CINÉMA EN PLEIN AIR 8e édition
HOMMAGE À ISABELLE HUPPERT
Jardins de la Villa Médicis
8-18 juillet 2014
Du mardi 8 au vendredi 18 juillet , l’Académie de France à Rome ouvre les magnifiques jardins de la Villa Médicis pour une nouvelle rétrospective cinématographique organisée dans le cadre de Cinéma en plein air , dédiée cette année à la comédienne Isabelle Huppert. L’actrice sera présente à la soirée inaugurale au cours de laquelle sera présenté le film de Michael Haneke réalisé en 2000, La pianiste.
Distinguée par la critique tout au long d’une carrière remarquable comme une actrice « sublime, exceptionnelle et surprenante » dotée d’un « tempérament et d’une classe hors-pair », Isabelle Huppert a travaillé avec les plus grands metteurs en scène de son époque et est considérée comme la dernière « diva » du cinéma mondial.
La huitième édition de Cinéma en plein air rendra un hommage appuyé à son talent. À travers une sélection de longs-métrages, à laquelle la comédienne a largement contribué, le public pourra découvrir quelques uns de ses meilleurs films parmi lesquels figurent plusieurs œuvres connues et appréciées du public italien.
PROGRAMME
Mardi 8 juillet – 21h00
Projection en présence d’Isabelle Huppert
La Pianiste de Michael HANEKE France-Autriche, 2000, 130’ Avec Isabelle Huppert, Benoît Magimel, Annie Girardot, Anna Sigalevitch, Susanne Lothar
La Pianiste dresse le portrait acerbe d’une Autriche autodestructrice et mélomane. Erika, la quarantaine, est une honorable professeure de piano au Conservatoire de Vienne. Monstre froid et hautain en apparence, sans concession avec ses élèves, elle vit seule avec sa mère, possessive et étouffante. Erika se révèle pourtant moins rigide dans l’intimité, laissant libre cours à sa sexualité débridée en épiant les autres. Sa rencontre avec un de ses élèves avide de la séduire cristallise son instabilité. Une relation troublante, tumultueuse et perverse naît entre le maître et son disciple.
Festival de Cannes 2001, meilleure interprétation féminine pour Isabelle Huppert, meilleure interprétation masculine pour Benoît Magimel, César 2002 de la meilleure actrice dans un second rôle à Annie Girardot.
Film déconseillé aux moins de 16 ans.
Mercredi 9 juillet – 21h00
La Cérémonie de Claude CHABROL France, 1995, 111’ Avec Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Jacqueline Bisset, Jean-Pierre Cassel, Virginie Ledoyen, Valentin Merlet
La Cérémonie de Claude Chabrol est une adaptation du roman L’Analphabète de Ruth Rendell, lui-même librement inspiré d’un célèbre fait divers des années 1930 qui vit les sœurs Papin assassiner leurs patronnes. Les Lelièvre, une famille bourgeoise provinciale, prennent Sophie à leur service. La jeune fille est analphabète mais le cache soigneusement. Bien que timide et introvertie, elle se lie peu à peu avec Jeanne, l’exubérante factrice du village au passé trouble. Celle-ci déteste les Lelièvre et pousse Sophie à leur vouer la même haine. La complicité qui naît entre les deux femmes, magistralement interprétées par Sandrine Bonnaire et Isabelle Huppert, les conduit à partager leurs secrets . La Cérémonie perpétue la longue série de chroniques criminelles situées dans la tranquille province française et qui a inspiré à Chabrol ses meilleurs films dans les années 1970. A travers celui-ci, sorti en 1995, il explore les thématiques qui lui sont chères (le crime, la bourgeoisie, la culpabilité) pour les enrichir de perspectives sociopolitiques.
Mostra de Venise 1995, Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine à Sandrine Bonnaire et Isabelle Huppert ; 6 nominations aux Césars de 1996, César 1996 de la meilleure actrice à Isabelle Huppert.
Jeudi 10 juillet – 21h00
In Another Country (Da-reun na-ra-e-suh) de HONG-Sang-soo Corée du Sud, 2012, 88’ Avec Isabelle Huppert, Jun-Sang Yu, Yumi Jung
Anne est Anne, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Elle est au croisement de trois vies différentes. Anne est une réalisatrice française invitée par un collègue et son épouse, aussi jalouse qu’enceinte, à venir passer quelques jours de vacances à leurs côtés, en Corée du Sud. Anne est la femme adultère d’un riche entrepreneur coréen qui vient rejoindre son amant cinéaste au bord de l’eau. Anne est une épouse abandonnée et déprimée qui vient en Corée pour se ressourcer. Isabelle Huppert, actrice caméléon parfaitement intégrée dans l’univers et les méthodes de travail si particulières du cinéaste (aucun scenario préalable, dialogues écrits au jour le jour), démontre une nouvelle fois les innombrables facettes de son talent, et offre l’une de ses meilleures interprétations récentes, nouvelle preuve qu’elle rayonne et jubile dans les rôles comiques.
Vendredi 11 juillet – 21h00
Villa Amalia de Benoît JACQUOT France – Suisse, 2009, 94’ Avec Isabelle Huppert, Jean-Hugues Anglade, Xavier Beauvois, Maya Sansa
Une femme surprend son compagnon dans les bras d’une autre, et sa réaction n’est pas seulement de rompre avec l’infidèle mais de tout liquider: son appartement, ses meubles, son compte bancaire, et même le piano grâce auquel elle gagnait sa vie. Avec la complicité d’un ami d’enfance brusquement retrouvé, elle se déleste de sa vie d’avant et part. Voyageuse anonyme se laissant porter par les imprévus et les rencontres, elle aboutit sur une île dans le sud de l’Italie. Isabelle Huppert retrouve Benoît Jacquot pour un cinquième film. « Par moment, quand j’ai trop de films sans elle, j’ai absolument besoin d’en faire un avec elle, dit le cinéaste. C’est comme un repère. »
Karlovy Vary International Film Festival 2009.
Lundi 14 juillet – 21h00
Le affinità elettive de Paolo et Vittorio TAVIANI France-Italie, 1996, 98’ Avec Isabelle Huppert, Fabrizio Bentivoglio, Jean-Hugues Anglade, Marie Gillain
Les frères Taviani adaptent le célèbre roman de Goethe, Les affinités électives , œuvre romantique par excellence, et en transposent l’histoire dans la campagne toscane, à l’époque napoléonienne. La comtesse Charlotte et le baron Edoardo, autrefois amants, se retrouvent vingt ans après et décident de se marier. Installés dans le domaine du baron, ils sont bientôt rejoints par la filleule de la comtesse, Ottilie, et par Otton, un ami de longue date. Edoardo est attiré par Ottilie, Charlotte par Otton. Un destin funeste attend les deux premiers. « Les frères Taviani réalisent un film qui a la progression d’une tragédie de Racine, la splendeur et la froideur d’un diamant, le raffinement chromatique et scénographique du rococo, auxquels s’allient la netteté néoclassique et les premiers frissons du romantisme. » (Morando Morandini)
Mardi 15 juillet – 21h00
Loulou de Maurice PIALAT France, 1980, 110’ Avec Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Guy Marchand
Mariée à André, Nelly mène une petite vie bourgeoise et sans relief. Un soir, elle rencontre Loulou, jeune loubard désinvolte aux cheveux longs. Fascinée par cet inconnu, elle devient sa maîtresse et s’installe avec lui lorsque son mari, fou de rage, la met à la porte. Heureuse d’abord de partager le quotidien de Loulou fait de petites combines et de virées au bistrot du coin avec les copains, Nelly découvre qu’elle est enceinte de son amant. Elle hésite alors à garder l’enfant. Avec Loulou , film autobiographique dans lequel Maurice Pialat met en scène un épisode douloureux de sa vie, le réalisateur collabore pour la première fois avec Gérard Depardieu. Il lui associe Isabelle Huppert, réunissa