ES GÉOTHERMIE 6

- Centrale géothermique de Rittershoffen

DEMANDE DE CONCESSION

POUR L’EXPLOITATION D’UN GÎTE GÉOTHERMIQUE À HAUTE TEMPÉRATURE DANS LE PERIMETRE DU PERMIS EXCLUSIF DE RECHERCHES DE « HATTEN-RITTERSHOFFEN » DITE « CONCESSION DE RITTERSHOFFEN »

Novembre 2017

6. ETUDE D’IMPACT ET ETUDE DE L’INCIDENCE SUR LA RESSOURCE EN EAU

Réf : 14267

DATE DESCRIPTION REDACTION/VERIFICATION APPROBATION N° AFFAIRE : 14267 Page : 2/205 0 28/08/2017 Etude d’impact OTE B.KURTZ LiG

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Sommaire

A. PRESENTATION GENERALE 11 1. Présentation du projet 12 2. Renseignements généraux 13 2.1. Le porteur du projet 13 2.2. Présentation de la société 14 3. Contexte réglementaire 16 3.1. Cadre général 16 3.2. Cas du permis de Hatten-Rittershoffen 17 3.3. Cadre réglementaire relatif aux études d’impact 17 4. Liste des experts et des études 19 B. DESCRIPTION DU PROJET 20 1. Localisation du projet 21 2. Description des caractéristiques physiques du projet 24 2.1. La géothermie profonde en milieu fracturé 24 2.1.1. Principe de la géothermie des aquifères profonds fracturés 24 2.1.2. Le potentiel énergétique 24 2.2. Description synthétique du projet 25 2.2.1. Objectif 25 2.2.2. Principe de fonctionnement 26 2.2.3. Les puits 27 2.2.4. La centrale géothermique 30 2.2.5. Planning du projet 32 2.2.6. Perspectives d’avenir de la centrale 36 3. Description de la phase opérationnelle du projet 39 3.1. Description des équipements de production 39 3.1.1. Pompe d’exhaure à arbre long 39 3.1.2. Les auxiliaires de la pompe d’exhaure a arbre long 44 3.1.3. Les conduites d’exhaure de surface 44 3.1.4. Les auxiliaires de sécurité 44 3.1.5. Le séparateur 44 3.1.6. L’injection d’inhibiteurs 45

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3.1.7. Les filtres de production 45 3.1.8. Les échangeurs de chaleur 47 3.2. Description des équipements d’injection 47 3.2.1. Les lignes d’injection 47 3.2.2. Les auxiliaires de sécurité 47 3.2.3. La filtration 48 3.2.4. Les pompes d’injection 48 3.3. Description des équipements de la boucle de transport 49 3.3.1. La conduite retour pré-isolé 49 3.3.2. Les conduites au secondaire des échangeurs 50 3.3.3. L’aérotherme 50 3.3.4. Les pompes de transport 51 3.3.5. Les auxiliaires de sécurité 52 3.3.6. La conduite aller double enveloppe 52 3.4. Méthodes d’exploitation du réservoir géothermique 53 3.4.1. Conditions d’exploitation de la ressource géothermique 53 3.4.2. Suivi de l’exploitation du réservoir 54 3.4.3. Suivi des consommations 55 4. Estimation des résidus et des émissions 55 C. ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET EVOLUTION PROBABLE 57 1. Définition des aires d’étude 58 2. Présentation de l’état actuel de l’environnement 61 2.1. Population et santé humaine 61 2.1.1. La population 61 2.1.2. Les captages d’eau potable 63 2.1.3. Eaux thermales 66 2.1.4. Le contexte sonore 66 2.2. Le contexte physique 66 2.2.1. Géologie 66 2.2.2. Hydrogéologie 71 2.2.3. Les eaux superficielles 77 2.2.4. Les facteurs climatiques 82 2.2.5. Qualité de l'air 87 2.3. Patrimoine culturel et paysage 93 2.3.1. Le paysage 93

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2.3.2. Patrimoine archéologique 94 2.3.3. Patrimoine culturel 95 2.4. La biodiversité 97 2.4.1. Milieux naturels remarquables 97 2.4.2. Zones Natura 2000 99 2.4.3. Zones humides 100 2.4.4. Grand Hamster 102 2.4.5. Habitats naturels – Faune – Flore 102 2.4.6. Continuités écologiques et équilibres biologiques 103 2.5. Les biens matériels 106 2.5.1. Le contexte agricole et forestier 106 2.5.2. Le contexte économique 106 2.5.3. Les loisirs 108 2.5.4. Les voies de communication et trafic 109 2.6. Les risques naturels et technologiques 110 2.6.1. Risque sismique 110 2.6.2. Risque inondation 110 2.6.3. Retrait gonflement d’argiles 112 2.6.4. Coulées d’eaux boueuses 113 2.6.5. Risques technologiques 114 2.7. Scénario de référence : état actuel de l‘environnement 114 2.8. Evolution de l’environnement en cas de mise en œuvre ou en l’absence de mise en œuvre du projet 116 2.9. Facteurs environnementaux susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet 117 D. DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT 120 1. Incidences notables induites par la construction et l’existence du projet 121 1.1. Incidence de la phase travaux 121 1.2. Intégration paysagère 121 1.3. Risques sur le patrimoine culturel et archéologique 123 2. Incidence notables induites par l’utilisation des ressources naturelles 123 2.1. Consommation d’espaces agricole et forestier 123 2.2. Consommation d’espaces naturels 124

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2.3. Prélèvement d’eaux souterraines 124 2.4. Prélèvement d’eaux superficielles 124 2.5. Effets sur la biodiversité 125 2.5.1. Les sites Natura 2000 125 2.5.2. ZNIEFF 125 2.5.3. ZICO 126 2.5.4. Zones humides 126 2.5.5. Cas du tracé des conduites 126 2.5.6. Grand Hamster d’Alsace 126 2.5.7. Conclusions 126 3. Incidences notables induites par les émissions de polluants, la création de nuisances, l’utilisation de substances et de technologies 127 3.1. Effets sur les eaux souterraines, le sol et le sous-sol 127 3.1.1. Effets sur la qualité des eaux souterraines 127 3.1.2. Effets sur l’écoulement des eaux souterraines 128 3.1.3. Effets sur le sol et sous-sol 129 3.1.4. Conclusions 133 3.2. Effet sur les eaux superficielles 135 3.2.1. Gestion de l’ensemble des rejets aqueux 135 3.2.2. Gestion des eaux pluviales et du risque de pollution accidentel 136 3.2.3. Bassins de stockage des eaux géothermales 138 3.2.4. Surveillance des rejets 138 3.2.5. Conclusions 138 3.3. Effets sur la qualité de l’air 139 3.3.1. La circulation des véhicules 139 3.3.2. Le dégazage des eaux géothermales 141 3.3.3. Diminution des consommations en combustibles 144 3.3.4. Conclusion 144 3.4. Les odeurs 144 3.5. Incidence sur le contexte sonore 144 3.5.1. Sources d’émissions sonores sur le site de la plate-forme géothermique 144 3.5.2. Estimation de l’impact sonore 144 3.5.3. Conditions de réalisation des mesures 145 3.5.4. Résultats de la campagne de mesure acoustique d’octobre 2016 146

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3.5.5. Conclusion 147 3.6. Les vibrations 148 3.7. Les émissions lumineuses 148 3.8. Effets sur le trafic 148 3.9. Gestion des déchets 148 3.9.1. Déchets Non Dangereux banals, emballage et ferrailles 149 3.9.2. Déchets présentant des traces de radioactivité naturelle 149 3.9.3. Huiles et hydrocarbures 150 3.9.4. Récapitulatif des déchets générés par le site 150 3.10. Impacts économiques du projet 153 4. Incidence du projet sur le climat et vulnérabilité du projet au changement climatique 158 4.1. Données générale sur l’effet de serre 158

4.2. Bilan des émissions de CO2 liées au projet 161 4.3. Les émissions de gaz à effet de serre imputables à l’exploitation 162 4.4. Vulnérabilité du site au changement climatique 162 4.5. Conclusion 163 5. Risque pour la santé humaine 163 5.1. Inventaire et description des sources 164 5.2. Schéma conceptuel 172 5.3. Conclusion 175 6. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets 175 E. EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000 177 1. Cas de la centrale géothermique 178 1.1. Présentation simplifiée du projet 178 1.2. Sites Natura 2000 recensés à proximité du projet 178 1.3. Analyse des incidences du projet 187 2. Cas du tracé des conduites 187 F. INCIDENCES VIS-A-VIS DES RISQUES NATURELS OU TECHNOLOGIQUES 188 1. Risque sismique 189

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1.1. Suivi de la sismicité 189 1.2. Suivi des déformations tectoniques 190 2. Risque inondation 191 3. Retrait gonflement d’argiles 191 4. Coulées d’eaux boueuses 191 5. Risques technologiques 191 G. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET RAISONS DU CHOIX 193 1. Esquisse des principales solutions de substitution 194 2. Raisons du choix du projet 194 H. MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE, COMPENSER 195 1. Descriptif des mesures prévues pour éviter les effets négatifs du projet 196 2. Description des mesures prévues pour réduire les effets négatifs du projet 197 3. Description des mesures compensatoires 197 4. Cas du tracé des conduite 197 I. PRESENTATION DES METHODES 200 J. ANNEXES 204

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Liste des documents graphiques

Illustration n° 1 : Périmètre de la concession proposé situé intégralement dans le périmètre du PER HT de « Hatten-Rittershoffen » ...... 23 Illustration n° 2 : Schéma simplifié de l’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen ...... 26 Illustration n° 3 : Coupe géologique et coupe technique de GRT-1 ...... 28 Illustration n° 4 : Coupe géologique et coupe technique de GRT-2 ...... 29 Illustration n° 5 : Vue aérienne de la centrale géothermique de Rittershoffen ...... 31 Illustration n° 6 : Vue schématique du bâtiment de la centrale géothermique et des différents espaces ...... 32 Illustration n° 7 : Localisation des projets de valorisation étudiés ...... 38 Illustration n° 8 : Vue schématique de la pompe de production ...... 43 Illustration n° 9 : Vue du système d’injection d’inhibiteur de dépôts installé dans le local auxiliaire ...... 45 Illustration n° 10 : Vue des filtres de production et du filtre de récupération des purges ...... 46 Illustration n° 11 : Vue des deux adoucisseurs ...... 46 Illustration n° 12 : Vue des échangeurs de chaleur avant installation à Rittershoffen ...... 47 Illustration n° 13 : Vue des filtres d’injection ...... 48 Illustration n° 14 : Vue des pompes d’injection ...... 49 Illustration n° 15 : Vue de l’arrivée des conduites de la boucle de transport dans l’atelier process de la centrale géothermique de Rittershoffen ...... 50 Illustration n° 16 : Vue de l’aérotherme ...... 51 Illustration n° 17 : Vue des pompes de transport ...... 51 Illustration n° 18 : Vue en coupe des deux canalisations de la boucle de transport, aller (gauche) et retour (droite) ...... 53 Illustration n° 19 : Environnement humain proche de la centrale géothermique ...... 61 Illustration n° 20 : Localisation des populations sensibles ...... 63 Illustration n° 21 : Captages AEP ...... 64 Illustration n° 22 : Extrait de la carte géologique ...... 68 Illustration n° 23 : Ouvrages BSS recensés à proximité ...... 70 Illustration n° 24 : A gauche : Coupe transversale O-E à travers le Fossé Rhénan Supérieur (BRGM, 1979) ...... 73 Illustration n° 25 : Nappes d’eau superficielles ...... 74 Illustration n° 26 : Piézométrie moyenne (source APRONA) ...... 75 Illustration n° 27 : Réseau hydrographique ...... 78 Illustration n° 28 : Bassin versant de la Sauer 2 ...... 78 Illustration n° 29 : Rose des vents à la station météorologique de ...... 87 Illustration n° 30 : Milieux naturels - ZNIEFF ...... 98 Illustration n° 31 : Milieux naturels – ZICO ...... 99 Illustration n° 32 : Zones humides remarquables ...... 101 Illustration n° 33 : Zones à dominantes humides ...... 102 Illustration n° 34 : Extrait du SRCE ...... 105 Illustration n° 35 : Occupation du sol autour de la plateforme géothermique ...... 106

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Illustration n° 36 : Extrait de la carte de comptage du trafic routier 2016 (source : CD67) ...... 109 Illustration n° 37 : Cartographie des risques d’inondation par débordement de la Sauer ...... 111 Illustration n° 38 : Cartographie des risques d’inondation par remontée de nappe ...... 112 Illustration n° 39 : Risque retrait-gonflement d’argiles ...... 113 Illustration n° 40 : Centrale géothermique ...... 122 Illustration n° 41 : Schéma du système de pompage et de lubrification ...... 131 Illustration n° 42 : Effet thermique le long des conduites ...... 133 Illustration n° 43 : Schéma des réseaux de collecte des rejets aqueux sur le site ...... 136 Illustration n° 44 : Vue du bassin d’orage et de gestion du risque d’incendie ...... 137 Illustration n° 45 : Vue des bassins bâchés destinés au stockage des eaux géothermales ...... 138 Illustration n° 46 : Vue de la vapeur d’eau et des gaz non condensés s’échappant d’un dégazeur ...... 142 Illustration n° 47 : Localisation des points de mesures acoustiques ...... 145 Illustration n° 48 : Vue de l’espace de stockage et de gestion des déchets ...... 149 Illustration n° 49 : localisation des dépenses par pays en Europe ...... 155 Illustration n° 50 : localisation des dépenses par département en ...... 156 Illustration n° 51 : localisation des dépenses par collectivités dans le Bas Rhin ...... 157 Illustration n° 52 : répartition des dépenses par typologie d’entreprise ...... 157 Illustration n° 53 : Évolution des débits de dose en ambiance et au contact des tuyauteries contenant le fluide géothermal en 2016 et début 2017 en µSv/h (moyenne par zone) ...... 168 Illustration n° 54 : Zone surveillée temporaire pour l’ouverture d’un équipement avec tri des déchets ...... 169 Illustration n° 55 : Exposition moyenne de la population aux rayonnements ionisants, bilan IRSN 2015 ...... 171 Illustration n° 56 : Schéma conceptuel – plateforme géothermique de Rittershoffen ...... 174 Illustration n° 57 : Sites Natura 2000 ...... 179 Illustration n° 58 : Localisation du réseaux permanent temps-réel de Rittershoffen utilisés pour la surveillance micro-sismique de la centrale géothermique ...... 190 Illustration n° 59 : Réseau GNSS en charge de la surveillance géodésique des projets de Soultz et Rittershoffen et photo de la station ECOG installée sur la plateforme de la centrale de Rittershoffen ... 190

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A. PRESENTATION GENERALE

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1. Présentation du projet

L’objectif du partenariat entre Roquette Frères et Électricité de (ÉS) est la construction et l’exploitation d’une centrale géothermique pour alimenter en chaleur l’usine Roquette Frères de .

Les investigations effectuées en 2005 sur les données existantes ont montré qu’il existait une anomalie thermique importante à une quinzaine de kilomètres de Beinheim. Pour récupérer la chaleur du sous-sol, deux forages ont été réalisés pour pomper et refouler l’eau géothermale circulant dans les formations sédimentaires du Trias et dans la partie supérieure du socle granitique fracturés. Les calories naturelles véhiculées par le fluide géothermal sont transférées à l’aide d’un échangeur de chaleur à un circuit secondaire appelé circuit géothermique. L’eau géothermale refroidie est réinjectée dans son milieu naturel.

L’objectif du projet est sa viabilité économique par l’adéquation optimale entre les besoins en température et en volume annuel d’énergie de l’unité industrielle Roquette Frères de Beinheim et les ressources géothermales disponibles en sous- sol, à distance de cette unité.

Ce projet innovant s’inscrit dans la continuité de la politique environnementale des deux sociétés formant le partenariat, Roquette Frères et Électricité de Strasbourg : le pilote géothermique de Soultz-Sous-Forêts et le savoir-faire acquis par Électricité de Strasbourg sur ce même projet ont convaincu les deux parties de l’intérêt d’exploiter cette énergie.

La phase d’exploration du projet, qui a été prolongée, a consisté à réaliser et à tester les deux puits de la centrale de Rittershoffen.

Suite au succès de la phase d’exploration et de test, une boucle géothermale a été réalisée localement entre les deux puits. C’est un circuit secondaire d’eau douce qui, par l’intermédiaire d’un échangeur, a la charge d’acheminer les calories jusqu’au site de l’usine Roquette de Beinheim. L’eau géothermale, une fois refroidie à travers cet échangeur, est réinjectée dans le sous-sol grâce au second puits.

La présente étude d’impact concerne la phase d’exploitation des deux forages.

Les activités de forage et de prélèvement d’eau conduisent à une demande d’autorisation au titre du Code Minier et au titre de la rubrique 5.1.2.0. de la nomenclature définie à l’article L214-1 du code de l’environnement.

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2. Renseignements généraux

2.1. Le porteur du projet

Électricité de Strasbourg Nom du demandeur : Électricité de Strasbourg Forme juridique : société par actions simplifiée Siège social : 26 Boulevard du Président Wilson 67000 Strasbourg Capital social : 60 000,00 € SIRET : 501 455 448 00016

ROQUETTE Frères

Nom du demandeur : ROQUETTE Frères Forme juridique : société anonyme à conseil d’administration Siège social : 1 rue de la Haute Loge 62136 LESTREM Capital social : 8 812 908,00 € SIRET : 357 200 054 00017

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2.2. Présentation de la société

Roquette Frères

Le groupe Roquette fait partie des cinq leaders mondiaux de la transformation de matières premières agricoles en amidon et dérivés d'amidon. Roquette Frères a fondé son développement sur une stratégie industrielle internationale privilégiant le long terme, l'innovation et le respect de l'environnement.

Le chiffre d'affaire consolidé du groupe est supérieur à 2,5 milliards d'euros. Roquette Frères emploie plus de 8 300 personnes dans le monde, et a des unités de production en Europe, aux États-Unis, en Chine, en Inde et en Corée. Roquette fabrique plus de 700 produits qui trouvent leur utilisation en Alimentation Humaine, Papeterie, Cartonnerie, Pharmacie, Cosmétologie, Chimie, Bioindustries, Nutrition Animale.

Comme tous les sites industriels du groupe, le site de Beinheim utilise d'importantes quantités d'énergie thermique pour ses procédés d'évaporation, de séchage et de distillation. Cette énergie thermique est aujourd'hui produite par des chaudières alimentées en gaz naturel.

Conscient des enjeux environnementaux et soucieux de maintenir sa compétitivité dans tous les domaines de ses métiers de base, Roquette Frères a pour projet de valoriser l'énergie géothermique en la substituant au gaz naturel. L'ambition de Roquette est d'évoluer vers un modèle de Bio raffinerie où la transformation de la matière première végétale sera entièrement assurée par des procédés biotechnologiques à l’aide de sources d'énergies renouvelables, économiques et propres.

Électricité de Strasbourg

Électricité de Strasbourg (ES) est le distributeur d’électricité depuis plus d’un siècle des 3/4 des habitants du Bas-Rhin. Outre son savoir-faire technique reconnu, ES a fait de la proximité de ses clients et de l’environnement des valeurs prioritaires à porter.

Aussi, pour aider au développement du territoire, Électricité de Strasbourg s’est développée depuis des années dans les domaines autres que son cœur de métier qui est la distribution d’énergie électrique. Aujourd’hui, la palette d’offres aux collectivités et aux industriels que propose Électricité de Strasbourg s’élargit chaque jour.

Partenaires du projet géothermique de Soultz-Sous-Forêts depuis l’origine, Électricité de Strasbourg a acquis un savoir-faire dans cette technique à haute valeur environnementale. C’est tout naturellement qu’ Électricité de Strasbourg a répondu favorablement aux sollicitations de l’entreprise Roquette Frères lorsque celle-ci est venue la voir en 2005 pour lui faire part de la problématique en matière environnementale et économique qui se posait déjà à elle à l’époque par rapport à ses besoins croissants en énergie.

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3. Contexte réglementaire

3.1. Cadre général

La recherche et l’exploitation de gîtes géothermiques sont régies par le code minier.

En effet, le code minier prévoit, à son article L112-1, que «Relèvent du régime légal des mines les gîtes renfermés dans le sein de la terre dont on peut extraire de l'énergie sous forme thermique, notamment par l'intermédiaire des eaux chaudes et des vapeurs souterraines qu'ils contiennent, dits " gîtes géothermiques " et à son article L112-2 que « Les gîtes géothermiques sont classés selon qu'ils sont à haute ou à basse température, selon des modalités fixées par voie réglementaire »..

Le décret n°78-498 du 28 mars 1978 relatif aux titres de recherches et d'exploitation de géothermie précise le critère de classement à son article 3 alinéa I: «Les gîtes géothermiques sont dits à haute ou à basse température selon que la température du fluide caloporteur, mesurée en surface au cours des essais du forage d'exploration, est soit supérieure, soit inférieure ou égale à 150 °C ».

On distingue :  dans un premier temps, la délivrance d’un permis exclusif de recherche (PER) pour la prospection de la ressource par le ministre chargé des mines, après mise en concurrence ; pendant la durée de validité d'un tel permis, à savoir cinq ans au plus, son titulaire peut seul obtenir de l’Etat une concession portant, à l'intérieur du périmètre du permis, sur des substances mentionnées par celui-ci ;  dans un second temps, lorsque le résultat de la recherche conduit le porteur de projet à envisager l’exploitation de la ressource minière, l’octroi d’une concession par décret en Conseil d’État.

Les travaux de recherche ou d'exploitation de gîtes géothermiques relèvent du régime de l’autorisation, en application de l’article L.162-1 du Code Minier et de l’article 3, alinéa 3 du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages souterrains.

Les demandes d’autorisations au titre du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 sont instruites selon les procédures définies par ce texte, qui se substituent alors aux procédures du code de l’environnement. Les autorisations délivrées valent autorisations au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement.

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3.2. Cas du permis de Hatten-Rittershoffen

L'arrêté du 21 août 2014, prolonge de cinq années le permis exclusif de recherches (PER) de gîtes géothermiques à haute température dit "Permis de Hatten-Rittershoffen" jusqu'au 22 mars 2018.

Par le présent dossier, le partenariat des sociétés Électricité de Strasbourg et ROQUETTE Frères, conjointes et solidaires, adresse au ministre en charge des mines une demande de concession pour l’exploitation de la ressource géothermique haute température mise en évidence à Rittershoffen pour la production de chaleur.

3.3. Cadre réglementaire relatif aux études d’impact

La recherche et l’exploitation de gîtes géothermiques sont soumises à l’élaboration d’une étude d’impact, conformément au point 24 de l’annexe à l'article R122-2 du Code de l’Environnement :

Tableau n° 1 : Extrait de l’annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement

Projets Catégories soumis à la procédure de Projets d'aménagements, " cas par cas " en soumis à étude d'impact d'ouvrages et de travaux application de l'annexe III de la directive 85/337/CE b) Exploitation et travaux miniers souterrains : -ouverture de travaux d'exploitation de mines ; -ouverture de travaux de recherche et d'exploitation des gîtes géothermiques de 28. Exploitation minière. plus de 200 mètres de profondeurs ou dont la puissance thermique récupérée dans l'ensemble de l'installation est supérieure ou égale à 500 kW ;

L’article R 122-5 du code de l’environnement précise le contenu de cette étude et rappelle qu’elle est proportionnée à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, installations, ouvrages, ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine.

L'étude d'impact présente successivement :  1) Un résumé non technique  2) Une description du projet

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 3) Un scénario de référence, décrivant l’état actuel de l’environnement, et de son évolution en cas de mise en œuvre du projet, ainsi qu’un aperçu de l'évolution probable de l'environnement en l'absence de mise en œuvre du projet  4) Une description des facteurs susceptibles d'être affectés de manière notable par le projet : la population, la santé humaine, la biodiversité, les terres, le sol, l'eau, l'air, le climat, les biens matériels, le patrimoine culturel, y compris les aspects architecturaux et archéologiques, et le paysage  5) Une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement  6) Une description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs  7) Une description des solutions de substitution raisonnables examinées, et une indication des principales raisons du choix effectué  8) Les mesures prévues pour éviter, réduire et si possible compenser les effets négatifs notables de l'installation, l’estimation des dépenses correspondantes, l'exposé des effets attendus de ces mesures à l'égard des impacts du projet, ainsi que les modalités de suivi de ces mesures et de suivi de leurs effets  9) Le cas échéant, les modalités de suivi des mesures d'évitement, de réduction et de compensation proposées  10) Une description des méthodes de prévision ou des éléments probants utilisés pour identifier et évaluer les incidences notables sur l'environnement  11) Les noms, qualités et qualifications du ou des experts qui ont préparé l'étude d'impact et les études ayant contribué à sa réalisation  12) Une évaluation des incidences Natura 2000

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4. Liste des experts et des études

Partie de Expérience l’étude Société Nom Fonction Diplômes professionnelle d’impact traitée

Chef de projet Ingénieur en Environnement Bruno KURTZ Génie de 7 ans Dossier complet et Risques l’Environnement Industriels

Les études ayant contribué à la réalisation de l’étude d’impact sont :  Etude d’impact réalisée dans le cadre de la DOTEX de la plateforme géothermique de Rittershoffen (ES Géothermie – 2009)  Etude d’impact concernant les canalisations de transport de l’eau surchauffée (Cabinet MONTFORT – 2014)  Life-cycle climate-change impact assessment of EGS plants in the Upper Rhine Valley, Pratiwi, A., Ravier, G., Genter, A.: Geothermics, (2017)  Étude des dépenses dans le cadre du projet ECOGI (ES Géothermie – 2017)  Cuenot, N., Scheiber, J., Moeckes, W., Guéry, B., Bruzac, S., Sontot, O., Meneust, P., Maquet, J., Orsat, J. and Vidal, J.: Evolution of natural radioactivity within the Soultz geothermal installation, Proceedings of the European Geothermal Congress 2013, Pisa, Italy, (2013)  C. Baujard, A. Genter, E. Dalmais, V. Maurer, R. Hehn, R. Rosillette, J. Vidal, J. Schmittbuhl: Hydrothermal characterization of wells GRT-1 and GRT-2 in Rittershoffen, France: Implications on the understanding of natural flow systems in the rhine graben, Geothermics 65 (2017) 255–268  Exposition de la population française aux rayonnements ionisants, IRSN, 2015.

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B. DESCRIPTION DU PROJET

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1. Localisation du projet

Département : Bas-Rhin (67) Arrondissement : - Canton : Soultz-sous-Forêts Commune : Rittershoffen

La centrale géothermique de Rittershoffen s’implante sur les parcelles 189 et 191 de la section 15.

La demande de concession porte sur une partie du périmètre du PER dit "Permis de Hatten-Rittershoffen". Le périmètre de la concession a été défini à partir de justifications liées à la sismicité induite lors des essais longue durée menés au titre de l’arrêté préfectoral du 25 novembre 2015, ainsi qu’aux caractéristiques géologiques et thermiques du sous-sol.

 Le périmètre proposé est montré en Illustration n° 1.

Les coordonnées géographiques décimales et sexagécimales des points sont montrées dans les tableaux ci-dessous. La surface de la concession est de 20,5 km² environ.

Coordonnées décimales dans le système RGF93 Référence des méridien d'origine "Greenwich" points Latitude Longitude

A 48.874 7.908 B 48.927 7.908 C 48.927 7.956 D 48.874 7.956 Tableau n° 2 : Coordonnées géographiques décimales des points formant le périmètre de concession proposé

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Coordonnées sexagésimales « degrés-minutes- secondes » dans le système RGF93 Référence des méridien d'origine "Greenwich" points Latitude Longitude

A 48° 52' 27,3" 7° 54' 29.4" B 48° 55' 32,2" 7° 54' 30.52" C 48° 55' 32,2" 7° 57' 21.6" D 48° 52' 26.77" 7° 57' 21.6" Tableau n° 3 : Coordonnées géographiques sexagécimales des points formant le périmètre de concession proposé

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Illustration n° 1 : Périmètre de la concession proposé situé intégralement dans le périmètre du PER HT de « Hatten-Rittershoffen »

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2. Description des caractéristiques physiques du projet

2.1. La géothermie profonde en milieu fracturé

2.1.1. Principe de la géothermie des aquifères profonds fracturés

Selon le type de projet et le sous-sol, l’énergie géothermique est exploitée à différentes profondeurs, allant de quelques mètres à plusieurs kilomètres. Les procédés d’extraction diffèrent selon la profondeur d’exploitation.

De par la ressource visée, en termes de température, et de structure géologique du sous-sol au droit de la cible, le projet du demandeur est un projet de géothermie profonde. Le principe repose sur un système de doublet permettant d’extraire la chaleur du sous-sol par l’intermédiaire de l’eau géothermale, qui joue le rôle de fluide caloporteur, passant dans un échangeur thermique en surface pour transférer la chaleur en énergie exploitable industriellement. Ensuite, les eaux refroidies sont injectées dans le sous-sol.

Le procédé de géothermie mis en œuvre par le demandeur consiste à puiser l’eau géothermale des réservoirs aquifères existants dans le sous-sol à la faveur de réseaux de failles. Ce sont donc des réservoirs géothermiques existant qui font l’objet de forages de production et de forages d’injection. Les forages sont réalisés verticalement ou de manière déviée afin d’optimiser la circulation de l’eau géothermale dans le réseau de failles du sous-sol entre les deux puits. Le débit peut être particulièrement élevé dans ces zones de failles.

La géothermie profonde est appropriée pour une exploitation industrielle telle que la production d’électricité, de chauffage urbain, à l’adresse des industries à fortes consommations de chaleur et de froid, etc…

Pour le projet du demandeur, l’énergie extraite est destinée à produire de la chaleur pour couvrir une partie importante des besoins en énergie de l’usine Roquette Frères de Beinheim. L’éloignement des deux sites a nécessité la mise en œuvre d’une canalisation de transport de chaleur.

2.1.2. Le potentiel énergétique

Les travaux scientifiques accompagnant le projet de Soultz-Sous-Forêts ont permis d’acquérir des connaissances nécessaires à l’exploitation des aquifères profonds fracturés présents dans le sous-sol alsacien. Les anciens forages d’exploration pétrolière ont mis en évidence la présence d’anomalies thermiques haute enthalpie dans le Nord de l’Alsace; ainsi dans cette région les terrains sédimentaires présentent localement des gradients de températures anormalement élevés,

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phénomènes favorables à la recherche d’une ressource géothermale profonde industriellement exploitable.

Depuis son démarrage en 1987, le projet scientifique de Soultz-sous-Forêts s’est employé à développer une méthodologie dans le but d’atténuer les incertitudes et les risques inhérents à l’exploration et à l’exploitation des ressources géothermiques profondes. C’est à ce titre qu’ont été mises au point des techniques permettant de stimuler hydrauliquement ou chimiquement des réservoirs fracturés ayant de bonnes caractéristiques thermiques, mais des perméabilités insuffisantes pour produire la quantité requise par le cahier des charges du fluide géothermal. Le réseau de fractures naturelles recoupé par le forage peut le cas échéant être hydrauliquement activé optimisant la productivité de l’aquifère géothermal.

Sur la base des études bibliographiques et notamment la Synthèse géothermique transfrontalière de 1979 et l’étude des aquifères profonds d’Alsace (document BRGM – ADEME de septembre 1993) et enfin la consultation des rapports de fin de forage des ouvrages réalisés dans le cadre de l’exploration pétrolière des années 1950 et 1960, la décision a été prise de retraiter et de réinterpréter des profils de sismique réflexion enregistrés dans les années 1970 dans le périmètre de la zone d’autorisation de recherche.

Cette étude ayant montré qu’il était envisageable de mettre en évidence une ressource géothermale importante à plus de 2 000 m de profondeur dans la région de Rittershoffen : température du fluide de l’ordre de 150°C et débit pouvant atteindre 125 m³/h, et profitant des résultats positifs du projet de Soultz-sous- Forêts, les sociétés Électricité de Strasbourg et Roquette Frères se sont engagées dans un projet innovant de production de calories permettant de couvrir une partie des besoins en énergie du site industriel de Roquette à Beinheim. En se tournant résolument vers une solution de développement durable, Électricité de Strasbourg et Roquette Frères contribuent à limiter de manière importante la consommation en gaz naturel avec le corollaire de diminuer d’autant les rejets de CO2, reconnu gaz à effet de serre.

2.2. Description synthétique du projet

2.2.1. Objectif

L’objectif du projet porté par Électricité de Strasbourg et Roquette Frères est d’exploiter le gîte géothermique découvert par les forages GRT-1 et GRT-2 réalisés dans le cadre du PER, dit « Permis de Hatten-Rittershoffen», et de fournir près de 23 MW thermiques à la société Roquette Frères qui dispose d’une usine sur la commune de Beinheim. L’énergie géothermique couvre environ un quart des besoins thermiques de cette usine et vient en remplacement du gaz naturel. Cette substitution représente pour l’usine Roquette Frères une réduction annuelle des émissions de CO2 de l'ordre de 46 000 t/an.

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2.2.2. Principe de fonctionnement

Le principe de fonctionnement de la boucle géothermale est assez simple. La ressource géothermale est exploitée au moyen d’une pompe immergée placée dans le puits de production. En surface, le fluide géothermique produit à un débit entre 50 et 80 l/s est maintenu sous pression, afin de le conserver au-dessus de son point de bulle. Ce fluide géothermale, contenant près de 100 g/l de sels dissous, est traité à la sortie du puits de production par une unité de filtration et l’injection d’inhibiteurs de dépôts et de corrosion. L’eau géothermale étant fortement minéralisée et corrosive, elle ne peut être transportée jusqu’à l’usine Roquette de Beinheim. Le fluide passe au travers d’échangeurs de chaleur permettant de transmettre l’énergie thermique à une boucle de transport de la chaleur entre les deux sites. Une fois les calories cédées, l’eau géothermale est réinjectée dans le puits d’injection. Un schéma global du projet est présenté ci- après.

Illustration n° 2 : Schéma simplifié de l’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen

La boucle de transport est constituée de deux canalisations, l’une transportant l’eau surchauffée (160°C) de Rittershoffen vers Beinheim et l’autre transportant l’eau chaude (70°C) à la sortie de l’usine après valorisation. L’eau contenue dans cette boucle de transport est de l’eau adoucie, traitée afin de respecter une certaine qualité d’eau compatible avec l’acier des tuyaux caloporteurs.

Une fois dans l’usine, l’énergie d’origine géothermique est utilisée pour la production de vapeur basse pression, par des séchoirs et par des échangeurs de chaleur réchauffant des liquides process.

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2.2.3. Les puits

Comme décrit précédemment, la centrale géothermique de Rittershoffen dispose de deux puits en exploitation dans sa configuration de fonctionnement. Le puits GRT-1 est utilisé comme puits d’injection et le puits GRT-2 comme puits de production. Cette configuration a été décidée à l’issu des essais de production et d’injection des deux puits, ainsi que des mesures distribuées de température dans les puits. En effet, ces données ont permis de constater que le puis GRT-1 disposait d’un bon indice d’injectivité, mais d’un indice de productivité plus faible que celui du puits GRT-2. Par ailleurs, les mesures de températures ont montré que le puits GRT-2 était plus chaud d’une quinzaine de degrés que le puits GRT-1.

a) Puits d’injection GRT-1

L’architecture actuelle du puits GRT-1 en profondeur TVD est la suivante :  Tube guide 30’’de 0 à 36 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Tubage de surface 18’’5/8 de 0 à 446 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Tubage intermédiaire 13’’3/8 de 0 à 1 1178 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Tubage de production 9’’5/8 de 1 073 à 1 922 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Réservoir foré en 8’’1/2 de 1 922 à 2 580 m.

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Illustration n° 3 : Coupe géologique et coupe technique de GRT-1

b) Puits de production GRT-2

L’architecture actuelle du puits GRT-2 en profondeur TVD est la suivante :  Tube guide 30’’de 0 à 36 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Tubage, de surface 18’’5/8 de 0 à 450 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Tubage intermédiaire 13’’3/8 de 0 à 1 209 m, cimenté sur toute sa hauteur ;

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 Tubage de production 9’’5/8 de 1 116 m à 1 872 m, cimenté sur toute sa hauteur ;  Réservoir foré en 8’’½ de 1 872 à 2 708 m.

Illustration n° 4 : Coupe géologique et coupe technique de GRT-2

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2.2.4. La centrale géothermique

a) Implantation générale de la centrale géothermique

En dehors des stations sismologiques, tous les équipements nécessaires au fonctionnement de la centrale géothermique de Rittershoffen se situent dans l’enceinte de celle-ci. Sont ainsi présents dans l’enceinte de la centrale :  Les têtes des puits GRT-1 et GRT-2 ;  Les équipements de production et d’injection ;  Une partie des équipements de la boucle de transport ;  Le bâtiment de la centrale géothermique et un parking de 15 places ;  Une aire de stockage ;  Un bassin d’orage et deux bassins pour les eaux géothermales.

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Illustration n° 5 : Vue aérienne de la centrale géothermique de Rittershoffen Le pourtour de la centrale est protégé par un grillage. L’accès se fait prioritairement par le portillon piéton ou le portail au Nord de la centrale relié à la route départementale RD 243 par un chemin. L’accès est également possible par le portail Ouest.

b) Le bâtiment d’exploitation

Le bâtiment de la centrale géothermique de Rittershoffen a été construit à l’issu des deux forages. Sa construction a fait l’objet d’une demande de permis de construire auprès de la commune de Rittershoffen.

Le bâtiment de la centrale géothermique comporte plusieurs espaces :

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 Un atelier de production ;  Un local auxiliare ;  Une cabine électrique ;  Deux locaux pour les transformateurs ;  Un atelier ;  Une partie tertiaire.

L’illustration ci-après présente une vue schématique du bâtiment de la centrale géothermique et des différents espaces.

Illustration n° 6 : Vue schématique du bâtiment de la centrale géothermique et des différents espaces

2.2.5. Planning du projet

Le calendrier des travaux réalisés dans le cadre du projet est présenté ci-après.

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Planning centrale

2015 2016 J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D Terrassement Génie civil Charpente métallique Isolation et bardage Installation des équipements Installation de la pompe de production Travaux de tuyauterie Travaux électriques Mise en service et mise en chauffe Exploitation commerciale

Planning canalisation 2015 2016 J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D Travaux sur la commune de Hatten Travaux sur la commune de Rittershoffen Travaux sur la commune de Beinheim Travaux sur la commune de Travaux sur la commune de Diagnostique archéhologique Etudes archéologiques complémentaires Fonçage sous la A35 et la voie ferrée Nettoyage et essais Finitions Mise au vide et mise en chauffe

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Exploitation commerciale

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Planning travaux usine Roquette 2015 2016 J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D Ingénierie Travaux du bâtiment de pompage Travaux de la boucle de valorisation Travaux des antennes Travaux bâtiment boucle chaude Travaux de la boucle chaude Mise en service Exploitation commerciale Tableau n° 4 : Planning des travaux

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2.2.6. Perspectives d’avenir de la centrale

A court terme (1 à 2 années)

La viabilité financière du projet repose sur la fourniture de chaleur à l’usine Roquette Frères, à savoir 16 000 tep/an (180 GWh/an). Si les résultats des tests de production qui ont été réalisés à l’issue des forages de Rittershoffen montrent que la température et le débit d’exploitation sont conformes aux objectifs, l’exploitation de la ressource sur le long terme (minimum 20 ans) reste à confirmer en commençant sur les deux premières années avec un suivi de la température de production. Ce point est par ailleurs une obligation contractuelle avec l’ADEME via la convention de garantie long terme signée entre les parties.

A ce premier point s’ajoute l’aspect technique que représentent les pertes thermiques du réseau et les points de valorisation dans l’usine qui ont été estimées par des outils numériques et qui devront être également confirmés suite à la mise en service.

Enfin, des études doivent également être menées pour mesurer les effets sur le long terme de réinjecter à plus basse température, afin de garantir sur le long terme la ressource pour Roquette Frères et les éventuels autres projets qui pourraient s’ajouter par la suite.

A moyen terme (3 à 4 années)

L’alimentation d’autres consommateurs en plus de l’usine Roquette Frères de Beinheim a déjà fait l’objet de plusieurs études. Ainsi, dès 2008 l’entreprise Roquette s’est rapprochée de la société Striebig qui dispose d’un site de stockage sur la commune de Hatten, à proximité du passage des conduites. Suite aux premiers contacts établis en 2008, ES Géothermie a étudié en 2014 la faisabilité d’alimenter ce site de stockage. Cette étude, réalisée dans le cadre d’un stage de fin d’étude d’une élève de l’INSA de Strasbourg, a conclu que le retour de la conduite de la boucle de transport ne pouvait alimenter intégralement ce site du fait des niveaux élevés de température utilisés par le site de stockage. Toutefois, il serait possible de remplacer une part conséquente du fioul et du propane actuellement utilisés pour les assurer les besoins thermiques du site.

D’autres études ont été portées par la société Roquette sur la commune de Beinheim dans le cadre de projet de fin d’études d’étudiants de l’école d’ingénieur HEI de Lille. Ces études portaient sur les possibilités techniques et financières d’un raccordement sur le retour de la conduite de la boucle de transport de l’entreprise Timmel Frères (entreprise de nettoyage industriel) et du complexe municipal de Beinheim. Si le manque de données thermiques n’avait pas permis de statuer sur la pré-faisabilité d’alimenter le complexe municipal de Beinheim, ces études avaient néanmoins conclu qu’il pourrait être intéressant d’alimenter l’entreprise Timmel Frères. Ces études étaient également complétées par un volet d’alimentation en chaleur de serres agricoles ayant une certaine pertinence avec le captage de CO2 issu de la fermentation de l’atelier bioéthanol déjà opérationnel sur le site Roquette Frères de Beinheim. Ce volet d’études a fait apparaître que sous

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réserve des conditions de température et de débit en sortie de l’usine Roquette, la construction sur une surface de 1,5 ha de serres pourraient être envisageables, avec à la clé la création d’une dizaine d’emplois et la production locale de légumes hors saison.

Le groupe ES, au travers du service commercial et de la cellule développement de projets ont également analysé la pertinence de relier le réseau de chaleur de la centrale géothermique de Rittershoffen à celui existant sur la commune de . Cette interconnexion nécessiterait un raccordement d’environ 2 km. Toutefois, cette analyse a conclu que ce raccordement n’avait que peu d’intérêt économique du fait de la présence d’une chaudière biomasse relativement récente et encore non amortie. Le tableau et l’illustration ci-après présentent la localisation des projets de valorisation étudiés par Électricité de Strasbourg et Roquette Frères.

Distance Besoins Puissance Température Couverture Projets Localisation par rapport thermiques thermique bu besoin possible au réseau Timmel Frères Beinheim 2 880 MWh 820 kW 80°C ~80 % ~ 1 600 m Complexe municipal de Beinheim 500 kW 55°C 100 % ~ 640 m Beinheim. Striebig Hatten ~6 000 MWh 4 320 kW 90°C max ~95% ~ 500 m Réseau de chaleur Betschdorf 4 235 MWh/an 2 580 kW 90°C ~ 2 000 m Betschdorf

Tableau n° 5 : Synthèse des besoins des projets de valorisation étudiés

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Illustration n° 7 : Localisation des projets de valorisation étudiés

Ces pré-études ont donc démontré que la valorisation de l’énergie résiduelle sur la conduite de retour serait possible. Le projet est donc susceptible à moyen terme d’avoir des effets sur le développement local au travers de la fourniture de chaleur d’origine renouvelable en réduisant l’impact carbone de collectivités ou d’entreprises privées, en pérennisant une activité économique ou en créant de nouvelles activités.

Malgré tout, la ressource étant limitée, les projets identifiés à ce jour ne pourront probablement pas être tous raccordés au retour du réseau de chaleur de la boucle de transport. Des études de faisabilité plus précises permettront de définir les projets présentant le plus d’intérêt économique une fois les conditions

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d’exploitation du projet définitivement connues et la puissance résiduelle réelle disponible.

A long terme (10 ans et au-delà)

Le contrat de vente de la chaleur conclu avec Roquette Frères est valable pour une durée de 20 ans. Au-delà de cette durée, le contrat de vente de l’énergie sera renégocié et de nouveaux investissements seront probablement nécessaires pour poursuivre l’exploitation sur une durée similaire. En premier lieu, dans le cas où les traitements contre la corrosion n’auraient pas été suffisamment efficaces un rechemisage des puits existants et la réalisation d’un nouveau puits de production seront à envisager. Il sera probablement nécessaire de remplacer des équipements comme les échangeurs de chaleur, la pompe de production, les filtres ou une partie des tuyauteries de production et d’injection.

Dans le cas où la poursuite de la vente complète de la chaleur n’est plus possible du fait d’un changement important du côté de l’usine Roquette Frères de Beinheim, il sera toujours possible de reconvertir la centrale thermique en centrale produisant à la fois de l’électricité et de la chaleur. Cette transformation nécessitera également de nouveaux investissements similaires au point précédent, mais également de nouveaux investissements pour le cycle thermodynamique qui permettra de convertir la chaleur en électricité.

3. Description de la phase opérationnelle du projet

3.1. Description des équipements de production

3.1.1. Pompe d’exhaure à arbre long

Bien que le puits de production soit artésien, celui-ci est équipé d’une pompe immergée afin de maintenir la boucle géothermale en pression et d’exploiter un débit permettant un usage industriel économiquement viable. La pompe immergée utilisée sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen est une pompe à arbre long (Line Shaft Pump).

Elle est composée :  D’une hydraulique centrifuge 12’’ ;  D’une crépine de protection à l’admission de l’hydraulique ;  D’un moteur électrique d’entraînement de type vertical à arbre traversant, situé sur la tête de puits ;

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 D’une tête d’exhaure spécifique, comportant une garniture mécanique d’étanchéité pour l’arbre d’entrainement, supportant colonne d’exhaure et permettant son raccordement aux conduites d’exhaure de surface ;  De trois tubes capillaires permettant de réaliser des mesures de rabattement dans le puits par injection d’azote ;  D’un arbre long de diamètre 2’’1/16 et constitué d’éléments de 6 m de long et assemblés par vissage ;  D’une colonne de lubrification de diamètre 3’’1/2 et constituée d’éléments de 1,5 m de long assemblés par vissage au moyen de palier en bronze ;  D’une colonne d’exhaure de diamètre 10’’3/4, supportant l’hydraulique et évacuant le fluide géothermal pompé vers la surface, constituée d’éléments de 6 m de long et assemblés par vissage.

L’installation de cette pompe a été réalisée du 30 novembre au 4 décembre 2015. Son aspiration est située à près de 480 m de profondeur. La profondeur d’installation a été déterminée en fonction de l’indice de productivité du puits GRT- 2, du débit nominal d’exploitation et de la pression à maintenir à l’aspiration. Le poids total de la pompe est d’environ 72 tonnes.

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Illustration n° 8 : Vue schématique de la pompe de production

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3.1.2. Les auxiliaires de la pompe d’exhaure a arbre long

Le fluide utilisé pour la lubrification de la pompe d’exhaure est de l’huile ayant une viscosité élevée. La consommation journalière d’huile est d’environ 18 litres. L’ensemble du système d’injection d’huile de lubrification est situé dans le local auxiliare du bâtiment de la centrale géothermique. Une fois arrivée à l’extrémité basse de la colonne de lubrification, l’huile étant plus légère que le fluide géothermal, elle stagne ensuite à la surface dans le puits de production entre le cuvelage 13’’3/8 et la colonne de production 10’’3/4. Afin d’éviter de pomper de l’huile et de réinjecter celle-ci dans le sous-sol, l’huile usagée est récupérée lors de trois arrêts technique annuels en mettant en production artésienne l’espace annulaire entre le cuvelage 13’’3/8 et la colonne de production 10’’3/4.

La pompe d’exhaure requiert également un système de refroidissement pour éviter les échauffements au niveau de la garniture mécanique d’étanchéité pour l’arbre d’entrainement et au niveau du palier supérieur du moteur électrique qui reprend la charge générée par l’arbre d’entrainement. Le système de refroidissement est ainsi composé d’un bac double peau de 9 m³ contenant de l’eau glycolé et de deux pompes de circulation. Il est installé dans le local auxiliare du bâtiment de la centrale géothermique.

3.1.3. Les conduites d’exhaure de surface

Les conduites d’exhaure de surface, d’un diamètre de 250 mm, ont été dimensionnées pour une pression et une température maximales respectivement de 35 bars et 200 °C. Le matériau constituant ces conduites est l’acier. Les soudures effectuées sur les conduites ont été inspectées à 100% par radiographie ou ultrason.

3.1.4. Les auxiliaires de sécurité

La pression maximale de 35 bar dans les conduites d’exhaure de surface est garantie par :  Des soupapes mécaniques de protection et dimensionnées pour évacuer le débit maximal de la pompe de production généré à 1 500 tr/min ;  Une chaîne de sécurité comportant un automate de sécurité L et des pressostats de sécurité La température maximale de 200°C dans les conduites d’exhaure de surface est garantie par la chaine de sécurité, qui comporte également des thermostats.

3.1.5. Le séparateur

La centrale géothermique de Rittershoffen est équipée d’un séparateur liquide/gaz. Il permet de faire passer le fluide géothermal sous pression dans les conduites

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d’exhaure à la pression atmosphérique, ce qui se traduit par une vaporisation partielle du fluide dès lors que la température de celui-ci dépasse 100°C. La température du fluide géothermal liquide sortant d’un séparateur est inférieure à 100°C.

En fonctionnement normal de l’installation, le séparateur n’est pas utilisé et de fait il y a absence de panache de vapeur s’échappant des cheminées. Il est en fait utilisé exclusivement au démarrage du puits de production pour le dégorgement et en cas de température trop haute à l’injection (pour éviter d’arrêter la production). Le fluide géothermal transitant par les séparateurs est envoyé vers les deux bassins bâchés.

3.1.6. L’injection d’inhibiteurs

Le fluide géothermal exploité ayant une salinité d’environ 100 g/l, il est nécessaire d’injecter des inhibiteurs pour limiter la formation de dépôts et réduire la corrosion des installations. Les inhibiteurs de dépôts sont ainsi injectés avant les échangeurs de chaleur.

Illustration n° 9 : Vue du système d’injection d’inhibiteur de dépôts installé dans le local auxiliaire

3.1.7. Les filtres de production

Le fluide géothermal produit par la pompe d’exhaure contient des particules solides en suspension (sables, dépôts…). Ils sont auto-nettoyants par injection d’eau à contre-courant dans les trémies. Lors des opérations de nettoyage automatique, les déblais sont ensuite récupérés dans un filtre à poches très basse pression.

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Illustration n° 10 : Vue des filtres de production et du filtre de récupération des purges Le fluide employé pour le nettoyage à contrecourant des filtres, est de l’eau adoucie. La centrale géothermique de Rittershoffen est équipée de deux adoucisseurs utilisés pour traiter l’eau du réseau d’eau potable. L’eau adoucie produite est ensuite stockée dans une cuve maintenue en température située à l’extérieure du bâtiment. Lors des cycles de nettoyage des filtres, l’eau est alors pompée depuis cette cuve.

Illustration n° 11 : Vue des deux adoucisseurs

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3.1.8. Les échangeurs de chaleur

Le fluide géothermal comportant près de 100 g/l de sels dissous, il est préférable de ne pas transporter celui-ci jusqu’à l’usine Roquette Frères. La centrale géothermique de Rittershoffen est donc conçue avec 12 échangeurs de chaleur tubulaires en série pour transférer les calories de l’eau géothermal vers la boucle de transport avec le minimum de différence de température.

Illustration n° 12 : Vue des échangeurs de chaleur avant installation à Rittershoffen

3.2. Description des équipements d’injection

3.2.1. Les lignes d’injection

Les conduites d’injection de surface, d’un diamètre de 250 mm, ont été dimensionnées pour une température maximale de 109°C, ainsi que pour une pression maximales de 35 bar avant les pompes d’injection et 48 bars après. Le matériau constituant ces conduites est l’acier. Les soudures effectuées sur les conduites ont été inspectées a minima à 10% par radiographie ou ultrason.

3.2.2. Les auxiliaires de sécurité

La température maximale de 109°C dans les conduites d’injection est garantie par la chaine de sécurité, qui comporte des thermostats.

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La pression maximale de 35 bar avant les pompes d’injection est garantie par les soupapes d’exhaure. La pression maximale de 48 bar à la sortie des pompes d’injection est quant à elle garantie par des soupapes mécaniques de protection dimensionnées pour évacuer le débit maximal des pompes d’injection.

3.2.3. La filtration

Les caractéristiques physico-chimiques du fluide géothermal évoluant avec la température, des dépôts hydrothermaux peuvent être observés à la sortie des échangeurs de chaleur. Deux unités de filtrations protègent alors les conduites d’injection et les pompes. La technologie de ces filtres est identique à ceux installés en amont des échangeurs.

Illustration n° 13 : Vue des filtres d’injection

3.2.4. Les pompes d’injection

Les conduites d’injection ont été conçues avec deux pompes d’injection dans le cas où la pression du puits d’injection dépassait la pression maintenue dans les conduites d’exhaure. Ces pompes centrifuges multiétagées fonctionnent en mode secours.

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Illustration n° 14 : Vue des pompes d’injection

3.3. Description des équipements de la boucle de transport

3.3.1. La conduite retour pré-isolé

Une fois les calories valorisées sur le site de l’usine Roquette Frères de Beinheim, le fluide de la boucle de transport est acheminé au moyen d’une canalisation pré- isolée à Rittershoffen, à l’aide d’une pompe de transport située à l’usine Roquette Frères. Cette canalisation est constituée :  D’un tube caloporteur de diamètre 250 mm en acier,  D’un isolant en mousse de polyuréthane,  Deux fils de cuivre sont également insérés dans la mousse polyuréthanne afin de détecter d’éventuelles fuites  D’une enveloppe de protection en polyéthylène haute densité de diamètre extérieur 400 mm.

La pression et la température maximale de cette conduite sont respectivement de 35 bar et 109°C. Les soudures effectuées sur les conduites ont été inspectées à 10% par radiographie ou ultrason.

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3.3.2. Les conduites au secondaire des échangeurs

Les conduites au secondaire des échangeurs, connectées d’une part à la conduite retour préisolée et à la conduite aller double enveloppe, ont été dimensionnées pour une température maximale de 170°C, ainsi que pour une pression maximale de 23,5 bar avant les pompes de transport et 35 bar après. Le matériau constituant ces conduites est l’acier. Les soudures effectuées sur les conduites ont été inspectées à 100% par radiographie ou ultrason. L’illustration ci-après présente une vue de l’arrivée des conduites de la boucle de transport dans l’atelier process de la centrale géothermique de Rittershoffen.

Illustration n° 15 : Vue de l’arrivée des conduites de la boucle de transport dans l’atelier process de la centrale géothermique de Rittershoffen

3.3.3. L’aérotherme

La centrale géothermique de Rittershoffen est équipée d’un aérotherme. Cet équipement est utilisé lors du démarrage de la centrale le temps de préchauffer la boucle de transport et le temps d’augmenter la puissance consommée par l’usine Roquette frère. Par ailleurs, l’aérotherme est également utilisé en cas d’arrêt de la consommation d’énergie par le site Roquette Frères. L’énergie produite est ainsi évacuée dans cet équipement le temps que l’usine reprenne la production. Enfin, l’aérotherme est aussi utilisé pour abaisser la température d’injection lorsque la température de l’eau chaude revenant de Beinheim est trop élevée.

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Illustration n° 16 : Vue de l’aérotherme

3.3.4. Les pompes de transport

A la sortie des échangeurs de chaleur, des pompes régulent la pression en amont de celles-ci et compensent les pertes de charges dans la conduites aller. Ces pompes centrifuges multiétagées fonctionnent en mode secours.

Illustration n° 17 : Vue des pompes de transport

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3.3.5. Les auxiliaires de sécurité

La température maximale de 170°C dans les conduites au secondaire des échangeurs et dans la conduite aller est garantie par la chaine de sécurité, qui comporte des thermostats, installés à la sortie des échangeurs.

La pression maximale de 23,5 bar avant les pompes de transport est garantie par des soupapes mécaniques de protection à l’arrivée de la conduite retour. La pression maximale de 35 bar à la sortie des pompes de transport est quant à elle garantie par des soupapes mécaniques de protection dimensionnée pour évacuer le débit des pompes de transport.

3.3.6. La conduite aller double enveloppe

Une fois le fluide en provenance de l’usine Roquette Frères réchauffé dans les échangeurs de chaleur, il sera injecté par les pompes de transport de Rittershoffen vers Beinheim au moyen d’une canalisation aller à double enveloppe. Cette canalisation est constituée :  D’un tube caloporteur en acier ;  D’un isolant thermique en laine minérale ;  D’un espace annulaire sous vide (entre 2 et 7 mbar) pour améliorer l’isolation thermique ;  D’un tube enveloppe en acier revêtu à l’extérieur d’un revêtement en polyéthylène contre la corrosion externe. La pression et la température maximale de cette conduite sont respectivement de 35 bar et 170°C. Les soudures effectuées sur les tubes caloporteurs ont été inspectées à 100% par radiographie ou ultrason.

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Illustration n° 18 : Vue en coupe des deux canalisations de la boucle de transport, aller (gauche) et retour (droite)

3.4. Méthodes d’exploitation du réservoir géothermique

3.4.1. Conditions d’exploitation de la ressource géothermique

a) Caractéristiques hydrodynamiques des puits d’exploitation

Les caractéristiques hydrodynamiques des puits GRT-1 et GRT-2 ont été mesurées à la suite des travaux de forages, lors des différentes phases d’essais, mais également en phase d’exploitation dans le cadre de l’arrêté préfectoral des essais longue durée.

À l’issue des forages, l’injectivité actuelle de GRT-1 était estimée à environ 2,5 l/s/bar à 70 l/s (au niveau du réservoir, après correction des effets de densité/température). Cette injectivité semble varier linéairement avec le débit dans la gamme des débits déjà atteints. La productivité de GRT-2 à l’issue des forages était quant à elle estimée à environ 3,5 l/s/bar (au niveau du réservoir, après correction des effets de densité/température).

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b) Conditions prévisionnelles d’exploitation des puits

Les conditions prévisionnelles d’exploitation de la ressource géothermique à partir des deux puits sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen sont présentées ci-après.

Puits : GRT-1 GRT-2 Statut : Injecteur Producteur Méthode de production/injection : Gravitaire ou pompage Pompe d’exhaure Débit max d’exploitation : 270-280 m³/h 290-300 m³/h 70°C-90°C Température en tête de puits : (en fonction des besoins 165°C-168°C thermiques)

Tableau n° 6 : Conditions prévisionnelles d’exploitation des puits

3.4.2. Suivi de l’exploitation du réservoir

a) Suivi des caractéristiques hydrodynamiques des puits

Tous les puits de la centrale géothermique sont équipés de débitmètres permettant de suivre le débit produit ou injecté dans ceux-ci. Les têtes de puits sont également toutes équipées de plusieurs capteurs de pression. Ces données sont enregistrées en continu. Les débitmètres et les capteurs de pression permettent de suivre facilement les performances hydrodynamiques du puits d’injection.

Pour le puits producteur, le suivi des performances hydrodynamiques nécessite une mesure de pression à minima au niveau de la pompe immergée. La technique actuellement utilisé est la technique dite de la « mesure de bullage ». Cette mesure n’est actuellement pas faite en continu, elle est réalisée une fois par semaine par le personnel exploitant de la centrale géothermique. Le suivi ponctuel est suffisant pour observer sur le long terme les performances hydrodynamiques des puits de production. Toutefois, d’autres techniques de mesures sont à l’étude.

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b) Suivi de l’évolution physico-chimique du fluide géothermal

Dans le cadre de l’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen, une analyse détaillée de la géochimie et des gaz dissous est prévue a minima une fois par an. Cette analyse détaillée permettra de caractériser le fluide et son évolution géochimique pendant l’exploitation.

En complément de cette analyse détaillée, il est également prévu de suivre mensuellement les principales caractéristiques physico-chimiques du fluide géothermal. Ce suivi portera notamment sur le pH, la conductivité, le potentiel rédox, la concentration en fer et en chlorure.

3.4.3. Suivi des consommations

Dans le cadre des essais actuels longue durée de la centrale qui permettent la collecte de nombreuses données, une estimation des consommations en eau, énergie et consommables a été réalisée par l’exploitant.Elles sont présentées ci- après.

Consommation mensuelle Consommation annuelle estimée Électricité 284 MWh 3 408 MWh Eau 86 m³ 1 032 m³ Huile de lubrification 560 l 6 720 l Inhibiteur de dépôts 1 300 l 15 600 l Inhibiteur de corrosion 750 l 9 000 l

Tableau n° 7 : Consommations estimées en eau, énergies et consommables

Un suivi précis des consommations sera réalisé par l’exploitant tout au long de la phase d’exploitation.

4. Estimation des résidus et des émissions

La phase d’exploitation d’une centrale géothermique de grande profondeur engendre peu de résidus et d’émissions vers les différents compartiments de l’environnement.

Rejets

On recense les rejets suivants :  Fonctionnement « normal » de la centrale géothermique :

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o Injection d’inhibiteur de corrosion et de dépôts dans la boucle géothermale, o Lubrification de la colonne de la pompe par huile perdue,  Utilités et réseaux : o Eaux pluviales issues de la plateforme, o Eaux usées issues de la centrale, o Rejets atmosphériques des moteurs thermiques (engins et véhicules),  Rejets occasionnels : o Injection de saumure et d’eau douce dans les puits lors des opérations de « tuage » (arrêt d’exploitation, environ tous les 3 ans), o Dégazage occasionnel des eaux géothermales

Déchets

Les déchets produits par la centrale géothermique en mode d’exploitation normal sont principalement des déchets classiques, issus notamment de l’entretien et de la maintenance des équipements :  Huiles, graisses et lubrifiants,  Produits de nettoyage, dégraissage,  Déchets domestiques non dangereux,  Déchets hydrocarburés (eaux et boues) issus du séparateur d’hydrocarbures,  Papiers, cartons, plastiques d’emballages divers, palettes,  Métaux.

Certains déchets demandent cependant un traitement approprié :

 Déchets pouvant générer des rayonnements ionisants

Emissions sonores

Les équipements de la centrale géothermique de Rittershoffen seront par ailleurs susceptibles d’engendrer des émissions sonores, qu’il convient de surveiller.

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C. ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET EVOLUTION PROBABLE

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1. Définition des aires d’étude

Afin d’envisager l’ensemble des impacts pouvant être induits par le projet, le périmètre d’étude ne doit pas se limiter à l’implantation du site. Il comporte différentes zones d’influence pouvant être hiérarchisées de la sorte :  le périmètre immédiat : à proximité immédiate du projet ou du site d’implantation – l’impact mesuré et évalué ne peut être associé qu’aux activités du site étudié. Il s’étend en général à quelques dizaines de mètres carrés autour du site.  le périmètre rapproché : il définit la zone d’influence à une échelle plus large et englobe les surfaces et terrains situés de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres du site d’implantation. Il s’agit d’une zone d’extension plus forte qui permet d’examiner la vulnérabilité des milieux environnants, éventuellement récepteurs d’une contamination attribuable aux activités du site.  le périmètre éloigné : c’est une zone de surveillance qui peut s’étendre à une dizaine de kilomètres du site. Aucune perturbation majeure occasionnée par le site étudié n’est généralement enregistrée à cette échelle. L’objectif de l’évaluation de l’état initial à cette zone d’influence est de recenser les éléments protégés ou classés, faisant l’objet de dispositions règlementaires.

Une proposition de définition de ces périmètres d’étude pour chacune des composantes règlementaires de l’état initial est formulée dans le tableau ci-après.

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Tableau n° 8 : Définition des aires d’étude à considérer pour chacune des composantes éventuellement impactées dans le tableau ci-après

Périmètre Périmètre Périmètre immédiat rapproché éloigné

Compartiments Limites prises Justification des aires d’études environnementaux

Locale : Gênes liées au bruit pour les habitations les plus proches Limites de propriété du site Environnement sonore Détermination des niveaux sonores en limite de site ZER (Zones à Emergence et au niveau des Zones d’Emergences Règlementée) Réglementées Définis les règles de constructibilité pour les terrains Risque inondation Au droit du site d’implantation – PPRI établi au niveau communal Environnement humain Limites communales Suivi de la démographie et des activités Documents d’urbanisme Limites communales Règles de planification urbaine Patrimoine culturel et Limites communales Protection du patrimoine archéologique Vérification de l’adéquation du site d’implantation retenu vis-à-vis des capacités d’accueil du secteur et Biens matériels Limites communales des effets pouvant être occasionnés sur les biens matériels Evaluation de l’influence exercée par les Caractéristiques Stations amont et aval les plus prélèvements et rejets potentiels du site sur les hydrologiques * proches du site débits d’étiage

Evaluation de l’influence exercée par les rejets Stations amont et aval les plus Qualité de l’eau * potentiels du site sur les critères physico-chimiques proches du site et écologiques des eaux superficielles Propagation, états, conditions de dispersion et Station météorologique la plus Climat * devenir des polluants émis – Identification des zones proche du site réceptrices Evaluation de l’influence exercée par les rejets Station de suivi de la qualité de Qualité de l’air * atmosphériques du site sur l’air ambiant – Dispersion l’air la plus proche du site et identification des rejets attribuables au site Identifier les différents accès au site et les trafics des Voies de communication Axes majeurs à proximité du site voies de communication afin d’étudier l’impact sur le et trafic trafic Situation géographique Limites départementales Situer le site dans son contexte géographique

Echelle intercommunale Proximité d’un couloir de circulation ou de migration - Conservation et préservation des zones naturelles Richesses naturelles Rayon d’une dizaine de km pour remarquables, des continuités écologiques et des les sites Natura 2000 équilibres biologiques

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Compartiments Limites prises Justification des aires d’études environnementaux Echelle intercommunale : 1/25 000 - feuille issue de Evaluation de la vulnérabilité des sols et des Géologie l’extrait de la carte géologique du aquifères BRGM Protection des aquifères et suivi de la qualité des Echelle intercommunale : Limites Hydrogéologie eaux souterraines brutes destinées à la production du bassin versant d’eau potable – Préservation des eaux souterraines Echelle départementale ou Vérification de l’adéquation avec les orientations Eaux superficielles – intercommunale : fondamentales du Comité de Bassin – Planification Contexte règlementaire Limites du SDAGE (unité de la gestion de la ressource en eau hydrographique) ou du SAGE

* Dans le cas où aucune station ne se trouve dans l’environnement proche du site d’implantation, une station représentative du secteur d’étude, au plus proche du site et se situant alors dans le périmètre éloigné sera retenue.

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2. Présentation de l’état actuel de l’environnement

2.1. Population et santé humaine

2.1.1. La population

a) Environnement humain

La centrale géothermique est localisée sur la partie Est de la commune de Rittershoffen, dans un environnement agricole.

Les bâtisses les plus proches de la centrale géothermique sont des bâtiments agricoles non habités situés à 300 m à l’Ouest.

L’environnement humain proche de la centrale géothermique est caractérisé par :  Le lotissement de Betschdorf : à 750 m au Sud Ouest  Les premières maisons de la commune de Betschdorf : à 800 m à l’Ouest  Les habitations de l’ancienne gare de Rittershoffen : à 1,2 km à l’Est  Les habitations au Sud-Ouest de Rittershoffen : à 900 m au Nord Est  Centrale géothermique

Illustration n° 19 : Environnement humain proche de la centrale géothermique

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b) Population

L’évolution démographique est présentée entre 1999 et 2014.

1999 2014 Commune de Rittershoffen 920 914 Arrondissement de Haguenau- 130 129 240 402 Wissembourg

Tableau n° 1 : Evolution de la population de l’aire d’étude (source : INSEE)

c) Le voisinage sensible

Les populations dites sensibles (enfants, sportifs, personnes âgées ou handicapées, malades) ont été recensées. Le secteur d’étude concerné représente un rayon d’environ 2 km autour du site.

Distance par Commune Type rapport au Localisation site Maison de retraite 2 km Ouest Ecole élémentaire 1,7 km Ouest Betschdorf Ecole primaire 2 km Ouest Piscine, stades et gymnase 2 km Ouest Stand de tir 2 km Ouest Ecole élémentaire 1,3 km Nord Est Rittershoffen Stades 1,4 km Nord Est

Tableau n° 2 : Localisation des populations sensibles

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Illustration n° 20 : Localisation des populations sensibles

2.1.2. Les captages d’eau potable

La commune de Rittershoffen est rattachée au Syndicat des eaux du canton de Seltz. Ce syndicat a été créé au début des années 1950, avec pour mission de desservir 11 communes en eau potable à savoir : Aschbach, Buhl, Hatten, , Leiterswiller, Niederroedern, Oberroedern, Rittershoffen, Schaffhouse, Seltz, .

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L’eau distribuée provient de deux puits implantés dans la nappe phréatique alluviale du Rhin, au niveau de la station de pompage de Seltz. Ces deux puits permettent de produire en moyenne 750 000 m³ par an.

Les aquifères régionaux ne sont pas exploités sur la commune de Rittershoffen.

Illustration n° 21 : Captages AEP

La centrale géothermique de Rittershoffen est éloignée de tout périmètre de protection de captage d’eau potable. Le plus proche est le périmètre de protection éloigné du forage de Beinheim, à environ 9 km à l’Est.

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2.1.3. Eaux thermales

Les eaux thermales et thermominérales sont exploitées à des fins curatives dans les secteurs Nord-Ouest de Soultz-Sous-Forêts, notamment à Morsbronn (forages à 250 m, 35 et 90 m³/h en pompage, à 38°C et 43°C contenant jusqu’à 4,8 g/l de NaCl et sulfates), à Niederbronn (sources, eaux chlorurées sodiques et carbogazeuses), à Merkwiller-Pechelbronn (eaux hyperthermales à 66°C, sulfurées, chlorurées, sulfatées, sodiques, calciques et radioactives).

Le centre thermal de Morsbronn les Bains est situé à environ 14 km à l’Ouest de la centrale géothermique de Rittershoffen.

2.1.4. Le contexte sonore

Le site, dont l’exploitation est demandée, est situé à l’écart des habitations et des établissements industriels. Le contexte sonore y est par conséquent calme et les cibles potentielles de nuisances sonores sont éloignées de la centrale géothermique.

Des mesures acoustiques ont été réalisées en juillet 2012, avant la réalisation des forages, puis en octobre 2012, en avril et septembre 2014 en période de forage dans différentes configurations, et enfin en octobre 2016 en exploitation, afin d’en définir l’impact acoustique.

Les résultats de l’étude acoustique réalisée en octobre 2016 au droit de la centrale sont présentés au chapitre D-3.5 du présent document.

2.2. Le contexte physique

2.2.1. Géologie

a) Contexte géologique régional

Le site en projet se situe dans le graben du Rhin, à l’Est de la zone de fracture de , orientée NNE-SSO.

Cette zone de faille constitue une transition entre le Horst des Vosges du Nord, constitué de Trias gréseux, et la plaine d’Alsace à l’Est, couvertes d’alluvions pliocènes et quaternaires.

La zone de fractures de Saverne compartimente des terrains du Mésozoïque en blocs basculés séparés par des failles normales. Il est limité à l’Ouest par les failles vosgiennes (Niederbronn, ) et rhénane (alignement sur – Morsbronn). Cette structure est marquée dans le paysage par un relief contrasté à forte pente au niveau de la faille vosgienne et par un relief de collines au niveau de la zone de fractures proprement dit.

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Dans la zone de fractures de Saverne, les terrains du Cénozoïque et du Mésozoïque sont recouverts d’un important plaquage lœssique.

b) Contexte géologique local

Sur la commune de Rittershoffen en général et sur le site du projet en particulier, le sous-sol immédiat est constitué par des Lehm et des lœss qui recouvrent les formations du bassin oligocène de Pechelbronn (du haut vers le bas) : les couches de Niederroedern, les marnes à Cyrènes et les couches à Mélettes du Chattien et Rupélien supérieur, les schistes à Amphisiles du Rupélien moyen, les marnes à foraminifères du Rupélien inférieur, les couches de Pechelbronn du Sannoisien.

Dans les vallées, lehm et lœss sont recouverts par des alluvions quaternaires récentes.

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Illustration n° 22 : Extrait de la carte géologique

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c) Lithologie locale

Les alluvions récentes du Rhin (Holocène) affleurent au Sud d’une ligne -Moulin de Schwabwiller. Il s’agit de limons plus ou moins sableux, localement tourbeux, de graviers et galets. Ils ne sont pas représentés au droit et à proximité immédiate du site.

Les alluvions récentes d’âge Holocène constituent aussi la majeure partie du remplissage de fond de vallée (Sauer, Seltzbach et Sumpfgraben). Ces alluvions sont fines, essentiellement sableuses et limono-argileuses.

Les dépôts lœssiques, d’âge quaternaire (Mindel, Riss et Würm) empâtent les irrégularités topographiques et contribuent au relief monotone peu accentué du secteur. Ils sont parfois épais (10 m et au delà). Le lœss correspond à des dépôts d’origine essentiellement éolienne, répondant à une granulométrie de limons ou d’argiles limoneuses, plus ou moins remaniés par solifluxion et pédogénèse (Lehm).

Ensuite affleurent une série cénozoïque essentiellement marneuse à facies continental évaporitique (saumâtre à sursalé).

Le Chattien (g3) et le Rupélien supérieur affleurent à l’Ouest du secteur d’étude. Il s’agit des couches de Niederroedern constituées par des marnes grises et bariolées à faune d’eau douce.

Les marnes à foraminifères du Rupélien (g2), connues sous le nom de série grise, correspondent à une succession de terrains marneux, calcaires, localement bitumineux et fossilifères (de bas en haut schistes à Amphilisites, couches à Mélettes, marnes à Cyrènes).

Les couches de Pechelbronn du Sannoisien (g1) sont subdivisées en termes successifs d’âge croissant :  les couches de Pechelbronn supérieures, essentiellement marneuses ;  les couches de Pechelbronn moyennes, marnes et marno-calcaires fossilifères ;  les couches de Pechelbronn inférieures, marnes bitumineuses parfois riches en anhydrite  la couche rouge, correspondant à des marnes dolomitiques ou argileuses rouges à nodules d’anhydrite ;  la zone dolomitique, correspondant à des marnes dolomitiques et marnes à anhydrite ;  la zone de transition argilo-calcaire.

Le Jurassique est surtout représenté par des formations marno-calcaires (argiles à Amalthées…) passant à des formations plus carbonatées dans le Lias inférieur.

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Les formations triasiques sont très développées :  les grès et conglomérats du Rhétien ;  les argiles et marnes argileuses bariolées à évaporites du Keuper ;  les argiles et les dolomies du Lettenkohle ;  les marnes à évaporites et les formations marno-calcaires du Muschelkalk ;  les grès rouges, conglomérats polygéniques à intercalations gréso-argileuses du Buntsandstein.

Le socle correspond à un granite d’âge Paléozoïque localement très fissuré et altéré par les circulations hydrothermales. Ces dernières traduisent un gradient géothermique élevé dans la couverture sédimentaire : 60 à 100°C/km au lieu du gradient moyen local de 40°C/km, constituant ainsi une anomalie géothermique positive locale. La fracturation, localement très dense, est susceptible d’être retrouvée dans la couverture sédimentaire d’âge Mésozoïque et Cénozoïque.

3

2

1

CENTRALE GEOTHERMIQUE

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Illustration n° 23 : Ouvrages BSS recensés à proximité

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Forage 1 Forage 2 Forage 3 Forage 4 Formations RT 1 RT 2 OBR 101 RT 3 Plio-Quaternaire 105 87 65 25 Oligocène 1252 1195 1173 1043 Jurassique 1502 1467 1377 1334 inférieur Keuper 1646 1629 1585 1518 Muschelkalk 1810 >1655 1751 >1602 Buntsandstein >1853 >1815 Formations Forage 1 Forage 2 Forage 3 Forage 4 Plio-Quaternaire 71 71 82 112 Oligocène -1076 -1037 -1027 -906 Jurassique -1326 -1309 -1231 -1197 inférieur Keuper -1470 -1471 -1439 -1381 Muschelkalk -1634 >-1497 -1605 >1465 Buntsandstein >-1677 >-1668

Tableau n° 9 : Profondeur (tableau du haut) et côte NGF (tableau du bas) du mur des principales formations géologiques connues dans les environs immédiats du site de projet Une coupe géologique a été réalisée sur le site par la société FONDASOL dans le cadre du projet de la centrale géothermique de Rittershoffen. Cette coupe géologique indique les différents types de sols rencontrés jusqu’à 53 m de profondeur, elle figure en annexe.

 Annexe

2.2.2. Hydrogéologie

a) Nappe profonde et potentiel géothermique

D’après la synthèse géothermique transfrontalière de 1979 et les rapports BRGM / IRMG de 1989 à 1993 sur les aquifères profonds d’Alsace dont plus particulièrement la constitution d’une base de données à usage géothermique (Vernoux & Lambert – sept 1993 – réf. SGN/IRG ARG 93 T37), le cœur de l’anomalie thermique se situe dans la région de Hatten - Rittershoffen.

Une étude de faisabilité, le retraitement et la réinterprétation de profils sismiques enregistrés par des sociétés pétrolières dans les années 80 dans la région située à l’ouest de Beinheim, ont permis de déterminer une zone favorable pour la

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construction de la centrale géothermique. Il apparaît que dans ce secteur des fractures importantes permettent à des eaux chaudes voire très chaudes, de remonter à moins de 2000 m de profondeur. Ce fluide géothermal pourrait alimenter la centrale géothermique à l’endroit du site de Beinheim, mais au vu de la coupe du fossé rhénan, ce même aquifère pourrait exister à des profondeurs nettement plus importantes, augmentant considérablement les coûts de forage et d’exploitation de la boucle sous-sol. L’étude géologique a donc conclu que la région de Hatten était la plus favorable. En effet, il est économiquement préférable de viser une zone où le toit du granite est moins profond et l’anomalie thermique plus élevée. Les 15 km séparant la centrale de l’usine n’auront qu’une conséquence limitée sur le plan des températures d’exploitation sur le site de l’usine Roquette de Beinheim.

L’étude des profils sismiques a confirmé la présence d’accidents tectoniques dans la zone de fort gradient thermique de Rittershoffen-Hatten. Ces accidents sont probablement des zones de failles présageant de meilleures chances de succès. Le débit d’exploitation est cependant une des grandes incertitudes du projet.

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Usine Roquette Frères

Buntsandstein

Localisation du PER par rapport au Rhin

Socle granitique

Illustration n° 24 : A gauche : Coupe transversale O-E à travers le Fossé Rhénan Supérieur (BRGM, 1979)

b) Nappe superficielle

Nappe d’eau concernée

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10 km

CENTRALE GEOTHERMIQUE

Illustration n° 25 : Nappes d’eau superficielles

Plusieurs aquifères sont superposés au droit du site de projet. Ces formations aquifères sont connues régionalement par les forages exploratoires de Soultz- Sous-Forêts, les différents sondages pétroliers, ainsi que les différents forages d’eau. Parmi les différentes nappes, nous retiendrons plus particulièrement :

 l’aquifère du pliocène de Haguenau, formé d’alluvions sablo-argileuses. Il constitue un aquifère intéressant. Vulnérable sur l’ensemble de la forêt d’Haguenau du fait de l’inexistence d’un recouvrement imperméable, il est mieux protégé dans sa partie nord-est et sud-ouest par des couches de limons lœssiques. L’eau captée est, dans la plupart des cas, riche en fer et manganèse qu’il faut éliminer avant distribution ;

 l’aquifère des calcaires du Muschelkalk supérieur, à perméabilité de type fissurale. L’aquifère est exploité, notamment à Morsbronn-les-Bains avec un débit artésien de 6 m3/h ;

 l’aquifère des grès du Buntsandstein à réservoir mixte porosité-fissuration. Des venues éruptives sont survenues lors d’essais réalisés dans ces couches.

Des sondages réalisés en 1910 ont reconnu des aquifères salés, connus auparavant par l’existence de sources salées, dans les formations tertiaires (couches de Pechelbronn) du secteur de Merkwiller-Pechelbronn.

L’important découpage des réservoirs par les failles bordières du fossé rhénan a pour conséquence une grande variabilité des débits et comportements hydrauliques selon la situation géographique du point d’observation. Cette variabilité représente l’aléa majeur de la géothermie dans les terrains aquifères en Alsace.

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Les zones de faille, à fortiori de croisement de failles, sont des zones préférentielles d’écoulement des eaux souterraines dans le sous-sol. La géophysique haute résolution mise en œuvre lors de ce projet a localisé ces zones de croisement de failles entre les communes de Betschdorf et Rittershoffen.

Piézométrie

D’après les données diffusées par l’APRONA (Association de Protection de la Nappe d’Alsace), la cote piézométrique moyenne de la nappe superficielle s’établie entre 140 et 145 mNGF au niveau de la centrale géothermique de Rittershoffen.

Centrale géothermique

Illustration n° 26 : Piézométrie moyenne (source APRONA) Aucun ouvrage de la base de données « BSS eau » avec données piézométriques récentes n’est disponible dans le secteur de la centrale géothermique.

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Qualité des eaux souterraines

Les eaux de l’aquifère du Pliocène de Haguenau présentent une qualité très contrastée :  en amélioration nette pour les chlorures et les sulfates (pollutions d’origine industrielle) ;  en forte détérioration pour les nitrates (pollution d’origine agricole).

Les eaux de l’aquifère du Muschelkalk sont minéralisées, chaudes (jusqu’à 43°C), de faciès chloruré sodique, avec des salinités totales de l’ordre de 100 g/l (eaux thermominérales).

Les eaux de l’aquifère du Buntsandstein sont de salinité équivalente. Le pH est légèrement acide (6,25) avec une teneur en anhydrite carbonique agressif élevé de l’ordre de 30 mg/l.

Les eaux des couches de Pechelbronn sont fortement salées. Elles ont été exploitées à Soultz-Sous-Forêts pour la production de sel. Ces eaux présentent des concentrations élevées en iode et brome. Des traces d’hydrocarbures ont été signalées.

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2.2.3. Les eaux superficielles

a) Présentation du bassin versant

La centrale géothermique est située dans le bassin versant de la Sauer.

Le bassin versant de la Sauer se situe au Nord du Bas-Rhin, la partie amont franchissant de quelques kilomètres la frontière allemande. Il traverse le département d’Ouest en Est et couvre une superficie totale de 570 km² dont 476 km² en France pour un linéaire total de cours d’eau d’environ 70 km. Le point culminant est le Mohnenberg (547 m).

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Illustration n° 27 : Réseau hydrographique

b) Caractéristiques hydrologiques

Les données disponibles concernant le régime hydraulique de la Sauer sont présentées ci-après (source : catalogue des débits d’étiage – DREAL Lorraine).

Débits mensuels d’étiage Module Identification du point PKH BV (km²) QMNA (m³/s) QMNA 1/2 QMNA 1/5 1/10 La Sauer à la station hydrométrique de 985,77 541,0 3,72 1,48 1,09 0,930 Beinheim

Tableau n° 10 : Données hydrologiques

c) Objectifs de qualité dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE)

Les objectifs de qualité définis dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Rhin Meuse – district Rhin pour la masse d’eau « Sauer 2 » (code masse d’eau : CR712) est l’atteinte du bon état écologique et du bon état chimique en 2027.

Illustration n° 28 : Bassin versant de la Sauer 2

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Pour les eaux de surface, le bon état s’évalue à partir de deux ensembles d’éléments différents : caractéristiques chimiques de l’eau d’une part, fonctionnement écologique de l’autre. Ainsi, on dira qu’une masse d’eau de surface est en bon état au sens de la directive cadre sur l’eau si elle est à la fois en bon état chimique et en bon état écologique.

L’objectif de bon état chimique consiste à respecter des seuils de concentration – les normes de qualités environnementales – pour les 41 substances visées par la directive cadre sur l’eau (notamment certains métaux, pesticides, hydrocarbures, solvants etc.) Ces seuils sont les même pour tous les types de cours d’eau.

Le bon état écologique correspond au respect de valeurs de référence pour des paramètres biologiques, hydromorphologiques et physico-chimiques sous-tendant la biologie. Concernant la biologie, on s’intéresse aux organismes aquatiques présents dans la masse d’eau considérée : algues, invertébrés (insectes, mollusques, crustacés …) et poissons. Pour la physico-chimie, les paramètres pris en compte sont notamment l’acidité de l’eau, la quantité d’oxygène dissous, la salinité et la concentration en nutriments (azote et phosphore).

Contrairement à l’état chimique, l’état écologique s’apprécie en fonction du type de masse d’eau considéré, les valeurs seuils pour les paramètres biologiques notamment varient d’un type de cours d’eau à un autre. Ainsi, lorsqu’on parle d’écologie, les valeurs du bon état ne sont pas les mêmes pour un fleuve de plaine ou pour un torrent de montagne. Pour chaque type de masse d’eau, des sites de référence qu’on considère de bonne qualité ont été identifiés et servent d’étalon pour définir les seuils du bon état.

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d) Qualité de l'eau

Tableau n° 11 : Qualité de la Sauer 2 (source : SIERM)

La qualité de la masse d’eau Sauer 2 est :

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 « mauvaise » au regard de son état chimique 2011-2013,  « moyenne » au regard de son état biologique 2011-2013.

2.2.4. Les facteurs climatiques

D'une manière générale, le climat est à prendre en considération dans le contexte de la centrale géothermique pour trois raisons principales :  les phénomènes climatiques influent directement sur la propagation des éventuels bruits, odeurs, et polluants émis par l'installation,  il faut en connaître les caractéristiques initiales afin de pouvoir observer une éventuelle modification locale liée à l'activité et de proposer des mesures compensatoires,  certains éléments climatiques peuvent nuire à la bonne marche de l’installation : gel - qui peut nuire au bon fonctionnement des moyens de lutte contre l'incendie ou de traitement des effluents -, foudre, etc...).

Le climat alsacien est de type semi continental, avec une influence océanique encore perceptible.

Les données numériques relatives au secteur Rittershoffen – Beinheim ont été fournies par Météo France à partir des relevés effectués à la station météorologique de Hegeney, située à environ 14 km au Sud-Ouest de Rittershoffen.

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Tableau n° 12 : Fiche climatologique – Hegeney (67)

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a) Les vents

Considérant la rose des vents établie à la station météorologique de Hegeney entre 1997 et 2006, les vents sont majoritairement de secteur Sud-Ouest et dans une moindre mesure de secteur Nord-Est.

La vitesse des vents est très majoritairement faible dans le secteur de Hegeney : 38% des vents mesurés présentent une vitesse inférieure à 1,5 m/s et 48% entre 1,5 et 4,5 m/s.

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Illustration n° 29 : Rose des vents à la station météorologique de Hegeney

b) Les précipitations

La valeur moyenne se situe à environ 796,6 mm/an.

Le nombre moyen annuel de jours de précipitations est de 129 jours par an, avec des nombres moyens mensuels de jours de précipitations compris entre 8 (septembre) et 13 (novembre).

c) Les températures

La valeur moyenne annuelle est de 10,5°C. La valeur moyenne mensuelle la plus élevée est de 19,5°C au mois d’août, et la moyenne mensuelle minimale est de 1,5°C au mois de janvier.

2.2.5. Qualité de l'air

Il est très difficile de séparer ou déterminer les impacts respectifs – en nature et en importance – des établissements industriels présents dans cette région.

La diffusion et la dispersion des polluants sont fortement déterminées par les conditions météorologiques. Ainsi, les épisodes de forte pollution sont souvent liés à de mauvaises conditions de dispersion :  atmosphère stable, vent faible : dispersion lente,  inversion de température en altitude : ascension bloquée, accumulation des polluants à basse altitude. En revanche, une atmosphère instable et de fortes turbulences conduisent à une dispersion rapide des polluants.

Comme une grande partie de l’Alsace, cette région climatique est favorable au phénomène d’inversion de température, dû à la superposition de 2 masses d’air ne se mélangeant que très difficilement : de l’air froid arrivant par le Nord à basse altitude et de l’air doux, d’origine océanique soufflant en altitude.

Cette inversion empêche le soleil de réchauffer la plaine alors que celle-ci réchauffe les régions d’altitude en particulier les crêtes vosgiennes. Le plafond d’inversion se situe en général à une altitude de 500 m au-dessus du niveau de la plaine.

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Certaines conditions combinées de température, force et direction des vents, humidité, pression atmosphérique et ensoleillement peuvent entraîner les phénomènes suivants :  des apports de polluants transfrontaliers par vent de Nord-Est et une situation anticyclonique, aggravant la situation locale,  une accumulation des polluants émis localement, lors des phénomènes d'inversion de températures, correspondant à une stagnation d'air due à l'absence de brassage vertical.

d) Le réseau de surveillance

Pour surveiller la qualité de l'air, la région Alsace s'est dotée et a développé depuis 1971 un réseau de mesure de polluants atmosphériques.

Ce réseau, de 35 stations de mesure (état en janvier 2004), est géré et exploité par l'ASPA (Association pour la Surveillance et l'Etude de la Pollution Atmosphérique en Alsace) qui est intégrée depuis le 1er janvier 2017 dans ATMO qui regroupe l’ASPA, Atmo Champagne-Ardenne et Air Lorraine.

Aucune station de mesure de la qualité de l’air n’est située à proximité de la centrale géothermique de Rittershoffen.

e) Qualité de l’air à Rittershoffen

Aucune station de mesure ne suit la qualité de l’air dans le secteur de Rittershoffen (source : ASPA).

Toutefois, l’ASPA a communiqué les résultats du Reporting Europeen 2013 extraits sur la commune de Rittershoffen. Les indicateurs présentés sont calculés à partir des données d'analyse de la chaine de modélisation régionale de l'ASPA, auxquelles s'appliquent un krigeage des innovations basé sur la différence entre indicateurs mesurés et indicateurs bruts raffinés aux stations. Le SO2 n'est pas traité dans le cadre du REPORTING annuel, les niveaux étant largement en- dessous des valeurs réglementaires.

Le tableau ci-après récapitule les données transmises par l’ASPA et rappelle les caractéristiques des principaux polluants atmosphériques ainsi que les normes de qualité pour chaque polluant.

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Effets Concentration Paramètre Origine Normes de qualité1 atmosphérique à Rittershoffen

En présence d’humidité, ce composé forme l’acide Objectif de qualité : sulfurique qui contribue au phénomène des retombées acides et à la dégradation de la pierre et des matériaux 50 µg/m³ en moyenne annuelle Les émissions de SO2 de certaines constructions. Niveau de recommandation et Dioxyde résultent principalement de la d'information : de soufre combustion de combustibles << valeurs règlementaires 300 µg/m³ en moyenne horaire SO2 fossiles soufrés tels le C’est un gaz irritant. Il peut déclencher des effets charbon et les fiouls lourds. bronchospasmiques chez l’asthmatique, augmenter les Niveau d'alerte : symptômes respiratoires chez l’enfant (baisse de la capacité respiratoire, excès de toux ou de crise 500 µg/m³ en moyenne horaire d’asthme). pendant 3 heures consécutives

 1 Article R221-1 du Code de l’Environnement, modifié par le décret n°2010-1250 du 21 octobre 2010

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Effets Concentration Paramètre Origine Normes de qualité1 atmosphérique à Rittershoffen

Les NOx interviennent dans le processus de formation d’ozone dans la basse atmosphère. Ils contribuent également au phénomène des retombées acides. Objectif de qualité : Les rejets d'oxydes d'azote

(NO et NO2) proviennent 40 µg/m³ en moyenne annuelle Dioxyde essentiellement des Le NO2 pénètre dans les plus fines ramifications des Niveau de recommandation et Moyenne annuelle : 9 µg/m³ installations de combustion et voies respiratoires. d’azote d'information : des véhicules automobiles. Le

NO2 NO2 résulte de la 200 µg/m³ en moyenne horaire Moyenne horaire : 42 µg/m³ combinaison du NO avec Il peut à faible concentration, entraîner une altération Niveau d'alerte : l'oxygène de l'air. de la fonction respiratoire et une hyper-réactivité bronchique chez l’asthmatique et, chez les enfants 400 µg/m³ en moyenne horaire. augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes.

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Effets Concentration Paramètre Origine Normes de qualité1 atmosphérique à Rittershoffen

Les poussières participent à la dégradation des Les particules en suspension bâtiments (salissures notamment). sont des aérosols, des cendres, des fumées Objectif de qualité : particulières, … Elles Les particules les plus grosses sont retenues par les proviennent de nombreuses voies aériennes supérieures du système respiratoire 30 µg/m³ en moyenne annuelle (nez, gorge, larynx) et leur effet est limité. Les Particules sources en particulier de la Niveau de recommandation et combustion de combustibles particules les plus fines (de diamètre inférieur à 10 fines d'information : Moyenne annuelle : 20 µg/m³ fossiles. Les polluants gazeux microns – PM10) pénètrent profondément dans les PM10 adsorbés sur les particules voies respiratoires jusqu’aux bronchioles pour des 50 µg/m³ en moyenne journalière particules de diamètre compris entre 10 et 3 microns, (dioxyde de soufre, Niveau d'alerte : hydrocarbures aromatiques et jusqu’aux alvéoles pour des poussières inférieures à polycycliques, etc.) 3 microns. Ces particules peuvent, surtout chez 80 µg/m³ en moyenne journalière accroissent leurs effets l’enfant, irriter les voies respiratoires ou altérer la irritants voire toxiques. fonction respiratoire.

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Effets Concentration Paramètre Origine Normes de qualité1 atmosphérique à Rittershoffen

Objectif de qualité : - 120 µg/m³ en moyenne sur 8 heures

L'ozone est un constituant - 6 000 µg/m³.h - AOT 40 Calculé naturel de l'atmosphère mais à partir de valeurs horaires entre Il s’agit d’un gaz agressif pénétrant facilement jusqu’aux 8h et 20h de mai à juillet devient à partir de certains voies respiratoires les plus fines. Les effets peuvent être seuils un indicateur de variés : troubles fonctionnels des poumons (toux, altérations Valeur cible : pollution photochimique. pulmonaires…), nuisances olfactives, effets lacrymogènes, Nombre de jours de irritations des muqueuses, diminution de l’endurance à - 120 µg/m³ en moyenne sur dépassement de 120 µg/m³ : 23 Ozone l’effort... 8 heures jours

O3 L'ozone et bien d'autres - 18 000 µg/m³.h - AOT 40 composés photochimiques se On observe des effets néfastes sur la végétation (processus Calculé à partir de valeurs AOT Végétation : 20 525 µg/m³.h forment dans l'air à partir des physiologiques des plantes perturbés...), sur les cultures horaires entre 8h et 20h de mai à oxydes d'azote (NOx) et des agricoles (baisse des rendements), sur le patrimoine bâti juillet composés organiques volatils (fragilisation/altération de matériaux tels métaux, pierres, cuir, (COV) sous l'action du plastiques…). Niveau de recommandation et rayonnement solaire. d'information : 180 µg/m³ en moyenne horaire Niveau d'alerte : 240 µg/m³ en moyenne horaire

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Avec :

Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère à atteindre à long terme, sauf lorsque cela n'est pas Objectif de qualité réalisable par des mesures proportionnées, afin d'assurer une protection efficace de la santé humaine et de l'environnement dans son ensemble. Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère fixé dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les Valeur cible effets nocifs sur la santé humaine ou sur l'environnement dans son ensemble, à atteindre, dans la mesure du possible, dans un délai donné. Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée Seuil d’information et présente un d’alerte risque pour la santé humaine des groupes particulièrement sensibles de la population rendant nécessaires des informations immédiates et adéquates. Niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée Seuil d’alerte présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population ou de dégradation de l'environnement justifiant l'intervention de mesures d'urgence. Valeur cible pour la protection de la végétation : somme cumulée des différences entre les concentrations horaires supérieures à 80 AOT40 (exprimé en µg/m³ (= 40 parties par milliard) et 80 µg/m³ durant une période µg/m³ par heure) donnée en utilisant uniquement les valeurs sur 1 heure mesurées quotidiennement entre 8 h 00 et 20 h 00 (heure de l'Europe centrale - CET).

D’après les données transmises par l’ASPA, extraites de la modélisation numérique de la qualité de l’air en Alsace, la qualité de l’air à Rittershoffen respecte la majorité des valeurs limites règlementaires. On constate que seul le paramètre ozone présente un dépassement du seuil de 120 µg/m³, estimé à 23 jours par an. De même, notons que le niveau de concentration évalué pour l’ozone dépasse l’objectif de qualité pour la protection de la végétation, et s’approche de la valeur cible.

2.3. Patrimoine culturel et paysage

2.3.1. Le paysage

L’Alsace possède une identité culturelle très forte et ancrée dans ses paysages. La qualité des paysages est perçue comme un atout pour le développement économique, l’attractivité touristique, la valorisation des territoires et le développement local

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Les paysages alsaciens sont fortement structurés par le fossé rhénan encadré des massifs montagneux des Vosges et de la Forêt noire, ces derniers constituant souvent un arrière-plan caractéristique. L’occupation des sols renforce la lisibilité paysagère issue de la géomorphologie et définit trois grandes entités paysagères :  les paysages de la plaine rhénane, qui concentrent l’essentiel des grandes agglomérations régionales et dans laquelle le site du futur projet a été retenu,  les paysages cultivés et viticoles des collines et plateaux,  les paysages de montagne souvent boisés des massifs des Vosges et du Jura.

La centrale géothermique de Rittershoffen se situe dans le secteur dit de « l’Outre Fôret ».

L'Outre-Forêt est une région naturelle située à l'extrême Nord de l'Alsace, à proximité de la frontière avec le Palatinat (Allemagne). Comme son nom le suggère, elle se trouve « sous forêts », soit au-delà de la forêt de Haguenau par rapport au sens d'écoulement du Rhin. Elle est limitée au Nord par le Bienwald et la rivière Lauter, à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par le Falkensteinerbach.

C'est un pays de collines surbaissées dont l'altitude reste modeste. La côte de atteint 217 m. À l'ouest, le vignoble de s'étend en pente douce.

2.3.2. Patrimoine archéologique

La centrale est existante, elle n’est pas située dans une zone sensible d’un point de vue archéologique.

Considérant l’emprise globale du projet (centrale + conduites + usine ROQUETTE Frères), le territoire étudié présente un patrimoine archéologique riche.

En particulier au sortir de la centrale de Rittershoffen, au Sud de la D243, le tracé des conduites traverse une zone archéologique sensible où il traverse 3 sites répertoriés par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), témoignant d’une occupation très ancienne : Néolithique final/Bronze ancien, gallo-romain, haut Moyen-Age.

7 autres sites sont localisés à proximité du tracé mais ils restent distants d’environ 250 m au minimum.

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2.3.3. Patrimoine culturel

a) Monuments historiques

Suites aux termes du Code du Patrimoine sur les monuments historiques et de ses textes modificatifs on remarque des procédures réglementaire de deux types qui sont en liens avec :  les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l'histoire ou de l'art, un intérêt public. Ceux-ci peuvent être classés comme monuments historiques, en totalité ou en partie, par les soins du ministre de la Culture et de la Communication ;  les immeubles ou parties d'immeubles qui, sans justifier une demande de classement immédiat, présentent un intérêt d'histoire ou d'art suffisant pour en rendre désirable la préservation. Ceux-ci peuvent être inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du préfet de région.

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Toute construction, restauration, destruction effectuée dans le champ de visibilité de l'édifice classé monument historique (c'est-à-dire en règle générale dans un périmètre d'un rayon de 500 m autour du monument) doit obtenir l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France.

Aucun Monument Historique n’est recensé dans le secteur du projet.

b) Sites inscrits et classés

Le secteur classé le plus proche est la rue Principale de Betschdorf, à environ 1,2 km de la centrale géothermique.

c) Aires de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine (AVAP)

En Alsace, trois AVAP, anciennement les ZPPAUP sont protégés et localisés sur les communes de , Wissembourg, Mulhouse.

Notons que la centrale géothermique est localisée à bonne distance des AVAP. Aucune contrainte n’est donc affiliée au site d’étude.

d) Secteurs sauvegardés

Un secteur sauvegardé est une zone urbaine soumise à des règles particulières en raison de son « caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un ensemble d'immeubles bâtis ou non » (Code de l'urbanisme, art. L. 313-1). Ces secteurs comprennent en particulier les centres historiques de nombreuses villes françaises.

Aucun secteur sauvegardé n’est recensé à proximité de la centrale géothermique. En Alsace, les secteurs sauvegardés sont situés à Strasbourg et Colmar.

e) Appellation d’origine contrôlée

La commune de Rittershoffen n’est concernée par aucun produit d’appellation d’origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP).

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2.4. La biodiversité

2.4.1. Milieux naturels remarquables

A proximité immédiate de la centrale géothermique, côté Sud, on dénombre plusieurs milieux naturels remarquables :  Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) : o la ZNIEFF de type II de la Forêt de Haguenau ; o la ZNIEFF de type I de la Forêt d’Aschbruch localisée à environ 600 m au Sud du tracé, sur le ban communal de Rittershoffen ;  Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) : o la ZICO de la Forêt de Haguenau.

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Illustration n° 30 : Milieux naturels - ZNIEFF

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Illustration n° 31 : Milieux naturels – ZICO

2.4.2. Zones Natura 2000

A proximité immédiate de la centrale géothermique, côté Sud, on dénombre deux sites classés Natura 2000 :  la Zone de Protection Spéciale de la Forêt de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux. Cette zone remarquable recoupe le tracé de la boucle de transport de chaleur de Rittershoffen vers Beinheim au sein du massif forestier de Haguenau ;

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 la Zone Spéciale de Conservation du Massif forestier de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Habitats. Cette dernière est localisée à environ 1 km au Sud du tracé des conduites dans le secteur Est du massif sur le ban communal de Hatten ;

Le chapitre E Évaluation des incidences Natura 2000 présente plus précisément ces sites Natura 2000 et l’évaluation des effets de l’exploitation de la centrale géothermique sur ces derniers.

2.4.3. Zones humides

La centrale géothermique est située en dehors de toute zone humide remarquable et des zones dites « à dominante humide » identifiées par la DREAL Grand Est.

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Illustration n° 32 : Zones humides remarquables

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Illustration n° 33 : Zones à dominantes humides

2.4.4. Grand Hamster

D’après la cartographie interactive CARMEN de la DREAL Alsace, les terrains accueillant la centrale géothermique ne présentent aucune sensibilité particulière concernant le Grand Hamster d’Alsace.

2.4.5. Habitats naturels – Faune – Flore

La centrale géothermique en phase d’exploitation est implantée sur la plateforme existante, aménagée dans le cadre des phases d’exploration et d’essais longue durée.

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Aucun relevé de terrain concernant l’habitat, la faune et la flore présente au droit de la plateforme n’a été réalisé dans le cadre de la présente étude d’impact.

Des relevés écologiques ont été réalisés dans le cadre de l’étude d’impact des conduites : étude d’incidence Natura 2000, investigations faune (batraciens, oiseaux, …), habitats et zones humides, …

2.4.6. Continuités écologiques et équilibres biologiques

e) Concept de trame verte et bleue

Tout au long de leur vie, les animaux ont besoin de se déplacer pour se nourrir, se reproduire ou encore conquérir de nouveaux territoires. Les plantes, elles aussi, se propagent par leur pollen ou par leurs graines. Les réflexions en matière de conservation de la biodiversité s’orientent de plus en plus vers une approche globale, intégrant ces déplacements des espèces d’un milieu à un autre : c’est le concept de "continuités écologiques".

La Trame verte et bleue est une mesure phare du Grenelle Environnement qui porte l’ambition d’enrayer le déclin de la biodiversité au travers de la préservation et de la restauration des continuités écologiques. Cet outil d’aménagement du territoire vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, qui permette aux espèces animales et végétales de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer, etc.

Pratiquement, le réseau écologique est constitué de trois éléments de base :  les zones centrales aussi appelées nodales, qui correspondent à des espaces à haute valeur écologique dans lesquels se trouvent des espèces et/ou des écosystèmes particuliers. Elles assurent les conditions environnementales propres à la sauvegarde des écosystèmes, des habitats et des populations d’espèces animales et végétales à enjeux biologiques. Les zones nodales jouent le rôle de réservoir biologique pour la conservation des populations et pour la dispersion des espèces vers les autres espaces vitaux potentiels ;  les corridors ou zones de liaison permettant les migrations et les échanges entre les populations d'espèces ;  les zones tampons : elles protègent les zones nodales et les corridors des influences extérieures potentiellement dommageables.

D’un point de vue réglementaire, le Grenelle de l’Environnement a mis en place des outils permettant de construire la trame verte et bleue. A l’échelle régionale, ce sont les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) qui permettront de construire la trame verte et bleue.

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f) Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique d’Alsace

Généralités

Le Conseil Régional d’Alsace a approuvé le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) le 21 novembre 2014.

Ce Schéma, élaboré conjointement par l’Etat et la Région Alsace dans le cadre des lois Grenelle de l’Environnement, vise à concilier la biodiversité avec les besoins d’aménagement du territoire au niveau régional.

Le SRCE définit une trame verte et bleue, dont l’objectif est de garantir des paysages diversifiés et vivants dans toute la France, en favorisant le déplacement des espèces (identification des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques).

A l’échelle de l’Alsace, ce projet est le fruit d’une réflexion collective et d’une concertation au long cours, engagées depuis 2010 avec les différents acteurs, à travers les travaux du Comité Alsacien de la Biodiversité (CAB) et près de 70 réunions d’échanges et de travail.

Le SRCE a par ailleurs fait l’objet d’une consultation publique du 22 juillet au 30 octobre en 2013 à laquelle plus de 1 000 acteurs ont participé. Une enquête publique, à destination de l’ensemble des citoyens, a également été menée en l’année 2015, du 14 avril au 16 juin, avec un total de 295 retours enregistrés. La commission d’enquête a émis un avis favorable à l’unanimité et sans réserve, en date du 3 octobre dernier.

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Principaux éléments des continuités écologiques locales

L’illustration ci-après identifie les continuités écologiques à proximité du site.

Illustration n° 34 : Extrait du SRCE La centrale géothermique de Rittershoffen n’affecte aucun réservoir biologique ou corridor.

Pour information, le réservoir biologique le plus proche est le RB27 « Forêt de Haguenau et Delta de la Sauer ».

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2.5. Les biens matériels

2.5.1. Le contexte agricole et forestier

Les espaces forestiers de l’aire d’étude sont présents au Sud, aux abords immédiats du site, avec la forêt du massif forestier de Haguenau.

La centrale géothermique se situe dans un secteur agricole.

Illustration n° 35 : Occupation du sol autour de la plateforme géothermique

2.5.2. Le contexte économique

La centrale géothermique est éloignée de tout établissement industriel.

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La commune de Rittershoffen ne recense aucune installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) soumise à Autorisation.

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La commune de Betschdorf recense quatre ICPE soumises à Autorisation :  ALOXAN à 1,4 km au Sud Ouest  ABL TECHNIC à 1,5 km au Sud Ouest  SCHROFF à 1,7 km au Sud Ouest  WIENERBERGER S.A.S. à 2 km au Nord Ouest

2.5.3. Les loisirs

Les équipements de loisirs recensés à proximité sont les suivants :

Rittershoffen :  terrains de sport de Rittershoffen, à environ 1,3 km au Nord Est du site

Betschdorf :  terrains de sport, à 1,9 km à l’Ouest du site  piscine, à environ à 1,6 km à l’Ouest du site  maison des sports et des loisirs à 1,6 km à l’Ouest du site  cours de tennis à 1,6 km à l’Ouest du site  étang de pêche à 1,7 km au Sud Ouest du site  terrain d’entraînement pour le club canin à 1,4 km au Sud Ouest du site  parcours de santé de 2,5 Km à 1 km au Sud Ouest du site  musée des engins militaires de Hatten à 2 km au Nord Est du site

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2.5.4. Les voies de communication et trafic

a) Voies routières

La centrale géothermique est bordée par la RD 243, constituant son unique voie d’accès.

Données concernant les axes routiers plus éloignés :

Voies routières Trafic journalier tous véhicules (2016) RD 243 4 100 v/j Traversée de Rittershoffen 6 950 v/j D 344 1 690 v/j D 28 2 430 v/j D 76 1 500 v/j D 263 9 770 v/j

Tableau n° 13 : Trafic routier 2016

Illustration n° 36 : Extrait de la carte de comptage du trafic routier 2016 (source : CD67)

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b) Voies ferroviaires

Le site n’est desservi par aucune voie ferrée. La voie ferroviaire la plus proche est située au niveau de la gare de Hoffen, à environ 4 km au Nord.

c) Voies navigables

Le site n’est desservi par aucune voie navigable.

La centrale géothermique est éloignée de toute voie navigable, la plus proche étant le Rhin, à environ 14 km à l’Est.

d) Trafic aérien

L’aéroport le plus proche du site d’étude est celui de Baden Baden, à environ 16 km à l’Est de la centrale géothermique.

L’aérodrome de Haguenau est situé à environ 14 km au Sud du site.

2.6. Les risques naturels et technologiques

2.6.1. Risque sismique

La commune de Rittershoffen, sur laquelle est implantée la centrale géothermique, est considérée en tant que zone de sismicité modérée.

2.6.2. Risque inondation

a) Par débordement de cours d’eau

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est pas concernée par le risque d’inondation par débordement de la Sauer.

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Illustration n° 37 : Cartographie des risques d’inondation par débordement de la Sauer

b) Par remontée de nappe

Le site est majoritairement situé sur une zone présentant une sensibilité faible aux remontées de nappe. Toutefois, l’extrémité Sud Est de la centrale géothermique est concernée par un secteur où la nappe est identifiée comme sub-affleurante. Le risque d’inondation par remontée de nappe est ainsi plus important dans ce secteur.

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Illustration n° 38 : Cartographie des risques d’inondation par remontée de nappe

2.6.3. Retrait gonflement d’argiles

Concernant le retrait-gonflement des argiles, il apparaît que la centrale géothermique est située dans une zone présentant un aléa faible à moyen.

Ce risque a été pris en compte au moment de l’aménagement de la plateforme et de la construction du bâtiment d’exploitation.

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Illustration n° 39 : Risque retrait-gonflement d’argiles Aucun mouvement de terrain n’est recensé sur le site du BRGM au droit de la centrale géothermique.

2.6.4. Coulées d’eaux boueuses

Deux arrêtés portant reconnaissance de catastrophes naturelles ont été pris sur la commune de Rittershoffen en 1983 et 1999, aucun évènement n’a été recensé depuis 15 ans sur la commune.

Sur le JO Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du du

Inondations et coulées de boue 08/12/1982 31/12/1982 11/01/1983 13/01/1983 Inondations, coulées de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 et mouvements de terrain Tableau n° 3 : Arrêtés de catastrophes naturelles sur la commune de Rittershoffen

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2.6.5. Risques technologiques

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) ou Porter à Connaissance (PAC).

2.7. Scénario de référence : état actuel de l‘environnement

L’état et la qualité de l’environnement comme la hiérarchisation des enjeux environnementaux sont présentés dans le tableau ci-dessous.

SANS INTERET PRESERVE / PARTICULIER DEGRADE MOYEN SATISFAISANT NEUTRE

ENJEU FORT ENJEU MOYEN ENJEU FAIBLE ENJEU NUL

THEMES ETAT/ QUALITE ENJEUX PROBLEMATIQUES

Population éloignée du site Limiter risque pour la santé publique Etablissements scolaires et Limiter les nuisances équipements sportifs POPULATION ET (olfactive, lumineuse, bruit) SANTE HUMAINE Effets cumulés sur Etablissement industriels l’environnement et risques

éloignés du site présentés par les industries voisines Site Natura 2000 à proximité immédiate de l’établissement Préserver les habitats Milieux naturels à préserver biologiques et les espèces Aucun projet de construction ou patrimoniales de nouvelle imperméabilisation MILIEUX NATUREL BIODIVERSITE Etablissement situé à proximité des corridors écologiques (trame Préserver les continuités Continuités écologiques à verte et bleue) écologiques préserver Aucun projet de construction ou de nouvelle imperméabilisation Qualité des sols : site Limiter la dégradation de la entièrement aménagé et Peu d’enjeu GEOLOGIE qualité des sols imperméabilisé

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THEMES ETAT/ QUALITE ENJEUX PROBLEMATIQUES Limiter la dégradation de la ressource en eau Qualité moyenne de la nappe souterraine (quantité et d’eau superficielle qualité), l’écoulement et le (dégradation due à une Qualité et disponibilité des eaux niveau des eaux

HYDROGEOLOGIE pollution aux nitrates) souterraines souterraines Préserver la qualité des Nappe profonde exploitée par la centrale géothermique eaux souterraines, notamment celle de la nappe profonde

Préserver la qualité des EAUX Qualité des eaux superficielles SUPERFICIELLES Etat dégradé de la Sauer eaux superficielles Préserver les installations Vents faibles et peu fréquents, des risques liés au climat CLIMAT majorité vers le Sud et Nord (le gel en particulier) Limiter les rejets atmosphériques et garantir Bonne qualité de l’air à Respecter la qualité de l’air au leur conformité Préserver la QUALITE DE L’AIR proximité du site droit du site qualité actuelle de l’air Préserver les populations voisines

Site déjà entièrement PATRIMOINE aménagé et imperméabilisé Le site est entièrement CULTUREL ET aménagé, aucun travaux de Préserver le patrimoine Terrains situés en dehors de ARCHEOLOGIQUE terrassement prévu tout périmètre de protection de patrimoine culturel Le site est entièrement Eviter toute dénaturation du Secteur fortement agricole aménagé, aucune nouvelle PAYSAGE paysage construction n’est projetée Aucune voie ferrée proche, ni / / voie navigable BIENS MATERIELS Axes routiers les plus proches, Route à fort trafic, pas de Augmentation du trafic

permettant l’accès au site traversée d’agglomération global Gestion du risque sismique Pas de risques naturels et Risques induits par le projet induit par l’exploitation du RISQUES technologiques recensés (sismicité et mouvement de sol) gîte géothermique

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2.8. Evolution de l’environnement en cas de mise en œuvre ou en l’absence de mise en œuvre du projet

EVOLUTION SUPPOSEE AVEC/SANS LE PROJET

Amélioration probable

Pas de différence significative

Détérioration probable

Evolution supposée THEMES ETAT/ QUALITE Avec le projet Sans le projet

POPULATION ET SANTE HUMAINE

MILIEUX NATUREL Milieux naturels et continuités

BIODIVERSITE écologiques à préserver

Qualité des sols : site GEOLOGIE entièrement aménagé et imperméabilisé

Qualité moyenne de la nappe d’eau superficielle (dégradation HYDROGEOLOGIE due à une pollution aux nitrates) Nappe profonde exploitée par la centrale géothermique

EAUX SUPERFICIELLES Etat dégradé de la Sauer

CLIMAT

Bonne qualité de l’air à proximité QUALITE DE L’AIR du site

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Evolution supposée THEMES ETAT/ QUALITE Avec le projet Sans le projet

PATRIMOINE Site entièrement aménagé et CULTUREL ET imperméabilisé ARCHEOLOGIQUE

PAYSAGE Secteur fortement agricole

Axes routiers permettant l’accès BIENS MATERIELS au site

Pas de risques naturels et RISQUES technologiques recensés

2.9. Facteurs environnementaux susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet

THEMES ENJEUX

POPULATION ET SANTE Ne pas porter atteinte à la santé des populations HUMAINE (rejets, bruit…)

MILIEUX NATUREL Sans enjeux particulier : site existant, pas de projet BIODIVERSITE d’extension

GEOLOGIE Sans enjeux particulier

HYDROGEOLOGIE Préserver la qualité des eaux souterraines, notamment celle de la nappe profonde EAUX SUPERFICIELLES Préserver la qualité des eaux superficielles

CLIMAT Le projet contribue à la diminution des consommations d’énergie fossile et des rejets de gaz QUALITE DE L’AIR à effet de serre PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHEOLOGIQUE Sans enjeux particulier

PAYSAGE Sans enjeux particulier

BIENS MATERIELS Sans enjeux particulier Gestion du risque sismique induit par l’exploitation du RISQUES gîte géothermique

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D. DESCRIPTION DES INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT

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1. Incidences notables induites par la construction et l’existence du projet

1.1. Incidence de la phase travaux

Les travaux d’aménagement de la centrale géothermique sont achevés, aucun impact n’est à prévoir.

1.2. Intégration paysagère

Les superstructures aménagées dans le cadre de l’exploitation de la centrale géothermique sont en nombre limité et de faible hauteur :  Bâtiment d’exploitation (bureaux, locaux sociaux, …),  Echangeur thermique  Séparateur air/vapeur  Tuyauteries extérieures  Bassins

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Illustration n° 40 : Centrale géothermique

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La centrale géothermique induira peu d’impact paysager, considérant le nombre limité de bâtiments projetés et leur faible hauteur.

1.3. Risques sur le patrimoine culturel et archéologique

La plateforme de la centrale géothermique est existante, elle fait l’objet actuellement des opérations relevant de la phase d’exploration et d’essais longue durée. Aucune extension de cette plateforme n’est prévue dans le cadre de son exploitation.

Les terrains d’implantation de la centrale géothermique ne sont pas concernés par la sauvegarde et l’étude des vestiges. Le risque concernant la sensibilité archéologique identifiée sur le tracé des conduites a été prise en compte et maîtrisé en amont du chantier par une collaboration avec le Service Régional de l’Archéologie, consulté dans le cadre réglementaire du Code du patrimoine.

Les terrains sont en outre situés en dehors de tout périmètre de protection des monuments historiques.

Considérant l’absence de de travaux d’extension, aucun effet sur le patrimoine culturel et archéologique n’est à prévoir.

Le risque concernant la sensibilité archéologique identifiée sur le tracé des conduites a été prise en compte et maîtrisé en amont du chantier par une collaboration avec le Service Régional de l’Archéologie, consulté dans le cadre réglementaire du Code du patrimoine.

2. Incidence notables induites par l’utilisation des ressources naturelles

2.1. Consommation d’espaces agricole et forestier

La plateforme de la centrale géothermique est existante, elle fait l’objet actuellement des opérations relevant de la phase d’exploration et d’essais longue durée. Aucune extension de cette plateforme n’est prévue dans le cadre de son exploitation.

Le tracé des conduites emprunte essentiellement des chemins agricoles et la bordure de la piste cyclable traversant la forêt de Haguenau. Les espaces agricoles et forestiers consommés ont été réduits au minimum possible.

Considérant l’absence de de travaux d’extension, aucun effet sur les espaces agricoles et forestiers n’est à prévoir.

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2.2. Consommation d’espaces naturels

Idem 2.1.

Considérant l’absence de de travaux d’extension, aucun effet sur les espaces naturels n’est à prévoir.

2.3. Prélèvement d’eaux souterraines

L’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen induira le pompage et le rejet d’eau issue de milieux fissurés profonds.

Les impacts quantitatifs temporaires comme permanents sur les eaux souterraines peuvent être considérés comme nuls puisque le débit réinjecté sera égal au débit pompé. La boucle géothermale fonctionnera en continu. Les eaux seront réinjectés dans la zone d’influence en limite du cône de rabattement de façon à garder le réservoir sous pression sans refroidir la zone exploitée. Ce mode d’exploitation est rendu possible par la qualité et le volume du milieu fissuré exploité qui est assimilable à grande échelle à un milieu perméable continu équivalent.

En cas de production via le séparateur, l’eau pompée serait stockée dans les bassins étanches et réinjectée ultérieurement.

D’autre part, le pompage étant réalisé dans une nappe profonde, aucun impact sur l’écoulement ou le niveau des eaux de la nappe superficielle, exploitée localement pour l’alimentation en eau potable ou industrielle, n’est à prévoir.

Le pompage et le rejet d’eau dans le milieu fissuré profond se feront à débit égal, induisant un bilan quantitatif nul et une préservation de la ressource.

Aucun prélèvement ne sera réalisé dans la nappe superficielle.

2.4. Prélèvement d’eaux superficielles

L’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen ne nécessitera aucun prélèvement d’eaux superficielles.

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2.5. Effets sur la biodiversité

2.5.1. Les sites Natura 2000

Le chapitre E Évaluation des incidences Natura 2000 présente plus précisément ces sites Natura 2000 et l’évaluation des effets de l’exploitation de la centrale géothermique sur ces derniers.

Conclusions de l’évaluation des incidences Natura 2000 :

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est située dans le périmètre d’aucun site Natura 2000. Les deux sites Natura 2000 recensées au droit de la partie Sud de la centrale ne seront pas impactés par l’exploitation de cette dernière :  les émissions sonores issues de la centrale et susceptibles de perturber la faune sont limitées,  le projet ne prévoit aucune extension de la plateforme existante,  la centrale, existante, est implantée sur des terrains agricoles sans constituer une rupture de la continuité écologique, en particulier les espaces de la Forêt de Haguenau ont été intégralement préservés,

En conséquence, les atteintes du projet sont jugées non notablement dommageables sur l’état de conservation des habitats/espèces d’intérêt communautaire évalués. Par conséquent, le projet d’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen ne nuira pas à l’intégrité biologique des espèces/habitats ayant justifié la désignation des ZPS et des ZSC présentes au droit du site.

Enfin, le projet ne remettra pas non plus en question les objectifs de conservation décrits dans les DOCOB des sites concernés.

2.5.2. ZNIEFF

Les terrains accueillant la centrale géothermique de Rittershoffen sont situés en dehors de toute zone naturelle remarquable. Les deux ZNIEFF recensées au droit de la partie Sud de la centrale ne seront pas impactées par l’exploitation de cette dernière.

La centrale étant bordée de terrains agricoles en cultures et sa mise en exploitation ne nécessitant aucuns travaux d’extension, l’impact sur la flore et la faune locale sera très faible.

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Aucun impact temporaire sur la flore comme la faune n’est donc à prévoir dans le cadre du projet.

2.5.3. ZICO

La Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) de la Forêt de Haguenau ne sera pas impactée car le projet n’induit pas de destruction de couvert végétal important en termes d’habitat pour les oiseaux.

2.5.4. Zones humides

Aucun enjeu « zone humide » n’a été identifié à proximité de la centrale géothermique.

2.5.5. Cas du tracé des conduites

Le tracé des conduites a fait l’objet d’études écologiques spécifiques dans le cadre de l’étude d’impact dédiée, notamment une étude d’incidence Natura 2000.

Une expertise écologique a été réalisée concernant le tracé des conduites, visant à minimiser tous les impacts résiduels sur les milieux naturels. Une attention particulière a été portée sur les zones humides traversées, de manière à préserver ces dernières, éviter leur dégradation et leur assèchement. Par exemple, des bouchons d’argile ont été mis en place dans la tranchée accueillant les conduites lorsque celle-ci traversait une zone humide, évitant ainsi le phénomène de drainage et le risque d’assèchement de la zone humide.

Un suivi écologique a par ailleurs été réalisé tout au long du chantier de pose des conduites afin de s’assurer du respect des préconisations.

2.5.6. Grand Hamster d’Alsace

Les terrains accueillant la plateforme géothermique et les conduites ne présentent aucune sensibilité particulière concernant le Grand Hamster d’Alsace.

2.5.7. Conclusions

Au regard des différents milieux naturels remarquables les plus proches de la centrale géothermique de Rittershoffen et considérant l’absence d’extension de la plateforme dans le cadre de la concession, aucun effet n’est à prévoir sur les habitats ou les espèces naturelles.

Concernant le tracé des conduites, des expertises spécifiques ont été réalisées dans le cadre de l’étude d’impact de 2014. Ces études ont permis de définir les mesures d’évitement, de réduction et de compensation nécessaires vis-à-vis des enjeux écologiques identifiés autour du projet. Un suivi écologique a par ailleurs été

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réalisé tout au long du chantier de pose des conduites afin de s’assurer du respect des préconisations.

3. Incidences notables induites par les émissions de polluants, la création de nuisances, l’utilisation de substances et de technologies

3.1. Effets sur les eaux souterraines, le sol et le sous-sol

3.1.1. Effets sur la qualité des eaux souterraines

a) Nappe superficielle

Aucun rejet ne sera réalisé vers la nappe superficielle : aucune infiltration des eaux ne sera mise en œuvre, les eaux pluviales étant notamment gérées par rejet vers un affluent de l’Aschbachgraben.

Les sources potentielles de pollution du sol et du sous-sol sont les suivantes :  infiltration d’eaux pluviales polluées,  déversement et infiltration de produits dangereux pour l’environnement,  pollution induite par la fuite de stockage enterré de produit dangereux pour l’environnement.

Aucune cuve de stockage enterrée n’est prévue au niveau de la centrale géothermique.

Tout stockage de produit liquide susceptible d’engendrer une pollution de l’environnement sera mis en œuvre sur rétention. Ces produits seront essentiellement constitués de produits d’entretien et de maintenance des installations et des utilités. Les quantités stockées sur site seront réduites au minimum nécessaire, permettant de réduire encore le risque pour le milieu naturel.

b) Nappe profonde

Le risque de mise en contact d’aquifères superposés concerne principalement la mise en contact de la nappe phréatique ello-rhénane en surface avec des couches géologiques profondes pouvant être perméables. Les nuisances occasionnées s’expriment en termes de pollutions chimiques et thermiques. La nappe phréatique rhénane étant l’une des plus importantes réserves d’eau douce du continent européen, la mise en contact de ces aquifères peut s’avérer particulièrement

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désastreux. Ce risque est rendu presque nul par la présence de trois cuvelages et cimentations au niveau de la nappe phréatique et la réalisation de diagraphies soniques (transmises à la DREAL Grand Est) pour vérifier l’état des cuvelages et de la cimentation.

En phase d’exploitation, le fluide géothermal ne fera l’objet que d’un échange thermique au sein d’un échangeur avant d’être réinjecté dans le sous-sol. En surface, le fluide géothermique circulera dans une boucle fermée, écartant tout risque de contact entre les eaux pompées et des polluants éventuels. Les eaux pompées ne présentent donc aucun risque de pollution et peuvent être réinjectées sans risque de contamination pour la nappe profonde.

Le projet vise à prélever de la chaleur d’eaux souterraines provenant d’un aquifère profond, fracturé, pompées à une température minimale de 150°C et réinjectées à environ 70°C. L’impact thermique existe mais sera très fortement limité :  par la dimension considérable du réservoir cible et sa profondeur ;  par le réchauffement naturel des eaux réinjectées, au cours du temps, du fait de la distance séparant le fond du puits de réinjection de celui de production et des capacités hydrauliques du réservoir cible.

3.1.2. Effets sur l’écoulement des eaux souterraines

a) Nappe superficielle

Aucun rejet ne sera réalisé vers la nappe superficielle : aucune infiltration des eaux ne sera mise en œuvre, les eaux pluviales étant notamment gérées par rejet vers un affluent de l’Aschbachgraben.

b) Nappe profonde

Les impacts quantitatifs temporaires comme permanents sur les eaux souterraines peuvent être considérés comme nuls puisque le débit réinjecté sera égal au débit pompé. La boucle géothermale fonctionnera en continu. Les eaux seront réinjectés dans la zone d’influence en limite du cône de rabattement de façon à garder le réservoir sous pression sans refroidir la zone exploitée. Ce mode d’exploitation est rendu possible par la qualité et le volume du milieu fissuré exploité qui est assimilable à grande échelle à un milieu perméable continu équivalent.

D’autre part, le pompage étant réalisé dans un milieu fissuréprofond, aucun impact sur l’écoulement ou le niveau des eaux de la nappe superficielle, exploitée localement pour l’alimentation en eau potable ou industrielle, n’est à prévoir.

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3.1.3. Effets sur le sol et sous-sol

a) Aménagement de la centrale

L’aménagement de la plate-forme géothermique est à l’origine d’un impact permanent sur le sol dans la mesure où il y a un changement irréversible de la fonction d’usage du sol.

b) Stockages de produits

De la même manière que pour les eaux souterraines, les sources potentielles de pollution du sol et du sous-sol sont les suivantes :  infiltration d’eaux pluviales polluées,  déversement et infiltration de produits dangereux pour l’environnement,  pollution induite par la fuite de stockage enterré de produit dangereux pour l’environnement.

Les mesures de prévention décrites précédemment au chapitre D-3.1.1 seront prises et permettront de limiter tout risque de pollution du sol et du sous-sol.

g) Lubrification par huile perdue

L’exploitant prévoit la lubrification de la pompe de production par une huile minérale, le système retenu est dit « à huile perdue ». Le skid de lubrification des paliers de la pompe à arbre long est situé dans le local auxiliaire sur rétention.

La technologie retenue par l’exploitant pour la pompe de production est celle des pompes verticales à arbre long appelée « LSP, Long Shaft Pump ». Cette technologie présente le double avantage en terme de sécurité de fonctionnement, d'être composée d'une partie immergée, plongée directement dans le liquide pompé et une partie d’entrainement mécanique et électrique installée en surface.

La partie immergée de la pompe est située dans le puits, à environ 480 m de profondeur. La liaison entre le moteur et la partie hydraulique de la pompe est assurée par un arbre de transmission lubrifié à huile perdue.

L’huile, injectée depuis la surface, circule dans la colonne de lubrification en traversant tous les paliers. Une fois arrivée au-dessus de la pompe, l’huile sort de la colonne de lubrification et s’écoule alors dans le casing de production. L’huile étant plus légère que l’eau géothermale, elle surnage au-dessus du niveau d’eau.

L’huile contenue dans la colonne de lubrification est à l’intérieur de la colonne de production, elle-même dans le casing de production 13’’3/8 cimenté, lui-même dans un casing 18’’5/8 cimenté. Cette configuration assure une étanchéité totale du système.

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La consommation d’huile est évaluée à environ 18 l/j et une purge complète tous les 3 ou 4 mois. Le mode de lubrification à l’huile n’induit pas de risque significatif de pollution pour le sol et les eaux souterraines :  les casing et les couches de ciment constituant le puits sont étanches, supprimant tout risque de communication entre l’intérieur et l’extérieur du puit. L’intégrité de ces couches extérieures est contrôlée périodiquement conformément aux dispositions du futur arrêté d’exploitation.la densité de l’huile assure sa remontée et sa flottation au-dessus de la couche d’eau statique.  Lors des purges d’huile, l’huile usagée est récupérée au fur et à mesure en partie haute et transférée vers un contenant de stockage, placé sur rétention. Le contenant, une fois plein, est évacué par une société spécialisée vers une filière de recyclage. L’exploitant dispose systématiquement d’au moins un contenant vide supplémentaire en cas de retard de la part de la société en charge de la collecte des huiles usagées 

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Illustration n° 41 : Schéma du système de pompage et de lubrification

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Huile minérale :  Consommation : environ 18l/jours  Purge tous les 2 – 3 mois environ soit 1 200 à 1 800 l qui sont envoyés en filière de recyclage  Caractéristiques :

Tableau n° 14 : Caractéristiques de l’huile de lubrification de la pompe de production

c) Cas du tracé des conduites

Le tracé des conduites de transport d’eau chaude est susceptible d’engendrer un effet thermique (risque de pollution thermique) sur le milieu souterrain.

On entend par “pollution thermique” une modification significative de la température du milieu, ici à la hausse.

Les conduites transportent de l’eau adoucie surchauffée, d’une température maximale comprise entre 170 °C pour la conduite aller et 70 °C pour la conduite retour. Il n’y a aucun rejet d’eau chaude dans des milieux aquatiques, ni dans le sous sol. Seule la diffusion de calories par conduction thermique des conduites vers le sol et le sous-sol et les effets qui pourraient en découler sont ici à prendre en compte.

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Une simulation a été effectuée afin d’évaluer l’incidence thermique de la présence des conduites dans le sol. Les résultats ont montré que l’augmentation maximale potentielle de la température était faible à très faible :  entre +1 et +2 °C à l’aplomb de l’ouvrage avec un effet prévisible du réchauffement moyen à la surface du sol évalué entre + 0,5 et +1°C,  quelques degrés sur quelques dizaines de centimètres dans le sous-sol, à l’extérieur de l’ouvrage.

Cet effet thermique est constaté en hivers, il est limité immédiatement au tracé des conduites.

Illustration n° 42 : Effet thermique le long des conduites

3.1.4. Conclusions

Les impacts potentiels de la centrale géothermique sur le sol, le sous-sol et les eaux souterraines seront maîtrisés :  des dispositions techniques permettent de limiter tout risque de mise en communication de différentes couches aquifères,  l’ensemble du volume pompé sera réinjecté (bilan hydrique nul),  le pompage n’aura aucune incidence sur le niveau et le sens d’écoulement de la nappe superficielle, les 2 aquifères étant parfaitement indépendants,  l’ensemble des produits dangereux sera stocké sur rétention,  le système de lubrification « à huile perdu » est bien maîtrisé et présente peu de risque,  imperméabilisation de l’ensemble de la plateforme et collecte des eaux de ruissellement,  aucune infiltration,  aucun stockage enterré

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 effet thermique limité.

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3.2. Effet sur les eaux superficielles

3.2.1. Gestion de l’ensemble des rejets aqueux

L’illustration ci-après présente une vue schématique de la gestion des eaux sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen. Cette gestion se décompose en sept réseaux :  Le réseau des eaux de pluie : ce réseau collecte les eaux de pluie des surfaces imperméabilisées de la centrale géothermique et les envoie vers le bassin de gestion des eaux de pluie ; En cas d’incendie, ce bassin collectera également par gravité toutes les eaux d’extinction ;  Le réseau des eaux usées de la partie tertiaire du bâtiment : ce réseau évacue les eaux usées sanitaires et domestiques (sanitaires, douches et cuisine), traitées par un dispositif d’assainissement autonome, vers le réseau d’évacuation des eaux pluviales, à l’amont du déshuileur débourbeurs. Le courrier transmis au Syndicat des Eaux concernant le système d’assainissement non collectif mis en place figure en annexe  Annexe  Le stockage de l’eau géothermale : ce réseau permet de stocker dans les deux bassins bâchés le fluide géothermal ayant transité au travers du séparateur lors de phases transitoires d’arrêt ou de démarrage ;  La réinjection des eaux géothermales : ce réseau est utilisé pour reprendre le fluide géothermal et les eaux en contact de celui-ci contenus dans les deux bassins bâchés ; Ces eaux sont ensuite réinjectées dans le puits d’injection via les conduites d’injection ;  Le réseau caves et fosse de l’atelier : ce réseau permet de vider les caves des puits et la fosse de l’atelier process vers les bassins bâchés ;  La vidange du bassin de gestion des eaux : en cas de contamination des eaux de pluie par du fluide géothermal, ce réseau permet de reprendre ces eaux et de les transférer vers les bassins bâchés ;  Évacuation des eaux de pluie et des eaux usées : ce réseau permet d’une part l’évacuation des eaux usées de la partie tertiaire du bâtiment vers le fossé périphérique, mais également de vider le bassin de gestion des eaux de pluie après vérification de la conductivité en ouvrant une vanne à fermeture automatique temporisée.

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Illustration n° 43 : Schéma des réseaux de collecte des rejets aqueux sur le site

3.2.2. Gestion des eaux pluviales et du risque de pollution accidentel

a) Eaux pluviales

La plateforme de la centrale géothermique de Rittershoffen dispose au Sud du bâtiment d’un bassin bétonné d’une capacité de l’ordre de 200 m3.

Ce bassin bétonné est tout d’abord utilisé pour récupérer les eaux de pluie s’écoulant sur les surfaces imperméabilisées de la centrale géothermique. L’eau ainsi récupérée est provisoirement stockée et son évacuation se fait manuellement, après contrôle de la conductivité, par ouverture d’une vanne électrique. L’eau ainsi relâchée passe d’abord dans un limiteur de débit, puis dans un débourbeur- déshuileur. La vanne se referme ensuite automatiquement après un certain temps d’ouverture. En cas de contamination des eaux de pluie par du fluide géothermal, il est alors possible de transférer l’eau contenue dans les bassins bétonné vers les bassins bâchés. Compte tenu des surfaces imperméabilisées de la centrale géothermique, qui sont d’environ 3 000 m², le volume à gérer en cas d’orage décennal avec une pluviométrie de 10 l/m2, est de 30 m3.

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b) Eaux d’extinction en cas d’incendie

Ce bassin est également utilisé pour la gestion du risque incendie. En cas d’incendie, les eaux d’extinction s’écouleront gravitairement par les réseaux d’eau de pluie vers le bassin bétonné et seront stockées dans celui-ci avant reprise pour traitement dans un centre de traitement agréé.

Au regard du faible risque de départ de feu et la quasi absence de produits combustibles, les besoins en eau pour la lutte contre l’incendie sur le site est de 60 m³/h pendant deux heures. Le volume total des eaux d’extinction est donc de 120 m3.

Le volume de 200 m³ de ce bassin bétonné a donc été déterminé pour que son volume total puisse contenir les 120 m3 des eaux d’extinctions et les 30 m³ des eaux de pluie en cas d’orage décennal.

Illustration n° 44 : Vue du bassin d’orage et de gestion du risque d’incendie

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3.2.3. Bassins de stockage des eaux géothermales

La centrale géothermique de Rittershoffen comporte deux bassins bâchés pour stocker le fluide géothermal ayant transité par les séparateurs.

Le premier bassin a un volume d’environ 1 000 m³ et le second environ 6 000 m³. L’eau sortant du séparateur s’écoule directement dans le premier bassin par une tuyauterie en inox. L’eau s’écoule ensuite vers le second par gravité au moyen d’une conduite en béton. Lorsque les bassins sont pleins, des pompes flottantes sur chacun des bassins et une pompe multiétagée localisée dans l’atelier process permettent de réinjecter le fluide contenu dans les bassins après ajout d’un traitement bactéricide.

Illustration n° 45 : Vue des bassins bâchés destinés au stockage des eaux géothermales

3.2.4. Surveillance des rejets

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est pas raccordée à un système d’assainissement collectif. Le rejet des effluents aqueux (eaux usées, eaux pluviales) se fait dans le fossé à l’Est de la plateforme, dont le propriétaire est l’association foncière de Rittershoffen. La qualité des effluents aqueux rejetés par le site sera analysée une fois par an.

3.2.5. Conclusions

Les impacts potentiels de la centrale géothermique sur les eaux superficielles seront maîtrisés.

Les eaux pluviales et les eaux usées traitées seront rejetées au réseau superficiel.

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3.3. Effets sur la qualité de l’air

Eu égard aux activités qui seront exercées dans le cadre de l’exploitation de la centrale géothermique, les sources d’émissions à l’atmosphère seront limitées :  le rejet de chaleur,  la circulation de véhicules,  le dégazage occasionnel à l’atmosphère des eaux géothermales transitant par le séparateur eau-vapeur.

Le projet induit par ailleurs un effet positif sur la qualité de l’air, du fait de la diminution des consommations en combustibles au niveau de l’usine ROQUETTE Frères de Beinheim.

3.3.1. La circulation des véhicules

La circulation de véhicules sur un site, pour l’approvisionnement en produits d’exploitation ou pour le transport des personnes, induit des émissions de gaz d’échappement.

Les émissions dues au fonctionnement de moteurs thermiques se limitent à leur temps de fonctionnement. Elles sont essentiellement composées d'oxyde d'azote (NOx), de monoxyde de carbone (CO), d'hydrocarbures et de dioxyde de carbone (CO2).

Les tableaux suivants ne donnent qu'un aperçu des produits émis à l'échappement ainsi que des teneurs en gaz. Nombreux sont les paramètres qui peuvent influer sur ces compositions :  type de moteur,  réglage et entretien du moteur,  régime du moteur,  la chaîne cinématique de l'engin,  la nature du carburant (teneur en soufre),  le mode de prélèvement des gaz.

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Emissions Aldéhydes Hydrocarbures NOx Carbone CO CO SO2 (*) O2 2 R-CHO Cx Hy (en NO) libre

Moteurs traces 300 10 200 300 50 8.104 0,1 Diesel à à à à à à à à 11.104 1.104 300 1 100 2 000 200 13.104 0,3 104 100 500 300 Essence 12.104 à à à à traces 104 7.104 300 10 000 2 000 0,2.104 700 400 Gaz (GPL) 12.104 à 100 à à traces 2.104 1.104 5 000 1 500 (*) dépend de la teneur en soufre du combustible (0,2 à 0,3%) Tableau n° 15 : Ordres de grandeur des compositions de polluants émis à l'échappement des moteurs thermiques (en ppm)

Régime Ralenti Accélération Marche stabilisée Décélération

Gaz Diesel Essence Diesel Essence Diesel Essence Diesel Essence

CO 4 0,4104 7.10 1 000 2,5.104 traces 1,8.104 traces 2.104 (ppm) CxHy 400 5 000 200 2 000 100 1 000 300 1.104 (ppm) NOx 60 30 850 1 050 250 650 30 20 (ppm) Aldéhydes R-CHO 10 30 20 20 10 10 30 300 (ppm) Débit de gaz 750 200 3 000 3 000 2 200 800 2 000 500 (l/min) (Source : Cahier des notes documentaires n° 133-1988) Tableau n° 16 : Ordres de grandeur des compositions de gaz d'échappement selon le régime du moteur

L’ensemble des émissions générées par la circulation des véhicules sont liées à la combustion de carburant Diesel.

Comme le mettent en évidence les tableaux précédents, la composition des gaz d’échappement dépend de plusieurs paramètres et notamment du régime moteur. A la vue du faible trafic généré par l’exploitation de la centrale, les émissions gazeuses des véhicules à moteur sont limitées et ne présenteront pas de risque particulier pour la qualité de l’air.

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3.3.2. Le dégazage des eaux géothermales

Origine et composition des dégazements

Rappelons que les séparateurs liquide/vapeur sont utilisés très rarement, uniquement lors du démarrage des phases de pompage, alors que le débit n’est pas encore suffisamment stabilisé, ou en cas d’arrêt d’urgence, ce qui représente des périodes de fonctionnement courtes, de l’ordre de quelques jours par an.

Les séparateurs de la centrale géothermiques permettent de faire passer le fluide géothermique produit d’une pression au-dessus du point de bulle à la pression atmosphérique. En passant de la pression des conduites à la pression atmosphérique, une partie de l’eau du fluide géothermique passe de l’état liquide à l’état vapeur. Cette proportion dépend de la température du fluide. A 160 °C, la vapeur d’eau représente près de 99,4 % en volume des gaz s’échappant par les 2 cheminées. Les 0,6 % restant correspondent aux gaz contenus dans le fluide géothermique. Le tableau ci-après donne la concentration des différents gaz incondensables contenus dans le fluide géothermique et s’échappant du séparateur cyclonique.

Gaz Concentration en % Dioxyde de Carbone 83,5 Argon 0,062 Oxygene 0,011 Azote 11,6 Helium 0,76 Hydrogene 0,40 Sulfure d'hydrogene < Methane 2,46 Ethane 0,016 Propane 0,0006 Butane 0,0003 Somme 98,8

Tableau n° 17 : Concentration des incondensables contenus dans le fluide géothermique et représentant 0,6 % en volume des gaz d’échappant des séparateurs Les gaz s’échappant des séparateurs sont donc composés de vapeur d’eau, en majorité, de Dioxyde de carbone, d’Azote et d’autres gaz minoritaires comme le Méthane, l’Hélium, l’Hydrogène et l’Argon.

Concernant le sulfure d’hydrogène, les analyses ont montré l’absence de ce gaz dans le fluide géothermique exploité à Rittershoffen.

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Limitation du débit de dégazage

Les tuyauteries transportant le fluide géothermal sont équipées de dégazeurs. Ils sont situés soit en point haut sur les filtres, où peuvent s’accumuler des gaz incondensables, soit à l’entrée des échangeurs de chaleur, où ils peuvent nuire aux échanges thermiques.

Illustration n° 46 : Vue de la vapeur d’eau et des gaz non condensés s’échappant d’un dégazeur Les débits de dégazage sont relativement faibles et ont tous lieu en atmosphère non confinée, puisque tous les dégazeurs sont à l’extérieur ou en local aéré (atelier de production).

Le fluide géothermal est maintenu en pression en surface afin de maintenir une pression supérieure à son point d’ébullition et de limiter le dégazage des gaz dissous, comme le dioxyde de carbone. L’expérience a montré qu’en maintenant une pression comprise entre 19 et 20 bars, les dégazements étaient fortement réduits. La pompe de production doit alors développer plus de hauteur manométrique, mais cela permet de conserver le CO2 dissous et de limiter la précipitation du carbonate de calcium.

En effet, le carbonate de calcium est très peu soluble dans l’eau et ce, d’autant moins que la température est élevée. Toutefois, le dioxyde de carbone dissout dans l’eau forme de l’acide carbonique, qui est suffisamment fort pour dissoudre le carbonate de calcium et libérer, d'une part les cations Ca2+ et, d'autre part les 2+ anions CO32-. Les cations Ca et les anions CO32- peuvent ensuite former du bicarbonate de calcium Ca(HCO3)2, qui est un complexe très soluble dans l’eau. Les équations chimiques de ces réactions sont les suivantes : + + 2+ CO2 + H2O + CaCO3 ↔ H + HCO3- + CaCO3 ↔ 2H + CO32- + CaCO3 ↔ (Ca , - + (OH )2 + 2H ,CO32- ↔ Ca( HCO3)2

Si on ajoute du CO2, les réactions se déplacent vers la droite, le carbonate de calcium se dissout et l'on a de plus en plus de bicarbonate. Au contraire, si l'on fait se dégager le CO2, on déplace les équilibres vers la gauche, le bicarbonate se dissout et l'on précipite le carbonate de calcium.

Pour éviter les dépôts de carbonate de calcium dans les tuyauteries et les échangeurs, il est donc important de limiter le dégazage en maintenant une

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pression suffisante dans les conduites. C’est pourquoi la pression maintenue dans les conduites est de l’ordre de 21 à 23 bars.

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3.3.3. Diminution des consommations en combustibles

Le projet en lui-même, en substituant le gaz naturel, permet une réduction des émissions de CO2 de l'usine Roquette Frères de Beinheim d'approximativement 46 000 tonne de CO2/an (voir chapitre D-4).

3.3.4. Conclusion

Les seules émissions à l’atmosphère imputables à la centrale géothermique de Rittershoffen sont les rejets issus des véhicules à moteur, des groupes électrogènes de secours et les dégazages d’eaux thermales.

Le trafic routier généré par le site est faible. Les dégazages d’eaux thermales sont réalisés très rarement et engendrent des rejets principalement composés de vapeur d’eau, de CO2 et de N2.

Enfin, la diminution des consommations en gaz naturel au niveau de l’usine ROQUETTE Frères de Beinheim induit un impact positif sur la qualité de l’air.

L’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen aura par conséquent peu d’impact sur la qualité atmosphérique locale.

3.4. Les odeurs

L’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen n’induit aucun rejet de produits odorants, que ce soit dans l’air ou vers les eaux.

3.5. Incidence sur le contexte sonore

3.5.1. Sources d’émissions sonores sur le site de la plate-forme géothermique

Les équipements techniques situés à l’intérieur du bâtiment d’exploitation, ainsi que les aérothermes et la pompe de production à l’extérieure constituent les principales sources d’émissions sonores.

3.5.2. Estimation de l’impact sonore

Des mesures acoustiques ont été réalisées le 26 octobre 2016 par la société SPECTRA, le rapport est présenté en annexe.  Annexe

L’état initial de l’environnement sonore (contexte résiduel) a été mesuré par OTE Ingénierie en juillet 2012.

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Ci-après sont développés les résultats de la campagne de mesure d’octobre 2016.

3.5.3. Conditions de réalisation des mesures

L’intervention s’est déroulée le mercredi 26 octobre 2016. Pour les points ZER et en limite de propriété du site, à l’exception du point 3 et du point ZPS, le temps de mesurage a été supérieur de 1h pour chaque période (Diurne & Nocturne). Le même sonomètre a été utilisé pour les points 3 et ZPS donc les mesures par point ont été de 30 min environ par période.

Les points de mesures choisis sont les suivants :  En limite de propriété du site, aux points désignés de 1 à 4,  En Zone à Émergence Réglementée, aux points désignés de ZER 1 à ZER 4,  En Zone de Protection Spéciale (à 50m de la limite de propriété du site), au point désigné de ZPS.

La carte suivante localise précisément la position de ces points.

Illustration n° 47 : Localisation des points de mesures acoustiques

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3.5.4. Résultats de la campagne de mesure acoustique d’octobre 2016

a) Limites de propriété

Tableau n° 18 : Niveaux sonores mesurés en limites de propriété Les valeurs mesurées en limite de propriété de la centrale géothermique de Rittershoffen confirme le respect des niveaux limites fixés par l’arrêté préfectoral du 23 janvier 1997.

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b) Zones à Emergence Règlementée

Tableau n° 19 : Emergences mesurées en ZER Les émergences diurnes/nocturnes en Zone à Émergence Réglementée sont respectées.

Aucun dépassement non réglementaire n’a été constaté pour les 4 points de mesure placés en Zone à Émergence Réglementée.

L’émergence est inférieure à 3 dB en limite de Zone de Protection Spéciale pour les périodes, diurne et nocturne. Cet impact est donc considéré comme négligeable.

3.5.5. Conclusion

Les niveaux ambiants mesurés en limite de propriété du site aux points 1 à 4 sont inférieurs aux niveaux limites admissibles (L lim ) inscrit dans l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

Aussi, les critères d’émergences, définis par ce même arrêté, sont également respectés en tous points ; En Zone à Émergence Réglementée comme en Zone de Protection Spéciale.

La centrale géothermique de Rittershoffen est donc conforme vis-à-vis de la réglementation acoustique en vigueur.

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3.6. Les vibrations

Les équipements de la centrale géothermique sont peu susceptibles d’engendrer des vibrations impactant la commodité du voisinage.

Les risques liés à la microsismicité induite par l’exploitation du gîte géothermique sont présentés au chapitre F-1.

3.7. Les émissions lumineuses

Un éclairage à LED est maintenu en dehors des périodes de présence du personnel, notamment en période nocturne. Cet éclairage minimum de sécurité induit peu de pollution lumineuse pour les riverains ou la faune,

3.8. Effets sur le trafic

En phase d’exploitation, le trafic routier engendré par le site est très limité. En effet, le nombre habituel de personnes présentes sur le site est de trois, deux techniciens et un responsable technique, ce qui représente un nombre limité de véhicules accédant et quittant le site. Des visiteurs occasionnels (chercheurs et visiteurs) peuvent également accéder au site, mais leur impact est très limité.

Des véhicules légers et poids lourds pourront également rejoindre ponctuellement la centrale en cas d’opération de maintenance et de réparation des utilités et des installations.

Considérant le faible trafic généré par l’exploitation de la centrale géothermique, l’impact sur le trafic routier général du secteur ne sera pas significatif.

3.9. Gestion des déchets

Les déchets susceptibles d’être produits au niveau de la centrale géothermique se décomposent de la manière suivante :  les Déchets Non Dangereux « banals » en mélange,  les emballages divers, principalement des palettes en bois et des emballages en plastique,  des huiles usagées,  de la ferraille,  les papiers et cartons.

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 les résidus des purges de filtration pouvant générer des rayons ionisants

La centrale géothermique de Rittershoffen dispose à l’extérieur, au Sud du bassin d’orage, d’un espace dédié au stockage de matériels encombrants et des inhibiteurs conservé sur des bacs de rétention. Cet espace est également utilisé pour la gestion des déchets. Il comporte ainsi une benne couverte pour les déchets industriels banals (BID), ainsi qu’un container dédié au stockage des déchets pouvant générer des rayons ionisants.

Illustration n° 48 : Vue de l’espace de stockage et de gestion des déchets

3.9.1. Déchets Non Dangereux banals, emballage et ferrailles

L’ensemble des Déchets Non Dangereux (DND), des emballages (plastiques, palettes…) et de la ferraille généré par l’exploitation de la centrale géothermique sera regroupé en un point de collecte sur la plateforme.

Cette organisation permettra un tri sélectif des déchets produits par l’exploitation.

3.9.2. Déchets présentant des traces de radioactivité naturelle

Les déchets contenant des traces de radioactivité sont triés par typologie de déchets :  solides incinérables de type EPI et chiffon ;  solides incinérables de type filtre à poches ;  solides non incinérables (débris rocheux) ;  métaux.

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Les déchets contenant des traces de radioactivité sont conditionnés dans des fûts hermétiques spécifiques. En attendant leur évacuation vers un centre de traitement spécialisé, ces fûts sont ensuite stockés dans un container étanche dédié et classé en zone surveillée bleue.

Par ailleurs, conformément à la réglementation, les déchets seront évacués par un organisme accrédité, tel que l’ANDRA , vers un centre de traitement spécifiquement adapté aux déchets pouvant présenter un risque pour la santé en termes de radioprotection.

3.9.3. Huiles et hydrocarbures

En ce qui concerne les huiles usagées produites lors des opérations de maintenance des équipements, elles seront systématiquement récupérées.

Les huiles seront toutes stockées sur un bac de rétention.

Les hydrocarbures contenus dans le déshuileur-débourbeur (traitement des eaux pluviales) seront collectées par une entreprise spécialisée. Cette entreprise sera chargée de l’élimination de ces déchets hydrocarburés de la façon la plus appropriée et de nettoyer le déshuileur-débourbeur.

3.9.4. Récapitulatif des déchets générés par le site

Le tableau ci-après présente la nature des déchets générés par l’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen. Les transporteurs et centres d’élimination identifiés figurent à titre d’exemple, l’exploitant gardant la liberté de changer de prestataires.

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Type de déchet Code CED Origine du déchet Quantité (t/an) Type de traitement Transporteur Eliminateur

Recyclage de matière Carton et papier 20 01 01 Déchets de bureau 6 m3/an SCHROLL SCHROLL organique

Bois 15 01 03 Palettes + diverses chutes 6 m3/an Combustion MULLER MULLER

Plastique 15 01 02 Emballages 6 m3/an Recyclage MULLER MULLERSCHROLL

Métaux ferreux 20 01 40 Pièces rebutées 1,5 t/an Recyclage MULLER MULLER

Cuivre 17 04 01 Anciens câbles Recyclage MULLER MULLER

Textile 15 02 03 Anciens chiffons Traitement en déchet banal MULLER MULLER

Anciens chiffon souillés par Textile souillé <0.5 m3/an MULLER MULLER des huiles

Huiles et graisses 13 02 08* Vidanges <500 l/an Recyclage CHIMIREC CHIMREC

Huiles du déshuileur 13 05 06* Retraitement SANEST SANEST Ruissellement plateforme + nettoyages divers Boues du débourbeur 13 05 02* Retraitement SANEST SANEST

Anciens éléments Electrique/Electronique 16 02 14 Recyclage MULLER MULLER électriques Déchèterie ouverte aux Peinture 08 01 11* Anciennes peintures / professionnels Nettoyage des échangeurs, Déchets contenant des traces Combustion et/ou stockage - collectes des filtres, 200 kg/an ANDRA ANDRA de radioactivité ultime éléments contaminés

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Type de déchet Code CED Origine du déchet Quantité (t/an) Type de traitement Transporteur Eliminateur

Déchet Banal 20 03 11 Déchets divers 12 m3/an MULLER MULLER

Refroidissement garniture et Glycol usagé 14 06 03* Retraitement CHIMIREC CHIMIREC palier moteur LSP

Huile de lubrification LSP 13 08 Lubrification LSP 8 m³/an Retraitement CHIMIREC CHIMIREC

Tableau n° 20 : Bilan quantitatif de la gestion des déchets

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3.10. Impacts économiques du projet

Le budget total du projet est d'environ 56,7 M€. Les cartes ci-après présentent :  la localisation par pays des dépenses en services et produits finis (filiales françaises prises en compte pour retrouver l'origine des produits)  la France représente 76% des dépenses et l'Allemagne 14%  la localisation des dépenses par département en France,  le Bas-Rhin représente 25,3 M€ et le Grand Est 26,7 M€  la Localisation des dépenses par communauté de communes dans le Bas-Rhin  les dépenses dans le département sont très localisées autours du projet  les dépenses selon la typologie d'entreprise selon l’article 51 de la loi n°2008- 776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie (LME) et la phase du projet.  si le forage est réalisé par des Grandes entreprises, les dépenses pour la construction de la centrale, de la boucle de transport et de distribution dans l'usine ont profité principalement aux PME.

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Illustration n° 49 : localisation des dépenses par pays en Europe

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Illustration n° 50 : localisation des dépenses par département en France

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Illustration n° 51 : localisation des dépenses par collectivités dans le Bas Rhin

Illustration n° 52 : répartition des dépenses par typologie d’entreprise

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4. Incidence du projet sur le climat et vulnérabilité du projet au changement climatique

4.1. Données générale sur l’effet de serre

L'effet sur le climat imputable au site est lié à l'émission de gaz dits "à effet de serre".

L'effet de serre est un processus naturel de réchauffement de l'atmosphère. Il existe au sein de notre atmosphère des gaz appelés "gaz à effet de serre" (GES), présents en petite quantité qui permettent à la lumière du soleil d'arriver jusqu'à la surface de la terre, mais empêchent une partie du rayonnement infrarouge émis par le sol de repartir vers l'espace. L'absorption de l'énergie thermique qui rayonne de la Terre par ces gaz rend la planète habitable.

Les gaz à effet de serre sont : la vapeur d'eau, le gaz carbonique, le méthane, le protoxyde d'azote, les gaz réfrigérants (hydrofluorocarbones, PFC), les hydrocarbures fluorés (CFC, ..) et l'ozone.

A chaque gaz à effet de serre est attachée une notion essentielle : “le forçage radiatif” qui définit quel supplément d’énergie (en watts/m²) est renvoyé vers le sol pour une quantité donnée de gaz dans l’air. Par exemple, les fluides frigorigènes contiennent du fluor qui a un impact 1 300 fois supérieur au gaz carbonique sur l'effet de serre.

La plupart des gaz à effet de serre (GES) sont d'origine naturelle (CO2, vapeur, d'eau, méthane). Mais certains d'entre eux sont uniquement dus à l'activité humaine (CFC, HFC) ou bien voient leur concentration dans l'atmosphère augmenter en raison de cette activité.

L'augmentation de la concentration de ces gaz dans l'atmosphère accentue l'effet de serre, à l'origine d'un réchauffement de la planète qui est sans équivoque pour le GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat.

Les conclusions du rapport du GIEC de 2014 mentionnent ainsi :  Pour la température : o La température moyenne mondiale (terre et océans) a augmenté de 0,85°C entre 1880 et 2012. o Chacune des trois dernières décennies a été plus chaude que la précédente et que toutes les autres décennies depuis 1850. o La décennie 2001-2010 a été la plus chaude de toutes les décennies depuis 1850  Le réchauffement des océans représente le plus grand changement dans le contenu énergétique de la terre : les océans ont absorbé 90% de l’énergie accumulée sur Terre entre 1971 et 2010. Le réchauffement le plus marquant a

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lieu en surface (75 premiers mètres) : +0,11°C par décennies, entre 1971 et 2010, soit +0,44°C en moins de 40 ans.  Les banquises, la couverture neigeuse et le pergélisol o Les observations montrent que l’extension de la banquise en Arctique fin septembre a diminué d’environ 11% (entre 9 et 13%) par décennie entre 1979 et 2012. o Depuis les années 1960, la couverture neigeuse dans l’hémisphère nord s’est réduite, jusqu’à 11,7% (au mois de juin) par décennie. o Les températures dans les régions à pergélisol ont largement augmenté depuis trente ans. Entre les années 1980 et les années 2000, on a constaté une hausse de 3°C des températures en Alaska, et de 2°C au nord de la Russie.  Sur le niveau des océans o Sur la période 1901-2010, le niveau de la mer a augmenté de 19 centimètres en moyenne o Entre 1901 et 2010, la hausse moyenne du niveau des mers était de 1,7 mm/an. Mais le phénomène s’accélère, puisque la hausse était de 3,2 mm/an entre 1993 et 2010. o La hausse du niveau des mers est presque deux fois plus rapide depuis 20 ans, par rapport au siècle dernier.

Selon certains scénarios, pour avoir une chance de limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 2 °C, il faudra réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 40 à 70 % par rapport à 2010 d’ici le milieu du siècle et les éliminer presque totalement d’ici la fin du siècle.

En 2012, les émissions de la France au périmètre du protocole de Kyoto s’élevaient à 490 Mt éq. CO2, soit une diminution de 12% par rapport au niveau de référence à savoir 564 Mt éq. CO2 (niveau d’émissions de référence des engagements français au titre du protocole de Kyoto).

La répartition de ces émissions par secteur d'activité est présentée ci-après.

Le transport est, en France, le premier secteur émetteur de GES. Il représente 27,8 % des émissions nationales soit 136,4 Mt éq.CO2 en 2012. Le transport routier est responsable de 92 % de ces émissions, dont 57 % pour les seuls véhicules particuliers.

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Répartition des émissions de GES par secteur d'activités en France en 2012

2,6%

Transport 20,6% 27,8% Résidentiel Tertiaire Industrie manufacturière Industrie de l'énergie 11,7% Agriculture / Sylviculture 19,7% Traitement des déchets 17,6%

Les émissions directes des secteurs résidentiel et tertiaire représentent 19,7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2012. Dès lors que l’on tient compte de la part du secteur dans les émissions associées à la production d’électricité et au chauffage urbain, le secteur du bâtiment représente 23,5 % des émissions globales de la France (calculs DGEC à partir de données Citepa et Base Carbone). Depuis 1990, les politiques et mesures en place, et notamment les réglementations thermiques sur les constructions neuves, ont permis une stabilisation des émissions du résidentiel tertiaire jusqu’en 2008, en venant compenser les hausses d’émissions liées à l’augmentation du nombre de logements. La part du secteur résidentiel a ensuite baissé depuis, notamment du fait des économies d’énergie effectuées par les ménages consécutivement aux coûts croissants des énergies fossiles mais également grâce aux politiques menées dans le bâtiment.

En 2012, le secteur de l’industrie manufacturière représente 86,2 Mt éq. CO2, soit 17,6 % du total des émissions de gaz à effet de serre de la France. Les émissions de l’industrie manufacturière et du secteur de la construction dans l’industrie baissent depuis 1990 avec notamment une forte réduction entre 1997 et 2002 et entre 2007 et 2009. Si la part de la production manufacturière dans la valeur ajoutée française est passée de 18% à 10% entre 1990 et 2010, en volume, elle a crue d’un tiers environ entre 1990 et 2007 (Insee, comptes nationaux), avant de décroître de 12% en deux ans, puis de se stabiliser.

Les émissions du secteur des industries de l’énergie (production d’électricité, chauffage urbain, raffinage, transformation de combustibles minéraux solides) ont

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été de 57,5 Mt éq CO2 en 2012, soit 11,7 % des émissions totales de la France. Il s’agit à plus de 96 % d’émissions de CO2. La contribution de ce secteur aux émissions nationales est moindre que dans d’autres pays à cause de la prédominance des centrales électronucléaires et hydroélectriques dans la production nationale d’électricité.

Le secteur agricole est le troisième secteur émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 21 % des émissions nationales en 2012. Les émissions de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O) induites par des processus biologiques liées à la fertilisation azotée des sols agricoles (45 % des émissions sectorielles), ainsi que la fermentation entérique et les effluents d’élevage (43 %), représentent l’essentiel des émissions du secteur. Entre 1990 et 2012, la réduction des émissions agricoles (y compris consommation énergétique) a atteint 9,6 %. Elle est due essentiellement à la diminution de la fertilisation azotée, à la baisse de la surface agricole utile, à la baisse des effectifs bovins et au fléchissement de la consommation d’énergie.

(Source : Les émissions de gaz à effet de serre en France en 2012 – Site Internet Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie 2014)

4.2. Bilan des émissions de CO2 liées au projet

Une étude détaillée des émissions de CO2 du projet dans son ensemble (centrale, canalisations de transport et usine Roquette Frères) a été réalisée.

Un article a été publié à ce sujet dans la revue Geothermics (Publication : Life- cycle climate-change impact assessment of EGS plants in the Upper Rhine Valley).

En prenant en compte le projet, depuis l'exploration, jusqu'au démentellement, la quantité totale de CO2 émise est de 34 073 tonnes en considérant 25 ans d'exploitation. L'impact des différents postes du projet a pu être établi :  31% pour la canalisation (fabrication de l'acier, des tuyauteries, installation et démentiellement…)  25% pour le puits (exploration, forage, cimentation, cuvelage et abandon…)  23% pour l'exploitation (conso élec, conso inhibiteurs, déplacement…)  11% pour les installation dans l'usine Roquette Frères de Beinheim(fabrication des métaux, des tuyauteries, des équipements, installation, renouvellement et démentiellement…)  10% pour la centrale géothermique de Rittershoffen (fabrication des métaux, des tuyauteries, des équipements, installation, renouvellement et démentiellement…)

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Le projet en lui-même, en substituant le gaz naturel, permet une réduction des émissions de CO2 de l'usine Roquette Frères de Beinheim d'approximativement 46 000 tonne de CO2/an.

Le bilan des émissions de CO2 est finalement le suivant : 7,62 gCO2/kWh produit, compris dans une fourchette de 6,70 à 8,66 gCO2/kWh en prenant en compte les incertitudes de calcul.

En considérant 25 ans de fonctionnement, la réduction des rejets de CO2 est évaluée à :

푅푒푗푒푡 푑푒 퐶푂2 = 34 073 − 46 000 × 25 = −ퟏ ퟏퟏퟓ ퟗퟐퟕ 풕풐풏풏풆풔 풅풆 푪푶ퟐ

Le projet induit donc un impact très positif sur les rejets de gaz à effet de serre liés à l’exploitation du site Roquette Frères de Beinheim, de l’ordre de 1 millions de tonnes de CO2 en moins sur une période de d’exploitation de 25 ans.

4.3. Les émissions de gaz à effet de serre imputables à l’exploitation

L’ensemble des émissions de gaz à effet de serre recensés sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen est principalement lié aux consommations de carburants des véhicules du site.

Les émissions liées à la consommation d’électricité par la centrale géothermique de Rittershoffensont exprimées en équivalents CO2 et calculées grâce aux facteurs d’émissions présentés dans la méthode Bilan Carbone® établie par l’ADEME.

Consommation 3 408 000 kWh/an Facteur d’émission 0,046 kg éq CO2 / kWh (amont + production)

Emission de gaz à effet de serre 157 778 kg éq CO2 / an

Tableau n° 21 : Emissions de gaz à effet de serre dues à la consommation électrique de la centrale

La consommation électrique de la centrale induit le rejet d’environ 158 t CO2/an.

4.4. Vulnérabilité du site au changement climatique

Les activités et les installations de la centrale géothermique de Rittershoffen ne sont pas vulnérables au changement climatique.

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4.5. Conclusion

Une étude détaillée des rejets de gaz à effet de serre induits par l’ensemble du projet a été réalisé, ainsi qu’une évaluation de la diminution des rejets de CO2 de l’usine Roquette Frères de Beinheim du fait de la diminution des consommations de gaz naturel. Le bilan fait apparaître que le projet induit un impact très positif sur les rejets de gaz à effet de serre liés à l’exploitation du site Roquette Frères de Beinheim : de l’ordre de 1 millions de tonnes de CO2 en moins sur une période de d’exploitation de 25 ans.

D’autre part, les activités et les installations de la centrale géothermique de Rittershoffen ne sont pas vulnérables au changement climatique.

5. Risque pour la santé humaine

L’étude d’impact doit présenter les incidences notables du projet sur la santé humaine.

Elle doit permettre de déterminer les conséquences du fonctionnement normal des installations sur la santé des populations riveraines. Les expositions considérées sont donc des expositions de longue durée, dites chroniques.

Par conséquent, les circonstances accidentelles susceptibles d’avoir un impact sur les populations présentes aux alentours du site sont traitées dans la partie « Etude de danger » du présent dossier de demande d’autorisation d’exploiter

La prise en compte du risque pour la santé publique a été élaborée sur la base des guides méthodologiques suivants :  "Evaluation de l'état des milieux et des risques sanitaires - démarche intégrée pour la gestion des émissions de substances chimiques par les installations classées ", INERIS, 2013  Circulaire du 09 aout 2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation  "Substances chimiques - Evaluation des risques sanitaires dans les études d'impact des installations classées", INERIS, 2003

Conformément à la circulaire du 9 août 2013, l’évaluation des risques sanitaires des installations qui ne relèvent pas de l’article L515-28 (installations relevant de la directive dite « IED ») et qui ne sont pas des installations de type centrale d’enrobage au bitume de matériaux routiers peut être réalisée sous une forme qualitative.

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5.1. Inventaire et description des sources

Les rejets susceptibles de se produire au cours du fonctionnement normal des installations sont présentés ci-dessous :

Produits utilisés sur le site :

Les produits utilisés sur la centrale géothermique de Rittershoffen seront essentiellement constitués de produits d’entretien et de maintenance des installations et des utilités. Tout stockage de produit liquide susceptible d’engendrer une pollution de l’environnement ou un risque pour la santé sera mis en œuvre sur rétention. Les quantités stockées sur site seront réduites au minimum nécessaire, permettant de réduire encore le risque pour le milieu naturel.

Le Gasoil Non Routier est également classé nocif pour la santé humaine.

Déchets :

Les déchets générés par l’exploitation de la centrale géothermique font l’objet d’une gestion particulière et sélective.

Ces déchets sont stockés de manière à éviter tout risque d’entrainement de produits dangereux vers le sous-sol ou les eaux souterraines.

Le site ne produit que de faibles quantités de déchets, qui sont évacués et éliminés selon la réglementation en vigueur. Les déchets spéciaux sont entreposés dans des conditions appropriées empêchant toute contamination du milieu extérieur.

Effluents liquides :

 du fait de l’isolement de la centrale géothermique et de l’absence de réseau de collecte dans ses environs, les eaux usées sanitaires sont rejetées vers un système d’assainissement non collectif. Une fois traitées, elles rejoignent le réseau de rejet des eaux pluviales du site.  les eaux pluviales issues des toitures et des voiries de la centrale sont collectées par un réseau de collecte dédié et prétraitées par passage au travers d’un débourbeur-séparateur à hydrocarbures avant leur rejet au fossé,  eau géothermale pompées et rejetées en milieu fissuré profond,  l’établissement ne rejette aucun effluent industriel.

Effluents gazeux :

Des rejets ponctuels et de courte durée à l’atmosphère de vapeur générée par le flash à l’air libre de l’eau géothermale normalement sous pression via les

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séparateurs eau-vapeur. Ces derniers seront utilisés lors de la mise en route des puits de production (fonction de désengorgement) ou lors d’un arrêt intempestif provoqué par l’arrêt de la boucle de transport ou par une surpression dans la boucle géothermale.

Ces rejets ne comportent aucune substance susceptible de présenter un danger pour la santé des populations voisines.

Les installations sont conçues et exploitées de manière à ce que leur fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci. De la même manière, les matériels de manutention et les engins de chantier utilisés sur le site sont conformes aux dispositions en vigueur les concernant en matière de limitation de leurs émissions sonores.

Rayonnements ionisants

 Origine des rayonnements ionisants naturels Sur les sites géothermiques du Fossé rhénan, la présence de rayonnements ionisants naturels technologiquement renforcés a été mise en évidence sur la centrale de Soultz-sous-Forêts. Ils sont liés à la précipitation de phases minérales néoformées, de type sulfates et sulfures, observées comme dépôts sur les parois des différents équipements de cette centrale géothermique. Des mesures par diffraction de rayons X et des observations au microscope électronique à balayage ont mis en évidence que les principaux minéraux présents étaient de la Baryto- celestite, BaSO4 et SrSO4, et de la galène (PbS).

La Baryto-célestite et la galène ont un indice de saturation qui augmente avec la température et ont donc tendance à précipiter aux conditions d’exploitation de la centrale géothermique, particulièrement dans les conduites transportant le fluide géothermal refroidi. Or pendant la cristallisation de la barytine, il peut y avoir substitution des atomes de Baryum par des atomes ayant des rayons atomiques proches, notamment le Radium. La galène peut également incorporer du plomb radiogénique en substitution du plomb stable.

 Minimisation de la formation des dépôts Afin de réduire au maximum la formation de dépôts contenant des éléments ionisants, la centrale géothermique de Rittershoffen comporte un système permettant l’injection en continu d’inhibiteurs de dépôts. Ces inhibiteurs, contenant plusieurs agents tensio-actifs, permettent d’empêcher la croissance des minéraux ou d’empêcher ceux-ci de se fixer sur les parois des tuyauteries.

Les analyses chimiques des dépôts présents sur les parois des canalisations de la centrale de Rittershoffen indiquent qu’ils sont essentiellement constitués de sulfures de plomb, d’arsenic et d’antimoine. Les sulfates, dont notamment la barytine qui piège le radium, n’ont pas été mis en évidence. Les inhibiteurs de dépôts utilisés depuis la mise en service de la centrale géothermique ont ainsi permis d’empêcher la formation de baryto-célestite dans

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les installations et des recherches sont en cours avec plusieurs fabricants pour arriver à contrôler la formation des sulfures contenant le 210Pb.

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 Campagnes de surveillance De par l’utilisation d’inhibiteur, la précipitation des dépôts est largement diminuée. Néanmoins, il reste nécessaire de suivre l’évolution de la radioactivité dans la centrale afin de s’assurer de la pérennité dans le temps de l’efficacité des inhibiteurs et d’établir les mesures de radioprotection nécessaires au sein de l’établissement.

Une évaluation des débits de dose présents dans la centrale a ainsi été réalisée régulièrement à partir du lancement de l’exploitation en mai 2016.

D’une manière générale le niveau ambiant moyen après onze mois de fonctionnement est stable à 0,04 µSv/h et les mesures en contact donnaient un niveau moyen de 0,05 µSv/h, ce qui correspond au niveau ambiant naturel.

Au courant de l’année 2016, quelques zones ont montré des émissions de rayonnements ionisants au contact mais sont revenues à la normale notamment suite à l’utilisation d’un nouvel inhibiteur injecté depuis le 16 février 2017. Celles-ci se sont situées :  Au niveau du filtre de réinjection GD200, avec plusieurs mesures entre 0,5 et 0,7 µSv/h jusqu’en août 2016 ;  Au voisinage de la tête du puit de réinjection, notamment vers les joints tournants, avec plusieurs valeurs ayant approché 0,6 µSv/h jusqu’en janvier 2017 ;

Après la sortie des échangeurs, avec plusieurs mesures entre 0,2 et 0,6 µSv/h entre septembre 2016 et janvier 2017.

L’illustration ci-après présente l’évolution des débits de dose mesurés en ambiance et au contact des tuyauteries contenant le fluide géothermal en 2016.

Abrev. Description AC Ambiance dans la centrale Ambiance dans le local à AD déchets BAS Bassins Conduite collecteur CCE échangeur BPGD By pass filtres d’injection ECH Echangeurs Arrivée bassin / Filtre FPB poche bassin Filtre à poche caniveau FPC centrale GB100 Filtre de production GB100 GB200 Filtre de production GB200

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GD100 Filtre d'injection GD100 GD200 Filtre d'injection GD200 LII Ligne d'injection yc GRT-1 Ligne de production yc LIP GRT-2 PIN Pompes d'injection Ligne de production, après SEP T vers séparateur

Illustration n° 53 : Évolution des débits de dose en ambiance et au contact des tuyauteries contenant le fluide géothermal en 2016 et début 2017 en µSv/h (moyenne par zone)

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 Mesures pour la protection des personnes Étant donné la typologie des rayonnements ionisants issus du 210Pb et de ses descendants, l’essentiel est arrêté par la paroi des équipements d’où les faibles valeurs de débit de dose dans l’installation. Ainsi, à ce jour, les valeurs de débit de dose relevées ne nécessitent pas la mise en place d’un zonage permanent spécifique. Toutefois, deux zones de la centrale sont susceptibles de contenir des radionucléides qui ne sont pas confinées dans des équipements et ont été classé en zone surveillée bleu par précaution. Il s’agit :  De la fosse de collecte des eaux des filtres  Du local de stockage des déchets radioactifs

En revanche, lors d’ouverture d’équipement susceptibles de contenir des dépôts émettant des rayonnements ionisants, des précautions spécifiques doivent être prises afin d’éviter toute contamination externe et interne du personnel intervenant. Cela passe notamment par le port intégral d’EPI et le respect strict des procédures associées à ces manœuvres. Des zones surveillées bleues temporaires sont alors mises en place. Dans ces zones, Les déchets sont collectés et triés de sorte à différencier ceux qui sont susceptibles d’émettre des rayonnements ionisants et qui feront l’objet d’une gestion dédiée. Les équipements et outils sortant de zone sont systématiquement contrôlés afin de s’assurer qu’ils ne sont pas contaminés.

Illustration n° 54 : Zone surveillée temporaire pour l’ouverture d’un équipement avec tri des déchets L’exploitant de la centrale, ES Géothermie, dispose de deux Personnes Compétentes en Radioprotection (PCR). Par ailleurs, l’ensemble du personnel technique impliqué dans l’exploitation du site est sensibilisé à la radioprotection au travers d’une formation dispensée par l’IRSN et au travers des réunions hebdomadaires d’information sur la sécurité.

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Pour le personnel intervenant sur le site, différentes classifications sont possibles en fonction leur exposition annuelle induite par l’installation :  Travailleur « non exposé » : dose < 1mSv/an, soit la dose admissible pour le public ;  Travailleur de catégorie B : dose < 6 mSv/an ;  Travailleur de catégorie A : dose < 20 mSv/an. Les analyses de postes n’indiquent pas que la dose de 1mSv/an soit dépassée pour le personnel travaillant sur la centrale, ceux-ci n’ont donc pas fait l’objet d’une classification spécifique. En revanche, il est tout de même prévu de s’en assurer par un suivi dosimétrique régulier. Ainsi les débits de doses reçus par le personnel d’exploitation d’ES Géothermie sont suivis par des dosimètres individuels qui sont analysés trimestriellement.

A titre de comparaison, l’IRSN a publié l’exposition moyenne d’un Français aux rayonnements ionisants, qui est de l’ordre de 4,5 mSv/an. Cette dose est due à l'exposition aux rayonnements ionisants naturels (radon, rayonnements telluriques, rayonnements cosmiques), à l'exposition médicale et à l'exposition aux radionucléides artificiels.

Illustration n° 55 : Exposition moyenne de la population aux rayonnements ionisants, bilan IRSN 2015

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5.2. Schéma conceptuel

L’exploitation de la centrale géothermique ne sera pas susceptible d’induire des effets sur la santé des populations voisines de par l’innocuité des rares émissions de gaz dans l’atmosphère, la non dangerosité des rejets dans l’eau et la gestion des déchets générés par l’exploitation.

Aucune source d’émission de la centrale géothermique n’a été retenue comme susceptible de porter atteinte à la santé des tiers.

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Véritable état des lieux du milieu, le schéma conceptuel doit, d’une manière générale, permettre de préciser les relations entre :  les sources de pollution et les substances émises,  les différents milieux et vecteurs de transfert et leurs caractéristiques,  les enjeux à protéger : les populations riveraines, les usagers des milieux et de l’environnement, les milieux d’exposition, et les ressources naturelles à protéger.

Le but du schéma conceptuel est de représenter, sous forme graphique, de façon synthétique, tous les scénarii d’exposition directe ou indirecte, susceptibles d’intervenir. Le schéma conceptuel identifie donc les enjeux sanitaires et environnementaux qu’il conviendra de considérer dans la gestion du site.

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Illustration n° 56 : Schéma conceptuel – plateforme géothermique de Rittershoffen

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5.3. Conclusion

On peut considérer que l’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen ne sera pas de nature à porter atteinte à la santé publique.

Considérant l’absence de source d’émission présentant un risque pour la santé des populations, aucune évaluation quantitative du risque sanitaire n’est nécessaire dans le cadre de la présente demande de concession.

6. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets

Aucun autre projet n’est connu dans le secteur.

Notons toutefois la présence connue de la centrale géothermique de Soultz sous Forêts, à environ 6 km au Nord-Ouest. Les périmètres d’exploitation des deux centrales ont été dimensionnés de manière à éviter toute influence entre les différents pompages et rejets au niveau de la nappe profonde.

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E. EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

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Le projet étant soumis à évaluation environnementale systématique, il est soumis à évaluation des incidences Natura 2000.

Conformément à l’article R 414-22, la présente étude d’impact tient lieu de dossier d’évaluation des incidences Natura 2000, et comporte une évaluation répondant aux prescriptions de l’article R 414-23 du code de l’environnement.

1. Cas de la centrale géothermique

1.1. Présentation simplifiée du projet

Le projet, objet du présent dossier, est la demande de concession pour l’exploitation du gîte géothermique à haute température dit "Permis de Hatten- Rittershoffen". Le démarrage de la phase d’exploitation n’induira aucun travaux au niveau de la centrale géothermique.

Le projet dispose actuellement d’un Permis Exclusif de Recherche (PER) pour sa phase dite « d’exploration ».

1.2. Sites Natura 2000 recensés à proximité du projet

La contribution de l’Alsace au réseau Natura 2000 est importante. Ceci n’a rien de surprenant, au vu du contexte écologique très particulier et en de nombreux points singuliers de la région, du fait notamment de son histoire géologique, de la présence de grands massifs montagneux et forestiers, du Rhin et du Ried rhénan.

A proximité immédiate de la centrale géothermique, on dénombre deux sites classés Natura 2000 :  la Zone de Protection Spéciale de la Forêt de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Oiseaux. Cette zone remarquable recoupe le tracé des conduites au sein du massif forestier de Haguenau ;  la Zone Spéciale de Conservation du Massif forestier de Haguenau, inscrite au réseau Natura 2000 au titre de la Directive européenne Habitats. Cette dernière est localisé à environ 1 km au Sud du tracé des conduites dans le secteur Est du massif sur le ban communal de Hatten.

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Illustration n° 57 : Sites Natura 2000

La ZPS « Forêt de Haguenau » (FR 4211790)

 Descriptif du site D’une superficie de 19 220 ha, la Forêt indivise de Haguenau constitue l’un des plus grands massifs forestiers de plaine. En effet, le Forêt de Haguenau est la première forêt d’Alsace et la sixième de France en superficie et reste préservée des infrastructures. Elle couvre une superficie très importante du ban communal de Haguenau.

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Situé à une altitude comprise entre 139 et 186 m NGF, ce massif forestier est composé principalement de :  forêts mixtes (30%),  forêts caducifoliées (25%),  forêts artificielles en monoculture (25%, avec plantations de peupliers ou d’arbres exotiques par exemple).

La forêt de Haguenau abrite de nombreuses espèces forestières et notamment des Pics. Ce massif a été désigné en ZICO car il accueille 11 espèces d’intérêt communautaire (inscrites dans l’annexe I de la directive Oiseaux) et notamment : Pic mar, Pic noir, Pic cendré, Bondrée apivore, Milan noir, Milan royal et Pie-grièche écorcheur.

La forêt indivise de Haguenau bénéficie d’une gestion durable et multifonctionnelle en vertu d’un plan d’aménagement forestier (1993) qui intègre la protection des espèces et des habitats. Cet aménagement définit des interventions et des objectifs prévus pour toutes les unités de peuplements. Il délimite aussi une série d’intérêts écologiques particuliers sur les sites les plus remarquables.

Rappelons que toute la forêt indivise a été inventoriée au titre des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) de type II (grands ensembles naturels peu modifiés et riches de potentialités biologiques).

 Enjeux et objectifs liés aux habitats naturels, aux espèces et aux activités humaines La définition de ces enjeux et objectifs est issue du DOCOB (PIERRAT & OGER, 2010/2011) :

« Quatre grands enjeux principaux peuvent être déterminés :

 Enjeu A : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux forestiers La gestion forestière, activité majoritaire sur le site de la ZPS, doit permettre de maintenir et de favoriser la diversité des espèces présentes, qui trouvent dans le site des bonnes conditions d'accueil. Elle doit aussi garantir le maintien d’espèces plus sensibles par une gestion et des mesures adaptées ;

 Enjeu B : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux ouverts agricoles ou non Les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, l’entretien voire l’amélioration des milieux ouverts et originaux doit permettre de conserver la diversité des espèces présentes et de favoriser un bon état de conservation des espèces et des habitats d’espèces ;

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 Enjeu C : Favoriser la biodiversité à travers la gestion des milieux humides La prise en compte de la dynamique des milieux humides par une gestion adaptée doit permettre de favoriser l’accueil d’espèces de cours d’eau, d’étangs et des milieux riverains ;

 Enjeu D : Favoriser la quiétude des espèces Un enjeu important sur le site est également de respecter une période de quiétude et de préserver les zones de nidification du dérangement, pour permettre aux espèces nicheuses de réaliser leur cycle biologique complet et donc de continuer à trouver des conditions favorables à leur développement ».

 Espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) Les espèces d’intérêt communautaire, au titre de la directive « Oiseaux », ayant fait l’objet de la désignation de la Zone de Protection Spéciale de la Forêt de Haguenau sont listées dans le tableau suivant.

Tableau n° 22 : Oiseaux d’intérêt communautaire (Annexe I) ayant fait l’objet de la désignation de la Forêt de Haguenau en ZPS

ESPECES visées à l’Annexe I EVALUATION Nom Nom Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale commun scientifique Non Alouette lulu Lullula arborea Reproduction - Rare - - - significative Bondrée 40-60 Non- Pernis apivorus Reproduction Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente apivore couples isolée Chouette de Aegolius Résidence 1 couple Présente 2%≥p>0% Moyenne Isolée Bonne Tengmalm funereus Engoulevent Caprimulgus Non Reproduction 50 couples Présente - - - d’Europe europaeus significative Martin- 10-20 Non- pêcheur Alcedo atthis Résidence Présente 2%≥p>0% Bonne Bonne couples isolée d’Europe Non Milan noir Milvus migrans Reproduction - Rare - - - significative Non- Milan royal Milvus milvus Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne isolée 10-50 Non- Pic cendré Picus canus Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente couples isolée Dendrocops 100 Non- Pic mar Résidence Présente 15%≥p>2% Excellente Excellente medius couples isolée Dryocopus 50-100 Non- Pic noir Résidence Présente 2%≥p>0% Excellente Excellente martius couples isolée

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Pie-grièche 6-10 Non Lanius collurio Résidence Présente - - - écorcheur couples significative Source : Formulaire Standard de Données FR 4211790 (INPN, juin 2013)

La ZSC « Massif forestier de Haguenau » (FR 4201798)

 Descriptif du site Le massif forestier de Haguenau est l'unique représentant français des forêts mixtes de type méridioeuropéen à résineux et feuillus naturels. La forêt indivise de Haguenau est la sixième forêt de France en superficie et reste préservée des grandes infrastructures. Elle croît sur des sols hydromorphes et présente une grande diversité de peuplements forestiers.

A cet ensemble forestier s'adjoint un ensemble de dunes sableuses continentales situées dans le terrain militaire d'Oberhoffen, présentant des complexes de pelouses psammophiles, des landes sèches et une végétation paratourbeuse.

Les rieds, où abondent les prairies à grande Sanguisorbe, inféodés aux nombreuses rivières vosgiennes qui traversent la plaine de part en part à la hauteur de Haguenau (Sauer, Moder, Brumbach, Bieberbach et Zinsel du Nord) par leur dimension et leur qualité (dynamique des rivières encore actives, bon état de conservation du milieu particulier de l'espèce Phengaris teleius, populations de lépidoptères - en particulier de Phengaris teleius - encore significatives) constituent un troisième centre d'intérêt. Ensemble les rieds occupent plus de 300 ha. A noter la présence de prairies hydromorphes qui abritent les dernières stations d'Iris de Sibérie.

Quelques roselières et cariçaies abritent encore le très rare mollusque Vertigo angustior ( et Oberhoffen-sur-Moder).

Ce sont ainsi 19 habitats naturels de l'Annexe I de la Directive, dont 3 prioritaires, et 12 espèces animales et végétales de la faune et de la flore de l'Annexe II de la Directive qui motivent la proposition du Massif de Haguenau en tant que site d'importance communautaire.

D’autres espèces remarquables y sont présentes et notamment la mousse Dicranum viride, qui trouve à Haguenau ses meilleures stations bas-rhinoises et le Murin à oreilles échancrées. Notons également la présence d’une des seules stations française de pelouses sur sable à Armérie à feuilles allongées et Œillet couché.

Ce site se superpose pour sa grande partie avec la ZPS de la Forêt de Haguenau.

 Objectifs de développement durable associés aux enjeux définis La définition de ces objectifs est issue du DOCOB (ONF, 2012) :

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« Dans la perspective d’atteindre les enjeux qui ont été précédemment définis, des objectifs de développement durable sont fixés à l’échelle du site, déclinés par entité ou commun à l’ensemble des grands milieux naturels (objectifs transversaux).

La préservation de chaque habitat et de chaque espèce ayant justifié la désignation de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) est prise en considération au travers d’un rattachement à ces grands objectifs ».

Pour des questions de lisibilité, les objectifs sont listés par entité :

Tableau n° 23 : Objectifs globaux de développement durable au sein de la ZSC « Massif forestier de Haguenau » (source : ONF, 2012)

Objectifs globaux de N° Objectif Entité concernée développement durable Préserver la richesse biologique du Milieux ouverts, agricoles ou A complexe de milieux ouverts autour non du massif forestier de Haguenau Milieux humides (ruisseaux, fossés, étangs, mares, zones Préserver les zones humides et leur B marécageuses, habitats fonctionnalité ouverts ou forestiers humides…) Maintenir la biodiversité naturelle des C Milieux forestiers habitats forestiers Préserver les populations d’espèces Espèces d’intérêt D protégées et/ou d’intérêt communautaire communautaire Conserver le patrimoine biologique du Camp militaire de Haguenau- Camp Militaire de Haguenau- E Oberhoffen Oberhoffen, en accord avec les usages militaires Source : ONF, 2012

 Habitats d’intérêt communautaire ayant permis la désignation de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) Les habitats ayant justifié sa désignation en site Natura 2000 figurent dans le tableau ci-après.

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Tableau n° 24 : Habitats d’intérêt communautaire/prioritaire ayant contribué à la désignation de la ZSC Massif forestier de Haguenau

HABITATS EVALUATION Code Superficie Superficie Natura Description Couverture Représentativité Conservation Globale (ha) relative 2000 Dunes intérieures avec pelouses 2330 ouvertes à Corynephorus et 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative Agrostis Eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation du 3130 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative Littorelletea uniflorae et/ou du Isoëto-Nanojuncetea Lacs eutrophes naturels avec 3150 végétation du Magnopotamion 1% 31,14 Non significative - - - ou Hydrocharition Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du 3260 1% 31,14 Bonne 2%≥p>0% Moyenne Bonne Ranunculion fluitantis et du Callitricho-Batrachion 4030 Landes sèches européennes 4% 124,56 Bonne 2%≥p>0% Moyenne Significative Pelouses sèches semi- naturelles et faciès d'embuissonnement sur 6210 1% 31,14 Excellente 15%≥p>2% Moyenne Bonne calcaires (Festuco Brometalia)* (sites d'orchidées remarquables), Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones 6230 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale)* Prairies à Molinia sur sols 6410 calcaires, tourbeux ou argilo- 1% 31,14 Non significative - - - limoneux (Molinion caeruleae) Mégaphorbiaies hygrophiles 6430 d’ourlets planitiaires et des 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative étages montagnard à alpin Prairies alluviales inondables du 6440 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative Cnidion dubii Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus 6510 10% 404,82 Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne pratensis, Sanguisorba officinalis) Dépressions sur substrats 7150 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative tourbeux du Rhynchosporion 9110 Hêtraies du Luzulo-Fagetum 13% Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne 9130 Hêtraies du Asperulo-Fagetum 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Bonne Significative

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HABITATS EVALUATION Code Superficie Superficie Natura Description Couverture Représentativité Conservation Globale (ha) relative 2000 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies 9160 19% 591,66 Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne subatlantiques et médio- européennes du Carpinion betulii Vieilles chênaies acidophiles des 9190 plaines sablonneuses à Quercus 8% 249,12 Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne robur 91D0 Tourbières boisées* 1% 31,14 Significative 2%≥p>0% Moyenne Significative Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior 91E0 12% 373,68 Bonne 2%≥p>0% Bonne Bonne (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)* Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus 91F0 1% 31,14 Non significative - - - angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) * Habitats prioritaires Source : Formulaire Standard de Données FR 4201798 (INPN, juin 2013)

 Espèces d’intérêt communautaire ayant permis la désignation de la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) Les espèces d'intérêt communautaire (visées à l’annexe II) ayant contribué à la désignation de la zone en ZSC sont les suivantes :

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Tableau n° 25 : Espèces d’intérêt communautaire ayant contribué à la désignation de la ZSC Massif forestier de Haguenau

ESPECES visées à l’Annexe II EVALUATION Nom Nom Statut Taille Abondance Population Conservation Isolement Globale commun scientifique Mammifères (3 espèces) Grand Myotis Non- Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne Murin myotis isolée Vespertilion Myotis 80 femelles à oreilles Hivernage Présente 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne emarginatus reproductrices échancrées Vespertilion Myotis Non- de Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne bechsteinii isolée Bechstein Amphibiens (2 espèces) Sonneur à Bombina Non- ventre Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Bonne variegata isolée jaune Triturus Triton crêté Résidence - Rare 2%≥p>0% Moyenne Isolée Moyenne cristatus Poissons (3 espèces) Rhodeus Bouvière sericeus Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Marginale Bonne amarus Cottus Non- Chabot Résidence - Rare 2%≥p>0% Moyenne Moyenne gobio isolée Lamproie Lampetra Non- Reproduction - Rare 2%≥p>0% Bonne Moyenne de Planer planeri isolée Invertébrés (4 espèces) Azuré de la Phengaris Non- Résidence - Rare 15%≥p>2% Bonne Bonne sanguisorbe teleius isolée Azuré des Phengaris Non- Résidence - Rare 2%≥p>0% Moyenne Bonne paluds nausithous isolée Lucane Lucanus Non- Résidence - Commune 2%≥p>0% Bonne Bonne cerf-volant cervus isolée Vertigo Vertigo Non- Résidence - Rare 2%≥p>0% Bonne Moyenne angustior angustior isolée Pantes (1 espèce) Dicranum Non- Dicrâne vert Résidence - Rare 15%≥p>2% Bonne Bonne viride isolée

Source : Formulaire Standard de Données FR 4201798 (INPN, juin 2013)

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1.3. Analyse des incidences du projet

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est située dans le périmètre d’aucun site Natura 2000. Les deux sites Natura 2000 recensées au droit de la partie Sud de la centrale ne seront pas impactés par l’exploitation de cette dernière :  les émissions sonores issues de la centrale et susceptibles de perturber la faune sont limitées,  le projet ne prévoit aucune extension de la plateforme existante,  la centrale, est implantée sur des terrains agricoles sans constituer une rupture de la continuité écologique, en particulier les espaces de la Forêt de Haguenau ont été intégralement préservés.

En conséquence, les atteintes du projet sont jugées non dommageables sur l’état de conservation des habitats/espèces d’intérêt communautaire évalués. Par conséquent, le projet d’exploitation de la centrale géothermique de Rittershoffen ne nuira pas à l’intégrité biologique des espèces/habitats ayant justifié la désignation des ZPS et des ZSC présentes au droit du site.

Enfin, le projet ne remettra pas non plus en question les objectifs de conservation décrits dans les DOCOB des sites concernés.

2. Cas du tracé des conduites

Une étude d’incidence Natura 2000 a été réalisée dans le cadre de l’étude d’impact relative au tracé des conduites entre la centrale géothermique et le site ROQUETTE Frères de Beinheim. L’ensemble de ces mesures a été mis en œuvre dans le cadre des travaux de pose des conduites.

Dans le cadre de l’exploitation de ces conduites, aucun effet supplémentaire sur les sites Natura 2000 n’est à prévoir.

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F. INCIDENCES VIS- A-VIS DES RISQUES NATURELS OU TECHNOLOGIQUES

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1. Risque sismique

1.1. Suivi de la sismicité

La centrale géothermique de Rittershoffen dispose d’un réseau de surveillance sismologique. Ce réseau est composé de quatre stations courte période installées à Oberroedern, Stundwiller, Rittershoffen et Kuhlendorf, ainsi qu’une station multi- capteurs comprenant des capteurs vélocimétriques large bande et accéléromètriques installés à Betschdorf. Ce réseau est conforme à l’Arrêté Préfectoral du 25 novembre 2016 portant sur les prescriptions pour les installations et ouvrages soumis à des essais de longue durée du gîte géothermique de la centrale de production de chaleur . L’illustration ci-après présente le réseau de surveillance sismologique de la centrale géothermique de Rittershoffen.

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Illustration n° 58 : Localisation du réseaux permanent temps-réel de Rittershoffen utilisés pour la surveillance micro-sismique de la centrale géothermique

À partir des données enregistrées par ce réseau, un rapport concernant l’activité sismologique naturelle ou induite dans le secteur de la centrale géothermique sera rédigé à chaque début de mois et transmis à la DREAL. Par ailleurs, en cas d’évènements dépassant les seuils fixés par l’Arrêté Préfectoral du 25 novembre 2016, un re-pointage systématique, l’envoi des données à l’EOST sous 24h et la rédaction d’un rapport est effectué conformément à cet arrêté.

1.2. Suivi des déformations tectoniques

Depuis juillet 2013, un réseau de 6 antennes GNSS a été installé à proximité des deux projets de géothermie profonde de Soultz-sous-Forêts et de Rittershoffen. Trois d’entre elles sont installées directement sur les plateformes géothermiques (GPK1, GPK2 pour la centrale de Soultz, ECOG pour la centrale de Rittershoffen). Les 3 autres sont situées dans les villages autour de la centrale de Rittershoffen, à savoir Stundwiller (STUN), Rittershoffen (RITT) et Hatten (HATN). L’illustration ci- après présente la configuration de ce réseau de 6 antenne GNSS et une vue de celle installée sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen.

Illustration n° 59 : Réseau GNSS en charge de la surveillance géodésique des projets de Soultz et Rittershoffen et photo de la station ECOG installée sur la plateforme de la centrale de Rittershoffen

Le site de la centrale géothermique dispose également d’un coin réflecteur. Cet équipement sert au suivi des déformations tectoniques en utilisant les images

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satellites InSAR ou SENTINELLE. Ainsi, le suivi des déformations tectoniques fait l’objet d’un rapport semestriel, inclus dans le rapport de suivi sismologique.

2. Risque inondation

La centrale géothermique n’est pas concernée par le risque d’inondation.

3. Retrait gonflement d’argiles

Concernant le retrait-gonflement des argiles, il apparaît que la centrale géothermique est située dans une zone présentant un aléa faible à moyen.

Ce risque a été pris en compte au moment de l’aménagement de la plateforme et de la construction du bâtiment d’exploitation.

4. Coulées d’eaux boueuses

Aucun incident lié à des coulées d’eaux boueuses n’a été recensé au niveau de la commune de Rittershoffen depuis 15 ans.

5. Risques technologiques

La centrale géothermique de Rittershoffen n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) ou Porter à Connaissance (PAC).

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G. SOLUTIONS DE SUBSTITUTION ET RAISONS DU CHOIX

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1. Esquisse des principales solutions de substitution

La centrale géothermique de Rittershoffen a fait l’objet de nombreuses phases de test et d’essai des puits. Ces puits ayant été réalisés, il est évident que la phase d’exploitation de la ressource géothermale soit mise en œuvre sur ce même site.

Aucune solution de substitution n’a été envisagée.

2. Raisons du choix du projet

Le site retenu pour le projet correspond au site de la plateforme actuelle, accueillant les puits de forage et grand nombre d’équipements non modifiés dans le cadre du réaménagement.

Il n’a évidemment pas été envisagé d’implanter la centrale à un autre emplacement

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H. MESURES ENVISAGEES POUR EVITER, REDUIRE, COMPENSER

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1. Descriptif des mesures prévues pour éviter les effets négatifs du projet

Evitement de la corrosion

Compte tenu de la minéralisation du fluide géothermal, la surveillance de la corrosion est un sujet particulièrement important pour l’exploitation. La corrosion fait donc l’objet d’un suivi particulier ayant pour objectif de quantifier le taux de corrosion annuel des matériaux du site en contact avec le fluide géothermal et de déterminer des moyens de prévention (matériaux résistants, revêtement de protection, inhibiteur de corrosion…). La corrosion est étudiée selon plusieurs approches sur le site de la centrale géothermique de Rittershoffen au moyen :  D’une sonde mesurant la corrosion par la méthode appelée résistance de polarisation linéaire (Linear Polarization Resistance, LPR) ;  De la mesure de la concentration en Fer dissous en sortie de puits d’injection et avant réinjection ;  De programmes de contrôle d’inspection de tuyauterie ;  De diagraphie dans les puits, à savoir tous les 3 ans dans le puits d’injection et au maximum tous les 6 ans dans le puits de production. Par ailleurs, la centrale géothermique de Rittershoffen est équipée d’un système permettant l’injection en continu d’inhibiteurs de corrosion afin de réduire celle-ci dans les équipements. L’injection de ces inhibiteurs permet de réduire d’au moins 80% le taux de corrosion généralisé. Pour le moment, l’injection des inhibiteurs se fait en surface, avant les échangeurs de chaleur. L’injection en fond de puits est pour le moment compromise du fait de l’absence de système d’injection en fond de puits pour la haute température et surtout d’inhibiteurs pouvant résister plusieurs heures à la température sans se dégrader dans la ligne d’injection.

Evitement de la contamination des eaux pluviales

Afin d’éviter tout risque de pollution accidentelle des eaux pluviales rejetées vers le fossé voisin, un bassin de stockage étanche a été mis en place. Les eaux pluviales collectées sont stockées dans ce bassin et l’exploitant réalise une mesure de la conductivité afin de s’assurer de l’absence d’eau géothermale. Le rejet de ces eaux s’effectue par ouverture manuelle de la vanne située à la sortie du bassin.

Le débit de rejet est contrôlé par un limiteur de débit, afin d’assurer le fonctionnement optimal du séparateur à hydrocarbures. Ce dernier garanti la qualité des eaux rejetées au réseau superficiel.

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2. Description des mesures prévues pour réduire les effets négatifs du projet

Surveillance des niveaux sonores

Une surveillance régulière des niveaux sonores en limites de propriété et au droit des Zones à Emergence Règlementée sera réalisée afin de s’assurer de la conformité du site.

En cas de dépassement des niveaux maximum admissibles, un plan d’action sera déclenché afin de définir les solutions techniques à mettre en œuvre pour réduire les émissions sonores du site.

Evitement des dépôts d’éléments ionisants

Afin de réduire au maximum la formation de dépôts contenant des éléments ionisants, la centrale géothermique de Rittershofen comporte un système permettant l’injection en continu d’inhibiteurs de dépôts. Ces inhibiteurs, contenant plusieurs agents tensio-actifs, permettent d’empêcher la croissance des minéraux ou d’empêcher ceux-ci de se fixer sur les parois des tuyauteries.

Traitement des eaux

Les eaux usées sont traitées par un système d’assainissement non collectif, compte tenu de l’éloignement du site des réseaux de collecte publics.

Les eaux pluviales sont traitées par décantation au sein du bassin de stockage et par un débourbeur-séparateur à hydrocarbures avant leur rejet au milieu naturel.

Le traitement des eaux pluviales et des eaux usées avant leur rejet vers le milieu naturel permet de réduire les flux de composés rejetés au milieu naturel.

3. Description des mesures compensatoires

Aucune mesure compensatoire n’est requise dans le cadre de la demande de concession.

4. Cas du tracé des conduite

Une série de mesures « ERC » a été mise en œuvre dans le cadre des travaux de pose des conduites.

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En phase d’exploitation des conduites, aucune mesure complémentaire d’évitement, de réduction ou de compensation n’est à prévoir.

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I. PRESENTATION DES METHODES

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Impact sur le paysage

Le projet ne prévoit pas la construction de nouveau bâtiment.

Le trafic routier

L’effet du projet sur le trafic routier a été évalué en comptabilisant le nombre de véhicules nécessaires à l’exploitation de l’établissement.

Impact sur le sol et le sous-sol

Ce chapitre aborde l'impact lié au risque d'écoulement accidentel de produit liquide. L'impact est apprécié au regard des caractéristiques des produits mis en œuvre et des mesures prévues pour pallier le risque d'écoulement accidentel.

L’ensemble des moyens de surveillance du risque sismique et de mouvement de terrain a été présenté sur la base des éléments fournis par le maître d’ouvrage.

Impact sur les eaux superficielles

L’impact quantitatif et qualitatif sur les eaux superficielles est évalué en recensant l’ensemble des rejets du site dans le réseau superficiel et en estimant le risque de pollution des eaux engendré.

Impact sur l'air

L’impact sur la qualité de l’air est estimé en réalisant l’inventaire des sources d’émissions à l’atmosphère. Les sources identifiées sont caractérisées vis-à-vis de la qualité de leur rejet et du risque de pollution engendré.

Impact sur le climat

L’effet de l’exploitation du site sur le climat est apprécié à partir des consommations énergétiques du site et des facteurs d’émissions d’équivalent CO2 définis par l’ADEME.

Plus précisément, une étude détaillée a été réalisée par ES Géothermie afin d’évaluer les émissions de CO2 du projet, ainsi que les réductions de consommations de gaz et de rejets de CO2 au niveau de l’usine Roquette Frères de Beinheim.

Le bruit

L’impact sonore du projet est évalué sur la base des campagnes de mesures réalisées sur le site et au droit des zones à émergences règlementées.

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6. Étude d’impact&Étude incidence ressource eau Demande de concession de « Rittershoffen » (67) Novembre 2017

Impact sur les milieux naturels

Aucune campagne de relevés de terrains n’a été réalisée dans le cadre de ce dossier, le site étant déjà entièrement aménagé.

Les déchets et sous-produits

L’évaluation de la qualité de gestion des déchets sur le site a été réalisée à partir du mode de gestion des déchets actuellement mis en œuvre par l’exploitant. Ont été présentés : la nature du déchet, la quantité produite, le transporteur, le centre d’élimination et le mode de traitement des déchets.

Les effets du projet sur la santé

L'appréciation des effets du projet sur la santé s'effectue à partir des sources de rejet recensées et de la proximité des cibles éventuelles. Dans le cas de l’exploitation de la ressource géothermique au niveau de la centrale de Rittershoffen, aucune source de rejets dangereux pour la santé humaine n’a été recensée.

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6. Étude d’impact&Étude incidence ressource eau Demande de concession de « Rittershoffen » (67) Novembre 2017

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6. Étude d’impact&Étude incidence ressource eau Demande de concession de « Rittershoffen » (67) Novembre 2017

J. ANNEXES

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6. Étude d’impact&Étude incidence ressource eau Demande de concession de « Rittershoffen » (67) Novembre 2017

Liste des annexes :

Annexe 1 : Coupe géologique sur le site – FONDASOL – 2011

Annexe 2 : Rapport d’étude acoustique – SPECTRA – novembre 2016

Annexe 3 : Courrier transmis au Syndicat des Eaux concernant le système d’assainissement non collectif mis en place

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ES Géothermie 3A Chemin du gaz

67500 HAGUENAU

A l’attention de M. DEGOUY

Nos réf. : MS.11.0453 OBJET : RITTERSHOFFEN Description géologique d’un carottage Nbre de pages : 17

STRASBOURG, le 30 septembre 2011

Monsieur,

A votre demande et pour votre compte, nous avons réalisé la description géologique d’un carottage sur votre chantier concernant construction d’une plateforme de forage géothermique, situé à RITTERSHOFFEN.

Le forage n’a pas été réalisé par nos soins.

Vous trouverez ci-joint notre coupe ainsi que les photos des échantillons du carotté nommé SRT.

Nous restons à la disposition des différents intervenants pour tous renseignements complémentaires concernant cette affaire.

Adèle DEBONNET Mervyn SAINT-DENIS L’ingénieur d’étude Le responsable de l’agence

FONDASOL – AGENCE DE STRASBOURG Tel. : 03 88 76 00 36 BP 60 Fax : 03 88 78 78 04 67038 STRASBOURG CEDEX 2 [email protected]

Description géologique du carotté

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Photographies du carottage

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Carottage SRT

De 0.00 m à 3.05 m :

De 3.05 m à 4.80 m :

De 4.80 m à 6.70 m :

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De 6.70 m à 9.65 m :

De 9.65 m à 14.7 m :

De 14.7 m à 16.95 m :

De 16.95 m à 18.90 m :

MS.11.0453 PAGE N°10 / 16 Description carottage – RITTERSHOFFEN (67)

De 18.90 m à 20.55 m :

De 20.55 m à 22.40 m :

De 22.40 m à 24.70 m :

De 24.70 m à 28.50 m :

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De 28.50 m à 32.05 m :

De 32.05 m à 36.20 m :

De 36.20 m à 39.00 m :

De 39.00 m à 42.00 m :

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De 42.00 m à 44.80 m :

De 44.80 m à 47.60 m :

De 47.60 m à 50.10 m :

De 50.10 m à 51.95 m :

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Conditions générales

L’acceptation de l’offre de FONDASOL implique celle des présentes conditions ARTICLE V – PRIX générales. En cas de contradiction entre certaines clauses des présentes conditions Nos prix sont fermes et définitifs pour une durée de trois mois. Au-delà, ils seraient générales et des conditions particulières émises par FONDASOL, ces dernières réactualisés par application de l'indice "Sondages et Forages TP 04" pour les prévalent sur les présentes conditions générales. Dans le cas d’une acceptation d’un investigations in situ et en laboratoire et par application de l’indice « SYNTEC » pour nouveau contrat, ces conditions générales feront partie intégrante de ce contrat. les prestations de bureau, l'Indice de base étant celui du mois de l'établissement du devis. ARTICLE I – OBJET ET NATURE DES PRESTATIONS La nature des prestations et des moyens à mettre en œuvre, les prévisions des Le terme « prestation » désigne exclusivement les prestations énumérées dans le devis avancements et délais, ainsi que les prix sont déterminés en fonction des éléments de FONDASOL. Toute prestation différente de celles prévues fera l’objet d’un prix communiqués par le client et ceux recueillis lors de la visite du site. nouveau à négocier. Si ces éléments s’avéraient différents en cours de travaux, notamment du fait de la Par référence à la norme NF P 94-500 des missions géotechniques, il appartient au présence de conditions imprévisibles au regard du contexte géologique défini à titre maître de l’ouvrage, au maître d’œuvre ou à toute entreprise de faire réaliser par un préliminaire dans l’offre en fonction des informations connues, le devis sera modifié. homme de l’art compétent toutes les missions géotechniques nécessaires à la En cas de désaccord sur les modifications à apporter aux prix unitaires ou nature des conception et à l’exécution de l’ouvrage. Les missions G1, G2, G3 et G4 doivent être prestations, FONDASOL se réserve le droit de dénoncer le contrat sans que le client réalisées successivement pour suivre les phases d’élaboration et d’exécution du projet. puisse demander un quelconque dédommagement ou indemnité, les prestations déjà La mission d’investigation est limitée à l’exécution matérielle de sondages et à réalisées devant être payées. l’établissement d’un compte rendu factuel sans interprétation ; elle exclut toute activité Dans l’hypothèse où FONDASOL serait dans l’impossibilité de réaliser les prestations d’étude ou de conseil. Les missions G5 engagent le géotechnicien uniquement dans le prévues pour une cause qui ne lui est pas imputable, le temps d’immobilisation sera cadre strict des objectifs ponctuels fixés. facturé aux prix suivants : . Travaux de sondage : 1550 euros HT / journée d’équipe ARTICLE II – RECOMMANDATIONS . Travaux d’ingénierie : 850 euros HT / jour /Homme L’étude géotechnique repose sur les renseignements relatifs au projet communiqués et sur un nombre limité de sondages et essais qui ne permettent pas de lever toutes les ARTICLE VI – RAPPORT DE LA MISSION incertitudes inéluctables à cette science naturelle. Les conclusions géotechniques ne Le rapport géotechnique constitue une synthèse de la mission définie par la commande. peuvent conduire à traiter à forfait le prix des fondations compte tenu d’une Le rapport et ses annexes, établis en deux exemplaires originaux, l’un pour le hétérogénéité, naturelle ou du fait de l’homme, toujours possible et des aléas cocontractant, l’autre conservé par FONDASOL, forment un ensemble indissociable. d’exécution pouvant survenir lors de la découverte des terrains. Toute interprétation, reproduction partielle ou utilisation par un autre maître de Les éléments géotechniques non décelés par l’étude et mis en évidence lors de l’ouvrage ou constructeur, notamment pour un projet différent de celui objet de l’étude l’exécution pouvant avoir une incidence sur les conclusions du rapport, doivent être géotechnique réalisée, ne saurait engager la responsabilité de FONDASOL. A défaut de portés à la connaissance de FONDASOL ou signalés au géotechnicien chargé de la clause spécifique, la remise du rapport fixe le terme de la mission. mission G 4 de suivi géotechnique d’exécution, afin que les conséquences sur la conception géotechnique ou les conditions d’exécution soient analysées par un homme ARTICLE VII – RESILIATION de l’art. En cas d’incident important survenant en cours d’exécution des travaux, La résiliation du contrat implique le paiement de l’ensemble des prestations notamment glissement, dommages aux avoisinants ou existants, dissolution, remblais régulièrement exécutées par FONDASOL au jour de la résiliation. évolutifs, FONDASOL doit impérativement être avertie pour valider les conclusions géotechniques antérieures à l’événement ou les remettre en cause le cas échéant. ARTICLE VIII – RESPONSABILITES ET ASSURANCES Les cotes des différentes formations géologiques sont données par rapport à un repère Répartition des risques et responsabilités autres que la responsabilité dont l’origine est définie dans le rapport géotechnique. Dans l’hypothèse où les cotes ne décennale soumise à obligation d’assurance seraient pas rattachées au Nivellement Général de la France, il appartient aux FONDASOL assume les responsabilités qu’il engage par l’exécution de sa mission telle concepteurs de les recaler dans ce référentiel avant tout remodelage du terrain étudié. que décrite au présent contrat. A ce titre, il est responsable de ses prestations dont la Cette condition est essentielle pour la validité du rapport. défectuosité lui est imputable. FONDASOL sera garanti en totalité par le client contre De surcroît, les niveaux d’eau indiqués dans le rapport correspondent uniquement aux les conséquences de toute recherche en responsabilité dont il serait l’objet du fait de niveaux relevés au droit des sondages exécutés et à un moment précis ; une étude ses prestations, de la part de tiers au présent contrat, le client ne garantissant hydrogéologique spécifique devra être envisagée le cas échéant au stade de la cependant FONDASOL qu’au delà du montant de responsabilité visé ci-dessous pour le conception de l’ouvrage. cas des prestations défectueuses. Toute modification apportée au projet et à son environnement nécessite une La responsabilité globale et cumulée de FONDASOL au titre ou à l’occasion de actualisation, par une nouvelle mission, du rapport géotechnique établi à l’origine et l’exécution du contrat sera limitée au montant des garanties délivrées par son assureur, dont la durée de validité est en tout état de cause limitée. dont le client reconnaît avoir eu connaissance, et ce pour les dommages de quelque nature que ce soit et quel qu’en soit le fondement juridique. ARTICLE III – AUTORISATIONS ET FORMALITES Il est expressément convenu que FONDASOL ne sera pas responsable des dommages La responsabilité de FONDASOL ne saurait être engagée en cas de dommages causés à immatériels consécutifs ou non à un dommage matériel tels que, notamment, la perte la végétation et aux cultures ou à des ouvrages (en particulier, canalisations ou réseaux d’exploitation, la perte de production, le manque à gagner, la perte de profit, la perte de enterrés) dont la présence et l’emplacement précis ne lui ont pas été signalés contrat, la perte d’image, l’immobilisation de personnel ou d’équipements ainsi que tout préalablement à ses travaux. dommage indirect. Conformément à l’article 4 du décret n°91-1147 du 14 octobre 1991, modifié par Assurance décennale obligatoire Décret n°2003-425 du 7 mai 2003, il est demandé au maitre d’ouvrage de bien vouloir FONDASOL bénéficie d’un contrat d’assurance au titre de la responsabilité décennale fournir l’implantation des réseaux privés, a liste et l’adresse des exploitants des réseaux afférente aux ouvrages soumis à obligation d’assurance, conformément à l’article L.241- publics à proximité des travaux, les plans et informations concernant la présence 1 du Code des assurances. éventuelle de ces réseaux, qui ont du lui être transmis en réponse à la Demande de Ce contrat impose une obligation de déclaration préalable et d’adaptation de la garantie Renseignement réglementaire qu’il a du réaliser conformément au décret cité ci-avant. pour les ouvrages dont la valeur HT (travaux et honoraires compris) excède au jour de Ces informations sont indispensables pour procéder aux DICT, dont le délai de la déclaration d’ouverture de chantier un montant de 30 M€ (à adapter au cas par cas). réponse est de 15 jours. Sans ces informations, et sans DICT, FONDASOL serait Il est expressément convenu que le client a l’obligation d’informer FONDASOL d’un contraint de réaliser des fouilles manuelles de reconnaissance de réseaux souterrains. éventuel dépassement de ce seuil, et accepte, de fournir tous éléments d’information Certains concessionnaires facturent le repérage des réseaux sur site. Cette prestation, nécessaires à l’adaptation de la garantie. impossible à quantifier dans un devis préliminaire, restera à la charge du maître Le client prend également l’engagement, de souscrire un Contrat Collectif de d’ouvrage. Responsabilité Décennale (CCRD), contrat dans le quel FONDASOL sera En application de l’arrêté du 11 septembre 2003, le maitre d’ouvrage est tenu de expressément mentionné parmi les bénéficiaires. Le client prendra en charge toute déclarer auprès de la préfecture tous sondages, forages, puits ou ouvrages souterrains, éventuelle surcotisation qui serait demandée à FONDASOL par rapport aux conditions exécutés en vue de la recherche ou de la surveillance d’eau souterraine ou afin de base de son contrat d’assurance. d’effectuer un prélèvement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines. A défaut de respecter ces engagements, le client en supportera les conséquences financières. ARTICLE IV – DELAIS Ouvrages non soumis à l’obligation d’assurance Sauf indication contraire précise, les estimations de délais d’intervention et d’exécution Les ouvrages d’un montant supérieur, tous corps d’état honoraires compris, à 30 M € données aux termes du devis ne sauraient engager FONDASOL. HT doivent faire l’objet d’une déclaration auprès de FONDASOL qui en réfèrera à son En toute hypothèse, la responsabilité de FONDASOL est dégagée de plein droit en cas assureur pour détermination des conditions d’assurance décennale. Toutes les de force majeure, d’événements imprévisibles, notamment la rencontre de sols conséquences financières d’une déclaration insuffisante quant au coût de l’ouvrage inattendus et la survenance de circonstances naturelles particulières, ainsi que toute seront supportées par le client et le maitre d’ouvrage. cause non imputable au bureau d’études géotechniques du fait du maître de l’ouvrage, de constructeurs ou de tiers, modifiant les conditions d’exécution des travaux ARTICLE IX - LITIGES géotechniques objet de la commande ou les rendant impossibles. Pour tous les litiges pouvant survenir entre les parties, seuls les tribunaux d’Avignon, département du siège social de FONDASOL seront compétents nonobstant toute clause contraire DECEMBRE 2010

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Enchaînement des missions types d’ingénierie géotechnique (Norme NF P 94-500)

Tout ouvrage est en interaction avec son environnement géotechnique. C'est pourquoi, au même titre que les autres ingénieries, l'ingénierie géotechnique est une composante de la maîtrise d'œuvre indispensable à l'étude puis à la réalisation de tout projet. Le modèle géologique et le contexte géotechnique général d'un site, définis lors d'une mission géotechnique préliminaire, ne peuvent servir qu'à identifier des risques potentiels liés aux aléas géologiques du site. L'étude de leurs conséquences et de leur réduction éventuelle ne peut être faite que lors d'une mission géotechnique au stade de la mise au point du projet : en effet, les contraintes géotechniques de site sont conditionnées par la nature de l'ouvrage et variables dans le temps, puisque les formations géologiques se comportent différemment en fonction des sollicitations auxquelles elles sont soumises (géométrie de l'ouvrage, intensité et durée des efforts, cycles climatiques, procédés de construction, phasage des travaux notamment).

L'ingénierie géotechnique doit donc être associée aux autres ingénieries, à toutes les étapes successives d'étude et de réalisation d'un projet, et ainsi contribuer à une gestion efficace des risques géologiques afin de fiabiliser le délai d'exécution, le coût réel et la qualité des ouvrages géotechniques que comporte le projet.

L'enchaînement et la définition synthétique des missions types d'ingénierie géotechnique sont donnés dans les tableaux 1 et 2. Les éléments de chaque mission sont spécifiés dans les chapitres 7 à 9 ( de la norme ). Les exigences qui y sont présentées sont à respecter pour chacune des missions, en plus des exigences générales décrites au chapitre 5 de la présente norme. L'objectif de chaque mission, ainsi que ses limites, sont rappelés en tête de chaque chapitre. Les éléments de la prestation d'investigations géotechniques sont spécifiés au chapitre 6 ( de la norme ).

Tableau 1 - Schéma d'enchaînement des missions types d'ingénierie géotechnique

Phase Objectifs en termes de Prestations Missions d'ingénierie Étape d'avancement gestion des risques liés aux d'investigations géotechnique du projet aléas géologiques géotechniques

Étude préliminaire Étude géotechnique Première identification Fonction des données Étude d'esquisse préliminaire de site (G11) des risques existantes 1 Identification des aléas majeurs Fonction des données Étude géotechnique Avant projet et principes généraux pour en existantes et de l'avant- d'avant-projet (G12) limiter les conséquences projet Projet Identification des aléas Étude géotechnique de projet Fonction des choix 2 Assistance importants et dispositions pour (G2) constructifs aux Contrats en réduire les conséquences de Travaux (ACT)

Fonction des méthodes Étude et suivi géotechniques de construction mises d'exécution (G3) Identification des aléas résiduels en œuvre 3 Exécution et dispositions pour en limiter les conséquences Fonction des conditions Supervision géotechnique rencontrées à d'exécution (G4) l'exécution

Étude d'un ou Fonction de la Cas plusieurs éléments Analyse des risques liés Diagnostic géotechnique (G5) spécificité des particulier géotechniques à ces éléments géotechniques éléments étudiés spécifiques

* NOTE À définir par l'ingénierie géotechnique chargée de la mission correspondante.

« Classification des missions types d’ingénierie géotechnique » en page suivante

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Missions types d’ingénierie géotechnique (Norme NF P 94-500)

L'enchaînement des missions d'ingénierie géotechnique doit suivre les ÉTAPE 3 : EXÉCUTION DES OUVRAGES étapes d'élaboration et de réalisation de tout projet pour contribuer GÉOTECHNIQUES (G3 et G4, distinctes et simultanées) à la maîtrise des risques géologiques. Chaque mission s'appuie sur des ÉTUDE ET SUIVI GÉOTECHNIQUES D'EXÉCUTION (G3) investigations géotechniques spécifiques. Il appartient au maître Se déroulant en 2 phases interactives et indissociables, elle permet de d'ouvrage ou à son mandataire de veiller à la réalisation successive de réduire les risques résiduels par la mise en œuvre à temps de toutes ces missions par une ingénierie géotechnique. mesures d'adaptation ou d'optimisation. Elle est normalement confiée à l'entrepreneur. ÉTAPE 1 : ÉTUDES GÉOTECHNIQUES PREALABLES (G1) Phase Étude Ces missions excluent toute approche des quantités, délais et coûts • Définir un programme d'investigations géotechniques spécifique, le d'exécution des ouvrages géotechniques qui entre dans le cadre d'une réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats. mission d'étude géotechnique de projet (étape 2). Elles sont • Étudier dans le détail les ouvrages géotechniques : notamment normalement à la charge du maître d'ouvrage. validation des hypothèses géotechniques, définition et dimensionnement (calculs justificatifs), méthodes et conditions ÉTUDE GÉOTECHNIQUE PRÉLIMINAIRE DE SITE (G11) d'exécution (phasages, suivis, contrôles, auscultations en fonction Elle est réalisée au stade d'une étude préliminaire ou d'esquisse et des valeurs seuils associées, dispositions constructives permet une première identification des risques géologiques d'un site : complémentaires éventuelles), élaborer le dossier géotechnique • Faire une enquête documentaire sur le cadre géotechnique du site d'exécution. et l'existence d'avoisinants avec visite du site et des alentours. Phase Suivi • Définir un programme d'investigations géotechniques spécifique, le • Suivre le programme d'auscultation et l'exécution des ouvrages réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats. géotechniques, déclencher si nécessaire les dispositions • Fournir un rapport avec un modèle géologique préliminaire, constructives prédéfinies en phase Etude. certains principes généraux d'adaptation du projet au site et une • Vérifier les données géotechniques par relevés lors des première identification des risques. excavations et par un programme d'investigations géotechniques complémentaire si nécessaire (le réaliser ou en assurer le suivi ÉTUDE GÉOTECHNIQUE D'AVANT PROJET (G12) technique, en exploiter les résultats). Elle est réalisée au stade de l'avant projet et permet de réduire les • Participer à l'établissement du dossier de fin de travaux et des conséquences des risques géologiques majeurs identifiés : recommandations de maintenance des ouvrages géotechniques. • Définir un programme d'investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats. SUPERVISION GÉOTECHNIQUE D'EXÉCUTION (G4) • Fournir un rapport donnant les hypothèses géotechniques à Elle permet de vérifier la conformité aux objectifs du projet, de prendre en compte au stade de l'avant-projet, certains principes l'étude et du suivi géotechniques d'exécution. Elle est normalement à généraux de construction (notamment terrassements, la charge du maître d'ouvrage. soutènements, fondations, risques de déformation des terrains, Phase Supervision de l'étude d'exécution dispositions générales vis-à-vis des nappes et avoisinants). • Avis sur l'étude géotechnique d'exécution, sur les adaptations ou Cette étude sera obligatoirement complétée lors de l'étude optimisations potentielles des ouvrages géotechniques proposées géotechnique de projet (étape 2). par l'entrepreneur, sur le programme d'auscultation et les valeurs seuils associées. ÉTAPE 2 : ÉTUDE GÉOTECHNIQUE DE PROJET (G2) Phase Supervision du suivi d'exécution Elle est réalisée pour définir le projet des ouvrages géotechniques et • Avis, par interventions ponctuelles sur le chantier, sur le contexte permet de réduire les conséquences des risques géologiques géotechnique tel qu'observé par l'entrepreneur, sur le importants identifiés. Elle est normalement à la charge du maître comportement observé de l'ouvrage et des avoisinants concernés d'ouvrage et peut être intégrée à la mission de maîtrise d'œuvre et sur l'adaptation ou l'optimisation de l'ouvrage géotechnique générale. proposée par l'entrepreneur. Phase Projet • Définir un programme d'investigations géotechniques spécifique, le DIAGNOSTIC GÉOTECHNIQUE (G5) réaliser ou en assurer le suivi technique, en exploiter les résultats. Pendant le déroulement d'un projet ou au cours de la vie d'un • Fournir une synthèse actualisée du site et les notes techniques ouvrage, il peut être nécessaire de procéder, de façon strictement donnant les méthodes d'exécution proposées pour les ouvrages limitative, à l'étude d'un ou plusieurs éléments géotechniques géotechniques (notamment terrassements, soutènements, spécifiques, dans le cadre d'une mission ponctuelle. fondations, dispositions vis-à-vis des nappes et avoisinants) et les • Définir, après enquête documentaire, un programme valeurs seuils associées, certaines notes de calcul de d'investigations géotechniques spécifique, le réaliser ou en assurer dimensionnement niveau projet. le suivi technique, en exploiter les résultats. • Fournir une approche des quantités/délais/coûts d'exécution de • Étudier un ou plusieurs éléments géotechniques spécifiques (par ces ouvrages géotechniques et une identification des exemple soutènement, rabattement, causes géotechniques d'un conséquences des risques géologiques résiduels. désordre) dans le cadre de ce diagnostic, mais sans aucune Phase Assistance aux Contrats de Travaux implication dans d'autres éléments géotechniques. • Établir les documents nécessaires à la consultation des entreprises pour l'exécution des ouvrages géotechniques (plans, notices Des études géotechniques de projet et/ou d'exécution, de suivi et techniques, cadre de bordereau des prix et d'estimatif, planning supervision, doivent être réalisées ultérieurement, conformément à prévisionnel). l'enchaînement des missions d'ingénierie géotechnique, si ce • Assister le client pour la sélection des entreprises et l'analyse diagnostic conduit à modifier ou réaliser des travaux. technique des offres

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RAPPORT D’ETUDE ACOUSTIQUE ECOGI site de Rittershoffen [67]

Bruit émis dans l’environnement Conformément à la norme NF S 31-010 et de l’arrêté du 23/01/97

Informations Générales relatives à l’affaire 2016-0441 Étude éditée le 17 novembre 2016 – Version 1.0 Cette étude comprend 34 pages

Destinataire E-mail Guillaume RAVIER [email protected] Fonction Téléphone / Fax Ingénieur d’étude & développement 03 88 20 72 95 / 06 30 49 20 32

Mesures acoustiques effectuées le : Mercredi 26 octobre par J. BONNARD & R. HERB, Sté SPECTRA

Rapport rédigé par R. HERB, Sté SPECTRA Vérifié et validé par J.BONNARD, Sté SPECTRA

SOMMAIRE

1 PREAMBULE ______3 2 REGLEMENTATION ______3 2.1 Référentiels applicables à l’étude ______3 2.2 Méthode de Mesurage ______4 3 DESCRIPTIF DU SITE ______5 4 DEFINITIONS ______6 5 MODALITES OPERATOIRES ______7 5.1 Emplacement des points de mesures ______7 5.2 Période de mesures ______7 5.3 Durée des mesures ______7 5.4 Matériel de mesure ______8 5.5 Conditions météorologiques ______8 6 RECAPITULATIF DES MESURES ______9 6.1 Limite de propriété du site, niveaux ambiants ______9 6.2 Zone à Émergence Réglementée ______10 7. INTERPRETATION DES RESULTATS ______11 7.1 Interprétations des résultats en limite de propriété du site ______11 7.2 Interprétations des résultats au regard du critère d’émergence en ZER ______12 7.3 Tonalité marquée ______12 8. CONCLUSION ______13

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 2 / 34

1 PREAMBULE

La société Électricité de Strasbourg a confié à la société SPECTRA la mission de contrôler le bruit émis dans l’environnement en limite de propriété de l’usine de géothermie « ECOGI » à Rittershoffen (67) et en limite de ZER. Les mesurages ont pour objet de vérifier la conformité du site avec l'arrêté ministériel du 23 janvier 1997 qui fixe les prescriptions de limitation du bruit à imposer aux installations nouvelles ou aux modifications d’installations existantes.

2 REGLEMENTATION

2.1 Référentiels applicables à l’étude

Les mesures ont été réalisées selon les référentiels suivants : - Norme NF S 31-010 de décembre 1996, relative à la caractérisation et au mesurage des bruits de l'environnement ; - Arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement.

Extrait de l’arrêté du 23 janvier 1997

Article 2 de l'arrêté du 23 janvier 1997 Au sens du présent arrêté, on appelle : - émergence : la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit ambiant (établissement en fonctionnement) et du bruit résiduel (en l'absence du bruit généré par l'établissement) ; dans le cas d'un établissement faisant l'objet d'une modification autorisée, le bruit résiduel exclut le bruit généré par l'ensemble de l'établissement modifié ;

- zones à émergence réglementée : - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l'arrêté d'autorisation de l'installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse) ; - les zones constructibles définies par des documents d'urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l'arrêté d'autorisation ; - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l'arrêté d'autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l'exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.

Dans le cas d'un établissement existant au 1er juillet 1997 et faisant l'objet d'une modification autorisée, la date à prendre en considération pour la détermination des zones à émergence réglementée est celle de l'arrêté autorisant la première modification intervenant après le 1er juillet 1997.

Article 3 de l'arrêté du 23 janvier 1997 L'installation est construite, équipée et exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l'origine de bruits transmis par voie aérienne ou solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une nuisance pour celui-ci.

Ses émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones où celle-ci est réglementée : Niveau de bruit ambiant existant dans les Emergence admissible pour la période Emergence admissible pour la période zones à émergence réglementée incluant le allant de 7 heures à 22 heures sauf allant de 22 heures à 7 heures ainsi que bruit de l'établissement dimanches et jours fériés les dimanches et jours fériés Sup à 35 dB(A) et inf. ou égal à 45 dB(A) 6 dB(A) 4 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) L'arrêté préfectoral d'autorisation fixe, pour chacune des périodes de la journée (diurne et nocturne), les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l'établissement, déterminés de manière à assurer le respect des valeurs d'émergence admissibles. Les valeurs fixées par l'arrêté d'autorisation ne peuvent excéder 70 dB(A) pour la période de jour et 60 db(A) pour la période de nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période considérée est supérieur à cette limite. Dans le cas où le bruit particulier de l'établissement est à tonalité marquée au sens du point 1.9 de l'annexe du présent arrêté, de manière établie ou cyclique, sa durée d'apparition ne peut excéder 30 % de la durée de fonctionnement de l'établissement dans chacune des périodes diurne ou nocturne définies dans le tableau ci-dessus.

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2.2 Méthode de Mesurage La campagne de mesures porte sur l’évaluation du niveau de bruit ambiant. Les mesures sont effectuées selon les dispositions de la norme AFNOR NF S 31-010 : "Caractérisation et mesurage des bruits de l'environnement - Méthodes particulières de mesurages" (décembre 1996). Cette norme fixe deux méthodes de mesures se différenciant par les moyens à mettre en œuvre et par la précision des résultats. Ces mesures sont réalisées selon la méthode dite « d’expertise ».

Extrait de la norme NFS 31-010

2. Méthode d'expertise (point 6 de la norme) 2.1. Appareillage de mesure (point 6.1 de la norme) Les mesures de simple contrôle de conformité peuvent être effectuées avec un appareillage de mesure de classe 2, répondant aux spécifications du point 6.1.1 de la norme et permettant d'utiliser la technique des niveaux équivalents courts. Cet appareillage doit en outre être conforme aux dispositions légales en matière de métrologie légale applicables aux sonomètres. L'appareil doit porter la marque de vérification périodique attestant sa conformité. Si les mesures sont utilisées en vue de la constatation d'une infraction, le sonomètre utilisé doit être de classe 1. Avant chaque série de mesurage, le sonomètre doit être calibré.

2.2. Conditions de mesurage (point 6.2 de la norme) Le contrôle des niveaux de bruit admissibles en limites de propriété de l'établissement, fixés par l'arrêté d'autorisation, est effectué aux emplacements désignés par cet arrêté. A défaut, les emplacements de mesures sont déterminés en fonction des positions respectives de l'installation et des zones à émergence réglementée, de manière à avoir une représentativité satisfaisante de l'effet potentiel des émissions sonores de l'installation sur les zones habitées. Note : l'arrêté d'autorisation peut moduler les niveaux admissibles selon différentes parties du pourtour de l'installation, en fonction de l'implantation des zones à émergence réglementée par rapport à l'établissement ; les contrôles doivent en principe porter sur chacun d'eux. Le contrôle de l'émergence est effectué aux emplacements jugés les plus représentatifs des zones à émergence réglementée. Dans le cas du traitement d'une plainte, on privilégiera les emplacements où la gêne est ressentie, en tenant compte de l'utilisation normale ou habituelle des lieux.

2.5. Indicateurs (point 6.5 de la norme) Les indicateurs acoustiques sont destinés à fournir une description synthétique d'une situation sonore complexe. a) Contrôle des niveaux de bruit admissibles en limites de propriété Le niveau équivalent, déterminé dans les conditions fixées au point 2.6 ci-après, est utilisé. Lorsque le mesurage est effectué sur plusieurs intervalles, le niveau de bruit équivalent global est obtenu par la moyenne pondérée énergétique des valeurs mesurées sur chaque intervalle, en tenant compte de la durée de la période représentée par l'intervalle de mesurage selon la formule suivante :

dans laquelle : - T est la durée de l'intervalle de référence ; - LAeq,ti est le niveau équivalent mesuré pendant l'intervalle d'observation i; - ti est la durée de la période représentée par l'intervalle de mesurage i (avec ti = T). b) Contrôle de l'émergence Des indicateurs différents sont utilisés suivant les situations. Dans le cas général, l'indicateur est la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés du bruit ambiant et du bruit résiduel, déterminée selon le point 6.5.1 de la norme. Dans certaines situations particulières, cet indicateur n'est pas suffisamment adapté. Ces situations se caractérisent par la présence de bruits intermittents, porteurs de beaucoup d'énergie mais qui ont une durée d'apparition suffisamment faible pour ne pas présenter, à l'oreille, d'effet de " masque " du bruit de l'installation. Une telle situation se rencontre notamment lorsqu'il existe un trafic très discontinu. Dans le cas où la différence LAeq - L50 est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme indicateur d'émergence la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

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3 DESCRIPTIF DU SITE

Le site ECOGI est situé sur la commune de Rittershoffen [F-67690].

RITTERSHOFFEN

ECOGI BETSCHDORF

ZPS

Il est délimité :  Au Nord par la départementale D243 puis par des parcelles agricoles ;  Au Sud par une parcelle agricole puis une forêt considérée en tant que Zone de Protection Spéciale (ZPS) ;  A l’Est et Nord-Est par des parcelles agricoles puis de la ville Rittershoffen ;  A l’Ouest par des parcelles agricoles puis de la ville Betschdorf.

Les premiers riverains se situent à plus de 750m du site de la station de géothermie.

Environnement sonore : L'environnement sonore acoustique est composé des sources principales suivantes :  La circulation sur la départementale D243 ;  L’établissement en lui-même.

Rythme de travail : Le site fonctionne 24h/24. Un aérotherme de secours se met en fonctionnement lorsque le système accumule trop de chaleur. Celui-ci fonctionnait pendant les mesures. Le site, dans son ensemble, fonctionnait donc à son régime maximal.

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4 DEFINITIONS

Les définitions suivantes constituent un rappel de celles figurant dans la norme NFS 31-010:

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A "court ", LAeq, t Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A obtenu sur un intervalle de temps "court". Cet intervalle de temps, appelé durée d'intégration, a pour symbole t. Le LAeq court est utilisé pour obtenir une répartition fine de l'évolution temporelle des événements acoustiques pendant l'intervalle de mesurage. La durée d'intégration retenue dépend de la durée des phénomènes que l'on veut mettre en évidence. Elle est généralement de durée inférieure ou égale à 10 s.

Niveau acoustique fractile, LAN, t Par analyse statistique de LAeq courts, on peut déterminer le niveau de pression acoustique pondéré A qui est dépassé pendant N % de l'intervalle de temps considéré, dénommé " niveau acoustique fractile ". Son symbole est LAN, t : par exemple, LA90,1s est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 90 % de l'intervalle de mesurage, avec une durée d'intégration égale à 1 s.

Intervalle de mesurage Intervalle de temps au cours duquel la pression acoustique quadratique pondérée A est intégrée et moyennée.

Intervalle d'observation Intervalle de temps au cours duquel tous les mesurages nécessaires à la caractérisation de la situation sonore sont effectués soit en continu, soit par intermittence.

Intervalle de référence Intervalle de temps retenu pour caractériser une situation acoustique et pour déterminer de façon représentative l'exposition au bruit des personnes.

Bruit ambiant Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est composé de l'ensemble des bruits émis par toutes les sources proches et éloignées.

Bruit particulier (1) Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée spécifiquement et que l'on désire distinguer du bruit ambiant notamment parce qu'il est l'objet d'une requête. (1) Au sens de l’arrêté du 23 janvier 1997, le bruit particulier est constitué de l'ensemble des bruits émis par l'établissement considéré.

Bruit résiduel Bruit ambiant, en l'absence du (des) bruits(s) particulier(s), objet(s) de la requête considérée.

Tonalité marquée La tonalité marquée est détectée dans un spectre non pondéré de tiers d'octave quand la différence de niveau entre la bande de tiers d'octave et les quatre bandes de tiers d'octave les plus proches (les deux bandes immédiatement inférieures et les deux bandes immédiatement supérieures) atteint ou dépasse les niveaux indiqués dans le tableau ci-après pour la bande considérée :

Cette analyse se fera à partir d'une acquisition minimale de 10s 50 Hz à 315 Hz 400 Hz à 1250 Hz 1600 Hz à 8000 Hz 10 dB 5 dB 5 dB Les bandes sont définies par fréquence centrale de tiers d'octave.

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5 MODALITES OPERATOIRES 5.1 Emplacement des points de mesures

Les points de mesure sont les suivants : - En limite de propriété du site, aux points désignés de 1 à 4, - En Zone à Émergence Réglementée, aux points désignés de ZER 1 à ZER 4, - En Zone de Protection Spéciale (à 50m de la limite de propriété du site), au point désigné de ZPS.

RITTERSHOFFEN

ZER 4

ZER 2

Point 2 Point 4

BETSCHDORF Point 1

Point 3

ZER 3 ZPS

ZER 1

En rouge, les points de mesures pour contrôler les émergences en ZER. En bleu, les points pour contrôler les niveaux en limite de propriété du site. En vert, le point placé en Zone de Protection Spéciale.

Microphone positionné à 1.6 mètres du sol. Le réglage du temps d’intégration est vérifiable sur les évolutions temporelles jointes en annexes.

5.2 Période de mesures

Niveau sonore ambiant – Période Nocturne/Diurne : L’intervention s’est déroulée le mercredi 26 octobre 2016. Pour les points ZER et en limite de propriété du site, à l’exception du point 3 et du point ZPS, le temps de mesurage a été supérieur de 1h pour chaque période (Diurne & Nocturne). Le même sonomètre a été utilisé pour les points 3 et ZPS donc les mesures par point ont été de 30min environ par période.

Niveau sonore résiduel – Période Nocturne/Diurne : Les mesures d’état initial ont été réalisées par le Bureau d’étude OTE INGENERIE le 24/07/2012. L’emplacement des points de mesure ont été similaires aux points en Zone à Émergence Réglementée. Un unique point a été placé en limite de propriété du site. Aucune mesure de niveaux de bruit résiduel n’a été effectuée en Zone de Protection Spéciale ; nous utiliserons donc la mesure effectuée en limite de propriété du site pour ce point.

5.3 Durée des mesures La durée de stationnement des points de mesure a été supérieure de 30min pour chaque période. L'ambiance sonore autour du site varie en fonction de la fréquence de passage des véhicules sur les axes routiers proches (cf. évolutions temporelles en annexes). SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 7 / 34

5.4 Matériel de mesure

Le matériel et les logiciels utilisés sont listés et ciblé en annexe.

5.5 Conditions météorologiques

L’estimation qualitative de l’influence des conditions météorologiques se fait par l’intermédiaire de la grille ci-dessous, conformément à la norme NF S 31-010.

U1 : Vent fort (3m/s à 5m/s) contraire au sens source- T1 : Jour et fort ensoleillement et surface sèche et peu de vent récepteur U2 : Vent moyen à faible (1m/s à 3m/s) contraire ou vent fort, T2 : même conditions que T1 mais au moins une est non peu contraire vérifiée U3 : Vent nul ou vent quelconque de travers T3 : Lever du soleil ou coucher du soleil ou (temps couvert et venteux et surface pas trop humide) U4 : Vent moyen à faible portant ou vent fort peu portant T4 : Nuit et (nuageux ou vent) (≈45°) U5 : Vent fort portant T5 : Nuit et ciel dégagé et vent faible

U1 U2 U3 U4 U5 T1 - - - - T2 - - - - Z + T3 - - Z + + T4 - Z + + ++ T5 + + ++ - - État météorologique conduisant à une atténuation très forte du niveau sonore - État météorologique conduisant à une atténuation forte du niveau sonore Z État météorologique nul ou négligeable + État météorologique conduisant à un renforcement faible du niveau sonore ++ État météorologique conduisant à un renforcement moyen du niveau sonore

Relevés météo du jour de l’intervention du 26/10/2016 – Station de STRASBOURG Heure Precip. Néb. Température Humidité Vent (rafales) Pression Locale mm/h

0 h 6.3°C 96% 4 km/h (0 km/h) 1032.2 hPa -

23 h 7.3°C 96% 4 km/h (7 km/h) 1031.6 hPa -

22 h 8.5°C 93% 2 km/h (9 km/h) 1031.2 hPa -

21 h 9.2°C 92% 6 km/h (11 km/h) 1030.5 hPa -

20 h 7/8 11°C 84% 6 km/h (13 km/h) 1029.9 hPa -

 Nébulosité : 0/8 : aucun nuage -> 8/8 : Totalement Couvert

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Interprétation de l’influence des conditions météorologiques sur les mesures Diurne Point Indicateur Vent Indicateur Temps Influence météo ZER 1 U3 + ZER 2 U2 + ZER 3 U4 T5 ++ ZER 4 U3 + ZPS U3 + Nocturne Point Indicateur Vent Indicateur Temps Influence météo ZER 1 U3 + ZER 2 U2 + ZER 3 U4 T5 ++ ZER 4 U3 + ZPS U3 + Pour les points en limite de propriété du site, étant à proximité directe du site, l’influence météorologique est considérée comme négligeable.

6 RECAPITULATIF DES MESURES 6.1 Limite de propriété du site, niveaux ambiants

TABLEAU DES RESULTATS EN LIMITE DE PROPRIETE DE SITE – En dB(A) – Arrondi au ½ dB près Tonalité Bruit Lieux Ambiant L Ambiant L Observations Aeq 50 Marquée Impulsionnel

DIURNE

Point 1 52.0 50.0 Non Non

Point 2 59.0 54.0 Non Non Les points 2 et 4 sont plus proches de la départementale donc plus influencés par cette dernière par rapport aux autres Point 3 56.5 56.0 Oui Non points.

Point 4 58.5 51.1 Non Non

NOCTURNE

Point 1 50.5 48.5 Non Non

Point 2 58.0 53.5 Non Non Les points 2 et 4 sont plus proches de la départementale donc plus influencés par cette dernière par rapport aux autres Point 3 50.5 50.0 Oui Non points.

Point 4 57.0 49.0 Non Non

En gras : indice acoustique retenu

Utilisation de l’indice fractile LA50 : dans le cas où la différence LAeq - LA50 est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles LA50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

Conformément à la norme NF S 31-010, les valeurs ont été arrondies au 0.5 dB près.

Au point de mesure 3, en limite de propriété, les niveaux de bruits sont plus faibles de nuit que de jour, et ce, sans l’influence d’un flux routier différent. Un ou plusieurs équipements se sont stoppés pendant la période nocturne. Aux vues de la position de ce point de mesure, il s’agit surement de l’aérotherme de secours. Même si le ou les équipements en question auraient fonctionné de nuit, le site serait tout de même conforme.

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6.2 Zone à Émergence Réglementée

TABLEAU DES RESULTATS EN ZONE A ÉMERGENCE REGLEMENTÉE – En dB(A) – Arrondi au ½ dB près Ambiant Ambiant Résiduel Résiduel Tonalité Bruit Lieux Observations LAeq L50 LAeq L50 Marquée Impulsionnel

DIURNE

ZER 1 44.0 42.0 42.5 36.0 Non Non -

ZER 2 48.0 41.5 62.5 48.5 Non Non -

ZER 3 38.0 36.0 41.0 32.0 Non Non -

ZER 4 39.5 36.8 51.5 39.0 Non Non -

Les niveaux bruit résiduels utilisés proviennent des mesures ZPS 43.5 39.5 57.5 46.5 Non Non de bruit résiduels réalisés en limite de propriété du site

NOCTURNE

Nous utiliserons pour ce point ZER 1 42.5 39.5 38.0 33.0 Non Non l’indice fractile L90

ZER 2 45.0 39.0 56.0 45.0 Non Non -

ZER 3 37.5 35.5 32.0 27.0 Non Non -

ZER 4 38.5 36.0 40.0 34.5 Non Non -

Les niveaux bruit résiduels utilisés proviennent des mesures ZPS 46.5 40.5 56.5 45.5 Non Non de bruit résiduel réalisés en limite de propriété du site En gras : indice acoustique retenu

Utilisation de l’indice fractile LA50 : dans le cas où la différence LAeq - LA50 est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles LA50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel.

Les valeurs ont été arrondies à 0.5 près.

Pour l’ensemble des points, la route départementale 234 est la source de bruit prépondérante. Seul au point de mesure ZER 1, l’impact acoustique de la société ECOGI peut être perçu pendant les rares moments où aucun véhicule ne circule sur cette route. L’impact du bruit routier (lié à l’occurrence du nombre de passages) n’étant pas cohérent entre les interventions effectuées, site à l’arrêt et site en fonctionnement, nous utiliseront l’indice fractile L90 afin de pallier à cette situation. Aux autres points les équipements du site en fonctionnement ne s’entendaient pas.

Pour la période nocturne au point ZER 1, nous utiliserons donc l’indice fractile L90 afin de pouvoir comparer l’impact de la société sans l’influence du flux de bruits routiers. Nous retiendrons les valeurs suivantes :

- 31.5 dB(A) pour les niveaux de bruit ambiants mesurés le 26 octobre 2016 par Spectra, - 26.0 dB(A) pour les niveaux de bruit résiduels mesurés le 24 juillet 2012 par le bureau d’étude OTE INGENERIE.

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7. INTERPRETATION DES RESULTATS Interprétation des résultats au regard de l’arrêté du 23 Janvier 1997 relatif aux bruits émis dans l’environnement :

Évaluation des effets :

Il y a présomption de nuisance sonore si : - LAeq,ambiant > Llim en limite de propriété du site, points 1 à 4 ; - L’émergence dépasse 4 dB(A) la nuit et 6 dB(A) le jour si le niveau de bruit ambiant est supérieur à 35 dB(A) ; - S’il est constaté un bruit à caractère impulsionnel ou à tonalité marquée (émergence supérieure à 5 dB en période diurne et supérieure à 3 dB en période nocturne). Dans le cas où le bruit particulier de l’établissement est à tonalité marquée, de manière établie ou cyclique, sa durée d’apparition ne peut excéder 30 % de la durée de fonctionnement de l’établissement dans chacune des périodes, diurne et nocturne.

7.1 Interprétations des résultats en limite de propriété du site

Comparaison des mesures avec les niveaux Llim de l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997 :

Résultats en limite de propriété période nocturne en dB(A)

Point Niveau retenu Llim Conformité

DIURNE

Point 1 52.0 Conforme

Point 2 54.0 Conforme 70 Conforme Point 3 58.5 présence d’une tonalité marquée sur la bande d’octave 4000Hz Point 4 51.0 Conforme

NOCTURNE

Point 1 50.5 Conforme

Point 2 58.0 Conforme 60 Conforme Point 3 50.5 présence d’une tonalité marquée sur la bande d’octave 4000Hz Point 4 49.0 Conforme

Les valeurs mesurées en limite de propriété du site de la société ECOGI confirme le respect des niveaux limites fixés par l’arrêté préfectoral du 23 janvier 1997.

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7.2 Interprétations des résultats au regard du critère d’émergence en ZER

Diurne : Niveau Niveau Emergence Emergence Dépassement Points de mesures ambiant résiduel constatée autorisée Conformité en dB en dB(A) en dB(A) en dB en dB ZER 1 42.0 36.0 6 0 Conforme ZER 2 41.5 48.5 0 0 Conforme 6 ZER 3 36.0 32.0 4 0 Conforme ZER 4 37.0 39.0 0 0 Conforme ZPS 39.8 46.5 0 3 0 Impact Négligeable

Nocturne : Niveau Niveau Emergence Emergence Dépassement Points de mesures ambiant résiduel autorisée Conformité constatée en dB en dB en dB(A) en dB(A) en dB ZER 1 31.5 26.0 Lamb ≤ 35 dB(A) 0 Conforme ZER 2 39.0 45.0 0 0 Conforme 4 ZER 3 35.0 27.0 Lamb ≤ 35 dB(A) 0 Conforme ZER 4 36.0 34.5 1.5 0 Conforme ZPS 40.5 45.5 0 3 0 Impact Négligeable

Les émergences diurnes/nocturnes en Zone à Émergence Réglementée sont respectées.

Aucun dépassement non réglementaire n’a été constaté pour les 4 points de mesure placés en Zone à Émergence Réglementée. L’émergence est inférieure à 3 dB en limite de Zone de Protection Spéciale pour les périodes, diurne et nocturne. Cet impact est donc considéré comme négligeable.

7.3 Tonalité marquée En limite de propriété du site, une tonalité marquée sur la bande d’octave 4000Hz a été constatée au point de mesure n°3. Celle-ci n’étant pas perceptible en limite de ZER, le site est donc également considéré conforme vis-à-vis de ce critère.

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8. CONCLUSION

Les niveaux ambiants mesurés en limite de propriété du site aux points 1 à 4 sont inférieurs aux niveaux limites admissibles (Llim) inscrit dans l’arrêté ministériel du 23 janvier 1997. Aussi, les critères d’émergences, définis par ce même arrêté, sont également respectés en tous points ; En Zone à Émergence Réglementée comme en Zone de Protection Spéciale. La société ECOGI basée à Rittershoffen (67) est donc conforme vis-à-vis de la réglementation acoustique en vigueur.

Restant à votre disposition, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.

Acousticien Ingénieur acousticien Rémi HERB Claude SCHULLER

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ANNEXES

1 FICHES DE MESURE ______15 2 FICHES DE CALCUL ______24 3 MATÉRIEL DE MESURE ______33 4 LOGICIELS UTILISÉS ______34

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1. FICHES DE MESURE

Société ECOGI FICHE DE MESURE N°01 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure ZER 1

Vue du point de Mesure Résultats

Fichier ZER1_Black ZER 2 ZER 4 Lieu Solo 065025 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 19:02:26 Fin 26/10/16 23:22:19 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s ZER 1 ZER 3 Période Diurne 44,1 28,5 54,7 34,1 41,8 47,7 00:59:57 Période Nocturne 42,6 26,0 55,9 31,7 39,3 46,6 01:20:19

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point ZER 1  Durée des mesures : 1h par période minimum  Sonomètre utilisé : BLACK Solo – n° 65 025  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

Solo 065025 [Moyen] 800Hz 35.9dB (Lin) A* 42.5 70

60

50

40

30

20

10 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* Solo 065025 Leq 1s A MER 26/10/16 22h04m39 42.9dB MER 26/10/16 23h18m38 44.8dB 70

60

50

40

30

20 21h00 21h30 22h00 22h30 23h00 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  L50, Nocturne = 39.3 dB(A)

 L50, Diurne = 41.8 dB(A)

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°02 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure ZER 2

Vue du point de Mesure Résultats

Fichier ZER2_Duo ZER 2 ZER 4 Lieu MY_LOCATION-DUO #10745 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 19:10:44 Fin 26/10/16 23:18:36 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s ZER 1 ZER 3 Période Diurne 48,2 23,6 65,7 29,5 41,4 52,5 01:00:34 Période Nocturne 45,2 22,9 60,4 28,4 39,1 49,2 01:16:07

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point ZER 2  Durée des mesures : 1h par période minimum  Sonomètre utilisé : Duo – n° 10 745  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

MY_LOCATION-DUO #10745 [Moyen] 400Hz 27.4dB (Lin) A* 45.2

70

60

50

40

30

20

10 8 16 31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k A* MY_LOCATION-DUO #10745 Leq 1s A MER 26/10/16 22h03m45 28.0dB MER 26/10/16 23h14m15 29.8dB 70

60

50

40

30

20 21h00 21h30 22h00 22h30 23h00 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  LAeq,Nocturne = 39.1 dB(A)

 LAeq,Diurne = 41.4 dB(A)

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 16 / 34

Société ECOGI FICHE DE MESURE N°03 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure ZER 3

Vue du point de Mesure Résultats

Fichier ZER3_Env ZER 2 ZER 4 Lieu #963 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 19:25:14 Fin 26/10/16 23:10:27 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s ZER 1 ZER 3 Période Diurne 38,0 23,1 50,8 30,9 36,2 41,1 00:59:55 Période Nocturne 37,3 20,5 47,2 28,9 35,2 41,0 01:04:59

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point ZER 3  Durée des mesures : 1h par période minimum  Sonomètre utilisé : Solo Env – n° 10 963  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

#963 [Moyen] 800Hz 28.8dB (Lin) A* 37.6

60

50

40

30

20

10

63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* #963 Leq 1s A MER 26/10/16 22h01m24 28.9dB MER 26/10/16 23h08m00 41.2dB 60 55 50 45 40 35 30 25 20 21h00 21h30 22h00 22h30 23h00 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  L50, Nocturne = 35.2 dB(A)

 L50, Diurne = 36.2 dB(A)

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°04 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure ZER 4

Vue du point de Mesure Résultats

Fichier ZER4_TR ZER 2 ZER 4 Lieu #169 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 19:16:33 Fin 26/10/16 23:06:39 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s ZER 1 ZER 3 Période Diurne 39,4 25,5 55,8 32,3 36,8 41,4 01:00:26 Période Nocturne 38,3 22,5 54,1 29,8 35,9 41,2 01:05:09

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point ZER 4  Durée des mesures : 1h par période minimum  Sonomètre utilisé : Solo TR – n° 10 169  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

#169 [Moyen] 800Hz 23.9dB (Lin) A* 32.1

70

60

50

40

30

20

10

63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* #169 Leq 1s A MER 26/10/16 22h02m31 34.4dB MER 26/10/16 22h12m12 27.7dB 70

60

50

40

30

20 21h00 21h30 22h00 22h30 23h00 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  L50, Nocturne = 35.9 dB(A)

 LAeq, Diurne = 39.4 dB(A)

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 18 / 34

Société ECOGI FICHE DE MESURE N°05 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure Lim. Prop. Du site 1

Vue du point de Mesure Résultats

Pt2 Pt4 Fichier LimPropSite_Point1_Blue Lieu Solo 060732 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 20:59:09 Fin 26/10/16 22:52:15 Pt3 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Pt1 ZPS Période Diurne 52,0 46,0 67,2 48,1 50,1 54,9 01:00:03 Période Nocturne 50,7 46,2 62,3 47,2 48,7 53,6 00:52:09

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point en limite de propriété du site n°1  Durée des mesures : environ 1h par période  Sonomètre utilisé : Blue Solo – n° 60 732  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

Solo 060732 [Moyen] 800Hz 39.2dB (Lin) A* 50.8 70

60

50

40

30

20

63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* Solo 060732 Leq 1s A MER 26/10/16 22h01m26 48.0dB MER 26/10/16 22h50m47 50.8dB 70

65

60

55

50

45

40 21h00 21h10 21h20 21h30 21h40 21h50 22h00 22h10 22h20 22h30 22h40 22h50 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  L50, Nocturne = 50.7 dB(A)

 L50, Diurne = 52 dB(A)

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°06 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure Lim. Prop. Du site 2

Vue du point de Mesure Résultats

Pt2 Pt4 Fichier LimPropSite_Point2_SIP Lieu #15 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 20:55:30 Fin 26/10/16 22:52:05 Pt3 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Pt1 ZPS Période Diurne 59,2 50,7 74,0 51,9 54,1 62,5 01:00:18 Période Nocturne 57,9 50,3 72,6 51,5 53,2 60,9 00:52:02

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point en limite de propriété du site n°2  Durée des mesures : environ 1h par période  Sonomètre utilisé : SIP 95 – n° 10 530  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

#15 [Moyen] 800Hz 33.7dB (Lin) A* 52.3

80

70

60

50

40

30

20 10 31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k A* #15 Leq 1s A MER 26/10/16 22h10m35 51.3dB MER 26/10/16 22h15m21 51.6dB 80

75

70

65

60

55

50 21h00 21h10 21h20 21h30 21h40 21h50 22h00 22h10 22h20 22h30 22h40 22h50 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  LAeq, Nocturne = 57.9 dB(A)

 L50, Diurne = 54.1 dB(A)

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°07 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure Lim. Prop. Du site 3

Vue du point de Mesure Résultats

Pt2 Pt4 Fichier LimPropSite_Point3_Solo_Ven Lieu #541 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 21:05:51 Fin 26/10/16 23:00:09 Pt3 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Pt1 ZPS Période Diurne 56,5 53,6 64,9 54,9 56,0 57,9 00:23:06 Période Nocturne 50,6 47,1 60,2 48,6 49,9 52,2 00:27:28

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point en limite de propriété du site n°3  Durée des mesures : plus de 24min par période  Sonomètre utilisé : Solo – n° 60 541  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

#541 [Moyen] 800Hz 37.8dB (Lin) A* 50.6

80 70 60 50 40 30 20 10 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* #541 Leq 1s A MER 26/10/16 22h33m28 55.7dB MER 26/10/16 23h00m08 52.9dB 90 80

70

60

50

40

30 20 21h10 21h20 21h30 21h40 21h50 22h00 22h10 22h20 22h30 22h40 22h50 23h00 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires L’évolution temporelle montre un impact acoustique moins important de  LAeq, Nocturne = 50.6 dB(A) nuit. L’appareil se situant à proximité de l’aérotherme de secours, ce dernier  LAeq, Diurne = 56.5 dB(A) a dû fonctionner en période diurne et s’arrêter pour la période nocturne.

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°08 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure Lim. Prop. Du site 4

Vue du point de Mesure Résultats

Pt2 Pt4 Fichier LimPropSite_Point4_Fusion Lieu MY_LOC Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 21:05:05 Fin 26/10/16 22:54:01 Pt3 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Pt1 ZPS Période Diurne 58,7 45,7 80,5 47,5 51,1 62,9 00:54:58 Période Nocturne 56,9 46,1 72,5 47,3 49,2 60,9 00:53:58

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point en limite de propriété du site n°4  Durée des mesures : 2h par période  Sonomètre utilisé : Fusion – n° 10 812  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

MY_LOC [Moyen] 400Hz 41.7dB (Lin) A* 56.8 80 70

60

50

40

30

20

10 8 16 31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k A* MY_LOC Leq 1s A MER 26/10/16 22h00m02 55.1dB MER 26/10/16 22h54m00 48.0dB 90

80

70

60

50

40 21h10 21h20 21h30 21h40 21h50 22h00 22h10 22h20 22h30 22h40 22h50 Période Diurne Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  LAeq,Nocturne = 49.2 dB(A)

 LAeq,Diurne = 51.1 dB(A)

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Société ECOGI FICHE DE MESURE N°09 Affaire n°2016 – 0441

NIVEAU SONORE AMBIANT – Point de Mesure ZPS

Vue du point de Mesure Résultats

Pt2 Pt4 Fichier LimPropSite_Point3_Solo_Ven Lieu #541 Type de données Leq Pondération A Début 26/10/16 21:05:51 Fin 26/10/16 23:00:09 Pt3 Leq Durée particulier Lmin Lmax L90 L50 L10 cumulée Source dB dB dB dB dB dB h:min:s Pt1 ZPS ZPS-Période Diurne 43,7 32,7 60,0 35,9 39,5 46,7 00:28:35 ZPS-Période Nocturne 46,5 29,9 60,4 33,5 40,6 50,3 00:32:22

Informations Générales et Évolution Temporelle  Point de Mesure : Point ZPS  Durée des mesures : 2h par période  Sonomètre utilisé : Solo – n° 60 541  Hauteur du point de mesure : 1.6m  Type de source : Stable

#541 [Moyen] 800Hz 25.6dB (Lin) A* 35.4

80 70 60 50 40 30 20 10 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k A* #541 Leq 1s A MER 26/10/16 22h10m40 32.1dB MER 26/10/16 22h16m24 35.7dB 90 80

70

60

50

40

30 20 21h10 21h20 21h30 21h40 21h50 22h00 22h10 22h20 22h30 22h40 22h50 23h00 ZPS-Période Diurne ZPS-Période Nocturne

Niveaux Sonores Retenus Commentaires  L50, Nocturne = 40.6 dB(A)

 L50, Diurne = 39.8 dB(A)

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 23 / 34

2. FICHES DE CALCUL

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°1 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point ZER 1

Résultat

Fichier ZER1_Black Début 26/10/16 19:02:26 Fin 26/10/16 23:22:19 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB Solo 065025 [ 1/3 Oct 50Hz ] 45,8 2,3 44,6 2,4 Solo 065025 [ 1/3 Oct 63Hz ] 45,4 7,1 10,0 43,6 4,6 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 80Hz ] 40,2 -5,4 6,8 10,0 40,2 -3,9 3,6 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 100Hz ] 34,7 -8,8 4,1 10,0 37,2 -5,0 3,2 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 125Hz ] 31,6 -6,7 2,7 10,0 35,8 -3,2 6,2 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 160Hz ] 29,3 -4,1 0,5 10,0 30,8 -5,8 3,4 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 200Hz ] 28,5 -2,1 -0,7 10,0 27,9 -6,1 1,3 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 250Hz ] 29,1 0,2 -0,9 10,0 26,8 -2,8 -0,3 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 315Hz ] 29,4 0,6 -2,4 10,0 26,4 -1,0 -2,8 10,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 400Hz ] 30,6 1,4 -3,4 5,0 27,7 1,1 -4,2 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 500Hz ] 32,8 2,8 -3,6 5,0 30,3 3,2 -4,4 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 630Hz ] 34,9 3,1 -3,2 5,0 33,1 3,9 -3,6 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 800Hz ] 37,4 3,4 -0,3 5,0 35,9 4,0 -0,5 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 1kHz ] 38,7 2,3 3,6 5,0 37,3 2,6 3,4 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 36,5 -1,6 5,0 5,0 35,2 -1,5 4,8 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 33,1 -4,6 6,0 5,0 32,0 -4,4 6,2 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 2kHz ] 29,2 -5,9 7,9 5,0 28,0 -5,9 8,7 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 22,8 -8,7 4,4 5,0 21,1 -9,3 6,3 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 18,9 -8,2 1,9 5,0 16,1 -9,7 3,6 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 4kHz ] 17,9 -3,4 2,6 5,0 12,9 -6,4 1,2 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 5kHz ] 16,0 -2,4 1,9 5,0 12,1 -2,7 0,8 5,0 Solo 065025 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 14,4 -2,6 0,9 11,3 -1,2 0,3 Solo 065025 [ 1/3 Oct 8kHz ] 13,8 -1,5 11,3 -0,4 Solo 065025 [ 1/3 Oct 10kHz ] 13,1 -1,0 10,8 -0,5

Commentaires

-

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 24 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°2 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point ZER 2

Résultat

Fichier ZER2_Duo Début 26/10/16 19:10:44 Fin 26/10/16 23:18:36 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 6.3Hz ] 30,7 -1,4 34,5 1,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 8Hz ] 31,3 -2,8 33,7 -1,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 10Hz ] 32,8 1,8 -4,9 33,3 -0,8 -3,5 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 12.5Hz ... 35,1 3,0 -4,1 35,8 2,3 -3,6 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 16Hz ] 39,3 5,2 -0,1 37,7 3,0 -6,1 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 20Hz ] 39,1 1,4 -0,7 40,7 3,9 -2,8 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 25Hz ] 39,6 0,4 -1,3 45,5 6,1 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 31.5Hz ... 39,9 0,5 -3,9 39,5 -4,3 -3,8 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 40Hz ] 41,8 2,0 -3,6 41,3 -2,2 -3,7 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 50Hz ] 45,2 4,3 0,1 44,7 4,2 0,1 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 63Hz ] 45,5 1,7 2,3 10,0 45,3 2,0 1,3 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 80Hz ] 44,5 -0,9 4,1 10,0 43,7 -1,3 0,3 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 100Hz ] 41,4 -3,7 3,9 10,0 44,3 -0,3 4,3 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 125Hz ] 39,1 -4,1 5,7 10,0 42,2 -1,8 8,3 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 160Hz ] 35,1 -5,3 6,2 10,0 35,3 -8,1 5,5 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 200Hz ] 30,8 -6,7 4,4 10,0 31,7 -8,3 5,6 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 250Hz ] 25,6 -7,8 -7,1 10,0 26,5 -7,4 -0,1 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 315Hz ] 27,1 -1,8 -9,0 10,0 25,6 -4,2 -3,3 10,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 400Hz ] 35,1 8,7 -2,0 5,0 27,4 1,3 -4,1 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 500Hz ] 36,9 4,2 -2,8 5,0 30,0 3,4 -5,3 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 630Hz ] 37,3 1,2 -4,9 5,0 32,6 3,7 -6,2 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 800Hz ] 41,2 4,1 -0,9 5,0 36,9 5,4 -2,4 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 1kHz ] 43,0 3,3 3,4 5,0 40,1 4,8 3,0 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 1.25kHz... 41,0 -1,2 4,8 5,0 38,3 -0,5 4,4 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 1.6kHz ... 37,6 -4,5 5,0 5,0 35,4 -3,9 5,4 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 2kHz ] 34,2 -5,4 5,9 5,0 31,6 -5,5 5,9 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 2.5kHz ... 30,1 -6,1 6,2 5,0 27,3 -6,6 5,8 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 3.15kHz... 25,3 -7,3 5,2 5,0 22,9 -7,1 5,1 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 4kHz ] 21,9 -6,4 6,0 5,0 19,4 -6,3 5,5 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 5kHz ] 17,0 -6,9 3,5 5,0 15,2 -6,3 4,3 5,0 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 6.3kHz ... 14,3 -5,8 1,9 12,1 -5,7 3,7 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 8kHz ] 12,5 -3,4 0,5 9,1 -4,8 0,9 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 10kHz ] 12,3 -1,2 -0,2 7,5 -3,4 -1,7 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 12.5kHz... 11,6 -0,8 -1,3 8,7 0,3 -1,4 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 16kHz ] 13,2 1,2 9,6 1,4 MY_LOCATION-DUO #10745 [ 1/3 Oct 20kHz ] 12,6 0,1 10,5 1,3

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SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 25 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°3 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point ZER 3

Résultat

Fichier ZER3_Env Début 26/10/16 19:25:14 Fin 26/10/16 23:10:27 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB #963 [ 1/3 Oct 50Hz ] 39,3 1,9 40,2 2,5 #963 [ 1/3 Oct 63Hz ] 38,4 3,8 10,0 38,4 0,2 10,0 #963 [ 1/3 Oct 80Hz ] 36,2 -2,7 5,3 10,0 36,8 -2,6 -1,6 10,0 #963 [ 1/3 Oct 100Hz ] 32,2 -5,2 4,0 10,0 39,3 1,6 3,6 10,0 #963 [ 1/3 Oct 125Hz ] 29,0 -5,6 2,4 10,0 37,4 -0,8 6,3 10,0 #963 [ 1/3 Oct 160Hz ] 27,2 -3,7 2,1 10,0 32,8 -5,6 4,7 10,0 #963 [ 1/3 Oct 200Hz ] 25,9 -2,3 2,2 10,0 28,4 -7,3 1,8 10,0 #963 [ 1/3 Oct 250Hz ] 24,0 -2,6 0,7 10,0 27,6 -3,5 3,1 10,0 #963 [ 1/3 Oct 315Hz ] 23,3 -1,8 -0,2 10,0 25,2 -2,9 1,8 10,0 #963 [ 1/3 Oct 400Hz ] 23,2 -0,5 -2,0 5,0 23,6 -3,0 -0,7 5,0 #963 [ 1/3 Oct 500Hz ] 23,8 0,5 -4,3 5,0 23,2 -1,3 -4,1 5,0 #963 [ 1/3 Oct 630Hz ] 26,2 2,7 -4,9 5,0 25,3 1,9 -5,0 5,0 #963 [ 1/3 Oct 800Hz ] 29,4 4,2 -2,1 5,0 28,7 4,4 -1,8 5,0 #963 [ 1/3 Oct 1kHz ] 32,4 4,3 3,6 5,0 31,4 4,1 3,6 5,0 #963 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 30,4 -0,7 5,7 5,0 29,3 -1,0 5,2 5,0 #963 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 26,3 -5,2 4,8 5,0 25,6 -4,9 4,1 5,0 #963 [ 1/3 Oct 2kHz ] 22,4 -6,4 1,1 5,0 21,8 -6,0 -1,4 5,0 #963 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 20,3 -4,4 -1,9 5,0 21,2 -2,9 -2,7 5,0 #963 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 22,2 0,7 1,0 5,0 24,6 3,1 3,0 5,0 #963 [ 1/3 Oct 4kHz ] 22,3 1,0 2,7 5,0 23,0 -0,2 3,8 5,0 #963 [ 1/3 Oct 5kHz ] 19,8 -2,4 0,7 5,0 19,6 -4,3 0,7 5,0 #963 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 19,4 -1,8 2,0 18,7 -2,9 1,1 #963 [ 1/3 Oct 8kHz ] 18,7 -0,9 19,1 -0,1 #963 [ 1/3 Oct 10kHz ] 15,5 -3,6 15,2 -3,7

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SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 26 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°4 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point ZER 4

Résultat

Fichier ZER4_TR Début 26/10/16 19:16:33 Fin 26/10/16 23:06:39 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB #169 [ 1/3 Oct 50Hz ] 46,8 3,9 44,8 2,8 #169 [ 1/3 Oct 63Hz ] 44,1 4,7 10,0 42,9 2,3 10,0 #169 [ 1/3 Oct 80Hz ] 41,3 -4,3 6,4 10,0 40,9 -3,0 1,6 10,0 #169 [ 1/3 Oct 100Hz ] 36,2 -6,7 3,8 10,0 40,3 -1,7 4,1 10,0 #169 [ 1/3 Oct 125Hz ] 33,0 -6,4 2,4 10,0 38,0 -2,6 6,6 10,0 #169 [ 1/3 Oct 160Hz ] 31,8 -3,1 3,8 10,0 33,1 -6,2 5,3 10,0 #169 [ 1/3 Oct 200Hz ] 29,0 -3,4 0,9 10,0 28,5 -7,7 1,9 10,0 #169 [ 1/3 Oct 250Hz ] 26,7 -3,9 -2,6 10,0 27,0 -4,4 0,1 10,0 #169 [ 1/3 Oct 315Hz ] 29,2 1,2 -1,1 10,0 26,1 -1,7 -2,4 10,0 #169 [ 1/3 Oct 400Hz ] 29,3 1,2 -2,3 5,0 27,6 1,0 -1,7 5,0 #169 [ 1/3 Oct 500Hz ] 31,1 1,8 -0,8 5,0 29,2 2,3 -0,7 5,0 #169 [ 1/3 Oct 630Hz ] 32,0 1,7 0,2 5,0 29,4 0,9 -1,4 5,0 #169 [ 1/3 Oct 800Hz ] 31,8 0,2 0,5 5,0 30,3 1,0 -0,4 5,0 #169 [ 1/3 Oct 1kHz ] 31,9 0,0 2,1 5,0 31,4 1,5 2,6 5,0 #169 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 30,7 -1,1 3,3 5,0 29,9 -0,9 4,0 5,0 #169 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 28,6 -2,7 4,5 5,0 27,3 -3,4 5,2 5,0 #169 [ 1/3 Oct 2kHz ] 25,8 -4,0 6,1 5,0 23,8 -5,0 5,5 5,0 #169 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 21,1 -6,3 4,2 5,0 19,2 -6,7 2,2 5,0 #169 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 17,4 -6,7 2,8 5,0 17,2 -4,9 0,1 5,0 #169 [ 1/3 Oct 4kHz ] 16,3 -3,4 4,8 5,0 16,8 -1,5 0,5 5,0 #169 [ 1/3 Oct 5kHz ] 11,8 -5,1 0,9 5,0 17,3 0,3 2,7 5,0 #169 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 11,1 -3,5 1,0 15,1 -2,0 2,0 #169 [ 1/3 Oct 8kHz ] 10,7 -0,8 14,0 -2,3 #169 [ 1/3 Oct 10kHz ] 9,4 -1,5 12,0 -2,6

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SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 27 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°5 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point en lim. prop. du site 1

Résultat

Fichier LimPropSite_Point1_Blue Début 26/10/16 20:59:09 Fin 26/10/16 22:52:15 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB Solo 060732 [ 1/3 Oct 50Hz ] 50,4 -2,0 48,7 0,2 Solo 060732 [ 1/3 Oct 63Hz ] 53,4 3,0 10,0 48,6 0,7 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 80Hz ] 51,1 -1,1 2,6 10,0 48,5 -0,1 1,3 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 100Hz ] 49,4 -3,0 3,2 10,0 47,2 -1,3 2,0 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 125Hz ] 47,4 -3,0 3,5 10,0 47,2 -0,7 5,8 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 160Hz ] 44,4 -4,1 1,5 10,0 41,6 -5,6 1,4 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 200Hz ] 43,2 -3,0 2,0 10,0 41,1 -4,1 2,8 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 250Hz ] 42,5 -1,4 4,0 10,0 39,0 -2,4 2,2 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 315Hz ] 39,2 -3,7 2,1 10,0 37,5 -2,7 2,3 10,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 400Hz ] 37,7 -3,5 1,0 5,0 35,9 -2,4 1,4 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 500Hz ] 36,3 -2,2 -3,5 5,0 34,4 -2,4 -2,9 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 630Hz ] 37,1 0,0 -6,4 5,0 34,6 -0,6 -7,4 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 800Hz ] 41,4 4,7 -2,8 5,0 39,0 4,5 -4,0 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 1kHz ] 44,9 5,1 2,7 5,0 43,7 6,4 2,5 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 43,3 -0,2 1,4 5,0 42,1 0,1 0,8 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 40,7 -3,5 -0,2 5,0 40,0 -3,0 -0,3 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 2kHz ] 42,9 0,7 6,0 5,0 42,4 1,2 6,7 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 37,3 -4,6 -2,5 5,0 36,3 -5,0 -1,7 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 36,6 -4,3 -2,3 5,0 34,9 -5,4 -2,2 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 4kHz ] 41,6 4,7 12,9 5,0 39,8 4,1 13,0 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 5kHz ] 30,9 -8,9 7,7 5,0 28,6 -9,4 5,8 5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 24,2 -14,7 4,5 23,6 -13,5 4,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 8kHz ] 21,9 -6,8 21,8 -5,0 Solo 060732 [ 1/3 Oct 10kHz ] 14,7 -8,5 15,1 -7,7

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SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 28 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°6 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point en lim. prop. du site 2

Résultat

Fichier LimPropSite_Point2_SIP Début 26/10/16 20:55:30 Fin 26/10/16 22:52:05 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB #15 [ 1/3 Oct 25Hz ] 46,3 -1,6 47,1 0,3 #15 [ 1/3 Oct 31.5Hz ] 47,8 -2,4 45,6 -2,6 #15 [ 1/3 Oct 40Hz ] 48,0 0,9 -4,1 47,7 1,3 -2,3 #15 [ 1/3 Oct 50Hz ] 51,6 3,7 -0,3 48,6 1,8 -2,1 #15 [ 1/3 Oct 63Hz ] 52,5 2,3 1,6 10,0 51,0 2,8 0,2 10,0 #15 [ 1/3 Oct 80Hz ] 51,3 -0,8 1,8 10,0 50,3 0,3 -3,1 10,0 #15 [ 1/3 Oct 100Hz ] 50,5 -1,4 2,6 10,0 51,3 0,6 -1,1 10,0 #15 [ 1/3 Oct 125Hz ] 48,3 -2,6 0,7 10,0 54,8 4,0 7,3 10,0 #15 [ 1/3 Oct 160Hz ] 47,4 -2,1 0,2 10,0 46,6 -6,8 -0,7 10,0 #15 [ 1/3 Oct 200Hz ] 47,8 -0,1 2,2 10,0 48,2 -4,2 3,3 10,0 #15 [ 1/3 Oct 250Hz ] 46,6 -1,0 3,1 10,0 46,3 -1,2 3,9 10,0 #15 [ 1/3 Oct 315Hz ] 44,4 -2,8 1,9 10,0 42,9 -4,4 1,4 10,0 #15 [ 1/3 Oct 400Hz ] 42,3 -3,3 -1,4 5,0 41,8 -3,1 -0,2 5,0 #15 [ 1/3 Oct 500Hz ] 42,6 -0,9 -4,8 5,0 41,2 -1,2 -4,3 5,0 #15 [ 1/3 Oct 630Hz ] 44,5 2,0 -7,2 5,0 42,8 1,3 -7,4 5,0 #15 [ 1/3 Oct 800Hz ] 49,2 5,5 -3,3 5,0 47,2 5,2 -3,8 5,0 #15 [ 1/3 Oct 1kHz ] 53,3 5,9 2,5 5,0 51,9 6,4 2,7 5,0 #15 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 51,4 -0,3 1,6 5,0 49,7 -0,5 1,2 5,0 #15 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 50,1 -2,4 2,2 5,0 48,5 -2,5 1,6 5,0 #15 [ 1/3 Oct 2kHz ] 49,5 -1,3 5,6 5,0 48,5 -0,7 5,2 5,0 #15 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 45,2 -4,6 4,4 5,0 44,4 -4,1 3,8 5,0 #15 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 42,0 -5,9 4,4 5,0 41,9 -5,0 4,6 5,0 #15 [ 1/3 Oct 4kHz ] 39,1 -4,8 4,6 5,0 38,7 -4,6 4,1 5,0 #15 [ 1/3 Oct 5kHz ] 35,2 -5,6 2,9 5,0 35,2 -5,4 2,8 5,0 #15 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 33,7 -3,9 5,5 33,8 -3,5 5,4 #15 [ 1/3 Oct 8kHz ] 30,1 -4,4 8,2 30,4 -4,2 8,4 #15 [ 1/3 Oct 10kHz ] 24,4 -7,9 9,3 24,5 -7,9 10,6 #15 [ 1/3 Oct 12.5kHz ] 15,7 -12,5 1,1 15,5 -12,9 4,1 #15 [ 1/3 Oct 16kHz ] 14,5 -7,4 11,4 -10,6 #15 [ 1/3 Oct 20kHz ] 14,6 -0,5 11,4 -2,5

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SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 29 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°7 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point en lim. prop. du site 3

Résultat

Fichier LimPropSite_Point3_Solo_Ven Début 26/10/16 21:05:51 Fin 26/10/16 23:00:09 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB #541 [ 1/3 Oct 50Hz ] 54,8 -7,2 52,6 -2,6 #541 [ 1/3 Oct 63Hz ] 62,7 3,2 10,0 55,0 0,9 10,0 #541 [ 1/3 Oct 80Hz ] 61,1 0,7 5,0 10,0 55,4 1,4 4,9 10,0 #541 [ 1/3 Oct 100Hz ] 57,1 -4,9 2,9 10,0 52,3 -2,9 5,8 10,0 #541 [ 1/3 Oct 125Hz ] 54,7 -4,8 0,4 10,0 47,3 -6,8 2,7 10,0 #541 [ 1/3 Oct 160Hz ] 53,7 -2,4 -2,8 10,0 45,5 -5,0 3,6 10,0 #541 [ 1/3 Oct 200Hz ] 54,8 0,6 -1,4 10,0 43,4 -3,1 2,7 10,0 #541 [ 1/3 Oct 250Hz ] 57,7 3,4 5,7 10,0 39,5 -5,1 -1,7 10,0 #541 [ 1/3 Oct 315Hz ] 53,9 -2,6 6,7 10,0 41,7 -0,2 2,7 10,0 #541 [ 1/3 Oct 400Hz ] 48,9 -7,3 5,0 5,0 40,6 -0,1 4,7 5,0 #541 [ 1/3 Oct 500Hz ] 44,5 -7,5 -0,1 5,0 36,4 -4,8 -0,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 630Hz ] 43,2 -4,0 -2,9 5,0 35,5 -3,5 -4,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 800Hz ] 45,6 1,7 -0,4 5,0 37,8 1,9 -2,7 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1kHz ] 46,5 1,9 1,7 5,0 41,3 4,5 2,9 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 45,4 -0,7 1,8 5,0 39,6 -0,3 3,6 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 44,1 -1,9 0,7 5,0 36,8 -3,7 1,2 5,0 #541 [ 1/3 Oct 2kHz ] 43,0 -1,8 -1,6 5,0 35,0 -3,4 -2,2 5,0 #541 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 43,8 0,2 -5,3 5,0 36,0 0,0 -6,6 5,0 #541 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 45,2 1,8 -3,5 5,0 38,1 2,5 -3,9 5,0 #541 [ 1/3 Oct 4kHz ] 51,2 6,6 10,2 5,0 44,8 7,6 16,0 5,0 #541 [ 1/3 Oct 5kHz ] 42,2 -6,9 2,6 5,0 31,4 -11,2 9,2 5,0 #541 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 39,3 -9,4 0,5 21,6 -20,4 0,9 #541 [ 1/3 Oct 8kHz ] 39,9 -1,1 22,7 -6,1 #541 [ 1/3 Oct 10kHz ] 37,5 -2,1 16,6 -5,6

Commentaires

Une tonalité a été constatée à 4000Hz. Le point se situait à proximité de l’aérotherme.

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 30 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°8 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point en lim. prop. du site 4

Résultat

Fichier LimPropSite_Point4_Fusion Début 26/10/16 21:05:05 Fin 26/10/16 22:54:01 Source Période Diurne Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB MY_LOC [ 1/3 Oct 6.3Hz ] 36,1 -2,1 36,1 -0,3 MY_LOC [ 1/3 Oct 8Hz ] 36,5 -3,2 35,7 -2,2 MY_LOC [ 1/3 Oct 10Hz ] 39,4 3,1 -2,5 37,0 1,1 -3,6 MY_LOC [ 1/3 Oct 12.5Hz ] 40,0 1,8 -3,7 38,6 2,2 -4,5 MY_LOC [ 1/3 Oct 16Hz ] 43,2 3,5 -3,3 42,0 4,1 -2,9 MY_LOC [ 1/3 Oct 20Hz ] 44,3 2,4 -4,4 43,9 3,3 -1,6 MY_LOC [ 1/3 Oct 25Hz ] 48,0 4,3 -1,7 45,7 2,6 -0,7 MY_LOC [ 1/3 Oct 31.5Hz ] 49,3 2,8 -1,8 45,3 0,4 -2,9 MY_LOC [ 1/3 Oct 40Hz ] 50,1 1,4 -2,2 47,2 1,7 -2,6 MY_LOC [ 1/3 Oct 50Hz ] 51,9 2,2 -0,1 48,9 2,5 -1,2 MY_LOC [ 1/3 Oct 63Hz ] 52,6 1,5 0,7 10,0 50,6 2,4 -2,6 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 80Hz ] 51,2 -1,1 0,2 10,0 49,6 -0,2 -3,6 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 100Hz ] 52,4 0,4 4,4 10,0 55,1 5,0 6,9 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 125Hz ] 48,8 -3,1 1,5 10,0 50,0 -3,2 3,8 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 160Hz ] 47,0 -4,0 -0,4 10,0 45,2 -8,0 -0,6 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 200Hz ] 47,5 -0,5 0,8 10,0 47,1 -1,1 3,3 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 250Hz ] 47,3 0,0 1,2 10,0 44,1 -2,1 1,4 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 315Hz ] 46,0 -1,4 0,2 10,0 43,5 -2,3 1,4 10,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 400Hz ] 46,2 -0,5 1,0 5,0 41,7 -2,1 -1,1 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 500Hz ] 45,4 -0,7 -2,4 5,0 42,4 -0,3 -3,2 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 630Hz ] 45,0 -0,8 -6,5 5,0 43,1 1,0 -6,4 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 800Hz ] 49,5 4,3 -2,8 5,0 47,2 4,4 -3,3 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 1kHz ] 52,9 5,1 2,2 5,0 51,0 5,4 2,1 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 51,7 0,2 3,4 5,0 49,9 0,4 3,3 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 49,4 -2,9 3,9 5,0 47,5 -3,0 3,6 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 2kHz ] 46,9 -3,8 4,8 5,0 45,3 -3,6 4,6 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 43,4 -4,9 4,5 5,0 41,7 -4,9 3,6 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 40,2 -5,3 4,7 5,0 39,2 -4,7 4,1 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 4kHz ] 37,1 -5,0 5,5 5,0 36,7 -4,0 5,6 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 5kHz ] 32,9 -6,0 4,2 5,0 32,5 -5,6 4,5 5,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 29,6 -5,9 3,8 28,9 -6,2 4,0 MY_LOC [ 1/3 Oct 8kHz ] 27,5 -4,1 6,1 26,8 -4,3 7,1 MY_LOC [ 1/3 Oct 10kHz ] 23,0 -5,7 5,4 21,6 -6,4 6,7 MY_LOC [ 1/3 Oct 12.5kHz ] 18,6 -7,2 0,9 16,4 -8,5 4,9 MY_LOC [ 1/3 Oct 16kHz ] 16,4 -5,0 12,4 -7,3 MY_LOC [ 1/3 Oct 20kHz ] 18,7 1,1 10,4 -4,5

Commentaires -

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 31 / 34

Société ECOGI FICHE DE CALCUL N°9 Affaire n°2016 – 0441

Analyse de la tonalité marquée – Point ZPS

Résultat

Fichier LimPropSite_Point3_Solo_Ven Début 26/10/16 21:05:51 Fin 26/10/16 23:00:09 Source ZPS-Période Diurne ZPS-Période Nocturne Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Tonalité Niveau marquée D1 marquée D2 permise Niveau marquée D1 marquée D2 permise Lieu dB dB dB dB dB dB dB dB #541 [ 1/3 Oct 50Hz ] 49,4 -0,9 48,4 2,0 #541 [ 1/3 Oct 63Hz ] 50,7 2,5 10,0 46,8 1,3 10,0 #541 [ 1/3 Oct 80Hz ] 49,8 -0,3 3,8 10,0 45,9 -1,8 2,2 10,0 #541 [ 1/3 Oct 100Hz ] 45,8 -4,5 -2,6 10,0 45,0 -1,4 5,2 10,0 #541 [ 1/3 Oct 125Hz ] 46,2 -2,0 -6,1 10,0 41,9 -3,6 7,5 10,0 #541 [ 1/3 Oct 160Hz ] 49,9 3,9 -5,2 10,0 35,9 -7,8 5,1 10,0 #541 [ 1/3 Oct 200Hz ] 53,8 5,4 -1,1 10,0 32,2 -7,6 4,2 10,0 #541 [ 1/3 Oct 250Hz ] 56,2 3,9 5,0 10,0 28,5 -5,9 0,6 10,0 #541 [ 1/3 Oct 315Hz ] 53,1 -2,0 8,2 10,0 27,3 -3,5 -2,9 10,0 #541 [ 1/3 Oct 400Hz ] 47,5 -7,4 8,8 5,0 28,5 0,5 -4,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 500Hz ] 37,5 -13,7 -3,3 5,0 31,5 3,6 -4,5 5,0 #541 [ 1/3 Oct 630Hz ] 39,6 -5,3 -1,7 5,0 33,9 3,7 -5,6 5,0 #541 [ 1/3 Oct 800Hz ] 41,8 3,1 1,5 5,0 37,4 4,5 -3,1 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1kHz ] 40,7 -0,1 0,9 5,0 41,0 5,0 2,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1.25kHz ] 39,9 -1,4 0,7 5,0 39,9 0,4 4,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 1.6kHz ] 39,6 -0,7 0,3 5,0 36,9 -3,6 5,3 5,0 #541 [ 1/3 Oct 2kHz ] 38,6 -1,2 -2,6 5,0 33,4 -5,2 5,7 5,0 #541 [ 1/3 Oct 2.5kHz ] 39,9 0,7 -2,8 5,0 28,8 -6,7 1,6 5,0 #541 [ 1/3 Oct 3.15kHz ] 42,2 2,9 -0,2 5,0 26,2 -5,4 0,4 5,0 #541 [ 1/3 Oct 4kHz ] 43,2 2,0 1,9 5,0 28,1 0,4 8,1 5,0 #541 [ 1/3 Oct 5kHz ] 41,3 -1,4 1,1 5,0 20,6 -6,6 0,8 5,0 #541 [ 1/3 Oct 6.3kHz ] 41,3 -1,1 3,3 19,3 -6,5 -0,6 #541 [ 1/3 Oct 8kHz ] 38,9 -2,4 20,3 0,3 #541 [ 1/3 Oct 10kHz ] 36,8 -3,4 19,4 -0,4

Commentaires

-

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 32 / 34

3. MATÉRIEL DE MESURE

Identification Matériel Marque Type N° Série Utilisé

Sonomètre intégrateur SOLO 01 10713

SADB SOLO Préampli 01dB-Metravib PRE 21S 11261

Microphone MCE 212 42489

Sonomètre intégrateur BLACK SOLO 01 65025

BLACK SOLO Préampli 01dB-Metravib PRE 21S 13749

Microphone MCE 212 153445

Sonomètre intégrateur BLUE SOLO 01 60732

BLUE SOLO Préampli 01dB-Metravib PRE 21S 11261

Microphone MCE 212 42489

Sonomètre intégrateur SOLO 01 10963

ENV SOLO Préampli 01dB-Metravib PRE 21S 10241

Microphone MCE 212 175317

Sonomètre intégrateur SOLO 01 10169

TR SOLO Préampli 01dB-Metravib PRE 21S 11436

Microphone MCE 212 153653

Sonomètre + préampli 01dB-Metravib DUO 10745 DUO Microphone GRAS 40CD 162055

Sonomètre + préampli 01dB-Metravib FUSION 10812 FUSION Microphone GRAS 40CD 217617

Sonomètre intégrateur SIP 95 10530

SIP 95 Préampli 01dB-Metravib PRE 12 N 002391

Microphone MK 250 6510

SOLO V Sonomètre intégrateur 01dB-Metravib SOLO 60 541

Exposimètre WED 007 12089 Exposimètre 12089 01dB-Metravib Microphone MCE 321 13287

Exposimètre WED 007 12088 Exposimètre 12088 01dB-Metravib Microphone MCE 321 14589

Exposimètre WED 007 12086 Exposimètre 12086 01dB-Metravib Microphone MCE 321 14599

Exposimètre WED 007 12064 Exposimètre 12064 01dB-Metravib Microphone MCE 321 14918

Exposimètre WED 007 12047 Exposimètre 12047 01dB-Metravib Microphone MCE 321 20942

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 33 / 34

4. LOGICIELS UTILISÉS

Logiciel Marque Version Type Utilisé

dBTrait 01dB-Metravib 5.5.0 build 6 Dépouillement, analyse : environnement

dBBati 01dB-Metravib 5.2 Dépouillement, analyse : bâtiment

DBLex,d 01dB-Metravib 7.0.0.10 Dépouillement, analyse : bruit au travail

Noise at Work DGMR 1.44 Cartographie acoustique

CadnaA DataKustik 4.5.147 Modélisation acoustique extérieur

CadnaR DataKustik 2.3.107 Modélisation acoustique intérieur

Sketchup Google 16.1.1449 Traitement d'images 3D

SPECTRA | Affaire N°2016-0441 : ECOGI – Étude acoustique ICPE 34 / 34