MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU DEVELOPPEMENT Unité-Progrès-Justice ………..………... SECRETARIAT GENERAL ………..……….... DIRECTION GENERALE DU DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

ETUDE DE REFERENCE DE LA REGION DU CENTRE-SUD DANS LE CADRE DE LA MISE EN ŒUVRE DU PADEL

Version Finale

Décembre 2019

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ...... 1 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS...... 4 LISTE DES CARTES ...... 6 LISTE DES GRAPHIQUES ...... 8 LISTE DES TABLEAUX ...... 10 PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES...... 12 AVANT-PROPOS ...... 13 RESUME ...... 14 INTRODUCTION ...... 16 PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE DE L’ETUDE ...... 17 I. OBJECTIFS ...... 17 1.1. Objectif général ...... 17 1.2. Objectifs spécifiques ...... 17 II. RESULTATS ATTENDUS ...... 17 III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE...... 18 3.1. De l’élaboration du plan de sondage de l’enquête ...... 18 3.2. Conception et validation des outils de collecte de données ...... 18 3.2.1. Taille de l’échantillon ...... 18 3.2.2. Méthode de sélection des ménages ...... 19 3.3. Collecte des données ...... 21 3.3.1. Revue documentaire ...... 21 3.3.2. Enquête terrain ...... 22 3.4. Traitement des données et élaboration des cartes ...... 22 3.5. Rédaction et validation du rapport provisoire de l’étude...... 22 3.6. Difficultés et limites de l’étude ...... 23 IV. PRESENTATION DE LA REGION DU CENTRE-SUD ...... 23 4.1. Situation géographique et administrative ...... 23 4.2. Milieu physique ...... 25 4.3. Milieu humain ...... 25 4.4. Activités économiques locales ...... 27 DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE l’ETUDE...... 29 I. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION DU CENTRE-SUD ...... 29 1.1. Caractérisation démographique de la région ...... 29 1.1.1. Structure de l’échantillon ...... 29 1.1.2. Caractéristique des chefs de ménage ...... 29 1.2. Habitat et Equipement ...... 31 1.2.1. Principales composantes des logements des ménages ...... 32 1.2.2. Equipements des ménages ...... 34 1.2.3. Accès à l’eau et à l’assainissement ...... 35 Accès à l’eau ...... 35 Assainissement ...... 37 1.3. Niveau de fréquentation des formations sanitaires et alimentation ...... 39 1.4. Niveau de l’alimentation ...... 39 1.5. Revenus et activités économiques des ménages ...... 40 1.5.1. Revenus des ménages ...... 40 1.5.2. Activités des ménages ...... 42 1.5.2.1. Difficultés rencontrées par les ménages dans le développement de leurs activités génératrices de revenus...... 43 1.6. Niveau d’accès aux institutions financières ...... 44 II. SITUATION DES INFRASTRUCTURES DANS LA REGION DU CENTRE-SUD ...... 46 2.1 Répartition spatiale des infrastructures sanitaires ...... 46 2.1.1. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région ...... 46 2.1.2. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans les provinces ...... 50 2.1.2.1. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Bazèga ...... 51 2.1.2.2. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri ...... 53 2.1.2.3. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo ...... 56 2.2 Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud ...... 58 2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud ...... 58 2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans les provinces ...... 62 1 2.2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Bazèga ...... 62 2.2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Nahouri ...... 65 2.2.2.3. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Zoundwéogo ...... 67 2.3 Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques ...... 70 2.3.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la région ...... 71 2.3.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans les provinces ...... 73 2.3.2.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Bazèga ...... 73 2.3.2.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Nahouri ...... 77 2.3.2.3. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Zoundwéogo ...... 79 2.4. Répartition spatiale des infrastructures administratives ...... 82 2.4.1. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la région ...... 83 2.4.2. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans les provinces ...... 86 2.4.2.1. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Bazèga ...... 86 2.4.2.2. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Nahouri ...... 88 2.4.2.3. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo .... 91 2.5. Répartition spatiale des infrastructures de soutien à la production ...... 95 2.5.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes ...... 95 2.5.1.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la région ...... 95 2.5.1.2. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans les provinces ...... 99 2.5.1.2.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Bazèga ...... 99 2.5.1.2.2. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Nahouri...... 100 2.5.1.2.3. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Zoundwéogo .... 102 2.5.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales ...... 105 2.5.2.1. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la région ...... 105 2.5.2.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans les provinces ...... 108 2.5.2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Bazèga . 108 2.5.2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Nahouri 110 2.5.2.2.3. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Zoundwéogo ...... 112 2.5.3. Répartition spatiale des infrastructures financières ...... 114 2.5.3.1. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la région ...... 114 2.5.3.2. Répartition spatiale des infrastructures financières dans les provinces ...... 116 2.5.3.2.1. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Bazèga ...... 116 2.5.3.2.2. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Nahouri...... 118 2.5.3.2.3. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Zoundwéogo ...... 119 2.6. Répartition spatiale des infrastructures de transformation ...... 121 2.6.1. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la région ...... 121 2.6.2 Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans les provinces ...... 123 2.6.2.1. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Bazèga ...... 123 2.6.2.2. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Nahouri ...... 125 2.6.2.3. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Zoundwéogo ...... 127 2.7. Répartition spatiale des infrastructures culturelles ...... 129 2.7.1. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la région ...... 129 2.7.2 Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans les provinces ...... 132 2.7.2.1. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Bazèga ...... 132 2.7.2.2. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Nahouri ...... 134 2.7.2.3. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Zoundwéogo ...... 137 2.8. Répartition spatiale des infrastructures de transport dans la région ...... 139 2.9. Répartition spatiale des unités de production informelles dans la région ...... 140 2.10. Répartition spatiale des infrastructures énergétiques...... 143 III ANALYSE DE L’ACCESSIBILITE DES SERVICES SOCIAUX DE BASE ...... 145 3.1 Accessibilité des infrastructures et services sanitaires ...... 145 3.1.1 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans la région ...... 145 3.1.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces ...... 149 3.1.2.1 Dans la province du Bazèga ...... 149 3.1.2.2 Dans la province du Nahouri ...... 153 3.1.2.3 Dans la province du Zoundwéogo ...... 155 3.2. Accès à l’éducation ...... 158 1.1.1. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la région ...... 159 1.1.2. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans les provinces ...... 160 1.1.2.1. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Bazèga ...... 160 1.1.2.2. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Nahouri ...... 161 1.1.2.3. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Zoundwéogo ...... 162 2 3.3. Accès à l’eau potable ...... 163 2.5.1. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la région ...... 163 2.5.2. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans les provinces ...... 164 2.5.2.1. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Bazèga ...... 164 2.5.2.2. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Nahouri ...... 165 2.5.2.3. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Zoundwéogo ...... 165 PARTIE III : PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE ...... 167 1. PROPOSITIONS POUR UNE RÉPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES ...... 167 2. PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES (ECOLE PRIMAIRE) ...... 171 3. PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM ...... 173 4. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES ADMINISTRATIVES ...... 174 5. PROPOSITIONS DE CONSTRUCTION ET DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES MARCHANDES ...... 176 6. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT ...... 176 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 177 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 179 ANNEXES ...... 180

3 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

AA : Accoucheuse Auxiliaire AN : Assemblée Nationale AB : Accoucheuse Brevetée AEPA : Adduction d’Eau Potable Autonome AGR : Activités Génératrices de Revenus AIS : Agent Itinérant de Santé AMVS : Autorité de Mise en valeur de la Vallée du Sourou BNDT : Base Nationale de Données Topographiques CAMEG : Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels Génériques CEBNF : Centre d’Education de Base Non Formelle CEB : Circonscription de l’Education de Base CEEP : Centre d’Eveil et d’Education Préscolaire CEG : Collège d’Enseignement Général CET : Collège Enseignement Technique CFP : Centre de Formation Professionnelle CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales CHR : Centre Hospitalier Régional CM : Centre Médical CMA : Centre Médical avec Antenne Chirurgicale CNE : Caisse Nationale d’Epargne CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale CPAF : Centre Permanent d’Alphabétisation et de Formation CSD : Centre-Sud CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale DGAIE : Direction Générale des Affaires Immobilières de l’Etat DGDT : Direction Générale du Développement Territorial DGOT : Direction de la Géomatique et de l’Observation des Territoires DGRE : Direction Générale des Ressources en Eau DRAAH : Direction Régionale de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques DREA : Direction Régionale de l’Eau et de l’Assainissement DREP : Direction Régionale de l’Economie et de la Planification DRI : Direction Régionale des Infrastructures DRPPNF : Direction Régionale de I'Education Préscolaire, Primaire et Non Formelle DRS : Direction Régionale de la Santé EDS : Enquête Démographique et de Santé EFEP : Ecole de Formation des Enseignants du Primaire ENEP : Ecole Nationale des Enseignants du Primaire EMC : Enquête Multisectorielle Continue EPA : Enquêtes Permanentes Agricoles FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine G/F salle : Garçon et Fille de salle GPS : Global Positioning System Hbts : Habitants IB : Infirmier Breveté IDE : Infirmier Diplômé d’Etat INERA : Institut de l’Environnement et de la Recherche Agricole INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie 4 INOH : Inventaire National des Ouvrages hydrauliques. Km : Kilomètre LONAB : Loterie Nationale Burkinabè MAAH : Ministère de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques MATD : Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation MENAPL : Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales MESRSI : Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation MFASAH : Ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale, de la Famille et de l’Action Humanitaire MINEFID : Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement MRAH : Ministère des Ressources Animales et Halieutiques OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONATEL : Office Nationale de la Télécommunication ONEA : Office National de l’Eau et de l’Assainissement ONET : Observatoire National de l’Economie Territoriale OSC : Organisations de la société civile PADEL : Programme d’Appui au Développement des Economies Locales PCS : Pôle de Croissance du Sahel PEA : Poste d’Eau Autonome PEM : Point d’Eau Moderne PNDES : Plan National de Développement Economique et Social PNDS : Plan National de Développement Sanitaire PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PRD : Plan Régional de Développement PTF : Partenaire Technique et financier PTFM : Plateforme Multifonctionnelle PUS-BF : Programme d’Urgence pour le Sahel au Burkina Faso RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation RMAT : Rayon Moyen d’Action Théorique RTB : Radiodiffusion Télévision du Burkina SFD : Système Financier Décentralisé SFE-ME : Sage-Femme et Maïeuticien d’Etat SIG : Système d’Information Géographique SONAGESS : Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire SOFITEX : Société Burkinabè des Fibres Textiles TBN : Taux Brut de Natalité UPI : Unité de Production Informelle

5 LISTE DES CARTES

Carte n° 1: Répartition spatiale des ménages enquêtés de la région ...... 21 Carte n°2 : Carte administrative de la région du Centre-Sud ...... 24 Carte n° 3: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires par province dans la région en 2019 ...... 46 Carte n° 4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Bazèga ...... 51 Carte n° 5: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri ...... 54 Carte n° 6: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo ...... 56 Carte n° 7: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud ...... 59 Carte n° 8: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Bazèga ...... 63 Carte n°9 : Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Nahouri ...... 66 Carte n°10 : Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Zoundwéogo ...... 68 Carte n°11 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la région du Centre-Sud ...... 71 Carte n°12 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la province du Bazèga ...... 74 Carte n°13 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la province du Nahouri...... 77 Carte 14 : Répartition spatiale des ouvrages d’AEP dans la province du Zoundwéogo ...... 80 Carte n°15: Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la région du Centre-Sud ...... 83 Carte n°16 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Bazèga ...... 86 Carte n°17 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Nahouri ...... 89 Carte n°18 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo ...... 92 Carte n°19 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la région du Centre-Sud ...... 96 Carte n°20 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Bazéga ...... 99 Carte n°21 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Nahouri ...... 101 Carte n°22 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Zoundwéogo ...... 102 Carte n°23 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la région du Centre-Sud ...... 105 Carte n° 24 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 108 Carte n°25 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Nahouri...... 110 Carte n°26 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Zoundwéogo ..... 112 Carte n°27 : Répartition spatiale des infrastructures financières dans la région du Centre-Sud ...... 115 Carte n°28 : Répartition des infrastructures financières par type dans la province du Bazèga ...... 117 Carte n°29 : Répartition spatiale des infrastructures financières par type et par commune de la province du Nahouri ...... 118 Carte n°30 : Répartition spatiale des infrastructures financières par type et par commune dans province du Zoundwéogo ...... 120 Carte n°31 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type dans la région du Centre-Sud . 121 Carte n°32 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 124 Carte n°33 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 126 Carte n°34 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 128 Carte n°35 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par province dans la région du Centre- Sud ...... 130 Carte n°36 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 133 Carte n°37 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 135 Carte n°38 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 137 Carte n°39 : Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 138 Carte n°40 : Répartition spatiale des infrastructures de transport par type et par province dans la région du Centre Sud ...... 139

6 Carte n°41 : Répartition spatiale des unités de production informelles par province dans la région du Centre-Sud ...... 141 Carte n°42 : Répartition spatiale des infrastructures énergétiques par province dans la région du Centre-Sud .. 143 Carte n°43 : Aire de couverture théorique des formations sanitaires dans la région du Centre-Sud ...... 146 Carte n°44: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la région du Centre-Sud ...... 147 Carte n°45 : Aire de couverture (charge théorique) des formations sanitaires dans la province du Bazèga ...... 150 Carte n°46 : Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province du Bazèga ...... 151 Carte n°47 : Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Nahouri ...... 153 Carte n°48 : Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires par commune dans la province du Nahouri ...... 154 Carte n° 49: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Zoundwéogo ...... 156 Carte n° 50: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires par commune dans la province de Zoundwéogo ...... 157 Carte n° 51 : Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Bazèga161 Carte n° 52: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Nahouri ...... 162 Carte n° 53: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 163 Carte n° 54: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Bazèga en 2018 ...... 164 Carte n° 55: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Nahouri 2018 ...... 165 Carte n° 56: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Zoundwéogo en 2018...... 166 Carte n° 57: Proposition d’implantation de CSPS par commune dans la province du Bazèga ...... 168 Carte n°58 : Proposition d’implantation de CSPS dans la province du Nahouri ...... 169 Carte n° 59: Proposition d’implantation de CSPS dans la province du Zoundwéogo ...... 170 Carte n°60: Proposition d’implantation de nouvelles écoles primaires dans la région du Centre-Sud ...... 172 Carte n° 61: Proposition d’implantation de nouveaux PEM dans la région du Centre-Sud ...... 174

7

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n° 1:Caractéristiques générales de la population de la région du Centre-Sud en milliers en 2018 ...... 27 Graphique n° 2: Répartition en pourcentage des chefs de ménage selon le sexe ...... 30 Graphique n° 3: Répartition en pourcentage de l’échantillon du statut matrimonial des ménages enquêtés ...... 30 Graphique n° 4: Répartition des chefs de ménages selon le niveau d’instruction (%) ...... 31 Graphique n°5: Statut de propriété du logement (%) ...... 32 Graphique n° 6: Répartition en pourcentage des ménages selon la nature du mur du logement ...... 33 Graphique n° 7: Principales composantes du toit ...... 33 Graphique n° 8: Répartition en pourcentage par province des matériaux de construction en rapport aux sols..... 34 Graphique n° 9: Répartition en pourcentage des équipements des ménages enquêtés par profil ...... 35 Graphique n° 10: Répartition en pourcentage des ménages selon l’approvisionnement en eau de boisson ...... 35 Graphique n° 11: Répartition des ménages selon le temps mis pour aller chercher l’eau ...... 36 Graphique n° 12: Répartition des ménages selon la distance parcourue pour avoir l’eau potable ...... 37 Graphique n° 13: Répartition en pourcentage des ménages selon la possession de latrine par province ...... 38 Graphique n° 14: Répartition en pourcentage par du dispositif d’enlèvement des ordures ...... 38 Graphique n° 16: Proportion des postes de dépense dans la région ...... 41 Graphique n° 18: Principales sources de revenu des ménages par province ...... 42 Graphique n° 17: Répartition des activités des chefs de ménages de la région du Centre Sud par profil ...... 42 Graphique n° 20: Principales activités génératrices de revenus des femmes par province (%) ...... 43 Graphique n° 19: Principales difficultés rencontrées par les ménages dans le développement des activités à but lucratif ...... 44 Graphique n° 21: Répartition en pourcentage des ménages selon la possession ou non d’un compte dans les institutions bancaires et /ou microfinance dans la région ...... 44 Graphique n° 21: Répartition en pourcentage du niveau de bancarisation des chefs de ménage par province dans la région du Centre-Sud ...... 45 Graphique n° 23: Etat des infrastructures sanitaires de la région ...... 49 Graphique n° 24: Etat des infrastructures sanitaires par commune dans la province du Bazèga ...... 53 Graphique n° 25: Etat des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri ...... 55 Graphique n° 26: Etat des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo...... 58 Graphique n° 27: Répartition des infrastructures éducatives par province ...... 59 Graphique n° 28: Etat des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud ...... 62 Graphique n° 29: Etat des infrastructures éducatives par commune ...... 65 Graphique n° 30: Etat des infrastructures éducatives dans la province Nahouri ...... 67 Graphique n° 31: Etat des infrastructures éducatives par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 70 Graphique n° 32: Répartition des retenues d’eau par province ...... 73 Graphique n° 33: Répartition des bâtiments administratifs en fonction de leur état par province ...... 85 Graphique n° 34: Etat des infrastructures administratives dans la province du Bazéga...... 88 Graphique n° 35: Etat des infrastructures administratives dans la province du Nahouri ...... 91 Graphique n° 36: Etat des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo ...... 94 Graphique n° 37: Etat des infrastructures marchandes de la région du Centre-Sud ...... 97 Graphique n° 38: Etat des infrastructures agrosylvopastorales de la région ...... 106 Graphique n° 39: Etat des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Bazèga ...... 109 Graphique n° 40: Etat des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Nahouri ...... 111 Graphique n° 41: Etat des infrastructures agrosylvopastorales par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 114 Graphique n° 42: Etat des infrastructures de transformation par type et par province dans la région du Centre- Sud ...... 122 Graphique n° 43: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Bazèga ...... 125 Graphique n° 44: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Nahouri ...... 127 Graphique n° 45: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 129 8 Graphique n° 46: Etat des infrastructures culturelles par province dans région du Centre-Sud ...... 131 Graphique n° 47: Etat physique des infrastructures par commune dans la province du Bazèga ...... 134 Graphique n° 48: Etat physique des infrastructures culturelles par commune dans la province du Nahouri ...... 136 Graphique n° 49: Etat physique des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 138 Graphique n° 50: Etat des infrastructures de transport en fonction de leur état par province ...... 140 Graphique n° 51: Etat physique des infrastructures des unités de production informelles par province dans la région du Centre Sud...... 142 Graphique n° 52: Personnel de santé dans la région du Centre-Sud ...... 148

9 LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1: Détermination de la taille de l’échantillon ...... 19 Tableau n° 2:Répartition de l’échantillon par province, commune et village ...... 20 Tableau n° 3: Répartition des communes et des villages par province : ...... 24 Tableau n° 4: Répartition de la population par province et par sexe en 2018 ...... 26 Tableau n° 5: Répartition en pourcentage de la population enquêtée par sexe et par tranche d’âge...... 29 Tableau n° 6: Profil en pourcentage de choix en matière de soins de santé...... 39 Tableau n° 7: Niveau de l’alimentation en pourcentage par jour des ménages enquêtés dans la région du Centre- Sud ...... 40 Tableau n° 8: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud ...... 47 Tableau n° 9: CSPS non fonctionnels par province ...... 48 Tableau n° 10: Répartition des pharmacies vétérinaires non fonctionnelles de la région ...... 48 Tableau n° 11: Répartition des infrastructures selon la superficie et la population ...... 49 Tableau n° 12: Récapitulatif des infrastructures de santé par commune ...... 52 Tableau n° 13: Répartition des infrastructures sanitaires par commune ...... 55 Tableau n° 14: Répartition des infrastructures sanitaires par commune ...... 57 Tableau n° 15: Répartition des infrastructures éducatives par type dans la région ...... 60 Tableau n° 16: Répartition des infrastructures éducatives par type et par commune...... 64 Tableau n° 17: Répartition des infrastructures éducatives par type et par commune ...... 66 Tableau n° 18: Répartition des d’infrastructures éducatives par types et par communes ...... 69 Tableau n° 19: Répartition et état des PEM dans la région du Centre-Sud ...... 72 Tableau n° 20: Répartition des SD dans la région du Centre-Sud ...... 72 Tableau n° 21: Répartition des PEM par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 75 Tableau n° 22: Répartition des systèmes de distribution par type et par commune de la province du Bazèga ..... 75 Tableau n° 23: Répartition des retenues d’eau par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 76 Tableau n° 24: Etat des PEM par commune et par type dans la province du Nahouri ...... 78 Tableau n° 25: Répartition des SD par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 78 Tableau n° 26: Répartition des retenues d’eau dans la province du Nahouri ...... 79 Tableau n° 27: Répartition des PEM par type et par commune de la province du Zoundwéogo ...... 81 Tableau n° 28: Répartition des SD par type et par commune de la province du Zoundwéogo ...... 81 Tableau n° 29: Répartition des retenues d’eau par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 82 Tableau n° 30: Répartition des infrastructures administratives par province ...... 84 Tableau n° 31: Nombre des infrastructures administratives par commune dans la province du Bazèga ...... 87 Tableau n° 32: Répartition des infrastructures administratives par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 90 Tableau n° 33: Nombre des infrastructures administratives par commune dans la province du Zoundwéogo ..... 92 Tableau n° 34: Répartition des infrastructures marchandes par type et par province ...... 96 Tableau n° 35: Répartition des boutiques de rue dans la région ...... 98 Tableau n° 36: Répartition des infrastructures marchandes dans les communes du Bazéga...... 100 Tableau n° 37: Répartition des infrastructures marchandes par commune dans la province du Nahouri ...... 101 Tableau n° 38: Répartition des infrastructures marchandes de la province du Zoundwéogo ...... 103 Tableau n° 39: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Bazèga ...... 103 Tableau n° 40: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Nahouri ...... 104 Tableau n° 41: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 104 Tableau n° 42: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par province dans la région du Centre-Sud ...... 106 Tableau n° 43: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 109 Tableau n° 44: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 111 Tableau n° 45: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 113 Tableau n° 46: Répartition des infrastructures financières par type et par province ...... 115

10 Tableau n° 47: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 117 Tableau n° 48: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 119 Tableau n° 49: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Zoundwéogo ...... 120 Tableau n° 50: Répartition des infrastructures de transformation par type et par province dans la région du Centre-Sud ...... 122 Tableau n° 51: Répartition des infrastructures de transformation par type et par commune de la province du Bazèga ...... 124 Tableau n° 52: Répartition des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 126 Tableau n° 53: Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune Zoundwéogo ...... 128 Tableau n° 54: Répartition des infrastructures culturelles par type et par province dans la région...... 131 Tableau n° 55: Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Bazèga ...... 133 Tableau n° 56: Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Nahouri ...... 136 Tableau n° 57: Répartition des unités de production informelles par provinces ...... 141 Tableau n° 58: Répartition des infrastructures énergétiques par province ...... 144 Tableau n° 59: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts dans la région ...... 148 Tableau n° 60: Récapitulatif des CSPS et les besoins selon la population ...... 149 Tableau n° 61: Synthèse de la couverture théorique des CSPS par commune dans la province du Bazèga ...... 152 Tableau n° 62: Catégorie de personnel soignant dans les districts de et Saponé ...... 152 Tableau n° 63: Synthèse de la couverture en CSPS par commune dans la province du Nahouri ...... 155 Tableau n° 64: Catégorie de personnel soignant dans le district de Pô ...... 155 Tableau n° 65: Synthèse de la couverture en CSPS par commune de la province du Zoundwéogo ...... 158 Tableau n° 66: Catégorie de personnel soignant dans le district sanitaire de Manga ...... 158 Tableau n° 67: Localités hors RMAT par province et par commune ...... 159 Tableau n° 68:Ratio élèves/maître et Ratio élèves/salle de classe par province ...... 160 Tableau n° 69: Propositions d’implantation d’infrastructures par commune ...... 168 Tableau n° 70: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS par communes ...... 170 Tableau n° 71: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS par commune ...... 171 Tableau n° 72: Etat des écoles primaires de la région du Centre-Sud ...... 171 Tableau n° 73: Ecoles à normaliser dans la région du Centre-Sud ...... 172 Tableau n° 74: Besoins de nouveaux points d’eau dans la région...... 173 Tableau n° 75: Services administratifs sans bâtiments dans la région du Centre-Sud ...... 175 Tableau n° 76: Synthèse de l’accessibilité des infrastructures administratives dans la région du Centre-Sud ... 175

11 PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES

Planche photographique n° 1 : Quelques infrastructures sanitaires ...... 50 Planche photographique n° 2 : Quelques infrastructures éducatives dans la région du Centre Sud ...... 61 Planche photographique n° 3 : Quelques classes sous paillote dans la région du Centre-Sud ...... 61 Planche photographique n° 4 : Quelques bâtiments administratifs ...... 85 Planche photographique n°5 : Quelques infrastructures marchandes dans la province ...... 98 Planche photographique n°6 : Quelques infrastructures agrosylvopastorales dans la région du Centre-Sud ...... 107 Planche photographique n°7 : Quelques infrastructures financières dans la région du Centre-Sud ...... 116 Planche photographique n°8 : Quelques infrastructures de transformation dans la région ...... 123 Planche photographique n°9 : Quelques infrastructures culturelles dans la région ...... 132 Planche photographique n°10 : Quelques infrastructures de transport dans la région ...... 140 Planche photographique n°11 : Quelques infrastructures des unités de production informelles de la région ..... 142

12 AVANT-PROPOS

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020, le Burkina Faso exécute avec l’appui de ses partenaires, des projets et programmes de développement dont le but est d’améliorer les conditions de vie des populations.

Dans cette optique, le Programme d’Appui au Développement des Economies Locales (PADEL) s’inscrit dans la dynamique d’apporter des solutions innovantes et durables aux multiples défis de développement auxquels sont confrontés l’ensemble des collectivités territoriales (CT) du pays en général dont celles de la région du Centre-Sud en particulier. Parmi les multiples défis de développement qui se présentent à la région du Centre-Sud, figure en bonne place l’épineuse question des infrastructures et équipements socio-économiques.

Ce faisant, pour assurer une transformation structurelle du pays en termes économique et social en adéquation avec les attentes du PNDES, la Direction Générale du Développement Territorial (DGDT) à travers le PADEL, s’est donnée pour tâche de disposer d’un référentiel sur la situation socio-économique de la région du Centre-Sud ; d’où la pertinence d’une étude de référence.

L’étude, réalisée sur la base des normes nationales et internationales, permet de mesurer le niveau des besoins socioéconomiques des populations locales d’une part, et d’autre part, de disposer d’informations actualisées sur les infrastructures de développement. En somme, l’étude sert d’outil d’orientation et d’aide à la prise de décisions dans le développement des projets d’investissements et/ou de financement des filets sociaux au profit des citoyens de la région du Centre-Sud.

Autrement dit, l’étude donne une vue synoptique de la répartition spatiale et de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base tout en mettant à leur disposition des données actualisées sur les conditions de vie des ménages.

A l’évidence, la réalisation d’une telle initiative dans un contexte sécuritaire instable a nécessité l’accompagnement des plus hautes autorités de la région du Centre-Sud et de leurs partenaires techniques et financiers. A cet effet, souscrivant à l’obligation de rendre compte et de redevabilité citoyenne, Je témoigne ma reconnaissance au Gouverneur de la région du Centre- Sud, aux présidents de Conseil de Collectivité ainsi qu’à leurs administrés pour leur pleine et entière adhésion à l’étude.

Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement

Lassané KABORE Chevalier de l’Ordre National

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RESUME

La présente étude donne une vue synoptique de la répartition spatiale et de l’accessibilité des infrastructures et des services sociaux de base de la région du Centre-Sud tout en mettant à la disposition de la collectivité des données actualisées sur les conditions de vie des ménages. L’étude a été conduite par la DGDT à travers le PADEL.

La population de la zone de l’étude est de 871 927 habitants en 2018 (INSD projection RGPH 2006) dont 58,31% de jeunes ont moins de 20 ans. Il est réparti sur une superficie de 11.327km2 pour une densité de 57hbts/km2. Au plan économique, l’indice de pauvreté de la région du Centre-Sud est de 40,5% (EMC, 2014) contre 40,1% au plan national (Banque Mondiale, 2014).

L’agriculture se positionne comme la principale activité des ménages, suivie de l’élevage. Le réseau routier se caractérise par une forte prédominance de pistes rurales et de voies non bitumées. Le bitume traverse la totalité des chefs-lieux de province. Il s’est renforcé à travers des investissements massifs du gouvernement du Burkina Faso à cet effet grâce à l’avènement des cérémonies du 11 décembre 2018 qui se sont déroulés à Manga, chef-lieu de la région administrative du Centre-Sud.

Dans le domaine de la santé, l’enquête terrain a permis de dénombrer pour toute la région 225 infrastructures (publiques, privées, fonctionnelles et non) dont 155 structures de soins, 59 structures de vente de médicaments et 11 structures d’aide au diagnostic.

Dans le domaine de l’éducation, l’étude a dénombré un total de 1 335 infrastructures éducatives dans la région dont 632 écoles primaires.

Dans le secteur de l’hydraulique, la région compte au total de 6 806 points d’eau modernes composés de 4 369 forages et de 2 437 puits modernes. Aussi, elle compte 116 retenues d’eau et 145 systèmes de distribution d’eau.

En ce qui concerne les services administratifs, l’étude a permis de dénombrer 296 services administratifs décentralisés et déconcentrés dont 198 services qui ont des infrastructures et 98 autres étant sans bâtiments.

Dans le domaine des infrastructures de soutien à la production, l’étude a permis de dénombrer 135 infrastructures marchandes dont 121 marchés, 12 marchés à bétail, 46 aires d’abattage, 4 boucheries et 461 boutiques de rue. Toutefois, la répartition spatiale desdites infrastructures montre une disparité selon les provinces.

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Dans le domaine des infrastructures agrosylvopastorales, la région du Centre-Sud compte 266 infrastructures pastorales dont 121 parcs de vaccination, 40 parcs de gardiennage d’animaux et 07 parcs à bétail, 52 banques de céréales, 05 laiteries, 12 unités de transformations, ,04 fermes semencières. La répartition spatiale desdites infrastructures montre une disparité selon les provinces.

Pour ce qui concerne les infrastructures financières, la région en compte 59 dont 07 agences de banques, 05 caisses nationales d’épargne (CNE), 30 agences de microfinance et 17 magasins de warrantage.

On note également, 66 Unités de Production Informelle (UPI) dont 10 boulangeries modernes, 33 plateformes multifonctionnelles (PTFM), 15 unités de production d’eau et 8 autres infrastructures.

A l’issue de l’étude, des propositions ont été faites pour une meilleure planification des projets d’investissement dans la région. Aussi, les perspectives de l’étude visent d’une part l’exploitation des données obtenues par les structures sectorielles, les projets et programmes de développement, les collectivités territoriales et d’autre part, l’alimentation de la base de données de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET).

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INTRODUCTION

Le développement territorial est un processus multi-acteurs qui implique une démarche à la fois stratégique et opérationnelle. Son succès repose en partie sur une planification des investissements et sur une bonne maitrise de la cartographie des besoins.

Au Burkina Faso, les besoins sont immenses, malheureusement le développement des projets/programmes, n’est pas toujours fondé sur une étude spatiale préalable. Or, la gestion axée sur les résultats recommande une saine utilisation des ressources financières disponibles ; d’où la nécessité d’une étude de référence.

Par ailleurs, les analyses, si elles sont faites, ne font toujours pas référence aux normes et moyennes nationales et internationales d’implantation et d’accessibilité des investissements. Cet état de fait limite l’appréciation de la localisation et de l’accessibilité des projets réalisés ainsi que l’implantation des projets futurs.

C’est dans ce sens que le MINEFID, à travers la Direction générale du développement territorial (DGDT), dont l’une des missions est d’assurer la cohérence spatiale des investissements structurants, a entrepris de mener des études sur la situation de référence dans toutes les régions du Burkina Faso.

Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL (2017-2020), il a été entrepris de faire un état des lieux des infrastructures et de la situation socio-économique des régions du Burkina Faso en général et celui de la région du Centre-Sud en particulier.

Pour ce faire, une collecte de données sur les infrastructures socioéconomiques de base ainsi que les conditions de vie des ménages a été réalisée. Elle est assortie d’une analyse multicritère de l’existant sur le terrain à travers des outils appropriés en vue de disposer d’indicateurs de référence.

Les principaux résultats obtenus sont développés dans le présent rapport qui est structuré en trois (3) parties : (i) Généralités et présentation de la zone de l’étude, (ii) Résultats de l’étude et (iii) Propositions de l’étude.

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PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET PRESENTATION DE LA ZONE DE L’ETUDE

Cette partie comporte trois points essentiels. Le premier point traite des objectifs de l’étude, le deuxième s’intéresse aux résultats attendus et le troisième décrit la démarche méthodologique adoptée.

I. OBJECTIFS

1.1. Objectif général

L’objectif général de l’étude est d’établir une situation socio-économique de référence de la région du Centre-Sud dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL.

1.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de l’étude sont de : ▪ disposer des données actualisées sur la situation socio-économique de la région du Centre- Sud ;

▪ analyser la situation socio-économique de la région afin d’en dégager les disparités intra et inter communales ;

▪ faire des propositions d’amélioration dans les domaines sanitaire, éducative, économique et hydraulique de la région en tenant compte des normes en la matière ;

▪ constituer une base de données à référence spatiale sur les infrastructures socioéconomiques de la région.

II. RESULTATS ATTENDUS

Les résultats attendus de l’étude sont : ▪ les données actualisées sur la situation socio-économique de la région du Centre- Sud disponibles ; ▪ la situation socio-économique de la région et les disparités intra et inter communales analysés; ▪ des propositions d’amélioration dans les domaines sanitaire, éducative, économique et hydraulique de la région tenant compte des normes en la matière faites; ▪ une base de données à référence spatiale sur les infrastructures socioéconomiques de la région du Centre-Sud constituée.

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III. METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Au regard des objectifs visés par l’étude, il a été adopté une démarche méthodologique qui se décline comme suit :

1. l’élaboration d’un plan de sondage de l’enquête

2. la conception et la validation des outils de collecte de données ;

3. la collecte des données ;

4. le traitement, la saisie des données et l’élaboration des cartes ;

5. la rédaction et la validation du rapport provisoire de l’étude.

3.1. De l’élaboration du plan de sondage de l’enquête

L’élaboration du plan de sondage consiste dans un premier temps à déterminer le public cible.

La population cible de l’enquête est l’ensemble des ménages vivant habituellement dans le Centre-Sud. L’unité d’échantillonnage retenue dans cette enquête est le ménage ordinaire.

De façon opérationnelle, un plan de sondage à plusieurs degrés a été retenu.

3.2. Conception et validation des outils de collecte de données

Trois outils ont été élaborés et validés lors d’un atelier tenu dans la région du sahel en octobre 2017 (rapport atelier PADEL, octobre 2017). Il s’agit d’un questionnaire ménage, d’un guide d’entretien et d’une fiche de collecte. Le questionnaire et la fiche de collecte ont été intégrés dans une application de collecte dénommée DGDT-Survey, installée sur un smartphone incorporé d’un Global Positioning System (GPS). Ce système a eu pour avantage la collecte rapide, la sauvegarde des données à distance et la précision de la géolocalisation des infrastructures.

3.2.1. Taille de l’échantillon

Selon les estimations de l’INSD, la population de la région du Centre-Sud en 2018 serait de 871 927 habitants pour 147 347 ménages. Par ailleurs, l’EMC 2014 a fourni des informations sur les coefficients de variation (CV) des revenus moyens des ménages.

Se fondant sur les éléments d’appréciation et en considérant un taux de réponse de 90%, l’effectif théorique minimum obtenu pour l’étude est donné par la formule suivante :

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n = nₒ*CV²/ 0,9 e².

➢ n= taille de l’échantillon attendu ;

➢ CV=Coefficient de variation égale à l’écart-type du revenu sur le revenu moyen. Dans la présente étude, il est estimé à partir de la base de données de l’EMC 2014 en utilisant le logiciel SPSS.

➢ e : Mesure la précision, il est fixée à 10 % ;

➢ nₒ : taille de l’échantillon dans la base de sondage.

En application de la formule ci-dessus, la taille minimale de notre échantillon se situe à 317 ménages. Quant à la taille définitive, elle est fixée à 408 ménages et répartit comme suit (tableau n°1) :

Tableau n° 1: Détermination de la taille de l’échantillon

Effectif dans Coefficient de Effectif Echantillon- NOMBRE- Provinces la base de variation théorique final LOCALITE sondage Bazèga 0,039794432 281 50 152 19 Nahouri 0,037784023 169 27 80 10 Zoundwéogo 0,045275813 253 58 176 22 Total 703 135 408 51

Source : INSD/EMC, 2014 ; DGDT 2019

3.2.2. Méthode de sélection des ménages

Pour assurer le tirage d’un échantillon représentatif, l’usage d’un sondage à plusieurs degrés s’est imposé dont l’unité primaire (UP), l’unité secondaire (US) et l’unité tertiaire (UT).

Etape 1 : L’unité primaire (UP)

L’unité primaire est la commune. Pour garantir la représentativité spatiale de l’étude, le tirage à probabilité inégale a été retenu. Plus la commune à un nombre de village élevé plus elle a la chance d’être tiré. Au total 16 communes ont été tirées sur les 19.

Etape 2 : L’unité secondaire (US)

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L’unité secondaire est le village. Un plafond de 8 ménages par village cible a été retenu, soit 51 villages pour les 408 ménages. A ce niveau un tirage à probabilité égale a été retenu.

Etape 3 : L’unité tertiaire (UT)

Le ménage est l’unité tertiaire. Dans chaque village échantillonné, la méthode du choix raisonné a été appliquée prenant en compte le genre et le quartier pour sélectionner les ménages à enquêter. Le tableau ci-dessous donne la répartition de l’échantillon par province, par commune et par village.

Tableau n° 2:Répartition de l’échantillon par province, commune et village

Province Commune-échantillon Village-échantillon Nombre-ménage 3 24 2 16 Bazèga 4 32 Kombissiri 7 56 Toécé 3 24 Total Bazèga 5 19 152 Guiaro 1 8 Pô 3 24 Nahouri Tiébélé 5 40 Zecco 1 8 Total Nahouri 4 10 80 Béré 5 40 Bindé 5 40 Gogo 3 24 Zoundwéogo Gomboussougou 3 24 Guiba 2 16 Manga 3 24 Nobéré 1 8 Total Zoundwéogo 7 22 176 TOTAL 16 51 408

Source : DGDT/PADEL/Centre-Sud ; juin 2019

La répartition spatiale des ménages enquêtés est représentée dans la carte ci-dessous.

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Carte n° 1: Répartition spatiale des ménages enquêtés de la région

3.3. Collecte des données

La collecte des données s’est faite en deux étapes à savoir la revue documentaire et l’enquête terrain.

3.3.1. Revue documentaire

La revue documentaire a porté sur les thématiques de l’étude. A cet effet, des recherches ont été effectuées dans les centres de documentation des départements ministériels concernés par l’étude. Les structures en charge des statistiques sanitaires, scolaires, hydrauliques, l’INSD et les services administratifs aux niveaux central et régional ont été approchés afin de recueillir les informations nécessaires. Aussi, les données spatiales relatives au secteur de l’hydraulique ont été extraites des bases de données hydrauliques de la Direction régionale de l’eau et de l’assainissement de la région du Centre-Sud. Cette revue a permis d’étoffer la méthodologie de travail et d’alimenter la base de données.

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3.3.2. Enquête terrain

L’enquête terrain s’est déroulée du 17 au 28 juin 2019. Elle a permis de collecter les données primaires à travers des entretiens et le recensement des infrastructures ainsi que leurs coordonnées géographiques. La collecte auprès des ménages a concerné 16 communes réparties sur les 03 provinces de la région du Centre-Sud.

Quant au recensement des infrastructures, il a couvert l’ensemble des 19 communes de la région et a concerné les domaines suivants : l’administration, les finances, la santé, l’hydraulique, l’éducation, les infrastructures marchandes, agrosylvopastorales, les unités de production informelles, l’énergie, la culture et le transport.

Afin de garantir la fiabilité des données collectées, un dispositif pyramidal a été mis en place. Au sommet se trouvaient des superviseurs nationaux dont la principale mission consistait à coordonner la collecte des données. Les contrôleurs avaient pour tâche de s’assurer de la qualité des données collectées et apporter les corrections nécessaires. Les enquêteurs sont les points focaux de l’hydraulique des différentes communes de la région qui ont été formés à cet effet. Ils ont interviewé 408 chefs de ménages ou leurs représentants et recensé les infrastructures socio-économiques des communes.

3.4. Traitement des données et élaboration des cartes

Les données de l’enquête-ménage ont été traitées à l’aide des logiciels Excel et SPSS. Quant aux données des infrastructures, elles ont été traitées à l’aide des logiciels QGIS, ArcView ArcGIS et Excel pour produire des cartes et des graphiques en fonction des thématiques concernées par l’étude.

3.5. Rédaction et validation du rapport provisoire de l’étude

Le rapport de l’étude a été rédigé en trois phases. Dans un premier temps, le projet de rapport a été produit par un comité restreint placé sous la supervision de la Directrice de la Géomatique et de l’Observation des Territoires (DGOT). A l’issue de cet exercice, un rapport provisoire soumis à l’appréciation d’une équipe élargie (personnels DGDT, représentants des Services Techniques Déconcentrés (STD), des points focaux etc.) a été arrêté dans un deuxième temps. Enfin, un rapport définitif a été rendu à l’occasion d’un atelier de validation en présence des représentants des STD, des collectivités territoriales et d’autres personnes ressources.

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3.6. Difficultés et limites de l’étude

La réalisation de l’étude a connu une contrainte budgétaire en sus de quelques difficultés majeures qu’il convient de détailler :

• au niveau de l’inventaire des données secondaires :

l’absence de certaines données désagrégées jusqu’au niveau village. Cela n’a pas permis de faire la superposition des données extraites de la base nationale de données topographiques (BNDT) ;

• au niveau de la collecte des données sur le terrain - la mauvaise connexion internet dans la majeure partie de la région, ce qui n’a pas facilité l’envoi automatique des données sur la plateforme ; - l’impraticabilité de certaines routes ; - les limites non matérialisées des circonscriptions administratives. En effet, des infrastructures se retrouvent hors des limites administratives de la région, des provinces ou des communes auxquelles elles appartiennent officiellement.

Quant aux limites, elles se rapportent principalement à l’inexistence de la variable de pondération dans la base de données de l’étude. Ladite variable aurait permis d’avoir des résultats plus généralisés par le biais de l’inférence statistique.

IV. PRESENTATION DE LA REGION DU CENTRE-SUD

La présentation de la zone d’étude s’articule autour des points suivants : la situation géographique et administrative, les facteurs physiques, les facteurs humains et les économies locales.

4.1. Situation géographique et administrative

La région du Centre-Sud tire sa source de légitimité à travers : la loi N° 013 – 2001/AN du 02 Juillet 2001 portant modification de la loi n°040/98/AN du 3 aout 1998 portant orientation de la décentralisation au Burkina-Faso, la loi n°041/98/AN du 6 aout 1998 portant organisation de l’administration du territoire au Burkina-Faso et la loi n°043/98/AN du 6 aout 1998 portant programmation de la mise en œuvre de la décentralisation. Elle est située entre les latitudes 12° 10’ et 11° 09’ Nord et les longitudes 2° et 0° 34’ Ouest. Elle couvre une superficie d’environ 11 327 km², soit 4,1% de la superficie totale du pays. Elle est limitée au Nord par la région du

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Centre, à l’Est par les régions du Centre-Est et du Plateau central, à l’Ouest par la région du Centre-Ouest et au Sud par la République du Ghana. La région regroupe 03 provinces, 19 communes (dont 16 communes rurales et 3 communes urbaines) et 538 villages.

Carte n°2 : Carte administrative de la région du Centre-Sud

Le tableau suivant illustre la répartition des communes et des villages par province dans la région.

Tableau n° 3: Répartition des communes et des villages par province :

Provinces Superficies Chef-lieu Densité/K Nombre de Nombre de (Km2) m2 communes villages administratifs Urbaines Rurales

Bazèga 3 947 Kombissiri 60 1 6 222

Nahouri 3 842 Po 41 1 4 148

Zoundwéogo 3 538 Manga 70 1 6 168

Centre-Sud 11 327 57 3 16 538

Source : MATD, 2018

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4.2. Milieu physique

La morphogenèse se traduit par la présence de cuirasses bauxitiques et des cuirasses de haut glacis d’une part et d’autre part, des cuirasses de niveau inférieur qui sont la résultante de phénomènes d’érosion mécanique et chimique.

La région du Centre-Sud est caractérisée par une alternance de la saison pluvieuse de mai à octobre et une saison sèche étalée de novembre à avril. Les pluies sont généralement abondantes mais mal réparties dans le temps et dans l’espace régional. Parmi les trois (03) provinces composant la région du Centre-Sud, la province du Nahouri est la plus arrosée.

Dans l’ensemble de la zone d’étude et ce depuis 1978, la température moyenne mensuelle oscille autour de 30°C. Les mois les plus chauds sont mars et avril tandis que la période de froid se situe entre novembre et février. C’est une région de savane arborée à arbustive divisible en cinq types de formations végétales au regard des abondances ou des dominances avec des variétés de savanes arborées denses, savanes arborées claires, savanes arbustives denses, savanes abusives claires et savanes herbeuses. Les savanes arborées à arbustives représentent à elles seules plus de 66% de la superficie de la région. Les forêts galeries couvrent tout le long des cours d’eau.

La région est drainée par un réseau hydrographique assez dense et essentiellement constitué par les bassins du Nakambé, du Nazinon et de la Sissili comportant de nombreux affluents périodiques sur environ 1 149 Km de longueur.

4.3. Milieu humain

Selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006, la population de la région du Centre-Sud était de 641 443 habitants (INSD, 2006). En 2018, selon les projections de la même source, elle serait de 871 927 habitants dont 461 181 femmes et 410 746 hommes. La supériorité numérique des femmes est perceptible pour l’ensemble des provinces de la région. La province du Zoundwéogo abrite 338 830 habitants. Elle est suivie de la province du Bazèga qui compte 311 554 habitants. La province du Nahouri vient en dernière position avec une population de 221 543 habitants.

La répartition de la population projetée par tranches d’âges en 2018 (INSD, 2009) est caractérisée par sa jeunesse à l’image de l’ensemble du pays. En effet, 58,31 % de cette

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population a moins de 20 ans. Au plan national, ce ratio est de 58,64 %. Le tableau ci-dessous illustre la répartition de la population projetée par province et par sexe.

Tableau n° 4: Répartition de la population par province et par sexe en 2018

Province Ménage Population en 2018 % de la en 2018 population Total Masculin Féminin Rapport urbaine masculinité (%) Bazèga 50 821 311 554 146 764 164 790 89 9,84 Nahouri 41 115 221 543 104 363 117 180 89 15,48 Zoundwéogo 55 441 338 830 159 619 176 211 90 8,07 Centre-Sud 147 347 871 927 410 746 458 184 89 10,54 Source : INSD, RGPH (2006)

Selon les résultats de l’enquête démographique de santé et à indicateur multiple de 2010 (EDSBF-MICS), l’indice synthétique de fécondité (ISF) de la région était de l’ordre de 5,6 enfants par femme contre 6,0 au niveau national. Le taux brut de natalité dans la région selon le RGPH 2006 est de 43,4 ‰ (46 ‰ pour l’ensemble du pays). Ce taux varie en fonction du milieu de résidence et de la province.

En matière de croyance, l’analyse des caractéristiques socio-culturelles montre que 48,6 % de la population de la région sont des musulmans ; 27 % des catholiques, 18,1% des animistes, 5,5 % des protestants et 0,7% sont sans religion et autres (RGPH, 2006). Ces religions cohabitent en harmonie et en tolérance entre elles.

La pyramide des âges de la région à travers le graphique ci-dessous, montre une forte proportion des jeunes. En effet, plus de 58% de sa population est jeune (moins de 20 ans) ; toute chose qui justifie la vitalité de la zone à partir de la réserve de main d’œuvre locale utile et disponible à la production nationale et locale.

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Graphique n° 1:Caractéristiques générales de la population de la région du Centre-Sud en milliers en 2018

Ages 80 et + 75-79 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 Femme Homme 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Effectifs

20 15 10 5 0 5 10 15 20 25

Source : INSD, RGPH 2006, projection démographique 2007-2020

4.4. Activités économiques locales

Les secteurs de production sont dominés par l’agriculture et l’élevage, auxquels s’ajoutent la pisciculture, l’artisanat et le tourisme. La région du Centre-Sud s’est inscrite dans la dynamique de l’attractivité territoriale depuis l’avènement du 11 décembre 2018. En effet, les cérémonies commémoratives de la date d’anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, célébrées à Manga, chef-lieu de la région du Centre-Sud ont été l’occasion ; d’une part, pour l’exécutif national, de réaliser des investissements massifs, et, d’autre part ; pour les fils et filles de ladite région d’accompagner les efforts du Gouvernement à travers le renforcement des infrastructures marchandes et hôtelières.

Cependant, malgré cet embelli relatif des infrastructures économiques, l’activité économique de la région est dominée par l’agriculture. Elle est suivie par l’élevage. Le secteur informel vient en troisième position au regard des faits empiriques. Toutefois, l’existence d’une forte diversité culturelle et ethnique place le secteur du tourisme parmi les activités émergentes.

S’agissant de l’agriculture, elle bénéficie d’énormes atouts naturels dont une bonne pluviométrie ajoutée à la richesse des terres cultivables. Au résultat, diverses spéculations

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agricoles sont produites. Nonobstant, ce qui précède, les activités de contre saison sont promues et développées comme activités génératrices de revenus des populations. Elles permettent ainsi de générer des revenus supplémentaires en vue de renforcer la résilience économique, agricole et alimentaire des ménages. Quant à l’élevage, il bénéficie de 25 000 hectares d’aires sauvages de pâturage. Il est complété par la pêche avec plus de sept (07) débarcadères (au profit des groupements de pêches) autour du lac de Bagré et un marché de poisson à Gomboussougou dans la province du Zoundwéogo.

L’innovation majeure dans le secteur de la pêche est le développement de la pisciculture dans le ranch de Nazinga dans la Province du Nahouri. Le secret de la dominance de l’agriculture et de l’élevage dans l’économie de la région réside, dans son potentiel hydraulique avec au moins 45 millions de m3 d’eau stockés à travers 117 retenues d’eau (105 barrages, 10 boulis et 02 mares). Ainsi, profitant de ces multiples richesses naturelles l’activité touristique se hisse comme l’une des activités porteuses de la collectivité. A titre d’exemples, les attraits touristiques les plus importants à mettre à l’actif de la région figurent l’architecture Kasséna dans la zone de Tiébélé, le pic du Nahouri, le Ranch de gibier du Nazinga, le Parc National Kaboré Tambi (PNKT), le lac de Bagré (Rive droite) et ses sites sacrés, les reliefs pittoresques (collines de Zourmakita, Tiébélé, etc.), les rites culturels (danse guinguéré, danseurs bissa, masques de Nobéré), la vannerie de Saponé et les poteries de Pawamtoré. La chasse est pratiquée au niveau du Ranch de gibier de Nazinga.

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DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE l’ETUDE

I. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REGION DU CENTRE-SUD

1.1. Caractérisation démographique de la région

1.1.1. Structure de l’échantillon

L’échantillon est constitué de 408 ménages au sein desquels vivent 3 512 individus. La répartition par sexe donne 1 691 hommes pour 1 821 femmes.

L’analyse révèle que la tranche d’âge de 14 à 49 ans concentre la plus grande partie de l’échantillon soit 38,55% de la population étudiée. Les femmes représentent 51,81% de l’indicateur de résultat global tandis que les hommes se situent autour de 48,19%. Le tableau suivant présente cette situation.

Tableau n° 5: Répartition en pourcentage de la population enquêtée par sexe et par tranche d’âge.

[0-5[ [5-14[ [14-49[ [49-+] Homme 20,11 32,94 35,60 11,35 Femme 17,46 27,18 41,30 14,06 Ensemble 18,74 29,95 38,55 12,76

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.1.2. Caractéristique des chefs de ménage

Les données relatives aux chefs de ménages concernent l’âge, le niveau d’instruction et le statut matrimonial. Les âges médian et moyen des chefs de ménages de l’échantillon sont respectivement 50 ans et 51 ans.

La proportion des chefs de ménages hommes est de 84,35% contre 15,65% pour les femmes comme l’illustre le graphique ci-dessous. Cette importance des chefs de ménages hommes demeure, quelle que soit la tranche d’âge considérée. La plupart des femmes chef de ménage sont soit divorcées, soit veuves.

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Graphique n° 2: Répartition en pourcentage des chefs de ménage selon le sexe

15,65

Feminin Masculin

84,35

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Sur la base de la population interviewée, le mariage monogamique est le statut matrimonial le plus répandu avec une proportion de 51,34%, suivi de la polygamie avec 34,72%, des veufs (11,77%), des célibataires (1,22%), et des divorcés (0,98%). Le graphique ci-dessous illustre la situation.

Graphique n° 3: Répartition en pourcentage de l’échantillon du statut matrimonial des ménages enquêtés

51,34 60,00 50,00 34,72 40,00 30,00 11,74 20,00 1,22 10,00 0,98 0,00 1

Statut matrimonial Proportions des matrimoniaux stauts

Célibataire Divorcé Marié monogame Marié polygame Veuf

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Pour ce qui concerne le niveau d’instruction dans la région, une grande partie des chefs de ménages n’ont aucun niveau d’instruction, soit 57,46% qui ne savent ni lire ni écrire. Cependant, on note que 10,27% des chefs de ménages ont fréquenté le primaire de même que

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10,76% ont fréquenté l’école coranique. On note également un taux de 14,43% des chefs de ménages alphabétisés.

Au niveau des provinces, c’est la province du Bazèga qui concentre la plus grande proportion de chefs de ménage n’ayant aucun niveau, soit 66,01%. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 4: Répartition des chefs de ménages selon le niveau d’instruction (%)

70,00 66,01 65,00 57,46 60,00

50,00 46,59

40,00

30,00 21,59 20,00 15,03 12,50 10,00 14,77 14,43 11,25 10,80 10,76 10,27 3,27 9,15 1,25 10,00 4,58 2,84 3,41 5,13 1,96 0,00 1,96 0,00 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud

Proportions des niveaux d'instructions Entités territoriales

Alphabétisé en langue nationale Aucun Coranique Medersa Primaire Sécondaire

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.2. Habitat et Equipement

Cette partie traite de la situation de l’habitat et celle de l’accès à l’eau et à l’assainissement. Il s’agit précisément du type de logement dans lequel vivent les ménages et le statut de propriété, ainsi que des principales composantes du logement, les corrélations existantes entre le niveau d’instruction, le statut matrimonial du chef de ménage et le type de logement et enfin la situation des équipements du ménage. L’habitat et l’équipement constituent des composantes de la pauvreté non monétaire des populations. Ils permettent d’évaluer le niveau de confort et la sécurité des espaces dans lesquels les ménages vivent.

Dans la région du Centre-Sud, la majorité des ménages est propriétaire de logements, soit un taux de 94,13% contre 5,13% qui vivent dans des maisons familiales et 0,49% sont en location. Le graphique suivant présente cette situation.

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Graphique n°5: Statut de propriété du logement (%)

100 93,75 94,13 100,00 91,50 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,00 7,84 5,11 5,13 10,00 0,65 0 0 0 0 0 1,14 0,240,49 0,00

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Proportions des statutsd'occupation Entités territoriales

Autre statut de logement Locataire Maison familiale Propriétaire

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.2.1. Principales composantes des logements des ménages

Ce point traite de la qualité des matériaux utilisés dans la construction et la finition des logements. Le premier est composé de matériaux définitifs (ciment, semi dur à plus de 50% de matériaux industriels) et le deuxième est construit essentiellement de matériaux non définitifs (banco, semi dur à plus de 50% de matériaux locaux). L’analyse sera axée principalement sur le mur du bâtiment, le sol et la toiture.

Les résultats de l’enquête montrent que la quasi-totalité des ménages vivent dans des logements où le mur est constitué de matériaux non définitifs, soit un taux de 88,26%. La province du Zoundwéogo présente une bonne situation par rapport aux autres provinces de la région. Elle s’illustre avec 20,45% de logements dont les murs sont en matériaux définitifs. Le graphique ci-dessous présente la situation.

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Graphique n° 6: Répartition en pourcentage des ménages selon la nature du mur du logement

95,42 93,75 100,00 88,26 90,00 79,55 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,45 20,00 11,74 4,58 6,25 10,00 0,00

Proportions des typesde matériaux Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités térritoriales

Matériaux définitifs Matériaux non définitifs

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Il ressort des résultats de l’enquête que 89,73% des ménages ont la toiture de leur logement constituée de matériaux définitifs. En effet, au niveau des trois provinces (Zoundwéogo, Bazèga, Nahouri,), les toitures à matériaux définitifs sont les plus dominantes avec respectivement 84,09%, 92,16% et 97,50%. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 7: Principales composantes du toit

97,50 100,00 92,16 89,73 84,09 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 15,91 7,84 10,27 20,00 2,50 10,00 0,00

Proportions des typesde matériaux Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités territoriales

Matériaux définitifs Matériaux non définitifs

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

S’agissant des sols, les matériaux utilisés dans la finition des travaux sont : le ciment, les carreaux et la terre battue. Dans l’ensemble de la zone de l’étude 80,93% des ménages ont le sol de leur logement en ciment.

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Poursuivant l’analyse approfondie des données collectées en se basant sur le critère qualité des matériaux utilisés dans la finition des travaux des sols, le Bazèga opte pour le ciment à 90,85%, le Zoundwéogo à 90,91% pour le même intrant et enfin le Nahouri 60% pour la terre battue. Le graphique suivant présente cette situation. Graphique n° 8: Répartition en pourcentage par province des matériaux de construction en rapport aux sols

100,00 90,85 90,91 90,00 80,93 80,00 70,00 60,00 60,00 50,00 40,00 40,00 30,00 18,83 20,00 9,15 8,52 10,00 0,00 0,00 0,57 0,24 0,00

Proportions des typesde matériaux Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités territoriales

Carreau Ciment Terre battue

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.2.2. Equipements des ménages

Sont considérés comme éléments d’équipements de ménages, les moyens de transport (charrettes, voitures, motos, vélos), les équipements de communications et de loisirs (des postes radios, des postes téléviseurs, ordinateurs, téléphones), les équipements de froid (ventilateurs, climatiseurs, réfrigérateurs) et autres équipements.

Les résultats de l’analyse montrent qu’en matière d’équipements de transport 89,24% de la population étudiée possède au moins chacune un vélo ; 51,10% une charrette ; 50,61% une moto et enfin 0,73% une voiture. Concernant les équipements de communication et de loisir 78,48% des ménages enquêtés dispose d’un téléphone, 68,95% d’une radio et enfin 13,94% d’une télévision. S’agissant des équipements de froid, le taux se situe entre 0,24% à 1,71% tandis que les autres équipements sont de 8,56%. Le graphique suivant présente cette situation.

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Graphique n° 9: Répartition en pourcentage des équipements des ménages enquêtés par profil

89,24 90,00 78,48 80,00 68,95 70,00 60,00 50,61 51,10 50,00 40,00 30,00 13,94 20,00 8,56 10,00 1,71 0,00 0,24 0,73 0,98

0,00 Proportions des équipements

Equipements des ménages . Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.2.3. Accès à l’eau et à l’assainissement

➢ Accès à l’eau

Dans la région du Centre-Sud, les statistiques de l’étude sous revue montrent, qu’une grande proportion (90,95%) des ménages, s’approvisionnent en eau de boisson dans les forages. La tendance, par ordre de grandeur, donne pour le Zoundwéogo 92,61%, le Nahouri 92,50% et enfin le Bazèga 88,24%. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 10: Répartition en pourcentage des ménages selon l’approvisionnement en eau de boisson

100

80

60

40

20

Proportion des types d'approvissionnement 0 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités territoriales

Borne fontaine Forage Puits Robinet

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

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En termes d’accès à l’eau potable, deux facteurs sont considérés : le temps mis, la distance parcourue pour avoir accès à l’eau. En ce qui concerne le facteur temps, la plupart des ménages de la région du Centre-Sud mettent plus de 5 minutes pour avoir de l’eau. En effet, seul 4,89% des ménages mettent moins de 5 minutes pour aller chercher de l’eau.

L’analyse interprovinciale montre que, c’est surtout dans les provinces du Zoundwéogo (17,61%), du Bazèga (15,69%) et dans une moindre mesure le Nahouri (7,50%), que les ménages mettent plus de 1h pour se procurer de l’eau. Le graphique suivant donne le temps mis par les ménages pour aller chercher de l’eau.

Graphique n° 11: Répartition des ménages selon le temps mis pour aller chercher l’eau

42,50 45,00 40,00 35,00 29,41 29,58 28,10 27,50 26,70 27,63 30,00 25,0026,14 22,98 25,00 20,92 18,75 17,61 20,00 15,69 14,91 15,00 7,50 10,00 5,88 3,75 4,55 4,89 5,00 0,00 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Proportions des temps mis minutes en Entités territoriales

Moins de 5 min Moins de 15 min Entre 15 et 30min Entre 30 et 60min Plus de 1h

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

En ce qui concerne le facteur distance, la plupart des ménages de la région parcourt soit entre 100 à 200 mètres ou plus de 300 mètres pour avoir de l’eau. En effet 31,78% des ménages parcourent entre 100 à 200 mètres et 32,27% parcourent plus de 300 mètres pour aller chercher de l’eau et une proportion non négligeable de 18,09% des ménages font moins de 100 mètres pour se procurer de l’eau.

L’analyse interprovinciale montre que dans la province du Nahouri, près de la moitié des ménages soit 48,75% parcourent entre 100 et 200 mètres pour avoir accès à l’eau de boisson. Dans les provinces du Zoundwéogo (38,07%) et du Bazèga (34,64%), la majeure partie des ménages parcourent plus de 300 mètres. Le graphique suivant donne la distance parcourue par les ménages pour aller chercher de l’eau dans la région et dans ses différentes provinces.

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Graphique n° 12: Répartition des ménages selon la distance parcourue pour avoir l’eau potable

48,75 50,00 45,00 38,07 40,00 34,64 32,27 35,00 30,72 31,78 30,00 25,49 25,00 23,75 22,73 25,00 18,09 17,85 20,00 15,00 12,50 14,20 15,00 9,15 10,00 5,00 Distances Distances parcouruesen mètres 0,00 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités territoriales

Entre 0 et 100m Entre 100 et 200m Entre 200 et 300m Plus de 300m

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

➢ Assainissement

Dans le volet assainissement, deux aspects sont abordés : les lieux d’aisances utilisés par les ménages et le dispositif d’enlèvement des ordures. Dans la région du Centre-Sud, la défécation à l’air libre (dans la nature) est répandue. Cela concerne plus de la moitié des ménages (74,33%). Cette situation témoigne de la précarité économique des ménages mais également du poids important des habitudes socioculturelles. La même tendance est observée au niveau provincial, avec une situation plus accentuée dans la province du Nahouri (86,25% des ménages ne possèdent pas de latrines) comme l’illustre le graphique ci-dessous.

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Graphique n° 13: Répartition en pourcentage des ménages selon la possession de latrine par province

100,00 13,75 90,00 28,10 28,98 25,67 80,00 70,00 60,00 50,00 86,25 40,00 71,90 71,02 74,33 30,00 20,00 10,00 0,00 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Proportions de possessions latrines de Entités territoriales

Non Oui

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Quant à la gestion des ordures ménagères, 74,08% des ménages jettent leurs ordures dans la nature. Cette réalité est similaire dans toutes les provinces de la région. Ainsi, la proportion de ceux qui jettent leurs ordures dans la nature est de 70,45% pour le Zoundwéogo ; 70,59% pour le Bazèga et 88,75% pour le Nahouri. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 14: Répartition en pourcentage par du dispositif d’enlèvement des ordures

88,75 90 74,08 80 70,59 70,45 70 60 50 40 28,41 30 20,78

des des ordures 18,95 20 10,46 7,50 3,91 10 0 0 2,501,25 0 0,570,57 0 0,730,49 0

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Proportions des typesd'enlèvements Entités territoriales

Bac à ordure Bruler Dans la nature Fosse fumière Fosse septique

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

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1.3. Niveau de fréquentation des formations sanitaires et alimentation

✓ Niveau fréquentation des formations sanitaires Les ménages de la région du Centre-Sud ont recourt par ordre de priorité aux formations sanitaires (80,53%), à la médecine traditionnelle (12,5%), à l’automédication (6,15%) et enfin aux autres soins 1(0, 82%). En substance, la ventilation des données par province donne pour le Zoundwéogo 87,88%, pour le Bazèga 86,31% et le Nahouri 60,66%.

En conclusion, la médecine traditionnelle et l’automédication sont les choix de soins de santé les plus récurrents des ménages des populations de la province du Nahouri, selon les résultats de l’étude avec respectivement 19,67% et 18,85%. Les principales raisons qui justifient le choix des ménages cibles sont le manque de moyens financiers pour 47,14%, l’éloignement des centres de santé pour 8,57% et 44,29% pour autres raisons (Cf. tableau suivant).

Tableau n° 6: Profil en pourcentage de choix en matière de soins de santé.

Type de Consultation dans une Médicine Automédication Autres Soins traitement formation sanitaire traditionnelle Bazèga 2,98 86,31 10,12 0,60 Nahouri 18,85 60,66 19,67 0,82 Zoundwéogo 1,01 87,88 10,10 1,01 Région Centre- 6,15 80,53 12,5 0,82 Sud

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.4.Niveau de l’alimentation

Dans la région du Centre Sud, 56,23% des ménages enquêtés ont trois repas par jour ; 42,05% deux repas et enfin 1,71% un repas. Le détail par province est donné dans le tableau ci-dessous.

1 Médicaments de la rue.

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Tableau n° 7: Niveau de l’alimentation en pourcentage par jour des ménages enquêtés dans la région du Centre- Sud

1 repas 2 repas 3 repas Province Bazèga 0,65 34,64 64,71 Nahouri 3,75 57,50 38,75 Zoundwéogo 1,70 41,48 56,82 Région Centre-Sud 1,71 42,05 56,23

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.5.Revenus et activités économiques des ménages 1.5.1. Revenus des ménages

Les revenus des ménages ont été évalués à partir des dépenses de consommation des douze (12) derniers mois précédant le passage des enquêteurs. Les postes de dépenses considérés sont : l'alimentation, la santé, l'éducation, le transport, la communication, le social et autres dépenses de consommation.

L'étude révèle que la dépense moyenne annuelle des ménages interviewés s'élève à 332 488 FCFA. L'alimentation, avec 38% est la principale source de dépense des ménages, suivie de l'éducation (19%), la santé (18%) et les autres2 25%. Le graphique ci-dessous donne la répartition des dépenses de consommation des ménages. Le graphique suivant présente cette situation.

2 Communication, transport et social.

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Graphique n° 15: Proportion des postes de dépense dans la région

Autres depensesdépense de 1% Communicationdépense Sociale 3% 4% dépense de Scolarisation 10%

ENSEMBLE 50% dépense d'Alimentation 19%

dépense de deplacement dépense de Sante 4% 9%

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

➢ Principales sources de revenus des ménages Dans la région du Centre-Sud, les populations ont plusieurs sources de revenus. Ces revenus proviennent essentiellement de la vente des produits agricoles (23,47%) et de la vente des produits de l’élevage (21,27%). Cette tendance est respectée dans la province du Zoundwéogo. Cependant dans la province du Nahouri, la vente d’animaux sur pieds (32,5%) et la vente de produits agricoles (22,5%) sont les activités dominantes alors que dans la province du Bazèga les activités dominantes sont les travaux agricoles (24,18%) et la vente des produits d’élevage (22,88%), d’après le graphique 18 ci-dessous.

41

Graphique n° 16: Principales sources de revenu des ménages par province

35,00 30,00 25,00 20,00 15,00 10,00 5,00 0,00 Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Entités territoriales

Artisanat Autres activités Proportions des sources Proportionsdes revenus de sources Pension et location commerce Travaux agricoles Vente animaux sur pieds Vente de produits agricoles Vente de produits d'élevage

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.5.2. Activités des ménages

Les activités principales des ménages de la région du Centre Sud sont constituées essentiellement de l’agriculture (93,89%) ; du petit commerce et de l’élevage (2,44%). Le graphique ci-dessous donne la ventilation en pourcentage par profil d’activités.

Graphique n° 17: Répartition des activités des chefs de ménages de la région du Centre Sud par profil

100,00 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00

ménages 30,00 20,00 10,00 0,00

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Centre-Sud Proportions des activités des chefs de Entités territoriales

Agriculture Commerce Elevage Fonctionnaire Pepinièriste Artisanat

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

42

Des résultats de l’étude, il ressort que la vente des produits agricoles (35,26%) et le petit commerce (34,54%) sont les activités dominantes des femmes dans la région du Centre-Sud. Toutefois, dans les provinces du Bazèga et du Nahouri, la tendance contraire a été relevée avec respectivement 38,65% et 28,26% pour le commerce et subsidiairement 33,33% et 25% pour le revenu issu de la vente des produits agricoles. Dans la province du Zoundwéogo, la vente des produits agricoles occupe 40,55% et le commerce avec 33,46% des AGR. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 18: Principales activités génératrices de revenus des femmes par province (%)

50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00

Proportions des activités Bazèga Nahouri Zoundwéogo Entités territoriales

Vente d'animaux sur pieds Vente de produits agricoles Vente de produits d'élevage travail agricole Commerce artisanat autres sources de revenus

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.5.2.1. Difficultés rencontrées par les ménages dans le développement de leurs activités génératrices de revenus.

Les principales difficultés rencontrées par les ménages au titre des activités à but lucratif tournent autour des questions d’écoulement des produits (31,07%) ; d’approvisionnement en matières premières (24,76%) et d’accès aux financements (13,41%). Le graphique suivant présente cette situation.

43

Graphique n° 19: Principales difficultés rencontrées par les ménages dans le développement des activités à but lucratif

31,07 40,00 24,76

13,41 14,67 20,00 5,52 4,89 1,58 1,74 2,37 0,00

Difficultés rencontrées Proportions des Proportionsdes difficultés Approvissionnement en matières premières Ecoulement de la production Acces aux credits Personnel non qualifié Acces à l'energie Manque d'équipement Impot et taxe Acces aux marchés publics Autres difficultés

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

1.6. Niveau d’accès aux institutions financières

Dans la région du Centre Sud, plus de 87% des chefs de ménages ne possèdent pas de compte dans les institutions bancaires et de microfinances contre seulement 12,71% selon les résultats de l’enquête. Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 20: Répartition en pourcentage des ménages selon la possession ou non d’un compte dans les institutions bancaires et /ou microfinance dans la région

87,29

100

12,71

Non Oui Total général

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

44

Le détail par province met en relief le niveau de bancarisation des chefs de ménages par ordre d’importance d’après le graphique ci-dessous illustré (Zoundwéogo 17,05% ; Nahouri 13,75% et le Bazèga 7,19%). Le graphique suivant présente cette situation.

Graphique n° 21: Répartition en pourcentage du niveau de bancarisation des chefs de ménage par province dans la région du Centre-Sud

92,81 86,25 100,00 82,95 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00

Effectifs 40,00 17,05 30,00 13,75 7,19 20,00 10,00 0,00 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Non Oui

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

45

II. SITUATION DES INFRASTRUCTURES DANS LA REGION DU CENTRE-SUD

2.1 Répartition spatiale des infrastructures sanitaires

Ce point aborde la répartition spatiale des infrastructures sanitaires (publiques, privées, fonctionnelles et non) dans la région. On entend par infrastructure sanitaire, toute infrastructure qui participe au service de santé des populations.

2.1.1. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région

Selon l’annuaire statistique 2018 du Ministère de la santé, il existe 140 structures de soins dans la région du Centre-Sud dont 5 privées. L’enquête terrain a permis de dénombrer 225 infrastructures sanitaires (publiques, privées, fonctionnelles et non) dans la région réparties comme suit : 4 Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), 129 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) dont 8 non fonctionnels, 46 dépôts privés de médicaments, 18 dispensaires isolés, 5 pharmacies, 2 cliniques, 1 cabinet de soins, 8 pharmacies vétérinaires, 1 laboratoire d’analyses médicales et 10 autres types d’infrastructures sanitaires. La distribution spatiale de toutes ces infrastructures est illustrée par la carte ci-dessous.

Carte n° 3: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires par province dans la région en 2019

46

La carte indique une forte concentration des infrastructures sanitaires dans les parties Nord, Centre et Sud-Est du territoire de la région. En outre, les CSPS constituent les infrastructures les plus répandues et dispersées dans presque tout l’espace de la région. La répartition par type d’infrastructure et par province se présente dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 8: Répartition des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud

Total Bazèga Nahouri Zoundwéogo général Structures de soins 155 Cabinet de soins 1 1 Clinique 2 1 3 CMA 2 1 1 4 CSPS 58 29 42 129 Dispensaire isolé 8 5 5 18

Structures de vente de médicaments 59 Dépôt privé de médicament 11 9 26 46 Pharmacie 3 1 1 5 Pharmacie vétérinaire 8 0 0 8 Structures d’aide au diagnostic 11 Laboratoire médical 1 0 0 1 Autres 6 1 3 10 Total général 97 48 80 225 Source : DGDT, enquête de terrain, juin 2019

D’une manière générale, la région dispose des infrastructures sanitaires essentielles à même d’offrir des services de base à la population. En effet, parmi les 225 infrastructures de santé que compte la région, on dénombre 155 structures de soins de santé, 59 structures de vente de médicaments constitués de 46 DMEG, 5 officines pharmaceutiques et 8 pharmacies vétérinaires dont 1 fonctionnelle. Aussi, on dénombre 11 structures d’aide au diagnostic. Toutefois, le nombre de pharmacies et de laboratoires restent insuffisants dans la région. Pour le cas spécifique des CSPS, il faut noter que la région dispose de huit (8) CSPS non fonctionnels dont la situation est résumée dans le tableau ci-dessous.

47

Tableau n° 9: CSPS non fonctionnels par province

Province Commune CSPS non fonctionnel Gaongo Dassamkande Gaongo Neblaboumbou Bazèga Toécé Sincène Gaongo Douaba Zecco Songo Pô Secteur 6 Nahouri Lô-Moulnia Tiébélé Idenia-Kora Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

La non fonctionnalité de ces CSPS est due entre autres à la non-réception pour certains et le manque d’équipement pour d’autres. Pour ce qui concerne les pharmacies vétérinaires, 7 des 8 sont non fonctionnelles et localisées toutes dans la province du Bazèga. La répartition de ces pharmacies par commune se présente comme suit :

Tableau n° 10: Répartition des pharmacies vétérinaires non fonctionnelles de la région

Province Communes Localités concernées Bazèga Doulougou Soulli RakayeYarce Gaongo Gaongo centre Kombissiri Secteur3 Guirgo Saponé Karkuidghin Toécé Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Il faut noter que l’ensemble de ces pharmacies vétérinaires était initialement destiné à un usage communautaire mais restées inexploitées depuis leur implantation dans ces communes par le Projet de développement rural décentralisé et participatif du Bazèga et du Kadiogo (PDRDP/BK).

De l’état des infrastructures sanitaires, l’enquête terrain révèle que la plupart sont dans un état satisfaisant. Cependant, quelques cas d’infrastructures défectueuses sont notés et concernent pour la plupart des CSPS. Le graphique ci-dessous fait la synthèse de l’état desdites infrastructures.

48

Graphique n° 22: Etat des infrastructures sanitaires de la région

45 41 39 38 40 33 35

30

25 22 22

20 Effectifs 15 15 9 10 4 5

0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le graphique montre que la province du Bazèga dispose de plus d’infrastructures défectueuses soit 53,57% de l’ensemble des infrastructures défectueuses de la région. L’analyse par type d’infrastructures montre que les CSPS sont les plus touchés, en terme de dégradation des infrastructures avec un effectif de 25 sur les 28 infrastructures défectueuses de la région.

Pour mieux apprécier cette répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la région, un croisement a été fait avec la superficie et la population des différentes entités de la région. Le tableau ci-après fait la synthèse de ces données.

Tableau n° 11: Répartition des infrastructures selon la superficie et la population

Superficie % % Nbre % Province Population en km² superficies population infrastructure infrastructure

Bazèga 3 947 34,84 311 554 35,73 97 43%

Nahouri 3 842 33,92 221 543 25,41 48 21%

Zoundwéogo 3 538 31,24 338 830 38,86 80 36%

Total région 11327 100 871 927 100 225 100

Source : INSD 2017, DGDT, enquête terrain, juin 2019

49

Le tableau ci-dessus présente une répartition des infrastructures sanitaires dans la région du Centre-Sud. En effet, la province du Bazèga relativement moins peuplée que le Zoundwéogo concentre plus d’infrastructures sanitaires soit 43% contre 36 % pour la province du Zoundwéogo. Ainsi, la concentration des infrastructures au niveau des différentes provinces de la région ne répond donc pas à une logique de proportionnalité avec l’effectif de la population. En combinant les deux critères, nombre d’infrastructures et population, on peut dire que la province du Bazèga est la mieux dotée en infrastructures de santé, suivies de celles du Zoundwéogo. Enfin, le Nahouri est le moins nanti des provinces. Les images ci-après présentent quelques infrastructures sanitaires dans la région.

Planche photographique n° 1 : Quelques infrastructures sanitaires

CMA de Pô CSPS à Bindé (village de Kaïbo Nord)

V2)

Dépôt pharmaceutique à Doulougou Dispensaire isolé à Kayao (village de Koukoulou)

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

2.1.2. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans les provinces

Cette partie analyse la répartition des formations sanitaires suivant leur distribution spatiale à l’échelle de la province et de la commune.

50

2.1.2.1. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Bazèga

Selon l’enquête terrain, la province du Bazèga compte 97 infrastructures sanitaires soit 43% des infrastructures de la région. La carte ci-après donne la répartition de ces infrastructures sanitaires dans la province.

Carte n° 4: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Bazèga

Il ressort de la carte une inégale répartition spatiale des infrastructures de santé entre les différentes communes de la province. En effet, les infrastructures sanitaires sont localisées plus dans les parties Nord et Centre du territoire notamment dans les communes de Toécé, Kombissiri et Saponé. En outre, la distribution spatiale par type d’infrastructure montre que les CSPS sont les plus répandus dans la province et sont les seuls à être répertoriés dans toutes les communes de la province. Le tableau ci-après fait le récapitulatif des infrastructures de santé par commune.

51

Tableau n° 12: Récapitulatif des infrastructures de santé par commune

BAZÈGA Doulougou Gaongo Ipélcé Kayao Kombissiri Saponé Toécé TOTAL

Structures de soins CM 0 0 CMA 1 1 2 CSPS 6 6 3 9 11 10 13 58 Dispensaire 2 5 1 8 isolé Structures de vente de médicaments Dépôt privé de médicament 1 2 2 3 3 11 Pharmacie 0 2 1 3 Pharmacie vétérinaire 2 1 3 1 1 8 Structures d’aide au diagnostic Laboratoire médical 1 1 Autres 5 1 6 Ensemble 9 7 5 13 31 15 17 97 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du tableau, il ressort que la commune de Kombissiri compte le plus grand nombre d’infrastructures sanitaires avec 31 infrastructures dont 17 structures de soins et 06 structures d’aide au diagnostic. Parmi les structures d’aide au diagnostic, on note 01 laboratoire d’analyses médicales et 05 sites de suivi nutritionnel. La commune de est la moins dotée de la province avec 05 infrastructures. En outre, on constate une prédominance des CSPS, soit plus de la moitié de l’ensemble des infrastructures de la province. Par ailleurs, l’état physique des infrastructures montre une situation assez bonne et est illustrée par le graphique ci-dessous.

52

Graphique n° 23: Etat des infrastructures sanitaires par commune dans la province du Bazèga

16 16 14 11 11 12 10 8 7

8 6 6 6 Effectifs 6 4 4 3 4 2 2 2 2 2 1 1 1 2 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le graphique indique que la commune de Kayao enregistre plus d’infrastructures défectueuses soit 40% de l’ensemble. Les communes de Doulougou et de Ipelcé sont exemptes de cette situation.

2.1.2.2. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri

L’enquête terrain a permis de relever 48 formations sanitaires soit 21% de l’ensemble des infrastructures sanitaires de la région. La répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri est illustrée par la carte ci-après.

53

Carte n° 5: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri

La répartition de ces infrastructures laisse entrevoir des disparités entre les différentes communes de la province avec une prédominance pour la commune urbaine de Pô qui compte plus de 34% du total de la province. Le tableau ci-dessous récapitule l’ensemble des infrastructures sanitaires de la province.

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Tableau n° 13: Répartition des infrastructures sanitaires par commune

NAHOURI Guiaro Pô Tiébélé Zécco Ziou Ensemble

Structures de soins Dispensaire isolé 3 1 1 5 Cabinet de santé 0 0 Clinique 2 2 CMA 1 1 CSPS 4 8 11 2 4 29 Structures de vente de médicaments Dépôt privé de médicament 1 4 1 1 2 9 Pharmacie 1 1 Structures d’aide au diagnostic

Autres 1 1 Ensemble 8 17 12 3 8 48 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du tableau, il ressort que la province compte 37 structures de soins de santé, 10 structures de vente de médicaments et 1 site de rééducation à base communautaire et autres handicaps (RBC). Les communes de Pô et de Tiébélé disposent de plus d’établissement de santé avec respectivement 17 et 12 infrastructures. Quant à l’état physique des infrastructures, la plupart est dans un bon état. Le graphique ci-dessous présente la situation de ces infrastructures.

Graphique n° 24: Etat des infrastructures sanitaires dans la province du Nahouri

12 10 10 9

8 7

6 5 5 Effectifs 4 3 2 2 2 2 1 1 1

0 GUIARO PO TIEBELE ZECCO ZIOU Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

55

Le graphique indique qu’une bonne proportion des infrastructures de la province est soit dans un bon état ou dans un état moyen. Néanmoins, quelques-unes sont dans un état défectueux dans les communes de Guiaro, de Tiébélé et de Ziou. L’état physique de ces infrastructures par type montre que parmi les infrastructures défectueuses, les CSPS sont les plus touchés avec 3 sur les 4 infrastructures défectueuses que comptent la province (confère tableau joint en annexe).

2.1.2.3. Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo dispose de 80 infrastructures sanitaires soit 36% des infrastructures de la région. La répartition spatiale des infrastructures sanitaires est illustrée par la carte ci-après.

Carte n° 6: Répartition spatiale des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo

La carte montre une inégale répartition spatiale des infrastructures sanitaires entre les communes de la province. Ces infrastructures sont plus concentrées dans la partie centrale de la province notamment dans la commune de Manga. La partie Sud-Ouest du territoire est

56

presque dépourvue d’infrastructures sanitaires du fait que cette partie est constituée essentiellement de forêts classées et de zones de pâturage. Aussi, on remarque que seuls les CSPS couvrent toutes les communes de la province. Le tableau ci-après fait un récapitulatif des infrastructures de santé par commune.

Tableau n° 14: Répartition des infrastructures sanitaires par commune

Ensembl Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré e Structures de soins Cabinet de soins 1 1 Clinique 1 1 CM 0 0 CMA 1 1 CSPS 5 6 7 7 7 5 5 42 Dispensaire 1 1 3 5 isolé Structures de vente de médicaments Dépôt privé de médicament 3 1 4 9 2 4 3 26 Pharmacie 0 1 1 Autres 1 1 1 3 Ensemble 9 7 11 19 9 16 9 80 Sources : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau montre que la plupart des infrastructures sanitaires se trouvent dans les communes de Gomboussougou et de Manga avec respectivement 19 et 16 infrastructures. La commune de Bindé est la moins dotée de la province avec seulement 7 infrastructures. Les autres infrastructures sont constituées de 2 postes de santé primaire (PSP) à Gomboussougou et à Manga puis 1 centre de récupération nutritionnelle (CREEN) à Nobéré.

Pour ce qui concerne l’état physique des infrastructures, la plupart est dans un bon état. Le graphique ci-dessous présente cette situation.

57

Graphique n° 25: Etat des infrastructures sanitaires dans la province du Zoundwéogo

12 14 11 12 10 8 8 5 5 5 4 4 4 6 3 3 3 3

Effectifs 2 2 2 2 4 1 1 2 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019 Du graphique, il ressort que seulement 11,25% des infrastructures sont en état défectueux contre 41,25% en bon état et 47,5% en état moyen. L’analyse de l’état de ces infrastructures par type montre que seuls les CSPS sont dans un état défectueux avec 9 infrastructures.

2.2 Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud

L’éducation constitue la pierre angulaire pour le développement de tout pays. Pour cela, il est impérieux pour le Burkina Faso de développer ce secteur. Ce point aborde la répartition des infrastructures éducatives à l’échelle régionale et provinciale. Sont considérées comme infrastructures éducatives, les Centres d’Education de Base Non Formelle/Centres Permanents d’Alphabétisation et de Formation (CEBNF/ CPAF), les Centres d’Eveil et d’Education Préscolaire (CEEP), les Collèges d’Enseignement Général (CEG), les lycées, les centres de formation aux métiers, les Collèges d’Enseignement Technique/Lycées Professionnels (CET/ LP), les écoles de formation agricole, les écoles de formation de santé, les écoles franco-arabe/ medersa, les écoles primaires, les écoles de formation des enseignants du primaire, les écoles de santé animale et les universités.

2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud

L’étude a permis de géo localiser les infrastructures éducatives et d’évaluer le niveau de l’offre éducative de la région. La carte ci-après présente la situation globale des infrastructures éducatives dans la région.

58

Carte n° 7: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud

L’enquête terrain a permis de géolocaliser 1 335 infrastructures éducatives toutes catégories confondues dans la région. Sur la carte, on note une forte concentration de ces infrastructures dans la moitié Nord de la région qui s’étend de Kombissiri à Manga. Ces infrastructures sont réparties par province selon le graphique suivant.

Graphique n° 26: Répartition des infrastructures éducatives par province

41,64 37,84

20,52

Bazèga Nahouri Zoundwéogo

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

59

Selon le graphique, la province du Zoundwéogo vient en tête avec 41,60% des infrastructures éducatives. Elle est suivie de la province du Bazèga avec un taux de 37,86%. La province du Nahouri vient en dernière position avec un taux de 20,54%. Le tableau ci-dessous donne la répartition des infrastructures éducatives par type et par province dans la région.

Tableau n° 15: Répartition des infrastructures éducatives par type dans la région

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total % CEBNF/CPAF 67 49 149 265 19,78 CEG 52 32 40 124 9,25 Lycée 27 20 22 69 5,15 CEEP 32 8 25 65 4,85 Ecole primaire 249 150 233 632 47,16 Centre de formation aux 0,82 4 2 5 11 métiers CET 1 0 1 2 0,15 Complexe scolaire 5 0 3 8 0,60 Franco arabe/Medersa 34 10 67 111 8,28 ENSP privée 0 0 2 2 0,15 ENEP privée 2 1 1 4 0,30 Lycée technique et 0,07 0 1 0 1 professionnel Université 1 0 0 1 0,07 Autres 33 2 10 45 3,36 Total Province 507 275 558 1340 100

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

A la lecture du tableau, il ressort que les écoles primaires au nombre de 632 sont les plus représentées avec un taux de 47,16%. Les CEBNF/CPAF occupent la deuxième place avec un taux de 19,78%. Cependant, il faut noter que les 3/4 de ces CEBNF/CPAF sont non fonctionnels. Les infrastructures les moins représentées dans la région sont les écoles de formations professionnelles, les centres de formations, les structures d’enseignement technique et les universités. En sus, d’autres types d’infrastructures éducatives sont répertoriés dans la région ; il s’agit entre autres des écoles communautaires (ECOM), des écoles brailles, de centre de formation de jeunes agriculteurs etc. Toutefois, il faut noter que la province du Nahouri ne dispose ni d’école communautaire ni d’école braille.

60

Planche photographique n° 2 : Quelques infrastructures éducatives dans la région du Centre Sud

Complexe scolaire à Kombissiri Ecole primaire Nobéré

Ecole primaire Bilingue Tiébélé CPAF à Binde Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Par ailleurs, la région compte 43 écoles primaires qui ont au moins une classe sous paillote. Soit un total de 77 salles de classes. La province du Nahouri à elle seule abrite 25 de ces écoles soit 58,12%. Les images suivantes montrent quelques classes sous paillote dans la région.

Planche photographique n° 3 : Quelques classes sous paillote dans la région du Centre-Sud

Ecole primaire de Ecole primaire de Neblaboumbou/GAONGO Kalpongo/DOULOUGOU

Ecole primaire de Poré/GUIARO Ecole primaire de Koakin/NOBERE

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

En plus des écoles sous paillottes qui ne présentent pas un cadre adéquat pour l’enseignement, s’ajoute l’état défectueux de certaines écoles. Le graphique ci-dessous présente cette situation.

61

Graphique n° 27: Etat des infrastructures éducatives dans la région du Centre-Sud

250 227 231

200 186 154 150 138 125 123 119

Effectifs 100

50 32

0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du graphique, il ressort que la majorité des infrastructures éducatives de la région sont en bon état. Cependant, 21,95% des infrastructures sont dans un état défectueux. La plupart de ces infrastructures défectueuses rencontrées dans la région sont des bâtiments dont les murs sont fissurés et les toitures sont décoiffées ou délabrées.

2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans les provinces

Ce point présente la répartition des infrastructures éducatives dans les trois (03) provinces de la région.

2.2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Bazèga

L’étude a permis de géolocaliser 506 infrastructures éducatives réparties dans l’ensemble de la province. La carte ci-dessous présente la répartition des infrastructures éducatives dans la province.

62

Carte n° 8: Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Bazèga

Sur cette carte, il apparait que les infrastructures éducatives sont concentrées dans la partie centrale de la province. On note également une forte diversité des types d’infrastructures avec une prédominance des écoles primaires. La répartition de ces infrastructures par type et par commune de la province permettra de mieux cerner cette diversité. Le tableau ci-dessous présente les infrastructures éducatives de la province du Bazèga par commune.

63

Tableau n° 16: Répartition des infrastructures éducatives par type et par commune.

BAZÈGA Doulougou Gaongo Ipélcé Kayao Kombissiri Saponé Toécé Ensemble CEBNF/CPAF 2 13 8 13 6 5 20 67 CEG 3 1 3 10 11 12 12 52 Centre de formation aux métiers 2 1 1 4 CET 1 1 Complexe scolaire 1 3 1 5 Ecole franco- arabe/medersa 13 2 3 10 3 3 34 Ecole primaire 28 20 15 35 67 45 39 249 ENEP privée 1 1 2 FJA/CFJA 3 2 5 Lycée 6 1 3 3 6 5 2 26 Préscolaire 3 3 2 13 3 8 32 Université 1 Autres 7 3 13 3 2 28 Ensemble 51 51 36 64 136 80 88 506 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Dans la province du Bazèga, les écoles primaires constituent les infrastructures éducatives les plus nombreuses. En effet, sur 506 infrastructures éducatives géolocalisées, 249 sont des écoles primaires soit 49,20% des infrastructures éducatives. Par ailleurs, la province dispose d’une université fonctionnelle localisée dans la commune de Doulougou.

La commune de Kombissiri, chef-lieu de la province, abrite à elle seule 136 infrastructures éducatives, soit 26,87% de la province. Par contre, la commune de Ipelcé n’enregistre que 7,11% des infrastructures éducatives. Le graphique suivant présente l’état des infrastructures éducatives.

64

Graphique n° 28: Etat des infrastructures éducatives par commune

70 61 55 60 50 53 50 35 40 31 31 27 23 24 30 19 20 Effectifs 16 14 16 20 10 10 6 10 1 4 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Dans la province, 30,43% des infrastructures sont en bon état contre 44,86% en état moyen et 24,70 % en état défectueux. Aussi, on note que la commune de Toécé enregistre le plus d’infrastructures défectueuses soit 42,4% de l’ensemble des infrastructures défectueuses de la province. La commune de Doulougou n’enregistre aucune infrastructure éducative en mauvais état. Le point suivant aborde la répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Nahouri.

2.2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Nahouri

L’enquête terrain a permis de géolocaliser 274 infrastructures éducatives réparties dans l’ensemble de la province. La carte ci-dessous présente la répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province.

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Carte n°9 : Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Nahouri

La carte montre une forte concentration d’infrastructures dans la partie Sud-Est de la province. La moitié Ouest, par contre, est faiblement dotée en infrastructures. On note une diversité d’infrastructures éducatives dominée essentiellement par les écoles primaires. Le tableau ci- après fait la compilation de ces données par commune.

Tableau n° 17: Répartition des infrastructures éducatives par type et par commune

NAHOURI Guiaro Pô Tiébélé Zecco Ziou Total CEBNF/CPAF 7 9 21 3 9 49 CEG 4 10 11 3 4 32 CET 0 0 Centre de formation aux métiers 0 2 0 0 0 2 Ecole franco-arabe/medersa 1 5 1 2 1 10 Ecole primaire 22 50 42 14 22 150 ENEP privée 1 1 FJA 2 2 Lycée 1 9 6 1 4 21 Lycée technique et professionnel 1 1 Préscolaire 2 2 1 3 8 Total 35 89 83 24 45 276

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

66

Le tableau ci-dessus montre que parmi les 276 infrastructures éducatives levées, 150 sont des écoles primaires soit 54,74% du total des infrastructures éducatives de la province. La répartition par commune montre que les communes de Pô et de Tiébélé avec respectivement 31,75% et 30,29% disposent du plus grand nombre d’infrastructures. La commune de Zecco est la moins dotée avec 8,75%. Par ailleurs, certaines de ces infrastructures présentent un état défectueux. Le graphique suivant en rend compte.

Graphique n° 29: Etat des infrastructures éducatives dans la province Nahouri

60 53

50 41 40 35 33 26 30 19

Effectifs 16 20 11 9 7 7 10 4 5 3 5

0 GUIARO PO TIEBELE ZECCO ZIOU Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’étude a révélé que sur l’ensemble des infrastructures éducatives de la province, 11,67% sont défectueuses. Parmi les cinq (05) communes de la province, celle de Pô compte le plus d’infrastructures défectueuses soit 34,75%. Ensuite, viennent les communes de Guiaro et de Ziou avec 21,87% infrastructures chacune. Enfin, les communes de Tiébélé et de Zecco comptent le plus faible nombre d’infrastructures défectueuses, soit respectivement 12,5% et 9,37% des infrastructures.

2.2.2.3. Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo enregistre 555 infrastructures éducatives réparties dans les sept (07) communes. La carte suivante présente cette répartition spatiale.

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Carte n°10 : Répartition spatiale des infrastructures éducatives dans la province du Zoundwéogo

A la lecture de la carte, il ressort que les infrastructures éducatives sont concentrées le long des principaux axes routiers de la province avec un fort regroupement dans la partie Centre-Ouest. La partie Sud-Ouest, zone de forêt classée et de pâturage, est dénuée de toute infrastructure.

Les infrastructures éducatives, assez diversifiées dans la province, se composent essentiellement d’écoles primaires, de CEG, de CEBNF/CPAF, de CEEP et des lycées.

L’ensemble des infrastructures éducatives levées représentent 42% des infrastructures éducatives de la région. Le tableau ci-dessous donne la répartition des infrastructures éducatives dans la province du Zoundwéogo par type et par commune.

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Tableau n° 18: Répartition des d’infrastructures éducatives par types et par communes

ZONDWEOGO Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Ensemble CEBNF/CPAF 20 37 21 21 15 10 25 149 CEG 4 4 5 9 7 4 7 40 Centre de formation aux métiers 1 3 1 5 CET 1 1 Complexe scolaire 0 1 2 3 Ecole franco- arabe/medersa 4 9 14 22 11 3 4 67 Ecole primaire 26 40 34 42 27 26 38 233 EPFEP 0 1 1 ENSP Privée 0 2 2 FJA/CFJA 1 1 2 Lycée 3 2 3 2 2 7 4 23 Préscolaire 2 3 6 7 7 25 Autres 1 3 2 1 7 Ensemble 60 99 86 106 62 69 79 558 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De ce tableau, il ressort que la commune de Gomboussougou concentre le plus d’infrastructures éducatives avec 106 infrastructures. Elle est suivie de près par la commune de Bindé avec 99 infrastructures. Les communes de Béré, de Guiba et de Manga comptent les plus faibles proportions en infrastructures soit respectivement 10,75%, 11,11% et 12,37%. En outre, les écoles primaires et les CEBNF/CPAF sont les plus répandues dans la province avec respectivement 41,98% et 26,85%. Par ailleurs, l’appréciation de l’état physique desdites infrastructures indique une bonne proportion en état défectueux. Le graphique suivant présente la situation de ces infrastructures.

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Graphique n° 30: Etat des infrastructures éducatives par commune dans la province du Zoundwéogo

50 44 50 40 40 39 37 38 40 28 30 30 23 23 2123 20 20 18 18 20 20 Effictifs 9 11 10 3 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’analyse du graphique fait ressortir que 33,51% des infrastructures sont en bon état, 41,62% sont dans un état moyen et 24,86 % dans un état défectueux. La commune de Gomboussougou qui dispose du plus grand nombre d’infrastructures dans la province compte également le nombre le plus élevé de bâtiments défectueux (37). La commune de Béré avec 09 bâtiments défectueux enregistre le plus faible nombre. L’état physique de ces infrastructures par types montre que plus de la moitié soit 54,34% des CPAF/CEBNF sont dans un état défectueux.

2.3 Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques

Les données des ouvrages hydrauliques utilisées dans le cadre de cette étude ont été produites par la Direction régionale de l’eau et de l’assainissement. La répartition spatiale des ouvrages hydrauliques de la région a porté sur deux catégories d’ouvrages de mobilisation d’eau. Il s’agit :

• des ouvrages d’Approvisionnement en Eau Potable constitués de Points d’Eau Modernes (PEM) et de Systèmes de Distribution (SD) ;

• des retenues d’eau constituées de barrages et de boulis.

70

2.3.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la région

➢ Répartition spatiale des points d’eau modernes et système de distribution

Les Points d’Eau Modernes (PEM) sont constitués de forages et de puits modernes à grand diamètre ou équipés de pompe. La région du Centre-Sud compte un total de 6 806 PEM composés de 4 369 forages et de 2 437 puits modernes ou équipés de pompe.

Les Systèmes de Distribution (SD) quant à eux sont constitués des systèmes d’Approvisionnement en Eau Potable Simplifié (AEPS) et les Points d’Eau Autonomes (PEA). La carte ci-après présente la distribution spatiale de ces ouvrages d’Approvisionnement d’Eau Potable sur l’ensemble de la région.

Carte n°11 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la région du Centre-Sud

La région dispose d’un nombre important de PEM mais inégalement réparti entre les provinces. La province du Nahouri est celle qui compte le moins de PEM. Par ailleurs, les forages constituent les infrastructures hydrauliques les plus implantées dans la région. Toutefois, certaines infrastructures ne sont pas fonctionnelles. Le tableau ci-dessous fait la synthèse de la répartition et de l’état de fonctionnement de l’ensemble des points d’eau moderne de la région.

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Tableau n° 19: Répartition et état des PEM dans la région du Centre-Sud

Provinc Forage Forage Forage Total % Puits Puits Tot % Puits Tot e équipé abando récent Fora forages Fonctio abando al abando al de nné non ges abando nnel nné pui nnés PE Pompe équipé nnés ts M Bazèga 1770 68 30 1868 3.64 909 306 121 25.18 308 5 3 Nahouri 900 24 19 943 2.54 317 46 363 12.67 130 6 Zoundw 1502 41 15 1558 2.63 701 158 859 18.39 241 éogo 7 243 680 TOTAL 4172 133 64 4369 3.04 1927 510 20.92 7 6 Source : DREA/CS, 2019

La répartition par province montre que celle du Bazèga possède le plus d’infrastructures avec 3 083 PEM soit 45,30% du total de la région. Elle est suivie par le Zoundwéogo avec 2 417 soit 35,51% et le Nahouri avec 1 306 soit 19,19%. En outre, sur les 4 369 forages, seulement 133 soit 3,04% sont abandonnés contre 510 puits abandonnés soit 20,93% sur un total de 2 437 puits dans la région. Par ailleurs, la région compte également 37 AEPS et 108 PEA dont certains sont non fonctionnels. Le tableau ci-dessous fait la synthèse de cette situation.

Tableau n° 20: Répartition des SD dans la région du Centre-Sud

AEPS % AEPS PEA % PEA PEA PEA AEP non non PEA Total non non communaut priv Total S fonction fonction école PEA fonction fonction aire é nel nel nel nel Bazèga 10 0 0,00% 28 1 25 54 4 7,41% 64 Nahouri 17 0 0,00% 3 0 23 26 2 7,69% 43 Zoundwéog 10 1 10,00% 6 3 19 28 5 17,86% 38 o Total 37 1 2,70% 37 4 67 108 11 10,19% 145 Source : DREA/CS, 2019

La province du Nahouri est la plus nantie en matière d’AEPS avec un total de 17 sur les 37 que compte la région soit un taux de 45,95%. Les deux autres provinces sont à égalité avec 10 AEPS chacune.

Quant aux taux de non fonctionnalité, une seule AEPS est non fonctionnelle dans la région soit un taux de 2,70% tandis qu’au niveau des PEA, on note un total de 11 non fonctionnels sur les 108 que compte la région soit un taux de 10,19%.

72

➢ Répartition spatiale des retenues d’eau

Pour toute la région, on dénombre 116 retenues d’eau dont 106 barrages et 10 boulis répartis sur l’ensemble du territoire régional. La répartition de ces ouvrages est donnée par le graphique ci-dessous.

Graphique n° 31: Répartition des retenues d’eau par province

60 53 50

40 34 29

30 Effectifs 20

10

0 Bazèga Nahouri Zoundwéogo

Provinces

Retenue d'eau

Source : DREA/CS 2019

On remarque que la province du Bazèga enregistre le plus grand nombre de retenues d’eau soit 45,69% de l’ensemble de la région. Elle est suivie des provinces du Nahouri et du Zoundwéogo avec respectivement 29,31% et 25%.

2.3.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans les provinces

La répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans les provinces est appréhendée en termes de disparités de distribution entre les trois (03) provinces et dans les différentes communes de la région.

2.3.2.1. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Bazèga

➢ Les ouvrages d’AEP

La province du Bazèga compte au total 3 083 PEM composés de 1 868 forages et de 1 215 puits modernes répartis entre ses sept (07) communes. On dénombre aussi 64 Systèmes de

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distribution composés de 10 AEPS et de 54 PEA pour toute la province. La carte suivante montre la répartition spatiale de ces ouvrages hydrauliques sur l’ensemble de la province.

Carte n°12 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la province du Bazèga

En termes de distribution entre les communes de la province, on note une inégale répartition des PEM. En effet, la partie Sud des communes de Doulougou et de Toécé sont les moins nantis en PEM. Les forages sont les plus répandus dans la province avec une forte concentration dans les parties Centre et Nord. La synthèse de cette répartition est présentée dans le tableau suivant.

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Tableau n° 21: Répartition des PEM par type et par commune dans la province du Bazèga

Com Forage Forage Forage Total % Puits Puits Tota % Puits Tota mun équipé de abando récent non Forag forages Fonctio aband l abandon l e Pompe nné équipé es abandonn nnel onné puit nés PE és s M Dou 199 12 18 229 184 17 201 430 loug ou 5,24% 8,46% Gao 186 1 1 188 19 7 26 214 ngo 0,53% 26,92% Ipel 107 4 2 113 97 4 101 214 cé 3,54% 3,96% Kay 199 15 0 214 154 24 178 392 ao 7,01% 13,48% Ko 444 13 6 463 201 45 246 709 mbis siri 2,81% 18,29% Sap 346 16 3 365 113 64 177 545 oné 4,38% 36,16% Toé 289 7 0 296 141 145 286 50,70% 582 cé 2,36% TOT 121 308 1770 68 30 1868 3,64% 909 306 25,19% AL 5 3 Source : DREA/CS 2019

Dans la province du Bazèga, plus de la moitié des PEM soit 60,59% sont des forages. Aussi, la répartition par commune montre une prédominance de ces infrastructures dans la commune de Kombissiri avec 23% du total des PEM de la province. Elle est suivie par les communes de Toécé (18,88%), Saponé (17,68%) et Doulougou (13,95%). Enfin, les communes de Gaongo et de Ipelcé avec 6,94% chacune compte le moins de PEM. Le tableau ci-dessous présente la synthèse des systèmes de distribution dans la province.

Tableau n° 22: Répartition des systèmes de distribution par type et par commune de la province du Bazèga

% AEPS % PEA AEPS non PEA PEA PEA Tota PEA non AEP non non Tota fonctionne communautair écol priv l fonctionne S fonctionn fonctionne l l e e é PEA l e l Doulougo u 1 0 0% 4 0 0 4 0 0,00% 5 Gaongo 2 0 0% 0 0 1 1 0 0,00% 3 Ipélcé 1 0 0% 2 1 1 4 0 0,00% 5 Kayao 1 0 0% 0 0 1 1 0 0,00% 2 Kombissir i 1 0 0% 11 0 9 20 2 10,00% 21 Saponé 2 0 0% 6 0 10 16 1 6,25% 18 Toécé 2 0 0% 5 0 3 8 1 12,50% 10 Total 10 0 0% 28 1 25 54 4 7,41% 64 Source : DREA/CS, 2019

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En ce qui concerne les systèmes de distribution dans la province, 84,37% sont des PEA. En outre, les communes de Kombissiri et de Saponé concentrent à elles seules plus de la moitié des SD de la province. La commune de Kayao est la moins nantie avec seulement 3,12% des SD. Par ailleurs, en termes d’AEPS, seules les communes de Gaongo, de Saponé et de Toécé comptent 02 ouvrages chacune. Cependant pour les PEA, on note que ce sont les communes de Kombissiri et de Saponé qui comptent le plus grand nombre avec respectivement 35,04% et 29,63% des PEA de la région.

On constate à partir du tableau que l’ensemble des 10 AEPS de la province sont toutes fonctionnelles. Cependant, au niveau des PEA, 04 des ouvrages sont non fonctionnels soit un taux de 7,41%.

• Les retenues d’eau

La province du Bazèga compte 53 retenues d’eau qui sont toutes des barrages dont 20 permanents et 33 non permanents.

Tableau n° 23: Répartition des retenues d’eau par type et par commune dans la province du Bazèga

Barrage Bouli Communes TOTAL P NP P+NP3 % NP P NP P+NP %NP Doulougou 8 2 10 20% 0 0 0 0% 10 Gaongo 0 1 1 100% 0 0 0 0% 1 Ipélcé 0 1 1 100% 0 0 0 0% 1 Kayao 1 2 3 66,67% 0 0 0 0% 3 Kombissiri 8 14 22 63,64% 0 0 0 0% 22 Saponé 1 6 7 85,71% 0 0 0 0% 7 Toécé 2 7 9 77,78% 0 0 0 0% 9 Total 20 33 53 62,26% 0 0 0 0% 53 Source : DREA/CS, 2018

Du tableau, il ressort que 62,26% des barrages de la province sont non permanents. Cette situation concerne beaucoup plus les communes de Gaongo et de Ipélcé qui n’ont aucune retenue d’eau permanente. Par ailleurs, la commune de Kombissiri enregistre le plus de retenues d’eau avec un taux de 41,51% de l’ensemble tandis que les communes de Gaongo et Ipélcé ne comptent qu’une seule retenue d’eau chacune.

3 NP (Non Permanent) ; P(Permanent)

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2.3.2.2. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Nahouri

• Les ouvrages d’AEP

La province du Nahouri compte au total 1 306 PEM composés de 943 forages, de 363 puits modernes et 43 Systèmes de Distribution dont 17 AEPS et 26 PEA répartis entre ses communes. La carte suivante montre la répartition spatiale de ces ouvrages hydrauliques sur l’ensemble de la province.

Carte n°13 : Répartition spatiale des infrastructures hydrauliques dans la province du Nahouri

De la carte, il ressort une répartition inégale des PEM sur l’étendue de la province. En effet, la partie Sud-Est concentre le plus de PEM. Par contre, les parties Sud-Ouest et Nord-Est de la province enregistrent moins d’infrastructures. Pour les systèmes de distribution, toutes les communes sont dotées d’AEPS mais inégalement réparties avec une prédominance pour les communes de Pô et Tiébélé. Le tableau suivant donne la répartition et l’état de fonctionnement de l’ensemble des PEM de la province par commune.

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Tableau n° 24: Etat des PEM par commune et par type dans la province du Nahouri

Forag Forag e e Tota Forage Total % forages Puits Puits Tota % Puits Commun équip récent l abandonn Forage abandonné Fonctionn abandonn l abandonné e é de non PE é s s el é puits s Pomp équip M e é Guiaro 139 4 3 146 2,74% 21 18 39 46,15% 185 Pô 242 4 6 252 1,59% 108 11 119 9,24% 371 Tiébélé 309 10 1 320 3,13% 135 6 141 4,26% 461 Zecco 83 1 3 87 1,15% 10 1 11 9,09% 98 Ziou 127 5 6 138 3,62% 43 10 53 18,87% 191 130 TOTAL 900 24 19 943 2,55% 317 46 363 12,67% 6 Source : DREA/CS 2018

De l’analyse du tableau, il ressort que les forages sont les plus répandus dans la province avec une proportion de 72,21% de l’ensemble des PEM. Ainsi, la commune de Tiébélé concentre plus de PEM soit 35,30% du total des PEM de la province tandis que la commune de Zecco compte le moins de PEM avec 7,50%.

En plus de la disparité de répartition des PEM, on constate dans toutes les communes des dysfonctionnements de nombreux points d’eau modernes. En effet, on dénombre au total 24 forages abandonnés sur un total de 943 et 46 puits abandonnés sur un total de 363.

La commune de Guiaro est la plus touchée par ces abandons avec 2,74% pour les forages et 46,15% des puits modernes. Par contre, la commune de Zecco enregistre le moins d’infrastructures abandonnées avec 1,15% pour les forages et 9,09% pour les puits. Pour ce qui concerne les systèmes de distribution, la situation se présente comme suit.

Tableau n° 25: Répartition des SD par type et par commune dans la province du Nahouri

AEPS % AEPS % PEA PEA PEA PEA PEA non Commun AEP non non TOTA non TOTA COMUNAUTA ECOL PRIV fonction es S fonction fonction L PEA fonction L IRE E E nel nel ne nel Guiaro 3 0 0% 0 0 2 2 2 100% 5 Pô 6 0 0% 2 0 21 23 0 0% 29 Tiébélé 5 0 0% 1 0 0 1 0 0% 6 Zecco 1 0 0% 0 0 0 0 0 0% 1 Ziou 2 0 0% 0 0 0 0 0 0% 2 TOTAL 17 0 0% 3 0 23 26 2 7,69% 43 Source : DREA/CS 2018

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Le tableau indique que l’ensemble des AEPS de la province fonctionne normalement. Pour les PEA, seule la commune de Guiaro en dispose 02 mais malheureusement non fonctionnels ; ce qui donne un taux de non fonctionnalité global de 7,69% des PEA de la province.

• Les retenues d’eau

La province du Nahouri compte 34 retenues d’eau dont 24 barrages et 10 boulis. Le tableau suivant fait la synthèse de cette répartition.

Tableau n° 26: Répartition des retenues d’eau dans la province du Nahouri

Barrages Boulis TOTAL COMMUNES P NP P+NP % NP P NP P+NP %NP

Guiaro 10 2 12 16,67% 1 1 2 50% 14 Po 1 3 4 75% 2 3 5 60% 9 Tiébélé 4 2 6 33,33% 1 0 1 0% 7 Zécco 0 0 0 0% 0 1 1 100% 1 Ziou 2 0 2 0% 0 1 1 100% 3 Total 17 7 24 29,17% 4 6 10 60% 34 Source : DREA/CS, 2018

Le tableau montre une inégale répartition des retenues d’eau entre les différentes communes de la province. Ainsi, la commune de Guiaro compte le plus de retenues d’eau avec 14 soit 41,18% de l’ensemble dont la grande majorité est destinée à l’usage faunique. Cependant, la commune de Zecco ne dispose que d’une seule retenue d’eau. En outre, 21 de ces ouvrages soit 61,76% sont permanent tandis que les 11 autres soit 38,24%, sont temporaires. La commune de Pô est celle qui dispose de plus de retenues d’eau non permanentes soit 75% pour les barrages et 60% pour les boulis.

2.3.2.3. Répartition spatiale des ouvrages hydrauliques dans la province du Zoundwéogo

• Les ouvrages d’AEP

La province du Zoundwéogo compte au total 2 417 PEM dont 1 558 forages et 859 puits modernes. Elle dispose également de 38 systèmes de distribution composés de 10 AEPS et de 28 PEA répartis entre ses communes. La carte ci-dessous présente la distribution spatiale de ces ouvrages d’AEP.

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Carte 14 : Répartition spatiale des ouvrages d’AEP dans la province du Zoundwéogo

En termes de distribution spatiale des ouvrages d’AEP, la partie Nord-Ouest de la province est relativement bien couverte. Toutefois, les parties Nord et Sud-Est sont moins couvertes tandis que la partie Sud-Ouest est dépourvue d’ouvrage d’AEP. Les AEPS quant à elles sont plus ou moins équitablement réparties sur l’ensemble des communes de la province. Aussi, on note que, tous les points d’eaux présentés ne sont pas en bons états et certains sont abandonnés. Les tableaux suivants donnent la répartition et l’état de fonctionnement de l’ensemble des ouvrages d’AEP de la province.

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Tableau n° 27: Répartition des PEM par type et par commune de la province du Zoundwéogo

% Tota Tota Forage Forage Forage Total Puits Puit % Puits Comm forages l l équipé de abando récent non Forag Foncti aband abandon une abandonn puit PE Pompe nné équipé es onnel onné nés és s M Béré 185 6 0 191 3,14% 47 28 75 37,33% 266 Bindé 242 11 3 256 4,30% 53 24 77 31,17% 333 Gogo 240 8 4 252 3,17% 103 14 117 11,97% 369 Gomb oussou 232 5 3 240 2,08% 201 17 218 7,80% 458 gou Guiba 206 8 0 214 3,74% 64 33 97 34,02% 311 Manga 195 2 4 201 1% 109 35 144 24,31% 345 Nobér 202 1 1 204 0,49% 124 7 131 5,34% 335 é TOTA 241 1502 41 15 1558 2,63% 701 158 859 18,39% L 7 Source : DREA/CS 2019

Du tableau, il ressort que la distribution des PEM entre les communes est presque homogène. En effet, avec 18,95% des PEM de la province, la commune de Gomboussougou est la plus nantie contre 11,01% pour Béré qui enregistre moins d’infrastructures.

Cependant, toutes les communes sont confrontées à des dysfonctionnements de nombreux points d’eau. En effet, on dénombre au total 41 forages abandonnés sur un total de 1 558 forages et 158 puits abandonnés sur un total de 859 puits modernes. La commune de Bindé est la plus touchée par les abandons de forage avec 4,30%. Quant à l’abandon des puits modernes, la commune de Béré, avec 37,33% de puits abandonnés, est la plus affectée. Pour le cas des systèmes de distribution, leur répartition se présente comme l’indique le tableau ci-dessous.

Tableau n° 28: Répartition des SD par type et par commune de la province du Zoundwéogo

AEPS % AEPS PE % PEA PEA PEA Tota PEA non AEP non non A non Tota communautai écol l fonctionn S fonctionn fonctionn priv fonctionn l re e PEA el el e é el Béré 2 0 0% 2 2 1 5 1 20% 7 Bindé 2 0 0% 1 1 0 2 0 0% 4 Gogo 1 0 0% 2 0 6 8 2 25% 9 Gomboussoug 2 0 0% 0 0 2 2 0 0% 4 ou Guiba 2 1 50% 0 0 3 3 1 33,33% 5 Manga 0 0 0% 0 0 7 7 2 28,57% 7 Nobéré 1 0 0% 1 0 0 1 0 0% 2 TOTAL 10 1 10% 6 3 19 28 6 21,43% 38 Source : DREA/CS, 2019

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Ce tableau montre que sur les 38 systèmes de distribution, 28 sont des points d’eau autonomes soit une proportion de 73,68%. La commune de Gogo est celle qui dispose de plus d’infrastructures avec 9 SD dont 8 PEA. Quant aux taux de non fonctionnalité, les PEA sont les plus touchés. En effet, 21,43% de PEA de la province sont non fonctionnels contre une seule AEPS, soit un taux de 10%, non fonctionnelle. La commune de Guiba est la plus touchée avec 50% d’AEPS non fonctionnels et 33,33% de PEA non fonctionnels.

• Les retenues d’eau

La province du Zoundwéogo compte 29 retenues d’eau qui sont essentiellement des barrages répartis dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 29: Répartition des retenues d’eau par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

Barrages Boulis Total

P NP P+NP % NP P NP P+NP %NP

Béré 2 4 6 66,67% 0 0 0 0% 6 Bindé 3 1 4 25% 0 0 0 0% 4 Gogo 0 1 1 100% 0 0 0 0% 1 Gomboussougou 2 1 3 33,33% 0 0 0 0% 3 Guiba 3 3 6 50% 0 0 0 0% 6 Manga 1 1 2 50% 0 0 0 0% 2 Nobéré 3 4 7 57,14% 0 0 0 0% 7 14 15 29 51,72% 0 0 0 0% 29 Source : DREA/CS, 2018

Les retenues d’eau de la province du Zoundwéogo sont inégalement réparties entre les communes. En effet, la commune de Nobéré compte le grand nombre de retenues d’eau avec 24,14% de l’ensemble tandis que celle de Gogo n’en dispose qu’une seule. Sur l’ensemble des 29 barrages, 51,72% sont non permanents. En sus, le seul barrage de la commune de Gogo est temporaire. Les communes de Béré et de Nobéré disposent de plus de retenues d’eau temporaires.

2.4. Répartition spatiale des infrastructures administratives

Cette partie donne le nombre et la répartition spatiale des infrastructures administratives dans les différentes provinces et communes de la région. On entend par infrastructures administratives, celles qui abritent les services administratifs décentralisés et déconcentrés et autres, disposant de bâtiments propres, en location ou en emprunt. Parallèlement, un point sur les services sans bâtiments de la région a été fait.

82

2.4.1. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la région

Les résultats de la collecte des données géoréférencées sur le terrain ont permis de dénombrer 198 bâtiments abritant les infrastructures administratives. A cela, s’ajoutent 98 services qui n’ont pas de bâtiments. La carte ci-dessous donne la représentation spatiale des infrastructures administratives avec bâtiments dans la région.

Carte n°15: Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la région du Centre-Sud

De l’analyse de la carte, on constate une concentration des infrastructures administratives dans les parties Sud-Est, Centre et Nord de la région. De façon spécifique, cette concentration est plus accentuée dans les différents chefs-lieux des provinces. Le tableau ci-dessous présente la répartition des types d’infrastructures administratives par province.

83

Tableau n° 30: Répartition des infrastructures administratives par province

Provinces Infrastructures administratives Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Action sociale 1 2 4 7 Agriculture 4 19 11 34 Conseil régional 0 0 1 1 Eau et assainissement 1 0 0 1 Economie, finances et développement 3 4 6 13 Education 10 7 10 27 Elevage 6 7 8 21 Environnement 4 6 9 19 Fonction publique 0 0 2 2 Gouvernorat 0 0 1 1 Haut-commissariat 1 1 1 3 Hôtel administratif 0 0 1 1 Infrastructure et désenclavement 1 1 1 3 Sport et loisirs 0 0 1 1 Justice 0 0 1 1 Mairie 7 5 7 19

Préfecture 6 5 7 18 Santé 1 1 2 4 ONATEL 1 1 1 3 Autres 4 4 8 16 Total 50 65 83 198 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Les services qui disposent de plus d’infrastructures dans la région sont ceux de l’agriculture (34), de l’éducation (27), de l’élevage (21), de l’environnement (19), de la mairie (19), de la préfecture (18), et de l’économie des finances et du développement (13). Aussi, on constate que l’essentiel des infrastructures sont dans un bon état sauf dans la province du Bazéga où la situation reste peu reluisante. En effet, cette province qui non seulement regorge le moins d’infrastructures administratives a un nombre important de bâtiments défectueux. Le graphique ci-dessous illustre ce constat dans la région.

84

Graphique n° 32: Répartition des bâtiments administratifs en fonction de leur état par province

36 40 34 35 29 30 24 22 25 18 20 Effectifs 14 12 15 10 10 5 0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

A l’observation du graphique, il ressort que 40,20% des infrastructures sont en bon état contre 17,58% qui sont défectueux. Les infrastructures en bon état se trouvent dans la province du Zoundwéogo. En plus des cartes, tableaux et graphiques utilisés pour dépeindre la situation des infrastructures administratives de la région, une illustration par quelques images est faite.

Planche photographique n° 4 : Quelques bâtiments administratifs

Conseil Régional du Centre-Sud DREPPNF Centre-Sud Gouvernorat du Centre-Sud

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’analyse de la répartition de ces infrastructures au niveau provincial permet de mieux appréhender les disparités intra et intercommunales.

85

2.4.2. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans les provinces

2.4.2.1. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Bazèga

Selon les données collectées sur le terrain, la province du Bazèga compte 50 infrastructures administratives, soit 25,12% des infrastructures administratives de la région. La répartition spatiale de ces infrastructures par commune est présentée dans la carte ci-dessous.

Carte n°16 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Bazèga

De l’observation de la carte, on constate que la majorité des infrastructures sont concentrées dans les chefs-lieux des communes. Le reste du territoire provincial est dénué d’infrastructures administratives. Le tableau ci-dessous présente par commune les effectifs des infrastructures administratives.

86

Tableau n° 31: Nombre des infrastructures administratives par commune dans la province du Bazèga

BAZÈGA Doulougo Gaong Kaya Kombissir u o Ipélcé o i Saponé Toécé Total CEB 1 1 1 1 3 2 9 Direction provinciale de l'action sociale 1 1 Direction provinciale de l'agriculture 1 1 Direction provinciale de l'élevage 1 1 Direction provinciale de l'environnemen t 1 1 Direction provinciale des infrastructures 1 1 Direction provinciale en charge de l'éducation nationale 1 1 District sanitaire 1 1

DPCMEF 1 1 DPI 1 1 Haut commissariat 1 1

Mairie 1 1 1 1 1 1 1 7

ONATEL 1 1 ONEA 1 1

Préfecture 1 1 1 1 1 1 6 Service départemental de l'environnemen t 1 1 1 3 Trésorerie provinciale 1 1 UAT 0 1 1 ZAT 1 0 1

Poste Vétérinaire 1 1 2

ZATE 1 1 1 1 4 Autres 2 1 1 4 Total 4 6 3 4 17 9 7 50 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

87

La commune de Kombissiri avec son statut de chef-lieu de province est largement en tête avec 17 soit 34% des infrastructures administratives de la province. Par contre, la commune de Doulougou n’enregistre que 03 soit 6% des infrastructures, montrant une grande disparité entre les 2 communes. Aussi, pour ce qui est de l’état physique des infrastructures, la situation est relativement satisfaisante dans la majorité des communes excepté la situation de Kayao et de Toécé. Le graphique ci-dessous présente l’état des infrastructures administratives dans la province.

Graphique n° 33: Etat des infrastructures administratives dans la province du Bazéga

12 11

10

8 6

6 5 5 5 Effectifs 4 3 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1

0 DOULOUGOU GAONGO KAYAO KOMBISSIRI SAPONE Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du graphique, il ressort que 44% des infrastructures administratives de la province sont dans un bon état contre 36 % dans un état moyen et 20% dans un état défectueux. Toutefois, il faut souligner que la commune de Toécé enregistre à elle seule 50% des infrastructures défectueuses de la province.

2.4.2.2. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Nahouri

La province compte 65 infrastructures administratives soit 32,66% des infrastructures administratives de la région. La distribution spatiale de ces différentes infrastructures se présente dans la carte ci-dessous.

88

Carte n°17 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Nahouri

A travers cette carte, on remarque que les infrastructures sont essentiellement concentrées d’une part au Sud-Est de la province et d’autre part dans les chefs-lieux de communes. Par ailleurs, les infrastructures les plus répandues sont celles du Ministère en charge de l’agriculture. Le tableau ci-dessous présente les effectifs de ces infrastructures administratives par commune.

89

Tableau n° 32: Répartition des infrastructures administratives par type et par commune dans la province du Nahouri

NAHOURI Guiaro Po Tiébélé Zécco Ziou Total CEB 1 2 2 0 1 6

Direction provinciale de l'action sociale 1 1

Direction provinciale de l'agriculture 1 1

Direction provinciale de l'élevage 1 1

Direction provinciale de l'environnement 1 1 Direction provinciale des infrastructures 1 1

Direction provinciale en charge de l'éducation nationale 1 1 District sanitaire 1 1 DPCMEF 1 1 DPI 1 1 Haut-commissariat 1 1 LONAB 1 1 Mairie 1 1 1 1 1 5 ONATEL 1 1 Perception 1 1 2 Préfecture 1 1 1 1 1 5 Service départemental de l'action sociale 1 1 Service départemental de l'environnement 2 1 1 1 5 UAT 1 1 9 3 14 ZAP 1 1 ZAT 1 1 1 1 1 5 Poste Vétérinaire 1 1 ZATE 1 1 0 1 1 4 Autres 1 3 4 Total 10 20 21 5 9 65 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Comme l’indique le tableau, les communes de Pô et de Tiébélé, enregistrent le plus grand nombre d’infrastructure avec respectivement 30,77% et 32,31%. A l’inverse, celle de Zecco n’enregistre que 7,69% des infrastructures administratives. Les autres communes en disposent chacune moins de 25% de ces infrastructures, toute chose qui confirme les disparités inter- communales. Aussi, les infrastructures administratives les plus dominantes dans la province

90

sont les unités d’appui technique (UAT) soit 21,54%. L’analyse de l’état physique des infrastructures administratives présente globalement une bonne situation. Le graphique suivant illustre cet état de fait.

Graphique n° 34: Etat des infrastructures administratives dans la province du Nahouri

14 12 12 11

10 8 8 8 6 6

6 Effectifs

4 3 3 2 2 2 2 1 1

0 GUIARO PO TIEBELE ZECCO ZIOU Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le graphique ci-dessus indique que la majorité des infrastructures sont soit en bon ou moyen état. On note que 18,46 % des infrastructures sont dans un état défectueux et sont notamment répertoriées dans les communes de Guiaro et de Ziou avec respectivement 50% et 25% de l’ensemble des infrastructures défectueuses.

2.4.2.3. Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo

Au total, 84 infrastructures administratives ont été recensées, soit 42,21 % des infrastructures administratives de la région. La répartition de ces infrastructures sur le territoire provincial se présente comme l’indique la carte ci-dessous.

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Carte n°18 : Répartition spatiale des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo

De la lecture de cette carte, on constate une concentration des infrastructures dans les chefs- lieux de communes avec une forte concentration à Manga du fait de son statut de chef-lieu de région. Le reste du territoire provincial est dépourvu d’infrastructures administratives. Le récapitulatif de ces données est consigné dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 33: Nombre des infrastructures administratives par commune dans la province du Zoundwéogo

ZOUNDWÉOGO Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total CEB 1 1 1 1 1 2 1 8 CNSS 1 1 Conseil régional 1 1 Direction provinciale de l'action sociale 1 1 Direction provinciale de l'agriculture 1 1 Direction provinciale de l'élevage 1 1 Direction provinciale de l'environnement 1 1

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ZOUNDWÉOGO Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total Direction provinciale en charge de l'éducation nationale 1 1

Direction régionale de la justice 1 1 Direction régionale de la sante 1 1 Direction Provinciale des Impôts 1 1 Direction régionale des impôts 1 1

Direction régionale des infrastructures 1 1

Direction régionale des sports et loisirs 1 1 Direction régionale en charge de la fonction publique et du travail 1 1 Direction régionale en charge de l'action sociale 1 1 Direction régionale en charge de l'agriculture 1 1 Direction régionale en charge de l'éducation nationale 1 1 Direction régionale en charge de l'élevage 1 1 Direction régionale en charge de l'enseignement secondaire et supérieur 1 1 Direction régionale en charge de l'environnement 1 1 District sanitaire 1 1 DRB 1 1 DRCMEF 1 1 DREP 1 1 Gouvernorat 1 1 Haut commissariat 1 1 Hôtel administratif 1 1 Mairie 1 1 1 1 1 1 1 7 ONATEL 1 1 ONEA 1 1 Perception 1 1 Préfecture 1 1 1 1 1 1 1 7

93

ZOUNDWÉOGO Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total Service départemental de l'action sociale 1 1 2 Service départemental de l'environnement 1 1 1 1 2 1 1 8 Trésorerie Régionale 1 1 UAT 1 1 ZAP 1 1 Poste Vétérinaire 1 1 1 3 ZAT 1 1 1 1 1 1 1 7 ZATE 0 0 1 1 0 2 Autres 1 1 3 2 7

Total 5 7 5 9 8 40 10 84 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De l’analyse du tableau, la commune de Manga compte le plus grand nombre d’infrastructures administratives soit 47,62% de l’ensemble des infrastructures de la province tandis que les communes de Béré et de Gogo ne comptent chacune que seulement 5,95% des infrastructures. Par ailleurs, l’analyse de l’état physique des infrastructures dans la province présente une situation assez-bonne. En effet, il est dénombré 16,67 % d’infrastructures défectueuses dans la province. Le graphique suivant fait la synthèse de la situation.

Graphique n° 35: Etat des infrastructures administratives dans la province du Zoundwéogo

25 20 20 15 15

10 7 Effectifs 4 5 4 5 5 3 3 3 3 2 2 1 1 1 1 2 2 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

94

Le graphique ci-dessus montre qu’une bonne proportion des infrastructures défectueuses sont notées dans les communes de Gomboussougou et de Manga avec 35,71% chacune. Aucune infrastructure défectueuse n’est enregistrée dans les communes de Bindé et de Nobéré.

2.5. Répartition spatiale des infrastructures de soutien à la production

La répartition spatiale des infrastructures de soutien à la production est faite aussi bien dans la région que dans les provinces. Les infrastructures de soutien à la production regroupent les infrastructures marchandes, agrosylvopastorales et financières.

2.5.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes

2.5.1.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la région

➢ Répartition des marchés

Les infrastructures marchandes jouent un rôle indéniable dans le développement local en ce sens qu’elles sont pourvoyeuses de recettes pour les collectivités territoriales à travers les échanges des produits locaux et biens manufacturiers. Les différents types d’infrastructures marchandes rencontrées dans les communes de la région sont essentiellement les marchés, les marchés à bétail et les boutiques de rue. L’étude a permis de géoréférencer 138 infrastructures marchandes dans la région. La carte ci-dessous montre la distribution spatiale de ces infrastructures marchandes.

95

Carte n°19 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la région du Centre-Sud

A la lecture de la carte, on constate que les marchés et les marchés à bétails non construits sont les infrastructures à caractère marchand les plus répandues. En termes de répartition spatiale, elles sont concentrées dans la partie centrale, Nord et Sud-Est de la région. Cependant, la partie Sud de la région enregistre moins d’infrastructures marchandes. Le tableau ci-dessous fait la synthèse de ces infrastructures.

Tableau n° 34: Répartition des infrastructures marchandes par type et par province Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Marché construit 2 1 1 4 Marché non construit 51 17 49 117 Marché de bétail construit 3 3 4 10 Marché de bétail non construit 0 0 2 2 Autres 0 1 1 2 Total 56 22 57 135 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

La répartition spatiale des infrastructures marchandes montre une disparité selon les provinces. Il ressort du tableau que les provinces de Bazéga et du Zoundwéogo disposent du plus grand nombre d’infrastructures marchandes de la région avec respectivement 41,48% et 42,22%

96

contre 16,30% pour la province du Nahouri qui enregistre le plus faible nombre. Par ailleurs, on note qu’un grand nombre de marchés ne sont pas construits, soit une proportion de 86,67% et 7,41% pour les marchés à bétail non construits. Cependant, bon nombre de ces infrastructures sont dans un bon état comme l’indique le graphique ci-dessous.

Graphique n° 36: Etat des infrastructures marchandes de la région du Centre-Sud

29 30 30 24 25 25 20 14

15 Effectifs 10 5 3 3 5 2 0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 20119

L’analyse de l’état physique des infrastructures marchandes porte sur les marchés et les marchés à bétail construits. Il ressort du graphique que les infrastructures en bon état occupent une proportion de 42,75% contre 12,5% d’infrastructures défectueuses. Ces infrastructures défectueuses sont notées dans les provinces du Bazèga et du Nahouri et concernent le marché du secteur 3 de Kombissiri et le marché à bétail de Arroumbissi de la commune de Zecco.

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Planche photographique n°5 : Quelques infrastructures marchandes dans la province

Marché à bétail de Nobili (Nobéré) Marché de Toécé

Marché à bétail de Gonboussougou Marché de Pô

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

➢ Répartition des boutiques de rue

Les boutiques de rue sont des infrastructures socio-économiques de type marchand. Elles contribuent à booster l’économie locale. Dans la région, on dénombre 461 boutiques de rue réparties comme suit.

Tableau n° 35: Répartition des boutiques de rue dans la région Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Boutique de rue 279 87 95 461 Fréquence en % 60,52 18,87 20,61 100

Source : DGDT, enquête terrain juin 2019

Du tableau, il ressort que la province du Bazèga possède plus de boutiques de rue avec un taux de 60,52% des boutiques de la région tandis que les provinces du Zoundwéogo et Nahouri n’ont respectivement que 20,61 % et 18,87% des boutiques de rue.

98

2.5.1.2. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans les provinces

➢ Répartition des marchés

2.5.1.2.1. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Bazèga

La province du Bazèga compte 56 infrastructures marchandes réparties dans l’ensemble des communes. La carte ci-dessous présente la répartition spatiale desdites infrastructures.

Carte n°20 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Bazéga

La carte indique que les infrastructures marchandes les plus dominantes sont les marchés non construits localisés dans toutes les communes de la province. Seule la commune de Kombissiri enregistre 2 marchés construits. Aussi, on note la présence de marchés à bétail non construits localisés dans les communes de Gaongo et Kombissiri. La répartition de ces infrastructures par Commune est présentée dans le tableau ci-après.

99

Tableau n° 36: Répartition des infrastructures marchandes dans les communes du Bazéga

BAZÈGA Doulougo Gaong Kaya Kombissir u o Ipélcé o i Saponé Toécé Total Marché construit 2 2 Marché de bétail construit 2 1 3 Marché non construit 5 4 3 11 9 13 6 51 Total 5 6 3 11 12 13 6 56 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De l’analyse du tableau, il ressort que le nombre des marchés non construits est très important par rapport aux autres infrastructures marchandes, soit 91,07% des infrastructures marchandes. Par ailleurs, les communes de Kombissiri et de Saponé enregistrent le plus grand nombre avec respectivement 21,43% et 23,21% de l’ensemble de la province. Les plus faibles nombres d’infrastructures marchandes sont notés dans les communes de Ipélcé et de Doulougou avec 5,36% et 8,93%. L’analyse de l’état physique des infrastructures marchandes construites montre que sur les cinq (5) infrastructures marchandes, une seule est défectueuse, il s’agit du marché du secteur 3 de Kombissiri.

2.5.1.2.2. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Nahouri.

La province du Nahouri dispose de 22 infrastructures marchandes soit 16,30% du total de la région. La carte suivante présente la répartition spatiale desdites infrastructures dans la province.

100

Carte n°21 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Nahouri

De l’analyse de la carte, les infrastructures sont concentrées à l’extrême Sud-Est de la province et le reste du territoire est quasi vide. Comme souligné plus haut, ce vide pourrait se justifier par le fait qu’une grande partie du territoire est occupée par des formations végétales. La majorité de ces infrastructures sont des marchés non construits. Le tableau ci-après présente la synthèse de ces infrastructures.

Tableau n° 37: Répartition des infrastructures marchandes par commune dans la province du Nahouri

NAHOURI Guiaro Pô Tiébélé Zecco Ziou Total

Marché construit 1 1

Marché de bétail construit 1 1 1 3

Marché non construit 4 3 7 3 17

Autres 1 1 Total 4 5 8 1 4 22 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Ce tableau indique que la commune de Tiébélé concentre le plus d’infrastructures avec 8 soit 36,36% des infrastructures de la province contrairement à la commune de Zecco qui détient le

101

moins d’infrastructures avec un seul marché à bétail construit. Aussi, les marchés non construits sont les plus répandus dans la province avec 77,27% de l’ensemble des infrastructures marchandes. Toutefois, on constate un faible nombre des marchés à bétail dans la province soit une proportion de 13,64% des infrastructures.

L’analyse de l’état physique de ces infrastructures marchandes dans la province présente une situation relativement acceptable. En effet, on note un seul marché à bétail défectueux, en l’occurrence le marché à bétail du village de Arroumbissi dans la commune de Zecco, parmi les 5 infrastructures marchandes construites de la province.

2.5.1.2.3. Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo compte 57 infrastructures marchandes soit 42,22% des infrastructures marchandes de la région. La carte ci-dessous donne la répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province.

Carte n°22 : Répartition spatiale des infrastructures marchandes dans la province du Zoundwéogo

102

Ces infrastructures se trouvent pour la plupart dans la partie Centre-Nord de la province et sont majoritairement des marchés non construits. La répartition de ces infrastructures par commune se présente dans le tableau suivant.

Tableau n° 38: Répartition des infrastructures marchandes de la province du Zoundwéogo

ZOUNDWÉOGO Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total Marché construit 1 1 Marché de bétail construit 1 1 1 1 4 Marché de bétail non construit 1 1 2 Marché non construit 3 7 9 8 10 5 7 49 Autres 1 1 Total 4 8 10 10 10 7 8 57 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De l’analyse du tableau, il ressort que les communes de Gogo, Gomboussougou et Guiba disposent de plus d’infrastructures soit 17,54% des infrastructures chacune tandis que la commune de Béré est la moins dotée avec 4 infrastructures marchandes.

Par ailleurs, plus de 85,96% des infrastructures marchandes de la province sont des marchés non construits. Le seul marché construit est localisé dans la commune de Manga. Aussi, en dehors des communes de Guiba, Manga et Nobéré, les autres disposent de marchés à bétail construits. En outre, l’ensemble des infrastructures marchandes construites sont dans un état acceptable. Aucune infrastructure défectueuse n’a été répertoriée dans la province.

➢ Répartition des boutiques de rue a. Répartition des boutiques de rue dans la province du Bazéga

La répartition des boutiques de rue dans la province du Bazèga est présentée dans le tableau ci- après.

Tableau n° 39: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Bazèga

Doulougou Gaongo Ipélcé Kayao Kombissiri Saponé Toécé Total

Boutique de rue 45 7 90 30 75 0 32 279

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

103

Ce tableau indique une disparité des boutiques de rue dans les différentes communes de la province. En effet, les communes de Ipelcé et de Kombissiri détiennent le plus de boutiques de rue soient respectivement 32,26% et 26,8%. Cependant, la commune de Saponé ne dispose d’aucune boutique de rue. b. Répartition des boutiques de rue dans la province du Nahouri

La répartition des boutiques de rues de la province se présente dans le tableau ci-après :

Tableau n° 40: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Nahouri

Guiaro Pô Tiébélé Zecco Ziou Total Boutique de rue 0 13 52 12 10 87

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Ce tableau indique une inégale répartition des boutiques de rue dans les différentes communes de la province. La commune de Guiaro ne dispose pas de boutique de rue. Cependant, Tiébelé enregistre le plus grand nombre de boutiques de rue soit 59,77% de la province. Quant aux communes de Pô, Zecco et Ziou, elles détiennent un nombre de boutiques de rue sensiblement égal, à savoir respectivement 13 ; 12 et 10 boutiques de rue. c. Répartition des boutiques de rue dans la province du Zoundwéogo

La répartition de ces boutiques de rue se présente dans le tableau ci-après.

Tableau n° 41: Répartition des boutiques de rue par commune dans la province du Zoundwéogo Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total

Boutique de rue 20 0 0 60 15 0 0 95

Source : DGDT, enquête terrain, Juin 2019

Ce tableau indique une inégale répartition des boutiques de rue dans les différentes communes de la province. En effet, la commune de Gomboussougou possède plus de boutiques de rue soit 63,16% du total. Cependant, les communes de Bindé, Gogo, Manga et Nobéré ne disposent pas de boutiques de rue. Quant à Béré et Guiba, elles enregistrent respectivement 20 et 15 boutiques de rue.

104

2.5.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales

2.5.2.1. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la région

Ce volet concerne les banques de céréales, les fermes semencières, les laiteries, les parcs à bétail, les parcs de gardiennage, les parcs de vaccination, les magasins de stockage de produits agricoles, les unités de transformation et de conservation agroalimentaires. La région du Centre- Sud dispose de 266 infrastructures agrosylvopastorales. La carte suivante présente la répartition spatiale desdites infrastructures dans la région.

Carte n°23 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la région du Centre-Sud

La carte permet de constater le maillage de la région en termes d’infrastructures agrosylvopastorales. Les infrastructures les mieux représentées au niveau régional sont les parcs de vaccination et les parcs de gardiennage d’animaux qui sont implantées dans toutes les provinces avec une forte concentration dans la province du Zoundwéogo.

Le tableau suivant donne l’appréciation statistique des données sur les infrastructures agrosylvopastorales par province.

105

Tableau n° 42: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par province dans la région du Centre-Sud

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Banque de céréales 27 8 17 52 Ferme semencière 2 0 2 4 Magasin de stockage de matériels de pêche 0 0 1 1 Magasin de stockage d'aliments de bétail 0 0 2 2 Magasin de stockage de produits agricoles 3 4 9 16 Mini laiterie 1 1 3 5 Parc à bétail 3 1 3 7 Parc de gardiennage d'animaux 10 12 18 40 Parc de vaccination 35 26 60 121 Unité de transformation et de conservation agroalimentaire 6 2 4 12 Autres 1 1 4 6 Total 88 55 123 266 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

En termes de répartition, la province du Zoundwéogo vient en tête avec un taux de 46,24% des infrastructures de la région. La province du Nahouri enregistre le moins d’infrastructures avec 20,67%. Les infrastructures agrosylvopastorales les plus dominantes sont les parcs de vaccination, les banques de céréales et les parcs de gardiennages avec respectivement 45,48%, 19,54% et 15,03%. Par ailleurs, la plupart des infrastructures agrosylvopastorales de la région sont dans un bon état comme l’indique le graphique ci-dessous.

Graphique n° 37: Etat des infrastructures agrosylvopastorales de la région

60 57

50 46

Effectifs 42 40

30 26 26 20 20 18 20 11 10

0 Bazèga Nahouri Zoudweogo

Provinces Bon Moyen Défecteux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

106

L’analyse du graphique fait ressortir que près de la moitié des infrastructures soit 47 % sont dans un bon état contre 33,95% dans un état moyen et 19% dans un état défectueux. La province du Zoundwéogo, enregistre le plus grand nombre d’infrastructures en bon état. La province du Bazèga et celle de Zoundwéogo enregistrent plus d’infrastructures défectueuses dans la région. Les images ci-dessous présentent quelques infrastructures agrosylvopastorales dans la région.

Planche photographique n°6 : Quelques infrastructures agrosylvopastorales dans la région du Centre-Sud

Parc de vaccination de Tambolo (Pô) Mini laiterie de Luilli-Nobere (BERE)

Magasin de stockage de produits Parc de vaccination de Sondre-Est agricole (Gombousgou) (Bindé)

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

107

2.5.2.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans les provinces

2.5.2.2.1. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Bazèga

La province du Bazèga totalise 88 infrastructures agrosylvopastorales réparties sur tout le territoire provincial. La carte ci-dessous présente la répartition spatiale desdites infrastructures.

Carte n° 24 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Bazèga

La carte montre une distribution des infrastructures agrosylvopastorales sur toute l’étendue du territoire provincial à l’exception de la commune de Kombissiri qui est la moins dotée. Elles sont constituées essentiellement de parcs de vaccination et de banques de céréales représentant ainsi 2/3 de l’ensemble des infrastructures. Le tableau suivant analyse les infrastructures agrosylvopastorales en fonction de leur nombre par commune.

108

Tableau n° 43: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Bazèga

BAZÈGA Doulougo Ipélc Kaya Kombissir Sapon Toéc u Gaongo é o i é é Total Banque de céréales 2 4 3 3 6 9 27 Ferme semencière 1 1 2 Magasin de stockage de produits agricoles 2 1 3 Mini laiterie 1 1 Parc à bétail 3 3 Parc de gardiennage 1 1 1 1 5 1 10 Parc de vaccination 6 6 5 9 2 3 4 35 Unité de transformation et de conservation agroalimentaire 4 1 1 6

Autres 1 1 Total 8 18 9 13 5 18 17 88 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De l’analyse du tableau, il ressort l’existence des parcs de vaccination dans toutes les communes avec une proportion de 39,77% de l’ensemble des infrastructures de la province. Les communes de Gaongo et de Saponé comptent le plus d’infrastructures avec 20,45% des infrastructures chacune. La commune de Kombissiri enregistre le moins d’infrastructures avec seulement 5,68% de l’ensemble de la province. Toutefois, l’analyse de l’état physique de ces infrastructures présente une situation assez bonne. Le graphique ci-après présente l’état physique de ces infrastructures.

Graphique n° 38: Etat des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Bazèga

12 11 9 9 10 8 8

Effectifs 8 7 5 5 6 4 4 3 3 3 4 2 2 2 2 1 1 1 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

109

L’analyse du graphique permet de relever que 47,72% des infrastructures sont dans un bon état, 29,54% sont moyennement bon et 22,72% sont défectueux. La majorité des infrastructures défectueuses sont enregistrées dans les communes de Toécé et de Saponé.

2.5.2.2.2. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Nahouri

La province du Nahouri compte 55 infrastructures agrosylvopastorales soit 20,67% de la région. La carte ci-dessous montre la distribution spatiale de ces infrastructures.

Carte n°25 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Nahouri

La carte révèle une inégale répartition des infrastructures agrosylvopastorales dans la province. En effet, les parties Nord-Ouest et Sud-Est sont relativement les mieux desservies de la province. Les parties centrales, Nord et Ouest sont par contre moins pourvues d’infrastructures avec une particularité pour la zone Ouest de la province dépourvue d’infrastructures car occupée par la forêt. Les parcs de vaccination constituent les infrastructures les plus répandues. Le tableau suivant présente la synthèse de la situation.

110

Tableau n° 44: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Nahouri

NAHOURI Guiaro Pô Tiébélé Zecco Ziou Total

Banque de céréales 3 1 1 3 8

Magasin de stockage de produits agricoles 2 2 4 Mini laiterie 1 1 Parc de bétail 1 1 Parc de gardiennage d'animaux 1 3 2 1 5 12 Parc de vaccination 12 7 4 1 2 26 Unité de transformation et de conservation agroalimentaire 1 1 2

Autres 0 0 1 0 0 1 Total 13 17 9 3 13 55 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau ci-dessus montre que la commune de Pô enregistre le plus grand nombre d’infrastructures avec une proportion de 30,90% contre 5,45% dans la commune de Zecco qui est la moins dotée. Par ailleurs, on note une prédominance des parcs de vaccination et des parcs de gardiennage dans la province avec une proportion de 69,09% des infrastructures. Quant à l’état physique desdites infrastructures, il convient de souligner que la majorité de ces infrastructures sont en bon état comme l’indique le graphique ci-dessous.

Graphique n° 39: Etat des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Nahouri

8 8 8 8 7 6 6

4 Effectifs 4 3 3 2 2 2 2 1 1 0 GUIARO PO TIEBELE ZECCO ZIOU

Communes Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’analyse du graphique révèle que 47,27% des infrastructures sont dans un bon état, 32,72% dans un état moyen et 20% sont dans un état défectueux.

111

2.5.2.2.3. Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo enregistre 123 infrastructures agrosylvopastorales soit 46,24% de la région. La carte ci-dessous montre la distribution spatiale de ces infrastructures.

Carte n°26 : Répartition spatiale des infrastructures agrosylvopastorales dans la province du Zoundwéogo

Cette carte indique que les parties Nord et Centre de la province concentrent le plus grand nombre d’infrastructures qui sont en majorité des parcs de vaccination et des parcs de gardiennage. La carte permet également de constater une faible répartition des unités de transformation et des parcs à bétail dans la province.

Le tableau ci-dessous présente les infrastructures agrosylvopastorales par commune.

112

Tableau n° 45: Répartition des infrastructures agrosylvopastorales par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

ZOUNDWÉOGO

Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total

Banque de céréales 1 4 0 10 1 1 17 Ferme semencière 2 2

Magasin de stockage de matériels de pêche 1 1 Magasin de stockage d'aliments de bétail 2 2 Magasin de stockage de produits agricoles 6 2 1 9 Mini laiterie 1 1 1 3 Parc de bétail 1 2 3 Parc de gardiennage d'animaux 3 9 3 3 18 Parc de vaccination 10 16 16 3 6 4 5 60 Unité de transformation et de conservation agroalimentaire 1 1 1 1 4 Autres 1 1 1 1 4 Total 17 34 30 17 6 5 14 123 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le présent tableau montre que les communes de Bindé et de Gogo sont les mieux dotées en infrastructures agrosylvopastorales avec plus de la moitié des infrastructures soit 52,03%. Par contre, les communes de Guiba et de Manga disposent de moins d’infrastructures avec respectivement 4,87% et 4,06%. Par ailleurs, on note que les parcs de vaccination constituent près de la moitié des infrastructures de la province soit 48,78% et sont présents dans toutes les communes de la province. L’analyse des états physiques des infrastructures montre qu’une bonne proportion des infrastructures sont en bon état. Le graphique suivant présente l’état desdites infrastructures de la province.

113

Graphique n° 40: Etat des infrastructures agrosylvopastorales par commune dans la province du Zoundwéogo

20 20 18 16 13 14 11 12 9 10 9 10 7 8 7 8 5 5 Effectifs 6 4 4 3 4 1 1 2 2 2 2 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Les données du graphique révèlent que 46,34% des infrastructures sont dans un bon état, 37,40% sont dans un état moyen et 16,26% sont dans un état défectueux.

2.5.3. Répartition spatiale des infrastructures financières

Les infrastructures financières sont des unités de soutien à la production. Elles jouent un rôle primordial pour la création des Activités génératrices de revenu (AGR) et le développement local.

2.5.3.1. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la région

La région du Centre-Sud compte 59 infrastructures financières composées de banques, de caisses nationales d’épargnes, de microfinances et des magasins de warrantage. La carte ci- dessous montre la répartition spatiale de ces infrastructures.

114

Carte n°27 : Répartition spatiale des infrastructures financières dans la région du Centre-Sud

L’analyse de la carte montre que les infrastructures financières sont pour la plupart concentrées au centre et au sud de la région. En effet, la concentration concerne les provinces du Zoundwéogo et du Nahouri.

Par ailleurs, les infrastructures les plus dominantes sont les infrastructures de microfinance localisées essentiellement sur le long des routes nationales et celles des magasins de warrantage localisées principalement au Sud et au Nord-Ouest de la province du Nahouri.

Tableau n° 46: Répartition des infrastructures financières par type et par province

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Banque 0 3 4 7 CNE 2 2 1 5 Micro finance 9 8 13 30 Magasin de warrantage 3 12 2 17 Total 14 25 20 59 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du tableau, il ressort que la province du Nahouri totalise le plus grand nombre d’infrastructures financières soit 42,37%. En outre, parmi ces infrastructures, les microfinances représentent plus de la moitié soit 50,84%. Elles sont suivies par les infrastructures de warrantage avec 28,81%.

115

Les infrastructures financières publiques (CNE) ne représentent que 8,47%. Ces images illustrent quelques infrastructures financières dans la région.

Planche photographique n°7 : Quelques infrastructures financières dans la région du Centre-Sud

CNE de Kombissiri secteur Caisse populaire de Manga 2

Banque à Manga Magasin de warrantage à Tiébélé (village de Nioua)

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

2.5.3.2. Répartition spatiale des infrastructures financières dans les provinces

2.5.3.2.1. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Bazèga

La répartition des infrastructures financières de la province du Bazèga se présente dans la carte ci-dessous.

116

Carte n°28 : Répartition des infrastructures financières par type dans la province du Bazèga

L’analyse de la carte montre que les infrastructures financières se situent principalement dans les chefs-lieux de commune par lesquels traversent les routes nationales, excepté le chef-lieu de la commune de Saponé. On observe que la plupart de ces infrastructures sont celles de micro finance. Les communes de Kayao, de Doulougou et de Gaongo n’enregistrent aucune infrastructure financière. La répartition spatiale de ces infrastructures est présentée dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 47: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Bazèga

Doulougou Gaongo Ipélcé Kayao Kombissiri Saponé Toécé Total CNE 0 0 0 0 1 1 0 2 Micro finance 0 0 2 0 2 2 3 9 Magasin de warrant age 2 0 0 0 1 0 0 3 Total 2 0 2 0 4 3 3 14 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

117

L’analyse du tableau fait ressortir 14 infrastructures financières dans la province. Parmi ces infrastructures, celles de micro finance représentent 64,28%. En plus du faible nombre en infrastructures financières par commune, celles de Gaongo et de Kayao n’en disposent pas.

2.5.3.2.2. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Nahouri

La province du Nahouri compte 25 infrastructures financières réparties selon la carte ci- dessous.

Carte n°29 : Répartition spatiale des infrastructures financières par type et par commune de la province du Nahouri

Selon la carte, les infrastructures financières de la province sont situées aux abords des routes nationales et sont généralement localisées dans les chefs-lieux de communes. Ainsi, les infrastructures les mieux réparties sont les magasins de warrantage qu’on retrouve dans toutes les communes. Les parties Centre-Sud et Sud-Ouest ainsi que Centre-Nord sont vides d’infrastructures. Cela pourrait s’expliquer par la présence des réserves classées et la forêt qui

118

se situent dans cette partie de la province. Le tableau suivant présente l’état de répartition de ces infrastructures.

Tableau n° 48: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Nahouri Guiaro Pô Tiébélé Zecco Ziou Total

Banque 0 3 0 0 0 3 CNE 0 1 1 0 0 2 Micro finance 0 5 2 0 1 8 Magasin de warrantage 3 3 4 1 1 12 Total 3 12 7 1 2 25

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De l’analyse du tableau, la province compte 25 infrastructures financières réparties entre les cinq communes. La commune de Pô possède près de la moitié de ces infrastructures soit 48%, suivie de celle de Tiébélé avec 28%. Les infrastructures de warrantages et celles de micro finances sont les plus nombreuses dans la province avec respectivement 48% et 32%.

2.5.3.2.3. Répartition spatiale des infrastructures financières dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo compte 20 infrastructures financières réparties dans la carte ci- dessous.

119

Carte n°30 : Répartition spatiale des infrastructures financières par type et par commune dans province du Zoundwéogo

L’analyse de la carte montre que les infrastructures financières sont localisées essentiellement dans le chef-lieu de la province. La partie Ouest, Est, Nord ainsi que le Sud-Ouest sont dépourvues d’infrastructures. Les infrastructures les plus dominantes dans toutes les communes sont les micros finances. Le tableau suivant donne la répartition de ces infrastructures par commune.

Tableau n° 49: Répartition des infrastructures financières par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

Béré Binde Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré Total

Banque 0 0 4 0 4 CNE 0 1 0 1 Microfinance 1 1 1 3 2 4 1 13 Magasins de warrantage 1 1 0 2 Total 2 1 1 3 3 9 1 20

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau ci-après indique que la province compte 20 infrastructures financières. Les infrastructures de microfinances sont les plus représentées dans la province avec une proportion de 65%. Les banques viennent en seconde position soit 20% et sont toutes dans la ville de

120

Manga. La commune de Manga possède la plupart des infrastructures financières de la province soit 45%.

2.6. Répartition spatiale des infrastructures de transformation

La répartition spatiale des infrastructures de transformation est faite aussi bien dans la région que dans les provinces. Les infrastructures de transformation, dans cette étude, sont constituées des aires d’abatage, des abattoirs et des boucheries. Ces infrastructures contribuent à la transformation des produits de bétail et génèrent des recettes au profit des différentes collectivités territoriales de la région.

2.6.1. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la région

Dans la région du Centre-Sud, 50 infrastructures de transformation ont été dénombrées. La répartition spatiale de ces infrastructures au niveau de la région est représentée dans la carte ci- après.

Carte n°31 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type dans la région du Centre- Sud

121

La lecture de la carte permet de constater que les aires d’abattage sont les infrastructures les plus représentées dans la région. De plus, elles sont inégalement réparties sur l’ensemble du territoire. Elles sont concentrées dans la partie centrale et au Nord de la région, notamment, autour de Manga et Kombissiri (chefs-lieux de province). Le tableau ci-dessous fait la synthèse de ces infrastructures par province.

Tableau n° 50: Répartition des infrastructures de transformation par type et par province dans la région du Centre-Sud Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Aire d'abattage 19 5 22 46 Boucherie 2 2 0 4 Total 21 7 22 50 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

On note que les aires d’abattage occupent une place importante au sein des infrastructures de transformation de la région avec une proportion de 92%. La répartition de ces infrastructures montre une disparité selon les provinces. Ainsi, les provinces du Zoundwéogo et du Bazèga sont les plus pourvues avec respectivement 44% et 42% d’infrastructures de transformation répertoriées. Par ailleurs, la situation de l’état de ces infrastructures est traduite dans le graphique ci-dessous.

Graphique n° 41: Etat des infrastructures de transformation par type et par province dans la région du Centre-Sud

10 10 9 9 8 8 8 7 6 5 4 4

Effectifs 5 4 3 2 2 1 0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO

Provinces

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 20119

122

Sur les 50 infrastructures de transformation que compte la région, 20% sont dans un état bon, 46% dans un état moyen et 34 % sont dans un état défectueux. Les photos ci-dessous illustrent quelques infrastructures de transformation de la région.

Planche photographique n°8 : Quelques infrastructures de transformation dans la région

Boucherie de Pô (Nahouri) Boucherie de Ipelcé

Aire d’abattage de Nobili (Nobéré) Aire d’abattage de Karkuidghin (Saponé)

Source : DGDT, enquête terrain, juin 20119

2.6.2 Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans les provinces

2.6.2.1. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Bazèga

La province du Bazèga compte 21 infrastructures de transformation. La distribution spatiale de ces infrastructures est représentée sur la carte ci-dessous.

123

Carte n°32 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Bazèga

La répartition spatiale entre les communes présente des disparités. La commune de Kayao ne dispose d’aucune infrastructure de transformation. Les aires d’abattages sont les infrastructures de transformation les plus représentées dans la province. Le tableau ci-dessous fait la synthèse de cette répartition des infrastructures de transformation par commune dans la province.

Tableau n° 51: Répartition des infrastructures de transformation par type et par commune de la province du Bazèga

Doulougou Gaongo Ipélcé Kayao Kombissiri Saponé Toécé Total

Aire d'abattage 1 4 1 0 4 6 3 19 Boucherie 0 0 1 0 1 0 0 2 Total 1 4 2 0 5 6 3 21 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Il ressort du tableau que la province compte 21 infrastructures de transformation dont plus de 90% de ces infrastructures sont des aires d’abattages. Chaque commune dispose d’au moins une infrastructure de transformation sauf la commune de Kayao qui n’enregistre aucune. Le graphique ci-dessous présente l’état de ces infrastructures dans la province.

124

Graphique n° 42: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Bazèga

4 4 3,5 3 3 3 2,5 2 2 2 2 1 1 1 1 1 Effectifs 1,5 1 0,5 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du graphique, il ressort que 42,86% des infrastructures sont en état défectueux, 38,10% en état moyen et 19,14% en bon état.

2.6.2.2. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Nahouri

La province du Nahouri compte 7 infrastructures de transformation soit un taux de 14%. La distribution spatiale de ces infrastructures est représentée sur la carte ci-dessous.

125

Carte n°33 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Nahouri

La carte indique une inégale répartition des infrastructures entre les communes dont la majeure partie de ces infrastructures sont situées dans la commune de Pô. La commune rurale de Zecco ne possède aucune infrastructure de transformation. Le tableau ci-dessous présente la synthèse de cette répartition des infrastructures de transformation par commune dans la province.

Tableau n° 52: Répartition des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Nahouri

NAHOURI Total Guiaro Pô Tiébélé Zécco Ziou

Aire d'abattage 1 2 1 0 1 5

Boucherie 0 2 0 0 0 2

Total 1 4 1 0 1 7

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

126

Le tableau montre que 71,42% des infrastructures de transformation sont des aires d’abattages. Les deux boucheries que compte la province, sont dans la commune de Pô. Le graphique ci- dessous présente l’état des infrastructures de transformation dans la province.

Graphique n° 43: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Nahouri

4 4 3,5 3 2,5 2

Effectifs 1,5 1 1 1 1 0,5 0 GUIARO PO TIEBELE ZIOU Communes

Bon Moyen

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du graphique, il ressort que 28,57% des infrastructures sont en bon état et 71,42% en moyen état.

2.6.2.3. Répartition spatiale des infrastructures de transformation dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo totalise 22 infrastructures de transformation, soit 44% du total de la région. Cette répartition spatiale est illustrée sur la carte ci-dessous.

127

Carte n°34 : Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

De l’analyse de la carte, il ressort que les infrastructures sont concentrées au Centre et à l’Ouest de la province. Elles sont constituées principalement d’aires d’abattage. Le tableau ci-après montre la répartition de ces infrastructures.

Tableau n° 53: Répartition spatiale des infrastructures de transformation par type et par commune Zoundwéogo

ZOUNDWEOGO Total Béré Bindé Gogo Gomboussougou Guiba Manga Nobéré

Aire d'abattage 2 3 4 2 3 4 4 22

Boucherie 0 0 0 0 0 0 0 0

Total 2 3 4 2 3 4 4 22

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau montre que la province compte 22 infrastructures de transformation. Ces infrastructures sont toutes des aires d’abattages et chaque commune en disposent d’au moins 02. Les communes de Manga, de Gogo et de Nobéré ont le plus grand nombre de ces

128

infrastructures soit 18,18% chacune. Le graphique suivant présente l’état de ces infrastructures selon les communes de la province.

Graphique n° 44: Etat physique des infrastructures de transformation par commune dans la province du Zoundwéogo

3 3 3 3 3 2,5 2 2 2 1,5 1 1 1 1 1 1 Effectifs 1 0,5 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le graphique indique que la plupart des infrastructures recensées sont en état moyen (45,45%). Les communes de Béré, de Gogo, de Guiba et de Manga ne disposent d’aucune infrastructure en bon état. La commune de Nobéré a plus d’infrastructures qui sont en bon état.

2.7. Répartition spatiale des infrastructures culturelles

Les infrastructures culturelles jouent un rôle essentiel dans la sauvegarde du patrimoine culturel et la promotion du développement socio-culturel local. Les infrastructures culturelles considérées dans cette étude sont : les auberges communales et celles construites à l’occasion du 11 décembre, les centres touristiques, les CPL/ CELPAC, les jardins du maire, les maisons de la femme et des jeunes, les salles de cinéma, le stade régional, la place de la Nation, les musées, les salles multimédia et polyvalentes.

2.7.1. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la région

La région du Centre-Sud compte 62 infrastructures culturelles. La carte ci-dessous montre la localisation de ces infrastructures.

129

Carte n°35 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par province dans la région du Centre-Sud

L’analyse de la carte montre que les infrastructures culturelles sont disséminées un peu partout sur le territoire régional. Toutefois, on remarque qu’elles sont plus nombreuses dans les provinces du Bazèga et du Zoundwéogo. Le tableau ci-dessous fait la synthèse des infrastructures culturelles dans l’ensemble de la région.

130

Tableau n° 54: Répartition des infrastructures culturelles par type et par province dans la région

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total

Auberge communale 0 1 1 2 Auberge du 11 décembre 0 0 1 1 CPL/ CELPAC 3 3 4 10 Jardin du maire 0 1 2 3 Maison de la femme 8 4 5 17 Maison des jeunes 8 5 6 19 Musée 1 0 0 1 Salle de cinéma 1 01 0 2 Salle multimédia Salle Polyvalente 0 0 2 2 Place de la Nation 0 0 1 1 Stade régional 0 0 1 1 Autre 0 1 2 3 Total 21 16 25 62 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau montre globalement que les provinces du Zoundwéogo et du Bazèga ont le plus grand nombre d’infrastructures culturelles avec respectivement 40,32 % et 33,87%. Les infrastructures culturelles les plus rencontrées dans la région sont celles des maisons de jeune et celles de la femme avec respectivement 30,64% et 27,41%. Le graphique suivant présente l’état de ces infrastructures culturelles par province.

Graphique n° 45: Etat des infrastructures culturelles par province dans région du Centre-Sud

16 15 14 12 10 8 8 8 8 6 5 5

Effectifs 6 4 3 3 2 0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO

Provinces Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

131

Sur les 62 infrastructures, 45,16% sont dans un bon état, 3% dans un état moyen et 17,74 % sont dans un état défectueux. Les photos ci-dessous présentent quelques infrastructures culturelles de la région.

Planche photographique n°9 : Quelques infrastructures culturelles dans la région

Salle polyvalente de Manga Maison de la femme de Gaongo

Jardin du maire de Gogo Salle de cinéma de Pô

2.7.2 Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans les provinces

2.7.2.1. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Bazèga

La province du Bazèga enregistre 21 infrastructures culturelles soit 33, 87 % des infrastructures de la région. La répartition des infrastructures culturelles de la province du Bazèga se présente comme suit dans la carte ci-dessous.

132

Carte n°36 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Bazèga

L’analyse de la carte montre que toutes les communes de la province disposent d’au moins une infrastructure culturelle. En termes de représentativité dans la province, les infrastructures les plus représentées sont les maisons des jeunes et celles des femmes. Le tableau ci-après donne la situation des infrastructures culturelles dans la province du Bazèga.

Tableau n° 55: Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Bazèga

CPL Salle de Maison des Maison de la Musée Autres Total cinéma jeunes femme Doulougou 0 0 2 1 0 3 Gaongo 1 1 0 0 2 Ipélcé 0 0 1 1 0 0 2 Kayao 1 0 0 0 0 0 1 Kombissiri 1 1 1 1 0 4 Saponé 1 2 3 1 7 Toécé 0 0 1 1 0 0 2 Total 3 1 8 8 1 0 21

Source : DGDT, enquête terrain, 2019

133

Les infrastructures prédominantes sont les maisons des jeunes et des femmes avec 38,09% chacune. La commune de Saponé enregistre le plus grand nombre d’infrastructures avec 33,33% tandis que celle de Kayao dispose du plus petit nombre avec seulement une infrastructure culturelle. Le graphique ci-dessous présente l’état des infrastructures culturelles dans la province.

Graphique n° 46: Etat physique des infrastructures par commune dans la province du Bazèga

5 5 3 4 2 2 2 2 3 1 1 1 1 1 2 1 Effectifs 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du graphique, il ressort que 38,10% des infrastructures sont en bon état, 38,10% en moyen état et 23,80% en état défectueux

2.7.2.2. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Nahouri

La province du Nahouri dispose de 16 infrastructures culturelles soit 25,80 % de celles de la région. Les infrastructures culturelles de la province du Nahouri sont réparties comme l’indique la carte ci-dessous.

134

Carte n°37 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Nahouri

L’analyse de la carte montre que toutes les communes de la province du Nahouri disposent d’au moins une infrastructure culturelle. Elles sont localisées généralement dans les chefs-lieux de commune. Le tableau ci-dessous donne le nombre d’infrastructures et leur répartition par commune.

135

Tableau n° 56: Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Nahouri Commu Auberge CPL Maison Maison Jardin du Salle de Autre Total nes commun des de la maire cinéma ale jeunes femme Guiaro 0 1 0 1 0 0 0 2

Pô 1 2 2 1 1 7

Tiébélé 0 1 1 1 0 0 1 4

Zécco 2 2

Ziou 0 1 0 0 0 0 0 1

Total 1 3 5 4 1 1 1 16

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Sur les 16 infrastructures culturelles que compte la province, les maisons des jeunes et celles de la femme sont les plus représentées soit respectivement 31,25 % et 25%. Les communes de Pô (43,75%) et de Tiébélé (25%) possèdent plus d’infrastructures culturelles que les autres.

Le graphique suivant présente l’état de ces infrastructures selon les communes de la province.

Graphique n° 47: Etat physique des infrastructures culturelles par commune dans la province du Nahouri

4 4

3,5 3 3

2,5 2 2 2

Effectifs 1,5 1 1 1 1 1 1 0,5 0 GUIARO PO TIEBELE ZECCO ZIOU Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, 2019

L’analyse du graphique montre que 50% des infrastructures recensées sont dans un état moyen, 31,25% dans un bon état et 18,75 dans un état défectueux.

136

2.7.2.3. Répartition spatiale des infrastructures culturelles dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo compte 25 infrastructures culturelles réparties dans les 07 communes soit 40,32 % des infrastructures de la région. La carte ci-dessous présente la répartition spatiale des infrastructures culturelles.

Carte n°38 : Répartition spatiale des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

A la lecture de la carte, on note une légère disparité dans la répartition des infrastructures culturelles au niveau des différentes communes de la province. La plupart des infrastructures culturelles sont localisées dans la commune de Manga chef-lieu de la province. Les détails de la répartition de ces infrastructures sont présentés dans le tableau ci-après.

137

Carte n°39 : Répartition des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

Auber Auberge ge du Maison Maison Jardin Salle Place de Stade A commun 11 CPL des de la du Polyval la région ut Total ale décem jeunes femme maire ente Nation al re bre Béré 1 1 2 Bindé 1 1 2 Gogo 1 1 1 3 Gombo ussoug 1 1 1 3 ou Guiba 1 1 1 3 Manga 1 1 1 2 1 1 2 9 Nobéré 2 1 3 Total 1 1 4 6 5 2 2 1 1 2 25

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Du tableau, il ressort que la commune de Manga abrite à elle seule 36% des infrastructures culturelles de la province. Les autres communes ont entre deux ou trois infrastructures culturelles et sont constituées essentiellement des maisons des jeunes, des CPL et des maisons de la femme. Le graphique suivant présente l’état de ces infrastructures.

Graphique n° 48: Etat physique des infrastructures culturelles par type et par commune dans la province du Zoundwéogo

6 6 5 4 3 3 2 2 2 2 2

Effectifs 2 1 1 1 1 1 1 0

Communes

Bon Moyen Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, 2019

138

L’analyse montre une prédominance des infrastructures en bon état avec une proportion de 60%, 28% sont en état moyen contre une proportion de 12% dans un état défectueux.

2.8. Répartition spatiale des infrastructures de transport dans la région

Les infrastructures de transport dans cette étude sont constituées d’aérodrome et d’auto-gare. La collecte des données a permis de dénombrer 5 infrastructures de transport. La carte ci- dessous donne la représentation spatiale des infrastructures de transport dans la région.

Carte n°40 : Répartition spatiale des infrastructures de transport par type et par province dans la région du Centre Sud

De la lecture de cette carte, on constate que la quasi-totalité des infrastructures de transport sont constituées d’auto-gare. Elles sont localisées dans les communes de Béré, de Pô, d’Ipelcé et de Nobéré. Le seul aérodrome de la région est situé dans la ville de Pô. Cependant, les chefs-lieux de provinces ne possèdent pas d’auto-gare. Le graphique ci-dessous présente l’état des types d’infrastructures de transport par province :

139

Graphique n° 49: Etat des infrastructures de transport en fonction de leur état par province

2 2 2 1

1 Effectifs 0 BAZEGA NAHOURI ZOUNDWEOGO Provinces

Bon Défectueux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le graphique montre que 60% des infrastructures de transport sont dans un bon état et le reste est dans un état défectueux. Cependant, toutes les infrastructures de transport défectueuses se trouvent dans la province de Nahouri. Les images suivantes illustrent quelques infrastructures de transport dans la région.

Planche photographique n°10 : Quelques infrastructures de transport dans la région

Auto-gare de Béré Aerodrome de Pô

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

2.9. Répartition spatiale des unités de production informelles dans la région

Les Unités de production informelles (UPI) dans cette étude ciblent les boulangeries, les plateformes multifonctionnelles, les unités de production d’eau et autres (miellerie, unité de production de beurre de karité, unité de fabrication du savon, atelier de tissage de pagne traditionnels). Au total, 66 UPI sur le territoire de la région ont été recensées. La carte suivante illustre la répartition spatiale de ces infrastructures.

140

Carte n°41 : Répartition spatiale des unités de production informelles par province dans la région du Centre-Sud

L’analyse de la carte montre une présence des UPI dans toutes les provinces. Les PTFM sont les plus nombreuses. Elles représentent 50% des UPI de la région. Cependant, environ 70% de ces PTFM sont non fonctionnelles. En plus de ces PTFM, les unités de production d’eau sont aussi beaucoup rencontrées en nombre dans la région. Elles sont localisées essentiellement aux abords des routes nationales. Le tableau ci-dessous donne la répartition des unités de production informelle par province.

Tableau n° 57: Répartition des unités de production informelles par provinces

Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Autres 2 2 4 8 Boulangerie 2 3 5 10 PTFM 18 9 6 33 Unité de production d'eau 4 2 9 15 Total 26 16 24 66 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’analyse du tableau montre que la région compte 66 UPI. Parmi ces UPI, les Plateformes multifonctionnelles (PTFM) représentent 50%. Elles sont suivies par les unités de production

141

d’eau 22,72%. En outre, les provinces du Bazèga et du Zoundwéogo possèdent les plus grands nombre d’UPI dans la région, soit respectivement 39,39 % et 36,36%.

Le graphique suivant présente l’état de ces infrastructures.

Graphique n° 50: Etat physique des infrastructures des unités de production informelles par province dans la région du Centre Sud

18 16 16 16 14 12 10 10 8 8

Effectifs 6 6 5 4 3 2 2 0 0 Bazèga Nahouri Zoudweogo Provinces

Bon Moyen Défecteux

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Les photos ci-dessous illustrent quelques UPI dans la région. Planche photographique n°11 : Quelques infrastructures des unités de production informelles de la région

PTFM à Guiaro (village de Koro) Unité de production d'eau à Gogo

Boulangerie à Kombissiri Unité de production de miel à Béré Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

142

2.10. Répartition spatiale des infrastructures énergétiques

La région du Centre-Sud est desservie en énergie moderne dont 61 infrastructures ont été levées. La carte ci-dessous présente la distribution spatiale desdites infrastructures.

Carte n°42 : Répartition spatiale des infrastructures énergétiques par province dans la région du Centre- Sud

De la carte, il ressort que toutes les provinces de la région ont accès à l’énergie moderne. Les infrastructures sont constituées essentiellement des équipements de la SONABEL et des coopératives d’électricité appelées encore COOPEL et sont disséminées de façon disproportionnée sur le territoire régional. Par ailleurs, les chefs-lieux de provinces concentrent le plus d’infrastructures et certaines communes sont soit alimentées par le réseau électrique de la SONABEL, soit par des COOPEL. Toutefois, on enregistre d’autres sources d’énergie dans la région notamment dans la province du Zoundwèogo. Il s’agit du Projet d’électrification solaire en milieu rural (PESMR-PZ) et des plaques solaires alimentant une AEPS gérée par SAWESS. Cependant, les communes de Ziou et de Zécco ne sont pas desservies en énergie. Le tableau ci-dessous fait la synthèse de cette répartition par province.

143

Tableau n° 58: Répartition des infrastructures énergétiques par province

COOPEL SONABEL Total

Bazèga 5 25 30 Nahouri 4 3 7 Zoundwéogo 8 16 24 Total 17 44 61

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

L’analyse du tableau montre que 72,13% des infrastructures énergétiques sont composées des infrastructures de la SONABEL. Aussi, on note que près de la moitié de ces infrastructures ont été levées dans la province du Bazèga soit 49,19% contre 34,34% pour le Zoundwéogo et 11,45% pour le Nahouri. Quelques photos illustrent les infrastructures énergétiques de la région.

Planche photographique n°14 : Quelques infrastructures énergétiques dans la région du Centre-Sud

Transformateur de courant Kayao SONABEL Manga

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

144

III ANALYSE DE L’ACCESSIBILITE DES SERVICES SOCIAUX DE BASE

3.1 Accessibilité des infrastructures et services sanitaires

L’analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services sanitaires dans la région est faite en fonction du Rayon Moyen d’Action Théorique (RMAT), des aires de couverture théorique et de l’offre de santé selon les normes nationales et internationales.

3.1.1 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans la région

L’accessibilité des formations sanitaires est analysée sur le plan physique et sur le plan de l’offre de santé. Sur le plan physique, les critères d’analyse ont porté sur l’aire de couverture théorique et les Rayons moyens d’action théorique (RMAT). Sur le plan de l’offre de santé, l’analyse a été faite selon le ratio personnel de santé/population et CSPS et dispensaire isolé/population.

➢ Accessibilité du point de vue physique (aire de couverture théorique)

Du point de vue physique, les formations sanitaires dans la région ont une aire de couverture dépendant de la superficie et de la taille de la population. La carte ci-après présente l’aire de couverture théorique4 des formations sanitaires de la région.

4 C’est la superficie couverte par une formation sanitaire de façon théorique

145

Carte n°43 : Aire de couverture théorique des formations sanitaires dans la région du Centre-Sud

L’analyse de la carte montre que les CSPS de Tiakané, de Guiaro et le dispensaire isolé de Sia de la province du Nahouri situés dans la partie Sud-Ouest de la région ont les plus grandes superficies de couverture théorique dans la région. Cependant, ces aires de couvertures sont généralement occupées par la forêt. Par contre, dans les parties nord et centre de la région, les CSPS ont les plus petites superficies de couverture théorique.

➢ Accessibilité du point de vue physique (Rayon Moyen d’Action Théorique )

L’accessibilité physique est également analysée en fonction du rayon moyen d’action théorique. La moyenne nationale est 6,4 km et celle de l’OMS est de 5 km. La carte ci-dessous illustre cette distance théorique de la région.

146

Carte n°44: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la région du Centre-Sud

De façon générale, on constate une assez bonne couverture des infrastructures sanitaires dans la région selon le RMAT national (6,4 km). Cependant, sur la base du rayon moyen d’action théorique, 32 villages restent non couverts sur l’ensemble des villages de la région soit 4, 86%. Ainsi selon les provinces, le nombre des localités hors rayon se présente de la manière suivante : 10 pour la province du Bazèga soit 3,47%, 14 pour la province du Nahouri soit 8,18%, 11 pour la province du Zoundwéogo soit 5,52%. Au regard de cette couverture moyenne, la région connait une faible couverture sanitaire (61 villages) selon la norme de l’OMS qui est de 5 km.

➢ Accessibilité du point de vue de l’offre sanitaire

La région dispose d’un personnel de santé aux profils diversifiés. Ce personnel assure les services de santé des populations aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. Le graphique ci-après montre la composition de quelques profils du personnel de santé dans la région.

147

Graphique n° 51: Personnel de santé dans la région du Centre-Sud

159 160 140

120 103

100 84 81 80 54

Effectifs 52 60 40 29 19 15 13 20 10 6 8 6 1 3 0 1 3 1 5 0 IDE/IB Médecins Médecin Pharmacien Attaché de SFE/ME Tech labo/ specialistes généraliste santé Bio

Personnel de santé Bazèga Zoundwéogo Nahouri

Source : Ministère de la santé (annuaire statistique 2018)

L’analyse du graphique montre que les infirmiers diplômés d’Etat / Infirmiers Brevetés (IDE/IB) constituent le personnel le plus dominant dans toute la région, suivi des Sages- femmes/maïeuticiens d’Etat. Les ratios personnels de santé/hbts de la région se présentent comme suit : un médecin pour 72 759 hbts ; un infirmier pour 2 525 hbts ; une sage-femme ou un maïeuticien d’Etat pour 7 480 hbts. Aussi, la région dispose d’un médecin spécialiste en pédiatrie et de 3 médecins spécialistes en gynécologie. Le tableau suivant fait la synthèse de la situation dans la région.

Tableau n° 59: Récapitulatif du ratio personnel de santé/hbts dans la région

Norme Personnel Ratio personnel Personnel Personnel de santé Ecart OMS existant réel /hbts nécessaire

1/10 Médecins 35 1/24912 87 -52 000 Infirmiers (IB, IDE) 1/5 000 346 1/2520 174 172

Sages–femmes/ 1/5 000 187 1/4663 174 13 maïeuticiens d’Etat Source : Annuaire statistique de la Santé 2017

La région du Centre-Sud dispose selon l’annuaire statistique 2018 du ministère de la santé de 35 médecins (généralistes et spécialistes), pour un besoin de 87, de 346 infirmiers (IB et IDE) pour 174 nécessaires et 187 sages-femmes/maïeuticiens d’Etat pour un besoin de 174.

148

De l’analyse du tableau, il ressort que seuls les médecins sont en nombre insuffisant selon les normes de l’OMS avec un déficit de 52 médecins. Outre les ratios personnels de santé par habitant, l’analyse de l’offre de santé s’est portée également sur les taux de couverture des formations sanitaires notamment les CSPS. Le tableau suivant fait le récapitulatif des CSPS et les besoins selon la population.

Tableau n° 60: Récapitulatif des CSPS et les besoins selon la population CSPS et CSPS Population Taux de Population Dispe CSPS/hbt nécessai théorique couverture Province totale en nsaire Ecart s re selon Couverte théorique 2018 isolé la norme par CSPS en % exista nt Bazèga 311554 60 1/7 500 42 450000 144 +18 Nahouri 221544 27 1/7 500 30 202500 91 -3 Zoundwéo 46 1/7 500 45 345000 102 +1 go 338830 Région 871927 133 1/7 500 117 997500 320 +16 Source : INSD 2018, annuaire statistique 2017 de la santé, DGDT, enquête terrain, juin 2019

Le tableau indique que selon la norme des 7 500 hbts par CSPS, les provinces de Bazèga et de Zoundwéogo sont de façon théorique excédentaires, avec respectivement 18 et 1 CSPS. Par contre, la province de Nahouri est déficitaire de 3 CSPS.

3.1.2 Analyse de l’accessibilité des infrastructures et des services de santé dans les provinces

L’analyse de l’accessibilité physique a été faite sur la base du rayon moyen d’action théorique pour accéder au CSPS le plus proche et l’aire de couverture théorique. Concernant l’offre de santé, l’analyse a été faite selon le ratio personnel de santé/population, CSPS et dispensaire isolé/population.

3.1.2.1 Dans la province du Bazèga

➢ Accessibilité du point de vue physique (aire de couverture théorique)

La superficie ou charge théorique des formations sanitaires varie non seulement d’une infrastructure à une autre mais aussi d’une commune à une autre. La carte suivante donne la charge théorique des formations sanitaires de la province.

149

Carte n°45 : Aire de couverture (charge théorique) des formations sanitaires dans la province du Bazèga

L’analyse de l’accessibilité montre que les plus grandes superficies théoriques sont couvertes par les CSPS de Gaongo, , Nafbanga et de au Nord-Est. Les plus petites superficies de couverture se situent principalement au Centre et au Nord de la province.

➢ Accessibilité du point de vue physique (rayon moyen d’action théorique)

La carte ci-dessous présente le rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province du Bazèga.

150

Carte n°46 : Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires dans la province du Bazèga

La province du Bazèga présente une assez bonne couverture sanitaire. Ainsi, selon le RMAT national, 278 villages sur les 288 que compte la province sont couverts, soit un taux de couverture de 96,52%. En effet, les communes de Kayao, Saponé et Gaongo comptent chacune au moins 2 villages non couverts. Les communes de Ipelcé, de Doulougou et de Toécé sont entièrement couvertes. L’analyse faite selon la norme OMS, 24 villages sont à plus de 5 km des CSPS, soit une couverture 97,67%.

➢ Accessibilité du point de vue de l’offre sanitaire

L’analyse de l’accessibilité en termes de l’offre de santé présente une situation relativement favorable comme indiquée dans le tableau ci-après :

151

Tableau n° 61: Synthèse de la couverture théorique des CSPS par commune dans la province du Bazèga

CSPS et CSPS Population Taux de Population Dispens Norme/ nécessaire théorique couverture totale Projetée aire Ecart CSPS selon la Couverte théorique 2018 isolé norme par CSPS en % existant Doulougou 33398 6 1/7 500 5 45000 135 +1 Gaongo 35 807 3 1/7 500 5 22500 63 -2 Ipelce 16661 3 1/7 500 3 22500 135 0 Kayao 45542 11 1/7 500 6 82500 185 +5 Kombissiri 90008 14 1/7 500 12 105000 117 +2 Saponé 49166 11 1/7 500 7 82500 168 +4 Toécé 41971 12 1/7 500 6 90000 214 +6 TOTAL 311554 60 1/7 500 44 450000 144 +16 Source : INSD, DGDT, enquête terrain, juin 2019

La province du Bazèga a une très bonne couverture sanitaire (144%) surtout pour ce qui concerne la répartition en CSPS. On note un excèdent de 16 CSPS pour l’ensemble de la province si l’on considère la norme de 1 CSPS pour 7 500 habitants définie par l’OMS. Aussi, il ressort du tableau ci-dessus que seule la commune de Gaongo est faiblement couverte avec 63% de taux de couverture. La commune de Toécé avec 12 CSPS est la mieux couverte (214%) ; d’où un excédent théorique de 6 CSPS.

Pour ce qui concerne l’offre de service en personnel de santé, la situation de la province est assez satisfaisante. Le tableau ci-dessous présente l’état dudit personnel de santé.

Tableau n° 62: Catégorie de personnel soignant dans les districts de Kombissiri et Saponé

Catégories personnels Personnel Effectif Norme Population/province Ecart soignants par district nécessaire Médecin 16 1/10 000 311554 32 -16 Infirmier d'Etat/ IB 159 1/5 000 311554 63 96 Sage-femme/ME 81 1/5 000 311554 63 18 Source : Annuaire statistique, MS 2018

Les districts de Kombissiri et de Saponé de façon globale et selon la norme de l’OMS, présentent un excédent de personnel soignant diversifié mais inégalement réparti selon les emplois. En effet, pour un besoin de 158 personnels soignant, la province du Bazèga en compte 256. Toutefois, dans ces districts, on note un déficit de 16 médecins.

152

3.1.2.2 Dans la province du Nahouri

L’accessibilité des formations sanitaires dans la province du Nahouri est analysée sur le plan physique et selon le ratio personnel de santé/population.

➢ Accessibilité du point de vue physique (aire de couverture théorique)

Du point de vue physique, les formations sanitaires dans la province du Nahouri ont une couverture dépendant de la superficie et de la taille de la population. La carte ci-après présente l’aire de couverture théorique des CSPS et dispensaire isolé de la province.

Carte n°47 : Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Nahouri

L’analyse de l’accessibilité montre que les CSPS de Tiakané, de Guiaro ainsi que le dispensaire isolé de Sia situés dans les parties Ouest et du Nord ont les plus grandes superficies théoriques de couvertures. On note également la prédominance de forêts classées dans cette partie de la province. Par contre, les CSPS qui se situent dans la partie Est de la province, couvrent moins de superficie en termes de couverture théorique.

153

➢ Accessibilité du point de vue physique (Rayon moyen d’action théorique)

La carte ci-après présente le rayon moyen d’action théorique des CSPS et les dispensaires isolés de la province.

Carte n°48 : Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires par commune dans la province du Nahouri

Il ressort de la carte que 14 villages des 171 que compte la province sont hors du rayon moyen d’action théorique (RMAT) soit une couverture théorique de 91,81%. Selon la norme OMS, 18 villages sont à plus de 5 Km des CSPS. Ce qui équivaut à un taux de couverture de 89,47%.

➢ Accessibilité du point de vue de l’offre sanitaire

L’analyse de l’accessibilité en termes de l’offre de santé présente une situation déficitaire comme indiquée dans le tableau ci-après.

154

Tableau n° 63: Synthèse de la couverture en CSPS par commune dans la province du Nahouri

CSPS et CSPS Population Taux de Population Dispensair Norme/ nécessaire théorique couverture totale projetée Ecart e isolé CSPS selon la Couverte par théorique en 2018 existant norme CSPS % Guiaro 34429 5 1/7 500 5 37500 109 0 Po 72562 8 1/7 500 10 60000 83 -2 Tiébélé 72281 9 1/7 500 10 67500 93 -1 Zecco 11793 1 1/7 500 2 17500 64 -1 Ziou 30479 4 1/7 500 5 30000 98 -1 TOTAL 221544 27 1/7 500 32 202500 91 -5 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

Il ressort du tableau que la province du Nahouri a un déficit théorique de 5 CSPS. Pour ce qui concerne la couverture théorique, la province du Nahouri montre un taux de couverture de 91%. Le tableau ci-dessous présente la situation du personnel soignant par catégories d’emplois dans le district de Pô.

Tableau n° 64: Catégorie de personnel soignant dans le district de Pô

Pop Personnel Effectif Norme Ecart province nécessaire Médecins 6 1/10000 221544 23 -17 Infirmiers d’Etat/IB 84 1/5 000 221544 45 39 Sages-femmes/ME 54 1/5 000 221544 45 9

Source : Annuaire statistique 2017 de la santé

L’analyse du tableau montre que la province du Nahouri enregistre un déficit de 17 médecins au regard de la norme OMS.

3.1.2.3 Dans la province du Zoundwéogo

➢ Accessibilité du point de vue physique (aire de couverture théorique)

Du point de vue physique, les CSPS et dispensaires isolés dans la province du Zoundwéogo ont une aire de couverture dépendant de la superficie et de la taille de la population. La carte ci- après présente l’aire de couverture théorique des CSPS et dispensaires isolés de la province.

155

Carte n° 49: Aire de couverture théorique des formations sanitaires de la province du Zoundwéogo

L’analyse de l’accessibilité montre que les CSPS de Nobéré de Ouètinga, dans la partie Sud- Ouest, les CSPS de Kaibo-Nord V2, de Mazoara au Nord ainsi que les CSPS de Zourma-kita de Tiougou dans la partie Sud de la province couvrent les plus grandes superficies d’action de la province. On note également la présence de forêt dans ces parties de la province. Par contre, les parties Centre et Est de la province ont les plus petites superficies en termes de couverture.

➢ Accessibilité du point de vue physique (rayon moyen d’action théorique)

L’analyse du rayon moyen d’action théorique des CSPS et dispensaires isolés montre une situation assez satisfaisante, comme présentée dans la carte suivante.

156

Carte n° 50: Rayon moyen d’action théorique des formations sanitaires par commune dans la province de Zoundwéogo

Il ressort de la carte que 11 villages sur les 199 que compte la province sont hors du rayon moyen théorique (RMAT) soit une couverture théorique de 94,47%. Selon la norme OMS, 178 villages sont dans le rayon de couverture sanitaire. Ce qui équivaut à un taux de couverture de 89,44%.

➢ Accessibilité du point de vue de l’offre sanitaire

Selon la norme de 7 500 habitants par CSPS, presque toutes les communes de la province de Zoundwéogo sont couvertes. Le tableau ci-dessous fait la synthèse du taux de couverture des CSPS des différentes communes de la province.

157

Tableau n° 65: Synthèse de la couverture en CSPS par commune de la province du Zoundwéogo

Taux de populatio CSPS Population couvertur n totale CSPS Norme/C nécessaire théorique e Ecart Projetée existant SPS selon la Couverte par théorique 2018 norme CSPS en % Béré 40587 5 1/7 500 5 37500 92 0 Binde 49961 6 1/7 500 7 45000 90 -1 Gogo 54931 7 1/7 500 7 52500 96 0 Gomboussoug 63202 8 1/7 500 8 60000 95 0 ou Guiba 40315 7 1/7 500 5 52500 130 2 Manga 46283 8 1/7 500 6 60000 130 2 Nobére 43730 5 1/7 500 6 37500 86 -1 TOTAL 338830 46 1/7 500 44 345000 102 2 Source : INSD, DGDT, enquête terrain, juin 2019

Il ressort de l’analyse du tableau que la province du Zoundwéogo a une très bonne couverture sanitaire. En effet, la province compte 46 CSPS pour un besoin de 44 soit un taux de couverture de 102%. La plupart des communes de la province enregistre un excédent en CSPS nécessaire pour assurer une couverture sanitaire adéquate aux populations. Ainsi, les communes de Manga et de Guiba comptent un surplus de 2 CSPS chacune. Le tableau ci-dessous présente le personnel soignant par catégories d’emplois dans le district sanitaire de Manga.

Tableau n° 66: Catégorie de personnel soignant dans le district sanitaire de Manga Pop Personnel Catégorie personnel Effectif Norme Ecart Province nécessaire Médecins 13 1/10000 338830 34 -21 Infirmiers d’Etat/IB 103 1/5 000 338830 68 35 Sages-femmes/ME 52 1/5 000 338830 68 -16

Source : Annuaire statistique INSD 2017

Dans le district de Manga, on note un déficit de personnel de santé. Le besoin se fait sentir pour les médecins et les sages-femmes/maïeuticiens d’Etat respectivement pour 21 et 16 agents.

3.2. Accès à l’éducation

L’accès à l’éducation est analysé sous l’angle du rayon moyen d’action théorique (RMAT) qui est de 2 km et de l’offre éducative. Pour les besoins de cette analyse, seules les écoles primaires sont prises en compte.

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1.1.1. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la région

L’accès aux infrastructures éducatives est analysé en tenant compte des deux éléments cités plus haut. Suivant le rayon moyen d’action théorique national, la région du Centre-Sud totalise 38 localités non couvertes sur les 658 que compte la région, soit un taux de 5,78% ; toute chose qui montre une assez bonne accessibilité aux infrastructures éducatives dans toute la région. Le tableau ci-dessous présente les localités non couvertes par provinces et par communes.

Tableau n° 67: Localités hors RMAT par province et par commune

Nombre de Province Commune localités non % Localités hors RMAT couvertes Sarana ; Samsaongo ; Bebtenga, Doulougou 4 0,61 Bangbilé Gaongo 1 0,15 Gomasgo Ipélcé 2 0,30 Kactinga ; Kakin Kayao 3 0,46 Yézoanga ; Koumkoulré ; Raboden BAZÈGA Koudiougou ; Batinga ; Kombissiri 4 0,61 Bagadogo ;Bédogo-Nabiga ; Tennonghin ; Koankin ; Damzoussi; Nabakiesma ; Saponé 9 1,37 Koussoudougou ; Tintenga; Kiéden ; Tinguindamen

Toécé 3 0,46 Nacombogo ; Zarahougo ; Lanogo Total Bazéga 26 3,95 Tiébélé 2 0,30 Lagonia ; Bloc-AVV-V3 Pô 1 0,15 Sia NAHOURI Zécco 0 0,00 Ziou 0 0,00 Guiaro 0 0,00 Total NAHOURI 3 0,46 Bindé 2 0,30 Yaken ; Sondré-Est Gogo 3 0,46 Safoula ; Zirbaré ; Zoundwéogo Guiba 1 0,15 Sagnamen ZOUNDWÉOGO Manga 1 0,15 Nassamba Nobéré 2 0,30 Sompissi ; Sarogo Béré 0 0,00 Gonboussougu 0 0,00 Total ZOUNDWÉOGO 9 1,37 Total Région CENTRE-SUD 38 5,78

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

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La province du Bazèga compte plus de la moitié des localités non couvertes (26 localités) soit 3,95% de la région. Elle est suivie de loin par la province du Zoundwéogo avec 09 localités. Quant à la province du Nahouri, elle ne compte que 03 localités non couvertes. Ce qui traduit une assez bonne couverture des territoires et partant une bonne accessibilité des écoles primaires dans ces provinces. Du point de vue de la qualité de l’enseignement, les indicateurs tels que le ratio élèves/maitre et ratio élèves/salle de classe permettent d’apprécier la situation de la région.

Tableau n° 68:Ratio élèves/maître et Ratio élèves/salle de classe par province Ratio élèves/salle de Ratio élèves/maître classe Bazèga 55 54 Nahouri 55 55 Zoundwéogo 52 52

Total 54 53

Source : DGESS/MENAPLN, annuaire statistique 2017/2018

A la lecture du tableau, il ressort que le ratio élèves/maître dans la région est de 54 contre 49 au niveau national. Quant au ratio élèves/salle de classes, il est de 53 pour la région contre 47 au niveau national.

1.1.2. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans les provinces

1.1.2.1.Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Bazèga

La province du Bazèga compte 26 localités hors RMAT sur les 288 de la province. La carte ci- dessous présente les localités hors RMAT dans la province du Bazéga.

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Carte n° 51 : Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Bazèga

De la carte, il ressort que la province est assez bien couverte, excepté quelques villages de la partie Nord notamment la commune de Saponé avec 09 localités non couvertes.

1.1.2.2. Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Nahouri

Au regard du rayon moyen d’action théorique (localités hors RMAT par province et par commune), la couverture en écoles primaires du Nahouri est bonne car la province occupe le meilleur rang régional (1er sur les 03 provinces) avec seulement trois (03) localités non couvertes. La carte ci-dessous illustre cette situation.

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Carte n° 52: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Nahouri

A la lecture de la carte, on constate une très bonne couverture théorique des localités de la province par les écoles primaires. Ainsi sur les 171 localités que compte la province, 168 sont couvertes par le RMAT soit un taux de couverture de 98,24%. Cela témoigne d’une très bonne accessibilité des écoles primaires. Cependant, les parties Sud-Ouest et Nord-Est de la province constituent des zones de conservation des ressources naturelles, respectivement le Ranch du Nazinga et le Parc national Kaboré Tambi.

1.1.2.3.Accessibilité des infrastructures de l’éducation dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo compte 09 localités hors RMAT sur 199, soit un taux de 4,52%. La carte ci-dessous présente la situation de la couverture théorique de la province.

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Carte n° 53: Rayon moyen d’action théorique des écoles primaires par commune dans la province du Zoundwéogo

Sur la carte, il apparait que la province est théoriquement bien couverte par les écoles primaires excepté quelques villages. De façon globale, avec un taux de couverture de 95,48%, on peut dire que l’accessibilité aux infrastructures éducatives dans la province est assez-bonne. A noter que les parties Sud et Ouest de la province n’abritent pas d’infrastructures scolaires car elles sont occupées par le Parc National Kaboré Tambi.

3.3. Accès à l’eau potable

Cette partie porte sur l’accessibilité aux ouvrages d’AEP aussi bien dans la région, les provinces que dans les communes.

2.5.1. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la région

L’accessibilité aux ouvrages d’AEP par les populations est faite suivant les normes et critères en vigueur au plan national. En 2018, le taux moyen d’accès à l’eau potable dans la région du Centre-Sud est de 85 %. Ce taux est nettement au-dessus du niveau national qui est de 67,30%.

163

Même s’il existe des disparités entre les provinces, notons que l’ensemble des provinces ont un taux supérieur au taux national.

2.5.2. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans les provinces

Pour mieux cerner l’accès à l’eau potable aux populations, une analyse intraprovinciale et communale est nécessaire.

2.5.2.1. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Bazèga

A l’instar des deux autres provinces, la province du Bazèga est assez-bien desservie en matière d’eau potable. La carte ci-après présente le taux d’accès à l’eau potable dans la province du Bazèga.

Carte n° 54: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Bazèga en 2018

L’analyse de la répartition des taux d’accès à l’eau potable dans la province du Bazèga permet de constater que la population est assez bien desservie (87,5%), comparativement à la moyenne nationale (67,30%). La majorité des communes a un taux compris entre 80 et 97 % à l’exception de la commune de Gaongo qui a un taux de 64,4%.

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2.5.2.2. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Nahouri

Dans la province du Nahouri, le taux d’accès à l’eau potable est de 82,6%. La carte ci-dessous présente la situation par commune.

Carte n° 55: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Nahouri 2018

De manière générale, toutes les communes de la province ont un taux d’accès supérieur à la moyenne nationale (67,3%). Les communes de Zécco, Pô et Tiébélé sont les mieux desservies avec respectivement des taux de 88,6%, 87,6% et 83,5% tandis que Ziou et Guiaro enregistrent les taux les plus faibles de la province avec respectivement 78,8% et 74,3%.

2.5.2.3. Analyse de l’accessibilité aux ouvrages d’AEP dans la province du Zoundwéogo

Dans la province du Zoundwéogo, le taux d’accès à l’eau potable est de 83,9%. La carte ci- dessous présente la situation par commune.

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Carte n° 56: Taux d’accès à l’eau potable par commune dans la province du Zoundwéogo en 2018

La province est assez-bien desservie en termes d’accès à l’eau potable. En effet, les communes de Nobéré et de Guiba ont des taux au-dessus de 90%, Manga et Bindé ont des taux compris entre 80 et 90%. Les communes de Gogo, de Gomboussougou et de Béré enregistrent des taux compris entre 70 et 80%.

Toutes ces analyses faites précédemment permettent de faire des propositions d’implantation d’infrastructures en vue de booster le développement socioéconomique de la région.

166

PARTIE III : PROPOSITIONS D’IMPLANTATION DES

INFRASTRUCTURES ET DES SERVICES SOCIAUX DE BASE

Au regard des différentes analyses faites dans les secteurs concernés (la santé, l’éducation, l’hydraulique, le transport, les infrastructures administratives et marchandes), des propositions d’implantation de nouvelles infrastructures sont déclinées, en tenant compte des normes d’implantation aux niveaux national et international et d’autres critères.

1. PROPOSITIONS POUR UNE RÉPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES SANITAIRES Les propositions d’implantation sont faites sur la base des 4 critères suivants :

- la distance parcourue par les populations pour accéder à un centre de santé ;

- les populations hors du RMAT des formations sanitaires (7 500 habitants pour un CSPS) ;

- les barrières physiques (cours d’eau, bas-fond, forêt, colline, etc.) ;

- les ratios population/infrastructure.

En plus de la proposition d’implantation de nouveaux CSPS, il s’avère nécessaire de réhabiliter ceux qui sont dans un état défectueux. Par ailleurs, l’étude propose d’accélérer l’opérationnalisation de la politique nationale en matière de santé en érigeant les CSPS des chefs-lieux des communes rurales en CM.

➢ Dans la province du Bazèga

Sur la base du ratio population/infrastructure, 10 localités ne sont couvertes ni par le RMAT de 5 km ni par celui de 6,4 km représentant respectivement les normes de l’OMS et la moyenne nationale. La carte ci-après présente les propositions d’implantation de nouveaux CSPS dans la province du Bazèga.

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Carte n° 57: Proposition d’implantation de CSPS par commune dans la province du Bazèga

La province du Bazèga compte 10 localités hors RMAT soit 3,47% des localités avec une distance moyenne théorique de 10,38 km. Au niveau de la province, la population parcourt une distance moyenne de 4,82 km pour accéder à une formation sanitaire. Notons que le calcul de cette distance a été faite en prenant en compte uniquement les CSPS publics et fonctionnels. Dans le but d’améliorer l’accès aux soins de santé dans la province, il s’avère nécessaire de rendre fonctionnel les 4 CSPS non encore fonctionnels (Dassamkandé, Neblaboumbou, Sincené, Douaba). En outre, il s’agira d’implanter des CSPS dans les localités non couvertes par le RMAT avec un effectif d’au moins 7 500 habitants. Le tableau ci-dessous fait la synthèse des propositions d’implantation dans la province du Bazèga.

Tableau n° 69: Propositions d’implantation d’infrastructures par commune

Commune Localités hors RMAT (6,4km) Propositions d’implantation Kayao Kossoguen, Gomogho Kossoguen Saponé Korbogdo, Widi, Koakin Korbogdo Kombissiri Kierma Gaongo Tanwoko, Gomasgo, Tanwoko Neblaboumbou, Tambili Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

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➢ Dans la province du Nahouri

La province du Nahouri compte 14 localités hors RMAT soit 8,18% des localités.

Carte n°58 : Proposition d’implantation de CSPS dans la province du Nahouri

Au niveau de la province, la population parcourt une distance5 moyenne de 7,14 km pour accéder à une formation sanitaire. Notons que le calcul de cette distance a été faite en prenant en compte uniquement les CSPS publics-fonctionnels. Dans le but d’améliorer l’accès aux soins de santé dans la province, il s’avère nécessaire de rendre fonctionnel les 4 CSPS qui ne le sont pas (Songo, Lo-Moulinia, Idenia-koria et Pô secteur 6). En outre, il s’agira d’implanter des CSPS dans les localités non couvertes par le RMAT avec un effectif d’au moins 7 500 habitants.

Le tableau ci-dessous présente la proposition d’implantation de nouveaux CSPS dans la province du Nahouri.

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169

Tableau n° 70: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS par communes

Commune Localités hors RMAT (6,4km) Propositions d’implantation

Pô Bourou, Yaro, Pinyiri, Sia Yaro

Tiébélé Sissoro,

Guiaro Nissaré, Kountioro, Kountioro, Nikouem, Saro Natiédougou, Koumbili, Boassan, Saro, Oualem, Kana, Nikouem

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

➢ Dans la province du Zoundwéogo

La province du Zoundwéogo compte 11 localités hors RMAT soit 5,52% des localités. Ainsi, il est fait des propositions d’implantation de CSPS. La carte suivante illustre cette situation.

Carte n° 59: Proposition d’implantation de CSPS dans la province du Zoundwéogo

Au niveau de la province, la population parcourt une distance moyenne de 5,24 km pour accéder à une formation sanitaire. Dans le but d’améliorer l’accès aux soins de santé dans la province, il s’avère nécessaire de rendre fonctionnel le dispensaire isolé de Koulwoko dans la commune

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de Béré. En outre, il s’agira d’implanter des CSPS dans les localités non couvertes par le RMAT ayant un effectif d’au moins 7 500 habitants. Le tableau ci-dessous fait la synthèse des propositions d’implantation.

Tableau n° 71: Proposition d’implantation de nouveaux CSPS par commune

Commune Localités hors RMAT (6,4km) Propositions d’implantation Béré Koulwoko, Siguenvoussé Bindé Koum-pinga, Tigré Tigré Gogo Rabinsma, Yambassé Rabinsma, Yambassé Gomboussougou Saré-peulh Nobére Kougrissensen, , Koankin Koankin, Toemiguen,

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

2. PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES EDUCATIVES (ECOLE PRIMAIRE) En 2018, la région du Centre-Sud compte une population scolarisable au primaire (6-11 ans) estimée à 156 237. Dans la même période, la population scolarisée est de 153 419 élèves ; soit un taux de scolarisation de 98, 2%. Il est dénombré 751 écoles dont 632 écoles classiques, 111 écoles franco-arabe/medersa et 8 complexes scolaires qui abritent des écoles primaires.

Les écoles primaires classiques abritent 2 872 salles de classes dont 77 classes sous paillotes réparties dans 43 écoles.

En référence au RMAT national qui est de 2km, la région du Centre-Sud totalise 38 localités non encore couvertes par l’offre éducative primaire.

Les infrastructures éducatives existent dans la région certes, mais certaines sont dans un état défectueux. Le tableau ci-dessous peint la situation par province.

Tableau n° 72: Etat des écoles primaires de la région du Centre-Sud

ETAT Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total Bon 79 69 83 231 Défectueux 56 16 34 106 Moyen 114 65 116 295 Total 249 150 233 632 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

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En outre, la région compte un nombre important d’écoles classiques de moins de 6 classes soit 40,66% de l’ensemble des écoles classiques de la région (tableau ci-dessous).

Tableau n° 73: Ecoles à normaliser dans la région du Centre-Sud Province Ecoles de moins de 6 classes Bazèga 115 Nahouri 44 Zoundwéogo 98 Total 257 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

En vue d’atteindre les objectifs de l’éducation pour tous, il s’avère nécessaire de réaliser des écoles primaires dans les localités hors RMAT. En outre, il faut réhabiliter certaines écoles défectueuses et normaliser celles incomplètes (moins de 6 classes pour les écoles classiques et moins de 5 classes pour les écoles bilingues). La carte ci-dessous présente les propositions d’implantation des écoles primaires.

Carte n°60: Proposition d’implantation de nouvelles écoles primaires dans la région du Centre-Sud

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3. PROPOSITION POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES PEM

De l’analyse de l’accessibilité aux PEM par les populations de la région du Centre-Sud, il ressort qu’elle est assez-bien dotée. En effet, avec une norme nationale de 300 hbts/PEM, le ratio de la région en points d’eau modernes est de 166 hbts/PEM. En ce qui concerne le taux d’accès à l’eau potable, la région est assez bien desservie ; le taux moyen est de 85%, comparé au taux national de 67,3% en 2018. Au regard de cette situation, les propositions suivantes sont faites en vue de l’implantation des PEM notamment des forages pour une desserte totale des populations en eau potable.

Tableau n° 74: Besoins de nouveaux points d’eau dans la région

Province Population Population Population non Besoin en 2018 desservie desservie PEM Bazèga 305627 267399 38228 185 Nahouri 188822 155932 32890 151 Zoundwéog 321463 269846 51617 228 o Total 815912 693177 122735 564 général Source : MAAH, DGRE, Résultats INO 2018

Il ressort du tableau que la région du Centre-Sud a un besoin de 564 PEM, soit 228 PEM pour la province du Zoundwéogo, 185 PEM pour la province du Bazèga et 151 PEM pour la province du Nahouri.

Au niveau communal, la commune de Tiébélé dans la province du Nahouri a le plus grand besoin (60 PEM). Elle est suivie de celle de Gomboussougou (57 PEM) dans la province du Zoundwéogo. La commune qui a un faible besoin en PEM est celle de Ipélcé dans la province du Bazèga (3 PEM)6. La carte ci-dessous présente les différentes propositions de nouveaux PEM dans la région.

6 Cf. tableau synthétique des besoins en PEM par commune en 2018 en annexe

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Carte n° 61: Proposition d’implantation de nouveaux PEM dans la région du Centre-Sud

4. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES ADMINISTRATIVES L’approche adoptée pour une répartition spatiale harmonieuse des infrastructures administratives dans les 03 provinces de la région du Centre-Sud est basée sur la combinaison des éléments suivants : l’effectif des infrastructures existantes, l’état de l’infrastructure abritant le service, l’accessibilité physique de l’infrastructure. Il faut noter que l’ensemble des infrastructures ne présentent pas les mêmes états physiques et niveaux d’accessibilité.

En matière d’état des infrastructures abritant les services administratifs de la région, il ressort que 18,09 % sont dans un état défectueux et 40,70% dans un état moyen. En plus de l’état défectueux de ces infrastructures, il existe 98 services sans bâtiments. Dans la région, ces services sont répertoriés dans le tableau ci-dessous.

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Tableau n° 75: Services administratifs sans bâtiments dans la région du Centre-Sud

Services Bazèga Nahouri Zoundwéogo Total CEB 1 1 2 Direction provinciale de la culture 1 1 2 Direction provinciale des infrastructures 1 1 Direction provinciale des sports et loisirs 1 1 1 2 Direction provinciale en charge de l'eau et de l'assainissement 1 1 2 Direction provinciale en charge de l'emploi et de la jeunesse 1 1 2 Direction provinciale en charge de l'enseignement secondaire 1 1 1 3 Direction régionale en charge de la communication 1 1 Direction régionale en charge de l'eau et de l’assainissement 1 1 District sanitaire 1 1 DRD 1 1 Médiateur du Faso 1 1 Perception 1 1 2 Préfecture 1 1 Service départemental de l'action sociale 2 1 1 4 Service départemental de l'environnement 5 5 UAT 17 3 7 27 UATE 4 2 6 ZAP 2 2 ZAT 7 1 1 9 ZATE 5 1 6 12 Autres 1 4 6 11 Total 50 14 34 98 Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

En matière d’accessibilité physique des infrastructures administratives dans la région, le bilan synthétique se présente dans le tableau ci-dessous.

Tableau n° 76: Synthèse de l’accessibilité des infrastructures administratives dans la région du Centre- Sud

Accessibilité BAZÈGA NAHOURI ZOUNDWÉOGO Total général Difficile 3 2 2 7 Facile 35 52 77 164 Moyen 12 11 5 28 Total général 50 65 84 199

Source : DGDT, enquête terrain, juin 2019

De façon générale, l’accès aux infrastructures administratives est facile dans la région. En effet, 82,41% des infrastructures ont une bonne accessibilité et 14,07 % ont une accessibilité moyenne contre seulement 3,51% dont l’accessibilité reste difficile.

175

Au regard de la situation présentée ci-dessus, il est fait les propositions suivantes :

- la dotation de bâtiments/bureaux pour les services sans bâtiments ;

- la reconstruction/réhabilitation des bâtiments en état défectueux et moyen ;

- l’amélioration des conditions d’accessibilité des infrastructures administratives notamment pour les services dont les accessibilités sont difficiles et moyennes en construisant ou en réhabilitant les routes et ouvrages de franchissement.

5. PROPOSITIONS DE CONSTRUCTION ET DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES MARCHANDES

Dans la région du Centre-Sud, les infrastructures marchandes (marchés, marchés à bétail, boutiques de rue) sont insuffisantes et celles qui existent sont pour la plupart non aménagées/non construites (88,1%) ou dans un état défectueux (43,7%).

Etant donné qu’elles constituent des catalyseurs pour dynamiser l’économie locale, il s’avère nécessaire d’accroître d’une part leur nombre et d’autre part de sensibiliser les populations à l’usage des infrastructures marchandes existantes. Il faut veiller également à réhabiliter celles qui sont dans un état défectueux.

6. PROPOSITIONS POUR UNE REPARTITION SPATIALE HARMONIEUSE DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT L’approche adoptée pour une répartition spatiale harmonieuse des infrastructures de transport dans les trois (03) provinces de la région du Centre-Sud est basée sur les éléments suivants : l’effectif des infrastructures existantes de transport et l’état des infrastructures de transport. Au niveau de la région, en dehors des quatre communes (Pô, Ipélcé, Béré et Nobéré) où les infrastructures de transport existent, les 15 autres communes y compris le chef-lieu de région n’en disposent pas. Pour ce qui est de l’état des infrastructures de transport de la région, les infrastructures existantes des provinces du Bazèga et du Zoundwéogo sont en bon état tandis que celles du Nahouri sont toutes défectueuses. Au regard de la situation présentée ci-dessus, les propositions suivantes sont faites :

- la réconstruction/réhabilitation des infrastructures en état défectueux ;

- la dotation des trois (3) chefs-lieux de province (Kombissiri, Manga et Pô) en auto gares.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L’étude de référence de la région du Centre-Sud avait pour objectif d’une part, de disposer de données actualisées sur les conditions de vie des ménages dans la région, de mesurer le niveau des besoins socioéconomiques des populations locales et d’autre part, d’offrir aux acteurs de développement une vue synoptique de la répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base ainsi que leurs accessibilités aux populations.

De ce qui précède, l’étude a abouti à des résultats et fait des propositions à même d’orienter les choix des décideurs dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement dans divers domaines (santé, éducation, hydraulique, infrastructures marchandes, unités de production informelle, services administratifs, conditions de vie des ménages, etc.) et de corriger les déséquilibres entre les entités territoriales.

En effet, l’analyse des conditions de vie des ménages montre une région dont les conditions de vie sont moyennes (40,5% comme indice de pauvreté) par rapport au seuil national (40,1%). Quant à la répartition spatiale et à l’accessibilité des infrastructures socioéconomiques, des disparités inter, intra provinciales et communales existent. En plus de ces disparités, il est ressorti, entre autres, l’insuffisance du personnel, le nombre assez important d’écoles incomplètes, l’état défectueux des certaines routes surtout en saison hivernale, etc.

Ces résultats qui constituent des données de base, serviront non seulement à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des projets et programmes de développement mais aussi à alimenter les bases de données des départements sectoriels, des collectivités territoriales, de l’Observatoire national de l’économie territoriale (ONET), etc.

A la lumière des résultats de l’étude, les recommandations suivantes sont formulées à l’endroit des pouvoirs publics :

- améliorer l’accessibilité aux services publics ;

- relier les différentes communes de la région par l’aménagement des voies inter communales;

- œuvrer au respect des normes en matière d’implantation des infrastructures socioéconomiques (éducation, santé, etc.) ;

- améliorer le plateau technique dans le domaine de la santé;

- améliorer les conditions de vie des ménages vulnérables ;

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- normaliser les écoles primaires ;

- renforcer les infrastructures marchandes et pastorales par de nouvelles constructions et des réhabilitations ;

- assurer la fonctionnalité des PEM et construire des AEPS et des PEA dans les communes rurales ;

- améliorer les systèmes de distribution d’eau potable ;

- poursuivre la déconcentration des services administratifs ;

- diffuser les résultats de l’étude à temps et à l’ensemble des utilisateurs ;

- prendre en compte les résultats de l’étude dans le dispositif de formulation, de suivi- évaluation et de veille dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Ministère de l’économie et des finances, INSD, juin 2015, Données historiques des indicateurs de la SCADD et des OMD, 94 p.

2. Ministère de l’économie et des finances, Direction générale du développement territorial, décembre 2015, Répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région des Cascades, 94 p. 3. Ministère de l’économie et des finances, Direction générale du développement territorial, décembre 2017, Etude de référence du Sahel, 197 p. 4. Ministère de la santé, Annuaire statistique de la santé 2018, 494 p.

5. Ministère de l’économie et des finances, Direction générale du développement territorial, décembre 2014, Répartition spatiale des infrastructures et des services sociaux de base dans la région du Centre-Ouest, 106 p. 6. Ministère de l’économie et des finances, Direction régionale de l’économie et de la planification du Centre-Sud, 2013, Profil des régions du Burkina Faso, 409 p.

7. Ministère de l’économie et des finances, Direction générale des pôles de croissance et de l’appui à la décentralisation, décembre 2013, Répartition spatiale des investissements des projets et programmes publics au Burkina Faso : cas de la région du Centre-Sud, 97 p. 8. Ministère de l’économie et des finances, octobre 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Thème 16 : Projections démographiques 2007-2050, 108 p. 9. Ministère de l’économie et des finances, août 2009, Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-2006), Projections démographiques 2007-2020 par région et par province, 69 p.

10. Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Annuaire statistique de l’enseignement primaire 2017-2018.

11. Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Annuaire statistique de l’enseignement post-primaire et secondaire 2017-2018.

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ANNEXES

Annexe 1 : Besoin en points d’eau modernes dans les 3 provinces de la région.

Commune Besoin en PEM DOULOUGOU 19 GAONGO 46 IPELCE 3 KAYAO 37 KOMBISSIRI 31 SAPONE 29 TOECE 20 Total Bazèga 185 GUIARO 31 PO 23 TIEBELE 60 ZECCO 7 ZIOU 30 Total Nahouri 151 BERE 43 BINDE 36 GOGO 48 GOMBOUSSOUGOU 57 GUIBA 19 MANGA 9 NOBERE 16 Total Zoundwéogo 228 TOTAL REGION 564

Source : MAAH, DGRE, Résultats INO 2018, DGDT 2019

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Annexe 2 : Répartition des services sans bâtiments par commune

PROVINCE DU BAZEGA DOULOUG GAONG IPELC KAYA KOMBISSI SAPON TOEC Tot

OU O E O RI E E al Autres 0 0 0 0 1 0 0 1 CEB 0 0 0 0 0 0 1 1 Direction provinciale 0 0 0 0 1 0 0 1 de la culture Direction provinciale 0 0 0 0 1 0 0 1 des sports et loisirs Direction provinciale en charge de 0 0 0 0 1 0 0 1 l'eau et de l'assainissem ent Direction provinciale en charge de 0 0 0 0 1 0 0 1 l'emploi et de la jeunesse Direction provinciale en charge de 0 0 0 0 1 0 0 1 l'enseigneme nt secondaire et supérieur District 0 0 0 0 0 1 0 1 sanitaire Perception 0 0 0 0 0 1 0 1 Préfecture 0 0 0 0 1 0 0 1 Service départementa 0 0 0 0 0 1 1 2 l de l'action sociale Service départementa l de 1 1 1 1 1 0 0 5 l'environnem ent UAT 0 0 0 3 8 0 6 17 UATE 0 0 0 1 1 0 2 4 ZAT 1 1 3 1 1 0 0 7 ZATE 1 1 2 0 1 0 0 5 Total 3 3 6 6 19 3 10 50

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PROVINCE DU NAHOURI GUIARO PO ZECCO ZIOU Total Autres 4 0 0 0 4 CEB 0 0 1 0 1

Direction provinciale des sports et loisirs 0 1 0 0 1

Direction provinciale en charge de l'eau et de 0 1 0 0 1 l'assainissement Direction provinciale en charge de l'emploi et 0 1 0 0 1 de la jeunesse

Direction provinciale en charge de 0 1 0 0 1 l'enseignement secondaire et supérieur

Service départemental de l'action sociale 0 0 1 0 1

UAT 1 0 0 2 3 ZAT 1 0 0 0 1 Total 6 4 2 2 14

PROVINCE DU ZOUNDWEOGO BERE BINDE GOGO GOMBOUSSOUGOU MANGA Total Autres 0 0 2 1 3 6 CEB 0 0 0 1 0 1 Direction provinciale de la 0 0 0 0 1 1 culture Direction provinciale des 0 0 0 0 1 1 infrastructures Direction provinciale des 0 0 0 0 1 1 sports et loisirs Direction régionale en charge 0 0 0 0 1 1 de la communication Direction régionale en charge 0 0 0 0 1 1 de l'eau et de assainissement DRD 0 0 0 0 1 1 Mediateur du Faso 0 0 0 0 1 1 Perception 0 0 0 1 0 1 Service départemental de 0 0 1 0 0 1 l'action sociale UAT 3 0 4 0 0 7 UATE 1 0 1 0 0 2 ZAP 1 0 1 0 0 2 ZAT 0 1 0 0 0 1 ZATE 1 2 2 1 0 6 Total 6 3 11 4 10 34

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EQUIPE DE REDACTION DU RAPPORT DE L’ETUDE

No Structures Nom Prénom(s) Contact d’ordre 1 DGDT BASSOLE Martial Wilfried 70254612 2 DGDT YARGA/OUEDRAOGO Monique B. 70294313 3 DGDT TRAORE/NAYAGA S. Evelyne 70222426 4 DGDT SERE Seydou 70945840 5 DGDT WANGRE Innocent 70094121 6 DGDT TALL Abdoulaye 70365910 7 DGDT CISSE Aboubakar 72725902 8 DGDT BAYALA Dieudonné 76697291 9 DGDT KAFANDO Désiré 70638666 10 DGDT TOE Magloire 76686380 11 DGDT ZONGO Joseph 76557936 12 DGDT MANDE Gaétan 70123527 13 DGDT SAWADOGO W Olivier 71665350 14 DGDT BIRBA Haidara 61610157 15 DGDT PARE L. M. Hannah Carol 61431896 16 DGDT TRAORE Yaya 70390740 17 DGDT YONLI T Narcisse 70593971 18 DGDT SAVADOGO Ousmane 70340060 19 DGDT KPODA Alain 70269343 20 DGDT YRA Abdoulaye 70331551 21 DGDT SAWADOGO N Florentin 70736405 22 DGDT SAVADOGO Alassane 70035314 23 DGDT SILGA M. P. Valentine 71551055 24 DGDT OUEDRAOGO Adama 78037124 25 PADEL ZONGO Yemrègma 70264463 26 DGDT ZEBA Abdoulaye 78627464 STD CSD 27 DREP BALMA Paul 78348486 28 DREP BADIEL Raphael 76719968 29 DR-INSD/Est BARRY Ousmane 65223225 30 DR-INSD/Est ZERBO Yaya 77506209 31 DRFSNFAH/CSD KONE Youssouf 72948150 32 DREPPNF/CSD BAZIE Nébila 70089242 33 DREA/CSD KOUTOU Habiboulaye 70120820 34 DREENCC/CSD KAFANDO Aristide 76689706 35 DRRAH/CSD ZOUGMORE Aristide 78382924 36 DRS/CSD KOULOMPARE Apiako 76547144 37 DRAAH/CSD OUEDRAOGO Dramane 71977362 38 DREPS/CSD GOUBA K Emmanuel 70578025 POINTS FOCAUX 39 22 points focaux des communes de la région du Centre-Sud

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