(1) Aux côtésde (2) DanslesLandes, onmentionneleguindoulh(Leterme, 1982) liqueur confectionnéeau lédounèÿ fond, unchêne-liège.13mars 2016,©G.BALLOUX propriété du Bordelais (château Lescure, construit en 1929). Au Photo 1. Pin franc, palmier et cèdre de l’Atlas devant une la végétation thermophile des coteaux calcaires bordant Garonne et Dordogne Il vit à l’état spontané dans les vieilles dunes dites « L’arbousier unedo (Arbutus la nomenclaturedeTisonetFoucault (2014). suivons nous scientifiques noms les pour et alphabétique, liste une simplement proposons nous essences, certaines classer de large, celui du Bassin aquitain. Plutôt qu’une séparation en deux parties (zone landaise et zone viticole) où il aurait été difficile particulièrement traiter des essences plus ou moins emblématiques de ,mais elles s’inscrivent dans un contexte plus laisser leur trace dans les noms de lieux et de personnes via la langue vernaculaire, en l’occurrence le gascon... Nous allons tout Elles peuvent façonner le paysage, être utilisées dans un but de production, être des symboles historiques ou légendaires, Les essences ligneuses, qu’elles soient autochtones ou allochtones, ont divers rôles quipeuvent varier selon lelieuet l’époque. Keywords :ethnobotany, trees,Aquitaine,gasconlanguage. language, mostespeciallyonomastics. aspects with reference to Aquitaine more generally. We also mention the relation between those trees and vernacular economic, environmental or legendary reasons. We present the role of those species in local culture, but also some Abstract :wetry to draw up the list of the emblematic trees species in Gironde, whether it be for historical, social, Mots clés et lalanguevernaculaire, enparticulierl’onomastique. locale, mais aussi des aspects concernant l’Aquitaine en général. Nous mentionnons également le lienentre ces arbres historiques, sociales, économiques, écologiques ou légendaires. Nous présentons le rôle de ces essences dans la culture Résumé B alloux ), dérive deson nom latin unedo G., 2017 - Usages et symboliquedesessencesligneusesemblématiquesdelaGironde,etpluslargementl’Aquitaine - - 2017 G., Viburnum tinus : nous essayons de dresser la liste des essences emblématiques de la Gironde,que ce soit pour des raisons : ethnobotanique,arbres,Aquitaine,gascon. L., xix Laurus nobilis e sièclesurlebassind’ etquel’onconnaissaitunpeuàBordeaux. Revue électronique annuelle dela Société botanique du Centre-Ouest -Evaxiana n°3-2016

L.), de répartition méditerranéo-atlantique, est emblématique du littoral des Landes de Gascogne. L. , Rhamnusalaternus de laGironde,etpluslargementl’Aquitaine des essencesligneusesemblématiques Usages etsymbolique [email protected] F-33490 Gabriel BALLOUX (https://apps.atilf.fr) , nomcommunpour «

montagnes L., etc.

; en »

mais se retrouve aussi bien dans les jardins et... au milieu de merise, guigne msui d « de (masculin floque (féminin de napoléon, bigarreau, olive, proche), toute Cardan fort, saint-clair, cardan (vient sûrement de la commune de produisaient de nombreuses variétés de cerises : saint- centaines de cerisiers se dressaient dans le vignoble et À (http://mairie-escoussans.jimdo.com), des région où le cerisier était essentiel dans l’économie rurale. la Seconde Guerre mondiale et la révolution agricole, une comme c’est fréquent aujourd’hui. La Benauge était, avant entre les règes dans les joualles, ou en bordure de parcelle Charente ou leprunier d’ente en Périgord, on leplantait même que l’abricotier en Agenais, lepêcher de vigneen où lavigne y était davantage cultivée (Leterme, 1982). De régions viticoles, y compris dans les Landes à une époque L. pour le bigarreautier) est un arbre très utilisé dans les Le cerasus cerisier (Prunus (Charente-Maritime). planté ou offert par Jussieu sont légion,comme à Ballans et-Marne). Les légendes racontant que tel ou tel cèdre fut Jardin des plantes à Paris et à Montigny-Lencoup (Seine- de 1735 : lesdeux arbres introduits furent plantés au toutefois. L’introduction du cèdre du Liban en date les séquoias ou les cyprès chauves, moins communs pouvant prendre des dimensions imposantes, comme Ils font partie de ces arbres prestigieux car exotiques et maisons de maître (Photo 1) et les espaces verts publics. le cèdre du Liban (Cedrus libani A. Rich.) marquent les Le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica dérive également le nom du ledonat

» engascon. (1) . Le nom gascon de l’arbousier, flòc

guigne «

bouquet

», signifie « signifie L. pour le griottier, de cerises Evaxiana (pron.

merise (Endl.) Carrière) et

»), 3,147-151 ledonèir (pron. lédounat

» nappe, guin n gascon en

P. avium ), une 147 SORTIES BRYOLOGIE ALGOLOGIE HOMMAGES DIVERS PHYTOSOCIOLOGIE PHANÉROGAMIE PTÉRIDOLOGIE SESSIONS LICHÉNOLOGIE MYCOLOGIE 148 SORTIES BRYOLOGIE ALGOLOGIE HOMMAGES DIVERS PHYTOSOCIOLOGIE PHANÉROGAMIE PTÉRIDOLOGIE SESSIONS LICHÉNOLOGIE MYCOLOGIE nadà (4) Il semble que le -tne soit pas étymologique, ainsi s’agit-ild’un mot masculin, dérivé collectif gascon en (3) Maisilexisteun chêne-liègeremarquableauchâteau de GonnevilledanslaManche! (chêne desamants)àGuillac (Gironde). demande. Non loin du Néracais, à Saint-Michel-de-Castelnau (Gironde), on trouve un lieu-dit « du pinmais aussi l’importation de liège étranger, la subériculture disparut dans les années 1950 malgré l’augmentation de la industrie déclina inexorablement. En 1830, un hiver froid détruisit un grand nombre de chênes-lièges du Néracais cette mais pêche, de filets des et ruches des bouchons, des d’Aquitainefabriquer servaità liège Le (http://leliegegascon.org ). de rendez-vous pour les jeunes. Mais revenons en Marensin et en Néracais, qui sontlesdeux pôles subéricoleshistoriques talus au bord d’une route, à l’entrée du village.Le chêne servait àeffrayer les enfants désobéissants, mais c’était aussi unlieu Justin (Landes) qui avait rapporté cet arbre de son village ;lemaître n’en voulant pas sur son domaine, il fut planté sur un son histoire(https://krapooarboricole.wordpress.com plus au sud, les habitants d’Andrein, en Béarn, étaient surnommés le lieuderendez-vous desamoureux ; cette activité alaisséune trace ailleurs dans la toponymie avec le« vive polémique. Roulet et Roulet-Casaucau (2005) mentionnent aussi un ancien chêne, à (Gironde), connu pour être que de deux à troiscents ans a ; ilété abattu en 2008 alors qu’ilavait été classé au titre dessites naturels en 1938, d’où une (Gironde), la légende veut que le grand chêne qui était à l’entrée du village fût le plus vieux de France, bien qu’il ne fût âgé Tronçais. Par contre, dans le vignoble, le chêne est connu au moins pour un usage : la fabrication de barriques ! À en Europe maisguère emblématiques dans le Bassin aquitain, où l’onne trouve pasdegrandes futaies de chênes comme à Les chênes « beau spécimen,àPaillet (Gironde),enjambelaroutedeBordeauxetdonnesonnomaubulletinmunicipalàuneavenue. eux avaient été plantés au marmandais [Laffargue, 2008]), carrée, cœur de pigeon (qui est un bigarreau) (forêt domaniale d’ où son expansion au cours du les sols calcaires au contraire du chêne-liège. Il couronne les falaises calcaires et couvre les dunes au nord du bassin d’Arcachon Le chêne vert ilex (Quercus chêne-liège du 10 juin. Avec ledéclindes joualles au milieu du de juin et fonctionnait comme les marchés aux cèpes du Périgord ; de nos jours, il est remplacé par une fête ayant lieu autour en produire plus de 100 kg. Le traditionnel marché aux cerises d’Escoussans naquit en 1936, se déroulait chaque jour du mois pouvant arbre un arrivait besoins, on subvenir aux cerises, à aux grâce ; familles les vivre faire à pas suffisait ne vin ventede 2005) ! écorçage deschênes-lièges « « liège

pulvérin du Petit-de-l’Eglise àLangon.13mars2016,©BALLOUX bois de ),

branar », Photo 2.Leverger dechâtaignierspluricentenaires B alloux recanon chênes-lièges produit par le râpage de la croûte du liège (pron.

G., 2017 - Usages et symboliquedesessencesligneusesemblématiquesdelaGironde,etpluslargementl’Aquitaine - - 2017 G., »

en gascon nobles branà (pron. ), etc.

» petraea(Mattuschka) (Quercus Liebl. subsp petraea recanoun

», ; Vigneau

canoar xvii », Revue électronique annuelle dela Société botanique du Centre-Ouest -Evaxiana n°3-2016 L.), comme le précédent, est une essence relictuelle de périodes xérothermiques, mais supporte recanoar e siècle voire avant, mais en réalité ilsne peuvent vivre guère plus d’un siècle. À l’époque, la ) « (1982) cite également quelques mots gascons liés à l’exploitation du liège, comme (pron.

deuxième «

faire ledeuxièmeécorçage canouà écorce enlevée au chêne-liège ) xx «

e écorcer », ). Unpropriétaire nommé Gabourin avait un valet originairede Saint- siècle,lesvignes ont remplacé beaucoup de cerisiers en Benauge. Bien surra xx e sièclea été fulgurante...), mais est planté un peu partout. Un très

(pron. », canon mérite qu’on s’y attarde car nous avons un témoignage sur il yaplusde deux siècles, avec sa circonférence de 5,80 m, de , planté à 50 m du méridien de Greenwich partout en Gironde, comme à Montagoudin. Le chêne-liège bosquet (château Faugas à ) ou isolémentun peu de et l’abondant « En Aquitaine, le chêne-liège suber (Quercus Castagnet, Castandet,Castanet...)gascons. toponymes (Castagnolles...) et patronymes (Castaing, durable.gouv.fr naturels (http://www.donnees.aquitaine.developpement- âgés de quatre à cinq cents ans est classé au titre des sites greffé. À Langon (Gironde), un verger de châtaigniers greffés Duhem, 2011), il existe aussi comme arbre de franc-pied ou badius IV. une saveur très accentuées, était le fromage favori d’Henri fermenter sous lefumier. Ce fromage, qui aune odeur et chèvre, enveloppé de feuilles châtaignier, qu’on a laissé tchibitchou. Vigneau (1982) écrivait dans le sud-estdelaGirondepour parfumer un fromage, le àfabriquer bois servant son et – piquets et cercles de barriques, ses feuilles étaient utilisées figuier de feuille une ou (gascon et vignoble. Outre ses fruits – en Bordelais, mangés grillés mais aussi le Bazadais et les Graves, à l’interface entre lande régions à sol acide comme le Limousin, l’Ardèche, la Corse... archéophyte d’origine méditerranéenne, répandu dans les Le châtaignier (Castanea sativa craignant le froidetl’ombre comme la plusseptentrionale de France, le chêne-liège de la Charente-Maritime 2004) et au Maine Pommier à Lagorce (Gironde), à la limite Colonne à Saint-Martin-de-Lerm (Gironde) (CRPF d’Aquitaine, – etleNéracais, mais aussi dans leGers, dans le boisdela principalement localisé dans le Maransin estindigène – oùil cerisolèrs (pron.

»

surre ». . Généralement exploité en taillis où l’on récolte le cèpe (Fr. : Fr.) Kühner (pron. iròlas, pron. ) « (2)

gland », canoun ;Q.roburL.) sont desarbres omniprésents ... La tradition populaire dit que certains d’entre ; Photo 2). Cette espèce a donné de nombreux -ar recanoatge cérizoulès) « (pron. du chêne-liège ) « ) ou bouillis aveciroles) oubouillis de la badiane

-a) de

; lastationde première ex (pron.

cèpe (3) ciprés. E.-J. Gilbert (Courtecuisse &

. À part cela, estplanté il en mangeurs

le de châtaignier

Cf. la série : pin(h)adar », Surrey écorce enlevée au chêne- récanouatge

Mill.) est Mill.) une essence : « surreda Lagorce est considérée Evaxiana

de cerises

Fromage Casse », c’est-à-dire « 3,147-151 (pron.

) « ; a » dey Galant Xerocomus

vec l’essor

de lait de deuxième

» (pron. surréde (Arette, L.) est raspilh pi(g)

le » )

est le saule blanc uniquement, qui pousse aussi en « « d’autres régions, notamment le Val de Loire et la Picardie. Les peupleraies de production comme les saulaies sont nommées l’approche de Bordeaux et davantage en Lot-et-Garonne et Tarn-et-Garonne, mais aussi dans des proportions variables dans riverains, ces peupliers structurent fortement les paysages garonnais. On les trouve dans toute la vallée, un peu moins à sous forme de cultivars, sont des essences productives par excellence. Malgré leur impact très discutable sur les écosystèmes Diverses espèces de peupliers(Populusnigra que lespropriétairesplantentunpalmieràlanaissancedechaqueenfant. le palmier à chanvre est d’abord le symbole de lamaison de maître girondine (Photo1);une coutume encore en usage veut Europe non méditerranéenne contrairement à d’autres palmiers. Socialement parlant, bien que sa culture se soit démocratisée, dans le Gers, mais aussi en Charente, etc. D’origine asiatique, il ne craint ni le gel ni l’humidité, ce qui explique son succès en siècle, ce palmier s’est vite retrouvé dans tout le Bordelais, puis dans toute la Gascogne, que ce soit en Béarn, dans les Landes, anciennes maisons « l’essence est spontanée donc ne jouissant pas du prestige lié à l’exotisme. En Chalosse, on le plantait pour signaler les très la maison, au domaine Le pin franc est le nom local du pin parasol pinea (Pinus Bordeaux), lespatronymes DaubaetLauba... Bordeaux et à la création d’un centre d’acclimatation de plantes exotiques en 1784. Avec la mode de l’exotisme au début du fut planté dans le jardinbotanique du Jardin deBordeaux public en 1861 et yvitencore. Cela estliéau caractère portuaire de socialement et paysagèrement. Le premier Le palmier à chanvre fortunei (Trachycarpus 2008). son mari ; condamnée à être exposée nue sous cet « krapooarboricole.files.wordpress.com). La légende raconte que, vers 1450, une jeune femme fut accusée à tort d’avoir trompé Mais l’orme le plus connu de Gascogne est celui de Biscarrosse (Landes), qui aurait été planté en 1340 (Arette, 2005 ; https:// entière alorsquela et l’esquilhòt : la première, trois fois plus petite, a quasiment disparu (Arette, 2005). Dans d’autres lieux, l’esquilhòt est la noix d’Agen (http://mariefb.pagesperso-orange.fr). Il est intéressant de noter, en gascon, la différence entre la on trouvait au moins quatre-vingt-dix moulinsfamiliaux à huile denoixen Lot-et-Garonne, la majorité étant dans la région plantation denoyers autour de Thorigné(http://guy.vidal.pagesperso-orange.fr). de Sainte-Gemme, au nord de La Réole. Dans le Poitou, ilpeutsignaler de petits cimetières familiaux protestants, fréquents Prévôt, 2007) Le cyprès est aussi l’arbre des cimetières car il symbolise la vie éternelle : on notera les deux cyprès du cimetière même à l’aplomb de la Garonne à Cambes (Gironde), Gironde-sur-Dropt (Gironde) et Nicole (Lot-et-Garonne). (Larché, 2007 ; quarts des cyprès moururent lors du grand hiver de 1709, ils avaient encore des descendants en 1999, et l’on en trouvait de d’authentifier leur port d’origine. Le bois de cyprès appartint à la seigneurie de , et plus tard au roi de France. Si les trois bateaux chargés de vin qui sortaient de Bordeaux, afin de montrer que le capitaine avait payé une taxe royale et seigneuriale et les Romains ou est-ce une légende la toponymie : la commune d’ (Gironde) tire son nom du latin Biscarrosse, le plusvieux de France, est mort y il a quelques années, avec des descendants toutefois. L’orme rentre aussi dans printemps, une couronne blanche –desfeuillesdépigmentées – apparaît sur le tronc de l’arbre. Malheureusement, l’orme de en face de Bordeaux, donnant au lieu lenom qu’il porte encore aujourd’hui, « l’agglomération bordelaise. Depuis – dit-on –l’Antiquité, une population decyprès couvrait lescoteaux calcaires de , Le cyprès de Provence sempervirens (Cupressus (5) Sanscompterque, selonlesrégions, peupleraies spontanées sont les briulèiras (pron. les maisons « une maison protestante : les colporteurs qui vendaient des bibles distribuaient des pignons pour que les protestants signalent dépendant donc d’aucun seigneur, d’où le terme « années. Le poète gascon Fernand Masson écrivit même un poème sur l’orme de Menaut, à Cérons (Gironde) (Masson, aussi le cas des trois ormes de Malagar à Saint-Maixant (Gironde) ou de l’orme de la gare de Langon, coupé il y a quelques (Gironde), planté au printemps 1848 comme arbre de laliberté,dans un lieu élevé au centre du village(Larché, 2006). C’est à leur isolement limitant la contagion, soit grâce à leur patrimoine génétique : c’est le cas de l’orme de Saint-Avit-de-Soulage grâce soit santé, bonne en sont âgés suffisamment raresadultes Les feuillage. son détruit graphiose,qui la 1919, en apparue Aquitaine ou presque. En effet, s’il estcommun à l’état juvénile,est rare il à l’âge adulte à cause d’une maladie fongique L’orme champêtre (Ulmus minor Nougueyries la menuiserie bazadaise traditionnelle (Vigneau, 1982). À Saint-Maixant (Gironde), ilexiste dans la vallée un « lieu-dit d’Aquitaine, 2005) ; on le voit beaucoup en val de Garonne et val de Dordogne, et isolé au bord des vignes. Il était utilisé dans Le noyer commun regia (Juglans (Balloux, 2015). hau (INRA Bordeaux-Aquitaine, 2014). Le nom de la commune de Haux (Gironde) dérive directement du latin fagus dans le sud-ouest de cette région –, il forme même des boisements vieux de soixante mille ans dans la haute vallée du Ciron Essence relictuelle duTardiglaciaire notamment dans les vallons froids, sombres et humides de l’Entre-deux-Mers – surtout il estletémoin de stations restées forestières depuis plusieursmilliersd’années (Timbal & Ducousso, 2010 ; Balloux, 2015). Le sylvatica hêtre (Fagus domaine deMalagarpermetrepérertrèsloincetensemblebâtietnonclasséautitredesmonumentshistoriques. peupliers. Tout cela est bien complexe... autrefois été plantés après laRévolution comme arbres de lalibertéretrouvée, liberté decultes’entend. En Bordelais, on leretrouve

aubarè (Boyrie-Fénié, 2008) ; c’est aussi le cas du bois du Haya à Saint-Pierre-d’Aurillac (Gironde) où cette essence est présente B alloux des taillis de saules en bord de Garonne (http://www.atp-marmande.fr), aujourd’hui terrains alluvionnaires plantés de G., 2017 - Usages et symboliquedesessencesligneusesemblématiquesdelaGironde,etpluslargementl’Aquitaine - - 2017 G.,

» »

(noyeraies) amies en français régional (gascon notz (pron.

capcasalèr ! Env »

», (http://museepoitouprotestant.com

par opposition à « ;

al deGaronne,existaitune il activitéoléicole,quisemaintient encore en Bas Quercy : en 1852, L.) a un haut intérêt patrimonial au moins dans la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne, car à Mouliets-et-Villemartin (Gironde), on trouve une entreprise Noujarède (noyeraie)... voisine d’une Revue électronique annuelle dela Société botanique du Centre-Ouest -Evaxiana n°3-2016 aubar/albar nouts) estécalée. es

»

Mill.) doit être Mill.) prisen compte dans le patrimoine naturel au même titre que le hêtre en ? (https://fr.wikipedia.org), appartenant à des roturiers propriétaires de terres franches, ne L.) fait partie des essences d’intérêt communes dans la sylviculture aquitaine (CRPF Qui sait (5) signifie aussi« Pour citer quelques noms dérivant d’aubar T. fortunei aubaredas

essence ! (Hook.) H. Wendl.) est véritablement emblématique du Bordelais, historiquement, L. ; P.deltoides Au Moyen Âge, la règle voulait que l’on accroche un rameau de cyprès sur les briwlèÿres). On retrouve le même glissement sémantique avec les «

pin fr

peuplier blanc L.), malgré son origine méditerranéenne, est important dans l’histoire de

vimière deBordeaux fut le second de cette espèce à être introduit en France ; il de production , pron.

arbre anc ). L’arbre ne vivant que deux cents ans, les pinsactuels auraient L.), appelé aussi

Enfin, pour revenir en Gironde, la fameuse « fameuse la Gironde, revenir en pour Enfin, ».

»

owbarédes », « de la justice Marshall ; P. ; le peuplier, quant à lui, est appelé En Poitou-Charentes, la tradition veut que le pin franc indique

orme ulmetum «

»).

», « Cette dénomination n’existe pas en Méditerranée, où ), alors que l’«

arbousier

×canadensis », pin mètge

elle en mourut de honte ; dès lors, à chaque ormaie le Cypressat

» oumême« : la cité des Aubiers (quartier sensible de

»,

(du latin aubier via le gascon bien sûr (Boyrie-Fénié,

Moench ; hybrides interaméricains),

charme » (4)

. Auraient-ilsété importés par »

domesticus (gascon »

! (https://apps.atilf.fr) briule (pron. Evaxiana

allée aubar nòga « 3,147-151

» (pron. , via le gascon appartenant , pron. briwle de cyprès du cyprès de

jetins

) et les nogue 1980). owbà)

les

xx », à ) e

149 SORTIES BRYOLOGIE ALGOLOGIE HOMMAGES DIVERS PHYTOSOCIOLOGIE PHANÉROGAMIE PTÉRIDOLOGIE SESSIONS LICHÉNOLOGIE MYCOLOGIE 150 SORTIES BRYOLOGIE ALGOLOGIE HOMMAGES DIVERS PHYTOSOCIOLOGIE PHANÉROGAMIE PTÉRIDOLOGIE SESSIONS LICHÉNOLOGIE MYCOLOGIE drageonne intensément, formant de vastes taillis pauvres en biodiversité. Pourtant, son introduction à partir du Le robinier (Robinia pseudoacacia Cubzac (Gironde).Legenrefémininicin’estpaserronémaisc’estlaformegasconne. eu une :lastabilisation des double utilitétalusde chemins de fer et la fabrication de « Bull. Soc.Linn.Bordeaux Balloux G., 2015 - Nouveaux éléments sur les populations forestières naturelles de hêtres du canton de Saint-Macaire (Gironde). Arette A., 2005- Bibliographie toponymie. vignoble bordelais, le lienentre chasseurs et arbres, le lédounat, etc., sans oublier bien sûr les noms de végétaux dans la variétés de cerises en Benauge et les recettes traditionnelles, laculture de la lavande en Benauge, les variétés fruitières du Nombreuses sont lesrecherches bibliographiques et deterrain qu’ilreste à effectuer en ethnobotanique girondine :surles innombrables. Quantàl’onomastique,elleregorgedenomsliéslavégétationdanslesdifférenteslanguesvernaculaires. attachées des légendes ou des anecdotes ; les usages alimentaires, médicinaux, artisanaux, industriels des arbres sont Notre panorama des essences girondines a été bref : chaque petite région possède ses arbres remarquables auxquels sont Conclusion décidues (ex. exotiques liéesau statut social sont plutôt sempervirentes alors que celles utiliséesen aménagement urbain peuvent être de propriété, ou parfois un élément décoratif, sans origine forcément ancienne. À ce sujet, on remarquera que les essences souvent devant les châteaux et les maisons de maître (Photo 1) ; il semble être simplement un marqueur social, un marqueur résultant d’un boisement des « à l’Antiquité. D’autre part, les pinadars ou pins-barrique (Timbal & Savoie, 1991) dont la forme est issue de bourrelets cicatriciels de gemmage, une activité remontant absents du massif de production, le cycle sylvigénétique du pin ne dépassant pas cinquante ans –, et les fameux pins-bouteille siècles d’exploitationen forêts usagères, les « pas que les dunes anciennes (les « routières (routes nationales napoléoniennes) et fluviales (canal latéral à la Garonne). On en trouve çà et làquisont et çà trouve Onen laGaronne). à latéral (canal fluviales pluricentenaires, comme le platane de Saint-Germain-la-Rivière (Gironde) ou « et napoléoniennes) nationales (routes routières dont leberceauestjustementdanslavallée delaGaronne. milieu des vignes sur les collines.Le mot gascon, issu du latin vimen d’osier dans le sens de lalongueur(Gaye, 1999). Les vimières illuminent lepaysage hivernal, que cesoitdans les vallées ouau « des comme c’est encore le cas à Lacropte (Dordogne), à et à (Gironde), à Voutezac (Corrèze), etc. On en fait Le vime est le nom local de l’osier ou saule blanc (Salix alba excellents beignetsdefleursd’acacia! avec neuf mille hectares, dont quatre mille dans les Graves, surtout vers l’embouchure du Ciron. Enfin, il ne faut pas oublier les de fer Bordeaux-Toulouse ; ilestégalement répandu dans les boisau bord des vignes. La Gironde en est le premier producteur à son bois imputrescible. Ces deux usages expliquent l’abondance de robiniers dans les Graves, le longde la lignede chemin CRPF d’Aquitaine, 2005- Bordeaux, 108p. CRPF d’Aquitaine, 2004 - Courtecuisse R.&DuhemB., 2011- Communauté decommunesMimizan,2008- de Gascogne et la Double depuis le Il estpeut-être inutile de rappeler l’omniprésence et le rôle économique du pin maritimepinaster (Pinus soit lasaison. Boyrie-Fénié B., 2008- Le platane (Platanushispanica dont «lepinCourbey»,isoléoùseposentlesCorvidés(Lartigue,2015). occupent une grande place. Dans l’onomastique, le pinadonné le patronyme gascon Dupin etungrand nombre de toponymes, avec les versants couverts de vignes et les chênaies-charmaies(-hêtraies) de fond de vallon ;la chasse et la récolte des cèpes y INRA Bordeaux-Aquitaine, 2014- Revue depresse.Surlahêtraie duCiron. Blancard P., Roudié P., Roussot-Larroque J., SmaniottoM., SuireE., J., Hinnewinkel J.-C., Hochgesand B., HuguetJ.-C., Larock V., Lenoir M., Maffre M.-H., Mouthon F., Nahon M., Regaldo-Saint- Gaye J., 1999 - Le parler du vigneron de la Benauges. Larché J.-F., 2006-Lespromesses del’ormeSaint-Avit deSoulège. Castelmoron-sur-Lot, 100p. Laffargue D., 2008 - Petit Dictionnaire occitan-français. Région de Marmande, rive droite de la Garonne Lartigue P., 2015- Larché J.-F., 2007-Lelégendairebois duCypressat,àCenon.

riortes «

bouyricous B alloux

» selon lesrégions. En Benauge, on un utilisait outilspécial,l’escalha-vime G., 2017 - Usages et symboliquedesessencesligneusesemblématiquesdelaGironde,etpluslargementl’Aquitaine - - 2017 G., Acer saccharinum

Nos fleursd’Aquitaine » Toponymie de la communedeBiscarrosse qui sont des paniers périgourdins, ou des attaches pour la vigne appelées « Dictionnaire toponymiquedescommunes,Gironde , NS, 43(3):271-278. Essences forestièresAquitaine.ExtraitSRGSAquitaine2005. Guide des milieux forestiers en Aquitaine Revue électronique annuelle dela Société botanique du Centre-Ouest -Evaxiana n°3-2016

terres L.) : lesessences sempervirentes permettent de repérer et d’embellirla propriété quelleque Münchh.), issu d’hybridations au

xix montagnes Guide deschampignonsdeFranceetd’Europe douces e siècle (voir p. ex. Communauté de communes de Mimizan, 2008), cependant n’oublions L.), appelé populairement acacia, est une plante considérée comme invasive car il . PrinciNegue,Monein,187p. (pron.

»,

montagnes

terres limoneuses les plus pauvres au sommet des collines. Ainsi contrastent-ils ») 200 ansd’histoire. pinadàs du littoral sont les berceaux du pin maritime atlantique. Façonnées par des In Bochaca M., Boit M., Boutoulle F., Coste L., Drouin J.-C., Friot M., Gaye ) sont des éléments structurants du paysage de l’Entre-deux-Mers,

» de La Teste et deBiscarrosse abritent des pinspluricentenaires – . Inédit,73p. Les Cahiersdel’Entre-deux-Mers L.) lorsqu’il est exploité en « en exploité est lorsqu’il L.) Benauges, essaihistorique xviii . CRPF d’Aquitaine / Conseil régional d’Aquitaine / DREAL, Communauté decommunesMimizan,2p. «

baguette e Les Cahiersdel’Entre-deux-Mers siècle, accompagne principalement les infrastructures . InOc/CAIRN,Pau, 408p. +CD. Bull. Soc.Linn.Bordeaux flexible

la . DelachauxetNiestlé,Paris, 544p. (pron. platane CRPFd’Aquitaine, Bordeaux,38p.

», carr escaille-bime a donné le nom de famille Vimeney,

assons vimière » , ASPECT, Faleyras :333-340. de Robillard à Saint-André-de- 79:6-7.

andortes

»

» , NS, 42(4):473-474. (piquets de vigne) grâce pour ses tiges flexibles, tiges ses pour ), pour fendre les brins Evaxiana Aiton) dans les Landes 73:6-7.

», . Chez l’auteur, « 3,147-151

redortes xvii e siècle a

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