1 Avertissement

Par le présent document, l'Etat porte à la connaissance de la communauté de commune, en application de l'article L 302-2 du Code de la Construction et de l'Habitation, les informations utiles et les objectifs locaux à prendre en compte en matière de diversité de l'habitat et de répartition équilibrée des différents types de logements.

Ce document comprend une première partie rappelant le droit et détaillant les dispositions réglementaires applicables au contenu, à la procédure d'élaboration et à la mise en oeuvre du PLH.

Il indique ensuite, sous forme d'un pré-diagnostic, les données, éléments d'analyse et hypothèses sur lesquels se fondent les enjeux de l'Etat pour ce territoire. Cette deuxième partie n'a pas pour objet de se substituer à l'étude que doit réaliser le bureau d'étude déjà désigné. Ce pré-diagnostic tend à apporter des éléments de compréhension du point de vue de l'Etat, tel qu'il sera présenté tout au long de l'association, et les enjeux prioritaires qui en découlent pour le territoire de la communauté de communes du pays granvillais.

Parmi les différents enjeux évoqués dans ce porté à connaissance, je tiens à attirer votre attention sur cinq d'entre-eux auxquels mes services seront particulièrement attentifs : – la mise en oeuvre d'une politique de maîtrise foncière, indispensable pour la réalisation d'objectifs de production, – le développement et le rééquilibrage de l'offre de logements locatifs sociaux et très sociaux sur le territoire du PLH , – le traitement de l'habitat dégradé, en particulier dans le centre ville de Granville, en intégrant la problématique de l'habitat indigne – la définition et la mise en oeuvre d'une stratégie de développement durable en matière d'habitat, qui tienne notamment compte des performances énergétiques des bâtiments, – la prise en compte des besoins en logement des publics spécifiques tels que les plus démunis, les hébergés, les gens du voyage, les personnes âgées, les jeunes, les handicapés, les étudiants, les saisonniers, etc.

Les données présentées ne sont pas exhaustives, elles sont basées sur les chiffres qui étaient à la disposition des services de la direction départementale de l'équipement au moment de la rédaction de ce document. De plus, pour construire ce porter à connaissance, nous avons eu recours à des données statistiques qui peuvent avoir un caractère sensible. En effet, certains fournisseurs de données assujettissent leurs échanges d’informations au respect strict des règles de secret statistique ou du droit d’auteur.

Pour une meilleure compréhension, un glossaire des définitions est disponible en annexe 1.

2 Table des matières I) LE CADRE DE REALISATION DU PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH) ...... 6 A/ Le PLH : un document de programmation à moyen terme ...... 6 1.La définition et les objectifs du PLH ...... 6 2.Le contenu du PLH ...... 7 B/ La procédure d’élaboration du PLH ...... 9 1)La procédure d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi ...... 9 2)Les précisions relatives au Porter à Connaissance ...... 11 3)Les précisions relatives à l’association de l’Etat et de personnes morales ...... 11 a) L’association des services de l’Etat ...... 11 b) L’association des autres personnes morales ...... 11 C/ Le principe de compatibilité du PLH avec les autres documents d’urbanisme et de programmation ...... 12 1)Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) ...... 12 2)L'impact du PLH sur les Plans Locaux d’Urbanisme ...... 14 D/ Les principes généraux des différentes lois que le PLH doit intégrer ...... 16 1)Le principe de la compétence des collectivités locales et de l’association de l’Etat ...... 16 2)Les principes généraux s’imposant au PLH ...... 16 a)Principes généraux de la loi « Besson » (31 mai 1990) ...... 16 b)Principes généraux de la loi d’orientation pour la ville (13 juillet 1991) ...... 16 c)Principes de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (13 décembre 2000) ...... 17 d)Principes généraux de la loi Libertés et Responsabilités locales (13 août 2004) 17 e)Principes de la loi de programmation pour la cohésion sociale (18 janvier 2005) ...... 18 f)Principes de la loi portant Engagement National pour le Logement (13 juillet 2006) ...... 20 g)Principes de la loi instituant le droit au logement opposable (5 mars 2007) ...... 20 h)Principes des dispositifs législatifs en débat au parlement ...... 20 Synthèse des enjeux essentiels à porter dans le PLH ...... 22 Synthèse sur les effets de droits liés à un PLH approuvé ...... 23 II) ELEMENTS A INCLURE DANS LE PLH ...... 24 A/ L'analyse du fonctionnement urbain de la communauté ...... 24 B/ L'analyse du fonctionnement du marché du logement ...... 25 1)L'analyse de l’offre existante ...... 25 2)L'analyse des besoins ...... 25 C/ L'analyse et la prise en compte du foncier ...... 26 D/ La prise en compte de l’habitat dégradé ...... 27 1)La notion d’habitat indigne ...... 27 2)L’insalubrité ...... 27 3)L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat ...... 28 E/ La prise en compte du PDALPD et du PDAHI ...... 28 F/ La prise en compte du schéma d’accueil des gens du voyage (SDAGV) ...... 29

3 III) ELEMENTS DE DIAGNOSTIC SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES ...... 30 A/ Une situation géographique privilégiée ...... 30 B/ Un territoire diversifié ...... 32 C/ Eléments démographiques ...... 34 1)Une bonne dynamique démographique ...... 34 2)Un vieillissement significatif de la population ...... 36 a)Répartition par tranche d’âge de la population ...... 36 b)Répartition de la population par l’âge de la personne de référence ...... 36 c)Indice de jeunesse ...... 37 d)Emménagés récents : une population plus jeune ...... 38 3) Éléments sur la précarisation des ménages ...... 40 D/ Le logement ...... 43 1)Une forte augmentation des résidences principales traduisant un dynamisme du territoire ...... 43 2)Une taille moyenne des ménages en diminution plus accentuée sur le territoire de la communauté de communes ...... 44 3)La constitution du parc de logements ...... 45 a)Un parc important de résidences principales de type collectif ...... 45 b)Des typologies de logements différentes entre communes littorales et rétrolittorales...... 47 c)Un taux de vacance relativement faible, traduisant une tension sur le marché ... 47 d)Un parc ancien sur les communes littorales et plus récent sur les communes rétrolittorales...... 52 4)Un parc de logement social faible ...... 53 a)Un parc social faible par rapport à la moyenne départementale ...... 53 b)Un financement du logement tourné ces dernières années vers une production de logements sociaux classiques ...... 55 5)Le logement dégradé dans le parc privé ...... 56 1)L’insalubrité ...... 56 2)Le parc privé potentiellement indigne ...... 56 6)L'occupation du parc de logements ...... 58 a)Éligibilité au logement social selon les revenus ...... 58 b)Un parc important de propriétaires occupants associé à un parc locatif privé accueillant des ménages éligibles au logement social pour compenser le faible parc social...... 59 7)Perspectives de logement des ménages ...... 63 a) La demande de logements locatifs sociaux par les populations en difficulté ..... 63 b) Les demandes de logements traitées par l’instance locale de l’habitat de Granville (ILH) ...... 64 c) Accessibilité du marché ...... 64 8)Les besoins en logement et le rythme de construction ...... 65 a)Calcul du point mort théorique entre 1990 et 1999 ...... 65 b)Rythme de construction ...... 67 E/ L’accueil et les hébergements temporaires, d’insertion ou d’urgence ...... 70 F/ Les potentialités foncières et les prix de l’immobilier ...... 71 1)Le volet foncier du PLH ...... 71 2)Les prix du foncier et de l’immobilier ...... 71 G/ L’emploi ...... 77

4 1)Le tissu économique et la structure des emplois ...... 77 2)Les secteurs dominants et les secteurs en forte évolution ...... 79 3) Le chômage dans la communauté de communes du pays granvillais (1998-2007) ...... 81 a) Le nombre total de chômeurs ...... 81 b) Le poids des chômeurs dans la population totale ...... 82 c) La domiciliation des chômeurs ...... 83 4) Les tensions récentes sur le marché de l’emploi 2007/2008 ...... 85 H/ Les transports ...... 89 1)Les transports collectifs par bus ...... 89 2)Les transports ferrés ...... 90 3)Le réseau routier ...... 91 4)Les aéroports les plus proches ...... 92 5)La circulation à vélo ...... 92 I/ Les équipements ...... 93 1)Les établissements et les effectifs scolaires...... 93 a) Les écoles élémentaires et maternelles ...... 93 b) Les collèges ...... 94 2)Les équipements hospitaliers et les maisons de retraite...... 96 Conclusion ...... 98 IV) Les enjeux de l’Etat sur la communauté de communes ...... 99 V) DOCUMENTS ANNEXES ...... 102 ANNEXE 1 : Pour mieux comprendre : quelques définitions ...... 102 ANNEXE 2 : Les mesures de la loi portant Engagement National pour le Logement ...... 104 ANNEXE 3 : Les mesures de la loi instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale ...... 113

5 I) LE CADRE DE REALISATION DU PROGRAMME LOCAL DE L’HABITAT (PLH)

Le programme local de l’habitat (PLH) est un outil d’analyse et de programmation qui définit, pour une durée au moins égale à 6 ans, les orientations d'une politique locale de l'habitat. Il est élaboré à l’initiative d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) sur l’ensemble de son périmètre. A partir d'un diagnostic qui met en évidence les dysfonctionnements du marché local de l'habitat, le PLH énonce les principes et les objectifs d'une politique de l'habitat permettant d'y remédier, ainsi que les actions à mener pour atteindre ces objectifs. Les communes qui forment la communauté de communes du pays granvillais ont souhaité lancer l’élaboration d’un PLH et ont délibéré le 25 septembre 2008 pour engager la procédure. Cette démarche permettra l’élaboration d’un diagnostic partagé sur le territoire en matière de logement et d’un programme d’actions permettant la mise en œuvre d’une politique locale de l’habitat validée par l’intercommunalité.

A/ Le PLH : un document de programmation à moyen terme 1. La définition et les objectifs du PLH Le programme local de l’habitat (PLH), dont le principe et le contenu ont été édictés en 1983, a été redéfini dans la loi d’orientation pour la ville du 13 juillet 1991 et la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales (article L. 302-1 du Code de la construction et de l’habitation). L. 302-1 : « Le programme local de l’habitat est établi par un établissement public de coopération intercommunale pour l’ensemble de ses communes membres Le programme local de l'habitat définit, pour une durée au moins égale à six ans, les objectifs et les principes d'une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l'accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d'une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de logements. Ces objectifs et ces principes tiennent compte de l'évolution démographique et économique, de l'évaluation des besoins des habitants actuels et futurs, de la desserte en transports et des options d'aménagement déterminées par le schéma directeur ou le schéma de secteur, lorsqu'ils existent, ainsi que des dispositions du plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées, de l'accord collectif intercommunal défini à l'article L. 441-1-1 et du protocole d'occupation du patrimoine social des communes, quand ils existent. Il indique les moyens, notamment fonciers, qui seront mis en oeuvre par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière d'urbanisme pour parvenir aux objectifs et principes qu'il a fixés. [...] Le programme local de l'habitat définit les conditions de mise en place d'un

6 dispositif d'observation de l'habitat sur son territoire.» Le PLH est un outil de mise en œuvre du droit à la ville et de la lutte contre les exclusions. Il doit tendre à assurer davantage de diversité de l’habitat et de mixité sociale à l’échelle des quartiers, des communes et de l’intercommunalité. Il s’agit d’une démarche prospective à moyen terme, qui décline les principes généraux du droit à la ville dans les différents champs de la politique locale de l’habitat : - mieux répondre à la demande locale de logements dans sa diversité, dans un souci de cohésion sociale, de manière à prévenir les phénomènes de ségrégation sociale, spatiale ou fonctionnelle, ou y apporter des solutions. - rechercher l’équilibre habitat-emploi, - assurer un développement de l’habitat compatible avec une dynamique de développement équilibré du territoire, en accord notamment avec les orientations du schéma de cohérence territoriale. 2. Le contenu du PLH Le Décret n° 2005-317 du 4 avril 2005 définit précisément le contenu du PLH dans les articles R. 302-1 à R. 302-3 du Code de la construction et de l’habitation. Le PLH doit ainsi comprendre un diagnostic, un document d’orientations et un programme d’actions: R. 302-1 : « Le programme local de l'habitat comprend, pour l'ensemble des communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale compétent : « - un diagnostic sur le fonctionnement du marché local du logement et sur les conditions d'habitat dans le territoire auquel il s'applique ; « - un document d'orientation comprenant l'énoncé des principes et objectifs du programme ; « - un programme d'actions détaillé pour l'ensemble du territoire auquel il s'applique et pour chaque secteur géographique défini à l'intérieur de celui-ci. » R. 302-1-1 : le diagnostic Le diagnostic comprend : •« Une analyse de la situation existante et des évolutions en cours en ce qui concerne l'adéquation de l'offre et de la demande sur le marché local de l'habitat prenant en compte les enjeux liés aux déplacements et aux transports [..] •l'analyse de la demande, qui comporte une estimation quantitative et qualitative des besoins en logement tenant compte des évolutions démographiques prévisibles, des besoins répertoriés dans le cadre du plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées, des besoins en logements sociaux et en places d'hébergement, y compris les foyers-logements, des besoins liés au logement des étudiants et des besoins propres à certaines catégories de population, en particulier en matière d'accessibilité et de logements adaptés ; [..] •l'analyse des dysfonctionnements constatés en matière d'équilibre social de l'habitat et de leurs conséquences : une évaluation des résultats et des effets des politiques de l'habitat mises en oeuvre sur le territoire auquel s'applique le programme au cours des dernières années ou du précédent programme local de l'habitat [..] •un exposé des conséquences, en matière d'habitat, des perspectives de

7 développement et d'aménagement telles qu'elles ressortent des schémas de cohérence territoriale et des schémas de secteurs quand ils existent. [..] » Depuis la loi portant Engagement National pour le Logement, du 13 juillet 2006, le diagnostic doit également comporter un repérage des situations d'habitat indigne et des copropriétés dégradées .

R. 302-1-2 : Le document d’orientation Le document d'orientation énonce les principes et objectifs du PLH et notamment : •« Les principes retenus pour permettre, dans le respect des objectifs de mixité sociale dans l'habitat, une offre suffisante, diversifiée et équilibrée des différents types de logements sur le territoire couvert par le programme local de l'habitat ; •Les principes retenus pour répondre aux besoins et, notamment, à ceux des personnes mal logées, défavorisées ou présentant des difficultés particulières ; •Les axes principaux susceptibles de guider les politiques d'attribution des logements locatifs sociaux [..] ; •Les secteurs géographiques et les catégories de logements sur lesquels des interventions publiques sont nécessaires ; •La politique envisagée en matière de requalification du parc public et privé existant, de lutte contre l'habitat indigne et de renouvellement urbain, en particulier les actions de rénovation urbaine au sens du chapitre II de la loi nº 2003-710 du 1er août 2003 ; •Les principaux axes d'une politique d'adaptation de l'habitat en faveur des personnes âgées et handicapées ; •Les réponses apportées aux besoins particuliers de logement des étudiants.» R. 302-1-3 : Le programme d’actions Le programme d'actions définit par secteurs géographiques : •« Les modalités de suivi et d'évaluation du programme local de l'habitat et les conditions de mise en place d'un dispositif d'observation de l'habitat ; •Les objectifs quantifiés et la localisation de l'offre nouvelle de logement et d'hébergement dans chaque secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le programme local de l'habitat. Dans les agglomérations où les dispositions de l'article L. 302-5 sont applicables, il précise la répartition prévisionnelle des logements locatifs sociaux nécessaires pour atteindre les objectifs définis à l'article L. 302-8, entre les différentes communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale ; •La liste des principales actions envisagées pour l'amélioration et la réhabilitation du parc de logements publics ou privés existant ainsi que, le cas échéant, les dispositifs opérationnels auxquels il est envisagé de recourir, dans chaque secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le programme local de l'habitat ; •La description des opérations de rénovation urbaine envisagées, en précisant les modalités de reconstitution de l'offre de logement social liée à ces opérations ;

8 •Les interventions en matière foncière permettant la réalisation des actions du programme ; •[..] le cas échéant, les incidences de la mise en oeuvre des actions retenues sur les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales, dans chaque secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le programme local de l'habitat [..] •Il évalue les moyens financiers nécessaires à sa mise en oeuvre et indique, pour chaque type d'actions, à quelles catégories d'intervenants incombe sa réalisation. » B/ La procédure d’élaboration du PLH 1) La procédure d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi La procédure d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi du PLH est décrite aux articles L. 302-2 à L. 302-4 et R. 302-2 à R. 302-17 du Code de la construction et de l’habitation. Elle est résumée ci-après : -Par délibération, l’Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) décide d’engager la procédure d’élaboration du PLH. Il indique par la même délibération les modalités d’association de personnes morales autres que l’Etat à cette procédure ; ces personnes morales ont deux mois pour donner leur avis sur cette association. -La délibération est transmise au préfet du département intéressé. -Dès que la délibération prescrivant l’établissement du PLH lui a été transmise, le préfet définit, avec le président de la communauté, les modalités d’association de l’Etat à son élaboration et lui adresse, dans les trois mois, un porter à connaissance relatif au projet de PLH. -La communauté de communes délibère pour arrêter le projet de PLH qui aura été élaboré. -Le projet de PLH est soumis aux communes membres de la communauté et, s’il y a lieu, aux organes compétents chargés de l’élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale qui délibèrent. -La communauté délibère sur le nouveau projet de PLH au vu des avis des instances ci-dessus et adresse ce projet arrêté au préfet. -Le préfet transmet le projet de PLH au préfet de Région qui saisit pour avis le Comité Régional de l’Habitat (CRH). Lorsqu’il y a lieu, c’est à dire s’il a été estimé que le projet de PLH ne répondait pas à l’objectif de répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logement, le préfet de département adresse dans le délai d’un mois des demandes motivées de modifications. -La communauté de communes examine les demandes de modifications et adopte par délibération le PLH, éventuellement après une nouvelle consultation des instances concernées. -Le PLH est tenu à la disposition du public au siège de la communauté ainsi que dans chacune des mairies des communes membres et dans la préfecture du département concerné. -La communauté de communes dresse un bilan annuel des réalisations du PLH et adapte ce dernier si besoin.

9 La démarche est récapitulée dans le schéma ci-dessous : PROCEDURE PLH -Art. R-302 et suivants, décret n° 2005-317 du 4 avril 2005

Durée de mise œuvre d’un PLH: au moins 6 ans

Décision d’élaboration du PLH par une 1ère délibération de l’EPCI compétent. La délibération indique les personnes morales que l'EPCI juge utile d'associer. Toutes les communes de l’EPCI sont obligatoirement associées.

Après réception de la délibération, le Préfet définit avec le président de l'EPCI les modalités d'association de l'Etat.

Transmission du PAC par le préfet, dans un délai Rédaction du cahier des charges, consultation de 3 mois. et choix du bureau d’études par l’EPCI.

Etat: transmission d’éléments nouveaux Etude-diagnostic du PLH et validation des phases éventuels durant l’élaboration. d’études.

2ème délibération du conseil communautaire pour arrêter le projet de PLH.

Transmission aux communes membres pour délibération, en particulier sur les moyens à mettre en oeuvre et relevant de leur compétence, et s’il y a lieu aux organes compétents chargés de l’élaboration du SCoT. Avis réputé favorable si non-réponse sous 2 mois.

3ème délibération après avis des communes et transmission au préfet.

Le préfet transmet le projet de PLH au préfet de Région, pour saisine du CRH qui dispose d'un délai de 2 mois pour rendre son avis.

Transmission de l'avis du CRH au préfet de département qui dispose d’1 mois pour formuler d’éventuelles demandes de modification.

4ème délibération après prise en compte de l’avis du préfet de département.

Transmission pour information aux personnes morales associées.

Le PLH est tenu à la disposition du public au siège de l’EPCI, dans les mairies, ainsi qu’à la préfecture. Mesures de publicité renforcées : affichage pendant un mois au siège de l’EPCI et des communes membres, mention de cet affichage fait dans un journal diffusé dans le département.

10 2) Les précisions relatives au Porter à Connaissance Le présent document constitue le porter à connaissance (PAC) prévu aux articles suivants du Code de la construction et de l’habitation : Article L. 302-2 : « Le représentant de l’Etat porte, dans un délai de trois mois, à la connaissance de l’établissement public de coopération intercommunale toutes informations utiles ainsi que les objectifs locaux à prendre en compte en matière de diversité de l’habitat et de répartition équilibrée des différents types de logement dans l’agglomération concernée [ ] » L’article R. 302-7 ajoute que ces informations porteront notamment sur « l’évolution démographique, le développement économique local, les options d’aménagement ressortant des schémas de cohérence territoriale [..]. » « Il communique au président de la communauté les objectifs et informations nouveaux au cours de l’élaboration du programme et de sa réalisation. Le préfet ou son représentant est entendu, à tout moment, à sa demande ou par l’organe délibérant, ou par le président de la communauté qui en rend compte à l’organe délibérant ». 3) Les précisions relatives à l’association de l’Etat et de personnes morales Le PLH doit être élaboré en association avec l’ensemble des acteurs de l’habitat afin d’appréhender les différents enjeux sur le territoire. a) L’association des services de l’Etat Cette association est prévue aux articles L. 302-2 et R. 302-6 du CCH : Article L. 302-2 : « L’établissement public de coopération intercommunale associe à l’élaboration du PLH l’Etat […]. » Article R. 302-6 : « Dès que la délibération prescrivant l’établissement du programme lui a été transmise […], le préfet définit, avec le président de l’établissement public de coopération intercommunale, les modalités d’association de l’Etat à son élaboration. » L’association des services de l’État à l’élaboration du PLH de la communauté de communes pourra s’effectuer par la mise en place d’une commission de travail où seront représentés les services de l’Etat : -la Préfecture de la , -la Direction Départementale de l’Équipement de la Manche (Direction Départementale des Territoires à compter du 01/01/2010), -la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de la Manche (Direc- tion Départementale de la Cohésion Sociale à compter du 01/01/2010). A cette commission pourront être invitées les autres personnes morales associées à l’élaboration du PLH. Cette commission se réunira en tant que de besoin, sur convocation de la communauté de communes. b) L’association des autres personnes morales Cette association est prévue à l’article L 302-2 du CCH : « L’établissement public de coopération intercommunale associe à l’élaboration du PLH […] toute […] personne morale qu’il juge utile. » Il conviendra donc que la communauté de communes définisse les modalités

11 d’association des personnes morales autres que l’Etat et les communes membres de l’EPCI, obligatoirement associées, telles que les personnes morales suivantes :

- le Conseil Général de la Manche, - les centres communaux et intercommunaux d’action sociale compétents sur le territoire de la communauté, - l’Etablissement Public Foncier de Normandie, - la Caisse d’Allocations Familiales de la Manche, - l’Agence Nationale d’Amélioration de l’Habitat, - l’association des organismes d’HLM de Basse-Normandie et les principaux bailleurs sociaux intervenant sur ce territoire, - l’union départementale des associations familiales de la Manche, - les organismes consulaires (chambre de Commerce et de l’Industrie, chambre des Métiers et de l’artisanat, chambre d’Agriculture). Afin de contribuer à l’élaboration du diagnostic, d’autres acteurs peuvent être associés tels que les notaires et agences de gérance immobilières (marchés immobilier et foncier), les associations de quartier, divers services publics (EDF, Télécom, La Poste, etc.) et toute personne morale intéressée au projet et que la communauté de communes jugerait utile d’associer. Par ailleurs, il est souhaitable que soit organisée l’information du public et des associations durant toute la période d’élaboration du PLH.

C/ Le principe de compatibilité du PLH avec les autres documents d’urbanisme et de programmation

1) Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

Un schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document de planification stratégique créé par la loi solidarité et renouvellement urbains du 13 décembre 2000 et établi à l’échelle d’un bassin de vie. Sur le territoire qu'il recouvre, le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour la mise en œuvre des politiques publiques, en particulier sur les questions d’habitat, de déplacements, de développement économique, d’équipement commercial, d’environnement, ou d’organisation de l’espace, qui exigent des réponses cohérentes. La communauté de communes du pays granvillais fait partie du SCoT du pays de la Baie du Mont-Saint-Michel, en cours d'élaboration. Plus précisément, elle est incluse dans le périmètre du schéma de secteur du Granvillais.

12 L'élaboration de ce document de planification a été initiée par une délibération du syndicat mixte du SCoT du Pays de la Baie du Mont-Saint-Michel en juin 2004. Le SCoT concerne 139 500 habitants répartis sur 184 communes (17 communautés de communes et une commune isolée). Le diagnostic territorial et l'état initial de l'environnement sont finalisés. Les élus ont construit tout au long de l'année 2008, en concertation avec les acteurs du territoire, le projet d'aménagement et de développement durable du SCoT. Ils sont aujourd'hui en train d'élaborer le Document d'Orientations Générales opposable et les schémas de secteur. Le calendrier de la procédure est prévu pour s'achever début 2010. Principes de compatibilité PLH et SCOT La loi solidarité et renouvellement urbains du 13 décembre 2000 a défini les règles de compatibilité entre le PLH et ce document d’urbanisme (article L122-1 du code de l'urbanisme). La compatibilité signifie « l'absence de contradiction fondamentale »; on dit aussi que l'obligation de compatibilité est une « obligation négative de non-contrariété » : la décision ou la règle inférieure ne doit pas avoir pour effet ou pour objet d'empêcher l'application de la règle supérieure. Il n'est pas exigé dans ce cas que le destinataire de la règle s'y conforme rigoureusement mais simplement qu'il ne contrevienne pas à ses aspects essentiels.

Dans le cas du SCoT et du PLH, l’obligation de compatibilité du PLH avec le SCOT implique qu’il n’y ait pas d'opposition entre ces documents, c'est-à-dire que le PLH ne doit pas empêcher la mise en œuvre du SCOT. La communauté de communes devra être attentive aux orientations prévues dans le nouveau schéma afin de ne pas engendrer une éventuelle incompatibilité du PLH avec ce

13 document et de remédier le cas échéant à cette éventualité. Par exemple, si le SCoT définit des objectifs spatialisés en terme de croissance démographique ou de densité, le PLH devra les respecter, tout en les déclinant de manière plus précise à son échelle.

Extrait de la plaquette du CERTU/DGUHC :Le schéma de cohérence territoriale - Contenu et méthodes ( 2004)

2) L'impact du PLH sur les Plans Locaux d’Urbanisme Les PLU doivent être compatibles avec les dispositions du PLH (article L. 123-1 du Code de l’urbanisme). En effet, pour qu'un PLH soit opérationnel, il faut que les documents de planification, qui régissent le droit des sols applicable au territoire considéré, prévoient les capacités ou les dispositions foncières adaptées à la réalisation des objectifs en termes d'habitat (accroissement de la construction neuve, rénovation urbaine, mixité sociale, etc.). L'efficacité des politiques locales de l’habitat formalisées dans le PLH et notamment la satisfaction des besoins en logement passe donc par la faisabilité du programme d’actions du PLH au regard du ou des PLU. L’obligation de compatibilité implique qu’il n’y ait pas d'opposition entre les différents documents, c'est-à-dire que le PLU ne doit pas empêcher la mise en œuvre du PLH. Ainsi un PLU deviendra illégal s'il empêche d'atteindre un objectif du PLH, étant précisé que la compatibilité se distingue donc de la conformité, qui exige quant à elle un strict respect des prescriptions établies. Pour répondre aux besoins en logements et pour assurer une bonne cohérence entre les différentes politiques (habitat, transports, économie,…), la logique veut que les PLU favorisent explicitement la réalisation des objectifs du SCOT et du PLH. Pour ce faire, les PLU peuvent mobiliser différents moyens en faveur du logement, notamment les outils fonciers tels que le zonage, les COS, les emplacements réservés, orientations d'aménagement ou servitudes L123-2 pour le logement, etc. Deux mesures visent à favoriser la mise en compatibilité des PLU avec le PLH : • la déclinaison du programme d'action du PLH par secteur géographique,

14 obligatoire depuis la loi libertés et responsabilités locales du 13 août 2004, •l'indication des incidences du programme d'action du PLH sur les PLU ou les cartes communales (obligatoire depuis le décret n°2005-317 du 04 avril 2005 relatif au PLH, qui a modifié l’article R. 302-1-3 du Code de la construction et de l'habitation) : Si le PLU a été approuvé avant l'élaboration du PLH et que ce dernier a des répercussions sur le PLU, le PLU doit être mis en compatibilité ( par une procédure de révision ou de modification ) dans un délai de 3 ans.

Les documents d’urbanisme sur le territoire de la communauté de communes du pays granvillais en février 2009

Etat d'avancement des procédures d'urbanisme Communes Modifications ou Révisions

Anctoville-sur-Boscq POS approuvé en 2000, sans procédure en cours Donville -les -Bains PLU approuvé en 2007, sans procédure en cours Granville PLU approuvé en 2008, sans procédure en cours POS approuvé en 2001, en cours de révision depuis 2003 St Aubin-des -Préaux Carte communale approuvée en 2007, sans procédure en cours Saint-Pair-surMer PLU approuvé en 2007, modifié en 2009 Saint -Planchers PLU approuvé en 2008, sans procédure en cours PLU approuvé en 2006, sans procédure en cours

15 D/ Les principes généraux des différentes lois que le PLH doit intégrer Différentes lois posent des principes généraux qui s’appliquent au contenu des PLH ou ont un impact sur leur élaboration : -la loi du 2 juin 1983 sur la décentralisation, -la loi du 31 mai 1990 dite loi « Besson », -la loi d’orientation pour la ville du 13 juillet 1991, dite LOV, -la loi du 21 janvier 1995 relative à la diversité de l’habitat, -la loi du 14 novembre 1996 dite « Pacte de relance pour la ville », -la loi du 29 juillet 1998 de lutte contre les exclusions, -la loi du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains, dite loi SRU, -la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, -la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, -la loi du 13 juillet 2006 portant engagement national pour le logement, dite loi ENL, -la loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le Droit Au Logement Opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale, dite loi DALO.

1) Le principe de la compétence des collectivités locales et de l’association de l’Etat La loi n°83-440 du 2 juin 1983 sur la décentralisation accorde une compétence en matière d’habitat aux collectivités locales (art. L. 301-4 du Code de la construction et de l’habitation) et crée les programmes locaux pour l’habitat afin de formaliser les priorités liées à cette nouvelle compétence, notamment en faveur des personnes mal-logées ou défavorisées. La loi n°95.74 du 21 janvier 1995 sur la diversité de l’habitat fait de l’Etat un « associé » dans la procédure d’élaboration d’un PLH intercommunal (L. 302-2 du CCH). La loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales marque une nouvelle étape dans la décentralisation en instaurant pour les intercommunalités dotées d’un PLH approuvé la possibilité de se voir déléguer par l’Etat un certain nombre de compétences en matière de logement. 2) Les principes généraux s’imposant au PLH Tous les principes décrits dans cette partie doivent être pris en compte lors de l’élaboration du PLH et doivent trouver leur traduction dans ses orientations et son programme d’action. a) Principes généraux de la loi « Besson » (31 mai 1990) La loi « Besson » prévoit que le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation. Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la collectivité, pour accéder, ou se maintenir, dans un logement décent et indépendant. b) Principes généraux de la loi d’orientation pour la ville (13 juillet 1991) Article 1 : Afin de mettre en œuvre le droit à la ville, les communes, les autres collectivités territoriales et leurs groupements, l’Etat et ses établissements publics

16 assurent à tous les habitants des villes des conditions de vie et d’habitation de nature à favoriser la cohésion sociale et à éviter ou à faire disparaître les phénomènes de ségrégation. Cette politique doit permettre d’insérer chaque quartier dans la ville et d’assurer dans chaque agglomération la coexistence des diverses catégories sociales. Article 3 : La réalisation de logements sociaux est d’intérêt national. Les communes ou leurs groupements doivent, par leur intervention en matière d’action foncière, permettre la réalisation de logements sociaux. c) Principes de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (13 décembre 2000) • Principes généraux Les objectifs de la loi sont les suivants : -renforcer la cohérence des politiques urbaines et territoriales, -conforter la politique de la ville, -mettre en œuvre une politique de déplacements au service du développement durable, -assurer une offre d’habitat diversifiée et de qualité. La loi introduit dans le domaine de l’habitat un grand nombre de réformes importantes. Parmi celles-ci, certaines sont de nature à s’appliquer plus particulièrement au contenu d’un programme local de l’habitat : - Assurer la mixité sociale : l’article 55 de la loi modifie les obligations en matière de création de logements sociaux en imposant aux communes concernées de disposer d’au moins 20% de logements locatifs sociaux sur leur territoire. - La promotion du logement social : la loi redéfinit les objectifs de la politique d’aide au logement et précise le contenu de cette politique, en distinguant l’ensemble des aides susceptibles d’être accordées. - Le renforcement des droits des personnes logées : la loi introduit la notion de droit à un logement décent.

Ainsi il est indispensable que le PLH détermine les modalités d’équilibrage de la répartition des logements sociaux sur le territoire de la communauté de communes. Il devra aussi veiller au bon équilibre entre les différents types de logements sociaux (PLUS, PLAI, PLS). d) Principes généraux de la loi Libertés et Responsabilités locales (13 août 2004) Cette loi donne la possibilité aux communes et aux intercommunalités de se voir déléguer par l’Etat un certain nombre de compétences en matière de logement. Les établissements publics de coopération intercommunale et les départements peuvent notamment avoir délégation, par convention conclue avec l’Etat, des aides à la pierre pour la réalisation ou la réhabilitation des logements sociaux ainsi que des aides de l’ANAH pour l’amélioration des logements du parc privé. Cette délégation nécessite qu’un PLH soit approuvé. La loi renforce parallèlement le contenu du PLH, qui est obligatoirement intercommunal, et sa place comme document cadre de la politique locale de l’habitat. L’analyse des besoins porte sur un champ plus large, le programme d’actions doit être territorialisé, le thème du foncier développé, un observatoire du logement doit être créé pour suivre et

17 évaluer le PLH et enfin la durée du PLH est au moins égale à 6 ans. Le plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées reste élaboré et mis en oeuvre par l'Etat et le Département. Le fonds de solidarité pour le logement est désormais placé sous la responsabilité du département qui voit sa compétence étendue aux impayés d'eau, d'énergie et de téléphone, ainsi à titre facultatif qu'à certaines aides compensant les surcoûts de gestion locative. e) Principes de la loi de programmation pour la cohésion sociale (18 janvier 2005) •Principes généraux La loi prévoit la mise en oeuvre d’un programme national d’urgence pour le logement locatif social portant sur la création de 500.000 nouveaux logements sociaux pour la période 2005-2009, en plus du programme national pour la rénovation urbaine, et sur la réhabilitation d’environ 200.000 logements privés à loyers conventionnés ou réglementés tout en contribuant à la remise sur le marché des logements vacants. Elle prévoit les crédits pluriannuels alloués à ces programmes dans le cadre des lois de finances des années 2005 à 2009. •Application locale Les objectifs du plan de cohésion sociale (PCS) concernent à la fois le parc de logements locatifs sociaux (construction neuve et acquisition-amélioration) et le parc de logements privés (remise sur le marché ou amélioration de logements privés et location avec des loyers maîtrisés, réhabilitation de logements indignes). L’objectif national a été décliné au niveau régional et départemental de la manière suivante : -Pour le parc de logements locatifs sociaux publics

Objectif 2008 du plan de cohésion sociale dans le parc social PLUS PLAI PLS Total Manche 288 72 155 515

Le bilan de la production de logements locatifs sociaux dans le parc public depuis 2003 sur le département (hors ANRU) PLUS1 PLAI2 PLS3 PLS foyer4 Total 2003 237 27 82 35 381 2004 194 12 52 106 364 2005(PCS) 268 20 31 101 420 2006(PCS) 258 35 44 66 403 2007(PCS) 218 7 48 44 317 2008 (PCS) 171 34 27 87 319

1 PLUS : Prêt Locatif à Usage Social – Logement social dit classique 2 PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration – Logement dit très social 3 PLS : Prêt Locatif Social – Logement dit intermédiaire 4 PLS foyer : Prêt Locatif Social à destination des structures foyers

18 L’objectif de production de logements locatifs aidés pour l’année 2008 n’a pas été atteint pour le département de la Manche, en particulier pour la production de logements locatifs très sociaux (PLAI) qui est nettement insuffisante. La participation des communes du pays granvillais à la réalisation du Plan de Cohésion Sociale pour la dernière année de mise en œuvre devra être examinée à l’occasion de l’élaboration du PLH. L’effort devra aussi se poursuivre au-delà des objectifs du PCS en fonction du diagnostic réalisé lors de l’élaboration du PLH afin de répondre particulièrement aux besoins des ménages modestes et en grande difficulté.

-Pour le parc de logements privés En matière de parc privé, les objectifs de la Manche sont indiqués dans le tableau ci- dessous :

Objectif et réalisation 2008 du plan de cohésion sociale dans le parc privé Logements Logements Logements Loyers Logements subventionnés intermédiaires conventionnés maîtrisés PCS vacants PCS réal. réal. PO5 PB6 réal. obj. % LC7 LCTS8 obj. % réal. obj. % réal. obj. % ANAH (hors CUC) 687 287 97 59 164% 97 8 84 125% 202 143 141% 85 137 62% ANAH CUC 56 40 9 25 36% 4 0 15 27% 13 40 33% 4 50 8% Manche 743 327 106 84 126% 101 8 99 110% 215 183 117% 89 187 48% Objectifs et réalisations par délégataire-déc 2008

Logements Logements indignes PO indignes PB

réal. obj. % réal. obj. % 7 59 12% 22 82 27% 2 5 40% 4 15 27% 9 64 14% 26 97 27%

Remarque : Concernant le parc privé, il est important de préciser qu’un même logement réhabilité peut rentrer dans plusieurs des catégories décrites ci-dessus (à la fois logement conventionné et sortie de vacance). Pour la deuxième année consécutive, les objectifs de production de logements à loyer maîtrisé ont été atteints avec pour la première fois une majorité de logements conventionnés sociaux ou très sociaux (50,6% contre 36,5% en 2007). Cependant, la production de logements conventionnés à loyer très social (LCTS) reste faible.

5 PO : Propriétaire occupant 6 PB : Propriétaire bailleur, dont les logements vont être destinés à la location 7 LC : Logement conventionné, qui entraine un engagement l’occupation sociale du logement pour une durée déterminée (équivalent PLUS) 8 LCTS : Logement conventionné très sociaux, qui entraine un engagement l’occupation sociale du logement pour une durée déterminée (équivalent PLAI)

19 Malgré un potentiel important (23 000 logements potentiellement concernés), la lutte contre l'habitat indigne reste nettement insuffisante avec des résultats n'atteignant que 22% des objectifs. Ces résultats devraient être sensiblement améliorés avec la mise en place en 2009 d'un pôle départemental de lutte contre l'habitat indigne.

f) Principes de la loi portant Engagement National pour le Logement (13 juillet 2006) La loi portant engagement national pour le logement constitue le principal volet législatif du pacte national pour le logement qui intègre, notamment, la loi de programmation et d’orientation pour la ville et la rénovation urbaine et la loi de programmation pour la cohésion sociale. La loi « Engagement national pour le logement », promulguée le 13 juillet 2006, vise à développer l’offre de logements en mobilisant les ressources foncières, en encourageant les maires à construire, en développant l’accession à la propriété et l’offre de logements à loyers maîtrisés et enfin en facilitant le logement des personnes défavorisées. Une présentation détaillée des mesures de cette loi ayant un impact sur la politique de l’habitat est jointe en annexe 2. g) Principes de la loi instituant le droit au logement opposable (5 mars 2007) La mesure principale de la loi est d’autoriser, pour les demandeurs d’un logement social ordinaire ou d’une place en structure d’hébergement, un recours d’abord amiable puis contentieux pour obtenir un logement ou une place d’hébergement. L’Etat est garant du droit au logement ou, par convention, l’EPCI délégataire des aides à la pierre s’il en fait la demande. La loi instaure également diverses mesures pour favoriser la construction de logements sociaux ou de structures d’hébergement ou encore la mobilisation de logements du parc privé. Une présentation détaillée des mesures de cette loi ayant un impact sur la politique de l’habitat est jointe en annexe 3. h) Principes des dispositifs législatifs en débat au parlement

Différentes lois actuellement en débat au parlement apporteront certainement des principes généraux qui s’appliqueront au contenu des PLH ou auront un impact sur leur élaboration. Un « porter à connaissance complémentaire » des services de l’Etat sera réalisé au fur et à mesure de l’adoption de ces différentes lois.

- les lois de mise en œuvre du Grenelle de l’environnement

En 2008, le Grenelle de l’environnement a abouti à des engagements qui doivent permettre à la France d’adopter un mode de production et de consommation plus respectueux de l’environnement dans les vingt ans à venir. L’engagement de moderniser l’urbanisme et réorienter l’habitat pourra impliquer des principes généraux qui s’imposeront au PLH. Cet engagement porte sur : • L'instauration de nouvelles normes pour les bâtiments neufs • La généralisation des logements à basse consommation d’ici 2012 et à énergie passive ou positive d’ici 2020

20 • La mise en oeuvre de la rénovation thermique des bâtiments anciens avec entre autres, la rénovation de 400 000 logements par an et en priorité les 800 000 logements sociaux les plus dégradés et énergivores • La mise en place des aides financières complémentaires à celles des collectivités pour aider à la rénovation thermique des bâtiments privés (aides de l’ANAH et éco-prêt à taux zéro) • La promotion d'un urbanisme durable avec entre autres, la construction d’écoquartiers par les collectivités locales, la lutte contre l’étalement urbain et la destruction des paysages.

- la loi mobilisation pour le logement et lutte contre les exclusions

Les dispositions relatives à ce projet de loi modifieront les éléments relatifs au PLH. Un « porter à connaissance complémentaire » des services de l’Etat sera transmis à la communauté de communes dès sa promulgation.

21 Synthèse des enjeux essentiels à porter dans le PLH

Le PLH devra répondre aux enjeux suivants :

- La satisfaction des besoins en logements

- Le renforcement ou la création de la mixité sociale

- La réponse aux besoins des populations spécifiques, en particulier celles identifiées dans le PDALPD et le PDAHI

Pour cela, les moyens à mettre en oeuvre sont les suivants :

- Définir des objectifs spatialisés de construction de logements, qui répondent aux besoins des territoires de la communauté de communes

- Prévoir la stratégie foncière permettant la réalisation des objectifs

- Rééquilibrer ou développer une offre de logements diversifiée

- Privilégier les programmes de construction de logements s’opérant en continuité des zones déjà bâties et à proximité de l’offre de transports, de services et de commerces

- Se doter de moyens permettant d’évaluer la politique menée

22 Synthèse sur les effets de droits liés à un PLH approuvé

Les plans locaux d'urbanisme (PLU) doivent être compatibles avec le PLH La loi SRU a imposé que le PLU soit compatible avec les dispositions du PLH. L’obligation de compatibilité implique qu’il n’y ait pas d'opposition entre les différents documents, c'est-à-dire que le PLU ne doit pas empêcher la mise en œuvre du PLH. Si le PLU est approuvé avant un PLH et qu'il n'est pas compatible avec celui-ci, il doit être révisé dans un délai de trois ans à compter de l’approbation du PLH. Depuis le décret du 4 avril 2005 relatif au PLH, il est obligatoire d’indiquer dans le PLH les incidences du programme d’action sur les PLU ou les cartes communales en vigueur sur le territoire de l’EPCI, si toutefois la réalisation des actions prévues dans le PLH a des répercussions sur les documents d'urbanisme (article R. 302-1-3 du code de la construction et de l'habitation). Cela facilite la mise en compatibilité des PLU. Par ailleurs, la loi ENL dispose que les EPCI dotés de la compétence habitat sont désormais associés à l'élaboration des SCOT et des PLU.

Le PLH facilite la motivation du droit de préemption urbain pour la construction de logements locatifs sociaux. Lorsque la commune a délibéré pour définir le cadre des actions qu'elle entend mettre en oeuvre pour mener à bien un PLH, la décision de préemption peut se référer aux dispositions de cette délibération (article L210-1 du code de l'urbanisme).

Les EPCI dotés d'un PLH peuvent signer un accord collectif intercommunal Cet accord est d'une durée de 3 ans et remplace les chartes intercommunales. Il pourra être conclu par les EPCI dotés de PLH avec les bailleurs HLM disposant d'un patrimoine locatif social ainsi qu'avec les sociétés d'économie mixte gérant des logements conventionnés. Une commission de coordination, composée des différents acteurs concernés, est alors mise en place pour émettre un avis sur l’opportunité d’attribuer un logement dans le parc social situé dans le ressort territorial de l’EPCI.

L’EPCI disposant d'un PLH approuvé peut demander la délégation de la compétence des aides à la pierre La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales permet aux départements et aux EPCI disposant d’un PLH (PLH) de demander à l’État la délégation conventionnelle des aides à la pierre. La convention de délégation est conclue pour une durée de six ans renouvelables. L’attribution des aides publiques se fait en faveur de la construction, l’acquisition, la réhabilitation et la démolition des logements locatifs sociaux, la rénovation de l’habitat privé, la location-accession et la création de places d’hébergement.

23 II) ELEMENTS A INCLURE DANS LE PLH

Pour l’élaboration du PLH, la démarche mise en œuvre par la communauté de communes doit associer tous les acteurs du logement et de l’habitat. Elle ne doit pas se limiter, dans le diagnostic, au seul périmètre de la communauté concernée par le PLH, mais doit tenir compte de la situation particulière des communes alentours. De plus elle doit aborder tous les champs relevant de l’habitat compris dans son sens large, et pas uniquement le logement (hébergement, etc.). Le diagnostic doit ainsi permettre d’établir un état des lieux global sur le territoire et d’y cerner les marges de manœuvre de chacun des acteurs de l’habitat, afin de préparer les bases d’un programme d’actions réaliste. C’est pourquoi il conviendra d’analyser notamment le fonctionnement urbain en général, le fonctionnement du marché du logement, en particulier les problèmes de logement de certaines populations spécifiques, ainsi que les possibilités et les contraintes pour mobiliser le foncier.

A/ L'analyse du fonctionnement urbain de la communauté Cette analyse doit notamment porter sur : - L’offre en matière de transports dans le territoire de la communauté de communes (desserte, accessibilité aux gares ou aux échangeurs autoroutiers). Les infrastructures de transport constituent un atout pour un territoire dans la mesure où elles contribuent à son attractivité, que ce soit par la présence de gares pour les transports en commun ou d’accès à des voies rapides. Il est donc important d’en tenir compte dans le PLH, notamment en termes de localisation des opérations prévues dans le programme d’actions. - L’offre en matière d’équipements sur le territoire de la communauté de communes (les éléments structurants, les lieux d’enseignement, les services publics ou privés de première nécessité, les équipements de service public, etc.) participe à la structuration de l'organisation urbaine. Les équipements favorisent le brassage où se tissent les liens indispensables à la cohésion sociale. Il est donc nécessaire, dans le diagnostic du PLH, de prendre en compte l’existence de ces équipements et de ceux en projet. Dans le document d’orientation, il est nécessaire de prendre en compte leur impact sur des opérations de logements que les communes souhaitent réaliser. - Le positionnement des différents quartiers , les uns par rapport aux autres, à l’intérieur de chaque commune de la communauté. Une attention particulière devra être apportée en particulier au quartier de l’Agora, quartier sensible au regard des indicateurs de la Délégation Inter-ministérielle à la Ville (DIV).

Zoom sur le quartier de l’Agora Limité au Nord par la route de Villedieu et au Sud par la route d’, le Quartier de « L’Agora » est un quartier à forts enjeux de la ville de Granville. En effet, ce quartier est constitué de grands ensembles collectifs (70% des logements) construits, pour l’essentiel, dans les années 1970. Le parc de logements sociaux représente à lui seul 800 logements soit près de 80% des logements de ce quartier.

24 Situé à près de deux kilomètres du centre ville avec une desserte de transports en commun limitée, ce quartier se trouve excentré. Il comporte une centralité constituée d’un centre commercial et de nombreux services publics qui répondent aux besoins des habitants et une offre en structures d’actions sociales, sportives et culturelles.

Comptant environ 2400 habitants soit 19% de la population de la ville, ce quartier a été pointé en 2006 par la délégation inter-ministérielle à la ville, comme un quartier de la ville nécessitant une attention particulière au regard des fragilités de ses habitants. On y constate en effet une sur-représentation des ménages bénéficiaires de minima- sociaux, et un revenu médian très inférieur au revenu médian de l’aire urbaine.

Il sera nécessaire d’analyser la situation sociologique de ce quartier afin d’identifier les indices de risques d’exclusion de ses habitants. Cette analyse pourra s’accompagner d’un diagnostic urbain sur l’ensemble du parc de logements afin de définir les orientations qui pourraient éventuellement être données pour une évolution de ce parc à plus long terme.

B/ L'analyse du fonctionnement du marché du logement L’analyse du fonctionnement du marché local du logement sur les communes constitue un axe fondamental du diagnostic du PLH. Cette analyse doit permettre de mettre en évidence les inadéquations existantes entre l’offre et la demande de logement aux échelles communale et intercommunale. 1) L'analyse de l’offre existante La connaissance fine de l’offre en matière de logement, sur le territoire de l’EPCI, est nécessaire pour élaborer des actions en matière de politique de l'habitat. Chacune de ces actions aura des effets sur le marché : certaines créeront une offre nouvelle, d'autres libèreront ou revaloriseront des logements, en changeant leur statut (parc privé, conventionné, public, etc.). Aussi conviendra-t-il d'établir un diagnostic du fonctionnement du marché du logement, dans chacune des communes concernées, par type de logement (studio, 1 pièce, 2 pièces, etc.), pour chacun des secteurs (public, privé, accession, location) et par type de ménage, en traitant tout particulièrement le cas des jeunes, des personnes âgées, des personnes à mobilité réduite, des ménages socialement fragiles, des personnes à faibles ressources. Il s'agira de travailler tant à la connaissance du parc de logements (taille et typologie des logements, stock et évolution) qu'à celle de l'offre (taux de rotation, caractéristiques des logements mis sur le marché, niveaux de prix, taux de vacance, etc.). Une analyse spécifique devra porter sur l’offre locative sociale, qui permettra en outre de caractériser l’occupation sociale. 2) L'analyse des besoins La connaissance des besoins en matière de logement, sur les communes du territoire étudié, constitue l’autre volet nécessaire à la connaissance du fonctionnement du marché du logement. Elle passe par l’analyse de la demande locale (demande en logements sociaux exprimée ou potentielle, besoins de desserrement et de renouvellement, etc.) mais doit également prendre en compte d’autres besoins supra-communaux. Cette évaluation des besoins nécessitera le traitement de données statistiques, des entretiens avec les principaux acteurs du logement (y compris les agences immobilières et les

25 associations), et pourrait déboucher sur la création d’un outil spécifique tel qu’un « observatoire du logement » prévu à l’article R. 302-1-3 du Code de la construction et de l’habitation. L’analyse du rôle et de l’insertion de chaque quartier dans la communauté de communes doit conduire à la détermination d’actions en faveur des quartiers les plus sensibles et doit répondre à leurs besoins spécifiques : -quartiers où la vacance augmente, -quartiers où la sur-occupation ou à l’inverse la sous-occupation augmentent, -quartiers où les ressources des habitants sont faibles (moins de 60% du plafond PLAI), -quartiers où la situation professionnelle des habitants est précaire, -quartiers où les propriétés sont dégradées ou en difficulté, -quartiers où les gens n’acceptent pas le logement qui leur est proposé, etc.

C/ L'analyse et la prise en compte du foncier La prise en compte du thème du foncier doit constituer un volet majeur du PLH et devra faire l’objet d’une analyse précise des disponibilités existantes ou à venir sur les différentes communes de l’EPCI. Par ailleurs, à côté des opérations concernant des terrains actuellement disponibles, des actions foncières dans le tissu bâti existant peuvent être envisagées, pour mener à bien les processus de transformation, de diversification, et de requalification urbaine. Il s’agira d’évaluer les disponibilités et les capacités d’évolution des terrains (à quel terme et pour quelles affectations) en tenant compte de leur situation géographique par rapport aux pôles d’habitat et d’emploi, aux infrastructures de desserte actuelles et futures (notamment en transports collectifs), aux centres villes/bourgs et aux équipements de services publics et commerciaux. Ce bilan foncier devra être suffisamment précis pour permettre de fixer les objectifs cohérents en matière de construction neuve sur foncier vierge et en matière de renouvellement urbain. La communauté de communes pourra faire appel à l’expertise de l’Etablissement Public Foncier de Normandie pour définir et mettre en œuvre une politique foncière. Par ailleurs, une réflexion devra être entreprise pour identifier les dispositions particulières à introduire dans les documents d’urbanisme visant à augmenter l’offre foncière disponible ou à encourager la production de logements (ouverture de zones à l’urbanisation, relèvement de certains COS, suppression des tailles minimales de parcelles, fixation d’emplacements réservés pour le logement, etc.) dans une perspective de consommation économe de l'espace.

26 D/ La prise en compte de l’habitat dégradé 9 1) La notion d’habitat indigne On appelle habitat indigne toute situation d’habitat portant atteinte à la santé des personnes, à leur dignité et au droit au logement. Sont concernés au titre de l’habitat indigne : -les logements, immeubles et locaux insalubres ; -les locaux où le plomb est accessible (saturnisme) ; -les immeubles menaçant ruine ; -les hôtels meublés dangereux ; -toutes formes d’habitat précaire. La notion d’habitat indigne ne doit pas être confondue avec les notions de : -logement inconfortable au sens de l’Insee (c’est à dire ne disposant pas de lieu d’aisance, d’installation sanitaire intérieure et d’un chauffage central) ; -logement vétuste, qui renvoie aux obligations d’entretien du propriétaire et du locataire ; -logement non « décent » au sens de la loi SRU et de son décret d’application du 30 janvier 2002. Il s’agit généralement de logements anciens, n’ayant pas été mis aux normes, ou de logements plus récents qui n’ont pas été entretenus.

2) L’insalubrité Cette notion, complétée par la loi SRU du 13 décembre 2000 répond à la définition suivante : « Est insalubre tout immeuble, bâti ou non, vacant ou non, dangereux pour la santé des occupants ou des voisins, du fait de son état ou de ses conditions d’occupation. » La procédure d’insalubrité, prévue aux articles L. 1331-26 à L. 1331-31 du Code de la Santé Publique, peut concerner un ou plusieurs logements, des immeubles isolés ou des îlots, en copropriété ou non, libres ou occupés. Elle concerne également les locaux d’hébergement quels que soient leurs statuts (foyers, garnis, meublés), ainsi que tous les locaux, notamment commerciaux ou artisanaux, situés dans des immeubles à usage partiel d’habitation, dont le traitement est lié à celui de l’immeuble. La loi SRU élargit les conditions de saisine de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS). Celle-ci peut non seulement continuer à se saisir elle- même, mais aussi être saisie par le maire ou le président de l’EPCI compétent en matière de logement et d’urbanisme, ou encore par tout locataire ou occupant de l’immeuble ou de l’un des immeubles concernés. Une fois saisie, la DDASS réalise un rapport sur la base duquel le Préfet prend un arrêté d’insalubrité, sur avis conforme du conseil départemental d’hygiène (sauf en matière de démolition). Une analyse fine de l’habitat potentiellement insalubre serait souhaitable, sur le plan quantitatif (les catégories d’habitat indigne et insalubre se recoupant partiellement), et sur le plan qualitatif pour permettre à l’intercommunalité et aux communes membres de

9 Rappel : la loi ENL rend obligatoire d’élaborer dans le PLH un diagnostic sur l’habitat indigne.

27 définir les solutions à envisager afin de maintenir les logements concernés sur le marché ou de programmer une offre de substitution afin d’améliorer durablement la qualité du parc de logements.

3) L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat Les communes du pays granvillais ont déjà fait l'objet d'interventions sur l'habitat privé. Une grande partie des situations d'habitat dégradé et d'insalubrité ont donc été traitées au cours des dernières années.

Entre septembre 2004 et septembre 2007, la mise en place d'une Opération d'Amélioration de l'Habitat (OPAH) a permis des interventions concertées sur l'habitat privé de l’EPCI. Par ce biais, une partie des situations d'habitat indigne a été résorbée.

Durant ces trois années, 141 logements locatifs ont été réhabilités, dont 63 logements vacants qui ont été remis sur le marché. Sur ces 141 logements, 84 (soit près de 60%) sont des logements conventionnés (sociaux ou intermédiaires). 163 logements occupés par leur propriétaire ayant des revenus modestes ont été réhabilités. 81 d'entre eux ont fait l'objet de travaux d'adaptation à un handicap ou de maintien à domicile. Enfin, 3 logements ont été sortis d'une situation d'indignité.

E/ La prise en compte du PDALPD et du PDAHI Dans la Manche, le dernier plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD) a été mis en œuvre pour la période 2006-2010. Avec ce plan, l’Etat et le département copilotes souhaitent ainsi assurer la mise en œuvre effective du droit au logement pour les publics fragilisés et participer au développement d’une plus grande cohésion sociale au niveau départemental. Il s’agit notamment de relancer la production de logements adaptés, de renforcer l’accompagnement social, de mettre en cohérence les dispositifs existants en matière de logement social afin d'assurer le maintien et l'accès dans un logement durable et décent des personnes défavorisées. Il analyse les besoins et fixe, par bassin d'habitat, les objectifs à atteindre pour assurer aux ménages prioritaires la disposition d'un logement, notamment par la centralisation de leurs demandes de logement, la création d'une offre supplémentaire de logements et la mise en place d'aides financières et de mesures d'accompagnement social spécifiques. Il contient des actions relatives aux thématiques suivantes : - l’identification des ménages en difficulté, - la solvabilisation des ménages, - le développement et la mobilisation de l’offre, - l’accompagnement des ménages. Le PDALPD définit les catégories de personnes qui peuvent être appelées à en bénéficier. Il s’agit de ménages sans logement, ménages en logement temporaire, ménages menacés d’expulsion, ménages logés dans un logement inconfortable, ménages occupant un logement inadapté, ménages présentant des difficultés financières pour l’accès ou le

28 maintien dans un logement, jeunes en grande difficulté sans ressource et en situation de rupture familiale (et autres : violence conjugale, séparation, problèmes de santé…). Dans le département de la Manche, l’accent est mis sur les jeunes et les ménages surendettés. Le PDALPD présente tous les outils existants dans le département pour intervenir dans le domaine habitat : -des outils de solvabilisation : le fonds de solidarité pour le logement (FSL) et la procédure de suivi des expulsions. -des outils de développement et de mobilisation de l’offre : les accords collectifs départementaux conclus entre l’Etat et les bailleurs publics, la production de logements (par le programme social thématique PST, les prêts locatifs aidés d’insertion PLAI), l’accompagnement social. -les 6 instances locales de l’habitat (ILH) sur le département qui permettent d’identifier les ménages cumulant des difficultés (financières et d’intégration sociale) et qui sont un lieu de recherche de solutions de logement.

Le PLH doit prendre en compte les besoins recensés par le Plan départemental d'action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD), élaboré et mis en œuvre par l’État et le département, ainsi que les dispositions qu’il instaure. Le PLH doit également prendre en compte les besoins recensés par le plan départemental d’accueil d’hébergement et d’insertion (PDAHI), détaillés dans la partie éléments de diagnostic de ce document (page 67). Le PLH devra par conséquent comporter une offre de logements diversifiés correspondant aux différentes étapes d’un parcours d’insertion.

F/ La prise en compte du schéma d’accueil des gens du voyage (SDAGV) La communauté de communes est concernée par les dispositions générales de la loi n° 2000.614 du 5 juillet 2000 sur l’accueil des gens du voyage. Le PLH doit tenir compte des besoins affichés dans le schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Dans le département de la Manche, le schéma départemental d’accueil des gens du voyage a été signé le 5 décembre 2002 par le préfet et le président du conseil général. Ce schéma identifie les besoins et les localisations, des aires d’accueil des gens du voyage d’une part , des aires de grands passages d’autre part . Une aire d’accueil de 30 places est ouverte depuis 2005 à Granville.

29 III) ELEMENTS DE DIAGNOSTIC SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES

Le programme local de l’habitat de la communauté de communes pourra s’appuyer sur les éléments fournis ci-dessous.

Remarque générale : ces éléments de diagnostic s’appuient sur des données datant de 1999, de 2001, de 2003 ou de 2005. Les tendances décrites ont donc pu évoluer depuis.

A/ Une situation géographique privilégiée La communauté de communes du pays granvillais se trouve entre et Avranches, en bordure du littoral. Elle est située à équidistance des deux métropoles régionales voisines, Caen et Rennes, dont l’éloignement en distances-temps s’est réduit depuis l'achèvement de l’A 84.

30 Le pays granvillais a l’avantage de disposer d’une liaison ferroviaire directe avec Paris, mais la SNCF n’envisage pas de l’électrifier dans un avenir proche. Une ligne de transport de voyageurs relie Granville à Saint-Hélier (Jersey) en un peu moins de 2 heures. Les échanges commerciaux avec Jersey demeurent très modestes alors que Granville pourrait profiter de sa proximité pour devenir le port d’approvisionnement en produits de consommation courante provenant du continent. Actuellement la plupart sont importés d’Angleterre à des prix élevés, depuis le port de Southampton éloigné de 4 heures de Jersey. A cause de son marnage important, le port de Granville demeure toutefois défavorisé par rapport à celui de Saint-Malo, lui aussi éloigné de 2 heures de Jersey.

La communauté de communes du pays granvillais bénéficie d'une situation privilégiée sur le littoral Ouest de la Manche fortement attractif, à équidistance des deux capitales régionales et possédant un accès ferroviaire direct à la capitale nationale.

31 B/ Un territoire diversifié

Unifié par l’influence prépondérante de Granville, le territoire du pays granvillais présente toutefois une certaine diversité, avec notamment : -un contraste littoral / intérieur : 4 communes bordent la Manche (Jullouville, Saint- Pair-sur-Mer, Granville, Donville-les-Bains) et 4 autres sont rétrolittorales (Saint- Aubin-des-Préaux, Saint-Planchers, Anctoville-sur-Boscq, Yquelon). Le littoral concentre ainsi les 2/3 de la superficie du Pays Granvillais et près des 9/10èmes de sa population ; -un contraste villes / campagne : aux 2 agglomérations littorales de Granville et Saint- Pair-sur-Mer s’opposent les communes rurales de l’intérieur (Saint-Aubin-des- Préaux, Saint-Planchers, Anctoville-sur-Boscq).

L’archipel de , attaché administrativement à la commune de Granville, contribue à cette diversité par sa spécificité insulaire.

L’agglomération de Granville est située pour 57,5 % de sa superficie et 92,5 % de sa population sur le territoire du pays Granvillais (communes de Granville, Donville-les- Bains et Yquelon) et elle déborde au nord sur le territoire de la communauté de communes des Delles (communes de Bréville-sur-Mer et Longueville). L’agglomération de Saint-Pair-sur-Mer est située dans le pays granvillais pour 89 % de sa superficie et sa population (communes de Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville). Au sud, elle inclut aussi la commune de qui adhère à la communauté de communes de Sartilly-Portes de la Baie.

A elle seule, la commune de Granville concentre la moitié de la population de l’EPCI sur 1/7ème du territoire du pays Granvillais.

32 Source : IGN

Source: INSEE

La communauté de communes du pays granvillais possède un territoire diversifié alliant à la fois communes littorales et rétrolittorales, pôles urbains et communes plus rurales.

33 C/ Eléments démographiques

1) Une bonne dynamique démographique Remarque : Les données démographiques disponibles sont celles de l’INSEE et de la DGI (fichier Filocom). Les données INSEE concernent les recensements généraux de l’ensemble de la population en 1990 et 1999, les données Filocom concernent uniquement la population des résidences principales (foyers fiscaux) de 1999 à 2005. Le tableau ci-dessous représente le calcul du taux de variation de la population de la communauté de communes du pays granvillais entre 1990 et 2006.

Taux de variation annuel moyen Population de la population Entre 1990 Entre 1999 Entre 1999 et 1999 (1) et 2006 (1) et 2005 (2) 1990 (1) 1999 (1) 2006 (1) 1999 (2) 2001 (2) 2003 (2) 2005 (2) Anctoville-sur-Boscq 4,35% 2,53% 3,22% 285 418 498 416 482 528 503 Jullouville 1.97% 2,28% 2,09% 1492(3) 1757(3) 2058 1894(3) 1 911 2 025 2 144 Donville-les-Bains 0,52% -0,18% 0,41% 3 199 3 351 3 309 3 570 3 660 3 713 3 659 Granville 0,24% 0,37% 0,20% 12 413 12 687 13 022 13 178 13 280 13 154 13 340 Saint-Aubin-des-Préaux 1,25% 0,92% 0,85% 339 379 404 385 394 399 405 Saint-Pair-sur-Mer 1,67% 0,36% 1,19% 3 114 3 616 3 707 3 729 3 833 3 987 4 004 Saint-Planchers 0,57% 1,51% 0,55% 1 057 1 112 1 235 1 167 1 199 1 178 1 206 Yquelon 3,26% 0,35% 0,28% 718 958 982 1 011 1 021 1 037 1 028 CC du pays Granvillais 0,82% 0,54% 0,46% 22616 24278 25215 25350 260 210 25 780 26 053 Manche 0,04% 0,34% 0,15% 479 636 481 471 492 563 470 644 488 930 489 293 492 109

(1) : source : RGP - INSEE - population totale sans double compte Jullouville (2) : source : Filocom – DGI (3) valeur de Jullouville(hors Carolles) redressée à partir du recensement partiel effectué en 2000 Entre 1990 et 1999, avec un rythme d’accroissement de la population de + 0,82 % par an, la communauté de communes du pays granvillais se classait 5ème sur 47 groupements de communes (45 communautés de communes, une communauté urbaine et la commune- canton d’Isigny-le-Buat), juste après les communautés de communes de Douve et Divette, du canton de Saint-Malo-de-la-Lande, du canton de Montmartin-sur-Mer et de la Saire. Avec seulement + 0,04 % d’accroissement annuel, la population de la Manche stagnait. Avec + 184,6 personnes de plus par an, la communauté de communes du pays granvillais se classait première sur 47 en croissance absolue, loin devant le second EPCI, la communauté de communes du canton de Montmartin-sur-Mer (+101,3 personnes par an). Entre 1999 et 2006, la croissance de l’EPCI demeure supérieure à la moyenne départementale (qui est de + 0,34 % par an), mais elle est atténuée : + 0,54 % par an (soit le 24ème rang sur 47), + 133,9 personnes par an (soit le 2ème rang après la communauté de communes du canton de Saint-Malo-de-la-Lande : +149,9 personnes par an).

Entre 1990 et 1999, toutes les communes du pays granvillais voient leur population s’accroître, et à un rythme partout supérieur à la moyenne départementale. Le rythme le plus modéré est celui de Granville (+ 0,25 % par an), les plus élevés ceux d’Anctoville-

34 sur-Boscq (+ 5,19 % l’an) et Yquelon (+ 3,71 % par an). En valeur absolue, Saint-Pair- sur-Mer assure 30,2 % de la croissance totale du pays granvillais, avec + 55,8 personnes par an, loin devant Granville (16,5 %), Jullouville (15,9 %) et Yquelon (14,5 %).

Entre 1999 et 2006, 7 communes sur 8 connaissent toujours un rythme de croissance supérieur à la moyenne départementale, mais Donville-les-Bains voit sa population baisser. Granville et Jullouville assurent respectivement 35,8 % et 32,1 % de la croissance du pays granvillais, loin devant Saint-Planchers (13,1 %) et Saint-Pair-sur-Mer (9,7 %). Le rythme d’évolution de la population s’est amélioré par rapport aux années 90 pour Saint-Planchers, Jullouville et Granville; il s’est dégradé ailleurs.

Le tableau suivant présente l’évolution, en volume, de la population sans doubles comptes10 entre les recensements INSEE de 1990 à 1999 ainsi que les taux de variation et l’évolution des soldes migratoires et naturels de l’ensemble des communes de l’EPCI.

Pop Nombre Nombre de Pop sans Taux de Taux de Taux de sans de décès naissances doubles variation Solde Solde var du au var du au Commune doubles (1990- (1990- comptes annuel naturel migratoire solde solde comptes 1999) 1999) 1990 90 99 naturel migratoire 1999 Anctoville-sur-Boscq 9 55 285 418 4,34% 46 87 1,50% 2,84% Jullouville 260 230 2 046 2 409 1,83% -30 393 -0,15% 1,98% Donville-les-Bains 347 366 3 199 3 351 0,52% 19 133 0,06% 0,45% Granville 1 576 1 409 12 413 12 687 0,24% -167 441 -0,15% 0,39% Saint-Aubin-des-Préaux 20 45 339 379 1,25% 25 15 0,78% 0,47% Saint-Pair-sur-Mer 353 315 3 114 3 616 1,67% -38 540 -0,13% 1,80% Saint-Planchers 45 85 1057 1 112 0,56% 40 15 0,41% 0,15% Yquelon 49 57 718 958 3,25% 8 232 0,11% 3,14% CC du pays Granvillais 2 659 2 562 23 171 24 930 0,82% -97 1 856 -0,04% 0,86% (Source : RGP INSEE 1999) Sur les 8 communes qui composent la communauté de communes du pays granvillais, trois présentent un solde naturel négatif : Granville, Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville. Compte tenu des valeurs négatives élevées relevées pour ces dernières, le solde naturel de la communauté de communes prise dans son ensemble est lui aussi négatif. Les soldes naturels les plus favorables concernent les 3 communes rurales du pays : Anctoville-sur- Boscq, Saint-Aubin-des-Préaux, Saint-Planchers. Le solde migratoire est en revanche nettement positif. La population de la communauté de communes se développe donc grâce à un solde migratoire très satisfaisant qui permet de compenser un solde naturel défavorable.

Ces données nous permettent donc de souligner l’importance de l’arrivée sur la

10 Le concept de population sans doubles comptes est utilisé pour calculer la population d’un ensemble de communes, chaque personne étant alors prise en compte une seule fois.

35 communauté de communes de nouveaux ménages, et le diagnostic du PLH devra être l’occasion d’estimer les besoins en logement liés à ces migrations.

2) Un vieillissement significatif de la population a) Répartition par tranche d’âge de la population Les données INSEE permettent de visualiser la répartition de la population totale par tranche d’âge au sein de la communauté de communes en 1999.

Inférieur à 25 De 25 à 39 De 40 à 59 Libellé De 60 à 74 ans 75 ans et plus ans ans ans

Anctoville-sur-Boscq 40,0% 24,6% 26,1% 7,7% 1,7% Jullouville 22,4% 16,0% 24,4% 24,4% 12,8% Donville-les-Bains 25,7% 15,7% 23,7% 21,8% 13,1% Granville 25,9% 18,6% 22,8% 18,5% 14,1% Saint-Aubin-des-Préaux 33,8% 17,9% 27,2% 14,5% 6,6% Saint-Pair-sur-Mer 27,3% 16,5% 26,7% 17,6% 11,9% Saint-Planchers 33,3% 18,1% 30,7% 13,0% 4,9% Yquelon 30,1% 17,2% 29,9% 16,1% 6,7% CC du Pays GRANVILLAIS 26,6% 17,7% 24,4% 18,8% 12,5% MANCHE 30,1% 20,3% 24,7% 16,1% 8,8% Source RGP99

L’analyse des données du RGP 99 relative à la structure par tranches d’âges de la population montre que la population de la communauté de commune est nettement plus âgée que la population départementale. Les écarts sont significatifs pour les moins de 25 ans et les plus de 60 ans. Les premiers sont moins nombreux dans la communauté de communes que dans le reste du département tandis que pour les seconds, le chiffre communautaire dépasse nettement le chiffre départemental. Ainsi à Jullouville et Granville, les moins de 25 ans représentent respectivement 22,4% et 25,9% de la population contre 30,1% dans le département. La part des moins de 25 ans n’est supérieure à la moyenne départementale que dans les 3 communes rurales du pays : Anctoville-sur-Boscq, Saint-Planchers, Saint-Aubin-des- Préaux. b) Répartition de la population par l’âge de la personne de référence Les données issues de Filocom 2005 nous permettent d’avoir une vision plus récente de la répartition de la population totale par tranche d’âge au sein de la communauté de communes même si ces données n’enregistrent que l’âge de la personne de référence du ménage.

36 Inférieur à De 25 à 39 De 40 à 59 De 60 à 74 75 ans et Commune 25 ans ans ans ans plus Anctoville-sur-Boscq s 30,7% 48,5% 14,1% s Jullouville 1,6% 15,2% 32,4% 26,7% 23,9% Donville-les-Bains 1,6% 14,3% 32,6% 25,7% 25,0% Granville 3,0% 17,7% 30,5% 22,9% 23,8% Saint-Aubin-des-Préaux s 18,2% 37,7% 26,0% 16,9% Saint-Pair-sur-Mer 2,0% 15,6% 35,0% 26,6% 20,1% Saint-Planchers s 19,2% 46,2% 22,8% 11,6% Yquelon s 14,1% 42,8% 27,7% 13,9% CC du Pays Granvillais 2,4% 17,1% 33,2% 24,5% 22,8% Bassin de Granville 2,1% 17,7% 34,5% 24,2% 21,5% MANCHE 1,9% 23,4% 34,0% 24,8% 15,9% Filocom 2005 On constate d’une part que la tranche d’âge des 25-39 ans est moins représentée dans la communauté de communes du pays granvillais que dans l’ensemble du département alors que la tranche d’âge des 75 ans et plus est sur-représentée dans l’EPCI. La proportion de ménages dont la personne de référence a 75 ans et plus est bien supérieure à la moyenne départementale dans les communes littorales du Pays Granvillais (Donville-les-Bains, Jullouville et Granville). D’autre part, les ménages de moins de 25 ans sont sur-représentés à Granville par rapport à la moyenne du département. c) Indice de jeunesse L’indice de jeunesse est le rapport entre la population des moins de 20 ans et la population des plus de 60 ans. Plus ce taux est élevé, plus la population est jeune.

Indice de jeunesse Evolution de la population entre 1990 Commune 1990 1999 et 1999 Population Population Population Population Population Population Indice de Indice de de moins de de plus de de moins de de plus de de moins de plus de jeunesse jeunesse 20 ans 60 ans 20 ans 60 ans de 20 ans 60 ans Anctoville-sur-Boscq 110 25 4,4 146 39 3,7 36 14 Jullouville 398 737 0,5 475 898 0,5 77 161 Donville-les-Bains 701 1059 0,7 747 1172 0,6 46 113 Granville 2903 3630 0,8 2494 4144 0,6 -409 514 Saint-Aubin-des-Préaux 99 71 1,4 110 80 1,4 11 9 Saint-Pair-sur-Mer 846 843 1,0 847 1069 0,8 1 226 Saint-Planchers 362 134 2,7 308 200 1,5 -54 66 Yquelon 209 148 1,4 242 218 1,1 33 70 CC du Pays 5 628 6 647 0,8 5 369 7 820 0,7 -259 1 173 GRANVILLAIS MANCHE 132 663 105 331 1,26 120 598 119 694 1,01 -12 065 14 363

(Sources : INSEE RGP 1990 et 1999)

L’indice de jeunesse de la communauté de communes était de 0,7 en 1999, ce qui traduit

37 une population bien plus âgée que celle du département de la Manche (1,01) et corrobore les observations déjà faites sur l’âge moyen de la population de ce territoire. Il est à noter cependant que la valeur faible de cet indice est uniquement due aux communes littorales (Granville, Donville-les-Bains Jullouville et Saint-Pair-sur-Mer), les autres communes de l’EPCI ayant un indice plus proche de celui du département. Ces chiffres confirment le vieillissement de la population pendant la période intercensitaire, puisque le nombre de personnes de plus de 60 ans a augmenté de 17,6% alors que le nombre de jeunes de moins de 20 ans a diminué de 4,6%. Ce phénomène touche l’ensemble du département et la société française, mais il est particulièrement marqué dans la communauté de communes du pays granvillais. Il est à noter que la Manche vieillit désormais plus vite que le Pays Granvillais : l’écart entre leurs indices de jeunesse se réduit. Ce vieillissement plus rapide est dû avant tout à une baisse marquée des moins de 20 ans (-9,1 % entre 1990 et 1999), alors que le nombre de 60 ans et plus augmente moins rapidement que dans le pays granvillais (+ 13,3 %). L’indice de jeunesse très élevé à Anctoville–sur-Boscq (3,7) conduit à anticiper les besoins futurs en logement, liés aux décohabitations à venir. d) Emménagés récents : une population plus jeune Les données Filocom permettent d’obtenir des informations complémentaires sur le type de ménages récemment emménagés sur le territoire de la communauté de communes : nombre de personnes par ménage et âge de la personne de référence du ménage. Les « emménagés récents » selon Filocom correspondent aux ménages ayant emménagé entre 2001 et 2005 : sont comptés dans ces données aussi bien les ménages qui habitaient déjà la commune mais qui ont changé de résidence que ceux qui proviennent d’une autre commune.

Remarque : Précautions d’usage de ces données Les données Filocom n’identifient pas l'origine géographique des ménages. Une partie des emménagés récents habitait donc déjà la commune en 1999. Il est possible que la méthode de constitution du fichier Filocom tende à surestimer le nombre de ménages récemment emménagés. Par ailleurs, lorsqu’une donnée est inférieure à 11 (et qu’elle n’est pas nulle), elle est secrétisée. Les données sur les ménages emménagés dans le parc locatif sont donc pour l’essentiel secrétisées. Les calculs sont effectués en attribuant la valeur moyenne de 5 aux données secrétisées.

38 -Age de la personne de référence des ménages emménagés récents

Nombre Répartition des emménagés récents par âge de la d'emménagés personne de référence du ménage exprimée en % Commune récents (entre Moins de De 25 à De 40 à De 60 à 75 ans et 2001 et 2005 25 ans 39 ans 59 ans 75 ans plus Anctoville-sur-Boscq 76 13,9 31,3 27,1 13,9 13,9 Jullouville 477 5,6 24,8 37,6 20,8 11,2 Donville-les-Bains 768 4,9 24,5 38,3 21,1 11,3 Granville 3 516 6,2 29,9 33,8 17,7 12,4 Saint-Aubin-des-Préaux 60 16,5 16,5 28,1 22,3 16,5 Saint-Pair-sur-Mer 1 114 4,4 20,0 39,4 23,5 12,8 Saint-Planchers 191 8,2 30,6 38,0 15,1 8,2 Yquelon 173 9,0 25,3 38,9 17,6 9,0 CC du Pays GRANVILLAIS 6 375 6,2 26,8 35,7 19,2 12,1 MANCHE 99 132 5,27 33,70 36,77 14,52 9,75 (Source: Filocom 2005 - MTETM d'après DGI)

Les données du tableau ci-dessus confirment la prédominance de la tranche d’âge 40-59 ans des personnes de référence des ménages emménagés récents. C’est également le cas pour l’ensemble des ménages habitant la communauté de communes et le département.

La communauté de communes du pays granvillais accueille davantage de ménages de plus de 60 ans et moins de jeunes ménages âgés de 25 à 39 ans que l’ensemble du département. Cependant les moins de 25 ans emménagés récents sont relativement plus nombreux sur cette communauté de communes par rapport au département. -Taille moyenne des ménages emménagés récents

Emménagés Taille Emménagés récents Moyenne TMM récents Commune nombre de Ménages ensemble de population ménages emménagés la population 2005 2005 récents Anctoville-sur-Boscq 239 76 3,14 3,12 Jullouville 1 118 477 2,34 2,17 Donville-les-Bains 1 734 768 2,26 2,12 Granville 6 986 3 516 1,98 1,93 Saint-Aubin-des-Préaux 164 60 2,73 2,63 Saint-Pair-sur-Mer 2 687 1 114 2,41 2,30 Saint-Planchers 568 191 2,97 2,70 Yquelon 489 173 2,82 2,56 CC du Pays GRANVILLAIS 13 985 6 375 2,19 2,10 MANCHE 240 775 99 132 2,43 2,34

(Source: Filocom 2005 - MTETM d'après DGI)

39 La taille moyenne des ménages de la communauté nouvellement emménagés (2,19) est inférieure à la taille moyenne des ménages nouvellement emménagés du département (2,43). Cette taille moyenne réduite résulte essentiellement du poids de Granville qui accueille beaucoup de petits ménages (personnes âgées et jeunes). Elle est cependant légèrement supérieure à la taille moyenne des ménages de l’ensemble des habitants de la communauté de communes en 2005, qui est de 2,10. Cela signifie que les ménages accueillis entre 2001 et 2005 ont une taille moyenne plus importante que ceux installés avant 2001.

La communauté de communes du pays granvillais possède et accueille davantage (en %) de population de plus de 60 ans que le département. Le PLH sera donc l’occasion d’estimer les besoins spécifiques liés à ce vieillissement de la population, en particulier en termes d’adaptation du parc.

3) Éléments sur la précarisation des ménages

Remarque : les données ont été fournies par la DDTEFP. Ces données sont issues principalement de la base de données de la CAF

Le tableau présente des données sur les allocataires de la CAF sur la période 2005 à 2007.

Manche CC du Pays Granvillais 2005 2006 2007 2005 2006 2007 Nb d'allocataires 75 668 74 815 75 004 4 539 4 396 4 315 Personnes Couvertes 215 439 213 465 212 543 11 217 10 862 10 572 Nb d'allocataires à bas revenus Nd Nd 22 475 Nd Nd 1 412 Personnes Couvertes par les allocataires à bas revenus Nd Nd 52 523 Nd Nd 2 840 Source CAF

La part des allocataires de la CAF en 2007 sur la communauté de communes est sensiblement la même qu'au niveau départemental. Cependant, la part des personnes couvertes est inférieure sur l'EPCI par rapport à celle du département. De plus, la part des allocataires à bas revenus est plus élevée sur le territoire d'étude qu'au niveau départemental.

Le tableau suivant présente des données sur la part des allocataires CAF bénéficiaires de minima sociaux11 et il fait apparaître un pourcentage d'allocataires bénéficiant de minima sociaux plus important sur la communauté de communes qu'à l'échelle départementale.

11Trois minima sociaux sont présentés : - RMI : revenu minimum d'insertion - API : allocation de parent isolé - AAH : allocation aux adultes handicapés

40 Cadrage et représentativité (%) Manche CC du Pays Granvillais 2005 2006 2007 2005 2006 2007

Part des allocataires RMI, AAH, API parmi les allocataires CAF 19,3% 19,3% 18,4% 20,3% 21,0% 19,4% Taux de couverture ménage des allocataires RMI, API, AAH 7,5% 7,4% 7,1% 8,2% 8,2% 7,4% Taux de couverture population des personnes couvertes RMI, API, AAH 5,4% 5,3% 5,0% 6,2% 6,1% 5,5% Source CAF INSEE

Les 3 tableaux suivants présentent des données sur les allocataires CAF bénéficiaires de minima sociaux par type de prestation (RMI, AAH ou API)

Manche CC du Pays Granvillais Bénéficiaires du RMI 2006 2007 Évolution 2006 2007 Évolution Nb % Nb % annuelle % Nb % Nb % annuelle % Allocataires du RMI 5297 7,1% 4802 6,4% -9,3% 353 8,0% 291 6,7% -17,6% Allocataires du RMI seul 1685 31,8% 1502 31,3% -10,9% 124 35,1% 98 33,7% -21,0% Allocataires du RMI depuis au moins 2 ans 2824 53,3% 2768 57,6% -2,0% 182 51,6% 173 59,5% -4,9% Allocataires du RMI et d'aide au logement 1808 34,1% 1646 34,3% -9,0% 125 35,4% 102 35,1% -18,4% Population couverte par le RMI 10053 9080 -9,7% 608 512 -15,8% Répartition par tranches d'âges Moins de 25 ans 220 4,2% 191 4,0% -13,2% 9 2,5% 5 1,7% -44,4% De 25 à 49 ans 4032 76,1% 3552 74,0% -11,9% 273 77,3% 217 74,6% -20,5% 50 ans et plus 1045 19,7% 1059 22,1% 1,3% 71 20,1% 69 23,7% -2,8% Source CAF

Manche CC du Pays Granvillais Bénéficiaires de l'API 2006 2007 Évolution 2006 2007 Évolution Nb % Nb % annuelle % Nb % Nb % annuelle % Allocataires de l'API 1065 1,4% 971 1,3% -8,8% 55 1,3% 47 1,1% -14,5% Allocataires de l'API seule 57 5,4% 50 5,1% -12,3% 5 9,1% 3 6,4% -40,0% Allocataires de l'API et d'aide au logement 45 4,2% 31 3,2% -31,1% 4 7,3% 3 6,4% -25,0% Population couverte par l'API 2983 2716 -9,0% 129 116 -10,1% Répartition par tranches d'âges Moins de 25 ans 376 35,3% 387 39,9% 2,9% 22 40,0% 19 40,4% -13,6% De 25 à 49 ans 665 62,4% 565 58,2% -15,0% 33 60,0% 25 53,2% -24,2% 50 ans et plus 23 2,2% 18 1,9% -21,7% 0 0,0% 3 6,4% 0,0% Source CAF

Manche CC du Pays Granvillais Bénéficiaires de l'AAH 2006 2007 Évolution 2006 2007 Évolution Nb % Nb % annuelle % Nb % Nb % annuelle % Allocataires de l'AAH 8088 10,8% 8018 10,7% -0,9% 514 11,7% 499 11,6% -2,9% Allocataires de l'AAH seule 3165 39,1% 3081 38,4% -2,7% 167 32,5% 170 34,1% 1,8% Allocataires de l'AAH et d'aide au logement 3706 45,8% 3780 47,1% 2,0% 275 53,5% 258 51,7% -6,2% Population couverte par l'AAH 12649 12384 -2,1% 785 752 -4,2% Répartition par tranches d'âges Moins de 25 ans 416 5,1% 433 5,4% 4,1% 27 5,3% 31 6,2% 14,8% De 25 à 49 ans 4668 57,7% 4563 56,9% -2,2% 303 58,9% 291 58,3% -4,0% 50 ans et plus 3004 37,1% 3021 37,7% 0,6% 184 35,8% 177 35,5% -3,8% Source CAF

41 Le tableau suivant présente le taux de couverture de la population par minima sociaux, qui peut être assimilable à un indice de précarité des ménages.

Taux de couverture « population » par minima sociaux Manche CC du Pays Granvillais 2005 2006 2007 2005 2006 2007 RMI (en référence à la population totale des 25-64 ans) 4,2% 4,1% 3,7% 4,8% 5,1% 4,3% API (en référence à la population des femmes 15-49 ans) 2,5% 2,7% 2,4% 3,4% 2,5% 2,3% AAH (en référence à la population totales des 15-59 ans) 4,8% 4,6% 4,5% 6,2% 5,9% 5,7% Source CAF

D'après les données des tableaux précédents, la proportion de ménages bénéficiaires de minima sociaux qui résident dans la communauté de communes est supérieure à la moyenne départementale. Ainsi, le secteur de la communauté de communes présente un taux plus élevé de population fragilisée. Cette situation peut s'expliquer par l'attrait du pôle d'emploi granvillais. De manière générale, en France, la population couverte par les minima sociaux constitue une part des populations pauvres plus représentée en zone urbaine qu'en zone rurale, en particulier pour les moins âgés.

Conclusion La communauté de communes connaît actuellement une croissance démographique un peu moins élevée qu’entre les deux derniers recensements INSEE de 1990 et 1999, mais plus forte que la moyenne départementale, car elle bénéficie d’un solde migratoire positif. L’indice de jeunesse du territoire était seulement de 0,7 au RGP 1999, contre 1,01 pour la Manche, ce qui traduit une population plus âgée que la moyenne départementale. Le vieillissement de la population, confirmé par ces chiffres, s’explique par l’attractivité des communes littorales, desservies par le réseau ferré en direction de la région parisienne notamment, pour un public de personnes âgées disposant de moyens financiers à la hauteur des prix de l’immobilier et du foncier constatés. Cependant, les données concernant les emménagés récents sont encourageantes puisqu’elles montrent que les moins de 25 ans sont relativement plus nombreux à s’installer sur la communauté que dans le reste du département. Le rythme de vieillissement est actuellement semblable à celui du département. Ce facteur de rajeunissement de la population est un atout réel même si une partie de la population jeune est plus pauvre et plus fragilisée. Il appartient à la communauté de communes de renforcer encore le phénomène constaté en favorisant l’accueil ou le maintien des jeunes ménages par la diversification de son parc de logements et la promotion du locatif social dans les futures constructions.

42 D/ Le logement

1) Une forte augmentation des résidences principales traduisant un dynamisme du territoire Le tableau ci-dessous retrace l’évolution du nombre de résidences principales sur le territoire de la communauté de communes entre 1990 et 2005.

INSEE Filocom

Evolution Résidences Résidences Résidences Résidences Résidences Résidences annuelle nombre principales principales principales principales principales principales ménages 1999- Territoire 1990 1999 1999 2001 2003 2005 2005 Anctoville-sur-Boscq 89 130 126 143 158 163 4,17% Jullouville 874 1 105 1189(fusion) 896 929 985 -3,09%12 Donville-les-Bains 1 399 1 527 1612 1638 1699 1725 1,14% Granville 5 419 6 125 6522 6649 6692 6895 0,93% Saint-Aubin-des-Préaux 119 136 139 147 151 154 1,72% Saint-Pair-sur-Mer 1 188 1 489 1534 1627 1695 1738 2,1% Saint-Planchers 347 404 404 428 439 448 1,66% Yquelon 260 357 361 377 393 404 1,81% CC du Pays GRANVILLAIS 9 695 11 273 11 887 11 905 12 156 12 512 0,85% Manche 179 822 194 795 198 264 202 235 206 228 210 064 0,97% (Sources : INSEE RGP 1990 - 1999, Filocom 1999 - 2001 - 2003 - 2005) Le nombre de résidences principales est en constante progression, sauf sur la commune de Jullouville qui s’est séparée de Carolles en 2000. Il faut donc bien noter que dans le tableau ci-dessus, si l’évolution du nombre de ménages indiqué pour la communauté de communes est faible, c’est uniquement en raison de la séparation des communes de Jullouville et Carolles en 2000.

12 Non significatif en raison de la séparation de Carolles et Jullouville.

43 2) Une taille moyenne des ménages en diminution plus accentuée sur le territoire de la communauté de communes

- les données INSEE 90/99

Evolution de la taille moyenne des ménages selon l'Insee entre 1990 et 1999 Taille Taille Variation Population Population Résidences Résidences moyenne moyenne annuelle Commune sans double sans double principales principales des des moyenne compte 1990 compte 1999 1990 1999 ménages ménages entre 1990 1990 1999 et 1999 Anctoville-sur-Boscq 285 418 89 130 3,20 3,22 +0,07% Jullouville 2 046 2 409 874 1 105 2,34 2,18 -0,74% Donville-les-Bains 3 199 3 351 1 399 1 527 2,29 2,19 -0,73% Granville 12 413 12 687 5 419 6 125 2,29 2,07 -0,77% Saint-Aubin-des-Préaux 339 379 119 136 2,85 2,79 -0,99% Saint-Pair-sur-Mer 3 114 3 616 1 188 1 489 2,62 2,43 -0,75% Saint-Planchers 1 057 1 112 347 404 3,05 2,75 -0,77% Yquelon 718 958 260 357 2,76 2,68 -0,67% CC du Pays GRANVILLAIS 23 171 24 930 9 695 11 273 2,39 2,21 -0,75% Manche 479 636 481 471 179 822 194 795 2,67 2,47 -0,75%

Sources : INSEE Recensement Général de la population

Le tableau ci-dessus montre que, d’après les données des RGP réalisés par l’Insee en 1990 et 1999, la taille moyenne des ménages diminue pour l’ensemble des communes, hormis Anctoville-sur-Boscq, au même rythme que le département de la Manche. Ces données correspondent au phénomène de desserrement des ménages : divorce, décohabitation, allongement de la durée de vie qui entraînent un nombre plus important de ménages à population égale.

- Les données FILOCOM 99/2005

Évolution de la taille moyenne des ménages selon Filocom entre 1999 et 2005 Taille Taille Variation Taille Taille moyenne des moyenne des annuelle moyenne des moyenne des Evolution Commune ménages ménages moyenne ménages ménages 1999-2005 Filocom Filocom entre 1999 et Filocom 2003 Filocom 2005 1999 2001 2005 Anctoville-sur-Boscq 3,3 3,37 3,34 3,12 -5,45% -0,92% Jullouville 2,18 2,13 2,18 2,18 0 0 Donville-les-Bains 2,22 2,23 2,19 2,12 -4,12% -0,76% Granville 2,02 2 1,97 1,94 -3,96% -0,67% Saint-Aubin-des-Préaux 2,77 2,68 2,64 2,63 -5,05% -0,86% Saint-Pair-sur-Mer 2,43 2,36 2,35 2,3 -5,35% -0,91% Saint-Planchers 2,89 2,8 2,68 2,7 -6,57 -1,12% Yquelon 2,8 2,71 2,64 2,56 -8,57% -1,48% CC du Pays GRANVILLAIS 2,19 2,17 2,14 2,10 -4,10% -0,70% Manche 2,38 2,43 2,38 2,34 -1,68% -0,28% Sources : MTETM - Filocom 1999, 2001, 2003 et 2005

44 Le tableau ci-dessus montre que la taille moyenne des ménages a diminué entre 1999 et 2005 et on note que ce phénomène est plus accentué sur le territoire étudié que sur le département. Ces données plus récentes confirment les tendances observées entre 1990 et 1999.

A noter cependant que Jullouville se distingue par une taille des ménages constante entre 2003 et 2005 (selon la source filocom)

L’augmentation de la population des communes membres de l’EPCI, conjuguée à la diminution de la taille moyenne des ménages, génère inévitablement un besoin supplémentaire de logements. La taille moyenne des ménages de la communauté de communes en 2005 (2,10) est inférieure à la moyenne départementale (2,34). Cette moyenne plus basse est due à l’existence d’un plus grand nombre de ménages d’une ou de deux personnes et induit un besoin en petits logements.

3) La constitution du parc de logements Il s’agit d’analyser le parc de la communauté de communes afin de voir si tous les segments de l’offre sont représentés. Les données sont issues du RGP 1999 puis de Filocom 2005. a) Un parc important de résidences principales de type collectif

-les données INSEE 99 Type de résidences principales % en maison % en immeuble Commune individuelle collectif Anctoville-sur-Boscq 96,9% 3,1% Jullouville 90,9% 9,1% Donville-les-Bains 78,8% 21,2% Granville 44,0% 56,0% Saint-Aubin-des-Préaux 87,4% 12,6% Saint-Pair-sur-Mer 88,7% 11,3% Saint-Planchers 99,5% 0,5% Yquelon 98,3% 1,7% CC du Pays GRANVILLAIS 64,2% 35,8% Manche 80,4% 19,6% (Source: RGP99 – INSEE)

45 -les données FILOCOM 2005

Type de résidences principales % en maison % en immeuble Commune individuelle collectif Anctoville-sur-Boscq 96,8% 3,2% Jullouville 89,2% 10,8% Donville-les-Bains 77,6% 22,4% Granville 39,4% 60,6% Saint-Aubin-des-Préaux 94,2% 5,8% Saint-Pair-sur-Mer 87% 13% Saint-Planchers 99,8% 0,2% Yquelon 98,2% 1,8% CC du Pays GRANVILLAIS 60.7% 39.3% Manche 79.4% 20.6% ( Source: Filocom 2005) En dehors de Granville où les logements collectifs sont les plus nombreux, les résidences principales des communes de l’EPCI sont constituées en majorité de logements individuels. Selon les données du RGP de 1999 réalisé par l’INSEE, 6 communes sur 8 présentent des taux de logements individuels supérieurs à 80,4%, moyenne départementale. Les données plus récentes de FILOCOM 2005 permettent de voir une légère évolution en faveur des résidences principales de type collectif, sauf pour Saint-Aubin-des-Préaux. De manière générale, on constate dans le département une diversification de la typologie des constructions nouvelles avec plus de logements en résidence collective là où les prix du foncier sont élevés. Le tableau ci-dessous nous indique que les nouveaux arrivés emménagent davantage dans du collectif, et ce même dans les communes où la majorité des logements sont de type individuel, ce qui corrobore l’observation précédente sur l’augmentation légère du parc de résidences principales de type collectif. Répartition des ménages emménagés récents 2001-2005 par type de logement Type de logements occupés emménagés Commune récents Collectif Individuel Anctoville-sur-Boscq 5 6,6% 71 93,4% Jullouville 81 17,0% 396 83,0% Donville-les-Bains 236 30,7% 532 69,3% Granville 2416 68,7% 1100 31,3% Saint-Aubin-des-Préaux 2 3,3% 58 96,7% Saint-Pair-sur-Mer 154 13,8% 960 86,2% Saint-Planchers 11 5,8% 180 94,2% Yquelon 8 4,6% 165 95,4% CC du Pays GRANVILLAIS 2913 45,7% 3462 54.3% Manche 27 608 27.8% 71 524 72.2% France entière 6 607 899 58,2% 4 742 376 41,8% ( Source: Filocom 2005)

46 b) Des typologies de logements différentes entre communes littorales et rétrolittorales.

Taille des Résidences Principales 5 pièces et Commune 1-2 pièces 3-4 pièces plus Anctoville-sur-Boscq 4,7% 39,5% 55,8% Jullouville 9,3% 44,4% 46,2% Donville-les-Bains 10,8% 57,0% 32,2% Granville 21,9% 52,8% 25,3% Saint-Aubin-des-Préaux 4,4% 39,0% 56,6% Saint-Pair-sur-Mer 9,1% 44,3% 46,6% Saint-Planchers 5,9% 37,4% 56,7% Yquelon 3,9% 37,8% 58,3% CC du Pays GRANVILLAIS 15,9% 50,1% 34,0% Manche 12,6% 49,0% 38,4% ( Source: RGP99 - INSEE )

Selon les données RGP 1999, la répartition des logements suivant leur taille montre que les trois quarts des logements ont plus de 3 pièces (84,1%). La part des logements de 5 pièces ou plus de la communauté de communes est légèrement inférieure à la moyenne départementale. Toutefois cette catégorie est particulièrement représentée dans les communes retrolittorales de l’EPCI. La part des logements de petite taille dans la communauté de communes est légèrement supérieure à celle du département, mais uniquement en raison de l’importance de petits logements sur la commune de Granville.

c) Un taux de vacance relativement faible, traduisant une tension sur le marché

Remarque : La définition des logements vacants varie selon les sources. Pour le fichier FILOCOM, renseigné à partir de sources fiscales, la définition conduit a une surestimation de la vacance (en raison du retard d’actualisation) alors que le recensement de I’ INSEE aurait tendance à la sous-estimer surtout dans les communes touristiques.

47 -les données INSEE 99

Taux de Taux de Taux de résidences résidences Commune logements vacants principales RGP secondaires RGP RGP 99 99 99 Anctoville-sur-Boscq 92,2% 5% 2,8% Jullouville 31,4% 65% 3,5% Donville-les-Bains 72,4% 22% 5,5% Granville 75,8% 17,5% 6,7% Saint-Aubin-des-Préaux 77,7% 18,3% 4% Saint-Pair-sur-Mer 46,4% 50,9% 2,7% Saint-Planchers 84,2% 11,7% 4,2% Yquelon 91,3% 6,4% 2,3% CC du Pays GRANVILLAIS 62,3% 32,7% 5% Manche 79,6% 14,6% 6,1% Source: RGP99 - INSEE

-les données FILOCOM 2005

Taux de Taux de Evolution du Taux de résidences résidences nombre de logements Commune principales secondaires logements vacants Filocom Filocom vacants Filocom 2005 2005 2005 depuis 2001 Anctoville-sur-Boscq s s s s Jullouville s s s -9% Donville-les-Bains 75,8% 19,1% 5,1% -4,9% Granville 73,3% 17,4% 9,2% -7.3% Saint-Aubin-des-Préaux s s s s Saint-Pair-sur-Mer 56,3% 41,2% 2,5% -42% Saint-Planchers s s s s Yquelon s s s s CC du Pays GRANVILLAIS 66,3% 27,8% 5,9% -10,7% Manche 79,8% 12,8% 7,4% -2,4% ( Source: Filocom 2005)

Le taux moyen de vacance sur la communauté de communes, qui était de 5% lors du RGP 1999, traduit un marché du logement globalement tendu sur le territoire de l’intercommunalité. Ce faible taux de vacance ne favorise pas la rotation dans le parc de logements. Seules deux communes de l’EPCI avaient, au RGP 99, un taux supérieur à 5%. Les données Filocom 2005 montrent une tension croissante de la situation entre 2001 et 2005 avec le nombre de logements vacants qui diminue de 10,7%. Cependant, on constate un taux de vacance plus élevé et plus proche d’un marché fluide dans la commune de Granville (9,2%).

48 En 1999 le taux des résidences secondaires de l’EPCI était nettement plus élevé (32,7%) que celui du département (14,6%). Les données Filocom indiquent que ce taux (27,8%) reste important en 2005. Les résidences secondaires représentent plus de la moitié du parc de logements à Jullouville et à Saint–Pair-Sur-Mer.

oUn taux de vacance plus important sur le parc collectif

Taux de Taux de Nombre logements logements Taux de logements logements Commune total de collectifs individuels vacance individuels collectifs logements vacants vacants total vacants vacants Anctoville-sur-Boscq s 0 s s 0 Jullouville s s 20 s s Donville-les-Bains 2277 47 69 3% 2,1% 5,1% Granville 9402 639 228 2,4% 6,8% Saint-Aubin-des-Préaux s 0 s s 0 Saint-Pair-sur-Mer 3085 22 54 Saint-Planchers s s s s s Yquelon s 0 s s 0 CC du Pays GRANVILLAIS 18 869 715 390 2,1% 3,8% 5,9% Manche 263 147 6 460 12 929 4,9% 2,5% 7,4% (Source : Filocom 2005)

Comme nous l’avons vu précédemment, le taux de vacance est légèrement plus faible sur la communauté de communes que sur le département. Le taux de vacance des logements individuels est de la même manière moins fort dans l’intercommunalité que dans le département. A contrario, dans les logements collectifs, le taux de vacance de la communauté de communes est supérieur à celui du département. L’importance du parc collectif ancien à Granville pourrait expliquer ce taux important.

Le PLH devra déterminer les solutions qui peuvent être mises en place pour rendre ces logements plus attractifs et les remettre sur le marché.

49 oVacance en fonction de la surface des logements

Commune Logements vacants de Logements vacants de Logements vacants de Logements vacants de moins de 35m2 moins de 35-54m2 moins de 55-74m2 75m2 et + Parc Parc privé public Parc privé Parc public Parc privé Parc public Parc privé Parc public Anctoville-sur-Boscq 0 0 0 0 s 0 s 0 Jullouville s 0 s 0 s s s 0 Donville-les-Bains 16 0 34 s 20 s 35 s Granville 217 s 235 s 170 18 177 15 Saint-Aubin-des- Préaux 0 0 0 0 0 0 s 0 Saint-Pair-sur-Mer 12 0 20 s 12 0 26 s Saint-Planchers s 0 s 0 s 0 s 0 Yquelon s 0 0 0 s 0 s 0 CC du Pays GRANVILLAIS 250 s 294 12 215 25 256 17 Manche 3261 221 4264 460 3360 579 5557 492 (Source : Filocom 2005) On constate que la vacance relative aux petits logements est en moyenne plus élevée pour la communauté de communes que pour le département. A l’inverse, la vacance des grands logements est plus faible dans l’EPCI que dans le département.

oUn parc vacant important qui n’est pas lié au manque total de confort…

Remarque : quelques éléments pour mieux comprendre la notion de confort -Sans confort : ni baignoire, ni douche, ni wc. -Tout confort : baignoire ou douche, wc et chauffage central. -Confort partiel : les autres possibilités. On constate en général une sur-représentation dans FILOCOM des logements sans confort. Le niveau de confort réel est sous-estimé dans le parc ancien, les travaux d’amélioration n’étant pas toujours pris en compte par les services fiscaux. Confort des logements vacants % % Sans % Tout Commune Confort confort confort partiel Anctoville-sur-Boscq 0 0 0 Jullouville S S S Donville-les-Bains 10,3% 56,9% 32,8% Granville 19,0% 48,9% 32,1% Saint-Aubin-des-Préaux S S S Saint-Pair-sur-Mer 14,5% 42,1% 43,4% Saint-Planchers S S S Yquelon S S S CC du Pays GRANVILLAIS 18,0% 49,4% 32,6% Manche 28,9% 43,8% 27,3% (Source : Filocom 2005)

50 Dans les communes de l’EPCI, la part des logements vacants « sans confort » est moins importante que dans le département. Cependant, celle des logements vacants « au confort partiel » est plus forte. Il est donc important de noter que dans 82% des logements disponibles, la vacance n’est pas liée au manque total de confort (contre 71,1% pour le département).

o … et un classement cadastral qui confirme que la vétusté n’est pas le facteur prépondérant de la vacance

Remarque : quelques éléments pour mieux comprendre l’indice du classement cadastral Le classement cadastral permet l’évaluation de la valeur locative d’un logement. Il classe les propriétés bâties en 8 catégories à partir des critères suivants : caractère architectural de l’immeuble qualité de la construction distribution du local (conception générale, locaux d’hygiène…) équipement (eau, WC, chauffage central, ascenseur…)

Il faut manier les données issues du fichier Filocom et en particulier celles relatives au classement cadastral avec prudence: certaines valeurs sont entachées d'erreurs en raison de l'ancienneté de la mise à jour des variables.

Classement cadastral des logements vacants

Commune Classe 1à 4 Classe 5 à 6 Classe 7 à 8

Anctoville-sur-Boscq 0 s 0 Jullouville s 23 s Donville-les-Bains s 96 18 Granville 78 594 195 Saint-Aubin-des-Préaux 0 0 s Saint-Pair-sur-Mer 0 63 13 Saint-Planchers 0 s s Yquelon s s s CC du Pays GRANVILLAIS 82 787 236 Manche 322 12 746 6 321 (Source : Filocom 2005)

21% des logements vacants sont des habitations de mauvaise qualité correspondant aux catégories 7 (médiocre) et 8 (très médiocre) du classement cadastral. Toutefois, ce chiffre est moins élevé que la moyenne départementale (32 %).

oUne vacance qui n’est pas spécifiquement liée à l’âge du parc, sauf sur la commune de Granville.

51 Ancienneté du parc vacant Construits Construits Construits Construits entre 1915 Construits Commune entre 1949 et entre 1975 et avant 1915 et 1948 après 1992 1974 inclus 1991 inclus inclus Anctoville-sur- Boscq s 0 0 s s Jullouville s s 12 s s Donville-les-Bains 48 24 25 17 s Granville 557(64,2%) 58(6,7%) 115(13,3%) 77(8,9%) 60(6,9%) Saint-Aubin-des- Préaux s 0 0 0 0 Saint-Pair-sur-Mer 42 s 17 s s Saint-Planchers s s 0 s s Yquelon s 0 s s 0 CC du Pays GRANVILLAIS 3 908(31,2%) 835(6,7%) 2 811(22,5%) 2 866(29,9%) 2 095(16,7%) Manche 11 502(59,3%) 1 065(5,5%) 4 244(21,9%) 1 728(8,9%) 850(4,4%) (Source : Filocom 2005)

Sur la commune de Granville, la vacance touche plus particulièrement le parc très ancien (64,2% des logements vacants sont des logements construits avant 1915, contre 59,3% pour la moyenne départementale).

Ce constat est moins vrai pour le reste des communes de l’EPCI puisqu’une grande partie des logements a été construite après 1968. Dans ces communes, la vacance touche presque autant les logements construits entre 1975 et 1991 (29,9%) que ceux construits avant 1915 moins nombreux (31,2%).

d) Un parc ancien sur les communes littorales et plus récent sur les communes rétrolittorales. Ancienneté du parc de logement RGP 1999 Insee % % % % % % % Logements Commune Logements Logements Logements Logements Logements Logements construits construits de construits de construits de construits de construits de construits de avant 1915 1915 à 1948 1949 à 1967 1968 à 1974 1975 à 1981 1982 et 1989 1990 à 1999 Anctoville-sur-Boscq 22% 2,1% 0,7% 1,42% 17,7% 24,1% 31,9% Jullouville 16,6% 14,9% 18,5% 11,47% 16% 7,6% 14,9% Donville-les-Bains 13,0% 19,6% 24,2% 11,66% 8,7% 12,3% 10,5% Granville 29,3% 12,4% 12,3% 14,80% 14,1% 4,7% 12,4% Saint-Aubin-des-Préaux 53,1% 5,7% 2,3% 7,43% 12,6% 9,1% 9,7% Saint-Pair-sur-Mer 20,5% 11,9% 11,7% 10,13% 12,9% 12,2% 20,7% Saint-Planchers 28,8% 5,8% 2,5% 11,04% 20,6% 16,3% 15% Yquelon 17,1% 5,9% 8,2% 14,83% 16,4% 11,8% 25,8% CC du Pays GRANVILLAIS 23,3% 13,2% 14,2% 12,69% 13,9% 8,1% 14,6% Manche 31,0% 9,8% 15,9% 10,6% 12,5% 11,1% 9,0% (Sources : INSEE Recensement Général de la population 1999)

52 Toutes les communes de l’EPCI ont une part de logements construits entre 1990 et 1999 supérieure à la moyenne départementale. Cette proportion est particulièrement élevée dans les communes rétrolittorales d’Anctoville-sur-Boscq, Yquelon mais aussi sur la commune littorale de Saint-Pair-sur-Mer. On constate que la part du parc très ancien (antérieur à 1915) ne représente que 23,3% du parc de la communauté de communes et est donc inférieure à celle du département (31%). La répartition de l’ensemble du parc met en évidence trois types de communes : -les communes urbaines littorales (Donville-les-Bains, Granville, Saint-Pair-sur-Mer et Jullouville) pour lesquelles la part du parc ancien est relativement importante du fait de l’attractivité ancienne et durable de ces stations touristiques. -les communes rétrolittorales qui ont bénéficié de la périurbanisation autour de Granville : Yquelon, Anctoville-sur-Boscq et Saint-Planchers. Dans ces communes, la part des logements construits après 1975 est élevée. -une commune rurale rétrolittorale, Saint-Aubin-des-Préaux, dans laquelle prédomine le parc d’avant 1915. On note toutefois que le parc construit dans les années 1990 est supérieur à la moyenne départementale.

4) Un parc de logement social faible a) Un parc social faible par rapport à la moyenne départementale

SA HLM Coutances Nombre de Commune OPH « Manche Habitat » Granville LLS Jullouville 1 21 22 Donville-les-Bains 156 171 326 Granville 574 683 1254 Saint-Pair-sur-Mer 20 57 77 Yquelon 0 4 4 CC du Pays 751 936 1 683 GRANVILLAIS

Seuls deux bailleurs sociaux interviennent sur le territoire de la communauté de communes de Granville. La SA d’HLM Coutances Granville et l’office Manche Habitat détiennent chacun respectivement 56% et 44% des 1 683 logements. Ces logements représentent seulement 4.6% du parc des organismes d’habitat social de la Manche (36 790 logements)

Le tableau ci-dessous montre que la part de logement locatif social (13,3%) est inférieure à celle du département (17,2%). Le parc social est relativement faible sur les deux communes littorales de Jullouville et Saint-Pair-sur-Mer et les communes rétrolittorales pourtant en développement.

53 Parc social public Communes Résidences principales en 2005 Nb de logements % sociaux existants Anctoville-sur-Boscq 163 0 0 Jullouville 985 17 1,7% Donville-les-Bains 1 725 327 18,9% Granville 6 895 1274 18,5% Saint-Aubin-des-Préaux 154 0 0% Saint-Pair-sur-Mer 1 738 43 2,5% Saint-Planchers 448 0 0% Yquelon 404 4 1% CC du Pays 1665 GRANVILLAIS 12 512 13,3% Manche 210 064 36236 17,2% (Sources : EPLS DRE 2007)

Le PLH devra donc prendre en compte et mesurer les conséquences de ce faible parc social au regard des caractéristiques de la population actuelle et des évolutions démographiques constatées précédemment. Le PLH devra mettre en avant les besoins liés au rééquilibrage possible de l’offre en logements sur ce territoire afin de répondre au mieux aux besoins des populations.

54 b) Un financement du logement tourné ces dernières années vers une production de logements sociaux classiques

Commune TOTAL ANNEE BAILLEUR PLUS13 PLAI14 PLS15 Logements 2003 Granville SA HLM Coutances Granville 39 4 43 Total 2003 39 4 43 2004 Yquelon SA HLM Coutances Granville 1 2004 Donville-les-bains SA HLM Coutances Granville 2 2 Total 2004 0 2 1 3 2005 St Pair sur mer SA HLM Coutances Granville 18 18 2005 Julouville SA HLM Coutances Granville 5 2 7 Total 2005 23 2 0 25 2006 St Pair sur mer SA HLM Coutances Granville 16 16 2006 Granville SA HLM Coutances Granville 1 1 Total 2006 16 1 0 17 2007 Granville SA HLM Coutances Granville 15 1 16 Total 2007 15 1 16 2008 Granville SA HLM Coutances Granville 19 8 27 2008 Donvillles-les-Bains SA HLM Coutances Granville 7 7 2008 Saint –Pair sur mer SA HLM Coutances Granville 82 lits EPHAD Total 2008 26 8 34 Total CC 5 communes 1 bailleur 119 10 9 138

Production 2003-2007

45 40 35 30 PLUS 25 PLAI 20 PLS 15 10 5 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008

13 PLUS : Prêt Locatif à Usage Social – Logement social dit classique 14 PLAI : Prêt Locatif Aidé d’Intégration – Logement dit très social 15 PLS : Prêt Locatif Social – Logement dit intermédiaire

55 On constate qu’entre 2003 et 2008, les logements financés sont essentiellement des logements sociaux classiques de type PLUS. Quelques logements très sociaux ont également été produits à l’aide d’un PLAI.

Ce constat doit amener la communauté de commune à prendre en compte dans l’élaboration du PLH les enjeux de rééquilibrage du parc en développant des types de logements diversifiés, et plus particulièrement en assurant une production de logements très sociaux permettant aux populations les plus démunies d’avoir accès à un logement.

D’autre part, sur les communes où les loyers dans le parc privé sont élevés, une production raisonnée de logements intermédiaires comme celle de l’année 2008 pourrait permettre aussi une diversification de l’offre locative.

5) Le logement dégradé dans le parc privé 1) L’insalubrité Lors de l’élaboration du PLH, le bureau d’étude pourra se rapprocher de la direction des affaires sanitaires et sociales pour connaître le nombre de logements identifiés comme insalubres et le nombre d’arrêtés d’insalubrité enregistrés.

2) Le parc privé potentiellement indigne Remarque : Une méthode de repérage de l'habitat privé potentiellement indigne a été élaborée par la DGUHC sur la base des données Filocom. Cette méthode consiste à croiser les logements privés classés dans des catégories fiscales basses (catégories 6, 7 et 8, correspondant aux logements de mauvaise qualité) et les ressources des ménages occupant ces logements, pour sélectionner les logements qui présentent des risques d'indignité (logement "potentiellement" indignes). Seul un diagnostic de terrain peut ensuite confirmer l'indignité des logements repérés par cette méthode. Le parc privé potentiellement indigne dans la communauté de communes

Nombre de % des Nombre de % du parc Nombre de logements du résidences résidences privé Commune résidences parc privé principales principales potentiellement principales potentiellement du parc privé du parc privé indigne indigne Anctoville-sur-Boscq 162 100% 162 Secret Jullouville 1358 99,2% 1347 95 7,1% Donville-les-Bains 1725 81,7% 1410 97 6,9% Granville 6895 81,9% 5647 589 10,4% Saint-Aubin-des-Préaux 154 100% 154 15 9,7% Saint-Pair-sur-Mer 1738 97,8% 1699 125 7,4% Saint-Planchers 452 100% 452 36 8% Yquelon 404 99% 400 21 5,3% CC du Pays GRANVILLAIS 12888 87,5% 11271 987 8,8% Manche 210064 83,2% 174789 23134 13,2% (Source: Pôle national de lutte contre l'habitat indigne ANAH, METATTM - Filocom 2005 - DGI)

56 Les données Filocom 2005, reprises par le tableau ci-dessus, indiquent que sur la communauté de communes 8,8% du parc privé est potentiellement indigne, soit 987 logements. La moyenne départementale est de 13,2%. Il s’agit généralement de logements anciens, n’ayant pas été mis aux normes, ou de logements plus récents qui n’ont pas été entretenus. Ce chiffre, moins élevé que la moyenne départementale, ne doit cependant pas masquer le caractère relativement inconfortable du parc privé

Propriétaires occupants Locatif privé Nbre total de Nbre total de Nbre total de logts Taux de logts Nbre total de logts privés Taux de logts logts privés inconfortables inconfortables logts privés locatifs privés locatifs Commune PO PO PO locatifs inconfortables inconfortables Anctoville-sur-Boscq 129 36 35% 27 3 12,5% Jullouville 751 157 19,4% 163 48 25,1% Donville-les-Bains 1049 69 7,4% 333 34 12,3% Granville 3213 226 8,5% 2313 179 8,8% Saint-Aubin-des-Préaux 125 25 22,3% 20 4 21,1% Saint-Pair-sur-Mer 1234 106 10,1% 413 52 15% Saint-Planchers 377 85 25,5% 57 10 19,6% Yquelon 326 33 11,6% 69 9 13,4% CC du Pays GRANVILLAIS 7204 737 11,8% 3404 339 11,2% Manche 125761 29863 26,5% 40352 10922 27% Source: Filocom 2005

Remarque : Un logement est dit inconfortable quand il y manque au moins un élément de confort, il est dit très inconfortable s’il manque deux ou trois éléments de confort. Ces éléments sont les suivants : chauffage central ou fixe, douche ou baignoire intérieure, WC intérieurs. Dans la communauté de communes, la proportion des logements sans confort est en effet moins élevée que la moyenne départementale (11,8% chez les propriétaires occupants et 11,2% dans le locatif alors que les moyenne respectives du département sont de 26,5% et 27% pour ces deux catégories). Il est à noter que dans les communes de Saint-Aubin-des- Préaux et Saint-Planchers, la part de logements inconfortables est assez élevée aussi bien pour les propriétaires occupants que dans le parc locatif privé

Les données sur l’ancienneté du parc, les logements potentiellement indignes et les logements sans confort devront faire l’objet d’un examen approfondi, dans le cadre du PLH, et la mise en place d’outils de repérage de l'habitat indigne sera indispensable. Ce repérage doit se faire de deux façons conjointes : par le moyen de l'analyse de données et par des échanges avec les acteurs locaux. Ces derniers sont amenés, d'une manière ou d'une autre, à être en contact avec les personnes logées en habitat indigne ou à connaître le parc de logements indignes.

57 6) L'occupation du parc de logements a) Éligibilité au logement social selon les revenus Les logements sociaux (ou aidés) sont attribuables aux personnes dont les revenus annuels nets avant impôt sont inférieurs à certains montants. Sur les communes du territoire, ces plafonds sont les suivants :

Plafonds de ressources 2009 PLAI PLUS PLS

Personne seule 13 370 € 20 477 € 26 620 €

Deux personnes 21 796 € 21 796 € 16 932 €

Trois personnes, ou personne seule plus une à charge, ou 28 572 € 26 200 € 20 361 € jeune ménage

Quatre personnes, ou personne seule avec deux personnes à 31 272 € 28 767 € 22 657 € charge

Cinq personnes, ou personne seule avec trois personnes à 37 203 € 34 057 € 26 508 € charge

Six personnes, ou personne seule avec quatre personnes à 41 866 € 38 323 € 29 873 € charge

Personne supplémentaire 4 666 € 4 270 € 3 331 €

o Des revenus des ménages globalement plus élevés que dans le département Ménages éligibles au parc social en 2005 % ménages % ménages revenus % ménages Part des revenus inférieurs à revenus Part des ménages compris entre 60% des compris entre ménages Commune éligibles au 100% et plafonds 60% et 100% éligibles au PLAI et 130% des PLUS des plafonds PLS PLUS plafonds éligibles au PLUS PLUS PLAI Anctoville-sur-Boscq 25% 41% 66% 12% 79% Jullouville 30% 31% 60% 14% 74% Donville-les-Bains 35% 34% 69% 13% 82% Granville 39% 32% 71% 13% 84% Saint-Aubin-des-Préaux 31% 31% 62% 15% 77% Saint-Pair-sur-Mer 27% 31% 58% 16% 75% Saint-Planchers 27% 39% 66% 18% 84% Yquelon 22% 36% 58% 20% 78% CC du Pays GRANVILLAIS 35% 32% 67% 14% 81% Manche 41% 33% 74% 13% 87% (Source : Filocom 2005)

L’examen des données Filocom 2005 montre que les ménages de la communauté de communes sont proportionnellement moins nombreux à pouvoir prétendre à un logement social que les ménages du département. En effet, 67% des ménages sont éligibles au logement locatif social de type PLUS ou PLAI, contre 75% pour le département de la Manche et 81% lorsqu’on inclut le PLS, contre 87% pour le département de la Manche.

58 Globalement, les ménages sur la communauté de communes du pays granvillais sont plus aisés que dans le reste du département mais on constate cependant des disparités communales, avec une plus forte proportion de ménages aisés à Jullouville et à St–Pair- sur-Mer qu’à Granville où la part des ménages éligibles au parc social est de 71%, chiffre proche de la moyenne départementale (75%).

o Une tendance nationale confirmée sur ce territoire avec l’évolution croissante de la population éligible au logement social Évolution des ménages éligibles au parc social depuis 2001 sur la communauté de communes:

2001 2003 2005 Eligibles PLAI 32% 32% 35% Eligibles PLUS 62% 63% 67% Eligibles PLS 77% 78% 81% (Sources : Filocom 2001,2003 et 2005) La part des ménages éligibles au logement social de type PLAI, PLUS ou PLS a augmenté entre 2001 et 2005, ce qui s’explique certes par l’augmentation des plafonds d’attribution, mais aussi par une précarisation de la population.

Le PLH devra donc prendre en compte la nécessité d’adapter l’offre de logements aux besoins diversifiés de la population de l’EPCI, sachant qu’une proportion significative de la population, éligible au parc social, réside dans les petites communes de la communauté de communes qui ne disposent pas de parc locatif social.

b) Un parc important de propriétaires occupants associé à un parc locatif privé accueillant des ménages éligibles au logement social pour compenser le faible parc social.

1. Une part importante de locataires privés et de propriétaires occupants contrastant avec une faible proportion de locataires du parc locatif public social.

-les données INSEE 99

Remarque : Les personnes « logées gratuitement » sont, par exemple, des personnes logées par leurs parents, des amis ou leur employeur. La catégorie « autres » concerne les bénéficiaires d’un bail rural (le locataire dispose des terres louées et des bâtiments à usage agricole dont les fermes).

59 Occupation du parc de logement (%) RGP 99 INSEE Parc locatif Parc locatif Propriétaires Logés Autres social privé occupants gratuitement Anctoville-sur-Boscq 0% 16,3% 82,8% 0,2% 0,7% Jullouville 0,04% 18,8% 73,8% 5,8% 1,5% Donville-les-Bains 21,9% 16,6% 59,1% 2,0% 0,5% Granville 22,0% 29,8% 44,1% 3,0% 1,1% Saint-Aubin-des-Préaux 0% 14,5% 82,8% 1,6% 1,1% Saint-Pair-sur-Mer 0,9% 22,2% 73,0% 3,2% 0,7% Saint-Planchers 0% 12,8% 84,5% 2,3% 0,4% Yquelon 0,2% 18,6% 80,5% 0,6% 0,1% CC du Pays GRANVILLAIS 14,2% 24,1% 57,8% 3,0% 0,9% Manche 16,9% 19,1% 60,4% 2,9% 0,7% Source : RGP99 - INSEE

-les données FILOCOM 2005 Remarque : La catégorie « autres » du fichier Filocom concerne soit des logements gratuits, soit des logements appartenant à des collectivités publiques.

Occupation du parc de logement (%) Filocom 2005 Parc locatif Parc locatif Propriétaires Autres social privé occupants Anctoville-sur-Boscq 0% 17,4% 82,6% 0% Jullouville 1,2% 16,7% 77,2% 4,8% Donville-les-Bains 18,3% 19,4% 61,0% 1,3% Granville 18,4% 33,5% 46,6% 1,5% Saint-Aubin-des-Préaux 0% 13,8% 86,2% 0% Saint-Pair-sur-Mer 2,6% 23,9% 71,5% 1,9% Saint-Planchers 0% 12,8% 84,7% 2,5% Yquelon s 17,5% 82,5% s CC du Pays GRANVILLAIS 13,3% 27,2% 57,5% 2,0% Manche 18,2% 19,2% 59,9% 2,7% (Source: Filocom 2005 )

Selon le RGP 99, la part des propriétaires-occupants ( 57,8% ) est majoritaire sur le territoire de la communauté de communes mais légèrement inférieure à celle de la Manche. Cette tendance est confirmée par les données Filocom 2005 qui montrent que 57,5% des ménages de l’EPCI sont propriétaires occupants contre 59,9% pour le département. Le parc locatif social est insignifiant, sauf sur les communes de Donville-les-Bains et Granville possédant environ 18% de parc locatif social. Ainsi, la part de locataires du parc public est moins importante sur la communauté de communes avec 14,2% en 1999 et 13,3% en 2005, taux inférieurs à ceux du département (respectivement 16,9% et 18,2%). Cette proportion est en diminution entre 1999 et 2005, les ménages se reportant sur le parc locatif privé au vu de la faible évolution du pourcentage de propriétaires occupants. Dans la communauté de communes, les occupants de logements locatifs privés étaient 24,1% en 1999 (contre 19,1% pour la Manche) et sont 27,2% en 2005 (contre 19,2% pour la Manche). Leur part a augmenté plus vite dans l’intercommunalité que dans le département, même si cependant le parc locatif privé est supérieur à la moyenne

60 départementale uniquement sur les communes de Granville et Saint-Pair-sur-Mer.

Considérant les statuts d’occupation du parc de logement des communes membres de l’EPCI, la programmation de logement locatif social sera déterminante pour renforcer ce type d’habitation dans les communes où il est en manque afin de garantir un parcours résidentiel à tous.

Il conviendra dans le PLH de déterminer précisément quels sont les besoins et quelles sont les réponses à apporter en termes de construction, de territorialisation et de délai.

2. Un pourcentage plus important de ménages bénéficiant des aides aux logements que dans le département, et principalement dans le parc privé. Remarque : Les aides au logement sont attribuées sous condition de ressources, mais calculées selon des barèmes différents. L’Aide Personnalisée au Logement (APL) s’applique quelles que soient les caractéristiques familiales ou d’âge des occupants, à un parc de logements déterminé. Le logement ouvrant droit à l’APL doit avoir bénéficié d’un prêt aidé par l’Etat ou d’un prêt conventionné, ou doit avoir fait l’objet d’une convention entre l’Etat et le bailleur. L’Allocation de Logement (ALF et ALS) s’applique sous condition de ressources à des personnes qui ne bénéficient pas de l’APL. Les logements ne bénéficiant pas de l’APL sont en règle générale des logements construits avant 1977 et n’ayant fait l’objet d’aucune convention avec l’Etat. L’ALF a été créée en 1948 et est destinée aux personnes seules ou en couple ayant des enfants à charge, des ascendants ou des parents infirmes ainsi qu’aux jeunes couples sans personnes à charge mariés depuis moins de 5 ans. L’ALS, créée en 1971, est versée aux personnes qui n’ont droit ni à l’APL ni à l’ALF, il s’agit notamment des personnes âgées à faibles revenus et des étudiants.

Bénéficiaires de la Caisse d’Allocation Familiale pour le logement en 2003 Nombre Nombre Nombre Nombre Total des de % de Part des Part des Part des d'allocataires d'allocataires d'allocataires bénéficiaires résidences bénéficiaires allocataires allocataires allocataires Commune percevant percevant percevant d'aides au principales d'aides au touchant touchant touchant l'ALF en l'ALS en l'APL en logement en Filocom logement l' ALF l' ALS l' APL 2003 2003 2003 2003 2003 Anctoville-sur-Boscq 11 8 10 29 158 18,4% 37,9% 27,6% 34,5% Jullouville 45 63 17 125 929 13,5% 36,0% 50,4% 13,6% Donville-les-Bains 45 104 182 331 1 699 19,5% 13,6% 31,4% 55,0% Granville 263 906 921 2 090 6 692 31,2% 12,6% 43,3% 44,1% Saint-Aubin-des- 0 9 0 9 151 6,0% 0,0% 100,0% 0,0% Préaux Saint-Pair-sur-Mer 61 159 39 259 1 695 15,3% 23,6% 61,4% 15,1% Saint-Planchers 19 8 15 42 439 9,6% 45,2% 19,0% 35,7% Yquelon 12 18 10 40 393 10,2% 30,0% 45,0% 25,0% CC du Pays 456 1 275 1 194 2 925 12 156 24,1% 15,6% 43,6% 40,8% GRANVILLAIS Manche 8003 11 892 22 592 42 487 206 228 20.6% 18.8% 28% 53.2%

61 Total des Total des personnes allocataires Commune couvertes percevant par le le RMI RMI Anctoville-sur-Boscq 0 0 Jullouville 14 32 Donville-les-Bains 13 87 Granville 204 367 Saint-Aubin-des-Préaux 0 0 Saint-Pair-sur-Mer 23 41 Saint-Planchers 0 6 Yquelon 0 5 CC du Pays GRANVILLAIS 274 538 Manche 4 470 9 235 Source : CAF Le taux de bénéficiaires d’aides au logement sur la communauté de communes en 2003 (24,1%) est supérieur à celui du département (20,6%). Ceci s’explique en partie par le fait que dans le reste du département en majorité rural, de nombreuses personnes sont propriétaires de leur logement depuis longtemps et ne bénéficient pas d’aide au logement. Il est cependant à noter que dans la communauté de communes du pays granvillais, Donville-les-Bains exceptée, les ménages percevant une aide au logement sont relativement moins nombreux à recevoir l’aide destinée au parc locatif public -l’aide personnalisée au logement (APL)-, ce qui souligne la faible part du parc locatif social constatée précédemment.

62 7) Perspectives de logement des ménages a) La demande de logements locatifs sociaux par les populations en difficulté

Demande exprimée / demande potentielle Ménages en 2005 Besoins potentiels Demande Offre Très faibles Faibles revenus (< à Faibles Proportion des Proportion des revenus (< à 30% des revenus en ménages logements sociaux 100% des plafonds location demandeurs /résidences principales plafonds PLUS) en privée /ménages 2005 2005 PLUS) location privée nb % % % % % Anctoville-sur- Boscq 163 66,00% 7% s 0 0 Jullouville 985 60% 13% 2,40% 2,3% 1,7%(17 logts) Donville-les- Bains 1 725 69% 15% 3% 9,9% 18,9% (327 logts) Granville 6 895 71% 26% 6% 5,1% 18,5%(1274 logts) Saint-Aubin- des-Préaux 154 62% s s 0 0 Saint-Pair-sur- Mer 1 738 58% 18% 4% 5,9% 2,5% (43 logts) Saint-Planchers 448 66% 11% s 0 0 Yquelon 404 58% 10% s 0,5% 1% (4 logts) CC du Pays GRANVILLAIS 12 512 67% 21% 4,5% 5,2% 13,3% (1 665 logts) Manche 210 064 74% 15% 4% 4,4% 17,2% (36 236 logts) (sources: RGP99 - INSEE, FILOCOM 2005 - DGI, fichier° unique de la demande 2008,)

La proportion de ménages demandeurs de logements sociaux est plus élevée sur le territoire de la communauté de communes du pays granvillais que sur l’ensemble du département. En effet, sur le territoire de l’intercommunalité, 5,2% des ménages sont demandeurs contre 4,4% dans le département. Cependant, une forte demande ne traduit pas nécessairement l’importance des besoins potentiels en logement social qui ne peut être appréhendée que par l’examen des ménages, éligibles au parc social public, logés dans le parc privé. En effet, le nombre des demandes de logements est corrélé à l’importance du parc locatif social et à l’attractivité du territoire objet des demandes.

Par exemple, à Anctoville-sur Bosq, si on regarde leurs revenus, 66% des ménages sont éligibles à l’attribution d’un logement social. Il existe donc une demande potentielle mais aucun organisme d’habitat social ne détient de parc locatif social sur cette commune.

Le taux de ménages ayant des revenus inférieurs à 100% des plafonds PLUS est globalement moins important sur le territoire observé que sur le département. Cependant, la part de ces revenus dans le parc privé (21%) est nettement supérieure à la moyenne départementale (15%).

63 Le taux des ménages disposant de très faibles revenus (inférieurs à 30% des plafonds PLUS) en location privée est lui aussi plus élevé (4,5% contre 4%). Le fait que la part de logement social rapportée à l'importance de la population modeste (13,3/67) soit inférieure à la part moyenne du département (17,2/74) amène les familles à se tourner vers des locations privées.

b) Les demandes de logements traitées par l’instance locale de l’habitat de Granville (ILH)16

Cette instance reçoit les demandes de logements des ménages cumulant des difficultés financières et d’intégration sociale identifiées par les travailleurs sociaux.

L’analyse des dossiers traités en 2007 en fonction de l’origine géographique montre que la part des demandes provenant du bassin «Avranches-Granville» est de 17,4 % pour seulement 11% de la population du territoire départemental. Le niveau de demande est important et l’ILH de Granville connaît donc la plus forte proportion de signalements rapportée à la population du territoire.

Une première analyse des bilans dans l’ILH montre que 52% des demandeurs résident dans le parc privé. Ce constat renvoie au fait que le parc social public sur le secteur Granvillais est assez faible par rapport à la moyenne départementale. Un certain nombre de ménages modestes ou en difficulté sont donc obligés de se loger dans le parc privé, et les difficultés s’accentuent généralement plus vite que dans le parc social public.

Sur ce secteur, 38% des demandes sont constituées par des célibataires contre seulement 24.5% des demandes de l’ensemble des ILH du département, et cela, malgré un pourcentage de petits logements non négligeable sur la commune de Granville en particulier. Ce constat fait ressortir une difficulté particulière pour les personnes seules de se loger sur le secteur, les petits logements existants étant probablement destinés à la location saisonnière liée au tourisme balnéaire.

D’une manière générale, les demandes des ménages témoignent d’une préférence pour un logement en ville, avec une attirance forte pour les communes littorales de la communauté de communes du pays granvillais, en particulier la commune de Granville.

Le secteur de Granville est le territoire qui présente l’indice de relogement le plus faible par rapport aux autres territoires d’ILH, ce qui confirme le constat précédent de tension sur le marché locatif, en particulier pour les ménages en difficulté. Le parc locatif social public a apporté cependant 50% des solutions.

c) Accessibilité du marché L’analyse de l’accessibilité du marché (prix, demande, confort) met en avant la nécessité de disposer d’une offre adaptée afin de faire perdurer la capacité d’accueil de nouveaux ménages du territoire.

16 Extrait du bilan annuel 2007 des instances locales de l’habitat (ILH)

64 En effet, le marché tant privé que public semble bloqué car la demande est importante et l’offre peu nombreuse (peu de vacance dans le parc social). Il en résulte un transfert de population éligible au parc social vers le parc privé ou vers des structures d’hébergement temporaire renforçant la situation de précarité de ces ménages.

Le PLH devra bien identifier le rôle des différents secteurs locatifs publics et privés par rapport au niveau de ressources des ménages afin de mettre en œuvre des actions favorisant le logement pour tous.

8) Les besoins en logement et le rythme de construction a) Calcul du point mort théorique entre 1990 et 1999 Le « point mort » correspond aux besoins en logement pour maintenir une population constante d’une commune en tenant compte : -du desserrement des ménages, -du renouvellement du parc de logements, -de l’évolution du nombre des résidences secondaires, des logements vacants et des logements occasionnels. L’augmentation de la population d’une commune entraîne une augmentation des besoins en logements. Cependant, même si la population reste constante, il est nécessaire de construire des logements pour répondre aux mutations structurelles de la population comme du parc de logements. Ce calcul est cependant théorique car il ne tient pas compte de tous les phénomènes démographiques (soldes naturels et soldes migratoires). • Le desserrement A l’échelle nationale et départementale, ainsi que dans la plupart des communes, le nombre moyen d’occupants par résidence principale est généralement en baisse. Cette évolution correspond au phénomène de desserrement, qui traduit de nouveaux comportements sociaux : la progression des divorces et des séparations, l’augmentation du nombre de familles monoparentales, le vieillissement de la population, la décohabitation des jeunes, etc. Le phénomène de desserrement entraîne une augmentation des ménages, donc une augmentation des logements nécessaires pour les loger, bien que la population reste égale. • Le renouvellement Certains logements peuvent être démolis, abandonnés ou affectés à un autre usage (commerces, bureaux,…), ce qui entraîne une diminution du nombre de logements. A l’inverse, il peut y avoir une augmentation du parc total de logements si des locaux d’activité sont transformés en logements ou si des logements existants sont divisés en plusieurs appartements. Ces variations du parc de logement, hors construction de logements neufs, correspondent au phénomène de renouvellement du parc de logement. • L’évolution de l’occupation Elle résulte :

65 - D’une augmentation du nombre de résidences secondaires, sur un parc total de logements qui reste constant, entraînant ainsi une baisse du nombre des résidences principales disponibles pour loger les ménages, - D’une augmentation du nombre des logements vacants pour cause de vétusté, inconfort, etc. entraînant ainsi une baisse des logements effectivement disponibles pour loger la population, - D’une augmentation du nombre des logements occasionnels restreignant ainsi le parc disponible. Ces trois circonstances génèrent des besoins supplémentaires. Territoire Renouvellement Variation des Desserrement Point mort (A) résidences (C) 90/99: secondaires A+B+C et logements vacants (B)

Anctoville-sur-Boscq 0 0 0 0 Jullouville -38 70 7 40 Donville-les-Bains 6 4 8 18 Granville 13 20 61 94 Saint-Aubin-des-Préaux 0 0 0 0 Saint-Pair-sur-Mer 7 33 11 51 Saint-Planchers 3 -1 4 6 Yquelon 1 -1 1 1 CC du Pays GRANVILLAIS* -7/an 126/an 85/an 203/an Manche 475 324 1577 2376 Sources : INSEE Recensement Général de la population 90 et 99 méthode Guy TAÏEB * attention, degré de précision limité, le desserrement de la CC est différent de la somme des desserrements des communes

Entre 1990 et 1999, la communauté de communes du pays granvillais aurait dû, d’après le calcul théorique du point mort, construire 1 827 logements afin de conserver une progression identique de sa population, soit 203 logements par an. Contrairement aux tendances nationale et départementale, ce n’est pas le phénomène de desserrement (décohabitation) qui explique la plus grande part des besoins en logements sur ce territoire, mais l’augmentation de la part des résidences secondaires. Toutefois, la commune de Granville se singularise puisque pour elle, la grande partie des besoins en logements est liée au desserrement des ménages. Cette variation des résidences secondaires est particulièrement élevée à Jullouville et à Saint-Pair-sur-Mer, communes où l’activité touristique est dense. Il est à noter que pour la communauté de communes du pays granvillais, le nombre des logements vacants a globalement baissé entre 1990 et 1999 (58 logements vacants en moins), ce qui est très certainement imputable aux actions menées sur le territoire en faveur de la réhabilitation et de la remise sur le marché de logements vacants. A noter cependant que la source Filocom 2005 ne prend pas en compte les remises sur le marché de logements vacants de la dernière OPAH qui s’est achevée en 2007. Le diagnostic du PLH devra projeter l’évolution des besoins en logements sur la communauté de communes en tenant compte de l’évolution de la population et du parc de

66 logements depuis le recensement de 1999, ainsi que du nécessaire rééquilibrage de l’offre. Cette projection pourra être ajustée en fonction de la stratégie portée par la collectivité territoriale dans le domaine du logement. b) Rythme de construction

Variation du Nombre Rappel Nombre rythme de total de Moyenne du point total de Moyenne construction logements annuelle mort logements annuelle Commune entre les commencés 1995 à annuel commencés 2001- périodes 1995- de 1995 à 2000 1990- de 2001 à 2007 2000 et 2001- 2000 1999 2007 2007 Anctoville-sur-Boscq 37 6 0 35 5 - 20 % Jullouville 284 47 40 292 42 - 10,6 % Donville-les-Bains 108 18 18 144 21 + 16,6 % Granville 796 133 94 762 109 - 18 % Saint-Aubin-des-Préaux 13 2 0 26 4 - 50 % Saint-Pair-sur-Mer 228 38 51 368 53 + 39,5 % Saint-Planchers 57 10 6 82 12 + 20 % Yquelon 68 11 1 51 7 - 36,3 % CC du Pays GRANVILLAIS 1 591 265 203 1 760 251 - 5,3 % (Source: SITADEL) Le rythme de construction de la communauté de communes entre 1995 et 2007 a été largement suffisant pour répondre aux besoins globaux de la population, le point mort étant de 203 logements par an pour une construction de 258 logements par an, en moyenne. Entre la période1995-2000 et la période 2001-2007, la moyenne annuelle de construction a baissé de 5,3% passant à 251 logements par an, volume qui reste au-dessus des besoins liés au point mort. Toutes les communes de l’EPCI ont depuis 1995 une moyenne de construction annuelle supérieure au point mort à l’exception de Saint–Pair-sur-Mer dont la production n’est passée au-dessus du point mort qu’à partir de 2001. Le tableau suivant présente la répartition de la construction neuve entre 2000 et 2007 :

% de % de % de logements logements logements individuels individuels collectifs Commune groupés purs commencés commencés commencés entre 2000 et entre 2000 et entre 2000 et 2007 2007 2007 Anctoville-sur-Boscq 0,0% 25,0% 75,0% Jullouville 25,9% 9,1% 65,0% Donville-les-Bains 9,5% 20,1% 70,4% Granville 50,4% 17,5% 32,2% Saint-Aubin-des-Préaux 0,0% 0,0% 100,0% Saint-Pair-sur-Mer 31,3% 7,5% 61,2% Saint-Planchers 9,1% 3,4% 87,5% Yquelon 0,0% 17,9% 82,1% CC du Pays GRANVILLAIS 34,5% 13,8% 51,7% (Source: SITADEL)

67 Plus du tiers de la construction neuve de la communauté de communes du pays granvillais entre 2000 et 2007 a été réalisé en logements collectifs (34,5%). La part du collectif dans le parc total était de 34,8% selon le RGP INSEE de 1999 et de 39,2% selon Filocom en 2005. Les tendances actuelles de construction conduisent donc à légèrement diminuer la proportion existante de logements collectifs. Parallèlement, la part des constructions individuelles pures, les plus consommatrices d’espace, représente encore 51,7% de la production totale de logements. A noter toutefois que la commune de Granville a récemment construit une majorité de logements en collectif (50,4%) et en individuel groupé (17,5%). Cette évolution peut s’expliquer par les prix croissants du foncier. La question de la typologie des constructions neuves dans les communes devra être posée, notamment au regard des disponibilités foncières qui seront repérées par le diagnostic foncier, volet obligatoire du PLH. Le PLH devra aussi tenir compte des orientations qui seront définies dans le SCOT sur cette question.

68 Conclusion

La communauté de communes du pays granvillais a construit suffisamment de logements pour répondre aux besoins endogènes de sa population et accueillir de nouveaux ménages entre 1990 et 2005 (davantage de ménages de plus de 60 ans retraités que de jeunes). Cependant, le faible taux de vacance fait apparaître une certaine tension sur le marché local de l’habitat qui rend plus difficile le logement de certaines catégories de la population. La typologie du parc existant révèle un déficit de petits logements, destinés plus particulièrement aux jeunes et aux personnes âgées. La structure du parc révèle aussi une mauvaise répartition et un déficit marqué des logements locatifs sociaux alors que 67% des ménages répondent aux critères de ressources pour accéder à un logement social ou très social. Le parc existant ne peut donc pas répondre aux besoins de certaines catégories de population, notamment les jeunes décohabitants, les jeunes ménages ou encore les personnes âgées. Les données sur le logement dégradé révèlent un caractère relativement inconfortable du parc privé sur lequel il sera important de mettre en place une stratégie de résorption de cet habitat dégradé. Le développement observé ces dernières années sur le retour des ménages dans le logement collectif doit se poursuivre avec l’utilisation de nouvelles formes urbaines et le retour vers une densification des constructions neuves (habitat collectif ou semi-collectif). Les logements proposés doivent être diversifiés pour correspondre à l’attente de toutes les catégories de ménages quelles que soient leurs ressources. L’effort social doit se poursuivre pour garantir et développer la mixité sociale et intergénérationnelle et assurer un développement durable du territoire.

69 E/ L’accueil et les hébergements temporaires, d’insertion ou d’urgence17 Il est nécessaire de répondre aux problèmes de l’exclusion, non seulement en matière et de logement mais aussi en matière d’hébergement temporaire ou d’urgence. L’hébergement ou le logement temporaire est un maillon nécessaire dans le parcours logement de certaines familles. La collectivité locale peut les aider à en bénéficier en facilitant leur implantation. L’analyse des appels au 115 en fonction de l’origine géographique montre que la part des appels provenant du bassin «Avranches Granville» est de 22% sachant que ce secteur représente 23,8% de la population du territoire départemental. L’urgence sociale (les besoins d’hébergement, d’écoute, et de secours alimentaire) est donc bien présente sur ce territoire comme ailleurs, malgré des revenus moyens plus élevés. Le PLH devra estimer les besoins et les ressources en hébergement du territoire. La comparaison des taux d’équipement du canton de Granville avec ceux de la région révèle des besoins en hébergement d’urgence (0,19 contre 0,43 pour 1000 habitants) et en places en CHRS (0 contre 0,60 pour 1000 habitants). Ces taux d’équipements sont néanmoins à apprécier en tenant compte de l’existence de places CHRS à Coutances et à Avranches/St Hilaire. Le PLH devra aussi estimer les ressources en logement apportant une offre complémentaire à l'offre d'hébergement, et analyser les besoins pour des dispositifs de logement adapté, tels que la maison relais ou d'autres formes de résidence sociale. Le taux d’équipement en logements d’habitat temporaire sous allocation logement temporaire (ALT) est légèrement supérieur au taux d’équipement régional (0,46 contre 0,44 pour 1000 habitants). La prise en compte des problèmes d’hébergement et des orientations générales du PDAHI implique une augmentation et un réajustement des capacités d’accueil pour les années à venir dans le département. Le PDAHI souligne les difficultés rencontrées par les ménages pour sortir d’hébergement et entrer dans le logement privé ou social. Les actions développées dans le PLH devront faciliter le passage de l’un à l’autre. Le PDAHI et le PDALPD indiquent notamment que le dispositif d’accompagnement social lié au logement devra être renforcé. En effet, il est peut-être nécessaire d’accompagner les ménages pour une meilleure insertion dans un logement autonome.

Le PLH devra estimer les besoins et les ressources en hébergement sur le territoire. Le PLH sera aussi l’occasion d’apprécier l’opportunité de développer d’autres formes de logement comme la maison-relais, dispositif pouvant apporter une offre différente sur ce territoire.

17 Renvoie au Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion (PDAHI) 2008-2012

70 F/ Les potentialités foncières et les prix de l’immobilier 1) Le volet foncier du PLH La prise en compte de la question foncière est une des conditions de l'opérationnalité du PLH. En effet, pour atteindre les objectifs fixés en matière d'habitat, il est indispensable de développer des stratégies foncières communales et intercommunales qui permettent de mobiliser le foncier nécessaire à l’endroit désiré, au moment voulu et à un prix compatible avec l’équilibre financier des opérations. Les stratégies foncières développées dans le PLH permettront non seulement de maîtriser le foncier nécessaire à l'habitat mais aussi d'articuler chacune des politiques sectorielles dans l'espace urbain. La loi du 13 août 2004 et le décret du 4 avril 2005 relatif au PLH renforcent le volet foncier des PLH : -le PLH doit contenir un diagnostic foncier comprenant la connaissance du marché foncier (notamment des prix et des volumes de transactions) et de ses potentialités (terrains disponibles à court terme et estimation des capacités de mutation des terrains), -le programme d’actions du PLH doit formaliser la stratégie foncière à mettre en place afin de répondre aux objectifs fixés par l’EPCI en matière de logement. Pour les atteindre, plusieurs stratégies sont possibles : .acquisitions foncières, .aide à l’acquisition, .instauration d’un droit de préemption urbain, .création d’emplacements réservés pour le logement dans les PLU. Le décret du 4 avril 2005 prévoit notamment que (mesure codifiée à l’article R. 302-1-3 du CCH) : « le programme d’actions définit les interventions foncières permettant la réalisation des actions prévues et indique, le cas échéant, les incidences de la mise en œuvre des actions retenues sur le PLU et les cartes communales dans chaque secteur géographique défini au sein du territoire couvert par le PLH ».

2) Les prix du foncier et de l’immobilier Dans le développement de la stratégie foncière, le prix du foncier a une importance capitale. Il faudra donc que le PLH observe cette thématique dans la réalisation de son diagnostic foncier.

Les éléments mis à disposition sur les prix du foncier et de l’immobilier sont issus d’une observation réalisée en interne pour la période de novembre 2008 à janvier 2009 sur le territoire d’étude. Cette observation a permis de collecter des données apportant des indications « quantitatives » et « qualitatives » sur le marché foncier et immobilier des communes de la communauté de communes du pays granvillais. Ainsi, dans chaque commune, des moyennes18 ont été établies :

18 Moyenne : total des données collectées /nombre d’offres

71 •Moyenne des prix de vente affichés selon le type de logement (individuel, collectif) et en fonction de sa taille. •Moyenne des loyers demandés selon le type de logement (individuel, collectif) et en fonction de sa taille. •Moyenne des prix de vente affichés au m² (foncier constructible) dans chaque commune.

L’observation de données qualitatives apporte quelques indications supplémentaires sur la situation du marché dans chaque commune (dynamisme, rareté ou absence de biens, quantité d’offres, caractéristiques des biens à vendre ou à louer, disponibilité ou rareté du foncier, opérations d’aménagement récentes…).

Remarque : quelques éléments de méthode Cette observation a été effectuée après consultation des annonces immobilières du territoire de PLH afin de disposer d’informations concernant : -Les prix de vente affichés pour les logements existants (appartements, maisons). -Les prix de vente affichés du foncier destiné à la construction de logements nouveaux (terrains à bâtir). -Le montant de loyers demandés pour les appartements et les maisons.

Il faut également préciser que les données collectées (prix de vente affichés, montant des loyers demandés) : -ne comprennent pas toujours les frais en sus (frais de notaire et d’agence, charges supplémentaires pour les loyers) : les prix réels constatés lors des transactions ont été parfois négociés à la baisse ; -sont issues des annonces parues dans la presse locale (2 éditions de novembre 2008) et sur les sites « internet » d’un office notarial et/ou d’une agence immobilière (Janvier 2009).

a. Les ventes d’immeubles bâtis

• Le logement individuel

Prix de vente moyen affiché dans les annonces immobilières Communes en fonction de la taille du logement Studio T3 T4 T5 T6 T7 Autres T1/T2 Anctoville-sur-Boscq 249 000 408 560 Donville-les-Bains 125 500 201 720 508 644 377 038 348 135 365 000 Granville 151 125 206 000 223 533 292 113 299 175 376 900 Jullouville 182 400 251 143 343 150 508 500 528 471 Saint-Aubin-des- 217 000 290 417 426 000 207 000 Préaux 113 000 172 467 281 909 237 918 364 450 519 500 596 500 Saint-Pair-sur-Mer Saint-Planchers 243 343 269 200 252 175 251 000 Yquelon 176 000 216 571 235 000 277 450 362 500

Sur les 4 communes littorales, il existe un panel varié d’annonces pour des maisons individuelles, même si l’offre de maisons est inférieure à l’offre d’appartements sur la commune de Granville et équivalente sur Donville-les-Bains.

72 Une offre non négligeable de maisons avec vue sur mer, voire en front de mer est aussi présente sur les communes de Donville-les-Bains et Jullouville.

Sur les communes rétrolittorales, l’offre est moins importante mais concerne des maisons de grandes typologies avec des terrains assez grands (entre 1000m² et 3 000m²).

La moyenne des prix de vente des secteurs littoraux est supérieure à celle des communes rétrolittorales en raison certainement de l’attractivité liée à la mer et d’un marché foncier plus tendu.

• le logement collectif

Prix de vente moyen affiché dans les annonces immobilières Communes en fonction de la taille du logement Studio T1 T2 T3 T4 T5 Anctoville-sur-Boscq Pas de logement collectif sur le marché communal Donville-les-Bains 73 500 115 000 134 375 192 562 202 000 Granville 58 250 200 000 125 864 165 004 237 400 326 375 Jullouville 119 200 255 300 235 000 479 250 Saint-Aubin-des- Pas de logement collectif sur le marché communal Préaux Saint-Pair-sur-Mer 80 850 111 900 164 444 479 000 Saint-Planchers Pas de logement collectif sur le marché communal Yquelon Pas de logement collectif sur le marché communal

L’offre de vente d’appartements est localisée sur les communes littorales en raison de la faiblesse du parc collectif sur les communes rétrolittorales. Les offres sur la communes de Granville concernent essentiellement le parc ancien ce qui peut expliquer les écarts de prix entre la ville centre et les autres communes littorales pour les grands appartements.

Les moyennes figurant dans les deux tableaux précédents font apparaître des écarts importants entre les communes mais également entre différents types de biens sur une même commune. Ce dernier phénomène résulte de prix de vente élevés concernant certains biens notamment en raison de : - leur situation (vue sur mer, vue sur Chausey, front de mer…), - leurs «éléments patrimoniaux » (ancien presbytère, villa, parc arboré, demeure volumineuse). Plus exceptionnellement, le prix de vente pour certains biens est élevé malgré l’absence apparente d’une situation recherchée ou d’éléments patrimoniaux distincts.

Il conviendra d’étudier dans le cadre du diagnostic du PLH les évolutions récentes des prix du marché sur le territoire de l’EPCI, et leurs conséquences pour les ménages accédant à la propriété (en termes de taux d’effort notamment).

En effet, selon la source www.pap.fr, après une période de forte hausse des prix de l’immobilier (doublement en 5 ans), les prix constatés pour les ventes de maisons et d’appartements ont en moyenne baissé au cours de l’année 2008 (à Granville : –21% pour les maisons et –2% pour les appartements). Il est à noter que les prix moyens des appartements et des maisons constatés en 2008 sont

73 élevés sur l’ensemble de l’intercommunalité et se situent à environ 2500 euros du m2 à Granville. A titre de comparaison, le prix moyen à Avranches est de 1200 euros pour un appartement et de 1800 euros pour une maison.

b. les terrains nus constructibles

Prix de vente moyen Lotissements Lotisseur Nombre de Communes affiché dans les accordés entre (collectivité, privé) lots accordés annonces immobilières 2005 et 2008 (PRIX AU M²) destiné à l’habitation 52 €/m² Néant Anctoville-sur-Boscq 146 €/m² 1 en 2005 LT privé 4 lots Donville-les-Bains 1 en 2008 LT privé 7 lots Granville 166 €/m² Non disponible 261 €/m² 4 en 2005 LT privé 20 lots 1 en 2006 LT privé 6 lots 1 en 2007 Commune 3 lots Jullouville 2 en 2008 LT Privé 4 lots Saint-Aubin-des-Préaux Néant 143 €/m² 1 en 2006 LT privé 10 lots 2 en 2007 LT privé 2 lots Saint-Pair-sur-Mer 2 en 2008 LT privé 8 lots 67 €/m² 1 en 2005 LT privé 21 lots 1 en 2006 LT privé 9 lots Saint-Planchers 1 en 2007 LT privé 6 lots 119€/m² 1 en 2005 LT privé 11 lots 3 en 2006 LT privé 42 lots Yquelon 2 en 2007 LT privé 36 lots

Le même constat que précédemment peut être fait avec un prix au m2 beaucoup plus élevé sur les communes littorales, et plus particulièrement sur la commune de Jullouville. Les communes retrolittorales quant à elles ont un prix moyen moins élevé même si la commune d’Yquelon se démarque cependant.

Le nombre de lotissements accordés au cours des dernières années montre un dynamisme de construction sur le territoire avec une majorité de lotisseurs privés.

Lors de l’élaboration du PLH, une analyse des disponibilités foncières du territoire pourra être réalisée dans le cadre de l’étude foncière, volet obligatoire du PLH afin de déterminer les besoins fonciers en accord avec les besoins en logements identifiés.

74 c. les loyers du locatif privé

• les logements individuels

Communes Montant moyen de loyer demandé selon la taille de logement Studio/ T4 T5 T6 T2/T3 Anctoville-sur-Boscq Néant Donville-les-Bains 765 790 Granville 652 680 Jullouville 505 640 Saint-Aubin-des-Préaux Néant Saint-Pair-sur-Mer 620 650 Saint-Planchers Néant Yquelon 690

Les données recueillies dans le tableau ci-dessous sont partielles puisque durant les 3 mois d’observation, très peu de locations de maisons ont été constatées sur le territoire d’étude (une vingtaine d’offres), ce qui peut traduire une offre insuffisante ou une absence de demande.

• les logements collectifs

Montant moyen de loyer demandé Communes selon la taille de logement Studio T1 T2 T3 T4 Anctoville-sur-Boscq Néant Donville-les-Bains 343 390 459 Granville 321 384 399 580 684 Jullouville 296 813 Saint-Aubin-des-Préaux Néant Saint-Pair-sur-Mer 285 366 507 Saint-Planchers Néant Yquelon Néant L’offre de logement locatif en collectif sur le territoire d’étude est non négligeable mais essentiellement localisée sur la commune de Granville et principalement pour des logements intermédiaires (T3). Sur le reste du territoire, peu d’offres ont été repérées ce qui peut témoigner soit d’une absence de logement locatif, soit d’une absence de rotation, révélant un marché locatif tendu.

d. les loyers du locatif public (logements des organismes d’habitat social)

Montant moyen de loyer par T1 T2 T3 T4 T5 et + type de logement au 1/01/06 Donville-les-Bains 151 212 289 314 365 Granville 178 206 256 285 322 Jullouville Néant Néant 293 361 Néant Saint-Pair-sur-Mer Néant 251 316 396 Néant Yquelon Néant Néant Néant 365 Néant Source : ARHS de BN

75 La comparaison des prix des locations du parc privé et du parc public sur le secteur de la communauté de communes révèle une forte disparité des prix moyens, en particulier sur les logements de petites et grandes typologies.

Les prix légèrement plus élevés sur la commune de Saint-Pair-sur-Mer pour le parc public sont liés au fait que le parc social de cette commune est assez récent et concerne des logements individuels. Le parc social de la commune de Granville est plus ancien et en grande partie collectif, et possède donc des prix moyens plus faibles.

Le PLH doit contenir un diagnostic foncier comprenant la connaissance du marché foncier et ses potentialités afin de définir dans le programme d’actions une stratégie foncière pour répondre aux objectifs fixés par la communauté de communes en matière de logement.

76 G/ L’emploi Remarque : Cette partie a été élaborée à partir des statistiques récentes provenant de l’ANPE et de l’ASSEDIC et fournies par la direction départementale du travail de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP). Les statistiques de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du Ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville et du Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi ont également été utilisées.

1) Le tissu économique et la structure des emplois Le bassin d’emploi de Granville-Avranches, dans lequel s’inscrit la communauté de communes du pays granvillais correspond au pays de la Baie du Mont Saint-Michel à l’exception de l’Est du Mortainais qui relève du bassin d’emploi de Vire.

Dans le bassin de Granville-Avranches, l’emploi dans la communauté de communes du pays granvillais présente les caractéristiques générales suivantes :

– La commune de Granville est le 3ème pôle d’emploi de la Manche avec environ 7 400 emplois, après Cherbourg-Octeville (23 600) et Saint-Lô (15 700). Granville constitue le 4ème pôle commercial de la Manche, après Cherbourg, Saint-Lô et Avranches. – L’unité urbaine de Granville était quant à elle le 4ème pôle d’emploi de la Manche avec environ 8 500 emplois, après les unités urbaines de Cherbourg-Octeville (36 400), Saint-Lô (17 700) et Coutances (8 600). – Le tourisme y tient une place prépondérante avec son nombre de travailleurs saisonniers qui y est lié. – Le secteur des services, notamment celui consacré au bien être et à la santé (Thalasso et Prévithal) est lui aussi bien représenté. – La pression de l’urbanisation dynamise localement l’artisanat du secteur du BTP. – Les entreprises industrielles sont relativement moins nombreuses : Stelmi (fabrication d’articles en caoutchouc) ; Lu France (biscuiterie Heudebert) ; A Millet Industrie Manche (Fabrication de charpentes et menuiseries) ; Grandis (fabrication de vêtements haut de gamme), …

L’emploi salarié et le nombre d’établissement selon leur taille-ensemble Manche Établissements Effectifs salariés

Evolution Evolution Taille 2007 Part (en %) 2007 Part (en %) 2005/2007 2005/2007 9 631 83.6 4.4 < 10 salariés 29 198 27.4 3.6 965 8.4 2.4 10-19 salariés 12 976 12.2 2.1 627 5.4 2.5 20-49 salariés 19 325 18.2 1.4 268 2.3 7.6 50-199 salariés 23 368 22 2.0 55 0.5 17 >=200 salariés 21 586 20.3 13.3 Ensemble 11 546 100 4.3 106 453 100 4.5 Source : chiffres ASSEDIC 2005-2007 de l’emploi salarié du secteur privé couvert par l’ASSEDIC (hors agriculture)

77 L’emploi salarié et le nombre d’établissements selon leur taille - communauté de communes du pays granvillais Établissements Effectifs salariés

Évolution Évolution Taille 2007 Part (en %) 2007 Part (en %) 2005/2007 2005/2007 765 86.8 3.8 < 10 salariés 2 265 32.8 4.6 57 6.5 -5.0 10-19 salariés 757 11 -5.8 39 4.4 2.6 20-49 salariés 1 203 17.4 2.6 16 1.8 6.7 50-199 salariés 1 529 22.2 9.8 4 0.5 0 >=200 salariés 1 142 16.6 5.8 Ensemble 881 100 3.2 6 896 100 4.3 Source : chiffres ASSEDIC 2005-2007 de l’emploi salarié du secteur privé couvert par l’ASSEDIC (hors agriculture)

La communauté de communes rassemble une part importante de petits établissements ( 93.3%) ayant moins de 20 salariés. Ces petites entreprises emploient 43.8% des salariés de la communauté de communes soit 3 022 personnes contre 39.6% en Manche.

L’emploi salarié par secteur (NAF 4) Ensemble Manche Communauté de communes Effectifs Part 2007 Évolution Part 2007 Évolution Secteur NAF4 2007 (en %) 2005/2007 Effectifs 2007 (en %) 2005/2007 Industrie 26 821 25.2 1.4 1 053 15.3 6.5 Construction 14 135 13.3 9.8 594 8.6 5.9 Tertiaire 64 575 60.7 4.7 5 233 75.9 3.6 Autre 922 0.9 -2.0 16 0.2 60 Ensemble 106 453 100 4.5 6 896 100 4.3 Source : ASSEDIC

Le secteur tertiaire emploie 5 233 salariés soit 75.9 % des salariés de la communauté de communes contre seulement 60.7% de l’ensemble des salariés de la Manche. Toutefois la croissance du tertiaire entre 2005 et 2007 (+3.6) est moins rapide que l’évolution de ce secteur au niveau départemental (+4.7). A l’inverse, le secteur de l’industrie, représentant une part plus faible de salariés (15,3% des salariés contre 25,2% pour le département), connaît une progression de ses effectifs plus forte que pour l’ensemble de la Manche entre 2005 et 2007 (+6,5 contre +1,4 au niveau du département).

78 2) Les secteurs dominants et les secteurs en forte évolution

Secteurs d'activités dominants Effectifs Part dans la (NES 36 au 31/12/2007) salariés 2007 zone* 2007 Q2 Santé, action sociale 1096 15,9% J3 Commerce de détail, réparations 1092 15,8% N3 Services opérationnels 865 12,5% H0 Construction 594 8,6% P1 Hôtels et restaurants 370 5,4% Secteurs dominants - Hommes H0 Construction 526 15,6% N3 Services opérationnels 517 15,3% J3 Commerce de détail, réparations 360 10,7% Q2 Santé, action sociale 215 6,4% J2 Commerce de gros 190 5,6% Secteurs dominants - Femmes Q2 Santé, action sociale 881 25,0% J3 Commerce de détail, réparations 732 20,8% N3 Services opérationnels 348 9,9% P1 Hôtels et restaurants 211 6,0% N2 Conseil et assistance 182 5,2% (*) Effectif du secteur rapporté à l'effectif tous secteurs

Au sein des grands secteurs d’activité, c’est le secteur de la santé/action sociale qui domine par rapport au total des salariés. Il représente 15.9 % des effectifs salariés de la communauté de communes (emplois de la Thalasso,….).

Sur la communauté de communes, comme dans le département, c’est le secteur de la construction qui domine pour les salariés masculins (14 135 salariés dans ce secteur pour le département, dont 526 salariés hommes de la communauté de communes).

Secteurs concernés par les plus fortes hausses Hausse nb Part dans la (2005/2007) emplois zone Sect 1 E2 industries de biens d'équipement mécaniques 110 2,5% Sect 2 Q2 Santé, action sociale 96 15,9% Sect 3 H0 Construction 33 8,6% Sect 4 M0 Activités immobilières 27 2,5% Sect 5 C1 Industries habillement, cuir 22 2,3%

79 Secteurs concernés par les plus fortes hausses (2005/2007)

120

100

80

60

40

20

0 sect 1 sect 2 sect 3 sect 4 sect 5

baisse nb part dans la Secteurs concernés par les plus fortes baisses (2005/2007) emplois zone Sect 1 F3 Industrie du bois et du papier -51 0,1% Sect 2 R1 Administration publique -15 0,4% Sect 3 B0 industries agricoles et alimentaires -15 4,5% Sect 4 P3 Services personnels et domestiques -12 2,1% Sect 5 P2 Activités récréatives, culturelles et sportives -8 2,9%

Secteurs concernés par les plus fortes baisses (2005/2007)

0

-10

-20

-30

-40

-50

-60 sect 1 sect 2 sect 3 sect 4 sect 5

Source : chiffres ASSEDIC 2006 de l ’emploi salarié du secteur privé couvert par l ’ASSEDIC (hors agriculture)

Sur le territoire de la communauté de communes, c’est le domaine de l’industrie de biens d’équipement mécaniques au sein du secteur industriel qui connaît la hausse la plus importante du nombre d’emplois entre 2005 et 2007.

80 3) Le chômage dans la communauté de communes du pays granvillais (1998- 2007)

a) Le nombre total de chômeurs

Evolution Commune En 1998 En 1999 En 2000 En 2001 En 2002 En 2003 En 2004 En 2005 En 2006 En 2007 1998-2007 (en %)

Jullouville 119 118 97 95 98 100 108 117 100 68 -42,9 Granville 768 694 653 651 648 654 649 565 555 475 -38,2 Saint-Pair-sur-Mer 137 148 124 119 140 147 145 138 119 97 -29,2 Donville-les-Bains 153 164 131 144 133 132 141 117 97 94 -38,6 Saint-Planchers 37 43 39 31 30 35 30 33 33 29 -21,6 Anctoville-sur-Boscq 13 12 14 14 20 24 13 9 13 9 -30,8 Yquelon 24 29 22 28 38 30 31 35 21 17 -29,2 Saint-Aubin-des-Préaux 10 8 11 7 6 8 6 8 7 -30,0 Manche moyenne communale 36 32 29 29 29 29 30 28 25 21 -40,5 Manche total 21597 19144 17553 17685 17655 17723 17898 16933 15065 12851 -40,5 Source : DARES Il s'agit du nombre de chômeurs au 31 décembre de l'année indiquée

Remarque : Les chiffres bruts sont assez difficiles à interpréter, pour plusieurs raisons : 1° d'abord, la taille inégale des communes (il est évident que le nombre total de chômeurs est plus important à Granville, qui est bien plus peuplée que les petites communes de Saint-Aubin-des-Préaux, Anctoville-sur-Boscq, Yquelon) ;

81 2° ensuite, on ne connaît la population active que pour le recensement 1999 ; il n'est donc pas possible de calculer un taux de chômage classique ; 3° enfin, et à la marge, 20 communes manchoises sur 601 sont couvertes par le secret statistique ; le nombre total de chômeurs pourrait être sous-évalué d'au maximum 200 personnes (soit l'équivalent de 1,3 % du nombre total de chômeurs).

On constate avant tout une tendance générale à la baisse du nombre de chômeurs. Toutefois le rythme de diminution est inférieur dans le pays granvillais (- 36,9 %) à celui du département (- 40,5 %). Le rythme de baisse n'est supérieur à la moyenne manchoise que pour Jullouville. Il est un peu moins bon que la moyenne pour Donville-les-Bains et Granville. Il est nettement moins bon pour Anctoville-sur-Boscq, Saint-Aubin-des-Préaux, Yquelon, Saint-Planchers et Saint-Pair-sur-Mer. Mais il faut noter qu'à l'exception de Saint-Pair- sur-Mer, ce sont toutes des petites communes avec un faible nombre de chômeurs, proche de la moyenne départementale.

b) Le poids des chômeurs dans la population totale Part des chômeurs rapportée à la population municipale de 2006 (en %) :

Commune En 1998 En 1999 En 2000 En 2001 En 2002 En 2003 En 2004 En 2005 En 2006 En 2007 Granville 5,90 5,33 5,01 5,00 4,98 5,02 4,98 4,34 4,26 3,65 Jullouville 5,78 5,73 4,71 4,62 4,76 4,86 5,25 5,69 4,86 3,30 Donville-les-Bains 4,62 4,96 3,96 4,35 4,02 3,99 4,26 3,54 2,93 2,84 Saint-Pair-sur-Mer 3,70 3,99 3,35 3,21 3,78 3,97 3,91 3,72 3,21 2,62 Manche moyenne communale 4,38 3,89 3,56 3,59 3,58 3,60 3,63 3,44 3,06 2,61 Saint-Planchers 3,00 3,48 3,16 2,51 2,43 2,83 2,43 2,67 2,67 2,35 Anctoville-sur- Boscq 2,61 2,41 2,81 2,81 4,02 4,82 2,61 1,81 2,61 1,81 Saint-Aubin-des- Préaux 2,48 1,98 2,72 0,25 1,73 1,49 1,98 1,49 1,98 1,73

Yquelon 2,44 2,95 2,24 2,85 3,87 3,05 3,16 3,56 2,14 1,73 Sources : DARES et INSEE

82 Faute de connaître la population active, le ratio chômeurs / population totale permet d'annuler la disparité de taille des communes et de voir si certaines d'entre elles connaissent des difficultés particulières. Le poids des chômeurs reste supérieur à la moyenne départementale pour Granville et Jullouville. A Donville-les-Bains, après avoir été supérieur, il s'est aligné sur la moyenne depuis 2005. Saint-Pair-sur-Mer reste assez proche de la moyenne sur toute la période. Les petites communes font mieux que la moyenne. Mais il faut nuancer : cette moyenne départementale résulte du mélange des petites communes rurales avec les villes. Il serait intéressant de comparer leurs performances avec la moyenne des communes rurales.

c) La domiciliation des chômeurs

Commune En 1998 En 1999 En 2000 En 2001 En 2002 En 2003 En 2004 En 2005 En 2006 En 2007

Granville 60,9 57,1 59,9 60,2 58,2 58,0 57,7 55,4 58,7 59,7 Saint-Pair-sur-Mer 10,9 12,2 11,4 11,0 12,6 13,0 12,9 13,5 12,6 12,2 Donville-les-Bains 12,1 13,5 12,0 13,3 11,9 11,7 12,5 11,5 10,3 11,8 Jullouville 9,4 9,7 8,9 8,8 8,8 8,9 9,6 11,5 10,6 8,5 Saint-Planchers 2,9 3,5 3,6 2,9 2,7 3,1 2,7 3,2 3,5 3,6 Yquelon 1,9 2,4 2,0 2,6 3,4 2,7 2,8 3,4 2,2 2,1 Anctoville-sur-Boscq 1,0 1,0 1,3 1,3 1,8 2,1 1,2 0,9 1,4 1,1 Saint-Aubin-des-Préaux 0,8 0,7 1,0 0,1 0,6 0,5 0,7 0,6 0,8 0,9 Source : DARES

83 Réparation des Répartition de la Répartition de la chômeurs en Commune population population totale 2007 active en 1999 en 2006 (en %)

Granville 59,7 49,3 51,6 Saint-Pair-sur-Mer 12,2 14,9 14,7 Donville-les-Bains 11,8 12,0 13,1 Jullouville 8,5 9,3 8,2 Saint-Planchers 3,6 5,6 4,9 Yquelon 2,1 4,7 3,9 Anctoville-sur-Boscq 1,1 2,3 2,0 Saint-Aubin-des-Préaux 0,9 1,9 1,6 La répartition reste stable dans le temps. Sans surprise, la majorité des chômeurs du pays granvillais habite Granville. On notera une sur-représentation de Granville, en comparaison de son poids aussi bien dans la population active de 1999 que de la population totale de 2006. On peut penser que les chômeurs, en général personnes aux ressources plus modestes que celles bénéficiant d'un emploi, se concentrent dans le parc social aux loyers plus bas, donc dans la commune où ce parc est le plus important.

84 4) Les tensions récentes sur le marché de l’emploi 2007/2008

Avertissement : les taux de chômage suivant sont obtenus à partir de données relatives à la population active, qui ne sont pas disponibles dans nos services au-delà de 1999. Il faut donc les prendre avec précaution.

Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les données relatives au taux de chômage doivent être interprétées avec prudence. En effet si un taux de chômage élevé peut parfois s’avérer la traduction d’une faiblesse du tissu économique du territoire concerné. A priori, sur le territoire de la communauté de communes du pays granvillais le taux de chômage élevé correspond plutôt à l’attractivité du pôle d’emploi de Granville pour les demandeurs d’emploi.

Les principaux indicateurs du chômage fournis par la DRTEFP et la DDTEFP sont les suivantes :

– Le taux de chômage BIT (corrigé des variations saisonnières) du bassin Avranches- Granville au 3ème trimestre 2008 est de 5,5%. C’est le taux le plus faible des bassins d’emploi de la région (Manche : 6,4% ; Basse-Normandie : 6,9%).

– Dans le bassin Avranches-Granville, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 119 est de 3 788 individus, en hausse de 23,8 % sur un an. Dans cette catégorie, les jeunes de moins de 25 ans représentent 23,8% du total, chiffre proche de la moyenne départementale (24.4%). Les femmes représentent 48,5% des demandeurs d’emploi et la part des demandeurs au chômage depuis plus d’un an est de 19, 1% (c’est le taux le plus faible de la région)

– Dans la communauté de communes du pays granvillais, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 (c’est à dire à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à temps plein) est de 753 individus au 3ème trimestre 2008, en hausse de 3.7% sur un an. Les femmes représentent 54% de ces demandeurs d’emploi.

– Le taux des demandeurs d’emploi de catégorie 1 rapporté à la population active de 1999 (évaluation du taux de chômage) au 3ème trimestre 2008 est de 7.46%. Ce taux (non corrigé des variations saisonnières) est plus important que celui de la Manche (6,9%).

19 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 : toutes les personnes à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à temps plein

85 a) chômage par tranche d’âge Demandeurs d’emploi en fin de 3e trimestre (DEFM) de chaque année- Manche

Evolution Evolution Tranches d’âge 3e trim 2007 3e trim 2008 (en %) (en %) 2006/2007 2007/2008

Moins de 26 ans 4 238 4 421 -11.2 4.3 Moins de 25 ans 3 745 3 912 -10.6 4.5 25 – 49 ans 8 283 8 625 -11.4 4.1 50 ans ou plus 1 784 1 806 -12.7 1.2 Ensemble 13 812 14 343 -11.3 3.8 Source : ANPE

Demandeurs d’emploi en fin de 3e trimestre (DEFM) de chaque année - communauté de communes du pays granvillais

Evolution Evolution Tranches d’âge 3e trim 2007 3e trim 2008 (en %) (en %) 2006/2007 2007/2008

Moins de 26 ans 188 211 3.9 12.2 Moins de 25 ans 166 186 3.8 12.0 25 – 49 ans 451 445 -1.1 -1.3 50 ans ou plus 109 122 7.9 11.9 Ensemble 726 753 1.3 3.7 Source : ANPE

Au 3ième trimestre 2008, la communauté de communes compte 753 demandeurs d’emploi inscrits en catégorie 120, soit 5.2% des 14 343 demandeurs d’emploi de la Manche.

Les récentes évolutions du marché du travail local s’accompagnent d’une augmentation des Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois (DEFM) continue entre 2006 et 2008. Le nombre de DEFM en catégorie 1 augmente de 3.7% entre 2007 et 2008 (+27) sur la communauté de commune, dans la moyenne départementale.

Sur l’ensemble de l'EPCI, les plus représentés dans la demande d’emploi sont les 25-49 ans avec près de 60%, ce qui est similaire à la proportion de cette classe d'âge au niveau départemental.

Les jeunes de moins de 25 ans représentent 28% des DEFM, proche de la moyenne départementale, alors que la part des 50 ans et plus dans les DEFM représente 16%, au- dessus du poids départemental 12.6% .

Ce sont les tranches d’âge des moins de 26 ans et celle des 50 ans ou plus qui enregistrent les plus fortes augmentations entre 2007 et 2008 des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie 1, avec respectivement +12.2% et +11.9% contre +4.3% et +1.2% à l’échelle

20 Demandeurs d'emploi de catégorie 1 : toutes les personnes à la recherche d’un emploi à durée indéterminée à temps plein

86 départementale. Le poids des ces catégories par rapport aux DEFM de 25-49 ans tend à augmenter. Par conséquent, cela traduit les difficultés croissantes des jeunes et des personnes de plus de 50 ans à s’insérer sur le marché du travail.

Répartition par tranche d'âge au 3ème trimestre 2008

Hommes Femmes Ensemble

Moins de 25 ans

Entre 25 et 49 ans 50 ans et plus

Part des femmes dans l'ensemble : 52% Source : ANPE

b) Chômage et contexte familial Avertissement : les statistiques suivantes concernent toutes les catégories des demandeurs d’emploi (y compris les personnes à la recherche d’un emploi non immédiatement disponibles)

DEFM selon la composition familiale -Manche

Evolution Evolution 3e trimestre 3e trimestre Contexte familial (en %) (en %) 2007 2008 2006/2007 2007/2008

Sans conjoint – pas d’enfant 11 572 11 559 -7.5 -0.1 Sans conjoint – 1enfant 1 446 1 499 0.6 3.7 Sans conjoint – 2 enfants et + 1 390 1 409 0.4 1.4 Ayant conjoint – pas d’enfant 3 030 2 910 -9.1 -4.0 Ayant conjoint – 1 enfant 2 718 2 675 -8.8 -1.6 Ayant conjoint – 2 enfants et + 5 278 5 202 -9.7 -1.4 Situation familiale non précisée 0 0 0 0 Ensemble 25 434 25 254 -7.5 -0.7 Source ANPE DEFM selon la composition familiale - communauté de communes du pays granvillais

Evolution Evolution 3e trimestre 3e trimestre Contexte familial (en %) (en %) 2007 2008 2006/2007 2007/2008

Sans conjoint – pas d’enfant 688 711 -9.2 3.3 Sans conjoint – 1enfant 104 109 -8.8 4.8 Sans conjoint – 2 enfants et + 92 89 2.2 -3.3 Ayant conjoint – pas d’enfant 157 133 4.0 -15.3 Ayant conjoint – 1 enfant 135 113 0 -16.3 Ayant conjoint – 2 enfants et + 246 238 -11.5 -3.3 Situation familiale non précisée 0 0 0 0 Ensemble 1 422 1 393 -6.8 -2.0 Source ANPE

87 Les données précédentes montrent que les catégories de demandeurs d'emploi qui connaissent les plus fortes augmentations entre 2007 et 2008 sur le territoire de la communauté de communes du pays Granvillais sont les personnes seules et mono- parentales.

88 H/ Les transports Quelques éléments de diagnostic de l’offre de transport

1) Les transports collectifs par bus Les lignes de bus urbains régulières sont exploitées sous l'autorité du conseil général de la Manche, avec des fréquences régulières sur les établissements scolaires, et les zones d'emplois. Tous les usagers peuvent les emprunter.

La desserte des bus urbains est limitée dans la journée et le week-end, elle est concentrée

89 sur les transports scolaires les jours ouvrables. 2) Les transports ferrés La ligne Paris-Granville, longue de 328 km, est en service depuis 1870. Elle désenclave tout le centre de la Basse-Normandie et a fait l’objet d’un important programme de modernisation, auquel a largement contribué la région. Les investissements réalisés ont porté d’une part sur la réfection de la voie et de la signalisation et d’autre part sur l’acquisition de 15 autorails. Les usagers souhaiteraient plus d’arrêts (mais la multiplication des arrêts sur un train grandes lignes a pour effet d’augmenter le temps de parcours), plus de rotations et un meilleur accueil. Cette desserte compte en moyenne 2 500 voyageurs par jour. Le trafic est en progression sur toutes les liaisons. Néanmoins des efforts importants restent encore à faire pour améliorer la régularité des trains. La ligne connaît en effet, de nombreux retards dont les causes sont diverses. Les véhicules roulants s’avèrent inadaptés pour un trajet aussi long et malgré un plan de fiabilisation achevé en 2007, ils restent fragiles. De plus, l’atelier de maintenance est situé à Caen et non sur la ligne, ce qui prolonge les opérations d’entretien. Comme sur Paris - Cherbourg, le réseau sature aux abords de la capitale. La configuration de la ligne est aussi à l’origine de difficultés : sur 95 kilomètres après Argentan, la ligne est en voie unique, compliquant le croisement des rames. Lorsque l’une d’entre elles est en retard, celui-ci se répercute sur l’ensemble des trains. Pour remédier à cette situation mal vécue à la fois par les usagers mais aussi par le conseil régional qui a beaucoup investi sur cette ligne, il est envisagé dans le cadre du contrat de projet Etat - Région, une étude de fond visant à moderniser et à fiabiliser la ligne. Il s’agit dans un premier temps, de renforcer le nombre d’autorails pour assurer un meilleur roulement du matériel (4 rames supplémentaires ont déjà été acquises), et dans un second temps, d’acheter de nouveaux trains plus adaptés à la configuration de la ligne et de lancer des travaux sur les voies, avec possibilité d’électrification.

La réalisation du triangle Nord de , qui permettra des liaisons directes Granville - Caen, et la mise en service du « transbaie » entre Granville et Saint-Malo, sont encore en attente.

90 3) Le réseau routier Situation de Granville par rapport aux pôles d’emplois voisins et aux métropoles Commune Eloignement Eloignement en temps en km de routes Avranches 0 h 28 26 km Coutances 0 h 30 29 km Saint-Lô (par l'A 84) 0 h 55 74 km Saint-Lô (par les RD 13 & 38) 1 h 00 53 km Caen 1 h 12 109 km Rennes 1 h 16 109 km Cherbourg 1 h 40 105 km Saint-Hélier 1 h 53 mer + 2 km Paris 3 h 25 340 km Source : http://www.viamichelin.fr/

La desserte du territoire est handicapée par l’avancée sur la mer qui caractérise Granville. Le pays granvillais est relié au reste de la France par 3 axes principaux : - Vers le sud, la RD 973, axe Granville – Avranches, dont le trafic est parmi les plus élevés du département (10 à 12 000 véhicules par jour), - Vers l’est, la RD 924, axe Granville – Villedieu-les-Poêles, au trafic plus modeste (6 à 7 000 véhicules par jour) mais qui pourrait croître car cette route permet de rejoindre l’A84 en direction de Caen et de Paris, - Vers le Nord, la RD 971, axe Granville – Coutances (trafic de 7 à 9 000 véhicules par jour), qui permet de rejoindre ensuite Saint-Lô par la RD 972 et Cherbourg par la RD 900 Les nombreux flux des touristes et les déplacements domicile-travail entraînent des difficultés de déplacement en centre ville l’été. Les priorités du département en terme d’investissements routiers concernent en particulier des itinéraires appelés à compléter la trame autoroutière. L’objectif recherché est de mieux desservir l’armature urbaine manchoise et plus largement de conforter l’irrigation du territoire départemental, le parti d’aménagement (2 X 2 voies ou 3 voies) variant essentiellement en fonction du niveau de trafic attendu sur l’itinéraire.

Parmi les priorités figure l’axe Coutances - Granville - Avranches, qui prolonge la voie de liaison Ouest et qui doit achever le désenclavement de la façade ouest du département. Le parti d’aménagement retenu pour cet itinéraire prévoit de réaliser la section Coutances - Granville à trois voies, avec des antennes desservant les plages, et la partie Granville - Avranches à 2 X 2 voies. Pour la réalisation de cette section Granville-Avranches, le Département envisage de recourir à un partenariat public-privé.

91 4) Les aéroports les plus proches Dénomination Eloignement Eloignement en en temps km de routes

Caen-Carpiquet 1 h 06 102 Rennes-Saint-Jacques 1 h 17 115 Cherbourg-Maupertus 1 h 42 104 Source : http://www.viamichelin.fr/

5) La circulation à vélo L'usage du vélo, largement lié à l'offre en équipements adaptés, est faible. Le développement des circulations douces à l'échelle communale et intercommunale est à encourager. Le vélo peut être considéré comme un mode de déplacement alternatif à l'automobile et pas seulement dans un usage récréatif ou sportif.

Il semble nécessaire d’encourager l’usage du vélo avec le développement d'une véritable offre de services (stationnement des vélos, informations sur les circuits).

92 I/ Les équipements La question de la présence et de la localisation d’équipements structurants devra être étudiée dans le diagnostic du PLH car elle a un impact sur l’attractivité des communes et des quartiers en matière d’habitat. A l’inverse, le PLH pourra aussi révéler d’éventuelles carences en équipements dans des zones concernées par d’importants besoins en logements. Les données ci-dessous permettent d’avoir une première vision des équipements scolaires et hospitaliers du territoire ainsi que de l’évolution des effectifs scolaires.

1) Les établissements et les effectifs scolaires.

Les tableaux suivants établissent la liste des établissements scolaires, publics et privés, qui existent sur le territoire de la communauté de communes en 1998, 2004 et 2008, ainsi que leurs effectifs.

a) Les écoles élémentaires et maternelles - Total écoles publiques/écoles privées Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Etablissement 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 Ecoles privées CC du pays granvillais et publiques 2512 2575 2306 2,5% -10,4% Ecoles privées Manche et publiques 53027 50095 49576 -5,5% -1% Source : Education Nationale

- Les écoles maternelles et élémentaires publiques :

Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Etablissement 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008

Anctoville-sur-Boscq EM et/ou EPM publiques 0 0 0 0 0

Jullouville (1) EM et/ou EPM publiques 75 145 172 93,3% 18,6% Donville-les-Bains EM et/ou EPM publiques 297 254 250 -14,5% -1,6% Granville EM et/ou EPM publiques 680 726 612 6,8% -15,7% St-Aubin-des-Préaux(2) EM et/ou EPM publiques 27 17 20 -37,0% 17,6% Saint-Pair-sur-Mer EM et/ou EPM publiques 340 354 329 -15,0% -3,8% St-Planchers EM et/ou EPM publiques 108 135 125 25,0% -7,4% Yquelon (3) EM et/ou EPM publiques 94 141 127 50,0% -9,9% CC du pays granvillais EM et/ou EPM publiques 1621 1772 1635 9,3% -7,7% Manche EM et EPM publiques 43265 40575 40222 -6,2% -0,9% Source : Education Nationale

(1) regroupement pédagogique intercommunal 2004 – concentration avec St-Michel des Loups (école fermée) (2) regroupement pédagogique intercommunal 2004 avec Saint-Pierre Langers – pas de classe maternelle (3) regroupement pédagogique intercommunal 2004 avec Longueville

93 - Les écoles maternelles et élémentaires privées :

Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Etablissement 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 Granville EPM privées 766 697 610 -9,0% -12,5% St-Pair-sur-Mer EPM privée 125 106 61 -15,2% -42,5% CC du pays granvillais EPM privées 891 803 671 -9,9% -16,4% Manche EPM privées 9762 9520 9354 -2,3% -1,7%

Source : Education Nationale

En matière d’enseignement primaire, les effectifs de la communauté de communes du pays granvillais sont en augmentation entre 1998 et 2004 (2,5%) mais chutent fortement entre 2004 et 2008 (-10,4%). Le constat diffère lorsqu’on observe les données relatives au département : l’érosion des effectifs débute dès la première période (-5,5% entre 1998 et 2004 : -6,2 % pour les écoles primaires publiques et –2,3 % pour les écoles primaires privées). Cette diminution des effectifs à l’échelon départemental trouve son origine dans le vieillissement progressif de la population manchoise. La baisse significative des effectifs scolaires de l’EPCI entre 2004 et 2008 (-10,4%) pourrait s’expliquer en partie par le départ de jeunes ménages vers la périphérie rétro- littorale, voire rurale. Ainsi, les effectifs scolaires ont augmenté de 78 élèves dans la communauté de communes du Pays Hayland, de 88 élèves à Sartilly et à Saint-Pierre Langers, de 24 élèves à Cérences et , l’ensemble représentant les 7/10ème de la chute enregistrée dans le pays granvillais. L’évolution des effectifs des écoles primaires de l’EPCI n’est pas identique entre public et privé. Les écoles primaires publiques voient leurs effectifs augmenter de 9,3 % entre 1998 et 2004 mais la deuxième période observée indique a contrario une chute des effectifs de l’ordre de 7,7%. Les écoles primaires privées font face quant à elles à une baisse continue et aggravée de leurs effectifs (- 9,9% entre 1998 et 2004, - 16,4 % entre 2004 et 2008).

b) Les collèges Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Collège 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 Granville Collèges publics 752 693 698 -7,8% 0,7% Granville Collèges privés 632 601 631 -4,9% 5,0% Granville/CC Collèges publics et collèges privés 1384 1294 1329 -6,5% 2,7 % Manche Collèges publics 21638 19423 18585 -10,2% -4,3% Manche Collèges privés 6337 6144 5951 -3% -3,1% Manche Collèges publics et collèges privés 27975 25567 24536 -8,6% -4% Source : Education Nationale Les collèges de la communauté de communes, tous situés à Granville, subissent une nette diminution de leurs effectifs entre 1998 et 2004 (-6,5%), inférieure toutefois à celle constatée pour le département (-8,6%). Alors que la baisse des effectifs se poursuit dans le département entre 2004 et 2008 (-4%), la communauté de communes du pays granvillais au contraire voit les effectifs de ses collèges repasser la barre des 0 % : la variation à la hausse est très nette pour le privé (5%), beaucoup plus ténue pour le public

94 (0,7%). La cause de cette augmentation pourrait être l’entrée au collège des anciens élèves du primaire dont le nombre avait crû entre 1998 et 2004.

c) Les lycées - Total lycées publics/lycées privées Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Enseignement public et privé 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 1er cycle et 2nd cycle court Granville/CC (enseignement professionnel) 704 610 467 -13,4% -23,4% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Granville/CC terminale) 848 885 1019 4,4% 15,1%

Granville/CC Enseignement supérieur 98 118 152 20,4% 28,8% Granville/CC TOTAL 1650 1613 1638 -2,2% 1,5% 1er cycle et 2nd cycle court Manche (enseignement professionnel) 6257 5779 5179 -7,6% -10,4% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Manche terminale) 11263 10830 10242 -3,8% -5,4% Manche Enseignement supérieur 1511 1463 1491 -3,2% 1,9% Manche TOTAL 19031 18072 16912 -5% -6,4% Source : Education Nationale

- Les lycées publics Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Enseignement public 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 1er cycle et 2nd cycle court Granville/CC (enseignement professionnel) 704 610 467 -13,4% -23,4% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Granville/CC terminale) 541 658 711 21,6% 8,1% Granville/CC Enseignement supérieur 98 118 152 20,4% 28,8% Granville/CC TOTAL 1343 1386 1330 3,2% -4,0% 1er cycle et 2nd cycle court Manche (enseignement professionnel) 4840 4533 4021 -6,3% -11,3% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Manche terminale) 9061 8689 8205 -4,1% -5,6% Manche Enseignement supérieur 1096 1051 1087 -4,1% 3,4% Manche TOTAL 14997 14273 13313 -4,8% -6,7% Source : Education Nationale

95 - Les lycées privés Effectifs Effectifs Effectifs Variations Variations Communes Enseignement privé 1998 2004 2008 1998/2004 2004/2008 1er cycle et 2nd cycle court Granville/CC (enseignement professionnel) 0 0 0 0,0% 0,0% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Granville/CC terminale) 307 227 308 -26,1% 35,7%

Granville/CC Enseignement supérieur 0 0 0 0,0% 0,0% Granville/CC TOTAL 307 227 308 -26,1% 35,7% 1er cycle et 2nd cycle court Manche (enseignement professionnel) 1417 1246 1158 -12,1% -7,1% 2nd cycle long (seconde, 1ère, Manche terminale) 2202 2141 2037 -2,8% -4,9% Manche Enseignement supérieur 415 412 404 -0,7% -1,9% Manche TOTAL 4034 3799 3599 -5,8% -5,3% Source : Education Nationale Entre 1998 et 2004, la chute des effectifs des lycées se vérifie à l’échelle du département mais aussi de la communauté de communes du pays granvillais, quoique de manière plus atténuée (-2,2% pour l’EPCI contre –5% pour la Manche). Pour la seconde période observée 2004-2008, la tendance n’est pas la même entre EPCI et département : Granville voit les effectifs de ses lycées augmenter (sans toutefois atteindre le niveau de 1998) tandis que l’érosion se poursuit pour la Manche. La chute des effectifs départementaux entre 1998 et 2004 n’a pas la même physionomie que celle des effectifs communautaires. Pour la Manche, on constate une succession de pourcentages négatifs quelle que soit la catégorie considérée (enseignement professionnel, second cycle long, enseignement supérieur) et le statut de l’établissement (public ou privé). Pour l’EPCI, au contraire, seul l’enseignement professionnel est à l’origine de la chute des effectifs globaux : entre 1998 et 2004, les effectifs de cette filière diminuent de 13,4%, alors qu’ils augmentent dans le second cycle long et dans l’enseignement supérieur. Entre 2004 et 2008, l’érosion des effectifs de l’enseignement professionnel est encore plus forte mais la progression des effectifs du second degré (particulièrement élevée dans le privé : 35,7%) et de l’enseignement supérieur évitent à la communauté de communes de se situer sous le seuil des 0%. L’aire d’attraction des lycées dépasse les limites de la communauté de communes du pays granvillais.

2) Les équipements hospitaliers et les maisons de retraite. La communauté de communes du pays granvillais est dotée de quatre établissements hospitaliers localisés sur les communes de Donville-les-Bains et Granville. L’offre est à la fois généraliste à travers le centre hospitalier Avranches-Granville mais aussi spécialisée à travers le centre de rééducation médecine physique et réadaptation « Le », qui accueille des pensionnaires de la France entière.

L’offre de maison de retraite pour les personnes âgées est aussi importante avec 5 établissements, répartis sur les communes de Saint-Pair-sur-Mer et Granville. Seul un établissement public est recensé sur ce secteur.

96 Ces éléments de diagnostic des équipements scolaires et santé/personnes âgées permet d'émettre deux hypothèses : - D’une part, la baisse des effectifs des écoles maternelles et primaires semble révéler, en plus du vieillissement de la population, un départ des jeunes ménages avec enfants vers les communes rétro-littorales et rurales. - D’autre part, le pré-diagnostic révèle un besoin en logement pour les personnes âgées (maisons de retraites, foyers ou logements adaptés) qui doit être analysé dans ce PLH dans la perspective d’une adéquation entre offre et besoin. Le PLH doit valider ces constats et définir des actions allant dans le sens d’une mixité sociale sur le territoire et d’un développement durable du territoire.

97 Conclusion

Une position géographique privilégiée La communauté de communes du pays granvillais bénéficie d’une position géographique privilégiée. Située en bordure du littoral, à égale distance des deux métropoles régionales voisines, bien desservie, elle suscite un intérêt évident, pour des installations durables ou des villégiatures. L’attractivité du littoral granvillais se traduit entre autres par une activité touristique importante.

C’est donc un territoire privilégié pour le développement de l'économie et de l’habitat à l’échelle du département.

Une bonne dynamique démographique mais un vieillissement de la population La communauté de communes du pays granvillais connaît une expansion démographique plus forte que la moyenne départementale, malgré le ralentissement constaté depuis le dernier recensement INSEE de 1999.

Le vieillissement de la population constaté s’explique par l’attractivité des communes littorales auprès d’un public de personnes âgées disposant de moyens financiers à la hauteur des prix de l’immobilier et du foncier qui sont plus élevés dans le secteur étudié.

Un phénomène de rajeunissement de la population au regard des données sur les emménagés récents doit inciter l’EPCI à favoriser l’accueil ou le maintien des jeunes ménages par la diversification de son parc de logements et la promotion du locatif social dans les futures constructions.

Une nécessité de rééquilibrer l’offre de logements afin de répondre aux besoins des populations La typologie du parc existant révèle un déficit de petits logements, destinés plus particulièrement aux logements des jeunes et personnes âgées et révèle aussi un déficit marqué de logements locatifs sociaux au vu des ménages éligibles au logement locatif social.

Les logements proposés doivent être diversifiés pour correspondre à l’attente de toutes les catégories de ménages quelles que soient leurs ressources. L’effort social doit se poursuivre pour garantir et développer la mixité sociale et intergénérationnelle et assurer un développement durable du territoire.

La part importante des personnes âgées devra être analysée sous différents angles dans ce PLH : l’accessibilité et l’adaptation du parc existant, les services à la personne et son corollaire l’offre de logements pour les salariés concernés, le risque de regroupement de populations plus aisées sur certains secteurs attractifs au détriment de la mixité sociale et intergénérationnelle.

Il importe que le PLH prenne en compte ces différentes problématiques (vieillissement de la population, départ des jeunes vers la périphérie…) pour bâtir des propositions susceptibles de favoriser une mixité sociale et intergénérationnelle satisfaisante.

98 IV) LES ENJEUX DE L’ETAT SUR LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES

Le pré-diagnostic précédent révèle que la communauté de communes se caractérise par trois secteurs au fonctionnement différent : la commune centre, Granville, accueillant une population variée aux revenus hétérogènes, les autres communes littorales, lieux d’installation durable de propriétaires ou saisonniers et les communes rétrolittorales où les propriétaires occupants bénéficient des avantages de la ville centre.

L’objet du PLH sera d’établir une nouvelle offre de logement qui respecte les grands équilibres nécessaires à un développement harmonieux et durable des communes concernées et qui crée les conditions d’un développement économique.

Les enjeux suivants identifiés par l'Etat sont tous cohérents avec ceux portés par l'Etat au cours de l'élaboration du SCOT du pays de la Baie du Mont-Saint-Michel.

Mise en œuvre d’une politique de maîtrise foncière Compte tenu des coûts élevés du foncier et de l'immobilier, cet enjeu est indispensable pour la bonne réalisation des objectifs qui seront définit dans le PLH afin de limiter la spéculation foncière sur certaines communes, réduire la consommation de foncier sur le territoire et permettre la mise sur le marché d’une offre foncière suffisante et adaptée.

Développer et rééquilibrer l’offre de logements locatifs sociaux et très sociaux Avec 13% du parc, l’offre en logement social est nettement inférieure à la moyenne départementale alors que le marché est tendu, offrant ainsi des loyers assez élevés dans le locatif privé. Le PLH devra s’attacher à développer son parc locatif social, apportant ainsi une offre adaptée à la population, en particulier répondre aux besoins des populations modestes. Le PLH sera aussi l’occasion de rééquilibrer le territoire en terme d’offre sociale puisque actuellement, le parc social est principalement situé sur la commune de Granville. Le PLH devra ainsi indiquer précisément la déclinaison, par commune, voire par secteurs infra communaux, et par type (PLAI, PLUS, PLS), des logements sociaux à créer sur le territoire pour favoriser la mixité sociale.

Résorber la part encore existante de logement indigne en milieu urbain et rural Le PLH devra évaluer, et se donner les moyens à travers une action, d’accompagner les propriétaires occupants modestes et les bailleurs dans la perspective d’une réduction de la précarité énergétique.

S’attacher à produire des opérations de qualité énergétique et environnementale Le PLH devra définir une stratégie de développement durable et la traduire à travers son plan d’action, afin de mettre en œuvre les lois, les réglementations et les conventions qui reprennent, précisent ou complètent les engagements du Grenelle de

99 l’Environnement. Il s’agira en particulier d’assurer dans les opérations de construction neuve et de réhabilitation du bâti existant, la prise en considération des performances énergétiques attendues.

Répondre aux besoins des publics spécifiques Les populations particulières que sont les plus démunis, les hébergés, les gens du voyage, les personnes âgées, les handicapés, les étudiants, les saisonniers, etc., devront être prises en compte de manière spécifique (création d'une offre adaptée, actions d’accompagnement, etc.). L’adaptation du parc de logements aux personnes âgées aussi bien pour les propriétaires occupants que pour les locataires du parc public et privé, la création de nouvelles structures de logement comme les résidences sociales (foyers pour jeunes, foyers pour personnes âgées, maison relais, etc) sont des enjeux important de l’Etat sur ce territoire. De la même manière, une offre adaptée devra permettre d’assurer un parcours d’insertion aux publics les plus fragiles.

Satisfaire les besoins en logements dans une logique de développement équilibré L’intercommunalité doit maintenir son rythme de construction. Elle devra compléter l’offre existante par des produits plus adaptés aux besoins des populations et répondre en particulier à l’accès au logement des jeunes et jeunes ménages qui risquent de quitter la communauté de communes pour des zones rétrolittorales, voire rurales. Ainsi, l’offre locative, notamment sociale, devra être renforcée dans certaines des communes de l’EPCI, alors que l’offre en locatif privé et en accession à la propriété devra être privilégiée dans d’autres communes pour recréer des parcours résidentiels. Une attention particulière devra être portée sur les besoins en petits logements liés à la fois aux jeunes et aux seniors. Il est nécessaire que le PLH intègre une démarche de production de logements sociaux tant dans le parc public, que dans le parc privé afin de remettre sur le marché des logements privés vacants, indignes ou insalubres qui s’ajouteront à l’offre existante.

Assurer un développement du parc privé dans le respect d’une certaine mixité sociale Ce développement doit couvrir tous les segments du marché du logement, en diversifiant l’offre à travers la typologie, le niveau de revenus exigibles, le statut d’occupation (hébergé, locataire, propriétaire). Il devra s’opérer dans le respect des principes du développement durable, et notamment d’une consommation économe de l’espace.

Garantir l’équilibre du parc existant En parallèle de la constitution d’une offre nouvelle, le PLH devra garantir l’équilibre du parc existant en évitant la déqualification du parc ancien, public et privé, par une politique de réhabilitation et d’amélioration des performances énergétiques.

100 Diagnostiquer la situation de certains quartiers plus fragiles Le PLH devra définir les conditions de l’équilibre du peuplement des quartiers frappés par une ségrégation sociospatiale pour tendre vers plus de mixité sociale (quartier Agora).

Mettre en cohérence les orientations du PLH avec les autres documents de planification Le PLH devra intégrer les orientations du SCOT et se décliner dans les documents d'urbanisme locaux.

Mettre en place un outil d’observation Le PLH devra prévoir la mise en place d’un outil d’observation du logement, obligation depuis la loi du 13 août 2004, afin de réaliser l’évaluation annuelle de la mise en œuvre du PLH.

101 V) DOCUMENTS ANNEXES

ANNEXE 1 : Pour mieux comprendre : quelques définitions

Classement cadastral Classement qu’opère la direction générale des impôts, qui comporte huit catégories définies en fonction de l’impression d’ensemble dégagée, depuis les immeubles de grand luxe (catégorie 1) jusqu’aux logements très médiocres (catégorie 8).

FILOCOM (fichier des logements à l’échelle communale) : Cette source, appartenant à la Direction générale des impôts, offre une connaissance des revenus des ménages au regard de leur statut d’occupation. Ce fichier est créé à partir des fichiers de la taxe d’habitation, de la taxe foncière, des propriétaires et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Il permet d’obtenir de 1995 à 2005, tous les deux ans, les informations suivantes : caractéristiques du parc, de l’occupation du parc de résidences principales, des propriétaires, des mutations. C’est le seul fichier fiable et exhaustif qui met en relation les revenus des occupants avec leurs conditions de logements, à parution récente et régulière. NB : la comparaison Filocom / recensement de la population est à mener avec prudence, dans la mesure où peuvent être observées des variations de champs dans chacune des deux sources.

Financement des logements locatifs sociaux : Prêt locatif à usage social ( PLUS ) Pour le conventionnement APL de ces logements, il faut louer à des familles dont les ressources sont égales ou inférieures au plafond de ressources déterminé par arrêté préfectoral 30 % au moins des logements sont obligatoirement attribués à des personnes dont les ressources sont inférieures ou égales à 60 % du plafond de ressources déterminées par arrêté préfectoral A partir de 10 logements sur le même programme, 10 % des logements peuvent être attribués à des personnes dont les ressources dépassent de 20 % les plafonds légaux Prêt locatif aidé d'insertion ( PLAI ) Le PLAI a été créé pour favoriser l'accès au logement des personnes cumulant les handicaps d'intégration et de faibles ressources. Les plafonds de ressources sont égaux à 60 % du plafond des ressources PLUS. Prêt locatif social ( PLS ) Logement intermédiaire ; les plafonds sont supérieurs de 30 % à ceux du PLUS.

Population active : population en âge de travailler, généralement entre 15 et 65 ans. Elle comprend la population active occupée, les chômeurs et depuis le recensement de 1990, les militaires du contingent.

Population active occupée : actifs qui ont un emploi et l’exercent au moment du recensement.

Population totale (sans doubles comptes) - Définition INSEE RGP 1999 La population sans doubles comptes comprend :

102 - La population des logements ordinaires, y compris les élèves internes et les militaires séjournant dans un établissement d'une autre commune et ayant leur résidence personnelle dans la commune ; - La population des collectivités de la commune : travailleurs en foyer, étudiants en cité universitaire, personnes âgées en maison de retraite, hospitalisés de longue durée, religieux, personnes en centre d'hébergement de courte ou longue durée, autres : handicapés etc. ; - Les personnes sans abri ou vivant dans des habitations mobiles et les mariniers ; - La population des établissements pénitentiaires de la commune ; - Les militaires et les élèves internes vivant dans un établissement de la commune et n'ayant pas d'autre résidence. Le concept de population sans doubles comptes est utilisé pour calculer la population d'un ensemble de communes, chaque personne étant alors prise en compte une seule fois.

Secret statistique dans filocom= « s » Du fait du contenu sensible du fichier Filocom, son exploitation est soumise au respect de règles de secret statistique. Dans les tableaux de données toute valeur inférieure à 11 est masquée afin de préserver le secret statistique.

SITADEL La base SITADEL (système d’information et de traitement automatisé des données élémentaires sur les logements et les locaux) est une source de données gérée par le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire qui permet de suivre l’activité de la construction et ses principales caractéristiques. Elle renseigne entre autres sur la construction de logements neufs et recense les autorisations de permis de construire, les déclarations d’ouverture de chantier et les déclarations d’achèvement de travaux.

Statut d'occupation du logement – définition INSEE Propriétaire occupant : le statut de propriétaire du logement inclut les différentes formes d'accession à la propriété. Locataire ou sous locataire : Le statut de locataire ou de sous -locataire concerne les locations de logements loués vides ou meublés, ainsi que les locations de chambres d'hôtel, quand il s'agit de la résidence principale de l'individu ou du ménage. Logé gratuitement : les personnes logées gratuitement sont, par exemple, des personnes logées par leurs parents, des amis ou leur employeur. Logement vacant c’est un logement inoccupé au 1er janvier de l’année pour les fichiers fiscaux ou un logement sans occupant au moment du recensement par l’INSEE. Taux d’activité : pourcentage de personnes actives dans la population totale en âge d’être actif (15-65 ans). Le taux d’activité d’une classe d’âges est le pourcentage des personnes actives dans cette classe d’âges.

Taux de chômage - Définition INSEE Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs). On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS. Le taux de chômage diffère de la part de chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans la population totale.

103 ANNEXE 2 : Les mesures de la loi portant Engagement National pour le Logement

Article 1 Il donne le caractère d’intérêt national à la réalisation de logements sur des terrains appartenant à l’État ou à ses établissements publics (ou cédés par eux) qui contribue à la réalisation des objectifs du plan de cohésion sociale, de ceux du programme local de l’habitat lorsqu’il existe sur le territoire concerné et des obligations SRU des communes concernées. Des périmètres peuvent être fixés par décret, jusqu’au 1er janvier 2010, donnant aux opérations réalisées dans le cadre ci-dessus les effets d’opérations d’intérêt national. La procédure de déclaration de projet définie à l’article L. 300-6 du Code de l’urbanisme est par ailleurs étendue aux opérations ou actions d’aménagement menées par l’État et ses établissements publics. Sont assimilés à des logements sociaux pour bénéficier de la décote consentie sur les terrains publics : « – les structures d’hébergement temporaire ou d’urgence bénéficiant d’une aide de l’État ; « – les aires permanentes d’accueil des gens du voyage mentionnées au premier alinéa du II de l’article 1er de la loi no 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage ».

Article 2 Ajout de l’article L. 121-2-1 au Code de l’urbanisme prévoyant que le Préfet transmette aux maires et aux présidents d’établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière de politique locale de l’habitat qui en font la demande la liste des immeubles situés sur le territoire des communes où ils exercent leur compétence et appartenant à l’État et à ses établissements publics. Article 3 Obligation à compter de la publication de la loi ENL pour les communautés de communes compétentes en matière d’habitat de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants, les communautés d’agglomération et les communautés urbaines d’élaborer un PLH devant être adopté dans les trois ans suivant cette date. Article 4

Modification de la réglementation du PLU. Il sera désormais possible d’indiquer dans le rapport de présentation un échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants (art L. 123-1 du Code de l’urbanisme). Trois ans après l’approbation du PLU, le conseil municipal examinera les résultats de l’application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l’échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants et délibérera sur l’opportunité d’une mise en révision ou d’une mise en révision simplifiée du PLU. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n’a pas été mis en révision.

104 Possibilité de créer des zones avec un pourcentage obligatoire de logements sociaux : Ajout d’un d à l’article L. 123-2 du Code de l’urbanisme permettant de délimiter des secteurs dans lesquels, en cas de réalisation d’un programme de logements, un pourcentage de ce programme doit être affecté à des catégories de logements locatifs définis dans le respect des objectifs de mixité sociale. Majoration de COS Dans les communes de plus de 20 000 habitants et celles de plus de 1 5000 habitants appartenant à un EPCI de plus de 50 000 habitants compétent en matière d’habitat, les possibilités de majoration de COS sont portées à 50% maximum contre 20% antérieurement en cas de réalisation de logement sociaux. Le conseil municipal prend une délibération motivée afin de délimiter les secteurs à l’intérieur desquels la réalisation de programmes de logements comportant au moins une moitié de logements locatifs sociaux bénéficie d’une majoration du coefficient d’occupation des sols. La délibération fixe pour chaque secteur une majoration qui ne peut excéder 50%. Cette majoration n’est applicable qu’aux permis de construire délivrés avant le 1er janvier 2010. La loi instituant le Droit au Logement opposable de mars 2007 (article 17 ) a complété cette disposition en l’étendant aux communes de plus 1 500 habitants appartenant à une agglomération (unité urbaine), au sens du recensement général de la population, de plus de 50 000 habitants. Modification de l’article L. 121-4 du Code de l’urbanisme : les EPCI dotés de la compétence PLH sont associés à l’élaboration des Schémas de Cohérence Territoriaux (SCOT) et des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Modification de l’article L. 123-6 du Code de l’urbanisme : la délibération qui prescrit l'élaboration du plan local d'urbanisme et précise les modalités de concertation est notifiée au président de l’EPCI compétent en matière de programme local de l'habitat dont la commune est membre. Modification de l’article L. 123-8 du Code de l’urbanisme : le président de l’EPCI compétent en matière de programme local de l'habitat dont la commune est membre peut demander à être consulté au cours de l'élaboration du projet de plan local d'urbanisme.

Article 5 Allongement de la durée de l’exonération de TFPB portée à 30 ans pour les constructions de logements qui respectent 4 sur 5 des critères de développement durable définis par le décret du 16 septembre 2004 et qui bénéficient d’une décision d’octroi de subvention ou de prêt aidé prise entre le 1er juillet 2004 et le 31 décembre 2009.

Article 15 Création d’un droit de priorité sur les projets de cession immobilière de biens (partielle ou totale) appartenant à l’État, à des sociétés dont il détient la majorité du capital et aux établissements publics visés à l’article L.240-1 du Code de l’urbanisme en faveur des communes et des établissements publics de coopération intercommunale titulaires du droit de préemption urbain. Cette acquisition prioritaire doit permettre à la collectivité locale, dans l’intérêt général, de réaliser des actions ou opérations répondant aux objets définis à l’article L. 300-1 du Code de l’urbanisme ou de constituer des réserves foncières en vue de permettre la réalisation de telles actions ou opérations.

105 La commune ou l’établissement public de coopération intercommunale peut déléguer son droit de priorité dans les cas et conditions prévus aux articles L. 211-2 et L. 213-3. Le cédant informe la collectivité de son intention d’aliéner et indique le prix de vente estimé par les services fiscaux. La collectivité peut acquérir le bien dans un délai de deux mois ou faire une contre proposition avec une offre d’achat à un prix inférieur. A défaut d’accord sur le prix, la collectivité peut, dans le même délai ou dans un délai de quinze jours à compter de la notification de la réponse de l’État à sa demande d’une diminution du prix de vente, saisir le juge de l’expropriation en vue de fixer le prix de l’immeuble et en informe le vendeur. Le prix est fixé comme en matière d’expropriation. La collectivité dispose d’un nouveau délai de deux mois pour acquérir les biens et droits immobiliers au prix fixé par le juge. Si les biens et droits immobiliers n’ont pas été aliénés dans un délai de trois ans à compter de la notification de la déclaration d’intention d’aliéner ou de la décision devenue définitive du juge de l’expropriation, la commune ou l’établissement public de coopération intercommunale recouvre son droit de priorité. Les cessions de biens immobiliers bâtis ou non bâtis consenties par des particuliers à une collectivité locale, en vue de leur cession à un bailleur social dans le délai d’un an, sont exonérées de taxe sur les plus-values lorsqu’elles interviennent avant le 31 décembre 2007.

Article 21 L’administration fiscale transmet gratuitement, à leur demande, aux propriétaires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation, aux services de l’État, aux collectivités territoriales, aux établissements publics de coopération intercommunale dotés d’une fiscalité propre, aux établissements publics administratifs et aux établissements publics visés aux articles L. 321-1, L. 324-1 et L. 326-1 du Code de l’urbanisme les éléments d’information qu’elle détient au sujet des valeurs foncières déclarées à l’occasion des mutations intervenues dans les cinq dernières années et qui sont nécessaires à l’exercice de leurs compétences en matière de politique foncière et d’aménagement. Cette administration ne peut, dans ce cas, se prévaloir de la règle du secret.

Article 22 Cet article complète et précise des dispositions adoptées dans le cadre de l’article 57 de la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) relatives à la prise en compte dans l’attribution de compensation versée aux communes par les EPCI d’une partie du prélèvement versé par les communes n’atteignant pas les 20% de logements locatifs sociaux en application de l’article L.302-7 du CCH, partie proportionnelle à la part du potentiel fiscal de la taxe professionnelle dans le potentiel fiscal de la commune. Conditions de reversement : l’EPCI doit avoir effectivement perçu le prélèvement versé par la commune, ce qui implique qu’il soit doté d’un programme local de l’habitat adopté et le versement doit être affecté à des opérations de logements locatifs sociaux. Le conseil communautaire doit transmettre chaque année au préfet un compte rendu d’utilisation de ces crédits. Cette disposition s’appliquera aux versements effectués en 2007. Article 23 La perte de recettes pour les communes et les EPCI résultant de l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour la construction de logements locatifs sociaux au titre des quinze premières années est intégralement compensée. Cette

106 compensation porte sur les logements locatifs sociaux, à l’exception des logements financés au moyen d’un PLS, bénéficiant d’une décision d’octroi de subvention ou de prêt aidé entre le 1er décembre 2005 et le 31 décembre 2009.

Article 24 Sur délibération du conseil municipal, possibilité de majoration de la valeur locative cadastrale servant à calculer la TFPNB de 0,50€, 1€, 1,50€, 2€, 2,50€ ou 3€. La superficie retenue pour le calcul de la majoration est réduite de 1 000 mètres carrés. Cette majoration ne peut excéder 3% d’une valeur forfaitaire moyenne au mètre carré définie par décret et représentative de la valeur moyenne du terrain selon sa situation géographique.

Article 25 Réévaluation de 10% à compter du 1er janvier 2007 des bases d’imposition à la taxe locale d’équipement pour supprimer les inégalités entre les logements collectifs et individuels et améliorer les ressources données aux collectivités pour leur équipement. Article 26 Ajout de l’article 1529 du Code général des impôts permettant aux communes, sur délibération du conseil municipal, d’instituer une taxe forfaitaire sur la cession à titre onéreux de terrains nus (en cas de plus-value) qui ont été rendus constructibles du fait de leur classement par un plan local d’urbanisme dans une zone urbaine ou dans une zone à urbaniser ouverte à l’urbanisation ou par une carte communale dans une zone constructible. La taxe est égale à 10% des deux tiers du prix de cession du terrain, soit 6,6%. Pour l’application de cette taxe, la valeur de cession doit être au moins trois fois supérieure à la valeur d’achat. Elle est due par le cédant et exigible lors de la première cession à titre onéreux du terrain intervenue après son classement en terrain constructible. Un décret en Conseil d’État fixe les conditions d’application de cet article et notamment, les obligations incombant aux cédants. Les dispositions de cet article s’appliquent aux cessions intervenues à compter du 1er janvier 2007.

Article 30 Maintien des logements sociaux vendus à leurs locataires, pendant cinq ans après leur vente, dans le décompte des logements sociaux prévu par l'article 55 de la loi SRU. Cette mesure s’applique à compter du 1er janvier 2007. Du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2010, le montant du prêt à taux zéro est majoré pour les opérations d’accession à la propriété portant sur la construction ou l’acquisition d’un logement neuf et donnant lieu à une aide d’une collectivité territoriale. La majoration est accordée aux ménages dont les revenus sont inférieurs aux plafonds de ressources PLUS. Cette disposition nécessite un décret en Conseil d’État.

Article 43 Suppression des chartes intercommunales du logement à l’article L. 302-1 du Code de la construction et de l’habitation. Le diagnostic du PLH prévu à l’article L. 302-1 du Code de la construction et de l’habitation doit inclure un repérage des situations d'habitat indigne et des copropriétés dégradées.

107 Article 44 Ratification de l’ordonnance n° 2005-1566 du 15 décembre 2005 relative à la lutte contre l’habitat insalubre ou dangereux.

Article 47 Possibilité d’assujettir à la taxe d’habitation, pour la part communale et celle revenant aux établissements publics de coopération intercommunale sans fiscalité propre, les logements vacants depuis plus de cinq années au 1er janvier de l’année d’imposition.

Article 61 Prolongation de prise en compte dans l’inventaire de logements SRU (L. 302-5 du CCH) des logements appartenant à des filiales immobilières de la Caisse des dépôts et consignations pendant 6 ans après expiration de la convention APL (si les locataires restent en place). Les logements demeurent soumis pendant cette période aux règles de maxima de loyers en vigueur pour la conclusion des conventions APL.

Article 64 Prolongation de prise en compte dans l’inventaire de logements SRU (L. 302-5 du CCH) des logements dont la convention est venue à échéance pendant une période de cinq ans après l’expiration de la convention.

Article 65 La référence pour la prise en compte des foyers dans l’inventaire SRU est modifiée : la référence : « 185 du Code de la famille et de l’aide sociale » est remplacée par la référence : « L. 345-1 du Code de l’action sociale et des familles ».

Modification des règles de calcul du prélèvement : la pénalité par logement manquant est fixée à 20% du potentiel fiscal par habitant pour toutes les communes. Modification des règles de déductibilités des dépenses exposées par les communes soumises à l’article L. 302-5 du CCH : -Peuvent être déduites du prélèvement SRU les dépenses exposées par les communes pour la création d’emplacements d’aire permanente d’accueil des gens du voyage. -Dans le cas de mise à disposition par bail emphytéotique, bail à construction ou bail à réhabilitation de terrains ou d’immeubles à un maître d’ouvrage pour la réalisation de logements locatifs sociaux, le montant éventuellement pris en compte comme dépense déductible du prélèvement SRU est égal à la différence entre les montants capitalisés du loyer pratiqué pour le terrain ou l’immeuble donné à bail et ceux du loyer estimé par le service des domaines. -Extension du report de reliquat à plus d’un an : « Dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat, ces dépenses sont déductibles les années suivantes au prorata du nombre de logements locatifs sociaux qu’elles permettent de réaliser au regard des obligations triennales définies à l’article L. 302-8. ». Cette disposition ne sera applicable qu’après parution d’un décret d’application. Modification du mécanisme de bilan de réalisation des obligations triennales SRU et de carence liée à la non réalisation de ces obligations : -Les périodes triennales visées au présent alinéa débutent le 1er janvier 2002. -Possibilité de répartir, dans le cadre du PLH, les obligations des communes soumises

108 obligations triennales de construction de logements sociaux SRU. Les communes concernées ne sont exonérées en aucune façon du prélèvement prévu à l’article L. 302-7, mais des obligations moindres pour ces communes peuvent être définies à la condition que les obligations restantes soient réparties sur d’autres communes de l’EPCI. L’application de cette disposition conduit à étaler dans le temps la réalisation des obligations des communes déficitaires. -Dans les communes déficitaires ou dans les établissements publics de coopération intercommunale dotés d’un programme local de l’habitat, le nombre de logements locatifs sociaux mis en chantier pour chaque période triennale ne peut être inférieur à 30% de la totalité des logements commencés au cours de la période triennale écoulée. Cette mesure s’appliquera à la période triennale qui commencera en 2008. -Dans le cas où un programme local de l’habitat ne porte pas sur des périodes triennales complètes, le bilan que la commune doit établir en application de l’article L. 302-9 précise les objectifs de réalisation qui lui incombaient année par année, dans le cadre du programme local de l’habitat adopté et indépendamment pour la période non couverte par ce programme. -Le bilan (art L 302-9 du CCH) portant sur le respect des engagements de la commune ou de l’EPCI au terme de chaque période triennale doit être rendu public par le Préfet de département en plus d’être communiqué au CRH. -Tous les trois ans, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport faisant le bilan du respect par les communes visées à l’article L. 302-5 de leurs obligations en matière de réalisation de logements locatifs sociaux.

Création d’une commission départementale d’examen du non-respect des obligations triennales pour les communes n’ayant pas respecté la totalité de leur objectif triennal. Cette commission constituée et présidée par le Préfet de département est composée du maire de la commune concernée, du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’habitat si la commune est membre d’un tel établissement, des représentants des bailleurs sociaux présents sur le territoire de la commune et des représentants des associations agréées dont l’un des objets est l’insertion ou le logement des personnes défavorisées, oeuvrant dans le département. Cette commission est chargée d’examiner les difficultés rencontrées par la commune l’ayant empêchée de remplir la totalité de ses objectifs, d’analyser les possibilités et les projets de réalisation de logements sociaux sur le territoire de la commune et de définir des solutions permettant d’atteindre ces objectifs. Si la commission parvient à déterminer des possibilités de réalisation de logements sociaux correspondant à l’objectif triennal passé sur le territoire de la commune, elle peut recommander l’élaboration, pour la prochaine période triennale, d’un échéancier de réalisations de logements sociaux permettant, sans préjudice des obligations fixées au titre de la prochaine période triennale, de rattraper le retard accumulé au cours de la période triennale échue. Si la commune a fait l’objet d’un arrêté de carence, la commission peut doubler la majoration prévue par l’arrêté. Si la commission parvient à la conclusion que la commune ne pouvait, pour des raisons objectives, respecter son obligation triennale, elle saisit, avec l’accord du maire concerné, une commission nationale placée auprès du ministre chargé du logement.

Création d’une commission nationale d’examen du non-respect des obligations triennales. Cette commission est présidée par un membre du Conseil d’État. Elle est composée de deux membres de l’Assemblée nationale et de deux membres du Sénat,

109 d’un membre de la Cour des comptes, d’un membre du Conseil général des ponts et chaussées, de représentants des associations nationales représentatives des élus locaux, de l’Union nationale des fédérations d’organismes d’habitations à loyer modéré et du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées, ainsi que de représentants des associations oeuvrant dans le domaine du logement des personnes défavorisées désignés par le Conseil national de l’habitat. Cette commission entend le maire de la commune concernée ainsi que le représentant de l’État du département dans lequel la commune est située. Si la commission parvient à la conclusion que la commune ne pouvait, pour des raisons objectives, respecter son obligation triennale, elle peut recommander au ministre chargé du logement un aménagement des obligations prévues à l’article L. 302-8. Si la commission parvient à déterminer des possibilités de réalisation de logements sociaux correspondant à l’objectif triennal passé, elle recommande l’élaboration, pour la prochaine période triennale, d’un échéancier de réalisations de logements sociaux permettant, sans préjudice des obligations fixées au titre de la prochaine période triennale, de rattraper le retard accumulé au cours de la période triennale échue et la mise en oeuvre de l’article L. 302-9-1. Les avis de la commission sont motivés et rendus publics.

La composition des deux commissions et leur rôle précis seront définis par un décret en Conseil d’État.

Article 68 Création d’un plan départemental de l’habitat qui est élaboré dans chaque département afin d’assurer la cohérence entre les politiques d’habitat menées dans les territoires couverts par un programme local de l’habitat et celles menées dans le reste du département (Art. L. 302-10 du CCH). Ce plan définit des orientations conformes à celles qui résultent des schémas de cohérence territoriale et des programmes locaux de l’habitat. Le plan prend également en compte les besoins définis par le plan départemental d’actions pour le logement des personnes défavorisées et ceux résultant des sorties des établissements d’hébergement ou services figurant au schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale défini à l’article L. 312-4 du Code de l’action sociale et des familles. Ce plan comporte un diagnostic sur le fonctionnement des marchés du logement et définit les conditions de mise en place d’un dispositif d’observation de l’habitat dans le département. Il est élaboré conjointement, pour une durée d’au moins six ans, par l’État, le département et les établissements publics de coopération intercommunale ayant adopté un programme local de l’habitat ou ayant délibéré pour engager la procédure d’élaboration d’un tel programme. Les concertations en vue de l’élaboration du plan départemental de l’habitat sont menées par une section départementale du comité régional de l’habitat visé à l’article L. 364-1. Cette section est présidée conjointement par le représentant de l’État dans le département et par le président du conseil général.

Article 69 Lorsque les périmètres des établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière de programme local de l’habitat diffèrent de ceux des bassins d’habitat ou des pays, un syndicat mixte visé à l’article L. 5711-1 du Code général des collectivités territoriales peut réaliser des études de cadrage sur l’habitat servant de base à l’élaboration du programme local de l’habitat par le ou les établissements publics de

110 coopération intercommunale concernés.

Article 70 L’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’habitat et disposant d’un programme local de l’habitat adopté peut proposer aux organismes disposant d’un patrimoine locatif social dans le ressort territorial de cet établissement de conclure pour trois ans un accord collectif intercommunal. Le dispositif sera précisé par décret en Conseil d’Etat. Article 71 Réforme des suppléments de loyer de solidarité. Après avis conforme du Préfet de département, le programme local de l’habitat, lorsque les organismes d’habitations à loyer modéré et les sociétés d’économie mixte gérant des logements sociaux ont été associés à son élaboration, peut déterminer les zones géographiques ou les quartiers dans lesquels le supplément de loyer de solidarité ne s’applique pas et fixer les orientations relatives à sa mise en oeuvre. Le programme local de l’habitat peut porter le plafond de supplément de loyer de solidarité de 25% jusqu’à 35% des ressources de l’ensemble des personnes vivant au foyer. Le supplément de loyer de solidarité est désormais obligatoire dès lors que les ressources des foyers dépassent d’au moins 20% les plafonds de ressources autorisés. Cet article nécessite un décret en conseil d’Etat fixant les nouvelles modalités de calcul du supplément de loyer de solidarité.

Article 73 Avantages fiscaux en faveur des structures d'hébergement temporaire ou d'urgence : -La durée d’exonération de Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties est portée de 15 ans (Loi SRU du 13 décembre 2000) à 25 ans lorsque la décision d'octroi d'aide de l'Etat intervient entre le 1er juillet 2005 et le 31 décembre 2009. -Application du taux réduit de TVA (5,5%) pour les ventes et apports de logements aux structures d'hébergement temporaire ou d'urgence bénéficiant d'une aide de l'Etat.

Article 89 Modalités de financement des aires de grand passage pour les gens du voyage. Pour les aires de grand passage destinées à répondre aux besoins de déplacement des gens du voyage en grands groupes à l’occasion des rassemblements traditionnels ou occasionnels, avant et après ces rassemblements, le Préfet de département peut, après avis de la commission consultative départementale, faire application d’un taux maximal de subvention de 100% du montant des dépenses engagées dans le délai de deux ans à compter de la publication du schéma d’accueil des gens du voyage et dans la limite d’un plafond fixé par décret. La région, le département et les caisses d’allocations familiales peuvent accorder des subventions complémentaires pour la réalisation des aires d’accueil de grand passage.

Article 107 Dérogation à la continuité territoriale pour la constitution d'une communauté de communes. Jusqu’au 1er janvier 2007, lorsqu’une commune qui appartient à une communauté de communes ou à une communauté d’agglomération demande son adhésion à un autre établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre compétent en matière de programme local de l’habitat et que la commune demandant son adhésion et

111 les communes de cet établissement public sont incluses dans le périmètre d’un même schéma de cohérence territoriale dont la majorité de la population appartient à cet établissement public, le représentant de l’Etat dans le département peut, par dérogation au principe de continuité territoriale, autoriser la commune à se retirer de la communauté de communes ou de la communauté d’agglomération dont elle est membre et autoriser son adhésion à cet établissement public. Cette adhésion peut alors, par dérogation, constituer une enclave ou une discontinuité territoriale, aussi bien pour la communauté dont cette commune se retire que pour l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre auquel cette commune adhère. Le retrait de la commune vaut également réduction du périmètre des syndicats mixtes dont la communauté de communes est membre.

112 ANNEXE 3 : Les mesures de la loi instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale

Le droit au logement opposable Article 1 : Le droit au logement opposable est ouvert à toute personne en situation régulière qui, pour divers motifs n’a pas accès à un logement décent et indépendant Les personnes défavorisées prioritaires dans l’attribution d’un logement ont désormais la possibilité d’engager un recours amiable, en saisissant la commission de médiation, mais aussi d’engager un recours contentieux devant la juridiction administrative en cas d’avis favorable de la commission non suivi d’effet dans un délai raisonnable. L’Etat est garant de ce droit au logement. L’Article 14 introduit la possibilité pour les EPCI délégataires des aides à la pierre d’être garants du droit au logement, à titre expérimental et pour une durée de six ans. Les EPCI doivent alors signer une convention avec l’Etat, leurs communes membres et le département, qui prévoit notamment la délégation: -de tout ou partie du contingent préfectoral, -de la mise en oeuvre des procédures de résorption de l’insalubrité, -de la mise en oeuvre des procédures de résorption des immeubles menaçant ruine, -de la mise en oeuvre des procédures de réquisition, -de tout ou partie des compétences dans le domaine de l’action sociale.

Le recours amiable : L’article 7 modifie la composition et le rôle de la commission de médiation telle qu’elle est décrite à l’article L.441-2-3 du code de l’action sociale. Cette commission devra être créée dans chaque département avant le 1er janvier 2008. Son président sera nommé par le représentant de l’Etat dans le département.

La commission peut être saisie par : -un demandeur de logement social ordinaire, -un demandeur d’accueil en structure d’hébergement ou de logement adapté. Le demandeur peut saisir la commission s’il n’a reçu aucune proposition adaptée de logement social dans un délai fixé par arrêté du Préfet. Il peut la saisir sans condition de délai dans les cas suivants : -il est dépourvu de logement, menacé d’expulsion sans relogement, hébergé ou logé temporairement ; -il est logé dans des locaux impropres à l’habitation ou insalubres ; -il est logé dans des locaux manifestement suroccupés ou indécents et il a au moins un enfant mineur, ou qui présente un handicap ou il a au moins une personne à charge présentant un tel handicap ; -il sollicite l’accueil dans une structure d’hébergement, un établissement ou logement de transition, un logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale.

113 Pour chaque demandeur reconnu comme prioritaire par la commission, le représentant de l’Etat indique un périmètre au sein duquel le logement proposé devra être situé, et fixe à un bailleur un délai maximum pour l’attribution d’un logement. Cette attribution se fait sur le contingent préfectoral. Le représentant de l’Etat peut également proposer aux demandeurs les logements du parc privé conventionné avec l’ANAH à l’APL (niveaux social et très social - article L. 321-8.)

Le recours contentieux : L’article 9 dispose que le recours contentieux est ouvert pour tout demandeur reconnu comme prioritaire par la commission de médiation et qui n’a pas reçu de proposition de logement adaptée ou qui n’a pas été accueilli en structure d’hébergement dans les délais fixés par décret. Ce recours est ouvert en deux temps : • à compter du 1er décembre 2008 pour les cinq catégories de demandeurs de logement les plus prioritaires (personnes privées de logements, personnes menacées d’expulsion sans relogement, personnes hébergées temporairement, personnes logées dans un taudis ou une habitation insalubre, ménages avec enfants mineurs ne disposant pas d’un logement décent ou en sur-occupation) et pour les demandeurs d’accueil dans une structure d’hébergement ; • à compter du 1er janvier 2012 pour les autres personnes éligibles au logement social qui n’ont pas reçu de réponse à leur demande de logement après un délai anormalement long fixé par arrêté préfectoral. Le juge peut ordonner le logement ou le relogement du demandeur par l’Etat, et assortir son injonction d’une astreinte, qui est alors reversée au fonds d’aménagement urbain (FAU).

Le cas des délégations du contingent préfectoral : Les logements ou relogements des demandeurs ayant effectué un recours amiable ou contentieux sont attribués sur le contingent préfectoral. Par conséquent, les conventions de délégation du contingent préfectoral signées avant l’entrée en vigueur de la loi DALO (donc avant le 6 mars 2007) devront être mises en conformité avec les dispositions de cette loi, notamment pour ne pas faire obstacle à ce que l’Etat puisse assumer son rôle de garant du droit au logement. Sans cela, elles seront caduques à partir du 1er décembre 2008 (article 10).

Les autres mesures portées par la loi : La loi DALO porte aussi diverses mesures en faveur du renforcement de l’offre locative sociale (dans le parc public comme dans le parc privé) et de l’offre d’hébergement. L’article 2 renforce les dispositions de la loi du 21 juillet 1994 sur l’habitat, concernant l'hébergement d'urgence, en proposant une norme tenant compte de la population des communes. Cette norme est de 1 place d’hébergement d’urgence par tranche de 2000 habitants pour les communes membres d’un EPCI de plus de 50 000 habitants ou pour les communes de plus de 3 500 habitants comprises dans une agglomération (au sens de l’INSEE) de plus de 50 000 habitants comportant au moins une commune de plus de 10 00 habitants. La norme est de 1 place d’hébergement d’urgence par tranche de 1000 habitants pour les communes des agglomérations de plus de 100 000 habitants, notamment l’agglomération parisienne.

114 De plus, l’article 2 introduit un prélèvement financier pour les communes qui n’auront pas rempli leurs obligations au 1er janvier 2009, égal à deux fois le potentiel fiscal par habitant multiplié par le nombre de places d’hébergement d’urgence manquantes. Ce prélèvement est prévu à compter du 1er janvier 2009. L’article 3 prévoit un taux réduit de TVA (5,5%) pour les opérations d’acquisition, d’amélioration ou de construction de structures d’hébergement temporaire ou d’urgence. Ce même article accorde également à ces structures l’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) pendant quinze ans. Cet article est d’application immédiate. L’article 4 inscrit dans la loi que toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. L’article 8, en introduisant l’article L.321-10 dans le CCH, prévoit la possibilité pour les organismes publics et privés de prendre en location les logements du parc locatif privé ayant fait l’objet d’un conventionnement avec l’ANAH de niveau social, en vue de les sous-louer aux demandeurs reconnus comme prioritaires par la commission de médiation. Cet article est d’application immédiate. L’article 11 étend à compter du 1er janvier 2008, le champ des communes soumises aux obligations de réalisation de logements locatifs sociaux prévues à l’article 55 de la loi SRU (articles L.302-5 et suivant du CCH) aux communes de plus de 1500 habitants en Ile-de- France et de 3 500 habitants dans le reste du territoire, appartenant à un EPCI de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants. Ces communes disposent d’un délai de 6 ans (soit deux périodes triennales), avant d’être soumises à un prélèvement sur leurs ressources fiscales si elles ne disposent pas de 20% de logements locatifs sociaux. Le premier prélèvement interviendra en 2014. Ces dispositions sont d’application immédiate et ont deux conséquences : la première est la nécessité d’effectuer, dès 2007, dans les communes non précédemment incluses dans le champ des dispositions de l’article L.302-5 du code de la construction et de l’habitation, l’inventaire des logements locatifs sociaux au 1er janvier 2007. Cet inventaire (qui doit être transmis aux maires concernés avant le 1er septembre) sera la base du calcul de l’obligation triennale qui commencera en 2008. Deuxième conséquence : cette nouvelle obligation sera dès à présent signalée dans les porter à connaissance produits aux EPCI dans le cadre de l’élaboration d’un programme local de l’habitat (article 3 de la loi ENL qui a modifié l’article L.302-1 du CCH). L’article 13 institue un comité de suivi de la mise en oeuvre du droit au logement opposable. Ce dernier remet un rapport annuel au Président de la République, au Premier ministre et au Parlement. Le premier rapport est remis le 1er octobre 2007. L’article 17 a pour objet de compléter une disposition de la loi portant engagement national pour le logement, applicable aux permis de construire délivrés avant le 1er janvier 2010, qui prévoit la possibilité de majorer le COS de 50% pour des programmes de logements comportant au moins la moitié de logements locatifs sociaux, sur délibération du conseil municipal. Cette mesure ne s’appliquait qu’aux communes de plus de 20 000 habitants et à celles de plus de 1 500 habitants appartenant à un établissement de coopération intercommunale de plus de 50 000 habitants compétent en matière d’habitat. Elle est ici étendue aux communes de plus 1 500 habitants appartenant à une agglomération (unité urbaine) au sens du recensement général de la population de plus de 50 000 habitants. Cette disposition est d’application immédiate.

115 L’article 18 relève la participation de l’Etat à l’ANRU de 5 à 6 milliards d’euros sur la période 2004-2013. L’objectif est de pouvoir financer les projets de rénovation urbaine concernant les 530 quartiers pour lesquels une intervention de l’agence avec convention pluriannuelle a été acceptée par le conseil d’administration de juillet 2006. L’article 19 modifie le code général des collectivités territoriales pour permettre au conseil municipal de déléguer au maire l’exercice, lors des procédures de cessions de terrains de l’Etat, du droit de priorité des communes. Cette mesure est d’application immédiate. Les articles 21 et 22 visent à accroître l’objectif de réalisation du plan de cohésion sociale sur les années 2007-2009 dans le parc public

L’article 25 prévoit la rédaction par le gouvernement d’un rapport annuel au Parlement évaluant le système départemental du « numéro unique » et dressant un bilan chiffré des demandes de logement locatif social non satisfaites.

116