MAPE il nse Co

Installation classée pour la protection de l’environnement Rubrique 2101-2b

DOSSIER DE DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UN ELEVAGE DE VACHES LAITIERES AU TITRE DU LIVRE V DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Capacité : 215 vaches laitières

DEMANDEUR

GAEC DU SOLEIL LEVANT 280 Les Balmes 38140 SAINT-PAUL-D’

Adresse du site d’élevage concerné : 1815 Route de La Gare 38140 IZEAUX

2018

Rédacteur de l’étude : Nadine MANTEAUX

Bureau d’Etudes Agronomie – Pédologie – Environnement 830 Chemin des Massétides 26300 BESAYES Tél. : 04-75-47-42-07

2 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

DEMANDE D’ENREGISTREMENT D’UNE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Enregistrement d’un élevage de vaches laitières

DEMANDEUR

GAEC DU SOLEIL LEVANT 280 Les Balmes 38140 SAINT-PAUL-D’IZEAUX

2018

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SOMMAIRE

Lettre de demande d’enregistrement ...... 7 Demande de modification d’échelle du plan au 1/200ème ...... 8 Présentation générale ...... 9 1. Identification du demandeur ...... 9 2. Emplacement sur lequel l’installation doit être réalisée ...... 9 3. Description, nature et volumes des activités – Rubriques de la nomenclature ...... 12 3.1. Description, nature et volume des activités ...... 12 3.2. Rubriques de la nomenclature – Communes concernées ...... 14 3.3. Tableau récapitulatif des activités classées ...... 14 4. Présentation du projet et raisons de l’étude ...... 15 Présentation du site et des activités projetées ...... 17 1. Le site et son environnement ...... 17 1.1. Le milieu naturel ...... 17 1.2. La commune d’Izeaux : l’urbanisme, les risques, les monuments et sites classés 23 2. Description de l’établissement et du projet ...... 24 2.1. L’établissement existant ...... 24 2.2. Le projet ...... 26 Compatibilité avec les documents d’urbanisme ...... 45 Notice d’incidence Natura 2000 ...... 46 1. Etat initial : Intérêt du site ...... 46 2. Situation des installations et des activités par rapport aux sites Natura 2000 ...... 47 3. Le projet...... 49 4. Vulnérabilité - Objectifs de gestion – enjeux de conservation ...... 49 5. Impacts du projet sur les sites Natura 2000 ...... 50 6. Moyens de maîtrise ...... 51 7. Conclusion ...... 51 8. Méthodes utilisées pour évaluer l’incidence des activités sur les zones Natura 2000 51 Capacités financieres et techniques ...... 52 1. Capacités techniques...... 52 2. Capacités financières ...... 52 Conformité du projet aux prescriptions de l’arrêté du 27 décembre 2013 modifié ...... 54 1. Dispositions générales ...... 54 1.1. Article 3 - Plans...... 54 1.2. Article 4 - Registres ...... 54 1.3. Article 5 - Distances d’implantation ...... 54 1.4. Article 6 - Intégration paysagère ...... 55 1.5. Article 7 - Préservation de la biodiversité ...... 55 2. Prévention des accidents et des pollutions ...... 56 2.1. Généralités ...... 56 2.2. Dispositions constructives ...... 57 2.3. Article 14 - Dispositifs de prévention des accidents ...... 59 2.4. Article 15 - Dispositifs de prévention des pollutions accidentelles ...... 60 3. Emissions dans l’eau et les sols ...... 60 3.1. Article 16 – Objectifs de qualité des eaux ...... 60 3.2. Articles 17, 18 et 19 - Prélèvements et consommations en eau ...... 60 3.3. Gestion du pâturage et des parcours extérieurs - Article 22 ...... 61 3.4. Article 23 - Collecte et stockage des effluents d’élevage ...... 62 3.5. Article 24 - Gestion des eaux pluviales ...... 62 3.6. Article 25 – Rejet d’effluents ...... 62 3.7. Articles 26 et 27 : Epandage et traitement des effluents d’élevage ...... 62 3.8. Articles 28 à 30 ...... 62 4 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

3.9. Article 31 - Emissions dans l’air ...... 63 3.10. Article 32 - Bruit ...... 63 3.11. Déchets et sous-produits animaux (articles 33 à 35) ...... 64 3.12. Autosurveillance (articles 36 à 39) ...... 65 Compatibilité avec les differents plans, schémas et programmes ...... 66 1. Documents d’urbanisme ...... 66 2. Parc naturel Régional (PNR) ...... 66 3. SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ...... 66 4. SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) ...... 67 5. Déchets (Plan interdépartemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux) ...... 69 6. SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) ...... 71 7. Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) ...... 72 8. Zones humides ...... 73 Remise en état du site ...... 75

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Liste des Annexes

Annexe 1 : Liste non exhaustive des textes de références applicables Annexe 2 : KBis Annexe 3 : Situation de l’exploitation au 1/25000 Annexe 4 : Plans au 1/2000 et au 1/1000 des abords des installations Annexe 5 : Récépissé de déclaration Annexe 6 : Cartes du SDAGE Annexe 7 : Situation des protections environnementales Annexe 8 : Règlement de la zone A du PLU et carte d’aléas Annexe 9 : Dossier de déclaration du forage Annexe 10 : Fiches de données sécurité des produits utilisés ce jour (désinfection, désinsectisation) Annexe 11 : Dimensionnement des ouvrages de stockage des effluents d’élevage : DeXeL (Chambre d’Agriculture de l’Isère et adaptation projet sur le réalisé MAPE Conseil) Annexe 12 : Copie de l’arrêté de permis de construire de la nouvelle fosse, schéma et attestation de garantie décennale Annexe 13 : Trajet habituel des camions Annexe 14 : Plan des réseaux de collecte des effluents Annexe 15 : Situation des zones à risques incendie/explosion Annexe 16 : Avis de Monsieur Le Maire d’Izeaux sur l’usage futur du site en cas d’arrêt de l’activité Annexe 17 : Accès des secours et circulation sur le site, attestation de demande de borne à incendie Annexe 18 : Plan d’épandage des effluents d’élevage

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LETTRE DE DEMANDE D’ENREGISTREMENT

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DEMANDE DE MODIFICATION D’ECHELLE DU PLAN AU 1/200EME

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PRESENTATION GENERALE

Il s’agit d’une demande d’augmentation de capacité d’un atelier d’élevage de vaches laitières existant jusqu’à une capacité de 215 vaches, sans construction de nouveau bâtiment d’élevage.

1. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR

Il s’agit d’une exploitation agricole.

Nom : GAEC DU SOLEIL LEVANT

Adresse du siège d’exploitation : 280 Les Balmes 38140 Saint-Paul-D’Izeaux

Statut juridique : GAEC (Groupement Agricole d’Exploitations en Commun), les co-gérants sont Monsieur Michel BELISSARD et Monsieur Anthony BELISSARD1.

Mobile : 06-85-75-32-78 Mail : [email protected]

N° SIRET : 381 535 558 00013 Code NAF (ou APE) : 0141Z (élevage de vaches laitières) Code PACAGE : 038005299 N° EDE : 38437027

2. EMPLACEMENT SUR LEQUEL L’INSTALLATION DOIT ETRE REALISEE

Les installations d’élevage se trouvent sur deux sites : • Site n°1 : 1815 Route de La Gare 38140 Izeaux, sur la parcelle cadastrée AE n° 89 ; • Site n°2 : 280 Les Balmes 38140 Saint-Paul-d’Izeaux, sur la parcelle cadastrée B n° 482.

Les vaches laitières se trouvent sur le site d’Izeaux, le site de Saint-Paul-d’Izeaux accueille une partie des génisses de renouvellement. La demande concerne le site n°1, 1815 Route de La Gare à Izeaux, parcelle cadastrée AE n° 89.

Les identifications en coordonnées Lambert II étendu des installations du site d’Izeaux, site de la demande, sont données ci-après. Tableau 1 : Identification en coordonnées Lambert II étendu du site du projet2 Ouvrages concernés Coordonnées Lambert II étendu Centre des installations – Site n°1 à Izeaux X = 841,96 ; Y = 2043,95 9 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Figure 1 : Situation des installations d’élevage (1/25000)

Site 1 – Izeaux – Logement vaches laitières

Site 2 – Saint-Paul- d’Izeaux – Logement génisses

1 KBis en annexe 2 2 Situation sur plan au 1/25000 en annexe 3 10 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Figure 2 : Situation sur plan cadastral au 1/2000 – Site n°1

Bâtiment d’élevage

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Figure 3 : Situation sur plan cadastral au 1/2000 – Site n°2

Bâtiment d’élevage

La parcelle sur laquelle se trouvent les bâtiments du site n°1 accueillant les vaches laitières, site de l’extension de capacité demandée, est propriété du GAEC DU SOLEIL LEVANT.

3. DESCRIPTION, NATURE ET VOLUMES DES ACTIVITES – RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE

3.1. Description, nature et volume des activités

3.1.1. Situation actuelle Il s’agit d’un élevage bovin laitier, d’une capacité déclarée de 150 vaches et 100 bovins à l’engrais. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT dispose pour son élevage du récépissé de déclaration n°2014/0510 du 23 octobre 20143.

3 Récépissé de déclaration en annexe 5 12 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les animaux sont répartis sur deux sites : • Site n°1, 1815 route de la Gare à Izeaux pour les vaches laitières, les veaux de l’élevage, une partie des génisses de renouvellement et les bovins à l’engrais ; • Site n°2, Les Balmes à Saint-Paul-d’Izeaux pour les autres génisses de renouvellement.

Les vaches laitières à la traite sont logées dans une stabulation libre à logettes dos-à-dos avec couloirs raclés. Les vaches taries sont logées sur aire paillée intégrale, de même que les bovins à l’engrais (taurillons) et une partie des génisses de renouvellement. Les autres génisses de renouvellement se trouvent sur le site n°2 et sont logées dans une stabulation à logettes face-à-face et couloirs paillés.

La traite est réalisée dans une salle de traite de type : traite par l’arrière, 30 postes (21 + 9).

Les vaches laitières passent environ 5,6 mois par an en bâtiment (en moyenne : 24 h/j du 15 novembre au 1er mars, 6 h/j le reste de l’année : traite et affouragement), le reste du temps, elles sont au pâturage (accès à un plein air permanent.

Les génisses de renouvellement pâturent de juin à octobre. Pendant cette période, une partie d’entre elles part en pension et une autre part en alpage.

Les effluents d’élevage sont des lisiers des couloirs raclés des vaches laitières, des fumiers compacts en provenance de la stabulation à logettes paillées du site n°2, des fumiers très compacts en provenance des aires paillées et des effluents peu chargés : eaux blanches et vertes de traite, jus des silos.

Différents ouvrages de stockage des effluents sont présents sur les sites d’élevage : • Les lisiers sont stockés dans une fosse circulaire extérieure découverte de 942 m3 (808 m3 utiles), qui collecte également les jus en provenance du silo d’herbe et les eaux de pluie tombant sur les zones de transfert. • Les eaux blanches et vertes rejoignent une fosse enterrée située sous l’aire d’attente d’une capacité de 288 m3 (240 m3 utiles). • Les fumiers compacts des génisses (site n°2) sont stockés sur une fumière couverte, bordée de trois murs de 170 m². • Les fumiers des aires paillées sont stockés sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation en zone vulnérable.

3.1.2. Projet Afin de faciliter le travail et d’améliorer la gestion des effluents d’élevage, le GAEC DU SOLEIL LEVANT a entrepris de construire une deuxième fosse à lisier de 1 093 m3 totaux et 957 m3 utiles à côté de la fosse existante. La stabulation à logettes des vaches a une taille suffisante pour permettre de loger 190 vaches, l’aire de couchage réservée aux vaches taries peut quant à elle accueillir 25 vaches, soit 215 vaches laitières au total. Les ouvrages de stockage des effluents (dont la nouvelle fosse) ont une capacité suffisante pour ce nombre de vaches. Le projet est donc une augmentation des effectifs de vaches laitières sur le site n°1. En parallèle l’atelier d’engraissement de taurillons sera arrêté. Il n’y a pas de nouvelle construction de bâtiment d’élevage ou d’annexe dans le cadre de cette demande.

La capacité de l’élevage après projet sera de 215 vaches.

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3.2. Rubriques de la nomenclature – Communes concernées L’élevage de bovins du GAEC DU SOLEIL LEVANT est actuellement soumis à déclaration au titre des rubriques 2101-2c de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement pour les vaches laitières et 2101-1c pour les bovins à l’engrais. Il relèvera après projet du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique 2101-2b.

Le site d’élevage comprendra les activités suivantes susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement : • La capacité totale des silos sera de 2 600 m3, non classé rubrique 2160 (seuil de classement 5 000 m3) ; • Stockage de fioul ou GNR d’une capacité de 1 000 l, soit du liquide inflammable de troisième catégorie environ 0,85 t (sur la base d’une masse volumique d’environ 850 kg/m3), donc non classé rubrique 4331 (seuil de classement 50 t) ; • Bois ou matériaux combustibles analogues, le volume susceptible d’être stocké étant de 3 800 m3 de paille et foin, soumis à déclaration, rubrique 1532 (seuil de classement 1 000 m3). Les activités suivantes sont susceptibles d’être classées au regard de la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 : • Prélèvement permanent issu de forages un système aquifère, à l’exclusion des nappes d’accompagnement des cours d’eau, la quantité prélevée annuellement étant évaluée à environ 7 475 m3 par an, cette opération sera non classée, rubrique 1.1.2.0 (moins de 10 000 m3 par an).

La seule activité classée soumise à enregistrement au titre de la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement est donc l’établissement d’élevage de vaches laitières. Il n’y a pas d’activité soumise à autorisation.

Le rayon d’un kilomètre autour du projet concerne uniquement la commune d’Izeaux, le bâtiment abritant les génisses de renouvellement, annexe de l’installation classée se trouve sur la commune de Saint-Paul-d’Izeaux4.

3.3. Tableau récapitulatif des activités classées Tableau 2 : Tableau récapitulatif des activités classées exercées avant projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Izeaux, section Bovins (activité d’élevage, Elevage de AE n°89 et 150 transit, vente, …), élevage vaches 2101-2c Déclaration annexe Saint- vaches de vaches laitières de 50 à laitières Paul-d’Izeaux 150 vaches section B n°482 Bovins (activité d’élevage, Elevage de 100 transit, vente, …), élevage Izeaux, section bovins à 2101-1c Déclaration animaux de bovins à l’engrais de 50 AE n°89 l’engrais à 400 animaux Bois ou matériaux Hangars de combustibles analogues, le stockage de volume susceptible d’être Izeaux, section 3 800 m3 1532-3 Déclaration paille et de stocké étant supérieur à AE n°89 foin 1 000 m3 mais inférieur ou égal à 20 000 m3

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Tableau 3 : Tableau récapitulatif des activités classées exercées après projet Nom de Numéro de la Références Capacité Désignation des activités Classement l’activité nomenclature cadastrales Izeaux, section AE Bovins (activité d’élevage, Elevage de n°89 et transit, vente, …), élevage vaches 215 vaches 2101-2b Enregistrement annexe Saint- de vaches laitières de 151 à laitières Paul-d’Izeaux 400 vaches section B n°482 Bois ou matériaux Hangars de combustibles analogues, le Izeaux, stockage de volume susceptible d’être 3 800 m3 1532-3 Déclaration section AE paille et de stocké étant supérieur à n°89 foin 1 000 m3 mais inférieur ou égal à 20 000 m3

Les autres activités présentes sur le site et pouvant relever de la nomenclature des installations classées est non classée : • Silos de stockage d’aliment (non classé, rubrique 2160) ; • Stockage de liquide inflammable (non classé, rubrique 4331), • Stockage d’ammonitrate (non classé, rubrique 4702), • Hangar à fumier (non classé rubrique 2171 car annexe de l’exploitation d’élevage).

4. PRESENTATION DU PROJET ET RAISONS DE L’ETUDE

La famille BELISSARD s’est installée en élevage bovin laitier sur le site de Saint-Paul-d’Izeaux depuis plusieurs générations. Les vaches laitières étaient alors logées dans le bâtiment du site n°2. Elle possédait en parallèle un bâtiment sur la commune d’Izeaux dans lequel étaient logées les génisses de renouvellement.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT a été créé le 16 avril 1991 et regroupait alors les exploitations de Messieurs BELISSARD Michel, BELISSARD Patrick et de Madame BELISSARD Magali.

En 1998, lors du premier Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole (PMPOA), il est décidé d’aménager et d’agrandir le bâtiment d’Izeaux pour y loger les vaches laitières afin de ne loger plus qu’une partie des génisses de renouvellement à Saint-Paul-d’Izeaux, ce bâtiment se trouvant près d’habitations de tiers. L’effectif était alors de 65 vaches laitières avec leur renouvellement et une trentaine de taurillons (récépissé de déclaration n° 24306 du 2 novembre 1993).

En 2000, la majorité du troupeau, dont les vaches laitières, est déplacée sur le site d’Izeaux, le site de Saint-Paul-d’Izeaux est conservé pour accueillir quelques génisses de renouvellement.

En 2008, Monsieur Judicaël BRUNAT entre dans le GAEC DU SOLEIL LEVANT. En 2014, le GAEC DU SOLEIL LEVANT, composé alors de Messieurs BELISSARD Michel, BELISSARD Patrick et BRUNAT Judicaël, dépose une déclaration pour un effectif de 150 vaches laitières et de 100 bovins à l’engrais, au titre des rubriques 2101-2c et 2101-1c. le GAEC obtient alors le récépissé de déclaration n° 2014/0510 du 23 octobre 20145.

5 Récépissé de déclaration en annexe 5 15 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

En 2016, Messieurs Patrick BELISSARD et Judicaël BRUNAT sortent du GAEC et sont remplacés par Monsieur Anthony BELISSARD en décembre 2016.

En 2018, face à une insuffisance des capacités de stockage des effluents liquides (lisier et eaux peu chargées des installations de traite) et afin d’améliorer les conditions de travail tout en gérant mieux les lisiers sur les zones de transfert, le GAEC DU SOLEIL LEVANT décide de construire une nouvelle fosse à lisier à côté de la fosse existante.

Suite à ce projet de construction de nouvelle fosse à lisier, il apparait que les bâtiments d’élevage, et les ouvrages de stockage des effluents permettent de loger plus de vaches que la capacité déclarée, la stabulation à logette des vaches pouvant ainsi accueillir 190 vaches à la traite. Les aires paillées quant à elles permettent de loger, les vaches taries, les génisses de renouvellement (dont une partie à Saint-Paul-d’Izeaux) et les taureaux. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT souhaite donc augmenter la capacité de son élevage. La capacité après projet sera de 215 vaches laitières, capacité permise par les installations existantes. Cela permettra de valoriser au mieux les équipements et bâtiments.

L’activité sera soumise à enregistrement au titre du livre V du code de l’environnement, rubrique 2101. Le projet doit donc faire l’objet d’une demande d’enregistrement, conformément aux dispositions du code de l’environnement, en particulier de l’article L512-7 relatif aux Installations Classées pour la protection de l’environnement et des articles R 512-46-2 à 512- 46-9.

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PRESENTATION DU SITE ET DES ACTIVITES PROJETEES

1. LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT

1.1. Le milieu naturel

1.1.1. Situation géographique Les installations d’élevage se trouvent sur les communes d’Izeaux et de Saint-Paul-d’Izeaux, le siège d’exploitation étant sur cette dernière commune.

La commune d’Izeaux se trouve à 35 km de , dans l’arrondissement de Grenoble et fait partie du canton du Grand Lemps et de la Communauté d’Agglomération Bièvre Est. Le village est niché au flanc d'une colline boisée dominée par les coteaux de Parménie et du Camp de César (l'altitude de la commune est comprise entre 405 m et 700 m).

Le site n°1 de la demande se trouve à environ 2 km au nord du village, dans la plaine de la Bièvre, plaine allongée d'est en ouest, large d'environ six kilomètres et longue d'une trentaine, au 1815 chemin de La Gare. La commune d’Izeaux est en partie en zone de montagne, le site d’élevage n°1 ne l’est pas.

La commune de Saint-Paul-d’Izeaux se trouve dans l’arrondissement de Vienne et fait partie du canton de Bièvre et de la Communauté de communes de Bièvre Isère.

Le site n°2, non concerné par la demande car servant uniquement de logement aux génisses de renouvellement, se trouve à 250 m environ du village, au 280 les Balmes, dans une zone de collines, en zone de montagne.

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Figure 4 : Situation des installations (1/25000)

Site 1 – site de la demande

Site 2

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1.1.2. Les infrastructures Les installations d’élevage concernées par le projet sont accessibles via la route départementale D73 b reliant la ville d’Izeaux à celle du Grand Lemps.

1.1.3. Topographie Les installations d’élevage au niveau du site de la demande se trouvent dans une zone de plaine (plaine de La Bièvre). Le secteur est plat, limité à au sud par les coteaux de Parménie et du camp César et au nord par le plateau des collines du Bas-Dauphiné (Terres Froides). Les bâtiments d’élevage se trouvent à une altitude d’environ 430 m.

1.1.4. Hydrologie et hydrogéologie a) Les eaux superficielles Source : Carte IGN

Le site de la demande se trouve dans la plaine de La Bièvre. Il s’agit d’une vallée morte. Cette région est remarquable par l’absence quasi-totale de réseau hydrographique actif. Le cours d’eau le plus proche est ainsi la rivière La Ravageuse qui s’écoule au plus près à 1,7 km du site d’élevage. Il n’y a pas non plus de cours d’eau temporaire dans un rayon de 1 km autour du site d’élevage.

Un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) Bièvre – Liers – Valloire est en cours d’élaboration. b) Les eaux souterraines Sources : Site Eau ; BRGM – carte géologique de la France au 1/50000 – feuilles de Beaurepaire et Grenoble.

Le site n°1 concerné par la demande se trouve dans la plaine de La Bièvre.

Le site se trouve sur la masse d’eau souterraine n°FRDG303 : « Alluvions de la Plaine de Bièvre-Valloire ». Cette masse d'eau s'étend sur la vallée de Bièvre-Valloire qui constitue une vaste dépression orientée est/nord-est puis ouest/sud-ouest et joignant la cluse de l'Isère depuis Rives - (38), au Rhône, à hauteur de Saint-Rambert-d'Albon (26), dans le bassin molassique du Bas-Dauphiné (Drôme et Isère). Sa longueur est de l'ordre de 50 km, et sa largeur varie entre 10 et 15 km avec des altitudes de 480 m à l'amont et 160 m au niveau du Rhône pour une superficie de 650 km². Cette vaste dépression est une vallée fossile d'origine glaciaire.

Ses limites naturelles sont formées par : - Au nord, le plateau de Bonnevaux (692 m au sommet des Mares). - Au sud, le plateau de Chambaran (728 m à la Digonne). - À l'est, le seuil de Rives (480 m) bordant la vallée de la Fure. - À l'ouest, la vallée du Rhône (160 m) qui constitue l'exutoire du système alluvial.

On distingue sur cette masse d'eau, trois unités géographiques : - La plaine de la Bièvre s'étend de la région de -Beaucroissant à Beaufort sur une trentaine de kilomètres. Sa largeur varie de 5 à 7 km et son altitude passe de 480 m à l'est à 280 m à l'ouest.

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- Parallèle à la précédente et séparée d'elle par les collines du Banchet, la plaine du Liers, commence dans la région de Châbons (580 m) et se termine 17 km vers l'ouest à Faramans (360 m). Le Liers communique en surface avec la plaine de la Bièvre par la trouée latérale de Faramans. Il débouche aussi sur la Valloire par un étroit passage. - La plaine de la Valloire succède à l'ouest à la plaine du Liers et de la Bièvre. Elle s'étend sur 25 km de long depuis les collines de jusqu'à la vallée du Rhône. Le site d’élevage se trouve sur la première unité.

La recharge de cette nappe se fait majoritairement (au 2/3) par les précipitations tombant sur l’impluvium avec quelques apports en limite par la nappe du Miocène.

L'aquifère est libre et s'écoule globalement vers l'ouest et le point bas que constitue la vallée du Rhône. La plaine est qualifiée de ''Vallée sèche", caractérisée par l'absence quasi totale de réseau hydrographique permanent. Une remontée de la nappe entre Beaurepaire et Manthes conduit à l'émergence de plusieurs cours d'eau, même en étiage. La plupart se réinfiltre un peu plus loin. La perméabilité des alluvions permet une infiltration rapide, et l'absence de cours d'eau majeur témoigne de l'importance de ce phénomène.

Les caractéristiques piézométriques de la nappe de La Bièvre sont : - Présence de deux axes de drainage due à la présence d'une remontée du substratum au nord de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs et à la constitution de terrasses d'âges différents, - Gradient de 1%, plus important à l'est qu'à l'ouest, où il passe à 0.4 % à l'ouest (), - Drainage des reliefs qui l'encadrent, - Profondeur de la nappe : 15 à 35 m, - Fluctuation piézométrique : 2 à 4 m (jusqu'à 7 m dans l'axe du chenal au niveau du Bois des Burettes), - Épaisseur des alluvions : 30 à 50 m de moyenne, jusqu'à 70-90 m en partie amont.

Vulnérabilité de la nappe : Les sols de la plaine de Bièvre sont du type brun fersiallitique, reposant directement sur des alluvions fluvio-glaciaires. Des placages de lœss ou de limons, épais de plusieurs mètres sur les hautes terrasses, recouvrent les alluvions fluvio-glaciaires. Ce sont des dépôts fins argileux, sans structure. L’aquifère est mal protégé et la forte perméabilité des alluvions augmente cette sensibilité. La couverture limoneuse n'est pas répartie de manière uniforme, dans la partie aval de la plaine, le niveau piézométrique est assez proche de la surface du sol (en particulier à l’aval de la confluence des nappes de Bièvre et de Liers), ce qui implique une vulnérabilité forte. Le site d’élevage se trouve sur la partie amont de cette nappe, près de sa limite orientale. c) Captages Sources : Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse, ARS

Il y a plusieurs captages pour l’alimentation en eau potable sur le secteur d’étude : • « Layat » sur la commune d’Izeaux ; • « Flinguin », « Hugonard » et « Michenas » sur la commune de Bévenais ; • « Chorieux » et « Villefranche » sur la commune de La-Forteresse ; • « Couturier », « La Lavanche 1 », « Meyzin », Champ 1 », « Petetrey haut », « Petetray bas », « Le Puits du Lac », « La Lavanche 2 », « la Lavanche 3 », « Champ 1 », « Champ 2 », « Champ 3 », « Paulin 2 », « Paulin 1 » sur la commune du Grand- Lemps ;

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• « Jolland », « Mallein », « Sablière » et « Combe L’Abbaye » sur la commune de Saint- Paul-d’Izeaux ; • « Davids » sur la commune de Sillans. La situation de ces captages et de leur périmètre de protection a été prise en compte pour la réalisation du plan d’épandage (situation non reproduite pour cause de plan VIGIPIRATE). Le site de la demande ne se trouve pas dans un périmètre de protection de captage, ni aucune des parcelles du périmètre d’épandage. d) Zone vulnérable La commune d’Izeaux est classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 17-055 du 21 février 2017 du Préfet de la région Auvergne- Rhône-Alpes, coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée). La commune de Saint-Paul- d’Izeaux est en partie classée dans cette zone vulnérable (délimitation infra-communale : l'Oron + Raille de la source à Saint-Barthélemy-de-Beaurepaire, masse d’eau FRDR466a). Les autres communes du périmètre d’épandage sont aussi situées en zone vulnérable.

Il est à noter que le sous bassin de Bièvre-Liers-Paladru a été classé en zone sensible à l’eutrophisation nécessitant un traitement un traitement plus poussé pour les paramètres phosphore et azote pour le traitement des eaux usées résiduaires.

1.1.5. Faune, flore, habitats naturels La commune d’Izeaux n’est pas située dans un Parc Naturel Régional (le plus proche – PNR du Vercors, se trouvant à 12 km du site n°1 et 9 km du site n°2). a) La flore, la faune, les ZNIEFF Le secteur d’étude (site n°1) se trouve dans la plaine de Bièvre, grande plaine allongée d'est en ouest, dégagée dans le piémont bas-dauphinois par une langue de l'ancien glacier de l'Isère, et tapissée ensuite d'alluvions fluvio-glaciaires, entre les reliefs du Chambaran au sud et du Banchet au nord. Il s’agit d’un paysage de plaine agricole. Le site du projet se trouve ainsi dans une zone agricole de grandes cultures et prairies. Les installations se trouvent dans cette plaine cultivée, entourée de parcelles en grande cultures.

La faune locale, est constituée d’espèces d’oiseaux non protégés (moineaux, pigeons, pies, grives, …), de lézards, rongeurs et insectes.

Lancé en 1982, l’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. On distingue deux types de ZNIEFF : • Les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt biologique ou écologique ; • Les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Le zonage ZNIEFF souligne l’intérêt d’un secteur quant à la flore, la faune et le paysage mais n’induit pas de contraintes agricoles si ce n’est le respect des bonnes pratiques.

Sur la commune d’Izeaux, une seule ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) est recensée :

21 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• Prairies humides et étangs de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs (ZNIEFF n° 820030511, régional 38000081), à l’ouest de la commune. Il s’agit d’une ZNIEFF de type I couvrant 120 ha. Cette ZNIEFF se trouve à environ 2 km au sud-ouest du site concerné par la demande. Il est à noter qu’une seule ZNIEFF est également recensée sur la commune de Saint-Paul- d’Izeaux : n° 820030439 (régional n° 38000121) – Bois Bouchet. Cette ZNIEFF se trouve à environ 700 m au sud du site n°2.

Le site du projet ne se trouve pas dans une zone classée en ZNIEFF, la plus proche - prairies humides et étangs de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs - est à 2km, ni dans une zone classée ZICO (Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux). b) Natura 2000 Sources : DREAL, INPN

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique, mis en place en application de la Directive « Oiseaux » du 30 novembre 2009 (ex. 2 avril 1979) et de la Directive « Habitats » du 21 mai 1992, qui vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. Il est constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage et des milieux naturels qu’ils abritent. Le réseau européen Natura 2000 comprend deux types de sites : • Des Zones de Protection Spéciales (ZPS), visant la conservation des espèces d’oiseaux sauvages figurant à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » ou qui servent d’aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais à des oiseaux migrateurs • Des Zones Spéciales de Conservation (ZSC) visant la conservation des types d’habitats et des espèces animales et végétales figurant aux annexes I et II de la Directive « Habitats ».

La commune d’Izeaux ne comprend pas de zones classées Natura 2000 (il en est de même de celle de Saint-Paul-d’Izeaux).

1.1.6. Les zones humides Les zones humides sont règlementées par les textes suivants : • Articles L211-1, L214-1 et suivants et R214-1 du code de l’environnement ; • Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 complétée par la loi du 30 décembre 2006 ; • Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L214-7-1 et R 211-108 du code de l’environnement modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 ; • Circulaire DGPAAT/C2010-3008 du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides en application des articles L214-7-1 et R211-108 du code de l’environnement.

La délimitation d’une zone humide repose sur deux critères :

22 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• La végétation hygrophile : communauté végétale formée d’espèces demandant à être régulièrement alimentées en eau et se développant principalement dans des stations humides. Cette végétation est déterminée soit à partir d’espèces identifiées et quantifiées représentatives des zone humides (liste proposée par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel), soit par la présence d’habitat caractéristique de zones humides ; • Les couches pédologiques représentatives des zones humides.

Quelques zones humides sont recensées à Izeaux, aucune ne l’est au titre de la convention de RAMSAR : • Ruisseau de Combe Marron ; • Grandes Combes ; • Ruisseau des Combes ; • Prairies humides et étangs de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs ; • Bletonnay. Toutes sont loin du site d’élevage.

1.2. La commune d’Izeaux : l’urbanisme, les risques, les monuments et sites classés

1.2.1. Les documents d’urbanisme Source : Mairie

La commune d’Izeaux dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé le 2 décembre 2008, modifié en avril 2013. Un PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) sur la communauté de Communes Bièvre Est a été prescrit le 9 novembre 2015 par délibération du conseil communautaire. La Communauté de Communes s’est donnée comme objectif d’approuver ce PLUI d’ici fin 2019.

Le site du projet se trouve en zone A (agricole). Il s'agit d'une zone de richesses naturelles à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles6. Il n’y a pas de nouvelles constructions dans le cadre de cette demande, l’augmentation des effectifs de vaches laitières se fera dans les bâtiments existants.

1.2.2. Le PPR – les risques Source : Géorisques

Les risques recensés sur la commune sont : • Inondation, • Séisme, • Transport de marchandises dangereuses.

La commune d’Izeaux est située en zone de sismicité modérée (niveau 3 suivant le décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique). Il n’y a pas de Plan de Prévention des Risques (PPR) sur la commune d‘Izeaux. Les arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle sur la commune ont concerné des inondations et des coulées de boues en mai 1999 et une tempête en 1982.

6 Règlement de la zone A du PLU en annexe 8 23 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Une carte d’aléas est associée au PLU7. Le site du projet n’est pas concerné par un aléa particulier.

1.2.3. Les monuments classés, sites classés Source : DRAC Auvergne Rhône-Alpes, DREAL Auvergne-Rhône-Alpes

Il y n’y a pas de monument classé au titre du patrimoine sur la commune d’Izeaux (il n’y en a pas non plus à Saint-Paul-d’Izeaux).

Il n’y en a pas non plus au titre du paysage.

Il n’y a pas de projet de nouvelle construction dans le cadre de cette demande, il s’agit d’une augmentation des effectifs dans les installations existantes.

2. DESCRIPTION DE L’ETABLISSEMENT ET DU PROJET

2.1. L’établissement existant

2.1.1. Système d’élevage Le GAEC DU SOLEIL LEVANT exploite un atelier bovin laitier d’une capacité de 150 vaches laitières avec un petit atelier complémentaire de bovins à l’engrais (17 taurillons, 15 vaches de réforme et 3 bovins mâles).

Les vaches de race montbéliarde essentiellement, ont un niveau de production moyen de 6 500 l par an. Le lait est actuellement collecté tous les deux jours, par la laiterie l’Etoile du Vercors (groupe LACTALIS) et sert à la fabrication de fromages Saint Marcellin (Indication Géographique Protégée). L’âge au premier vêlage est de 26 mois. L’élevage est conduit en monte naturelle, le quota est de 1 350 000 l de lait par an.

Les vaches consomment de l’ensilage de maïs et d’herbe et des concentrés. Il y a ainsi quatre silos couloirs sur l’exploitation : trois pour le maïs et un pour l’herbe, les génisses consomment du foin, les bovins à l’engrais de l’ensilage de maïs.

2.1.2. Logement des animaux Les animaux sont répartis sur deux sites dans deux ensembles de bâtiments.

7 Carte d’aléas en annexe 8 24 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Tableau 4 : Description du système d’élevage en bâtiment actuel Site n°1 : Izeaux Bâtiment B1-1 Espèce : Vaches laitières (code DeXeL : Effectifs : 150 vaches LOG. VLAIT) Type de bâtiment : logettes dos-à-dos, tous couloirs bétonnés Bâtiment B1-2 Espèce : Veaux de l’élevage, génisses de renouvellement (code DeXeL : Effectifs : 40 veaux, 30 génisses de moins de 1 an, 53 génisses de 1 à 2 ans PAILLEE1) Type de bâtiment : Aire de couchage 100 % paillée Espèce : Vaches, taurillons, bovins viande de plus de 2 ans Bâtiment B1-3 Effectifs : 25 vaches taries, 15 vaches de réforme, 17 taurillons, 3 bovins viande (code DeXeL : de plus de 2 ans PAILLEE1) Type de bâtiment : Aire de couchage 100 % paillée Site n°2 : Saint-Paul-d’Izeaux Espèce : Génisses de renouvellement Bâtiment B2 Effectifs : 35 génisses de plus de 2 ans, 7 génisses de 1 à 2 ans (code DeXeL : Type de bâtiment : logettes face-à-face paillées LOG.GENISSES)

Effectifs totaux 150 vaches et leur suite, 35 bovins à l’engrais sur site n°1, génisses de renouvellement réparties sur deux sites

Les temps de stabulation des animaux sont donnés tableau suivant. Le reste de l’année les animaux sont au pâturage (les vaches ont accès à un plein air toute la saison de pâturage), soit sur les terres de l’exploitation, soit en pension, soit en alpage. Tableau 5 : Temps de présence des animaux en bâtiment Type d’animal Période en bâtiment 5,6 mois par an en bâtiment (en moyenne : 24 h/j du 15 novembre au 1er Vaches laitière mars, 6 h/j le reste de l’année : traite et affouragement) dans B1-1 Taurillons, bovins à Toute l’année dans B1-3 l’engrais G0 5 mois dans B1-2 G1 5 mois dans B1-2 ou 4 mois dans B2 G2 et vaches taries 5 mois dans B1-2 ou 4 mois dans B2 (G0 : génisses de moins d’un an, G1 : génisse de 1 à 2 an, G2 : génisse de plus de 2 ans).

Les vaches sont traites dans une salle de traite, de type traite par l’arrière, double équipement, comprenant 30 postes (21 + 9).

2.1.3. Les effluents d’élevage Les effluents d’élevage sont : • Des lisiers en provenance de l’étable à logettes des vaches (B1-1), dilués par la pluie tombant sur la fosse, les eaux brunes des zones de transfert et le jus du silo d’herbe ; • Des fumiers compacts à très compacts provenant des aires paillées des génisses et bovins à l’engrais (B1-2, B1-3 et B2 sur le site n°2) ; • Des effluents de salle de traite (eaux blanches et vertes).

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT dispose de plusieurs ouvrages de stockage des effluents d’élevage : • FOSSEXIST : Fosse circulaire extérieure découverte de 942 m3 (808 m3 utiles), qui collecte les lisiers de l’étable à logettes des vaches B1-1 ainsi que les jus en provenance du silo d’herbe et les eaux de pluie tombant sur les zones de transfert. • FOSSTRAIT : Fosse enterrée sous les caillebotis des quais de traite qui collecte les eaux blanches et vertes d’une capacité de 288 m3 (240 m3 utiles). 25 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• FUMGEN (site n°2) : Fumière couverte, bordée de trois murs de 170 m². Les effluents d’élevage sont valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation dans le cadre d’un plan d’épandage.

2.2. Le projet

2.2.1. Description et nature des activités Il s’agit d’un projet d’augmentation de capacité d’un atelier d’élevage bovin laitier existant jusqu’à une capacité de 215 vaches, sans construction de nouvelles installations.

2.2.2. Système d’élevage Il n’y aura pas de changement dans le système d’élevage. Les vaches à la traite, au nombre de 190, seront élevées dans une étable à logettes dos-à-dos, étable comprenant 190 places. La conduite du troupeau sera inchangée. L’engraissement de taurillons sera arrêté. Les génisses de renouvellement, de même que les vaches taries (au nombre de 25), les vaches de réforme, ainsi que les veaux et les taureaux seront élevés sur aire 100 % paillée, à l’exception d’une partie des génisses de renouvellement, qui seront élevées sur aire paillée avec aire d’exercice couverte paillée (bâtiment de Saint-Paul-d’Izeaux).

Les effluents produits seront comme à ce jour : • Des lisiers en provenance de l’étable à logettes des vaches, dilués par la pluie tombant sur la fosse, les eaux brunes des zones de transfert et le jus du silo d’herbe ; • Des fumiers compacts à très compacts ; • Des effluents de salle de traite (eaux blanches et vertes).

Le tableau suivant résume le système d’élevage qui sera pratiqué. Tableau 6: Description du système d’élevage en bâtiment après projet Site n°1 : Izeaux Bâtiment B1-1 Espèce : Vaches laitières (code DeXeL : Effectifs : 190 vaches, 3 taureaux LOG. VLAIT) Type de bâtiment : logettes dos-à-dos, tous couloirs bétonnés Bâtiment B1-2 Espèce : Veaux de l’élevage, génisses de renouvellement (code DeXeL : Effectifs : 40 veaux, 30 génisses de moins de 1 an, 53 génisses de 1 à 2 ans PAILLEE1) Type de bâtiment : Aire de couchage 100 % paillée Bâtiment B1-3 Espèce : Vaches, taurillons, bovins viande de plus de 2 ans (code DeXeL : Effectifs : 25 vaches taries, 15 vaches de réforme PAILLEE1) Type de bâtiment : Aire de couchage 100 % paillée Site n°2 : Saint-Paul-d’Izeaux Espèce : Génisses de renouvellement Bâtiment B2 Effectifs : 35 génisses de plus de 2 ans, 7 génisses de 1 à 2 ans (code DeXeL : Type de bâtiment : logettes face-à-face paillées LOG.GENISSES)

Effectifs totaux 215 vaches et leur suite (veaux et génisses de renouvellement), 15 vaches de réforme, taureaux sur site n°1, génisses de renouvellement réparties sur deux sites Les temps de stabulation des animaux seront inchangés. Ils sont rappelés tableau suivant. Le reste de l’année les animaux sont au pâturage (de mars à novembre, les vaches ont accès à

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un plein air permanent, elles ne rentrent en bâtiment que pour la traite et l’affouragement), soit sur les terres de l’exploitation, soit en pension, soit en alpage. Tableau 7 : Temps de présence des animaux en bâtiment Type d’animal Période en bâtiment 5,6 mois par an en bâtiment (en moyenne : 24 h/j du 15 novembre au 1er Vaches laitière mars, 6 h/j le reste de l’année : traite et affouragement) dans B1-1 Taureaux 5,6 mois dans B1-1 avec les vaches G0 5 mois dans B1-2 ou B1-3 G1 5 mois dans B1-2 ou B1-3 ou 4 mois dans B2 G2 et vaches taries 5 mois dans B1-2 ou 4 mois dans B2

2.2.3. Les surfaces agricoles Le GAEC DU SOLEIL LEVANT exploite une surface agricole de 187 ha. Les parcelles de l’exploitation se trouvent sur les communes de Saint-Paul-d’Izeaux, Izeaux, Le-Grand-Lemps, Bévenais, La-Forteresse, Sillans.

2.2.4. Le personnel Le GAEC DU SOLEIL LEVANT emploie deux salariés, un à temps plein et le second à 40 %.

2.2.5. Description des installations a) Vue aérienne

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Figure 5 : Vue aérienne du site n°1 du projet (Source : GEOPORTAIL - IGN)

Silo herbe

Hangar paille/foin/matériel

Hangar paille/foin B1-3

Fosse en cours de construction Habitation J. BRUNAT B1-2

Fosse à lisier B1-1

Bureau

3 silos maïs

Habitation P. BELISSARD

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Figure 6 : Vue aérienne du site n°2 – non concerné par le projet (Source : GEOPORTAIL - IGN)

Ferme tiers

Tiers

Hangar

B2

Cops de ferme famille BELISSARD

Tiers Tiers Tiers

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b) Logement des animaux Les animaux seront donc logés dans les bâtiments B1 et B2, soit en logettes (vaches et certaines génisses), soit sur aire paillée intégrale. Il n’y a pas de nouvelles constructions dans le cadre de cette demande. Figure 7 : Vue des bâtiments – site n°1 Bâtiment B1-1 extérieur depuis l’est Bâtiment B1-1 intérieur

Bâtiment B1-1 depuis l’ouest (côté fosse) Bâtiment B1-2 intérieur

Bâtiment B1-3 intérieur Bâtiments B-1, B1-2 et B1-3 vus depuis l’est

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Figure 8 : Vue du bâtiment de Saint-Paul-d’Izeaux (site n°2)

c) Implantation des installations Hormis les anciens membres du GAEC DU SOLEIL LEVANT, messieurs Patrick BELISSARD et Judicaël BRUNAT, il n’y a pas de tiers à moins de 100 m des installations d’élevage sur le site n°1. Sur le site n°2, le premier tiers se trouve à une soixantaine de mètres du bâtiment d’élevage B2. C’est d’ailleurs cette proximité des tiers qui a conduit le GAEC DU SOLEIL LEVANT à déplacer les vaches laitières du site n°2 au site n°1.

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau, …, de zone de baignade ou de pisciculture sur le site du projet. Il n’y a pas non plus de puits, de source ou de forage, dans les 35 m autour des installations d’élevage. d) Annexes de l’élevage L’arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre des rubriques, n° 2101, 2102, 2111 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement définit les annexes de l’élevage.

Il s’agit : • Des bâtiments de stockage de paille et de fourrage, • Des silos, • Des installations de stockage, de séchage et de fabrication des aliments des animaux, • Des ouvrages d’évacuation, de stockage et de traitement des effluents, • Des aires d’ensilage, • Des salles de traite.

Dans le cas du GAEC DU SOLEIL LEVANT, les annexes sont donc : les hangars de stockage de la paille et du fourrage, les installations de traite, les silos et aires d’ensilage, les installations de stockage des effluents. e) Dimensions Les dimensions sont données dans les tableaux suivants.

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Tableau 8 : Dimensions des bâtiments d’élevage Surface Longueur Largeur Hauteur au Dont surfaces annexes Bâtiment Type totale extérieure extérieure faîtage autres qu’élevage Logettes Salle de traite : 306 m² B1 -1 2 490 m² 60 m 41,5 m 8 m dos-à-dos Quais : 102 m² Laiterie : 45 m² Aire paillée B1-2 500 m² 60 m 10 m 8 m Couloir de distribution : intégrale 588 m² Aire paillée Couloir de distribution : B1-3 1 161 m² 45 m 25,8 m 8 m intégrale 67,5 m² Logettes Couloir de distribution : B2 378 m² 25 m 13,5 m 6 m face-à-face 40 m² f) Réalisation des constructions Les matériaux de construction des bâtiments sont donnés ci-après. Tableau 9 : Matériaux de construction Bâtiment Toiture - charpente Murs Sol Fibrociment, charpente métallique et panneaux B1 -1 Bardage bac acier Béton photovoltaïques sur une partie de la toiture B1-2 Tôles, charpente métallique Bardage bac acier Béton B1-3 Tôles, charpente métallique Bardage bac acier Béton Tôles, charpente métallique et panneaux photovoltaïques B2 Bardage bac acier Béton sur une partie de la toiture Les bas des murs des bâtiments d’élevage sont étanche sur au moins 1 m de haut. g) Les eaux pluviales Les eaux pluviales de toiture sont collectées via des chenaux rejoignant différents puits perdus et ainsi le milieu naturel. Elles ne ruissellent pas sur la zone de transfert des effluents d’élevage.

Il n’y a donc pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées.

2.2.6. Description des équipements a) Ventilation et régulation de la température dans les bâtiments d’élevage La ventilation est naturelle : bardage et ouvertures. b) Chauffage Les bâtiments d’élevage ne sont pas chauffés. c) Installations électriques Origine de l’électricité Le site d’élevage est relié au réseau public d’électricité. Les installations Les installations électriques ont été réalisées par un électricien agréé. Elles seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011.

32 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les installations ont été entièrement refaites en 2018. Elles feront l’objet d’un contrôle tous les cinq ans par un électricien (tous les ans en cas de présence de stagiaire ou de salariés). Il y a une armoire électrique avec des disjoncteurs différentiels pour chaque installation. Le tout est relié à la terre. La mise à la terre a été effectuée suivant les règles de l’art. Les conducteurs ont été mis en place de manière à éviter tout court-circuit. Un dispositif (vanne quart-de-tour) situé près de l’entrée de la laiterie permet et permettra de couper l’électricité sur l’ensemble des bâtiments, ainsi que la coupure générale au compteur. Un dispositif permet également de couper l’électricité sur l’ensemble du site n°2, à l’entrée du bâtiment. d) Equipements de traite Les vaches sont traites dans une salle de traite de type traite par l’arrière (TPA), double équipement de 30 postes (21 + 9), avec recyclage des eaux blanches. L’aire d’attente et les quais de traite sont équipés de caillebotis, les eaux vertes sont ainsi directement stockées dans une fosse disposée sous les caillebotis FOSSTRAIT d’une capacité de 200 m3 totaux (166,7 m3 utiles).

Le lait est stocké dans un tank réfrigéré de 8 003 l, le laitier passe tous les deux jours. e) Stockage de liquide inflammable Le GNR (Gasoil Non Routier) pour les tracteurs est stocké dans une petite cuve d’une capacité de 1 000 l, située dans un petit local étanche, fermé. f) Eclairage L’éclairage est réalisé au moyen de lignes de néons à LED.

L’éclairage extérieur du site est réalisé au moyen de détecteurs de présence. g) Les installations photovoltaïques Une partie de la toiture du bâtiment B1-1, du hangar à paille et matériel, ainsi que du bâtiment B2 sur le site n°2 est couverte de panneaux photovoltaïques. Les trois installations sont de puissance identique de 36 kWc. Les onduleurs sont placés dans des locaux facilement accessibles. Les installations sont conformes aux préconisations du guide UTE C15-712 et en matière de sécurité incendie à celle du guide pratique de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), du SER (Syndicat des Energies Renouvelables) et de SOLER (Groupement Français des Professionnels du Solaire photovoltaïque) dénommé « Spécifications techniques relatives à la protection des personnes et des biens dans les installations photovoltaïques raccordées au réseau BT ou HTA » (version du 23 janvier 2012).

2.2.7. Alimentation des animaux La ration de base des vaches en stabulation est composée d’ensilage de maïs et d’herbe, de foin et de céréales et de compléments minéraux et vitaminiques et de concentrés, les génisses sont nourries au foin (avec des compléments minéraux et vitaminiques) jusqu’au vêlage. L’aliment est en totalité distribué (présence de couloir d’affouragement ou distribution).

L’ensilage est stocké dans des silos couloirs au sol bétonné, bordés de trois murs, situés au sud de B1 : • Trois silos couloir pour l’ensilage de maïs d’une capacité de 2 000 m3, • Un silo d’herbe ressuyée de 600 m3. 33 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Le foin est stocké dans le tunnel sur le site 1 ainsi que dans B2 et un hangar sur le site 3, de même que la paille.

2.2.8. L’eau utilisée

a) Source d’alimentation en eau L’alimentation en eau sur le site n°1 provient essentiellement d’un forage, si nécessaire le réseau d’alimentation en eau potable publique peut être utilisé.

Le forage est situé sur la parcelle cadastrée AE 88, réalisé en 2017, par la SARL BOTTA basée à Saint-Laurent-du-Pont. Sa profondeur est de 64 m, le niveau statique de l’eau se trouve à 47 m de profondeur. La déclaration au titre de la rubrique 1.1.1.0 au titre de l’article R.214-32 du code de l’environnement et de l’article L.411-1 du code minier a été faite en parallèle à cette demande d’enregistrement8. Il est tubé, en tube plein jusqu’à 58 m de profondeur puis en tube crépiné jusqu’à 64 m et dispose d’une cimentation sur les deux premiers mètres. Il est équipé d’une pompe immergée d’un débit permis de 12 m3/h.

Le forage est conforme aux préconisations de l’arrêté du 11 septembre 2003.

Un dispositif de disconnexion empêche tout retour d’eau vers la nappe et vers le réseau public. L’eau sera analysée régulièrement.

Sur le site n°2, l’eau provient du réseau public.

b) Abreuvement des animaux Le tableau suivant donne une estimation des quantités d’eau utilisées pour l’abreuvement des animaux. Tableau 10: Estimation de la consommation en eau des animaux après projet Consommation Consommation Temps de Consommation journalière Consommation Type d'animal Nombre journalière stabulation en bâtiment moyenne annuelle (m3) maximale (l) (mois) (m3) (litres) (*) Vaches 215 17 200 21 500 6 278 / 6 278 laitières G0 et veaux 70 1 750 2 450 639 5 263 G1 60 1 800 2 400 657 5 270 G2 60 2 400 3 600 876 5 360 BV2 3 120 180 44 / 44 Total 408 23 270 30 130 8 494 7 214 (*) sur la base de 80 litres par vache laitière par jour en moyenne, 25 litres par veaux et génisses de moins d’un an, 30 litres par génisse de 1 à 2 ans et 40 litres par génisse de plus de 2 ans et taureau.

La consommation en eau totale liée à l’abreuvement des animaux est donc estimée à 8 494 m3 par an et 7 214 m3 en bâtiment, dont 193 m3 sur le site n°2, soit une consommation sur le site n°1 au final de 7 021 m3 par an. En passant de 150 à 215 vaches, l’augmentation de consommation liée à l’abreuvement est de l’ordre de 1 898 m3 par an.

8 Dossier de déclaration du forage en annexe 10 34 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

c) Lavage des installations de traite Les vaches sont traites dans une salle de traite de type TPA double équipement, comprenant au total 30 postes disposés sur deux rangs, un de 21 postes et un de 9 postes. La machine à traire est lavée deux fois par jour après chaque traite, le tank l’est une fois tous les deux jours après le passage du laitier. Le lavage des quais de traite, du fond de fosse et de l’aire d’attente génère des eaux vertes. Le volume total d’effluent de salle de traite est évalué à : • Eaux blanches : 58,4 m3 par mois et 175,2 m3 par an, avec recyclage d’une partie de ces eaux blanches pour laver la salle de traite ; • Eaux vertes : 92,8 m3 par mois et 278,5 m3 par an ; • Soit au total : 453,7 m3 par an d’effluents de salle de traite (source : DeXeL – Institut de l’élevage9). d) Consommation en eau totale Pour l’ensemble de l’élevage, la consommation en eau totale annuelle est donc évaluée à : • Abreuvement : 8 494 m3 ; • Lavage des installations de traite : 453,7 m3 • Total : 8 947 m3.

La consommation sur le site n°1, à partir du forage, est évaluée à : 7 475 m3. Le détail au regard de la nomenclature eau est donné ci-après. Tableau 11 : Description de l’activité après projet Activité Volume Volume Volume Débit de Nomenclature : prélèvement d’eau dans un journalier journalier annuel la pompe système aquifère, rubrique 1.1.2.0 : maximum moyen Déclaration : > 10 0000 m3/an et < 20 000 m3/an consommé Autorisation : > 20 000 m3/an Forage de 30 m3 23 m3 7 475 m3 12 m3/h Non classé l’élevage Le prélèvement en eau sera donc non classé rubrique 1.1.2.0. de la nomenclature eau.

2.2.9. Opérations de nettoyage et de désinfection des installations d’élevage a) Nettoyage et désinfection des bâtiments d’élevage Chaque bâtiment est et sera curé ou raclé régulièrement (voir paragraphe 2.2.12). Un produit désinfectant est ajouté une fois par semaine dans l’étable à logettes pour assécher le sol10.

Ces opérations ne génèrent pas d’eaux de lavage. b) Nettoyage et désinfection des installation de traite L’aire d’attente, les quais de traite et la fosse sont lavés à l’eau deux fois par jour, après chaque traite (ces eaux de lavage constituent les eaux vertes). La laiterie est lavée deux fois par jour après chaque traite avec de l’eau. La machine à traire est nettoyée avec un produit acide le soir et un produit alcalin le matin. Le tank est lavé une fois sur deux avec le produit acide, une fois sur deux avec le produit alcalin (les eaux de lavage des installations de traite constituent les eaux blanches). Une partie des eaux blanches est recyclée pour laver les quais de traite (présence d’un réservoir tampon de 1 000 l).

9 DeXeL après projet en annexe 13 10 Fiche technique en annexe 10 35 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les eaux blanches et vertes sont collectées via des caniveaux et stockées dans une fosse se trouvant sous les caillebotis des quais de traite.

2.2.10. Lutte contre les insectes et les rongeurs Le GAEC DU SOLEIL LEVANT tient à jour un classeur d’élevage (comprenant les mouvements d’animaux, les produits utilisés, la prophylaxie, …). Les différentes opérations réalisées et les produits utilisés sont précisés. a) Désinsectisation La lutte contre les insectes, en particulier mouches et poux, est réalisée par Le GAEC DU SOLEIL LEVANT. Un insecticide autorisé en élevage est ainsi appliqué aussi souvent que nécessaire11. b) Dératisation Il y a de nombreux chats sur le site. Ces derniers luttent efficacement contre les rongeurs. Si nécessaire, le GAEC DU SOLEIL LEVANT fait appel au GDS (Groupement de Défense Sanitaire) pour effectuer une dératisation.

2.2.11. Suivi sanitaire de l’élevage – Mesures d’hygiène et de santé animale – Mouvements d’animaux L’élevage est suivi par un vétérinaire sanitaire (Cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage (26) et Clinique de La Fure à Rives). Les produits vétérinaires (homéopathie, phytothérapie, antibiotiques autorisés exceptionnellement, vitamines) ne sont donnés que sur prescription vétérinaire. Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu dans une armoire à pharmacie.

LE GAEC DU SOLEIL LEVANT tient à jour différents documents • Un registre d’élevage sur ordinateur (BOVICLIC) précisant les mouvements des animaux (entrée et sortie, soit essentiellement vente de veaux de 8 jours, de vaches de réforme et occasionnellement achat de génisses, les vaches étant renouvelées par les génisses de l’élevage). • Un carnet sanitaire précisant les dates de début et fin de traitement, le numéro de l’ordonnance, le numéro de l’animal concerné, le nom du produit, la dose, le motif du traitement et les observations (analyses, …).

Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes : • Animaux inspectés tous les jours ; • Locaux tenus propres et en bon état ; • Animaux alimentés en fonction de leur besoin ; • Abreuvement à volonté ; • Lutte contre les insectes et les rongeurs ; • Nettoyage et désinfection.

2.2.12. Stockage des produits dangereux Il y a et y aura peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants, produits vétérinaires, insecticides essentiellement (la dératisation étant réalisée par le GDS) et des

11 Fiches données de sécurité des produits utilisés ce jour en annexe 10 36 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

produits de lavage des installations de traite (acide et base). Ces produits sont stockés soit dans des bidons (produits de lavage des installations de traite), soit dans une armoire à pharmacie. Les produits phytosanitaires de traitement des cultures sont stockés dans un local phytosanitaire.

2.2.13. Gestion des effluents d’élevage a) Collecte et stockage des effluents d’élevage Les effluents produits sont : • Sur le site n°1 : ✓ Des lisiers issus des raclages de l’étable à logettes des vaches ; ✓ Des eaux brunes issues de la zone de transfert entre l’étable à logette et l’ouvrage de stockage ; ✓ Des eaux blanches et vertes des installations de traite ; ✓ Les jus du silo d’herbe ; ✓ Des fumiers très compacts des aires paillées. • Sur le site n°2 : ✓ Des fumiers compacts de l’étable à logettes des génisses.

Les différents modes de stockage des effluents d’élevage sont les suivants : • Les fumiers très compacts sont stockés sur les parcelles d’épandage à l’issue de deux mois passés sous les animaux, en attente de leur épandage, conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole : ✓ Lors de la constitution du dépôt au champ, le tas tient naturellement en tas, sans écoulement de jus latéraux ; ✓ Le volume du dépôt est adapté à la fertilisation des cultures environnantes ; ✓ Le tas est constitué de façon continue pour disposer d’un produit homogène et limiter les infiltrations d’eau ; ✓ Le tas n’est pas lis en place sur des zones où l’épandage est interdit ainsi que dans les zones inondables ou d’infiltration préférentielle telles que failles ou bétoire ; ✓ La durée de stockage ne dépasse pas neuf mois ; ✓ Le tas n’est pas présent entre le 15 novembre et le 15 janvier, sauf en cas de dépôt sur prairie ou sur un lit d’environ 10 cm d’épaisseur de matériau absorbant (au C/N supérieur à 25 comme la paille) ou en cas de couverture du tas ; ✓ Le retour sur un même emplacement ne se fait pas avant un délai de trois ans ; ✓ L’ilot cultural sur lequel le stockage est réalisé, la date de dépôt du tas et la date de reprise sont indiqués dans le cahier d’enregistrement des pratiques. • Les lisiers, les eaux brunes de la zone de transfert et les jus du silo d’herbe sont stockés dans une fosse circulaire enterrée découverte FOSSEXIST. Une deuxième fosse, enterrée, découverte est en cours de construction- dénommée NVLLEFOSSE dans le DeXeL. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT a obtenu le permis n° PC 038 194 18 20011 du 21 septembre 2018 pour la réalisation de cet ouvrage12. Trois couloirs seront raclés vers FOSSEXIST et les deux autres vers NVLLEFOSSE. • Les eaux blanches et vertes sont stockées dans une fosse sous caillebotis FOSTRAIT ; • Les fumiers compacts du site n°2 (générant des purins) sont stockés dans une fumière couverte en pente inversée FUMGEN.

12 Copie de l’arrêté de permis de construire en annexe 14 37 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Le rythme de curage des bâtiments, le type d’effluent produit ainsi que le mode de stockage sont donnés dans le tableau suivant. Tableau 12 : Production et gestion des effluents d’élevage Type d’animal Type d’installation Rythme de curage / Type Lieu de stockage raclage d’effluent Vaches laitières B1-1 – Etable à Raclage deux fois par Lisier (+eaux FOSSEXIST et logettes dos-à- jour brunes de la NVLLEFOSSE dos zone de transfert) Installations de Eaux vertes Fosse traite et blanches FOSTRAIT

Génisses site Aire 100 % paillée 1 fois par an Fumier très Parcelles n°1 (B1-2) compact d’épandage Vaches taries, Aire 100 % paillée 1 fois par an Fumier très Parcelles vaches de compact d’épandage réforme (B1-3) Génisses site Etable à logette 3 fois par semaine Fumier Fumière n°2 (B2) face-à-face paillée compact, FUMGEN purin

Les ouvrages de stockage sur l’exploitation sont donc : • Site 1 : ✓ FOSSEXIST : Fosse à lisier enterrée circulaire découverte de 942 m3 (fosse de diamètre 18,5 m cylindrique sur 3,4 m puis conique en profondeur sur 1 m), soit avec une hauteur de garde de 50 cm, un volume utile de 808 m3 (qui collectera les lisiers en provenance de trois couloirs raclés des vaches, les eaux brunes de la zone de transfert au niveau de ces trois couloirs et les jus du silo d’herbe) ; ✓ FOSTRAIT : Fosse enterrée sous les caillebotis des quais de traite rectangulaire d’un volume total de 288 m3 et de 2,4 m de profondeur, de 240 m3 utiles (hauteur de garde 40 cm) ; ✓ La nouvelle fosse NVLLEFOSSE, enterrée, cylindrique, découverte, d’une capacité totale de 1 093 m3 et de 957 m3 utiles (hauteur de garde de 50 cm) qui collectera les lisiers en provenance de deux couloirs raclés des vaches, ainsi que les eaux brunes de la zone de transfert au niveau de ces deux couloirs13. Cette fosse est en cours de construction, elle est réalisée par les entreprises SA BATIR (Alain GOUTAL), basée à Ayse (74) et SCIO SAS, basée à Cormily (51). • Site 2 : Fumière FUMGEN en pente inversée couverte de 170 m².

La nouvelle fosse à lisier bénéficie de la garantie décennale et a été construite en conformité avec les prescriptions de l’arrêté du 5 septembre 2007 modifiant l’arrêté du 26 février 2002 relatif aux travaux de maîtrise des pollutions liées aux effluents d’élevage14. La fosse existante date des années 2000. Elle a été construite selon les préconisations en vigueur. Elle est étanche. Un système de drains avec regard a été installé autour des deux fosses afin d’assurer une surveillance pour vérifier l’étanchéité des ouvrages régulièrement.

Les différents ouvrages de stockage des effluents permettront de les stocker pendant les périodes pendant lesquelles l’épandage est interdit et sont ainsi supérieures au 4,5 mois pour les lisiers et 2 mois pour les fumiers (capacité forfaitaire exigée en zone vulnérable), qui est plus importante que la capacité agronomique calculée15.

13 Plans et schémas en annexe 14 14 Attestation de garantie décennale en annexe 14 15 Calcul du DeXeL en annexe 13 38 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Tableau 13 : Calcul des capacités de stockage des effluents liquides (source DeXeL) Capacité Totale Utile Forfaitaire (4,5 mois zone vulnérable 1 998 m3 1 724 m3 Agronomique 1 454 m3 1 247 m3 ICPE (4 mois) 1 893 m3 1 633 m3 Existante 2 323 m3 2 005 m3

Les ouvrages de stockage permettent ainsi de stocker les effluents liquides pendant une durée calculée de 5,2 mois environ (la capacité existante étant de 2 005 m3 utiles et la capacité nécessaire pour 4,5 mois étant de 1 637 m3). La capacité de stockage permet l’augmentation du nombre de vaches sur le site. b) Devenir des effluents d’élevage Les effluents d’élevage sont et seront en totalité valorisés par épandage agricole sur les terres de l’exploitation, dans le cadre d’un plan d’épandage, mis à jour dans le cadre de cette demande16. Les références utilisées pour le calcul sont celles de la circulaire DGFAR/SDSTAR/C2003- 5010 du 15 mai 2003, pour l’anhydride phosphorique et la potasse et pour l’azote de l’arrêté du 19 décembre 2011 modifié relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole pour l’azote. Tableau 14 : Références utilisées

Azote produit par place P2O5 produit par place K2O produit par place Type d'animal ou animal (Kg / an) ou animal (Kg / an) ou animal (Kg / an) VL 101,0 38,0 118,0 Veaux, G0 25,0 7,0 34,0 VR 40,5 25,0 46,0 G1 42,5 18,0 65,0 G2 54,0 25,0 84,0 Taureau 73,0 34,0 103,0 Total VL : vache laitière, VR : vache de réforme, G1 : génisse de 1 à 2 ans, G2 : génisse de plus de 2 ans Tableau 15 : Production d’éléments minéraux après projet

Total produit (kg) Type d'animal Nombre par an Azote P2O5 K2O VL 215 21 715 8 170 25 370 Veaux, G0 70 1 750 490 2 380 VR 15 608 375 690 G1 - site 1 53 2 253 954 3 445 G1 - site 2 7 298 126 455 G2 - site 1 25 1 350 625 2 100 G2 - site 2 35 1 890 875 2 940 Taureaux 3 219 102 309 Total 423 30 082 11 717 37 689

16 Plan d’épandage en annexe 20 39 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les animaux pâturent une partie de l’année. Seuls les éléments minéraux contenus dans les effluents d’élevage sont maîtrisables, il s’agit donc des éléments produits en bâtiment. La répartition est donnée tableau suivant. Tableau 16 : Répartition des éléments minéraux

Temps de Eléments maîtrisables Restitutions au pâturage Nombre Type d'animal stabulation (kg/an) (kg/an) par an (mois) Azote P 2 O 5 K 2O Azote P 2 O 5 K 2O VL 215 5,6 8 328 3 813 11 839 8 328 3 813 11 839 Veaux, G0 70 5,0 729 204 992 729 204 992 VR 15 5,0 253 156 288 253 156 288 G1 - site 1 53 5,0 939 398 1 435 939 398 1 435 G1 - site 2 7 4,0 99 42 152 99 42 152 G2 - site 1 25 5,0 563 260 875 563 260 875 G2 - site 2 35 4,0 630 292 980 630 292 980 Taureaux 3 5,6 102 48 144 102 48 144 Total 423 11 642 5 212 16 705 11 642 5 212 16 705

Les génisses de renouvellement (G1 et G2) partent en pension en alpage du 1er mai au 15 octobre, ces restitutions au pâturage ne se font donc pas sur les parcelles de l’exploitation.

Les effluents d’élevage sont valorisés par épandage agricole. Les quantités d’effluent estimées sont données ci-après. Tableau 17 : Estimation des quantités d’effluents d’élevage annuelles

Quantité /an Type d'animal Type d'effluent Tonnes m3 Lisier 1 917 Eaux blanches 175 Vaches laitières Eaux vertes 278 Eaux brunes 131 Pluie sur fosse 286 Vaches taries FTC 387 Veaux, G0 FTC 137 VR FTC 113 G1 - site 1 FTC 176 FC 20 G1 - site 2 Purin 2* G2 - site 1 FTC 106 FC 127 G2 - site 2 Purin 13* Taureaux FTC 22 Silo herbe Jus de silo 9 Total 1 081 2 809 FTC : Fumier très compact, FC : Fumier compact *purin compté avec les fumiers car stocké avec ces derniers sur une fumière en pente inversée et donc gérer avec ces derniers. 40 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les pressions organiques sont données tableau suivant. Tableau 18 : Pressions organiques Apports Fumier Lisier dilué Restitutions au Restitutions en Total sur SAU organiques (1) (2) pâturage (3) alpage (4) (1+2+3-4) N (kg) 4 493 7 149 18 439 2 777 27 305

P2O5 (kg) 1 843 3 369 6 505 1 239 10 478

K2O (kg) 6 242 10 463 20 984 4 288 33 401 Surface SAU (ha) 187,00 N (kg/ha) 146

P2O5 (kg/ha) 56

K2O (kg/ha) 179

La quantité d’azote organique sera donc de 146 Kg par hectare de surface agricole utile, ce qui est très inférieur au 170 Kg maximum admis en zone vulnérable.

Les apports organiques n’excèdent par ailleurs pas les exportations des cultures. Tableau 19 : Vérification de la surface – comparaison apports organiques / exportations des cultures

Balance exportations/apports Kg Apports organiques totaux (1) 27 305 Exportation des cultures (2) 33 553 Solde (1)-(2) -6 248 Balance azotée/ha de SAU -33

2.2.14. La gestion des déchets Les cadavres d’animaux, de même que les lisiers et fumiers, relèvent de la catégorie 2 au sens du règlement CE n° 1069/2009 abrogeant le règlement CE n° 1774/2002 établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux non destinés à la consommation humaine. Les déchets dangereux sont définis par l’article R 541-8 du code de l’environnement. L’activité d’élevage n’en génère en pratique que de façon exceptionnelle. Les déchets d’emballage visés par les articles R 543-66 à R 543-72 du code de l’environnement sont valorisés par réemploi, recyclage ou toute autre action visant à obtenir des déchets valorisables ou de l’énergie. a) La gestion des cadavres d’animaux La mortalité concerne une vingtaine de veaux par an et exceptionnellement un plus gros animal. Les cadavres sont repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Dans l’attente du passage de ce dernier, les cadavres sont entreposés sur une plate-forme en béton, zone facile à nettoyer, sous bâche. b) La gestion des autres déchets Les autres déchets sont peu importants sur l’élevage. • Les emballages de produits de traitements (désinfectants, insecticides, raticides) sont amenés en déchetterie ou repris par la coopérative lors des collectes ADIVALOR. • Les produits vétérinaires seront livrés en fonction des besoins. Il y a peu de stocks de ce type de produit sur l’exploitation. Les quelques produits présents sont stockés dans 41 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

une armoire à pharmacie à côté de la salle de traite. Les produits vétérinaires éventuellement non utilisés sont repris par le vétérinaire. Les DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) sont stockés dans une boite à seringues, et reprises par le GDS. • Les papiers et emballages, cartons, plastiques sont amenés à la déchetterie, située à Beaucroissant à environ 4 km du site d’élevage. c) Récapitulatif de la gestion des déchets Tableau 20 : Tableau récapitulatif de la gestion des déchets après projet Classification Fréquence Niveau de Déchets (décret n° Mode de stockage Destination d’élimination valorisation 2002-540) Reprise par Cadavres Zone facile à nettoyer sous l’équarrisseur Non 02-01-02 Equarrisseur d’animaux bâche puis équarrissage qui intervient valorisable sur appel Déchets Déchetterie 15-01-07 Elimination Variable banals, Containers 15-01-01 au fur et à selon le papiers, communaux 15-01-02 mesure déchet (*) cartons, … Déchetterie Produits 18 02 08 Stockage dans leur Vétérinaire Non vétérinaires emballage et armoire à GDS valorisable pharmacie Seringues dans une boite à seringues Effluents Fosses à lisier, fumière, Selon dates Epandage 02-01-06 100 % d’élevage parcelles d’épandage d’épandage agricole (*) Objectif directive 2008 : papiers - cartons : 60 %, plastiques > 20 %, verre : 60 % (Source : ADEME) et objectifs issus du Grenelle de l’environnement : Augmenter le recyclage matière et organique afin d’orienter vers ces filières un taux de 35 % en 2012, et de 45 % en 2015 de déchets ménagers et assimilés. Ce taux est porté à 75 % dès 2012 pour les déchets des entreprises.

2.2.15. Le trafic généré par l’élevage17 a) Le transport des animaux Le renouvellement de troupeau se fait quasi exclusivement avec les génisses de l’élevage. Occasionnellement le GAEC DU SOLEIL LEVANT peut acheter une génisse prête à vêler ou un taureau. Ces animaux peuvent arriver de différents élevages. Ils sont transportés en camion bétaillère. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT déplace les vaches taries et les génisses en camions bétaillère pour changer de pâture. L’essentiel du transport hors élevage concerne donc les veaux de huit jours, ainsi que les vaches de réforme. Il y a ainsi en moyenne un camion bétaillère par semaine pour les transports de veaux et/ou vaches de réforme et un par semaine en période de pâturage (mars à novembre) pour le déplacement des animaux entre pâtures, soit environ 92 par an. Pour partir de l’élevage, les premiers empruntent la route départementale D 73b passant devant l’élevage puis la route départementale D 1085, les seconds empruntent surtout des voies communales.

17 Trajet habituel des camions en annexe 15 42 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

b) Le transport de l’aliment L’aliment est essentiellement à base des fourrages produits sur l’exploitation. Le nombre de trajets nécessaire à la confection des silos de maïs et d’herbe pour une année est de l’ordre de 50 tracteurs avec remorques pendant huit jours, soit 400 par an. Les tracteurs sont des véhicules agricoles qui empruntent essentiellement des chemins ruraux puis la route départementale pour arriver jusqu’à l’élevage. Les concentrés et compléments sont livrés 5 à 6 fois par an par camion. Les camions empruntent la route départementale D 73b passant devant l’élevage puis la route départementale D 1085. c) La collecte du lait Le laitier passe tous les deux jours, soit 182 fois par an. Le lait est livré à la laiterie l’Etoile-du- Vercors, située à Saint-Just-de-Claix. Pour arriver et partir de l’élevage le camion du laitier emprunte la route départementale D 73b passant devant l’élevage puis la route départementale D 1085. d) Le transport des déchets et des produits sanitaires Les cadavres sont repris par l’équarrisseur qui intervient sur appel. Cela représentera environ 25 camions bâchés par an. Les produits sanitaires sont livrés en fonction des besoins. Ces opérations sont réalisées au moyen de fourgons et voitures, quelques fois par an. e) Le transport des effluents Les effluents d’élevage sont valorisés par épandage agricole. Les quantités produites sont estimées à 2 809 m3 de lisier dilué et 1 081 tonnes de fumier. Le lisier est pompé au moyen d’une tonne à lisier de 12 m3, soit 234 trajets par an. Le fumier est transporté sur les parcelles d’épandage (soit lors du curage pour le fumier de litière accumulée, soit à l’issue d’au moins deux mois passés dans la fumière pour les fumiers compacts du site de Saint-Paul-d’Izeaux) au moyen de tracteur avec remorques ou avec un épandeur d’une capacité de 15 t. Cela représente donc 72 trajets par an depuis les sites d’élevage.

2.2.16. Autres Il s’agit de quelques véhicules légers par an : vétérinaire, ….Cela représente un peu plus d’un véhicule par jour et ainsi environ 400 par an.

43 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

2.2.17. Récapitulatif du trafic généré par l’élevage Tableau 21 : Récapitulatif du trafic sur le site après projet Nombre de Opération Véhicule Routes empruntées véhicules par an Routes départementales, Transport des animaux Camions bétaillères 92 communales, nationales Routes départementales, Transport du lait Camions citerne 182 autoroute Routes départementales, Camions 6 Transport de l’aliment communales, nationales, Tracteurs remorques 400 autoroute Tracteurs remorques, Routes départementales et Transport des effluents épandeurs ou tonne à 306 communales lisier Transport des déchets et Camions bâchés Routes départementales et 25 des produits sanitaires, Véhicules légers, communales 400 autres fourgons, 1 411 véhicules dont 305 Total véhicules lourds et 706 tracteurs

Le trafic journalier maximum en véhicules lourds sera de l’ordre de 2 camions (passage du laitier et d’un livreur).

44 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME

La commune d’Izeaux dispose d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) approuvé le 2 décembre 2008, modifié en avril 2013. Un PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) sur la communauté de Communes Bièvre Est a été prescrit le 9 novembre 2015 par délibération du conseil communautaire. La Communauté de Communes s’est donnée comme objectif d’approuver ce PLUI d’ici fin 2019.

Le site du projet se trouve en zone A (agricole). Il s'agit d'une zone de richesses naturelles à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles18.

En zone A, les occupations et utilisations du sol suivantes sont admises à condition qu'elles soient compatibles avec les caractéristiques de la zone et sauf dans le secteur Ap (périmètre de protection rapproché du captage du « Layat ») où toute nouvelle construction est interdite : • Les constructions et installations, les occupations et utilisations du sol – y compris celles soumises à autorisation et/ou relevant du décret n°2003-685 du 24/07/2003- strictement liées et nécessaires à l'exercice de l'activité professionnelle des exploitations agricoles ; • Les constructions d’habitation et l'agrandissement des habitations existantes, dans une limite de 200 m² de surface de plancher et pour autant qu'elles soient directement liées et rendues nécessaires pour le fonctionnement, la surveillance ou l'entretien d'une exploitation ; • La reconstruction des constructions après sinistre dans les conditions de volumes et surfaces du bâtiment existant initialement ; • Les clôtures de terrains agricoles dans le respect des sites et de l’environnement ; • Les abris bois pour animaux parqués, liés à l'activité d'une exploitation agricole, ouverts au moins sur une face, d'une surface maximale de 20 m² ; • Les équipements publics et installations d’intérêt général dans la mesure où toutes les précautions sont prises pour assurer leur bonne insertion dans le paysage ; • Les équipements d’infrastructure susceptibles d’être réalisés dans la zone et les installations d’intérêt général, telles que les stations de transformation EDF, supports EDF, stations de pompage, réservoirs d’eau, aires de stationnement, ainsi que toutes les infrastructures nécessaires à la collectivité locale ; • Les démolitions qui doivent faire l’objet d’une autorisation.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT est une exploitation agricole. La société a obtenu le permis n° 038 194 18 20011 du 21 septembre 2018. Il n’y a pas de nouvelle construction de bâtiment ou d’installation d’élevage dans le cadre de cette demande. Le projet est donc compatible avec les règles d’urbanisme applicables sur la commune d’Izeaux19.

18 Règlement de la zone A du PLU en annexe 8 19 Copie de l’arrêté de de permis de construire en annexe 14 45 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

NOTICE D’INCIDENCE NATURA 2000

La commune d’Izeaux ne comprend pas de zones classées Natura 2000 (de même que la commune de Saint-Paul-d’Izeaux). La zone Natura 2000 la plus proche du site d’exploitation est le site n° FR 8201728 – Tourbière du Grand -Lemps, classé au titre de la directive habitats, à environ 6,3 km du site de la demande20.

1. ETAT INITIAL : INTERET DU SITE

Source : DREAL ; arrêté ministériel de désignation du site Natura 2000 ; INPN ; DOCOB CEN – AVENIR révision de 2014.

Le site FR 82001728 – Tourbière du Grand-Lemps a été désigné ZPS (Zone de Protection Spéciale) par arrêté du 20 novembre 2014. Il est protégé au titre de la directive habitats. Il concerne une superficie de 786 ha. D'origine glaciaire, la dépression du lac du Grand Lemps s'est comblée progressivement d'argile et de tourbe, élaborant au cours des 15 000 dernières années une tourbière très originale. Le cœur du site est constitué de la tourbière et ses habitats aquatiques. Le reste du bassin versant est caractérisé par une occupation essentiellement agricole du sol avec un réseau de haies dense au Nord du territoire. Deux massifs forestiers importants, à versants pentus, bordent la tourbière au Sud et Sud-ouest ; les autres boisements sont de plus petites surfaces et sont disséminés sur l'ensemble du site. Les zones urbanisées sont concentrées sur la commune de Châbons à l'Est du site. Le linéaire routier fragmente le paysage, notamment l'autoroute qui traverse le territoire du Nord au Sud et la voie ferrée qui occupe le quart Sud-est : l'aménagement de ces infrastructures pour permettre le déplacement des populations animales constitue un enjeu de premier ordre.

Situé à 500 m d'altitude dans la région du Bas Dauphiné appelée « Terres Froides » entre et la Tour-du-Pin (en Isère), le site de la tourbière du Grand Lemps est connu de longue date dans la communauté scientifique et naturaliste par la richesse biologique de ses milieux. Ce complexe lacustre occupe le fond d'une dépression d'origine glaciaire d'axe sensiblement nord-sud. La plus grande partie de ce marais est couverte par une végétation de type tourbière, qui est dominée par la cladiaie et la phragmitaie. La présence de plans d'eau libre, de roselières importantes, de radeaux flottants a permis le développement et le maintien d'une flore et d'une faune (notamment d'amphibiens et de libellules) exceptionnelles. La qualité des eaux, l'originalité de la faune et de la flore, l'intérêt paléo-historique que constitue le dépôt de tourbe confèrent à la tourbière du Grand Lemps un intérêt patrimonial de niveau national concrétisé par son classement en réserve naturelle nationale en décembre 1993 sur plus de 50 hectares et l'instauration d'un périmètre de protection préfectoral en périphérie de cette réserve d'une surface équivalente.

Le site abrite 12 habitats d'intérêt communautaire dont 5 prioritaires (6210, 7110, 7210, 91D0 et 91E0), ainsi que 12 espèces d'intérêt communautaire.

Les habitats présents dans le site, inscrit en annexe I de la directive habitats, justifiant du classement en zone Natura 2000 sont donnés tableau suivant.

20 Situation en annexe 7 46 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Tableau 22 : Les habitats rencontrés et % de la superficie concernée Code et description % de couverture 3140 – Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara sp. 0,43 3160 – Lacs et mares dystrophes naturels 0 3260 – Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du 0,02 Ranunculion fluitantis et du Calitricho-Batrachion 6210 – Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonnement sur 1,34 calcaires (Festuco-Brometalia) (sites d’orchidées remarquables) 7110 – Tourbières hautes actives 0,17 7140 – Tourbières de transition et tremblantes 0,76 7150 – Dépressions sur substrats tourbeux du Rhynchosporion 0,06 7210 – Marais calcaires à Cladium mariscus et espèces du Caricion davallianae 3,26 7230 – Tourbières basses alcalines 0,28 91D0 – Tourbières boisées 0,16 91E0 – Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraximus excelsior (Alno-Padion, 0,34 Alnion incanae, Salicion albae) 9130 – Hêtraies de l’Asperulo-Fagetum 0,32

Ce site accueille différentes espèces inscrites à l’annexe II de la directive 92/43/CEE. Tableau 23 : Liste des espèces d’intérêt communautaire présentes dans le site Natura 2000 Groupe Code Nom scientifique Nom commun 1016 Vertigo moulinsiana Vertigo de Des Moulins (Mollusque) 1042 Leuconrrhinia pectoralis Leucorrhine à gros thorax (Arthropode, Odonate) Invertébrés 1044 Coenagrion mercuriale Agrion de Mercure (Arthropode, Odonate) 1060 Lycaena dispar Cuivré des marais (Arthropode, Lépidoptère) 1083 Lucanus cervus Lucane Cerf-volant (Arthropode, Coléoptère) 1166 Triturus cristatus Triton crêté Amphibiens 1193 Bombina variegata Sonneur à ventre jaune 1308 Barbastella barbastellus Barbastelle Mammifères 1321 Myotis emarginatus Murin à oreilles échancrées 1387 Orthotrichum rogeri Orthotric de Roger Plantes 1903 Liparis loeselii Liparis de Loesel 6216 Hamatocaulis vernicosus Hypne brillante (mousse)

Le site est géré par le CEN – AVENIR basé à Saint-Egrève. Il dispose d’un DOCOB (Documents d’Objectifs).

2. SITUATION DES INSTALLATIONS ET DES ACTIVITES PAR RAPPORT AUX SITES NATURA 2000

Le site d’élevage se trouve à plus de 6 km à l’est des zones classées Natura 2000. Une des parcelles de l’exploitation est en partie dans la zone. Il s’agit de l’îlot 404, qui est une prairie naturelle pâturée.

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Tableau 24 : Zone susceptible d’être impactée par les activités et situation des installations du GAEC DU SOLEIL LEVANT (Source Géoportail)

Site Natura 2000 Ilot 404

6,3 km

Site d’élevage concerné par la demande

GAEC DU SOLEIL LEVANT

Site d’élevage annexe (bâtiment génisses

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3. LE PROJET

Il s’agit de l’extension d’un élevage bovin laitier existant d’une capacité actuelle de 150 vaches qui accueillera après projet 215 vaches. Il n’y aura pas de changement dans les pratiques : vaches laitières élevées dans une étable à logettes et produisant du lisier et troupeau de renouvellement sur paille. Les installations existantes permettent d’accueillir ces 215 vaches et leur suite sans nouvelle construction. Le projet consiste donc uniquement à augmenter le nombre de vaches présentes sur le site sans changement ni dans les installations et bâtiments, ni dans la conduite d’élevage. Les quantités d’effluents d’élevage, lisier en particulier, seront un peu augmentées. Tous ces effluents seront valorisés par épandage agricole comme actuellement. La description détaillée des installations et des activités est précisée au second paragraphe du chapitre 2. L’ilot se trouvant dans la zone Natura 2000 n’est pas épandable. Il s’agit d’un prairie naturelle pâturée par les génisses de renouvellement. La conduite sur cet îlot sera inchangée.

4. VULNERABILITE - OBJECTIFS DE GESTION – ENJEUX DE CONSERVATION

Différents paramètres sont à considérer au niveau du site, qui inclut le bassin versant de la tourbière du Grand-Lemps : - Passage de l'autoroute LYON-GRENOBLE en bordure du bassin versant (risques de pollutions). - Voie ferrée en remblai sur la zone humide (perte de continuum). - Décharge autorisée avec enfouissement progressif en limite du bassin versant. - Décharge de matières inertes en limite de la source alimentant l'émissaire principal de l'étang. - Développement de la culture du maïs en bordure de la cuvette (abandon des prairies). - Stabulation de vaches laitières dans la zone périphérique de la réserve nationale. - Déprise agricole sur certaines parcelles entraînant la fermeture des milieux. - Remblaiement de mares, arasement de haies... (suppression de corridors biologiques). - Eutrophisation. Les différentes menaces pesant sur les habitats et espèces sont récapitulées tableau suivant. Tableau 25 : Menaces pesant sur les habitats et espèces du site Natura 2000 Habitat / Espèce Degré de priorité Menace Tourbière haute active 1 Dégradation de la qualité des eaux Colonisation du milieu par les ligneux Tourbière de transition et tremblants 1 Dégradation de la qualité des eaux Colonisation du milieu par les ligneux Colonisation par les espèces exotiques Piétinement Dépression sur substrat tourbeux du 1 Dégradation de la qualité des eaux Rhynchosporion Colonisation du milieu par les ligneux Colonisation par les espèces exotiques Marais à Cladium mariscus et 1 Colonisation du milieu par les ligneux Caricion Davallianae Dégradation de la qualité des eaux Tourbière basse alcaline 1 Colonisation du milieu par les ligneux Dégradation de la qualité des eaux Tourbière boisée 1 Dégradation de la qualité des eaux

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Habitat / Espèce Degré de priorité Menace Eau oligomésotrophe calcaire à 1 Dégradation de la qualité des eaux Chara spp Mare dystrophe naturelle 1 Absence de perturbation (comblement) Dégradation de la qualité des eaux Liparis de Loesel (Liparis loeselii) 1 Colonisation du milieu par les ligneux Cueillette Hypne brillante (Hamataucolis 1 Colonisation du milieu par les ligneux vernicosus) Colonisation par les espèces exotiques Piétinement Dégradation de la qualité des eaux Cistude d’Europe (Emys orbicularis) 1 Pratiques agricoles intensives Dégradation de la qualité des eaux Triton crêté (Triturus cristatus) 1 Sylviculture (coupe rase) Dégradation de la qualité des eaux Trafic routier Rivière à Ranunculion fluitantis et 2 Entretien des cours d’eau (faucardage, Callitrichio batrachion curage) Dégradation de la qualité des eaux Hêtraie-chênaie de l’Asperulo- 2 Colonisation par les espèces exotiques Fagetum Sylviculture (coupes rases) Forêt alluviale à Alnus glutinosa et 2 Maladie (Phytophtora alni) Fraxinus excelsior Dégradation de la qualité des eaux Sylviculture (coupes rases) Orthotric de Roger (Orthotrichum 2 Sylviculture (coupes rases) rogeri) Sonneur à ventre jaune (Bombina 2 Sylviculture (coupes rases) variegata) Pollution des eaux Trafic routier Maillot de Des Moulins (Vertigo 2 Pratiques agricoles (brûlis) moulinsiana) Prédation par les poissons carnassiers Dégradation de la qualité des eaux Leucorrhine à gros thorax 2 Dégradation de la qualité des eaux (Leucorrhinia pectoralis) Agrion de Mercure (Coenagrion 2 Colonisation du milieu par les ligneux mercuriale) Dégradation de la qualité des eaux Cuivré des marais (Lycaena dispar) 2 Pratiques agricoles intensives Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) 2 Sylviculture (coupes rases) Barbastelle d’Europe (Barbastella 2 Sylviculture (coupes rases) barbastellus) Murin à oreilles échancrées (Myotis 3 Dégradation de la qualité des eaux emarginatus) Pelouse sèche à orchidées 3 Enrichissement des sols (amendement) Déprise agricole

5. IMPACTS DU PROJET SUR LES SITES NATURA 2000

Il n’y aura pas de construction dans les zones Natura 2000, ni à proximité. Les installations d’élevage se trouvent à plus de 6,3 km au sud, de l’autre côté d’infrastructures importantes : autoroute, routes départementales et villages. Les habitats prioritaires sont loin des installations21. La principale menace susceptible de représenter les activités du GAEC DU

21 Situation en annexe 7 50 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

SOLEIL LEVANT est la dégradation de la qualité des eaux, essentiellement liée à une mauvaise gestion des effluents d’élevage.

Le sol des bâtiments est et sera imperméable (bétonné). Les lisiers seront stockés dans des ouvrages étanches, de capacité suffisante, les fumiers seront soit stockés sur une fumière étanche, couverte, en pente inversée, soit au champ sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable. Les effluents d’élevage sont et seront valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage avec enregistrement des apports et raisonnement de la fertilisation. Les apports d’effluents d’élevage permettent d’entretenir le pool de matières organiques du sol et ainsi favorisent la vie du sol. Par ailleurs, seule une des parcelles de l’exploitation se trouve dans la zone Natura 2000, en partie. Elle n’est pas épandable (pente et éloignement). Cette parcelle est et sera pâturée par quelques génisses. Le pâturage permet de maintenir le milieu ouvert. Etant donné la distance entre la zone Natura 2000 et le site d’élevage, la présence d’infrastructures et de zones urbanisées importantes et la nature du projet, ce dernier n’aura pas d’incidence notable sur la zone Natura 2000.

6. MOYENS DE MAITRISE

La zone Natura 2000 la plus proche du site d’élevage se trouve à plus de 6 km au nord. Des infrastructures importantes, dont l’autoroute, séparent la zone du site d’élevage. Les sols des bâtiments sont imperméables. Les effluents d’élevage liquides (lisier dilués) seront collectés dans des fosses de capacité suffisantes pour pouvoir épandre en période autorisée au plus près des besoins des cultures. Les apports d’effluents d’élevage (fumiers, lisiers) seront raisonnés, de même que le pâturage. Les fumiers et lisiers permettront de nourrir les cultures avec un produit organique qui contribuera à l’entretien du pool de matières organiques du sol et de diminuer les apports d’engrais minéraux. Ils ne perturberont pas la flore et la faune. Seule une partie d’îlot de parcelles de l’exploitation se trouve dans la zone Natura 2000. Il s’agit d’une prairie permanente pâturée par quelques génisses de renouvellement, non épandable.

7. CONCLUSION

Le site d’élevage ne se trouve pas dans une zone Natura 2000 mais à plus de six kilomètres de la zone la plus proche, de l’autre côté d’importantes infrastructures et de zones urbanisées. Il n’y n’aura donc pas d’incidence dommageable des pratiques sur les zones Natura 2000.

8. METHODES UTILISEES POUR EVALUER L’INCIDENCE DES ACTIVITES SUR LES ZONES NATURA 2000

Les données sont issues de recherche bibliographique et des données issues du DOCOB et du MHIN, pour l’état initial et la tendance évolutive des habitats.

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CAPACITES FINANCIERES ET TECHNIQUES

1. CAPACITES TECHNIQUES

La famille BELISSARD s’est installée en élevage bovin laitier sur le site de Saint-Paul-d’Izeaux depuis plusieurs générations. Les vaches laitières étaient alors logées dans le bâtiment du site n°2. Elle possédait en parallèle un bâtiment sur la commune d’Izeaux dans lequel étaient logées les génisses de renouvellement.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT a été créé le 16 avril 1991 et regroupait alors les exploitations de Messieurs BELISSARD Michel, BELISSARD Patrick et de Madame BELISSARD Magali.

LE GAEC DU SOLEIL LEVANT comprend à ce jour deux associés co-gérant, Monsieur Michel BELISSARD et son fils Monsieur Anthony BELISSARD.

Monsieur Michel BELISSARD est titulaire d’un baccalauréat professionnel option élevage obtenu à Vif à la MFR (Maison Familiale et Rurale) en 1984. Ses parents étaient éleveurs laitiers. Suite à son baccalauréat, il a été aide-familial sur l’exploitation laitière. Il s’est installé en tant qu’agriculteur en 1986, en production laitière. Il a donc aujourd’hui, 22 ans d’expérience en conduite de troupeau laitier.

Monsieur Anthony BELISSARD est titulaire d’un BTS (Brevet de Technicien Supérieur) option Productions Animales, obtenu en 2013 au lycée agricole de La-Côte-Saint-André. Il a ensuite travaillé pendant trois ans en tant que technico-commercial en alimentation animale. Il s’est installé en agriculture et est entré dans le GAEC DU SOLEIL LEVANT en 2016.

Messieurs Michel et Anthony BELISSARD ont donc toutes les capacités techniques nécessaires à la bonne conduite de leur élevage laitier.

2. CAPACITES FINANCIERES

Il n’y a pas de nouvelles constructions dans le cadre de cette demande. Le dernier investissement en cours de réalisation est la deuxième fosse à lisier NVLLEFOSSE. Cette dernière permettra de stocker les lisiers dilués en l’attente de leur épandage en respectant les périodes d’interdiction d’épandage et en réalisant les apports au plus près des besoins des cultures. Le coût total des travaux engagés dans le cadre de cette demande pour améliorer la gestion des effluents et les bâtiments d’élevage est d’environ 120 000 € (fosse + racleur + béton des couloirs de raclage). LE GAEC DU SOLEIL LEVANT a déposé une demande de subventions au titre du Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles (subvention FEADER européennes transitant par la région Auvergne-Rhône-Alpes). L’accord de subvention a été obtenu. Le complément sera financé au moyen d’emprunt et un emprunt court terme permettra d’attendre le versement de la subvention.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT dispose de la capacité nécessaire pour financer les éventuelles dépenses liées à la protection de l’environnement. Il est adhérent du centre de gestion CERFRANCE basé à Grenoble.

52 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Les trois derniers chiffres d’affaires de l’exploitation ont été de : • Du 1er janvier au 31 décembre 2015 : 571 276 € ; • Du 1er janvier au 31 décembre 2016 : 666 236 € ; • Du 1er janvier au 31 décembre 2017 : 714 556 €.

Le dernier bilan comptable a été donné à l’inspecteur des installations classées pour la protection de l’environnement sous pli confidentiel.

Enfin le GAEC DU SOLEIL LEVANT a souscrit une assurance professionnelle pour son activité auprès d’AVIVA.

53 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

CONFORMITE DU PROJET AUX PRESCRIPTIONS DE L’ARRETE DU 27 DECEMBRE 2013 MODIFIE

1. DISPOSITIONS GENERALES

1.1. Article 3 - Plans Les plans des abords des installations et du bâtiment se trouvent en annexe22.

1.2. Article 4 - Registres LE GAEC DU SOLEIL LEVANT tient et tiendra à jour un dossier comportant les documents suivants : • Un registre d’élevage comprenant les effectifs présents dans l’installation ; • Un registre des risques ; • Le plan des réseaux de collecte des effluents23 ; • Le plan d’épandage24 ; • Le cahier d’épandage ; • Les bons d’enlèvement d’équarrissage. Ce dossier est tenu à la disposition de l’inspecteur des installations classées.

1.3. Article 5 - Distances d’implantation L’arrêté du 27 décembre 2013 modifié relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant de l’enregistrement au titre des rubriques nos 2101-2 ; 2102 et 2011 fixe les distances minimales suivantes : • 100 des habitations de tiers et locaux habituellement habités par des tiers (distance pouvant être réduite à 15 m pour les hangars de stockage de paille sous réserve de maîtrise du risque incendie) ; • 35 m des puits, forages, sources, aqueducs, installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux, que les eaux soient destinées à l’alimentation en eau potable ou à l’arrosage des cultures maraîchères, des rivages, des berges des cours d’eau ; • 200 m des lieux de baignade déclarés et plages ; • 500 m en amont des zones conchylicoles ; • 50 m des berges des cours d’eau alimentant une pisciculture sur un linéaire d’un kilomètre en amont d’une pisciculture.

Hormis les anciens membres du GAEC DU SOLEIL LEVANT, messieurs Patrick BELISSARD et Judicaël BRUNAT, il n’y a pas de tiers à moins de 100 m des installations d’élevage sur le site n°1. Sur le site n°2, le premier tiers se trouve à une soixantaine de mètres du bâtiment d’élevage B2.

22 Plan des abords en annexe 4 23 Plan en annexe 16 24 Plan d’épandage en annexe 20 54 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères dans les 35 m autour des installations, ni de cours d’eau. Il n’y a pas non plus de zone de baignade ou de pisciculture à proximité des installations d’élevage.

Les distances d’implantation sont donc conformes aux dispositions de l’arrêté du 27 décembre 2013 modifié.

1.4. Article 6 - Intégration paysagère Il n’y a pas de nouvelles constructions de bâtiments d’élevage dans le cadre de cette demande.

Il n’y aura ainsi pas de changement dans le paysage. Figure 9 : Vue d'ensemble du site 1 depuis la route départementale

Bâtiments d’élevage

1.5. Article 7 - Préservation de la biodiversité Le site d’implantation des installations d’élevage est à vocation agricole. Il est entouré de parcelles cultivées : cultures et prairies. Il se trouve en bordure de la route départementale dans une zone de plaine. Ces grands espaces agricoles permettent de garantir le maintien d’infrastructures agroécologiques. La biodiversité animale et végétale autour des installations d’élevage sera préservée.

55 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

2. PREVENTION DES ACCIDENTS ET DES POLLUTIONS

2.1. Généralités

2.1.1. Article 8 - Recensement des risques d’incendie et d’explosion Les bâtiments d’élevage ne sont pas chauffés. Il n’y a pas de stockage de gaz. Les éléments de l’installation susceptibles de prendre feu ou de conduire à une explosion, présents sur le site sont : • Le stockage de produits inflammables : paille, foin, papier, cartons (emballage, …) ; • Les bâtiments eux-mêmes ; • Les cellules d’aliment.

La paille et le foin sont stockés dans les hangars se trouvant sur le site. Il n’y a et n’y aura pas à côté de la paille et du foin, d’ammonitrate (les membres du GAEC vont le chercher à la coopérative le jour de son utilisation), ou de stockage de fioul ou GNR (se trouve dans un local spécifique).

Le principal risque est de type incendie. Les différentes zones à risques sont situées sur le plan joint en annexe25.

2.1.2. Article 9 - Produits dangereux Il y aura peu de produits dangereux sur l’exploitation. Il s’agit des désinfectants et insecticides essentiellement. Ces produits sont stockés dans une armoire dans l’atelier.

Conformément à l’article R4211-3 du Code du travail, un dossier de maintenance comprenant les notices d’utilisation des produits (insecticides, raticides, produits de lavage), les consignes d’utilisation du matériel (installations électriques, installations de traite, …) sera tenu à jour.

L’élevage est suivi par un vétérinaire sanitaire (Cabinet SUDELVET à Bourg-de-Péage (26) et Clinique de La Fure à Rives). Tous les produits en attente de traitement sont stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu dans une armoire à pharmacie se trouvant à côté de la salle de traite.

Les produits dangereux sont essentiellement quelques nettoyants et désinfectants et des produits de lutte contre les nuisibles. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT conserve les notices de sécurité de ces produits dans le registre des risques.

2.1.3. Article 10 - Nettoyage et désinfection des installations Chaque bâtiment est et sera curé ou raclé régulièrement. Il n’y a ainsi pas d’accumulation de matières dangereuses, polluantes et de poussières.

Les installations de traite sont lavées à l’eau deux fois par jour, après chaque traite. La machine à traire est nettoyée avec un produit acide le soir et un produit alcalin le matin. Le tank est lavé une fois sur deux avec le produit acide, une fois sur deux avec le produit alcalin.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT lutte contre les insectes et les rongeurs (détail au paragraphe 2.2.9. de la présentation du projet).

25 Situation des zones à risques d’incendie ou d’explosion en annexe 17 56 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

2.2. Dispositions constructives

2.2.1. Article 11 - Matériaux de construction Les sols de tous les bâtiments d’élevage, de la salle de traite, de la laiterie, des aires d’ensilage, ceux des installations de transfert des effluents ainsi que les ouvrages de stockage des effluents (fosses et fumière) sont bétonnés, étanches et imperméables. La pente des sols des bâtiments et des ouvrages est conçue de telle sorte à ce que les effluents rejoignent les ouvrages de stockage. Les murs des bâtiments d’élevage et des installations de traite sont imperméables une hauteur d’un mètre au moins. Il n’y a pas de remontée d’eau au niveau des bâtiments d’élevage.

Les aliments des animaux sont stockés dans des silos couloirs bâchés (à l’exception du front d’attaque), dans des hangars (foin) et dans des cellules (compléments).

Les fosses à lisier sont conformes aux prescriptions de l’arrêté du 5 septembre 2007 modifiant l’arrêté du 26 février 2002 relatif aux travaux de maîtrise des pollutions liées aux effluents d’élevage26. Les différents ouvrages de stockage des effluents permettront de les stocker pendant les périodes pendant lesquelles l’épandage est interdit et seront de plus de 5,5 mois pour les lisiers et 2 mois pour les fumiers, soit plus que la capacité exigée en zone vulnérable dans ce secteur (la capacité règlementaire étant ici plus importante que la capacité agronomique calculée27.

2.2.2. Article 12 – Accès des secours Les installations d’élevage sont accessibles via la route départementale D 73b reliant Izeaux à la route départementale D 1085 et ainsi à Rives, à l’autoroute et à Beaucroissant. Elles sont facilement accessibles aux secours depuis cette route départementale. A l’intérieur du site, les aires de circulations sont bien aménagées. Ainsi au sein du site, les camions de secours pourront circuler et tourner autour des installations28.

2.2.3. Article 13 - Moyens de lutte contre l’incendie et dispositifs de sécurité a) Moyens de lutte contre l’incendie Le GAEC DU SOLEIL LEVANT dispose de différents moyens de lutte contre l’incendie.

La borne à incendie la plus proche se trouve à 690 m du site d’élevage des vaches. Une demande29 a été faite à la mairie pour implanter une borne à incendie au bord de la route départementale, à l’entrée du site. Si cela s’avérait impossible, le GAEC DU SOLEIL LEVANT installerait une citerne à incendie d’une capacité de 120 m3 équipée d’une prise pompier à l’entrée du site. • Les installations sont équipées d’extincteurs : ✓ Un à l’entrée de l’étable à logettes, de 5 kg, à poudre utilisable sur les installations électriques ; ✓ Un dans l’atelier, de 5 kg, à poudre utilisable sur les installations électriques ; ✓ Un à l’entrée du bâtiment de Saint-Paul-d’Izeaux, de 5 kg, à poudre utilisable sur les installations électriques.

26 Garantie en annexe 14 27 Calcul du DeXeL en annexe 13 28 Plan en annexe 19 29 Attestation en annexe 17 57 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• Ces extincteurs feront l’objet de vérifications périodiques conformément à la règlementation en vigueur. • En cas d’incendie le GAEC DU SOLEIL LEVANT pourra faire appel aux pompiers dont la caserne la plus proche se trouve à Izeaux (2 km du site). Le temps d’intervention estimée est d’environ 5 mn (hors le temps trajet – caserne). • Les eaux d’incendie des bâtiments rejoindraient les fosses à lisier. b) Dispositifs de sécurité Un dispositif, situé à l’entrée du site près de la laiterie, permet de couper l’alimentation électrique dans tous les bâtiments, ainsi qu’au compteur à l’entrée du site. Les installations électriques sont équipées d’un parafoudre.

Les toitures de l’étable à logettes, du hangar à paille et matériel et de la stabulation de Saint- Paul-d’Izeaux sont en partie couvertes de panneaux photovoltaïques. Chacune des installations a une puissance de 36 kWc, et comprend un local onduleur situé à côté des bâtiments. Les panneaux sont de type 250 Wc. Ils sont conformes à la norme EN 61215 :2005. Un dispositif situé en bordure de la route départementale, permet de couper l’installation photovoltaïque de chacun des bâtiments (il en est de même à Saint-Paul-d’Izeaux).

Les installations sont conformes aux différentes règlementations en vigueur et ont été réalisées selon les préconisations du guide UTE C15-712 et en matière de sécurité incendie à celle du guide pratique de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie), du SER (Syndicat des Energies Renouvelables) et de SOLER (Groupement Français des Professionnels du Solaire photovoltaïque) dénommé « Spécifications techniques relatives à la protection des personnes et des biens dans les installations photovoltaïques raccordées au réseau BT ou HTA » (version du 23 janvier 2012). Elles sont garanties douze ans (10 ans pour les onduleurs).

Toutes les dispositions ont été prises pour éviter aux intervenants des services de secours tout risque de choc électrique avec en particulier :  L’ensemble des composants côté DC (courant continu) sont de classe II ;  Toutes les parties métalliques des matériels (y compris de classe II) constituant l’installation photovoltaïque sont interconnectées et reliées à la même prise de terre ;  Le schéma de liaison à la terre de la partie courant alternatif (AC) a été réalisé conformément aux exigences de la norme NF C15-100 ;  La protection contre les surcharges des câbles en cas de défaut est assurée par des fusibles et un sectionneur DC intégrés aux onduleurs ;  La prévention contre la dégradation de l’installation photovoltaïque est assurée par un contrôle d’isolement de la partie courant continu ;  La protection des équipements sensibles (onduleurs, modules photovoltaïques, …) contre les surtensions atmosphériques est assurée par un parafoudre.

Différents pictogrammes ont été apposés pour signaler la présence de cette installation sur le site.

58 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Figure 10 : Vue des pictogrammes apposés sur l’armoire de transmission et sur l’onduleur (local de l’étable à logettes)

A proximité des installations (bureau, laiterie et portes des bâtiments d’élevage) seront affichées des consignes précises indiquant notamment : • Le numéro d’appel des sapeurs-pompiers : 18 ; • Le numéro d’appel de la gendarmerie : 17 ; • Le numéro d’appel du SAMU : 15 ; • Le numéro d’appel des secours à partir d’un téléphone mobile : 112 ; • Ainsi que les dispositions immédiates à prendre en cas de sinistre ou d’accident de toute nature pour assurer la sécurité des personnels et la sauvegarde de l’établissement.

2.3. Article 14 - Dispositifs de prévention des accidents Les installations électriques ont été réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementation en vigueur. En particulier, elles sont conformes aux préconisations des différents textes et décrets de 2011 pour les plus récentes et à la norme NFC 15 000 relative aux locaux humides et aux prescriptions du décret n° 88-1056 pris pour l’exécution du livre II du code du travail (tire III : hygiène et sécurité du travail) en ce qui concerne les travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques pour les plus anciennes.

Les installations seront contrôlées tous les cinq ans par un électricien (tous les ans en cas de présence de stagiaire ou de salariés). Les installations photovoltaïques ont été réalisées selon les règles de l’art. Elles ont fait l’objet d’un consuel, et bénéficient d’une maintenance annuelle par l’installateur des panneaux.

Le plan des zones à risques d’incendie et d’explosion30, de même que le dossier de maintenance cité au 2.1.2., contenant les fiches de données sécurité des produits31, ainsi que les justificatifs de contrôle des matériels électriques et techniques et les éléments permettant de connaître les suites données à ces vérifications seront tenus à la disposition de l’inspecteur des installations classées et des services de secours, dans un registre des risques tenu à jour.

30 Plan en annexe 17 31 Fiches de données sécurité en annexe 10 59 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

2.4. Article 15 - Dispositifs de prévention des pollutions accidentelles Les produits susceptibles de générer des pollutions accidentelles autres que les effluents d’élevage sont : • Les produits de nettoyage et de désinfection ; • Les produits vétérinaires, les insecticides et les raticides ; • Le GNR pour les tracteurs.

Les produits susceptibles de s’écouler accidentellement sur l’exploitation sont ainsi peu nombreux.

Les insecticides, désinfectants, produits de nettoyage et de désinfection sont stockés dans une armoire prévue à cet effet, permettant de contenir la totalité du contenu en cas d’écoulement accidentel, dans une pièce isolée.

Les produits vétérinaires se trouvent dans une armoire à pharmacie. Les produits de nettoyage des installations de traite sont dans la salle de traitre au sol étanche. Enfin le GNR est stocké dans une cuve se trouvant dans un local fermé étanche.

3. EMISSIONS DANS L’EAU ET LES SOLS

3.1. Article 16 – Objectifs de qualité des eaux Le site d’élevage du GAEC DU SOLEIL LEVANT est compatible avec les objectifs du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Rhône Méditerranée Corse. Les effluents de l’élevage sont valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage. Les apports sont raisonnés, en fonction des besoins des cultures et du type de sol. Cette valorisation des effluents d’élevage dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des distances par rapport aux cours d’eau, du pouvoir épurateur du sol et des besoins des cultures avec enregistrement des pratiques est une méthode de prévention qui s’inscrit dans les objectifs du SDAGE.

Le site d’élevage ne se trouve pas dans un périmètre de protection de captage pour l’alimentation en eau potable. Il est situé dans une commune classée en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 17-055 du 21 février 2017). Il en est de même de l’ensemble des communes du plan d’épandage, la commune de Saint-Paul-d’Izeaux, site d’une annexe et de parcelles d’épandage l’étant seulement en partie. Les prescriptions du dernier programme d’actions nitrates sont appliquées32.

3.2. Articles 17, 18 et 19 - Prélèvements et consommations en eau Les sites d’élevage ne se trouvent pas dans une zone de répartition des eaux. L’alimentation en eau sur le site d’Izeaux, site de la demande, est assurée essentiellement par un forage. Le réseau public peut être utilisé si nécessaire. Un dispositif de disconnexion empêche tout retour de l’eau prélevée dans le milieu et tout retour vers le réseau public.

L’eau sera utilisée :

32 Plan d’épandage en annexe 20 60 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• Pour l’abreuvement : 8 494 m3 ; • Le lavage des installations de traite : 453,7 m3 • Soit au total : 8 947 m3.

La consommation sur le site n°1, à partir du forage, est évaluée à : 7 475 m3, avec un maximum de 30 m3 par jour.

La quantité d’eau annuelle consommée pour les activités d’élevage sera donc d’environ 8 947 m3 sur les deux sites. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT veillera à limiter au maximum sa consommation en eau en particulier en inspectant les installations régulièrement afin de détecter toute fuite éventuelle ou tout dysfonctionnement.

Le site d’élevage sera équipé d’un compteur à l’arrivée du forage. Le prélèvement maximum est estimé à 30 m3 par jour, le débit prélevé sera relevé mensuellement est porté sur un registre éventuellement informatisé.

Le forage a été réalisé en 2017. Il est conforme aux préconisations de l’arrêté du 11 septembre 200333.

3.3. Gestion du pâturage et des parcours extérieurs - Article 22 Les articles 20 et 21 sont sans objet.

Des sources captées rejoignent des bacs dans les pâtures. Les abords des points d’eau sont régulièrement nettoyés et entretenus afin d’éviter la création de bourbiers. Le GAEC DU SOLEIL LEVANT effectue une rotation dans les pâtures, ce qui permet une rotation dans les points d’abreuvement.

Afin de limiter les risques de sur-pâturage, le temps de présence des animaux sur les surfaces de pâturage exprimé en équivalent de journées de présence d’unités de gros bétail par hectare (UGB.JPE/ha) est de : • Sur la période estivale : au maximum 604 UGB.JPE/ha, voir détail tableau suivant (donc inférieur à 650) ; • Sur la période hivernale : 0 UGB.JPE/ha (donc inférieur à 400), animaux tous rentrés en hiver. Les vaches laitières ont accès en permanence au bâtiment dans lequel elles viennent s’affourager, pour les autres catégories d’animaux, le calcul sur la période de pâturage est donné ci-après (une grande partie des génisses partent en pension/alpage en été), en hiver les animaux sont tous rentrés. Tableau 26 : Calcul des équivalents journées de présence UGB par hectare observés sur l’exploitation Type d'animal Nombre d'UGB Surface (ha) Jours UGB.JPE/ha G2 32 20 210 336 G1 24 15 210 336 G1 12 8 90 135 VT 40 8 60 300

33 Dossier de déclaration en annexe 9 61 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

3.4. Article 23 - Collecte et stockage des effluents d’élevage Les lisiers seront raclés deux fois par jour et seront acheminés vers deux fosses à lisier enterrées. Les effluents de salle de traite sont stockés sous la salle de traite34. Les fumiers compacts des génisses seront stockés dans une fumière en pente inversée (site n°2).

Les différents ouvrages de stockage des effluents permettront de les stocker pendant les périodes pendant lesquelles l’épandage est interdit et seront ainsi au moins de 4,5 mois pour les lisiers et 2 mois pour les fumiers (capacité règlementaire), qui est plus importante que la capacité agronomique calculée35.

Les fumiers très compacts sont stockés sur les parcelles d’épandage à l’issue de deux mois passés sous les animaux, en attente de leur épandage, conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole : • Lors de la constitution du dépôt au champ, le tas tient naturellement en tas, sans écoulement de jus latéraux ; • Le volume du dépôt est adapté à la fertilisation des cultures environnantes ; • Le tas est constitué de façon continue pour disposer d’un produit homogène et limiter les infiltrations d’eau ; • Le tas n’est pas lis en place sur des zones où l’épandage est interdit ainsi que dans les zones inondables ou d’infiltration préférentielle telles que failles ou bétoire ; • La durée de stockage ne dépasse pas neuf mois ; • Le tas n’est pas présent entre le 15 novembre et le 15 janvier, sauf en cas de dépôt sur prairie ou sur un lit d’environ 10 cm d’épaisseur de matériau absorbant (au C/N supérieur à 25 comme la paille) ou en cas de couverture du tas ; • Le retour sur un même emplacement ne se fait pas avant un délai de trois ans ; • L’ilot cultural sur lequel le stockage est réalisé, la date de dépôt du tas et la date de reprise sont indiqués dans le cahier d’enregistrement des pratiques.

3.5. Article 24 - Gestion des eaux pluviales Tous les bâtiments sont équipés de chéneaux avec descentes reliés à des puits perdus pour collecter les eaux pluviales de toiture. Ces dernières ne tombent ainsi pas sur des zones de transfert et ne sont pas mélangées aux effluents d’élevage.

3.6. Article 25 – Rejet d’effluents Il n’y aura pas de rejet direct d’effluents vers les eaux souterraines.

3.7. Articles 26 et 27 : Epandage et traitement des effluents d’élevage Les effluents d’élevage sont valorisés par épandage agricole sur les terres agricoles de l’exploitation dans le cadre du plan d’épandage, mis à jour dans le cadre de cette demande36.

3.8. Articles 28 à 30 Sans objet, pas de compostage, ni de traitement sur le site du GAEC DU SOLEIL LEVANT.

34 Plan des réseaux en annexe 16 35 Calcul du DeXeL en annexe 13 36 Mise à jour du plan d’épandage en annexe 20 62 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

3.9. Article 31 - Emissions dans l’air

3.9.1. Ventilation La ventilation est naturelle dans les bâtiments d’élevage, via les bardages et ouvertures. Il n’y a pas d’extracteurs d’air.

3.9.2. Emissions de poussières et gaz Ce type d’élevage n’est pas connu comme générateur de poussières à l’extérieur. Il n’y a pas d’accumulation de poussières issues d’extracteurs aux abords des bâtiments.

Les voies de circulations sont bien entretenues de façon à éviter des dépôts excessifs de boues ou poussières sur la voie publique.

Les installations sont nettoyées et entretenues, les effluents d’élevage collectés et valorisés par épandage agricole de façon à limiter au maximum les nuisances odorantes. Les épandages se font dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des distances aux tiers. Les fumiers stockés au champ le sont à une distance minimale de 100 m des habitations de tiers.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT veillera à ce que les véhicules sortant du site d’élevage n’entrainent pas de dépôts excessifs sur les voies publiques de circulation.

Les principales émissions gazeuses concernent d’une part l’ammoniac lié à la gestion des effluents d’élevage, surtout de type lisier (il n’existe pas de référence d’émission en élevage bovin) et le méthane émis au pâturage par la fermentation entérique. Cependant la surface agricole de l’exploitation est de 187 ha dont 146,63 ha peuvent recevoir les lisiers et environ 90 ha sont pâturés (sans compter les surfaces en alpage ou en pension pour les génisses de renouvellement l’été). Les émissions de méthane et d’ammoniac seront donc réparties sur une surface importante. Il est à noter qu’à contrario, l’élevage avec une proportion importante de prairie participe à la séquestration du carbone.

3.9.3. Odeurs Différentes mesures seront mises en place pour limiter au maximum les nuisances odorantes pour le voisinage : • Le tiers hormis anciens exploitants le plus proche de l’élevage se trouve à plus de 500 m. • Les bâtiments seront bien aérés (bardage et aération), les abords maintenus propres. • Les installations seront nettoyées et désinfectées. • Les effluents d’élevage seront valorisés par épandage agricole, les lisiers étant épandus à une distance minimale de 100 des tiers. • Les cadavres et l’ensemble des déchets seront stockés dans des conditions propres et éliminés selon des filières agréées.

3.10. Article 32 - Bruit L’arrêté du 20 août 1985 relatif aux bruits aériens émis dans l’environnement fixe les normes d’émission sonore que doivent respecter les installations classées pour la protection de l’environnement.

63 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Le niveau limite de bruit à respecter en limite de propriété est donné par la formule : L limite = 45 dB(A) + CT+ CZ Avec CZ et CT, termes correctifs correspondant pour le premier au type de zone et pour le second aux horaires (jour, nuit et périodes intermédiaires). Les niveaux limites de bruit à respecter en limite de propriété du site d’élevage du GAEC DU SOLEIL LEVANT sont donnés ci-après. Tableau 27 : Niveaux limites de bruit Période Période de jour Période intermédiaire Période de nuit Jours ouvrables Jours ouvrables : 6 à 7 Tous les jours de 22 à 6 (7 à 20 heures) h., dimanches et jours h. fériés : 6 à 22 h. Zone rurale non habitée 65 dB (A) 60 dB (A) 55 dB (A) ou comportant des écarts ruraux

Les références manquent dans le domaine de l’évaluation des bruits engendrés par les élevages. Les niveaux sonores qui seront atteints sur l’exploitation sont donc difficiles à quantifier. On retiendra plusieurs sources possibles de bruits sur l’exploitation : • Le bruit des animaux • L’affouragement. • Le trafic routier sur le site • Le curage/raclage des effluents. • La machine à traire. • Les bruits divers : alarmes, groupe électrogène.

Les mesures préventives mises en place pour limiter au maximum les nuisances sonores de l’élevage sont les suivantes : • Les bovins sont des animaux peu bruyants. Ce sont surtout les cornadis qui peuvent ainsi émettre des bruits. Ces derniers sont équipés de caoutchouc anti-bruit. • Hormis les anciens membres du GAEC DU SOLEIL LEVANT, messieurs Patrick BELISSARD et Judicaël BRUNAT, il n’y a pas de tiers à moins de 100 m des installations d’élevage sur le site n°1 (les plus proches sont à plus de 500 m). • La ventilation est naturelle. Il n’y a donc pas de bruit à ce niveau. • Le moteur de la machine à traire fonctionne dans un local dans le bâtiment. Son bruit est peu audible de l’extérieur. • L’essentiel du trafic se fait de jour. La période correspondant au trafic maximal correspond au moment de la constitution des silos et dure environ 8 jours par an. Ce sont uniquement des matériels agricoles. • Le climat, en particulier vent, peut transmettre les bruits, cependant le tiers le plus proche se trouve à plus de 500 m des bâtiments, au sud-est. • Il n’y a pas d’alarme sonore sur le site. • Le temps de pompage du lisier est de l’ordre de 5 mn par tonneau. Ce bruit ne se produit que quelques jours par an, lors des périodes d’épandage.

3.11. Déchets et sous-produits animaux (articles 33 à 35) La gestion des déchets et sous-produits animaux a été détaillée au paragraphe 2.2.13 du chapitre « Description de l’établissement et du projet ».

64 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT prendra toutes les dispositions nécessaires pour : • Limiter à la source la quantité et la toxicité des déchets : peu de produits de traitements, produits vétérinaires sur ordonnance en quantité limitée, DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) stockés dans une boite à seringues reprise par le GDS ; • Trier, recycler et valoriser ses déchets : tri des emballages, collecte ADIVALOR, valorisation agricole des effluents d’élevage ; • S’assurer pour les déchets ultimes dont le volume est limité, d’un stockage dans les meilleures conditions possibles : équarrissage pour les cadavres, reprise des médicaments par le vétérinaire.

Les cadavres seront éliminés par l’équarrisseur qui intervient sur appel (le GAEC DU SOLEIL LEVANT conservera les bons d’équarrissage). Dans l’attente de leur enlèvement, ils seront stockés sur une zone facile à nettoyer sous bâche.

Le devenir des déchets est rappelé tableau suivant : Tableau 28 : Rappel du devenir des déchets Classification Fréquence Niveau de Déchets (décret n° Mode de stockage Destination d’élimination valorisation 2002-540) Zone facile à Reprise par Cadavres nettoyer sous Non 02-01-02 l’équarrisseur qui Equarrisseur d’animaux bâche puis valorisable intervient sur appel équarrissage Déchets Déchetterie 15-01-07 Variable banals, Elimination au fur Containers 15-01-01 selon le papiers, et à mesure communaux 15-01-02 déchet (*) cartons, … Déchetterie Produits 18 02 08 Stockage dans leur Vétérinaire Non vétérinaires emballage et GDS valorisable armoire à pharmacie Seringues dans une boite à seringues Effluents Fosses à lisier, Selon dates Epandage 02-01-06 100 % d’élevage fumière, champ d’épandage agricole

3.12. Autosurveillance (articles 36 à 39) Le GAEC DU SOLEIL LEVANT réalise et réalisera un suivi du pâturage.

Par ailleurs, le GAEC DU SOLEIL LEVANT tient et tiendra à jour un cahier d’épandage des effluents d’élevage.

Les articles 38 et 39 sont sans objet.

65 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

COMPATIBILITE AVEC LES DIFFERENTS PLANS, SCHEMAS ET PROGRAMMES

Les communes du secteur d’étude sont situées tout ou partie en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (zone définie par l’arrêté n° 12-290 du 18 décembre 2012 du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, complété par l’arrêté n° 2015-072 du 14 mars 2015), ni dans un périmètre de protection de l’atmosphère.

La compatibilité avec les différents plans, schémas et programmes susceptibles de concerner l’établissement d’élevage du GAEC DU SOLEIL LEVANT est détaillée ci-après.

1. DOCUMENTS D’URBANISME

La compatibilité avec les documents d’urbanisme fait l’objet d’un chapitre spécifique (se reporter aux chapitres précédents).

2. PARC NATUREL REGIONAL (PNR)

La commune d’Izeaux n’est pas située dans un PNR (il en est de même de celle de Saint- Paul-d’Izeaux). Le PNR le plus proche est le Parc Naturel Régional du Vercors, situé à plus de 12 km de l’exploitation (site n°1), le PNR de Chartreuse se trouve à environ 14 km.

3. SDAGE (SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX)

Le secteur d’étude fait partie du périmètre de SDAGE du bassin Rhône Méditerranée Corse. Ce schéma, issu de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), est un document de planification décentralisé qui définit les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité à atteindre dans le bassin Rhône – Méditerranée. Le comité de bassin réuni le 20 novembre 2015 a adopté le SDAGE 2016-2021 et rendu un avis favorable sur le programme de mesures qui l’accompagne. Le SDAGE a été approuvé par arrêté du 3 décembre 2015. Il arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il privilégie autant que possible les actions de prévention comme le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Dans ce cadre, le SDAGE 2010-2015 fixait l’objectif d’atteindre : • Le bon état ou le bon potentiel écologique à l’échéance 2015 pour 66% des masses d’eau, à 2021 pour 22% et à 2027 pour les 12% restant. • Le bon état chimique à l’échéance 2015 pour 94% des masses d’eau, à 2021 pour 4% et à 2027 pour 2%. 66 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• Malgré les réalisations du programme de mesures 2010-2015, de nombreuses pressions restent à traiter pour atteindre le bon état. Parmi les masses d'eau de surface qui n'ont pas atteint le bon état, les principales causes de non atteinte sont les dégradations morphologiques (75%), la pollution par les pesticides (49%), les impacts des prélèvements et des modifications de l'hydrologie (33%), la pollution par les matières oxydables et organiques (29%) et les obstacles à la continuité (17%). 15 % des masses d’eau sont concernées par des pollutions par les substances dangereuses hors pesticides et 6% par des pollutions diffuses par l’azote et le phosphore.

L’élevage est particulièrement concerné en ce qui concerne la pollution organique. Le SDAGE 2016-2021 a été approuvé par arrêté du 3 décembre 2015. Il arrête pour une période de six ans les grandes orientations de préservation et de mise en valeur des milieux aquatiques à l’échelle du bassin. Il fixe des objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici à 2021. Il comprend huit orientations fondamentales (OF). C’est en particulier l’OF n°5 qui concerne l’agriculture : « Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ». Le SDAGE privilégie autant que possible les actions de prévention. En matière d’agriculture, cette prévention repose en premier lieu sur le respect des bonnes pratiques agricoles et dans le cas de la zone vulnérable, l’application du programme d’actions.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT respectera le code des bonnes pratiques agricoles et la règlementation applicable en zone vulnérable.

Les effluents de l’élevage seront valorisés par épandage agricole.

Ces pratiques s’inscrivent dans les objectifs du SDAGE.

4. SAGE (SCHEMA D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX)

Régis par les articles L et R 212-3 et suivants du code de l'environnement, les SAGE sont élaborés en fonction des initiatives locales à l'échelle de sous bassins ou de systèmes aquifères. L'objet du SAGE est de "fixer des objectifs généraux d'utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielles et souterraines et des écosystèmes aquatiques ainsi que de préservation des zones humides".

Le SAGE est un document de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère, ...). Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et il doit être compatible avec le SDAGE. C’est un document élaboré par les acteurs locaux (élus, usagers, associations, représentants de l’Etat, ...) réunis au sein de la commission locale de l’eau (CLE). Ces acteurs locaux établissent un projet pour une gestion concertée et collective de l’eau.

Un SAGE « Bièvre - Liers - Valloire » est en cours d’élaboration, porté par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique de Bièvre Liers Valloire. Le périmètre du SAGE a été fixé par arrêté interpréfectoral n° 2003-05303 du 19 mai 2003. La CLE a été créée le 24 mars 2005, son président est Monsieur le Maire de Beaurepaire. En 2010, la CLE a validé l’état des lieux et le diagnostic des milieux et des usages qui ont permis d’identifier les enjeux

67 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

de gestion de l’eau sur le bassin versant, parmi lesquels la gestion quantitative et l’amélioration de la qualité des eaux et des fonctionnalités des milieux aquatiques apparaissent. Les grandes orientations stratégiques du SAGE Bièvre Liers Valloire prévoient notamment de veiller à l’équilibre quantitatif des ressources souterraines et superficielles pour satisfaire les usages et les besoins des milieux naturels, assurer une eau potable de qualité pour les populations actuelles et futures et préserver et restaurer le fonctionnement hydromorphologique des cours d’eau. Pour répondre à ces grands enjeux, la CLE a notamment lancé une étude de définition des volumes prélevables sur le territoire du SAGE ainsi qu'une étude de diagnostic du fonctionnement hydrologique des cours d'eau du bassin, et va lancer prochainement une étude de hiérarchisation des priorités d'actions sur les zones humides. Par ailleurs, la CLE a validé la stratégie du SAGE Bièvre Liers Valloire ainsi que l'évaluation environnementale de cette dernière lors de sa réunion du 6 décembre 2016. Enfin, le projet de SAGE a été validé par la CLE du 10 décembre 2018.

Le périmètre du SAGE Bièvre-Liers-Valloire se caractérise par la présence d'une nappe souterraine importante, la nappe des alluvions fluvio-glaciaires de Bièvre Liers Valloire. Cette nappe est en relation étroite avec le réseau hydrographique superficiel. Le périmètre du SAGE couvre une superficie d’environ 900 km², concerne 83 communes (71 dans le département de l’Isère et 12 communes dans celui de la Drôme) et compte plus de 100 000 habitants. Le paysage est composé de trois grandes plaines (la Bièvre, le Liers et la Valloire), encadrées au nord et au sud par les massifs de Bonnevaux et Chambaran. C’est un territoire à dominante rurale, comptant plus de 70% de surfaces agricoles, et comportant des espaces naturels sur les reliefs. Les espaces urbanisées sont de faible taille mais se développent fortement dans les plaines et sur les coteaux depuis une dizaine d’années. Le schéma suivant synthétise les enjeux du SDAGE. Figure 11 : les enjeux du SAGE Bièvre-Liers-Valloire (source : SAGE)

Le cours d’eau le plus proche du site du projet du GAEC DU SOLEIL LEVANT est la rivière La Ravageuse qui s’écoule au plus près à 1,7 km du site d’élevage et à 2,5 m des premiers

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captages AEP. Les quantités d’eau consommées du fait de l’augmentation des effectifs sur le site dans le cadre de l’augmentation des effectifs de vaches seront au total de l’ordre 8 494 m3 par an dont 7 214 en bâtiment et 30 m3 par jour au maximum. En passant de 150 à 215 vaches, l’augmentation de consommation liée à l’abreuvement est de l’ordre de 1 898 m3 au total, ce qui ne représente pas des quantités très importantes. Les effluents d’élevage sont et seront valorisés par épandage agricole dans le cadre d’un plan d’épandage avec prise en compte des éléments fertilisants qu’ils apportent dans le raisonnement de la fertilisation des cultures. Les parcelles d’épandage sont loin des secteurs concernés par des périmètres des zones de sauvegarde pour préserver la qualité de l’eau, la plus proche se trouvant au nord-ouest de la commune de Sillans. Figure 12 : Situation des périmètres des zones de sauvegarde pour préserver la qualité de l’eau

Enfin, il n’y aura pas d’incidence sur des zones humides. Le projet n’ayant pas d’incidence notable sur la qualité et la quantité des masses d’eau superficielles et souterraines est donc compatible avec le SAGE Bièvre-Liers-Valloire.

5. DECHETS (PLAN INTERDEPARTEMENTAL DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS NON DANGEREUX)

Le « programme national de prévention des déchets 2014-2020 » fixe des objectifs quantifiés, visant à découpler la production de déchets de la croissance économique. Le programme prévoit ainsi une nouvelle diminution de 7 % de la production de déchets ménagers et assimilés (DMA, c’est-à-dire l’ensemble des déchets collectés par les collectivités territoriales) par habitant en 2020 par rapport au niveau de 2010, et au minimum une stabilisation de la production de déchets issus des activités économiques (DAE) et du BTP d’ici à 2020.

Le plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux est un document d’orientation qui fixe, au niveau Départemental ou inter départemental, des objectifs en matière de 69 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

prévention, collecte, tri, et valorisation des déchets. Il permet d’anticiper les besoins en infrastructure et de veiller à l’articulation des filières mises en œuvre, dans un souci de cohérence à l’échelle d‘un territoire départemental, et dans le respect des stratégies nationales en matière de gestion des déchets. Il est associé une évaluation environnementale qui identifie, décrit et évalue les effets notables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement.

Le Plan Départemental d'Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) actuellement en vigueur dans le département de l’Isère a été approuvé par délibération du Conseil Général en date du 13 juin 2008. Il constitue un cadre de référence pour les différents acteurs de la gestion des déchets, définit la stratégie en matière de gestion des déchets et présente les réalisations nécessaires pour obtenir les résultats souhaités. D’un point de vue juridique, les décisions prises par les personnes morales de droit public et leurs concessionnaires dans le domaine de l’élimination des déchets doivent être compatibles avec les dispositions du plan.

Cependant, La Loi portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République dite Loi NOTRe promulguée le 7 août 2015 a confié aux Régions la planification des déchets non dangereux et du BTP sur le territoire, jusqu’alors confiée aux Départements. Par ce transfert, la Région devient, avec les intercommunalités, l’échelon privilégié où se dessine et se décide la stratégie territoriale de gestion des déchets. A ce jour, le PDEDMA de l’Isère, approuvé en 2008, est applicable jusqu’à l’approbation définitive d’un Plan régional unique de prévention et de gestion des déchets.

Les trois grands objectifs de ce plan sont : • Produire le moins de déchets possible, • Recycler le plus possible dans des conditions économiquement acceptables avant toute autre modalité de traitement, • Traiter les déchets résiduels dans les installations de traitement thermique existantes. Le plan distingue trois types de déchets : • Les déchets des ménages (et collectés avec les déchets des ménages), • Les déchets non ménagers (DNM) et non dangereux des entreprises et des administrations et établissements publics, qui sont traités dans les mêmes installations que les déchets municipaux, sans sujétions particulières, • Les déchets de l’assainissement (boues de stations d’épuration, graisses, sables, refus de dégrillage des stations d’épuration et matières de vidange).

Les trois objectifs retenus pour la production des déchets des ménages (et collectés avec les déchets des ménages) sont : • Ramener la quantité d’ordures ménagères résiduelles et de refus de tri de 284 kg/hab.an en 2004 à 235 en 2012, puis tendre vers 200 kg/hab.an en 2017 ; • Stabiliser les apports en déchèterie (220 kg/hab.an) et augmenter le taux de valorisation ; • Ecarter les déchets dangereux des ménages et des entreprises (et administrations) des déchets résiduels.

Leur mise en œuvre repose sur les actions suivantes : • Réduire à la source la production de déchets et inciter à la réutilisation et au réemploi, en s’appuyant notamment sur l’éducation et la fiscalité, • Trier et valoriser encore plus, en s’appuyant notamment sur l’éducation, la fiscalité et la mise en place d’une logistique simplifiant le geste pour l’usager, • Faire évoluer les traitements pour limiter le recours à l’incinération, en restant ouvert aux technologies innovantes, • Accepter en centres d’incinération uniquement des déchets ultimes respectant la définition retenue par la Commission Consultative de révision du plan, et disposer de 70 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

capacités suffisantes de stockage dans ces centres, proches des lieux de production, en anticipant la saturation des sites existants, • Maîtriser les coûts, • Faciliter l’information et sensibiliser, • Renforcer la coopération inter-collectivités.

Les déchets produits par les exploitations agricoles, s’ils sont recyclés directement sur l’exploitation (cas des déjections animales par exemple), ne relèvent pas directement du plan. Il appartient aux agriculteurs et aux organisations professionnelles de s’organiser pour leur collecte et leur traitement. Cependant, certains des déchets de l’agriculture relèvent des ordures ménagères et relèvent donc du plan. L’objectif principal est une réduction des déchets à la source.

La gestion des déchets et sous-produits animaux a été détaillée au paragraphe 2.2.13 du chapitre « Description de l’établissement et du projet ». Les différents déchets seront éliminés conformément à la règlementation (équarrissage, déchetterie, valorisation agricole des effluents d’élevage, ...). Elle est compatible avec les préconisations du Plan PDEDMA et des différents programmes déchets.

6. SRCE (SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE)

Le SRCE a été mis en place dans le cadre de la démarche concertée du Grenelle de l’environnement, dont un des objectifs est d’élaborer un nouvel outil d’aménagement du territoire en faveur de la biodiversité : la Trame verte et bleue (TVB).

La Trame verte et bleue constitue ainsi l’un des engagements phares du Grenelle de l’environnement. Il s’agit d’une démarche visant à maintenir et à reconstituer un réseau sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer... c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique.

Le site du projet se trouve dans une zone identifiée comme grand espace agricole. Ces secteurs sont des supports essentiels de la qualité et de la structuration de la trame verte et bleue. Ils participent à la fonctionnalité écologique du territoire, notamment en pouvant être support de corridor. Les installations d’élevage ne se trouvent pas dans un corridor. Leur situation n’est donc pas incompatible avec le SRCE. Il n’y aura en outre pas de nouvelles constructions de bâtiments d’élevage.

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Tableau 29 : Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes au 1/100000 (Région Rhône- Alpes 2014)

Site du projet

7. LE SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (SRCAE)

Sources : DREAL Rhône-Alpes ; Site internet du SRCAE

La France s’est engagée, à l’horizon 2020 : • À réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre • À améliorer de 20% son efficacité énergétique, • À porter à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale. Ces objectifs doivent être déclinés au niveau régional en fonction des potentialités des territoires. Chaque région doit définir sa contribution aux objectifs nationaux en fonction de ses spécificités, à travers un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE).

La loi Grenelle II confie la responsabilité de l’élaboration du SRCAE à l’Etat et au Conseil régional. L’objectif de ce schéma est de définir les orientations et les objectifs régionaux aux horizons 2020 et 2050 en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de

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maîtrise de la demande énergétique, de développement des énergies renouvelables, de lutte contre la pollution atmosphérique et d’adaptation au changement climatique.

Pour l’agriculture, les objectifs fixés par le SCRAE sont : • Une diminution des consommations d’énergie de l’agriculture : La sobriété énergétique est encouragée que ce soit pour l’utilisation des agricoles, ou pour l’utilisation des serres et des bâtiments. • Une pénétration des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique de l’agriculture : L’agriculture a un fort potentiel de consommation et de production d’énergies renouvelables. La consommation d’HVP et de biogaz dans les machines agricoles est encouragée. Les EnR sont également développées sur les serres et les bâtiments mais l’effort porte surtout sur la période 2020-2050. En 2050, l’objectif est ainsi de tendre vers des exploitations agricoles de plus en plus indépendantes énergétiquement avec la moitié des consommations énergétiques sous formes d’énergie renouvelables. • Une diminution de l’utilisation d’engrais azotés : L’effort demandé aux agriculteurs porte principalement sur la période 2005-2020 où une forte réduction (-25% en 2020 par rapport à 2005) des apports en engrais azotés par hectare est retenue. • Un maintien de la surface agricole rhônalpine : Par ailleurs, les surfaces agricoles sont préservées notamment en zone rurale et en zone périurbaines. A l’horizon 2020, il s’agit de limiter la perte des surfaces agricoles au profit de surfaces artificialisées.

Le GAEC DU SOLEIL LEVANT appliquera les préconisations du Code des Bonnes pratiques agricoles. Les exploitants limiteront au maximum leurs consommations d’énergie. Il est à noter que les toitures sont en partie couvertes de panneaux photovoltaïques, ce qui permet de produire de l’électricité et ainsi de compenser les consommations liées à l’élevage.

8. ZONES HUMIDES

Les zones humides sont règlementées par les textes suivants : • Articles L211-1, L214-1 et suivants et R214-1 du code de l’environnement ; • Loi sur l’eau du 3 janvier 1992 complétée par la loi du 30 décembre 2006 ; • Arrêté du 24 juin 2008 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L214-7-1 et R 211-108 du code de l’environnement modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 ; • Circulaire DGPAAT/C2010-3008 du 18 janvier 2010 relative à la délimitation des zones humides en application des articles L214-7-1 et R211-108 du code de l’environnement.

La délimitation d’une zone humide repose sur deux critères : • La végétation hygrophile : communauté végétale formée d’espèces demandant à être régulièrement alimentées en eau et se développant principalement dans des stations humides. Cette végétation est déterminée soit à partir d’espèces identifiées et quantifiées représentatives des zone humides (liste proposée par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel), soit par la présence d’habitat caractéristique de zones humides ; • Les couches pédologiques représentatives des zones humides.

Quelques zones humides sont recensées à Izeaux, aucune ne l’est au titre de la convention de RAMSAR : • Ruisseau de Combe Marron ; • Grandes Combes ; 73 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018

• Ruisseau des Combes ; • Prairies humides et étangs de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs ; • Bletonnay. Toutes sont loin du site d’élevage. Le projet d’augmentation du nombre de vaches n’aura donc pas d’incidence notable sur les zones humides.

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REMISE EN ETAT DU SITE

En cas de cessation d’activité, l’ensemble des installations sera démonté conformément à la réglementation : le matériel d’élevage (installations de traite, …) sera démonté et revendu, il en sera de même des silos. Les bâtiments seront soit démontés, soit conservés en hangar.

Les quelques produits toxiques présents sur le site seront repris : • Les produits vétérinaires par le vétérinaire réalisant le suivi sanitaire. • Les désinfectants et insecticides, raticides, par la société commercialisant ces produits ou amenés à une déchetterie les acceptant. • Les déchets banals seront apportés dans les containers de la commune ou à la déchetterie selon le type de déchets. • Les effluents d’élevage (fumiers et lisiers dilués) seront épandus sur le plan d’épandage. • Les gravats éventuels seront évacués selon les prescriptions de la mairie.

L’usage futur du site sera agricole. L’avis de la mairie sur cette proposition d’usage futur du site est annexé à ce dossier37.

37 Avis en annexe 18 75 MAPE Conseil – Dossier de demande d’enregistrement – GAEC DU SOLEIL LEVANT – 2018