ARCHÉOLOGIE EN - PAS-DE-CALAIS LA FOSSE À LOUPS, ZAC HORDAIN - HAINAUT 1 2

“LA ZAC HORDAIN - HAINAUT”

1. Vue aérienne de la ZAC e 11 mars 2005 étaient officielle - par le Service Régional de l’Archéologie Hordain-Hainaut, L ment lancés les travaux de la ZAC en octobre 2004. (cliché DAPCAD). Hordain-Hainaut par la plantation d’un 2. Situation dans la région. 3. Vue aérienne des tranchées "chêne du marais", premiers coups de L’Institut National de Recherches et fenêtre d’observation. pelles symboliques dans le sol de Archéologiques Préventives (Inrap) a "La Fosse à Loups", une parcelle de 68 ainsi réalisé 25 kilomètres de tranchées hectares principalement destinée aux de sondages, qui ont permis de repérer équipementiers et logisticiens de l’usine six secteurs de concentration de vestiges automobile Sevelnord.

A la Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut, collectivité en charge du projet, l’objectif affiché était de livrer en priorité 42 hectares pour le 1er février 2006, date de lancement des premiers aménagements.

Au préalable, une première phase de dia - gnostic visant à reconnaître le potentiel archéologique du sol avait été prescrite 3 1 2

archéologiques parmi lesquels une villa La seconde tranche d’aménagement de 1. Plan des tranchées de sondages gallo-romaine. la ZAC (26 hectares) a été diagnostiquée et des secteurs fouillés, (DAO DAPCAD). en juillet 2006. D’autres sites archéolo - 2. Enlèvement de la terre végétale, La réalisation de fouilles préventives giques y ont été localisés... . (cliché DAPCAD). a donc été décidée par le Préfet de 3. Visite guidée lors des Journées Région, avec comme enjeu scientifique, du Patrimoine 2005, (cliché DAPCAD). l’étude de l’évolution d’un terroir de la protohistoire à l’antiquité et plus particu - lièrement la mise en perspective de l’évo - lution d’un établissement rural gallo- romain.

Ces interventions ont débuté en avril 2005 et se sont achevées à la fin du mois de décembre. Elles ont été menées conjointement par la Direction de l’Archéologie Préventive de la Commu - nauté d’Agglomération du Douaisis (secteurs 2, 4, 5 et 6) et par l’Inrap (secteur 1). 3 Neuville-sur-Escaut Villae gallo-romaines Sépultures ATREBATIE Autres sites Noyelles-sur-Selle Chemins supposés anciens Frontière entre Atrébates et Nerviens

Lieu-St-Amand Wavrechain-sous-Faulx Wasmes-au-Bac

La Queue du Cat

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La Fosse à Loups de Avesnes-le-Sec Riot igny Calv

Paillencourt Oppidum d'Etrun Le Perroi Les Quarante Le Champs d'Honneur 100 hectares Les Combles d'Avesnes

1 km Thun-l'Evêque Villers-en-Cauchies L'Attaque Thun-St-Martin NERVIE

1 À LA FRONTIÈRE DES ATRÉBATES ET DES NERVIENS

1. Occupations gauloises et gallo- ordain est implanté sur la rive qui forme toujours la limite méridionale romaines dans les environs de H droite de l’Escaut, axe d’échange du finage de Hordain. Hordain, (DAO DAPCAD). majeur entre le Hainaut et les Flandres, à la confluence avec la Sensée, son premier Le sous-sol de Hordain et des communes affluent d’importance rive gauche. environnantes est empreint des vestiges d’un fort passé antique. A l’époque gauloise, ces cours d’eau constituaient la frontière naturelle entre Dès la fin du XIX e siècle, cette zone a les Atrébates et les Nerviens, peuples suscité l’intérêt d’historiens locaux qui installés dans la région depuis le V e siècle ont réalisé des enquêtes sur le passé de avant notre ère. la commune d’Iwuy. Ces études allaient de la prospection archéologique jusqu’au La première mention d’occupation sur recueil d’anciennes traditions et cou - le territoire de Hordain provient d’un tumes locales. diplôme de Charles-le-Chauve*, daté de 872. Il concerne une villa carolingienne désignée sous le vocable de villa Calviniaca , nom encore aujourd’hui pré - * Charles II dit le Chauve, roi de de 843 à 877. servé par le Riot de Calvigny, ruisseau 2

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Quatre villae ont été ainsi fouillées à Iwuy autres villae gallo-romaines dans le centre 1. Plan de l’ Oppidum gaulois et ses environs par les abbés Bontemps et du village. La première a été découverte d’Etrun réalisé en 1759 par le Comte de Caylus, Dehaisnes dans les années 1880. La présen - il y a quelques dizaines d’années lors de (repro DAPCAD). ce de tuiles ou de moellons sur les sites la fouille des vestiges d’une motte castrale 2. Gravure de la cave de la villa d’habitats gallo-romains permet en effet de par le Service Archéologique du Musée de d’Iwuy "Le Perroi" en 1888, (repro DAPCAD). les repérer plus facilement sur le terrain. . 3. Les fondations d’une tour Ces nombreuses découvertes sont révéla - et de l’entrée du castellum trices du grand potentiel de sites archéolo - En 2006, les sondages archéologiques d’Hordain, (sondage Inrap). giques que recèle cette partie du Cambrésis. préalables à la construction d’un lotisse - ment ont révélé l’existence d’une seconde Des trouvailles anciennes, souvent for - villa à proximité des cours d’eau de tuites, ont aussi révélé de nombreux lieux l’Escaut et de la Sensée (lieu-dit La Queue de sépultures. Citons enfin l’ oppidum du Cat). Celle-ci a pour particularité d’Etrun-sur-Escaut, place fortifiée de d’avoir été transformée en castellum (espa - la fin de l’époque gauloise, située à ce fortifé disposant d’une garnison) au 3 km à vol d’oiseau de la Fosse à Loups. Bas-Empire.

Plus récemment, des travaux d’aménage - ments ont entraîné la découverte de deux 1 2

LES PAYSANS DE L’ÂGE DU FER

1. Les occupations du Bronze final es premières traces d’occupations lumière la présence de petites unités à à La Tène moyenne, L humaines découvertes sur le site de vocation agricole ou pastorale qui ont pu (DAO DAPCAD). la ZAC Hordain-Hainaut datent de la fin être occupées sur de courtes périodes ou 2. Vue aérienne d’un ensemble de bâtiments laténiens sur de l’Âge du Bronze et du début du pre - de manière saisonnière. poteaux, (cliché DAPCAD). mier Âge du Fer (Hallstatt), soit entre 800 et 700 ans avant notre ère. D’autres établissements de même nature s’égrènent sur les secteurs 2, 5 et 6 jus - Les vestiges mis au jour sont très ténus qu’au milieu du second Âge du Fer, vers et d’interprétation délicate. 250 avant J.-C. (La Tène moyenne).

Il s’agit essentiellement de fosses aux C’est aussi à partir de cette période que fonctions imprécises, même si certaines l’on assiste à la mise en place d’un pourraient avoir été utilisées pour stocker parcellaire rudimentaire marqué par des céréales. Il s’en rencontre en plusieurs quelques tronçons de fossés et des lignes endroits du site, au niveau des secteurs 1, de palissades en bois. 2 et 6, formant des grappes dispersées, gravitant autour de quelques bâtiments construits sur poteaux. Ces modestes ensembles mettent en 2

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3 4 DES POTERIES QUI DATENT...

’étude d’un site archéologique se modelés ou montés au colombin*, parfois 1. Prélèvement d’un fragment L fonde sur l’analyse des vestiges ornés de cordons en relief imprimés au de vase, (cliché Inrap). (fosses, fossés, fondations...) et du "mobi - doigt. 2. Vaisselle du Hallstatt, (DAO DAPCAD/Inrap). lier" recueilli qui se compose pour une très 3. Vaisselle de La Tène, grande part de fragments de poteries. Au second Âge du Fer, période également (DAO DAPCAD/Inrap). appelée La Tène (entre 500 et 50 avant 4. Niveau de rejet de céramique La céramique constitue de ce fait un notre ère), les formes se diversifient et les dans une fosse, (cliché DAPCAD). élément de datation privilégié. décors, quelquefois couvrants, sont très variés (impressions au doigt, au bâtonnet, Les techniques de fabrication, les formes au peigne, à la molette...). des vases et, lorsqu’il y en a, les caractéris - tiques des décorations, sont autant de Ce n’est que vers la fin de La Tène que critères pris en compte dans l’élaboration l’usage du tour de potier apparaît dans notre de périodes chronologiques. région. Les pièces obtenues sont par consé - quent plus régulières mais on constate un A Hordain, les poteries les plus anciennes appauvrissement des décors. datent de la fin de l’Âge du Bronze et du * Boudin de pâte d’argile, l’une des techniques début du Hallstatt. Il s’agit de vases de façonnage de vases. 2

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UNE NÉCROPOLE ARISTOCRATIQUE GAULOISE

n ensemble de vingt sépultures constitué d’un fossé ouvert sur l’est, déli - U datant des III e et II e siècles avant mitant un nouvel enclos. Au centre, la Offrandes notre ère (Tène moyenne) a été mis au sépulture principale a livré huit vases. jour en bordure de l’actuel chemin des 4 Culs tout nus (Secteur 4). Des sépultures satellites gravitent autour de la première tombe monumentale. Ce Un premier monument privilégié, de 14 m sont de simples fosses recueillant les 1. Plan de la nécropole : de long sur 10 m de large, a constitué la ossements calcinés d’un défunt et conte - tombes privilégiées (marron) tombes “secondaires” (gris), fondation de cette nécropole. Ce monu - nant rarement plus de quatre vases. (DAO DAPCAD). ment est constitué d’un fossé continu au 2. Restitution des tombes centre duquel était placée une tombe Le corps d’un adulte a, lui, été inhumé au privilégiées, (dessin DAPCAD). privilégiée contenant l’incinération. Dans fond d’une fosse en silo, située à proximité 3. Inhumation dans une l’emprise du monument, un alignement immédiate de la deuxième tombe "monu - fosse en silo en cours de dégagement, de quatre poteaux constitue un aménage - mentale". Il reposait à côté d’un dépôt de (cliché Inrap). ment particulier. Un tertre devait signaler faune et de céramique. Cette pratique 4. Restitution de l’inhumation en surface la présence de la sépulture. funéraire met en évidence des différences dans la fosse en silo, (DAO DAPCAD). de traitement entre les individus. Un second monument a ensuite été 5. Dépôt de vases dans la tombe privilégiée 2, (cliché DAPCAD). construit au nord du précédent. Il est Vase 6 A Vase 5 Vase 10

1 Vase 4 Vase 11 Vase 9 Amas d’ossements calcinés

Vase 8 Vase 3 Vase 7 concentration d’objets en fer et en bronze bronze Vase 2 fer Vase 1 mandibule animale (offrande)

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0 50 cm LA TOMBE MONUMENTALE, FONDATRICE DE LA NÉCROPOLE.

’est une fosse rectangulaire de quantité d’ossements animaux provenant 4 C 2,10 m sur 1,80 m au fond de probablement de petit bétail, mouton ou laquelle ont été déposés les restes calcinés porc le plus souvent, et quelques minus - 1. Les offrandes de la tombe du défunt, accompagnés de nombreuses cules fragments d’objets en fer. privilégiée 1, offrandes. (cliché DAPCAD). D’autres offrandes ont été 2. Mors de cheval, (cliché DAPCAD). L’étude des restes osseux a déposées dans la fosse comme 3. Clavette d’essieu de char, permis de déterminer qu’il les onze vases en céramique (cliché DAPCAD). s’agissait d’un enfant, âgé et plusieurs objets métal - 4. Un des onze vases d’environ cinq ans d’après liques. Parmi ces derniers, de la tombe privilégiée 1, (dessin DAPCAD). l’étude des dents. Mêlées une fibule, un couteau et un à ces ossements, quelques 3 rasoir en fer ont été identifiés. esquilles d’os d’un adulte ont Si ces objets se retrouvent rela - été retrouvées. tivement fréquemment dans les tombes gauloises, la présence de clavettes Cette sépulture a la particularité d’être la d’essieu en bronze servant à maintenir les 2 plus richement dotée en offrandes. Une roues et de trois mors pour chevaux indi - partie de ces dernières ont été brûlées avec quent le statut élevé de cet enfant dans la le défunt, comme l’atteste une très petite société gauloise. 1 2

LES FERMES DE LA FIN DE L’ÉPOQUE GAULOISE

1. Localisation des fermes ne mutation importante dans la Les fouilles de la ZAC Hordain-Hainaut gauloises, (DAO DAPCAD). U structuration du paysage et dans ont ainsi permis d’étudier plusieurs de 2. Coupe d’un puits à eau, l’occupation du sol se produit vers le ces “fermes” disposées de part et d’autre (cliché Inrap). e 3. Monnaie de la République II siècle avant J.-C. . d’un vallon naturel, une au nord (secteur romaine (37 avant J.-C.) 1) et deux au sud (secteur 6). (secteur 6), A la différence des périodes précédentes, (cliché DAPCAD). dominées par de petites installations Dans chacun des cas, il s’agit d’établisse - groupées en aires ouvertes, la période ments de tradition “indigène” délimités de La Tène finale se caractérise par la par des fossés et présentant des construc - mise en place de vastes établissements à tions à architectures de bois et de terre. vocation agricole ou pastorale. Les particularités de la ferme du secteur 1 C’est aussi à partir de cette époque que offrent la possibilité de suivre l’évolution semblent se fixer des occupations pérennes de ce genre d’exploitation agricole. jusqu’au Bas-Empire romain, parfois entre - 3 coupées de courtes phases de transition. 2

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L’EXEMPLE DE L’ÉVOLUTION DE LA FERME DU SECTEUR 1

1. Phases d’évolution de la et établissement est implanté sur le une aire de stockage constituée de huit ferme du secteur 1, C versant ouest d’un vallon. La premiè - greniers sur poteaux. (DAO Inrap). re phase montre deux enclos curvilignes 2. Empreintes de poteau d’un grenier surélevé, disposés face à face et clôturant un espace Une seconde phase d’occupation se traduit (cliché Inrap). de 100 m de long sur 60 m de large. par une extension du domaine : la limite 3. Le réseau de fossés gaulois occidentale est reculée de 15 m et une et gallo-romain, (cliché Inrap). Une entrée en couloir située à l’ouest nouvelle cour est créée dans le prolonge - 4. Coupe d’un fossé gaulois, permettait d’accéder au cœur de la ment de l’ancienne aire de stockage. (cliché Inrap). propriété où se trouvait le bâtiment Enfin, le dernier état montre d’habitation principale. Cette construc - une importante régression de tion en bois et torchis mesurait 10 m de l’établissement dont la surface long sur 7 m de large. Elle semble mar - est réduite de moitié. Un puits quer la limite de deux cours pouvant être à eau et un grenier sont les destinées à des activités différentes. Le seuls aménagements internes secteur nord du premier enclos ne révèle qui nous soient parvenus de qu’un puits à eau. La zone sud englobe cette phase d’occupation.

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LES ÉTABLISSEMENTS RURAUX DU HAUT-EMPIRE

es premières décennies de la con- sud, près de la porte d’entrée principale quête voient se poursuivre l’intense de la ferme. C’est un bâtiment de 13 m de 1. Localisation des L établissements des I er activité agro-pastorale observée précé - long sur 7,50 m de large, probablement et II e siècles après J.-C. demment. Celle-ci a même tendance à couvert en tuiles. A l’intérieur, on trouve (DAO DAPCAD). s’amplifier au cours du I er siècle de notre une petite cave aux parois protégées par 2. Plan de la maison de la phase 1 (secteur 6), ère par la création concomitante de deux des planches et un foyer aménagé dans un (DAO DAPCAD). grandes fermes en remplacement des fond de dolium (grand vase à provision). 3. Foyer aménagé dans un fond établissements gaulois (secteurs 1 et 6). de dolium, (cliché DAPCAD). Un grenier, un bâtiment d’exploitation et La ferme du secteur 6, la mieux documen - un four domestique complètent ce pre - tée quant à son évolution, va se développer mier enclos. Celui-ci évolue sensiblement en trois phases successives. vers le milieu du I er siècle : une seconde parcelle ceinturée par un fossé est en effet Au début du I er siècle, une parcelle rectan - greffée sur le flanc est de la ferme, dou - gulaire de 100 m de long sur 60 m de blant de ce fait sa superficie qui atteint large est délimitée par un fossé, locale - désormais quasiment 12000 m 2. ment interrompu afin de dégager trois accès. La porte sud est condamnée, barrée par une petite palissade en bois. Au nord, cet A l’intérieur, l’espace est compartimenté agrandissement s’ouvre sur un chemin par des palissades en bois. La maison rural bordé par un petit fossé. 3 d’habitation est située le long du fossé 1 2

Les aménagements intérieurs du premier accomplis en bordure sud de la ferme par le creusement de nouveaux fossés. Situé en état disparaissent et sont remplacés par 1. Phases d’évolution des bâtiments neufs. La cour ouest bas de pente, ce site devait en effet être de l’établissement conserve sa vocation d’habitat mais exposé à un fort ruissellement. du secteur 6, (DAO DAPCAD). la maison d’habitation est, cette fois, 2. La fondation en pierre construite sur une fondation filante Le site est finalement délaissé au début blanche du bâtiment B1, constituée de fragments de pierre blanche. du II e siècle. À cette époque ne subsiste que (cliché DAPCAD). C’est un bâtiment de 18 m de long la ferme romanisée du secteur 1. 3. Fibule gallo-romaine du I er siècle, sur environ 7 m de large divisé en deux (cliché DAPCAD). pièces (B1). Deux greniers massifs sont disposés près de l’entrée ouest (B4 et B5). Un puits à eau, une petite mare et une série de bâtiments d’exploitation, dont un grand hangar semi-ouvert (B6), occu - pent les autres cours (phase 2). L’espace est une dernière fois restructuré vers le fin du I er siècle : le fossé d’enclos principal est remanié. La porte nord est fermée et le chemin barré par un fossé 3 filant vers le nord. La porte ouest devient à cette occasion un lieu de passage obligé. D’importants travaux de drainage sont 2

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UNE VILLA DU III E SIÈCLE

1. Localisation de la villa du u début du Bas-Empire, le terroir est tions sont en pierre blanche locale. La III e siècle après J.-C. A remanié : la ferme du secteur 1 est résidence principale (maison du maître) (DAO DAPCAD). abandonnée et un nouvel établissement mesure 30 m sur 18 m. C’est un bâtiment 2. Petite canalisation en tuiles, (cliché DAPCAD). s’implante sur le secteur 6, quasiment en rectangulaire à double galerie de façade et 3. Restitution de la villa , lieu et place de l’ancienne ferme romanisée petits pavillons d’angle. Une des pièces (dessin DAPCAD). délaissée depuis plusieurs décennies. était légèrement excavée. 4. Monnaie en argent de Cette villa de plan rectangulaire Le second habitat, (peut-être l’Empereur Trajan Dece, vers 250 après J.-C. mesure 140 m de long sur 90 celui du régisseur ou villicus) , (cliché DAPCAD). m de large. Elle est entourée plus petit, se compose de 5. Fibule gallo-romaine par un mur construit en deux pavillons dont l’un est du III e siècle, (cliché DAPCAD). torchis ou en pisé dont il édifié sur une cave de 6 m ne reste que les empreintes sur 5 m. des poteaux de fondation. La cour orientale semble Un porche situé au centre du vide de bâtiments. Une citerne

mur nord constitue le point de 4 à eau est construite le long du passage obligé des entrées et sorties. mur de clôture. Son étanchéité est assu - Au sud, un fossé recueille les eaux de rée par un mortier de tuileau. ruissellement. Cet établissement, original par son orga- L’espace intérieur est divisé en deux cours nisation interne, est abandonné au début par un muret. La cour ouest est bordée par du IV e siècle. 5 deux bâtiments principaux dont les fonda - 1 2

3 4 DES FRAGMENTS D ’ENDUITS PEINTS DANS UNE CAVE

es fragments d’enduits peints ont été La découverte sur l’envers des plaques d’en - 1. Plan de la villa du III e D retrouvés dans les décombres de la duit peint d’empreintes de paille indique siècle, (DAO DAPCAD). cave (bâtiment du régisseur). L’étude menée que les murs de cette pièce étaient réalisés en 2. La cave du bâtiment du villicus , (cliché DAPCAD). par le Centre d’Etude des Peintures Murales torchis. 3. Fragments d’enduits peints Romaines de Soissons (CEPMR) a permis découverts dans la cave, de dégager deux ensembles, un décor de pla - (cliché DAPCAD). fond et un décor provenant probablement 4. Hypothèse de restitution du décor mural, (CEPMR). des murs de la même salle. 5. Restitution du médaillon de plafond, Le décor du plafond a pu être partiellement (CEPMR, CNRS, ENS). restitué. Un médaillon central comportait un personnage ailé entouré d'une guirlande de feuilles de lierre. La représentation de l'ombre du personnage permet de dater ce décor du III e siècle de notre ère.

De grands panneaux composés d'une ligne noire et d'une bande rouge ornaient les murs blancs. En partie basse, se trouvait une plinthe rose mouchetée surmontée d'une 5 bande rouge. 2007 ARCHÉOLOGIE EN NORD PAS-DE-CALAIS 6 1 - l e y s A s t r a P d t e s r - e R - s n y , e n A n k e i d d n S s i i ) ) ) i , o r o a c u - n u i r a D e y r ) h ) p , t e D o D o n ( e e g l P e D p m o t ) T a e R . É n D e r - A A v é t r N i ’ s s L e D r v R i s 7 r v ) e A é e d ) a d n n d t C C a d M l u s s a r I i 0 r ) L e S A C l O d o D e C l ( P P p e P N e b e r s e e o r u i : 0 l a : , c ) D s A P r l b t E : E N a n i A d r n t u A A e i o d 2 d t l ) N e s p w C a a s 6 R e v A B e a r l A u n C s C s l n - i r D D l a n t e s r ( a r e G H n l ( N i a e t e t ( ( r e t i C r D e P n e é l D A e e e i n u o , D E s l t l v D e ( s v x u i i P G n t l V o d . p S s i A R s : o m - C i n n a e p I X r r : u A S s t u i i u m - l a : E t ( , e ( 6 o A s S t p e i i e I 5 n p ) - r r u i I : e s 1 h s D M a l 0 ’ s a ( n j t i s l C e e o s e e i 7 l e G ( u d i e e e i i o p ) , v a g A D 1 S d 5 n s R r e t l l C l G a s : o n P e b n i ( a h : u o v - v r e a u d p L t 4 u s s P o l 8 r e r v e 6 o 0 é : o o e o S t i l l r t . c o s a o L é é a A - i q e - a O r l f f l M n o , u é l : A i ) s : l d u n h s 9 i n 4 l n l a l s a t n n o n r , n o l S S c r i d t L c 5 i m a e ) u i I r P c 2 D i e e s à b o e e o 5 a g o e r G g : n : é C n D l o t A i ( s e L a e t C a p 1 e i 6 a r 1 E i l è I g i e - C a F n n r é a t e O o s , o h s m t C b t a n D D ( e S D l n A s s i - . l e s 7 o 4 i a r r l i u B E e s s D n C e a a d G c i É l u d d d r l e a s o a é i : i i i J N e , r n d r u q t o t n e 1 b c C e n a u u d e e y s r t e t s è s d a c v i D n ) u u l i r a s l n e o 0 H l e e c i c i a a l d l é e r a d i i s s ô i e e o c P n P o l a - l l n n s o i i è r l h u ' e i a i e a l s t t - C ë r t l t r i g A i B 2 O l e l D m f r C N h i f o r l r t n e s n i r p p S c m c p p b r l r a s r u s - A g c c n r a a i a a r f o é A R c s e S s e e A a i é é i l o h r o A é h u o R g o a e a é e r a i ' u e a u e 3 i A é a e e o r e t c D S e S d L L P p R C M D C C K D M D A P C M C C C A ( r S G ( S M F D a C d R F d d P A P P K G d R A 0 I D D e é d s e s e s e r d s r e e i . E n l r s u o t i l N s é a e t e t A e t i l l n e L e e i N n o e C f r n a r a t g O . E o I L s o i r A t t e n s I e , a s i u c d m n , l s u i n e . o s i t S s e n e s E D . e s O o t a n l r T l E N t s u a n d g s r t r m e e r e I r e i e c i i e i e u é s , t E e h ô i a u x . s d e A o e É s r u u n u u M d , n S s i r D r O é a d l c N q a t l c i n e G d c t u V r m e l t m e . i t I r m s e U e q r q I e s r S T i l u R n u a p o b s ) a o E i p e a s r v n t t a e n g 0 t I n v n e O i d h v E i e r o E u O t o a s T R . m e u i p e e é É g e o Q e e U a é r t t c I i e r l o i r a 0 c o o o t s S u i a p e H ' e r s r t s v l i r o r I t o l L V i A T a o e U e r C a e S l e ç i v l u t g i c I 5 e t T A t n é o e l t r l d t i a I n l M n u ) s c t o l e a r é e C r e A s n l m o o a i , t a G i D a c E r N a f p O o t n t A Q h r n l o é o C 2 n r e T r i N l h a e m f E s i u n i i u s t n c é , P i R n O h n I n D i é a l i o t e p u O V r l e h a c É a u u a O s s E U l e q e T c ' o e e n f e o u N d U b h I é v t à s a L m s c E s n e i e d s A l i , m G s s d a t v s i s a i E L h i d f c t m é s r d u s H u a R v h e e l e ’ U e T O e E t t m e i é a e o e n m s r c t r C , G s r a M I n H c n é l o t L u s p O d r o d d e m u n s r n n m e O u C ' a d T m é o e t n e f r p V s g a l N o i P D è g p s n i i r m G C p f e e e e I L q a i t q r D a a d s s a e s M d a s s r n t s s t É i R T o A i c o i e g i r É t è e l g r r E o i A i o r h n ’ e e i u e i d , e i T e r A E e e g t n p u r d a l m è g g s O t U ’ r l l t g r l o A E c o v è A O d c c e A x s H r R i g m V é i a ’ p a C t i l l S c ' e s r a r D i t o R o t o i s e o a i i p u e s r m É u u i l o e l é ( D D P L L C n e o o e e l l g e C d i r r o m a É n r T e n l e m a p i N u d a l g t t o o e o i u e o l r é a v s a g l œ p l d m E o n x e p t m H o I h v m R A t ' s a t i é e R o a i é i . ’ é p é h x o r h n l l u e p t é f u g s r c r o a n e c E t e : T d e M e g C n c h P A D L P h c é u e a s c a b t r p a r a a c e i u e h e s o r d s . o r i é e r i c e l c t d a c é s a f a e É u c a R e t p g d s e v r e r s b ’ l e r u r a f t m e l a t n r d c d q , r n t m n r l ' h c e n e e a o i p , u a r d a e a A L L d e e h s l p a n e e a e t l a l l n o n E t c ' t t s s o ' n u d , l i ' c i r r t n t s l o e e u D e e œ p o b r e c r e l u d a e a e c i e g m i e e e e r l D o F e t e q h m u d t u o s - e r l A s i r g é r s i d v i 0 m n n c t l é c t s t a A t e e r p c a r q n l d v é a m i a n g e u e 0 a r l . m s i l i c C t e n p a e n r s e l l o o r u p t s t l u e l j e C e o e o , e i 8 a o i e g i t n l e e P e s l e é e e l t m t o e r t o i c m , r à r o h n s e P u o e l i n p d c l c f o o p C i c c d 1 A i r a u o i n é e u c r s o u i n é e g o i e t a a A é é t n e s e i p r c e é v d a f u D e i e e r o é v a c a r d D m D s d l s v t r f d l r h g v r t u u e d d u n m n s D d s s s - r x é x a a s i i l r n e c a i s a a g o v e e é e o e e e i a r e I u e ’ o t v t u r e u u o l u n S ’ ’ ’ e a d p e P M d p L d a S s a d d é c I L a ( A l s d d l I p p l A d l l e d a