Pays d'art et d'histoire du Forez Guide de visite

Laissez-vous conter Montbrison Moingt Capitale des Comtes de Forez Avec l’Office de Tourisme Partez à la découverte du Patrimoine de Montbrison Moingt Pendant les vacances scolaires (hors vacances de Noël), l’Office de Tourisme vous propose des visites commentées du centre historique de Montbrison. Différents circuits thématiques sont programmés au fil de l’année qui vous permettront d’aller au-delà du circuit ici proposé. Renseignements, Suivez le guide… Poussez avec lui les portes des anciens hôtels particuliers ou couvents pour réservations : y découvrir des cours intérieures ou des chapelles offrant bien des surprises ! Maison du tourisme Visites accessibles et avec un audio-guide de Montbrison Moingt Toute l’année, l’Office de tourisme vous propose des visites audio-descriptives du centre 1, place Eugène Baune historique de Montbrison Moingt, Champdieu, Saint-Just Saint-Rambert et Saint-Marcellin-en- Tél. 04 77 96 08 69 Forez, conçues par Braille et Culture, pour le public en situation de déficience visuelle et Email : accompagné. Les audio-guides ainsi que des livrets spécifiques en braille, en caractères agrandis [email protected] et thermo gonflés sont disponibles en prêt, dans nos maisons du tourisme.

Ouverture : Retrouvez le programme de nos visites guidées sur www.visitesloireforez.com En juillet et août : • du lundi au samedi de 9h à 12h et 14h à 18h Avec l’Office de Tourisme • le dimanche Séjournez en Forez de 14h à 18h Que cela soit dans notre maison du tourisme ou sur nos sites internet, retrouvez toutes les informations nécessaires à l’organisation de votre séjour en Loire Forez et bénéficiez des conseils Le reste de l’année : de notre équipe accueil. • du lundi au vendredi Réalisé avec le de 9h30 à 12h30 soutien financier de : et 13h30 à 17h30 Nos sites Internet • le samedi www.loireforez.com de 9h à 12h30 www.loireforez.eu et de 14h à 18h www.loireforez.mobi Montbrison - parcours

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R E U E U E LS S D A BER BO P BOURG A QU Comtes de Forez AU R T U F RU AR U ET E D N E PRECOMT P E RU E N RUE DU CLOÎTRE E et du Souvenir UF R. NOTRE DAME AL E OTRE DAME Z I E français VICTOR LA R ÉE 1 E R RUE E N H DES U I C CO R P 'AST A RDE L PLACE LIER U E L RUE PAPON S T D PLACE R R DU 11 RU E U AI DR A MUSÉE DE L'HÔTEL E E U U V GRE U D Q E E D'ALLARD 16 NOVEMBRE DE VILLE N R 'E R L ETTE C IVOI U O O PLACE T B A R GRENETTE Y E 17 18 PLACE U Jardin ASSIE E.BEAUNE RD CHAV d'Allard BOULEVA

1 Collégiale 6 Ancienne chapelle 11 Calvaire 16 Musée d’Allard Notre-Dame-d’Espérance des Pénitents 12 Tour de la Barrière 17 Jardin d’Allard 2 Salle Héraldique 7 Hôtel Girard de Vaugirard de la Diana 13 Sous-préfecture, 18 Hôtel de Ville, 8 Hôtel de Saint-Pulgent 3 ancien collège des Oratoriens Maison Jean Papon ancien couvent des Cordeliers 9 10 Palais de Justice et 4 Maison Robertet 14 Hôtel de Vazelhes centre musical Pierre Boulez, Office de tourisme 5 Maison aux Lions ancien couvent de la Visitation 15 Square Honoré d’Urfé Parcours Montbrison, centre historique, vue générale de la colline du Calvaire. On distingue, à gauche, le clocher de l'église Saint-Pierre ainsi que le dôme de l'ancien Palais de Justice

Les origines de la ville 1173. Appelé Permutatio, L’histoire du comté de Forez il prévoit la scission du comté Montbrison, et de Montbrison, sa capitale, de Lyon en deux entités remonte au milieu du distinctes : d’un côté, la ville Moyen-âge. Au début du de Lyon et les terres attenantes XIe siècle, le Forez, intégré au reviennent à l’archevêque et, capitale comtale comté de Lyon, ne correspond de l’autre, le Forez, situé entre pas encore à une entité les monts du Lyonnais et l’Auvergne, sur lequel le comte Montbrison, ville dynamique de presque politique. Il constitue une zone frontière âprement disputée accepte de recentrer son 16 000 habitants, sous-préfecture de la Loire, entre l’Empire germanique pouvoir. Le Forez devient alors est l’une des communes du département et le Royaume de . un état indépendant et autonome. Montbrison en les plus riches en patrimoine historique. Les comtes de Lyon comprennent très vite que devient la capitale et débute la Son rôle de capitale du Forez pendant leur pouvoir est mis en danger période la plus faste de son sept siècles se lit au fil de rues et des édifices par la puissance montante histoire : un âge d’or qui durera de l’Eglise. près de deux siècles sous le de première importance gérés et mis en valeur règne de la « Maison d’Albon » aujourd’hui au sein d’une Aire de Valorisation Après plusieurs décennies dite de « Viennois ». de l’Architecture et du Patrimoine. de conflits parfois violents, Guy II, comte de Lyon et Les successeurs de Guy II de Forez et Guichard, pacifient, consolident et archevêque de Lyon, développent leur comté, parviennent à un accord en assoyant leur pouvoir en 1 Vue semi-aérienne du site du Calvaire à Montbrison Montbrison en 1732. Archives de la Diana Photo © Ville de Montbrison/MN Paliard

se tournant vers le Royaume Montbrison recouvre une dimension majeur du département, de France. Tous les membres de de 1372 à nos jours administrative importante en l’empereur Napoléon III décide devenant le siège de la d’y transférer la Préfecture. la Maison d’Albon restent très En 1372, le lignage direct de la Préfecture de la Loire jusqu’en Aujourd’hui, Montbrison attachés à Montbrison où ils « Maison d’Albon » s’éteint. 1856. Cependant la Révolution compte un peu moins de résident le plus souvent. La Par alliance matrimoniale, le industrielle ayant transformé 16 000 habitants et se ville est le siège officiel de leur comté de Forez passe aux mains Saint-Etienne en bassin développe de manière administration, notamment de Louis II, duc de Bourbon. Il économique et démographique dynamique. fiscale et judiciaire, et joue un est désormais intégré à la vaste e rôle militaire majeur. Aux XIII seigneurie bourbonnaise dont la e et XIV siècles, les comtes de capitale est Moulins. Le rôle Forez, en particulier Guy IV politique de Montbrison (1196-1241) et Jean Ier (1276- s’efface peu à peu. A la mort de 1333), engagent de nombreux Charles III de Bourbon en programmes de constructions, 1527, duc sans descendance, et contribuent fortement à Forez et Bourbonnais sont l’extension de la ville et à son rattachés au Royaume de embellissement dans un France par le roi François Ier. contexte économique alors En 1542, le Forez est englobé favorable. Les chefs-d’œuvre de avec le Lyonnais et le Beaujolais cette époque encore visibles dans la généralité de Lyon. aujourd’hui sont la Collégiale Notre-Dame-d’Espérance et la C'est à la Révolution française, Salle héraldique de la Diana. en 1792, que Montbrison Blason du Comté du Forez 2 La Collégiale Notre-Dame d'Espérance vue depuis la colline du Calvaire Vue du chevet de la Collégiale

soumis aux fluctuations de l’Ecu d’Or fondé par le duc La Collégiale des ressources économiques Louis II de Bourbon, devenu du comté ainsi qu’aux aléas comte de Forez en 1372. Notre-Dame-d’Espérance des guerres et des épidémies, 1 Rue Notre-Dame se prolongera jusqu’au début SUITE DU PARCOURS du XVIe siècle. Contournez la Collégiale e en empruntant la rue DEPART DU CIRCUIT monument de capitale. Vers le milieu du XIV siècle, Loÿs Papon Parvis de la Collégiale Pour servir son ambition la Collégiale prend le vocable Notre-Dame-d’Espérance politique, le comte de Forez de Notre-Dame-d’Espérance Rue Notre-Dame utilise les principes en référence à une statue de fondamentaux de l’architecture la Vierge placée alors dans L’expression gothique, nouveau style alors le chœur, et dont le socle était de la grandeur à la mode né en Ile-de-France : sculpté du mot « Espérance », volumes amplifiés à la conquête devise de l’Ordre de chevalerie Fondée en 1223 « en l’honneur du ciel, maîtrise des forces, de Dieu et de la bienheureuse Guy IV art du trait, clarté. Musée d’Allard, Marie toujours Vierge », Montbrison la Collégiale Notre-Dame- Les dimensions de la Guy IV, comte de Forez d’Espérance est née de la seule Collégiale (60 m de longueur, 33 m de largeur ; 20 m de Petit fils du comte Guy II, il dirigea le Forez de 1206 volonté d’un homme, celle du à 1241. Orphelin jeune, il fut éduqué par son oncle comte Guy IV de Forez (1196 - hauteur sous voûte) traduisent Renaud de Forez, archevêque de Lyon. Au début de son 1241). Autant acte de piété parfaitement l’expression règne, il pacifia la frontière est du comté et établit une paix durable qui lui permit que glorification de recherchée des pouvoirs de renforcer son pouvoir. Sous son règne furent édifiés la Collégiale, le couvent des Cordeliers ainsi que la deuxième enceinte du château situé au sommet de la la dynastie, cette église politique et religieux. ville. Engagé dans la 6eme Croisade en Terre Sainte, Guy IV décéda à son retour relève d’une architecture de Commencé en 1226, près d’Otrante en Italie. Selon ses vœux, il fut enseveli à la Collégiale qui contient la grandeur digne d’un le chantier, très coûteux, encore son tombeau (gisant) visible dans le chœur. 3 Un monument mais de la ville. On lit encore très et de 1820. Le portail, élégant, moyens. Seule trône au centre aussi une institution bien l’organisation de appliqué en avant de la façade, du tympan du portail une statue et un quartier ce quartier autour de l’église est surmonté de cinq voussures de la Vierge à l’Enfant. désormais ouvert sur la cité. compartimentées en niches. Un autre portail, situé au nord, En fondant la Collégiale, Ces dernières, hélas, n’ont est précédé d’un porche du Guy IV crée parallèlement Extérieurs jamais accueilli les statues XIVe siècle. La porte sud une institution religieuse, de la Collégiale prévues à l’origine, faute de est plus tardive (XIXe s.). le Chapitre, qui perdura jusqu’à la Révolution. L’ensemble de l’édifice est En prenant du recul, côté sud, Treize chanoines (religieux) construit en calcaire de Ruffieu on s’aperçoit que la nef de dirigés par un doyen (Bugey), puis, à partir la Collégiale est épaulée par le composent. Il a pour mission du XVe siècle, en granite. des arcs-boutants ancrés de gérer les ressources La façade principale est achevée dans de puissantes culées de l’institution, d’organiser sous le règne des ducs de dont la maçonnerie émerge la vie cultuelle et Bourbon dans la seconde moitié des toits des chapelles latérales l’enseignement. Instruits, du XVe siècle. A l’origine, rajoutées ultérieurement. les élèves de l’école du Chapitre elle devait comporter deux Ce dispositif sert à contenir sont souvent recrutés ensuite clochers encadrant le portail la poussée des voûtes en dans l’administration comtale. principal. Seul l’un deux, celui croisées d’ogives utilisées pour Le doyen exerce une autorité du nord, a été achevé. Massif, couvrir l’édifice, et d’éviter ainsi morale considérable sur s’élevant à 42 m de hauteur, l’écartement des murs. l’ensemble des paroisses de il est contrebuté par de solides la ville. Les chanoines vivent contreforts à ressauts qui lui SUITE DU PARCOURS dans des maisons organisées confèrent presqu’une allure Pénétrez dans la Collégiale par autour de la Collégiale, de donjon. A l’intérieur, trois le portail sud et rejoignez formant un quartier clos séparé cloches datées de 1502, de 1503 l’abside (derrière le maître autel) 4 Détail de la nef C'est du haut de la chaire (XIXe s.) Détail des sculptures du maître-autel. L'effet ondulant des que le prêtre adressait aux fidèles ses instructions Ici, la scène de la mise au tombeau du Christ. colonnes et colonnettes et ses enseignements". Photo © Pays du Forez s'observe depuis les Photo © Pays du Forez collatéraux Les stalles, sièges de bois à dossier élevé Photo © Pays du Forez garnissant les deux côtés du chœur, étaient réservés aux ecclésiastiques. Photo © Pays du Forez Intérieur est surtout esthétique et réside de la Collégiale dans l’effet ondulant des colonnes et colonnettes SUITE DU PARCOURS Le plan de l’église est inspiré Déambulez à l’intérieur de engagées dans les piliers. de celui de la cathédrale la Collégiale en empruntant Le sommet des colonnes Saint-Jean-de-Lyon. les bas-côtés est coiffé de chapiteaux Il se compose d’une abside finement sculptés de motifs polygonale et d’un chœur élevés végétaux principalement. au début du XIIIe siècle, d’un transept ouvrant sur des chapelles, ainsi que d’une nef à trois vaisseaux se terminant par le portail principal. A la fin du Moyen-âge, au XVe siècle, des chapelles latérales ont été rajoutées contre le collatéral sud. Les voûtes gothiques qui couvrent l’édifice reposent sur le système de la croisée d’ogives. Les ogives sont des nervures diagonales en pierre se croisant à une clé sculptée. Elles concentrent l’essentiel du poids de la voûte sur les piliers qui le transmettent à son tour au sol. Plan chronologique simplifié, L’originalité de la Collégiale sur un fond de M. de Gourmay, architecte, assistant de M. Grange-Chavanis A.C.M.H. 5 La croix d’Estiallet (début du XVII e s.) Le gisant de Guy IV Détail du vitrail central de l'abside La pierre d'honneur rédigée en latin, posée par illustrant l'acte de fondation de la Guy IV, comte de Forez, relate l'inauguration des Collégiale par Guy IV, comte de Forez travaux de la collégiale

• Le gisant de Guy IV • La lumière aidant son fils à sceller la pierre Située au fond de l’abside, « Je suis la lumière du monde ; d’honneur en la présence de la sépulture de Guy IV nous est celui qui me suit ne marche pas l’archevêque de Lyon et de parvenue incomplète. dans les ténèbres, mais il aura l’évêque d’Embrun. Cette même Elle se situait à l’origine la lumière et la vie ». Evangile pierre d’honneur écrite en latin devant le chœur, portée selon Saint Jean, VIII, 12. est visible sur le mur, sous le par huit pleurants. Au XIIe siècle, les théologiens vitrail. En se retournant et en Seul reste le gisant datable demandent aux bâtisseurs regardant vers le fond de du XIVe siècle et restauré d’ouvrir les églises à la lumière l’église, on peut voir au-dessus de multiples fois. Guy IV en suivant l’idée qu’elle est de la grande tribune d’orgue est représenté coiffé de sa une manifestation divine. une grande rose dont les verres Ce vitrail du XIXe siècle « barette » de comte ; une épée Les vitraux colorés des grandes de couleurs à dominantes bleue comporte et rouge alternent des motifs trois niveaux ornée du dauphin de Forez fenêtres du chœur et de la nef superposés pend au baudrier qui ceint doivent donner l’image de la géométriques et végétaux. d'illustrations sa longue robe. Ses pieds Jérusalem céleste, parée de reposent sur un lion, symbole joyaux. de puissance. Deux anges Les vitraux médiévaux de la passent un linge sous sa tête, Collégiale ont disparu et ont été tandis que deux autres remplacés au XIXe siècle lors Le défi technique du vitrail balancent des encensoirs d’une importante campagne de Exploitant au maximum la possibilité de percer les à ses pieds. Saccagées par les restauration. L’un des plus murs, les constructeurs gothiques ont pris des risques, notamment celui du vent qui est difficile à maîtriser. protestants le 14 juillet 1562, intéressants est situé dans En effet, une bourrasque de vent à 100 km par heure les autres tombes comtales l’abside, derrière l’autel : la exerce une pression d’environ 80kg par mètres carrés. ont été détruites en 1792. verrière centrale représente la D’où l’utilisation d’une armature métallique dense faite de barres de fer et de tiges plus fines pour offrir scène de la fondation de la une résistance maximale. Collégiale par le comte Guy IV 6 L'orgue Callinet, classé Vitrail historié du XIXe s. Saint-Georges terrassant le dragon Saint-Aubrin protégeant la ville Monument Historique, est installé E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire (peinture du XIIIe s.) de Montbrison sur une tribune néo-gothique général du patrimoine culturel, 2004, A.D.A.G.P E. Dessert © Région Rhône-Alpes, E. Dessert © Région Rhône-Alpes, en calcaire, finement ouvragée Inventaire général du patrimoine Inventaire général du patrimoine culturel, 2005, A.D.A.G.P culturel, 2005, A.D.A.G.P

• L’orgue • Le Trésor de la Collégiale • Un décor sobre et raffiné Révolution. Un mobilier de La musique instrumentale Chasubles, orfèvrerie, La couleur était également qualité commandé auprès de et les chants étaient reliquaires, croix et bannières présente sur les murs et voûtes grands artistes lyonnais est omniprésents dans la liturgie. de confréries, statuaires et ornés jadis de peintures. installé. Le maître-autel et la Apparu dans les églises tableaux, objets de cérémonie, Si la plupart des enduits peints spectaculaire tribune d’orgue à la fin du Moyen-âge, témoignent du renouveau ont disparu, il subsiste une ont été dessinés par Bossan, l’orgue redevient à la mode du patrimoine religieux de représentation de saint Georges concepteur de la basilique de au XIXe siècle avec une la fin du XVIIe siècle au début terrassant le dragon sur le mur Fourvières à Lyon. La chaire conception technique du XIXe siècle. Le dynamisme à gauche du portail sud, ainsi est l’œuvre des architectes que le dessin d’un sol en Benoît père et fils, de Visconti beaucoup plus puissante. de l’activité paroissiale a trompe-l’œil sur le mur de et du statuaire Fontan. Son Celui de la Collégiale, installé accompagné les grands l’abside. La croix d’Estiallet, décor iconographique reprend sur une tribune de style chantiers de restauration de ou croix des saints (XVIIe s, le thème classique du Christ et gothique flamboyant en la Collégiale, tout au long du classée M.H), scellée à gauche des quatre évangélistes. pierre de Tournus, XIXe siècle. Le Trésor témoigne de l’autel, comporte des saints Quant aux stalles réalisées a été fabriqué de l’activité créatrice des sculptés sur son fût. par Bernard, dans un style par le facteur multiples entreprises d’art Les sculptures portent néo-gothique, elles rappellent alsacien Callinet religieux de cette époque, des traces de peintures la disposition des chanoines et inauguré qui a produit de prodigieux témoignant de la polychromie de Notre-Dame dans la partie en 1842. décors de cérémonie. qui pouvait régner tant à qui leur était réservée, jusqu’en l’intérieur qu’à l’extérieur 1789. des édifices. Dans la première e SUITE DU PARCOURS moitié du XIX siècle, a eu lieu Ressortez par le même portail Détail du retable de la chapelle une importante campagne de et rejoignez à gauche de la Vierge signé Fabish en sortant, représentant Sainte Cécile, restauration de la Collégiale patronne des musiciens fortement délabrée pendant la la rue Florimond Robertet. 7 Située au chevet de la Collégiale, la salle de la Diana Façade de la Diana Représentation de la Pastourelle renferme un décor peint spectaculaire dans la salle de la Diana. manuscrits français du British Museum, BnF.

Confisquée comme bien national Salle héraldique de la Diana en 1789, la salle de la Diana 2 7, rue Florimond Robertet connaît diverses fortunes, avant d’être restaurée de 1863 à 1864 afin d’accueillir le siège de la SUITE DU PARCOURS représentent, depuis le roi Société Historique et Si vous le souhaitez, entrez dans de France jusqu’à la noblesse Archéologique du Forez Alix de Viennois, la Salle Héraldique de la Diana locale, nous offrent dont on peut découvrir détail de têtes sculptées dans un en empruntant la porte vitrée style néo-médiéval sur la façade un instantané des relations les riches archives, ainsi que e située à droite de la façade. XIX siècle de la Diana diplomatiques que le comte le musée archéologique. de Forez entretenait au-dedans Salle Héraldique de la Diana SUITE DU PARCOURS 7, rue Florimond Robertet et en dehors de son territoire au e En sortant de la Salle Infos : 04 77 96 01 10 début du XIV siècle. Héraldique, prendre à droite. Web : www.ladiana.com Cette salle prestigieuse Longez le chevet de la Collégiale a longtemps servi aux réunions pour arriver sur les quais du Vizézy. Traversez la rivière e Edifiée à la fin du XIII siècle, des états de la noblesse en empruntant le passage probablement pour le mariage du Forez. Le roi François Ier du petit pont. Vous rejoindrez du comte Jean Ier de Forez et y est reçu en 1536. Héritier du ainsi la rue Tupinerie. d’Alix de Viennois, la salle comté, celui-ci la donne au héraldique de la Diana présente Chapitre de la Collégiale Notre- Jean Ier de Forez Jean 1er de Forez un décor peint spectaculaire. Dame. On y intronisait les (détail de la façade) (1276 – 1333) Près de 1728 blasons ornent une chanoines, et ont y donnait er voûte ogivale divisée en caissons. ponctuellement des spectacles. Jean I , arrière-petit-fils de Guy IV, fut l’un des comtes les plus importants de sa lignée. Son règne marque l’apogée du comté de Forez. Il procéda notamment S’ils n’ont pas tous été Altération du mot decania à de vastes réformes de son administration en créant la chambre des comptes exactement identifiés, (doyenné du chapitre), la salle en 1317 qui était chargée du contrôle des finances du comté. Il fit partie de les familles nobles qu’ils prend le nom de Diana. l’entourage proche du roi Philippe IV le Bel. 8 La ville ancienne, rues et quartiers En sortant du quartier de la Collégiale, après avoir traversé la rivière Le Vizézy, la ville ancienne se laisse découvrir depuis ses quartiers commerçants jusqu’aux vestiges du château.

Maison Robertet (inscrite M.H). Porte datée de 1587. L’organisation symétrique de sa façade appartient aux canons esthétiques de la Renaissance. La famille Robertet, installée à Montbrison depuis le XIVe siècle, a donné plusieurs personnages illustres dont Jehan Robert (décédé en 1502) qui fut secrétaire du roi Charles VIII et Florimond (1458-1527), son fils, qui devint successivement trésorier des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier. 4 14, rue Martin Bernard

Rue Martin Bernard Les demeures de notables que l’on peut découvrir en général au fil des rues anciennes, couvrent une large période qui s’étend de la fin du XVe siècle au XVIIIe siècle. Elles sont faites de lignes sobres et de décors raffinés : fenêtres et portes moulurées, médaillons sculptés, etc. La Maison Papon, du nom de Jehan Papon, façade sur rue, assez étroite, cache souvent Grand Juge de Forez (1505 ou 1507 -1590). Si sa façade des cours intérieures ornementées. En arrivant au niveau de la rue Tupinerie, a été refaite et les fenêtres agrandies, elle conserve néanmoins une porte gothique à accolade, donnant accès tournez sur votre gauche puis prenez la à une cour intérieure depuis laquelle est visible l'une des première rue se présentant sur votre droite. tours d’escalier la plus haute de la ville. La rue du Marché puis la rue 3 12, rue du Marché Martin Bernard vous conduiront en direction de la ville haute. Rue du Marché Rue Tupinerie Avec la rue Martin Bernard qui la prolonge, Au Moyen-âge, elle constitue déjà avec la rue du Marché marquait le passage du N°25 : Détail du plafond du salon du premier étage. La maison dite des Lions (inscrite M.H) appartient les rues avoisinantes le cœur économique Grand Chemin de Forez qui traversait à la fin de la Renaissance. Son solide rez-de-chaussée de la ville tandis que maisons de notables le comté du nord au sud, le reliant à refends, surmonté d’un bandeau à têtes de lions, reçoit deux étages dont le premier est éclairé de fenêtres e et administrations s’implantent au plus au XIII siècle aux foires de Champagne et à croisée et à meneau ornées de frontons triangulaires et cintrés. Elle fut construite au début du XVII e siècle près du château comtal. Cette rue reste aux ports du Languedoc, en itinérant par le par Pierre Henrys, frère du jurisconsulte Claude Henrys. aujourd’hui l’artère commerçante sud du Massif Central. Très prisé, 5 25, rue Martin Bernard principale du centre-ville. Elle est longée cet itinéraire a favorisé l’occupation par le Vizézy dont les quais ont été résidentielle et commerçante qui se lit SUITE DU PARCOURS aménagés en 1884. De multiples ponts encore très bien dans la présence d’arcades En haut de la rue Martin Bernard, la relient au quartier de la Collégiale. de boutiques et de maisons privées. prenez sur votre droite la rue Pasteur. A la fin du XIIIe siècle, plusieurs activités Au XVIIe siècle, la rue a été marquée Longez la place du même nom et vous sont signalées en bord de rivière : moulins à par l’activité des ateliers de soierie installés découvrirez, se profilant sur votre droite, la façade de l’ancienne chapelle des Pénitents. foulons, blanchiment du chanvre et tanneries. au rez-de-chaussée des maisons. 9 Rue Saint-Pierre Cette rue était jadis habitée par les magistrats et officiers du baillage, membres de la noblesse d’épée ou de robe.

L’hôtel de Vaugirard (XIVe-XVe s.) appartenait à une famille marchande dont la troisième génération accéda à la charge de conseiller et procureur du roi au baillage de Montbrison. Sa cour intérieure dallée avec puits et escalier en vis comporte des décors superposant plusieurs époques, de la fin du Moyen-âge au début de la Renaissance. Cette demeure annonçant la Renaissance a assimilé la nouvelle esthétique inspirée, en

Forez, du château de la Bâtie d’Urfé : décor Hôtel Vaugirard de façade homogène, emploi des fenêtres à croisée et à meneau, pilastres ioniques. Hôtel 7 7, rue Saint-Pierre Vaugirard la diversité des portes anciennes détail montbrisonnaises est remarquable.

Chapelle des Pénitents SUITE DU PARCOURS Au bout de la rue Saint-Pierre, faites une 6 Place des Pénitents pause pour admirer la façade de l’ancien couvent de la Visitation, puis empruntez 8 13, rue Saint-Pierre En retrait de la place s’élève la façade la rue du Palais de Justice qui se présente de la chapelle des Pénitents du Confalon sur votre droite. (inscrite M.H, 2e et 3e quarts du XVIIIe s.). Ici, une porte de la fin de la Renaissance, Outre son décor d’architecture se terminant encadrée de pilastres cannelés à chapiteaux au sommet par un clocher coiffé d’un bulbe polygonal, la façade est agrémentée d’un corinthiens soutenant un entablement. décor sculpté discret : agrafes à volute Le tympan ajouré permet l’aération de l’allée. feuillagée, angelots, guirlandes, palmes, médaillons. Créée à la fin du XIIIe siècle à Lyon par saint Bonaventure, la confrérie renaît pendant les guerres de Religions. Celle de Montbrison est fondée en 1591 par Anne d’Urfé, lieutenant général du Forez. Son rôle était d’animer toute forme de piété religieuse (offices, processions) et de charité. Aujourd’hui, la chapelle abrite une salle de spectacle labellisée « scène régionale ».

SUITE DU PARCOURS Revenez sur vos pas et rejoignez la rue Martin Bernard. Remontez-la en prenant sur votre droite pour rejoindre Hôtel de Saint-Pulgent, la rue Saint-Pierre qui la prolonge. Hôtel de Saint-Pulgent corridor

10 Les remparts quartier du Calvaire SUITE DU PARCOURS (par le boulevard puis montée des visitandines)

Montbrison, ville de couvents aisément grâce au dôme spectaculaire Outre ses fonctions politiques et de l’ancienne chapelle. Depuis la rue Saint-Pierre, on peut en observer l’ensemble administratives passées, rappelons que conçu en 1700 par l’architecte Martin Montbrison a été, dès le Moyen-âge, de Noinville dans le style néo-classique. une ville de couvents. Ces derniers La façade principale présente, de bas en haut, se multiplient au XVIIe siècle, dans un grand escalier qui permet d’accéder à un le contexte du mouvement de la portail monumental encadré par deux Contre-Réforme catholique qui a colonnes à chapiteaux corinthiens et pour objectif de contrecarrer l’expansion surmonté d’un fronton triangulaire. du protestantisme. Le clergé paroissial, Au-dessus du portail, un œil-de-bœuf nombreux et actif, est renforcé par accueille une horloge. La façade est des nouvelles congrégations et institutions couronnée d’un entablement cintré orné de qui vont s’implanter particulièrement sur pots-à-feu sur les retours, entre lesquels se la colline du Calvaire qui a perdu détache, à l’arrière, le dôme coiffé d’une désormais toute vocation défensive. lanterne. L’intérieur est composé d’une seule On y trouve, au XVIIe siècle, des ordres nef couverte d’un plafond en bois à fougères. enseignants tels le couvent des Ursulines Un décor de peintures en grisaille exécuté en qui a laissé place en 1804 au petit 1854 par Giovanni Zaccheo présente, Le dôme du Palais de Justice, ancienne chapelle séminaire, le couvent de la Visitation dans des panneaux en trompe-l’œil, du couvent de la Visitation et non loin de là, au pied de la colline, les trophées de Justice et de multiples le collège de l’Oratoire. Ces bâtiments allégories, accompagnés de sentences ont tous été réaffectés, après la Révolution, en latin. Devenu tribunal criminel en 1792 en écoles ou en administrations. puis cour d’Assises, ces lieux ont retenti de célèbres procès dont l’un des plus connu Couvent de la Visitation : reste celui de l’anarchiste Ravachol 9 10 rue Saint-Pierre/montée des Visitandines en 1892. Premier bâtiment rencontré à gauche de la SUITE DU PARCOURS rue du Palais de Justice, construit à partir Remontez de quelques mètres la rue du Palais de Justice et empruntez le passage aménagé de 1670 avec les pierres de l’ancien château sous l’ancienne chapelle Sainte-Marie (à votre comtal situé juste au-dessus et démantelé à gauche). Puis, prenez les escaliers qui vous la fin de la Renaissance. Trente ans plus permettront d’accéder à une première tard, le couvent est complété par la chapelle esplanade. Traversez-la en direction du bâtiment principal. Là, au rez-de-chaussée, Sainte-Marie affectée en tribunal à la profitez du passage couvert pour rejoindre le e Révolution. Au XIX siècle, à côté du parking du centre musical Pierre Boulez. tribunal, sont installés dans ce vaste édifice Traversez-le et, au bout, prenez sur votre la gendarmerie de 1808 à 1946 et les droite la rue de la Visitation. Elle vous permettra de longer l’ancien couvent. prisons de 1793 à 1957. Aujourd’hui, Dans son prolongement, remontez la rue le lieu accueille les écoles de musique du Collège qui vous conduira jusqu’au et de danse de Montbrison ainsi que sommet de la colline du Calvaire. Vous y le service des Prudhommes. bénéficierez d’une vue exceptionnelle sur les Palais de justice, ancien couvent des Visitandines quartiers sud de la ville. E. Dessert © Région Rhône-Alpes, Inventaire général Le couvent de la Visitation se repère du patrimoine culturel, 2006, A.D.A.G.P 11 Les remparts quartier Donjon du Calvaire Château comtal

Enceinte Couvent du XIIIe siècle des Cordeliers

Collégiale Notre-Dame Tour de la Barrière XIIIe siècle

Fossés en eau

Eglise Saint-André

Vue cavalière de Montbrison à la fin du Moyen-âge, Remparts e extraite de l'Armorial du XV siècle de Revel (vers 1450). Bibliothèque nationale de France.

Le système défensif de la ville par une porte à l’est. Le château de la Collégiale d’où émerge la silhouette En poussant plus loin, on arrive sur le flanc a été démantelé en 1596. massive du clocher. sud de la colline du Calvaire. Les remparts La ville médiévale restée longtemps A l’ouest, la ville est bordée par les qui servent de promenade datent de la sans fortification, ravagée plusieurs fois premières hauteurs des monts du Forez. première moitié du XIIIe siècle et pendant la guerre de Cent Ans, se dote Les trois croix monumentales édifiées constituaient la deuxième ligne de défense enfin de murailles en 1428. En dix ans, en 1870 remplacent un Calvaire du château comtal édifié au sommet la ville est close d’une enceinte de plus ancien. Elles étaient le point d’arrivée du Calvaire à la fin du XIe siècle. quarante-six tours et sept portes. d’un chemin de croix que Jean-Baptiste Le château comtal se composait, Ce troisième dispositif défensif, d’Allard avait fait aménager sur la butte e à la fin du Moyen-âge, d’un donjon mal entretenu et menaçant ruine, est rasé au début du XIX siècle. quadrangulaire crénelé, couvert d’un toit au début du XIXe siècle afin de permettre Aujourd’hui, l’ensemble de la colline à faible pente, et relayé par une deuxième l’extension et l’aération de la ville. du Calvaire fait l’objet d’un projet communal de réhabilitation. tour imposante située au nord. Il a laissé place au boulevard actuel. Un grand bâtiment de deux étages, La promenade des remparts permet éclairé de nombreuses fenêtres, abritait de jouir d’une vue d’ensemble sur le sud SUITE DU PARCOURS Redescendez la rue du Calvaire puis e au XV siècle la cour des comptes de Forez de Montbrison depuis les toitures, la rue du Palais de Justice qui se présente puis, au XVIe siècle, l’Auditoire de justice. au premier plan, de l’ancien couvent sur votre gauche. Passez le carrefour situé Cet ensemble était protégé par une enceinte des Ursulines- aujourd’hui école privée devant l’ancienne chapelle Sainte-Marie et poursuivez-la jusqu’à la sous-préfecture. circulaire crénelée, sans tour, accessible Saint-Paul Forez- jusqu’au quartier 1412 Le quartier de la sous-préfecture

organisés en « U » entre cour et jardin, et sont récupérés à la Révolution pour y installer les services de la Préfecture jusqu’en 1856, puis ensuite ceux de la sous- préfecture. L’ancienne chapelle située dans

l’aile gauche transformée plus tard en salle Détail de décor du plafond de l'ancienne chapelle de l'Oratoire d’apparat, le grand vestibule et l’escalier aujourd'hui salle de réception de la sous-préfecture d’honneur, sont décorés de remarquables peintures en trompe-l’œil exécutées par Square Honoré d’Urfé 15 Giovanni Zaccheo dans la première moitié Inauguré en 2012, le square Honoré d’Urfé du XIXe siècle. a été totalement remanié dans un style composite inspiré en partie du style Hôtel de Vazelhes du jardin à la française qui se caractérise par l’emploi de parterres délimités par 14 1, rue du Palais de Justice des buis taillés et d’allées rectilignes (4e quart du XVIIIe s- 1ère moitié du XIXe s.) convergeant sur une fontaine. Situé en face de la sous-préfecture, De nombreuses allusions sont faites il est l’un des exemples de demeures de au roman pastoral de l’Astrée écrit par la fin du XVIIIe siècle qui adopte le modèle Honoré d’Urfé (1567-1625), notamment de l’hôtel particulier. Au contraire des la fontaine de Vérité d’Amour au pouvoir maisons observées dans les rues précédentes, prédicateur et le labyrinthe symbolisant serrées sur un parcellaire étroit, cet hôtel les errements et la quête de soi-même. est édifié sur une vaste parcelle comportant Le grand vestibule et l'escalier d'honneur un jardin protégé de hauts murs. de la sous-préfecture Poursuivez en empruntant la petite rue L’ornementation est très dépouillée. de la Préfecture qui vous conduira jusqu’au Sous-préfecture Rue Puy-de-la-Bâtie, des édifices de boulevard de la Préfecture. Descendez-le la même époque comportent à l’intérieur de en prenant sur votre gauche. De l’autre côté 13 Square Honoré d’Urfé vastes escaliers monumentaux, véritables du boulevard, rejoignez le musée d’Allard éléments d’apparat du rez-de-chaussée. et au-delà, le jardin du même nom. La sous-préfecture de Montbrison occupe l’ancien collège des Oratoriens construit au début du XVIIe siècle. L’ordre de l’Oratoire, fondé en 1611 par Pierre de Bérulle et constitué de prêtres, était réputé pour son esprit libéral, sa tolérance relative et son goût très marqué pour les études historiques et les sciences sous l’inspiration de Descartes. Il est appelé à Montbrison pour l’instruction des jeunes garçons. Parmi les innovations pédagogiques de l’ordre notons l’enseignement, dès les premières classes, en langue française et non plus en latin ainsi que l’explication de textes. Après deux incendies successifs, les bâtiments sont reconstruits en 1784 par l’architecte Louis Dubost. Ils sont 13 Musée d’Allard et jardin d’Allard

Pigeon naturalisé (musée d’Allard, cabinet des curiosités)

Portrait de Jean-Baptiste d’Allard Martine Poupée GéGé, Photo © Musée d’Allard Hôtel et du jardin d’Allard (carte postale ancienne) Reprenez la direction du boulevard de Musée d’Allard Jardin la Préfecture qui vous conduira jusqu’à 13, boulevard de la Préfecture la place Eugène Baune où se situe l’Hôtel Infos : 04 77 96 39 15 17 avenue d’Allard de Ville, ancien couvent des Cordeliers. Web : www.ville-montbrison.fr La conception de ce jardin privé devenu public en 1857 fait partie des grands Musée 16 En 2012, le musée a remis à l’honneur le cabinet travaux d’aération et d’embellissement de de curiosités de Jean-Baptiste d’Allard dont les Il est installé dans l’ancien hôtel particulier la ville conduits par la commune dès la fin collections sont à l’origine du premier musée du construit sur jardin par Jean-Baptiste du XVIIIe siècle. Le jardin d’Allard a eu département de la Loire en 1810. Né à Montbrison en 1769, marié, sans descendance et vivant de ses d’Allard, ancien membre de la maison pour fonction de proposer aux rentes, Jean-Baptiste d’Allard consacra sa vie à la militaire du roi Louis XVI. La découverte montbrisonnais une offre de promenade collection de « curiosités » parfois saisissantes qu’il du musée propose d’explorer trois univers complémentaire à celle des boulevards lèguera à la ville en 1848. Animé par l’esprit différents : Beaux-Arts, Sciences naturelles arborés. Redessiné en 1856 dans un style encyclopédique, il accumula des objets selon quatre compartiments : règne minéral, règne et Monde de l’Enfance qui comporte, anglais par Eugène Bülher, concepteur du animal, règne végétal et règne humain. Définis par entre autres, une riche collection Parc de la Tête d’Or à Lyon, le jardin un goût pour l’hétéroclisme et l’inédit, les cabinets de poupées Gégé dont la fabrication d’Allard offre, aujourd’hui encore, une de curiosité avaient joué un rôle fondamental dans l’essor de la science moderne depuis le XVIe était localisée à Moingt. collection d’arbres remarquables. siècle. 14 Chapelle du couvent des Cordeliers Façade sud de l’ancienne chapelle des Cordeliers en 1858 (dessin d’Henri Gonnard - collection Louis Bernard)

Un peu d’histoire donations participent Couvent des Cordeliers Fondé probablement entre à l’embellissement et 18 Place Eugène Baune 1220 et 1240 par le seigneur à l’extension des bâtiments. de , le couvent Des chapelles latérales sont rajoutées au sud de l’église. des Cordeliers (moines Edifié en 1282, le cloître forme L’ancien couvent des Cordeliers a été choisi franciscains) participe à l’essor une cour carrée encadrée urbain de la ville qui compte par l’agglomération Loire-Forez pour abriter sur trois côtés d’arcades déjà trois paroisses, cintrées couvertes et adossées une nouvelle médiathèque tête de réseau. trois hôpitaux et une église aux bâtiments. collégiale. L’église que l’on voit Ce projet a donné l’occasion à l’archéologie Le quatrième côté, encore actuellement en face de l’office ouvert aujourd’hui à l’ouest, d’étudier pour la première fois l’un de tourisme a été consacrée donnait sur le cimetière. des plus anciens couvents de la ville. en 1272. Elle se compose actuellement d’une nef unique. Un diagnostic archéologique conduit par l’INRAP Le plan d’origine de l’église en 2010-2011 ainsi que des fouilles exhaustives devait certainement être réalisées en 2012 à l’intérieur de l’église conforme au désir de simplicité des moines franciscains dont et à l’extérieur de celle-ci ont permis d’approfondir la vie fondée sur la pauvreté la connaissance du site. Des questionnements totale et la prédication était exemplaire. Il devait nouveaux ont pu être soulevés sur la chronologie se composer d’une nef unique de construction ainsi que sur l’organisation sans transept et d’un chœur. e e des bâtiments à l’époque médiévale. Tout au long des XIII , XIV et XVe siècles, les nombreuses 15 Les fouilles archéologiques à l'extérieur et à l'intérieur de l'église des Cordeliers ont permis de mettre au jour de nombreuses sépultures. Ci-contre, découverte d'une croix de procession en bronze

Les résultats Le cimetière attenant en avant en dehors du périmètre du diagnostic de la façade et au sud de l’église du sondage archéologique ? archéologique a accueilli les plus humbles. Affaire à suivre… Une soixantaine de sépultures Le mobilier archéologique Enrichi par l’histoire, le projet individuelles ont été découvert est peu abondant. architectural de la médiathèque découvertes à l’intérieur et Il est composé essentiellement privilégie la réhabilitation de à l’extérieur de l’église, de céramiques, de monnaies l’église en suggérant les anciens avec une densité de 12 à 16 et d’objets religieux ou volumes du bâtiment. sépultures sur 6 à 7 m2 sur trois funéraires (fin XIVe-XVe s.). à cinq niveaux. Cette forte Parmi les découvertes les plus FIN DU CIRCUIT densité a été confirmée par Maison du Tourisme intéressantes, notons une croix de Montbrison Moingt les fouilles de 2012 et atteste de de procession en bronze l’attraction du couvent décorée (XIVe s.), placée dans comme site d’inhumation. une tombe de la nef, et une Projet de la médiathèque Les sépultures ont été médaille en argent associée retrouvées à l’intérieur à des perles dans un chapelet de l’église, dans les galeries disposé autour de la main du cloître, sur le flanc sud d’un défunt dans une des de l’église, débordant largement chapelles sud. La quasi absence vers le chevet et devant d’objet du XIIIe siècle soulève le la façade ouest. Les galeries problème de datation effective du cloître, l’église et les de l’église qui ne semble pas chapelles semblent avoir été correspondre à la date destinées à la population la plus de fondation. Y aurait-il eu aisée et aux religieux. une chapelle antérieure 16 VERS MONTBRISON RUE DU PANORAMA

RUE CENTRALE AV. THERMALE

1

BLD DE L ’E VERS RUE NEUVE G Site L ST-ETIENNE I 1 P S Sainte-Eugénie E et thermes RUE DU SURIZET P RUE DE LA PLANCHE 2 Théâtre RUE DES SARRASINS 2 3 Centre RUE DE SAINT-ETIENNE

médiéval RUE DES CARRIERES

ROCADE SUD

RUE DE MONTPLAISIR

Le décor du clocher roman de l'église Le site de Sainte-Eugénie est constitué en grande partie Saint-Julien reprend en partie des murs des anciens thermes gallo-romains Se repérer à Moingt l'ornementation des édifices publics Photo © Pays du Forez romains, avec des pierres formant des jeux de couleur et des motifs géométriques

Les thermes se sont déroulées plusieurs (site Sainte Eugénie) études archéologiques des vestiges. La partie connue Moingt Dès 1674, le chanoine Jean- des thermes pourrait couvrir Marie de la Mure voit en ces 1850 m2, ce qui classerait vestiges un temple de Cérès. Moingt (Aquae Segetae) la gallo-romaine Aménagé en grange dîmière parmi les plus grands thermes er e puis en prieuré au Moyen-âge, (I -III s. après J.-C.) publics de Rhône-Alpes. l’édifice est doté d’une église sous le vocable de sainte La chronologie de la Le site de Sainte Eugénie a révélé Eugénie. Les bâtiments sont e construction des thermes au XIX siècle l’existence d’anciens thermes occupés en 1804 par les de Moingt n’est pas encore Clarisses, puis en 1821 par une gallo-romains d’une ampleur exceptionnelle. exactement établie à ce jour. Ils témoignent, avec le théâtre mixte situé passementerie avant d’être Cependant diverses découvertes à proximité, de l’importance de Moingt transformés en demeure laissent penser que bourgeoise sous le Second dans l’Antiquité comme station culturelle l’agglomération antique Empire. L’édifice est identifié de Moingt a été abandonnée et balnéaire, dont les vestiges enfouis se en 1876 comme étant dans la seconde moitié répartissent sur une superficie des thermes antiques. du IIIe siècle après J.-C. de 15 hectares. Cette réserve archéologique La municipalité acquiert le site Si, jusqu’à aujourd’hui, les en devenir fait actuellement l’objet en 1989 avec l’aide de l’État, investigations archéologiques de la Région et du Département. ont été très partielles, les d’un programme de conservation Le site est classé Monument sondages effectués ont permis et de valorisation de longue durée. Historique. De 1991 à 1993 de mieux connaître le site. 17 A

B C

Murs de l'ancien théâtre gallo-romain Vue aérienne de l'ancien théâtre mixte gallo-romain de Moingt

Le vaste bâtiment en différentes pièces) ont été d’études réalisées en 1995 les notables y étaient assis quadrilatère situé dans le parc dégagés à proximité du bassin. et 1996 ont montré qu’existait sur des chaises amovibles. est le résultat d’un emboîtement Les thermes disposaient un théâtre antérieur structuré Cette partie était laissée vide de bâtiments médiévaux - également d’un vaste terrain de en terre. pour les jeux d’arène. la chapelle Sainte-Eugénie et son sport (appelé palestre) limité à Le théâtre antique de Moingt • La cavea (C) : ensemble des portail gothique visibles depuis l’est par un grand mur contre était composé de trois parties : gradins aménagés dans la pente. la rue en sont les seuls vestiges lequel étaient adossés des • Une scène fermée (A) par un En forme d’arc de cercle tangibles - dans les bâtiments portiques (galeries soutenues mur de scène (ici, la scène outrepassé, la cavea du théâtre antiques en en conservant la par deux rangées de colonnes) mesurait 22 m de long sur 7 de de Moingt est de dimension plupart des murs, ceci jusqu’à et des boutiques. large avec des angles consolidés importante : 42 m de rayon et 10 à 12 mètres de hauteur en par des contreforts). Le théâtre 80 m de corde. Elle comportait certains endroits. Les murs Le théâtre mixte de Moingt présentait la 26 rangées de gradins antiques ont été seulement particularité de disposer d’une augmentées de plusieurs rangs perturbés par l’ouverture de Connu vers 1849, le théâtre scène mobile, avec plancher lors des jeux scéniques, fenêtres à différentes époques. mixte de Moingt a été construit amovible pour servir aux jeux ce qui porte sa capacité ème Parmi les confirmations, on en deux temps (2 moitié du d’arènes. C’est pour cela que d’accueil entre 7300 et 8000 er connaît la présence, au sud des I siècle – début du IIIe siècle). l’on qualifie le théâtre de spectateurs. Trois portes bâtiments, d’un bassin parallèle Il pouvait contenir de 7 300 à Moingt de théâtre mixte car, d’entrées desservaient la cavea, à la façade, de 43 m sur 8 m, se 8 000 spectateurs. Seuls selon les besoins, il pouvait elle-même divisée en 6 parties. terminant par une demi-lune à quelques murs de la cavea qui proposer à la fois des jeux Les derniers sondages l’est. Des restes d’hypocauste contenait les gradins sont scéniques et des jeux d’arène. archéologiques ont révélé (système de chauffage visibles aujourd’hui, appelés • L’orchestre (B) : partie plane que les gradins étaient terrassés souterrain par fourneau pour localement « murs des entre la scène et les gradins. en terre, couverts de bois chauffer les bains et les sarrazins ». Deux campagnes Lors des jeux scéniques, ou de dalles de pierre. 18 Pays d’art et d’histoire du Forez, un label du ministère de la Culture et de la Communication Le Forez est labellisé « Pays d’art et d’histoire » depuis 1999, reconnu pour la qualité de ses paysages, de son patrimoine bâti historique et vernaculaire ainsi que pour ses savoir-faire artisanaux et industriels. « Villes et Pays d’art et d’histoire » est un label national du ministère de la Culture et de la Communication octroyé aux collectivités engagées dans des programmes de restauration et de valorisation du patrimoine. Il garantit la qualité des actions culturelles et patrimoniales par l’emploi d’un personnel qualifié. Aujourd’hui, un réseau de 163 villes et pays vous offre son savoir-faire sur toute la France.

Le service animation du patrimoine… Il propose toute l’année des animations pour la population locale et les touristes ainsi que des visites et ateliers pédagogiques pour les scolaires. Il se tient à votre disposition pour étudier tout projet. L’ensemble de la programmation est disponible sur le site internet www.paysduforez.fr. Pour les groupes, retrouvez l’offre de visites du Pays d’art et d’histoire du Forez sur www.foreztourisme.fr.

… Découvrez le Forez en compagnie d’un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture et de la Communication Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes du Forez et vous donne les clés de lecture pour comprendre les paysages, les savoir-faire ou l’histoire au fil des monuments, des villes et des villages emblématiques du Forez.

Renseignements, réservations : Syndicat mixte des Pays du Forez Pays d’art et d’histoire du Forez Réalisé avec le soutien financier de : Place du Prieuré BP 14 42600 CHAMPDIEU Tél : 04 77 97 70 35 Fax : 04 77 97 05 92 Courriel : [email protected] Site : www.paysduforez.fr

Montbrison Moingt - Crédits iconographiques : office de tourisme Loire-Forez, Service Régional de l’Inventaire, Bibliothèque Nationale de France, Ville de Montbrison Moingt, M-N Palliard, Syndicat mixte des Pays du Forez, Communauté d’agglomération Loire-Forez. Crédits textes : service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’office de tourisme Loire-Forez, de la commune et des archives municipales de Montbrison Moingt. Champdieu - Crédits iconographiques : commune de Champdieu, Syndicat mixte des Pays du Forez, Bibliothèque nationale de France. Crédits textes : service du Pays d’art et d’histoire du Forez (Syndicat mixte des Pays du Forez) avec l’aimable collaboration de l’office de tourisme Loire-Forez et de la commune de Champdieu. Maquette : Catherine Ornon - Impression : Decombat Pays d'art et d'histoire du Forez Guide de visite

Laissez-vous conter Champdieu Centre de l'art roman en Forez : les bâtisseurs de l'An Mil. L'église du prieuré, vue depuis le cloître. Vue semi aérienne du cloître Exposition permanente.

Haut lieu de l’art d’un prieuré rural ainsi que des bâtiments. la vie quotidienne des moines. Les fortifications du prieuré Il offre une belle introduction et du village furent érigées monastique en Forez à la découverte du prieuré. pendant la guerre de Cent Ans Situé sur le piémont viticole des monts du Forez, (1337-1453), alors que le Forez Les fortifications Champdieu est un village fortifié né autour subissait des pillages réguliers. du prieuré e d’un prieuré fondé au XI siècle. En pénétrant dans le village Le prieuré La qualité de la restauration du patrimoine, historique par la Porte de Bise e Fondé par l’abbaye auvergnate son appartenance aux réseaux « Places fortes (XIV siècle), le visiteur de Manglieu vers la fin est surpris par les imposantes du Xe siècle ou le début du Forez » et « Villages de caractère en Loire » fortifications accolées aux murs du XIe siècle, le prieuré* en font un lieu historique incontournable. extérieurs du prieuré. de Champdieu est mentionné Elles se composent de dans les sources écrites mâchicoulis* sur contreforts en 1212. Il se compose d’une Centre de l’art roman aventure humaine et avec parapet sur arcs, église romane aménagée en Forez : de l’effervescence religieuse qui se répètent sur l’église. sur crypte, ainsi que qui produisirent les chefs-d’œuvre Une tour circulaire complète de bâtiments conventuels moines et bâtisseurs de l’art roman de la fin le système défensif sur organisés autour d’un cloître autour de l’An Mil du Xe siècle au XIIe siècle. la façade. Un chemin de ronde et conservés dans leur état Situé à côté de la porte fortifiée permettait de faire le tour de la fin du Moyen-âge. Accueil touristique Porte de Bise de Bise, le Centre de l’art roman 26, rue Bégonnet Biron en Forez vous propose *Mâchicoulis : de mâcher « écraser ». Tél. 04 77 97 02 68 Balcon au sommet des murailles ou *Prieuré : monastère dirigé par un(e) de découvrir la raison des tours, percé d’ouvertures dans sa prieur(e). Les prieurés, fondés par Comprendre Champdieu et de l’implantation massive partie inférieure pour observer des abbayes importantes, sont des les fondations monastiques des monastères en Forez l’ennemi ou laisser tomber sur lui petites filiales rurales desservies par foréziennes, c’est s’immerger et en Europe, l’organisation des projectiles ou des matières un groupe restreint de moines (entre dans l’histoire de la formidable d’un chantier de construction incendiaires. 3 et 20 selon les cas dans le Forez). 1 Peinture dans l'ancien réfectoire représentant la Cène (première moitié du XV e siècle). Chapiteau de la sirène à deux queues

• Le cloître • Le réfectoire ajourées alternent un jeu de baies narthex*, est voûtée en plein cintre L’entrée principale du prieuré est Il est la seule salle, avec la chambre géminées surmontées d’arcatures et épaulée par deux collatéraux située au nord. Elle est surmontée du prieur situé au-dessus, aveugles rappelant des similitudes voûtés en quart de rond. d’une niche abritant la statue de comportant une cheminée avec le clocher de l’abbaye Au-dessus du narthex*, saint Benoît dont la règle régissait monumentale. Cette dernière d’Ainay, à Lyon. Le deuxième une chapelle dédiée la vie des moines. est ornée d’une peinture clocher, d’aspect plus austère, à saint Michel surplombe la nef. Un porche couvert de lambris représentant la Cène, le dernier surmonte le portail d’entrée Au fond, le chœur surélevé peints débouche dans le cloître, repas du Christ (première moitié de l’église. qui se superpose à la crypte, autour duquel sont organisés des du XVe siècle). Le plafond de De base romane, son sommet comporte une abside flanquée bâtiments qui correspondaient la salle est orné de lambris peints a été probablement reconstruit de deux absidioles. aux besoins quotidiens des de couleur blanche, bleu et rouge. à la fin du Moyen-âge. A double usage monastique et religieux. Les bâtiments Les moines s’y rassemblaient paroissial, la plupart des parties de l’église étant cependant conventuels furent entièrement pour leur repas quotidien, très • L’église haute réservée aux moines, les habitants restaurés de 1450 à 1505 simple. Ils avaient obligation On y pénètre par un portail roman suivaient les messes dites par le prieur Pierre de la Bâtie. de manger en silence, de boire dont le style dépouillé est fréquent par un chapelain dans l’une Au rez-de-chaussée, on y trouve et de manger avec modération en Forez. Ici, pas de tympan des chapelles latérales du chœur. encore aujourd’hui les communs, les produits provenant de leur de portail sculpté de scènes le fournil, la cuisine, le réfectoire domaine agricole. bibliques mais un simple orné de fresques et doté d’une arc plein cintre dont les voussures cheminée monumentale, L’église Saint-Sébastien retombent sur deux chapiteaux des caves et des réserves. sculptés. L’un est décoré du motif La salle capitulaire, située jadis à et Saint-Domnin de la sirène à deux queues l’est du cloître, a été démolie au Eglise prieurale certainement symbolisant la séduction XIXe siècle. Le premier étage, dès le XIe siècle, sa conception dangereuse des illusions et des accessible par une galerie en bois est simple et sobre comme tentations. L’autre est orné et par un escalier à vis, accueillait l’ensemble des églises romanes d’une feuille d’acanthe, thème le logement du prieur, le dortoir du Forez. A l’extérieur, on observe, de sculpture classique chez les *Narthex : espace plaqué sur la des moines. Le deuxième étage outre les fortifications évoquées Romains, symbolisant la gloire façade des premières églises destiné était occupé par des combles, ci-avant, la présence de deux triomphant des obstacles. aux personnes qui recevaient l’ensei- séchoirs, greniers et galetas (sortes clochers. L’un, roman, surmonte Le plan de l’église haute, gnement religieux mais, n’étant pas encore baptisées, n’étaient pas de petits logements modestes à l’est la croisée du transept et est en forme de croix, est classique autorisées à pénétrer dans l’église. aménagés sous les toits). finement travaillé. Ses faces (XIIe siècle). La nef, précédée d’un 2 1 Départ circuit

2 Le pont de Ruillat Parcours de la promenade 3 La porte de Bise illustrée 4 La maison Vigneronne 10 5 Les bâtiments monastiques

6 L’Eglise

7 L’ancien hôpital

8 Le chemin des Efossés 9 9 La mairie et les écoles Le pont de Ruillat Le lavoir 10 La place du Chauffour

Informations 2 1 • Les chapiteaux • La crypte I Parcours L’église comporte un grand Il n’existe que quatre églises 3 Départ nombre de chapiteaux romans à cryptes romanes dans le Forez : 4 ornés d’un décor géométrique, Saint-Romain-le-Puy, Saint-Just végétal ou anthropomorphe. Saint-Rambert, Saint-Jean- La sculpture romane propose . 5 une vision du monde de Celle de Champdieu, composée l’homme à cette époque, agité d’une abside flanquée de deux par le combat perpétuel entre absidioles scandées de colonnes et 6 vices et vertus ; un univers hiérarchisé, ordonné chapiteaux, frappe par harmonieusement et gouverné la clarté et la finesse de son décor par Dieu. sculpté à dominante végétale. Desservie par deux escaliers, elle 8 7 Descendre l’escalier à gauche affiche une fonction de du chœur, derrière les bancs pèlerinage. En effet, au vocable de Un exemple de récupération Saint-Sébastien s’ajouta au de la mythologie antique XIe siècle, celui de Saint-Domnin, Promenade illustrée pas d’intérêt : clos de vignes ou par l’Église jeune martyr du IVe siècle. « Champdieu, de vergers, fermes à cour fermée par des porches traditionnels, Sculptés sur l’un des chapiteaux du Au centre de la crypte, exposée Mille ans d’histoire » loges de vigne et pigeonniers se pilier sud de la croisée du transept, sur un autel, une sculpture à la réception de la coupole, les Un parcours illustré vous laissent découvrir au fil d’une représentant la Vierge enfant atlantes font directement référence propose de découvrir le e promenade agréable. Deux à la mythologie grecque. Atlas (XIX siècle), fut l’objet d’un patrimoine champdiolat depuis circuits de petite randonnée, (« porteur ») était un Titan. Après pèlerinage pratiqué jusqu’à la la révolte des Titans contre les dieux la place du Ruillat. Il vous le «circuit de la Madone » de l’Olympe, Atlas fut condamné Seconde guerre mondiale. guidera dans le prieuré, puis sur (8 km) et le «circuit des par Zeus à soutenir le monde la promenade des remparts et Hérons » (10 km) vous jusqu’à ce que quelqu’un veuille dans les faubourgs dont emmènent entre vignes et étangs. bien le remplacer… l’architecture rurale ne manque 3