Analyse des méthodes

La compréhension préalable du site, au niveau paysager, puis des enjeux avec le projet éolien du Roc del Mounge, a conduit Ces points de vue ont constitué la base de référence des relevés/photos destinés aux photomontages. Ces relevés ont à effectuer au préalable, avec l'aide de cartes IGN, des déplacements de terrain, sur 2 saisonnalités distinctes (été et hiver). été volontairement établis - lorsque cela était possible - dans des fenêtres de vue dégagées, avec relevé du jour et de En premier lieu, ce sont les axes routiers et grands couloirs paysagers cadrant la Montagne Noire au Nord (le Thoré, avec l'heure de prise, focale 50mm cadrée sur une vue plus large, avec des conditions de luminosité favorables, avec les et Castres) et au Sud () qui ont été empruntés coordonnées en X, Y et Z du point.

Dans un deuxième temps, ce sont les axes Nord/sud traversant le massif qui ont été parcourus, pour évaluer clairement les Tout au long de l'élaboration des cartes, de la rédaction des textes explicatifs et de la sélection des photos illustratives, différentes topographies et expositions et les conséquences climatiques donc paysagères résultantes. C'est enfin de nombreux échanges – notamment pour relecture - ont été effectués avec le développeur. Il en a été de même pour l'ensemble du réseau viaire local, ainsi que de nombreuses pistes forestières traversant le site même qui ont été les photomontages. empruntées, pour identifier et apprécier dans le détail chacune des thématiques paysagères et patrimoniales qu'il s'agissait de relever : Une troisième et dernière campagne de terrain a été effectuée, tant pour appuyer et confirmer les commentaires de ces - le réseau viaire, pour évaluer les conditions d'accessibilité au site et leurs conséquences éventuelles pour le passage mêmes photomontages, que pour évaluer de façon précise, à partir de l'implantation définitive des machines, les des convois ; conditions d'installation de chantier, ceci afin de pouvoir rédiger le chapitre final sur la réduction, suppression et - les activités de tourisme et de loisirs dans leur interférence potentielle – et notamment les circuits GR, pistes VTT et compensation des impacts. cavalières et plans d'eau, sachant que le repérage de terrain a été croisé avec le recueil des dépliants correspondants issus des offices du tourisme ; Enfin, pour la compréhension d'ensemble du dossier « Paysage », établi au format A3 couleur, toute la présentation a - Les sites protégés, classés ou inscrits, après avoir récupéré au préalable sur le site de la DREAL toutes les été préalablement maquettée (charte graphique), puis validée par le développeur. Les cartes ont été établies informations correspondantes ; systématiquement à des échelles comparables et à partir de même fonds de référence, les rayons des aires d'étude - Le patrimoine bâti, classé ou inscrit, ainsi que l'architecture vernaculaire, après avoir récupéré sur la base de données (immédiate, rapprochée et éloignée) étant indiqués dès que cela s'avérait nécessaire. Mérimée les informations nécessaires.

La compréhension du paysage, jusque dans ses moindres séquences, a ainsi permis d'effectuer un repérage de terrain très approfondi, avec un croisement de toutes les informations et données recueillies sur les sites officiels (DREAL, PNR…), bases de données ( Mérimée, carte de Cassini…) et les offices du tourisme. Il en est résulté une compréhension fine du territoire, permettant d'apprécier dès lors avec le maximum de pertinence les enjeux du projet éolien. Difficultés rencontrées

Des réunions de terrain et en mairie ont aussi été organisées au fur et à mesure de l'élaboration de l'étude, avec les différents L'accessibilité au site, notamment durant les épisodes de fortes pluies ou de neige a été gênée, en particulier sur les partenaires (Développeur, Maître d'ouvrage, élus et conseillers en charge du dossier, ONF…). pistes forestières, nécessitant parcours à pied ou report sur des fenêtres climatiques plus clémentes. La compréhension fine du terrain, au niveau paysager, ne pouvait en effet faire l'impasse sur ces informations détaillées. Des propositions cartographiques ont été effectuées dès le début de l'étude, puis validées par le développeur, pour transcrire au plus vite toutes les données recueillies sur des cartes thématiques. L'allongement des délais d'étude, sur 5 années schématiquement entre la première simulation d'implantation (fin 2007) et l'implantation définitive retenue (en 2012), a nécessité au niveau des investigations paysagères correspondantes, L'ensemble des prises de vue, réalisé en numérique, a également été classé et réparti en fonction des sujets traités dans le de nombreuses reprises. volet paysager. Des compléments ont également été demandés en cours d'étude par la DREAL, visant à établir des coupes Le croisement des données recueillies, dans le domaine du paysage végétal notamment, avec les investigations émanant transversales schématiques, traversant le massif depuis Castres au Nord et au Sud, ou encore le lac des du bureau d'étude chargé des enquêtes de terrain Faune et Flore aura permis de confirmer les grandes tendances Cammazes à l'Ouest et la sortie de Mazamet à l'Est, ceci pour mieux apprécier les impacts potentiels. De même, des paysagères et de comprendre le sens des dominantes végétales et de leurs structures dans le territoire. coupes sectorielles ont été demandées au niveau de certains hameaux et villages situés en contrebas du site, comme le Pas de Rieu-bas, Laprade basse, Laurens ou le Cun-bas. Ce sont ainsi 4 coupes, avec plan de repérage et C'est à partir de cette compréhension du territoire et dès les premières simulations d'implantation et de composition éolienne commentaires associés, qui ont été élaborées pour répondre à l'attente des Services de l'Etat. – prenant en compte les contraintes recensées (charte PNR, habitats riverains, patrimoine, couloirs de migration, présence ou non des pistes forestières…) - que notre bureau d'étude TerreHistoire a effectué un nouveau repérage de terrain, pour Le relevé des points de repérage avait initialement été établi sur la base de points de vue irréfutables vers le site éolien. identifier l'ensemble des points de vue potentiels en direction du site d'implantation. Ce repérage prenait en compte, pour L'évolution de la réglementation a conduit à porter ensuite une attention sur tous les lieux et édifices patrimoniaux, effectuer ce relevé, les critères suivants : voies de passage, concentration d'habitat, fréquentation touristique, édifices et même si la réalité d'un impact visuel ne pouvait être établie. Cette démarche de précaution, très compréhensible par sites patrimoniaux…et ceci non seulement dans le rayon de l'aire d'étude immédiate, mais dans la profondeur du territoire, ailleurs, a donc entraîné une reprise des points de vue de référence et une augmentation du nombre de photomontages parfois au-delà même des 10km du rayon éloigné. correspondants.

Site éolien du Roc del Mounge 2 Aire d’étude immédiate (AEI) Aire d’étude rapprochée Cadrage préalable (AER) - 5 km de rayon Aire d’étude éloignée En terme d'implantation d'éolienne, les évaluations du bureau (AEE) - 10 km de rayon d’études spécialisé NEOEN ont été précédées de l'implantation d'un mât de mesure de 60 m de haut sur le site (avril 2007), au lieu dit «Le Puech Mégé», non loin d'une borne géodésique, à une altitude voisine de 960 m.

Le scénario initial envisagé tablait sur l'implantation potentielle d’environ une vingtaine de machines. Cependant, le massif présente des contraintes topographiques et d’accessibilité qui ont des incidences sur la composition et le positionnement des machines. Une aire potentielle a donc été déterminée dans le site, après évaluation Communes situées dans une zone favorable des différents critères paysagers croisés, avec les contraintes au développement éolien et concernées par le projet avifaunistiques, mais également avec celles de l’aviation civile (plafond maximum de survol des aéronefs). Midi-Pyrénées / Tarn : LABRUGUIERE Des repérages approfondis sur l'ensemble du territoire Languedoc-Roussillon / : environnant le site d'implantation potentielle - dans une aire CUXAC-CABARDES correspondant à un recul d'environ 10 km dans les axes de vue LAPRADE majeurs et en fonction de l'intérêt paysager et patrimonial - ont été réalisés par le bureau d'Architectes-Paysagistes TerreHistoire, pour identifier toutes les incidences.

Il faut par ailleurs signaler que ces implantations s’inscrivent positivement, pour les 2 régions concernées, dans le schéma régional ZEOL05 du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE). Montagne noire Eléments identifiés :

A l’issue de l’étude technique

Zones éoliennes

Zone éolienne concernée par le projet

Zones à enjeux jugés faibles

Zones à enjeux jugés moyens

Zones à enjeux jugés forts Source du fond de plan: DREAL-MP 2012 - BD-Carto IGN Zones à enjeux Protocole MEEDDAT - MAP - IGN du 24/07/07 jugés très forts 0 25

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 3 Payrin Augmontel CADRAGE Caucalières PREALABLE Pont de L’Arn

Labruguière Aussillon Aiguefonde

Aire d’étude immédiate (AEI) Aire d’étude rapprochée

D.118 (AER) - 5 km de rayon Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon

E1 Mazamet E2 E3 E4 E5 AEI définitive E6 E7 E8

EA MIDI-PYRENEES EB Laprade EC Les

Tarn ED EE Martys EF M Eléments identifiés :

EH EG Limite régionale et départementale G Lacombe Limite intercommunale

Limite communale

Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc L’Orbiel Route départementale LANGUEDOC-ROUSSILLON D.118 Aude Cuxac L’Orbiel Cabardès

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 100 000 ème 0 2,5 5

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 4 CADRAGE PREALABLE

Mazamet

Aire d’étude immédiate D.118 (AEI) Aire d’étude rapprochée (AER) - 5 km de rayon Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon

Eléments identifiés :

Limite régionale et départementale L’Orbiel Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc

Route départementale D.118 D.118

L’Orbiel

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 150 000 ème 0 1.5 3.5

Carcassonne Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 5 CADRAGE PREALABLE Monument du Maquis Font-Bruno

FORÊT DE MONTAUD

974.00 Puech Mégé La Camilhe Aire d’étude immédiate (AEI)

Laprade

BOIS Eléments identifiés :

Limite départementale DES (Aude / Tarn)

Zones ouvertes - Pâtures GRAMENTES Village

852.00 Hameau Laprade Basse Habitat à proximité immédiate du site 822.00 Forêt de la Clergue

Lac de Laprade Basse

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 25 000 ème Les Martys 0 0,5 1

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 6 2

ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE

Site éolien du Roc del Mounge Gorges de l’Orbiel

L'analyse de l'état initial du site a été menée en effectuant une démarche transversale, exploitant les données de nos propres repérages de terrain, sous l'angle du paysage, mais aussi les investigations botaniques, géologiques et liées à l'occupation humaine ainsi qu'au patrimoine monumental et naturel. Les résultats des études nous ont été communiqués par NEOEN et les bureaux d'études associés au projet. C'est donc à travers ces diverses investigations croisées que le site a été étudié, en traitant en premier lieu du relief, afin de donner une appréciation progressive et complète du paysage.

2.1 - Les caractéristiques du site

2.1.1 - Le relief

2.1.1.1 - En périphérie du site

Le site d'implantation projeté pour le parc éolien du Roc del Mounge s'inscrit dans un paysage à très forte dominante boisée. Le relief ne montre aucune cassure, falaise ou manifestation topographique d'exception. De façon générale, autour de notre aire d'étude rapprochée, le relief s'inscrit dans un vaste ensemble géologique (massif hercynien de la Montagne Noire), partagé de façon dominante entre le gneiss au Nord et le granit au Sud, avec des inclusions métamorphiques de contact correspondant à l’intrusion de roches magmatiques. Tout le paysage est succession de masses plus ou moins vallonnées et de combes, dont il est toutefois difficile de distinguer une quelconque orientation dominante, les boisements venant recouvrir le relief et l’amortir. Tout au plus, peut-on déceler une orientation schématiquement Est-Ouest du massif, même si plusieurs sillons viennent entrecouper cette longue langue boisée, comme la Dure ou l’Orbiel.

Rythmé et entrecoupé par d'innombrables ruisselets et vallons humides affluents de la Dure (à l’Ouest) ou de l’Orbiel (à l’Est) - où se sont accumulées et déposées les couches alluvionnaires - le territoire est très largement boisé, étant rattaché - sur Midi-Pyrénées - au Parc Régional du Haut-Languedoc. Le relief le plus marqué est justement associé aux entailles, parfois profondes, que les rivières (en particulier l’Orbiel), descendant de la Montagne Noire, ont creusé dans le massif pour se frayer un passage en direction du Sud vers le couloir valléen de Carcassonne et en direction du Nord vers le couloir valléen de Labruguière. On notera toutefois un basculement très progressif au niveau végétal, du Nord au Sud, qui conduit à une moindre charge arborée (végétation de moins en moins haute et dense), qui rend le relief plus lisible, plus présent. L'activité est partagée entre sylviculture (nettement dominante), agriculture (principalement au fond des structures valléennes et notamment le long de l'Orbiel et de la Dure) et enfin zones de pâtures. Ces dernières sont notamment concentrées sur la Commune de Laprade, dont le nom même est évocateur (toponyme désignant une prairie - cf nom latin d’origine «pratus»).

Montagne Noire depuis la vallée de Labruguière Bois de Gramentès depuis Cau de Laurens

Site éolien du Roc del Mounge 7 Hameaux, villages, et bourgades sont généralement positionnés le long des axes d'eau, notamment l'Orbiel et la Dure. Car en effet, ces combes concentrent à la fois l'activité humaine, l'habitat et les réseaux de communication, du fait de leur accessibilité relative. Si l'on prend la cote altimétrique majeure du site (soit 974.00 au Puech Mégé) et le point bas du lac à Laprade Basse qui est de 758.00, le dénivelé général est de l'ordre de 200 m. Il s'agit donc d'un relief relativement écrasé et très progressif, ouvrant peu de grandes perspectives visuelles transversales, du fait de la très forte charge arborée couvrant l'ensemble du massif .

A cette large description du territoire boisé environnant le site même, doit être opposée la vision du grand paysage et les très grandes profondeurs visuelles qui peuvent être découvertes, progressivement au Sud, en quittant Les Martys en direction de Carcassonne; il s’agit alors de vues en belvédères, souvent panoramiques, qui correspondent d’ailleurs à une bien plus grande ouverture du relief, parfois sans couverture forestière.

Dans ce relief offrant une pente progressive vers le Sud, un dispositif «remarquable» et ponctuant le grand paysage doit être souligné; il s’agit des nombreux lacs et barrages, dont certains ont été créés dans le cadre du vaste dispositif d’alimentation du canal du Midi par Paul Riquet (Bassin du Lampy), mais aussi du Lac / Barrage de Laprade Basse (le plus proche du site et qui longe sur flanc Ouest la forêt de la Loubatière), ainsi que le barrage récent de la Galaube, réalisé voici une quinzaine d’années (cf carte barrages, lacs et rivières). Ces différents barrages se situent à mi-pente de la Montagne Noire (véritable château d’eau) ayant pour vocation d’alimenter le canal du Midi pour les plus anciens, mais aussi affectés à l’irrigation pour les ouvrages récents, ainsi qu’à l’eau potable.

Il faut enfin signaler, au Nord/Est du site, le barrage de Montagnès, utilisé comme base de loisirs, et orienté en direction de Mazamet. Enfin, d’innombrables plans d’eau, de taille très nettement inférieure, occupent les combes et point bas du massif forestier.

Vue sur les Pyrénées depuis le flanc Sud de la Montagne Noire

Retenue d’eau sur l’Orbiel

Prise d’Alzeau Barrage de Laprade Basse

Site éolien du Roc del Mounge 8 2.1.1.2 - Sur le site même

Le relief, sur le site même, se caractérise par une forme générale tabulaire, sans véritable émergence significative, traversée par une succession de légères combes, qui ne se différencient en aucune manière du relief environnant. Entre le point haut du site au Nord - soit 974 m Puech Mégé - ou encore la borne géodésique implantée au Sud (soit 852 m) - et les combes qui encadrent le site, le dénivelé est de l'ordre de 150 m.

L'orientation Nord/Sud du site (depuis le Puech Mégé à 974 m au Nord et la forêt de Clergue à 822 m au Sud) n'est pas toujours clairement marquée visuellement sur le site, même si à l’échelle du grand paysage, la déclivité progressive du relief en direction du Sud est sensible.

Sur l’ensemble du site même, soit un développé de plus de 4.5 km du Nord au Sud pour une largeur moyenne de 500 m, l’espace est totalement boisé. Nous ne sommes pas sur les points les plus hauts de la Montagne Noire, qui sont d’ailleurs situés à très faible distance plus au Nord, au lieu dit «le Therme noir» (1031.00), soit une soixantaine de mètres au-dessus du Puech Mégé (974.00). On peut également repérer au Nord-Ouest le «Tertre du Co de David», qui surplombe de 30 mètres environ (1006.00). Le Roc del Mounge, situé en bascule entre les deux départements et les deux régions au centre de l’aire d’étude immédiate (et donc choisi emblématiquement pour nommer le parc éolien), est quant à lui d’une hauteur légèrement inférieure (911 m). La Forêt de Montaud - aire la plus au Nord du site d’étude pour l’implantation éolienne - constitue cependant un massif forestier dominant l’ensemble de la Montagne Noire. L’aire d’étude immédiate forme une langue très étirée correspondant - pour sa partie Sud (sur le département de l’Aude) à la forêt d’Embrès. Elle est cadrée sur flanc Nord/Est, en contrebas, par la combe du ruisseau de la «Boule Blanche», puis la rivière de «la Clause», elle-même affluent de l’Orbiel, que nous avons été amenés à citer à plusieurs reprises.

Schématiquement, on peut donc décrire le relief sur le site même, à l’échelle du grand paysage, comme une longue dorsale étirée et orientée au niveau de la pente du Nord au Sud et ponctuée successivement de mamelons, noyés comme sur l’ensemble du massif de la montagne dans une couverture forestière quasi- continue.

Malgré l’absence d’une forte déclivité, le site n’offre qu’une accessibilité réduite (aucune voie revêtue). Elle est limitée à un réseau de pistes forestières, dont l’état est intimement lié aux conditions climatiques, mais aussi aux opérations de débardage. Chemin traversant le site - au Co de David

Forêt de Montaud

Prairie - Espaces ouverts autour de Laprade - Depuis la D.101

Site éolien du Roc del Mounge 9 CARTE GEOLOGIQUE

La Camilhe

Aire d’étude immédiate (AEI)

Laprade

Eléments identifiés :

Granodiorite

Roche métamorphique de contact

Gneiss Laprade-Basse

Les Martys Source du fond de plan: Carte géologique 1/ 25 000 ème 0 0,5 1

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 10 2.1.2 - L'occupation humaine

Sous ce vocable générique, s'inscrivent plusieurs thèmes distincts : 2.1.2.1 - L'habitat

Le site éolien lui-même n'est habité que dans sa périphérie et seulement sur flanc Ouest, dans la coulée ouverte de prairies qui s’étirent depuis le Pas du Rieu Haut au Nord et Laprade Basse au Sud. Les deux groupes d’habitation les plus proches sont situés en contrebas du site, respectivement aux lieux dits les Cabanes (en impasse et accessible depuis le hameau d’Escande) et le Bissou (également en impasse et accessible depuis Laprade Basse). Aucune Co de Laurens à proximité du Bois des Gramentès liaison, même sous forme de piste, ne permet d’accéder sur le site même depuis le groupe d’habitation des Cabanes. Une piste peut toutefois être empruntée entre Bissou et Laprade.

L’architecture locale offre une image relativement sévère, la particularité de ce «terroir» s’exprimant par un habillage de grandes lauzes sur les façades exposées Nord-Ouest, de manière à réduire les impacts de la pluie et donc de l’humidité dans le bâti. Ce dispositif de protection s’applique d’ailleurs aussi bien à l’architecture civile que religieuse, qu’elle soit monumentale ou rurale. Il se retrouve sur l’ensemble du territoire de la Montagne Noire, du fait de la forte pluviométrie générale. Une autre spécificité locale est donnée par le choix du matériau de couverture. Pour la même raison (forte pluviométrie), la quasi totalité des toitures traditionnelles est constituée d’ardoises, voire de lauzes pour les habitations les plus anciennes. Le basculement de l’ardoise à la tuile peut être décelé au Sud (du fait des changements climatiques), mais aussi au Nord. Mais à la périphérie même du site, l’ardoise constitue bien le matériau privilégié (exception faite malheureusement de l’utilisation de la tôle ondulée et du bac acier pour les hangars agricoles). Façade couverte de lauzes Eglise des Martys, couverte de lauzes Au niveau maçonnerie, la pierre constitue le matériau privilégié, l’utilisation du schiste ou du granit dépendant strictement de la disponibilité de pierre sur le site même, pour l’habitat populaire. Pour les demeures de maître et l’architecture monumentale, le transport des matériaux - nécessairement coûteux - constituait une manière d’exprimer une hiérarchie et une position sociale dominante, tout comme les variations architecturales avec clochetons et tourelles (par exemple le corps principal flanqué de tourelles à Cun au Nord-Est des Martys et surmonté d’épis, ou encore la façade à colombages de Commas de Bonnet près de Fontiers-Cabardès au Sud). De façon générale, en fonction de l’environnement boisé et de la pluviométrie, on constate que l’architecture rurale évolue vers une expression de moins en moins austère en direction du Sud, avec passage de l’ardoise à la tuile canal pour les toitures et suppression des habillages de lauze sur les façades exposées aux intempéries. Toitures en tuile à Mazamet Cun Commas de Bonnet Plus au Nord du site, dans le couloir valléen du Thoré (puis de l’Agoût), également dominé pas le massif boisé de la Montagne Noire, l’occupation humaine est dense. Mazamet / Aussillon et Labruguière forment un chapelet d’agglomérations dont la vocation initialement artisanale puis industrielle, liée au traitement de la laine, des peaux et du cuir, était directement liée à la qualité des eaux et à sa force motrice. Les dures conditions climatiques de la Montagne Noire y sont atténuées et l’architecture rurale mais aussi urbaine en reste toutefois empreinte, même si les toitures sont généralement couvertes de tuiles. Cette activité économique, dont la fortune s’est manifestée au 19ème siècle, a entraîné la création, par les maîtres d’industrie, de châteaux d’agrément avec parc, où chacun rivalisait pour exprimer sa réussite. Ainsi, la vallée du Thoré se trouve être le support d’une architecture démonstrative qui est vraiment aux antipodes de l’expression rurale et sévère du bâti en périphérie du site éolien, notamment au sein de la Montagne Noire. Château de Vaudricourt Château de Hauterive, dans la vallée du Thoré

Site éolien du Roc del Mounge 11 CARTE DE CASSINI

Bois de Montaut Cette carte, dénommée aussi carte de l'Académie, a été mise au point au XVIIIème siècle, avec une échelle de 1/86 400. Elle constitue la première carte générale du royaume de , et représentait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle intéresse tout particulièrement les historiens, les géographes, les paysagistes et les écologues, qui ont besoin de comprendre l'histoire du paysage et ses évolutions jusqu’à aujourd’hui.

L’analyse de cette carte permet de montrer l’importance : - des boisements, déjà à cette époque, notamment sur le site avec le «Bois de Montaut» et le «Bois de Garmentez»; - de l’habitat (villages et hameaux) implanté préférentiellement le long des cours d’eau et notamment de la Dure et de ses affluents.

Bois des Chartreux Laprade Aire d’étude immédiate (AEI)

Bois Eléments identifiés :

de Voie bordée d’arbres

Gramentez Rivière Bois Laprade Basse Boisement Moulin à eau Bois Village et hameau de Les Martys de la Ferme

Source du fond de plan: Loubatière Carte de Cassini 1/ 25 000 ème L’Aiguille 0 0,5 1 Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 12 Viviers les Montagnès Labruguière IMPLANTATION St-Affrique les Montagnès DU BÂTI ET HABITAT

Caucalières Le Vintrou

St-Avit Verdalle

Escoussens Aussillon Pont de L’Arn

Dourgne Massaguel Aiguefonde Mazamet Aire d’étude immédiate (AEI) Aire d’étude rapprochée 4 km (AER) - 5 km de rayon Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon

E1 E2 E3 MIDI-PYRENEES E4 E5 AEI définitive E6 E7 Tarn E8 1.5 km EA EB

EC Laprade ED EE EF Eléments identifiés : Arfons M EH EG 1 km Limite régionale Les et départementale MartysG Pradelles 5.5 km Cabardès Agglomération (sup à 5 000 habitants)

Bourg Lacombe (sup à 500 habitants) La Tourette Cabardès Miraval Labastide Village Cuxac Cabardès Esparbairenque (inf à 500 habitants) LANGUEDOC-ROUSSILLON Cabardès Aude Fontiers Mas Cabardès Cabardès St-Denis Brousses-et-Villaret Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 100 000 ème Cenne-Monestiès Villardonnel 0 2,5 5

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 13 IMPLANTATION DU BÂTI ET HABITAT Monument du Maquis Font-Bruno Métairie Neuve Métairie Haute Font-Bruno

Mais. Forest. du Nid del Gorp Pas du Rieu Haut La Gachal Le Griffoul La Camilhe Basse

Pas du Rieu Bas 974.00 Co de David Puech Mégé La Camilhe Moulin de la Camilhe Aire d’étude immédiate (AEI)

La Belane Peyroi

Hameau d’Escande Laprade

Les Cabannes Abrial-Bas Abrial-Haut

Le Château Le Séba-Haut Eléments identifiés : Laprade Haute Le Séba-Bas Limite départementale Lasserre (Aude / Tarn)

Village (inf à 500 habitants) La Ferrière de la Prade Le Cun Bas Hameau Bissou Ladreit (100 à 500 habitants)

Le Moulin Ferme Le Cun Bas La Sagne de l’Etang (inf à 100 habitants) Laprade Basse La Gamison Le Cun Haut Les Auberges

La Jasse

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 25 000 ème

Montrouch Les Martys 0 0,5 1 Prat Millau La Gourgue La Coumbarelle Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 14 2.1.2.2 - Les activités économiques

Sous ce vocable générique, sont regroupées notamment les activités agro-pastorales et sylvicoles, mais aussi l’ensemble des activités artisanales, puis industrielles ayant exploité la ressource en eau.

Le territoire de la Montagne Noire, correspondant à l’environnement du site, offre aujourd’hui une image à forte dominante forestière, les surfaces affectées ayant été très largement étendues, corrélativement avec le recul de l’agriculture. A l’origine, les reboisements ont été effectués principalement avec des résineux (Epicea et Douglas). Aujourd’hui, les reboisements réalisés par l’ONF s’orientent enfin vers des forêts mixtes et non mono-spécifiques, en associant aux conifères (notamment le Sapin pectiné) des feuillus et en particulier le Hêtre, essence feuillue dominante et endémique. Le couvert forestier actuel, correspondant à une très forte charge du territoire et une fermeture du paysage, représente somme toute une situation relativement récente.

En effet, jusqu’à la fin du 19ème siècle, l’utilisation quasi-exclusive du bois dans toutes les activités artisanales et pré-industrielles (pour les forges et la métallurgie, à travers le charbon de Bois), mais aussi la consommation individuelle pour le chauffage domestique, avaient conduit à une très grande ouverture des paysages ruraux, les forêts étant cantonnées dans les espaces pentus et d’accessibilité difficile (exception faite des forêts domaniales ou présentant une gestion encadrée), l’agriculture occupant de façon prépondérante la population locale. Il faut par ailleurs imaginer que la consommation énergétique liée à l’exploitation forestière venait s’imbriquer avec une utilisation extrêmement poussée de la force motrice des rivières et ruisseaux, descendant de la Montagne Noire, tant au Nord vers Mazamet, Castres, Labruguière (dans le couloir valléen du Thoré puis de l’Agoût) qu’au Sud, en direction de Carcassonne, au long de la Vernassonne, du Linon, de l’Alzeau, de la Dure ou de l’Orbiel. Associant développement combiné du charbon de bois et de l’énergie hydraulique, on recensait 29 forges à Mazamet en 1696 et 13 moulins dans les environs de Durfort. Une papèterie était aussi installée sur l’Alzeau à la Galaube, ainsi que des forges à Escoussens. De nombreux ateliers étaient également implantés tout au long de l’Orbiel. L’arrivée du charbon, exploité de façon industrielle dans les mines du Nord, mais aussi à St- Etienne, ou plus proche encore à Decazeville et à Carmaux, a sonné l’abandon progressif de ces deux sources énergétiques originelles, liées intimement au territoire de la Montagne Noire. Toutes les usines, comme par exemple le long de l’Orbiel, ont progressivement fermé (site minier de Salsigne fermé en 2004).

Aujourd’hui, la filière bois, avec ses produits transformés, représente une activité importante (hors production énergétique) : avec notamment l’usine Isorel installée à Labruguière et les nombreux ateliers d’ébénisterie à Revel (ameublement). Plus en amont de la filière, les scieries «Engelvin» à Labruguière ou «Régis Bouissière» à Brassac, expriment bien l’importance économique du bois.

Au niveau agricole, l’élevage constitue également une activité importante, même si aujourd’hui elle est en régression, avec un vieillissement des exploitants et des départs en retraite non renouvelés. Culture de ray-grass, ensilage et simples pâtures accompagnent cette dernière activité, offrant une marqueterie de parcelles «ouvertes» dans un territoire essentiellement boisé. Un paysage lié à l’élevage (ovins et bovins essentiellement) se développe progressivement au Sud, mais ne se présente que sous forme de poches isolées autour de Lacombe, des Martys ou de Laprade (à proximité même du site). La présence d’eaux de qualité a également conduit à l’installation de piscicultures, comme au Pas du Rieu Bas, au Nord de Laprade, au bord du massif boisé.

Site éolien du Roc del Mounge 15 2.1.2.3 - Monuments, patrimoine et architecture vernaculaire

Dans un rayon de 10 km autour du site (aire d’étude éloignée), ce sont une quinzaine d'édifices classés ou inscrits, mais aussi d'éléments remarquables qui ont été recensés, tant à travers nos propres repérages ou les documents des services de l'architecture et du patrimoine, qu'à travers les informations des guides et cartes touristiques…

Le patrimoine religieux chrétien doit être particulièrement mentionné avec l’église du Sacré Coeur à Bonnecousse, le clocher de l’église Ste-Anne et la croix en fer forgé à la Tourette Cabardès ou les églises Ste-Cécile à Cuxac-Cabardès ou St-Clément à Fontiers- Cabardès. Ces édifices traduisent bien le caractère structurant, mais aussi l’importance culturelle et religieuse qui a ainsi été imprimée dans la Montagne Noire, comme sur l’ensemble du territoire national. Toutefois, la spécificité patrimoniale et monumentale provient de l’utilisation et même de l’exploitation particulièrement remarquable des eaux pour alimenter le Canal du Midi. Il en résulte un certain nombre d’infrastructures ayant conduit l’UNESCO à classer l’ensemble (et non le Canal du Midi strictosensu) au patrimoine mondial, comme la prise d’Alzeau à la Galaube ou encore la «Rigole» et la chaussée de Coudières, près d’Arfons. Remparts et ruines du château de Saissac Les édifices civils ne sont pas absents pour autant dans un rayon de 15 km autour du site : on peut citer en premier lieu, au Sud, le village médiéval de Saissac avec les remparts et les ruines du Château, au Nord ce sont les rues, la halle et le château de Labruguière ou encore à l’Ouest le château de Massaguel et les arcades de Dourgne. Cette énumération de monuments et édifices remarquables ne donne pourtant pas l'exhaustivité du patrimoine bâti et paysager autour de l'aire d'étude. Le regard habituellement porté sur les édifices remarquables pour parler de patrimoine s'avère en effet bien souvent réducteur. Car l'architecture vernaculaire, quoique moins démonstrative, a produit dans l'espace rural un très grand nombre d'éléments structurants de nos paysages. Ils constituent une expression d'une très grande sobriété. Leur qualité esthétique est indéniable dans le contexte paysager, même si ces éléments ne sont ni classés, ni inscrits. Dans ce domaine, ce sont surtout les innombrables moulins, souvent à l’état de ruines ou trop fortement remaniés pour l’habitat et qui pourraient constituer, le long de la Montagne Noire, une véritable chaîne d’édifices de valeur historique et patrimoniale. Car, dans cette ancienne pratique rurale du « quotidien », les moulins à eaux ponctuent le territoire. Ils constituent l'expression d'une architecture populaire, c'est-à-dire directement liée à des usages domestiques, comme également les ponts, les ponceaux, murets et lavoirs (restauration des lavoirs dans le cadre de l’action «Les eaux apprivoisées»). Réalisés dans une parfaite adéquation entre les contraintes du site et les besoins, ces éléments offrent une inscription à la fois simple et sensible dans le paysage. Les granges de Font-Bruno (édifice inscrit) - l’ensemble bâti étant aménagé en gîte d’étape - constituent également un élément patrimonial de grand intérêt, situé à proximité du site, dans l’aire d’étude rapprochée. Eglise à Fontiers-Cabardès Lavoir à Laprade

En réalité, tous les éléments cités ne constituent pas de simples éléments ponctuels ; chaque monument, chaque édifice, représente sur le plan paysager un « maillon » d'une chaîne événementielle de circuits (cf carte «Activités touristiques et de loisirs») et de lieux de découverte qui traversent ce territoire. Les éléments de patrimoine bâti, mais aussi les sites paysagers et notamment les couloirs valléens descendant de la Montagne Noire et ces immenses étendues forestières aux couleurs sombres partagées entre conifères et feuillus, constituent en réalité les points forts d'un véritable terroir, dont ils ne peuvent être détachés et qui les porte. Ils sont l'expression d'un pays, qui s'est constitué au cours des siècles et où s'est forgé un ensemble à la fois patrimonial et paysager ; tous ces éléments s'inscrivent dans un « tissu » complexe, composé par strates successives d'occupation et d'activités humaines et où l’hydraulique constituait la première source d’énergie. L'éolien vient s'y introduire aujourd’hui, formant une nouvelle strate, nécessitant une étude d'impact pour évaluer sa place future dans cette évolution contemporaine.

Prise de l’Alzeau Canal du Midi

Site éolien du Roc del Mounge 16 Eglise Château de Groupiac St-Martin Château Rues PATRIMOINE Eglise Halle Ferme BÂTI de la Sabartarié Château du Thoré

Eglise du Sacré Coeur de Bonnecousse Château

Arcades de l’avenue du Faubourg Maison Aire d’étude immédiate (AEI) Aire d’étude rapprochée 2 anciennes granges (AER) - 5 km de rayon cartusiennes Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon

E1 E2 E3 E4 E5 AEI définitive E6 E7 E8

EA EB Rigole - chaussée EC

ED de Coudières EE EF Eléments identifiés :

EH EG Ancienne glacière Limite régionale et départementale

Patrimoine bâti Eglise classé aux MH

Prise d’Alzeau Patrimoine bâti inscrit aux MH

Site bâti inscrit Croix Eglise Ste-Anne Menhir de Picarel Eglise St-Clément Croix Eglise Ste-Cécile Eglise Remparts Ruines du Château

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 100 000 ème Châteaux de 0 2,5 5

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 17 Patrimoine bâti, classé et inscrit aux Monuments Historiques compris dans l’aire d’étude éloignée (Rayon: 10 km)

DATE DE COMMUNE DISTANCE A L'AEI INTERETS SIECLE PROTECTION Patrimoine bâti classé aux Monuments Historiques LABRUGUIERE 9 km au Nord Ancienne halle - 23/09/1977 MAS-CABARDES 8 km au Sud-Est Croix en pierre au centre du village - 02/01/1933 Patrimoine bâti inscrit aux Monuments Historiques Canal du Midi - Rigole d'alimentation ARFONS 9,2 km à l'Ouest 17ème siècle 24/04/1998 Chaussée de Coudières ARFONS 6 km au Sud-Ouest Canal du Midi - Prise d'eau d'Alzeau 17ème siècle 24/04/1998 AUSSILLON 8,2 km au Nord-Est Eglise du Sacré Cœur de Bonnecousse 20ème siècle 30/04/2001 AUSSILLON 8,7 km au Nord-Est Château du Thoré - Installation hydraulique 19ème siècle 13/08/2007 CUXAC-CABARDES 5,5 km au Sud Clocher de l'église Sainte-Cécile 14ème siècle 27/04/1948 ESCOUSSENS 3,5 km au Nord-Ouest 2 anciennes granges cartusiennes à Font-Bruno 15ème siècle 28/06/1988 FONTIERS-CABARDES 8,2 km au Sud-Ouest Eglise Saint-Clément 16ème siècle 14/04/1948 LABRUGUIERE 6,4 km au Nord Clocher et cœur de l'église 14ème siècle 18/06/1927 LABRUGUIERE 9,5 km au Nord Tour du château 17ème siècle 13/07/1927 LABRUGUIERE 9,8 km au Nord Rue Castelmouton et point de vue sur le clocher - 19/03/1946 LABRUGUIERE 9,4 km au Nord Rues de la juiverie, des Lombarts et vieille halle - 02/03/1946 LA TOURETTE-CABARDES 5,5 km au Sud-Est Croix en fer forgé sur la place 16ème siècle 25/06/1951 LA TOURETTE-CABARDES 5,5 km au Sud-Est Clocher de l'église Sainte-Anne - 14/04/1948 MAS-CABARDES 7,8 km au Sud-Est Clocher de l'église 12ème siècle 17/02/1926 MAZAMET 8 km au Nord-Est Maison néoclassique dite Jamme de la Goutine - 17/11/1992

Site éolien du Roc del Mounge 18 2.1.2.4 - Sites et patrimoine naturel

La dénomination «Montagne Noire» correspond à des terres hautes (entre 700 m et 1000 m), soumises à de fortes précipitations et présentant aujourd’hui une très large couverture boisée où dominent les conifères. Le vocable de «Montagne Noire» n’est donc pas usurpé. Cependant, les limites géographiques et paysagères d’une part et administratives d’autre part, ne coïncident pas toujours à la limite régionale entre Midi-Pyrénées au Nord et Languedoc-Roussillon au Sud, mais aussi entre les 2 départements du Tarn et de l’Aude. Cette limite traverse le massif en son coeur; elle suit parfois le parcours sinueux des rivières, comme l’Alzeau par exemple. Quant au PNR du Haut-Languedoc, il se cale précisément au niveau de sa limite Sud sur celle de la région, même si la réalité du couvert forestier s’exprime et se prolonge encore nettement au- delà; en effet, rien ne différencie vraiment la forêt domaniale de la Loubatière au Sud, de la forêt de Montaud Forêt de la Loubatière Forêt de Montaud au Nord.

Mais dans tous les cas, la haute valeur environnementale de ce vaste territoire est attestée par les nombreuses ZNIEFF de type I et II qui couvrent l’ensemble. Ces ZNIEFF traduisent bien souvent la nécessaire protection de milieux écologiques fragiles, comme les prairies tourbeuses de Font-Bruno, de Roudille, du Pas du Rieu ou de la Camilhe-Basse ou encore du Lac de Montagnès (ZNIEFF type I). Elles expriment aussi le caractère remarquable de boisements de feuillus (en l’occurrence de grandes futaies de Hêtres), pour les forêts de Ramondens et de Montaud. Ces dernières représentent des peuplements endogènes, correspondant en effet à une exigence d’humidité atmosphérique pour cette espèce arborée. Et dans un contexte de reboisement qui a privilégié les résineux, ces forêts de feuillus constituent des peuplements de référence au niveau environnemental, auxquels sont également associés des caractères faunistiques riches, qu’il s’agit aussi de préserver (voir dossier Faune/Flore).

Toutefois, l’ensemble du site s’inscrit clairement en bascule au niveau régional, avec des caractères environnementaux et paysagers contrastés: si la Montagne Noire offre parfois (notamment sur le site) une Chênes verts dominante de conifères, auxquels sont associés des feuillus et en particulier le Hêtre, mais aussi dans une Hêtre à Séba Hêtraie - GR.7 et châtaigniers - D.101 Chênes verts - D.62 moindre mesure le Châtaignier, un basculement topographique, mais aussi climatique s’opère progressivement au Sud en direction du pays de Cabardès. Et le paysage subit dès lors de profonds changements, avec l’émergence, puis progressivement la dominance du Chêne pubescent et du Chêne vert, exprimant un climax méditerranéen, associé à une baisse de la pluviométrie et à une plus grande insolation, mais aussi à une ouverture «visuelle» d’un territoire, dans lequel la viticulture devient progressivement l’un des traits caractéristiques.

Autant dire que les changements climatiques et notamment pluviométriques, mais aussi corrélativement l’exposition liée à la topographie, ont forgé des contrastes particulièrement marqués et ceci dans une faible profondeur de territoire, donnant encore plus de valeur et d’intérêt à la prise en compte du patrimoine naturel. Les zones d’importance communautaire confirmées sont situées dans l’aire d’étude éloignée (soit 10 km de rayon). Il s’agit notamment de la Montagne Noire Occidentale, à l’Ouest. Les vallées du Lampy (milieu fragile lié aux cours d’eau descendant de la Montagne Noire) et les gorges de Clamoux (milieu exceptionnel pour les chauves-souris), situées respectivement au Sud-Ouest et au Sud-Est, font l’objet d’une proposition de classement. Quant au Causse de Caucalières et Labruguière, qui vient jouxter au Nord l’aire d’étude éloignée, il s’inscrit au-delà du sillon valléen du Thoré, dans un territoire totalement différencié, même si ses caractéristiques bioclimatiques de milieu calcaire xérophyte, très riche en terme d’orchidées et sous influence méditerranéenne, l’apparenterait plutôt à des milieux que l’on retrouve plus naturellement au Sud de la Montagne Noire.

Ouverture visuelle en direction du couloir valléen de l’Aude (viticulture au premier-plan)

Site éolien du Roc del Mounge 19 Rue Castelmouton et du point de vue sur le clocher Rue de la juiverie Barrage SITES Rues des Lombarts et de la vieille halle du Pas Plateau d’Angles des Bêtes Causse de Caucalières et Forêt du Rialet ET PATRIMOINE et Labruguières NATUREL

Gorges de Banquet

Arcades de l’avenue du Faubourg

Désert Aire d’étude immédiate (AEI) de St-Ferréol Pas du Sant Montagne Noire Forêt de Montaud Village Aire d’étude rapprochée d’Hautpoul (AER) - 5 km de rayon Occidentale Forêt d’Hautaniboul Prairie tourbeuse Vallée Etangs Aire d’étude éloignée et de Cayroulet de la Camilhe Basse Montagne Noire du Taurou de Foumes (AEE) - 10 km de rayon Les viviers de Font-Bruno Vallée Tourbière du Pas du Rieu Prairie tourbeuse de Baylou Forêt et Source d’Alzeau du lac des Montagnès de la Vialette Prairie tourbeuse Foret domaniale Plateau du Calel de Font-Bruno Tourbière de Nore Oppidum de Berniquaut et étang de Roudille Réseau de la grotte du Calel Eléments identifiés : Plateau Retenue du Sambres Limite régionale d’Arfons M et départementale Montagne Noire Limite PNR Forêt Haut-Languedoc de Ramondens ZNIEFF de type 1 Montagne Noire Hêtres ZNIEFF de type 2 de Ramondens Site classé Rigole Sites protégés, classés et inscrits de la Montagne Noire Site inscrit DATE DE COMMUNE DISTANCE A L'AEI INTERETS SIECLE PROTECTION Zone d’importance comm. Site classé à l'inventaire du patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO ou Natura 2000 - Midi-Pyrénées ARFONS 6 km au Sud-Ouest Rigole de la Montagne noire 17ème siècle 08/10/1996 Vallée du Lampy - 20 km au Sud Canal du Midi et ses annexes 17ème siècle 1996 ZIC ou Natura 2000 Site classé - Protégé et remarquable de France Languedoc-Roussillon ARFONS 7 km au Sud-Ouest Hêtres de Ramondens - 20/10/1923 Plateau du Calel Gorges SOREZE 13 km à l'Ouest Oppidum de Berniquaut - 2002 de la Clamoux Réseau de la grotte du Calel Site inscrit - Protégé et remarquable de France 18ème - Source du fond de plan: DOURGNE 8 km au Nord-Ouest Arcades de l’avenue du Faubourg 18/01/1946 19ème siècle Carte IGN 1/ 100 000 ème Rue Castelmouton LABRUGUIERE 9,5 km au Nord - 18/03/1946 et du point de vue sur le clocher 0 2,5 5 Rue de la juiverie LABRUGUIERE 9,5 km au Nord - 02/03/1946 Canal du Midi et ses annexes Rues des Lombarts et de la vieille halle MAZAMET 6,5 km au Nord-Est Village d'Hautpoul et ses abords Fondation : 463 17/03/1994 Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 20 2.1.2.5 - Les activités touristiques et de loisirs

La dimension culturelle et l’attrait touristique sont fortement liés à la valeur patrimoniale du bâti monumental ou vernaculaire et des sites paysagers. La Montagne Noire, située au Nord de Carcassonne - haut lieu touristique s’il en est - bénéficie, du fait de sa proximité, d’une fréquentation surtout estivale, toutefois localisée préférentiellement sur le versant Sud, autour de Saissac ou dans le Cabardès, avec notamment les châteaux de Lastours (à 11.5 km au Sud-Est) qui dominent l’Orbiel. Dans ces territoires plus ouverts, où la viticulture est très présente - avec l’AOC Cabardès - s’inscrit aussi un circuit des vignobles.

L’espace strictement forestier, disposé plus au Nord, plus arrosé et plus frais, bénéficie d’une moindre fréquentation, mais offre un ensemble exceptionnel de sites paysagers et patrimoniaux, avec les prises d’eau et les Châteaux de Lastours AOC Cabardès rigoles de la Montagne Noire liées au Canal du Midi (Prise d’Alzeau à 6 km au Sud-Ouest), mais aussi les rivières et ruisseaux qui les alimentent. L’association de ces paysages forestiers et de l’eau compose des séquences paysagères de grande beauté, qui ont conduit à créer de nombreux circuits de randonnée pédestre, comme par exemple les «chemins de l’eau» en forêt de la Loubatière. De nombreux autres circuits parcourent aussi le site, comme le sentier de découverte de Laprade Basse ou plus au Nord 8 PR (chemins de petite randonnée) à thème. Le site est par ailleurs traversé d’Est en Ouest par le GR.7 (chemin de grande randonnée), le gîte d’étape de Font- Bruno (3.5 km au Nord-Ouest) s’inscrivant justement sur le circuit de la Montagne Noire. Quant au GR.653, en réalité l’un des chemins de St-Jacques de Compostelle, il passe très au-delà de l’aire d’étude éloignée, à l’Ouest, par l’abbaye d’Encalcat (11.5km au Nord-Ouest) et le bourg de Dourgne.

Le développement des loisirs et notamment l’engouement renouvelé pour le vélo avec le VTT, ont conduit à baliser aussi un vaste circuit de 79 km. Cette piste fait également étape à Font-Bruno, traverse au Sud les Communes du Cabardès (Mas-Cabardès, Miraval, La Tourette...), puis longe le Lac de Laprade. Au niveau sportif, GR.7 Séquence paysagère exceptionnelle à la Galaube si certaines gorges comme celles du Tarn ou de l’Ardèche constituent des lieux exceptionnels pour la pratique du canoë-kayak, rien de tout cela n'est réellement possible dans ce territoire de la Montagne Noire, où toutes les rivières et ruisseaux (Orbiel, Dure, Alzeau...) ont un tracé trop chahuté et une faible emprise pour en permettre l’usage. Le lac de Laprade, aménagé en contre-bas et au Sud de l’aire d’étude immédiate, constitue pour les habitants de la Commune et des hameaux environnants, mais aussi pour les touristes et vacanciers, un point d’attrait privilégié, comme toujours en pareil cas. Ce plan d’eau, à travers la possibilité de pêcher, mais aussi le simple plaisir de se détendre au bord de cette étendue calme (ouverture visuelle dans un paysage environnant chargé), constitue un espace de loisirs de référence, tout comme plus au Nord la base de loisirs du Lac de Montagnès, où peuvent aussi être pratiquées des activités de baignade, de pédalo et de voile. La pêche constitue également une activité non négligeable à proximité du site, du fait de la présence de nombreux cours d’eau. L’ensemble des chemins et le territoire environnant - et même le site éolien - offrent enfin potentiellement Gîte d’étape de Font-Bruno Signalétique VTT d’excellentes opportunités pour des parcours équestres.

Lac de Laprade Base de loisirs du Lac de Montagnès

Site éolien du Roc del Mounge 21 ACTIVITES GR.653 TOURISTIQUES ET DE LOISIRS

Aire d’étude immédiate (AEI) Château Aire d’étude rapprochée Hôtel de France (AER) - 5 km de rayon Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon GR.36 Gîte d’étape Font-Bruno GR.7 Base de loisirs Lac de Montagnès VTT - C12 Eléments identifiés :

Limite départementale (Aude / Tarn)

GR.7 Piste VTT - C12 (79 km)

Sentier pédestre Pêche Lac de Laprade VTT - C12 GR.36 PR à thème

GR.7 (61 km) Circuit de la Montagne Noire (Le Thillot - Andorre la Vieille) GR.36 (200 km) Traversée du Tarn (Ouistreham - Bourg-Madame)

GR.653 (81 km) (Arles - St J. de Compostelle)

Circuit des vins du pays du Cabardès

Loisirs

Sport

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 100 000 ème 0 2,5 5

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 22 ACTIVITES TOURISTIQUES Gîte d’étape ET DE LOISIRS Font-Bruno

GR.7

Aire d’étude immédiate (AEI)

Eléments identifiés :

VTT - C12 Limite départementale (Aude / Tarn)

Piste VTT - C12 (79 km) GR.7 (61 km) Circuit de la Montagne Noire (Le Thillot - Andorre la Vieille)

Loisirs

Sport Pêche Lac de Laprade

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 25 000 ème 0 0,5 1

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 23 2.1.3 - Les réseaux

2.1.3.1 - Réseau routier et ferré

Le réseau autoroutier (A.61 - E.80) est situé très en deçà, au Sud de l’aire d’étude immédiate (à plus de 30 km à vol d’oiseau), la bretelle de sortie la plus proche étant placée à hauteur de Carcassonne (sortie Ouest n°23). Le site est donc très en retrait de cet axe majeur de communication orienté Est-Ouest qui met en relation les deux grandes métropoles régionales de Toulouse et Montpellier.

Les axes routiers traversant la Montagne Noire, orientés schématiquement Nord-Sud, sont au nombre de 3. D’Est en Ouest, il s’agit en premier lieu de la D.112, itinéraire sinueux mais de grande qualité paysagère, qui suit bien souvent les tracés de la Clamoux et de l’Arnette et relie Carcassonne à Mazamet, après avoir longé le gouffre de et le Pic de Nore. Ce premier itinéraire est toutefois nettement en retrait de l’aire d’étude immédiate, à 10 km environ sur flanc Est. D.118 bordée de Châtaigniers D.118 bordée de Hêtres Le second axe routier (D.101), orienté Nord/Sud, longe quasiment en continu la vallée de l’Orbiel. Cet axe routier passe à l’Ouest du site, prolongé par la D.203 et la D.56. Il offre une emprise de chaussée relativement étroite. Cet itinéraire, qui rejoint Labruguière au Nord, traverse le massif forestier et notamment la forêt domaniale de la Loubatière, puis dessert la Commune de Laprade, selon un tracé parfois sinueux, mais aussi de très grande qualité paysagère, à travers notamment des séquences de sous-bois de hêtres ou des scènes liées à la rivière du Linon que la route accompagne sur une portion d’itinéraire. Cette route passe par Font-Bruno, halte touristique du GR.7 et d’une boucle VTT, mais aussi haut-lieu d’histoire, lié à la résistance et au maquis.

Le troisième axe routier, de plus large emprise et qui constitue en réalité l’axe majeur de traversée routière du massif - au-delà de tout attrait touristique - est bien la route départementale principale D.118. Cette route est parfois bordée, sur de courtes sections, d’alignements arborés de grands Châtaigniers au Sud de Cuxac-Cabardès et de Hêtres au sein même du massif forestier. Elle permet d’accéder à la base de loisirs de Montagnès. Bordé de vert, cet itinéraire routier majeur n’est pas dénué d’intérêt paysager. Cette route départementale traverse la Commune des Martys - l’une des Communes associées au projet et située au Sud de l’aire d’étude - et s’en approche à moins d’1 km.

Le tissu routier, à travers la Montagne Noire, ne se résume pas pour autant à ces 3 axes précédents. De nombreuses petites routes au tracé particulièrement sinueux, suivent les combes et desservent hameaux et D.62 D.53 villages, comme la D.153, traversant la Commune de Lacombe, ou encore une section de la D.101 précédemment citée qui traverse Laprade Basse et longe le lac du même nom, ou encore la D.62 qui longe étroitement le vallon de la Dure.

L’ensemble du massif boisé a enfin conduit à ouvrir de très nombreuses voies forestières pour l’exploitation de la filière bois. Ces dernières forment un maillage dense dans le massif, offrant elles-mêmes en matière d’emprises et d’entretien, des différences selon une hiérarchie entre simples pistes d’exploitation et routes forestières. L’une d’entre elle traverse en totalité le massif, toujours selon un axe Nord-Sud, entre les forêts de la Loubatière et de Ramondens, puis rejoint Font-Bruno après avoir traversé la forêt de Montagnol.

Le seul axe ferroviaire existant est situé en partie haute de l’aire d’étude éloignée, dans le couloir valléen du Thoré, reliant Castres à Labruguière et Mazamet. Il dessert l’ensemble de ce bassin économique et industriel du département du Tarn. Ce tracé ferroviaire s’inscrit dans un tout autre contexte paysager que le massif forestier de la Montagne Noire. Par ailleurs, il ne sera pas utilisé pour l’acheminement des machines, du fait de la nécessaire rupture de charge et des gabarits.

D.101 dans la vallée de l’Orbiel Piste forestière

Site éolien du Roc del Mounge 24 RESEAU VIAIRE D.621

D.85

Aire d’étude immédiate (AEI) Aire d’étude rapprochée N.112 (AER) - 5 km de rayon D.56 Aire d’étude éloignée (AEE) - 10 km de rayon

D.101

Eléments identifiés :

Limite départementale D.118 (Aude / Tarn)

Route nationale

D.112 D.101 Route départementale principale

Route départementale secondaire

Voie ferrée D.629 D.203

D.103

Source du fond de plan: Carte IGN 1/ 100 000 ème 0 2,5 5

Kilomètres

Site éolien du Roc del Mounge 25