Commune de 7 Place de l’Hôtel de Ville 71170 CHAUFFAILLES

CONSOLIDATION DE LA BERGE DU BOTORET RUE DU TOUR DU BOIS Commune de Chauffailles

DOSSIER D’AUTORISATION AU TITRE DE LA LOI SUR L’EAU

Ingénierie-Conseil-Assistance

Bureau d’études 6 Rue Emile Noirot 42300 Roanne Tél : 04 77 23 05 79 – Fax : 09 70 32 82 43 [email protected]

Avril 2017

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 1 Commune de Chauffailles

Sommaire

PREAMBULE ...... 4

I. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR...... 5

II. EMPLACEMENT DU PROJET ...... 5

III. NATURE, CONSISTANCE ET OBJET DE L’OUVRAGE ...... 7 III.1. Consistance des ouvrages ...... 7 III.2. Rubriques de la nomenclature ...... 9

IV. DOCUMENT D’INCIDENCES ...... 10 IV.1. Analyse de l’état initial du site ...... 10 IV.1.1. Bassin versant...... 10 IV.1.2. Contexte géologique ...... 10 IV.1.3. Contexte pluviométrique ...... 12 IV.1.4. Contexte environnemental ...... 13 IV.1.5. Contexte hydrographique ...... 17 IV.1.6. Débits caractéristiques ...... 19 IV.1.7. Inondabilité ...... 20 IV.1.8. Qualité des eaux ...... 22 IV.1.9. Usages de l’eau ...... 24 IV.2. Etat des lieux du Botoret sur le secteur d’étude ...... 25 IV.2.1. Description générale ...... 25 IV.2.2. Approche morphologique ...... 25 IV.2.3. Ecoulement hydraulique ...... 26 IV.2.4. Etat des berges – Végétation rivulaire ...... 27 IV.2.5. Population piscicole ...... 28 IV.2.6. Enrochements existants ...... 29 IV.2.7. Etat des lieux du secteur du projet d’enrochement ...... 40

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 2 Commune de Chauffailles

IV.3. Incidences du projet ...... 42 IV.3.1. Incidence sur l’écoulement ...... 42 IV.3.2. Incidence sur la morphologie du ruisseau ...... 46 IV.3.3. Incidence sur la qualité de l’eau ...... 46 IV.3.4. Incidences du projet en phase chantier ...... 47 IV.3.5. Incidences sur les sites Natura 2000 ...... 47 IV.3.6. Protection des frayères ...... 48 IV.4. Compatibilité avec le SDAGE Loire Bretagne ...... 49 IV.5. Raisons du choix retenu ...... 50 IV.6. Résumé non technique ...... 50

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 3 Commune de Chauffailles

PREAMBULE

La commune de CHAUFAILLES souhaite procéder aux travaux de réfection d’une barrière de protection longeant le Botoret. La barrière a été endommagée à cause d’une voiture l’ayant percutée et le choc a provoqué le descellement de l’ancrage de la barrière, entrainant ainsi la dégradation du talus de la berge sur une longueur de 10 m.

Le descellement de la barrière a fragilisé le sol de la berge, de ce fait, il y a impossibilité de remettre en place de barrières à l’identique. La consolidation des berges par enrochement est donc nécessaire.

La création d’un enrochement d’un linéaire inférieur à 20 m n’est pas soumise à une procédure de déclaration au titre de la loi sur l’eau. Cependant, compte tenu des enrochements déjà existants sur le Botoret dans toute sa traversée de Chauffailles, le linéaire cumulé d’enrochement est d’environ 855 m. Aussi, ces travaux sont soumis à procédure d’autorisation en application de l’article L214-1 à L214-6 du code de l’environnement. L’article R214-1 stipule, en effet, que la consolidation ou protection des berges, à l’exclusion des canaux artificiels, par des techniques autres que végétales vivantes sur une longueur supérieure ou égale à 200 m sont soumis à Autorisation.

Conformément aux dispositions du Code de l’environnement, article R-214-6, concernant les ouvrages soumis à Autorisation, ce document examine les incidences de l’opération sur l’eau ou le milieu aquatique, en application des articles L.214-1 à L214-6 du code de l’environnement.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 4 Commune de Chauffailles I. NOM ET ADRESSE DU DEMANDEUR

COMMUNE DE CHAUFFAILLES 7 Place de l’Hôtel de Ville 71170 CHAUFFAILLES Tel : 03 85 26 55 00 N° SIRET : 21710120300016

II. EMPLACEMENT DU PROJET

Le BOTORET comporte un linéaire de 23,4 km, et traverse ainsi 8 communes de départements de la Loire et de la Saône et Loire.

Sur la commune de Chauffailles, dans le département de Saône et Loire, le Botoret parcourt diagonalement environ 8,4 km du territoire communal. Sur ce parcours, un certain nombre ouvrages de consolidation des berges par enrochement ont été construits au fil du temps.

Le projet d’enrochement de la berge, objet du présent dossier, est localisé sur la commune de Chauffailles, en face de la piscine municipale, sur le chemin du Tour du Bois qui longe le Botoret.

Le plan de la page suivante présente la localisation des enrochements existants sur la commune de Chauffailles ainsi que la situation du projet d’enrochement sur le chemin du Tour du Bois.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 5 Commune de Chauffailles

III. NATURE, CONSISTANCE ET OBJET DE L’OUVRAGE

III.1. Consistance des ouvrages

Le chemin du Tour du Bois, sur la commune de Chauffailles, est une petite route goudronnée longeant le Botoret sur sa rive gauche. Une barrière de protection en bois est installée le long du chemin.

En face de la piscine municipale, la barrière a été endommagée à cause d’une voiture l’ayant percutée. Sur ce secteur la barrière est située en bord de berge, et sous l’effet du choc l’ancrage de la barrière a provoqué la déstabilisation de la berge qui est en terre.

La réalisation de terrassements permettant d’ancrer la nouvelle barrière ne peut pas être effectuée du fait de la fragilité de la berge, sa consolidation est donc nécessaire. Par ailleurs, compte tenu de la pente relativement forte de la berge (1H/1,4V), la technique de l’enrochement a été retenue pour consolider la berge.

Le projet, objet du présent dossier, comprend la stabilisation de la berge par enrochement, sur une longueur de 10 m et 2,8 m de hauteur, ainsi que la pose d’une barrière de protection le long de la berge consolidée.

La berge à consolider est située sur une ligne droite, à coté d’un enrochement existant. Afin d’éviter une modification du profil en travers, le projet d’enrochement conservera le même talus que celui de la berge existante en terre.

L’enrochement de la berge sera constitué de blocs de granit, de faces anguleuses et de grosseur suffisante pour résister au déplacement durant les périodes de crues (1,5 à 3 tonnes). Le pied de l’enrochement sur lequel repose tout l'ouvrage, est quasiment enfoui dans au moins 60 cm de sol et constitue l'ancrage.

La couche de fond, avant la mise en place de l’enrochement, sera constituée de matériaux du site sur laquelle un géotextile sera disposé pour que la terre ne s'évacue pas par ruissellement (affouillement, renard...) de la berge vers la rivière.

Les barrières de sécurité en bois seront remises en place et ancrées à l’arrière de l’enrochement.

Le plan de masse et les coupes transversales dont présentés page suivante.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 7 Commune de Chauffailles

III.2. Rubriques de la nomenclature

La liste des rubriques de l’article R 214-1 du Code de l’Environnement concernées par le présent projet sont :

Rubrique 3.1.2.0 : Installations, ouvrages, travaux ou activités conduisant à modifier le profil en long ou le profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau, à l’exclusion de ceux visés à la rubrique 3.1.4.0 ou conduisant à la dérivation d’un cours d’eau : 1° Sur une longueur de cours d’eau supérieure ou égale à 100 m : AUTORISATION 2° Sur une longueur de cours d’eau inférieure à 100 m : DECLARATION Le lit mineur d’un cours d’eau est l’espace recouvert par les eaux coulant à pleins bords avant débordement.

Le projet est soumis à DECLARATION au titre de la rubrique 3.1.2.0 car les travaux concernent une longueur de cours d’eau de 10 m.

Rubrique 3.1.4.0 : Consolidation ou protection des berges, à l’exclusion des canaux artificiels, par des techniques autres que végétales vivantes : 1° Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m : AUTORISATION 2° Supérieure ou égale à 20 m et inférieure à 200 m : DECLARATION

Le projet est soumis à AUTORISATION au titre de la rubrique 3.1.4.0 car, bien que les travaux du présent dossier concernent uniquement 10 m, le cumul avec des enrochements existants sur le secteur est supérieur à 200 m.

Rubrique 3.1.5.0 : Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de croissance ou les zones d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens ou dans le lit majeur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet 1° Destruction de plus de 200 m2 de frayères : AUTORISATION 2° Dans les autres cas : DECLARATION

Le projet concerne moins de 200 m2 de zones de frayère, de ce fait le projet est soumis à Déclaration au titre de la rubrique 3.1.3.0.

En conclusion le projet nécessite l’établissement d’un dossier d’Autorisation au titre de la Loi sur l’eau du 3 janvier 1992.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 9 Commune de Chauffailles IV. DOCUMENT D’INCIDENCES

IV.1. Analyse de l’état initial du site

IV.1.1. Bassin versant

Le bassin versant drainé par le Botoret, occupe une superficie d’environ 101 km2. Il s’étend sur 8 communes des départements de la Loire et de la Saône et Loire. Occupé très majoritairement par des bois et des prairies, le bassin versant du Botoret est essentiellement naturel.

Jusqu’à à l’aval de la commune de Chauffailles, le bassin versant du Botoret s’étend sur environ 46 km2. Sa superficie est occupée par des bois de conifères à 49%, des prairies et cultures à 46% et par des zones urbaines à 5%. L’agglomération de Chauffailles constitue la zone urbaine la plus dense du secteur.

IV.1.2. Contexte géologique

Le bassin versant du Botoret se situe essentiellement sur les pentes du haut Beaujolais (791 m). Sur ces terres, pauvres du socle cristallin, la polyculture traditionnelle a été compensée depuis longtemps par des activités artisanales, notamment textiles.

On distingue sur le bassin versant du Botoret deux grands types de milieux géologique :  Les secteurs avec une dominance de granite et de grès (bassin versant amont).  Les vallées principales comblées par des alluvions anciennes et récentes.

Localement, le projet se situe sur les formations superficielles du quaternaire constituées des alluvions actuelles et anciennes indifférenciées (Fy-z). Ces alluvions actuelles ou subactuelles s'inscrivent au sein du remblaiement Fy et ne sont pas toujours bien délimitées morphologiquement. Dans la vallée du Botoret, les sables et graviers sont généralement surmontés par une couverture argilo-silteuse (0,5 à 2 m environ).

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 10 Commune de Chauffailles CONTEXTE GEOLOGIQUE DU SECTEUR D’ETUDE

Agglomération de Chauffailles

Secteur du projet d’enrochement Le Botoret

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 11 Commune de Chauffailles IV.1.3. Contexte pluviométrique

La commune de Chauffailles est exposée à un climat à tendance continentale, la pluviométrie annuelle relevée entre 2008 et 2016 à la station météorologique de Saint Yan (station de référence localisée à environ 45 km de Chauffailles), est récapitulée ci-dessous.

Cumul de précipitation annuelle enregistrée à la station de Saint Yan (source : Météo ) année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Cumul (mm) 862,8 646,4 884,2 672 906,8 888,2 872,6 551,4 847,1

On observe sur le tableau que 2010, 2012 et 2013 sont des années plutôt « pluvieuses » alors que 2009 et 2015 sont des années « sèches ».

Les précipitations mensuelles permettent de déterminer les périodes sèches et pluvieuses au cours de l’année, les valeurs relevées à la station de Saint Yan entre 2008 et 2016 sont présentés dans le graphique suivant.

Pluviométrie mensuelle entre 2008 et 2016 Station de Saint Yan 200 année 2008 180 160 année 2009 mm 140 année 2010 en

120 année 2011 100 année 2012 80 année 2013 précipitation 60 année 2014 40 année 2015 20 0 année 2016

On observe sur le graphique que la période pluvieuse se situe au printemps (mai), les mois d’été sont des périodes orageuses avec des fortes précipitations également. La période sèche apparaît en hiver entre janvier et mars. Les moyennes des précipitations mensuelles sont récapitulées dans le tableau suivant.

Moyenne des précipitations mensuelles (période 2008-2016)* Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Précipitation (mm) 51,8 37,4 46,9 59,0 88,0 59,8 Mois Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Précipitation (mm) 96,1 81,6 62,5 69,4 80,4 58,7

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 12 Commune de Chauffailles IV.1.4. Contexte environnemental

Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique Une zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) est un territoire où les scientifiques ont identifié des espèces rares, remarquables, protégées ou menacées du patrimoine naturel. On distingue deux types de ZNIEFF :  Les ZNIEFF de type I sont des secteurs de superficie en général limité, caractérisés par leu intérêt remarquable  Les ZNIEFF de type II sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Sur le secteur d’étude ou à proximité on identifie les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique listées ci-dessous et indiquées sur le plan de la page suivante : 1) ZNIEFF n° 260005579 – Montagne de Dun et Ruisseau du Grincon, cette zone de type I occupe une superficie de 1 092 ha et s’étend sur 5 communes dont Mussy sous-Dun, à environ 3 km de Chauffailles. 2) ZNIEFF n°260030213 – Ruisseau des Barres et du Sornin de à Châteauneuf, cette zone de 493 ha s’étend sur 9 communes de Saône et Loire dont Saint Maurice-les-Châteauneuf, elle est éloignée d’environ 5 km de Chauffailles. 3) ZNIEFF n° 260014818 – Brionnais, zone de type II, s’étend sur une dizaine de communes dont Saint Maurice-lès-Châteauneuf, cette zone occupe 41 203 ha 4) ZNIEFF n°260030287 – Ancienne carrière et prairies de Cadollon, zone de type I située en totalité sur la commune de Saint Igny-de-Roche, elle occupe une superficie de 17 ha et se trouve à environ 4,5 km de Chauffailles. 5) ZINIEFF n°820031446 – Ruisseau de Propières, cette zone de type I occupe 8 ha, elle est localisée sur la commune de Propières, à environ 9 km de Chauffailles 6) ZNIEFF n°820031447 – Bassin versant du ruisseau de Propières, zone de type II qui occupe 375 ha sur les communes dePropières et Chénelette 7) ZNIEFF n°820032262 – Monts des Michels, zone de type I, localisé sur la commune de Saint Igny-de-Vers, à environ 8,5 km de Chauffailles, elle occupe une superficie de 184 ha.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 13 Commune de Chauffailles ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) DE TYPE I a proximité

ZNIEFF n° 260005579 Montagne de Dun et Ruisseau du Grincon

ZNIEFF n°820032262 Monts des Michels

ZNIEFF n°260030213 Ruisseau des Barres et du Sornin de Baudemont à Châteauneuf CHAUFFAILLES

ZINIEFF n°820031446 Ruisseau de Propières

ZNIEFF n°260030287 Ancienne carrière et prairies de Cadollon

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 14 Commune de Chauffailles ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) DE TYPE II à proximité

ZNIEFF n° 260014818 Brionnais

CHAUFFAILLES

ZNIEFF n°820031447 – Bassin versant du ruisseau de Propières

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 15 Commune de Chauffailles Sites Natura 2000 Un site Natura 2000, est un site naturel identifié pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales et de leurs habitats. Cette classification, effectuée à l’échelle européenne, a comme objectif de préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel des territoires, ce classement essaie de concilier préservation de la nature et préoccupations socio-économiques.

Le réseau Natura 2000 comprend 2 types de sites :  Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive "Oiseaux" ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs  Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive "Habitats"

La commune de Chauffailles n’est concernée par aucun site Natura 2000, les sites les plus proches, présentés ci-dessous, se trouvent à environ 15 km de Chauffailles.

SITES NATURA 2000 à proximité de Chauffailles

Site Natura 2000 Site Natura 2000 FR2600980 Prairies, FR2601016 Bocage, Forêts et Bocage, Milieux Tourbeux Milieux humides du Bassin de la Grosne et du Clunysois

CHAUFFAILLES

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 16 Commune de Chauffailles IV.1.5. Contexte hydrographique

Le Botoret, petit cours d’eau de 23,4 km de long, constitue le principal affluent du Sornin, rivière alimentant la Loire. Le Botoret est alimenté par plusieurs ruissellements dont quelques uns pérennes. Les ruisseaux l’Aron et le Pontbrenon sont les principaux affluents du Botoret.

Le Botoret, prend sa source à environ 690 m d’altitude, au col des Aillets, sur la commune de Belleroche dans le département de la Loire. Après avoir parcouru diagonalement Belleroche, le Botoret continue sa trajectoire en direction nord ouest et traverse ainsi les communes de Saint Germain-la-Montagne, dans le département de la Loire, et Chauffailles en Saône et Loire.

Au lieu dit le Tour du Bois, sur Chauffailles, le Botoret change de direction pour se diriger vers le sud ouest et parcourir les communes de Saint Igny de Roche, Tancon, Maizilly, et Saint Martin de Lixy, dans le département de Saône et Loire, il revient ensuite dans le département de la Loire, à Saint Denis de Cabanne, commune où il rejoint la rivière le Sornin.

En termes de masse d’eau, le Botoret et ses affluents depuis la source jusqu’à la confluence avec le Sornin constituent la masse d’eau superficielle FRGR0187.

Le plan de la page suivante présente le contexte hydrographique du secteur d’étude.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 17 Commune de Chauffailles CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE DU SECTEUR D’ETUDE

Le Mussy

Chauffailles agglomération

Le Sornin

Le Botoret Secteur du projet d’enrochement

Le Botoret

L’Aron

Le Pontbrenon

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 18 Commune de Chauffailles IV.1.6. Débits caractéristiques

Débit d’étiage Au niveau du Botoret, des mesures de débit réalisées dans le cadre du contrat de rivière du Sornin sont disponibles. Le tableau suivant récapitule les débits mesurés au cours de la campagne effectuée par le bureau d’études Grebe et le débit d’étiage quinquennal estimé.

QMNA5 Q hiver Q printemps Q été Q automne STATION valeur estimé 1/03/05 10/05/05 19/07/05 18/10/05 LE BOTORET aval zone d’activités de 28 l/s 882,9 l/s 398,8 l/s 74,6 l/s 36,2 l/s Chauffailles

LE BOTORET aval Non scierie, au lieu dit Milan, 35 l/s 461,8 l/s 85,6 l/s 28,1 l/s mensurable commune de Tancon LE BOTORET aval du pont de la RD48 à St 71 l/s 1772,5 l/s 891,1 l/s 99,2 l/s 72,2 l/s Denis de Cabanne Source : contrat de Rivière du Sornin – campagne de mesures de 2005

Débit moyen Depuis quelques années, il existe une station hydrométrique au niveau du Botoret, au lieu dit sur la commune de Tancon. Cette station, gérée par le SYMISOA, organisme porteur du contrat de rivière du Sornin, est en fonctionnement depuis 2013. Les principales valeurs enregistrées depuis sa mise en service sont présentées dans le tableau suivant.

LE BOTORET au lieu dit Moyen Minimal Maximal Barnay, commune de Tancon 28/07/15 4/11/14 Débit 4,043 m3/s 0,216 m3/s 42,117 m3/s Hauteur d’eau 0,38 m 0,023 m 2,011 m Source : portail réseau symisoa

Débit de crue Le débit de crue du Botoret a été estimé par le BE Hydratec en 2002, dans le cadre de l’étude hydraulique pour l’élaboration du Plan de Prévention des Risques d’Inondation. Le débit de crue du Botoret correspond à la crue centennale, soit :  28 m3/s en amont de l’agglomération de Chauffailles  30 à 38 m3/s en aval

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 19 Commune de Chauffailles IV.1.7. Inondabilité

La commune de Chauffailles est sujette au risque d’inondation par le Botoret. La commune est donc concernée par le Plan de Prévention des Risques Naturels Prévisibles – Risque inondation Botoret, approuvé le 29 décembre 2005. Ce document définit deux zones : - Une zone rouge : zone inconstructible. Correspond aux secteurs d’aléa forts et aux champs d’expansion des crues à préserver de toute urbanisation - Zone bleu : zone constructible sous condition. Correspond aux secteurs inondables déjà urbanisés et aux secteurs exclus du champ d’expansion de crues à préserver et hors zone d’aléa fort

Sur le secteur de Chauffailles les inondations sont le résultat des pluies intenses et très localisées pendant plusieurs jours, déclenchant ainsi un débordement du Botoret.

D’après les chroniques existantes, la plus forte crue observée ces dernières années sur Chauffailles est celle du 13 mai 1988, événement proche de la crue centennale. La crue a été générée par un orage violent qui s’est abattu sur la partie amont du bassin versant et sur la ville de Chauffailles.

Les précipitations sont intervenues sur des sols saturés, ce qui a favorisé le ruissellement. Le pluviomètre de la Motte situé à 440 m d’altitude a enregistré une lame d’eau de 96 mm en 1h30. Durant les 10 jours précédant l’orage, il était tombé plus de 100 mm (source : PPRNP Commune de Chauffailles, Rapport de présentation, octobre 2002).

Le règlement du Plan de Prévention des Risques d’Inondation du Botoret concernant la commune de Chauffailles, classe en secteur inondable (aléa fort) toutes les berges du Botoret

La carte de la page suivante extraite du PPRI, présente les zones soumises à réglementation.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 20 Commune de Chauffailles PLAN DE PREVENTION DU RISQUE INONDATION SUR LA VALLE DE LA RIVIERE LE BOTORET

Zone du projet

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 21 Commune de Chauffailles IV.1.8. Qualité des eaux

Les objectifs de qualité définis par le SDAGE Loire Bretagne 2016-2021 pour la masse d’eau FRGR0187 formée par le Botoret et ses affluents depuis la source jusqu'a la confluence avec le Sornin, sont le bon état écologique en 2021.

La qualité des eaux du Botoret est suivie depuis 2005 par le Symisoa, organisme porteur du contrat de rivière du Sornin. Ainsi, dans le cadre de la mise en place du contrat de rivière, et dans le but de définir un état de référence, une étude détaillée de la qualité des eaux du bassin du Sornin a été effectuée en 2005 sur 34 stations dont 2 sur le Botoret. Par la suite, un dispositif de 20 stations a permis de suivre l’évolution de la qualité des eaux.

Qualité physico-chimique La qualité des eaux du Botoret a été déterminée au niveau de deux stations : la première, faisant partie du réseau des stations suivies par le Département, est située à Belleroche, la deuxième située à l’aval de Chauffailles, a été mise en place dans le cadre du contrat de rivière du Sornin, est gérée par le SYMISOA, organisme porteur du contrat de rivière.

L’évolution depuis 2005, de la qualité physico-chimique des deux stations localisées sur le Botoret, indiquée dans les rapports du contrat de rivière du Sornin, est présentée ci-dessous. L’interprétation des résultats a été réalisée selon l’arrêté du 25 janvier 2010.

Source : Contrat de rivière du Sornin – Etat des lieux, Cesame 2014

Ces résultats montrent un très bon état au niveau des deux stations pour le pH et la température. En ce qui concerne les nutriments on observe une évolution à l’aval de Chauffailles à partir de 2012. Le bilan de l’oxygène est en très bon état pour les deux stations depuis 2011.

En conclusion, on constate une amélioration de la qualité physico-chimique du Botoret depuis 2005, due très probablement aux travaux effectués sur les stations d’épuration de Chauffailles et Belleroche.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 22 Commune de Chauffailles Qualité biologique La qualité biologique du Botoret, issue du rapport d’état des lieux du bassin, établi dans le cadre du contrat de rivière du Sornin, est récapitulée dans le tableau suivant, seuls les résultats de la station de Belleroche (amont Chauffailles) sont précisés dans le rapport.

Evolution de la qualité biologique des eaux du Botoret à la station de Belleroche Etat Biologique annuel Année IBG* IBD* IPR* 2008 nd nd 13,8 2009 19 nd 13,4 2010 nd nd 13,4 2011 13 16,5 12,9 2012 nd nd 13,0 (*) Indice Biologique Global ; IBD : Indice Biologique Diatomées ; IPR : Indice Poisson Rivière

L’Indice Poisson Rivière montre une bonne qualité biologique du Botoret depuis 2008, ces valeurs correspondent cependant à la partie amont du Botoret (Belleroche), les résultats au niveau de Chauffailles ne sont pas disponibles.

Indice Poison Rivière La qualité biologique du Botoret, déterminée à partir de l’Indice Poisson Rivière est suivie depuis quelques années par la Fédération départementale de la pêche. Les résultats du dernier rapport sont récapitulés ci-dessous.

Evolution de l’Indice Poisson Rivière sur le Botoret Le Botoret à Villon Le Botoret à Moulin Milan Date commune de Chauffailles commune de Tancon Valeur IPR Classe IPR Valeur IPR Classe IPR 29/09/1986 24,5 Médiocre 27/08/1990 16,1 Médiocre 20 Médiocre 30/09/1998 15,8 Bon 22,5 Médiocre 16/10/2002 12,1 Bon 23,7 Médiocre 23/09/2008 15 Bon 27,6 Mauvais 06/10/2009 13,6 Bon 25 Mauvais 06/10/2010 14,2 Bon 21,8 Médiocre 23/09/2013 19,5 Médiocre 37,5 Très mauvais Source : Suivi de la faune piscicole du bassin versant du Sornin – Etat de fonctionnalité piscicole en 2013, Fédération de Saône et Loire pour la pêche et la protection du milieu aquatique

La station située à Villon est localisée à l’amont de l’agglomération de Chauffailles et celle de Moulin Milan à l’aval. On observe une dégradation de la qualité piscicole en 2013 pour les 2 stations. Aucune hypothèse sur les motifs de cette altération n’est avancée par les auteurs du rapport.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 23 Commune de Chauffailles IV.1.9. Usages de l’eau

Pêche Le Botoret, rivière classée en 1ère catégorie, est un cours d’eau très prisé par les pêcheurs : « de son entrée en Saône-et-Loire à Chauffailles, au lieu-dit Villon, au dernier méandre de Tancon avant son entrée à Saint-Denis-de-Cabane, le Botoret constitue un excellent parcours de pêche très accessible tout au long de son tracé » (source : le journal de Saône et Loire, avril 2016).

Parmi les espèces présentes dans le Botoret, on distingue : - Les espèces typiques de la zone à truite : truite fario, loche franche, vairon - Des cyprinidés ubiquistes tolérants : le chevesne et le goujon - Une seule espèce de plan d’eau : le gardon. La présence de ce dernier est observée à de rares occasions.

Le Botoret est une rivière particulièrement suivie par la Fédération de Pêche de Saône qui réalise depuis un certain nombre d’années un suivi halieutique annuel. Les déversements de poissons sont réalisés par l’association la Gaule de Chauffailles, qui déverse entre 200 et 300 kg de truites d’élevage par an dans le Botoret.

Hydroélectricité Sur le Botoret on répertorie une centrale hydroélectrique, elle est localisée au lieu dit Les Michaudons, sur la commune de Maizilly.

Un arrêté d’exploitation, suite à la mise en conformité de l’installation, a été signé par la préfecture le 19 juillet 2016. Les conditions d’exploitation indiquées dans l’arrêté précisent que le débit maximal dérivable est de 1,1 m3/s. La puissance obtenue est de 51,8 kW.

La microcentrale est en activité à partir du 1er novembre (exceptionnellement, à partir du mois de septembre), jusqu’au 30 mars (voir 30 mai). Elle fonctionne ponctuellement le reste de l'année.

Usage agricole Une grande partie du bassin est occupée par des terres agricoles, l’abreuvage des animaux est une pratique courante, l’agriculture intensive est inexistante sur le bassin.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 24 Commune de Chauffailles IV.2. Etat des lieux du Botoret sur le secteur d’étude

IV.2.1. Description générale

Sur la commune de Chauffailles le Botoret parcourt environ 8,4 km. Il commence son trajet à travers Chauffailles au lieu dit Villon, au sud-est du territoire communal. Il se dirige vers le nord-est sur environ 3 km en suivant une trajectoire parallèle à la RD 485 et traversant des terres agricoles.

Au niveau du lieu dit le Foulon, le Botoret arrive sur le secteur urbanisé de Chauffailles, il traverse la Route de Verdun, au sud du Bourg, et continue sa trajectoire parallèle au chemin du Tour du Bois jusqu’au lieu dit du même nom. A cet endroit la rivière change de direction et se dirige vers le sud ouest, il franchit la RD 83, traverse la zone industrielle et longe la départementale jusqu’à la limite communale.

Au niveau du secteur urbanisé de Chauffailles, le Botoret reçoit les eaux de 2 petits écoulements : le Chalaye, à l’amont de l’agglomération, et le ruisseau des Charmes à l’aval, au niveau du lieu dit le Tour du Bois.

IV.2.2. Approche morphologique

Dès son entrée sur Chauffailles et jusqu’au secteur de Confourchon, le Botoret présente une trajectoire quelque peu sinueuse, avec des berges végétalisées et un écoulement naturel. La vitesse d’écoulement, en conditions de crue décennale, atteint 2 m/s. On observe sur ces zones essentiellement agricoles, la présence de bétail pouvant occasionner le piétinement des berges et de ce fait leur fragilisation.

Sur la partie urbanisée de Chauffailles, la trajectoire du Botoret est régulière, présentant une faible pente générale. La partie longeant le chemin du Tour du Bois est assez rectiligne, les berges, plutôt encaissées, sont aménagées sur certaines parties où le ruisseau est proche des maisons. A l’aval du lieu dit le Tour du Bois et jusqu’au croissement avec la RD83, le ruisseau est plus ouvert avec des berges plus basses et des zones de pâturage. A l’aval de la trajectoire, au vu de la topographie du terrain, les berges s’approfondissent, notamment sur la rive gauche. En crue décennale, la vitesse d’écoulement sur ce secteur est évaluée proche de 2,1 m/s. Sur l’ensemble du secteur les berges sont végétalisées, on trouve des arbres plantés tout au long des bords, dont quelques uns enracinés dans le talus.

En sortie d’agglomération de Chauffailles et jusqu’à la limite avec Saint Igny de Roche, le Botoret retrouve un écoulement naturel, sa trajectoire, plutôt sinueuse, traverse des champs agricoles, la vitesse d’écoulement est proche de 1,6 m/s. La pente moyenne générale du secteur est évaluée à environ 1%. On observe l’absence d’aménagements anthropiques sur ce secteur.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 25 Commune de Chauffailles IV.2.3. Ecoulement hydraulique

L’analyse hydraulique du Botoret, effectuée en 2005 dans le cadre de la mise en place du plan de prévention des risques d’inondation par le bureau d’études Hydratec, distingue sur le secteur de Chauffailles trois secteurs d’écoulement distincts : A) Secteur situé à l’amont de l’agglomération de Chauffailles (amont pont de Confourchon). L’écoulement s’effectue de façon quasi naturelle avec un lit mineur de faible capacité qui engendre de larges débordements dans le lit majeur. B) Secteur urbain de Chauffailles du pont de Confourchon jusqu’en aval de la zone d’activité. Ce secteur a subi de fortes pressions anthropiques. Les écoulements sont complexes en raison des aménagements réalisés. C) Secteur aval de l’agglomération de Chauffailles, les écoulements s’effectuent de façon naturelle dans un lit mineur de faible capacité avec des larges débordements dans le lit majeur.

Les vitesses et les débits de pointe calculés sur ces trois secteurs sont récapitulés dans le tableau suivant.

Débit Point vitesse Débit centennal vitesse décennal

Amont Chauffailles 10,1 m3/s 2,0 m/s 20 m3/s 2,4 m/s

Chauffailles 33 m3/s compris 16,6 m3/s 2,1 m/s 2,4 m/s agglomération entre 30 et 38 Aval Saint Igny de 41 m3/s compris 20,5 m3/s 1,6 m/s 1,7 m/s Roche entre 38 et 46 Source : Rapport d’études – Risque d’inondation Botoret

L’analyse hydraulique montre que, sur le secteur amont, la crue décennale déborde largement dans les près adjacents. Dans la traversée de l’agglomération, les débordements sont localisés. A l’aval de l’agglomération le Botoret déborde largement en rive gauche puis en rive droite.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 26 Commune de Chauffailles IV.2.4. Etat des berges – Végétation rivulaire

La ripisylve est globalement très présente le long du Botoret, on observe la présence d’une végétation importante (herbacées, lianes, ronces, arbustes…) sur la quasi-totalité des bords des berges, voire sur des secteurs traversant les zones aménagées, ainsi que des arbres enracinés renforçant la solidité des les berges en terre. Au niveau des enrochements, la végétation se développe également, il semblerait cependant que les riverains entretiennent ces ouvrages. Un point noir à signaler : la présence sur certains secteurs des pousses de renouée du Japon.

Le Botoret au lieu dit le Tour du Bois (rive Les berges du Botoret au lieu dit Tour du Bois (rive gauche) droite)

Le Botoret dans la traversée de la ZA de Chauffailles Le Botoret dans la traversée de l’agglomération (chemin du Tour de Bois)

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 27 Commune de Chauffailles IV.2.5. Population piscicole

Le Botoret est un cours d’eau de première catégorie, le peuplement piscicole dominant est donc constitué de salmonidés (truite, ombre, huchon).

Le rapport du suivi de la faune piscicole de l’année 2013, effectué par la Fédération de la pêche, indique que la richesse spécifique totale observée depuis 1986 sur le Botoret est de 6 espèces piscicoles. Cette faible valeur de richesse spécifique est en accord avec les potentialités des petites rivières de la 1ère catégorie piscicole.

Parmi les espèces présentes, on distingue : - Les espèces typiques de la zone à truite : truite fario, loche franche, vairon - Des cyprinidés ubiquistes tolérants : le chevesne et le goujon - Une seule espèce de plan d’eau : le gardon, sa présence est observée à de rares occasions.

Le rapport souligne l’absence du chabot et de la lamproie de planer, espèces classiques de la zone à truite. « Ces deux petites espèces semblent absentes du bassin du Botoret (en Saône-et-Loire) puisque depuis plus de 20 années, elles n’ont jamais été contactées lors des différentes campagnes de pêches électriques (sur le Botoret et ses affluents l’Aron et le Pontbrenon).

Depuis quelques années, l’écrevisse signal (Pacifastacus leniusculus) a été inventoriée sur les deux stations d’étude. Observée dès 2008, lors de la première année du suivi piscicole du bassin du Sornin, il semble que l’espèce ait pu s’implanter sur le Botoret à partir des années 2002-2005.

Sur la station située en amont immédiat de la ville de Chauffailles, la richesse spécifique observée en 2013 est plus faible que celle observée à l’habitude. Seulement 3 espèces ont pu être contactées : la truite fario, le chevesne, la loche franche. Habituellement le vairon et parfois le goujon venaient compléter le peuplement.

Sur la station aval, la richesse spécifique observée en 2013 est assez semblable aux observations faites par le passé. 4 espèces piscicoles distinctes ont ainsi pu être observées : la truite fario, la loche Franche, le chevesne et le goujon.

Les espèces les plus fréquemment échantillonnées sur le Botoret sont la truite fario, la loche Franche et dans une moindre mesure le vairon puis le goujon. Toutes ces espèces sont apparues au minimum sur 80% des inventaires réalisés depuis 1986 (15 inventaires). Ces espèces constituent le socle du peuplement piscicole du Botoret.

Le gardon n’a plus été revu depuis 1998, mais le chevesne a fait son apparition sur le Botoret dès le début des années 2000. L’apparition de cette espèce affectionnant les eaux plutôt chaudes et riches en matière organique n’est pas le signe d’une amélioration de la qualité du Botoret » (source : Suivi de la faune piscicole du bassin versant du Sornin – Etat des peuplements piscicoles en 2013, Fédération Départementale de pêche, juillet 2014).

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 28 Commune de Chauffailles IV.2.6. Enrochements existants

Sur la commune de Chauffailles plusieurs ouvrages d’enrochement des berges du Botoret ont été répertoriés. Ces ouvrages, construits au fil des ans, sont localisés notamment sur les secteurs urbains, ils constituent actuellement un linéaire d’environ 855 m, le tableau suivant récapitule les ouvrages recensés.

Ouvrage Rive Linéaire Localisation 1 droite 23 m ZA 2 gauche 35 m ZA 3 droite 20 m ZA 4 gauche 54 m ZA 5 droite 46 m ZA 6 gauche 6 m ZA 7 gauche 16 m ZA 8 gauche 10 m Chemin du Tour du Bois 9 droite 11 m Chemin du Tour du Bois 10 gauche 6 m Chemin du Tour du Bois 11 droite 15 m Chemin du Tour du Bois 12 gauche 54 m Chemin du Tour du Bois 13 droite 54 m Chemin du Tour du Bois 14 droite 90 m Chemin du Tour du Bois 15 gauche 25 m Chemin du Tour du Bois 16 droite 9 m Chemin du Tour du Bois 17 gauche 9 m Chemin du Tour du Bois 18 droite 52 m Chemin du Tour du Bois 19 droite 34 m Chemin du Tour du Bois 20 droite 48 m Chemin du Tour du Bois 21 gauche 102 m Chemin du Tour du Bois 22 gauche 10 m Chemin du Tour du Bois 23 droite 38 m Chemin du Tour du Bois 24 droite 16 m Chemin du Tour du Bois 25 droite 41 m Lieu dit Monnay 26 gauche 15 m Confourchon 27 droite 15 m Confourchon TOTAL 855 m

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 29 Commune de Chauffailles

Secteur Zone Industrielle Profil P2/P1

Partie supérieure partie supérieure enherbée enherbée

Enrochements apparents Enrochements apparents dans le lit mineur dans le lit mineur

Profil P5/P2

Enrochement apparent forte pente de talus enrochement apparent végétation sur partie supérieure

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 31 Commune de Chauffailles Profil P6/P5

enrochement recouvert

de végétation

Enrochement apparent

Profil P7

Partie supérieure enherbée

Rive gauche du Botoret à

proximité de la RD83

enrochement apparent dans le lit mineur

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 32 Commune de Chauffailles Secteur chemin du Tour du Bois

Profil P8

Rive gauche du Botoret à l’aval de la confluence avec le ruisseau des Charmes

Enrochement constitué de Embâcle gros blocs de pierre

Profil P10/P9

Enrochements de protection du pont

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 33 Commune de Chauffailles Profil P12/P11

Partie supérieure de la berge enherbée

Enrochements apparents dans le lit mineur

Profil P13

Rive droite du Botoret au lieu dit le Tour du Bois

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 34 Commune de Chauffailles Profil P14/P15

Profil P16/P17

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 35 Commune de Chauffailles Profil P18

Profil P19

Profil P22

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 36 Commune de Chauffailles Profil P20/21

Profil P23

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 37 Commune de Chauffailles Profil P24

Profil P25

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 38 Commune de Chauffailles Profil P26/27

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 39 Commune de Chauffailles IV.2.7. Etat des lieux du secteur du projet d’enrochement

Le projet d’enrochement, objet du présent dossier, est situé en rive gauche du Botoret (chemin du Tour du Bois, en face de la piscine) et s’étend sur une longueur de 10 m environ. La chaussée est située à environ 1 m de la berge. La rive gauche est protégée par une barrière de sécurité implanté sur le chemin du Tour du Bois et longeant la totalité de la berge. Sur la zone du projet la barrière de sécurité est située au droit immédiat de la berge.

Secteur du projet d’enrochement

Sens de l’écoulement

Barrière de sécurité existante

Projet d’enrochement (10 m environ) Enrochement existant

Le tronçon de ruisseau concerné par le projet d’enrochement est de type rectiligne. La berge en rive gauche concernée par le projet d’enrochement est en terre avec végétation arbustive, quelques arbrisseaux enracinés sur le talus lui confèrent une certaine consolidation. La berge concernée par le projet est endommagée uniquement sur le bord supérieur, à l’endroit où était située la barrière de protection. A l’amont immédiat de la zone du projet on observe l’existence d’un enrochement de 10 m.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 40 Commune de Chauffailles SECTION TRANSVERSALE DU BOTORET SUR LE SECTEUR DU PROJET D’ENROCHEMENT

Barrière endommagée Barrière endommagée

Enrochement existant

Chemin du Tour du Bois – Route Barrière de sécurité goudronnée située Présence de végétation existante située en à environ 1 m de la arbustive sur le talus bord immédiat du berge Botoret Sens de l’écoulement Enrochement existant

Sens de l’écoulement

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 41 Commune de Chauffailles IV.3. Incidences du projet

IV.3.1. Incidence sur l’écoulement

Le projet de consolidation de la berge par enrochement sera réalisé de manière à conserver, tant que faire se peut, les mêmes conditions d’écoulement hydraulique. Afin de vérifier l’incidence du projet sur l’écoulement, deux calculs seront effectués, le premier en situation actuelle avant aménagement et le deuxième après travaux d’enrochement. La comparaison entre ces 2 situations permettra de déterminer le degré d’incidence de travaux.

Détermination des paramètres hydrauliques de l’écoulement Le tronçon de ruisseau concerné par le projet d’enrochement est de type rectiligne. Afin de modéliser l’écoulement on considérera les hypothèses suivantes : - Les caractéristiques géométriques du ruisseau sont constantes tout au long du tronçon à aménager (linéaire de 10 ml) - La rugosité du fond et des berges est la même tout au long du tronçon à aménager (linéaire de 10 ml)

Les hypothèses précédentes ont été constatées grâce aux relevés topographiques effectués. Les schémas ci-dessous montrent le profil longitudinal et la section transversale du tronçon à aménager ainsi que l’ouvrage existant

Profil longitudinal du ruisseau à aménager

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 42 Commune de Chauffailles Section transversale n°1 Secteur à aménager

Section transversale n°2 Enrochement existant

Compte tenu des hypothèses retenues, on peut considérer que le type d’écoulement est permanent et uniforme, les paramètres hydrauliques du cours d’eau (débit, vitesse) peuvent être calculés par la formule de Manning-Strickler.

La formule de Manning-Strickler est définie comme suit : Q = K*S*R2/3 *i1/2 où : K : coefficient de rugosité S : section mouillée R : rayon hydraulique R=S/P P : périmètre mouillé i : pente du tronçon du cours d’eau

Coefficient de rugosité Sur le secteur à aménager le coefficient de rugosité pris pour l’application de la formule de Manning-Strickler correspond à celui proposé par le Cemagref pour des petits cours d’eau de plaine de largeur inférieure à 30 m. Après aménagement, la berge en rive gauche aura un coefficient différent. Afin de prendre en compte cet élément un coefficient de rugosité composé sera calculé à partir de la formule suivante :

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 43 Commune de Chauffailles

P P1 P2 3/2 3/2 + 3/2 K = K1 K2

Où : P : périmètre mouillé de la section K : coefficient de rugosité composé

P1 : périmètre mouillé de la partie en terre

K1 : coefficient de rugosité de la partie en terre

P2 : périmètre mouillé de l’enrochement

K2 : coefficient de rugosité de la partie en enrochement

Résultats du calcul L’application de la formule de Manning-Strickler pour différents tirants d’eau a permis de déterminer le débit transitant dans le tronçon de ruisseau à aménager. Le calcul a été réalisé pour les 2 cas de figure considérés (avant et après aménagement). Les résultats des calculs sont récapitulés dans le tableau suivant.

Débit avant Débit après Tirant d’eau (m) aménagement aménagement Ecart (m3/s) (m3/s) 0,5 0,54 0,55 2,05% 0,6 0,84 0,86 2,52% 0,7 1,20 1,23 2,93% 0,8 1,61 1,67 3,29% 0,9 2,08 2,16 3,61% 1,0 2,63 2,73 3,87% 1,1 3,20 3,33 4,17% 1,2 3,86 4,03 4,32% 1,3 4,58 4,79 4,52% 1,4 5,36 5,61 4,69% 1,5 6,21 6,51 4,85% 1,6 7,15 7,51 5,10% 1,7 8,19 8,63 5,33% 1,8 9,29 9,80 5,55% 1,9 10,38 11,07 6,66% 2,0 11,32 12,16 7,41% 2,1 12,46 13,35 7,19% 2,2 13,63 14,62 7,23%

On observe sur le tableau que l’écart des résultats avant et après aménagement, n’est pas significatif. Pour des faibles tirants d’eau l’écart est moindre, mais lorsque le tirant augmente le débit est aussi plus élevé, cette augmentation n’est cependant pas très importante.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 44 Commune de Chauffailles Vitesse d’écoulement La formule de Manning-Strickler pour la détermination de la vitesse de l’écoulement est définie comme suit : V = K*R2/3 *i1/2 où : K : coefficient de rugosité R : rayon hydraulique R=S/P P : périmètre mouillé i : pente du tronçon du cours d’eau

Le calcul de vitesses sera réalisé sur les mêmes bases que le calcul des débits, les résultats avant et après travaux d’enrochement sont récapitulés dans le tableau suivant.

Vitesse de Vitesse de Tirant d’eau (m) l’écoulement avant l’écoulement après Ecart aménagement (m/s) aménagement (m/s) 0,5 0,40 0,41 2,05% 0,6 0,46 0,47 2,52% 0,7 0,52 0,53 2,93% 0,8 0,57 0,58 3,29% 0,9 0,61 0,63 3,61% 1,0 0,65 0,68 3,87% 1,1 0,69 0,72 4,17% 1,2 0,73 0,76 4,32% 1,3 0,76 0,80 4,52% 1,4 0,80 0,83 4,69% 1,5 0,83 0,87 4,85% 1,6 0,87 0,91 5,10% 1,7 0,91 0,95 5,33% 1,8 0,94 1,00 5,55% 1,9 0,97 1,04 6,72% 2,0 0,98 1,06 7,38% 2,1 1,00 1,08 7,76% 2,2 1,01 1,10 8,20%

On observe les mêmes constats que sur le calcul des débits. Pour des faibles tirants d’eau l’écart est moindre, mais lorsque le tirant augmente la vitesse augmente aussi, cette augmentation n’est cependant pas très significative.

Nous pouvons conclure que la réalisation des travaux de consolidation de la berge en rive gauche du Botoret sur un linéaire de 10 ml, n’a pas d’incidence significative sur les paramètres hydrauliques du ruisseau.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 45 Commune de Chauffailles IV.3.2. Incidence sur la morphologie du ruisseau

Des risques d’érosion des berges d’un cours d’eau peuvent exister du fait de l’augmentation de la vitesse ou du changement de direction de l’eau. Les obstacles dans le cours d’eau, le rétrécissement de la section du cours d’eau, la force centrifuge sur la rive extérieure d’un méandre et la pente forte du cours d’eau sont de facteurs qui peuvent contribuer à changer la direction de l’eau ou à augmenter sa vitesse.

Le projet d’enrochement objet du présent dossier n’entraînera pas d’incidence significative car il n’y aura aucune modification importante de sa section transversale. En effet, le projet d’enrochement prévu devra conserver les mêmes caractéristiques géométriques que la section existante. Le projet est, par ailleurs, prévu sur un secteur rectiligne, aucune force centrifuge n’est présente et la pente du tronçon est faible et reste inchangée.

La réalisation de travaux de consolidation par enrochement en rive gauche du Botoret sur un linéaire de 10 m, n’entrainera aucune modification significative du profil du ruisseau. Nous pouvons conclure que la réalisation des travaux de consolidation de la berge n’aura pas d’incidence significative sur la morphologie du ruisseau.

IV.3.3. Incidence sur la qualité de l’eau

La qualité physico-chimique des eaux superficielles peut être affectée lors de la création des ouvrages en milieu aquatique. Pour le projet d’enrochement du Botoret le facteur nuisible vis-à-vis de la qualité des eaux sont les matières en suspension. En effet, une concentration élevée des matières en suspension peut provoquer des graves nuisances, voire la mort par asphyxie des poissons.

Compte tenu de l’envergure des travaux (10 m d’enrochement de la berge en rive gauche), le risque de départ des fines dans la rivière est limité. Cependant afin de réduire ce risque, ainsi que le ravinement de la berge par le départ des matières en suspension, le projet d’enrochement prévoit la mise en place d’un géotextile avant la pose des blocs.

Il existe, par ailleurs, un risque d’impact indirect par la modification de la capacité d’autoépuration du ruisseau. L’évolution de la capacité d’autoépuration est liée aux modifications du régime hydrologique, des conditions de morpho-dynamiques, du régime thermique de la rivière.

L’analyse de l’écoulement hydraulique a montré que la variation de ces paramètres n’est pas très importante ni la morphologie du ruisseau. Le risque de modification de la capacité d’autoépuration du Botoret après travaux n’est pas significatif.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 46 Commune de Chauffailles IV.3.4. Incidences du projet en phase chantier

Afin de préserver, tant que faire se peut, l’environnement naturel, les dispositions suivantes seront appliquées pendant la phase de chantier : ‐ Les travaux devront se dérouler en période de basses eaux, ‐ Afin de préserver les zones de frayères, les travaux seront programmés hors périodes de reproduction (mars avril pour les salmonidés) et en dehors des périodes de reproductions des espèces piscicoles ‐ L’accès au site des engins de chantier, sera effectué par le chemin du Tour du Bois ‐ Afin d’éviter le souillage et les risques de pollution chimiques (hydrocarbures, huiles..), les travaux seront réalisés depuis la berge. Il n’y aura pas de stockage d’hydrocarbures sur le chantier, la pelle à chenilles utilisée pour le chantier sera avec circuit à huile végétale, un kit anti-pollution devra être présent sur le chantier ‐ L’intervention des engins dans la rivière est totalement à proscrire, le propriétaire de l’ouvrage veillera au respect de cette consigne ‐ Toutes les dispositions seront prises pour que soit assuré, à tout moment, l’écoulement des eaux superficielles. En outre, les travaux seront conduits afin de permettre l’évacuation des eaux de toute nature (eaux pluviales, d’infiltration, de canalisation, etc., …), de ne pas intercepter, entraver ou gêner l’écoulement de ces eaux et d’éviter les dégradations qui pourraient en résulter. ‐ La mise en place d’un batardeau et d’un chenal de dérivation provisoire permettra de travailler à sec et d’éviter le relargage direct de fines dans l’eau. Aussitôt les opérations réalisées, les conditions initiales seront rétablies. ‐ Le batardeau sera réalisé dans les conditions permettant de limiter au maximum le départ de fines durant sa mise en œuvre (utilisation de matériaux alluvionnaires exempts de matériaux terreux, mise en place d’un géotextile d’étanchéité…) ‐ Un filtre anti-pollution (filtre en cage gabion rempli de paille et pouzzolane) sera installé à l’aval pour éviter les départs de fines dans le Botoret ‐ Une surveillance régulière et soignée du batardeau et du filtre sera réalisée tout au long du chantier, afin d’effectuer régulièrement les reprises qui s’imposent pour la bonne tenue de ces dispositifs.

IV.3.5. Incidences sur les sites Natura 2000

Le projet d’enrochement de la berge rive gauche du Botoret sur un linéaire de 10 m, n’est pas localisé dans le périmètre d’un site classé NATURA 2000. Les sites NATURA 2000 les plus proches du projet se situent à une quinzaine de kilomètres. Le projet n’a donc aucun impact sur aucun site NATURA 2000.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 47 Commune de Chauffailles IV.3.6. Protection des frayères

L’article R432-1 du Code de l’environnement, précise que Les espèces de la faune piscicole dont les frayères et les zones d'alimentation et de croissance doivent être particulièrement protégées de la destruction par l'article L. 432-3 sont réparties, par arrêté du ministre chargé de l'environnement, entre les deux listes suivantes : 1° Sont inscrites sur la première liste les espèces de poissons dont la reproduction est fortement dépendante de la granulométrie du fond du lit mineur d'un cours d'eau. L'arrêté précise les caractéristiques de la granulométrie du substrat minéral correspondant aux frayères de chacune des espèces ; 2° Sont inscrites sur la seconde liste les espèces de poissons dont la reproduction est fonction d'une pluralité de facteurs, ainsi que les espèces de crustacés

En application de cet article, l’arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristique des frayères, établit 2 listes. La lamproie de planer, le chabot, la truite, espèces typiques des cours d’eau de première catégorie, tel que le Botoret, sont répertoriées sur ces listes.

Afin d’assurer une meilleure connaissance et une meilleure protection des zones de reproduction, de croissance ou d’alimentation des espèces les plus sensibles de poissons et de crustacés, le Code de l’environnement prévoit la publication par la préfecture, au niveau du département, des inventaires sur les parties de cours d’eau correspondantes.

Dans le département de Saône et Loire, le Botoret, ses affluents et sous affluents (tout le bassin du Botoret sur le département de Saône et Loire) est concerné par l’inventaire relatif aux cours d’eau susceptibles d’abriter des frayères.

Les mesures à prendre pour la protection des frayères sont surtout préventives. Ainsi, afin d’éviter la pollution des eaux et le ravinement de la berge par le départ des matières en suspension, le projet prévoit la mise en place d’un géotextile entre les blocs et la terre.

Le projet ne prévoit pas, par ailleurs, l’utilisation de béton, les blocs seront posés les uns dans les autres permettant ainsi leur confortement. Cette disposition permet ainsi d’éviter la création des laitances de béton.

Pendant la réalisation de travaux, les dispositions suivantes seront appliquées : ‐ Les travaux seront programmés hors périodes de reproduction (mars avril pour les salmonidés) et de développement. Ils seront prévus à l’automne ‐ Installation d’un cordon de filtration (cage gabion rempli de paille et pouzzolane) en aval de la zone d’implantation du chantier pour éviter le départ de fines ‐ Mise en place d’un batardeau pour délimiter la zone de travail et permettre la libre circulation des poissons

Le Maître d’ouvrage s’engage à veiller au respect rigoureux des consignes de protection de l’environnement.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 48 Commune de Chauffailles IV.4. Compatibilité avec le SDAGE Loire Bretagne

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2016-2021 du bassin Loire Bretagne, adopté le 4 novembre 2015, défini 14 orientations fondamentales : 1. Repenser les aménagements de cours d’eau 2. Réduire la pollution par les nitrates 3. Réduire la pollution organique et bactériologique 4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau 7. Maîtriser les prélèvements d’eau 8. Préserver les zones humides 9. Préserver la biodiversité aquatique 10. Préserver le littoral 11. Préserver les têtes de bassin versant 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Le projet d’enrochement de la berge du Botoret est compatible avec le SDAGE Loire Bretagne dans la mesure où il respecte les dispositions qui le concernent directement, et notamment les deux dispositions suivantes, préconisées dans la première orientation fondamentale :

1A Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux : le projet de consolidation de la berge cherche justement la protection du talus. Compte tenu des contraintes particulières du site (proximité de la route, des habitations, sol fragilisé) la technique par enrochement a été retenue. Cette solution n’entraîne pas des modifications significatives du profil en long ni de sa section transversale, les caractéristiques morphologiques du secteur à aménager sont maintenues.

1B Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et submersions marines : le projet n’aura aucune incidence sur les crues dans la mesure où les conditions d’écoulement hydraulique après travaux sont proches de celles de l’état initial. Les zones d’expansion sont ainsi préservées car la réalisation de travaux ne fait pas augmenter les lignes de crues dans le secteur du projet.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 49 Commune de Chauffailles IV.5. Raisons du choix retenu

L’arrachage des barrières de sécurité à la suite d’un accident automobile, a fortement déstabilisé la berge du Botoret sur sa partie supérieure. La consolidation de la berge est indispensable pour éviter un affouillement de celle-ci pouvant mettre en péril la chaussée existante du Chemin du Tour du Bois, et rétablir les barrières de sécurité.

Les techniques végétales ne sont pas adaptées du fait des contraintes suivantes : - Présence d’une route à environ 1 mètre de la berge : la berge doit supporter les charges roulantes. - Barrières de sécurité : la berge doit résister à l’arrachage des barrières de sécurité en cas d’accident - Forte pente du talus de la berge (1H/1,4V) et hauteur d’environ 3 mètres : la berge doit résister aux phénomènes d’érosion

Afin de satisfaire aux différentes contraintes, en accord avec le SYMISOA, organisme porteur du contrat de rivière, il s’avère que la solution technique la mieux adaptée et celle de l’enrochement.

IV.6. Résumé non technique

A la suite d’un accident de la route, un véhicule a percuté les barrières de sécurité en bois implantées le long de la berge du Botoret (rive gauche). Sous l’effet du choc, les barrières se sont brisées et le descellement de leur ancrage a fortement dégradé le talus de la berge sur une longueur de 10 mètres.

Le consolidement de la berge est une nécessité pour éviter un affouillement de celle-ci pouvant mettre en péril la chaussée existante du Chemin du Tour du Bois, et rétablir les barrières de sécurité. La technique adaptée au contexte consiste en la création d’un enrochement sur environ 10 mètres. Cet enrochement se situera dans le prolongement d’un enrochement existant immédiatement à l’amont du secteur concerné.

Bien que le projet d’enrochement concerne une longueur de 10 mètres, la présence de plusieurs enrochements le long des berges du Botoret dans la traversée de la commune de Chauffailles représentant un linéaire cumulé de 855 mètres, rend nécessaire de réaliser un dossier d’autorisation au titre de la Loi sur l’eau.

L’analyse de la situation initiale (avant aménagements) et de la situation finale (après aménagements) ne montre aucune incidence significative du projet sur l’écoulement hydraulique du ruisseau ni, globalement, sur l’aspect environnemental.

DOSSIER D’AUTORISATION – LOI SUR L’EAU Consolidation de la berge du Botoret – chemin du Tour du Bois page 50 Commune de Chauffailles