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3.4. EVALUATION DE LA SENSIBILITE ECOLOGIQUE DU SITE

3.4.1. Méthode d’évaluation

Compte tenu des impacts attendus du projet et des recherches menées dans le cadre de cette étude, il a été établi une appréciation des sensibilités basée sur la présence d'espèces rares ou menacées, de leurs biotopes et du rôle des milieux étudiés (gagnages, reproduction, aire de repos...) dans le contexte local.

Pour ce faire nous avons utilisé les critères suivants afin de "mesurer" cette sensibilité écologique :

* pour les milieux naturels (ou habitats) : • Habitats d’intérêt communautaire et prioritaires de l'annexe I de la Directive UE "Habitats, Faune, Flore" de 1992,

* pour les espèces végétales : • espèces inscrites sur la liste nationale des plantes protégées (arrêté du 20/01/82 modifié par celui du 31/08/95) et des annexes II et IV de la Directive UE "Habitats", • espèces inscrites sur la liste régionale des plantes protégées (arrêté du 30/12/2004) et autres listes d’espèces à "valeur patrimoniale", • cortège végétal diversifié, présentant un nombre important d'espèces remarquables sans statut de protection,

* pour les espèces animales : • oiseaux figurant à l'annexe I de la Directive UE "Oiseaux", rareté au niveau régional d’après l’Atlas Régional, Listes Rouges nationale et internationale, • mammifères figurant sur le Livre Rouge de la faune menacée de , sur les annexes II et IV de la Directive UE "Habitats" ou bénéficiant d’une protection nationale (arrêté du 23/04/07), • reptiles et amphibiens figurant aux annexes II ou IV de la Directive UE "Habitats", ou sur le Livre Rouge de la faune menacée de France ou faisant l'objet d'une protection nationale (arrêté du 19/11/07), • insectes figurant aux annexes II ou IV de la Directive UE "Habitats" ou faisant l'objet d'une protection nationale (arrêté du 23/04/07).

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3.4.2. Bio-évaluation de la zone d’étude

Nom commun Statut Commentaires Enjeux Sensibilités Friches herbacées rudérales Présence de sept espèces végétales déterminantes ZNIEFF en - Très faible Très faible (CB : 87.1 x 87.2) Midi-Pyrénées. Le code Corine Biotope 34.32 correspond au code Natura 2000 6210 « Formations herbeuses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Brometalia) (** sites d'orchidées Pelouse sèche de recolonisation En limites sud-ouest et sud-est. Diversité floristique Habitats remarquables) ». Cependant, cette Faible Faible (CB : 34.32 x 87.2) intéressante. formation correspond à une formation de recolonisation se développant sur un secteur remanié et perturbé. Elle ne peut donc pas être considérée comme étant d’intérêt communautaire. Fourrés arbustifs thermophiles En limites sud-ouest et sud-est. Participent au fonctionnement - Moyen Moyen (CB : 31.81) écologique local. Espèces déterminantes ZNIEFF en Midi- Sept espèces déterminantes ZNIEFF en Midi-Pyrénées secteur Flore Espèces déterminantes ZNIEFF Faible Faible Pyrénées (secteur ) Massif Central au sein de l’aire d’étude. Détermination incertaine – en déplacement – Espèce Mammifères Genette commune PN (A2) Faible Faible relativement commune (hors chiroptères) Mammifères observés LRN (LC) Reproduction probable – Espèce commune Très faible Faible PN (A3) – DO I Milan noir Survol du site Très faible Faible LRN (LC) – LRR (LC) PN (A3) – DO I Alouette lulu Reproduction dans les friches - Espèce commune Moyen Moyenne LRN (LC) – LRR (LC) PN (A3) Avifaune 3 espèces protégées – Espèces communes – Tarier des prés Cortège des Friches LRN (LC) – LRR (LC) Faible Faible en migration LRN (EN) – LRR (VU) : Tarier des près PN (A3) Cortège des Fourrés LRN (LC) – LRR (LC) 9 espèces protégées en reproduction dont 1 patrimoniale Faible Moyenne LRN (NT) – LRR (NT) : Fauvette grisette LRN (LC) Reproduction en limite ou hors site sur pelouses - 2 espèces Lépidoptères peu communs Faible Moyenne Faune, Azuré de l’Adragant peu communes et localisées aux zones de causses. 20 espèces de rhopalocères en reproduction – Espèces Lépidoptères observés LRN (LC) Faible Faible communes dans la région ou dans le secteur Invertébrés 13 espèces en reproduction – Espèces communes dans le Orthoptères observés - Très faible Faible secteur 4 espèces en chasse et maturation - Espèce communes dans Odonates LRN (LC) Très faible Faible la région Autres invertébrés - Espèces communes Très faible Faible

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3.4.3. Synthèse des sensibilités

Est présentée ci-dessous, la synthèse de l’analyse écologique des terrains étudiés mettant en évidence les atouts et contraintes que présentent la localisation et la nature même du projet vis-à-vis des impacts sur le milieu naturel, la faune et la flore.

INTERETS / ATOUTS CONTRAINTES • Le site s’implante sur un secteur perturbé et remanié (délaissés d’autoroute).

• Les milieux présents sur l’aire d’étude sont des milieux perturbés et • Les terrains du projet sont concernés par deux remaniés par l’activité humaine zonages d’inventaire. présentant une diversité floristique faible. • Présence de deux pelouses sèches de recolonisation en limite sud-ouest et sud-est des terrains étudiés. Ces • Les terrains du projet ne sont pas formations participent à la diversité floristique du concernés par un zonage de secteur. protection. • Présence probable de la Genette commune, espèce

protégée, en transit. • Absence de zones humides

permettant la reproduction d’odonates et d’amphibiens. • Friches et fourrés permettent la reproduction d’au moins 2 passereaux patrimoniaux : Alouette lulu et Fauvette

grisette. • Aucun amphibien, reptile, papillon

et orthoptère protégé n’a été découvert. • Deux papillons peu communs et localisés dans la région sont présents mais se reproduisent certainement en

limite ou hors site sur les zones de pelouses. • Absence de vieux arbres favorables à la reproduction de coléoptères saproxyliques patrimoniaux.

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Carte 16 : Sensibilités des habitats

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Carte 17 : Sensibilités faunistique

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4. ENVIRONNEMENT HUMAIN L’ensemble des communes du secteur d’étude sont des communes rurales. La Bastide-Pradines et Lapanouse-de-Cernon comptaient respectivement au dernier recensement de la population en 2013, 108 et 124 habitants. Depuis les années 1990, la population sur ces 2 communes a respectivement augmenté 4.1. LA POPULATION de 4,9 et 11,7%. Cette augmentation de la population est essentiellement due à un solde moyen migratoire et naturel positif depuis 1990. Sources : recensement de la population 2013 (INSEE) La densité de la population en 2013 sur les 2 communes est inégale : 5,3 habitants au km² à La Bastide- Pradines, densité très faible et inférieure à celle de la Communauté de communes et du département, et 4.1.1. La démographie 5,4 habitants au km² à Lapanouse-de-Cernon, densité également inférieure à celles de la Communauté de communes et du département.

L’examen de la population qui suit est basé sur des données de l’INSEE issues des différents La structure de la population de La Bastide-Pradines est répartie inégalement entre les différentes tranches recensements réalisés entre 1990 et 2013. d’âge. Elle est marquée par une dominance de la tranche d’âge des 45 à 74 ans (qui représentent à elles

deux près de 54% de la population). Les classes des 15-29 ans et des 30-44 ans sont semblables (10,3%). POPULATION Evolution Densité Les jeunes de 0 à 1l4 ans sont sous représentés (autour de 9%). Les plus de 75 ans sont majoritaires au depuis regard de la tranche jeune de la population. On observe depuis 2008 une diminution des jeunes de 0 à 29 1990 1999 2008 2013 1990 (%) en 2013 ans et des 30-44 ans, et une augmentation de la tranche des 60 à 74 ans. Département de l' 270 141 263 808 275 889 277 740 2,7% 31,8 A Lapanouse-de-Cernon, on observe une répartition relativement homogène des tranches d’âge sauf celle CC -Templier Causses et Vallées des 45-59 ans, qui suit une forte augmentation depuis 2008. Les jeunes de 15 à 29 ans sont les moins 4 531 4 561 5 307 5 273 14% 8,1 représentés (12,1%). De manière générale, depuis 2008, les jeunes classes d’âge sont en diminution, à contrario de la classe d’âge des 45-59 ans qui est en nette augmentation. Les classes d’âge de 60 à 75 La Bastide-Pradines ans ou plus sont relativement stables depuis 2008 sur cette commune. 103 98 109 108 4,9% 5,3 Lapanouse-de-Cernon 111 100 118 124 11,7% 5,4 St-Rome-de-Cenon 871 794 757 816 (-) 6,3% 21,5 St-George-de-Luzençon 1144 1301 1673 1509 31,9% 31,6 1401 1501 1486 1573 12,3% 55,8 Tableau 3 : Evolution de la population depuis 1990 sur les deux principales communes du secteur d’étude

Bien que l’AEE recoupe 8 territoires communaux, seuls 2 bourgs y sont réellement implantés : ceux de La Bastide-Pradines et de Lapanouse-de-Cernon. Ici, les données concernant la commune de Lapanouse- de-Cernon sont donc également étudiées. Illustration 9 : Répartition de la population par tranche d’âge lors des recensements de 2008 et 2013 à La Bastide- Pradines (à gauche) et à Lapanouse-de-Cernon (à droite) (source : INSEE)

Les deux principales communes du secteur d’étude comptent entre 100 et 150 habitants. La population moyenne sur les communes du secteur d’étude est de 542 habitants. La densité de population est faible est quasi identique pour les deux communes considérées (5,3 et 5,4 habitants/km²).

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Le secteur d’étude recoupe 4 communes. Toutefois, deux bourgs y sont réellement implantés : ceux de La Bastide-Pradines et Lapanouse-de-Cernon. Le centre-bourg de la commune de La Bastide-Pradines sur laquelle sont situés les terrains étudiés, est implanté au sud de l’aire ‘étude éloignée. Ces communes rurales comptent en moyenne une centaine d’habitants (108 habitants à La Bastide- Pradines et 124 habitants à Lapanouse-de-Cernon), avec de très faibles densités. Les populations des communes de La Bastide-Pradines et Lapanouse-de-Cernon suivent une augmentation faible à modérée depuis 1990 (respectivement +4,9 % et +11,7%). La population de La Bastide-Pradines se répartit de manière peu homogène, avec une dominance des classes d’âge comprises entre 45 et 75 ans ou plus. Tandis que la commune de Lapanouse-de-Cernon, présente une population plus homogène avec des tranches d’âge représentant chacune entre 15 et 20% de la part de la population.

La Ferme fortifiée des Brouzes Beaumescure 4.1.2. Habitat-voisinage

Sources : recensement de la population 2013 (INSEE), cartes IGN au 1/25 000ème, photo aérienne, site géoportail Le secteur d’étude est touristique, la part de résidences secondaires est ainsi importante sur un

grand nombre des communes du secteur d’étude, parfois même supérieure à la part des résidences La commune de La Bastide-Pradines comptait en 2013, 128 logements, soit plus de logements que principales sur la commune de la Lapanouse-de-Cernon. Sur cette commune, le nombre de d’habitants. Il s’agit en effet d’une commune touristique, où la part des résidences secondaires est logements est d’ailleurs supérieur au nombre d’habitants. quasiment équivalente à celle des logements principaux (58% de résidences secondaires et 62% de résidences principales). La part des logements vacants est faible (7%). L’habitat au sein du secteur d’étude est soit concentré au niveau du centre-bourg de La Bastide- Pradines, soit diffus, sous forme de hameaux. Sur la commune de Lapanouse-de-Cernon, qui comptabilisait 120 logements en 2013, la part de Aucune habitation n’est recensée sur l’AEI. Quelques bâtisses sont implantées autour du site résidences principales est, à l’instar de la commune de La Bastide-Pradines, quasi équivalente (56%) à d’étude, entre 700 m et 1,4 km. Le premier bourg habité est situé à plus de 3 km de l’AEI. celle des résidences secondaires (60%). Celle des logements vacants très faible (4%).

Sur ces communes, les résidences sont majoritairement des maisons individuelles, de 4 à 5 pièces ou plus.

L’habitat au sein de l’aire d’étude éloignée se répartit majoritairement en habitat groupé accompagné de quelques habitats isolés ou hameaux plus ou moins importants et disséminés sur le territoire.

L’aire d’étude rapprochée (AER) comprend des petits hameaux, ou des habitations et bâtiments isolés tels que la Ferme fortifiée des Brouzes ou les lieux-dits de Beaumescure, Malhuzernes, la Gineste et Virazels du Larzac. Les éléments bâtis les plus proches du site d’étude sont situés entre 700 m et 1,4 km de ce dernier. Il s’agit essentiellement de corps de ferme. La majorité des habitations proches étant dédiées au tourisme et au pastoralisme, le premier bourg occupé par une centaine d’habitants, celui de La Bastide- Pradines, se trouve à 3,6 km au sud de l’aire d’étude immédiate.

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Carte 18 : Carte du voisinage

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4.2. LES ACTIVITES ECONOMIQUES 4.2.2. L’agriculture

Le Causse du Larzac, comme les communes du secteur d’étude qui y sont implantées, est marqué par Sources : site de l’INSEE, l’INAO, l’agreste et le RGA2010, annuaire-mairie.fr, conseil général de l’Aveyron l’économie agropastorale, caractérisée par une agriculture traditionnelle extensive basée sur l'élevage ovin D’une manière générale, sur les terrains étudiés et aux alentours, le dynamisme économique est basé sur laitier (et la production de veaux et agneaux destinés à l'engraissement). Le système agropastoral existe les activités de commerces, transport, et services divers, ainsi que sur les ressources du territoire depuis le néolithique moyen et s’installe définitivement depuis -2600. (agriculture et tourisme). Au Moyen-âge (XII siècle), les ordres religieux des Templiers et des Hospitaliers vont contribuer de façon Sur la commune de La Bastide-Pradines, le taux d’activité (définition INSEE : rapport entre le nombre déterminante à la construction du paysage agropastoral : maîtrise de l’eau, mise en culture des terres d'actifs - actifs occupés et chômeurs - et la population totale correspondante), 74,6% de la population est labourables réservant les prairie s à la pâture, construction des jasses (bergerie) et lavognes (mares au active en 2013, dont 68,3% des actifs possèdent un emploi. A Lapanouse-de-Cernon, 70,4% de la population est active (dont 54,9% ayant un emploi). fond pavé, dont l’étanchéité est assurée par une couche d’argile qui permettent d’abreuver les troupeaux), de granges cisterciennes, fermes et métairies nobiliaires…. Sur la commune de La Bastide-Pradines, la grande majorité des actifs (49,5%) travaillent sur la commune et 25,1% sur une autre commune. La tendance est identique à Lapanouse-de-Cernon, où la majorité des L’élevage ovin devient le pilier de l’économie (viande, fromage, laine, cuirs et peaux...). La fin du XIXe actifs (49,5%) travaillent sur la commune. siècle marque l’apogée de cette industrie agropastorale dont Roquefort est le fleuron.

Ce pastoralisme a permis de développer un paysage composé de parcours (prairies steppiques), qui fait aujourd’hui l’identité du causse du Larzac. C’est notamment ce paysage culturel de l’agropastoralisme 4.2.1. Activités industrielles et artisanales, commerces et services méditerranéen qui a valu aux Causses leur classement au Patrimoine mondial de l’Unesco. Le lait des brebis Lacaune est principalement utilisé pour la production du fromage de Roquefort et ses Petite commune aveyronnaise, La Bastide-Pradines compte peu d’activités industrielles et commerciales produits dérivés comme les pérails. Une diversification existe, tournée vers l'apiculture, la production de sur son territoire communal. Peu de services sont assurés au sein même de la commune. bois de chauffe et le tourisme rural.

Les services de restauration et d’hébergement sont principalement assurés par les communes alentours. La Surface Agricole Utile (SAU) de la commune de La Bastide-Pradines représente 46% du territoire Un service de proximité est toutefois assuré de façon hebdomadaire au sein du village. On trouve deux communal. 30,8% de cette surface est toujours en herbe et 15,5% de la surface communale est en terres gîtes touristiques (« Larzac » et « Rigal ») qui proposent l’hébergement à La Bastide-Pradines labourables. La part majoritaire des surfaces toujours en herbe s’explique par l’importance de l’élevage, qui compte des cheptels importants (ovins et caprins). Compte-tenu de l’occupation du sol sur la commune, l’activité dominante concerne l’élevage ovin et caprin. L’activité agricole sur la commune a diminuée depuis les années 2000 (-19,6+%). Le cheptel a également A l’instar de La Bastide-Pradines, la commune de Lapanouse-de-Cernon concentre l’essentiel de son diminué avec 120 unités de gros bétail en moins à La Bastide-Pradines, qui représente une baisse de près activité économique autour de l’exploitation agricole. de 25%. Cette baisse s’explique par une diminution de 66% du nombre d’exploitations agricoles installées

sur la commune entre 2000 et 2010 (- 4 exploitations). Les cultures fourragères viennent compléter l’activité d’élevage mais restent cependant marginales dans le revenu des agriculteurs. Certaines activités artisanales et industrielles se sont développées dans la Ainsi, selon les données du recensement général agricole d’Agreste (données 2010), l’activité région, utilisant fréquemment des matières premières issues du plateau (lauzes, peaux de bêtes pour le agricole principale du secteur d’étude est l’élevage de brebis. Les terres agricoles sont donc cuir, chaux, sables dolomitiques, buis etc.). essentiellement occupées par des pelouses et pâturages. Les producteurs situés sur la commune de La Bastide-Pradines peuvent produire des produits labélisés. Les communes de l’AEE, présentent une forte propension au travail collectif. En effet, 60% des éleveurs Les produits issus de cette agriculture sont essentiellement des fromages, comme le Roquefort. sont membres d’une structure collective (GAEC, CUMA, autres groupements…).

Aucune activité industrielle, commerciale ou artisanale n’est présente dans l’aire d’étude immédiate ni dans l’aire d’étude rapprochée (rayon de 2 km). Au sein de l’aire d’étude éloignée, les commerces et services, peu nombreux, se concentrent au sein des bourgs de la Bastide-Pradines et de Lapanouse-de-Cernon, seuls bourgs implantés dans le secteur d’étude.

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Statut Libellé IGP Agneau de l’Aveyron L’AER se compose majoritairement de pelouses et pâturages naturels ainsi que de landes et broussailles. AOC / AOP On note également la présence de système culturaux et parcellaires complexes au sud de l’AER.

LR / IGP Canard à foie gras du Sud-Ouest Aucune activité agricole n’est pratiquée sur les terrains étudiés. Il s’agit d’un délaissé de l’autoroute IGP Jambon de Bayonne A75. AOC / AOP Roquefort IGP Aveyron (blanc, rosé, rouge, primeur ou nouveau blanc, primeur ou nouveau rosé, primeur ou nouveau rouge) L’agriculture, ici orientée vers le pastoralisme, est une activité prépondérante du Causse du Larzac IGP Comté Tolosan, Comté Tolosan Bigorre, Comté Tolosan Cantal et notamment du secteur d’étude, qui a contribué à façonner les paysages et à constituer l’identité Comté Tolosan Coteaux et Terrasses de Montauban de cette région. L’élevage ovin devient le pilier de l’économie (essentiellement pour la production Comté Tolosan Haute-Garonne laitière de brebis destinée à l'élaboration des fromages et agneaux destinés à l’engraissement). Comté Tolosan Pyrénées Atlantiques Aucune activité agricole n’est cependant pratiquée sur les terrains étudiés, qui sont des délaissés Comté Tolosan et Garonne de l’autoroute A75.

Chacun décliné en blanc, rosé, rouge, primeur ou nouveau blanc, primeur ou nouveau rosé, primeur ou nouveau rouge, mousseux de qualité blanc, mousseux de qualité rosé, mousseux de qualité rouge, surmûri blanc

IGP : Indication Géographique Protégée ; AOC : Appellation d’Origine Contrôlée ; AOP : Appellation d’Origine Protégée

L’IGP est un signe officiel européen d'origine et de qualité qui permet de défendre les noms géographiques et offre une possibilité de déterminer l'origine d'un produit alimentaire quand il tire une partie de sa spécificité de cette origine. Les IGP attribuées sont principalement relatives au Jambon de Bayonne, et à de nombreux vins. L'appellation d'Origine Contrôlée est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit et son terroir : une zone géographique et des disciplines humaines. L'AOC est protégée au plan européen au sein de plusieurs règlements. Le règlement 1151/2012 réglemente l'Appellation d'Origine Protégée.

Par ailleurs, étant implantés dans le PNR des Grands Causses, les producteurs de l’aire d’étude peuvent prétendre à la marque collective « parc naturel régional de… » (Voir encadré ci-après). Dans le Parc naturel régional des Grands Causses des miels, des pâtisseries sèches, des cerises, des fromages bénéficient de cette marque.

La marque collective « parc naturel régional de… », déclinée en 3 formules (produit, accueil et savoir-faire), est attribuée à des produits ou services répondant à une charte avec des valeurs concernant : - l’origine : les producteurs exercent leurs activités sur le territoire du Parc - l’authenticité : les matières premières proviennent du territoire ou des traditions locales, l’accueil est personnalisé - les qualités naturelles : les pratiques de production respectent l’environnement - la maîtrise artisanale : les quantités produites ou le nombre de visiteurs accueillis restent maîtrisables par le producteur ou l’accueillant.

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Carte 19 : Occupation des sols à l’échelle de l’aire d’étude éloignée

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4.2.3. Tourisme et loisirs L’ensemble de ces monuments sont associés au GR 71D « Tour du Larzac » (boucle au départ de d'une longueur de 112 km). qui offre un itinéraire fascinant au travers du célèbre plateau du Larzac, 4.2.3.1. Sites touristiques aujourd’hui classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Depuis plus de 10 ans, le Conservatoire Larzac Templier et Hospitalier, créé à l’initiative du Conseil Général Le Causse du Larzac dispose d’espaces naturels et paysagers exceptionnels et un riche patrimoine de l’Aveyron, œuvre pour la préservation et la mise en valeur de ce patrimoine exceptionnel : d’importants historique qui font aujourd’hui son identité et sa renommée. Le paysage de prairies steppiques issues du travaux de restauration, de recherche historique et de valorisation ont été menés. façonnement par l’homme depuis trois millénaires (longue tradition de pâturage et de l’action des bergers sur les boisements), constituent aujourd’hui l’élément identitaire le plus fort de cette région, et a valu le classement des Causses au Patrimoine mondial de l’Unesco, participant ainsi à l’attractivité touristique de ce territoire. Ces paysages lunaires et désertiques contrastent avec les vallées verdoyantes des Gorges de la , ou encore du Cernon et de la Sorgues... Le tourisme vert tend ainsi à se développer aux côtés des activités rurales traditionnelles. De nombreuses activités et loisirs de pleine nature se développent : activités aquatiques (canoë, kayak, canyoning, baignade, pêche), randonnées pédestres ou VTT, promenades à cheval, escalade et saut à l’élastique, vélo-rail du Larzac….

Le territoire est également doté d’un riche patrimoine historique et architectural , avec notamment les ordres religieux des Templiers et des Hospitaliers qui ont marqué de leur présence le département de l'Aveyron et ont laissé une forte empreinte sur le Larzac, non seulement par leur participation à la construction du paysage agropastoral du territoire, mais aussi à travers la réalisation de constructions fortifiées.

La proximité de la zone d’étude avec de nombreux sites médiévaux ont fait un secteur particulièrement attrayant. Différents sites (, Ste-Eulalie de Cernon et ), témoins majestueux et authentiques du temps des templiers hospitaliers de l’Aveyron, constituent également un patrimoine unique et remarquablement conservé qui participe également à l’identité et la renommée du territoire. Ces sites médiévaux attirent en particulier les visiteurs et dynamisent les villages proches. Le tourisme se développe ainsi en mettant en avant un territoire tranquille et reculé. Point de vue sur Saint-Géniez-de-Bertrand

Parmi les points d’attrait touristiques les plus proches du secteur d’étude nous pouvons ainsi citer : Le Causse du Larzac est aussi une terre de tradition et de savoir-faire, notamment d’un point de vue ° la Ferme fortifiée des Brouzes, à l’architecture exceptionnelle et datant de 1490, est déployée en artisanal et gastronomique : tradition millénaire des fromagers et des maîtres affineurs avec des rectangle et composée de trois tours. Elle est classée aux Monuments Historiques (Bâtiments fromages au lait de brebis (tommes, pérails, bleu des Causses et bien sûr le roquefort, le plus célèbre des classés). fromages aveyronnais) ; gâteaux à la broche, charcuteries locales, gigot d’agneau, artisanat avec coutelier, forgeron, filage de la laine, maroquinerie…Des visites de ferme et d’ateliers sont notamment organisées. ° le Château de Saint-Géniez-de-Bertrand, ancienne maison seigneuriale fortifiée datant de 1317,

offre un panorama très pittoresque sur la vallée de Saint-George-de-Luzençon. Cet édifice est Inclus dans le PNR des Grands Causses, les activités touristiques du secteur d’étude également classé aux Monuments Historiques (Bâtiments inscrits). peuvent bénéficier de la marque « parc naturel régional de … ». Par exemple, des ° la Ferme de Bel-Air, à l’architecture typique des fermes du Larzac, laisse apparaître une cour prestations touristiques « visites de fermes en Pays de Roquefort », et des rectangulaire surplombée de voûtes est un bâtiment classé aux Monuments Historiques (Bâtiments « accompagnements d’activités de loisir et de découverte » bénéficient de cette inscrits). opportunité. ° le Château de Melac, présente un ensemble architectural exceptionnel avec sa cour intérieure entourée d’arcades et sa tour ronde. Il est classé aux Monuments Historiques (Bâtiments inscrits).

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La majorité des lieux fréquentés par les touristes sont en dehors du secteur d’étude. Les activités recensées au sein de ce dernier sont : ° des itinéraires touristiques avec des chemins de grande randonnées : le GR 71 D qui passe au cœur de l’AER, à environ 800 m au nord du site d’étude, ainsi que des chemins de randonnées locales. ° la fin du parcours du vélo-rail du Larzac qui va de La Bastide- Pradines au Rouquet sur la commune de l’Hospitalet-du- Larzac. ° le Viaduc de Millau, situé en limite nord-ouest à l’extérieur de l’AEE, présente une architecture impressionnante et offre une vue panoramique sur la vallée.

Vue du camping de Saint-Géniez-de-Bertrand

Le tourisme est relativement développé autour du secteur d’étude, d’une part pour ses paysages, Viaduc de Millau ses espaces de nature et son patrimoine historique hérité des Templiers et des Hospitaliers et à l’existence du PNR des Grands Causses. Toutefois, ces sites touristiques sont implantés en dehors

du secteur d’étude. Ce dernier n’est seulement marqué que par le passage d’une faible portion du Il n’y a aucune fréquentation touristique sur les terrains de l’AEI. chemin de grande randonnée GR71D, qui passe à moins d’1 km du site d’étude, et de quelques chemins locaux de promenade. Le tourisme n’est donc pas très développé au sein de l’AEE. Les 4.2.3.2. L’offre d’hébergement touristique principaux sites d’attrait touristique restent éloignés des terrains étudiés.

Concernant l’hébergement touristique , la commune de La Bastide-Pradines dispose de deux gites destinés à la location (« Larzac » et « Pujal »). La majorité des autres chambres d’hôtes et locations saisonnières sont majoritairement réparties entre les communes de Lapanouse-de-Cernon et Saint- 4.3. DOCUMENTS D ’ORIENTATION , DE PLANIFICATION , D’URBANISME Eulalie-de-Cernon. Un camping est également implanté sur la commune de Saint-Georges-de-Luzençon au lieu-dit de Saint-Géniez-de-Bertrand, au sein de l’aire d’étude éloignée, à 3,7 km de l’AEI. » L’analyse des documents d’urbanisme et de planification ainsi que la compatibilité et l’articulation du

projet avec ceux-ci fait l’objet d’une partie spécifique « Compatibilité du projet avec l’affectation des sols Il n’existe aucun hébergement sur l’AEI. et articulation avec les plans, schémas et programme »

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Carte 12 : contexte touristique dans un l’aire d’étude éloignée

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4.4. LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT Le secteur d’étude se situe au carrefour de voies importantes. Les terrains étudiés sont accessibles Sources : carte IGN, site Google-Map, observations de terrain depuis l’autoroute A75 ou la D999.

L’aire d‘étude éloignée est traversée de l’est au nord-ouest par l’autoroute A75, « la Méridienne » qui relie Béziers à Clermont-Ferrand, en passant par Millau. Le site d’étude, qui est un délaissé de l’autoroute A75, se situe ainsi à proximité immédiate de cette dernière. Elle est également traversée par deux départementales : ° la D999, qui circule le long de l’A75 pour relier Montauban au Nord dans le département du Tarn- et-Garonne, à Plan-d’Orgon au sud dans le département des Bouches-du-Rhône, ° la D77, qui prend la parallèle avec la D999 et qui relie Saint-Eulalie-de-Cernon à l’est, à Saint- Rome-de-Cernon à l’ouest.

Le site d’étude est ainsi implanté en bordure de l’échangeur numéro 46 de Saint-Rome-de-Cernon.. L’AER est également sillonnée par quelques chemins ruraux et autres voiries très secondaires.

L’aire d’étude immédiate est donc longée de l’est au nord par l’A75 qui circule selon un axe Nord/Sud. Le site est ainsi accessible depuis l’A75 ou la D999.

L'autoroute A75 , dite La Méridienne, est une autoroute reliant Clermont-Ferrand à Béziers, crée pour désenclaver le Massif central. Cette voie, à deux fois 2 voies au niveau du secteur d’étude, draine un trafic important et est adaptée au trafic de poids lourds (un peu plus de 19 000 véhicules légers et de 2500 poids lourds en 2014 au point de comptage de la Cavalerie).

La D999 est un axe important de communication du plateau du Larzac. Globalement rectiligne avec une chaussée à une voie dans chaque sens de circulation, cette route est suffisamment large pour permettre le croisement de deux poids lourds.

A75 D999

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Carte 13 : Infrastructures de transport

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4.5. LES SERVITUDES ET LES RESEAUX DIVERS Toutefois, étant localisée en contrebas de l’antenne mobile, l’AEI n’interfère pas avec cette servitude.

4.5.1. Servitudes de protection des monuments historiques 4.5.4. Servitudes aéronautiques On note dans l’aire d’étude rapprochée la présence de la Ferme fortifiée des Brouzes, qui se trouve être un monument historique classé. Dans cette zone, un périmètre de protection lié à la servitude d’utilité Les terrains étudiés se situent en dehors de toutes servitudes aéronautiques de dégagement et publique de catégorie AC1 (Monuments historiques) est prescrit. Cette prescription institue pour la radioélectriques de protection contre les obstacles. protection et la mise en valeur de la ferme, un périmètre de visibilité de 500 m.

Toutefois, située à 1,5 km de l’aire d’étude immédiate aucune prescription n’est requise. L’EAI n’intercepte 4.5.5. Réseaux donc aucun périmètre de protection de monuments historiques. Il y a le passage d'une canalisation eau potable de VEOLIA qui passe sur la parcelle ZE20, en partie sud- est des terrains étudiés. 4.5.2. Vestiges archéologiques Des lignes électriques, une canalisation de gaz et une ligne télécom longent la RD999. Aucun site ou vestige archéologique n’a été porté à connaissance des services de la DRAC – SRA dans Il existe également un réseau de fibres optiques, qui passe sous l’autoroute A75. l’emprise du site d’étude (selon les informations de la DRAC datant du 14 octobre 2016). Ceci n’exclut pas la possibilité de sites non reconnus à ce jour. Cette possibilité est toutefois réduite au vu de l’historique du Aucune servitude ne concerne les terrains étudiés. Un seul réseau, une canalisation d’eau potable site étudié (ancien délaissé d’autoroute). de VEOLIA est recensée au niveau des terrains étudiés.

Cependant, conformément aux dispositions du livre V, titre II du Code du Patrimoine relatif à l’archéologie Les travaux feront l’objet de Déclarations d’Intention de Commencement de Travaux (D.I.C.T) préventive et des décrets n°2002-89 du 16 janvier 2002 et n°2004-490 du 3 juin 2004 relatifs aux auprès des gestionnaires de réseaux de la commune de la Bastides Pradines. procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive, le dossier devra être soumis au service régional de l’archéologie pour examen à partir duquel une opération de diagnostic archéologique pourra être prescrite. Si, à l’issu de ce diagnostic, des sites ou vestiges venaient à être découverts, une fouille ou une conservation totale ou partielle de ceux-ci pourrait être prescrite.

4.5.3. Servitudes radioélectriques

Après consultation de l’ANFR, il apparaît que la commune de La Bastide-Pradines est grevée d’une servitude radioélectrique PT2LH (TDF). Cette servitude a pour objet de protéger le parcours des liaisons hertziennes entre deux centres radioélectriques exploités ou contrôlés par les différentes administrations de l'Etat, contre les obstacles physiques susceptibles de gêner la propagation des ondes. Elles sont instituées en application des articles L54 a L56-1 et R21 a R26 du code des postes et communications électroniques.

Cette servitude engendre notamment une interdiction, dans la zone primaire, de créer toute excavation artificielle, tout ouvrage métallique fixe ou mobile (…) ayant pour résultat de perturber le fonctionnement du centre. Elle engendre une limitation dans les zones primaires et secondaires et dans les secteurs de dégagement, de la hauteur des obstacles. Elle interdit, dans la zone spéciale de dégagement, de créer des constructions ou des obstacles au-dessus d’une ligne droite située à 10 mètres au-dessous de celle joignant les aériens d’émission ou de réception, sans cependant que la limitation de hauteur imposée puisse être inférieure à 25 m. Dans les zones de garde, il est interdit que soit mis en service du matériel susceptible d’apporter des modifications aux réceptions radioélectriques sans que l’autorisation du ministre dont les services exploitent le centre ou exercent une tutelle sur lui n’ait été obtenue.

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4.6. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

4.6.1. Les ICPE

D’après la base des installations classées de la DREAL , deux établissements inscrits à la rubrique 2130 de la nomenclature des « Installations classées pour la Protection de l’Environnement » sont présents dans le secteur d’étude. Deux piscicultures sont en effet localisées sur les communes de la Bastide-Pradines et Lapanouse-de-Cernon, respectivement à 2,8 et 4,7 km de l’aire d’étude immédiate.

4.6.2. Les sites pollués et sites en activité

D’après la base de données BASIAS, qui recense les sites industriels et activités de services, les terrains étudiés ne correspondent à aucun site industriel historiquement exploités. Selon la base de données BASOL (BRGM) aucun site ou sol pollués nécessitant une action des pouvoirs publics ne se situe au sein de l’AEE.

4.6.3. Risques technologiques

La zone d’étude (AEE), est traversée par deux axes routiers principaux (A75 et D999), les communes de La Bastide-Pradines et Lapanouse-de-Cernon ont donc été identifiées comme étant des communes exposées aux risques liés au transport de substances dangereuses (DDRM, 2012).

Sur les 619 accidents liés à la production d’électricité recensés en France, entre le 1 er janvier 1995 et le 4 juillet 2016, aucun accident ne met en cause des installations photovoltaïques au sol. Parmi les accidents recensés, 3 le sont dans le département de l’Aveyron (source : BARPI), dont deux sur des barrages et un sur une retenue.

Aucun accident technologique n’a été recensé sur le territoire de La Bastide-Pradines.

Les risques technologiques au droit des terrains étudiés et pour un projet de parc photovoltaïque sont considérés comme nuls. Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (non SEVESO) sont situées à plus de 2,8 km du site d’étude. Aucun site référencé par les bases de données BASIAS et BASOL n’est compris au sein du secteur d’étude. Aucun accident technologique ne met par ailleurs en cause des installations photovoltaïques au sol depuis le 1 er janvier 1995.

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Carte 20 : Contexte industrie

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4.7. L’ HYGIENE , LA SANTE , LA SALUBRITE ET LA SECURITE PUBLIQUE ° L'ammoniac (NH 3) est un polluant essentiellement agricole, émis lors de l'épandage des lisiers provenant des élevages d'animaux, mais aussi lors de la fabrication des engrais ammoniaqués. Il a une action irritante sur les muqueuses de l'organisme. On retiendra globalement la présence 4.7.1. Qualité de l’air potentielle de polluants liés aux pesticides ou à des produits "phytosanitaires".

La qualité de l’air résulte du croisement de deux facteurs, à savoir : des émissions de polluants provenant A l’échelle de la région Midi-Pyrénées, la situation de la qualité de l’air en 204 est relativement satisfaisante des activités anthropiques, et de leur dispersion dans les basses couches de l’atmosphère. Ces deux au regard de la baisse des niveaux de concentration en particules en suspension sur l’ensemble de la facteurs sont variables dans le temps, notamment la dispersion qui dépend pour une grande part des région. Les conditions météorologiques ont été propices à la dispersion de la pollution. conditions météorologiques du moment. Les concentrations moyennes sont globalement en baisse pour les PM10 et PM2,5. Aucun épisode de pollution à l’ozone n’a été observé au cours de l’été 2014. Dans l’air ambiant, les Au niveau métrologique, l’ORAMIP (Midi-Pyrénées), observatoire indépendant financé essentiellement par concentrations en ozone restent toujours supérieures à l’objectif de qualité, mais respectent les valeurs l’État et les collectivités locales, dispose de stations de suivi fixes (à Toulouse, Montauban, Albi, Castres…), limites pour la protection de la santé. et mobiles. Les concentrations en dioxyde d’azote sont relativement stables, voire en hausse sur la région (à proximité des axes routiers). Les sources de chaque polluant et leurs effets sont les suivants : En Aveyron, en 2014, trois sites ont fait l’objet de mesures de la qualité de l’air : ° Les oxydes d'azote (NO x), que ce soit le monoxyde ou le dioxyde, proviennent des combustions et du trafic automobile. Le dioxyde d'azote provient à 60% des véhicules. Ils affectent les fonctions ° , au nord de l’Aveyron : suivi dans l’air des particules, des métaux lourds et des retombées pulmonaires et favorisent les infections. totales. ° ° L'ozone (O 3) provient de la réaction des polluants primaires (issus de l'automobile ou des industries) Salles la source, au nord de : suivi du niveau d’empoussièrement à proximité d’une gravière en présence de rayonnement solaire et d'une température élevée. Il provoque toux, altérations ° Millau : suivi de l’ozone en période estivale et suivi des particules en suspension PM10 et des pulmonaires, irritations oculaires. oxydes d’azote ° Le monoxyde de carbone (CO) provient du trafic automobile et du mauvais fonctionnement des chauffages. Il provoque maux de têtes, vertiges. Il est mortel, à forte concentration, en cas Les résultats sur la qualité de l’air en Aveyron en 2014 mettent en avant que ce département représente d'exposition prolongée en milieu confiné. 13% des émissions de particules PM10 de la région. Le secteur agricole est le secteur le plus émetteur de particules en suspension (47% en 2011). 53% des émissions de PM10 du secteur agricole proviennent de ° Le dioxyde de soufre (SO 2) provient de la combustion des énergies fossiles contenant des la culture des terres. L’utilisation des dispositifs de chauffage au bois est la deuxième source d’émissions impuretés soufrées (fioul et du charbon) utilisée dans l’agriculture, l’industrie, et le chauffage. Il irrite dans l’air (27% en 2011). les muqueuses, la peau et les voies respiratoires supérieures. Pour l’ozone, l’objectif de qualité n’a pas été respecté en 2014. ° Les particules en suspension (PM10), d’un diamètre inférieur à 10 microns, et les particules fines en suspension (PM2.5) proviennent du trafic automobile, des chauffages au fioul ou au bois et des A la station de mesure de la qualité de l’air de Millau, la plus proche du site d’étude, sont suivis activités industrielles. Plus elles sont fines, plus ces poussières pénètrent profondément dans les temporairement l’ozone, pendant la période estivale du 8 juillet au 20 septembre 2014, et les particules en voies respiratoires. suspension PM10. Les concentrations en ozone sont toujours supérieures à l’objectif de qualité mais respectent les valeurs limites pour la protection de la santé. Les particules ont été mesurées lors d’une ° Les poussières sédimentables (PS), de taille plus importante que les PM10 (une centaine de journée (14 décembre 2014) au cours de laquelle les concentrations ont été élevées. microns), ont pour origine l'exploitation de carrières en zone rurale, et d'usines d'industries lourdes. Des axes de communication majeurs passant au sein du secteur d’étude et notamment à proximité des Les PS ne sont pas dangereuses pour la santé de l'homme, mais elles gênent principalement son terrains étudiés, nous pouvons en conclure que la qualité de l’air dans le secteur est essentiellement confort (problème dans les jardins, les vignes...) influencée par le trafic routier (A75 et RD999 essentiellement), et donc également très probablement ° Les Composés Organiques Volatils (COV) entrent dans la composition des carburants mais aussi soumise à des émissions d’oxydes d’azote, de monoxyde de carbone et des BTEX (benzène, toluène, éthyl-benzène, méta, para et ortho-xylènes). de nombreux produits courants : peintures, encres, colles, détachants, cosmétiques, solvants... Des COV sont émis également par le milieu naturel. La qualité de l’air du secteur d’étude est essentiellement influencée par le trafic routier, important sur l’A75, et dans une moindre mesure sur la D999. ° Les odeurs perçues sont généralement dues à une multitude de molécules différentes, en concentration très faible, mélangées à l'air respiré. ° Le Benzène, Toluène, Éthyl benzène, méta, para et ortho-Xylènes (BTEX) proviennent des véhicules, des industries, des solvants... Ils provoquent gène olfactive, irritation et diminution de la capacité respiratoire. Le benzène a des effets mutagènes et cancérigènes.

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4.7.2. Ambiance sonore Le secteur d’étude revêt un caractère rural qui n’engendre pas de contrainte en termes de qualité de vie, d’hygiène de santé, de salubrité publique. Bien que localisé en milieu rural, le site d’étude, implanté à proximité immédiate de l’autoroute A75 drainant un trafic important, est exposé aux bruits du trafic routier, proches, et continus. La qualité de l’air ainsi que le contexte sonore au niveau du secteur d’étude sont essentiellement influencés par le trafic routier relativement important sur l’autoroute A75.

4.7.3. Eau potable et assainissement

La commune de La Bastide-Pradines est alimentée en eau potable à partir d’une source naturelle « Bollenc », localisée au niveau du lieu-dit « Halte », Les terrains de l’AEI ne sont toutefois pas desservis par l’adduction en eau potable. La commune de La Bastide-Pradines n’est dotée d’aucune station d’épuration et ne fait partie d’aucun réseau de collecte des eaux usées à ce jour.

Les terrains étudiés ne sont desservis par aucun réseau d’assainissement collectif.

4.7.4. Gestion des déchets

C’est la Communauté de communes Larzac et Vallées qui a la compétence de la collecte des déchets des ménages et déchets assimilés.

Des déchetteries sont présentes sur les communes limitrophes de Saint-Rome-de-Cernon, Nant et la Cavalerie.

La déchetterie la plus proche du site d’étude est celle de la Cavalerie localisée à environ 9 km au sud-est du site d’étude. Elle est ouverte toute l’année les lundis, mercredi, jeudi et samedi de 14 h 00 à 18 h 00.

L’AEI est à l’écart du réseau de collecte des déchets.

4.7.5. Ambiance lumineuse

Les sources lumineuses les plus proches sont uniquement nocturnes et dues aux phares des voitures circulant sur l’A75.

4.7.6. Autres équipements

Les services de centre de secours les plus proches sont à Millau et au Caylar. Les services de santé sur le territoire sont essentiellement localisés Millau

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5. PAYSAGE ET PATRIMOINE

5.1. CONTEXTE GENERAL

5.1.1. Le socle du paysage

Le secteur d’étude se situe au nord-ouest du Causse du Larzac, haut plateau calcaire d’environ 800m d’altitude dont les variations internes sont liées au modelé karstique : dolines, vallées sèches et, selon la dureté des argiles, des reliefs ruiniformes d’origine dolomitique, des dalles ou lapiaz.

Le Causse du Larzac est encadré de vallées profondes qui délimitent de manière franche le plateau : la vallée du Tarn à Millau au nord, la vallée du Cernon au nord-ouest, la vallée de la Sorgue au sud et les Gorges de la Dourbie au nord-est. L’Aire d’Etude Eloignée est quant à elle entourée par la vallée du Tarn et du Cernon de l’ouest au sud.

Illustration 10 : Coupe type montrant l’organisation du relief entre le causse et les vallées

Cette prise de vue illustre le paysage caractéristique du secteur d’étude, sur le plateau, conditionné par le socle karstique : les secteurs plats sont recouverts d’une végétation steppique (composée de buis, genévrier et de graminées) et des vallées sèches recouvertes de prairies ou de zones cultivées. Tandis que les secteurs plus accidentés sont boisés (chêne pubescent).

L’Aire d’Etude Immédiate (AEI) est située dans une vallée sèche en bordure d’Autoroute (A75).

Carte 21 : Eléments structurants le relief de l’AEE

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5.1.2. Les ensembles paysagers Le PNR des Grands Causses peut être amené à élaborer des documents cadre. C’est le cas du Causse du Larzac pour lequel le Parc, avec les services de l’État, a réalisé un Plan paysage qui précise le cadre paysager du territoire. « Les causses, imposants plateaux calcaires délimités par des falaises, sont parfois entaillés par de profondes vallées appelées gorges. La structure du sous-sol est si poreuse que l’eau s’y infiltre ne laissant aucune rivière se former. Le pastoralisme a, pendant des siècles, façonné de vastes horizons couverts de pelouses steppiques à la valeur paysagère et à la biodiversité indéniables. » PNR des Grands Causses Le secteur d’étude est situé dans le grand ensemble paysager des Grands Causses, au sein du Parc Naturel Régional des Grands Causses, et plus précisément sur le Causse du Larzac et les Avants Causses (voir carte 2). C’est un territoire possédant une identité forte et reconnue comme paysage depuis des siècles.

Les Avants-Causses sont caractérisées par des versants escarpés qui limitent les plateaux des Causses, ainsi que par des vallées fertiles cultivées où les haies, bocages et murs en pierre sèche, et de temps à autres des buttes-témoins en ponctuent le paysage.

Les paysages du Causse du Larzac sont principalement caractérisés par les pelouses sèches, appelées « parcours », parsemées de buis, de muret, de bergerie et de lavognes, sortes de mares à fond pavé révélatrices de l’importance de la gestion de l’eau dans ce territoire aride. Malgré la faible densité de population, c’est un territoire façonné par l’homme et principalement par l’élevage ovin.

Les Causses et les Cévennes ont d’ailleurs été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de paysage culturel de l’agro-pastoralisme.

Illustration 12 : Plan paysage du Larzac

Les terrains de l’aire d’étude éloignée sont situés dans des zones majoritairement steppiques, des zones de « parcours » à préserver. Elle se situe dans la sous-entité Causse des Brouzes dont la protection en site classé est envisagée. Les immensités steppiques caractérisent le causse des Brouzes, encore très ouvert, très préservé autour de constructions de qualité comme la ferme des Brouzes et à proximité du grand axe de découverte qu’est l’autoroute A75. Le PNR émet également des réserves quant au déploiement des centrales photovoltaïques au sol et énonce des préconisations : ° Limiter la consommation de l’espace et préserver les prairies sèches en implantant les projets uniquement sur des zones de type friches industrielles, décharges, délaissés d’autoroute et de Illustration 11 : Bloc diagramme paysager du plateau du Larzac route, anciennes carrières ° Limiter la modification des structures paysagères

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L’aire d’étude immédiate se situe sur des friches rudérales en bordure de l’échangeur de l’A75 en direction de la RD999. Il faudra donc veiller à ce que celui-ci ne modifie pas la structure paysagère des abords et analyser les perceptions depuis cet axe. En effet, le Plan paysage du Larzac indique que les axes de communication restent le meilleur moyen de découverte du paysage pour le visiteur. Ils permettent d’appréhender de manière dynamique la diversité du territoire. L’objectif est donc bien la maîtrise des paysages aux abords de l’autoroute dans le sens où ils véhiculent l’image du territoire tout entier.

Carte 22 : Grands ensembles paysagers et unités paysagères

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° Monuments historiques classés et inscrits 5.1.3. Patrimoine & tourisme

Enjeux en termes de Le territoire des Causses du Larzac dispose d’un riche patrimoine naturel, culturel et historique : Insertion Nom Ce qui est protégé Protection Distance à l’AEI reconnaissance paysagère ° Paysages grandioses des grands causses : biodiversité des prairies sèches et des buissières, patrimoniale reliefs ruiniformes grandioses, formant autant de paysages rares propices à la découverte par des Sur le plateau activités touristiques respectueuses de l’environnement (randonnée, VTT, agro tourisme et La Ferme Four à pain, bergerie, dans une légère 1990/10/25 : 1250 m à tourisme vert) fortifiée des étable, logis, tour, dépression Fort classé MH l’ouest ° Patrimoine vernaculaire lié aux traditions pastorales : clapas (amas de pierre de sèches), cazelles Brouzes loggia, escalier, voûte (doline ou vallée (cabane circulaire en pierre sèches), jasses (fermes et bergeries), lavognes (mare pavée circulaire) sèche)

La ferme fortifiée des Brouzes et son insertion dans le paysage © Cabinet ECTARE Cazelle, jasse et lavogne typique

° Empreinte historique des Templiers et Hopitaliers : Trois communes proches du secteur d’étude en Cette ferme fortifiée, datant du début du XV ème siècle, est de forme rectangulaire et composée de trois sont les témoins, le village fortifié de la Couvertoirade, la Cavalerie et Sainte-Eulalie-du-Cernon cours. Elle est constituée de pierres locales, même au niveau de la toiture qui est couverte de dalles de pierres « les lauzes » qui la rendent discrète dans le paysage. C’est une architecture typiquement caussenarde, où citerne, bergerie, habitation et grenier se retrouvent sous le même toit pour ne pas empiéter sur les rares terres cultivables qui l’entoure. C’est l’un des emblèmes du patrimoine bâti du secteur d’où les perceptions vers l’AEI seront particulièrement étudiées dans les prochaines parties de cette étude.

La Couvertoirade, la Cavalerie et Sainte-Eulalie-du-Cernon Ces centres historiques anciens protégés ne sont pas situés dans l’aire d’étude éloignée - AEE- (rayon de 5km autour de l’aire d’étude immédiate- AEI), aucune intervisibilité ou covisibilité n’est possible avec l’AEI. Ils ne seront donc pas détaillés dans le présent chapitre.

Enjeux en termes de Eléments de patrimoine présent dans l’AEE : Insertion Nom Ce qui est protégé Protection Distance à l’AEI reconnaissance paysagère ° Sites classés et sites inscrits patrimoniale Au cœur de la Château de Chapelle et toiture du 1978/07/12 : 3400 m au vallée du Aucun site classé ou inscrits n’est présent dans l’Aire d’étude éloignée. Saint-Geniez de Moyen XIII ème siècle inscrit MH nord-ouest ruisseau du Cependant il est a noté que l’aire d’étude immédiate se situe dans le secteur du causse des Brouzes dont Bertrand le classement est envisagé par le plan paysage du Larzac. Lavencou Le château et la chapelle s’insèrent en bordure du bourg de Saint-Geniez-de-Bertrand au cœur de la vallée

verdoyante du Lavencou, affluent du Cernon.

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Enjeux en termes de Les bâtiments, dont l’architecture est typique du Larzac, se déploient en U autour d'une cour rectangulaire. Insertion Nom Ce qui est protégé Protection Distance à l’AEI reconnaissance Tous les bâtiments sont voûtés d'arêtes. L'accès se fait par deux porches dont l'un communique avec les paysagère patrimoniale bâtiments d'habitation et l'autre avec les bergeries. La grande salle de la maison d'habitation initiale a Dans les avants- conservé son potager, sa grande cheminée et son dallage. La ferme est alimentée en eau de pluie recueillie causses en en citerne. Elle a également conservé son four à pain et ses souches de cheminée couvertes de schiste. Château de 1992/10/25 : 4750 m au sud- Tout le château contre-bas du Fort Mélac inscrit MH ouest plateau du ° Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager Larzac

Aucun ZPPAUP n’est identifié sur le territoire de l’AEE.

° Le patrimoine non classé

Le territoire de l’AEE est majoritairement composé de prairies naturelles sèches et pâturées, ponctuées de buissières et du patrimoine vernaculaire en pierres sèches typiques. 3 lavognes et 3 dolmens sont d’ailleurs recensés dans l’AEE. Emblèmes d’une activité pastorale très ancienne et des forts besoins en gestion de l’eau de ce territoire.

Les éléments touristiques importants ne sont pas situés sur l’AEI, et pour la plupart à environ 4 ou 5km de Château de Mélac au cœur du bourg distance. Il s’agit de : ° Du GR71C (Tour du Larzac) qui traverse l’AER a environ 800 m au nord de l’AEI et qui passe par Château construit entre le XIV ème et XVI ème siècle par la famille Gozon. Il forme un ensemble très contrasté les Monuments Historiques du secteur. de par ses différentes architectures : surprenante et vaste cour intérieure avec arcades soutenant des ° Le vélo-rail du Larzac au sud de l’AEE : galeries sur deux niveaux, tour de guet carré du XIV ème avec ses bouches à feu originales, cachot et cave batarde, souillarde, tour circulaire, etc. Il s’agit d’un train touristique de La Bastide-Pradines à

Sainte-Eulalie-du-Cernon et d’un vélo-rail sur une Enjeux en termes Distance à tronçon de quelques kilomètres entre Sainte-Eulalie-du- Nom Ce qui est protégé Protection Insertion paysagère de reconnaissance l’AEI Cernon et Le Rouquet. Il permet de découvrir la vallée du patrimoniale Cernon et offre de beaux points de vue sur les bastides Situé sur les avants- 3700 m et le Causse. 1994/04/07 causses en limite de la Ferme de Bel-Air La ferme et l’enclos au nord- Moyen : inscrit MH rupture entre le plateau ouest et la vallée du Tarn

La ferme de Bel-Air à l’architecture typique caussenarde

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° Du Viaduc de Millau et les activités annexes :

Le Viaduc de Millau s'élève majestueusement au-dessus de la vallée du Tarn et se situe en dehors de l’AEE (en limite nord- ouest). Mis en service en décembre 2004, l'ouvrage reçoit des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Et participe largement à l’attractivité touristique du secteur. En effet outre le passage sur le Viaduc et la visite de centre d’accueil, de nombreuses activités touristiques gravitent autour de ce monument : tourisme fluviale sur le Tarn, randonnée jusqu’au Belvédère, parapente au-dessus de la vallée, découverte du patrimoine etc…

Belvédère, offrant un panorama sur la vallée du Tarn et sur le Viaduc de Millau. Ce site est un point de rencontre entre les parapentistes, les randonneurs ou les automobilistes qui viennent profiter de la vue grandiose.

° Le Rajal Del Gorp

Il s’agit de chaos de rochers ruiniformes ayant la forme d'un petit cirque rocheux situé au nord-est de l’AEI à environ 5km. Ce secteur est formé de nombreux rochers aux formes particulières (chaos, arches, monolithes) et présente un réseau karstique avec gouffres et avens. La végétation comprend des pelouses steppiques, des landes pâturées, des friches et des taillis à chênes pubescents et à buis, typique de l’occupation du sol caussenarde. Le site est d'un intérêt paysager remarquable, point fort de l'image du Larzac.

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Carte 23 : Eléments d’intérêt patrimoniaux et touristiques

Rajal del Gorp

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5.1.4. Ambiances & dynamique du paysage de l’AEE 5.1.5. Organisation de l’espace

L’AEE se caractérise par l’ambiance typique du plateau du Larzac. Un paysage façonné par la morphologie Nous allons décrire ci-après les principaux éléments constitutifs du paysage de l’aire d’étude et préciser des grands causses et l’activité agro-pastorale. leur rôle positif (+) ou négatif (-) dans l'organisation de ce paysage : C’est aussi un territoire de « passage » avec le découpage du plateau par l’Autoroute 75, qui relie ° Élément structurant : un élément constitutif du paysage de par sa position dans l'espace ou par Clermont-Ferrand à Montpellier. L’A75 crée une rupture dans la structure paysagère du plateau, mais c’est rapport à d'autres éléments peut avoir une grande importance et constituer un élément de la trame aussi un point d’appel, une porte d’entrée sur le territoire dont les abords doivent faire l’objet d’une attention générale du paysage, particulière. ° Élément de diversité : il s'agit d'éléments du paysage qui apportent de la diversité de façon positive L’AEE est également ou négative (point noir paysager) en constituant un point d'appel visuel, caractérisée par la ° Élément à forte valeur intrinsèque : ce terme regroupe tous les éléments ayant une forte valeur présence de grandes monétaire, sociale, historique, symbolique ou culturelle comme le bâti, des grands arbres ou des vallées profondes qui haies remarquables découpent nettement le plateau aride : la vallée du Cernon au sud, Élément Élément de Élément à valeur verdoyante et ponctuée structurant diversité intrinsèque de bastides Les éléments zonaux patrimoniales, et la très large vallée du Tarn, Prairie sèches pâturées « parcours » +++ +++ +++ représentante de la Buissières ++ ++ +++ dynamique économique Boisements +++ +++ + et de l’élan de Bourgs (uniquement dans les vallées) + - + ++ modernisation. Les éléments linéaires Vallées profondes + + + +++ +++ Les principaux enjeux du Voies principales (A75, D999, D77) ++ + +++ secteur en termes de Voies secondaires + - + paysage sont de Viaduc de Millau +++ +++ +++ préserver les secteurs ouverts, prairies sèches Les éléments ponctuels pâturées, lapiaz et reliefs Bosquets et arbres isolés + + + + + ++ ruiniformes, en évitant la Pylônes - - - - + - fermeture des milieux par Habitat isolé et patrimoine vernaculaire + ++ +++ les buis ou les boisements. Tableau 4 : Principaux éléments constitutifs du paysage

Illustration 13 : Elément paysager de l’aire d’étude © cabinet ECTARE

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Illustration 14 : organisation du paysage

Les vallées profondes du Cernon (photographie ci-contre) et du Tarn découpent le plateau du Larzac et structurent le paysage en deux ambiances

Les boisements de pins et chênes, plutôt situés sur les versants des reliefs internes au plateau, interrompent l’immensité plane des prairies steppiques (photographie ci-contre). Les vallées sont, quant à elle, verdoyantes et bocagères.

Les prairies sèches, parsemées de lavognes (points bleus), de lapiaz et reliefs ruiniformes (en jaune), occupent la majeure partie de l’aire d’étude. Elles créent un ensemble homogène, vaste, aride, représentatif des Causses du Larzac. Aux abords des fermes et bourg, dans les dolines et vallées sèches où la terre est plus meuble, des secteurs plus vert et cultivés s’installent (photographie ci-contre).

3 principaux éléments linéaires structurent le paysage, les principales rivières, le Tarn et le Cernon, et l’autoroute A75, axe de découverte majeur du territoire, qui crée une rupture dans le paysage. En revanche les axes secondaires s'intègrent discrètement dans le paysage.

Les zones bâties sont rares sur le plateau, quelques fermes isolées ponctuent les pelouses steppiques. Les principaux bourgs se situent dans les vallées : La Bastide-Pradines (photographie ci-contre), Lapanouse-de-Cernon, Saint-Geniez de Bertrand et Millau (hors AEE). Le Viaduc de Millau, point marquant et grandiose dans le paysage, permet d’éviter la trop forte circulation dans ces vallées.

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5.2. ANALYSE DES PERCEPTIONS

5.2.1. Analyse de covisibilités générale

La carte des perceptions s’appuie sur la structure des reliefs, les grandes masses végétales, sur un travail de terrain et sur l’exploitation d’une carte de visibilité théorique basée sur le relief (hors bâti et petit maillage végétal). Le croisement de tous ces éléments permet de mettre en avant les caractéristiques visuelles de Carte 24 : Analyse des secteurs ayant des vues potentielles sur l’Aire d’Etude Immédiate

l’aire d’étude éloignée et les secteurs de perceptions potentiels.

Point méthodologique : La carte des perceptions potentielles est une analyse maximaliste des zones qui pourraient offrir des vues sur l’aire d’étude immédiate, l’altitude de celle-ci étant « augmentée » artificiellement de 10 m en prévision des futurs éléments du projet. Les données de relief sont issues du modèle numérique de terrain d’une résolution de 30 m qui ne prend pas en compte de façon précise le bâti et les zones boisées. Cette analyse des perceptions préliminaires permet d'identifier les possibles vus du futur projet et ainsi de mieux cadrer les zones les plus sensibles au regard du projet et de mieux orienter les choix d’implantation de ce dernier. Il ne s’agit donc pas d’une analyse des vues sur le projet final. Secteur A75 et lieu-dit Beaumescure au nord de l’AEI L’analyse du relief, renforcée par l’analyse des éléments marquants du paysage réalisée précédemment, permet de définir les points de vue, en particulier ceux offrant de larges panoramas sur les paysages.

Ainsi cette analyse montre que l’AEI est très peu visible dans le secteur d’étude : ° Les vallées principales, encaissées ne possèdent aucune perception vers l’AEI ° Seuls les abords immédiats sont concernés par des perceptions théoriques qui seront vérifiées dans la D999 vers La Gineste prochaine partie de ce dossier : une portion de l’Autoroute A75 et de la D999 (proche du lieu-dit la Gineste) et le lieu-dit Beaumescure. ° L’analyse théorique montre également des covisibilités très disséquées sur les causses à l’est du site, secteur désert sans enjeux particuliers. ° Aucun Monument Historique n’a de vue ou est en intervisibilité avec l’AEI

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5.2.2. Analyse des cônes de perceptions depuis les zones à enjeux

Comme vu précédemment, seuls les secteurs de l’A75 à proximité de l’AEI, le lieu-dit Beaumescure et de la RD999 au sud-est de celle-ci possèdent des vues théoriques vers l’AEI.

Secteur des abords immédiats : Autoroute A75

L’AEI est située en contre-bas par rapport à l’Autoroute A75. Comme le montre l’illustration ci-contre les talus en bordure de l’A75 et la pente des terrains ne permettent pas de perception en direction de L’AEI. C’est la portion annexe d’A75 qui part en direction de la RD 999 et qui traverse les deux morceaux de l’AEI qui aura les Vue en direction de l’AEI depuis l’annexe à l’A75 en direction de la RD999. Les perceptions sont directes de chaque principales vues. côté de la route, le sud vient en continuité du parc photovoltaïque existant Depuis ce secteur un parc photovoltaïque existant, au sud de l’AEI, est déjà visible. Seulement l’arrière des panneaux et une rangée sont visibles dans cette >> Niveau de perception depuis l’annexe de l’A75 : fort direction, ce qui reste assez discret dans ce secteur déjà >> Enjeux : modérés (car depuis l’axe principal de l’A75 les perceptions ne sont pas possibles) bien anthropisé par les axes routiers. Secteur de la RD999

Talus empêchant toute échappée visuelle en direction de l’AEI

AEI

Vue GE street view depuis l’A75

Depuis la RD999 une courte portion, à environ 1,3km au sud de l’AEI, vers le lieu-dit La Gineste (le lieu-dit à droite sur la prise de vue ci-dessus), il existe des perceptions dominantes et totales sur l’AEI. Ce point de vue offre un beau panorama sur cette vallée sèche interne au plateau du Larzac. La sortie d’autoroute est visible mais ne crée pas de point d’appel dans le paysage. L’AEI englobe cette sortie tout en prolongeant le parc photovoltaïque existant.

>> Niveau de perception depuis la RD999 : modéré >> Enjeux : faibles

Perceptions vers le parc photovoltaïque existant

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Secteur du Lieu-dit Beaumescure

AEI

Depuis le lieu-dit-Beaumescure (corps de ferme) la sortie de l’autoroute A75 et le pont autoroutier est bien visible. La partie nord de l’AEI est partiellement visible au-dessus de l’A75.

>> Niveau de perception depuis Beaumescure : faible >> Enjeux : faibles

5.2.3. Synthèse des perceptions visuelles

Globalement sur l’aire d’étude éloignée, très peu de secteurs sont concernés par des perceptions vers l’AEI.

Niveau de Secteurs Enjeux perception A75 Nul Moyens Annexe de l’A75 en Fort Modérés bordure de l’AEI RD999 vers La Gineste Modéré Faibles Lieu-dit Beaumescure Faible Faibles

Tableau 5 : liste des points de vue, enjeux et niveaux de perceptions

Malgré les forts enjeux du secteur en termes de sauvegarde des paysages emblématiques des Causses du Larzac, l’aire d’étude immédiate est propice à l’implantation d’un projet de centrale photovoltaïque au sol. En effet les secteurs ayant des vues sur l’AEI sont très peu nombreux et ne concernent globalement pas de territoires à enjeux forts ou protégés.

L’analyse plus approfondie de l’insertion paysagère du projet depuis les points de vue identifiés ici sera réalisée dans la partie sur les impacts paysagers.

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Carte 25 : Synthèse des perceptions vers l’AEI

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