Modification n°1 du Plan Local d'Urbanisme

Commune de - (60 710)

NOTICE DE PRESENTATION ET DE JUSTIFICATION TENANT LIEU DE RAPPORT DE PRESENTATION

Février 2012

- 1 - Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Lafraye a été approuvé en avril 2007 et rendu exécutoire à compter du 2 mai 2007.

La commune de Lafraye n'est pas soumise aux dispositions d'un schéma de cohérence territoriale (remplaçant le schéma directeur dans le cadre de la loi SRU) approuvé. Elle est donc soumise aux dispositions de l'article L.122-2 du code de l'urbanisme, pour toute ouverture à l'urbanisation nouvelle de zone naturelle, ce qui n'est pas le cas dans le cadre de cette procédure de modification n°1 du PLU.

Par décision du Tribunal Administratif d'Amiens en date du 31 mars 2009 lu en audience publique le 21 avril 2009 (voir copie ci-annexée) confirmée par la Cour Administrative d'Appel de Douai en date du 6 août 2010, le classement en zone à urbaniser (2AU) de la parcelle cadastrée section B n°723 (figurant au plan de zonage sous l' ancienne référence cadastrale, n°599), située rue des Lilas, est entaché d'un erreur manifeste d'appréciation impliquant une rectification du Plan Local d'Urbanisme afin d'adopter un zonage permettant de la considérer comme immédiatement constructible.

La mise en œuvre du P.L.U. a mis en évidence quelques précisions nécessaires à l'application du volet réglementaire du document d'urbanisme. Ces rectifications sont à intégrer dans cette première modification du P.L.U.

La présente notice a pour objet de présenter cette première modification du PLU de Lafraye approuvé le 6 avril 2007. Une enquête publique s'est tenue du 16 novembre 2011 au 17 décembre 2011 ; le rapport d'enquête publique est joint au dossier de modification n°1 du PLU.

CONTENU DE LA MODIFICATION N°1 DU PLU

Quatre types de modification sont apportés :

1. Délimitation en zone UA au lieu de zone 2AU d'une partie de la parcelle cadastrée section B n°723 (figurant au plan de zonage sous l'ancienne r éférence cadastrale, n°599), située le long de la rue des Lilas.

2. Complément à l'article 13 de la zone UA portant sur la préservation d'une emprise minimale traitée en espace vert de pleine terre.

3. Précision à l'article 5 des zones UA et UB concernant la superficie minimale réservée à la mise en place d'un dispositif d'assainissement autonome pour une construction contenant plusieurs logements.

4. Ajustements réglementaires à l'article 11 des zones UA, UB et 1AU afin de mieux prendre en compte les nouveaux matériaux et formes de construction visant à la réalisation de bâtiments plus respectueux des exigences environnementales.

Ces modifications ne portent pas atteinte à l'économie générale du PLU et de son Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD), ne concerne pas les espaces boisés et ne comporte pas de graves risques de nuisances. Elles ne réduisent pas l'emprise de la zone agricole ou de la zone naturelle délimitée au plan. Elles n'engendrent pas d'ouverture à l'urbanisation de zone naturelle délimitée au plan

- 2 - 1 - DELIMITATION EN ZONE UA AU LIEU DE ZONE 2AU D'UNE PARTIE DE LA PARCELLE CADASTREE SECTION B N°723. RU E DES LILAS (FIGURANT AU PLAN DE ZONAGE SOUS LE N°599 )

La parcelle cadastrée section B n°723, (figurant au plan de découpage en zones du PLU, en n°599), située à l'ouest de la trame urbaine de Laf raye, rue des Lilas, figure en zone 2AU du PLU approuvé le 6 avril 2007

Localisation à l’échelle du territoire communal du terrain concerné par la modification n°1

La zone 2AU est vouée à recevoir une urbanisation à plus long terme, à partir d'une opération d'ensemble, suivant les orientations du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) défini au PLU. En effet, le projet communal vise à maîtriser le rythme de développement du village sur la période 2006-2020 (application du PLU) après que la commune ait gagné 75 habitants entre 1990 et 2004 (taux de variation annuel moyen de 2%).

Pour cela, le scénario de croissance retenu repose sur un taux de variation annuel moyen de 1,50% entre 2004 et 2020, soit environ 80 habitants de plus et 25 logements à réaliser. Pour répondre à cette orientation, le projet communal retient une superficie de 1,9 ha urbanisable dès l'entrée en vigueur du PLU, répartie en deux secteurs (entre la rue du Cimetière et la rue des Vignes sur 1 ha, entre la rue des Violettes et la D9 sur 0,9 ha). Le choix

- 3 - de ces sites se justifie au regard de l'orientation retenue au PADD qui vise à conforter la centralité du village en rendant possible l'urbanisation de secteurs qui le jouxte tout en venant combler des poches restées libres de construction dans la trame urbaine déjà constituée, ce qui évite la poursuite de l'étirement des tissus bâtis pouvant perturber l'usage des espaces agricoles.

Pour autant, afin d'anticiper un développement à plus long terme et aussi afin de compenser un risque de blocage foncier sur les terrains rendus immédiatement constructibles au PLU, le projet communal prévoit d'ouvrir à l'urbanisation (après modification du PLU) la poche de terrains situés entre la rue des Lilas et la route de Vélennes sur 2,3 ha. Cette poche offre un potentiel d'au moins une vingtaine de logements qui n'est pas souhaitée dans l'immédiat par la commune.

Afin d'optimiser la desserte de cette poche, il est proposé d'organiser une nouvelle voie qui reliera la rue des Lilas à la route de Vélennes et à la RD34 au sud du village au travers de cette zone 2AU. L'emprise de 8 mètres de large restée libre de construction, le long de la rue des Lilas, sur la parcelle section B n°723 (n°599 sur le plan de z onage du PLU) permet d'assurer ce débouché sur la rue des Lilas. Sa largeur limitée rend difficile la réalisation d'une construction suivant les dispositions réglementaires fixées en zone UA. C'est pourquoi il a été décidé de l'inscrire en zone 2AU (secteur 2AUh) permettant de l'intégrer à la réflexion globale au moment de l'urbanisation de ce secteur.

La décision du Tribunal Administratif confirmée par la Cour Administrative d'Appel, annulant cette décision nécessite de reclasser la partie nord de la parcelle en question en zone UA, la rendant donc immédiatement constructible suivant les dispositions réglementaires de la zone UA.

Il convient de rappeler que la zone UA délimitée au plan correspond à la zone centrale mixte (habitat, commerces, activités artisanales, équipements) regroupant les constructions anciennes de la commune implantées généralement en ordre continu et à l'alignement des voies. Les dispositions réglementaires favorisent donc le maintien de cette forme urbaine en limitant notamment le retrait des constructions nouvelles par rapport aux voies et emprises publiques dans une bande de 6 à 30 mètres pour les habitations dès lors que la construction ne vient pas à l'alignement sur la rue.

Il est donc proposé d'inscrire en zone urbaine (UA) le front de rue de la parcelle cadastrée section B n°723 (figurant au plan sous le numéro n° 599) compris comme s'étendant jusqu'au niveau de la limite sud de la parcelle voisine n°722, soit une rectification de découpage en zone couvrant une superficie de 2000 m2.

MODIFICATION APPORTEE AU PLAN DE DÉCOUPAGE EN ZONES (pièce 4b1

La partie nord de la parcelle cadastrée section B n°723 (figurant au plan sous le numéro n°599) venant dans la continuité du front bâti de l a rue des Lilas, figurant en zone 2AUh au plan de découpage en zones 4b avant modification n°1 du P.L .U. (voir extrait ci-après du plan de découpage au 1/2000ème avant modification n°1 et après modifi cation n°1) est inscrite en zone UA du plan après modification n°1.

MODIFICATION APPORTEE AU RAPPORT DE PRESENTATION

Le tableau récapitulatif des superficies des zones urbaines figurant en page 80 du rapport de présentation est rectifié (voir annexe 1). L'emprise de la zone UA croît de 0,2 ha passant de 13 ha à 13,2 ha tandis que l'emprise de la zone 2AU est réduite d'autant passant de

- 4 -

2,3 ha à 2,1 ha. L'emprise totale des zones urbaines passe à 21,3 ha tandis que l'emprise totale des zones à urbaniser passe à 4 ha.

Les autres pièces du dossier P.L.U. approuvé en avril 2007 restent inchangées

5 - 2 - COMPLEMENT A L'ARTICLE 13 DE LA ZONE UA PORTANT SUR LA PRESERVATION D'UNE EMPRISE MINIMALE TRAITEE EN ESPACE VERT DE PLEINE TERRE

La zone UA correspond à la zone centrale mixte (habitat, commerces, activités, équipements) regroupant l'essentiel des constructions anciennes de la commune implantées le plus souvent en ordre continu et à l'alignement des voies. Il s'agit du vieux village (rue Principale, rue des Lilas, rue de l'Eglise).

L'article 13 du règlement de la zone définit les principes de traitement des espaces libres et des plantations à réaliser sur le terrain. Ainsi, il est demandé que les espaces restés libres après implantation des constructions doivent faire l'objet d'un traitement paysager (minéral ou végétal).

Il s'avère que cette règle mériterait d'être complétée afin de préserver une emprise minimale faisant l'objet d'un traitement paysager de pleine terre, plus particulièrement sur les terrains recevant de nouveaux logements. En effet, l'intérêt du maintien d'une emprise en pleine terre est d'offrir un espace d'absorption d'au moins une partie des eaux de ruissellement qui ne sont donc plus systématiquement renvoyées sur le réseau public. En outre, cette emprise de pleine terre garantit un minimum d'espace vert sur le terrain, conformément à l'esprit de la commune s'inscrivant dans un cadre rural.

Il convient de n'appliquer cette règle complémentaire qu'en cas de création de nouveaux logements afin de ne pas pénaliser les propriétés bâties existantes dont la superficie du terrain ne permettrait pas d'aménager un espace vert en pleine terre.

Il est donc proposé d'ajouter à cet article, la même règle que celle figurant à l'article 13 de la zone UB en ce qui concerne la réalisation d'un traitement paysager de pleine terre sur au moins 30% de l'emprise totale du terrain entendus comme hors stationnement.

MODIFICATION APPORTEE AU REGLEMENT

La rédaction de l'article 13 (espaces libres et plantations) de la zone UA est modifiée de la manière suivante :

L'implantation des constructions nouvelles doit être choisie de façon à préserver le plus grand nombre possible des plantations de qualité existantes.

Les espaces restés libres après implantation des constructions doivent faire l'objet d'un traitement paysager (minorai ou végétal). En cas de création de logement, cet espace fero l'objet d'un traitement paysager de pleine terre (en galonné ment, jardin potager ou d'agrément, etc.) sur nu moins 30% (hors stationnement) de l'emprise totale du terrain.

Lorsqu'une opération d'un ensemble de logements, d'équipements ou d'activités s'accompagne d'une aire de stationnement, celle-ci sera paysagée avec notamment au moins un arbre pour 4 places de stationnement.

Les parties de terrain construit bordant l'espace agricole feront l'objet d'un traitement sous forme de haies taillées ou libres.

Pour les nouvelles plantations, des essences courantes seront utilisées : se référer à la plaquette du CAUE "Plantons dans l'Oise" annexée au présent règlement et consultable en Mairie.

Les autres pièces du dossier P.L.U. approuvé en avril 2007 restent inchangées.

6 - 3 - PRECISION A L'ARTICLE 5 DE LA ZONE UA ET DE LA ZONE UB CONCERNANT L'EMPRISE MINIMALE RESERVEE A LA MISE EN PLACE D'UN DISPOSITIF D'ASSAINISSEMENT AUTONOME POUR LES CONSTRUCTIONS CONTENANT PLUSIEURS LOGEMENTS

La zone UA correspond à la zone centrale mixte (habitat, commerces, activités, équipements) regroupant l'essentiel des constructions anciennes de la commune implantées le plus souvent en ordre continu et à l'alignement des voies. Il s'agit du vieux village (rue Principale, rue des Lilas, rue de l'Eglise).

La zone UB est une zone mixte (habitat, commerces, activités, équipements) regroupant une très grande majorité du tissu pavillonnaire récent de la commune. Les constructions sont implantées en retrait par rapport à l'alignement.

L'article 5 du règlement de la zone définit les caractéristiques des terrains pouvant être considérés comme constructibles. Ainsi, en l'absence d'assainissement collectif sur la commune, il est demandé une superficie minimale de 700 m2 pour toute construction nouvelle nécessitant un dispositif d'assainissement, en réservant, pour les habitations, au moins 250 m2 libres de construction, installation et plantation pour la mise en place de ce dispositif d'assainissement.

Il convient de compléter cette règle qui ne prévoit pas le cas d'une construction à usage d'habitation qui comporterait plusieurs logements. En effet, d'une part il est nécessaire de s'assurer que le dispositif d'assainissement réalisé soit conforme à la législation en vigueur en réservant notamment l'emprise adaptée sur le terrain qui reçoit l'opération, d'autre part ne pas pénaliser la création de logement en appliquant strictement la règle faisant qu'il serait demandé par logement créé 250 m2 de surface de terrain pour installer le dispositif d'assainissement, alors que suivant la taille des logements et donc le nombre d'occupants cette surface pourrait être réduite tout en garantissant un dispositif qui reste aux normes.

Il est donc proposé de préciser qu'en cas de création de plusieurs logements dans une même construction, il sera demandé au moins 150 m2 de superficie minimale par logement pour mettre en place le dispositif d'assainissement autonome. En effet, il semble possible d'envisager qu'un dispositif d'assainissement aux dimensions les plus fréquentes (au moins 250 m2 de superficie de terrain pour une habitation unifamiliale) puisse assurer l'assainissement d'au moins 2 logements par exemple de type 1 à 3 pièces en mesure d'accueillir qu'1 à 3 personnes.

Il est donc proposé de compléter dans ce sens la rédaction de l'article 5 pour la zone UA et pour la zone UB vouée à recevoir des logements par aménagement de bâtiments existants ou par construction nouvelles.

MODIFICATION APPORTEE AU REGLEMENT

La rédaction de l'article 5 (caractéristiques des terrains) de la zone UA est modifiée de la manière suivante :

En raison de l'absence de dispositif d'assainissement collectif, la superficie minimale des terrains est fixée à 700 m2 pour toute construction nouvelle nécessitant un dispositif d'assainissement, dans la mesure où la superficie minimale réservée à la mise en place d'un dispositif d'assainissement autonome est fixée à 250 m2 pour une construction à usage d'habitation, réduite à 150 m2 par logement en cas de création de plusieurs logements dans une même construction ; cette surface restera libre de toute construction, installation et plantation.

7 - La rédaction de l'article 5 (caractéristiques des terrains) de la zone UB est modifiée de la manière suivante :

En raison de l'absence de dispositif d'assainissement collectif, la superficie minimale des terrains est fixée à 700 m2 pour toute construction nouvelle nécessitant un dispositif d'assainissement, dans la mesure où la superficie minimale réservée à la mise en place d'un dispositif d'assainissement autonome est fixée à 250 m2 pour une construction à usage d'habitation, réduite à 150 m2 par logement en cas de création de plusieurs logements dans une même construction ; cette surface restera libre de toute construction, installation et plantation.

Les autres pièces du dossier P.L.U. approuvé en avril 2007 restent inchangées.

8 - 4- AJUSTEMENTS REGLEMENTAIRES A L'ARTICLE 11 DES ZONES UA. UB ET 1AU AFIN DE MIEUX PRENDRE EN COMPTE LES NOUVEAUX MATERIAUX ET FORMES DE CONSTRUCTION VISANT A LA REALISATION DE BATIMENTS PLUS RESPECTUEUX DES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES.

La zone UA correspond à la zone centrale mixte (habitat, commerces, activités, équipements) regroupant l'essentiel des constructions anciennes de la commune implantées le plus souvent en ordre continu et à l'alignement des voies. Il s'agit du vieux village (rue Principale, rue des Lilas, rue de l'Eglise).

La zone UB est une zone mixte (habitat, commerces, activités, équipements) regroupant une très grande majorité du tissu pavillonnaire récent de la commune. Les constructions sont implantées en retrait par rapport à l'alignement.

La zone 1AU est vouée à accueillir les extensions urbaines de la commune, sous forme de constructions à usage d'habitat, d'équipements, de services ou bureaux qui en sont le complément dès lors qu'ils n'engendrent pas de nuisances ou dangers éventuels.

L'article 11 du règlement de ces zones définit l'aspect extérieur des constructions et installations admises en distinguant notamment ce qui est autorisé sur les façades, sur les toitures, sur les ouvertures, ou encore en fixant une règle sur les conditions d'implantation des installations de type capteur solaire, climatiseurs, etc.

Depuis l'entrée en vigueur du PLU en mai 2007, la législation en termes d'urbanisme et sur la construction a beaucoup évolué, en particulier en intégrant les nouvelles exigences environnementales : construction plus durable, moins consommatrice en énergie non renouvelable, etc.

A titre d'exemple, la réglementation thermique 2012 demande à ce que toute nouvelle construction à usage de logement, d'équipement, de bureaux ou de services, ait une consommation énergétique inférieure à 65 kw/h et par m2, s'inscrivant dans les normes de bâtiment basse consommation (BBC), ce qui correspond à la classification A ou B (partie basse) de la performance énergétique du bâtiment.

Le respect de ces performances énergétiques, désormais attesté par une classification allant de A à G des bâtiments construits et à construire, peut largement impliquer le recours à de nouvelles formes architecturales tenant compte de l'exposition solaire et de sa valorisation (éclairement, chaleur apportée, panneaux solaires, dimension des ouvertures, etc.), d'isolation renforcée à partir de techniques respectueuse de l'environnement (bois, végétalisation, etc.), de recours à des systèmes de chauffage plus économes en énergie fossile (climatiseurs par exemple), faisant que les règles d'urbanisme inscrites au PLU ne permettent pas toujours la mise en œuvre de ces formes et techniques de construction.

Toutefois, il convient de trouver un juste équilibre entre le respect d'une architecture locale donnant l'identité du village et se rattachant à l'esprit des lieux, notamment développée dans la plaquette de recommandations architecturales (datant d'août 2004) pour les communes de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis, et une architecture nouvelle (celle du XXIème siècle) devant répondre à des exigences de performance énergétique dans la logique du développement durable.

9 - Il est donc proposé d'ajuster quelques dispositions du règlement (article 11) des trois zones pouvant recevoir de nouvelles constructions, en tenant compte de la typologie architecturale de chacune de ces zones qui a prévalu à leur délimitation.

Ainsi, la zone UA regroupe les constructions les plus anciennes du village présentant une architecture locale souvent bien préservée ; il s'agit donc d'autoriser des formes architecturales permettant de mieux répondre aux exigences de performance énergétique des constructions, dès lors qu'elles restent non ou peu visibles depuis l'espace public qui présente une forte cohérence urbaine et architecturale.

La zone UB regroupant des constructions plus contemporaines, essentiellement de type pavillonnaire, il convient d'autoriser des formes architecturales permettant de mieux répondre aux exigences de performance énergétique des constructions qui s'articulent correctement avec ce tissu plus ouvert.

La zone 1AUh correspond à des terrains encore non bâtis qui formeront les quartiers du XXIème siècle. Ils se trouvent suffisamment à l'écart du tissu urbain le plus imprégné de l'architecture locale (zone UA). Il semble justifié d'admettre ici des constructions s'inspirant de l'architecture locale, mais aussi des constructions aux formes et à l'aspect différents lorsqu'elles visent à atteindre de bonnes performances énergétiques.

Les ajustements ainsi proposés sont donc différenciés entre ces trois zones. Ils portent sur les façades (zones UB et 1AU), les ouvertures (zone 1AU), la toiture (zones UA, UB et 1AU), les dispositions diverses (zone UA, UB et 1AU).

Il est notamment proposé d'assouplir la règle sur le traitement des façades (en précisant que le terme « façade » englobe également les pignons de la construction) en zones UB et 1AU dès lors que la construction utilise des matériaux permettant une meilleure performance énergétique, et ce quelle que soit la SHON de la construction. Dans la zone 1AU, il est proposé de supprimer l'alinéa demandant à ce que les baies visibles des voies publiques aient une forme rectangulaire plus haute que large sur toutes les constructions quelle que soit leur superficie. Dans les zones UA, UB et 1AU, il est proposé ne pas interdire les toitures-terrasses lorsque celles-ci sont justifiées pour permettre une meilleure performance énergétique de la construction en précisant qu'en zone UA, elles ne devront pas être visibles depuis la voie publique qui dessert le terrain dans un souci de bonne insertion dans le tissu bâti traditionnel du village. En zone 1AU, il est proposé de ne pas lister le type de matériau à utiliser pour les couvertures ouvrant ainsi le champ du possible à des matériaux facilitant le recours aux énergies renouvelables. Dans chacune de ces zones, il semble également utile de réglementer les dimensions des ouvertures autorisées dans les toitures en les limitant à 0,90 mètre d'ouvrant pour les châssis de toiture ou fenêtre de toit et à 1,10 mètre d'ouvrant pour les lucarnes. Dans les zones UA, UB et 1AU, il est proposé de revoir la formulation de la rubrique « dispositions diverses » en précisant que les climatiseurs seront installés sur la façade arrière de la construction par rapport à la voie qui dessert le terrain et que les capteurs solaires ou panneaux photovoltaïques utiliseront une teinte restant en harmonie avec les matériaux de couverture sans obligation d'installation à l'arrière de la construction principale par rapport à la voie qui dessert le terrain.

MODIFICATION APPORTEE AU REGLEMENT

• Le titre de la première rubrique « Les façades » sera complété de « (y compris les pignons) » et le renvoi à la plaquette de recommandations architecturales du CAUE sera complété de la date d'édition de cette plaquette (août 2004).

10 - Le premier, le second et le quatrième alinéas de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les toitures », de la zone UA sont modifiés de la manière suivante :

Les constructions principales auront une toiture à deux pentes comprise entre 35° et 50° par rapport à l'horizontale. Des toits à 4 pentes et les croupes seront tolérés dans la mesure où la longueur du faîtage est au moins égale au 2/3 de la longueur de la façade. Les bâtiments d'activités de plus de 10 mètres de largeur auront une pente minimum de 20°.

Des pentes plus faibles pourront être autorisées dans le cas d'aménagement, de réparation ou d'extension limitée à 20 m2 d'emprise au sol, dans le cas où une construction viendrait s'insérer entre deux constructions existantes sur les terrains contigus ayant une pente de toiture différente, ou encore lorsque cela est justifié pour utiliser des techniques et matériaux garantissant une meilleure performance énergétique de la construction. Dans ce dernier cas, si une toiture-terrasse est réalisée, elle restera non visible depuis la voie publique qui dessert le terrain (dans tous les cas, la toiture-terrasse impossible sur la partie de la construction venant à l'alignement sur la rue).

(...)

Les lucarnes doivent garder des dimensions modestes par rapport à l'ensemble de la toiture, leur largeur d'ouvrant est limitée h 1,10 mètre, Elle seront à deux pans dite jacobine, ou a la capucine. La lucarne pendante dite meunière est également autorisée. Les relevés de toiture dits "Chien assis" sont interdits. Les châssis de toiture ou fenêtre de toit auront également des dimensions modestes (0,90 mètre de largeur maximale d'ouvrant) par rapport à l'ensemble de la toiture. Ils seront plus longs que larges.

La rédaction de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Dispositions diverses », de la zone UA est modifiée de la manière suivante :

Les capteurs solaires, climatiseurs, antennes paraboliques de diamètre supérieur à 0,6 mètre et tout autre matériel, utiliseront des teintes en harmonie avec les matériaux de couverture de la toiture. Les pompes à chaleur et dispositifs de climatisation seront installées sur la façade arrière de la construction par rapport à la voie qui dessert le terrain.

• Le titre de la première rubrique « Les façades » sera complété de « (y compris les pignons) » et le renvoi à la plaquette de recommandations architecturales du CAUE sera complété de la date d'édition de cette plaquette (août 2004).

Le second alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les façades », de la zone UB est complété de la manière suivante :

Les matériaux destinés à être recouverts (brique creuse, parpaing, plaque de béton, etc.) doivent l'être d'enduits lisses, grattés ou taloches de teinte rappelant les enduits anciens au mortier bâtard ou à la chaux à l'exclusion du blanc pur. Cette règle pourra ne pas s'appliquer sur les matériaux utilisés répondant à des exigences de performance énergétique de la construction. Pour les tons à utiliser, se référer à la palette de teinte figurant dans la plaquette du C.A.U.E. de l'Oise (août 2004).

Le premier, le second et le quatrième alinéas de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les toitures », de la zone UB sont modifiés de la manière suivante :

Les constructions principales auront une toiture à deux pentes comprise entre 35° et 50° par rapport à l'horizontale. Des toits à 4 pentes et les croupes seront tolérés dans la mesure où la longueur du faîtage est au moins égale au 2/3 de la longueur de la façade. Les bâtiments d'activités de plus de 10 mètres de largeur auront une pente minimum de 20°.

Des pentes plus faibles pourront être autorisées dans le cas d'aménagement, de réparation ou d'extension limitée à 20 m2 d'emprise au sol, dans le cas où une construction viendrait s'insérer entre deux constructions existantes sur les terrains contigus ayant une pente de toiture différente, ou encore lorsque cela est justifié pour utiliser des techniques et matériaux garantissant une meilleure performance énergétique de la construction. Dans ce dernier cas, une toiture-terrasse est admise.

(...)

11 - Les lucarnes doivent garder des dimensions modestes par rapport à l'ensemble de la toiture, leur largeur d'ouvrant est limitée à 1,10 mètre. Elles seront à deux pans dite jacobine, ou à la capucine. La lucarne pendante dite meunière est également autorisée. Les relevés de toiture dits "Chien assis" sont interdits. Les châssis de toiture auront également des dimensions modestes (0,90 mètre de largeur maximale d'ouvrant) par rapport à l'ensemble de la toiture. Ils seront plus longs que larges.

La rédaction de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Dispositions diverses », de la zone UB est modifiée de la manière suivante :

Les capteurs 5olaire$, climatiseurs, d'antennes paraboliques de diamètre supérieur à 0,6 mètre et tout autre matériel, utilise mut des teintes en harmonie avec tes matériaux de couverture de la toiture. Les pompes à chaleur et dispositifs de climatisation seront installées sur la façade arrière de la construction par rapport à la voie qui dessert le terrain.

• Le titre de la première rubrique « Les façades » sera complété de « (y compris les pignons) » et le renvoi à la plaquette de recommandations architecturales du CAUE sera complété de la date d'édition de cette plaquette (août 2004).

Le second alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les façades », de la zone 1AU est complété de la manière suivante :

Les matériaux destinés à être recouverts (brique creuse, parpaing, plaque de béton, etc.) doivent l'être d'enduits lisses, grattés ou taloches de teinte rappelant les enduits anciens au mortier bâtard ou à la chaux à l'exclusion du blanc pur. Cette règle pourra ne pas s'appliquer sur les matériaux utilisés répondant à des exigences de performance énergétique de la construction. Pour les tons à utiliser, se référer à la palette de teinte figurant dans la plaquette du C.A.U.E. de l'Oise (août 2004).

Le cinquième alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les façades », de la zone 1AU est supprimé.

Le premier alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les ouvertures », de la zone 1AU est supprimé.

Le premier alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les toitures », de la zone 1AU est modifié de la manière suivante :

Les constructions principales auront une toiture à deux pentes comprise entre 35° et 50° par rapport à l'horizontale. Des toits à 4 pentes et les croupes seront tolérés dans la mesure où la longueur du faîtage est au moins égale au 2/3 de la longueur de la façade. Les bâtiments d'activités de plus de 10 mètres de largeur auront une pente minimum de 20°.

Le second alinéa de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Les toitures », de la zone 1AU est supprimé.

Le troisième alinéa de l'article (aspect extérieur), rubrique « Les toitures », de la zone 1AU est modifié de la manière suivante :

Les lucarnes doivent garder des dimensions modestes par rapport à l'ensemble de la toiture, leur largeur d'ouvrant est limitée à 1,10 mètre. Elles seront à doux pans dits jacobine, ou a la capucine. La lucarne pendante dite meunière est également autorisée. Les relevés de toiture dits "Chien assis" sont interdits. Les châssis de toiture auront également des dimensions modestes (0,90 mètre de largeur maximale d'ouvrant) par rapport à l'ensemble de la toiture.

La rédaction de l'article 11 (aspect extérieur), rubrique « Dispositions diverses », de la zone 1AU est modifiée de la manière suivante :

Les capteurs solaires, di ma Liseurs, d'antennes paraboliques de diamètre supérieur à 0,6 mètre et tout autre matériel, utiliseront des teintes en harmonie avec les matériaux de couverture de la toiture. Les pompes à chaleur et dispositifs de climatisation seront installées sur la façade arrière de la construction par rapport à la voie qui dessert le terrain.

Les autres pièces du dossier P.L.U. approuvé en avril 2007 restent inchangées

12 -

ANNEXE

1 - Décision du Tribunal Administratif d'Amiens dans son audience du 31 mars 2009 et de la confirmation de cette décision par la Cour Administrative d'Appel de Douai en date du 6 août 2010.

2 - Tableaux de superficie des zones rectifiés (après modification n°1).

13 - ANNEXE 1

LA COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL DE DOUAI fm

N°09DA00962 ------REPUBLIQUE FRANÇAISE

COMMUNE DE LAFRAYE ------

M. Hubert Delesalle AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS Rapporteur ------

M. Jacques Lepers Rapporteur public

------La Cour administrative d'appel de Douai

Audience du 1 er juillet 2010 (l ère chambre) Lecture du 6 août 2010

------

68-01-01-01-03-03 C

Vu la requête, enregistrée le 30 juin 2009 au greffe de la Cour administrative d'appel de Douai par télécopie et régularisée par la production de l'original le 1 er juillet 2009, présentée pour la COMMUNE DE LAFRAYE, représentée par son maire en exercice, par la SCP Leprêtre ; la COMMUNE DE LAFRAYE demande à la Cour :

1) d'annuler le jugement n° 0701394-0701426 du 21 a vril 2009 du Tribunal administratif d'Amiens en tant qu'il a annulé, à la demande de la SCI Breuil de Paris, la délibération du 12 mars 2007 de son conseil municipal approuvant le plan d'urbanisme en tant qu'il classe en zone 2AUh une partie de la parcelle cadastrée section B n° 723 si tuée rue des Lilas ;

2) de rejeter la demande présentée par la SCI Breuil de Paris ;

3) de mettre à la charge de la SCI Breuil de Paris la somme de 4 000 euros en application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

Elle soutient que la demande présentée devant le Tribunal était irrecevable dans la mesure où la SCI Breuil de Paris ne justifie ni de son intérêt à agir, ni de la qualité à agir de son représentant ; que les premiers juges n'ont pas répondu à ces fins de non-recevoir soulevées en première instance ; que la partie de la parcelle en cause devait être exclue des zones urbaines à bâtir dans l'immédiat ; qu'en effet, la zone de 2,3 ha entre la rue des Lilas et la route de Vélennes est destinée à être ouverte à l'urbanisation en fonction des constructions réalisées dans la zone 1 AU, du rythme d'évolution de la population communale et du renforcement des réseaux ; que cette ouverture est subordonnée à la réalisation d'une nouvelle voie routière faute que la rue des Lilas, ainsi que le souligne le rapport de présentation, soit en mesure d'absorber le flux supplémentaire de véhicules qui pourrait résulter d'une telle opération d'aménagement, laquelle

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implique un schéma d’ensemble, que cet aménagement nécessite une concertation entre la collectivité publique et le porteur du projet; que l’ensemble des réseaux ont une capacité insuffisante dans ce secteur, le réseau d’alimentation en eau étant perfectible du fait de son faible débit à l’extrémité, le borne incendie ayant un débit manifestement insuffisant de 36 mètres cubes par heure et le réseau électrique devant être renforcé suite à des chutes de tension; que la présence de constructions alentour est sans incidence, ce critère ne s’appliquant qu’a propos du classement non justifié en zone naturelle ou agricole; que le classement est ainsi conforme à l’article R.123-6 du code de l’urbanisme; que l’annulation prononcée est de nature à préjudicier au développement futur et à l’urbanisation cohérente de la commune tel que notamment exposé dans le rapport de présentation afin de préserver les plus belles perspectives de développement du village que la partie de la parcelle n° 723 donnant sur la rue des Lilas n’est pas apparue immédiatement constructible compte tenu de sa configuration au regard de la largeur du terrain situé dans la bande de 30 mètres où les constructions doivent être réalisées selon le règlement du plan local d’urbanisme; qu’il a donc été choisi d’envisager son désenclavement en l’intégrant à la zone 2AU et non dans la zone 1UA pour la partie donnant directement sur la rue; que cette parcelle présente une importance capitale dans le développement futur de la commune pour assurer son urbanisation cohérente; que l’accès à la parcelle se limite à un seul accès de 8 mètres de large sur une longueur imposant dans ces conditions une construction dite en «deuxième rideau» interdite par l’article UA6 du règlement; que les classements en zone U au plan correspondant toujours à des parcelle entières; que si la parcelle en cause peut accueillir deux à trois terrains à bâtir, un seul des ces terrains pourrait être directement desservi depuis la vois publique dans la bande constructible de 30 mètres; qu’en jurisprudence, l’erreur manifeste d’appréciation résulte très fréquemment d’une discrimination à l’intérieur d’une zone homogène ce qui n’est pas le cas;

Vue le jugement attaqué;

Vu le mémoire en défense, enregistré le 21 octobre 2009, présenté pour la SCI Breuil de Paris, dont le siége est 38 rue principale Lafraye (60510), représentée par son gérant en exercice, par la SCP Bourhis et Associés, qui conclut, à titre principal, au rejet de la requête et à titre subsidiaire, à l’annulation de la délibération du conseil municipale de Lafraye son conseil municipal du 12 mars 2007 ainsi qu’à la mise à la charge de la commune de la somme de 3000 euros en application de l’article L. 761-1 du code justice administrative; elle fait valoir que sa requête est recevable des lors qu’elle a intérêt à agir en sa qualité de propriétaires des parcelles litigieuses et qu’elle est régulièrement représentée par son gérant selon les articles 2 et 14 de ses statuts et 1848 du code civil; que les premiers juges ont répondu aux fins de non-recevoir; que la délibération est irrégulière compte tenu de l’incertitude de la date de son adoption; qu’il existe une incertitude totale sur les conditions dans les quelles la délibération à été adoptée; qu’en effet tous les conseilleurs municipaux n’ont pas été convoqués à leur domicile; que la commune se borne à affirmer que les délais de convocation ont été respectés; que l’ont ignore si les jours, heures et lieu de la séance ont été mentionnés sur les convocations; que l’ont ignore également si une note explicative de synthèse a été jointe aux convocations; que celles-ci ne sont en effet pas produites au débat sans que les attestations pré remplies par la commune pour les besoins de la procédure ne puissent les remplacer que la charge de la preuve incombé a la commune contrairement à ce qu’a estimé le Tribunal qu’il n’est pas justifié q’un secrétaire de séance ait été désigné; que le plan de dossier soumis à l’enquête publique est erroné en ce qu’il ne comporte pas toutes les voies et les constructions éditées ce qui vicie la procédure que le classement de la parcelle n° 723 était manifestement erroné puisqu’elle devait être classé en zone U dès lorsque des habitation existent sur plusieurs parcelles qui l’entourent

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et que, contrairement à ce qu'a indiqué la commissaire enquêteur, elle est située en bordure de la rue des Lilas qui est l'une des rues principales ; que si la commune soutient que le classement est destiné à éviter le bâti le long des voies et rompre avec l'organisation traditionnelle du village et son insertion dans le site, la parcelle est située à une centaine de mètres de l'église et de la mairie et il s'agit en réalité de combler un espace vide ; que la perturbation de l'exploitation des terres agricoles avancée n'est pas avérée dès lors qu'aucune terre n'est enclavée et qu'au surplus les agriculteurs peuvent accéder aux champs situés derrière ses parcelles par la route de Vélennes ; que les deux autres secteurs ouverts immédiatement à l'urbanisation sont plus éloignés du centre, étirent le bâti vers l'extérieur et comportent des parcelles propriété du maire ou de sa famille (315 et 136) ; que la commune entend régler ses comptes avec son gérant qui s'est présenté sur la liste adverse lors des dernières élections municipales ; que les motifs nouveaux allégués de création de nouveaux maillages routiers ou de réalisation de bouclages en raison de problèmes d'usage ne sont appuyés sur aucun projet précis proche ; qu'il n'a pas été tenu compte des observations du commissaire enquêteur et le conseil n'a même pas pris la peine d'examiner ses observations, la commune ne conteste pas sérieusement que la parcelle 723 est largement desservie par les réseaux ;

Vu la lettre en date du 31 mai 2010 par laquelle la Cour, en application des dispositions de l'article R. 611-7 du code de justice administrative a informé les parties que son arrêt était susceptible d'être fondé sur un moyen relevé d'office ;

Vu les mémoires, enregistrés les 9 juin 2010 par télécopie et confirmé par la production de l'original le 10 juin 2010 et le 21 juin 2010, présentés pour la SCI du Breuil, qui conclut aux mêmes fins que précédemment par les mêmes moyens et soutient, en outre, en réponse au moyen relevé d'office, que la partie de la parcelle dont le classement a été annulé était divisible du reste de la zone ;

Vu le mémoire, enregistré le 24 juin 2010 par télécopie et régularisé par la production de l'original le 28 juin 2010, présenté pour la COMMUNE DE LAFRAYE qui conclut aux mêmes fins que sa requête par les mêmes moyens et soutient, en outre, en réponse au moyen relevé d'office, que la partie de la parcelle dont le classement a été annulé n'était pas divisible du reste de la zone ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code civil ;

Vu le code général des collectivités territoriales ;

Vu le code de l'urbanisme ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu au cours de l'audience publique le rapport de M. Hubert Delesalle, premier conseiller, les conclusions de M. Jacques Lepers, rapporteur public, aucune partie n'étant présente ni représentée

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Considérant que la COMMUNE DE LAFRAYE relève appel du jugement du 21 avril 2009 du Tribunal administratif d’Amiens en tant qu’il a annulé, à la demande de SCI Breuil de Paris, la délibération de son conseil municipal qui doit être regardée comme étant datée du 12 avril et non du 6 avril 2007, approuvant le plan local d’urbanisme en tan qu’il classe en zone 2AUh une partie de la parcelle cadastrée section B n°723 située rue des L ilas;

Sur les fins de non-recevoir opposées par la COMMUNE DE LAFRAYE en première instance;

Considérant, d’une part, qu’il ressort des pièces du dossier que la SCI Breuil de Paris est propriétaire de parcelles situées sur le territoire de la COMMUNE DE LAFRAYE; qu’elle justifiait, a ce titre, d’un intérêt à agir contre la délibération par laquelle ladite commune a approuvé son plan local d’urbanisme;

Considérant, d’une part, qu’aux termes du premier alinéa de l’article 1849 du code civil : « Dans les rapports avec les tiers, le gérant engage la société par les actes entrant dans l’objet social (…) »; qu’en vertu des ces disposition, reprises à l’article 14 des statuts de la SCI Breuil de Paris tient de ses fonctions le droit d’agir en justice;

Considérant qu’il résulte de ce qui précède que les fins de non-recevoir opposées par la COMMUNE DE LAFRAYE, et auxquelles les premiers juges ont répondu, doivent être écartées

Sur la légalité du classement d’une partie de la parcelle cadastrée section B n°723:

Considérant q’aux termes de l’article R. 123-6 du code de l’urbanisme : « les zones à urbaniser sont dites «zone AU», Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteur à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation. / Lorsque les voies publique et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérique immédiate d’une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, les orientations d’aménagement et le règlement définissent les conditions d’aménagement et d’équipement de la zone, les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, les orientation d’aménagement et le règlement définissent les conditions d’aménagement et d’équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d’aménagement et le règlement ./ Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone AU n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, son ouverture à l’urbanisation peut être subordonnée, à une modification ou à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme»;

Considérant qu’il appartient aux auteurs du plan local d’urbanisme de déterminer la partie d’aménagement à retenir en tenant compte de la situation existante et des perspectives d’avenir et de fixer en conséquence le zonage et les possibilités de construction qu’il ne sont pas liés pour déterminer l’affectation futur des divers secteurs, par les modalités existantes d’utilisation de sols, dont ils peuvent prévoir la modification dans l’intérêt de l’urbanisme et

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qu'ils ne sont pas tenus, pour fixer le zonage, de respecter les limites des propriétés ; que cependant, leur appréciation peut être censurée par le juge administratif au cas où elle serait fondée sur des faits matériellement inexacts ou entachée d'une erreur de droit, d'une erreur manifeste ou d'un détournement de pouvoir ;

Considérant que la parcelle cadastrée section B n° 723, située au sud de la rue des Lilas, est classée, par le plan local d'urbanisme approuvé par la délibération attaquée, en zone 2AUh, dont l'ouverture à l'urbanisation est subordonnée à une modification de ce plan ; qu'il ressort des pièces du dossier que le front de rue de cette parcelle est enclavé entre des terrains classés quant à eux en zone UA, correspondant, selon les termes du règlement et du rapport de présentation, « au vieux village de Lafraye (rue principale, rue de l'Eglise, rue des Lilas) », largement urbanisé ; qu'il est desservi par la voirie et les réseaux, à l'exception du réseau d'assainissement inexistant sur l'ensemble du territoire de la commune, sans que l'insuffisance de ces derniers au regard des besoins d'une construction ne ressorte des pièces du dossier ; que si la commune fait valoir que la construction d'une habitation sur la parcelle en cause priverait la future opération d'aménagement d'ensemble d'un accès automobile, il ressort toutefois du rapport de présentation du plan local d'urbanisme que la rue des Lilas sur laquelle donnerait cet accès serait, en revanche, impropre, compte tenu de l'importance d'un tel projet, à assurer une telle desserte ; que dans ces conditions, c'est à bon droit que les premiers juges ont pu estimer que le plan local d'urbanisme de la COMMUNE DE LAFRAYE était entaché d'erreur manifeste d'appréciation en ce qu'il incluait dans la zone 2AUh le front de rue de la parcelle n° 723 compris comme s' étendant jusqu'au niveau de la limite sud de la parcelle voisine n° 722 et l'ont annulé dans celle seule mesure ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la COMMUNE DE LAFRAYE n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif a annulé, dans cette mesure, la délibération de son conseil municipal du 12 mars 2007 approuvant le plan local d'urbanisme ;

Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de just ice administrative :

Considérant que les dispositions susmentionnées font obstacle à ce que la somme de 4 000 euros demandée par la COMMUNE DE LAFRAYE soit mise à la charge de la SCI Breuil de Paris, qui n'est pas, dans la présente affaire, la partie perdante ; qu'il y a lieu en revanche, en application des mêmes dispositions, de mettre à la charge de la COMMUNE DE LAFRAYE une somme de 1 500 euros qui sera versée à la SCI Breuil de Paris au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ;

DECIDE :

Article 1 er : La requête de la COMMUNE DE LAFRAYE est rejetée

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Article 2: La COMMUNE LAFRAYE versera à la SCI Breuil de Paris une somme de 1500 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative

Article 3 : Le présent arrêt sera notifié à la COMMUNE DE LAFRAYE et à la SCI Breuil de Paris.

Copie sera transmise au préfet de l’Oise,

Délibéré après l’audience du 1 er juillet 2010 à laquelle siégeaient : − M..Guillaume Mulsant, président de chambre, − M. Albert Lequien, président-assesseur, − M. Hubert Delesalle, premier conseiller.

Lu en audience publique, le 6 août 2010.

Le rapporteur, Le président de chambre,

Signé: H. DELESALL Signé: G. MULSANT Le greffier

Signé: B. ROBERT

La république mande et ordonne au ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer en ce qui le concerne ou à tous huissiers de justice à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun, contre les parties privées, de pourvoir à l’exécution du présent arrêt.

TRIBUNAL ADMINISTRATIF ib D'AMIENS

N° 0701394-0701426 REPUBLIQUE FRANÇAISE

SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE BREUIL DE PARIS AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS M. Jean MARY et M. Pascal MARY

______

Mme Pestka Le Tribunal administratif D’Amiens Rapporteur (4éme Chambre)

M. Thérain Rapporteur public

______

Audience du 31 mars 2009 Lecture du 21 avril 2009

Vu, I, sous le numéro 0701394, la requête enregistrée le 31 mai 2007, présentée pour la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE BREUIL DE PARIS, dont le siège est 38, rue Principale à Lafraye (60510), par la SCP Bourhis-Baclet ; la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE BREUTL DE PARIS demande au tribunal d'annuler la délibération, tantôt datée du 12 mars 2007, tantôt datée du 6 avril 2007, et tantôt datée du 12 avril 2007, par laquelle le conseil municipal de la commune de Lafraye a approuvé le plan local d'urbanisme de la commune ;

…………………………………......

Vu le mémoire en défense, enregistré le 19 décembre 2007, présenté pour la commune de Lafraye, par la SCP Bretin-Leprêtre, qui conclut au rejet de la requête et demande en outre que la requérante lui verse une somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;

………………………………………………………………………………………………………………………...

Vu, II, sous le numéro 0701426, la requête enregistrée le 6 juin 2007, présentée pour M. Jean MARY et M. Pascal MARY, demeurant 7, rue de l'Horloge à Lafraye (60510), par la SCP Bourhis-Baclet ; MM. MARY demandent au tribunal d'annuler la délibération, tantôt datée du 12 mars 2007, tantôt datée du 6 avril 2007, et tantôt datée du 12 avril 2007, par laquelle le conseil municipal de la commune de Lafraye a approuvé le plan local d'urbanisme de la commune ;

………………………………………………………………………………………………………………………...

N° 0701394...

Vu le mémoire en défense, enregistré le 29 janvier 2008, présenté pour la commune de Lafraye, par la SCP Bretin-Leprêtre, qui conclut au rejet de la requête et demande en outre que les requérants lui versent solidairement une somme de 3000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ; ………………………………………………………………………………………………………………..

Vu la décision attaquée ;

Vu les autres pièces des dossiers ;

Vu le code de l'urbanisme ;

Vu le code général des collectivités territoriales ;

Vu le code de justice administrative ;

Les parties ayant été régulièrement averties du jour de l'audience ;

Après avoir entendu, au cours de l'audience publique du 31 mars 2009 :

− le rapport de Mme Pestka, conseiller,

− t les conclusions de M. Thérain, rapporteur public ;

Considérant que les requêtes visées ci-dessus présentent à juger des questions semblables ; qu'il y a lieu de les joindre pour statuer par un seul jugement ;

En ce qui concerne la requête n° 0701426 :

Sans qu'il soit besoin de statuer sur la fin de non recevoir opposée par la commune de Lafraye ;

Sur les conclusions aux fins d'annulation :

Considérant, en premier lieu, qu'il ressort des pièces du dossier que le conseil municipal de Lafraye a prescrit l'élaboration du plan local d'urbanisme de la commune par une délibération du 25 septembre 2003 ; que ledit plan local d'urbanisme a été approuvé par le conseil municipal lors d'une séance du 6 avril 2007, dont les convocations et le compte-rendu sont versés au dossier ; que si la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme de la commune inscrite au registre des délibérations du conseil municipal de Lafraye est toutefois datée du 12 avril 2007, cette mention résulte d'une erreur matérielle sans influence sur la légalité de la délibération attaquée ; que c'est en raison d'une autre erreur de plume que la date du 12 mars 2007 figurait dans l'en-tête d'une première version de ladite délibération ;

N° 0701394

Considérant, en deuxième lieu, qu'aux termes de l'article L. 2121-10 du code général des collectivités territoriales : « Toute convocation est faite par le maire. Elle indique les questions portées à l'ordre du jour. (...) Elle est adressée par écrit, sous quelque forme que ce soit, au domicile des conseillers municipaux, sauf s'ils font le choix d'une autre adresse. » ; qu'aux termes de l'article L. 2121-18 du même code: «Les séances des conseils municipaux sont publiques. (...)»; que si les requérants soutiennent qu'il n'est pas établi que les convocations aient été adressées au domicile des conseillers municipaux, qu'elles comportaient l'indication des jour, heure et lieu de la séance; et que ladite séance ait été publique, ils n'apportent aucun commencement de preuve à l'appui de leurs allégations quant à la méconnaissance des dispositions précitées ;

Considérant, en troisième lieu, que les dispositions de l'article L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales, aux termes desquelles : « Dans les communes de 3 500 habitants et plus, une note explicative de synthèse sur les affaires soumises à délibération doit être adressée avec la convocation aux membres du conseil municipal (...)», ne sont pas applicables à la commune de Lafraye qui compte moins de 3 500 habitants ; que le moyen tiré de leur méconnaissance est dès lors inopérant ;

Considérant, en quatrième lieu, qu'aux termes de l'article L. 2121-15 du code général des collectivités territoriales : « Au début de chacune de ses séances, le conseil municipal nomme un ou plusieurs de ses membres pour remplir les fonctions de secrétaire (...)»; que toutefois, la désignation d'un secrétaire de séance n'est pas prescrite à peine de nullité ; qu'ainsi, la circonstance, à la supposer établie, que le conseil municipal n'aurait pas nommé de secrétaire au début de la séance du 6 avril 2007 n'est pas de nature à entacher d'illégalité la délibération attaquée ;

Considérant, en cinquième lieu, que si le commissaire enquêteur, tout en estimant que le dossier d'enquête publique était suffisamment complet et explicite, a regretté le manque de lisibilité d'une carte comprise dans ledit dossier, il ne ressort pas des pièces du dossier que ce défaut de lisibilité ait été de nature à fausser l'appréciation des intéressés, lors de l'enquête publique ;

Considérant, en sixième lieu, qu'aucune disposition législative ou réglementaire ne fait obligation au conseil municipal de se conformer aux conclusions du commissaire-enquêteur ; que les requérants ne sauraient dès lors en tout état de cause utilement invoquer à l'appui de leurs conclusions le fait qu'il n'ait pas été tenu compte des observations émises par le commissaire enquêteur s'agissant de leurs parcelles ;

Considérant, en septième lieu, qu'aux termes de l'article R. 123-7 du code de l'urbanisme : « Les zones agricoles sont dites "zones A". Peuvent être classés en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. (...)»;

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que la parcelle cadastrée section X n° 57 est située à l'extrême périphérie sud du territoire de la commune, dans un secteur à dominante rurale ; que dans ces conditions, les auteurs du plan local d'urbanisme n'ont commis aucune erreur manifeste d'appréciation en classant cette parcelle en zone A ;

Considérant, en huitième lieu, qu'aux termes de l'article R. 123-6 du code de l'urbanisme : « Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation.

N° 0701394…

Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, les orientations d'aménagement et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et le règlement. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme. » ;

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que la parcelle cadastrée section X n° 140 est située à la pointe du compartiment situé au sud-est du carrefour formé par la rue des Vignes, prolongeant vers le sud la rue des Capucines, et la voie communale d'Hjiudivillers à Abbeville, prolongeant vers l'est la rue de l'Eglise ; qu'elle est environnée au sud et à l'est de terrains non construits ; que dans ces conditions, les auteurs du plan local d'urbanisme n'ont pas commis d'erreur manifeste d'appréciation en incluant cette parcelle dans la zone 1 AUh ;

Considérant qu'il résulte de l'ensemble de ce qui précède que M. Jean MARY et M. Pascal MARY ne sont pas fondés à demander l'annulation de la délibération attaquée ;

Sur les conclusions présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative :

Considérant qu'il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de faire droit aux conclusions présentées par la commune de Lafraye au titre des dispositions susvisées ;

En ce qui concerne la requête n° 0701394 :

Sur les fins de non-recevoir opposées par la commune de Lafraye :

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que la SCI BREUIL DE PARIS est propriétaire de parcelles situées sur le territoire de la commune de Lafraye ; qu'il en résulte que, contrairement à ce qui est soutenu en défense, elle justifie d'un intérêt à agir contre la délibération par laquelle ladite commune a approuvé son plan local d'urbanisme ;

Considérant qu'il ressort des articles 2 et 14 des statuts de la SCI BREUIL DE PARIS que son gérant a qualité pour agir en son nom à rencontre de la délibération attaquée ; Considérant qu'il résulte de ce qui précède que les fins de non recevoir opposées par la commune de Lafraye doivent être écartées ;

Sur les conclusions aux fins d'annulation :

Considérant, en premier lieu, qu'il résulte de ce qui précède que les moyens tirés de l'incertitude quant à la date de la délibération par laquelle le conseil municipal de Lafraye a approuvé le plan local d'urbanisme de la commune, de la méconnaissance des dispositions des articles L. 2121-10, L. 2121- 12, L. 2121-15 et L. 2121-18 du code général des collectivités territoriales, du manque de lisibilité d'un document contenu dans le dossier d'enquête publique, et de l'absence de prise en compte des conclusions du commissaire-enquêteur, qui reprennent ce

N° 0701394…

qui a été précédemment développé à l'appui de la requête n° 0701426, doivent être écartés pour les mêmes motifs que précédemment ;

Considérant, en deuxième lieu, que l'erreur, alléguée par la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE BREUIL DE PARIS, qui serait contenue dans le rapport du commissaire enquêteur, quant à la situation de la parcelle 723 par rapport à la voie publique, à la supposer établie, a été sans incidence sur la régularité de la délibération attaquée, dès lors que le conseil municipal, qui n'était pas tenu de suivre les conclusions du rapport du commissaire enquêteur, ne s'est pas uniquement fondé sur ce rapport pour prendre la décision attaquée ;

Considérant, en troisième lieu, qu'aux termes de l'article R. 123-6 du code de l'urbanisme : « Les zones à urbaniser sont dites "zones AU". Peuvent être classés en zone à urbaniser les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, les orientations d'aménagement et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et le règlement. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme. » ;

Considérant que la parcelle cadastrée section B n° 723, située au sud de la rue des Lilas, est classée, par le plan local d'urbanisme approuvé par la délibération attaquée, en zone 2AUh, dont l'ouverture à l'urbanisation est subordonnée à une modification du PLU ; qu'il ressort des " pièces du dossier que le front de rue de ladite parcelle est enclavé entre des terrains classés quant à eux en zone UA, correspondant, selon les termes du règlement et du rapport de présentation du PLU, « au vieux village de Lafraye (rue principale, rue de l'Eglise, rue des Lilas) », largement urbanisé ; qu'il est desservi par la voirie et les réseaux ; que dans ces conditions, les auteurs du PLU de Lafraye ont commis une erreur manifeste d'appréciation en incluant dans la zone 2AUhle front de rue de la parcelle n° 723 compris comme s'étendant jusqu'au n iveau de la limite sud de la parcelle voisine n° 722 ;

Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la SCI BREUIL DE PARIS est fondée à demander l'annulation de la délibération attaquée, en tant qu'elle approuve le classement, divisible, de cette partie de sa parcelle en zone 2AÙh ;

Sur les conclusions présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative :

Considérant qu'il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espèce, de faire droit aux conclusions présentées par la commune de Lafraye au titre des dispositions susvisées ;

DECIDE:

Article 1er : La requête n° 0701426 de MM. MARY est rejetée.

Article 2 : La délibération du 6 avril 2007 par laquelle le conseil municipal de la commune de Lafraye a approuvé le plan local d'urbanisme de la commune est annulée en tant qu'elle approuve le classement de la partie ci-dessus définie de la parcelle cadastrée section B n° 723 en zone 2AUh.

Article 3 : Le surplus des conclusions de la requête n° 0701 394 de la SCI BREUIL DE PARIS est rejeté.

Article 4 : Les conclusions présentées par la commune de Lafraye au titre de l'article L.761-1 du code de justice administrative sont rejetées :

Article 5 : Le présent jugement sera notifié à M. Jean MARY, à M. Pascal MARY, à la SOCIETE CIVILE IMMOBILIERE BREUIL DE PARIS et à la commune de Lafraye

Délibéré après l'audience du 31 mars 2009, à laquelle siégeaient :

M. Ibo, président, M. Boutou, premier conseiller et Mme Pestka, conseiller,

Lu en audience publique, le 21 avril 2009.

Le rapporteur, Le président,

M. Pestka

La greffière,

La République mande et ordonne au préfet de l'Oise, en ce qui le concerne et à tous huissiers de justice à ce requis, en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à l'exécution du présent jugement

ANNEXE 2

AVANT MODIFICATION N*1

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES URBAINES

ZONE OU Superficie totale en SECTEURS ha

UA 12

UB 8,1

Total 21,1

les surfaces sont calculées au planimètre

APRÈS MODIFICATION N°1

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES URBAINES

ZONE OU Superficie totale en SECTEURS ha

UA 13.2

UB 8,1

Total 21.3

les surfaces sont calculées au planimètre

AVANT MODIFICATION N°1

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES A URBANISER

ZONE OU Superficie totale en SECTEURS ha

1UA 1.9

2AU 2.3

Total 4.2

les surfaces sont calculées au planimètre

APRÈS MODIFICATION N°1

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES A URBANISER

ZONE OU Superficie totale en SECTEURS ha

1UA 1.9

2AU 2.1

Total 4 les surfaces sont calculées au planimètre

TABLEAU RECAPITULATIF

ZONES OU SECTEURS Superficie totale en ha

Total des zones urbaines 21.3

Total des zones à urbaniser 4

Total de la zone agricole et 527.7 de la zone naturelle

Total 553

Dont espace boisé classé 6.8

Commune de Lafraye 19 Rue de l'Eglise 60510 LAFRAYE

PLAN LOCAL D'URBANISME DE LAFRAYE 07U04

Date d'origine : RAPPORT DE PRESENTATION Mars 2007 1

SOMMAIRE

PREAMBULE p.2

INTRODUCTION p.3

CHAPITRE 1 : DIAGNOSTIC DE LA COMMUNE p.5

1. Lafraye dans son contexte intercommunal p.6 2. État initial de l'environnement p.10 3. Organisation du tissu urbain p.20 4. Infrastructures et déplacements p.30 5. Habitat (population et logement) p.36 6. Activités économiques p.44 7. Équipements et services p.47 8. Bilan et enjeux (à l'échelle du territoire et du secteur aggloméré) p.48

CHAPITRE 2 : LE PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE p.50

1. Le document soumis à concertation et le bilan de la concertation p.51 2. Les orientations d'urbanisme et d'aménagement retenues p.52 3. Évaluation des incidences de ces orientations sur l'environnement p.69

CHAPITRE 3 : DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES ET JUSTIFICATION DU DECOUPAGE p.72

1. La justification sur les dispositions réglementaires d'ordre général p.73 2. La justification du découpage en zones p.76 3. La mise en œuvre du PLU p.86

- 1 - PREAMBULE

Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) est l'un des instruments de l'urbanisme issu de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains de décembre 2000. Il remplace le Plan d'Occupation des Sols (POS).

Le PLU est un document juridique qui définit de façon précise le droit des sols applicable à chaque terrain. Mais son objet est également d'exprimer le Projet d'Aménagement et de Développement Durable de la commune. Selon l'article L110-1 du code de l'environnement le développement durable vise à satisfaire les besoins de développement et la santé des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

À cette fin et selon l'article L121-1 du code de l'urbanisme, le PLU détermine les conditions permettant d'assurer :

• L'équilibre entre un développement urbain maîtrisé et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des espaces naturels et des paysages, en respectant les objectifs du développement durable.

• La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs (habitat activités économiques, activités sportives ou culturels, équipements publics), et en tenant compte de l'équilibre emploi-habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux.

• Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels et urbains la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, des milieux, sites et paysages, la réduction des nuisances sonores, la prévention des risques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Le PLU est élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de la commune. Une délibération du conseil municipal prescrit l'élaboration du PLU et précise les modalités de concertation avec le public (article L300-2 du code de l'urbanisme).

L'Etat la Région, le Département et divers partenaires sont associés à l'élaboration du document à l'initiative du maire ou à leur demande, à la suite de la notification de la prescription d'élaboration du PLU.

Le PLU doit être compatible, s'il existe, avec le schéma de cohérence territoriale, un schéma de secteur, un schéma de mise en valeur de la mer; une charte de parc naturel régional un plan de déplacements urbains, un programme local de t'habitai Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation du PLU, les dispositions du plan local d'urbanisme sont applicables jusqu'à la révision de ce document qui doit être achevé avant le terme d'un délai de trois ans.

Le PLU est opposable à toute personne publique ou privée pour l'exécution de tous travaux, constructions, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, pour la création de lotissements et l'ouverture des installations classées appartenant aux catégories déterminées dans le plan. Le PLU est établi pour une perspective de développement et d'aménagement s'étendant sur environ huit à dix années, il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées, afin de prendre en compte les nouveaux objectifs communaux.

- 2 - INTRODUCTION

Lafraye ne dispose pas de Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.). Elle a émis le souhait de prescrire un Plan Local d'Urbanisme (P.L.U.) par délibération du conseil Municipal le 5 septembre 2003, Monsieur le Préfet de l'Oise a porté à la connaissance de Monsieur le Maire les modalités d'association de l'Etat à l'élaboration du P.L.U, conformément aux termes de l'article R 121-1 du Code de l'Urbanisme.

Les études nécessaires à la réalisation du document ont été confiées .à la SARL Agence d'Urbanisme ARVAL de Crépy-en-Valois (Oise). La Direction Départementale de l'Equipement de l'Oise (service Aménagement et Animation Territoriale de ) a été chargée de la conduite d'opération.

Le Porter à connaissance a servi de base à l'élaboration du PLU en apportant le maximum d'éléments recueillis auprès des services de l'Etat et personnes publiques associées :

- Les prescriptions nationales et particulières : elles mettent en évidence la politique nationale sur l'organisation de l'espace et se basent sur les lois d'aménagement et notamment les articles L 110 et 121-10 du code de l'urbanisme. - Les servitudes d'utilité publique : elles doivent, elles aussi, être prises en compte dans le PLU, conformément à l'article L126-1 du code de l'urbanisme. - Les informations jugées utiles.

Le projet de PLU, après avoir été "arrêté" par délibération du Conseil Municipal tirant également le bilan de la concertation avec le public, est transmis pour avis aux services de l'Etat et aux personnes publiques associées, ainsi qu'aux communes limitrophes ou aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale qui ont demandé à être consultés.

Le projet de PLU est ensuite soumis à enquête publique. Le projet est alors ajusté pour prendre en considération les remarques émises lors de la consultation des services et lors de l'enquête publique. Le PLU est finalement approuvé par délibération du conseil municipal. Il est tenu à la disposition du public.

Le présent rapport de présentation concerne le Plan Local d'Urbanisme de la commune de Lafraye.

Il constitue un élément du dossier de PLU qui comprend, en outre :

• Le projet d'aménagement et de développement durable et ses documents graphiques qui définissent les orientations générales d'aménagement retenues par la commune, notamment en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l'environnement. • Une orientation d'aménagement spécifique à un secteur voué à recevoir une extension de l'urbanisation afin que celle-ci assure un développement cohérent de la commune et contribue a la mise en valeur des paysages et de l'entrée de village.

- 3 - • Le règlement qui comprend un document écrit et des documents graphiques, lis délimitent les zones urbaines, les zones à urbaniser, la zone agricole et la zone naturelle et forestière. Les documents graphiques du règlement font apparaître, s'il y a lieu, les espaces boisés classés, les emplacements réservés, les secteurs à plan masse, etc. Le volet réglementaire s'accompagne des emplacements réservés délimités aux plans. • Les documents techniques annexes concernant notamment :

- les annexes sanitaires - les servitudes et informations jugées utiles

Le rapport de présentation expose le diagnostic en matière d'aménagement de l'espace, de développement économique, d'environnement, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services. Il explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable, notamment au regard d'un équilibre entre le développement urbain et la préservation des espaces naturels, de la recherche d'une plus grande diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale, d'une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels et urbains, de la prise en compte des principaux objectifs de l'Etat. Il expose les dispositions du règlement et justifie l'institution des secteurs des zones urbaines et des zones naturelles. Il évalue les incidences sur l'environnement des orientations d'aménagement retenues.

À cet effet, il comprend trois parties essentielles :

1 Le diagnostic de la commune 2 Les explications sur les orientations d'urbanisme et d'aménagement retenues et leur impact sur l'environnement 3 Les justifications sur les dispositions réglementaires et sur le découpage en zones

Les données générales sont issues des documents fournis par les personnes associées a l'élaboration du PLU (sources : Porter à Connaissance, INSEE, IGN, statistiques DDE, données CCIO, Projet de Territoire, etc…) Ainsi que des différentes études et ouvrages réalisés sur la commune.

- 4 -

CHAPITRE 1

DIAGNOCTIC DE LA COMMUNE

- 5 - 1. LAFRAYE DANS SON CONTEXTE INTERCOMMUNAL

1.1 LOCALISATION DE LA COMMUNE

La commune se situe au centre-ouest du département de l'Oise. Elle appartient au pays du Beauvaisis et se trouve en limite sud de la région naturelle du Plateau Picard. Elle se situe à 7 km de Niviliers (chef-lieu de canton) et à 14 km de Beauvais (préfecture).

Le territoire communal fait partie de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis créée le 31 décembre 1997, qui regroupe treize communes autour de pour une population de 13 000 habitants environ. Le territoire communal n'est pas concerné par un périmètre de Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) arrêté. En revanche, Lafraye est à moins de 15 km de l'agglomération beauvaisienne qui compte plus de 50 000 habitants, Ainsi tant qu ’aucun SCOT ne soit établi, le Plan Local d'Urbanisme (P.LU.) est soumis aux dispositions de l'article L122-2 du code de l'urbanisme ; l'ouverture à l'urbanisation de toutes nouvelles zones qui sera ultérieurement délimitées au plan sera soumise à l'accord du Préfet donné après avis de la commission départementale des sites et de la chambre d'agriculture.

Le territoire communal est bordé par les communes suivantes ; Reuil-sur-Brêche, , Vélennes et Oroër.

Localisation régionale de LAFRAYE (EXTRAIT CARTE MICHELIN)

Sa superficie est de l'ordre de 553 ha dont 12 ha en espaces boisés. Le territoire ne compte aucun hameau ferme ou construction isolée.

- 6 -

LAFRAYE et ses environs (extrait carte IGN 1/25 000è)

- 7 - 1.2 LAFRAYE : UN VILLAGE SOUS FORTE INFLUENCE URBAINE

Lafraye est essentiellement tournée vers l'activité agricole avec 80% environ de son territoire consacré aux terres de cultures ou aux pâturages. Ces terres sont exploitées par des agricultures installés sur la commune.

Le territoire du Beauvaisis rural reste largement à vocation agricole même si les formes de développement récent montrent une tendance à une rurbanisation.

De par la proximité immédiate de l'agglomération beauvaisienne qui constitue un pôle économique fort à l'échelle régionale et une relation rapide par l'A16 à l'Ile de , le Beauvaisis subit des influences assez fortes qui conditionnent son évolution: l'importance des croissances démographiques et urbaines modifient peu à peu les structures locales (structures socio-économiques, urbaines, paysagères...).

Lafraye se situe dans la frange nord du département où le mode de fonctionnement rural des villages subit des modifications récentes résultant d'un apport migratoire important de ménages en provenance de milieu urbain ou périurbain.

L'agglomération beauvaisienne exerce une forte influence sur le développement de Lafraye, depuis une vingtaine d'années. L'attractivité est évidente pour l'accès à l'emploi, mais également pour l'accès aux services, équipements et commerces absents sur la commune. En conséquence, même si Lafraye présente le caractère d'un village rural, il n'en est pas moins sous forte influence urbaine.

Ainsi, selon la nomenclature INSEE (inventaire communal de 1998 et recensement de la population de 1999), Lafraye est considérée comme commune de la couronne périurbaine du pôle beauvaisien, le tout formant l'aire urbaine de Beauvais. Au moins 40% des actifs habitant la commune travaillent dans l'aire urbaine de Beauvais (pour une grande part sur le pôle urbain).

- 8 - Territoires vécus de fa Picardie en 1998 (source : INSEE-SCEES- IGN 2002)

Lafraye est par ailleurs, en limite nord de l'influence de Beauvais pour les équipements ou les commerces, les services spécifiques (hypermarché, hôpital, cinéma, etc.). Plus au nord, la carte des territoires vécus montre que les communes du plateau Picard reste dans l'espace à dominante rurale à l'échelle régionale étant donné qu'aucun pôle urbain (comptant au moins 5000 emplois) n'exerce une attractivité notable sur ces communes.

Cette appartenance à l'aire urbaine est une donnée nouvelle pour Lafraye par rapport au recensement de 1990 où la frange nord du département de l'Oise était plus clairement à dominante rurale. La commune se trouve donc dans un contexte géographique en mutation impliquant une tendance à la périurbanisation déjà subie par les villages plus au sud. Il existe donc un potentiel de développement en habitat sur le secteur que la commune souhaite maîtriser par l'intermédiaire de son PLU.

- 9 - 2. ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

Le territoire communal de 553 ha s'inscrit sur le rebord méridional du plateau Picard dans un espace largement ouvert et assez peu vallonné dans cette partie du département. Les boisements représentent 12 hectares soit 2,2% du territoire communal.

2.1 GEOLOGIE ET GEOMORPHOLOGIE

Le substrat géologique est crayeux (Crétacé supérieur) sur une épaisseur importante (plus de 100 mètres) recouvert d'une épaisse couche limoneuse. Dans les dépressions (vallées sèches ou vallée humide de la Brèche) des formes géologiques plus mouvementées sont observées. Elles correspondent le plus souvent à l'altération de la craie résultant de l'action de l'érosion (vent froid, pluie, chaleur) donnant des argiles à silex ou des formes sablonneuses. En bordure des plateaux, l'érosion des limons de recouvrement donne des colluvions.

Le climat est de type tempéré océanique à influences continentales déjà sensibles. Il est caractérisé par sa fraîcheur et son humidité. Les températures moyennes annuelles sont d'environ 9,8° C. Les moyennes mensuelles les plus élevées sont observées en juillet et août (16 à 17° C) et les plus basses en janvier (2 à 3° C). La pluviométrie est comprise entre 650 mm et 700 mm par an, régulièrement réparties sur l'ensemble de l’année.

2.2 LE RELIEF ET L'HYDROGRAPHIE

Le relief dans le secteur est assez régulier. La physionomie d'ensemble est celle d'un plateau légèrement ondulé, présentant une Inclinaison générale sensible vers l'est. Vallées et vallons secs plus ou moins creusés entaillent ce plateau. Sur le "Pays de Chaussée" du Plateau Picard, le relief est plus élevé au nord-ouest qu'au sud-est (vers la plaine d'Estrées). Les points culminants dans le secteur de Lafraye atteignent entre 170 et 180 mètres près de . Les pointe bas dans la vallée de la Brèche se situent autour de 80 mètres sur les communes d' ou de .

Sur le territoire communal, le point haut est repéré au nord le long de la RD34 en limites avec Reuil-sur-Brêche. Il culmine à 150 mètres d'altitude. L'ensemble des terres situées au nord du village est compris dans une altitude de 145 à 150 mètres. Le village est situé à une altitude variant entre 136 mètres (sud de fa RD34) et 144 mètres au croisement entre la RD9 et la rue des Rosiers. La pente moyenne est de 2%. Le point .bas à .121 mètres se trouve sur la limite communale avec Vélennes et . Le dénivelé du nord au sud est de 9 mètres sur plus de 3 km (moins de 1%), La pente moyenne sur le territoire communal est donc très faible autour de 1 %.

Le territoire communal se trouve au sud de la ligne de partage des eaux entre la vallée de l'Oise et la vallée de la Somme. La Brèche et le Thérain qui constituent les deux rivières importantes du secteur s'écoulent vers l'Oise. Au nord, la Noyé et la Selle rejoignent la Somme. Le bassin versant est donc celui de la vallée de l'Oise et plus particulièrement celui du Thérain par le ruisseau de au sud. Le réseau hydrographique est peu développé en surface. Le territoire communal ne compte aucun cours d'eau permanent.

- 10 -

Globalement les eaux de ruissellement s'écoulent suivant la pente nord/nord-ouest vers le sud/sud-est, Sur le territoire communal, l'écoulement général des eaux de ruissellement suit un axe nord-sud vers la vallée de Coye et le Champ Martin. Les cartes anciennes indiquent la présence d'une mare au croisement de la rue de l'Eglise et de l'actuelle rue des Capucines, et de deux autres mares le long de la rue Principale. Ces secteurs constituent donc des réceptacles naturels des eaux de ruissellement. Il convient d'en tenir compte dans les perspectives d'aménagement à mettre en place.

- 11 - On compte plusieurs talwegs avec risque de coulées de boues venant jusqu'aux secteurs urbanisés. Deux d'entre eux traversent le village : le premier en limite sud-ouest depuis le lieu-dit l’Anglée jusqu'à la RD34 sud, le second du nord au sud depuis le lieu-dit "Les Terres de Froidmont" jusqu'à la RD34 sud en suivant la rue principale dans le village (voir ci-après carte des talwegs).

D'autres existent en secteur non urbanisé, le point de convergence le plus important des eaux de ruissellement se trouve au niveau de la vallée de Coye. Il faut tenir compte de la présence de ces talwegs dans la réflexion sur l'aménagement du village.

- 12 - 2.3 PAYSAGE ET ENVIRONNEMENT

Le relief, la qualité des sols, les caractéristiques climatiques, l'intervention humaine contribuent au façonnement du paysage.

2.3.1 Aujourd'hui : un paysage diversifié sur les franges du secteur aggloméré

La commune se trouve à la limite de deux grandes entités paysagères à l'échelle départementale :

- à l'ouest, le Pays de Bray offrant un paysage vallonné et bocager où les pâturages sont encore largement présents, le bâti traditionnel étant sous l'influence normande.

- au nord-est le plateau Picard au paysage largement ouvert et caractérisé par la présence importante des espaces de grande cultures agricoles.

Le paysage se caractérise par de vastes espaces largement ouverts calés par des petites masses boisées éparses le plus souvent sur les secteurs où la pente est forte ou dans les vallées ou vallons secs. Sur le territoire communal les parties boisées se retrouvent à l'entrée nord du village en arrivant d'Haudivillers et dans la pointe sud au niveau de la vallée de Coye se prolongeant vers Fouquerolles et le Bois Perroy.

Les terres labourables occupent l'espace et donnent toute sa dimension au paysage en fonction des cultures et des saisons. L'essentiel des terres de la commune présente une bonne ou très bonne productivité agricole permettant un grand choix d'orientations technico- économiques. Seule l'exposition au climat (froid vif et sec d'hiver) peut limiter certaines cultures (maïs grain par exemple),

Les villages situés en dehors de la vallée de la Brèche sont donc particulièrement visibles en vues lointaines en formant un ensemble bâti au milieu d'un espace voué à la culture de champs ouverts. C'est le cas de Lafraye, en outre situé sur un point haut lorsque l'on arrive par le sud (RD34) ou par l'est (RD9).

Perception globale du village en vues lointaines depuis la RD34 en arrivant de Fouquerolles.

- 13 - Le village de Lafraye apparaît groupé et calé à l'arrière-plan par les bois des Broches, de Foucart, du Liard, situés au nord du territoire communal de Boursines. Il s'agit de bois privés dont le défrichement partiel ou total modifierait la perception globale du village de Lafraye depuis ses principales voies d ’accès,

Paysage semi-ouvert en entrée est du village calé par les boisements au nord du secteur aggloméré.

Paysage de champs ouverts ponctués de bosquets épars dans la partie sud-est du territoire communal.

Pâture et alignement d'arbres isolés en entrée Jardins et pâturage caractérisant rentrée ouest du village (rue des Lilas) à préserver sud-ouest du village

Le territoire de Lafraye s'inscrit donc dans ce grand paysage ouvert et à dominante agricole. Trois secteurs bien distincts peuvent être identifiés du nord au sud :

- 14 - • Le plateau agricole au nord dominant le coteau sud de la vallée de la Brèche et ponctué par les bois situés sur la commune de Boursines, Au-delà de la vallée, le paysage est plus accidenté (buttes, vallons secs plus encaissés). Sur le territoire de Lafraye, il correspond à des terres labourables sans aucune construction aux champs et traversées par la RD34 vers Reuil-sur-Brêche.

• Le secteur aggloméré (le village) qui occupe la partie centrale du territoire communal. L'ensemble est relativement groupé autour des voies. Les entrées de village tiennent un rôle particulier puisqu'elles donnent la première image de Lafraye, Elles sont assez différentes les unes des autres et contribuent largement à diversifier le paysage de champs ouverts.

- Les deux entrées nord (RD9 et RD34) présentent des caractéristiques semblables : platitude du relief, aucun boisement, arrivée sur les premières constructions sans transition avec les terres cultivées.

Vue sur le village depuis l'entrée ouest par la RD9, les constructions semblent posées dans l'espace agricole au paysage ouvert.

- L'entrée est par la RD9 (en arrivant d'Haudivillers) est calée par la présence de boisement (arbres de haute tige) au nord précédé d'un verger et par un vaste espace en herbes entre la rue du cimetière et la RD9, Ces deux éléments de paysage créent une rupture assez nette avec les terres labourables traversées précédemment.

Entrée du village en arrivant d'Haudivillers, la strate arbustive à l'arrière des terrains situés rue des Joncs participe pleinement à l'insertion paysagère du secteur aggloméré,

- L'entrée sud par la RD34 offre elle aussi une ambiance différente de celle des champs ouverts qui la précède. En effet la présence d'un pâturage occupant la légère butte remontant vers le corps de ferme situé rue de l'horloge témoigne de la présence de l'activité d'élevage à proximité du village,

- 15 -

Vue rapprochée sur rentrée sud par la RD34, une haie de part et d’autre de la voie marque la limite du secteur aggloméré : à l'est, elle borde une pâtura à l'ouest, elle borde des jardins,

- Le même type de paysage "bucolique" se retrouve par les entrées ouest (route de Boursines et route de Vélennes) donnant toute sa dimension villageoise à Lafraye ; succession de champs ouverts calés par des boisements au nord, quelques pâtures, puis les jardins plantés des premières habitations,

Vue panoramique sur le village en arrivant de Vélennes : une frange urbaine calée dans Se paysage ouvert,

• Enfin, le secteur agricole de type champs ouverts se retrouve dans la partie sud du village en offrant de larges perspectives ouvertes jusqu'au rebord du Plateau Picard marqué par le passage de la RN31 et les buttes calcaires au sud (Bois du Quesnoy, mont César, forêt domaniale, de Hez-Froidmont). Là encore, il faut rester vigilant sur les conditions d'implantation de nouvelles constructions ou installations pour en limiter l'impact dans le paysage.

2.3.2 La végétation et la faune

II est à noter que sur le territoire de Lafraye, aucun espace ne fait l'objet d'une inscription ou identification environnementale particulière de type Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), Zone d'Intérêt Communautaire pour les Oiseaux, Site Natura 2000, etc. Toutefois, toute construction ou installation venant s'implanter dans un espace largement dégagé pourrait constituer un point noir visuel si son insertion au milieu n'est pas réussie, II convient de rester vigilant quant au développement des constructions aux champs afin de conserver cette identité spécifique au paysage de plateau agricole,

Il serait également intéressant de définir des principes de protection des haies ou arbres isolées qui tiennent un rôle important dans la perception du paysage, mais aussi dans l'habitat de la petite faune ou le développement de la flore, et encore dans la régulation des eaux de ruissellement.

En outre, dans le cadre de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme, il est possible de délimiter des espaces boisés à protéger de tous défrichements suivant les dispositions de l'article L, 130-1 du code de l'urbanisme. Dès lors, les propriétaires devront faire une demande, à la mairie pour toute coupe ou abattage. Une obligation de replanter pourra être imposée.

- 16 -

CARACTERISTIQUES PAYSAGERES DU VILLAGE ET DE DES ABORDS

- 17 - 2.3.3 Les éléments à prendre en compte

D'autres contraintes environnementales citées dans le Porter à Connaissance sont à prendre en compte dans le développement du territoire communal.

Espaces boisés

Afin d'éviter tous risques ou nuisances (chutes d'arbres, de branches, ombre, etc), la DDAF rappelle qu'en limite des espaces boisés, il convient de rester vigilant quant à l'implantation de bâtiment ou installation. L'observation d'une marge de recul de 20 à 30 mètres au minimum suivant la topographie du terrain et la qualité du boisement (taillis, futaie, etc.) est recommandée.

En outre, la législation forestière demeure applicable pour les espaces boisés appartenant à un ensemble de plus de 4 ha. Le défrichement devra au préalable avoir fait l'objet d'une autorisation en application de l'article L.311-1 du code forestier pour les particuliers et 1.312-1 du même code pour les collectivités locales. En revanche, les boisements isolés de moins de 4 ha sont plus fragilisés dans leur préservation car ils ne bénéficient d'aucune réglementation spécifique sauf celle qui pourrait être définie par un document d'urbanisme local.

Constructions soumises au régime des installations classées

Lafraye compte 3 exploitations agricoles en activité sur la commune dont deux pratiquent l'élevage. Les bâtiments agricoles situés au sud de la rue des Vignes et entre la D34 et la rue de l'Horloge abritent des bêtes, lis induisent des périmètres d'isolement variant de 60 à 100 mètres de rayon à prendre en compte. De même, le bâtiment d'élevage situé au nord de la rue des Joncs induit un périmètre d'isolement de 100 mètres de rayon.

Au sein de ces périmètres, les possibilités de développement des constructions en dehors de celles liées et nécessaires à l'activité d'élevage sont limitées pour ne pas entraver l'activité agricole. Actuellement les possibilités d'extension dans la partie sud du village sont gelées en raison de la présence de ces périmètres liés aux élevages en place.

La commune ne compte aucun établissement engendrant des risques technologiques et n'est pas concernée par des périmètres de nuisances acoustiques liées à des infrastructures de transport.

Risque de coulées de boues et secteur inondable :

Le territoire est traversé par de nombreux talwegs (risques de coulées de boues), situés pour l'essentiel sur le plateau agricole. Deux d'entre eux atteignent le secteur aggloméré le premier descendant par la rue principale du Nord au Sud pour s'évacuer au sud vers l'espace agricole, le second arrive au sud-ouest depuis le lieu-dit l'Anglée pour rejoindre le premier en sortie sud du secteur aggloméré. Il convient d'en tenir compte dans le cadre de l'évolution des parties urbanisées ou à urbaniser de la commune.

- 18 - Assainissement et gestion des fossés

L'assainissement est actuellement autonome. Suivant la loi sur l'eau, un plan de zonage d'assainissement est à réaliser pour définir le système d'assainissement envisagé dans chaque secteur urbanisé. Les études sont en cours sous la maîtrise d'ouvrage de la Communauté de Communes (voir annexe n°5 du dossier P.L.U.). Les premiers résultats de cette étude montrent que les sols sont aptes à recevoir un dispositif d'assainissement autonome aux normes en vigueur, sur l'ensemble du secteur aggloméré. La commune s'oriente vers cette option dans son choix d'assainissement.

Une attention particulière devra également être porté à l'évacuation des eaux pluviales qui feront autant que possible l'objet d'un traitement avant rejet vers le milieu naturel.

Il convient de rappeler que l'entretien des fossés et des exutoires incombe à leurs propriétaires sous !a responsabilité du maire.

Il faut enfin rappeler que la commune doit disposer d'une défense incendie suffisante afin de permettre toute nouvelle extension.

- 19 - 3. ORGANISATION DU TISSU URBAIN

3.1 FORME ET EVOLUTION DU BATI

Le secteur bâti de Lafraye se caractérise par sa forme relativement compacte autour de la place publique.

Le bâti est principalement groupé le long des deux axes majeurs du village : rue principale dans le sens nord/sud, rue des Lilas se prolongeant vers la rue de l'Eglise dans le sens est/ouest. Il s'étire ainsi sur près de 50X3 mètres du nord au sud le long de la RD34 et sur 750 mètres d'est en ouest depuis la rue des Lilas jusqu'à la rue des Rosiers. H occupe aujourd'hui environ 25 hectares.

Les extensions se sont faites par remplissage des terrains libres de construction au sein des tissus urbanisés bordant ces deux rues (rue Principale et rue de l'Eglise) et principalement par un "épaississement du village" dans sa partie nord-ouest vers la RD9 avec une opération de lotissement réalisée de part et d'autre (rue des Joncs et rue des Capucines). D'ailleurs, le développement pavillonnaire au nord (rue des Joncs) vient en rupture avec la configuration originelle du village axée sur la rue Principale (l'église et la mairie constituant alors le point haut du village et formant la limite est du secteur aggloméré). Une autre excroissance plus ancienne se trouve au sud (rue de l'Horloge) et une autre au nord-ouest rue des Violettes. Elles restent encore assez limitées dans la perception du village.

Aujourd'hui, l'essentiel du village est regroupé au sud-est de ces deux axes (RD34 / RD9) avec deux points d'entrée majeurs : rue Principale et rue des Capucines, et un axe de liaison fort : rue de l'Eglise.

En revanche, l'entrée secondaire repose sur des voies étroites, sans sens unique rendant difficile le croisement des véhicules. La tendance au développement en étoile du village pose la question du bouclage entre les voies secondaires.

Au sein du secteur bâti, il reste une dizaine de parcelles libres occupées par des jardins auxquelles s'ajoutent au moins deux grands terrains sur lesquels il convient de s'interroger : l'un entre la rue des Lilas et la route de Vélennes au sud-ouest du secteur aggloméré, l'autre entre le cimetière et la rue des Capucines. Ces deux ensembles ont un impact sur le paysage des entrées de village qui semble un peu plus limité que les terrains situés immédiatement le long des voies formant les entrées du village. D'ailleurs, un étirement du bâti le long des voies romprait avec l'organisation traditionnelle du village et son insertion dans le site. Cela contribuerait également à augmenter les distances entre les différents quartiers incitant à l'usage de l'automobile alors que les voies ont de faibles emprises.

Les équipements publics sont regroupés au centre du village. Une aire de stationnement a été aménagée près de la Mairie. Les activités agricoles et artisanales sont essentiellement concentrées dans la partie sud-est du village, avec un accès obligatoire par des voies secondaires : rue des Capucines, rue de l'Eglise. Le développement des tissus bâtis tend à «enfermer» les exploitations agricoles par l'habitat. Le fonctionnement urbain du village se caractérise par une rupture assez marquée entre la partie ouest exclusivement vouée à l'habitat individuel et éloignée des équipements, et la partie se trouvant au sud -est des deux routes départementales.

- 20 -

II n'existe pas d'espace public paysager majeur dans le secteur aggloméré. Toutefois, une véritable centralité existe autour de la mairie, école, salle polyvalente et église, Ce pôle se compose d'une aire de stationnement traitée par des haies et d'une aire de jeux (terrain de football). Un point "environnement" (collecte et traitement des déchets) a été installé sur la place de la mairie. Cet espace central est fermé depuis l'église par le tissu bâti de la rue des Rosiers et par une rangée d'arbres, côté est qui marque la séparation avec les deux pâtures restantes et constituant un potentiel de développement du centre fort Intéressant.

Ce pôle central a tout intérêt à rester largement ouvert car, à terme, en fonction du développement du village, il pourrait constituer un espace de respiration important au sein du tissu bâti renforçant son caractère de centre du village. Enfin, le jardin immédiatement au sud de l'église joue un rôle majeur dans la perception de ce monument. Là encore, cette occupation non bâtie mérite une préservation afin de valoriser le monument et marquer l'entrée sur l'espace central du village.

- 21 - 3.2 LA STRUCTURE DU BATI

3.2.1 Le parcellaire

Le parcellaire s'inscrit, très majoritairement, perpendiculairement aux voies de circulation. Il est assez régulier sur l'ensemble des secteurs habités. Les parcelles sont généralement de formes rectangulaires peu larges.

Mais leur taille et leur position sont différentes selon la constitution historique des quartiers et l'utilisation du sol :

● Les grandes parcelles de forme souvent régulière, extérieures ou en limite de l'espace bâti, correspondent à l'espace agricole ayant fait l'objet d'un remembrement.

● Les parcelles allongées mais très peu larges, situées en limite de l'espace bâti et sur les secteurs boisés, coïncident avec des bois, des pâtures ou des jardins qui n'ont pas été remembrés

● Les petites parcelles situées dans les parties anciennes village sont généralement étroites et allongées pour atteindre les cœurs d'îlots souvent enclavés, Elles sont principalement occupées par l'habitat ancien du village.

● Les parcelles les plus régulières, de forme rectangulaire ou carrée, et toujours perpendiculaires aux voies, marquent l'apparition et la configuration des constructions récentes de type pavillonnaire, Leur superficie moyenne est de 600 à 1000 m 2 avec une façade sur rue d'une vingtaine de mètres environ,

- 22 - 3.2.2 Les caractéristiques de la trame bâtie

L'aspect minéral domine à l'intérieur du village : le bâti venant à l'alignement des rues reste majoritaire et les extensions pavillonnaires implantées en retrait de l'alignement sont pour la plupart assez récentes et faiblement accompagnées d'une végétation bien développée.

Les murs sont encore nombreux. La place centrale crée un vaste espace ouvert perçu comme un lieu de « respiration » dans le confinement du bâti ancien. Parallèlement au développement du village, elle pourrait faire l'objet d'une valorisation en tant qu'espace paysager majeur.

Vue sur la mairie et la salie polyvalente, avec au premier-plan un espace non bâti à valoriser.

Le carrefour entre la rue de l'église et la rue principale pourrait faire l'objet d'une valorisation paysagère en lui donnant un aspect plus végétal (plantations d'arbres autour d'un petit espace de rencontre par exemple),

Plus généralement, on peut distinguer trois types de bâti (voir photos ci-après) traditionnel ancien, le bâti plus récent de forme pavillonnaire, et le bâti agricole.

Le bâti traditionnel ancien

II se trouve principalement dans les noyaux urbains les plus anciens de la commune long de la rue Principale, de la rue des Lilas et de la rue de l'église dans sa partie sud.

Le bâti se caractérise par son implantation à l'alignement des rues et souvent sur au moins une des limites séparatives. Dans les parties les plus denses, les bâtiments forment un front bâti continu sur la rue. La particularité du village provient de la portion de bâtiment donnant sur la rue. En effet il s'agit du pignon ou de la façade principale

- 23 - suivant l'orientation du terrain. Ainsi, sur les terrains étirés d'est en ouest (notamment rue Principale) ce sont le plus souvent les pignons qui viennent s'adosser à l'espace public, de façon à ce que la façade principale reste exposée au sud. Sur les terrains étirés nord - sud, les façades principales donnent sur la rue et bénéficient directement de l'exposition au sud.

L'accès à la cour n'est pas toujours possible depuis la rue pour un véhicule. Dans les cas les plus favorables, il se fait par des portes charretières ou piétonnières, ou par l'intermédiaire d'un portail haut entre murs alignés sur la rue. Les murs sont, dans une large majorité, réalisée en briques rouges de Pays. La cour peut être fermée ou semi-fermée par des annexes ou dépendances. L'arrière-cour, assez fréquente, correspond à des jardins privatifs d'assez grande dimension. Rue des Lilas, le bâti ancien coïncide aussi avec de grandes bâtisses situées assez nettement en retrait de la voie (de plusieurs dizaines de mètres). Une clôture minérale d'au moins 1,80 mètre ou un bâtiment annexe assure alors la continuité du front construit sur l'espace public. Les terrains sont très étirés et peuvent comporter un espace de circulation ou de jardin d'agrément sur le devant, et un espace jardin sur l'arrière.

La hauteur des bâtiments est généralement en rez-de-chaussée plus combles, plus rarement en rez-de-chaussée plus un étage et combles. Les toitures ont deux pentes, voire 4 pentes pour les plus élevées. Les constructions annexes ont des hauteurs plus basses et peuvent avoir des toitures à une pente.

Le bâti des corps de ferme

Les bâtiments sont regroupés en U pour former une cour centrale suffisamment vaste afin de permettre les manœuvres des engins agricoles. Les extensions récentes sont souvent implantées dans la continuité du corps de ferme. L'accès depuis la rue se fait par une porte haute et large en bois.

Leur hauteur varie entre 10 et 12 mètres au faîtage, les toitures ayant deux pentes. Les combles pouvaient servir au stockage du fourrage.

Pour ceux qui ne sont plus voués à l'exploitation agricole, ces corps de ferme offrent un ensemble bâti de superficie importante pouvant faire l'objet d'un réaménagement en logements groupés (cas rue Principale).

Le bâti plus récent

II regroupe les habitations réalisées de la seconde moitié du XXème siècle jusqu'à aujourd'hui. Elles se situent sur les parcelles restées libres au sein des tissus bâtis (rue des Rosiers, rue de l'Eglise, en épaisseur de la rue Principale), sur les terrains grignotés par l'urbanisation individuelle (rue des Capucines, pointe sud de la rue de l'Horloge et rue des Joncs).

Elles sont implantées en retrait de l'alignement des voies (le plus souvent de 4 à 5 mètres) et en règle générale au milieu de la parcelle. Sur les terrains étroits, la construction principale peut venir sur une des limites séparatives. Le reste de la parcelle est aménagé en jardins d'agrément (pelouse, fleurissement, plantations d'agrément) ou jardins potagers (à l'arrière des constructions). Un espace réservé au stationnement des véhicules est fréquent sur la façade donnant sur la rue. Ces jardins et espaces libres de construction sont donc bien visibles depuis l'espace public. Des annexes (garages, abris de jardin) viennent s'ajouter à la construction principale.

- 24 - Leur hauteur des constructions principales correspond à un rez-de-chaussée plus combles. Les toitures ont deux pentes ou quatre pentes pour les plus importantes. Les matériaux généralement employés sont le parpaing ou la brique enduit.

Le tissu pavillonnaire discontinu d'un terrain à l'autre diffère de l'habitat ancien dense construit en continuité. La continuité urbaine des rues est donc assurée par les clôtures, il convient donc d'être vigilant sur leurs formes et sur les matériaux utilisés afin d'éviter un agencement disparate. Il est recommandé soit de réaliser des murs de clôtures traditionnels (pierres et briques), soit de faire un traitement végétal de la clôture sur rue.

Rue Principale : constructions anciennes où Rue de l'Eglise : constructions anciennes les pignons viennent à l'alignement de la rue. A l'alignement

Rue des Lilas : des murs pleins assurent fa continuité Ancien bâtiment agricole venant en front de de l'alignement du front bâti sur la rue lorsque la rue : une large porte cochère permet l'accès construction est en retrait. aux engins et au matériel.

- 25 -

Rue des Joncs (quartier récent) : les Rue des Capucines : bâti récent en retrait clôtures donnent l'ambiance de la rue. de l'alignement. L'absence de clôtures nuit au cadre de la rue.

3.2.3 Les caractéristiques architecturales

L'architecture locale s'est adaptée à son cadre naturel. Elle a intégré les contraintes imposées par le relief et le climat.

Les bâtiments sont généralement allongés, la longueur des habitations est de 1,5 à 2 fois la largeur. Les matériaux utilisés sont pour une majorité des constructions, la brique rouge de Pays et la tuile mécanique pour la toiture. La pierre est également employée le plus souvent en appareillage avec remplissage en briques. Il reste plusieurs constructions à pans de bois avec remplissage en torchis ou en briques,

Les formes générales restent simples (rectangulaires). Les maisons en brique du territoire se caractérisent par un volume implanté en front de rue d'un seul niveau, mais souvent d'une hauteur à l'égout du toit assez importante, avec une façade rythmée par des ouvertures rectangulaires espacées régulièrement. La brique offre de nombreuses possibilités d'appareillage. Elle se marie avec d'autres matériaux comme la pierre, le métal, le bois, le torchis. Elles sont souvent constituées par un appareillage original qui anime la façade par rapport à l'homogénéité de la surface des murs, notamment par la saillie de certaines briques mises en scène par un dessin géométrique simple, par un parement filant sur la façade au-dessus des ouvertures ou encore par un soubassement se distinguant du reste de la façade,

Les dimensions traditionnelles de la brique sont de 5 cm x 10 cm x 20 cm. il existe une grande variété de briques, anciennes, industrielles, colorées, vernissées, qui décline autant de nuances de couleurs en façade. Les joints sont effectués avec un mortier-chaux et sable. La brique peut être recouverte d'un lait de chaux,

Quelques appareillages ou modénatures en pierres peuvent accompagner les façades. Sur les façades, les parties pleines sont plus importantes que des vides (ouvertures). Les ouvertures sont régulièrement espacées et de forme rectangulaire plus haute que large.

Les portes résultent de l'activité agricole nécessitant des passages larges et hauts pour rentrer le matériel et les denrées. Les huisseries sont généralement en bois. Elles peuvent être peintes.. le blanc étant la couleur plus fréquente en particulier sur les constructions

- 26 - en briques rouges. Sur une même façade, les parties vides (fenêtre, portes) ne sont pas plus importantes que les parties pleines. Les fenêtres ont traditionnellement de deux à six carreaux et sont en bois, Les volets sont le plus souvent à deux battants et en bois peints, formés de planches assemblées par des barres sans écharpes. Les ouvertures dans la toiture sont habituellement alignées sur celles de la façade, et gardent des dimensions modestes par rapport à l'ensemble de la toiture.

Les toitures sont à deux pentes inclinées de 40° à 50°, Elles peuvent être à 4 pentes sur les grandes bâtisses, dans ce cas, la longueur du faîtage est au moins égale au 2/3 de la longueur de la façade. Les matériaux des couvertures sont variés : tuiles plates, tuiles mécaniques ou ardoises principalement. La hauteur constituant ainsi des repères dans le tissu urbanisé.

Les constructions récentes sont en matériaux enduits (briques creuses ou parpaings) de couleur claire. Peu de modénatures vient rappeler l'habitat ancien traditionnel du village. Elles sont le plus souvent implantées en retrait de l'alignement sans qu'une clôture pleine vienne nécessairement prolonger l'alignement du bâti sur la rue. Le volet réglementaire du PLU permettra de définir plusieurs règles architecturales visant à la préservation du bâti traditionnel qui donne son originalité au village et participe à sa valorisation.

Il reste plusieurs murs anciens en briques et plus rarement en silex qui contribuent à l'identité rurale du village. Ils assurent la continuité du front bâti lorsque la construction ne s'étend pas sur la totalité de la limite du terrain aligné sur la rue.

Maison ancienne rénovée avec enduits sur façade : Construction en briques rouges de Pays. le soubassement en briques a été conservé.

- 27 -

Maison ancienne en briques et pierres. Les ouvertures Construction ancienne en briques et bois avec sont régulières et rythmées sur la façade, grande porte en bois.

Constructions récentes sous forme pavillonnaire : les teintes sont beaucoup plus claires que l'habitat ancien, les façades et pignons ne font l'objet d'aucune modénature nuançant l'unité architecturale.

Mur ancien en briques rouges de Pays couronné d'un Mur récent maçonné avec néanmoins un chaperon chaperon en tuiles mécaniques. et un appareillage en briques rappelant les murs traditionnels du village.

- 28 - 3.3 LES ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE

Le territoire de Lafrayé est concerné par la présence de potentialités archéologiques.

Zones de contraintes archéologiques

Pour tout projet affectant le sous-sol et envisagé sur une superficie supérieure ou égale à 2000m2, le service régional de l'archéologie devra être consulté au préalable.

Les informations concernant les sites archéologiques sont à considérer comme un simple état d'avancement des connaissances, n'excluant en rien la possibilité de découvertes ultérieures. Les terrains contenant des vestiges archéologiques sont protégés par la loi qui prévoit notamment l'obligation de déclaration immédiate de toute découverte fortuite susceptible de présenter un intérêt archéologique. Cette déclaration doit être faite au maire de la commune ou au Service Régional de l'archéologie situé à Amiens.

Le décret N°86-192 du 5 février 1986 précise que "l orsqu'une opération, des travaux ou installations, soumis à autorisation de lotir, au permis de construire, au permis de démolir ou à l'autorisation des installations et travaux divers prévus par le Code de l'urbanisme peuvent en raison de leur localisation et de leur nature, compromettre la conservation ou la mise en valeur de vestiges ou d'un site archéologique, cette autorisation ou ce permis est délivré après consultation du Conservateur Régional de l'Archéologie.

L'article R 111-3.2 du Code de l'urbanisme précise que "le permis de construire peut être refusé ou n'est accordé que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales lorsque les constructions envisagées sont de nature, par leur localisation, à compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou de vestiges archéologiques".

- 29 - 4. INFRASTRUCTURES ET DEPLACEMENTS

4.1 LE RESEAU ROUTIER AUTOUR DE LAFRAYE

4.1.1 Les réseaux à l'échelle nationale et à l'échelle régionale

La commune de Lafraye n'est pas directement desservie par des axes routiers d'intérêt régional ou national. Elle est néanmoins située au cœur d'un périmètre délimité par 3 axes majeurs dans le département ; l'A16 (Paris-Calais) à l'ouest doublée de la RN1 (Paris - Amiens), la RN31 (Reims-Rouen) au sud, la D916 (-Amiens) à l'est, Elle bénéficie donc d'une assez bonne accessibilité sans subir les contraintes ou nuisances engendrées par les axes à fortes circulations,

L'échangeur autoroutier de Beauvais est situé à 15 km au sud-ouest. Il permet d'accéder à l'autoroute A16 (Paris - Calais) De là Paris est à moins d'une heure au sud : pôle d'activités de Cergy-Pontoise ou de la Défense.

La RN31 (Reims-Rouen) est à 10 km au sud (échangeur de Laversines). Cet axe majeur à l'échelle du nord du bassin parisien permet notamment de rejoindre Beauvais puis Rouen, Compiègne, pôle économique majeur à l'échelle régionale, ou encore le sud-Oise par la RN16.

4.2.2 le réseau routier propre à Lafraye

La commune est traversée par la D9 en frange nord du secteur aggloméré. Cette voie relie La Rue Saint Pierre (RN31) à Crévecoeur-le-Grand (D149). Le trafic était de 1 174 véhicules/jour (dont 5% de poids lourds) à la Boudinière en 1998, et 718 véhicules/jour à Haudivillers. Une bande de construction s'est développée au nord de cette voie avec des extensions récentes rue des Joncs. Cette départementale crée une coupure assez nette dans le fonctionnement du village. Sa forme rectiligne et son caractère peu urbanisée incitent à des vitesses excessives, y compris dans sa traversée du secteur aggloméré.

L'essentiel du village s'étend donc au sud de cet axe de desserte principale avec 2 points d'entrées majeurs (rue des Capucines, rue Principale) et 1 point secondaire (rue des Rosiers). Le carrefour rue des Joncs, rue des Capucines, RD9 n'est pas très lisible et peu sécurisé,

Vue sur le croisement RD9 et rues des Capucines, des Joncs et des Rosiers en entrée nord-est du village,

- 30 - La rue Principale est une autre voie départementale (RD34) reliant Bresles à Froissy. En 1998, le trafic était de 855 véhicules/jour dont 5% de poids-lourds (entre Lafraye et Fouqueroltes), Compte tenu de l'attractivité exercée par l'agglomération beauvaisienne sur la commune de Lafraye, cette voie constitue le principal axe usité régulièrement par les habitants. La réalisation d'un aménagement routier en entrée sud du village permettrait de rendre plus sure la traversée du village (rue Principale) et de sécuriser l'accès direct aux terrains construits depuis cette voie arrivant en courbe dans le village. De même, l'aménagement du carrefour entre la RD34 et la RD9 au nord de la rue Principale contribuerait à faire ralentir les véhicules en transit traversant le secteur aggloméré de Lafraye.

- 31 - 4.2 LE RESEAU VIAIRE A L'ECHELLE COMMUNALE

4.2.1 La configuration des rues

Dans le secteur aggloméré, le réseau viaire s'articule autour d'un axe fort permettant de regagner ces deux axes perpendiculaires (RD34 et RD9). Il s'agit de la rue de l'Eglise et la rue des Capucines.

La rue de l'Horloge constitue une alternative pour rejoindre la D34 depuis le centre du village. Il en est de même pour la rue des Rosiers vers la D9. Les autres rues servent principalement à la desserte des terrains construits (rue des Violettes et rue des Lilas) dans la partie ouest du village, un peu à l'écart du centre : obligation de traversée la D34.

Dans le secteur aggloméré, les voies ont généralement de faibles emprises pouvant perturber le double sens de circulation, notamment lorsqu'il y a du stationnement sur la voirie. Toutefois, l'artère principale pour accéder au centre (rue de l'Eglise) présente une emprise assez large pour assurer une bonne fluidité du trafic automobile au moins jusqu'à la rue des Capucines. Néanmoins, les bas-côtés sont peu larges pour le stationnement et/ou les déplacements piétons d'autant que le bâti est en majorité implanté à l'alignement des rues en continu sur la traversée du village, ce qui laisse peu de possibilités pour améliorer les possibilités de stationnement hors voirie.

Il conviendra de rester vigilant quant au traitement des traversées des deux axes principaux (D9 et D34) et aux conditions de stationnement à proximité des équipements (mairie, école, église) ou des activités (artisanales et agricoles) qui peuvent aussi être conduits à évoluer impliquant de nouveaux besoins en stationnement ou conditions d'accès.

Le maillage secondaire qui assure la desserte des quartiers plus périphériques repose sur des voies étroites, sans sens unique. Le croisement de véhicules ou l'utilisation des trottoirs peut être rendu difficile par le stationnement des véhicules sur la voirie. C'est notamment le cas rue des Violettes et rue des Lilas où les perspectives de développement des tissus urbanisés doivent être corrélées à la création de nouveaux maillages permettant d'éviter un surcroît de circulation sur ces axes déjà surchargés.

Le village dispose d'une aire de stationnement près de la Mairie, qui est proche des équipements publics regroupés dans le centre. Sa capacité pourrait s'avérer insuffisante à l'avenir avec le développement du village. Les terrains disponibles autour de la Mairie pourraient en partie être utilisée pour satisfaire ces futurs besoins en stationnement.

Compte tenu de l'accroissement de la motorisation des ménages, il faudra réfléchir à la création d'emplacements pour le stationnement des véhicules adaptés aux besoins futurs sans qu'ils ne perturbent les autres modes de déplacements. La réglementation d'urbanisme devra veiller à ce que le stationnement sur la propriété soit suffisant pour ne pas engendrer un report systématique sur l'espace public posant des problèmes de circulation.

Le fonctionnement urbain du village se caractérise par une rupture assez marquée entre la partie à l'ouest de la rue Principale exclusivement vouée à l'habitat individuel, qui reste assez éloignée des équipements publics, et la partie se trouvant au sud-est des deux axes départementaux.

- 32 -

Rue des Lilas : une voie étroite peu adaptée pour Rue des Violettes : voie étroite et se terminant recevoir une augmentation du trafic liée à la réalisation sur un chemin de terre, avec peu de possibilités de nouveaux logements d’élargissement

Le repositionnement du centre du village autour du pôle d'équipements publics joue aujourd'hui un rôle important dans son organisation par rapport au passé. En outre, la place rue Principale/rue de l'Eglise a perdu son rôle de place pour devenir un lieu de croisement qui mérite d'être amélioré.

- 33 - 4.2.2 Les chemins

Les cheminements piétons au sein du village suivent les voies routières, II n'existe pas de maillage permettant de réaliser un tour de village. En revanche, une sente piétonne relie le pôle d'équipement public à la rue Principale sans lien ensuite vers les quartiers les plus à l'ouest. Elle permet cependant de créer une liaison rapide vers l'école depuis les quartiers ouest de la commune.

La mise en place du futur chemin de tour de village prévu dans le cadre du remembrement récemment réalisé est un moyen de qualifier les entrées du village et d'assurer une bonne transition entre les espaces bâtis et les espaces agricoles ou naturels, Ainsi la constitution de haies, la plantation de quelques arbres isolés ou de bouquets d'arbres, permettront de structurer le paysage aux abords du village en visant à conserver son caractère champêtre contribuant à son identité.

Il conviendra aussi de relier les différents quartiers du village à ce chemin depuis les chemins existants ou à créer. Les traversées des deux routes départementales seront également à sécuriser.

Vue sur le chemin de Tour de Village depuis l'entrée est de la commune vers le nord.

4.3 LES TRANSPORTS COLLECTIFS

La commune est desservie en ligne de bus par le transporteur CABARO, il s'agit de la ligne ANSAUVILLIERS / BEAUVAIS. Les jours de circulation scolaire sont planifiés toute la semaine sauf le dimanche avec des horaires réguliers, Tandis que pour les civils, les jours de circulation sont semblables excepté le samedi et le dimanche où la circulation est absente, les horaires quant à eux sont moins fluides.

Lafraye ne dispose pas de gare ferroviaire,

- 34 - 4.4 LES RESEAUX ET CANALISATIONS

La desserte en eau potable est effectuée sur l'ensemble du secteur aggloméré. La commune appartient au Syndicat des Eaux de la Vallée de la Brèche qui regroupe les communes de Lachaussée du Bois d'Ecu, Maulers, La Neuville Saint Pierre, Reuil sur Brèche, Abbevilie Saint Lucien, Fontaine Saint Lucien, , Oroër, Vélennes et Lafraye. L'eau est gérée en régie directe depuis le point de captage situé à Reuil-sur-Brêche. La qualité de l'eau était bonne suivant les analyses effectuées par la DDASS de 1998 à 2001. Une teneur en nitrates assez élevée ((proche de 40 mg/litre) a été observée. Il est envisagé à terme un bouclage du réseau d'eau potable de Véiennes et Lafraye à Reuil-sur-Brêche.

La commune ne dispose pas d'un réseau d'assainissement collectif. L'étude d'assainissement est en cours (menée par la Communauté de Communes) dans le cadre des dispositions de la loi sur l'eau visant à la réalisation d'un zonage d'assainissement. Eu égard au degré d'avancement des études, l'assainissement autonome est la solution envisagée à ce jour par la municipalité, l'aptitude des sois le permet. Cette solution n'exclut pas la mise en place de dispositif collectif dans les secteurs où un dispositif autonome est techniquement irréalisable. Dans ce cas, des terrains adaptés à accueillir les eaux usées à traiter avant rejet vers le milieu naturel pourraient être à réserver.

Le territoire communal n'est pas concerné par des servitudes particulières liées à des réseaux de transport d'énergie ou de télécommunications, à l'exception d'un réseau de fibre optique qui passe sur la rue Principale et d'un projet de câble France Télécoms passant dans le point sud de la commune au niveau de la vallée de Coye (voir annexe 6 du dossier P.L.U.).

- 35 - 5. HABITAT

5.1 EVOLUTION DE LA POPULATION

5.1.1 Analyse de l'évolution

Depuis 1975, la population de Lafraye augmente. La stagnation constatée entre 1968 et 1975 correspond à la période de déprise agricole (départ des actifs agricoles vers les villes pour retrouver du travail).

Le rythme de croissance de la population est constant selon les périodes et est très rapide entre 1975 et 1982. Le taux d'évolution annuel moyen 1982/1990 était de 1,80%, passant à 2,38% entre 1990 et 1999. L'estimation faite pour la période en cours indique un ralentissement du taux de variation, mais un taux qui reste encore largement supérieur à 1%.

EVOLUTION DE LA POPULATION DE LA COMMUNE

Courbe de la croissance de la population de la commune de 1968 à 2004

Depuis 1975, la croissance de Lafraye est supérieure à celle du canton et du département, mais c'est surtout sur la dernière période intercensitaire que l'écart s'est fortement creusé. En effet, le taux d'évolution annuel moyen 1990/1999 est quatre fois supérieur à celui du canton et à celui du département (taux analogues). La commune fait partie des villages les plus attractifs à l'échelle départementale et cantonale.

En vingt ans, de 1982 à 2004, la population du village a crû d'un tiers (plus 100 habitants) tandis que, sur cette même période, le rythme d'augmentation de la population cantonale et de la population départementale se ralentissait.

L'observation des données sur plusieurs périodes intercensitaires (1968-1999, 1982-2004) permet de constater que les taux d'évolution annuels moyens sont proches de 2%. De 1968 à 1999, la population de Lafraye a crû 2 fois plus rapidement que celle du canton.

- 36 -

Taux d’évol. Taux d’évol. 1968 Annuel moyen 1999 1982 Annuel moyen 2004 68/99 82/03 Lafraye 152 1,96% 278 195 1,98% 300

Canton de 15016 12729 1,04% 15016

Département Oise 539 996 1,13% 766613 662057 0,92% 766613

II convient donc aujourd'hui de se positionner dans ce contexte de forte croissance démographique du village. La poursuite du scénario de croissance de la population à un taux de 2% conduirait le village à compter 400 habitants en 2015.

5.1.2 Eléments d'explication

L'observation du mouvement naturel (nombre de décès déduit du nombre de naissances) et du solde migratoire (nombre de personnes s'installant sur la commune - nombre de personnes qui en partent) apporte des explications sur l'évolution démographique.

Le mouvement naturel de Lafraye est particulièrement élevé depuis 1982. Il est de 1,56% entre 1990 et 1999 soit le triple de celui du canton, et plus du double de celui du département Le mouvement naturel de la commune est à la hausse depuis 1982 tandis qu'il tend à la baisse sur le canton et le département. Cela s'explique par l'installation en majorité de jeunes ménages qui ont des enfants une fois sur la commune. Une baisse de la natalité sur le village pourrait engendrer un ralentissement de la croissance démographique si l'apport migratoire n'augmente pas.

Taux de Taux de Taux de Commune de évol. 75/82 Variation Evol. 82/90 Variation Evol. 90/99 Variation Lafraye annuel annuel annuel Evolution de la 41 3,41 % 30 1,80% 53 2,38% Population Mouvement -0,58% 1,26% 1,52% Naturel Solde 3,99% 0,54% 0,85% migratoire

Oise Oise Oise Oise Nivillers Nivillers Nivillers Nivillers Canton de de Canton de Canton de Canton Département Département Département Département

1975 - 82 1982 - 1990 1990 - 1999

Taux de variation annuel 2,21% 1,28% 1,53% 1,15% 0,66% 0,61%

dû au mouvement naturel 0,60% 0,68% 0,59% 0,69% 0,55% 0,64%

dû au solde migratoire 1,61% 0,60% 0,94% 0,46% 0,11% -0,04%

Le solde migratoire de Lafraye est inférieur à 1% depuis 1982. Il a augmenté entre 1990 et 1999 montrant l'attrait du village par rapport au canton et au département qui voient leur solde migratoire baisser et être proche de 0.

- 37 - L'arrivée de nouveaux ménages s'est poursuivie sur les périodes plus récentes. Les gens proviennent en grande majorité du Beauvaisis et plus particulièrement de l'agglomération beauvaisienne pour accéder à la propriété sur la commune en logement individuel. L'envolée des prix fonciers dans le sud de l'Oise et la bonne accessibilité à la Préfecture renforce l'attrait de Lafraye à l'échelle départementale pour les ménages à la recherche d'une implantation résidentielle.

Sur le canton de Nivillers, le solde migratoire a nettement baissé entre 1982 et 1999 indiquant un ralentissement de l’attractivité. Il reste légèrement positif et supérieur à la moyenne départementale. Sur le département de l'Oise, le solde migratoire est très proche de l'équilibre entre 1990 et 1999 avec cependant une tendance à devenir négatif (du reste, il y a eu une accélération de la baisse du taux entre la période 1990/1999 par rapport à la période 1990/1982).

La répartition par tranches d'âge permet d'évaluer le degré de vieillissement de la population.

- 38 - 5.2 LA REPARTITION PAR TRANCHES D'AGE

La population de Lafraye parvient à maintenir une population relativement jeune depuis une vingtaine d'années, En effet la tranche d'âges 0-19 ans est resté identique entre 1982 et 1999, Près d'un habitant sur 3 à moins de 20 ans sur la commune. En revanche, la tranche 20-39 ans perd 9 points entre 1982 et 1999, Cette baisse profite principalement à la tranche 40-59 ans.

II se produit donc un phénomène de glissement des tranches d'âge pour les jeunes couples arrivés au début des années 1980 sur la commune. Ces jeunes couples ont souvent eu des enfants qui pour la plupart n'ont pas encore aujourd'hui atteint l'âge adulte, mais s'en approche fortement. Une grande partie des enfants de ces ménages vont dans les années à venir quitter leur foyer et la commune en raison des études poursuivies, de l'accès à un premier emploi ou à un premier logement. En l'absence de renouvellement de la tranche 20- 39 ans, un fort vieillissement de la population va se produire.

En 1999, la structure par tranche d'âges de la population de Lafraye est assez semblable à celle du canton et à celle du département. La principale différence résulte dans la tranche inférieure (de 4 points supérieurs) et dans la tranche des 60 ans et plus beaucoup moins nombreux sur la commune qu'en moyenne cantonale et départementale. Même si Lafraye a conservé une population jeune, sur ces dernières années, il tend à se produire un rééquilibrage de la structure par âges de la commune par rapport au canton au département.

- 39 - 5.3 STRUCTURE DES MENAGES

La structure des ménages indique que près de 50 % des ménages est constitué de 1 ou 2 personnes. Il y a donc une tendance à une sous-occupation des grands logements correspondant notamment aux constructions les plus anciennes dans lesquelles un renouvellement ne s'est pas encore produit et aux pavillons les plus anciens, construits dans les années 1970, occupés aujourd'hui uniquement par les parents (les enfants ayant décohabité). Notons que seulement 12% des ménages est composé de plus de 5 personnes. Néanmoins, le nombre moyen de personnes par ménage est stable depuis 1982 indiquant l'arrivée de familles assez grandes sur le village, souvent 3 à 4 personnes qui représentent 45% des ménages.

Là encore, dans l'hypothèse d'un faible renouvellement de la population dans les années à venir, la commune connaîtra une baisse de la taille moyenne des ménages puisque les enfants arrivant à l'âge adulte quitteront la commune. Les familles composés aujourd'hui de 3 personnes et plus qui représentent plus de la moitié des ménages diminueront en nombre.

- 40 - 5.4 EVOLUTION DU PARC DE LOGEMENTS

La croissance du parc de logements est régulière depuis 1975. Elle est particulièrement forte sur la période 1975 et 1982 avec la réalisation de 17 résidences principales, puis dans la période récente avec 19 nouvelles résidences principales entre 1990 et 1999.

De 1975 à 1999, on compte 41 nouveaux logements sur la commune, soit une hausse de 63% sur la période.

C'est essentiellement l'augmentation du parc de résidences principales qui engendre la croissance du parc de logements. En effet les résidences secondaires ne représentent que 6 logements soit 5,7% du parc. Les logements vacants après avoir augmenté entre 1982 et 1990 sont de nouveau à la baisse. Ils représentent 7 logements en 1999, soit 6,7% du parc.

Dès lors, ce stock de logements s'épuise et n'interviendra plus dans l'évolution du parc à venir. L'essentiel des nouveaux logements résultera de création par construction ou par division de logements existants.

La part des résidences principales par rapport à l'ensemble du parc augmente régulièrement depuis 1975, passant de 72 à 88 % en 25 ans. Les résidences secondaires ayant disparu sont le plus souvent transformées en résidences principales pour les propriétaires ou à la suite d'une vente. Les logements vacants ont été réhabilités pour être aujourd'hui occupés.

En 1999, la quasi-totalité des logements sont du type " maison individuelle ou ferme ", Les logements collectifs sont inexistants sur la commune. Pourtant la présence de plusieurs grandes bâtisses (ancien corps de ferme) est propice à la création de logements collectifs. Une opération de ce type est en cours rue Principale,

Type de logements en 1999

Maison individuelle – Ferme 92 98,9% Logement collectifs 0 0,0% Autres 1 1,1% Total 93

- 41 - 5.5 CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS

Les logements locatifs représentent environ 10 % du parc, soit un logement sur 10, ce qui est faible par rapport aux orientations fixées au niveau national (environ 20 %). La part du locatif est en baisse depuis 1990 où il représentait que 15% des logements. Il convient de rappeler que les logements locatifs permettent d'assurer un niveau de " rotation " important afin de maintenir une population structurellement équilibrée nécessaire au bon fonctionnement des équipements et des services, d'offrir aux jeunes de la commune la possibilité d'un premier logement sur place, ce qui limite en même temps la tendance au vieillissement démographique.

L'ensemble du parc locatif est privé, ce qui ne permet pas à la collectivité publique d'avoir une maîtrise des attributions et de l'évolution du prix des locations.

Le parc de logements se caractérise par la part importante des logements récents puisque plus de la moitié des logements a été réalisé après 1975. 1 sur logement sur 4 à moins de 10 ans. Néanmoins, il reste 1 logement sur 3 construit avant 1949, il s'agit en règle générale de constructions anciennes présentant un réel intérêt architectural.

Les constructions du bâti ancien sont souvent implantées à l'alignement de la voirie ou parfois, sur les terrains en surplomb, au centre de la parcelle. Il s'agit de maisons de ville ou de fermes (composées de bâtiments de stockage de matériel et de logement du personnel). Dans la partie plus récente du village, les constructions sont de type pavillonnaire (habitat individuel pur).

Le parc est caractérisé par un nombre très élevé de grands logements puisque 4 habitations sur 5 possèdent au moins 4 pièces et presque la moitié des logements en possèdent au moins 5. Le village propose donc un parc quasi-exclusivement tourné vers de l'habitat individuel de grande maison. La diversité du parc est donc faible avec très peu de logements petits et moyens, généralement recherchés par tes jeunes ménages en décohabitation (accès à un premier logement) ou par Ses personnes âgées souhaitant revenir vers un logement plus adaptée à leur situation. Cette situation peut avoir des conséquences à moyen terme avec le départ des enfants arrivés ces quinze dernières années, une fois qu'ils atteindront l'âge adulte parce qu'ils ne trouveront sur le village de logements adaptés à leurs besoins.

- 42 - Ce constat est à rapporter à la structure des ménages qui indique que près de 50 % des ménages est constitué de 1 ou 2 personnes. Il y a donc une tendance à une sous-occupation des grands logements correspondant notamment aux constructions les plus anciennes dans lesquelles un renouvellement ne s'est pas encore produit et aux pavillons les plus anciens construits dans tes années 1970 occupés aujourd'hui uniquement par les parents (les enfants ayant dé cohabité).

En matière d'habitat, un des enjeux est de déterminer les caractéristiques de l'offre en logement à préconiser en fonction des demandes effectuées ou des besoins identifiés, mais aussi de la taille des ménages que la commune souhaite accueillir ou maintenir.

Aujourd'hui de manière à maintenir la diversification de l'offre de logement et celle de la structure des ménages, une orientation d'aménagement consisterait à porter un effort de construction vers la réalisation de logements petits et moyens (2 à 4 pièces) face à l'augmentation du parc des grands logement résultant de l'installation des ménages accédant à la propriété. Il convient également de s'interroger sur la stratégie résidentielle dans les années à venir des propriétaires des grandes bâtisses souvent sous-occupées. Elles constituent un Important potentiel de création de logements au sein du secteur déjà aggloméré.

- 43 - 6. LES ACTIVITES ECONOMIQUES

6.1 LA POPULATION ACTIVE ET EMPLOI

6.1.1 Caractéristiques de la population active

En 1999, 153 actifs sont comptabilisés sur la commune, soit un taux d'activité global de 55%, nettement supérieur à la moyenne départementale (47%) ce qui traduit une situation locale pour l'emploi plutôt favorable, caractérisée par la part importante de ménages double-actifs.

Le taux d'activité 20-59 ans (93,1%) est de 10 points supérieurs à la moyenne départementale alors qu'il n'était que de 4 points supérieurs en 1982, Sur la commune, ce taux d'activité est en nette hausse (+ 7 points) par rapport à 1990 (+ 10 points par rapport à 1982). Ceci est lié au fait que la part de la population en âge de travailler a sensiblement augmenté en raison de l'apport de population observée depuis 1975,

Le taux de chômage (au sens recensement de l'INSEE) a diminué entre 1990 et 1999, passant de 8,7% à 7,2%, pourcentage restant nettement en dessous de la moyenne départementale (12,4%). La situation pour l'emploi sur la commune est plus satisfaisante que sur le département : la commune appartient au bassin d'emploi du Beauvaisis profitant actuellement d'une bonne dynamique,

66% des actifs ayant un emploi travaillent dans le secteur tertiaire. Le secteur de l'éducation et de la santé emploie 32 actifs, 16 dans le secteur du commerce ou encore 12 dans les transports. Le reste des actifs travaille dans le secteur industriel, excepté les agriculteurs de la commune.

Le statut professionnel des actifs est dominé par les professions intermédiaires/agents de maîtrise et les ouvriers. Ils représentent respectivement 46 actifs soit 32% de fa population active ayant un emploi, et 30 actifs soit 21%. Viennent ensuite les employés (19% des actifs) et les personnels de santé et de la fonction publique (cadres moyens) pour 10%,

- 44 - 6.1.2 Lieux d'emplois des actifs

En 1999, on compte 35 emplois offerts sur la commune occupés à 40% par des actifs habitant Lafraye. Le reste se répartit entre les actifs habitant dans différentes communes du secteur, sans dominante particulière. Ainsi près de 1 emploi sur 2 offert sur la commune bénéficie aux habitants. Il s'agit principalement d'emplois ouvriers, d'emplois agricoles et d'employés de la fonction publique. Toutefois, seulement 10% des actifs ayant un emploi et habitant Lafraye, travaille sur place. Le taux d'emploi est donc faible à 0,25.

La situation quant à la mobilité des actifs tend à se dégrader puisque, en 1990, 26% des actifs habitant sur le village et travaillait également, ils étaient même 28% dans ce cas en 1982. En 20 ans, plus de la moitié des actifs qui habitent et travaillent sur la commune a disparu.

Les activités agricoles et artisanales représentent l'essentiel des emplois offerts. Le village compte 3 exploitations agricoles en 2000 qui totalisent 6 UTA (Unité de Travail annuel). La commune compte une société d'outillage agricole, et deux transporteurs. Elle ne compte aucun commerce. Les services publics (mairie, école) représentent le reste des emplois comptés sur la commune.

Les activités économiques sont concentrées sur les communes directement desservies par la RN31 à l'échelle de la Communauté de Communes. Ces communes bénéficient d'un bon niveau de desserte depuis l'échangeur autoroutier de l'A16 et possèdent encore des disponibilités foncières pour accueillir de nouvelles activités dans des zones créées à cet effet. A l'échelle intercommunale, Lafraye n'a pas vocation à recevoir de nouvelles activités économiques sous forme de grosses unités,

En revanche, la création de nouvelles activités de proximité sont à encourager au sein des tissus urbanisés du village contribuant ainsi à la mixité des fonctions urbaines. La réglementation d'urbanisme à mettre en place devra être adaptée à cela. Il faudra

- 45 - également anticiper sur les besoins en stationnement, les problèmes d'accès ou de desserte par les réseaux, qui pourraient être induits par la création de ces activités.

Le taux de sorties des actifs pour accéder à l'emploi est donc plus important. Cette évolution de la mobilité professionnelle suit le mouvement général, à l'échelle nationale, d'extension spatiale du bassin d'emploi qui remet en cause la recherche d'un équilibre emploi-habitant à l'échelle communale.

Le principal lieu d'emploi est la commune de Beauvais qui attire près de 3 actifs sur 5 habitant Lafraye. Les communes de la Communauté de Communes constituent le second pôle, mais avec seulement 7,5% des actifs de Lafraye. Enfin des pôles plus éloignés attirent moins de 5% des actifs de la commune. Il s'exerce donc sur le village une très forte dépendance pour l'emploi par rapport à la ville de Beauvais qui se conjugue à l'attractivité exercée par l'agglomération pour les commerces et les services.

Les nouveaux arrivants sur le village en provenance le plus souvent du Beauvaisis et de l'agglomération beauvaisienne accentuent ce phénomène de dépendance.

- 46 - 7. LES EQUIPEMENTS ET SERVICES

La commune est fortement dépendante du chef-lieu de département, Beauvais, pour l'accès aux équipements, aux services et aux commerces. En effet, il n'existe pas de pôle de proximité proposant une gamme suffisamment étoffée pour attirer une grande partie des habitants du village.

Le village compte la mairie et école, la salle polyvalente, l'église et le cimetière, Une aire de jeux est aménagé sur la place du village. A l'exception du cimetière, ces équipements sont regroupés dans le centre et forme une polarité bien visible. Leur développement reste possible sur Ses deux terrains encore libres de construction à l'est de la mairie/école.

La centralité du village à conforter au regard du développement de l'habitat.

L'école fonctionne en regroupement pédagogique intercommunal avec Fouquerolles composé de 3 classes (2 à Fouquerolles et 1 à Lafraye). Depuis 3 ans existe un accueil périscolaire (cantine et garderie) contractualisé sous la forme d'un contrat Petit Enfance avec la CAF. Lafraye accueille ce service dans les locaux de la salle polyvalente. Son fonctionnement est très satisfaisant avec un nombre croissance d'enfants inscrits,

La salle polyvalente permet de recevoir jusqu'à 100 personnes. Elle est ouverte aux associations du village et accueille les différentes manifestations locales tout au long de l'année.

Pour la petite enfance, une halte-garderie itinérante existe à l'échelle de la Communauté de Communes, ainsi qu'un relais d'Assistantes Maternelles.

Il existe également un centre de loisirs intercommunal dont reçoit les enfants de 4 à 12 ans.

Les équipements de sports, de loisirs et le collège situés à Bresles pour l'essentiel sont ouvert aux habitants de Lafraye. Le village ne compte à ce jour qu'une aire de jeux de plein air aménagée avec un but de football,

L'arrivée de nouveaux habitants sur le village induira nécessairement de nouveaux besoins en matière d'équipements et de services. Il faut donc dès à présent anticiper sur ces besoins en veillant à éviter un apport trop élevé sur une période trop courte du nombre d'enfants à l'école par exemple, II convient aussi de se doter de réserves foncières permettant à plus long terme d'assurer un bon fonctionnement du village.

- 47 - 8. BILAN ET ENJEUX DU DEVENIR COMMUNAL

Ce diagnostic détaillé permet de tirer un bilan de la situation de la commune de Lafraye aujourd'hui, en retraçant les évolutions observées ces dernières années et en positionnant la commune dans son contexte intercommunal.

Lafraye reste une commune aux caractéristiques rurales, même si les habitants ont majoritairement des comportements de périurbains. Sa situation, à proximité de la ville de Beauvais, pôle d'emplois, de services et d'équipements de proximité, en fait une commune de la couronne périurbaine de Beauvais.

L'agglomération beauvaisienne connaît un rythme de développement Important qui depuis une quinzaine d'années s'étend sur les communes aux alentours. Il est alors plus marqué dans les villages où la configuration urbaine laisse un nombre important de "dents creuses" ou terrains urbanisables au sein du périmètre considéré comme urbanisé et desservi par les réseaux. Lafraye a ainsi multiplié son nombre d'habitants entre 1975 et 2004, principalement à partir de constructions neuves occupées par des ménages dépendants de l'agglomération beauvaisienne pour l'emploi et les services, mais venant accéder à la propriété en recherchant la qualité du cadre de vie.

Dès lors, un des enjeux principaux pour la commune est de maîtriser la croissance démographique sans pour autant rompre avec son caractère villageois et sans porter atteinte aux équilibres naturels et urbains. II s'agit donc d'attirer de nouveaux habitants, en étalant cet apport sur les quinze années à venir pour permettre un renouvellement suffisant des habitants du village tout en assurant le bon fonctionnement des équipements, des réseaux et de l'usage de la voirie. Les actions ou opérations d'aménagement envisagées sont à définir dans ce sens.

Les enjeux ainsi définis sont tes suivants :

● Déterminer un taux de croissance pour les 10 à 15 ans à venir compatible avec la volonté d'accueillir de nouveaux habitants, tenant compte des projets en cours et respectant le bon fonctionnement des équipements du village.

● Aller dans le sens de la diversification du parc de logements afin de répondre aux différentes demandes et faciliter l'accueil de jeunes ménages dans un marché où les prix sont en forte croissance.

● Délimiter les secteurs appelés à recevoir le développement de Lafraye à l'horizon 2015-2020 en justifiant ces choix par rapport au fonctionnement global do village et à leur impact sur l'environnement et les paysages, en particulier dans le maintien de son caractère rural actuel.

● Conforter la centralisé pour le village autour d'un espace public majeur, lieu d'échanges, de manifestations festives, et facile d'accès. Maintenir et mettre en valeur les équipements existants, se donner la possibilité d'accueillir de nouveaux équipements participant à la vie du village et pouvant créer des emplois et des services liés.

● Profiter de l'ouverture à l'urbanisation de nouveaux secteurs pour optimiser le fonctionnement du réseau de voirie propre au village.

- 48 - ● Laisser la possibilité d'accueillir de nouvelles activités économiques au sein du secteur bâti en répondant notamment aux besoins de l'agriculture bien présente sur la commune. Ces activités devront respecter l'environnement naturel et humain.

● Prévenir les contraintes ou nuisances affectant le site (gestion des eaux de ruissellement périmètres autour des bâtiments d'élevage, etc) en déterminant des conditions de développement du village adaptées.

● Maintenir la qualité des paysages qui contribue à l'identité et à l’attractivité de la commune, en portant une attention particulière au traitement des franges urbaines qui concentrent l'essentiel des spécificités paysagères du territoire.

Aux vues de ce bilan et des enjeux avancés, les élus ont engagé l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme. La réalisation du Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) a été un moment privilégié pour définir tes objectifs de développement de (a commune. En matière de gestion du territoire, ces objectifs visent à ne pas remettre en cause l'équilibre entre la qualité des espaces naturels et l'urbanisation.

Le PADD a également pris en compte les orientations d'aménagement définies à l'échelle intercommunale, notamment en matière économique, d'équipements et de services, de transport, de paysage et d'habitat. Il intègre, par ailleurs, les données environnementales (desserte en eau potable, défense incendie, la question de l'assainissement) inhérentes à la commune, ayant une influence sur les objectifs démographiques et sur leur traduction spatiale.

Le PADD et sa traduction réglementaire dans le PLU s'attache à maintenir un cadre de vie de qualité tout en autorisant un développement urbain cohérent à l'échelle Lafraye.

- 49 -

CHAPITRE 2

LE PROJET D’AMENAGEMENT

ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE

- 50 - Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) de Lafraye définit, dans le respect des objectifs et des principes énoncés aux articles L.110 et L. 121-1 du code de l'urbanisme, les orientations d'aménagement et d'urbanisme retenues par la commune, notamment en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l'environnement. Le diagnostic développé dans le chapitre précédent constitue la base sur laquelle les orientations d'aménagement et d'urbanisme ont été abordées.

1. LE DOCUMENT SOUMIS A CONCERTATION

1.1 LE CONTENU DU DOCUMENT

VOIR VOLETS N°2 et N°3 DU DOSSIER P.L.U.

1.2 ORGANISATION DE LA CONCERTATION

Le PADD a été présenté au conseil municipal lors de sa réunion de début septembre 2005. I a ensuite été soumis à concertation du public. Cette concertation a eu lieu pendant toute la durée des études. Elle a permis à la municipalité d'informer la population sur le projet et a permis aux habitants de faire des propositions, des suggestions, des observations.

Le Porter à Connaissance a été mis en libre consultation dès le lancement des études (automne 2004). Le rapport de diagnostic a été mis à disposition du public dans les locaux de la Mairie dès le mois de mai 2005. Un registre a été ouvert afin de laisser aux habitants la possibilité de s'exprimer sur le projet et les éléments présentés.

En février 2005, le diagnostic et les enjeux mis en évidence ont été présentés aux services de l'Etat et personnes publiques ayant demandé à être consultés. En juin 2005, les premières orientations d'aménagement proposées ont été présentées à ces mêmes partenaires publics.

Le Projet d'Aménagement et de Développement Durable a fait l'objet d'un débat au sein du conseil municipal en septembre puis en octobre 2005. Courant septembre 2005, une présentation des orientations d'aménagement a été diffusée à l'ensemble des foyers de la commune dans le bulletin municipal. Une réunion publique sur le P.A.D.D. s'est tenue à la salle polyvalente le 30 septembre 2005.

Une délibération du conseil municipal tirant le bilan de la concertation a été prise au moment de l'arrêt du projet de PLU en mars 2006.

- 51 - 2. LES ORIENTATIONS D'AMENAGEMENT ET D'URBANISME

Les orientations d'aménagement et d'urbanisme retenues par la commune reposent sur une approche quantitative (rythme de développement souhaité) et sur des options qualitatives visant à améliorer le fonctionnement du bourg, à favoriser la diversité des fonctions urbaines, à une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels et urbains, à mettre en valeur la qualité du cadre de vie, et à préserver la diversité des paysages.

Dans le cadre de la phase PADD, les orientations d'aménagement proposées et débattues au conseil municipal, étudiées en groupe de travail avec les services et les personnes publiques associés, puis présentées aux habitants, ont été les suivantes :

• Profiter de la forte attractivité de la commune à l'échelle départementale et cantonale pour continuer à accueillir de nouveaux habitants tout en maîtrisant le rythme d'évolution. Fixer un taux de variation annuel moyen autour de 1,55% qui correspond à un gain de 2 ménages par an en moyenne d'ici 2020 se caractérisant par un ralentissement du rythme de croissance du village par rapport aux vingt dernières années.

• Maintenir une répartition équilibrée des tranches d'âge de la population et anticiper sur un possible vieillissement de la population résultant d'une plus grande stabilité des nouveaux habitants ayant accéder à la propriété. Anticiper aussi sur une hausse probable du foncier. Diversifier l'offre en logements en demandant aux opérateurs (publics et privés) la réalisation de logements de taille moyenne (2 à 4 pièces) sur une partie des futures opérations d'aménagement d'ensemble rendues possibles par le P.L.U.

• Ouvrir à l'urbanisation 3 nouveaux secteurs : à court et moyen terme, le long de la rue des Violettes vers la D9 et entre b rue du Cimetière et la rue des Vignes, à plus long terme entre le rue des lias et la rue de Vélennes, soit environ 2,5 hectares suffisants pour accueillir une trentaine de nouveaux ménages à l'horizon 2020..

• Profiter de l'ouverture à l'urbanisation de nouveaux secteurs pour créer de nouveaux maillages routiers ou réaliser des bouclages afin de mieux répartir les flux et de bien marquer les entrées du village. Sécuriser les croisements les plus Importants. Réaménager la rue des Capucines et fixer un cadre, réglementaire sur l'ensemble du secteur aggloméré pour réguler le stationnement.

• Corréler les objectifs de développement du village et leur étalement dans le temps en s'assurant du bon fonctionnement des équipements et services de proximité en prévoyant notamment des possibilités d'évolution dans le centre du village.

• Délimiter de nouveaux secteurs voués à l'urbanisation en tenant compte des besoins du milieu agricole : aménagement ou extension sur place des corps de ferme en activité, délimitation des périmètres autour des installations classées tout en préconisant le maintien d'une agriculture performante et respectueuse des paysages.

• Réaliser le tour de village de telle manière qu'il permette de créer une trame paysagère (haies basses, arbres isolés ou en bouquets, maintien des pâtures) optimisant la transition entre les tissus bâtis et le secteur agricole de champs ouverts, trame en partie prévue dans le cadre du remembrement.

- 52 - • Adapter la réglementation d'urbanisme introduite par le P.L.U. afin de préserver et mettre en valeur le patrimoine bâti (forme, matériaux, couleur), protéger certains murs présentant un réel intérêt urbain, inscrire en éléments de paysage à préserver des arbres ou haies caractéristiques.

Les orientations d'aménagement et d'urbanisme ont ensuite été étudiées et validées, d'une part à l'échelle de l'ensemble du territoire communal, et d'autre part à l'échelle du secteur aggloméré.

2.1 L'APPROCHE QUANTITATIVE

2.1.1 La population

Lafraye connaît une croissance rapide de sa population depuis une vingtaine d'années, après avoir connu une décroissance entre 1968 et 1975. Depuis 1999, la pression foncière reste marquée sur la commune en comparaison du reste du département.

La commune souhaite maîtriser cette croissance en étalant sur les quinze années à venir les nouvelles implantations résidentielles permettant d'accueillir de nouveaux ménages afin de ne pas subir des dysfonctionnements au sein des équipements publics et d'éviter un développement du village qui remettrait en cause ses caractéristiques rurales.

Plusieurs scénarios ont été étudiés en tenant compte des évolutions passées et des tendances récentes (Rappel : le taux de variation annuel moyen entre 1990 et 1999 est de Z38% contre 0,60% à l'échelle du canton ou du département).

Les croissances de la population sur la période longue (1968-1999) et sur la période récente (1990-2004) sont semblables : elles sont particulièrement fortes, avec en particulier deux périodes de forte croissance 1975 -1982 et 1990 - 1999. La tendance actuelle 1999-2004 indique un léger ralentissement puisque le taux de variation annuel moyen est de 1,53%

Chacune de cette tendance a fait l'objet d'un scénario pour la période 2004 - 2020. L'hypothèse 1 mise sur une poursuite de la croissance au rythme récent par une plus

- 53 - grande maîtrise des terrains urbanisables. La seconde hypothèse reprend la période longue (1968 à 1999) comme une tendance confirmée sur les quinze années à venir. La troisième hypothèse correspond à une poursuite d'une forte croissance des communes du nord du département de l'Oise sous l'effet de l'attractivité grandissante des agglomérations beauvaisienne et amiénoise comme pôles majeurs du nord du grand bassin parisien.

Scénario 1 : Poursuite de la croissance au rythme récent (1999-2004)

Scénario 2 : Croissance analogue à celle observée sur une longue période (1968 -1999)

Scénario 3 : Poursuite d'une croissance forte suivant la tendance départementale pour les communes du nord de l'Oise

Le troisième scénario n'est pas acceptable pour le village puisqu'il induit un gain de population de 150 habitants, soit le tiers du nombre actuel d'habitants/ce qui pourrait engendrer de grosses difficultés dans le fonctionnement des réseaux, équipements et services publics, et nécessiterait l'ouverture d'au minimum 5 hectares à l'urbanisation.

Le second implique un gain de 112 habitants sur les 15 ans à venir, soit près d'une quarantaine de nouveaux ménages, ce qui obligerait le village à poursuivre les efforts déjà récemment entrepris de renforcement des équipements alors qu'il n'en a pas nécessairement les moyens

Le scénario retenu se base donc sur le premier scénario qui mise sur une population de 383 habitants en 2020. Cela se traduit par un taux de variation annuel moyen de 1,50% qui est semblable au rythme de croissance récent observé.

Selon cette hypothèse, de 2004 à 2020, une trentaine de nouveaux ménages pourrait être accueillie sur la commune, soit en moyenne 2 par an. Ce choix marque donc une volonté de la commune de ralentir l'apport migratoire observé sur ces trente dernières années tout en continuant à profiter du contexte départemental de croissance nécessaire au renouvellement régulier des habitants. D'ailleurs le rythme de croissance envisagé reste largement supérieur à ceux du canton et du département autour de

- 54 - 0,60% entre 1990 et 1999. Il mise donc sur la poursuite d'un apport migratoire conséquent, donnée réalisable étant donné les disponibilités foncières repérées et les possibilités de transformation de plusieurs anciens bâtiments (agricoles ou annexes) en logements. Ce scénario prend également en compte le fait la part de la croissance liée au mouvement naturel devrait se réduire étant donné que sur la période en cours (depuis 1999), les nouveaux arrivants sont moins nombreux que sur la période précédente, impliquant donc une part moindre des naissances enregistrées sur la commune.

2.1.2 Les besoins en logements

Sur !a base du scénario de population envisagé pour la période 2004 - 2020, et en misant sur une stabilité du nombre moyen de personnes par ménage (3 occupants) soir un besoin en desserrement quasiment nul pour accueillir les 28 nouveaux ménages, il faudrait réaliser autant de logements.

Le nombre total de résidences principales serait alors 130.

Le stock de résidences secondaires et de logements vacants ne constitue plus une réserve potentielle pour créer de nouvelles résidences principales. En revanche, la transformation du bâti existant (division de grandes bâtisses en logement transformation de bâtiments agricoles ou annexes) en est une pour au moins un quart des logements à créer, soit un potentiel de 7 logements. Il reste un peu moins d'une dizaine de dents creuses dont la moitié pourrait être urbanisée à l'horizon 2020. Il reste donc 16 nouveaux logements à créer sur des terrains à urbaniser, soit environ 2 hectares si l'on mise sur une superficie minimale des lots à 700 m2 et intégrant les espaces communs (voie, stationnement, aire de Jeux, traitement paysager, etc.).

Toutefois, il s'agit aussi d'anticiper sur de possibles blocages fonciers ou difficultés d'aménagement décalant dans le temps l'urbanisation des terrains rendus constructibles par le P.L.U., ce qui engendre des besoins supplémentaires.

Aussi le projet communal retient une superficie de 1,9 ha urbanisable dès l'entrée en vigueur du P.LU, et répartie sur deux secteurs :

● entre la rue du Cimetière et la rue des Vignes sur 1 ha

● entre la rue des Violettes et la RD9 au nord-ouest du village sur 0,9 ha

Il est également prévu un secteur de 2,3 ha entre la rue des Lilas et la rue de Vélennes, urbanisable à plus long terme, après modification du P.LU. et en fonction du rythme de croissance observé (évolution démographique) par rapport à l'objectif fixé.

En 1999, la commune ne comptait que 10% de logements locatifs et logés gratuitement, part en baisse par rapport à 1990. Le parc locatif contribue à renouveler régulièrement une partie des habitants en permettant l'accueil de jeunes ménages à la recherche d'un premier logement, étape de plus en plus indispensable avant un projet d'accession à la propriété. Suivant les orientations retenues visant à diversifier l'offre en logements sur la commune pour répondre à une grande partie des besoins, il serait souhaitable de créer de nouveaux logements locatifs (d'initiative privée ou publique).

- 55 - Pour atteindre une offre en locatif d'au moins 15%, il faudrait compter 19 logements, soit 73 de plus que le nombre total recensés en 1999. Une partie de ces 13 logements a déjà été réalisée entre 1999 et 2004 si bien que la réalisation de logements locatifs à l'horizon 2020 représente environ 1 quart des nouveaux logements estimés.

2. 1.3 Les réseaux divers et la défense incendie

Les capacités actuelles du réseau d'eau potable et du réseau d'électricité permettent d'assurer la consommation des futurs habitants. Toutefois, rue des Violettes, la reprise du réseau d'adduction d'eau potable depuis la rue Principale est nécessaire pour desservir convenablement le nouveau secteur à aménager. Le secteur rue du Cimetière pourra être desservi depuis la canalisation alimentant cet équipement public ou encore par un branchement à réaliser Chemin des Vignes depuis la rue des Capucines.

Des renforcements ponctuels du réseau électrique pourront également être à envisager.

L'assainissement collectif n'existe pas sur la commune. L'étude d'assainissement conclue à un choix d'assainissement autonome, (a qualité des sols étant apte à accepter ce type de dispositif. Afin de mettre en place des dispositifs aux normes en vigueur, les nouvelles constructions autorisées devront se situer sur des terrains ayant une superficie suffisante pour réaliser une installation d'assainissement autonome adaptée. Cet élément limite alors les possibilités de densification des zones à urbaniser créées par le P.L.U.

Le réseau de défense incendie est suffisant dans les limites actuelles du secteur aggloméré. La réalisation de nouvelles constructions ne remettra pas en cause sa capacité, dès lors que ces constructions ne seront pas situées sur des terrains trop éloignés d'un poste ou d'une bouche incendie, ou dès lors qu'un même terrain ne sera pas divisé en un nombre de lots trop important par rapport à la capacité de la bouche ou du poste incendie se trouvant dans le secteur. En revanche, l'ouverture à l'urbanisation des nouveaux secteurs pourra s'accompagnera d'un renforcement des dispositifs existants de défense d'incendie.

2.1.4 Les besoins et projets en équipements

Le développement de la commune devrait surtout lui permettre d'éviter à terme une baisse des effectifs scolaires engendrant un risque de fermeture de classes et une sous-occupation des équipements existants. L'accueil de nouveaux arrivants permettra également de rendre plus évidente la mise en place et gestion de services liés au scolaire, venant habituellement répondre aux demandes des parents et aux besoins des nouveaux arrivants. Les ménages à la recherche d'un logement s'installent plus facilement dans les communes dotées de telles structures scolaires.

Il est également prévu d'anticiper sur les besoins d'extension de la centralité du village au regard des perspectives de développement et des nouveaux besoins qui pourraient résulter de ('apport de population. L'emplacement réservé n°2 est destiné à mobiliser des terrains qui viennent dans la continuité de la place du village pour recevoir tous types d'aménagements et d'équipements publics qui par leur localisation contribueront au renforcement du centre.

- 56 - Cet espace est d'autant plus intéressant qu'il se situe au contact des quartiers anciens de la commune et des quartiers neufs. Son aménagement créera un lieu commun d'échanges et de rencontres pour les habitants du village. Il serait par ailleurs souhaitable de bien relier cet espace central au maillage piéton depuis la rue des Rosiers vers la rue Principale et les quartiers ouest (rue des Violettes et rue des Lilas) et vers le chemin de tour du village par le nouveau secteur à aménager entre la rue du Cimetière et le chemin des Vignes,

Enfin, les nouvelles opérations d'aménagement programmées sur les secteurs à ouvrir à l'urbanisation pourront s'accompagner d'aires de jeux de quartier ou d'espaces publics agrémentés d'un traitement végétal, créant là encore des espaces communs aidant à l'intégration des nouveaux habitants et à une plus forte cohésion sociale.

2.1.5 Les besoins et projets pour les activités économiques

A l'échelle de la Communauté de Communes, Lafraye n'est pas une commune à vocation économique étant à l'écart des principaux axes de desserte d'intérêt régional ou national. En outre, la commune de Bresles, chef-lieu de canton, développe une zone d'activités économiques le long de la RN3Ï. Cette zone reste facilement accessible pour les habitants de Lafraye.

La vocation économique de Lafraye est donc plus limitée à des activités de proximité, du domaine artisanal ou de services, et du secteur agricole. D'ailleurs, quelques activités artisanales sont situées actuellement dans le village et l'arrivée de nouveaux arrivants va augmenter le nombre d'actifs. Aussi, convient-il de ne pas entraver ni le développement ni la création de nouvelles activités artisanales, de services et agricoles qui participent à fa diversité des fonctions urbaines au sein du vidage. La réglementation d'urbanisme est à adapter pour permettre la mixité urbaine. De plus, le développement démographique de la commune pourra susciter de nouveaux besoins en commerces ou services de proximité, actuellement inexistants. Là aussi, il faut l'encourager d'autant que le commerce et les services participeront pleinement au renforcement du centre bourg et à l'attractivité de la commune.

Pour l'activité agricole, la quasi-totalité des terrains cultivés à l'extérieur du secteur aggloméré est en zone agricole. Il en est de même pour les trois sièges d'exploitation encore en activité, implantés en limites sud et ouest du périmètre aggloméré. Les objectifs du P.L.U. cherchent à concilier un développement répondant aux besoins de fonctionnement de ces exploitations agricoles tout en respectant l'environnement naturel et bâti du voisinage. Les orientations du P.L.U. visent à permettre une évolution à des Uns autres qu'agricoles, des bâtiments présentant un intérêt patrimonial, suivant les dispositions de l'article R. 123-12 2° du code de l'urbanisme. Cela est d'autant plus intéressant qu'ils se situent au cœur du secteur aggloméré du village.

- 57 - 2.2 LES OBJECTIFS QUALITATIFS

Les options quantitatives, définies précédemment doivent trouver un écho dans les considérations qualitatives du développement de la commune, qu'il s'agisse de l'urbanisation et des milieux naturels. La mise en parallèle des options quantitatives et des objectifs qualitatifs constitue le projet d'aménagement et de développement durable qui détermine le pian de découpage en zones, le règlement et les annexes du dossier PLU.

2.2.1 A l'échelle du territoire communal

L'objectif principal est le maintien d'une répartition équilibrée entre le milieu naturel, en très grande partie couvert par l'activité agricole, et le secteur urbanisé, regroupé en une seule entité, qui composent l'essentiel du territoire communal.

• L'espace agricole couvre la quasi-totalité des terrains situés en dehors du secteur aggloméré. Il s'agit ici de grandes pièces pour la plupart remembrées utilisées pour des cultures intensives (céréales, betteraves, etc.). De manière à assurer le bon fonctionnement des exploitations agricoles qui participent à la richesse économique de la commune, il est délimité une zone agricole où les seules nouvelles constructions admises sont celles liées ou nécessaires à l'exploitation agricole, et celles permettant le fonctionnement des équipements d'infrastructure.

Le maintien d'une agriculture performante et respectueuse des paysages est préconisé.

En effet le relief est très peu marqué, ce qui offre donc un paysage très ouvert et peu diversifié. Aucune construction ou installation n'a été réalisée aux champs. La recherche d'une bonne intégration au site est donc demandée pour toute nouvelle construction.

• A l'échelle de l'ensemble du territoire communal, afin de garantir un équilibre entre l'espace naturel et te secteur urbanisé, l'objectif est d'éviter l'étalement urbain le long des principaux axes.

En effet, l'habitat est aggloméré et globalement situé au centre géographique de l'ensemble du territoire communal. Plusieurs voies (RD9, RD34, rue de l'Horloge, route de Vélennes, rue des Lilas, rue des Violettes, rue du Cimetière, rue des Joncs) partent en étoile depuis le village. Au sud et à l'ouest une tendance à l'étirement linéaire de la trame bâtie le long de ces voies est constatée. Cette forme de développement vient en règle générale perturber les conditions d'exploitations des terres agricoles qui peuvent se retrouver enclavées entre deux avancées urbaines : difficultés d'accès aux champs, conflits d'usage entre la culture et l'habitat etc.

En outre, cette forme urbaine est consommatrice d'espaces et coûte cher en réseaux (voirie, eau, électricité, défense incendie) pour la collectivité publique, ce qui va à ('encontre des orientations de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (S.R.U.) instituant les P.LU. demandant entre autres, de veiller à une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels et urbains.

Le développement urbain envisagé consiste aujourd'hui à contenir les secteurs habités au sein de l'espace déjà aggloméré (bourg actuel), à rendre urbanisable des terrains venant terminer les franges urbaines du village en particulier où l'atteinte sur la diversité des paysages est réduite, et inciter aux déplacements de proximité en modes doux par une valorisation du chemin de tour de village recréé par le

- 58 - remembrement, il est ainsi envisagé d'ouvrir à l'urbanisation deux secteurs sur la frange ouest du secteur aggloméré et un autre en limite sud-est.

En effet, au sud, il convient d'éviter d'enclaver par un développement urbain, les deux exploitations agricoles en activité. En outre, il s'agit ici de terrains particulièrement sensibles dans la perception globale du village en arrivant par la RD34 (axe le plus usité).

A l'est il reste plusieurs éléments de paysage (verger, boisement, cimetière isolé) qui confortent l'aspect rural du village, à préserver d'un développement de ce côté.

Au nord, la présence d'un bâtiment d'élevage et la coupure urbaine engendrée par la RD9 n'incite pas à étendre le village dans cette direction.

Sur la frange ouest, le secteur à urbaniser délimité dans le prolongement de la rue des Violettes permettra de rattacher au secteur urbanisé, la construction isolée réalisée récemment. Il autorisera également une réflexion sur le réaménagement de cette voie et ses liens avec la RD9 et fa RD34 qui se croisent à proximité. Le secteur à urbaniser à long terme, après modification du P.L.U., entre la rue des Lilas et la rue de Vélennes offre une opportunité de créer ici un nouveau maillage de voie à l'ouest de la rue Principale et va dans le sens d'un projet d'aménagement déjà envisagé. Il pourrait permettre du même coup de repenser l'entrée sud du village, notamment par un aménagement routier sur la RD34 incitant à faire ralentir les véhicules.

Sur la frange sud-est, les terrains rendus constructibles ont l'avantage d'être à proximité immédiate du centre du village. Leur aménagement contribuera à renforcer cette centralité et devrait faciliter l'intégration des nouveaux habitants.

• Le secteur aggloméré s'est développé sur un léger promontoire faisant que le village domine une large partie sud de l'espace agricole. En arrivant de Fouquerolles, la vue par la RD34 ou 5a route de Vélennes est bien dégagée et donne un aperçu très large du secteur bâti dont les limites sont assez nettes et calées par des jardins, des pâtures ou quelques boisements. Il en est de même en arrivant d'Haudivillers par la RD9.

Les objectifs du P.LU. visent à préserver cette perception globale de Lafraye. Une attention particulière est portée aux entrées du village. L'extension de l'urbanisation y est limitée.

La RD34 au sud constitue l'entrée principale depuis les principaux axes routiers (RN31, Al 6, RD938). Estrées apparaît à la sortie du Bois Perroy située sur la commune de Fouquerolles. L'entrée est protégée de toute urbanisation autre que celle nécessaire aux activités agricoles qui devront respecter des principes architecturaux et paysagers visant à une parfaite intégration possible dans le paysage.

Les entrées est et nord buttent sur le secteur aggloméré se caractérise par la présence d'éléments paysagers particuliers qui contribuent à la diversité du paysage. Il s'agit de boisement de haute tige au nord, d'un verger le long de la RD9 (côté nord) et de jardins à l'arrière des constructions réalisées rue des Capucines. En outre, suite au remembrement récemment adopté, un chemin de tour de village est créé sur ces franges nord et est du secteur aggloméré. Il est prévu de le border d'une haie qui marquera la séparation avec l'espace de grandes cultures. Les orientations du P.LU. visent à préserver l'ensemble de ces caractéristiques et principes paysagers afin de maintenir en l'état ces entrées de village. Il est ainsi délimité une zone naturelle sur l'ensemble des terrains non construits entre le cimetière et ses abords et le chemin de tour de village en limite nord du secteur aggloméré.

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- 60 - L'entrée ouest est la plus champêtre. Il reste dans cette partie de la commune quelques pâtures et jardins privés qui font la transition entre le bâti et les terrains cultivés. Dans cette partie de la commune appelée à recevoir une extension de l'urbanisation, celle-ci est subordonnée à une faible densité du bâti et à des traitements paysagers adaptés de manière à reconstituer cette frange paysagère. Dans la partie nord, le chemin de tour de ville sera bordé d'une haie suivant les dispositions du remembrement reprises par les orientations du P.LU. Au sud de la rue des Lilas, les quelques arbres isolés qui bordent la pâture restante en arrivant dans le village sont à préserver pour conserver l'aspect champêtre du secteur.

L'aménagement du secteur 2AUh sera à conditionner à la réalisation d'un traitement paysager adapté des franges donnant sur l'espace agricole. La création d'un espace de transition entre les futurs jardins privatifs et les champs cultivés pourra correspondre à une bande boisée de type haie plantée, faisant filtre par rapport aux vents dominants; qui pourrait être bordée d'un cheminement piéton et cycles par exemple.

• Les espaces boisés sont peu nombreux. (Is couvrent 12 ha sur 553 ha, soit 2,2%. En revanche, ils tiennent un rôle important dans la vision globale du plateau agricole en lui donnant de''l'épaisseur 1'de manière ponctuelle.

Ils sont clone protégés au titre des espaces boisés classés pour assurer leur pérennité. Il s'agit des boisements au lieu-dit Ta Vallée de Coye" occupant le rebord du fond de Vélennes, échappatoire naturelle des eaux de ruissellement du territoire communal vers le ru de Laversines et la vallée du Thérain. Ils correspondent au prolongement nord du Bois Perroy s'étendant sur le territoire de Fouquerolles. Le bosquet situé à l'est de la RD34 au lieu-dit "Le Bout de la Ruelle à Cailloux" est également inscrit en espace boisé classé. Il constitue le seul boisement isolé aux champs du territoire communal.

Les boisements sur la frange nord du secteur aggloméré figurent également en espace boisé classé en raison de leur rôle important dans l'insertion paysagère du village sur ce paysage largement ouvert de plateau agricole. De même, les haies aux champs prévues par le remembrement sont repérées en tant qu'éléments de paysage à préserver au titre de l'article L. 123-1 7° du code de l'urbanisme, ce qui garantit une évolution raisonnée.

• Dans un souci de prévention quant à l'utilisation et l'occupation des sols possibles, les secteurs concernés par des risques d'accumulation d'eaux de ruissellement sont identifiés. Il s'agit des terrains généralement situés au débouché de talwegs venant des parties les plus hautes du plateau et s'écoulant vers tes points bas se trouvant au sud. Dans le secteur aggloméré au lieu-dit "Le Poirier Baillet", une attention particulière lors de l'aménagement des terrains inscrit en zone d'urbanisation future devra être observée. Il est prévu la réalisation d'un aménagement de régulation des eaux au niveau de la rue des Capucines (présence d'une ancienne mare). De même, l'entretien des abords et fossés de la rue Principale est importante de manière à éviter des écoulements vers des terrains urbanisées, cette rue évacue une grande partie des eaux de ruissellement de la partie ouest du village.

• Le territoire communal dispose de plusieurs sentiers entre le plateau, le secteur aggloméré et les villages voisins. Ces cheminements constituent autant de lieux de promenade à mettre en valeur à l'échelle communale et à l'échelle intercommunale pour contribuer à accentuer la qualité du cadre de vie.

Le remembrement a acte la formation d'un chemin de tour de village, déjà en partie réalisée sur la frange nord et la frange ouest. Il conviendra de le poursuivre sur la partie sud et à l'est jusqu'au cimetière. Les orientations du PA.D.D. visent à optimiser l'accès à ce chemin depuis les différents quartiers du village par le maintien ou la

- 61 - création de cheminements piétonniers partant du centre jusqu'au tour de village. Cela implique ensuite l'entretien des chemins et la réalisation d'aménagements spécifiques de voirie sur les axes les plus fréquentés comme les traversées de la RD34 et de la RD9. Vers l'espace agricole, les chemins sont également empruntés pour se rendre sur les lieux cultivés, les aménagements qui pourront être entrepris ne devront pas limiter l'accès aux engins nécessaires à l'activité agricole.

2.2.2 A l'échelle du secteur aggloméré

• L'objectif principal est de poursuivre le développement du village tout en améliorant son fonctionnement. Ces dernières années, l'urbanisation s'est faite au gré des opportunités foncières par remplissage des terrains libres de construction situés en zones urbaines et directement desservis par les voies (rue Principale, rue de l'Eglise, rue des Capucines) qui traversent le secteur aggloméré. Plus récemment, il y a une tendance à une densification par construction en drapeau résultant du découpage en deux parcelles l'une derrière l'autre d'un terrain venant en profondeur par rapport à la voie Cette forme urbaine vient eh rupture avec la trame bâtie villageoise.

Aujourd'hui, le secteur aggloméré reste plus urbanisé clans sa partie sud-est que dans sa partie ouest où l'urbanisation tend à s'étirer vers l'espace agricole (rue des Lilas rue des Violettes) : d'est en ouest, le secteur urbanisé s'étire aujourd'hui sur près de 700 mètres. De la sorte, se créent des poches restant libres de construction alors que les terrains urbanisés les plus récents s'éloignent du centre du village où sont concentrés les équipements publics.

Le projet communal vise donc à conforter le centre du village qui a une position appropriée par rapport à ta répartition des habitants, en ouvrant à l'urbanisation un secteur qui te jouxte (entre la rue du Cimetière et le chemin des Vignes), et vise à éviter la poursuite de l'étirement des tissus bâtis sur la frange ouest en rendant possible l'urbanisation sur deux secteurs venant combler des poches restées libres de construction : entre la RD9 et la rue des Violettes, entre la rue des Lilas et la route de Vélennes.

Il reste de mois en moins de terrains disponibles le long des voies existantes au sein du village. Il reste un véritable cœur d'îlot libre de construction qui pourrait recevoir de nouvelles constructions à côté de la place publique et de la mairie. Ces terrains présentent un grand intérêt pour le développement du village parce que leur urbanisation pourrait contribuer à optimiser le poids de la centralité, en particulier en recevant de futurs équipements publics qui seraient souhaités par les habitants. C'est pourquoi, un emplacement réservé (n°2) est créé au P.L.U. sur le terrain jouxtant la mairie. Par ailleurs, le jardin restant à l'angle de la rue de l'Eglise et de la rue de l'Horloge participe pleinement au caractère peu bâti du centre du village. Il permet notamment de dégager les abords de l'église. C'est pourquoi, il figure en espace cultivé en zone urbaine suivant les dispositions de l'article L123-1 9° limitant la réalisation d'une c onstruction qui viendrait remettre en cause cette entrée sur le centre du village.

• Au sein de l'enveloppe bâtie du village, la configuration du parcellaire allongé donne une possibilité de densification de l'habitat par construction en drapeau. Cette forme urbaine n'est pas souhaitée car vient en rupture avec le caractère rural du village. Elle porte notamment atteinte à la transition végétale résultant des fonds de jardin qui donnent sur l'espace agricole au paysage largement ouvert. En plus, elle pourrait induire une accélération de la croissance démographique non maîtrisable par la commune, ce qui remettrait en cause les objectifs quantitatifs du projet d'aménagement proposé.

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Enfin, après plusieurs changements de propriétaires, sont souvent constatés des problèmes de voisinage liés à une promiscuité trop forte entre les habitations ainsi disposées ou encore liés à la gestion et l'entretien des accès créés depuis la voie publique vers le terrain situé à l'arrière de la construction initiale.

Les orientations du projet visent donc à éviter cette forme de développement urbain en préservant les fonds de jardin de toutes nouvelles habitations. Ceux tenant un rôle important dans la perception paysagère du village sont repérés en tant qu'espace cultivé en zone urbaine suivant les dispositions de l'article L123-1 9°, ce qui limite les possibilités de constructions annexes qui remettraient en cause leur dimension végétale. En effet, ne sont autorisés par unité foncière que les équipements et installations nécessaires à l'activité de jardinage sur une surface maximale de 18 m2. Pour les autres, les dispositions réglementaires interdisent les nouvelles constructions (hors extensions) à usage d'habitation lorsqu'elles sont situées à plus de 30 mètres de la voie publique qui dessert le terrain.

• Le secteur entre la rue du Cimetière et le Chemin des Vignes sur environ 0,9 ha, regroupe aujourd'hui une pâture prolongée par des terres labourables, à proximité immédiate du centre du village. La desserte par le réseau d'eau potable est satisfaisante. Ce secteur vient fermer le village dans sa pointe sud-est entre l'urbanisation récente de la rue des Capucines et le développement plus ancien le long de la rue du Cimetière et le chemin des Vignes.

Le secteur aménageable pris à l'angle de la rue des Vignes et de la rue du Cimetière.

L'emprise urbanisable est délimitée de telle manière à ce que le cimetière conserve son caractère isolé par rapport au secteur aggloméré. La limite est est donc alignée sur la dernière construction existante rue du Cimetière. Côté sud, la présence de bâtiments agricoles accueillant du bétail induit un périmètre de protection de 50 mètres qui gèle toute nouvelle urbanisation dans une bande d'une vingtaine de mètres le long du chemin des Vignes. Dès lors, l'aménagement de ce secteur est à concevoir dans un premier temps à partir d'un accès créé rue du Cimetière.

Compte tenu de sa proximité immédiate du centre du village où se concentrent les lieux attractifs et d'échanges de la commune, l'intégration des nouveaux habitants en sera facilitée, il pourrait être envisagé ici une opération d'habitat mixte : lots libres de construire et quelques logements en habitat groupé en accession et/ou location plutôt destinés à déjeunes ménages.

Le lien avec le centre du village pourrait être mis en évidence à partir d'un cheminement piéton traversant ce nouveau quartier pour rejoindre la place publique depuis le chemin de tour de village passant au sud.

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Le site actuel possède plusieurs alignements d'arbres donnant au pâturage toute sa dimension paysagère. Il est prévu de conserver l'alignement situé le long de la rue du Cimetière en tant éléments de paysage à préserver repérés au plan de zonage du PLU. L'opération à réaliser devra prévoir un traitement paysager adapté assurant une bonne transition vers l'espace agricole, en particulier par ta présence d'un alignement d'arbres le long de la frange sud.

• Le secteur venant dans le prolongement de la rue des Violettes sur 1 ha est le second site envisagé pour accueillir de nouvelles constructions visant à atteindre l'objectif quantitatif fixé. L'urbanisation de ce site est à concevoir afin de requalifier l'ensemble de l'îlot qui rassemble des logements vacants, d'anciens bâtiments d'activité et une construction récente isolée, le tout desservi par une voie mal calibrée et insuffisamment équipée en réseaux. Il englobe également des terres en cultures entre le chemin du four de village et le secteur bâti actuel.

Le secteur aménageable pris depuis le chemin de tour du village.

Il s'agit ici d'envisager un aménagement qui viendra reconstituer une limite adaptée du secteur aggloméré sur sa frange nord-ouest aux abords du croisement entre les deux principaux axes routiers du territoire communal : la RD34 et la RD9. D'ailleurs, la desserte de ce secteur devra intégrer les conditions d'accès sur chacune de ces deux routes départementales sachant que, pour des raisons de sécurité routière, un seul accès restera possible. Il est prévu un emplacement réservé n°1 s ur le terrain libre de construction au croisement de ces deux axes routiers qui pourrait être utile au traitement de ce carrefour, Une bande agricole est maintenue entre le chemin de tour de village et ce secteur à urbaniser afin d'assurer une transition paysagère adaptée.

Compte tenu de la nécessité d'organiser un maillage et des possibilités d'aménagement assez compliquées au regard du parcellaire, une orientation d'aménagement spécifique est proposée par le PLU sur ce secteur (voir pièce 3 du dossier). Cette orientation définit notamment des principes d'aménagement à respecter.

L'urbanisation, de la zone ne peut être envisagée qu'à partir d'une opération d'ensemble qui assurera une cohérence globale à l'aménagement entrepris dans un souci d'une bonne insertion paysagère au site et de la recherche de formes urbaines respectant les caractéristiques du village. La destination des constructions pourra continuer à mélanger habitat et activités (services, bureaux artisanat) n'engendrant pas de nuisances pour l'environnement naturel et humain.

Il convient d'indiquer que la rue des Violettes permet l'accès aux terres labourables situées au lieu-dit "Le Chemin de Montdidier". Dès lors, son aménagement doit en tenir compte.

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• Un troisième secteur sera à ouvrir à l'urbanisation à plus long terme, après modification du P.L.U., suivant le rythme d'urbanisation des dents creuses et des deux secteurs précédents. Il s'agit de la poche située entre fa rue des Lilas et la route de Vélennes sur 2,3 ha. Compte tenu de la superficie relativement importante, et en misant sur une densité moyenne de 8 à 10 logements à l'hectare, il est possible ici de réaliser jusqu'à 20 nouveaux logements. Un tel apport n'est pas souhaité par la commune dans l'immédiat. En outre. II nécessite la mise en place d'une desserte adaptée, en particulier rue des Lilas qui n'est actuellement pas en mesure d'absorber le flux supplémentaire de véhicules qui pourrait résulter d'une telle opération. D'ailleurs, l'ouverture à l'urbanisation de cette zone est conditionnée par la réalisation d'une nouvelle voie routière entre la rue des Lilas et la route de Vélennes ce qui justifie le prolongement de l'emprise de cette zone vers le sud jusqu'au contact avec la route de Vélennes (voir schéma d'aménagement du P.A.D.D., pièce 2b du dossier P.L.U.).

Dès lors, l'aménagement de ce cœur d'îlot nécessite une concertation étroite entre la collectivité publique et le porteur de projet afin de concevoir une opération qui réponde de façon la plus adaptée aux besoins de la commune : conditions de desserte avec organisation d'un nouveau maillage jusqu'à la rue de Vélennes et la RDM, sécurisation du débouché sur la RD34 au sud de fa commune, répartition des coûts d'Investissement pour la desserte et les équipements, insertion paysagère de l'opération, respect des objectifs démographiques en étalant dans le temps l'apport migratoire.

C'est pourquoi ce secteur est inscrit en zone 2AUh au P.L.U. Le Coefficient d'Occupation des Sois (COS) est égal à 0 empêchant toute nouvelle construction tant que la commune ne réalise pas une modification du P.L.U. L'urbanisation à autoriser pourra mêler quelques logements groupés, en particulier autour d'un espace public structurant le quartier, et du logement individuel pur complétés d’équipements et de services d'accompagnement qui pourraient répondre aux futurs besoins des habitants du village.

Dès à présent, des principes de traitement paysager et d'accès sont envisagés par le P.LU. de manière à anticiper sur foute évolution foncière qui n'autoriserait plus un aménagement optimisé de ce futur secteur d'extension du village.

Ainsi, les jardins situés entre la rue de Vélennes et la RD34 sont identifiés comme espace cultivé en zone urbaine â conserver au titre de l'article L. 123-1 9° du code de l'urbanisme, ils participent au traitement paysager de l'entrée de village et à l'insertion paysagère des constructions qui pourraient se développer sur le secteur 2AUh. La haie prévue par le remembrement entre la route de Boursines et la route de Vélennes (voir plan de découpage en zones au l/5000è) créera également un filtre végétal entre le paysage ouvert de terres labourables à l'ouest et les constructions du village à l'est plus particulièrement celles réalisées sur ce futur secteur d'extension du village. Elle est ainsi repérée comme éléments de paysage à préserver au titre de l'article L. 123-1 9° du code de l'urbanisme.

Le P.L.U. crée par ailleurs un emplacement réservé (n°3) sur une partie d'un terrain occupé par un bâtiment d'activité actuellement inoccupé, afin de permettre la création d'un accès plus direct depuis ce futur quartier du village vers le centre par la rue de l'Eglise. La parcelle n°707 venant dans l'axe de la rue de l'Eglise est a ujourd'hui occupée par une habitation récente, ne permettant plus d'envisager l'accès par cet endroit.

Un autre objectif consiste à maintenir et à encourager la mixité des fonctions urbaines au sein des tissus habités afin d'éviter que le village ne devienne une commune où la vocation résidentielle serait trop dominante. Actuellement la commune ne dispose que des équipements publics de première nécessité (mairie, école, salle polyvalente). L'accroissement du nombre d'habitants dans les années à

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venir pourrait rendre viable le seuil nécessaire à la création de nouveaux équipements de proximité.

Le projet d'aménagement et de développement durable encourage le maintien de la vocation "habitat" de la commune, et vise à ne pas entraver le bon fonctionnement des activités existantes tout en offrant la possibilité d'en créer de nouvelles. Ainsi, le règlement d'urbanisme appliqué aux zones urbaines laisse la possibilité de créer des bureaux, des services, du commerce, de l'artisanat, etc. dès lors que ces activités ne créent pas de nuisance ou de gêne pour la population résidante.

Par ailleurs, la mixité des fonctions devra s'accompagner d'une mixité sociale afin de maintenir une répartition équilibrée des tranches d'âges et des catégories de population pour un bon fonctionnement des équipements, des services et des activités existantes. La gamme de logements à réaliser pour atteindre les objectifs fixés sera diversifiée en catégories et en tailles pour répondre aux demandes posées.

Le marché privé aura un rôle de régulateur en matière de grands logements nombreux sur la commune, tandis que l'intervention publique portera davantage sur des logements de petites tailles (2 à 4 pièces) en locatif ou en accession pour répondre à la demande des jeunes accédant à un premier logement, mais aussi des personnes plus âgées se retrouvant seules ou en couples. Les secteurs d'extension délimités sur les plans de découpage en zones ne pourront être ouverts à l'urbanisation qu'à partir d'une opération d'ensemble. Les futures opérations de construction devront produire différents types de logements (par la taille, la catégorie, le statut).

• La préservation de la qualité du patrimoine bâti est également un objectif fixé. En effet, il reste plusieurs constructions anciennes de qualité, témoin d'une époque et du savoir-faire local. Il s'agit notamment des maisons ou d'anciens corps de ferme implantés à l'alignement des rues, le plus souvent en pierres, en briques rouges de pays ou en briques rouges de pays et pierres, ou plus rarement en bois. L'ensemble de ces constructions correspondent à la zone UA du P.LU. qui regroupe ainsi le bâti ancien de la commune. Le règlement de la zone UA s'attache à favoriser le maintien des gabarits, de l'implantation, des formes et de l'utilisation des matériaux spécifiques au secteur. Les murs anciens qui assurent la continuité du front bâti sur la rue sont également à préserver. La commune a également opté pour instaurer le permis de démolir afin de mieux gérer l'évolution du vieux bâti.

Les extensions les plus récentes de type pavillonnaire peu dense sont regroupées dans une zone UB où le règlement vise à encadrer le gabarit et l'architecture des constructions pour qu'elles respectent les caractéristiques de la région et contribuent ainsi à préserver l'identité locale.

Les règles d'urbanisme définies par le PLU permettent de respecter l’architecture locale et les formes urbaines existantes (implantation, matériaux forme, hauteur, clôtures, etc.). Un renvoi est fait au cahier de recommandations architecturales, urbaines et paysagères, élaboré par le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement (C.A.U.E.) de l'Oise pour le compte de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis. Enfla les dispositions réglementaires bissent également la possibilité de transformer des bâtiments non utilisés en hébergement touristique ou en logements locatifs. Ce dernier point est en rapport avec le développement de la mixité urbaine et sociale exposé par ailleurs, et permet de préserver la qualité de l'habitat ancien lors d'une réhabilitation réussie.

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3. EVALUATION DES INCIDENCES SUR L'ENVIRONNEMENT

La première partie (analyse) de ce document met en évidence les particularités paysagères et les contraintes environnementales intéressant la commune. Les orientations d'aménagement présentées ci-dessus à ('échelle du territoire communal et à l'échelle du secteur aggloméré l'ont été dans le souci de la préservation et de la mise en valeur de l'environnement. On peut rappeler :

La prise en compte de la nature du sol et du sous-sol et des risques qui y sont liés

Le tissu bâti de Lafraye s'est développé sur le rebord d'un léger talweg à l'échelle de ce vaste plateau agricole du plateau Picard. Les points hauts du territoire communal se trouvent au nord et à l'est. Il convient de ne pas occulter les risques d'écoulement de boues ou d'eaux de ruissellement vers les secteurs habités qui pourraient résulter de violentes précipitations ou de remontées de nappes.

Dès lors, les secteurs les plus sensibles (rue Principale d'eau, sud de la rue de Vélennes), des aménagements et des entretiens des fossés sont préconisés. En outre, la constitution d'une frange végétale faisant la transition entre l'espace agricole et l'espace nouvellement bâti de la frange ouest est un moyen de ralentir les eaux de ruissellement vers les points bas.

Les risques de chutes d'arbres ou de branchages dues aux tempêtes, au givre, à la neige, etc. sont, par ailleurs, pris en compte. Afin de (imiter ces chutes sur les bâtiments qui se trouvent à proximité, dans le règlement de la zone A qui compte le plus important espace boisé de la commune, l'article 7 précise que les constructions de plus de 50 m2 d'emprise au soi seront implantées avec un retrait d'au moins 20 mètres par rapport aux espaces boisés classés, ce qui autorise néanmoins la réalisation d'annexés, d'installations ou d'abris pour animaux à proximité des bois.

Le maintien de la diversité des paysages

Le territoire de Lafraye ne présente pas une très grande variété paysagère. Néanmoins, les bosquets, les pâtures, jardins et cultures contribuent à sa diversité. Les parties boisées les plus intéressantes sont inscrites en espace boisé classé pour assurer leur pérennité.

D'autres éléments boisés plus isolés (bosquet marquant les carrefours de voies aux entrées du village, haies prévues par le remembrement, verger, alignements d'arbres le long de pâturage, etc.) sont identifiés en tant qu'éléments de paysage à préserver au titre de l'article L123-1 7° du code de l'urbanisme.

Les fonds de jardin assurant une transition paysagère entre le secteur bâti du village et le paysage ouvert de grandes cultures figure en espace cultivé â protéger en zone urbaine (article L123-1 9° du code de l'urbanisme), il en e st de même pour les jardins situés en entrée sud du village.

La valorisation de points de vue sur le grand paysage

Lafraye s'inscrit dans un paysage largement ouvert où le relief est peu marqué offrant de profondes perspectives vers les villages voisins. C'est particulièrement la cas depuis les limites du secteur aggloméré. L'inscription en zone naturelle des terrains situés en entrée est de la commune vise à préserver ses vues lointaines.

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Par ailleurs, le projet d'aménagement prévoit une requalification paysagère-à terme des principales entrées d'agglomération notamment en liaison avec les opérations d'urbanisation prévues à leurs abords. Dans ce but, la perception globale de la commune n'en sera qu'améliorée.

Les terres agricoles les plus sensibles en termes de paysage et venant au contact de l'espace bâti font l'objet d'un secteur particulier dans la zone agricole : secteur Alp (intérêt paysager). Les constructions et installations autorisées liées et nécessaires à l'activité agricole devront respecter un certain nombre de principes architecturaux (aspect matériaux, couleurs, etc.) et urbains (implantation, emprise au sol, hauteur) contribuant à optimiser leur insertion dans le site et à respecter les franges du village.

L'espace agricole

L'espace agricole se compose essentiellement de terrains destinés à la grande culture (céréales, betteraves) de type champs ouverts, ils sont inscrits en zone agricole autorisant toute nouvelle implantation de bâtiment lié ou nécessaire à l'activité agricole. Ceux-ci devront cependant s'insérer convenablement dans le paysage.

Les sièges des exploitations professionnelles rassemblent les bâtiments pour le matériel, le stockage et l'habitat. Ils sont inscrits en zone A du PLU, à l'exception du siège situé rue Principale à la demande de l'exploitant qui envisage une délocalisation de ses bâtiments d'activité. Les deux sièges situés en entrée sud du village, ainsi que le bâtiment d'élevage au nord, où la sensibilité paysagère est forte figurent en secteur Aip afin de concilier les besoins des activités agricoles et la prise en compte de l'environnement et des paysages. Le classement en zone A limitent les contraintes à leur extension et préserve leur éventuelle diversification d'autant que les bâtiments les plus intéressants, notamment ceux tournés vers la trame bâtie du village sont repérés d'intérêt patrimonial et peuvent suivant les dispositions de l'article R. 123-12 2° du code de l'urbanisme ch anger de destination pour répondre aux besoins de valorisation patrimonial des corps de ferme,

La prise en compte des incidences sur l'environnement des sites d'urbanisation future

Le territoire communal ne compte aucun site particulièrement sensible en terme environnemental : absence de ZNIEFF, de ZICO, de Natura 2000, de zone à risques naturels, etc.

Toutefois, le projet d'aménagement s'attache à proposer une extension du village dont les incidences sur l'environnement en particulier d'un aspect paysager, restent les plus réduites possibles. Aussi, les secteurs à fort d'intérêt paysager sont inscrits en zone naturelle (frange est) ou zone agricole, secteur d'intérêt paysager (frange sud). Les extensions visent à une moindre consommation de l'espace agricole puisqu'elles ne portent que sur 4,2 ha soit moins de 1% de l'espace agricole du territoire communal. Elles s'ajoutent au 20,3 ha de terrains déjà urbanisés, soit 4,5% du territoire communal.

La conception des nouvelles zones à urbaniser devra s'accompagner d'une bonne gestion des eaux de ruissellements pour éviter toute pollution accidentelle vers l'aval pouvant porter atteinte à l'environnement. L'article 4 des zones AU fixe une superficie minimale de terrains afin de pouvoir installer un dispositif d'assainissement autonome conforme aux normes en vigueur, et demande un dispositif de traitement adapté des eaux pluviales.

La question de l'assainissement et de la desserte en eau potable

La commune ne dispose pas de réseau d'assainissement collectif, il est prévu de rester sur un dispositif d'assainissement autonome autorisé par la nature des sols. Le

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règlement fixe une superficie minimale des nouveaux terrains urbanisables à 700 m2 afin de garantir une emprise suffisante pour installer un dispositif d'assainissement autonome conforme aux normes en vigueur. Cette surface est d'au moins 250 m2 pour la filière classique (la moins onéreuse) restant libres de toute construction, installation et plantation.

L'alimentation en eau potable sera nécessairement effectuée à partir d'un raccordement au réseau public. Dans la zone agricole, pourra être tolérée une desserte par forage ou captage sous réserve d'une déclaration et d'un contrôle par les services de la DDASS, uniquement pour les installations autorisées et nécessitant la présence de l'eau potable. Il est rappelé que dans le cas de création d'immeubles accueillant du public ou de transformation en de telles structures de bâtiments agricoles, le puits privé devra être autorisé par arrêté préfectoral.

La prise en compte des nuisances ou de la gêne occasionnées par certaines activités

La commune n'est pas concernée par des nuisances acoustiques engendrés par des infrastructures de transport, ou par des périmètres de protection face aux risques technologiques induits par des installations classées.

Le règlement demande d'ailleurs que foutes nouvelles activités créées dans les secteurs habités n'induisent pas de nuisances (bruit, poussière, odeurs, fumée, risques d'explosion, etc.) pour l'environnement naturel et humain.

Plusieurs périmètres d'isolement autour de bâtiments d'élevage en activité s'étendent sur des terrains habités. Ils ont été pris en compte dans tes perspectives de développement du village puisque les secteurs sud et nord ne sont pas voués à recevoir de nouvelles urbanisations. La partie du secteur 1AUh donnant sur le chemin des Vignes est touchée par un périmètre de 50 mètres induits par la présence d'un bâtiment d'élevage à l'arrière du corps de ferme situé rue de l'Horloge. Tant que l'activité d'élevage existe à cet endroit, les possibilités d'urbanisation sont limitées, ce qui ne remet pas pour autant l'aménagement de ce secteur dans sa partie donnant rue du Cimetière.

Les limites du secteur 2AUh sont à plus de 100 mètres de l'exploitation agricole située rue de l'Eglise qui a un projet de mise aux normes des bâtiments d'élevage sur les terrains venant dans le prolongement du corps de ferme jusqu'à la RD34. Dès lors, les conditions d'urbanisation ne seront pas réduites par cette activité.

La gestion des déplacements dans le cadre du développement durable

Le projet d'aménagement de Lafraye vise à favoriser les déplacements de proximité en modes doux (vélo, piétons). Il prévoit à cette fin plusieurs actions : maillage des cheminements piétons, mise en relation entre les nouveaux quartiers et le centre du village, traitement des espaces publics dans la centralité. Les nouvelles opérations d'aménagement sur les secteurs à urbaniser délimités au plan devront autant que possible contenir des circuits de cheminements en modes doux.

Ce choix va dans le sens de la politique de développement durable en participant à la réduction de gaz nocif pour l'environnement lié à l'usage accru de l'automobile, en particulier sur les petits trajets.

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CHAPITRE 3

JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES ET MISE EN ŒUVRE DU PLU

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1. LA JUSTIFICATION DES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES D’ORDRE GENERAL

Les orientations d'urbanisme et d'aménagement retenues par la commune et définies dans le PADD, induisent des dispositions réglementaires particulières à justifier.

Pour chaque zone de PLU délimitée, quatorze articles précisent !a nature de l'occupation et de l'utilisation du sol (articles 1 et 2), les conditions de l'occupation du sol (articles 3 à 13), et les possibilités maximales d'utilisation du sol (article 14).

1.1 CONCERNANT LA NATURE DE L'OCCUPATION ET L'UTILISATION DU SOL

• Le secteur aggloméré étant particulièrement ouvert sur l'espace agricole de grandes cultures, les jardins attenants aux constructions assurent une transition paysagère évidente entre l'espace urbanisé et l'espace agricole ou naturel. Le projet d'aménagement et de développement durable a mis en évidence le fait qu'aujourd'hui les limites, des tissus urbains sont clairement calées (au nord, à l'est et au sud). Dans ce contexte, les fonds de jardin existants sont à maintenir, c'est pourquoi ils figurent avec une trame "jardin à conserver en zone urbaine". Sur ces terrains, le règlement n'autorise que la réalisation d'un équipement lié et nécessaire à l'activité de jardinage limité à 18 m2 d'emprise par unité foncière pour garder ces ensembles peu bâtis tout en laissant la possibilité d'installer un rangement aux dimensions suffisamment importantes.

• Ne rentrant pas dans le projet d'aménagement défini, sont interdits dans l'ensemble des zones : les parcs d'attraction, les terrains de camping, les caravanes isolées hors (e terrain où est implantée la construction qui constitue la résidence principale de l'utilisateur, les habitations légères de loisirs, les postes de distribution de carburant. En outre, l'ouverture et exploitation de carrières ainsi que les affouillements ou exhaussements de soi non fiés à une opération de construction ne sont pas autorisés.

• Dans l'ensemble des zones excepté la zone N, les constructions et installations liées ou nécessaires au fonctionnement des équipements d'infrastructure de voirie et de réseaux divers (transformateur, pylône, réservoir d'eau potable, poste de détente de gaz, bassin de retenue, station d'épuration, etc.) sont autorisées à condition d'être convenablement insérées au site. Elles peuvent faire abstraction des prescriptions édictées aux articles 3 à 14 de chaque zone sachant qu'il s'agit ici de petits équipements aux caractéristiques techniques souvent particulières qui ne peuvent pas toujours respecter les règles d'implantation, de gabarit, d'emprise ou d'aspect d'extérieur. Dans la zone N, en raison de la faible superficie occupée par ce zonage et de la volonté de préserver de toute urbanisation inadaptée à fa qualité du site, les constructions et installations liées ou nécessaires au fonctionnement des équipements d'infrastructure de voirie et de réseaux divers qui restent autorisées, sont limitées au réservoir d'eau potable, bassin de retenue et poste de détente de gaz nécessitant de très faibles emprises construites.

La même disposition (abstraction des prescriptions édictées aux articles 3 à 14 de chaque zone) est applicable aux immeubles existants avant la mise en vigueur du Plan Local d'Urbanisme qui peuvent être aménagés, réparés et agrandis dans la limite de 20 m2 d'emprise au sol, et pour ta reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface de plancher hors œuvre nette. Enfin, dans tes zones U et AU, les constructions et installations publiques d'intérêt général peuvent déroger uniquement aux dispositions de l'article 11 du règlement afin de leur permettre d'être conçue comme un édifice repère dans la trame bâtie du village par des formes architecturales différentes.

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1.2 CONCERNANT LES CONDITIONS DE L'OCCUPATION DU SOL

• Dans les zones U et AU, en raison de l'absence d'assainissement collectif, l'article 5 (caractéristiques des terrains) est réglementé. En revanche, pour (es zones A et N malgré l'absence d'assainissement collectif, cette réglementation n'est pas utile du fait de terrains généralement bien dimensionnés pour accueillir un système d'assainissement autonome.

• Conformément aux recommandations du gestionnaire du réseau, le raccordement au réseau électrique, depuis le domaine public, des constructions ou installations nouvelles se fera par un câblage souterrain. Il en est de même pour les autres réseaux.

• Le nombre de véhicules par ménage est en augmentation régulière. Afin de garantir la fluidité et la sécurité des déplacements sur la commune, le stationnement des véhicules doit être assuré en dehors des voies publiques. Les normes sont définies en fonction de la surface de plancher de la construction ou de l'installation qui subodore le nombre de personnes occupant le lieu et donc le nombre de véhicules concernés.

• En dehors du secteur aggloméré, les boisements sont peu nombreux sur le territoire communal et ils participent pleinement à la perception globale du paysage. Lorsqu'ils sont inscrits en espace boisé classé afin de s'assurer de leur pérennité, il est demandé aux constructions nouvelles supérieures à 50 m2 d'emprise au sol de s'implanter à au moins 20 mètres de ces espaces boisés de manière à éviter tout risque en cas de chutes de branchages ou d'arbres liés à des phénomènes climatiques particuliers (tempête, neige, givre). Il s'agit ici uniquement de bâtiments à usage agricole.

• Lafraye est insérée dans un paysage largement ouvert. L'implantation de nouvelles constructions ou les extensions du bâti actuel peut être fortement visible depuis les abords du village. En conséquence, toute construction ou installation par sa position, son gabarit, sa hauteur, sa forme peut rapidement être repérable si son insertion au site n'est pas optimale.

Aussi, il est demandé de réaliser un traitement paysager des espaces libres après construction, soit de type jardin potager, soit de type jardin d'agrément. Là préservation des arbres existants doit être recherchée. Des dispositions particulières sont même fixées pour les terrains attenants à la zone agricole. En zone UA et 1AU, ils feront nécessairement l'objet d'un traitement sous forme de haies taillées ou libres. En zone 1AU cette haie aura une hauteur d'au moins 1,60 mètre. En zone UB, au moins 30% de l'emprise totale du terrain fera l'objet d'un traitement paysager de pleine terre avec au moins un arbre pour 200 m2 de surface libre de construction (en dehors de l'emprise réservée au dispositif d'assainissement autonome).

Les grandes surfaces libres de construction (type parking) seront agrémentées d'arbres. Dans la zone agricole, les nouvelles constructions ou installations seront choisies de manière à préserver le plus grand possible des plantations de qualité existantes et de s'insérer au mieux au site.

Pour toutes les plantations, des essences locales seront utilisées. Le Conseil en Architecture, en Urbanisme et en Environnement (C.A.U.E.) de l'Oise a réalisé une plaquette "Plantons dans l'Oise" qui présente des méthodes de plantations et liste des essences recommandées. Cette plaquette est consultable en Mairie.

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• Les règles du PLU ont également pour objet d'autoriser un développement harmonieux des constructions et des installations en facilitant leur insertion au site et à la région. C'est pourquoi elles font référence à l'architecture de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis en ce qui concerne l'aspect extérieur des bâtiments (matériaux, couleurs, pentes des toits, etc.). Le Conseil en Architecture, en Urbanisme et en Environnement (C.A.U.E.) de l'Oise se tient également à la disposition des élus, des particuliers et des entreprises pour apporter des conseils sur la réalisation de leur projet. La plaquette qu'il a récemment édité sur le secteur est annexé au règlement pour aider les porteurs de projet dans le choix des matériaux, des formes, des couleurs à utiliser.

La forme et le traitement des clôtures sont, par ailleurs, importants parce qu'elles donnent l'aspect de la rue. Les règles du PLU visent ainsi à favoriser une cohérence des clôtures.

Le règlement fixe également des dispositions pour limiter l'impact visuel des équipements de type antennes paraboliques, climatiseurs, chauffage solaire, citernes de gaz ou de mazout, etc., appelées à se développer en raison de l'accès aux technologies nouvelles et à l'émergence de nouveaux mode de production d'énergie moins polluants.

1.3 CONCERNANT LES POSSIBILITES MAXIMALES D'UTILISATION DU SOL

Compte tenu de la disposition des tissus urbains et de la réglementation des articles 6 (implantation par rapport aux voies), 7 (implantation par rapport aux limites séparatives), 9 (emprise au sol), 10 (hauteur des constructions), il a été décidé de ne pas réglementer le coefficient d'occupation des sols (article 14) dans la zone UB, et dans les zones A et N délimitées au P.L.U. où les possibilités de construire sont fortement encadrées.

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2. LA JUSTIFICATION DU DECOUPAGE EN ZONES

Les orientations d'urbanisme et d'aménagement retenues par la commune et définies dans le PADD, présenté au chapitre précédent, trouvent leur traduction en termes de découpage en zones et de règlement.

Le Plan Local d'Urbanisme de Lafraye divise le territoire de la commune en quatre types de zone :

- Les zones urbaines (U) sont équipées, les terrains sont viabilisés et pourvus de réseaux d'alimentation en eau potable. Elles sont déjà urbanisées en partie. Le droit de construire est modulé selon le caractère de chacune des zones.

- Les zones à urbaniser (AU) correspondent aux terrains encore non urbanisés et pas suffisamment équipées (en réseaux) pour recevoir des constructions, mais sur lesquels le projet d'aménagement prévoit l'extension du village. De manière à ne pas remettre en cause l'urbanisation de l'ensemble de la zone, la réalisation d'un schéma d'aménagement d'ensemble est demandée. Celui-ci pourra prévoir plusieurs phases d'aménagement pour étaler dans le temps les constructions projetées, maïs les opérateurs devront respecter les principes définis par le schéma, en particulier pour les voiries et les espaces publics.

- La zone agricole (A) est protégée en raison de la valeur agricole des terres et de la richesse du sol. Elle rassemble les terrains destinés à l'exploitation agricole, c'est-à-dire les terres de labours, les surfaces en herbes, ainsi que le siège des exploitations agricole.

- La zone naturelle (N) n'est pas équipée. Il s'agit d'une zone qu'il convient de protéger en raison de la qualité des paysages. Les constructions sont interdites, sauf quelques exceptions liées au fonctionnement des réseaux d'infrastructures, les abris pour animaux ou de jardins liés à l'affectation actuelle des sols.

2.1 LES ZONES URBAINES

Elles sont au nombre de deux : la zone UA et la zone UB.

2.1.1 La zone UA

II s'agit d'une zone centrale d'occupations mixtes (habitat, activités artisanales, équipements) correspondant principalement aux constructions anciennes de la commune implantées généralement en ordre continu et à l'alignement des voies. Elle correspond au vieux village de Lafraye (rue Principale, rue de l'Eglise, rue des Lilas), noyau primitif autour duquel les extensions de ces quarante dernières années se sont greffées.

Dans la zone UA, l'occupation des sols est mixte entre les constructions anciennes en pierres et briques, les habitations réalisées dans les années 1950 et 1960, les habitations plus récentes de type pavillonnaire réalisées sur les terrains encore disponibles, les principaux édifices publics et quelques bâtiments d'activités économiques.

Dans cette zone, l'intérêt patrimonial sera préservé par le maintien de l'architecture traditionnelle, les principes d'implantation des constructions et extensions, la forme des clôtures. Le tissu est dense. Les bâtiments sont, pour la majorité, implantés à

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l'alignement et respectent une hauteur régulière (rez-de-chaussée et combles, et pour certains rez-de-chaussée plus un étage et combles). Ils présentent une homogénéité d'ensemble à maintenir. C'est pourquoi la hauteur des constructions est limitée à 9 mètres au faîtage et 6 mètres à l'égout du toit. La trame bâtie de Lafraye se caractérise par la présence de nombreux bâtiments annexes aux hauteurs assez proches de la construction principale. C'est pourquoi, le règlement porte à 7 mètres au faîtage, la hauteur autorisée pour les bâtiments annexes de plus de 20 m2 d'emprise au sol. La réglementation d'urbanisme ainsi proposée assure le maintien du vélum bâti de la commune correspondant à la ligne de faîtage des constructions perçue en vision lointaine.

Le règlement cherche à conserver et à gérer la forme urbaine actuelle en demandant des volumes et des implantations qui faciliteront une bonne insertion des constructions dans ce tissu. La continuité du bâti à l'alignement est recherchée ou, à défaut la continuité visuelle sera maintenue par des clôtures minérales sur rue (réalisation d'un mur plein d'au moins 1,80 mètre de hauteur), selon le modèle des murs anciens en briques rouges et pierres ou torchis encore nombreux. Ces murs existants seront d'ailleurs conservés. L'aménagement d'une ouverture permettant l'accès en véhicule au terrain depuis la voie publique qui le dessert reste néanmoins autorisé. Le bâtiment venant à l'alignement de la rue pourra être implanté en pignon ou en façade suivant la configuration actuelle du bâti reposant sur une implantation où la façade principale est tournée vers le sud.

Toute implantation autorisée en retrait de l'alignement sera à au moins 6 mètres des voies et emprises publiques pour laisser un espace suffisamment grand où est possible le stationnement d'au moins un véhicule en long sur le domaine privé sans que celui-ci une fois garé, n'empêche la fermeture du portail.

De manière à éviter une urbanisation en drapeau (nouvelle construction principale s'implantant à l'arrière d'une construction existante à partir de l'aménagement d'un accès privé) sur les parcelles profondes, aucune construction nouvelle à usage d'habitation ne peut être implantée à plus de 30 mètres de la voie publique qui dessert le terrain. En effet les constructions en drapeau ne correspondent pas à l'urbanisme traditionnel du village issu d'une logique agricole : le bâti est proche de la voie et groupé sur la parcelle avec éventuellement une cour intérieure vouée au manœuvre des engins, le fond de parcelle étant le plus souvent occupé par un potager ou donnant sur des pâturages. Cette règle permet également de préserver des cœurs d'îlots verts donnant des espaces de délassement pour les riverains à l'arrière de leur habitation, espace ainsi complémentaire aux parties construites (donc minérales) près de la rue. Néanmoins, le village compte plusieurs constructions à usage d'habitation déjà implantées à plusieurs dizaines de mètres de la voie publique. Leurs extensions restent donc autorisées au-delà de la bande des 30 mètres.

La règle d'implantation par rapport aux limites séparatives vise à reproduire les formes du tissu traditionnel du village. Aussi, ii est possible de venir s'implanter sur une des limites séparatives, c'est même une obligation pour les constructions venant à l'alignement de la rue pour éviter d'avoir des terrains ouverts de part et d'autre de la construction, ce qui ne contribue pas à garantir la continuité du front bâti sur la rue. En cas de retrait par rapport aux limites séparatives, il sera d'au moins 3 mètres conformément au seuil minimal fixé par les règles générales d'urbanisme.

Afin de garantir des espaces de circulation et de respiration entre deux bâtiments implantés sur une même propriété, il est demandé une distance d'au moins 3 mètres sauf pour les constructions de moins de 30 m2 d'emprise au sol qui pourront s'implanter plus près du bâtiment principal compte tenu de leur gabarit moindre.

L'emprise au sol des constructions fixée à 60% de la surface totale du terrain autorisant une densité assez importante du bâti. Cela va dans le sens de la trame urbaine

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existante et autorise une certaine densité du bâti pour répondre aux orientations de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains visant à une plus grande densité urbaine. Pour tenir compte de l'existence de petits terrains déjà densément construits, il est admis par ailleurs que cette emprise peut être dépassée pour permettre la réalisation d'une extension limitée à 20 m2 d'emprise au sol. Cette disposition vise à éviter tout refus de réalisation d'une pièce supplémentaire, d'une annexe ou d'un garage sur des petits terrains où le bâti est déjà dense. Toutefois, le Coefficient d'Occupation des Sols (COS) est fixé à 0,4 afin d'éviter une trop forte densification de la trame urbaine en décalage par rapport au caractère villageois de Lafraye. Le COS ne s'applique pas tant qu'une surface de 150 m2 de SHON n'a pas été atteinte sur le terrain afin de ne rester dans la logique du règlement autorisant des extensions et agrandissements limités sur les petits terrains.

La réalisation de groupes de garage non lié à une opération à usage d'habitation est autorisée. Cela pour répondre aux besoins croissants en matière de stationnement dans les communes périurbaines faiblement desservies par les transports collectifs, alors que la densité du tissu bâti et son implantation à l'alignement ne permet pas toujours aux occupants de garer leur véhicule sur leur propriété. Un seul accès sur la voie de desserte est autorisé afin d'éviter la construction d'une série de garages qui donnent directement sur la rue. Les règles de stationnement concernent les constructions à usage d'habitation ou de commerces, bureaux et de services, d'établissements artisanaux. Elles anticipent sur les besoins grandissants en matière de stationnement en demandant au moins 2 places par logement, évitant tout report sur la voie publique, source de difficultés de circulations.

Une attention particulière est portée à l'aspect extérieur des constructions sachant que la zone UA englobe la quasi-totalité du bâti ancien de la commune, Il est ainsi demandé de conserver les matériaux traditionnels (pierres, briques, ardoises, petites tuiles, torchis, pan de bois) en cas de restauration ou transformation de bâtiment existant. Ces matériaux participent à la préservation du patrimoine architectural local et donnent toute son identité villageoise et son caractère rural à Lafraye. Us contribuent aussi à valoriser le patrimoine bâti des propriétés. Pour (es constructions neuves autorisées en zone UA, il est demandé à l'article 11 que les façades donnant sur l'espace public contiennent des éléments de modénatures à l'ancienne (soubassement, contour des ouvertures, parements, etc.) en briques rouges de pays, pierres, bois de manière à faciliter leur insertion dans le tissu bâti ancien.

Les teintes et les couleurs des enduits, menuiseries, matériaux de couverture et de façade se référeront à celles figurant dans la plaquette de recommandations architecturales de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis réalisée par le CAUE et disponible en Mairie. Il est aussi demandé de maintenir les formes traditionnelles des ouvertures et des volets, de suivre la pente traditionnelle des toitures principales des constructions à usage d'habitation.

Les constructions annexes devront être réalisées en harmonie de couleur et de matériau avec la construction principale. Les abris de jardins utiliseront des teintes sombres (vert, brun, gris) rappelant les couleurs dominantes du milieu naturel.

Le traitement des clôtures devra être particulièrement soigné car assurant la continuité visuelle du bâti à l'alignement et contribuant à donner l'aspect des espaces publics. Les murs créés pour préserver l'alignement du bâti sur la rue utiliseront en conséquence les matériaux de l'architecture traditionnelle : briques rouges de pays, pourront mélanger briques et pierres, torchis et silex ou encore être réalisés avec des parpaings enduits mais dans une teinte rappelant la couleur des murs anciens. Sur les limites séparatives, les clôtures composées d'une barrière, d'une grille ou d'un grillage sur soubassement limité à 1 mètre de hauteur afin d'éviter d'avoir des murs pleins trop hauts particulièrement visibles depuis le paysage naturel.

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2.1.2 la zone UB

Elle regroupe les terrains d'occupations mixtes (habitat, activités artisanales, équipements) où les constructions sont moins denses, non continues, et le plus souvent en retrait par rapport à l'alignement. Elle rassemble principalement l'habitat de type pavillonnaire réalisé plus récemment.

Elle englobe le reste du secteur aggloméré de la commune à l'exception des terrains inscrits en zone à urbaniser (AU) et des exploitations agricoles encore en activités inscrites en zone A du P.L.U.

Le règlement autorise une mixité des occupations du soi en autorisant, entre autres, le développement des services, des bureaux, des commerces, dans la mesure où il n'en résulte pas pour le voisinage de dangers ou de nuisances (bruit poussière, odeurs, etc.). Pour des motifs de sécurité routière, il n'est autorisé aucun accès sur la RD9.

Dans cette zone, l'espace resté libre de construction sur le terrain devra être plus important que l'espace bâti de manière à assurer une transition paysagère avec l'espace agricole ou naturel limitrophe. Aussi, l'emprise au sol de l'ensemble des constructions ne doit pas excéder 30% de la surface totale du terrain laissant une large part au traitement paysager et aux espaces d'accompagnement.

Le tissu est moins dense qu'en zone UA. Les bâtiments sont implantés, pour la plupart, en retrait de la voie qui les dessert, et en retrait par rapport aux limites séparatives. Leur hauteur est limitée à 4 mètres à l'égout du tort, et à 9 mètres au fartage avec un seul niveau dans tes combles, ce qui correspond habituellement à des bâtiments d'un rez-de-chaussée plus combles. La hauteur des annexes isolées est limitée à 5 mètres au faîtage pour faciliter leur insertion dans le site (fond de jardin ouvert vers l'espace agricole). Les annexes de plus de 20 m2 d'emprise au sol pourront néanmoins avoir une hauteur de 7 mètres au faîtage. La hauteur des autres constructions est limitée à 9 mètres au point le plus haut de manière identique à la zone UA. Il s'agît de préserver le vélum global du village.

Les dispositions reprises dans le règlement aux articles 6, 7 et 10 visent à maintenir un tissu bâti aéré. Sur une même propriété, une distance d'au moins 3 mètres sera observé entre deux constructions de plus de 80 m2 d'emprise au sol pour contribuer au caractère aéré de la zone.

Le retrait par rapport aux voies est de 6 mètres minimum permettant le stationnement d’un véhicule perpendiculairement à la voie et la fermeture du portail, une fois le véhicule garé. Le retrait par rapport à aux moins une des limites séparatives de côté est de 3 mètres minimum assurant une marge d'isolement minimale entre les constructions. Les nouvelles constructions annexes de moins de 30 m2 d'emprise au sol pourront ne pas respecter ce retrait minimal, mais resteront à l'arrière de la construction principale pour éviter que depuis la rue se succèdent des constructions implantées de manière incohérente.

Afin d'éviter les constructions en drapeau possibles sur les terrains allongés, les constructions nouvelles, en dehors des équipements liés et nécessaires à l'activité de jardinage dans la limite de 18 m2 de surface maximale, les équipements de loisirs (piscine, aire de jeux, etc.) et les extensions accolées au bâtiment principal ne pourront s'implanter au-delà d'une bande de 30 mètres comptée à partir de l'alignement sur la voie et l'emprise publiques. En effet, ce type d'implantation ne correspond pas aux formes traditionnelles du village et peut à terme poser des problèmes de voisinage, voire d'accès à ces terrains relativement enclavés. En outre, le développement du bâti sur les fonds de parcelles donnant sur l'espace naturel ou agricole peut fragiliser ces espaces (atteinte aux paysages de franges urbaines, augmentation des surfaces imperméabilisées dans des secteurs humides, etc.) ou

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perturber le bon fonctionnement de l'activité agricole (nuisances revendiquées par l'usage résidentiel venant au contact d'espaces cultivés).

L'aspect extérieur des constructions devra être soigné. Là aussi, le règlement renvoie à la plaquette de recommandations architecturales de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis. De manière à conserver un front de rue homogène et paysager, l'accès au garage en sous-sol est interdit sur la façade côté rue. En zone UB, les matériaux utilisés sont souvent uniformes et ne rappellent pas toujours l'architecture traditionnelle amenant vers une banalisation des tissus construits. C'est pourquoi l'article 11 du règlement contient des dispositions qui tendent à respecter les formes traditionnelles des toitures ou des ouvertures, à utiliser des matériaux, des couleurs et des techniques de construction allant dans le sens de l'architecture locale.

Une attention particulière est portée au traitement des clôtures qui assurent la cohérence des rues. Il est précisé qu'elles seront en harmonie de couleurs et de matériaux avec les façades du bâtiment principal, et limitées à 1,80 mètre de hauteur. Les clôtures sur rue seront aérées à dominante végétale de type grillage doublé d'une haie vive, ou barrière, grillage, barreaudage reposant sur un soubassement de 1 mètre maximum. Sur les limites séparatives, les clôtures pleines sont autorisées. En revanche, les clôtures en plaques de béton brut ou gris sont interdites, seulement une plaque de ce type en soubassement peut être autorisée en limites séparatives.

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES URBAINES

SUPERFICIES EN HECTARES ZONES OU SECTEURS P.L.U. UA 13,2

UB 8,1

TOTAL DES ZONES URBAINES 21,3 les surfaces sont calculées au planimètre

Les zones U représentent 3,8% du territoire communal, ce qui garantit le maintien d'un équilibre entre le secteur urbanisé et les espaces non bâtis.

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2.2 LA ZONE A URBANISER

II s'agit de la zone destinée à accueillir les extensions urbaines de la commune. Elle se distingue en deux catégories : celles où les réseaux et la desserte existent à la périphérie et permettent une urbanisation à court terme (secteurs 1AU) et celles (secteur 2AU) où les réseaux et la desserte ont une capacité insuffisante pour permettre une urbanisation à court terme, cette dernière se fera à plus long terme après modification ou révision du PLU.

La zone 1AUh correspond aux secteurs d'extension principalement de l'habitat, envisagés dans le P.A.D.D, à savoir au sud-est entre la rue du Cimetière et le chemin des Vignes, au nord-ouest entre la rue des Violettes et la RD9.

L'urbanisation de ces secteurs ne peut être envisagée qu'à partir d'une opération d'aménagement organisée suivant des schémas d'ensemble, et qu'avec une participation des constructeurs à la réalisation des équipements. L'opération d'ensemble doit compter au moins 5 logements et pour le secteur de la rue des Violettes respecter l'orientation particulière fixée par le P.L.U. (pièce 3 du dossier).

La zone 1AUh a vocation à être mixte (habitat plus des occupations du sol compatibles). La zone 1AUh est plus particulièrement destinée à recevoir de l'habitat et des équipements, des services, des bureaux et autres activités qui en sont le complément dès lors qu'ils n'engendrent pas de nuisances ou dangers éventuels pour les habitations. Les habitations possibles sont de différents types (groupé, collectif, individuel, etc.) et il serait même bon autant que possible de mélanger ces types sur une même opération. Pour des motifs de sécurité routière, il n'est autorisé qu'un seul accès direct par secteur à aménager, sur les routes départementales

Les conditions d'occupation des sols visent à produire un tissu urbain varié tout en préservant les particularités locales des gabarits des constructions et de l'architecture de la Communauté de Communes Rurales du Beauvaisis. Les implantations se feront à l'alignement ou en retrait de 6 mètres, tout en restant dans une bande de 25 mètres de la voie publique qui dessert le terrain afin d'éviter d'empiéter vers l'espace agricole qui jouxte la zone 1AU. La variété de la trame urbaine est aussi permise par une architecture contemporaine pour les constructions d'au moins 170 m2 de SHON, seuil nécessitant le recours obligatoire à un architecte pour toute autorisation de construire à usage d'habitation.

Une attention particulière est portée aux clôtures qui donnent l'unité des rues, notamment dans les quartiers nouvellement réalisés. La réglementation retenue est analogue à celle de la zone UB décrite précédemment, en limitant cependant à 30 mètres de profondeur maximale comptés depuis la voie publique qui dessert le terrain, la possibilité de réaliser un mur plein sur les limites séparatives afin de limiter l'impact paysager de ce type d'installation pouvant s'avancer vers l'espace agricole.

Les espaces restés libres après construction seront largement plantés pour assurer une bonne transition entre le milieu urbain et l'espace peu ou non bâti qui lui succède. Au moins un arbre sera planté pour 200 m2 de surface libre de construction ou d'installation d'assainissement autonome.

L'article 12 qui fixe les conditions de stationnement des véhicules anticipe sur les besoins de plus en plus importants en la matière en demandant au moins deux places par logement puis une place de plus par tranche de 60 m2 de SHON supplémentaire à partir de 120 m2 de SHON construite. Des places réservées aux visiteurs sont également prévues lors d'opération d'ensemble afin d'éviter un encombrement des espaces publics voués à la circulation.

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L'emprise au sol est fixée à 30% de la surface totale du terrain amenant à un tissu largement aéré et paysager. La hauteur des constructions à usage d'habitation est limitée à 8 mètres au faîtage (rez-de-chaussée plus combles au maximum), avec la possibilité d'avoir une hauteur de 9 mètres au faîtage (rez-de-chaussée, 1 étage et combles) autour d'un espace commun de type place d'au moins 800 m2 d'emprise afin de renforcer le sentiment de centralité de cet espace et de laisser la possibilité au rez-de-chaussée de la construction d'être voué à des activités (commerce, services, bureaux, etc.) assurant la mixité de la zone. Ces hauteurs sont analogues à celles des zones UA et UB permettant de respecter le vélum général du village.

Un Coefficient d'Occupation des Sols (COS) a été fixé pour encadrer la densité du bâti autorisé dans ce secteur. Il est de 0,30 pour l'habitat, ce qui autorise la réalisation sur au moins une partie du secteur d'un habitat à base de logements groupés par exemple qui viendraient répondre à une partie de la demande sur les petits et moyens logements, et contribueraient à la mixité de l'opération. Le COS est porté à 0,50 pour les constructions à usage d'activités pouvant nécessiter des surfaces bâties un peu plus importante pour rendre viables l'opération envisagée.

La zone 1AU s'accompagne d'une zone 2AU destinée à une urbanisation à plus long terme. Il s'agit des terrains situés au sud de la rue des Lilas jusqu'à la route de Vélennes. Ces terrains sont destinés à une extension à plus long terme du secteur aggloméré en fonction de la réalisation des zones 1AU, du rythme d'évolution de la population communale et du renforcement des réseaux. Ils seront urbanisés sous forme d'opération d'aménagement avec schéma d'ensemble insistant sur le lien avec les quartiers existants. Cette zone est destinée à l'habitat, aux équipements, services et bureaux qui en sont le complément dès lors qu'ils n'engendrent pas de nuisances ou dangers éventuels. Un emplacement réservé est dès à présent été inscrits au plan pour préserver un accès possible depuis la rue Principale. Le COS étant nul, l'ouverture à l'urbanisation de cette zone nécessitera une modification ou une révision du PLU qui permettra de compléter le règlement en fonction du type d'urbanisation voulue.

TABLEAU DE SUPERFICIE DE LA ZONE A URBANISER

ZONES OU SECTEURS SUPERFICIES EN HECTARES P.L.U. 1AU 1,9

2AU 2,1 TOTAL DES ZONES A 4 URBANISER les surfaces sont calculées au planimètre

La superficie des zones à urbaniser représente 0,8% du territoire communal dont plus de la moitié n'est urbanisable qu'à long terme après modification du P.L.U.

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2.3 LA ZONE AGRICOLE

II s'agit d'une zone non équipée, constituée par les parties du territoire communal, protégées en raison de la valeur agricole des terres et affectées aux exploitations du sol.

Elle couvre les terres agricoles dont la valeur agronomique est reconnue, et qui ne sont pas situées dans une zone de risques naturels ou qui ne présentent pas un intérêt environnemental particulier. Elle correspond à l'ensemble des terrains en cultures situés à l'extérieur du secteur aggloméré, à l'exception des terrains classés en zone N car présentant un intérêt paysager (notamment en entrée de ville). Deux des trois exploitations en activité et le bâtiment d'élevage isolé au nord du village sont classées en zone A pour permettre tout extension éventuelle. La troisième exploitation est inscrite en zone UA à la demande du propriétaire-exploitant ayant un projet de délocalisation à court terme. Toutefois, là où la sensibilité paysagère est particulièrement forte sur la perception globale du village (cas en entrée de ville sud ouest et nord), un secteur Aip a été délimité. Ce secteur ne remet pas en cause l'usage agricole des terres, mais permet de fixer quelques dispositions réglementaires spécifiques visant à préserver la qualité des paysages en cas d'implantation d'un bâtiment ou d'une installation agricole sur les terrains concernés.

Aussi, le règlement n'autorise que les constructions liées et nécessaires à l'agriculture et la transformation des bâtiments agricoles existants pour du tourisme rural (hébergement, restauration) dans le cadre de !a diversification d'une activité agricole. Sur les deux corps de ferme, situés dans la trame urbaine du village, inscrits en zone A, les dispositions de l'article R. 123-12 2° du code de l'urbanisme s'appliquent su r les bâtiments repérés au plan de découpage en zones (pièce 4b). En effet, ces bâtiments présentent un intérêt architectural et patrimonial évident au regard de la qualité du bâti et de leur implantation dans le village, il jouxte des constructions vouées à de l'habitat. Ainsi, un changement de destination est autorisé. Ils pourront être transformés en logements, en bâtiments d'activités, en équipements, etc. dès lors que cette destination ne compromet pas l'exploitation agricole.

Le règlement autorise, par ailleurs, les constructions et installations liées au fonctionnement des équipements d'infrastructure de voirie et de réseaux divers (transformateur, pylône, réservoir d'eau potable, etc.).

Pour des motifs de sécurité routière, il n'est autorisé qu'un seul accès pour véhicule par unité foncière, sur les routes départementales. Le paysage étant largement ouvert, les conditions d'occupation du sol (hauteur, aspect extérieur, traitement paysager, implantation) veille à limiter l'impact visuel des nouvelles constructions qui seront réalisées sur la zone.

Dans le secteur Aip, les nouvelles constructions et installations devront respecter les caractéristiques du tissu urbain sous forme d'habitat se trouvant dans le voisinage et les spécificités paysagères des entrées de village caractérisées par la présence d'entités paysagères particulières : pâtures et jardins. L'emprise au sol de l'ensemble des constructions est limitée à 50% de la surface totale du terrain pour maintenir un caractère aéré, la hauteur est limitée à 10 mètres au faîtage pour répondre aux besoins des activités agricoles tout en préservant le vélum global du village, la hauteur maximale autorisée dans les zones U et AU est de 9 mètres au faîtage. Le traitement architectural des constructions sera particulièrement soigné avec notamment au moins 20% des façades et pignons, non bordés de plantations et restant particulièrement visibles depuis les voies qui desservent le village, en matériaux en durs (briques, pierres, parpaings enduits, etc.) ou en bois apparents afin de s'insérer convenablement dans la trame bâtie du village qui les jouxtent.

En revanche, dans le secteur Aip, les principes d'implantation par rapport aux voies et emprises publiques sont réduites à 10 mètres de l'axe des routes départementales et 5

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mètres de l'axe des autres voies compte tenu de la localisation des corps de ferme dans la trame urbaine du village. L'implantation par rapport aux limites séparatives est également réduite à 3 mètres (6 mètres dans le reste de la zone A) le long des limites de propriété donnant sur l'espace agricole. Cette distance doit permettre la réalisation d'un traitement paysager d'accompagnement des constructions et installations autorisées.

2.4 LA ZONE NATURELLE ET FORESTIERE

Elle correspond à la zone naturelle à protéger au titre des sites et des paysages. Dès lors, il convient de protéger l'occupation actuelle du sol contre toutes modifications qui porteraient atteinte au site.

Plus généralement, le zonage N ne remet pas en cause l'utilisation des sols à des fins agricoles (cultures ou pâturages). Il s'agit surtout de limiter les possibilités de construire pour préserver la qualité du paysage. Cette zone correspond ainsi à la frange est du village comportant une succession d'entités paysagères spécifiques (boisement, pâture, verger, jardins, cimetière isolé) qui contribuent largement à la diversité du paysage de Lafraye.

Les espaces boisés, situés dans la zone N, sont classés et sont donc protégés contre le défrichement.

Dans l'ensemble de la zone, les constructions et installations autorisées sont très peu nombreuses. Il s'agit notamment des constructions nécessaires à l'occupation actuelle des sols : abris pour animaux limités à 50 m2 d'emprise au sol et à condition d'être fermés sur 3 côtés au maximum, les constructions ou installation nécessaires à l'activité de jardinage, de maraîchage ou de culture fruitière dans la limite de 18 m2 d'emprise au sol ainsi que les aménagements, ouvrages ou installations présentant un caractère d'Intérêt général ou contribuant au fonctionnement des réseaux dans la mesure où ils occupent une emprise bâtie très faible.

Les conditions d'occupation du soi visent à préserver la qualité des paysages. Le gabarit des constructions autorisées reste modeste pour ne pas altérer le paysage, de même que les règles architecturales et paysagères fixent des teintes, des matériaux à utiliser et des principes de traitement paysager favorisant l'insertion au site.

TABLEAU DE SUPERFICIE DES ZONES AGRICOLE ET NATURELLE

les surfaces sont calculées au planimètre

95% du territoire communal restent en zone agricole et zone naturelle au PLU. Les espaces boisés classés occupent une emprise de 6,8 ha.

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TABLEAU RECAPITULATIF

ZONES OU SECTEURS SUPERFICIES EN HECTARES P.L.U. Total des zones urbaines 21,3

Total des zones à urbaniser 4

Total de la zone agricole et 527,7 de la zone naturelle

TOTAL 553 dont espace boisé classé 6,8 les surfaces sont calculées au planimètre

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3. LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN

Le Plan Local d'Urbanisme constitue un outil essentiel à la réussite de la politique d'aménagement de la commune. Toutefois, ces documents réglementaires ne peuvent pas préciser tous les détails qui conduiront un développement harmonieux du territoire. La mise en œuvre du PLU nécessite une vigilance de tous les instants, notamment au niveau de la délivrance des autorisations de construire.

Par le PLU, la commune a les moyens de maîtriser l'aménagement du territoire communal. Pour atteindre les objectifs fixés, une politique d'action foncière est à prévoir en réservant au budget les crédits nécessaires aux acquisitions envisagées. La commune peut aussi solliciter toutes les aides auxquelles elle peut prétendre auprès des autres collectivités locales et auprès de l'Etat.

3.1 LA VOIRIE

L'ouverture à l'urbanisation de nouveaux terrains est conditionnée par une desserte en voirie existante et suffisante. C'est le cas des terrains urbanisables restants. Toutefois, pour assurer une cohérence globale de la circulation à venir, la commune a tout intérêt à réserver les emplacements nécessaires au raccordement de voies nouvelles sur la voirie existante.

Il existe plusieurs modes de financements des voiries et réseaux divers dans le cadre des opérations d'aménagement (ZAC, Programme d'Aménagement d'Ensemble, Participation pour le financement des Voies Nouvelles et de leurs Réseaux, Association Foncière Urbaine, etc). Une réflexion préalable à l'aménagement prévu entre la commune, le propriétaire et l'aménageur, permettra d'opter pour la solution la plus adaptée à l'opération projetée.

3.2 LES EMPLACEMENTS RESERVES

Des emplacements réservés sont inscrits au PLU (se reporter à la pièce 4d) pour améliorer les conditions de desserte des quartiers en développement, pour créer des cheminements ou encore pour réaliser des équipements publics.

ER n°1 : Aménagement du carrefour entre la RD9 et la RD34 dans le village en lien avec les conditions d'accès à la rue des Violettes.

ER n°2 : Création d'équipements et aménagements publics rentrant dans le cadre du renforcement de la centralité du village.

ER n°3 : Création d'un accès vers la zone 2AUh, à partir de la rue Principale (RD34).

3.3 LE DROIT DE PREEMPTION URBAIN (DPU)

La commune peut se d'un droit de préemption urbain portant sur l'ensemble des zones urbaines et des zones à urbaniser délimitées au plan, par délibération du conseil

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municipal. Par ce principe, la commune est avertie par !e propriétaire des transactions foncières réalisées dans ces zones et peut se porter acquéreur des biens cédés.

La commune disposé d'un délai de deux mois à compter de la proposition du propriétaire pour se prononcer sur l'acquisition au prix demandé. Le DPU entre en vigueur, une fois le PLU approuvé.

3.4 LE PERMIS DE DEMOLIR

La commune peut instaurer un permis de démolir qui s'applique à l'ensemble des constructions. En l'absence de périmètre de protection des monuments historiques et donc en l'absence d'intervention de l'Architecte des Bâtiments de France, le permis de démolir est un moyen de veiller à la conservation du patrimoine bâti de qualité.

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