Qui Joue Le Petit Spirou
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LES FILMS DU CAP ET LES PARTENAIRES PRÉSENTENT PIERRE FRANÇOIS NATACHA GWENDOLYN PHILIPPE RICHARD DAMIENS REGNIER GOURVENEC KATERINE ARMELLE D’APRÈS UNE SÉRIE DE BANDES DESSINÉES DE TOME&JANRY ÉDITIONS DUPUIS UN FILM DE NICOLAS BARY DURÉE : 1H26 PRESSE Laurent Renard Assisté d’Elsa Grandpierre 53, rue du Faubourg Poissonnière - 75009 Paris Tél. : 01 40 22 64 64 [email protected] SYNOPSIS Petit Spirou, comme toute sa famille avant lui, a un destin professionnel tout tracé. Quand sa mère lui annonce qu’il intègrera dès la rentrée prochaine l’école des grooms, Petit Spirou, avec l’aide de ses copains, va profiter de ses derniers jours de classe pour déclarer sa flamme à Suzette. Et pas n’importe comment. Ils décident de vivre une aventure extraordinaire. marqués par l’univers du conte. J’étais également Sur mes deux premiers films, j’ai d’ailleurs intégré passionné par la BD ou les jeux vidéo et je crois que des choses assez personnelles. Sur AU BONHEUR mon envie d’aller vers le cinéma est née de là... J’ai DES OGRES, il y a cette fratrie et j’ai un frère lu Les Enfants de Timpelbach et Au bonheur des et une sœur qui ont 10 et 12 ans de moins que ogres étant enfant, tout comme Le Petit Spirou moi, dont je me suis pas mal occupé... C’était d’ailleurs. J’ai eu très tôt l’envie de donner vie à honnêtement assez instinctif et je m’en suis rendu ces rêves. Aujourd’hui, j’ai sans doute le désir de compte après coup. Là, pour LE PETIT SPIROU, migrer vers des sujets plus adultes, mais je suis assez tout a été fait consciemment, car je voulais trouver nostalgique de ces sensations d’enfance, comme si une thématique qui aille au-delà de la BD, pour je voulais garder un pied dans cette période de pouvoir amener un deuxième niveau de lecture... ma vie. Je me suis responsabilisé tôt, dès le lycée, pour commencer à faire des courts métrages, et j’ai toujours utilisé une énergie créative qui est sur Mais quand on décide d’adapter les aventures le fond assez juvénile... Quand Dargaud et Dupuis d’un tel personnage, qui fait partie du patrimoine m’ont proposé d’adapter Le Petit Spirou, j’y ai vu comme une évidence... culturel, faut-il aussi s’en affranchir ? J’avais l’avantage d’avoir déjà travaillé sur des adaptations d’univers très identifiés. Pour AU C’est un univers que vous connaissiez bien ? BONHEUR DES OGRES, Daniel Pennac m’avait beaucoup encouragé à m’approprier son univers. En tant que lecteur, oui, mais aussi parce que j’avais Pour moi, il ne s’agissait pas de changer les choses travaillé avec Philippe Tome, le scénariste des BD, pour le simple plaisir narcissique de le faire. J’y sur l’adaptation toujours en cours de « Soda », voyais l’occasion d’ajouter, en tant qu’artiste, une qui est une autre de ses créations. Pour LE PETIT âme personnelle dans ce projet, cousine de celle SPIROU, j’ai commencé en me disant que j’allais de l’auteur du livre. C’est la même chose quand m’atteler au scénario, sans forcément penser à la vous voyez un même texte joué par des comédiens réalisation. C’est en écrivant que je me suis pris au différents ou une partition interprétée par plusieurs jeu et que le monde de l’enfance m’a rattrapé. Très musiciens... C’est toujours possible de revisiter une vite, j’y ai vu la possibilité de sortir de la simple œuvre, sans chercher à trahir mais en choisissant accumulation de gags ou de scénettes. À 35 ans, un autre angle. Souvent, cela permet de mettre en ayant moi-même compris pas mal de choses sur évidence des éléments qui sont déjà là mais que ma propre enfance, j’ai eu l’envie d’évoquer cet l’on ne perçoit pas forcément... Pour LE PETIT apprentissage à travers l’histoire du film... LE PETIT SPIROU est votre troisième film après SPIROU, je voulais bien entendu que Tome et LES ENFANTS DE TIMPELBACH et AU BONHEUR DES Janry, les auteurs, ne se sentent pas trahis. Mais en OGRES et tous trois ont un point en commun : ils Par exemple sur l’idée forte du film : la transmission, effet il fallait aussi que je m’affranchisse de l’idée ont trait à l’enfance... Qu’est-ce qui vous fascine ou d’accumuler une série de petites histoires, de le fait pour les enfants de ne pas forcément vignettes qui auraient pu aboutir à une succession vous attire dans cette thématique ? reproduire le schéma de leurs parents ? de gags sans être un vrai film... Cela n’est effectivement pas un hasard ! J’ai grandi Exactement. Je suis issu d’une famille de musiciens dans une sorte de bulle onirique, habité par les classiques et lorsque j’ai annoncé que je voulais films de Spielberg, Lucas, Gilliam ou Burton, faire du cinéma, il y a eu une légère inquiétude ! Quel est pour vous l’ADN de la bande dessinée d’origine ? D’abord, on a des personnages qui sont tous atta- chants. À l’inverse de Blake et Mortimer ou Tintin, il n’y a pas d’ennemi véritable. Il fallait retrouver cela dans le film, avec l’idée que l’antagonisme soit un problème intime au héros. Ce qui pose en fait souci au Petit Spirou, c’est sa volonté d’accomplir son propre destin, en opposition à sa famille qui ne conçoit pas qu’il ne devienne pas groom ! La BD navigue également en permanence entre des problématiques faussement naïves et d’autres plus adultes. Il nous fallait trouver un juste milieu pour le film... Cela passe par exemple par les dialo- gues des enfants, que nous voulions très sincères, tout en étant rythmés et efficaces. À l’écriture, cela voulait dire ne pas employer des mots qui ne soient pas les leurs. J’ai pu tester concrètement les choses lors des lectures avant le tournage avec les jeunes comédiens : si eux n’arrivaient pas à com- prendre leur texte, c’est que ça ne fonctionnait pas. Ensuite, la direction d’acteur tenait au simple réglage d’intensité... Nous avons aussi dû respec- ter l’âge des héros de la bande dessinée : ils sont quelque part entre l’enfance et l’adolescence et c’est une période difficile à cerner, où les choses évoluent vite. Vous avez eu la liberté de prendre ces latitudes avec l’œuvre de Tome et Janry ? Oui, Tome m’a présenté Janry et durant tout le pro- cessus d’écriture, je les ai vus régulièrement avec la volonté de les tenir informés de la direction que je prenais. Mon souci était d’éviter de prendre une fausse route ! Ça ne veut pas dire qu’ils ont été om- niprésents à toutes les étapes mais par exemple, je leur ai fait lire un traitement du scénario avant que nous ne nous lancions, avec Laurent Turner, dans les dialogues. Nous avons reçu des retours très rêves de jeunesse que l’on doit parfois laisser de kitsch et très réalistes. Regardez les « Batman » précis et précieux de leur part... Je sais qu’il est côté. Prenez ma mère par exemple : elle a été une de Christopher Nolan : il s’agit quand même d’un toujours très délicat pour un auteur de se confron- très grande concertiste et elle a vendu son piano type branché high-tech, au mental assez sombre et ter à l’adaptation de son œuvre. Certains veulent il y a quelques semaines seulement, parce qu’à 60 qui pourtant se déguise avec un costume moulant le faire eux-mêmes mais c’est comme un chirurgien ans, elle a assumé le fait que cette vocation n’était de chauve-souris ! Or, le film ne vous lâche plus une qui devrait opérer son propre enfant ! Cela ajoute pas totalement son choix... Ce sont des engage- fois que vous acceptez le paradoxe... du stress au stress, alors qu’en restant neutre, on ments d’une vie qui se décident parfois durant la supprime une dose d’affect... Dès le début, j’ai an- jeunesse, que l’on ne maîtrise pas toujours, mais noncé qu’il faudrait enlever des choses : il y a tel- qui ont des conséquences sur notre existence lement de gags et de péripéties dans les BD qu’il toute entière. Je trouvais intéressant d’aborder ce était impossible de tout voir figurer à l’écran, il fal- thème dans le film. lait pouvoir synthétiser certains éléments. Ce qui est amusant, c’est que quand j’ai parlé à Tome de la thématique de l’héritage, il m’a confié alors venir d’une famille de militaires qui avait moyennement Est-ce que ces ajouts sur le fond de l’histoire ont apprécié son idée de se lancer dans la BD ! changé la donne sur la forme du film, dans vos par- tis pris de mise en scène ? La difficulté en la matière venait de l’adaptation D’ailleurs au final votre film ressemble à une sorte d’une BD au cinéma : on se dit qu’il suffit juste de mettre en scène des vignettes qui sont très de mille-feuilles qui peut toucher à la fois les visuelles, mais c’est un écueil… Parce que vous jeunes enfants, les adolescents et les parents. Cha- prenez le risque de basculer dans quelque chose cun peut y trouver son niveau de lecture... qui n’est pas réaliste, pas crédible.