Grasse Nice D 911 D

Route Napoléon N 202 N

Annot D 4085 D Nord

Soleilhas D 2211 D 10 km La Bastide La Roque Esclapon

D 452 Sommaire

D 102 5 km La Martre Allons D 37 D 4085

Artuby Verdon

Retenue Bargème D 52 D

D 21 Bargemon La Garde Angles

Châteauvieux

de Chaudanne D 955 D

D 33 D 955 D 0 Brenon La Mure Saint André les Alpes Saint Julien du Verdon Issole D 102

Lac D 402 D Le Bourguet Montferrat de Castillon Édito 4

D 955

Comps sur Artuby

Verdon D 952 D

Jabron

D 4085 D 90 D Trigance

D 71 Artuby D 21 D N 202

Rougon Géologie 6 Barrême

Asse de Blieux COURS D’EAU, MILIEUX HUMIDES ET MARAIS 14 Draguignan D 17 D 23 D 123

Norante La Palud sur Verdon 952 D Baou TERRES AGRICOLES, HAMEAUX ET VILLAGE 24

Valonge Camp militaire de Canjuers Vérignon

D 4085

D 77 D 619 D Forêts 36 Aiguines Aups

Beynes D 71 D D 957 D Maïre Salernes Moustiers Sainte Marie Les Salles sur Verdon Saint Jurs

D 22 D Landes 46 D 149 D 9

Lac de Lac

Bauduen

D 952 D Sainte Croix

Asse

D 108 D Moissac Bellevue Mézel

Colostre

D 71 D Auvestre

D 60 D Pelouses d’altitude 56 Sillans la Cascade

D 11

D 111

Digne les Bains D 953 D Cotignac Sainte Croix du Verdon Baudinard sur Verdon Régusse

D 9 D 8 D Bras d’Asse

Lac de

Saint Jeannet

Quinson Mauroue FALAISES, GROTTES ET AVENS 68

Artignosc sur Verdon Montagnac

D 11 D

D 952 D D 311 D Montpezat Saint Julien d’Asse

D 13 Montmeyan

Saint Laurent du Verdon D 13 D D 56 D D 111

Entrevennes D 6

D 15

Brunet Portraits de villageois 76 D 82 D

D 69 Tavernes Esparron de Verdon Gap Grenoble

Barjols Colostre

D 15 8 D Allemagne en

Valensole D 554

A51 Inventaires de LA PALUD-SUR-VERDON 2014 80 Le Castellet La Verdière

Lac d’Esparron Saint Martin de Brômes Durance

D 6 D D 8

D 470 D

Verdon D 4 D Glossaire

D 36 D D 554 88 Saint Julien le Montagnier

D 82 D 30 D 65 D

D 69 Gréoux les Bains La Brillane D 554

Villeneuve D 4 D Ginasservis

D 111 D 23 D Vinon sur Verdon

Espèces végétales D 952 D A51 Sainte Tulle Rians Saint Paul lès Durance Corbières

Pierrevert Espèces Animales Marseille Montpellier Aix-en-Provence Beaumont de Pertuis Édito La commune de La Palud-sur-Verdon s’étend sur un large territoire, du fond des gorges jusqu’aux sommets du Montdenier, du joyau de Saint-Maurin au plateau de Barbin, des falaises de l’Escalès au marais du village, de la garrigue aux pelouses d’alpage des Chauvets… Cette diversité de paysages exceptionnels auxquels les Paluards sont très attachés et dont ils sont très fiers, engendre une extraordinaire richesse géologique, floristique et faunistique. De nombreux inventaires scientifiques des espèces remarquables ont déjà été réalisés, notamment des comptages des plantes endémiques des Gorges du Verdon, mais réaliser un inventaire de la biodiversité locale, même ordinaire, avec les habitants, mêlant le savoir des spécialistes aux connaissances de terrain des Paluards est une expérience passionnante. Les associations locales, les enfants de l’école et les villageois volontaires ont ainsi participé aux nombreuses sorties sur le terrain et conférences proposées par le Parc et animées chaque fois par des spécialistes passionnés et passionnants comme Marc-Antoine, Magali, Myette, Nicolas, Yves ou Laurence. Cet inventaire, bien sûr, ne se voulait pas et ne pouvait pas être exhaustif, mais les animateurs se sont attachés à développer la curiosité de chacun, à nous apprendre à mieux observer les richesses qui nous entourent, à nous aider à nous approprier notre propre patrimoine. Au fil des sorties, le partage des connaissances, des usages, des souvenirs et des cultures, s’est déroulé dans un climat à la fois ludique et studieux, fraternel et convivial. Les Paluards qui ont eu le bonheur d’y participer seront mieux armés pour apprécier cette richesse patrimoniale exceptionnelle au sein de laquelle ils ont la chance de vivre au quotidien. Merci à toute l’équipe du Parc naturel régional du Verdon pour cette superbe aventure.

Michèle Bizot-Gastaldi, maire de La Palud-sur-Verdon et vice-présidente du Parc naturel régional du Verdon en charge du patrimoine naturel.

4 © Dominique Chavy 5 Géologie

La Palud-sur-Verdon a une position charnière, entre la Provence et les Alpes. La commune est bordée au sud par les vertigineuses gorges du Verdon creusées dans les calcaires blancs de Provence et au nord par les reliefs préalpins du Montdenier et du Mourre de Chanier.

Le portail de Blieux marque très nettement la transition entre un Verdon dominé par des barres calcaires imposantes, des parois verticales, des falaises et un paysage préalpin plus accueillant façonné par des pentes douces marneuses et des robines.

Ces paysages offrent des contrastes saisissants nés de l’histoire géologique qui influent directement sur les caractéristiques des sols et la biodiversité locale. Les structures géologiques ont conditionné l’occupation humaine depuis des millénaires et continuent d’influencer les choix et les modes de vie des gens du pays.

La Palud-sur-Verdon entre la Provence et les Alpes

6 © David Tatin 7 8 et desreptiles marins. Vers leNord, lebassinestplusprofond. Onytrouve desoursins,ammonites* massifs quesecreusa beaucoupplustard legrandcanyon. donneront naissanceàdegrandsplateauxcalcaires blancs.C’estdansces une faunecorallienneproche d’unlagon(sitedeCanjuers).Cesrécifscoraux Verdon afaitsonlit,ilfautsereprésenter unemerpeuprofonde, oùsedéveloppe Il ya140millionsd’annéeausuddeLPalud-sur-Verdon, oùaujourd’hui le retraits, lamersubmergeentièrement laplateformeprovençale. Au milieudel’ère secondaire (ère desdinosaures), aprèsplusieursépisodesde Calcaires etmssifscorlliens des océans. coquilles de mollusques etdesquelettes d’animauxmarinsau fond Ilsseformentparaccumulation des on parleplutôtdemarne. Lorsque la roche comporte une proportion non négligeable d’argile, dans l’eauetcomposées majoritairement de carbonate de calcium. Les calcaires sont des roches la formation ducalcaire Géologie sédimentaires * facilement solubles les plusprofondes, pasoupeuoxygénées. fer, un minéral lié à l’activité de bactéries fond deseauxàcetteépoquelointaine.Lapyriteestcomposéedesulfure de Ces nodules de pyrite sont les témoins de l’environnement marin qui régnait au couleur terreuse. trouve quelquesammonites,bélemnites*etdespetitsnodules*de Sur lesentierquigrimpeaumontChiran,quelquesfossilessontparsemés.On Pyrite etfossiles rochers. disparaître pardissolutionetnelaisserausolquedes tâchesensurfacedes toute lapyriteestrouillée, cematériaud’altération relativement fragilepeut s’oxyde. Après leretrait delamer, àl’airlibre, lasurfacedesgrainsou nodulesdepyrite Rouille Il se produit alors une pellicule d’hydroxyde de fer Nodule anaérobies* présentes dans les eaux Pyrite : dela rouille. Lorsque

9 Géologie 10 trous nommésrésurgences. paysage karstique.L ou dedolines* calcaire ellesledissolvent,cequientraineparfoislaformationdetrous, decavités au contact du tapis végétal deviennent corrosives. Les eauxdepluiequisesontchargéesengazcarboniquedansl’atmosphère et leur solubilitédansl’eau. Ce quifaitlaparticularitédescalcaires parrapportauxautres roches dures, c’est Karst au cœurdumassifs.Onditquec’estunréseau,massifou ’eau ressurgit encontrebas desbarres rocheuses pardes En empruntant les failles du beaux exemples. La réserve naturelle régionale de repousse ensuitesurlenouveaubâti,etprocédé recommence. Lavégétation outravertins. tuf calcaire appelée est boursoufflées étrangement nouvelle, forméeàpartirdesmousses,poreuse, légère, friableetauxformes mousses et lesalgues, qui peuà se minéralisent entièrement. Cette roche Il seformealorsdesencroûtements calcaires surcertainsvégétauxcommeles dernier. dans leseauxdesurfaceet,cefaisant,favorisentlepassageàl’étatsolide, turbulence del’eau.Pourleurcroissance, lesplantesabsorbentlegazcarbonique cascades, lecarbonateprécipite*àcausedel’actiondesvégétauxetla À l’émergencedessources ouàl’endroit oùlecoursd’eauchuteenpetites Lorsque l’eauressurgit encontrebas dumassif,elles’estchargéeencalcaire. Tuf calire château deM ayreste. sources oùilseformecommeàlachapellede Saint-Maurin ouau dans lesconstructions tout particulièrement à proximité des des portesoulesoubassement degrandesbâtisses.Onletrouve travailler, ilétait utilisé comme pierre de taille pour l’encadrement rouge terreux selonles sources. Facileàtransporterettendre à Le tufcalcaire tire vers legris,unjaunepâle,ocre doréouun le tufdansl’habitat traditionnel Saint-Maurin et ses cascades de tuf en sont de Tuf 11 Géologie 12 favorisent lesglissementsdeterrain. ils forte, relativement pentes des dans et surface, en affleurent gypses les Lorsque tartiner plusloin… les couchesdudessus,ellesvontglissersur crémeusesetvontallerse sur uneassiettelabased’unmillefeuille,etqu’onexerce unepousséelatérale sur permet deschevauchements. dans lesolfavoriseglissementdescoucheslors pressions tectoniques,et Le gypseestuneroche àlafoissolubleetfragile.Il serayel’ongle!Saprésence Couches savons etgypseuses. sous nospiedsdecouchesgéologiquesmarneuses roches anguleusestoutestrouées. Cesroches particulières signalentlaprésence des Paludsestsituésurterres argileusesjaunesetdescargneules*, des La géologiejoueunrôledéterminantsurlarétentiondel’eaudanslesol.emarais Cargneules de laGipière blanche,lesGipières. et desonextractionparl’Hommedanslatoponymiedeslieux :ravin les enduitsdesmaisonsetleplâtre. Onretrouve laprésencedugypse massif duMourre deChanier. Ilétaitutilisélocalementpourfabriquer le sur Gondole La de près notamment affleure gypse Le gypse. de et le soleil,lamers’évapore etseformentd’immensescouchesdesel et vient».Lorsdesphasesderetrait, dansleslagunesasséchéespar mer envahitlaplateformeprovençale enplusieursépisodesde«va Au débutdel’ère secondaire, ilyaenviron 240millionsd’années,la la formation dugypse On parle alors de couches « savon ». i on maintient Si on maintient Naissance d’unmris de la zone humide. de lazonehumide. et irriguerleursplantations, ilsontcontribuéàstabiliserlesterrains mouvements deterrain.E n creusant depetitscanauxpourleurusage rocheuse calcaire, prenant soind’éviterles zonessujettesaux Les anciensontimplanté judicieusement lehameausurunezone Implantation delafermeetdrainage Paluds. suintements oudesmaraiscommeauhameau est importantedonnenaissanceàdenombreux gorgée d’eau.Cettemasseoùlaportionargileuse couler etmaintiennentlaformationaccumuléebien 4. Enamont,depetitessources continuentde des solsfertiles. accumuler, jusqu’àformerunreplat. Ils’ydéveloppe (barre rocheuse, étranglementduvallon…)ets’y peuvent être bloquésparunebarrière naturelle 3. Vers l’aval,lesmatériauxmisenmouvement boue. Leversantsepurgedesontrop d’eau. un glissementenmasseaccompagnédecoulées engorger lesterrainsjusqu’àsaturation,provoquant dans lemassif,peutdeszonesmaldrainées, 2. L précipitations des’infiltrer. d’éboulis. Leséboulispermettentauxeauxde falaises :cesontdeszonesbroyées productrices vous pouvezdevinerlesplansdesfaillessur 1. Sivousamusezàregarder autourdevous ’eau desurface,s’ajoutantàcellecirculant 13 Géologie Cours d’eau & Milieux humides

La commune est truffée de sources où l’eau qui s’est engouffrée sur les plateaux calcaires et les versants du Montdenier ou du Mourre de Chanier ressurgit. Dans la toponymie provençale font désigne une source. On le trouve parfois sous la forme fouent ou fouant. Une source à fort débit prend le nom de foux.

À La Palud-sur-Verdon, on connaît la Font aux sangliers, Font Freja, Font Santa, Font Bernarde, la source de Mayreste, ou celle de Bagarelle…

Depuis ces sources, l’eau ruisselle, s’attarde, formant des mares, des marais, des roselières, des boisements marécageux, serpente dans les replats ou dévale les pentes, creuse la roche, s’engouffre, rugit pour se jeter enfin dans un cours d’eau plus imposant et rejoindre le Verdon.

La commune est truffée de sources

14 15 © David Tatin 16 le Barbeau fluviatile, le Goujon, le Vairon (qui sert fréquemment d’appât aux d’appât sertfréquemment (qui le Vairon pêcheurs), le Chevesne, laLochefranche, etponctuellementleChabot. Goujon, le fluviatile, Barbeau le de Blageonset mêmedel’Apron duRhône,deuxespèces endangermaisaussi bien oxygénéesduVerdon sontfavorables àlaT et fraîches eaux Les l’eau. de débit du fluctuations aux sensibles mais commune Les poissonsd’eauxvives sont nombreux dansles torrents etrivières dela Poissons d’ea ux vies Rouvière ouduBrusc. dela delaFontaineBarbin,erné, eaux duravindeMainmorte,Vicarié, du les celui proprement par enfin Verdon à parlé rejoint et Praux, torrentde du et de la Grau, des les eauxtumultueusesduravindesConhets,Brusquet,d’Angles,deRéquiran, du torrent deVallonge etleravindelagorged’Anne ;celuiduBauquirassemble distingue plusieurs Sur la commune, toutes les eaux de pluie finissent par rejoindre le Verdon mais on Le Verdon tracelalimitedudépartementdesAlpes-de-Haute-Provence avecleVar. © F.Carone Le verdon&sesaffluets Louches, de bassins d’alimentation* : celuide la Maire alimenté par l’eau Male Font, de la Gipière blanche, des Vignesroues ruite fario.Onnotelaprésence Sainte-Croix remontent,lebarbeau aussi. n’y apresqueplusde fario,parcontrelestruitesdulacde du accompli. très bien ce qui les incite à rester dans la rivière une fois leur « devoir conjugal » les eauxtourmentéesduVerdon pours’yreproduire etonnesaitd’ailleurspas phénomène dedépigmentationobservésurcertainsindividus.Ellesremontent à 15kgetdépasser1m.Sarobe estparticulière auxeauxlacustres, avecun chair rose. T sa et argentés flancs ses malgré rivière, de truite la avec espèce qu’une formait La génétique a montré que la truite de lac, Salmo trutta morpha lacustris, ne flancs dégradés possèdentdespointsnoirs,verts,bleusetrouges.ses verdâtre, gris au brun du varie dos Son ensoleillées. plus zones des les coursd’eauombragésàunecouleurplusclaire pourlestruitesvivantdans La T ruite fario,Salmotrutta,peutavoirunerobe trèssombre souslesroches ou Mourre de Truite Fario outruitedelac ? Pour pêcher la truite, je vais à Praou dans les vallons Pour pêcherlatruite,jevaisàPraoudans lesvallons rès convoitéeparlespêcheurs,ellepeutatteindre unpoidsde10 Chanier, dans le Baou, et dans le Verdon. Truite Michel Gastaldi l Il 17 Cours d’eau & Milieux humides 18 de Peupliersnoirs,Saulesblancs,drapésoupourpres. ripisylve. Iciellesecomposeessentiellementd’Aulnesblancs,dePeupliers le longdesberges.Onappellelesboisementsquibordent lescoursd’eau,la bénéficie d’assez d’espace pour étendre son lit, de petits boisements se dressent montagnardes commelaScrofulaire deschiens.Danslessecteursoùlarivière méditerranéennes commelaGlaucière jaune,quedesplantesliéesauxrivières Sur lesbancsdegaletsduVerdon, poussentaussibiendesplantes azote, phosphore…) danslescours d’eau etlesnappesphréatiques. racinaire des planteslimitelaprésence depolluants(pesticides, système le : filtre de rôle le joue qui tampon espace un constitue réchauffement del’eauetcontrôlelaprolifération desalgues.Elle résistent davantageàl’érosion etauxcrues.Laripisylvelimitele des berges, des îlots de galets et desalluvions. les plantesplusfrêles, jouent unrôleimportantdansl’ancrage aquatiques, poissons. V La végétation naturelle implantée sur les rives ou dans le lit du intérêt delaripisylve erdon offre unediversité derefuges pourlafaune : oiseaux,insectes Les boisementsfrais&lripisyl Ces cordons arborés, mais également Scrofulaire deschiens Ainsi les berges ve secteurs trop chaudsoutrop secs. frais offrent un asileàdesplantesetinsectes qui nepourraientvivre dans des Au milieudesambiancesméditerranéennes,quelquesrares milieuxhumidesou On appellezoneshumideslesmilieuxoùl’eauestlefacteurdominantdelavie. © DavidTatin la restituent auxcoursd’eauenpériode desécheresse. l’eau. Commedeséponges, ellesstockentl’eau encasdecrueet comme des zones humides,50%des oiseauxendépendent.Ellesagissent 30 %desplantesremarquables oumenacéesviventdansles constituent devéritables réservoirsdebiodiversité:enFrance, Les prairieshumides,les marais,lesmares ou lesplansd’eau occupée parleszoneshumidesadisparu. 1990, on a tant drainé et défriché que près de la moitié de la superficie raisons desalubrité.EnFrance,entre lesannées1960et humides, pourproduire surdesterres fertilesmaisaussipourdes Les hommes se sont longtemps évertués à assécher les zones pourquoi préserver leszoneshumides? Zones humides filtres naturels et contribuent à préserver la qualité de 19 Cours d’eau & Milieux humides 20 méditerranéenne trèsmarquée. rare, onpeut ydénicheraussilePélodyte ponctué,uneespèce àtendance Ici, lagrenouille rousse partage seseauxaveclecrapaudcommun.Choseassez neiges. au froid etponddanslesruisseauxd’altitudecomme leBaou,dèslafontedes courtes, sespupilleshorizontales etl’irisdesesyeuxdoré.Ellerésistebien sont verts ou roses jaunes, flancs granuleux. Onlareconnaît àsonmuseaupointu,sespattespostérieures assez ses mais lisse est peau Sa tympan. au Comme touteslesgrenouilles brunes,elleporteunmasquenoirdelanarine fond del’eauouensurface,rarement attachésàlavégétation. de LaPalud-sur-Verdon. Ellesressemblent àdesamasgélatineuxposéssurle Plusieurs pontesdeGrenouille rousse ontétéobservéesdanslesmares etmarais grenouilles, auxcrapauds,oulibellulesdes’yreproduire… dit LesPartiesouaulieu-ditMale-Font.Ceseauxpermanentespermettent aux retenues petites de sur lesruisseauxoudeplansd’eaualimentésparnappescommeaulieu- s’agit Il artificielles. temps du plupart la sont mares Les Grenouille Rousse Mares etpetitslansd’eau Pontes degrenouille terrain. Elles sontpeuàgrignotéesparlessaulesetroseaux quigagnentdu altitude jadisfauchéesoupâturéess’enfrichent,s’assèchentets’appauvrissent. à Fromental élevé(Arrhenatherumelatius).Maiscesprairiesmaigres debasse Les terres àsolsprofonds permettentledéveloppementdebellesprairiesfauche impression neigeuseàlaprairienaissante. les plushumides se couvrent d’unemultitudedeNarcisses qui donnentune entourée de prairies inondables et très riches en fleurs. Au printemps, les terrains Le maraisduvillagesecomposedequelquesboisementsfrais,d’uneroselière le replat prèsduvillage. En parcourant lacommuneoncroise desroselières commeàFontreja oudans © DavidTatin Roselières 21 Cours d’eau & Milieux humides 22 © David Tatin les ramassions, lesnarcisses,mais pourfairedesbouquets. parfumerie, çanesefaisaitplus quandj’étaisenfant. Nous de narcissespourles vendre auxcourtiersdeGrasse,pourla pouvait pas lever les yeux. pouvait pasleverlesyeux. ne meplaisaitpas,d’abordjen’avançaisrienetpuison temps baissésituveuxavancer.Jen’aimaispasça.Moiça narcisses. Çafaisaitmalaudos,ilfautquetusoistoutle fabrication desparfums. au printemps pour récolter la fleur vendue ensuite aux courtiers de Grasse pour la A la dame. de fleur la flodono, Palud commedansl’Artuby, lescueilleusesetquelquesenfantsseretrouvaientde nom le ici donné a lui parfum puissant Son vermillon. dentelle fine d’une bordée est trompette en ou coupe en couronne Sa Le Narcisse aunelonguetige élancéeavecdespétalesblancsjolimentdécoupés. Narcisses despoètes Si ma grand-mère a pu, à son époque, cueillir les fleurs Si magrand-mèrea pu,àsonépoque,cueillirlesfleurs Quand j’étais minot, on nous envoyait ramasser les Quand j’étaisminot,onnousenvoyaitramasserles Narcissus poeticus Armand Ferrando Simone Corotti 23 Cours d’eau & Milieux humides 24 (Epipactis palustris). quinqueflora) et plusieurs espèces d’orchidées comme l’Epipactisdes marais différentes laîches comme la Laîche de Davall, le Souchet à cinq fleurs et espèces végétalespeucommunesquicaractérisentcesbasmarais*froids pentes suintantes…sommetouteassezrares enProvence. Onytrouve des petites formationsmarécageuses,dedépressions engorgéesetdes Au piedduversantsud-ouestGrandMourre, auxPaluds,onremarque de alcalin*, commelaLinaigrette àfeuilleslarges(Eriophorumlatifolium), Epipactis palustris La Linagretteàlaresfeuilles Les basmarisfroids Eriophorum latifolium Elle fleuritdemaiàjuillet. calcaires, jusqu’àplusde2000md’altitude. La inaigrette serencontre danslesmarais inflorescences un aspect soyeux et cotonneux. après lapollinisation,donnantaux nombreuses soiesblanches,quigrandissent de entourées sont Linaigrette la de fleurs Les Eleocharis quinqueflora (eleocharis encore auxChauvetsaulieu-dit LesPaludsilyamoinsdecinquanteans. commune deLaPalud-sur-Verdon, ilétaitpluscommunautrefois. Ilpoussait souvent entâchesrésiduellescommeauxChauvets,aulieu-ditCauvinsurla m et1 800d’altitude.Abondantsurlevastereplat dePraouxàRougonmais Préalpes sèches, il pousse dans quelques prairies marécageuses entre 1 les pelousesdehautemontagnefortementenneigées.Bienquerare dansles aime d’or bouton joli Ce printanière. et jaune fleur cette de bouton en l’aspect à allusion globuleux, signifie qui trollintroll, allemand, vieil du dériverait nom Son La fleur du Trolle forme un gros globe fermé par des Le Trolleetlamouche le mystère. Foucaut, suivent les stations de Trolle d’année en année afin de lever la prédation de àcause de cesmêmesmouches. Plusieursbotanistes,commeLaurence ou fleur la dans s’introduire de capables aux Paluds,parexempleserait liéeàladisparitiondesmouches des senourrissent larves leurs graines. Nousnesavonspasexactement siladisparitiondestrolles, que afin œufs leurs pondre pour mouches rendent serviceauT les étamines sur d’autres trolles etassurent ainsileurreproduction. T ledéposent depollen, couvrent se fleur, la dans Ce sontde petites mouches dugenre Chiastocheta qui s’introduisent ne jamaiss’ouvrir. Maisalors,comments’effectue lapollinisation ? À la différence des autres boutons d’or, cette fleur a la particularité de Trolle d’Europe rolle, ellesseserventdeleursfruits Trolle d’Europe sépales* jaunes. outefois siles 400 25 Cours d’eau & Milieux humides Terres Agricoles , HAMEAUX ET VILLAGES En zyeutant la rive droite depuis le Grand Margès, vous devinez un large replat fauché ou labouré, parfois irrigué. Les friches repoussées sur les marges ne viennent pas encore le grignoter. Il est comme suspendu au-dessus des falaises. Souvent, les nappes de brume s’accrochent à ces terres froides et déploient une ambiance magique qui ne s’étiole qu’à la fin de la matinée.

Dominé par les monuments naturels, le village construit est plutôt sobre et humble ; seules les tuiles canal et des volets mi-plein mi-persiennes agrémentent les bâtisses et quelques pigeonniers rehaussent les fermes plus riches. Bien que rien n’invite l’homme à s’installer ici, des campagnes isolées à l’aspect ramassé sont parsemées dans le paysage. Elles s’entourent bien souvent de terrasses verdoyantes, de petits champs et d’amandiers solitaires. Les replats cultivés plus ou moins vastes, les prairies où paissent agneaux et brebis sont comme de minuscules petites plateformes accrochées aux pentes des versants

Le bocage autour du village avec ses haies aux baies juteuses et ses vieux arbres contrastent avec le relief chahuté et minéral des gorges. Ces îlots de cultures de fourrages, de lavandes et de céréales tempèrent les paysages sec, escarpés, rudes, sauvages, voire inhospitaliers et écrasés par le soleil en lui apportant un horizon plus doux, un visage plus humain, plus apaisé, presque intime. Haies aux baies juteuses, vieux arbres, îlots de cultures de fourrages, de lavandes et de

26 © David Tatin céréales 27 28 tirent dedélicieusesconfitures. évoquant augoût,unmélangedecerise,groseille etframboise.Leshabitantsen lequel produit degrosses drupes*rouges, àlapulpetendre, sucréeetacidulée, générations dePaluards.mâle, Danscelles-cipousseenabondancelecornouiller troupeaux, les haies vives ont procuré du bois de chauffage et des baies à des Plantées dèslehautMoyen-Âgepourdélimiterleschampsoucontenir nouvelles poussespourprendre larelève. n’est plusquerarement entretenu etlesarbres àcavitémeurent peuàpeu,sans de petitsboisementsetvieuxarbres. Malheureusement, cepatrimoinearboré Quelques haiesceinturent lesterres cultivéesalorsquelesprairiessontpiquetées Au piedduvillage,l’espaceagricoleoffre unpaysagepréservédebocage. © DavidTatin Haies etarbresisolés terres Agricoles faciliter l’infiltration des eaux de pluie depluie dans les eaux des l’infiltration faciliter sont plusmaigres. même si les rangées en bordure des haies productivité deschampsde5%à15 %, des parcelles, etaugmententdefaitla passer l’air, régulentlatempérature elles coupentlevent,tout enlaissant champs qu’ellesenclosent. Perméables, aussi précieuses pour filtrer les filtrer d’écoulement*, luttercontre pour précieuses aussi voisins danslafoulée.Leshaiessont quoi butiner, etpollinisentleschamps les papillonsouabeillesytrouvent de lièvres, lesécureuils, lespicss’yabritent ; d’oiseaux etdepetitsmammifères. Les refuges naturels pourquantitéd’insectes, Les haiesoulesarbres àcavitéssontdes De l’importance deshaies en équilibre ledegré et maintenir nappes phréatiques*etmaintenir d’hygrométrie* des l’érosion*, eaux eaux de Châteauneuf-les-M oustiers etlesecteurdesChauvets. furtive, maisl’oiseau a également été entendusur leplan plaquée contreletronc d’unarbre :leTorcol.Observation pies grièchesquandjesuistombésurune formeétiréeet la longuevueleshaiesetarbresisolés, àlarecherchede les prairiesdumarais,lefaithasard. Jescrutaisà fentes desécorces oudesmurets enpierres sèches. langue collanteetd’insectesqu’ildélogeensondantlescavitésdesarbres, les Cet oiseausenourritessentiellementdefourmishappéesausolgrâceàsagrande onduleux. très proche deceluiduPicvertmaisvouspouvezledistinguerparsonvollentet est chant observer. Son à difficile très est Torcolfourmilier le rusé, et Mimétique La premièrefoisquej’aivul’oiseau, c’était dans Le Torcolfourmilier Torcol fourmilier Dominique Chavy 29 Terres Agricoles, hameaux & village 30 a ainsiétédénichée. vient entre elles.DanslesecteurdesChauvets,unebellecoloniedereproduction souvent situéesàquelqueskilomètres lesunesdesautres, permettantdesva-et- L Le territoire duVerdon constitueencore unbastionpourcettechauve-souris. qu’il s’agissedu« PetitRhino»! pattes à une poutre, un tasseau ou sous des éverites… il y a de fortes chances devinez danslapénombre, enveloppéesdansleursailesetsuspenduesparles en fer à cheval. Le petitRhinolophesedistinguefacilementdesessemblablesparsonappendice ’été, lePetitRhinolophevitprincipalementenpetitescoloniesdereproduction, trouvaille auParcV du Si vousobservezdeschauves-souris chezvous,faîtespartdevotre vos observations ! F d’une colonie importante justifiant une attention et un suivi particulier. s’agit il individus, 50 de partir À connaissances. nos d’affiner permet Même s’ilnes’agit quedequelquesindividus, votre observation nous aites-nous remonter aites-nous remonter Le petitRhinolohe Petit rhinolophe Si vous avez des chauves-souris chez vous et que vous les erdon : [email protected] de bâtimentsrend lelogishermétique,ilsnepeuventplusyloger. Quand cesmaisonstombentenruines,leurgîteestdétruitmaissilarénovation tout particulièrement les maisons quioffrent de grandsvolumesetlaquiétude. combles, greniers oucavesdepréférence. Lespetitsrhinolophesaffectionnent tranquilles pourhiberner, l’été,ellespréfèrent letoitetlachaleurdenosmaisons : Si enhiver, elleschoisissentdescavitéssouterrainesfraîches,humideset et desplansd’eauau-dessusdesquelsellespeuventchasser. boisements defeuillus,descultures etdesprairiesbordées dehaies,desmares essentiellement d’insectes.Ellesaimentlespaysagesoùsecôtoientdes agriculture qui utilise peu de produits phytosanitaires car elles se nourrissent La présencedechauves-sourisestsigned’unenvironnement richeetd’une guano* constitueun desmeilleursengraisqui soitpourlepotager. consomme l’équivalent de 3000 moustiques en une nuit et que le n’empêche pas l’utilisationdeslieuxet sachezqu’unechauve-souris hauteur suffisent pour son passage. La présence des chauves-souris une fente de type boîte aux lettres de 40 cm de long par 20 cm de et abritéedescourantsd’air. Unfenestron enpermanenceouvertou petit rhinolophe :ungarage,grenier ouunegrangeplutôtsombre d’une rénovation,vouspouvez laisserdesespacesaccessiblesau Lors ! logis le pas quitte pourrez ne colonie la être que afin conseillé En casdetravauxrestauration, d’aménagementdubâti,vous partager samaisonavec lepetitRhino ? 31 Terres Agricoles, hameaux & village 32 bord delaRoutedescrêtes,dansleséboulis… violet. Elleaimelesrocailles, onlatrouve poussantspontanémentsurlestalus,au supérieures glabres, sontdentées,charnues, d’unvertbleutétirantparfoisau Jeune, larosette delaCoustelineestfortementplaquéeausol.Sesfeuilles mères :cantoulame,cicori,doceto,mourre depor, costelino,laudgi. printemps, larosée etnousramènentàl’enfance,lacuisinedenosgrands- Les Provençaux leursontdonnédesnomspoétiquesquisententl’arrivéedu Amères oupiquantes, tendres oucraquantes,lessalades font beaucoup parler. chaumes*. ramassaient femmes, les temps ces salades dans les vieux prés, les friches, les talus, les champs ou sur les du plupart la d’ici, gens les l’hiver, de fin la À sel » :ilvientduprovençal salada,signifiant«salée». justement delapréparationqu’onleurfaitsubiravantd’être consommées«au feuilles, cruesavecdel’huile,duvinaigre etdusel.Lenomde«salade»leurvient Les saladessontdesplantesherbacéescomestiblesdontonmangelesjeunes moissonnait, elle poussait dans les blés. moissonnait, ellepoussaitdansles blés. qui faitle bâton,ellefaisait chanter lalamequand onla le cantoulameouchante lame.Lecantoulamec’est celle pissenlit surtout,lachicoré amère,ladoucettedanslesjardins, Salades suvages n ramassait le Des saladesilyenavait enpagaille.Onramassaitle Coustelino Armand Ferrando forme delance). longues quelargesetseterminentenpointe(en coutures, adesfeuillesallongéescinqfoisplus Le plantainlancéolé,petitouherbeàcinq Le plantainlancéolé: Il possède une tige florale et ses fleurs sont fleurs ses et allongées. florale tige une possède Il glabre* avecdesfeuilleslarges,plutôt rondes. Le grandplantain,ouplantain desoiseaux,est Le grandplantain: chaque feuille. Elles sontmarquées ensurépaisseurau-dessousde croiser. se sans feuille, la de pointe la à finissent et à-dire quetouteslesdémarrent àlabasedefeuille du plantainontdesnervures, ditesparallèles,c’est- commune : le petit, le grand et le moyen. très communes quipoussentabondammentsurla Il existedenombreux plantains donttrois espèces Plantago minor Les troisplant brunâtres etinodores. à crème fleurs violettes alorsqueleurscousinessontverdâtres ou ses remarquerez vous feuilles rondes etvelues.Aprèslasaisondecueillette Le plantainintermédiaire, oulangue d’agneau, ades Le plantainintermédiaire : ains Les feuilles Plantago lanceolata Plantago major étamines* 33 Terres Agricoles, hameaux & village

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athilde Grange athilde M © sont deplus enplusnombreuxet ilsraffolentdesescargots. dû, entreautre,àl’augmentation dunombredesangliers.Ils Mais ilyenabeaucoup moinsqu’àl’époque.C’estsûrement plus. Monpèreenramassait unedouzainepourchaqueaïoli. les achetaientpuisrevendaient.Ilyenapratiquement du XVII y eut,pendantdessiècles,unevéritablefrénésiepourleurcueillette.Audébut pratiques agricoles.Ilspassaientpourrendre lesenfants«grasetpoupins».Il pendant lapériodedesmoissons,etdoncqu’ilsétaientprobablement liésaux provençal asoulignéquelespetitsgrisdeBourgogneétaienttrèsabondants Benoit,historienetarchéologueattestée depuisaumoins8500ans.Fernand Les fouillesarchéologiques ontmontréquelaconsommationd’escargotsest vin blanc,desoignonsetdelachairàsaucisse. se mangeaientavecunesaucetomateàlaquelleonajoutaitdel’huiled’olive,du accompagnésd’unaïoli;lesoir,consommés surplaceàlami-journée àtable,ils les petitsgrisdeBourgogne.Aucoursdesmoissons,escargotsétaient À revenu perdura jusqu’àlafinduXIX s’assurer unrevenu de 3000écus dans l’année. Cet important complément de La Palud-sur-Verdon, comme ailleurs en Provence, on ramassait et on cuisinait es commerçants Avec lescamaradesonallaitauxescargots.L es commerçants e siècle,unefamilleseconsacrantàleurseulerécoltesaisonnière pouvait Escargots e siècle. Michel Gastaldi 35 Terres Agricoles, hameaux & village 36 acides, bienpluspetites quedescerises. C’estaussi unexcellent porte-greffe … les merises,sont depetitesdrupes*rouges puis noires. Ellessontsucrées mais frais maisensoleillés, ilpoussesouventsur lescoteauxoudanshaies. Sesfruits, grâce à deuxpetites glandes rouges à leurbase.Adepte des solsfertilesetassez légèrement. etdentées*.Onlereconnaît Sesfeuillessontalternes* facilement claire mais parvenu à maturité, sa cime s’arrondit et ses branches retombent Au coursdesespremières années,ilestpourvud’unecimeétroite etrelativement poiriers, descerisiersoupruniers. des hameauxnoustrouvons desnoyers,amandiers,cognassiers, toute l’annéelesfamillesenfruitsouboispourl’artisanat.Autourduvillageet adaptés auclimatetàlagéologiedusecteur, permettaientpourtantd’alimenter maisons, en bord de champs ou sur les coteaux les fruitiers de variétés locales, Prunus estlenomgénériquelatinpourlesfruitiers.Plantésde-ci,de-làautourdes Merisiers etc Les Perdigon Fruitiers ouPrunus Prunus avium Prune deBrignoles les menuisiers. recherché parlessculpteurs,ébénistesou Son boisrose àlastructure compacteest horizontales, luisantes,brunesrougeâtres. et sonécorce rugueusesedétacheparlanières Originaire duMoyen-Orient,ilestplutôtélancé dans lesjardins duvillage. ancêtre deceuxquel’ontrouve fréquemment Prunus aviumenlatin,estuncerisiersauvage, Le merisier, guigne,bigarreau, cerisier desbois, surmontées d’unséchoir. Au villagequelquesmaisonssont ébouillantés, séchés,puistapés... fameuses pistoles. C’est avecellequ’onfabriquaitles Provence etenhauteProvence. et violette,étaittrèsrépandueen ou prunedeBrignoles,petite,ronde La prunePerdigone, ouPerdigone, Les fruits étaient pousser despommessurunpruniersauvage. sa résistanceetsonadaptationauxsols.Ainsivouspouvezparexemplefaire à reproduire pourl’associeràun«porte-greffe »,baseracinaire choisiepour génétiques del’arbre devotre choix.Ils’agitdepréleverun«greffon »surl’arbre La greffe esteneffet unetechniquequipermetdereproduire lescaractères et sucrés. productive. Ilsgreffaient lesarbustesdéjàimplantéspourproduire desfruitsjuteux plusieurs techniquesetsetransmettaientdessavoir-faire pourrendre lafriche Véritables apprentis sorciers, certainshabitantsavaientl’habituded’expérimenter La magiedelagreffe Année 1 Année 2 37 Terres Agricoles, hameaux & village La fôret

Si les chênes blancs et les pins sylvestres dominent les paysages de La Palud-sur-Verdon plusieurs autres essences forestières y prennent racine.

Sur les versants chauds de la Colle de l’olivier la forêt méditerranéenne est encore reine. Les derniers oliviers se partagent le terrain avec les chênes verts les plus audacieux prêts à affronter les occasionnelles chutes de neige.

À peine plus haut en direction du village peu à peu le chêne vert fait place au chêne blanc. Le pin sylvestre y a recolonisé des terrains en friche, du Pin noir a été replanté sur des versants érodés et de nombreux fruitiers se dissimulent sur les coteaux.

Enfin, en altitude, le méditerranéen se marie avec le montagnard. Sur les versants de montagne relativement bien ensoleillés poussent des peuplements de pins sylvestres au sous-sol frais et moussu... Sur les ubacs, dans les vallons froids ou les milieux confinés, dans les canyons et les gorges, c’est le domaine des hêtres, grands, fiers et droits, des érables sycomores tirant vers le rouge à l’automne ou des tilleuls aux parfums enivrants.

Les chênes blancs et les pins sylvestres dominent les paysages de La Palud 38 39 © David Tatin 40 feuille d’obier, voire même dessemis deHêtre. de jeunesfeuillus commel’Alisierblanc, le Chêneblanc,É l’rable à dansune forêt la aura poignée d’années maisl’onpeutd’ores etdéjàobserverensous-bois visage quel savoir de difficile encore est Il inquiéter, laforêtn’estpasmorte etlarelève seprépare… conduit peuàla mort del’arbre. Pourautant,sicelapeut succombe. Cette«descente de cime»,danslejargon desforestiers, puis sèchealorsquelabase reste verte,maispeu àpeul’arbre entier très visiblesdanslepaysage. Lapartiesommitaledesarbres rougit surfaces d’un seul tenant, montrent des signes de dépérissement les peuplementsdepinssylvestres.surgrandes Cesderniers, les épisodesdesécheresse de2004et2005ontimpactéfortement Les successionsdecaniculeetenparticuliercelle del’été2003puis les forêtsdepinendéclin Pin Syl Pinèdes vestre aux attaquesparasitaires. stress hydriquesrépétés,ilestplusvulnérable bas enaltitudemais,dèslorsqu’ilsubitdes favorables, lePinsylvestre peuts’installerassez par l’homme.T coloniser lesespacesdénudésoudélaissés elle estparmilespremières essencesà Le Pinsylvestre estuneespèceditepionnière, est souventtapisséderaisinsd’ours. dans desconditionsfraîchesetsonsous-bois sylvestre sedéveloppeàl’étagemontagnard d’arbres plus grands que lui. la lumière etappréciepeulaconcurrence recherche qui arbre un C’est argentés. reflets aiguilles entre le vert et le bleu s’égayent de vers unpourpre gris,trèscaractéristique.Ses L ’écorce duPinsylvestre estd’unrose tirant ant quelesconditionsluisont Initialement le pin généralement d’avantageenpaysgranitique. verdâtre (Pyrola chlorantha)quel’ontrouve Myrtille (Vaccinium myrtillus),etlaPyrole aquifolium), laCallune(Callunavulgaris de la pinède poussent ainsi le sol plutôt acide. couches calcaro-gréseuses àl’origined’un ubac lecoursd’eauduBau,estsituésurdes acides. LeboisdeaPinéequidomineen Verdon abriteunsous-boistypiquedessols pinèdes de pins sylvestres de la Palud-sur- Contre toute attente unedes nombreuses Callune etmyrtilles Dans les strates arbustives Calluna vulgaris neige recouvre lavégétation. ou leschevreuils quipeuventpaître lorsquela callune esttrèsappréciéeparlesmoutons et sontgénéralementviolettesoumauves.La find’été, en apparaissent fleurs Les incendie. pâturage modéréetpeutserégénérer aprèsun ou Bruyère callune…Laplantesupporteun est parfois appelée Béruée,Bruyère commune,Péterolle Elle embellir. parer, orner, signifie nom Callunavientdugrec ancienkallúnô,qui arbuste vivacede20à50cmhauteur. Le La Callune(CallunavulgarisHull.)estunpetit Houx (Ilex Vaccinium myrtillus 41 la fôret 42 possible qu’ilnichesurlacommune,toutcommeleBec-croisé dessapins. essentiellement de graines de conifères. espèce quifréquentelesmassifsd’altitudeetsonrégimealimentaire estcomposé Venturon montagnard, Serinuscitrinella.Commesonnoml’indique,ils’agitd’une Sur leplateaudeBarbin,à1200md’altitude,nousavonsobservédesfamilles Alouette lulu Alouette lulu et Bec-roisédessapin Venturo mot Venturon montagnard agnard étonnant. vous pourrez assisteràceconcert influences méditerranéennes et alpines à La Palud-sur-Verdon aux confins des ses deux compères montagnards mais ses notes claires semêlentàcellesde mélancolique. Ilarriverarement que ensoleillés, laisseentendre sonchant lulu, quiaimelesclimatssecset approchant d’uneclairière, l’Alouette mondes, enlisière delaforêt, Comme àlafrontière entre deux Observé en troupes à la mi-mai, il est Bec-croisé dessapins couleur quirappellelepipidechien. à sa Il est laxatif et doit son surnom saveur desautres boletscomestibles. un boletméditerranéenquin’apasla laissent généralementenpaix.C’est les ramasseursdechampignonsle Le Pissacanestbienconnumais petits gris,sanguins,girolles, vescesdeloup,lactaires ourussules. Les Paluards amateursde champignons saventoùdébusquerlescoulemelles, Galère marginée du tout… entre des espèces proches, l’une comestible, l’autre moins ou pas confusion toute d’éviter afin aguerries, suffisamment personnes des Pour cueillirles champignons,ilest recommandé des’initier avec conseils pourlacueillette Champignons toxiques Champignons comestibles Lactaire sanguin un enfant… strié. minuscule anneaupeuvisible etsonchapeaualebord brun-roux enpassantparl’orangé,sonpiedpossèdeun ou sursolnudanslespinèdes.Decouleurjaune, des souches,branchesmortes,danslesmousses marginata) est untout petit champignon souvent isolé sur d’entre euxsontmortels.LaGalère marginée(Galerina champignons delafamilledeslépiotescarcertains De manière générale,onéviteraderamasserles T rès joli et photogénique, il est pourtant mortel pour rès joli et photogénique, il est pourtant mortel pour Bolet granuleux Tricholoma myomyces 43 la fôret 44 ne l’aipas observée. déprise pastoralepours’étendre plusausud. la par causée forêt la de l’avancée de profite des bois. probablement aussiladiscrèteGélinotte Domaine duPicnoir, lahêtraieabrite En ubac de l’étage montagnard et à la faveur de versants confinés et frais, la frais, et confinés commune abritedeshêtraies.LaHêtraiedeBarbinenestunbelexemple. versants de faveur la à et montagnard l’étage de ubac En La Gélinotte, elleestsignaléemais personnellement je Gélinotte desbois Depuis le haut-Verdon, la Gélinotte hêtraies Gélinotte desbois Michel Gastaldi chauffage, pasplus. du frêne.Lehêtreparcontre,onlecoupaitpourboisde ou deporte.Quandj’étaisgamin,j’aifaitunelugeavec taillait danslechênelespoutres,linteauxdefenêtres préférait lepinoulesgourmandsdel’amandier.On les manchesdesoutils.Pourbarreauxéchelles,on se chauffer, pourconstruire lescharpentes… utilisait toutefoiscertainesessencespourfabriquerdesoutils,meubles, présents quelapierre danslebâtitraditionnel.ÀlaPaludcommeailleurs,on souvent tordus, rachitiquesetmalcalibrés,cequiexpliquequ’ilssoientmoins Il fut une époque où le bois était ici un bien rare. On utilisaitleboisducornouillermâlepourfabriquer Bois précieux © A.Robert les brebis chaument. pendant lagarde auxheures chaudes où souvent taillées etsculptéesparleberger clavettes enbuis.Lessont cloche est fixée à la fixée est cloche La courroie decuirsurlaquellependla et lesplieàlaforce desgenoux. le fendenquatre planches,lesébouillante berger coupelapartiebassed’untronc, Pour fabriquerlecollierquiestenbois, a unehistoire etunsonquiluiestpropre. l’identité d’untroupeau. Chaquesonnaille génération, lessonnaillesmarquent et parfoistransmisesdegénérationen bessonières* ... Defabricationartisanale de l’animal :brebis, boucmeneur, forme etleurtaillevarientenfonction lecoudes brebis. cloches quiornent Leur Les sonnailles,ou sounaio, sont les fabriquer lessonnailles Les arbres de Provence sont lyre* grâceàdes Michel Gastaldi 45 la fôret 46 Ensuite jelemetsà tremper dansl’eau. clavettes maisilfaut lecouperenmarsàlabonnesaison. pour qu’ilssoientplus résistants.Lebuis,jeleprendspour les les barrespourenchercher quiavaientpousséslentement, la charpente.Lesanciensmedisaientqu’ilsallaientdans Alpes ilsprenaientlepremiermélèzerencontré pourfaire il n’apaslesmêmesqualités.Nepensezquedans Le bois,selons‘ilpoussedanslarocheousur lesbonsterrains l’acacia aussi.Levraiberger,c’estlecytisequ’ilutilise. L’amandier plie,lecytise,l’érable,l’ormeau, lenoyer, Il yadesboisquiplient,d’autresneplientpas. Tous lesboisnesontpasbonspourfairesonnailles. Armand Ferrando © MathildeGrange beaux sorbiers!. trop surle borddelaroutepour voirsiiln’yavait pasde la voiture,j’aidéjà manquédesaccidentspourregarder l’amélanchier. C’estceuxquirougissaient lemieux !Avec pommes quirougissent enmurissant. partiellement dentées.Sesfruitsressemblent àdepetitespoires oudepetites arbres. Sontronc estbiendroit. C’estunarbre rustique,auxfeuillescomposées un arbre quipoussetrèslentementetsupportemallaconcurrence desautres Le sorbierdomestiqueestconnucommefruitiersouslenomdeCormier. C’est sculptés etdécorés,pourcertainsc’estunevéritable passion. ou jauneclairmarquants lesnœuds.Lesbâtonssontgénéralement est réussileboisdevientroux, marron avecdestâchesrouge foncé pour tuerlesparasites,durcir leboisetlaredresser. Quandle« brulé» pousse desorbier, enmaioujuin.Sanslapelerilspassentaufeu Pour sefaire unbâton,lesbergers ducoinvontcouperunejeune le bâtondupastre Pour lesbâtons,le plus beauboisc’estlesorbierou Sorbier domestique Sorbier Armand Ferrando 47 la fôret Landes

Les landes sont des formations végétales qui ont un recouvrement assez important au sol. Dans le Verdon elles sont constituées le plus souvent de genévriers, de buis ou de genêts cendrés. En Méditerranée et sur sols calcaires, les botanistes emploient surtout le terme garrigue* ou encore mattoral*.

Sur les piémonts des massifs de Chanier et Chiran, avant d’atteindre les pelouses d’altitude, ces landes ont colonisé les pentes, en mosaïque avec les pelouses touffues à avoine toujours verte sur les pentes les plus chaudes et les fruticées composées d’arbustes épineux aux abords des éboulis.

Elles abritent un cortège diversifié de plantes et d’insectes, sources de nourriture pour de nombreux oiseaux et petits mammifères.

Quand les landes ne sont pas trop denses, les troupeaux ovins les parcourent au cours du printemps, durant la fin de l’automne et une partie de l’hiver avant l’arrivée des premières neiges. Le feu est souvent la technique employée pour éviter qu’elles ne deviennent impénétrables et maintenir le passage des troupeaux.

Dans le Verdon elles sont constituées le plus souvent de genévriers, de buis ou de genêts cendrés.

48 © David Tatin 49 Buis toujours vert GARRIGUE À BUIS & À LAVANDE FINE Le buis (Buxus sempervirens), lou bouis ou boueis est un arbuste aux feuilles persistantes* ovales, Lorsque la roche calcaire affleure, dalles, blocs ou cailloux, le buis domine la vernissées et d’un vert soutenu. La végétation souvent en compagnie de la Lavande à feuilles étroites. croissance du buis semble favorisée par la fraîcheur. Dans les endroits humides ou ombragés, comme dans les gorges, il est élancé alors que, Lavande à feuilles étroites dans les landes ensoleillées, il est buissonnant. La Lavande officinale, Lavande Le buis a une odeur bien fine, Lavande vraie ou Lavande caractéristique. Les abeilles aiment à feuilles étroites (Lavandula visiter ses fleurs au nectar puissant angustifolia Mill.) est une plante au printemps et ses fruits sucrés à vivace, qui prend la forme d’un l’automne. Toutefois l’amertume du petit arbrisseau. Elle est composée miel de buis n’est pas très populaire. Buxus sempervirens de hampes florales* comportant un seul épi. C’est la plus appréciée des lavandes pour ses qualités Les ramasseurs de buis olfactives et médicinales. À l’état De la fin du XIXe siècle jusqu’aux années 1930 sauvage, elle pousse surtout en il fait l’objet d’un commerce florissants, en L ande s altitude dans les espaces ouverts particulier celui des boules cloutées fabriquées grâce au pâturage. avec la racine renflée de l’arbrisseau. Fournissant Lavande officinale quelques revenus complémentaires aux bergers de La Palud-sur-Verdon durant la saison-morte, il était traqué dans les moindres recoins. Du mois d’octobre au mois de mars avant la remontée de la sève, les ramasseurs partaient avec la piche, une pioche tranchante et la hachette passées à la ceinture, tout en gardant les bêtes. Aujourd’hui le buis envahit de nouveau Nous partions couper la lavande en direction de Courchon la colline et les terrains délaissés. avec mon grand-père. On coupait la lavande à la faucille et, très souvent, nous nous faisions piquer par des abeilles. Nous J’étais en avance sur le temps pour les économies mettions notre coupe dans des baluchons qu’on descendait d’énergie. En cabane, il y avait que ça, du buis, pour se au village. Il y avait la bascule à « Colombet » sur la place chauffer et se faire à manger. On arrachait le souquet pour peser notre récolte et l’échanger contre un petit salaire. (la souche), ça dégage beaucoup de chaleur. Avant ils Ça devait partir sur une distillerie à ou à Riez, coupaient les gros buis dans les chaumes ou près des sources. je ne sais plus. Ils les vendaient à Aiguines pour faire les boules cloutées, Simone Corotti des boutons ou je ne sais quoi. On allait tout en bas dans Armand Ferrando 50 les gorges pour les trouver, ceux-là. 51 52 un parfumdemiellégèrement vanillédanslagarrigue. vert pâle qui prend le dessus. Il affiche son jaune vif dès le mois de mars et diffuse Lorsque lesolestplusdéveloppé,épais,c’estGenêtcendréauxrameaux Genêt deVillars Genêt cedré Genêt devillars Genêt cendré portail deBlieux. ne poussaient plus, au niveau du avant ilyavaitunelimiteoùils plus hautenaltitudeaujourd’hui, les boulangers.Lesgenêtsmontent prendre lefeu.Ilétaitutilisépar de l’année,discrètement, ils’efface. reste Le landine. la jaune floraison belle sa de n’est qu’enmaietjuinque cegenêtmarque plaquages colorésd’espèces herbacées.Ce forme untapisdiscontinu,auquel semêlentles peine 2à3cmdehaut.L e GenêtdeVillars Ces arbustesplaquésau sol,atteignentà entre Vaulx etles Allaves. faces. Celui-cicouvre degrandesétendues courtes etsesfeuillessontveluessurlesdeux solitaires maiss’épanouissentengrappestrès sont fleurs ses étalé, et tortueux est port Son ( Genista pulchella subsp. ). villarsii de Villars tapis densesd’ungenêtrampant:leGenêt les affleurements marneux se développent des Sur lescrêtesventéesetparticulièrement sur e Genêt c’est bien pour faire Le Genêt c’est bien pour faire Armand Ferrando ou viandesgrasses,notammentenraisondeleurspropriétés digestives. genévrier parfumentlespâtés,etentrent danslarecette decertainsplatsgibier Au bout de deux ans, ils sont enfin mûrs et d’un bleu violacé éclatant. Les baies de D’abord verts,sescônes*,ressemblant àdesbaies,s’assombrissentenmûrissant. remarquerez deuxbandesparallèlesplusétroites. Genévrier du celle :sur aiguille commun sedessineuneépaissebandeblanchealorsque,surcelleduCade,vous d’une ledessous regarder de suffit il aisément, feuilles épineuses,piquantesetpersistantes.Pourledifférencier duGenévriercade Le Genévriercommun(JuniperuscommunisL.)estunarbusterésineuxaux végétation spontanée. déclin desactivitésagropastorales etmarque lareconquête desversantsparla Malgré lapersistancedestroupeaux, laprésencedesgenévrierstémoignedu celles-ci sontimmédiatementcoloniséesparlematorral*àGenévriercommun. érigé, marquées parfoisparlaprésenced’Orchidées. Abandonnéesparlebétail, laineux (Stipaeriocaulis).Lessolsplusprofonds hébergentdespelousesàBrome Stipe à pelouses des ou Luzernes petites Trèfles, les les Anthyllides, les comme pelouses richesenFétuquecendrée(Festucacinerea) associéesàdesFabacées Entre lestachesarbustivesde GenêtcendréoudeBuissedéveloppentpetites violets servent aussid’appâtpour piégerlesgrives. liqueur qu’on appelleicilaliqueur 400000volts! Ces fruits Oncueillelesfruitsdu Genévriercommunpourfaireune Genévrier commu Ma torral àgenévriers Michel Gastaldi 53 Landes 54 Fauvette orphée reste leprincipalmoyendedécelerleurprésence. encore larare FauvetteOrphée.Commeellessontrarement visibles,leurchant à leurchantlaFauvettepasserinette,grisette,pitchouou distinguera confirmé ornithologue un débutants, les pour casse-tête un c’est Si domaine desfauvettesméditerranéennes. la GrandePlaineetencontrebas delaGondoleplusàl’est,garrigueestle Au-dessus desChauvets,surleversantsudaupieddelabarre rocheuse de de Lure, Préalpesde Castellane, premiers reliefs alpins… V cantonner aux massifsd’altitudemoyenne :Luberon etmonts de Côte d’Azuretrare endessousde500md’altitude. Elle semblese La FauvetteOrphéeestpeucommune enRégionProvence-Alpes- un oiseaurareenProvence aucluse, Sainte- V Fauvette Orphée DANS LAF ictoire etSainte- Baume, piémonts delamontagne AMILLE DESF haies, landesbuissonneuses... parsemés debuissonsetd’arbres :vergers, tout particulièrement les milieux semi-ouverts, Elle apprécieavoirlegîteetcouvertaime L gorge blancheetledessousblancsaumoné. haut desondosetsesailessontgrises,ilala noir s’étend du bec à l’arrière de l’œil. jaune, lacalottegrisfoncéetunbandeau plus grandes dans lafamille.Lemâleal’iris C’est unpassereau assezmassif,l’unedes arrivede lui il chanter envolentre deuxbuissons. Parfois noir. merle du flûté avec dessilences.Ilrappelleunpeulechant mélodieuse auxnotesrépétées,intercalées Le chantdel’Orphéeestunephrase ’orphée senourritd’insectesetdebaies. AUVETTES Si le tête penchéeverslebas,àl’affût d’uneproie. agite saqueuedehautenbas,avecgrande T partie delajournée. unquelconque point haut et découvert. sur ou électriques fils des sur Elle aimesepercher surunarbre bienexposé, plus puissant. confondre. Sonbeccrochu estgénéralement Pie-grièche griseavecquiellepeutaisémentse mais tirantverslerose pâlecontrairement àla plomb foncé sur le dessus, le dessous blanchâtre La Pie-griècheméridionaleleplumagegris secteur desChauvets. le dans nidification, de période en meridionalis) observer laPie-griècheméridionale(Lanius citoyens delabiodiversitélesPaluards ontpu Chose très rare et étonnante lors des inventaires la Pie-griècheàpoitrinerose etlaPie-griècheméridionale. Lanius :laPie-griècheécorcheur, laPie-griècheàtêterousse, laPie-grièchegrise, bec crochu etleur«masquedeZorro ».EnFranceoncompte5espècesdegenre Petits passereaux auxallures derapace,lespies-grièchessecaractérisentparun la rareté del’espèce. pour 100ha de milieufavorable.Cesfaiblesdensités illustrent bien 0,59 couples aux100ha;soitunedensité moyennede0,41couples les espacesagricoles,dans unefourchette comprise entre 0,26et permet d’évaluerlapopulation delaPie-griècheméridionale,dans d’Europe. Surleterritoire du Alpes-Côte d’zur, estprobablement lapie-griècheplusmenacée La Pie-griècheméridionale,notée comme«endanger»Provence- quelques chiffres Pie-grièche méridionale DANS LAF out enétantposée,elle Elle y passe une bonne AMILLE DESPIES-GRIÈCHES... Parc, uninventaire réalisé en 2014 Lanius meridionalis 55 Landes 56 en maietjuinsurlacommunedeLaPalud-sur-Verdon. Pie-grièche lapluscommuneenFrance.Elleaétéobservéedenombreuses fois de l’espèce encore C’est mai. fin la de partir à nous chez arrive elle et migratrice brun, sa têtegrise et sonbandeaunoir sur l’œil. Commela méridionale c’est une La Pie-grièche écorcheur est facilement repérable par son plumage blanc rosé et pâturages sontengrandepartieresponsables decedéclin. des haies,ladiminutiondupastoralisme,parcours etdes au détrimentdesterres agricolesetdesmilieuxnaturels, l’arrachage l’intensification ou de la déprise agricole : l’extension de l’urbanisation en déclin en De manière générale,toutes lesespècesdePies-grièchessont sentinelles delabiodiversitéetl’agriculture paysanne fait un rapace. le comme développées, bien serres ses malgré fort suffisamment proies ainsi, c’estparce qu’ellen’est pascapabledetenirses proies permet àl’oiseau d’avoirungarde-manger. Enfait,sielleempale ses Ces garde-manger sontaussiappelés«lardoirs «.L épine de prunelier ou d’aubépine, ou même sur du fil de fer barbelé. transporte sesproies etempalelesplusgrosses prisessurune petits oiseaux.A insectes etlecaséchéant delézards, depetits mammifères etde Pourquoi «écorcheur »?LesPies-grièchessenourrissentdegros Un thrillerengarrigue… Pie-grièche éorheur . vec d’autres consœurs,laPie-griècheécorcheur Il s’agit là de l’une des conséquences de Pie-grièche ’empalement

bordelaise sont toutes présentes sur la commune. bordelaise sonttoutesprésentessurlacommune. verte etjaune,laCouleuvrelisse,vipérineou de répartitioncesdeuxespèces. lelittoral, Sur commune deLaPaluddonneainsil’exempled’unchevauchemententre lesaires région. notre dans la Couleuvre montagnarde verteetjauneestremplacée parlaCouleuvre deMontpellier. La plus d’affinité longissimus) viridiflavus)etlaCouleuvre d’Esculape(Zamenis verte etjaune(Hierophis (Malpolon monspessulanus) espèce d’affinité méditerranéenne, avec la Couleuvre Sur lacommunedeLaPalud-sur-Verdon secôtoientlaCouleuvre deMontpellier sexe et l’étatgénéral duserpent observé… assez subjectif et qui est soumis à forte variation suivant l’âge, le longue. Attentiontoutefois, laformeducorpsest uncritère quireste plus beaucoup aussi mais mince plus et effilée plus couleuvre, la à vipère esttrapue,detailleinférieure à80centimètres contrairement une pupilleenfenteverticale commecellesd’unchat.Engénéral,la aplatie, possèdentgénéralement depetitesécaillessurlatêteet, pupille ronde ;tandisquelesvipères ontunetêtetriangulaire et sur ledessusdelatête leurdonnantunaspectcuirasséet,une Les couleuvres possèdentunetêteplutôtovale,degrandesécailles d’une vipère? Comment différencieretreconnaîtreune couleuvre ouleuvre La Couleuvreàcollier,lad’Esculape, Couleuvres Couleuvre deMontpellier Michel Gastaldi 57 Landes Pelouses d’altitude Au nord, trois puissants massifs dominent le village de La Palud-sur-Verdon : le Montdenier (1750 m), le Chiran (1905 m), et le Mourre de Chanier (1930 m). Les lignes de crêtes de ces sommets se dessinent très nettement et, le soir, entre chien loup, donnent un visage alpin à ces hautes terres de Provence.

De longues barres rocheuses cloisonnent des petits terroirs perchés ; des sommets arrondis et pelés dominent les vallons. Sur le flanc des montagnes, sont plantés de petits hameaux dans lesquels la vie s’accroche avec ingéniosité. Tout là-haut, c’est le royaume des étoiles, un des derniers endroits où, loin de la pollution lumineuse, le ciel laisse encore voir ses astres. C’est aussi la terre des pastres et de leurs bêtes qui, depuis la nuit des temps, entretiennent ces pelouses.

Le tapis herbacé d’altitude est constitué de plantes très appétantes qui, depuis toujours, ont été pâturées par les troupeaux ovins et caprins, durant la saison estivale et les premiers mois de l’automne. Comme les landes et la garrigue, leur genèse est intimement liée à la hache du bucheron et à la dent du bétail. Si ces pelouses n’étaient pas pâturées par les brebis, ces formations végétales rases tendraient rapidement à évoluer vers des landes denses et finiraient par se boiser.

Ces pelouses sèches et herbeuses sont agrémentées de fleurs colorées et piquetées d’arbrisseaux tordus par le vent. Leur originalité tient aux contrastes qu’elles supportent un hiver froid souvent rigoureux, avec un enneigement irrégulier, des vents qui les décoiffent et une sécheresse estivale prononcée.

Le tapis herbacé d’altitude est constitué de plantes très appétantes

58 © David Tatin 59 60 appauvrir au profit exclusif des grandes graminées souvent indésirée parles indésirée souvent graminées bergers. grandes des exclusif profit au appauvrir À l’inverse,unechargeetconduitedutroupeau maladaptéespeuventles pâturage parlesbêtesestessentielaumaintiendelabiodiversitéqu’ellesabritent. Ces pelousessontnéesd’anciennesdéforestations dePinssylvestres. Le allures steppiques,écorchées etcaillouteusesparmoments. par endroit parlerouge d’unlisdePompone(Liliumpomponium).Ellesontdes adrets calcaires montagnards. Ce sont des pelouses rases et fleuries, rehaussées Les pelousesécorchées neserencontrent quedanslesAlpesdusud,sur A L ’astragale toujoursverte voine toujourserte ou rocailleuses Pelouses écorhées Astragalus sempervirens Avoine toujoursverte épines acérées. forme declocheetsesnombreuses au blanches fleurs l’Astragale toujoursverte, avecses on voitapparaître uneautre espèce, Lorsque lapenteestmoinsforte, sud deChanier. genêts etcouvre aujourd’hui lespentes est associéeauxlandesàbuiset selon lasaison.L feuillage decouleurbleuâtre àjaunâtre très facilement à sa grande taille et son Cette grandegraminéesereconnaît touffes d’Avoine toujoursverte. sud, sont colonisées par de grandes Les pentes plutôt raides et, d’exposition ’Avoine toujoursverte calice* velu en pas d’accordavecça. dit quelefeufavorise sondéveloppement,maisjenesuis pelouses, ellegagnedu terrainpartout!LeCERPAM*me les prairiesdefaucheenfrichemaisaussi enhautdansles revient toujours. brûler autrefois.Aujourd’hui,ellesontbeaulemanger,ça sont jeunesaprèslefeuauprintemps, caronlafaisait l’hiver quandilyaplusriendevertou quandlespousses surtout pourlemulet.Lesbrebismangentaudébutde la couper,allongerlefoinetdonnerauxbêtes.C’était ma grand-mèreellemontaitlà-hautsurlespentespour il n’yavaitplusrienetquandellen’avaitdefoin, Ça nevautpasgrand-chose, l’avoine, maisquand L’avoine envahi lespâturages:enbasdans Armand Ferrando © MIJCValensole 61 Pelouses d’altitude 62 et calcaires. EllepoussedesAlpes-de-Haute-Provence jusqu’auT Cette jolie plante relativement rare fleurit de mars à juin dans les prairies subalpines toutefois, sonbulbeesttrèsvénéneuxetéquivautàdelacigüe. sont grandesetpendantes,cequiluidonnedesalluresAttention delanterne. (fritillaria tubiformis) est pourpre rougeâtre avec de jolis motifs en damier. Ses fleurs bulbeuses* élégantes,glabres Les fritillaires appartiennentàlafamilledesliliacées.Cesontplantes petites coloniesoudemanière isolée. magnifique Fritillaire duDauphiné(Fritillariatubiformis). en gradinssontcoloniséspardespelousesàSeslériequihébergentparfoisla Les pentesd’expositionplutôtnord oulesfalaisesformantdepetitsamphithéâtres Fritillaire duDauphiné Pelouses engradis Fritillaria tubiformis avec une tige assez fine. La fritillaire La fine. assez tige une avec Dauphiné du yrol, souventen nervures trèsmarquées etpoilues. sont entières, trèsépaisses,ovales,aux sans très particulière desesfeuilles.Cesdernières se reconnaît la forme à grâce difficulté aucune blanches fleurs Cette renoncule d’altitudeauxdélicates les protège davantagedufroid etduvent. tout au fleurissent qui et acides début duprintempss’installentdansdepetitescombesoùlacouverture neigeuse sols les aiment qui plantes les plateau, le Sur secteur delacommune:leplateauPeire Naisse. petit seul un sur combes ces retrouve On alpine. d’influence flore une accueillent Les combessommitalesetlescouloirsfroids oùlaneigepersistepluslongtemps Gagée deBurna Renoncule deKüpfer Pelouses descombesàneige Ranunculus kuepferi Gagea reverchonii Degen petite taille. Gagée jaune(Gagealutea)maisestdeplus Gagée després(Gageapratensis ) ouàla en se termine capuchon. Elleressemble beaucoupàla et l’inflorescence largement cloche. Safeuilleuniqueestétroite, dépasse plus souventuneétoileet,rarement, une fleurs des jaunes. Ellesontsixtépales*libres, formantle toutes ont gagées les blanches, fleurs à espèces deux ou d’une l’exception À t 63 Pelouses d’altitude 64 quelques sedumsetorchidées separtageleterrain. enombelle,Anthyllidedesmontagnesetvulnéraire,Ornithogale de vent:Globulaires àfeuillescordées, Potentillescendrées,Coronilles minimes, bourrasques les supporter pour sol au amarrées bien fleurs petites de poussent superficiels, plus sols gels et dégels au printemps et la sècheresse durant l’été. des sur implantées sont balayées par les vents, régulièrement déneigées l’hiver, pelouses supportant à la fois des les crêtes, les Sur © MathildeGrange Vulnéraire desMot Anthyllis Montana Pelouse descrêtesventées acidulé debonbon. elles gardent d’ailleursbiencegoûtfruitéet framboise. Séchéesetutiliséeseninfusion forment un globe et répandent une odeur de groupées roses fleurs Ses rouge-purpurine. et tapisselespelousesd’altitude desacouleur d’août mois jusqu’au mai de fleurit Elle doux. toutes veluesetd’unvert-blanchâtre très Ses feuilles sont composées de folioles ovales, C’est uneplantevivacebasseetrampante. agnes Sur ces pelouses rases de montagne. chenille serepaît d’orpinsetdejoubarbes.C’estunpeul’emblèmedespapillons sur sesailespostérieures. Ilvoledanslespelousesrocailleuses d’altitudeoùsa ocelles rouges,denoiretpupilléesblancsedessinent ouoranges,cernées bordure. Àl’extrémité, l’aile estdépourvued’écaillesetsembletranslucide. Ses ailesantérieures sont tachetées denoiravecune légère suffusion grise en L Parnassius apollo)estunbeauetgrandpapillond’unblanccrémeux. ’Apollon (Parnassius raison. a d’ailleursdisparu dumassifdesCévennes,sans doutepourcette peu àdans le contexte de réchauffement climatique. les populations plus basses en altitude (600 à900m) s’éteignent Aucune étuden’estmenée surcepapillonmaisilestàcraindre que espèce révélatrice duréchauffement climatique L ’Apollon Parnassius apollo L ’espèce Des 65 Pelouses d’altitude 66 blanc. UnCroupion blancquileuravalulesobriquetbienlocalde«culblanc». rocher, agitantsanscesseleurqueueetdévoilantparlàmêmecroupion attentif, vousremarquerez cespetitsoiseauxsurexcités, volantderocher en Si vousmontezauportaildeBlieuxàlabellesaison,etsiêtesuntantinet territoire avecpugnacité. etquelquepeubelliqueux,vouslesverrezVirils chasserleursconcurrents deleur de lainemouton.Vous apercevrez plusvolontierslesmâles,démonstratifs. qu’il gagnelespelousesd’altitudepourynicher. Lenid,ausol,estsouventgarni Il arrivedansnoscontréesdèslemoisdemars,maisc’estsurtoutàpartird’avril sourcils blancs. et à sa queue qui se termine par un Moineau domestique.Auvol,ilestfacileàreconnaître grâceàsoncroupion blanc Le T © DavidTatin raquet Motteuxestunoiseaudetaillelégèrement supérieure àcelledu Traquet motteuxou«culblanc» T noir inversé. Les deux sexes présentent des d’altitude. prédilection sontlespelousesetgarriguesouvertesentre 1000et2150m L inoffensive pourl’homme. et lezigzagplusréguliermieuxmarqué sursondos,maiselleesttotalement d’Europe. Elleressemble fortementàlaVipère aspic,lenezretroussé enmoins La Vipère ursinii, Bonaparte 1835) est d’Orsini la (Vipera plus petite vipère ’espèce n’estconnueenFrancequedanslesPréalpes.Seshabitatsde V le lieu et le type de milieu où vous auriez observé une potentielle A à l’hectare. individu pourdespopulations présentantunedensitéde5individus qu’il faudraitauminimum 60heures deprospection pourvoirun supposer qu’unepetite population aitpusemaintenir, onestime sont aujourd’hui très fragiles car de petite taille. recherche, l’espècen’aplusétérevue… LespopulationsenFrance les collections.Depuis,malgrédesheures etdesheures de et envoyéauMuseumd’histoire naturelle deParispourintégrer Knoepffler dans lesecteurduMourre de deChanier, unspécimenaétécapturé nom du herpétologue un par Découverte ! 1978 de La dernièreetseulementiondeV Si vousavez dutempsetunebonnevue ipère d’Orsini. Contact :[email protected] vis auxamateurs, pensezàprendre unephotoetànoterla date, Vipera ursinii Vipère d’OrsiniouvAsc ipère d’OrsinidansleV Vipère aspic Dans le erdon date V erdon, à 67 Pelouses d’altitude 68 disparu. Je pensequec’estàcause despatous. avait bien unecentainemais aujourd’huiellesont presque dépérir lorsdesalongueretraite hivernale. doit seconstituerdesréservesdegraissependantlabellesaisonpournepas aumoinssixmois par an,elle chemin ne sontpas négligés. Comme elle hiberne à sonrégimevégétal:vers,larvesd’insectesousauterelles qu’ellecroise surson et déterre bulbesouracines.Lamarmottefaitdetempsendesentorses agrémente souventsonrepas defruitsoubaies.Àl’occasion,ellecreuse lesol son fleurs, de couvre se menu s’enrichit de trèfle, du lotier alpine corniculé, mais aussi d’ombellifères. En été, elle pelouse la Quand fétuque. la particulièrement Au printemps,elleconsommesouventdesgraminées;apprécietout Rongeur herbivore, lamarmottenesenourritpratiquementquedevégétaux. élisent souventdomiciledanslespierriersenbordure deprairies. Il fautquelesolsoitmeuble,facileàcreuser, pastrop instablecependant.Elles aux rayonsdusoleil.Ellesrecherchent doncdespentesbienorientéesausud. Les marmottesaimentlesaires dégagéessurlespelousesd’altitudeetsechauffer les éboulisquelquesmarmottesauxaguets. En été,depuislalignedecrête,vouspouvezentendre etparfoisapercevoir dans u Praou, il y en Avant ilyavaitplus de marmottes.AuPraou,ilyen Marmottes Jacky Boyer ubacs au-dessusdeN auvin. au niveaudelahêtraie etàlafailledeBarbin.Dansles dans moncarniermais j’enaivu.Jelesentendaischanter fermeture desmilieuxestsansdoutelaprincipalecausedesadisparition. effectués voilà plusieurs années n’avaient permis de contacter qu’un seul coq. La plus qu’unsouveniràcourtterme.SurlemassifduMontdenier, lescomptages fortement. Àpartquelquessecteursoùilsemaintientencore, ilneserasansdoute Le Tétras-lyre, encore appeléPetitCoqdeBruyère, voitsespopulationsrégresser Par contre le tétras-lyre, le petit coq, j’en ai jamais eu Par contreletétras-lyre,petitcoq,j’en aijamaiseu Le Tétras-lyre Tétras-Lyre Michel Gastaldi 69 Pelouses d’altitude Falaises, grottes & avens Petites fissures, interstices dans le rocher fracturé, vires et replats, abris sous roche, cavités : le moindre entrebâillement rocheux est une opportunité pour la biodiversité. Le végétal s’infiltre pour puiser les faibles ressources existantes, les oiseaux peuvent y nicher, les insectes et les reptiles y trouver leur nourriture.

La commune de La Palud-sur-Verdon compte plusieurs grottes et gouffres, expressions du travail de l’érosion. Les eaux d’infiltration et les eaux souterraines sont parvenues avec le temps à creuser le calcaire, créant ainsi des galeries, des grottes désormais habitées par des espèces recherchant la quiétude. Au sein des gorges, se manifeste une ambiance fraîche liée à l’ombrage des falaises mais également à l’humidité atmosphérique. La hêtraie forme de belles coulées dans les pentes nord et les clues, associée à un cortège floristique d’origine atlantique ou subatlantique : Scolopendre et fougères en tous genres, If… A contrario, sur les falaises ensoleillées poussent des plantes qui aiment se faire dorer au soleil comme les genévriers.

Bien que les milieux rupestres soient parmi les plus préservés de l’impact de l’homme ; depuis longtemps les Paluards descendent dans les gorges : autrefois pour chercher du miel, du tilleul, des racines de buis ou de cade et aujourd’hui pour le plaisir de l’escalade. La Palud-sur-Verdon compte plusieurs grottes et gouffres, expressions du travail de l’érosion 70 © David Tatin 71 72 d’abord decouleurvertedeviennentrouges ladeuxièmeannée,àmaturité. et ilestsempervirent*, c’est-à-dire quineperd passonfeuillagel’hiver. Sesfruits C’est unarbustede1à5m.Sesrameauxportentdesfeuillesenformed’écaille piquant quelesgensduterroir appellentleCadeendormi. matorral plusoumoinsdenseàGenévrierdePhénicie,genévrierdressé non Dans lesrocailles, surlesgrandesparois calcaires oulesvires sedéveloppeun d’escalade, quitte àfaire undétour. important d’éviter delescouperlorsque l’onéquipeune voie Un vieilarbre estune trace de l’histoire inestimable. Ilestdonc espaces vierges terrestres. l’Homme. Certainesforêtsdefalaises seraientparmilesderniers Nord. Eneffet, lesgrandesparois ontpeuététransforméespar les plusvieuxd’Europe etparmilesplusanciensdel’hémisphère dépassent lemillénaire !Cesontpeut-être lespeuplementsd’arbres très grandsmaispourtantparfoisanciens. Certains individus des faillestrèsétroites etsurdessolstrèspauvres. Ilssontrarement Les genévriersontunecroissance trèslentecarilspoussentdans témoins destempsanciens Genévrier dePhéicie Sur lesf alises… Genévrier dePhénicie jamais entenduparler. faire attentionauxpoules.Maislesvautours,jen’enavais au nidpendantenviron 4mois,ilneseraadultequ’àl’âgedeà6ans. mars-avril, la femelle pond 2 oeufs blanchâtres tachetés de brun. jusqu’à 5aires, utiliséesparfoissurplusieursgénérations.Chaqueannéeen mousse, généralementenfalaises.Lescouplesunispourlaviepeuventavoir Son nid,appeléaire,de estconstruitdebranchesetd’herbes,aufondgarni reptiles. des pelouses:lièvres, dejeuneschamois,desoiseaux,marmottes, pentes avecéboulisenaltitude.Ilschassentgénéralementcoupleau-dessus L aux ailes de plus2mètres. Sonplumagesombre estuniformeavecdestachesblanches couvrent lanuqueetl’occiput*.Sesaileslargesarrondies ontuneenvergure L ’aigle royal estunrapacehabituellementsédentaire quivitdans les falaises ou les ’aigle royal, estappeléaussi aigledoréàcausedelacouleurdesplumesquilui es aigles il y en avait et des faucons aussi, il fallait Des aiglesilyenavaitetdesfauconsaussi,fallait Aigle roy Aigle Royal al Armand Ferrando L ’aiglon restera 73 Falaises, grottes & avens 74 Armand en fouillantdanslesarchives A contrario, une espèce n’y figurait pas encore et pour cause, le cause, V etpour encore pas figurait n’y espèce une contrario, A exceptionnel. ainsi quel’AigledeBonelli,nosjoursvisiteurpassage historique enProvence etnotammentdanslesgorges duV fourmilier. Ilcitel’Aigleroyal dontlaprésenceesteffectivement la FauvetteOrphée,pitchou,l’AlouetteluluouleT les habitants, notamment le la plupart des espèces observées en 2014 sur la commune avec pouvaient êtreOnyretrouve nicheuses,depassageouhivernantes. espèces 64 identifié d’oiseaux. Cettelisteregroupe indifféremment ainsi lesespècesqui avait Il alentours. ses et Chauvets des observations effectuées au coursdel’année 1979 surlesecteur la listequ’avaitdresséeFrançoisSAGOT unornithologue, autour Fauve,réintroduit prèsde20ansaprès. Ferrando, chauvetian,a hérité d’un document précieux Aigle deBonelli Bruant fou, la Pie-griècheécorcheur, , deses erdon orcol : présence, levautourfauvecontribueàl’éliminationdes carcasses enmontagne. Sa vue perçante lui permet de repérer les cadavres à haute altitude. trouve danslesestives,maisaussid’animaux sauvages commelechamois. cuvette. Ilsenourritdebêtesmortestellesquelesmoutonsou leschèvres qu’il sylvestre, debuispourfaire sonnidavecdel’herbeetlamoussepour ou unevire souventbienabritée.Lecoupleutilisequelquesbranchesdepin Le Vautour fauvenichedanslesfalaises.Lenidestsituéunecavitérocheuse Vautours fauvessontnésdansleVerdon. réintroduit danslesgorgesduVerdon entre 1999et2004.Depuis2002,170 Envol, lent. vol plané sa queue,trèscourte,permetdeledistinguerl’Aigleroyal. Cerapaceaété son par identifiable aisément est Il duveteuses. plumes sombre. Ilestdecouleurfauve.Soncoureptilien émerged’unecollerette de Le Vautour fauveadelonguesetlargesailesunecourtequeuecarrée les jeunes oiseaux. durant lesquelles ilestpossibledegrimper sansmettre en danger Dessus sont indiquées lespériodesde reproduction etpériodes affichettes des ont étéposées parlesjeunesduclub d’escaladeLeilagramusas . nichent, vautours les où d’escalade voies les Sur sauter danslevideavant denesavoirsuffisammentbienvoler. ses poussins qui risquentdemourir. Lesjeunes peuvent aussi peuvent se refroidir ou bien il ne pourra pas nourrir correctement Si unvautoureffrayé quittesonnidtrop longtemps,sesœufs quelques recommandations V autour Fauve ©David Allemand De par sa 75 Falaises, grottes & avens 76 femina) oulePolypodeintermédiaire (Polypodiuminterjectum). expansa), laFougère mâle(Dryopteris filix-mas), laFougère femelle(Athyrium filix- développement de fougères exubérantes comme le le développementd’unépaistapisdemoussesquirecouvrent lefondet condensation induisentunehumiditéimportante.Cesconditionspermettent le fondd’oùunetempérature toujoursplusfraîcheetlessuintementsliésàla des parois, delaprofondeur del’aven,lesrayonssoleiléclairent trèsrarement Sur leplateaudeBarbin,aucreux del’avenduGrand-Ducfaitdessurplombs que niçois mais, quisait. dilatata dansles Alpes dusud, sauf trèslocalementdans lesvallons de manière abrupte. secondaires* desesfeuilles serétrécissentprogressivement etnon haute altitude. D’une part car ses qu’il s’agissaitduDryopterisexpansa bien qu’onnesoitpasà très Après examendesdifférentes fougères, lesbotanistes conclurent parois etlefonddel’aven. importants auvuedel’importancedesBryophytesquitapissentles hêtraie. plateau deBarbinà1200md’altitude,toutproche d’unebelle par desspéléologues,ilsontpuprospecter unavensituésurle sont misentêted’explorer lesavensdelacommune.Accompagnés Christophe BonnetetLaurence Foucaut,tousdeuxbotanistesse Dans l’espoirdetrouver unefougère assezrare, leDryopterisdilaté, desspéléologuesetbotanistes Dryopteris dilatata estd’unvertplussombre ; d’autre partcarles Dans cette faille, les suintements doivent être relativement Dans lesavens, lesgrottes… Nous n’avons donc toujours pas de écailles* étaient assez claires, alors Dryopteris étalé (Dryopteris Dryopteris divisions secondaires, tige delafeuille,lelimbe*,estunpeucoriaceetdépourvuepoils. Les feuilles Ses feuilles,de5à10cmlong,sontengénéralappliquées contre lerocher. La population uniqueaumonde,isoléeetfragile. reste stable. la chaleurdusoleilestrestituée pendantlanuitparle rocher, etl’humiditédel’air températures, de fluctuation de moins a y il roche, la de anfractuosités les Dans dans lesgrottes, sousdessurplombsrocheux, dansdesparois ombragées. se développedepréférence àl’ombre. Ellepousseentre 600et800md’altitude, La DoradilleduVerdon aimelesambianceschaudesdesroches calcaires mais ses feuilles,lerachis*,estentièrement verteetsoudéeàlafeuille. parois ombragées susceptibles d’héberger cette fougère. comme du V Elle estprésente surunegrandepartie desfalaisesdugrandcanyon quelques chiffres Doradille duVerdon erdon eton lasoupçonnedansles petitscanyonsetravins Dolichaupode deAzam Angouire, Mainmorte,Baou,Cabrielle quioffrent Ferné, des les pennes*, sont grossièrement dentées.Lanervure principalede longues pattes. surprend parsapresque transparence etsestrès seules àvivre dansdesgrottes. Activelanuit,elle Les sauterelles dugenre Dolichaupodasontles occidentales etnullepartailleursaumonde. qu’onnetrouvecavernicole quedanslesPréalpes de Azam (Dolichaupoda azami ) est une sauterelle Autre habitantétrangedesgrottes, leDolichaupode dans lesgorgeselleconstitueune des glaciations.Aujourd’hui réfugiée plante quiauraitsurvécuàl’époque rare, elleestprotégée. Ils’agitd’une monde. Commeelleestextrêmement trouve nullepartailleursdansle du Verdon. C’est-à-dire qu’on ne C’est une petite fougère endémique aussi appeléelaDoradilleduVerdon. falaise estlaDoradilledeJahandiez, La plusremarquable desplantesde 77 Falaises, grottes & avens Simone se souvient : La Palud-sur- Portraits d’habitants Verdon pour moi ce sont les vacances et l’enfance. Mes grands-parents habitaient le quartier de l’hôpital sous neige, le printemps un peu plus pluvieux le cimetière. En hiver sur la Grau, la et verdoyant et enfin l’été est chaud et petite Grau, on faisait de la luge. Ça ensoleillé. Mes saisons préférées sont n’était pas construit à l’époque. Après le printemps et l’automne, ce sont des la mi-septembre, nous allions volontiers saisons calmes mais vivantes. aux champignons. Ici c’est surtout Je ne connais pas grand-chose à les sanguins qui sont prisés. Mes la faune et la flore mais je vais quand parents les faisaient au vinaigre, ensuite même aux champignons ! Je ramasse on vendait les bocaux à l’épicerie des sanguins et des chanterelles Colombet . L’épicerie Colombet se surtout, mais aussi des petits gris. situait dans les locaux où aujourd’hui Régulièrement Océane récolte les © Franck Rozet sont installés « Les paniers du Verdon », herbes aromatiques qui lui servent à juste sur votre gauche en entrant dans Simone Corotti le village depuis Moustiers-Sainte- © Franck Rozet cuisiner : le thym ou le romarin. Il suffit de sortir de chez soi avec un couteau, Marie. En juillet, nous allions cueillir des fraises et des framboises sur Barbin, se Océane Balestrière on en trouve partout ici. Simone est née le 15 décembre 1943 baigner dans le Baou ou marcher sur le à la Besse-sur-Issole dans le Var à Depuis peu Océane se lance dans la sentier Blanc-Martel. Océane est née à Tarbes en 1987 mais côté de Toulon. C’est sa maman, poterie. Je travaille l’argile et le grès. a grandi à Gap dans les Hautes-Alpes. Gabrielle Philip qui était originaire de La J’aime ça et cette activité me permettra Simone nous livre ses impressions Elle est arrivée à La Palud-sur-Verdon Palud-sur-Verdon. Ses parents, tous de vivre ici toute l’année et de travailler sur l’évolution de la commune pour y travailler comme saisonnière dans deux enseignants, ont fait leur carrière et s’interroge. Il y a eu un grand chez moi, dans mon atelier. Portrait s de v illa g eoi la restauration. Elle qui ne devait passer sur le littoral varois. À leur retraite, ils renouvellement de la population et des que l’été dans les gorges du Verdon reviennent s’installer dans le village natal activités durant les dernières décennies. est finalement restée plus longtemps ! de Gabrielle à La Palud-sur-Verdon. Mes En dehors du village, ça s’est beaucoup Océane s’est installée à Châteauneuf- frères ont été mis à l’école à La Palud- construit mais sinon je ne remarque les-Moustiers, avec son compagnon qui sur-Verdon pendant l’accouchement de pas de changements majeurs dans les est maréchal-ferrant, où ils élèvent leur ma mère. J’ai une sœur et deux frères, paysages. Il y avait peut-être plus de petite fille qui a maintenant trois ans. je suis la troisième. fruitiers : des noyers, des amandiers, des cognassiers, des poiriers, des Je suis restée à La Palud-sur-Verdon à Quant à Simone, après des études pruniers Perdigones qui font des prunes la fois car j’aime beaucoup les paysages d’éducatrice dans le Lot à Figeac, elle petites et violettes. mais aussi pour l’ambiance qui règne au a travaillé durant quatre ans en maison village. Ici il y a une véritable entraide et d’enfants puis dans les assurances à une vraie solidarité entre les habitants, Draguignan. À la retraite, tout comme peut être car nous ne sommes pas ses parents avant elle, elle regagne le nombreux et qu’en hiver il faut se serrer village de La Palud-sur-Verdon avec les coudes. son mari. Ça fait treize ans que nous sommes installés ici, sur la place de Je trouve que les saisons sont plus l’église. Mais nous trichons un peu marquées ici qu’ailleurs. L’automne est et passons généralement les mois coloré, l’hiver rude avec parfois de la de janvier, février et mars dans le Var. L’hiver il n’y a personne ici. Il me faut 78 quand même un peu d’animation ! 79 mères, des sortes de pâquerettes et des très amère. Les enfants ramassaient les pois de senteurs aussi… Les groseilles narcisses, c’était un vrai cauchemar, à maquereaux, on les mangeait. C’était mais, on était forcé par les parents. Il notre petit plaisir. Il y en a plusieurs nous arrivait aussi de récolter les roseaux, sortes : il y a les muscats ou les vertes. le houx et le gui pour Noël bien sûr, les Les muscats, avec la joue rouge, c’étaient cornouilles par simple gourmandise. les plus sucrées et les plus grosses. On Michel trouve quand même que le paysage faisait des kilomètres gamins pour les de son enfance a beaucoup changé. ramasser pour le goûter. Le paysage s’est fermé au profit du pin Après s’être marié, Armand se fit sylvestre. En 20 ou 30 ans, les forêts de cantonnier pour assurer un revenu à sa pins se sont étendues sur les parcelles famille. Il fut nommé à Valensole mais qui n‘étaient plus cultivées. Parce qu’on retourna dans sa montagne dont il avait ne fauche plus les prés dans la plaine, les gardé la nostalgie. Dès que j’ai pu, je suis roseaux du marais ont gagné du terrain. revenu à La Palud pour être berger. C’était Le paysage évolue constamment. Qui © Franck Rozet © Franck Rozet dans les années soixante-dix. Je prenais sait ce à quoi il ressemblera demain ? Armand Ferrando des congés et je faisais les saisons de Michel Gastaldi Les forêts de pins sylvestres aujourd’hui tonte, aux ciseaux puis à la machine. Je sont en train de mourir, peut être que le gagnais quatre sous et je leur demandais chêne va reprendre le dessus ! C’est plus Armand est né à Digne-les-Bains, à la Michel est originaire de La Palud-sur- deux anouges*. Il se constitua ainsi un anecdotique mais les Cyclamens par maternité. Mon cas est un peu spécial, ma Verdon. Mon père était de Toulon, il était troupeau et put vivre du métier. Armand exemple, c’est étrange, mais je n’en vois mère travaillait à Moustiers, comme bonne alors charbonnier, quand il a décidé de a passé sa vie à observer ses bêtes. Et plus. Question enneigement, ce n’est pas de ferme, valet plutôt. Comme elle n’était se sédentarisé à La Palud-sur-Verdon. Il grâce à elles, il connaît les plantes. Je me facile à apprécier. Il y a des années avec pas chez elle, ils l’ont emmenée à Digne, s’est installé comme agriculteur : il avait suis toujours intéressé aux plantes que peu de neige, d’autres plus enneigées. enfin je suppose. Son grand-père, italien, des moutons, des chèvres et quelques mangeaient les bêtes. C’est obligé, c’est Mais dans l’ensemble je dirais que les faisait le rétameur ambulant. Un jour, dans cochons. Ma mère, elle était d’Embrun. le métier qui veut ça. Celles qui profitent chutes de neige sont moins fréquentes l’année 1924, alors qu’il était de passage Gouvernante, elle est venue travailler chez Portrait s de v illa g eoi aux moutons, celles qui ne profitent pas, qu’il y a cinquante ans en arrière. En 1909, dans le coin, il a vu cette maison à vendre mon oncle. C’est comme ça qu’ils se sont celles qu’il faut manger maintenant, celles on a eu un manteau de 1 m de neige aux Paluds sur la commune des Chauvets rencontrés. qu’il faut manger plus tard, ce qui craint, cumulé et en 1 978 de 1 m 20 avec 80 cm (aujourd’hui rattachée à la commune de ce qui craint pas, l’herbe d’adret, l’herbe Dans les années 1970, après avoir travaillé en une seule nuit ! La Palud-sur-Verdon), ils décidèrent, lui et d’ubac. dans le département et jusqu’en Corse son frère, de l’acheter. C’est dans cette Michel est passionné par la faune et Avec les années, il a vu sa montagne comme boulanger, Michel revient à La maison aux Paluds à côté du petit marais spécialement par les amphibiens et les changer… Depuis 20 ans, je constate Palud, s’y installe avec sa femme et se qu’il grandit au cul du troupeau et sous reptiles. Il a toujours eu l’œil. Observateur, qu’il y a de moins en moins d’herbe au lance dans la maçonnerie. Mais Michel l’œil bienveillant de ses grands-parents. il nous cite les espèces présentes sur printemps et de moins en moins d’eau. est aussi pêcheur, chasseur et cueilleur ! Mes grands-parents avaient des vaches, la commune. Ici vous trouverez quatre Avant, autour des cabanes de Chiran ou Autrefois on chassait les perdreaux, mais car c’est ce qu’ils avaient là-bas en Italie. espèces de crapauds : le commun, Chanier, tu arrivais à faucher un demi- maintenant beaucoup moins. Je chasse Après, on a eu des moutons. Je gardais le le calamite, le pélodyte ponctué et hectare. Aujourd’hui, l’herbe ne pousse le lièvre et le sanglier surtout. Du lièvre soir et le jeudi quand je n’avais pas école. l’accoucheur. Vous croiserez sûrement plus. Ça fait au moins deux mois qu’il n’a variable, j’en ai jamais vu et jamais chassé Je les aidais aux foins et je faisais l’estive aussi la grenouille rousse même s’il y en a pas plu. Les sécheresses de printemps mais il paraîtrait qu’il y en a sur le Chiran en été. Ma passion, c’est de garder les moins qu’avant. comme ça, c’était très rare à l’époque ou le Mourre de Chanier. Pour pêcher la moutons, les vaches je ne peux pas les sinon les gens, ils seraient tous morts ! S’il truite, je vais à Praou dans les vallons du voir… n’y avait pas eu plus d’eau au Plan et au Mourre de Chanier, dans le Baou, et dans Armand nous décrit les bois, les baies Chauvet il n’y aurait pas eu la vie. Au Plan, le Verdon. et les fleurs qu’il récoltait enfant dans ils avaient une source, ils se servaient tous Autrefois, on cueillait la lavande fine la colline. Pour faire les balais, nous au puits. Maintenant tu arrives à peine pour gagner quatre sous en la vendant coupions des branches d’amélanchier, on à tirer dix seaux ! Quant aux Chauvets, aux distillateurs. Ma mère cuisinait les cueillait la lavande et les narcisses pour c’était cultivé partout, les saules étaient pissenlits, la doucette et une chicorée 80 les vendre, des trolles pour la fête des taillés et le marais était fauché. 81 FaunE

Papillons de jour (Rhopalocères)

Famille Nom vernaculaire Taxons Lepidoptères Hesperiidés La Grisette Carcharodus alceae Le Comma Hesperia comma L’Hespérie de l’Aigremoine Pyrgus malvoides Le Némusien Lasiommata maera Le Satyre Lasiommata megera La Sylvaine Ochlodes sylvanus Papilionidés Le Flambé Iphiclides podalirius Le Machaon Papilio machaon Pieridés Le Gazé Aporia crataegi L’Aurore Anthocharis cardamines Le Marbré de Cramer Euchloe crameri La Piéride du chou Pieris brassicae La Piéride de la moutarde Leptidea sinapis La Piéride du navet Pieris napi La Piéride de l’ibéride Pieris mannii Le Fluoré Colias alfacariensis Le Souci Colias crocea Le Citron Gonepteryx rhamni Le Citron de Provence Gonepteryxcleopatra Lycaenidés Le Brun du pélargonium Cacyreus marshalli L’Azuré des nerpruns Celastrina argiolus Esp èce s Faune & Flore - in v entaire L a p alud- ur- erdon 2014 L’Argus frêle Cupido minimus L’Azuré bleu céleste Polyommatus bellargus Le Bleu nacré Lysandra coridon Le Bleu-nacré espagnol Lysandra hispanica L’Azuré du Mélilot Polyommatus dorylas L’Azuré de la Bugrane Polyommatus icarus L’Azuré de la Badasse Glaucopsyche melanops L’Argus vert Callophrys rubi Nymphalidés La Petite Violette Boloria dia Le Circé Brintesia circe Le Moyen/Grand Nacré Argynnis adippe

82 © D avid T atin 83 Le Sylvain azuré Limenitis reducta Coléoptères Le Sylvandre Hipparchia fagi Famille Nom vernaculaire Taxons Le Robert-le-Diable Polygonia c-album Le Fadet commun Coenonympha pamphilus Coléoptères Le Céphale Coenonympha arcania Cerambycidés Le Chlorophore soufré Chlorophorus varius Le Fadet des garrigues Coenonympha dorus Geotrupidés Trypocopris vernalis fauveli Le Myrtil Maniola jurtina Le Demi-Deuil Melanargia galathea Le Tircis Pararge aegeria Orthoptères La Grande Tortue Nymphalis polychloros Famille Nom vernaculaire Taxons L’Amaryllis Pyronia tithonus La Petite Coronide Satyrus actaea Orthoptères Le Vulcain Vanessa atalanta Gryllidés Le Grillon des champs Gryllus campestris

Le Grillon des bois Nemobius sylvestris Papillons de nuit (Hétérocères) Acrididés Le Caloptène ochracé Calliptamus barbarus Le Caloptène italien Calliptamus italicus

Famille Nom vernaculaire Taxons Le Caloptène provençal Calliptamus siciliae Lepidoptères L’Œdipode framboisine Acrotylus fischeri

Geometridés La Fidonie plumeuse Eurranthis plummistaria L’Œdipode rouge Oedipoda germanica La Phalène bordée Isturgia limbaria L’Œdipode turquoise Oedipoda caerulescens L’Etrille Perconia strigillaria L’Œdipode soufré Oedaleus decorus Noctuidés La Doublure jaune Euclidia glyphica Le Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus Notodontidés La Processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa Le Criquet verte-échine Chorthippus dorsatus Sphingidés Le Sphinx gazé Hemaris fuciformis Le Criquet des jachères Chorthippus mollis

Le Criquet des pâtures Chorthippus parallelus

Odonates (Libellules) Le Criquet des pins Chorthippus vagans Esp èce s Faune & Flore - in v entaire L a p alud- ur- erdon 2014

Famille Nom vernaculaire Taxons Le Criquet des mouillères Euchorthippus declivus Odonates Le Criquet glauque Euchorthippus elegantus Le Criquet des friches Omocestus petraeus Aeschnidés Anax empereur Anax imperator Le Tétrix déprimé Depressotetrix depressa Coenagrionidés L’Agrion jouvencelle Coenagrion puella L’Agrion porte-coupe Enallagma cyathigerum Le Criquet pansu Pezotettix giornae La Petite Nymphe au corps de feu Pyrrhosoma nymphula Tettigoniidés Le Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus

Cordulegastridés Le Cordulégastre bidenté Cordulegaster bidentata Le Dectique verrucivore Decticus verrucivorus

Libellulidés La Libellule déprimée Libellula depressa La Decticelle bicolore Metrioptera bicolor

La Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima 84 85 Tettigoniidés La Decticelle grisâtre Platycleis albopunctata Oiseaux La Decticelle carroyée Platycleis tessallata Famille Nom vernaculaire Taxons L’Ephippigère des vignes Ephippiger diurnus

L’Ephippigère terrestre Ephippiger terrestris Passeriformes

La Leptophye ponctuée Leptophyes punctatissima Prunellidés Accenteur mouchet Prunella modularis

Le Méconème fragile Meconema meridionale Alaudidés Alouette des champs Alauda arvensis Alouette lulu Lullula arborea Hémiptères Certhiidés Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla Motacillidés Bergeronnette grise Motacilla alba Famille Nom vernaculaire Taxons Pipit des arbres Anthus trivialis

Hémiptères Pipit rousseline Anthus campestris Cicadidés La Cigale commune Lyristes plebejus Pipit spioncelle Anthus spinoletta

Emberizidés Bruant zizi Emberiza cirlus

Mantoptères Bruant fou Emberiza cia

Famille Nom vernaculaire Taxons Bruant jaune Emberiza citrinella mantoptères Bruant ortolan Emberiza hortulana Chardonneret élégant Carduelis carduelis Empusidés L’Empuse commune Empusa pennata Fringillidés Bec croisé des sapins Loxia curvirostra

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina

Arachnides Pinson des arbres Fringilla coelebs

Famille Nom vernaculaire Taxons Serin cini Serinus serinus Arachnides Venturon montagnard Carduelis citrinella

Eresidés Eresus cinnaberinus Verdier d’Europe Carduelis citrinella Esp èce s Faune & Flore - in v entaire L a p alud- ur- erdon 2014 Laniidés Pie-grièche écorcheur Lanius collurio

Corvidés Corneille noire Corvus corone

Oiseaux Crave à bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax

Famille Nom vernaculaire Taxons Geai des chênes Garrulus glandarius Grand Corbeau Corvus corax Apodiformes Pie bavarde Pica pica Apodidés Martinet noir Apus apus Sturnidés Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris

Sylviidés Pouillot véloce Phylloscopus collybita

Pouillot de Bonelli Phylloscopus bonelli 86 87 Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla Charadriiformes Fauvette grisette Sylvia communis Laridés Goéland leucophée Larus michahellis Fauvette passerinette Sylvia cantillans Accipitriformes Fauvette orphée Sylvia hortensis Vautour fauve Gyps fulvus Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla Paridés Mésange à longue queue Aegithalos caudatus Falconiformes

Mésange bleue Cyanistes caeruleus Accipitridés Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus Aigle royal Aquila chrysaetos Mésange charbonnière Parus major Busard cendré Circus pygargus Mésange huppée Parus cristatus Falconidés Faucon crécerelle Falco tinnunculus Mésange noire Parus ater Strigidés Chouette hulotte Strix aluco Passeridés Moineau domestique Passer domesticus Tytonidés Bondrée apivore Pernis apivorus Turdidés Grive draine Turdus viscivorus Strigiformes

Grive musicienne Turdus philomelos Strigidés Petit-Duc scops Otus scops Merle noir Turdus merula Galliformes Monticole de roche Monticola saxatilis Phasianidés Caille des blés Coturnix coturnix Rossignol philomène Luscinia megarhynchos Perdrix rouge Alectoris rufa Rougegorge familier Erithacus rubecula Apodiformes Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus Apodidés Martinet noir Apus apus Rougequeue noir Phoenicurus ochruros Traquet motteux Oenanthe oenanthe Piciformes Hirundinidés Hirondelle de fenêtre Delichon urbica Picidés Pic vert Picus viridis Hirondelle rustique Hirundo rustica Pic épeiche Dendrocopos major Hirondelle de rocher Ptyonoprogne rupestris Torcol fourmilier Jynx torquilla Troglodytidés Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Vertébrés Columbiformes Columbidés Pigeon ramier Columba palumbus Famille Nom vernaculaire Taxons Esp èce s Faune & Flore - in v entaire L a p alud- ur- erdon 2014 Pigeon biset Columba livia Chiroptères Tourterelle turque Streptopelia decaocto Rhinolophidés Petit rhinolophe Rhinolophus hypposideros Cuculiformes Rongeurs Cuculidés Coucou gris Cuculus canorus Myoxidés Loir Myoxus glis Troglodytidés Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes Reptiles Turdidés Merle noir Turdus merula Lacertidés Lézard vert occidental Lacerta bilineata Grive draine Turdus viscivorus Lézard des murailles Podarcis muralis Tarier pâtre Saxicola rubicola Colubridés Coronelle girondine Coronella girondica Sturnidés Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus Couleuvre d’esculape Zamenis longissimus Natricidés Couleuvre à collier Natrix natrix 88 Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus 89 Glossaire Corail : Les coraux sont des organismes Érosion : action d’un agent qui ronge ; rudimentaires constitués d’un squelette fait d’être rongé. Ensemble des processus calcaire, ou polypier, sur lequel pousse, responsables de l’évolution des reliefs l’être vivant, ou polype. Avec les anémones engendrés par les déformations de l’écorce A de mer auxquelles ils sont apparentés, les terrestre (par ablation, transport et aussi Alcalin : Un milieu riche en bases est Bélemnite : Les bélemnites comme les coraux font partie des premiers animaux à accumulation). dit basique ou alcalin. Une base est un ammonites sont des céphalopodes ayant avoir peuplé les mers. Ils ont besoin, pour produit chimique qui, à l’inverse d’un vécu au Jurassique et au Crétacé. Ce sont se développer, de luminosité, d’une eau Espèce : (du latin species, « catégorie » acide, est capable de capturer un ou des mollusques, dont la tête est munie oxygénée, salée, et chaude. Aussi ne les ou « apparence ») : unité de base de la plusieurs protons ou, réciproquement, de de tentacules, appelés aussi bras. Leurs trouve-t-on que dans les régions tropicales classification des organismes vivants. fournir des électrons. fossiles ont une forme caractéristique en et à faible profondeur (moins de 50 m). L’espèce peut être définie comme la «balle de fusil». Parmi les centaines d’espèces qui existent, réunion d’individus apparentés présentant Alterne : se dit des feuilles qui sont beaucoup construisent des récifs. Après simultanément deux des couples de disposées de manière alternée de part Bessonière : certaines brebis donnent avoir sécrété les premiers éléments de critères suivants : et d’autre de la tige. À l’inverse, quand naissances à des jumeaux, qui se dit son squelette, chaque polype émet 1) même morphologie héréditaire et mêmes les feuilles sont opposées, cela signifie bessons en provençal. On les nomme des bourgeons qui deviennent d’autres caractères physiologiques ; qu’elles sont disposées par deux, au donc les bessonnières. polypes. Par bourgeonnements successifs, 2) répartition écologique et distribution même niveau, l’un en face de l’autre sur la colonie grandit en hauteur et en largeur. géographique identiques ; une tige ou un rameau. L’accumulation de colonies serrées crée 3) interfécondité entre ces individus et C des récifs coralliens. stérilité vis-à-vis de ceux d’autres espèces Anouge : agnelle (féminin d’agneau) d’un Calice : le calice est constitué par qui leur ressemblent. an. l’ensemble des sépales. Premier verticille D Eutrophisation : (du gr. eu « bien » et trophê

floral, il a un rôle protecteur de la fleur. Glo ss aire Ammonite : sous-classe éteinte de Voir Schéma d’une fleur. Doline : Petite dépression circulaire ou « nourriture ») désigne un déséquilibre mollusques céphalopodes. Les fossiles allongée caractéristique des régions de des flux de matières et d’énergie d’ammonites sont abondants dans les Cargneule : les cargneules ou relief karstique. On distingue les dolines de résultant de l’accumulation de matière sédiments marins jusqu’au Crétacé- corgneules, sont des roches sédimentaires dissolution, qui résultent de la dissolution organique dans une pièce d’eau fermée. paléocène. Les coquilles d’ammonites se carbonatées, aérées, poreuses et souvent lente et diffuse des roches calcaires par les Cette accumulation induit une très forte reconnaissent à leur enroulement plan, en brèche. De couleur jaune, brun, rouille, eaux qui stagnent quelque temps après les consommation d’oxygène qui, à terme, généralement spiral et serré. Leurs fossiles les cargneules forment des masses peu averses aux abords d’un point absorbant, peut provoquer la mort des organismes sont considérés comme d’excellents stratifiées et donnent des reliefs aux et les dolines d’effondrement, qui naissent du plan d’eau, dont la décomposition marqueurs chronologiques. Leur évolution allures de ruines. Ce sont des roches très de l’affaiblissement du sol au-dessus d’une consomme finalement le peu d’oxygène rapide fait d’elles d’excellents moyens de fréquentes du Trias alpin, où on les trouve cavité karstique. restant dans l’eau. L’apport de phosphates datation fine des terrains. Leur taille va de généralement à proximité des couches agricoles et urbains dans les eaux douces quelques millimètres, à plus de 2 mètres gypseuses ; elles jalonnent aussi les Drupe : Les drupes sont des fruits dont est une des principales causes de leur de diamètre. Les ammonites disparaissent surfaces de chevauchement. la graine est contenue dans un noyau dur eutrophisation. Il peut cependant également brusquement à la fin du Crétacé. entouré d’une partie charnue. Les baies s’agir d’un processus d’évolution naturelle, Chaume : le chaume désigne la partie de sont des fruits entièrement charnus dont par exemple d’un étang ou d’un lac vers B la tige des céréales restant en terre après les graines sont noyées dans la chair. une forêt. Cette évolution commence par la moisson ou le champ lui-même après le comblement progressif du lac qui se transforme ainsi en marécage, puis en Bassin versant, bassin d’alimentation la moisson. La chaume, du provençal E ou bassin hydrographique : ensemble chauma, désigne l’endroit où les brebis prairie et enfin en forêt. des pentes inclinées vers un même restent groupées, à l’arrêt, pendant les Eaux d’écoulement : eaux de pluie qui ne cours d’eau et y déversant leurs eaux heures chaudes de la journée afin de s’infiltrent pas et qui s’écoulent en surface de ruissellement. Ces bassins sont ruminer. du substrat pour rejoindre les rivières et les séparés par des lignes de partage des ruisseaux. eaux. Cône : le cône est l’organe reproducteur des Gymnospermes (conifères ou résineux par exemple). 90 91 F G O T Fleur (schémas) : Glabre : se dit d’un organe dépourvu Occiput : partie postérieure et inférieure de Tépale : un tépale est une pièce florale de poils ou d’autres excroissances à sa la tête. dont on ne peut pas dire s’il s’agit de pétale surface. ou de sépale, lorsque les deux ont la même P apparence. Guano : prononcé [gwano], provenant du quechua wanu, est le nom donné aux Pétale : un pétale est une pièce florale excréments des oiseaux marins et des qui entoure le système reproducteur des chauves-souris. Il peut être utilisé en tant fleurs. L’ensemble des pétales compose la qu’engrais très efficace, en vertu de sa corolle d’une fleur.Voir Schéma d’une fleur. grande concentration en composés nitrés. Peuplement forestier : terme utilisé par les H forestiers. Le peuplement forestier est une partie de forêt se distinguant des parties Hampe florale : tige qui porte les fleurs avoisinantes par l’âge, la composition et d’une plante. À ne pas confondre avec une la structure (strates arborée/arbustive) des inflorescence qui se compose de la hampe arbres qui y poussent. Sa surface doit être florale, mais aussi des fleurs. suffisante pour faire l’objet d’un traitement Hygrométrie : l’hygrométrie caractérise forestier particulier. En pratique, pour l’humidité de l’air. À savoir, la quantité pouvoir parler de peuplement forestier, la d’eau sous forme gazeuse présente dans surface concernée doit être a minima de l’air. Elle ne prend pas en compte l’eau l’ordre de quelques ares à 0,5 hectare.

présente sous forme liquide ou solide. Glo ss aire Précipitation : terme de chimie qui désigne L le passage à l’état solide du, ou des solutés d’une solution. Lyre : désigne le collier en bois de la sonnaille. La plupart des colliers fabriqués S en Provence ont pour caractéristique d’être coudés « en lyre », contrairement aux Sédimentaire : les roches sédimentaires sonnailles droites. proviennent de l’accumulation de Fougère (schémas) : sédiments, c’est-à-dire d’éléments solides (morceaux de roches ou fragments M minéraux, débris coquilliers...) qui se Matorral : fourré, zone occupée par des déposent le plus souvent en couches ou buissons et des broussailles en milieu lits superposés, appelés strates. méditerranéen. Sempervirent, ente : du latin semper virens « toujours vert ». Plante sempervirente, qui N conserve un feuillage vert toute l’année. On Nappe phréatique : nappe d’eau dit que son feuillage est persistant. souterraine que l’on trouve à faible profondeur et qui permet aux végétaux de Sépale : les sépales sont généralement s’alimenter en eau. verts et composent le calice qui supporte la corolle de la fleur. Parfois, ils ont la structure Nodule : concrétion centimétrique à et la couleur des pétales, on les dit sépales décimétrique contenue dans une roche « pétaloïdes ». C’est le cas par exemple de dont elle se différencie par sa composition la tulipe ou du trolle d’Europe. Voir schéma et/ou sa structure. d’une fleur. 92 93 Nous tenons à remercier :

l’équipe municipale de La Palud-sur-Verdon pour la confiance qu’ils ont accordée à cette initiative et leur aide précieuse ; les associations de La Palud-sur-Verdon pour leur dynamisme et leur enthousiasme : l’association Collectif culture citoyenne (ACCC), l’association Journées paysannes, le club d’escalade Leï Lagramusas, la Maison des gorges et l’office du tourisme ; les intervenants : Marc-Antoine Marchand et Stéphane Bence du Conservatoire des espaces naturels de Provence, Nicolas Maurel et Yves Doux de l’association Proserpine, Raphaël Colombo pour l’association l’Ascalaphe, Myette Guiomar, géologue, Laurence Foucaut de l’association Infloralhp, David Tatin, photographe indépendant de l’association Orbisterre, Magali Amir, ethnologue, Raphaëlle Planas, de l’association Alpes Provence Nature, Philippe Macquet de l’association Bioscène ; le réseau des naturalistes du territoire qui ont contribué aux inventaires : Olivier Soldi, Nicolas Vissyrias, Laurent Bouvin, Delphine Ihler, Jean-Luc Jardin, Anna Grouazel, Pascal Auda, Gabriel Ventas, Jennifer Labathe, Agnès Della Casa ; les techniciens de l’équipe du Parc : Anne Ferment, Jonathan Coll, Apolline Taillade, Dominique Chavy et Mathilde Grange ; et enfin le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, partenaire principal des inventaires citoyens de la biodiversité.

Publication du Parc naturel régional du Verdon réalisée dans le cadre des inventaires citoyens de la biodiversité, avec le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Directeur de Publication : Bernard Clap N° ISSN : Coordination et rédaction : Mathilde Grange, Dominique Chavy Corrections : Annie Robert, Isabelle Darmuzey, Marlène Economidès Mise en page et graphisme : Carole Dirick - Mimoza Graphic Lab Illustrations : Olivier Loir et Cyril Girard Photographies: Franck Rozet, David Tatin, Philippe Macquet, Dominique Chavy, Mathilde Grange Retrouvez toutes les photographies sur le Réseau Bioscène : www. bio-scene.org

Imprimé en France en 2015 par Imprimerie de Haute-Provence 04700 La Brillane Nous avons choisi une entreprise soucieuse de réduire son impact sur l’environnement pour imprimer ce document sur papier recyclé. © D avid T atin Cette publication présente le patrimoine naturel de la commune de La Palud- sur-Verdon où se sont déroulés les inventaires citoyens de la biodiversité en 2014. Grâce aux investigations menées par des habitants du village et des naturalistes de la région, nous vous dressons, dans ce cahier, un portrait de la biodiversité de la commune : faune, flore, géologie et paysages… Au travers de courts récits ou d’anecdotes, vous découvrirez quelques-unes des nombreuses richesses et particularités de ce village de Haute-Provence perché sur un replat au-dessus des grandes gorges du Verdon.

LE MOT DU PRÉSIDENT Par ces temps de crise économique, la biodiversité peut sembler bien loin des préoccupations quotidiennes des habitants mais l’ampleur des impacts des changements climatiques et de l’érosion de la biodiversité doit amener la société civile à reconsidérer sa relation à son environnement et aux ressources locales. Il s’agit désormais pour tous les concitoyens de recréer des rapports de solidarité avec leur environnement, par une gestion douce et parcimonieuse de l’espace. Des signaux alarmants nous montrent que les espèces dites communes aujourd’hui le seront de moins en moins demain si nous n’y prenons pas garde. Au-delà du maintien de la diversité des espèces, c’est tout un équilibre et des services écologiques dont nous dépendons, qui sont en jeu.

Le Parc naturel régional du Verdon a un rôle d’éclaireur dans la recherche d’une relation plus étroite entre les populations locales et leur patrimoine naturel. C’est pour répondre à ce défi que nous avons souhaité associer les habitants du Verdon à l’inventaire de la biodiversité de leur commune. Nous renouons ainsi avec la tradition des sociétés savantes qui associaient les citoyens à la collecte des données scientifiques.

Mieux connaître la biodiversité pour mieux la protéger. Ces inventaires mobilisent et rassemblent des naturalistes passionnés, des scientifiques, des gestionnaires d’espaces naturels, des associations engagées, les hommes, les femmes et les enfants du pays dans la convivialité et dans un esprit de partage.

Bernard CLAP, président du Parc naturel régional du Verdon

Parc naturel régional du Verdon Domaine de Valx 04360 Moustiers-Sainte-Marie www.parcduverdon.fr Tél : 04 92 74 68 00