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AVRIL 1990

SOMMAIRE

Page Essai sur les Vertus des Mois : Dévotion devient Force de sacrifice (Manfred Krüger) 2 Extrait de conférence () 4 Mouvement des membres au 11.III.1990 4 L'Europe et sa mission pour le troisième millénaire : un chemin d'initiation (Michel Joseph) 6 Opération Roumanie (Michel Joseph) 11 Deux jours en Roumanie (Volker Harlan - Claudine Villetet) 12 La pédagogie Waldorf dans les écoles publiques () 14 Rudolf Steiner et les fondements goethéens de l'Anthroposophie : soutenance de thèse de M. Paul-Henri Bideau (Dr Joseph Hériard-Dubreuil) 17 Compte rendu du Congrès "L'Homme créateur de la Terre à venir" (Magali Larivière) 18 Semaine de langue française au : Conférences 22 Perspectives de travail pour l'année 1990/91 : Sections, dates 23 Une nouvelle publication (Henriette Bideau) 24 Thomas Weihs : "L'enfant différent" (Adelyse Mousset) 25 Revue Triades 26 Henriette Depresles t (Gudula Gombert) 27 Informations, Rectificatif, Communiqué 28 Bulletin destiné aux membres de la Société anthroposophique en France, 68 rue de Caumartin, 75009 Paris. Tél. (1) 42 81 04 70. CCP 6572 12 S Paris. Secrétariat et bibliothèque : horaires v. Bulletin de février. Les contributions au Bulletin paraissent sous la responsabilité de leurs auteurs. Les informations (dactylographiées) à paraître dans le Bulletin de mai 1990 devront être parvenues avant le 5.IV.1990 à : Madame Gudula GOMBERT, 23 bis Grande-Rue, 60580 COYE-LA-FORET. ESSAI SUR LES VERTUS DES MOIS

Rudolf Steiner a formulé douze vertus, objet d'un exercice de méditation. Ce faisant, il se rattacha à la tradition théosophique : dévotion, équilibre intérieur, persévérance, altruisme, compassion, courtoisie, contentement, patience, contrôle de la parole, des pensées ("sache tenir ta langue"), courage, discrétion, magnanimité. Ces ver- tus étaient connues dans leur attribution aux mois. Rudolf Steiner ajouta ce qui résulte de l'exercice de ces douze vertus. La force méditative se déploie dans le "devient". Les vertus se transforment, et le Je qui médite se vit dans le devenir. Il se trouve progressi- vement doué de : force de sacrifice, progrès, fidélité, catharsis, liberté, tact du coeur, sérénité, discernement, sens de la vérité, force rédemptrice, force méditative et amour. Cette douzaine-là ne peut s'exercer, elle se crée lorsqu'on s'exerce dans les douze vertus. Cet exercice met en évidence que les vertus se rapportent au passage du soleil dans le zodiaque. Il faut les méditer en conséquence. Chaque signe confère des "forces" et des "faiblesses" à l'âme. En s'exerçant, on peut surmonter la "faiblesse" prédominant en l'occur- rence. Dans le signe du Bélier, à qualité martienne, l'homme est agressif et très loin de la dévotion. S'il exerce celle-ci, il donne naissance à la force du sacrifice. Excité en Taureau, son sentiment accentué le met en grand danger de perte d'équilibre. S'il recherche alors l'équilibre intérieur, celui-ci lui devient progrès. Dans les Gémeaux, il passe, Mercure ailé, de l'un à l'autre : la persévérance lui manque. Dans l'exercice de la persévérance naît la fidélité. Dans le signe du rêve, Cancer, l'homme se replie sur lui-même : il a be- soin d'altruisme. L'exercice de l'altruisme lui fait connaître la catharsis. Le Lion puisse-t-il apprendre la compassion ! C'est alors qu'il réalisera la vraie liberté.L'intelligence des Vierges voit les défauts d'autrui, elle est facilement blessante : il faut exercer la courtoisie, et bientôt elle se transformera en tact du coeur. Dans la Balance, l'homme est rarement content : la beauté est éphémère. S'il exerce le contentement, il pourra assumer le déclin avec séré- nité et découvrira peut-être la beauté de l'automne. Dans le Scor- pion, l'homme se défend même sans être attaqué. Il manque avant tout de patience. S'il l'exerce, elle lui devient discernement. Dans le Sagittaire, le mot franchit les lèvres plus vite que la pensée ne - 3 - peut le formuler. La parole retenue donne la force de ressentir la vérité. Dans le Capricorne, la période la plus sombre de l'année, le courage lui fait défaut. S'il arrive malgré tout à en avoir, une force rédemptrice le pénètre. S'il s'était exercé, dans le Sagittaire, à transmettre prudemment la sagesse qui lui appartient, il est invité dans le Verseau à garder précieusement ce que d'autres lui confient. Cela donne la force méditative. Les Poissons sont le signe de mort et résurrection. Alors il faut non seulement toutes les forces du coeur, de l'âme, concentrées dans le courage, mais cette grandeur d'âme : la magnanimité, et un élément nouveau pourra prendre son départ dans l'ancien. La métamorphose est amour. DEVOTION DEVIENT FORCE DE SACRIFICE Le monde est né grâce au sacrifice de la divinité. Abandonné à lui-même, il serait allé à sa perte. Alors la divinité se sacrifia une deuxième fois. Celui qui fait un chemin de connaissance qui ne puisse pas le mener à sa perte a besoin de cette force du sacrifice. Qui veut faire un sacrifice doit déjà posséder l'objet d'of- frande. Qui n'a rien ne sacrifiera rien. Mais celui qui prend quel- que chose, afin de le posséder, exerce le contraire de la force de sacrifice. Qui n'a rien et n'est rien ne ressent tout d'abord pas de dé- votion vis-à-vis de ce qui est grand, mais - au lieu d'une sainte crainte - la peur. La peur surgit lorsque le serviteur se trouve face à un maitre. Il se fait maitre lui-même - et la peur ne va pas en diminuant. Mais la peur peut se transformer en sainte crainte, en dévotion : le regard tourné vers le Golgotha, dans la reconnaissance du sacrifice. Dans la dévotion, la peur est neutralisée : le serviteur qui se fait maitre lui-même reconnaît le maitre qui s'est fait lui-même serviteur. Il devient ainsi, à son tour, progressivement apte à sacrifier son pouvoir. Dévotion devient Force de sacrifice. Manfred Krüger (Traduction Gudula Gombert) In "Meditation. Erkenntnis als Kunst" (Meditation. La connaissance, un art), Stuttgart, 2e éd. 1988, pp. 39 à 42. - 4 -

EXTRAIT DE CONFERENCE Dun point de vue occulte ( ... ), tout ce que l'homme accomplit de ses mains participe à l'élaboration de son karma personnel pour sa prochaine vie terrestre. Ce que nous disons ne nous concerne pas tout seuls, cela concerne aussi le groupe d'êtres humains qui parlent la même langue, et cela participe au karma du groupe ou de la race auxquels nous appartenons. Dans les mots, notre responsabilité est plus grande que dans nos seuls actes ; car nous préparons avec eux la forme que prendra une race future. Quant à ce que nous pensons, cela aura bien plus d'effet encore : cela jouera un rôle dans la nouvelle configuration de notre Terre. ( ... Rudolf Steiner In "Grundelemente der Esoterik" (Eléments fondamentaux de l'ésoté- risme), p. 128, conférence du 12.X.05 - GA 93a. Trad. Monique Durr.

MOUVEMENT DES MEMBRES AU 11.III.1990 (ASSEMBLEE GENERALE)

Le ler mai 1989, la Société anthroposophique en France comptait 1 421 membres Nouveaux membres au 11 mars 1990 91 Décès 11 Démissions 10 Transferts à l'étranger 4 Transferts de l'étranger 9 Le 11 mars 1990, elle compte 1 496 membres En voici la liste : Nouveaux membres : Irene Diet (Branche Blaise Pascal), Chantal Dunet (Rouen), Bernadette Dekindt (Branche Thomas d'Aquin), Catherine Gioanni (Branche Blaise Pascal), Michel Kempa (Groupe de Metz), Cécile Michel-Ignaczak (Groupe de Metz), Anne Marie Molteni (Branche Rose- Croix), Toinon Folqué (Branche Nicolas de Cuse), Bernard Budin (Branche Thomas d'Aquin), Despina Leventer-Madon ( 77 Noisiel), Sabine Ulrich (Branche Novalis), Jacqueline Grevelink (Branche Michaël), Marc Dessertaine (Branche Christian Rose- Croix), Hannah Hochman (Branche Blaise Pascal), Ursula Genetin (Branche Paul de Tarse), Françoise Pelage (Macouria / Guyane), Juliette Lecordier (Branche Manès), Chantal Prautois (Branche Mathias - 5 -

Grünewald), Catherine Vachez (Branche Blaise Pascal), Ulrike Kaiser- Drew (Branche Manès), Georges de Rivas (Branche Thomas d'Aquin), Jessie Delage (Paris), Henriette Morizot (54 Tonnoy), Nicole Lagaisse (Branche Mathias Grünewald), Hermann Müller (92 Plessis- Robinson), Thomas Dhellemmes (59 Croix), Bernard Baudour (Branche Kaspar Hauser), Luc Reullier (49 Faveraye-Mâchelles), Barbara Immler (Branche Nicolas de Cuse), Lydia Tomesani (Nice), Corinne Casez (44 La Chapelle-Basse- Mer), Petra Aufderheide (Branche Nicolas de Cuse), Wolfgang Menzel (Chatou), Etienne Fernex (Branche Raphaël), Dr Jean-François Granier (Amiens), André 011agnon (Branche Nicolas de Cuse), Dr Marc Sauzet (Nice), Daniel Bernard (Branche Blaise Pascal), Marie-Claude Chau- meron (Branche Blaise Pascal), Chantal Philip (Nice), Michel Trifot (Groupe de Metz), Zineb Guichaoua (Branche Mathias Grünewald), Madeleine Lère (Branche Manès), Pierre Masson (Branche Nicolas de Cuse), Danièle Lecollen (Le Havre), Mirège Tordo -Vidal (Nice), Marie- Christine Lebreton (Paris), Follikoué Kpodar (Lomé / Togo), Françoise Koch (Nice), Evelyne Dupuy (p6 Castagniers), Marie- Hélène Duluc (Nice), Madeleine Balleux (Nice), Régine Riant (Branche Nicolas de Cuse), André Sohy (Branche Nicolas de Cuse), Maurice Nouvel (Fréjus), Fa- bienne Leconte (97 Saint-Barthélemy), Nelly Gueguen (56 Plescop), Marc Dupuy (06 Castagniers), Aimée Paupardin (19 Uzerche), Mr Demi- nique Guillet (03 Souvigny), Christophe Monziès (Branche Louis-Claude de Saint-Martin), Nicole Monziès (Branche Louis-Claude de Saint-Martin), Marie Hélène Cardot (Branche Manès), Anne Scheerlinck (47 Port Sainte- Marie), Anne-Marie Laverny (47 Saint-Laurent), Pascale Réthoré (77 Brou-sur-Chantereine), Adrien Da Luz (95 Us), Mauricette Da Luz (95 Us), Patrick Olivier (06 Mougins), Alain Richard Notteghem (93 Pantin), Jean-Luc Mantaux (Branche Albert le Grand), Jean-François Pillon (Branche Louis-Claude de Saint-Martin), Xavier Marcilly (Branche Louis-Claude de Saint-Martin), Christine Felix (Branche Louis-Claude de Saint-Martin), Annie Lumeau (Branche Nicolas de Cuse), Frédéric Foucaud (Branche Blaise Pascal), Paulette Vaissière (Branche Manès), Laurence Pénétrat (Branche Blaise Pascal), Lucie Chevaillot (Le Caire / Egypte), Alain Freby (Reims), Eric Rongers (Rennes), Christine Cham- brier (03 Saint- Aubin-le-Monial), Christian Barbotin (Branche Blaise Pascal), Marguerite Tello (Nice), Nicole Génon (Liège / Belgique), Raymonde Cimino (Branche Blaise Pascal), Eva Vergely (Branche Michaël), Freya Nowakowski (Branche Kaspar Hauser), Alain Nowakowski (Branche Kaspar Hauser), Catherine Delavigne (Bernex / Suisse), Gérard Kot (Branche Albert le Grand). - 6 -

Transferts de l'étranger: Sylvie Dumonchel (d'Allemagne), Pierre Grandjonc (d'Allemagne), Jean-Michel Florin (de Suisse), Suzanne Auque (d'Angleterre), Reinaud Nauta (des Pays-Bas), Cécile Lapointe (d'Allemagne), Peter Wiederkehr (de Suisse), Sabine Wiederkehr (de Suisse), Antoine Dodrimont (de Belgique). Transferts à l'étranger : Ivan Obratov (en Allemagne), Monique Pommier (aux U.S.A.), Chantal Dumont (en Suisse), Joëlle Guépy (en Allemagne). Démissions : François Macias, Christian Prunis, Emilio Lucia, Anne-Lise Lucia, Nicole Tiberghien, Liliane Smolikowski, Sonia Hurbin, Nicole Pierre, Alain Bertrand, Lydia De Senne-Moerkerken. Décès : Madeleine Dhorter (6 juin 1988), Maurice Poirier (3 août 1989), Berthe Krencker (6 août 1989), Elvire Hewitt (13 août 1989), Frédéric Kozlik (21 septembre 1989), Henny Groshans (8 novembre 1989), Claire Duyven- dak (ler décembre 1989), Jacques Lienhardt (4 janvier 1990), Emmy Fournaise (5 janvier 1990), Henriette Despresles (20 janvier 1990), Elise Paneri (12 février 1990).

L'EUROPE ET SA MISSION POUR LE TROISIEME MILLENAIRE : UN CHEMIN D'INITIATION L'article précédent décrivait certaines des actions des forces adverses dans les événements actuels (1). Celles-ci présupposent l'exis- tence d'un enjeu majeur : l'acquisition de nouvelles facultés - ce qui va de pair avec la création de nouvelles formes sociales - par l'humanité de la fin du XXe siècle. Il s'agit à présent d'approfon- dir comment celles-ci se réalisent en relation directe avec le réveil de l'Europe, avec l'irruption de sa mission spirituelle dans l'his- toire immédiate. L'Europe est un être spirituel intimement lié à l'Esprit du temps (Archal) de toute la cinquième époque, à tel point qu'il est très difficile de les dissocier l'un de l'autre. L'aura éthérique des diverses régions européennes est le corps physique de cet être, les éléments psychiques des différentes ethnies en constituent le - 7 - corps éthérique, les Esprits des peuples européens (Archanges) en sont le corps astral, quant à son Moi, il est précisément cet être du rang des Archal lié à l'Esprit du temps actuel. Toute une préparation a été nécessaire avant que le Moi de l'Europe ne commence à s'incarner, ce qui s'est produit à partir des XIIIe, XIVe, XVe siècles et jusqu'au XVIIe siècle. L'événement est relaté sur un plan microcosmique dans "les Noces chymiques de Chris- tian Rose-Croix anno 1459" de Valentin Andreae. Un des Archanges nordiques primordiaux a pu à cette époque être préparé, éduqué par les douze Archanges européens principaux, guidés eux-mêmes par l'Ar- chal de la Grèce, devenu porteur du christianisme exotérique, ainsi que par l'Archal collectif des peuples latins (2). Nous pouvons suivre les étapes de cette longue préparation à travers l'évolution des différents constituants de l'"Etre Europe". Etant donné qu'un Archal se situe trois degrés au-delà du Moi de l'homme, son corps physique ne se constitue qu'à partir du moment où les forces et courants éthériques qui rayonnent de la terre s'unissent au Moi humain. Gest ce qui s'est passé à la lointaine époque des mégalithes, lorsque l'Esprit celtique-nordique adombrait encore l'Europe entière. Deux autres étapes suivirent, où l'on voit s'accomplir une préparation du corps physique européen afin qu'il puisse recevoir l'Esprit du temps du christianisme. Ce furent tout d'abord, à l'époque de la séparation des Esprits germaniques et celtiques, les sanctuaires et centres d'initiation celtiques, germa- niques, grecs, etc. Les formes religieuses consistaient essentiellement à établir des relations conscientes entre le "génie des lieux", c'est-à- dire les qualités éthériques spécifiques d'une région, et les collec- tivités qui y résidaient. Plus tard, à partir du IVe siècle, les chré- tiens fondèrent des communautés et des églises sur ces mêmes lieux et ils commencèrent à modeler les paysages environnants. Cette seconde étape de préparation permettait d'élargir le "génie des lieux" et de le relier consciemment à l'universalité que représente l'Esprit du temps. Par là s'établissait déjà une relation consciente entre le corps physique de l'Archal et son Moi (la culture de la vigne, du blé et de l'olivier joue un rôle capital dans ce processus). Si le corps physique se manifeste toujours par des formes, par une géographie bien localisée, le corps éthérique, lui, s'extériorise par le mouvement, par des courants. Il n'est donc pas surprenant qu'entre le IVe et le Xe siècle on assiste à un brassage des peuples, les gran- des invasions qui sont une véritable dynamisation. Venues des quatre - 8 -

points cardinaux, les différentes vagues de migration sont à mettre en rapport avec chacun des quatre éléments, des quatre éthers. Chaque peuple apporte ses particularités psychiques et les uni* aux combinai- sons d'éléments et d'éthers. A cette ?poque où le christianisme prend son essor en Europe, le corps éthérique de celle-ci se constitue de cett( manière. Cette préparation a pour effet qu'à partir du IXe siècle, l'Esprit du temps chrétien peut véritablement commencer à enseigner les Archan- ges européens. C'est en effet la conversion des peuples qui leur permet de se fixer. Les IXe et Xe siècles sont vraiment l'âge de la naissance de toutes les âmes des peuples européens, car c'est de là que date la configuration ethnique de l'Europe actuelle. Aujourd'hui, si l'on re- cherche l'élément psychique commun aux peuples européens, on ne peut le trouver que dans le christianisme - non pas dans le judéo-christia- nisme, mais dans un christianisme à travers lequel vit la transforma- tion des spécificités et caractères paiens ancestraux (par exemple, la métamorphose du courage en compassion dont saint François d'Assise est l'archétype). Cette prodigieuse métamorphose qui est aussi une pu- rification astrale s'est produite entre le IXe et le XVe siècle. C'est là que l'Archal de l'Europe s'est lié aux Archanges européens, prépa- rant ainsi son corps astral. Les étapes de cette transformation fonda- mentale sont marquées par le sacrifice de l'Archange celtique qui devien. porteur du christianisme ésotérique-johannique, la quête du Saint- Graal, puis l'état d'harmonisation que représentent la scolastique et finalement la Renaissance (métamorphoses de la science et de l'art paiens par le christianisme). Cette période extraordinaire,qui est comme la floraison de l'adolescence succédant à la crise de la pu- berté, est marquée non seulement par des événements extérieurs très importants (naissances des cathédrales, des universités, des villes franches), mais aussi par des événements cosmiques-spirituels capi- taux pour le devenir de l'humanité (3). La naissance de l'Etre Europe sur le plan du Moi ne commence véritablement qu'avec l'entrée dans la cinquième époque, celle de l'âme de conscience. Les caractéristiques de cette faculté par la- quelle le Moi recrée l'esprit à partir de l'expérience de la mort font que cette naissance s'accomplit à travers les pires bouleverse- ments. L'impulsion prophétique des Rose-Croix de la fin du XVe et du début du XV1e siècle est tout de suite balayée par la guerre de Trente Ans. Les autres exemples abondent : le destin de la Révolution française, celui de l'Allemagne, le détournement des impulsions d'ave- nir dans le matérialisme économique (4). Un autre aspect oe l'âme - 9 -

de conscience, c'est que les rapports avec les entités spirituelles passent par la liberté individuelle de l'homme. C'est pourquoi la naissance de l'Europe comme être spirituel ne peut se faire qu'à travers l'expérience de la mort et de la résurrection. Aujourd'hui l'aura éthérique de l'Europe qui servait de corps physique à l'Ar- chaï européen est en voie de destruction, ce qui est un effet de l'industrialisation, tellement liée à l'âme de conscience. Cependant la préparation de ce corps physique européen au Moyen Age, le lien qui, à l'époque, s'est établi avec le Moi de l'homme, c'est ce qui permet qu'actuellement l'Européen,plus que tout autre, est en mesure de donner un nouveau corps physique à l'Archal. Et ce nouveau corps physique est le Moi individuel qui est appelé à redonner à la terre un tissu éthérique, une aura rayonnante. C'est précisément la tâche pédagogique et thérapeutique de l'Europe, sa mission sociale et spi- rituelle pour le troisième millénaire. Celle-ci ne pourra pas s'ac- complir au moyen des anciens liens de sang, de langue, de nationali- té, car elle passe par un complet retournement du Moi individuel de- vant le seuil du monde spirituel (5). On peut ici tout à fait parler de situation initiatique : toute l'humanité est actuellement confron- tée au seuil, et l'éveil de l'Europe à sa mission, sa naissance sur le plan de l'Archal, représente ni plus ni moins qu'une initiation ! Depuis les temps les plus reculés, toute initiation a toujours pro- cédé selon quatre étapes. Ce sont la préparation, la purification (ca- tharsis), l'illumination et l'initiation proprement dite. La cérémonie de la messe le manifeste dans son déroulement : lecture de l'Evangile, offertoire, transsubstantiation, communion. Rudolf Steiner décrit ces quatre étapes comme l'étude (pensée pure), la purification (l'Imagination correspondant à la formation d'organes du corps astral), l'illumination (l'Inspiration qui signifie que les organes du corps astral s'impriment au corps éthérique), l'initiation (l'Intuition, ici la transformation s'imprime jusque dans le corps physique qui devient corps de résurrection). L'Europe passe par ces différentes phases. Son XXe siècle a été tout entier dominé par l'ombre du siècle précédent. Au premier tiers de ce siècle, elle a pu vivre cette situation dans toute son acuité, ce fut l'expérience du poids de son karma. La guerre mondiale fut une prépara- tion de ce qui allait venir et,'jusqu'en 1920, le retournement était en- core possible. Mais il ne s'accomplit alors que pour un petit nombre - c'était l'époque où Rudolf Steiner enseignait les hommes par les paroles et par les actes, il les préparait à ce qui allait venir. Au second tiers du siècle, l'Europe fut confrontée au néant, ce fut un véritable passage du seuil. Cette phase, qui correspond à la puri- - 1 0 - fication et à l'éveil de l'Imagination, est celle où se présentent les épreuves du passage devant le petit gardien du seuil et de la dissocia- tion de la personnalité. L'Europe fit alors l'expérience de son propre être négatif, de son double, puis de sa division, de sa cassure. C'était précisément l'époque pour laquelle Steiner avait annoncé l'éveil de nou- velles facultés imaginatives. Le manque de préparation fit que notre con- tinent ne put ni surmonter son double négatif ni, faute de se relier à son Moi supérieur (à son Archal), surmonter sa division par la guerre mondiale, puis par la guerre froide qui suivit. Le dernier tiers du siècle devait apporter à l'Europe son illumination ou transsubstantiation (trans- formation du corps physique européen par les Moi individuels). Or, ainsi que nous l'écrivions dans le précédent article, et à cause de l'échec apparent devant l'épreuve du seuil, il semblerait logique que cette étape de l'illumination ne puisse pas s'accomplir, que les murs intérieurs her- métiques doivent venir remplacer le mur extérieur qui s'est effondré. C'est bien en effet ce qui semble se produire, mais pourtant d'autres phénomènes très puissants viennent interférer. Les forces adverses n'avaient pas tout prévu : la voix de Vanav Havel s'élance du coeur michaélique de l'Europe, l'Anthroposophie surgit avec force de toutes ces régions, notre continent semble avoir retrouvé sa moitié spirituelle (alors que la moitié occidentale est tout adonnée au matérialisme). On peut ressentir que le combat de la fin du siècle sera rude, qu'il l'est déjà, car rien n'est joué... Pourquoi alors cette superposition de deux tendances totalement opposées ? La réponse est elle-même une question, et il est important pour l'Anthroposophie qu'elle soit posée avec tout le sérieux. L'an- née 1989-90 est dans un rapport de 33 ans avec 1956-57 et 1923-24. Ne faut-il pas voir un effet du Congrès de Noël dans ce sursaut de l'Europe à la fin du siècle, et qui semble déjouer tous les plans ? Ce qui veut dire qu'il faudrait comprendre les événements actuels comme un conflit entre une initiation normalement prévue au long des trois tiers du XXe siècle, mais empêchée et détournée, et une ini- tiation "de rattrapage" dont la première phase commence en 1923-24, et qui entre actuellement dans sa phase d'illumination. Un des symp- tômes de cette double évolution, c'est que les nouvelles facultés annoncées par Rudolf Steiner surgissent maintenant de tous côtés, mais nous savons aussi qu'elles peuvent signifier une chute de l'Ange, aussi bien que ce retournement à partir du Moi individuel par lequel l'homme nourrit les actes et les inspirations des êtres spirituels (6). Les entités spirituelles aspirent en effet à agir, à nous inspirer, mais si elles sont reliées à Michaël, elles ne peuvent agir et ins- pirer que lorsque l'homme leur parle tout d'abord, à partir de son Moi. L'Archal de l'Europe est un puissant éducateur, mais il dépend de l'homme que les nouvelles facultés soient un poison ou qu'elles apportent les formes sociales de la guérison.

(1) Bulletin Anthroposophique, mars 1990, "1989 et la fin du siècle". (2) "Du groupe des Archanges des peuples germaniques est sorti l'Ar- chée, l'Esprit du temps qui dirige notre cinquième époque de ci- vilisation postatlantéenne, cela après qu'un des Archanges des peuples germaniques eut passé pendant très, très longtemps par une certaine formation. L'Esprit du temps qui avait exercé cette fonction à l'époque gréco-latine devint, comme vous le savez, l'esprit qui s'attache par la suite à l'expansion du christia- nisme exotérique. L'histoire romaine plus tardive fut aussi di- rigée par une sorte d'Esprit du temps qui avait été l'Archange du peuple romain, et qui s'entendit avec l'Esprit du temps chrétien pour une action commune. Tous deux furent les éducateurs de l'Archange dirigeant des peuples germaniques qui devint ensuite l'Esprit du temps de la cinquième époque postatlantéenne." (Rudolf Steiner, "Ames des peuples" (GA 121), 7e conférence. (3) Revue "Triades", année 1984-85, numéros 1, 2, 4 : articles de M. Joseph sur l'Europe, notamment "l'Europe et le Graal". (4) M. Joseph, "les Arrière-plans spirituels de la Révolution française. Son message pour notre époque", Editions Les Trois Arches. (5) Revue "Triades", année 1987-88, numéros 1 et 3 : articles de M. Joseph, "Comment se manifeste le spirituel à notre époque". (6) Rudolf Steiner, "Que fait l'Ange dans le corps astral", in "la Mort, métamorphose de la vie" (GA 182), Editions du Centre Triades. Erratum dans le précédent article : les articles de M. Joseph sur la Pologne signalés sont à rechercher dans les Bulletins Anthroposophi- ques de février et mars 1982 (et non 1981). Michel Joseph

OPERATION ROUMANIE Nombreux ont été ceux d'entre vous qui ont répondu à l'appel pour des dons en livres ou en argent. Jusqu'à présent, les envois faits à partir de Paris, Chatou, Carcassonne et Troyes totalisent 700 livres environ. Les chèques parvenus rue de Caumartin ne dépas- sent guère une somme totale de 1 000 F, mais deux autres collectes - 12 - faites par des personnes privées ont réuni chacune 2 000 F. Les 700 livres ont été envoyés à 7 adresses différentes correspondant à des groupes d'anthroposophes à Bucarest, Cluj, Timisoara et Sibiu. Des contacts par lettre ou téléphone ont pu être établis. Il y a notamment un projet d'école Waldorf pilote à Bucarest et d'un centre culturel, agricole et pédagogique à Cluj - les deux ministres actuels de la culture et de l'éducation, proches de l'Anthroposophie, sont eux-mêmes parties prenantes. Par ailleurs, des biodynamistes et éco- logues allemands se sont rendus sur place pour aider à refertiliser diverses régions dont celle du delta du Danube. Egalement le Dr Michaela Glöckler de la Section médicale du Goetheanum a rendu visite au mini- stre roumain de la santé. De son côté, la France organise un festival IDRIART (musique et art, connaissance et Anthroposophie), qui aura lieu à Cluj à la Toussaint. Plusieurs personnes doivent aller debut mai en Roumanie pour approfondir les contacts et préparer sur place. Des demandes très précises de livres et échanges concernant l'Anthroposophie arrivent de plus en plus de Roumanie. Il serait nécessaire que nos efforts s'intensifient et que les dons en livres et argent continuent, afin de passer à une deuxième phase de notre aide : celle de répondre aux besoins plus spécifiques et celle de la collaboration avec nos cousins de l'Est de l'Europe. Michel Joseph P.S. : Les livres et chèques peuvent être envoyés au Siège de la Société, rue de Caumartin.

DEUX JOURS EN ROUMANIE Dans "Das Goetheanum", N° 9, du 25 février 1990, est paru un article de Volker Harlan, prêtre de la Communauté des Chrétiens à Bochum, cofondateur de l'académie anthroposophique pour les questions actuelles (Bochum) et publicateur de Dialogues avec , intitulé "Deux jours en Roumanie". Il y présente les interlocuteurs de l'Association qu'il a créée avec d'autres personnes : Forum pour une vie culturelle libre en Europe du Centre et de l'Est. Après avoir été accueilli en Roumanie par Leonida Pop, professeur Waldorf, actuellement collaborateur du ministre de la culture Plesu, il a rencontré ce dernier, ainsi que le chef du "groupe pour le dia- logue social", Kleininger - Plesu *, Kleininger, Sora, le ministre - 13 -

de l'éducation, et plusieurs personnalités du gouvernement, sont élèves du philosophe roumain Noica, proche de Goethe par le coeur, et de la philosophie de Hegel par la pensée (Noica incitait ses élèves à lire l'idéalisme allemand dans le texte). Les entretiens évoquèrent la question de la traduction de l'image anthroposophique du monde en termes d'éducation. Kleininger voit en l'appel de Plesu et Sora au ministère une garantie du passage à la démocratie. Ces personnalités ont émis le voeu que soit fondée à Bucarest une école Waldorf, en tant qu'école libre pilote, demandent des vidéos sur les écoles et les universités libres pour les diffuser en télé- vision, souhaitent des discussions en radio sur les fondements d'une vie spirituelle libre dans l'Etat, des publications traduisibles en roumain, des articles pour le journal "Roumanie libre" et "22". Ils pensent en outre que la vie spirituelle du pays doit être dirigée par des hommes qui, issus de la tradition de l'idéalisme allemand, cherchent une conception du monde capable d'apporter une solution aux problèmes du temps présent. Outre ces aides idéelles, ils ont besoin d'aides pratiques : machines à écrire, photocopieuses, papier à journaux, livres, etc., afin de donner à la vie spirituelle l'aiguillon qui lui est nécessaire. D'autres contacts sont en voie de s'établir avec des représen- tants du mouvement anthroposophique (Johannes Wyneke, de l'institut de pédagogie de Witten, Andreas Suchantke, écologiste, le docteur Michaela Glöckler). "Il serait actuellement aisé, avec peu de moyens, d'acheter une maison à Bucarest où pourrait s'établir une Société anthroposo- phique roumaine et un bureau culturel, qui constitueraient un pont vers l'Europe du Centre. ( .... ) Le fait que Leonida Pop appartienne à cette communauté des élèves de Noica, engagée à pré- sent dans la direction culturelle du pays, et ait assuré la liai- son avec les centres anthroposophiques allemands où il avait tra- vaillé, semble être un appel à la mise en place rapide de struc- tures minimales. L'état du pays ne lui permet pas, actuellement, cette entreprise. C'est pourquoi le "Forum" a été créé. Il orga- nise l'aide pour la Roumanie et en est le responsable. Il y a, bien sûr, un compte pour recevoir des dons, mais à long terme, c'est un capital d'esprit créateur qui est nécessaire. Wyneken veut rassembler tous les professeurs Waldorf roumains pour leur deman- der s'ils seraient prêts à fonder une école à Bucarest, ce qui - 14 -

signifierait de grands sacrifices. Il est clair que le mouvement anthroposophique est devenu un facteur de politique culturelle. Il nous faut apprendre à nous exprimer et à nous présenter de telle sorte que notre propos puisse être compris dans la presse, à la télévision, à la radio, et puisse enthousiasmer l'homme de la rue. C'est cela qu'avait espéré Rudolf Steiner en 1919 lorsqu'il créa le mouvement de la Tripartition sociale. ( ... ) Alors la libre école Waldorf de Bucarest pourra devenir un centre de rayon- nement qui métamorphosera la ville, et le pays." Volker Harlan (Condensé en français par Claudine Villetet) * Pleu a commencé depuis plusieurs mois une traduction en roumain de "la Science de l'occulte" de Rudolf Steiner.

LA PEDAGOGIE WALDORF DANS LES ECOLES PUBLIQUES L'ouverture soudaine et imprévue des frontières de l'Allemagne de l'Est, qui rend possible une certaine liberté de communication dans le domaine spirituel, a fait apparaître, entre autres, un vif intérêt pour la pédagogie Waldorf. Elle a en même temps mis en évi- dence la grande difficulté qui se présente maintenant, alors même que les pouvoirs publics y sont favorablement disposés, à fonder un plus grand nombre d'écoles Waldorf ; car il faut pour cela des professeurs Waldorf. Mais voici que s'offre aux enseignants de l'école publique en quête d'une pédagogie adaptée à l'enfant la chance unique de pouvoir s'engager dans l'autre voie, elle aussi désignée par Rudolf Steiner : donner à l'école "sous toutes ses formes", à "l'enseignement sous toutes formes" une orientation culturelle fondée sur la pédagogie d'inspiration anthroposophique. A titre d'exemple, on peut citer le mouvement des écoles né à Berne (Union pour une Pédagogie libre) qui a débuté dans les années 1930 à l'initiative du professeur Friedrich Eymann et qui a éveillé chez des centaines d'enseignants publics le désir d'introduire la pédagogie d'inspiration anthropo- sophique dans le contexte qui était le leur à l'époque. Aujourd'hui encore existent des cours de perfectionnement, fréquentés en majo- rité par des professeurs d'Etat et donnés dans ce but. Ce travail a donné naissance en 1976 à l'ouvrage intitulé : "Waldorfpädagogik in öffentlichen Schulen" (La pédagogie Waldorf dans les écoles publiques), aux éditions Herder, dans lequel neuf enseignants rapportent leurs - 15 - expériences et donnent des exemples pour la mise en place d'un ensei- gnement fondé sur les besoins de l'enfant. Rudolf Steiner s'est prononcé pour l'extension de sa pédagogie au-delà des limites de l'école Waldorf. "Vous voyez... que ce qui nous importe, ce n'est pas de fonder une école qui ait besoin d'aller chercher à l'extérieur des directives particulières. Dans le domaine de la pédagogie et de la didactique, nous donnons toute l'importance à ce que nous pouvons trouver aujourd'hui dans les circonstances de la vie pour l'inoculer à toute forme d'enseignement, q u e l l e q u ' e 1 1 e s oit . Nous ne sommes pas des révolutionnaires..., nous prenons les choses telles qu'elles sont et nous y prenons, pour l'introduire dans l ' enseignement sous t o u - t e s s e s f ormes , ce qui peut avoir valeur de thérapie pour l'homme dans une pédagogie et une didactique justement conçues." ("Die geistig-seelischen Grundkräfte der Erziehungskunst" - Les for- ces psycho-spirituelles essentielles à l'art de l'éducation - Oxford 1922, p. 149 de l'édition de poche allemande "TB 604".) Dans un cours public de pédagogie donné à Berne, auquel le pro- fesseur Friedrich Eymann participa et où il se sentit appelé à re- prendre cette tâche à son compte, Rudolf Steiner a dit ceci : "Cer- tes, pour pouvoir donner l'enseignement en parfait accord avec la méthodologie anthroposophique, il faut des écoles modèles ; il y a de toute évidence un besoin pressant d'écoles modèles (Waldorf) de ce type. Mais, du fait que l'art pédagogique anthroposophique se veut d'abord méthodique et didactique, c'est-à-dire qu'il met l'ac- cent sur le c o m m e n t de l'enseignement, voilà ce dont il s'agit : l'enseignant peut l'introduire personnellement partout, quel que soit l e genre d'école et quel que soit l e genre d ' enseignement . Il ne s'agit ni de près ni de loin de provoquer révolutions et boulever- sements dans les établissements en y appliquant la pédagogie anthro- posophique, mais il s'agit de trouver d'abord, dans la pédagogie an- throposophique et dans la connaissance de l'homme, les lignes direc- trices selon lesquelles doivent être conduits enseignement et éduca- tion." (14 avril 1924). Ces suggestions ont été prises au sérieux par l'Union pour une Pédagogie libre , avec Berne pour point de départ. Grâce à l'étude en autodidacte de l'anthropologie et de la pédagogie de Rudolf Steiner, au travail de groupe, aux cours et aux séminaires, auxquels vinrent - 16 - bientôt s'ajouter des cours artistiques, s'est développé chez plu- sieurs centaines d'enseignants et de jardinières d'enfants un fonds commun qui a rendu possible une pédagogie adaptée à l'enfant. S'il pouvait se constituer, en Allemagne de l'Est, un certain nombre d'unions pour la pédagogie de ce genre, on pourrait envisager des initiatives qui permettraient à un travail actif, constructif, dans le sens de cette impulsion éducative, de porter ses fruits. As- surément, en Suisse comme en Allemagne, des pédagogues confirmés se- raient tout disposés à prêter temporairement leur concours. Jakob Streit En Suède, on s'y est pris d'une autre manière pour intégrer la pédagogie Waldorf à l'enseignement d'Etat. En 1987, à Norrköping, syndicats et pouvoirs publics ont pris certaines initiatives, d'abord sous forme de classes expérimentales permettant d'implanter la péda- gogie Waldorf dans la pédagogie scolaire de base en général. La même année, on a vu prendre un départ semblable à Stockholm. La Rédaction de "Das Goetheanum" In "Das Goetheanum" N° 7, 11 février 1990, pp. 65 sv. Traduction : Gilbert Durr NOTE Rudolf Steiner parlait toujours dans un contexte précis, s'adres- sant à un public concret. La première citation se trouve dans la 8e conférence du cycle que le Centre Triades a publié en plusieurs éditions depuis 1951 ("Les bases spirituelles de l'éducation"),et la lecture du contexte, ne serait-ce que de quelques pages de la conférence, ne manquera pas d'intérêt.Les pédagogues parmi nous sa- vent que l'optique à laquelle se réfère ensuite Jakob Streit, profes= seur d'Etat en Suisse jusqu'à sa retraite, était conçue par Rudolf Steiner comme une possibilité réalisable en Suisse. Il faut savoir que Rudolf Steiner a donné des aspects tout à fait complémentaires, voire différents, entre autres dans le cadre des réunions avec le_ Collège de l'Ecole Waldorf de Stuttgart. L'ex- périence de Berne a fait ses preuves incontestables et, par ailleurs, tous les individus pénétrant leur fonction d'Etat d'un esprit an- throposophique peuvent certes faire beaucoup de bien autour d'eux chaque fois que les possibilités et les conditions ne permettent pas de créer un organisme scolaire libre centré sur une source spirituelle - 17 - recherchée dans l'effort constant d'une communauté de professeurs au service d'une image de l'homme d'orientation anthroposophique. Gudula Gombert

RUDOLF STEINER ET LES FONDEMENTS GOETHEENS DE L'ANTHROPOSOPHIE SOUTENANCE DE THESE DE M. PAUL-HENRI BIDEAU (voir dans le Bulletin de février, p.16/19) Le 22 janvier 1990, Rudolf Steiner faisait son entrée à la Sorbonne, par la grande porte, avec la soutenance de thèse de P.-H. Bideau. Un jury exceptionnel, on pourrait dire composé sur mesure, qui fit preuve d'une ouverture d'esprit et d'une largeur de vues qu'on ne s'attendait pas à trouver dans cette auguste insti- tution. Le candidat lui-même ne s'y attendait pas et on a vu ce spec- tacle curieux de professeurs posant des questions très directes : dites-nous-en un peu plus sur l'Anthroposophie, car au fond vous avez choisi d'en rester aux fondements. Pourquoi vous êtes-vous arrê- té à l'année 1898 ? Votre bibliographie n'est pas exhaustive, qu'est- ce qui a guidé votre choix ? Et le candidat de répondre qu'il s'en était tenu à un travail universitaire au sens strict, que pour cette raison il ne citait pas les ouvrages non universitaires. Il y avait comme un code non écrit, que le candidat devait respecter la tradi- tion universitaire et les limites qu'elle s'impose, et voilà que c'est le jury qui ne respectait pas le code, poussé par cette liberté propre au domaine de l'esprit qui ne connaît pas de limite. Où puisaient-ils cette liberté, les membres du jury ? On peut penser qu'elle émanait de ce qu'ils venaient de lire, de la thèse elle-même, et de la fami- liarité avec la philosophie de la liberté qu'ils y avaient gagnée. Un vent de liberté traversait la salle, et l'Université retrouvait le sens de sa mission : universelle. On a longtemps pensé, on pense encore que l'oeuvre de R. Steiner ne peut pas entrer à l'Université parce qu'il y a l'Anthroposophie, l'ésotérisme, et que ce langage- là ne passera pas dans le style universitaire. La thèse de P.-H. Bideau s'efforçait de montrer qu'il n'y a pas deux Rudolf Steiner, celui d'avant et celui d'après. Le jury a bien compris le message même s'il demeure des interrogations de taille (la réincarnation, les entités suprasensibles...) et la surprise est là, dans ce verdict du jury : au fond, ce que vous nous donnez là, c'est un premier travail, vous ouvrez la voie à d'autres travaux universitaires sur le sujet et - 18 - nous espérons qu'ils seront nombreux. Ainsi la prudence du candidat se trouve récompensée, la thèse est passée, elle est acceptée, et l'énormité de la thèse apparaît alors : si vraiment cette oeuvre est une, si tout le développement de l'Anthroposophie ne contredit pas les oeuvres du début, on ne peut plus se contenter de faire des étu- des sur le brillant jeune homme interprète des oeuvres scientifiques de Goethe. "Cher Monsieur Bideau, vous nous avez offert une thèse, une vraie, et elles sont devenues très rares parmi les travaux uni- versitaires d'aujourd'hui." Le candidat ayant passé cette épreuve, le docteur-ès-lettres va se trouver maintenant beaucoup plus libre. Les limites de ce qu'ad- met l'institution universitaire, il peut les reculer lui-même ; il est maintenant reconnu par ses pairs comme le spécialiste de Rudolf Steiner. Nous ferons nôtre le souhait du jury : que d'autres travaux soient entrepris sur ce sujet immense, et que ce long retard de l'Uni- versité à l'égard de Rudolf Steiner soit comblé. Dr Joseph Hériard Dubreuil

COMPTE RENDU DU CONGRES "L'HOMME CREATEUR DE LA TERRE A VENIR" Ce Congrès, qui s'est déroulé à Dijon du 23 au 25 février, était organisé par la Société anthroposophique en France et des organismes de la Biodynamie française. Le nombre de participants ayant dépassé toute prévision (plus ou moins 275), le centre d'accueil était tout juste assez grand pour recevoir tout le monde ; mais grâce à une excellente organisation tout s'est parfaitement déroulé. Il est à noter que les repas étaient entièrement préparés à partir de produits biodynamiques et chaque participant a pu apprécier la qualité de ceux-ci. L'assemblée des participants était constituée par des membres de la Société anthroposophique, des agriculteurs biodynamistes mem- bres ou non, et des sympathisants. Lors de la conférence d'ouverture, Raymond Burlotte nous tra- ça un tableau des rapports entre l'homme et la nature au cours des âges. Dans le passé lointain, l'homme vivait en parfaite harmonie avec son environnement, un peu comme la plante actuellement. Puis au cours de l'évolution, les hommes se détachent de leur milieu, - 19 - commencent à le considérer de l'extérieur et à l'exploiter. C'est le début de la domestication des animaux et de la création de nouvelles sortes de plantes. Les actions des hommes sont guidées depuis les centres de Mystères. Il y a encore équilibre, l'homme essayant de rendre à la terre ce qu'il lui prend. Avec l'éveil de la pensée intellectuelle, l'homme cherche à comprendre la nature, mais il n'en pénètre que les mécanismes morts et il la détruit peu à peu jusqu'au risque de l'anéantir (fusion nucléaire). I1 produit maintenant des forces qui lui échappent et détruisent la terre, accélérant sa dévitalisation. Et demain, si nous voulons que la terre soit porteuse d'une nouvelle communauté humaine, il faut que chaque individu développe un nouvel état de conscience. Quelles sont les forces régénératrices ? Elles jaillissent en chaque homme, tout au long de son existence : ce sont les forces du "Je suis", recréées à chaque instant, elles peuvent revivifier la terre. La Science spirituelle donne la possibi- lité de concentrer ces forces et de concevoir un avenir positif où l'homme collabore avec la nature pour la mener plus loin en pour- suivant la création. Au cours du Congrès, il y eut plusieurs interventions de per- sonnes actives au sein de la biodynamie. Le détail de chaque inter- vention ne sera pas donné ici, mais dans chacune d'elles on retrouvait le passé, le présent et les perspectives d'avenir avec les questions qui s'y rapportent. Xavier Florin, conseiller et contrôleur, présenta la biographie de la biodynamie en France, la vie des différentes associations et leurs particularités, les rôles du Syndicat et du Mouvement, la formation en biodynamie. Michel Jacquin parla du Syndicat, de son travail, de ses objectifs et des problèmes rencontrés. Jean-Michel Florin, permanent du Mouvement, exposa les activités de celui-ci : - les "Lettres aux amis des champs et des jardins", - le développement du secteur publication, - le travail au bureau, tendant à devenir un lieu de contacts et J` d'échanges. Yann Le Coquic présenta d'une part l'action du Syndicat d'Alsace, por- teur du nouveau projet de formation, et d'autre part les problèmes que rencontrent les agriculteurs dans la gestion du foncier, dans la -20- concrétisation de leurs projets, du besoin qu'ils ont de travailler avec d'autres personnes extérieures à la biodynamie; problèmes qui conduisirent les agriculteurs à travailler avec la NEF. Remi Picot nous donna des précisions sur l'initiative de formation qui débutera en septembre 1990 en Alsace. Enfin, Evelyne Baret, Jean-Paul Sirlin et Elisabeth Jacquin nous pfé- sentèrent avec beaucoup de spontanéité et de profondeur la vie dans leurs fermes respectives. Les journées de samedi et de dimanche débutèrent par un spec- tacle d'eurythmie présenté par l'Eurythmée de Chatou, de grande quali- té; il avait principalement pour thème les quatre éléments et nous a aidés à approfondir les sujets abordés au cours de ces deux journées. Jörgen Smit, membre du Comité directeur de la Société anthro- posophique universelle, traduit par Gudrun Cron, exposa, dans un premier temps, les rapports qu'il y a entre la conscience de rêve, la conscience de veille et la conscience méditative, située aussi haut au-dessus de la conscience de veille ordinaire que cette dernière l'est au-dessus de celle de rêve, et il montra combien il est nécessaire que l'homme accède à cette conscience supérieure. Il décrivit alors en détail deux chemins d'accès possibles : - la méditation de la Rose-Croix, allant en quelque sorte de bas en haut, de l'observation de la nature vers l'esprit, et qui renforce la vie intérieure, - et la méditation sur sa propre biographie telle qu'elle est décrite dans "l'Initiation" de Rudolf Steiner, dans laquelle il s'agit de faire pénétrer la lumière spirituelle dans ce qu'il y a de plus sombre en nous, c'est-à-dire notre propre destinée ; lumière qui pourra ensuite rayonner à l'extérieur. Ce courant va, lui, du haut vers le bas. Puis, Jörgen Smit montra comment l'homme, grâce à l'élargisse- ment de sa conscience, devait tendre à ce que son monde intérieur devienne un "paysage de l'âme" en rapport étroit avec l'environnement, afin qu'il n'y ait plus de frontière entre intérieur et extérieur, mais que ceux-ci se trouvent étroitement liés. Sa description puis- sante et étonnamment concrète du paysage de l'âme nous permit de com- prendre que, dans chaque être humain, se trouvent des germes pour l'avenir, mais que ceux-ci ne peuvent croître que si l'homme travaille avec courage sur lui-même afin de développer une nouvelle conscience éminemment active, en se vidant de tout ce qui tend à rester passif en elle. - 21 -

Partant des quatre éléments et du rapport complexe entre les forces de sympathie et d'antipathie dans l'âme, il exposa comment nous pouvons nous élever à l'expérience entièrement consciente des entités spirituelles et des êtres élémentaires qui en sont les éma- nations. Au cours du plénum, de nombreuses questions lui furent posées, notamment sur la manière de pratiquer la méditation. Manfred Klett (cofondateur de la "ferme-école" Dottenfelder Hof et coresponsable de la Section des Sciences de la nature au Goethea- num), traduit par René Becker, nous parla de son expérience le dimanche. Il s'appuya sur les exposés précédents, sur le "terrain" déjà prépa- ré, pour aller plus loin et plus profond. Son exposé étant extrême- ment dense, nous en donnerons seulement les grandes lignes. Tout d'abord fut exposé comment, dans une première période, le courant héréditaire était le porteur de l'évolution : cette période se termina avant le Mystère du Golgotha lors de l'époque gréco- latine. Au sein de l'organisme social règne alors une grande unité (théocratie). Puis le Mystère du Golgotha apporte une profonde méta- morphose dont les résultats apparaissent, en Europe, au début du Moyen Age ; la communauté humaine se forme autour de l'église. Cette période est caractérisée par la dualité (ville/campagne - pape/empereur). L'homme reste cependant en étroite relation avec la terre. Puis peu à peu naît la conscience actuelle, la culture précé- dente s'arrête avec notre siècle, cette mort s'est produite avec l'in- dustrialisation de l'agriculture. A l'avenir, nous devons essayer de faire apparaître la tripar- tition dans l'organisme social. Manfred Klett posa alors deux questions : - Comment vivifier la terre pour qu'elle devienne porteuse de nouvel- les formes sociales ? - Quelle est la tâche de l'agriculture ? Pour répondre à ces deux questions, il dressa un tableau où la vie sociale était placée en polarité avec la vie de la terre, l'orga- nisme agricole étant au centre ; l'agriculture étant la frontière entre les deux pôles. Il montra ensuite que l'agriculture portée jusque vers les années soixante par le courant héréditaire devait maintenant devenir source d'une nouvelle culture et ceci grâce aux impulsions données par la Science de l'esprit, notamment dans le Cours aux Agri- culteurs de Rudolf Steiner. -22-

Le terrain social a besoin de l'organisme agricole pour être fécondé, et ce dernier a besoin de la communauté humaine extérieure pour sortir du courant héréditaire et "soigner" la terre. Nous citerons maintenant quelques phrases-clés de son très riche exposé : "Les forces nécessaires pour vivifier l'avenir ne peuvent venir que du travail d'une communauté sur les I mage s données par la Science de l'esprit, une de ces Images étant l'Individualité agricole" "Le vrai droit est la confiance humaine qui n'est possible que s'il y a rencontre quotidienne dans le travail." "C'est à partir de notre conscience individuelle que nous construi- sons l'organisme agricole." (Rappel des chemins décrits par Jörgen Smit.) L'exposé de Manfred Klett était particulièrement vivant et con- cret, car il cita de nombreux exemples de l'évolution de la ferme Dottenfelder Hof, résultat - comme il le montra - d'une "guerre de 30 ans" à travers des difficultés énormes. Seule la force de l'Image idéale a permis à chacun de tenir. Au cours du plénum, la question suivante fut posée : "Est-il important qu'un biodynamiste soit membre de la Société anthroposo- phique ?" En réponse, Manfred Klett insista sur le fait qu'une communauté ne peut réussir que si elle travaille régulièrement sur l'image de l'organisme agricole donnée par la Science de l'esprit, et d'autre part que la Société anthroposophique doit prendre conscience de ce qui sommeille dans le monde agricole et l'aider à s'éveiller. Attila Varnai clôtura ce Congrès en expliquant que la Société anthroposophique est le support physique de l'être Anthroposophia et que la tripartition sociale ne pourra voir le jour qu'en s'appuyant sur l'image ternaire de l'humain et de tout l'univers. Société anthroposophique et agriculture biodynamique sont étroi- tement liées, reposant sur la même forme de pensée. Magali Larivière

SEMAINE DE LANGUE FRANÇAISE AU GOETHEANUM (voir dans le Bulletin de février, p. 6) Le programme des conférences en français sera assuré par : Isabelle Burlotte, "Le temple solaire dans les Drames-Mystères" ; Athys Floride, "L'annonce par Théodora de l'apparition du Christ -23- dans l'éthérique" ; Manfred Krüger, "Le chemin de connaissance de Johannes Thomasius" ; Hélène Rinck-Ostertag, "Lucifer et Ahrimane : leur rôle dans les mystères" ; Attila Varnai, "L'homme et les esprits élémentaires". Il faudra compter, pour le prix des places, de 154 à 374 FS ; pour les chambres, par personne et par nuit, de 20 à 25 FS chez l'ha- bitant (sans petit déjeuner), de 40 à 60 FS à l'hôtel (avec petit déjeuner). Demander les formulaires d'inscription au : Tagungsbüro am Goetheanum, CH 4143 Dornach, tél. : 19/41 61 701 40 41. La Rédaction

PERSPECTIVES DE TRAVAIL POUR L'ANNEE 1990/91 * Cette publication du Goetheanum (en langue allemande) peut être demandée au Siège de la Société anthroposophique en France. Elle comporte le texte traduit par Monique Durr dans le Bulletin de février, pp. 3 à 6, et le calendrier des différentes Sections (introduction : Bulletin de mars 1987, p. 5). Section d'Anthroposophie générale (Le Comité au Goetheanum) Section Pédagogique (Heinz Zimmermann) Section des Sciences de la nature (Jochen Bockemühl) Section de Mathématiques et d'Astronomie (Georg Glöckler) Section Médicale (Dr Michaela Glöckler) Section des Sciences sociales (Manfred Schmidt-Brabant) Section des Belles-Lettres (Heinz Zimmermann, Dornach ; Michael Bockemühl, Stuttgart ; Karl-Martin Dietz, Heidelberg ; Manfred Krüger, Nürnberg) Section des Arts de la parole et de la Musique (Hagen Biesantz) Section des Arts plastiques (Christian Hitsch) Section pour la Recherche spirituelle de la Jeunesse (Jörgen Smit) Groupe de travail de Philosophie et de Psychologie (Oskar B. Hansen) Section d'Anthroposophie générale : Congrès de Pâques du 7 au 15 avril 1990. Congrès public d'été du 9 au 15 juillet 1990. Congrès de la Saint-Michel du 24 au 30 septembre 1990. Congrès de Noël du 24 décembre 1990 au ler janvier 1991. Congrès pour les professeurs de religion du 8 au 10 juin 1990. Congrès pour les membres des Comités directeurs des Branches et des Sociétés nationales qui sont membres de la Première Classe de -24-

l'Université libre de Science de l'esprit : du 16 au 18 novem- bre 1990. Les participants sont priés de s'inscrire à temps et de communiquer d'éventuelles propositions de travail. Des informations plus détaillées paraîtront dans le "Nachrichtenblatt". * "Ausblick auf das Arbeitsjahr 1990-1991" La Rédaction

UNE NOUVELLE PUBLICATION Sans doute n'est-il pas superflu de venir compléter les infor- mations déjà parues de février (sur le thème de l'année : "L'art, impulsion médiane de métamorphose") et de mars (p. 23) sur les textes disponibles en français pour l'étude des conférences sur l'art. L'un des deux volumes recommandés "l'Art à la lumière de la sagesse des Mystères" est paru aux E.A.R. Les autres conférences, indiquées en préparation, paraîtront en avril aux Editions du Centre Triades. Il s'agit de cinq conférences, et non d'une traduction intégrale du volume de l'Edition intégrale N° 271 intitulé "Kunst und Kunst- erkenntnis" (Art et connaissance de l'art) qui en comporte treize. Pour cette raison, un autre titre a été choisi : "L'art, sa nature, sa mission" afin que reste disponible pour une éventuelle édition ultérieure celui de l'original allemand, qui est de Marie Steiner. Les titres des cinq conférences, qui sont de Rudolf Steiner, ont été gardés. Elles sont précédées d'un "Extrait de carnet de notes" datant de 1888, année où fut faite à la Société Goethe à Vienne la célèbre conférence sur "Goethe, père d'une esthétique nouvelle", la première du petit volume. Les quatre autres : "l'Essence des arts" (Berlin 1909), "le Sensible-suprasensible réalisé par l'art" (15 et 17.I1.18), en fait une conférence faite deux fois à 48 heures d'intervalle, et "la Psychologie des arts" (Dornach 1921) forment avec la première un ensemble d'une diversité qui ne surprend personne quand on pense qu'entre la première et la cinquième, il s'est écoulé 33 ans à quel- ques mois près. En 1888, Rudolf Steiner dégage la valeur toute particulière de l'esthétique goethéenne, née non d'idées théoriques, mais d'une pen- sée plastique apte à surprendre les secrets de la nature, qui tôt lui fait faire la découverte du phénomène de métamorphose (dans la formation des organismes vivants), en 1786/87 - Goethe n'a pas 40 an‹. Les pages sur "l'Essence des arts" déroulent dans une tout autre atmosphère - celle de la vision pure - le travail de la pensée -25-

franchissant l'un après l'autre les échelons de la connaissance spi- rituelle, et rencontrant pas à pas les différents arts représentés successivement par des oeuvres majeures. Une étude comparée de ces pages avec la conférence du 29.XII.14 : "Impulsions de métamorphose pour l'évolution artistique de l'humanité" (parue aux E.A.R.) serait à coup sûr très enrichissante. Les deux conférences de Munich nous ouvrent alors dans toute sa profondeur et sa complexité - avec au centre la réalité du "besoin de vision" qui marque notre époque, mais doit être "réprimé", "con- tenu", et peut ainsi engendrer l'oeuvre d'art - le champ de la créa- tion et aussi du plaisir artistiques, appelé "le troisième royaume", dont nous apparaît la destination : "Ni le sensible, ni le suprasen- sible ne peuvent être réalisés par l'art - seul peut l'être le sen- sible-suprasensible." Enfin, dans "la Psychologie des arts", Goethe et Novalis appa- raissent comme les deux formes polaires de l'âme humaine dans son lien avec l'univers, faisant l'une du premier un architecte et un modeleur d'idées, et du second le génie ailé de la poésie et de la musicalité. Puisse toute la richesse offerte ici éveiller dans nombre de nos amis les forces de la création. Henriette Bideau

THOMAS WEIHS : "L'ENFANT DIFFERENT" *

A une époque où beaucoup de parents, d'éducateurs, de profes- seurs se posent des questions sur l'éducation et le développement des enfants, le livre du docteur Weihs "l'Enfant différent" traduit de l'anglais et édité par les "Trois Arches" est particulièrement bien- venu. Bien qu'il traite de cas pathologiques précis d'enfants handi- capés, il peut rendre service à toute personne qui est en contact avec des enfants. En effet, qui de nous n'a pas dans son entourage un enfant trop agité ou trop rêveur, un enfant gaucher ou dyslexique ? Les cas extrê- mes décrits sont l'illustration rendue visible de difficultés plus ténues qui peuvent se cacher et exister à l'état de germe chez d'autres enfants. Grâce à sa grande expérience professionnelle avec des enfants handicapés dans des centres d'orientation anthroposophique, le docteur Weihs nous fait comprendre l'arrière-plan de ces difficultés, et du même coup nous aide à trouver le moyen d'y faire face. Ce livre peut -26-

rendre service à la fois aux spécialistes de l'éducation et aux pa- rents, et les inciter à avoir une attitude nouvelle en face de l'en- fant en difficulté. A la fin de son livre, le docteur Weihs décrit une des formules de travail mise en oeuvre en pédagogie curative, à savoir celle des communautés Camphill. A une période de l'histoire où toutes les formes d'organisation sociale sont remises en question, l'expérience des cen- tres Camphill décrite dans le livre sera une bonne base de réflexion pour ceux qui s'intéressent à l'étude de la tripartition sociale telle qu'en a parlé Rudolf Steiner. Adelyse Mousset * Les Trois Arches, 24 av. des Tilleuls, 78400 Chatou, (1) 30 71 38 56, 1990, 258 pp., 16 x 24; 90 F + 15 % frais d'expédition, v. catalogue.

REVUE TRIADES "EUROPE, ELEVE TON REGARD !" Numéro de printemps, sommaire : Ernst Schuberth : L'Europe trouvera-t-elle son avenir ? : Espace et lumière en Russie Dr Michel Lepoivre : Les guérisons du Christ Herbert Hahn : La force de la compassion (conte russe) Christian Lazaridès : Le Calendrier de l'âme Athys Floride : L'expérience du double Joël Acremant : Le cru et le cuit Dr Joseph Hériard Dubreuil : Les hautes dilutions et la destruction de la matière Daniel Moreau : Regard sur le Japon Annette Roy : Un nouveau roman d'Umberto Eco : "Le pendule de Foucault" Annonces ATTENTION : l'année de "Triades" commence désormais au printemps et ce numéro est donc le premier de la 38e année. Nos abonnés et lec- teurs trouveront en page 102 les modalités de complément d'abonnement et de réabonnement. Abonnements : France 190 F, étranger 240 F. Numéro : 54 F + 8 F port. A commander à : TRIADES, 15 rue Albert-Joly, 78360 Montesson. Tél. : (1) 30 53 11 18. -27-

HENRIETTE DEPRESLES t Henriette Depresles (née le 10..XII.1894) est décédée à Plaisir (78) le 20.I.1990, à midi. Vivant à Chatou, elle était très liée à son amie Madeleine Dubet, qui la suivit de sept ans (moins sept jours) à la naissance, et qui la précéda de sept ans à la mort, partant en 1983 le jour d'anniversaire de la naissance de son amie Henriette. Depuis, les instruments des sens de la vie terrestre refusaient de plus en plus le service à celle qui les avait mis si fidèlement au service de l'Anthroposophie, en lisant, écoutant, pensant, se réunissant avec Madame Koumchatsky et prenant soin, avec Madeleine Dubet, des travaux de polycopie au service de l'Ecole Perceval aux côtés de son mari Félix, parti dans le monde spirituel depuis trois septénaires (le 15 avril 1969). Elle nous laissa un petit recueil de poésies (Henriette Presles, "Certitudes et souvenirs", La Pensée Universelle, 4 rue Charlemagne, Paris 4e, 1983). N'oublions pas ces aîné(e)s vivant et partant dans un grand silence. Gudula Gombert Georges Toute la douceur du monde Dans la délicate aurore, En tes yeux se reflétait, Dans les mauves du couchant, En ton âme si profonde, Dans le ciel que midi dore, Tout amour s'épanouissait Te suit mon rêve mouvant. Coeur candide en ta jeunesse. Igé, là un petit tertre, Coeur discret en ton hiver ; Au champ de repos lointain 0, mon frère ! 0, ma tendresse ! Où la forme de ton être Que ton souvenir m'est cher. Git sous l'humus du terrain.

Dans le rythme, qui sans cesse Georges, reçois ma pensée, Reforme nos horizons. Elle vit sans cesse en toi Dans tout ar, ouu qui i roçresse, Par ton amour traversée Dans le rythme des saisons. Que la tienne vive en moi. Toussaint 1962 (Ce sont les pensées que H.D. envoyait à un défunt, son frère. Pp. 25 sv. du recueil ci-dessus. Presles = pseudonyme.) -28-

I NFORMATIONS

UNIVERSITE LIBRE DE SCIENCE DE L'ESPRIT, SECTION GENERALE, Ire CLASSE

AVIGNON : chez Simone Brun, 15 rue de la Balance : - Dimanche 1.IV. à 16 h 15 : XVe leçon CHATOU : - Vendredi 30.III à 20 h 30 : IVe leçon - Dimanche 22.IV. à 18 h 00 : Entretien - Vendredi 27.IV. à 20 h 30 : Ve leçon COLMAR : 14 rue de Turckheim : - Vendredi 20.IV. à 20 h 30 : Ire leçon LYON : Institut Kepler, 6 av. G.-Clémenceau, St-Genis-Laval : - Dimanche 1.IV. à 9 h 45 : XVIIe leçon LA MHOTTE : - Dimanche 22.IV. à 11 h 00 : Xe leçon PARIS : Salle R. Steiner, 2 rue Grande-Chaumière, Paris VIe : - Dimanche 8.IV. à 10 h 00 : XVIIe leçon STRASBOURG : Branche Louis-Claude de St-Martin, 18-22 r. Fonderie : - Dimanche I.IV. à 10 h 00 : XVIIe leçon et Entretien TOULOUSE : 45 rue Riquet : - Samedi 7.IV à 10 h 15 : IIe leçon de répétition TREBONS : - Dimanche 29.IV à 10 h 15 : VIe leçon de répétition

COURS PUBLICS ORGANISES PAR LA SOCIETE ANTHROPOSOPHIQUE v. B.A. XII/89

ACTIVITES DES BRANCHES

Branche Au Pays d'Aix, L'Arche, chemin de la Capelasse, 13080 Luynes : Réunions des membres : le jeudi à 20 h 30. Monique Durr 42 24 112 07. "Eveil au contact du moi d'autrui" de R. St. Animé par les membres. Groupe d'étude : sa. 21.IV., de 15 h à 17 h, Fac. des Sc. St-Charles, salle 5, pl. V.-Hugo, Marseille : "Le christianisme et les mystères antiques". Henri Berron 42 26 08 72, Georges Charaix 42 04 56 12. Conférence de Marie Françoise Tesson (L.A.P.A.T.S.) sur les tests sensibles et le critère de qualité : le vendredi 20.IV., à 20 h 30, à la Faculté des Lettres, Aix. Journée d'initiation à la médecine anthroposophique, organisée par la Société Méditerranéenne d'Homéopathie et de biothérapie en col- laboration avec la Société anthroposophique en France, le 28.IV. à Marseille. Renseignements : 42 24 11 07. -29-

Branche Albert le Grand, Salle R.Steiner, 2 r.Gde-Chaumière, Paris VIe: Réunions des membres : le jeudi 5.IV. à 20 h, Fête de Pâques ; les jeudis 12, 19, 26 (pour les membres ne pouvant pas se déplacer le soir : les lundis 2, 9, 23, de (14 h 30 eurythmie avec Odile Jolyt) 15 h à 16 h 30). "Le pont entre le spirituel de l'univers et le phy- sique de l'homme" (Rudolf Steiner, nov.-déc. 1920, GA 202, EAR 1989. Conférences publiques, le samedi à 17 h 30 : 07.IV. : Quelle est notre tâche face au monde animal ? Par René Becker. 21.0V. : Mani, le seuil entre l'Antiquité et le Christianisme. Par Gérard Klockenbring. 28.IV. : Des aspects cachés de la Révolution française. Par Attila Varnai. Cours publics d'Anthroposophie : les lundis 2, 9, 23.IV., à 20 h : "L'homme dans ses rapports avec les animaux et les esprits des éléments", avec Jean Cron et Gudula Gombert. Demander coupons d'inscription à retourner avant le 21.IV. pour Journée de visites de Parcs et Jardins du XVIIe siècle (André Le Nôtre) en Ile de France avec François de Barros le dimanche 6 mai.

Branche d'Avignon et de sa Région : voir Bulletin de janvier, p. 28. Association Point du Jour : Journée d'eurythmie avec Jacqueline Tissot, le 22.IV. Rens. Rte de l'Isle sur Sorgue, 84510 Caumont-sur-Durance, tél. 90 23 01 65.

Branche Nicolas de Cuse,5 chemin de Sanzy, 69230 St-Genis-Laval : Réunion de Branche du temps de Pâques, ouverte à tous, me. 18 à 20h30. Travail sur les hiérarchies spirituelles (J.-P. Gélin) : le jeudi 19.IV., à 20 h 30. Stage artistique de Pâques à l'Institut Kepler : "le Printemps entre l'hiver et l'été" à travers des exercices de modelage, fusain et peinture, du 11 au 13.IV. Pour tout renseignement s'adresser à . Laure Starcky, 2 allée Salvador-Allendé, 6960 Oullins, 78 50 46 55. Branche Manès, 47 rue Riquet, 31000 Toulouse, tél. 61 40 04 32 : Toulouse : Ve. 6.IV., 20 h 30 : réunion des membres de la région. Vendredi 20 : réunion locale des membres. Le jeudi, à 20 h 30 : étude de "Théosophie". Le mardi : eurythmie. Voir dans le Bulletin de février, p. 29. Sa. 21 : Assemblée générale : 10 à 12 h, 14 à 15 h. Association Jardin Novalis : voir Bulletin de janvier, p. 29. -30-

Association Michaël du Volvestre : Fêter la Pâques, le sa. 14.IV. à 15 h à Jacouly, Campagne-sur-Arize. Stage avec Xavier Florin. Rens. Paulette Aillères, "Piquès", 31310 Montesquieu-Volvestre.

Carcassonne : me. 18.IV. : réunion locale des membres 68 69 45 36. Les jeudis 5 et 26.IV. : eurythmie 68 71 40 33, 68 47 96 93. Gers : Renseignements au 62 64 93 69 et 62 65 35 43. Trébons : Renseignements au 62 95 30 29.

Branche Michaël, 68 rue de Caumartin, Paris IXe : Réunions de la Branche : ma. 3, 24, à 14 h 30 : "Pensée humaine..." Cours public : je. 5, 2.6, à 18 h 30 : "La science de l'occulte" V suite.

Branche Novalis, 67e rte des Romains, 67200 Strasbourg-Koenigshoffen : Le dimanche 8.IV., à 10 h 30, Fête de Pâques commune aux deux Branches, Novalis et Louis-Claude de Saint-Martin (pour membres et amis).

Branche Blaise Pascal, Chatou. Renseignements (1) 39 76 41 43. Réunion de Branche le mercredi à 20 h 30 à l'I.P.C. Etude : "Le pont entre le spirituel de l'univers et le physique de l'homme". Activités publiques : eurythmie musicale et poétique, le mardi de 18 h 30 à 19 h 30 et le vendredi de 8 h,45 à 10 h au Centre Perce- val. Animateur Jean Burlotte.

Branche Paul de Tarse:: 19 chemin des Vignerons, 68720 Illfurth, tél. 89 25 40 76 : Réunion des membres le mercredi à 19 h 15 à la Maison de la F.A.C., 18 rue d'Alsace à Mulhouse. Etude : "Le pont entre le spirituel de l'univers et le physique de l'homme", de Rudolf Steiner. Groupe d'étude : réunion le 20.IV. au même endroit. Etude de "la Vie de l'âme entre la mort et une nouvelle naissance" de R.Steiner.

Branche Raphaël, 15 rue des Muguets, 68330 Huningue (local 9 r.E.-Jung): Fête de Pâques : me. 4.IV., à 20 h 30. Réunions des membres : Me. 11, 18, 25, à 20 h 30 : "Karma III ". Animé par les membres. Ve. 6, 27, 20 h 15 : "Die geistige Kommunion..." (Heinrich Buser). - 31 -

Cours d'introduction à l'Anthroposophie : * Me. 11, 25, de 18 h 30 à 20 h : "Théosophie" (JM Babout, G.Blum). Ve. 20, 20 h 15 "Die Geheimwissenschaft im Umriss", Georges Blum. Cours d'eurythmie : me. 4, 19 h - 20 h, au local 10 quai du Maroc à Huningue (suite de la reprise à voir lors de cette réunion). Groupe de travail sur la "Géométrie projective" : Rens. Jean-Marc Babout, 1 rue Wilson, 68220 Attenschwiller, 89 68 75 56.

Branche Christian Rose-Croix, B.P. 9247, 34043 Montpellier Cédex : Réunion des membres les lundis 9 et 30 avril, à 20 h 30. Responsable : Daniel Marmet, tél. 67 41 33 67. Cercle d'étude sur la pédagogie : réunions les ler et 3e jeudis de chaque mois à 20 h 30. Rens. Nicole Arvis 67 64 23 56. Le 5.VI.: conférence du Dr Joachim Berron sur les 12 sens chez l'enfant. Réunion publique avec Attila Varnai : "Lazare-Jean, apôtre du nouvel ordre social", le samedi 21 avril à 14 h 30. Groupes d'Amélie-les-Bains, de Perpignan : v. Bulletin II/90, p. 31.

Branche Louis-Claude de Saint-Martin, 18-22 rue de la Fonderie, 67000 Strasbourg (2e étage). Voir à Branche Novalis.

GROUPES DE TRAVAIL ET ACTIVITES DIVERSES

Association Olivier de Serres, "Le Charlat", 24560 Bardou, tél. 53 58 72 61, 53 57 81 39, 53 58 79 20 : Réunions le jeudi à 20 h 30 : "L'Evangile de saint-Jean" (cycle de conférences faites par Rudolf Steiner à Hambourg). "Dimanche d'Art" 22.IV., 10 h-17 h 30 (eurythmie, peinture, théâtre). Journées et Séminaires 1990 (du jeudi 10 h au dimanche 13 h) : Du 3 au 6.V. : Le Cosmos Biodynamie, zodiaque, calendrier planétaire). Du 21 au 24.VI. : La Terre (interactions Cosmos-Terre; Silice, calcaire, argile ou les "Mères" suivant la formule de Goethe ; "Les 5 Frères" du Cours aux agriculteurs de R. Steiner : Carbone, Hydrogène, Azote, Oxygène, Soufre ; Pratiques de fumure). Du 16 au 19.VIII : La Plante (Sucs ; Rythmes et Préparations - Plantes médicinales ; Equilibre végétal et écologie). Du 27 au 30.IX. : L'Animal (dans l'organisme agricole ; L'homme et l'animal ; origine et évolution). Eurythmie et peinture pour chaque Séminaire. Demander dépliants. -32-

Besançon : Le groupe de travail se réunit tous les jeudis à 20 h 30 afin d'étudier la Science de l'occulte de Rudolf Steiner. Pour tout renseignement contacter Jean-François Zerr 81 58 58 13. f •

Association Mercure, Le Mas de Perceval, 26120 Châteaudouble : Journée d'études le sa. 28.IV., à 10 h : "Aperçu sur la vie après la mort", par Gérard Klockenbring ; eurythmie avec Jacqueline Tissot ; "Le rétable d'Issenheim" (Musée Unterlinden, Colmar), par G.K. Renseignement : 75 59 84 86.

Société anthroposophique - Groupe de Lorraine, c/o Gabrielle Wagner, 13 rue d'Austrasie, 57000 Metz, rens. 87 56 91 16 : Réunion des membres : "Les guides spirituels" je. 12 (20h30), sa. 21 (16h) Cours d'introduction : ma. 10 et 24, 20 h 15, "La science de l'occulte". Cours de peinture du ve. 27 (15 h) au di. 29.IV. (de 9 h 30 à 12 h). Groupe de jeux 82 91 32 27. Eurythmie : se renseigner. Sortie avec visite du Goetheanum et des Laboratoires Weleda, Huningue, le jeudi 19.IV. Départ de Metz à 5 h 30 en car. (Organisé par l'APMA.)

Travail anthroposophique des Ateliers de l'Eau Vive, Pau et St-Faust : Réunion des membres : étude du "Karma du mouvement anthroposophique". Groupe d'étude anthroposophique : "Culture pratique de la pensée. Exposition exceptionnelle 31.III.-8.V. Parc des Expositions, Pau. "Jardins de l'utile et de l'agréable". Conçue par Arne Klingborg, co-fondateur du Centre R. Steiner de Järna (Suède). Histoire de l'art des jardins de l'origine à nos jours, en différents pays et cultures. Peintures, aquarelles, dessins. En soirée, nombreuses ma- nifestations d'inspiration anthroposophique, conférences, stages, voyage d'étude de jardins. Les Ateliers de l'Eau Vive, Chemin de la Juscle, 64110 St-Faust. Tél. 59 83 04 63.

Groupe de Troyes : voir dans le Bulletin d'octobre 1989, p. 28. RECTIFICATIF demandé par Mariam Francq au sujet de son intervention à l'Assemblée générale, le dimanche 11.III., par rapport à une émis- sion sur une école Rudolf Steiner : il s'agit de Pascal Bouchard, journaliste à France-Culture, et non de Claude Mettra. COMMUNIQUE : Suite à certains propos tenus lors de l'Assemblée géné- rale de la Société anthroposophique en France, les Laboratoires Weleda tiennent à faire savoir que la nomenclature de leurs produits mentionne bien, à la page 18, l'origine spirituelle de leurs activités, à savoir : l'Anthroposophie de Rudolf Steiner. Pour la Weleda S.A. : Patrick Sirdey, Marc Follmer