Vu pour être annexé à notre délibération de ce jour Vu pour être annexé à notre arrêté de ce jour Le : Le :

Le Maire : Le Préfet :

1 2 Sommaire

Première partie : Analyse de l’état initial 5 Présentation de la commune 6 Environnement 16 Environnement paysager 44 Environnement urbain 47 Environnement socio-économique 52 Consommation foncière 60 Densification urbaine 61 Servitudes d’utilité publique 63 Deuxième partie : Choix retenus 67 Troisième partie : Evaluation environnementale 78

3 4 Première partie Analyse de l’état initial

5 Présentation de la Commune

Situation géographique

▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT se situe au Sud-est du département de la , en région Grand-Est

▪ SAINT JEAN DEVANT POSSESSE est situé à environ 45 km au Sud-est de CHALONS EN CHAMPAGNE, préfecture de la région et du département, à environ 25 km de VITRY LE FRANCOIS, sous préfecture du département, et 15 km de SERMAIZE-LES-BAINS, chef lieu de canton

SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE

Source : Géoportail ▪ La commune dispose d’une superficie de 5,33 km².

▪ SAINT JEAN DEVANT POSSESSE est desservi par la route départementale n°982. La commune est située à une trentaine de kilomètres de l’Autoroute A4 et de la route nationale n°4.

▪ D’après le recensement de l’INSEE, SAINT JEAN DEVANT POSSESSE comptait 37 habitants en 2014.

▪ La commune fait partie de la Communauté de Communes des Côtes de Champagne et Saulx, du canton de SERMAIZE-LES-BAINS, de l’arrondissement de VITRY-LE-FRANCOIS et du Pays Vitryat.

▪ Les villages voisins de la commune sont : • BUSSY LE REPOS (5 km), • POSSESSE (3 km), • VANAULT LE CHÂTEL (8 km), • VANAULT LES DAMES (4 km), • (3 km).

6 Situation administrative

• Les services administratifs sont représentés par la mairie.

• La scolarisation des enfants est effectuée par l’intermédiaire d’un RPI (regroupement pédagogique intercommunal). Il concerne l’ensemble des communes de l’intercommunalité.

• L’alimentation en eau provient de captages présents entre les communes de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE et VANAULT LES DAMES. La commune dispose d’un réservoir de 50 m³.

• La commune ne possède pas de réseau d’assainissement collectif.

• Le réseau d’électricité est géré par le ERDF.

• La collecte des déchets est gérée par le SYMSEM (Syndicat Mixte du Sud-est de la Marne).

• Le gestionnaire du réseau sécurité incendie est le Service Départemental Incendie et Secours (SDIS) de la Marne (caserne de VANAULT-LES-DAMES).

Communauté de Communes des Côtes de Champagne et Saulx

La constitution : 35 communes, dont SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE, ont adhéré à la communauté de communes des Côtes de Champagne et Saulx.

ALLIANCELLES, POSSESSE, , LA BRULEE, , SAINT AMAND SUR FION, BETTANCOURT LA LONGUE, SAINT JEAN DEVANT POSSESSE, BIGNICOURT SUR SAULX, SAINT LUMIER EN CHAMPAGNE BRUSSON, SAINT QUENTIN LES MARAIS, BUSSY LE REPOS, SOGNY EN L’ANGLE, CHANGY, VAL DE VIERE, CHARMONT, VANAULT LE CHATEL, HEILTZ LE MAURUPT, VANAULT LES DAMES, HEILTZ L’EVEQUE, VAVRAY LE GRAND, JUSSECOURT MINECOURT, VAVRAY LE PETIT, LE BUISSON, , LISSE EN CHAMPAGNE, VERNANCOURT, , VILLERS LE SEC, , VITRY EN PERTHOIS, , . ,

A noter que le siège de l'intercommunalité est situé à VANAULT-LES-DAMES.

7 Les compétences :

La communauté de communes exerce de plein droit, en lieu et place des communes membres, les compétences suivantes :

Compétences obligatoires :

1. Aménagement de l’espace :

o Création et réalisation de zones d’aménagement concerté (ZAC), o Elaboration, suivi et modification des plans locaux d’urbanisme, des cartes communales et du schéma de cohérence territoriale, o Elaboration et suivi de charte de pays, o Elaboration et suivi des zones de développement de l’éolien terrestre.

2. Action de développement économique intéressant l’ensemble de la communauté :

o Création d’équipement et gestion de zones d’activité commerciale, touristique, tertiaire, artisanale et industrielle, o Actions favorisant le maintien, l’extension ou l’accueil des activités économiques et touristiques, o Activités de loisirs, o Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), haut débit et téléphonie mobile

• Compétences optionnelles

1. Protection de l’environnement :

o Collecte, traitement et élimination des déchets ménagers, o Assainissement pluvial pour la voirie intercommunale et départementale, o Assainissement des eaux usées : assainissement collectif et service public d’assainissement non collectif (SPANC), limité aux contrôles, o Hydraulique des rivières, o Démoustication, o Lutte contre la pollution de l’eau, de l’air et du bruit,

2. Politique du logement et du cadre de vie :

o Opérations programmées d’amélioration de l’habitat (OPAH).

3. Voiries :

o Voiries intercommunales reliant deux communes entre elles (liste en annexe) hors balayage, déneigement, signalisation, éclairage, o Voiries communales à l’intérieur de la zone urbanisée (liste en annexe) hors balayage, déneigement, signalisation, éclairage.

8 *Source : communauté de communes 4. Education, culture, sport :

o Enseignement préélémentaire et élémentaire o Transports scolaires (préélémentaire et élémentaire, et, en accord avec un ou plusieurs organisateurs, secondaires ou professionnel-secondaires), o Restauration scolaire, o Equipements culturels, bibliothèques, soutien financier à l’action des communes, o Activités périscolaires, o Terrains de sport et vestiaires agréés.

Compétences facultatives :

1. Service d’incendie et de secours

o Contribution au SDIS, fonctionnement et équipement, o Corps communautaire.

2. Action sociale

o Création et gestion d’un CIAS, o Maisons de santé.

3. Agences postales intercommunales.

9 Pays Vitryat

Un Pays est une démarche partenariale. Il met en place un diagnostic révélant les atouts mais aussi les problèmes du territoire et met en œuvre un programme d'actions pour promouvoir un développement solidaire et durable. Les Pays sont des moteurs de stratégies de développement territorial et de gouvernance locale : ils sont des supports de la coopération entre intercommunalités.

La Pays Vitryat regroupe 3 Communautés de communes depuis le 1 janvier 2017. Les Communautés de communes Saulx et Bruxenelles et Côtes de Champagne et Saulx ont fusionné suite aux regroupements territoriaux.

Le Pays couvre donc la CC Vitry Champagne de Der, la CC Perthois Bocage et Der et enfin la CC Côtes de Champagne Val de Saulx.

Il totalise une superficie de près de 155 000 hectares pour environ 49 000 habitants sur 100 communes.

10 Cadre juridique supra-communal

La commune est concernée par le SDAGE du bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands 2016/2021. Afin de répondre à la législation européenne et nationale, le SDAGE 2016/2021 constituait le 1er cycle de gestion qu’il a fallu réviser et adopter ainsi un nouveau document pour les 6 années à venir : SDAGE 2016/2021. En SAINT-JEAN-DEVANT- matière dévolution entre les 2 documents on notera POSSESSE l'ajout d'un défi spécifique à la mer et au littoral en cohérence avec le Plan d'Action pour les Milieux Marins (PAMM) de la Manche et de la Mer du Nord, ainsi que des dispositions relatives aux inondations en commun avec le Plan de Gestion des Risques Inondations (PGRI). Le sujet du changement climatique a aussi été intégré de manière plus formelle à ce projet. Source : Agence de l’eau

Présentation et portée juridique du SDAGE

Le SDAGE est un document de planification du domaine de l’eau. Il fixe les objectifs de qualité et de quantité des eaux et les orientations d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau à l’échelle d’un bassin hydrographique – le bassin de la Seine et des cours d’eau côtiers normands (L212-1 III et IV du code de l’environnement). Le SDAGE constitue le plan de gestion par bassin hydrographique demandé par la directive-cadre européenne sur l’eau de 2000 (DCE, directive n° 2000/60/CE).

Le SDAGE ne crée pas de droit ni de procédure, il s’appuie sur la réglementation existante pour éclairer et orienter son application dans le contexte du bassin Seine-Normandie. Il fixe également, à l’échelle du bassin, certains éléments techniques prévus par la loi et qui impactent les réglementations locales : réservoirs biologiques, volumes maximums prélevables dans les grands aquifères, etc.

Le SDAGE s’applique à travers des documents, décisions et programmes définis dans la réglementation. Il s’impose par un lien de compatibilité, ce qui signifie que les documents qui doivent lui être compatibles ne doivent pas comporter de dispositions qui vont à l’encontre des objectifs du SDAGE.

La loi de transposition de la DCE (loi du 21 avril 2004 n° 2004-338) a renforcé la portée réglementaire du SDAGE en modifiant le code de l’urbanisme : elle introduit l’obligation de compatibilité des PLU, SCOT et cartes communales avec le SDAGE.

Ainsi, ces documents « doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux » (respectivement L123-1, L.122-1-12 du CU, depuis le 14 janvier 2011, et L124-2 du code de l’urbanisme pour les PLU, SCOT et CC). Cette notion de compatibilité n’est pas définie précisément par les textes de loi mais la jurisprudence permet de la distinguer de celle de conformité. Les documents devant être compatibles avec le SDAGE ne doivent pas comporter des dispositions contraires aux objectifs du SDAGE.

11 Le contenu du SDAGE

Le SDAGE fixe les objectifs de qualité et de quantité des eaux ainsi que les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau (article L212-1 du code de l’environnement). La compatibilité avec le SDAGE s’apprécie à l’aune de ces deux éléments comme le précise explicitement le code de l’urbanisme.

Les objectifs

La compatibilité au SDAGE s’apprécie en premier lieu au regard des objectifs qu’il fixe.

Ces objectifs sont détaillés dans la partie 3 du SDAGE, il s’agit : – Des objectifs d’état qualitatifs et quantitatifs attribués à chaque masse d’eau ; – D’objectifs généraux liés à des enjeux particuliers : présence de zones protégées (captage alimentation en eau potable – AEP, zone de production conchylicole…), réduction des rejets de substances dangereuses.

Le SDAGE reprend notamment l’objectif fixé par l’article 7 de la DCE (art. L. 212-1 IV 5° du code de l’environnement) concernant l’alimentation en eau potable : « réduction des traitements pour l’AEP, en prévenant la dégradation de la ressource. Il s’agit d’arrêter ou d’inverser les tendances à la hausse des concentrations en polluants. » Les objectifs du SDAGE sont pris en compte, projet par projet, notamment lors de l’instruction des dossiers loi sur l’eau (installations, ouvrages, travaux ou activités – IOTA – des articles. L.214-1 à L.214-11 du code de l’environnement) et des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE de l’art. L511-1).

Néanmoins, l’appréciation à une échelle plus large de l’impact des stratégies d’aménagement du territoire définies dans les documents d’urbanisme est un complément nécessaire à ce traitement au cas par cas – notamment concernant l’assainissement collectif (cf. fiche ad hoc). L’état des masses d’eau ainsi que les objectifs fixés sont par ailleurs un élément de territorialisation, et permettent d’apprécier l’importance des enjeux locaux liés à l’eau. Le SDAGE vise l'atteinte du bon état écologique pour 62% des rivières (contre 39% actuellement) et 28% de bon état chimique pour les eaux souterraines (source : http://www.eau-seine-normandie.fr).

Les orientations et les dispositions

Au-delà des objectifs d’état par masse d’eau, le SDAGE fixe les orientations permettant de satisfaire aux principes d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau (L212-1 du code de l’environnement).

Les orientations fondamentales du SDAGE répondent aux principaux enjeux identifiés à l’issue de l’état des lieux sur le bassin :

- Protéger la santé et l’environnement – améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. - Anticiper les situations de crise, inondation, sécheresse. - Renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale. - Favoriser un financement ambitieux et équilibré.

12 Pour répondre à ces enjeux, le SDAGE est organisé en 44 orientations et 191 dispositions.

Elles sont elles-mêmes découpées en dispositions qui précisent les règles de gestion à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés. Certaines dispositions mentionnent explicitement les documents d’urbanisme, néanmoins les PLU, SCOT et cartes communales doivent être compatibles avec l’ensemble des orientations du SDAGE, même quand ils ne sont pas cités expressément. Les principes posés dans les orientations du SDAGE ont une portée réglementaire forte ; ils fixent les objectifs de la gestion de l’eau adoptés par le comité de bassin et légitiment les règles de gestion plus précises définies par ailleurs dans le document. Une certaine liberté est en général laissée aux acteurs de l’eau sur les moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Les dispositions définissent ainsi des moyens privilégiés mais non exclusifs, qui peuvent être plus ou moins précis et qui doivent, en tout état de cause, être adaptés aux contextes et aux enjeux locaux.

La prise en compte du SDAGE dans l’élaboration de la Carte Communale

La Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE) Île-de-, DRIEE du bassin Seine-Normandie, en partenariat avec la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA), l’Agence de l’eau Seine-Normandie et les Directions départementales des territoires (DDT) d’Île- de-France (77, 78, 94 et 95), a réalisé un guide sur la prise en compte du SDAGE lors de l’élaboration des documents d’urbanisme.

Pour une meilleure organisation et lisibilité du SDAGE, celui-ci a été traduit sous forme de défis et de leviers transversaux.

Les 8 défis et les 2 leviers identifiés dans le SDAGE sont les suivants :

- Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques - Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques - Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants - Protéger et restaurer la mer et le littoral - Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future - Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides - Gérer la rareté de la ressource en eau - Limiter et prévenir le risque inondation

Levier 1 : Acquérir et partager les connaissances pour relever les défis Levier 2 : Développer la gouvernance et l’analyse économique pour relever les défis.

13 Plan de gestion du risque inondation du bassin Seine Normandie

Les objectifs de réduction des conséquences négatives des inondations de la directive européenne, dite « directive inondation » ont été repris dans la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite loi Grenelle II). Cette transposition en droit français a été l’opportunité d’une rénovation de la politique de gestion du risque inondation. Elle s’accompagne désormais d’une stratégie nationale de gestion du risque d’inondation (SNGRI approuvé en octobre 2014) déclinée à l’échelle de chaque grand bassin hydrographique par un plan de gestion du risque inondation (PRGI). Les PGRI et leur contenu sont définis à l’article L566-7 du code de l’environnement.

Le PGRI du bassin de la Seine-Normandie, document stratégique pour la gestion des inondations, a été approuvé le 7 décembre 2015. Il fixe pour une période de 6 ans (2016 – 2021), quatre grands objectifs pour réduite les conséquences des inondations sur la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culture et l’économie.

Ces 4 grands objectifs, déclinés pour le bassin en 63 dispositions sont :

▪ Réduite la vulnérabilité des territoires ▪ Agir sur l’aléa pour réduite le coût des dommages ▪ Raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés ▪ Mobiliser tous les acteurs pour consolider les gouvernances et la culture du risque

La carte communale doit être compatible avec les dispositions du PGRI.

Schéma régional de cohérence écologique de Champagne-Ardenne (SRCE)

La trame verte et bleue (voir par ailleurs) vise à agir sur l’une des pressions majeures d’appauvrissement de la biodiversité : la fragmentation des espaces naturels due pour la plus grande part aux activités humaines. Cette fragmentation drée des ruptures dans le fonctionnement écologique et prive les espèces, plantes et animaux, des réponses à leurs besoins essentiels.

La trame verte et bleue a pour ambition de concilier la préservation de la biodiversité et l’aménagement du territoire. En identifiant un réseau de continuités écologiques à préserver ou remettre en bon état dans les milieux terrestres (trame verte), aquatiques et humides (trame bleue), la démarche de la TVB va permettre de favoriser le déplacement des espèces et réduite la fragmentation des habitats naturels.

En particulier, la TVB vise à :

▪ Améliorer la qualité et la diversité des paysages ainsi que le cadre de vie (préservation des paysages, développement de la nature en ville…), ▪ Favoriser les activités durables, notamment agricoles et forestières, ▪ Maitriser le développement urbain et lutter contre l’artificialisation des sols liée à l’urbanisation croissante.

Adopté le 8 décembre 2015 par arrêté préfectoral du préfet de l’ancienne région Champagne Ardenne, après approbation par l’ancien conseil régional le 26 octobre 2015, le SRCE Champagne-Ardenne est un document d’orientation régional qui a pour vocation à identifier les grandes continuités écologiques d’importance régionale et qui vise à préserver, gérer et remettre en bon état les milieux nécessaires aux continuités écologiques.

14 Conformément à l’article L371-3 du code de l’environnement, il doit être pris en compte par les documents de planification et projets de l’Etat, des collectivités et de leurs groupements.

Les composantes de la TVB du SRCE

La notion de continuité écologique est définie par la loi et rassemble des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques.

Les réservoirs de biodiversité sont des zones vitales riches en biodiversité où les espèces animales et végétales peuvent réaliser tout ou partie de leur cycle de vie. Les corridors écologiques assurent des connexions entre des réservoirs de biodiversité, offrant aux espèces des conditions favorables à leur déplacement et à l’accompagnement de leur cycle de vie.

Les corridors écologiques ont été représentés sur les cartes par un symbole linéaire de largeur fixe et de bordures floues. Cette représentation n’a pas vocation à représenter l’emprise réelle des parcelles constituant le corridor, mais seulement un secteur qui présente une fonction de corridor écologique, à une échelle du 1/100 000e.

Les réservoirs de biodiversité ont eux aussi été délimités à une échelle du 1/100 000e, avec des limites « lissées », dont les bordures devront faire l’objet d’une adaptation locale. Ces réservoirs concernent des espaces « remarquables », issus de zonages environnementaux de protection ou d’inventaire préexistants (Natura 2000, ZNIEFF…), et des espaces de nature plus « ordinaire », retenus pour leurs caractéristiques paysagères (diversité de structure, grande surface, compacité…).

En termes de portée juridique, les continuités écologiques, dont celles du SRCE, doivent être prise en compte par les documents d’urbanisme (art L371-3 du code de l’environnement) ; obligation rappelées par les dispositions du code de l’urbanisme. Le code de l’environnement prévoit une obligation pour les documents de planification et projets de l’Etat, des collectivités territoriales et leurs groupement de prendre en compte le SRCE et de préciser les mesures permettant d’éviter, de réduite et le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que leur mise en œuvre est susceptible d’entrainer.

Il s’agit donc de construire un projet de territoire intégrant les continuités écologiques :

▪ En prenant en compte les enjeux régionaux identifiés dans le SRCE et les précisant au niveau local. La cartographie du SRCE, élaborée au 1/100 000e, ne peut en effet être utilisée telle quelle dans un document d’urbanisme. Elle nécessite d’être affinée par une analyse qui permet de préciser localement l’emprise réelle des continuités écologique (réservoirs et corridors) et d’adapter si besoin l’objectif assigné régionalement, qui peuvent être complétés, à une échelle plus fine, par des enjeux locaux. ▪ En s’intéressant aux enjeux de continuités propres au territoire concerné, ainsi qu’à celles des territoires adjacents. Le SRCE n’identifie en effet que des enjeux régionaux en matière de continuités écologiques, qui peuvent être complétés, à une échelle plus fine, par des enjeux locaux.

Le rapport de prise en compte implique également la possibilité de s’écarter des orientations fondamentales du SRCE à condition de justifier de l’intérêt de ces écarts. Cette justification peut notamment se fonder sur le projet de territoire porté par le document d’urbanisme (projet de développement économique localisé, besoin d’aménagement a un lieu précis du territoire sans solutions alternatives…).

15 Environnement Milieu physique

Topographie ▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE possède un relief relativement plat et présente un paysage de plaine agricole sur la quasi totalité de son ban communal. Un paysage forestier est implanté à l’extrême Sud-est, autour du ruisseau des Noues et le long de la Vière.

▪ La topographie varie entre 127 mètres, au niveau de la vallée de la Vière, et 163 mètres à l’Ouest de la commune.

Sens de la pente

Les pentes à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source : TOPOS ▪ Le village s’est implanté à une altitude de 130 à 135 mètres, le long de la route départementale n°982 et le long de plusieurs voies communales adjacentes.

▪ La commune fait partie du Perthois, secteur à la topographie plane correspondant aux cônes d’épandage des rivières de la Marne, dominées par de grandes cultures et des prairies dans les secteurs plus humides. A l’Est, la vallée de la Vière dispose d’espaces boisés mitoyens du type ripisylve.

Topographie de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source :TOPOS Légende : Plus de 160 mètres 160 à 150 mètres 150 à 140 mètres Moins de 140 mètres

16 Géologie ▪ La commune est majoritairement constituée par des formations alluviales anciennes et modernes.

▪ On rencontre sur la commune :

• Des formations du Cénomanien moyen et supérieur (Crétacé supérieur) : marnes glauconieuses et craies argilo-glauconieuses. Ces formations sont implantées sur la quasi-totalité du ban communal (en vert).

• Des alluvions de fond de vallée.

• Des formations alluvio-colluviales à proximité de la Vière.

• Des formations colluvio-alluviales et colluviales en fond de vallons et de vallées sèches actuelles.

• Des formations résiduelles sur marnes turoniennes : formations argilo-limoneuses et limon-argileuses décarbonatées.

Carte géologique de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source : BRGM

17 Hydrologie

▪ Le réseau hydrographique de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE est relativement conséquent. Il se compose du ruisseau des Noues et de la Vière, rivière et affluent de la Chée. D’autres fossés traversent les terres agricoles et les prés.

▪ Ces cours d’eau peuvent engendrer des zones humides sur le ban communal. Celles-ci sont principalement concentrées le long de la Vière mais un espace humide est également recensé autour du lavoir communal.

▪ La commune n’est pas concernée par un Plan de Préservation des Risques Naturels d’Inondations.

▪ Plusieurs forages d’eau (5) sont recensés sur la commune par le BRGM. Carte des forages d’eau présents sur la commune Source : BRGM ▪ La commune dispose également d’un captage d’eau potable situé à proximité de la RD 982.

La Vière entre POSSESSE et SAINT JEAN DEVANT Orthophotographie du captage d’eau potable POSSESSE Source : Géoportail Source : Géoportail

18 Cours d’eau Carte du réseau hydrographique Cours d’eau intermittent Source : TOPOS

Zone humide à proximité du lavoir Fossé face au lavoir Source : TOPOS Source : TOPOS

19 Climatologie

▪ La Marne est un département au climat essentiellement tempéré. Il est assez éloigné de la mer pour ne pas avoir un climat maritime (égal et doux) mais il n’en est pas assez distant pour être vraiment soumis à un climat continental (froids plus vifs, chaleurs plus grandes). La Marne est sous l’effet d’un climat tempéré océanique humide. Ce climat est tempéré, sans chaleurs extrêmes et sans froids excessifs, mais il reste très variable.

Précipitations

▪ Le climat est de type océanique dégradé, marqué par des vents d’Ouest dominants et un régime pluvieux souvent abondant à l’automne.

▪ La station de SAINT-DIZIER enregistre une pluviométrie annuelle moyenne de 783 mm avec une variation mensuelle de 52 mm entre le mois le plus arrosé (décembre) et le mois le plus sec (juin).

Données climatologiques Températures Source www.météofrance.com

▪ Le climat est assez doux de part ses influences océaniques et de l'altitude modeste. La température moyenne annuelle est égale à 9,7°C. L'amplitude thermique annuelle est de 15°C entre le mois de janvier (moyenne de 2.5°C) et le mois de juillet (moyenne de 17.5°C).

L’ensoleillement

Dans la Marne, l’ensoleillement se situe dans la moyenne nationale. Le rayonnement solaire représente entre 3,4 et 3,6 kWh/m² par jour. L’installation de dispositifs de production d’énergie solaire peut donc être une réelle opportunité dans cette région.

La commune bénéficie d’un ensoleillement moyen annuel d’environ 1 707 heures par an. L’ensoleillement des constructions doit être préservé en évitant les effets d’ombre des constructions voisines ou de végétation trop abondante.

Vents

▪ Les vents dominants viennent du secteur Ouest, en raison de la fréquence des systèmes dépressionnaires situés sur l’Atlantique.

▪ Toutefois, on peut noter un nombre important de situations avec vents de Nord-est (la Bise), notamment quand l‘anticyclone continental de Sibérie se renforce, en Hiver et au Printemps.

▪ La commune ne dispose pas d’un réel potentiel éolien.

20 *Source : www.meteofrance.fr Milieux naturels

Occupation du sol

Légende : Terres agricoles Boisements Espace bâti

Occupation du sol à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source : TOPOS ▪ L’environnement naturel est très développé du fait du caractère rural de la commune. Il est composé d’espaces forestiers parfois humides et d’espaces agricoles.

▪ Il existe deux entités naturelles : • les boisements en limite Nord et Sud du ban communal, • les espaces agricoles sur le reste du territoire, mêlés avec le milieu bâti.

▪ L’espace urbain s’est développé de façon linéaire entre la route départementale n°982 et l’église.

Espaces agricoles à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Espace bâti à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source : TOPOS Source : TOPOS

21 Les espaces agricoles

▪ Comme pour l’ensemble des villages proches, le développement urbain de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE s’est fait par une insertion du bâti parmi le complexe agricole local.

▪ Les espaces agricoles correspondent aux espaces de cultures et de pâtures. Les zones cultivées sont largement majoritaires. Très peu de haies structurent le paysage.

▪ Le territoire communal est concerné par des espaces de cultures et de pâture autour du bâti et au centre du ban communal. Les céréales sont des cultures privilégiées sur le territoire. Ce sont des Le paysage agricole secteurs ouverts et aérés, où la visibilité est Source : TOPOS lointaine.

▪ Les espaces agricoles sont utilisés par la faune comme aire de nourrissage et terrain de chasse

Les espaces boisés

▪ Les espaces boisés du territoire se trouvent essentiellement au Nord et au Sud du ban communal (le long de la Vière et de l’étang de Bignemont). La commune dispose, de manière générale, de peu de d’espace boisés sur son territoire.

▪ A SAINT JEAN DEVANT POSSESSE, les boisements sont de quatre types : les plantations de type peupleraies, les massifs boisés de feuillus, les massifs de conifères, et les ripisylves.

Les ripisylves sont des formations végétales riveraines et dépendantes d'un cours d'eau, des Orthophotographie des espaces boisés sud zones de transition entre les milieux aquatiques et Source : TOPOS terrestres. Ce sont des milieux caractérisés par une grande biodiversité.

▪ Certains de ces boisements sont concernés par ▪ La forêt se trouve être le refuge de nombreux une zone Natura 2000 et une ZNIEFF de type 2. animaux qui valorisent le patrimoine naturel du [cf. ] territoire. Des corridors biologiques existent, même à cette échelle. Les arbres permettent également un maintien des sols, des berges et leur renouvellement.

22 Les milieux humides

▪ Le cours d’eau de la Vière génére, à ses abords ▪ La loi sur l’eau a pour objet une gestion équilibrée des zones humides où la biodiversité est visant entre autre à assurer : particulièrement importante. Celles-ci doivent être protégées et mises à l’écart de l’urbanisation. • la préservation des écosystèmes aquatiques, des sites et des zones humides, Qu’est ce qu’une zone humide ? Une zone humide • la protection contre toute pollution et la est un secteur où l’eau est le principal facteur qui restauration de la qualité des eaux superficielles contrôle le milieu naturel et la vie animale et et souterraines […], végétale associée. Elle apparaît là où la nappe • la conservation du libre écoulement des eaux phréatique est proche de la surface ou encore, là et la protection contre les inondations, où des eaux peu profondes recouvrent les terres. • l'agriculture, […] la pêche en eau douce, l'industrie, la production d'énergie, les Au sens juridique, la loi sur l’eau définit les zones transports, le tourisme, les loisirs et les sports humides comme « les terrains, exploités ou non, nautiques ainsi que toutes autres activités habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, humaines légalement exercées. salée ou saumâtre de façon permanente ou • etc. temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au • Le milieu naturel est une des composante très moins une partie de l'année ». importante dans la réflexion d'une commune sur son avenir. Il s'agit d'un atout indéniable et sa ▪ La biodiversité particulièrement importante de ces préservation, renforcée par un changement de espaces est à préserver, en les conservant à l’écart mentalité sociétale dans un contexte de de l’urbanisation. développement durable, doit être une pierre angulaire d'une politique communale. ▪ Ces zones humides offrent une ripisylve abondante qui permet d’assurer un équilibre au sein même de ces milieux. On y retrouve ▪ SAINT JEAN DEVANT POSSESSE fait essentiellement des plantes de type hygrophiles. également partie de la zone RAMSAR, convention destinée à créer un réseau international de zones humides, notamment pour la protection des oiseaux d’eau.

Les zones humides connues sur le territoire

Source : DREAL Carmen

23 Milieux réputés humides à SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE Source: Carmen - DREAL

24 Trame verte et bleue instaurée par la loi Grenelle

▪ La Trame verte et bleue s’inscrit dans les actions innovantes qui visent à stopper l’érosion de la biodiversité. La biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie existantes sur Terre (plantes, animaux, champignons, bactéries… ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre ces organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie.

▪ Enrayer la perte de la biodiversité passe notamment par la préservation et la restauration de continuités écologiques.

▪ L’enjeu de la constitution d’une trame verte et bleue s’inscrit bien au-delà de la simple préservation d’espaces naturels isolés et de la protection d’espèces en danger. Il est de (re)constituer un réseau écologique cohérent qui permette aux espèces de circuler et d’interagir, et aux écosystèmes de continuer à rendre à l’Homme leurs services.

▪ Pour survivre et résister aux agressions (épidémies, prédations, morts accidentelles…), une population d’une espèce doit comprendre un effectif minimal. Elle doit donc disposer d’un territoire de taille suffisante lui permettant de réaliser la totalité de son cycle vital (alimentation ici, nidification là, repos ailleurs).

▪ Du fait de la fragmentation des espaces naturels, cette population ne peut plus vivre aujourd’hui sur un espace naturel d’un seul tenant, mais sur un ensemble de zones vitales ou nodales (dites « réservoirs de biodiversité ») plus ou moins proches ou éloignées.

▪ Les zones utilisées par les individus pour se déplacer d’un réservoir de biodiversité à l’autre sont appelées corridors écologiques. Ils sont indispensables pour satisfaire d’autres besoins de circulation, comme ceux liés aux besoins de dispersion d’une espèce (recherche de nouveaux territoires, de nouveaux partenaires…).

▪ Ces nécessaires maintien et rétablissement des continuités écologiques impliquent que l’espace rural, les cours d’eau, les zones urbaines mais également les grandes entités paysagères et écologiques que constituent les montagnes, les fleuves, les grandes zones herbagères et forestières, le littoral sauvage… demeurent ou redeviennent partout où c’est possible des espaces de vie pour la nature. Que dit le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) : St-Jean-Devant Possesse figure sur la dalle G6 de l’atlas cartographique

25 La commune est uniquement concernée par la trame bleue marquée sur la Vière + le Ruisseau des Noues et leurs zones humides associées. Un corridor écologique forestier « a restaurer » est matérialiser en limite Nord.

26 Les protections et les inventaires* Qu’est ce qu’une zone NATURA 2000 ? C’est une création concertée d’un réseau de sites abritant des espèces floristiques ou faunistiques remarquables en application de la directive européenne n°92-43 du 21 mai 1992, dite Directive « Habitats », afin de « contribuer à assurer la biodiversité par la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages sur le territoire européen des Etats membres ».

▪ La ZPS des Etangs d'Argonne se situe pour sa • Milieux agricoles : partie Nord en Argonne et pour sa partie sud en - Maintien des surfaces en herbe - Pâturage Champagne humide, labellisée comme site Ramsar. extensif ou fauche tardive de certaines Elle se compose d'une multitude d'étangs et de parcelles, zones humides favorables au stationnement et à la - Laisser des bandes non fauchées dans le reproduction d'oiseaux d'eau et d'espèces cas de prairies fauchées vers le 20 mai, paludicoles. D'autres espaces naturels tels que les - Maintien des haies et bosquets, forêts mélangées et les paysages bocagers, zones - Maintien des arbres isolés, protectrices et véritables corridors écologiques, - Reconversion de terres arables en abritent également une avifaune riche et diversifiée. herbages extensifs.

▪ L'objectif recherché est le maintien de l'occupation actuelle du territoire et sa diversité.

▪ A ce titre, les orientations suivantes seront recherchées : • Bois : - Privilégier la régénération naturelle d'essences locales, - Favoriser la diversité dans la structure des peuplements et le mélange d'essences, - Maintenir ou ouvrir des clairières et façonner des lisières, - Favoriser les ripisylves - Adapter les périodes d'exploitation aux espèces présentes, - Laisser des îlots de vieillissement, Limite communale - Conserver des arbres morts et arbres à Zone Natura 2000 cavités. Zone Natura 2000 « Etangs d’Argonne » à SAINT JEAN • Etangs : DEVANT POSSESSE - Maintien d'une pisciculture extensive - Source : Géoportail Apports d'amendements contrôlés, - Limiter le dérangement des oiseaux nicheurs, - Conservation et gestion adaptée des roselières, - Eviter l'atterrissement de l'étang , - Création de chenaux favorisant l'avifaune, - Pas de création d'étangs " piscines ".

* Source : INPN 27 Qu’est ce qu’une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique) ?

On distingue deux types de ZNIEFF, les zones de Les ZNIEFF ont pour objectif la connaissance type 1, secteurs d’une superficie en général limitée, permanente aussi exhaustive que possible des et les zones de type 2, grands ensembles naturels. espaces naturels, terrestres et marins, dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de Une ZNIEFF se définit par l’identification l’écosystème soit sur la présence d’espèces de scientifique d’un secteur du territoire national plantes ou d’animaux rares et menacées. particulièrement intéressant sur le plan écologique. L’ensemble de ces secteurs constitue ainsi l’inventaire des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs.

La ZNIEFF de type 2 : Bois, étangs et prairies du Nord Perthois

ZNIEFF

ZNIEFF

Limite communale

La ZNIEFF de type 2 : Forêts domaniales de Trois Fontaines, de Jean d’Heurs, de la Haie Renault et autres bois de Maurupt à Chancenay Source : Geoportail - INPN

28 Descriptif détaillé : source - INPN

▪ La ZNIEFF dite des bois, étangs et prairies du ▪ Dans certaines lisières ou le long de certains Nord Perthois occupe une vaste dépression située chemins forestiers, se différencie un groupement au pied de la Côte crayeusechampenoise, entre végétal original abritant une flore particulière Changy, Possesse, Heiltz-l'Evèque et Nettancourt. apparentée à la fois aux prairies humides du Cette grande ZNIEFF de près de 10 200 hectares Molinion, aux prairies mésophiles de renferme des bois typiques de la Champagne l'Arrhenatherion et aux lisières du Trifolion medii, humide, des prairies de fauche ou pâturées, des auxquelles se mélangent de nombreuses espèces cultures, quelques étangs et leur végétation forestières venues du sous-bois. Plusieurs espèces riveraine. Elle comprend 4 ZNIEFF de type I qui rares se rencontrent dans ce groupement dont regroupent les milieux les plus remarquables. Il n'a l'ophioglosse (petite fougère inscrite sur la liste été noté ici que les espèces protégées et/ou rares rouge régionale des végétaux) et la grande aunée (inscrites sur les listes rouges), les listes d'espèces (rare dans le nord et l'est de la France), etc. plus détaillées se trouvant dans les ZNIEFF I. ▪ De nombreux étangs se rencontrent sur le ▪ Les forêts sont variées et bien caractéristiques de territoire de la ZNIEFF (étangs de la Carpière, de cette région de Champagne : le type le plus Furgo, de Marenge, des Noues, de Censeau, de la répandu est la chênaie pédonculée-charmaie Couverte, etc.). Certains figurent parmi les plus neutrophile à mésotrophe (sur sol limoneux). Les anciens et les plus riches (par leur faune et par leur arbres dominants sont les chênes pédonculés, flore) des étangs de Champagne humide et deux accompagnés surtout par le tremble, l'érable d'entre eux ont fait l'objet de fiches séparées champêtre, le merisier et le frêne ; le taillis (l'Etang Neuf et ses annexes à Possesse et le Vieil renferme le charme, l'orme champêtre, le noisetier, Etang de Sogny-en-l'Angle). Peu profonds, ils les aubépines, la viorne obier, le cornouiller présentent une succession de milieux variés d'un sanguin. Le lierre, l'anémone des bois et grand intérêt floristique. Leurs eaux mésotrophes l'ornithogale des Pyrénées dominent un tapis portent des groupements d'herbiers flottants à herbacé également constitué par l'iris fétide (deux rubanier nain (rare et protégé en Champagne- des seules stations de l'est de la Marne et en limite Ardenne) et utriculaire vulgaire (inscrits tous les orientale de répartition en Champagne-Ardenne), le deux sur la liste rouge régionale), de très beaux gouet tacheté, la mercuriale vivace, la parisette, le herbiers à potamots (avec le potamot à feuilles sceau de Salomon multiflore, le muguet, la ficaire, aiguës et le potamot à tiges comprimées inscrits etc. On y observe la vigne sauvage (ou sur la liste rouge des végétaux de Champagne- lambrusque), protégée en Champagne-Ardenne Ardenne) et des communautés à lentilles d'eau. On (où elle n'est connue aujourd'hui que de six peut observer, au niveau de certaines bordures localités marnaises dont trois sont représentées ici exondées, la laîche souchet inscrite sur la liste et dont la population de Possesse, qui a fait l'objet rouge régionale. d'une ZNIEFF I, est de loin la plus importante). ▪ Les roselières (phragmitaie avec roseau et ▪ Au niveau des vallons se différencie une chênaie baldingère en mélange, scirpaie, glycéraie basse à pédonculée-frênaie-ormaie mésohygrophile. Les glycérie aquatique, typhaie à massettes à larges arbres dominants sont toujours le frêne et le chêne feuilles et massettes à feuilles étroites) sont sur pédonculé, accompagnés par l'orme champêtre, certains étangs bien développées et jouent l'orme lisse (inscrit sur la liste rouge des végétaux pleinement leur rôle d'abri pour l'avifaune. On peut de Champagne-Ardenne), l'aulne glutineux et y observer la renoncule grande douve, protégée en l'érable champêtre. La strate herbacée s'enrichit de France et la germandrée des marais protégée au la laîche fausse-brize (à Charmont), de la laîche niveau régional. Des cariçaies se développent par maigre, de la laîche des rivages, de la laîche des endroits et sont constituées par de nombreuses marais, de la laîche penchée, de la circée de Paris, laîches. Les prairies couvrent plus du quart de la de l'épiaire des bois, etc. Dans les secteurs les plus ZNIEFF : ces herbages permettent le maintien engorgés apparaît l'aulnaie-frênaie à orme lisse et d'une flore (encore mal connue ici) en voie de cassis (inscrit sur la liste rouge régionale). régression comme l'ophioglosse par exemple.

29 ▪ La ZNIEFF possède également un intérêt ▪ La ZNIEFF est une zone de passage et constitue entomologique important lié à la fois à la variété une halte migratoire pour de nombreux oiseaux des espèces et à la présence de cinq libellules (grue cendrée, grèbe à cou noir, fuligule morillon, rares et menacées, inscrites sur la liste rouge cigognes blanche et noire, divers chevaliers régionale des Odonates (la grande aeschne, rare (guignette, aboyeur, sylvain et culblanc), aigrette en plaine, l'aeschne printanière, l'aeschne isocèle, garzette et grande aigrette, sarcelle d'hiver, canard le gomphe vulgaire et une grande espèce pilet et canard souchet, balbuzard pêcheur, aigle spectaculaire, la cordulie à deux taches) et d'une botté, sterne pierregarin, guifette noire, héron espèce en limite septentrionale de répartition dans pourpré et héron cendré, garrot à oeil d'or, courlis la Marne (la libellule écarlate, d'origine cendré, etc.). Le site dans son ensemble est méridionale). Les amphibiens sont également bien également fréquenté par de nombreux mammifères représentés, avec notamment la rainette arboricole : chauves-souris (barbastelle commune, (annexe II de la directive Habitats, annexe II de la vespertilion de Daubenton, vespertilion de Natterer, convention de Berne), le triton crêté (annexes II et vespertilion à moustaches, oreillard roux, oreillard IV de la directive Habitats et annexe II de la gris, etc.), chevreuil et sanglier, putois (sur liste convention de Berne) et le triton alpestre (annexe rouge régionale), fouine, hermine, belette, chat III de la convention de Berne), protégés au niveau sauvage, musaraigne aquatique (protégée sur tout national, figurant dans le livre rouge de la faune le territoire national et sur liste rouge), etc. menacée en France (en tant qu'espèces vulnérables) et pour les deux premiers sur la liste ▪ La zone est dans un état général satisfaisant, rouge des amphibiens de Champagne-Ardenne, mais elle est menacée par l'extension des cultures avec la salamandre tachetée. On peut également y aux dépens des prairies, le drainage et renconter le crapaud commun, le triton ponctué et l'intensification des prairies humides, l'assèchement la grenouille agile, également protégés en France ou le recreusement de certains étangs (pour la depuis 1993, ainsi que la grenouille rousse et la pêche ou la chasse), les plantations et la gestion grenouille verte. Le lézard des souches (inscrit à forestière (bois à vigne sauvage). l'annexe II de la convention de Berne, à l'annexe IV de la directive Habitats, dans le livre rouge de la faune menacée en France et sur la liste rouge régionale) est présent dans la ZNIEFF, avec le lézard vivipare, la couleuvre à collier et l'orvet.

▪ La richesse avifaunistique de la ZNIEFF est remarquable, avec près de 150 espèces d'oiseaux rencontrées dont neuf nicheuses inscrites sur la liste rouge des oiseaux menacés de Champagne- Ardenne : fuligule milouin et canard chipeau (dont la ZNIEEF constitue un des derniers sites de reproduction régulière de ces deux espèces dans cette région de Champagne), rousserolle turdoïde (inscrite à l'annexe II de la convention de Berne et dans le livre rouge de la faune menacée en France en tant qu'espèce "vulnérable"), phragmite des joncs (nicheur peu commun en diminution) et rousserolle verderolle, busard des roseaux (nicheur rare en régression), faucon hobereau (nicheur très rare) et milan royal, pie-grièche écorcheur.

30 Inventaire ZICO

Qu’est ce qu’une ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ) ? Les Zones Importantes pour la Conservation des Dès les années 1980, la France a initié un Oiseaux (ZICO) sont des sites d’intérêt majeur qui inventaire scientifique des Zones Importantes pour hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés la Conservation des Oiseaux sur son territoire afin d’importance communautaire ou européenne. de mettre en œuvre la directive « Oiseaux » du 2 avril 1979. Cet inventaire, basé sur la présence Publié en 1994, cet inventaire a identifié au niveau d'espèces d'intérêt communautaire répondant à des national 285 zones couvrant une superficie totale critères numériques précis, a été réalisé par la d'environ 4,7 millions d'hectares, dont 4,4 millions Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le d'hectares de superficie terrestre, soit 8,1% de la MNHN pour le compte du ministère chargé de superficie du territoire français. l'Environnement, avec l'aide des groupes Cet inventaire (non exhaustif) constitue l'inventaire ornithologiques régionaux scientifique préliminaire à la désignation des Zones de Protection Spéciale (ZPS).

La ZICO N°CA04 Etangs d’Argonne ▪ Département : MARNE et MEUSE. ▪ Surface : 44 100 ha.

▪ La commune est concernée par la ZICO des Etangs d’Argonne.

Les ZICO peuvent être considérées comme des zones à forte sensibilité.

SAINT JEAN DEVANT POSSESSE

ZICO N°CA04 Etangs d’Argonne Source : DREAL

31 ▪ SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE est partiellement concerné par la convention RAMSAR, convention destinée à créer un réseau international de zones humides, notamment pour la protection des oiseaux d’eau.

▪ La commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE est traversée par la Vière. Celle-ci implique une ripisylve relativement développée et des zones humides au bord des lits mineurs.

▪ La loi sur l’eau (3 janvier 1992) a notamment pour objectif d’assurer et de réhabiliter la qualité des eaux du territoire. Les principes fondamentaux en sont la reconnaissance de la valeur patrimoniale de l’eau, les respect de l’équilibre des écosystèmes aquatiques, des zones humides et de leur richesse spécifique, l’adéquation de toute opération ou projet dans le domaine de l’eau.

▪ La commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE dépend du SDAGE du bassin Seine-Normandie et le développement de son urbanisation devra y être conforme.

Carte de la zone RAMSAR sur le territoire communal Source : DREAL Champagne-Ardenne

32 33 Le projet communal vient en limite des périmètres identifiés à enjeux écologiques (N2000, ZNIEFF, Zones humides, Corridors écologiques) sans les impacter. L’évitement dans la logique (ERC) éviter>réduire>compenser est donc respecté. A noter tout de même quelques haies et pré-vergers qui seront impactés par les possibles aménagements, cependant ces impacts potentiels seront compensé par la recréation de haies en limites séparative et des plantations de fruitiers sur les parcelles construites.

34 Paramètres sensibles

Administratifs

SDAGE Seine-Normandie

▪ La commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE dépend du SDAGE du bassin Seine-Normandie et le développement de son urbanisation devra y être conforme.

SRCE Champagne-Ardenne

▪ La commune est également concernée par le Schéma de Cohérence Ecologique de Champagne- Ardenne. La Carte communale veillera à prendre en compte les recommandations concernant la préservation de la Trame Verte et Bleue et le maintien des corridors écologiques.

PGRI Seine Normandie

▪ Enfin, le ban communal est couvert par le Plan de Gestion des Risques Inondation Seine Normandie. Le développement communal devra être conformes aux dispositions du plan.

Naturels

Ressource en eau et zones humides

▪ De nombreuses lois existent au niveau national (loi littoral, loi sur l’eau, loi d’orientation agricole, Plan National d’Action pour les Zones Humides) mais également européen (Directives « Oiseau », « Habitat », « Eau ») et international (Convention de RAMSAR) pour la sauvegarde de ces milieux qui ont des fonctions importantes pour la protection des ressources en eau.

▪ La loi sur l’eau (3 janvier 1992) a notamment pour objectif d’assurer et de réhabiliter la qualité des eaux du territoire. Les principes fondamentaux en sont la reconnaissance de la valeur patrimoniale de l’eau, les respect de l’équilibre des écosystèmes aquatiques, des zones humides et de leur richesse spécifique, l’adéquation de toute opération ou projet dans le domaine de l’eau.

▪ Deux cours d’eau sont présents dans la commune. La Vière génère des zones humides qui n’impactent pas les espaces bâtis.

▪ Une zone humide est recensée par la commune autour du lavoir. Il conviendra d’éviter toute urbanisation dans ce secteur.

Risques d’inondation

▪ La commune a fait l’objet d’une déprescription du Plan de Prévention des Risques Naturels de VITRY-LE- FRANCOIS en 2008

35 Remontée de nappes

▪ La cartographie fait état des secteur soumis à des risques de remontée de nappe.

▪ La commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE est concernée par ce risque en raison du cours d’eau de la Vière. On note une sensibilité très forte à proximité de l’enveloppe urbaine sur les franges nord et sud.

▪ Le reste du ban communal est concerné par une sensibilité allant de faible à forte.

Source : www.inondationsnappes.fr

36 Aléa retrait gonflement des argiles

▪ L’aléa retrait-gonflement des argiles concerne faiblement les lits des cours d’eau et fossés à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE. Quelques sites sont concernés par un aléa moyen à l’Ouest du ban communal.

▪ En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle de sol, sur 1 à 2 m de profondeur, est alors soumise à l’évaporation.

▪ Il en résulte un retrait des argiles, qui se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement observées dans les fonds de mares qui s’assèchent. L’amplitude de ce tassement est d’autant plus importante que la couche de sol argileux concernée est épaisse et qu’elle est riche en minéraux gonflants.

▪ Par ailleurs, la présence de drains et surtout d’arbres (dont les racines pompent l’eau du sol jusqu’à 3 voire 5 m de profondeur) accentue l’ampleur du phénomène en augmentant l’épaisseur de sol asséché.

▪ Des informations complémentaires sur cette problématique sont disponibles sur le site internet du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) (www.argiles.fr).

▪ De plus, une brochure présentant des recommandations en matière de construction est téléchargeable à l’aide du lien suivant : http://catalogue.prim.net/44_le-retrait-gonflement-des-argiles---comment-prevenir-les- desordres-dans-l-habitat-individuel.html

Limite communale

Carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles Source : www.argiles.fr

37 Risque sismique

▪ Le territoire de la commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE est, comme la totalité du département de la Marne, classé en zone 1, c'est- à-dire en zone de sismicité très faible.

▪ Les règles de construction parasismique ne sont donc pas applicables aux nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens. En effet, il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments à risque normal.

Risques naturels et technologiques

▪ La commune est concernée par trois arrêtés de catastrophes naturelles.

▪ D’autres catastrophes naturelles ont sûrement eu Carte du zonage sismique de la France lieu avant 1982 mais aucune date n’’est disponible Source : www.planseisme.fr contrairement à celle des arrêtés « catnat » instaurés par la loi du 11 juillet 1982.

Arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du Inondations et coulées de boue 08/12/1982 31/12/1982 04/02/1983 06/02/1983 Inondations et coulées de boue 01/04/1983 30/04/1983 16/05/1983 18/05/1983 Inondations, coulées de boue et 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 mouvements de terrain

Source: www.prim.net ▪ Ces catastrophes naturelles n’ont pas eu d’impact sur les zones bâties. ▪ La commune n’est pas concernée par un Plan de Prévention des Risques Naturels. La commune n’est pas concernée par l’aléa inondation, au regard de l’Atlas des zones inondables de la Marne (secteur de VITRY LE FRANCOIS).

38 Santé publique

Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est un facteur soupçonné d'être à l'origine du récent réchauffement climatique. Le dioxyde de carbone est le principal (en quantité) gaz à effet de serre produit par l'activité humaine, 74 % du total.

▪ Les émissions de gaz à effet de serre peuvent venir de sources multiples dans une commune de la taille de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE. Ces sources peuvent être : • les déplacements de personnes vers les centres urbains (VITRY-LE-FRANCOIS, SAINT-DIZIER, CHALONS-EN-CHAMPAGNE…) pour le travail et les loisirs ; • l’utilisation de l’énergie dans les bâtiments : chauffage, eau chaude, électricité… • l’urbanisation de sols naturels végétalisés stockant initialement le CO2, • le transport des marchandises…

Qualité de l’air

L’air que nous respirons peut contenir des substances indésirables, en quantité variable selon les lieux et les sources de pollution recensées. Au cours du temps, cette pollution a beaucoup évolué. D’abord essentiellement industrielle, elle est désormais plus diffuse, liée à de multiples sources (circulation automobile, transport routier, industrie, agriculture intensive…). Elle a également changé de nature (moins de soufre et de fumées noires, émergence des particules fines et de l’ozone).

Les risques sanitaires de mieux en mieux quantifiés imposent de réduire au maximum les émissions : même à faibles doses, la pollution atmosphérique a un impact sur la santé.

Environnement sonore

Le bruit doit être pris en compte dans les projets d’urbanisme car il peut affecter gravement l’état de santé des populations exposées.

Il peut être à l’origine : • de troubles du sommeil à proximité d’infrastructures de transport mais aussi au voisinage d’activités économiques ou de loisirs bruyants, • d’une gêne, d’un inconfort qui se traduit par des contraintes importantes apportées à l’usage du logement ou des espaces extérieurs dans les zones d’habitation, • de réactions de stress conduisant à des pathologies parfois graves tant somatiques ou nerveuses que psychiques.

▪ Le bruit généré par les flux routiers devra être pris en compte dans les futurs aménagements.

39 Environnement agricole

Production et exploitation

Localisation des bâtiments d’exploitation agricole

Occupation des sols agricole à SAINT-JEAN- DEVANT-POSSESSE Source : Géoportail

Caractéristiques du milieu local

▪ La commune de SAINT-JEAN-DEVANT- POSSESSE est un village agricole avec une Les exploitations superficie de labours d’environ 1026 hectares en 2010. ▪ La commune dispose d’un tissu agricole relativement développé. En effet, la majeure partie du ban communal est à vocation agricole. En détail et selon les dernières données disponibles de l’Agreste, la commune compte 8 exploitations agricoles, soit une de moins de qu’en 1988, ce qui induit un maintien indubitable de l’activité agricole sur le territoire.

▪La Superficie Agricole Utilisée connaît une augmentation depuis 1988, passant de 780 ha à 1062 ha en 2010, illustrant le développement de l’activité agricole sur la commune. En parallèle, le cheptel communal a plus que doublé sur cette période, soit 571 bêtes en 2010 contre 222 en 1988.

▪En 2010 l’orientation technico-économique de la commune est tournée vers la culture céréalière et le poly- élevage.

40 Les exploitations soumises au Règlement Sanitaire Départemental :

▪La distance d’implantation de tout bâtiment d’élevages (à l’exception des bâtiments d’élevage de lapins et volailles comprenant moins de 50 animaux), notamment les exploitations laitières ayant moins de 50 vaches laitières, moins de 50 veaux/bovins à l’engraissement, ou moins de 100 vaches allaitantes est de 50 mètres.

Les exploitations soumises à déclaration ou à autorisation :

▪Les exploitations de 50 à 100 vaches laitières, de 50 à 400 veaux/bovins à l’engraissement, ou de plus de 100 vaches allaitantes sont soumises à déclaration impliquant des distances (de 50 mètres sur litière traditionnelle et 100 mètres en système lisier) à respecter par rapport aux zones d’urbanisation et aux constructions habituellement occupées par des tiers.

▪Les exploitations de plus de 100 vaches laitières ou de plus de 400 veaux/bovins à l’engraissement sont soumises à autorisation et la distance par rapport aux zones d’urbanisation et aux constructions des tiers est de 100 mètres.

▪L’article L 101.2 du code de l’urbanisme indique que les documents d’urbanisme devront préserver les espaces affectés aux activités agricoles et forestières.

▪Il ne doit pas y avoir de construction nouvelle de tiers dans un rayon d’au moins 100 mètres autour des bâtiments d’élevage existants ou des extensions possibles. Cela implique que cette zone soit classée en secteur où les constructions ne sont pas admises, à l’exception de l’adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l’extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l’exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles.

La cartographie ci-dessous représente les bâtiments agricoles concernés par un périmètre de réciprocité agricole en raison de l’activité des exploitants, notamment l’élevage.

La localisation de ces exploitations n’implique pas de difficultés relatives au parcours agricole.

Les bâtiments agricoles et leur périmètre de réciprocité à l’ouest au centre et au sud de l’enveloppe urbaine (source : agriculteurs – TOPOS)

41 Bâtiments de la porcherie Source : TOPOS

Bâtiments de l’élevage de volailles Source : TOPOS

42 Les Appellations d’origine contrôlée (AOC) et les Indications Géographiques Protégées (IGP)

▪ La commune est incluse dans l’aire géographique des AOC Champagne et Coteaux Champenois et de l’IGP « Volailles de la Champagne »

Qu’est-ce qu’une AOC ?

L’appellation d’origine constitue un signe d’identification de la qualité et de l’origine reconnu depuis 1905 en France, depuis 1958 sur le plan international (dans le cadre de l’Arrangement de Lisbonne) et depuis 1992 au niveau européen (sous le vocable A.O.P.). L’appellation d’origine protégée est la dénomination d’un pays, d’une région ou d’une localité servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la qualité ou les caractères sont dus au milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des facteurs humains. Le produit possède une notoriété dûment établie et sa production est soumise à des procédures d’agrément comportant une habilitation des opérateurs, un contrôle des conditions de production et un contrôle des produits.

Qu’est-ce qu’une IGP ?

C’est le nom d’une région, d’un lieu déterminé ou, dans des cas exceptionnels, d’un pays, qui sert à désigner un produit agricole ou une denrée alimentaire : • originaire de cette région, de ce lieu déterminé ou de ce pays, • dont une qualité déterminée, la réputation ou d’autres caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine géographique, • dont la production et/ou la transformation et/ou l’élaboration ont lieu SAINT JEAN DEVANT POSSESSE dans l’aire géographique délimitée

Aire géographique de l’IGP Volailles de la Champagne Source : INAO

43 Environnement paysager

La convention européenne du paysage définit le paysage comme l’ensemble du territoire perçu par La communauté de communes des Côtes de Champagne et Saulx une population. Le paysage est donc à la fois un territoire physique, dépendant de la géologie, de l’hydrographie, de la topographie, du climat, de l’occupation humaine, et un espace vécu, pour lequel chacun peut, en fonction de sa propre expérience et de ses connaissances en exprimer sa perception.

Situation paysagère supra-communale*

▪ Le département de la Marne est divisé en 9 entités paysagères. La communauté de communes des Côtes de Champagne et Saulx se situe sur la Champagne humide, une terre argileuse parsemée Les paysages de la Marne d’étangs. Quelques communes sont bordées par Source : INSEE l’entité de la Champagne Crayeuse au Nord-ouest.

▪ Une entité paysagère est un grand ensemble ▪ Cette friabilité de la roche a déterminé une constitué de sous entités cohérentes rassemblées topographie constituée de collines peu élevées dans un espace présentant une certaine séparées par des vallons occupés par des cours homogénéité d’aspect, un certain nombre de d’eau intermittents, ou par des vallées sèches caractères communs dans les formes du relief, (toponyme en noue). L’inclinaison de toute cette l’hydrographie, la végétation etc. surface vers l’Ouest, a orienté les cours d’eau et les vallées sèches dans le sens Est-Ouest et Nord-est / ▪ La Commune de SAINT-JEAN-DEVANT- Sud-ouest. POSSESSE se situe en Champagne Crayeuse. ▪ La Côte de Champagne est particulièrement ▪ Cette région s’oppose visuellement par une marquée du Nord de Vitry-le-François au Sud de brusque transition, aux zones semi-boisées plus Vouziers et délimite la face Est de la Champagne fraîches et plus variées de Champagne Humide qui Crayeuse. Provoquant de nombreux vallonnements l’enveloppent au Sud-Est. limitant souvent l’exploitation agricole, elle est régulièrement ponctuée de petits boqueteaux qui ▪ C’est essentiellement à la nature et à la s’étalent sur les coteaux à forte pente. configuration de son sol que la Champagne doit son individualité géographique. Ces terrains de ▪ Au sein de la communauté de communes, la craie, où la dénomination de Champagne dérive de vigne prend place sur les coteaux exposés Sud. l’aspect même du pays, ont en effet une Des parcelles de vigne de taille homogène physionomie tranchée. quelquefois intercalées dans les cultures céréalières sont des zones de vignoble récemment ▪ Cet ensemble est recouvert de craie, roche implantées. sédimentaire formée par l’accumulation des restes calcaires de micro-organismes marins planctoniques, est blanche, poreuse, tendre et friable. Elle est susceptible de retenir une grande quantité d’eau ce qui la rend très gélive.

44 Situation paysagère communale

▪ Deux entités principales peuvent être distinguées sur la commune : Le paysage agricole et le paysage urbain. Les boisements ne sont que ponctuellement présent, au sud du ban communal mais également sur la frange nord.

Paysage agricole

▪ Le paysage du territoire communal comprend des espaces ouverts. Les zones de labours et les prairies pâturées donnent un paysage très aéré et visible depuis les zones bâties.

▪ Quelques boisements et bosquets ponctuent ce Légende : paysage très linéaire mais n’empêche en rien les Terres agricoles larges ouvertures visuelles. Ils font partie intégrante du paysage agricole. Espace bâti Occupation agricole du sol Paysage de boisements Source : TOPOS ▪ Les masses boisées sont donc très peu présentes sur la commune.

Espaces agricoles Masse boisée à la limite nord du ban communal Source TOPOS Source TOPOS

Espaces agricoles Source TOPOS

45 Paysage urbain

▪ Le village de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE s’est implanté de manière linéaire, suite à sa reconstruction, après la seconde Guerre Mondiale.

▪ Les massifs forestiers sont localisés principalement autour des cours d’eau et au Sud, autour de l’étang de Bignemont, les espaces agricoles se situant sur le reste du ban communal.

▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE présente une architecture urbaine variée. Le bâti est cependant bien inséré dans l’environnement rural naturel.

▪ Les espaces urbanisés permettent des vues Espaces urbains, autour de la mairie dégagées depuis de nombreux endroits du Source : TOPOS territoire, en particulier depuis la rue de Vernancourt et la rue de Bussy.

▪ SAINT JEAN DEVANT POSSESSE s’est développé le long d’une rue principale d’axe Nord - Sud et sur plusieurs rues perpendiculaires, d’orientation Est - Ouest.

▪ Le Bourg est « vert » grâce aux espace naturels et aux nombreux arbres implantés tant sur les parcelles privées que sur les espaces publics.

▪ De vastes étendues cultivées ou enherbées dégagent la vue derrière le bâti. Les espaces privatifs sont agrémentés de plantations.

Espace « vert » à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source : TOPOS

▪ Des bâtiments agricoles sont présents dans le village (granges, hangars…). Aujourd’hui, les exploitants sortent du village lorsque de nouveaux bâtiments sont construits.

▪ Les espaces agricoles, quant à eux, forment une ceinture verte autour du village. Les bosquets ont souvent disparus, les perspectives visuelles s’en trouvent prolongées.

▪ Les espaces agricoles ne comptent pas de haie et seul un linéaire de verger est implanté de Linéaire de verger manière perpendiculaire à la rue de Vernancourt. Source : TOPOS

46 Environnement urbain Morphologie urbaine

▪ Le village est situé dans la vallée de la Vière. Le relief y est relativement plat. On peut distinguer deux sous-entités : • Le bâti ancien de la commune qui a connu une urbanisation linéaire le long de l’avenue de l’Europe et de la rue de l’Eglise. • Quelques constructions plus récentes impactant encore peu l’environnement urbain de la commune. Un seul pavillon récent est repéré dans le village (rue de l’Eglise).

Route départementale traversant la commune

Source : TOPOS

• Le développement progressif de l’urbanisation a laissé quelques dents creuses. Elles représentent donc à l’heure actuelle des secteurs à enjeux pour la commune en matière de densification.

Construction récente

Source : TOPOS

▪ La vocation principale du village est l’habitat. Il n’y a pas de commerces ou d’artisans et les services communaux sont représentés par la mairie.

▪ De nombreux bâtiments agricoles utilisés par des exploitants sont présents dans le village.

▪ Des bâtiments désaffectés sont également visibles en plusieurs endroits du village.

Bâtiments agricoles en arrière des habitations du village

Source : TOPOS

47 L’architecture

▪ Le tissu bâti de la commune est composé de constructions anciennes et rénovées ainsi que de quelques constructions plus récentes. ▪ D’une manière générale, les secteurs bâtis sont plutôt denses, notamment grâce aux constructions anciennes. Ces dernières se sont implantées généralement sur limite d’emprise publique et sur au moins une limite séparative. ▪ La plupart des constructions datent des années 1950, le village ayant été en partie détruit pendant la seconde Guerre Mondiale. Constructions rénovées

Source : TOPOS

▪ La taille du parcellaire varie, de même que l’emprise au sol des constructions. Les parcelles de petite taille sont entièrement bâties alors que les parcelles les plus grandes sont peu ou pas bâties. ▪ Les hauteurs varient d’un bâtiment à l’autre. On trouve des constructions avec un rez-de-chaussée (R+C) et un étage (R+1+C) soit équivalent à des hauteurs situées entre 6 et 10 mètres au faîtage.

Implantation typique des constructions anciennes

Source : TOPOS

▪ Sur le ban communal de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE, riche en constructions anciennes, de nombreuses habitations ont été rénovées. Il reste encore quelques anciennes bâtisses qui n’ont pas été réhabilitées (cf. logements vacants page 42). ▪ De nombreux espaces naturels ponctuent ces espaces urbains. Les jardins qui s’alternent avec les constructions au sein de l’espace bâti permettent de passer d’un paysage urbain minéral à un paysage mixte. Ils permettent d’aérer les espaces urbanisés et ainsi de créer des transitions Jardin en dent creuse paysagères. Source : TOPOS

48 Fonctionnement urbain

▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT ▪ Le village ne connait pas de problèmes de POSSESSE s’est développée le long de la route stationnement. Les particuliers possèdent, en départementale n°982 avec plusieurs rues général, un espace de stationnement pour une ou perpendiculaires, telles que les rue de Vernancourt plusieurs voitures sur leur parcelle. ou de l’Eglise. ▪ Les rues disposent de trottoirs et le faible trafic ▪ La trame interne de la commune est simple : routier n’engendre pas de problèmes particuliers pour la circulation piétonne. • Un axe majeur disposant d’un trafic routier limité mais pouvant être dangereux en raison de sa linéarité favorisant la vitesse (entrée Nord et Sud du village), • Des axes secondaires constituant les rues du village, la trafic routier y est intra-communal. • Des chemins ruraux permettant l’exploitation des parcelles agricoles.

▪ Les voies ont de manière générale un gabarit suffisant pour leur usage.

▪ L’emprise de la voirie varie beaucoup. Les rues du village ont une emprise variant entre 8 et 14 mètres. Mairie de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE

Source : TOPOS

Trame viaire de la commune Source : TOPOS

49 Les constructions en dents creuses

▪ Elles correspondent aux constructions de type pavillonnaire faites au coup par coup.

▪ La taille et la forme des parcelles sur la commune sont variées. Les parcelles sont généralement plus grandes ou plus longues.

▪ Très peu de constructions de ce type sont présentes sur la commune (moins de 5).

Construction récente Source : TOPOS

▪ L’architecture présente un caractère moins traditionnel, à savoir une emprise au sol moins importante, des hauteurs assez similaires, des revêtements de façades crépis et souvent plus clairs et une implantation en milieu de parcelle.

▪ Ces constructions encore très peu nombreuses, n’ont pas encore de réel impact sur le paysage du territoire communal.

Construction située à l’entrée Sud du village Source : TOPOS

▪ La hauteur des constructions est ici plus faible, se situant généralement à R+C (rez de chaussée + combles).

▪ Les reculs observés par rapport à l’emprise publique sont plus importants, comparativement aux implantations sur limite observées dans le centre ancien.

▪ Les espaces naturels sont ici plus présents. La densité de construction plus faible libère de l’espace pour les plantations. Orthophotographie, rue de l’Eglise Source : Géoportail

50 Archéologie

▪ La loi du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive rappelle que l’archéologie préventive a pour objet d’assurer, à terre et sous les eaux, dans les délais appropriés, la détection, la conservation ou la sauvegarde par l’étude scientifique des éléments du patrimoine archéologique affectés ou susceptibles d’être affectés par les travaux publics ou privés concourant à l’aménagement. ▪ Le cadre législatif et réglementaire de protection du patrimoine archéologie se décline dans plusieurs textes

• Livre V du code du patrimoine relatif à l’archéologie préventive, • L’article 322-3-1 du code pénal, • L’ordonnance n°2004-178 du 20 février 2004 relative à la partie législative du code du patrimoine, • L’article R111-4 du code de l’urbanisme (permis de construire et prescriptions d’ordre archéologique).

51 Environnement socio-économique Les données sont principalement issues de l’INSEE. Démographie 90 79 80 80 70 61 60 54 47 50 37 37 40 30 20 10 0 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014

Source : INSEE

▪ D’après le recensement général de la population, la commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE comptait 37 habitants en 2014 (dernier recensement INSEE).

▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE, a connu une évolution démographique fluctuante depuis 1968 : • Une légère augmentation entre 1968 et 1975, • Une diminution constante entre 1975 et 1999, • Une augmentation depuis 1999. • Une nouvelle diminution entre 2009 et 2014

▪ De 1968 à 2014 la commune a connu une baisse de population d’environ 53%. Variation du solde naturel et du solde migratoire

Source : INSEE

L’évolution démographique s’explique par la différence entre le solde migratoire et le solde naturel.

▪ L’augmentation de la population entre 1968 et 1975 s’explique par un solde naturel positif (1,3), légèrement supérieur au déficit entraîné par le solde migratoire (-1,1). ▪ De 1975 à 1999, le solde naturel est en baisse régulière pour devenir négatif à partir de 1982. Il a diminué fortement dans la période de 1982 à 1999. La baisse de population amorcée à partir de 1975 est imputable au solde migratoire largement négatif à cette date. ▪ La tendance à la hausse entre 1999 et 2009 se traduit par un solde migratoire et un solde naturel tout deux positifs. La population augmente essentiellement en raison de l’arrivée de nouveaux ménages. ▪ A partir de 2009, la population connaît de nouveau un déclin, principalement attribué à un accroissement naturel négatif et aux départs de la commune.

Solde naturel : différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès pendant une période donnée. Solde migratoire : différence entre le nombre de personnes 52 arrivant sur le territoire communal et celles qui le quittent. Structure par âges de la population

30 27 25 21,3 21,3 20 18,9 17 17 16,2 15 13,5 13,5 12,8 2009 10,8 10,6 2014 10

5

0 0/14 ans 15/29 ans 30/44 ans 45/59 ans 60/74 ans 75 ou + Source : INSEE ▪ Entre 2009 et 2014, la structure de la population par âge indique quelques évolutions notables. ▪ On constate une baisse exceptionnelle de la part des personnes âgées de 0 à 14 ans, passant de 21,% en 2009 à 10,8% en 2014. ▪ La proportion des 15/29 ans indique la tendance inverse et enregistre une hausse, de 10,6% à 13,5% sur la même période. Cette augmentation peut être partiellement imputable au transfert d’effectif entre les classes d’âge. ▪La part des 30/44 ans annonce également une diminution sur cette période, de 17% à 13,5%. Les 45/59 ans suivent la même tendance, de 21,3% à 18,9%. ▪En parallèle, on note une hausse remarquable de la part des 60/74 ans mais également de la proportion des 75 ans ou plus. Cette hausse ne signifie pas nécessairement une augmentation de l’effectif des personnes âgées. En effet, cette hausse de proportion est plutôt imputable aux baisses de proportions enregistrées pour les autres classes d’âges. Néanmoins, cet indicateur permet de mettre en avant une proportion de personnes âgées majoritaire sur la commune. ▪ Au regard de ces éléments, il apparaît clair que la commune suit la tendance observable à l’échelle nationale, à savoir un vieillissement progressif de sa population. Environ 43% de la population est âgée de plus de 60 ans. ▪Afin de maîtriser davantage l’évolution de la population de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE et surtout sa structure de la population par âge, la commune a intérêt à encourager l’arrivée de jeunes ménages. L’objectif étant de redynamiser la population de la commune. L’indice de vieillissement est le rapport entre la Indice de vieillissement en 2014 population des 60 ans et plus et celle des SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE 266 moins de 20 ans. Un indice de 100 indique un équilibre entre les deux populations. Un CCCCS 104 nombre supérieur indique une plus grande proportion de 60 ans et plus, et un nombre Marne 95 inférieur indique une plus grande proportion de

Source : INSEE moins de 20 ans. Concernant la commune de Saint-Jean-Devant-Possesse, on note que la proportion de personnes âgées est plus importante qu’à l’échelle de l’intercommunalité où l’indice de jeunesse (ou de vieillesse) est de 104. On remarque également que le département indique un ratio inférieur à 100, induisant une proportion importante de jeunes. Afin d’enrayer ce phénomène de vieillissement de la population, la commune doit encourager l’arrivée de jeunes ménages et le maintien des jeunes sur le ban communal.

53 La commune dans son environnement

3 2,4 2 0,9 SAINT-JEAN- 0,5 1 0,2 0,2 0,4 DEVANT-POSSESSE -0,4 0 -0,8 CCCCS -1 -1,5 -2 -3 -3,8 -4,1 -4 -4,7 -5 -6 Source : INSEE 1968/1975 1975/1982 1982/1990 1990/1999 1999/2009 2009/2014 Évolution comparée

▪ L’évolution comparée de la population entre la commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE et celle de la Communauté de Communes (CC) Côtes de Champagne et Saulx montre que la commune a un taux de variation annuel inférieur à à l’intercommunalité de manière générale hormis un épisode ponctuel entre 1999 et 2009.

▪ De 1975 à 1999, le taux de variation annuel de la commune était inférieur à celui de la CCCS avec des fluctuations en dent de scie. Le taux de variation de l’intercommunalité apparaît plus régulier. Entre 1999 et 2009, le taux de la commune est supérieur à celui de la CCCCS.

▪Cependant, cette tendance ne dure pas et la commune enregistre à nouveau un taux de variation négatif sur la période 2009/2014. Variation annuelle Population en 2009 Population en 2014 2009-2014 (%)

SAINT JEAN DEVANT POSSESSE 47 37 -4,7%

CCCCS 7 728 7 865 +0,4 %

Département de la Marne 566 145 580 817 +0,2 %

Source : INSEE ▪ Le Communauté de Communes Côtes de Champagne et Saulx regroupe, en 2014, 7865 habitants. La population de la commune en représente 1.35 % de la population départementale.

▪ Dans l’ensemble du département, la population est passée de 566 145 habitants en 2009 à 580 817 habitants en 2014 ; soit une hausse de 14 672 habitants. La commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE affiche des difficultés en matière de dynamisme. En comparaison, l’intercommunalité semble plus dynamique et attractive, même s’il convient de nuancer ce propos. Précisément dans la mesure où l’EPCI n’enregistre qu’une hausse légère de la population intercommunale sur la dernière période de recensement, soit une augmentation de 1,7 % par rapport à 2009.

Ces chiffres doivent cependant être nuancés au vu du peu de population de la commune.

54 Logement et habitat

Résidences principales et résidences secondaires :

Habitat et logements à SAINT-JEAN-DEVANT- 2009 2014 POSSESSE Ensemble des logements 26 25

Résidences principales 20 19

Part dans l’ensemble des logements en % 72,9 % 78,3 %

Résidences secondaires et logements occasionnels 1 1

Logements vacants 5 5

Source : INSEE ▪ En 2014, le parc de logement se compose de 25 résidences dont 19 résidences principales. La commune a enregistré un logement en moins depuis 2009.

▪ Selon l’INSEE, la commune compte 5 logements vacants en 2014. Cette vacance stagne depuis 2009. A noter que la vacance des logements date des années 2000 dans la mesure où l’INSEE n’enregistrait aucun logement vacant en 1999.

▪ Selon la commune, les logements vacants sont au nombre de 2 en 2013. 9 logements sont occupés par des personnes âgées de plus de 70 ans.

Les propriétaires et les locataires

▪ En 2014, la majorité des résidences principales est occupée par leur propriétaire (89,5% des logements). Le nombre de locataires stagne depuis 2009.

▪ Il n’y a aucun logement social implanté dans la commune, mais deux logements de fonction sont comptabilisés.

Morphologie des logements

▪ En 2014, 47,4 % des résidences principales ont cinq pièces ou plus. La même valeur est avancée pour es logements de 4 pièces, soit 47,4%.

▪ Aucun logement d’un ou 2 pièces n’est comptabilisé sur le ban communal. La commune dispose d’un logement de 3 pièces, soit un baisse par rapport à 2009 où le parc enregistrait 3 logements de cette taille.

▪ 1 logement collectif est recensé sur la commune en 2014. Le parc de logement est néanmoins principalement constitué de maisons individuelles. ▪ Il existe une résidence secondaire à SAINT JEAN DEVANT POSSESSE.

Même si ce type de logements n’apporte pas de population nouvelle à la commune, il permet l’entretien du parc ancien et donc un maintien du cadre de vie de la commune. Il est important de diversifier dans l’offre de logements puisqu’elle permet de favoriser le parcours résidentiel sur la commune. Le marché locatif doit donc être maintenu et développé.

55 Évolution des ménages ▪ Le desserrement des ménages est la diminution de la taille moyenne des ménages due à l’évolution des modes de vie (séparations, familles monoparentales, jeunes quittant le domicile parental, vieillissement de la population). Cela induit qu’à nombre égal de ménages, la population communale diminue.

▪ Le nombre de ménages stagne entre 1999 et 2010 (20 ménages).

▪ La moyenne des personnes par ménage a nettement diminué entre 1968 et 1999. Elle croît entre 1999 et 2009 avant de repartir à la baisse entre 2009 et 2014.

Même s’il s’est maintenu pendant plusieurs décennies, on constate que le cercle familial a connu une diminution du nombre de personnes par ménages depuis 1968. Cette baisse peut s’expliquer par différents phénomènes : • la décohabitation : certains jeunes quittent leurs parents pour s'installer seuls ou à deux au sein du ban communal ou à l’extérieur, • l’augmentation des foyers monoparentaux, • la baisse du taux de la natalité, • le vieillissement de la population. • L’évolution des modes de vie, notamment concernant la cohabitation des générations

▪ En 2014, le nombre de personnes par ménages dans la commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE est évaluée à 1,9.

▪ La moyenne des personnes par ménages décroit depuis 1968. Une tendance visible à plusieurs échelles : départementale, régionale et nationale avec aussi des besoins en perpétuels évolutions. Cette tendance explique la baisse de la population notamment celle observée entre 1968 et 2009.

▪ En effet, il convient de remarquer que les tendances démographiques présentées précédemment correspondent aux évolutions remarquées concernant la taille des ménages.

Evolution de la taille moyenne des ménages 4 3,6 3,4 3,5 3,2 2,8 3 2,4 2,5 1,9 1,9 2 1,5 1 0,5 0 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014

Evolution de la taille des ménages 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Saint-Jean-Devant-Possesse 3,4 3,6 3,2 2,8 1,9 2,4 1,9 CCCS 3,3 3,2 3 2,9 2,6 2,4 2,4 Marne 3,2 2,9 2,8 2,7 2,5 2,3 2,2 France métropolitaine 3,1 2,9 2,7 2,6 2,4 2,3 2,2 Source : INSEE

Source : INSEE

56 Population active

La population active

▪ SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE, la population active représente 69,6% de la population totale communale. La part des actifs indique une hausse depuis 2009 où leur proportion était à hauteur de 63%.

▪ Le taux de chômage est à la hausse entre 2009 et 2014, passant de 3,7% à 8,7%.

▪ En parallèle, la part d’inactif a diminué, notamment en raison d’une baisse de la part des Source : INSEE retraités ou préretraités (passant de 37% à 30,4%).

▪ On constate une majorité de femmes dans le nombre d’actifs salariés. 4 personnes pour les hommes et 5 pour les femmes. Parmi ces actifs, 3 hommes sont titulaires de la fonction publique, contre 4 pour les femmes. ▪ Le nombre d’emplois dans la zone a diminué entre 2009 et 2014, soit 6 emplois en moins.

▪ On note également une baisse du nombre d’actifs ayant un emploi et résident dans la zone, passant de 16 à 14 personnes.

▪ Par conséquent, l’indicateur de concentration d’emploi est plus moins important en 2014, 43 contre 73,9 en 2009. Source : INSEE

▪ La commune est concernée par les migrations pendulaires, puisque 10 personnes sur 14 travaillent hors de la commune en 2014. Seul 4 actifs disposent d’un emploi sur la commune.

▪La commune est considérée comme « périurbaine », et à proximité de pôle économiques plus importants (VITRY-LE-FRANCOIS, SAINT-DIZIER) ce qui implique des flux migratoires quotidiens vers ces différentes aires urbaines.

Ces données sont issues du recensement de 2014. Il s’agit des dernières données issues des recensement de l’INSEE et publiées au cours de l’été 2017.

57 Activité économique

Tissu des entreprises Tissu associatif

▪ Aucune entreprise ni aucun commerce ne se ▪ La commune ne dispose d’aucune association sont implantés à SAINT JEAN DEVANT mais les habitants peuvent participer aux POSSESSE. associations des communes voisines.

▪ Les entreprises présentes sur la commune sont L’activité touristique des exploitations agricoles. ▪ La commune ne possède ni chambres d’hôtes ni Réseaux gîtes ruraux.

Réseaux d’eau potable Assainissement et traitement des eaux usées

▪ La commune de SAINT JEAN DEVANT ▪ L’assainissement collectif et non collectif de la POSSESSE est gestionnaire de son réseau d’eau commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE potable. La zone de captage des eaux est localisée est assuré la Communauté de Communes Côtes entre la commune et VANAULT LES DAMES. de Champagne et Saulx.

▪Des travaux sont prévus afin de remplacer les Communications numériques branchements en plomb. ▪ La commune dispose d’une couverture ADSL. Le ▪ Les constructions nouvelles doivent pouvoir être territoire n’a pas encore fait l’objet du alimentées par le réseau public d’eau potable. Les raccordement à la fibre optique. eaux d’une autre origine que le réseau public ne peuvent être utilisées que pour des usages sans rapport avec l’alimentation humaine et la toilette et ne doivent en aucun cas être interconnectées avec le réseau public d’eau potable par des branchements intérieurs privés. Réseau d’électricité

▪ Dans le département de la Marne, le réseau électrique Moyenne Tension de type A (HTA) est géré par ERDF en zone rurale. Pour ce qui est du réseau basse Tension (BT), c’est le Syndicat Intercommunal d’Energies de la Marne (SIEM) qui en est le gestionnaire. Couverture ADSL de la Marne Défense incendie Source : SCORAN

▪ Les besoins en eau pour la lutte contre l’incendie sont proportionnés aux risques à défendre et définis par la circulaire interministérielle N°465 du 10 décembre 1951. Il en ressort que les sapeurs-pompiers doivent trouver à proximité de tout risque moyen, au minimum 120 m3 d’eau utilisables en 2 heures. ▪ Cela peut être satisfait par : • un réseau de distribution d’eau doté de poteaux ou bouches d’incendie de 100 mm normalisés, débitant au minimum 1000l/mn sous une pression dynamique de 1 bar, • l’aménagement de points d’eau naturels, ils doivent être en mesure de fournir en deux heures les 120 m3 nécessaires et doit être au maximum à 400 mètres des risques à défendre, • la création de réserves artificielles. ▪ La commune devra s’assurer que de telles conditions de sécurité seront remplies avant d’ouvrir à l’urbanisation de nouveaux secteurs, notamment en cas de projet de constructions dans les écarts. La Vière peut pompée en cas d’incendie.

58 * Données communales Equipements

Gestion des déchets L’école

▪ La collecte des déchets est gérée par le ▪ La scolarisation des enfants est effectuée par SYMSEM (Syndicat Mixte du Sud-est de la Marne). l’intermédiaire d’un RPI (regroupement pédagogique intercommunal). Il concerne ▪ La collecte des déchets ménagers s’effectue par l’ensemble des communes de l’intercommunalité. du porte à porte une fois par semaine, par l’utilisation de la déchetterie de VANAULT LES ▪ Une école primaire est localisée à VANAULT DAMES ainsi que par l’apport volontaire du verre LES DAMES et un collège à SERMAIZE LES dans une benne présente sur la commune. Les BAINS. déchets recyclables sont également ramassés.

Les équipements

▪ La commune dispose des services administratifs de la mairie.

▪ L La commune dispose d’un cimetière, localisé autour de l’église.

Transports en commun

▪ La commune n’est pas desservie par les transports en commun. Point d’apport volontaire du verre sur la commune Source : TOPOS Stationnement ▪ La commune ne dispose pas d’emplacement de stationnement matérialisés par un marquage au sol. La stationnement est néanmoins possible sur les trottoirs qui indiquent par endroit des dimension suffisantes pour garantir la sécurité des usagers.

Stationnement sur les trottoirs Source : TOPOS

59 Consommation foncière

▪ La consommation foncière de ces dernières années nous permet une analyse cohérente et pertinente de l’utilisation du foncier sur le territoire communal. En effet cela va nous permettre d’établir une projection pour les années à venir de manière à modérer la consommation de foncier agricole.

▪ L’étude suivante porte sur la consommation de foncier de 2000 à nos jours, sur la base des données terrains, Géoportail, et cadastrales. On relève la construction de 2 habitations pour une consommation estimée à 2100 m².

▪ Un bâtiment d’exploitation est construit pour une consommation foncière à hauteur de 3780 m²

▪ La densité résidentielle est à hauteur de 10 logements par hectare.

▪ Il convient de noter que des constructions ont été démolies pour laisser place à une habitation. Ces dernières années indiquent donc la construction de 3 logements au total. Cependant, l’opération de destruction/reconstruction n’est pas comptabilisée dans les surfaces consommées puisque déjà imperméabilisées.

3780 m²

1310 m²

790 m²

60 Densification urbaine

▪ Cette étude consiste à identifier, à une échelle fine, celle de la parcelle, les possibilités d’optimiser la continuité du bâti. Ainsi les « dents creuses » et les parcelles pouvant être optimisées (trop grande pour une seule construction, présence de bâti en ruine…) sont recensées et cartographiées. Par conséquent, selon leur volonté d’extensions communales, les élus seront en mesure d’adapter leurs projets en intégrant ce potentiel interne. La politique d’extension fera ainsi place à une politique de comblement des dents creuses. De plus, cette densification aura un double avantage, celui de limiter la création de nouveaux réseaux d’infrastructures tout en renforçant le lien social de la commune.

▪ Le relevé des espaces libres intra-urbains indique une surface non bâtie brute de 0,67 ha à au sein de la Partie Actuellement Urbanisée. Afin d’estimer le potentiel réel de ces surfaces, il convient de prendre en considération le phénomène de rétention foncière.

▪ Il s’agit de propriétaires qui ne souhaitent pas mettre leur terrain sur le marché, bien que celui-ci soit potentiellement urbanisable. Le taux obtenu est calculé à partir du taux observé Saint-Jean-Devant-Possesse ces dix dernières années..

944 m² 1487 m² 1092 m²

656 m²

822 m² 1765 m²

61 Calcul de la rétention foncière

Données : Consommation foncière 2000-2014 pour l’habitat = 0,21 ha Potentiel foncier brut en dents creuses = 0,67 ha Calculs : 0,21 + 0,67 = 0,88 > taux de comblement ) = 0,21 / 0,88 x 100 = 23%

Le comblement des dents creuses est un des objectifs affichés de l’Etat au titre de la densification et de la lutte contre l’étalement urbain. A ce titre, nous nous baserons sur un taux de comblement plus vertueux à hauteur de 40 %.

Surface nette Données : Taux de comblement = 40% Potentiel foncier en dents creuses brut = 0,67 Calculs : surface urbanisable nette = 0,67 x 40 / 100 = 0,26 ha

Si l’on se base sur les tendances observées ces dernières années, soit un comblement à hauteur de 40% (ou 60% de rétention foncière), le potentiel urbanisable en dents creuses net représente une surface de 0,66 ha.

Synthèse du potentiel d’urbanisation à l’intérieur du périmètre constructible actuel : Potentiel foncier à l’intérieur du périmètre constructible Surface urbanisable brute 0,67 ha Surface urbanisable nette (avec taux de comblement de 0,26 ha 12%*) Nouveaux logements possibles (densité de 10 3 logements/ha**) Population supplémentaire possible (2 personnes par 5 ménage***) * Taux constaté ces dix dernières années sur la commune ** Densité résidentielle moyenne constatée ces dix dernières années sur la commune *** Estimation de la taille moyenne des ménages sur la commune à l’horizon 2032

Le potentiel intra-urbain net dégagé par les dents creuses représente une surface de 0,26 ha en raison d’une rétention foncière importante. En intégrant la densité résidentielle constatée ces dernières années, ces espaces permettront la construction de 3 logements pour l’accueil de 5 personnes supplémentaires (sur la base d’une taille des ménages estimée à 1,8 personne à l’horizon 2032).

62 Les Servitudes d’Utilité Publique

63 64 Synthèse des enjeux du territoire

Enjeux naturels et agricoles

1. Assurer la protection des cours d’eau et préserver les zones humides recensées La Vière traverse le territoire, induisant l’existence de zones humides. La Carte Communale ne doit pas entraver la préservation, voire la restauration de ces milieux à forts potentiels écologiques.

2. Préserver le fonctionnement écologique du territoire La commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE devra préserver ses espaces naturels et agricoles à enjeux environnementaux forts. Afin de maintenir le fonctionnement écologique du territoire, le projet de Carte Communale veillera à préserver les éléments constitutifs de la trame verte et bleue (boisements, ripisylves, cours d’eau,…)

3. Maintenir l’activité agricole La commune indique une situation agricole favorable qu’il convient de préserver dans le cadre du développement communal.

Enjeux urbains

1. Limiter les extensions au-delà des Parties Actuellement Urbanisées La commune veillera modérer les extensions afin de limiter la consommation d’espaces agricoles et naturels.

2. Favoriser la densification de l’enveloppe urbaine Afin réduire les incidences sur les espaces naturels et agricoles hors village, il est question pour la commune d’encourager la construction au sein de l’enveloppe urbaine, notamment en mobilisant les dents creuses identifiées.

3. Privilégier le développement des secteurs desservis par les réseaux La commune optera pour des extensions concernant des secteurs desservis par les différents réseaux permettant de limiter les coûts de raccordement. Ce choix contribuera à également à préserver l’environnement et la qualité de l’eau.

Enjeux sociaux

1. Encourager la reprise démographique La démographie communale indique des difficultés ces dernières années. La redynamisation de la population communale est un enjeu de taille dans le cadre du développement du territoire.

2. Favoriser la réhabilitation des logements La commune indique un taux de vacance au dessus des seuils de fluidité, témoignant d’une offre trop importante par rapport à la demande. La commune devra encourager la réhabilitation de ses logements vacants pour fluidifier le marché immobilier et atteindre une vacance structurelle.

65 Cartographie des enjeux

Légende Enveloppe urbaine

Boisements à préserver Cours d’eau et ripisylve associée Corridors écologiques à préserver Espaces agricoles

Légende

Limiter les extensions linéaires Zones naturelles à protéger (zones humides, corridors écologiques,…)

Potentiel de densification

66 Deuxième partie Choix retenus

67 Choix retenus par la commune

La Carte Communale de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE respecte les principes énoncés dans le Code de l’urbanisme aux articles L.101-1 et L.101-2.

Principe général lié à la carte communale

▪ Toute parcelle bâtie ou non, desservie par l’ensemble des réseaux (assainissement, eau, électricité, téléphone…) ou bénéficiant d’une servitude sur le sol et sous-sol est constructible à condition de se situer à l’intérieur du zonage retenu et de respecter les dispositions du Règlement National d’Urbanisme.

▪ Conformément à l’article R. 124-3 du Code de l’Urbanisme, « Le ou les documents graphiques délimitent les secteurs où les constructions sont autorisées et ceux où les constructions ne sont pas autorisées, à l'exception de l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l'exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles.

▪ Dans la commune de SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE, la rénovation des bâtiments existants devra privilégier la reconstruction sur la même emprise et respecter les volumes existants des bâtiments d’origine.

Orientations générales souhaitées par la commune

▪ La commune, par le biais de la Carte Communale, exprime sa volonté de maîtriser son développement urbain futur et de prévoir les extensions possibles en fonction d’objectifs fixés par un document opposable.

▪ Les six grands principes que la commune garde à l’esprit pour élaborer son périmètre sont :

• Déceler une zone constructible afin de pouvoir répondre aux demandes d’urbanisation. • Prendre en compte les contraintes sur la commune (zones humides, zones inondables, bâtiments agricoles, parties actuellement urbanisées…). • Limiter la profondeur de la zone constructible pour éviter autant que possible les constructions en seconde ligne sur l’ensemble de la zone bâtie tout en laissant la possibilité de construire des annexes à l’habitation. • Traiter de manière uniforme l’ensemble des constructions existantes tout en prenant en compte les contraintes. • Limiter les extensions où la commune ne pourrait supporter le coût lié à la construction des réseaux. • Densifier le secteur urbain actuel.

▪ Le périmètre constructible résulte de ces six grands principes.

Principe général lié au périmètre constructible

▪ Les constructions existantes au sein des zones bâties principales sont presque toutes intégrées au périmètre constructible. Les constructions non incluses dans le périmètre sont généralement liées à l’activité agricole.

▪ Le périmètre est essentiellement limité à l’existant. Une particularité vient déroger à cette règle : c’est l’intégration de parcelles permettant à la commune d’étendre sa zone bâtie et de proposer à moindre coût un nouvel espace constructible.

68 ▪ Le fonctionnement des zones humides situées à proximité risque d’être modifié par une imperméabilisation des sols supplémentaires en amont.

▪ Les constructions en seconde ligne, bien que spatialement possibles ne sont pas favorisées par le périmètre.

▪ Les parcelles arrières devraient servir essentiellement à l’implantation d’annexes pour les constructions principales établies en première ligne. Périmètre constructible de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE ▪ Il est entendu que la Carte Communale ne peut Source TOPOS pas interdire les constructions en seconde ligne de manière stricte. C'est la délimitation du périmètre qui laisse ou non cette possibilité. Un périmètre peu ▪ Le recul du périmètre fixé par la commune par profond (- de 50 mètres) limite ce phénomène au rapport à l’emprise publique est dans la plupart des contraire d'un périmètre profond (+ de 50 mètres) cas de 30 mètres. D’une manière générale, le tracé qui l'encourage. n’est pas rectiligne et s’adapte aux particularités du village. De fait, le périmètre constructible se limite ▪ Le code de l'urbanisme ne faisant pas de au parcellaire, à l’emprise des constructions ou distinction entre les constructions principales et les selon un recul déterminé en fonction des situations annexes, il convient de ne pas trop limiter la rencontrées. profondeur du périmètre au risque de ne pas pouvoir réaliser d'annexe à une distance ▪Un recul de plus de 30 mètres peut être observé acceptable sur sa parcelle. Un compromis doit être pour intégrer des constructions formant des trouvé entre la volonté de limiter les constructions ensembles. en seconde ligne et celle de laisser les pétitionnaires jouir pleinement de leur parcelle en Il suit parfois le parcellaire lorsque cela est cas de projet d'annexe. cohérent pour : ▪ Le périmètre respecte donc une profondeur de • laisser la possibilité de construire sur construction permettant l’implantation d’un bâtiment l’ensemble de la parcelle lorsque celle-ci annexe à l’arrière des constructions à usage est incluse dans l’ambiance urbaine, d’habitation sans toutefois garantir l'impossibilité • ne pas inclure des parcelles vierges où spatiale de construire des constructions en la présence des réseaux n’est pas établie seconde ligne. ou suffisante afin d’éviter à la commune de supporter des travaux trop coûteux. ▪ La présente Carte Communale permet donc de limiter l’urbanisation en se préservant de l’effet Il observe le recul de 30 mètres déterminé par le “boule de neige“. La dernière construction devenant conseil municipal lorsque : l’avant dernière lorsqu’une nouvelle s’implante à côté, le bâti peut s’étendre en théorie sans limite. • la profondeur de la parcelle ne permet pas de l’intégrer entièrement. ▪ Elle permet surtout de maîtriser l’urbanisation de la commune (seules les parcelles au sein du périmètre sont constructibles) et de préserver son cadre de vie.

69 Justifications spécifiques du périmètre constructible

▪ La frange nord-est se voit limitée à l’emprise des constructions de manière générale, notamment de 4 manière à limiter au maximum l’impact sur les espaces naturels à enjeux forts recensés dans cette zone.

▪ Cette partie du périmètre de la Carte Communale comporte des espaces potentiels pour la densification de l’enveloppe urbaine. Ces potentialités sont considérées partie prenante de la Partie Actuellement Urbanisée (PAU).

1 Pour rappel, la partie actuellement urbanisée peut être définie par les 3 affirmations suivantes : 2 3 - 1° un secteur ou est groupé un nombre suffisant d’habitation, Partie Ouest de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE - 2° un terrain bordant un secteur de constructions agglomérées, Source TOPOS - 3° un terrain desservi. ▪ Le périmètre constructible dans cette zone est limité principalement au parcellaire mais ne favorise Pour être totalement juste, il est utile de compléter pas pour autant les constructions en seconde ligne ces propos en indiquant que de nombreuses au regard de la configuration des constructions jurisprudences supplémentaires viennent ajuster existantes. La profondeur des parcelles permettra ces 3 grands principes de base. aux propriétaires de construire des annexes. ▪ Le secteur compte ici 3 dents creuses (en jaune ▪Toutes les constructions hormis celle à destination sur la cartographie) s’inscrivant comme potentiel de d’activité agricole sont intégrées dans le périmètre développement au titre de la PAU. En effet, ces constructible. dernières sont localisées au sein du tissu bâti existant et leur mobilisation permet une ▪ On note différents cas de figure concernant la urbanisation dans la continuité. Celles-ci délimitation du périmètre constructible. Sur la représentent une surface brute de 2858 m². frange sud de ce secteur, les limites du périmètre Néanmoins, au regard de la rétention foncière se cantonnent au parcellaire de manière générale, enregistrée sur la commune ces dernières années, notamment de façon à limiter la consommation il conviendra de prendre en compte ce phénomène d’espaces agricoles. Néanmoins, ce choix maintien pour estimer la surface nette urbanisable. la possibilité pour les propriétaires de bâtir une annexe. ▪ Le secteur comporte 4 espaces pouvant être considérés, aux premiers abords, comme des ▪ Sur la frange nord-ouest, le périmètre de la Carte extensions. Cependant, au regard des principes Communale est limité à l’emprise des énoncés plus haut concernant la définition de la constructions, notamment en raison de la proximité Partie Actuellement urbanisée, il est envisageable bâtiments d’exploitation entraînant un périmètre de d’interpréter ces espaces comme partie prenante réciprocité. de la PAU. L’extension n°1 vise à densifier l’entrée de village et opérer une réciprocité du bâti de part ▪ Sur le limite nord, à l’entrée de village, le et d’autre de la voirie. Ce choix permet de structure périmètre est limité aux emprises du parcellaire. l’entrée de village et d’homogénéiser l’enveloppe urbaine. L’extension n°2 concerne un espace agricole a proximité immédiate du tissu bâti existant. Son urbanisation permettra une réciprocité du bâti et une certaine structuration de l’entrée sud.

70 En outre, elle s’inscrit dans la continuité des constructions et permet de densifier l’entrée de village à l’instar des dents creuses recensées à proximité. L’extension n°3 est considérée comme tel au regard de la surface concernée. Son urbanisation permettra de densifier l’enveloppe urbaine. En revanche, puisque localisée au sein du tissu bâti existant, cet espace peut être intégré à la PAU communale. Enfin l’extension n°4, localisée au nord du village permettra de densifier cette dernière tout en apportant une réciprocité du bâti. Son urbanisation, de la même manière que les autres extensions, n’impacte pas d’espaces naturels à enjeux forts.

La surface totale des extensions représente 0,91 ha pour la construction de 9 logement (sur la base d’une densité moyenne de 10 logements à l’hectare).

71 ▪Cette partie du village comporte 3 dents creuses mobilisables pour le développement communal. Ces parcelles sont intégrées dans la continuité du bâti, à proximité immédiate de constructions et permettent de densifier l’enveloppe urbaine. En outre, leur mobilisation assure une structuration du tissu bâti et une homogénéité du périmètre constructible.

▪Ces dents creuses représentent un potentiel brut de 0,39 ha auquel il conviendra également d’appliquer une rétention foncière, notamment au regard de l’historique communal, afin d’estimer le potentiel réel de ces espaces.

Partie Est de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source TOPOS

▪ Le périmètre constructible dans cette zone est limité principalement au parcellaire mais ne favorise pas pour autant les constructions en seconde ligne au regard de la configuration des constructions existantes. La profondeur des parcelles permettra aux propriétaires de construire des annexes.

▪Toutes les constructions sont intégrées dans le périmètre constructible.

▪ La commune fait le choix de délimiter une zone naturelle au sein du secteur constructible. Ce choix permet de préserver les espaces naturels, de garantir une certaine qualité paysagère du village et de limiter la consommation d’espace de manière générale.

72 Conclusion générale liée au périmètre constructible

▪ Le périmètre constructible respecte la forme urbaine et l'extension retenue permet un développement de la population pour les 15 prochaines années.

▪ La profondeur du périmètre constructible a été limitée pour conserver la structure urbaine du village.

▪ La commune devrait veiller de manière générale à l’insertion paysagère des nouvelles constructions dans le site urbain : la plantation d’arbres fruitiers ou feuillus en fond de parcelle permettrait de créer une ceinture verte autour du bâti, et d’assurer la transition entre l’espace urbain et les espaces ouverts naturels déjà bien présents au sein du village. Les haies monospécifiques seraient à proscrire au profit de haies vives poly- spécifiques.

▪ Les extensions retenues permettent de répondre à court et à moyen terme aux objectifs de développement urbain et aux objectifs démographiques que la commune de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE s’est fixés. Elles sont d’un faible intérêt écologique dans leur totalité.

▪ Le périmètre constructible permet d’envisager la densification de 12 constructions liées à l’habitat principal. Cette estimation est basée sur le potentiel des extensions (soit 9 logements) et celui des dents creuses après application d’un taux de rétention foncière moins important que celui observé sur la commune ces dix dernières années (soit 3 logements). En effet, il est question de permettre une densification de l’enveloppe urbaine au moyen des dents creuses, précisément pour limiter les extensions nécessaires pour répondre aux dynamiques démographiques estimées.

Périmètre constructible de SAINT JEAN DEVANT POSSESSE Source TOPOS

73 ▪ Selon l’article L101-2 du Code de l’Urbanisme, les décisions d’utilisation de l’espace prisent par les collectivités publiques doivent :

• gérer le sol de façon économe : la commune de Le comblement des dents creuses permettra une SAINT JEAN DEVANT POSSESSE favorise par amélioration du paysage urbain. l’intermédiaire de la carte communale, l’implantation de nouvelles constructions dans les • assurer la sécurité et la salubrité publiques : dents creuses ou dans les espaces situés à chaque partie intégrée au périmètre dispose de la proximité immédiate du bâti. Elle limite, de fait, la présence des réseaux au droit des parcelles ou au consommation des espaces agricoles et naturels. plus proche sur l’emprise publique. Lorsqu’un réseau manque, la commune prévoit leur extension. • assurer la protection des milieux naturels : les Les dents creuses ont été intégrées au périmètre zones d’extensions retenues ne sont pas situées lorsqu’elles étaient raccordables aux réseaux et hors agglomération. lorsque la sécurité des futurs habitants était assurée.

• assurer la protection des paysages : les • rationaliser la demande de déplacements : le constructions de logements sur les parcelles des périmètre retenu n’accentue pas l’enveloppe extensions retenues s’intégreront parfaitement au urbaine. La taille du village et les services présents paysage urbain de la commune, des constructions en son sein ne permettraient pas dans tous les cas à usage d’habitat étant situées à proximité d’augmenter de manière significative le besoin en immédiate. Le développement linéaire a été proscrit déplacement. et l’enveloppe du village conservée.

74 ▪ Selon les éléments statistiques (données INSEE de 2014):

L’enjeu primordial de la carte communale est de renforcer l’urbanisation de l’espace bâti en permettant un comblement des dents creuses et un renouvellement urbain dans le centre bourg tout en développant le village de manière maitrisée et réfléchie.

Population actuelle 37 habitants Taille moyenne des ménages 1,9 habitants par foyer en 2014 Résidences principales 19 Logements vacants 5 Surface du périmètre constructible 7,45 hectares

Surfaces ouvertes à l’urbanisation en extension 0,91 ha

Surface des dents creuses 0,67 ha brut – 0,26 net

Potentiel total de logements 12 (9+3)

Le phénomène de desserrement des ménages :

▪ 2,4 personnes par ménage en 2009, contre 1,9 en 2014 soit une perte de 0,5 personne par ménage sur la dernière période 2009/ 2014.

▪ Quelle moyenne à l’horizon 2032 ? Nous pouvons estimer que ce phénomène continuera à s’accentuer dans les années à venir et qu’il avoisinera les 1,8 personnes par ménage vers 2032. A ce titre, le phénomène de desserrement des ménages entraînerait une perte nette de 3 personnes impliquant la construction d’environ 2 logements pour compenser ce phénomène.

Données : Résidences principales en 2014 : 19 Population en 2014 : 37 Taille des ménages en 2032 : 1,8

Calculs : Desserrement : 19x 1,8 = 34 > Personnes en moins : 37 – 34 = 3 > log à construire : 3 / 1,8 = 1,66

▪ En conclusion, le phénomène de desserrement des ménages absorberait environ 16% des constructions potentielles offertes par le périmètre constructible de la carte communale estimées à 12.

Estimation des évolutions du parc immobilier communal

Les dynamiques démographiques et les choix communaux devraient conduire à un parc de logement suivant cette tendance. 2014 2032 Résidences principales 19 76% 31 85,7% Résidences secondaires 1 4% 1 2,8% Logements vacants 5 20% 4 11,4%

TOTAL 25 100 % 36 100 %

75 Toutefois, gardons à l’esprit que malgré la volonté de densification dans la loi SRU, les terrains constructibles proposés dans le périmètre sont essentiellement des terrains privés. A ce titre, le nombre affiché d’habitants attendus dans le tableau ci-dessus peut fluctuer bien que le phénomène de rétention foncière soit difficilement quantifiable. ▪ Projection 2032 :

Ces prévisions sont en correspondance avec la volonté communale d’accueillir environ 20 personnes supplémentaires à l’horizon 2032 soit 11 logements (pour une taille des ménages estimée à 1,8). 90 79 80 80

70 61 57 60 54 54 47 48 50 43 37 37 40 30 20 10 0 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 2020 2025 2030 2032 ▪ Objectif communal : + 20 habitants

▪ Surface des dents creuses : 0,26 ha net soit 3 logements pour l’accueil de 5 personnes

▪ Desserrement des ménages : - 3 personnes qu’il faudra compenser par la construction d’environ 2 logements

▪ Rénovation/réhabilitation : 5 logements vacants en 2014 pour un taux de vacances évaluée à 20%.

Rappel : la vacance est une notion plutôt complexe car on y relève peu de données, notamment sur la typologie des logements vacants et les raisons sont difficilement explicables sans étude terrain. L’enjeu, ici pour SAINT-JEAN-DEVANT-POSSESSE, est d’arriver à un pourcentage de logement vacant sur le marché entre 5 et 7 % pour permettre une certaine fluidité et disposer d’une vacance structurelle.

On peut imaginer que lors des dix prochaines années au moins logement vacant serait réhabilité, pour un taux de vacance à hauteur de 16%.

(Différence population entre 2032 et 2012 – Personnes supplémentaires grâce aux dents creuses + Personnes liées au desserrement des ménages – l’apport des rénovations) = 20 – 5 + 3 – 2= 16

16/ 1,8 ménages = 9 SOIT logements à créer / densité souhaitée : 9 / 10 = 0,91 ha en extension.

Le besoin strict en extension avoisinerait donc 0,91 hectare et correspond ainsi aux secteurs d’extensions présentés précédemment.

76 Justification de la Carte Communale au regard des enjeux issus du diagnostic Les enjeux issus du diagnostic Commentaires et méthodologie

Enjeux naturels et agricoles

Le périmètre du projet de Carte communale n’entraîne aucune incidence directe sur le fonctionnement des cours d’eau et des Assurer la protection des cours d’eau et zones humides recensées. La mobilisation du potentiel intra-urbain préserver les zones humides recensées. et des secteurs d’extension intègre cette dimension. En d’autres termes, le périmètre retenu permet de préserver les espaces à enjeux écologiques de toute urbanisation. La commune est traversée par différents corridors qui permettent d’assurer le fonctionnement écologique du territoire et les Préserver le fonctionnement écologique du déplacements de la biodiversité locale. Comme indiqué territoire précédemment, la espaces à enjeux forts sont préservés de toute urbanisation. La commune indique un tissu agricole relativement important mais surtout pérenne. En effet, ce tissu se maintient depuis des décennies et indique même une augmentation de la surface agricole Maintenir l’activité agricole utilisée. La commune, afin de préserver son identité de village agricole et son aspect rural, veillera à limiter les incidences de l’urbanisation future, particulièrement sur les espaces agricoles. Enjeux urbains La commune organise son développement autour de son potentiel de densification au sein de l’enveloppe urbaine et des extensions Limiter les extensions au-delà des Parties modérées, permettant de répondre strictement aux besoins générés Actuellement Urbanisées par les dynamiques démographiques. Ces extensions peuvent être justifiées en partie au regard des principes inhérents à la Partie Actuellement Urbanisée. Dans la continuité des objectifs de lutte contre l’étalement urbain, le projet de Carte Communale propose la mobilisation d’espaces intra- Favoriser la densification de l’enveloppe urbaine urbains et d’extensions pouvant être justifiées au titre de la Partie Actuellement Urbanisée puisque située à proximité immédiate du tissu bâti existant. La commune intègre cette dimension dans le choix des secteurs Privilégier le développement des secteurs d’extension et la mobilisation des dents creuses. Les réseaux desservis par les réseaux indiquent par ailleurs une capacité suffisante pour répondre à l’objectif démographique. Enjeux sociaux La commune connaît une baisse générale de sa population depuis plusieurs décennies. Par conséquent, la municipalité souhaite mobiliser des ressources foncières pour faire face aux Encourager la reprise démographique problématiques démographiques communales notamment afin de développer le parc immobilier et encourager l’arrivée de jeunes ménages. La commune souhaite réhabiliter une partie des logements vacants recensés sur la commune. Cette volonté devrait permettre réduire le Favoriser la réhabilitation des logements taux de vacance de la commune et d’assurer une bonne fluidité du marché immobilier.

77 Troisième partie Evaluation environnementale du projet

78 Exigences réglementaires L’objectif de l’évaluation environnementale est de d'identifier, le cas échéant, à un stade précoce, les permettre la prise en compte de l’ensemble des impacts négatifs imprévus et envisager, si facteurs environnementaux lors de l’élaboration du nécessaire, les mesures appropriées ; document d’urbanisme Cette évaluation dresse le bilan de l’état environnemental et prévient les 7° Comprend un résumé non technique des atteintes aux objectifs de conservation déterminés éléments précédents et une description de la par la directive Habitat. manière dont l'évaluation a été effectuée. Le rapport de présentation au titre de l'évaluation Le contenu du rapport environnemental est précisé environnementale est proportionné à l'importance par l’article R.* 151-3 du code de l’urbanisme. Il : du plan local d'urbanisme, aux effets de sa mise en 1° Décrit l'articulation du plan avec les autres œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la documents d'urbanisme et les plans ou zone considérée. programmes mentionnés à l'article L. 122-4 du code de l'environnement avec lesquels il doit être Cette présente étude est conforme à l’article R122- compatible ou qu'il doit prendre en compte ; 20 du code de l’environnement et contient tous les éléments nécessaire à l’évaluation de l’impact du 2° Analyse les perspectives d'évolution de l'état projet de carte communale sur l’environnement. initial de l'environnement en exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d'être L’évaluation environnementale de Saint-Jean- touchées de manière notable par la mise en œuvre devant-Possesse a été conduite de manière du plan ; itérative entre la municipalité, les urbanistes et les environnementalistes. 3° Expose les conséquences éventuelles de Notamment pour : l'adoption du plan sur la protection des zones - Compléter le diagnostic initial sur la revêtant une importance particulière pour problématique de la trame verte et bleue pour l'environnement, en particulier l'évaluation des prendre en compte la caractérisation et l’évitement incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. des zones humides. 414-4 du code de l'environnement; - Décliner les résultats du SRCE. - Eviter les incidences sur les zones d’intérêt 4° Explique les choix retenus mentionnés au écologiques (N2000, ZNIEFF) un focus sur les premier alinéa de l'article L. 151-4 au regard incidences Natura 2000 étant développé ci-après. notamment des objectifs de protection de l'environnement établis au niveau international, communautaire ou national, ainsi que les raisons qui justifient le choix opéré au regard des solutions de substitution raisonnables tenant compte des objectifs et du champ d'application géographique du plan ;

5° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser, s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement ;

6° Définit les critères, indicateurs et modalités retenus pour l'analyse des résultats de l'application du plan mentionnée à l'article L. 153-27 et, le cas échéant, pour le bilan de l'application des dispositions relatives à l'habitat prévu à l'article L. 153-29. Ils doivent permettre notamment de suivre les effets du plan sur l'environnement afin

79 Description de la démarche itérative

La méthode utilisée a consisté à intégrer les ♦ Proposition de recommandations et de mesures préoccupations environnementales tout au long des d’accompagnement susceptibles de contribuer à différentes phases d’élaboration de la carte développer, renforcer, optimiser les incidences communale : potentiellement positives, ou prendre en compte et maîtriser les incidences négatives. ♦ Identification des grands enjeux environnementaux du territoire (État Initial). La représentation schématique ci-dessous présente ♦ Évaluation pour chaque thématique les grandes étapes de la méthodologie d’évaluation environnementale des incidences susceptibles environnementale utilisée. d’être produites par la mise en œuvre du projet

80 L’articulation avec les autres plans et programmes

Plan ou Etat d’avancement Objet Orientations Incidences sur la programme carte communale Schéma Directeur Approuvé le 5 Outils de - Qualité : bon état Les cartes d’Aménagement et novembre 2015 planification de la écologique-chimie- communales sont de Gestion des Et entré en vigueur DCE directive cadre bio-physique soumises aux Eaux (SDAGE) le 21 décembre sur l’eau (2000). Ils - Quantité : pas de directives du 2015 fixent donc les perturbation du SDAGE Seine Normandie principes d’une débit naturel utilisation durable et des eaux équilibrée de la superficielles et des gestion en eau. eaux souterraines

Plan Révisé en 2003 Oriente et - Réduire et recycler Les plans ne départemental coordonne les les déchets peuvent avoir de d’élimination des actions à mettre en -Limiter les valeur contraignante déchets ménagers œuvre, à court, distances absolue, notamment et assimilés moyen et long parcourues lors du au regard des terme, pour la ramassage décisions prises par gestion des déchets -Supprimer la mise les collectivités ménagers, en vue en décharge et locales en matière d’assurer la n’enfouir que les de traitement des réalisation des déchets ultimes déchets ménagers, objectifs prévu par - Informer le public et plus la loi. particulièrement au regard de l’application des dispositions de libre concurrence préconisées par le Code des Marchés publics.

Schéma Régional Adopté le 8 Permettre et Travail sur les Respect des de Cohérence décembre 2015 améliorer les trames verte et continuités Ecologique déplacements des bleue, ainsi que sur écologiques à (SRCE) espèces naturelles les points de non- l’échelle communale (faune et flore) connectivité entre et intercommunale. les ensembles naturelles et urbains

81 Schéma Régional Approuvé Réduire les -Généraliser la Par le décret n°2011- du Climat, de l’Air et émissions de gaz à rénovation 678 du 16 juin 2011, de l’Energie effet de serre et énergétique centrée le schéma donne des (SRCAE) maîtriser la demande sur la basse orientations pour énergétique, adapter consommation réduire les impacts le territoire et les -Rechercher et sur le climat, l’air et activités aux effets du développer une l’énergie, en ayant la changement performance volonté de réduire les climatique, prévenir énergétique émissions de gaz à et réduire la pollution -Maîtriser les effet de serre et une atmosphérique, émissions de gaz à meilleure utilisation développer la effet de serre de l’énergie, pour ce production d’énergies -Limiter les pertes sur faire, la valorisation renouvelables et les réseaux de des énergies favoriser les transport d’énergie renouvelables et la synergies du territoire -Optimiser les performance en matière de climat- transports énergétique sont air-énergie. -Anticiper les effets mises en avant. du changement climatique -Prévenir l’exposition à la pollution atmosphérique -Développer les énergies renouvelables

Natura 2000 Zone de Protection Création d'un réseau Préserver les habitats L414-4 CE : Spéciale (Directive européen de sites et espèces désignées « Lorsqu'ils sont Oiseaux) : exceptionnels du en associant susceptibles Étangs d'Argonne point de vue de la fortement les activités d'affecter de manière ZPS = FR2112009 flore et de la faune humaines (exigences significative un site 14 248,7 ha économiques, Natura 2000, Plus de 65 espèces culturelles sociales et individuellement ou d'oiseaux visées régionales) en raison de leurs à l'annexe I effets cumulés, doivent faire l'objet d'une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site, dénommée ci- après " Evaluation des incidences Natura 2000": »

82 L’analyse des incidences Natura 2000

Cette analyse se fait au regard des espèces ayant justifiées la désignation du ou des sites Natura 2000.

Compte tenu de l’éloignement des autres sites, la commune est concernée uniquement par le site FR2112009 : Etangs d’Argone qui vise la conservation d’un complexe humide permettant la migration et le développement de nombreux oiseaux inféodés au milieux aquatiques ou semi- aquatique.

83 84 Les espèces du FSD sont les suivantes :

85 En dehors de quelques passereaux et de la pie-grièche, toutes ces espèces sont strictement inféodées aux milieux humides et aquatiques, par conséquent compte tenu des mesures d'évitement prise avec un périmètre constructible ne touchant pas ces milieux, le projet n’a aucun impact sur ces espèces.

Pour les passereaux et la pie-grièche, ces espèces sont inféodés aux milieux semi-ouverts, mis à part la réduction de quelques habitats de type pré-vergers sur 2 dents creuses (2400m²), ces espèces conservent aux alentours un habitat suffisamment disponible et bon pour recourir à leurs besoin écologiques.

Par conséquent le projet de carte communale n’aura aucun impact direct sur les espèces ayant justifiées la désignation du site N2000 Etangs d’Argonne. Les impacts indirects induit par la destruction potentielle de 2 pré-vergers reste négligeable et ne compromet en rien les objectifs de gestion du site Natura 2000.

86 Dispositif de suivi

Obligation réglementaire

Au titre du décret n°2005-608 du 27 mai 2005, le plan évalué doit faire l’objet d’une analyse des résultats de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement, au plus tard à l’expiration d’un délai de six ans à compter de son approbation. Il est donc nécessaire de prévoir un dispositif de suivi qui permette une telle évaluation.

Présentation de la démarche

Il est utile d’identifier et de sélectionner les données environnementales qui sont nécessaires au suivi des incidences importantes sur l’environnement. Il convient d’établir un tableau de bord et des indicateurs pour étayer la démarche, depuis la phase de diagnostic et tout au long des étapes de mise en œuvre. Les indicateurs peuvent fournir un cadre permettant d’identifier les informations pertinentes sur l’environnement. Trois critères de base ont été retenus pour sélectionner les indicateurs de suivi : - la pertinence et l’utilité pour les utilisateurs ; - la facilité à être mesurés ; - l’adaptation aux spécificités du territoire.

Les indicateurs

Un indicateur est la mesure d’un objectif à atteindre, d’une ressource mobilisée, d’un effet obtenu, d’un élément de qualité ou d’une variable du contexte. Il permet d’obtenir une information synthétique quantifiée, pour apprécier les divers aspects d’un projet ou d’une stratégie de développement.

Les principales qualités que doit réunir un indicateur sont : - être pertinent (refléter la réalité et avoir un rapport direct avec un objectif - être clair et facile à interpréter - être précis (grandeur précise et vérifiable) - être fiable (possibilité de comparaisons) - être utile (appuyer le pilotage et/ou la prise de décision)

87 Le modèle de suivi

Un suivi efficace suppose la désignation des autorités responsables et la détermination du moment et de la fréquence du suivi. Il ne s’agit pas de constituer une liste fixe et définitive d’indicateurs, d’une part parce qu’il est impossible de couvrir tous les champs des situations rencontrées et d’autre part parce que la démarche du développement durable est flexible et adaptable. Vis-à-vis des cibles choisis (incidences de la carte communale et mesures prises ou à prendre), nous proposons de mettre en œuvre le modèle qui repose sur l’idée suivante : « les activités humaines exercent des pressions sur l’environnement et affectent sa qualité et la quantité des ressources naturelles (Etat). La société répond à ces changements en adoptant des politiques environnementales, économiques et sectorielles).» .

Thèmes Impacts suivis indicateurs définitions fréquences sources

Préservation Qualité des Qualité de l’eau Suivi de l’évolution de Annuelle Gestionnaire de la eaux distribuée la qualité des eaux des réseaux ressource distribuées en eau Eaux de surfaces : et des rivières réseau RCS DCE Biodiversité Préservation -Surface des espaces Surfaces agricoles et Tous les 6 ans Chambre et des éléments naturels sylvicoles d’agriculture, patrimoine patrimoniaux -Nombre et linéaires ONF, naturel naturels de haies DREAL, Association ou - Liste d’espèces Réalisation d’un atlas bureau de la biodiversité d’étude

Paysage Préservation Intégration de Nombre de Annuelle Commune des unités réflexions paysagères constructions paysagères dans les aménagements

Développem Consommation Nombre de CU et de Suivi de du nombre et Annuelle Commune ent urbain d’espace permis de construire des surfaces Surface d’emprise

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