Histoire Illustree Des Villes D'auzances Et De Crocq, Dans Le Pays De Combraille, Departement De La Creuse
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vant-propos. - Cet ouvrage, fruit de longues te- cherches dans les archives publiques ou -privées les bibliothèques de Paris ou départementales, sadresse surtout aux enfants du pays et leur fera connaitre, â travers bien des siècles , les faits et gestes de nos pères. Les derniers veslige des châteaux féodaux sécroulent de nos jours les chattes, les documents manuscrits disparaissent de tous côtés. Il était temps de mettre la main â ce petit livre darchéologie, ou, sous une, forme simple et modeste, des milliers de faits urieux sont condensés pour le profit de tous. Nous publions ces pages dans un but dinstruction publique qui exposera le vieux temps et les rouages anciens de ce coin de terre de la France. Et, maintenant, en avant; bons souhaits aux lecteurs et saluts I Situation géographique et administrative. - Les cantons dAuzances et de Crocq sont situés dans le départe- ment de la Creuse et firent partie jusquen l?90 de lancienne Auvergne. Ils étaient compris dans le pays deCombraille qui comprenait les villes dlivaox, de Chambon, de Lêpaud et le Document iliiiiii 11111 ^^11RM1 1111 0000005559862 2 hISTOIRE chéteau de Sermùr, sans oublier Bellegarde. Ces deux cantons sont placés à peu près au centre de la Franco. Le méridien de Paris traverse celui de Grocq et passe près de cette ville. Aspect du pays. — Le pays dAuzances et (le Crocq est très pittoresque et mérite dêtre visité par les artistes, les ton- aisles. Tantôt, dun aspect sauvage tantôt, dun aspect moins savète, il est couvert de sites divers ici, des bruyères, des bois, des coteaux, des ruisseaux, des rochers; là, des étangs; des ruines féodales sur les hauteurs.• Chemin de fer. Rivières. - Le chemin de fer de Mont- luçon (Allier) à Eyguraade (Corrèze), ouvert eu 1881, traverse les deux cantons, du nord au sud et relie utilement cette contrée soit à Paris ou à dautres grauds centres. La chaine de monta- gnes qui passe dans ces cantons atteint 799 mètres au signal des Parges et 72 A celui de Lascauz-Faucher. La ramification de cette chaire, entre le Cher et la Tardes, va se terminer au nord dEvaux, par des escarpements L451 mèt.] dominant la Tardes. Le Cher, qui a 320 kiloiu. de cours, prend sa source au hameau du Cher, commune de Mérinchal, à 740 mètres daltitude, il se dirige vers le nord-est et baigne Chant passe A lest dAuzances et entre dans lAllier.CeuX de ses affluents quiappartiennent à nos deux cantons sont le ruissenu de lEtanc-Neuf [rive gauchej, qiiL baume Auzances et la lardes [62 kit. de cours, rive droite]. Ce ruisseau nait à 3 ait. etc Basville, â 760 suât. daltitude, passe près de Crocq, de Saint-AVit et reçoit le Rondeau [rive droite] qui sort des etangs situés éu sud-est de Serveur. LAllier, par ses aflt nos, la Sausiade es le ruisseau de Contint, recueille les ecux de la partie orientale du canton de Crocq, qui grossisse,st le Sioulet afiluenl de la Sioule. Le ruisstau de CoudaI (16 kilom, de coursi, dont 5 dan, le OiNflALÉ canton de Crocq, prend sa source près de la Mazii,re_uX_r015_ lionnes, traverse létang de Létrade et sort bientât de la Creusa Peur rentrer dans le Puy-de.Dorne La Saunado [2C kilo,n. le coursJ, dont 9 dans la commune de \lerjncha], a sa source & lest le Mérinchal, traverse létang du Mondttyraué, sort du départe- m ent à Lazereji et va tomberm Pontaumur. deus le Smoutet au-dessous de Commerce. Industrie. Productions. - Les nombreu- ses foires du pays sont pour les habitants une occasion de transaction fort utile. Cest lâ que sa vend le bétail élevé dans la contrée et les céréales de la région, le principal revend des habitants. Mais le pays est trop pauvre pour nourrir tous ses habitants, lesquels se livrent, est général, peu â lagriculture moderne. Le climat soppose â la plantation de la vigne. Une partie des habitants émigre dès lâge de 15 ans, mais revient avec le froid pour repartir au printemps. Rentré dans la maison paternelle, le jeune ouvrier dispose des produits de son travail pour sa famille. Dès lâge de 20 ans, les fils vont, en grande partie, travailler sur les chantiers des chemins de fer, ou bien à Lyon, â Paris, à Saint-Etjenne soit comme maçons, tailleurs de pierre, tuiliers, plâtriers, peintres en bâtiments, etc. De tels hommes actifs et laborieux, probes, patients, économes, rapportent laisance dans leurs foyers et vimilient la contrée. Costume, Langage. Danses, etc. - Les modes dan- jotlrd%ui sont introduites partout. On trouve peu danciens costumes dans nos deux cantons; mais le langage est encore, dans bien des villages, celui de lancien patois qui tient du latin, du celtique et qui e des tournures italiennes et espagno. 4 }IISTOLR les. Les vieilles danses, la bovri4c, la montagnarde, les vielles, les musettes sen vont. Cependant, dans les fêtes paroissiales on entend, presque toujours, la vielle. La bonr,de, pas de deux, est une danse originale et gracieuse. La monta- gnarde, plus sévère et plus lente, se danse eu notèbre. Nous donnons celte dernière danse, avec les costumes dil y n plus de 50 bus, Superstitions. - Jadis, on croyait beaucoup aux sorciers dans nos deux cantons; - mais, de nos jours, la crédulité publique, bien que réelle dans certaisis villages retirés, nest pas grande t leur endroit. Toutefois, on attribue â certains rebouteurs, des talents particuliers polir les fractures, et, leurs bonnes opérations, daprès ce que lon croit, seraient dues ak des pratiques secrètes. On croyait aussi au lutin, au loup-garou et lon contait jadis bien dos histoires de revenants pour 1errilir les enfants. Bien des légendes ont encore passé de père en fils â ce sujet. HISTOIRE &ÉNALE DEPUIS 5.55 TEMPS LES PLUS itEcuLss JIJ5QUA NOS iOUIuS Temps préhistoriques. - Bien longtemps avant Jésus- Christ, les Gaulois peuplaient ces régions et vivaient sous des MW OÉNIkItALIt - 3 huttes, lune manière pauvre. Cétaient, cependant, des guer- riers audacieux et habiles. Leurs prêtres, appelés druides die- vaient des monuments ou autels en pierre, appelés dolmens sur lesquels, (lit-on, ils lhisaient des sacrifices. Dautres disent que ces monuments, appelés aussi pierres ievdes; sont des tom- DaNsa ,,r LA MONTAONAROC (au temps jadis). beaux do chats gaulois, ce qui est plus probable. Il existe de beaux dolmens, savoir dans le bois dUrbe, près de. Crncq, eÇ à Saint-Georges-Nigremont. Epoque gallo-romaine. - Après la eonqiiùte de la Gaule, par César [19 ans av. J-C.]. les Romains couvrirent le sot de 6 hISTOIRE constructions diverses, de villas. -de bains, des stations mili- taires. etc. Le -canton de trocq était traversé par une belle voie romaine, créée salis doute dès le premier siècle de lère chrétienne. Cette voie partait dAugusto-tNemetum (Clermont- Ferrand) passait au-dessus du puy de Dôme, allait à Couheix, près dOlby, s Gelles, s l3eauclair (Puy-de-Diime) non loinde Voingt où existait une importante ville romaine que lun (le nous [Ambroise Tardieu] a fouillée, en 1882, un temple, avec de halles peintures murales [semblables à celles de Pom- peï, en Italie], un aqueduc souterrain, une nécropole [cime- tière], un amphithéâtre. Les fouilles de Beauctair ont eu un grand retentissement dans le monde savant. Nous donnons le ,)lait cette découverte intéressante. On a lieu de croire que Beauclair est la station de"Fines de la carte de Peutin- ger, au iv siècle. De Beauclair, la voie romaine gagnait Oint et passait près de Fernod], puis entrait dans la Creuse. Elle ar- rivait près de Crocq, sur ses bords et non loin de cette ville, M. le comte Cornudet, qui fit faire des fouilles archéologiques. trouva, il y a environ 30 ans, de magnifiques urnes funéraires en verre et des objets dincinération [un petit gril, une cuillère de fer, etc.] conservés à Crocq par sois descendant [M. le comte Cornudetj. De Crocq la voie romaine passait s Pont- Charrand. Elle suivait, du reste, un chemin qui a servi, pendant tout le moyen-Age, pour le passage des troupes en campagne et celui de la poste. De Pont-Charraud, la voie allait, par di- verses étapes, à Limoges - OIiN!LRALE 7 - Passage de saint Martial. - Lintroduction lu chris- tianisme dans le Limousin remonte, dit-on, an premier siècle. Ce quil y a de certain cest quil est dû â lapôtre saint Martial qui vint prêcher la foi ê. Limoges. Martial passa à Augusto- Nemetum (Clermont-Ferrand), à Bcauclair, ensuite près de tCrocq [qui très probablement nexistait pas encore], â Ahun, enfin â Limoges. Dautres affirment que saint Martial nest ar- rivé quau milieu du troisième siècle. Ere franque et barbare. - Sur le territoire de la com- mune de Saint-Georges, eut lieu une rencontre, eh 555, entre Chramme et ses frères Caribert et Gontran, fils du roi Clo- taire, qui se disputaient la succession de leur père avant quil fût mort. Au moment où les deux armées sébranlaient, il sé- leva une viôlente tempête qui empêcha la bataille. La tradition a conservé lemplacement des deux camps que les habitants indiquent avec un certain orgueil. Les Sarrazins [Arabes] ravagèrent le Limousin et lAuver- gne en 732. Ils massacrèrent les populations eu haine de la religion chrétienne; car ils étaient musulmans. Ils venaient dEspagne. Ere féodale. - Avec le roi de France Hugues Capet, à la fin du r siècle, les monticules se couvrirent de forteresses et de donjons; beaucoup de villes furent créées autour de ces constructioûs féodales, grâce â leurs franchises et privilèges. En 097, le pays de Combiaitles fut ravagé par le ,nai des ar- dents, lequel consistait eu un feu horrible qui consumait les ii istom s .victimes intérieurement.