BSR 2012 Corrèze PDF 5 MO
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LIMOUSIN BILAN CORRÈZE SCIENTIFIQUE Tableau des opérations autorisées 2012 Code Commune, lieu-dit Responsable, organisme Nature Prog. Epoque Réf. opération de l’op. carte 3098 Brive-la-Gaillarde, place Charles-de- Christophe Maniquet (INR) OPD 23 MA 1 Gaulle /place Latreille 3187 Brive-la-Gaillarde, grotte du Loup Alexandre Michel (DOC) FP 4 PAL 2 3196 Brive-la-Gaillarde, place Charles-de- Emmanuel Barbier (INR) SP 23 MA ▲ 3 Gaulle /place Latreille 3218 Brive-la-Gaillarde, caserne Brune Christophe Maniquet (INR) OPD 4 3138 Chamberet, La Malatie, Langle Jonathan Antenni-Teillon (INR) OPD 5 3184 Chapelle-aux-Saints (La), les bouffias William Rendu (CNR) FP 3 PAL ▲ 6 3165 Egletons, Naudou Catherine Roncier (INR) OPD 20 GAL 7 3226 Egletons, Pré Naudou Catherine Roncier (INR) OPD 20 GAL 8 3178 Egletons, boulevard du Stade Catherine Roncier (INR) OPD 9 3152 Naves, ZA de la Geneste Christophe Maniquet (INR) OPD 20 FER 10 3181 Naves, Combe el Faure III Christophe Maniquet (INR) OPD 20 GAL 11 3204 Naves, Tintignac Christophe Maniquet (INR) FP 21 GAL 12 3213 Saint-Rémy, les Fonts Fabien Loubignac (BEN) SD 20 GAL 13 3089 Saint-Viance, église et place de l’église Fabrice Gauthier (INR) OPD 23 MA 14 3185 Soudaine-Lavinadière, prieuré du Patrice Conte (MCC) FP 23 15 Saint-Sépulcre 3173 Tarnac, église Pierre Martin (PRI) SD 23 MA 16 3160 Tulle, ZA Tulle Est, Champeauvert Catherine Roncier (INR) OPD 17 3209 Turenne, la Grange Rouge Sophie Defaye (INR) OPD 18 3230 Turenne, tour de Mauriolles et chapelle Dimitri Paloumbas (PRI) SD 24 MA 19 des Capucins 3162 Ussac, le bourg, 6 rue de la Baronnie Marie-Hélène Jamois (INR) OPD 20 GAL 20 3163 Ussac, les Prés du Château Marie-Hélène Jamois (INR) OPD 20 GAL 21 3147 Ussel, le Theil 2 Catherine Roncier (INR) OPD 20 GAL 22 3179 Ussel, Faugeron Catherine Roncier (INR) OPD 23 3135 Uzerche, ZA des Pâtureaux Jonathan Antenni-Teillon (INR) OPD 24 3039 Vignols, place du 11 Novembre 1918 Christophe Maniquet (INR) OPD 23 MA 25 3236 Vitrac-sur-Montane, la Chatonière Patrice Montzamir (BEN) SD 20 GAL 26 3189 Saint-Robert Julie Duponchel (COL) PRD 19 MA/MOD 27 3191 Darnets Jean-Pierre Colombain (BEN) PRD 28 3192 Rosiers-d’Egletons, Egletons, Saint- Vincent Serrat (BEN) PRD 29 Yrieix-le-Déjalat, Péret-Bel-Air, Soudeilles, Davignac, Maussac, Combressol, Saint- Angel, Meymac, Ambrugeat 3207 Chamboulive, Espartignac, Lagraulière, Patrick Druelle (BEN) PRD 30 Pierrefitte 3190 Soursac Rémi Jourde (BEN) PRD 31 3248 Latronche, Saint-Pantaléon-de-Lapleau, Françoise Daymard (BEN) PRD 32 Lamazière-Basse ▲ rapport non parvenu opération non réalisée 12 LIMOUSIN BILAN CORRÈZE SCIENTIFIQUE Carte des opérations autorisées 2012 13 LIMOUSIN BILAN CORRÈZE SCIENTIFIQUE Travaux et recherches archéologiques de terrain 2012 Moyen-Âge - Moderne BRIVE-LA-GAILLARDE Place Charles-de-Gaulle et place Latreille En amont du réaménagement de la place Charles- L’état suivant concerne la période de construction de-Gaulle, au cœur de la ville de Brive-la-Gaillarde, de la collégiale et du prieuré attenant, entre le XIIe au pied de la collégiale Saint-Martin, un diagnostic et le XIVe s. Au nord de l’église, certaines fonda- archéologique a été prescrit par le service régional tions de maçonnerie appartiennent très probable- de l’Archéologie. En effet, des surveillances de tra- ment aux bâtiments conventuels et à la galerie du vaux plus ou moins anciens (en 1878 et 1978) et une cloître. La zone la plus spectaculaire est située dans fouille menée en 1986-1987 dans l’église avaient l’aile orientale du prieuré, dans le prolongement du révélé la présence d’une zone d’inhumation étendue bras nord du transept de l’église, où une salle dal- dont l’origine semblait remonter au début du Moyen lée de grès vert, au centre de laquelle une base de Âge. On rappellera en outre que des interventions colonne a été dégagée, doit être interprétée comme ponctuelles avaient, dans les années 1980, indiqué la salle du chapitre. Cet état est représenté égale- que Brive était occupée au moins depuis la période ment par de nombreuses tombes bâties en dalles gallo-romaine, mais on ignore toujours la nature, la ou blocs de grès de couleur verte, aussi bien à forme et la superficie de cette occupation. l’ouest, qu’au nord et à l’est de la collégiale. De ce dernier côté, elles se trouvaient dans l’axe du por- L’intervention archéologique, menée du 23 février au che de l’église et ont été mises au jour à faible 2 mars 2012 a permis l’ouverture de cinq sondages. profondeur. Des vestiges correspondant à près de 1 500 ans d’occupation de la cité ont ainsi été reconnus sur La période post-médiévale est très peu représen- une profondeur allant de 0,35 m à près de 1,70 m tée sur la zone expertisée. Alors que l’espace funé- sous le dallage de la place actuelle. raire occidental semble abandonné, on continue d’inhumer au nord-est de l’église. Les premières Dans la mesure du possible, nous avons tenté d’at- maisons doivent s’accoler à l’église et border la rue teindre les niveaux les plus anciens pour vérifier la au sud dès le XVIe ou le XVIIe s. Ensuite les sources véracité d’une première occupation gallo-romaine historiques prennent le pas sur les données archéo- dans ce secteur. Des indices ténus comme des lam- logiques : au XVIIIe s., le cloître est détruit et le cime- beaux de maçonneries ou de sols pourraient aller tière transféré. Au XIXe s., les bâtiments conventuels dans ce sens. Cependant, les importants réaména- subsistants sont arasés à leur tour et des maisons gements postérieurs et surtout les très nombreuses prennent appui contre la collégiale au nord ; elles sépultures ont certainement « haché » les indices de seront détruites au début du XXe s. cette période, encore plus difficiles à appréhender au sein de sondages limités et exigus. Les témoins de ces périodes moderne et contem- poraine sont matérialisés dans nos sondages par La phase d’occupation suivante au haut Moyen Âge des caves souterraines ou semi-enterrées et par le (Ve-Xe s.) est matérialisée par quelques maçonneries soubassement d’une construction circulaire iden- et surtout, au nord-ouest de la collégiale, par un tifiée par les plans comme un bassin abreuvoir. ensemble de sarcophages monolithes en grès blanc (brasier). Les sondages pratiqués en 1978 témoignent de la présence d’autres tombes du même type près Christophe Maniquet du mur gouttereau nord de la nef de la collégiale. 14 BRIVE-LA-GAILLARDE Préhistoire Grotte du Loup Le gisement du Loup (anciennement grotte de la a pu être confirmée, il est cependant apparu que la Gaillardie) est localisé sur la commune de Brive-la- couche 3, décrite comme archéologiquement sté- Gaillarde, au lieu-dit Galop. La grotte du Loup se rile par G. Mazière, ne l’est pas. L’analyse des cou- situe au sud-ouest de la Corrèze, au coeur du bas- ches 4 et 5, châtelperroniennes, a permis de sin de Brive. Il s’agit d’un pseudo-karst creusé dans confirmer d’une part cette attribution, et d‘autre les Grés attribués au Permien. part l’absence de vestiges moustériens. La première intervention sur le site fut réalisée sous L’analyse taphonomique débutée cette année, cou- la conduite de J. Bouyssonnie qui effectua un son- plée à l’analyse des archives des fouilles Mazière, dage devant l’entrée de la cavité au cours des a également permis de mettre en avant l’existence années 1930. Il faudra ensuite attendre 1965 pour de problèmes dans l’attribution des niveaux sur les qu’un second sondage de 2 m2 soit réalisé par J.-L. chantiers 1 et 2 (talus et porche de la cavité), dus Couchard. à notre avis à une méthode de fouille peu adaptée. Ainsi, concernant le Châtelperronien par exemple, La fouille systématique du gisement aura lieu entre les projections réalisées ne laissent pas clairement 1966 et 1972 sous la direction de G. Mazière. Une transparaître l’existence de deux niveaux distincts. superficie de plus de 100 m2 fut fouillée. La strati- D’ailleurs les très fortes similitudes techno-écono- graphie mise en évidence par G. Mazière et miques observées entre les ensembles 4 et 5, asso- J.-P. Raynal, qui assura l’étude géologique du rem- ciées à la présence de nombreux raccords plissage, est complexe et indique l’existence de inter-couches, semblent plaider en faveur d’un uni- plusieurs sous-niveaux au sein de chaque couche que niveau châtelperronien. Cette hypothèse devra et des différences notables dans la stratigraphie bien entendu être confirmée à l’avenir par une ana- des différentes zones fouillées (chantiers 0, 1 et 2). lyse plus fine des projections, et par la fouille de la Dans ses grandes lignes, la stratigraphie relevée grande coupe témoin. De fortes présomptions de dans et à l’extérieur de la grotte du Loup comprend mélanges existent pour le fond de la cavité. donc 5 niveaux. La couche 1, sommitale, présente L’utilisation de la grotte comme clapier pourrait en des industries mélangées appartenant au être à l’origine. Paléolithique (Châtelperronien, Aurignacien, Gravettien ancien et Solutréen) et au Moyen Âge. Le diagnostic tracéologique réalisé sur les séries La couche 2 est attribuée à une phase récente de Mazière s’est révélé positif et augure de bonnes l’Aurignacien. Les fouilleurs décrivent ensuite un perspectives. Toutefois, ce dernier a mis en évi- niveau archéologiquement stérile, ou considéré dence l’existence d’une patine plus prononcée à comme tel, qui sépare cet Aurignacien de deux l’avant de la cavité, rendant délicate la lecture des niveaux (couches 4 et 5) de Châtelperronien.