ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL

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Distance Type Dénomination Code Projets (en m) APB Ruisseau De l'Abreuvoir FR3800504 9 110

Paysage Côtes De Toul Et Vallée De La PRL4 3 560 Remarquable Vallée Du Mouzon PRL26 14 690 Site Classé Grand Tilleul Près De La Porte De SC55533A 14 980 Ensemble formé par la maison de Jeanne d'Arc, SI88154A 4 110 l'église et ses abords Site Inscrit Ensemble Formé Par Le Site Urbain de SI88321A 9 930 Neufchâteau Vallée Du Vair SI88019A 10 350 Vallée De La Meuse FR4112008 8 380 ZICO Bassigny FR4112011 13 370 ZPS Vallée De La Meuse FR4112008 4 890 Milieux forestiers et prairies humides des vallées du FR4100191 7 280 ZSC Mouzon et de l'Anger Chiroptères Pelouses De Pagny-La-Blanche-Côte FR4100154 8 520 Forêts De Gondrecourt-le-Château FR4100182 670 Vallée De La Saônelle FR4100230 4 860 Milieux forestiers et prairies humides des vallées du ZSC FR4100191 7 270 Mouzon et de l'Anger Pelouses De Pagny-La-Blanche-Côte FR4100154 8 520 Forêts De La Vallée De La Méholle FR4100181 13 680 Fond De Bona 410008793 1 880 Plaine Aux Chiens 410008068 2 590 La Combe Sainte Marie 410008733 3 220 Le Bois Brule 410008811 3 850 Vallée Du Vaurond 410007504 4 300 ZNIEFF Type I Vallon De Gondrecourt 410008066 4 520 Morin Pré 410001839 4 690 Bertheleville, Bois De La Faye, Gondrecourt-le- 410015812 4 980 Château, Les Clairs Chênes : Friches Maxey-Sur-Vaise, Les Roches 410015815 4 980 Noue Du Pont De Pagny 410020019 5 360

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Distance Type Dénomination Code Projets (en m) Bois De Bourlemont 410008809 5 420 Beauregard 410020001 6 170 Champ Loiseau 410006903 6 750 Cote De Julien 410007493 7 110 Source Dans Ancien Lit Du Vair 410008819 7 230 Bois D'Epiez A Epiez-Sur-Meuse 410015813 7 470 La Cote Godot 410008069 8 010 Les Echelottes-Poirier Gige 410001864 8 200 Sur La Cote Lorgney 410008067 8 280 La Glaire 410001841 8 400 La Roche 410001840 8 540 Saulxures-Les-Vannes, Vallon De La Viole Et 410015816 8 800 Sauvigny Bois Le Souche Et Lignevau Vallée De L'ognon 410008839 8 810 ZNIEFF Type I Friches Et Carrière Dans La Vallée De La Maldite 410020018 8 860 A Brechainville Vallon Du Ru Nicole A Montigny-Les- 410015814 9 080 Les Roseaux 410006902 9 150 La Cumene 410015857 9 450 Prairies Et Bois De La Vallée De L'ognon Et De Ses Vallons Lateraux Au Nord De Laneuville-Au- 210020242 10 000 Bois Pertes De La Meuse 410007499 10 130 La Blanche Cote Et Cote Sur Le Preye 410007526 10 430 Coteaux De La Rivière 410000452 11 190 La Cote Fendue 410008817 11 260 Prairie De Rebeuville 410008076 11 590 Canal D'alimentation Et Canal De La Marne Au 410020016 12 060 Rhin Le Cuvigny 410006905 12 250 Fort De Pagny La Blanche Cote 410009533 12 610 Bois Et Prairies De La Combe Du Va À Germay, 210020105 12 700 Lezeville Et Laneuville-Au-Bois

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Distance Type Dénomination Code Projets (en m) Bois D'Autigny 410020008 13 010 Les Chènevières 410001863 13 260 Bois De L'enfer A Rebeuville 410008838 13 400 La Clavière 410008813 13 980 ZNIEFF Type I Combe Forestiere Du Cul De Recul A Germisay 210008957 14 300 Bois De Rebeuville 410008810 14 710 Vallée De L'Ormançon Entre Saint-Joire Et 410015811 15 040 Mandres-En-Barrois Vallons En Foret Vaucouleurs 410008729 15 240 ZNIEFF Type Région De Neufchâteau 410010385 3 330 II Coteau aux Roises 55P56 648 Pelouse à Vaudeville le Haut 55P48 1 223 ENS Massif de Gondrecourt-le-Château 55F09 1 543 Bois d'Epiez, vallon du Ru Nicole et les Roches 55F31 5 110 La Maldite de la D10 à l'Ornain 55R21.2 5 640

Espace naturel dans le périmètre rapproché Espace naturel dans le périmètre intermédiaire Espace naturel dans le périmètre éloigné

Tableau 13 : Sites naturels remarquables dans le périmètre d’étude

CONCLUSION

Le territoire étudié possède de nombreux sites remarquables, comme le montrent les tableaux précédents. Cependant, il est important de prendre en compte plusieurs facteurs permettant d’évaluer l’impact que pourrait avoir l’implantation d’éoliennes sur ces milieux, et notamment la distance de ces sites par rapport aux projets, ainsi que leurs enjeux propres (motivation du classement des zones inventoriées ou protégées).

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Cinq sites Natura 2000 sont présents dans un rayon de 10 km autour du secteur d’étude : 9 FR4100154 « Pelouses, forêts et Fort de Pagny-le-Blanche-Côte » ZSC et ZSC Chiroptères ; 9 FR4100182 « Forêts De Gondrecourt-le-Château » ZSC; 9 FR4112008 « Vallée De La Meuse » ZPS ; 9 FR4100191 « Milieux forestiers et prairies humides des vallées du Mouzon et de l'Anger » ZSC et ZSC Chiroptères 9 FR4100230 « Vallée De La Saônelle » ZSC.

La Zone Spéciale de Conservation des forêts de Gondrecourt-le-Château, classée en 2008, est située à 670 m des parcs éoliens construits, c’est l’une des zones pouvant être impactée. Elle s’étend sur plus de 1 000 ha, dispersée sur plusieurs zones, dont deux à proximité des parcs existants. Ce site abrite des milieux forestiers variés (chênaies et hêtraies), ainsi que des milieux ouverts (pelouses sèches à orchidées). La protection est donc tournée vers les habitats et la flore.

D’autres zones remarquables (ENS : Massif de Gondrecourt, Pelouse à Vaudeville-le- Haut), situées à plus d’un kilomètre des projets éoliens, pourraient également être impactées. Cependant, leur distance et l’intérêt en grande partie floristique de ces sites permet de conclure à une sensibilité relativement faible vis-à-vis des projets d’extension.

Il est important de noter la présence de milieux favorables aux chiroptères, qui font l’objet d’un classement en ZSC. Il s’agit des vallées du Mouzon et de l’Anger, ainsi que des pelouses de Pagny-la-Blanche-Côte, situées respectivement à 7,2 et 8,5 km des projets. Ces sites sont favorables aux chiroptères et représentent ainsi de forts enjeux pour le bon développement des espèces. Ces petits mammifères font aujourd’hui l’objet de nombreuses études en rapport avec l’éolien. Les taux de mortalité de certaines espèces laissent à penser qu’il pourrait y avoir une corrélation entre l’implantation d’aérogénérateurs et leur mode de vie.

Malgré la distance de ces sites par rapport aux différents projets éoliens, les chiroptères ont fait l’objet au même titre que l’avifaune, d’une étude approfondie par le CPIE du Pays de Soulaines et dont les conclusions sont présentées en Annexe III de ce document.

Enfin, la vallée de la Meuse représente des enjeux importants de par ses intérêts avifaunistique et paysager puisque la zone est classée en Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux, Zone de Protection Spéciale et en paysage remarquable.

IV.3.3. Expertise de la flore et des unités de végétation

METHODOLOGIE

Deux études ont été réalisées : 9 Une étude bibliographique, 9 Une étude de terrain.

L’étude bibliographique a été réalisée afin de recenser les zones faisant l’objet de mesures de protection et afin d’identifier les enjeux. En ce qui concerne l’étude de terrain, l’ensemble du

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périmètre rapproché a été entièrement parcouru afin d’identifier les habitats et les plantes remarquables.

Ces dernières, après avoir été relevées, ont été systématiquement cartographiées. Les autres sites peu éloignés ont été explorés en fonction des zones accessibles, pour confirmer l’intérêt biologique mentionné dans la bibliographie disponible (ZNIEFF, NATURA 2000…).

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Les principaux codes Corine Land Cover concernés sur le site d’implantation ou à proximité immédiate sont identifiés sur la Carte 37 puis détaillés dans les paragraphes suivants.

Carte 37 : Unités de végétation au sein du périmètre rapproché

Présentation des unités de végétation

a. Terres arables (211)

Céréales, légumineuses de plein champ, cultures fourragères, plantes sarclées et jachères. Cette classe intègre également les cultures florales, forestières (pépinières) et légumières (maraîchage) de plein champ, sous serre et sous plastique, ainsi que les plantes médicinales, aromatiques et condimentaires. Si les prairies temporaires et artificielles (cultures fourragères) sont aussi comprises dans cette catégorie, les prairies permanentes en sont exclues. Les éoliennes existantes sont actuellement installées sur cette unité de végétation.

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b. Prairies (231)

Ce sont des surfaces enherbées denses de composition floristique constituée principalement de graminacées, et non incluses dans un assolement. Elles sont principalement pâturées, mais le fourrage peut parfois être récolté mécaniquement.

c. Systèmes culturaux et parcellaires complexes (242)

Juxtaposition de petites parcelles de cultures annuelles diversifiées, de prairies et/ou de cultures permanentes complexes.

d. Systèmes agricoles interrompus par des espaces naturels importants (243)

Dans ces systèmes agricoles interrompus par des espaces naturels importants les terres agricoles occupent entre 25 % et 75 % de la surface totale de l'unité. Les zones de bocage sont exclues de cette rubrique. Dans ces unités, aucun sous-ensemble homogène de 25 ha ou plus ne peut être isolé en territoire agricole ou en espaces naturels (végétation naturelle, forêts, landes, pelouses, plans d'eau ou rochers).

e. Forêts de feuillus (311)

Formations végétales principalement constituées par des arbres mais aussi par des buissons et des arbustes, où dominent les espèces forestières feuillues. Dans cette classe, les feuillus représentent plus des trois quarts de la surface de l'unité ; dans le cas contraire, il s'agit d'une forêt mixte. Les jeunes taillis et les jeunes plantations appartiennent à cette catégorie.

f. Forêts de conifères (312)

Formations végétales principalement constituées par des arbres mais aussi par des buissons et arbustes, où dominent les espèces forestières de conifères. Les surfaces plantées de conifères représentent au moins 75 % de la surface totale de l'unité.

g. Forêts mélangées (313)

Formations végétales principalement constituées par des arbres, mais aussi par des buissons et arbustes, où ni les feuillus ni les conifères ne dominent.

h. Forêts et végétation arbustive en mutation (324)

Végétation arbustive ou herbacée avec arbres épars. Formations pouvant résulter de la dégradation de la forêt ou d'une recolonisation/régénération par la forêt.

ETUDE DE TERRAIN

Méthodologie

La méthode consiste à inventorier les espèces végétales en parcourant la surface des deux haies de manière aléatoire et en prenant en compte les différentes strates de la végétation (herbacée et arbustive) ainsi que les particularités physiques du milieu (pierriers, dépression,…). L’objectif est avant tout de repérer les plantes patrimoniales.

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Résultats

a. Site de Vaudeville-le-Haut

Un inventaire succinct de la flore et la recherche d’habitats favorables à la faune protégée ont donc été réalisés au printemps 2011, au vu de l’intérêt écologique potentiel de ces milieux.

Photo 3 : Haies sur le site de Vaudeville-le-Haut (Source : CPIE du Pays de Soulaines)

Le secteur d’étude de Vaudeville-le-Haut rassemble des habitats variés : des fourrés, des cultures, des pâtures et des boisements. Aucun habitat d’intérêt communautaire n’est présent sur la zone inventoriée (Carte 38). Au total, 30 espèces ont été relevées dans l’emprise du projet. Aucune n’est protégée au niveau régional et national.

Carte 38 : Cartographie des habitats naturels du site de Vaudeville-le-Haut (Source : CPIE du Pays de Soulaines)

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b. Site de Vouthon-Haut

La zone inventoriée rassemble des milieux variés de type : boisements, fourrés, pelouses et cultures.

La bordure de plateau orientée Sud/Sud-est où se développe une végétation basse peut abriter des espèces patrimoniales, les habitats rencontrés sont caractéristiques de l’orientation ensoleillée : vergers, pelouses calcaires, fourrés et boisements. Les espaces cultivés ne présentent pas d’enjeu particulier pour la flore et les habitats. Au total, 28 espèces sont inventoriées ; aucune n’est protégée au niveau régional et national.

Le site Natura 2000 le plus proche est au Nord de la commune des Roises, de part et d’autre du GR reliant les villages de Vouthon-Haut et des Roises, l’habitat « Pelouses calcaires subatlantique et océanique » y est d’intérêt communautaire (Carte 39).

Carte 39 : Cartographie des habitats naturels du site de Vouthon-Haut et (Source : CPIE du Pays de Soulaines)

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IV.3.4. Faune (hors avifaune et chiroptères)

MAMMIFERES TERRESTRES

Plusieurs espèces sont potentiellement présentes sur le territoire concerné par les projets en raison de la ruralité du site. Elles apparaissent dans le Tableau 14. Nom français Nom latin Blaireau européen Meles meles Campagnol agreste Microtus agrestis Campagnol des champs Microtus arvalis Campagnol roussâtre Clethrionomys glareolus Chevreuil européen Capreolus capreolus Écureuil roux Sciurus vulgaris Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus Lièvre variable Lepus timidus Mulot à collier Apodemus flavicollis Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus Musaraigne carrelet / couronnée Sorex araneus/coronatus Putois d'Europe Mustela putorius Rat des moissons Mocromys minutus Rat surmulot Rattus norvegicus Renard roux Vulpes vulpes Sanglier Sus scrofa Souris grise Mus musculus Taupe d'Europe Talpa europaea Tableau 14 : Liste des espèces de mammifères terrestres potentiellement présents sur les sites (Source : BE Jacquel et Chatillon)

Les principaux enjeux liés aux mammifères terrestres sont liés à un dérangement en période de travaux de construction du parc éolien. Il s’agira ainsi d’éviter certaines périodes de l’année où le dérangement peut être important pour certaines espèces.

En ce qui concerne les micromammifères (campagnols, musaraignes, mulots…), ces espèces n’ont pas fait l’objet d’investigations particulières car elles ne présentent pas de sensibilité particulière vis-à-vis du risque éolien.

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AMPHIBIENS ET REPTILES

Les terrains agricoles et l’absence de milieux aquatiques à proximité ne permettent pas la présence d’un peuplement significatif de batraciens. Aucun site favorable à leur reproduction comme les marais ou les fossés n’est présent au sein de l’emprise du site d’implantation potentielle et de ses abords immédiats. Seuls le Crapaud commun ou la Grenouille rousse peuvent être potentiellement présents à proximité de quelques boisements, ces espèces pouvant se satisfaire d’ornières ou de dépressions humides pour se reproduire.

L’étude des reptiles a été motivée par la présence d’habitats potentiellement très favorables (pierriers, exposition sud-est) à ces espèces dans l’emprise directe des implantations envisagées. Deux méthodes d’observation sont employées : 9 Les relevés à vue : l’objectif est de parcourir le site à allure réduite en passant par le plus grand nombre de milieux et de noter les espèces présentes. 9 Les relevés sous plaques : méthode qui consiste à poser des bardeaux (50 x 100 cm environ) tous les 25 m sur un transect défini et de soulever ces bardeaux lors du passage suivant afin d’apercevoir éventuellement un reptile dissimulé. Cette technique est particulièrement efficace pour la Coronelle lisse dont la recherche était visée ici.

Les relevés à vue ont permis d’observer une femelle de Lézard des souches (statut de protection rappelé dans le Tableau 15) dans les pierriers à l’intérieur de la haie à proximité de l’extension de Vaudeville-le-Haut. Une observation ultérieure d’un mâle est notée au même endroit, signifiant qu’un couple y est cantonné. Les relevés sous plaques n’ont donné aucun résultat.

A proximité du site et du parc de Vouthon-Haut, on note la présence de pelouses calcaires ainsi que de pierriers qui sont des habitats susceptibles d’abriter des reptiles et des invertébrés (Orthoptères) remarquables. Les transects à vue ont permis de dénombrer un reptile (mâle de Lézard des souches). Lors de la seconde visite, aucune observation n’a été réalisée sur les transects à vue et par les relevés sous plaques.

Tableau 15 : Statut de protection du Lézard des souches (Source : CPIE du Pays de Soulaines)

IV.3.5. Avifaune

La faune qui peut être la plus perturbée par un parc éolien est l’avifaune. Celle-ci peut se diviser en 2 principaux groupes : 9 Les oiseaux nicheurs : ce sont les espèces qui se reproduisent dans la région, sur un territoire où elles trouvent des conditions écologiques favorables (les nicheurs qui n’effectuent aucune migration, même partielle, sont appelés sédentaires), 9 Les oiseaux migrateurs : ce sont les espèces qui ne se reproduisent pas dans la région ; elles ne font que la traverser (migrateurs au sens strict).

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Remarque : La distinction entre ces 2 grands groupes n’est pas figée ; elle peut fluctuer en fonction des espèces et de l’échelle géographique à laquelle on se place. Des espèces nicheuses régionalement peuvent être considérées comme migratrices sur le site si elles n’y trouvent pas des conditions écologiques favorables.

RAPPEL DES CAMPAGNES DE PROSPECTION REALISEES

Le CPIE du Pays de Soulaines travaille depuis 2008 sur le territoire et possède ainsi une bonne connaissance de ce dernier. Le Tableau 16 résume les différentes campagnes de prospection qui ont été menées pour les projets éoliens concernés ici.

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Tableau 16 : Détail des campagnes de prospection avifaune (Source : CPIE du Pays de Soulaines, 2011)

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RESULTATS DES PROSPECTIONS

Période d’hivernage

Les prospections durant la période d’hivernage, qui ne concernent que l’année 2010, montrent globalement une faible quantité d’oiseaux stationnant sur le site.

Quelques concentrations plus fortes d’individus sont notées : 9 à l’ouest de Chermisey, essentiellement marqué par des buses ; 9 à l’Est de Chermisey sur « le Donjon », marqué par des buses, Pigeons ramiers, Moineaux friquets ; 9 au nord de Séraumont où les haies attirent des groupes de Moineaux friquets, Bruants jaunes et pinsons ; 9 dans le verger à l’ouest de Vaudeville-le-Haut sur le lieu-dit « la Fouchère » où se rencontrent des groupes Moineaux friquets.

L’essentiel des espèces rencontrées sont sédentaires. La seule observation marquante concerne l’observation de 2 Milans royaux en migration prénuptiale (période de transition entre l’hivernage et la migration prénuptiale).

Les enjeux du site en période d’hivernage sont considérés comme globalement faibles. Toutefois, la concentration de Buses variables à l’ouest de Chermisey constitue une zone d’enjeu non négligeable.

Les principales espèces contactées lors de ces sorties sont rappelées dans le Tableau 17, et la localisation de ces contacts est présentée sur la Carte 40.

Tableau 17 : Principales espèces contactées en période d’hivernage 2010 (Source : CPIE, 2011)

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Carte 40 : Cartographie des contacts lors des campagnes en période d’hivernage (Source : CPIE, 2011)

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Période de migration pré-nuptiale

Le suivi de la migration prénuptiale de 2009 à 2011 a mis en évidence des mouvements migratoires en effectifs relativement limités mais des espèces à forts enjeux.

En 2009, 10 Milans royaux (Annexe I de la Directive Oiseaux) et un Milan noir sont observés, indiquant la présence d’un net couloir de migration dans l’axe NE/SO entre Chermisey et Séraumont. Egalement, 45 Grues cendrées (Annexe I de la Directive Oiseaux) sont observées au nord-est de Chermisey en train de contourner la ligne d’éoliennes. En 2010, un Milan royal, un Milan noir, environ 600 Pigeons ramiers et des Grives litornes sont notés en migration active au niveau de Vouthon-Bas marquant la présence d’un autre couloir migratoire. L’année 2011 permet d’observer cinq Milans royaux empruntant de nouveau le couloir entre Chermisey et Séraumont pour continuer dans le vallon du ruisseau des Roises. On note également un passage au nord-est de Vouthon-Bas amenant sur la zone ouverte au sud d’. Deux Milans noirs sont observés empruntant des voies non observées les années précédentes indiquant ainsi que cette espèce semble migrer de manière assez diffuse sur le site. Aucune grue n’est observée cette année-là.

Concernant les oiseaux en halte migratoire, l’observation d’une Pie-grièche grise en 2009 n’est pas réitérée en 2010 ce qui laisse penser que l’oiseau était de passage plutôt que sur une zone de stationnement prolongée. Le site peut abriter des groupes de Pigeons ramiers atteignant 400 individus et accueille des Grives litornes réparties sur tout le site pouvant atteindre plus de 1 000 individus.

Le territoire d’étude s’avère sensible surtout pour le Milan royal, le Milan noir et, dans une moindre mesure, la Grue cendrée. En effet, le Milan royal, considéré comme très sensible aux éoliennes, utilise un couloir de migration entre Chermisey et Séraumont qui se poursuit dans le vallon des Roises. Ce passage migratoire est coupé par une ligne d’éoliennes (parc éolien de Séraumont) qui présente un danger potentiel pour les individus de cette espèce la traversant. Le Milan noir ne semble pas utiliser de couloir privilégié et migre de manière assez diffuse sur tout le site. Enfin, les grues cendrées modifient leur trajectoire face à la ligne d’éoliennes de Séraumont au nord de Chermisey. Les Pigeons ramiers utilisent également ce couloir mais l’enjeu est faible étant donné le faible effectif de passage. L’impact résiduel de la ligne actuelle n’est donc pas négligeable. Le couloir de Vouthon-Bas s’avère moins fréquenté.

Tableau 18 : Principales espèces contactées en période de migration pré-nuptiale (Source : CPIE, 2011)

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Carte 41 : Cartographie des contacts lors des campagnes 2010 en période de migration pré-nuptiale (Source : CPIE, 2011)

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Carte 42 : Cartographie des contacts lors des campagnes 2011 en période de migration pré-nuptiale (Source : CPIE, 2011)

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Période de nidification

Les résultats des points d’écoute indiquent une diminution d’espèces au cours des 3 années de suivi. Cette baisse s’explique par différents facteurs tels que les changements d’observateurs, les fluctuations naturelles des espèces, la disponibilité alimentaire du site, l’arrachage de haies, le déplacement aléatoire des oiseaux et les tendances nationales de nombreux oiseaux en baisse. Par ailleurs, 2 espèces nouvelles sont contactées en 2010 : le Grimpereau des jardins et le Moineau friquet. Cette présence s’explique par leur activité aléatoire.

Figure 13 : Evolution de l’abondance et de la richesse spécifique des oiseaux en période de nidification au cours des 3 années de suivis (Source : CPIE, 2011)

Concernant les rapaces diurnes, aucune aire de Bondrée apivore ou de buse n’est contactée en 2010 contrairement à 2009 ce qui s’explique surtout par la discrétion de ces espèces. Une aire de Milan royal est découverte au nord-est de Chermisey dans les environs boisés du lieudit « le Donjon », comme en 2009 où elle était supposée. Egalement, un couple de Milan noir est probablement nicheur dans le même secteur. Cette espèce n’a jamais été observée en période de nidification les années précédentes. Ce secteur constitue un enjeu fort puisque le Milan royal est très sensible aux éoliennes. De plus, la Lorraine accuse une forte diminution des couples nicheurs de Milans royaux depuis une vingtaine d’années.

Si l’ensemble des espèces n’a pas régressé à cause de la présence des éoliennes, la Caille des blés non recontactée en 2009 et 2010 a très probablement fuit la zone à cause du dérangement.

La synthèse des contacts est rappelée sur la Carte 43.

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Carte 43 : Synthèse des principaux stationnements et nicheurs entre 2008 et 2010 (Source : CPIE, 2011)

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Migration post-nuptiale

Comme le suivi de la migration prénuptiale, le suivi de la migration postnuptiale a mis en évidence des mouvements migratoires en effectifs limités mais comportant des espèces à forts enjeux qui concernent essentiellement le Milan royal et la Grue cendrée.

11 Milans royaux observés sur les trois années de suivi ont tous emprunté le couloir entre Séraumont et Chermisey. La sensibilité de cette espèce est particulièrement élevée au niveau de la ligne d’éoliennes entre Séraumont et Chermisey puisqu’elle coupe le couloir de migration.

41 Grues cendrées observées en 2008 sont passées au sud de cette ligne d’éoliennes. Cette espèce peut s’avérer sensible sur ce secteur puisqu’elle peut potentiellement changer de direction face aux éoliennes.

Les Pigeons ramiers utilisent également ce couloir mais l’enjeu est faible étant donné le faible effectif de passage. Egalement, les Vanneaux huppés qui n’ont pas été observés en 2009 et 2010 sur les plateaux de Vouthon-Haut et de Vaudeville-Haut confirment que la ligne d’éoliennes a joué sur la disparition de leur stationnement sur le site.

Tableau 19 : Principales espèces contactées en période de migration postnuptiale de 2008 à 2010 (Source : CPIE, 2011)

Bureau d’études Jacquel & Chatillon Projets d’extensions des parcs éoliens de Vouthon-Haut & Vaudeville-le-Haut - 136 - ANALYSE DE L’ÉTAT INITIAL

Carte 44 : Cartographie de la migration postnuptiale 2010 (Source : CPIE, 2011)

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