Cyrille Marlin Alexis Pernet paysagistes dplg

ANALYSE ET BILAN DE LA POLITIQUE DES SITES PROTÉGÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE L’

CAHIER N° 2 : FICHES DE SITES

Ministère de l’Écologie et du Développement Durable Direction Régionale de l’Environnement Auvergne juillet 2004 - décembre 2005 DIREN Auvergne Service de la nature, des sites et des territoires 65 bd François Mitterand BP 163 - 63004 Clermont-Ferrand Cedex 1 Tél. 04 73 34 46 80

Cyrille Marlin Architecte - paysagiste DPLG 2 rue du Pasteur Cadier 64000 Pau Tél / fax. 05 59 30 97 55 [email protected]

Alexis Pernet Couverture : Plasticien - paysagiste DPLG le bourg Extrait de la fiche du site 43410 Léotoing inscrit du Rocher Saint- Tél. 04 71 74 61 22 Vincent (commune de [email protected] Lavoine). Cyrille Marlin Alexis Pernet paysagistes dplg

ANALYSE ET BILAN DE LA POLITIQUE DES SITES PROTÉGÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE L’ALLIER

CAHIER N° 2 : FICHES DE SITES

Inportant : ce second cahier rassemble les fiches produites sur chacun des sites inscrits et classés étudiés dans le cadre d’une mission de bilan et d’analyse de la politique des paysages protégés dans le département de l’Allier.

Les éléments de méthodologie, les synthèses et les propositions pour la mise en place d’un outil de suivi photographique de ces sites ont été rassemblés dans le cahier n°1 de cette étude.

Ministère de l’Écologie et du Développement Durable Direction Régionale de l’Environnement Auvergne juillet 2004 - décembre 2005 SOMMAIRE

PREMIéRE PARTIE : SITES INSCRITS

ENSEMBLE FORMÉ PAR LE VIEUX BOURG D’AINAY-LE-CHÂTEAU ...... 9 Ainay-le-Château

FORTERESSE ET REMPARTS DE L’ANCIEN CHÂTEAU FORTIFIÉ ...... 15 ENSEMBLE FORMÉ PAR LE BOURG DE BILLY Billy

BUTTE DU CHÂTEAU DES DUCS DE BOURBON ET ÉTANG ...... 21 Bourbon-l’Archambault

CHÂTEAU ET SON PARC ...... 27

PARC DU CHÂTEAU DE LA CHAPELLE...... 33 La Chapelle

PARTIE CENTRALE DU VILLAGE DE CHARROUX ...... 39 Charroux

BUTTE DE L’ÉGLISE DE CHATEL-DE-NEUVRE ...... 45 Chatel-de-Neuvre

ABORDS DE L’ÉGLISE DE CHATEL-MONTAGNE ...... 51 Chatel-Montagne

ÉGLISE, CIMETIéRE ET RESTES DU CHÂTEAU FÉODAL ...... 57

ÉGLISE, BÂTIMENT DE L’HÔPITAL ET COUVENT AU BORD DE LA SIOULE ...... 63 Ébreuil

BUTTE SUPPORTANT LES RUINES DE L’ANCIEN CHÂTEAU FÉODAL ET QUARTIER ENVIRONNANT ...... 69 ENSEMBLE FORMÉ PAR LA VALLÉE DE L’AUMANCE ET LE BOURG DE HÉRISSON Hérisson LE SAUT DU LOUP Hérisson et Vénas

ENSEMBLE FORMÉ PAR LE ROCHER SAINT-VINCENT ...... 75 Lavoine

VIADUC DE LA BOUBLE ET SES ABORDS ...... 81 Louroux-de-Bouble et Échassières VIADUC DU BELLON ET SES ABORDS Louroux-de-Bouble et Constantouze

BUTTE DE L’ANCIEN CHÂTEAU FÉODAL DE MONTAIGU-LE-BLIN ...... 87 Montaigu-le-blin

ENSEMBLE URBAIN DÉLIMITÉ PAR LE BOULEVARD CARNOT ET LE BOULEVARD DE COURTAIS ...... 93 Montluçon

CATHÉDRALE ET SES ABORDS, PAVILLON DE LA DUCHESSE A NNE, TOUR MALCOIFFÉE ET JARDINS ...... 99 COURS ANATOLE ET COURS JEAN JAURéS ET LEUR CLÔTURE EN GRéS RUE DES ORFéVRES ET PLACE DE L’ANCIEN PALAIS DEUX ENSEMBLES FORMÉS PAR LE CENTRE ANCIEN ET LE COURS DE BERCY ET LE COURS VINCENT D’INDY Moulins

BUTTE SUR LAQUELLE S’ÉLÈVENT LES RUINES DE L’ANCIEN CHÂTEAU ...... 105 Murat

ENSEMBLE FORMÉ PAR L’ÉGLISE, LE CHÂTEAU, LE DOMAINE DES VERGERS ET LE BOURG ...... 111 BUTTE DU CHÂTEAU DE ROCHEFORT DOMINANT LA SIOULE ...... 117 Saint-Bonnet-de-Rochefort

ÉTANGS DE SAINT-BONNET, SALOUP, TRONÇAIS ET MORAT ...... 123 ENSEMBLE FORMÉ PAR LES VIEILLES FORGES DU XVIIIE SIéCLE, LES HALLES Ë CHARBON Saint-Bonnet de Tronçais

LAC DE SIDIAILLES ET SES ABORDS ...... 129 Saint-Eloy-d’Allier

ENSEMBLE FORMÉ PAR LE PUY SAINT-AMBROISE ET SES ABORDS ...... 135 Saint-Léon

RUINE DE L’ANCIEN CHÂTEAU DE THIZON ...... 141 Saint-Victor

ENSEMBLE FORMÉ PAR LES VIEUX QUARTIERS, LES BÂTIMENTS ET JARDINS DE L’ANCIEN PRIEURÉ ...... 147

CENTRE ANCIEN DE ET LES RIVES DE L’ALLIER ...... 153 Vichy, Bellerive-sur-Allier

PARC DU CHÂTEAU DE PANLOUP ...... 159

SECONDE PARTIE : SITES CLASSÉS

ROCHER DU PAS DE LA MULE ...... 167

ROCHER DES ANDARS ...... 173

ENSEMBLE FORMÉ PAR L’ÉGLISE, LE CHÂTEAU ET SON PARC ...... 179 Chapeau

GORGES DE CHOUVIGNY...... 185 Chouvigny, Saint-Gal-sur-Sioule (Puy-de-Dôme)

PARC DU CHÂTEAU DE ...... 191 Lapalisse

PLACE PUBLIQUE DE MONTAIGU-LE-BLIN ...... 197 Montaigu-le-Blin

ANCIENS REMPARTS ET JARDINS LONGEANT LE BOULEVARD CARNOT ...... 203 Montluçon

ENSEMBLE FORMÉ PAR LE CHÂTEAU DE LA GUERCHE ET SES ABORDS ...... 209 Nassigny

TILLEUL DE LA COUR DE L’ÉCOLE DES FILLES ...... 215 TILLEUL DU LIEU-DIT “LES DOLMENS” TILLEUL DE LA PLACE DE MAZÉRAT ET ORMEAU Saint-Fargeol

VESTIGES DU CHÂTEAU DE L’OURS ...... 221 Sainte-Thérence

PARC DE BALAINE AVEC TOUTES SES PLANTATIONS ...... 227 Villeneuve-sur-Allier

Première partie

SITES INSCRITS

Nom du site : Ensemble formé par le vieux bourg d'Ainay-le-Château Site inscrit par arrêté du 13/02/1979 Commune : Ainay-le-Château Superficie : 28,4 ha N° : 01

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

9 Nom du site : Ensemble formé par le vieux bourg d'Ainay-le-Château Site inscrit par arrêté du 13/02/1979 Commune : Ainay-le-Château Superficie : 28,4 ha N° : 01

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/11 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Ensemble formé par le Superficie du site : 28,4 ha vieux bourg d’Ainay-le-Château Réf. inventaire : p. 125, Pays de Tronçais Critères de 1930 : Pittoresque Commune : Ainay-le-Château Type de protection : site inscrit Site visité le : 21 Août 2004 Typologie : Village, fortification et vallée N° : 01 Protection juridique : Arrêté du 13/02/1979

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1979 Critères d’inscription : pittoresque Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : accord entre service des sites et la commune. Délimitation : Site délimité aux anciens remparts pour le bourg et à une bande de 1 kilomètre de long sur 200 mètres de large des bords de la rivière (au pied du bourg).

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Il y a une différence claire d’apparence entre le vieux bourg lui-même et la partie des bords de rivière. L’aménagement du vieux bourg est assez pauvre (restes d’interventions dans les années 70-80 : quelques bacs de fleurs et bancs en béton…). Quelques rues ont fait l’objet d’un réaménagement plus récent. Les terrains des douves au pied des anciens remparts sont soit cultivés comme jardins par des particuliers, soit pour la plupart en friche. Au bord de la rivière: une prome- nade a été aménagée (plantation de peupliers d’Italie et tables de pique-nique); de nombreux jardins indivi- duels ou quelques prés bien entretenus donnent une apparence “aménagée” au site. Une station d’épuration a été construite au bord de la rivière sur le site. Elle est invisible (au moins en été).

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Fréquentation très moyenne. peu d’in- formations sur le site, peu d’exploitation du lieu à des fins touristiques…

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : l’approche du site se fait essen- tiellement par une promenade dans les vieilles rues, une promenade au bord de la rivière etdeux points de vues particulières: depuis le belvédère de la placette de l’église, plantée de vieux marronniers, et depuis la route, de l’autre côté de la rivière qui donne une vue pittoresque du village avec des prés à moutons en premier plan, les arbres de la rivière et la rivière en second plan et le village surélevé en arrière-plan.

Signalétique : Quasiment aucune.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Les commerçants occupent et animent les ruelles du vieux bourg. Des jardiniers privés et des éleveurs occupent le bas du bourg, au bord de la rivière, au pied des remparts.

Présence du vivant : Sept formes de présence des éléments naturels : 1. les vieux bacs à fleurs en béton et les quelques arbustes installés par la mairie dans les vingt dernières années sur les places et parkings; 2. l’ensemble des vieux marronniers devant l’église qui mettent en scène le belvédère sur la rivière; 3. les friches des douves des remparts ; 4. les nombreux jardins privés au pied des remparts ; 5. la plantation de peupliers d’Italie le long de la promenade des bords de rivière ; 6. la ligne d’arbres de bord de rivière (saules…) et la rivière elle-même ; 7. les prés pâturés.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Les deux plus belles vues du village (depuis le belvédère de l’église et face au belvédère de l’autre côté de la rivière) sont entretenues par la présence des habitants (jardins privés aux grands arbres) et des moutons dans les prés.

11 belvédère

l’intérieur du village

12 Jacques Houlet, inspecteur Sologne qui serpente dans une général des monuments vallée de taille aussi réduite que historiques chargé des sites, en l’échelle des bâtiments a le 1978 : Ç Le petit bourg d’Ainay- charme de ces ruisseaux le-Château, paisiblement assoupi bucoliques qui se faufilent entre dans ses murailles médiévales, des jardins, parmi de somptueux au bord d’une minuscule rivière peupliers. C’est un cadre moins qui a plutôt l’air d’un ruisseau rare que la bourgade médiévale, pour rire que d’une rivière mais qui l’accompagne très sérieuse, est absolument heureusement. È délicieux. (…) La pittoresque

jardins et prés

13 PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Aucune modification.

MODIFICATION DE STATUT :

Non. Une ZPPAUP est souhaitée par le SDAP en remplacement du site inscrit.

GESTION ET DEVENIR :

1. L’habitat dense et l’étroitesse des ruelles limite la présence d’éléments naturels à l’intérieur du village. Ils se reportent sur les marges : anciens fossés, placettes-belvédères. Une stratégie d’entretien des espaces verts dans les espaces publics pourrait être réfléchie conjointement à la réfection de certaines rues de façon à donner du village une image moins inerte : modes de gestion différenciés, recours non systématique aux espèces horticoles, plantation d’arbres d’ornements isolés ou groupés.

2. Les grands peupliers d’Italie du fond de vallée identifient la présence de l’eau et permettent de dissimuler des équipements tels que la station d’épuration. Mais leur développement tend à limiter la vue sur cette vallée. Le recours au peuplier dans une opération d’aménagement peut être moins systématique, en favori- sant des essences liées à des usages particuliers tels que les plantations de vergers, etc.

PROPOSITION D’INSCRIPTION DE SITES DANS LE VOISINAGE :

Situé à trois kilomètre de l’entrée dans la forêt de Tronçais et en limite de département, le village constitue une porte d’entrée au « pays È deTronçais, ce qui le lie au devenir de la forêt. Un projet de classement de la forêt pourrait être accompagné d’une mesure de protection élargie (bocage planté et aménagé en lien avec la forêt), qui pourrait à long terme concerner le village d’Ainay-le-Château.

14 Nom des sites : 1. Forteresse et remparts de l'ancien château fortifié ; 2. Ensemble formé par le bourg de Billy Sites inscrits par arrêtés du 08/08/1945 (1) et du 12/06/1975 (2) Communes : Billy et Marcenat Superficies : 1. 1,7 ha ; 2. 524,89 ha N° : 02 et 49

PERIMETRE DES SITES

2

1

site Natura 2000

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/30 000. http://www.ign.fr

Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

15 Nom des sites : 1. Forteresse et remparts de l'ancien château fortifié ; 2. Ensemble formé par le bourg de Billy Sites inscrits par arrêtés du 08/08/1945 (1) et du 12/06/1975 (2) Communes : Billy et Marcenat Superficies : 1. 1,7 ha ; 2. 524,89 ha N° : 02 et 49

PERIMETRE DES SITES

2

1

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/25 000. http://www.ign.fr

Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Forteresse et remparts de Superficie du site : 1,7 ha + 524,89 ha l’ancien château fortifié (1) + Ensemble Réf. inventaire : p. 253, Plateau de St-Gérand - Le Puy formé par le bourg de Billy (2). Critères de 1930 : Pittoresque Commune : Billy et Marcenat Type de protection : sites inscrits + ZPPAUP Site visité le : 25 Août 2004 Typologie : Château + bourg + vallée N° : 02 + 49 Protection juridique : Arrêtés du 08/08/1945 + 12/06/1975 (+ ZPPAUP)

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945 + 1975 Contexte de l’inscription : l’extension du périmètre de protection a été décidée à la suite de la construction d’une cimenterie au nord du bourg de Billy. Cet événement semble avoir été un facteur déclenchant, engen- drant un élargissement conséquent du périmètre: coteau de l’Allier en rive droite, portion de vallée en rive gauche (la commune concernée, Marcenat, n’ayant pas fait connaître son avis auprès de la commission des sites). Au sud, le périmètre s’étend jusqu’aux premières constructions de Saint-Germain-des-Fossés. Délimitation (précise/ restreinte / large): (1) délimitation précise à la rue faisant le tour de la butte du château. (2) délimitation étrange: arc de cercle englobant les points situés à 800 m de l’extrémité rive gauche du pont. Le périmètre a été décidé en fonction de la perception visuelle du château. Le lit de l’Allier et son cours fluctuant ne semble pas avoir fait l’objet d’une attention particulière lors du montage du dossier.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : (1) Des travaux de restauration du château ont eu lieu, le rendant accessible au public. Les remparts et maisons aux alentours ont été en partie rénovées, mais il reste beaucoup de zones délabrées. Le site hésite entre trois états: 1) une reconstitution médiévale 2) une ruine romantique 3) un village contemporain, habité et entretenu. (2) Dans le périmètre se trouvent une route très fréquentée, une ligne de chemin de fer qui passe au pied du château, une ligne à haute tension, des terrains de sports au milieu des champs de maïs, une usine désaffectée au bord de l’Allier, un pont métallique assez récent… En dehors du périmètre, les silos de la cimenterie sont aussi visibles que le château.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Fréquentation moyenne du château et faible aux alentours, malgré le fort passage routier. Un office de tourisme a été créé au pied du château. L’employé en fait des visites guidées. Peu d’informations figurent sur le site. La mairie s’oriente vers une exploitation plus poussée de son site pour faire venir des visiteurs.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Le principal mode d’approche du siteest la voiture. On vient se garer au bord du château comme au bord d’une maison. Les alentours proches du château sont faits pour la voiture. Trois points de vue de qualité sont à noter: 1. La promenade au pied de la butte du château, dans l’ancienne ruelle du bourg. On y découvre les zones d’effondrement des remparts non encore rénovés et on entend le train passer régulièrement. 2. La vue depuis le village de Marcenat à 1 kilomètre dans la plaine, depuis la route reliant Marcenat à Billy. La route traverse la plaine à maïs avec une vue très dégagée sur la ligne haute tension et les silos de la cimenterie. Le tableau est celui d’une campagne contemporaine de grande périphérie de ville. 3. La vue depuis les hauteurs de la Paroisse, au milieu des champs (surplombe le château et le village)

Signalétique : Quasiment aucune. Un vieux panneau au-dessus d’une poubelle indique le château.

17 la tour de guet

document touristique

stationnement Une demoiselle, 25 ans, BTS tourisme, stagiaire : Je fais un questionnaire pour mon stage. J’interviewe les touristes qui viennent voir le château… pour savoir quelles améliorations on peut apporter à l’endroit pour faire venir et accueillir plus de public. Parce que ce serait intéressant que le site soit plus visité. Il y a deux mille visiteurs par an. Ce sont des questions du genre : qu’est-ce qui vous a frappé en arrivant dans le village ? Est-ce que vous pensez qu’il faudrait un sentier de découverte avec des panneaux d’information ?

stationnement

les jardins de la deuxième enceinte

18 La construction de la cimenterie a déclenché l’extension du périmètre de protection.

polygonum

inscrit polygonum

Marcenat. Route de Billy. plaine de l’Allier

19 LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Le site des abords du château est annexé par la voiture (bitume, présence de la route dans le bourg). Les habitants occupent la zone calme des remparts et font des petits jardins ou des jardins potagers en terrasses.

Présence du vivant : sept formes de présence : 1. les pelouses en friche au pied des murs du château au bord du parking ou les friches de décombres de la rue faisant le tour de la butte. 2. les petits jardins des habitants peu visibles au niveau des remparts. 3. les jardins potagers au bord des remparts. 4. le groupe d’arbres sur la place décalée de l’entrée du château, sous lesquels on peut s’asseoir. 5. l’Allier, invisible depuis le village. 6. une zone-parc aménagée au bord de la rivière où se mêlent les arbres de bord de rivière et les plantes couvrantes de friches (Polygonum…). 7. des champs d’agriculture intensive (maïs).

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : rénovation de l’habitat. Si les petits jardins des habitants des remparts sont relativement dissimulés, les jardins potagers au pied des remparts participent clairement à la construction de l’apparence du lieu. La problématique à l’échelle de la zone (2) est agricole.

NOTES

La tour de guet pourrait constituer un point d’observation privilégié pour l’observatoire du paysage mis en place dans l’Allier. Le dossier d’inscription du périmètre élargi contient des clichés dont les originaux se- raient intéressants à comparer à la situation d’aujourd’hui.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Le périmètre en rive gauche semble arbitraire. Il pourrait être dessiné en fonction de la rivière, la «perspec- tive» sur le château proprement dit semblant lar gement compromise par le développement de la ripisylve. Une étude approfondie de la modification du périmètre pourrait être menée en fonction de deux facteurs: - Localement: projet de développement du village et ZPP AUP - À l’échelle de la vallée de l’Allier : relation entre la partie sauvage de la rivière et phénomènes d’inten- sification des cultures.

MODIFICATION DE STATUT :

En fonction du périmètre de la ZPPAUP.

GESTION ET DEVENIR :

Il serait intéressant de réfléchir à trois choses: 1. Une présence moins grande des voitures dans le village de Billy. 2. En contrepartie, une stratégie de présence des arbres et plus généralement du «vivant» dans les espaces publics du village (rues, ruelles, petits délaissés, placettes). 3. Considérer la zone comme un site contemporain autant qu’un site historique: très habitée, elle forme une alternative ÇruraleÈ aux villes de Moulin ou de Vichy.

20 Nom du site : Butte du château des ducs de Bourbon et étang Site inscrit par arrêté du 24/07/1944 Commune : Bourbon l'Archambault Superficie : 30,55 ha N° : 03

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

21 Nom du site : Butte du château des ducs de Bourbon et étang Site inscrit par arrêté du 24/07/1944 Commune : Bourbon l'Archambault Superficie : 30,55 ha N° : 03

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/10 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Butte du château des ducs Superficie du site : 30,55 ha de Bourbon et étang Réf. inventaire : p 101, Pays de Buxière-les-mines Commune : Bourbon l’Archambault Critères de 1930 : pittoresque Site visité le : 23 Août 2004 Type de protection : site inscrit +ZPPAUP N° : 03 Typologie : Château et étang Protection juridique : Arrêté du 24/07/1944

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1944 Critères d’inscription : Monument historique (château) + site romantique (reflet des ruines dans l’étang) + lieu de pèlerinage (chapelle) Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : 1944. Aucune donnée particulière. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est précise. Elle réduit le site à un étang sans ses berges (l’eau), au monticule sur lequel a été érigé le château et les quelques maisons et bâtiments de la très vieille ville, et à une zone éloignée dans les champs, de l’autre côté de l’étang au sommet de laquelle se trouve une chapelle (lieu de pèlerinage).

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Le château est une ruine très visible des alentours. Le vieux bourg est réhabilité. Les alentours du château sont en mauvais état. Les aménagements sont un peu “bricolés”: un parking à peine planté, une cabane en bois, des tribunes pour un son et lumière… La chapelle est entourée de vieux corps de ferme abandonnés et d’une ferme aux hangars contemporains.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : La ville de Bourbon-l’Archambault est une destination connue pour le thermalisme et le site historique. Si une politique touristique semble ancrée dans le lieu, la création d’événements comme un son et lumière témoigne peut-être d’un essoufflement de cette politique. Elle a généré des aménagements minimums (provisoires?) des espaces publics autour du château, sans qualité. L’étang semble moins fréquenté qu’à l’époque de l’inscription, et ne semble pas avoir une grande impor- tance dans le développement touristique ou urbain du bourg. Il se situe plus aujourd’hui comme un «arrière- plan» plutôt que comme le «lac dont les eaux tranquilles reflètent la masse romantique des ruines». Le pèlerinage vers la chapelle est à l’origine de son intégration dans le périmètre inscrit (existe encore / n’existe plus ?). L’accès à la chapelle est une voie privée.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Étrangement, aucun point de vue sur le château n’est remarquable dans un site en vallonnement (le château et le vieux bourg sont au sommet d’un éperon). Le château est visible de nombreux endroits de la ville (il apparaît au bout d’une rue un peu comme le Mont Fuji à Tokyo au 19ème siècle). Le point de vue depuis la chapelle devrait profiter de l’étendue de l’étang en direction du château, mais il est peu accessible. Le meilleur point de vue est celui de la petite route qui mène à la chapelle (les ruines du château sont isolées au milieu des champs comme dans un parc anglais du 18ème siècle). Le mode de fréquentation du site a évolué depuis la période d’inscription. Le «son et lumières» témoigne peut-être de cette transformation, comme tentant de réactiver par des moyens artificiels un intérêt pour le site en tant que tel?

Signalétique : peu.

23 minoterie

son & lumières accès & stationnement

L’ancien Bourbonnais. Vestiges de la chapelle, son & lumières côté sud.

24 le bocage, le château

le bocage, le charolais

Vernouillet

l’étang, depuis Vernouillet

25 LOGIQUES INTERNES

Présence du vivant : quatre formes de présence : 1. L’étang; 2. Les champs autour de la chapelle et les animaux de fermes; les haies bocagères; 3. Aux abords du château, les alignements de baliveaux plantés récemment entre le parking et le lieu du spectacle; 4. La végétation de murs.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : sur le plan de l’architecture: restau- rations.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Évolution en fonction de la ZPPAUP.

MODIFICATION DE STATUT :

Réflexion à engager entre le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine, la commune et la Diren sur la pertinence d’un site protégé aussi restreint dans un contexte où des outils de protection de type ZPPAUP semblent plus efficaces sur des aspects architecturaux. La protection d’un contexte paysager (étang, bocage environnant) ne serait pas efficace en tant que telle sans réflexion plus appuyée sur le statut et le rôle de l’étang dans le site, et plus généralement de la relation site (bourg fortifié) / contexte paysager.

GESTION ET DEVENIR :

Il serait intéressant de réfléchir à trois choses: 1. Une exploitation de l’étang notamment comme mode d’appréciation des éléments historiques, tel que eme cela se pratiquait au début du XX siècle (V. notion de tourisme au carré). 2. Une réflexion sur la présence de l’arbre dans les espaces publics et au bord de l’étang. 3. Une réflexion sur les aspects des équipements touristiques comme le son et lumière lorsqu’il ne fonc- tionne pas : accès, gradins sont aussi visibles que le château.

26 Nom du site : Château et son parc Site inscrit par arrêté du 31/07/1945 Commune : Busset Superficie : 11,2 ha N° : 06

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

27 Nom du site : Château et son parc Site inscrit par arrêté du 31/07/1945 Commune : Busset Superficie : 11,2 ha N° : 06

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/9 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Château et son parc Superficie du site : 11,2 ha Commune : Busset Réf. inventaire : p. 237, Entre Besbre et Allier Site visité le : 26 Août 2004 Critères de 1930 : pittoresque N° : 06 Type de protection : site inscrit Typologie : château + parc Protection juridique : Arrêté du 31/07/1945

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945 Critères d’inscription : pittoresque – description détaillée du bâtiment, pas d’élément concernant le parc. Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : pas d’indications. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation ne correspond pas précisément aux limites du parc visible aujourd’hui. A l’origine, elle devait correspondre aux limites du parc mais celles-ci ont été modifiées par la construction d’une route et l’abandon de certaines voies d’accès. Elle comprend deux anciennes routes: les deux allées qui menaient à l’entrée du château: une passe devant le cimetière et une autre devant le terrain de foot.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Le château est habité. Le château, la chapelle et les autres bâtiments paraissent en bon état, contrairement au parc, dont une petite partie est entretenue et le reste est plutôt un enclos à chevaux. Cette partie est entretenue de manière très extensive en utilisant ou laissant venir des espèces pionnières à développement autonome (une sorte de friche de parc). Le ring (promenade circu- laire) est ravinée par l’eau des pluies. L’allée du cimetière a fait l’objet d’une plantation de cèdres en aligne- ment; cet alignement est déconnecté visuellement de l’entrée du château. Sur le parvis d’entrée se trouvent de très beaux marronniers. Globalement, la gestion de ces grands arbres devrait passer par un diagnostic établi par un spécialiste et un élagage fin. Alléger ces arbres permettrait de dégager certaines vues sur d’autres parties du jardin ou sur les allées, et d’allonger leur durée de vie.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le château est un hôtel. Le site est ouvert à la visite tous les après-midi. Il y a un accueil, un guide, un beau parking ombragé (grands marron- niers) au bord des douves à sec et un endroit pour boire le thé. La visite guidée porte sur le château, pas le jardin.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Le château est habité. L’appréciation du lieu se fait autant par les signes de présence des habitants que par un mode d’appréciation architectural et historique. Dans le parc, la présence des chats, la piscine, les chevaux des propriétaires parqués à l’intérieur de clôtures électrifiées, le stock de bois pour chauffer le château en hiver sont des signes d’une occupation permanente. Un objet remarquable parmi l’ensemble: l’arbre (séquoia) séculaire dans la cour d’entrée du château. Signalétique : suffisante. Très indiqué.

29 ravinement robiniers en fond de parc

entrée et parking

30 allée ouest (dédoublement route/allée) allée nord

31 LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Oui. Bonne impression d’entrer chez quelqu’un.

Présence du vivant : 1. le grand vieux conifère de la cour du château. 2. Les mousses des murs de soutènement des douves. 3. Les marronniers de la place du parking, devant le château. 4. La partie entretenue du parc, près du château. 5. La partie ÇruraleÈ du parc. 6. La végétation colonisatrice du parc (enfrichement maîtrisé) 7. Les animaux 8. Les alignements d’arbres

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Entretien de la partie haute du jardin, visible depuis le château. Les modes de perception et l’apparence du lieu tient en partie aux décisions des habitants, à la manière dont ils imaginent que des visiteurs puissent s’introduire chez eux.

PROPOSITIONS

PERIMETRE, GESTION ET DEVENIR :

Le périmètre actuel englobe par défaut le parc. Une réflexion fine menée avec le propriétaire du château, la commune (en fonction des documents d’urbanisme et de l’orientation de la politique d’aménagement) pour- rait conduire: - à conduire un diagnostic plus poussé sur l’entretien et la fréquentation du parc - sur la relation entre le parc et les vues lointaines - à prolonger la réflexion sur les alignements et l’entretien des arbres

MODIFICATION DE STATUT :

Aucune

32 Nom du site : Parc du château de La Chapelle Site inscrit par arrêté du 02/07/1975 Commune : La Chapelle Superficie : 8 ha N° : 08

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

33 Nom du site : Parc du château de La Chapelle Site inscrit par arrêté du 02/07/1975 Commune : La Chapelle Superficie : 8 ha N° : 08

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/8 500. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Superficie du site : 8 ha Parc du château de La Chapelle Réf. inventaire : p. 237, Entre Besbre et Allier Commune : La Chapelle Critères de 1930 : pittoresque Site visité le : 26 Août 2004 Type de protection : site inscrit N° : 08 Typologie : parc Protection juridique : Arrêté du 02/07/1975

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1975 Critères d’inscription : «pittoresque»de la situation du parc. Rareté de ce type de parcs dans la région de la Montagne bourbonnaise (la proximité de Busset n’est pas évoquée) et intérêt botanique. Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : désaccord sur la procédure entre propriétaire et municipalité, qui considère «qu’il s’agit d’une propriété privée n’of frant aucun intérêt général». Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est précise. Elle correspond aux limites du parc.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Le château est habité par le fils de l’ancien propriétaire qui est à l’origine du parc tel qu’il est aujourd’hui et de l’état pour lequel il a été inscrit. Le père était un jardinier passionné. Le fils, à la retraite, a pris sa suite dans l’entretien du jardin.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le château et le parc sont privés, et ne sont pas ouverts au public.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Le parc est en pente légère. Le promontoire de l’église du village le surplombe. Un point de vue public sur le parc depuis le cimetière et l’église n’est pas exploitée. Par ailleurs les frondaisons des grands arbres de l’entrée du parc sont très visi- bles et forment un arrière plan à l’église qui est le centre du village. La présence du parc privé participe clairement et en qualité de l’ambiance du lieu public. La promenade qui permet de découvrir chaque essence d’arbres au plus près est le mode d’appréciation le plus approprié pour ce parc-arboretum.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants :

Présence du vivant : Une forme de présence : 1. La collection d’arbres

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : La présence d’un tel parc au centre du village, contigu à l’église, est de première importance tant il est impliqué dans l’ambiance du lieu.

35 la Montagne bourbonnaise

Le propriétaire du château, retraité: C’est mon père qui a aménagé le parc. C’est lui qui a fait un arboretum. Comme je suis à la retraite, je jardine moi aussi et j’entretiens le parc maintenant. Quand il a voulu faire inscrire le parc, mon père s’est heurté au désaccord de la mairie. Leurs relations n’étaient pas bonnes du tout.

le parc, vu depuis l’église

36 le parc, vu depuis l’église

la frontière entre le parvis de l’église et le parc

37 PROPOSITIONS

PERIMETRE, MODIFICATION DE STATUT :

Aucune

GESTION ET DEVENIR :

L’intérêt de l’inscription est faible tant que la gestion du parc est assurée par la famille du créateur de ce parc – l’inscription étant plus une reconnaissance de l’intérêt de ce parc et une garantie de protection dans le cas où s’opérerait une rupture dans la succession du domaine.

38 Nom du site : Partie centrale du village de Charroux Site inscrit par arrêté du 19/05/1965 Commune : Charroux Superficie : 5,96 ha N° : 09

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

39 Nom du site : Partie centrale du village de Charroux Site inscrit par arrêté du 19/05/1965 Commune : Charroux Superficie : 5,96 ha N° : 09

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/5 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Partie centrale du village de Superficie du site : 5,96 ha Charroux Réf. inventaire : p. 167, La vallée de la Sioule Commune : Charroux Critères de 1930 : pittoresque Site visité le : 27 Août 2004 Type de protection : site inscrit + ZPPAUP N° : 09 Typologie : village Protection juridique : Arrêté du 19/05/1965

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1965 Critères d’inscription : site historique, configuration urbaine Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : pas d’indications. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation aurait pu être schématique en reprenant l’anneau de la voie circulaire autour du centre du village mais ce n’est pas le cas. Elle est suffisamment précise pour intégrer ou pas certaines des maisons avec leurs jardins ou certains terrains au-delà de cet anneau.

ETAT DES LIEUX

État du site par rapport à l’époque de l’inscription : Le rapport général établi au moment de l’inscription donne un état des lieux précis du village (texte et photographie): des fermes semblent toujours en activité, le rapport insistant surtout sur la nécessité de revitaliser le village en développant un tourisme de villégia- ture. C’est aujourd’hui chose faite, le classement du village au titre des «plus beaux villages de France» garantissant à la fois la qualité des restaurations, des aménagements des espaces publics et la dynamique maintenue autour de l’accueil et de la promotion du lieu.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le site est très fréquenté et aménagé pour en conséquence. Il est classé parmi les “plus beaux villages de France” et l’ambiance qui s’en dégage correspond effectivement à ce genre de label: rénovation des sols et bâtiments, entretien des nombreuses plantations, calme de l’endroit et localisation sur un promontoire… Un musée (le musée de Charroux et de son canton avec son atelier de moutarde) a été ouvert au cœur du village, ainsi que quelques salons de thé et chambres d’hôtes. Des produits du terroir sont fabriqués et vendus sur place. Des sculptures sont exposées dans un jardin à l’entrée de la zone protégée. A l’entrée du bourg, les parkings (“de dissuasion“) ombragés permettent l’accueil de nombreux visiteurs.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Le mode d’appréciation du lieu est classique: les visiteurs laissent leur voiture à l’entrée du bour g sur les parkings et partent se promener dans le vieux village calme. Aucune vue particulière. Ce qui prévaut est la découverte de petits lieux remplis de détails issus d’éléments de patrimoine (une balance à bestiaux) ou des aménagements privés des habitants du village (petits jardins, pierres agencées dans le sol de la rue au seuil de la maison, pots de fleurs…). Un deuxième mode d’appréciation est la dégustation et l’achat de produits locaux dans le musée.

Signalétique : à l’image de la rénovation du bourg, la signalétique est très présente et claire.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Le village est habité et la présence des habitants a une forte implication sur l’ambiance générale. Cette présence est perceptible principalement sous forme d’aménagements privés visibles depuis le domaine pu- blic. Ces aménagements, souvent modestes comme l’aménagement d’un seuil de porte avec des pierres, la disposition de grenouilles en porcelaine derrière une vitre, le chapeautage d’un mur par une pierre particu- lière… ou parfois à peine moins modestes comme les nombreux jardins privés, au-delà de l’anneau, que le périmètre prend soin d’intégrer.

41 hors site : plantation de noyers en bords de route

hors site : route d’accès à Charroux hors site : parking

abords de l’église

42 seuils, jardinier

hors site : boulevard sud-ouest, vers le panorama

hors site : panorama

43 Présence du vivant : nombreuses formes de présence, très hétérogène : 1. Quelques arbres publics isolés (sur une placette à pétanque à côté de l’église, derrière la bascule…) 2. Un aménagement de placette publique entourée de haies basses. 3. Un petit champ de noisetiers sur une “place” surélevée au centre du village, devant le musée. 4. Jardins verticaux sur les façades des habitants ou commerçants. 5. Pots de fleurs dans les ruelles ou sur le rebord des fenêtres. 6. Jardins miniatures d’habitants (le jardin aux grenouilles derrière une fenêtre, le mur…) 7. Jardins potagers ou d’agréments des habitants autour des maisons.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Les aménagements publics sont essentiellement minéraux (sols des ruelles). La présence végétale de qualité relève des aménagements pri- vés des habitants.

NOTES

Les photographies prises en 1963 par G. de Bussac pour établir l’état des lieux du site peuvent servir pour la reconduction de certains clichés.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Elargissement du périmètre aux zones arborées du village (Parkings ombragés en terrasses à l’entrée du bourg; Route d’accès au village bordée d’un alignement de noyers; Partie du deuxième anneau autour du bourg qui est bordé d’arbres et mène au panorama sur la campagne alentour).

MODIFICATION DE STATUT :

ZPPAUP suspendant le site inscrit. Le classement au titre des Plus BeauxVillages de France constitue une garantie de protection de plus.

GESTION ET DEVENIR :

Dans le périmètre même et dans les jardins, très peu d’arbres sont présents. L’endroit est très minéral (accen- tuation de l’impression par les sols empierrés et les murs). Cependant, au-delà du périmètre, la présence des arbres est très forte et de grande qualité. Elle est particulière et si inhabituelle qu’il est intéressant de la montrer. D’autant que la plupart des produits locaux vendus sont issus de productions d’arbres (huile de noisette, huile de noix…)

Il y a au moins trois éléments paysagers remarquables à base d’arbres au-delà du périmètre d’inscription mais qui sont des éléments de patrimoines actifs du village. Ils sont largement impliqués dans son appa- rence et sont le résultat de l’histoire de son fonctionnement social. Ce sont: - Les vergers sur la route à proximité du village. - Les alignements de noyers le long de cette même route (replantés en amont récemment) - Les terrasses plantées de chênes et châtaigniers (en cohabitation nouvelle avec des ailantes) qui servent de parkings ombragés de qualité à l’entrée du bourg. - Les alignements d’arbres qui bordent, sur une partie, l’anneau périphérique du village et qui mène à un belvédère d’où il est possible d’admirer un panorama sur les alentours et d’apprécier alors la position parti- culière du village dans son territoire.

PROPOSITION D’INSCRIPTION DE SITES DANS LE VOISINAGE :

Butte de Cognat-Lyonne

44 Nom du site : Butte de l'église de Chatel- de-Neuvre Site inscrit par arrêté du 31/07/1945 Commune : Chatel-de-Neuvre Superficie : 13,72 ha N° : 10

PERIMETRE DU SITE

site inscrit

site Natura 2000

Réserve naturelle

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

45 Nom du site : Butte de l'église de Chatel- de-Neuvre Site inscrit par arrêté du 31/07/1945 Commune : Chatel-de-Neuvre Superficie : 13,72 ha N° : 10

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/5 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Butte de l’église de Chatel- Superficie du site : 13,72 ha de-Neuvre Réf. inventaire : p. 149, Vallée de l’Allier Commune : Chatel-de-Neuvre Critères de 1930 : Pittoresque Site visité le : 25 Août 2004 Type de protection : site inscrit N° : 10 Typologie : Église, point de vue Protection juridique : Arrêté du 31/07/1945

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945 Critères d’inscription : point de vue sur l’Allier et église. Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : volonté de maîtriser, voire d’empêcher toute nouvelle construction à proximité de l’église. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est imprécise. Elle correspond à des limites de parcelles cadastrales. Elle correspond à un petit fragment du flanc du coteau qui longe l’Allier à l’ouest sur des kilomètres. Elle est divisée en deux par la route qui vient du pont de l’Allier. D’un côté, elle intègre la partie de la butte visible de loin, depuis la route sur l’autre rive de l’Allier. D’un autre côté, dans un angle aujourd’hui devenu peu visible (caché par les arbres au bord de la rivière) une partie du village est aussi intégrée et des terrains annexes entre la route et le camping sont intégrés. La N9 est la limite ouest du site.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Un parking a été aménagé, entouré d’une haie basse et dense très commune et une table d’orientation a été installée. Les terrains de cultures des anciennes vignes (présentes sur les photographies comprises dans le dossier d’inscription) sur le flanc de la butte sont en partie abandonnés, mais de jeunes plantations d’arbres fruitiers sont clairement en évidence en contrebas. Une maison a été construite dans les années soixante-dix en face de l’église. Elle est agrémentée d’un petit jardin. Deux maisons ont été construites au pied de la butte mais elles sont peu visibles du belvédère et invisibles dans la vue en arrivant par la route de l’autre rive. Si le mode d’appréciation du paysage sur le lieu n’a pas changé depuis l’époque d’inscription (panorama), les composantes de ce paysage vu ont été fortement bouleversées: 1) disparition de la vigne des versants (reliques ça et là, abandons parfois récents) 2) Intensification de l’agriculture en plaine, drainages multiples et remembrements ont créé deux espaces fortement distincts: l’Allier et sa forêt alluviale, une plaine de maïsiculture.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le belvédère est à 50 mètres de la route nationale. Il est surélevé par rapport à cette route et légèrement à l’écart. La disposition générale est celle d’une aire d’arrêt d’autoroute qui aurait pour vocation à la fois de permettre aux automobilistes de faire une pause et en même de les amener à embrasser le paysage dans lequel ils circulent par un panorama. L’aména- gement du site est très banal, se réfère à un environnement de route, mais les qualités de localisation excep- tionnelles pallient cette absence de qualité.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Le site est un belvédère à deux faces qui met en jeu deux modes d’appréciations en fonction de deux choses à voir. La première est la butte elle-même, surmontée de l’église. C’est un point focal très clair et très schématique que l’on appréhende depuis la route perpendiculaire à l’Allier qui mène au village (l’église est un point de mire sur 2 kilomètres au moins). La seconde est le panorama sur l’Allier, un des plus beaux de la région.

Signalétique : en plus d’une table d’orientation, une signalétique contemporaine est installée au pied de l’église expliquant l’importance de l’eau de l’Allier pour l’alimentation en eau potable… des villages sur les coteaux.

47 maïs hors site

Le technicien de l’ONF (35 ans) : Je m’occupe de la réserve naturelle le long de l’Allier et plus particulièrement des arbres, de leur gestion, et de l’entretien des sentiers. Je venais voir depuis le pont les ormes lisses de ce coin-ci. Pour contrôler après les pluies de ces derniers jours. Il y a 500 ormes lisses dans la réserve. C’est la partie de l’Allier, dans le département, avec le plus de méandres. La particularité de cette rivière est qu’elle change tout le temps et ça se voit bien ici. Chatel-de-Neuvre est un joli endroit pour regarder la réserve et le panorama sur la rivière. Il y a trois points de vue intéressants sur la réserve, à mon avis: Chatel-de- Neuvre, Monétay-sur-Allier et l’endroit où on voit la falaise un peu plus au Nord. La falaise est très jolie parce qu’on voit toutes les strates de graves de différentes couleurs. Toute la

la table

vue au sud vers Monétay-sur-Allier

48 l’aire d’arrêt / le point de vue

rive gauche est surélevée et le coteau donne des points de vue sur l’Allier et des accès intéressants pour l’observation. La rive droite est moins pratique pour nous, parce qu’aucune route ne la longe. Ce sont toutes des grandes perpendiculaires où les gens roulent vite. l’aire d’arrêt / le point de vue photo issue du dossier d’inscription. 1945 ?

49 LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Mis à part l’église le dimanche, le cimetière et les habitants de la maison en face de l’église, le site semble surtout abandonné aux automobilistes. Les cultures sur les flancs de la butte ont disparu, donnant une impression de nudité en arrivant par la route de l’autre rive.

Présence du vivant : 1. Pas d’arbres visibles depuis l’autre rive. L’église est sur une butte de prairie rase. 2. Une longue haie basse autour du parking. 3. Les jardins des deux pavillons au pied de la butte avec de grands arbres de jardin (conifères) assez incongrus dans le site. 4. L’Allier et sa forêt alluviale. 5. Les oiseaux de la réserve naturelle. 6. Le jardin de la maison devant l’église. 7. Le ciel et les météores. 8. Les fruitiers en contrebas. 9. L’alignement de peupliers d’Italie du camping en contrebas près du village. 10. La plaine agricole sur l’autre rive de l’Allier.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : peu d’imbrication visible.

PROPOSITIONS

PERIMETRE, MODIFICATION DE STATUT :

à étudier: 1) Extension du périmètre vers le sud, de façon à protéger l’ensemble du coteau, jusqu’au village suivant, en longeant la N9 2) Statut et mesures de protection sur l’Allier et/ou la plaine de l’Allier: le classement permettrait la définition d’un cahier de gestion; quelles seraient les implications vis-à-vis des autres mesures de protection dont fait l’objet l’Allier ? 3) Nécessaire réflexion sur le maintien des vues sur le coteau entre gestion réaliste (permanence d’une agriculture extensive?) et projet d’enver gure (plantation de vignes + étude routière N9 + restauration/ hôtellerie?)

GESTION ET DEVENIR :

La présence d’un grand arbre à côté de l’église, visible de loin, pourrait reprendre un motif paysager com- mun et pittoresque (association d’un grand arbre et d’une vieille bâtisse). Le choix de l’essence de cet arbre est important.

Éviter la multiplication des matériaux lors d’aménagements ou de réaménagements futurs du point de vue (ne pas produire une aire d’arrêt mais un lieu familier et simple, également adapté aux habitants du village).

PROPOSITION D’INSCRIPTION DE SITES DANS LE VOISINAGE :

Point de vue sur la réserve et falaise signalé par un agent de l’ONF, situé plus au nord: Secteur de Bellem, Longue, les Girodeaux (commune de Chemilly?)

50 Nom du site : Abords de l'église de Chatel-Montagne Site inscrit par arrêté du 04/01/1938 Commune : Chatel-Montagne Superficie : 1,59 ha N° : 11

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

51 Nom du site : Abords de l'église de Chatel-Montagne Site inscrit par arrêté du 04/01/1938 Commune : Chatel-Montagne Superficie : 1,59 ha N° : 11

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/3 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Abords de l’église de Superficie du site : 1,59 ha Chatel-Montagne Réf. inventaire : p. 275, Haute vallée de la Besbre Commune : Chatel-Montagne Critères de 1930 : Pittoresque Site visité le : 26 Août 2004 Type de protection : site inscrit N° : 11 Typologie : Église et abords immédiats Protection juridique : Arrêté du 04/01/1938

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1938 Critères d’inscription : V. contexte social de l’inscription. Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : L’initiative de l’inscription du site revient au Ministre de l’Éducation nationale et des beaux-arts, qui demande au préfet de saisir la commission des sites afin de lancer la procédure, qui aboutit. Le maire de Chatel-Montagne presse la préfecture et le ministre afin d’obtenir le classement face à une spéculation foncière qui empêcherait l’installation d’un terrain de loisirs sportifs à côté de l’église. L’allée («splendide») de tilleuls est mentionnée. Le maire demande une déclara- tion d’utilité publique pour résoudre ce problème de spéculation.

Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est étrange. Le site se trouve sur le haut d’une colline. La délimitation correspond: au terrain surélevé, derrière l’église, sur lequel a été installé le terrain de football; au bord de ce terrain juste avant la descente dans le vallon; à quelques maisons; et un bout de champ dans l’autre versant, derrière les anciennes maisons construites au bord de la route. La rue du village coupe le site en deux.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Sur le terrain surélevé derrière l’église (qui devait dans un passé lointain jouer un rôle important dans l’organisation de l’espace par les moines), a été installé le terrain de sports du village. Au bord de ce terrain, une ancienne allée de tilleuls taillés en têtard sert de square étroit. L’entrée du square est une grille. Il a été installé au fond de ce square une “maison et un grenier moyenâgeux” tel qu’indiqué à l’entrée par un panneau. L’autre partie du site, de l’autre côté de la route est un champ. Un préfabriqué et un petit bâtiment ont été construits entre le champ et la rue. Globalement, et en prenant en compte les accès et les équipements ne figurant pas dans le site, on peut dire que deux époques se juxtaposentet se contextualisent : l’église, objet architectural complètement isolé; une série de bâtiments et d’équipements d’après-guerre que les inspecteurs des sites qualifient généralement de «disgracieux» ou «d’inesthétiques». Nous serions tentés pour notre part d’attribuer à cette juxtaposition une certaine valeur — sans pour autant en faire un enjeux esthétique majeur. Rien d’irréversible ne semble avoir été fait sur le lieu, et la dynamique engagée sur la commune saura à terme produire un aménagement qui renouvelle cette production architecturale. Le parti-pris actuel semble être celui d’assumer ce double héritage architectural, que l’on ne peut juger sur le même plan.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le village a été très rénové. De nou- veaux habitants se sont installés développant une activité appropriée à la fois pour le tourisme mais aussi pour une vie régionale assez riche: artistes et artisans (graveurs sur verre, souf fleurs de verre, faiseurs d’images, tourneurs sur bois, boulangers…). Un bâtiment de type «foyer rural» des années 50 a été af fecté en maison du patrimoine, médiathèque et office de tourisme. Le parking est au pied de l’église et sert de parvis place de village. Il est bordé de petits arbres taillés en boules. Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : L’église située sur une crête. Elle est visible de loin en arrivant dans le village. C’est depuis ce point-là que l’on en a la plus juste vision et que l’on comprend l’importance du lieu pour l’implantation d’une telle église. Le vallon qui forme le premier plan est primordial dans cette vision.

53 le vallon, la D125

le terrain de sports inscrit

vue sur l’église et la crête depuis la D125

à l’arrière de l’église

54 les poteaux du terrain de sports

le parking de l’église

vue aérienne carte postale des éditions Combier, Macon

le musée de pays

55 Le site délimité par l’inscription n’est pas quelque chose à voir en lui-même aujourd’hui. Mais une partie sert à préserver effectivement cette vision d’une église isolée sur une crête. Le vide du terrain de football d’un côté et le vide du parking de l’autre préservent cette perception. Ils permettent aussi de pouvoir tourner à pied autour de l’église, de la voir avec du recul, bien que rien, en terme d’aménagement, n’y invite. Le petit square entre le terrain de football et le versant du vallon champêtre est un très beau point de vue sur le paysage de la Montagne bourbonnaise. Le champ, sur l’autre versant du site, offre une vue sur des exploitations forestières de conifères.

Signalétique : Tout est extrêmement indiqué et clair. Un grand panneau propose le plan du village avec l’indication localisée de tous les commerces, artisanats… L’église est elle-même un immense signal dans ces montagnes.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : occupation d’une partie par des activités publiques: le football ou l’ancien départ de la chasse à cour…

Présence du vivant : 1. la pelouse du terrain de football. 2. le champ entouré de haies. 3. le petit square; allée de vieux tilleuls.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : sans.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Elargissement du périmètre sur l’autre versant du vallon (V. photographie depuis la route de l’autre côté du vallon).

MODIFICATION DE STATUT :

Aucune

GESTION ET DEVENIR :

Forte dynamique «néorurale» du village, engendrant une fréquentation du lieu que l’on espère pérenne. On devine que les investissements de la commune ne se font pas prioritairement vers les aménagements exté- rieurs mais se font sur un investissement humain, ce qui est rare. Il devrait être possible, dans un futur proche, de réfléchir à un réaménagement du site peu coûteux (notamment en matériaux de sols), mais per- mettant de redessiner un cadre (arboré?) adapté.

56 Nom du site : Eglise, cimetière et restes du château féodal Site inscrit par arrêté du 08/08/1945 Commune : Chouvigny Superficie : 1,64 ha N° : 12

PERIMETRE DU SITE

site classé n°13 site inscrit

site Natura 2000

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/17 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

57 Nom du site : Eglise, cimetière et restes du château féodal Site inscrit par arrêté du 08/08/1945 Commune : Chouvigny Superficie : 1,64 ha N° : 12

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/4 500. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Eglise, cimetière et restes du Superficie du site : 1,64 ha Réf. inventaire : p. 167, château féodal Vallée de la sioule Commune : Chouvigny Critères de 1930 : Pittoresque Site visité le : 27 Août 2004 Type de protection : site initialement inscrit, N° : 12 intégré dans un site classé Typologie : église + château Protection juridique : Arrêté du 08/08/1945

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945 Critères d’inscription : « À dix kilomètres d’Ébreuil, se dresse, au sommet de la rive inféconde (sic) de la Sioule, le hameau de Chouvigny qui occupe une situation extrêmement pittoresque avec son église rustique montrant son petit campanile au milieu des rochers qui servent de puissants contreforts au modeste cimetière perché en ce lieu. Les coteaux y sont plus encore plus sauvages et plus abrupts qu’en tout autre partie de la vallée; aussi était-ce un poste bien appro- prié pour les barbares constructions des seigneurs du Moyen-âge. » (dossier d’inscription, rapport général, 1945). Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : aucune donnée Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est restreinte. L ’inscription prend en compte deux petites zones. La première est celle de l’église et du cimetière. Elle intègre en plus une zone du versant sur lequel ils sont juchés, jusqu’à la route en fond de vallée. La deuxième est celle du château et correspond seulement à son emprise avec les remparts.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : L’église et le cimetière semblent tels qu’ils étaient en 1945. Les ruines du château ne sont plus des ruines puisque des acquéreurs de Lyon les ont entièrement rénovées. Cependant, la rénovation est assez kitch. L’ensemble donne l’impression d’une résidence secondaire un peu grande, de type folie de parc — avec quelques touches empruntée aux jardins des pavillons de banlieue.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Le château est une maison secondaire, mais il est possible de le visiter. Il y a un petit parking, un accueil, des visites guidées, une maquette et des produits locaux à acheter. Un jardinier extérieur entretient et aménage les jardins qui ne sont pas très grands et sont plutôt des fragments de jardins épars.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : L’église, le cimetière et le château (maintenant du 20ème siècle) ne sont pas aussi intéressants que les points de vue qu’ils offrent sur la vallée de la Sioule. Ils sont placés sur des promontoires et sont donc deux belvédères. Ce sont donc deux très beaux points de vue. Le château est visible de loin depuis la route qui longe la Sioule au fond de la vallée. Il est aussi visible depuis le cimetière (ce qui n’est pas réciproque). Sa présence dans la vallée encaissée traduit l’atmosphère pittoresque recherchée par les inventeurs du tourisme, tant qu’on ne s’en approche pas au point de voir le type de rénovation qui a été faite. L’effet de «pittoresque» devait être lar gement plus saisissant au moment de son inscription (quand c’était une ruine).

Signalétique : Les deux sites sont bien indiqués par la route. Dans les petits jardins du château, des panneaux jaunes avertissant les visiteurs de faire attention à leurs enfants sont très visibles et donnent une ambiance étrange au lieu.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Le cimetière sert évidemment aux habitants mais l’on y rencontre essentiellement des touristes qui s’y promènent pour aller voir le paysage. La superposition de la fonction mortuaire et celle de belvédère touristique est inattendue. L’entrée se fait par une petite porte. Personne n’a l’impression d’entrer sur un belvédère mais effectivement dans un cimetière.

Les jardins du château reprennent des éléments très ordinaires de jardins pavillonnaires (lanternes et petits bassins, lions en béton…). L’importance de la présence du jardinier et de sa culture “jardinesque” est évidente dans ce lieu puisqu’il contribue à générer l’atmosphère de résidence secondaire d’aujourd’hui qui s’en dégage. Les touristes rencon- trés semblaient s’intéresser de très près aux aménagements du jardin.

59 l’église et le cimetière le château terrasse panoramique

accès au château / les lions

accès au château / les tours

le château / petite fontaine le château / autre terrasse

murs de terrasses / depuis la route en fond de vallée

verger & terrasses

60 la route de fond de vallée, le tunnel, les parapets.

petit patrimoine patrimoine

revue du Touring Club de France, 1897

61 Présence du vivant : Cimetière : 1. La forêt de reconquête au-dessous du cimetière sur le versant abrupt qui descend vers la Sioule (actuellement dégagé par un chantier de jeunes volontaires) 2. Les versants de forêts et de landes qui entourent le site par le haut. 3. Le talweg du vallon escarpé qui récupère les eaux de pluie du versant et qui longe le cimetière en contrebas. Château : 1. Les fragments de jardins du château. 2. La vigne et les fruitiers en friche sur le versant devant l’entrée du château (terrains anciennement aménagés en terrasses qui appartiennent au château)

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Pour le site du château, deux points ont une conséquence importante sur l’image du lieu pour les visiteurs. D’une part le choix d’aménagement du jardin (décrit plus haut) et d’autre part les friches de versant de terrasses (murs sous la végétation) qui signifie que le château n’est consi- déré que comme un objet sans relation avec le territoire alentour (comme une résidence secondaire). L’économie an- cienne du château et sa relation avec les habitants du village est inscrite dans l’utilisation de ces terrasses.

PROPOSITIONS

PERIMETRE, MODIFICATION DE STATUT :

Disparu, intégré dans le site classé?

REMARQUES

La partie en Ç gorges» de la vallée de la Sioule semble être l’archétype de ce que recherchaient les premiers touristes, qui partaient à bicyclette ou avec les premières voitures à découverte du territoire français : un lieu reculé, « pittores- que» au sens où l’on y découvre des sites témoignant à la fois de processus naturels (érosion, enfrichement) et de constructions singulières (églises, château), dont le caractère ruiné répond, semble-t-il, au sentiment post-romantique en vogue*.

La route circulant en fond de vallée témoigne manifestement d’une volonté de mettre en scène ces sites, et d’installer peu à peu une infrastructure qui corresponde aux «goûts » et aux habitudes de vie de cette catégorie de la population, plutôt aisée et éclairée. De nombreux hôtels du début du siècle ponctuent ce parcours, et cette infrastructure touristique (route+hôtels+ruines par exemple) peut être à son tour considérée comme un patrimoine tout à fait digne d’intérêt, c’est- à-dire digne, à son tour, d’être conservé.

Aussi la politique du classement devrait-elle intégrer cette dimension, notamment dans la mesure où ce sont ces proces- sus d’adaptation du territoire à l’activité touristique qui ont généré la politique des sites: lois de 1930, création des commissions départementales des sites et pression des associations de protection des paysages, lobbying du Touring Club de France…

Il y aurait donc dans ce site particulier comme un retour possible de l’histoire de la protection des sites sur elle-même, en même temps qu’une réflexion sur l’activité touristique du site: pourquoi ne pourrait-on pas pratiquer , dans ce lieu, un «tourisme au carré», c’est-à-dire un tourisme de tourisme, où le touriste d’aujourd’hui se verrait endosser l’appa- reillage de l’époque: vélo, voiture ancienne, vieux guides de découverte? Les hôtels et les auber ges lui serviraient un menu d’époque (ce qui obligerait le département de l’Allier à se poser la question d’une gastronomie régionale, qui manque cruellement pour faire le lien entre un territoire et ses produits, c’est-à-dire une dimension essentielle du pay- sage). On pourrait également racheter le château de Chouvigny et lui permettre de retrouver son état de ruine, beaucoup plus pittoresque qu’un château servant de résidence secondaire. Les Directions de l’Équipement des deux départements concernés s’entendraient pour tenter de restaurer l’ouvrage de leurs prédécesseurs des Ponts et chaussés, avec par exem- ple des parapets en pierre taillées surmontés d’un couronnement en demi-cercle (voir photos des parapets actuels). Les offices de tourisme seraient chargés de donner à ce projet une viabilité et une dimension économique. Un comité d’eth- nologues, d’historiens du tourisme et du paysage pourrait servir de référent pour sa mise en œuvre. Ce projet serait intégré au cahier de gestion du site classé.

* Voir, pour plus de détail, le livre très complet de Catherine Bertho-Lavenir, La roue et le stylo, comment nous sommes devenus touristes, éditions Odile Jacob, 1999.

62 Nom du site : Eglise, bâtiment de l'hôpital et couvent au bord de la Sioule Site inscrit par arrêté du 08/08/1945 Commune : Ebreuil Superficie : 1,56 ha N° : 16

PERIMETRE DU SITE

site inscrit

site Natura 2000

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/15 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

63 Nom du site : Eglise, bâtiment de l'hôpital et couvent au bord de la Sioule Site inscrit par arrêté du 08/08/1945 Commune : Ebreuil Superficie : 1,56 ha N° : 16

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/2 500. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Eglise, bâtiment de l’hôpital Superficie du site : 1,56 ha et couvent au bord de la Sioule. Réf. inventaire : p. 67, Pays des Colettes Commune : Ebreuil Critères de 1930 : pittoresque Site visité le : 26 Août 2004 Type de protection : site inscrit N° : 16 Typologie : Site urbain + bord de rivière Protection juridique : Arrêté du 08/08/1945

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945 Critères d’inscription : « Cette ville ne présente rien de vraiment remarquable si ce n’est le fort séduisant ensemble formé sur la rive gauche de la Sioule par l’ancienne église abbatiale de Saint-Léger et les bâti- ments de l’hôpital et des couvents revêtus de leurs longues toitures de petites tuiles plates émergeant à peine au-dessus de l’épais rideau d’arbres qui borde la rivière». Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : problème de l’intégration de l’île et les moulins dans le périmètre: demande du maire rejetée par l’inspecteur des sites en 1947. L ’île semble toujours aujourd’hui inaccessible et peu visible depuis les rues du village. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est précise. Elle intègre la vieille place de l’église avec la halle, le couvent et hôpital, quelques maisons très anciennes dans une ruelle adjacente et le jardin du couvent. Etrangement, elle ne prend pas en compte le jardin du bord de Sioule jusqu’au pont.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : Le couvent et l’hôpital sont une maison de retraite. De l’extérieur, tout semble soigneusement entretenu. Les jardins des bords de Sioule étaient des jardins pota- gers, il y 30 ans. Aujourd’hui, ils sont devenus des jardins d’agrément avec des reste de culture potagère dispersés. La rive de la Sioule est également utilisée comme jardin. L’intérieur du village a fait l’objet de travaux d’enfouissement des réseaux, peut-être en préalable à un projet d’aménagement des espaces pu- blic? Le parvis de l’Église ne fait l’objet d’aucun traitement particulier . De très beaux dallages sous la halle et la présence, sous l’enrobé de la place de galets de rivière pourraient constituer des indices pour un traite- ment qualitatif de la place.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : La maison de retraite est un organisme privé. Les visiteurs se promènent dans le village. L’exploitation est sans excès puisque ce qui fait l’intérêt le plus pittoresque du lieu sont les bords de Sioule qui sont en dehors du périmètre.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : Il y a deux modes d’appréciation du site: une promenade et un point de vue. Le point de vue depuis le pont a été réaménagé récemment par un architecte qui a doublé le pont d’une passerelle piétonne en bois avec de petits belvédères. Il y est possible d’admirer, à l’abri des voitures, les berges de la Sioule et les jardins de la maison de retraite. Le rideau d’arbres, des saules, décri dans le dossier d’inscription existe toujours et masque en partie le jardin. La promenade permet d’aborder les bâtiments historiques et d’apprécier l’atmosphère des vieilles ruelles et de la place de la halle. Cependant, il est difficile de se rendre dans les jardins de la maison de retraite qui sont privés. Aux alentours du site, les berges de la Sioule sont inaccessibles. Il faut aller de l’autre côté du pont pour pouvoir se promener sous une promenade plantée: une digue plantée de deux rangées de robiniers.

Signalétique : un itinéraire est proposé dans tout le village. Des pancartes explicatives mènent le visiteur d’un lieu à un autre.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : La partie privée du site est la plus intéressante quant à son occupation (cour d’entrée du couvent, et surtout les jardins au bord de la rivière). Les habitants de la maison de retraite les utilisent pour prendre le soleil, s’installer à l’ombre au bord de l’eau et admirer les fleurs. C’est un endroit agréable pour les visites qu’ils reçoivent. Un jardinier entretient le jardin d’agrément et certains

65 le jardin, bord de Sioule

Photo aérienne accrochée dans le couloir de la maison de retraite. Y figure l’ancien jardin potager communautaire.

Nouvelle passerelle

ricin

jardin de la maison de retraite

66 sols / autour de l’église

l’île (hors périmètre)

la promenade sur la digue / les robiniers peinture exposée dans une vitrine, dans le bourg.

la promenade sur la digue / les robiniers (hors périmètre)

minoterie en ruine (hors périmètre)

67 résidents entretiennent des plants de salades et de tomates. Une serre à légume et la présence de ricin, utilisée en plante ornementale, rappellent l’ancienne fonction de jardin potager, récemment disparue. Le bord de rivière est une bande d’herbe sous les arbres de rive (saules) et dans laquelle on trouve quelques fruitiers (cerisier…). Des tables et chaises y sont installées.

Présence du vivant : les jardins offrent plusieurs formes de présence, à décomposer pour mieux les compren- dre : 1. Petits fragments de potager avec une serre. 2. Plants de ricins épars. 3. Chemin sous treillage et roseraie 4. Pelouse 5. Bord de la rivière et arbres de rive. 6. Quelques fruitiers

Au-delà du site: 1. L’allée de robiniers surélevée au bord de la rivière, de l’autre côté du pont. 2. L’île en friche des anciens moulins avec son cours d’eau. 3. La rive opposée bordée de saules essentiellement.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Le point sur le site depuis le pont est entièrement dépendant des décisions d’aménagement des jardins de la maison de retraite. Le jardin d’agré- ment d’aujourd’hui (pastiches de procédés combinés de différents types de jardins) a réduit le sens histori- que du lieu et porte visuellement les signes d’une propriété privée. Les jardins potagers qui précédaient donnaient une image plus communautaire qui correspondait plus à la fonction des bâtiments et à leur sens historique.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Le périmètre de protection pourrait être prolongé en bords de Sioule de part et d’autre : - au sud vers l’île - au nord afin de protéger les alignements de robiniers et la digue.

MODIFICATION DE STATUT :

Une ZPPAUP est souhaitée par le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine.

GESTION ET DEVENIR :

Une étude pourrait être menée afin d’envisager la possibilité de créer un itinéraire de promenade en bords de Sioule, compatible avec la présence du jardin de la maison de retraite. Le mode de gestion de ce jardin pourrait être réorienté simplement de façon à en donner une image plus communautaire.

68 Nom des sites : 1. Butte supportant les ruines de l'ancien château féodal et quartier environnant ; 2. Ensemble formé par la vallée de l'Aumance et le bourg de Hérisson ; 3. Le saut du loup Sites inscrits par arrêtés du 13/03/1945 (1), du 30/04/1974 (2) et du 20/09/1948 (3) Communes : Hérisson et Vénas Superficies : 1. 3,89 ha ; 2. 606 ha , 3. 13,51 ha N° : 17, 18 et 45

PERIMETRE DES SITES

2

1

site Natura 2000

3

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/25 000. http://www.ign.fr

Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

69 Nom des sites : 1. Butte supportant les ruines de l'ancien château féodal et quartier environnant ; 2. Ensemble formé par la vallée de l'Aumance et le bourg de Hérisson ; 3. Le saut du loup Sites inscrits par arrêtés du 13/03/1945 (1), du 30/04/1974 (2) et du 20/09/1948 (3) Communes : Hérisson et Vénas Superficies : 1. 3,89 ha ; 2. 606 ha , 3. 13,51 ha N° : 17, 18 et 45

PERIMETRE DES SITES

2

1

3

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/21 500. http://www.ign.fr

Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

70 Superficie des sites : Nom du site : 3 sites sur la même zone. 1. 3,89 ha; 2. 606 ha ; 3. 13,51 ha. 1. Butte supportant les ruines de l’ancien château Réf. inventaire : p. 75, féodal et quartier environnant. Pays de Villefranche-d’Allier 2. Ensemble formé par la vallée de l’Aumance et le Critères de 1930 : Pittoresque bourg de Hérisson. Type de protection : sites inscrits+ZPPAUP 3. Le saut du loup. Typologie : 1. Butte et ruines, 2. vallée et Commune : 1 et 2 : Hérisson; 3. Hérisson et Vénas village, 3. site naturel (rivière et rochers) Site visité le : 21 Août 2004 Protection juridique : 1. Arrêté du 13/03/ N° : 17, 18 et 45 1945; 2. Arrêté du 30/04/1974; 3. Arrêté du 20/09/1948

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1945, 1974 et 1948. Critères d’inscription : d’une ruine « pittoresque » à une vallée entière… Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : Pas d’indications. Délimitation (précise/ restreinte / large) : Seule la délimitation du site le plus grand, inscrit en 1974 (bourg d’Hérisson et vallée de l’Aumance) dénote une véritable intention paysagère sur laquelle il est possible de travailler. Les deux autres délimitations de sites sont des fragments renvoyant à des pratiques de protection plus désuètes.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : 1. Les ruines du château ont été achetées par la commune il y a une quinzaine d’années et sont en cours de rénovation et de consolidation. Les travaux risquent d’être longs, comme l’annonce un panneau d’informa- tion au pied de la butte. La butte a été aménagée en jardin public qu’il faut traverser pour accéder aux ruines. Des sculptures y sont exposées. Le jeu des plantes sauvages bénéficiant d’un entretien souple et des arbres du jardin donne au site une atmosphère de jardin individuel. 2. Aucune indication de l’état du site en 74. Flancs du coteau en friche sur les parties les plus escarpées, ce qui implique que certains points de vue se referment peu à peu. Présence très forte de l’agriculture d’éle- vage. La qualité du site tient à l’effet de surprise d’une vallée encaissée au milieu d’une trame bocagère régulière. Belle présence de structures arborées dans le village. La ZPPAUP est une indication d’un certain dynamisme sur le plan de l’architecture et du patrimoine. 3. (À compléter) L’accès se fait par une propriété privée, de façon dissuasive.

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : Les ruines du château sont lentement en cours de consolidation et sont de plus en plus sécurisées. Le bourg de Hérisson est très visité, dispose d’un office du tourisme et de nombreux affichages. Une auberge de cuisine gastronomique dans le bourg attire aussi les visiteurs. Le bourg est «pris en considération» par l’association des Plus beaux villages de France, ce qui lui apportera les subsides régionales des «Cité auver - gnates de caractère» pour engager un programme d’action. Le saut du loup est assez visité mais l’accès se fait par des champs et chemins privés, les panneaux découra- geant à l’entrée de ces champs n’invitent pas le visiteur à s’y rendre.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : La zone, par la nature de son relief et les distances qui séparent les points aménagés, offre de nombreux points de vue très pittoresques. Le bourg, le château et la vallée peuvent être appréhendés du regard depuis la route qui mène au bourg et surplombe légèrement le bourg. C’est la vue qui permet de saisir le mieux la qualité d’implantation du bourg et du château dans la vallée. Un deuxième point de vue est celui depuis les ruines du château qui surplombe le bourg et la rivière et permet de saisir l’encaissement et le relief. Un troisième point de vue est au niveau du pont et permet d’apprécier les ruines, le village avec la rivière très calme en premier plan. Un autre point de vue est celui, un peu à l’extérieur du bourg, depuis la butte de l’église et du cimetière de Chateloy. Si de nouvelles maisons se construisent autour, elles n’entrent pas dans la vue sur la vallée et les

71 panorama depuis la D3

versant des Bechets

église de Chateloy

église de Chateloy

72 Hérisson : promenade le long de l’Aumance

Hérisson : le château et son jardin

l’accès au Saut du Loup

Hérisson : la rive gauche

73 versants ruraux d’en face. Le mode d’appréciation qui prévaut pour aller voir le saut du loup est la promenade (1/4 d’heure de marche) dans les champs et au bord de l’Aumance.

Signalétique : très bonne. Elle insiste sur l’inscription du bourg dans la vallée de l’Aumance. Office de tourisme. La signalétique privée est très négative au départ du chemin d’accès au saut du loup: «interdit» «passage toléré» «le saut du loup sera fermé du … au…» «zone piégée» «chasse gardée» …

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : Entre la rivière et les habitations du bourg, les habitants ont une bande de jardins privés très visibles depuis le pont et le château. La personne qui entretient le petit jardin public au pied du château semble en faire son jardin personnel.

Présence du vivant : 1. Ruines du château: 1. Jardin public au pied. 2. Plantes et arbres sauvages dans le jardin public. 3. Plantes et arbres sauvages dans les ruines. 4. Erosion, dégradation des ruines, entropie. 2. Bourg et vallée de l’Aumance 1. L’Aumance et ses rives arborées. 2. Les jardins privés des bords de rivière. 3. La berge et un alignement de vieux platanes autour du village. 4. Les prés et bêtes. 5. Les forêts 6. Les lignes d’arbres en délimitation des prés et le long des ruisseaux qui alimentent l’Aumance. 3. le saut du loup. 1. Les rochers et la rivière. 2. Les prés d’accès 3. Le nom du lieu.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : Les jardins privés des bords de rivière au niveau du bourg et aux alentours donnent une image “habitée” du lieu. Les jardins se mélangent à la végétation des bords de rives. Si les rives sont peu accessibles par des voies publiques au niveau du bourg, la vue du pont et une allée plantée permettent d’apprécier la présence de la rivière dans le bourg. L’ouverture des versants de la vallée tient aux éleveurs et à la présence des bêtes. L’entretien d’un jardin public au pied de la butte du château intègre le site comme un équipement public dans le bourg. Sa gestion souple des plantes sauvages lui donne l’apparence d’un jardin individuel accessi- ble. La logique interne privée des terrains d’accès au saut du loup semble vouloir s’imposer sur la visite des promeneurs.

PROPOSITIONS

PERIMETRE, MODIFICATION DE STATUT :

ZPPAUP en cours. Périmètre à redéfinir en fonction de la ZPPAUP: pertinence d’articuler deux mesures de protection; investissement de la Diren à définir dans les ZPP AUP, principalement au niveau du volet paysa- ger et son application.

74 Nom du site : Ensemble formé par le rocher Saint-Vincent Site inscrit par arrêté du 06/05/1974 Commune : Lavoine Superficie : 65,56 ha N° : 21

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/25 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005

75 Nom du site : Ensemble formé par le rocher Saint-Vincent Site inscrit par arrêté du 06/05/1974 Commune : Lavoine Superficie : 65,56 ha N° : 21

PERIMETRE DU SITE

BD Carto ® - Scan 25 ® © IGN -Paris -1999 autorisation n°90-9068. 1/1 000. http://www.ign.fr Carte réalisée par la DIREN. Octobre 2005 Nom du site : Ensemble formé par le ro- Superficie du site : 65,56 ha cher Saint-Vincent Réf. inventaire : p. 269, Vallées du Sichon et du Terrasson Commune : Lavoine Critères de 1930 : pittoresque Site visité le : 26 Août 2004 Type de protection : site inscrit N° : 21 Typologie : sommet, point de vue Protection juridique : Arrêté du 06/05/1974

DONNEES D’INSCRIPTION

Année d’inscription : 1974 Critères d’inscription : protection du rocher en lui-même (intérêt géologique, point de vue) et des alentours, notamment depuis la D 995. Contexte social de l’inscription (désaccords, pressions...) : accord de principe avec la commune, désaccord sur le périmètre en raison des servitudes imposées le long de la route. Le projet de délimitation intégrera finalement les parcelles situées en bord de route. Débats relatifs aux activités agricoles et sylvicoles. Délimitation (précise/ restreinte / large): La délimitation est assez vaste et suit des limites administratives. Elle comprend une zone de 200 à 500 mètres autour du rocher Saint-vincent.

ETAT DES LIEUX

Etat du site par rapport à l’époque de l’inscription : la première table d’orientation installée sur le site date de 1904 (table Touring Club de France), le calvaire lui étant fort probablement antérieur. Les photographies du dossier d’inscription montrent que le site s’est boisé depuis le début des années 70. Le rocher se découvre à présent au terme d’une ascension dans des bois de résineux et de hêtres. La vue sur le rocher depuis le chemin d’accès n’existe plus. Le rocher se découvre au dernier moment. Il reste visible depuis les versants environnants (Lavoine).

LOGIQUES EXTERNES D’EXPLOITATION TOURISTIQUE

Fréquentation, exploitation du site, gestion administrative actuelle : une table d’orientation a été réinstallée par le Conseil Général de l’Allier et la commune de Lavoine récemment. La première table avait été instal- lée par le Touring Club de France en 1904. Le site est fréquenté pour la promenade et pour l’escalade.

Modes d’appréciation (points de vue, parcours, panorama, restauration...) : L’objectif de la montée à pied au sommet du rocher est de profiter du panorama sur la montagne bourbonnaise. Par temps clair, il est indiqué que l’on peut même voir jusqu’à Bourges. L’itinéraire d’accès pédestre est un moment important dans la découverte du site: le chemin longe des rochers «errants» et circule entre les hêtres. Le rocher est visible depuis le centre du village de Lavoine qui se trouve sur une colline à 500 mètres, à peu près à la même hauteur.

Signalétique : l’itinéraire est fléché et se trouve sur un GR. Une affiche en papier maintenue sur un arbre, à l’endroit où le visiteur doit laisser sa voiture, indique la présence de grands corbeaux, espèce protégée, qui nidifient sur les rochers et ont pu s’y reproduire. L’information invite les visiteurs à ne pas escalader le rocher durant une période de l’année favorable aux corbeaux.

LOGIQUES INTERNES

Occupation du site par les habitants : aucune. Le site est éloigné des habitations.

La forêt en contrebas est exploitée. Une future coupe à blanc des résineux aux pieds du rocher libèrera une vue depuis le chemin d’accès. Cette parcelle, qui s’intercale entre ce chemin et le pied du rocher a donc une certaine importance sur l’aspect général du site. La qualité des travaux forestiers et sa gestion future auront un impact important. Sur la parcelle, la régénération naturelle ne paraît pas favorisée. Des travaux d’élagage ont été faits récemment, sans attention particulière au chemin d’accès.

77 vue vers le nord-est

rochers / départ du chemin à travers les résineux rochers / départ du chemin

le sommet / la table

vue vers l’ouest

78 vue vers le sud

Lavoine

Lavoine / vue vers le rocher Saint-Vincent

79 Présence du vivant : 1. Rocher 2. Forêt d’exploitation, hêtres isolés 3. Herbes sauvages et arbres isolés au sommet 4. Mousse recouvrant des rochers isolés dans la forêt. 5. Grands corbeaux et leurs petits une partie de l’année. 6. Prés sur les parties éloignées, proches des fermes.

Relation entre les logiques internes d’occupation et l’intérêt commun : V. propositions.

PROPOSITIONS

PERIMETRE :

Pas de modification du périmètre

MODIFICATION DE STATUT :

Une procédure de classement du site permettrait de mettre en place un cahier de gestion des espaces boisés entourant le rocher (boisement monospécifique engendrant une future coupe à blanc), de donner des orien- tations pour l’entretien du chemin (le cheminement vers le rocher faisant partie de l’expérience du lieu).

GESTION ET DEVENIR :

L’avenir de la parcelle située entre le chemin et le pied du rocher, à défaut d’une maîtrise foncière de la parcelle, pourrait être discuté entre la commune, la Diren et le Centre Régional de la Propriété Forestière pour un appui technique.

Plus généralement, la relation forêt/paysage peut être réfléchie à l’échelle du canton ou de la communauté de communes (Montagne Bourbonnaise), en faisant référence à la charte architecturale et paysagère.

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