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COMMUNE DE SAINT-VINCENT-DE-TYROSSE

Plan Local d'Urbanisme

Pièce n°1 : Rapport de Présentation

• Vu pour tre anne à la dliration du Conseil Counautaire en date du ………………………27 juin 2017 Délibération n°20170627D05B • Le Président,

Bureaux, d'études : CREHAM Atelier BKM 202 rue d’Ornano 8 place Amédée Larrieu 33.000 Bordeaux 33.000 Bordeaux Tél 05.56.44.00.25 Tel 05.56.24.20.94 [email protected] [email protected]

SOMMAIRE PREAMBULE ...... 2

CHAPITRE I : Diagnostic et articulation du plan avec les autres documents et plans programme mentionnés à l'art. L.122-4 du Code de l'Environnement ...... 6 1- Le diagnostic prévu à l’article L.123-1-2 (ancienne codification ou L.151-4 nouvelle codification) du Code de l’Urbanisme ...... 8 1.1. Tendances et structures démographiques ...... 8 1.2. Evolutions et caractéristiques de l’habitat ...... 15 1.3. Les activités économiques et l’emploi ...... 25 1.4. L'activité agricole et sylvicole ...... 36 1.5. Les équipements...... 46 1.6. Déplacements et infrastructures ...... 54 1.7. Paysages et patrimoine ...... 69 2- La consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers ...... 85 3- Analyse de la capacité de densification et de mutation de l’ensemble des espaces bâtis ... 87 3.1 - Bilan des capacités urbanisables restantes au sein du PLU 2007 ...... 87 3.2 - Bilan des capacités urbanisables et de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis dans le PLU 2017 ...... 89 3.3 - Analyse des capacités de mutation et de densification des espaces bâtis dans le PLU 2017 ...... 91 4- Les prévisions économiques et démographiques ...... 94 4.1 - Les prévisions démographiques ...... 94 4.2 - Les prévisions économiques ...... 97 5- Les besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricole, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services ...... 99 5.1 - Les besoins répertoriés en matière de développement économique, de commerce, d’équipement et de services ...... 99 5.2 – Les besoins répertoriés en matière de surfaces et de développement agricole, et de développement forestier ...... 99 5.3 – Les besoins répertoriés en matière d’aménagement de l’espace...... 100 5.4 – Les besoins répertoriés en matière d’environnement et de biodiversité ...... 101 5.5 – Les besoins répertoriés en matière d’équilibre social de l’habitat ...... 101 5.6 – Les besoins répertoriés en matière de transport ...... 102 6- Articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération ...... 103

6.1 - Le Schéma de Cohérence Territorial de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud ...... 103 6.2. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne 2016-2021...... 127 6.3. Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ...... 132 6.4. Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) du bassin Adour Garonne ...... 132 6.4. Le Schéma Régional des Carrières ...... 134 6.5. Le Plan Climat Énergie Territorial des Landes (PCET) ...... 134 6.6. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) ...... 136

CHAPITRE II : Analyse de l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution 138 1- Le milieu physique ...... 140 1.1. Le climat et le relief ...... 140 1.2. La nature du sous-sol et du sol ...... 141 1.3. L’état de la ressource en eau...... 143 1.4. Les dispositions des documents de planification concernant la ressource en eau ...... 147 2 - Les milieux naturels et la biodiversité ...... 151 2.1. Les inventaires patrimoniaux et les zonages de protection ...... 151 2.2. Les protections foncières ...... 153 2.3. Les dispositions des documents de planification concernant les espaces naturels ...... 154 2.4. Description des milieux naturels de la commune ...... 161 2.5. La trame verte et bleue de la commune ...... 168 2.6. Sensibilités liées aux milieux naturels ...... 171 3 - L’eau potable ...... 172 3.1. Les captages et les prélèvements ...... 172 3.2. La protection de la ressource ...... 174 3.3. Qualité des eaux brutes et traitements ...... 176 3.4. La production, le stockage et la distribution de l’eau potable ...... 177 3.5. Sensibilités liées à l’eau potable ...... 179 4 - L’assainissement et la gestion des eaux pluviales ...... 180 4.1. Le schéma communal d’assainissement ...... 180 4.2. L’assainissement collectif ...... 181 4.3. L’assainissement non collectif ...... 186 4.4. La gestion des eaux pluviales ...... 188 4.5. Sensibilités liées à l’assainissement ...... 190 5 - Les risques majeurs ...... 191 5.1. Les risques naturels ...... 191

5.2. Les risques technologiques...... 199 5.3. Sensibilités liées aux risques ...... 203 6- - Les pollutions et nuisances ...... 205 6.1. Le bruit ...... 205 6.2. L’air ...... 214 6.3. Les sites et sols pollués et les anciennes installations industrielles ...... 220 6.4. Les déchets ...... 224 6.5. Sensibilités liées aux pollutions et nuisances ...... 228 7- L’énergie ...... 229 7.1. Consommation énergétique et émissions de Gaz à Effet de Serre sur le territoire...... 229 7.2. Les énergies renouvelables ...... 233 7.3. La feuille de route TEPOS 2016-2020 de la Communauté de communes MACS ...... 235 7.4. Potentialités liées à l’énergie ...... 236

CHAPITRE III : Analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l’environnement et exposé des conséquences éventuelles de l’adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l’environnement et mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser ...... 237 1 - Les incidences et les mesures sur le milieu physique ...... 239 1.1. Les incidences et les mesures sur le climat local ...... 239 1.2. Les incidences et les mesures sur le sous-sol et le sol ...... 239 2 - Les incidences et les mesures sur les milieux naturels et la biodiversité ...... 242 2.1. Rappel des orientations prévues dans le PADD ...... 242 2.2. Les incidences et mesures sur les sites Natura 2000 ...... 243 2.3. Les incidences et les mesures sur la ZICO présente sur la commune ...... 243 2.4. Les incidences et les mesures sur les espaces à enjeu écologique de la commune ...... 243 2.5. Les incidences et les mesures vis-à-vis des zones futures d’urbanisation ...... 247 2.6. Les incidences et mesures du PLU sur les continuités écologiques ...... 258 2.7. Conclusion sur les atteintes sur les milieux naturels dues au PLU ...... 259 3 - Les incidences sur la ressource en eau ...... 260 3.1. La prise en compte de la ressource en eau dans les orientations générales du PADD ...... 260 3.2. Les incidences et mesures sur les cours d’eau ...... 261 3.3. Les incidences et les mesures sur l’eau potable...... 262 3.4. Les incidences et les mesures sur l’assainissement ...... 263 3.5. Les incidences et les mesures sur les eaux pluviales ...... 266 4 - Les incidences sur la maîtrise de l’énergie et les nuisances ...... 268 4.1. Les incidences et les mesures sur la maîtrise de l’énergie ...... 268

4.2. Les incidences et les mesures vis-à-vis de la qualité de l’air et les émissions de gaz à effets de serre ...... 270 4.3. Les incidences sur le bruit ...... 272 4.4. Les incidences sur les déchets ...... 274 5 - Les incidences sur les risques ...... 275 5.1. Le risque feux de forêt...... 275 5.2 Le risque inondation ...... 276 5.3. Le risque mouvements de terrain ...... 278 5.4. Les risques technologiques...... 280

CHAPITRE IV : Explication des choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable, et exposé des motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement ...... 282 1- Les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable ... 284 1.1. Orientation 1 : Urbanisme, Equipement et Habitat ...... 284 1.2. Orientation 2 : Economie et Commerce ...... 284 1.3. Orientation 3 : Transport, Mobilité, Communication numérique ...... 284 1.4. Orientation 4 : Paysage, patrimoine, sport et loisirs, tourisme ...... 285 1.5. Orientation 5 : Environnement, protection des espaces et continuités écologiques ...... 285 1.6. Justification des objectifs compris dans le PADD au regard des objectifs de consommation de l'espace et au regard des dynamiques économiques et démographiques ...... 286 2- Explication des choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable ...... 288 2.1. Articulation du plan avec les autres documents d’urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l’article L. 122-4 du code de l’environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en considération ...... 288 2.2. Le Programme Local de l’Habitat - PLH ...... 288 2.3. Les prescriptions et contraintes liées aux infrastructures de transport...... 291 3- Exposé les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement ...... 293 3.1. Présentation des dispositions réglementaires du PLU ...... 293 3.2. Superficie de zones et d’Espaces Boisés Classés ...... 296 3.3. Motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement ...... 297 3.4. Exposé des motifs des changements apportés par rapport au PLU précédent ...... 302 3.5. Justification de l'institution des secteurs définis par application du a de l'article L. 123-2 du Code de l’Urbanisme (ancienne version ou L151-41 ° nouveau CU) ...... 304

CHAPITRE V : Définition des critères, indicateurs, et modalités retenus pour l’analyse des résultats de l’application du plan ...... 305

CHAPITRE VI : Résumé non technique de l’évaluation environnementale et description des méthodes utilisées 311 1 - Analyse de l’état initial ...... 313 1.1. Le milieu physique, le milieu naturel et la biodiversité ...... 313 2 - Les incidences du plan sur l’environnement et les mesures destinées à supprimer, réduire, ou compenser les incidences négatives ...... 317 2.1. Les incidences et les mesures du plan sur le milieu physique ...... 317 2.2. Les incidences et les mesures du plan sur les espaces naturels ...... 317 2.3. Les incidences et les mesures du plan sur la ressource en eau ...... 318 2.4. Les incidences et les mesures du plan sur la maîtrise de l'énergie et des nuisances ...... 319 2.5. Les incidences et les mesures du plan sur les risques ...... 320 3 - Description des méthodes utilisées...... 321 3.1. Méthodes pour l’analyse de l’état initial de l’environnement ...... 321 3.2. Méthodes pour l’évaluation des incidences et la proposition de mesures pour les éviter, réduire, et compenser ...... 322 3.3. Les difficultés rencontrées ...... 323

ANNEXES...... 325

1

2

PREAMBULE

3

4

 La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est située au sud du département des Landes. Administrativement, rattachée au canton Pays tyrossais, la commune se situe dans une position centrale entre les agglomérations de Dax et de Bayonne / Anglet / Biarritz. Saint-Vincent-de-Tyrosse appartient à la Communauté de Communes de Maremne-Adour- Côte-Sud (MACS) avec 22 autres communes, dont elle constitue un des trois pôles avec et .

 La commune occupe une superficie d'environ 2 100 hectares et le territoire communal se caractérise par ses entités naturelles (forêt de production et plaine humide) et sa concentration de population.

 La commune dispose d’une bonne desserte en matière d’infrastructures routières et ferroviaires avec la présence sur son territoire de la RD810, de l’A63, et de la voie ferrée -Irun. La commune est également reliée aux communes du Béarn par la D33 qui joue un rôle important à l’échelle du territoire.

 Au 1er janvier 2013, 7.773 habitants sont recensés sur la commune, soit une augmentation de la population de l’ordre de 1,7 % par an depuis 2008 due principalement aux nouvelles installations sur la commune.

 La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse dispose d’un Plan Local d’Urbanisme approuvé le 16 octobre 2007.

 Par délibération du 28 septembre 2015, le Conseil Municipal de Saint-Vincent-de-Tyrosse a prescrit la mise en révision du Plan Local d’Urbanisme, en fixant les objectifs suivants : - conforter l’objectif de développement du centre-ville et mettre en place les outils nécessaires à une vraie dynamique de renouvellement urbain ; - en matière d’activité économique, mettre en place toutes les conditions aboutissant à un juste équilibre entre un centre-ville dynamique et une zone commerciale et artisanale à restructurer ; - définir un maillage d’itinéraires cyclables ; - prendre en compte les besoins et les problématiques en matière de stationnement ; - prendre en compte les prescriptions du PLH en cours de révision à l’échelle de la CdC MACS ; - prendre en compte les prescriptions du SCOT Maremne Adour Côte Sud ; - intégrer les évolutions législatives (lois Grenelle, loi ALUR, loi AAAF, …).

 La procédure d’élaboration du PLU ayant été initiée avant le 1er janvier 2016, les dispositions issues du décret relatif à la modernisation du contenu du plan local d’urbanisme du 28 décembre 2015 ne s’appliquent pas. Par conséquent, l’ensemble des références législatives et réglementaires du présent rapport de présentation sont issues du code de l’urbanisme dans sa version applicable jusqu’au 31 décembre 2015. Par souci de clarté, les références législatives du nouveau code sont également indiquées.

 La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a fait l’objet d’un examen au cas par cas en février 2017 par l’Autorité environnementale, qui a indiqué que le PLU est soumis à la réalisation d’une évaluation environnementale.

5

 Le présent rapport de présentation est donc établi conformément aux dispositions de l'article R.123.2-1 du Code de l’Urbanisme : 1. « Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-1-2 et décrit l'articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération ; 2. Analyse l'état initial de l'environnement et les perspectives de son évolution en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du plan ; 3. Analyse les incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement et expose les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement, en particulier l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 du code de l'environnement ; 4. Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, au regard notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, et, le cas échéant, les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique du plan. Il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L. 123-2 ; 5. Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ; 6. Définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour l'analyse des résultats de l'application du plan prévue par l'article L. 123-12-2. Ils doivent permettre notamment de suivre les effets du plan sur l'environnement afin d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les impacts négatifs imprévus et envisager, si nécessaire, les mesures appropriées ; 7. Comprend un résumé non technique des éléments précédents et une description de la manière dont l'évaluation a été effectuée. »

 Le rapport de présentation est aussi établi en conformité avec les dispositions de l'article L.123-1-2 (ancienne codification ou L.151-4 nouvelle codification) du Code de l’Urbanisme : « Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement. Il s'appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services. Il analyse la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Il établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités. Il présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme. Il justifie les objectifs compris dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard des objectifs de consommation de l'espace fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques. »

6

CHAPITRE I : Diagnostic et articulation du plan avec les autres documents et plans programme mentionnés à l'art. L.122-4 du Code de l'Environnement

7

8

1- Le diagnostic prévu à l’article L.123-1-2 (ancienne codification ou L.151-4 nouvelle codification) du Code de l’Urbanisme

1.1. Tendances et structures démographiques

 Un territoire qui connaît un fort dynamisme démographique

Saint-Vincent-de-Tyrosse, et plus largement la Communauté de Communes Maremne-Adour-Côte-Sud (MACS) s’inscrivent dans un territoire très dynamique du point de vue de la croissance démographique.

CdC Maremne Adour Côte-Sud Saint-Vincent-de-Tyrosse

Sources : DDTM des Landes,« Situation du logement dans les Landes » , 2014

Une publication1 de la Direction Départementale des Territoires et de la MER (DDTM) met en exergue les collectivités qui ont connu les variations de la population les plus fortes sur le département des Landes.

Saint-Vincent-de-Tyrosse et les autres communes de la CdC MACS sont identifiées comme ayant connu les plus fortes variations de la population entre 1999 et 2011.

1 Source : publication DDTM des Landes du 14 Novembre 2014 « Situation du logement dans les Landes »

9

 Une augmentation continue de la population

Au 1er janvier 2012, la Commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse accueille 7.817 habitants.

La Commune connait, depuis plus de 40 ans, une augmentation continue de sa population, avec une accélération du rythme de croissance démographique à partir des années 2000.

Evolution de la population sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

Sources : Insee, Séries historiques des résultats du recensement, RP2012, populations légales

Les rythmes de croissance annuels moyens témoignent de ce dynamisme démographique : - de 1968 à 1975 : + 3,26 % par an, - de 1975 à 1982 : + 1,38 % par an, - de 1982 à 1990 : + 1,59 % par an, - de 1990 à 1999 : + 0,61 % par an, - de 1999 à 2006 : + 3,43 % par an, - de 2006 à 2012 : + 2,18 % par an.

Au 1er janvier 2012, la population de la Communauté de Communes MACS est de 59.782 habitants.

Depuis la fin des années 60, l’’évolution démographique témoigne de la dynamique démographique à l’échelle intercommunale, avec une : - augmentation continue de la population, - et une augmentation de la population de l’ordre de 14% entre 2006 et 2012.

Contexte démographique à l’échelle de la Communauté de Communes Maremne-Adour-Côte-Sud

Sources : Insee, Séries historiques des résultats du recensement, RP2012, populations légales

10

La Commune de Saint-Vincent de-Tyrosse est la 2ème collectivité de la CdC en termes de nombre d’habitants, derrière Capbreton. Depuis la fin des années 60, son poids démographique au sein de la CdC reste stable : Saint-Vincent-de- Tyrosse accueille environ 13% de la population communautaire.

Population des Communes composant la CdC en 2012

Sources : Insee, Séries historiques des résultats du recensement, RP2012, populations légales

Par ailleurs, avec une évolution démographique de l’ordre de 15% entre 2006 et 2012, Saint-Vincent-de- Tyrosse s’accroit dans les mêmes proportions, voire légèrement plus vite, que l’accroissement global de la population à l’échelle de la CdC estimée à 14% sur la même période.

 Une croissance de la population portée par les flux migratoires La croissance de la population sur Saint-Vincent-de-Tyrosse est quasi exclusivement alimentée par les flux migratoires, soit l’apport de population venant s’installer sur la Commune. Le solde naturel est négatif depuis le début des années 80, ce qui signifie que les naissances enregistrées sur la Commune ne compensent pas les décès. La dernière période intercensitaire 2007-2012 fait exception avec un solde naturel positif (+0,3%).

Evolution des facteurs de la croissance démographique sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

A l’échelle de la CdC MACS, la croissance démographique est également principalement lié au solde migratoire. Le solde naturel étant négatif ou faible (0,1% entre 2006 et 2012).

11

Evolution des facteurs de la croissance démographique sur la CdC

 Une population relativement jeune La structure par âge de la population en 2012 met en avant le profil démographique suivant : - des jeunes de moins de 14 ans bien représentés (environ 18,5 % de la population), - des actifs d’âge « intermédiaire et pré-retraite » (30-59 ans) qui constituent la classe d’âge la plus représentée au sein de la population tyrossaise (environ 39%), - des plus de 60 ans qui représentent environ 27% de la population.

En terme d’évolution, entre 2007 et 2012, on observe que la proportion de la population de plus de 45 ans diminue au sein de la population totale de Saint-Vincent-de-Tyrosse. A contrario, les les moins de 45 ans voient leur représentativité augmenter au sein de la population sur la même période.

Cette structure de population, qui tendrait à se rajeunir ces dernières années, se démarque à l’échelle de la CdC. En effet, l’indicateur de jeunesse sur Saint-Vincent-de-Tyrosse (rapport entre les moins de 30 ans et les plus de 60 ans) est de 1,23, contre 1,00 sur la CdC. Ce rajeunissement de la population est un facteur de dynamisme à l’échelle communale.

Néanmoins, il est à rappeler que la part des plus âgés (60 ans et plus) représentent en 2012, un peu plus d’un quart de la population tyrossaise.

12

 Des familles en augmentation En 2012, Saint-Vincent-de-Tyrosse accueille 2.293 familles, soit une augmentation d’environ 10% du nombre de famille sur le territoire communal depuis 2007. La composition des familles évolue, entre 2007 et 2012, de la façon suivante : - augmentation de la proportion des couples avec enfants sur l’ensemble des familles (39,9% en 2007 à environ 40,5% en 2012), - augmentation de la proportion des familles monoparentales sur l’ensemble des familles (10,5% en 2007 à 11,7% en 2012), - diminution de la proportion des couples sans enfants sur l’ensemble des familles (49,5% en 2007 à 47,8% en 2012).

Composition des familles en 2006 et 2011 sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

La part des familles avec enfant a connu une augmentation significative sur la commune entre 2007 et 2012 pour représenter 52,2% des familles en 2012 (+1,8 points). Le phénomène contribue au rajeunissement de la population constaté entre 2007 et 2012.

 Une stabilisation de la taille des ménages sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

13

Depuis 1968, la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse connaît une diminution progressive et continue de la taille moyenne des ménages. Depuis un peu plus de 40 ans, la taille moyenne des ménages sur la Ville est passée d’environ 3,5 personnes par ménages à 2,2 personnes par ménages en 2012.

Ce phénomène n’est pas particulier à la Ville, car on le retrouve à l’échelle nationale et il s’explique notamment par la décohabitation des jeunes (étudiants, …), l’éclatement de la structure familiale (séparation des couples, familles mono parentales, ..) et l’allongement de la durée de vie, la diminution du nombre d’enfants par femmes, …

Sur la période 2007-2012, la taille moyenne des ménages s’est stabilisée avec 2,21 personnes par ménages sur la commune en 2007 et 2,20 personnes par ménages en 2012.

La taille moyenne des ménages en 2012 sur Saint-Vincent-de-Tyrosse est similaire à celle observée à l’échelle de la CdC (2,21) et du département des Landes (2,21).

Le phénomène de la baisse de la taille des ménages a un impact important sur l’évolution du parc de logements. En effet, à population constante, en cas de baisse de la taille des ménages, le nombre de résidences principales nécessaires pour loger la population est plus important.

14

Tendances et structures démographiques Une population communale de 7.817 habitants en 2012.

Une population en augmentation constante depuis plus de 40 ans avec une accélération du rythme de croissance dans les années 2000.

La croissance démographique est principalement alimentée par le solde migratoire, soit l’arrivée de nouveaux habitants sur la commune.

Le profil démographique de la population montre un rajeunissement démographique, facteur de dynamisme, avec une augmentation signification du nombre et de la part des familles avec enfants.

Parallèlement la taille moyenne des ménages se stabilise à 2,20 personnes par ménage en 2012.

L’ensemble de ces éléments sont essentiels à mettre en parallèle avec l’analyse du parc de logements afin de définir une stratégie cohérente et permettre une diversification de l’offre d’habitat adapté aux besoins.

15

1.2. Evolutions et caractéristiques de l’habitat

A l’échelle du département des Landes, la CdC MACS comptabilisent le parc de logements le plus élevé du département en 2011.

CdC Maremne Adour Côte-Sud

Sources : DDTM des Landes, « Situation du logement dans les Landes » , 2014

La publication de la DDTM2, sur les grands équilibres de l’offre en logement sur le département des Landes, met notamment en exergue l’évolution du parc de logements qui a fortement évolué sur la bande littorale.

 Composition et évolution du parc de logements

 Un parc de logements qui augmente, dominé par les résidences principales En 2012, la commune comptabilise 3.922 logements pour 7.817 habitants. Le parc de logements se caractérise par : - 3.515 résidences principales en 2012, soit environ 89,6 % logements du parc,

- 140 résidences secondaires, soit environ 3,6 % du parc,

- 267 logements vacants, soit environ 6,8 % du parc.

2 Source : publication DDTM des Landes du 14 Novembre 2014 « Situation du logement dans les Landes »

16

Le nombre de résidences principales a augmenté d’environ 12 % entre 2007 et 2012 (+ 385 logements), traduisant l’attractivité du territoire communal. Les résidences principales constituent 90% du parc de logements.

Le nombre de résidences secondaires ne connait quasiment aucune évolution entre 2007 et 2012 (+ 4 logements déclarés entre 2007 et 2012) et sa représentativité au sein du parc total reste stable (3,9% en 2007 et 3,6% en 2012). Le phénomène de réduction du parc de résidences principales est global à l’échelle du département des Landes, dans lequel sur ces 5 dernières années (2006-2011), le nombre de résidences secondaires a connu une diminution de 1.1614 unités (environ - 3 %).

Enfin, le nombre de logements vacants a connu une augmentation entre 2007 et 2012 (+ 60 logements en 5 ans). Cette évolution peut témoigner d’un marché immobilier en évolution (logements neufs en cours de commercialisation) ou d’un délaissement relatif de l'habitat ancien qui ne correspond plus aux exigences et aux attentes de la population.

Le poids et l’évolution du parc de résidences principales et la faiblesse du parc de résidences secondaires témoignent de l’identité « non villégiaturée » de Saint-Vincent-de-Tyrosse, en territoire rétro-littoral.

 L’évolution du parc et la dynamique de la construction neuve 3 Entre 2005 et 2014, 665 logements neufs ont été commencés sur la commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse, ce qui correspond à un rythme annuel moyen d’environ 67 logements par an. Néanmoins, la tendance longue montre un net recul de la construction neuve sur le territoire communal à partir de la fin des années 2000.

Nombre de logements commencés sur Saint-Vincent-de-Tyrosse entre 2005 et 2014

Source : données SIT@DEL2

3 Les données sur la construction neuve sont issues du fichier SIT@DEL, établi à partir des données de permis de construire. Elles sont basées sur les dates de mises en chantier des constructions, en date réelle sur les années 2013 et 2014 et en date de prises en compte sur les années 2004 à 2012.Il est à noter que ces données peuvent présenter un décalage avec les données INSEE du au moment de la prise en compte des constructions nouvelles selon l’organisme. Par ailleurs, le fichier SIT@DEL ne prend pas en compte les éventuelles disparitions ou regroupements de logements, venant réduire le parc total sur la commune.

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L’analyse détaillée par année révèle une construction neuve faisant apparaître des périodes de constructions de logements bien distinctes, avec : - un rythme de constructions qui s’est accéléré entre 2005 et 2007, avec 387 logements neuf commencés, soit environ 129 logements par an, - une chute de la construction neuve sur l’année 2008, avec 37 logements commencés sur l’année, - un rythme de constructions en dents de scie depuis 2009 jusqu’en 2014, dans des proportions nettement inférieures à celles constatées entre 2005 et 2007, avec 241 logements commencés en 6 ans, soit en moyenne 40 logements par an. Cette moyenne descend à moins de 20 logements par an, si l’on exclut les 2 années marquées par « pics » de constructions en 2009 et 2013.

A l’échelle de la Communauté de Communes MACS, on note également un rythme de la construction neuve en « dents de scie », avec une augmentation du nombre de constructions commencées entre 2009 et 2011 et un essoufflement sur les 3 dernières années.

Nombre de logements commencés sur la CdC et sur la Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse entre 2005 et 2014

Source : données SIT@DEL2

On peut noter un décalage du marché de la construction neuve sur Saint-Vincent-de-Tyrosse et à l’échelle de MACS. En effet, l’essor de la construction neuve observée sur la CdC entre 2009 et 2011 ne se retrouve pas sur la Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse. A contrario, le pic de construction en 2013 sur Saint-Vincent-de- Tyrosse ne se retranscrit pas à l’échelle de la CdC où se poursuit la diminution du rythme de construction neuve.

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 Typologies des logements

 Statut d’occupation : une majorité de propriétaire occupant

En 2012, environ 59 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement principal.

Néanmoins, La part des propriétaires a diminué entre 2007 et 2012 (-2,1 points), au profit de la part des locataires qui a augmenté (de 36,2% en 2007 à 38,9% en 2012).

 Typologie de logements : la maison, toujours majoritaire malgré la diversification dans la construction neuve En 2012, 2.710 maisons sont comptabilisées sur la commune, ce qui représente environ 69% du parc de logements. Entre 2007 et 2012, 164 maisons et 285 appartements supplémentaires sont venus alimenter le parc de logements. Cependant, une tendance à la diversification du parc est à l’œuvre depuis 2007. En effet, la part de la maison individuelle a diminué entre 2007 et 2012, passant de 73 % à 69 %. A l’inverse, la part des logements collectifs a augmenté, passant de 26,5 % à 31 %. Les statistiques de la construction neuve confirment le processus de diversification du parc de logements de la commune, avec une part importante de mise en chantier de logement en habitat collectif.

Typologie des constructions neuves réalisées entre 2005 et 2014 (Source : données SIT@DEL2)

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Sur la période 2005-2014, les statistiques de la construction neuve font apparaître la mise en chantier de : - 390 logements individuels (58,6 %), - 275 appartements (41,4%).

Cette production permet de diversifier et de densifier l’habitat, afin d’augmenter le parc de logements tout en luttant contre l’étalement urbain et en limitant la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers.

Il est à noter qu’à l’échelle de la CdC, les statistiques de la construction neuve font apparaître des mises en chantier de logements individuels et de logements collectifs, sur des proportions semblables à celles de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

 Un parc majoritairement composé de grands logements Le parc de résidences principales de Saint-Vincent-de-Tyrosse est composé d’une majorité de grands logements de 4 pièces, 5 pièces ou plus. Ces grands logements représentent environ 2/3 des résidences principales. Néanmoins, la proportion des très grands logements (5 pièces et plus) au sein du parc des résidences principales diminue entre 2007 et 2012, au profit des logements plus petits (2 à 3 pièces). Cette évolution est à mettre en relation avec l’augmentation du parc de logements collectifs, pourvoyeurs de logements de type T2 / T3.

 Le parc social Au 1er janvier 2013, 335 logements locatifs sociaux ont été recensés sur la commune de Saint-Vincent- de-Tyrosse, correspondant à 9,2% du parc de résidences principales. Au 1er janvier 2014, ce sont 354 logements locatifs sociaux qui ont été recensés (source : PLH 2016-2021, adopté en Conseil Communautaire le 27 septembre 2016).

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Source : PLH 2016-2021, adopté en Conseil Communautaire le 27 septembre 2016, extrait

Extrait « Projet urbain » de la Ville réalisé en 2010-2011

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 Logements ou hébergements spécifiques

 Accueil des personnes âgées

La Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse compte sur son territoire un établissement pour accueillir les personnes âgées. Il s’agit de « la Chênaie », établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), comptabilisant 85 places, dont 82 places permanentes et 3 places temporaires. Une unité spécifique d’accueil de personnes atteinte d’Alzheimer a été ouverte en 2010, pour accueillir 13 places. L’organisme gestionnaire de cet établissement est le Centre Communal d’Action Sociale de Saint- Vincent-de-Tyrosse.

EHPAD La Chênaie – rue de Mounsempes

 Accueil des gens du voyage La CdC Maremne Adour Côte-Sud est compétente en matière d’accueil des gens du voyage. Sur le territoire intercommunal, on retrouve 3 aires d’accueil permanent et 1 aire de grand passage. La Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse dispose sur son territoire d’une aire d’accueil permanente : l’aire de l’Ecureuil. Localisée le long de la RD 112, au sud du centre-ville, cette aire d’accueil offre un peu plus de 20 places, sur un espace d’environ 7.500 m².

Localisation de l’aire d’accueil permanente des gens du voyage : aire de l’Ecureuil.

Aire d’accueil des gens du voyage

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 Politique de l’habitat

 Les prescriptions du SCOT

Le SCOT établi, à l’échelle de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte-Sud, une estimation de population de l’ordre de 80.000 à 82.000 habitants en 2030. Cet estimatif entre dans un objectif de maîtrise de la croissance démographique sur l’ensemble du territoire recadré à un rythme de croissance d’environ 1,5% par an en moyenne, contre 2,7% par an en moyenne observés ces 10 dernières années.

Le SCOT identifie Saint-Vincent-de-Tyrosse, au même titre que Soustons et -Capreton, comme pôle structurant. A ce titre, ces communes « pourront accueillir une part importante de nouvelle population, près de 50% de la population future, étant donné leur situation ou leur offre en équipements et services ».

Le SCOT, sur Saint-Vincent-de-Tyrosse :

- Établi une prévision de population de l’ordre de 10.271 habitants en 2030, - Etabli un objectif de réduction de la consommation foncière moyenne d’environ 30% par rapport aux pratiques antérieures - Prescrit une surface foncière moyenne par logements de 300 m² (hors VRD et espaces verts) - Autorise un coefficient de pondération de 1,5 maximum pour tenir compte notamment de la rétention foncière - Identifie une surface maximale d’artificialisation sur la durée du SCOT (2012-2030) de 59 ha destinés à l’habitat - Prescrit une part de production minimale de 25% de logement social sur la construction neuve

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 Les prescriptions du Programme Local de l’Habitat 2016-2021

Après l’élaboration d’un premier Programme Local de l’Habitat (PLH) 2006-2014, la Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud a engagé l’élaboration d’un deuxième Programme Local de l’Habitat couvrant la période 2016-2021.

Sur la base du bilan du précédent document, d’un diagnostic, le PLH 2016-2021 a évalué les besoins qualitatifs, quantitatifs à l’échelle de la CdC MACS et des Communes et établi des orientations stratégiques ainsi qu’un programme d’action.

Le PLH, sur Saint-Vincent-de-Tyrosse :

- Estime une production neuve de 550 logements sur 6 ans (2016-2021), soit 92 logements par an, - Donne pour objectif une production de logements sociaux à hauteur de 25% de la construction neuve, soit 139 logements sociaux sur 6 ans (objectif de 11,7% de logements sociaux en 2021), - Estime une croissance démographique de + 1,50% par an (croissance globale estimée à l’échelle de la CdC), - Prévoit un besoin de renouvellement du parc de logements à hauteur de 0,20%, - Prévoit un rythme de construction de résidences secondaire à hauteur de 15% de la construction neuve.

Source : PLH 2016-2021, adopté en Conseil Communautaire le 27 septembre 2016, extrait

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Évolutions et caractéristiques de l’habitat Avec 3.922 logements en 2012, dont 3.515 résidences principales, soit 90% du parc de logements, Saint-Vincent-de-Tyrosse conserve une identité « non villégiaturée » en territoire rétro-littoral Un parc de logements composé à 70% de maisons individuelles, et avec des résidences principales de grande taille (2/3 offrent 4 pièces et plus en 2011). La diversification du parc passe par la construction neuve et les opérations d’ensemble de logements collectifs. La commune dispose d’un parc social qui représente 9,2% du parc de logements, et d’une offre en hébergement spécifique (personne âgées, gens du voyage). Pour les nouvelles opérations de construction de logements, les documents cadre (SCOT, PLH) imposent à la commune des rythmes de construction, et des objectifs de réalisation de logements sociaux.

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1.3. Les activités économiques et l’emploi

 Population active et emploi

Parallèlement à l’augmentation de la population, le nombre d’actifs a augmenté entre 2007 et 2012 ( +13%) sur la Commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse.

La population active regroupe sous sa terminologie deux catégories de personnes : la population active occupée (ayant un emploi) et les chômeurs. L’analyse de l’évolution de ces deux composantes révèle que : - la part des actifs ayant un emploi augmente au sein de la population active entre 2007 et 2012, pour atteindre près de 66 % en 2012. Ce taux est similaire à celui observé à l’échelle intercommunale (64 % en 2012),

- la part des chômeurs est restée stable entre 2007 et 2012, aux alentours de 9 %. Ce taux est également semblable à celui observé sur la Communauté de Communes (9,5 %) et sur le département (9 %).

 Bassin d’emplois local et actifs

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La population active résidant sur Saint-Vincent-de-Tyrosse bénéficie du bassin d’emploi local, avec plus de 31% de la population active ayant un emploi qui réside et travaille sur la commune. Toutefois cet ancrage et ancrage local tend à se réduire entre 2007 et 2012 (- 6 points) et en 2012, près de 69% des actifs ayant un emploi travaillent dans d’autres communes, générant des migrations pendulaires, principalement vers les communes du département, probablement en lien avec les bassins d’emplois de Dax et Bayonne-Biarritz-Anglet.

La Commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse accueille 2.949 emplois en 2012, soit une augmentation de +200 emplois depuis 2007. La commune constitue un bassin d’emplois important, un « pôle structurant » à l’échelle de la CdC MACS, comme en témoigne le taux d’indicateur de concentration d’emplois à 95 (ce qui signifie que, pour 100 actifs, 95 emplois sont disponibles sur la commune). Néanmoins, la diminution de l’indicateur de concentration d’emplois entre 2007 et 2012 témoigne d’une augmentation plus rapide de la population active ayant un emploi que du nombre d’emplois disponibles sur la commune.

 Une économie communale tournée sur la réponse aux besoins locaux Le développement des territoires repose en grande partie sur les activités économiques qui y sont localisées. Elles répondent à des logiques économiques différentes et rendent les territoires plus ou moins vulnérables.

Les données CLAP (Connaissance Locale de l'Appareil Productif) fournies par l’INSEE permettent une analyse de la sphère économique. L’activité est décomposée en deux sphères qui permettent de mieux comprendre les logiques de spatialisation des activités et de mettre en évidence le degré d’ouverture des systèmes productifs locaux :

- la sphère présentielle correspond aux activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins des personnes présentes dans la zone, qu'elles soient résidentes ou touristes,

- la sphère non présentielle regroupe les activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

En 2012, la Commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse accueille au total 806 établissements, et 2.288 emplois salariés (hors agriculture, défense et intérim).

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Les emplois sur Saint-Vincent-de-Tyrosse relèvent majoritairement (77% des emplois salariés) de la sphère présentielle. Autrement dit, il s’agit d’emplois liés à la population résidente et à la satisfaction de ses besoins. Ces emplois sont essentiellement liés au développement de l’activité tertiaire et notamment de l’offre commerciale.

La part des emplois relevant de la sphère non présentielle représente environ 23% des emplois salariés et traduit l’existence sur la Commune d’entreprises au rayon de chalandise plus important.

Répartition du nombre d’établissements et du nombre d’emplois par sphère sur la Commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse

Source : INSEE, CLAP

La part des emplois relevant du domaine public, elle représente 31% des postes salariés, soit une part bien supérieure que celle recensée à l’échelle de la Communauté de Communes (19% des emplois salariés). Ce constat met en avant la place de Saint-Vincent-de-Tyrosse comme pôle administratif structurant à l’échelle de la CdC.

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Sur la commune, 10 établissements emploient 50 salariés ou plus. Sur ces 10 établissements, 4 relèvent de la sphère privée et plus précisément du secteur de l’industrie (2) et du commerce, transport, services divers (2).

Malgré tout, la majorité des établissements sont de petites tailles, puisque 66% sont des établissements n’ayant aucun salarié et près de 88% des établissements ont moins de 10 salariés.

 Construction de locaux d’activités

L’analyse de la construction neuve des locaux d’activités entre 2005 et 2014 fait principalement ressortir une catégorie de construction : celle des services publics, qui concentre plus de 40% de la construction neuve ces 10 dernières années.

Le reste des constructions sont réparties sur 5 secteurs principaux : les commerces (19,4%), les entrepôts (16,6%), les bureaux (11,8%), l’artisanat (7,3%) et l’industrie (3,9%). On note qu’il n’y a pas eu de construction à usage d’hébergement hôtelier ou à usage agricole sur cette même période.

Construction neuve des locaux d’activités entre 2005 et 2014 sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

Surfaces construites entre Moyenne annuelle Poids dans la 2005 et 2014 (en m²) m²/ an construction totale

Hébergement hôtelier 0 0 0,0% Commerce 9 041 65 19,4% Bureaux 5 481 39 11,8% Artisanat 3 406 24 7,3% Industrie 1 809 13 3,9% Agricole 0 0 0,0% Entrepôt 7 724 55 16,6% Services publics 19 082 136 41,0% TOTAL 8 463 846 100,0% Source : Sit@del

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 Localisation des activités économiques sur la Ville

 La zone artisanale et industrielle de Casablanca La zone artisanale et industrielle de Casablanca s’est développée à l’Est du centre-ville, au contact de la RD810 : - au sud de la RD 810

Il s’agit d’une vaste zone économique d’environ 54 ha qui regroupe une cinquantaine d’enseignes. La vocation de cette zone d’activités est mixte.

- au nord de la RD 810

Il s’agit d’un espace économique d’environ 13 ha, à vocation principale commerciale, développée autour de l’enseigne phare : Leclerc.

Cette zone d’activités a la particularité d’enserrer des poches d’habitat, qui se sont étendues le long de la RD 810, sur la rive sud et quelques maisons d’habitation se situent ponctuellement au sein même des zones d’activités.

Poche résidentielle

Voie ferrée

Zone artisanale et industrielle de Casablanca

RD 810

Extensions du centre-ville

ZI de Casablanca – rive sud de la RD 810 – Rue de Casablanca

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ZI de

Casablanca – rive sud de la RD 810 – Rue des Compagnons

ZI de

Casablanca – rive sud de la RD 810 – Avenue de Terreblanque

ZI de

Casablanca – rive nord de la RD 810

31

ZI de

Casablanca – rive nord de la RD 810

 L’extension de la zone artisanale et industrielle de Casablanca : la ZAE Terreblanque

Au sein de la zone industrielle de Casablanca, des terrains non encore bâtis ont été identifiés pour pouvoir conforter le site économique existant. Il s’agit de 2,5 ha, décomposés en 17 lots que la CdC MACS a aménagés. Au 30 Juin 2015, la commercialisation de ces lots économiques était la suivante : - 7 lots vendus (en rouge),

- 1 lot avec 1 compromis de vente (en orange),

- 1 lot réservé (en jaune),

- 8 lots restant à vendre (en vert)

 Les activités économiques en centre-ville Les activités économiques du centre-ville sont essentiellement localisées dans la traversée, de part et d’autre de la RD 810. Les polarités du centre-ville sont linéaires et localisées principalement sur la section de la RD 810 du croisement avec la RD 337, à l’Ouest, jusqu’à la zone industrielle de Casablanca, à l’Est. Ce sont essentiellement des activités de services et petits commerces de proximité en rez-de-chaussée, avec des locaux ou de l’habitat à l’étage. Activités commerciales le long de la RD 810, en entrée de ville Ouest

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Activités commerciales et de services le long de la RD 810, dans la traversée du centre-ville

Activités commerciales et de services le long de la RD 810, en entrée de ville Est

 La politique de développement économique dans le SCOT

Le SCOT encourage de nouveaux secteurs de développement économiques et prévoit que les communes puissent réaliser des extensions de leurs zones d’activités existantes. En cela, l’extension de la zone artisanale et industrielle de Casablanca s’inscrit dans le cadre du SCOT, comme « espace d’activités d’intérêt local ».

En termes de cadrage commercial, le Document d’aménagement Commercial (DAC) prévoit les grands principes de développement commercial du territoire du SCOT. L’objectif premier est de renforcer la qualité globale du maillage et du service commercial du territoire auprès des habitants, des touristes et des usagers extérieurs. Pour cela, le SCOT a défini une hiérarchisation économique et fonctionnelle des pôles d’activités existants en 2012. Sur Saint-Vincent-de-Tyrosse, le pôle Leclerc a été identifié comme « pôle majeur d’attraction locale » et le centre-ville comme « micro pôle commercial ».

Sur la base de cette typologie, les orientations d’aménagement commercial sur Saint-Vincent-de- Tyrosse sont les suivantes (cf. extrait du DAC) :

- Pôle du Leclerc => site classé partiellement en ZACOM

Les secteurs couverts par les ZACOM subordonnent l’extension ou la création d’établissements ou d’ensembles commerciaux de plus de 1.200 m² de plancher à des conditions et règlements spécifiques.

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- Centre-ville => centralité urbaine de centre-ville et Pôle RD 810 => centralité de proximité.

Les secteurs hors ZACOM relèvent du ressort du PLU quant aux dispositions relatives au développement de l’offre commerciale dans ces zones. Néanmoins, les nouvelles implantations d’établissements ou d’ensemble commerciaux de plus de 1.200 m² de plancher ne sont pas autorisées. De plus, les zones dites de « centralité urbaine » auront pour objet de favoriser la confortation et le développement du commerce, de l’artisanat, des services de proximité et peuvent, sous condition, accueillir des projets de création ou d’extension de surfaces commerciales de plus de 1.200 m² de plancher

Extrait du DAC – SCOT

Présentation détaillée de la ZACOM sur Saint-Vincent-de-Tyrosse (extrait du SCOT)

Extrait du DAC - SCOT

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Extrait du DAC - SCOT

Extrait du DAC – SCOT

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 L’activité touristique

Malgré sa localisation en arrière-pays de la façade littorale, la Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse ne présente pas ou très peu d’offre en hébergement touristique sur son territoire. Au 1er janvier 2015 uniquement un hôtel non classé, d’une capacité de 10 chambres est recensé par l’INSEE. La commune ne dispose pas d’hébergement de type camping ou autre hébergement collectif. Le site Internet de l’Office de Tourisme du Pays Tyrossais identifie 6 adresses de chambre d’hôtes sur la commune.

Activités économiques et emplois

La commune connait depuis 2007 une augmentation de sa population active, et une stabilisation de la part des chômeurs.

La population active occupée travaille sur la commune et bénéficie de l’important bassin d’emploi local que constitue la commune (2.949 emplois en 2012, +8% depuis 2008).

Les emplois sur la commune sont principalement liés à la « sphère présentielle », soit des activités de proximité répondant aux besoins de la population en commerces, services divers.

Les sites de concentration de l’activité économique sont localisés dans la zone artisanale, commerciale et industrielle de Casablanca et sur le centre-ville élargi, notamment les abords de la RD 810 .

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1.4. L'activité agricole et sylvicole

 Les surfaces agricoles

En 2010, la superficie agricole utilisée (S.A.U.) des exploitations ayant leur siège dans la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse s’élevait à 207 hectares, contre 364 ha en 1988, soit une diminution de 43 % en 20 ans (-6,2 % dans les Landes sur la même période).

-32,1% (-3,2 % par an)

Évolution de la Surface Agricole Utile (SAU) de Saint-Vincent-de-Tyrosse – en ha (Source : RGA 2010)

En 2012, selon les données du Registre Parcellaire Graphique, la commune totalisait environ 239,4 ha de surfaces agricoles, soit une emprise agricole d’environ 11,3 % du territoire communal.

 Les structures d’exploitations

 Des exploitations en majorité individuelles dont le nombre baisse

Le nombre d’exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune est en diminution. Plus de 6 exploitations agricoles sur 10 ont disparu entre 1988 et 2010. Le recul du nombre d’exploitation a été particulièrement important durant les années 2000 (perte de 15 exploitations). Entre 2000 et 2010, le nombre d’exploitations a diminué d’environ 57 %. Le territoire enregistre une perte de ces exploitations agricoles supérieure à celle observée dans le département qui a perdu un peu moins de la moitié de ces exploitations. La diminution importante du nombre d'exploitation est liée essentiellement aux départs à la retraite. Le taux de disparition des exploitations est inversement proportionnel à leur taille. Les petites exploitations sont davantage touchées que les moyennes et les grandes exploitations.

En 2017, le recensement des sièges d’exploitation, réalisé par la mairie, fait état de 10 exploitations agricoles présentes dans la commune. Le nombre de sièges d’exploitation semble donc se maintenir si l’on compare ce chiffre à celui du RGA de 2010.

En 2010, environ 73 % des structures (8 exploitations) sont des exploitations individuelles. Les autres ont un statut sociétaire (EARL Le Hitton, GAEC le Sarga). La forme sociétaire permet à des agriculteurs associés, la réalisation d'un travail en commun dans des conditions comparables à celles existant dans les exploitations de caractère familial.

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 Un agrandissement des structures d’exploitation par le biais du fermage

Les mécanismes de reprise des terres agricoles à l'occasion des cessations d’activité s’accompagnent d’un agrandissement des exploitations agricoles en place. La taille moyenne des exploitations est moins élevée que la moyenne départementale de 36,5 ha en 2010. Elle est néanmoins passée de 11,7 ha en 2000 à 18,8 ha en 10 ans. Aucune exploitation ne comptait plus de 100 ha. L’agrandissement des structures d’exploitation est réalisé par le biais du fermage. En 2010, 83 % de la SAU des exploitations sont des terres en fermage. Seuls 34 ha sont en mode de faire valoir direct.

 La transmission des exploitations agricoles

La part des moins de 40 ans ne représentait en 2010 que 15,4 % des chefs d’exploitations et coexploitants, soit un taux proche à celui des landes (16,2%). La population des chefs d’exploitation vieillit et la pyramide des âges se déséquilibre. En 2010, le taux de reprise annoncée restait néanmoins convenable. 55 % des exploitants âgés de plus de 50 ans ou plus disaient ne pas avoir de successeur connu. 5 exploitants connaissaient déjà leur successeur, souvent un membre de la famille, la majorité des transmissions s’effectuant dans le cadre familial. En 2017, sur les 10 exploitations recensées par la commune. Environ 2 étaient susceptibles de cesser leur activités dans les prochaines années.

 L’emploi agricole

Les 11 exploitations recensées dans la commune en 2010 permettent de faire travailler une main d’œuvre composée des chefs d'exploitations et coexploitants, des personnes de la famille, des salariés permanents, saisonniers et des entreprises de travaux agricoles intervenant sur les exploitations, équivalant à 13 UTA (Unité de Travail annuel), contre 31 en 2000. Le nombre d’UTA a diminué de 57 % en 10 ans, plus vite que dans le département (-25,1%). Les 13 chefs d’exploitations et coexploitants recensés dans la commune réalisent 84 % des unités de travail annuel. 30 % de ces chefs d’exploitations et coexploitants sont pluriactifs (23,2 dans le département).

En 2010, l’emploi salarié permanent représentait 23,8 % de l’emploi agricole de la commune (16,8 % dans le département). Seule 2 exploitations possédaient des salariés permanents. La présence de main d’œuvre permanente dans ces exploitations peut s’expliquer par un agrandissement de la structure, la technicité du poste de travail ou une offre de main d’œuvre saisonnière ne répondant pas à la demande. La main d’œuvre saisonnière et occasionnelle représente pour sa part 11,3 % de l’emploi des exploitations agricoles du territoire (9,8 % dans les Landes). Le type de productions (cultures, élevage de chevaux, de volailles) nécessitent peu le recours à l’emploi saisonnier.

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 Les contraintes environnementales et sanitaires

En 2010, sur les 11 exploitations ayant leur siège à Saint-Vincent-de-Tyrosse, aucune n’est une Installation Classée pour la protection de l’Environnement (ICPE) soumise au régime de l’enregistrement ou de l’autorisation.

Deux élevages de volailles sont implantés au sud de la commune, au lieu-dit Sarga et à proximité de la station d’épuration. Conformément au règlement sanitaire départemental, les bâtiments renfermant des animaux doivent respecter un éloignement de 50 m des habitations occupés par des tiers. Pour renforcer l'efficacité des règles d'implantation, le code rural consacre le principe de réciprocité de ces règles de recul (art.111-3), lors de la construction d'habitations à proximité de bâtiments agricoles soumis à des distances d'implantation.

Plusieurs parcelles sont comprises dans des plans d’épandages. Ces informations communiquées par la Chambre d’Agriculture figurent sur une des cartes en fin de chapitre. Ces parcelles peuvent faire l’objet d’épandages d’effluents organiques, sources de gêne olfactive pour les riverains des parcelles concernées.

 Les productions agricoles En 2017, sur les 10 exploitations recensées par la commune, les productions principales sont les suivantes : - 2 exploitations orientées vers les grandes cultures, - 2 élevages de volailles, - 2 élevages de chevaux, - 1 exploitation maraîchère, - 1 jardin thérapeutique, - 1 exploitation fruitière (myrtilles) - 1 pépinière

Les données des zones de culture déclarées par les exploitants en 2012 auprès de Ministère de l’Agriculture (données PAC) font état, dans la commune, d’une surface cultivée de 239,4 ha. La répartition des assolements est la suivante : - 150,7 ha en céréales-oléagineux, - 53,2 en semences - 15,1 ha gelés, - 12,2 ha en légumes-fleurs, - 5,08 ha en prairies.

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe dans les aires géographiques de plusieurs productions labélisées IGP (Indication géographique protégée). L'IGP est un signe d'identification de la Communauté Européenne, créé en 1992. L’IGP établit un lien géographique entre le produit et le territoire. Elle doit

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posséder un cahier des charges lié soit à un label soit à une certification de conformité de produits (CCP). Les IGP autorisées sur le territoire communal sont les suivantes : - Asperges des sables des Landes, - Bœuf de Chalosse, - Kiwi de l’Adour, - Volailles de Gascogne, - Volaille des Landes, - Canard à foie gras du Sud-Ouest, - Jambon de Bayonne, - Comté Tolosan Bigorre blanc, rosé, rouge…, - Landes Coteaux de Chalosse...

L’Agriculture Biologique est un système de production agricole spécifique qui exclut l’usage d’engrais chimiques, de pesticides de synthèse, d’OGM et limite l’emploi d’intrants. Dans la commune, fin 2014, aucune exploitation n’est certifiée « Agriculture Biologique » ou en conversion Bio.

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 La sylviculture

Saint-Vincent-de-Tyrosse s’inscrit dans le massif forestier des Landes de Gascogne, un des plus vastes d’Europe. Plus de 54 % du territoire communal est couvert par de la forêt (environ 1150 ha). La forêt de production couvre la majorité des formations boisées. Le type de boisement largement représenté est la futaie de pin maritime (776 ha). Le pin maritime est très largement majoritaire ; il constitue une essence adaptée aux caractéristiques pédologiques, à savoir des sols sableux, filtrants, pauvres et acides. Le long des cours d’eau du Moulin de Lamothe, de Maubecq et de leurs affluents, les boisements de feuillus en mélange se sont développés (223 ha).

Formations végétales sur le territoire (Source : Institut national de l'information géographique et forestière)

Le massif forestier est principalement une forêt privée. Une petite partie de la forêt au nord de la commune est une forêt publique. Il s’agit de la forêt communale de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

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Forêts publiques (Source : SIGORE)

La ressource résineuse du massif landais a particulièrement été touchée par les tempêtes de ces 15 dernières années. Les récoltes ont donc été marquées par une forte augmentation observée en 2000 et 2001, suite aux tempêtes Martin et Lothar, et en 2009, suite à la tempête Klaus. Le ramassage des chablis a été en grande partie effectué suite à la dernière tempête et à un rythme plus soutenu, grâce à l’expérience passée, au développement de la mécanisation de l’exploitation forestière et à la maîtrise des techniques de stockage de longue durée des bois avant transformation.

Pour aider à la remise en état du massif, les propriétaires de parcelles sinistrées bénéficient de subventions pour le nettoyage et la reconstitution de leurs parcelles au titre du plan Chablis Klaus 2012-2017. Ces parcelles figurent en vert sur la carte ci-dessous.

Parcelles recevant des subventions au titre du Plan Chablis 2012-2017 (Source : commune)

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En 2014, 3 665,7 milliers de m3 de bois ont été prélevés dans les Landes, principalement du pin maritime (Source : Agreste). Ces prélèvements en forêt ont été destinés pour 53 % à la production de bois d’œuvre, essentiellement à partir des conifères (98 % des bois d’œuvre). 40 % des prélèvements sont destinés au bois de trituration. De plus petite dimension que le bois d’œuvre, ce bois est principalement destiné à la fabrication de la pâte à papier et de panneaux à composante bois. La part des bois-énergie reste encore marginale (5,6 %).

De par la situation de la commune au cœur du Massif des Landes de Gascogne, la sylviculture est une activité importante dans l’économie locale. La commune dénombre plusieurs exploitations forestières et possède sur son territoire une scierie (Servary Ets), une entreprise de fabrication de mobilier extérieur bois (Entreprise LABAT MERLE SA) et une entreprise de fabrication de panneaux de bois contreplaqué (Pantyr Seripanneaux SA).

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1.5. Les équipements

Forte de ses 7.817 habitants en 2012, Saint-Vincent-de-Tyrosse a développé une offre d’équipements satisfaisante afin de participer au bien-être et au cadre de vie recherché par ses habitants. Certains équipements répondent aussi à des besoins extra communaux.

Par ailleurs, la Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse est dotée d’un tissu associatif très riche, sur de multiples domaines : animation, culture, environnement, santé, sport, artistique, éducation, patriotique, social, syndicat. Au total, ce sont près de 100 associations qui existent sur la Ville.

 Equipements publics et services

On dénombre notamment : - la Mairie et ses services techniques, poste, déchetterie, pôle emploi local, funérarium,

- Pôle social – espace Grand Tourren, - Siège de MACS

- aire multi usages,

- deux cimetières (Marron et Burry),

- marché et marché couvert,

- 2 salles municipales (Burry et du Clercq), …

Aire multi usage

Mairie

Salle de Burry

 Equipements petite enfance, enfance, jeunesse, scolaire et périscolaire

Concernant la petite enfance, il est identifié sur la Ville une crèche dirigée par le Centre Communal d’Action Social (CCAS) avec une capacité d’accueil régulier de 38 enfants (+ ou – 2 places) et un accueil occasionnel de 2 places.

Concernant l’enfance, la Ville dispose d’un centre de loisirs qui s’adresse à tous les enfants scolarisés de 3 à 12 ans. Il fonctionne à l’année en accueil périscolaire, le mercredi et pendant les vacances scolaires.

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Concernant les équipements scolaires, la Ville dispose :

- d’une école maternelle publique « de la Souque » : 158 élèves accueillis sur l’année 2014-2015 et répartis en 7 classes,

- d’un groupe scolaire public « les Arènes » : 266 élèves sur l’année 2014-2015 et répartis en 11 classes,

- d’un école « la Lande » (maternelle + primaire) : 192 élèves sur l’année 2014-2015 et répartis sur 8 classes

- d’un groupe scolaire privé sous contrat « Sainte Marie », accueillant une centaine d’élèves sur l’année 2014-2015et répartis sur 5 classes,

- d’un collège « J. C. Sescousse », accueillant presque 500 élèves sur l’année 2014-2015,

- d’un lycée « Sud Landes », accueillant plus de 1.000 élèves sur l’année 2014-2015.

Ecole de la Souque

Crèche

Groupe scolaire Les Arènes

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Ecole La Lande

Collège J.C. Sescousse

Ecole « La Lande »

Lycée Sud Landes

Concernant la jeunesse, la Ville a mis en place un service Jeunesse qui se veut un lieu d’accueil, d’animations, d’informations, de rencontres, d’échanges et d’expressions. Il est ouvert aux jeunes tyrossais de 12 à 17 ans, ou scolarisés au collège.

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 Equipements sportifs, de loisirs et culturels La vie sportive sur la Ville est gérée au travers de 5 sites multisports : - le stade municipal La Fougère : 2 terrains de rugby, 1 piste d’athlétisme, 1 fronton,

- la plaine de sports de Burry : 2 terrains de rugby, 1 terrain de foot, et un terrain en construction

- le complexe sportif de la Voie Romaine : gymnase multisports, salle d’arts martiaux, salle de gymnastique et trinquet

- le gymnase du midi rue des Sports : gymnase multisports, terrain de hand-ball extérieur,

- terrains de tennis.

La Ville dispose également d’un terrain de moto-cross, géré par un privé : le Moto-Club des Plages, ainsi que d’un centre de remise en forme aquatique (C4MJ) qui a ouvert ses portes au printemps 2015.

Stade Municipal La Fougère

Plaine des Sports de Burry

Complexe sportif de la Voie Romaine

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Gymnase Rue des Sports

Tennis

Terrains de moto-cross

Compte tenu de l’importance des effectifs et de la forte fréquentation des équipements actuels, une offre complémentaire en équipement sportif semble devoir être apportée.

La commune de Saint-Vincent de Tyrosse souhaite rassembler en un même lieu les équipements sportifs existants afin de créer une Plaine des sports au lieu-dit de Burry, ce site regroupant déjà des terrains de rugby et de foot.

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 Equipements culturels

En termes d’équipements culturels, Saint-Vincent-de-Tyrosse a la particularité de posséder une arène, dans laquelle se déroule à longueur d’années différentes manifestations (notamment concerts et spectacles) ainsi que des corridas.

L’offre culturelle de la Ville est complétée par :

- la bibliothèque municipale Gabriel Fauthoux, qui propose également des animations tout au long de l’année,

- le Cinétyr, salle de cinéma de 287 places,

- le Pôle Sud, Centre de formations musicales, ouvert récemment (janvier 2014),

- plusieurs bâtiments mis à dispositions pour les associations (salle de Burry, du Clercq, …). Pôle Sud

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 Potentiel de desserte numérique par les réseaux terrestres (Source : Observatoire « Très Haut Débit » - état 2016)

Seuils de débit pris en compte : Haut débit : au moins 8Mbits/s Très haut débit : au moins 30Mbits/s

Selon l’Observatoire « France Très Haut Débit », la commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse est bien couverte: - près de 48% des logements et locaux existants sont desservis en haut débit - plus de 30% en très haut débit.

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Equipements

Des équipements scolaires qui répondent aux besoins actuels, avec une marge de manœuvre pour intégrer de nouveaux effectifs. Un bon niveau d’équipement pour les terrains de grands jeux et les salles multi-sports, complétés par des équipements spécialisés. Toutefois compte tenu de l’importance des effectifs et de la fréquentation des équipements sportifs, la commune envisage un regroupement d’équipements sportifs et de loisirs sur la plaine des sports de Burry. Un foisonnement de l’activité culturelle, basé sur un tissu associatif et la présence sur le territoire communal d’équipements communaux et intercommunaux.

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1.6. Déplacements et infrastructures

 La structure routière du territoire communal

Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe au carrefour de deux axes importants à l’échelle intercommunale : l’ancienne RN10, aujourd’hui rebaptisée RD 810 et la RD 33.

 Les

voies primaires de circulation

L’A63 :

L’autoroute A63, reliant Bordeaux et Bayonne, borde le territoire de Saint-Vincent-de-Tyrosse dans ses limites ouest et traverse le territoire communal dans sa partie nord. Il génère une véritable coupure physique du territoire et notamment sur le plan des continuités routières.

Cette voie est classée à grande circulation. A ce titre, en-dehors des espaces urbanisés de la Commune, les constructions ou installations nouvelles sont interdites dans une bande de 100 mètres de part et d’autre de l’axe de la voie. Toutefois, cette règle ne s’applique pas aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières, aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières, aux bâtiments d’exploitation agricole et aux réseaux d’intérêts public.

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A63, tronçon traversant le territoire communal

La RD 810 :

La RD810 constitue un axe majeur de liaison départementale, reliant Saint-Paul-Lès-Dax à Bayonne, et se présentant comme un itinéraire bis et non payant en parallèle de l’A63. C’est l’axe principal de traversée du centre-ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse. En ce sens, il joue le rôle de colonne vertébrale du réseau viaire. Les derniers comptages routiers réalisés par le Conseil Général des landes font état d’une circulation de 13.520 véhicules par jour en 2014, dont 5,9% de poids-lourds.

La RD810 est classée à grande circulation, par le décret n°2010-578 du 31 Mai 2010. A ce titre, en- dehors des espaces urbanisés de la Commune, les constructions ou installations nouvelles sont interdites dans une bande de 75 mètres de part et d’autre de l’axe de la voie. Toutefois, cette règle ne s’applique pas aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières, aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières, aux bâtiments d’exploitation agricole et aux réseaux d’intérêts public.

RD 810 – séquence rurale à l’Ouest du centre-ville, lieu-dit « l’Abattoir »

RD 810 – séquence urbaine - traversée du centre-ville

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L’étude de projet urbain a identifié plusieurs points de dysfonctionnement sur cet axe, tant sur le plan de la fluidité que de la sécurité. La carte qui suit, extrait de cette étude, localise les « points noirs ».

Extrait du projet urbain de la Ville, réalisé en 2010-2011

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La RD 33 :

La RD33 constitue un axe majeur de liaison départementale reliant les communes du Béarn et la sortie de l’A63 aux stations du littoral. Les derniers comptages routiers réalisés par le Conseil Général des landes font état d’une circulation de 7.850 véhicules par jour en 2010. La fréquentation est similaire sur la section de la RD 33 vers l’Ouest et la façade littorale, avec un comptage routier de 7.860 véhicules par jour en 2010.

RD 33 – séquence rurale vers le Sud – lieu-dit « Jeandouillé »

RD 33- séquence urbaine vers le nord – lieu-dit « Catin »

 Les voies secondaires de circulation

Les RD 112 et RD 54

Les RD112 et RD54 sont de voies de desserte vers les autres communes de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud et vers la façade littorale, en partie Ouest.

La RD 112 a fait l’objet d’un comptage routier par le Conseil Général en 2011 et en 2012. La section de la RD 112, au sud de la RD 810 a enregistré un trafic journalier de 1.470 véhicules en 2011. Par contre, la section de la RD 113, au nord de la RD 810, autrement dit la section en direction de la façade littorale a comptabilisé un trafic beaucoup plus important, de l’ordre de 8.780 véhicules par jour en 2012.

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RD 112 – séquence rurale vers le sud – lieu-dit Piouguit

RD 54

 Les voies de desserte locale

La Commune est sillonnée de multiples voies publiques qui permettent la desserte des quartiers, lotissements, pôles de sports et loisirs, pôles de scolaires, culturels, …. sur l’ensemble du territoire communal. Elles sont soit le support de liaisons locales, soient elles se terminent en impasse, particulièrement dans les opérations urbaines récentes. De manière générale, les voies secondaires convergent systématiquement vers la RD 810, sans créer des alternatives pour les déplacements inter quartiers.

Desserte de lotissement – rue du Born

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Voie Romaine

Une étude de circulation a été menée en 2017 par la Commune afin de trouver des réponses adaptées à ces problématiques.

 Les déplacements sur Saint-Vincent-de-Tyrosse et au sein du territoire MACS

Source : diaporama réalisé par MACS sur le réseau de transport en communs et présenté en Commune le 27 Mai 2014

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La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est traversée par infrastructures routières supportant une les trafics les plus importants à l’échelle de la CdC.

L’analyse de la mobilité réalisée en 2014 par MACS témoigne d’un nombre important de navettes routières journalières au départ de Saint-Vincent-de-de-Tyrosse.

Ces navettes relient les différents bassins d’emplois des agglomérations basques, dacquoises et d’atlantisud. Elles se diffusent en étoiles, dépassant largement le territoire intercommunal, de manière massive vers les Communes de la Côte atlantique.

 Les modes de déplacements alternatifs à la voiture

 Le train et la gare ferroviaire

La commune est traversée d’est en Ouest par la voie ferrée Bordeaux/ Dax/ Bayonne/ Hendaye.

Plusieurs lignes ferroviaires font une halte à la gare de Saint-Vincent-de-Tyrosse et peuvent servir de supports aux déplacements domicile/ travail, pour un temps de trajet entre 20 et 30 minutes en moyenne, selon les directions. Il s’agit des lignes suivantes : - Saint-Vincent-de-Tyrosse/Bayonne/ Hendaye : environ 8 AR/ jours, - Saint-Vincent-de-Tyrosse/ Dax : environ 3 AR/ jour, - Saint-Vincent-de-Tyrosse/ Bordeaux : environ 3 AR/ jour.

La voie ferrée constitue une barrière physique importante dans la circulation sur le territoire communal, avec seulement 3 franchissements.

Une étude sur le secteur de la Gare SNCF est en cours d’élaboration par la CdC MACS, notamment pour la création d’un Pôle d’échange multimodal.

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 Les transports en commun

Depuis le 14 Janvier 2013, la Communauté de Communes MACS est compétente en matière de transports.

Saint-Vincent-de-Tyrosse est concerné par 4 lignes de bus :

- ligne 1 : Labenne – gare/ Saint-Vincent-de-Tyrosse gare et lycée

- ligne 2 : Soustons – Darrigade/ Saint-Geours-de-Maremne Aygueblue

- ligne4 : – La Mamilèse/ Saint-Marie-de-Gosse Bourg,

- ligne 7 : Saint-Vincent-de-Tyrosse Tourren/ Josse Fronton ou pôle médico commercial.

Il existe 5 points d’arrêt sur la Commune : Tourren, Mairie, Casablanca, Lycée et la Gare. Trois lignes de bus sur les quatre s’arrêtent à la Gare, avec une connexion aux horaires d’arrivée des trains.

Par ailleurs, un transport à la demande est également mis en œuvre à l’échelle de la CdC MACS et notamment une liaison Saubusse/ Josse/ Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Des

études sont menées au niveau de la CdC afin d’améliorer la desserte des transports en commun en bus et notamment les arrêts de bus existants sur le territoire communal.

Ces modifications ont pour objectif une sécurisation des arrêts, une meilleure lisibilité du réseau de transport bus et une meilleure fluidité dans le trafic (suppression des arrêts sur la route notamment).

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 Les liaisons douces (piéton et cycles) et sentiers de randonnées

Les liaisons cyclables sont peu nombreuses sur la commune, en dehors de la bande cyclable le long de la RD 810.

En revanche des liaisons piétonnes sillonnent le centre-ville, elles apparaissent dans les interstices du front bâti de la rue principale. En forme de ruelles, elles permettent de relier les places entre-elles (places de la Gare, de Plaisance, de l’Eglise, du Midi) avec la RD 810 dans un parcours agréable de promenade. Les larges trottoirs de l’aménagement de la RD 810 contribuent à la continuité du parcours..

Ruelle piétonne RD810/ place de Midi

Deux sentiers pédestres et VTT sont existants sur le territoire communal :

- le circuit de Lous Houns

Il s’agit d’une boucle de 13 km pour une durée moyenne de 3h45. Le départ se situe en zone urbaine, tout près du centre-ville et permet de découvrir successivement des milieux humides et la forêt des pins maritimes. - le circuit du Domaine de Magret

Il s’agit d’une boucle de 7,5 km pour une durée moyenne de 2h. Le départ se fait sur le Domaine de Magret.

A l’échelle de la CdC MACS, un Schéma Directeur cyclable a été élaboré à l’horizon 2020, sur la base d’itinéraire pédestre non motorisé existant et à réaliser à l’échelle des 23 Communes.

Le Schéma Directeur s’articule avec le tissu d’infrastructures existant sur le territoire (campings, départs de circuits de randonnée, centre-bourgs, offices de tourisme, zones d’activités, zones naturelles remarquables, …) et propose des connections avec les gares TER et les arrêts de bus.

Saint-Vincent-de-Tyrosse est concerné par ce schéma directeur des liaisons douces pour :

- la boucle centre

Elle permettra, à terme, de relier bourg, Saint-Vincent-de-Tyrosse, , Soorts-Hossegor, et .

- de l’Adour à la plage

Il s’agit d’une liaison depuis Tyrosse vers Josse et le chemin de Halage de l’Adour. Avec cette boucle, il sera désormais possible de relier le littoral à l’Adour, sur des espaces sécurisés.

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 Les capacités de stationnement4

La Ville dispose d’une offre de stationnement en centre-ville constituée de 468 places réparties comme suit : - 109 places le long de la RD 810, - 144 places au Sud de la RD 810, - 215 places, au Nord de la RD 810.

On trouve ainsi : - du stationnement longitudinal en séquence de 4 à 8 places continues à la RD 810 et où se concentrent la majorité de l’activité commerciale. Ces places de stationnement sont le résultat de l’aménagement de l’ancienne Nationale 10 et proposent un stationnement devant les commerces en zone bleue. On constate toutefois des conflits d’usage dus aux stationnements longue durée de résidents logeant en centre-ville,

- des aires de stationnement sur les places du centre-ville : 11 stationnements à la Place de l’Eglise, 28 places à celle du marché couvert, 37 places à la Place Plaisance, 58 places à celle du Foirail et 34 places à la Gare. Les aires les plus fréquentées sont la Place de la plaisance, la Place du Foirail (70 places) et la place de la Gare du fait de la présence d’équipements et de commerces ou de logements sans garage. A noter que la place municipale de la Gare est souvent saturée de stationnements le long de la journée par les employés du collège, situé à 150 mètres,

- les rues du centre-ville offrent toutes des places de stationnement. Les rues au Nord de la RD 810 sont quant à elles la plupart du temps libres.

4 Source : étude du projet urbain de Saint-Vincent-de-Tyrosse

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Selon l’étude de projet urbain de 2010-2011, l’offre en stationnement public en centre-ville paraît suffisante, tant en nombre de places qu’en terme de répartition spatiale.

La commune ne dispose pas de parcs destinés au stationnement des véhicules hybrides, électriques ni des vélos, et ne compte pas non plus de zones dédiées au covoiturage.

Extrait du projet urbain de la Ville, réalisé en 2010-2011

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 Les orientations du SCOT en matière de déplacements

 Les principes généraux de cohérence entre l’urbanisation et le développement futur des transports collectifs

Le SCOT identifie Saint-Vincent-de-Tyrosse comme un des sites prioritaires d’accessibilité et de développement futur des dessertes en transport alternatif à la voiture. Pour cela, le SCOT recommande notamment de réaliser une étude sur les déplacements et de prévoir un développement de logements, d’équipements ou d’entreprises (en secteur urbain ou à urbaniser) permettant d’atteindre une densité supérieure à 30 logements minimum par ha ou 50 emplois par ha dans les secteurs desservis à terme par les réseaux collectifs.

Extrait SCOT : carte des principes généraux de cohérence entre l’urbanisation et le développement futur des transports collectif

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 Les grands projets d’infrastructures routières

Le SCOT prévoit la création de voies structurantes d’intérêt intercommunal ou départemental et la prise en compte du fuseau LGV. Sur ces évolutions de grandes infrastructures, Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas concerné (cf. carte).

Extrait SCOT : carte des fuseaux d’études des voies routières dont la faisabilité reste à confirmer

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 La prise en compte des modes de transports alternatifs à la voiture dans les politiques publiques et les pôles de développement

Dans le cadre du SCOT, un Schéma Directeur des liaisons douces a été réalisé, identifiant la voie verte littorale existante (Vélodyssée), les pistes et bandes cyclables existantes ainsi que l’ensemble de liaisons en projet afin de constituer un véritable maillage au sein du territoire du SCOT. Saint-Vincent-de-Tyrosse est concerné par plusieurs liaisons douces pour relier les Communes environnantes.

Extrait SCOT : schéma directeur des liaisons douces

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 La préservation des capacités routières et d’évolution des voies primaires existantes ou à aménager

Le SCOT prévoit de préserver la RD 810 entre Saint-Geours-de-Maremne et Labenne, ce qui intègre la section de la RD 810 traversant le territoire de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Les prescriptions du SCOT associées à cet objectif sont :

Déplacements et infrastructures Située à l’intersection d’axes de transits majeurs, la Commune connait une saturation de son réseau notamment en période estivale.

La traversée du centre-ville via la RD 810, le manque de liaisons interquartiers ont conduit la commune à travailler sur un plan de circulation afin de trouver des solutions d’aménagement, voire de nouveaux tracés adaptées.

Les transports ferroviaires et transport en commun existent, avec une synergie à trouver au travers de l’aménagement du Pôle multimodal à l’étude.

Des réseaux de liaison douces existent et ont vocation à être renforcés, tel que prévu par le Schéma Directeur de la Cdc MACS, et les prescriptions du SCOT.

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1.7. Paysages et patrimoine 5

Situé à une dizaine de kilomètres des plages dunaires landaises et des stations balnéaires, le long de la RD810, à une trentaine de kilomètres du BAB, la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse présente une urbanisation étendue. Implantée à l’extrême Sud des Landes, non loin de la plaine de l’Adour, elle présente cependant des paysages variés. En effet, cernée par la forêt de production du pin, Saint-Vincent-de-Tyrosse jouit d’un réseau hydrographique abondant produisant des paysages particuliers. En outre, la commune est marquée par l’étalement des espaces urbanisés, rejetant la vocation rurale à la périphérie de la commune.

Ainsi, en dehors des paysages urbanisés, deux grands types de paysages composent le territoire, se distinguant par des caractéristiques qui les identifient et par des variations constitutives de sous-unités paysagères reprises dans la cartographie ci-après.

 Grandes entités paysagères

 La forêt de production

Il s’agit de grandes parcelles couvertes par des boisements de pins maritimes avec une légère variation de la strate herbacée selon les situations (feuillus en limite de parcelles, en bord de routes, …). - Les parcelles boisées :

Ce sont des paysages fermés, verticaux, uniformes et typiques. Les perspectives depuis les routes et les pistes forestières sont encadrées par les fronts boisés et formés par la masse des troncs. On y découvre cependant parfois des ouvertures visuelles, à la faveur de parcelles de jeunes pins formant des clairières. - La « ferme-clairière » :

Ce sont des paysages ouverts, horizontaux et typiques. Ils offrent de larges panoramas ouverts par les cultures et ponctués par les exploitations agricoles, cernées à l’horizon par les fronts boisés des parcelles de pins.

 La plaine humide

Il s’agit de parcelles de grandes tailles couvertes par des boisements liés aux milieux humides (aulne, platane, saule, peuplier, …). On y constate la présence importante de l’eau sous forme de cours, fossés, .... On y distingue notamment : - la plaine cultivée :

Ce sont des paysages ouverts, horizontaux, dominés par la couleur vert tendre et typiques. Elle offre une succession de panoramas sur les champs, qui sont eux aussi cernés par les boisements de feuillus qui longent les cours d’eau et les routes, - les espaces ripicoles :

Espaces associés aux cours d’eau, il s’agit de paysages boisés marqués par la verticalité des troncs, composés de feuillus et d’essences variées (peupleraie, aulnaie, chênaie, …). Ils offrent de larges ouvertures visuelles sur des prairies linéaires encadrées de fossés et de talus. Ces espaces sont parfois au contact des secteurs urbanisés, créant qualité et variété dans les ambiances qui composent le paysage Tyrossais.

5 Sources : étude de projet urbain de la Ville réalisé en 2010-2011 / Rapport de présentation du PLU 2007

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 Le paysage urbain : varié et hétérogène

L’enveloppe urbaine de la Ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse est constituée de limites relativement bien définies, ce qui lui confère un caractère regroupé. Les paysages urbanisés sont caractérisés par une grande diversité des formes urbaines liées aux différentes époques d’urbanisation, aux situations ou aux types d’activités. Il s’agit également de paysages marqués par des parcelles de petites dimensions, souvent constituées de vastes ensembles juxtaposés, souvent sans connexions et perméabilités entre eux. Historiquement, le centre-ville s’est structuré de manière linéaire le long de la RD 810 (ancienne RN 10) pour ensuite se développer en épaisseur le long de traverses perpendiculaires à cet axe, organisant ainsi le fonctionnement urbain communal. Le développement urbain contemporain de la Ville s’est effectué pour l’essentiel non pas de manière disparate ou par mitage, mais plutôt de manière périphérique du centre-bourg original, offrant en vision d’ensemble l’image d’un réseau compact à l’échelle communale. Au nord, l’A63 et au sud, la voie ferrée, ont constitué des limites physiques fortes en matière de développement urbain.

 Le centre-ville

Il se compose d’un tissu urbain dense, avec un bâti implanté en ordre continu ou semi-continu et de hauteurs R+1, R+1+combles, voire, de façon plus anecdotique, R+2, avec quelques immeubles collectifs (jusqu’à R+4). Les espaces publics y sont majoritairement structurés, formés de places/ placettes articulés autour d’équipements (église, foirail, …). Il s’agit du secteur regroupant la majorité des équipements (arènes, gare, collège) et regroupant aussi des activités commerciales.

Bâti continu en centre-ville, structuré autour de la Place du Foirail

Front bâti du centre-ville, de part et d’autre de l’Avenue de la Gare

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 Les extensions urbaines

Les formes bâties se distinguent notamment par leur densité. L’implantation du bâti y est la plupart du temps discontinue, avec ponctuellement de l’habitat groupé, voire collectif. Les hauteurs varient selon la typologie de logements, principalement du rez-de-chaussée à R+1 pour l’habitat individuel et la plupart du temps du R+2 pour les immeubles collectifs. Ce développement urbain contemporain s’est principalement constitué sous la forme de lotissements.

La qualité urbaine et paysagère des différents lotissements est très variée. On peut ainsi identifier différentes formes des lotissements : - « le lotissement paysager » qui se distingue par une forte proportion du végétal qui domine le paysage et des espaces publics de qualité - « le lotissement composé autour du stade », qui se distingue par la taille de ces espaces publics, hiérarchisés, structurants et bien maillés avec la trame viaire périphérique, mais faiblement végétalisés - « le pavillonnaire-rue », qui se distingue par une rupture avec l’identité paysagère du territoire (aucun arbre préexistant préservé) et une banalité de formes urbaines - « le lotissement introverti », où l’espace public est encore plus réduit, avec un réseau viaire limité et non hiérarchisé, souvent en impasses et/ou avec une multiplication de circuits en boucles. Egalement en rupture avec l’identité paysagère du territoire (aucun arbre préexistant préservé) il participe aussi à la banalisation des formes urbaines.

Exemple de lotissement paysager, avec des espace publics de qualité – Avenue du Poun du Burry

Exemple de pavillonnaire-rue, lotissement Rue de Marracq

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 Le pavillonnaire diffus et isolats agricoles

Concernant le pavillonnaire diffus, il s’agit d’un phénomène d’habitat spontané et d’opportunité, qui participe au mitage du territoire communal. Généralement, il s’agit d’un agglomérat limité à quelques constructions (la plupart du temps, 2 à 4) au sein de la forêt de production ou de la plaine cultivée.

Les isolats agricoles sont les témoins de l’activité agricole historique sur le territoire communal. Ce sont bien souvent des sièges d’exploitation agricoles encore en activité, ou des anciennes fermes/ corps de ferme réhabilités en maison d’habitation, dont les propriétaires ne sont plus liés à l’activité agricole.

Exemple de pavillonnaire diffus, s’installant au sein des vastes espaces agricoles – secteur Moreau

Exemple de corps de ferme, installé au sein de son exploitation agricole –secteur Ménaouts

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 Le paysage économique et les entrées de ville :

 Le paysage économique : De nombreuses activités industrielles, commerciales et artisanales, après une période d’implantation et de développement en cœur de ville, se sont progressivement déplacées à l’Est de la commune, dans le secteur dit « de Casablanca ». Ce secteur d’activités économiques est très hétéroclite, associant des activités variées et de toutes tailles avec quelques maisons d’habitations qui s’insèrent ponctuellement entre deux bâtiments d’activités. De manière générale, ce secteur économique ne témoigne pas d’une grande qualité d’aménagement : les espaces publics ne sont pas aménagés malgré une emprise publique parfois large, le réseau de voirie est peu lisible avec de nombreuses impasses. La qualité architecturale est elle aussi peu présente, avec un assemblage de « boites » aux volumes et aux couleurs disparates caractéristiques de ces zones.

ZI Casablanca : les bâtiments d’activités côtoient les maisons d’habitations et les espaces publics ne sont pas aménagés

 Les entrées de ville : L’entrée de ville ouest présente un caractère plutôt rural et peu équipé (absence de trottoir jusqu’au centre ville / arènes), où l’ambiance végétale est assurée uniquement sur les espaces privatifs des jardins. L’emprise publique, bien que large, présente un aménagement très routier, avec des réseaux aériens offrant un paysage d’ensemble peu qualitatif.

Une certaine qualité paysagère et architecturale à l’entrée ouest de la ville par la RD810

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Une qualité paysagère assurée par le traitement des limites et jardins privatifs …

… malgré un aménagement très routier.

Les sites d’activité ne prévoient aucun traitement qualitatif de la limite avec l’espace public (transition végétale, clôture qualitative, circulation piétonne, …)…

… et l’absence de trottoir se prolonge jusqu’au centre ville

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L’entrée de ville Est est plus marquée par la présence d’activités industrielles et commerciales, sur de longues séquences, avec un premier rideau d’habitat individuel présent en rive sud de la RD810 sur plus de 800 ml. Dès l’entrée dans la commune et sur tout le linéaire de la RD810, la présence continuelle de panneaux publicitaires « pollue » le paysage.

Limite communale Est (St Dominique)

Entre Centre auto Leclerc et rue de Casablanca

En face de Séripanneaux

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Les aménagements sont exclusivement à caractère routier: absence de trottoirs, pas de plantations, réseaux aériens, contre-allée doublant la RD810 au nord sur la séquence la plus à l’Est, …

Une contre-allée desservant les activités au nord de la RD. Absence de plantations / trottoir ou cheminement cyclable sur le bas-côté enherbé.

Omniprésence des surfaces en enrobé / absence d’aménagement paysager.

Les commerces (ici la pharmacie) n’ont pas un fonctionnement urbain associé à l’habitat (accessibilité voiture uniquement, pas de réelle polarité)

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L’espace routier se dilate, les zones de stockage, d’exposition ou de stationnement des entreprises font partie intégrante du paysage d’entrée de ville.

Les zones de stockage jouxtent l’emprise publique derrière un simple grillage, …

… dégradant également le vis-à-vis du voisinage d’habitat.

L’espace public n’est pas aménagé, les surfaces d’enrobé s’étalent de façade à façade créant une absence de lisibilité du statut et une certaine insécurité.

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Ponctuellement, la présence d’un aménagement paysager arbustif ou arborescent permet de mieux traiter les transitions entre espace publiques et espaces privés, de donner une échelle aux bâtiments, d’apporter une certaine qualité au cadre de vie. Les cheminements piétons ou cycles sont en revanche quasi inexistants.

Quelques plantations en limite du parking du Centre Leclerc et dans le parking lui-même atténuent l’impact de la zone de stationnement.

Un alignement de pins accompagne un cheminement et participe à l’intégration des volumes bâtis. Une bande arbustive dissimule les véhicules stationnés.

Arbres haute tige et haies arbustives en limite public / privé participent à la qualité d’aménagement de l’espace public.

Des propositions d’actions sur les entrées de ville ont été élaborées ans le cadre de l’étude du plan de circulation menée par la Commune.

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 Le patrimoine identifié

Le patrimoine tyrossais, bâti ou naturel, ne fait l’objet d’aucune mesure de protection (en dehors de la zone de protection du patrimoine archéologique). La description qui suit est le fruit d’un travail documentaire réunissant plusieurs sources, dont l’inventaire général du patrimoine culturel Mérimée. Ce patrimoine est constitué d’éléments hérités principalement des XIXe et XXe siècles. Bien qu’étant le berceau d’une villa gallo-romaine, en atteste la carte archéologique de la Gaule signalant quelques sites pouvant être tumuli, le territoire présente des héritages relativement récents.

 Zones archéologiques

Sur la Commune, le SDAP identifie 2 zones de protection archéologique : Tuc gravier (tumulus préhistorique) et le passage d’une voie romaine. Conformément aux dispositions de l’article L.522-5 du Code du Patrimoine, les projets d’aménagement affectant le sous-sol des terrains sis dans les zones définies précédemment sont présumés faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation. Par ailleurs, en dehors de ces zones, des découvertes fortuites au cours de travaux sont possibles. En ce cas, afin d’éviter toute destruction de site, qui serait susceptible d’être sanctionnée par la législation relative aux crimes et délits contre les biens (article L322-1 et 322-2 du Code du Pénal), le Service Régional de l’Archéologie devra en être immédiatement prévenu, conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi du 27 septembre 1941, validée par l’ordonnance N°45-2092 du 13 septembre 1945 et reprise à l’article L.531-17 du Code du Patrimoine.

 Les caveries De petites seigneuries appelées « caveries » se sont constituées sur le territoire, avec à leur tête des maisons nobles plus ou moins importantes, et dont le domaine s’est étendu au fil des acquisitions terriennes. Une caverie représente le domaine le plus important après la baronnie. Située sur un site stratégique, en carrefour ou en site élevé, elle est composée d’une ou plusieurs maisons nobles, d’un bois et de bâtiments à vocation agricole comme un moulin ou un pigeonnier. Les premières sont apparues au Moyen Age et ont perduré sous l’Ancien Régime. La plus importante de Maremne est la

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caverie de Northon, datant de 1452 (première mention). En 1729, elle était constituée de plusieurs maisons nobles, d’un bois, d’un moulin et de cinq métairies.

La maison noble de la caverie Northon et la maison de Tourren, siège de la CdC MACS D’autres éléments d’architecture rurale et domestique peuvent être recensés sur le territoire tyrossais. Edifiées pour la plupart au début du XXe siècle, certaines maisons de maitre, à la tête de grands domaines agricoles, illustrent la prospérité des exploitations. La maison de Tourren (de 1903, actuel siège de la communauté de communes) en est un exemple notable. Conçues en moellons enduits, ces bâtisses sont généralement composées d’un étage avec comble à surcroît, et recouvertes d’un toit à longs pans avec lucarnes caractéristiques.

 Le patrimoine agricole Près d’une quinzaine de fermes et de granges du XIXe et XXe siècles peuvent être recensées sur la commune. Liés à l’essor de la polyculture au XIXe s., puis de la monoculture de maïs au XXe s., ces constructions associent le moellon calcaire, les pans de bois (jusqu’à la fin du XIXe s.) et la brique, que l’on retrouve principalement dans l’encadrement des baies.

 L’architecture de béton Le patrimoine tyrossais compte de nombreux éléments d’architecture du XXe siècle consacrant l’usage du béton, et réalisés par des architectes régionalistes tels qu’A. Pomade ou Hébrard. C’est le cas des arènes, édifiées en 1926, du stade de la Fougère de 1935, et de quelques belles demeures bourgeoises de l’avenue Nationale et de la rue de la Gare. La Villa du Docteur Bats, datant de 1930, réalisée par les frères Gomez, architectes régionaux, est remarquable pour son esthétique néo-basque et sa conception en parpaings de béton, associés aux faux pans de bois et à la brique.

A gauche : Les arènes, réalisées en 1926 par l’architecte landais Albert Pomade. A droite : la villa du docteur Bats de 1930, de style néo-régional.

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 Des héritages industriels L’activité industrielle a marqué le paysage urbain de Saint Vincent de Tyrosse dès le XIXe siècle, en témoignent les usines de bois et les manufactures de chaussures, inscrites dans le tissu bâti de la ville. La cité ouvrière Louis Bellocq constitue une illustration des formes urbaines et architecturales du début du XXe siècle, où habitat et industrie étaient étroitement liés. Bâtie en 1935 par l’architecte Jean Prunetti, elle est composée de deux ensembles de cinq maisons mitoyennes, sur le même alignement, avec un étage carré et un pignon décoré de faux pans de bois. Elle porte le nom du directeur d’une usine de chaussures, dont une partie des ateliers existe encore, située rue de la Gare.

Maisons en bande par cinq de la cité ouvrière Louis Bellocq.

 La coulée verte du ruisseau du Moulin de Lamothe Les boisements ripicoles du Moulin de Lamothe constituent une vaste coulée verte de part et d’autre de ce ruisseau, situé au cœur de l’enveloppe urbaine. Même si cette coulée verte s’amincie de manière importante à certains endroits pour ne constituer qu’un simple fil vert, elle assure néanmoins une véritable continuité végétale d’Est en Ouest de la Commune.

Elle pourra ainsi servir de point d’appui au renforcement des relations entre les différentes polarités, sites d’équipements et de services. Sorte de colonne vertébrale verte, elle constitue un support idéal pour renforcer les parcours piétons et cyclables. Certains secteurs de pincement de cet espace vert par des propriétés privés devront être étudiés finement pour vérifier la faisabilité des continuités de déplacement doux.

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Paysage et patrimoine Un paysage urbain aux ambiances variées situé au cœur de la plaine humide et forestière landaise.

Au sud, le ruisseau de Maubecq limite clairement la ville et ses extensions, formant une ceinture verte associant boisements ripicoles et espaces prairiaux de qualité. Le ruisseau du Moulin de Lamothe constitue une coulée verte au sein de l’urbanisation, sorte de colonne vertébrale permettant d’articuler les différentes polarités de la ville et de relier les quartiers d’habitation. Cet espace est une composante majeure de la qualité du cadre de vie Tyrossais. La qualité du patrimoine tient plus à une d’ambiance, ponctuée d’architectures héritées principalement du XIX et XXème siècle. Le risque de dilution de cette identité tient dans la banalisation des entrées de ville au profit d’activités sans qualité architecturale ni paysagère, à la domination des aménagements faits pour le tout voiture, et à la standardisation des constructions d’habitation au sein de lotissements sans espaces publics structurants, ou sans lien avec le cadre de vie (polarités urbaines, trame verte paysagère, espaces publics structurants).

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2- La consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers

L’évaluation de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers a été réalisée sur un pas de temps de 10 ans, entre 2002 et 2012.

La carte de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers a été élaborée par comparaison entre des photos aériennes IGN datant de 2002 et des photos aériennes récentes de 2012. L’analyse a été faite à l’aide d’un Système d’Information Géographique permettant d’associer diverses couches géoréférencées sur un territoire donné. L’outil utilisé est le logiciel Map Info qui a permis de croiser différentes données spatialisées (photos aériennes 2002, 2012 et cadastre).

Pour chaque bâtiment d’habitat ou d’activité construit sur la période 2002-2012, la parcelle sur laquelle celui-ci est implanté, a été considérée comme étant de l’espace consommé. Les surfaces naturelles, agricoles et forestières consommées figurent sur la carte ci-après. Dans le cadre de ce travail, ont été différenciés : ‐ l’habitat, voirie, parking ; ‐ les activités économiques (commerciales, industrielles et agricoles).

La surface consommée entre 2002 et 2012 s’élève à environ 67,1 ha soit en moyenne une consommation d’environ 6,7 ha par an sur la période, pour l’urbanisation (habitat, activités) et aux dépens de surfaces agricoles et forestières : ‐ 45,43 ha à vocation d’habitat ; ‐ 21,66 ha à vocation d’activités économiques.

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3- Analyse de la capacité de densification et de mutation de l’ensemble des espaces bâtis

Conformément à l’article L.123-1-2 (ancienne codification ou L151-4 nouvelle codification CU), le Rapport de présentation « analyse la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis en tenant en compte des formes urbaines et architecturales ». Pour une mise en perspective de cette analyse de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis de la commune, sont présentés : - Un bilan des capacités urbanisables restantes au sein du PLU de 2007 ; - Un bilan des capacités urbanisables du PLU 2017 ; - Analyse la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis au sein de l’enveloppe urbanisable inscrite au PLU 2017.

3.1 - Bilan des capacités urbanisables restantes au sein du PLU 2007

 Les secteurs urbanisables du PLU 2007

Le bilan des secteurs urbanisables au sein du PLU 2007 a été réalisé en évaluant : - les disponibilités foncières (6) en zones U à vocation principale d’habitat ; - les disponibilités foncières en zones à vocation principale d’activités - les disponibilités foncières en zones à vocation principale d’équipements

Disponibilités foncières ouvertes à l'urbanisation à vocation principale d'habitat du PLU 2007 Disponibilités Zonage foncières (ha) UA 0,07 UB 0,8 UC 5,5 TOTAL 6,4

Disponibilités foncières ouvertes à l'urbanisation à vocation principale d'activités et d'équipements du PLU 2077 Disponibilités Zonage foncières (ha) UY 4,2 UE 6,2 TOTAL 10,4

Les secteurs ouverts à l’urbanisation restants au PLU2017 couvrent au total 16,8 ha.

6 Est considéré comme une disponibilité foncière, une parcelle ou groupe de parcelles non bâties entourées de parcelles construites, soit : - une parcelle indépendante, pour laquelle l’urbanisation peut se faire sans division préalable ; - une parcelle desservie ou non par une voie ou bande d’accès ; - une parcelle non bâtie, sans usage, occupation et/ou forme d’appropriation perçus ; - une parcelle non couverte par un permis accordé récemment.

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 Les réserves foncières du PLU 2007

Dans le PLU, les zones 2AU peuvent être considérées comme des réserves foncières, inscrites en tissu urbain ou en extension, et peuvent à ce titre être comptabilisées dans l’évaluation des capacités urbanisables. Réserves foncières fermées à l’urbanisation du PLU 2007

Réserves foncières Zonage (ha) 2AU 55,3 TOTAL 55,3

Les réserves foncières fermées à l’urbanisation du PLU couvrent au total 55,3ha.

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3.2 - Bilan des capacités urbanisables et de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis dans le PLU 2017

 Les secteurs urbanisables du PLU 2017

Le bilan des secteurs urbanisables au sein du PLU 2017 a été réalisé en évaluant : - les disponibilités foncières (7) en zones U à vocation principale d’habitat ; - les zones ouvertes à l’urbanisation sous condition en zone 1AU à vocation principale d’habitat ; - les disponibilités foncières en zones à vocation principale d’activités, d’équipements, d'activités sportives et de loisirs.

Disponibilités foncières ouvertes à l'urbanisation en zones U à vocation principale d'habitat du PLU 2017 Disponibilités Zonage foncières (ha) UA 0,1 UB 0,1 UBe 3 UC 5,2 TOTAL 8,4

Disponibilités foncières ouvertes à l'urbanisation en zones 1AU à vocation principale d'habitat du PLU 2017 Disponibilités Zonage foncières (ha) 1AUb 22,6 1AUc 4 TOTAL 26,6

Disponibilités foncières ouvertes à l'urbanisation à vocation d'activités et d'équipements de sports et loisirs du PLU 2017 Disponibilités Zonage foncières (ha) UY 4,2 UE 6,2 TOTAL 10,4

Les secteurs ouverts à l’urbanisation au PLU2017 couvrent au total 45,4 ha.

7 Est considéré comme une disponibilité foncière, une parcelle ou groupe de parcelles non bâties entourées de parcelles construites, soit : - une parcelle indépendante, pour laquelle l’urbanisation peut se faire sans division préalable ; - une parcelle desservie ou non par une voie ou bande d’accès ; - une parcelle non bâtie, sans usage, occupation et/ou forme d’appropriation perçus ; - une parcelle non couverte par un permis accordé récemment.

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 Les réserves foncières du PLU 2017

Dans le PLU, les zones 2AU peuvent être considérées comme des réserves foncières, inscrites en tissu urbain ou en extension, et peuvent à ce titre être comptabilisées dans l’évaluation des capacités urbanisables.

Réserves foncières fermées à l’urbanisation à vocation principale d'habitat du PLU 2017 Réserves foncières Zonage (ha) 2AU 28,1 TOTAL 28,1

Réserves foncières fermées à l’urbanisation à vocation d'activités et d'équipements de sports et loisirs du PLU 2017 Réserves foncières Zonage (ha) 2AUL 5,5 TOTAL 5,5

Les réserves foncières fermées à l’urbanisation du POS couvrent au total 33,6 ha.

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3.3 - Analyse des capacités de mutation et de densification des espaces bâtis dans le PLU 2017

L’analyse des capacités de mutation et de densification des espaces bâtis a été faite en prenant en compte les espaces bâtis et les paysages existants.

Les espaces présumés de renouvellement ou densification (superficie potentiellement densifiable) et les disponibilités foncières identifiés dans le cadre du diagnostic ont été analysés et approfondis en prenant en compte les enjeux et les orientations du PADD : maitrise de l’étalement urbain, préservation des paysages existants, et gestion des équipements publics.

L’évaluation des parcelles bâties potentiellement mutables et densifiables a été réalisée, prenant en compte les terrains libres non construits appartenant à une unité foncière construite pouvant être divisée et inscrite en zone constructible U du PLU.

Terrains potentiellement mutables et densifiables à vocation principale d'habitat du PLU 2017 Potentiel de mutation Zonage et de densification (ha) UAf 0,9 UB 0,6 UBe 0 UC 2,5 TOTAL 4

Terrains potentiellement mutables et densifiables à vocation principale d'activités et d'équipements du PLU 2017 Potentiel de mutation Zonage et de densification (ha) UY 0,7 UE 1,3 TOTAL 2

La mutation de ces sites est prévisible mais les échéances de mutation ou densification peuvent être plus ou moins longues en raison des contingences propres aux espaces déjà occupés. Pour cette raison il convient aussi de prévoir des capacités d’accueil suffisantes sur des zones à ouvrir à l’urbanisation.

Dans les divers espaces bâtis des zones agricoles, naturelles et forestières, il est apparu indispensable de geler les possibilités de nouvelles constructions diffuses pour protéger les milieux agricoles naturels et forestiers et préserver les grands équilibres vis-à-vis des milieux urbanisés. Seules sont autorisées les extensions limitées des constructions existantes sauf en zone sensible Np.

La commune prévoit des zones naturelles constructibles sur certains sites déjà occupés et uniquement pour conforter la vocation actuelle : - sur le secteur Ng, secteur destiné à l’accueil des gens du voyage, - Sur le secteur Nm, secteur destiné aux sites de loisirs de motocross et à la piste de modélisme.

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Synthèse de l’évaluation du potentiel urbanisable du PLU et la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis :

Vocation principale d’habitat : - Localisation et quantification des terrains potentiellement mutables et densifiables en zone U (susceptibles d’être divisés) à vocation principale d’habitat = 4 ha - Localisation et quantification des terrains libres (disponibilités foncières) en zones U à vocation principale d’habitat = 8,4 hectares - Localisation et quantification des terrains libres (disponibilités foncières) en zones 1AU à vocation principale d’habitat = 26,6 hectares - Localisation et quantification des terrains fermées à l’urbanisation (réserves foncières) en zones 2AU à vocation principale d’habitat = 28,1 hectares

Vocation principale d’activités et d’équipements de sports et loisirs : - Localisation et quantification des terrains potentiellement mutables et densifiables en zones U (susceptibles d’être divisés) à vocation d’activités et d’équipements de sports et loisirs = 2 ha - Localisation et quantification des terrains libres (disponibilités foncières) en zones U et à vocation d’activités et d’équipements de sports et loisirs = 24,3 hectares - Localisation et quantification des terrains fermées à l’urbanisation (réserves foncières) en zones 2AU à vocation d’activités et d’équipements de sports et loisirs = 28,1 hectares

Si la mutation des terrains bâtis mutables ou l’urbanisation des disponibilités foncières en zones U est envisageable et prévisible, les échéances de mutation ou densification peuvent être plus ou moins longues en raison des contingences propres aux propriétaires fonciers. Pour cette raison il convient aussi de prévoir des capacités d’accueil suffisantes sur des zones AU à ouvrir à l’urbanisation afin de répondre aux besoins de développement de la commune à l’horizon 2030

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4- Les prévisions économiques et démographiques

4.1 - Les prévisions démographiques

 Bilan actuel et tendances

- Une population communale de 7.817 habitants en 2012.

- Une population en augmentation constante depuis plus de 40 ans avec une accélération du rythme de croissance dans les années 2000. La croissance démographique est principalement alimentée par le solde migratoire, soit l’arrivée de nouveaux habitants sur la commune.

- Le profil démographique de la population montre un rajeunissement démographique, facteur de dynamisme, avec une augmentation signification du nombre et de la part des familles avec enfants.

- Parallèlement la taille moyenne des ménages se stabilise à 2,20 personnes par ménage en 2012.

 Objectifs communaux et prévisions

 Objectifs communaux

L’objectif pour la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est d’assumer pleinement son rôle structurant de centralité au sein de MACS en maîtrisant les évolutions démographiques et en stimulant l’animation du centre ville avec un urbanisme recentré, des équipements et commerces renforcés au cœur des lieux de vie, une offre d’habitat adaptée.

Pour répondre aux exigences de lutte contre l’étalement urbain, l’accueil de cette population nouvelle devra se faire au sein de l’enveloppe urbaine définie par le SCOT. De plus, elle visera à se faire sous des formes d’habitat correspondant à une certaine densification par rapport à l’existant, en meilleure adéquation avec la taille moyenne des ménages et avec les besoins d’habitat locatif conventionné et d’habitat à prix abordable.

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 Hypothèses d’évolutions démographiques et d’habitat proposées dans le cadre de la révision du PLU

Dans ce contexte, différentes hypothèses de croissance démographiques sur la commune de Saint Vincent-de-Tyrosse ont été envisagées. L’hypothèse 1, cadrée par les prescriptions du SCoT et du PLH a été retenue par la Commune.

Début de la 2012 période 7 749 Quelle perspective d'évolution démographique? Fin de la 2030 période Prévision de la population Taille Evolution % Durée de la totale des prévisible moyenne de d'évolution période 19 ménages des ménages population annuel (années) en 2030 (par an)

Hypothèse 1 : croissance cadrée par SCOT et PLH 1,50 2,03 +133 +2534 10 283 Hypothèse 2 : poursuite de la tendance récente 2007- 1,91 2,10 +176 +3352 11 101 2012 Evolution de la population Hypothèse 3: Croissance zéro 0,00 1,95 +0 - 7 749

En fonction de ces perspectives d’évolution démographiques, des besoins annuels de production de logements ont été estimés afin de loger les ménages :

Besoin en Besoin en Renouvellement Réutilisation de Régulation de la Besoin total en Quels besoins annuel de Résidences Résidences du parc l'existant avec fluidité du construction Principales secondaires (démolitions ou Réduction des marché avec neuve (par an) production d'habitat ? changements logements logement vacants d'usage) vacants de de courte durée longue durée 15,00% 0,20% -25,00% 5,00% Hypothèse 1 : croissance cadrée par SCOT et PLH +81 12 0 -4 4 +94 Hypothèse 2 : poursuite de la tendance récente +93 14 0 -4 5 +108 Hypothèse 3: Croissance zéro +24 4 0 -4 1 +25

 Hypothèses de besoins en production de logement locatif social conventionné dans le cadre de la révision du PLU

Logement Logement Logement Foncier à prévoir pour Quelle prévision des social Objectif de Objectif de social fixé social Niveau moyen de l'habitat locatif social existant production production par le PLH supplémenta servitude de mixité conventionné besoins en logement estimé en annuelle 2016-2021 2016-2021 ire sociale ou part de la (hectares) 2012 production d'habitat locatif social social dans la ratio de foncier unitaire 11% 16% 5% construction neuve estimé par logt social conventionné? (m² yc VRD)

Résidences principales en 2012 3515 387 562 176 9 39 300

Hypothèse 1 : croissance cadrée 5051 387 808 422 22 133 24% 13 par SCOT et PLH Résidences Hypothèse 2 : principales à la poursuite de la fin de la période 5279 387 845 458 24 145 tendance récente 22% 14 2025 2007-2012 Hypothèse 3: 3967 387 635 248 13 78 51% 7 Croissance zéro

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 Hypothèses de définition des formes d’habitat proposées dans le cadre de la révision du PLU

Comment définir et répartir Collectif Individuel Individuel Total groupé (moyenne les formes d'habitat ? pondérée)

Formes à développer pour le Formes à maintenir logement social, l'accession dans les paysages et abordable, les transports pour une diversité de collectifs l'offre Répartition des formes d'habitat (%logements) 40% 35% 25% 100% Surface de plancher (m²SP) moyenne indicative par logement 60 90 130 88

Consommation foncière moyenne indicative par logement (m² foncier yc 30%VRD et EV) 250 400 600 390

Nombre indicatif de logement à l'hectare 40 25 17 26

Début de la Nombre de logement annuel 2012 Combien de logements période Collectif Individuel Individuel Total (par par forme d'habitat ? Fin de la 2030 groupé an) période Durée de la période 19 40% 35% 25% 100% (années)

Hypothèse 1 : croissance cadrée par SCOT et PLH 38 33 23 94 Prévisions de 1 784 construction Hypothèse 2 : poursuite de la tendance neuve totale récente 2007-2012 43 38 27 108 d'habitat 2 057 (logements)

Hypothèse 3: Croissance zéro 10 9 6 25 482

Consommation foncière (hectares par an) Début de la Combien d'hectares période 2012 seraient consommés par Collectif Individuel Individuel Total groupé (hectares l'habitat ? par an) Fin de la période 2030

Durée de la 26% 36% 38% 100% période (années) 19

Hypothèse 1 : croissance cadrée par SCOT et PLH 0,9 1,3 1,4 3,7 70 Prévisions de consommation Hypothèse 2 : poursuite de la tendance foncière récente 2007-2012 1,1 1,5 1,6 4,2 d'habitat 80 (hectares)

Hypothèse 3: Croissance zéro 1,0 0,3 0,4 1,6 30

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 Hypothèses de besoins foncier induits dans le cadre de la révision du PLU

Quelle superficie foncière Zones d'habitat et multifonctionnelles Besoins fonciers Provision de Provision de Besoin pour l’habitat foncier pour foncier pour prévisionnel global traduire dans le PLU en (logements et équipements, fluidité et du PLU en habitat VRD+EV) commerces et régulation du multifonctionnel habitat multifonctionnel? services intégrés à marché foncier (hectares) l'habitat 100% 20% 5% 125% Hypothèse 1 : croissance cadrée par SCOT et PLH 69,6 13,9 3,5 86,9 Hypothèse 2 : poursuite de la tendance récente 2007-2012 80,2 16,0 4,0 100,3 Hypothèse 3: Croissance zéro 30,4 6,1 1,5 38,0

4.2 - Les prévisions économiques

 Bilan actuel et tendances

Emplois - 3.026 emplois en 2013 sur la Commune - Une augmentation du nombre d’emplois sur la Commune, entre 2007 et 2012 (+232 emplois) - Une évolution annuelle positive sur la Commune, cependant moins importante que celle observée sur la CdC MACS - La Commune se positionne sur des évolutions annuelles moyennes supérieures à celles observées aux échelons supérieurs (département et région)

Population active : - Une augmentation de la population active sur la Commune, entre 2007 et 2012 (+ 557 personnes) - Une augmentation de la population active occupée sur la Commune, entre 2007 et 2012 (+ 499 personnes) - Une évolution annuelle positive sur la Commune, supérieure aux moyennes annuelles observées sur MACS, la zone d’emploi, le département et la région

L’indicateur de concentration d’emploi - Une diminution de l’indicateur de concentration d’emploi sur la Commune, entre 2007 et 2012 (104 en 2007, 95 en 2012) - Une évolution annuelle sur la Commune, supérieure à celle observée sur MACS et comparable à celle du département

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 Objectifs communaux et prévisions

 Objectifs communaux

L’enjeu d’évolution des emplois sur la commune est de rester en phase avec les dynamiques d’accueil démographique et l’augmentation des populations actives afin de conserver son rôle de pôle d’emploi structurant.

Concrètement cet objectif se traduit par la volonté de maintenir : - Un taux d’actifs ayant un emploi correspondant à 40% de la population totale ; - Un ratio emploi/ actifs ayant un emploi (indicateur de concentration d’emplois) qui se maintient à 95.

 Prévisions du nombre d’emplois à créer sur la commune pour la période 2012-2033

Le calcul du nombre d'emplois nécessaires, au vu des objectifs communaux, est donc intimement lié aux prévisions d'augmentation de la population vues précédemment.

4.450 emplois nécessaires soit 10.283 hab en 2030 4.686 actifs en 2030 75 emplois / an à créer sur 2012-2030

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5- Les besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricole, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services

5.1 - Les besoins répertoriés en matière de développement économique, de commerce, d’équipement et de services

 Etat des lieux - Tendances

- Saint-Vincent-de-Tyrosse constitue un important bassin d’emploi local. - Les emplois sur la commune sont principalement liés à la « sphère présentielle », soit des activités de proximité répondant aux besoins de la population en commerces, services divers. - Les sites de concentration de l’activité économiques sont localisés dans la zone artisanale, commerciale et industrielle de Casablanca et sur le centre-ville élargi, notamment les abords de la RD 810. - Des activités traditionnelles (agriculture, sylviculture) peu pourvoyeuses d’emplois mais qui contribue à la qualité du cadre de vie de la commune. - Des équipements scolaires qui répondent aux besoins actuels, avec une marge de manœuvre pour intégrer de nouveaux effectifs. - Un bon niveau d’équipement sportif pour les terrains de grands jeux et les salles multi-sports, complétés par des équipements spécialisés. Toutefois compte de l’importance des effectifs et de la fréquentation des équipements sportifs, la commune envisage un regroupement d’équipements sportifs et de loisirs sur la plaine des sports de Burry. - Un foisonnement de l’activité culturelle, basé sur un tissu associatif et la présence sur le territoire communal d’équipements communaux et intercommunaux.

 Besoins - Enjeux

- Favoriser un développement économique et commercial équilibré entre le pôle de centralité élargi et le pôle périphérique d’entrée de ville. - Préserver le commerce local de proximité. - Adapter les équipements sportifs en lien avec l’évolution des pratiques et des tranches d’âges du public. - Encourager le développement de l’accueil et de l’activité touristique.

5.2 – Les besoins répertoriés en matière de surfaces et de développement agricole, et de développement forestier

 Etat des lieux – Tendances

- Une activité agricole prégnante dans le paysage et dans l’identité communale à travers la sylviculture et l’agriculture, mais ne représentant qu’environ 1% des emplois de la commune. - Une forêt de production qui occupe la majeure partie du territoire non urbanisé de la commune. - Une activité agricole caractérisée par des pratiques intensives et spécialisées.

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 Besoins - Enjeux

- Trouver un équilibre entre la préservation des milieux naturels nécessaires à l’exploitation forestière de production et la satisfaction des besoins fonciers liés au développement résidentiel et économique, ce qui suppose de : . bien ajuster quantitativement ces besoins en urbanisation future, . valoriser au mieux les terrains non bâtis situés dans les enveloppes déjà bâties.

- Définir les modalités d'application des dispositions découlant du Code de l'Urbanisme pour les secteurs agricoles et naturels, ce qui suppose de tenir compte : . de la présence de quelques habitations et d’équipements au sein du milieu forestier et agricole, . de la pérennisation des activités agricoles, qui passe par la capacité de diversification, de favoriser les implantations nouvelles, et par le développement d’activités liée à la fréquentation touristique.

5.3 – Les besoins répertoriés en matière d’aménagement de l’espace

 Etat des lieux – Tendances

- Un paysage urbain à l’interface entre forêt et plaine humide qui s’est progressivement étendu depuis quarante ans, consécutivement à la croissance démographique et du parc de logements. - Des formes urbaines variées, avec des tissus urbains pavillonnaires dans les différents quartiers, et un tissu d’habitat groupé ou collectif qui se développent au cœur du tissu constitué, en centre-ville ou en densification à proximité des pôles d’équipement. - Des paysages économiques et des entrées de villes avec des caractéristiques principalement routières, avec des aménagements paysagers ponctuels.

 Besoins - Enjeux

- Trouver un équilibre entre développement urbain et la protection des espaces naturels et agricoles. - Conforter l’identité paysagère verte et bleue de la commune au sein du tissu urbain. - Permettre un développement urbain renforcé dans les secteurs de centralités et maitrisé dans les quartiers. - Maîtriser et contrôler les divisions foncières de parcelles sur les quartiers périurbains excentrés afin d’éviter une sur-densification et une imperméabilisation des sols préjudiciables à la capacité des équipements publics (réseaux, équipements scolaires et services). - Permettre une lecture claire du territoire communal, en affirmant des centralités plus affirmées, et des vocations d'espaces définies (loisirs, équipements, activités, coulée verte …). - Envisager l’aménagement de nouveaux secteurs comme l’occasion d’enrichir la mixité fonctionnelle, de répondre aux besoins en logements abordables et de valoriser le paysage urbain communal. - Préserver l’image de la Commune en favorisant la qualité architecturale des constructions et leur inscription dans le paysage existant. - Identifier en vue de leur préservation et mise en valeur, les éléments caractéristiques du patrimoine bâti et paysager de qualité.

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5.4 – Les besoins répertoriés en matière d’environnement et de biodiversité

 Etat des lieux – Tendances

- La commune abrite différents milieux naturels, qui correspondent à différents types d'espaces maritimes et terrestres, d'intérêt écologique et paysager. - Une diversité faunistique et floristique liées aux différents milieux naturels. - Un réseau hydrographique très présent sillonnant le territoire communal.

 Besoins - Enjeux

- Trouver un équilibre entre développement et protection des milieux naturels. - Préserver les spécificités environnementales de la commune : les espaces naturels remarquables, les continuités écologiques de la trame verte et bleue, les espaces constitutifs de la nature « ordinaire ». - Gérer durablement la ressource en eau : en garantissant l’alimentation en eau potable en quantité et en qualité, en assurant une bonne gestion des eaux usées, et en gérant les eaux pluviales. - Prendre en compte les nuisances et les risques : en limitant l’exposition au bruit, en préservant les biens et les personnes contre le risque inondation, contre le les feux de forêt, contre les risque de mouvement de terrain et contre les risques technologiques et les pollutions liées aux activités. - Accompagner la transition énergétique.

5.5 – Les besoins répertoriés en matière d’équilibre social de l’habitat

 Etat des lieux – Tendances

- La poursuite d'une forte croissance démographique, grâce notamment à l'arrivée de population. - Une population assez jeunes, et des familles avec enfants - Une construction neuve importante sur la commune - 354 logements sociaux recensés sur la commune au 1er janvier 2014 (9% du parc de résidences principales).

 Besoins - Enjeux

- Maintenir le dynamisme démographique de la Commune en renforçant le rôle de pôle de centralité et en luttant contre l’étalement urbain. - Bien ajuster les besoins fonciers pour la création de logements avec les prévisions d'accueil démographique, en tenant compte notamment des phénomènes de desserrement des ménages et de rétention foncière. - Permettre un développement urbain renforcé dans les secteurs de centralités et maitrisé dans les quartiers ; - Favoriser un habitat économe en matière de consommation d’espace. - Encourager la diversité de l’habitat et favoriser l’accroissement du parc locatif social dans le respect du principe de mixité sociale afin de produire un taux de 25% de logements locatifs sociaux dans la production des logements.

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5.6 – Les besoins répertoriés en matière de transport

 Etat des lieux – Tendances

- Une structure viaire composée de routes départementales lisibles, avec des entrées de ville à caractère routier marqué, qui supportent un trafic important en période estivale. - Une desserte interquartiers sur des voies sont plus confidentielles et moins lisibles. - Une offre en transports en commun et ferroviaire conséquente. - Des liaisons douces traversant la commune, mais un réseau infra-communal non structuré.

 Besoins - Enjeux

- Améliorer l’organisation des différentes formes de déplacements notamment les transports en commun. - Favoriser l’éco-mobilité par l’aménagement des espaces piétons de centralité, le prolongement des pistes cyclables existantes, le développement des cheminements doux inter-lotissement, le covoiturage. - Sécuriser les déplacements par des aménagements routiers adaptés.

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6- Articulation du plan avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu'il doit prendre en considération

6.1 - Le Schéma de Cohérence Territorial de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud

Le SCoT de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud a été approuvé le 4 mars 2014. Les dispositions du SCoT sont résumées dans les tableaux suivants ; en vis-à-vis, est indiqué en quoi le PLU est compatible avec ces dispositions.

Chapitre II : Introduction : les objectifs et les principes de la politique de l’urbanisme et de l’aménagement

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.1. Les espaces naturels, agricoles et forestiers, de Les espaces naturels, agricoles et forestiers, de qualité, identifiés par ce présent DOO (Cf. schéma des qualité, identifiés dans le diagnostic du PLU sont espaces naturels) ou dans le diagnostic du PLU devront globalement préservés au sein du PLU. faire l’objet de protection dans le PLU. La cartographie schématique (cf. Annexes) devra notamment être Une cartographie à l’échelle cadastrale a été réalisée traduite à l’échelle cadastrale dans le cadre des dans le cadre du PLU. documents d’urbanisme (PLU). Pour satisfaire les nouveaux besoins fonciers liés à l'extension de l'urbanisation, la transformation d'espaces agricoles ou forestiers devra être maîtrisée. Lors de l’élaboration des documents d’urbanisme, les collectivités tiendront compte de la capacité agronomique des sols et des investissements réalisés, notamment en matière d’irrigation ou de drainage, afin d’éviter lorsque cela est possible les extensions urbaines sur ces zones. Les communes prendront en compte les besoins répertoriés en matière d'agriculture tels que définis à l'article L1 2 3 -1 du Code de l'Urbanisme en cherchant à : - éviter la sanctuarisation des espaces agricoles et forestiers sans prendre en compte leur réalité fonctionnelle et structurelle - identifier et hiérarchiser l’aptitude des terres agricoles - fournir une connaissance sur les tendances de reprises d’exploitation - identifier les espaces qui peuvent muter vers l’urbanisation et justifier les choix au regard du potentiel de production - prévoir où pourraient être positionnés les futurs sièges d’exploitation - préserver l’accès aux exploitations en évitant leur enclavement et le morcellement du foncier agricole

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Chapitre III : Objectifs et principes pour la protection des espaces et sites naturels, agricoles, forestiers ou urbains

A. LES ESPACES ET SITES NATURELS A PROTEGER

A.1. Les espaces et sites naturels à préserver sur l’ensemble du territoire

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Protéger les espaces d’intérêt écologique majeur cœurs de biodiversité P.2. Les cœurs de biodiversité ne sont pas Aucun cœur de biodiversité identifié au sein du SCOT urbanisables (cf. cartographie annexée au DOO) n'est présent sur la commune. hormis les extensions urbaines des bourgs et des hameaux imbriqués dans ces secteurs lorsqu’elles ne portent pas atteinte au fonctionnement de ces espaces et respectent les autres dispositions du DOO. P.3. Les communes doivent repérer ces espaces dans leur PLU et appliquer un règlement qui permette d’assurer leur préservation. P.4. Les activités agricoles et sylvicoles devront veiller à respecter l’environnement et être adaptées à la conservation des richesses du milieu. P.5. Sont autorisées les activités humaines relevant de l’entretien du paysage, de la gestion écologique, des activités de chasse, de pêche, cueillette de champignons et de promenades en forêt. P.6. Les constructions de nouvelles infrastructures de transport ou de réseaux sont autorisées à condition de maintenir des passages pour la faune et la continuité naturelle des cours d’eau et de leurs berges. Préserver la biodiversité dans les grands ensembles cohérents d’un point de vue environnemental P.7. Pour les grands ensembles cohérents d’un point Aucun grand ensemble cohérent d'un point de vue de vue environnemental environnemental identifié au sein du SCOT n'est - Les communes doivent repérer dans leur PLU ces présent sur la commune. espaces et appliquer un règlement qui permette d’assurer leur préservation. - Les extensions de l’urbanisation ne doivent pas porter atteinte à l’équilibre global de ces milieux naturels à l’échelle du grand ensemble. P.8. Pour les grands ensembles cohérents concernant Aucun grand ensemble concernant l'espace rural à l’espace rural à dominante agricole dominante agricole identifié au sein du SCOT n'est - Les communes doivent repérer dans leur PLU les présent sur la commune. espaces méritant d’être préservés sans pour autant interdire les extensions urbaines des bourgs et des hameaux - Les extensions de l’urbanisation ne doivent pas porter atteinte à l’équilibre global de ces espaces à l’échelle du grand ensemble. P.9. Les constructions de nouvelles infrastructures de Aucun grand ensemble cohérent d'un point de vue transport ou de réseaux sont autorisées à condition de environnemental identifié au sein du SCOT n'est maintenir des passages pour la faune et la continuité présent sur la commune. naturelle des cours d’eau et de leurs berges.

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Maintenir les corridors écologiques P.10. Les corridors écologiques sont à identifier Les corridors écologiques ont été identifiés au sein du dans les PLU des communes. PLU de la commune ainsi que les principales continuités écologiques (ensemble de réservoirs et corridors). P.11. Les Plans Locaux d’Urbanisme doivent assurer Les corridors écologiques sont globalement préservés à long terme le maintien de ces continuités. Ils par un zonage approprié (N ou A ainsi qu’EBC pour les tiennent compte des dites connexions par un zonage boisements). approprié, par des mesures garantissant les Les principales continuités écologiques des milieux continuités sur le long terme, en veillant à la terrestres (hors continuités dégradées) sont cohérence de leur zonage avec celui des communes maintenues par un zonage N. Aucun ouvrage de adjacentes, concernées par les mêmes liaisons franchissement ne viendra perturber les principales naturelles et paysagères. continuités des milieux aquatiques (Ruisseau de Maubecq et de Lamothe). P.12. Les corridors ne doivent pas être interrompus Une continuité écologique terrestre déjà dégradée par l’urbanisation sauf dans le cas de projet d’intérêt (RD810 et voie ferrée) va être impactée par général pour la collectivité. Les porteurs du projet l’urbanisation (zones 1AU de Maysouot et ). devront alors justifier qu’il s’agît du meilleur choix et Des trames vertes internes et espaces tampons ont devront présenter les différentes alternatives étudiées été matérialisés au sein de l’OAP du secteur. Des et les arguments qui conduisent à faire ce choix. Ils continuités boisées seront ainsi maintenues ou devront alors proposer des mesures compensatoires rétablies. qui permettent de préserver le corridor. P.13. Les continuités seront maintenues ou Un franchissement (ER4) sera créé au-dessus du rétablies lors de la construction de nouvelles ruisseau présent entre les zones 1AU de Maysouot et infrastructures de transport ou de réseaux : Castets en vue de l’aménagement d’une liaison entre aménagement de passages pour la faune, continuité la voie romaine et la RD810 de façon à garantir la naturelle des cours d’eau et de leurs berges… continuité naturelle du ruisseau. Améliorer la gestion des milieux dunaires La commune n’est pas concernée. Entretenir les milieux humides pour préserver leur intérêt P.15. Les PLU devront ainsi : Les zones humides connues à ce jour, les cours d’eau - repérer précisément et classer les zones humides, les et les boisements associés ont été identifiés au sein cours d’eau et les boisements associés en zones du PLU (carte milieux naturels). naturelles principalement, notamment dans les Les cours d’eau et les boisements associés ont été secteurs proches de l’urbanisation (hors secteurs déjà classés en zone naturelle (N). Les prairies humides, urbanisés), les lagunes et leurs abords (jusqu’à 100 mètres) sont - interdire la transformation de leur état initial par préservés par un zonage spécifique Np, plus stricte l’affouillement, le drainage, l’exhaussement du sol, le que les autres zonages N (constructions interdites). retournement des prairies humides, les dépôts de Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les matières quelle que soit leur nature, affouillements, drainages et exhaussements du sol à - privilégier la non-destruction d’une zone humide, condition qu’ils soient rendus nécessaires pour des plutôt que la mise en place de mesures constructions et installations nécessaires aux services compensatoires, publics ou d'intérêt collectif, ou pour la mise en - mettre en place des mesures compensatoires valeur de zones humides ». En dehors de ces permettant d’atteindre et de garantir le même niveau conditions ils sont interdits. écologique, les mêmes fonctions, les mêmes surfaces à terme, des zones humides concernées, de zones Des zones humides sont susceptibles d’être affectées humides préexistantes (réhabilitation, …) ou à créer si par l’aménagement de la zone 1AU Maysouot. L’OAP la sauvegarde d’une zone humide (dans sa totalité ou de la zone précise qu’il conviendra de réaliser une en partie) n’est pas possible. Il est important d’y étude spécifique « zone humide » avant maintenir et de permettre les pratiques, notamment l’aménagement de la zone. La séquence Eviter- agricoles, lorsqu’elles respectent la qualité de l’eau et Réduire-Compenser devra être mise en œuvre si des la biodiversité, zones humides doivent être impactées. - rechercher la continuité du réseau hydrographique et l’interconnexion des zones humides depuis les sources Un franchissement (ER4) sera créé au-dessus du jusqu’à l’embouchure des cours d’eau. Les opérations ruisseau présent entre les zones 1AU de Maysouot et d’aménagement et d’extensions urbaines ne devront Castets en vue de l’aménagement d’une liaison entre pas avoir pour conséquence l’isolement ou la voie romaine et la RD810 de façon à garantir la

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l’enserrement des zones humides. Pour les sites ne continuité naturelle du ruisseau. présentant pas d’enjeux directs liés à la lutte contre les inondations, le cheminement naturel des cours d’eau doit être conservé ainsi que l’état naturel des r ives et berges. P.16. Les opérations d’aménagement ne doivent La commune n’est pas concernée par des zones pas perturber l’équilibre biologique et chimique des humides littorales. zones humides littorales. Aussi, sur l’ensemble des cours d’eau douce alimentant ces zones humides, aucun rejet sans prétraitement n’est permis (eau de ruissellement, eau usée). L’eau issue de ces rejets doit respecter la qualité en vigueur la plus stricte. Un approvisionnement en eau douce de débit suffisant (débit minimum biologique permettant le maintien de la biodiversité) doit être conservé. P.17. Les constructions de nouvelles infrastructures Un franchissement (ER4) sera créé au-dessus du de transports ou de réseaux sont autorisées à ruisseau présent entre les zones 1 AU de Maysouot et condition de maintenir des passages pour la faune et Castets en vue de l’aménagement d’une liaison entre la continuité naturelle des cours d’eau et de leurs la voie romaine et la RD810 de façon à garantir la berges. continuité naturelle du ruisseau. Préserver les espaces forestiers et affirmer leur caractère multifonctionnel P.18. Les espaces forestiers doivent être conservés La majeure partie des boisements de feuillus et ou replantés très majoritairement du fait de leur mixtes de la commune est classée en zone N et importance économique, paysagère, bénéficie également d’une protection environnementale, et des perspectives de supplémentaire en EBC. Il en est de même pour les développement de la filière bois : valorisation du bois boisements de pins maritimes, préservés par un matériau et du bois énergie. classement en zone N. Seuls quelques boisements de pins et boisements de feuillus et mixtes sont impactés par des zones AU (zones 1AU de Maysouot et Castets, zones 2AU du chemin de Hitton et du chemin de Castagnos). Au total, 139 ha de boisements sont classés en EBC. De plus, le règlement de toutes les zones du PLU indique à l’article 13 que les plantations existantes seront conservées au maximum et que chaque sujet supprimé devra être remplacé. P.19. Le développement de l’urbanisation doit Le développement de l’urbanisation sur la commune veiller à économiser l’espace forestier et à éviter toute s’effectue en continuité des espaces urbanisés forme d’urbanisation dispersée qui morcelle ces existants. espaces. Les documents d'urbanisme devront veiller à ne pas autoriser les occupations et utilisations du sol susceptibles d'entraver physiquement la libre circulation de la faune (équipements nécessitants de grandes emprises clôturées ou susceptibles de menacer la cohérence du site, par exemple). P.20. Si l’ensemble de la forêt des sites et paysages Les cheminements doux sont favorisés par le PLU. remarquables est principalement vouée à la sylviculture, on note aussi de vastes entités forestières sur l’arrière du littoral, ouvertes au public et bénéficiant d’un réseau significatif de pistes cyclables. Aussi, dans le cadre du présent SCoT, l’ensemble des cheminements cyclables est autorisé, y compris ceux cimentés ou goudronnés.

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Préserver les espaces agricoles et naturels « ouverts » P.21 Les PLU veilleront à : Le PLU a cartographié les espaces agricoles et les - repérer ces espaces afin de maintenir les équilibres milieux naturels « ouverts ». entre espaces urbanisés, espaces agricoles et espaces naturels, dans le souci d’assurer la pérennité de Les espaces agricoles sont préservés dans le PLU en l’activité agricole, zone agricole A ou en zone naturelle N. Seule la zone - prendre en compte les dynamiques des exploitations 2AU « Chemin de Lucatet » va entraîner une existantes et la recherche de la pérennité optimale des consommation d’espaces agricoles. terres agricoles. Il est nécessaire au travers des documents d’urbanisme de réduire le mitage des Le PLU comprend un volet agricole. espaces à forte valeur agronomique de manière à préserver le potentiel des exploitations pour les besoins à venir. Ainsi, le SCoT préconise de réduire à son minimum la consommation de foncier agricole à des fins urbaines, notamment sur les espaces à « forte valeur agricole ». Ces espaces à préserver seront identifiés dans le cadre des PLU sur la base des éléments ci-dessous.  Sont considérés comme des espaces « à forte valeur agricole », les critères cumulatifs suivants : . dans les secteurs de production végétale : les terrains plats (mécanisables) ayant une bonne qualité agronomique (sols profonds, alluvionnaires…), ayant un accès à l’eau (irrigation, drainage…), accessibles et de dimension intéressante (surfaces suffisamment importantes pour permettre le travail mécanique ou la culture sous d’autres formes (comme le maraîchage) . dans les secteurs d’élevage et de prairies : les terres mécanisables (importantes pour le fonctionnement des exploitations), les terres en continuité de l’exploitation (structuration du parcellaire cohérente), les terres qui font l’objet de plans d’épandage déposés en Préfecture - imposer une densité minimale de bâti à réaliser pour qu'un secteur à forte valeur agricole puisse être classé en secteur constructible dans un document d'urbanisme. Si la densité envisagée est inférieure à 2 0 logements à l'hectare ou à une trentaine d’emplois attendus à l’hectare un secteur à « forte valeur agricole » ne peut être ouvert à l'urbanisation. - assurer une gestion économe des espaces agricoles en évitant l’urbanisation dispersée et en développant prioritairement l’urbanisation en continuité des agglomérations, - intégrer une analyse (qu’elle soit réalisée en interne ou externalisée) sur l’activité agricole et ses perspectives d’évolution : situation agricole, possibilités d’évolution des exploitations agricoles, capacités d’exploitation des différents espaces (mécanisation, irritabilité, terres recevant ou susceptibles de recevoir des effluents d’épandage, maintien des périmètres de réciprocité…). Cette analyse permettra d’identifier les espaces à forte valeur agricole définis précédemment. - maîtriser la transformation d’espaces agricoles ou forestiers pour éviter que les extensions urbaines nuisent à l'organisation qualitative des activités, agricoles ou forestières.

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- chercher à éviter l’enclavement des entités d’exploitation ainsi que leur morcellement lors des choix de localisation des zones d’urbanisation future, et ce pour faciliter les restructurations foncières nécessaires à l’accroissement de la productivité agricole.

A.2. Les espaces et sites naturels à préserver dans les communes littorales (Loi Littoral)

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas concernée par la loi Littoral.

B. LA PRESERVATION DE LA RESSOURCE EN EAU

B.1. Garantir la sécurité de l’approvisionnement en eau potable

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.38. Une procédure de mise en place de Les captages alimentant le SIBVA ont tous des périmètres de protection sera lancée pour tout périmètres de protection. nouveau captage AEP. Dans les périmètres définis, les constructions et les aménagements autorisés seront accompagnés de mesures visant à limiter les risques de pollution.

B.2. Réduire la consommation en eau potable Pas de prescriptions.

B.3. Préserver la qualité des eaux superficielles

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions L’assainissement P.39. Les extensions d’urbanisation prévues Le réseau de collecte, dont le pourcentage de rejets directs aux PLU doivent être en adéquation avec la d’eaux usées dans le milieu naturel dépasse les 20 % et la capacité des réseaux et de la station d’épuration station d’épuration dont la charge hydraulique moyenne a à accepter ces nouveaux volumes et charges de atteint 82 % de la capacité théorique en 2015, ne seront pollution. pas en mesure à terme d’accepter les volumes d’effluents générés par le développement de l’urbanisation. Afin de traiter les effluents supplémentaires sans porter atteinte à l’environnement, le SIBVA poursuivra les travaux de mise séparatif du réseau jusqu’à ramener le taux de rejet direct sous la barre des 5 % (modélisation du réseau pour définir les travaux et programme pluriannuel de mise en séparatif et si besoin de création de nouveaux bassins de stockage restitution). Cette mise en séparatif permettra de réduire la charge hydraulique entrant dans la station et de dégager des marges de traitement. D’ici 2030, lorsque la station sera proche de sa capacité théorique de traitement, des études seront lancées pour l’extension de l’ouvrage. Un emplacement réservé (ER n°1) a été prévu à cet effet.

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P.40. Une attention particulière sera portée Les zones ouvertes à l’urbanisation AU devront être aux zones sensibles (espaces proches du rivage raccordées à l’assainissement collectif. La mise en œuvre au sens de l’article L. 1 4 6 -4 -II du code de de dispositifs d’assainissement individuel sera très l’urbanisme, protection de captage AEP, milieu ponctuelle et devra être conforme au règlement du SPANC. naturel protégé, proximité des cours d’eau, zones de baignades… notamment). En cas d’assainissement autonome, les parcelles devront disposer d’une surface minimale non artificialisée qui permette le bon fonctionnement de l’équipement. Sur l’ensemble des communes du SCoT, les efforts de mise en conformité des systèmes autonomes engagés dans le cadre des Services Publics d’Assainissement Non Collectif (SPANC) seront poursuivis. P.41. Toute nouvelle construction ou Ce point sera étudié lorsque l’extension de la nouvelle extension de STEP (publique ou privée) devra station sera nécessaire. être construite prioritairement avec un système d’infiltration de leurs rejets ou un traitement complémentaire éliminant les bactéries et les virus. P.42. Les collectivités veilleront à réduire la Le SIBVA mène depuis plusieurs années des travaux de part des réseaux unitaires. mise en séparatif de réseau unitaire. Afin de diminuer les rejets directs dans le milieu naturel, le SIBVA va poursuivre la réduction de la part des réseaux unitaires dans la commune (cf. programme de travaux figurant dans la partie assainissement collectif de l’état initial de l’environnement). P.43. Afin de réduire les risques de pollution Ce schéma n’est pas à ce jour lancé. des eaux du lac d’Hossegor, les communes ont l’obligation de lancer leur « schéma directeur d’assainissement » dans un délai de 5 ans à compter de la date d’approbation du SCoT. Ces schémas seront revus au minimum tous les 10 ans. Les eaux pluviales P.44. Les PLU devront imposer (en article 4 L’article 4 du règlement impose dans les zones U, AU, A et des règlements) aux opérateurs, pour les futurs N la résorption des eaux pluviales sur le terrain d'assiette projets d’aménagement (lotissement, ZAC, zone du projet. Si la surface de la parcelle, la nature du sol ou la d’activités), le développement de solutions de disposition des lieux ne permet pas de les résorber sur la stockage et de traitement des eaux pluviales parcelle, les eaux pluviales seront rejetées au réseau pour toute nouvelle opération d’aménagement public, sous réserve de l'accord du gestionnaire du réseau, susceptible d’imperméabiliser plus de 500 m² de ou en l’absence de réseau dans le fossé, de telle sorte que terrain, notamment dans les zones sensibles l'écoulement soit assuré sans stagnation et que le débit de (proximité de milieux naturels d’intérêt fuite des eaux excédentaires soit régulé à 3l/s/ha. patrimoniale, de zones humides, de captages…). P.45. L’infiltration des eaux pluviales sera privilégiée sur les rejets en milieu superficiel. En cas d’impossibilité d’infiltration, toutes les mesures seront prises pour limiter les rejets dans le milieu naturel en mettant en œuvre des techniques de gestion des eaux pluviales à la source (toitures végétalisées, fossés paysagers, etc.)

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C. LES OBJECTIFS RELATIFS A LA PROTECTION DES PAYSAGES, A LA MISE EN VALEUR DES ENTREES DE VILLE

C.1. Routes et entrées d’agglomérations

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.46. Les infrastructures concernées par l’article L. 111-1-4 du Aucune urbanisation nouvelle n’est prévue le long code de l’urbanisme (autoroute A63, routes express RD824, des infrastructures concernées par l’article L. 111- routes à grande circulation RD810 et 817 notamment) devront 1-4 du code de l’urbanisme recevoir une attention particulière pour définir des règles permettant la mise en valeur des sites en prenant en compte les nuisances, la sécurité, la qualité de l’architecture, de l’urbanisme et des paysages. Ces règles porteront notamment sur : - la réglementation de la publicité - la réhabilitation des façades commerciales - la circulation (stationnement, contre-allées, voies cyclables, espace piétonnier …), - plantations, éclairage, mobilier urbain… P.47 Les PLU devront par ailleurs intégrer des orientations Les OAP sur les secteurs de Castets, Maysouot et d'aménagement et de programmation explicites sur les Northon prévoient des dispositions paysagères afin principales entrées de villes du territoire et éventuellement sur de valoriser les routes d’intérêt touristique les routes d’intérêt touristique (imposer la végétalisation, organiser des espaces publics structurés, intégration de cheminements pour modes doux, etc.). Sont notamment considérées comme principales entrées de villes et routes d’intérêt touristiques les axes suivants : D652, D79, D810, D17, D16, D116, D33, D112, D12, D89 et 28. (cf. cartographie page précédente). P.48 Les PLU identifieront les éléments d’intérêt paysager à Le PLU identifie les éléments de paysage au titre de préserver. Le rapport de présentation des PLU devra par l'article L. 123-1-5 III2° de l’ancien CU (L.151-19 ailleurs préciser les modalités de prise en compte des nouveau CU) spécificités des paysages (en lien avec les unités paysagères Le Rapport de présentation explicite les choix de décrites dans le rapport de présentation du SCoT). zonage, notamment au regard de la qualité des paysages

C.2. Les agglomérations

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.49 Le développement urbain en continuité des Le développement urbain s’inscrit en continuité de agglomérations est une priorité afin de limiter la l’agglomération. consommation des espaces agricoles et sylvicoles La préservation des secteurs environnementaux, environnants. La délimitation des zones à urbaniser situées en agricoles et forestiers et soumis à risques, a limite de zones naturelles, agricoles ou forestières devra être constitué un préalable à la définition des justifiée de manière explicite dans le rapport de présentation périmètres des secteurs à urbaniser. et les orientations d’aménagement et de programmation des La qualité de l’insertion paysagère et urbaine au PLU : choix du périmètre, hauteurs et densités retenues… sein des quartiers existants a constitué un préalable à la définition des densités et formes urbaines de chacun des secteurs à urbaniser. P.50 Les PLU veilleront à assurer l’insertion architecturale et La qualité de l’insertion paysagère et urbaine au paysagère de qualité des extensions urbaines. Le rapport au sein des quartiers existants a constitué un site devra être clairement explicité dans les Orientations préalable à la définition des densités et formes d’Aménagement et de Programmation urbaines de chacun des secteurs à urbaniser. Les OAP précise les conditions d’intégration paysagères et architecturales à respecter.

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P.51 Les PLU devront maintenir les cours d’eau et leurs abords Les cours d’eau et leurs abords ont été classée en ainsi que des coulées vertes dans les espaces urbains pour zone N et Nl. préserver un cadre de vie de qualité aux habitants tout en veillant à densifier les espaces urbains.

Chapitre IV : OBJECTIFS ET PRINCIPES POUR UN DEVELOPPEMENT URBAIN MAITRISE

A. LES OBJECTIFS ET LES PRINCIPES DE LA POLITIQUE DE L’HABITAT

A.1. Le principe d’organisation des extensions urbaines et péri-urbaines

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.52 Avant d’envisager une extension des zones U et AU, les L’analyse de la capacité de densification et de documents d’urbanisme devront analyser les principales mutation de l’ensemble des espaces bâtis est disponibilités foncières des zones U et AU et évaluer leur développée au Chapitre I.3 du Rapport de potentiel (notamment le potentiel de densification et de Présentation renouvellement urbain). P.53 Sous réserve des extensions nécessaires à la réalisation de Le développement urbain s’inscrit en continuité de grands projets d’équipements et de services mentionnés au l’agglomération. chapitre 4-4, les extensions urbaines devront prendre appui sur La qualité de l’insertion paysagère et urbaine au les caractéristiques des formes urbaines traditionnelles afin de sein des quartiers existants a constitué un respecter les qualités paysagères des bourgs et hameaux d’une préalable à la définition des densités et formes part, et des espaces agricoles, forestiers et naturels d’autre urbaines de chacun des secteurs à urbaniser. part. Sous la même réserve précédemment indiquée, la gestion économe des espaces incite à créer ces extensions prioritairement en continuité de l’urbanisation existante des villages, des hameaux, ou des stations balnéaires (si cela correspond aux dispositions de la loi Littoral). Est considéré comme hameau, sur les communes rétro-littorales, un petit groupe d'habitations anciennes (environ antérieures à 1 950), pouvant comprendre également d'autres constructions, isolé et distinct du bourg ou du village. On reconnaît qu'une commune peut être composée d'un ou de plusieurs villages et de plusieurs hameaux. Le hameau se caractérise par un regroupement de constructions de taille relativement modeste qui se distingue des bâtiments isolés et implantés de façon anarchique (mitage). P.54 Afin de planifier et d’anticiper le développement urbain, Les OAP précise les intentions d’aménagement des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) (espace vert, liaisons douces, espaces public, point devront être élaborées sur l’ensemble des zones à urbaniser à d’accès voirie, et principe de maillage) et les vocation d’habitat des PLU afin de définir la forme urbaine, les conditions d’intégration paysagères et principales voies et espaces publics structurants. Lors de architecturales à respecter. l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser fermées par voie de modification ou de révision du PLU, le document d’urbanisme explicitera les grandes lignes de l’organisation et de l’aménagement futur de ces zones afin de démontrer l’insertion du futur projet dans le site.

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A.2. Les objectifs relatifs à la cohérence entre urbanisation et logements sociaux

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Diversifier l’offre de logements P.55 Pour atteindre ces objectifs, les PLU, à travers leur règlement et Le PLU instaure des servitudes de mixité l’élaboration d’orientations d’aménagement et de programmation ou sociale, ainsi que des emplacements l’institution de servitudes (exemple : emplacements réservés prévus réservés en vue de la réalisation de par l’article L1 2 3 -2 b ou par l’article L1 2 3 -1 -5 1 6 ° du Code de logements locatifs sociaux l’Urbanisme) doivent permettre la mixité sociale en autorisant la construction d’habitations diversifiées (collectives, individuelles, intermédiaires) à l’échelle des quartiers qu’ils soient nouveaux ou anciens P.56 Les règlements des PLU devront édicter des règles qui favorisent La qualité de l’insertion paysagère et la densification de certains secteurs déjà urbanisés mais également urbaine au sein des quartiers existants a des secteurs d’extension urbaine (en tenant compte naturellement constitué un préalable à la définition des des identités paysagères). Ainsi, la réglementation du COS devra être densités et formes urbaines de chacun des adaptée à chaque secteur (forme urbaine attendue). La hauteur et secteurs urbains et à urbaniser dans un l’emprise au sol des constructions ne devront pas être trop limitatives objectif de densification. afin d’être compatibles avec les objectifs de densité définis P.57 Les Orientations d’Aménagement et de Programmation des PLU Les OAP précise les intentions devront intégrer des éléments sur la diversification des formes d’aménagement (espace vert, liaisons d’habitat (habitat collectif, habitat jumelé, habitat individuel, etc.) douces, espaces public, point d’accès voirie, et principe de maillage)et les conditions d’intégration paysagères et architecturales à respecter. Renforcer la mixité sociale P.58 Pour atteindre cet objectif, le SCoT impose ainsi une part de Les obligations de réalisation de logements production minimale de logements « sociaux » en lien avec la locatifs sociaux ainsi que les outils mis en croissance annuelle moyenne du parc de logement prévue dans les œuvre dans le PLU sont décrits au Chapitre documents d’urbanisme communaux : IV. — Rythme inférieur à 1 2 logts/ an : création de 1 0 %* au moins de logements « sociaux » — Rythme compris entre 1 2 à 2 5 logts/ an : création de 1 5 %* au moins de logements « sociaux » — Rythme compris entre 2 6 à 5 0 logts/ an : création de 2 0 %* au moins de logements « sociaux » — Rythme supérieur à 5 0 logts/ an : création de 2 5 %* au moins de logements « sociaux » Chaque commune, dans le rapport de présentation de son PLU devra expliquer quels outils elle met en œuvre pour atteindre ces objectifs. P.59 Pour faciliter la mise en œuvre opérationnelle des objectifs de Le PLU instaure des servitudes de mixité production de logements sociaux (cf. page précédente définition de sociale, ainsi que des emplacements l’offre en habitat social), les PLU pourront utiliser les outils suivants : réservés en vue de la réalisation de — Les Emplacements Réservés pour la réalisation de logements sociaux logements locatifs sociaux (article L1 2 3 - 2 b du Code de l’Urbanisme). L’inscription d’emplacements réservés au sein des zones U ou AU permettra à la collectivité d’acquérir les terrains en vue de la réalisation de logements sociaux — Les servitudes de mixité sociale (article L1 2 3 -1 -5 al.1 6 du Code de l’Urbanisme) dans des secteurs précisés (dans les zones U ou AU). Dans ces secteurs, l’opérateur devra : . soit réaliser directement un pourcentage de logements sociaux défini dans le PLU . soit préserver les emprises foncières nécessaires à la réalisation de ces logements sociaux avec un ratio foncier fixé par la commune.

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B. LE PRINCIPE DE RESTRUCTURATION DES ESPACES URBANISES ET DE REVITALISATION DES CENTRES URBAINS ET RURAUX

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.60 Les PLU, dans leur rapport de présentation, L’analyse de la capacité de densification et de devront justifier de leur projet en pointant les mutation de l’ensemble des espaces bâtis est capacités de renouvellement urbain qui ont été développée au Chapitre I.3 du Rapport de intégrées. Ils veilleront par ailleurs à préciser les points Présentation. d’ordre réglementaire et programmatique qui Les Dispositions favorisant la densification des favorisent le renouvellement urbain et limitent la espaces bâtis ainsi que les Dispositions favorisant la consommation d’espaces agricoles et naturels limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers sont développées au Chapitre IV.3.3 du Rapport de Présentation.

C. LES OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DES TRANSPORTS ET DES DEPLACEMENTS

C.1. Les principes généraux de cohérence entre l'urbanisation et le développement futur des transports collectifs

Pas de prescriptions.

C.2. La prise en compte des modes de transports alternatifs à la voiture dans les politiques publiques et les pôles de développement

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.61 Les politiques publiques et les documents Le Zonage en zone UA permet de favoriser le projet d’urbanisme locaux favoriseront l’aménagement des de Pôle multimodal en cours d’étude par MACS. abords des gares, notamment de la future halte SRGV, et des haltes ferroviaires, en veillant à : ‐ libérer progressivement les emprises privatisées, ‐ sécuriser et requalifier les accès aux gares et les lieux d’accueil des voyageurs, ‐ étudier la possibilité d’inscrire, si l’environnement urbain existant le permet, des réserves foncières ou des maintiens d’emprises suffisantes pour la réalisation de parkings de rabattement, ‐ permettre la connexion des gares au réseau de liaisons douces et favoriser la création de parkings à vélos, ‐ améliorer et sécuriser les liaisons tous modes entre les haltes ou gares et les centres urbains dont ils dépendent. P.62 Les PLU devront permettre la réalisation des Des prescriptions de type emplacements réservés, ou liaisons projetées en matière de voies vertes inscrites prescriptions de liaisons douces dans le règlement et dans le schéma directeur cyclable réalisé par la en OAP thématique et sectorielle sont inscrites au communauté de communes (Cf. Carte ci-contre). PLU. P.63 Les PLU devront intégrer les préoccupations de Des prescriptions de type emplacements réservés, ou déplacements cyclables par : prescriptions de liaisons douces dans le règlement et - une réflexion portant sur les possibilités de création en OAP thématique et sectorielle sont inscrites au et/ou de renforcement de liaisons cyclables à l'échelle PLU. communale, les aménagements et préservations d'emprises à prévoir, leurs raccordements aux maillages existants ou prévus au schéma directeur des liaisons cyclables : - la prescription d’espaces cyclables (bandes ou pistes),

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raccordés aux itinéraires existants ou prévus, dans les opérations supérieures ou égales à 10 logements. - la définition de normes minimales de réalisation d’aires de stationnement pour les deux-roues non motorisés, dans les opérations nouvelles d’habitat collectif, d’équipements publics et d’activités économiques. - en milieux urbains et périurbains, les projets d’infrastructures routières devront prendre en compte, dès leur conception, le confort et la sécurité des piétons et cyclistes, en prévoyant pour cela des dimensions d'emprises de circulations suffisantes. A titre indicatif, on peut retenir les dimensions minimales suivantes: 1,40 m pour les espaces piétons, 3 m pour les voies vertes inscrites dans le cadre du schéma directeur des liaisons douces.

C.3. La prise en compte des prévisions de voies nouvelles d'intérêt départemental ou intercommunal

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.64 Ces aménagements devront être conçus pour Non concerné s'intégrer aux « espaces naturels à préserver et à valoriser" identifiés au SCoT : - en mettant notamment en œuvre les mesures d'atténuation environnementale prévues par le SCoT, et celles qui pourront être précisées ultérieurement dans le cadre des études liées aux projets routiers. - en localisant, autant que possible, ces aménagements en dehors de ces espaces, de manière à limiter les risques de conflit avec l'environnement. P.65 Le développement des transports et des Non concerné infrastructures devront être réalisés en lien avec le développement des territoires limitrophes le Grand Dax, le Pays d’Or the, la Communauté de communes de Castets, du Seignanx et le territoire du BAB. P.66 Les communes devront prévoir dans leurs PLU Des prescriptions de type emplacements réservés, ou des mesures conservatoires d’emprises, pour prescriptions de liaisons douces et maillage routier en préserver les possibilités de réalisation des projets OAP thématique et sectorielle, et obligations en routiers et leurs raccrochements aux voies existantes. matière de voirie et stationnement sont inscrites au Ces mesures pourront être mises en œuvre par PLU. réservation, par inconstructibilité, ou par application de marges spéciales mentionnées dans les Orientations d’Aménagement et de Programmation. Les outils dépendront principalement de l’avancée du projet et seront établis comme suit : - en l'absence de définitions précises des projets routiers, l'application des mesures conservatoires (positionnement et largeurs des emprises préservées) prendra en compte : . les principes indiqués sur la « carte schématique des espaces à préserver », . les nécessités de continuités des itinéraires, à l'intérieur et entre territoires communaux, ainsi que les possibilités de raccrochements aux voies principales existantes, - les emprises conservées devront permettre

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l'inscription aisée de ces infrastructures et des aménagements concomitants (aménagements paysagers, gestion des eaux pluviales…) en fonction des conditions topographiques et de l'environnement général du site concerné, P.67 Afin de préserver les capacités et les fluidités Des prescriptions de type emplacements réservés, ou de circulation sur ces voies nouvelles, les mesures prescriptions de liaisons douces et maillage routier en suivantes devront être appliquées dans les OAP thématique et sectorielle, et obligations en documents d'urbanisme et les projets urbains matière de voirie et stationnement sont inscrites au communaux ou intercommunaux : PLU. - Tout accès direct de lots d’habitat, d’activités ou d'équipement sur ces voies sera proscrit. - Le nombre de raccordements avec les voies de dessertes locales, existantes ou nouvelles, doit être limité au maximum. - Ces raccordements s'effectueront par le biais de carrefours dont la configuration sera adaptée et le dimensionnement suffisant pour assurer : . la priorité des flux sur la voie nouvelle, . la fluidité des échanges, en prenant en compte les périodes hautes de trafic, notamment les mois d'été.

C.4. La préservation des capacités routières et d'évolution des voies primaires existantes ou à aménager

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Pour la RD810 de St Geours de Maremne à Labenne P.68 Conserver les linéaires de rase campagne encore Non concerné existants entre les villes, ce qui doit conduire à localiser les extensions d'urbanisation à l'intérieur des enveloppes urbaines déjà constituées le long de la RD810, ou le cas échéant en second rideau sans connexion directe non sécurisée avec cet axe P.69 Rechercher prioritairement, lorsque cela reste Non concerné possible, le développement d'inter connexions entre quartiers urbains ou à urbaniser en dehors de la RD810, afin de réduire la part des flux de desserte locale sur cet axe. Pour l'ensemble des voies primaires existantes ou à créer P.70 Le maintien ou la restauration des fluidités et de Des prescriptions de type emplacements réservés, ou la sécurité des circulations sur les voies primaires prescriptions de liaisons douces et maillage routier en désignées par le SCoT devront être recherchés et OAP thématique et sectorielle, et obligations en privilégiés dans les dispositions réglementaires des matière de voirie et stationnement sont inscrites au documents d'urbanisme, les choix d'organisation des PLU. espaces urbains ou à urbaniser, et les projets d'aménagement de voiries. P.71 En dehors des espaces déjà urbanisés le long de Des prescriptions de type emplacements réservés, ou ces voies, l’organisation des zones à urbaniser à prescriptions de liaisons douces et maillage routier en vocation d’habitat doit privilégier au maximum les OAP thématique et sectorielle, et obligations en raccordements aux voies de dessertes et aux accès matière de voirie et stationnement sont inscrites au existants. PLU.

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C.5. Les grands projets d’infrastructures routières

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.72 Le SCoT prévoit la création de voies structurantes, Non concerné d'intérêt intercommunal ou départemental, nécessaires pour le renforcement des liaisons, le traitement des congestions urbaines et l'amélioration de l'accessibilité des pôles de développements du territoire : - Un barreau d'entrée et de desserte "nord -ouest ", dont 2 options Sud (fuseau RD1 7 – Soustons – RD6 5 2 / RD7 9) et Nord (fuseau RD1 5 0 – Azur – M essanges) sont à l'étude. - Une voie "rétro-littorale" se situant dans la continuité de la précédente, prévue en arrière des espaces agglomérés de Vieux-Boucau, M essanges et Moliets-et -Mâa. - Une voie « rétro-littorale » se situant dans la continuité des précédentes, prévue dans le triangle urbain sud-ouest (Soustons, Tosse, Seignosse, Saubion, Soorts-Hossegor, Angresse, Capbreton et Labenne) P.73 L'intérêt et la pertinence de créer d’éventuelles Non concerné déviations structurantes devront être examinés en corrélation avec les choix futurs de grandes liaisons Sud- Est / Nord-Ouest. Elles seront utilement couplées à des faisceaux et infrastructures existantes ou en projet P.74 La possibilité de réutiliser des voies de chantier, Non concerné notamment les voies liées à l’élargissement de l’A6 3 ou à la réalisation de la LGV devra être regardée en priorité afin de limiter la consommation de foncier « naturel et agricole »

C.6. Les autres grandes infrastructures de transport

Pas de prescriptions.

C.7. Les éventuels renforcements routiers non précisés au SCoT

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.75 Le SCoT permet la possibilité d'aménagement de Des prescriptions de type emplacements réservés, voies nouvelles d'intérêt communal, s'inscrivant dans le ou prescriptions de liaisons douces et maillage cadre du développement des villes et des bourgs (telles routier en OAP thématique et sectorielle, et que liaisons interquartiers, voies de contournement obligations en matière de voirie et stationnement localisé d'espaces urbains, voies visant à la création ou à sont inscrites au PLU. l'amélioration de dessertes de sites d'habitat ou d'activités, voies facilitant la desserte par les transports collectifs, création de chemins de desserte des espaces boisés et ruraux, amélioration des voies ou chemins existants…). P.76 Si le projet touche « un espace à protéger » ou « un Non concerné espace naturel à préserver ou à valoriser », le projet devra expliciter les mesures compensatoires à mettre en œuvre dans le rapport de présentation du PLU

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C.8. Promouvoir le développement des «liaisons douces»

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.77 Les PLU devront : Des prescriptions de type emplacements réservés, ou - permettre d’établir des connexions entre les prescriptions de liaisons douces et maillage routier en opérations nouvelles et le réseau de voies ou pistes OAP thématique et sectorielle, et obligations en cyclables existantes ou projetées, notamment au matière de voirie et stationnement sont inscrites au travers des orientations d’aménagement et de PLU. programmation - au travers des Orientations d’Aménagement et de Programmation, mettre en place des cheminements doux « traversants » dans toutes les opérations susceptibles de développer plus de 10 logements. - organiser le développement d’un réseau de pistes piétons/ cycles sécurisé reliant les différents pôles générateurs de trafic (équipements scolaires, zones commerciales, équipements sportifs…) aux quartiers d’habitat les plus denses (secteurs où la population captive est importante) - permettre la création de places de stationnement pour les deux roues dans les nouvelles ou les réhabilitations d’opérations immobilières de plus de 2 logements.

D. LES GRANDS PROJETS D’EQUIPEMENTS ET DE SERVICES

D.1. Les équipements scolaires

Pas de prescriptions.

D.2. Les équipements sportifs et de loisirs

Pas de prescriptions.

D.3. Promouvoir le développement de la desserte numérique

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.78 Les PLU devront favoriser la mise en place du très Des prescriptions réglementaires concernant la haut débit dans les nouvelles ou les réhabilitations desserte par les réseaux publics d’électricité sont d’opérations immobilières collectives ou dans les inscrites au PLU. équipements publics P.79 Les PLU devront favoriser la pose de fourreaux ou Des prescriptions réglementaires concernant la de chambres de tirage dans toutes les nouvelles desserte par les réseaux publics d’électricité sont opérations d’aménagement et de construction de inscrites au PLU. logements. Le projet de réseau de télécommunication devra être validé par la Communauté de communes de M ACS avant le dépôt des autorisations d’urbanisme. A titre d’exemple, pour toute desserte de télécommunication il devra être construit des réseaux reposant sur une ingénierie mixte cuivre et fibre optique.

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E. CONDITIONS POUR L’OUVERTURE DES ZONES A URBANISER

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.80 L’urbanisation devra se faire en priorité dans les Le développement urbain s’inscrit en continuité de secteurs disposant d’équipements et services l’agglomération et à proximité des équipements nécessaires à la population (écoles…) et à la gestion publics. environnementale (ouvrages d'assainissement…) P.81 L’ouverture des zones à urbaniser devra être Les besoins foncier induits dans le cadre de la révision adaptée en fonction de la situation de chaque du PLU sont développées au Chapitre I.4.1 du commune au risque de voir s’urbaniser sur une courte Rapport de Présentation période l’ensemble des terrains ouverts à l’urbanisation. Les Orientations d’Aménagement et de Programmation ainsi que l’échéancier prévisionnel d’ouverture des zones à l’urbanisation sont à privilégier. P.82 Les communes soumises à une forte pression Le PLU prévoit des zones 1AU ouverte à devront graduer l’ouverture des zones à l’urbanisation l’urbanisation, et des zones 2AU de développement de manière progressive afin d’être en phase avec les futur de l’urbanisation dont l’ouverture sera spécificités du marché local. Une évaluation triennale conditionnée par une modification du PLU afin des PLU conformément à l’article L1 2 3 -12 -1 du Code d’ajuster à l’ouverture à l’urbanisation à la pression de l’Urbanisme permettra d'ajuster l'ouverture à foncière l'urbanisation des différents secteurs. P.83 Afin de respecter un développement harmonieux La justification des objectifs compris dans le PADD au du territoire de M ACS et de respecter les objectifs de regard des objectifs de consommation de l'espace fixé réduction de consommation foncière fixés dans le par le SCoT et au regard des dynamiques PADD, le territoire devra développer une urbanisation économiques et démographiques sont développés au tendant vers un ratio moyen de 350 m² net par Chapitre IV.1.6 du Rapport de Présentation. logement (hors parties communes, voirie, réseaux divers et espaces verts). Ainsi, pour atteindre cet objectif, une déclinaison par communes lors de la révision de leur PLU sera en respectant le cadre suivant :

P.84 Lors de l’élaboration des documents d’urbanisme, L’analyse de la capacité de densification et de les collectivités devront afficher leurs objectifs de mutation de l’ensemble des espaces bâtis, les développement de l’habitat et de consommation prévisions démographiques, les besoins en foncière en lien avec les objectifs définis ci-dessus. La production de logements, les formes d’habitat, et les compatibilité du document d’urbanisme avec le SCoT se besoins fonciers induits sont développés au Chapitre fera par une vérification des objectifs de I.3 et I.4 du Rapport de Présentation. développement pondérés par un coefficient de 1,5 maximum pour tenir compte notamment de la rétention foncière. P.85 La densité proposée ne s’entend pas par opération Les Dispositions favorisant la densification des mais à l’échelle globale de la commune pour l’ensemble espaces bâtis ainsi que les Dispositions favorisant la des espaces à vocation d’habitat destinés à être limitation de la consommation des espaces naturels, urbanisés ou densifiés dans le cadre du document agricoles ou forestiers sont développées au Chapitre d’urbanisme (ne comptent ainsi que les zones à IV.3.3 du Rapport de Présentation. urbaniser ou les zones urbaines non occupées). Les communes peuvent moduler les densités suivant les secteurs géographiques, la capacité des équipements d’infrastructures, la desserte en transports, la proximité des commerces et services, la position par rapport aux zones d’emplois… A titre d’exemple, sur une commune faisant le choix d’avoir un développement soutenu, des espaces proches des pôles d’emplois et de services peuvent présenter des densités de l’ordre de 40 à

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50 logements /ha alors que, sur la même commune, des secteurs plus éloignés, pourront proposer des densités nettement plus faibles de l’ordre de 15 à 20 logements/ ha). P.86 Même si la densification doit être la règle, Non concerné quelques motifs peuvent justifier la mise en œuvre de règles qui permettent, le développement de constructions individuelles sur des terrains de grande emprise dès lors que leur nombre reste limité (liste exhaustive) : - la nécessaire mise en œuvre d’un dispositif d’assainissement autonome exigeant une zone d’épandage importante, - l’inscription dans un site sensible d’un point de vue paysager (maintien de boisements, réduction des déblais/ remblais…), - le souhait d’assurer une insertion qualitative dans un site aujourd’hui urbanisé sous cette forme - l’impossibilité technique ou financière d’assurer une desserte efficace en voirie et réseaux sur un secteur déjà grandement bâti.

F. OBJECTIFS A ATTEINDRE EN MATIERE DE MAINTIEN OU DE CREATION D'ESPACES VERTS DANS LES ZONES FAISANT L'OBJET D'UNE OUVERTURE A L'URBANISATION

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.87 Sur les zones faisant l’objet d’une ouverture à Des prescriptions pour le maintien ou la création l’urbanisation à destination d’habitat : d’espace vert en OAP thématique et sectorielle, et - Les espaces verts, les aménagements paysagers et obligations en matière de maintien d’aménagement l’aménagement d’espaces publics devront permettre d’espace verte et d’espace vert en pleine terre dans de contribuer à l’amélioration et à la qualité des le règlement sont inscrites au PLU. espaces urbains. - Les collectivités au travers de l’article 1 3 de leurs documents d’urbanisme devront déterminer, sous forme d’un pourcentage ou d’un coefficient, la surface minimale d’espaces libres à maintenir sur chaque terrain à l’occasion d’opérations de construction de bâtiments ou d’opérations d’aménagement (lotissement, remembrement urbain). Cette surface minimale est déterminée par rapport à une surface de référence qui peut être le terrain ou encore la Surface plancher (sauf s’il n’y a pas de COS applicable). La réalisation d’espaces verts ou la plantation d’arbres peut être exigée sur une partie des espaces libres. Lorsque l’article 9 fixera une emprise au sol maximale, la surface minimale d’espaces libres ne sera pas réglementée. - Les zones à urbaniser intégrées aux documents d’urbanisme couvertes par des orientations d’aménagement et de programmation devront prévoir des prescriptions sur les espaces verts à créer à l’intérieur des opérations d’aménagement. - La part des espaces verts dans les opérations ne dépassera pas le tiers de la surface de l’opération (hors parties privatives)

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- Les espaces publics doivent se reconnaître à leur visibilité et à leurs lisibilités dans le paysage urbain, à leur accessibilité à tous les individus et enfin à la mixité sociale qu’ils sont en mesure de susciter. Cela permettra d’apporter une certaine qualité dans les opérations.

G. LES OBJECTIFS ET PRINCIPES POUR LA PREVENTION DES RISQUES

G .1 . Maîtriser le risque littoral

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas concernée.

G.2. Prévenir les inondations et gérer les eaux pluviales

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.89. Le lit des cours d’eau, les champs d’expansion des Le lit des cours d’eau, leurs abords et les crues ainsi que les zones humides et les dépressions naturelles, zones humides ont été préservés en zone identifiés lors de l’élaboration des documents d’urbanisme, naturelle dans le zonage du PLU. seront protégés de toute urbanisation. P.91. Les aménagements de nouvelles infrastructures Cette disposition sera étudiée au stade des traversant des zones inondables seront réalisés de manière à projets. réduire au maximum les impacts sur l’écoulement des crues. Les projets assureront la transparence hydraulique totale des ouvrages de franchissement. P.92. Les pluies qui s’abattent avec une forte intensité sont L’article 4 du règlement impose dans les à l’origine de surcharges des réseaux ; elles diminuent les zones U, AU, A et N la résorption des eaux performances de traitement des stations d’épuration (eaux pluviales sur le terrain d'assiette du projet. Si parasites) et accroissent les risques d’inondation. La gestion la surface de la parcelle, la nature du sol ou la des eaux pluviales dans les nouveaux projets d’aménagement disposition des lieux ne permet pas de les urbains doit donc évoluer afin d’éviter la concentration des résorber sur la parcelle, les eaux pluviales écoulements et l’augmentation des débits d’eaux de seront rejetées au réseau public, sous ruissellement. réserve de l'accord du gestionnaire du réseau, ou en l’absence de réseau dans le fossé, de telle sorte que l'écoulement soit assuré sans stagnation et que le débit de fuite des eaux excédentaires soit régulé à 3l/s/ha. P.93. L’imperméabilisation des sols sera limitée. Pour cela, Le PLU limite l’imperméabilisation et oblige à les communes devront définir lors de la rédaction de leur un minimum d’espaces verts sur les parcelles. règlement d’urbanisme ou de l’élaboration des opérations Celui-ci est compris entre 15% et 55% de la d’aménagement, des prescriptions visant à favoriser parcelle ; il est de 30% en zone 1AUb et de 50 l’infiltration naturelle. % en zone 1AUc.

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P.94. Les aménageurs devront : Le règlement fixe les dispositions - réaliser des dispositifs permettant le traitement des eaux suivantes dans les zones 1AU : pluviales pour toute nouvelle opération d’aménagement - « la résorption des eaux pluviales sur le susceptible d’imperméabiliser plus de 500 m² de terrain terrain d'assiette du projet » (emprise au sol des constructions ainsi que des voiries et - « les espaces libres de toute construction espaces publics non perméables), en s’inspirant des zones de pourront aussi être traités en squares et dissipation végétalisée par exemple (création de zones plantés d'arbres de haute tige ». humides artificielle), - réaliser dans les projets d’aménagement la végétalisation de toute surface non bâtie et non aménagée pour la circulation et le parking dans les zones à urbaniser, - mettre en œuvre des techniques alternatives d’assainissement pluvial, tels que par exemple les toitures et terrasses végétalisées, les espaces réservoirs, les bassins d’écrêtement paysagers, les revêtements poreux, drainants ou végétalisés.

G.3. Protéger les biens et les personnes face au risque de feux de forêt

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.95. Lorsqu’un risque de feux de forêt est identifié, La commune mettre en place les dispositions les communes mettront en place préalablement à règlementaires visant à sécuriser les biens et les tout projet d’urbanisation, les dispositions personnes. règlementaires visant à sécuriser les biens et les Par ailleurs, une fois les projets réalisés, l’article 13 des personnes, c’est -à- dire les équipements zones rappelle qu’il sera obligatoirement procédé au indispensables à la lutte contre les feux de forêt débroussaillement aux abords des constructions, (accès périmétrique indispensable aux véhicules chantiers, travaux et installations de toute nature sur d’intervention, pistes, bornes d’incendie, conduites, une profondeur de 50 m, ainsi que des voies privées y points d’eau…). donnant accès, sur une profondeur de 10 m de part et d'autre de la voie.

G.4. Prévenir les risques technologiques

Pas de prescriptions.

G.5. Prévenir l’exposition des populations aux nuisances sonores

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.96. Les PLU définiront une limite de recul pour Dans les zones 1AU, il n’est pas prévu de zone de limiter l’implantation de constructions neuves à usage construction à vocation d’habitat en bordure de la RD d’habitation le long des axes classés bruyants de 810. Les bords de la RD 810 seront destinés à accueillir catégories 1 et 2 (A63, RD810, RD824, voie ferrée). des activités économiques. De rares disponibilités existent en zone UC en bordure de la voie ferrée. Un recul des constructions est rendu obligatoire par la servitude T1.

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G.6. Assurer la santé publique

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Préserver la ressource en eau et sa qualité Voir chapitre 3 partie 3-2 Améliorer la gestion des déchets Pas de prescriptions Maîtriser les émissions de polluants et de gaz à effets de serre et réduire les consommations énergétiques P.97. Les pétitionnaires de nouvelles opérations Pour assurer la continuité des cheminements piétons d’urbanisme de plus de 10 logements, devront créer et des pistes cyclables dans les zones AU, les OAP des cheminements doux directs et sécurisés entre les indique que chaque opération devra se raccorder au habitations et avec les commerces et les services maillage des cheminements piétons et cyclables (écoles…) afin de limiter l’utilisation de l’automobile. existants ou prévus. A l’article 3 des zones U et AU, le règlement oblige dans les opérations d’ensemble, à ce que les continuités de déplacements piétons et cycles soient pris en compte. Les opérations d'aménagement et de construction à destination d’habitation de plus de 10 lots ou logement devront être raccordés aux itinéraires doux ou prévus.

Chapitre V : OBJECTIFS ET PRINCIPES RELATIFS AU DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES ECONOMIQUES

A. FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DE L’EMPLOI EN S’APPUYANT SUR LES PRINCIPAUX ATOUTS DU TERRITOIRE (OBJECTIFS RELATIFS AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE)

Le renforcement des zones d’activités

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Les espaces d’intérêt régional P.98 Les espaces d’activités d’intérêt régional Non concerné (comme l’actuelle zone Atlantisud) sont des espaces existants à conforter ou à créer qui devront répondre aux critères suivants : - Superficie minimum de 5 0 hectares permettant de créer une offre de grandes parcelles et de structurer une offre multiple (industrie, services, logistique…), - Positionnement et accessibilité à proximité d’un axe principal tel que l’autoroute A6 3 ou encore la future Halte SRGV (future LGV Sud Europe Atlantique) et les possibilités de développement du fret ferroviaire qu’elle pourra engendrer, - Desserte par des transports collectifs cadencés aux heures de pointe, à terme. - Mettre en place des réseaux urbains de capacité adaptée aux besoins de la zone : électricité, gaz, réseaux eau potable, eaux usées et eaux pluviales, Très Haut Débit… - Services aux entreprises existants ou à créer

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P.99 Ces espaces seront situés prioritairement à Non concerné proximité immédiate de l’axe routier structurant A6 3 et/ ou du réseau ferré (Futur e LGV Sud-Europe- Atlantique). Ils répondent aux besoins de développement des entreprises locales et à l’accueil d’entreprises extérieures. Pour le moment, seule la zone d’activités d’Atlantisud à Saint-Geours de Maremne (en cours d’aménagement), est positionnée sur ce créneau et répond aux critères évoqués ci- dessus. P.100 Le PLU des communes concernées devra Non concerné privilégier pour ces espaces l’aménagement de secteurs à fonction économique, en veillant à limiter le simple développement « le long de l’axe » et à organiser un développement en profondeur dans une opération d’aménagement structurée mais adaptable (superficies variables pour satisfaire aux besoins du plus grand nombre). P.101 L’insertion paysagère des zones d’activités au Non concerné travers des plantations, de la réalisation des liaisons douces, sera systématiquement étudiée afin de participer à la protection de l’environnement de M ACS mais également de valoriser leur image et faciliter la commercialisation des lots. P.102 Toute démarche environnementale sera à Non concerné encourager dans l’ensemble des zones d’activités P.103 Les implantations industrielles, artisanales ou Non concerné commerciales pourront se faire sous la forme d’urbanisation concertée et composée en espaces paysagers en tenant compte des perspectives et de l’environnement immédiat. P.104 Une attention particulière sera portée sur la Non concerné densité des espaces d’activité afin de ne pas surconsommer les espaces agricoles. Les espaces d’activités structurants à l’échelle du SCoT P.105 Les espaces d’activités structurants définis par le La zone UY délimite les espaces d’activités SCoT qui devront répondre aux critères suivants : structurants existants sur la commune - Superficie minimum de 3 ha, - Espace desservi par une voir ie suffisante et située à proximité de réseaux (gaz, électricité, AEP, Eaux Usées, Eaux Pluviales), - Etre desservie en Haut-Débit P.106 Ces espaces sont situés indifféremment en La zone UY délimite les espaces d’activités milieu urbain ou rural. Ils répondent principalement structurants existants sur la commune aux besoins des entreprises locales P.107 Une attention particulière sera portée sur la La zone UY délimite les espaces d’activités densité des espaces d’activité afin de ne pas structurants existants sur la commune surconsommer les espaces agricoles Les espaces d’intérêt local P.108 Les espaces d’activités d’intérêt local devront Non concerné répondre aux critères suivants : - Situés en milieu urbain ou rural, - Superficie limitée, inférieure à 3 ha, - Répondant principalement aux besoins des entreprises locales - Permettant l’implantation de services de proximité pour les habitants, dans une logique de mixité des fonctions urbaines.

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P.109 L’insertion paysagère des zones d’activités au Non concerné travers des plantations, de la réalisation des liaisons douces, sera systématiquement étudiée afin de participer à la protection de l’environnement mais également de valoriser leur image et faciliter la commercialisation des lots. P.110 Les implantations industrielles, artisanales ou Non concerné commerciales pourront se faire sous la forme d’urbanisation concertée et composée en espaces paysagers en tenant compte des perspectives et de l’environnement immédiat.

B. OBJECTIFS RELATIFS A L’EQUIPEMENT COMMERCIAL ET ARTISANAL

B.1. Attractivité résidentielle et économie résidentielle (Objectifs relatifs à l’artisanat et aux services)

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.111 Le SCoT veillera à permettre au travers des Les zones U et 1AU à vocation principale d’habitat documents d’urbanisme : permettent l’implantation de services et équipements - L’insertion de services et d’équipements dans le tissu de proximité urbain au travers des opérations d’aménagement pour répondre aux différents besoins et limiter les déplacements liés à l’automobile, - Le maintien voire le développement d’un maillage commercial de proximité satisfaisant, - La programmation d’opérations mixtes en termes d’habitat et d’activités liées à l’économie résidentielle P.112 Pour la création de zones d’activités artisanales Non concerné sur les territoires communaux (Cf. chap.5), le rapport de présentation des documents d’urbanisme devra justifier de la constitution de nouvelles zones au regard de critères tels que les capacités résiduelles, la rétention foncière, les vocations envisagées sur les autres zones ou bien les capacités de reconquête d’anciens espaces d’activités. Une attention particulière sera portée sur la densité des espaces d’activité afin de ne pas surconsommer le foncier.

B.2. Champ d’application et prescriptions du DAC

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.113 Mieux maîtriser le développement futur des Les commerces et ensembles commerciaux de plus commerces et des ensembles commerciaux de plus de de 1.200 m² sont autorisés en UYz (ZACOM) et dans le 1200 m ² de plancher (1000 m² de surface de vente) au pôle majeur que constitue le centre-ville élargi (UA) le sein des pôles périphériques du territoire de MACS, long de la RD810 notamment sur Maysouot (1AUb) notamment en les intégrant dans l’emprise de nouvelles ZACOM P.114 Faire en sorte que les projets commerciaux Les orientations générales du PADD explicité la respectent la typologie, la hiérarchisation et la stratégie générale en matière de développement stratégie générale de maillage commercial reprise et économique et commercial équilibré entre le pôle de synthétisée dans les tableaux du chapitre 5 .2 .2 centralité et le pôle périphérique d’entrée de ville P.115 Respecter les prescriptions spécifiques aux 6 Des dispositions sont prévues dans le règlement de la ZACOM identifiées dans le présent document zone UY

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P.116 Imposer à tout nouveau projet commercial Des dispositions sont prévues dans le règlement de la implanté au sein d’une ZACOM le respect de la charte zone UYz sociale et environnementale des ZAE du territoire de MACS (et de la réglementation spécifique de chaque ZACOM). P.117 Réduire l’impact induit par l’imperméabilisation Des obligations en matière d’aménagement d’espace de sols des sites commerciaux par une végétalisation libre et de plantation sont inscrites dans le règlement par l’utilisation de matériaux et d’aménagement du PLU. adaptés à cette fonction P.118 Renforcer l’aménagement des aires de Des obligations en matière d’aménagement d’espace stationnements dédiées à la fonction commerciale par libre et de plantation sont inscrites dans le règlement la plantation a minima d’un arbre de haute tige pour 4 du PLU. places P.119 L’aménagement du pôle commercial et de ses Non concerné abords devra permettre la circulation et la desserte en transports collectifs à terme (gestion des rayons de giration des bus, arrêts de bus devant les entrées commerciales…). Les autorisations commerciales pourront être conditionnées à la mise en œuvre d’une desserte en transports collectif minimum jugée cohérente. Une étude préalable devra vérifier les capacités d’absorption des trafics ZACOM à Saint-Vincent de Tyrosse (RD810) P.155 Le développement commercial de ce secteur ne Des dispositions sont prévues dans le règlement de la pourra générer une surface de planchers zone UYz supplémentaire supérieure à 4500 m². P.156 La hauteur des bâtiments restera limitée pour Des dispositions sont prévues dans le règlement de la assurer une bonne insertion paysagère du bâti zone UY (hauteur identique au bâti existant). P.157 Le stationnement devra être suffisant pour Des dispositions sont prévues dans le règlement de la assurer le bon fonctionnement de la zone et partagé zone UY entre les différentes surfaces commerciales présentes sur la zone. Des aménagements piétons devront faciliter leur circulation sur l’ensemble de cet espace commercial P.158 Les espaces de stationnement et de voirie Des dispositions sont prévues dans le règlement de la seront traités d’un point de vue paysager pour en zone UY limiter l’impact visuel et l’imperméabilisation des sols. P.159 Les espaces de stationnement comporteront a Des dispositions sont prévues dans le règlement de la minima 1 arbre de haute tige pour 4 places zone UY P.160 Les constructions seront conformes a minima à ? la réglementation RT2 0 1 2 et aux caractéristiques « chantier vert » définies par la Communauté de Communes MACS P.161 L’aménagement du pôle commercial et de ses Des dispositions sont prévues dans le règlement de la abords devra permettre la circulation et la desserte en zone UY transports collectifs à terme (gestion des rayons de giration des bus, arrêts de bus devant les entrées commerciales, …). Les autorisations commerciales pourront être conditionnées à la mise en œuvre d’une desserte en transports collectifs minimum jugée cohérente. Une étude préalable devra vérifier les capacités d’absorption des trafics routiers aux abords du site P.162 Les aménagements devront intégrer des pistes Des dispositions sont prévues dans le règlement de la cyclables et piétonnes, ainsi que des zones de parking zone UY sécurisées pour les deux-roues

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C. OBJECTIFS RELATIFS A L’ACTIVITE AGRICOLE ET FORESTIERE

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.175 Les PLU mettront en œuvre le respect du Les exploitations agricoles ont été identifiées et fonctionnement des exploitations agricoles (éviter leur classées en zone A enclavement et le morcellement trop important du foncier agricole, conserver l’accessibilité…). P.176 Les règlements des documents d’urbanisme Des dispositions sont prévues dans le règlement de la devront intégrer des prescriptions quant à zone A l’intégration paysagère des bâtiments liés et nécessaires à l’activité agricole. P.177 Le développement et la valorisation de la filière Des dispositions sont prévues dans les orientations bois : générales du PADD et dans le règlement de la zone N - faciliter l’exploitation de la forêt de produc ion (plateformes de stockage temporaire, chemins d’exploitation…), - faciliter le développement de la filière bois énergie, - inciter à l’utilisation du bois dans les nouvelles constructions dans les PLU. P.178 Les particularités paysagères et écologiques des Des dispositions sont prévues dans les orientations forêts exploitées devront être prises en compte. La générales du PADD et dans le règlement de la zone N ressource en eau devra être préservée

D. OBJECTIFS RELATIFS A L’ACTIVITE TOURISTIQUE

Dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions P.179 Le territoire et ses acteurs à travers le SCoT Les zones UE et 2AUL ont été identifiées pour doivent entrer dans une logique de permettre de développer l’offre touristique professionnalisation, d’amélioration et de diversification (tourisme d’affaire) de la qualité de l’offre touristique en s’appuyant sur les structures d’hébergement locales existantes ou à créer (hôtels, campings, gîtes ruraux…). P.180 Favoriser la modernisation et le développement Des dispositions sont prévues dans les orientations des hébergements touristiques, notamment à générales du PADD vocation sociale, dans le respect de l’environnement P.181 Favoriser au travers des documents d’urbanisme Des dispositions sont prévues dans les orientations la réalisation de projets porteurs d’attractivité pour générales du PADD et dans le règlement des zones UE l’ensemble du territoire de M ACS (projet Re-Sources, et 2AUL complexe sportif et touristique organisé autour de la pratique du golf sur Tosse notamment, etc.) P.182 L’amélioration du réseau de transport devra Les secteurs UE et 2AUL bénéficie d’une bonne composer avec les qualités naturelles et patrimoniales desserte des sites (paysage, environnement…) dans le but notamment de ne pas porter atteinte à l’attractivité touristique du territoire. De plus, l’accessibilité aux sites à fort potentiel touristique devra être améliorée grâce à une réflexion en amont des projets d’accueil et de transport P.183 L’activité touristique est souvent un complément La diversification autour des activités agricoles est intéressant à l’activité agricole. dès lors qu’elle permet autorisée en zone A de pérenniser certaines structures économiques et de réhabiliter du patrimoine (rénovation ou réhabilitation d’anciennes maisons ou bâtiments agricoles de caractère).

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6.2. Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne 2016-2021

Le SDAGE est un document d'orientation stratégique pour une gestion harmonieuse des ressources en eau. Il concerne l'ensemble des milieux aquatiques du bassin : fleuves et rivières, lacs, canaux, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines libres ou captives et zones humides.

Le SDAGE 2016-2021 a été approuvé le 1er décembre 2015 par le Préfet coordinateur du bassin. Il met à jour celui applicable sur le cycle 2010-2015.

Parmi les dispositions de la loi n°2004-338 du 21 avril 2004 transposant la directive cadre sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000, figure la compatibilité des documents d’urbanisme avec « les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par le SDAGE […] ainsi qu’avec les objectifs de protection définis par les SAGE ».

Le rapport de compatibilité entre les documents d’urbanisme et le SDAGE et les SAGE vise à (d’après : « l’eau dans les documents d’urbanisme, guide méthodologique, Agence de l’Eau Adour- Garonne, septembre 2010) : - supprimer les risques de contradiction entre les contenus des documents d’urbanisme et le contenu du SDAGE et du SAGE (objectifs, orientations, dispositions et zonages) ; - inscrire la réglementation applicable localement à l’utilisation des sols, dans le respect des orientations et objectifs de la planification liée à l’eau ; - et, si possible, favoriser par la réglementation locale de l’occupation des sols, la réalisation des objectifs relatifs à la gestion qualitative et quantitative de la protection de la ressource en eau.

Les dispositions du SDAGE en lien direct avec l’urbanisme et pouvant concerner la commune figurent en résumé dans le tableau suivant ; en vis-à-vis est indiqué en quoi le PLU est compatible avec ces dispositions.

Orientations et dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions Orientation A : Créer les conditions de gouvernance favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE  Intégrer les enjeux de l’eau dans les projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire, dans une perspective de changements globaux A36 : Améliorer l’approche de la gestion globale de Le PLU prend en compte la gestion de l’eau : l’eau dans les documents d’urbanisme et autres- L’augmentation des prélèvements en eau liée au projets d’aménagement ou d’infrastructure développement de la population respectera les autorisations préfectorales de prélèvement dans Les PLU veillent, en cas de croissance attendue de lesquelles les volumes autorisés maximum sont population, à ne pas accentuer les flux de pollution ni compatibles avec les objectifs de préservation de la les prélèvements en eau susceptibles d’avoir un ressource en eau. impact sur l’état qualitatif et quantitatif des masses- Afin de réduire les rejets directs d’eau provenant du d’eau et sur les fonctionnalités des milieux réseau de collecte des eaux usées dans le milieu aquatiques. naturel (rejet supérieur à 20 % des effluents), des Les enjeux de préservation de la biodiversité de travaux de mise en séparatif sont en cours et d’autres préservation voire de reconquête des zones programmés. Le SIBVA va mener une modélisation du humides, d’accès à la ressource et de qualité des réseau afin de déterminer plus précisément les eaux (eau potable et baignade) et de prévention des travaux à réaliser et définir un nouveau programme risques (inondation, ruissellement lié à pluriannuel de travaux de mise en séparatif et si l’imperméabilisation des sols, risques de submersion besoin de création de bassin de stockage restitution. marine ou d’intrusion saline) sont examinés dans le- Le projet d’extension de la station sera étudié lorsque rapport de présentation. la charge entrante ou le volume entrant seront Dans la perspective de réduction des débits naturels proches de la capacité théorique de l’ouvrage. Un liée au changement climatique, les études emplacement réservé figure dans le PLU à cet effet prospectives analyseront la capacité du milieu à (ER n°1)

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Orientations et dispositions Compatibilité du PLU avec ces dispositions satisfaire la demande en eau et à supporter les rejets- L’imperméabilisation des sols sera limitée pour des eaux usées, du fait de l’évolution croisée de la permettre l’infiltration des eaux pluviales sur démographie et de l’hydrologie naturelle. l’assiette de l’opération (taux minimal d’espaces Les PLU encourageront les équipements collectifs verts). (terrain de sport, etc.) proposant une gestion Les enjeux liés à l’eau sont examinés dans le chapitre économe de la ressource, les économies d’eau, ainsi « 2. État initial de l’Environnement » du rapport de que la récupération des eaux pluviales lorsqu’elle est présentation du PLU. justifiée du point de vue économique et sanitaire. A37 : Respecter les espaces de fonctionnalités des Les principaux cours d’eau de la commune et leurs milieux aquatiques dans l’utilisation des sols et la ripisylves sont protégés par un classement en zone N gestion des eaux de pluie ou NL (excepté l’aval du ruisseau de Maubecq classé en L’atteinte ou la non-dégradation du bon état zone A) et EBC. écologique des masses d’eau nécessite de préserver Au sein du règlement de toutes les zones du PLU, les différents espaces de fonctionnalité des milieux l’article 6.2 indique que « Les nouvelles constructions aquatiques. Le PLU doit assurer une protection devront s’implanter : - à 10 mètres des berges des suffisante par l’adoption d’orientations cours d’eau, - à 1,50 mètres minimum du talus des d’aménagement, d’un classement ou de règles fossés existants. Pour les annexes et les piscines, le d’occupation du sol et cohérente sur : recul par rapport aux berges des cours d’eau est réduit ‐ les zones nécessaires à la gestion des crues, à 5 mètres. ». Au sein des zones A et N, cette distance ‐ les zones nécessaires au bon fonctionnement et à la est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 recharge des nappes en eau de qualité et en mètres pour les fossés. Ainsi, une bande tampon sera quantité suffisante, maintenue inconstructible en bordure des cours d’eau ‐ les zones humides et leurs bassins d’alimentation, et fossés. ‐ les espaces de mobilité des rivières et du domaine Les prairies humides et leurs abords (jusqu’à 100 public maritime, mètres) sont préservés par un zonage spécifique Np, ‐ les espaces nécessaires aux cours d’eau pour jouer plus stricte que les autres zonages N (constructions leur rôle de corridors biologiques. interdites). Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et Pour mieux gérer les eaux de pluie, les collectivités, exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus partout où cela sera possible et souhaitable, mettent nécessaires pour des constructions et installations en œuvre : nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, ‐ des actions de maîtrise de l’imperméabilisation des ou pour la mise en valeur de zones humides ». En sols pour favoriser leur infiltration et minimiser dehors de ces conditions ils sont interdits. ainsi les ruissellements, et des débits de fuite en zone urbaine, Le règlement du PLU définit des prescriptions en ‐ des techniques alternatives pour la gestion des matière de gestion des eaux pluviales sur le terrain des eaux pluviales afin de favoriser la recharge des opérations : nappes. - Les eaux de ruissellement issues des surfaces Ils promeuvent également ces techniques auprès des imperméabilisées devront être résorbées à la usagers et en tiennent compte dans les documents parcelle, d’urbanisme. - Un pourcentage minimal d’espaces verts est fixé dans les zones U et AU (excepté en zone UE). Celui-ci est compris entre 25% et 60% de la parcelle ; il est de 30% en zone 1AUb et de 50 % en zone 1AUc. A38 : Prendre en compte les coûts induits liés à Cette recommandation n’a pas été suivie dans le PLU. l’eau dans les projets d’urbanisme Une approche économique de la prise en compte des objectifs du SDAGE et du SAGE au niveau du territoire concerné est recommandée dans le rapport de présentation des documents d’urbanisme au regard des perspectives de développement retenues.

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A39 : Identifier les solutions et les limites Cette analyse a été menée dans l’évaluation éventuelles de l’assainissement et de l’alimentation environnementale. en eau potable en amont des projets d’urbanisme et d’aménagement du territoire

Les documents d’urbanisme intègrent dans leur rapport de présentation une analyse des solutions d’assainissement au regard de la capacité d’accueil et de développement de leur périmètre, afin d’assurer l’adéquation de ce développement avec les enjeux de la qualité des eaux et des milieux aquatiques.

Ils intègrent également une analyse de la disponibilité locale et de l’adéquation entre ressource et besoins en eau potable. Orientation B : Réduire les pollutions  Agir sur les rejets en macropolluants et micropollants Le SIBVA devra mettre à jour son zonage B2 : Réduire les pollutions dues au ruissellement d’assainissement des eaux usées pour le mettre en d’eau pluviale cohérence avec les ouvertures de zones à urbaniser

prévues dans le PLU. Les collectivités territoriales et leurs groupements mettent à jour leurs zonages de l’assainissement des Afin de réduire les rejets directs d’eau provenant du eaux usées et pluviales. Sur la base de ces zonages, réseau unitaire dans le milieu naturel (taux de rejet elles définissent et mettent en œuvre les supérieur à 20 %), le SIBVA va mener une modélisation programmes de travaux et de surveillance, du réseau afin de déterminer les travaux à réaliser et nécessaires à la gestion des eaux usées et à la définir un programme pluriannuel de travaux de mise gestion préventive à la source des eaux de pluie pour en séparatif et si besoin de création de bassin de maintenir ou reconquérir la qualité des milieux stockage restitution. aquatiques.

 Préserver et reconquérir la qualité de l’eau pour l’eau potable et les activités de loisirs liées à l’eau B24 : Préserver les ressources stratégiques pour le La commune est concernée par la ZPF des « Sables futur (ZPF) plio-quaternaires des bassins côtiers région hydro Les documents d’urbanisme prévoient des zonages s et terrasses anciennes de la Gironde ». Le zonage compatibles avec les enjeux de protection de ces du PLU ne remet pas en cause la préservation de la zones. masse d’eau. Orientation D : Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques  Les milieux aquatiques et humides à forts enjeux environnementaux du bassin Adour-Garonne D27 : Préserver les milieux aquatiques et humides à Les principaux cours d’eau de la commune et leurs forts enjeux environnementaux ripisylves sont protégés par un classement en zone N et EBC. Les prairies humides, les lagunes et leurs L’autorité administrative incite à la prise en compte abords (jusqu’à 100 mètres) sont préservés par un de ces milieux dans les documents de planification et zonage spécifique Np, plus stricte que les autres d’urbanisme. zonages N (constructions interdites). Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus nécessaires pour des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, ou pour la mise en valeur de zones humides ». En dehors de ces conditions ils sont interdits.

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 Préserver et restaurer les zones humides et la biodiversité liée à l’eau : préserver et restaurer les poissons grands migrateurs amphihalins, leurs habitats fonctionnels et la continuité écologique D34 : Préserver et restaurer les zones de Les principaux cours d’eau de la commune et leurs reproduction des espèces amphihalines ripisylves sont protégés par un classement en zone Np et EBC. Sur les axes à grands migrateurs identifiés dans le Au sein du règlement de toutes les zones du PLU, SDAGE et compte tenu des enjeux qu’elles l’article 6.2 indique que « Les nouvelles constructions représentent pour le bassin, les zones de frayère des devront s’implanter : - à 10 mètres des berges des poissons migrateurs amphihalins définies par l’article cours d’eau, - à 1,50 mètres minimum du talus des L. 432-3 du code de l’environnement et leurs zones fossés existants. Pour les annexes et les piscines, le de grossissement doivent être conservées. recul par rapport aux berges des cours d’eau est réduit à 5 mètres. ». Au sein des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés. Ainsi, une bande tampon sera maintenue inconstructible en bordure des cours d’eau et fossés.  Stopper la dégradation anthropique des zones humides et intégrer leur préservation dans les politiques publiques D38 : Cartographier les milieux humides Les zones humides ont été cartographiées dans l’analyse de l’état initial de l’environnement : il s’agit L’État et ses établissements publics, les collectivités des zones humides connues à ce jour. territoriales ou leurs regroupements,… complètent et actualisent, selon une méthodologie propre au bassin, la cartographie des principaux milieux humides du bassin disponible dans le SIE (désignée sous le terme de carte des zones à dominante humide). D40 : Éviter, réduire ou, à défaut, compenser Les prairies humides et leurs abords (jusqu’à 100 l’atteinte aux fonctions des zones humides mètres) sont préservés par un zonage spécifique Np, D43 : Instruire les demandes sur les zones humides plus stricte que les autres zonages N (constructions en cohérence avec les protections réglementaires interdites). Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et Les documents d’urbanisme doivent intégrer, dans le exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus zonage et la réglementation des sols qui leur seront nécessaires pour des constructions et installations applicables, les objectifs de préservation des zones nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, humides. ou pour la mise en valeur de zones humides ». En dehors de ces conditions ils sont interdits. Aucune nouvelle construction n’est autorisée à moins de 10 mètres des cours d’eau dans toutes les zones du PLU (article 6.2 du règlement). Cette distance est portée à 20 mètres au sein des zones A et N. Cette mesure garantit, d’une manière générale, la préservation des zones humides qui se situent à proximité des cours d’eau.

Des zones humides sont susceptibles d’être affectées par l’aménagement de la zone 1AU Maysouot. L’OAP de la zone précise qu’il conviendra de réaliser une étude spécifique « zone humide » avant l’aménagement de la zone. La séquence Eviter- Réduire-Compenser devra être mise en œuvre si des zones humides doivent être impactées.

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 Préservation des habitats fréquentés par les espèces remarquables menacées ou quasi-menacées du bassin D45 : Intégrer les mesures de préservation des Sur la commune, il s’agit d’espèces inféodées aux cours espèces et de leurs habitats dans les documents de d’eau (Lamproie fluviatile, Lamproie marine et planification et mettre en œuvre des mesures l’Anguille) et aux landes humides (Fadet des laîches). réglementaires de protection Les principaux cours d’eau de la commune et leurs Les documents de planification et de programmation ripisylves sont protégés par un classement en zone N de l’eau ou de l’urbanisme sont compatibles avec les et EBC. Au sein du règlement de toutes les zones du exigences écologiques, en particulier d’habitats, des PLU, l’article 6.2 indique que « Les nouvelles espèces remarquables des milieux aquatiques ou constructions devront s’implanter : - à 10 mètres des humides classées menacées et quasi-menacées de berges des cours d’eau, - à 1,50 mètres minimum du disparition. talus des fossés existants. Pour les annexes et les piscines, le recul par rapport aux berges des cours d’eau est réduit à 5 mètres. ». Au sein des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés. Ainsi, une bande tampon sera maintenue inconstructible en bordure des cours d’eau et fossés. La pinède peut accueillir des landes humides en sous- bois. Elle bénéficie d’un classement en zone naturelle au sein du PLU. Aucune zone ouverte à l’urbanisation au sein d’une forêt de pins maritimes ne comprend de lande humide.  Réduire la vulnérabilité et les aléas en combinant protection de l’existant et maitrise de l’aménagement et de l’occupation des sols D48 : Mettre en œuvre les principes du Le PLU met en œuvre des principes de ralentissement ralentissement dynamique dynamique, en préservant :

Pour contribuer au rétablissement de l’hydrologie - Les principaux cours d’eau de la commune et leurs naturelle, à la prévention des inondations et la ripisylves par un classement en zone N et EBC. Au sein gestion des cours d’eau en période d’étiage, du règlement de toutes les zones du PLU, l’article 6.2 notamment du fait des évolutions climatiques, les indique que « Les nouvelles constructions devront collectivités territoriales ou leurs groupements s’implanter : - à 10 mètres des berges des cours d’eau, - intègrent dans leur document d’urbanisme les à 1,50 mètres minimum du talus des fossés existants. options techniques suivantes : Pour les annexes et les piscines, le recul par rapport aux - favoriser la reconquête de zones naturelles berges des cours d’eau est réduit à 5 mètres. ». Au sein d’expansion de crues ou de zones inondable après des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres les avoir répertoriées (y compris zones humides des pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés. marais littoraux et retro-littoraux, les espaces Ainsi, une bande tampon sera maintenue tampons de submersion marine) ; inconstructible en bordure des cours d’eau et fossés. - promouvoir le ralentissement dynamique naturel - Les principaux boisements de feuillus et mixtes de la dans les bassins versants (zones humides, haies, commune sont protégés par un zonage N et EBC. talus, couverts végétaux hivernaux, espaces boisés canaux…) permettant de faciliter l’infiltration et la rétention des eaux dans les sols en s’assurant de la non augmentation des risques en amont de ces aménagements ; - restaurer les espaces de mobilité des cours d’eau et les zones tampons littorales (marais littoraux et retro-littoraux, les espaces tampons de submersion marine)

En conclusion, le PLU est compatible avec le projet de SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 ; il ne présente pas de contradiction avec les orientations de celui-ci.

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6.3. Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE)

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas couverte par un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), document d’orientation et de planification de la politique de l’eau à l’échelle locale.

6.4. Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) du bassin Adour Garonne

La directive 2007/60/CE relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, dite « Directive Inondation », transposée en droit français au travers l’article 221 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, et le Décret n° 2011-277 du 2 mars 2011 relatif à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation.

Cette directive propose à l’échelle de chaque « district hydrographique » d’élaborer des Plans de Gestion des Risques d’Inondation pour permettre aux territoires exposés à tout type d’inondation de réduire les risques.

Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) du bassin Adour Garonne a été approuvé le 1er décembre 2015. Il a pour ambition de réduire les conséquences dommageables des inondations pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique sur le bassin et ses 18 Territoires identités à Risques Importants (TRI). Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe en dehors des TRI.

Le PGRI constitue un document de référence au niveau du bassin pour les 6 ans à venir et un cadre commun aux actions mises en place sur le bassin. Le PGRI Adour-Garonne fixe 6 objectifs stratégiques : ‐ Objectif n° 1 : Développer des gouvernances, à l’échelle territoriale adaptée, structurées, pérennes, et aptes à porter des stratégies locales et programmes d’actions ; ‐ Objectif n° 2 : Améliorer la connaissance et la culture du risque inondation en mobilisant tous les acteurs concernés ; ‐ Objectif n° 3 : Améliorer la préparation et la gestion de crise et raccourcir le délai de retour à la normale des territoires sinistrés ; ‐ Objectif n° 4 : Aménager durablement les territoires, par une meilleure prise en compte des risques d’inondation, dans le but de réduire leur vulnérabilité ; ‐ Objectif n° 5 : Gérer les capacités d’écoulement et restaurer les zones d’expansion des crues pour ralentir les écoulements ; ‐ Objectif n° 6 : Améliorer la gestion des ouvrages de protection.

Les dispositions du PGRI en lien direct avec l’urbanisme et pouvant concerner la commune figurent en résumé dans le tableau suivant ; en vis-à-vis est indiqué en quoi le PLU est compatible avec ces dispositions.

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Dispositions du PGRI du bassin Adour-Garonne en lien Compatibilité du PLU avec les dispositions du PRGI avec les documents d’urbanisme Objectif n° 4 : Aménager durablement les territoires, par une meilleure prise en compte des risques d’inondation, dans le but de réduire leur vulnérabilité D4.5 Améliorer la prise en compte du risque Le PLU prend en compte le risque inondation et inondation dans les documents de planification préserve les champs d’expansion des crues par un d’urbanisme notamment en formalisant des principes classement en zone naturelle des abords des cours d’aménagements permettant de réduire la d’eau et une préservation de la ripisylve en EBC. vulnérabilité des territoires concernés. D4.11 Les collectivités ou leurs groupements Le règlement du PLU définit des prescriptions en prennent les mesures nécessaires dans les matière de gestion des eaux pluviales sur le terrain programmes d’aménagement des agglomérations des opérations : pour limiter les risques de crues et leurs impacts sur les biens et les personnes, notamment en limitant ‐ Les eaux de ruissellement issues des surfaces l’imperméabilisation des sols, en maîtrisant imperméabilisées devront être résorbées à la l’écoulement des eaux pluviales, en conservant les parcelle. Si la surface de la parcelle, la nature du sol capacités d’évacuation des émissaires naturels et en ou la disposition des lieux ne permet pas de les préservant ou en restaurant des zones d'expansion résorber sur la parcelle, les eaux pluviales seront rejetées au réseau public, sous réserve de l'accord du gestionnaire du réseau, ou en l’absence de réseau dans le fossé, de telle sorte que l'écoulement soit assuré sans stagnation et que le débit de fuite des eaux excédentaires soit régulé à 3l/s/ha. ‐ Un pourcentage minimal d’espaces verts est fixé dans les zones U et AU (excepté en zone UE). Celui-ci est compris entre 25% et 60% de la parcelle ; il est de 30% en zone 1AUb et de 50 % en zone 1AUc. ‐ Les zones de ralentissement dynamique prévues dans la stratégie de gestion du syndicat de rivière Bourret-Boudigau sont préservées en zones naturelles.

Objectif n° 5 : Gérer les capacités d’écoulement et restaurer les zones d’expansion des crues pour ralentir les écoulements D5.2 Favoriser la reconquête de zones naturelles Les abords des cours d’eau sont protégés en zone d’expansion ou de zones inondables après les avoir naturelle dans le PLU. répertoriées D5.3 Promouvoir le ralentissement dynamique Des dispositions concernant les eaux pluviales sont naturel dans les bassins versants (zones humides, intégrées dans le règlement aux articles 4 et 13. haies, talus, couverts végétaux hivernaux, espaces boisés…) à l’échelle d’entités hydrographiques cohérentes permettant de faciliter l’infiltration et la rétention des eaux dans les sols en s’assurant de la non augmentation des risques en amont de ces aménagements

En conclusion, le PLU est compatible avec le PGRI du bassin Adour-Garonne.

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6.4. Le Schéma Régional des Carrières

Le schéma régional des carrières définit les conditions générales d'implantation des carrières et les orientations relatives à la logistique nécessaire à la gestion durable des granulats, des matériaux et des substances de carrières dans la région.

La Nouvelle Aquitaine ne dispose pas à ce jour de schéma régional des carrières.

Pour le moment, le département des Landes est couvert par un Schéma Départemental des Carrières approuvé le 18 mars 2003, qui distingue les différentes contraintes applicables pour l’ouverture de carrières.

Il n’est pas prévu la création de zone d’exploitation de carrière dans le PLU.

6.5. Le Plan Climat Énergie Territorial des Landes (PCET)

Le Plan Climat Energie Territorial (PCET) du département des Landes a été adopté le 3 novembre 2014.

Le PCET40, qui doit être compatible avec le SRCAE Aquitaine, se situe dans le contexte national et régional de l’effort collectif de lutte contre le changement climatique. Il s’agit, comme pour les autres grandes collectivités girondines, de décliner ses objectifs et ses orientations au niveau départemental et territorial.

Le PCET40 couvre la période quinquennale 2015 à 2020, date où il sera mis en révision.

Le PCET vise à atteindre plusieurs objectifs qui découlent de l’estimation de l’impact énergie et gaz à effet de serre du plan d’actions qui sera mis en œuvre par le Conseil Départemental.

Concernant les objectifs internes, sur son patrimoine, ses compétences et les services rendus à la population, le Conseil Départemental évalue l’impact du plan d’actions à une réduction de 3% des émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 2010, d’ici 2020. Cet objectif se décline par poste d’émissions. Les postes « Energie » et « Déplacements » concourent le plus à l’atteinte de cet objectif avec une baisse de -11% et -29% des émissions de GES.

En ce qui concerne les objectifs territoriaux (à l’échelle du département des Landes), le Conseil Départemental évalue l’impact du plan d’actions à une réduction de 5% d’ici 2020. Cet objectif est porté par trois principaux secteurs : les transports avec une baisse des émissions de -9%, l’agriculture avec un objectif de -6%, et enfin les déchets avec -3%.

4 enjeux ont été identifiés à partir du Bilan Carbone « Patrimoine et compétences » du Conseil Départemental des Landes et du bilan « Gaz à Effet de Serre » du territoire. Chacun de ces enjeux a été subdivisé en axes stratégiques, identifiant les priorités à mettre en œuvre sur la période 2015-2020 et déclinés en 28 actions.

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Structuration du programme d’actions du PCET 40

Le PLU prend en compte plusieurs de ses objectifs au travers des orientations de son PADD.

Le PADD comprend une disposition visant à « Économiser l’énergie et s’engager dans la transition énergétique » en intégrant notamment le plus possible les paramètres physiques (ensoleillement, vents…) dans les choix d’organisation des zones urbanisables, en privilégiant les formes urbaines économes en énergie et un habitat plus compact…

Le PADD marque également la volonté communale de maintenir le dynamisme démographique de la commune en renforçant le rôle de pôle de centralité tout en luttant contre l’étalement urbain », source de consommations énergétiques dans le secteur des déplacements. Pour répondre aux exigences de lutte contre l’étalement urbain, l’accueil de cette population nouvelle devra se faire au sein de l’enveloppe urbaine définie par le SCOT. Le développement de l’urbanisation se fera sous des formes d’habitat plus denses et sera renforcé dans les secteurs de centralités (rayon d’1 km autour du centre- ville) et maitrisé dans les quartiers. Ces objectifs auront pour effet de maîtriser les déplacements motorisés.

En matière de déplacements, le PLU souhaite favoriser l’éco-mobilité par l’aménagement des espaces piétons de centralité, le prolongement des pistes cyclables existantes, le développement des cheminements doux inter-lotissement. Cette action permettra de réduire les consommations énergétiques. Plusieurs orientations sont déclinées dans le projet : - renforcer la continuité, la commodité et la sécurité de déplacements doux (piéton et cycle) au sein des espaces de centralité, - poursuivre un maillage de circulation douce (piéton et cycle) le long de la Voie Romaine vers le site de Burry et Saint-Geours-de-Maremne, avec la desserte des principaux sites d’établissements scolaires et d’équipements de sports et loisirs, et le long de la RD 810 avec la desserte des pôles de centralités et d’emplois, - assurer un maillage de liaisons douces (piétons et cycle) pour rejoindre les points d’accès aux modes de transports en commun (gare SNCF et arrêts de bus), - assurer des perméabilités et des continuités de liaisons douces entre les quartiers et dans les opérations nouvelles.

Ces objectifs sont traduits dans les outils règlementaires du PLU (zonage, règlement, OAP), décrits dans la partie « Incidences de l’évaluation environnementale ».

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6.6. Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)

Le projet de SRCE Aquitaine, issu d’un travail technique et scientifique et d’une co‐construction réalisée en association avec de nombreux acteurs régionaux, a été approuvé le 24 décembre 2015.

Il comporte des annexes cartographiques localisant les réservoirs de biodiversité et les corridors écologiques. Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, sont identifiés : - des réservoirs des boisements de conifères et milieux associés qui correspondent à la forêt de pins maritimes ; - un corridor des « Milieux humides » au nord de la commune qui correspond à une lagune ; - trois cours d’eau de la trame bleue : le Ruisseau de Maubecq, le Ruisseau le Bouret et le Ruisseau de Ménaout.

Ces différentes entités sont bien préservées par le zonage et le règlement du PLU :  le PLU maintien le caractère peu fragmenté de la forêt de pins maritimes et des milieux associés notamment en évitant le mitage urbain et en classant la majeure partie du massif forestier en zone N ;  la lagune est préservée par un zonage spécifique Np au sein du PLU. De plus, afin de prévenir les conséquences indirectes sur celle-ci, les limites de la zone Np vont au-delà des limites strictes de la lagune en préservant une bande tampon autour de l’ordre de 100 mètres ;  les cours d’eau sont classés en zone N et leurs ripisylves bénéficient d’une protection supplémentaire en EBC.

Le volet « Plan d’action stratégique » du SRCE décline les enjeux et les orientations de façon territorialisée, par grande région naturelle. Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe à la confluence de trois régions naturelles : celle du Massif des Landes de Gascogne(1), celle des Collines et plateaux agricoles des Pays de l’Adour (2), et celle du Littoral, vallées fluviales majeures, étangs et marais littoraux et estuariens (3). Le Plan d’Action Stratégique préconise de :

Région Objectifs Actions Compatibilité avec le PLU naturelle (1) Préserver le réservoir de Maintenir le caractère peu Le PLU maintien le caractère peu biodiversité "Conifères et fragmenté du massif (et éviter sa fragmenté de la forêt de pins maritimes et milieux associés" du fragmentation par le mitage, les des milieux associés notamment en évitant Massif des Landes de grandes infrastructures linéaires...) le mitage urbain et en classant la majeure Gascogne partie du massif forestier en zone N. Préserver la biodiversité du massif La commune mettre en place la défense forestier en luttant contre les risques incendie conforme à la règlementation d’incendie dans les nouvelles zones ouvertes à l’urbanisation. Préserver et remettre en Favoriser le maintien des landes, des Les ripisylves des cours d’eau sont classées état les continuités milieux humides et des forêts en zone N et EBC. Les milieux humides écologiques des milieux galeries au sein du massif des Landes sont également préservés par un zonage ouverts, humides et de Gascogne spécifique Np. feuillus (2) Conserver ou restaurer Préserver les éléments structurants Les principaux bosquets de feuillus et les éléments fixes du (haies, bosquets, bordures mixtes de la commune sont classés en paysage enherbées, arbres isolés ou en zone N. culture) existants et les restaurer dans les territoires très dégradés Préserver le réseau de petits massifs La commune ne comprend pas de pechs et boisés de feuillus et les zones de tertres. pelouses sèches sur pechs et tertres Sensibiliser tous les acteurs (élus, La commune a affiché cette volonté au propriétaires, gestionnaires et sein de son PADD. (cf orientation pour la agriculteurs...) à intégrer des actions mise en valeur de la nature « ordinaire »). en faveur des éléments fixes du paysage

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(3) Préserver la continuité Accompagner l’application de la loi La commune n’est pas concernée par la loi Nord/Sud du massif Littoral et la bonne prise en compte littoral. dunaire et les falaises du des enjeux de continuités littoral basque écologiques dans les documents Les principales continuités écologiques d’urbanisme identifiées sur la commune (hors celles Mobiliser les outils et démarches dégradées) sont préservées par le PLU. existantes pour préserver le caractère unique de cette continuité Renforcer la continuité Poursuivre la prise en compte des des peuplements mixtes, enjeux des continuités dans les par le réseau des pentes documents d'orientation et Est des dunes d'aménagement forestier

Le SRCE Aquitaine est donc bien pris en compte par le PLU.

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CHAPITRE II : Analyse de l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution

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1- Le milieu physique

1.1. Le climat et le relief

 Le climat

Le climat de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est de type océanique tempéré à hiver doux et été relativement frais. Etant donné l’influence de l’océan atlantique sur le climat communal, la station météorologique de référence retenue est celle de Dax. La température moyenne annuelle est de 14,3°C, avec des moyennes minimales de 3°C en janvier et des moyennes maximales de 27,2°C en août. Les températures moyennes sont de 7,2°C en janvier et de 21,7°C en août. Les précipitations sont fréquentes et réparties tout au long de l'année. Toutefois, elles présentent une pointe en avril (107,5 mm) et en octobre/novembre/décembre (117, 145,7, 118,4 mm), et un point bas en juillet (57,9 mm). Les précipitations annuelles moyennes sont de 1 151,3 mm sur la commune. Les vents dominants viennent des secteurs Sud-Ouest et ils sont d’autant plus forts que l’on se rapproche de l’océan. Mois Jan. Fev. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Dec. Année T° min. moyenne 3 3,3 5,5 7,5 11,1 14,2 16,1 16,1 13,3 10,4 6,1 3,7 9,2 (°C) T° moyenne (°C) 7,2 8,2 10,95 12,8 16,4 19,5 21,6 21,7 19,2 15,5 10,5 7,7 14,3

T° max. moyenne 11,4 13,1 16,4 18,1 21,7 24,7 27 27,2 25 20,6 14,8 11,6 19,3 (°C) Précipitations 106,3 95,8 82,8 107,5 90,2 69,8 57,9 70,3 89,6 117 145,7 118,4 1151,3 (mm) Source : meteofrance.com. Relevé météorologique de Dax (période de 30 ans 1981-2010)

Source : meteofrance.com. Normales climatologiques annuelles de la station de Dax (période de 30 ans 1981-2010)

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 Le relief

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse fait partie du vaste plateau landais, ensemble au relief peu marqué. La topographie est donc peu contrastée sur la commune et présente une inclinaison Nord-est / Sud-Ouest. L’altitude maximale sur la commune est de 56 mètres (lieu-dit Le Gemmier) et celle minimale de 8 mètres (le long du ruisseau de Maubecq). La pente est donc très faible dans la commune qui est marquée par aucun relief singulier. La majeure partie de l’urbanisation sur la commune s’est développée en dessous de 30 mètres d’altitude.

Carte topographique (Source : topographic-map.com)

1.2. La nature du sous-sol et du sol

 Le contexte géologique

La commune de Saint Vincent de Tyrosse se situe sur le plateau sableux des Landes de Gascogne. Les sols sont en majorité composés de sable qui recouvre la quasi-totalité du territoire de la commune. L’épaisseur y est variable. Le sable est quartzeux partiellement composé d’alios, ce qui permet un assèchement rapide des sols y compris lors de précipitations abondantes. Les couches superficielles du sous-sol de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse sont constituées de : - dépôts éoliens : Formation du Sable des Landes (Würm III), qui constituent une nappe remarquable de puissance et d’étendue. Il s’agit de sables presque purs, plutôt grossiers, parfaitement classés et montrant une forte éolisation (grains ronds-mats et émoussés-mats). Cette formation couvre la majeure partie du territoire. - colluvions : Remaniements de sables éoliens plus ou moins argileux ou limoneux. Les Sables des Landes, peu épais à l’origine, ont, dès le Würm IV, subi des remaniements qui se traduisent actuellement par les caractéristiques suivantes : présence d’une certaine quantité de limons (entre 10 et 35%) et de colloïdes (entre 10 et 24%) à côté des sables éolisés (au moins 60% de grains de quartz mats). Présence, en particulier dans les fonds de petites vallées, de stratification ou litage avec passées argileuses de couleur grise ou bleutée. Ces colluvions sont présentes au sud du bourg de la commune et le long du Ruisseau de Maubecq, ainsi qu’au nord-est.

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- limons argileux (Pléistocène. Würm I-II.) : il s’agit de limons argilo-sableux (exemple : sables 22,5%, limons 54%, colloïdes 23,5%) très mal classés, ayant subi des phénomènes d’oxydo-réduction et qui sont antérieurs aux sables éoliens du Würm III. Cette formation entoure le bourg de Saint- Vincent-de-Tyrosse. - remaniements de sables éoliens plus ou moins argileux sur galets (matériel altéré), lentilles de sables, gangue sableuse versicolore : il s’agit d’un placage résiduel de la nappe fluvio-glaciaire qui subsiste en pleine lande au Nord-Est de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Carte géologique (Source : BRGM)

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 Le contexte pédologique

Le territoire des Landes de Gascogne est recouvert, dans sa majeure partie, par la formation des Sables des Landes, dont les fortes capacités drainantes ont donné naissance, à faible profondeur, à des sols podzoliques (sols dont l’évolution est régie par une accumulation superficielle d’humus acide) hydromorphes (sols dont l’évolution est régie par un engorgement temporaire des horizons qui se chargent en eau après les précipitations). Ces phénomènes de podzolisation sont liés, entre autres, à la forêt de résineux et à son sous-bois de bruyères.

La végétation acidifiante (fougères, ajoncs) produit en surface un humus qui, par lessivage, affecte le sol sur une épaisseur de 1 à 2 m, donnant des colorations jaune-ocre à brunes en surface. L’accumulation, à quelques décimètres voire un mètre de profondeur, des acides humiques et fulviques, donne naissance à un horizon sableux consolidé, de couleur rouille à brune, appelé alios.

1.3. L’état de la ressource en eau

 Les eaux souterraines

Le sous-sol de la commune comprend plusieurs masses d’eau souterraines.

Deux types de nappes sont recensés : les nappes libres et les nappes captives.

Les premières disposent d’une surface piézométrique (surface de l’eau) en équilibre avec la pression atmosphérique, et ne sont pas recouvertes d’une couche imperméable. Le toit de la nappe est perméable. Les secondes se trouvent entre deux couches imperméables qui maintiennent la nappe « sous- pression ».

Les eaux souterraines de la commune comportent d'importantes réserves et circulent dans les aquifères miocènes et plio-quaternaires. Voici les trois aquifères les plus récents (les moins profonds) :  L'aquifère des sables des Landes. Le sable des Landes renferme d'importantes quantités d'eau isolées de l'aquifère plio-quaternaire.  L'aquifère plio-quaternaire : Il dispose d’une couche d’argile en partie supérieure. Cet aquifère des sables micacés (qui contient du mica, un minéral) représente un important potentiel. Il renferme une nappe captive qui s'écoule selon un pendage Est-nord-est /Sud-sud-ouest. Celle-ci est largement captée entre Messanges et Bénesse-Maremne pour la production d'eau potable selon une profondeur moyenne située entre 60 et 140 m. Sa teneur en fer est relativement importante.  L'aquifère du Miocène : Cet aquifère est présent sur l'ensemble de la Côte Sud des Landes mais n'est captée que sur les communes de Soustons et pour la production d'eau potable.

La nappe phréatique du sable des Landes constitue l'ensemble de la nappe phréatique de la commune. La nappe plio-quaternaire étant, sur la commune, isolée par un lit d'argile reste relativement protégée des effets de surface. Certaines zones telles que les zones humides qui sont recouvertes d'une végétation adaptée aux conditions d'humidité du sol sont caractérisées par un faible écoulement. Ainsi, la nappe phréatique n'alimente le réseau hydrographique que sur sa seule partie amont. En période de crue, la nappe est plus profonde sur la partie Nord de la commune qu'au Sud.

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Le tableau suivant recense les différentes masses d’eau souterraines présentes sur la commune (nappes libres et captives), ainsi que les différentes pressions exercées sur celles-ci.

 A noter, selon la Directive Cadre sur l’Eau :  Le bon état quantitatif d’une eau souterraine est atteint lorsque les prélèvements ne dépassent pas la capacité de renouvellement de la ressource disponible, compte tenu de la nécessaire alimentation des écosystèmes aquatiques.  L’état chimique est bon lorsque les concentrations en polluants dues aux activités humaines ne dépassent pas les normes et valeurs seuils, lorsqu’elles n’entravent pas l’atteinte des objectifs fixés pour les masses d’eaux de surface alimentées par les eaux souterraines considérées et lorsqu’il n’est constaté aucune intrusion d’eau salée due aux activités humaines.

Toutes les masses d’eau souterraines recensées sur le territoire de la commune disposent d’un bon état quantitatif et chimique. Cela étant, deux masses d’eau souterraines sont soumises à des pressions significatives liées aux prélèvements d’eau (FRFG070 et FRFG083).

État des lieux 2013 (SDAGE 2016-2021) Pression Pression Numéro Nom Type et état hydraulique État État nitrates prélèvements quantitatif chimique d’origine d’eau agricole Sables plio-quaternaires des bassins Dominante sédimentaire Pas de FRFG045 côtiers région hydro s et terrasses BON BON Non significative non alluviale. Captif pression anciennes de la Gironde Calcaires et faluns de l'aquitanien- Dominante sédimentaire FRFG070 BON BON Inconnue Significative burdigalien (miocène) captif non alluviale ; captif Dominante sédimentaire Calcaires et sables de l'oligocène à FRFG083 non alluviale ; BON BON Inconnue Significative l'ouest de la Garonne Majoritairement libre Calcaires de la base du crétacé Dominante sédimentaire FRFG91 supérieur captif du sud du bassin non alluviale ; BON BON Inconnue Non significative aquitain Majoritairement captif Calcaires du Jurassique moyen et Dominante sédimentaire FRFG080 BON BON Inconnue Non significative supérieur captif non alluviale. Captif

Plio- Pliocène Miocène Oligocène Éocène Crétacé Jurassique quartenaire

État des masses d’eau souterraines validé en 2013 basé sur les données 2007-2010 et les pressions associées (Source : Agence de l’eau Adour-Garonne)

 Les eaux superficielles

L’ensemble du territoire de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe au sein du bassin versant du Bouret, et plus précisément celui « des côtiers de l'embouchure du courant de à l'embouchure de l'Adour ». Environ 11 kilomètres de cours d’eau traversent la commune. Les cours d’eau principaux sont les suivants : le Ruisseau de Maubecq (ou Ruisseau du Nouaou) et le Ruisseau Le Bouret (ou Ruisseau de Lamothe). Les deux ruisseaux se rejoignent aux limites communales de Saint- Vincent-de-Tyrosse/Angresse/Bénesse-Maremne et se jettent dans l’Océan Atlantique à Capbreton.

Le cours aval de ces deux ruisseaux est mal alimenté par la nappe phréatique. Ceci est dû à des conditions de sédimentation de type argileux qui conditionnent une certaine perméabilité des terrains.

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La partie amont des ruisseaux correspond plus ou moins à un réseau de fossés principalement alimenté par l’aquifère superficiel du sable des Landes. Les lits majeurs du Maubecq et du cours aval du Lamothe, du fait de la faible épaisseur du substrat sableux et de la couverture superficielle d’alluvions moins perméables, peuvent être concernés par des phénomènes de saturation en eaux lors des périodes de crues.  A noter, selon la Directive Cadre sur l’Eau :  L’état écologique d’une masse d’eau de surface est déterminé à l’aide d’éléments de qualité : biologiques (espèces végétales et animales), hydromorphologiques et physico-chimiques (phosphores, nutriments, nitrates…). Il se caractérise par un écart aux « conditions de référence » de ce type, qui est désigné par l’une des cinq classes suivantes : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais.  L’état chimique d’une masse d’eau de surface est déterminé au regard du respect des normes de qualité environnementales (NQE) par le biais de valeurs seuils. Deux classes sont définies : bon (respect) et mauvais (non-respect). 41 substances sont contrôlées : 8 substances dites dangereuses (annexe IX de la DCE) et 33 substances prioritaires (annexe X de la DCE).

Le SDAGE 2016-2021 conclut à un état écologique Moyen pour le Ruisseau de Maubecq et Mauvais pour le Bouret. L’état chimique est lui non classé. Le Bouret (Ruisseau du Moulin de Lamothe) fait l’objet d’un suivi régulier au niveau d’Angresse, une commune voisine de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Au niveau de ce point de mesure, les données de 2013 indiquent un état écologique Mauvais de la masse d’eau. En 2012 et 2008, il était Moyen. L’état écologique de ce cours d’eau s’est donc dégradé.

Les principales pressions pour les deux ruisseaux sont liées aux prélèvements pour l’irrigation. Le Ruisseau de Maubecq dispose également d’une pression significative concernant les rejets de stations d’épurations domestiques.

Le Moulin de Lamothe à Angresse (05197600) ETAT ECOLOGIQUE 2012-2013 Qualité physico-chimique Qualité biologique État Bilan de l'oxygène Nutriments T°C Acidification chimique

Taux (3- IBD 2007 IBG RCS 2011-2013 O2 PO4 pH pH COD DBO5 saturation NH4+ NO2- NO3- Ptot ) T°C Dissous min max O2

DBO5 : Demande biologique en oxygène ; COD : Carbone organique dissous ; Ptot : Phosphore total ; PO4(3-) : Phosphates ; NH4+ : Ammonium ; NO2- : Dioxyde d'azote ; NO3- : nitrates ; IBD : Indice biologique diatomées ; IBG RSC : Indice Biologique Global ; IBMR : Indice Biologique Macrophytique en Rivière ; IPR : Indice poissons rivière Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Non classé

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Le Bouret de sa source Ruisseau de Maubecq / au confluent du Guilhem Ruisseau du Nouaou ou ruisseau du Moulin de Lamothe ETAT ECOLOGIQUE Moyen Mauvais ETAT CHIMIQUE Non classé Non classé Stations de mesures prise en compte pour État modélisé Mesuré qualifier l’état écologique Suivi à Angresse Stations de mesures prise en compte pour Non classé Non classé qualifier l’état chimique Pression ponctuelle Pression des rejets de stations d’épurations Significative Pas de pression domestiques Pression liée aux débordements des déversoirs Non significative Pas de pression d’orage Pression des rejets de stations d’épuration Pas de pression Pas de pression industrielles (macro polluants) Indice de danger « substances toxiques » global Pas de pression Non significative pour les industries Pression diffuse Pression de l’azote diffus d’origine agricole Non significative Non significative Pression par les pesticides Non significative Non significative Prélèvements d’eau Pression de prélèvement AEP Non significative Pas de pression Pression de prélèvement industriel Pas de pression Pas de pression Pression de prélèvement irrigation Significative Significative Altérations hydromorphologiques et régulations des écoulements Altération de la continuité Minime Minime Altération de l'hydrologie Minime Minime Altération de la morphologie Minime Modérée État des masses d’eau superficielles basé sur les données 2011-2012-2013 et les pressions associées (état des lieux 2013) (Source : Agence de l’eau Adour-Garonne)

Des campagnes de suivi bactériologique des eaux superficielles ont été menées par le Syndicat Mixte de rivière Bourret-Boudigau sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Les résultats montrent que les teneurs en bactéries (notamment E. Coli) sont telles que la qualité des eaux serait insatisfaisante pour des sites de baignade en eau douce ou en eau de transition. La teneur en E. Coli est particulièrement importante par temps de pluie. Cette bactérie n’influe pas sur l’état écologique et le fonctionnement des cours d’eau. Toutefois, elle peut avoir un impact sur les eaux de baignade et sur l’activité ostréicole présente en aval (lac d’Hossegor).

Cette contamination est notamment due à une saturation du réseau unitaire de collecte des eaux pluviales et usées. Lors de fortes pluies, les déversoirs d’orage sont Passerelles présentes au sein du bois de Fontainebleau le long du saturés. Les eaux se déversent Ruisseau du Moulin de Lamothe alors vers les cours d’eau.

A noter également de nombreux départs de matières (sable) au niveau des cours d’eau sur la commune. Ces matières se retrouvent ensuite stockées au niveau des Barthes de la commune d’Angresse.

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Ce phénomène est dû à de fortes érosions des cours d’eau. Certains ouvrages présents aux abords des cours d’eau sont ainsi parfois en péril (cas des passerelles au niveau du bois de Fontainebleau). Ces phénomènes d’érosion sont amplifiés, notamment sur le Ruisseau de Maubecq, par les eaux pluviales qui ruissellent jusqu’aux cours d’eau et qui peuvent occasionner des débordements. Les aménagements urbains à proximité des cours d’eau amplifient également le phénomène en occasionnant un surpoids, une surcharge sur la berge. Enfin, l’exploitation des parcelles forestières implique parfois une coupe de la végétation le long du cours d’eau et par conséquent une instabilité de la berge et une accentuation des phénomènes d’érosion. Face à ces constats, le maintien d’une végétation arborée et arbustive le long des cours d’eau s’avère indispensable.

 Les zonages réglementaires

A noter, le Ruisseau de Ménaout, le Ruisseau du Bouret et le Ruisseau du Nouaou sont classés au titre de l’article L. 214-17 du code de l’environnement par l’arrêté du 7 octobre 2013. Ils font donc parti des cours d’eau sur lesquels la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle à la continuité écologique est interdit (liste 1).

1.4. Les dispositions des documents de planification concernant la ressource en eau

 Le SDAGE Adour Garonne 2016-2021

— Les objectifs généraux Le SDAGE est un document d'orientation stratégique pour une gestion harmonieuse des ressources en eau. Il concerne l'ensemble des milieux aquatiques du bassin : fleuves et rivières, lacs, canaux, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines libres ou captives et zones humides.

Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne 2016-2021 a été approuvé le 1er décembre 2015. Il met à jour celui applicable sur le cycle 2010-2015. Son élaboration a été réalisée dans sa continuité selon les modalités précisées dans le code de l’environnement, qui a intégré notamment les lois du 21 avril 2004 (transposition de la Directive Cadre Eau du 23/10/2000), du 30 décembre 2006 (LEMA), et les lois « Grenelle » du 3 août 2009 et du 12 juillet 2010, qui fixent des objectifs de gestion de l’eau.

Les objectifs environnementaux au sens de la Directive cadre sur l’eau sont les suivants :

- Non-dégradation des masses d’eau ; - Prévention et limitation de l’introduction de polluants dans les eaux souterraines ; - Atteinte du bon état des eaux ; - Inversion de toute tendance à la hausse, significative et durable, de la concentration de polluants dans les eaux souterraines ;

- Réduction progressive ou, selon les cas, suppression des émissions, rejets et pertes

de substances prioritaires, pour les eaux de surface ;

- Atteinte des objectifs liés aux zones protégées.

Le SDAGE fixe des objectifs pour chaque masse d’eau avec obligation de résultat (plans d’eau, cours d’eau, estuaires, eaux côtières et de transition, eaux souterraines). L’objectif est le maintien du bon état 2015 sauf exemptions (reports de délai, objectifs moins stricts) ou procédures particulières (masses d’eau artificielles ou fortement modifiées, projets répondant à des motifs d’intérêt général dûment motivés). Dans de tels cas, les objectifs sont reportés à 2021 voire 2027 pour mettre en place les mesures nécessaires pour atteindre le bon état des masses d’eau.

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Pour répondre à ces objectifs, le SDAGE définit des mesures autour quatre orientations fondamentales : . Orientation A - Créer les conditions de gouvernance favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE : mesures visant à une gouvernance de la politique de l’eau plus transparente, plus cohérente et à la bonne échelle. . Orientation B - Réduire les pollutions : mesures d’amélioration de la qualité de l’eau pour atteindre le bon état des eaux et permettre la mise en conformité vis-à-vis de l’alimentation en eau potable, de la baignade et des loisirs nautiques, de la pêche et de la production de coquillages. . Orientation C - Améliorer la gestion quantitative : mesures de réduction de la pression sur la ressource tout en permettant de sécuriser l’irrigation et les usages économiques, et de préserver les milieux aquatiques dans les secteurs en déficit, en prenant en compte les effets du changement climatique. . Orientation D : Préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques : mesures de réduction de la dégradation physique des milieux et de préservation ou de restauration de la biodiversité et des fonctions assurées par ces infrastructures naturelles, avec une gestion contribuant à l’atteinte du bon état écologique.

— Les objectifs de bon état des masses d’eau Les objectifs écologiques, physico-chimiques et globaux des masses d’eau superficielles et souterraines concernant la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse figurent dans le tableau ci-après :

Paramètres à l'origine de Masses d'eau rivière Objectif Objectif Objectif l'exemption Numéro Nom global écologique chimique Le Bouret de sa source au Bon état Bon état FRFR648 Bon état 2027 MA,MX,MP,PE,FA,BI,CM confluent du Guilhem 2027 2015 Bon état Bon état FRFRR648_1 Ruisseau de Maubecq Bon état 2021 MA,MO,MX,MP 2021 2015 Objectifs par masse d’eau superficielle (Source : SDAGE Adour-Garonne 2016-2021) BI : Benthos invertébrés ; CM : Conditions morphologiques ; PE : Pesticides ; MO : Matières organiques ; MA : Matières azotées ; MX : Métaux ; MP : Matières phosphorées ; FA : Flore aquatique

Le Bouret doit atteindre le bon état pour 2027 et le Maubecq pour 2021.

Masses d'eau souterraine Objectif Objectif état Objectif état Numéro Nom global quantitatif chimique Sables plio-quaternaires des bassins côtiers région hydro Bon état FRFG045 Bon état 2015 Bon état 2015 s et terrasses anciennes de la Gironde 2015 Calcaires et faluns de l'aquitanien-burdigalien (miocène) Bon état FRFG070 Bon état 2015 Bon état 2015 Captif 2015 Bon état FRFG083 Calcaires et sables de l'oligocène à l'ouest de la Garonne Bon état 2015 Bon état 2015 2015 Calcaires de la base du crétacé supérieur captif du sud Bon état FRFG091 Bon état 2015 Bon état 2015 du bassin aquitain 2015 Bon état FRFG080 Calcaires du Jurassique moyen et supérieur captif Bon état 2015 Bon état 2015 2015 Objectifs par masse d’eau souterraine (Source : SDAGE Adour-Garonne 2016-2021)

Plio- Pliocène Miocène Oligocène Eocène Crétacé Jurassique quartenaire

Toutes les masses d’eau souterraines doivent maintenir le bon état global 2015.

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La masse d’eau « Sables plio-quaternaires des bassins côtiers région hydro s et terrasses anciennes de la Gironde » (n° FRFG045) est une ZPF, zone à protéger pour le futur (disposition B24), qui doit faire l’objet d’une politique publique prioritaire de préservation des ressources en eau utilisées aujourd’hui et dans le futur pour l’alimentation en eau potable.

Les captages présents sur la commune d’ qui alimentent en eau potable la commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse sont classés au sein du SDAGE en tant que captages prioritaires. Ainsi, les personnes publiques en charge des services publics d’eau potable doivent porter des programmes d’action de réduction des pollutions responsables de la dégradation de la qualité des eaux brutes au sein de leur aire d’alimentation de captage, afin de fiabiliser durablement la qualité des eaux approvisionnant les populations. Concernant les pollutions diffuses (phytosanitaires et nitrates), ces actions sont prioritaires dans les aires d’alimentation des captages prioritaires.

 Les usages de l’eau

Hors production d’énergie, environ 323 004 m3 d'eau ont été prélevés en 2012 sur la commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse (environ 968,6 millions de m3 en Aquitaine).

Sur la commune, la nappe phréatique est principalement utilisée à des fins agricoles pour l’irrigation des cultures.

Les prélèvements pour l’irrigation réalisés sur la commune ont lieu dans les eaux de surface et dans les eaux souterraines. Les données pour l’année 2013 figurent dans le tableau suivant :

Nature\Usage Irrigation Volume Nb d'ouvr. Eau de surface 86 766 10 Nappe phréatique 196 335 18 Total 283 101 28

Prelèvements dans les eaux de surface et souterraines pour la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse en 2013 (source : SIEAG)

Sur 42 forages agricoles recensés dans la commune, 33 sont actuellement exploités de manière régulière. En 2013, les données de l’agence de l’eau font état d’un volume prélevé dans la nappe phréatique de 196 335 m3.

Tous les ouvrages recensés sur la commune sont présentés sur les sites internet SIGES Aquitaine et Infoterre et sur le SIE Adour-Garonne. 66 ouvrages sont recensés dont 47 forages. S’ils peuvent être redondants avec les données fournies ci-avant, ils permettent d’avoir une meilleure visualisation de la répartition des captages, en activité ou non, sur le territoire. Uniformément répartis sur la commune, ces forages captent (ou captaient) essentiellement les nappes semi-profondes.

 Sensibilités liées à la ressource en eau

Les sensibilités relatives à la ressource en eau sur la commune sont les suivantes :

Sensibilités fortes : > L’état écologique dégradé du ruisseau du Moulin de Lamothe et du ruisseau de Maubecq : le bon état doit être atteint à l’horizon 2021 pour le Maubecq et 2027 pour Lamothe, > La contamination bactériologique des cours d’eau par l’E. Coli.

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Sensibilités moyennes : > De fortes pressions relatives aux prélèvements pour l’irrigation sont exercées sur les masses d’eau superficielles et souterraines, > Des phénomènes d’érosion présents le long des cours d’eau.

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2 - Les milieux naturels et la biodiversité

2.1. Les inventaires patrimoniaux et les zonages de protection

La commune comprend un espace naturel reconnu pour sa qualité écologique remarquable au sein de son territoire, qui fait l’objet d’inventaires scientifiques. Un site inscrit en tant que monument naturel est également recensé sur la commune. Ces espaces figurent dans le tableau ci-dessous et sont représentés sur la carte « Périmètres d’inventaires et de protection proches de la commune ». S’ajoute à cette carte les éléments d’inventaires et de protection qui se situent à proximité de la commune.

Type d’inventaire Nom de la zone ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux) Domaine d’Orx, marais et boisements associés Site inscrit Etangs landais sud Espaces naturels présents sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse

Une obligation générale de préservation des écosystèmes dans les documents d’urbanisme est posée tant par le code de l’urbanisme (art. L101-2), que par le code de l’environnement (art. L.110-1).

 La Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO)

Les Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) concernent les aires de distribution des oiseaux sauvages, situées sur le territoire de l’Union Européenne. Ces inventaires recensent les habitats des espèces inscrites à l’annexe I de la Directive « Oiseaux », ainsi que les sites d’accueil d’oiseaux migrateurs d’intérêt patrimonial.

De même que les ZNIEFF, les ZICO n’ont pas de valeur règlementaire. Il appartient cependant aux services de l’Etat de veiller au respect de leur conservation. La commune de la Saint-Vincent-de-Tyrosse est concernée par la ZICO du Domaine d’Orx, marais et boisements associés. On y trouve un grand nombre d’espèces d’oiseaux nicheurs, mais il s’agit surtout d’un site d’importance internationale pour l’hivernage et la migration des oiseaux d’eau.

Nom de la ZICO Superficie Principales caractéristiques Ce site est une large zone humide comprenant une multitude d’habitats (milieux aquatiques, prairies plus ou Domaine d’Orx, marais et 4 250 ha moins humides, forêts mixtes) accueillant une importante boisements associés biodiversité. Le site est connu pour l’accueil et le gîte d’une espèce emblématique : la Spatule blanche. La ZICO de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse

 Le site inscrit

Sont susceptibles d’être inscrits les sites qui, sans présenter une valeur ou une fragilité telle que soit justifié leur classement, ont suffisamment d’intérêt pour que leur évolution soit surveillée de très près. L’objectif principal est la conservation de milieux et de paysages dans leurs qualités actuelles.

L’inscription induit que tout projet d'aménagement ou de modification du site soit soumis à un avis simple de l'ABF (Architecte des Bâtiments de France), à l'exception des démolitions qui sont soumises à son avis conforme.

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Selon l’article L341-1 du code de l’urbanisme portant sur les sites inscrits et classés, « L'inscription entraîne, sur les terrains compris dans les limites fixées par l'arrêté, l'obligation pour les intéressés de ne pas procéder à des travaux autres que ceux d'exploitation courante en ce qui concerne les fonds ruraux et d'entretien normal en ce qui concerne les constructions sans avoir avisé, quatre mois d'avance, l'administration de leur intention. »

Ce site a été inscrit par arrêté ministériel du 18 Septembre 1969 à l'inventaire des sites, en tant que monument naturel.

Nom du site inscrit Superficie Principales caractéristiques Le site s’étend sur plusieurs milliers d’hectares, entre l’océan et la RD652. Il comprend dans son périmètre plusieurs étangs classés eux-mêmes au titre des sites. Les étangs Blanc, Noir, Hardy, de Laprade, de Moliets, de Soustons, de Léon et de Moysan comptent parmi les étangs classés du site inscrit des étangs landais Sud. Ces étangs subissent des pressions fortes (urbanisation en Etangs landais sud 67 784,7 ha particulier). Ainsi, les rives et les zones naturelles (ruisseaux, zones humides, boisements de feuillus) à proximité sont menacées. Des évolutions naturelles touchent également ces étangs littoraux : il s’agit de leur comblement par l’apport de sables et de matières organiques. Bien que des mesures de gestion et d’entretien de ces étangs existent, nombreux sont ceux qui ont vu leur superficie réduire ces dernières décennies. Le site inscrit de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse

 Les sites Natura 2000 proches de Saint-Vincent-de-Tyrosse

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas concernée directement par un site Natura 2000. Cependant son territoire se trouve proche de cinq sites ; dans un rayon de 10 km (distance à partir du centre-bourg) :

- Directive « Habitats » « Zone humide de l’arrière dune de Marensin », à 4,4 km au Nord-ouest. « Zones humides associées au marais d’Orx », à 5,8 km au Sud-Ouest. « Barthe de l’Adour », à 6,3 km au Sud-Est.

- Directive « Oiseaux » « Domaine d’Orx », à 5,6 km au Sud-Ouest. « Barthe de l’Adour », à 5 km au Sud-Est.

Le réseau Natura 2000 est destiné à assurer un tissu cohérent d’espaces protégés visant à maintenir la biodiversité des habitats naturels et des espèces sauvages sur le territoire européen. Il doit aussi contribuer à la mise en œuvre d’un développement durable conciliant les exigences écologiques des habitats et des espèces, avec les exigences économiques, sociales, et culturelles locales.

Un document de gestion, appelé Document d’Objectifs (DOCOB), est prévu pour chacun des sites. Il contient un diagnostic écologique et socio-économique du site, et propose des actions concrètes de gestion pour maintenir la biodiversité de la zone. Deux de ces sites, concernant des milieux humides et le réseau hydrographique, peuvent se trouver en lien indirectement avec la commune via les trois ruisseaux principaux (Ménaout, Moulin de Lamothe et Maubecq). Il s’agit du site de la Directive « Habitats » « Zones humides associées au marais d’Orx » et du site de la Directive « Oiseaux » « Domaine d’Orx ».

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2.2. Les protections foncières

Ces outils permettent la protection des espaces naturels par la maîtrise foncière mais ne constituent pas une protection à valeur règlementaire. Aucun outil de protection foncière n’est présent sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

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2.3. Les dispositions des documents de planification concernant les espaces naturels

 Le SDAGE Adour-Garonne

Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne 2016-2021 a été approuvé le 1er décembre 2015.

Le SDAGE est un document d'orientation stratégique pour une gestion harmonieuse des ressources en eau qui concerne l'ensemble des milieux aquatiques du bassin : fleuves et rivières, lacs, canaux, estuaires, eaux côtières, eaux souterraines libres ou captives, et zones humides. Les documents d’urbanisme doivent être compatibles avec le SDAGE.

Concernant les milieux aquatiques, il fixe entre autres comme objectif de préserver, restaurer, et gérer les milieux aquatiques à forts enjeux environnementaux. Généralement conservés en bon état écologique, ces milieux constituent des éléments du territoire stratégiques pour la gestion de l’eau et la préservation de la biodiversité. Ils contribuent au bon état écologique des masses d’eau.

Le SDAGE décline plusieurs orientations dont une principale qui consiste à préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques (zones humides, lacs, rivières...) (Orientation D). En effet, Le bassin Adour-Garonne abrite des milieux aquatiques et humides d’un grand intérêt écologique qui jouent un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité, dans l’épuration et la régulation des eaux. Les actions à mettre en place dans la mise en place de cette orientation sont: - Réduire l’impact des aménagements et des activités sur les milieux aquatiques, - Gérer, entretenir et restaurer les cours d’eau, la continuité écologique et le littoral, - Préserver et restaurer les zones humides et la biodiversité liée à l’eau, - Réduire la vulnérabilité et les aléas d’inondation.

Les milieux à forts enjeux environnementaux identifiés dans le SDAGE sont : - les cours d’eau à enjeu pour les poissons migrateurs amphihalins ; - les zones humides ; - les habitats abritant des espèces remarquables menacées ou quasi-menacées de disparition ; - les cours d’eau, ou tronçons de cours d’eau, en très bon état écologique et/ou jouant le rôle de réservoirs biologiques

Les cours d’eau à enjeu pour les poissons migrateurs :

Ils constituent le potentiel de développement des espèces migratrices amphihalines. Pour ces cours d’eau, le SDAGE prévoit notamment : - la mise en œuvre de programmes de restauration et de gestion des poissons migrateurs, - la restauration de la continuité biologique et l’interdiction de la construction de tout nouvel obstacle, - la préservation et la restauration des zones de reproduction des espèces.

Pour la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, les cours d’eau suivants sont à enjeu pour les poissons migrateurs amphihalins : le Ruisseau du Moulin de Lamothe, le Ruisseau de Ménaout et le Ruisseau du Nouaou (Maubecq).

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Les cours d’eau en très bon état écologique et/ou jouant le rôle de réservoirs biologiques :

Aucun cours d’eau ou tronçon de cours d’eau de la commune n’est considéré dans le SDAGE comme en très bon état écologique ou jouant un rôle de réservoirs biologiques.

Les habitats abritant des espèces remarquables menacées :

Plusieurs espèces des milieux aquatiques et humides remarquables menacées et quasi-menacées de disparition du bassin, sont présentes sur le territoire de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Le SDAGE indique que leurs habitats doivent être préservés. Sur la commune, il s’agit (selon la cotation de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature) de poissons : la Lamproie fluviatile, la Lamproie marine et l’Anguille, d’un papillon : le Fadet des laîches.

Les cours d’eau qui traversent la commune constituent l’habitat de ces poissons, les landes humides l’habitat du Fadet des laîches.

 Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE)

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est concernée par aucun SAGE.

 Le Schéma Régional de Cohérence Écologique

- Contexte règlementaire Engagement n°73, la trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement pour enrayer le déclin de la biodiversité. Codifiée aux articles L.373-1 et suivants du Code de l’environnement, la législation Grenelle a défini les objectifs des trames vertes et bleues et les outils mis en œuvre en œuvre pour leur définition et leur préservation : - Les Orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, - Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) qui définit un réseau de « trame verte et bleue » bâtie selon les recommandations nationales.

Les documents de planification des collectivités doivent prendre en compte le Schéma Régional de Cohérence Écologique.

- Définition de la Trame verte et bleue La Trame Verte et Bleue d’un territoire est formé par l’ensemble des espaces naturels ou peu anthropisés qui constituent les habitats des espèces et permettent la connexion des populations animales et végétales, y compris les espèces ordinaires. Cette notion peut s’appliquer à toutes les échelles, de la commune jusqu’au territoire national. La protection, voire la reconstitution de ce réseau a pour intérêt de contribuer à enrayer la perte de biodiversité en renforçant la préservation et la restauration des continuités biologiques entre les milieux naturels. Sa prise en compte dans les documents d’urbanisme permet de répondre à leurs obligations de maintien des grands équilibres du territoire et de protection des espaces naturels et agricoles. Le réseau écologique regroupe : les réservoirs de biodiversité, ou « cœurs de biodiversité » : il s’agit des espaces où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée ; ils comprennent les milieux naturels couverts par des inventaires du patrimoine ou des protections, et aussi des espaces peu anthropisés et peu fragmentés, offrant de larges potentialités d’accueil pour les espèces animales et végétales.

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les corridors écologiques : ce sont les voies de déplacement des espèces, plus ou moins larges, continues ou non, qui relient les réservoirs de biodiversité entre eux et permettent les migrations et dispersions de la flore et de la faune. On les classe généralement en trois types principaux (voir figure 1) : o les structures linéaires : haies, chemins, cours d’eau et leurs rives…, o les structures en « pas japonais » : ponctuation d’éléments relais ou d’îlots refuges : mares, bosquets…, o la matrice paysagère : élément dominant d’un paysage homogène.

Représentation schématique des composantes de la Trame Verte et Bleue

- Le SRCE Aquitaine Le projet de SRCE Aquitaine, issu d’un travail technique et scientifique et d’une co-construction réalisée en association avec de nombreux acteurs régionaux, a été arrêté le 31 janvier 2014. Il a été approuvé par la délibération du Conseil régional d’Aquitaine du 19 octobre 2015 et a été adopté par arrêté préfectoral du 24/12/2015.

Le SRCE comporte au sein de son volet C un atlas cartographique localisant les objectifs assignés aux réservoirs de biodiversité et aux corridors écologiques. Les cartographies sont réalisées à l’échelle du 1/100.000ième et ne doivent pas être transposées à des échelles plus grandes.

Le SRCE identifie au sein de la commune des réservoirs de biodiversité appartenant à la trame « Boisements de conifères et milieux associés ». Un corridor des « Milieux humides » est également présent au nord de la commune, il correspond à une lagune. Trois cours d’eau appartenant à la trame bleue sont identifiés sur la commune : le Ruisseau de Maubecq, le Ruisseau le Bouret et le Ruisseau de Ménaout. Concernant les éléments fragmentants, ils sont liés essentiellement aux zones urbanisées, à l’autoroute A63, à la D810, la D33 et à la voie ferrée.

Le volet « Plan d’action stratégique » du SRCE décline les enjeux et les orientations de façon territorialisée, par grande région naturelle. La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse se trouve à la limite entre trois régions naturelles : celle du Massif des Landes de Gascogne, celle du Littoral, vallées fluviales majeures, étangs et marais littoraux et estuariens, et celle des Collines et plateaux agricoles des Pays de l’Adour.

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Pour chaque région naturelle, le SRCE fixe des actions territorialisées :

Région naturelle Objectifs Actions Massif des Landes de Préserver le réservoir de biodiversité Maintenir le caractère peu fragmenté du massif (et éviter Gascogne "Conifères et milieux associés" du sa fragmentation par le mitage, les grandes Massif des Landes de Gascogne infrastructures linéaires...) Préserver la biodiversité du massif forestier en luttant contre les risques d’incendie Préserver et remettre en état les Favoriser le maintien des landes, des milieux humides et continuités écologiques des milieux des forêts galeries au sein du massif des Landes de ouverts, humides et feuillus Gascogne Collines et plateaux Conserver ou restaurer les éléments Préserver les éléments structurants (haies, bosquets, agricoles des Pays de fixes du paysage bordures enherbées, arbres isolés ou en culture) existants l’Adour et les restaurer dans les territoires très dégradés Préserver le réseau de petits massifs boisés de feuillus et les zones de pelouses sèches sur pechs et tertres Sensibiliser tous les acteurs (élus, propriétaires, gestionnaires et agriculteurs...) à intégrer des actions en faveur des éléments fixes du paysage Littoral, vallées Préserver la continuité Nord/Sud du Accompagner l’application de la loi Littoral et la bonne fluviales majeures, massif dunaire et les falaises du littoral prise en compte des enjeux de continuités écologiques étangs et marais basque dans les documents d’urbanisme littoraux et estuariens Mobiliser les outils et démarches existantes pour préserver le caractère unique de cette continuité Renforcer la continuité des Poursuivre la prise en compte des enjeux des continuités peuplements mixtes, par le réseau des dans les documents d'orientation et d'aménagement pentes Est des dunes forestier

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Saint-Vincent- de-Tyrosse

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 Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) « SCoT Maremne Adour Côte Sud »

Le SCOT Maremne Adour Côte Sud a été approuvé le 4 mars 2014.

Le Document d’Objectifs et d’Orientations décline sept grandes orientations qui répondent à l’objectif global de préservation de la biodiversité, de préservation ou remise en bon état des continuités biologiques. Elles se traduisent, soit par des prescriptions, soit par des recommandations. Celles qui sont susceptibles d’intéresser la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse sont colorées en vert dans le tableau ci-après :

Orientations Contenu Protéger les Il s’agit des espaces qui sont déjà très largement reconnus dans les inventaires espaces d’intérêt patrimoniaux et/ou bénéficient d’une protection réglementaire : écologique majeur . Les dunes littorales non urbanisées et les plages jusqu’au 0 du niveau de la mer, y compris « cœurs de les fourrés pré-forestiers, biodiversité » . Les espaces d’intérêt botanique reconnus dans le forêt dunaire,

. Les zones humides en arrière du massif dunaire boisé : étangs et leurs rives, marais, . L’Adour et ses barthes. Préserver la Les autres espaces dont l’intérêt est moindre mais qui participent à la diversité biologique biodiversité dans du fait de leur étendue, de la nature des habitats qui les composent, de leur rôle dans le les grands fonctionnement écologique du territoire (fonction de corridor biologique pour certains) : ensembles . L’ensemble du massif-dunaire de chênes lièges et pins maritimes, cohérents d’un . La mosaïque de vallons humides, les boisements sur les versants et les plateaux du Gosse. point de vue Ces espaces font souvent le lien entre les différents cœurs de biodiversité environnemental Maintenir les Les principaux corridors écologiques sont constitués par : corridors . Le réseau dense des cours d’eau et de leur végétation de rive (tram bleue) écologiques . Les grands ensembles cohérents d’un point de vue environnemental (ci-dessus) qui participent à l’interconnexion des cœurs de biodiversité, . Les nombreux espaces boisés, agricoles, ou les étendues d’eaux « non mités ». Améliorer la Ces milieux présentent un intérêt écologique élevé (fort endémisme de la végétation) mais gestion des milieux les habitats naturels ne sont pas toujours en bon état de conservation du fait de la pression dunaires touristique et l’absence d’une véritable gestion. Entretenir les Ces milieux sont menacés par les activités humaines et les changements globaux. milieux humides pour préserver leur intérêt Préserver les Ces espaces forestiers revêtent une certaine diversité : massif forestier dunaire, pinède sur espaces forestiers la plaine landaise, boisements morcelés du Gosse, boisements alluviaux des barthes de et affirmer leur l’Adour, et multifonctionnalité : fonctions économiques, sociales, et environnementales. caractère multifonctionnel Préserver les Ces espaces sont très présents et sur de vastes étendues, sur les collines et vallons de espaces agricoles Gosse ou sur la Vallée de l’Adour. Au sein du plateau forestier landais, ils constituent et naturels essentiellement des clairières agricoles. « ouverts »

Schéma des espaces naturels sur le territoire du SCOT « MACS »

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Saint-Vincent-de-Tyrosse

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2.4. Description des milieux naturels de la commune

Les espaces naturels de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse sont décrits ci-après et sont représentés sur la carte « Milieux naturels ». Quatre grandes catégories ont été différenciées : - la forêt de pins maritimes, - les zones humides intraforestières du plateau landais, - les boisements de feuillus et les boisements mixtes, - les espaces prairiaux résiduels.

 La forêt de pins maritimes

La forêt de pins maritimes de production occupe une importante partie du territoire de la commune (50% environ).

Le Pin maritime (Pinus pinaster) est le plus souvent l’espèce unique de la strate arborée. Le sous-bois est composé d’espèces herbacées et arbustives caractéristiques de l’humidité du sol et de l’état d’entretien de la pinède : - dans les zones moyennement humides à sèches, on observe l’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus), la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), l’Hélianthème faux-alysson (Helianthemum alyssoïdes), le Genêt à balais (Cytisus scoparius), la Bruyère brande (Erica scoparia), la Bruyère cendrée (Erica cinerea) ; - Les sous-bois plus humides abritent la Molinie (Molinia coerulea), la Bourdaine (Frangula alnus), la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), la Bruyère à quatre angles (Erica tetralix), l’Ajonc nain (Ulex nanus).

Les secteurs de pinède humide se rencontrent dans les zones d’interfluves mal drainées car les plus éloignées des cours d’eau.

La gestion sylvicole amène la présence de différents stades forestiers : landes, jeunes pinèdes, pinèdes matures. Ainsi, la pinède malgré son caractère homogène, est parsemée de landes, milieux herbacés ou arbustifs bas. Ces landes correspondent très souvent à des pare-feux, dessous de lignes électriques, bords de routes, à des parcelles de pins récemment exploités, en attente de replantation. Ces landes, en particulier lorsqu’elles sont humides, constituent des habitats intéressants qui peuvent abriter des espèces floristiques et faunistiques remarquables (voir ci-après). Quelques feuillus sont parfois présents en limite de parcelle ou en bord de route. Ces espaces ouverts, semi-ouverts et ces feuillus introduisent une certaine diversité et rompt la monotonie du couvert végétal forestier du plateau landais.

Certaines espèces faunistiques affectionnent particulièrement ces milieux. C’est le cas de quelques oiseaux comme les mésanges huppées ou les pinsons, et de certains mammifères comme les chevreuils et les sangliers. Les jeunes plantations de pins peuvent également attirer des espèces faunistiques patrimoniales comme l’Engoulevent d’Europe, ou la Fauvette pitchou. De plus, les lisières, fossés et pistes forestières constituent l’habitat de nombreux amphibiens, reptiles et chiroptères. Boisement de pins maritimes présent sur la commune

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 Les zones humides intraforestières du plateau landais

Le code de l’Environnement précise que « la préservation et la gestion durable des zones humides est d’intérêt général ». L’article R.211-108 du code de l’environnement précise que « les critères à retenir pour la définition des zones humides […] sont relatifs à la morphologie des sols liée à la présence prolongée d'eau d'origine naturelle et à la présence éventuelle de plantes hygrophiles ». L'arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 établit les listes des types de sols et des plantes qui caractérisent une zone humide pour l’application de la police de l’eau.

Les zones humides du territoire de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse se situent, soit dans le lit majeur des ruisseaux, soit déconnectées du réseau hydrographique, dans les secteurs non drainés de la zone forestière et agricole.

Ces secteurs comprennent :

- des landes humides, milieux particulièrement emblématiques de la région, qui ont subi une très forte régression à partir du XIXème siècle, suite au drainage et au boisement généralisé des Landes. Ils sont relictuels de l’ancienne occupation de l’espace rural des Landes de Gascogne. Sur le territoire de Saint- Vincent-de-Tyrosse, ces milieux se trouvent à l’état Landes humides à Molinie bleue présentes le long de la D54 fragmentaire, souvent appauvris, au niveau de biotopes secondaires de la pinède : pare-feux, dessous de lignes électriques, bords de route… Du point de vue floristique, les landes rases et bords de fossés humides sont favorables au développement d’espèces spécialisées comme la Trompette de Méduse (Narcissus bulbocodium) ou la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe). Les espèces abondantes comme la Moline bleue (Molinia caerulea) et le Choin noircissant (Schoenus nigricans) attirent un papillon très rare sur le continent européen, mais abondant dans les landes de Gascogne, le Fadet des laîches.

- des lagunes : Les lagunes sont de petites retenues d’eau de dimensions variables (de 20 m² à plus de 10 000 m²), formées au sein de dépressions topographiques où la nappe phréatique affleure. L’eau y est généralement de faible profondeur, douce, acide et oligotrophe.

Plan d’eau présent près du lieu-dit Castets où se repose une Aigrette garzette

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Le pourtour des lagunes constitue souvent des milieux tourbeux. Ces conditions tout à fait particulières, favorisent le développement d’espèces végétales spécifiques et souvent rares ou peu courantes comme les Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et intermédiaire (Drosera intermedia), toutes deux présentes sur la commune. Une autre espèce fréquentant les milieux tourbeux et protégée en Aquitaine est présente sur la commune. Il s’agit de la Narthécie des marais (Narthecium ossifragum), (Cf : carte flore patrimoniale). Elles attirent également une faune riche (papillons, libellules, chiroptères, amphibiens…). En plus d’abriter des espèces végétales et animales rares, les lagunes marquent des discontinuités au sein de la pinède et apportent de la diversité au sein du paysage. Elles constituent également un élément du patrimoine local. Toutefois, les lagunes ont progressivement tendance à s’assécher (drainage du massif forestier) et à se refermer (colonisation par les ligneux). Ce sont des milieux très fragiles. Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, quelques lagunes ont été répertoriées.

Il convient également de rappeler que la commune se situe au sein d’un couloir de passage d’oiseaux migrateurs qui se dirigent vers le marais d’Orx. Ces zones humides intra-forestières et les quelques étangs et plans d’eau présents sur la commune peuvent donc servir de haltes (repos, alimentation) pour ces espèces (oie cendrée, bécasse, …).

 Les boisements de feuillus et les boisements mixtes

Ces boisements se trouvent principalement le long du réseau hydrographique et correspondent à la ripisylve des cours d’eau. Ils sont très importants car ils participent à la diversité de milieux présents sur la commune et par conséquent à la diversité des espèces animales présentes. En effet, ces boisements attirent une faune commune liée aux milieux boisés mais également des espèces animales plus spécialisées liées aux sujets âgés d’arbres feuillus par exemple. On y trouve ainsi plusieurs espèces d’intérêt patrimonial, liées à ces arbres : chauves-souris, pics, insectes se nourrissant de bois mort, comme le Grand capricorne (Cerambyx cerdo).

En plus de cet intérêt pour la faune, les boisements ripicoles remplissent de nombreuses fonctions : maintien des berges, protection contre l’érosion, épuration de l’eau, ralentissement des crues…

Ainsi, aux abords des cours d’eau l’Aulne glutineux et le Saule roux accompagnent le Chêne pédonculé. L’Osmonde royale (Osmunda regalis) une grande fougère fréquentant les sols sableux et humides, est souvent présente en sous-strate. Quelques peupleraies ont été plantées le long de certains cours d’eau. Des saulaies marécageuses ont également été observées ponctuellement sur la commune, en face du hameau de Castets par exemple, à proximité d’un ruisseau temporaire affluent du ruisseau de Lamothe.

Aulnaie présente en bordure du ruisseau de Lamothe

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Les chênaies et les boisements mixtes (mélange de pins maritimes et de chênes) s’installent sur les secteurs moins humides. La strate arborée est dominée essentiellement par le Chêne pédonculé (Quercus robur), le Châtaigner (Castanea sativa), ou encore le Robinier (Robinia pseudacacia). Le sous- bois est plus riche que celui des pinèdes cultivées ; il comprend notamment de nombreuses espèces arbustives comme le Houx (Ilex aquifolium), le Noisetier (Corylus avellana), l’Aubépine (Crataegus monogyna). Des boisements mono-spécifiques de Robinier faux-acacia sont parfois présents (par exemple au niveau du chemin de Mattecu).

Chênaie présente à proximité du lotissement le Clercq

 Les espaces prairiaux

Quelques prairies se maintiennent, notamment à proximité des ruisseaux. Il s’agit principalement de prairies mésophiles où dominent les poacées. Des prairies humides jalonnent également certains ruisseaux. Il s’agit de prairies amenées à être inondées d’où leur caractère humide. Elles ont une forte capacité de stockage en eau, ce qui permet de limiter l’impact des crues. Ces prairies accueillent des espèces spécifiques comme le Jonc ou encore des Laiches.

Même si elles sont de taille assez réduite, ces prairies sont importantes pour la conservation de la biodiversité car elles offrent des habitats pour les espèces des milieux semi-ouverts : reptiles, oiseaux, des zones de chasse pour les chiroptères…

Ces espaces participent ainsi à la conservation de la biodiversité de la commune. Ils sont cependant menacés par la déprise agricole et le développement de l’urbanisation pavillonnaire, qui se fait souvent à leurs dépens. Lorsque cesse l’usage agricole (fauche ou pâturage), les parcelles sont progressivement colonisées par des arbustes puis des arbres et évoluent vers un boisement spontané. Ces milieux sont ainsi de plus en plus rares.

Prairies humides présentes à proximité du Ruisseau du Moulin de Lamothe

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Les zones urbaines

Les bâtiments et les habitations peuvent offrir des gîtes à certaines espèces de chauves-souris (pipistrelles, sérotines, murins…). Ces espèces peuvent fréquenter les combles, garages ou habitations, en période estivale, pour la mise-bas de leur progéniture. Les zones urbaines peuvent également accueillir certaines espèces d’oiseaux comme la Huppe fasciée, l’Hirondelle rustique et de fenêtre. L’attractivité des espaces urbanisés pour ces espèces est souvent liée à une faible urbanisation et une connexion de ces espaces avec les milieux naturels qui les entourent (haies, bosquets, prairies…). Les hameaux présents au sud de la commune (Brana, , Maubecq…) sont d’avantages susceptibles d’accueillir ces espèces. Ainsi, la préservation des motifs naturels à proximité de ces secteurs est primordiale pour le maintien de ces espèces et de la biodiversité en ville. Les vieux bâtis (églises, vieux bâtiments agricoles) et les ponts constituent des zones à enjeu pour les chiroptères ainsi que pour la nidification des oiseaux précédemment citées.

Les zones agricoles

De nombreuses zones de maïsicultures et de cultures d’asperges sont présentes sur la commune. Les cultures de maïs constituent des zones de gagnage pour plusieurs espèces d’oiseaux comme la Grue cendrée en hiver ou la Grive draine et la Tourterelle des bois. Elles sont également le territoire de chasse privilégié de certains rapaces comme le Milan noir qui recherche activement les micromammifères.

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2.5. La trame verte et bleue de la commune

L’identification des continuités écologiques de la commune a été réalisée en prenant en compte l’étude de la Trame Verte et Bleue Régionale (qui préfigure le SRCE Aquitaine), et en cohérence avec le SCOT Maremne Adour Côte Sud. Ils prennent en compte l’ensemble des connaissances sur le patrimoine naturel de la commune, présentées dans les chapitres qui précèdent.

 Les sous-trames écologiques

Les sous-trames sont les ensembles d’espaces constitués par un même type de milieu. En fonction de la nature des milieux présents sur la commune, on peut identifier deux sous-trames principales sur le territoire : - la sous-trame des milieux aquatiques et humides : les cours d’eau et leur ripisylve ; - la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts : boisements, haies, - la sous-trame des milieux ouverts : landes et prairies.

 Les réservoirs de biodiversité

Les réservoirs sont les espaces où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée ; elle comprend les milieux naturels couverts par des inventaires du patrimoine naturel (ZNIEFF) et les zones protégées (Natura 2000, réserves naturelles…), ainsi que les milieux naturels étendus et peu fragmentés.

Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, on distingue : - les réservoirs de la sous-trame des milieux aquatiques et humides englobent les principaux cours d’eau (Ruisseau de Maubecq, Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Ménaout) et leurs ripisylves, - les réservoirs de la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts sont constitués par les boisements de pins et landes associées ainsi que par les boisements de feuillus et mixtes les plus étendus.

 Les corridors écologiques

Les corridors écologiques sont les voies de déplacement de la faune et de la flore, plus ou moins larges, continues ou non, qui relient les réservoirs de biodiversité entre eux et permettent les migrations et dispersions des espèces. Il existe différents types de corridors écologiques ; les corridors linéaires (haies, ripisylves…), les corridors discontinus (autrement ne dit en pas japonais), et enfin les corridors dits paysagers qui constituent une mosaïque de différentes structures paysagères.

Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, on trouve : - les corridors de la sous-trame des milieux aquatiques et humides : les petits ruisseaux, les fossés, les plans d’eau et lagunes ; - les corridors de la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts : les bosquets de feuillus et mixtes, les haies, les prairies dispersées, plus ou moins bien reliés entre eux. Ils ont une fonction d’accueil pour les espèces de « nature ordinaire » et permettent les déplacements.

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 Les discontinuités

Il s’agit d’obstacles qui perturbent la fonctionnalité des continuités écologiques. Sur la commune, il s’agit principalement de : - les zones urbanisées qui créent une coupure Nord/Sud sur la commune ; - les routes départementales à trafic de plus de 5 000 véh/jour : la D810 qui crée une coupure Nord/Sud sur la commune et au niveau du Ruisseau de Maubecq, la RD33 et la RD112 qui créent une coupure au sein du massif forestier en particulier au sud et au niveau de certains corridors formés par les cours d’eau ; - la voie ferrée Bayonne-Dax qui, comme la D810, crée une coupure Nord/Sud ; - l’autoroute A63 qui isole le Nord de la commune.

 Les continuités écologiques

Les réservoirs et corridors de la commune sont représentés sur la carte « Trame verte et bleue ». Elle met en avant quelques continuités écologiques (ensemble des réservoirs et des corridors).

Les principales continuités écologiques des milieux aquatiques correspondent aux trois ruisseaux principaux présents sur la commune : Ruisseau de Maubecq, Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Ménaout. Trois principales continuités écologiques des milieux terrestres sont présentes sur la commune. Deux se trouvent au nord, au-dessus de l’A63 et en dessous, et une au sud.

Plusieurs zones de conflits sont identifiées au sein de la commune. Elles correspondent à la rencontre d’une continuité avec un obstacle (routes, voie ferrée). Ainsi, trois continuités écologiques terrestres peuvent être qualifiées de « dégradées » étant donné la présence de deux points de conflits rapprochés (voie ferrée et RD810) et la présence de zones urbanisées à proximité. Un point de conflit vis-à-vis de la continuité aquatique est identifié sur le ruisseau de Maubecq au niveau de la RD810. Trois points de rupture sont également présents au niveau de l’A63, en effet, aucun échange n’est possible entre les milieux naturels présents de part et d’autre de l’autoroute.

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2.6. Sensibilités liées aux milieux naturels

Quatre grands types d’habitats ont été identifiés dans la commune : - la forêt de pins maritimes, - les zones humides intraforestières du plateau landais (landes humides et lagunes), - les boisements de feuillus et les boisements mixtes, - les espaces prairiaux.

Les zones d’intérêts relatifs aux espaces naturels et la biodiversité sur la commune sont les suivants :

Espaces naturels d’intérêt majeur de la commune : - Les principaux cours d’eau (Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Maubecq, Ruisseau de Ménaout) Sensibilité forte - Les boisements rivulaires et les prairies humides le long des cours d’eau - Les lagunes - Les principaux boisements de feuillus et mixtes - Les stations floristiques protégées

- Les petits cours d’eau et les fossés en bord de chemins - Les landes et les boisements de pins Sensibilité moyenne - Les haies et les prairies mésophiles - Les petits espaces boisés de feuillus et mixtes isolés mais source de diversité notamment au sein de la pinède

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3 - L’eau potable

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a délégué sa compétence “eau potable” au Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Adour (SIBVA). Le Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Adour (SIBVA) a été créé le 24 août 1967 par le transfert de compétence du service d’alimentation en eau potable de 22 communes. Aujourd’hui, il regroupe 25 communes. Le SIBVA a également pris, à partir du 1er janvier 1995, la compétence en matière d’assainissement collectif et non collectif pour l’ensemble des communes qui le compose. Depuis le 1er janvier 2013, le service public d’eau potable et d’assainissement collectif sont assurés intégralement en régie par les agents du syndicat. Ce passage en régie fait suite au terme de deux contrats de délégation de service public avec la société Lyonnaise des Eaux France.

Le nombre d’abonnés au service de l’eau au sein du Syndicat Intercommunal est de 14 887. Le nombre d’habitants desservis en eau potable a constamment augmenté depuis 2012. 30 725 habitants sont desservis en 2015.

En 2012, la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse compte environ 4 177 abonnés.

Un schéma directeur d’alimentation en eau potable a été mis en place sur le territoire du SIBVA en décembre 2013.

3.1. Les captages et les prélèvements

L’alimentation en eau potable sur le territoire du SIBVA est réalisée à partir de 3 unités de distribution (UDI), celle de Saint-Vincent-de-Tyrosse, celle de St-Martin de et celle de Belus. L’UDI de Saint- Vincent-de-Tyrosse est alimentée à partir de deux usines distinctes et à partir de 4 captages permanents et 1 captage de secours (F1) prélevant dans les nappes profondes : - l’Usine d’Orist implantée à Orist : l’eau provient de 3 forages situés sur la commune dans la zone des barthes de l’Adour, à proximité de l’usine. Il s’agit des captages F1 bis, F2 bis et F3 « La broussole » qui prélèvent dans la nappe Éocène supérieur. L’usine a une capacité de 600 m3/h et de 12 000 m3/j. Les forages F1 bis et F2 bis ont été réalisés en remplacement du forage F1 « Lous Barrats », devenu depuis un forage de secours, peu utilisé en raison de problèmes de colmatage et du forage F2 « La Barthe de bas » abandonné pour causes de colmatage. - l’Usine d’Houssad située à Angresse : l’eau provient du captage d’Houssad qui prélève dans la nappe plio-quaternaire. L’usine a une capacité de 150 m3/h et de 3 000 m3/j,

L’usine d’Orist alimente également entièrement les UDI de St-Martin de Hinx et de Bélus.

L’autorisation de prélèvement du forage F1 a été accordée par arrêté préfectoral du 8 juillet 1988. Celle du forage F3 a été accordée par arrêté préfectoral du 7 Mars 1997, et celle du forage d’Houssad du 23 mars 2000. Concernant les forages F1 Bis et F2 Bis d'Orist, les arrêtés d’autorisation de prélèvement sont en cours d'instruction.

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Les prélèvements maximum et les débits autorisés sont les suivants :

Date AP Débits maximum Débit de d’autorisation autorisés (AP) d’exploitation Forages mise Nappe captée de Heure Journalier selon l’ancien en prélèvement (m3/h) (m3/j) exploitant place Forages Usine d’Orist Forages permanents Application de l’AP du F1 bis 2003 18/02/198 200 m³/ h des forages F1 et F2 Éocène dans 8 000 m³/ j* F2 bis supérieur l’attente des 2008 nouveaux 160 m³/ h AP 400 m3/h F3 « La broussole » 1998 07/03/1997 245 m3/h 4 900 m³/ j 240 m³/ h Forages temporaires / abandonnés F1 «Lous Barrats » 1969 08/07/1988 400 m3/h / 130 m³/ h Éocène F2 «La Barthe de 08/07/1988 au total 1979 supérieur / Abandonné bas» cumulé Forages Usine d’Houssad à Angresse Aquifère du Houssad 1991 Plio- 23/03/2000 150 m3/h 3 000 m³/ j 135 m³/ h Quaternaire * estimé sur 20 h Autorisations de prélèvements pour les ouvrages (Source : Arrêtés préfectoraux des captages et schéma directeur AEP 2013)

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3.2. La protection de la ressource

Sur les quatre captages permanents, seulement les forages F3 « La Broussole » et le forage d’Houssad sont dotés de périmètres de protection.

Date de l’avis Date de l’arrêté Indice d’avancement de la Ouvrage hydrogéologique Préfectoral procédure Forages Usine d’Orist Forage F1 «Lou Barrats » 60 %* 31/12/1985 08/07/1988 Forage F2 «La Barthe de bas » 60 %* Forage F1 bis Arrêtés en cours d'instruction Forage F2 bis Forage F3 « La broussole » / 07/03/1997 60 %* Forages Usine d’Houssad Forage d’Houssad / 23/03/2000 * 60 % : arrêté préfectoral en cours de mis en œuvre État d’avancement de la protection des captages

Usine d’Orist : Il est à noter que l’ensemble des périmètres immédiats des forages de l’usine d’Orist est en zone inondable. La zone a ainsi subit une inondation supérieure à 2 jours lors d’une crue de l’Adour. La hauteur d’eau relevée in situ était comprise entre de 1 m et 2 m. Cette situation a pour conséquences : > La présence de problème de turbidité, > La limitation des capacités de pompage.

Usine d’Houssad : Le périmètre immédiat (assimilé au périmètre rapproché) du forage d’Houssad est propriété du SIPEP (Syndicat Intercommunale pour la Production d’Eau Potable). Il est protégé par une clôture. La parcelle est propriété du SIBVA. Une demande de régularisation en cours d’instruction a été déposée auprès de l’ARS en novembre 2012.

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La commune n’est pas comprise au sein de périmètres de protection de captages.

Captages AEP et périmètres de protection de l’usine d’Orist (Source : ARS)

Captage AEP et périmètre de protection de l’usine d’Houssad (Source : ARS)

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3.3. Qualité des eaux brutes et traitements

Le forage F1 présente une qualité satisfaisante. Cependant l’eau brute présente des traces de pesticides et d’arsenic, celles-ci étant inférieures à la limite de qualité.

Le forage F1bis présente une qualité satisfaisant mais nécessite un traitement pour les paramètres fer, équilibre calco-carbonique et turbidité. En outre, l’eau brute présente des traces d’arsenic, celles-ci étant inférieures à la limite de qualité. Le retour d’expérience de l’ancien exploitant indique un problème de colmatage en cours sur ce forage. Des acidifications ont été menées pour résorber ce problème.

Le forage F2bis présente une qualité satisfaisant mais nécessite un traitement pour les paramètres fer total, l’équilibre calco-carbonique et la turbidité. Le retour d’expérience de l’ancien exploitant indique un problème de colmatage en cours sur ce forage. Des acidifications ont été menées pour résorber ce problème.

Le forage F3 présente une qualité satisfaisant mais nécessite un traitement pour les paramètres nitrates et équilibre calco-carbonique. Le retour d’expérience de l’ancien exploitant indique des problèmes récurrents de turbidité sur ce forage en particulier en période pluvieuse, ainsi que des problèmes de pollution agricole due aux pesticides.

Les 3 ressources ne semblent pas affectées microbiologiquement. Globalement les forages présentent une qualité d’eau satisfaisante.

Dans le cadre de l’application de la directive cadre eau, l’Agence de l’Eau Adour Garonne a mené une campagne de mesures des pesticides au printemps 2013. Ainsi, l’eau des forages F1, F2 et F3 d’Orist a été analysée le 12/03/2013 et a montré de fortes teneurs en pesticides et leurs métabolites (sous- produits) : - une teneur en métabolites de l’alachlore et du métolachlore supérieurs aux limites de qualité des eaux distribuées (et non brutes), en l’état des connaissances ces métabolites n’ont pas de Valeur Sanitaire Maximale connue, - une teneur supérieure à la limite d’eau brute pour F3.

Une deuxième analyse réalisée en septembre 2013 montre que les résultats sont conformes pour les 3 forages.

Ainsi, des métabolites de pesticides ont été retrouvés au niveau du champ captant d’Orist au printemps 2013. Afin de pallier cela, le syndicat va s’engager dans une démarche de réduction à la source de l’utilisation de pesticides. A ce titre, les forages d’Orist en accord avec le Préfet des Landes, sont devenus des forages « prioritaires ».

Le forage d’Houssad nécessite un traitement pour les paramètres Arsenic, Carbone Organique Total, Fer, Manganèse, Turbidité et équilibre calco-carbonique.

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3.4. La production, le stockage et la distribution de l’eau potable

 La production

La production d’eau potable sur le territoire du SIBVA est assurée par deux usines de production, aux caractéristiques suivantes :

Sites Usine d’Houssad Usine d’Orist 5 forages sur la commune d’Orist dont 2 1 forage sur la commune d’Angresse Origine de l’eau en remplacement des existants Aquifère du Plio-Quaternaire Aquifère de l’Éocène Capacité 150 m3/h et 3 000 m3/j 600 m3/h et 12 000 m3/j Déferrisation (physicochimique), Préchloration, déferrisation (aération), Traitement démanganisation (physico-chimique), floculation, filtration, désinfection au désinfection au bioxyde de chlore bioxyde de chlore, acidification Les sites de production et leurs caractéristiques (Source : RPQS, 2014)

En 2014, 2,97 millions de m3 ont été produits, soit un volume moyen journalier de 8 667 m3. En période pointe, le volume journalier produit a atteint 11 042 m3. La consommation moyenne par abonné est de 122 m3/an.

Entre 2006 et 2014, le volume distribué a augmenté de 564 744 m3 soit 23,4%, et le volume facturé a augmenté de 327 337 m3 soit 18,6 %. La production journalière moyenne a augmenté d’environ 26% au cours des neuf dernières années, de façon constante. En revanche la production de pointe a diminué entre 2014 et 2013. Cette consommation de pointe est plus sensible aux aléas climatiques, elle représente 74% des capacités maximales de production théoriques. Des ressources supplémentaires doivent donc venir renforcer la production du SIBVA à court terme afin de garantir et sécuriser l’alimentation des abonnés.

Afin de sécuriser le traitement, les stations de traitement et les stockages définis ci-dessous sont sous télésurveillance. Tout incident est ainsi notifié au personnel d’astreinte par le biais d’un superviseur informatique.

Ainsi, deux sites de production et de traitement d’une capacité de production d’environ 15 000 m3 par jour sont présents sur le territoire.

> Concernant la qualité des eaux traitées, les filières de traitement actuelles sur les deux usines permettent de produire une eau de bonne qualité, tant au niveau physico-chimique que bactériologique. > Toutefois, la filière de traitement actuelle de l’Usine d’Orist ne permet pas de respecter en continue la référence de qualité concernant les éléments suivants : Carbone Organique Total, Ammonium et Turbidité. Celle de l’Usine d’Houssad ne permet pas de respecter en continue la référence de qualité concernant la turbidité.

 Le stockage

Le SIBVA dispose de 8 réservoirs répartis sur le réseau de distribution, d’une capacité de stockage globale de 6 440 m3. Ces réservoirs répondent à deux objectifs : - stocker l’eau afin d’assurer une autonomie au service et gérer les pointes de consommation, - assurer une pression suffisante aux abonnés dans le cas des réservoirs sur tour.

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Parmi ces 8 réservoirs, un est présent sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Il s’agit d’un réservoir sur tour, d’une capacité de 1 000 m3. Sur la zone de Saint-Vincent-de-Tyrosse, la capacité de stockage est de 6 heures de consommation d’une journée.

Un analyseur de Dioxyde de Chlore a été mis en service sur le réservoir de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

 La distribution

Le réseau du SIBVA s’étend sur un linéaire de près de 770 km (hors réseaux existants dans les lotissements privés), répartis sur les 3 unités de distribution. La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse dispose d’un linéaire de 88 357 mètres soit environ 88 km.

Pour l’UDI de St-Vincent de Tyrosse, deux types de fonctionnement sont à distinguer en fonction de l’usine : > à partir de l’Usine d’Orist : les eaux sont stockées après traitement dans une bâche de 500 m3. Elles sont ensuite envoyées en direction des réservoirs par pompage en adduction/distribution : réservoir d’Angoumé, de Saint-Geours de Maremne et de Tyrosse. Ce dernier alimente les communes de Tyrosse et Saubion jusqu’en limite des communes d’Angresse et de Saint-Jean-de-Marsacq. > à partir de l’Usine d’Houssad : les eaux traitées sont stockées dans une bâche de 300 m3. Elles sont ensuite envoyées par pompage en adduction/distribution en direction des communes de Saubion, puis de Tyrosse via une canalisation. Celui-ci alimente aussi le réservoir de Tyrosse.

Des interconnexions existent sur le réseau. En effet, le SIBVA dispose d’interfaces d’échanges avec d’autre syndicat (Interconnexions avec Tosse, et Saint-Martin-de-Seignanx).

Les interconnexions existantes ne permettent pas d'assurer une sécurisation suffisante, des projets sont envisagés dans le cadre du schéma directeur d’alimentation en eau potable.

Concernant la qualité des eaux distribuées, en 2014, 55 prélèvements ont été réalisés par l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la ressource au robinet du consommateur et ont permis la réalisation d’analyses bactériologiques et physico-chimiques. Quatre dépassements des références de qualité ont été observés :

- Deux dépassements portent sur l’équilibre calco-carbonique. La norme prévoit que l’eau soit à l’équilibre ou légèrement incrustante. Les valeurs mesurées à l’usine de traitement d’Orist et au réservoir de St Vincent de Tyrosse le 2/07/2014 sont caractéristiques d’une eau incrustante. - Deux dépassements portent sur le paramètre « Chlorite » : 0.26 mg/l et 0.24 mg/l pour 0.20 mg/l en référence maximale de qualité respectivement les 26/05/2014 et 31/07/2014 au réservoir de St Vincent de Tyrosse.

A noter également, des teneurs en pesticides (Métolachlore ESA et Métolachlore OXA) supérieures à la valeur maximale autorisée qui est de 0,1 μg/l par substance individualisée. Après avis sanitaire et scientifique de la Direction Générale de la Santé, ces molécules ne présentent pas un risque pour la santé aux teneurs retrouvées. Cependant, toutes les dispositions nécessaires pour remédier à cette situation devront être prises par l'exploitant.

Le taux de conformité des prélèvements sur les eaux distribuées au titre du contrôle sanitaire selon les critères microbiologiques et physicochimiques (hors métabolites) est de 100% en 2014.

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— Le rendement du réseau de distribution

Le rendement du réseau de distribution permet de connaître la part des volumes introduits dans le réseau de distribution qui est consommée avec autorisation sur le périmètre du service ou vendue en gros à un autre service d’eau potable. Sa valeur et son évolution sont le reflet de la politique de lutte contre les pertes d’eau en réseau de distribution. Le rendement du réseau de distribution est de 72,5% en 2014 contre 76,3% en 2012. Il a baissé de -4% environ entre 2012 et 2014.

L’indice linéaire des pertes en réseau (ILP) est un paramètre important qui traduit les pertes par fuite sur le réseau de distribution en les rapportant à la longueur des canalisations (hors branchements). L'ILP est un indicateur complémentaire du rendement des réseaux mais il est souvent jugé plus pertinent car contrairement au rendement, il n'est pas influencé par les volumes consommés. Plus cet indice est élevé, plus les pertes en eau sur le linéaire sont fortes. L’indice a augmenté de 0,5 m3/km/jour entre 2012 et 2014. Il est de 3,1 m3/km/jour en 2014. Il est considéré comme Bon selon le référentiel de l’Agence de l’eau Adour Garonne.

Ces indicateurs font toutefois apparaître une sensible dégradation du réseau (fuites).

Afin d’améliorer ces indicateurs, le SIBVA envisage les actions suivantes : - L’optimisation de la recherche des fuites sur les canalisations par la pose de compteurs de sectorisation, la réalisation d’enquêtes nocturnes et l’acquisition de matériel performant permettant l’aide à la localisation des fuites, - La pose de bornes de puisage avec compteur à destination des professionnels pour limiter la prise d’eau sans comptage.

2 475 m de réseau ont été remplacés en 2014 soit un taux de renouvellement de 0,3%. Le taux de renouvellement est inférieur à 0.1 % sur les 5 dernières années.

Le SIBVA a procédé au renouvellement de 8 branchements en 2014, se trouvant sur les communes de St-Vincent-de-Tyrosse et de Saubusse.

— La sectorisation

Le réseau total du SIBVA se découpe en 21 secteurs différents, avec environ 32 km de réseau par secteur. La sectorisation du réseau a été mise en place en 2010. Dans ce cadre, 35 dispositifs de comptage ont été installés sur le réseau et les ouvrages.

3.5. Sensibilités liées à l’eau potable

Les sensibilités relatives à la ressource en eau potable sur la commune sont les suivantes :

Sensibilités fortes > La présence de métabolites de pesticides au niveau du champ captant d’Orist.

Sensibilités moyennes > Une sensible dégradation des réseaux, > Les interconnexions existantes ne permettent pas d'assurer une sécurisation suffisante : il est nécessaire de rechercher des ressources supplémentaires en eau afin de renforcer la production du SIBVA à court terme et garantir et sécuriser l’alimentation des abonnés.

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4 - L’assainissement et la gestion des eaux pluviales

4.1. Le schéma communal d’assainissement

Le schéma communal d’assainissement a été approuvé le 7 septembre 1998. Il a été révisé en 2006. . en zone d’assainissement collectif : la majeure partie des zones urbanisées de la commune, . en zone d’assainissement non collectif : les hameaux isolés notamment au sud de la commune (Tresbarrats, les Northon, Lalassère…).

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4.2. L’assainissement collectif

Après utilisation, les eaux dites « usées » rejoignent directement les égouts et c'est le service de l'assainissement qui les prend alors en charge. Ce service a pour mission de collecter ces eaux, de les acheminer vers les stations d'épuration puis de les traiter avant de les restituer au milieu naturel.

En plus des 25 communes qu’il gère, le SIBVA assure depuis le 1er janvier 2014, le fonctionnement du réseau de collecte et de la station d’épuration des eaux usées de la Commune de St-Martin-de-Seignanx.

Le nombre d’abonnés au service de l’assainissement au sein du Syndicat Intercommunal est de 8 909, un nombre en constante augmentation depuis 2012. Parmi ces abonnés, la commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse en compte 3 885.

 La collecte des eaux usées

La commune de Saint Vincent de Tyrosse dispose d’un système de collecte des eaux usées constitué de : ‐ 20 km de réseaux gravitaires unitaires et de 30 km de réseaux gravitaires séparatifs sur deux bassins principaux de collecte, ‐ 12 déversoirs d’orage dont deux sans rejet vers le milieu naturel, ‐ 2 bassins tampons de 500m3 (mis en service en 2004) et de 800 m3 (mis en service en janvier 2016) situés le même bassin de collecte,

Le taux de desserte par des réseaux de collecte d’eaux usées était de 97,02% en 2014. Une autorisation de déversement d’effluents d’établissements industriels au réseau de collecte des eaux usées est recensée sur le territoire du syndicat. Il s’agit d’une entreprise de préparation de plats cuisinés présente sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Les effluents collectés sont évacués à la station d'épuration par deux postes de refoulement qui définissent les deux principaux secteurs de collecte : ‐ le poste dit « général ou ancienne STEP» de débit 100 m3/h (en cours de renforcement pour atteindre 145m3/h) est situé à l’ancienne station d’épuration. Il collecte et refoule les effluents des abonnés situés sur la partie Ouest de la commune, ‐ le poste dit de « Tourneur » de débit 75 m3/h situé au sud de la commune qui collecte et refoule les effluents des habitants de la partie Est de Saint Vincent de Tyrosse.

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Descriptif des secteurs de collecte Est (en haut) et ouest (en bas)

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En 2015, le réseau de collecte était considéré comme conforme à la Directive Eaux Résiduaires Urbaines. Aujourd’hui, le système d'assainissement ne respecte pas le nouvel arrêté de juillet 2015 qui prévoit que les rejets au milieu naturel ne dépassent pas un volume ou un flux supérieur à 5% du total. Or, plus de 20% des flux sont rejetés dans le milieu naturel. D'autre part, les rejets s'effectuent dans le bassin versant sensible du cours d'eau "Bouret" en amont d'une zone ostréicole et des zones de baignade. Cette situation risque d’entraîner la non-conformité du système de collecte dès 2020, si des actions ne sont pas mises en œuvre pour anticiper cette non-conformité.

Les déversements dans le milieu naturel sont observés au niveau de plusieurs déversoirs d’orage. Ils entrainent des pics de pollution aux droits de certains cours d’eau. Ces déversements varient selon le type de déversoirs et les intensités de pluie relevées.

 Le traitement des eaux usées

Après collecte, les eaux usées de la commune sont acheminées vers la station d’épuration de Saint- Vincent-de-Tyrosse a été mise en service en 2004. La station collecte également les eaux usées de l’entreprise SERIPANNEAUX. La station d’épuration de St-Vincent-de-Tyrosse, de type boues activées, dispose d’une capacité de 12 000 EH (dont 2000 EH réservés à la matière de vidange), soit une capacité hydraulique en période sèche de 2 000 m3/j et de 2600 m3/j en période de pluie.

Capacité nominale de traitement (EH) 12 000 Type de traitement Boues activées Mise en service 2004 Lieu de rejet Adour Débit nominal (m3 / jour) 2 600 Débit de pointe (m3 / heure) 175 DBO5 nominal en kg/j 725 Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours DCO Demande Chimique en Oxygène (mg/l) 125 (ou 75 %) MES Matière En Suspension (mg/l) 35 (ou 90 %) Volume traité en 2015 (m3) 921 959 Boues brutes produites en 2015 (T matière seche) 123 Abonnés raccordés ou raccordables en 3958 2014 (au 31/12/2014) Caractéristiques de la station de Saint-Vincent-de-Tyrosse (Source : Rapport annuel sur la qualité et le prix du service de l’assainissement, SIBVA, 2014 et 2015)

Les eaux épurées sont rejetées depuis 2012 à l’Adour par un réseau long de 8500ml (avant 2012 rejet au ruisseau Maubecq affluent du Bourret). À noter, l’Adour est classé en site Natura 2000.

En 2015, la station a fonctionné en moyenne à 35% de ses capacités organiques et 82 % de ses capacités hydrauliques.

En 2015, les rendements épuratoires ont été satisfaisants: 91% pour la DCO, 92% pour la DBO5 et 90 % pour les MES. La station est conforme en équipement et en performance (Source : MEDD). La station a été classé conforme à la règlementation, en performance et en équipement.

Néanmoins, comme les années précédentes, des surcharges de la station sont observées durant les mois d’hiver. Elles sont liées à la forte pluviométrie observée à cette période et à la présence d’importants tronçons de réseau unitaire et dans une moindre mesure, à la présence de réseaux peu étanches et sujets à des entrées d’eau souterraine lorsque la nappe est haute.

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 Le programme de travaux

Le SIBVA a été mis en demeure par arrêté préfectoral du 31 mars 2011 de réaliser de nouveaux bassins d’orage afin de réduire, par temps de pluie les charges hydrauliques envoyées vers la station d’épuration et les déversements d’effluents dans le milieu naturel.

Le SIBVA a donc entamé une réflexion globale sur la commune comprenant l’établissement d’un programme pluriannuel de travaux de réduction la pollution du milieu naturel et de gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. Les objectifs attendus comprennent : ‐ une diminution des déversements d’eaux brutes au niveau de certains déversoirs par temps de pluie. Mise en conformité par rapport aux prescriptions de l’arrêté du 21 juillet 2015. ‐ une réduction des surcharges hydrauliques en entrée de station ‐ la réduction des coûts d’exploitation liés aux transferts de ces surcharges hydrauliques

Jusqu’alors, le SIBVA a achevé les travaux suivants :

‐ des travaux de réhabilitation de réseaux en 2007 et 2008 ‐ la création du bassin tampon à l’ancienne STEP (500m3) en service depuis 2004 avec le renforcement de réseau à en amont de ce bassin. ‐ des mises en séparatif au sous bassin Casablanca réalisées en 2010 et 2013 (suppression du (DO Labat Merle) ‐ déplacement du rejet de la station d’épuration initialement du Maubecq (affluent du Bourret) vers l’Adour en 2012. ‐ la création du bassin tampon à Tourren de 800m3 en service depuis janvier 2016 avec le renforcement du réseau (passage d’un réseau DN200 à DN1000) en aval du DO d’Estibéréou (impact : suppression totale des déversements au DO) et la condamnation du DO d’Arçon. ‐ la modification du fonctionnement des sous – bassin Tourren et Clément. Les derniers travaux de création du bassin tampon permettent aux eaux usées du sous bassin Tourren de rejoindre le bassin ancienne STEP sans transiter par le sous bassin Clément et son poste de relevage et DO associés. ‐ Le déplacement du point de rejet du poste de refoulement Lucatet. Ce dernier a été raccordé en 2015 au secteur ancienne STEP sans transiter par le poste Clément. ‐ La mise en place de capteurs d’alerte de déversement sur tous ses déversoirs d’orage depuis 2014.

D’autres travaux sont en cours : ‐ renforcement du pompage de transfert du bassin tampon ancienne step vers la station avec orientation des déversements en direction l’Adour ‐ des travaux de mise en séparatif sont en cours au quartier du « Marché Couvert ». Avec la dissociation complète des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales les travaux devront permettre de s’affranchir d’une construction de bassin tampon de 1500m3 . Pour répondre par temps de pluie à la maîtrise des eaux arrivants à la station de Saint Vincent de Tyrosse et aux pics de déversements des premiers flots, les plus pollués, au droit des déversoirs, le SIBVA a lancé un appel à projets. L’aménagement envisagé et s’inscrivant dans cet appel à projet, est la mise en séparatif des réseaux c'est à dire la création d'un réseau d'eaux usées et la réutilisation du réseau unitaire existant pour l’évacuation des eaux pluviales. Ainsi par temps de pluie, en supprimant une partie des eaux de ruissellement provenant des surfaces imperméabilisées (voirie, toiture...) Les volumes déversés et transférés vers la station seront fortement réduits.

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Les travaux de mise en séparatif concernent :

Secteurs ouest ‐ Le quartier Haut de Fontaine (rues de Bécade, des Souquayrots, l’Alaoude, de la Paloumère, du Carosse ; avenues du Clerq et des Hauts de Fontaine) dont 20% des réseaux sont encore de type unitaire. Ce quartier est rattaché au secteur Tourren. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 1350 km aurait pour objectif la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le bassin Tourren et la suppression des déversements par condamnation du déversoir Haut de Fontaine. Les eaux pluviales provenant des surfaces imperméabilisées ne seront plus dirigées vers la station. (travaux prévus en phase 1 : fin 2017) ‐ Le quartier Grand Tourren (rues du Born, du Grand Tourren, de Maremne, de Moreau, Allée du Moulin, rue Paul Clément, avenue du Chenil), 100% des réseaux sont de type unitaire, ce quartier. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 2200 km permettra la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le poste Clément. Les eaux pluviales provenant des surfaces imperméabilisées ne seront plus dirigées vers ce poste de refoulement et son DO associé. (travaux prévus en phase 4 : 2019-2020) ‐ Le quartier Grande Cour (Sous Secteur Clément : rues des Ecoles, des arènes, de Lacour, des Pavillons, de L’Arroun, de Marracq , d’Albret, Avenue de la Côte d’Argent), 100% des réseaux sont de type unitaire, ce quartier représente 50% du secteur Clément. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 1400 km aura assurera la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le poste Clément. Les eaux pluviales provenant des surfaces iimperméabilisées ne seront plus dirigées vers ce poste de refoulement et son DO associé. (travaux prévus en phase 2 : 2017-2018) ‐ Le quartier Monsempes (Rues Bire Pé et Bayolle) 95% des réseaux sont de type unitaire. Ce quartier est rattaché au secteur Tourren. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 850 m aura pour objectif la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le bassin Tourren. Les eaux pluviales des deux rues et des surfaces associées provenant des surfaces imperméabilisées ne seront plus dirigées vers le bassin Tourren. (travaux prévus en phase 2 : 2017-2018)

Secteurs est

‐ le quartier du Stade (rues Nouaou, de la Violette, et de Lague) 15% des réseaux sont encore de type unitaire. Il est rattaché au secteur Tourneur. Cette phase de travaux représente la dernière tranche du programme. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 800 ml aura pour objectif la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le bassin Tourneur. Les eaux pluviales provenant des surfaces imperméabilisées ne seront plus dirigées vers le poste Tourneur et son DO associé. (travaux prévus en phase 1 : 2017) ‐ le quartier de la Gare (Rues du Bardot, de Brandelis, du Verger, Impasse des jardins, des Pyrénées) 30% des réseaux sont encore de type unitaire. Ce quartier est rattaché actuellement aux secteurs « ancienne step » et « Tourneur ». L’objet de cette opération est poursuivre la mise en séparatif de ce quartier engagée depuis plusieurs années (2013 : rue de la gare, 2016 : quartier du marché couvert : rue des Pyrénées, Plaisance, Higues) et de pouvoir rattacher 95% des réseaux de collecte de type séparatif au poste Tourneur. La création d'un nouveau réseau d’eaux usées sur 1,25 km aura pour objectif la collecte, le transfert des eaux usées seules vers le bassin Tourren et la suppression des déversements au DO Gymnase. Les eaux pluviales provenant des surfaces imperméabilisées ne seront plus dirigées vers le bassin Ancienne Step et le DO gymnase. (travaux prévus en phase 3 : 2018-2019)

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En compléments des travaux déjà programmés ou en cours, une étude de modélisation du réseau va être réalisé par le SIBVA à la demande des services de l’Etat (police de l’eau). Celle-ci doit permettre d’aboutir à un nouveau plan d’actions cohérent avec un nouvel échéancier des travaux afin de respecter l’arrêté du 21 juillet 2015. Elle devra également redéfinir le débit de référence de la station d’épuration.

4.3. L’assainissement non collectif

Conformément à la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, la collectivité doit prendre en charge le contrôle des installations d’assainissement non collectif et, si elle le décide, leur entretien.

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a transféré cette compétence au SIBVA. En effet, depuis le 1er janvier 2013, l’assainissement non collectif est assuré intégralement en régie par les agents du SIBVA. Celui assure les missions suivantes : - Le conseil et l’information aux usagers du service, - Le contrôle de conception des ouvrages neufs ou à réhabiliter, - La vérification périodique du fonctionnement et de l’entretien, ce contrôle intervenant également préalablement à tout changement de propriétaire.

Le nombre d’abonnés au service de l’assainissement non-collectif au sein du Syndicat Intercommunal est de 5 978, soit une population de 12 162 habitant sur les 25 communes. Parmi les 5 978 abonnés, la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse en compte 219.

Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, 204 visites de contrôles des dispositifs d’assainissement non collectif ont été effectuées entre le 30 janvier et le 26 juin 2015. A l’issue de ces visites, les installations ont été classées en plusieurs catégories en fonction des nuisances constatées (voir graphique et tableau ci-après).

30,8% des installations sont sans défaut constaté. 45,7% sont non conforme sans danger pour la santé des personnes et 13,6% sont non conformes avec danger pour la santé des personnes. A noter, la présence d’installations à moins de 35 mètres d’un captage d’eau (consommation humaine). Pour ces installations, le branchement devra être condamné ou le dispositif d’assainissement devra être implanté à plus de 35 mètres du forage. Une vérification par le SIBVA sera réalisée.

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Bilan du contrôle de fonctionnement ANC sur la commune en 2015 (Source : SIBVA)

Nombre d’installations ANC sur la commune en 2015 (Source : SIBVA)

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4.4. La gestion des eaux pluviales

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse dispose d’un Schéma directeur d’assainissement pluvial réalisé en décembre 2013 par SCE Aménagement & Environnement.

 État des lieux

L’ensemble de la commune se trouve au sein du bassin versant du Bourret. Ce bassin dispose d’une superficie faible et la longueur du Bourret est de 15 km entre sa naissance et son exutoire. Cela implique les éléments suivants selon le Schéma directeur : - L’impact hydrologique est quasi immédiat sur les parties aval en cas de crue, en particulier sur des temps de retour important. - Le faible linéaire limite les capacités d’auto-épuration du ruisseau avant rejet au droit de l’océan atlantique.

Comme vu précédemment, la topographie est peu contrastée sur la commune et les pentes sont relativement faibles. Cela a des conséquences significatives sur le fonctionnement des réseaux d’eaux pluviales dans la mesure où les pentes faibles des collecteurs engendrent des capacités de transfert limitées. De plus, parmi les différentes couches géologiques présentes sur le territoire de la commune, seule la formation du Sable des Landes est favorable à l’infiltration de l’eau. La formation du Sable des Landes recouvre une grande partie de la commune, excepté autour du bourg et au nord-est. Cependant, cette couche peut comporter en différents endroits des lentilles d’argiles plus ou moins étendues susceptibles d’entraver l’infiltration. Par ailleurs, cette couche est fortement impactée par le mouvement de la nappe. Les autres couches sont constituées d’argiles. Elles sont défavorables à cette infiltration. En conséquence, l’infiltration directe n’est pas recommandée au stade du schéma directeur. L’instauration du débit de fuite des ouvrages peut être envisagée à condition de vérifier par une étude in situ : - Les capacités d’infiltration du sol ; - La présence d’une zone non saturée de 1 mètre minimum, idéalement 2 mètres.

La commune possède actuellement deux types de réseaux de collecte sur son territoire :  Un réseau de collecte des eaux pluviales constitué par un réseau en partie structurant et des fossés d’écoulement. Ce réseau est géré par la commune.  Un réseau de collecte unitaire constitué par un réseau structurant, comprenant des déversoirs d’orage (DO). Ce réseau est géré par le SIBVA.

38 bassins de collecte des eaux pluviales sont présents sur la commune. La grande majorité des bassins (26) se situe sur la partie Nord et sur la zone d’urbanisation récente. Chaque bassin dispose d’un exutoire direct vers le milieu naturel sans rétention. Les bassins de collecte pluviaux qui se situent en partie sud (12) se rejettent eux dans le réseau unitaire.

10 bassins de collecte unitaire sont présents sur la commune. Ils se situent au droit du centre bourg de la commune. Ceux-ci sont plus importants en termes de superficie que les bassins de collecte des eaux pluviales. Le milieu récepteur de ces sous-bassins versants est la station d’épuration sauf en cas de fonctionnement des déversoirs. Dans ce cas, les flux déversés (au droit des trop-pleins et déversoirs d’orages) se rejettent dans le milieu récepteur (ruisseaux de Maubecq ou ruisseau Moulin de Lassalle/Moulin de Lamothe).

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 Impacts des eaux pluviales sur les milieux récepteurs et mesures

A l’issue du diagnostic du schéma directeur il apparait que les impacts sur le milieu récepteur sont en majorité liés aux rejets unitaires en particulier pour les paramètres majeurs suivants : Pollution bactérienne : E. Coli, Pollution carbonée : DBO5 et DCO. En conséquence, une amélioration de la qualité des milieux récepteurs passe avant tout, selon le schéma, par la mise en place de solutions structurantes sur le réseau unitaire. Ces solutions peuvent être les suivantes : réaménagement de déversoir d’orage, suppression des déversoirs d’orage, mise en place de bassin de rétention pour la pluie mensuelle, remplacement du réseau unitaire existant par un réseau séparatif. Cette dernière solution doit s’accompagner de la réutilisation du réseau unitaire en réseau pluvial ou de la création d’un nouveau réseau. De plus, selon le schéma, il est nécessaire que pour toute nouvelle zone d’urbanisation, soit créé un réseau séparatif (eaux pluviales d’un côté, eaux usées de l’autre).

Toutefois, il apparait également, à l’issue du diagnostic, que l’impact des rejets pluviaux est essentiellement lié aux rejets de Matières en Suspension. Aussi, dans le cadre du schéma directeur pluvial les préconisations relatives à l’impact qualitatif du rejet des eaux pluviales portent sur l’abattement de MES avant rejet dans le milieu naturel.

Concernant les impacts des bassins de collecte pluviaux sur l’hydrologie de surface en état actuel (T=10 ans), les bassins versants de Tresba et Labarthe disposent d’une faible tolérance d’apport complémentaire d’eau sans mesure compensatoire. Sur l’ensemble des autres bassins, toute urbanisation nouvelle devra faire l’objet d’une mesure de rétention avant rejet dans le milieu ; c’est en particulier le cas pour le bassin versant Moulin de Lassalle/Moulin de Lamothe.

Les mesures correctrices de l’état actuel proposées dans le schéma sont les suivantes : - La transformation du réseau unitaire en réseau pluvial. - Les insuffisances actuelles du réseau pluvial seront corrigées grâce à un remplacement des tronçons les plus sensibles. - Dans le cadre de mise en place d’un réseau pluvial structurant au droit de l’ensemble de la partie sud de Saint-Vincent-de-Tyrosse, la mise en place d’un bassin de rétention devra être envisagée. Le bassin sera créé par déblais du matériau en place à proximité du ruisseau Maubecq. Le bassin sera équipé d’un ouvrage de régulation et d’abattement des MES avant rejet dans le milieu naturel.

Ces mesures correctrices ont été prises en compte dans le cadre du programme de travaux mis en place par le SIBVA (cf. partie Assainissement collectif).

Les mesures correctrices de l’urbanisation future proposées dans le schéma sont les suivantes : ‐ Il s’agira pour tout projet impliquant une augmentation de la surface imperméabilisée de : ‐ Compenser cette urbanisation par la rétention du volume produit par cette imperméabilisation (par rapport à l’état initial) ‐ Limiter les rejets en MES dans le milieu naturel.

Dans le cadre du présent schéma directeur et au stade de l’étude des scénarii d’aménagement, les deux axes de travail suivants ont été validés avec le Maître d’Ouvrage : ‐ Gestion globale à l’échelle des zones d’urbanisation future, ‐ Gestion à l’échelle de projet.

Pour limiter les apports en MES, les bassins de rétentions seront équipés de système d’abattement en MES. Les ouvrages de stockage individuel (Parcelle privative avec une maison individuelle) seront dispensée de la mise en place d’un ouvrage d’abattement des MES (impossibilité technique).

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La mise en place des dispositions sur le réseau pluvial visant à limiter les rejets de Matières En Suspensions dans le cadre d’aménagements futurs a été retenue par le Maître d’Ouvrage. En état futur la mise en place d’une gestion des eaux pluviales à l’échelle du projet a été retenue par le Maître d’Ouvrage. Cette gestion sera mise en application au travers des règles d’urbanisme.

Le Schéma directeur encourage la valorisation des eaux pluviales, notamment en favorisant l’intégration de bassins d’agrément (faisant office de rétention) dans le cadre de projets publics ou concertés, et en autorisant l’utilisation, au niveau des installations privées individuelles, des eaux pluviales pour l’arrosage privé.

4.5. Sensibilités liées à l’assainissement

Les sensibilités relatives à l’assainissement sur la commune sont les suivantes :

Sensibilités fortes - Les dépassements de la capacité hydraulique de la station d’épuration en temps de pluie induisent une réduction du volume d’eau entrant dans les réseaux ; - La pollution bactérienne des milieux récepteurs liée aux rejets unitaires (déversements des eaux du réseau dans le milieu naturel en période de fortes pluies au niveau des déversoirs d’orage).

Sensibilités moyennes > Les insuffisances concernant le réseau pluvial ; > La réhabilitation des dispositifs d’assainissement non collectif non-conformes qui constituent des points noirs dans l’environnement

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5 - Les risques majeurs

5.1. Les risques naturels

 Le risque feux de forêt

a) Les feux de forêt

Premier département de France pour sa surface boisée avec un taux de boisement de 67 %, les Landes sont fortement concernées par le risque incendie de forêt. Le couvert forestier de Saint-Vincent-de- Tyrosse représente environ 50% du territoire communal. De ce fait, la commune est classée à risque majeur feux de forêt par l’arrêté préfectoral du 30 septembre 2004.

Les feux de forêt sont des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations pouvant être : - des forêts : formations végétales, organisées et spontanées dominées par des arbres et des arbustes d'essences forestières, d'âges divers et de densité variable. - des landes, friches et terrains vacants non cultivés ni pâturés : formation végétale arbustive, plus ou moins hautes, fermées et denses pouvant contenir des arbres épars.

Entre 2001 et 2008, la commune a enregistré 13 départs de feux de forêt par an, soit 17 feux pour 1 000 ha en moyenne. Ces départs ont diverses origines : cause non identifiée, causes humaines, causes naturelles, à la foudre. Parmi les facteurs qui interviennent dans le déclenchement et la propagation des feux de forêts, trois sont primordiaux : - l'existence d'un combustible, la strate herbacée et arbustive dont le comportement au feu sera fonction de son état de sècheresse, de la densité du combustible, de la continuité horizontale et verticale, de son niveau d'entretien, - l'existence d'une source de chaleur (flamme, étincelle). L'origine des feux de forêt est majoritairement anthropique : incinérations mal contrôlées, circulation en forêt (voies routières, voies ferroviaires), dépôts d'ordures, incendies volontaires, imprudences, travaux agricoles et forestiers, - l'existence d'un comburant, un apport d'oxygène étant indispensable à la combustion. Le vent est un redoutable acteur de la propagation des feux de forêt : il active la combustion, transporte les particules incandescentes et dessèche la végétation, qui sera plus propice à s'enflammer.

b) L’atlas feux de forêt des Landes

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Régional de Protection des Forêts Contre l’Incendie d’Aquitaine (PPFCI) approuvé par arrêté préfectoral du 11 décembre 2008, l’atlas départemental du risque d’incendie de forêt des Landes a été mis à jour en 2010. Outil de portée à connaissance et d'aide à la décision, il définit pour chaque commune le niveau de l’aléa feux de forêt et de risque.

50% de la commune est classée en zone d’aléa feux de forêt fort, 10% en aléa moyen et 17% en aléa faible.

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c) La Défense incendie

Pour faire face au risque feu de forêt, un système de défense de la Forêt contre l’incendie a été mis en place à travers la création des Associations Syndicales de Défense des Forêts Contre l’Incendie (ASDFCI). Elles ont en charge la réalisation des opérations de prévention et la mise en place des équipements (fossés, pistes, points d’eau). La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse appartient à une ASDFCI intercommunale qui regroupe les communes de Bénesse-Maremne, Orx, Saubrigues et Saint-Vincent- de-Tyrosse, depuis 1993. Ainsi, les massifs forestiers du territoire sont traversés par un réseau de pistes DFCI qui permettent d’accéder rapidement sur place en cas de départ de feux, et d’évacuer rapidement les éventuelles personnes en danger.

A noter, le rapport annuel sur la défense incendie de 2015 met en avant la présence d’anomalies vis-à- vis des points d’eau sur la commune. Le SIBVA est le gestionnaire du réseau d’eau. Sur 149 points d’eau, 10 présentent un débit faible (rue de Marracq, avenue de la côte d’argent, rue du Bardot, rue de la violette…). Un point d’eau est indisponible car il dispose d’une aire d’aspiration inutilisable. 20 autres points d’eau disposent de diverses anomalies. Elles concernent par exemple, la présence d’une végétation gênante à proximité du point d’eau, un mauvais état général, un capot ou couvercle défectueux, la présence d’une fuite. Ces anomalies peuvent être à l’origine d’un retard dans la distribution des secours et doivent être remis en état.

 Le risque inondation

a) Le risque inondation par débordements des cours d’eau

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est pas répertoriée dans le Dossier Départemental des Risques Majeurs (D.D.R.M.) des Landes en tant que commune à risque vis-à-vis des inondations. Toutefois, la commune a déjà fait l’objet de 5 arrêtés de catastrophe naturelle liés aux inondations :

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du 27/08/1983 02/09/1983 15/11/1983 18/11/1983 Inondations et coulées de 17/06/1988 17/06/1988 24/08/1988 14/09/1988 boue 28/07/1999 29/07/1999 29/11/1999 04/12/1999 Inondations, coulées de 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 boue et mouvements de terrain Inondations et chocs 24/01/2009 27/01/2009 28/01/2009 29/01/2009 mécaniques liés à l'action des vagues Les arrêtés de catastrophe naturelles liés à des inondations pris sur la commune Saint-Vincent-de-Tyrosse (Source : www.prim.net.fr)

L’attractivité touristique et résidentielle de la commune a conduit à une forte augmentation de la population et un important changement de l’occupation du sol. L’urbanisation a ainsi engendré une importante imperméabilisation des sols, y compris à proximité des cours d’eau. Le risque inondation par débordements des cours d’eau sur la commune est en partie dû au volume d’eau supplémentaire apporté par les eaux de ruissellement lors de forts événements pluvieux. Les déversoirs d’orage sur la commune sont rapidement à saturation (pluie de plus de 2 mm). Toutefois, ce risque découle également de multiples travaux et aménagements réalisés ces dernières années à proximité des cours d’eau : remblaiement des zones humides et inondables, destruction et drainage de zones de tamponnements (zones humides), recalibrage des cours d’eau… Ces aménagements ont eu plusieurs conséquences : diminution de l’efficacité des zones tampons et de l’infiltration des eaux de pluie vers les nappes superficielles, réduction des zones d’expansion des crues, augmentation du ruissellement et des vitesses

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d’écoulement des eaux, concentration des écoulements, accélération de la formation et de la propagation des crues, augmentation de l’érosion et du transport de matières…

Etant donné que la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse se situe en tête de bassin versant, la prise en compte de cet aléa est d’autant plus importante qu’elle peut également avoir des conséquences sur les zones situées en aval.

Ainsi, il conviendra de préserver une bande inconstructible aux abords de ces cours d’eau pour permettre l’expansion des crues, l’entretien des berges et limiter les risques liés à l’érosion.

b) Le risque inondation par remontée de nappes

La commune est également exposée aux inondations par remontée de nappes. Ce risque apparait lorsque la nappe phréatique dite aussi « nappe libre » remonte et atteint la surface du sol. Il se produit le plus souvent en période hivernale lorsque la nappe se recharge. C’est la période où les précipitations sont les plus importantes, les températures et l’évaporation sont faibles et la végétation est peu active et ne prélève pratiquement pas d'eau dans le sol.

Lorsque plusieurs années humides se succèdent, la nappe peut remonter, traduisant le fait que la recharge naturelle annuelle par les pluies est supérieure à la moyenne, et plus importante que sa vidange vers les exutoires naturels que sont les cours d'eau et les sources. Si dans ce contexte, des éléments pluvieux exceptionnels se superposent aux conséquences d'une recharge exceptionnelle, le niveau de la nappe peut alors atteindre la surface du sol. La zone non saturée est alors totalement envahie par l'eau lors de la montée du niveau de la nappe : c'est l'inondation par remontée de nappe.

Les dégâts le plus souvent causés par ces remontées sont des inondations de sous-sols, de garages semi- enterrés ou de caves, des fissurations, des remontées de canalisations enterrées,… Les désordres peuvent se limiter à de faibles infiltrations et à quelques suintements.

Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) a réalisé pour le Ministère de l’Ecologie une cartographie de la sensibilité du territoire aux remontées de nappe. Ces zones dites « sensibles » sont des secteurs dont les caractéristiques d'épaisseur de la Zone Non Saturée, et de l'amplitude du battement de la nappe superficielle, sont telles qu'elles peuvent déterminer une émergence de la nappe au niveau du sol, ou une inondation des sous-sols à quelques mètres sous la surface du sol.

La cartographie de la sensibilité du territoire aux inondations par remontées de nappe montre la présence d’une nappe affleurante sur une partie du territoire communal.

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Carte aléa remontée de nappe (Source : http://www.inondationsna ppes.fr/)

c) Le risque inondation par ruissellement

Les inondations par ruissellement se produisent lors de pluies exceptionnelles, d’orages violents, quand la capacité d’infiltration ou d’évacuation des sols, des réseaux de drainage est insuffisante par rapport à l’intensité de l’orage, ou que les sols sont saturés par une nappe. Elles peuvent entraîner des inondations localisées sur les points bas (cf. gestion des eaux pluviales).

 Les tempêtes

Une tempête est une perturbation associée à un centre de basses pressions atmosphériques et provoquant des vents violents tournant autour de ce centre dépressionnaire. Les tempêtes peuvent être accompagnées, précédées, et suivies, de fortes précipitations, parfois d'orages. Elle peut se traduire par : ‐ des vents très forts tournant dans le sens contraire des aiguilles d'une montre autour du centre dépressionnaire. ‐ des pluies abondantes pouvant provoquer des dégâts importants (inondations, coulées de boue, glissements de terrain) ; ‐ des chutes d'éléments de construction et d'installations de chantiers provisoires (grues, échafaudages,…) ; ‐ des chutes d'arbres et de branches qui peuvent rendre les chaussées impraticables et mettre en péril des immeubles ou d'autres infrastructures ; ‐ des détériorations des réseaux de distribution d'énergie et de communication.

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Dans un contexte de réchauffement climatique, tout le département des Landes a été classé en zone à risque de tempête dans le DDRM. Ce risque peut se traduire par des évènements de grande intensité comme les tempêtes hivernales martin du 27 décembre 1999, Klaus du 24 janvier 2009 :

‐ la tempête Martin du 27 décembre 1999 a fait des victimes et occasionnés de graves dégâts dans les Landes dont 1 mort, ‐ la tempête Klaus du 24 janvier 2009 a frappé les Landes avec des rafales de 172km/h à Biscarosse et à 137 km/h à Dax.

Les événements climatiques de 1999 et 2009 ont engendré des inondations, coulées de boue, glissements, et donné lieu aux arrêtés de catastrophe naturelle du 29/12/1999 et du 28/01/2009.

 Les mouvements de terrain

Le phénomène de retrait-gonflement de certaines formations argileuses est lié à la variation de volume des matériaux argileux en fonction de leur teneur en eau. Lorsque les minéraux argileux absorbent des molécules d’eau, on observe un gonflement plus ou moins réversible. En revanche, en période sèche, sous l’effet de l’évaporation, on observe un retrait des argiles qui se manifeste par des tassements et des fissures. Ces mouvements différentiels sont à l’origine de nombreux désordres sur les habitations (fissures sur les façades, décollements des éléments jointifs, distorsion des portes et fenêtres, dislocation des dallages et des cloisons et, parfois, rupture de canalisations enterrées).

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est exposée au risque de retrait gonflement des argiles (source : BRGM). Elle a fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle lié à ce type d’événement.

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du Inondations, coulées de boue et mouvements de 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 terrain Les arrêtés de catastrophe naturelles liés à des mouvements de terrain pris sur la commune Saint-Vincent-de-Tyrosse (Source : www.prim.net.fr)

Une étude cartographique portant sur l’aléa retrait-gonflement des argiles dans le département des Landes a été réalisée par le BRGM, en novembre 20008. Celle-ci indique que la majorité de la commune se situe en zone d’aléa « nul ou faible ». Toutefois, une zone d’aléa « moyen » est présente autour du centre-bourg de la commune. Cette zone correspond à la présence d’une formation géologique de limons argileux.

Par ailleurs, il n’est pas recensé dans les bases de données du BRGM de cavités souterraines.

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Carte aléa retrait et gonflement des argiles (Source : BRGM)

Des mesures constructives peuvent être prises pour préserver les constructions d’éventuels désordres.

Des glissements de terrain se produisent également localement le long des cours d’eau. En effet, certains abords de cours d’eau ont été remblayés afin d’être urbanisés. Cependant, aujourd’hui ces secteurs sont particulièrement instables. Les phénomènes d’érosion constatés le long des cours d’eau de la commune ont tendance à amplifier le phénomène. Le Syndicat Mixte de Rivière Bourret- Boudigau a porté à connaissance ces secteurs. Ils sont cartographiés sur la carte ci-après. Un secteur de forte érosion a notamment été observé à proximité du centre de loisirs de la commune le long du Ruisseau du Moulin de Lamothe.

Forte érosion constatée au niveau du parking du centre de loisirs (Source : BKM)

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 Les séismes

Un séisme ou tremblement de terre est un ensemble de secousses brèves et localisées du sol.

La France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à R563-8 du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 et no 2010-1255 du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) : - une zone de sismicité 1 (risque « très faible ») où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible), - quatre zones de sismicité 2 à 5 (de « risque faible » à « fort »), où les règles de construction parasismique sont applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières. En France métropolitaine, le zonage le plus fort est de type 4 (Moyen).

Le terme « zone de sismicité » désigne un territoire défini par certaines caractéristiques sismiques (en particulier la fréquence et l’intensité des séismes dans cette zone). Le zonage sismique de la France n’est pas seulement une carte d’aléas sismiques, il répond également à un objectif de protection parasismique dans les limites économiques supportables pour la collectivité.

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a été classée en zone de sismicité modérée (zone 3) par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

Ce classement entraîne l’application de règles de construction parasismique aux bâtiments et ponts « à risque normal ».

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5.2. Les risques technologiques

 Le risque industriel

— Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) désignent les activités qui présentent des inconvénients ou des dangers potentiels pour le voisinage ou pour l’environnement, pollutions ou nuisances : odeurs, bruits, rejets, altérations paysagères… Chaque installation susceptible d’occasionner des dangers ou des inconvénients importants est soumise à autorisation ou à déclaration selon leur nature et leur taille. Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés : - Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses mais qui doivent néanmoins respecter des prescriptions générales. - Enregistrement : pour les activités qui présentent des dangers pouvant en principe être prévenus par le respect de prescriptions générales (activités concernées : stations-services, entrepôts de produits combustibles, bois, papier, plastiques, polymères ainsi que les entrepôts frigorifiques…). - Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants et nécessitant des mesures spécifiques pour prévenir les graves dangers ou inconvénients pour l’environnement. Le régime de l’autorisation nécessite une procédure d’instruction préalable à la mise en service de l’installation, en particulier une étude d’impact et une étude de risque et de danger qui identifie les scénarios d’accidents possibles, leurs conséquences et les dispositifs de sécurité à mettre en place pour protéger l’environnement (eau, air, bruit, …).

Chaque installation classée fait l’objet d’un suivi particulier en fonction des impacts qu’elle peut avoir sur l’environnement ou un tiers. Des analyses régulières sont effectuées pour contrôler le bon fonctionnement des installations. En cas de non-respect des règles, le fonctionnement de l’installation peut être suspendu provisoirement.

La commune compte au 1er août 2015, 4 Installations industrielles Classées pour la Protection de l’Environnement relevant du régime de l’autorisation et une du régime de l’enregistrement.

Régime Nom établissement Activités Adresse LECLERC (station RN10 – Route de Enregistrement Stations-service service SUMATYR) Bordeaux Commerce de gros, à l’exception des Zone industrielle de Autorisation MAISADOUR SCA automobiles et des motocycles Casablanca Travail du bois et fabrication d'articles en bois RN10 - Route Dax Autorisation SERIPANNEAUX et en liège, à l’exception des meubles ; fabrication d’articles en vannerie et sparterie SITCOM COTE SUD Avenue de Terreblanque Autorisation Déchetterie, Collecte de déchets DES LANDES Travail du bois et fabrication d'articles en bois RN 10 - Rue de Société LABAT Autorisation et en liège, à l’exception des meubles ; Casablanca MERLE fabrication d’articles en vannerie et sparterie Les installations classées pour la Protection de l’Environnement au 1er août 2015 (Source : base des installations classées du Ministère de l’Écologie)

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— Risques liés à l'activité industrielle par la présence de silos à enjeux très importants

Sur Saint-Vincent-de-Tyrosse, la présence de silos sensibles par rapport à leur environnement de l’entreprise MAISADOUR, classe la commune à risque industriel.

L’établissement MAISADOUR SCA a fait l’objet de plusieurs arrêtés préfectoraux dont un complémentaire en date du 23/09/2008 dans lequel il est indiqué à l’article 3 - Risques liés à l’activité « silo », 3.2. « Distances d’isolement liés au silo » des périmètres de protection vis-à-vis de l’urbanisation autour de cet établissement. La distance minimale vis-à-vis notamment des habitations, des immeubles occupés par des tiers, des immeubles de grande hauteur, des établissements recevant du public est de 25 mètres pour les silos plats et de 50 m pour les silos verticaux.

Rapportées au présent silo, les distances à prendre en compte sont les distances forfaitaires de 25 m et 50 m, ces valeurs étant supérieures à 1,5 fois la hauteur des capacités de stockage. Elles s’appliquent comme suit :  50 m par rapport aux tours de manutention et aux cellules de stockage (maïs humides et maïs sec), côté rue des Compagnons,  25 m par rapport au silo à fond plat côté rue de la Cotterie.

 Le risque transport de matières dangereuses

Le risque TMD est lié à un accident pouvant survenir lors du transport de matières dangereuses (soufre, hydrocarbures, ammonitrates, gaz liquides,…) sur les axes routiers, ferroviaires, ou par canalisation de matières dangereuses. Les principaux risques sont : ‐ l’explosion occasionnée par un choc d’étincelle, par le mélange de plusieurs produits, ou par l’échauffement de produits volatils ou comprimés, ‐ l’incendie à la suite d’un choc contre un obstacle (avec production d’étincelles), d’un échauffement anormal d’un organe du véhicule, de l’inflammation accidentelle d’une fuite, ‐ la dispersion dans l’air d’un nuage toxique, la pollution de l’atmosphère, de l’eau ou du sol par des produits dangereux.

Les accidents de Transport de Marchandises Dangereuses (TMD) peuvent se produire pratiquement n’importe où dans le département des Landes. Cependant, Saint-Vincent-de-Tyrosse fait partie des communes les plus concernées.

La commune est concernée par ce risque vis-à-vis du transport routier, du transport ferroviaire et par canalisation de gaz.

— Transport routier et ferroviaire

En effet, plusieurs axes routiers concernés par ce risque traversent la commune comme l’A63 et la RD 810. La commune est également traversée par la voie ferrée Bordeaux – Espagne.

— Transport par canalisation de gaz

Le réseau de transport de gaz naturel alimentant le département s’inscrit dans le réseau TIGF (Total Infrastructures Gaz France). La commune est traversée par une canalisation de transport de gaz naturel à haute pression : Canalisation DN 080 RIVIERE-ST VINCENT DE TYROSSE.

Celle-ci engendre des servitudes limitant le droit d’utiliser le sol qui doivent être inscrites dans le PLU.

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Les ouvrages TIGF sont soumis à l’arrêté du 5 mars 2014 portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d'hydrocarbures et de produits chimiques. Cet arrêté impose, dans des cercles centrés sur la canalisation, le respect des contraintes suivantes : - dans le cercle des premiers effets létaux du phénomène dangereux réduit : pas d’établissement recevant du public (ERP) neuf de plus de 100 personnes, pas d’immeubles de grande hauteur (IGH), ni d’installations nucléaires de base. La délivrance d’un permis de construire pour l’extension d’un ERP existant de plus de 100 personnes est subordonnée à la réalisation d’une analyse de compatibilité par le porteur du projet approuvée par TIGF et d’une étude résistance du bâti. - dans le cercle des effets létaux du phénomène dangereux majorant : pas d’installations nucléaires de base. La délivrance d’un permis de construire pour tout projet d’extension d’un ERP existant ou d’un ERP neuf de plus de 100 personnes, ou d’un IGH est subordonnée à la réalisation d’une analyse de compatibilité par le porteur du projet approuvée par TIGF et d’une étude résistance du bâti.

Ces canalisations sont grevées d’une servitude non aedificandi correspondant à une bande de libre passage permettant l’accès aux agents de TIGF pour l’entretien, la surveillance et la maintenance des canalisations et de leur environnement. A l’intérieur de cette bande, les propriétaires des parcelles concernées se sont engagées par convention à ne pas procéder, sauf accord préalable de TIGF, à des constructions, à la plantation d’arbres ou d’arbustes, à l’édification de clôtures avec des fondations ou à des stockages même temporaires. Le principal risque concernant les canalisations de gaz est lié à la rupture guillotine d’une conduite, notamment par arrachement ou destruction lors des travaux effectués à proximité de cette dernière. La probabilité d’une rupture de canalisation suivie d’inflammation est très faible (espacement de 100 000 ans entre deux accidents de ce type pour un kilomètre de canalisation).

De par sa composition, le gaz naturel n’est pas toxique mais est cependant impropre à la respiration et peut ainsi provoquer des asphyxies par absence d’oxygène. Il est combustible et s’enflamme au contact de l’air et d’une source de chaleur. En milieu confiné, le gaz naturel ne détonne pas.

Servitude d’Utilité Publique SUP 1 SUP 2-3 Servitude non Nom de la canalisation Effets létaux du phénomène Effets létaux du phénomène aedificandi (m) dangereux majorant (m) dangereux réduit (m) Canalisation DN 080 RIVIERE-ST VINCENT DE 15 m 5 m 4 à 10 m TYROSSE Pour le gaz naturel les servitudes SUP 2 et SUP 3 sont confondus Servitudes liée à la canalisation de transport de gaz à haute pression traversant la commune (Source : TIGF)

Nom de la conduite Pression Maximale Diamètre Longueur sur la Référence Arrêté de Service (bar) (mm) commune (en km) d’Autorisation Canalisation DN 080 RIVIERE-ST 66,2 80 0,400 Arrêté du 4 juin 2004 VINCENT DE TYROSSE

Distances d’effets de part et d’autre de la canalisation (Source : TIGF)

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5.3. Sensibilités liées aux risques

Les sensibilités relatives aux risques sur la commune sont les suivantes :

Sensibilités fortes > Le classement de la commune à risque majeur feux de forêt, l’aléa feu de forêt est fort sur 50% de la commune. Des anomalies sur les points d’eau de la commune contribuant à la défense contre l’incendie ont été observées, > Le risque de débordement des cours d’eau, > La présence de secteurs concernés par les mouvements de terrain,

Sensibilités moyennes > Les zones très sensibles aux remontées de nappe concernent une partie de la commune notamment autour du centre-bourg, > La zone d’aléa moyen au retrait-gonflement des argiles qui entoure l’urbanisation au niveau du centre-bourg, > Le classement de la commune en zone de séismicité modérée, > La présence d’un établissement industriel (MAISADOUR) dont les réservoirs font l’objet d’une distance d’éloignement vis-à-vis des constructions, > Le risque de transport de matières dangereuses concernant l’A63, la RD810 ainsi que la voie ferrée, et la présence d’une canalisation de gaz sur la commune.

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6- - Les pollutions et nuisances

6.1. Le bruit

 Le classement des infrastructures de transport terrestre

Les infrastructures de transports terrestres, routières ou ferroviaires, actuelles ou en projet, font l’objet d’un classement sonore des voies en application de l’article 571-10 du code de l’environnement et conformément au décret n° 95-22 du 9 janvier 1995 et à l’arrêté du 23 juillet 2013 modifiant l’arrêté ministériel du 30 mai 1996, relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de transports terrestres.

Ce classement porte sur les voies routières dont le trafic moyen journalier est supérieur à 5000 véh/jour et sur les lignes ferroviaires interurbaines assurant un trafic journalier supérieur à 50 trains/jour. Il est défini en fonction des niveaux sonores produits par les infrastructures durant les périodes jour (6h-22h) et nuit (22h-6h). Les infrastructures sont classées en cinq catégories, depuis la catégorie 1 (voie très bruyante) jusqu’à la catégorie 5 (voie la moins bruyante) ; un secteur affecté par le bruit est délimité de part et d’autre de la voie. A l’intérieur de ce périmètre, des normes d’isolement acoustique doivent être respectées pour toute construction nouvelle à usage d’habitation.

Le classement des infrastructures de transports terrestres et la largeur maximale des secteurs affectés par le bruit de part et d'autre de l'infrastructure sont définis en fonction des niveaux sonores de référence dans le tableau suivant :

Largeur Infrastructures routières et lignes Lignes ferroviaires conventionnelles maximale des ferroviaires à grande vitesse secteurs Niveau sonore Catégorie de Niveau sonore Niveau sonore Niveau sonore de affectés par le de référence l'infrastructure de référence de référence référence Laeq bruit de part et Laeq Laeq (6 h-22 h) Laeq (22 h-6 h) (22 h-6 h) en dB d'autre de (6 h-22 h) en dB en dB (A) en dB (A) (A) l'infrastructure (A) 1 d = 300 m L > 81 L > 76 L > 84 L > 79 2 d = 250 m 76 < L ≤ 81 71 < L ≤ 76 79 < L ≤ 84 74 < L ≤ 79 3 d = 100 m 70 < L ≤ 76 65 < L ≤ 71 73 < L ≤ 79 68 < L ≤ 74 4 d = 30 m 65 < L ≤ 70 60 < L ≤ 65 68 < L ≤ 73 63 < L ≤ 68 5 d = 10 m 60 < L ≤ 65 55 < L ≤ 60 63 < L ≤ 68 58 < L ≤ 63 Source : Article 4 de l'arrêté du 30 mai 1996 modifié par l’arrêté du 23 juillet 2013

Dans la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, les voies ont été classées par arrêté préfectoral du 24 mai 2005.

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Nom de Tronçon Délimitation du tronçon Catégorie Largeur (en l’infrastructure de mètres) des l’infrastruc secteurs ture affectés par le bruit (1) A 63 A63 :1 Saint geours de limite Dépt 64 1 300 maremne Voie SNCF Paris Limite de commune Limite de commune 1 300 Hendaye RN 10/D810 N10 :1 Limite commune limite commune St. 3 100 Benesse- Maremne Geours de Maremme RD 112 D112 :1 Limite commune entrée agglo St. 3 100 Saubion Vincent de Tyr RD 112 D112 :3 100 m av. intersection intersection RN10 3 100 RN10 RD 33 D33 :3 sortie agglo St. Vincent Lim commune Josse 3 100 de Tyrosse RD 33 D33 :1 Limite commune Intersection voirie 3 100 Angresse communale VC 3 Intersection RD33 Intersection RN10 3 100 RD 112 D112 :2 entrée agglo St. 100 m av. inter RN10 4 30 Vincent de Tyrosse RD 33 D33 :2 Intersection RN10 sortie agglo St. Vincent 4 30 de Tyr Route de Lit, All 1 Intersection RD112 inter RN10 4 30 ée Chanterelles Av. du Parc, rue 2 Intersection RN10 Intersection RN10 4 30 Bardot, de la Source, Narthons (1) la largeur des secteurs affectés par le bruit correspond à la distance mentionnée dans le tableau ci-dessus, comptée de part et d’autre de l’infrastructure : - pour les infrastructures routières, à partir du bord extérieur de la chaussée le plus proche - pour les infrastructures ferroviaires, à partir du bord du rail extérieur de la voie la plus proche

Classement sonore des infrastructures de transports terrestres sur la commune (Source : Arrêté du 24/05/05)

Des comptages périodiques et permanents sont effectués par le Conseil Départemental sur la D112, la D33, la D810, la D337 et l’A63, qui traversent la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Ils indiquent les trafics suivants (ceux qui concernent la commune sont représentés par un point violet sur la carte suivante) : - 2 610 véh/jour sur la D337 en 2012 (comptage temporaire), - 7 860 véh/jour sur la D33 en 2010 (comptage temporaire), - 8 780 véh/jour sur la D112 en 2012 (comptage temporaire), - 16 830 véh/jour sur la D810 en 2014, dont 6,8% de poids-lourds (comptage permanent), - 29 400 véh/jour sur l’A63 en 2013, dont 26,4% de poids-lourds (comptage permanent).

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Comptages périodiques et permanents effectués par le Conseil Départemental sur les routes (Source : Conseil Départemental des Landes, 2014)

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 Carte de Bruit Stratégiques des infrastructures de transport terrestre

En juillet 2002, l’Union européenne a adopté la directive 2002/49/CE relative à l’évaluation du bruit dans l’environnement. Cette directive a été transposée en droit français par ordonnance, et ratifiée par la loi du 26 octobre 2005, figure dans les articles L.571-1 et suivants, L.572-2 et suivants du Code de l’Environnement. La directive impose la production de cartes de bruit puis de plans de prévention du bruit dans l’environnement pour les infrastructures routières connaissant un trafic de plus de 6 M de véhicules par an, avec mise à jour tous les 5 ans et pour les infrastructures routières connaissant un trafic de plus de 3M de véhicules par an.

Les cartes de bruit concernant les infrastructures routières et autoroutières dont le trafic annuel est supérieur à 3 millions de véhicules ont été réalisées dans les Landes et approuvées par arrêté préfectoral du 20 juillet 2009.

Sur le tronçon de l’A63 et celui de la RD810 cartographiée, le niveau sonore calculé dépasse les valeurs limites réglementaires (selon l’article L.572.6 du Code de l’Environnement), définies à l’article 7 de l’arrêté du 4 avril 2006 : > LDEN> 68 dB(A). LDEN caractérise le niveau d'exposition au bruit durant 24 heures, > LN> 62 dB(A).LN est le niveau d'exposition au bruit nocturne : il est associé aux risques de perturbations du sommeil.

1 habitation au lieu-dit Bieule, 1 habitation au lieu-dit Tyrosse et 1 habitation au lieu-dit Ménaout, se trouvent dans la zone dépassant les valeurs limite de bruit LDEN de l’A63. Concernant la RD810, les zones urbanisées les plus impactées se situent dans l’axe de la route passant par la zone d’activité Casablanca et allant jusqu’au centre bourg (un peu avant l’église).

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6.2. L’air

 Le Schéma Régional Climat, Air et Energie d’Aquitaine

Le Plan Local d’urbanisme de Saint-Vincent-de-Tyrosse doit prendre en compte le Schéma Régional Climat, Air et Energie d’Aquitaine.

Le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie d’Aquitaine a été approuvé le 15 novembre 2012. Ce schéma définit 28 orientations régionales en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, de maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation aux changements climatiques.

Les objectifs fixés par le SRCAE d’Aquitaine sont les suivants : - une réduction de 28,5% des consommations énergétiques finales d’ici 2020 par rapport à celles de 2008, - une production des énergies renouvelables équivalente à 25,4% de la consommation énergétique finale en 2020, - une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020 par rapport à celles de 1990, - une réduction des émissions de polluants atmosphériques, notamment les oxydes d’azote et les particules en suspension.

Le SRCAE définit des « zones sensibles pour la qualité de l’air » en fonction de leur niveau de dégradation de la qualité de l'air et de leur sensibilité à cette dégradation. Dans ces zones, les orientations destinées à prévenir ou réduire la pollution atmosphérique sont renforcées. La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est classée en zone sensible pour la qualité de l’air.

 La surveillance de la qualité de l’air

En Aquitaine, la surveillance de la qualité de l’air est assurée par l’association AIRAQ, agréée par le Ministère de l’Environnement. Cette association a pour mission de surveiller en permanence plusieurs polluants (oxydes d’azote, hydrocarbures, dioxyde de soufre, ozone, particules,…), représentatifs de la pollution de l’air. Elle dispose pour cela d’un réseau d'analyseurs répartis sur l'ensemble de la région, dans des zones présentant des profils différents : zones rurales, aires urbaines, zones périurbaines, zones industrielles, sites proches d’axes routiers.

L’association AIRAQ ne dispose pas sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse de station de mesure permanente de la concentration des polluants dans l’air. Cependant, trois sources de données peuvent être utilisées pour avoir une idée de la qualité de l’air au sein de la commune : - Une étude de qualité de l’air réalisée dans le cadre de la mise à 2 x 3 voies de l’A63 pour le tronçon Ondres-Saint-Geours. - Les données sur la qualité de l’air à la station de mesure de Dax, située à environ 20 km de Saint-Vincent-de-Tyrosse. - La campagne de mesures sur Saint-Vincent-de-Tyrosse réalisée en 2015.

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 L’étude de la qualité de l’air sur l’A63

Une étude de qualité de l’air a été réalisée par l’AIRAQ pour la mise à 2 x 3 voies de l’A63 tronçon Ondres-Saint-Geours, dans le cadre de laquelle quelques points de mesure (H08, H09, ES5, ES6, PA16 et le transect n°2) ont été mis en place sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse :

Transect n°2

Localisation des points de mesure sur la commune (Tubes passifs) (Source : AIRAQ)

Légende : PA : sites de proximité automobile sur le tronçon autoroutier, H : sites en zone habitée, ES : sites à proximité immédiate des établissements sensibles (écoles, crèches, maison de retraite…), Transect : sites situés de part et d’autre de l’autoroute à une distance inférieure à 300 m, permettant d’étudier la décroissance de la pollution dans cet intervalle de distance.

Les campagnes de mesures ont eu lieu du 26 septembre au 23 octobre 2012 et du 28 mars au 25 avril 2013, soit une durée de 2 x 4 semaines. Les mesures réalisées dans le cadre de cette étude ont donc la couverture temporelle suffisante pour permettre d’estimer une moyenne annuelle indicative au sens de la Directive Européenne 2008/50/CE pour l’estimation des concentrations moyennes en polluants sur l’ensemble d’une année.

Un laboratoire mobile a également été mis en place sur l’aire de repos de Labenne-Ouest (à environ 20 mètres de l’axe autoroutier), située à environ 10 km à vol d’oiseaux de la commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse. Ce laboratoire a mesuré les principaux polluants atmosphériques : les oxydes d’azote (NOx), les particules (PM10/PM 2,5) et le dioxyde de soufre (SO2). Les points de mesure ont, eux, évalué la teneur en NO2 et Benzène.

216 Les polluants mesurés :

Les oxydes d’azote (NOx) sont composés essentiellement du monoxyde d'azote (NO) et du dioxyde d'azote (NO2). Le monoxyde d’azote (NO) anthropique est formé lors d’une combustion à haute température (moteurs thermiques ou chaudières). Plus la température de combustion est élevée et plus la quantité de NO générée est importante. Au contact de l’air, le NO est rapidement oxydé en dioxyde d’azote (NO2). Toute combustion génère donc du NO et du NO2, c’est pourquoi ils sont habituellement regroupés sous le terme de NOx. Il s’agit de gazs irritants qui peuvent entraîner une altération de la fonction respiratoire.

Le dioxyde de soufre (SO2) est un gaz résultant de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole, ...) et de procédés industriels. Il est irritant et est associé à une altération de la fonction pulmonaire chez l'enfant et à des symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gêne respiratoire). Sur l’environnement, en présence d'humidité, il contribue au phénomène des pluies acides et à la dégradation de la pierre et des matériaux de certaines constructions.

Les particules fines proviennent du trafic automobile, des chauffages fonctionnant au fioul ou au bois et des activités industrielles. Elles peuvent, surtout chez l'enfant, irriter les voies respiratoires et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.

Le benzène, composé organique volatil (COV), est un hydrocarbure aromatique cyclique, l’un des composés les plus nocifs de la famille des COV.

Stations de mesure H08 H09 ES5 ES6 PA16 Transect n°2 Polluants mesurés NO2 20 14,1 12,3 13,5 40,8 Inférieur à VL VL :40 μg/m3 Benzène 0,88 / 0,73 / / / VL :5 μg/m3 OQ :2 μg/m3

VL : Valeur Limite OQ : Objectif Qualité

On constate que les valeurs de NO2 pour le point de mesure PA16 sont légèrement supérieures à la valeur limite. Cela s’explique par la proximité du point avec l’emprise autoroutière. En effet, plus les points en sont éloignés, plus les teneurs en NO2 sont faibles. A ce titre, l’étude spécifique de la décroissance des niveaux en NO2 a montré que, même si la décroissance se poursuivait jusqu’à 300 m, au-delà de 100 m, l’impact de l’A63 est faible.

Concernant le Benzène, les sites présentent des valeurs à minima 5 fois inférieures à la valeur limite et 2 fois inférieures à l’objectif de qualité fixés pour ce polluant.

 Dioxyde d’azote Avec une moyenne annuelle indicative de 25,6 μg/m3, la valeur limite en moyenne annuelle (40 μg/m3) est respectée sur Labenne Ouest.

 PM10 Avec une moyenne annuelle indicative de 16,9 μg/m3, la valeur limite en moyenne annuelle (40 μg/m3) et l’objectif de qualité (30 μg/m3) sont tous deux respectés sur Labenne Ouest.

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 Dioxyde de soufre Avec une moyenne inférieure à 1 μg/m3, les niveaux sont inférieurs aux valeurs réglementaires pour ce polluant.

 Métaux lourds Pour les quatre métaux lourds réglementés, les niveaux mesurés sont très inférieurs à la réglementation. En effet, la moyenne annuelle observée est : - 60 fois inférieure à la valeur cible pour le cadmium, - 160 fois inférieure à la valeur limite et 80 fois inférieure à l‘objectif de qualité pour le plomb, - Au moins 36 fois inférieure à la valeur cible pour le nickel, - Au moins 20 fois inférieure à la valeur cible pour l’arsenic.

 Station de fond urbain de l’agglomération de Dax

La station de fond urbain de Dax permet de surveiller les retombées atmosphériques en milieu urbain. Cette station mesure les polluants atmosphériques suivants : le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules (PM10/PM2,5).

Les polluants mesurés :

Le dioxyde d'azote (NO2) est principalement émis par les véhicules (près de 60%) et les installations de combustion. C’est un gaz irritant qui peut entraîner une altération de la fonction respiratoire. Il intervient dans le processus de formation d'ozone et contribue également au phénomène des pluies acides ainsi qu'à l'eutrophisation des cours d'eau et des lacs.

L'ozone (O3) est un polluant secondaire, résultant de la transformation photochimique de certains polluants primaires dans l'atmosphère. L'ozone pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus fines. Il provoque de la toux et une altération, surtout chez les enfants et les asthmatiques ainsi que des irritations oculaires.

Le rapport d’activité de l’AIRAQ de 2014 pour le département des Landes indique les conclusions suivantes sur la station :

 Indices de qualité de l’air

Les indices de qualité de l’air relevés sur l’agglomération de Dax ont été « très bons à bons » 75 % de l’année (2014). Ils ont été qualifiés de « moyens à médiocres » 24 % de l’année et de « mauvais à très mauvais » 1 % de l’année.

L’ozone est le principal responsable des pollutions observées, viennent ensuite les particules en suspension.

 Respect des valeurs limites et valeurs cibles

Sur l’agglomération de Dax, aucun dépassement de valeur de référence n’a été enregistré sur les 5 dernières années. Néanmoins, le dépassement de la valeur limite pour les PM10 en 2007 a entrainé la mise en place d’un Plan de Protection de l’Atmosphère sur l’agglomération dacquoise.

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 Evolutions décennales des polluants

Dans son bilan des données 2014, l’AIRAQ présente les tendances d’évolution suivantes sur la période 2005 à 2014 dans l’agglomération de Dax :  Les concentrations en ozone augmentent progressivement depuis 2008 mais sont stables par rapport à l’année dernière. Depuis 2005, les concentrations ont augmenté de 12 %.  Les concentrations en particules en suspension sont en forte baisse cette année. Depuis 2007, les concentrations ont diminué de 19 %.  Relativement stables depuis 2009, les niveaux en dioxyde d’azote ont chuté cette année. Depuis 2005, les concentrations ont diminué de 14 %.

 Campagne de mesures sur Saint-Vincent-de-Tyrosse réalisée en 2015

Dans les zones exemptes d’une surveillance permanente, AIRAQ mène également des campagnes de mesures ponctuelles. En particulier, dans le cadre du Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air d’AIRAQ (PSQA 2010-2015), une attention particulière est portée sur les unités urbaines de plus de 10 000 habitants. Elle a mené une de ces campagnes au sein de la ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse. L’objectif de cette étude est d’étudier la qualité de l’air en situation de fond sur la commune en la comparant aux niveaux observés sur l’agglomération de Dax, zone de surveillance d’AIRAQ la plus proche de la zone d’étude. Cette campagne de mesures s’est déroulée du 31 juillet au 14 septembre 2015 près du terrain de rugby, Avenue du stade à Saint-Vincent-de-Tyrosse. Les trois polluants suivants ont été mesurés : l’ozone (O3), les particules en suspension (PM10) et les oxydes d’azote (NOx).

 L’évolution de l’ozone : Les niveaux enregistrés sur Saint-Vincent-de-Tyrosse (52 µg/m3) sont en moyenne légèrement inférieurs à ceux de Dax (54 µg/m3). Au niveau des valeurs maximales journalières, les valeurs observées sur Saint-Vincent-de-Tyrosse sont également plus faibles que sur Dax, l’influence du littoral ayant tendance à diminuer le pic observé dans l’après-midi. En conséquence, des niveaux « très bons » à « bons » sont observés 96 % du temps sur Saint-Vincent-de-Tyrosse contre 88 % sur Dax. Des niveaux « moyens » en ozone sont relevés le reste du temps. Pour ce polluant, aucune valeur n’atteint le seuil d’information et de recommandations, soit 180 µg/m3.

 L’évolution des particules en suspension : Pour les particules en suspension, les niveaux sont du même ordre de grandeur sur Saint-Vincent-de- Tyrosse et sur Dax (entre 17 et 18 µg/m3). Les niveaux sont globalement faibles, en lien avec la saisonnalité de ce polluant, plutôt hivernal. Au global, des indices « très bons » à « bons » sont relevés pendant toute la campagne à l’exception d’une journée (le 31/08) où des niveaux « moyens » sont relevés sur les deux sites. Aucune journée n’a présenté des niveaux supérieurs au seuil d’information et recommandations, fixé à 50 µg/m3, sur les deux sites.

 L’évolution du dioxyde d’azote : Les niveaux en dioxyde d’azote sur Saint-Vincent-de-Tyrosse (4 µg/m3) sont inférieurs à ceux de Dax (9 µg/m3). Des niveaux « très bons » sont observés 100% du temps sur Saint-Vincent-de-Tyrosse contre 96% du temps sur Dax. Aucune valeur n’atteint les 200 µg/m3, correspondant au seuil d’information et de recommandations à la population. Toutefois, il est à noter que le dioxyde d’azote est un polluant plutôt hivernal, car, en été, il participe au mécanisme de formation de l’ozone, et a donc tendance à être détruit par ce mécanisme.

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 Indice de la qualité de l’air :

Des indices « très bons » à « bons » sont relevés 92 % du temps à Saint-Vincent-de-Tyrosse contre 87 % du temps à Dax. Des indices « moyens » sont relevés le reste du temps, soit 2 journées sur Saint-Vincent-de-Tyrosse et 3 journées sur Dax. Aucun indice « médiocre » à « mauvais » n’a été relevé sur la période d’étude.

Indice de la qualité de l’air sur la période du 21/08 au 14/09 (Source : AIRAQ)

 Les sources de pollution de l’air

Les sources génératrices de la pollution de l’air ont été identifiées et quantifiées par l’association Airaq à l’échelle des départements et des EPCI, dans le cadre de l’inventaire des émissions de polluants atmosphériques en Aquitaine en 2012. Au sein de la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud, les quantités des principaux polluants émis sont les suivantes :

SO2 NOx CO PM 10 GES Total Total Total Total Total en Kg/hab en Kg/hab en Kg/hab en Kg/hab Kg/hab en tonne tonne tonne tonne tonne 29,9 0,5 1 065 17,8 3 082,3 51,6 508,6 8,5 322 084,3 5 387,7 Quantités de polluants émis dans l’air dans la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud (Source : Airaq)

Les émissions de polluants se répartissent de la manière suivante selon les secteurs :

Secteurs Transport Résidentiel-tertiaire Agriculture Industrie-Énergie Polluants En En Part Part En kg/km² Part Part En kg/km² kg/km² kg/km² SO2 4,2% 2 79% 39 8,9% 4 7,9% 4 NOx 82,7% 1 440 7,1% 124 3,8% 66 6,3% 110 CO 29,5% 1 486 68,9% 3 468 1% 53 0,6% 30 PM10 19% 158 27,5% 229 17,3% 144 36,2% 301 GES 57,1% 301 (t) 19,4% 102 (t) 8,3% 44 (t) 15,2% 80 (t) Part des émissions de polluants par secteurs dans la Communauté de Communes Maremne Adour Côte Sud (Source : Airaq)

Entre 1,9 et 13,6 % des polluants inventoriés dans le département des Landes, sont émis par la Communauté de Communes. Sur le territoire, les principaux secteurs rejetant des polluants dans l’air sont le transport routier et le résidentiel tertiaire : - Les oxydes d’azote (NOx) formés lors d’une combustion à haute température (moteurs thermiques ou chaudières) proviennent à 82,7 % du transport routier et à environ 7 % du résidentiel tertiaire (chauffage). Ils interviennent dans le processus de formation de ’ozone. Ils contribuent également au phénomène des pluies acides ainsi qu'à l'eutrophisation des cours d'eau et des lacs.

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- les monoxydes de carbone (CO) proviennent de la combustion incomplète des combustibles et carburants. Les émissions sont liées principalement au résidentiel tertiaire (69 %) puis au transport (29,5 %). - Les dioxydes soufre (SO2) résultent essentiellement de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole, ...) et de procédés industriels. Il est émis à 79 % par le secteur résidentiel. - Les particules en suspension (PM10) sont principalement libérées par la combustion incomplète des combustibles fossiles (carburants, chaudières ou procédés industriels). Elles sont émises en premier lieu dans la communauté par les systèmes de chauffage, puis le transport routier.

Dans la commune, aucune Installation Classée pour la Protection de l’Environnement n’est inscrite au registre français des émissions de polluants du Ministère de l’Écologie.

6.3. Les sites et sols pollués et les anciennes installations industrielles

 Les sites pollués

Les sites et sols pollués, appelant une action des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif, sont recensés par le Ministère de l’Écologie et répertoriés dans la base de données BASOL. Ces sites sont d'anciens dépôts de déchets ou d'infiltration de substances polluantes, présentant une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l'environnement. Un seul site pollué est recensé dans la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Il s’agit de :

. Société LABAT - MERLE spécialisée dans la fabrication de bobines en bois et de mobiliers

La société LABAT - MERLE est spécialisée dans la fabrication de bobines en bois pour câbles et de mobilier et jeux d'extérieur traité en autoclave avec du produit chrome-cuivre-arsenic. Le site se trouve dans la zone industrielle de Casablanca à Saint-Vincent-de-Tyrosse à 1 km du centre et occupe une superficie de 13 hectares environ. La société n'a plus d'activité de sciage depuis 1989, à cette date a été arrêté le traitement des bois au Pentachlorophénate de Sodium. Les installations sont autorisées par l'arrêté préfectoral du 21 Août 1992. Depuis 2003, les sels de Cuivre, Chrome, Arsenic ont été remplacés par les biocides.

Les activités exercées sur ce site ayant pu être à l'origine de pollution du sol et du sous-sol, un diagnostic initial et une évaluation simplifiée des risques ont été prescrits par l'arrêté du 13/11/1998. L'étude remise le 04 octobre 1999 classe le site en 1 pour le pentachlorophénate de sodium sur les eaux souterraines, c'est à dire que des investigations approfondies sont nécessaires. Le diagnostic approfondi du site a été prescrit par l'arrêté du 21/02/2002. L'étude "Diagnostic approfondi Évaluation détaillée des Risques" remise le 18/11/2003 montre l'absence de risque sanitaire sur le site et l'absence d'impact sur la qualité des eaux souterraines à l'aval dans les conditions d'usage du moment.

Suite aux mauvais résultats de la nappe des campagnes de 2005, la DRIRE (aujourd’hui DREAL) a demandé à l'exploitant de transmettre, avant la fin de l'année 2006, le bilan actualisé de l'état de pollution du site et de son impact à l'aval, réalisé par un cabinet d'études spécialisé. Le 15 juin 2006, l'évaluation détaillée des risques réalisée en 2003 a été actualisée sur la base des résultats de 2005. Elle en confirme les conclusions. On note toutefois que l'impact du ruisseau bordant le site pourrait trouver son origine par le rejet des eaux pluviales du site.

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L'arrêté préfectoral du 21/02/2002 prescrit la résorption et la réhabilitation de la décharge située au Sud-Est du site. En février 2008, l'exploitant fait évacuer le tas hétérogène de remblais et de déchets constitué sur le site ; 11 800 m3 de déchets ont été triés et éliminés dans des filières adaptées.

L'arrêté préfectoral du 21 février 2002, relatif à la remise en état, à la surveillance de la nappe phréatique et au diagnostic approfondi du site, prescrit : > la mise en place de 3 piézomètres, > la mesure semestrielle des paramètres : pH, hydrocarbures, Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, Cu, Cr, As, pentachlorophénate de sodium, > le relevé du niveau piézométrique de la nappe.

Plusieurs campagnes de surveillance des eaux souterraines se sont alors succédées de 2005 à 2013. Des traces de polluants sont relevés durant les campagnes d’avril et de juillet 2005 (légère augmentation des pentachlorophénols dans la nappe et contamination du ruisseau qui borde l’établissement). A partir des campagnes de 2006 aucune trace de pollution tant en amont qu’en aval hydraulique du site, n’est relevée.

La campagne de 2009 détecte deux polluants : le bore (570 µg/l) et le cuivre (14 µg/l) mais à des teneurs inférieures à la valeur de référence "eau potable" (1000 µg/l). Lors de la campagne de 2010, le cuivre n’est pas détecté. Le bore est détecté à des teneurs inférieures aux valeurs réglementaires définies pour un usage eau potable.

Les campagnes de 2013 et 2014 qui sont conduites en périodes de “hautes eaux” amènent à plusieurs constats : l'absence de dégradation de la qualité des eaux souterraines par le cuivre et le bore au droit du site, et l’impact du site sur la qualité des eaux souterraines par les chlorophénols. Le pentachlorophénol est mesuré à une teneur 8 fois supérieure à la valeur de référence définie pour les eaux destinées à la consommation humaine. Le pentachlorophénol n'étant plus utilisé sur le site depuis plusieurs années, cet impact ne peut être lié à un évènement récent lors de l'activité de LABAT MERLE. Ces résultats s’expliquent par le niveau des eaux souterraines qui est particulièrement haut. En effet, lors d’analyses en période de basses eaux, les chlorophénols sont présents mais à des concentrations relativement faibles. Aucun impact significatif par les composés recherchés n'est donc identifié selon les conclusions du bureau d’études BURGEAP.

Aucune restriction d’usage n’est présente sur le site.

Le site est classé en tant que « Site sous surveillance après diagnostic, pas de travaux complets de réhabilitation dans l'immédiat » dans la base de données basol.

 Les sites industriels et activités de service

Des inventaires historiques des sites industriels et activités de service, pouvant avoir occasionné une pollution des sols, ont été menés au niveau des régions. Ils ont été réalisés à partir de l’examen d’archives. Les résultats sont répertoriés dans la base de données BASIAS, dont la finalité est de conserver la mémoire de ces sites pour fournir des informations utiles aux acteurs de l'urbanisme, du foncier et de la protection de l'environnement. Il faut toutefois souligner que l’inscription d’un site dans la base de données BASIAS, ne préjuge pas d’une éventuelle pollution du site.

Dans la commune, 40 sites industriels et activités de service sont recensés dans la base de données BASIAS. Sur les 40, 22 sont toujours en activité, 15 ne sont plus en activité, et 3 ont un état d’occupation inconnu. Les activités de ces sites sont liées au travail du bois (12), à la mécanique et à la desserte de carburants (15).

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État d’occupation Nom de l’entreprise Activité Adresse du site Activités liées au travail du bois Société Labat- Scierie, traitement du bois, fabrication de En activité Rue de Casablanca Merle bobines pour câbles Atelier de menuiserie : Fabrication de Chemin En activité Claude charpentes et d'autres menuiseries départemental 33 Société « La Travail du bois et fabrication d'articles en bois et En activité Établissements Forestière en liège, à l'exception des meubles ; fabrication Labat-Merle Tyrossaise » d'articles en vannerie et sparterie Marcel Merle Ets Usine de travail du bois (palettes, parquets) Quartier Laste En activité Lotissement En activité Dasse Jean Marie Atelier de travail du bois, menuiserie artisanal Atelier de travail du bois : Fabrication de Lotissement En activité Minjon Bernard charpentes et d'autres menuiseries artisanal, Lot n°32 Atelier de menuiserie : Sciage et rabotage du En activité Lescoute-Forsans bois, hors imprégnation, Fabrication de Zone artisanale charpentes et d'autres menuiseries Usine de fabrication de panneaux de particules : En activité Pantyr (S.A.) Fabrication de placage et de panneaux de bois Casablanca (aggloméré, contre-plaqué, ...) Lotissement Activité terminée Guitard Aimé Atelier de travail du bois, menuiserie artisanal, Lot n°15 Bonnefont Scierie, fabrication de meubles / Activité terminée Entre la voie ferrée Inconnu Daugareil Atelier de travail du bois, charpente et la RN10 Gomez José Atelier de travail du bois / Inconnu Activités liées à la mécanique et à la desserte de carburants Garages, ateliers, mécanique et soudure En activité Garage autos - Commerce de gros, de détail, de desserte de « Le Bivouac » Darrigade Etienne carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) Garages, ateliers, mécanique et soudure En activité Commerce de gros, de détail, de desserte de Gauyat Marthe Route nationale 10 carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) Garages, ateliers, mécanique et soudure En activité Lagrave Roland, Commerce de gros, de détail, de desserte de Route nationale 10 Plusquellec Yves carburants en magasin spécialisé (station-service de toute capacité de stockage) Benoit Max Garages, ateliers, mécanique et soudure Route nationale 10 Activité terminée Commerce de gros, de détail, de desserte de En activité Société Sud-Ouest carburants en magasin spécialisé (station-service Lieu-dit Casablanca Froid de toute capacité de stockage) Compagnie Commerce de gros, de détail, de desserte de Route nationale 10, En activité Française de carburants en magasin spécialisé (station-service Relais de la Raffinage de toute capacité de stockage) Chalosse Commerce de gros, de détail, de desserte de En activité Vives J.P. carburants en magasin spécialisé (station-service Zone artisanale de toute capacité de stockage) Commerce de gros, de détail, de desserte de En activité Lagrave Roland carburants en magasin spécialisé (station-service Zone industrielle de toute capacité de stockage) Société Française Commerce de gros, de détail, de desserte de Activité terminée des Pétroles BP - carburants en magasin spécialisé (station-service Place Plaisance Clavery André de toute capacité de stockage)

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Commerce de gros, de détail, de desserte de Activité terminée Benoit carburants en magasin spécialisé (station-service / de toute capacité de stockage) Commerce de gros, de détail, de desserte de Activité terminée Cauyat veuve carburants en magasin spécialisé (station-service / de toute capacité de stockage) Commerce de gros, de détail, de desserte de Inconnu Hargous P carburants en magasin spécialisé (station-service / de toute capacité de stockage) Atelier de carrosserie-peinture automobile : En activité Carrosserie, atelier d'application de peinture sur Lacoste Bernard métaux, PVC, résines, plastiques (toutes pièces Zone artisanale de carénage, internes ou externes, pour véhicules...) Fabrication de caoutchouc synthétique (dont En activité fabrication et/ou dépôt de pneus neufs et Zone industrielle lot Oyharcabal Rémy rechapage, ...) n°4 et 5 Garages, ateliers, mécanique et soudure Sturn Marc/Sturn Atelier de mécanique générale : Mécanique Activité terminée Zone industrielle André industrielle Autres activités Terrain de En activité Larrère Albert Atelier de serrurerie : Fabrication de coutellerie Monsempes Bregeault Max Atelier de serrurerie : Fabrication de coutellerie Route nationale 10 Activité terminée Casa - lotissement En activité Laclau Claude Atelier de zinguerie, sanitaire, chauffage industriel, lot n°1 Marbrerie : Taille, façonnage et finissage de Lotissement En activité Pechtl Jean-Louis pierres (concassage, criblage, polissage) industriel Pettes André et Fils Dépôt de liquides inflammables Zone industrielle En activité Groupement de la Activité terminée Gendarmerie des Dépôt de liquides inflammables Caserne Landes Fois (Transports...) Dépôt de liquides inflammables Zone industrielle Activité terminée Coopérative de En activité Céréales et Dépôt d'ammoniac liquéfié et de gaz d'approvisionneme Zone industrielle combustible liquéfié nt des Landes "Maïsadour" Bellocq Ets Fabrication de chaussures Rue de la Gare Activité terminée Atelier de fabrication d'encaustique : Fabrication Activité terminée Descamps Pierre Route nationale 10 de savons, détergents et produits d'entretien Gorostarsou Four à goudron : Fabrication, fusion, dépôts de Près du bourg, à Activité terminée Hippolyte goudron, bitume, asphalte, brai l'ouest du cimetière Sur le ruisseau de Activité terminée Castets Tannerie Burglose De Gorostarzu Fabrication de produits résineux / Activité terminée

Sites industriels recensés dans BASIAS à Saint-Vincent-de-Tyrosse au 1er août 2015 (Source http://basias.brgm.fr)

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6.4. Les déchets

 Le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux des Landes

Le PDEDMA (Plan Départemental d’Élimination des déchets ménagers ou assimilés) a été approuvé le 14 avril 2005. Il a été remplacé par le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND) en décembre 2012, date d’adoption de ce dernier. Les objectifs de ce document règlementaire s'articulent autour de 3 axes :  réduire les quantités de déchets collectés et leurs nocivités ;  développer la valorisation matière ;  traiter les déchets résiduels.

5 objectifs de prévention des déchets non dangereux ont été fixés :  Réduire les quantités d’ordures ménagères de 7% d’ici 2018 et 10% d’ici 2024,  Réduire la nocivité des déchets,  Réduire les quantités d’encombrants collectés par habitant et par an,  Stabiliser les quantités de déchets verts collectées par habitant et par an,  Objectifs de prévention des déchets d’activités économiques

Mesures retenues pour la gestion des déchets non dangereux non inertes issus de produits relevant des dispositions de l’article L541-10 et des dispositions prévues pour contribuer aux objectifs nationaux de valorisation de ces déchets :

Gestion des déchets d’emballages ménagers Objectifs Kg/an/hab.DGF – hors refus État des lieux 2018 2024 2009 Verre (moyenne de la zone du Plan) 31 36 40 Déchets d’emballages hors verre (moyenne de 8 12 15 la zone du Plan hors refus) Mesures - La généralisation de la collecte sélective sur l’ensemble du territoire du Plan, par sa mise en œuvre sur le territoire de la Communauté de Communes du Canton de , qui ne possède aucun dispositif concernant les déchets d’emballages hors verre ; - Le développement des dotations en colonnes d’apport volontaire sur les territoires ayant choisi ce mode de collecte sélective, l’amélioration de la couverture géographique en colonnes et de leur facilité d’accès pour les usagers ; - Le développement des programmes de communication auprès des habitants intégrant d’autres enjeux, comme la prévention, de manière à avoir un discours homogène intégré, présentant les différents enjeux et leur cohérence ; - L’exemplarité des administrations par la généralisation des collectes sélectives cartons et autres emballages assimilés aux ménages ; - L’amélioration du geste de tri des touristes, pour lesquels il existe un potentiel d’amélioration des quantités de déchets triés. - La valorisation des matériaux dans le cadre du traitement des déchets résiduels. Gestion des déchets d’imprimés papiers et de papiers à usage graphique destinés à être imprimés Objectifs Kg/an/hab.DGF – hors refus Etat des lieux 2018 2024 2009 Papiers : (journaux-revues-magazines- Entre 16 et 31 Entre 24 et 31 imprimés-publicitaires-papiers 31 bureautiques) Mesures Mêmes dispositions que celles énumérées pour les emballages ménagers, car les dispositifs de collecte sélective sont généralement associés.

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Gestion des déchets de produits textiles d’habillement, de chaussures ou de linge de maison destinés aux ménages Objectifs Il s’agit de détourner 6,4 kg/an/hab.DGF, qui se retrouvent actuellement principalement dans les ordures ménagères Mesures - Le renforcement du réseau de points de collecte du textile répartis de manière homogène sur l’ensemble de la zone du Plan ; - La communication grand public par les collectivités sur les collectes en place ; - Le suivi départemental de la répartition territoriale de points de collecte et des différents intervenants sur cette problématique. Gestion des déchets d’éléments d’ameublement Objectifs - Pour 2018 : 15 % du gisement moyen à l’habitant de meubles (33 kg/an/hab.DGF), soit 5 kg/hab.DGF/an (ce pourcentage tient compte des déchets qui sont déjà détournés par la filière bois en place) ; - Pour 2024 : 30 % du gisement moyen à l’habitant de meubles, soit 10 kg/an/hab.DGF. Gestion des médicaments non utilisés Le Plan ne fixe pas d’objectif, ni de priorité concernant la gestion de ce type de déchets dont l’organisation est assurée par Cyclamed au niveau national. Gestion des déchets de pneumatiques Pour ce qui concerne les pneumatiques usagés, il n’existe pas d’objectif national de valorisation de ces déchets.

 La collecte des déchets

Le Syndicat Intercommunal pour le Traitement et la Collecte des Ordures Ménagères (SITCOM) de la Côte Sud des Landes assure la compétence de collecte et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Communauté de Communes de Maremne Adour Côte-Sud et ainsi de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

Ordures Collecte Verre ménagères sélective Tonnages Tonnages Tonnages 2012 2 779 290 244 2013 2 894 301 255 2014 2 922 303 247 Evolution +5% +4,5% +1,2% 2012-2014 Répartition des déchets collectés par filières sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse (Source : SITCOM Côte Sud des Landes)

— Les ordures ménagères résiduelles

Le SITCOM assure en régie et en porte-à-porte la collecte des ordures ménagères résiduelles. La collecte est assurée essentiellement en bacs de regroupement de 770 litres et en conteneurs enterrés et semi- enterrés, mais elle peut également s’effectuer en bennes pour compléter la collecte classique dans le cas de manifestations. Ce mode de collecte permet d’adapter la fréquence de ramassage en fonction des productions saisonnières, sans contrainte pour les usagers. Afin d’améliorer le dispositif, un programme d’implantation de conteneurs de forte capacité, enterrés ou semi-enterrés, est en cours de réalisation. Ce système, qui remplace les conteneurs d’ordures ménagères classiques permet d’améliorer la sécurité des agents de collecte et des usagers et d’optimiser les collectes. Les fréquences sont adaptées selon le remplissage des conteneurs en fonction de la période de l’année. D’une façon générale, les bourgs sont collectés deux fois par semaine et les autres parties de la commune une fois par semaine. Au cours de la période estivale, les zones touristiques très fréquentées peuvent être collectées jusqu’à 7 fois par semaine. Les tonnages concernant les ordures ménagères ont augmenté de 5% entre 2012 et 2014. Cette hausse peut être corrélée avec une augmentation de la population.

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— La collecte des emballages ménagers et du papier

Les emballages ménagers et le papier sont collectés en régie, grâce à la mise en place d’un réseau de points d’apport volontaire qui sont constitués pour la plupart de cinq conteneurs de 4m³ pour la collecte des emballages recyclables (verre, bouteilles plastiques, boîtes métalliques, tétra pak/cartonnettes) et du papier. Cinq flux sont donc ainsi collectés : le verre, le papier, les flaconnages en plastique, les emballages métalliques, les cartonnettes et briques alimentaires. Généralement le point est complété par une corbeille de collecte des piles. La communauté de communes MACS compte 254 points de collecte en 2014. La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse compte 11 points de tri. La vidange de ces conteneurs est assurée par 13 polybennes et benne OM-grues. Une part des cartons d’emballage est récupérée sur les déchetteries ainsi que par le biais d’une collecte sélective en porte à porte.

La fréquence de collecte n’est pas fixe et dépend de la production. Les tournées sont étudiées quotidiennement afin de les réadapter pour que le taux moyen de remplissage des conteneurs de la tournée atteigne 60%. Depuis 2008, une collecte sélective en porte à porte se développe auprès des gros producteurs de papiers et d’emballages (administrations, écoles, entreprises…). La collecte s’effectue pour le moment à la demande.

Les tonnages concernant la collecte sélective ont augmenté de 4,5% entre 2012 et 2014 sur la commune. La collecte du verre a connu une augmentation de 1,2% sur la même période. Les tonnages collectés sont entièrement valorisés sauf pour le plastique et les tétrapak / cartonnettes dont les taux de refus au centre de tri sont de 24,36% et de 5,43%.

— La collecte des encombrants et des déchets verts

Pour cette collecte, le SITCOM a mis en place un réseau dense de déchetteries (22 au total) qui permet aux usagers d’avoir un lieu de dépôt à quelques minutes de leur habitation. Tous les déchets ménagers sont acceptés (pneus, amiante-ciment, palettes…) sauf les ordures ménagères, les déchets radioactifs, les déchets explosifs, l’amiante de déflocage, les bâches agricoles. Une plate-forme de réception des déchets verts est aménagée sur chaque site.

Une déchetterie située sur l’avenue Terreblanque, est présente sur la commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse.

Déchets Déchets Déchets Déchets Déchets verts non D3E encombrants inertes dangereux dangereux 2012 3 370,60 2 076,22 5 404,82 31,61 31,40 152,15 2013 3 739,58 1 904,53 3 739,58 29,51 28,55 145,41 2014 3 941,36 1 867,43 4 105,28 23,59 25,17 138,53 Évolution -9% +17% -10% -24% -25% -20% 2012-2014 D3E : Déchets d'équipements électriques et électroniques Tonnages par type des principaux déchets collectés à la déchetterie de Saint-Vincent-de-Tyrosse en 2012,2013 et 2014 (Source : SITCOM Côte Sud des Landes)

Les tonnages concernant les déchets verts ont augmenté de 17% entre 2012 et 2014. Les autres types de déchets ont eu tendance à diminuer sur la même période.

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— Autres collectes

D’autres collectes sont également organisées : collecte des déchets alimentaires des gros producteurs, collecte sur rendez-vous des huiles alimentaires, d’encombrants des particuliers, mise à disposition de bennes de grosse capacité aux particuliers…

Une collecte sélective du carton et une collecte des déchets fermentescibles auprès des gros producteurs (entreprises, commerçants…) a également été mise en place en 2000.

Un prestataire et une association captent par l’intermédiaire de bornes textile disséminées sur le territoire 480 tonnes de vêtements ce qui avec les 40 tonnes collectées dans les bornes présentes dans les 22 déchetteries du SITCOM donne un tonnage total de 520 tonnes. 6 bornes textiles sont présentes sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

 Le traitement des déchets

Les ordures ménagères sont traitées par les usines de Bénesse-Maremne et Messanges. Depuis début 2017, une unité de valorisation énergétique (UVE) de 83 000 tonnes a été mise en service à Benesse-Maremne pour répondre aux besoins de traitement des déchets résiduels. Elle produit 50 GWh d’électricité chaque année, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une commune d’environ 30 000 habitants. Cette valorisation énergétique participe à la réduction des gaz à effet de serre et limite le recours aux énergies fossiles.

La création d’une unité de valorisation énergétique (UVE) est accompagnée d’un aménagement de la plate-forme multi-matériaux. Ces travaux concernent principalement l’extension de la plate-forme de maturation des mâchefers en raison de l’augmentation des quantités à traiter, et le doublement de l’aire de stockage de mise en balle des Ordures ménagères nécessaire pour faire face aux tonnages supplémentaires en pointe saisonnière et pendant les arrêts techniques.

Les REFIOM (Résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères) sont évacués vers un centre de stockage de classe 1. Les mâchefers (résidus issus de l'incinération des déchets ménagers) sont maturés sur la plate-forme de Bénesse-Maremne, puis triés avec extraction des métaux. Ils sont ensuite valorisés en technique routière.

Pour faire face aux pointes de production estivale, le SITCOM dispose d’un atelier de mise en balles des ordures ménagères, lui permettant de stocker en transit environ 5 000 tonnes de déchets qui sont repris en hiver. Ce système permet de réguler les exportations de déchets et de faire face à d’éventuelles indisponibilités de moyens de traitement.

Pour les autres déchets, le SITCOM a développé les traitements suivants : - Les déchets végétaux sont broyés en déchèteries, une partie est compostée sur la plate-forme multimatériaux de Bénesse-Maremne, l’autre est mise à la disposition des agriculteurs et des stations d’épuration. - Les déchets de bois sont broyés, calibrés et dirigés vers les filières de bois-énergie ou pour la fabrication de panneaux de particules. - Les déchets inertes sont dirigés vers les quatre centres de stockage exploités par le SITCOM situés à Capbreton, Saint-Paul-les-Dax, et Messanges. Ils sont ensuite acceptés moyennant une redevance. - Les déchets résiduels (ordures ménagères résiduelles, déchets non valorisables des déchetteries et déchets industriels banals, déchets des douanes et de la justice) sont orientés vers les deux unités d’incinération du SITCOM : l’usine de Bénesse-Maremne et l’usine de Messanges.

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La capacité de traitement de ces unités étant insuffisante, le SITCOM fait appel à des prestataires externes pour absorber les surplus.

Pour les recyclables, le SITCOM a contractualisé avec différents éco-organismes comme Eco- emballages (emballages ménagers), Eco-folio (papiers), Corepile (piles et accumulateurs), Eco-tlc (textiles), Aliapur (pneus)…

A noter, les D3E (Déchets d'équipements électriques et électroniques) sont entièrement valorisés au sein de différentes plateformes (Envie 2E sur d’Ornon, Pena-metaux à Mérignac et AG 21 à Auch). Les déchets spécifiques dangereux sont soit valorisés (batteries, piles, huiles…), incinérés (divers petits conditionnements) ou traités par une filière spécifique (thermomètres, solvants, peintures…). Les déchets spécifiques non dangereux (pneus, bouteilles de gaz, lunettes, roues, vêtements…) sont entièrement valorisés, tout comme la majorité des déchets encombrants (bois, cartons, palettes, ferrailles…).

 Le programme local de réduction des déchets

Le programme local de réduction des déchets engagé en 2011 a déployé les 7 actions prévues en 2014. En 2014, 3 316 tonnes de déchets ont pu être évitées grâce aux actions de prévention.  Compostage individuel : 2080 tonnes grâce aux 23 143 composteurs depuis 2 000,  Collecte du textile : 520 tonnes ont été détournées par les deux associations présentes sur notre territoire,  Non à la pub : 669 tonnes de prospectus évitées par les 25% de boîtes à lettres ayant un autocollant,  Dons en vue du réemploi : 47 tonnes.

Actions Débutée en Prévue pour Développer la gestion des déchets alimentaires 2013 Réduire les déchets de l’activité touristique 2013 Réduire les déchets du milieu scolaire 2015 Réduire les déchets des manifestations 2015 Développer la collecte des textiles sur le territoire 2013 Développer le réemploi et la réparation 2013 Sensibiliser la population à la prévention déchets 2013 Agir en interne 2014 Partager et échanger les bonnes pratiques entre adhérents 2016 Poursuivre le Non à la pub 2013 Réduire la toxicité de la poubelle 2015 Sensibiliser les professionnels à la prévention déchets 2015 Actions prévues par le Programme Local de Réduction des Déchets (Source : Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d'élimination des déchets, 2014)

6.5. Sensibilités liées aux pollutions et nuisances

Les sensibilités relatives aux pollutions et nuisances sur la commune sont les suivantes :

Sensibilité moyenne > La qualité de l’air aux abords des voies aux trafics soutenus (A63 en particulier), > Le classement de nombreuses infrastructures de transport terrestres vis-à-vis du bruit : l’A63 et la voie ferrée sont les infrastructures les plus bruyantes.

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7- L’énergie

7.1. Consommation énergétique et émissions de Gaz à Effet de Serre sur le territoire

 Une consommation énergétique liée essentiellement aux transports et aux produits pétroliers

La consommation d’énergie finale totale sur la commune est relativement importante par rapport à d’autres communes dans les Landes. Elle est de 5 000 à 10 000 MWh/km² (données 2012). Le secteur du transport, qui comprend les consommations d’énergie liées aux transports routier, aérien, ferroviaire, maritime et fluvial, et du résidentiel qui comprend les consommations d’énergie liées aux lieux d’habitation : chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson, électricité spécifique, sont les plus consommateurs d’énergie avec respectivement 3 000 à 5 000 MWh/km², et 2 000 à 3 000 MWh/km². A l’échelle de la Communauté de communes MACS, le secteur des transports représente 46% de la consommation d’énergie finale et celui du résidentiel 30%.

En ce qui concerne la consommation d’énergie finale par type d’énergie, celle issue des produits pétroliers est la plus conséquente avec une consommation de 3 000 à 5 000 MWh/km². En effet, les produits pétroliers sont utilisés comme énergie finale dans tous les secteurs, principalement pour se déplacer (transports, agriculture) ou pour chauffer (résidentiel, tertiaire, industrie, agriculture). A l’échelle de la communauté de communes on obtient les mêmes résultats, les produits pétroliers atteignant les 52%.

A l’échelle du département des Landes, les résultats diffèrent quelque peu. Le secteur le plus consommateur d’énergie finale est celui de l’industrie avec plus de 36% de la consommation finale totale. Le secteur des transports atteint 29% de la consommation finale. Comme sur la commune, les produits pétroliers arrivent en tête en atteignant plus de 37% de la consommation d’énergie finale totale sur le Consommation département. Toutefois, d'énergie il convient finale sur de la noter CC MACS que les - énergiesRépartition renouvelables sont en seconde positionpar avec secteur plus de (Source 30% de la: ORECCA, consommation année d’énergie de référence finale. 2010)

2% 8%

30%

Résidentiel Tertiaire Transports Industrie Agriculture 46%

14%

Consommation d’énergie finale sur la CC MACS – Répartition par secteur (Source : ORECCA, 2012)

230

Consommation d'énergie finale sur la CC MACS - Répartition par type d'énergie (Source : ORECCA, année de référence 2010)

26%

Produits pétroliers Gaz 52% EnR Electricité 11%

Consommation d’énergie finale sur la CC MACS – Répartition par type d’énergie (Source : ORECCA, 2012) 11%

Saint-Vincent- de-Tyrosse

La part du secteur des transports dans les consommations énergétiques n'a cessé de croître depuis les années 70. Les produits pétroliers recouvrent près de la totalité de la consommation. En ce qui concerne la répartition par mode de transport, les transports routiers dominent largement.

La mobilité quotidienne est croissante et les motifs et les moyens de cette mobilité ont évolué : dispersion des destinations et motorisation individuelle des modes de transport. La voiture est devenue un bien courant. C’est le cas à Saint-Vincent-de-Tyrosse où 46,2% des ménages avaient un véhicule en 2012, et 47,1% des ménages avaient 2 voitures.

Un faisceau de facteurs explique ce recours croissant à la voiture : le partage de l’activité entre hommes et femmes, la politique visant à favoriser l'habitat dispersé, qui a entrainé une augmentation en temps et en longueur des déplacements domicile-travail.

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La distance moyenne entre le domicile et le lieu de travail a ainsi augmenté en 20 ans. A Saint- Vincent-de-Tyrosse, en 2012, en moyenne 7 salariés sur 10 quittent la commune de résidence pour aller travailler.

 Des émissions de Gaz à effet de serre liées aux transports

Sur le territoire de la Communauté de Communes de Maremne-Adour-Côte-Sud, dont fait partie Saint-Vincent-de-Tyrosse, le secteur qui émet le plus de GES est celui des transports avec plus de 57% des émissions. Dans les Landes, ce secteur est également le plus émetteur avec 43% des émissions. La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse fait partie des communes émettant le plus de CO2 de gaz à effet de serre dansEmissions les Landes deavec GES 2 000 sur à la3 000 CC t(CO2e)/km²MACS - Répartition (données par 2012). Ceci peut s’expliquer notamment par la présence de l’A63 sur le territoiresecteur communal. (Source : ORECCA, année de référence 2010)

8,29% 12,75%

15,20% 6,66% Résidentiel Tertiaire Transports Industrie Agriculture

57,11%

Emissions de GES sur la CC MACS – Répartition par secteur (Source : ORECCA, 2012)

Saint-Magne

Saint-Vincent- de-Tyrosse

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 Un parc de logements relativement récent mais essentiellement individuel

Le parc de logement au sein de la commune est relativement récent. Il se répartit de la façon suivante :

Répartition du parc de logements en fonction de l'âge sur la commune (Source : INSEE, 2012)

9,70%

43,60% Avant 1946 de 1946 à 1990 de 1991 à 2009

46,70%

Environ 10% des logements ont été construits avant 1946 sur la commune. Presque la moitié des habitations ont été construites de 1946 à 1990 (47%). Il est possible de supposer que les consommations énergétiques de ces logements, en particulier ceux construits avant 1946, sont plus importantes que pour les habitations plus récentes, construites après 1990, qui sont au nombre de 44% environ. Les bâtiments construits après-guerre sont souvent très énergivore car aucune norme thermique n’était imposée sur ces constructions. De plus, à l’époque, les coûts énergétiques étaient beaucoup plus faibles qu’aujourd’hui.

Ainsi, le parc de logement sur la commune est relativement récent et ce constat se retrouve dans les émissions de GES. En effet, les émissions dues au secteur résidentiel sont relativement faibles sur la communauté de communes (environ 13%, et 22% à l’échelle des Landes). Toutefois, le secteur résidentiel représente tout de même 30% des consommations d’énergie finale. L’amélioration des performances énergétiques du bâti existant, permettrait une meilleure maitrise de la consommation énergétique. Pour ce faire, des réhabilitations du bâti ancien peuvent être entreprises. Les déperditions énergétiques peuvent également être diminuées en agissant par exemple sur l’isolation des toitures et des murs, souvent sources de pertes de chaleur.

De plus, le parc de logement est essentiellement individuel sur la commune avec plus de 69,1% de maisons individuelles en 2012, et 30,8% d’appartements. Toutefois, le pourcentage d’appartements sur la commune est supérieur à celui à l’échelle du département (26%). Le mode de chauffage le plus répandu est le chauffage individuel. En 2012, le chauffage individuel « tout électrique » représente 53,3% des modes de chauffage sur la commune, suivi par le chauffage central individuel avec 28,7%, et en dernier, le chauffage central collectif avec 2,3%. Ainsi, le développement urbain de ces dernières années, a fait de la maison individuelle la norme. Toutefois, le logement individuel « classique » est beaucoup plus énergivore que le logement collectif. Par conséquent, dans un objectif de lutte contre la consommation d’espace et de lutte contre le réchauffement climatique, le développement de logements collectif peut constituer une réponse intéressante. Le PLU peut ainsi encourager la densification du bâti, notamment à proximité des services.

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Aujourd’hui, plusieurs réglementations thermiques se succèdent. La première fut engagée en 1974 et appliquée en 1975 (suite au choc pétrolier de 1973). Celle actuellement en vigueur date de 2012 et a été définie par la loi sur la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement. Elle concerne les bâtiments neufs et vise à limiter leurs consommations énergétiques. En 2020, une nouvelle réglementation thermique devrait voir le jour et aura pour objectif de concevoir des bâtiments encore plus économes en énergie.

7.2. Les énergies renouvelables

Un des enjeux majeurs du Grenelle est la réduction de la consommation énergétique. Par conséquent, la loi Grenelle 1 a fixé un objectif de 23 % de consommation énergétique provenant des énergies renouvelables d’ici 2020. A ce titre, le département des Landes a élaboré un Plan Départemental de Développement des Energies Renouvelables qui dresse un état des potentialités de chaque filière et définit leurs conditions de développement. En 2006, le secteur le plus producteur d’énergies renouvelables est le bois-énergie. Toutefois, le plus grand nombre d’installations utilisant les énergies renouvelables concerne le solaire thermique.

 Le potentiel éolien

Le potentiel éolien n’est pas important dans Les Landes et nul au sein de la commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse. Ce résultat tient notamment de la présence d’un site inscrit pour la protection des paysages et du patrimoine.

 L’énergie solaire

Deux types d’énergie solaire existent :

- le solaire thermique permet la production d’eau chaude et de chaleur, grâce au captage du rayonnement solaire via des systèmes actifs comme les chauffe-eaux solaires, ou des systèmes passifs (façades vitrées, véranda...). - le solaire photovoltaïque permet la production d’électricité à partir de l'ensoleillement par l'intermédiaire de panneaux solaires photovoltaïques.

Le département bénéficie d’un ensoleillement moyen annuel de 1325 kWh. La ressource solaire des Landes est relativement importante et permet une utilisation pertinente et intéressante d’installations solaires thermiques. Le Plan départemental de développement des EnR indique un potentiel d’installations solaires thermiques s’élevant à 4 000 m² par an, d’ici 2015, si l’on équipe seulement 20 % de la cible (immeubles et maisons neufs et existants) pour laquelle une installation serait intéressante financièrement. Le potentiel d’installations photovoltaïques est quant à lui de 2 900 kWc par an d’ici 2015 si 5 % des maisons et immeubles neufs et existants sont équipés.

Ainsi, c’est 13 500 tonnes de CO2 qui pourraient être évités par la mise en place des installations solaires thermiques, photovoltaïques envisagées à l’horizon 2020 dans les Landes.

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse s’est engagée dans ce sens. Elle dispose d’environ 400 m² de panneaux photovoltaïques sur la toiture de ces bâtiments communaux.

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 Le bois énergie

Cette filière concerne la production d'énergie à partir de la dégradation du bois. Cette filière est particulièrement utilisée comme mode de chauffage. Selon l'IFN (Inventaire National Forestier), l'utilisation du bois constitue une excellente alternative aux énergies fossiles. De plus, le bois énergie émet beaucoup moins de GES que le charbon, le fuel ou le gaz naturel.

En Aquitaine, la filière se développe petit à petit. La cellule biomasse de la DRAAF Aquitaine (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Aquitaine), a chiffré pour l'année 2012, la consommation en bois-énergie à 1,5 millions de tonnes de bois divers. Toujours selon la DRAAF, la consommation globale de bois énergie devrait être portée à 2,175 millions de tonnes en 2015 soit une augmentation de 45%. Le département des Landes est le premier département métropolitain le plus boisé en superficie. Il dispose donc d'un potentiel important de valorisation de la filière bois-énergie.

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, avec une couverture forestière de plus de 50%, dispose d’un potentiel non négligeable vis-à-vis de cette filière. Toutefois, le nombre de logements chauffés au bois sur la commune est compris entre 0 et 7 en 2007. Concernant le secteur collectif, le lycée polyvalent présent sur la commune comprend une chaufferie au bois gérée par la région Aquitaine.

Le Plan départemental de développement des EnR indique qu’il est possible d’alimenter une filière bois énergie développée dans le département des Landes à partir des ressources locales, sans déstabiliser la filière industrielle existante. Le scénario le plus ambitieux de développement de la filière prévoit une consommation de bois de l’ordre de 30 000 tonnes de plaquettes par an (27 500 m3) ainsi que 13 000 tonnes de sciure. Pour comparaison : la récolte annuelle de pin maritime sur le département des Landes se monte à presque 4 millions de m3 par année.

Ainsi, c’est 15 000 tonnes de CO2 qui pourraient être évités par la mise en place des installations bois-énergie envisagées à l’horizon 2020 au sein du département des Landes.

 La géothermie

La géothermie consiste à produire de l'énergie avec la chaleur du sous-sol (radioactivité naturelle des roches, nappes souterraines…).

Dans les Landes, les applications de la géothermie envisageables sont essentiellement la production de chaleur, que ce soit via une pompe à chaleur pour un ou plusieurs bâtiments ou en direct pour des applications de chauffage diverses (chauffage urbain, eau chaude sanitaire, thermalisme, chauffage de serres, séchage de produits agricoles, etc.). La production d’électricité par centrale à fluide binaire possède un potentiel plutôt limité.

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7.3. La feuille de route TEPOS 2016-2020 de la Communauté de communes MACS

La Communauté de communes MACS s’est engagée, par son conseil communautaire du 22 septembre 2014, dans une démarche de transition énergétique visant un territoire qui produit autant d’énergie, 100 % renouvelable, qu’il en consomme. En d’autres termes, un territoire à énergie positive. Le 9 février 2015 MACS a été lauréat de l’appel à projet « Territoire à Énergie positive pour la Croissance Verte » du ministère. Dans ce cadre, la communauté de communes a adopté le 17 décembre 2015 sa feuille de route pour 2016-2020.

Trois axes stratégiques ont été définis :  Sobriété, efficacité, économie circulaire,  Exemplarité des collectivités,  Production énergétique renouvelable et locale.

Sobriété, efficacité, économie circulaire Exemplarité des collectivités Production énergétique renouvelable et locale 1 - Engager le défi « Famille à Energie 10- Engager la transition 15 – Mettre en place des Positive » énergétique du patrimoine de projets de développement de Mobilisation des familles pour réaliser des MACS la production locale et économies sans investir et dans la bonne Engager une politique de réduction partagée Lancer un appel à humeur des consommations et projet pour développer la d’investissement dans la production d’énergie production d’énergie renouvelable renouvelable au travers d’un pour couvrir, à terme, la totalité modèle participatif des dépenses énergétique. 2- Dynamiser la rénovation énergétique de 11 – Aider la transition 16- Développer l’usage local du l’habitat : Plateforme de rénovation énergétique du patrimoine bois énergie énergétique de l’habitat fournissant conseil communal Accompagner les Étudier le développement de et accompagnement des particuliers ainsi communes techniquement et petites chaufferies collectives que formation des artisans et mobilisation financièrement par le biais du ou individuelles (en particuliers des professionnels de l’immobilier fonds de concours « Transition les EHPADs, le centre Énergétique » aquatique) les dans le respect des usages du bois 3- Accompagner les entreprises vers 12- Mettre en œuvre une politique 17- Réaffecter le produit de la l’économie circulaire d’achat « responsable » fiscalité locale sur les énergies Mettre en place une dynamique de réseau Intégrer des critères renouvelable et accompagner les entreprises en environnementaux et énergétiques Réserver le produit des taxes partenariat avec les chambres consulaires dans les marchés passés par la perçues par la collectivité sur collectivité les unités de production d’énergie renouvelables, aux actions relavant de la transition énergétique 4- S’engager vers des zones d’activité à 13 - Réduire le gaspillage Énergie Positive alimentaire et poursuivre les Concevoir et aménager les prochaines achats en circuits courts au pôle zones communautaires en se projetant vers culinaire un bilan à énergie positive (bioclimatisme, Réduire le gaspillage alimentaire transports alternatifs, production par le biais d’expérimentations et renouvelable…) développer les achats locaux notamment de produits « bio » en étudiant la création de groupement de commande 5- Intégrer la transition énergétique dans 14- Augmenter l’utilisation de la planification urbaine matériaux recyclés en voirie Intégrer la dimension TEPOS dans les Poursuivre la politique de MACS en dispositions des documents d’urbanisme matière de recyclage de matériaux (zones d’activités, logement, transports…) de voirie et atteindre les objectifs Mobilité et transport : fixés par la loi TEPCV 6- Poursuivre l’amélioration du réseau de

236 transport en commun Optimisation et accessibilité du réseau, plans de circulation et politique de stationnement, pôles d’échange multimodaux 7- Poursuivre le développement de la mobilité douce Construction des pistes cyclables prévues au schéma directeur de liaisons douces, intégration de la mobilité douce dans les aménagements de voirie et soutien au développement du vélo à assistance électrique 8- Développer la mobilité partagée Étudier puis mettre en œuvre une politique favorisant l’usage du co-voiturage ou d’autres formes de mobilité partagée sur le territoire 9-Développer la mobilité électrique et GNV Installer un réseau de bornes publiques de recharge de véhicules électrique et acquérir des véhicules électriques ou GNV Feuille de route TEPOS 2016-2020 (Source : CdC MACS)

7.4. Potentialités liées à l’énergie

Les points forts Les points faibles Un potentiel de développement de diverses filières Une consommation énergétique finale et des d’énergies renouvelables notamment l’énergie solaire émissions de GES relativement importantes. et le bois énergie. Le classement du territoire de la communauté de Une influence du secteur du transport et du communes MACS en territoire à énergie positive. résidentiel sur la consommation d’énergie finale et sur les émissions GES.

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CHAPITRE III : Analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l’environnement et exposé des conséquences éventuelles de l’adoption du plan sur la protection des zones revêtant une importance particulière pour l’environnement et mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser

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L’objet de ce chapitre est d’évaluer les incidences positives et négatives du PLU sur l’environnement avec une attention particulière sur les zones revêtant une importance particulière.

Si l’analyse révèle l’existence d’incidences notables, des mesures destinées à les supprimer, réduire, et si possible compenser, doivent être proposées.

L’évaluation des incidences est effectuée thème par thème.

1 - Les incidences et les mesures sur le milieu physique

1.1. Les incidences et les mesures sur le climat local

Les seules incidences du PLU sur le climat peuvent être dues aux déboisements engendrés par l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation. Toutefois, ils sont insuffisants, à l’échelle de la commune, pour engendrer une modification notable du climat de Saint-Vincent-de-Tyrosse.

1.2. Les incidences et les mesures sur le sous-sol et le sol

 Incidences du PLU sur le sous-sol et le sol

Le PLU n’autorisant aucune zone d’ouverture d’exploitation de matériaux du sous-sol, il n’y aura pas d’incidence sur le sous-sol de la commune.

En revanche plusieurs incidences sur le sol sont à attendre de l’ouverture à l’urbanisation de zones actuellement naturelles : suppression de sols naturels, imperméabilisation du sol induisant des effets sur le ruissellement des eaux pluviales.

D’une manière générale, l’artificialisation des espaces agricoles, naturels et forestiers conduit à la suppression des sols naturels au droit des bâtiments, parkings, et de la voirie. Rappelons que le sol est une ressource peu renouvelable, qui constitue un écosystème naturel, support de la végétation et d’une grande importance pour l’homme et les équilibres biologiques. Encore peu pris en compte dans les politiques d’aménagement, les sols connaissent dans les pays développés une dégradation générale, liée à leur imperméabilisation et leur érosion (éolienne, pluviale). L’artificialisation en France grignote chaque année 60 000 ha, les zones artificielles couvrant désormais près de 9 % du territoire. On estime que c’est l’équivalent de la superficie d’un département qui disparaît en France tous les 7 ans.

Par ailleurs, l’artificialisation des sols liée à l’urbanisation supprime les possibilités d’infiltration sur place avec des conséquences sur les volumes d’eau ruisselés et la qualité des milieux récepteurs. Cet aspect est traité plus loin, dans le chapitre consacré aux incidences sur l’eau.

Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, l’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation prévues par le PLU (zones 1AU) est de 25,9 ha. Cela représente environ 1,25% de la superficie de la commune. Le PLU prévoit par ailleurs 29,8 ha de zones 2 AU à vocation d’habitat et 5,5 ha de zone 2AUL à vocation de loisirs, qui ne pourront être ouverts à l’urbanisation qu’après des procédures de modification du PLU.

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Les zones à urbaniser du PLU couvrent principalement des surfaces boisées, mais aucune ne se développe sur des espaces boisés faisant l’objet de subventions au titre du plan chablis. Les zones 2 AU « Chemin de Lucatet » (environ 5 ha) et de « l’Agassé » (1,4 ha) sont prévues sur des espaces agricoles déclarés à la PAC.

 Mesures de réduction des incidences sur le sol

L’ouverture de nouvelles zones à l’urbanisation prévues par le PLU représente environ 1,25% de la superficie de la commune. Toutefois, ces chiffres sont à modérer dans la mesure où des espaces verts seront maintenus dans les zones à urbaniser et également dans les zones urbaines.

Le PLU fixe dans le règlement à l’article 13 un pourcentage minimum d’espaces verts de pleine terre pour les zones UA (UAa, UAf, UAn), UB (hors UBe), UC (dont UCb), et les zones 1AU (1AUb et 1AUc).

Le pourcentage minimum d’espaces verts est de : ‐ au moins 15 % de la superficie totale du terrain en UA, ‐ au moins 30 % de la superficie totale du terrain en 1AUb, ‐ au moins 40 % de la superficie totale du terrain en UB, ‐ au moins 50 % de la superficie totale du terrain en 1AUc, ‐ au moins 55 % de la superficie totale du terrain en UC.

Il n’est pas prévu de surface minimale d’espaces verts dans les zones d’équipements (UE) et les zones d’activités (UY).

L’obligation d’un minimum d’espaces verts fixée dans la majorité des zones du PLU garantira la présence d’espaces non imperméabilisés.

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Parallèlement, le PLU a défini un pourcentage d’emprise au sol maximum dans certaines zones (article 9 du règlement) que les constructions ne doivent pas dépasser. L’emprise au sol des constructions ne doit pas excéder : - 25% de la superficie totale du terrain en zone UC (dont UCb) ; - 30% de la superficie de la partie de terrain inscrit au-delà de la bande de 15 mètres depuis l’alignement en zone UA, UAf, UAn, le pourcentage passe à 60% pour les constructions à usage d’activités ; - 40% de la superficie totale du terrain en zone UB (sauf UBe), le pourcentage passe à 60% pour les constructions à usage d’activités ; - 50% de la superficie totale du terrain en zone UAa ; - 60% de la superficie totale du terrain en zone UY (dont UYd).

La mise en place d’une emprise maximale limite les surfaces imperméabilisées et permet d’infiltrer les eaux pluviales sur l’assiette des opérations. L’emprise au sol n’est pas règlementée dans les zones d’équipements (UE) et dans les secteurs plus denses à proximité des zones d’équipement (UBe).

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2 - Les incidences et les mesures sur les milieux naturels et la biodiversité

2.1. Rappel des orientations prévues dans le PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU de Saint-Vincent-de-Tyrosse prend en compte les enjeux liés à la biodiversité présentés dans l’analyse de l’état initial, les orientations sont les suivantes :

 Préserver les espaces naturels remarquables

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse dispose de plusieurs espaces naturels d’intérêt qu’elle souhaite préserver au travers de son PLU : - les principaux cours d’eau de la commune. Sur le territoire, le Ruisseau du Moulin de Lamothe, le Ruisseau de Ménaout et le Ruisseau du Nouaou (Maubecq) constituent des cours d’eau à enjeu pour les poissons migrateurs, - les boisements rivulaires et les prairies humides notamment le long des cours d’eau qui jouent un rôle important dans le fonctionnement de l’écosystème : maintien des berges, filtre naturel, régulation des débits, corridors écologiques, … - les boisements de feuillus et mixtes les plus étendus qui participent à la diversité de milieux présents sur la commune et par conséquent à la diversité des espèces animales présentes, - les stations végétales protégées, - les lagunes qui apportent de la diversité au sein du milieu forestier et qui peuvent abriter des espèces végétales et animales rares. Ce sont des milieux très fragiles car ils ont tendance à s’assécher et à se refermer progressivement.

 Préserver et renforcer les continuités écologiques (trame verte et bleue)

Les objectifs de la commune sont de : - préserver durablement ces réservoirs de biodiversité avec une approche spécifique pour la forêt de pins maritimes au regard du caractère cyclique de la gestion sylvicole du massif, - gérer les zones d’interfaces entre ces réservoirs et l’urbanisation future de façon qualitative (création d’espaces intermédiaires, de bandes tampons, de transitions nuancées…), - lutter contre la fragmentation des corridors écologiques et des réservoirs de biodiversité afin de garantir le bon fonctionnement de la trame verte et bleue.

 Mettre en valeur la nature « ordinaire »

Au-delà de la préservation des espaces naturels remarquables et des éléments constitutifs de la trame verte et bleue, le PLU de Saint-Vincent-de-Tyrosse vise également le maintien de la qualité de ses paysages et de son cadre de vie à travers la mise en valeur de la nature dite « ordinaire » et du quotidien, qu’elle soit naturelle, le reflet de pratiques productives locales (agriculture, sylviculture) ou intégrée aux zones urbaines (parcs et jardins, allées plantées…) : - Intégrer la nature ordinaire (haies, prairies, bosquets, points d’eau) au sein des aménagements urbains : qualité paysagère et du cadre de vie (respirations vertes, espaces récréatifs…) - Préserver les espaces verts publics et les gérer de façon vertueuse afin de conforter la biodiversité, améliorer la qualité de l’eau, limiter la pollution des sols…

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2.2. Les incidences et mesures sur les sites Natura 2000

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse ne comprend aucun site Natura 2000. Cependant, son territoire se trouve proche de cinq sites :

- Directive « Habitats » « Zone humide de l’arrière dune de Marensin », à 4,4 km au Nord-ouest. « Zones humides associées au marais d’Orx », à 5,8 km au Sud-Ouest. « Barthe de l’Adour », à 6,3 km au Sud-Est.

- Directive « Oiseaux » « Domaine d’Orx », à 5,6 km au Sud-Ouest. « Barthe de l’Adour », à 5 km au Sud-Est.

Deux de ces sites, concernant des milieux humides et le réseau hydrographique, peuvent se trouver en lien indirectement avec la commune via les trois ruisseaux principaux (Ménaout, Moulin de Lamothe et Maubecq). Il s’agit du site de la Directive « Habitats » « Zones humides associées au marais d’Orx » et du site de la Directive « Oiseaux » « Domaine d’Orx ».

Le projet de PLU peut donc avoir des incidences indirectes sur ces sites Natura 2000 du fait de leur lien hydraulique. Ces incidences indirectes concernent principalement le risque de pollution des milieux aquatiques par l’accroissement des rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales (voir partie sur les incidences sur la ressource en eau).

Toutefois, ces éventuelles incidences sont à relativiser étant donné la distance des sites Natura 2000 avec la commune. De plus, le zonage et les prescriptions règlementaires du PLU évitent toutes incidences directes et indirectes sur ces cours d’eau ainsi que sur la végétation rivulaire et les espaces enherbés situés à leurs abords (voir partie sur les incidences et mesures sur les principaux cours d’eau de la commune et leurs boisements rivulaires).

2.3. Les incidences et les mesures sur la ZICO présente sur la commune

La ZICO est entièrement classée en zone naturelle (N), excepté les zones cultivées qui sont classées en zone agricole (A). La zone N comprend les espaces naturels de la commune, principalement forestiers, qui couvrent la majeure partie du territoire communal qu’il convient de protéger notamment en raison de l'intérêt écologique des milieux. La zone A comprend les espaces protégés pour l’exploitation et les implantations agricoles. Au sein de ces zones, la constructibilité est limitée (extensions et constructions sous conditions particulières, ne portant pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages…), ce zonage est donc tout à fait adapté pour la ZICO. Aucune incidence n’est donc pressentie sur la ZICO.

2.4. Les incidences et les mesures sur les espaces à enjeu écologique de la commune

Les zones à fort enjeu écologique de la commune sont : - les principaux cours d’eau (Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Maubecq, Ruisseau de Ménaout) et leurs boisements rivulaires ; - les prairies humides le long des cours d’eau ; - les lagunes ; - les principaux boisements de feuillus et mixtes ; - les stations floristiques protégées.  Les principaux cours d’eau de la commune et leurs boisements rivulaires

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La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est traversée par trois principaux cours d’eau : le Ruisseau du Moulin de Lamothe, le Ruisseau de Ménaout et le Ruisseau du Nouaou (Maubecq). Ils constituent des cours d’eau à enjeu pour les poissons migrateurs.

Les effets du zonage :

• Le Ruisseau de Maubecq, ses principaux affluents et leurs rives sont classés en zone naturelle (N). Seule la partie aval du cours d’eau n’est pas classée en zone N mais en zone A. Il s’agit de la partie aval de l’autre côté de la RD810 située entre les lieux-dits « Lespitaou » et « Chouaou » à proximité de la confluence avec le Ruisseau de Lamothe. Toutefois, sur tout son cours, la ripisylve du cours d’eau bénéficie d’une protection par un classement en en Espace Boisé Classé (EBC) ; • Le Ruisseau de Lamothe, ses principaux affluents et leurs rives sont classés en zone naturelle (N). Les boisements rivulaires bénéficient d’une protection supplémentaire par un classement en EBC. Au niveau de la principale tâche urbaine de la commune, le cours d’eau et ses rives sont classés en zone indicée « Nl ». Cette zone matérialise la « coulée verte » du ruisseau et correspond notamment au bois de Fontainebleau. Dans cette zone, les aménagements légers, les installations et objets mobiliers de jeux sont admis à condition qu'il ne soit pas porté atteinte au quartier environnant. Un emplacement réservé (ER4) est présent sur un affluent du cours d’eau. Il s’agit d’un franchissement qui sera créé en vue de l’aménagement d’une liaison entre la voie romaine et la RD810 de façon à garantir la continuité naturelle du ruisseau. Cet emplacement réservé concerne les milieux naturels suivants : une saulaie au nord traversée par un fossé, une aulnaie-frênaie de part et d’autre du ruisseau, et une chênaie acidiphile sur les berges hautes du ruisseau ; • Le Ruisseau de Ménaout et ses rives sont classés en zone N. Les boisements rivulaires bénéficient d’une protection supplémentaire par un classement en EBC.

Les mesures au sein du règlement :

• Au sein du règlement de toutes les zones du PLU, l’article 4 interdit l’évacuation des eaux usées traitées ou non traitées dans les fossés, cours d’eau et réseaux pluviaux ; • Le PLU fixe dans le règlement à l’article 13 un pourcentage minimum d’espaces verts de pleine terre pour les zones UA (UAa, UAf, UAn), UB (hors UBe), UC (dont UCb), et les zones 1AU (1AUb et 1AUc). Parallèlement, le PLU a défini un pourcentage d’emprise au sol maximum dans certaines zones (article 9 du règlement) que les constructions ne doivent pas dépasser. Ces éléments favoriseront l’infiltration des eaux pluviales sur l’assiette des opérations et limiteront le risque de dégradation de la qualité des milieux aquatiques ; • Au sein du règlement de toutes les zones du PLU, l’article 6.2 indique que : « Les nouvelles constructions devront s’implanter : - à 10 mètres des berges des cours d’eau - à 1,50 mètres minimum du talus des fossés existants. Pour les annexes et les piscines, le recul par rapport aux berges des cours d’eau est réduit à 5 mètres. ». Au sein des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés. Ainsi, une bande tampon sera maintenue inconstructible en bordure des cours d’eau et fossés.

Le zonage et les prescriptions règlementaires du PLU évitent toutes incidences directes et indirectes sur ces cours d’eau ainsi que sur la végétation rivulaire et les espaces enherbés situés à leurs abords. Le PLU prend donc bien en compte les principaux cours d’eau de la commune et leurs abords. Toutefois, des incidences indirectes sont à craindre vis-à-vis de la pollution des milieux aquatiques par l’accroissement des rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales (voir partie sur les incidences sur la ressource en eau).

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 Les prairies humides le long des cours d’eau

Les effets du zonage : Les prairies humides et leurs abords (jusqu’à 100 mètres) sont préservés par un zonage spécifique Np, plus stricte que les autres zonages N (constructions interdites).

Les mesures au sein du règlement :

• Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus nécessaires pour des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, ou pour la mise en valeur de zones humides ». En dehors de ces conditions ils sont interdits ; • Aucune nouvelle construction n’est autorisée à moins de 10 mètres des cours d’eau dans toutes les zones du PLU (article 6.2 du règlement). Cette distance est portée à 20 mètres au sein des zones A et N. Cette mesure garantit, d’une manière générale, la préservation des zones humides qui se situent à proximité des cours d’eau.

 Les lagunes

Les effets du zonage : Les deux lagunes identifiées sur la commune sont préservées par un zonage spécifique Np au sein du PLU. De plus, afin de prévenir les conséquences indirectes sur ces milieux, les limites de la zone Np vont au-delà des limites strictes des lagunes en préservant une bande tampon autour de l’ordre de 100 mètres.

Les mesures au sein du règlement : Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus nécessaires pour des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, ou pour la mise en valeur de zones humides ». En dehors de ces conditions ils sont interdits.

 Les principaux boisements de feuillus et mixtes

Les effets du zonage :

Les principaux boisements de feuillus et mixtes présents sur la commune sont classés en zone N. La plupart bénéficient d’une protection supplémentaire par un classement en EBC. Au total, 139 ha de boisements sont classés en EBC. Aucune zone U n’empiète sur un boisement de grande superficie. Concernant les zones AU, seuls quelques boisements de feuillus et mixtes sont impactés (zone 1AU de Maysouot et zone 2AU du chemin de Hitton). Les incidences sont décrites dans une partie spécifique (voir partie sur les et les mesures vis-à-vis des zones futures d’urbanisation).

Deux emplacements réservés (ER1 et ER4) concernent des boisements de feuillus et mixtes. Au sein de l’ER1 (extension de la station d’épuration), une bande boisée sera maintenue en bordure du cours d’eau (ripisylve en EBC). L’ER4 concerne un franchissement qui sera créé en vue de l’aménagement d’une liaison entre la voie romaine et la RD810. La continuité naturelle du ruisseau sera maintenue.

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Les mesures au sein du règlement :

Le règlement des zones U et AU encourage la plantation d’arbres de haute tige et spécifie que les plantations existantes doivent être conservées au maximum. Une liste d’essences locales est également définie : • Le règlement des zones UA, UB, UC, 1AU du PLU indique à l’article 13 que « Les surfaces réservées au stationnement doivent être plantées à raison d'un arbre de haute tige pour 2 places. » et que « Les plantations existantes seront conservées au maximum. Chaque sujet supprimé devra être remplacé. » ; • Le règlement de la zone UE stipule à l’article 13 que « Les espaces libres de toute construction ou installation doivent être aménagés en espaces verts et plantés d’arbres de haute tige. Les plantations existantes seront conservées au maximum et l’implantation des constructions nouvelles devra préserver au maximum les arbres existants. Toutefois ces dispositions ne s’appliquent pas si l’opération fait l’objet d’un dossier de défrichement. » ; • Le règlement de la zone UY précise à l’article 13 que « Les surfaces réservées au stationnement doivent être plantées à raison d'un arbre de haute tige au moins pour 2 places de stationnement. Des rideaux de végétation doivent être obligatoirement plantés afin de masquer les installations et travaux divers autorisés dans la zone. Les plantations existantes seront conservées au maximum. Les sujets abattus seront remplacés. ».

Les mesures au sein des OAP :

Des trames vertes internes et/ou espaces tampons sont matérialisés au sein des OAP de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées.

 Les stations floristiques protégées

Les effets du zonage :

Les stations floristiques protégées présentes sur la commune sont préservées par un zonage spécifique Np au sein du PLU. De plus, afin de prévenir les conséquences indirectes sur ces espèces végétales, les limites de la zone Np vont au-delà des limites strictes des stations en préservant une bande tampon autour de l’ordre de 100 mètres.

Les mesures au sein du règlement :

• Le règlement de la zone Np à l’article 2, autorise « les affouillements, drainages et exhaussements du sol à condition qu’ils soient rendus nécessaires pour des constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, ou pour la mise en valeur de zones humides ». En dehors de ces conditions ils sont interdits.

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2.5. Les incidences et les mesures vis-à-vis des zones futures d’urbanisation

 Zone 1AU de « Northon »

Caractéristiques du site Ce secteur de 1,4 ha se situe à proximité du centre-ville, le long de la RD810.

Il n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

La parcelle comprend plusieurs habitations et leurs jardins. Les essences arborées présentes sont principalement des espèces ornementales et exotiques : Robinier faux- acacia (Robinia pseudoacacia), pins et sapins ornementaux, thuyas, Erable de negundo Parcelle de Northon depuis la RD810 (Acer negundo), Laurier cerise (Prunus laurocerasus)… Des ronciers sont également Parcelle de Northon depuis la RD810 présents.

Le site est constitué de milieux naturels sans intérêt notable. Les potentialités de ce secteur pour la faune sont relativement limitées étant donné son caractère artificialisé et la proximité de l’urbanisation dense. Mesures d’évitement et de réduction Une trame verte interne et/ou espace tampon seront présents en bordure de la zone de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées. Ces éléments constitueront également un espace tampon avec l’étang jouxtant la zone. Lors de l’aménagement de la zone, une attention particulière devra être portée sur la présence d’espèces invasives (Robinier faux-acacia, Erable de negundo) de façon à ne pas favoriser leur dissémination. En effet, ces espèces peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité (dégradation et appauvrissement des milieux, concurrence avec les espèces locales…). Conclusion L’artificialisation du secteur n’entraînera pas d’effet significatif sur la biodiversité étant donné le caractère déjà anthropisé de la zone (jardins et maisons d’habitation). Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

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 Zone 1AU de « Maysouot »

Caractéristiques du site La zone, d’une superficie de 10,3 ha, se situe entre la voie romaine et la RD810.

Le secteur n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

Le sud du site est constitué d’une prairie mésophile à mésohygrophile. Sont présentes des espèces prairiales communes comme la Houlque laineuse (Holcus lanatus), la Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), le Dactyle (Dactylis glomerata), mais également des espèces typiques des milieux sablonneux comme la Petite oseille (Rumex acetosella) et l’Ornithope comprimé (Ornithopus compressus). La prairie montre des traces d’enfrichement avec la présence de ronciers et de rejets de saules par endroits. Plus à l’ouest, la présence d’espèces hygrophiles (Silène fleur de coucou, joncs, saules) traduit un caractère plus humide de la prairie.

Prairie présente au sud de la zone

Au nord, une saulaie est présente, entrecoupée de ronciers alternant avec des zones prairiales, et ponctuée de Robiniers faux-acacia. La saulaie est dominée par le Saule roux (Salix atrocinerea) en strate arbustive. La strate herbacée est peu recouvrante, des ronces, des joncs, et le Lierre grimpant (Hedera helix) sont notamment présents. La saulaie constitue un habitat caractéristique de zones humides. Au sein des zones ouvertes, des ronciers et zones prairiales ont été observées avec la présence d’espèces hygrophiles (joncs, silène fleur de coucou…). Au sein de ce secteur, de nombreuses espèces exotiques envahissantes ont été recensées : Robinier faux-acacia, Herbe de la pampa (Cortaderia selloana), Baccharis (Baccharis halimifolia).

Saulaie en arrière-plan, ronciers au second Saulaie présente au nord plan et prairie au premier

Le secteur sud-est constitue un ensemble de ronciers, fourrés et prairies. Quelques arbres sont présents en strate arborée (Pin maritime, Robinier, Chêne).

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Une chênaie acidiphile est présente sur l’extrémité ouest du site. Le Chêne pédonculé (Quercus robur) domine la strate arborée. Le Châtaignier (Castanea sativa), le Noisetier (Corylus avellana), le Houx (Ilex aquifolium) et le Fragon (Ruscus aculeatus) composent la strate arbustive. En strate herbacée sont présents : le Lierre grimpant (Hedera helix), le Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), la Fougère aigle (Pteridium aquilinum). Le fossé présent à cet endroit n’était pas en eau lors de la visite.

Chênaie acidiphile

Les milieux naturels présentant un caractère humide (saulaie, prairie) disposent d’un intérêt notable. Les potentialités de ce secteur pour la faune sont relativement limitées en dehors des espèces sylvicoles communes qui peuvent fréquentées en particulier la chênaie et la saulaie. La prairie constitue un milieu favorable aux papillons.

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Mesures d’évitement et de réduction Une trame verte interne et/ou espace tampon seront présents en bordure de la zone de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées. La chênaie acidiphile à l’est sera par conséquent en partie préservée. Au sein du règlement de la zone 1AU, l’article 6.2 indique que les nouvelles constructions devront s’implanter à 1,50 mètres minimum du talus des fossés existants. Le fossé présent à l’est sera donc concerné par ce recul. De plus, étant donné sa position en bordure du site, il sera probablement inclus dans l’espace tampon en lisière de la zone. Lors de l’aménagement de la zone, une attention particulière devra être portée sur la présence d’espèces invasives (Baccharis, Herbe de la Pampa, Robinier faux-acacia) de façon à ne pas favoriser leur dissémination. En effet, ces espèces peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité (dégradation et appauvrissement des milieux, concurrence avec les espèces locales…). L’OAP de la zone 1AU Castets-Maysouot précise, au sein du paragraphe « Milieux naturels sensibles sur Maysouot », qu’il conviendra de réaliser une étude spécifique « zone humide » selon les critères définis par l’arrêté du 24 juin 2008 portant sur la définition et la délimitation des zones humides (examen des espèces végétales et/ou des sols), préalablement à toute opération d’aménagement. Conclusion Des zones humides sont susceptibles d’être affectées par l’aménagement de la zone (présence d’une saulaie et de prairies plus ou moins humides). Ainsi, l’OAP de la zone précise qu’il conviendra de réaliser une étude spécifique « zone humide » avant l’aménagement de la zone. Si le projet d’urbanisation entraîne la destruction de toute ou partie des zones humides, il conviendra : - De définir le projet de manière à préserver au maximum les zones humides (mesures d’évitement et de réduction), - Ou, à défaut, des prévoir des mesures compensatoires du type maîtrise foncière et gestion conservatoire de zones humides du même type que celles détruites, sur une superficie d’au moins 1,5 fois celle détruite (conformément au SDAGE Adour-Garonne).

 Zone 1AU de « Castets »

Caractéristiques du site Le secteur 1AU de Castets, d’une superficie de 12,9 ha, se situe entre le chemin de Laste (au sud), la voie romaine (à l’ouest) et le quartier résidentiel de Burry (au nord).

Il n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

Il est actuellement occupé par une jeune pinède ouverte sur sa partie sud-ouest. Le Pin maritime (Pinus pinaster) domine la strate arbustive. Il est accompagné par le Chêne pédonculé, le Châtaignier, quelques bouleaux, genêts… La strate herbacée est dominée par une alternance de ronciers et prairies. L’Herbe de la pampa est très présente ainsi que le Baccharis.

En allant vers le nord et vers l’est on retrouve un boisement plus dense avec un mélange de chênes, de pins et de robiniers. Au nord du secteur, en bordure avec le quartier résidentiel de Burry une prairie accompagnée par des rejets de saules prend place et fait office de pare-feu.

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Jeune pinède ouverte Prairie et régénération de saules

Au centre de la parcelle, une lande mixte arbustive s’est développée probablement après une coupe. La strate herbacée est composée de la Fougère aigle, de la Molinie (Molinia caerulea) et de l’Avoine de Thore (Pseudarrhenatherum longifolium). Au sein de la strate arbustive sont présents le Châtaignier, le Chêne pédonculé, le Pin maritime, l’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus).

Au nord-est, une pinède accompagnée par une lande à fougères prend place. Au sud-est il s’agit d’une pinède plus ouverte accompagnée par l’Ajonc d’Europe et la Fougère aigle en sous-strate. L’habitat et la flore qui constituent ce secteur sont relativement communs dans la région.

Lande mixte Pinède et lande à fougères

Ce secteur est constitué de milieux bien représentés sur la commune, sans intérêt notable. Il accueille une faune commune, liée aux espaces boisés. Mesures d’évitement et de réduction Une trame verte interne et/ou espace tampon seront présents en bordure de la zone de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées. Le secteur où des rejets de saules ont été observés sera par conséquent préservé en limite avec le quartier résidentiel burry. Lors de l’aménagement de la zone, une attention particulière devra être portée sur la présence d’espèces invasives (Baccharis, Herbe de la Pampa, Robinier faux-acacia) de façon à ne pas favoriser leur dissémination. En effet, ces espèces peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité (dégradation et appauvrissement des milieux, concurrence avec les espèces locales…). Conclusion L’artificialisation de ce secteur n’entraînera pas d’effet significatif sur la biodiversité. Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

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 Zone 1AU de « Bayolle »

Caractéristiques du site Le secteur de Bayolle s’étend sur 1,2 ha et se situe en bordure du quartier résidentiel de Bayolle au sud et en bordure de la coulée verte du ruisseau de Lamothe au nord.

Il n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

Il s’agit d’une prairie en voie d’enfrichement. La strate herbacée est composée d’espèces prairiales communes comme la Fenasse (Arrhenatherum elatius), le Dactyle, la Houlque laineuse, la Flouve odorante, le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata). Des ronciers et quelques arbustes sont également présents comme le Baccharis ou le Buddleia de David (Buddleja davidii). Quelques rejets de saules ont aussi été observés, notamment près de la lisière boisée. Toutefois, leur recouvrement n’est pas significatif à l’échelle de la parcelle.

La prairie est entourée de boisements de feuillus qui correspondent à la coulée verte du ruisseau de Lamothe. Sont principalement présents des chênes.

Prairie en voie d’enfrichement

La prairie ne présente pas un intérêt notable. Elle apparaît perturbée (espèces invasives) et ne dispose pas d’un bon état de conservation (enfrichement). Elle constitue néanmoins un milieu favorable aux papillons. Une couleuvre d’esculape a également été observée en lisière de prairie. Cette espèce est classée comme quasi-menacée au sein de la liste rouge régionale des reptiles d’Aquitaine. En dehors de ces éléments, les potentialités du site pour la faune sont plutôt limitées étant donné sa proximité avec des zones urbanisées. Mesures d’évitement et de réduction Une trame verte interne et/ou espace tampon seront présents en bordure de la zone de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées. Le boisement présent en bordure de la zone sera par conséquent préservé et une bande tampon le séparera des futures constructions. Il conviendra d’aménager la zone en dehors de la période d’activité de la Couleuvre d’Esculape qui s’étend de mai à septembre. Lors de l’aménagement de la zone, une attention particulière devra être portée sur la présence d’espèces invasives (Baccharis, Buddleia de David) de façon à ne pas favoriser leur dissémination. En effet, ces espèces peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité (dégradation et appauvrissement des milieux, concurrence avec les espèces locales…). Conclusion L’artificialisation de la prairie n’entraînera pas d’effet significatif sur la biodiversité. Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

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 Zone 2AUL « Burry »

Caractéristiques du site Ce secteur de 5,5 ha se situe à l’ouest du quartier résidentiel de Burry, le long de la voie romaine. Il comprend des sites à vocation d’accueil d’activités de loisirs – tourisme.

Il n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

Il s’agit d’une zone en voie d’enfrichement avec une alternance de zones prairiales, de landes à ajoncs, à fougère ou à genêts, de ronciers, de régénération de saules. L’herbe de la pampa, espèce exotique envahissante, est très présente sur la zone.

Le secteur de projet est constitué de milieux relativement perturbés (présence d’espèces invasives) et ne faisant plus l’objet d’un entretien (enfrichement avancé). Les potentialités du site pour la faune sont relativement limitées en dehors des espèces communes étant donné sa proximité avec des zones urbanisées.

Friche avec alternance de zones prairiales, ronciers, landes mixtes… Mesures d’évitement et de réduction Lors de l’aménagement de la zone, une attention particulière devra être portée sur la présence d’espèces invasives (Herbe de la pampa) de façon à ne pas favoriser leur dissémination. En effet, ces espèces peuvent avoir un fort impact sur la biodiversité (dégradation et appauvrissement des milieux, concurrence avec les espèces locales…). Conclusion L’artificialisation du secteur n’entrainera pas d’effets significatifs sur la biodiversité. Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

 Zone 2AU « Chemin de Hitton »

Caractéristiques du site Cette zone (10,8 ha) comprend les sites préférentiels de développement futur, fermés à l’urbanisation, dont l’ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une modification du PLU. Elle se situe en bordure du chemin de Hitton (au nord) et de la route des Chanterelles (à l’est).

Elle n’est couverte par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

La majeure partie de la zone est composée d’une pinède avec lande à fougères. Quelques Chênes pédonculés, Chênes tauzins et Châtaigniers sont présents en sous-strate.

La partie nord-est est occupée par un boisement de feuillus. Le Chêne pédonculé domine la strate arborée, accompagné par le Châtaignier et quelques pins. La fougère aigle domine la sous-strate ainsi que le Lierre grimpant, le Chèvrefeuille des bois, la Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia). Quelques feuillus sont également présents en bordure de la pinède.

Au nord-ouest des prairies pâturées par les moutons sont présentes. La pression de pâturage maintient un tapis végétal assez ras et peu diversifié.

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Un fossé traverse le site au nord. Le vallon du fossé présente des traces d’humidité avec la présence de saules.

Pinède et lande à fougères

Prairie pâturée par les moutons

La pinède est un milieu naturel bien représenté sur la commune et sans intérêt notable. Les potentialités de ce secteur pour la faune sont relativement limitées en dehors des espèces sylvicoles communes. Toutefois, le fossé peut éventuellement être fréquenté par les amphibiens.

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Mesures d’évitement et de réduction Le règlement de la zone précise que, dans le cadre de son ouverture à l’urbanisation, il conviendra de prévoir un recul des constructions par rapport au vallon pré-supposé humide de part et d’autre du fossé. Conclusion Le zonage entraînera la disparition d’un boisement de feuillus, d’une pinède et d’une prairie. Les effets sur la biodiversité ne seront pas significatifs. Toutefois, les beaux sujets de feuillus devront être préservés au maximum. Une attention particulière sera portée sur le fossé et ses abords.

 Zone 2AU « Chemin de Castagnos »

Caractéristiques du site Ce secteur de 12,2 ha est présent en bordure du chemin de Castagnos (au nord) et de la route de Tosse (à l’ouest). Il correspond aux sites préférentiels de développement futur, fermés à l’urbanisation, dont l’ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une modification du PLU.

Il n’est couvert par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

La partie est du site est occupée par une lande mixte. La strate arbustive se compose d’ajoncs, de chênes, de pins, de la Bourdaine (Frangula alnus), de l’Arbousier (Arbutus unedo), la strate herbacée de l’Avoine de Thore, de la Molinie, de la Fougère aigle, de la Callune (Calluna vulgaris) et de la Simethis (Simethis mattiazzii). La partie ouest correspond à une pinède avec lande à fougères. Des feuillus sont présents en bordure de la pinède et au sud-ouest. Il s’agit de Châtaigniers, de Chênes pédonculés, de Pins maritimes et de Robiniers faux-acacia. De beaux sujets de Chênes tauzins et Chênes lièges sont présents ponctuellement. En limite sud du site et en bordure des chemins et routes des fossés sont présents.

Lande mixte Pinède et feuillus en lisière

Les milieux naturels présents sont bien représentés à l’échelle de la commune. Concernant les potentialités du site pour la faune, en dehors des espèces sylvicoles communes dans les boisements, certains vieux sujets d’arbres peuvent être favorables aux chiroptères et aux coléoptères saproxyliques. Les fossés peuvent éventuellement être fréquentés par les amphibiens. Une couleuvre d’esculape a été retrouvée morte au sein d’un fossé le long du chemin de Castagnos. Il s’agit d’une espèce classée comme quasi-menacée au sein de la liste rouge régionale des reptiles d’Aquitaine. Mesures d’évitement et de réduction Il conviendra d’aménager la zone recouverte d’une lande mixte en dehors de la période d’activité de la Couleuvre d’Esculape qui s’étend de mai à septembre. Une attention particulière devra également être portée sur la présence de fossés et sur la présence de sujets de chênes remarquables à conserver. Les feuillus déjà présents sur le site devront être préservés au maximum.

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Conclusion Le zonage est susceptible d’entrainer la disparition d’une pinède, d’une lande mixte et de petites superficies de boisements de feuillus. Les effets sur la biodiversité ne seront pas significatifs. Toutefois, les beaux sujets de feuillus devront être préservés au maximum.

 Zone 2AU « Agassé »

Caractéristiques du site Cette zone (1,4 ha) comprend les sites préférentiels de développement futur, fermés à l’urbanisation, dont l’ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une modification du PLU. Il s’agit d’une dent creuse située au sein du quartier résidentiel de l’Agassé, en bordure de la route de Tosse.

Elle n’est couverte par aucun zonage de protection ou d’inventaire des milieux naturels.

La zone est actuellement occupée par un champ cultivé sur la partie est, et par une friche prairiale sur la partie ouest. La friche prairial est composée d’espèces prairiales communes comme la Fenasse, la Houlque laineuse, la Flouve odorante mais également par des espèces typiques des milieux cultivés comme la Vesce cultivée (Vicia sativa), la Camomille sauvage (Matricaria chamomilla), le Ray-grass (Lolium perenne).

Champ cultivé à l’est Friche prairiale à l’ouest

Il s’agit de milieux naturels et agricoles sans intérêt notable d’un point de vue écologique. Les potentialités de ce secteur pour la faune sont relativement limitées en dehors des espèces communes et étant donné sa proximité avec des zones urbanisées. Mesures d’évitement et de réduction - Conclusion L’artificialisation du secteur n’entrainera pas d’effets significatifs sur la biodiversité. Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

 Zone 2AU « Chemin de Lucatet »

Caractéristiques du site Cette zone (5,4 ha) comprend les sites préférentiels de développement futur, fermés à l’urbanisation, dont l’ouverture à l’urbanisation est conditionnée par une modification du PLU. Elle se situe à l’ouest du centre-ville de part et d’autre du chemin de Lucatet. Le sud-est du site se compose d’un champ cultivé, ainsi que la partie nord-est. Le reste du site est occupé par des friches culturales où des espèces végétales typiques des lieux incultes se sont développées : Vergerette du Canada (Erigeron canadensis), Raisin d’Amérique (Phytolacca

257 americana). Des bandes enherbées sont présentes de part et d’autre du fossé qui traverse le site. Des espèces mésophiles prairiales communes s’y expriment (Flouve, Houlque, Plantain…) mais également des espèces hygrophiles (joncs, Silène fleur de coucou, Lysimaque commune, Eupatoire chanvrine…). Le fossé est bordé d’une végétation humide typique des berges des ruisseaux comme l’Oenanthe safranée (Oenanthe crocata) ou l’Osmonde royale (Osmunda regalis).

Champ cultivé Fossé et bande enherbée de part et d’autre

Le champ cultivé ne présente pas un intérêt notable d’un point de vue écologique. Le fossé et les bandes enherbées associées constituent des milieux intéressants (milieux humides et jouant un rôle important d’épuration des eaux entre autres). Les potentialités de ce secteur pour la faune sont relativement limitées en dehors des espèces communes. Toutefois, le fossé peut éventuellement être fréquenté par les amphibiens et les odonates. Mesures d’évitement et de réduction La zone 2AU a été réduite de façon à éviter le fossé et ses abords. Ces derniers ont finalement été classés en zone naturelle (N).

Conclusion L’artificialisation du secteur n’entrainera pas d’effets significatifs sur la biodiversité. Le zonage entraîne des incidences faibles sur les milieux naturels.

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2.6. Les incidences et mesures du PLU sur les continuités écologiques

Les éléments constitutifs de la Trame Verte et Bleue définis à l’échelle régionale (SRCE Aquitaine) et à l’échelle locale (voir plus haut « l’analyse de l’état initial de l’environnement ») comprennent :

 Des réservoirs de biodiversité

 Les réservoirs de la sous-trame des milieux aquatiques et humides englobent les principaux cours d’eau (Ruisseau de Maubecq, Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Ménaout) et leurs ripisylves : le zonage et les prescriptions règlementaires du PLU évitent toutes incidences directes et indirectes sur ces cours d’eau ainsi que sur la végétation rivulaire et les espaces enherbés situés à leurs abords (voir partie sur les incidences et mesures sur les principaux cours d’eau de la commune et leurs boisements rivulaires).

 Les réservoirs de la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts sont constitués par les boisements de pins et landes associées ainsi que par les boisements de feuillus et mixtes les plus étendus : les principaux boisements de feuillus et mixtes présents sur la commune sont préservés à travers le zonage et le règlement du PLU (voir partie sur les incidences et mesures sur les principaux boisements de feuillus et mixtes). La zone 1AU de Maysouot empiète sur une partie de ce réservoir. Cela étant, des trames vertes internes et/ou espaces tampons sont matérialisés au sein de l’OAP de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées. Le PLU maintien le caractère peu fragmenté de la forêt de pins maritimes et des milieux associés notamment en évitant le mitage urbain et en classant la majeure partie du massif forestier en zone N. Certaines zones AU (zones 2AU chemin de Castagnos et chemin de Hitton, zone 2AUL, zone 1AU Castets) se situent au sein de ce réservoir associé à la forêt de pins maritimes. Néanmoins, elles se situent en continuité de l’urbanisation existante et ne contribuent pas au mitage du massif.

 Des corridors écologiques

 Les corridors de la sous-trame des milieux aquatiques et humides : - Les petits ruisseaux et les fossés : Aucune nouvelle construction n’est autorisée à moins de 10 mètres des cours d’eau et à moins de 1,50 mètres du talus des fossés existants dans toutes les zones du PLU (article 6.2 du règlement). Au sein des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés. Au sein du règlement de toutes les zones du PLU, l’article 4 interdit l’évacuation des eaux usées traitées ou non traitées dans les fossés, cours d’eau et réseaux pluviaux. - Les plans d’eau : Les plans d’eau se situent en zone N au sein du zonage. - Les lagunes : Les lagunes sont bien préservées au sein du PLU (voir partie sur les incidences et mesures sur les lagunes).

Un corridor de cette sous-trame est présent au sein de la zone 2AU du Chemin de Hitton. Le règlement de la zone précise que, dans le cadre de son ouverture à l’urbanisation, il conviendra de prévoir un recul des constructions par rapport au vallon pré-supposé humide de part et d’autre du fossé (zone ouverte par une modification du PLU).

 Les corridors de la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts : - Les principaux bosquets de feuillus et mixtes de la commune sont classés en zone N ; - Les principaux espaces prairiaux ont été classés en zone N ou A au sein du zonage.

Une seule zone AU empiète sur un corridor de cette sous-trame. Il s’agit de l’est de la zone 1AU de Maysouot. Cela étant, des trames vertes internes et/ou espaces tampons sont matérialisés au sein de l’OAP de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées.

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 Des continuités écologiques

 Les principales continuités écologiques des milieux aquatiques sont préservées par le PLU (voir partie sur les incidences et mesures sur les principaux cours d’eau de la commune et leurs boisements rivulaires) ;  Les principales continuités des milieux terrestres sont également préservées par un classement en zone N au sein du PLU ;  Une seule continuité terrestre est interrompue par des zones AU. Il s’agit de la continuité verticale où se situent les zones 1AU de Maysouot et Castets. Cela étant, il s’agit d’une continuité identifiée comme dégradée par plusieurs points de conflits. En effet, la voie ferrée et la RD810 constituent déjà des éléments fragmentants qui la rendent par conséquent peu fréquentable par les différentes espèces. Des trames vertes internes et/ou espaces tampons sont matérialisés au sein de l’OAP de façon à maintenir ou rétablir des continuités boisées.

2.7. Conclusion sur les atteintes sur les milieux naturels dues au PLU

Les analyses ci-dessus montrent que les dispositions du PLU (zonage, règlement, OAP…) permettent une protection renforcée des espaces à plus fort enjeu écologique, notamment la ZICO, les principaux cours d’eau, les lagunes, les principaux boisements de feuillus et mixtes, les stations floristiques protégées, et préservent les continuités écologiques.

Néanmoins, des incidences indirectes sont à craindre vis-à-vis de la pollution des milieux aquatiques par l’accroissement des rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales (voir partie sur les incidences sur la ressource en eau).

Les espaces à urbaniser se situent en continuité de l’urbanisation déjà existante. Cela permet de limiter le mitage des espaces naturels et ruraux par l’étalement urbain. Ces espaces entrainent de faibles incidences sur les milieux naturels excepté la zone 1AU de Maysouot qui est susceptible de porter atteinte à des zones humides. Il conviendra, préalablement à toute opération d’aménagement, de réaliser une étude spécifique « zone humide » sur la zone et de mettre en œuvre la séquence Eviter-Réduire-Compenser si celles-ci doivent être impactées.

260

3 - Les incidences sur la ressource en eau

3.1. La prise en compte de la ressource en eau dans les orientations générales du PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU prend en compte les enjeux liés à la ressource en eau et se fixe pour objectif de gérer durablement la ressource en eau, au travers des orientations suivantes :

 Gestion durable de la ressource en eau potable

L’alimentation en eau potable est assurée à partir de 4 captages permanents et 1 captage de secours dans les nappes profondes. L’objectif de la commune est de préserver la ressource en eau souterraine et de garantir une alimentation en eau potable de bonne qualité. Pour cela, il sera nécessaire de :

- protéger la ressource en finalisant les démarches de protection des forages F1 bis et F2 bis, - prévenir les pollutions diffuses en développant les bonnes pratiques respectueuses de la ressource en eau, - optimiser le fonctionnement des réseaux de distribution en luttant contre les pertes, - assurer l’interconnexion des réseaux d’eau potable afin de sécuriser l’approvisionnement en eau, - réduire les consommations d’eau potable par le recourt à des techniques économes dans les pratiques publiques et privées : récupération des eaux de pluie, sensibilisation aux économies d’eau, exemplarité de la collectivité …

 Optimiser le réseau d'assainissement et prendre en compte la sensibilité des milieux aquatiques et humides

La commune dispose d’une station d’épuration qui traite les eaux usées des abonnés raccordés au réseau collectif. En dehors des zones desservies, les eaux usées sont traitées par des installations individuelles. L’objectif de la commune est d’améliorer le réseau d’assainissement collectif et les dispositifs d’assainissement non collectif :

- réaliser les programmes de travaux sur le réseau de collecte afin de réduire le volume d’eau entrant à la station d’épuration et de lutter contre les pollutions des milieux récepteurs, - conditionner le développement urbain à la présence de solutions d’assainissement performantes : privilégier l’urbanisation dans les zones desservies par l’assainissement collectif ou dans les secteurs raccordables,

- prévoir l'inconstructibilité des secteurs non desservis par les réseaux collectifs, lorsque les contraintes de sols sont trop fortes, qu’il n’y a pas d’exutoire pérenne ou lorsqu'un risque d'atteinte aux milieux naturels est présent,

- veiller à la réhabilitation des dispositifs d’assainissement non collectif portant atteintes à l’environnement et à la conformité des nouveaux dispositifs.

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 Gérer les eaux pluviales pour préserver la qualité des eaux et réduire le risque inondation

La gestion des eaux pluviales de la commune est un enjeu important pour préserver la ressource en eau et réduire les risques de débordement. La commune dispose d’un schéma de gestion des eaux pluviales, sur lequel elle souhaite s’appuyer pour améliorer la gestion des eaux pluviales. La commune se fixe plusieurs objectifs :

- améliorer le réseau de collecte des eaux pluviales : poursuite des travaux de mise en séparatif du réseau unitaire, remplacement de tronçons sensibles, création d’un bassin de rétention, …

- limiter les rejets de Matières En Suspension (MES) dans le milieu naturel dans le cadre des opérations (bassins de rétention équipés de système d’abattement en MES),

- réduire l’imperméabilisation des sols et gérer quantitativement les eaux en surface des opérations afin de garantir des possibilités d’infiltration des eaux et de mettre en place une gestion des eaux pluviales au plus proche du cycle de l’eau,

- favoriser la présence du végétal afin de ralentir les ruissellements.

3.2. Les incidences et mesures sur les cours d’eau

Dans la commune, le PLU préserve les cours d’eau de la manière suivante :  Le ruisseau de Maubecq, le ruisseau de Lamothe et leurs principaux affluents et le ruisseau de Ménaout sont classés en zone naturelle (N), excepté la partie aval du ruisseau de Maubecq classée en zone A. La ripisylve des cours d’eau bénéficie d’une protection supplémentaire par un classement en en Espace Boisé Classé (EBC).  Aucune construction n’est autorisée à moins de 20 mètres des berges, cours d’eau au sein des zones A et N (article 6 du règlement).  Au sein des zones U et AU du PLU, les constructions devront être implantées à une distance minimale de 10 mètres des berges du cours d’eau (article 6 du règlement).

Le zonage et les prescriptions règlementaires du PLU évitent toutes incidences directes sur les cours d’eau, les fossés, ainsi que sur la végétation rivulaire et les espaces enherbés situés aux abords de ces cours d’eau, qui sont favorables à la qualité de la ressource en eau :  les milieux rivulaires préservent les berges et les sols contre l’érosion et limitent l’apport de matières en suspension dans les cours d’eau, à l’origine de la turbidité et de la dégradation du milieu aquatique ;  les milieux rivulaires permettent de limiter la pollution dans les cours d'eau et in fine mais aussi dans les nappes superficielles, en retenant notamment une partie des nitrates, du phosphore et d’autres polluants présents dans les eaux de ruissellement.

Le PLU prend donc bien en compte les cours d’eau et leurs abords.

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3.3. Les incidences et les mesures sur l’eau potable

 Les incidences sur les captages d’eau potable

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse n’est concernée par aucun périmètre de protection de captage. Le projet n’a donc pas d’incidence sur les captages d’eau potable.

 Les incidences sur la ressource en eau

L’accueil de population et de nouvelles activités entraînera une hausse des besoins en eau potable.

 Les besoins de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse à horizon 2030

Dans la commune, l’alimentation en eau potable est gérée par le Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Adour (SIBVA), qui regroupe 25 communes. Elle est réalisée à partir de quatre captages permanents situés à Houssad et Angresse. Ces forages alimentent l’unité de distribution de St- Vincent-de-Tyrosse mais également, pour les 3 captages d’Orist, les UDI de St-Martin-de-Hinx et de Bélus, soit la totalité de communes du syndicat.

Les autorisations de prélèvement des ouvrages accordées par arrêté préfectoral, fixent un volume maximal journalier de prélèvement de 3 000 m3/jour pour le captage d’Houssad et d’environ 12 900 m3/j pour les 3 forages d’Orist, soit au total 15 900 m3/j et de 5,8 millions de m3/an. Les prélèvements des forages F1 bis et F2 bis sont toujours basés sur l’arrêté préfectoral d’autorisation de prélèvement des forages F1 (de secours) et F2, aujourd’hui arrêtés. L’instruction des arrêtés de prélèvement des forages f1 bis et F2 bis est en cours.

Le PLU prévoit l’accueil de nouvelles populations, à hauteur de 2400 habitants supplémentaires d’ici 2030 par rapport à 2013, soit une population en 2030 de 10 300 habitants. En 2015, environ 2,85 millions de m3 ont été prélevés dans les nappes pour alimenter une population permanente d’environ 31 000 habitants. Le volume moyen journalier prélevé sur les ouvrages était d’environ 8 400 m3. Le volume en jour de pointe a atteint 12 745 m3 pour une capacité de production de 14 700 m3/jour.

En moyenne, dans les communes du syndicat un habitant permanent nécessite le prélèvement d’environ 255 l d’eau par jour (données RPQS 2015).

Au regard de l’évolution démographique prévue dans la commune et d'une hypothèse de stagnation des consommations moyennes par habitant, le volume d’eau potable prélevé devrait augmenter à horizon 2030, d’environ 600 m3/jour. Les besoins journaliers totaux seront portés à environ 9000 m3/jour. Sur l’année, les prélèvements augmenteront d’environ 220 000 m3 et atteindront à horizon 2030 un maximum de 3,07 millions de m3. Cette estimation ne prend pas en compte les éventuels changements de comportement en matière de consommation d’eau potable et d’économies d’eau, ni les progrès technologiques réalisés sur les équipements (amélioration du rendement du réseau). En journée de pointe, les besoins supplémentaires en eau de la commune seront portés à 1000 m3/jour et les besoins totaux à 9 400 m3/jour.

Les autorisations de prélèvement des captages et les capacités des usines de production d’Orist et Angresse sont en mesure de répondre à cette demande.

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 Les mesures pour éviter ou réduire les incidences sur la ressource en eau

Une sectorisation du réseau AEP est en place sur le territoire du SIBVA. Deux compteurs sont installés dans la commune. Des recherches de fuites sont effectuées régulièrement afin de mener des travaux de rénovation sur les canalisations défectueuses et réduire les pertes. Le SIBVA poursuivra dans les années à venir ces actions afin de réduire les prélèvements dans la ressource en eau.

On peut aussi compter sur les effets de la sensibilisation, de l’augmentation du tarif de l’eau qui amènent à des changements de comportement et de pratique des particuliers, des professionnels et de la collectivité. Ces mesures permettront également de maîtriser la pression des prélèvements sur la ressource.

3.4. Les incidences et les mesures sur l’assainissement

 Les incidences sur l’assainissement collectif

Dans les zones UA, UB, 1 AU et UC, UE, UY, A et N lorsque le réseau existe, « toute construction ou installation nouvelle doit évacuer ses eaux usées par des canalisations souterraines raccordées au réseau collectif d’assainissement en respectant les caractéristiques de ce réseau. » (Article 4)

Pour éviter une dégradation des milieux recteurs, le règlement des zones U et AU, demande à ce que le traitement et l'élimination des effluents autres que domestiques soient conformes aux règlements spécifiques les concernant et adaptés à l'importance et à la nature de l'activité. Le rejet d’eaux usées non domestiques dans le réseau public d’assainissement est subordonné à une autorisation préalable délivrée par le SIBVA qui pourra éventuellement demander un pré-traitement.

Par ailleurs, il est rappelé que l’évacuation des eaux usées traitées ou non traitées est interdite dans les fossés, cours d’eau et réseaux pluviaux.

Le développement de l’urbanisation aura pour incidence un accroissement des volumes d’eaux usées à collecter dans le réseau et à traiter. Le traitement des effluents de la commune est effectué par la station communale de Saint-Vincent de Tyrosse.

Le projet prévoit à horizon 2030, l’accueil d’environ 2400 nouveaux habitants par rapport à la population de 2013. La population viendra s’implanter, sauf quelques exceptions, dans les zones à urbaniser et dans les dents creuses des zones urbaines, en quasi-totalité raccordées ou raccordables au réseau collectif. Les eaux usées de ces zones seront donc prises en charge par le réseau d’assainissement de la commune (actuel ou à construire) et envoyées vers la station d’épuration.

Les effluents seront traités par la station d’épuration communale. La station d’épuration de St- Vincent-de-Tyrosse, de type boues activées, dispose d’une capacité de 12 000 EH (dont 2 000 EH pour le traitement des matières de vidange). Près de 4000 abonnés sont raccordés à l’ouvrage. Les effluents traités sont rejetés dans l’Adour.

En 2015, la station a fonctionné en moyenne à 35% de ses capacités organiques et 82 % de ses capacités hydrauliques.

Par temps de pluie, plusieurs constats ont été relevés : ‐ les volumes journaliers à traiter à la STEP peuvent atteindre jusqu’à 2600 m3 (débit maximal temps de pluie), en raison de la présence de linéaire important de réseau unitaire (environ 30 km), ‐ des déversements dans le milieu naturel liés au niveau de plusieurs déversoirs d’orage entrainant des pics de pollution aux droits de certains cours d’eau. Ces rejets sont supérieurs à 20 % des flux ou volume et ne respectent par l’arrêté du 21 juillet 2015, ce qui rendra le réseau de collecte non conforme à la Directe ERU, dès 2020.

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Dans ce contexte, le réseau n’est pas en l’état, en mesure de collecter des effluents supplémentaires sans porter atteinte à l’environnement. Concernant l’ouvrage de traitement, à horizon 2030, la station recevra une charge supplémentaire d’environ 2000 à 2400 EH et ne sera pas en mesure de traiter la charge hydraulique entrante. Des mesures sont donc prises par le SIBVA pour réduire ces incidences.

 Les incidences sur l’assainissement non collectif

Le schéma communal d’assainissement révisé en 2006 classe en zone d’assainissement non collectif les hameaux isolés de la commune, notamment ceux situés au sud du territoire (Tresbarrats, les Northon, Lalassère…).

Dans le règlement du PLU, toute construction ou installation nouvelle générant des eaux usées devra obligatoirement être raccordée au réseau d'assainissement collectif. Néanmoins dans le zones UC, UE, UY, A et N, « En l'absence de réseau public ou en attente de sa réalisation, les constructions ou installations nouvelles doivent être équipées des dispositifs d'assainissement non collectif installés conformément aux textes en vigueur, notamment le règlement du service public d'assainissement non collectif du SIBVA et les arrêtés fixant les prescriptions techniques applicables aux systèmes d'assainissement non collectif et fixant les modalités de contrôle technique exercées par les communes sur les systèmes d'assainissement non collectif.».

La commune ne dispose pas de cartes d’aptitude des sols à l’assainissement non collectif. Il n’est donc pas possible d’analyser les incidences de la mise en place de ce type d’installation dans les zones non desservies par le réseau. On rappellera néanmoins que sur 221 installations d’assainissement autonome recensées en 2015 dans la commune, 59,3 % étaient non-conformes et 31 % des installations nécessitaient des travaux sous 4 ans ou 1 an si vente car elles présentaient un danger pour l’environnement.

L’impact sur la ressource en eau et les milieux aquatiques devrait néanmoins être faible car le recours à des dispositifs d’assainissement individuel sera réduit. Les disponibilités foncières encore présentes dans les zones UC et UY non raccordées ne concernent que 2-3 parcelles. Le recours à l’assainissement autonome concernera les constructions dans les zones A et N et celles-ci seront ponctuelles. La commune limitera ainsi les éventuelles pollutions et dégradations des milieux naturels et aquatiques, survenant en cas de mauvais fonctionnement d’une installation.

 Les mesures pour réduire les incidences sur l’assainissement

Le réseau de collecte des eaux usées de la commune n’est pas en l’état, en mesure de collecter les effluents supplémentaires liés au développement de l’urbanisation sans porter atteinte à l’environnement. La présence importante de réseau unitaire a pour effet des déversements dans le milieu naturel au niveau de plusieurs déversoirs d’orage, entrainant des pics de pollution aux droits de certains cours d’eau. Les rejets d’effluents dans le milieu naturel dépassent les 20 % du flux ou volume et sont supérieurs au seuil fixé l’arrêté du 21 juillet 2015 (règle des 5%), qui rendra le réseau de collecte non conforme dès 2020.

Par ailleurs, la station de St-Vincent-de-Tyrosse n’aura pas les capacités hydrauliques de traiter à terme les effluents supplémentaires. Pour éviter une saturation complète de la station à court terme et des impacts négatifs sur la qualité des milieux récepteurs, un appel à projets a été lancé par le SIBVA pour passer en séparatif des réseaux unitaires et ainsi réduire les volumes déversés vers la station d’épuration et vers le milieu naturel. L’appel à projets comprend la mise en séparatif des quartiers Haut de Fontaine et du Stade fin 2017, des quartiers Monsempes et Grande Cour sur la période 2017-2018, du quartier Gare sur la période 2018-2019 et du quartier Grand Tourren sur la période 2019-2020.

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Courant 2017, une étude de modélisation du réseau va également être réalisée par le SIBVA à la demande des services de l’Etat. Celle-ci doit permettre d’analyser l’impact des travaux réalisés dans le cadre de l’appel à projets et d’aboutir à un nouveau plan d’actions avec un nouvel échéancier des travaux pour ramener les rejets dans le milieu naturel sous la barre des 5 %. Cette étude de modélisation redéfinira également le débit de référence de la station d’épuration.

Par temps de pluie, les travaux de mise en séparatif réduiront la charge hydraulique entrante en station, dégageant des marges de traitement. Néanmoins, malgré les travaux engagés, il est probable qu’à horizon 2030, l’ouvrage n’est pas les capacités de traiter les effluents collectés. Lorsque l’ouvrage sera proche de sa capacité théorique, l’extension de la station d’épuration sera alors étudiée. Dans cette optique, un emplacement réservé (n°1) « Extension de la station d’épuration à Piouguit» figure dans le PLU.

La commune veillera à la bonne réhabilitation des dispositifs d’assainissement non collectif non conformes.

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3.5. Les incidences et les mesures sur les eaux pluviales

 Incidences du PLU sur les eaux pluviales

Les eaux pluviales, en ruisselant sur des surfaces imperméabilisées entraînent généralement divers polluants (matières en suspension, matières oxydables, hydrocarbures, micropolluants…) en concentration plus ou moins élevée selon la durée des périodes de temps sec précédant les pluies et l’intensité des pluies. Ainsi, le développement de l’urbanisation prévu dans le PLU est susceptible d’entraîner une augmentation des apports en polluants, dans les fossés et dans les ruisseaux de la commune et de participer à la dégradation de la qualité physico-chimique et biologique des milieux récepteurs.

Les surfaces nouvellement imperméabilisées dans le cadre du projet seront par ailleurs susceptibles d’aggraver les effets négatifs du ruissellement pluvial sur le régime des eaux. L’imperméabilisation des sols, en soustrayant à l’infiltration des surfaces de terrains, entraînera une concentration plus rapide des eaux pluviales vers l’aval et augmentera le risque de débordement des ruisseaux. Cette imperméabilisation réduira la capacité de recharge des nappes aquifères.

 Mesures de réduction des incidences sur les eaux pluviales

Saint-Vincent-de-Tyrosse tient compte de cette problématique de gestion des eaux pluviales dans son PLU. Au travers de plusieurs dispositions règlementaires, elle souhaite réduire l’incidence de l’imperméabilisation liée au développement de l’urbanisation.

A l’article 4 du règlement des zones U et 1 AU, le projet fixe pour obligation de traiter les eaux sur la parcelle. Ainsi, « les eaux pluviales issues de toute construction ou installation nouvelle ou aménagement seront résorbées sur le terrain d'assiette du projet. Si la surface de la parcelle, la nature du sol ou la disposition des lieux ne permet pas de les résorber sur la parcelle, les eaux pluviales seront rejetées au réseau public (fossé, caniveau ou réseau enterré) sous réserve de l'accord du gestionnaire du réseau, de telle sorte que l'écoulement soit assuré sans stagnation et que le débit de fuite des eaux excédentaires soit régulé à 3l/s/ha. »

Pour limiter l’imperméabilisation et permettre d’infiltrer et de réguler les eaux pluviales sur les assiettes des opérations, le PLU fixe dans le règlement à l’article 13 un pourcentage minimum d’espaces verts de pleine terre pour les zones UA (UAa, UAf, UAn), UB (hors UBe), UC (dont UCb), et les zones 1AU (1AUb et 1AUc).

Le pourcentage minimum d’espaces verts est de : ‐ au moins 15 % de la superficie totale du terrain en UA, ‐ au moins 30 % de la superficie totale du terrain en 1AUb, ‐ au moins 40 % de la superficie totale du terrain en UB, ‐ au moins 50 % de la superficie totale du terrain en 1AUc, ‐ au moins 55 % de la superficie totale du terrain en UC.

L’obligation d’un minimum d’espaces verts fixée dans la majorité des zones du PLU garantira la présence d’espaces non imperméabilisés. Ces espaces de pleine terre permettront : ‐ l’infiltration des eaux pluviales lorsque les terrains sont filtrants et la dépollution des eaux de ruissellement, ‐ le développement d’aménagements paysagers assurant la rétention des eaux (noues, bassins de rétention…).

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Cette mesure est de nature à réduire les incidences de l’ouverture à l’urbanisation sur les vitesses d’écoulement des eaux de ruissellement, sur les volumes d’eaux pluviales rejetés, sur le risque inondation et sur la dégradation de la qualité des milieux aquatiques.

Il n’est pas prévu de surface minimale d’espaces verts dans les zones d’équipements (UE). L’instauration d’un minimum d’espaces verts aurait pu être inscrite dans cette zone.

Pour réduire les incidences de l’urbanisation, le PLU préserve également la ripisylve des cours d’eau en zone N et la classe en EBC (cf. incidences sur les cours d’eau). Cette protection garantit le maintien de cette végétation qui régule les eaux pluviales et contribue à leur épuration.

Les dispositions du PLU en matière de gestion des eaux pluviales répondent à l’objectif de réduction du risque inondation en milieu urbain et de préservation de la qualité des milieux aquatiques des cours d’eau.

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4 - Les incidences sur la maîtrise de l’énergie et les nuisances

4.1. Les incidences et les mesures sur la maîtrise de l’énergie

 La prise en compte de la maîtrise des consommations énergétiques dans les orientations générales du PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU inscrit plusieurs orientations visant à « économiser l’énergie et s’engager dans la transition énergétique » en :

- intégrant le plus possible les paramètres physiques (ensoleillement, vents…) dans les choix d'organisation des zones urbanisables,

- facilitant l'utilisation des matériaux et principes constructifs de qualité environnementale et/ou d'efficacité énergétique (bois, isolation extérieure, végétalisation des toitures, panneaux solaires,…),

- privilégiant des formes urbaines économes en énergie et un habitat plus compact.

En matière de déplacements, le PLU souhaite favoriser l’éco-mobilité par l’aménagement des espaces piétons de centralité, le prolongement des pistes cyclables existantes, le développement des cheminements doux inter-lotissement. Les objectifs de la commune sont de :

- renforcer la continuité, la commodité et la sécurité de déplacements doux (piéton et cycle) au sein des espaces de centralité, - poursuivre un maillage de circulation douce (piéton et cycle) le long de la Voie Romaine vers le site de Burry et Saint-Geours-de-Maremne, avec la desserte des principaux sites d’établissements scolaires et d’équipements de sports et loisirs, et le long de la RD 810 avec la desserte des pôles de centralités et d’emplois, - assurer un maillage de liaisons douces (piétons et cycle) pour rejoindre les points d’accès aux modes de transports en commun (gare SNCF et arrêts de bus), - assurer des perméabilités et des continuités de liaisons douces entre les quartiers et dans les opérations nouvelles.

Ces orientations sont de nature à maîtriser les déplacements automobiles sur les courtes distances.

 Les incidences du PLU sur l’énergie

Le développement de l’urbanisation et des déplacements aura pour effets une augmentation des consommations énergétiques dans la commune, notamment des ressources énergétiques non renouvelables (énergies fossiles). Ils contribueront également au réchauffement climatique au travers des émissions de gaz à effet de serre produites par le trafic automobile et les consommations énergétiques des bâtiments.

En matière de déplacement, la consommation énergétique sera d’autant plus importante que les constructions seront éloignées du pôle de commerces, de services et d’équipements.

Dans le PLU, les zones futures d’urbanisation à vocation d’habitat 1AU se situent toutes à moins de 1,5 km du centre-ville. Les distances d’implantation des zones 1AU par rapport au pôle d’équipements, de commerces et de services permettent de privilégier les modes doux. Le développement de ces modes de déplacements reste conditionné aux changements de comportement des habitants.

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 Les mesures pour réduire les incidences sur l’énergie

— Les mesures pour réduire les consommations énergétiques des bâtiments Pour réduire les consommations énergétiques, le développement de formes urbaines et bâties plus compactes (maisons groupées et mitoyennes, logements intermédiaires, immeubles collectifs) est bénéfique, celles-ci réduisent les déperditions énergétiques. Dans le PLU de Saint-Vincent-de- Tyrosse, le règlement définit plusieurs dispositions visant à autoriser plus de compacité des bâtiments et plus de densité : ‐ article 6 (implantation par rapport à la voie): possibilité d’implanter les constructions à l'alignement de la voie pour les constructions en ordre continu ou discontinu, dans les zones UA (cœur de ville), UAa (friche industrielle à revaloriser), UAf (place du Foirail et ses abords), UAn (avenue nationale), ‐ article 7 (implantation par rapport aux limites séparatives): Les constructions en ordre continu ou en ordre semi continu sont permises en zones UA, UAa, UAf, UAn, UE (zone d’équipements), UY (zone d’activités de Casablanca), UYd (déchetterie) et 1AU. ‐ article 10 : la hauteur maximale des bâtiments est fixée : > en zones UA, UBe et UY, à 12 mètres au point haut de l’acrotère permettant de réaliser du R+3. > en zones UB et 1AU, à 9,5 mètres au point haut de l’acrotère permettant de réaliser du R+2. En revanche, les O.A.P. ne prescrivent pas de densités minimales de logements dans les zones 1AU. D’autres mesures sont favorables à la réduction des consommations énergétiques. Dans les OAP et dans les orientations générales « d’organisation et d’intégration qualitative des zones AU à vocation d’habitat», le PLU oblige les pétitionnaires à intégrer les critères bioclimatiques et de performances énergétiques.

« Les opérations d'ensemble d'habitat doivent prendre en compte, dans leurs plans de composition, leurs plans masse, leurs choix de plantations et/ou leurs éventuels règlements particuliers, les préoccupations en matière de performances énergétiques et de confort climatique. Les choix d'organisation et d'éventuelle réglementation particulière de l'opération doivent notamment faciliter la mise en œuvre des normes de performances énergétiques des bâtiments en vigueur.

Les enjeux énergétiques et climatiques à prendre en compte sont notamment : ‐ la possibilité de valoriser les apports solaires, grâce à l'orientation générale du parcellaire créé et les expositions des façades principales des constructions, en réponse aux besoins de production d'énergie renouvelable, de conception bioclimatique et d'ensoleillement de l'intérieur des constructions, ‐ la protection contre les rayonnements solaires les plus forts et les risques de surchauffe estivale, des espaces collectifs et de l'intérieur des constructions, ‐ la prise en compte des vents dominants et de la nécessité éventuelle de protéger les espaces extérieurs d'agrément, privés ou collectifs, contre les axes de vents les plus forts et les plus froids, ‐ la limitation des déperditions et des consommations énergétiques dans l'habitat en favorisant la mitoyenneté des constructions, que cette mitoyenneté soit prescrite, prévue ou au moins permise par l'opération. »

— Les mesures pour réduire les consommations d’« énergies traditionnelles » En matière de développement des énergies renouvelables, le PLU ne met aucune condition à l’installation de dispositifs solaires et photovoltaïques. Le règlement du PLU permet à l’article 11 des zones 1AU que les toits aient une pente avec une inclinaison comprise entre 28 et 35 %, permettant un rendement optimal des panneaux solaires (inclinaison idéale : 30°). L’utilisation du bois n’est pas interdite dans le règlement du PLU.

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— Les mesures pour réduire les consommations liées aux déplacements motorisés Le PLU souhaite faciliter l’usage de transports alternatifs à la voiture et favoriser les modes doux. Les principes d’organisation des zones AU prévoient des voiries nouvelles qualitatives et sécurisées en intégrant des modes de déplacements alternatifs. « Pour assurer la continuité des cheminements piétons et des pistes cyclables dans les zones d'urbanisation, chaque opération devra se raccorder au maillage des cheminements piétons et cyclables existants ou prévus. Ces cheminements et pistes devront être laissés en libre accès à tous les usagers. Cette condition de desserte par les cheminements piétons et cycles est inscrite à l’article 3 du règlement des zones U et AU. En sus, il est indiqué que « les opérations d'aménagement et de construction à destination d’habitation de plus de 10 lots ou logement devront être raccordés aux itinéraires doux ou prévus ». La création de ces cheminements piétonniers et circulations douces sera de nature à favoriser le développement de modes de déplacement à la voiture et de réduire les consommations énergétiques et les émissions de polluants atmosphériques.

4.2. Les incidences et les mesures vis-à-vis de la qualité de l’air et les émissions de gaz à effets de serre

 La prise en compte de la qualité de l’air dans les orientations générales du PADD

Les orientations du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU prises en matière de développement des déplacements doux et indiquées plus haut (cf. rappel des orientations générales en matière de maîtrise de l’énergie) sont favorables à la réduction des émissions de polluants atmosphériques et des gaz à effet de serre. Concernant l’agriculture, les zones 1 AU sont éloignées des sièges d’exploitation agricole, des principales zones cultivées et des parcelles de plans d’épandage. Cet éloignement réduira les éventuelles nuisances pouvant être ressenties par les habitants (impacts des traitements agricoles, nuisances olfactives liées aux épandages, …).

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 Les incidences du PLU

— L’incidence de l’augmentation du trafic L’accroissement de l’offre de logements prévu dans le PLU entraînera mécaniquement une augmentation des déplacements des personnes dont la plus grande partie se fait par véhicules motorisés. L’augmentation du trafic automobile génèrera une augmentation des rejets de polluants atmosphériques, ayant : ‐ des effets sur la santé des populations riveraines : augmentation des maladies respiratoires, effets à long terme encore mal connus sur la santé, ‐ des effets sur le réchauffement climatique dus à l’émission par les véhicules de gaz à effet de serre

(CO2 principalement). Le trafic moyen journalier dépendra de la nature des zones à urbaniser. Les zones à vocation d’habitat supporteront un trafic essentiellement de véhicules légers avec une circulation plus dense lors des déplacements domicile-travail. Les variations des taux de polluants atmosphériques seront marquées par deux pics, en début de matinée et le soir. Les zones à vocation économique génèreront un flux de poids-lourds pour le transport de marchandises, associé à un flux de véhicules légers pour les personnes. Les émissions de polluants seront réparties de manière plus homogène sur la journée. Une dégradation locale de la qualité de l’air est donc attendue, étant donné que ces zones étaient auparavant des zones naturelles ou agricoles.

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— L’incidence du trafic sur les nouvelles zones à urbaniser Les zones à urbaniser à vocation d’habitat 1AUb se situent à proximité des principaux axes de la commune, la voie romaine pour le secteur de Castets et la route de Bordeaux et la voie romaine dans une moindre mesure pour la secteur de Maysouot. Ce choix expose les riverains les plus proches de ces axes aux polluants d’origine automobile. Il peut entraîner des incidences négatives sur la santé. Pour réduire les impacts, les OAP prévoient : ‐ pour la zone 1AUY de Castets, l’aménagement paysager des bords de la voie romaine et la création d’un espace tampon entre cet alignement et les premières constructions. ‐ pour la zone de Maysouot, des zones tampons tout autour du secteur destiné à l’habitat.

— L’augmentation de la consommation liée au chauffage La construction de nouveaux logements aura également pour effet une utilisation plus importante du matériel de chauffage, fonctionnant à partir d’énergies fossiles. Plusieurs polluants atmosphériques sont émis par les appareils de combustion ; les principaux sont le dioxyde de carbone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre et les particules. Certains de ces polluants contribuent à la formation de gaz à effet de serre (CO2 notamment) et ont des impacts néfastes sur la santé humaine. L’ouverture de zones destinées aux activités économiques pourra avoir, selon la nature de l’activité accueillie, des impacts en termes de rejets de polluants dans l’atmosphère.

— Les rejets de polluants atmosphériques par de nouvelles activités et les traitements agricoles L’ouverture de secteurs destinés aux activités économiques dans la zone 1AUb de Maysouot peut avoir, selon la nature de l’activité accueillie, des impacts en termes de rejets de polluants dans l’atmosphère. Ce secteur jouxtera les habitations du chemin de Taste (zone UC). Celle-ci pourra entraîner des nuisances pour les riverains (odeurs, poussières…).

 Les mesures pour éviter et réduire les incidences du PLU

Les orientations et les mesures prises en compte dans le PLU en matière de déplacements et évoquées dans la partie précédente, seront bénéfiques sur les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre.

Pour réduire les incidences du secteur d’activités économique de Maysouot, l’OAP prévoit une trame verte interne ou un espace tampon entre la zone d’habitat du chemin de Taste et la zone d’activités économiques.

4.3. Les incidences sur le bruit

 La prise en compte du bruit dans les orientations générales du PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) du PLU se fixe pour objectifs « d’implanter les zones d’activités pouvant accueillir des installations présentant des risques et des nuisances pour les populations (ICPE) à l’écart des zones d’habitat et d’équipements accueillant du public, ou à défaut de mettre en œuvre des espaces tampons de protection ».

 Les incidences du PLU sur les nuisances sonores

— Les nuisances sonores générées par le développement de l’urbanisation La création de nouvelles zones à urbaniser engendrera une augmentation du trafic sur les voies de desserte et un accroissement des niveaux sonores à proximité de celles-ci pouvant être à l’origine

273 d’une gêne pour les riverains des voies d’accès aux projets d’aménagement. Elle s’accompagnera de perturbations sonores des zones destinées à accueillir ces nouveaux aménagements. Toutes les zones à urbaniser 1AU à vocation d’habitat s’intègrent dans un tissu déjà urbanisé. L’ouverture à l’urbanisation de ces zones aura donc une incidence faible en matière de nuisances sonores. — Les nuisances sonores générées par les infrastructures de transport bruyantes L’arrêté préfectoral du 24 mai 2005, portant classement des infrastructures de transport terrestres de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, classe l’A63, la RN 810, la RD 112, la RD 33, la voie SNCF et plusieurs voies communales en voies bruyantes de catégories 1, 3 ou 4 selon la voie et la section. Les secteurs identifiés bruyants correspondent à une bande comprise entre 30 m et 300 m de large de part et d’autre de la voie, selon la catégorie. Les dispositions qui s’appliquent dans le PLU en terme de bruit sont rappelés dans les dispositions générales du règlement à l’article 5J et figurent dans les annexes graphiques du PLU : « Lorsque des constructions nouvelles à usage d'habitation, d'hôtel, d'établissement d'enseignement ou de santé sont situées dans ces zones de bruit, l'autorisation n'est délivrée qu'à condition que soient mises en œuvre les dispositions réglementaires en vigueur relatives à l'isolation acoustique contre le bruit extérieur. Ces zones de bruit, les arrêtés de classement des infrastructures de transports terrestres concernées sur le territoire, ainsi que les dispositions des textes applicables sont rappelés en annexe du PLU.» Plusieurs zones à urbaniser sont concernées par ces périmètres d’isolation acoustique : > Le secteur à vocation d’habitat de la zone 1AUb de Maysouot se situe, sur sa partie sud, dans le périmètre d’isolation acoustique des 100 m de de la RD 810, > Le secteur 2AU « chemin de Lucatet » se situe sur sa partie sud, dans le périmètre d’isolation acoustique d’une largeur de 100 de part et d’autre de la RD 810 (route de Bordeaux) > Le secteur 2 AU « chemin de Hitton » se situe au sud-ouest et à l’ouest dans le périmètre d’isolation acoustique d’une largeur des 30 m de la route des Chanterelles > Le secteur 2 AU « chemin de Castagnos » se situe au nord et au sud-ouest dans les périmètres d’isolation acoustique d’une largeur des 30 m du chemin de Castagnos et de la RD 112 (route de Tosse). > Le secteur 2 AU « L’Agassé » se situe au sud dans les périmètres d’isolation acoustique d’une largeur des 30 m de la RD 112 (route de Tosse).

Le PLU prévoit dans l’OAP de la zone 1AUb de Maysouot une bande tampon au sud de la zone. Celle- ci est de nature à réduire les niveaux sonores ressenties par les habitants. Pour les zones 2 AU, le PLU ne comprenant pas d’OAP sur ces zones, des mesures seront définies dans le cadre de la modification du PLU nécessaire à l’ouverture de de ces zones. De rares disponibilités existent en zone UC en bordure de la voie ferrée. Un recul des constructions est rendu obligatoire par la servitude T1. Celui-ci réduira les niveaux sonores ressentis par les riverains.

— Les nuisances sonores générées par les activités Le secteur d’activités économiques de la zone 1AUb de Maysouot jouxtera les habitations du chemin de Taste (zone UC). Cette proximité pourra avoir des incidences négatives en termes de risque industriel, selon le type d’activités accueillies, et de nuisances pour les habitants proches.

Le secteur à vocation d’habitat de la zone 1AUb de Maysouot se situera également en bordure du secteur constructible à vocation d’activités économiques de cette même zone.

L’extension de la zone UE de Burry se situe à proximité de zones d’équipement existantes : terrain de rugby à l’est, cimetière au sud. La zone est éloignée des zones d’habitat. Elle n’engendrera pas de nuisances pour les riverains.

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 Les mesures pour réduire les incidences sur le bruit

Pour réduire ces incidences entre le secteur d’activités économiques de la zone 1AUb de Maysouot et les habitations du chemin de Taste, l’OAP de la zone 1AUb prévoit une trame verte interne ou un espace tampon entre la zone d’habitat du chemin de Taste et la zone d’activités économiques. Cette zone tampon réduira les effets négatifs de la zone d’activités sur la zone d’habitat proche, qu’il s’agisse des nuisances (nuisances sonores, émissions de poussières, odeurs) ou de l’impact paysager.

Pour les nuisances pouvant être ressenties par les habitants de la zone 1AUb de Maysouot avec les activités économiques implantées dans la même zone, l’OAP de la zone précise que les projets ne seront envisagés que sous réserve de la qualité des projets proposés. Il n’est pas possible de définir, même de manière indicative une zone tampon puisque les interfaces activités économiques/habitat ne sont pas, à ce stade, connues.

4.4. Les incidences sur les déchets

 La prise en compte des déchets dans les orientations générales PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) ne définit pas d’objectifs en matière de déchets.

 Les incidences du PLU

Les objectifs en termes d’accueil de population et de développement économique entraîneront une augmentation de la production de déchets et donc des besoins en termes de réseau de collecte et de capacité de traitement. Cette augmentation se traduira par : ‐ une augmentation des coûts de collecte, liée à un allongement des tournées de ramassage ou/et à des tournées supplémentaires, ‐ un accroissement de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre induites par les allongements de parcours lors des tournées de ramassage. Cette augmentation sera néanmoins négligeable au regard des émissions de gaz à effet de serre produites sur la commune et de la consommation énergétique globale des différentes secteurs producteurs (transport, résidentiel, tertiaire et industrie). En considérant un ratio de 1264 kg/hab/an de déchets (données OM, déchets issus du tri sélectif et déchets collectés en déchetterie issues des données 2014 du SITCOM), et l’objectif d’environ 10 300 habitants à horizon 2030, soit environ 2400 résidents supplémentaires par rapport à la population de 2013, la production de déchets ménagers et assimilés devrait augmenter d’environ 3000 tonnes sur la période 2013-2030. Cette croissance sera progressive sur la période.

Les ordures ménagères de la commune sont envoyées vers les usines d’incinération de Benesse Marmne et Messanges ainsi que vers l’unité de valorisation énergétique (UVE) de Bénesse-Maremne, d’une capacité de 83 000 t/an, mise en service en 2017. Les ouvrages de traitement du SITCOM sont aujourd’hui en mesure de traiter les OM supplémentaires produites par le développement de l’urbanisation de la commune. Les déchets issus de tri seront traités par des prestataires spécialisés.

A noter que la phase de construction des nouvelles zones à urbaniser sera génératrice, de manière temporaire, de déchets du BTP.

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5 - Les incidences sur les risques

5.1. Le risque feux de forêt

 La prise en compte du risque feux de forêt dans le PADD

La commune est classée à risque majeur feux de forêt. 50% de la commune se situe en zone d’aléa feu de forêt fort. Le PLU souhaite « préserver les biens et les personnes contre les feux de forêt ». Pour cela, la commune se fixe les objectifs suivants :

- mettre en œuvre les conditions d’une bonne défendabilité des opérations futures : desserte par des points d’eau normalisés, ressource en eau mobilisable suffisante, voies utilisables par les engins de secours et de lutte contre l’incendie,

- améliorer la défense incendie dans les secteurs urbanisés présentant des insuffisances (absence d’eau, débit des hydrants insuffisant, autres anomalies),

- préserver l’intégrité des aménagements et installations DFCI et prévoira une zone tampon autour des constructions en contact avec le milieu forestier pour permettre un accès au espaces forestiers

 Les incidences et les mesures du PLU sur le risque feux de forêt

La zone 1AU de Castets est concernée au sein de son périmètre par une zone boisée située à l’est. Celle-ci est classée en aléa fort feux de forêt. Pour réduire les incidences liées à ce risque et dans le cas où la zone serait urbanisée par phases, la mesure suivante est inscrite dans l’OAP : « Dans les secteurs concernés par l’aléa fort feu de forêt, des zones tampons devront être maintenues assurant une fonction de pare-feu au fur et à mesure des opérations d’aménagement afin d’assurer une protection contre le risque feu de forêt aux secteurs nouvellement urbanisés. »

Les zones 2 AU « Chemin de Hitton » et « Chemin de Castagnos » et la zone 2 AUL sont également concernés au sein de leur périmètre par des zones d’aléa fort. La zone 2AUL est par ailleurs en contact direct avec des parcelles boisées à risque. Pour ces zones, des mesures seront prises dans les OAP, lors des procédures de modification nécessaires à leur ouverture.

Quelques zones urbaines non bâties se situent en contact avec une zone d’aléa fort feu de forêt : - dans la zone UC « la Lagune » située entre la RD 810 et la voie ferrée, une disponibilité foncière restant à construire (environ 1 ha), - la zone UE de Burry étendue dans le cadre du PLU.

Les zones A et N sont également concernées.

Dans ces zones, le PLU ne prévoit pas pour les nouvelles constructions, de mesures spécifiques visant à préserver les biens et les personnes face à feu de forêt.

En revanche, l’article 13 du règlement rappelle dans toutes les zones les règles de débroussaillement à respecter : « Conformément au Plan Départemental de Protection des Forêts Contre l’Incendie et à l'article L. 322-3 du Code Forestier, il sera obligatoirement procédé au débroussaillement aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature sur une profondeur de 50 m, ainsi que des voies privées y donnant accès, sur une profondeur de 10 m de part et d'autre de la voie ».

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Disponibilité en zone UC La Lagune en contact avec une zone d’aléa fort

Croisement du zonage du PLU et des zones d’aléa fort feux de forêt

5.2 Le risque inondation

 La prise en compte du risque inondation dans le PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) définit plusieurs objectifs pour réduire l’exposition des biens et des personnes au risque de débordement des cours d’eau : - préserver les champs d’expansion des crues : principe d'inconstructibilité dans les espaces proches des cours d’eau,

- préserver les secteurs d'intérêt pour la régulation hydraulique, permettant de limiter les incidences des débordements, d'écrêter les crues ou de ralentir les écoulements : fossés, ripisylves, zones humides, haies, …

- améliorer la gestion des eaux pluviales afin de réduire et réguler les volumes d’eaux pluviales reçus par les milieux récepteurs,

 Les incidences et les mesures du PLU sur le risque inondation par débordement de cours d’eau

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est traversée par trois principaux cours d’eau : le Ruisseau du Moulin de Lamothe, le Ruisseau de Ménaout et le Ruisseau du Nouaou (Maubecq).

Les traductions règlementaires du PLU visent à éloigner les constructions des cours d’eau et fossés et à réduire l’exposition des biens au risque inondation. Ainsi : ‐ les zones à urbaniser 1AU, UB et UC restant à urbaniser sont éloignées des cours d’eau de la commune et ne seront pas exposés au risque inondation par débordement de cours d’eau,

277

‐ le règlement fixe à l’article 7, pour les constructions un recul de 10 m des cours d’eau dans toutes les zones U et AU et de 1,5 m pour les fossés. Pour les annexes et les piscines, le recul par rapport aux berges des cours d’eau est réduit à 5 mètres. En zone A et N le recul est de 20 m pour les cours d’eau et de 3 m pour les fossés existants, ‐ le ruisseau de Maubecq, le ruisseau de Lamothe et leurs principaux affluents et le ruisseau de Ménaout sont classés en zone naturelle (N), excepté la partie aval du ruisseau de Maubecq classée en zone A. La ripisylve des cours d’eau bénéficie d’une protection supplémentaire par un classement en en Espace Boisé Classé (EBC).

L’implantation des constructions sera donc éloignée des cours d’eau et des fossés et de leur zone de débordement. Les dispositions du PLU sont donc de nature à réduire les incidences des inondations sur les biens et les personnes.

Le syndicat de rivière Bourret-Boudigau a défini dans sa stratégie de gestion des zones de ralentissement dynamique pour gérer les ruissellements, les écoulements sur le bassin versant ainsi réduire le risque inondation. Ces zones ont été préservées en zone naturelle dans le PLU.

 Les incidences et les mesures du PLU sur le risque inondation lié au ruissellement des eaux pluviales

L’imperméabilisation des zones à urbaniser et de zones urbaines non bâties engendrera une augmentation des volumes d’eaux ruisselés vers les exutoires. En périodes de fortes pluies, ce phénomène entraînera un accroissement des débits des cours d’eau pouvant aggraver le risque d’inondation en aval.

Pour réduire ce risque, à l’article 4 du règlement des zones U et AU, le projet fixe pour obligation de traiter les eaux sur la parcelle. Ainsi, « les eaux pluviales issues de toute construction ou installation nouvelle ou aménagement seront résorbées sur le terrain d'assiette du projet. Si la surface de la parcelle, la nature du sol ou la disposition des lieux ne permet pas de les résorber sur la parcelle, les eaux pluviales seront rejetées au réseau public (fossé, caniveau ou réseau enterré) sous réserve de l'accord du gestionnaire du réseau, de telle sorte que l'écoulement soit assuré sans stagnation et que le débit de fuite des eaux excédentaires soit régulé à 3l/s/ha. »

Le PLU fixe par ailleurs des prescriptions dans le règlement pour réduire l’imperméabilisation des sols et permettre l’infiltration : pourcentage minimum d’espaces verts (article 13) et pourcentage maximum d’emprise au sol (cf. incidences sur les eaux pluviales).

En période de précipitations, ces dispositions sont favorables à l’infiltration des eaux pluviales et à la réduction des ruissellements vers les cours d’eau et fossés.

 Les incidences et les mesures du PLU sur le risque inondation lié aux remontées de nappes

La commune se fixe pour objectif dans le PADD d’adapter si possible les modalités de construction au phénomène de remontée de nappes, dans les zones où la nappe est affleurante.

La sensibilité aux inondations par remontées de nappes a fait l’objet de cartographies départementales, réalisées par le BRGM. De nombreuses zones U et AU de la commune se situent dans des zones de sensibilité forte à très forte.

Le PLU contient une disposition règlementaire de nature à réduire les incidences éventuelles des remontées de nappes sur les nouvelles constructions et installations au sein de l’article 2 du règlement de toutes les zones.

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La disposition est la suivante : « Dans les secteurs concernés par l’aléa « nappe sub-affleurante » et « sensibilité très forte » du risque d’inondation par remontées de nappe établies à partir des éléments du porté à connaissance de l’État pour la Commune à la date d'établissement du PLU, le plancher des constructions autorisées doit être surélevé de 0,30 m par rapport à la côte du terrain naturel.

Croisement du zonage du PLU et des zones très sensibles aux remontées de nappes

5.3. Le risque mouvements de terrain

 La prise en compte du risque mouvement de terrain dans les orientations générales du PADD

Une zone d’aléa « moyen » entoure le centre-bourg. Plusieurs glissements de terrain se produisent localement le long des cours d’eau. Pour réduire l’exposition des biens et des personnes, la commune se fixe pour objectifs de :

- sensibiliser les pétitionnaires au risque retrait-gonflement des argiles et aux mesures constructives permettant de préserver les constructions d’éventuels désordres,

- préserver les abords des cours d’eau de tout aménagement susceptible de fragiliser les berges.

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 Les incidences et mesures pour éviter et réduire les incidences des mouvements de terrain

— Les phénomènes de retrait gonflement des argiles Concernant le risque retrait gonflement des argiles, la commune est exposée sur 30% de son territoire le à un aléa moyen. Le secteur concerné se situe sur le centre-ville de St-Vincent de Tyrosse. La partie ouest de la zone 1AUb de « Maysouot », la zone 1AUc de Northon, le sud de la zone 1AUc de Bayolle et la partie est de la zone 2AU « Chemin de Hitton » se situent en zone d’aléa moyen. Cette localisation peut impacter les constructions en cas de sécheresse en l’absence de mesures constructives. Pour éviter les désordres susceptibles d’apparaître sur les constructions suite à des sécheresses, une disposition a été intégrée au règlement (article 5 M. des dispositions générales) : “Pour toute opération de construction neuve destinée à l’habitat, situé en zone d’aléa moyen, il est recommandé la réalisation d’une étude définissant les dispositions constructives nécessaires pour assurer la stabilité des constructions (mission géotechnique type Go + G12 spécifiée dans la norme NF P94- 500) ». La carte des aléas de mouvement différentiels de terrain liés au retrait-gonflement des argiles est intégrée en annexe du PLU. Le règlement incite à la réalisation d’une étude mais celle-ci n’est pas rendue obligatoire par le PLU. Dans le cas de projets de bâtiments collectifs et de projets groupés, il aurait été souhaitable que la réalisation de l’étude définissant les dispositions constructives soit obligatoire.

Croisement entre le zonage du PLU et les zones d’aléa retrait-gonflement des argiles

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— Les mouvements de terrain (glissements, érosion de berges) Des glissements de terrain se produisent localement le long des cours d’eau. Certains abords ont été remblayés afin d’être urbanisés et sont particulièrement instables. Les secteurs d’érosion non urbanisés ont été préservés en zone naturelle Nl (secteur de coulée verte du ruisseau du Moulin de Lamothe), et en zone N (espaces naturels) pour la zone d’instabilité située le plus au nord. Dans ces zones, les constructions autorisées doivent être implantées à 20 m des berges des cours d’eau. Sur le ruisseau de Lamothe et ses affluents, particulièrement touchés par ces phénomènes, le classement en zone Nl n’autorise que les aménagements légers, les installations et objets mobiliers de jeux.

Croisement entre le zonage du PLU et les zones de mouvements de terrain identifiées dans la commune

5.4. Les risques technologiques

 Prise en compte des risques technologiques dans le PADD

Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du PLU fixe pour objectif de « prendre en compte les risques et les nuisances liés au transport et aux activités ». Il définit plusieurs orientations en matière de risques technologiques : - maintenir des espaces non urbanisés jouant un rôle tampon entre les sites d’habitat et les activités industrielles,

- prendre en compte dans les choix d’urbanisation les nuisances sonores liées aux infrastructures à fort trafic et aux activités.

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 Les incidences et les mesures pour éviter et réduire les risques technologiques

— Risque industriel Les zones à urbaniser à vocation d’habitat sont éloignées des zones d’activités existantes UY. Le PLU ne prévoit de zones à urbaniser à vocation d’activités économiques à proprement dit, mais les activités économiques sont autorisées en zone 1AUb. Ainsi, l’OAP de la zone 1AUb de Mayssout crée un secteur à vocation d’activités économiques en face de la route de Bordeaux. Ce site pourra être étendu plus au nord. Ce secteur d’activités économiques jouxtera les habitations du chemin de Taste (zone UC) et à l’ouest, si la zone d’activités est étendue, le secteur constructible à vocation d’habitat de la zone 1AUb. Cette proximité pourra avoir des incidences négatives en termes de risque industriel, selon le type d’activités accueillies, et de nuisances pour les habitants proches. Pour réduire ces incidences, l’OAP prévoit une trame verte interne ou un espace tampon entre la zone d’habitat du chemin de Taste et la zone d’activités économiques. Au sein de la zone 1AUb, ne sachant où seront les interfaces activités économiques/habitat, l’OAP précise que les projets ne seront envisagés que sous réserve de la qualité des projets proposés.

Zone UC chemin de Taste

Les zones à urbaniser sont éloignées du silo de l’entreprise MAISADOUR, sensible du point de vue environnemental et comprenant un périmètre de risque.

— Risque TMD Aucune zone à urbaniser 1 AU n’est traversée par la canalisation de transport de gaz à haute pression RIVIERE-ST VINCENT DE TYROSSE.

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CHAPITRE IV : Explication des choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable, et exposé des motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d'aménagement

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284

1- Les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable

Les orientations générales retenues par la Commune dans le cadre de son PLU sont développées dans le Projet d'Aménagement et de Développement Durables. Les chapitres suivants sont destinés à rappeler ces orientations.

1.1. Orientation 1 : Urbanisme, Equipement et Habitat

 Maintenir le dynamisme démographique de la Commune en renforçant le rôle de pôle de centralité et en luttant contre l’étalement urbain

 Permettre un développement urbain renforcé dans les secteurs de centralités et maitrisé dans les quartiers

 Maîtriser et contrôler les divisions foncières de parcelles sur les quartiers périurbains excentrés afin d’éviter une sur-densification et une imperméabilisation des sols préjudiciables à la capacité des équipements publics (réseaux, équipements scolaires et services)

 Favoriser un habitat économe en matière de consommation d’espaces

 Encourager la diversité de l’habitat et favoriser l’accroissement du parc locatif social dans le respect du principe de mixité sociale afin de produire un taux de 25% de logements locatifs sociaux dans la production des logements

1.2. Orientation 2 : Economie et Commerce

 Favoriser un développement économique et commercial équilibré entre le pôle de centralité et le pôle périphérique d’entrée de ville

 Préserver le commerce local de proximité

1.3. Orientation 3 : Transport, Mobilité, Communication numérique

 Améliorer l’organisation des différentes formes de déplacements notamment les transports en commun

 Favoriser l’éco-mobilité par l’aménagement des espaces piétons de centralité, le prolongement des pistes cyclables existantes, le développement des cheminements doux inter-lotissement, le covoiturage

 Sécuriser les déplacements par des aménagements routiers adaptés

 Adapter l’offre pour répondre à l’évolution des besoins en matière de communication numérique par un renforcement des réseaux (ADSL, fibre optique, téléphonie, …)

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1.4. Orientation 4 : Paysage, patrimoine, sport et loisirs, tourisme

 Préserver l’image de la Commune en favorisant la qualité architecturale des constructions et leur inscription dans le paysage existant

 Préserver l’équilibre entre les zones d’urbanisation et les espaces naturels à protéger

 Identifier en vue de leur préservation et mise en valeur, les éléments caractéristiques du patrimoine bâti et paysager de qualité

 Valoriser et préserver les parcs de promenade

 Adapter les équipements sportifs en lien avec l’évolution des pratiques et des tranches d’âges du public

 Encourager le développement de l’accueil et de l’activité touristique

1.5. Orientation 5 : Environnement, protection des espaces et continuités écologiques

 Les orientations générales de protection des espaces naturels  Préserver les espaces naturels remarquables  Préserver et renforcer les continuités écologiques (trame verte et bleue)  Mettre en valeur la nature « ordinaire »

 Les orientations générales de protection de la ressource en eau

 Une gestion durable de la ressource en eau potable  Optimiser le réseau d’assainissement et prendre en compte la sensibilité des milieux aquatiques et humides  Gérer les eaux pluviales pour préserver la qualité des eaux et réduire le risque inondation  Préserver les biens et les personnes contre les risques d’inondation par débordements de cours d’eau, ruissellement et remontées de nappes  Préserver les biens et les personnes contre les feux de forêt  Préserver les biens et les personnes contre les risques de mouvements de terrain  Prendre en compte les risques et les nuisances liés au transport et aux activités :  Économiser l’énergie et s’engager dans la transition énergétique

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1.6. Justification des objectifs compris dans le PADD au regard des objectifs de consommation de l'espace et au regard des dynamiques économiques et démographiques

Les objectifs du PADD s’appuient sur des objectifs de réduction de la consommation de l’espace fixé par le SCoT tout en prévoyant la poursuite du développement communal

 Objectifs du SCoT

Les objectifs de limitation de la consommation de l’espace fixés par le SCoT au regard des dynamiques à l’œuvre et prévisibles sur la commune de Saint Vincent-de-Tyrosse sont indiqués au chapitre 4.5 du Document d’Orientations et d’Objectifs, Prescription P83 :

 Objectifs du PLU

Les objectifs de limitation de la consommation de l’espace fixés par le PADD au regard des dynamiques à l’œuvre et prévisibles sur la commune de Saint Vincent-de-Tyrosse sont indiqués dans l’Orientation 1 :

« Les objectifs de la commune sont : - de développer une part prédominante des nouvelles constructions d’habitat avec des typologies plus compactes (individuel groupé, intermédiaire et collectif résidentiels), plus économes en consommation foncière et compatibles avec les budgets d’habitat à prix abordables, - de privilégier les centralités pour l‘accueil des nouveaux logements, - de s’inscrire en compatibilité avec les niveaux de consommations foncières moyennes définies par le SCOT, - d’utiliser prioritairement les sites potentiels de renouvellement et de densification urbaine qui n’induisent pas de nouvelle consommation des espaces naturels agricoles et forestiers.

L’objectif de modération de la consommation foncière est fixé par le PADD du PLU en compatibilité avec le SCOT à 30%.

Dans le cadre des orientations prescrites par le SCOT de MACS, la commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse devra respecter un ratio lissé de consommation foncière moyenne limitée à 300 m² par logement (hors VRD et espaces verts), ce qui correspond à environ 470 m² / logement y compris VRD, espaces verts, commerces et services de proximité inclus en zone d’habitat multifonctionnel. »

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Ces objectifs de limitation de la consommation de l’espace fixés du PADD sont traduits dans le zonage et les enveloppes des zones AU.

Les enveloppes de zones AU ont été élaborés en fonction : - de l’identification et de la protection des milieux naturels sensibles de la commune comme préalable à tout projet de territoire ; - du potentiel constitué par les terrains potentiellement mutables et densifiables en zone U ; - du potentiel constitué par les terrains libres (disponibilités foncières) en zones U ; - des densités envisagées par zones ; - et des dynamiques et des prévisions économiques et démographiques, des besoins en logements et fonciers développés dans le chapitre I.4 et dans le chapitre I.5 du présent rapport.

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2- Explication des choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable

Conformément à l’article R.123-2-1 du code de l’urbanisme, le PLU de Saint-Vincent-de-Tyrosse doit être compatible avec les documents et schémas supra-communaux et/ou les prendre en compte, en complément de ceux mentionnés à l’article L.122-4 du code de l’environnement déjà évoqués.

Les autres documents supra-communaux que le PLU doit prendre n compte sont les suivants : ― Le Programme Local de l’Habitat (PLH), ― les prescriptions et contraintes liées aux infrastructures de transport.

Sont rappelées dans le présent chapitre les prescriptions avec lesquelles le PLU doit être compatible ou qu’il doit prendre en compte, et les dispositions prévues dans le PLU.

2.1. Articulation du plan avec les autres documents d’urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l’article L. 122-4 du code de l’environnement avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en considération

Cf Chapitre 1.6

2.2. Le Programme Local de l’Habitat - PLH

 Les prescriptions du PLH sur Saint-Vincent-de-Tyrosse

Après l’élaboration d’un premier Programme Local de l’Habitat (PLH) 2006-2014, la Communauté de communes Maremne Adour Côte-Sud a engagé l’élaboration d’un deuxième Programme Local de l’Habitat couvrant la période 2016-2021.

Sur la base du bilan du précédent document, d’un diagnostic, le PLH 2016-2021 a évalué les besoins qualitatifs, quantitatifs à l’échelle de la CdC MACS et des Communes et établi des orientations stratégiques ainsi qu’un programme d’action.

Le PLH, sur Saint-Vincent-de-Tyrosse :

- Estime une production neuve de 550 logements sur 6 ans (2016-2021), soit 92 logements par an, - Donne pour objectif une production de logements sociaux à hauteur de 25% de la construction neuve, soit 139 logements sociaux sur 6 ans (objectif de 11,7% de logements sociaux en 2021), - Estime une croissance démographique de + 1,50% par an (croissance globale estimée à l’échelle de la CdC), - Prévoit un besoin de renouvellement du parc de logements à hauteur de 0,20%, - Prévoit un rythme de construction de résidences secondaire à hauteur de 15% de la construction neuve.

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Source : PLH 2016-2021, adopté en Conseil Communautaire le 27 septembre 2016, extrait

 Les dispositions prévues dans le PLU de Saint-Vincent-de-Tyrosse

Le PLU prévoit une hypothèse de croissance démographique (cf Chapitre I.4.1) cadrée par les prescriptions du SCoT et du PLH, avec: - une croissance démographique de + 1,50% par an, - un besoin de renouvellement du parc de logements à hauteur de 0,20%, - un rythme de construction de résidences secondaire à hauteur de 15% de la construction neuve - un besoin en construction neuve de 94 logements neufs par an - objectif de production de 22 logements locatifs conventionnés par an, soit 25% de la construction neuve.

Les dispositions réglementaires prises dans le PLU sont les suivantes : - La mise en place d’un emplacement réservé pour réalisation de 100% de logements locatifs conventionnés sur le site de l’ancien CODEC ; - Une servitude de mixité sociale pour réalisation de 25% de logements locatifs conventionnés pour toute opération en zone 1AUb, 1AUc et 2AU ; - Une servitude de mixité sociale pour réalisation de 25% de logements locatifs conventionnés pour toute opération de plus de 30 lots ou logements en zone UA, UAa, UAf, UAn, UB, UBe, UC, UCb.

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 Estimation indicative de la production de logements locatifs sociaux sur Saint- Vincent-de-Tyrosse

Compte tenu des projets connus et déposés et des dispositions réglementaires mises en place, une estimation de la production de logements locatifs conventionnés peut être réalisée.

nb de nb de LLS % de LLS logements Secteur programmés / programmés / programmés / potentiels potentiels potentiels Emplacement réservé pour réalisation de 100% de logements locatifs conventionnés - CODEC 90 90 100% TOTAL 90 90 Opération connue en Zones U du PLU - Zone UBe MACS (AE51, AE59) 86 40 47% - Opération av. du Tourren (AD209) 79 22 28% - Opération Bouygue rue de Plaisance (BK129) 44 9 20% - Zone UBe sud Lycée (A90p) 76 19 25% - Zone UC Nord Lycée (AO13) 66 16 24% - Opération à Bouhebrume (BH129) 32 8 25% - Reconversion zone UAa 50 13 25% TOTAL 347 87 TOTAL production LLS programmée à court terme en zone U 437 177 40%

nb de nb de LLS % de LLS logements Secteur programmés / programmés / programmés / potentiels potentiels potentiels Zone 1AU du PLU - Zone 1AUc de Bayolle 25 8 32% - Zone 1AUb de Castets 516 129 25% - Zone 1AUb de Maysouot 412 103 25% - Zone 1AUc de Northon 35 9 25% TOTAL 988 249 TOTAL production LLS potentielle à court - moyen terme en zone 1AU 1 425 425 30%

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nb de nb de LLS % de LLS logements Secteur programmés / programmés / programmés / potentiels potentiels potentiels Zone 2AU du PLU - Zone 2AU de Lucatet 130 33 25% - Zone 2AU de Tresba 305 76 25% - Zone 2AU de Lit 270 68 25% - Zone 2AU de Tosse 35 9 25% TOTAL production LLS potentielle à long terme en zone 2AU 705 176 25%

Ces estimations ne quantifient pas le potentiel de réalisation de logements locatifs sociaux pour les opérations de plus de 30 logements en zones urbaines qui n’ont pas encore été portées à la connaissance de la Commune.

2.3. Les prescriptions et contraintes liées aux infrastructures de transport.

 L’article L.111.1.4 du CU (art L.111-6 à 10 nouveau CU) – Amendement Dupont

Sur le territoire de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, l’A63 et la RD810 hors agglomération sont concernée par l’article L.111.1.4 ancien CU (ou L.111-6 à 10 nouveau CU)

En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de soixante-quinze mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction ne s'applique pas : ― aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; ― aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; ― aux bâtiments d'exploitation agricole ; ― aux réseaux d'intérêt public.

Elle ne s'applique pas non plus à l'adaptation, au changement de destination, à la réfection ou à l'extension de constructions existantes.

 Le classement sonore des infrastructures de transports terrestres

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est concernée par l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 relatif au classement sonore des infrastructures de transport terrestre dans les Landes.

L’A63 est classée en catégorie 1 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone de 300m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

La RD810 est classée en catégorie 3 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone de 100m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

La RD112 est classée en catégorie 3 à 4 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone de 100m à 30m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

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La RD33 est classée en catégorie 3 à 4 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone de 100m à 30m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

La Route de Lit, All Chanterelles sont classées en catégorie 4 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone 30m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

La Av. du Parc, rue Bardot, de la Source, Narthons sont classées en catégorie 4 au regard de l’arrêté préfectoral du 24 mai 2005 portant classement sonore des infrastructures de transport terrestre: zone 30m de part et d’autre de la voie où une isolation acoustique renforcée peut être nécessaire.

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3- Exposé les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement

3.1. Présentation des dispositions réglementaires du PLU

 Les zones et secteurs urbains

Art 7 : Implantation Art 6 : Implantation par rapport Art 13 : Espace vert Caractère zone par rapport aux limites Art 9 : emprise au sol Art 10 : Hauteur max aux voies en pleine terre séparatives Alignement en C et SC Activités : 60% au-delà de 12m Acrotère, 14m Faitage 4m emprise des voies en D la bande des 15 m UA Cœur de ville C - SC - D (3m) R+2+attique 15% 10m berges des cours d’eau Autres : 30% au-delà de la (étage en retrait de 3 m) 1,5m talus des fossés bande des 15 m Alignement en C et SC 14m 4m emprise des voies en D UAa friche industrielle à revaloriser C - SC - D (3m) 50% R+3+attique 15% 10m berges des cours d’eau (étage en retrait de 3 m) 1,5m talus des fossés Alignement en C et SC Activités : 60% au-delà de 12m Acrotère, 14m Faitage 4m emprise des voies en D la bande des 15 m UAf Place du Foirail et à ses abords C - SC - D (3m) R+2+attique 15% 10m berges des cours d’eau Autres : 40% au-delà de la (étage en retrait de 3 m) 1,5m talus des fossés bande des 15 m Alignement en C et SC Activités : 60% au-delà de 12m Acrotère, 14m Faitage 4m emprise des voies en D la bande des 15 m Uan Abords de l'avenue nationale C - SC - D (3m) R+2+attique 15% 10m berges des cours d’eau Autres : 40% au-delà de la (étage en retrait de 3 m) 1,5m talus des fossés bande des 15 m Alignement 5m emprise des voies Activités : 60% 9,5mAcrotère, 11m Faitage UB Quartiers d’extension de la ville ancienne D (3m) 40% 10m berges des cours d’eau Autres : 40% R+2 1,5m talus des fossés Alignement Secteurs plus denses à proximité des zones 5m emprise des voies UBe D (3m) NR 12m NR d’équipement 10m berges des cours d’eau 1,5m talus des fossés 5m emprise des voies 7m Acrotère, 8,5m Faitage UC Quartiers résidentiels pavillonnaires 10m berges des cours d’eau D (4m) 25% 55% R+1 1,5m talus des fossés 5m emprise des voies extension possible de 30% 7m Acrotère, 8,5m Faitage Ucb Quartier de Bieule 10m berges des cours d’eau D (4m) 55% de surface de plancher R+1 1,5m talus des fossés 5m emprise des voies UE Zones d'équipements publics et d'intérêt collectif 10m berges des cours d’eau D (4m) NR 12m Faitage NR 1,5m talus des fossés 25m axe RD810 5m emprise des voies UY Zones d’activités économiques et commerciales C - SC - D (4) 60% 12m Acrotère et Faitage NR 10m berges des cours d’eau 1,5m talus des fossés 25m axe RD810 5m emprise des voies Uyd Secteur de la déchetterie C - SC - D (4) 60% 12m Acrotère et Faitage NR 10m berges des cours d’eau 1,5m talus des fossés 25m axe RD810 5m emprise des voies Uyz Secteur du Leclerc, inscrit en ZACOM au SCoT C - SC - D (4) 60% 12m Acrotère et Faitage NR 10m berges des cours d’eau 1,5m talus des fossés

 Les zones et secteurs à urbaniser

Art 7 : Implantation Art 6 : Implantation par rapport Art 13 : Espace vert Caractère zone par rapport aux limites Art 9 : emprise au sol Art 10 : Hauteur max aux voies en pleine terre séparatives 15m emprise RD810 C - SC (3m) pour Zones à urbaniser et destinés principalement à Alignement ou 5m des voies 9,5m Acrotère, 11m Faitage 1AUb opération groupée 40% 30% l'accueil d'habitat dans un un tissu plus dense 10m berges des cours d’eau R+2 D (4m) autre cas 1,5m talus des fossés 15m emprise RD810 C - SC (3m) pour 8,5m au faitage Zones à urbaniser et destinés principalement à Alignement ou 5m des voies 1AUc opération groupée 40% 7m à l'acrotère 40% l'accueil d'habitat de type pavillonnaire 10m berges des cours d’eau D (4m) autre cas R+1 1,5m talus des fossés Zone de développement futur d’accueil d’activités de 2AU NR NR NR NR NR loisirs – tourisme 2AUL Zone de développement futur de l’urbanisation NR NR NR NR NR

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 Les zones agricoles, naturelles et forestières

Art 7 : Implantation Art 6 : Implantation par rapport Art 13 : Espace vert Caractère zone par rapport aux limites Art 9 : emprise au sol Art 10 : Hauteur max aux voies en pleine terre séparatives 100m axe A63 75 m axe RD810 et RD33 Espaces protégés pour l'exploitation et les A 8m emprise des autres voies D (5m) NR NR NR implantations agricoles 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés 100m axe A63 75 m axe RD810 et RD33 8m Faitage N Zone naturelle et forestières à protéger 8m emprise des autres voies D (5m) NR NR 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés 100m axe A63 75 m axe RD810 et RD33 Nl Coulée verte du ruisseau du Moulin de Lamothe, 8m emprise des autres voies D (5m) NR NR NR 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés 100m axe A63 75 m axe RD810 et RD33 Sites de loisirs de motocross et à la piste de 8m Faitage Nm 8m emprise des autres voies D (5m) NR NR modélisme 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés 100m axe A63 zone tampon de 100 mètres autour des lagunes, 75 m axe RD810 et RD33 8m Faitage Np zones humides et espèces végétales protégées 8m emprise des autres voies D (5m) NP NR recensées sur la commune 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés 100m axe A63 75 m axe RD810 et RD33 8m Faitage Ng Site d’accueil des gens du voyage 8m emprise des autres voies D (5m) NR NR 20m berges des cours d’eau 3m talus des fossés

 Les espaces boisés classés

Les Espace boisés classés figurant sur le plan de zonage correspondent aux ensembles boisés d’intérêt de la commune soit : les principaux boisements de feuillus et mixtes ainsi que les ripisylves en bordure des cours d’eau.

 Les emplacements réservés

Les emplacements réservés pour réalisation de programmes de logements ou pour opérations publiques de voirie ou d'équipement, sont prévus en application de l’article L.123-2 du Code de l'urbanisme (ancienne version ou L.151-4 nouveau CU). Les emplacements réservés prévus au document d’urbanisme précédent ont fait l'objet d'une remise à plat, qui a permis d'identifier : les réservations toujours d'actualité, à préserver, les réservations à supprimer, les nouvelles réservations à intégrer. La liste, la description et le destinataire des réservations prévues par le PLU sont précisés sur le document graphique de zonage.

 Les secteurs de projet en attente d’un projet d’aménagement global

Le Plan de zonage délimite un périmètre dans lequel sont interdites les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement, pour une durée au plus de cinq ans dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global. Les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés.

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 Le recensement des éléments de paysage au titre de l'article L. 123-1-5 III2° de l’ancien CU (L.151-19 nouveau CU)

Le document graphique du Règlement identifie et localise les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique, architectural ou écologique, notamment pour la préservation, le maintien ou la remise en état des continuités écologiques et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation. Lorsqu'il s'agit d'espaces boisés, ces prescriptions sont celles prévues à l'article L. 130-1, soit soumettre à déclaration les coupes et les abattages d’arbres. Lorsqu’il s’agit d’autres types d’espaces ou de bâtis, les travaux ou modifications envisagés sur site ou dans le voisinage ne doivent pas remettre en en cause l’intégrité de l’élément recensé. Les éléments bâtis sont soumis à permis de démolir.

 Les prescriptions archéologiques

Conformément aux dispositions de l'article L.522-5 du Code du Patrimoine, les projets d'aménagements affectant le sous-sol des terrains sis dans les zones définies préalablement dans le rapport de présentation sont présumés faire l'objet de prescriptions archéologiques préalables à leur déclaration. Par ailleurs, en dehors de ces zones, des découvertes fortuites au cours de travaux sont possibles. En ce cas, afin d’éviter toute destruction de site, qui serait susceptible d’être sanctionnée par la législation relative aux crimes et délits contre les biens (article L322-1 et 322-2 du Code du Pénal), le Service Régional de l’Archéologie devra en être immédiatement prévenu, conformément aux dispositions de l’article 14 de la loi du 27 septembre 1941, validée par l’ordonnance N°45-2092 du 13 septembre 1945 et reprise à l’article L.531-17 du Code du Patrimoine.

 Les autres dispositions à portée réglementaire du PLU

 Les Orientations d'Aménagement et de Programmation :

Les Orientations d’Aménagements et de Programmation thématiques portent sur des : - Orientations générales d'aménagement et d'équipement des sites classés en zone AU à vocation d'habitat - Orientations pour l’aménagement des voies nouvelles et l’intégration des modes de déplacements alternatifs

Les Orientations d’Aménagements et de Programmation sectorielles sur les zones 1AU: - Zone 1AUc de Bayolle - Zones 1AUb de Castets – Maysouot ; - Zone 1AUc de Northon.

 Les Annexes, au titre des articles R.123-13 et R.123-14 du code de l’urbanisme ‐ Le périmètre de préemption urbain au titre de l’article L.211-1 ‐ Les périmètres de prescription d’isolement acoustique dans des secteurs de part et d’autre des voies classées à grande circulation ‐ Les Servitudes d’Utilité Publique ‐ Les schémas des réseaux d'eau et d'assainissement et des systèmes d'élimination des déchets, existants ou en cours de réalisation, en précisant les emplacements retenus pour le captage, le traitement et le stockage des eaux destinées à la consommation, les stations d'épuration des eaux usées et le stockage et le traitement des déchets ‐ Actes instituant des zones de publicité au titre de l’article L.562-2 du code de l’environnement ‐ Secteurs d’informations sur les sols

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‐ Règlement Interdépartemental de Protection de la Forêt contre l’Incendie ‐ Secteurs d’aléas liés au retrait et gonflement des argiles

3.2. Superficie de zones et d’Espaces Boisés Classés

PLU 2017

Zones Superficie en ha UA 14,1 UAa 0,6 UAf 1,3 UAn 1,1 UB 13,7 UBe 0,42 UC 289,1 UCb 5,4 UE 59,4 UY 54,8 Uyd 1,8 Uyz 5,2

Total zones U 446,9

1AUb 23,3 1AUc 2,6 2AU 29,0 2AUL 5,5

Total zones AU 60,4

A 301,7

Total zones A 301,7

N 1 087,5 NG 0,7 NL 77,3 NM 14,5 NP 90,2

Total zones N 1 270,2

TOTAL COMMUNE 2 079,2 Espace Boisé Classé 141,6

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3.3. Motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement

Les évolutions du zonage et des mesures réglementaires du Plan Local d’Urbanisme se justifient à la fois par :

― la nécessité de prendre en compte les évolutions récentes du territoire communal, tels que l’urbanisation de nouveaux secteurs, la réalisation d’équipements d’infrastructures, la définition des espaces agricoles et naturels à protéger ;

― l’obligation de mettre les dispositions réglementaires en cohérence avec les lois Solidarité et Renouvellement Urbain, Urbanisme et Habitat, Engagement National pour l’Environnement, et Accès au Logement et un Urbanisme rénové, notamment la définition des nouvelles zones urbaines, à urbaniser, des zones agricoles et des zones naturelles

― la mise en œuvre des orientations générales d’aménagement et d’urbanisme définies dans le PADD, se traduisant par : · des évolutions du zonage et du règlement d’urbanisme, · la remise à jour des outils fonciers (emplacements réservés), · l’adaptation des dispositions de protection, de valorisation ou d’identification par secteurs du territoire communal.

 Motifs de la délimitation des zones et des règles applicables

 Zones U

Les zones urbaines ont été définies conformément à l'article R.123-5 du Code de l'Urbanisme: ont été classées en zone urbaine "les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter".

La zone UA comprend cœur de ville de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Les terrains qu'elle englobe sont destinés à accueillir une mixité d'occupations (équipements, commerces, services, …) en compatibilité avec la proximité de l'habitat. La délimitation de la zone UA identifie des îlots centraux plus denses ou à densifier, soit les espaces urbains à fortes composantes d'équipements, services et commerces. Ce pôle de centralité à vocation à pouvoir accueillir des ensembles commerciaux. Elle comprend un secteur UAa, distinguant la friche industrielle à revaloriser, avec une hauteur autorisée plus importante. Elle comprend un secteur UAf, distinguant les abords de la place du Foirail, avec des règles de réalisation de stationnement adaptées. Elle comprend un secteur UAn, distinguant les abords de l’avenue Nationale, avec des règles de réalisation de stationnement adaptées. Les règles applicables en zones UA, UAa, UAf et UAn traduisent une volonté de conforter une certaine densité en centre-ville et dans les espaces de centralité par les règles portant sur la destination des constructions autorisées, sur la forme urbaine autorisée, et le maintien de la nature en ville.

La zone UB correspond aux quartiers d’extension de la ville ancienne, elle comprend principalement les quartiers d'habitat de moyenne densité de la commune. Les terrains qu'elle englobe sont destinés à accueillir principalement de l'habitat, ainsi que les équipements, activités et aménagements divers compatibles avec la proximité de l'habitat. Elle comprend un secteur UBe, secteur où la densité peut être plus importante à proximité des zones d’équipements.

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Les règles applicables en zones UB et UBe traduisent une volonté de maintenir une densité résidentielle moyenne par les règles portant sur la destination des constructions autorisées, sur la forme urbaine autorisée, et le maintien de la nature en ville.

La zone UC correspond à la zone résidentielle d’habitat pavillonnaire de moyenne à faible densité. Les terrains qu'elle englobe sont destinés à accueillir principalement de l'habitat, ainsi que les équipements, activités et aménagements divers compatibles avec la proximité de l'habitat. La délimitation de la zone UC identifie l’ensemble des quartiers pavillonnaires de moyenne à faible densité. Elle comprend un secteur UCb, correspondant au quartier de Bieule, où seules les extension et annexes des constructions existantes sont autorisées. Les règles applicables en zones UC et UCb traduisent une volonté de maintenir une densité résidentielle faible à moyenne par les règles portant sur la destination des constructions autorisées, sur la forme urbaine autorisée, et le maintien de la nature en ville.

La zone UE comprend les principaux sites d’équipements publics et d’intérêt collectif de la commune. Les terrains qu'elle englobe sont destinés à accueillir principalement des équipements, activités de sports et loisirs et aménagements divers. Les règles applicables en zones UE traduisent une volonté de maintenir la vocation d’équipement public, et de sports et loisirs des zones par les règles portant principalement sur la destination des constructions autorisées.

La zone UY comprend les zones d'activités économiques et commerciales, situées de part et d’autres de la RD810. Les terrains qu'elle englobe sont destinés à accueillir principalement des activités commerciales. La délimitation de la zone UY identifie les sites commerciaux actuels. Elle comprend un secteur UYd, correspondant au secteur de la déchetterie. Elle comprend également un secteur UYz, correspondant au secteur du Leclerc, inscrit en ZACOM au SCoT. Les règles applicables en zones UY, UYd et UYz traduisent une volonté de maintenir l’activité économique sur ces secteurs.

 Zones AU

Les zones à urbaniser ont été définies conformément à l'article R.123-6 du Code de l'Urbanisme : ont été classées en zone à urbaniser "les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l'urbanisation. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement définissent les conditions d'aménagement et d'équipement de la zone. Les constructions y sont autorisées soit lors de la réalisation d'une opération d'aménagement d'ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement. Lorsque les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate d'une zone AU n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone, son ouverture à l'urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d'urbanisme. »

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La délimitation des zones AU, et notamment la distinction entre les zones 1AU et 2AU conformément à l'article R.123-6 du Code de l'urbanisme sus-cité, a été établie suite à un travail effectué en collaboration avec les gestionnaires des réseaux d'eau, d'électricité et d'assainissement, afin d'identifier si les capacités de desserte des différents réseaux pouvaient être considérées suffisantes sur les secteurs de développement envisagés. Ce travail s'est basé sur des hypothèses de localisation de secteurs de développement, de densité, d'un nombre d'usagers prévisionnels, mais aussi de besoins induits en réseaux. Les gestionnaires ont ainsi pu se baser sur des hypothèses quantifiées (généralement une fourchette haute) pour estimer la capacité des réseaux des différents secteurs à recevoir les programmes. Les étapes de ce travail sont détaillées en annexe du présent rapport.

Suite à ce travail d'identification des secteurs suffisamment équipés, les besoins en foncier équipés ont été estimés au regard du potentiel de mutation et densification des espaces bâtis et des prévisions démographiques et économiques, et les zones 1AU et 2AU ont ainsi été délimitées

La zone 1AU comprend les espaces ouverts à l'urbanisation sous conditions, et destinés principalement à l'accueil d'habitat. Elles peuvent également accueillir des équipements, activités et aménagements divers, sous réserve de compatibilité avec la proximité de l'habitat. Elle comprend un secteur 1AUb, secteur à vocation d’habitat plus dense, avec notamment le secteur de Maysouot constituant un pôle de centralité élargi du centre-ville axé sur la RD810 pouvant accueillir des ensembles commerciaux. Elle comprend un secteur 1AUc, secteur à vocation d’habitat plus pavillonnaire. Les règles applicables en zone 1AU traduisent une volonté d'accueillir des constructions principalement d'habitat dans le cadre d'opérations d'ensemble, soumises aux Orientations d'Aménagement et de Programmation et d’assurer une mixité sociale au sein de ces opérations.

La zone 2AU comprend les terrains insuffisamment équipés, site de développement futur fermés à l'urbanisation dont l'ouverture sera conditionnée par l'identification des sensibilités et par une modification du PLU. La délimitation de la zone 2AU identifie le site de Tresba, de Lit et de Lucatet. Elle comprend un secteur 2AUL, fermé à l’urbanisation mais site privilégié en vue de l’accueil d’activités touristique ou de loisirs. Les règles applicables en zone 2AU traduisent une volonté de réserver des terrains sans pour autant y permettre de construction.

 Zones A

Les zones agricoles ont été définies conformément à l'article R.123-7 du Code de l'Urbanisme : ont été classées en zone agricole "les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. En zone A peuvent seules être autorisées : les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole ; les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des services publics, dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière dans l'unité foncière où elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages."

La zone A comprend les espaces protégés pour l’exploitation et les implantations agricoles. Les règles applicables en zone A traduisent une volonté d'accueillir uniquement les constructions nécessaires à l’exploitation agricole.

 Zones N

Les zones naturelles ont été définies conformément à l'article R.123-8 du Code de l'Urbanisme : ont été classées en zone naturelle "les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison : a) soit de la qualité des sites, milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique ; b) Soit de l'existence d'une exploitation forestière ; c) Soit de leur caractère d'espaces naturels. »

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La zone N comprend les espaces forestiers qui couvrent la majeure partie du territoire communal. Elle comprend les secteurs suivants situés hors coupure d’urbanisation et bande littorale: - le secteur Nl, qui correspond à la coulée verte du ruisseau du Moulin de Lamothe, - le secteur Np, qui correspond à une zone tampon de 100 mètres autour des lagunes, zones humides et espèces végétales protégées recensées sur la commune - le secteur Nm, qui correspond aux sites de loisirs de motocross et à la piste de modélisme ; - le secteur Ng, destiné à l’accueil des gens du voyage.

La délimitation de la zone identifie les secteurs naturels de la commune, en identifiant le plus précisément possible les spécificités des différents espaces, que ce soit des espaces naturels en cœur du tissu urbain (Nl), des occupations particulières (motocross et modélisme, gens du voyage) ou des sites de protection spécifique (Np). Les règles applicables en zone N, Np, Nl, et Ng traduisent une volonté de permettre uniquement des constructions liées à la vocation de la zone, en limitant strictement les constructions à la vocation de la zone.

 Exposé des dispositions favorisant la densification des espaces bâtis ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

 Dispositions favorisant la densification des espaces bâtis

Conformément à l’article L.123-1-2 du code de l’urbanisme (ancienne version ou L.151-4 nouveau CU), une analyse de la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales, a été réalisée.

A l’issue de cette analyse, les dispositions réglementaires suivantes ont été prises afin de favoriser la densification des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales : . - Mise en place d’un zonage avec des zones urbaines différenciées en fonction de la densité et de la forme urbaine de chacun des quartiers afin d’identifier les mutations possibles sur chacun des quartiers :  Augmentation de la hauteur autorisée en zone UA, UAf et UAn : R+2+attique ;  Création d’une zone UAa avec une hauteur autorisée plus importante : R+3+attique ;  Création des zones UAf et UAn, avec des règles de stationnement assouplies pour favoriser le renouvellement urbain.  Création d’une zone UBe, plus dense à proximité des équipements publics.

- Règlement d’urbanisme organisant les règles d’emprise au sol, de hauteur, de stationnement, d’implantations, d’espace vert en pleine terre permettant de réaliser une forme urbaine un peu plus dense tout en restant en adéquation avec l’environnement bâti de la zone soit :  Zones UA, UAf et UAn: 60 à 70 logements / hectare ;  Zones UAa : 70 à 80 logements / hectare ;  Zones UB: 30 à 40 logements / hectare ;  Zones UBe : 40 à 50 logements / hectare ;  Zones UC: 20 à 25 logements / hectare ;

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 Dispositions favorisant la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers

Conformément à l’article L.123-1-2 du code de l’urbanisme (ancienne version ou L.151-4 nouveau CU), une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme a été réalisée. - Entre 2000 et 2012,7 ha/an d’espaces naturels, agricoles et forestiers ont été consommés répartis de la manière suivante : 2,2 ha/an à vocation d’activités et 4,5 ha/an à vocation d’habitat, soit une consommation moyenne d’environ 670m² / logement y compris voirie et réseaux divers (VRD), espaces verts, commerces et services de proximité inclus en zone d’habitat multifonctionnel.

L’ensemble des dispositions du PLU tendent à limiter la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers afin de prévoir une gestion économe des sols, au travers :

- Des objectifs chiffrés inscrits au PADD. L’hypothèse de développement prévu par la commune prévoit une modération de la consommation foncière sur la période 2012-2030 de 30%, avec un ratio lissé de consommation foncière moyenne limitée à 300 m² par logement (hors VRD et espaces verts), ce qui correspond à environ 470 m² / logement y compris VRD, espaces verts, commerces et services de proximité inclus en zone d’habitat multifonctionnel.

- Des hypothèses de densification envisagées afin de prévoir le besoin de consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers nécessaires au développement de la commune o Les terrains libres (disponibilités foncières) ont été localisés et quantifiés afin de répondre aux besoins en logement au regard des prévisions démographiques ; o Les terrains potentiellement mutables et densifiables (susceptibles d’être divisés) ont été localisés et quantifiés afin de répondre aux besoins en logement au regard des prévisions démographiques.

- De la délimitation des zones d’urbanisation future o Les zones 1AU ouvertes à l’urbanisation et 2AU, sont inscrites au sein et en continuité immédiate du tissu urbanisé de la commune afin de prévoir une gestion économe des sols.

L’ensemble de ces dispositions assurent la prise en en compte de la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, ainsi que la limitation de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers dans le PLU.

 Motifs des Orientations d'Aménagement et de Programmation

Les Orientations d'Aménagement et de Programmation, établies conformément aux articles L.123- 1.4 (ancienne version et L151-6 et 7 nouveau CU) et R.123-6 du code de l’urbanisme traduisent la volonté de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse de fixer des règles communes, notamment lors de l’aménagement des zones AU.

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation portent sur :

– les modalités d'aménagement et d'équipement des sites classés en zone AU à vocation d’habitat ;

– les modalités d'aménagement des voies nouvelles et l’intégration des modes de déplacement alternatifs ;

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– les prescriptions d’aménagement sous forme de schémas d’intentions pour les zones 1AU, concernant :

- les accès et des principes de liaisons sur ces sites pour assurer : . une desserte interne cohérente et unifiée à l'échelle des sites concernés ; . le maillage avec les voies et quartiers environnants ; . des accès sécurisés et optimisés en terme d’aménagement de la zone ; . la prise en compte des schémas opérationnels déjà réalisés ou prévus ; . la mise en œuvre des objectifs de liaisons douces prévus au PADD, avec les sites d’équipements publics, de loisirs et tourisme générateurs de déplacements doux.

- les espaces libres paysagers et des trames plantées sur ces sites, correspondant notamment : - aux reculs d’implantation du bâti vis à vis des espaces naturels environnants, - à la sensibilité de certains milieux naturels a étudier - aux transitions paysagères à établir en transition avec le bâti existant, - aux trames paysagères à rétablir dans les sites

3.4. Exposé des motifs des changements apportés par rapport au PLU précédent

 Motifs des changements apportés au PLU précédent

Les définitions de règlement, de zonage et d'orientations dans le Plan Local d'Urbanisme se justifient à la fois par :

– La nécessité de prendre en compte les évolutions depuis 2007 (date d’approbation du PLU en vigueur) du territoire communal, telles que l'urbanisation de nouveaux secteurs, la réalisation d'équipements (extension du réseau d’assainissement collectif, nouvelles constructions, etc.),

– L'obligation de mettre les dispositions du PLU en cohérence avec les évolutions législatives, notamment les lois « Engagement National pour l’Environnement », et « Accès au Logement et un Urbanisme Rénové ».

– La mise en œuvre des orientations générales d'aménagement et d'urbanisme définies dans le PADD, portant notamment sur :  Le réajustement des zones de développement résidentiel,  Le réajustement des règles applicables dans les zones urbaines et de développement urbain pour assurer une gestion économe des sols,  La modification des règles en zone naturelles et agricole en conformité avec le Code de l'Urbanisme,  La remise à jour des outils de maîtrise ou de préservation du foncier (emplacements réservés),  remise à jour des Orientations d’Aménagement et de Programmation thématiques et sectorielles.

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 Changements apportés au PLU précédent

Dans le cadre de l'élaboration du PLU, les zones U ont été totalement reconfigurées par rapport au PLU précédent. Concernant l'évolution des limites des zones U, il a été nécessaire de prendre en compte les évolutions du tissu urbain communal depuis 2007.

Les évolutions de superficie des zones U sont dues notamment : - à l'intégration de la zone 1AU du PLU (au Sud de la RD810) désormais urbanisées : transformation en zone UC du PLU ; - à la transformation des zones UAf et UBf autour de la place du Foirail en une zone unique UAf ; - à la transformation de la zone UY sur la friche industrielle Adidas en zone UAa ; - à la transformation de la zone UB de l’ancien Leclerc en zone UE d’équipement ; - à la création de zones UBe afin de maintenir la vocation équipement en zone UE ; - à la création du secteur UCb de Bieule. - à la création du secteur UYz de la ZACOM.

Les évolutions de superficie des zones AU sont dues notamment : - à la réduction des zones 2AU au contact des secteurs sensibles d’un pointd e vue environnemental ; - au passage des zones 2AU de Bayolle, Castets-Maysouot et Northon en zone 1AU.

Les zones A ont été remaniées pour correspondre à la réalité des exploitations agricoles sur la commune

Les zones N ont été également remaniées afin de retranscrire les objectifs de protection environnementale (N, Np, Nl) et de maintien des occupations actuelles (Nm et Ng).

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3.5. Justification de l'institution des secteurs définis par application du a de l'article L. 123- 2 du Code de l’Urbanisme (ancienne version ou L151-41 ° nouveau CU)

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a souhaité inscrire des secteurs d’attente de projet d’aménagement global sur des secteurs privés actuellement dégradés mais à forts enjeux pour le centre-ville, soit les secteurs suivantes : - friche industrielle du site Adidas, rue du Bardot, - commerce désaffecté rue du Foirail.

La commune souhaite donc geler les droits à construire sur ces secteurs délimités au plan de zonage, dans l’attente de l’approbation d’un projet d’aménagement global par la Commune de Saint Vincent- de-Tyrosse.

C’est pourquoi, conformément à l’article L.123-2-a du CU (ancienne version ou L151-41 ° nouveau CU) la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a défini un périmètre dans lequel sont interdites les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement, pour une durée au plus de cinq ans dans l'attente de l'approbation par la commune d'un projet d'aménagement global.

Les travaux ayant pour objet l'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension limitée des constructions existantes sont toutefois autorisés.

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CHAPITRE V : Définition des critères, indicateurs, et modalités retenus pour l’analyse des résultats de l’application du plan

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 Milieux naturels

Unité de Impact suivi Indicateur Fréquence Source Valeur de référence mesure Evolution des Analyse des 139 ha de boisements surfaces de Tous les 6 photos- classés en EBC au sein ha boisements classées ans aériennes, du PLU en EBC Observations Arbres préservés de terrain, Etat initial de la dans les nouvelles Tous les 6 Oui ou non et Autorisation et parcelle avant opérations ans nombre déclaration aménagement d’urbanisation d’urbanisme Evolution des zones Etat initial du site en de recul de 2015 Efficacité de l’urbanisation sur Bande de recul la protection une bande de 10 Tous les 6 préservée de des espaces mètres (ou 20 ans l’urbanisation naturels à mètres dans les ou non enjeu zones A et N) par rapport aux berges des cours d’eau Etat initial de l’environnement du Maintien des PLU – Carte milieux lagunes, des prairies Tous les 6 naturels et Flore humides, et des nb ans patrimoniale : 2 stations floristiques lagunes, 3 prairies protégées humides, 19 stations floristiques protégées Etat initial de Conservation des Linéaire Analyse des Tous les 6 l’environnement - continuités interrompu ou photos- Efficacité de ans Carte trame verte et écologiques non aériennes, la protection bleue communale Observations des Présence d’espaces OAP du PLU de terrain, continuités tampons et/ou de Tous les 6 Présence ou Autorisation et écologiques trames vertes ans absence déclaration internes au sein des d’urbanisme zones 1AU

 Consommation de l’espace

Unité Impact suivi Indicateur Fréquence de Source Valeur de référence mesure Annuelle (si Cartographie du PLU données (photo- Surface consommée Surfaces MAJIC) ou Efficacité de la interprétation) ou sur la période 2002- d’ENAF toutes les ha préservation des données MAJIC pour 2015 (cf. état initial de consommés missions de espaces une analyse l’environnement) photos agricoles et annuelle aériennes forestiers Nombre de Diagnostic socio- logements Annuelle nb Sitadel démographique construits

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 Ressource en eau

Unité de Impact suivi Indicateur Fréquence Source Valeur de référence mesure État des lieux 2013 : Bon état écologique et chimiques des masses Impact de État Agence de d’eau souterraines ; État des masses A chaque l’urbanisation sur la écologique et l’Eau état écologique moyen d’eau état des qualité de la chimique des Adour- du ruisseau de superficielles lieux ressource en eau masses d’eau Garonne Maubecq et mauvais du ruisseau du Moulin de Lamothe

Nombre d’habitants ou d’abonnés Annuelle nb SIBVA 3 885 abonnés en 2014 Développement du raccordés au réseau collectif réseau collectif d’assainissement Linéaire de canalisation de 55,4 km de réseau Annuelle ml SIBVA collecte des eaux en 2015 usées Évolution du Développement de nombre 219 installations en l’assainissement Annuelle nb SIBVA d’installations 2015 non collectif d’ANC Agence de l’eau Adour Conformité de la Garonne, Station conforme en Impact de station Annuelle Oui ou non SATESE 2015 l’augmentation des d’épuration Police de volumes d’eaux l’eau usées à collecter et DDTM à traiter 130 installations non Nombre conforme ou conformes sur 204 d’installations Annuelle non SIBVA installations contrôlés d’ANC contrôlées conforme en 2015 Conformité du conforme ou Évolution du réseau réseau de collecte Annuelle non SIBVA 2015 : conforme de collecte des eaux des eaux usées conforme usées et des eaux Linéaire de réseau pluviales unitaire mis en Annuelle m SIBVA État actuel : point zéro séparatif Volume d’eau prélevé dans les captages 2,97 millions de m3 en alimentant le Annuelle m3 SIBVA 2014 territoire (à la journée et à Évolution de la l’année) consommation volume moyen d’eau potable Volume d’eau journalier 2014 : 8 667 consommé (à la m3 Annuelle m3 SIBVA journée et à volume journalier de l’année) pointe 2014 : 11 042 m3 Rendement des Annuelle % SIBVA Rendement 2014 : 72,5

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Unité de Impact suivi Indicateur Fréquence Source Valeur de référence mesure réseaux de % distribution d’eau potable Indice linéaire de ILP 2014 : 3,1 Annuelle m3/km/jour SIBVA perte m3/km/jour Qualité de l’eau Évolution de la conforme ou pour les Donnée 2015 : qualité de l’eau Annuelle non ARS paramètres conforme distribuée conforme mesurés

 Air, climat, énergie, bruit

Unité de Valeur de Impact suivi Indicateur Fréquence Source mesure référence Linéaire de liaisons Développement des Durée du État actuel : douces cycles-piétons ml Commune déplacements doux PLU point zéro aménagées

 Risques majeurs

Unité de Valeur de Impact suivi Indicateur Fréquence Source mesure référence Dispositifs incendie Développement de la SDIS, implantée dans les Annuelle nb zéro défense incendie Commune nouvelles zones à urbaniser

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CHAPITRE VI : Résumé non technique de l’évaluation environnementale et description des méthodes utilisées

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313

1 - Analyse de l’état initial

1.1. Le milieu physique, le milieu naturel et la biodiversité

 Milieu physique

Le climat de la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est de type océanique.

La commune se situe sur le plateau sableux des Landes de Gascogne.

Les sols sont principalement composés de sable d’épaisseur variable.

Le relief est peu marqué.

 Milieu naturel et biodiversité

Un espace naturel remarquable est recensé sur la commune. Il s’agit d’une Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) qui correspond au domaine d’Orx, marais et boisements associés.

Quatre grands types de milieux naturels ont été différenciés sur la commune :  La forêt de pins maritimes qui occupe environ 50% du territoire communal ;  Les zones humides intraforestières du plateau landais représentées par les landes humides et les lagunes ;  Les boisements de feuillus et les boisements mixtes que l’on retrouve principalement en bordure des cours d’eau ;  Les espaces prairiaux résiduels disséminés au sein de la commune.

La trame verte et bleue de la commune comprend :  Des réservoirs de biodiversité, espaces où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée ; elle comprend les milieux naturels couverts par des inventaires du patrimoine naturel (ZNIEFF) et les zones protégées (Natura 2000 …), ainsi que les milieux naturels étendus et peu fragmentés. Sur la commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse, on distingue : ‐ Les réservoirs de la sous-trame des milieux aquatiques et humides englobent les principaux cours d’eau (Ruisseau de Maubecq, Ruisseau du Moulin de Lamothe, Ruisseau de Ménaout) et leurs ripisylves ; ‐ Les réservoirs de la sous-trame des milieux boisés et semi-ouverts sont constitués par les boisements de pins et landes associées ainsi que par les boisements de feuillus et mixtes les plus étendus.

 Les corridors écologiques voies de déplacement de la faune et de la flore, plus ou moins larges, continues ou non, qui permettent de relier les réservoirs de biodiversité entre eux et permettent les migrations et dispersions des espèces. Sur la commune de Carignan, on trouve : ‐ Les corridors des milieux aquatiques et humides qui correspondent aux petits ruisseaux, fossés, lagunes, plans d’eau ; ‐ Les corridors des milieux terrestres représentés par les bosquets de feuillus et mixtes, haies, prairies dispersées plus ou moins bien reliés entre eux.

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 La ressource en eau et les milieux aquatiques

La ressource en eau

La commune est traversée par plusieurs cours d’eau dont le ruisseau de Maubecq et le ruisseau de Lamothe. L’état des lieux 2013 réalisé par l’Agence de l’Eau qualifie l’état écologique du ruisseau de Maubecq de « moyen », et celui du ruisseau de Lamothe de « mauvais ». Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne 2016-2021 fixe respectivement pour ces masses d’eau un objectif de bon état écologique pour 2021 et 2027.

La commune n’est concernée par aucun Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

Les masses d’eau souterraines recensées sur le territoire de la commune disposent toutes d’un bon état quantitatif et chimique. Une de ces masses d’eau constitue une Zone à Protéger pour le Futur (ZPF) qui doit faire l’objet d’une politique publique prioritaire de préservation des ressources en eau utilisées aujourd’hui et dans le futur pour l’alimentation en eau potable.

L’eau potable

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse a délégué sa compétence « eau potable » au Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Adour (SIBVA). L’eau potable de la commune provient de 4 captages permanents et d’un captage de secours qui prélèvent l’eau dans des nappes profondes. L’indice d’avancement de la protection de la ressource est de 60 %. Les autorisations de prélèvement accordées par arrêté préfectoral autorisent à prélever au total sur les 4 captages d’environ 15 900 m3/jour ou 5,8 millions de m3/an. En 2014, 2,97 millions de m3 ont été produits, soit un volume moyen journalier de 8 667 m3. En période pointe, le volume journalier produit a atteint 11 042 m3. La consommation moyenne par abonné est de 122 m3/an.

Le rendement du réseau de distribution est satisfaisant : il était de 72,5 % en 2014.

L’assainissement

Le schéma communal d’assainissement révisé en 2006 classe la majeure partie des zones urbanisées de la commune en zone d’assainissement collectif. Les hameaux isolés notamment au sud de la commune (Tresbarrats, les Northon, Lalassère…) sont en zone d’assainissement non collectif.

La gestion de l’assainissement est également gérée par le SIBVA.

La commune possède, en 2015, environ 20 km de réseaux unitaires et 30 km de réseaux séparatifs ainsi que 12 déversoirs d’orage et 2 bassins tampons. Une fois collectées, les eaux usées sont acheminées vers la station d’épuration communale, de type boues activées, d’une capacité de 12 000 EH dont 2000 EH pour le traitement des matières de vidange. L’ouvrage reçoit les effluents d’environ 3900 abonnés. Les eaux épurées sont rejetées depuis 2012 à l’Adour.

En 2015, la station a fonctionné en moyenne à 35% de ses capacités organiques et 82 % de ses capacités hydrauliques.

Par temps de pluie, plusieurs problématiques ont été relevés : ‐ les volumes journaliers à traiter à la station peuvent atteindre et dépasser le débit maximal par temps de pluie de l’ouvrage.

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‐ des déversements dans le milieu naturel au niveau de plusieurs déversoirs d’orage entrainent des pics de pollution aux droits de certains cours d’eau. Les rejets directs dans les milieux naturels sont supérieurs à 20 % des volumes et ne respectent pas l’arrêté préfectoral du 21 juillet 2015, qui fixe le seuil maximal de rejet à 5 %, sous peine d’une non-conformité du réseau à horizon 2020. Ces déversements sont liés à la présence importante de réseau unitaire dans la commune.

Un appel à projets a été lancé par le SIBVA afin de passer en séparatif des quartiers en réseau unitaire sur la période 2017-2020 (Haut de Fontaine, Grand Tourren, Grande Cour, Monsempes, Stade, Gare). Une étude de modélisation du réseau va être réalisé dans le courant de l’année 2017. Dans un premier temps, Celle-ci a pour objectif d’évaluer l’impact de ces travaux et dans un second temps de définir un nouveau plan d’actions visant à respecter l’arrêté de 2015.

Concernant les dispositifs d’assainissement non-collectif, 45,7% des 219 dispositifs contrôlés sont non-conforme mais sans danger pour la santé des personnes et 13,6% sont non conformes avec danger pour la santé des personnes.

La gestion des eaux pluviales

L’ensemble de la commune se trouve au sein du bassin versant du Bourret. La commune possède un réseau de collecte des eaux pluviales constitué par des canalisations et des fossés d’écoulement gérés par la commune et par un réseau de collecte unitaire comprenant des déversoirs d’orage, géré par le SIBVA.

La commune possède 38 bassins de collecte des eaux pluviales, dont 26 se rejettent dans le milieu naturel et 12 dans le réseau unitaire. Elle dispose également de 10 bassins de collecte unitaire dont les flux se déversent dans la station d’épuration ou dans le milieu naturel en cas de fonctionnement des déversoirs.

Un schéma directeur des eaux pluviales a été réalisé par la commune en 2013. Il met en évidence des impacts des rejets pluviaux sur le milieu récepteur (pollution bactérienne et carbonée, impacts des rejets de MES), dus en majorité au réseau unitaire. Concernant les impacts des bassins de collecte sur l’hydrologie de surface, les bassins versants de Tresba et Labarthe disposent d’une faible tolérance d’apport complémentaire d’eau si des mesures compensatoires ne sont pas mises en place. Le schéma directeur propose des mesures correctives pour pallier les dysfonctionnements observés (mise en séparatif du réseau unitaire, recalibrage du réseau, gestion des eaux pluviales à la parcelle).

 Les risques majeurs

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est concernée par le risque feu de forêt. 50% de la commune est classée en zone d’aléa feux de forêt fort selon l’atlas feux de forêt des Landes.

La commune est exposée au risque inondation par débordements des cours d’eau lors de forts événements pluvieux. Elle est également concernée par les inondations par remontées de nappes. La nappe est sub-affleurante principalement aux abords des cours d’eau.

La majeure partie de la commune se situe en zone d’aléa « nul ou faible » vis-à-vis du retrait- gonflement des argiles. Toutefois, une zone d’aléa « moyen » encercle le centre de la commune et couvre plusieurs zones urbanisées : « Fontainebleau », « Maysouot », « le Bosquet »…

La commune a été classée en zone de sismicité modérée (zone 3) par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010.

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Le risque de tempête existe pour tout le département. Les deux dernières tempêtes de 1999 et 2009, Martin et Klaus, ont provoqué des dégâts importants.

La commune a été classée en zone de sismicité faible (zone 2) par le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010.

La commune compte également 5 Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Quatre relèvent du régime de l’autorisation et une de l’enregistrement. Parmi ces ICPE, l’entreprise Maisadour comporte des silos sensibles par rapport à leur environnement, et classe ainsi la commune à risque industriel. Des distances d’isolement vis-à-vis de ces silos sont appliquées.

Il existe également un risque dû au transport de matières dangereuses, en raison de la traversée de l’A63, de la RD810, de la voie ferrée Bordeaux-Espagne, et d’une canalisation de gaz sur la commune.

 Les nuisances

L’A63 et la voie ferrée Bordeaux-Espagne ont été classées par arrêté préfectoral du 24/05/05 voie bruyante de catégorie 1. Plusieurs autres routes sur la commune ont été classées en catégorie 3 (RD810, RD112, RD33) et 4 (RD112, RD33, route de Lit, allée Chanterelles…). Les secteurs identifiés comme bruyants s’étendent sur une largeur de 300 m (catégorie 1), 100 m (catégorie 3) et 30 m (catégorie 4).

La commune de Saint-Vincent-de-Tyrosse est classée en zone sensible pour la qualité de l’air selon le Schéma Régional Climat, Air et Energie d’Aquitaine. Dans ces zones, les orientations destinées à prévenir ou réduire la pollution atmosphérique sont renforcées. En effet, la qualité de l’air sur la commune est influencée par la traversée de l’A63.

Un site pollué est recensé sur la commune. Il s’agit de la Société LABAT - MERLE spécialisée dans la fabrication de bobines en bois et de mobiliers, située dans la zone industrielle de Casablanca. Les eaux souterraines sont régulièrement surveillées.

La gestion des déchets est gérée par le Syndicat Intercommunal pour le Traitement et la Collecte des Ordures Ménagères (SITCOM) de la Côte Sud des Landes. La production de déchets sur la commune est en légère hausse, en corrélation avec l’augmentation de la population. La plupart des déchets sont traités au sein de l’usine de Bénesse-Maremne

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2 - Les incidences du plan sur l’environnement et les mesures destinées à supprimer, réduire, ou compenser les incidences négatives

2.1. Les incidences et les mesures du plan sur le milieu physique

Le PLU n’aura pas d’incidence notable sur le climat de la commune.

L’ouverture à l’urbanisation de zones actuellement naturelles aura notamment pour incidence la suppression de sols naturels et l’imperméabilisation du sol. Sur la commune de Saint-Vincent-de- Tyrosse, 26 ha seront ouverts à l’urbanisation (soit un peu plus d’1% de la superficie de la commune). Cela étant, ce chiffre est à modérer dans la mesure où des espaces verts seront maintenus dans les zones à urbaniser et également dans les zones urbaines. En effet, le PLU fixe dans le règlement un pourcentage minimum d’espaces verts de pleine terre ainsi qu’un pourcentage d’emprise au sol maximum dans certaines zones.

2.2. Les incidences et les mesures du plan sur les espaces naturels

Le zonage et les prescriptions règlementaires du PLU évitent toutes incidences directes et indirectes sur les sites Natura 2000 présents à proximité de la commune. De même, aucune incidence n’est pressentie sur la ZICO.

Le PLU préserve les autres zones à fort enjeu du territoire :  Les cours d’eau (Ruisseau de Maubecq, de Lamothe et de Ménaout) sont classés en zone Naturelle (N) ;  Les boisements les plus étendus et les boisements en bordure des cours d’eau (ripisylves) sont classés en zone N et bénéficient d’une protection supplémentaire par un classement en Espace Boisé Classé (EBC) ;  Aucune nouvelle construction n’est autorisée à moins de 10 mètres des berges des cours d’eau et à moins de 1,50 mètres du talus des fossés existants au sein de toutes les zones du PLU. Au sein des zones A et N, cette distance est portée à 20 mètres pour les cours d’eau et à 3 mètres pour les fossés ;  Les prairies humides, les lagunes, les stations floristiques protégées et leurs abords (jusqu’à 100 mètres) sont préservés par un zonage spécifique Np, plus stricte que les autres zonages N (constructions interdites).

Grâce à ces différentes dispositions, le PLU assure une protection forte et durable de la Trame Verte et Bleue de la commune.

Néanmoins, des incidences indirectes sont à craindre vis-à-vis de la pollution des milieux aquatiques par l’accroissement des rejets d’eaux usées et d’eaux pluviales (voir partie sur les incidences sur la ressource en eau).

Les zones futures d’urbanisation prévues dans le PLU auront très peu d’effet sur les milieux naturels excepté la zone 1AU de Maysouot susceptible d’avoir des incidences sur des zones humides. Préalablement à toute opération d’aménagement, il conviendra de délimiter précisément les zones humides et de mettre en œuvre la séquence Eviter-Réduire-Compenser si celles-ci doivent être impactées.

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2.3. Les incidences et les mesures du plan sur la ressource en eau

Le PLU protège les cours d’eau par un classement en zone naturelle N, excepté la partie aval du ruisseau de Maubecq classée en zone A. Leur végétation rivulaire bénéficie d’un classement en EBC. Pour éviter toute incidence directe sur les cours d’eau et leurs abords, un recul de 20 m est imposé entre les constructions et les berges en zone A et N et de 10 m en zones U et AU.

L’arrivée de nouvelles populations et d’activités sera à l’origine d’une augmentation de la demande en eau potable. Elle entraînera des prélèvements supplémentaires estimés à 220 000 m3/an. Ces besoins pourront être couverts par les ouvrages de production du SIBVA et respectent les autorisations de prélèvement des captages.

Le plan entraîne une augmentation des volumes d’eaux usées à collecter et à traiter par la station de Saint-Vincent-de-Tyrosse. Par temps de pluie, des déversements dans le milieu naturel au niveau de plusieurs déversoirs d’orage sont observés et entrainent des pics de pollution aux droits de certains cours d’eau. Les rejets dans le milieu naturel dépassent 20 % des volumes et ne respectent pas l’arrêté du 21 juillet 2015, ce qui rendra le réseau de collecte non conforme à la Directe ERU, dès 2020. En outre, des surcharges de la station d’épuration sont également constatées. Dans ce contexte, le système d’assainissement de la commune n’est pas en mesure au terme du PLU de traiter les effluents liés au développement de l’urbanisation, sans porter atteinte à l’environnement.

Pour pallier ces dysfonctionnements, le SIBVA a programmé, dans le cadre d’un appel à projets, la mise en séparatif du réseau unitaire de plusieurs quartiers de la commune, sur la période 2016-2020 (quartiers Haut de Fontaine, du Stade, Monsempes, Grande Cour, Gare, Grand Tourren). Courant 2017, une étude de modélisation du réseau va également être réalisé par le SIBVA afin d’analyser l’impact des travaux prévus dans le cadre de l’appel à projets. Cette étude doit aboutir à un nouveau plan d’actions avec un échéancier de travaux pour ramener les rejets dans le milieu naturel sous la barre des 5 %. En outre, lorsque la station d’épuration communale sera proche de sa capacité théorique, l’extension de la station d’épuration sera alors étudiée. Dans cette optique, un emplacement réservé (n°1) « Extension de la station d’épuration à Chouaou» figure dans le PLU.

Le PLU réduit le risque d’inondation et évite la dégradation des milieux récepteurs en obligeant, dans les zones U et AU, les pétitionnaires à résorber les eaux pluviales sur le terrain d’assiette du projet. Si la surface de la parcelle, la nature du sol ou la disposition des lieux ne le permettent pas, les eaux pluviales seront rejetées au réseau public (caniveau ou réseau enterré) ou en l’absence de réseau dans le fossé sous réserve de respecter un débit de fuite de 3l/s/ha

Pour favoriser l’infiltration et éviter les ruissellements, le règlement limite l’imperméabilisation des sols et facilite l’épuration des eaux et l’infiltration en fixant un pourcentage minimum d’espaces verts de pleine terre ; il est compris entre 15 % et 55 % selon la zone. Il est de 30 % dans les zones 1 AUb et 50 % en zone 1AUc. Il n’est pas prévu de surface minimale d’espaces verts dans les zones d’équipements (UE).

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2.4. Les incidences et les mesures du plan sur la maîtrise de l'énergie et des nuisances

L’accroissement du nombre de logements entraînera mécaniquement une augmentation des déplacements des personnes avec des conséquences négatives sur les consommations énergétiques, la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, les incidences seront limitées puisque le développement des zones à urbaniser à vocation d’habitat se fait principalement à proximité du pôle de services et d’équipements.

Pour réduire les consommations énergétiques des constructions, le PLU prévoit dans le règlement et les OAP des mesures favorisant la compacité des bâtiments et rappelle les enjeux énergétiques et climatiques à prendre en compte dans les projets. Il permet dans le règlement le développement des énergies renouvelables. Enfin, pour réduire les consommations liées aux déplacements, le PLU favorise dans les OAP et le règlement les modes de déplacement doux en obligeant le raccordement des cheminements piétons et cyclables aux réseaux existants ou prévus.

L’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones à urbaniser à vocation d’habitat aura une incidence faible en matière de nuisances sonores. En revanche, le secteur d’activités économiques de la zone 1AUb de Maysouot situé à proximité d’habitations (chemin de Taste) est susceptible d’occasionner une gêne pour les riverains. Pour réduire les nuisances, les OAP prévoient l’aménagement de zones tampons (espaces verts) entre la zone d’habitat et la zone d’activités. De même, au sein de la zone 1AUb, un secteur à vocation d’habitat jouxte un secteur à vocation d’activités économiques. Les projets ne seront envisagés que sous réserve de la qualité des projets proposés.

La création de nouvelles zones à urbaniser engendrera une augmentation du trafic sur les voies de desserte et un accroissement des niveaux sonores à proximité de celles‐ci pouvant être à l’origine d’une gêne pour les riverains des voies d’accès aux projets d’aménagement. Plusieurs zones à urbaniser se situent à proximité de voies classées bruyantes (zone 1AUb « Maysouot » et zone 2AU « chemin de Lucatet » en bordure de la RD810, zone 2AU « chemin de Hitton » en bordure de la route des Chanterelles, zone 2AU « l’Agassé » en bordure de la RD112…). L’OAP de la zone 1AUb prévoit une bande tampon en bordure de la RD810. Concernant les zones 2AU, les mesures seront définies dans le cadre de l’ouverture de ces zones (nécessitant une modification du PLU).

L'accueil de nouvelles populations induit une production supplémentaire de déchets, mais cette augmentation sera absorbée par les équipements existants.

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2.5. Les incidences et les mesures du plan sur les risques

La zone 1AUb de Castets est concernée au sein de son périmètre par une zone d’aléa fort feux de forêt. Afin d’assurer une protection contre le risque feu de forêt aux secteurs nouvellement urbanisés, l’OAP prévoit de maintenir des zones tampons assurant une fonction de pare-feu au fur et à mesure des opérations d’aménagement. Plusieurs zones 2 AU sont en contact avec des zones d’aléa fort feux de forêt. Des mesures seront prises dans les OAP, lors des procédures de modification nécessaires à leur ouverture. Il n’est pas prévu de mesures particulières pour les zones Uc « la lagune » et UE de Burry en contact avec des zones d’aléa fort. Enfin, pour réduire le risque de départ de feux de forêt le PLU rappelle les obligations débroussaillement à l’article 13 du règlement.

Le PLU protège les cours d’eau et leurs abords pour éviter les incidences négatives d’une inondation sur les biens et les personnes. Pour cela, il instaure un recul entre les constructions et les berges de 20 m en zone A et N et de 10 m pour en zones U et AU. Le PLU classe les zones de ralentissement dynamique définies par le Syndicat du Bourret-Boudigau en zone naturelle.

L’imperméabilisation des sols liée à l’urbanisation pourra avoir une incidence sur le risque inondation en accélérant la vitesse de ruissellement des eaux pluviales vers les milieux récepteurs. Les mesures inscrites dans le règlement en matière de gestion des eaux pluviales sont de nature à réduire fortement cet impact (cf. partie la ressource en eau).

Des zones urbaines et à urbaniser du PLU se situent dans des zones de sensibilité élevée aux remontées de nappes. Dans les secteurs concernés par un aléa fort, très fort ou une nappe sub- affleurante, le plancher des constructions devra être surélevé de 0,30 m par rapport à la côte du terrain naturel

Pour limiter les désordres sur les bâtiments liés aux phénomènes de retrait gonflement des argiles, le règlement recommande dans les dispositions générales applicables à toutes les zones situées en zone d’aléa moyen, de réaliser pour les constructions neuves destinées à l’habitat, une étude définissant les dispositions constructives nécessaires pour assurer la stabilité des constructions. Une prescription aurait été préférable notamment pour les projets de bâtiments collectifs et les projets groupés.

Le PLU protège les zones de glissement et d’érosion de berges en zone naturelle.

Le PLU ne crée pas de conflit entre les zones à urbaniser à vocation d’habitat et les établissements industriels existants (zones UY). En revanche, le secteur d’activités économiques de Mayssouot (zone 1AUb) jouxtera les habitations du chemin de Taste (zone UC) et pourra, selon la nature des activités accueillies, être à l’origine de nuisances et de risques pour les riverains. Pour limiter les nuisances, les OAP prévoient l’aménagement de zones tampons (espaces verts) entre la zone d’habitat du chemin de Taste et la zone d’activités économiques. La création à la fois de secteurs d’activités économique et de secteurs d’habitat au sein de la zone 1AUb de Mayssouot nécessitera une gestion des interfaces dans le cadre de l’étude des projets opérationnels.

Aucune zone à urbaniser 1 AU n’est traversée par la canalisation de transport de gaz à haute pression RIVIERE-ST VINCENT DE TYROSSE.

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3 - Description des méthodes utilisées

3.1. Méthodes pour l’analyse de l’état initial de l’environnement

L'analyse de l'état initial a été effectuée à partir d'un recueil de données disponibles auprès des différents détenteurs d'informations, complété par des analyses documentaires et des investigations sur le terrain.

 Recueil de données bibliographiques

Le recueil bibliographique a compris l'examen des documents suivants :

Milieux naturels et biodiversité : - les documents cartographiques : cartes IGN, carte géologique (BRGM), carte de l’occupation du sol (Conseil Départemental 40), orthophotos… - Fiche ZICO (INPN). - Schéma de Cohérence Territorial de la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (4 mars 2014). - Schéma Régional de Cohérence Écologique d’Aquitaine (État, Région, décembre 2015).

Eau : - Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Adour-Garonne 2016-2021, - Rapport annuel sur le Prix et la Qualité du Service public de l’assainissement collectif 2014 et 2015 (SIBVA), - Rapport annuel sur le Prix et la Qualité du Service public de l’eau potable 2014 et 2015 (SIBVA). - Schéma Directeur des Eaux pluviales de Saint-Vincent-de-Tyrosse, commune de Saint- Vincent-de-Tyrosse, 2013

Risques et nuisances : - Dossier Départemental des Risques Majeurs de la Gironde, - Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets 2014 (S.I.C.T.O.M.), - Schéma Régional Climat Air Énergie (Conseil Régional d’Aquitaine, 2012), - Rapport d’activités Airaq 2013.

 Consultation de sites internet

De nombreux sites internet ont été consultés pour compléter ou mettre à jour les données bibliographiques : sites de l’Agence de l’eau (SIE), DREAL, SITCOM, géoportail, géorisques, Airaq, sites du MEDDTEL Inspection des installations classées, sites du BRGM- MEDDTEL argiles, Basol, Basias.

 Enquêtes auprès de détenteurs d’informations

Des enquêtes auprès de détenteurs d’information et d’experts sont venues compléter le recueil de données bibliographiques. Les personnes enquêtées sont les suivantes :

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Des enquêtes auprès de détenteurs d’information et d’experts sont venues compléter le recueil de données bibliographiques. Les personnes enquêtées sont les suivantes : - le Service « Milieux naturels » du Département des Landes, - l’Agence Régionale pour le Santé (ARS), délégation des Landes, - l’AIRAQ, - le Syndicat mixte Bourret-Boudigau, - Le SITCOM des Landes, - Le Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Adour - le Conservatoire Botanique National Sud Atlantique (CBNSA), - les administrations publiques (DREAL, DDTM…)

 Interprétation de photographies aériennes et prospections sur le terrain

L’interprétation de photographies aériennes récentes (IGN, 2012) a permis la réalisation d’une occupation du sol qui a servi de base aux investigations sur le terrain. Celles-ci ont permis de décrire les formations végétales et les habitats naturels présents sur la commune, en particulier pour les zones à urbaniser du PLU.

Les visites sur le terrain pour le milieu naturel ont été réalisées en septembre 2015 pour l’analyse de l’état initial des milieux de la commune, en mai 2017 pour l’analyse des zones ouvertes à l’urbanisation (AU).

3.2. Méthodes pour l’évaluation des incidences et la proposition de mesures pour les éviter, réduire, et compenser

L'identification et l'évaluation des effets, tant positifs que négatifs, sont effectuées chaque fois que possible selon des méthodes normalisées. L'évaluation est effectuée thème par thème, puis porte sur les interactions, si elles existent, entre les différentes composantes de l'environnement. Cette évaluation est quantitative chaque fois que possible compte tenu de l'état des connaissances, ou seulement qualitative.

Les mesures destinées à éviter, réduire, ou compenser les incidences négatives sont définies, soit par référence à des textes réglementaires, soit en fonction de l'état des connaissances disponibles.

L'identification de l'état initial de l'environnement, d'une part, et l’analyse des objectifs et orientations inscrits dans le Plan d’Aménagement et de Développement Durable, le règlement et le zonage, d'autre part, ont permis d'évaluer les incidences du plan sur les différentes composantes de l'environnement.

Les effets sur les espaces naturels et la biodiversité sont estimés à partir de l’évaluation du risque : - de consommation et de fragmentation des espaces naturels induites par le développement de l’urbanisation, et des projets d’infrastructures nouvelles, - de perturbation des habitats ou de dérangement des espèces, induit par le développement de l’urbanisation et de la fréquentation humaine.

Les effets sur l’eau et le réseau hydrographique sont évalués à partir des risques de modification du régime des cours d’eau et des apports polluants générés par l’ouverture de nouvelles zones d’urbanisation ; la sensibilité des milieux récepteurs est également prise en compte.

Les effets sur le réchauffement climatique sont évalués de manière qualitative en tenant compte des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre, et des économies, induites par le Plan.

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Les nuisances sonores et les émissions de polluants atmosphériques sont évaluées de manière qualitative, à partir de l’augmentation des déplacements induits par le développement des zones urbanisées prévues par le PLU.

Les effets sur les risques sont évalués à partir de la confrontation des zones d’aléas naturels ou technologiques identifiées avec les zones d’habitat actuelles et futures.

3.3. Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées sont dues principalement : - aux connaissances encore lacunaires de l’intérêt biologique des grands espaces forestiers (les connaissances actuelles portent surtout sur les espaces littoraux), peut-être sous-estimé, de larges espaces n’ayant jamais été prospectés. - aux conditions d’observations de la flore et de la faune : certains habitats peuvent renfermer des espèces non recensées lors des observations sur le terrain pour des raisons diverses : espèces très discrètes, secteurs difficilement accessibles.

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ANNEXES

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