâtiment, avec commande genou. Dans ces sas, se trouveront une zone propre et une zone sale. L’exploitant revêt une tenue dédiée pour entrer dans les bâtiments.

Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploie pas de personnel et ne prévoit pas d’en embaucher. Ses fils devraient s’associer avec lui dans le cadre du projet.

4.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage Il n’y aura pas de changement dans les pratiques rappelées ci-après. Les nouveaux bâtiments seront comme les installations existantes propres et maintenus en bon état d’entretien. Les abords seront fauchés et désherbés si nécessaires.

Monsieur Gilles DUMOULIN est adhérent de la charte qualité DUC. Il applique et appliquera un protocole de décontamination. Un planning précis des interventions de nettoyage et désinfection sera réalisé annuellement, avec planification des éléments suivants :  Vide sanitaire (date de début et fin),  Date de nettoyage,  Méthode,  Produit utilisé,  Première désinfection (date, méthode et produit),  Seconde désinfection (date, méthode et produit),  Entretien des abords.

4.9.1. Source d’alimentation en eau L’eau proviendra du nouveau forage.

96 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

4.9.2. Nettoyage et désinfection des bâtiments d’élevage Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, qui sont rappelées ci-après. a) Fréquence Le nettoyage des bâtiments d’élevage sera réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage de poulets, soit sept fois par an maximum (cas des poulets standards, moins dans le cas de poulets DUC). La durée de ce vide sanitaire est en moyenne de deux semaines et au minimum de 10 jours. Les bâtiments seront conduits en même temps, de façon à être en vide-sanitaire en même temps. b) Protocole Le protocole de nettoyage et de désinfection suivi sera celui de la charte qualité DUC. Toutes les opérations seront enregistrées.

Le nettoyage des installations (matériel) se fait avant la sortie des fumiers. La pratique sera inchangée par rapport à la pratique actuelle. Les différentes opérations réalisées sont rappelées ci-après :  Pulvérisation d’un insecticide contre les ténébrions après la sortie des poulets ;  Lavage à l’eau froide au nettoyeur basse pression (murs, plafonds, matériel d’élevage – ce dernier est alors relevé à mi-hauteur dans le bâtiment). Monsieur Gilles DUMOULIN estime utiliser 1,5 m3 d’eau par bande et par bâtiment existant, soit une pratique très économe (par comparaison, les références ITAVI donnent 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m²), soit 21 m3 par an pour les deux bâtiments existants. Les nouveaux bâtiments étant plus grands, la consommation d’eau pour le lavage est estimée à 2 m3 par bâtiment et par bandes, soit 28 m3 en plus et ainsi au total 49 m3 par an ;  Curage et sortie du fumier (matériel relevé au maximum) ;  Balayage – dépoussiérage ;  Le bas des longrines, les quantités d’eau sont estimées à 400 l par lavage pour V1 et V2 et 550 l pour V3 et V4, soit 13 m3 par an environ ;  Désinfection des sols à la soude ;  Pulvérisation par atomisation d’un désinfectant sur les murs, sols et plafonds36. Les quantités d’eau sont de 700 l dans V1, 800 l dans V2 par bande, et estimées à environ 1 000 l dans V3 et V4, soit environ 24,5 m3 par an pour l’ensemble des bâtiments.

Au démarrage de la bande suivante :  Mise en place de la litière ;  Désinfection par thermonébulisation ou fumigation d’un bactéricide, virucide.

La consommation en eau totale sur le site pour le lavage et la désinfection sera donc de 87 m3/an pour l’ensemble des bâtiments. Le lavage et la thermonébulisation sont réalisés par une entreprise extérieure, les autres opérations le sont par l’exploitant. c) Destination des eaux de lavage Le lavage des bâtiments et du matériel est réalisé avant la sortie du fumier. Les eaux de lavage sont ainsi absorbées par les fumiers.

Quatre fosses de 1 m3 chacune ont été réparties autour du bâtiment V1. Les eaux de lavage des bas des murs sont dirigées via le jet vers ces fosses. Il en sera de même de V2 lorsque son sol sera bétonné. Les nouveaux bâtiments seront équipés de six fosses chacun.

36 Fiches données de sécurité des produits utilisés à ce jour en annexe 10 97 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Les eaux des fosses seront pompées au moyen d’une tonne à lisier et épandues sur les terres de l’exploitation comprises dans le plan d’épandage. En cas d’apparition de problème sanitaire, les services départementaux seraient alertés et un protocole de décontamination serait appliqué. Ainsi, en cas de salmonelles, le lavage ne pouvant se faire avant la sortie des fumiers, le matériel d’élevage ferait l’objet d’un lavage après sortie du fumier. Les eaux de lavage resteraient au sol et s’évaporeraient puis une désinfection serait réalisée par pulvérisation d’un désinfectant (se reporter à l’étude de dangers). Les eaux de lavage se trouvant dans les fosses, seraient éliminées par une entreprise agréée ou épandues selon les prescriptions de l’arrêté préfectoral n°2015148- 0040 du 1er juin 2015.

4.9.3. Autres locaux Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, à savoir :  Locaux techniques des bâtiments sont maintenus propres (balayage et dépoussiérage réguliers), les eaux en provenance des lavabos des sas seront dirigées vers la fosse de collecte des eaux de lavage la plus proche ;  Silos désinfectés par fumigation (bougies de désinfection type FUMAGRI à ce jour) à chaque bande.

4.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs Il n’y aura pas de changement : tenue à jour d’un classeur d’élevage (comprenant le protocole de nettoyage, de dératisation et désinsectisation, la prophylaxie,…). Il n’y aura pas de changement dans les pratiques (se reporter au paragraphe 3.10.).

4.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux Il n’y aura pas de changement, pour mémoire :  Elevage suivi par un vétérinaire sanitaire (à ce jour, Cabinet SUDELVET à Bourg-de- Péage) ;  Poussins arrivant vaccinés dans l’élevage depuis le couvoir ;  Produits vétérinaires donnés uniquement sur prescription vétérinaire (en pratique très peu et surtout de type vaccins et de l’homéopathie) ;  Réalisation d’un plan de prophylaxie ;  Produits en attente de traitement stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu (vaccins et autres médicaments éventuels sont stockés dans le réfrigérateur de la maison d’habitation de Monsieur DUMOULIN. Ils y restent au maximum un jour).  Application d’un protocole de décontamination précis avec en particulier pour les salmonelles : recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage.

Monsieur Gilles DUMOULIN tient et tiendra à jour un registre sanitaire précisant :  Les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit mise en place et départ des lots) ;  Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (nom et doses) ;  Suivi de la mortalité ;  Suivi des consommations (eau, aliment) ; 98 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Suivi des commandes d’aliments ;  Suivi des pesées (croissance des animaux) ;  Suivi des stocks. Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes :  Animaux inspectés tous les jours ;  Locaux tenus propres et en bon état ;  Animaux alimentés en fonction de leur besoin ;  Abreuvement à volonté ;  Lutte contre les insectes et les rongeurs ;  Désinfection à chaque vide-sanitaire.

4.12. Démarche qualité Monsieur Gilles DUMOULIN est et sera adhérent de la charte qualité DUC37.

4.13. Stockage des produits dangereux Il n’y aura pas de changements, pour mémoire : peu de produits dangereux sur l’exploitation (des désinfectants, insecticides et raticides essentiellement et des désherbants pour les abords), produits stockés dans un local phytosanitaire homologué, comprenant des bacs de rétention et fermé à clef, se trouvant dans le hangar jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

4.14. Gestion des effluents d’élevage Il s’agit et s’agira de fumiers de volailles de chair (poulets).

4.14.1. Collecte et stockage des effluents d’élevage Il est à noter en préambule, que ni le siège d’exploitation, ni les parcelles du périmètre d’épandage ne sont situées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (classement par arrêté n°12-290 du 18 décembre 2012 du préfet de la région Rhône-Alpes, préfet du Rhône, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015).

La pratique de collecte sera inchangée :  Curage des bâtiments d’élevage avicole une fois par bande, en fin de bande, soit cinq à sept fois par an, selon si les poulets élevés sont DUC ou standards.

L’exploitation de Monsieur ROBIN sera conduite en agriculture biologique. Les fumiers qu’il reprendra de l’élevage de Monsieur DUMOULIN seront compostés avant épandage. Les fumiers seront ainsi acheminés vers les parcelles d’épandage et y seront, selon l’exploitation concernée, soit stockés, soit compostés (cas de l’exploitation de Monsieur ROBIN), conformément à la règlementation en vigueur : durée de stockage ne dépassant pas dix mois (maximum observé à ce jour sept mois) et emplacements des tas varient chaque année (le stockage ou le compostage ne revient pas sur le même emplacement avant trois ans).

37 Extrait de la charte qualité DUC en annexe 13 99 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Les tas pour le stockage ou le compostage seront réalisés sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage, à 100 m minimum de tout tiers et 35 m de tout cours d’eau le cas échéant.

4.14.2. Devenir des effluents d’élevage – Le plan d’épandage Les effluents d’élevage seront valorisés dans le cadre d’un plan d’épandage sur les parcelles de l’exploitation et sur celles d’agriculteurs repreneurs. Le plan d’épandage, réalisé par la Chambre d’Agriculture de la Drôme a été repris, réactualisé et étendu dans le cadre de ce dossier pour tenir compte de l’augmentation d’effectifs dans le cadre du projet de l’augmentation d’effectifs et de l’extension de l’élevage. Il est joint à la présente demande38. Les principaux points sont repris ci-après. a) Productions d’éléments fertilisants Monsieur Gilles DUMOULIN élèvera dans ses bâtiments soit sept bandes par an de poulets standards, soit cinq de poulets DUC. Le plan d’épandage est basé sur la production maximale d’éléments fertilisants, en particulier azote (le secteur n’étant pas à enjeu particulier au niveau du phosphore). L’élevage de poulets standards conduisant à un nombre de bandes et à une capacité plus importante, la production maximale correspond à l’élevage de poulets standards. Les références utilisées pour le calcul sont celles de la circulaire du 7 septembre 2007, relative aux installations classées d’élevage de volaille, donnant les nouvelles références de rejet pour les élevages avicoles (références par ailleurs reprises pour l’azote dans l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole). Tableau 33 : Production d’éléments fertilisants maximale après projet

Nombre de Nombre de Nombre Kg N Kg P O Kg K O Bâtiment Espèce 2 5 2 places bandes /an d’animaux /an /an /an /an V1 Poulets standards 25 024 7 175 168 5 255 4 379 5 781 V2 Poulets standards 27 807 7 194 649 5 839 4 866 6 423 V3 Poulets standards 34 753 7 243 271 7 298 6 082 8 028 V4 Poulets standards 34 753 7 243 271 7 298 6 082 8 028 Total 119 700 856 359 25 691 21 409 28 260

L’élevage produira donc au maximum 25 691 kg d’azote maîtrisables par an (et 21 409 kg d’anhydride phosphorique et 28 260 kg de potasse). b) Composition du fumier, quantités produites et valeur agronomique Le fumier sera valorisé par épandage sur des terrains agricoles. Une analyse de fumier a été réalisée sortie bâtiment39. Tableau 34 : Résultats de l’analyse du fumier (sur brut)

Type de produit Date analyse N kg/t P2O5 kg/t K2O kg/t Cuivre g/kg Zinc g/kg Fumier frais de 13/03/15 28,9 19,8 26,5 80,9 451 poulets Excepté de faibles quantités de cuivre et de zinc, le fumier de volailles ne contient pas de métaux lourds. Les teneurs sont ainsi très inférieures aux maxima admis pour les épandages de boues de station d’épuration. En effet, les teneurs mesurées en cuivre et zinc par rapport

38 Plan d’épandage en annexe 23 39 Résultats d’analyse en annexe 23 – Plan d’épandage 100 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

à la matière sèche correspondent au maximum à 15 % de la teneur acceptée pour les boues (cas du zinc). Il est à noter par ailleurs que cuivre et zinc sont des oligo-éléments, nécessaires en faibles quantités, aux cultures. Par ailleurs, la biodisponibilité de ces éléments diminue lorsque le pH des sols augmente, et les sols du périmètre d’épandage sont à tendance calcaire (donc plutôt alcalins).

La quantité de fumier après projet, d’après la production totale d’azote et la teneur en cet élément mesurée dans le fumier est estimée à : 870 tonnes.

Monsieur Guillaume ROBIN compostera en mélange les fumiers de poulets repris en provenance de l’exploitation de Monsieur DUMOULIN avec les fumiers porcins de son exploitation. Les seconds apportant l’humidité nécessaire pour le compostage aux premiers, ce qui permettra de limiter fortement les apports d’eau. Les pertes de masse finales induites par le processus de compostage dans les calculs qui suivent sont ainsi estimées à 35 % pour le fumier de volaille. Seules des pesées des tas de compost et des analyses régulières permettent de connaître les pertes réelles.

Avec la composition actuelle en azote du fumier de poulets (28,9 kg/t), Monsieur ROBIN en reprendra 400 t par an Tableau 35 : Quantité de compost produite et d’azote épandables chez Guillaume ROBIN Fumier Fumier composté Quantité d'azote restant après compostage Espèce (t/an/espèce) (t/an) (kg/an) Poulets 400 260 7 514 Porcins 215 1 631 Total après compostage 475 9 145 c) Le matériel d’épandage Sur les terres de l’exploitation et sur celles des repreneurs, les fumiers seront épandus par Monsieur Gilles DUMOULIN avec un épandeur dont il est propriétaire, équipé de trois hérissons horizontaux et d’une table d’épandage, de marque MIRO HEYWANG, datant de 2003, d’une capacité de 8 tonnes. Ce type de matériel est bien adapté à l’épandage de fumiers de volailles à faible dose. Il est envisagé l’achat en commun avec Monsieur Guillaume ROBIN d’un nouvel épandeur avec table d’épandage. d) Les surfaces d’épandage Les épandages seront réalisés d’une part sur les terres de l’exploitation, d’autre part sur les terres d’agriculteurs repreneurs, non éleveurs :  Monsieur Eric SAVOYE, exploitation de grandes cultures, sans élevage, basée à Margès (chemin du Grand Bois, quartier Layat). La surface agricole de son exploitation est de 40,82 ha. Il ne la met pas en totalité à disposition pour les épandages de fumiers de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN.  L’EARL THEZIER (Monsieur et Madame THEZIER Jean-Marie et Sandrine), exploitation de polyculture (grandes cultures, maraîchage, vergers), sans élevage, basée à Margès. La totalité de la surface agricole est mise à disposition pour les épandages de fumiers de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN.  Monsieur Guillaume ROBIN, jeune agriculteur en cours d’installation dont l’installation sera effective le 1er janvier 2016. Il s’agit d’une exploitation en grandes cultures avec un petit atelier porcin sur litière biomaîtrisée. Il met la totalité de sa surface agricole à disposition pour les épandages de fumiers de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN. Les productions végétales seront conduites en agriculture biologique. Monsieur ROBIN compostera ainsi la totalité des fumiers qu’il utilisera sur ses terres.

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Les communes du périmètre d’épandage ne sont pas classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie suite à la Directive Européenne 91/676/CEE concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole et modifiée par l’arrêté du Préfet coordonnateur de bassin n° 12-290 du 18 décembre 2012 complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015). Tableau 36 : Répartition communale des surfaces G. Total par Exploitation E. SAVOYE EARL G. ROBIN DUMOULIN commune Commune (ha) THEZIER (ha) (ha) (ha) (ha) Margès 51,06 32,89 18,33 40,10 142,38 Charmes-sur-l'Herbasse 0,00 0,00 0,00 18,30 18,30 Arthémonay 0,00 0,00 0,00 26,97 26,97 Total Périmètre d'épandage 51,06 32,89 18,33 85,36 187,64

e) Pressions organiques – Bilan azoté Outre les fumiers produits par l’élevage de Monsieur DUMOULIN, les parcelles exploitées par Messieurs DUMOULIN et SAVOYE reçoivent des effluents peu chargés de l’entreprise DELIFRUITS dans le cadre d’un plan d’épandage. Monsieur Guillaume ROBIN élève des porcs sur litière biomaîtrisée. Il compostera la totalité des fumiers de volaille qu’il reprendra de l’élevage de Monsieur DUMOULIN ainsi que ses fumiers de porcs.

Les quantités d’effluents organiques à épandre après projet sont données ci-après. Tableau 37 : Estimation des quantités d’effluents à épandre par an

Type d'effluents Quantité à épandre t ou m3/an Fumier volaille 470 Compost fumier volailles/porcs 475 Effluents DELIFRUITS 96 268

Les pressions organiques calculées sont données tableau suivant. Tableau 38 : Pressions organiques Apports Effluents Compost fumier Fumier volailles Total organiques DELIFRUITS volailles/porcs N (kg) 13 577 1 386 9 145 24 108

P2O5 (kg) 11 314 655 11 557 23 525

K2O (kg) 14 935 2 002 16 087 33 024 Surface SAU (ha) 187,64 N (kg/ha) 128

P2O5 (kg/ha) 125

K2O (kg/ha) 176

La pression en azote organique sera donc de 128 kg d’azote par hectare de SAU.

La vérification de la surface du plan d’épandage se fait en comparant les exportations des cultures (méthode CORPEN) du périmètre d’épandage et les apports totaux d’azote par les effluents d’élevage. Ainsi la superficie du plan d’épandage est réputée suffisante si la

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quantité d’azote épandable issue des animaux de l’installation ou par les animaux eux- mêmes n’excède pas les capacités exportatrices des cultures. Tableau 39 : Balance globale azotée sur le périmètre d’épandage avant engrais

Balance globale azotée de l'exploitation Kg Apports organiques totaux 24 108 Restitution légumineuses hors luzernes 0 Exportation des cultures de la SAU 24 665 Balance globale azotée/ha de SAU -3 (*) La luzerne est une légumineuse, cependant en cas d’apports azotés, cette plante les utilise plutôt que d’utiliser l’azote atmosphérique via les bactéries (rhizobium) contenues dans ses nodosités.

Les exportations des cultures sont donc supérieures aux apports organiques. La surface du plan d’épandage est donc suffisante pour permettre une bonne valorisation des effluents d’élevage de l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN après projet. f) Fertilisation Les cendres en provenance de la chaudière seront épandues sur les parcelles agricoles de Monsieur Gilles DUMOULIN. Il s’agit d’un apport minéral.

Un plan de fertilisation prévisionnel a été réalisé tenant compte de l’extension, les apports préconisés sont ceux donnés dans l’arrêté régional n°14/144, bien que le périmètre ne soit pas classé en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole40. Ce bilan de fertilisation azoté est équilibré. Tableau 40 : Bilan de fertilisation azoté

Bilan des besoins et des apports sur la SAU Azote en kg / an Besoins des cultures (1) 24 751 Apports organiques disponibles et cendres de la chaudière (2) 11 687 Bilan avant apport minéral (1) - (2) 13 064 Complément minéral (3) 13 064 Bilan après apport minéral (1) - (2 + 3) 0 Bilan après apport minéral par ha de SAU 0 En conclusion, la fertilisation est équilibrée et correspond aux besoins des cultures.

4.14.3. Suivi des épandages Tous les épandages sont et seront enregistrés sur un cahier d’enregistrement des pratiques41, avec les dates des apports, la nature des cultures, les rendements des cultures, les volumes d’effluents épandus et les quantités d’azote apportées toutes origines confondues, le mode d’épandage et le délai d’enfouissement. Un classeur sera tenu à jour afin de conserver les bordereaux de livraison de fumier aux repreneurs. Monsieur ROBIN compostant les fumiers tiendra à jour un carnet de compostage (suivi des températures hebdomadaires, en plusieurs endroits du tas en prenant la précaution de mesurer le milieu de l’andain ainsi que la périphérie, dates de début et fin de compostage et aspect du produit final : couleur, odeur, texture).

40 Plan de fertilisation prévisionnel en annexe 23 41 Modèle de cahier d’épandage, de bordereaux de livraison et de plan de fertilisation prévisionnel en annexe 23 103 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

4.14.4. Solution alternative Dans le cas où les fumiers et composts ne pourraient pas être épandus sur les terres du plan d’épandage (problèmes climatiques, culturaux, sanitaires, changement de parcelles ….), Monsieur Gilles DUMOULIN, soit ferait appel à un repreneur d’engrais agréé au regard de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (rubrique 2170 ou 2780, l’effluent serait alors transformé en amendement organique et valorisé par ce repreneur non agriculteur), soit présenterait un autre plan d’épandage.

4.15. La gestion des déchets

4.15.1. La gestion des cadavres d’animaux Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an pour les poulets standards (2,5 % pour les poulets certifiés DUC), ce qui correspondra après projet à environ 25 137 poulets. Les deux tiers de la mortalité interviennent en début de bande sur les jeunes volailles.

Les cadavres seront stockés dans deux congélateurs de 400 l situés dans une salle réservée à cet effet dans le hangar à matériel. La quantité possible maximale de cadavres en présence simultanée sera d’environ 500 kg.

Ils seront ensuite repris par l’équarrisseur (à ce jour Ets SIFDDA - GROUPE SARIA) qui intervient sur appel. Le jour du passage de l’équarrisseur, les cadavres seront transférés dans un bac d’équarrissage, de 250 l, placé à l’entrée du site, afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans le site.

4.15.2. Les cendres de la chaudière Les cendres issues de la combustion de la chaudière à biomasse ont un statut de déchet non dangereux. Il s’agit d’une matière minérale pouvant participer à la fertilisation des cultures. Elles seront épandues sur les parcelles du périmètre d’épandage. La production de cendres est évaluée à un maximum de 2,5 tonnes par an. Avec une densité de 8 m3/t, cela correspond à 20 m3 par an. Ces cendres seront recueillies dans un cendrier d’un m3. Les cendres seront donc évacuées vingt fois par an, soit près d’une fois toutes les deux semaines.

4.15.3. La gestion des autres déchets Il n’y aura pas de changement dans la nature des autres déchets, ces derniers resteront peu importants :  Emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides, désherbants) amenés aux points de collecte ou le cas échéant en déchetterie, de même que le cas échéant, les produits éventuellement inutilisés.  Produits vétérinaires éventuellement non utilisés seront repris par le vétérinaire. L’activité d’élevage avicole ne génère et ne génèrera pas de DASRI.  Papiers et emballages, cartons, plastiques, ainsi que les sacs d’aliment des veaux, amenés à la déchetterie, ordures ménagères déposées dans les containers communaux situés à environ 2 km du site d’élevage.

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4.15.4. Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 41: Tableau récapitulatif de la gestion des déchets Classification Mode de Fréquence Niveau de Déchets (article R541-8 Destination stockage d’élimination valorisation annexe II) Reprise par Congélateurs et Cadavres l’équarrisseur Non 02-01-02 bac Equarrisseur d’animaux qui intervient valorisable d’équarrissage sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au Containers 15-01-01 selon le papiers, fur et à mesure communaux 15-01-02 déchet (*) cartons, … Collecte ADIVALOR Ferrailles, 17-04-05 Elimination au NEGOMETAL 100 % bois, … 17-02-01 fur et à mesure ENVIRONNEMENT Vidange une Cendres 10-01-01 fois toutes les Valorisation agricole 100 % deux semaines Produits 18 02 08 Stockage dans Repris par le Non vétérinaires leur emballage vétérinaire valorisable dans le réfrigérateur de l’habitation Parcelles Une fois par d’épandage Fumiers 02-01-06 bande en fin de Valorisation agricole 100 % conformément à bande la règlementation (*) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises.

4.16. Le trafic généré par l’élevage42 Dans le cadre du projet, une piste d’accès sera créée depuis la route départementale 473 afin d’accéder directement à l’élevage sans emprunter la montée de Saint-Didier. Les camions et véhicules se rendant sur l’élevage emprunteront alors tous cette piste, ils passeront ainsi par la route départementale 473 et non plus par la voie communale, qui longe le coteau et qui permet de relier la route départementale 53 à la route départementale 473. La demande a été acceptée par la Direction des Déplacements (Conseil Départemental) et fait l’objet de l’arrêté de voierie portant permission de voierie n°RO151726PV43.

4.16.1. Le transport des animaux Après projet, les quatre bâtiments d’élevage avicole seront conduits en même temps. Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, si ce n’est la nouvelle voie d’accès (se reporter au paragraphe 3.16). Il y aura simplement augmentation du nombre de camions du fait de l’extension de l’élevage, le nombre de véhicules est estimé à :  Un camion en plus pour les deux nouveaux bâtiments et par bande pour l’arrivée des poussins, soit au total 14 camions par an ;

42 Trajet habituel des camions en annexe 14 43 Copie en annexe 10 105 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Six camions en plus par bâtiment et par bande pour l’enlèvement des poulets, soit 84 camions en plus et au total 140 camions par an.

4.16.2. Le transport de l’aliment Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, le nombre de livraisons sera simplement augmenté du fait de l’extension de capacité (se reporter au paragraphe 3.16). L’aliment des volailles provient à ce jour de l’usine NUTRIBOURGOGNE, basée à Montmeyran. Le nombre de camions sera de l’ordre de sept camions par bande pour deux bâtiments, soit au total 98 par an.

4.16.3. Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres seront repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représentera environ 60 camions bâchés par an.

4.16.4. Le transport du gaz, du fioul et de la biomasse Le transport du gaz a lieu en moyenne 5 fois par an en camions citerne (les nouveaux bâtiments étant chauffé via la nouvelle chaufferie à biomasse, il n’y aura pas de changement dans ce trafic), à terme ce type de chauffage ne sera conservé qu’en secours, les livraisons de gaz seront donc peu nombreuses. Le fioul pour les tracteurs sera livré huit fois par an maximum. En l’attente de la plantation du miscanthus, la chaufferie fonctionnera au bois déchiqueté. Les plaquettes seront livrées en semi-remorques à fond mouvant, quatre fois par an.

4.16.5. Le transport des effluents Les fumiers seront amenés jusqu’aux parcelles d’épandage ou de compostage au moyen tracteurs avec remorques. Les quantités de fumier sont évaluées à 870 tonnes par an après projet. La remorque a une capacité de 14 tonnes, ou 37 m3. Il y aura donc 52 trajets pour le transport des fumiers (densité de 450 kg/m3). 400 tonnes environ de fumier seront compostées et permettront de produire 260 tonnes de composts. Les quantités d’effluents à épandre sont ainsi évaluées à 470 tonnes de fumier et 475 tonnes de composts (fumiers de volailles mélangés aux fumiers porcins du repreneur). Les fumiers et composts seront épandus avec un épandeur de capacité 5 tonnes, ce qui représentera un trafic de 189 épandeurs à fumier sur le périmètre d’épandage.

4.16.6. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, technicien de l’intégrateur, ….Cela représentera une centaine de véhicules par an.

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4.16.7. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 42 : Récapitulatif du trafic Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes nationales, départementales et Arrivée des animaux Camions 14 communales Routes nationales, départementales et Départ des animaux Camions 140 communales, autoroutes Transport de Routes nationales, départementales et Camions 98 l’aliment communales Transport du gaz, du Camions citernes, Routes nationales, départementales et fioul, du bois Camions bennes, 17 communales déchiqueté Semi-remorques Transport des Tracteurs Routes départementales, nationales et 52 fumiers remorques communales Transport des Camions bâchés 60 déchets et des Routes nationales, départementales et Véhicules légers, 100 produits sanitaires, communales fourgons, autres 481 véhicules dont 329 Total véhicules lourds et 52 tracteurs Le trafic journalier maximum en véhicules lourds sera de l’ordre de 10 camions (passage des transporteurs d’animaux par exemple). L’augmentation de trafic de véhicules lourds suite à l’extension sera donc de 130 %.

Le trafic lié aux épandages sur le périmètre d’épandage est évalué à 189 tracteurs avec épandeurs par an.

5. UTILISATION DES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

Source : Guide des Bonnes Pratiques Environnementales d’Elevage, Institut de l’Elevage – IFIP – ITAVI, 2010.

L’élevage, avec une capacité de plus de 40 000 emplacements, est et sera soumis aux prescriptions de la directive dite IED, relative aux émissions industrielles. Monsieur Gilles DUMOULIN utilise les meilleures techniques disponibles (MTD) en élevage intensif de volailles (analyse d’après le document de référence – BREF Elevage – sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcs – Juillet 2003 – CEE, document mis au point suite aux dispositions de l’article 16, section 2, de la directive 96/61/CE, aujourd’hui abrogée mais dont les dispositions ont été reprises par la directive 2010/75/UE du Parlement Européen du 24 novembre 2010 relative aux émissions industrielles dite IED (prévention et réduction intégrées de la pollution – refonte de la directive n° 2008/1/CE du 15 janvier 2008 dite IPPC ayant abrogé la directive 96/61/CE, transposée dans le Code de l’Environnement par ordonnance de janvier 2012). Les techniques utilisées ont été détaillées précédemment. Elles sont reprises pour mémoire ci-après.

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5.1. Bonnes pratiques agricoles Les pratiques agricoles de Monsieur Gilles DUMOULIN sont et seront des MTD. Elles sont détaillées ci-après. L’extension n’entrainera pas de changement dans les pratiques.

5.2. Formation du personnel Monsieur Gilles DUMOULIN emploie à ce jour son fils, Baptiste, en tant qu’aide familial. Dans le cadre du projet, ses deux fils Baptiste et Benjamin prévoient de s’associer avec lui sur l’exploitation. Il n’y aura plus alors de salariés mais trois exploitants.

Monsieur Gilles DUMOULIN a toutes les compétences nécessaires pour conduire son exploitation d’élevage. Il en est de même de ses fils, tous ont une formation agricole. Monsieur Gilles DUMOULIN a toutes les capacités techniques nécessaires à la bonne conduite de son élevage.

En effet :  Monsieur Gilles DUMOULIN, est titulaire d’un BTS TAGE (Brevet de Technicien Supérieur Techniques Agricoles Gestion d’Entreprise) obtenu en 1984 à Brie-Comte- Robert (Seine-et-Marne). Il a ensuite obtenu un certificat de spécialisation en agrométéorologie à Carpentras en automne 1984. Il a été enseignant à la MFR (Maison Familiale et Rurale) en charge du pôle végétal de 1986 à 1990. De juillet 1990 à décembre 1993, il a été aide-familial sur l’exploitation de ses parents, avec des productions de verger, asperges et tabac. Monsieur Gilles DUMOULIN s’est installé agriculteur le 1er janvier 1994. Le premier bâtiment d’élevage V1 a été construit en 1999, la première bande d’élevage a démarré en octobre 1999. Il dispose donc aujourd’hui de seize ans d’expérience en élevage de volailles. Il a donc aujourd’hui une bonne connaissance de l’élevage avicole.  Baptiste est titulaire d’un Baccalauréat Professionnel STAV (Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) ainsi que d’un BTS ACSE (Analyse et Conduite des Systèmes Agricoles, BTS ayant remplacé le BTS TAGE), obtenu au lycée agricole de Misérieux (Ain) en 2010. Ce BTS a été réalisé en apprentissage et il était alors dans un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun) de cinq associés en Ille-et-Vilaine, dans une exploitation comprenant, entre autres, 5 200 m² de bâtiments d’élevage de volailles de chair (dindes et poulets). Il a ensuite obtenu une licence professionnelle en agriculture raisonnée, obtenue en 2011 à l’école SUPAGRO Montpellier. En juillet 2011, il a réalisé une étude sur le recensement des pratiques agricoles sur le bassin versant du Bancel à Saint Rambert-d’Albon afin de réfléchir sur les pratiques agricoles en matière de désherbage du maïs, dans le cadre du programme Quali H2O, pour la coopérative VALSOLEIL et SYNGENTA. Puis jusqu’en 2013, il a été salarié au sein de cette coopérative, en tant que magasinier. Il a le statut d’aide familial sur l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN depuis avril 2013.  Benjamin est titulaire d’un baccalauréat professionnel CGEA (Conduite et Gestion d’Exploitation Agricole) et d’un BTS ACSE obtenu en 2015 à la MFR (Maison Familiale et Rurale) de Saint-Laurent-de-Chamousset (Rhône). Il suit actuellement une licence de management des entreprises agro-alimentaires, à l’IUT (Institut Universitaire de Technologie) d’Avignon, en contrat de professionnalisation, avec l’entreprise PASQUIER.

Monsieur Gilles DUMOULIN, de même que Baptiste (Benjamin étant encore en formation), suivent des formations régulières : journées ITAVI, assises techniques de DUC.

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5.3. Contrôle et suivi des pratiques Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour différents documents permettant le suivi et le contrôle des pratiques agricoles afin de vérifier le bon fonctionnement de l’élevage et de repérer toute anomalie et ainsi de pouvoir intervenir rapidement.  Il complète et complètera ainsi un registre d’élevage sur lequel sont et seront consignés : l’arrivée et le départ des animaux dans l’élevage, la consommation d’eau et d’aliment, le taux de mortalité et le poids des animaux. Un suivi des quantités d’eau consommées, d’aliment est et sera ainsi réalisé ce qui permet et permettra le cas échéant d’adapter les pratiques.  Monsieur Gilles DUMOULIN tient et tiendra également à jour différents documents permettant le suivi du devenir des fumiers sur les parcelles du plan d’épandage, cahier d’épandage et classeur contenant les bordereaux de livraison aux repreneurs. Il tient également à jour un plan de fertilisation prévisionnel, avec l’aide du logiciel Mes Parcelles (Chambre d’Agriculture de la Drôme). Il est à noter que Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour le cahier d’épandage de son exploitation, ainsi que celui de ses repreneurs de fumier.  Un registre d’équarrissage est et sera également tenu à jour, comprenant les récépissés d’élimination (bons d’enlèvement et factures) de l’équarrisseur. Les bons de dépôts de déchets lors des collectes (ADIVALOR, …) sont également conservés.  Les notices des différents produits utilisés sur l’élevage sont et seront conservées et tenues à disposition de l’inspecteur des installations classées. Il en est de même des contrôles des différentes installations (électricité, gaz, extincteurs, …).

5.4. Procédure d’urgence Les procédures d’urgence seront détaillées sur les portes des bâtiments d’élevage et dans les sas avec en particulier les numéros d’appels des secours. Ces numéros d’urgence seront également affichés sur la porte du hangar à biomasse. Monsieur Gilles DUMOULIN est équipé d’un téléphone portable permettant d’alerter rapidement les secours. Il en est de même de ses fils. Les lignes téléphoniques des maisons d’habitation de Messieurs Gilles et Baptiste DUMOULIN, qui se trouvent sur le site d’élevage, du bureau de l’exploitation et celle de V1 peuvent également être utilisées si nécessaire.

5.5. Programme d’entretien et de réparations Les installations d’élevage sont et seront maintenues propres et en bon état.  Pour les bâtiments existants, les installations ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques.  Elles ont été contrôlées en janvier 201544. Les réparations nécessaires suite à ce contrôle étaient peu importantes. Elles ont été effectuées.  Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles seront conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011.

44 Rapport de contrôle des installations électriques en annexe 15 109 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les installations feront l’objet de contrôles périodiques (tous les cinq ans, en l’absence de personnel) par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées.  Les extincteurs sont contrôlés tous les ans par l’entreprise DESAUTEL, dont le siège social se trouve à Montluel (Rhône).  Les installations d’amenée d’eau et les systèmes d’abreuvement sont et seront régulièrement inspectés pour repérer toute fuite éventuelle.  Les bâtiments sont et seront nettoyés et désinfectés lors de chaque vide-sanitaire.  Les appareils de chauffage de V1 sont démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le magasin de V1 avant d’être réinstallés dans le bâtiment. Les canons du site de V2 sont dépoussiérés lors de chaque vide-sanitaire. Il en sera de même des aérothermes des nouveaux bâtiments.  Les cuves de gaz seront entretenues et contrôlées par la société qui en est propriétaire (PRIMAGAZ à ce jour).  La chaufferie à biomasse sera contrôlée tous les trois ans.  Les conduits des systèmes de ventilation sont et seront inspectés et nettoyés régulièrement.

5.6. Planification des activités sur le site Les arrivées et départs d’animaux (poussins et poulets) sont planifiés par la Société DUC, qui intègre l’élevage. Les produits seront les volailles de chair (poulets). Ils alimentent l’abattoir de Saint Bauzély. Il y a peu de matériel de livré sur le site d’élevage, l’essentiel des livraisons correspond aux poussins entrant dans l’élevage et à l’aliment. Les arrivées d’animaux sont planifiées six mois avant. Les livraisons d’aliment dans les silos sont et seront planifiées, les commandes se font en fonction des besoins.

5.7. Planification des épandages et des exportations de fumier Monsieur Gilles DUMOULIN établit chaque année un plan de fumure prévisionnel avec prise en compte des épandages de fumiers dans le calcul des apports aux cultures, à l’aide du logiciel Mes Parcelles à ce jour. Cela lui permet de planifier ses apports de fumier et d’engrais complémentaires avant chaque campagne culturale. Il en sera de même après projet : les épandages de fumier de même que les livraisons sur l’exploitation des repreneurs agriculteurs seront planifiés. Monsieur Gilles DUMOULIN et les repreneurs respectent et respecteront les périodes d’épandage définies par la règlementation (période d’épandage inappropriée du code des bonnes pratiques agricoles).

5.8. Stratégie d’alimentation L’alimentation efficace des volailles vise à fournir la quantité nécessaire d’énergie nette, d’acides aminés essentiels, de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines nécessaires pour la croissance et l’engraissement des animaux. La gestion nutritionnelle permet de réduire l’excrétion d’azote et de phosphore dans les fumiers. En effet, en règle générale on considère que 50 à 70 % de l’azote et 60 à 80 % du phosphore ingéré se retrouvent dans les déjections.

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Dans le cas de l’azote, les animaux utilisent les acides aminés constitutifs des protéines alimentaires (essentiellement végétales) pour synthétiser leurs propres protéines animales. Cependant les protéines alimentaires ont des compostions différentes en acides aminés, ce qui conduit les éleveurs à apporter beaucoup de protéines alimentaires pour sécuriser l’apport en acides aminés éventuellement limitants. L’azote apporté en excès est alors rejeté. L’apport d’acides aminés industriels est une solution pour répondre précisément aux besoins des animaux et de limiter les rejets azotés. L’aliment distribué est ainsi supplémenté en acides aminés industriels (lysine, méthionine, thréonine, tryptophane). Cela permet de diminuer l’incorporation de tourteau de soja tout en équilibrant les acides aminés aux besoins des animaux et ainsi de réduire les rejets azotés (azote total et émission d’ammoniac). D’après les observations, cette technique a pour effet secondaire une réduction de la consommation en eau et ainsi une meilleure tenue de la litière. Pour le phosphore, la digestibilité de cet aliment peut être amélioré par ajout de phytases (enzyme présente naturellement dans de nombreuses matières premières végétales telles que le blé, l’orge, le maïs, ….), de phosphates alimentaires ou d’autres additifs. Ces compléments permettent une meilleure absorption du phosphore contenu dans les matières végétales par les animaux et ainsi permettent de diminuer l’apport de phosphore minéral et les rejets (fumier moins riche en phosphore).

Les MTD consistent ainsi à adapter les quantités et la qualité des aliments :  Application de quantités de protéines adaptées ;  Utilisation d’acides aminés de synthèse ;  Ajout de quantités de phosphore adaptées ;  Utilisation de phytases et d’autres additifs alimentaires ;  Utilisation d’une alimentation en phases : la composition de l’aliment est adaptée à l’état physiologique de l’animal ;  Formulation en tenant compte de la digestibilité des nutriments. Ainsi pour les poulets, la MTD consiste en une alimentation en phases appliquée avec généralement trois aliments : démarrage, croissance et finition, qui s’adaptent aux besoins des animaux.

Les valeurs type de composition d’aliment considérées comme des MTD sont données tableau suivant (source : BREF 2003). Tableau 43 : Niveaux indicatifs de protéines brutes et de phosphore dans les aliments considérés comme des MTD Teneur en protéines Teneur totale en phosphore (% dans Espèce Phases brutes (% dans l’aliment) (2) l’aliment) (1) Poulet de chair En démarrage 20 à 22 0,65 à 0,75 En croissance 19 à 21 0,6 à 0,7 En finition 18 à 20 0,57 à 0,67 (1)avec un apport en acides aminés digestibles bien équilibré et optimal, (2) avec un apport phosphore digestible approprié, par exemple en utilisant des phosphates alimentaires inorganiques hautement digestibles et des phytases.

L’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN fonctionne en intégration avec la Société DUC. Ainsi l’aliment est livré par l’intégrateur. Ce dernier choisit un aliment adapté aux besoins des animaux, en fonction de leur âge. Le tableau ci-après donne les apports sur l’élevage de Monsieur DUMOULIN. Un aliment différent est ainsi apporté en fonction de l’âge des volailles.

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Tableau 44 : Niveaux des aliments distribués dans l’élevage45 Espèce Appellation Protéines brutes Phosphore total Poulet standard Démarrage 21,2 % 0,6 % Croissance 19,9 % 0,54 % Finition 18,5 % 0,49 % Retrait 17,3 % 0,45 % L’alimentation est donc réalisée en multi-phases et adapté au stade physiologique de l’animal. Il est à noter que la teneur en phosphore est légèrement inférieure aux références, les rejets en phosphore des animaux sont donc encore plus faibles. Les formules sont élaborées par les prémixeurs de BASF NA. Conformément à la réglementation, les aliments sont sans produits d’origine animale. Ils contiennent des phytases, des xynalases, des anticoccidiens (seulement sous prescriptions vétérinaires) et les premix peuvent contenir des substances phytothérapiques. L’aliment provient de l’usine de Montmeyran qui est agréée et répond aux exigences du guide de bonnes pratiques SNIA SYNCOPAC. Cette usine est par ailleurs agréée par rapport à la réglementation « salmonelles » par la DDSV 26 en date de mars 2009 et est certifiée par QUALITE France. L’aliment distribué est donc conforme aux MTD.

5.9. Système de logement Pour réduire les émissions d’ammoniac, il faut éviter l’emploi de litière humide. Les volailles (poulets) sont et seront logées dans des bâtiments correctement ventilés (ventilation dynamique au moyen de turbines et ventilateurs), sur sol entièrement recouvert de litière. Cette dernière est constituée de paille broyée, produit sec. Les abreuvoirs sont de type pipettes. Ce type de dispositif permet de limiter la consommation en eau et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche. Les installations d’abreuvement sont et seront par ailleurs vérifiées régulièrement par l’exploitant afin de détecter les fuites éventuelles et dans le cas de fuite constatée d’intervenir le plus rapidement possible. L’eau de boisson est et sera traitée (peroxyde d’hydrogène) à l’arrivée dans les bâtiments d’élevage, ce qui peut permettre de faire diminuer les problèmes digestifs des animaux. La litière restera donc sèche. Ces systèmes font partie des MTD.

5.10. Eau

5.10.1. Abreuvement des animaux Les animaux sont et seront donc tous abreuvés avec des abreuvoirs de type pipettes. L’eau utilisée sur l’élevage proviendra du nouveau forage. En cas de panne, le réseau public pourra être utilisé mais cette utilisation sera donc exceptionnelle. Un réducteur de pression a été installé à l’arrivée d’eau des bâtiments existants, il en sera de même des nouveaux. De plus, l’aliment faiblement protéiné qui est distribué permet de diminuer la consommation en eau des poulets. Les installations d’eau de boisson sont et seront contrôlées régulièrement. Les quantités d’eau consommées sont et seront enregistrées au moyen de compteurs d’eau (un par bâtiment et sur le forage), ce qui permet de détecter et réparer les fuites. Un compteur sera également installé sur le forage. Ces techniques, en plus de la réalisation d’économie d’eau, permettent à la litière de rester sèche.

45 Composition des aliments distribués en annexe 11 112 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

5.10.2. Lavage des installations Les installations sont lavées au nettoyeur haute pression, entre chaque bande d’élevage, avant enlèvement du fumier. Les bas des murs des bâtiments, dont les sols seront tous bétonnés à terme, seront lavés après enlèvement du fumier, les eaux de lavage des sols seront collectées dans des fosses enterrées, couvertes puis épandues sur le périmètre d’épandage. Si nécessaire (en particulier en cas de problème sanitaire, les sols seront également lavés). Les quantités d’eau utilisées pour le lavage du matériel, des murs et plafonds, bas des murs seront de l’ordre de 62 m3 par an. Ces pratiques sont très économes et inférieures aux références (références ITAVI : 5,5 m3/bande en élevage de poulets pour un bâtiment de 1 200 m²) Ce sont des MTD.

5.10.3. Quantités consommées Les quantités consommées au cours de la dernière année ont été (de mars 2014 à mars 2015) de : 2 109 m3. Monsieur Gilles DUMOULIN suivra les consommations d’eau dans ses bâtiments (présence de compteur pour chaque bâtiment).

5.11. Energie Les consommations d’énergie sont une charge importante en exploitation d’élevage hors sol. Ainsi les éleveurs essaient au maximum de les réduire. Le principal poste de consommation d’énergie pour l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN est le chauffage des bâtiments.

5.11.1. Ventilation Les systèmes de ventilation des nouveaux bâtiments seront de type dynamique. Il en est de même pour le bâtiment existant V2, V1 est à ventilation statique. V3 et V4 comprendront ainsi comme V2 divers extracteurs et turbines et ventilateurs. Ces appareils ne se mettent en marche qu’en fonction du besoin d’air selon le poids des animaux au m² et de la température ambiante jusqu’à un seuil. La régulation de la ventilation est automatique, réalisée au moyen sondes de température et de thermostats. Un système de brumisation par bâtiment complète le dispositif pour les bâtiments existants, il en sera de même des nouveaux. Cela permet ainsi de limiter les consommations d’énergie.

5.11.2. Chauffage En production de volailles de chair, le chauffage représente en moyenne 80 % des consommations d’énergie directe. Monsieur Gilles DUMOULIN élève des volailles de chair (poulets) avec plusieurs bandes par an (7 bandes de 40 jours pour les poulets standards). Les bâtiments sont chauffés jusqu’à un âge des poulets de trois à quatre semaines, variable en fonction des conditions météorologiques. Dans le cadre de la demande, une chaufferie à biomasse sera construite afin de chauffer les bâtiments d’élevage, les nouveaux dans un premier temps puis tous ensuite. La source d’énergie sera donc la biomasse (bois déchiqueté – plaquettes dans un premier temps puis miscanthus), le matériel de chauffage des aérothermes pour les nouveaux bâtiments et dans un premier temps restera le gaz propane pour V1 et V2.

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Environ 70 % des pertes de chaleur par convection se font par le plafond. Pour limiter la consommation énergie, l’isolation du bâtiment est donc importante. Elle doit ainsi permettre de limiter le refroidissement de l’ambiance du poulailler en hiver par température basse et vents importants et éviter au maximum les entrées de chaleur au travers des parois par temps chaud et fort rayonnement. Les bâtiments d’élevage V1 et V2 ont été construits en 1999 et 2011. La rénovation de V1, avec en particulier une reprise de l’isolation est prévue en même temps que la réalisation du projet (isolation avec de la mousse de polyuréthane 50 mm en remplacement de mousse de polyuréthane de 40 mm). Les nouveaux bâtiments seront isolés sous plafond avec de la mousse de polyuréthanne (50 mm) en panneaux sandwiches. Il en est de même pour les murs.

Le coefficient U estimé des bâtiments existants est de l’ordre de 0,58 W/m².K, celui des nouveaux de l’ordre de 0,48 W/m².K. Le BREF élevage préconise une isolation permettant d’atteindre un coefficient U de 0,4 W/m².K dans le cas de régions à basse température ambiante (ce BREF est en cours de révision actuellement). Cette préconisation s’applique aux pays de l’Europe du Nord Ouest (ce qui n’est pas le cas du sud de la France). La température extérieure moyenne sur Margès est de 12,7 °C avec une moyenne minimale de 0,8 °C en janvier et une moyenne maximale de 29 en août. Par ailleurs, dans le cadre des calculs de déperdition thermique, pour le département de la Drôme, à une altitude inférieure comprise entre 200 et 400 m, la température extérieure de base retenue est de -8°C. Il ne s’agit donc pas d’une région à basse température ambiante (par comparaison, l’Alsace est à -15°C à la même altitude). La consommation de combustible (biomasse et gaz dans un premier temps puis uniquement biomasse) annuelle pour l’élevage sera enregistrée. En 2013, la quantité de gaz consommée a ainsi été de 11 tonnes.

Monsieur Gilles DUMOULIN a fait le choix d’installer une chaufferie à biomasse, dont le combustible sera du bois déchiqueté (plaquettes) puis du miscanthus, produit sur l’exploitation, pour son élevage, ce qui permettra d’utiliser une énergie renouvelable en remplacement de l’énergie fossile et ainsi de limiter les émissions de gaz à effet de serre provenant d’une ressource fossile. Il est à noter que de plus, l’exploitation sera énergétiquement autonome (production du miscanthus sur l’exploitation et non plus dépendante des livraisons de gaz). Monsieur Gilles DUMOULIN utilise et utilisera toutes les pratiques d’entretien permettant de limiter sa consommation d’énergie :  Entretien des appareils de chauffage et de ventilation,  Réparation des fissures éventuelles,  Régulation de la température,… Les installations de Monsieur Gilles DUMOULIN, existantes et projetées, peuvent donc être considérées comme des MTD, permettant un compromis entre l’isolation recherchée et son coût afin de réduire au maximum la consommation d’énergie.

5.11.3. Eclairage L’éclairage est un poste consommateur d’énergie assez important bien que moindre que les précédents. La source utilisée pour le chauffage sera essentiellement de la biomasse (bois déchiqueté puis miscanthus). La ventilation, dynamique est le premier poste de dépense électrique, l’éclairage est le second poste.

L’élevage se fait avec un programme lumineux. L’éclairage est réalisé au moyen de néons (tubes fluorescents de 40 W, 28 tubes par bâtiment), avec variateur d’intensité, pour les deux bâtiments. Un néon est également présent dans chaque local technique. Monsieur Gilles

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DUMOULIN prévoit le changement de ces néons par des LED dans les cinq ans (en même temps que le projet pour V1). Les nouveaux bâtiments seront éclairés au moyen de LED (deux lignes par bâtiment), permettant de limiter autant que possible la consommation d’énergie de ce poste.

5.11.4. Autres Les autres consommations électriques sont dues au fonctionnement des différents systèmes en particulier fonctionnement des chaînes d’alimentation. La mise en route des chaines d’alimentation est automatique (lorsque les mangeoires sont vides). Son déclenchement est donc directement lié à la demande des animaux.

Pour l’ensemble des activités d’élevage, la consommation électrique a été de :  de févier 2014 à février 2015 : 31 030 kWh.

5.12. Stockage des effluents d’élevage Le siège d’exploitation n’est pas situé en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, de même que le périmètre d’épandage. Ainsi les fumiers sont et seront stockés sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation :  Stockage sur les parcelles d’épandage ;  La quantité stockée correspond à ce qui est épandu sur les parcelles environnantes ;  Emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une période de 3 ans ;  Durée maximale du stockage de dix mois  Stockage uniquement sur les parcelles ayant été déclarées « apte à l’épandage » : pas de stockage sur des zones d’infiltration préférentielle ou en zone inondable ;  Pas de stockage à moins de 100 m d’habitations de tiers, à moins de 35 m d’un cours d’eau, ni dans une zone de périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable publique, ni à proximité d’une source, d’un puits ou forage utilisé pour l’arrosage des cultures maraîchères. Ces pratiques sont des MTD.

5.13. Epandage des effluents d’élevage Le principe des MTD concernant les épandages des effluents d’élevage est basé sur la mise en œuvre des quatre mesures suivantes :  Application de mesures alimentaires ;  Equilibre entre la quantité de fumier épandue et la terre disponible, les besoins des cultures et s’il y a lieu d’autres engrais ;  Planification de l’épandage des fumiers ;  Utilisation exclusive de techniques qui sont des MTD pour l’épandage, c’est-à-dire avec prise en compte du type de sol, de la pente, des conditions climatiques, de l’utilisation des sols et des pratiques agricoles.

Ainsi les pratiques de l’épandage appliquées pour les fumiers produits par l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN sont des MTD :  Les fumiers sont et seront valorisés par épandage agricole.  L’épandage est et sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage. Un plan de fumure tenant compte des besoins des cultures, de la satisfaction de ces derniers par les effluents d’élevage et si nécessaire, des compléments minéraux, est et sera fait chaque 115 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

année sur les parcelles de l’exploitation. Il est à noter par ailleurs que l’emploi de fertilisants organiques, de type fumier, permet de limiter en grande partie les apports d’engrais de synthèse.  Les épandages se font et se feront à l’aide de matériel adapté. En effet, il s’agit d’un épandeur équipé de trois hérissons horizontaux et d’une table d’épandage, de marque MIRO HEYWANG, datant de 2003, d’une capacité de 8 tonnes. Ce type de matériel est bien adapté à l’épandage de fumiers de volailles à faible dose.  Les apports sont et seront raisonnés pour permettre une bonne rotation entre les cultures réceptrices. Les quantités épandues correspondent aux besoins des cultures et seront réalisés, chaque fois que cela est possible, au plus près des stades d’absorption des nutriments par les cultures.  Les épandages ne seront jamais réalisés sur sol détrempé ou inondé. Les apports se font à au moins 35 m des cours d’eau.  La pente des parcelles d’épandage a été prise en compte. Elle n’est pas une contrainte à l’épandage.

5.14. Rapport de base La directive européenne IED a pour objectif de prévenir la dégradation de la qualité de l’environnement. Elle vise à prévenir et à réduire les pollutions de l’air, de l’eau et du sol causées par les installations industrielles. Elle réglemente les émissions de plusieurs polluants, le recours aux meilleures techniques disponibles, le réexamen périodique des autorisations, la participation du public et la remise en état du site en fin d’activité, notamment vis-à-vis de la qualité environnementale des sols et des eaux souterraines à prendre en compte lors de la cessation d’activité. A cette fin, elle prévoit l’élaboration d’un rapport de base pour les installations IED qui définit l’état de pollution des sols et des eaux souterraines à un instant t. Ce rapport servira de référence lors de sa cessation d’activité de l’installation et permettra de définir, en cas de pollution significative et sans préjudice des dispositions déjà prévues dans le code de l’environnement, les conditions de remise en état (Source : Ministère de l’écologie, du développement et de l’énergie). Un guide méthodologique a été mis au point par le BRGM suite à la réflexion d’un groupe de travail

Conformément à l’article L. 515-30 du code de l’environnement, les installations IED peuvent être redevables d’un rapport de base. Le 3° du paragraphe I de l’article R. 515-59 du code de l’environnement définit les deux conditions qui, lorsqu’elles sont réunies, conduisent à l’obligation pour l’exploitant de soumettre un rapport de base. Ce dernier est dû lorsque l’activité implique :  l’utilisation, la production ou le rejet de substances dangereuses pertinentes, et  un risque de contamination du sol et des eaux souterraines sur le site de l’exploitation.

Les éléments qui peuvent conclure à l’obligation de réalisation d’un rapport de base pour un établissement d’élevage sont :  Les cuves de gaz combustible liquéfié en quantité importante ;  Les carburants ;  Les produits de désinfection et de lutte contre les nuisibles ;  Les produits vétérinaires ;  Les effluents d’élevage.

Monsieur Gilles DUMOULIN n’est pas soumis à l’obligation de production d’un rapport de base car :  A terme, les bâtiments d’élevage ne seront plus chauffés au gaz mais via une chaufferie à biomasse (l’installation de gaz sera conservée uniquement en secours). 116 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Dans un premier temps, les bâtiments existants continueront à être chauffés au gaz propane. Cependant, la capacité totale des deux cuves est de 3,5 t, ce qui ne représente pas des quantités importantes. A titre de comparaison, les cuves aériennes pour les maisons d’habitation ont souvent une contenance de 1,5 à 2 t. Les cuves présentes sur le site correspondent donc à ce qui est nécessaire pour deux maisons.  Au niveau des activités d’élevage, le GNR et le fioul sont utilisés pour le fonctionnement du groupe électrogène (en cas de coupure d’électricité) et les opérations de curage des bâtiments et de mise en place de la litière. Cela représente uniquement quelques jours par an. En effet, ces produits servent surtout pour les cultures. Les quantités concernant l’élevage sont peu importantes. Il est à noter par ailleurs que le groupe électrogène sera équipé d’un réservoir intégré. Il n’y aura pas de cuve à fioul associée à ce groupe. La cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, est à double paroi. Elle se trouve dans le bâtiment de stockage du matériel.  Les produits phytosanitaires sont utilisés pour les cultures, activité non soumise à la règlementation IED.  Les effluents d’élevage ne sont pas épandus sur le site d’élevage mais sur les parcelles du plan d’épandage. Il n’y aura par ailleurs pas d’écoulement de produit sous les bâtiments, car les fumiers sont des produits secs et de plus les sols seront en grande partie bétonnés (tous bétonnés à terme).  L’utilisation d’insecticides, raticides, et désinfectants se fait en quantité peu importante. Les produits utilisés ne sont pas dangereux dans les conditions normales d’utilisation. Ils ont obtenu des autorisations de mise sur le marché. De même les produits vétérinaires sont utilisés à minima et selon les prescriptions d’un vétérinaire. Tous ces produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu, dans un local phytosanitaire homologué, comprenant des bacs de rétention et fermé à clef, se trouvant dans le hangar jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

6. ANALYSE DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES REDUCTRICES ET COMPENSATOIRES

Les méthodes utilisées pour évaluer l’impact des effets sur l’environnement sont en grande partie le résultat d’une étude bibliographique et de la consultation de différentes administrations (DREAL, DDPP, DDT, ARS, DRAC, Mairies, Institut de l’Elevage, ITAVI, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie) à partir de l’état initial. Des mesures de bruit à l’aide d’un sonomètre de classe 2 ont également été réalisées ainsi que des observations visuelles sur la flore et le paysage. L’aptitude des sols aux épandages a été évaluée par la lecture de cartes pédologiques, complétée par la réalisation de sondages à la tarière à main.

Un élevage peut entrainer des nuisances pour l’environnement. Ces dernières sont détaillées ci-après, avec pour chacune une description des mesures prises par l’exploitant pour supprimer, réduire ou limiter les impacts de ses activités. Dans le cas d’un établissement d’élevage, les principaux impacts sont les effets sur la qualité des eaux superficielles et souterraines et les nuisances pour le voisinage.

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6.1. Distance d’implantation Les distances d’implantation des installations d’élevage après projet par rapport aux différents éléments notables de la zone sont rappelées ci-après. Tableau 45 : Distances d’implantation entre les bâtiments d’élevage avicole et les différents éléments notables Distances par rapport aux habitations les plus proches :

Habitations de tiers : V1 V2 V3 V4 Hangars Chaufferie Paille M. DUMOULIN Daniel 150 m 155 m 162 m 190 m 112 m 35 m

Distances par rapport aux villages proches et agglomérations

- Margès 2,2 km - Saint-Donat-sur-l’Herbasse 2,2 km - Arthémonay 3,2 km - Agglomération de Romans-sur-Isère 8 km Distances par rapport aux éléments hydrographiques et captages : - Cours d’eau permanent le plus proche (Rivière Mère d’Eau de Randon) 125 m - Captage AEP 625 m - Forages privés  Puits du voisin 120 m  Forage de l’élevage 55 m - Lieu de baignade (lac de Champos) 600 m Distances de l’exploitation par rapports aux autres éléments notables de la zone :

- Monuments classés / inscrits (château de Charmes-sur-l’Herbasse)  2,2 km - Zone Natura 2000 Site D1 (sables de l’herbasse et balmes de l’Isère) Siège d’exploitation 1,1 km Parcelles d’épandage 625 m Monsieur Gilles DUMOULIN habite sur le site d’élevage, de même que son fils Baptiste, aide familial et futur associé sur l’exploitation.

6.2. Effets sur les sites et paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel

6.2.1. Sources de nuisances possibles Un bâtiment d’élevage avicole est assez imposant. Il peut donc avoir un impact visuel négatif si les installations sont mal intégrées dans l’environnement naturel. Ainsi un paysage, un milieu, un patrimoine pourrait perdre de sa valeur, de sa typicité et être dégradé.

La présence de volailles en nombre important pourrait par ailleurs perturber la faune et la flore.

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6.2.2. Les sites et paysages a) Le projet Il s’agit du projet de construction de deux bâtiments d’élevage supplémentaires, à proximité du site d’élevage existant. Les constructions seront ainsi groupées Figure 16 : Vue du site et de l’emplacement du projet depuis le chemin rural arrivant à l’élevage et au hameau de Saint Didier Emplacement des nouveaux bâtiments, l’ensemble formera un groupe

Figure 17 : vue de la parcelle d’implantation des nouveaux bâtiments

b) Mesures réductrices et compensatoires Le site se trouve loin de toute zone urbanisée. Il y a peu d’habitations à proximité, le tiers le plus proche se trouvera à 112 m d’une annexe de l’élevage, la chaufferie et le hangar à biomasse (35 m du hangar à paille actuel), et à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche,

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comme actuellement car ce bâtiment est existant. Il est à noter que le site d’élevage est et sera peu visible depuis sa maison car masqué par des hangars et dépendances.

Le site est surtout visible depuis le sud et ainsi depuis la route départementale D 473 reliant Saint-Donat-sur-l’Herbasse à Margès via le site de REFRESCO France (DELIFRUITS). Les bâtiments se trouvent dans une zone agricole, ils sont masqués au nord et à l’est par des bois, au sud par des hangars et dépendances. Monsieur Gilles DUMOULIN a fait appel à un architecte46, Monsieur Jérémy PAULIC, du cabinet ARCHI+MADE, basé à Plœuc-sur-Lié (22), pour intégrer au mieux le projet dans le paysage.

Les nouveaux bâtiments d’élevage seront du même type que les bâtiments déjà existants. Les bardages seront de couleur vert réséda afin de faciliter leur insertion paysagère. Une haie composée de frênes, pyracanthes, cyprès de Leyland, aulnes glutineux, a été plantée le long de la route départementale en 2013. Lorsqu’elle sera bien développée, elle masquera le site depuis la route. Des plantations de quelques arbres et bosquets sont prévues pour agrémenter le site autour des bâtiments.

En résumé :  Les nouveaux bâtiments seront construits à côté et en parallèle aux bâtiments existants ;  Le site est masqué au nord et à l’ouest par des bois ;  Les bâtiments ne seront pas visibles pour le tiers le plus proche car masqués par des hangars set dépendances ;  Les matériaux de construction seront choisis de façon à créer une homogénéité d’ensemble ;  Une haie a été plantée le long de la voie départementale et ne seront ainsi plus visibles depuis cet axe.  Des arbres et bosquets agrémenteront le site. Enfin le site et les abords sont et seront bien entretenus (tonte de l’herbe, haies et arbres taillés …).

6.2.3. La faune et la flore a) Les espèces protégées – textes de référence Au livre IV « faune et flore » du code de l’environnement, la protection stricte des espèces de faune et de flore sauvage est assurée par les articles, les articles L. 411-1 et L. 411-2 du code de l’environnement. Les textes internationaux relatifs à la protection des espèces sont :  Sur le plan communautaire : les directives oiseaux et habitats – faune – flore, le règlement communautaire (annexe A, B et C) ;  Sur le plan international : les conventions de Washington, Berne, Bonn et Barcelone

Les espèces protégées par le droit communautaire et les conventions internationales sont reprises par les arrêtés de protection nationaux. Il s’agit pour les espèces terrestres (seules susceptibles d’être concernées par le projet) des textes suivants :  Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;  Arrêté du 23 avril 2007 modifié par l’arrêté du 15 avril 2012 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;  Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;

46 Plans du permis de construire et notice d’insertion paysagère en annexe 16 120 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;  Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ;  Arrêté du 9 juillet 1999 modifié fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d’extinction en France et dont l’aire de répartition excède le territoire d’un département.  Arrêté du 20 janvier 1982 modifié fixant la liste des espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire national.

Sur le plan local, certaines espèces végétales peuvent par ailleurs bénéficier d’une protection. Ces espèces sont celles figurant soit dans l’arrêté régional du 4 décembre 1990 fixant la liste des espèces végétales protégées en Rhône-Alpes, soit dans l’arrêté préfectoral n° 08-5843 du 29 décembre 2008. b) Etat initial Les espèces protégées susceptibles d’être présentes Les installations d’élevage existantes et projetées ainsi que l’ensemble du périmètre d’épandage des fumiers se trouvent dans une vaste ZNIEFF dans laquelle certaines espèces protégées sont susceptibles d’être présentes, telles :  des oiseaux : Huppe fasciée, espèce protégée sur le plan national (arrêté du 29 octobre 2009 et liste rouge, préoccupation mineure) et international (conventions de Bonn Berne, annexe II), Guêpier d’Europe, espèce protégée sur le plan national (arrêté du 29 octobre 2009 et liste rouge, préoccupation mineure) et international (conventions de Bonn Berne, annexe II),  des insectes : Agrion de Mercure (espèce menacée, convention de Berne annexe II, Directive 92/43/CEE – Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore, annexe II, et arrêté du 23 avril 2007).  des batraciens : Crapaud Sonneur à ventre jaune (convention de Berne annexe II, Directive 92/43/CEE – Directive européenne dite Directive Habitats-Faune-Flore, annexes II et IV, et arrêté du 19 novembre 2007, préoccupation mineure). Figure 18 : Quelques espèces protégées présentes dans le ZNIEFF (photos : oiseaux.net) Huppe fasciée Guépier d’Europe

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Sonneur à ventre jaune Agrion de Mercure

Faune et flore locales Les installations existantes et le projet de Monsieur Gilles DUMOULIN sont situés en Drôme des Collines. La végétation présente autour des bâtiments d’élevage est de type polyculture. Les principales cultures rencontrées sont des céréales (blé, maïs). Le site se trouve en bordure d’une zone boisée. La végétation naturelle dans les bois est principalement composée de feuillus, essentiellement des frênes, des acacias, des châtaigniers et quelques chênes. Les principales cultures rencontrées sont des grandes cultures (céréales, maïs, tournesols et sorghos) ainsi que des prairies temporaires (luzerne, ray-grass). A proximité des cours d’eaux (rivière Herbasse et ruisseau Mère d’Eau de Randon), la ripisylve est composée d’Aulnes glutineux, de saules, de peupliers noirs et de roseaux. Des peupleraies cultivées se rencontrent le long de la rivière Herbasse. La faune locale quant à elle, est constituée d’espèces d’oiseaux non protégés (moineaux, mésanges, rouges-gorges, …), de lézards, rongeurs et insectes. Les élevages Il y a peu d’élevage dans le secteur. L’élevage installation classée la plus proche est un élevage de volailles de chair et se trouve à environ 1,7 km. Il y a également un élevage caprin à environ 2 km. c) Impact des activités sur la faune et la flore et mesures permettant d’éviter voire de compenser les effets négatifs Les activités d’élevage sur le site de Monsieur Gilles DUMOULIN ont démarré en 1999 avec la construction de V1. Il élève depuis des volailles sur le site, le bâtiment V2, a été construit en 2011. L’activité d’élevage de volailles existe donc depuis plus de quinze ans. Les nouveaux bâtiments projetés seront construits à côté des bâtiments existants. Les installations sont et seront situées dans une zone agricole, dans laquelle, les espèces présentes, surtout végétales, proviennent des activités humaines (cultures). Il n’y a pas d’habitat d’espèce protégée recensé à proximité. Le site n’a et n’aura donc pas d’impact notable sur la faune et la flore.

Les épandages de fumier se font et se feront sur des parcelles cultivées et non pas sur des zones naturelles. Les apports seront raisonnés et enregistrés.

Monsieur DUMOULIN et ses repreneurs de fumier exercent ainsi déjà une action sur ces parcelles : conduite des cultures (travail du sol, semis, fertilisation, …) ou exploitation des prairies (fertilisation, fauche,…) et des vergers et prairies. Les apports d’effluents d’élevage (fumiers, composts) permettent de remplacer des apports d’engrais chimiques nécessaires à la nutrition des cultures. Il s’agit d’un produit naturel permettant de limiter les apports 122 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

d’engrais chimiques (cas de l’agriculture conventionnelle) ou d’autres intrants organiques. Ils permettent par ailleurs d’entretenir le pool de matières organiques et de contribuer au bon fonctionnement du sol. Ils n’ont donc pas d’impact négatif sur la flore et la faune naturelle.

6.2.4. ZNIEFF Le site d’élevage est situé à l’intérieur d’une zone classée en ZNIEFF de type II : « Collines drômoises »47. C’est une vaste zone de plus de 15 000 ha. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques agricoles. Ici, le zonage de type II souligne l’unité de cet ensemble, et son intérêt paysager. Le site d’élevage et du projet se trouve également à 500 m d’une ZNIEFF de type I « Ripisylve et lit de l’Herbasse ». Il s’agit d’un secteur de grand intérêt écologique.

Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques.

Les parcelles d’épandage sont également comprises dans cette vaste zone. Les épandages sont et seront réalisés dans le cadre de bonnes pratiques agricoles et d’un plan d’épandage. Les apports de fumiers et composts seront raisonnés, les éléments fertilisants apportés par les effluents d’élevage seront pris en compte dans le raisonnement de la fertilisation. Ils permettront de limiter les apports d’engrais chimiques.

6.2.5. Natura 2000 Il n’y a pas de zone classée Natura 2000 sur la commune de Margès. Le site le plus proche des installations d’élevage et du périmètre d’épandage est48.  Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère – Site D1 – FR8201675. Ce site est classé au titre de la directive habitats. Il s’agit d’un type de milieu regroupant des dunes continentales est très rare en France et accueille de nombreuses plantes rares et une entomofaune remarquable. Il concerne les communes de Charmes-sur- l’Herbasse, Saint-Donat-sur-l’Herbasse et Peyrins. Il comprend plusieurs sous-sites dont le plus proche se trouve à environ 1,1 km du site d’élevage. Les parcelles d’épandage les plus proches se trouvent à un peu plus de 600 m au sud de cette zone Natura 2000.

La notice d’incidence Natura 2000 simplifiée se trouve paragraphe 6.2.10.

6.2.6. ENS Il n’y a pas de zone classée en ENS sur la commune de Margès, ni à proximité.

6.2.7. Lutte contre l’ambroisie Dans le cadre de l’arrêté préfectoral n° 2011201-0033 du 20 juillet 2011, l’exploitant s’engage à lutter activement contre l’ambroisie (Ambrosia artemisiifolia), plante allergène qui apprécie particulièrement les milieux perturbés par l’homme où elle rencontre peu de concurrence d’autres espèces. Ainsi les abords des bâtiments sont et seront maintenus propres et fauchés. Les techniques naturelles seront privilégiées (fauchage, faucardage). En cas de colonisation excessive par

47 Situation en annexe 8 48 Localisation des zones Natura 2000 en annexe 8 123 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

l’ambroisie, un traitement par herbicide homologué (choix du produit dont l’impact sur l’environnement est le plus faible possible) pourra être réalisé, jusqu’en limites de parcelles (talus, …). L’élimination de l’ambroisie se fait et se fera avant la pollinisation et avant grenaison. Une attention particulière sera apportée au moment de la réalisation des travaux de construction et de terrassement afin d’éliminer cette plante sur la zone de chantier.

6.2.8. Equilibres biologiques, biodiversité et continuité écologique La commune de Margès ne fait pas partie de contrats de territoire « Corridors biologiques » à ce jour. Le secteur n’est pas dans un réservoir de biodiversité. Il n’est pas non plus dans une zone identifiée comme corridor écologique d’importance régionale.

Les installations d’élevage existantes et projetées se trouvent dans une zone agricole non située dans une zone classée Natura 2000 ou ENS, ni dans une ZNIEFF. Le site se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de corridor. Les nouveaux bâtiments seront construits à côté des bâtiments existants, parallèles à ces derniers. L’ensemble des installations sera groupé. Les bâtiments d’élevage avicole ne sont pas des édifices très hauts. Cela n’aura donc pas une incidence notable sur les déplacements de faune. Les animaux sont et seront élevés en claustration. Cela ne modifiera ainsi pas les équilibres biologiques, le secteur étant déjà voué aux activités d’élevage.

6.2.9. Le patrimoine culturel Il n’y a pas de monuments protégés à proximité des installations ou susceptibles d’être impactés, l’édifice protégé le plus proche est le château de Charmes-sur-l’Herbasse à environ 2,2 km du site des installations d’élevage existantes et projetées de Monsieur Giles DUMOULIN. Les nouveaux bâtiments ne seront pas visibles depuis ce monument. Les activités n’auront donc pas d’impact sur le patrimoine.

6.2.10. Notice d’incidence Natura 2000 simplifiée Les installations existantes et projetées sont loin des zones classées Natura 2000, la plus proche se trouve à 1,1 km du site d’élevage. Il s’agit du site D1 : « Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère » (FR8201675). Ce site est géré par la communauté d’agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes. a) Etat initial : Intérêt du site et présentation du projet Sources : DDT – Documents d’objectifs du site D1 (FR8201675), Sables de l’Herbasse et Balmes de l’Isère, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement, Maison de la Nature et de l’Environnement de Romans et de sa Région, décembre 2004.

Le site des Sables de l’Herbasse et des Balmes de l’Isère a été pressenti comme site d’intérêt communautaire pour la valeur patrimoniale de ses ensembles de pelouses se développant sur des sols molassiques, principalement : - Des pelouses pionnières des rebords et pentes de molasse, habitat prioritaire instable et fragile ; - Des pelouses pionnières de milieux sableux, habitat prioritaire fragile ;

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- Des pelouses sèches et faciès d’embuissonnement des pentes de molasse, habitat communautaire. Description du site le plus proche Il s’agit de nombreux petits sites de molasse éclatés sur le territoire de la Drôme des collines. La première proposition datant de mars 1999 étendait ainsi la zone d’étude à la majeure partie de la Drôme des Collines. Le site proposé en 2004, dont le périmètre a été validé en 2006, comprend les sites les plus remarquables (en habitat et diversité), dans un ensemble de cinq massifs situés entre Châteauneuf sur Isère et Charmes sur l’Herbasse : - Champos, - Balmes, - Ussiaux, - Pont de l’Herbasse, - Châteauneuf sur Isère.

Le secteur est couvert d’une mosaïque de landes, pelouses, et forêts. Les principaux milieux rencontrés sont : - Landes et fruticées ; - Pelouses calcicoles ; - Forêts caducifoliées ; - Forêts de conifères ; - Forêts riveraines ; - Habitats résiduels intraforestiers ; - Terres agricoles et paysages artificialisés ; - Habitats ponctuels.

Le secteur le plus proche des installations d’élevage et du périmètre d’épandage des effluents de Monsieur Gilles DUMOULIN est « Champos », à environ 1,1 km au nord (et un peu plus de 600 m des parcelles d’épandage les plus proches) puis « Ussiaux », à environ 2,5 km au sud49. Ces sites comprennent essentiellement des forêts caducifoliées, qui sont soit des forêts médio-européennes sur sol mésotrophe, caractéristiques des plateaux argileux, dominées par des chênes sessiles, charmes et localement des hêtres, transformés en châtaigniers, soit des forêts thermophiles des collines supra méditerranéennes dominées par le chêne pubescent parfois en mosaïque avec des pelouses sèches, ainsi qu’en bordure quelques pelouses sèches xérophiles. Les habitats d’intérêt communautaire Quelques habitats d’intérêt communautaire sont recensés sur ces sites, en bordure sud et au nord-ouest : - Habitats prioritaires : Pelouses pionnières des corniches (code Corinne : 6110) ; - Habitats prioritaires et communautaires : Mosaïques pelouses pionnières et pelouses sèches (code Corine : 6110-6120-6210) ; - Habitats d’intérêt communautaire : pelouses sèches et faciès d’embuissonnement (6210). Quasiment tout le secteur est recensé comme : - Habitats potentiels d’espèces : directive habitat annexe II : Lucane cerf-volant et grand capricorne.

49 Carte de situation de la zone Natura 2000 en annexe 9 125 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Figure 19 : Habitats des sites Champos et « Ussiaux » (source : DOCOB) Champos Ussiaux

La faune et la flore d’intérêt communautaire Les sites D1 « Champos » et « Ussiaux » comprennent des espèces végétales relevant de protection régionale, ainsi que des espèces animales répertoriées dans la directive habitat (annexe II et IV), telles :  Pour les végétaux : La Bassie à fleurs laineuses (Bassia laniflora) - livre rouge national I et protection régionale ;  Pour les animaux :  Chiroptères : Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) – espèce inscrite Annexe II de la directive habitats (espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation) ;  Insectes coléoptères : Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) et Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) – espèces inscrites annexe II de la directive habitats, le Grand Capricorne est aussi inscrit en annexe IV (espèces animales et végétales d’intérêt communautaire nécessitant une protection stricte) ;  Papillon : Marbre de Lusitanie (Euchloe tagis) ;  Reptiles : Psammodrome d’Edwards.

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Figure 20 : Espèces à enjeux patrimoniaux Champos Ussiaux

Situation des installations et des activités par rapport au site Natura 2000 Le site d’élevage se trouve entre deux secteurs classés du site Natura 2000 : D1, et au plus près à 1,1 km, site de « Champos ». Les parcelles d’épandage les plus proches de ce site se trouvent à environ 625 m de l’autre côté de la rivière Herbasse et du lac de Champos. Figure 21 : Zone susceptible d’être impactée par les activités et situation des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN Site D1 - Champos

Site des installations Parcelles existantes et du d’épandage les projet plus proches

Site D1 - Ussiaux

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Le projet Il s’agit d’une demande d’extension d’un élevage existant avec construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles sur le site, à côté des bâtiments existants, pour une capacité d’accueil totale de 119 700 animaux-équivalents volailles (poulets). Il n’y aura pas de changement dans les pratiques, ni dans la conduite d’élevage. Impacts des activités humaines sur le site – Objectifs de gestion Les principales menaces qui pèsent sur ces différents habitats sont des dégradations liées à la motorisation d’une part et d’autre part, les risques de fermeture du couvert végétal. L’état de conservation dépend ainsi à la fois de l’évolution du couvert végétal et des interventions humaines sur le site.

b) Objectifs de gestion – enjeux de conservation Les enjeux de conservation proposés dans le document d’objectifs sont récapitulés dans le tableau suivant. Tableau 46 : Objectifs de gestion Enjeux de conservation Mesures de gestion Habitats et espèces Conditions de maintien Facteurs de dégradation préconisées Pelouses pionnières des Milieux ouverts Installation de fourrés et d’arbres, Surveillance de la corniches (ensoleillement) Colonisation d’espèces invasives, dynamique de la Pelouses pionnières des Milieux ouverts Erosion humaine due à la végétation, sables xériques (ensoleillement) Surfréquentation, surpiétinement, notamment des espèces Rôle de l’érosion glissades, passages de véhicule invasives – entretien Pelouses sèches naturelle et de la motorisé léger présence du lapin de Dénaturation : fertilisation, Reconquête des milieux Garenne engazonnement, plantations ouverts fortement Utilisation de produits embuissonnés – phytosanitaires débroussaillage, coupes sélectives Gestion de la fréquentation sur les sites sensibles et dégradés Maintien et renforcement de la population de lapin de Garenne Formations à genévrier Mosaïques de pelouses Fermeture des milieux Maintien d’une mosaïque de pelouse Lisières Zones de transition Utilisation de produits Maintien d’une lisière entre pelouses et bois phytosanitaires, destruction naturelle entre bois et pelouses Landes à callune Milieux ouverts Colonisation par des ligneux, Maintien de zones ouvertes Prairies à molinie imbriqués et milieux fermeture des bois par des coupes Gazons nains à joncs des forestiers crapauds Lucane cerf-volant Présence de bois mort Gestion forestière excluant la Maintien de bois morts, ou Grand Capricorne ou d’arbres vieux et présence de bois mort et de vieux d’arbres vieux et sénescents arbres sénescents

c) Impacts du projet sur le site Les deux sites de la zone Natura 2000 se trouvent d’une part à 1,1 km au nord, d’autre part à 2,1 km au sud. Aucun des deux n’est sur le même petit bassin versant que les installations d’élevage. En effet, le site de Champos se trouve en rive gauche de la rivière Herbasse et celui des Ussiaux, en rive droite de la rivière le Châlon alors que l’élevage et le projet sont situés en rive droite de l’Herbasse et en rive gauche du Châlon. Le site Natura 2000 est protégé au titre de la directive habitats. Les animaux sont et seront élevés en claustration. Etant donné la distance, la situation topographique des installations, la position du réseau hydrographique et les infrastructures (routes départementales séparant le site d’élevage des

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zones Natura 2000), les bâtiments d’élevage n’ont et n’auront pas d’incidence directe ou indirecte sur la zone Natura 2000. Aucune des parcelles d’épandage des fumiers (ou composts) n’est située dans la zone Natura 2000, les plus proches se trouvant à environ 625 m de l’autre côté de la rivière Herbasse et du lac de Champos et pas en amont hydraulique. Les épandages n’auront donc pas d’incidence directe ou indirecte sur la zone. d) Moyens de maîtrise  Etant donné que le site d’élevage se trouve à plus de 1 km de la zone Natura 2000, et qu’il n’est pas sur le même bassin versant, le projet n’aura pas d’incidence directe ou indirecte sur la zone.  Le site d’élevage est et sera entretenu, les abords maintenus en bon état.  Les parcelles d’épandage les plus proches se trouvent à les plus proches de ce site se trouvent à environ 625 m de l’autre côté de la rivière Herbasse et du lac de Champos.  Les épandages de fumiers et composts se font et se feront dans le cadre d’un plan d’épandage avec réalisation d’un plan de fertilisation prévisionnel annuel afin de tenir compte des éléments contenus dans le fumier ou compost pour équilibrer les apports de fertilisation et enregistrement des pratiques (tenue à jour d’un cahier d’épandage). e) Conclusion Etant donné la distance entre le site du projet, les parcelles d’épandage et la zone Natura 2000, et la situation topographique, Il n’y aura pas d’incidence dommageable des pratiques sur la zone Natura 2000. f) Méthodes utilisées pour évaluer l’incidence des activités sur les zones Natura 2000 Les données sont issues de recherche bibliographique et des données issues du DOCOB et du MHIN, pour l’état initial et la tendance évolutive des habitats. Des observations visuelles sur la faune et la flore ont complété ces données.

6.2.11. Impacts sur les zones humides Il n’y a pas de zone humide à proximité reconnue au titre de la convention de RAMSAR. Il y a cependant quelques zones humides remarquables, sur la commune de Margès et alentour.

La plus proche des installations d’élevage existantes et projetées est le site 26CCPR047, il s’agit du lit de la rivière Herbasse, qui se trouve à environ 560 m.

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Figure 22 : Situation de la zone humide susceptible d’être impactée

Zone humide la plus proche Gilles DUMOULIN

Il s’agit d’un projet d’extension d’une activité d’élevage. Monsieur Gilles DUMOULIN prévoit la création d’un forage pour alimenter les installations d’élevage. Les consommations en eau après projet sont évaluées à 6 583 m3 par an. En comparaison avec les besoins en eau d’irrigation, cela correspond aux volumes nécessaires pour arroser environ 2 ha de maïs (en effet les besoins en eau d’irrigation d’un hectare de maïs ou de luzerne sont de l’ordre de 3 à 4 000 m3 par an). Cela est donc relativement faible, ceci d’autant plus que la consommation sera répartie sur toute l’année alors que dans le cas d’irrigation, la consommation se fait sur les mois estivaux. L’eau proviendra de la nappe de la molasse, qui est une nappe à fort potentiel pour laquelle un SAGE est en cours de mise en place. Le prélèvement ne se fera pas en zone de répartition des eaux. Il n’impactera donc pas de façon notable la rivière Herbasse et sa nappe d’accompagnement. Etant donné d’une part la distance entre le site d’élevage et le futur forage et d’autre part, la profondeur de ce forage, qui n’est pas en lien avec les zones humides proches de l’élevage, le projet n’aura pas d’incidence notable sur les zones humides.

Quant à la qualité de la zone humide, les installations se trouvent en hauteur par rapport à la zone humide sur un plateau à environ 600 m, le sol des nouveaux bâtiments sera bétonné, la litière des animaux restera sèche grâce à des dispositifs d’abreuvement performant et un paillage suffisant, le bas des murs sera étanche permettant d’éviter. Ainsi il n’y a pas de risques avérés d’entrainement d’éléments minéraux vers la zone humide qui pourrait conduire à une dégradation de la qualité de l’eau. En ce qui concerne les épandages des fumiers et composts, une distance d’exclusion sera respectée par rapport aux berges des cours d’eau.

6.3. Effets sur les eaux de surface et les eaux souterraines

6.3.1. Sources de nuisances possibles Les sources de nuisance possibles sont :  Des risques de pollution liés en grande partie à la gestion des effluents d’élevage ;  Un impact sur la disponibilité en eau du fait de prélèvements importants.

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Les principaux risques de pollution des eaux par les élevages sont dus à des contaminations bactériennes ou aux nitrates.

On distingue, en particulier pour les nitrates, la pollution ponctuelle de la pollution diffuse.  La pollution ponctuelle est généralement liée à des fuites localisées au niveau des bâtiments d’élevage ou des stockages, ou au ruissellement d’eaux souillées vers les cours d’eau.  La pollution diffuse, plus difficile à localiser, est liée aux techniques culturales et aux pratiques de fertilisation et d’épandage des effluents d’élevage. Il s’agit essentiellement du lessivage des nitrates (voire d’entrainement de sédiments chargés en phosphore).

La commune de Margès, ainsi que l’ensemble des communes du plan d’épandage ne sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône – Méditerranée – Corse complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015).

6.3.2. Le projet Le projet concerne l’extension de la capacité d’un élevage existant. Il implique la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage. Par souci d’une meilleure intégration paysagère et de limiter au maximum les nuisances, Monsieur Gilles DUMOULIN souhaite construire ces installations sur le site existant, à côté de V1 et V2. Cela permettra en outre de faciliter le travail en évitant de disperser les bâtiments sur deux sites et une meilleure surveillance.

Les installations d’élevage ne s’approcheront pas du cours d’eau permanent le plus proche, à savoir, le ruisseau du Mère d’Eau de Randon, qui se trouve à 125 m du bâtiment d’élevage V1 existant. Les nouveaux bâtiments, seront construits au sud de V1, ils se trouveront à environ 160 m de ce ruisseau. Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche se trouve quant à lui à 625 m du site du projet.

6.3.3. Moyens de maîtrise : Mesures réductrices et/ou compensatoires Il n’y a pas de cours d’eau ou de source à proximité des bâtiments d’élevage et ainsi aucun à moins de 35 m des installations. Les activités d’élevage seront alimentées par un forage (le réseau public pouvant par ailleurs être utilisé en cas de panne). Ce forage sera conforme à la règlementation en vigueur. Il n’y a pas de parcelle épandable présentant une pente importante avec un cours d’eau en contrebas. Cela limite ainsi les possibilités que des éléments, en particulier sédiments chargés de phosphates et nitrates soient entrainés vers les eaux de surface et donc permet d’éviter l’apparition de phénomènes d’eutrophisation.

Les mesures prises pour limiter la pollution des eaux sont détaillées ci-après. a) Compatibilité avec le SDAGE Le SDAGE du bassin Rhône – Méditerranée – Corse privilégie les actions de prévention afin de protéger la qualité du milieu aquatique et de la ressource en eau. Dans ce cadre, toutes les masses d’eau du territoire devaient atteindre le bon état écologique en 2015, échéance repoussée à 2027, dans le cadre du SDAGE 2016-2021. En matière d’agriculture, la prévention repose en premier lieu sur le respect des bonnes pratiques agricoles et des programmes d’action dans les zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole.

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Le site d’élevage n’est pas situé en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, ni aucune des communes concernée par le périmètre d’épandage. Les effluents de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN seront valorisés par épandage agricole en partie après compostage dans le cadre d’un plan d’épandage. Cette valorisation des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des distances par rapport aux cours d’eau, du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures avec enregistrement des pratiques est une méthode de prévention qui s’inscrit dans les objectifs du SDAGE. b) Pollution ponctuelle

 L’élevage des volailles se fait et se fera entièrement à l’intérieur des bâtiments (les animaux ne sortiront pas).  Le sol du bâtiment d’élevage V1 est bétonné. Il est étanche. Il en sera de même du sol des nouveaux bâtiments. Celui de V2 est en terre battue compactée. Les animaux sont élevés sur litière de paille. Les installations d’abreuvement sont contrôlées régulièrement. Le bas des murs est étanche. Il n’y a pas d’arrivée d’eau extérieure (pluviale, …) susceptible de mouiller la litière. Cette dernière reste ainsi sèche. Il n’y a pas d’infiltration d’éléments au niveau des sols des bâtiments. La réalisation d’une dalle pour V2 est par ailleurs prévue dans les cinq ans.  Les bâtiments existants ne sont pas équipés de chenaux. Il en sera de même des nouveaux. Les eaux pluviales sont dirigées via les pentes des toits et s’infiltrent dans le sol autour des bâtiments (côté des longueurs). Il n’y a pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments.  Les animaux ne sortent pas pendant toute leur durée d’élevage. Les zones de sortie des fumiers sont bétonnées et nettoyées (balayées) après chaque sortie des fumiers. Elles se trouvent en pignon de chaque bâtiment, côté est. Il en sera de même pour les nouveaux bâtiments. Les eaux pluviales étant entièrement collectées, elles ne pourront donc pas ruisseler sur ces zones. Il n’y a et n’y aura pas de mélange entre des eaux propres et des eaux souillées.  Le lavage du matériel, murs, plafonds se fait avant la sortie du fumier (sauf en cas de problème sanitaire), les chaînes d’abreuvement de d’alimentation non démontables sont montées en hauteur à cet effet. Ces eaux sont absorbées par le fumier et ainsi valorisées avec ce dernier.  Le bas des murs du bâtiment V1 est lavé après la sortie du fumier. Il en sera de même pour V3 et V4. Les eaux de lavage sont dirigées vers des fosses enterrées étanches réparties le long de bâtiments. Ces eaux de lavage seront valorisées sur les parcelles épandables de l’exploitation. Il s’agit d’effluents peu chargés.  L’ensemble des installations est et sera maintenu propre et en bon état.  Les pollutions d’origine accidentelles sont traitées dans l’étude de dangers. Il s’agit en particulier des produits toxiques de type produits phytosanitaires, désinfectants, … et du fioul. En cas de déversement accidentel, ils peuvent conduire à une pollution des eaux. Cependant ils sont stockés dans des conditions permettant d’éviter ce risque (local phytosanitaire, cuve double paroi, … se reporter à l’étude de dangers). c) Pollution diffuse

 Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers de volaille secs. Ces effluents ne génèreront pas de jus. Ils sont et seront valorisés par épandage agricole. L’épandage se fait et se fera sur les terres cultivées de l’exploitation et sur celles de repreneurs agriculteurs dans le cadre d’un plan d’épandage.  Un plan d’épandage a été réalisé en 2006, par la Chambre d’Agriculture de la Drôme, remis à jour par ce même organisme en 2010. Il a été étendu dans le cadre de cette

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demande pour tenir compte de l’augmentation des effectifs. Il est joint à la demande d’autorisation50.  Les épandages se font à au moins 35 m de tout ruisseau (ou de 10 m en cas de présence d’une zone végétalisée ne recevant aucun intrant entre le cours d’eau et la parcelle d’épandage) et source. La pointe de l’îlot 1 est comprise dans un périmètre de protection de captage. Cette partie a été déclarée inapte à l’épandage.  Les eaux de lavage du matériel, murs et plafonds, seront absorbées par les fumiers et épandues avec ces derniers sur les parcelles du plan d’épandage. Les quantités d’éléments minéraux qu’elles contiennent sont très faibles.  Les eaux de lavage des bas des murs des bâtiments sont des effluents très peu chargés. Elles seront épandues sur les parcelles du périmètre d’épandage.  Les fumiers de volaille sont un produit à consistance solide. La pente des parcelles est dans l’ensemble faible (à l’exception de quelques parcelles). Cela permet d’éviter tout risque de transfert de sédiments riches en azote et phosphore vers les cours d’eau pouvant entrainer des phénomènes d’eutrophisation.  Aucune des parcelles du périmètre d’épandage n’est située dans une aire d’alimentation de captage prioritaire défini dans le SDAGE.  Il est à noter que des apports raisonnés de fumier (ou compost), avec prise en compte des éléments minéraux contenus qu’il contient (dans le plan de fertilisation annuel), permettent de fertiliser les cultures tout en diminuant les apports azotés à partir d’engrais chimiques. Le compostage permet de stabiliser l’effluent organique. Ces apports permettent par ailleurs d’entretenir le taux de matières organiques du sol. De plus, la tenue des documents d’enregistrement permettent une traçabilité des apports.  L’étude d’épandage a été réalisée en tenant compte de la sensibilité du milieu et des besoins des cultures. Ainsi les fumiers et composts apportent aux cultures les éléments qui sont indispensables à leur croissance et développement, en particulier azote, phosphore et potassium ; ce qui permet de diminuer d’autant la fertilisation minérale. En outre, cela permet de maintenir le taux de matières organiques du sol et donc favorise la vie (microflore et microfaune du sol). Il n’y aura pas d’autres apports de matières organiques sur les parcelles du plan d’épandage si ce n’est les effluents de l’entreprise DELIFRUITS (REFRESCO), et les fumiers de l’élevage de Monsieur ROBIN (compostés avec les fumiers de volaille). Tous ces effluents ont été pris en compte dans le plan d’épandage.  Monsieur Gilles DUMOULIN tient et tiendra à jour un cahier d’enregistrement des pratiques de fertilisation sur ses parcelles et sur celles de ses repreneurs de fumier. Les fumiers livrés aux repreneurs seront consignés sur un carnet à souche et feront l’objet de bordereaux de livraison. Cela permettra d’avoir une traçabilité des épandages, des parcelles épandues, du type de produit (effluents d’élevage et même engrais minéraux) et des quantités épandues chaque année. Monsieur Guillaume ROBIN, compostant les fumiers qu’il reprendra, tiendra également à jour un carnet de compostage.  Ni les installations d’élevage existantes et projetées, ni le périmètre d’épandage ne sont situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole.  Les fumiers produits sont secs (taux de MS moyen d’après les résultats de la dernière analyse de 63,7 %). Il n’y a et n’y aura pas d’épandage de produit humide, à l’exception des eaux de lavage du bas des murs des bâtiments, qui sont des effluents très peu chargés et représenteront de petits volumes.  Les fumiers seront stockés sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation : stockage de ce qui doit être épandu sur les parcelles environnantes, respect des distances par rapport aux tiers et cours d’eau, emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une durée de trois ans, durée de stockage n’excédant pas dix mois. Les fumiers ne seront pas stockés en zone inondable. Le compostage au champ se fera dans les mêmes conditions que le stockage des fumiers.

50 Plan d’épandage en annexe 23 133 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les pratiques de Monsieur DUMOULIN en ce qui concerne les bonnes pratiques agricoles et le stockage et l’épandage des effluents sont reconnues comme les Meilleures Techniques Disponibles au niveau européen. d) Consommation en eau Les consommations en eau sont évaluées à près de 6 600 m3 par an. Les bâtiments d’élevage et le nouveau forage seront équipés de compteurs d’eau. Les systèmes d’abreuvement sont des dispositifs économes. Monsieur Gilles DUMOULIN prend et prendra toutes les dispositions pour limiter au maximum les quantités d’eau utilisées. En particulier, les installations sont et seront régulièrement inspectées pour détecter toute fuite, les compteurs seront relevés quotidiennement pour repérer toute anomalie.

6.4. Effets sur les sols

6.4.1. Sources de nuisances possibles Les nuisances sur les sols sont de deux types :  Risques d’infiltration dans les sols entrainant des risques de pollution des eaux, nuisances qui rejoignent les nuisances sur la qualité des eaux,  Retrait de surfaces agricoles suite au terrassement et à la construction de nouvelles installations.

6.4.2. Mesures réductrices et/ou compensatoires La demande concerne la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage et d’un hangar à biomasse.

La surface au sol des nouveaux bâtiments sera de 3 600 m² auxquels s’ajoutent les zones de passage, ce qui induit un besoin de terrassement d’un peu plus de 4 000 m². Le secteur étant relativement plat, cette opération sera légère (20 cm).  Les mesures décrites paragraphe précédent permettent de limiter les risques d’infiltration et de pollution diffuse.  La valorisation agricole des fumiers se fait et se fera dans le cadre d’un plan d’épandage avec enregistrement des pratiques et des apports. L’étude d’épandage a été réalisée en tenant compte de la capacité épuratoire du sol. Les fumiers ne contiennent pas de métaux lourds en quantité importante pouvant s’accumuler dans les sols. Au contraire, l’apport de matières organiques contribue à améliorer la fertilité du sol et au maintien de la vie microbienne et a donc un effet positif. Les effets de l’élevage sur les sols sont et seront donc limités. Il est à noter que Monsieur Gilles DUMOULIN est avant tout un exploitant agricole, produisant des cultures, il lui importe donc de préserver au maximum la fertilité de ses terres.

6.5. Effets sur le climat

6.5.1. Sources de nuisances possibles Les effets négatifs sur le climat sont liés à l’émission de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone – CO2, méthane – CH4 et oxydes d’azote – NO et NO2). 134 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Ces gaz proviennent :  du trafic sur le site et les parcelles agricoles pour les épandages de fumier, les véhicules générant des gaz à effet de serre,  du système de chauffage et à l’utilisation d’une énergie fossile (propane).

6.5.2. Mesures réductrices et/ou compensatoires Le trafic sur le site après projet sera limité : dix camions par jour au maximum quelques jours par an (en fin de bande) et 481 véhicules au total dont 329 lourds par an. Le groupe électrogène sera utilisé de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Les bâtiments existants sont bien isolés. Il en sera de même des nouveaux. Un système de brumisation permet et permettra de limiter la ventilation. Le chauffage des installations est réalisé au moyen de radians et de gaz propane. Les radians sont démontés et nettoyés régulièrement. Des échangeurs de chaleur ont été installés sur les bâtiments existants. Il en sera de même des nouveaux. Cela permet de limiter la consommation de gaz pour chauffer les bâtiments. Les nouveaux bâtiments seront chauffés au moyen d’aérothermes, intégré dans les dispositifs Agro Supply. Ce type de dispositif, qui consiste à créer un flux d’air à contre- courant afin d’optimiser la capacité d’échange, permet de réduire les coûts de chauffage (de 51 l’ordre de 50 %) et ainsi les consommations de combustibles et les émissions de CO2 . La source de chaleur proviendra d’une chaufferie à bois. A terme, tous les bâtiments seront chauffés via cette chaufferie. Il s’agit donc d’utilisation d’une énergie renouvelable, ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre à partir d’une source d’origine fossile. Les aérothermes seront dépoussiérés.

6.6. Effets sur la consommation énergétique Les modifications prévues entraineront une augmentation de la consommation énergétique avec la construction des deux nouveaux bâtiments. Mais cette dernière sera limitée par l’installation des échangeurs d’air de type Agro Supply, qui permettent d’économiser du combustible. Par ailleurs l’utilisation d’une chaudière à bois à la place du gaz propane permettra de remplacer l’utilisation d’une source d’énergie fossile par une énergie renouvelable. L’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN est et sera soumis aux prescriptions de la directive relative aux émissions industrielles dite IED. A ce titre, il utilise et utilisera les Meilleures Techniques Disponibles (MTD) pour son activité Ces MTD ont été détaillées au paragraphe 5 de l’étude d’impact. Il appliquera ainsi tout procédé permettant de diminuer autant que possible ses consommations énergétiques : bonne isolation du bâtiment, entretien des installations, éclairage économe, …

6.7. Les déchets La gestion des déchets est détaillée aux paragraphes 3.15 et 4.15 de l’étude d’impact dans la description des installations.

Les nuisances entrainées par une mauvaise gestion des déchets rejoignent les différents paragraphes du document : effets sur la faune/flore/milieu naturel, l’eau, l’air, nuisances du voisinage, santé des populations. Les mesures sont détaillées spécifiquement pour chaque point concerné.

51 Description du dispositif Agro Supply en annexe 19 135 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

6.8. Effets sur la population

6.8.1. Sources de nuisances possibles pour la population Les nuisances possibles que peut générer une installation classée pour le voisinage sont :  Les nuisances pour la commodité du voisinage : bruits, vibrations, odeurs, émissions lumineuses ;  Les impacts sur le milieu socio-économique et l’agriculture ;  Les effets sur l’hygiène, la santé, la salubrité et la sécurité des populations.

Ces différents points sont abordés successivement ci-après. Les installations ne se rapprocheront pas du tiers le plus proche. Ce dernier se trouve et se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage V1 et à environ 35 m du hangar de stockage de la paille. Il s’agit de l’habitation de Monsieur Daniel DUMOULIN. Il n’y aura pas d’habitations de tiers à moins de 100 m des bâtiments d’élevage et des nouvelles annexes. Le hangar à paille qui bénéficiait déjà de l’autorisation de 2011 sera inchangé. L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2010, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour l’environnement précise par ailleurs que les bâtiments d’élevage et leurs annexes sont implantés à une distance minimale de 100 m des habitations de tiers mais que cette distance peut-être réduite à 15 m pour les stockages de paille et de fourrage de l’exploitation. Un rappel de la localisation des installations d’élevage est donné ci-après. Figure 23 : Localisation des installations d’élevage et situation des habitations (1/25000)

Installations d’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN et site du projet

Habitations les plus proches

136 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

6.8.2. Nuisances sonores L’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement fixe les normes d’émission sonore que doivent respecter les installations classées pour la protection de l’environnement.

Le niveau limite de bruit à respecter en limite de propriété est donné par la formule : L limite = 45 dB(A) + CT+ CZ Avec CZ et CT, termes correctifs correspondant pour le premier au type de zone et pour le second aux horaires (jour, nuit et périodes intermédiaires).

Les installations de Monsieur Gilles DUMOULIN sont situées en zone rurale non habitée ou comportant des écarts ruraux, les niveaux limites de bruit à respecter en limite de propriété sont donnés tableau suivant. Tableau 47 : Niveaux limites de bruit Période Période de jour Période intermédiaire Période de nuit Jours ouvrables Jours ouvrables : 6 à 7 Tous les jours de 22 à 6 (7 à 20 heures) h., dimanches et jours h. fériés : 6 à 22 h. Zone rurale non habitée 65 dB (A) 60 dB (A) 55 dB (A) ou comportant des écarts ruraux L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n°2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement complète ces niveaux de bruit en matière d’émergence (définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement) par les valeurs données tableau suivant (Remarque : L’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement ne s’applique pas aux élevages). Tableau 48 : Emergence maximale admise Pour la période allant de 6 à 22 h. Pour la période allant de 22 à 6 h. Durée cumulée Emergence maximale admissible Emergence maximale admissible : 3 dB d’apparition de bruit en dB (A) (A) particulier : T T < 20 mn 10 A l’exception de la période de 20 mn < T < 45 mn 9 chargement et de déchargement des 45 mn < T < 2 h 7 animaux 2 h < T < 4 h 6 T > 4 h 5 Les zones à émergence règlementée52 sont :  L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers et leurs parties extérieures les plus proches (cour, jardin, terrasse).  Les zones constructibles.  L’intérieur des immeubles habités. a) Sources de nuisances sonores Les références manquent dans le domaine de l’évaluation des bruits engendrés par les élevages. Les niveaux sonores qui seront atteints sur l’exploitation sont donc difficiles à quantifier. On retiendra plusieurs sources possibles de bruits sur l’exploitation :

52 Situation des zones à émergence règlementée en annexe 18 137 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Le bruit des animaux  La distribution de l’aliment.  Le trafic routier sur le site : chargements / déchargements (aliment, animaux).  L’enlèvement des fumiers en fin de bande, les opérations de compostage.  Le système de ventilation.  Les bruits divers : alarmes, groupe électrogène, chaufferie.

Le bruit des animaux Il s’agit de poulets, volailles généralement assez peu bruyantes. Elles sont et seront élevées en claustration. Elles ne sortent et ne sortiront pas des bâtiments d’élevage. Les nuisances sonores liées aux cris des animaux sont négligeables. L’essentiel des bruits est et sera émis au départ des animaux, soit sept fois par an et par bâtiment. Trafic routier L’augmentation de trafic en véhicules lourds suite à l’extension sera de 130 %. Dans le cadre du projet, une piste d’accès sera créée depuis la route départementale 473 afin d’accéder directement à l’élevage sans emprunter la montée de Saint-Didier. Les camions et véhicules se rendant sur l’élevage emprunteront ainsi tous cette piste. Livraison de l’aliment Les aliments seront livrés avec 98 camions par an. Cette opération dure environ 30 mn à chaque livraison. Transport des animaux Cette opération nécessitera 158 camions par an (14 pour l’arrivée des poussins et 140 pour le départ des poulets). Le chargement des animaux dure environ trois heures par bâtiment et par bande et se déroule généralement de nuit. Cette opération aura lieu sept fois par an au maximum (poulets standards). Le déchargement des poussins dans un bâtiment est une opération rapide qui dure environ 1 h. Transport des fumiers et effluents Ce trafic représentera environ 52 remorques agricoles par an pour aller jusqu’aux parcelles d’épandage puis environ 189 tracteurs avec épandeurs pour les épandages (plus de 170 ha épandables). Cette opération se déroulera en journée. La durée de chargement des tracteurs remorques ou de l’épandeur, sur le site d’élevage et sur les parcelles d’épandage sera de l’ordre de 25 mn, le temps d’épandage sur un hectare est évalué à 30 mn. Trafic divers Ce trafic représente quelques véhicules lourds par an (fioul, …) et des véhicules légers. Bilan des nuisances sonores liées au trafic routier au niveau des bâtiments d’élevage L’activité d’élevage impliquera la circulation d’environ 481 véhicules par an pour l’ensemble des activités, soit en moyenne un peu plus de un par jour. Cela ne représente pas un trafic très important. Le trafic journalier maximum sera de dix camions (lors du chargement des poulets).

Le service Routes du Conseil Départemental effectue des comptages réguliers. Ainsi en 2013, le trafic sur la RD473 (axe Saint-Donat-sur-L’Herbasse / Margès), permettant l’accès à l’élevage, a été de 603 véhicules par jour (en moyenne journalière annuelle) – Source : Conseil Départemental. Sur le site d’élevage, le trafic s’élèvera donc à 481 véhicules par an, soit 1,3 véhicule par jour en moyenne journalière annuelle. Cela ne représente pas un trafic très important en comparaison avec le nombre de véhicules empruntant la route passant à proximité de l’élevage.

Le trafic lié à l’élevage n’est donc pas très important. L’enlèvement des effluents en fin de bande Cette opération aura lieu une fois par bande et par bâtiment et dure en moyenne un jour par bâtiment. L’essentiel des nuisances sonores est cependant émis à l’intérieur du bâtiment 138 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

pour le curage. Les fosses contenant les eaux de lavage seront également pompées. Il s’agit de petites fosses. Le pompage de chaque fosse durera moins de 5 minutes. Le système de ventilation La ventilation des bâtiments est statique pour V1. Ce bâtiment comprend uniquement des brasseurs intérieurs. Sa ventilation est ainsi peu audible. Pour V2, elle est dynamique, statique via les volets et le lanterneau central en conditions climatiques normales et dynamique en cas de fortes chaleurs. Pour les nouveaux bâtiments, la ventilation sera dynamique. Des turbines de 40 000 m3/h (6 dans V2 et 9 dans V3 et dans V4) situées en pignon est, extrairont l’air. Cette extraction se fait côté est, donc vers le bois et à l’opposé du tiers le plus proche. Des échangeurs d’air (un par bâtiment), de type Agro Supply53, seront installés et permettront de brasser l’air à l’intérieur des bâtiments. Ces ventilateurs fonctionnent selon les besoins (poids d’animaux au m² et de la température ambiante). La nuit, la température baissant, ils ont tendance à s’arrêter. La ventilation est régulée automatiquement grâce à des sondes de température. Un système de brumisation permet de limiter la ventilation. Les autres sources de bruit potentielles  Il y a une alarme sonore de type sirène sur le site d’élevage. Celle-ci ne se déclenche que de façon exceptionnelle en cas d’incident sur l’élevage (montée excessive de température, problème sur les systèmes de ventilation, d’alimentation, d’abreuvement, …). Un transmetteur téléphonique alerte en parallèle dans ce cas, Messieurs Gilles et Baptiste DUMOULIN. Ils sont donc rapidement prévenus et peuvent intervenir.  Le groupe électrogène sera entreposé dans un caisson étanche situé contre le hangar à biomasse. Il ne se mettra en route que de façon exceptionnelle en cas de panne d’électricité. Il fonctionnera à l’intérieur de son caisson, ce qui contribue fortement à atténuer les bruits. Il sera insonorisé.  Les vis d’alimentation fonctionnent environ pendant ¼ d’heure, quatre à cinq fois par jour, lorsque les trémies sont vides.  La chaudière à biomasse se trouvera à l’intérieur d’un local, elle n’émettra pas de bruits notables à l’extérieur. Ce type d’installation, que l’on rencontre dans des collectivités pour chauffer par exemple les bâtiments communaux, n’est par ailleurs pas source de nuisance sonore. Tous les matériels utilisés à l’extérieur des bâtiments sont conformes aux dispositions de l’arrêté du 18 mars 2002 modifié relatif aux émissions sonores dans l’environnement des matériels destinés à être utilisés à l’extérieur des bâtiments. b) Evaluation des niveaux sonores Niveau sonore maximum Le niveau sonore maximum peut être obtenu dans le cas où il y aurait de façon simultanée :  La ventilation à son niveau maximum  Arrivée ou départ d’un camion de livraison d’aliment  Arrivée ou départ d’un camion de livraison des volailles. Remarque : les fumiers sont sortis en fin de bande. Le bruit généré par cette opération ne peut donc pas s’additionner avec les autres bruits éventuels car il n’y a alors plus d’animaux dans les bâtiments (donc pas de chargement ou déchargement, de ventilation, de livraison d’aliment). Les niveaux de bruit ne s’additionnent pas. Ainsi lorsque l’écart entre deux niveaux sonores dépasse 10 dB, le bruit le plus élevé masque le plus faible. En outre le fait de multiplier par deux le niveau acoustique se traduit par une augmentation de 3 dB du niveau sonore (par exemple, deux camions avec un niveau sonore de 80 dB chacun donne un niveau sonore final de 83 dB).

53 Description en annexe 19 139 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Les niveaux de bruit retenus sur le site sont les suivants :  Niveau sonore d’un camion : 80 dB, si deux camions sur le site : 83 dB ; 54  Ventilation (ventilateurs 3 pales, 1 CV) :  61 dB par ventilateur (à 5 m des ventilateurs), soit 70,5 dB (= 61 + 10 * log9) par bâtiment pour V3 et V4 et 68,9 dB (= 61 + 10 * log6) pour V2.  Ltotal ventilation = 74,7 dB, pour les trois bâtiments.  Ltotal = 83,6 dB (source : Nuisances sonores et bruit – Louise Schriver-Mazzuoli – ADEME – 2007).

Ainsi avec les hypothèses précédentes pour l’obtention du niveau sonore maximum sur le site (ventilation au maximum et deux camions moteur en marche en même temps sur le site), le niveau sonore maximum calculé par la formule précédente sera de 83,6 dB à proximité immédiate des bâtiments et de la zone de manœuvre des camions.

Le tiers le plus proche se trouve à 150 m des bâtiments d’élevage (zone de manœuvre des camions et à 220 des turbines les plus près). A 150 m de la source, l’atténuation sonore est de l’ordre de 29,5 dB (selon la formule : L1-L2=20*log(r2/r1) avec L1 = bruit à 5 m ou r1 de la source, et L2 = bruit à 160 m de la source ou r2), soit au final, un niveau sonore maximum évalué à 54,1 dB. Ce niveau de bruit est inférieur aux niveaux limites permis par l’arrêté du 20 août 1985 en période diurne et intermédiaire et il s’agit d’un niveau de bruit maximum. La nuit soit il n’y aura pas de camions, soit la ventilation sera arrêtée.

Ce niveau sonore maximum aura en outre une occurrence faible (deux camions arrivant de façon exceptionnelle en même temps sur le site avec l’hypothèse supplémentaire que la ventilation soit au maximum) et se produira en journée ouvrée dans tous les cas et durera 20 mn environ. Les nuisances sonores des installations d’élevage avicole de Monsieur Gilles DUMOULIN seront donc très limitées. Niveau sonore moyen Les animaux étant élevés en claustration, en l’absence de déclenchement d’un des équipements décrit précédemment ou de trafic sur le site, l’élevage n’émettra aucun bruit à l’extérieur, sauf lors du fonctionnement des vis d’alimentation qui dure peu de temps ¼ d’heure, quatre à cinq fois par jour). Une exception correspond à la période où la ventilation fonctionne en continu (période estivale). La zone de ventilation se trouve à 220 m du tiers au plus près, ce qui correspond à un niveau de bruit atténué de 32,8 dB et ainsi évalué à 41,9 dB, ce qui sera assez peu audible depuis les habitations de tiers, d’autant plus que l’habitation de ce dernier se trouve de l’autre côté d’un hangar et d’une dépendance qui font écran. c) Mesures de bruit Les mesures de bruit ont été réalisées avec un indicateur de bruit (classe 2 selon NF EN 60651 et NF EN 60804)55 selon le protocole de la norme NF S31-010 (méthode de contrôle). Ce sonomètre permet de mesurer les niveaux sonores instantanés et le niveau continu Leq avec une résolution d’affichage de 1dB.

Elles ont été effectuées le 08 juillet 2015 entre 22 h et 23 h 30 et le 09 juillet 2015 entre 08 et 09 h. Il est à noter que la nuit, les bruits en provenance de l’installation de DELIFRUITS sont asse audibles depuis le plateau sur lequel se trouve le site d’élevage.

Les conditions climatiques étaient les suivantes :

54 Notice des ventilateurs en annexe 19 55 Notice de conformité du sonomètre et situation des points de mesure de bruit utilisé en annexe 20 140 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Le 08 juillet 2015 après 22 h : température d’environ 19 °C, temps clair, vent modéré du nord, soit codification U4T4 (effets météorologiques conduisant à un renforcement faible du niveau sonore) ;  Le 09 juillet 2015 matin température d’environ 20 °C, temps clair, vent modéré du nord, soit codification U4T2 (effets météorologiques nuls ou négligeables). Les mesures ont été réalisées en limite de propriété de Monsieur DUMOULIN, du côté du tiers le plus proche. Elles permettent donc d’évaluer le niveau de bruit à proximité des zones à émergence réglementée. Le niveau de bruit mesuré est donné tableau suivant. Tableau 49 : Niveaux de bruit mesurés

Date des mesures Ventilateurs à l’arrêt Ventilateurs en marche Période de jour 09 juillet 2015 (max. permis 65 dB, émergence de 5 à 10 selon la durée 43 dB (A) 44 dB(A) d’apparition) Période de nuit, 08 juillet 2015 45 dB(A) 46 dB(A) d) Emergence L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installtions relevant du régime de l’autorisation au titre des rubriques n° 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définit l’émergence : Il s’agit de la différence entre le niveau de bruit ambiant lorsque l’installation fonctionne et celui du bruit résiduel lorsque l’installation n’est pas en fonctionnement.

La source de bruit en fonctionnement de l’installation correspond dans le cas de l’établissement d’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN au bruit de la ventilation. L’arrivée ou le départ d’un camion sur le site correspond à un bruit particulier.

L’émergence en fonctionnement sur l’existant a été mesurée, en limite de propriété du tiers. Elle a donc été de 1 dB en période de jour et de nuit. Elle est donc conforme à la règlementation.

Pour estimer l’émergence liée au fonctionnement des nouveaux bâtiments, la méthode de calcul utilisée paragraphe précédent peut-être appliquée. Les résultats des calculs sont donnés tableau suivant. Tableau 50 : Estimation de l’émergence sonore de l’installation après projet (fonctionnement sans bruit particulier) Période Bruit ambiant avec ventilation des nouveaux Bruit résiduel Emergence estimée bâtiments au maximum (*) Jour 43 dB 45,6 dB 2,6 dB Nuit 45 dB 46,8 dB 1,8 dB (*)=bruit résiduel + [bruit de la ventilation (74,7 dB) – abattement lié à la distance (220 m)]

En période de jour et de nuit, l’émergence sera donc conforme à la règlementation. Il convient de remarquer que le tiers est de plus séparé des sources de bruit par un hangar et une dépendance, l’émergence évaluée ici est donc surestimée.

Cas particulier L’arrivée ou le départ sur le site de camions correspond à un bruit particulier et au niveau sonore maximum. L’émergence liée à ce trafic, en plus de la ventilation est présentée ci- après.

141 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 51 : Estimation de l’émergence avec l’arrivée de deux camions en plus de la ventilation Période Bruit ambiant avec ventilation au maximum et Bruit résiduel Emergence estimée camions Jour 43 dB 54,3 dB 11,3 dB Cette émergence se produit lorsque les moteurs sont en marche. Or les camions circulant sur le site correspondent aux camions de livraison (aliment, …). Pendant la livraison, le moteur est à l’arrêt. Donc si deux camions arrivent sur le site en même temps, la durée du bruit peut être estimée à 15 minutes (arrivée des camions puis départs des camions). Il s’agit ici aussi d’une approche majorante. Pour un bruit durant moins de 20 mn, l’émergence admise est de 10 dB. Le tiers est situé de l’autre côté d’un hangar et d’une dépendance qui font écran. L’émergence calculée dans le tableau précédent ne tient pas compte de ces écrans. L’émergence pour le tiers sera donc inférieure aux 11,3 dB estimés et sera donc conforme à la règlementation. La nuit, les seuls camions susceptibles d’arriver sur le site correspondent aux véhicules de chargement/déchargement des animaux. La règlementation n’impose pas d’émergence maximale dans ce cas.

Les estimations précédentes montrent que l’émergence devrait être conforme à la règlementation. Les nuisances sonores pour les tiers les plus proches seront donc réduites. e) Synthèse des moyens de maîtrise des nuisances sonores

 Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche comme actuellement. L’élevage ne se rapprochera pas du tiers avec l’extension. Ce tiers se trouve par ailleurs de l’autre côté d’une dépendance et d’un hangar qui font office de masque. Les installations ne seront pas audibles depuis son habitation.  Les niveaux sonores des matériels disponibles à ce jour ont été nettement améliorés et sont plus faibles que ceux des anciens dispositifs.  Les mesures de bruit réalisées ont montré que l’émergence des installations actuelles est très inférieure au seuil maximal admis. Après extension, les estimations d’émergence montrent que cette dernière devrait être conforme à la règlementation.  Les animaux sont élevés en claustration, il n’y a pas d’émissions sonores de chant de volailles à l’extérieur du bâtiment.  Le groupe électrogène ne sera utilisé que de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Il se trouvera à l’intérieur d’un caisson.  Sauf en période de chargement/déchargement des animaux, l’essentiel du trafic se fait de jour.  Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant les tiers les plus proches ne sont et ne seront pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud).  La chaufferie n’émettra pas de bruits notables.  L’alarme sonore ne se déclenchera qu’en cas d’incident sur l’élevage donc de façon exceptionnelle.

6.8.3. Nuisances engendrées par les odeurs Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche comme actuellement, de l’autre côté d’un hangar et d’une dépendance. a) Sources de nuisances olfactives Le principal agent des mauvaises odeurs en élevage est l’ammoniac, contenu essentiellement dans les déjections animales. Les principaux risques de nuisances olfactives sont :  L’odeur des animaux eux-mêmes.

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 Le stockage des effluents d’élevage.  L’épandage des effluents d’élevage. Les odeurs transportées à l’extérieur des bâtiments sont essentiellement véhiculées par les poussières.

Les composés responsables des nuisances olfactives sont :  Des composés soufrés (H2S)  Des acides (acétique, butyrique,…)  Des composés azotés (surtout ammoniac)  Des phénols  Des aldéhydes et cétones. b) Nuisances olfactives et moyens de leur maîtrise Les installations animalières et les animaux eux-mêmes  Les animaux concernés sont des volailles de chair (poulets) élevées en claustration. La ventilation stato-dynamique des bâtiments permet et permettra d’éviter la stagnation d’odeurs.  Les fumiers sont et seront évacués une fois en fin de bande, les installations sont alors lavées et désinfectées. Les eaux de lavage des équipements (chaînes d’alimentation, …) seront absorbées par les fumiers. Celles des bas des murs pour les bâtiments au sol bétonné, seront collectées dans des petites fosses puis pompées et épandues sur les parcelles agricoles de l’exploitation. Il s’agit d’effluents très peu chargés, ce lavage intervenant après balayage des sols.  Les abords des installations sont et seront entretenus et très propres. La gestion des effluents d’élevage  Les fumiers produits sont et seront des fumiers de volaille secs. Ils sont et seront valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation et sur celles de repreneurs agriculteurs, en partie après compostage.  Les fumiers seront stockés ou compostés sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation (exploitation et périmètre d’épandage non situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole), à une distance d’au moins 100 m des tiers.  Les eaux de lavage des bas des murs seront collectées, stockées et épandues.  Les effluents d’élevage seront épandus à une distance minimale de 50 m des habitations de tiers et enfouis dans les 12 heures dans le cas d’un épandage sur sol nu.  Monsieur DUMOULIN fera autant que possible attention au sens du vent pour les épandages afin de ne pas véhiculer trop de mauvaises odeurs vers les habitations de tiers. La gestion des cadavres Monsieur Gilles DUMOULIN emploie tout moyen sanitaire disponible pour limiter au maximum la mortalité des animaux. Le taux de mortalité des volailles est de l’ordre de 3 % par an, ce qui correspondra après projet à environ 25 137 poulets. Les cadavres seront stockés dans des congélateurs puis transférés dans un bac d’équarrissage placé à l’entrée du site le jour du passage de l’équarrisseur qui intervient sur appel. La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu odorants : Plastiques, cartons, emballages, sacs d’engrais,... Ils sont et seront présents en très faible quantités sur l’exploitation. Ils sont éliminés conformément à la réglementation en vigueur (avec les ordures ménagères, amenés aux points de collecte ou à la déchetterie selon le cas ou repris par le vétérinaire,….).

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6.8.4. Vibrations Que ce soit sur le site d’élevage ou à proximité des parcelles d’épandage, les seuls matériels susceptibles de générer des vibrations sur l’exploitation sont les passages des tracteurs à proximité des habitations, voire des camions de livraison de l’aliment ou des animaux. Le trafic généré par l’activité d’élevage a été décrit précédemment. Il sera au maximum de quatre camions par jour. Il s’agit de plus de matériel roulant et non de matériel vibrant. Ainsi les éventuelles vibrations générées par l’activité d’élevage sont faibles. Des nuisances de type vibrations sont donc peu importantes.

6.8.5. Emissions lumineuses Un établissement d’élevage ne génère pas d’émissions lumineuses particulières tout au plus un simple éclairage extérieur pour éclairer le site si nécessaire (principalement pendant les périodes de chargement des volailles).

6.8.6. Impact socio-économique – Impact sur l’agriculture A Margès, l’agriculture représente encore 19 % des établissements actifs sur la commune. Il restait ainsi, en 2010, il restait sur la commune 12 exploitations agricoles, qu’il est important de préserver. La réalisation du projet permettra l’installation en agriculture des deux fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, et ainsi la création de deux emplois.

6.9. Risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique

6.9.1. Mesures relatives à l’hygiène et à la salubrité publique a) Mesures relatives aux animaux Suivi sanitaire Le taux de mortalité sur l’élevage avicole est de l’ordre de 3 % par an (soit après projet environ 25 137 poulets par an). Les cadavres sont et seront stockés dans des congélateurs puis transférés dans un bac d’équarrissage, placé à l’entrée du site, le jour du passage de l’équarrisseur qui intervient sur appel. L’équarrisseur ne pénètrera pas au milieu des installations. L’élevage est suivi et sera par un vétérinaire sanitaire, à ce jour, cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage). A chaque suspicion d’apparition d’une maladie, il est et sera ainsi fait appel au vétérinaire. Un protocole de prophylaxie est et sera appliqué. Mouvements d’animaux Les mouvements des volailles sont limités :  Arrivée des poussins dans l’élevage,  Départ des poulets en fin de bande, soit au bout de 38 à 42 jours dans le cas de poulets standards (60 dans le cas de poulets DUC). 7 bandes de poulets standards sont et seront élevées par an (5 dans le cas de poulets DUC). Cela représente donc au maximum 7 départs et arrivées par an et par bâtiment. Registre d’élevage Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour un registre d’élevage qui comprend les éléments suivants :  Taux de mortalité,

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 Consommation en eau,  Consommation en eau et en aliment,  Température,  Livraison d’aliment. Les arrivées et départ d’animaux seront également consignés. b) Hygiène des installations Les installations sont nettoyées et lavées régulièrement. Elles sont désinfectées lors de chaque vide-sanitaire. Monsieur Gilles DUMOULIN applique un protocole strict de décontamination et désinfection. Nettoyage et désinfection Le mode de désinfection est décrit aux paragraphes 3.10 et 4.9 de l’étude d’impact. La dératisation et la désinsectisation Le mode de désinsectisation et dératisation est décrit au paragraphe 3.11 et 4.10 de la première partie de ce document. c) Mesures relatives au personnel Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploie pas de personnel à ce jour et n’envisage pas d’en employer. Son fils, Baptiste, a le statut d’aide familial. Après projet, ses deux fils Baptiste et Benjamin, prévoient de s’installer en agriculture et de s’associer avec leur père sur l’exploitation. Les sas des bâtiments d’élevage sont et seront équipés d’un lavabo (commande genou). L’exploitant remet une tenue dédiée pour entrer dans ses bâtiments. Les sas sont organisés de façon à comprendre une zone propre et une zone sale. d) Maîtrise des risques sanitaires Les principales mesures prophylactiques appliquées sur le site d’élevage seront les suivantes :  Inspection quotidienne des animaux ;  Alimentation adaptée aux besoins des volailles en fonction de leur âge ;  Abreuvement à volonté ;  Eclairage et chauffage adapté au stade physiologique des volailles ;  Lutte contre les rongeurs et nuisibles ;  Entrée de l’élevage interdite à toute personne extérieure ;  Nettoyage et désinfection de l’ensemble des bâtiments avicoles et équipements pendant le vide-sanitaire ;  Présence d’un sas à l’entrée des poulaillers, comprenant une zone propre et une zone sale permettant en particulier à l’exploitant et aux personnes susceptibles d’entrer dans les bâtiments (vétérinaires, techniciens, …) de changer de vêtement en entrant et sortant des bâtiments ;  Suivi vétérinaire ;  Entretien des abords des installations.

6.9.2. Effets du projet sur la santé publique : Gestion du risque sanitaire Les impacts sanitaires des élevages concernent essentiellement les zoonoses ainsi que les effets de certains agents physiques, chimiques ou biologiques (en particulier azote et poussières).

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a) Identification des dangers Les références manquent en élevage dans le domaine de l’évaluation des dangers sur la santé et des niveaux d’exposition. Les impacts sanitaires en élevage concernent essentiellement les zoonoses ainsi que les effets de certains agents physiques, chimiques ou biologiques (poussières, azote,…).

Les différents dangers sur la santé liés aux installations d’’élevage existantes et projetées de Monsieur Gilles DUMOULIN que l’on peut retenir sont les suivants :  Dangers par émission / transmission de microorganismes (bactéries, virus, champignons, toxines, parasites) :  Les cadavres d’animaux.  Les fumiers : Dissémination de germes fécaux par le vent, contamination des eaux.  La prolifération des insectes et des rongeurs.  Dangers azotés :  Qualité de l’eau sur le plan minéral, en particulier excès de nitrates.  Emission d’ammoniac aux abords des bâtiments et lors de l’épandage des effluents d’élevage.  Emission de poussières :  Lors de la distribution de l’aliment.  Par les animaux eux-mêmes.  Les odeurs :  Des animaux eux-mêmes.  Liées à la gestion des effluents d’élevage : Stockage des fumiers et épandage.  Le bruit :  Des animaux eux-mêmes.  Silos, vis de distribution d’aliment.  Trafic sur le site.  Bruits occasionnels : groupe électrogène, …  Le stockage des matières dangereuses et la gestion des déchets banals. Les voies de transfert des dangers identifiés ci-dessus sont :  L’air, le contact et l’eau (+ l’ingestion) pour les maladies (variable selon l’agent responsable).  L’air et l’eau pour les composés azotés (l’eau pour les nitrates, l’air pour l’ammoniac).  L’air pour les odeurs, les poussières, le bruit.  L’air, l’eau, le contact pour le stockage des matières dangereuses.

Toutes les précautions sont prises par Monsieur Gilles DUMOULIN pour réduire à la source les effets potentiels de son activité sur la santé publique.

Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploie pas de personnel et n’envisage pas d’en employer mais ses deux fils devraient s’installer en agriculture et s’associer avec lui dans le cadre du projet. b) Identification des relations doses – réponses Maladies Source : Ecoles nationales vétérinaires françaises, Ministère de la santé, Ministère de l’Agriculture, Code Rural (nouveau) art. 223-2 et 223-4, Décrets n° 2006-178, 2006-179, 2006-180 du 17 février 2006, 2008-1155 du 7 novembre 2008.

Les micro-organismes peuvent être responsables de zoonoses. Les principaux agents pathogènes sont des bactéries, des virus ou des vers de l’appareil digestif.

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Le décret n° 2008-1155 du 7 novembre 2008 (modifiant les décrets n° 2006-178 et 2006-179 du 17 février 2006 et le code rural art. L.223-2 et 223-4) fixe la liste des maladies réputées contagieuses (MRC) qui donnent lieu à déclaration obligatoire (santé publique) avec pour certaines application de mesures sanitaires par les Services de l’Etat. Dans le cas d’élevage de volailles, les principales maladies pouvant survenir sont les salmonelloses.

Il n’existe pas de VTR (Valeur Toxicologique de Référence) pour les agents d’origine biologique. Le tableau suivant donne les dangers pour les principales maladies non exotiques transmissibles par les volailles. Tableau 52 : Dangers des principales zoonoses transmissibles par les volailles

Danger potentiel Agent Voies de transfert Effets sur l’homme Remarques Salmonellose Bactérie (surtout Eau, ingestion de Toxi-infection alimentaire, Salmonella enteridis viande contaminée gastro-entérite. et Salmonella insuffisamment MRC typhimurium) cuite Influenza aviaire Virus Contact Maladie gravissime pouvant (Orthomyxoviridae, entrainer la mort (virus H5N1) Influenza A.) MRC Maladie de Virus Inhalation de Infection généralement Aussi appelée Newcastle (Paramyxoviridae, poussières bénigne, conjonctivite pseudo peste Avulavirus) virulentes ou dépôt évoluant vers rougeur, aviaire. Faible sur l’œil par des œdème des paupières, réceptivité et doigts souillés parfois hémorragies sous sensibilité de conjonctivales. Parfois l’homme (surtout réactions fébriles zoonose MRC professionnelle) Pullorose Bactérie Eau, ingestion Gastro-entérite (Salmonella) MRC Botulisme Bactérie (Clostridium Ingestion Nausées, vomissements botulinum) diarrhées puis signes neurologiques pouvant entrainer dans les cas graves paralysie et mort MRC Tuberculose Bactérie Inoculation Tuberculose (affection Infection rarissime (Mycobacterium accidentelle : pleuropulmonaire et aussi du fait d’un faible avium) (éviscération des extra-pleuropulmonaire : pouvoir pathogène volailles), gingivites, adénites cervicales du bacille aviaire inhalation, et mésentériques, ingestion. tuberculose abdominale). MRC.

Listériose Bactérie (Listeria Ingestion Avortements, septicémies, Maladie commune à monocytogenes) méningo-encéphalite. l’homme et l’animal. Campylobactériose Bactérie Eau, ingestion Diarrhées aiguës fébriles, Contamination ou vibriose (Campylobacter (exceptionnellemen septicémie. surtout lors de jejuni) t contact) voyages outre-mer (« Tourista ») Rouget Bactérie Inoculation Formation d’une macule Peu fréquent chez (Erysipelothrix cutanée érythémateuse très l’homme en France rhusiopathiae) accidentelle prurigineuse. Apparition rare (surtout une zoonose d’une lymphangite ou d’une professionnelle) adénite. Complications possibles en l’absence de traitement (septicémie, endocardite) Pseudotuberculose Bactérie (Yersinia Contact avec un Septicémie adénite Cas sporadiques pseudotuberculosis) animal mort, mésentérique (surtout chez consommation de les jeunes garçons) végétaux souillés

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Danger potentiel Agent Voies de transfert Effets sur l’homme Remarques Ornithose Bactérie Inhalation surtout Infection pseudo-grippale Surtout zoonose psittacose (Chlamydophila bénigne, parfois professionnelle (Chlamydiose psittaci) pneumopathie aviaire) MRC Encéphalite West- Virus (Flaviviridae) Piqûre de Fièvre soudaine, frissons, Nile moustiques céphalées, vertiges, sueurs MRC

Le contact avec les animaux Les volailles sont élevées en claustration. Il n’y a pas de contact possible hormis pour l’exploitant, son personnel éventuel, et les personnes intervenant occasionnellement sur l’élevage (vétérinaire, équipe de ramassage, technicien). Il s’agit d’animaux non dangereux. Azote Nitrates Un excès de nitrates dans l’eau peut rendre cette dernière non potable. Les risques étant essentiellement la méthémoglobinémie pouvant entraîner une anémie chez les nouveaux nés, les nourrissons, les personnes fragilisées. Ammoniac Les émissions d’ammoniac dépendent des conditions environnementales (vent, température, stabilité atmosphérique, couverture végétale, …).  Potentiel dangereux de l’ammoniac : L’ammoniac (NH3) est un gaz léger, incolore, malodorant et irritant. Une exposition de courte durée (< 1 jour) peut entraîner une légère et temporaire irritation des yeux et de la gorge ainsi qu’une envie de tousser. Les effets irritants du gaz peuvent également favoriser ou accroître le développement des rhinites ou d’infections broncho-pulmonaires.  Probabilité de survenue du danger : Les recommandations émises par les organismes d’expertise sont fondées sur des observations chez l’homme ou d’extrapolations à partir d’expérimentations animales pour les expositions supérieures à un jour. Elles retiennent l’existence d’un seuil pour l’expression du danger. Les concentrations maximales admissibles sont présentées dans le tableau suivant.

L’INERIS dans une synthèse réalisée en 2003, reprend les effets de l’ammoniac en fonction de la concentration. Le seuil de perception retenu correspond à une concentration comprise entre 5 et 50 ppm (seuil olfactif).

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Tableau 53 : Effets de l’ammoniac sur l’homme suite à une exposition aigüe par inhalation

Temps Concentration Symptomatologie Références (min) (ppm) 10 5 – 50 Perception olfactive OMS IPCS, 1986 5 50 Quelques signes cliniques, inconfort Markham, 1987 30 80 Nuisance olfactive Verbeck, 1977 30 110-140 Inconfort, irritation de la gorge Verbeck, 1977 5 134 Larmoiement, irritations oculaire, nasale et de la gorge Markham, 1987 30-75 140 Exposition intolérable, sortie de la chambre Verbeck, 1977 1 150-200 Irritation oculaire perceptible Wallace, 1978 8-11 150 Signes fonctionnels respiratoires Cole, 1977 30 330 Toléré, absence de séquelles Markham, 1987 <1 400 Irritation oculaire Wallace, 1978 30 500 Irritation voies respiratoires, signes fonctionnels respiratoires, Silverman, larmoiement sans contact direct 1949 30 sec. 600 Larmoiement Wallace, 1978 qq sec 700 Larmoiement, atmosphère toujours respirable Wallace, 1978 1-3 700 Lésions oculaires, assistance médicale Markham, 1987 Immédiat 1000 Larmoiement, vision altérée Wallace, 1978 1-3 1000 Respiration intolérable Wallace, 1978 Immédiat 1500 Sortie de la chambre d’exposition Wallace, 1978 Tableau 54 : Recommandations concernant les teneurs atmosphériques en ammoniac selon la durée d’exposition Organisme Durée d’exposition Valeur proposée Exposition INRS Instantanée 36 mg / m3 Professionnelle 8 h / jour 18 mg / m3 Professionnelle OMS Instantanée 20-50 mg / jour Environnementale ATSDR 1 jour 36 mg / m3 Environnementale 14 jours 0,36 mg / m3 Environnementale > 14 jours 0,22 mg / m3 Environnementale EPA Vie entière 0,1 mg / m3 Environnementale

L’exposition chronique de salariés, 8 heures par jour, 5 jours par semaine, pendant 15 ans, à 12,5 ppm (9,5 mg / m3) n’altère pas les fonctions pulmonaires (Holness et al., 1989). Les seuils des effets toxiques sont beaucoup plus élevés. Ils sont donnés dans le tableau suivant (INERIS). Tableau 55 : Ammoniac – Seuils des effets toxiques Concentration Temps (min.) 1 2 10 20 30 60 Seuil des effets létaux (mg / m3) 17 710 10 290 5 740 4 083 3 337 2 380 Seuil des effets irréversibles (mg / m3) 1 050 700 606 428 350 248

Les recommandations émises par les organismes d’expertises sont fondées sur des observations chez l’homme ou sur des extrapolations à partir d’expériences sur des animaux. Les seuils retenus pour l’existence d’un danger proviennent essentiellement de deux sources : US EPA (United States Environnemental Protection Agency) et ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease).

Les VTR sont données ci-après.

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Tableau 56 : VTR de l’ammoniac

3 NH3 (mg / m ) NH3 (ppm) Effet sur la santé Durée d’exposition Source humaine 0,1 0,15 Pas de risque Toute la vie US EPA, InVS 0,22 0,3 Risque minime > 14 jours ATDSR

Dans les élevages, le transport et le dépôt d’ammoniac s’effectuent sous deux formes :  Dépôts secs correspondant au retour d’ammoniac au sol, sous forme gazeuse ou dans les aérosols.  Dépôts humides lors des précipitations, l’ammoniac se solubilisant facilement dans les gouttelettes d’eau sous forme d’ammonium (NH4).

Selon la forme dans laquelle il se trouve, l’ammoniac a une durée de vie variable : relativement courte sous forme gazeuse, plus longue dans les particules contenant des sels d’ammonium avec une dispersion beaucoup plus importante. Ainsi, seulement 20 % des retombées de l’azote ammoniacal se font dans les 1 000 m autour du point d’émission (Lallemant, 1996). De plus l’ion ammonium n’est pas toxique pour l’homme. Poussières Sources : Guide national d’élaboration d’une étude d’impact d’une installation classée élevage ; OMS ; Les émissions agricoles de particules dans l’air – ADEME – Mars 2012.

Les poussières sont définies en fonction de leur taille :  Les PTS : Particules totales en suspension, particules solides dont le diamètre aérodynamique est au plus égal à 100 μm, ou dont la vitesse de chute est dans les conditions normales de température est au plus égale à 0,25 m/s.  Les PM10 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 μm.  Les PM2,5 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 2,5 μm (particules fines).  Les particules ultrafines dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 0,1 μm. Seules les particules dont le diamètre est inférieur à 10 μm peuvent pénétrer dans l’organisme, les plus dangereuses sont les fines et ultrafines (atteinte profonde du poumon).

Les poussières sont de deux types :  Poussières organiques : Particules issus d’organismes animaux ou végétaux vivants ou morts (poils, pollen, spores, …).  Autres poussières, surtout minérales (poussières engendrées lors du déplacement des animaux sur la route, des véhicules…). Les particules fines (PM2,5) contiennent plutôt de la matière organique et des espèces secondaires (nitrate d’ammonium, sulfates), tandis que les particules plus grossières sont riches en fractions minérales issues de processus mécaniques (particules terrigènes, sels de mer…).

On distingue également :  Les particules primaires directement rejetées dans l’air liées aux activités humaines, combustion, industrie, chantiers, transport et agriculture, mais aussi aux phénomènes naturels tels que l’érosion éolienne ou les embruns marins. Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (CITEPA), l’agriculture serait responsable en 2010 de l’émission de 48 % des particules (TSP – Total Suspended Particles), de 19 % des PM10, et de près de 10 % des PM2.5. Les particules les plus grosses se déposent rapidement, alors que les particules fines peuvent rester en suspension dans l’air plusieurs jours voire quelques semaines et parcourir des milliers de kilomètres.  Les particules secondaires obtenues par réaction chimique, des composés gazeux, appelés précurseurs de particules, ou avec d’autres particules. Les principaux 150 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

précurseurs gazeux sont les oxydes d’azote (Nox), de soufre (Sox), l’ammoniac (NH3) et les composés organiques volatils (COV). L’ammoniac est le principal précurseur de particules secondaires émis par l’agriculture. Basique, il réagit avec les composés acides tels que les oxydes d’azote ou de soufre provenant de l’ensemble des sources anthropiques, pour former des particules très fines de nitrate ou de sulfate d’ammonium (nucléation).

Les poussières en élevage sont multiples mais essentiellement de type organique. Elles présentent un danger par leur pouvoir pénétrant (surtout particules fines et ultrafines à PM<2,5), par leur rôle de vecteurs (virus, bactéries, champignons, toxines, …) et par la nature de la particule (silice, bois, …). Ce sont surtout les stockages de déjections animales, les épandages d’engrais minéraux et organiques et les labours qui génèrent des particules dans l’air. La part de l’élevage dans les émissions agricoles de poussières totales est moins importante que celle des cultures avec 9 % des TSP et 30 % des PM10. En revanche l’élevage émettrait 20 % des PM2,5 (résultant des émissions d’ammoniac).

Dans le cas des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN, le chauffage à la biomasse est susceptible d’augmenter les émissions de particules fines. La biomasse brulée dans la chaudière sera dans un premier temps des plaquettes déchiquetées et dans un second temps du miscanthus.

Une forte exposition aux poussières peut entraîner des pathologies telles que « Syndrome Toxique de la Poussière Organique » (STPO), les fièvres des céréales, la fièvre des désensileurs, la fièvre du moulin, la maladie du poumon fermier, ainsi que d’autres pathologies regroupées sous le terme de « pneumopathies d’hypersensibilisation » ainsi que des irritations des muqueuses. Il s’agit essentiellement d’un risque professionnel.

La relation dose – réponse pour les poussières minérales est donnée à partir des valeurs guides suivantes (OMS 2005) : 3  PM10 : 20 μg/m ; 3  PM2,5 : 10 μg/m . 3 Pour les niveaux moyens sur 24 heures, les valeurs guides sont de 25 μg/m pour les PM2,5, 3 et 50 μg/m pour les PM10.

En France, le décret du 21 octobre 2010 relatif à la qualité de l’air, retranscrivant la directive européenne, fixe les valeurs limites suivantes :  PM10 : valeur limite de 40 μg/m3/an et moins de 35 jours à 50 μg/m3 ;  PM2,5 : 25 μg/m3 en moyenne annuelle civile avec des marges de dépassement autorisées jusqu’en 2015.

Il existe par ailleurs une VME (Valeur Moyenne d’Exposition) de 10,5 mg/m3 dans le cadre de la protection du personnel.

Enfin, il existe des indices de qualité de l’air pour les agglomérations, selon leur taille et ainsi un indice ATMO pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il s’agit d’un indice synthétique calculé à partir de la concentration dans l’air ambiant de quatre polluants, surveillés en continu par l’ensemble des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air : le NO2 (dioxyde d’azote), le SO2 dioxyde de soufre), les poussières ou particules 3 fines, l’O3 (ozone). Depuis 2012, le seuil d’information sur les particules est de 50 µg/m d’air au lieu de 80 en moyenne glissante sur 24 h, le seuil d’alerte est de 80 µg/m3 au lieu de 125. Bruit Les principaux effets sur l’homme sont l’irritabilité, puis en cas de bruit très important, atteinte des facultés auditives.

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Odeurs Les principaux agents responsables des mauvaises odeurs sont :  Des composés soufrés réduits (hydrogène sulfuré, mercaptans, sulfures organiques) ;  Des composés azotés (amines, ammoniac, indols, scatols) ;  Des composés carbonés et des acides organiques (aldéhydes, cétones, acides gras, alcools) ;  Des composés aromatiques (phénols, crésol, paracrésol). Une exposition aux mauvaises odeurs peut générer des nausées, des troubles du sommeil, des pertes d’appétit et diverses manifestations psychosomatiques. Stockage et utilisation de produits toxiques et /ou dangereux Les produits toxiques et / ou dangereux présents sur l’exploitation sont :  Les produits de nettoyage et de désinfection.  Les insecticides, raticides.  Les médicaments et produits vétérinaires.  Le fioul et le gasoil. Selon le cas, les effets sur l’homme de ces produits sont de l’irritation, des traumatismes, voire des causes de cancers. c) Caractérisation de l’exposition Définition de la zone d’exposition La zone d’étude est constituée par la zone comprise dans les trois kilomètres autour des installations et de leurs annexes ainsi que l’ensemble des parcelles d’épandage. Les communes concernées sont :  Margès,  Charmes-sur-L’Herbasse,  Saint-Donat-sur-L’Herbsse,  Peyrins,  Arthémonay,  Saint Bardoux. Description des populations et activités dans la zone d’exposition Le site d’élevage et le projet d’extension se trouvent sur la commune de Margès, hameau de Saint-Didier, le siège d’exploitation est sis 165 Montée de Saint-Didier.

La présente demande concerne une extension de la capacité de l’élevage existant avec construction de deux poulaillers supplémentaires et d’un hangar à biomasse comprenant la chaufferie. La commune de Margès possède à ce jour un Plan d’Occupation des Sols. Le site d’élevage se trouve en zone agricole (NC). Ces zones correspondent à des secteurs à préserver en raison de leur vocation agricole. L’habitat y est dispersé. Les activités autour sont donc essentiellement agricoles. Le tiers le plus proche se trouve à 150 m du premier bâtiment d’élevage. Il s’agit du bâtiment V1 existant. Il n’y a pas d’habitations à moins de 100 m des bâtiments d’élevage (les distances par rapport aux tiers et éléments notables de la zone sont rappelées paragraphe 6-1 de la partie « Effets de l’installation sur l’environnement et mesures compensatoires »).

Il n’y a pas de zone à forte concentration de population dans un rayon de 1 km autour des installations. En effet, il n’y a pas d’industries, de zones d’activités commerciales ou artisanales, d’écoles, d’autre établissement médical, de centre de repos, de maisons de retraite, de site touristique à proximité du site d’élevage. Il n’y a pas non plus d’école (la plus proche se trouve à environ 3 km), ni de pisciculture (la plus proche se trouve à un peu plus de 3 km au nord/nord-est).

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Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche du site d’élevage est « Dromeline », captage privé de la société DELIFRUITS, à environ 625 m à l’est. Une parcelle d’épandage est en partie située dans un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable (captage « Les Avenières »). La partie concernée a été déclarée inapte à l’épandage. d) Gestion des risques Propagation des maladies Les élevages font l’objet d’arrêtés intégrés nationaux dont les prescriptions ont été établies pour tenir compte de la protection de l’environnement en particulier en matière de santé publique. Ils sont très suivis par les services de la direction départementale de la protection des populations. Toutes les précautions sont prises par les exploitants pour réduire à la source les effets potentiels de l’élevage sur la santé publique et toute apparition de zoonose. Mesures générales d’hygiène  Les poulets produits par Monsieur Gilles DUMOULIN sont à ce jour commercialisés par la Société DUC, basée à Montmeyran, intégratrice de l’élevage. Les poussins arrivent des couvoirs de Crest ou de Bretagne.  Ils arrivent dans l’élevage en début de bande vaccinés et en bonne santé (application du protocole « salmonelles » en particulier avec recherche de salmonelles au couvoir puis 15 jours avant le départ des poulets pour l’abattoir).  Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour un registre d’élevage consignant les mouvements d’animaux (arrivée des poussins et départ des poulets), la consommation d’eau et d’aliment, les traitements vétérinaires, le gain de poids, la mortalité. Les éleveurs ont ainsi obligation de noter tous les évènements zootechniques et sanitaires intervenus.  Les bâtiments d’élevage existant sont équipés d’un sas sanitaire. Ce sas comprend une zone propre et une zone sale. Cela permet aux exploitants de changer de tenue quand ils entrent ou sortent de l’élevage. Ce sas est équipé de lavabo. Il en sera de même des nouveaux bâtiments.  Les abords de l’élevage sont et seront maintenus propres. Les quais de chargement et déchargement sont et seront nettoyés régulièrement. Ils sont bétonnés pour faciliter le nettoyage. L’herbe autour des bâtiments est tondue.  Les bâtiments d’élevage sont et seront nettoyés et désinfectés entre chaque bande d’élevage.  L’entrée dans les bâtiments d’élevage est interdite à toute personne étrangère à l’élevage, limitant ainsi les risques de propagation des maladies.  Le taux de mortalité dans l’élevage avicole est de l’ordre de 3 %, ce qui représentera après projet environ 25 137 poulets par an. Les cadavres sont stockés à température négative (congélateur) puis enlevés par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Le jour du passage de ce dernier, les cadavres sont transférés dans un bac d’équarrissage à l’entrée du site afin d’éviter que le camion de l’équarrisseur ne pénètre dans l’élevage. Les risques de propagation de maladies sont donc faibles.  Les autres camions arrivant dans l’élevage (livraison d’aliment,…) arriveront propres afin de limiter les contaminations éventuelles entre élevages (campagne de sensibilisation en cours auprès des fournisseurs d’aliment).  L’exploitant s’assurera que les ramasseurs de volailles sont équipés de vêtements et de chaussures propres avant de pénétrer sur le site (sinon Monsieur Gilles DUMOULIN leur fournira des vêtements et des bottes).  Les passages du vétérinaire sanitaire sont consignés dans le registre d’élevage.  Dans le cas d’apparition d’une maladie, le vétérinaire sanitaire sera contacté (à ce jour, SUDELVET à Bourg-de-Péage) et les mesures nécessaires seront prises.  Certaines maladies, qui sont également des MRC à déclaration obligatoire, donnent lieu à la mise en place d’un plan d’urgence : influenza aviaire et maladie de Newcastle. Pour 153 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

ces maladies, la Préfecture et la Direction Départementale de la Protection des Populations mettent en place des procédures particulières : Isolement de l’élevage concerné par l’apparition de la maladie, mise en alerte des éleveurs et des détenteurs d’animaux sensibles, des vétérinaires sanitaires, des Directeurs Départementaux de La Protection des Populations, des laboratoires agréés pour le diagnostic des ces maladies, des laboratoires nationaux de référence, des groupes nationaux d’experts, de la Direction générale de l’Alimentation, mise en place de périmètre de sécurité, ….. Ces plans d’urgence sont préparés au niveau national et départemental. Dans le cas de suspicion d’une de ces maladies, des mesures de surveillance sont prises.  Les animaux sont et seront élevés à l’intérieur. Ils sont et seront confinés.  Les antibiotiques, s’ils s’avèrent nécessaires, ne sont donnés que sur ordonnance.  Les aliments sont stockés dans de bonnes conditions d’hygiène. Ils ne sont pas laissés à l’air libre (silos tours fermés). Ces silos sont et seront désinfectés par fumigation.  Monsieur Gilles DUMOULIN lutte contre la prolifération des insectes et des rongeurs afin de limiter les risques sanitaires : Des traitements insecticides sont réalisés régulièrement. De même des raticides sont appliqués en permanence, sous forme de blocs d’appâts dans des boitiers.  Les fumiers seront valorisés par épandage agricole, en partie après compostage, dans le cadre d’un plan d’épandage. Ils bénéficient ainsi du pouvoir épurateur du sol. L’épandage est et sera réalisé dans le cadre d’un plan d’épandage avec enregistrement des apports (plan de fumure prévisionnel, cahier d’épandage, bordereaux de livraison des fumiers). Des distances sont et seront respectées vis-à-vis des tiers, des cours d’eau. Les éléments minéraux apportés, en particulier azote, phosphore et potassium ainsi que quelques oligo-éléments tels le cuivre et le zinc, sont utilisés par les cultures. Cela permet de diminuer de façon significative les apports d’engrais chimiques.  Les quelques médicaments donnés aux animaux ont tous subi une procédure d’autorisation de mise sur le marché qui doit démontrer entre autre l’absence d’écotoxicité.  Une distance d’exclusion de 35 m a été appliquée entre les zones d’épandage et les berges des cours d’eau (ou 10 m en cas de présence d’une zone végétalisée ne recevant aucun intrant). La pente des parcelles n’est pas une contrainte aux épandages.  Une distance d’exclusion d’épandage de 200 m a été appliquée par rapport à la zone de baignade du lac de Champos. Brumisation et risque de légionellose La “légionelle” (nom scientifique Legionella) est une bactérie qui se développe dans l’eau et les milieux humides (réseau d’eau chaude, certains systèmes de climatisation, humidificateurs, etc.), et qui peut se transmettre à l’homme sous certaines conditions. Cette contamination peut engendrer une légionellose. Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire. Le terme légionellose inclut trois formes cliniques : la maladie des légionnaires, la fièvre de Pontiac et des formes extra pulmonaires aigües. Le terme légionellose est souvent utilisé pour la maladie des légionnaires. La voie de contamination la plus courante est l’inhalation d’aérosols infectieux.

Les facteurs favorisant la présence de Legionnella sont la température (développement lorsque la température est comprise entre 25 et 45 °C), le pH, la présence de débris organiques, de certains matériaux (PVC, polyéthylène, caoutchouc), de certains minéraux (fer, cuivre, zinc, calcium, magnésium et potassium) et d’autres microorganismes.

Le principe de la brumisation dans les bâtiments d’élevage repose sur une évaporation totale et rapide des gouttelettes d’eau froide à l’intérieur du bâtiment. La technique consiste à envoyer de l’eau à très haute pression (70 à 100 bars) directement dans la salle d’élevage, par des buses qui fractionnent l’eau en gouttelettes de quelques microns. Le système fonctionne par cycle : la fréquence des injections d’eau est régulée en fonction de la température ambiante ou de l’humidité relative. 154 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Une étude a été réalisée par l’Ecole Nationale de la Santé Publique (LAGADEC Gaëlle et MARQUIS Manuel) sur le risque éventuel d’apparition de légionellose du fait de la brumisation des bâtiments avicoles. Cette étude a montré que la population exposée dans le cas d’un élevage est essentiellement l’exploitant, ainsi que le cas échéant, le personnel et toutes personnes travaillant dans les bâtiments d’élevage (au moment du ramassage des animaux par exemple). Le principe du refroidissement par brumisation haute pression suppose une évaporation totale et rapide des gouttelettes. Les risques d’entrainement de bactéries via la ventilation sont donc réduits. Il s’agit donc essentiellement d’une maladie professionnelle.

Au niveau des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN, les pratiques suivantes permettent de réduire le risque d’apparition de légionellose :  L’eau utilisée sera celle du forage. Sa qualité sera contrôlée régulièrement..  L’eau ne stagne pas, elle est pulvérisée à haute pression. Il s’agit d’eau froide sans recyclage.  Il ne s’agit pas d’un milieu propice au développement des bactéries (pas de débris organiques, …).  Le système est et sera purgé et lavé lors de chaque vide-sanitaire, soit avant la mise en place d’une nouvelle bande d’élevage (7 fois par an au maximum pour des poulets standards). Il est également purgé avant chaque remise en service lorsque le dispositif n’est pas utilisé tous les jours.  Avant chaque début de bande, le système est vidangé puis avant d’être remis en service l’eau est traitée avec un produit antitartre (base, acide et iode). La baisse du pH limite ainsi le risque de développement des legionella.  Monsieur Gilles DUMOULIN contrôle et contrôlera régulièrement l’intégrité et la propreté des dispositifs filtrants et anticalcaires. En cas de défaillances, le remplacement du dispositif est immédiat.  Si le système est inutilisé de façon prolongée, un nettoyage complet est réalisé, avant la remise en service.  Il n’y aura pas d’ouvrage de réserve entre le forage et le système de brumisation, l’eau arrivera directement sous pression.  La brumisation est et sera commandée par le système de régulation, qui commande aussi les autres équipements, en particulier la ventilation. Il existe donc bien un système de couplage entre la brumisation et la ventilation.  Les tuyaux sont et seront en inox.  Les buses filtrantes sont et seront équipées de dispositifs anti-gouttes. Gestion des effluents d’élevage et du risque salmonelles Dans le cas d’élevage de volailles, le principal risque de maladie est lié aux contaminations par les salmonelles conduisant aux salmonelloses. Cette maladie est une MRC à déclaration obligatoire qui donne lieu à application de mesures de police sanitaire, abattage du cheptel, désinfection, ….Les Services de la Direction Départementale de La Protection des Populations et la Préfecture sont informés. Les mesures suivantes permettent d’ores et déjà de limiter ce type de problème au niveau de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN :  Une surveillance obligatoire du risque salmonelles est et sera réalisée par des prélèvements d’échantillons et des analyses réguliers.  Les fumiers sont et seront chargés en pignon est des bâtiments, loin des entrées d’air (latérales)56 ;  Les volets ouvrants permettant l’entrée d’air dans les bâtiments sont disposés de telle sorte que les entrées d’air d’un des bâtiments ne correspondent pas aux sorties de

56 Situation des circuits et zones de risques en annexe 21 155 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

l’autre, ainsi en cas de problème sanitaire sur l’un des bâtiments, le problème n’est pas transféré à l’autre ;  Les matériels de transport des fumiers et d’épandage sont et seront lavés et désinfectés.  L’équarrisseur ne pénètre et ne pénètrera pas sur le site.

Si malgré ces précautions, un problème de salmonelle (présence de Salmonella Enteridis ou Salmonella typhimurium) apparaissait, cela déclencherait aussitôt des mesures de police sanitaire. L’arrêté du 24 avril 2013 relatif à la lutte contre les salmonelles en élevage avicole complété par l’arrêté préfectoral n° 2015148-0040 du 1er juin 2015 règlementant le traitement des effluents d’élevage de volailles faisant l’objet de mesures de police sanitaire au titre des salmonelloses aviaires dans la Drôme fixent le protocole à suivre. Il sera alors le suivant57 :  Le cheptel serait abattu.  Les fumiers seraient enlevés et soit épandus avec enfouissement immédiat, soit traités par un établissement autorisé permettant leur décontamination dans un local fermé. Quel que soit le mode de traitement, les fumiers seraient transportés dans des contenants solidement bâchés et entièrement étanches. Les itinéraires des véhicules seraient choisis de façon à éviter de passer à proximité d’autres bâtiments de l’élevage et d’autres exploitations avicoles.  Dans le cas d’épandage, la parcelle choisie sera éloignée des autres élevages avicoles, sans pente, non destinée à des cultures maraichères et située à plus de 20 m de terrains pâturés. La règlementation applicable aux épandages (distances aux tiers, cours d’eau, modalités d’épandage, équilibre de la fertilisation…) serait appliquée. L’épandage serait réalisé dans le strict respect des mesures de désinfection des roues (chaux activée), en prenant le soin particulier de ne pas repasser sur les secteurs déjà épandus et de procéder avant la sortie du champ à un nettoyage permettant d’éviter la chute d’effluents entre le champ et le bâtiment. L’épandage serait immédiatement suivi d’un enfouissement profond par labour au plus tard le soir même de l’épandage.  Au plus tard, une heure après l’évacuation des fumiers, un insecticide pour lutter contre les ténébrions serait pulvérisé sur une hauteur murale de 1 m à partir du sol.  Les chaines d’alimentation et le silo seraient vidangés, ainsi que les canalisations. Le silo serait désinfecté (fumigation).  Le matériel d’élevage n’est pas démontable. Son lavage et sa désinfection serait donc réalisé pendu, les eaux de lavage rejoignant les fosses de récupération puis il serait désinfecté par pulvérisation d’un désinfectant. Le matériel d’épandage serait également lavé et désinfecté dans le bâtiment.  Les fosses de récupération des eaux de lavage seraient ensuite vidangées et épandues sur une parcelle agricole (distincte de celle épandue avec les fumiers) ou reprises le cas échéant par une entreprise agréée.  Le site serait par ailleurs clairement identifié et la traversée par tout véhicule, hors ceux autorisés, interdite (pose de chaine avec indication précise d’un problème sanitaire…).  Des tenues spécifiques seraient fournies par l’éleveur aux ramasseurs de volaille.  Les entreprises pénétrant sur le site seraient prévenues, les chauffeurs des camions sensibilisés.  Une chaîne barrerait l’entrée du site. Un portique de désinfection sera installé à l’entrée du site.  L’accès au bâtiment sera précisé par une délimitation physique.  Une aire de stationnement est prévue devant le portique de désinfection (en dehors de l’élevage) pour les véhicules étrangers (techniciens, vétérinaires).

Etant donné les pratiques de Monsieur Gilles DUMOULIN citées ci-dessus, les risques de contamination bactérienne ou virale sont et seront rares, les mesures employées par l’exploitant permettant de limiter les risques. Si néanmoins, un tel risque se

57 Protocole de décontamination en annexe 20 156 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

présentait, l’exploitant utiliserait tout moyen disponible pour retrouver une situation normale. Ces moyens seront adaptés au risque se présentant. Sécurité des personnes et évasions des animaux Il ne s’agit pas d’animaux dangereux (poulets). Ils sont élevés en claustration. Il n’y a pas de risques particuliers pour la sécurité des personnes même si l’un d’entre eux s’échappait. Il est à noter que le site sera par ailleurs en totalité clôturé, ce qui limite fortement les risques d’évasions d’animaux. Azote Nitrates  Les fumiers seront valorisés par épandage agricole, en partie après compostage, dans le cadre d’un plan d’épandage. Ce dernier a été actualisé dans le cadre du projet. Il est joint à cette demande58 de cette demande. Les autres apports organiques épandus sur les parcelles ont été pris en compte. Monsieur Gilles DUMOULIN tient à jour un cahier d’enregistrement des pratiques d’épandage et fertilisation. Un classeur contenant les bordereaux de livraison de fumiers aux repreneurs est et sera également tenu à jour. Cela permet et permettra de connaître avec précision sur quelle parcelle a été épandu les effluents d’élevage, à quelle dose, à quelle date et pour quelle culture.  Les quelques eaux de lavage (bas des murs) seront épandues sur les terres épandables de l’exploitation.  Monsieur Gilles DUMOULIN réalise et réalisera annuellement un plan de fertilisation prévisionnel.  Les préconisations du plan d’épandage et du plan de fumure tiennent compte outre des contraintes règlementaires (distances aux tiers, ruisseaux, ….), du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures. Les apports correspondent ainsi aux besoins des cultures. Les éléments contenus dans les effluents d’élevage sont donc absorbés et valorisés par ces dernières. La pression azotée sur le plan d’épandage et par exploitation (Monsieur Gilles DUMOULIN et exploitations des repreneurs) est peu importante. Il est à noter que bien que ni le site d’élevage, ni les parcelles du périmètre d’épandage, ne soient situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, les apports seront très inférieurs aux quantités maximales admises dans cette zone. Les risques liés aux pollutions diffuses sont donc faibles. L’apport d’éléments minéraux par les effluents d’élevage (fumiers et composts ici) permet de réduire de façon importante la quantité d’engrais minéraux (éléments chimiques) apportés aux cultures, pour lesquelles ces éléments sont indispensables à leur croissance et à leur développement, tout en permettant l’amélioration du statut organique du sol.  Ni les bâtiments d’élevage, ni le périmètre d’épandage ne sont situés en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole. Les fumiers seront donc stockés au champ sur les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation : stockage de ce qui doit être épandu sur les parcelles environnantes, respect des distances par rapport aux tiers et cours d’eau, emplacement des tas variant chaque année, le retour sur un même emplacement ne se faisant pas avant une durée de trois ans, durée de stockage n’excédant pas dix mois. Il en sera de même pour les opérations de compostage.

Emission d’ammoniac Source : ITAVI. Pour répondre à la problématique des émissions d’ammoniac et évaluer l’impact d’un élevage de volaille, Un groupe technique dont l’ITAVI a mis au point une évaluation des émissions de NH3 dans l’air. Le calcul pour l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN après modifications prévues est donné ci-après.

58 Plan d’épandage en annexe 24 157 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 57 : Calcul des émissions d’ammoniac par l’élevage Facteur Taux de chaque d’émission par Calcul de l’émission brute (en kg de Poulets mode de gestion mode de gestion Total NH par an) (a) des déjections 3 des déjections (b) (c) = (a)x(b) Surface en m² 5 319 Stockage et épandage 2,9 0,54 1,57 Compostage 3,625 0,46 1,67 Transfert vers une unité de transformation 2,61 0,00 0,00 Facteur d’émission retenu 3,23 Taux d’activité 1

Emission brute annuelle (kg de NH3) (A) 17 199

A déduire Taux Calcul des déductions (en kg de NH Taux de NH Taux d’abattement (A) – taux 3 d’abatte- 3 par an) concerné (f) appliqué (e)x(f) d’abattement ment (e) appliqué Stockage des effluents : couverture des fosses Epandage avec matériel spécifique ou retournement dans les 12 h Station de traitement du lisier Autres : additifs, … à préciser 0 0 0

Total des déductions en kg de NH3 (B) 0

Quantité de NH3 émises par les élevages de volailles de chair en kg de NH3 (A -B) 17 199 Remarque : il est à noter que cette méthode, qui n’est qu’une approche, et qui n’a donc qu’une précision relative, est basée sur la surface de bâtiment occupée et non pas sur le nombre d’animaux.

L’élevage avicole produit et produira donc 17 199 kg d’ammoniac dans les bâtiments sur l’année (266 jours d’élevage – 7 bandes à 40 jours), soit 65 kg par jour.

Les émissions à l’extérieur concernent la zone autour des bâtiments d’élevage, des places de compostages et le périmètre d’épandage. Sur les 17 199 kg, 30 % de la part compostée sont émises pendant les opérations de compostage, soit 2 661 kg. Le compostage sera réalisé sur les parcelles d’épandage de Monsieur ROBIN, à plus de 100 m de toute habitation de tiers, sur des parcelles déclarées épandables. Les emplacements changeront chaque année. Monsieur ROBIN fera attention de ne pas installer ses tas de fumier à composter dans le sens des vents dominants dans le cas où une habitation se trouverait dans cet axe. 10 % de l’ammoniac restant est émis lors de l’épandage des fumiers bruts, soit 833 kg environ. Le plan d’épandage concerne plus de 170 ha épandables, dont près de 90 ha destinés aux fumiers (le reste recevra du compost), les quantités émises au m² lors de l’épandage sont donc faibles (de l’ordre de 9 kg par an).

La quantité restante est donc émise dans les bâtiments et pendant le stockage. Les émissions à l’extérieur concernent la zone autour des bâtiments d’élevage. La ventilation sera stato-dynamique transversale. Les émissions d’ammoniac à l’extérieur se feront face nord-est, vers les bois (ou via le lanterneau pour V1 donc au faîtage pour V1). Il n’y a pas de tiers à proximité des bâtiments d’élevage de ce côté, car il s’agit d’une zone boisée.

De plus la litière restera sèche, ce qui limite les émissions d’ammoniac. Il est à noter que le système de brumisation, fait objet de lavage d’air. En effet, l’ammoniac est piégé dans les fines gouttelettes qui favorisent la sédimentation des poussières. Cela permet ainsi de réduire les émissions d’ammoniac. Les échangeurs d’air Agro Supply

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permettront de réduire ces émissions encore plus que les systèmes de brumisation classiques59.

Les émissions d’ammoniac à l’extérieur et les risques pour les tiers seront donc très limitées et concerneront uniquement quelques personnes passant à proximité des bâtiments (il s’agit essentiellement de l’exploitant et des personnes gravitant autour de l’élevage : vétérinaire, technicien, …). Le danger de l’ammoniac est donc surtout lié aux émissions à l’intérieur des bâtiments. C’est donc surtout un danger pour les exploitants et leur personnel éventuel.

Les émissions d’ammoniac n’auront donc pas d’effet notable sur la population avoisinante. Emission de poussières Ce type d’élevage n’est pas connu comme générateur de poussières à l’extérieur. Les poussières sont surtout présentes à l’intérieur des bâtiments d’élevage et représentent donc un danger pour l’exploitant.  Les volailles sont et seront élevées au sol sur litière de paille. Les quantités de litière utilisée sont de l’ordre 2,5 kg/m² dans V2 et de 1,5 kg/m² dans V1 (bâtiment dont le sol est bétonné, ce qui permet de diminuer la quantité de paille). Elles seront également de 1,5 kg/m² dans V3 et V4, soit au total 9 200 tonnes par bande environ pour les quatre bâtiments et 64 tonnes environ par an.  L’apport de litière est réalisé à l’intérieur des bâtiments. Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur.  La ventilation est et sera stato-dynamique. Les poussières sont et seront entrainées vers l’extérieur, au faîtage pour V1 et les autres bâtiments, sauf en cas de fortes chaleur où elles seront extraites en pignon est, donc vers le bois, pour V2, V3 et V4.  Les échangeurs de chaleur de type Agro-Suply permettent de diminuer les émissions de poussières fines (effet de lavage d’air).  Le tiers le plus proche se trouve à plus de 200 m des premiers ventilateurs, à l’ouest, des hangars et dépendances le séparent des bâtiments.  L’aliment distribué est sous forme de granulés, produit assez poussiéreux. Il est stocké dans des silos tours fermés. La livraison de l’aliment se fait et se fera directement dans les silos (ouverture du couvercle et introduction de la vis). La distribution dans les bâtiments se fait et se fera ensuite via des chaines d’alimentation à l’intérieur (vis sans fin). Il n’y a donc pas d’émission de poussières à l’extérieur.  Les fumiers de volailles sont des produits secs et donc assez poussiéreux. La zone de sortie des fumiers se trouve également côté est des bâtiments, vers le bois donc à au moins 200 m du tiers le plus proche, à l’autre bout des bâtiments et de l’autre côté de hangars et dépendances.  L’épandage des fumiers se fera à au moins 50 m des habitations de tiers, en évitant le plus possible les jours de grand vent. Les émissions de poussières lors de l’épandage sont donc limitées pour les tiers les plus proches.

Le chauffage des bâtiments sera réalisé au moyen d’une chaudière à bois. Ce type d’équipement est susceptible d’émettre des particules fines. Pour les installations soumises à déclaration, les valeurs maximales d’émissions sont données par l’arrêté 26 août 2013 modifiant l’arrêté du 25 juillet 1997 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations classées pour la protection de l’environnement soumises à déclaration sous la rubrique n° 2910 (Combustion).

59 Descriptif de l’échangeur Agro Suply en annexe 19 159 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 58 : Valeurs maximales d’émissions de particules admises pour les chaudières soumises à déclaration

Poussières 3 3 C. Org. 3 CO mg/m NOx mg/m 3 mg/m mg/m Valeurs maximales admises (chaudières 50 250 525 50 soumises à déclaration)

Etant donné la puissance thermique de la chaudière de Monsieur Gilles DUMOULIN, cette dernière sera non classée. La chaudière choisie sera conforme à la règlementation et les émissions ne dépasseront pas les valeurs limites admises, données dans le tableau précédent. Le constructeur garantit les niveaux d’émissions et d’abattement donnés tableau suivant60. Tableau 59 : Valeurs d’émissions garanties Emissions polluantes Efficacité d’abattement Valeur garantie en sortie Poussières >95 % <10 mg/m3 Oxydes d’azote (NOx) >90% <200 mg/m3 3 Anhydride sulfureux (SO2) >90 % <50 mg/m

Les émissions seront donc très inférieures aux émissions admises pour les chaudières soumises à déclaration. Les risques pour la santé sont donc limités, le matériel choisi étant performant. En outre, la chaudière se trouvera à environ 130 m de la maison d’habitation du tiers le plus proche, de l’autre côté de hangars et dépendances. La cheminée se trouvera au faitage, les émissions de particules se feront ainsi au faîtage. Elles n’atteindront pas le tiers le plus proche. Un cyclone sera en outre mis en place pour limiter les émissions. Les émissions de poussières à l’extérieur n’auront donc pas d’effet notable sur la population avoisinante. Emissions sonores Ce point a fait l’objet du paragraphe 6.8.2, nuisances sonores. Les conclusions de ce paragraphe sont rappelées ci-après :  Le premier tiers se trouvera à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche comme actuellement. L’élevage ne se rapprochera pas du tiers avec l’extension. Ce tiers se trouve par ailleurs de l’autre côté d’une dépendance et d’un hangar qui font office de masque. Les installations ne seront pas audibles depuis son habitation.  Les niveaux sonores des matériels disponibles à ce jour ont été nettement améliorés et sont plus faibles que ceux des anciens dispositifs.  Les mesures de bruit réalisées ont montré que l’émergence des installations actuelles est très inférieure au seuil maximal admis. Après extension, les estimations d’émergence montrent que cette dernière devrait être conforme à la règlementation.  Les animaux sont élevés en claustration, il n’y a pas d’émissions sonores de chant de volailles à l’extérieur du bâtiment.  Le groupe électrogène ne sera utilisé que de façon exceptionnelle en cas de coupure d’électricité. Il se trouvera à l’intérieur d’un caisson étanche, situé contre le hangar à biomasse.  Sauf en période de chargement/déchargement des animaux, l’essentiel du trafic se fait de jour.  Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant les tiers les plus proches ne sont et ne seront pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud).  La chaufferie n’émettra pas de bruits notables.  L’alarme sonore ne se déclenchera qu’en cas d’incident sur l’élevage donc de façon exceptionnelle.

60 Copie en annexe 19, deuxième A) Con ciclone ad alta effizienza+lavatore ad umido 160 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Les odeurs Ce point a fait l’objet du paragraphe 6.8.3 « nuisances engendrées par les odeurs ». Les mesures mises en œuvre sont rappelées ci-après :  Ventilation stato-dynamique des bâtiments d’élevage ;  Stockage des fumiers sur les parcelles d’épandage, conformément à la règlementation et à plus de 100 m de tout tiers. Il en sera de même pour les opérations de compostage ;  Epandage des fumiers (et des eaux de lavage) dans le cadre d’un plan d’épandage à une distance minimale de 50 m de tout tiers.  Nettoyage régulier des installations et des abords.  Elimination régulière des déchets et stockage en bonnes conditions (cadavres stockés à température négative, …).  Le climat peut véhiculer les odeurs, cependant d’une part le tiers le plus proche n’est pas dans l’axe des vents dominants (nord-sud). Stockage des matières dangereuses et devenir des déchets banals – Mesures prises pour limiter les risques de pollution des eaux liés aux produits toxiques et aux déchets banals : Il y a peu de produits toxiques sur les sites d’élevage. Il s’agit essentiellement de quelques produits vétérinaires à usage des volailles (surtout vaccins, les antibiotiques ne sont employés qu’en cas de nécessité absolue et exceptionnellement). Tous ces produits seront délivrés sur prescription vétérinaire. Les autre produits dangereux sont des raticides, des insecticides, des désinfectants est de produits pour la protection des cultures. Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu, produits stockés dans un local phytosanitaire homologué, se trouvant dans le hangar jouxtant la maison d’habitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

Le protocole d’élimination des déchets a été décrit paragraphes 3.15 et 4.15 de l’étude d’impact (selon leur nature collecte ADIVALOR, cabinet vétérinaire, déchets banals amenés à la déchetterie, …) Un groupe électrogène autonome sera présent sur le site, avec réservoir intégré. Lorsqu’il ne sera pas utilisé, il sera entreposé à l’intérieur d’un caisson étanche, situé contre le hangar à biomasse. La cuve à GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs, est à double paroi. Elle se trouve dans le hangar de stockage du matériel. Synthèse Le tableau ci-après donne la synthèse des risques, des mesures prises pour les limiter, les éviter en cas de fonctionnement normal de l’élevage.

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Tableau 60 : Synthèse des risques liés à l’élevage avicole et des moyens de leur maîtrise Nature du risque Moyens de maîtrise Conclusion Maladies Suivi de l’élevage par les services de la Protection Pas de risques pour la des Populations, le vétérinaire sanitaire, population avoisinante élimination des cadavres par l’équarrisseur, lutte contre les insectes et rongeurs, épandage des fumiers dans le cadre d’un plan d’épandage après compostage. Azote Apports correspondants aux besoins des cultures, Pas de risques pour la respect des distances d’épandage par rapport aux population avoisinante points d’eau. Evasions d’animaux Animaux non dangereux, de petites tailles, élevés Pas de risques pour la en claustration. population avoisinante Ammoniac Niveaux d’exposition inférieurs aux seuils de Pas de risques pour la toxicité, brumisation et échangeur d’air permettant population avoisinante de réduire les émissions de poussières. Poussières Litière déposée à l’intérieur des bâtiments, Pas de risques pour la livraison de l’aliment directement dans les silos, population avoisinante ventilation stato-dynamique, à dynamique, brumisation et échangeur d’air permettant de réduire les émissions de poussières, émissions de la chaudière inférieures aux seuils admis. Bruit Bruit estimé conforme aux prescriptions, ventilation Pas de risques pour la dynamique. Tiers le plus proche à 150 m d’un population avoisinante bâtiment d’élevage (existant), pas dans l’axe des vents dominants, présence de hangars et dépendances faisant écran. Odeurs Bâtiments correctement ventilés et maintenus Pas de risques pour la propres, installation de dispositifs d’échange d’air population avoisinante performants, épandage à plus de 50 m des tiers et enfouissement dans les 12 h en cas d’apport sur sol nu, stockage des fumiers à plus de 100 m des tiers. Matières Peu de stocks de ce type de produits, élimination Pas de risques pour la dangereuses et des excédents selon la nature du produit population avoisinante déchets (vétérinaire, déchetterie,…)

Dans le cas de fonctionnement normal de l’élevage, les mesures prises par Monsieur Gilles DUMOULIN permettent donc de limiter fortement les risques pour la population avoisinante. La survenue d’un danger relève d’un caractère accidentel et dans ce cas, les exploitants utiliseront tout moyen nécessaire pour éradiquer le risque.

Il est à noter enfin que le site sera entièrement clôturé.

6.9.3. Phase de chantier Pendant la phase de chantier, les principales nuisances pour le voisinage sont de type sonore, liées aux travaux en eux-mêmes et au trafic sur le site (livraisons de matériaux, …).

La durée de la phase de chantier est évaluée à trois mois, le trafic induit est évalué à quelques véhicules lourds. Les déchets générés seront éliminés par les entreprises conformément à la réglementation. Les travaux entraineront donc peu de nuisances pour le voisinage.

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6.10. Bien-être animal Les textes généraux règlementant le bien-être animal des animaux durant leur élevage sont essentiellement :  La directive européenne sur la protection des animaux dans les élevages du 17 novembre 1978 ;  La directive du conseil 98/58/CE du 20/07/1988 sur la protection des animaux ;  L’arrêté du ministère de l’agriculture du 25/10/1982 modifié relatif à l’élevage, à la garde et à la protection des animaux ;  Les articles R 214-17 et -18, R 215-4 et L 214-23 du Code rural ;  La directive 2007/43/CE du conseil de l’Union Européenne du 28 juin 2007 fixe des règles minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande  L’arrêté du 28 juin 2010 établissant les normes minimales relatives à la protection des poulets destinés à la production de viande.

« Tout animal doit bénéficier d’un logement, d’une alimentation et des soins qui – compte tenu de son espèce, de son degré de développement, d’adaptation et de domestication – sont appropriés à ses besoins physiologiques et éthologiques, conformément à l’expérience acquise et aux connaissances scientifiques ».

Les préconisations de ces textes sont respectées :  La densité maximale dans l’élevage sera de l’ordre de 22,5 poulets/m² (18 dans le cas de poulets DUC plus lourds), ainsi chacun a suffisamment de place pour se déplacer ;  Les bâtiments sont et seront correctement ventilés et éclairés. Ils sont et seront chauffés en fonction des besoins des animaux ;  Les animaux sont et seront alimentés en fonction de leur besoin, par chaîne d’alimentation ;  Les animaux auront accès en permanence à une litière sèche et friable en surface ;  La ventilation, associée à la brumisation, permettra d’éviter des températures trop élevées ainsi qu’un excès d’humidité ;  L’ensemble des équipements (ventilation, alimentation, …) est conçu de manière à provoquer le moins de bruit possible ;  Les locaux disposent d’un éclairage suffisant pendant les périodes de luminosité (application d’un programme lumineux précis) et au moins 80 % de la surface est éclairé.  Le programme lumineux suit un rythme de 24 h et comprend des périodes d’obscurité de huit heures au total dont 4 h minimum ininterrompue ;  Les poulets sont et seront inspectés au moins deux fois par jour ;  Les poulets qui présentent des signes visibles de troubles de la santé et qui sont susceptibles de souffrir seront soignés ou abattus. Un vétérinaire suit l’élevage et intervient aussi souvent que nécessaire ;  Les bâtiments, matériels, équipements sont et seront entièrement nettoyés et désinfectés à chaque vide-sanitaire ;  Monsieur Gilles DUMOULIN tient et tiendra à jour un registre d’élevage sur lequel seront indiqués le nombre de poussins introduits, la surface utilisable, la race, la mortalité.

La densité maximale sera de 22,5 poulets/m². Cela correspond au maximum à 40 kg/m². L’arrêté du 28 juin 2010 et la directive 2007/43/CE préconisent une densité maximale de 33 kg/m² de poids vif avec possibilité de dépasser ce seuil, sans toutefois ne jamais dépasser 42 kg/m², sous conditions que les préconisations précédentes (abreuvement, alimentation, ventilation, litière, …) soient respectées, et que le taux de mortalité journalier cumulé soit inférieur à 1 % + 0,06 % multipliés par l’âge d’abattage du troupeau exprimé en jours pendant au moins sept mois consécutifs. En pratique sur l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN, il est de l’ordre de 0,1 %.

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Les systèmes de ventilation des poulaillers, associés aux dispositifs de chauffage (complétés par la brumisation) fonctionnent de manière que :  Lorsque la température extérieure mesurée à l’ombre dépasse 30 °C, la température intérieure n’excède pas cette température extérieure de plus de 3°C ;  L’humidité relative moyenne mesurée à l’intérieur des poulaillers sur une période de quarante-huit heures ne dépasse pas 70 % lorsque la température extérieure est inférieure à 10 °C.

 Les concentrations en ammoniaque (NH3) et en dioxyde de carbone (CO2) ne dépassent pas respectivement 20 ppm et 3 000 ppm. Ainsi l’ITAVI a réalisé, à titre expérimental, des mesures dans un bâtiment d’élevage de même type en 2011. La valeur mesurée en ammoniaque a été de 4 ppm, donc une valeur très inférieure au maximum admis.

7. ANALYSE DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

Il n’y a pas à ce jour d’autres projets connus ayant fait l’objet d’une enquête publique et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été donné sur la commune de Margès dont les effets seraient susceptibles de se cumuler à ceux de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN.

8. ANALYSE DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE

Les méthodes utilisées pour évaluer l’impact des effets sur l’environnement sont en grande partie le résultat d’une étude bibliographique et de la consultation de différentes administrations (DREAL, DDPP, DDT, ARS, DRAC, Mairies, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer) à partir de l’état initial. Les différents sites et études consultés sont précisés à chaque paragraphe. Les principaux éléments sont repris ci-après :

 Les textes règlementaires européens, nationaux régionaux et départementaux ont servi de base à l’examen de la conformité des installations projetées ;  L’état initial a été décrit suite aux éléments fournis par les différentes administrations (DDPP, DDT, DREAL, ARS, DRAC, Ministère de l’Agriculture, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer) et des collectivités : Mairie, Conseil Général, ainsi qu’à partir des documents du SDAGE et du PIED ;  Les données nature utilisées proviennent de la DREAL (zonage, …), de la DDT, des DOCOB des sites Natura 2000 ;  Les effets sur la santé ont été étudiés à partir des données des écoles vétérinaires, de l’ARS et de l’INERIS ;  Les nuisances sonores ont été étudiées à partir de références bibliographiques et de mesures du bruit émis par les installations à l’aide d’un sonomètre de classe 2 ;

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 Un premier plan d’épandage des effluents d’élevage a été réalisé en 2006, par la Chambre d’Agriculture de la Drôme, remis à jour par ce même organisme en 2010 et complété par un bilan global de fertilisation en 2011 par le bureau d’Etudes MAPE Conseil. Il a été réactualisé par le bureau d’études MAPE Conseil dans le cadre de ce dossier à partir des références de production d’éléments fertilisants des animaux et de besoins des cultures (CORPEN, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer, ITAVI, Chambres d’Agriculture), d’analyses de fumiers, de cartes pédologiques et de sondages à la tarière à main.

9. ESQUISSE DES PRINCIPALES SOLUTIONS DE SUBSTITUTION EXAMINEES ET RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET PRESENTE A ETE RETENU

9.1. Raisons du projet Monsieur Gilles DUMOULIN dispose d’un arrêté d’autorisation n160-0001 du 09 juin 2011 pour un élevage de volailles de chair d’une capacité de 51 300 animaux-équivalents. L’élevage est pratiqué dans deux bâtiments, hameau de Saint-Didier, sur la commune de Margès. Baptiste et Benjamin DUMOULIN, fils de Monsieur Gilles DUMOULIN, souhaitent s’installer en tant qu’agriculteurs avec leur père. Cependant l’exploitation actuelle ne permet pas d’assurer le revenu de trois personnes. Il n’y a pas de possibilités de reprise de parcelles agricoles dans le secteur pour permettre d’accroître suffisamment la surface en grandes cultures. L’installation de ces nouveaux agriculteurs ne peut donc se faire qu’avec création d’ateliers hors sol. Pour cela, Monsieur Gilles DUMOULIN souhaite construire deux nouveaux bâtiments d’élevage avicole à proximité des bâtiments existants d’une surface d’élevage de 1 511 m² chacun. La capacité de l’élevage sera après projet de 119 700 animaux-équivalents (119 700 emplacements de poulets). Cela permettra de dégager un revenu pour trois exploitants. Dans un souci de développement durable, il prévoit également installer une chaufferie à biomasse (bois déchiqueté – plaquettes – dans un premier temps puis miscanthus ensuite) afin de chauffer les poulaillers à partir d’une énergie renouvelable, en remplacement du gaz.

Outre les raisons précédentes, la demande est motivée par une demande de l’intégrateur de l’élevage afin de répondre à la demande nationale et locale en poulets. En effet, depuis quelques années, de nombreux bâtiments de volailles de chair ont fermé dans le département de la Drôme et les départements limitrophes principalement du fait du parc vieillissant (vétusté, difficulté à mettre les installations aux normes environnementales). Cela a entrainé une baisse de la production nationale et régionale. Aussi l’intégrateur de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN recherche t’il de nouveaux bâtiments. Le projet répond ainsi à une demande afin approvisionner les abattoirs régionaux. Cela permet au consommateur final d’acheter des volailles élevées en France.

Selon les observations de la filière avicole, la reprise de la production initiée en 2010, a été portée par la croissance des principaux pays producteurs et par une forte demande en poulets. Dans un contexte de hausse de la production mondiale de viande, la production avicole a enregistré une nouvelle progression en 2013 en bénéficiant de la cherté des

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viandes concurrentes et d’une demande accrue des pays émergents. En Europe et en France, la production a légèrement augmenté, tirée par la demande en poulet, et en dépit d’un nouveau déclin de la dinde. Cependant, la place de l’union européenne dans le commerce international des viandes est en nette diminution depuis vingt ans. Figure 24 : Evolution des parts de marchés des principaux exportateurs mondiaux (Source : TeMA Techniques et Marché Avicoles - 2014)

Le déficit en valeur des échanges extracommunautaires est toujours important bien qu’en légère diminution en 2013, la hausse des exportations de découpes de poulets ne compensant pas le recul sur les ventes de poulets entiers congelés et de découpes fraîches.

La production française a connu une légère hausse en 2013. Figure 25 : Dynamique des différentes productions de volailles françaises (Source : TeMA Techniques et Marché Avicoles - 2014)

La consommation de volailles de chair était en hausse en 2013 (+ 1,6%), selon les bilans du service de la Statistique et de la Prospective – SSP, tirée par la consommation en poulets. Cependant 42 % des poulets consommés en France sont importés en 2013.

Il y a donc un réel besoin de production de viande de volailles en France et en région Rhône- Alpes, particulièrement en poulets.

9.2. Justifications des choix retenus

9.2.1. Choix du site Monsieur Gilles DUMOULIN aurait pu choisir d’implanter ses nouveaux bâtiments sur un nouveau site, sur une parcelle agricole dont il est propriétaire. Cependant il préfère développer ses activités à côté des installations existantes, non loin de son habitation et de

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celle de son fils Baptiste, ce qui facilite d’une part le travail, d’autre part la surveillance et enfin l’intégration paysagère. Les nouveaux bâtiments se trouveront en effet à côté des bâtiments existants et seront de même type, ce qui permettra de donner un effet d’ensemble. La surveillance sera également facilitée car en habitant à côté du site d’élevage, il peut intervenir rapidement en cas de problème ou d’incident.

9.2.2. Choix des bâtiments et des équipements Les nouveaux bâtiments seront construits à côté des bâtiments avicoles existant dans une zone agricole. Ils seront du même type que les poulaillers existants. Les équipements retenus correspondent aux MTD. Il s’agira de matériaux et matériels permettant de réduire les consommations de chauffage (bonne isolation), de nouveaux ventilateurs plus performants, de dispositifs d’économie d’eau, …Le système d’échange de chaleur retenu sera plus performant que les systèmes installés habituellement. En effet, les émissions de gaz à effet de serre, d’ammoniac et de poussières fines sont réduites avec ce type de dispositif de même que les consommations en combustible du fait d’une meilleure répartition de la chaleur. Le chauffage sera réalisé grâce à une chaufferie à biomasse, donc utilisant une énergie renouvelable et non plus une énergie fossile. Les équipements sont et seront ainsi adaptés à la production de volailles de chair, et permettront autant que possible des économies d’eau et d’énergie.

9.2.3. Gestion des effluents d’élevage Les effluents d’élevage sont et seront valorisés par épandage agricole, en partie après compostage, dans le cadre d’un plan d’épandage réactualisé. Le plan d’épandage est joint au dossier à la présente de demande d’autorisation. Son dimensionnement est suffisant pour permettre de valoriser les fumiers et composts dans de bonnes conditions agronomiques. Les effluents d’élevage, en particulier de type fumier ou compost, représentent une source intéressante d’éléments minéraux nécessaires aux cultures, d’origine naturelle et permettant par ailleurs l’entretien du pool de matières organiques indispensable à la fertilité du sol. En effet, ce dernier diminue en zone de grandes cultures sans apport de matières organiques. Cela permet ainsi d’améliorer la structure du sol et le milieu de vie de la faune (vers de terre,…). Les épandages concernent les parcelles agricoles de l’exploitation et celles de trois repreneurs et concerneront les communes de Margès, Charmes-sur-l’Herbasse et Arthémonay. Cette utilisation d’effluents d’élevage sur les parcelles agricoles permet donc d’apporter des éléments minéraux indispensables aux cultures, d’origine organique, et ainsi de diminuer de façon significative, les apports d’éléments chimiques. Les contraintes réglementaires (présence de cours d’eau, tiers, captages) ont été prises en compte dans la réalisation du plan d’épandage. Par ailleurs, Monsieur Gilles DUMOULIN réalise et réalisera annuellement un plan de fertilisation prévisionnel de fertilisation. Un cahier d’épandage et un classeur contenant les bordereaux de livraison des fumiers aux repreneurs seront également tenus à jour. Toutes ces pratiques permettront de suivre le devenir de l’effluent (traçabilité). Le plan de fumure prévisionnel annuel permettra d’adapter les apports aux besoins des cultures. Tous les apports organiques ont de plus été pris en compte dans le plan d’épandage. Il n’y a pas de superposition d’épandage d’effluents de même nature (exemple : fumiers de volailles) sur les parcelles du plan d’épandage. Les apports correspondent aux besoins des cultures et les pressions azotées mesurées sont faibles et sont inférieures au seuil maximum admis en zone vulnérable, bien que ni le site d’élevage, ni le périmètre d’épandage ne soient situés dans cette zone.

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9.3. Eléments positifs contribuant à la diminution de l’impact nitrates Les effluents produits seront des fumiers de volaille secs (ainsi que quelques eaux de lavage sans grande valeur agronomique). Ils seront valorisés par épandage agricole, en partie après compostage, sur les terres l’exploitation et sur celles de repreneurs agriculteurs, en tenant compte des besoins des cultures et du pouvoir épurateur des sols.

La pression azotée sera de 128 kg d’azote /ha de SAU, les apports d’effluents d’élevage n’excèderont pas les exportations des cultures. L’apport d’effluents d’élevage permet et permettra de réduire de façon importante les quantités d’engrais minéraux (éléments chimiques) apportés aux cultures, les éléments contenus dans les effluents d’élevage remplaçant les engrais pour l’alimentation des cultures.

La réalisation du plan d’épandage et des plans de fumure annuels permettra d’ajuster les apports d’effluents d’élevage aux besoins des cultures, en tenant compte de la sensibilité des sols et de la période d’épandage. Les périodes d’épandage seront conformes aux préconisations. La tenue d’un cahier d’épandage avec l’enregistrement à la parcelle des interventions, ainsi que la réalisation de plans de fumure annuels permettent par ailleurs de prévoir et d’ajuster précisément la fumure minérale complémentaire à apporter en fonction des apports organiques et des besoins des différentes cultures.

10. COMPATIBILTE DU PROJET AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME

La commune de Margès dispose à ce jour d’une POS (Plan d’Occupation des Sols), approuvé par délibération du conseil municipal en 1988, dont la dernière révision date du 27 janvier 2001. Il sera bientôt remplacé par un PLU (Plan Local d’Urbanisme), en cours d’élaboration.

Le site d’élevage et du projet se trouve en zone NC. Il s’agit d’une zone de richesses naturelles à protéger en raison notamment de la valeur agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

Il s’agit d’une zone agricole protégée. Dans cette zone sont admises, les occupations et utilisations du sol suivantes61 :  Les constructions ou installations classées nécessaires à l’exploitation des réseaux (voierie, réseaux divers, traitement des déchets, transport collectif, ….), dont la réalisation ne dénature pas le caractère des lieux, et rendu indispensable par des nécessités techniques.  Les constructions à usage agricole.  L’aménagement et l’extension limitée des constructions à usage d’habitation existantes et leurs annexes à condition d’être situées à proximité immédiate du bâti existant.  Les abris de jardin d’une superficie inférieure à 6 m².

61 Règlement de la zone NB du POS en annexe 9 168 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les constructions à usage d’habitation sous réserve qu’elles soient directement liées et nécessaires aux activités agricoles et qu’elles soient implantées à proximité des constructions existantes.  Le changement d’affectation d’un bâtiment existant à des fins d’habitation (à l’exception des abris de jardin et des constructions à ossature légère) à condition qu’il soit attenant ou situé à proximité d’une habitation existante et qu’il soit à d’une surface hors œuvre supérieure à 50 m².  Les bâtiments nécessaires à l’extension des activités industrielles existantes sous réserve que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  Les constructions à usage industriel ou artisanal sous réserve qu’elles soient liées aux activités agricoles et que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  Les installations classées liées à l’activité agricole et sous réserve que les caractéristiques des effluents produits ainsi que la capacité d’épuration et d’évacuation du sol permettent la mise en place d’un dispositif autonome d’assainissement.  Les installations et travaux divers non incompatibles avec la vocation de la zone.  Les constructions à usage de stationnement sous réserve qu’elles soient directement liées et nécessaires aux différents types d’occupation et d’utilisation des sols existants et implantés à proximité immédiate.

Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage et d’un hangar à biomasse, pour chauffer les bâtiments d’élevage. Il s’agit donc de constructions à usage agricole et d’une installation classée agricole. La demande est donc compatible avec le règlement du POS. Monsieur Gilles DUMOULIN a ainsi obtenu un certificat d’urbanisme opérationnel favorable pour son projet62.

11. ESTIMATION DES DEPENSES LIEES A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

L’estimation des dépenses pour la protection de l’environnement est donnée tableau suivant.

62 Copie en annexe 10 169 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 61 : Dépenses liées à la protection de l’environnement Investissements Coût Hors Taxe Chaufferie à biomasse et installation de chauffage 212 000 € Isolation des nouveaux bâtiments 50 000 € Echangeur de chaleur Agro Supply 50 000 € Mise à jour du plan d’épandage 1 220 € Logiciel plan de fertilisation prévisionnel 400 € Entretien installations électriques annuel 370 € Plantations haies, bosquets 1 500 € Rénovation de V1 25 000€ Piste d’accès à l’élevage 10 500 € Total 350 990 €

12. REMISE EN ETAT DU SITE

En cas de cessation d’activité, l’ensemble des installations sera démonté conformément à la réglementation : le matériel d’élevage (chaine d’alimentation, …) sera démonté et revendu, il en sera de même des silos. Les bâtiments seront soit démontés, soit conservés en hangars.

La toiture des bâtiments d’élevage et de leurs annexes ne contient pas d’amiante.

Les quelques produits toxiques présents sur le site seront repris :  Les produits vétérinaires par le vétérinaire réalisant le suivi sanitaire.  Les désinfectants et insecticides, raticides, par la société commercialisant ces produits ou amenés à une déchetterie les acceptant.  Les déchets banals seront apportés dans les containers de la commune ou à la déchetterie selon le type de déchets.  Les fumiers seront épandus dans le cadre du plan d’épandage ou exportés auprès du repreneur agréé  Le GNR sera utilisé, la cuve ainsi vidée, puis ce matériel sera repris par des entreprises spécialisées.  La chaufferie sera démontée.  Les citernes de gaz seraient reprises par la société PRIMAGAZ qui en est à ce jour propriétaire.

Les gravats éventuels seront évacués selon les prescriptions de la mairie.

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ETUDE DE DANGERS

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1. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS

Objet : Installation classée pour la protection de l’environnement soumise à autorisation : Etablissement d’élevage de volailles.

PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT ET DE SON ENVIRONNEMENT

Il s’agit du projet d’extension de l’élevage de volailles de chair (poulets) de Monsieur Gilles DUMOULIN. L’élevage avicole existant est conduit dans deux bâtiments, d’une surface d’élevage de 1 088 m² pour le premier et 1 209 m² pour le second. Les installations existantes sont soumises à autorisation et la capacité autorisée est de 51 300 animaux équivalents (51 300 emplacements). Les installations d’élevage se trouvent sur la commune de Margès, 165 Montée Saint-Didier, hameau de Saint-Didier. Le projet porte sur la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage de volailles de chair (poulets), de surface d’élevage de 1 511 m² chacun. La capacité de l’élevage avicole après projet sera de 119 700 animaux – équivalents et emplacements.

Il n’y a pas de tiers à moins de 100 m des bâtiments d’élevage existants et projetés, le plus proche se trouvant à 150 m d’un des poulaillers existants. Il est à noter qu’un hangar à paille existant, annexe de l’élevage, est situé à 35 m de ce tiers, de l’autre côté de dépendances. Il n’y a pas d’écoles, de maisons de retraites, d’établissements de soins, d’équipements touristiques à proximité des installations (dans un rayon de 1 km autour des bâtiments). Il n’y a ainsi pas de zone à risque significatif pour la population environnante (se reporter à la carte de situation au 1/25000).

IDENTIFICATION DES DANGERS, PROBABILITE ET CINETIQUE DES ACCIDENTS POTENTIELS Le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollution Industrielle) de la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère du Développement Durable a recensé quelques accidents en agriculture. Il s’agit d’explosions, incendies, ruptures de silos.

Les dangers identifiés sur le site de Monsieur Gilles DUMOULIN pour la population avoisinante sont : - L’écoulement accidentel de produits ; - L’incendie / l’explosion ; - Les risques électriques ; - Le système de chauffage ; - Les risques sanitaires ; - Les risques climatiques et naturels ; - Les risques technologiques ; - Les risques d’évasion d’animaux ; - Les risques liés à l’utilisation de machines.

La probabilité d’apparition de ces dangers varie de B (probable) à E (extrêmement peu probable). Le niveau de gravité du risque est modéré. Toutes les mesures sont prises au sein de l’exploitation pour limiter les risques de survenue d’un danger. Le principal risque identifié est de type incendie, la carte des flux thermiques se trouve en annexe.

La synthèse des risques, de leur probabilité d’occurrence et des mesures est reprise dans le tableau suivant.

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Tableau 62 : Tableau récapitulatif des dangers, de leur probabilité d’occurrence, de leur niveau de gravité et moyens

Principaux moyens mis Probabilité Gravité des Risque identifié Cinétique en œuvre pour réduire d’occurrence conséquences les risques Ecoulement accidentel de produits D Lente Modéré Lente à Les moyens ont été Incendie / explosion C Sérieux rapide développés précédemment : Risques électriques E Rapide Modéré effluents traités, produits sur rétention, Intoxication au monoxyde de carbone C Rapide Modéré installations électriques aux normes et Risques climatiques et naturels B Lente Modéré contrôlés, mesures d’hygiène, animaux Risques technologiques E Lente Modéré soignés et suivis par un vétérinaire Evasion d’animaux C Lente Modéré sanitaire, …. Lente Lente à B Modéré rapide (*) Risques sanitaires Se reporter à l’étude sur la santé des populations, paragraphe 6.9 de l’étude d’impact Risques liés à l’utilisation des machines Pas de risque à l’extérieur de l’établissement (*) Rapide dans le cas d’influenza aviaire.

A ce jour, il n’y a pas eu d’accident significatif sur le site d’élevage qui existe depuis plus de quinze ans.

MOYEN ET ORGANISATION DES SECOURS

Les installations sont équipées de matériel de premier secours et facilement accessibles. Une citerne à incendie a été installée sur le site d’élevage.

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2. DESCRIPTION DU PROJET, DU SITE, DU VOISINAGE

2.1. Les activités Il s’agit d’un établissement d’élevage de volailles de chair (poulets), activité qui n’est pas considérée comme dangereuse.

Monsieur Gilles DUMOULIN, dont le siège d’exploitation se trouve sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier », 165 Montée de Saint-Didier, exploite un atelier d’élevage de volailles de chair (poulets), dans un poulailler d’une capacité totale autorisée de 51 300 animaux-équivalents dans deux bâtiments d’élevage :  Bâtiment V1, d’une surface d’élevage de 1 088 m², accueillant à ce jour 24 262 poulets standards ;  Bâtiment V2, d’une surface d’élevage de 1 209 m², accueillant à ce jour 29 261 poulets standards.

Cet élevage relève du régime de l’autorisation au titre de la nomenclature sur les installations classées pour la protection de l’environnement, rubriques 2111 et 3660 de la nomenclature. Monsieur Gilles DUMOULIN dispose ainsi de l’arrêté d’autorisation n° 160- 0001 du 09 juin 2011.

Les animaux (volailles de chair) sont élevés entièrement en claustration, au sol, sur litière (paille). Sept bandes d’élevage au maximum sont réalisées par an.

Monsieur Gilles DUMOULIN projette la construction de deux nouveaux bâtiments d’élevage sur le site existant. La capacité après projet sera de 119 700 animaux- équivalents.

Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers secs de volailles. Ils sont et seront valorisés par épandage agricole sur des parcelles cultivées. Le plan d’épandage a été étendu dans le cadre de ce dossier. Il comprend les terres agricoles de l’exploitation et celles de trois agriculteurs repreneurs.

Les produits dangereux présents sur l’exploitation sont essentiellement des insecticides, des raticides et des désinfectants. Ils sont stockés dans des locaux tenus fermés.

2.2. Le site, le voisinage Le siège d’exploitation et les installations d’élevage se trouvent sur la commune de Margès, quartier « Saint-Didier », 165 Montée de Saint-Didier, sur un seul site, l’ensemble des bâtiments d’élevage et des annexes est regroupé. Le projet de construction des nouveaux bâtiments et d’extension de l’élevage se trouve au même endroit. Les installations resteront donc groupées.

Le site d’élevage est actuellement desservi par un chemin communal, sinueux, permettant l’accès au hameau de Saint Didier. Une voie, praticable par les tracteurs, permet de relier le site à la route départementale D473. Dans le cadre du projet cette voie sera rendue carrossable afin que les camions accèdent directement au site depuis la voie communale D 473 (le site d’élevage se trouvant à 250 m environ à vol d’oiseau de cette route départementale). Il sera ainsi facilement accessible et sera bien desservi par les infrastructures routières. 175 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Il n’y a pas d’établissement à forte concentration de population à proximité du site d’élevage. Il n’y a ainsi pas d’écoles, de maisons de retraites, d’équipements touristiques, d’équipements accueillant du public, de zones d’activités commerciales ou industrielles dans un rayon de 1 km autour des bâtiments.

Il n’y a pas de canalisations de gaz enterrées dans les 100 m du site du projet. Cependant l’artère du Rhône doublement Tersanne – Granges-les-Beaumont passe à environ 230 m du futur hangar de stockage de la biomasse, à 290 m du bâtiment d’élevage le plus proche et à 300 m du bâtiment V2 existant (Source : GRTgaz). Une servitude d’utilité publique (SUP) de maîtrise de l’urbanisation du phénomène dangereux de référence majorant correspondant à une bande de 395 m de part et d’autre de cet ouvrage y est associée. Le site existant et le projet sont donc compris dans cette SUP.

Une ligne électrique moyenne tension (20 000 V) traverse le site. Cependant une demande de déplacement de cette ligne sera effectuée auprès d’EDF.

Le cours d’eau permanent le plus proche, le ruisseau Mère d’Eau de Randon, se trouve à 125 m du site d’élevage.

Il n’y a pas de captage pour l’alimentation en eau potable publique susceptible d’être impacté par les activités d’élevage (le plus proche se trouve à 625 m des installations), en amont hydraulique.

3. IDENTIFICATION DES DANGERS – EVALUATION DES CONSEQUENCES SUR LE VOISINAGE, L’ENVIRONNEMENT

3.1. Méthodologie La méthodologie et les références utilisées ci-après (classe de probabilité A à E et leur appréciation) sont celles définies par l’arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation. Les différentes classes de probabilité sont récapitulées dans le tableau suivant. Tableau 63 : Echelles de probabilité

Classe de probabilité E D C B A Type d’appréciation Qualitative « évènement « évènement très « évènement « évènement « évènement possible mais improbable » improbable » probable » courant » extrêmement improbable » Semi-quantitative Echelle intermédiaire entre les échelles qualitative et quantitative

Quantitative (par -5 -4 -3 -2 10 10 10 10 unité et par an)

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Ce même arrêté fixe une appréciation du niveau de gravité des conséquences humaines d’un accident à l’extérieur des installations. Tableau 64 : Echelle d’appréciation de la gravité d’un accident à l’extérieur des installations

Niveau de gravité des Zone délimitée par le seuil Zone délimitée par le seuil Zone délimitée par le seuil des effets conséquences des effets létaux significatifs des effets létaux irréversible sur la vie humaine Désastreux Plus de 10 personnes Plus de 100 personnes Plus de 1 000 personnes exposées exposées (1) exposées Catastrophique Moins de 10 personnes Entre 10 et 100 personnes Entre 100 et 1 000 personnes exposées exposées Important Au plus 1 personne exposée Entre 1 et 10 personnes Entre 10 et 100 personnes exposées Sérieux Aucune personne exposée Au plus 1 personne Moins de 10 personnes exposées exposée Modéré Pas de zone de létalité en dehors de l’établissement Présence humaine exposée à des effets irréversibles inférieure à une personne (1) personne exposée : en tenant compte le cas échéant des mesures constructives visant à protéger les personnes contre certains effets et la possibilité de mise à l’abri des personnes en cas d’occurrence d’un phénomène dangereux si la cinétique de ce dernier et la propagation de ses effets le permettent

La cinétique de déroulement d’un accident est qualifiée de lente, dans son contexte, si elle permet la mise en œuvre de mesures de sécurité suffisantes, dans le cadre d’un plan d’urgence externe, pour protéger les personnes à l’extérieur des installations objet du plan d’urgence avant qu’elles ne soient atteintes par les effets du phénomène dangereux.

3.2. Identifications des dangers Source : ARIA

Le BARPI (Bureau d’Analyse des Risques et Pollution Industrielle) de la Direction Générale de la Prévention des Risques du Ministère du Développement Durable a recensé 2 686 accidents et incidents entre le 1er janvier 1992 au 31 août 2009 et impliquant des élevages.

Les accidents recensés sont :  Des incendies (hangar agricole),  Des explosions (poussières dans un silo, silo à céréales, engrais, citerne ammoniac),  Des fuites de GPL  Des ruptures de parois de silos. Parmi les accidents recensés :  Les explosions ont été le fait soit d’engrais de type ammonitrate ou ammoniac, soit de poussières dans un silo, soit de silos à céréales ;  Les incendies provenaient soit de dysfonctionnement d’installations électriques, soit d’auto combustion – échauffement de produits (foin, farines) ;  Les ruptures de silos concernaient des installations de volume important (fabrication d’aliment, coopératives).

Les élevages sont particulièrement touchés par les incendies, ainsi la répartition des 2 686 accidents recensés est :  85 % d'incendies ;  16 % de rejets de matières dangereuses ou polluantes ;  1,2 % d'explosions ;  1% d'évènements de typologies différentes (asphyxie d'animaux, accidents de personnes mortels ou avec blessures, inondations ...).

Les conséquences des accidents peuvent être graves :

177 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 48 accidents mortels et 23 autres faisant des blessés graves alors que peu de personnes travaillent dans les exploitations agricoles ;  Les bâtiments des exploitations sont encore souvent au cœur de villages, provoquant des dommages matériels externes en cas d'incendie ;  Les dommages matériels internes sont lourds et remettent en cause la pérennité de l'exploitation :  Perte du cheptel dont le patrimoine génétique peut être difficilement remplaçable (sélection des animaux sur de nombreuses années, races rares...) ;  Destruction des bâtiments et outils de production.

Les principaux risques identifiés sur le site de l’élevage et du projet de Monsieur Gilles DUMOULIN sont développés dans les paragraphes qui suivent, il s’agit des :  Risques d’écoulement accidentel de produits,  Risques d’incendie, d’explosion,  Risques électriques,  Risques climatiques et naturels,  Risques sanitaires : Les risques pour la santé, l’hygiène et la salubrité publique ont déjà été développés dans l’étude d’impact, paragraphe 6.9.  Risques liés aux évasions d’animaux,  Risques liés à l’utilisation des machines.

3.3. Risques d’écoulement accidentel de produits

3.3.1. Probabilité d’occurrence d’un écoulement accidentel de produits Les produits susceptibles de s’écouler dans le milieu sont :  Les effluents d’élevage ;  Les produits de nettoyage et de désinfection ;  Les produits vétérinaires, les insecticides et les raticides ;  Le fioul nécessaire au fonctionnement des tracteurs (ou issu du réservoir du groupe électrogène).

Les produits susceptibles de s’écouler accidentellement sur l’exploitation sont peu nombreux. L’appréciation est donc de type qualitatif. Le cours d’eau le plus proche du site se trouve à 125 m en contrebas du plateau sur lequel se trouvent le site d’élevage et le hameau de Saint-Didier. Il est séparé du plateau par la voie communale permettant de relier Saint- Donat-sur-l’Herbasse à Margès par la vallée. Ce type d’accident n’est pas impossible au vu des connaissances actuelles mais cette activité n’est pas connue comme à risque d’écoulement accidentel de produits (classe de probabilité : D).

3.3.2. Evaluation de la cinétique d’un accident consécutif à un écoulement accidentel de produit et gravité des conséquences potentielles a) Quelques scénarii d’accidents Le déversement accidentel de produits cités ci-dessus pourrait entraîner une pollution des sols et des eaux. En cas d’écoulement important, cela pourrait nuire à la santé humaine (pollution des eaux potables). Les effluents d’élevage peuvent également contaminer les eaux sur les plans chimique (surtout azote) et bactériologique.

178 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Certains de ces produits sont toxiques pour l’homme (insecticides, raticides,…). Ils sont surtout toxiques par ingestion. Les effets sur la santé humaine hors établissement apparaitraient si ces produits rejoignaient des eaux consommées par la population. b) Population exposée et niveau de gravité Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche des installations d’élevage se trouve à environ 625 m du site d’élevage. Il s’agit du captage privé de l’entreprise DELIFRUITS. Ce captage se trouve à l’est du site, en amont hydraulique, de l’autre côté d’un bois. La pointe de l’îlot 1 est comprise dans un périmètre de protection de captage. Cette partie a été déclarée inapte à l’épandage. Aucune des autres parcelles du périmètre d’épandage n’est concernée par un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable.

Les fumiers des volailles seront enlevés en fin de bande et stockés sur les parcelles d’épandage (ni le site d’élevage, ni le périmètre d’épandage n’est situé en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole). Ce stockage sera réalisé sur les parcelles déclarées aptes à l’épandage à distance minimale de 35 m vis-à-vis des cours d’eau, sur des parcelles dont la pente n’est pas très importante. Il est donc improbable que des fumiers en provenance de l’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN aillent polluer un cours d’eau. Une distance de 35 m est également respectée entre les zones recevant les apports d’effluents d’élevage et les cours d’eau, sauf dans le cas ou une bande d’une largeur d’au moins 10 m, enherbée, ou arborée et ne recevant aucun intrant est présente. Le cours d’eau le plus proche du site d’élevage se trouve à 125 m, dans la vallée. Une zone boisée, le hameau de Saint-Didier et des parcelles agricoles sépare le site du cours d’eau. Il n’y a donc pas de risque d’entrainement d’élément vers le cours d’eau lors des opérations d’enlèvement des fumiers.

Les insecticides, raticides, et désinfectants sont dangereux surtout pour ceux qui les manipulent ou ceux qui sont au contact à savoir les exploitants. Ces produits seront entreposés sur dans un local phytosanitaire homologué, comprenant des bacs de rétention et fermé à clef. Les produits vétérinaires en attente de traitement sont essentiellement des vaccins. Ils sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu, dans le réfrigérateur de la maison d’habitation de Monsieur DUMOULIN. Ils y restent au maximum un jour.

La cuve de fioul se trouve dans le hangar se trouvant à l’entrée du site. Elle est à double paroi. Le groupe électrogène n’aura pas de cuve à fioul associée mais aura un réservoir intégré. Il sera entreposé dans un caisson étanche, contre le hangar à biomasse. Le fioul ne peut donc pas se répandre à l’extérieur des installations. Le niveau de gravité d’un écoulement accidentel de produit est donc modéré. La cinétique est lente.

3.3.3. Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques d’écoulement accidentel de produits

 Les effluents d’élevage sont et seront des fumiers de volailles secs. Il s’agit ainsi de produits secs, non susceptibles de s’écouler sans être entrainés par la pluie. Ils sont et seront stockés sur les parcelles d’épandage, conformément à la réglementation (en particulier à plus de 35 m de tout cours d’eau et 100 m des tiers).  Les seuls effluents liquides seront quelques eaux de lavage des bas des murs. Il s’agit d’effluents contenant très peu d’éléments. Ils seront collectés via des fosses étanches et épandus sur les parcelles épandables de l’exploitation de Monsieur Gilles DUMOULIN.

179 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les effluents d’élevage seront valorisés par épandage agricole, dans le cadre d’un plan d’épandage, mis à jour dans le cadre de ce dossier pour tenir compte de l’augmentation d’effectifs. Des distances minimales sont et seront respectées par rapport aux cours d’eau. La pointe de l’îlot 1 est comprise dans un périmètre de protection de captage. Cette partie a été déclarée inapte à l’épandage. Aucune des autres parcelles du périmètre d’épandage n’est concernée par un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable  Les apports d’effluents d’élevage et d’éléments minéraux complémentaires si nécessaire tiennent compte des besoins des cultures et du pouvoir épurateur des sols. La tenue d’un cahier d’épandage et la conservation des bordereaux de livraison des fumiers aux repreneurs permettent de suivre les apports sur les différentes parcelles ainsi que les différents apports chez les repreneurs de fumier. En outre, cette valorisation agricole des effluents d’élevage permet de réduire les apports d’engrais minéraux.  Les matières toxiques sont essentiellement des pesticides. Il y a peu de stocks sur l’exploitation. Ces produits sont stockés dans leur emballage dans un local phytosanitaire aux normes. Monsieur Gilles DUMOULIN conserve les fiches sécurité des produits présents sur le site d’élevage.  La cuve de fioul pour les tracteurs, de faible capacité (1 500 l) est à double paroi. Le groupes électrogène n’a pas de cuve à fioul associée mais est équipé d’un réservoir. Il sera stocké dans un caisson étanche, contre le hangar à biomasse.

En cas d’incendie, les eaux d’extinction seraient en grande partie absorbées par la litière se trouvant à l’intérieur des bâtiments. Les eaux, non absorbées par les fumiers, s’écoulant autour, s’infiltreraient dans le sol avant d’atteindre un cours d’eau. Les eaux d’incendie ne rejoindraient pas les cours d’eau (se reporter au paragraphe suivant).

3.4. Risques d’incendie, d’explosion

3.4.1. Probabilité d’occurrence d’un incendie, explosion a) Les phénomènes thermiques susceptibles d’apparaître Différents phénomènes sont susceptibles thermiques recensés sont (source : LNE) :

 Des phénomènes continus dont la durée peut aller de quelques minutes à quelques à plusieurs heures : Feu de nappe, feu de torche et feu de matériaux solides ;  Des phénomènes susceptibles de produire d’importants effets thermiques et dont la durée est considérée comme instantanée : Boil over, BLEVE (boiling liquid expanding vapor explosion), UVCE (unconfined vapor cloud explosion) suite à la pressurisation des cuves de fioul ou de gaz.

180 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Tableau 65 : Caractéristiques des phénomènes dangereux (LNE 2008) Phénomènes Délai d’occurrence Durée de montée en Effets Emissivité de dangereux puissance jusqu’à son (Pression, la source état stationnaire Thermique, (ordre de TOXique, grandeur) Missile) UVCE Plusieurs secondes à 2- Quelques P, TH 150 à 300 3 minutes (formation du millisecondes kW/m² nuage à la LIE –limite (inflammation du inférieure d’explosivité) nuage) BLEVE Immédiat après la Plusieurs secondes TH, P, M 180 à 350 « chaud » rupture de la citerne (expansion de la boule kW/m² de feu et combustion de la boule de feu) Boil over Immédiat dès que l’eau Plusieurs secondes TH, TOX 100 à 150 s’évapore (expansion de la boule kW/m² de feu et combustion de la boule de feu) Feu de torche Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 150 à 300 l’inflammation du heures kW/m² produit Feu de nappe Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 25 à 200 l’inflammation du heures kW/m² produit Feu de solides Immédiat dès Plusieurs minutes à TH, TOX 30 à 100 l’inflammation du heures kW/m² produit

Au niveau des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN, ceux susceptibles de se produire sont :  Les feux de matériaux solides : Il s’agit de feux commençant généralement à l’intérieur d’un bâtiment puis se propageant à l’extérieur.  Les BLEVE du fait de la présence des cuves de gaz essentiellement. b) Causes de ces phénomènes

 Feu de solides : étincelles, points chaud, malveillance, foudre.  BLEVE : corrosion, dommages ou fatigues mécaniques, hautes températures (incendie). c) Conséquences de ces phénomènes

 Feu de solides : les conséquences d’un incendie d’entrepôt sont d’ordre thermique (dû aux flammes) et d’ordre toxique (dû aux fumées). Des problèmes de visibilité gênants pour la circulation et l’acheminement des secours. Aucun effet direct de pression n’est lié au feu d’entrepôt.  BLEVE : boule de feu, rayonnement thermique, onde de pression, projection de débris. d) Probabilité d’occurrence En pratique, en installation d’élevage le phénomène thermique dangereux, dont l’occurrence est la plus importante est le feu de solides et donc l’incendie. Incendie Pour qu’un incendie se déclenche, il est nécessaire que trois éléments se rencontrent : un combustible, un comburant et un élément initiant le départ de feu (énergie d’activation).

Les principaux combustibles (corps ayant la particularité de brûler) présents sur le site sont : 181 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Le stockage de produits inflammables : papier, cartons (emballage, …),  Les bâtiments eux-mêmes,  Le stockage du fioul.

Le seul comburant (corps qui en présence d’un combustible permet puis entretient la combustion) présent est l’oxygène de l’air. Il est à noter que l’ammonitrate est également un comburant, qui peut aggraver un incendie.

En présence d’un combustible et d’un comburant (qui est ici l’oxygène donc présent en permanence autour des installations), le départ de feu peut être initié au niveau des installations de Monsieur Gilles DUMOULIN par :  L’installation électrique (étincelles),  La foudre,  Une négligence de l’exploitant ou du personnel (manipulation de produits incompatibles,…),  Un acte de malveillance,  Des travaux avec du feu. Explosion L’explosion peut être de deux types :  D’origine physique du fait d’un éclatement résultant d’une pression trop élevée dans un matériel (dysfonctionnement ou incendie à proximité) ;  En phase gazeuse suite à l’inflammation d’un nuage de gaz ou de vapeurs. Une explosion est une évolution rapide d’un système, avec libération d’énergie et production d’effets mécaniques et éventuellement thermiques. Selon la norme NF EN 1127-1, une explosion est une réaction brusque d’oxydation ou de décomposition entrainant une élévation de la température, de pression ou les deux simultanément. Au contraire de la combustion lors d’un incendie, une explosion est essentiellement une propagation auto- entretenue de la zone de réaction (flamme) dans l’atmosphère explosive. Le phénomène dangereux potentiel associé à l’atmosphère explosive est déclenché lorsqu’une source d’inflammation active conduit à l’inflammation. De nombreuses substances sont susceptibles de provoquer des explosions, dans certaines conditions. Ce sont des gaz, des vapeurs, des brouillards, des poussières inflammables (farines, céréales, …).

La probabilité d’occurrence d’une atmosphère explosive dangereuse dépend de :  La présence d’une substance inflammable ;  Le degré de dispersion de la substance inflammable (gaz, vapeurs, poussières, …) ;  La concentration de la substance inflammable dans l’air à l’intérieur du domaine d’explosivité ;  La quantité d’atmosphère explosive suffisante pour conduire à des blessures ou à des dégâts en cas d’inflammation. Une explosion est possible lorsque la concentration de la substance inflammable dispersée dans l’air atteint une valeur minimale (limite inférieure d’explosivité). Une explosion ne se produira pas lorsque la concentration dépasse une valeur maximale (limite supérieure d’explosivité). Ces limites varient avec la température et la pression.

Les produits explosifs sur le site d’élevage sont essentiellement le gaz. Les silos de stockage de l’aliment pourraient également éclater. Ces silos sont situés à côtés des bâtiments avicoles. En ce qui concerne la chaufferie, les explosions recensées par le BARPI concerne les chaufferies à gaz, cependant, bien que rarissime, une chaufferie au bois peut exploser (ce type d’évènement s’est produit en 2013, en Haute-Saône sur une chaufferie à bois d’une maison d’habitation).

Les produits suivants sont également à signaler : 182 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 L’ammonitrate est un engrais pour les cultures. Il est généralement livré en automne et reste présent sur le site pendant environ cinq mois. La quantité maximale présente est alors de 8 tonnes (non classé rubrique 1330). Il se trouve alors sous le hangar dans le corps de ferme. Le stockage de l’ammonitrate n’est pas réalisé à côté de produits incompatibles, à savoir essence, fioul, gaz, liquides corrosifs (acides, ..), substances dégageant une chaleur importante (chaux vive, …), produits organiques facilement combustibles tels que paille.  La paille est actuellement stockée dans le hangar à paille donc loin de l’ammonitrate. La quantité maximale de paille susceptible d’être présente est d’environ 60 tonnes par an. A terme, lorsque la production de miscanthus sera suffisante, il n’y aura plus de stockage de paille dans ce hangar.

Les sources d’inflammation étant identiques, les risques incendie/explosion sont traités ensemble par la suite.

En l’absence de données statistiques, l’appréciation est qualitative. Ce type d’accident s’est déjà produit dans ce type d’activité sans que les éventuelles corrections intervenues apportent une garantie suffisante de réduction de sa probabilité, il s’agit d’un évènement improbable (classe de probabilité : C).

3.4.2. Evaluation de la cinétique d’un accident consécutif à un incendie / explosion et gravité des conséquences potentielles Un incendie peut présenter une agression pour l’homme, les équipements et l’environnement à plusieurs niveaux :  Flammes, chaleur : les flammes dont la température est variable selon la nature du combustible et les conditions de combustion, peuvent être à l’origine de brûlures graves et de rayonnements destructeurs pour les structures.  Fumées, gaz : les principaux effets identifiés sont :  Les brulures par inhalation,  L’agression due à la toxicité des produits de combustion,  La gêne visuelle occasionnée,  En milieu confiné, une raréfaction de la concentration en oxygène consommé au cours de la combustion.  Liquides combustibles, eaux d’extinction : la perte de confinement sous l’effet de la chaleur affectant des réservoirs de substances polluantes ou l’épandage des eaux usées chargées en produits toxiques peuvent être à l’origine de pollution.

Un incendie génère un flux thermique en kW/m² qui présente un danger pour les personnes. Des seuils thermiques émis dans l’environnement ont ainsi été fixés (arrêté du 22 octobre 2004 relatif aux seuils d’effets des phénomènes accidentels des installations classées) :  3 kW/m², seuil des effets irréversibles (brûlures significatives) délimitant la « zone des dangers significatifs pour la vie humaine »,  5 kW/m², seuil des effets létaux, délimitant la « zone des dangers graves pour la vie humaine »,  8 kW/m², seuil des effets létaux significatifs, délimitant la « zone des dangers très graves pour la vie humaine ». Les effets possibles d’une explosion sont :  Des flammes et des gaz chauds ;  Des rayonnements thermiques (rejoignant le point précédent) ;  Des ondes de pression ;  Des débris projetés ;  Des dégagements dangereux de substances.

183 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

a) Quelques scenarii d’accidents

 La foudre pourrait tomber sur un des bâtiments, un court circuit pourrait se produire au niveau d’une armoire électrique et déclencher un incendie. Le feu pourrait atteindre la cuve de fioul des tracteurs. Il pourrait également atteindre les cuves de gaz et déclencher une explosion.  Le système de chauffage pourrait être défectueux et conduire à un embrasement de la litière (paille).  Une négligence de l’exploitant, du personnel le cas échéant, ou un acte de malveillance pourraient également déclencher un incendie.  Les cuves de gaz et les silos pourraient exploser.  L’ammonitrate pourrait également exploser. Des personnes présentes sur le site pourraient être blessées par le feu ou des projections. b) Population exposée, cinétique et niveau de gravité Il n’y a pas d’installation avec concentration de personnes telle école, maison de retraite, zone de loisirs, d’activités, … à proximité immédiate des installations. Le tiers le plus proche se trouve à 150 m du bâtiment d’élevage le plus proche, bâtiment V1 et à 35 m du hangar à paille. Messieurs Gilles et Baptiste DUMOULIN habitent sur le site. Monsieur Gilles DUMOULIN se trouve également à 35 m du hangar à paille. Monsieur Baptiste DUMOULIN se trouvera à 36,9 m du futur hangar à biomasse. c) Modélisation d’un feu de nappe / feu de solides Sources : Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels – feux de nappe – octobre 2002 – INERIS ; Plan de prévention des risques technologiques – caractérisation et réduction de la vulnérabilité du bâti face à un phénomène dangereux technologique thermique – Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire – EFFECTIS, LNE – 2008 ; Propriétés et caractéristiques au feu des matériaux de construction – Y. COUASNET – 2007.

Le feu de nappe est un incendie résultant de la combustion d’un combustible liquide. Il correspond à un feu de fioul par exemple stocké sur le site. Cela suppose que du combustible se soit échappé de la cuve, se répande et s’enflamme. Le feu de matériau solide correspond à un incendie qui démarrerait à l’intérieur des bâtiments d’élevage. Ce type de feu a la propriété de commencer à l’intérieur d’un bâtiment. Dans un premier temps, les effets sont limités tant que le feu est à l’intérieur du bâtiment.

Peu de données existent sur les feux de solides. Les calculs qui suivent sont donc une approche. Pour évaluer la distance parcourue par un feu se déclenchant au niveau des installations, la méthodologie appliquée est celle proposée par l’INERIS pour les feux de nappe (in « Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels – feux de nappe – Octobre 1992 – INERIS»), bien qu’il s’agisse de combustions solides. En effet ces dernières sont susceptibles de se comporter en « feu de nappe » et donc de se propager du fait de la présence notamment de matières plastiques. Le phénomène de Boil over ne pourrait apparaître que suite à la pressurisation du fioul contenu dans la citerne, donc suite à un incendie déjà déclaré sur le site. Il s’agit donc d’une conséquence d’un feu démarrant dans l’élevage.

Le modèle utilisé est celui de la flamme solide, la flamme est assimilée à un volume opaque de géométrie simple (cylindre, parallélépipède, rectangle, ….). Pour modéliser un incendie démarrant dans les bâtiments d’élevage, la flamme est assimilée à un parallélépipède rectangle:  de longueur 104,2 m et de largeur 15,2 m pour les bâtiments V3 ou V4,  de longueur 72,2 m et de largeur 15,2 m pour le bâtiment V1,  de longueur 80,2 m et de largeur 15 m pour le bâtiment V2 184 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Une distance minimale de 10 m sépare chaque bâtiment. La base de ce volume correspond à la base du feu et sa hauteur à la hauteur pour laquelle la flamme est visible 50 % du temps. Le calcul a également été réalisé sur le hangar à paille (longueur 62,5 m et largeur 7,5 m), annexe la plus proche d’habitation de tiers, ainsi qu’au futur hangar à biomasse (longueur : 50,1 m et largeur : 12 m). Equation générale Le modèle utilisé est celui de la flamme solide à une zone : la flamme est supposée rayonner de façon uniforme sur toute sa surface.

L’équation générale est :

 = 0.F.. Avec  : densité de flux thermique radiatif reçus par un élément extérieur (kW/m²) F : facteur de vue entre l’élément extérieur et la flamme (-)  : Coefficient d’atténuation atmosphérique (-)  : Coefficient d’absorption de l’élément extérieur (-)

0 : pouvoir émissif de la flamme (kW/m²)

Dans une démarche majorante, il est possible de considérer le coefficient d’absorption de la cible comme unitaire, l’équation devient alors  = 0.F. Estimation du pouvoir émissif de la flamme Les caractéristiques vis-à-vis du feu des éléments de construction des bâtiments d’élevage et des hangars agricoles sont données dans le tableau suivant. Tableau 66 : Caractéristiques au feu des éléments de construction des bâtiments d’élevage (source : LNE 2008) Matériau Utilisation Eléments Eléments Inflammabilité Classification Classification combustibles non française européenne combustibles Panneaux Murs Polyuréthane, Acier, Non M1 A1 et D sandwiches polystyrène aluminium, inflammable laine de verre, mousse de verre Matières Matériel Polyéthylène Facilement M4 C et D plastiques d’élevage inflammable Tôles Faitières Acier Ininflammable M0 A Béton Bas des béton Ininflammable M0 A1 murs, zones de transfert Fibrociment Toiture Ciment, Ininflammable M0 A1 verre (fibres)

Par ailleurs, la paille de la litière est un produit très inflammable.

Il y a peu de référence dans la bibliographie sur les vitesses de combustion (débit de masse surfacique) et l’émittance des matériaux solides. Les débits de masse surfaciques (vitesse de combustion) disponibles sont de :  14 g/m².s pour le polyéthylène.

Les valeurs disponibles pour l’émittance (flux thermiques initiaux) sont de :  32,6 kW/m² pour le polyéthylène. Enfin, l’émittance du fioul est de l’ordre de 29 kW/m² (TEWARSON) et le débit de masse -k..D 2 surfacique calculé à partir de la formule m’’= m’’(1-exp ) est de 20 g/m .s.

185 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Dans la suite des calculs, en considérant un incendie généralisé à l’ensemble des bâtiments d’élevage, la vitesse de combustion retenue est de 14 g/m².s et le pouvoir émissif de la flamme de 33 kW/m². Calcul du rayonnement reçu par la cible Facteur de transmissivité atmosphérique Le rayonnement émis par les flammes est partiellement absorbé par l’air ambiant du fait de :  L’absorption des radiations infrarouges par la vapeur d’eau et les suies en suspension ;  La diffraction par les poussières et les suies en suspension.

Le coefficient de transmission atmosphérique est estimée à partir de la formule de Brzustowski et Sommer :  = 0,79 x (100 / x)1/16 x (30,5 / r)1/16 Avec x : distance de la cible à la source (m) R : taux d’humidité relative de l’air en % (estimé à 70 %) Facteur de vue La technique de détermination des facteurs de forme permet de traiter le problème des échanges thermiques à distance. Ce facteur correspond à la fraction d’énergie émise par une surface A, interceptée par une surface B. Il ne dépend que de la disposition relative de chaque surface et de leur géométrie respective. La flamme est assimilée à une forme géométrique simple, ici un polyèdre dont chaque face est un rectangle dont la longueur est une arête du polygone de base et la hauteur est estimée à partir de formule empirique. Hauteur de flamme Pour un feu de cuvette non circulaire, le diamètre équivalent peut être estimé par la formule suivante : Deq = 4 x surface Périmètre Cependant cette formule n’est pas représentative pour des surfaces de forme rectangulaire, dont le rapport entre la longueur et la largeur est supérieur à 2. Dans ce cas, l’INERIS propose de retenir la plus petite des dimensions caractéristiques de la surface, soit ici la largeur du bâtiment d’élevage : Deq = 15,2 m pour V1, V3 et V4, 15 m pour V2, 12 m pour le hangar à biomasse et 7,5 pour le hangar à paille La hauteur de flamme peut être calculée avec la formule de Thomas : ___ 0,61 H = 42 x Deq x (m’’/a.g.Deq) Avec : m’’ = débit massique surfacique de combustion ou vitesse de combustion (kg/m².s), estimé à 14 g/m².s ; 3 a = masse volumique de l’air (kg/m²), soit 1,22 kg/m ; G = accélération gravitationnelle, soit 9,81 m/s². Soit une hauteur de flamme de :  9,09 m pour V1, V3 et V4 ;  9,01 pour V1 ;  7,71 m pour le hangar à biomasse ;  5,56 m pour le hangar à paille. Facteur de forme Des formules analytiques simples permettent de déterminer le facteur de forme pour un plan vertical et une cible élémentaire (formules de Sparrow et Cess). Considérant une surface élémentaire verticale (parallèle au mur de flamme), le facteur de forme est donné par la formule suivante :

186 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

a

b X = a/c et Y = b/c

c

Avec : a = hauteur de la flamme en m (a=H), b = longueur du mur de flamme en m, c = distance de la source à la cible en m (c=x).

Pour une surface élémentaire orientée perpendiculairement au plan émetteur (cible horizontale), le facteur de forme est déduit par la formule suivante :

b X = a/b et Y = c/b

a

c

………

Le facteur de forme maximal est donné par la formule : Fmax= Fh²+Fv² La distance atteinte63 par les flux thermiques est donnée tableau suivant : Tableau 67 : Distance atteinte par les différents flux thermiques Distance Distance atteinte Distance atteinte Distance atteinte atteinte depuis Flux depuis V1, V3 ou depuis le hangar depuis V2 le hangar à V4 à paille (*) biomasse 3 kW/m² 15 m 14,9 m 13,3 m 10,5 m 5 kW/m² 8,3 m 8,2 m 7,4 m 5,7 m (*) Il n’y aura plus de stockage de paille à terme dans le hangar.

63 Calculs des différents paramètres et carte des flux thermiques en annexe 20 187 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

d) Cinétique Les bâtiments d’élevage sont distants d’au moins 10 m, des zones enherbées et des voies de circulation séparent chaque construction. Le bâtiment le plus proche du tiers (V1) se trouve à 150 m. Une parcelle en culture, le hangar à paille et une dépendance (propriété du tiers) séparent le bâtiment de la maison du tiers. Un feu aurait donc du mal à se propager. Le risque concerne donc essentiellement les personnes présentes sur le site à savoir essentiellement l’exploitant, le personnel le cas échéant (et occasionnellement des personnes intervenant sur l’élevage : ramasseurs des volailles, vétérinaire, technicien, …), sa famille (anciens exploitants) et éventuellement des promeneurs empruntant le chemin communal longeant les installations. Le hangar à paille, plus proche du tiers, est séparé de ce dernier par une dépendance et une cour. Les flux thermiques générés par un incendie donnés tableau précédent n’atteindraient pas la maison du tiers, même émis à partir d’un incendie du hangar à paille.

Etant donné la distance entre le tiers le plus proche et le site d’élevage, le risque pour les tiers concerne les personnes arrivant dans le site d’élevage plus que le voisinage, le niveau de gravité des conséquences humaines d’un tel accident à l’extérieur des installations est sérieux.

Etant donné la présence des parcelles en culture, de l’espace entre les bâtiments et l’accessibilité du site, de la distance avec la maison d’habitation de tiers la plus proche, la cinétique peut être qualifiée de lente pour un départ de feu à partir des installations d’élevage de Monsieur Gilles DUMOULIN, les secours pouvant intervenir avant que le feu n’atteigne les maisons des tiers. e) BLEVE Sources : Méthodes pour l’évaluation et la prévention des risques accidentels – BLEVE – septembre 2002 – INERIS ; EFFECTIS - LNE 2008.

Les gaz liquéfiés sous pression présentent un risque important en cas de rupture du réservoir lorsqu'ils sont soumis à une source de chaleur importante (cas d'une citerne prise dans un incendie par exemple) : l'ébullition-explosion, ou BLEVE. L’INERIS retient la définition suivante (selon SHIELD) : « Un BLEVE correspond à la ruine complète d’un réservoir pressurisé contenant un liquide dont la température est très supérieure à sa température d’ébullition à la pression atmosphérique ».

Les causes de BLEVE recensées sont :  L’impact d’un projectile ;  L’exposition d’un réservoir à un incendie ;  La fatigue du réservoir ;  La corrosion ;  Une construction ou des équipements défectueux. On distingue deux types de BLEVE :  Les BLEVE froids, liés à une faiblesse mécanique du réservoir : les effets de pression sont relativement réduits, mais peut former une boule de feu au sol et un feu de flaque, en cas d’inflammation ;  Les BLEVE chauds, lorsque la température moyenne du produit que le réservoir contient est supérieure à la température limite de surchauffe du produit à la pression atmosphérique

Des essais ont été réalisés sur des réservoirs de gaz propane. Les résultats sont donnés ci- après.

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Tableau 68 : Résultats des essais effectués sur des réservoirs de propane Volume du Temps possible de Rayon de la Distance minimale Rayon réservoir en survenance du BLEVE boule de feu d’approche (en d’évacuation (en litres (en minutes) (en mètres) mètres) mètres) 400 3 - 4 18 90 400 4 000 5 - 7 38 150 800 40 000 8 - 12 81 320 1 800

Les nouveaux bâtiments seront chauffés via la chaudière à bois déchiqueté. Le risque d’occurrence d’un phénomène de type BLEVE ne concerne donc que les installations existantes. En effet, à moyen terme (de l’ordre de cinq ans), l’ensemble des bâtiments sera chauffé via cette chaufferie. Les cuves ne seront conservées qu’en secours.

La capacité des cuves existantes est de 1 750 kg, soit à une température de 20 °C, environ 3 400 litres. Le rayon de la boule de feu est ainsi d’environ 35 m, la distance minimale d’approche de 140 m. La cinétique est rapide.

3.4.3. Moyens mis en œuvre pour prévenir les incendies, les explosions Les règles de prévention des risques électriques figurent dans le Code du travail. Elles sont issues de 4 décrets publiés en 2010 et complétés par des arrêtés publiés depuis fin décembre 2011. Cependant les installations électriques permanentes, existantes au 1er juillet 2011 et maintenues en conformité avec le décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 (pris pour l’exécution du livre II du code du travail - titre III : hygiène et sécurité du travail - en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques) depuis leur mise en service, sont présumées conformes aux nouvelles règles d'utilisation. En effet, cet ancien décret reste applicable aux installations électriques existantes. Les installations électriques de V1 sont ainsi conformes aux prescriptions de ce décret n° 88-1056 concernant la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre les courants électriques et à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides. Celles de V1 ont été réalisées en 2011 par l’entreprise SERUPA. Elles sont conformes à la règlementation en vigueur. Il en sera de même des installations des futurs V3 et V4.

Les installations font et feront l’objet de contrôles périodiques au moins tous les cinq ans par un technicien compétent (pas de prévision de salarié sur le site). Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées.

Les différents moyens sont les suivants :  Les matériaux de construction des bâtiments, sont et seront peu voire pas inflammables.  Les installations électriques sont et seront équipées de disjoncteurs et de différentiels.  Les installations électriques de chaque bâtiment d’élevage seront protégées par un parafoudre.  Les bâtiments seront tous distants d’au moins 10 m (la distance minimale entre les bâtiments d’élevage sera de 20 m).  Les installations électriques sont et seront reliées à la terre. Il en sera de même du nouveau. Les bâtiments sont équipés d’une armoire générale de protection avec disjoncteurs différentiels et tableau de protection générale conforme à la règlementation en vigueur (protections prises, ventilation, lumière, chauffage). Il en sera de même des nouveaux.  Un dispositif permet et permettra de couper l’électricité dans chaque bâtiment et sur l’ensemble du site (disjoncteur général situé dans le hangar à l’entrée du site). 189 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les installations feront l’objet de contrôles périodiques au moins tous les cinq ans par un technicien compétent. Les rapports de contrôle et les justificatifs de réalisation des éventuels travaux nécessaires seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées. Les éventuelles réparations nécessaires seront réalisées.  Les dispositifs de chauffage (radians, canon, aérothermes) seront équipés de dispositifs de protection.  Le nouveau groupe électrogène sera équipé d’un disjoncteur de protection.  Les cuves à fioul et de gaz sont facilement accessibles.  Les papiers et cartons présents sur le site le sont et le seront en quantité peu importante.  Les cuves de gaz sont et seront contrôlées régulièrement (tous les trois ans) par la société PRIMAGAZ qui en est propriétaire. Les soupapes de sécurité sont contrôlées. Trois vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve, situées d’une part dans le magasin du bâtiment V1, en façade et à l’arrivée du gaz aux canons de V2, en façade et d’autre part sur chaque cuve.  La chaudière à biomasse sera également équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …).  Les échangeurs de chaleur comprendront également différents dispositifs de sécurité (bouton marche/arrêt, grilles de protection, …).  Les silos sont et seront nettoyés régulièrement à chaque bande d’élevage (fumigation) pour éviter l’accumulation de poussières.  Les systèmes de surveillance des installations à l’intérieur des locaux techniques des bâtiments d’élevage enregistrent et enregistreront par ailleurs les variations de température. En cas d’incendie, cela déclencherait le système d’alarme sonore et par transmission téléphonique.

Concernant la présence de la canalisation de gaz enterrée, le bâtiment le plus proche sera le hangar à biomasse. Les flux thermiques à partir de ce hangar atteindront au plus une distance de 13,3 m (se reporter au paragraphe précédent). Des parcelles cultivées, séparent le site de la zone de canalisation enterrée. Les installations électriques installées seront des installations classiques et non pas des ouvrages à une tension de plus de 50 kV. Il n’y aura pas de nouvelles citernes de gaz sur le site, les citernes sont existantes et se trouvent à environ 320 m de la canalisation. Les effets d’un incendie d’un des bâtiments d’élevage ou d’une explosion d’une des cuves de gaz, d’après les calculs précédents n’atteindraient pas la canalisation. Si l’incendie se propageait, les secours auraient le temps d’arriver avant que la zone de passage de la canalisation ne soit atteinte. Concernant les effets éventuels d’un incident au niveau de la canalisation, le projet ne concerne pas la réalisation d’un Etablissement Recevant du Public mais de bâtiments d’élevage de volailles de chair. Il n’est pas prévu d’habitations nouvelles, Messieurs DUMOULIN habitent déjà sur le site.

3.4.4. Moyens d’intervention et de lutte contre l’incendie

 Les bâtiments d’élevage sont équipés d’extincteurs qui seront contrôlés annuellement via l’entreprise DE SAUTEL à ce jour : un extincteur de 2 kg au gaz carbonique, à proximité des installations électriques et un extincteur à poudre ABC de 6 kg par bâtiment. Il en sera de même des nouveaux. Un extincteur à poudre ABC de 9 kg est également présent dans le hangar du corps de ferme.  La borne à incendie la plus proche se trouve à côté de l’entreprise DELIFRUITS, soit à environ 375 m. 3  Une citerne à incendie d’une capacité de 120 m , a été installée à l’entrée du site.  En cas d’incendie Monsieur Gilles DUMOULIN pourra faire appel aux pompiers dont la caserne la plus proche se trouve à Saint-Donat-sur-L’Herbasse (3 km du site). Le temps d’intervention estimée est d’environ 5 mn (hors le temps trajet – caserne).

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 Les eaux d’incendie des bâtiments seraient en partie absorbées par les fumiers, en partie recueillies dans les petites fosses des eaux de lavage. Figure 26 : Vue de la citerne à incendie se trouvant à l’entrée du site d’élevage

3.5. Risques liés au système de chauffage Le danger lié au système de chauffage est un danger de type incendie / explosion susceptible d’être généré soit par l’explosion d’une cuve de gaz, soit par le feu d’un bâtiment suite à un appareil défectueux, ou un problème électrique, la paille de la litière pouvant alors s’enflammer, soit à un problème sur la chaufferie à biomasse. Cependant seul V1 est équipé de radians et ces derniers sont disposés à 1,8 m de la litière minimum. Le canon à air pulsé de V2 se trouve en pignon en opposition, les aérothermes seront inclus aux AGRO SUPPLY et disposés à l’extérieur des bâtiments. Le risque principal proviendra donc des cuves de gaz et de la chaufferie. Ce risque de type incendie/explosion a été décrit paragraphe précédent. De plus, les cuves de gaz et la chaufferie feront l’objet de contrôles périodiques.

Il existe par ailleurs un risque lié au monoxyde de carbone qui pourrait survenir suite à une mauvaise combustion du propane ou à une sous-ventilation en période de démarrage des animaux. Ce gaz est mortel. Ce risque ne concerne que les personnes présentes sur le site, à savoir essentiellement l’exploitant et le cas échéant le personnel. Pour pallier à ceci, les radians sont et seront démontés, nettoyés et dépoussiérés en fin de bande. Ils sont alors entreposés dans le local technique avant d’être réinstallés dans le bâtiment, le canon à air pulsé est dépoussiéré. Les aérothermes des nouveaux bâtiments seront également dépoussiérés, les chaudières entretenues, en particulier ramonage du conduit d’évacuation. Pour éviter les accumulations de gaz de combustion dans les locaux d’élevage qui pourraient être dangereux pour les éleveurs et aussi pour les animaux, le boitier de régulation de ventilation impose une ventilation minimum dès les premiers jours d’élevage pour assurer l’oxygénation nécessaire des locaux (ouverture des ouvrants). Ce type d’évènement est donc improbable (classe C) et à un niveau de gravité modéré. La cinétique est rapide.

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3.6. Risques électriques

3.6.1. Probabilité d’occurrence d’un risque électrique Les dangers de l’électricité sont d’une part les risques d’électrocution, d’autre part les risques d’incendie, consécutifs à un disfonctionnement électrique. Les coupures d’électricité ne présentent pas de risques pour les personnes. Les risques électriques sont liés au fonctionnement des installations. Au vu des connaissances actuelles, ce type d’accident n’est pas impossible mais cette activité n’est pas connue comme à risque électrique (classe de probabilité : E).

3.6.2. Evaluation de la cinétique d’un accident électrique et gravité des conséquences potentielles a) Quelques scenarii d’accidents Les dangers de l’électricité sont :  Les risques d’électrocution,  Les risques d’incendie consécutifs à un dysfonctionnement électrique. b) Population exposée et niveau de gravité La population exposée au risque d’incendie et le niveau de gravité ont été décrits dans le paragraphe précédent. Les risques d’électrocution concernent les personnes manipulant les équipements et non pas la population extérieure. Donc hormis la conséquence indirecte résultant sur le risque incendie, le niveau de gravité est modéré car s’adressant uniquement aux personnes présentes sur l’exploitation et manipulant les installations. La cinétique est rapide. c) Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques électriques : Les différents moyens utilisés ont déjà été décrits au paragraphe précédent :  Les installations électriques existantes ont été réalisées selon la norme NFC 15 000. Elles ont été contrôlées. Elles sont conformes aux différentes règlementations en vigueur. Les installations électriques des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011.  Le circuit existant est relié à la terre. Il en sera de même du nouveau  Le nouveau groupe électrogène sera équipé d’un disjoncteur de protection (le groupe actuel fonctionne sur la prise de force du tracteur).  Une alarme sur transmetteur téléphonique se met et se mettra automatiquement en marche en cas de coupure de courant, de même qu’une alarme sonore. Un groupe électrogène est et sera présent sur le site. Il est utilisé en cas de coupure d’électricité. (Pour les risques d’incendie, voir paragraphe précédent).

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3.7. Risques climatiques et naturels Sources : Prim’net, Mairie

3.7.1. Probabilité d’occurrence La commune de Margès ne dispose pas d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR).

Les risques naturels recensés sur la commune sont :  Météorologiques : tempête, canicule, gel, foudre,  Inondation,  Feux de forêt,  Mouvement de terrain,  Séisme : La commune est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique).

D’après la cartographie départementale, la commune de Margès et le site du projet se trouve dans une zone d’aléa faible de retrait – gonflement des argiles.

En ce qui concerne les risques météorologiques :  La sécheresse et la canicule qui constituent un risque indirect en pouvant favoriser un départ de feu et donc un incendie et un risque direct pour l’exploitant et les volailles dans le cas extrême pour lesquels une rupture de l’approvisionnement en eau pourrait entraîner une déshydratation des animaux ;  Le gel des installations d’alimentation en eau qui pourraient nuire à la santé des animaux.  La foudre pourrait générer un incendie. La sècheresse, la canicule et le gel sont des risques pour les exploitants, le personnel le cas échéant, et les animaux. Les risques pour la population extérieure sont essentiellement le risque « tempête » et le risque « inondation ». Ce type d’évènement se produit occasionnellement dans le secteur. Il s’agit donc d’un évènement probable (classe B).

3.7.2. Evaluation de la cinétique d’un accident climatique et gravité des conséquences potentielles a) Scenarii d’accidents et population exposée En cas d’inondation, la litière des bâtiments pourrait être entrainée par les eaux, ainsi que des produits toxiques ou dangereux. En cas de tempêtes, des panneaux, pourraient être arrachés et projetés au loin, du matériel divers pourrait être éjecté. En cas de fortes pluies, de l’eau pourrait s’infiltrer dans les bâtiments d’élevage et humidifier voire détremper le fumier. Concernant le déversement accidentel de produit dans le milieu, ou les risques d’incendie, conséquences indirectes possible d’un risque climatique, le cas a déjà été traité au paragraphe 3.3 et 3.4.

Le tiers le plus proche se trouve à 150 m de V1, bâtiment existant, et à 35 m du hangar à paille mais pas dans l’axe des vents dominants. Il se trouve par ailleurs séparé des installations par une dépendance aussi haute que le hangar. Le captage pour l’alimentation en eau potable le plus proche se trouve à 625 m du site mais de l’autre côté d’un bois. Le risque concerne donc surtout l’exploitant et le cas échéant le personnel.

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La commune est à risque de sismicité modéré. En cas de séisme, les bâtiments d’élevage pourraient s’effondrer, les effluents voire les produits dangereux s’écouler. Le risque d’effondrement est plus un danger pour les exploitants et le personnel le cas échéant (équipes de ramassage, ..). Le risque d’écoulement de produit a été traité au paragraphe 3.3.

La foudre pourrait tomber sur les bâtiments, et leurs annexes. Les conséquences seraient soit un incendie, soit un risque électrique. Ces deux risques ont fait l’objet de paragraphes séparés (3.4 et 3.6).

Donc hormis la conséquence indirecte résultant sur le risque incendie ou écoulement accidentel de produits, le niveau de gravité est modéré car s’adressant uniquement aux personnes présentes sur l’exploitation et manipulant les installations. b) Moyens mis en œuvre pour prévenir les risques climatiques et naturels Les bâtiments d’élevage avicole ne sont et ne seront pas des édifices très hauts. Ainsi la hauteur maximale sera de 5,63 m pour les bâtiments d’élevage (il s’agit des deux bâtiments existants, les nouveaux devant être un tout petit peu moins hauts), 4,5 m pour le hangar à paille existant et 5,5 m pour le futur hangar à biomasse. Les éléments les plus hauts sont les silos tours pour l’aliment, leur hauteur maximale sera 8 m, ce qui n’est pas non plus très haut. Les eaux pluviales sont et seront renvoyées dans le milieu (dirigées via la pente des toits), et s’infiltrent dans le sol naturel de part et d’autre des bâtiments (fossés creusés autour des bâtiments). En ce qui concerne l’épandage des effluents, l’étude de l’aptitude des sols à l’épandage permet de limiter les risques dus aux accidents climatiques et naturels. De petites surfaces de parcelles d’épandage sont inondables. Il n’y aura pas de stockage de fumiers sur ces secteurs inondables, ni à moins de 35 m des berges des cours d’eau. La pente des parcelles d’épandage a été prise en compte. Elle est globalement assez faible. Ainsi il est peu probable que du fumier soit entrainé par de fortes pluies accompagnant les tempêtes. Les eaux de lavage du bas des murs des poulaillers, seront collectés dans des petites fosses disposées autour des bâtiments (dalles toutes bétonnées à terme), ce sont des effluents très peu chargés car surtout composés d’eau. Elles ne seront pas épandues à proximité des cours d’eau. Les bâtiments d’élevage sont et seront approvisionnés par un forage privé. Les installations sont et seront par ailleurs bien isolées et les canalisations sont protégées contre le gel. Enfin, en cas de neige, la surface de toiture est étudiée pour supporter le poids de la neige. Elle ne peut donc pas s’écrouler sous l’effet de cette dernière.

3.8. Risques technologiques Deux risques technologiques sont recensés sur la commune de Margès est uniquement le transport de marchandises dangereuses par la route. Ce risque concerne l’axe Romans – Hauterives, correspondant à la route départementale D 538, voie importante traversant le village de Margès.

Cet axe se trouve à au plus près à 2,2 km du site du projet à vol d’oiseau à l’est / nord-est, et à environ 3,2 km par la route. Les matières dangereuses transportées sont essentiellement des liquides inflammables et des substances corrosives, étant donné la distance, si un transporteur de ces produits avait un accident sur cet axe, cela n’aurait pas d’incidence sur l’exploitation. Et inversement, les activités d’élevage sur le site de Monsieur Gilles DUMOULIN ne constituent pas un danger pour cette route car même si une volaille

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s’échappait, elle serait rattrapée ou provoquerait un accident de la route (hypothèse en outre peu probable) bien avant d’atteindre cet axe.

La probabilité d’occurrence est donc « extrêmement improbable », E, la cinétique lente, et la gravité modérée.

3.9. Risques sanitaires Ces risques ont été développés au paragraphe 6.9 de l’étude d’impact avec un tableau récapitulatif des différents risques et des moyens mis en œuvre. Pour plus de précision, il convient de s’y reporter.

Ce type de risque peut cependant se produire dans ce type d’installation (probabilité d’occurrence : B). A l’exception du cas particulier de l’influenza aviaire, la cinétique est lente étant donné les moyens de sécurité mis en œuvre et son niveau de gravité est modéré, aucune personne n’étant exposée en dehors de l’établissement.

Le principal danger sanitaire est de type maladie et se produit en cas d’apparition d’une salmonellose. Dans ce cas, cela déclencherait aussitôt des mesures de police sanitaire. Les mesures prises dans ce cas, sont rappelées ci-après64 :  Le cheptel serait abattu.  Les fumiers seraient enlevés et soit épandus avec enfouissement immédiat, soit traités par un établissement autorisé permettant leur décontamination dans un local fermé. Quel que soit le mode de traitement, les fumiers seraient transportés dans des contenants solidement bâchés et entièrement étanches. Les itinéraires des véhicules seraient choisis de façon à éviter de passer à proximité d’autres bâtiments de l’élevage et d’autres exploitations avicoles.  Dans le cas d’épandage, la parcelle choisie sera éloignée des autres élevages avicoles, sans pente, non destinée à des cultures maraichères et située à plus de 20 m de terrains pâturés. La règlementation applicable aux épandages (distances aux tiers, cours d’eau, modalités d’épandage, équilibre de la fertilisation…) serait appliquée. L’épandage serait réalisé dans le strict respect des mesures de désinfection des roues (chaux activée), en prenant le soin particulier de ne pas repasser sur les secteurs déjà épandus et de procéder avant la sortie du champ à un nettoyage permettant d’éviter la chute d’effluents entre le champ et le bâtiment. L’épandage serait immédiatement suivi d’un enfouissement profond par labour au plus tard le soir même de l’épandage.  Au plus tard, une heure après l’évacuation des fumiers, un insecticide pour lutter contre les ténébrions serait pulvérisé sur une hauteur murale de 1 m à partir du sol.  Les chaines d’alimentation et le silo seraient vidangés, ainsi que les canalisations. Le silo serait désinfecté (fumigation).  Le matériel d’élevage n’est pas démontable. Son lavage et sa désinfection serait donc réalisé pendu, les eaux de lavage rejoignant les fosses de récupération puis il serait désinfecté par pulvérisation d’un désinfectant. Le matériel d’épandage serait également lavé et désinfecté dans le bâtiment.  Les fosses de récupération des eaux de lavage seraient ensuite vidangées et épandues sur une parcelle agricole (distincte de celle épandue avec les fumiers) ou reprise le cas échéant par une entreprise agréée.  Le site serait par ailleurs clairement identifié et la traversée par tout véhicule, hors ceux autorisés, interdite (pose de chaine avec indication précise d’un problème sanitaire…).  Des tenues spécifiques seraient fournies par l’éleveur aux ramasseurs de volaille.

64 Protocole de décontamination en annexe 23 195 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

 Les entreprises pénétrant sur le site seraient prévenues, les chauffeurs des camions sensibilisés.  Une chaîne barrerait l’entrée du site. Un portique de désinfection sera installé à l’entrée du site.  L’accès au bâtiment sera précisé par une délimitation physique.  Une aire de stationnement est prévue devant le portique de désinfection (en dehors de l’élevage) pour les véhicules étrangers (techniciens, vétérinaires).

3.10. Risques liés aux évasions d’animaux

3.10.1. Probabilité d’occurrence Les volailles (poulets) sont des animaux non dangereux, élevées en claustration dans des bâtiments complètement fermés, donc peu susceptibles de s’évader.

Les possibilités d’évasion se présentent lors du chargement et déchargement d’animaux ou relèvent de malveillance dans le cas où un individu mal intentionné arriverait à ouvrir un bâtiment ou encore pourraient apparaître lors d’un incendie bien qu’il est fort possible que les animaux périssent avant d’avoir pu s’échapper. Ce type d’évènement est donc improbable dans la vie de l’installation (classe C).

3.10.2. Evaluation de la cinétique d’un accident climatique et gravité des conséquences potentielles a) Scenarii d’accidents et population exposée Quelques volailles pourraient s’échapper surtout suite à une négligence ou une malveillance (porte laissée ouverte). Il ne s’agit pas d’animaux dangereux. Au pire cela pourrait causer un accident de la circulation par distraction du conducteur.

La population exposée concerne les habitations alentours, dont la plus proche se trouve à 150 m des bâtiments d’élevage et les personnes (véhicules) empruntant le chemin communal passant devant l’élevage. La cinétique est lente. Cependant mis à part, l’éventuel accident de la route, il n’y aurait pas de conséquences humaines. Le niveau de gravité est donc modéré. b) Moyens mis en œuvre pour prévenir les évasions des animaux Les volailles sont et seront élevées en claustration dans des bâtiments fermés. Les portes sont fermées à clef. Lors des chargements des animaux, le personnel est formé. Il y a donc très peu de risques d’évasions d’animaux. Le site sera de plus entièrement clôturé.

3.11. Risques liés à l’utilisation des machines Ces risques concernent essentiellement les personnes travaillant sur le site, donc l’exploitant et le personnel le cas échéant et non pas le voisinage. Concernant l’utilisation des silos, ces derniers sont équipés d’échelle à crinoline et sont conformes à la règlementation en vigueur. La livraison de l’aliment se fait directement dans les silos. Il n’y a pas alors de personnes restant à côté des silos (en particulier, le livreur d’aliment ne reste pas sous le silo). Il n’y a pas de risques pour la population extérieure. 196 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

La chaudière sera installée dans un local spécifique du nouveau hangar à biomasse. La surface restante de ce hangar permettra de stocker le bois déchiqueté pour la chaufferie (remplacé à terme par le miscanthus). Elle sera équipée de dispositif de sécurité (soupape de sécurité refroidissement, dispositifs anti-bourrage, mise en sécurité de l’automate en cas de bourrage, dispositif coupe-feu, sécurité incendie par soupape thermique, …).

Pour les bâtiments existants : trois vannes quart-de-tour permettent de couper le gaz pour chacun des bâtiments et sur chaque cuve.

Les échangeurs de chaleur comprennent les équipements de sécurité suivants :  Un bouton marche/arrêt à côté de la porte d'accès à l'intérieur de l'échangeur, ceci afin de couper les ventilateurs d'extraction et de refoulement lorsqu'une personne entre dans l'échangeur ;  Une grille de protection sur le ventilateur de refoulement (vers le bâtiment) afin de ne pas avoir de contact direct avec le ventilateur.  Les ventilateurs de circulations peuvent être livrés avec des grilles de protection s’ils sont installés à une hauteur inférieure à 2,7 m du sol ;  Les différentes parties de l'échangeur (portes d'accès, capots supérieurs, capots latéraux,...) ne s'ouvrent qu'avec une clé spécifique livrée avec l'échangeur ;  L'accès à la partie haute de l'échangeur (dessus de l'échangeur, accès pour le lavage ou intervention par exemple) ne se fait qu'avec une échelle démontable ;  Les capots supérieurs s'ouvrent du milieu de l'échangeur vers l'extérieur de celui-ci, et cela afin de créer un garde-corps et éviter les chutes du haut de l'échangeur.

3.12. Tableau récapitulatif Tableau 65 : Tableau récapitulatif des risques

Principaux moyens mis Probabilité Gravité des Risque identifié Cinétique en œuvre pour réduire d’occurrence conséquences les risques

Ecoulement accidentel de produits D Lente Modéré Les moyens ont été Lente à développés Incendie / explosion C Sérieux rapide précédemment : Risques électriques E Rapide Modéré effluents traités, produits sur rétention, Intoxication au monoxyde de carbone C Rapide Modéré installations électriques Risques climatiques et naturels B Lente Modéré aux normes et Risques technologiques E Lente Modéré contrôlés, mesures d’hygiène, animaux Evasion d’animaux C Lente Modéré soignés et suivis par un vétérinaire Lente à B Modéré sanitaire, …. rapide (*) Risques sanitaires Se reporter à l’étude sur la santé des populations, paragraphe 6.9 de l’étude d’impact Risques liés à l’utilisation des machines Pas de risque à l’extérieur de l’établissement (*) Rapide dans le cas de l’influenza aviaire

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4. REGISTRE DES RISQUES - MOYENS DE PROTECTION ET DE SECOURS – ORGANISATION DES SECOURS

4.1. Registre des risques Monsieur Gilles DUMOULIN tiendra à la disposition des services de secours et de l’inspection des installations classées un registre des risques comprenant :  Un plan des zones à risque d’incendie ou d’explosion65 ;  Les fiches de données de sécurité des produits dangereux (pesticides, produits de nettoyage et de désinfection,…) ;  Les justificatifs des vérifications périodiques des matériels électriques et techniques (gaz, chauffage, fioul) – vérifications par un professionnel (tous les cinq ans ou tous les ans si l’exploitant emploie des salariés ou des stagiaires) - et les éléments permettant de connaître les suites données à ces vérifications.

4.2. Moyens de lutte contre l’incendie Ces moyens ont déjà été exposés précédemment : extincteurs, proximité de la citerne à incendie, de la caserne de pompiers, …

4.3. Moyens d’alerte Les systèmes d’alarme se déclenchent et se déclencheront au niveau des bâtiments d’élevage : - En cas de coupure d’électricité. - En cas de problème de température. - En cas de coupure de la ventilation (système avec transmission téléphonique). Le site est raccordé au réseau téléphonique. Les maisons d’habitation de messieurs Gilles et Baptiste DUMOULIN se trouve à l’entrée du site d’élevage. La ligne téléphonique permet d’alerter les secours. Messieurs DUMOULIN sont en outre équipés d’un téléphone portable. Ils peuvent ainsi intervenir rapidement et alerter les secours.

A proximité des installations (sas et portes des bâtiments d’élevage) sont affichées des consignes précises indiquant notamment :  Le numéro d’appel des sapeurs pompiers : 18 ;  Le numéro d’appel de la gendarmerie : 17 ;  Le numéro d’appel du SAMU : 15 ;  Le numéro d’appel des secours à partir d’un téléphone mobile : 112,  Ainsi que les dispositions immédiates à prendre en cas de sinistre ou d’accident de toute nature pour assurer la sécurité des personnels et la sauvegarde de l’établissement.

65 Plan des zones à risques d’incendie/explosion en annexe 22 198 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

4.4. Accès des véhicules de secours Le site sera facilement accessible aux secours car les aires de circulations seront bien aménagées. En particulier, une piste d’accès sera créée afin de rejoindre directement la route départementale 473. Au sein du site, les camions de secours pourront circuler et tourner autour des installations.

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NOTICE D’HYGIENE ET DE SECURITE

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Monsieur Gilles DUMOULIN n’emploie pas de salarié à ce jour. Ses deux fils envisagent de s’installer agriculteurs dans le cadre du projet et de s’associer avec lui. Baptiste a actuellement le statut d’aide familial. Il n’est pas prévu d’emploi salarié.

1. LES MESURES D’HYGIENE DANS LES INSTALLATIONS

Les mesures prises par Monsieur Gilles DUMOULIN ont déjà été évoquées :

- Les locaux de travail sont et seront régulièrement entretenus et nettoyés. - Les locaux sont et seront régulièrement dératisés et désinfectés. - L’ensemble des bâtiments est et sera bien entretenu, de même que le matériel. - Les poulaillers comprennent chacun un local technique avec un lavabo et des vêtements de travail. - Les installations sont raccordées au réseau d’eau potable public.

 ASPECTS SANITAIRES

- Les bâtiments d'élevage sont et seront dépoussiérés, lavés et désinfectés, après chaque bande d’élevage, soit sept fois par an (sept bandes d’élevage par an). - Des insecticides et raticides sont et seront appliqués tant que nécessaire. Un plan de dératisation est mis en place. - Les produits toxiques se trouvent dans une armoire phytosanitaire aux normes. - Les cadavres de volailles sont et seront stockés dans un congélateur ou un bac d’équarrissage réfrigéré et éliminés par l’équarrisseur qui intervient sur appel. - Les accès sont et seront bien entretenus. - Chaque bâtiment est et sera équipé d’un sas sanitaire avec lavabo. Les eaux sales seront dirigées vers la fosse de collecte des eaux de lavage la plus proche. - Les aliments sont et seront stockés dans des endroits propres réservés à cet effet (silos tours). - L’accès aux bâtiments est et sera interdit à toute personne étrangère à l’élevage. - En cas de suspicion d’une maladie grave, intervention de la Direction Départementale de La Protection des Populations et déclenchement de procédure spécifique si nécessaire.

 VENTILATION

- Les bâtiments seront correctement ventilés (ventilation statique ou stato-dynamique régulée automatiquement).

203 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

2. LA SECURITE

Les principaux risques sont liés à l’installation électrique, et à l’utilisation du matériel agricole. Les mesures prises par Monsieur Gilles DUMOULIN ont déjà été évoquées :

 Les installations électriques des bâtiments existants sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. Celles des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011 en vigueur. - Il y aura une armoire électrique dans le local technique avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation, facilement accessible. Un parafoudre protègera les installations électriques des bâtiments avicoles et la chaufferie. Le tout sera relié à la terre. La mise à la terre sera été effectuée suivant les règles de l’art et sera distincte de celle des installations de protection contre la foudre. Les conducteurs seront été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Elles seront régulièrement contrôlées. - Les installations électriques feront l’objet de contrôles réguliers (tous les cinq ans ou tous les ans si salariés ou stagiaires). - Les cuves à fioul, gaz sont et seront facilement accessibles. - Les installations de gaz et chauffage seront régulièrement contrôlées. - Des d’extincteurs présents contrôlés régulièrement en différents endroits, en particulier à proximité des installations électriques et des cuves de gaz, de la chaudière à biomasse sont et seront présents. - Présence de vannes de coupures de gaz facilement accessibles, de système de coupure sur la chaudière à biomasse. - Un système permettra de couper l’électricité sur chaque bâtiment et sur l’ensemble du site. - Dans la cas de présence de stagiaires, conformément à l’article R4211-3 du Code du travail, un dossier de maintenance comprenant les notices d’utilisation des produits (insecticides, raticides), les consignes d’utilisation du matériel (installations électriques, chaîne d’alimentation, …) sera tenu à jour. - Existence de consignes de sécurité sur manipulation des produits, précautions vis-à-vis des silos, ….

 ACCESSIBILITE

- Le site d’élevage sera facilement accessible via la route départementale passant à proximité. - Les abords des bâtiments sont et seront régulièrement entretenus. - Les bâtiments sont et seront accessibles sur tous leurs côtés pour les secours.

 ELECTRICITE

- Les installations électriques des bâtiments existants sont conformes à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques. Celles des nouveaux bâtiments seront réalisées selon les préconisations des différents textes et décrets de 2011 en vigueur. - Existence d'un disjoncteur différentiel par bâtiment. - Existence d’un groupe électrogène qui maintient les systèmes de ventilation et d'alimentation en cas de coupure de courant.

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- Chaque bâtiment d’élevage comprend une armoire électrique (dans le sas pour les systèmes d’alimentation, d’abreuvement, séchage, éclairage,…). Il ne sera de même des nouveaux. - Les installations font et feront l’objet de contrôles réguliers.

 CHAUFFAGE

- Les bâtiments d’élevage avicoles existants sont chauffés au gaz propane. Les nouveaux bâtiments seront chauffés via une chaufferie à biomasse qui à terme alimentera en chaleur tous les poulaillers. Les cuves de gaz seront conservées uniquement en secours. - Les cuves de gaz sont régulièrement contrôlées de même que les dispositifs de chauffage. La nouvelle chaufferie et les dispositifs de chauffage seront également contrôlés.

 MOYENS DE SECOURS

- Une citerne à incendie se trouve à l’entrée du site. - Différents extincteurs sont présents dans les locaux techniques des poulaillers et dans les hangars. - Présence d’un dispositif d'alarme (ambiance thermique, coupure d’électricité) avec transmission téléphonique. - Une trousse de premier secours se trouve dans la maison d’habitation.

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GLOSSAIRE ET TERMINOLOGIE

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208 MAPE Conseil – Dossier de demande d’autorisation – G. DUMOULIN – 2016

Glossaire des sigles

ADEME Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie ARS Agence Régionale de Santé CIDB Centre d'Information et de Documentation sur le Bruit CIPAN Culture Intermédiaire Piège à Nitrates Comité d'Orientation pour des Pratiques Agricoles Respectueuses de CORPEN l'Environnement CREN Conservatoire Régional des Espaces Naturels DASRI Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux DDPP Direction Départementale de la Protection des Populations DDT Direction Départementale des Territoires DeXeL Diagnostic d'EXploitation d'ELevage DJA Dose Journalière Admissible DJA Dose Journalière Admissible DOCOB Documents d'Objectifs DRAAF Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles DREAL Direction Régionale de l'environnement, de l'Aménagement et du Logement EH Equivalent-habitant ENS Espace Naturel Sensible GAEC Groupement Agricole d’Exploitations en Commun ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement INERIS Institut National de l'Environnement Industriel et des Risques INPN Inventaire National du Patrimoine Naturel INSEE Institut National de la Statistique et des études Economiques InVS Institut de Veille Sanitaire ITAVI Institut Technique de l'Aviculture K, K2O Potassium et potasse MEDDE Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie MRC Maladie Réputée Contagieuse MSA Mutualité Sociale Agricole N Azote OMS Organisation Mondiale de la Santé

P, P2O5 Phosphore et anhydride phosphorique PAC Politique Agricole Commune PIED Plan Interdépartemental d’Elimination des Déchets PLU Plan Local d'Urbanisme PMPOA Programme de Maitrise des Pollutions d'Origine Agricole POS Plan d'Occupation des Sols RGA Recensement Général Agricole SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SAU Surface Agricole Utile SDAGE Schéma Départemental d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours SDN Surface Directive Nitrates SPANC Service Public d’Assainissement Non Collectif

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SpaNE Surface pâturée Non Epandable SPE Surface Potentiellement Epandable VME Valeur limite Moyenne d'Exposition VTR Valeur Toxicologique de Référence ZICO Zone Importantes pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique ZPS Zone de Protection Spéciale ZV Zone Vulnérable ZRE Zone de Répartition des Eaux

Terminologie

Substances qui participent à l'entretien et à la reconstitution du sol (jouent Amendement sur la matière organique, le comportement physique) Substance qui apporte aux plantes des éléments directement utiles à leur Engrais nutrition Traduction d'un excès des sels nutritifs dans les eaux de surface qui favorise Eutrophisation la croissance et le développement de phytoplancton et d'algues. Fertilisant ou Matières organiques ou minérales qui apportent des éléments nutritifs aux matière plantes (engrais et amendements) fertilisante Impact (ou Croisement entre l'effet de l'installation et la sensibilité du milieu touché incidence) Lessivage Migration de particules dans les couches inférieures du sol Facteur (physique ou social) susceptible de porte atteinte à l'équilibre Nuisance physique ou social d'un être vivant Relation dose- Lien qui existe entre la variété et la sévérité des effets observés dans une effet population et le niveau d'exposition à un toxique

Relation dose- Lien qui existe entre la fréquence de survenue d'une pathologie dans une réponse population et le niveau d'exposition à un toxique

Risque Probabilité de survenue d'un danger au sens large Concentrations visant à protéger les travailleurs contre les effets résultant VME d'une exposition prolongée Indice toxicologique établies par des instances internationales ou nationales , VTR généralement spécifiques d'un effet donné, d'une voie et d'une durée d'exposition

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