Etude d'Impact Santé et Environnement

VOLUMEParc 4.2 - ETUDEéolien D ’deIMPACT XX SUR

L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE

Commune de Parc éolien de JANVIER 2017 - VERSION N°1

Lisbourg 2

Commune de Département du Pas-de- (62)

MAI 2017 – VERSION N°1

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Sommaire - p. 1 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

Etude d'Impact Santé et Environnement

Les auteurs de ce document sont :

ATER Environnement EPURE PAYSAGE Acapella Biotope OSTWIND Pauline Lemeunier Rémi Vanlaecke Iris Prudhomme Bruno Rabin Sylvain Verriele Audrey Monéger Henri LUTTUN François HUCHIN

10 rue de Lille ZAL de la Petite Dimerie 38 rue de la Croix Blanche 112 rue des Coquelicots ZA de la Maie, avenue de l’Europe 59 270 BAILLEUL 62310 60680 GRANDFRESNOY 59 000 LILLE 62720 Tel : 03 28 400 720 Tel : 03 21 41 81 83 Tél : 03 60 40 67 16 Tel : 03 28 36 83 37 Tel : 03 21 10 51 52

[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Rédacteur de l'étude d'impact, Expertise paysagère Expertise acoustique Expertise naturaliste Coordinateur évaluation environnementale

Rédaction de l’étude d’impact : Pauline LEMEUNIER et Audrey MONEGER (ATER Environnement) Contrôle qualité : Pauline LEMEUNIER (ATER Environnement), Sylvain VERRIELE (OSTWIND)

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Etude d'Impact Santé et Environnement SOMMAIRE

CHAPITRE A - PRESENTATION GENERALE ______5 1 Cadre réglementaire ______7 CHAPITRE E – IMPACTS ET MESURES ______211 2 Contexte des énergies renouvelables ______11 1 Concept d'impacts proportionnels et de mesures ______213 3 Contexte éolien ______21 2 Impacts et mesures lies a la phase chantier ______215 4 La société OSTWIND ______27 3 Impacts et mesures, phase d’exploitation ______233 4 Impacts et mesures, phase de démantèlement ______293 CHAPITRE B - ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ______31 5 Impacts cumulés ______295 1 Aires de l'étude ______33 6 Impacts et mesures vis-à-vis de la santé ______303 2 Contexte physique ______37 7 Tableau synoptique des mesures ______311 3 Contexte Paysager ______57 8 Compatibilité du projet avec les documents de l’article R122-17 du code de 4 Contexte environnemental et naturel ______95 l’environnement ______313 5 Contexte humain ______137 9 Conclusion ______319 6 Enjeux identifiés du territoire ______163 CHAPITRE F – ANALYSE DES METHODES UTILISEES ET DES CHAPITRE C – VARIANTES ET JUSTIFICATION DU PROJET __ 167 DIFFICULTES RENCONTREES ______321 1 Contexte politique et énergétique du projet ______169 1 Méthode relative au contexte physique ______323 2 Raisons du choix de la zone d’implantation du projet ______171 2 Méthode relative au contexte environnemental et naturel ______325 3 Scénario de référence ______175 3 Méthode relative au contexte humain ______331 4 Raison du choix de la variante d’implantation retenue ______181 4 Méthode relative à la santé ______333 5 Le choix du projet retenu ______189 5 Difficultés méthodologiques particulières ______335

CHAPITRE D – DESCRIPTION DU PROJET ______191 CHAPITRE G – ANNEXES ______337 1 Les principales motivations de cette opération ______193 1 Liste des figures ______339 2 Présentation du projet ______195 2 Liste des tableaux ______343 3 Les caractéristiques techniques du parc ______197 3 Liste des cartes ______347 4 Les travaux de mise en place ______205 4 Glossaire ______349 5 Les travaux de démantèlement ______207 5 Pièces complémentaires ______351

6 Les garanties financières ______209

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Etude d'Impact Santé et Environnement

La société OSTWIND souhaite implanter 5 éoliennes sur le territoire communal de Lisbourg dans le département du Pas-de-Calais. Ce projet est soumis à une demande d’autorisation unique, nommée Autorisation Environnementale, réunissant l’ensemble des autorisations nécessaires à la réalisation d’un projet de parc éolien. Ainsi, sont regroupés, les pièces des demandes pour : autorisation d’exploiter au titre d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement, autorisation d’exploiter une installation de production électrique. Cette demande exige notamment une étude d’impact qui s’intéresse aux effets sur l’environnement du futur parc éolien.

Cette étude est composée de six chapitres. Le premier chapitre correspond à une présentation générale du projet avec notamment, le cadre réglementaire ainsi que le contexte éolien et la présentation du Maître d’Ouvrage. Dans un second chapitre, l’état initial de l’environnement est développé selon divers axes (physique, paysager, environnemental et naturel, humain). Ainsi, les enjeux du projet pourront être identifiés. Le troisième chapitre développe les variantes et la justification du projet afin d’exposer les raisons du choix du site et de la variante d’implantation retenue. La description du projet est réalisée dans le quatrième chapitre. Le cinquième chapitre correspond aux impacts et mesures lors des différentes phases du projet. Et enfin, le dernier chapitre présente l’analyse des méthodes utilisées et des difficultés rencontrées.

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Etude d'Impact Santé et Environnement CHAPITRE A - PRESENTATION GENERALE

1 Cadre réglementaire ______7 L’Autorisation Environnementale ______7 Le dossier d’Autorisation Environnementale ______7 La procédure d’instruction Autorisation Environnementale ______9 2 Contexte des énergies renouvelables ______11 3 Contexte éolien ______21 L'éolien en Hauts-de- ______21 Localisation des parcs éoliens riverains ______25 4 La société OSTWIND ______27 Capacités techniques ______27 Références régionales, nationales et internationales ______28 Ressources humaines ______29

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Etude d'Impact Santé et Environnement

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Etude d'Impact Santé et Environnement 1 CADRE REGLEMENTAIRE

L’Autorisation Environnementale Le dossier d’Autorisation Environnementale

Des expérimentations de procédures d’autorisation intégrées ont été menées dans certaines régions depuis Le contenu du dossier de demande d’Autorisation Environnementale est défini par les articles R.181-1 mars 2014 concernant les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et les Installations, et suivants et L181-52 et suivants du Code de l’Environnement. Ouvrages, Travaux et Activités (IOTA) soumis à la législation sur l’eau. Au vu des premiers retours d’expérience et de plusieurs rapports d’évaluation, il a été décidé de pérenniser et de généraliser au territoire national les Ce dossier figure parmi les documents mis à disposition du public dans le cadre du dossier soumis à l’enquête procédures expérimentales au sein d’un même dispositif d’Autorisation Environnementale inscrit dans le Code publique. de l’Environnement, à compter du 1er janvier 2017. Dans le cadre d’un projet éolien, il doit notamment comporter les pièces principales suivantes : L’objectif est la simplification administrative de la procédure d’autorisation d’un parc éolien. . Etude d’impact sur l’environnement et la santé ; . Etude de dangers ; L’Autorisation Environnementale réunit l’ensemble des autorisations nécessaires à la réalisation d’un projet . Plans réglementaires. éolien soumis à autorisation au titre de la législation relative aux ICPE, à savoir : . L’autorisation ICPE ; . La déclaration IOTA, si nécessaire ; . L’autorisation de défrichement, si nécessaire ; . La dérogation aux mesures de protection des espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, si nécessaire ; L’étude d’impact sur l’environnement et la santé constitue une pièce essentielle du dossier . L’absence d’opposition au titre des sites Natura 2000 ; d’Autorisation Environnementale. L’article L122-1 du Code de l’Environnement relatif à l’évaluation . L’autorisation spéciale au titre des réserves naturelles nationales, si nécessaire ; environnementale rappelle notamment que : . L’autorisation spéciale au titre des sites classés ou en instance, si nécessaire ; . L’autorisation d’exploiter une installation de production d’électricité, au titre du Code de l’Energie ; « Les projets qui, par leur nature, leur dimension ou leur localisation, sont susceptibles d'avoir des incidences . L’approbation des ouvrages électriques privés sur le domaine public ; notables sur l'environnement ou la santé humaine font l'objet d'une évaluation environnementale en fonction de . Les différentes autorisations au titre des Codes de la Défense, du Patrimoine et des Transports ; critères et de seuils définis par voie réglementaire et, pour certains d'entre eux, après un examen au cas par cas effectué par l'autorité environnementale. Le porteur de projet peut ainsi obtenir, après une seule demande et à l’issue d’une procédure d’instruction unique […] et d’une enquête publique, une autorisation unique délivrée par le Préfet de département, couvrant l’ensemble L'évaluation environnementale est un processus constitué de l'élaboration, par le maître d'ouvrage, d'un rapport des aspects du projet. d'évaluation des incidences sur l'environnement, dénommé ci-après " étude d'impact " ».

La réforme de l’Autorisation Environnementale s’articule avec la réforme de la participation du public relative à Selon l’annexe II de la directive 2011/92/UE du 13 décembre 2011, les installations destinées à l’exploitation de la concertation préalable, régie par l’ordonnance n°2016-1060 du 3 août 2016 et par le décret n°2017-626 du l’énergie éolienne pour la production d’énergie (parcs éoliens) sont de manière systématique soumises à 25 avril 2017. Une procédure de concertation préalable peut être engagée pour les projets soumis à évaluation évaluation environnementale. environnementale qui ne donnent pas lieu à débat public, soit à l’initiative du maître d’ouvrage, soit de manière imposée par l’autorité publique dans les 15 jours suivant le dépôt du dossier, ce qui stoppe alors les délais d’instruction. Le contenu et les modalités de cette concertation préalable sont détaillés dans les articles R.121- Cadre juridique 19 et suivants du Code de l’Environnement. L’étude d’impact a pour objectif de situer le projet au regard des préoccupations environnementales. Conçue comme un outil d’aménagement et d’aide à la décision, elle permet d’éclairer le Maître d’Ouvrage sur la nature des contraintes à prendre en compte en lui assurant le contrôle continu de la qualité environnementale du projet.

L’étude d’impact sur l’environnement et la santé des populations est un instrument essentiel pour la protection de la nature et de l’environnement. Elle consiste en une analyse scientifique et technique des effets positifs et négatifs d’un projet sur l’environnement. Cet instrument doit servir à la protection de l’environnement, à l’information des services de l’Etat et du public, et au Maître d’ouvrage en vue de l’amélioration de son projet.

La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l'Environnement (ENE) ou Grenelle 2 modifie les dispositions du Code de l’Environnement (articles L.122-1 à L.122-3 du Code de l’Environnement). Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d'impact des projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements a notamment pour objet de fixer la liste des travaux, ouvrages ou aménagements soumis à étude d’impact (R.122-2 du Code de l’Environnement) et de préciser le contenu des études d’impact (Art. R.122-5 du Code de l’Environnement).

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre A - Présentation générale - p. 7 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

Etude d'Impact Santé et Environnement

L’article R.122-2 du Code de l’Environnement, modifié par le décret n°2017-626 du 25 avril 2017, prévoit . Une description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui notamment que les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à autorisation, résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs en rapport au nombre desquelles figurent les installations de production d’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent avec le projet concerné. Cette description comprend le cas échéant les mesures envisagées pour composées d’aérogénérateurs dont le mât a une hauteur supérieure à 50 m (nomenclature, rubrique 2980), sont éviter ou réduire les incidences négatives notables de ces événements sur l'environnement et le détail soumises à étude d’impact systématique. de la préparation et de la réponse envisagée à ces situations d'urgence ;

Contenu . Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des En application de l’article R.122-5 du Code de l’Environnement, modifié par le décret n°2017-626 du 25 avril principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement 2017, l'étude d'impact présente successivement : et la santé humaine ;

. Une description du projet comportant notamment : . Les mesures prévues par le maître de l'ouvrage pour : o Une description de la localisation du projet ; o éviter les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine et réduire o Une description des caractéristiques physiques de l'ensemble du projet, y compris, le cas les effets n'ayant pu être évités ; échéant, des travaux de démolition nécessaires, et des exigences en matière d'utilisation des o compenser, lorsque cela est possible, les effets négatifs notables du projet sur l'environnement terres lors des phases de construction et de fonctionnement ; ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités ni suffisamment réduits. S'il n'est pas possible de o Une description des principales caractéristiques de la phase opérationnelle du projet, relatives compenser ces effets, le maître d'ouvrage justifie cette impossibilité. aux procédés de fabrication, à la demande et l'utilisation d'énergie, la nature et les quantités des La description de ces mesures doit être accompagnée de l'estimation des dépenses correspondantes, matériaux et des ressources naturelles utilisés ; de l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet sur les éléments o Une estimation des types et des quantités de résidus et d'émissions attendus, tels que la mentionnés lors de la description des incidences ; pollution de l'eau, de l'air, du sol et du sous-sol, le bruit, la vibration, la lumière, la chaleur, la radiation, et des types et des quantités de déchets produits durant les phases de construction . Le cas échéant, les modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de compensation et de fonctionnement ; proposées ;

. Un « scénario de référence » qui décrit les aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement et de . Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour identifier et évaluer leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ainsi qu’un aperçu de l’évolution probable de les incidences notables sur l'environnement ; l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet ; . Les noms, qualités et qualifications du ou des experts qui ont préparé l'étude d'impact et les études ayant . Une description des facteurs mentionnés au III de l'article L.122-1 du Code de l’Environnement contribué à sa réalisation. susceptibles d'être affectés de manière notable par le projet : la population, la santé humaine, la biodiversité, les terres, le sol, l'eau, l'air, le climat, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris . Afin de faciliter la prise de connaissance par le public des informations contenues dans l’étude, celle-ci les aspects architecturaux et archéologiques, et le paysage, correspondant à l’analyse de l’état initial est précédée d’un résumé non technique et d’une note de présentation non technique de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet ; indépendante. Ce résumé peut faire l’objet d’un document indépendant.

. Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant, entre autres : o De la construction et de l'existence du projet, y compris, le cas échéant, des travaux de démolition ; o De l'utilisation des ressources naturelles, en particulier les terres, le sol, l'eau et la biodiversité, L'étude de dangers expose les dangers que peut présenter l’activité en cas d'accident et justifie les mesures en tenant compte, dans la mesure du possible, de la disponibilité durable de ces ressources ; propres à réduire la probabilité et les effets d'un accident. Le résumé non technique l’accompagne. Elle est o De l'émission de polluants, du bruit, de la vibration, de la lumière, la chaleur et la radiation, de définie par l’article L.512-1 du Code de l’Environnement, modifié par décret 2017-80 du 26 janvier 2017 relatif à la création de nuisances et de l'élimination et la valorisation des déchets ; l’Autorisation Environnementale : o Des risques pour la santé humaine, pour le patrimoine culturel ou pour l'environnement ; o Du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas « Le demandeur fournit une étude de dangers qui précise les risques auxquels l’installation peut exposer, échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des directement ou indirectement, les intérêts visés à l’article L.511-1 en cas d’accident, que la cause soit interne ou zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. externe à l’installation. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :  ont fait l'objet d'une étude d'incidence environnementale au titre de l'article R.181-14 et Le contenu de l’étude de dangers doit être en relation avec l’importance des risques engendrés par l’installation. d'une enquête publique ; En tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse de risques qui prend en compte la probabilité  ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour d’occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu’elle explicite. lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public. Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté mentionnant un délai et devenu caduc, ceux Elle définit et justifie les mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents ». dont la décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage ; Le contenu de l'étude de dangers est défini à l’article D.181-15-2 du Code de l’Environnement, modifié par le o Des incidences du projet sur le climat et de la vulnérabilité du projet au changement climatique ; décret n° 2017-609 du 24 avril 2017. o Des technologies et des substances utilisées. La description des éventuelles incidences notables sur les facteurs mentionnés au III de l'article L’étude de dangers est présentée dans un document distinct de la demande d’Autorisation Environnementale. L.122-1 porte sur les effets directs et, le cas échéant, sur les effets indirects secondaires, cumulatifs, transfrontaliers, à court, moyen et long termes, permanents et temporaires, positifs et négatifs du projet ;

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre A - Présentation générale - p. 8 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

Etude d'Impact Santé et Environnement La procédure d’instruction Autorisation Environnementale

Le dossier d’Autorisation Environnementale contient également les plans de situation suivants : Ainsi que l’énonce désormais très clairement l’article L.181-9 du Code de l’Environnement, la procédure d’instruction de l’Autorisation Environnementale est divisée en 3 phases bien distinctes, à savoir : e e . Un plan de situation du projet à l’échelle 1/25.000 ou 1/50.000 indiquant l'emplacement de l'installation . Une phase d’examen ; projetée ; . Une phase d’enquête publique ; . Une phase de décision. e . Un plan d'ensemble à l'échelle de 1/200 indiquant les dispositions projetées de l'installation ainsi que, jusqu'à 35 mètres au moins de celle-ci, l'affectation des constructions et terrains avoisinants. Une échelle L’objectif fixé est une instruction des dossiers de demande d’autorisation en 9 mois. réduite peut être admise, par dérogation, par les administrations. La phase d’examen Cette phase est principalement désormais régie par l’article L.181-9 du Code de l’Environnement, ainsi que par les articles R.181-16 à R.181-35 du même Code.

Le Préfet délivre un accusé de réception dès le dépôt de la demande d’Autorisation Environnementale, sous réserve que le dossier comprenne les pièces exigées.

Après remise de l’accusé de complétude, la phase d'examen prévue par l'article L.181-9 du Code de l’Environnement a une durée de quatre mois. Cette durée peut être différente si le projet a préalablement fait l’objet d’un certificat de projet comportant un calendrier d’instruction spécifique.

Cette durée peut être prolongée dans les conditions fixées par l’article R.181-17 du Code de l’Environnement, et notamment pour une durée d’un mois si le dossier requiert la consultation d’un organisme national, dans la limite d’une prolongation de quatre mois lorsque le Préfet l’estime nécessaire, pour des motifs dont il informe le demandeur.

En tout état de cause, lorsque l’instruction fait apparaître que le dossier n’est pas complet ou régulier, ou ne comporte pas les éléments suffisants pour en poursuivre l’examen, le Préfet invite le demandeur à compléter ou régulariser le dossier dans un délai qu’il fixe.

Le délai d’examen du dossier peut alors être suspendu à compter de l’envoi de la demande de compléments ou de régularisation jusqu’à la réception de la totalité des éléments nécessaires.

Lors de la phase d’examen, l’autorité compétente instruit le dossier en interne, et recueille en parallèle les différents avis des instances et commissions concernées, mentionnées aux articles R.181-18 à R.181-32 du Code de l’Environnement (y compris l’article D. 181-17-1). Ces avis sont, sauf disposition contraire, rendus dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la saisine de ces instances par le Préfet.

A l’issue de la phase d’examen, le Préfet pourra rejeter la demande, lorsqu’elle fait apparaître que l’autorisation ne peut être accordée en l’état du dossier ou du projet, dans les cas suivants : . Lorsque, malgré la ou les demandes de régularisation qui ont été adressées au pétitionnaire, le dossier est demeuré incomplet ou irrégulier ; . Lorsque l’avis de l’une des autorités ou de l’un des organismes consultés auquel il est fait obligation au Préfet de se conformer est défavorable ; . Lorsqu’il s’avère que l’autorisation ne peut être accordée dans le respect des dispositions de l’article L.181-3 ou sans méconnaître les règles, mentionnées à l’article L.181-4, qui lui sont applicables ; . Lorsqu’il apparaît que la réalisation du projet a été entreprise sans attendre l’issue de l’instruction ou lorsque cette réalisation est subordonnée à l’obtention d’une autorisation d’urbanisme qui apparaît manifestement insusceptible d’être délivrée eu égard à l’affectation des sols définie par le document d’urbanisme local en vigueur au moment de l’instruction, à moins qu’une procédure de révision, de modification ou de mise en compatibilité de ce document ayant pour effet de permettre cette réalisation soit engagée.

Dans le cas où le Préfet estimera que la demande n’a pas à être rejetée, la procédure d’instruction pourra se poursuivre, avec la phase d’enquête publique.

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Etude d'Impact Santé et Environnement La phase d’enquête publique Le projet d’arrêté statuant sur la demande d’Autorisation Environnementale est quant à lui communiqué par le Cette phase est régie par l’article L.181-10 du Code de l’Environnement, ainsi que par les articles R.181-36 à Préfet au pétitionnaire, qui dispose de quinze jours pour présenter ses observations éventuelles par écrit. R.181-38 du même Code. Pour une description complète de la procédure d’enquête publique, le lecteur est invité à se reporter à ces dispositions législatives et réglementaires. Le Préfet doit statuer sur la demande d’Autorisation Environnementale dans les deux mois à compter du jour de réception par le pétitionnaire du rapport d’enquête ou dans le délai prévu par le calendrier du certificat de projet Le Préfet saisit, au plus tard quinze jours suivant la date d’achèvement de la phase d’examen, le président du lorsqu’un tel certificat a été délivré et que l’administration et le pétitionnaire se sont engagés à le respecter. tribunal administratif en vue de la désignation du commissaire enquêteur. Par suite, un nouveau délai de quinze jours est imparti au Préfet pour prendre l’arrêté d’ouverture et d’organisation de l’enquête. Ce délai est toutefois prolongé d’un mois lorsque l’avis de la CDNPS ou du CODERST est sollicité par le Préfet sur les prescriptions dont il envisage d’assortir l’autorisation ou sur le refus qu’il prévoit d’opposer à la demande. Le Préfet a la possibilité de demander l’avis des communes, collectivités territoriales et groupements, outres Le pétitionnaire est dans ce cas informé avant la réunion de la commission ou du conseil, ainsi que de la faculté ceux mentionnés au II de l’article R.123-11, qu’il estime intéressés par le projet, notamment au regard des qui lui est offerte de se faire entendre ou représenter lors de cette réunion de la commission ou du conseil. incidences notables de celui-ci sur leur territoire. L’ensemble de ces avis ne pourront être pris en considération que s’ils sont exprimés au plus tard dans les quinze jours suivant la clôture de l’enquête publique. Il est explicitement prévu par l’article R.181-42 que le silence gardé par le Préfet à l’issue de ces délais vaut décision implicite de rejet. Selon l’ordonnance n°2016-1060 du 3 août 2016, l'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public, ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration de décisions Ces délais peuvent être prorogés une fois avec l’accord du pétitionnaire, et peuvent être suspendus : susceptibles d'affecter l'environnement. Les observations et propositions recueillies au cours de l'enquête sont . Jusqu’à l’achèvement de la procédure de révision, modification ou mise en compatibilité du document prises en considération par le maître d'ouvrage et par l'autorité compétente pour prendre la décision. d’urbanisme permettant la réalisation du projet lorsque celle-ci est nécessaire ; . Si le Préfet demande une tierce expertise dans ces délais. La procédure d’enquête publique du dossier de demande d’Autorisation Environnementale est la suivante : Les prescriptions contenues dans l’arrêté d’Autorisation Environnementale . L’enquête publique est annoncée par un affichage dans les communes concernées et par des publications dans la presse (deux journaux locaux ou régionaux), aux frais du demandeur. Pendant toute L’arrêté d’Autorisation Environnementale fixe les prescriptions nécessaires au respect des dispositions des la durée de l'enquête, soit 30 jours minimum, un avis annonçant le lieu et les horaires de consultation du articles L.181-3 et L.181-4.

dossier reste affiché dans les panneaux d’affichages municipaux dans les communes concernées par le rayon d'affichage (ici 6 km), ainsi qu'aux abords du site concerné par le projet ; Il comporte notamment les mesures d’évitement, de réduction et de compensation et leurs modalités de suivi.

L’arrêté pourra également comporter : . Le dossier et un registre d'enquête sont tenus à la disposition du public pendant un mois à la mairie des . Les conditions d’exploitation de l’installation de l’ouvrage, des travaux ou de l’activité en période de communes accueillant l’installation classée, le premier pour être consulté, le second pour recevoir les observations du public. Les personnes qui le souhaitent peuvent également s'entretenir avec le démarrage, de dysfonctionnement ou d’arrêt momentané ; . commissaire enquêteur les jours où il assure des permanences (5 permanences de 3 heures dont une Les moyens d’analyses et de mesures nécessaires au contrôle du projet et à la surveillance de ses effets par semaine) ; sur l’environnement, ainsi que les conditions dans lesquelles les résultats de ces analyses et mesures sont portés à la connaissance de l’inspection de l’environnement ; . . Le Conseil municipal des communes où le projet est implanté et celui de chacune des communes dont Les conditions de remise en état après la cessation d’activité ; . le territoire est inclus dans le rayon d'affichage doivent donner leur avis sur la demande d'autorisation. Lorsque des prescriptions archéologiques ont été édictées par le Préfet de région en application des articles L.522-1 et L.522-2 du Code du Patrimoine, l’arrêté d’autorisation indique que la réalisation des A l'issue de l'enquête publique en mairie, le dossier d'instruction accompagné du registre d'enquête, de l'avis du travaux est subordonnée à l’observation préalable de ces prescriptions. commissaire enquêteur, du mémoire en réponse du pétitionnaire, des avis des conseils municipaux et des avis des services concernés est transmis à l'Inspecteur des Installations Classées, qui rédige un rapport de synthèse Pour les ICPE, les articles L.181-26 et suivants prévoient désormais : . et un projet de prescription au Préfet. La possibilité d’assortir la délivrance de l’autorisation de conditions d’éloignement vis-à-vis d’éléments divers, tels que des réserves naturelles ; . La prise en compte par l’arrêté des capacités techniques et financières que le pétitionnaire entend mettre La phase de décision en œuvre, à même de lui permettre de conduire son projet dans le respect des intérêts mentionnés à Cette dernière phase est principalement régie par l’article L.181-12 du Code de l’Environnement, ainsi que par l’article L.511-1 et d’être en mesure de satisfaire aux obligations de l’article L.512-6-1 lors de la cessation les articles R.181-39 à R.181-44 du même Code. Elle concerne la phase de décision proprement dite, notamment d’activité. Il s’agit là d’un assouplissement conséquent, ainsi que nous l’évoquions précédemment ; . en ce qui concerne les délais, mais également les prescriptions que pourra contenir l’arrêté d’Autorisation La possibilité pour l’autorisation de fixer la durée maximale de l’exploitation ou de la phase d’exploitation Environnementale. concernée, ainsi que les conditions du réaménagement, de suivi et de surveillance du site à l’issue de l’exploitation. Les délais applicables A noter en ce qui concerne l’information des tiers que les dispositions relatives à l’avis de publication de l’arrêté Dans les quinze jours suivant la réception du rapport d’enquête publique, le Préfet transmet pour information la d’autorisation dans la presse locale ou régionale sont supprimées, l’arrêté portant Autorisation Environnementale note de présentation non technique de la demande d’Autorisation Environnementale et les conclusions motivées étant désormais publié sur le site internet de la préfecture qui a délivré l’acte pendant une durée minimale du commissaire enquêteur : d’un mois. . A la Commission Départementale de la Nature des Sites et des Paysages (CDNPS) ; . Au Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CoDERST).

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre A - Présentation générale - p. 10 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

Etude d'Impact Santé et Environnement 2 CONTEXTE DES ENERGIES RENOUVELABLES

Au niveau mondial Au niveau européen Depuis la rédaction de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Le Parlement Européen a adopté, le 27 septembre 2001, la directive sur la changement climatique, pour le sommet de la Terre à Rio (ratifiée en 1993 promotion des énergies renouvelables et fixe comme objectif d’ici 2010 la part des et entrée en vigueur en 1994), la communauté internationale tente de lutter énergies renouvelables dans la consommation d’électricité à 22%. contre le réchauffement climatique. Les gouvernements des pays signataires se sont alors engagés à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Le Conseil de l’Europe a adopté le 9 mars 2007 une stratégie « pour une énergie Réaffirmé en 1997, à travers le protocole de Kyoto, l’engagement des 175 sûre, compétitive et durable », qui vise à la fois à garantir l’approvisionnement en pays signataires est de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de sources d’énergie, à optimiser les consommations et à lutter concrètement contre 5,5% (par rapport à 1990) au niveau mondial à l’horizon 2008-2012. Si le réchauffement climatique. l’Europe et le Japon, en ratifiant le protocole de Kyoto prennent l’engagement de diminuer respectivement de 8 et 6% leurs émanations de gaz, les Etats Unis d’Amérique (plus gros producteur mondial) refusent de baisser les leurs de 7%. Dans ce cadre, les 27 pays membres se sont engagés à mettre en œuvre les politiques nationales permettant d’atteindre 3 objectifs majeurs au plus tard en 2020. Cette feuille de route impose : Les engagements de Kyoto prenant fin en 2012, un accord international de lutte contre le réchauffement . De réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre, climatique devait prendre sa succession lors du Sommet de Copenhague qui s'est déroulé en décembre 2009. . D’améliorer leur efficacité énergétique de 20%, Cependant le Sommet de Copenhague s'est achevé sur un échec, aboutissant à un accord a minima . De porter à 20% la part des énergies renouvelables dans leur consommation énergétique finale juridiquement non contraignant, ne prolongeant pas le Protocole de Kyoto. L’objectif de ce sommet est de limiter contre 10% aujourd’hui pour l’Europe. le réchauffement de la planète à +2°C d’ici à la fin du siècle. Pour cela, les pays riches devraient diminuer de 25% à 40% leurs émissions de GES d’ici 2020 par rapport à celles de 1990. Les pays en voie de développement Le Conseil des ministres de l'Union européenne a adopté le 24 octobre 2014 un accord qui engage leurs ont quant à eux un objectif de 15% à 30%. pays à porter la part des énergies renouvelables à 27% en 2030. Au cours de l’année 2016, la puissance éolienne installée à travers l’Europe a été de 13 900 MW, dont 12 490 MW sur le territoire de l'Union La COP (COnférence des Parties), créée lors du sommet de la Terre à Rio en 1992, reconnaît l’existence « d’un Européenne (source : WindEurope, bilan 2016) soit 3% de moins par rapport à 2015. Sur les 12 490 MW installés changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour dans l'Union Européenne, 10 923 MW ont été installés sur terre et 1 567 MW en offshore. Cela porte la lutter contre ce phénomène ». Dans cet objectif, les 195 participants, qui sont les Etats signataires de la puissance totale installée dans l’Union européenne à 153,7 GW, dont environ 13 GW en offshore. Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, se réunissent tous les ans pour adopter des mesures pour que tous les Etats signataires réduisent leur impact sur le réchauffement climatique. La France En termes d'installations annuelles, l'Allemagne est de loin le leader avec l'installation, en 2016, de 5 443 MW, e a accueilli et a présidé la 21 édition, ou COP 21, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Un accord international dont 15% aux larges des côtes. La France arrive en seconde position avec un record de 1 560 MW installés en sur le climat, applicable à tous les pays, a été validé par l’ensemble des participants, le 12 décembre 2015. Cet 2016, correspondant à 45% de plus que la puissance installée en 2015. Les Pays-Bas se situent en troisième accord fixe comme objectif une limitation du réchauffement climatique mondial entre 1,5°C et 2°C. position avec 887 MW, suivis du Royaume-Uni (736 MW).

e La France a accueilli et a présidé la 21 édition, ou COP 21, du 30 novembre au 11 décembre 2015. Un accord 75% de la capacité installée en 2016 provient uniquement de cinq marchés (Allemagne, France, Pays-Bas, international sur le climat, applicable à tous les pays, a été validé par l’ensemble des participants, le 12 décembre Royaume-Uni et Pologne), dont 44% pour le seul marché allemand. La principale raison est la stabilité des 2015. Cet accord fixe comme objectif une limitation du réchauffement climatique mondial entre 1,5°C et 2°C. cadres réglementaires dans ces pays qui offre une visibilité économique aux investisseurs.

La puissance éolienne construite sur la planète est de 432,42 GW à la fin de l’année 2015 (source : GWEC, 2016). Son développement a progressé d'environ 17% par rapport à l’année 2014, avec la mise en service en 2015 de 63,01 GW, ce qui représente une augmentation du marché annuel de 22%.

Le principal moteur de cette croissance est lié à la Chine, qui représente à elle seule 48,4% de la puissance installée pour l’année 2015 ; suivi de très loin par les Etats-Unis (13,6%) et par l’Allemagne (9,5%) notamment liée au développement de son activité off-shore (2,3 GW en mer).

Figure 1 : Répartition par pays de la puissance éolienne construite dans le monde au cours de l’année 2015 (figure de gauche) et en cumulé (figure de droite) Figure 2 : Puissance installée dans l’Union européenne pour l’année 2016 (source : WindEurope, bilan 2016) (source : GWEC, 2016)

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Etude d'Impact Santé et Environnement

L’éolien offshore représente 12% des nouvelles installations en 2016, soit moitié moins que la puissance installée Ainsi, en 2016, les énergies renouvelables représentent 21,1 GW nouvellement installés, dont 59,2% d’énergie en 2015, année exceptionnelle en termes de puissance installée en raison de la résolution des retards de éolienne. connexion au réseau des parcs offshore allemands.

 Ainsi, au 31 décembre 2016, la puissance éolienne totale installée en Europe est de 153,7 GW (dont 8% d’éolien offshore). La France est le 2ème pays européen en termes d’installation annuelle avec 1 560 MW installés en 2016 (soit 12,5% de la puissance totale installée européenne en 2016).

Figure 3 : Evolution des nouvelles sources de production électrique en Europe (source : WindEurope, bilan 2016)

En 2016, 24 500 MW de nouvelles capacités électriques ont été installés en Europe, soit 6 300 MW de moins qu'en 2015. L'éolien représente à lui seul 12 500 MW, soit 51% des nouvelles installations. Le solaire photovoltaïque arrive en seconde position avec 6 700 MW, soit 27%, devant le gaz naturel (3 100 MW soit 13%).

A noter qu’au cours de l’année 2016, 7 500 MW de capacité de production de centrales charbon ont été déconnectées du réseau électrique, 2 300 MW de gaz naturel et 2 200 MW de fioul.

Carte 1 : Puissance installée (onshore et offshore) à fin 2016 en Europe (source : WindEurope, bilan 2016)

Selon WindEurope, en 2000, l’installation en Europe de nouvelles sources d’énergies produites à partir d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydro-électrique, biomasse) représentait seulement 2,7 GW. Depuis 2010, les installations annuelles de nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables n’ont cessé de croître, de 21 GW à 35 GW par an, soit 7 à 13 fois plus qu’en 2000.

La part des énergies renouvelables dans les nouvelles capacités annuelles de production électrique installées a augmenté. Les 2,7 GW installés en 2000 représentaient moins de 20% des nouvelles puissances installées, tandis que le seuil des 50% d’énergies renouvelables dans le total des nouvelles puissances électriques installées a été franchi en 2007, pour atteindre 86% en 2016.

Depuis 2000, 466 GW de nouvelles capacités de production électrique ont été installés en Europe, répartis de Figure 4 : Evolution de la puissance électrique installée en Europe (source : WindEurope, bilan 2016) la manière suivante : . 31% d’énergie éolienne ; Selon les dernières estimations de WindEurope, le secteur européen de l’énergie éolienne comptait . 28% d’autres énergies renouvelables ; 182 000 employés en 2010. 60 000 nouveaux emplois ont été créés durant les cinq dernières années. Ce . 20% combiné gaz. gisement d’emplois devrait augmenter durant les années à venir pour atteindre 446 000 emplois d’ici 2020.

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L’Allemagne se classe à la première place en termes de nombre d’emplois créés, avec un total de Au niveau français 120 000 emplois dans l’énergie éolienne en 2012. Il s’agit d’un marché dynamique, puisque 3,7 emplois sont créés par MW installé. Politiques énergétiques

La filière éolienne en France représente en 2015 l’équivalent de 14 470 emplois directs (source : Observatoire Années 70 : première prise de conscience des enjeux énergétiques suite aux crises de l’éolien / Etude Bearing Point, 2016), en forte croissante depuis quelques années. Avec un marché de pétrolières et aux fortes augmentations du prix du pétrole et des autres énergies. 25 000 MW, plusieurs unités de construction de mâts, de pales et autres gros composants d’éoliennes Création de l’Agence pour les Economies d’Energie. Entre 1973 et 1987 la France a ainsi s’implantent en France. Selon les statistiques, en 2020, l’énergie éolienne sera en mesure d’employer économisé 34 Mtep /an grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique, mais cette 60 000 personnes en France. dynamique s’est vite essoufflée suite à la baisse du prix du baril de pétrole en 1985.

1997 : ratification du protocole de Kyoto. Les objectifs : réduire les émissions de gaz à effet de serre et développer l’efficacité énergétique. Le réchauffement climatique devient un enjeu majeur. Pour la France, le premier objectif consistait donc à passer de 15% d’électricité consommée à partir des énergies renouvelables en 1997 à 21% en 2010.

2000 : le plan d’Action pour l’Efficacité Energétique est mis en place au niveau européen. Il aboutit à l’adoption d’un premier Plan Climat en 2004, qui établit une feuille de route pour mobiliser l’ensemble des acteurs économiques (objectif de réduction de 23% des émissions de gaz à effet de serre en France par rapport aux niveaux de 1990).

2006 : adoption du second Plan Climat : celui-ci introduit des mesures de fiscalité écologique (crédits d’impôt pour le développement durable, etc.) qui ont permis de lancer des actions de mobilisation du public autour des problématiques environnementales et énergétiques.

2009 : le vote du Grenelle I concrétise les travaux menés par la France depuis 2007 et intègre les objectifs du protocole de Kyoto.

2010 : adoption de la loi Grenelle II, qui rend applicable le Grenelle I. L’objectif est d’atteindre une puissance de 19 000 MW d’énergie via des éoliennes terrestres à l’horizon 2020, soit 500 éoliennes construites par an, qui seront déclinées par région.

2015 : adoption de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte dont les objectifs sont : . De réduire les émissions de gaz à effets de serre de 40% entre 1990 et 2030 et de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. La trajectoire sera précisée dans les budgets carbone mentionnés à l’article L. 221-5-1 du Code de l’environnement ; . De réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à la référence 2012, et de porter le rythme annuel de baisse de l’intensité énergétique finale à 2,5% d’ici à 2030 ; . De réduire la consommation énergétique finale des énergies fossiles de 30% en 2030 par rapport à la référence 2012 ; . De porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en En Europe, l’installation annuelle de capacités de production électrique à partir d’énergie 2020 et à 32% de cette consommation en 2030 ; éolienne a augmenté de façon constante au cours des seize dernières années : de 2 300 MW . De réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% à l’horizon 2025. en 2000 à 12 500 MW par an en 2016. Entre 2015 et 2016, la puissance éolienne installée à travers l’Europe a augmenté de 7%, portant la puissance européenne à 153,7 GW. 2016 : La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) adoptée le 27 octobre 2016 fixe un objectif de 15 000 MW installées d’ici le 31 décembre 2018 et entre 21 800 et 26 000 MW d’ici le 31 décembre 2023.

En 2007, les installations annuelles d'énergie éolienne dans les trois pays pionniers – le Danemark, l'Allemagne et l’Espagne – représentaient 58% de la capacité d’installation annuelle européenne d’éoliennes. Neuf ans plus tard, cette part a baissé à 41% dans ces trois pays, montrant que l'énergie éolienne est de plus en plus établie à travers l'Europe.

La puissance éolienne européenne installée à la fin de l’année 2016 permet de produire 296 TWh d'électricité, ce qui représente 10,4% de la consommation européenne brute finale (source : WindEurope, bilan 2016).

En 2010, le secteur de l’éolien employait 182 000 personnes en Europe. Les prévisions, à l’horizon 2020, s’établissent à 446 000 emplois.

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Bilan énergétique Le parc éolien en exploitation à la fin 2015 atteint 10 293 MW, soit une augmentation de 1 073 MW (+10,7%) par rapport à l’année précédente (source : Bilan électrique RTE, 2015). La reprise observée en 2014 semble donc se poursuivre, notamment grâce à la sécurisation du cadre tarifaire ainsi qu’à la levée progressive de certaines contraintes réglementaires. Au total, 1560,5 MW ont été installés et raccordés en 2016 (source : Déclaration des industriels de France Energie Eolienne), ce qui porte le parc éolien français à 12 065,3 MW au 31 décembre 2016, soit une croissance de près de 45% de la capacité éolienne installée par rapport à 2015.

Figure 5 : Evolution de la production éolienne de 2001 à 2015 (source : Bilan électrique RTE, 2015)

Le maximum de production éolienne journalière a été atteint le 29 novembre 2015 avec une production de 184,0 GWh.

Le taux de couverture moyen de la consommation par la production éolienne à fin 2015 est de 4,5% contre 3,7% en 2014.

Des technologies toujours plus performantes et un coût de l’énergie produite en baisse constante Le quadruplement de la puissance nominale des éoliennes depuis les années 2000 permet de diminuer de façon continue les coûts de production du MWh éolien, et d’accéder à des sites présentant des gisements de vent plus faibles.

En effet, les éoliennes sont de plus en plus efficaces, d’une part par leur puissance individuelle, permettant de réduire le nombre d’éoliennes mais d’augmenter la puissance installée, et d’autre part par leur niveau technologique de plus en plus élevé.

Ainsi, le coût moyen de production de l’électricité éolienne onshore est en constante diminution depuis plus de 10 ans. L’évolution croissante (taille / hauteur au moyeu) des technologies d’éoliennes est un facteur supplémentaire de baisse du coût de l’énergie.

Carte 2 : Puissance éolienne raccordée par région au 31 décembre 2015 (source : RTE, 2016)

La puissance éolienne construite en France dépasse les 1 000 MW dans 3 régions françaises au 1er janvier 2017 : 3 019 MW dans le Grand Est, 2 691 MW en Hauts-de-France et 1 178 MW en Occitanie. Ces 3 régions représentent plus de la moitié de la capacité éolienne française.

Production éolienne en 2015 La production éolienne a progressé en 2015 de 23% par rapport à 2014, pour atteindre 21,1 TWh.

Chaque mois de l’année 2015, la production éolienne maximale a dépassé les 5 500 MW de puissance installée équivalente. Un nouveau maximum demi-horaire de production éolienne a été atteint le 29 mars à 13h avec une puissance de 8 266 MW ; le facteur de charge associé a également connu sa valeur la plus élevée en atteignant 86,3%. Cette valeur dépasse le maximum observé le 27 décembre 2014 (7 238 MW, pour un facteur de charge de 79,8%). Figure 6 : Evolution de la technologie entre 2005 et 2015 (source : Bearing Point, 2016)

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Etude d'Impact Santé et Environnement L’emploi éolien La perception par les Français Les données présentées ci-après sont issues de l’étude Bearing Point 2016 – Observatoire de l’Eolien. Etude 1 : Les résultats présentés ci-après sont issus du baromètre IRSN 2016 – « La perception des risques et de la sécurité par les Français ». L’année 2015 valide la forte croissance de la filière, avec une augmentation de plus de 15% des emplois éoliens, soit 1 950 emplois supplémentaires. Les énergies renouvelables sont les énergies préférées des Français, et l’énergie éolienne supplante maintenant à leurs yeux l’énergie nucléaire sur les critères économiques. En 2015, 14 470 emplois directs ont été recensés dans la filière industrielle de l’éolien, soit une augmentation de 15,6 % par rapport à 2014, et une croissance de plus de 33 % depuis 2013. Le changement climatique

Ce vivier d’emploi s’appuie sur 790 sociétés actives constituant un tissu industriel diversifié, réparties sur environ À la fin de l’année 2015, les préoccupations au sujet des bouleversements climatiques ont nettement augmenté. 1 800 établissements et sur l’ensemble du territoire français. Ces sociétés sont de tailles variables, allant de la Parmi les préoccupations environnementales, celles relatives aux bouleversements climatiques augmentent TPE au grand groupe industriel. sensiblement (+ 8 points par rapport à 2014), mais la dégradation de l’environnement reste à peu près au même niveau. Il semble ainsi que ce ne soit pas tant le thème général de l’environnement mais précisément celui du Selon les statistiques, en 2020, l’énergie éolienne sera en mesure d’employer 60 000 personnes en France. changement climatique qui soit l’objet d’une attention renouvelée de la part des Français. Cette augmentation des préoccupations sur ce thème est à mettre en lien avec la tenue à Paris de la conférence COP21, qui semble en effet avoir eu un impact sur les perceptions du public. Les médias ont davantage parlé pendant cette période de ce qui motivait la conférence, c’est-à-dire le changement climatique. Près d’un Français sur deux mentionne la question du réchauffement climatique parmi les sujets les plus préoccupants.

Les installations à risques La majorité des Français ne souhaiterait pas vivre près d’une installation à risques. Parmi les diverses installations évoquées, le parc éolien est la seule installation à proximité de laquelle la majorité des Français (52 %) accepterait de vivre. Les installations qui sont les plus rejetées sont les sites de stockage de déchets (chimiques ou radioactifs), la décharge d’ordures ménagères et l’installation chimique importante, qui semblent acceptables à moins d’un Français sur dix.

Figure 7 : Résultats du sondage « Accepteriez-vous de vivre près d’un parc éolien ? » (source : Baromètre IRSN 2016)

Carte 3 : Localisation des emplois éoliens sur le territoire (source : Bearing Point, 2015)

Figure 8 : Evolution des résultats du sondage « Accepteriez-vous de vivre près d’un parc éolien ? » entre 2008 et 2015 (source : Baromètre IRSN 2016)

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Carte 4 : Panorama 2015 de l’énergie éolienne en France (source : SER, 2016)

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Etude d'Impact Santé et Environnement Les énergies renouvelables Etude 2 : Les résultats présentés ci-après sont issus de l’étude d’opinion 2016 réalisée auprès des riverains des parcs éoliens, des élus et du grand public par l’IFOP et la FEE. L’énergie solaire reste l’énergie plébiscitée par les Français, alors que l’énergie éolienne supplante en 2015 l’énergie nucléaire sur les critères économiques. Le jugement global est positif en faveur des énergies éoliennes, ceci est partagé à la fois par les français et par les riverains. L’un des indicateurs apportant une évaluation de la place de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique est une question comparant les différentes formes d’énergie et demandant aux Français laquelle correspond le mieux à différentes qualités présentées. Dans ce cadre, les énergies les plus valorisées par les Français sont l’énergie solaire, en premier, suivie de l’énergie éolienne. Sur presque tous les critères, et notamment les critères économiques et environnementaux, ce sont les deux premières énergies retenues. Elles ne sont surclassées que sur le critère de performance, où l’énergie nucléaire est citée en premier. Il convient de remarquer que l’énergie nucléaire décline et qu’elle est même dépassée aujourd’hui par l’énergie éolienne sur deux critères économiques : l’énergie la moins coûteuse en investissement par kilowatt (baisse de 5 points du nucléaire et hausse de 4 et 5 points, respectivement pour l’éolien et pour le solaire), et l’énergie la moins chère à exploiter par kilowattheure produit (baisse de 3 points pour le nucléaire et hausse de 6 points pour le solaire).

Figure 10 : Image des riverains et du grand public sur l’énergie éolienne (source : IFOP, 2016)

L’information des riverains, sur la construction d’un parc éolien à proximité, renforce leur confiance dans le projet éolien. En effet, 48% des riverains ayant reçu de l’information en amont du projet sont confiants et sereins et 15% sont enthousiastes contre, respectivement, 34% et 8% de ceux n’ayant pas reçu d’information.

Dans leur très grande majorité, les riverains rencontrés, lors du sondage, constatent, au final, que l’impact des éoliennes sur leur quotidien est minime voire inexistant… même si l’impact visuel demeure souvent un point négatif.

Les riverains et le grand public s’accordent tout particulièrement sur l’importance de l’impact économique pour un territoire. En effet, pour 84 à 88% des riverains et du grand public, c’est une source de revenu économique pour les communes qui les accueillent et pour 78 à 86 %, c’est une source de revenu pour les agriculteurs qui cèdent ou louent leur terre.

De cette étude, il ressort trois messages clés à retenir : . Une adhésion réelle des Français à l’égard de l’éolien ; . Une faible culture de l’énergie éolienne alimentée par un manque d’information ou d’intérêt ; . Des retombées socio-économiques réelles mais manquant de visibilité pour les riverains.

Figure 9 : Résultats du sondage « Parmi les énergies que je vais vous citer, quelle est celle qui correspond le mieux à chacune des qualités suivantes ? » (source : Baromètre IRSN 2016)

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Etude 3 : Les résultats présentés ci-après sont issus de la consultation d’Avril 2015 CSA/France Energie Aujourd’hui Eolienne des Français habitant une commune à proximité d’un parc éolien. Les habitants allouent avant tout un bénéfice environnemental à l’implantation du parc, en reconnaissant un engagement de leur commune « dans la préservation de l’environnement » (61% d’accord). Avant la construction Les habitants de communes à proximité d’un parc éolien étaient partagés entre indifférence et confiance à l’égard En revanche, ils se prononcent plus difficilement sur les avantages économiques : 43% seulement pensent que de cette implantation près de chez eux. l’implantation du site génère de « nouveaux revenus ». Et très peu voient dans le parc un atout pour l’attractivité de leur territoire (nouveaux services publics, création d’emplois, implantation d’entreprises).

Figure 11 : Réaction des habitants avant la construction d’un parc éolien (source : CSA, Avril 2015)

Toutefois, dans le même temps, ils racontent avoir manqué d’information sur le projet (seuls 38% des habitants Figure 13 : Avis sur les apports d’un parc éolien (source : CSA, Avril 2015) disent avoir reçu l’information nécessaire avant la construction du parc éolien), une information dont « ils auraient eu besoin ». Quel impact sur le quotidien des habitants ? Au quotidien, trois habitants sur quatre disent ne pas entendre les éoliennes fonctionner ou même les voir tant elles sont « bien implantées dans le paysage » (respectivement 76% et 71%).

Ainsi, si l’équation bénéfices / avantages pour la commune parait gagnante, pour les habitants à l’inverse...plus difficile à dire : 61% ne savent pas trancher (ni avantages ni inconvénients), devant 20% qui y voient plus d’avantages que d’inconvénients et 12% qui en soulignent les inconvénients.

Au final, les habitants gardent une plutôt bonne image de l’énergie éolienne (note moyenne de 7/10).

Figure 12 : Estimation de l’information reçu par les habitants avant la construction d’un parc éolien (source : CSA, Avril 2015)

Figure 14 : Image qu’ont les habitants des énergies éoliennes - Note comprise entre 1 et 10 (source : CSA, Avril 2015)

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Etude d'Impact Santé et Environnement

En France, le parc éolien en exploitation, à la fin décembre 2016, a atteint 12 065 MW. De plus, les parcs éoliens sont de plus en plus puissants avec moins d’éoliennes grâce aux nouvelles technologies développés.

Le taux de couverture de la consommation par la production éolienne a atteint 4,5% en moyenne sur l’année 2015.

Diverses études ont été réalisées afin d’identifier le rapport qu’entretiennent les français avec l’énergie éolienne. Il en ressort, et ce pour les trois sondages étudiés, que les français ont une image positive de l’éolien en lien avec la prise de conscience du changement climatique.

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Etude d'Impact Santé et Environnement 3 CONTEXTE EOLIEN

L'éolien en Hauts-de-France Focus sur le secteur Haut-Artois / Ternois

Caractéristiques du secteur Le paysage du haut-plateau de l’Artois est déjà fortement marqué par la présence de l’éolien avec des secteurs présentant des saturations.

Le secteur paraît très vaste mais est néanmoins délimité par des secteurs très contraints : Atlas Eolien Régional (Avril 2003) . À l’Ouest, confrontation avec les paysages et espaces naturels sanctuarisés du Boulonnais ; De par ses vastes territoires et sa position septentrionale ventée, la région Hauts-de-France possède un véritable . Au Sud, retrait des éoliennes vis-à-vis de la vallée de l’Authie et du pôle éolien du Ponthieu ; gisement éolien. . À l’Est, sites patrimoniaux de l’ouest Arrageois (belvédères, cônes de vue, …) ; . Au Nord, le développement est limité par l’impact paysager sur la plaine de Flandres. Prenant conscience très tôt de cet atout, l’ancienne région Nord – Pas-de-Calais a souhaité dès avril 2003 se doter d’un Atlas Eolien Régional, permettant de mettre en évidence principalement les ressources en vent sur Toute implantation dans la zone de Piémont pose le problème du rapport d’échelle éoliennes/cuesta. La plaine son territoire, et de les confronter aux données environnementales susceptibles de restreindre ces gisements. de la est très contrainte par la présence déjà marquée de l’éolien.

Orientations stratégiques du secteur Schéma Régional Eolien (Juin 2010) Le territoire étant déjà fortement investi par l’éolien, seule une stratégie de confortement des projets existants Une actualisation de cet atlas a été réalisée en juin 2010, préfigurant le Schéma Régional Eolien annexé au paraît adaptée. La zone de Piémont n’apparaît pas propice à un développement de l’éolien. Il apparaît donc peu Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), aujourd’hui approuvé et décrit ci-après. probable que le développement de l’éolien s’établisse en dehors du cadre des pôles existants : . Développement en structuration : accompagnement des lignes de force de la cuesta en respectant les rapports d’échelle (lignes simples d’éoliennes) ; Grenelle de l’environnement : nouveau schéma éolien . Confortement des pôles de densification (densification des bouquets existants) : le potentiel de Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement fixé par les lois Grenelle, l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais a développement reste relativement limité. élaboré son Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), approuvé en date du 20 novembre 2012. L’un des Les nouvelles éoliennes devront s’harmoniser avec les projets existants qu’elles viendront compléter (hauteur, volets de ce schéma très général est constitué par un Schéma Régional Eolien (SRE), approuvé le 25 juillet rythme, type de machine, etc.). 2012, qui fixe les objectifs des départements du Nord et du Pas-de-Calais à l’horizon 2020, détermine quelles sont les zones favorables à l’accueil des parcs et quelles puissances pourront y être installées.

Dans un arrêt du 19 avril 2016, le tribunal administratif de Lille a annulé le schéma régional éolien (SRE) du Nord-Pas-de-Calais. Le SRE a été invalidé pour défaut d'évaluation environnementale préalable et donc violation du droit communautaire, rendant sa procédure d'adoption irrégulière. Le juge administratif a retenu que ce manquement était "susceptible d'avoir exercé une influence sur le sens de la décision attaquée et privé tant le public que les collectivités concernées d'une garantie".

Bien que n’ayant plus de valeur réglementaire à la date de rédaction du présent dossier, le SRE a été pris en compte avant son annulation dans le choix du site du projet.

L’objectif de ce Schéma Régional Eolien est d’améliorer la planification territoriale du développement de l’énergie Zone de projet éolienne et de favoriser la construction des parcs éoliens dans des zones préalablement identifiées. La finalité de ce document est d’éviter le mitage du paysage, de maîtriser la densification éolienne sur le territoire, de préserver les paysages les plus sensibles, et de rechercher une mise en cohérence des différents projets éoliens. Pour cela, le Schéma Régional Eolien s’est appuyé sur des démarches existantes (Schémas Paysagers Eoliens départementaux, Atlas de Paysages, Chartes, etc.). Les données patrimoniales et techniques ont ensuite été agrégées, puis les contraintes ont été hiérarchisées. Il en est alors ressorti une cartographie des zones favorables à l’éolien.

 La zone d’implantation envisagée pour l’accueil des éoliennes se situe sur la commune de Lisbourg, territoire intégré à la liste des communes constituant les délimitations territoriales du SRE.

Carte 5 : Orientations stratégiques du secteur de l’Artois – Légende : Etoile rouge / Localisation du projet (source : SRE, 2012)

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Confortement des pôles de densification Pôles 1 à 4 : ces bouquets seront à densifier de façon très maîtrisée.

Structuration La région Hauts-de-France Pôles 5 (dans lequel est localisé le projet), 6 : les lignes d’éoliennes accompagnant les vallées de la Lys et de l’Aa pourront être complétées de façon à respecter l’existant et sans créer d’effet de barrière visuelle (ligne Au 1er janvier 2017, la puissance éolienne installée dépasse les 500 MW dans 8 des 13 régions françaises simple). (source : thewindpower.net, 01/01/2017). Ces régions sont les suivantes : Pôle 7 : la ligne d’éoliennes suivant la cuesta de l’Artois pourra être poursuivie en veillant à ne pas créer d’effet . Grand-Est (3 018,5 MW) ; de barrière. . Hauts-de-France (2 690,6 MW) ; . Occitanie (1 178,1 MW) ; Ponctuation . Centre-Val de Loire (963,8 MW) ; Pôle 8 : parc éolien très ponctuel et maîtrisé. . Bretagne (894,6 MW) ; . Pays de la Loire (700,7 MW) ; . Nouvelle Aquitaine (696,0 MW) ; . Normandie (649,8 MW).

La région Hauts-de-France se place 2ème, avec 2 690,6 MW de puissance éolienne installée.

Tableau 1 : Développement éolien envisagé sur ce secteur (source : SRE, 2012)

Figure 15 : Puissance construite par région sur le territoire national (source : thewindpower.net, 01/01/2017)

Le potentiel éolien de la région Hauts-de-France, pour 2020, est situé entre 3 882 et 4 147 MW (source : schémas régionaux éoliens des anciennes régions Nord – Pas-de-Calais et Picardie).

Des études numériques du potentiel de vent dans le cadre de l’élaboration du SRE ont permis d’estimer que plus de 77% de la surface des départements du Nord et du Pas-de-Calais présente une capacité de production supérieure à 200 W/m2 à une hauteur du sol de 50 m.

 La région Hauts-de-France est la deuxième région de France en terme de puissance construite. Ainsi au 1er Janvier 2017 elle comptait 2 690,6 MW construits répartis en 246 parcs correspondant à l’implantation de 1 266 éoliennes ;  Cela représente 22,6 % de la puissance totale installée en France.

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Etude d'Impact Santé et Environnement Le département du Pas-de-Calais Le département du Pas-de-Calais est le quatrième département de France en termes de puissance construite (681,4 MW). Ainsi, il représente 5,7% de la puissance installée au niveau national et 25,3% de la puissance construite dans les Hauts-de-France.

Figure 18 : Puissance éolienne construite par département pour la région Hauts-de-France, en MW (source : thewindpower.net, 01/01/2017)

La production électrique de la région pour l’année 2015 est en hausse de 13% par rapport à 2014. Cette hausse est due à deux facteurs principaux : d’une part un recours plus important au thermique fossile (+35%) en hiver pour compléter la production nucléaire, elle-même en hausse ; et d’autre part une production accrue de l’éolien (+36%), des bioénergies (+18%) et du solaire (+ 7%) du fait du parc des énergies renouvelables plus développé. Les parcs éolien et photovoltaïque atteignent en fin d’année 2014 respectivement 4 945 MW pour l’éolien et 126 MW pour le photovoltaïque (source : RTE, 2015).

Figure 16 : Puissance construite par département sur le territoire national supérieure à 100 MW (source : thewindpower.net, 01/01/2017)

Dans la région Hauts-de-France, le département du Pas-de-Calais est le deuxième département possédant le plus grand nombre de parcs éoliens (68) derrière la Somme (95).

Figure 19 : Part de production d’électricité par filière en GW/h au cours de l’année 2015 (source : rte-france.com, 2016)

En 2015, la part des filières renouvelables dans la production totale en Hauts-de-France s’élève à 12%. Les objectifs en énergies renouvelables pour l’éolien et le photovoltaïque de la région pour 2020 sont remplis à hauteur de 96% en incluant les projets en file d’attente, c’est-à-dire ayant fait une demande de raccordement Figure 17 : Nombre de parcs construits par département pour la région Hauts-de-France mais pas encore raccordés. (source : thewindpower.net, 01/01/2017)

S’il est incontestable que la production d’électricité d’origine renouvelable progresse dans la région Le Pas-de-Calais est le deuxième département de la région Hauts-de-France en termes de puissance installée Hauts-de-France, il n’en demeure pas moins qu’elle ne couvre qu’une faible part de la consommation avec 681,35 MW pour 356 éoliennes. (11,3%).

 Malgré l’augmentation de la production d’électricité d’origine renouvelable au sein de la région Hauts-de-France, celle-ci ne couvre qu’une part restreinte de la consommation électrique (11,3%).  Plus que jamais, l’enjeu énergétique majeur est la maîtrise des consommations.

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Carte 6 : Localisation géographique des parcs éoliens riverains (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Localisation des parcs éoliens riverains Nombre Distance à la zone d’implantation (km) d’éoliennes Les parcs éoliens localisés dans les différentes aires d’étude sont les suivants : Beaulieu 2 7,5 SO

6 7,5 NE La Carnoye Nombre Sarfaucry 1 8,1 O Distance à la zone d’implantation (km) d’éoliennes Parcs en instruction Memont 1 8,6 NO Aire d’étude rapprochée (<1,2 km) Aire d’étude très éloignée (entre 8,6 et 16,7 km) Parcs construits Parcs construits Le Chemin Vert 5 0,04 N Mont Félix 5 8,6 O Le Mont d’Hézecques 4 0,05 N Sains les Pernes 2 9,4 SE Parc accordés La Vallée de l’Aa 4 10,2 NO La Flaque Annettes 3 0,1 N Sachin 4 10,4 SE Florembeau 5 10,5 O Aire d’étude intermédiaire (entre 1,2 et 4,3 km) Sohette 5 10,7 O Parcs construits La Motte 4 11,9 NE 6 2,1 N Saint Patrick 10 12,1 SE Le Bois Sapin 5 3 SO Sole de Bellevue 5 13,3 O Le Fond d’Etre 4 3,5 SO Les Prés Hauts 6 15 N 6 3,9 N Ternois V 2 15,7 S Le Fond du Moulin 2 4,3 SO Valhuon 2 15,8 SE Parcs accordés L’Epinette 6 16,2 O Champ des Vingt 2 1,4 N Parcs éoliens accordés Le Bois Arrachis 1 2,4 SE Le Bois de Crosse 1 8,9 O Le Parquet 3 3,7 SO Mont de 4 9,3 NO Parcs en instruction La Vallée de l’Aa 4 10 NO Memont 5 1,3 N Parcs éoliens en instruction Lisbourg 2 2 SE Mont Maisnil II 3 8,8 NO La Vallée de l’Aa 3 9,5 NO Aire d’étude éloignée (entre 4,3 et 8,6 km) Zéphir 2 13 N Tableau 2 : Parcs éoliens riverains Parcs construits Les Combles 4 4,7 SO CC de Fruges 1 4,9 SO De la Chapelle Sainte-Anne 4 5,1 SO MSE Le Ponche 4 6,4 N Le Marquay 4 7 NO Des Trentes 5 7,1 O Du Fond des Saules 5 8 O Des Hérons 4 8,1 O Du Fond Gérome 4 8,4 O Fief I 1 8,1 SE Fief II 3 8,5 SE Audicthun 5 8,5 NO 8 8,6 NO Parcs accordés Plaine Buisson 2 4,9 SO MSE le Ponche Extension 3 5,1 N Sehu 2 6,2 SO Le Mont de Ponche 3 6,6 N La Crête Tarlare 5 6,9 N Nordex VI 5 6,9 N La Motte Moulin 2 7 SO

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Etude d'Impact Santé et Environnement 4 LA SOCIETE OSTWIND

La société OSTWIND est un groupe familial, pionnier de l’énergie éolienne. Aujourd’hui, il est devenu un acteur Ils sont parfaitement au fait des obligations qui incombent : international incontournable dans le domaine des énergies renouvelables. La force de ce groupe est qu’il . À tous les constructeurs en application de la réglementation applicable, notamment en matière de développe, conçoit, réalise et exploite des parcs éoliens dans toute l’Europe. Il maîtrise totalement chaque étape protection de la sécurité et de la santé, du projet. . Plus spécialement aux constructeurs et exploitants de parcs éoliens en application de « l'arrêté ICPE » (Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des Capacités techniques installations classées pour la protection de l'environnement).

Et ils s'engagent, par le contrat conclu avec le demandeur, à les respecter. Les deux principes suivants seront tout d’abord présentés :

Font partie de leurs prestations, en tout état de cause : . Le pétitionnaire peut présenter les capacités techniques d'une autre société avec laquelle elle aurait . La réalisation et le suivi des mesures compensatoires que le demandeur s'est obligé à réaliser dans le conclu des accords de partenariat, au motif « qu'aucune disposition législative ou réglementaire cadre de l'étude d'impact de même que celles imposées par l'arrêté ICPE (exemple : article 12, suivi n'interdit à un exploitant de sous-traiter certaines tâches » (CAA Marseille 11 juillet 2011 comités de environnemental), sauvegarde de Clarency-Valensole, req.09MA 020 14) ; . L’observation de toute prescription émise par le préfet dans le cadre de l'autorisation (exemple : étude . Les capacités techniques peuvent être démontrées par l'expérience du groupe auquel appartient le acoustique après la mise en service) puis en cours d'exploitation, pétitionnaire, alors même qu'il n'aurait pas lui-même expérience dans l'exploitation des ICPE (CAA . La fourniture d'éoliennes et d'installations électriques conformes aux normes visées par l'arrêté ICPE. Lyon, 05 avril 2012, req. 10LY02466, Ecopole services).

A titre d’exemple, on ajoutera : Dans le cadre du présent projet, le demandeur fera réaliser par des tiers toutes les opérations de construction . Qu’en application de l'article 17 de l'arrêté ICPE, le personnel responsable du fonctionnement de et tout ou partie des prestations nécessaires à l'exploitation du parc éolien. l'installation sera compétent et disposera d'une formation portant sur les risques présentés par

l'installation, ainsi que sur les moyens mis en œuvre pour les éviter. Il connaîtra les procédures à suivre Les différents contrats du demandeur pour la construction et les prestations nécessaires à l'exploitation figurent en cas d'urgence et procédera à des exercices d'entraînement, le cas échéant, en lien avec les services au schéma ci-dessous, commun à la quasi-totalité des projets éoliens : de secours.

. Qu’en application de l'article 18 de l'arrêté ICPE, les prestataires procéderont à un contrôle des éoliennes consistant en un contrôle des brides de fixation, des brides de mât, de la fixation des pales et un contrôle visuel du mât, trois mois puis un an après la mise en service industrielle puis suivant une périodicité qui ne pourra excéder trois ans.

Selon une périodicité qui ne pourra excéder un an, ils procéderont à un contrôle des systèmes instrumentés de sécurité.

La construction clé en main du parc éolien, jusqu'à sa mise en service industrielle, sera assurée par la société OSTWIND ENGINEERING.

Quant à elle, OSTWIND ENGINEERING fera appel à l’un des grands fabricants mondiaux d'éoliennes.

L'intégralité des parcs éoliens du groupe OSTWIND en France a été construite avec l'un des grands fabricants mondiaux, principalement VESTAS et ENERCON qui, en 2015, représentaient à eux deux environ 50 % des éoliennes installées en France.

Les contrats de construction entre le demandeur et OSTWIND ENGINEERING de même qu'entre OSTWIND ENGINEERING et le fabricant d'éoliennes et les autres sous-traitants ne se concluant qu'après l'obtention des autorisations, le demandeur n'est pas en mesure de les fournir au jour du dépôt de la présente demande.

Figure 20 : Contrats dans le cadre d’un projet éolien (source : Ostwind, 2016)

Tous les prestataires qui seront responsables de la construction et de l'exploitation du parc éolien sont tous spécialisés et ont fait leurs preuves dans le secteur des parcs éoliens.

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre A - Présentation générale - p. 27 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

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Tous les grands fabricants mondiaux d'éoliennes susvisés assurent eux-mêmes la maintenance des éoliennes qu'ils ont installées.

Il sera dès lors conclu entre le demandeur et le fabricant des éoliennes un contrat de maintenance aux termes duquel le fabricant sera responsable des principales prestations de maintenance.

En outre, les constructeurs fournissent une garantie relative aux éventuels défauts des éoliennes, une garantie de disponibilité des éoliennes, une garantie de courbe de puissance et une garantie relative au niveau sonore des éoliennes installées.

Le contrat de maintenance entre le demandeur et le fabricant des éoliennes ne se concluant qu'après l'obtention des autorisations, le demandeur n'est pas en mesure de le fournir au jour du dépôt de la présente demande.

Le demandeur conclura avec la société OSTWIND International, ou avec un autre prestataire de renom, un contrat de gestion administrative et commerciale aux termes duquel le gestionnaire sera responsable des principales prestations de gestion administrative.

La société OSTWIND International assure à ce jour la gestion administrative de 12 parcs éoliens pour un total de 112 MW.

Le demandeur conclura avec la société OSTWIND International, ou avec un autre prestataire de renom, un contrat de gestion technique aux termes duquel le gestionnaire sera responsable des principales prestations de gestion technique.

La société OSTWIND International assure à ce jour la gestion technique de 9 parcs éoliens pour un total de 82 MW.

Références régionales, nationales et internationales

Le groupe a raccordé aujourd’hui 509 éoliennes au réseau, avec une puissance totale de 825 MW en Europe (France inclus).

L’essentiel de ses parcs éoliens sont implantés en Allemagne, berceau du groupe.

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre A - Présentation générale - p. 28 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

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A ce jour, 8 projets sont autorisés : . Basse-Marche en Haute-Vienne (24 éoliennes, 43,2 MW) ; . Val d’Ay en Ardèche (5 éoliennes, 11,5 MW) ; . Val de Nièvre 1 dans la Somme (4 éoliennes, 8 MW) ; . Beaumetz-les-Aires en Pas-de-Calais (2 éoliennes, 4,6 MW) ; . Ottange en Moselle (8 éoliennes, 16 MW) ; . Gault-Soigny en Marne (7 éoliennes, 14 MW) ; . Val d’Origny en Aisne (9 éoliennes, 29,7 MW) ; . Fruges II en Pas-de-Calais (17 éoliennes, 44 MW).

Ressources humaines

Le groupe OSTWIND est une équipe internationale de plus de 100 ingénieurs, techniciens et commerciaux.

En France, la société OSTWIND compte 38 personnes dont 24 à son siège de Strasbourg.

Tableau 3 : Parcs éoliens raccordés par OSTWIND ces 10 dernières années (source : OSTWIND, 2016)

Depuis 1999, la société OSTWIND a construit , soit l’installation de sur le territoire 255 MW 120 éoliennes français. La société OSTWIND International est à l’origine du développement et de la construction du plus grand ensemble éolien de France.

Le parc de Fruges, dans le Pas-de-Calais, est aujourd’hui une référence absolue pour la filière éolienne. Ce sont ainsi 70 éoliennes, installées sur 16 sites différents dans le canton de Fruges, qui ont été mises en service de

2007 à 2009.

Nombre Type de Puissance Mise en Département Parc de Exploitant machine installée service machines

Pas-de-Calais ENERCON Fruges 35 70 MW 2007 OSTWIND (62) E70/2000

Pas-de-Calais ENERCON Fruges 35 70 MW 2008 OSTWIND (62) E70/2000

Ardèche ENERCON Saint-Clément 2 1.2 MW 2005 OSTWIND (07) E40/600

Manche ENERCON Saint-Jacques 2009 5 10 MW OSTWIND (50) de Néou E70/2000

Moselle VESTAS 2011 / Deux-Rivières 19 38 MW OSTWIND V90 2015 (57) Pas-de-Calais Enercon 6 12 MW 2014 OSTWIND (62) E82/2000 La société OSTWIND est, depuis 2004, un acteur important du développement de la filière Pas-de-Calais Vesta éolienne. OSTWIND est une équipe internationale de plus de 100 ingénieurs, techniciens et Atrébatie 18 54 MW 2013 OSTWIND commerciaux chevronnés, assumant actuellement la production de plus de 850 millions de (62) V90/2000 kilowattheures éoliens par an et dont le chiffre d’affaire est croissant depuis sa création. Tableau 4 : Parcs éoliens raccordés par OSTWIND (source : OSTWIND, 2016)

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Etude d'Impact Santé et Environnement CHAPITRE B - ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1 Aires de l'étude ______33 Localisation générale de la zone d’implantation du projet ______33 Caractérisation de la zone d’implantation du projet ______33 Différentes échelles d’études ______33 Le principe de proportionnalité ______36 2 Contexte physique ______37 Géologie et sol ______37 Hydrogéologie et Hydrographie ______41 Relief ______46 Climat et nature des vents ______47 Qualité de l'air ______49 Ambiance lumineuse ______50 Acoustique ______51 3 Contexte Paysager ______57 Définition des aires d’étude______57 Patrimoine paysager et architectural ______57 Autre Patrimoine ______88 Projet éolien : Orientations ______89 4 Contexte environnemental et naturel ______95 Les aires d’étude ______95 Zonages du patrimoine naturel ______95 Continuités écologiques ______100 Flore et végétation ______103 Avifaune en période de reproduction ______107 Avifaune en migration ______110 Avifaune en période hivernale ______116 Chiroptères ______119 Autre faune ______125 Analyse des enjeux et contraintes ______125 Synthèse de l’état initial ______135 5 Contexte humain ______137 Contexte socio-économique ______137 Intercommunalités ______141 Document d’urbanisme (zonage POS-PLU-RNU) ______143 Axes de circulation et infrastructures ______145 Infrastructures électriques______147 Activités de tourisme et de loisirs ______149 Les signes d’identification de la qualité et de l’origine ______152 Chasse et pêche ______152 Risques identifiés ______153 Servitudes d’utilité publique / Contraintes techniques ______157 Santé ______160 6 Enjeux identifiés du territoire ______163 Définition des enjeux environnementaux ______163 Hiérarchisation des enjeux environnementaux ______164

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre B - Etat initial de l’environnement - p. 31 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

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Carte 7 : Localisation du projet de parc éolien

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Etude d'Impact Santé et Environnement 1 AIRES DE L'ETUDE

Localisation générale de la zone d’implantation du projet Différentes échelles d’études

La zone d’implantation du projet (ZIP) est située dans la région Hauts-de-France, dans le département du Les aires d’étude sont décrites comme étant la zone géographique susceptible d’être affectée par le projet. Pas-de-Calais et plus particulièrement sur le territoire communal de Lisbourg. Plusieurs périmètres d’étude sont définis en fonction des thèmes abordés, pouvant fluctuer au cours de l’étude Ce site est situé à 31 km à l’Ouest du centre-ville de BETHUNE, ainsi qu’à 28 km au Sud de SAINT-OMER et à et s’inscrivant dans différentes échelles. L’échelle des analyses varie donc du 1/25 000 au 1/150 000 en 47 km à l’Est de BOULOGNE-SUR-MER. cohérence avec le thème abordé.

La commune de LISBOURG est localisée dans la Communauté de Communes du Ternois et dans le pays du Ternois.

La Communauté de Communes du Ternois est composée de 104 communes et compte 38 458 habitants. L’aire d’étude très éloignée a été définie en fonction de l’impact visuel pour des projets de parcs éoliens selon les recommandations communément admises de la formule de l’ADEME (source : guide de l’étude d’impact sur Caractérisation de la zone d’implantation du projet l’environnement des parcs éoliens, 2005) : R = (100+E) × H, où E est le nombre d’éolienne et H leur hauteur.

La zone d’implantation du projet a été définies par le Maître d’Ouvrage à partir de cercle d’évitement des zones Pour ce projet, il a été pressenti dans un premier temps un maximum de 11 éoliennes d’une hauteur de 150 m habitées de 500 m. Cette zone se retrouve sur les cartes suivantes comme « zone d’implantation du projet ». en bout de pale. La formule de l’ADEME donne ainsi 16,7 km. Ce périmètre reste cependant à affiner selon le contexte paysager de chaque projet. Les parcelles concernées par l’implantation des éoliennes disposent de postes de livraison et de raccordements électriques souterrains sont situées sur le territoire de la commune de LISBOURG.

Ces parcelles sont des terrains agricoles occupés aujourd’hui par des cultures céréalières et betteravières caractéristiques de ce plateau agricole. Les aires d’étude les plus proches ont été déterminées à l’aide d’une seconde méthode, basée sur l’évolution de Ces parcelles sont longées, pour la plupart, par des chemins ruraux utilisés presque exclusivement par les l’angle de perception en fonction de la distance observateur-éolienne. En effet, la taille apparente des éoliennes agriculteurs pour l’accès aux parcelles. La proximité de ces chemins permet : décroît rapidement avec la distance. Les différentes aires d’étude ont été définies en fonction de cette taille . Un accès aux éoliennes ; apparente, à partir de la Zone d’Implantation du Projet (ZIP), qui conditionne l’impact visuel des éoliennes. . Une minimisation des surfaces immobilisées.

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Carte 8 : Aires d’étude du projet

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Pour le projet d’extension du parc éolien de Lisbourg, les aires d’études définies sont :

Aire d’étude très éloignée (AETE) englobe tous les impacts potentiels du projet sur son environnement, incluant des secteurs très éloignés où la hauteur apparente des éoliennes devient quasi 16,7 km négligeable, en tenant compte des éléments physiques du territoire (plaine, lignes de crête, vallée), des unités écologiques, ou encore des éléments humains ou patrimoniaux remarquables. Aire d’étude éloignée (AEE) correspond à la distance maximale où les éoliennes peuvent être vues avec un angle de 1°. L’éolienne constitue ici un élément de composition du paysage à part entière. Sur cette aire d’étude, la description des unités paysagères, 8,6 km l’identification des sites ou lieux d’importance nationale ou régionale doivent permettre de vérifier l’absence d’incompatibilité d’accueil d’un projet éolien. Aire d’étude intermédiaire (AEI) correspond à la zone de composition paysagère mais aussi à la localisation des lieux de vie 4,3 km des riverains et des points de visibilité du projet. Aire d’étude rapprochée (AER) : proche des éoliennes, le regard humain ne peut englober la totalité du parc éolien. Il s’agit d’étudier Figure 21 : Evolution de l’angle de perception en fonction de la distance observateur-éolienne - pour une les éléments de paysage qui sont concernés par les travaux de éolienne de 180 m en bout de pale (source : Guide sur l’éolien - Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, construction et les aménagements définitifs nécessaires à son 1,2 km 2008) exploitation : accès, locaux techniques… C’est la zone où sont

menées notamment les investigations environnementales les plus Cette taille apparente est mesurée par l’angle de perception de l’éolienne en son entier. Sont généralement poussées et l’analyse acoustique. considérées trois classes de tailles apparentes : . Vue éloignée où la taille apparente est faible : l’objet est peu prégnant dans le paysage (angle de moins Aire d’étude immédiate correspond à la zone à l’intérieur de de 2°). A moins de 1°, la taille apparente de l’éolienne devient très faible. Cela équivaut à un périmètre laquelle le projet est techniquement et économiquement réalisable. ZIP de 8,6 km autour de la zone d’implantation du projet ; Elle correspond à une analyse fine de l’emprise du projet avec une . Vue intermédiaire où la taille apparente est moyenne : l’objet prend une place notoire dans le paysage optimisation environnementale de celui-ci. (angle entre 2 et 7°) = périmètre entre 4,3 km et 8,6 km autour de la zone d’implantation du projet ; Tableau 5 : Synthèse des aires d’étude pour le projet – Légende : ZIP : Zone d’implantation du projet . Vue proche où la taille apparente est importante : l’objet a une forte présence visuelle dans le paysage (angle supérieur à 7°) = périmètre à 1,2 km de la zone d’implantation du projet.

Figure 22 : Schéma des angles de perception des éoliennes (source : Guide sur l’éolien - Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, 2008)

Figure 23 : Perception en fonction de la distance observateur-éolienne (source : Guide sur l’éolien - Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, 2008)

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Etude d'Impact Santé et Environnement

Aire d'étude immédiate Aire d'étude rapprochée Aire d'étude intermédiaire Aire d'étude éloignée Aire d'étude très éloignée Le principe de proportionnalité ZIP ZIP - 1,2 km 1,2 km - 4,3 km 4,3 km - 8,6 km 8,6 km - 16,7 km

Géologie (D) Géologie (G) L’article R122-5 du Code de l’Environnement précise que : « le contenu de l’étude d’impact est proportionné à Pédologie (D) la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, à l’importance et la nature SAGE/SDAGE (G et D) des travaux, ouvrages et aménagements projetés et à leurs incidences prévisibles sur l’environnement ou la Hydrologie (D) Hydrologie (G) Hydrogéologie (D) Hydrogéologie (G) santé humaine ». Topographie Milieu Physique Relief Les incidences sur l’environnement sont liées aux enjeux environnementaux. Un enjeu environnemental est Climat déterminé en fonction de la valeur attribuée par les acteurs à un bien ou à une situation environnementale. Cette Vents Qualité de l'air valeur peut être menacée ou améliorée en fonction du projet. Ambiance lumineuse Acoustique (D) L’étude d’impact doit être proportionnée à l’importance des pressions occasionnées par le projet et à la sensibilité des milieux impactés, en appréhendant l’ensemble des items prescrits dans l’article R 122-5 Unité paysagère Habitats (D) et routes Infrastructures de transport et ville Paysage du Code de l’environnement en indiquant les enjeux, ou dans le cas échéant l’absence de certains Monuments historiques (L et D) - vues Monuments historiques (L et D si vues existantes) domaines. Patrimoine vernaculaire (G et D)

Ce principe permet de mettre en relief et hiérarchiser les enjeux en fonction de leur importance, et de leurs Protection et Inventaire (D) - Natura 2000 - ZICO - ZNIEFF sensibilités par rapport au projet. La proportionnalité intervient dans le développement de chaque partie de Flore/végétation (D) Flore/ végétation (G) Amphibiens (D) l’étude d’impact en relation avec l’importance du projet et ses incidences prévisibles sur l’environnement. Reptiles (D) Mammifères (D) C’est pourquoi, au sein de ces différentes aires d’études, l’environnement physique, paysager, naturel et humain Ecologie Insectes (D) sera traité en appliquant le principe de proportionnalité. Il est défini dans le tableau ci-contre. Oiseaux (D) - migrations Oiseaux hivernages (D) / nicheurs (D) Chauve-souris (D) Habitats écologiques (D) Continuité écologique (D) / corridors

Habitat (G) Trafic (voies de communication) (G) Infrastructures électriques Tourisme (L et D) Tourisme (G) Milieu Humain Chasse et pêche si présents Servitudes (sauf radar) Risques naturels (L et D) Risques technologiques (ICPE-SEVESO) (L) Autres projets ICPE soumis à AE Autres projets ICPE soumis à AE si impact paysager

Commune Intercommunalité Pays Département

Lisbourg CC les Vertes Collines du Ternois Pas-de-Calais Saint-Polois

Population Résidences G: Général emploi-chomage L: Liste activités (agricole, secondaire, tertiaire) D: Détail Milieu humain AOP/IGP PLU/POS/CC/RNU SCOT santé Tableau 6 : Thématiques abordées en fonction des aires d’études

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Etude d'Impact Santé et Environnement 2 CONTEXTE PHYSIQUE

Géologie et sol

La zone d’implantation du projet est localisée dans la partie Nord-Ouest du Bassin Parisien et plus particulièrement sur une structure tectonique majeure : l’anticlinal de l’Artois.

Figure 24 : Coupe schématique du Bassin Parisien entre le Massif Armoricain et la plaine d’Alsace (source : Cavelier, Mégnien, Pomerol et Rat, 1980)

Au Dévonien (-420 à -350 Ma) Le Dévonien représente l’âge d’or de l’effet de serre, d’où la présence massive de fougère pendant cette ère. La formation des couches du vieux grès rouge crées par oxydation d’hématite est caractéristique du début du Dévonien. Cette formation est la traduction de l’étape finale du cycle calédonien d’orogenèse.

Cela se traduit par la présence du dépôt suivant : . d1.- Gédinnien : Grès et schistes de Pernes. Cet étage se caractérise par la présence de multiples faciès de grès : verdâtres, blanchâtres, rougeâtres et bigarrés. La présence de ces grès reste cependant très sporadique. Ces sédiments à faciès lagunaire renferment souvent des nodules calcaires ; . d2a.- Siégénien inférieur. : Grès de . Cette lentille1 est constituée d’un grès blanchâtre, Carte 9 : Géologie simplifiée du Bassin Parisien au 1/1 000 000ème – Légende : Etoile rouge/Localisation du ème intercalé par des bancs schisteux ou argileux rouge ou blanc. Ces affleurements sont souvent assez site d’étude (source : 6 éd., 1996) développés, bien que très peu représentés.

Ce bassin est constitué d’un empilement de couches de roches sédimentaires alternativement meubles et dures se relevant vers la périphérie et donnant des formes structurales de type cuesta. Au Crétacé (-130 à -65 Ma) Au Crétacé inférieur (Aptien - Albien / -125 Ma à -115 Ma) l’amorce d’un retour de la mer par le Nord et par le Les roches sédimentaires sont disposées en auréoles concentriques et empilées les unes sur les autres comme Sud se fait ressentir. Toutefois, aucun de ces dépôts n’est présent sur nos aires d’études. des « assiettes ». Elles sont ordonnées selon leur âge : des plus récentes au centre aux plus anciennes en périphérie. Elles reposent en profondeur sur des roches essentiellement granitiques, désignées sous le terme Au Crétacé supérieur (-115 Ma à 65 Ma), la mer réalise une franche transgression. Fait historique, le niveau de de socle, dont elles constituent la couverture. la mer est de 300 m supérieur à l’actuel. La quasi-totalité de l’Europe est recouverte d’une mer épicontinentale2, la mer de la craie, sédiment principal de cette période et élément essentiel du sous-sol de la zone d’implantation  Ainsi, la zone d’implantation du projet est localisée en périphérie Nord-Ouest du Bassin du projet. Cette mer était calme, peu profonde et abritait une faune nombreuse. La mer se retire ensuite de la Parisien, présentant des roches (ou faciès) datant essentiellement du Crétace supérieur. région et de l’Europe il y a 65 Ma.

1 Lentille : Masse de terrain se terminant en toute part en biseau. Le dispositif peut avoir une origine tectonique ou 2 Epicontinentale : S’applique à la zone marine située en bordure d’un continent, au-dessus de la plateforme continentale. sédimentaire

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Carte 10 : Géologie du secteur d’étude (A l’Ouest : Carte géologique de Lisbourg ; A l’Est : Carte géologique de )

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Cela se traduit donc sur les aires rapprochée et intermédiaire par le dépôt des faciès suivants : . C2.-Cénomanien : Craie marneuse et tourtia. La partie supérieure est constituée d’une vingtaine de mètres de marnes crayeuses. Dans la partie basse, ces marnes se chargent de glauconie et deviennent verdâtres. A l’extrême base, on trouve un conglomérat de galets cénozoïques et de ciment calcaire ; . C3a – Turonien inférieur : Marnes à mollusques (Inoceramus labiatus). Elle est constituée de 20 à 30 m de marnes tendres, plastiques, plus ou moins verdâtres et désignées sous le nom de « dièvres La zone d’implantation du projet intègre une structure majeure du Bassin Parisien : l’anticlinal de l’Artois qui vertes » ; oriente la ligne de partage des eaux et dont l’axe passe approximativement sur Pernes, et Wimyet. Cette . C3b – Turonien Moyen : Marnes à brachiopodes (Terebratulina rigida). Il s’agit de marnes structure géologique est issue d’un mouvement de surrection3 datant de l’Eocène qui sépare le Bassin de Paris, crayeuses lourdes dont l’épaisseur moyenne est d’environ 40 m. Elles sont, en raison de leur teinte du Bassin de Londres- Bruxelles. Cette structure s’atténue vers l’Est, sur la région de où sont les limites parfois bleuâtre, désignées sous le nom de « bleus » par les mineurs ; du secteur Houiller. . C3c – Turonien supérieur : Craie grise à oursins (Micraster leskei), d’une épaisseur de 10 m environ, il s’agit d’une craie grisâtre, glauconieuse, d’aspect grenu et noduleux ; Cet anticlinal est érodé en son centre (laissant ainsi apparaître les terrains jurassiques) ce qui lui a valu le nom . C4 – Sénonien : Craie blanche à oursins (Micraster decipiens). La craie blanche sénonienne à silex de « boutonnière ». est bien représentée, avec une puissance de 50 m. On y distingue deux parties. La partie supérieure, fine, pure qui ne renferme pas de silex et représente vraisemblablement le Santonien. La partie Le flanc Sud-Ouest de la structure, auquel appartient le site d’étude, se présente sous la forme d’un plateau inférieure est rapportée au Coniacien. C'est surtout cette dernière qui affleure dans la région, C'est une crayeux recouvert par des limons. Ce plateau est entaillé de plaines alluviales (la Ternoise, la Clarence, la Lys craie blanche renfermant des silex disséminés dans la masse ou disposés en lits. …), et présente quelques buttes témoins renfermant des matériaux tertiaires.

A l’ère Tertiaire (-65 à -2 Ma) Pendant la majeure partie du Paléocène, les reliefs d’origine tectonique s’estompent progressivement sous l’action conjointe de l’érosion continentale et peut-être marine, puis de l’altération. La fin du Paléocène est marquée par la transgression de la mer nordique. A la suite d’une nouvelle phase tectonique, la région émerge.

A l’ère Quaternaire (à partir de 2 Ma) Au cours du Quaternaire, à la faveur des variations climatiques de la période glaciaire, les vallées se creusent (sables et graviers alluviaux) et les plateaux se recouvrent de dépôts éoliens (limons).

Sur le terrain d’étude cela se traduit par : . LV – Limon de lavage. Ce limon récent provient essentiellement du remaniement des limons

pléistocènes. Il renferme fréquemment des matières organiques lui donnant une teinte grisâtre ainsi que des granules de craie et des fragments de silex. Son épaisseur est très variable. Il se localise principalement dans les vallées et les vallons secs. On le trouve aussi au pied des pentes où se produisent parfois des accumulations assez importantes ; . Fz – Alluvions modernes. Les alluvions modernes sont généralement argileuses ou sableuses, brunes, jaunes ou, le plus souvent grisâtres en raison de la présence de matières organiques d'origine végétale (tourbe). Des graviers de silex y sont également rencontrés. A titre d’exemple, à , les alluvions de la Ternoise ont 5 à 6 mètres ; . LP1 – Limons pléistocènes et limons rouges à silex. Les limons pléistocènes sont très étendus où ils recouvrent les plateaux. Ils peuvent être fort épais (jusque 12 mètres). La composition de ces limons argilo-sableux présente de légères variations suivant la nature des terrains qu'ils recouvrent. On peut y distinguer en certains endroits deux niveaux.

Au sommet, la terre à briques de couleur brune correspond à la partie décalcifiée. Lorsqu'elle est pure elle est exploitée comme son nom l'indique, pour la confection de briques. A la base l’ergeron est de teinte plus claire. Il est généralement plus sableux et peut renfermer des granules de craie. Lorsqu' il est au contact des craies turoniennes et sénonienne, le limon est souvent argileux et renferme en grande quantité des silex plus ou moins brisés provenant d'un remaniement de l'argile à silex dont l'origine est due à la dissolution de la partie supérieure des craies à silex. C'est le limon rouge à silex bien développé notamment à (plus de 8 m).

 La zone d’implantation du projet repose essentiellement sur des dépôts crayeux datant du Figure 25 : Visualisation des ensembles géologiques du Nord de la France – coupe Crétacé (Turonien inférieur et moyen) et des formations superficielles issues de son (source : Atlas régional Nord Pas de Calais) altération.  La zone d’implantation du projet intégre le flanc Sud-Ouest de l’anticilinal de l’Artois,

accidenté et dont le pendage des couches apparaît globalement Sud-Ouest.

3 Surrection : Soulèvement progressif, pendant une assez longue période, des terrains d’une certaine zone.

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Carte 11 : Réseau hydrographique sur les différentes aires d’étude

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Hydrogéologie et Hydrographie

Le sol est le résultat de l’altération (pédogenèse) de la roche initiale, de l’action des climats, des activités La zone d’implantation du projet et les différentes aires d’études intègrent tous le bassin Artois-Picardie et plus biologiques et humaines. Il intervient dans les cycles naturels (cycle de l’eau, etc.) mais aussi dans les processus particulièrement les sous-bassins de la Lys, de la Canche et l’Aa. économiques (production agricole, etc.). De ces qualités dépendent différentes fonctions : l’utilisation du stock d’eau et d’éléments nutritifs, ses capacités d’épuration et de rétention, la protection de la ressource en eau, les richesses faunistiques et floristiques, etc. Les immenses surfaces couvertes de limons sont essentiellement agricoles. Ce sont de riches terres à blé et à betteraves. Les buttes sableuses tertiaires sont généralement boisées, tandis que les versants crayeux du Turonien sont occupés par des prairies et des taillis.

Les affleurements crayeux du haut Boulonnais et de l’Artois se caractérisent souvent par des sols calcaires ayant une forte stabilité structurale et se ressuyant rapidement. Dans l’Artois (Cambrésis, pays de Montreuil, haut Artois, Ternois), la nature des sols varie suivant la position topographique : limons décalcifiés sur les plateaux et formations caillouteuses d’argile à silex sur les pentes. Ils ont une stabilité structurale limitée et sont particulièrement sensibles à la battance des nappes phréatiques.

Une campagne de sondage et une analyse de sol permettront de définir précisément la nature du sol avant le début des travaux.

 Les sols du plateau sont constitués essentiellement de limons. Il s’agit de sols riches et fertiles sur lesquels se développe une agriculture dominée par les grandes cultures céréalières et betteravières .

Carte 13 : Localisation des grands bassins versants nationaux – Légende : Etoile bleue / Localisation du site (source : eau-seine-normandie.fr, 2015)

La loi sur l'eau de 1992 consacre l'eau comme "patrimoine commun de la nation". Elle instaure deux outils pour la gestion de l'eau : le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et sa déclinaison locale, le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

SDAGE du bassin Artois – Picardie Le SDAGE du bassin Artois-Picardie a été approuvé le 23 novembre 2015. Ce document remplace le SDAGE approuvé en 2009 et fixe de nouveaux objectifs à atteindre pour la période 2016-2021.

Les orientations fondamentales du SDAGE visent une gestion équilibrée de la ressource en eau. Pour ce faire, elles sont classées selon les principaux enjeux identifiés à l’issue de l’état des lieux du bassin et de la consultation du public de 2013, auxquels elles répondent. Pour le bassin Artois-Picardie, cinq enjeux ont été définis : Enjeu 1 : maintenir et améliorer la biodiversité des milieux aquatiques ; Enjeu 2 : garantir une eau potable en qualité et en quantité satisfaisante ; Enjeu 3 : s’appuyer sur le fonctionnement naturel des milieux pour prévenir et limiter les effets négatifs des inondations ; Enjeu 4 : protéger le milieu marin ; Carte 12 : Schéma pédologique de la région Nord Pas de Calais – Légende : Etoile rouge / Localisation de la Enjeu 5 : mettre en œuvre des politiques publiques cohérentes avec le domaine de l’eau. zone d’implantation (source : INRA 1998, extrait du site internet www.nord-pas-de-calais.ecologie.gouv.fr) Ces objectifs généraux sont ensuite déclinés, par masse d’eau, dans le programme de mesures en fonction des actions à mettre en œuvre, au regard notamment de leur coût. Le sous-sol et le sol ne présentent pas de contraintes rédhibitoires pour un projet éolien. Une étude géotechnique permettra de définir la profondeur et le dimensionnement des fondations.

L’enjeu peut être qualifié de faible.

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Etude d'Impact Santé et Environnement SAGE de la Lys  La Zone d’implantation du projetse situe dans le SDAGE de l’Artois-Picardie et sur le Localisé au Nord-Est des différentes aires d’étude, il est localisé sous la zone d’implantation du projet. Le SAGE territoire du SAGE Lys ; de la Lys a été approuvé par arrêté préfectoral 06 août 2010 (source : gesteau.eaufrance.fr, 2015).  Les aires d’études sont situées sur le territoires de trois SAGE : ceux de la Lys, de la La Lys est traversée d'Est en Ouest par un canal à grand gabarit (canal d'Aire), qui crée une coupure entre amont Canche et de l’Audomarois ; et aval du bassin. Le haut bassin de la Lys est très vallonné et présente une pluviométrie importante,  L’existence de plusieurs documents d’aménagement et de gestion des eaux sur les contrairement à la basse vallée au relief peu marqué et à la pluviométrie moindre. Ce second secteur est soumis différentes aires d’étude devra être prise en compte dans les choix techniques du projet, à des inondations relativement lentes mais de durées importantes. notamment en contribuant à respecter les objectifs, orientations et mesures du SDAGE La population totale inscrite dans le périmètre du SAGE atteint 515 000 habitants (soit près de 300 habitants au Artois-Picardie 2016-2021. 2 km ). D’une superficie de 1 814 km², le SAGE comprend 220 communes réparties sur 2 départements, dont 173 dans le Pas-de-Calais. Le caractère urbain du bassin est fortement marqué. Les usages majeurs de l'eau sont les prélèvements domestiques et industriels (secteur du bassin minier, industries agroalimentaires et textiles situées à l'aval).

Les enjeux de ce SAGE sont : Dans le périmètre de 16,7 km autour de la zone d’implantation, plusieurs cours d’eau sont présents. Sont détaillés . Qualité des masses d’eau superficielles et souterraines ; uniquement ceux présents dans les aires d’étude rapprochée et intermédiaires : . Disponibilité de la ressource en eau ; . Sous-bassin de la Lys : . Préservation et restauration des milieux aquatiques ;  La Lys, à 0,6 km au Sud de la zone d’implantation du projet, avec ses affluents : . Gestion des risques naturels.  Le Rê d’Herbecques, à 1,3 km à l’Ouest de la zone d’implantation du projet ;  La Traxenne, à 1,4 km à l’Ouest de la zone d’implantation du projet ; SAGE de la Canche  La Laquette, à 1,5 km au Nord de la zone d’implantation du projet.

Il est localisé au Sud-Ouest des différentes aires d’étude dont il en couvre un tiers. Il intègre également le . Sous-bassin de la Canche : périmètre rapproché de la zone d’implantation du projet. Il a été approuvé par arrêté préfectoral le 03 octobre  Affluent droit du Faux (2,6 km au Sud de la zone d’implantation du projet) avec ses affluents. 2011 et modifié en 2014. A noter, que ce cours est intermittent au sein de l’aire d’étude intermédiaire.

La Canche, longue de 85 km, est le plus important fleuve non canalisé de la région Nord-Pas-de-Calais. Son bassin versant s'étend sur le haut et moyen Artois et sa surface est de 1 274 km². Le SAGE, d’une superficie de Aspect quantitatif 1 391 km², intègre 203 communes réparties uniquement sur le département du Pas-de-Calais. Parmi les cours d’eau présents dans un rayon de 10 km autour de la zone d’implantation potentielle, seules la

Lys et la Laquette font l’objet de mesures quantitatives par la banque hydro. Il existe des problèmes majeurs de gestion des eaux sur ce territoire : le SAGE de la Canche est soumis dans sa partie aval à des problèmes d'inondation et sur l'un de ses principaux affluents à des problèmes de pollution d'origine industrielle. Le SAGE de la Canche doit en outre s'efforcer de préserver les milieux aquatiques La Lys La Lys est une rivière du Nord de la France et de la Belgique, affluent en rive gauche de l’Escault. Longue de remarquables qui le caractérisent. Les objectifs sont donc variés sur le territoire : régler les problèmes d'érosion 195 km, elle prend sa source près de Fruges, à Lisbourg. L’essentiel de son cours est aujourd’hui canalisé. et d'inondation sur le bassin versant, gérer les conflits d'usages liés à la ressource en eau, protéger les milieux aquatiques et respecter les objectifs de qualité. La station la plus proche est celle de , à 3,8 km au Nord de la zone d’implantation du projet.

Les enjeux de ce SAGE sont : La Lys présente des fluctuations saisonnières de débit modérées. Les hautes eaux se déroulent de la fin de . Sauvegarder et protéger la ressource en eau souterraine ; l'automne au début du printemps, et se caractérisent par des débits mensuels allant de 0,91 à 1,56 m3/s, de . Reconquérir la qualité des eaux superficielles et des milieux aquatiques ; novembre à avril inclus (avec un sommet en février). Dès fin mars, le débit diminue très progressivement ce qui . Maitriser et prévenir les risques à l’échelle des bassins versants ruraux et urbains ; mène aux basses eaux d'été-automne qui ont lieu de juillet à octobre, avec une baisse du débit mensuel moyen . Protéger et mettre en valeur l’estuaire et la zone littorale. jusqu'au niveau de 0,65 m3 au mois de septembre. Mais les fluctuations de débit sont plus importantes selon les années, ou calculées sur de courtes périodes. SAGE de l’Audomarois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Année Il est localisé au Nord-Ouest des différentes aires d’étude dont il en couvre un tiers. Il intègre également le Débits (m3/s) 1,48 1,56 1,44 1,28 1,09 0,90 0,80 0,71 0,65 0,69 0,91 1,2 1,06 périmètre rapproché mais pas la zone d’implantation du projet. Il a été approuvé par arrêté préfectoral le 31 mars 2005, puis révisé en 2013. D’une superficie de 662 km², il comprend 72 communes réparties sur 2 Tableau 7 : Ecoulements mensuels (naturels) – données calculées sur 47 ans départements, dont 65 dans le Pas-de-Calais. (source : hydro.eaufrance.fr, 2017)

3 Les enjeux suivants ont été définis (source : gesteau.eaufrance.fr, 2015) : Débit instantané maximal (m /s) 16,5 09/12/1994 . Sauvegarde de la ressource ; Hauteur maximale instantanée (cm) 219 30/12/2012 . Lutte contre les pollutions ; Débit journalier (m3/s) 11,4 31/12/1994 . Valorisation des milieux humides et aquatiques ; . Maîtrise des écoulements ; Tableau 8 : Maximums connus (source : hydro.eaufrance.fr, 2017) . Maintien des activités du marais ; . Connaissances, sensibilisation et communication.

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La Laquette La Laquette est une rivière du Nord de la France, affluent de la Lys, sous-affluent de l’Escault et longue de 23,4 km. Le territoire d’étude est composé de plusieurs systèmes aquifères superposés entre lesquels peuvent se produire La station la plus proche est celle de , à 13,5 km au Nord de la zone d’implantation du projet. des transferts de charges, voire des échanges hydrauliques. Ils sont plus ou moins exploités en fonction de leur importance. La Laquette présente des fluctuations saisonnières de débit faibles. Les hautes eaux se déroulent de janvier à mars, et se caractérisent par des débits mensuels allant de 1,03 à 1,05 m3/s. Dès fin mars, le débit diminue très Plusieurs nappes souterraines intègrent les différentes aires d’étude : progressivement ce qui mène aux basses eaux d'été-automne qui ont lieu de juin à octobre, avec une baisse du . Craie de l’Artois et de la Vallée de la Lys, localisée à l’aplomb de la zone d’implantation du projet ; débit mensuel moyen jusqu'au niveau de 0,24 m3 au mois de septembre. . Craie de la vallée de la Canche amont, localisée au plus près à 1,5 km au Sud-Est de la zone d’implantation du projet ; Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc. Année . Craie de la vallée de la Canche aval, localisée au plus près à 6 km au Sud-Ouest de la zone Débits (m3/s) 1,03 1,05 1,04 0,81 0,67 0,5 0,4 0,3 0,24 0,3 0,5 0,8 0,64 d’implantation du projet ; . Tableau 9 : Ecoulements mensuels (naturels) – données calculées sur 37 ans Craie de l’Audomarois, localisée au plus près à 8,4 km au Nord-Ouest de la zone d’implantation du (source : hydro.eaufrance.fr, 2017) projet ; . Sables du Landénien des Flandres, localisée au plus près à 12,2 km au Nord-Est de la zone d’implantation du projet. Débit instantané maximal (m3/s) 12,4 04/07/2005

Hauteur maximale instantanée (cm) 250 02/11/2012 Les nappes phréatiques développées ci-après sont celles qui intègrent les aires d’étude rapprochée et intermédiaire, c’est-à-dire les nappes Craie de l’Artois et de la Vallée de la Lys et Craie de la vallée de la Canche 3 8,07 04/07/2005 Débit journalier (m /s) amont. Tableau 10 : Maximums connus (source : hydro.eaufrance.fr, 2017) Présentation de la nappe phréatique  Aucun cours d’eau ne traverse la Zone d’implantation du projet; Craie de l'Artois et de la vallée de la Lys (FRAG004)  Plusieurs affluents de la Lys sont présents à moins de 5 km de la zone d’implantation Il s’agit d’une masse d'eau de type sédimentaire formée d'une entité aquifère principale avec des parties libres du projet. Le cours d’eau le plus proche de la zone d’implantation du projet est la Lys, et captives associées, majoritairement libre. Du point de vue lithologique, la masse d'eau comprend les aquifères située à 0,6 km au Sud. contenus dans la craie du Sénonien et du Turonien supérieur et la craie marneuse du Cénomanien. Ces aquifères, qui sont en communication, forment un seul système hydraulique en équilibre. Elle s’étend sur 1 120 km2, dont 751 km2 à l’affleurement. L'entité aquifère de la Craie est principalement alimentée par la pluie Aspect qualitatif efficace, la surface d'infiltration correspond à la zone où la nappe est libre. La synthèse de l’aspect qualitatif des différentes masses d’eau est présentée dans le tableau suivant : La station de mesures d’eau souterraine la plus proche est localisée sur le territoire de Lisbourg, à 500 mètres Objectif d’état au Sud-Est de la zone d’implantation du projet, au sein d’un forage (Forage du Fond du Village de Lisbourg). La Masse Objectif d’état Code masse d’’eau Objectif d’état global chimique sans côte moyenne du toit de la nappe enregistrée entre le 03/05/1975 et le 02/02/2007 est de 4,89 m sous la côte d’eau écologique substance ubiquiste naturelle du terrain, soit à une côte NGF moyenne de 105,67 m (source : ADES, 2017). La côte minimale enregistrée est à 0 m sous la côte naturelle du terrain, soit à l’affleurement. SDAGE Artois - Picardie FRAR02 AA rivière Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 FRAR13 Canche Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 FRAR36 Lys rivière Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 FRAR66 Ternoise Bon état 2015 Bon état 2015 Bon état 2015 Tableau 11 : Tableau récapitulatif de la qualité des cours d’eau sur l’aire d’étude (source : SDAGE Artois-Picardie, 2016-2021) Les objectifs ont été donnés sans tenir compte des substances ubiquistes. Ces substances sont au nombre de 8 et sont listés par la Directive de 2013 (diphényléthers bromés [PBDE], mercure, hydrocarbures aromatiques polycycliques [HAP], tributylétains [TBT], perfluorés [PFOS], dioxines/polychlorobiphényles [PCB], hexabromocyclododecane (HBCDD), heptachlore).

Sur l’ensemble des bassins des différentes aires d’étude, le bon état global a donc été atteint en 2015. Tableau 12 : Profondeur de la nappe de la craie de l’Artois et de la vallée de la Lys (source : ADES, 2017) Néanmoins, si l’on prend en compte les substances ubiquistes précédemment situées, le report du bon état chimique est évalué à 2027 entrainant donc un report du bon état global à 2027.

 Ainsi, pour les deux cours d’eau les plus proches de la zone d’implantation du projet, le bon état global a été atteint en 2015 sans la prise en compte les substances ubiquistes.

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Carte 14 : Nappes phréatiques présentes sur les différentes aires d’étude

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Craie de la vallée de la Canche amont (FRAG008) Il s’agit d’une masse d'eau de type sédimentaire formée d'une entité aquifère principale avec des parties libres et captives associées, majoritairement libre. Elle se situe entièrement en domaine crayeux, avec une couverture de limons éoliens datant du Quaternaire, d’épaisseur très variable. Elle a une superficie de 714 km². Origine de l’eau

La station de mesures d’eau souterraine la plus proche est localisée sur le territoire de Fontaines-les-Boulans, à Le service de distribution de l’eau potable de la commune de Lisbourg est assuré par le Syndicat Intercommunal 5,1 km à l’Est de la zone d’implantation du projet, au lieu-dit « La Ferme du Château ». La côte moyenne du toit de la Région de et Beaumetz-les-Aire. de la nappe enregistrée entre le 05/01/1970 et le 27/02/2017 est de 17,78 m sous la côte naturelle du terrain, soit à une côte NGF moyenne de 101,68 m (source : ADES, 2017). La côte maximale enregistrée est à 0 m sous Qualité de l’eau distribuée la côte naturelle du terrain, soit à l’affleurement. La qualité de l’eau distribuée sur la commune de Lisbourg est la suivante (source : ARS Nord-Pas-de-Calais, 2016) : . Microbiologie : Selon les analyses microbiologiques des eaux, l’eau est de très bonne qualité bactériologique avec un résultat maximal de 0 germe/100ml ; . pH : Le pH indique le caractère acide (inférieur à 7) ou basique (supérieur à 7) d'une solution. Les eaux distribuées sont légèrement basiques (7,6) ; . Dureté : La dureté provient de la présence d'ions calcium et magnésium dans l'eau. On l'exprime par la mesure du Titre Hydrotimétrique (TH) en degrés Français (1 °F = 4 mg/l de calcium et 0,7 °anglais et 0,56 ° allemand). L’eau distribuée présente une dureté importante (30 °F) ; . Nitrates : L’eau distribuée présente une valeur en nitrates de 30,7 mg/L inférieure à la valeur limite de qualité (50 mg//L). La consommation d’eau en l’état ne présente pas de risque pour la santé ; . Tableau 13 : Profondeur de la nappe de la craie de l’Artois et de la vallée de la Lys (source : ADES, 2017) Pesticides : L’eau est conforme. Les traces de pesticides trouvées sont inférieures à la limite de qualité.

Aspect qualitatif et quantitatif  L’eau distribuée sur la commune de Lisbourg présente une bonne qualité bactériologique. Pour toutes les masses d’eau souterraines, un report global est demandé en 2027. Ce report est lié au mauvais Elle est restée conforme aux normes réglementaires fixées pour les substances état chimique lié principalement à la présence de nitrates et/ou pesticides. Les formations crayeuses ne indésirables, les substances toxiques et les pesticides. bénéficient pas des effets d’une couche protectrice et les limons de plateaux ne sont pas bien développés, ce qui la rend plutôt vulnérable. Protection de la ressource Ainsi, les motifs de la dérogation sont liés aux conditions naturelles de temps de transfert dans les eaux Il existe trois types de périmètres pour chaque captage d'eau potable : souterraines et d’ordre économique (couts disproportionnés). Par contre, elle présente une situation quantitative . Le périmètre de protection immédiat dont les terrains doivent être acquis par la collectivité et clos. bonne puisqu’elle permet l’alimentation en eau potable de la population. Toutes activités, installations et dépôts y sont interdits, un entretien régulier par fauchage et

débroussaillage y est assuré ; Code masse Masse d’eau Objectif d’état Objectif d’état Objectif d’état . Le périmètre de protection rapproché : les constructions y sont interdites, les épandages le sont d’’eau global quantitatif chimique également, le pacage du bétail, l’apport de fertilisants et produits phytosanitaires sont strictement Craie de l’Artois et de la vallée de FRAG004 Atteint en 2027 Atteint en 2015 Atteint en 2027 réglementés. Les terrains à l’intérieur de ce périmètre sont soumis à des servitudes officiellement la Lys instituées ; Craie de la vallée de la Canche . : les constructions y sont autorisées sous réserve de répondre aux FRAG008 Atteint en 2027 Atteint en 2015 Atteint en 2027 Le périmètre de protection éloigné amont normes édictées par l’ARS. Tableau 14 : Récapitulatif de la qualité des cours d’eau sur l’aire d’étude (source : SDAGE Artois-Picardie, 2016) Il n'existe pas de captage AEP en activité pour la production d'eau destinée à la consommation humaine, ni sur le territoire de la commune de Lisbourg ni sur les communes limitrophes.  Ainsi, les nappes d’eau souterraines à l’aplomb du projet présentent un mauvais état chimique induisant un report en 2027 de l’atteinte du bon état global. Toutefois, elle Deux forages abandonnés n'ayant pas fait l'objet d'Arrêtés Préfectoraux d'autorisation et de détermination des périmètres de protection, sont toujours présents sur la commune de Lisbourg. permet l’alimentation en eau potable de la population.  La zone d’implantation du projet n’intègre aucun périmètre de protection de captage.

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Relief

Dans le département du Pas-de-Calais, l'élément essentiel du relief est constitué par les collines de l'Artois qui séparent le bassin sédimentaire franco-belge du bassin parisien.

L’ensemble de l’Artois est cisaillé par des vallées humides et relativement encaissées qui contrastent avec la surface sèche du plateau. Le plateau d’Artois, en son centre, présente un relief ondulé, peu marqué. Il se prolonge dans une parfaite continuité le Plateau Picard.

Carte 15 : Relief sur le site d'implantation – Légende : Etoile / localisation des sites – Ligne noire / Trait de coupe topographique (source : cartes-topographiques.fr, 2015)

La zone d’implantation du projet intègre le bassin Artois-Picardie et plus particulièrement les sous-bassins de la Lys et de la Canche. L’existence de plusieurs documents d’aménagement et de gestion des eaux sur le territoire étudié devra être prise en compte dans les choix techniques du projet, notamment en contribuant à respecter les objectifs, orientations et mesures des SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 et des SAGES de la Lys et de la Canche.

Les cours d’eau les plus proches du site d’étude (les affluents de la Canche et de la Lys) ont atteint un bon état global en 2015 sans tenir compte des substances ubiquistes.

L’eau potable, à l’aplomb du projet est puisée dans les nappes phréatiques « Craie de vallée de la Canche amont » « Craie de la vallée de la Canche aval » et « Craie de l’Artois et de la Figure 26 : Coupe topographique illustrant le relief du site d’étude – Légende : Etoile Bleue / Localisation de la vallée de la Lys » qui atteindront le bon état global en 2027 principalement en raison à la zone d’implantation du projet (source : géoportail 2015) qualité de cette dernière. D’une altitude moyenne de 150 m, la zone d’implantation du projet est localisée sur l’axe La zone d’implantation du projet n’intègre aucun captage AEP ni périmètre de protection. anticlinal de l’Artois.

L’enjeu est donc qualifié de modéré. L’enjeu concernant le relief est faible.

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Etude d'Impact Santé et Environnement Climat et nature des vents 90 80

Le territoire d’étude se trouve dans le département du Pas-de-Calais, dont le climat est de type océanique. 70 Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers doux et les étés tempérés grâce à la brise marine. Les 60 précipitations sont réparties régulièrement tout au long de l’année. Le territoire d’étude est localisé à l’intérieur des terres et soumis à des précipitations plus importantes que sur les côtes. 50 40 Remarque : La station de référence la plus proche est celle de Boulogne-sur-Mer, à 46 km à l’Ouest de la zone 30 d’implantation projetée. 20 10 0 Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Le climat doux se vérifie, puisqu’on compte 10,9°C de température moyenne annuelle au niveau de la station de Boulogne-sur-Mer et des variations saisonnières moyennes (+/- 6°C en été et en hiver). Toutefois, au niveau de Précipitations (mm) la zone d’implantation du projet qui est plus dans les terres, l’effet de continentalité pourra se faire sentir avec une diminution légère des températures. Figure 28 : Illustration des températures de 1981 à 2010 – Station de Boulogne-sur-Mer (source : Insee, Station de Boulogne-sur-Mer)

Carte 16 : Précipitation sur le secteur d’étude (Site DDAF – Les collines de l’Artois)

Figure 27 : Illustration des températures de 1981 à 2010 – Station de Boulogne-sur-Mer (source : Insee, Station de Boulogne-sur-Mer)

La ville de Boulogne-sur-Mer compte plus de 13 jours de neige par an contre 14 jours par an pour la moyenne

nationale. Elle connait également 31 jours de gel par an. Les précipitations sont réparties également toute l'année, avec des maximums au printemps et en automne, le mois de février étant le plus sec. Contrastant avec l'image pluvieuse de la région, le total annuel des précipitations est relativement modeste avec 702,6 mm à Boulogne-sur-Mer ; soit inférieur à la station de Nice (767 mm).

Cependant, le nombre de jours de pluie (63 à Nice, 172 à Boulogne-sur-Mer) confirme le caractère océanique du climat.

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La ville de Boulogne-Sur-Mer compte 6 jours d’orage par an contre 14 pour la moyenne nationale. Le climat est faiblement orageux avec une densité de foudroiement (1,2 impacts de foudre par ans et par km²), largement inférieure à celle au niveau national (2,0 impacts de foudre par ans et par km²). Elle connait également 73 jours de brouillard contre 40 jours par an pour la moyenne nationale. Enfin, elle compte 4 jours de grêle par an en moyenne.

Le vent est dit fort lorsque les rafales dépassent 57 km/h. La ville de Boulogne-Sur-Mer connait 119 jours par an de vent fort.

La zone d’étude bénéficie d’un ensoleillement inférieur à la moyenne national : 1 684 h pour la station de Boulogne-Sur-Mer contre 1 973 h pour la moyenne française.

D’après le schéma régional éolien de la région Nord Pas-de-Calais (2003), la station météorologique de Fauquembergues, localisée à 10 km au Nord de la zone d’implantation projeté, a enregistré une vitesse moyenne de vent de 7,51 m/s à 40 m au-dessus du sol.

La carte de densité d’énergie, à 50 m au-dessus du sol, sous forme d’aplats iso-énergie échelonnées tous les

10 W/m² met en évidence la densité d’énergie à partir de 200 W/m². Cette valeur correspond à une vitesse minimale de 5,4 m/s à 50 m au-dessus du sol ; soit 2000 heures équivalent à pleine puissance, d’un parc éolien Tableau 15 : Densité d’énergie à 50 m d’altitude (source : Atlas Régional Eolien, 2003) en fonctionnement.

Ainsi, le seuil de rentabilité d’un projet éolien est défini par une densité d’énergie dépassant 200 W/m².

 La densité observée sur la zone d’implantation avoisine les 250 W/m².

La zone d’implantation du projet est soumise à un climat océanique de transition (pluie régulière, température douce). Ces caractéristiques climatologiques ne présentent pas de véritables inconvénients à l’implantation d’un parc éolien.

Même si la densité de foudroiement est faible et que par ailleurs, le nombre de jours de gel est légèrement inférieur à la moyenne nationale, les choix techniques des éoliennes devront respecter les normes de sécurité notamment en matière de protection contre la foudre ou les chutes et projections de blocs de glace.

Enfin, la vitesse des vents et la densité d’énergie observée sur la zone d’implantation du projet permettent de la qualifier de bien ventée. Les vents dominants sont également ceux qui produisent le plus d’énergie ; c’est-à-dire les vents du Sud-Ouest.

Figure 29 : Rose des vents – Campagne de mesure du 20 au 30 mai 2016 (source : Acapella, 2016) L’enjeu est donc faible.

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Etude d'Impact Santé et Environnement Qualité de l'air Les oxydes d’azote Les oxydes d'azote regroupent le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires. Il participe aux réactions atmosphériques qui produisent l'ozone troposphérique. Il prend également part à la formation des pluies acides. Le NO est un gaz irritant pour les bronches, il réduit le pouvoir oxygénateur du sang.

Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie (LAURE) du 30 décembre 1996 a imposé l’élaboration de 3 trois types de documents. Les agglomérations de plus de 100 000 habitants doivent établir un plan de NO2 (µg/m ) 20 19 19 18,9 17,4 15,4 15,7 déplacements urbains (PDU). Le préfet de région doit élaborer un plan régional de la qualité de l'air (PRQA). Un Tableau 17 : Concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote (µg/m3) plan de protection de l'atmosphère (PPA) doit être mis en place pour certaines zones à risque et pour les (Atmo Hauts-de-France, 2017) agglomérations de plus de 250 000 habitants. Aucune mesure d’oxydes d’azote n’est effectuée à la station de Campagne-les-Boulonnais. Les données les Ainsi, le PRQA de la région Nord – Pas-de-Calais a été approuvé en juin 2002, après consultation du public. Il plus proches sont celles de la station urbaine de Saint-Omer, située à 23,4 km au Nord du site d’étude. Sur les fixe les orientations pour atteindre les objectifs de qualité de l’air fixés à l’annexe I du décret n°98-360 du 6 mai sept dernières années, l’objectif qualité a été atteint (valeur inférieure à 40 µg/m3). 1998. Conformément à la loi relative à la Démocratie de proximité, qui a transféré aux Régions la compétence de planification, il incombe désormais à la Région de réviser ce Plan. Suite aux lois Grenelle, le PRQA est L’Ozone remplacé et amendé par le SRCAE. Le SRCAE a été approuvé le 20 novembre 2012. L’ozone est un gaz agressif qui pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoires les plus fines. Il provoque toux, L’état de la qualité de l’air en Nord – Pas-de-Calais est réalisé par l’Atmo Nord – Pas-de-Calais qui est un altération pulmonaire ainsi que des irritations oculaires. Ses effets sont très variables selon les individus. L’ozone observatoire scientifique et technique, agréé par le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement a un effet néfaste sur la végétation (sur le rendement des cultures par exemple) et sur certains matériaux Durable et de l'Aménagement du Territoire, au titre du code de l'Environnement. (caoutchouc …). Il contribue à l’effet de serre et aux pluies acides.

3 Ses missions sont de : De 2012 à 2016, l’objectif qualité a été atteint avec des valeurs nettement inférieures à 110 µg/m . . Surveiller la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire régional, . Analyser et comprendre les phénomènes de pollution atmosphérique, Année 2012 2013 2014 2015 2016 . Alerter en cas de pic de pollution, O3 (µg/m3) 58 56,7 57,4 56,4 49,3 . Communiquer et conseiller sur la qualité de l’air, Tableau 18 : Concentration moyenne annuelle en Ozone (µg/m3) – . Informer la population. (Atmo Hauts-de-France, 2017)

Poussières fines inférieures à 10 µm (PM10) Selon leur taille (granulométrie), les particules pénètrent plus ou moins profondément dans l’arbre pulmonaire. Les particules les plus fines peuvent, à des concentrations relativement basses, irriter les voies respiratoires La station la plus proche du secteur d’étude est celle de Campagne-les-Boulonnais, station rurale à 17 km au inférieures et altérer la fonction respiratoire dans son ensemble. Certaines particules ont des propriétés Nord-Ouest de la zone d’implantation du projet. mutagènes et cancérigènes. Les effets de salissure des bâtiments et des monuments sont les atteintes à l’environnement les plus perceptibles. Le dioxyde de soufre Sur les dernières années, les relevés sont conformes aux objectifs qualité quelle que soit la taille des Gaz incolore, le dioxyde de soufre est un sous-produit de combustion du soufre contenu dans des matières particules fines (valeurs inférieures à 30 µg/m3 pour les PM10 et inférieures à 20 µg/m3 pour les PM2.5). organiques. Les émissions de SO2 sont donc directement liées aux teneurs en soufre des combustibles. La pollution par le SO2 est généralement associée à l'émission de particules ou fumées noires. C'est un des Année 2012 2013 2014 2015 2016 polluants responsables des pluies acides. PM2,5 (µg/m3) 21 21,9 18,7 18,5 17,3

PM10 (µg/m3) - - 13,8 10,6 12 Année 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Tableau 19 : Concentration moyenne annuelle en Poussière en Suspension (µg/m3) 3 SO2 (µg/m ) 2 2 2 2,2 1,4 1,4 1,3 (Atmo Hauts-de-France, 2017) Tableau 16 : Concentration moyenne annuelle en dioxyde de souffre (µg/m3) (Atmo Hauts-de-France, 2017)

Les données pour ce polluant n’étant pas mesurées à la station de Campagne-les-Boulonnais, elles sont issues des mesures de la station périurbaine d’, située à 50 km à l’Est du site. De 2010 à 2016, les concentrations moyennes annuelles pour le dioxyde de soufre sont très faibles et conformes à l’objectif qualité fixé de 50 µg/m3. Le site d’étude intègre une zone qui répond aux objectifs de la qualité de l’air fixés par le SRCAE de l’ancienne région Nord – Pas-de-Calais. L’air est de bonne qualité et ne présente pas de contraintes rédhibitoires à la mise en place d’un parc éolien.

L’enjeu est donc faible.

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Plus petite Ambiance lumineuse Echelle magnitude Classe Titre Description colorée visible à Sur les différentes aires d’étude l’ambiance lumineuse peut être qualifiée de transition rurale/périurbaine, d’après l'œil nu l’échelle de Bortle. Ciel vierge de tout phénomène lumineux artificiel. La brillance du ciel étoilé est clairement visible. La bande Plusieurs sources lumineuses sont présentes sur les différentes aires d’études. Les lumières les plus proches Excellent ciel zodiacale et toute la Voie lactée sont parfaitement 1 Noir 7,6-8,0 étant uniquement en période nocturne sont : noir discernables. On ne distingue pas au sol les obstacles . Les phares des voitures circulant sur les routes principales départementales RD 928 et RD126, sur les alentours (sauf planète brillante ou Voie lactée au routes secondaires RD 343, RD 130, RD 148, RD 225, RD77, RD 94, RD 71 ; RD 104, RD129 et sur le voisinage du zénith). réseau local (ex : RD 130, RD 95, RD 93, RD 92 et 159). Toutefois, cet éclairage est périodique car la fréquentation de ces routes reste très faible pendant la nuit ; Ciel considéré comme vraiment noir. La Voie lactée est Ciel noir . Les halos lumineux relativement des villages proches de la zone d’implantation du projet tels que 2 Gris 7,1-7,5 toujours très visible. Les environs ne sont qu'à peine typique Lisbourg et le lieu-dit « Le Groseiller », , Fruges, Matringhem, Beaumetz-les-Aires, Hézecques ; visibles. On distingue à peine le matériel posé au sol. Lugy, ainsi que ceux des villages relativement éloignés tels que , Bomy ou Fléchin ; On distingue quelques signes évidents de pollution . Les balisages des éoliennes notamment celles de l’aire d’étude rapprochée et intermédiaire. lumineuse (quelques zones éclairées à l'horizon). Les

nuages sont légèrement visibles, surtout près de l'horizon, 3 Ciel « rural » Bleu 6,6-7,0  L’ambiance lumineuse est de transition rurale / périurbaine ; mais le zénith est noir et l'apparence complexe de la Voie  Plusieurs sources lumineuses sont présentes : classiquement les halos lumineux des lactée est encore perceptible. Le matériel posé au sol est bourgs et l’éclairage provenant des voitures auxquels il faut ajouter les feux de balisage visible à quelques mètres de distance. des éoliennes environnantes. Vert Dans ce ciel de transition entre zone rurale et périurbaine (ou de type banlieue), des halos lumineux bien éclairés formant des « Dômes de pollution lumineuse » sont visibles à l'horizon. La Voie lactée n'est bien discernable Transition qu'en levant bien la tête, les détails en diminuent au fur et 4 6,1-6,5 rural/périurbain Jaune à mesure que le regard se porte vers l'horizon. Les nuages sont bien éclairés par le dessous dans les zones de halo ou illuminés du côté des sources lumineuses, mais encore peu visibles à l'aplomb du site. Le matériel au sol est visible sans difficulté, mais encore très sombre.

La Voie lactée est à peine discernable. Un halo lumineux entoure quasiment tout l'horizon. Les nuages sont bien visibles. La Voie lactée est très affaiblie ou invisible près Ciel de 5 Orange 5,6-6,0 de l'horizon et elle parait terne. Des sources lumineuses banlieue sont visibles dans tout ou partie du paysage nocturne ; Les nuages sont notablement plus clairs et lumineux que le ciel.Le matériel au sol est parfaitement visible. Ciel de banlieue lumineuse. La Voie lactée est invisible sauf à l'aplomb du site, et encore. Au-delà de 35° au- Ciel de dessus de l’horizon le ciel apparait lumineux et coloré et 6 banlieue Rouge 5,1-5,5 les nuages – où qu'ils soient – apparaissent éclairés à éclairée fortement éclairés (s'ils sont bas). Le matériel au sol est parfaitement visible.

Le ciel montre une couleur légèrement bleutée teintée d'orange et de marron. La Voie lactée est complètement Transition invisible. Les nuages sont très bien éclairés. La présence 7 Rouge 4,6-5,0 banlieue/ville de sources lumineuses puissantes ou nombreuses est évidente dans les environs. Les objets environnants sont distincts à plusieurs dizaines de mètres de distance.

Sous ce ciel de ville, on peut sans difficulté lire les titres L’ambiance lumineuse est dite de transition rurale/périurbaine. Plusieurs sources lumineuses 8 Ciel urbain Blanc 4,1-4,5 d'un journal sans éclairage. Le ciel apparaît blanchâtre à sont présentes : classiquement les halos et dômes lumineux des villages et l’éclairage orangé. provenant des voitures, ainsi que des parcs éoliens environnants. Ciel de centre- 4,0 au À ce stade, on ne distingue quasiment plus d'étoile dans 9 Blanc ville mieux le ciel hormis la Lune et les planètes. L’enjeu est donc modéré. Tableau 20 : Echelle de Bortle

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Etude d'Impact Santé et Environnement Acoustique Norme applicable - NFS 31-114 D'un point de vue métrologique, l'arrêté se réfère au projet de norme de mesurage du bruit dans l'environnement Les données figurant ci-après sont issues de l’étude acoustique réalisée par le bureau d’études Acapella dans avec et sans activité éolienne (NF-S 31-114) dans sa version de juillet 2011. le cadre de sa mission. Pour toute précision, l’intégralité de l’étude figure en pièce jointe. La norme définitive devrait être publiée au plus tôt courant 2016 selon le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement.

La norme vise notamment à fixer la méthode de détermination des niveaux de bruit résiduel et de bruit ambiant en fonction des vitesses de vent.

Réglementation applicable – Arrêté du 26 août 2011 La hauteur de référence pour la vitesse du vent est fixée à 10 m. Jusqu'au 31 décembre 2011 les émissions sonores des parcs éoliens étaient soumises à la réglementation des bruits de voisinage (arrêté du 5 décembre 2006) qui reposait sur l'évaluation de l'émergence chez le voisin du L'objectif des mesures est d'extraire des couples de données « vitesses de vent à 10 m / niveaux de bruit ». Ces bruit particulier et qui est lié à la norme NF-S 31-010. données sont à intégrer sur des intervalles de base dont la durée est fixée à 10 minutes et à trier par classes de vent à partir de 3-4m/s. A partir du 1er janvier 2012, les émissions sonores des parcs éoliens sont soumises à la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (établi notamment par les arrêtés du 23 août 2011 Par exemple, la classe de vent 4 m/s comprendra les niveaux de bruit intégrés sur 10 minutes pour les vitesses (2011-984) et celui du 26 août 2011 notamment la section 6 de l'arrêté) qui repose sur l'évaluation de l'émergence de vent comprises entre 3,5 et 4,5 m/s à 10m. La classe de vent 5 m/s sera entre 4,5 et 5,5 m/s etc... chez le voisin. Les critères ci-dessous proviennent de l'arrêté du 26 août 2011. L'analyse selon la réglementation se fait donc par rapport aux médianes des niveaux en L50, indice retenu dans Il s'agit bien d'une réglementation destinée au contrôle de fonctionnement des parcs. L'infraction n'est pas le projet de norme NFS 31-114 dans sa version de juillet 2011 et correspondant au niveau de pression continu constituée lorsque : équivalent dépassé pendant 50% du temps de la période de base de 10 minutes. . Le bruit ambiant en présence du bruit particulier incriminé a un L50 inférieur à 35 dB(A) chez le riverain considéré Le L50 permet de limiter l'influence des événements de courte durée et de niveau sonore important (passage de . Pour un bruit ambiant avec un L50 supérieur à 35 dB(A) chez le riverain, l'émergence du bruit incriminé véhicule en proximité par exemple, aboiement de chien…). est inférieure aux valeurs suivantes : 5 dB(A) pour la période de jour (7h – 22h), 3 dB(A) pour la période nuit (22h – 7h). Pour les contrôles réglementaires, la norme prévoit la nécessité qu'il y ait au moins 10 valeurs de niveaux de bruit par classe de vent. Une correction sur les émergences limites est prévue pour les bruits de faible durée d'apparition. Les valeurs d’émergence limites par périodes (5dB(A) ou 3dB(A) mentionnées ci-dessus), peuvent être augmentées en Enjeux des études d’impact sonore de parcs éoliens fonction de la durée cumulée d’apparition du bruit de l’installation, de : . 3 dB(A) pour une durée supérieure à 20 minutes et inférieure ou égale à 2h ; Problématiques liées aux études d’impact de parcs éoliens . 2 dB(A) pour une durée supérieure à 2h et inférieure ou égale à 4h ; Une spécificité importante de l’activité éolienne est liée à une dépendance importante des phénomènes . 1 dB(A) pour une durée supérieure à 4h et inférieure ou égale à 8h ; extérieurs et notamment le vent. En effet, le vent influe non seulement sur la production des machines, donc sur . 0 dB(A) pour une durée supérieure à 8h. le niveau sonore qu’elles émettent, mais aussi sur le bruit résiduel (bruit dans la nature) et sur le bruit ambiant (influence du vent portant ou non). Le vent peut faire varier la durée de fonctionnement des machines (une La réglementation I.C.P.E. applicable ne reprend pas les spécifications de l'arrêté du 5 décembre 2006 (bruit de éolienne démarre généralement vers 3-4 m/s en fonction du type de machine). voisinage) concernant les émergences en fréquence à l'intérieur des logements. Par contre, elle intègre une notion de niveau maximum en « limite de propriété » dans le périmètre d'installation défini dans le texte qui ne D’autres facteurs influent également, tels que l’activité humaine, la saison, l’heure dans la journée, le bruit des doit pas dépasser 70dB(A) de jour et 60 dB(A) de nuit. animaux et les oiseaux notamment. Ces variations continuelles de l’environnement extérieur, mais aussi de l’activité éolienne en elle-même, induisent une difficulté de prise en compte de l’ensemble de ces facteurs.

Circulaire du 29 août 2011 Tous ces paramètres seront pris en compte dans cette étude, puis simplifiés par la suite. Circulaire du 29 août 2011 relative aux conséquences et orientations du classement des éoliennes dans le régime des installations classées : Seuil d’application de la règlementation et du niveau de bruit ambiant « L'entrée dans le régime des installations classées ouvre néanmoins des possibilités d’allègement sur ces points Il existe des conditions pour lesquelles les niveaux de bruit ambiant calculés sont inférieurs à 35 dB(A). Il s’agit des dossiers administratifs qui vous sont remis. Si l'étude d'impact devra toujours traiter de cette question, vous du seuil au-dessus duquel les émergences admissibles peuvent être définies. pourrez solliciter moins de démonstrations, de modélisations et d'expertises sur la capacité du pétitionnaire à tenir les objectifs d'émergence sonore affichés dans cette étude d'impact (et fixés par ailleurs dans les arrêtés Dans le cas où le bruit ambiant est inférieur à 35 dB(A) (généralement de nuit par vent faible dans des secteurs ministériels). La police des installations classées permettra en effet de procéder, lorsque cela sera opportun, à particulièrement calmes), il n’y aurait alors pas d’infraction au sens réglementaire quelles que soient les des mesures de bruit lors du fonctionnement des aérogénérateurs et de prononcer des sanctions administratives, émergences, même importantes. pouvant aller jusqu'à la suspension des installations, si ces mesures montrent que les dispositions prescrites ne sont pas tenues. Il convient de préciser ici, sur un plan technique, que les arrêtés ministériels s'appuient désormais sur les travaux de normalisation récents s'agissant de la mesure du bruit généré par les éoliennes. Une version quasi-finalisée de norme a ainsi été publiée en juillet 2011, c'est elle qui est retenue par les textes. Lorsque cette norme sera complètement finalisée et publiée, elle aura vocation à se substituer à la version temporaire de juillet 2011. » A l'heure actuelle, cette norme n'est pas encore validée. Par conséquent il a été appliqué, dans le cadre de cette étude, la norme NFS 31-114 dans sa version de Juillet 2011.

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Problématiques liées à la limite de propriété Il est donc impossible au stade de l’étude d’impact d’estimer les tonalités marquées et de plus le risque Le respect de la réglementation induit des niveaux de bruit ambiant maximum « en limite de propriété » qui d’apparition est proche de 0 dans le cas d’un fonctionnement normal d’une machine. Il semble toutefois judicieux diffèrent selon la période : 70 dB(A) maximum de jour et 60 dB(A) maximum de nuit. Cette définition de la limite de le vérifier à la mise en service du par cet de suivre l’évolution de la situation au cours du temps (en effet, de propriété est toute relative et la méthode de calcul est spécifiée dans la norme. l’apparition d’une tonalité marquée est bien souvent induite par le dysfonctionnement d’un équipement à l’instar d’une fuite dans une réseau de ventilation à haute pression). Au niveau de l’étude d’impact, le niveau en limite de propriété nécessite de connaître non seulement le bruit de la ou les machines, mais aussi le bruit résiduel à long terme dans l’environnement, en tout point sur le périmètre Incertitudes complet de limite de propriété de chaque machine, soit une infinité de points desquels les niveaux résiduels sont L’ensemble des paramètres (mesure, variation dans le temps, bruit des machines, calculs, etc.) pris en compte potentiellement différents. Il est alors strictement impossible de calculer les niveaux de bruit ambiant en limite de dans l’étude induisent une incertitude par cumul d’incertitudes. Cette incertitude est très difficile à quantifier propriété. mathématiquement. Le projet de norme aborde ce sujet et propose des pistes de calcul mais les paragraphes à ce sujet font toutefois encore l’objet de discussions en commission de rédaction. Toutefois l’impact des machines actuelles aux distances définies par la norme permet d’affirmer qu’en fonctionnement normal, le niveau induit est inférieur aux niveaux maximums réglementaires. Les calculs proposés dans le projet de norme ne sont pas aujourd’hui directement exploitables. Des illustrations devraient également être produites à l’avenir afin d’expliquer la méthode de calcul des incertitudes. Ce sujet est Ainsi, pour obtenir un dépassement des niveaux limites, il faudrait que le bruit résiduel soit lui-même supérieur très complexe et le calcul des incertitudes est d’ailleurs le principal élément qui retarde la validation et la sortie à cette limite. Le dépassement constaté ne serait donc pas imputable au fonctionnement des machines (à l’instar définitive de la norme. des machines proches d’industries ou d’autoroutes, etc.) mais lié aux niveaux de bruit résiduel. Il convient donc de retenir que cette étude vise à estimer des risques et non à déterminer précisément les valeurs Sous réserve de demande stipulée dans l’arrêté d’autorisation unique, les niveaux en limite de propriété feront d’émergences qui seront mesurables in situ. L’étude ne contient d’ailleurs pas de calculs d’incertitude en l’objet de mesure de réception en des points particuliers qui seront à définir (puisqu’il existe une infinité de points discussion encore aujourd’hui. en limite de propriété). Perception, gêne et réglementation Une illustration de la propagation du bruit autour d’une éolienne est présentée au paragraphe 1.4.3 de l’étude Il est à noter que la variabilité des conditions météorologiques ainsi que des niveaux de bruit résiduel mesurés acoustique. En conclusion, il est démontré que lorsque le niveau de bruit résiduel est inférieur mais très proche à l’extérieur pourraient rendre le parc éolien audible en certaines zones extérieures et certaines périodes de la valeur limite de jour ou de nuit, l’ajout du bruit de la machine peut induire un dépassement. Néanmoins, la particulièrement calmes (toute fin de journée et nuit principalement, par vent faible et/ou portant). part du bruit induit par la machine dans ce niveau ambiant serait minime et ce dépassement est lié quasi exclusivement au bruit résiduel. Un non-respect de la réglementation lors de ces périodes n’est pas nécessairement une conséquence de ce constat. Les critères de limite d’émergence et les méthodes de calcul des émergences induisent que les Régime transitoire machines peuvent être audibles dans certains cas. Le fonctionnement des machines étant lié à la présence de vent (vitesse et orientation), il peut arriver que les machines ne tournent pas continuellement au cours de la journée. En cas de contrôle de mesure, la norme De plus, un respect de la réglementation et des émergences limites n’est pas forcément la garantie de l’absence prévoit l’application d’un terme correctif en fonction de la durée de fonctionnement des machines. gêne chez les riverains. Certaines personnes sont en effet plus sensibles que d’autres du fait notamment de la manière dont elles considèrent la source de bruit : il s’agit alors plus d’une cause psychosociologique. Par Cependant, dans le cadre de cette étude d’impact, les variables que sont la durée et le régime de fonctionnement exemple, dans le cadre des bruits de voisinage, un bruit qui présente le même niveau sonore émis par son voisin des éoliennes sont difficilement évaluables. En effet, le fonctionnement et la vitesse de rotation et donc les peut être plus ou moins gênant en fonction de la relation qu’on entretient avec ce voisin. niveaux de bruit émis par l’éolienne peuvent varier significativement d’heure en heure voir de minute en minute du fait de la variabilité des vitesses de vent. C’est pourquoi, de manière restrictive, nous considérons que le parc Choix des positions des points fonctionne de manière constante et donc sans intermittence : le terme correctif n’est pas intégré dans les valeurs Les positions retenues sont représentatives d’une ambiance sonore et d’une zone potentielle d’exposition au limites réglementaires. bruit du projet, après analyse de la sensibilité du site. Le choix est fait à partir de différents critères : . Proximité entre le parc éolien projeté et les habitations environnantes ; En cas de demande de contrôle du parc, il faudra alors intégrer en phase de contrôle du parc ce terme correctif . Présence d’éléments masquant ou non pouvant avoir une incidence sur les niveaux de bruit mesurés dans les émergences admissibles, correspondant à la durée réelle d’apparition du bruit. (vue directe ou non par exemple, topographie, constructions, écrans naturels ou artificiels, etc.) ; . Présence de sources sonores potentielles identifiables (voie routière, activités industrielles, agricole, Tonalités marquées bruit de nature, etc.) ; Les tonalités marquées sont à analyser sur la base d’une mesure réalisée en 1/3 d’octave afin de mettre en . Limitation de l’exposition du matériel de mesure au vent direct. évidence la prépondérance d’une composante fréquentielle du bruit des machines. La position des points de mesure est également subordonnée à l’acceptation des riverains à accueillir Plusieurs éléments rendent l’évaluation des tonalités marquées impossible au stade de l’étude d’impact où nous l’appareillage de mesure dans leur propriété ou à l’existence d’un emplacement à proximité représentatif. calculons les contributions sonores des machines : . Les constructeurs ne disposent que très rarement de résultats en bande de 1/3 d’octaves et ne Le but recherché est donc d’identifier les zones les plus sensibles tant en bruit résiduel faible qu’en exposition s’engagent pas sur les résultats lorsqu’ils peuvent les fournir ; au projet importante. Ces choix sont contraignants pour le projet. . La norme de calcul des contributions (ISO 9613) présente des données d’absorption de l’air (dB/km) en bande d’octave et non en bande de 1/3 d’octave. Ce paramètre étant le plus influent sur les résultats au L’ensemble de ces différents critères de sélection permettent de considérer la mesure comme représentative en point de réception, il est impossible de réaliser des calculs en bande de 1/*3 d’octave sans données terme de bruit résiduel de la zone dans laquelle elle est réalisée. Au cas par cas, il peut arriver que le point retenu normatives validées et applicables d’atténuation du niveau avec la distance en 1/3 d’octave ; pour les calculs impact dans cette zone représentative soit différent du point de réalisation de la mesure de bruit . Le bruit émis par toutes les éoliennes sur lesquelles nous avons travaillé présente des spectres de résiduel : l’objectif est en effet de retenir la contribution la plus élevée calculée sur la zone (souvent le point le niveaux de puissance particulièrement plats entre 125 et 4 000 Hz notamment. plus proche des machines). Ces choix méthodologiques sont contraignants pour le projet.

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Réalisation des mesures de bruit résiduels Ce décalage est lié à la différence entre l’énorme complexité de la réalité et le modèle de calcul de propagation Les appareils de mesures utilisés sont des sonomètres de classe 1 d’une dynamique permettant la mesure à de bruit, bien que complexe, reste une simplification de la réalité. Il convient donc de relativiser les résultats partir de 20 dB(A). Les mesures sont réalisées en niveau global avec la pondération A. Une mesure est stockée obtenus de niveaux induits par ces modélisations. toutes les secondes. Le but de la simulation acoustique n’est pas de déterminer avec exactitude le niveau acoustique attendu, mais L’appareil est placé à l’extérieur à minima à 2 mètres de toute paroi et à environ 1,5 m du sol. bien d’évaluer l’influence des éoliennes sur leur environnement et les risques associés.

Il est nécessaire que les mesures soient réalisées à des vitesses de vent permettant le fonctionnement des Ce calcul permet de vérifier la sensibilité des différents secteurs habités par rapport au bruit des éoliennes, de éoliennes et plus précisément sur la gamme de vitesses de vent comprises entre le seuil de déclenchement de déterminer un niveau de risque par rapport à la réglementation et plus globalement d’apprécier la compatibilité l’éolienne jusqu’à la vitesse correspondant à son niveau de puissance acoustique maximal. En général, la du projet avec son environnement. gamme de vitesse de vent recherchée est comprise entre 3 et 7-8-9 m/s à 10 m de hauteur. Risques d’effet du cumul de parc Ces mesures de bruit sont réalisées sur une période représentative incluant des périodes de jour et de nuit. La En fonction du secteur d’implantation, de l’existence de parcs et de projets en proximité du site, du type de durée globale d’une mesure varie en fonction des projets, allant de 6-7 jours à plusieurs semaines. machines mais surtout des distances, il peut parfois exister des effets de cumul du bruit généré par différents parcs en place ou en projet. Variabilité du résiduel Même si potentiellement réalisées sur des durées significatives (plusieurs jours à plusieurs semaines de L’arrêté du 26 août 2011 précise, dans le cas de plusieurs parcs en cohabitation, que : mesures), les mesures de bruit résiduel demeurent un échantillon réalisé à un instant t, au regard d’un cycle . Cas 1 : Le nouveau projet est une extension d’un parc existant sous la même entité : l’impact à prendre annuel complet. Des variations de niveau sonore sont probables en fonction de différents paramètres tels que : en compte est sans conteste l’impact de l’ensemble du parc de la même entité incluant les nouvelles . L’activité humaine à proximité (activité agricole, circulation routière, etc.) ; machines. Donc le résiduel à prendre en compte est le bruit résiduel sans fonctionnement du parc dans . L’activité de la faune (en fonction de la saison, du temps, de la période dans la journée, etc.) ; sa globalité ; . La végétation (le bruit de vent dans la végétation en fonction notamment de la saison) ; . Cas 2 : Le nouveau projet est inclus dans un parc existant ou situé à proximité mais pas sous la même . La nature du vent (type, direction, force, portant ou non des sources de bruit environnantes) ; entité (les exploitants sont différents et indépendants). Dans ce cas, l’impact du projet doit se faire à . Les conditions climatiques (brouillard, pluie, etc.) ; partir des niveaux existants à l’instant T, donc le bruit résiduel incluant le parc existant. . L’évolution de l’environnement du site (nouvelle construction par exemple). Etude des moyens compensatoires Ce point capital relativise la valeur retenue dans l’étude d’impact du bruit résiduel qui est donc une tendance sur Dans le cadre de l’étude, il peut être proposé des moyens compensatoires pour réduire l’impact du projet. Pour la base d’un échantillon de mesures donné. les éoliennes, les moyens compensatoires sont soit le bridage, soit l’arrêt d’une voire plusieurs machines sur une période donnée. Choix au niveau de l’étude Etant donné la grande diversité des phénomènes et la simplification nécessaire, il est nécessaire de réaliser de Les bridages permettent mécaniquement la diminution du bruit généré par la machine à des vitesses de vent nombreux choix. données. Ces mécanismes et donc leur efficacité varient suivant les modèles de machine.

Au niveau de l’étude d’impact, l’analyse critique de l’acousticien quant à la mesure et aux résultats reste à son Le but dans l’étude d’impact est de montrer qu’il existe des solutions pour limiter le risque. Le bridage (ou l’arrêt appréciation afin de juger la représentativité des valeurs déterminées. de machine) pourra être envisagé au niveau des études dans les cas modérés à forts.

A l’instar de l’éveil des oiseaux ou du bruit agricole, l’analyse des mesures de bruit résiduel peut induire Du fait de la grande variabilité des phénomènes, des incertitudes sur les périodes de calculs, de grande variabilité l’exclusion de certaines données jugées non représentatives. L’acousticien peut aussi retenir parfois des niveaux de bridage possible, il est nécessaire ensuite de valider sur place par des constations, non seulement la de bruit sur certaines classes de vitesses de vent alors que le nombre d’échantillon est inférieur à ce que nécessité d’un bridage ou non, mais également la méthode de bridage à retenir. demande le projet de norme ou directement des valeurs sur les vitesses de vent moyennes. Dans tous les cas, ces solutions devront être validées par une mise au point à la suite de mesures sonores sur Ces choix méthodologiques sont, lorsqu’ils sont opérés, systématiquement contraignants pour le projet. site, constant des dépassements d’émergences. Les bridages éventuellement étudiés au stade des études ne sont là que pour montrer qu’il y a une solution possible dans le cas d’un éventuel problème. Modélisation et calculs prévisionnels L’évaluation des niveaux sonores prévisionnels induits par le parc est réalisée par calcul informatique.

La simulation est effectuée par le logiciel CadnaA. Le module utilisé est le module de calcul de bruit industriel dont le mode de calcul est défini à partir des normes ISO 9613-1 : atténuation du son lors de sa propagation à l’air libre.

Le modèle de calcul normatif ISO 9613 impose de s’écarter des conditions réelles et de considérer la vitesse du vent comme indépendante de la hauteur. De plus, les conditions de propagation de vent sont les mêmes dans toutes les directions et sans conditions météorologiques particulières. Il n’y a pas de notion de vent portant ou vent contraire.

Du fait de la méthode, le résultat du calcul à grande distance (> 300 m) pour des sources en hauteur ( 80 -100 m) reste potentiellement entaché d’écart avec la réalité et d’incertitudes non négligeables.

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Caractérisation de l’état existant Périodes de mesurage L’état sonore existant est caractérisé par des mesures de bruit résiduel associées à des mesures de vent. Le bruit résiduel sur la zone d’étude a été mesuré du 20 Mai au 30 Mai 2016 pour les points 1 à 6 et du 9 Juillet au 16 Juillet 2014 pour le point 7. Les niveaux de bruit résiduels utilisés dans cette étude sont donc intégrés sur 10 périodes réglementaires de jour et de nuit pour la campagne de 2016 et 7 périodes pour la campagne de 2014.

Emplacement des points de mesure Sept zones principales d’habitations (ou à usage d’habitation, ou ZER) sont potentiellement sensibles aux émissions du parc et représentent les secteurs habités les plus proches de l’installation projetée.

Une mesure par zone a été réalisée en retenant pour chacune d’elle un point représentatif : . Point 1 : à la sortie Sud de Beaumetz-lès-Aires, au Nord du projet, à l’arrière du logement ; . Point 2 : à la sortie Nord de Le Groseillier, à l’Est du projet, sur le côté de la Maison ; . Point 34 : à la sortie Sud de Le Groseiller, à l’Est du projet, à l’arrière du logement ; . Point 4 : à l’Ouest de Lisbourg, au Sud-Est du projet, dans la pâture à côté du logement ; . Point 5 : au Nord de Verchin, au Sud-Ouest du projet, au niveau de l’entrepôt du logement ; . Point 6 : le long de la D130 à Lugy, à l’Ouest du projet, dans le jardin à l’arrière du logement ; . Point 7 : à la sortie Est de Hézecques, au Nord-Ouest du projet, dans le jardin à l’arrière du logement.

Tous ces points sont représentatifs de l’exposition proche de la zone autour du parc. Les zones de logements plus lointaines sont moins sensibles aux émissions du par cet il n’est pas nécessaire d’y réaliser des mesures d’état initial.

Les points retenus sont bien représentatifs du secteur d’implantation mais restent les plus sensibles pour chaque zone.

L’ensemble des données d’état initial relatives à ces 7 points de mesure est disponible en annexe de l’étude acoustique.

La carte ci-après présente les positions des points de mesure retenus.

Carte 17 : Implantation des points de mesure de bruit résiduel (source : Acapella, 2017)

Le matériel utilisé ainsi que les conditions météorologiques sont donnés aux paragraphes 2.3.4 et 2.3.5 de l’expertise acoustique.

4 Pour le point 3, une habitation est plus proche que celle du point 3. Par conséquent, il a été considéré dans la modélisation bis, cas défavorable pour le projet éolien car les contributions y sont plus importantes compte tenu des distances pour faibles le riverain le plus proche indiqué Point 3 bis. Les contributions sonores considérées seront donc celles calculées au Point 3 que pour le point 3.

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Traitement normatif des mesures En période de jour comme de nuit, la durée des mesures ainsi que les conditions de vent relevées ont permis d’obtenir un grand nombre d’échantillons représentatifs et ainsi de déterminer les niveaux de bruit résiduel conformément au projet de norme 31-114 sur la gamme de vitesse de vent recherchée, à savoir entre 3 et 7-8- 9 m/s.

Les périodes particulièrement bruyantes (pluie, oiseaux, etc.) ont totalement été supprimées de l’analyse et considérée comme n’étant pas représentatives. Ces périodes auraient pu avoir tendance à rehausser quelque peu les niveaux de bruit résiduel : exclure les périodes les plus bruyantes revient à considérer les périodes les plus calmes, donc les plus sensibles. Il d’ailleurs possible de remarquer que la plupart des échantillons supprimés en période de nuit présentent des niveaux globalement plus importants : il s’agit essentiellement d’échantillons mesurés entre 5 h et 7 h, période qui peut être perturbée par le chorus matinal (chant des oiseaux le matin).

Du fait du tri effectué sur les mesures (par mesure météo, observations sur site, analyse des indices fractiles et d’évolution temporelle, etc.), il a été considéré dans le cas du projet du parc éolien de Lisbourg 2 une classe homogène par période réglementaire.

La classe retenue présente les caractéristiques suivantes de jour comme de nuit : période de fin de printemps, vents de secteur O-SO / SO, peu de pluies et le cas échéant périodes retirées des mesures, pas d’évènement acoustique particulier.

De plus, au regard du nombre de couples de jour et de nuit et de la larde gamme de vitesses de vent rencontrée lors des mesures, la majorité des valeurs de niveaux de bruit résiduel retenues sont fixées par interpolation.

Sept zones principales d’habitations (ou à usage d’habitation, ou ZER) ont été identifiées comme potentiellement sensibles aux émissions du parc et représentent les secteurs habités les plus proches de l’installation projetée. Un point de mesure a été choisi pour chaque zone.

Dans le cas du projet éolien du parc de Lisbourg 2, il a été considéré une classe homogène par période réglementaire.

L’enjeu est modéré.

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Carte 18 : Aires d’étude du paysage (source : EPURE PAYSAGE, 2017) Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre B - Etat initial de l’environnement - p. 56 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

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3 CONTEXTE PAYSAGER

Les données figurant ci-après sont issues de l’étude paysagère réalisée par le bureau d’études EPURE PAYSAGE dans le cadre de sa mission. Pour toute précision, l’intégralité de l’étude figure en pièce jointe. Patrimoine paysager et architectural

Définition des aires d’étude

L’aire d’étude s’étend jusqu’à 15 km pour les éléments patrimoniaux remarquables, voire au-delà pour les sites et monuments emblématiques. L’aire d’étude se décompose en quatre périmètres lesquels recouvrent des Le grand paysage du Haut-Artois enjeux distincts : des enjeux dominants d’ordre urbains et patrimoniaux pour les deux premiers périmètres, lesquels évoluent vers des enjeux d’ordre paysagers pour les périmètres les plus éloignés. Le grand paysage du Haut-Artois est présenté sur la carte suivante : . Aire d’étude immédiate représentant le secteur d’implantation, zone non habitée dont les enjeux sont très localisés (enjeux faunistiques et floristiques essentiellement) ; . Aire d’étude rapprochée (< 5 km), regroupe les villages situés à forte proximité du site et sur laquelle la pression visuelle est potentiellement la plus forte. Il rassemble les enjeux patrimoniaux et urbains les plus sensibles ; . Aire d’étude intermédiaire (de 5 à 15 km), prise en compte notamment des interactions visuelles avec la grande échelle du paysage, des effets cumulés avec les parcs éoliens et les éléments patrimoniaux ; . Aire d’étude éloignée (> 15 km) : Au-delà de 15 km le risque de covisibilité avec les sites et éléments patrimoniaux est généralement très limité, cette éventualité est néanmoins étudiée pour les éléments les plus emblématiques (, Aire-sur-la-Lys, etc.).

Carte 19 : Le grand paysage du Haut-Artois (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Relief et hydrologie La route départementale 343 est un axe majeur de perception des paysages du Haut-Artois (axe Saint-Omer / Hesdin). Les villages très distants les uns des autres se signalent de loin en loin par la frange végétale qui les protège des vents de plateau.

Figure 30 : Village de Merck-Saint-Liévin au creux de la vallée de l’Aa et route départementale 928 qui traverse le plateau de l’Artois (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Carte 20 : Entités paysagères (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Le haut-plateau de l’Artois est l’un des points culminant du département du Pas-de-Calais avec des altitudes . Le plateau du Ternois, zone de champs ouverts et aux villages clairsemés qui se déroule entre Canche avoisinant les 200 m. et Ternoise ;

Le plateau est entaillé : . Au Nord par la large vallée de la Lys et la vallée de l’Aa ; . Au Sud par les multiples vallées resserrées de la Planquette, la Crétoise et la Ternoise et des interfluves relativement étroits.

Le plateau de l’Artois est délimité au Nord par la cuesta de l’Artois qui marque une frontière naturelle très forte entre les reliefs calcaires du bassin parisien et les pays bas du Nord de l’Europe. Le Sud du plateau est délimité par la vallée de la Canche et ses affluents.

Le plateau battu par les vents a connu depuis les années 2000 un fort développement des projets éoliens. Le Figure 34 : Plateau du Ternois – RD 939 (source : EPURE PAYSAGE, 2017) développement éolien du territoire occupe surtout le plateau et ses points hauts (altitude 140 à 190 m), les vallées sont moins propices à un développement de l’éolien. . Le paysage du Montreuillois structuré autour de la vallée de la Canche et ses affluents et notamment ses 7 vallées ; Entités paysagères Les paysages des Hauts plateaux artésiens se concentrent dans un territoire d’une quinzaine de kilomètres du Sud-Est au Nord-Ouest et d’une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande. Quatre entités paysagères sont présentes dans les différentes aires d’étude :

. Le Haut plateau de l’Artois comprend trois sous-entités : o Les plateaux de Fruges et de Laires ;

Figure 35 : Montreuillois – vallée de la Canche perçue à partir des remparts de Montreuil-sur-Mer (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

. L’Audomarois, paysage de transition entre le Haut-Artois et la plaine humide de la Flandre ;

Figure 31 : Sous-entité A du Haut plateau de l’Artois – plateau de Fruges (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

o Les vallées de l’Aa et de la Lys ;

Figure 36 : Audomarois – A 26 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

. Belvédère Artésien, paysage de transition entre les grands plateaux artésiens et les paysages de la plaine de la Lys.

Figure 32 : Sous-entité B du Haut plateau de l’Artois – vallée de l’Aa (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

o Les côteaux de l’Artois, zones d’interface plateau / vallée qui présentent des lignes de forces plus ou moins propices à la structuration des projets éoliens.

Figure 37 : Belvédère Artésien – Coteau de l’Artois au niveau de Bours et de la vallée de la Clarence (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Figure 33 : Sous-entité C du Haut plateau de l’Artois – rebords du plateau de Laires (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Carte 21 : Localisation des sites naturels classés ou inscrits (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Paysages réglementés : sites inscrits ou classés (loi 1930)

Les différents sites classés et inscrits présents dans les différentes aires d’étude sont présentés dans le tableau suivant.

Tableau 21 : Sites inscrits ou classés présents dans les différentes aires d’étude (source : EPURE PAYSAGE, 2017) La protection de sites naturels a été instaurée par la loi du 2 mai 1930 (articles L 341-1 à 341-15, intégrés au code de l'environnement). Comme pour les monuments historiques, il existe deux cas de figure, le classement et l’inscription. Sont concernés les monuments naturels et les sites dont la conservation ou la préservation présentent, d’un point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général. Deux sites sont inventoriés à moins de 15 km du projet : . Bomy, site classé par arrêté du 28/11/1917concernant un mail de tilleuls : Rotonde de Tilleuls de plus de 400 ans à proximité du Château (XVIIIeme siècle – classé Monument Historique) ; . Renty, site inscrit par arrêté du 14/02/1979, localisé dans la vallée de l’Aa : Château et Moulin à eau : Ensemble situé entre le centre du village et le méandre de l’Aa, dans une boucle de la rivière. Vestige de l’ancien châteu de Renty (XV et XVIème siècle), constitué par un quadrilatère marqué par les traces des anciens fossés. Sur le cours de l’Aa vestige d’un ancien moulin à l’ouest et moulin à eau restauré en entrée de village.

Rotonde des Tilleuls - Bomy Moulin à eau - Renty Figure 38 : Sites naturels présents à moins de 15 km de la zone d’implantation du projet (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Les deux autres sites localisés au-delà de 15 km du secteur éolien projeté sont implantés au sein de la vallée de la Canche, il s’agit d’Hesdin et de . Ce site classé par arrêté du 22 février 1928 représente une allée et une contre-allée, canal de dérivation de la Canche, et plantations d’alignements depuis le croisement avec la nationale 39 jusqu’à la gare.

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Carte 22 : Localisation des points de vue remarquables non réglementés (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Points de vue remarquables, non réglementés Les sites présentés sur la carte ci-après ont été identifiés dans le cadre de la présente étude. Les axes routiers sont les éléments d’approche et de découverte des territoires. Ce sont des lieux de passage, de transition d’où chacun (automobiliste, cycliste ou encore piéton) peut appréhender un paysage et en découvrir les caractéristiques. Les RD 928, RD 126 et RD 343 sont les axes de perception majeurs des paysages du Haut- Artois.

Les points de vue remarquables non réglementés identifiés sont : . Commune de , RD 343, 183 m NGF ; . Commune de , lieu-dit Bellevue, 199 m NGF ; Figure 42 : Commune de Fruges, RD 928 (source : EPURE PAYSAGE, 2017) . Commune de Renty, RD 928, 185 m NGF ; . Commune de Fruges, RD 928, 169 m NGF ; . Commune de Beaumetz, RD 92, 185 m NGF ; . Commune d’Hesdin, RD 928, 106 m NGF.

Figure 43 : Commune de Matringhem, RD 133 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Figure 39 : Commune de Maninghem, RD 343 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Figure 44 : Commune d’Hesdin, RD 928 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Figure 40 : Commune de Rimboval, lieu-dit Bellevue (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Figure 41 : Commune de Renty, RD 928 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Figure 45 : Tourisme (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Perception sociale des paysages Evolution des paysages L’activité touristique est moins importante sur les plateaux du Haut-Artois que dans la région du Boulonnais ou . Un enfrichement des coteaux pentus et des fonds de vallées humides la vallée de la Canche. Néanmoins, le tourisme se développe de plus en plus, notamment autour des 7 vallées C’est au cours du 20e siècle, suite aux avancées techniques et à la volonté d’après-guerre de développer une où sont abrités de nombreux gîtes ruraux et chambres d’hôtes. agriculture économiquement performante, que les paysages ruraux ont le plus évolué. La mise en place d’une agriculture intensive sur les parties les plus facilement accessibles, couplée à l’abandon des terrains agricoles Deux circuits GR (Grande Randonnée) passent en limite du Haut-plateau, l’un au Sud : le GR 121 qui longe la les plus difficilement mécanisables, a eu un impact majeur sur le paysage au cours des 50 dernières années. vallée de la Canche puis la Ternoise ; l’autre au Nord empruntant les routes de crêtes sur les Hauts plateaux de Maninghem puis traversant une partie de la vallée de l’Aa avant de traverser celle de la Lys pour longer les Une simplification et une banalisation du paysage par remembrement, avec un agrandissement des parcelles et versants du plateau de Laires et Fiefs. Enfin, le GR de Pays « Tour du Ternois Nord » relie le GR 127 au GR une réduction des rotations dans les zones les plus adaptées aux cultures. Cette uniformisation des habitats 121 en traversant le Haut-plateau et le secteur d’implantation éolien. naturels est renforcée par la disparition de certaines composantes paysagères, tels que les haies, les bosquets, les ripisylves, etc. La fermeture progressive, par enfrichement, des secteurs les moins accessibles. Ainsi les Il existe cependant de nombreux petits sentiers pédestres d’un parcours variant de 5 à 20 km. Une vingtaine de versants des vallées, autrefois, pour la plupart, pâturés sont occupés progressivement par des jeunes sentiers sont répartis sur l’ensemble de la Communauté de Communes représentant deux tiers des sentiers des boisements ou de la friche. « 7 vallées ». Hormis les sentiers pédestres, existent aussi des sentiers équestres ou de VTT.

Le territoire abrite relativement peu de monuments historiques ou sites classés. Cette rareté patrimoniale est compensée par des paysages préservés de qualité remarquable (la plupart des circuits ou gites ruraux sont implantés dans les secteurs ZNIEFF).

Bâtisse remarquable du côté de Clairière humide en fond de vallée du côté d’ Coupelle-Vieille Figure 46 : Paysages reconnues (source : EPURE PAYSAGE, 2017) Figure 47 : Vallée de la Lys, enfrichement des fonds de vallée humide (Reclinghem) (source : EPURE PAYSAGE, 2017) La carte ci-après reprend l’ensemble des points forts du territoire en matière d’attractivité touristique et de loisirs. . L’éolien au cœur du développement du Haut-Artois Les lieux touristiques sont des pôles attractifs et fréquentés à la fois par une population locale et une population Sur ce secteur rural, en plein cœur du Pas-de-Calais, l'éolien constitue le premier facteur de développement externe. Les centres touristiques et les chemins de randonnée reflètent l’image d’un territoire et participent à économique du territoire tout en stimulant d'autres domaines tels que le tourisme, l'artisanat, ou le commerce. construire l’image collective d’un canton, d’un pays ou d’une région. Il est important de préserver leur Le canton de Fauquembergues a été un pionnier de l’éolien en France avec la mise en service en 2004 des environnement qui participera à la valorisation d’un territoire. vingt-cinq machines du parc éolien de la Haute-Lys. Le site éolien de Fauquembergues était alors le plus grand de France. Les chemins de randonnées présents sont les suivants : . Le GR de Pays « Tour du Ternois Nord » : il relie Nédonchel dans la plaine de la Lys à dans la En 2009 c’est sa voisine la Communauté de Communes du Canton de Fruges qui reprend le titre de plus grand vallée de la Ternoise en passant par Lisbourg ; parc éolien français avec l’implantation de 70 éoliennes. Elle a mis en œuvre dès le début des années 2000 un . Le sentier pédestre des « Sept Clochers » autour de Fruges (11 km) ; projet de territoire tout à fait innovant avec la construction d'une centrale éolienne (un parc pouvant alimenter . Le circuit pédestre des « Monts » autour de Matringhem (12 km) ; 126.000 habitants) assimilée à une entreprise industrielle. "Véritable levier d'un projet de développement durable . Le circuit cyclo-touristique « vallée de la Créquoise » ; du territoire", 15 à 20 emplois directs sur site ont été créés. . Le circuit cyclo-touristique « le soleil de Satan » (autour de ) ; . Le sentier pédestre de la chevrette autour de Fressin (10 km). L'essor touristique se concrétise à l’échelle du territoire qui a conservé un cachet rural très prisé des marcheurs, vététistes et autres pêcheurs. La fréquentation des gîtes et chambres d'hôtes ne cessent d'augmenter depuis Les monuments historiques sont présentés ci-après. ces dernières années autour d'un patrimoine rural de qualité. La courbe de décroissance de la population à tendance à s’inverser, dans le canton voisin de Fruges la population continue d'augmenter tranquillement, Deux musées sont également présents : passant de 7 047 à 7 498 habitants en dix ans. . Le centre historique médiéval d’, le site de la bataille d’Azincourt étant non protégé ; . Le musée de l’abbé Delétoille à Fruges.

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Figure 48 : Logiques de développement éolien (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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. L’évolution du paysage rural des Hauts-plateaux vers un paysage éolien Au regard des modèles de la vie contemporaine, dans une des régions les plus urbanisées de France, les paysages du Haut-Artois peinent à préserver des dynamiques propres tant du point de vue de la démographie qu’en matière économiques.

Dans ce contexte, les projets de développements éoliens prennent un relief particulier. Quel territoire peut imaginer de voir sa population diminuer sans réagir ? Quelles alternatives économiques promouvoir dans un pays voué à l’agriculture, qui ne dispose aujourd’hui que d’un faible potentiel touristique. Le Haut Artois s'est engagé dans la révolution paysagère des éoliennes. Les changements apportés dans les paysages par ces Figure 50 : Parc éolien de la Haute-Lys, structuré et assez lisible (source : EPURE PAYSAGE, 2017) géantes ailées sont très présents à l’échelle du territoire. Mais les changements sont au principe même des paysages. Dès lors, le débat ne devrait-il pas se développer autour de la construction volontaire d’un néo- . Complexité du développement éolien du plateau de Fruges dont la logique de développement reste paysage de qualité ? difficile à lire, interactions visuelles ponctuelles avec le groupe de la Haute-Lys.

Figure 51 : Parc éolien de Fruges Sud et Ouest à partir de la RD 343 (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

. Deux lectures du paysage éolien

Perception à partir des vallées Figure 49 : Plateau de Laires, éoliennes d’Hézecques (source : EPURE PAYSAGE, 2017) La grande majorité des communes est localisée au sein de vallées plus ou moins étroites et boisées ce qui limite fortement les impacts visuels potentiels à partir des lieux de vie. Cependant les éoliennes ne doivent pas s'approcher des lignes de crêtes au risque d'impacter les vues à partir des habitations. Paysage éolien du Haut-Artois . Deux logiques de développement éolien La perception des éoliennes à partir des grands axes de communication qui traversent les vallées sont A partir des paysages dégagés des plateaux des vues à plus de 15 km sont possibles par temps clair et généralement très atténuées et cadrées (perceptions axiales). Villages et routes se trouvent souvent dans une l'ensemble des parcs apparaissent en intervisibilité. ambiance bocagère, la présence végétale est renforcée par la ripisylve des vallées de la Lys et de l'Aa.

En vue rapprochée aucune organisation n'est particulièrement lisible cependant les éoliennes de la Haute-Lys Les perceptions des projets éoliens sont généralement atténuées à partir des fonds de vallées, cependant si les implantées sur un promontoire ont une accroche au paysage plus aisément compréhensible que la dispersion implantations sont trop proches des coteaux il s’agira d’être très vigilant vis-à-vis des : aléatoire des grappes d'éoliennes du plateau de Fruges (même si un jeu peut exister entre les bouquets et les . Effets de surplombs sur la vallée ou des rapports d’échelles entre la hauteur des éoliennes et la bosquets qui parsèment le plateau). dénivelée des coteaux ; . Effets d’enfilades dans l’axe de la vallée, les éoliennes sont plus facilement perçues quand elles A distance l'ensemble éolien est généralement perçu comme formant de grandes barrières d'éoliennes assez s’implantent dans l’axe d’une vallée qui offre souvent un dégagement visuel. aérées (éoliennes de la Haute-Lys) ou plus compacte (éoliennes du plateau de Fruges ou du Ternois). L'effet de télescopage visuel peut s'observer surtout à partir des plateaux. L'ensemble éolien présente deux facettes contrastées liées au rapport entre le projet paysager et les structures paysagères puis au mode de perception de ces parcs.

On distingue ainsi 2 logiques de développement éolien : . Un développement structuré et naturellement limité pour les parcs de la Haute-Lys lié à la présence de lignes de forces très présentes dans le paysage, un développement en ligne accompagnement les crêtes a été privilégié ; Figure 52 : Village de Rimboval en fond de vallée, protégé vis-à-vis des impacts visuels du parc éolien . Un développement multipolaire pour les parcs du plateau de Fruges et du Ternois lié à l’absence éponyme (source : EPURE PAYSAGE, 2017) de ligne de force bien lisible un mode de développement en grappe a été privilégié.

Les points forts et points faibles du développement éolien sont les suivants : . Simplicité et lisibilité des éoliennes de la Haute-Lys, développement globalement distinct du plateau de Fruges ;

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Synthèse générale des enjeux paysagers . Bilan de l’analyse Les paysages des hauts plateaux artésiens sont composés des plateaux de Fruges et de Laires et des hautes vallées de la Lys et de l’Aa.

Ces paysages, lieux de naissance des grandes vallées régionales, sont rares dans la région en raison de leur isolement, de leur caractère presque montagnard, et par les vues qu’ils offrent.

Figure 53 : Parc éolien de Coupelle-Vieille – impact visuel fort (source : EPURE PAYSAGE, 2017) Ces paysages sont caractérisés par un caractère rural préservé et une pression urbaine relativement modérée, des vallées d’une grande qualité écologique. Perception à partir des plateaux A partir des plateaux, les intervisibilités peuvent être fortes. Cependant les villages de plateaux sont souvent Les zones de cultures sur sols lourds (marnes, argiles) des plateaux sont voués aux céréales et aux plantes dotés d'une frange boisée qui les protègent des vents de plateau notamment. Néanmoins les villages de plateaux fourragères, les zones les plus humides ou pentues sont pâturés ou boisés. Les coteaux et les fonds de vallées sont peu représentés, il s'agit le plus souvent de hameaux au nord du plateau. ont aujourd’hui tendance à se boiser ou à s'enfricher.

Les perceptions les plus fortes se font nécessairement à partir des grands axes de communication qui traversent Le territoire est plutôt caractérisé par un habitat linéaire étiré essentiellement le long des nombreuses vallées le plateau (RD 928 et 343). Les routes du plateau offrent des vues d'ensemble des différents parcs éoliens et qui entaillent le bord du plateau de Fruges, cette configuration limite fortement les impacts visuels. une lecture des forces et faiblesses du développement éolien. Ce sont essentiellement ces perceptions qui permettent d'évaluer la qualité du projet éolien du haut-plateau. Les villages implantés sur le plateau sont globalement peu représentés, les villages de plateau se présentent alors généralement sous la forme de « village-bosquet » avec une frange végétale qui le protège des vents de La perception des projets éoliens est généralement plus forte à partir des plateaux mais est atténué dans les plateau ce qui limite l’impact visuel des éoliennes. Néanmoins l’habitat résidentiel récent ne reprend pas toujours agglomérations, car : ce principe. . Le cadre bâti suffit souvent à masquer une bonne partie des éoliennes si aucune perspective visuelle Les paysages protégés sont relativement peu représentés avec 4 sites inscrits ou classés dans un rayon de n’est ouverte en direction de celles-ci ; 20 km, l’impact sur ces sites sera très limité du fait de la configuration des lieux (boisements, vallées, etc.) ou de . Les villages sont traditionnellement entourés d’une frange végétale composé de jardins, de haies et de leur distance vis-à-vis du projet éolien. bosquets qui atténue les vues vers l’extérieur du village. Le site éolien est en retrait de 1,5 km par rapport aux grands axes ce qui évite les interactions visuelles trop franches et directes.

Les communes riveraines bénéficient généralement d’écrans topographiques (Verchin, Lisbourg, Equirre,..) quand l’habitat se cantonne aux vallées, ou d’écrans végétaux pour les villages du plateau (franges bocagère et boisées autour de Crépy, ,..).

Cependant il s’agira d’être vigilant par rapport aux habitations de Lisbourg sud qui grimpent sur le plateau et qui seront en vis-à-vis avec le parc éolien.

Figure 54 : Verchocq – l’écran bâti et la végétation atténuent la perception des éoliennes localisées à 0,8 et 1,2 km (source : EPURE PAYSAGE, 2017) Le territoire est investi par le tourisme de façon modérée notamment à travers les gîtes et les itinéraires de promenades et de randonnées qui jalonnent le territoire, dont le tourisme lié à l’éolien qui attire les curieux. A ce titre le GR de pays du Tour du Ternois qui traverse le site d’implantation devra faire l’objet d’une attention accrue.

. Le rapport au développement éolien existant Le développement éolien sur le plateau de Fruges s'est fait sous la forme de grappes qui s’articulent de façon plus ou moins lisible suivant une ligne de force orientée dans l’axe du plateau du Haut-Artois.

L’enjeu du présent projet est de s’inscrire dans la logique de développement éolien du plateau en s’inscrivant dans sa continuité.

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Les monuments historiques

Dans un rayon de 20 km on observe de nombreux monuments historiques inscrits ou classés. Les ZPPAUP ou AVAP ne sont pas présent dans l’aire d’étude (plus de 20 km, Aire-sur-la-Lys, Guarbecques, etc.)

. Monuments très proches du site éolien (0 à 5 km) : Quatre monuments protégés ou ensemble patrimoniaux sont localisés à moins de 5 km ce qui exige une analyse attentive des covisibilités qui à cette distance peuvent être assez marquées. Cependant ce patrimoine s’inscrit au sein de vallées boisées ce qui limite d’emblée la possibilité de fortes covisibilités.

. Monuments localisés à 5/15 km du site éolien : Vingt-cinq monuments protégés ou ensemble patrimoniaux sont localisés à cette distance.

. Monuments très éloignés (à plus de 15 km) : Plusieurs sites remarquables bien qu’étant localisés ç plus de 15 km du site éolien méritent une attention spécifique. On observe à cette distance 16 monuments protégés ou ensemble patrimoniaux.

Analyse de l’impact visuel au niveau des éléments patrimoniaux dans l’aire d’étude rapprochée (<5km)

Tableau 22 : Monuments historiques présents à moins de 5 km de la zone d’implantation du projet (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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* Carte 23 : Localisation des monuments historiques (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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1-Lisbourg : Motte féodale inscrite o Eléments protégés : motte féodale et basse-cour ; o Période de construction : Moyen Age ; o Site archéologique : 62 519 1 AH ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 9 novembre 1982.

2.1-Verchin : Eglise Saint-Omer inscrite ème o Description : Eglise de style flamboyant tardif, reconstruite au 17 siècle sur les ruines de l’ancienne église. On note la disposition défensive du clocher-porte édifié vers 1630 ; ème o Période de construction : 17 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 15 novembre 1996.

2.1-Verchin : Château et parc inscrits o Eléments protégés : Les façades et la toiture du château et de la serre ; le parc entourant le château avec son système hydraulique (cascade, ponts, canaux, pièces d’eau, île) et le potager avec ses clôtures et sa remise ; o Propriété : personne privée ; ème ème ème ème o Période de construction : 3 quart du17 siècle, milieu du 18 siècle et 3 quart du 19ème siècle ; o Architecte ou maître d’œuvre : Normand Clovis (architecte) ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 9 juillet 2010.

3-Senlis : Eglise inscrite ème o Période de construction : 13 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

4-Bomy : Château classé et inscrit o Eléments protégés : Communs, escalier, salon, salle à manger, élévation, rampe d’appui, toiture, décor intérieur, façades et toitures ; o Propriété : personne privée ; ème ème ème ème o Période de construction : 3 quart du17 siècle, milieu du 18 siècle et 3 quart du 19ème siècle ; o Architecte ou maître d’œuvre : Normand Clovis (architecte) ; o Dates d’inscription et de classement : inscription et classement par arrêté du 24 décembre 1980.

Carte 24 : Localisation des monuments historiques présents dans l’aire d’étude rapprochée (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Analyse de l’impact visuel au niveau des éléments patrimoniaux dans l’aire d’étude intermédiaire (5 à 15 km)

Localisation de la motte féodale de Lisbourg

Clocher de l’église de Verchin Château de Verchin

Carte 25 : Localisation des monuments historiques présents dans l’aire d’étude intermédiaire (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

Eglise inscrite de Senlis Château entouré d’un parc boisé - Bomy

Tableau 23 : Monuments historiques de l’aire d’étude rapprochée (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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Tableau 24 : Monuments historiques présents entre 5 et 15 km de la zone d’implantation du projet (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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5-Fléchin : Eglise inscrite ème ème o Période de construction : 16 siècle et 17 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 26 mai 1926.

6-Febvin-Palfart : Eglise inscrite ème ème o Période de construction : 2 moitié du 16 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 26 mai 1926.

7- : Eglise inscrite o Eléments protégés : Deux premières travées de la nef, façade ouest, bras nord du transept ; ème ème ème ème o Période de construction : 11 siècle, 12 siècle et 2 quart du 17 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

8-Anvin : Eglise inscrite Eglise de Febvin-Parlfat Eglise d’Anvin o Eléments protégés : Chœur ; ème o Période de construction : 15 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

9-EPS : Eglise inscrite o Eléments protégés : Clocher ; ème o Période de construction : 16 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

10-Wavrans-sur-Ternoise : Eglise inscrite o Eléments protégés : Nef ; ème ème ème o Période de construction : 4 quart du 16 siècle, 17 siècle ; : commune ; o Propriété Eglise de Wavrans-sur-Ternoise Château entouré d’un parc boisé - Tramécourt o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

10-Wavrans-sur-Ternoise : Ferme du Curel inscrite o Eléments protégés : Porte d’entrée avec fronton ; ème o Période de construction : 18 siècle ; o Propriété : personne privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 5 avril 1948.

11- : Château et parc paysager inscrits ème o Description : A la demeure seigneuriale austère du début 17 siècle, reconvertie au siècle suivant en logis de fermier, succède un château de plaisance en 1740, en brique et pierre. Un siècle plus tard, ce château est transformé, aménagé à l’intérieur, un parc paysager est dessiné, conférant à l’ensemble une dimension peu commune dans le département du Pas-de-Calais ; o Eléments protégés : L’ensemble formé par : le monument commémoratif précédant l’allée de tilleuls, l’allée de tilleuls, l’esplanade d’accès et ses contre-allées, les clôtures et grilles, le château et ses dépendances pour ses façades et toitures, la cour d’honneur, le vieux château et les bâtiments agricoles, le pigeonnier, l’abreuvoir situés dans la cour de ferme, le potager dans ses murs, le chartil et le parc boisé ; Château de Fressin Château de Torcy ème ème ème ème o Période de construction : 17 siècle, 18 siècle et 19 siècle pour le château et 19 siècle pour le parc paysager ; Tableau 25 : Monuments historiques de l’aire d’étude intermédiaire 1/2 (source : EPURE PAYSAGE, 2017) o Propriété : privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 13 novembre 2003.

Projet du parc éolien de Lisbourg 2 (62) Chapitre B - Etat initial de l’environnement - p. 74 Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale

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12- : Eglise inscrite ème ème ème o Période de construction : 16 siècle, 17 siècle, 18 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

13-Fressin : Eglise Saint-Martin classée ème ème o Période de construction : 15 siècle, 16 siècle ; o Propriété : commune ; o Date de classement : classement par arrêté du 10 juin 1926.

13-Fressin : Fressin château inscrit ème o Description : Vestiges du château, construit par jean V de Créquy au 15 siècle, il constitue un témoignage de l’architecture militaire de la fin du Moyen Age ; ème Groupe épiscopal de Thérouanne o Période de construction : 15 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 8 août 1996.

14-Créquy : Enceinte cadastrale inscrite o Eléments protégés : Sol et sous-sol ; ème ème o Période de construction : 12 siècle, 13 siècle ; o Propriété : société privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 27 juin 1991.

15-Torcy : Château de Torcy inscrit et parc paysager inscrit o Description : Construit en 1727 par le baron de Torcy, le château fut remanié dans le style néo- gothique anglais par l’architecte parisien Pierre-Charles Dusillon vers 1857-60. Un parc paysager est également aménagé à cette même période par l’architecte paysagiste Louis- Sulpice Varé. Le parc sert d’écrin au château et s’étend sur une quinzaine d’hectares en direction de l’étang, au Sud. Au Nord, devant la bâtisse, une prairie conduit à la ferme-modèle. Son Ferme du Bois-Saint-Jean - Château de Créminil Eglise Saint-Pierre - Ames agencement tend toujours à mettre en scène le château dans un jeu de perspectives et d’échappées visuelles ; o Eléments protégés : parc, bassin, ferme, vestibule, escalier, salon, salle à manger, décor intérieur ; ème ème ème o Période de construction : 18 siècle, 19 siècle pour le château et 19 siècle pour le parc paysager ; o Propriété : privé.

16-Fauquembergues : Eglise Saint-Léger inscrite ème o Description : Vestiges du château, construit par jean V de Créquy au 15 siècle, il constitue un témoignage de l’architecture militaire de la fin du Moyen Age ; ème ème ème o Période de construction : 13 siècle, 14 siècle, 17 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 5 avril 1948.

17-Merck-Saint-Liévin : Eglise classée Motte féodale - Rely ème ème o Période de construction : 15 siècle, 16 siècle ; o Propriété : commune ; Figure 55 : Monuments historiques de l’aire d’étude intermédiaire 2/2 (source : EPURE PAYSAGE, 2017) o Date de classement : classement par arrêté du 26 avril 1930.

18-Thérouanne : Groupe épiscopal inscrit ème o Eléments protégés : groupe épiscopal du 7 siècle, édifice carolingien, cathédrale gothique ; ème o Période de construction : 7 siècle, Moyen Age ; o Propriété : Etat ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 11 février 1992.

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19-Estrée-Blanche : Château de Créminil classé et parc paysager inscrit 28-Wamin : Ferme du Bois-Saint-Jean inscrite, ancienne commanderie de l’ordre des o Eléments protégés : les façades, toitures et douves du château, ainsi que le parc boisé qui Hospitaliers l’entoure avec l’allée de tilleuls qui mène au château). Le parc boisé est délimité par la rivière de o Eléments protégés : Les façades et toitures de l’ensemble des bâtiments et de leur sol d’assise, la Laquette, douves, terrain entourant le château, bâtiments du château et cour intérieur ; ainsi que le sol de la cour de ferme autour de laquelle ils sont organisés ; ème ème ème ème o Période de construction : 15 siècle ; o Période de construction : 4 quart du 12 siècle, 19 siècle ; o Propriété : personne privée. o Propriété : personne privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 4 août 2009. 20- : Château inscrit ème ème ème o Période de construction : 15 siècle, 18 siècle, 19 siècle ; 28-Wamin : Château inscrit o Propriété : personne privée ; o Eléments protégés : Le château en totalité avec ses dispositions intérieures et ses décors, la o Date d’inscription : inscription par arrêté du 11 février 1929. cour d’honneur et les murs d’enceinte, les façades et toitures des communs de la cour d’honneur et de la basse-cour et les deux pavillons d’entrée, le parc avec la gloriette et le potager avec la 21-Rely : Motte féodale classée maison du jardinier ; ème o Eléments protégés : Motte féodale avec basse-cour et fossés, au hameau de la couture ; o Période de construction : 18 siècle ; o Période de construction : Moyen Age ; o Propriété : personne privée ; o Propriété : personne privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 2 mars 2009. o Date de classement : classement par arrêté du 22 août 1980.

22-Ames : Eglise Saint-Pierre classée ème ème ème ème o Période de construction : 11 siècle, 12 siècle, 17 siècle, 19 siècle ; o Propriété : commune ; o Date de classement : classement par arrêté du 30 mai 1984.

23-Bailleul-les-Pernes : Eglise inscrite o Eléments protégés : Chœur ; ème o Période de construction : 17 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

24-Sains-les-Pernes : Eglise inscrite o Eléments protégés : Corniches sculptées ; ème o Période de construction : 15 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 10 juin 1926.

25-Humières : Château inscrit o Eléments protégés : Façades et toitures du château et des communs bordant la cour d’honneur ; ème ème ème o Période de construction : 4 quart du 18 siècle, 19 siècle ; o Propriété : personne privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 22 janvier 1988.

26- Neulettes : Château inscrit o Eléments protégés : Façades et toitures du château et des communs, escalier intérieur avec sa rampe à balustres en bois, gypseries du salon ; ème ème o Période de construction : 17 siècle, 18 siècle ; o Propriété : société privée ; o Date d’inscription : inscription par arrêté du 13 novembre 1973.

27-Auchy-les-Hesdin : Eglise inscrite ème ème o Période de construction : 13 siècle, 15 siècle ; o Propriété : commune ; o Date d’inscription : classement par arrêté du 10 juin 1926.

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Analyse de l’impact visuel au niveau des éléments patrimoniaux dans l’aire d’étude éloignée (>15 km)

Tableau 26 : Monuments historiques présents à plus de 15 km de la zone d’implantation du projet (source : EPURE PAYSAGE, 2017)

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