DEPARTEMENT DE L' (89)

ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE AU PLAN D'AMENAGEMENT FONCIER ET FORESTIER DE LA COMMUNE DE MALICORNE AVEC EXTENSIONS SUR LES COMMUNES DE CHAMPIGNELLES,SAINT- DENIS-SUR- ET GRANCHAMP

1- RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

2-CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

3-ANNEXES Le Commissaire enquêteur Pierre GUION le 18 avril 2016.

DOSSIER n° E15000147/21

1 I- GENERALITES. A- Préambule. B- Identité du demandeur. C- Cadre juridique. D- Objet de l’enquête. E- Objectif du projet. F- Cadre et situation géographique. G- Contexte du projet. H- Composition du dossier. I- Analyse du dossier . I-1Résumé de l’opération AFAF. I-2 Mémoire justificatif. I-3 Situation communale. II : Analyse Foncière existante et étude d'impact. II- I- zones boisées. II-2 - trame verte. II-3 - Trame bleue . II-4 – Hydraulique. II-5 - Impact et mesures conservatoires. II- 6- Arrachages d'arbres. II-7 – Topographie. II-8 - Création ou modification de tracés. II-9 - Itinéraire randonnée. II- 10- Travaux connexes hydraulique projetés. II- 11- ZNIEFF. II- 12- Service régional archéologique. II- 13- POS. II- 14- Réseau de chemins. III Avis de l'autorité environnementale. III-1 Réponse suite à l 'avis de l'A.E. IV- Organisation et déroulement de l’enquête . IV-1- Désignation du Commissaire Enquêteur. IV-2 -Décision de procéder à l’enquête. IV-3- Rencontre du M.O. IV-4-Mesures de publicité. IV-5- Visite des lieux. IV-6- Concertation préalable. IV-7- Modalité de l’enquête. IV-8- Climat de l’enquête . IV-9- Clôture de l’enquête. IV-10- Observations consignées sur le registre d’enquête. V - Analyse des observations . V-1- Remarques et interrogations du public. V-2- Mémoire en réponse. .

2 GENERALITES :

A- Préambule : Dans un contexte ou le développement durable devient à la fois le cadre et le principe de toute démarche d’aménagement, chacun prend conscience que l'espace est une ressource précieuse et non renouvelable . Dans l'espace rural, se disputent aujourd’hui de nombreux intérêts qu'il convient d'arbitrer. Les enjeux agricoles doivent être au cœur de cet arbitrage car l'actualité du monde nous rappelle que l'espace agricole, stratégique en terme d'aménagement du territoire, de paysage, de biodiversité, de patrimoine en terme économique, reste avant tout l'espace qui nourrit les humains . Il est tout simplement vital.

En , chaque année , en moyenne 66000 hectares de surfaces agricoles utiles ( SAU) sont artificialisés et convertis en zone d'habitations, en infrastructures communes (routes, parkings ...) ou en zones d'activités. Un équilibre doit donc être trouvé entre le développement des zones habitées , la préservation des espaces agricoles et naturels et l'organisation de l'avenir.

La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) du 13 décembre 2000 insiste sur la nécessaire protection des espaces naturels. L'Article L110 du code de l'urbanisme affiche les règles générales de l'utilisation des sols.

La loi d'orientation du 6 Janvier 2006 renforce la nécessité de ne pas considérer l'espace agricole simplement comme un espace de réserves foncières mais comme un support d'activités et d'aménités qu'il convient de valoriser.

Le Grenelle de l'environnement affiche la volonté de lutter contre l’étalement urbain et la déstructuration des paysages. Depuis février 2008 , le ministre de l'agriculture souhaite qu'au niveau départemental , soit organisé une démarche partenariale sur l'agriculture , l'urbanisme et les territoires.

B- Identité du demandeur : Le Conseil Départemental de l'Yonne , direction de l'action économique et des politiques territoriales , cellule Agriculture Espace Rural ( 1 rue de l'Etang Sainte Vigile 89000 ) , maître d’œuvre du projet représenté par le président Monsieur André Villiers , a confié la mission de mener à bien le projet d'Aménagement Foncier et Forestier à Madame Juliette CHARON, ingénieur territorial au conseil départemental de l'Yonne.

C- Cadre juridique : Le projet d'aménagement foncier s'appuie sur la réglementation en vigueur à savoir : Le titre II du livre 1er du Code Rural et de la Pêche Maritime, et notamment les articles L.123-1 et et R.123-9 à R.123-12 . Le titre II du livre 1er du code de l'environnement et notamment les articles L.123-3 et suivants et R.123-3 à R.123-27 , ensuite sur l’arrêté préfectoral n°PREF/DCPP/SRCL/2015/0473 du 17 novembre 2015 portant modification de l’arrêté préfectoral n°PREF/DCPP/SRCL/2015/0471 du 13 novembre 2015 de la commune nouvelle de Charny Orée de Puisaye, et sur l’arrêté Préfectoral n° DDT/SECV/201/0005. La loi sur le Développement des Territoires Ruraux (LDTR) du 23 février 2005.

3 D- Objet de l’enquête : Opération d’aménagement Foncier Agricole et Forestier de la commune de Malicorne avec extensions sur les communes Granchamp, Saint Denis sur Ouanne , et Champignelles dans le département de l'Yonne, pour le compte du Conseil Général de l'Yonne , Maître d'ouvrage.

La loi sur le développement des territoires ruraux (LDTR) du 23 Février 2005, a mis en place une transformation notable de l’aménagement foncier qui s'applique depuis le 1er janvier 2006 . Elle consiste en une importante modification des procédures et, particulièrement en transfert de compétence de l’État vers le Département . Le Conseil Général se voit désormais confier la responsabilité des procédures d'aménagement, menées par des commissions administratives d’aménagement foncier , communales et départementales.

Conformément aux dispositions de l'article L.121-13 de la LDTR et des articles 78, 80 à 95 relatifs à l’aménagement foncier rural – section 2, le Préfet doit porter à connaissance du Président du Conseil Général dans les meilleurs délais , les informations nécessaires à l'étude d'aménagement, notamment les dispositions législatives et réglementaires pertinentes, les servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation des sols, les informations relatives aux risques naturels qui doivent être prises en considération lors de l 'opération d'aménagement foncier ainsi que les études techniques dont dispose l’état.

E- Objectif de l’enquête : La Loi sur le Développement des Territoires Ruraux (LDTR) s’appuie sur le préexistant de l’aménagement foncier agricole et forestier pour l'amélioration des conditions d'exploitation des propriétés rurales agricoles ou forestières, et de mise en valeur des espaces naturels ruraux, donc l'aménagement du territoire communal . L'article de la LDTR introduit 2 nouveaux objectifs à l'aménagement rural : la prévention des risques et la mise en valeur de la protection du patrimoine rural et des paysages (code rural article L.111-2 alinéa 8° et 9°).

Un état des lieux a permis de transcrire au mieux les potentialités et les contraintes du territoire , tout en abordant : le contexte ( de climatologie, topographie, géologie, podologie, …), le contexte environnemental ( flore, faune , espaces naturels et remarquables...) ,le contexte paysager (l ’unité paysagère, secteur à intérêt particulier, haies, panorama...) et le contexte humain ( sites historiques et archéologiques , chemins de randonnée, population...). Cette première étape a permis de prescrire un certain nombre de recommandations techniques associant les impératifs agricoles et environnementaux. Cette étude de l’état initial a permis de conclure à la nécessité d'effectuer cette opération d’Aménagement Foncier et Forestier et d'en définir les contours du périmètre.

Cette opération d'AFAF a été mise en œuvre sur le territoire de la commune de Malicorne avec extension sur les communes de Champignelles , Saint-Denis-sur-Ouanne et Granchamp, afin d'améliorer les conditions d'exploitation tout en contribuant à l’aménagement du territoire.

F- Cadre et situation géographique : Malicorne , 172 habitants, s’étend en bordure méridionale du canton de Charny ; elle appartient à l'arrondissement d’Auxerre (préfecture du département), dépend de la communauté de

4 communes Orée de puisaye et est rattachée au « pays de puisaye - forterre » depuis le 8 avril 2002. Le territoire de la commune (1591 ha ) a un relief peu marqué (entre 145 et 195 mètres d'altitude). L'agriculture , principale économie , se confond entre plateau partiellement boisé et vallée bocagère traversée par les cours d'eau du Branlin et l'Agréau .

G- Contexte du projet : Afin d’améliorer les conditions d'exploitation agricole tout en contribuant à l’aménagement du territoire communal de la commune de Malicorne et dans une moindre mesure les communes de Champignelles, Saint-Denis-sur-Ouanne et Granchamp , un périmètre a été défini en 2010 pour une superficie totale de 1060 hectares.

Sous la responsabilité du département , une Commission Communale d'Aménagement Foncier a été instituée pour conduire cette opération d’Aménagement Foncier ; pour cela elle a été accompagnée par une société de géomètres-experts , ainsi que d'un bureau d’études en environnement chargé de l’étude d'impact.

Les propriétaires des parcelles comprises dans le périmètre retenu ont été consultés en 2011 sur le classement et l'évaluation des parcelles qui permettaient de s'assurer de l'équivalence entre parcelles.

Le projet consistait à délimiter un nouveau plan parcellaire, réaliste au sein du périmètre, puis à définir les travaux connexes destinés à permettre l'exploitation du nouveau parcellaire et notamment à apporter des modifications au réseau de voirie rural en accord avec les conseils municipaux.

Des anomalies ont été relevées dans les propositions du géomètre expert et suite à la liquidation judiciaire de sa société en 2013, un nouveau géomètre a été sollicité pour achever la mise en conformité du dossier.

La Commission Communale d'Aménagement Foncier a été en mesure d’arrêter son projet définitif, afin qu'il soit soumis à enquête publique, le 15 Juillet 2015, par le Président du Conseil Départemental conformément aux dispositions de l'article R.123-9 du Code Rural et de la Pêche Maritime.

Certains travaux envisagés sont soumis à autorisation au titre du code de l'environnement ; un accord préalable a été recueilli auprès de la Direction Départementale des Territoires de l'Yonne, conformément aux disposition de l'article L.121-21 du Code Rural et de la Pêche Maritime.

L'enquête publique diligentée par le conseil départemental concerne la modification parcellaire (annexe-0-), le programme des travaux connexes et devrait permettre une exploitation plus rationnelle de l'espace agricole et forestier . Chaque propriétaire concerné a reçu un avis relatif à l’enquête publique l'invitant à venir consulter le dossier et faire part des ses observations .

A l'issue de l’enquête, la Commission Communale d'Aménagement Foncier prendra connaissance des réclamations, des observations exprimées , du rapport d’enquête et de ses conclusions. Elle

5 entendra les propriétaires qui l'auront demandé explicitement dans leurs réclamations et statuera. Les décisions seront notifiées et affichées en mairie, et, le cas échéant , pourront faire l'objet d'un recours devant la Commission Départementale d'Aménagement Foncier .

Le Président du Conseil départemental ordonnera la clôture de l'Opération d'Aménagement Foncier et Forestier et la réalisation des travaux connexes.

A la date du dépôt du nouveau plan en mairie, la clôture des opérations sera effective, entraînant le transfert de propriété. Des conditions de prise de possession du nouveau parcellaire sont fixées pour respecter notamment les contraintes culturales.

Les travaux connexes seront ensuite réalisés sous la responsabilité de la Communauté de la commune de Charny Orée de Puisaye : des subventions seront sollicitées pour limiter le coût de l'opération.

H- Composition du dossier :

_ Un Arrêté DAEPT-2016/1 portant ouverture de l’enquête publique. _ Un Arrêté Prefectoral DDT/SECV/2010/005 définissant les prescriptions environnementales. – Un registre d’enquête publique. – Une note synthétique relative à l'objet de l’enquête. – Un mémoire justificatif. – Un état parcellaire par propriétaire . – Un plan du nouvel aménagement parcellaire :( tableau d'assemblage,plan d'ensemble) 13 plans par section cadastrale et par commune. – L’étude d'impact du projet étude d'aménagement, un volet relatif au foncier, un à l'environnement, 8 cartes thématiques accompagnées de 2 plans , 1 plan initial, 1 plan de prescriptions et préconisation étude agrémenté de 3 annexes et 1 plan des mesures conservatoires et compensatoires . – L'avis de l'autorité environnementale. – Un élément complémentaire rédigé en décembre 2015 par l’ingénieur territorial au conseil départemental de l'Yonne chargé de l'Agriculture et de l'Espace Rural suite à l'avis de l'autorité environnementale . – Liste de 15 annexes au mémoire justificatif du projet. – Plan de classement . – Plan des propriétés avant aménagement foncier . – Plan des exploitations avant aménagement foncier . – Plan des propriétés après aménagement foncier . – Plan des exploitations après aménagement foncier . – Plan de modifications apportées à la voirie. – Tableau des chemins à créer. – Tableau des chemins à supprimer. – Tableau des chemins à modifier. – Détail des travaux à réaliser sur la voirie. – Estimatif du coût des travaux sur la voirie.

6 – Plan du programme des travaux connexes. – Détail du programme des travaux connexes. – Estimatif du coût des travaux connexes . – Arrêté préfectoral des prescriptions environnementales.

I- Analyse du dossier :

La composition du dossier fort bien transcrite sur les documents cités précédemment permet au consultant d’apprécier tous les éléments et le cheminement qui ont conduit à l'élaboration de ce projet qui présente un nouvel état parcellaire aux dimensions de la commune , de ses caractéristiques, de ses habitants, des exploitations agricoles, tout en préservant l'environnement. Une note informe le lecteur sur la procédure et le contexte de l’enquête. L'historique de l’opération de l’aménagement foncier permet au lecteur de suivre les difficultés rencontrées pour mener à terme ce projet, notamment l’évolution dans le temps avec de nombreuses réunions, le remplacement de la société de géomètres-experts et la cessation d'activité du bureau d’étude .

Le dossier présenté à l’enquête publique a fait l'objet de précisions et de compléments d'informations du porteur du projet (annexe 02) suite à l'avis de l'autorité environnementale. (annexe 03).

Les documents présentés à l’enquête offraient la possibilité à tous lecteurs d’apprécier les données relatives au projet du nouveau parcellaire, notamment un mémoire justificatif, sur les surfaces , la valeur des terres, l’accès aux îlots, l'impact sur l'environnement. Le C.E n'a pas relevé d’incohérence sur le projet du nouveau parcellaire .

Un diagnostic complet et fort bien détaillé est transcrit dans le document volet environnemental : les éléments du milieu naturel, la géologie, l'hydrogéologie, les éléments de tectonique, le contexte hydrogéologique, la pédologie, les aléas des retraits et gonflement des sols, la topographie , la climatologie, l'hydrographie, la qualité de l'air, la végétation et flore, la faune, les milieux naturels, l'occupation des sols, les éléments du paysage et patrimoine, l’archéologie, font l'objet de précisions et commentaires détaillés , notamment les points sensibles qui composent le territoire .

Pour l'analyse des précautions, recommandations, et contraintes liées à la zone proposée à l’aménagement foncier de Malicorne, un plan au 1/5000eme intitulé plan de prescriptions et des préconisations est joint à l’étude. Le lecteur avait la possibilité d’apprécier le contexte environnemental . Le volet environnemental de l’étude d’aménagement avait pour objectifs principaux: inventorier les contraintes, proposer des mesures de sauvegarde de l'existant voire des mesures compensatoires, définir la compatibilité d'un aménagement foncier, fixer les modalités qui ont servi de base à l’Arrêté préfectoral (N° DDT/SECV/2010/0005 annexe 01) de prescriptions environnementales ; cette étude a servi d'analyse de l’état initial du site pour l’étude d'impact d’aménagement foncier .

7 I-1 Résumé de l'opération d’Aménagement Foncier Agricole et Forestier (AFAF) de Malicorne

Certaines zones du territoire communal ont été remembrées en tant qu'extensions de remembrement des communes limitrophes de Marchais-Beton, Champignelles, Granchamp et Saint -Denis-sur-Ouanne ; Malicorne n'a jamais bénéficié d'un aménagement foncier ; Une demande avait été effectuée en date du 4 mai 2006 suite à une délibération du Conseil Municipal.

Un arrêté de constitution de la Commission Communale d'Aménagement Foncier de Malicorne CCAF) a été signé le 13 avril 2007 par le Président du Conseil Départemental de l'Yonne. Dans sa composition, la CCAF a fait l'objet de plusieurs renouvellements au gré des différentes échéances électorales.

Le 25 avril 2007, lors de la première réunion, les membres de la CCAF se sont prononcés en faveur de l'AFAF, conformément aux dispositions des articles L.123-13 et R.121-20 du Code Rural et de la Pêche Maritime. Une étude préalable à l'ouverture de l'aménagement foncier a été engagée par le Département de l'Yonne , permettant à celui-ci de statuer sur l’opportunité de la réalisation de ce projet.

Le 12 décembre 2012, la 9 éme réunion est consacrée à la mise à jour du projet d'aménagement foncier et du programme des travaux connexes ; les conseils municipaux de Malicorne et St -Denis- Ouanne se sont exprimés et formulé des avis sur les modifications à apporter à la voirie et sur la maîtrise d'ouvrage des travaux connexes. A ce stade, le projet est validé et soumis à enquête publique par le Président du Département de l'Yonne.

Une nécessaire révision du projet est apparue suite au contrôle du projet de procès-verbal d'aménagement foncier par les services du département , plus précisément sur quelques non conformités aux dispositions du Code Rural et de la Pêche Maritime, et notamment sur les règles d'équivalence entre apports et attributions qui n’étaient pas respectés pour plusieurs comptes de propriété. Cette régularisation n'a pu être effectuée , car la société de géomètres experts a cessé son activité le 27 août 2013 , suite à de grandes difficultés économiques. Après une phase d'audit du dossier, une nouvelle société de géomètres-experts a repris le dossier fin 2014.

Le bureau d'étude IMPACT 58 , chargé de l'étude d'impact , a cessé son activité en 2014 ; cette étude a fait l'objet d'une mise à jour par le service du Conseil Départemental en charge de l’opération d'aménagement.

L’étude d’aménagement et volet environnemental, préalable à un aménagement foncier de Malicorne présentait :

- L’état initial du site couvert par cette commune s’étendant sur la bordure occidentale du département de l’Yonne au nord de la région naturelle de la Puisaye.

8 - Les contraintes (liées aux élément sensibles de l'environnement) .

- Les prescriptions à prendre en compte dans le cadre d'un AFAF.

- Un plan de l'état initial occupation des sols qui présente la structure végétale du périmètre d'aménagement, (bois , haies) , le bâti et ses abords, vergers, vignes, le réseau hydrographique, la topographie.

- Les principales prescriptions , recommandations et mesures compensatoires à la fin du document de l’étude d'aménagement, dans le cadre du projet et des travaux connexes accompagnés de plans : ( haies à conserver, jouant un rôle de régulation hydrique corridors écologiques et biodiversité du territoire, haies qu'ils seraient souhaitable de conserver pour l’intérêt paysager, et les zones boisées à maintenir).

- Le document de l'étude d'impact est constitué d'une deuxième partie en rapport avec l'environnement du périmètre lié à l’aménagement Foncier. Il comporte : l'analyse initiale du site et de son environnement qui correspond au volet environnemental de l'aménagement , les impacts du projet prévisibles directs ou indirects , temporaires ou permanents sur l'environnement, les mesures compensatoires envisagées pour supprimer, réduire et si possible compenser les conséquences dommageables sur l'environnement.

Cette étude d'impact à été réalisée en se référant au projet parcellaire et aux travaux connexes envisagés. Le plan des mesures conservatoires et compensatoires a été établi en prenant compte des limites du nouveau parcellaire.

- Impact et mesures conservatoires : parcellaire, structure de la végétation et paysage, topographie, réseau de chemins, hydropique (document d'incidence-loi sur l'eau) ZNIEFF, trames verte et bleue, sites archéologiques, effets cumulés, effets positifs, compatibilité avec les documents d'urbanisme, toponymie.

- Mesures compensatoires : plantation de haies, évaluation du coût. Raison et motivation du choix du projet retenu. Analyses des méthodes utilisées. Le Bilan et les conclusions .

- Un document d'étude d’aménagement volet environnemental qui s'appuie sur une bibliographie conséquente assortie d'illustrations et de plans : Données de cadrage situation géographique, caractéristiques physiques et biologiques des éléments du milieu naturel, géologie, hydrologie, pédologie , structure géologique, éléments de tectonique , contexte hydrogéologique et alimentation en eau potable, pédologie, aléa retrait- gonflement des sols argileux , topographie , climatologie, hydrologie ,qualité de l'air/bruit , végétation et flore, faune , milieu naturel répertorié , bilan environnemental de l'état initial , élément du paysage patrimoine contexte régional Puisaye Gatinais , unité paysagère , patrimoine , randonnée et prescriptions d'aménagement.

- Un document d'aménagement foncier étude sur le périmètre composé d'une présentation générale de la commune, situation géographique , administrative et plan de situation , démographie ; espace rural : agriculture et forêt ; équipements et aménagements communaux;

9 conclusion et annexes.

Un état parcellaire par propriétaire : se référant à l'existant des propriétaires , leur n° de compte, de section, n° de plan, lieu-dit , contenance, classement et valeur des parcelles en vue d'un aménagement foncier agricole et forestier ; et parallèlement, les nouveaux lots attribués à la suite de l'aménagement foncier et forestier désignant les N° de section , de plan, de lieu-dit, de contenance , de classement , de valeur de parcelle et numéros de compte . Une liste de 15 annexes complète ce document.

-Les planches cadastrales au 1/2000 ème offraient une vision du périmètre du nouveau parcellaire avec notamment : classe , surface , numéros des parcelles, numéros de compte des propriétaires et section cadastrales.

Le C.E : Le commissaire enquêteur estime que les informations contenues et fort bien détaillées dans le document volet environnemental, permettaient au public d’apprécier le contexte et les particularités environnementales . Simplement , pour une meilleure compréhension des plans, des légendes de couleur (style carte IGN) concernant les limites , et particulièrement le classement des bois et zones spécifiques ( haies, étang, sources, cours d'eau) auraient pu être intégrées sur les cartouches des plans présentés au public , facilitant ainsi une meilleure appréciation aux consultants non initiés à la lecture de ce type de plan.

Un mémoire justificatif relate l'historique de la procédure et les éléments techniques qui ont servi de base pour établir ce projet d'aménagement foncier et forestier . Ces informations sont intégrées au rapport dans le but de faciliter la compréhension du lecteur.

I-2 : MEMOIRE JUSTIFICATIF

Historique de la procédure.

Le Périmètre . Une enquête publique a été conduite du 31 août au 30 septembre 2009 dans le cadre de la définition du périmètre et du mode d’aménagement foncier à mettre en œuvre sur la commune de Malicorne, avec extension sur les communes de Saint-Denis-sur-Ouanne, Grandchamp et Champignelles.

A l’issue de cette enquête publique, et après avoir recueilli l’avis de la Commission Communale d’Aménagement Foncier et des communes concernées, le Département de l’Yonne a délibéré favorablement à la conduite d’une procédure d’aménagement foncier agricole et forestier sur un périmètre d’environ 1 060 hectares, répartis en 980 parcelles cadastrales.

Le périmètre d’aménagement foncier se répartit comme suit (superficie cadastrale) : -Sur le territoire de Malicorne : 1 008 ha (répartis en 939 parcelles cadastrales) -Extension sur les communes de : Champignelles : 12 ha (répartis en 2 parcelles cadastrales) Saint-Denis-sur-Ouanne : 38 ha (répartis en 38 parcelles cadastrales)

10 Grandchamp : 2 ha (répartis en 1 parcelle cadastrale)

La décision ordonnant cette opération et précisant le périmètre concerné a été prise le 22 octobre 2010.

Un Géomètre Expert Agréé en Aménagement Foncier, en la personne de Monsieur Robert BERGES (cabinet BGN) a été missionné pour mener l’opération d’aménagement foncier agricole et forestier.

L’aménagement foncier agricole et forestier se fait au moyen d’une nouvelle distribution des parcelles morcelées et dispersées, avec pour but principal de constituer de grandes parcelles bien groupées afin d’améliorer l’exploitation agricole et forestière.

Pour y parvenir, chaque propriétaire doit recevoir, par la nouvelle distribution, une superficie globale équivalente, en valeur de productivité réelle, à celle des terrains qu'il a apportés. Cette équivalence ne peut être établie que par une estimation comparative des immeubles à aménager ; le but de l'estimation étant l'établissement de l'équivalence de valeur de productivité entre les parcelles soumises à l’aménagement foncier.

C’est dans ce but que la Commission Communale d’Aménagement Foncier de Malicorne a procédé au classement et à l’évaluation des parcelles soumises à l’aménagement foncier avec le concours du Cabinet BGN.

Classement des Sols. L’article L 123-4 du Code Rural et de la Pêche Maritime stipule que « chaque propriétaire doit recevoir, par la nouvelle distribution, une superficie globale équivalente, en valeur de productivité réelle, à celle des terrains qu’il a apportés». Cette équivalence ne peut être établie que par une estimation comparative des immeubles à aménager. On parvient à cette estimation en regroupant les parcelles comprises dans le périmètre, en un certain nombre de classes dont la valeur est déterminée, et en considérant chacune de ces classes comme terme de comparaison dans la recherche de l’équivalence de valeur.

Le classement des parcelles est propre au périmètre de l’aménagement foncier de Malicorne, et est indépendant de tout autre classement ou estimation. Par application des dispositions du Code Rural et de la Pêche Maritime, ce classement ne tient compte que de la valeur de productivité réelle des fonds.

Le classement établi dans le cadre de la procédure d'aménagement foncier est indépendant du classement cadastral qui repose sur la valeur locative des terres. Si pour cette valeur locative il est tenu compte de la valeur de productivité, d'autres considérations sont retenues telles que: éloignement du centre d'exploitation, position vis-à-vis des chemins d'accès, etc...

La réalisation du classement des sols a été réalisée, avec le concours du cabinet BGN, comme suit : Pour l’estimation des parcelles, la Commission Communale d’Aménagement Foncier a établi une grille de classement représentative de l’ensemble des parcelles présentes sur le périmètre.

La première étape a consisté à identifier les natures de culture représentées sur le périmètre.

11 La commission en a retenu quatre : - Terres arables, talus, chemins ; - Prés parcelles à vocation de prairies permanentes (notamment : prairies permanentes, prairies temporaires non retournées depuis plus de 5 ans…) , - Bois ,parcelles boisées ; - Spécifique bâti, verger, jardin, étang, etc.....

Au sein de chaque nature de culture, plusieurs classes ont été distinguées en fonction de la productivité des fonds, auxquelles un nombre de points par hectare a été attribué. La meilleure classe de terre s’est vu attribuer 10.000 points par hectare, la valeur en points des classes suivantes étant définie par comparaison.

L'un des objectifs de l’aménagement foncier est de supprimer les enclaves et servitudes. Après les opérations, toutes les parcelles doivent être desservies en principe par des chemins. Par voie de conséquence, le classement ne peut tenir compte de la position des parcelles anciennes vis-à-vis des chemins. Les classes retenues par la Commission Communale sont les suivantes :

Nature de cultures , définition des classes , description ,valeur des terres attribuée en points par hectare.

Nature de Définition Description Valeur culture des attribuée classes en points par hectares T1 TRES BONNE PRODUCTIVITE terre drainée, saine, plate 10000 Meilleure productivité du périmètre 10 000 . T2 BONNE PRODUCTIVITE Terre drainée, moins saine, 9200 TERRES relativement plate Bonne productivité 9 200 points . T3 PRODUCTIVITE ENCORE BONNE Terre drainée de productivité 8400 moyenne ou terre non drainée, saine, plate, de bonne productivité.

T4 PRODUCTIVITE MOYENNE Terre drainée la moins productive 7600 des terres drainées ou bonne terre non drainée, relativement saine, de productivité moyenne . T5 PRODUCTIVITE FAIBLE Terre non drainée, caillouteuse, 6500 pouvant craindre l’humidité ou la sécheresse, pentue Productivité faible . T6 PEU DE PRODUCTIVITE Terre non drainée, accidentée, 5000 caillouteuse ou humide ou très pentue Faible productivité . T7 MAUVAISE TERRE (Terre non drainée, très humide ou très 3000 sèche, caillouteuse, difficilement mécanisable. T8 T8 TERRE INCULTIVABLE Terre non mécanisable, rocher, 1000

12 chemin empierré, talus . Valeur des prés P1 TRES BON PRE Pré sain utilisable toute l’année. 7000 P2 BON PRE Pré craignant parfois l’humidité ou la sécheresse, 6000 PRES légère pente. P3 PRE MOYEN Pré craignant l’humidité ou la sécheresse, pentu. 5000 P4 MAUVAIS PRE Accidenté, très humide, difficilement 4000 mécanisable. Valeur des bois B1 FUTAIE (peupliers) ou TAILLIS SOUS FUTAIE sur bon sol. 7000 BOIS B2 TAILLIS SOUS FUTAIE sur mauvais sol caillouteux ou pentu . 5500 B3 TAILLIS, bois de chauffage. 4500

Spécifique SP Parcelles bâties, verger, jardin, parc, étang,…. 10000

Établissement de règles de déclassement Pour tenir compte des bordures de bois, il a été décidé de déclasser les terres d’une classe, sur une bande de : -10 mètres pour les parcelles situées au Nord et à l’Ouest des parcelles boisées . -5 mètres pour les parcelles situées au Sud et à l’Est des parcelles boisées.

Choix de parcelles étalon : Pour chaque classe, une ou plusieurs parcelles représentatives ont été choisies, permettant de visualiser sur le terrain la grille de classement, et de faciliter l’évaluation des parcelles du périmètre par comparaison.

Établissement du classement des parcelles : Les exploitants et propriétaires concernés ont été invités à participer aux travaux de classement des parcelles, à l’occasion de groupes de travail qui se sont tenus les 26 et 27 janvier, 2, 3, 8 et 9 février 2011 en mairie de Malicorne.

Ce classement a été établi en respectant la grille de classement et par comparaison aux parcelles étalon définies précédemment, sur la base de photographies aériennes et des plans

13 cadastraux, et a fait l’objet d’une reconnaissance sur le terrain pour contrôle le 10 février 2011.

Le travail de classement des terrains par l’intermédiaire des groupes de travail a été reporté par le cabinet BGN sur des plans faisant figurer l’ensemble des parcelles avec leur classement, ainsi que les parcelles étalon.

Approbation du classement des sols par la Commission : La Commission Communale d’Aménagement Foncier s’est réunie le 12 mai 2011 et a approuvé le classement des sols afin que celui-ci puisse être mis à consultation.

Consultation classement : Une consultation sur les opérations de reconnaissance, de classement et d’évaluation des parcelles comprises dans le périmètre d’aménagement foncier a eu lieu du 20 juin au 22 juillet 2011. Le Président de la Commission Communale d’Aménagement Foncier s’est tenu à la disposition des propriétaires les 20 juin 2011, 8, 13 et 22 juillet 2011.

Étude des réclamations classement : La Commission Communale s’est réunie le 5 octobre 2011 pour statuer sur les réclamations, entérinant ainsi le classement des terrains en vue de la réalisation de l’Avant-Projet. Le plan de classement est joint au présent dossier (annexe 1)

Établissement de la nouvelle distribution parcellaire (articles R.123-8 du Code Rural et de la Pêche Maritime) cette étape a été initiée par le cabinet BGN qui n'a pas pu l'achever.

Les règles d'équivalence à respecter (article L.123-4 du Code rural et de la Pêche Maritime) : L'équivalence en valeur de productivité réelle doit être assurée entre les apports réduits (soit après application du coefficient de répartition -cf infra) et les attributions à chaque propriétaire, pour chaque nature de culture (sauf accord express des intéressés).

Les comptes de propriété doivent être équilibrés en nombre de points, une tolérance de ± 1 % de la valeur des apports étant admise (après application du coefficient de répartition).

L'équivalence en nombre de points doit également être assurée dans chacune des natures de culture du compte, la tolérance étant fixée dans l'Yonne à ± 10 % de la valeur des apports (décision de la Commission Départementale d'Aménagement Foncier du 15 octobre 2008).

Enfin, il est généralement admis, au regard de la jurisprudence, que l'écart entre la superficie d'apport (après application du coefficient de répartition) et la superficie attribuée ne doit pas dépasser 10 %.

Travaux réalisés par le cabinet BGN : Pour permettre la réalisation d'un premier avant-projet, il a été fourni à chaque propriétaire un imprimé de renseignements, sur lequel il leur a été demandé de consigner toutes les indications susceptibles d’aider à l’élaboration de l’avant-projet. Chaque propriétaire a été consulté et convoqué en mairie.

14 Les travaux de lotissement ont été réalisés en mairie de Malicorne avec le concours de la Sous- Commission Communale. Dans le nouveau lotissement, il a été tenu compte notamment : - De la situation géographique des bâtiments d’exploitation afin d'en rapprocher, dans la mesure du possible ,les parcelles constitutives de l'exploitation (article L.123-1 du Code Rural et de la Pêche Maritime), - Des parcelles bâties et des terrains qui en constituent les dépendances indispensables et immédiates, ainsi que des parcelles à caractère particulier qui doivent être réattribuées à leur propriétaire sans modification de limite (articles L.123-2 et L.123-3 du Code Rural et de la Pêche Maritime), - Des recommandations du chargé d’environnement concernant le maintien des éléments naturels (positionnement des éléments naturels tels que les haies en limite des nouvelles parcelles notamment).

Pour chaque exploitation agricole, les différentes propriétés constitutives de l'exploitation ont été, dans la majorité des cas, regroupées les unes à côté des autres.

Enfin, chaque lot doit bénéficier d'au moins un accès à un chemin à l'issue de l'opération.

L’avant-projet ainsi conçu a été affiché en mairie de Malicorne du 13 février au 2 mars 2012 pour consultation des propriétaires et exploitants.

Le géomètre s’est tenu à la mairie pour recevoir les réclamations des propriétaires et exploitants, et la Sous-Commission s’est réunie pour étudier et donner suite à celles-ci.

Le projet d'aménagement parcellaire a été établi sur ces bases.

Ce projet a été approuvé par la Commission Communale dans sa séance du 11 juillet 2012, une modification mineure ayant ensuite été approuvée par la Commission Communale le 19 décembre 2012.

Dans le cadre d'un contrôle préalable à la mise à l'enquête publique du projet, le Département de l’Yonne a observé de nombreux « déséquilibres de compte » de propriété (non respect des règles d'équivalence).

En 2013, le cabinet BGN a cessé son activité, empêchant toute mise en conformité du projet de sa part.

Au vu des non-conformités constatées, le Département de l’Yonne a décidé le lancement d'un audit des prestations réalisées par le cabinet BGN.

Audit des prestations réalisées par le géomètre ayant initié l'opération. Le cabinet Axis Conseils a été retenu pour mener l’audit des prestations menées par le cabinet BGN. L’audit a été réalisé en avril 2014.

L’audit comportait 4 items :

15 - Délimitation du périmètre d’aménagement foncier . - Classement des sols . - Projet parcellaire, y compris étude de la voirie avec les conseils municipaux et programme de travaux connexes. - Implantation des nouveaux lots.

Concernant la délimitation du périmètre d’aménagement foncier, celle-ci était à finaliser sur quelques secteurs bien déterminés.

Le classement des sols était conforme, néanmoins des reprises étaient à effectuer sur la saisie des états préalables (reprise des intitulés de compte et demande d’extraits d’acte de naissance pour les prénoms composés). Les états complémentaires n’avaient pas été dépouillés depuis un certain temps (avec un bordereau d’inscription hypothécaire à reprendre).

Les enjeux semblaient plus conséquents en premier abord sur le projet parcellaire. En effet, l’étude de l’équilibre des comptes de propriété a révélé que 137 comptes sur les 237 comptes de propriété ne rentraient pas dans les règles d’équivalences fixées par l’article L 123-4 du Code Rural et de la Pêche Maritime. Néanmoins, une étude plus fine a permis de préciser : - Un nombre important de déséquilibres de comptes dû à des discordances entre surface cadastrale et surface topographique (ou surface « réelle »), notamment pour les parcelles du bourg (propriétés réattribuées sans modification de limite). - Équilibre en surface : 4 comptes ne respectant pas les tolérances fixées par le Code Rural et de la Pêche Maritime. - Équilibre en valeur totale : 15 comptes ne respectant pas les tolérances fixées par le Code Rural et de la Pêche Maritime. - Équilibre en nature de culture : 20 comptes ne respectant pas les tolérances fixées par le Code Rural et de la Pêche Maritime et par la Commission Départementale d'Aménagement Foncier du 15 octobre 2008.

Le Code Rural et de la Pêche Maritime ne prévoit aucune dérogation à la règle d'équivalence en surface et en valeur totale. Il peut toutefois être dérogé à la règle d'équivalence par nature de culture, à condition de disposer de l'accord exprès des intéressés (article L123-4) .

Par ailleurs , il a été observé que certains chemins supprimés dans le cadre de l’aménagement foncier n’avaient pas été cadastrés et n’étaient pas comptabilisés dans les apports communaux. La création de Documents Modificatifs du Parcellaire Cadastral (dit « DMPC de chemin ») était nécessaire pour cadastrer ces chemins supprimés puis intégrer les parcelles créées dans les apports communaux. Cela impacte le coefficient de répartition du périmètre d’aménagement foncier.

L’implantation des nouveaux lots était aussi à finaliser ; quelques modifications du programme de travaux connexes décidées lors des dernières commissions n’avaient pas été implantées.

La qualité des éléments topographiques était correcte.

16 REPRISE DU PROJET D’AMENAGEMENT FONCIER

Méthodologie. Un Géomètre Expert Agréé en Aménagement Foncier, en la personne de Monsieur Philippe CACHOD (Géomètre Expert associé du cabinet Axis Conseils) a été missionné pour corriger les faiblesses de l’opération et la mener à son terme. Le Géomètre Expert retenu ainsi que l’équipe dédiée à l’opération ont été présentés à la Commission Communale d’Aménagement Foncier le 2 décembre 2014.

La méthodologie fut alors présentée, celle-ci se basant en premier sur des concertations pour mener l’opération d’aménagement foncier jusqu’à son terme.

Une première réunion de concertation eu lieu le 27 janvier 2015 en mairie de Malicorne en sous-commission d’aménagement foncier, afin de solutionner les anomalies détectées lors de l’audit : - Déséquilibres en surface : chacun des comptes a été ajusté afin d’être conforme aux seuils fixés par le Code Rural et de la Pêche Maritime, - Déséquilibres en valeur de productivité totale : chacun des comptes a été ajusté afin d’être conforme aux seuils fixés par le Code Rural et de la Pêche Maritime, -Déséquilibres par nature de cultures : la sous-commission s’est prononcée en faveur d’une étude des possibilités de maintien du projet en l'état en concertation avec l’ensemble des protagonistes.

Les concertations quant aux déséquilibres par nature de culture ont eu lieu le 24 février 2015 sous forme de 10 rendez-vous par secteur afin de trouver des solutions d’ensemble garantissant les intérêts des uns et des autres. Dans tous les cas cela s’est solutionné par la rédaction d’un accord écrit de la part des 19 personnes concernées pour déroger aux règles d’équivalence en nature de culture (conformément à l’article L 123-4 du Code Rural et de la Pêche Maritime).

Par ailleurs, une concertation plus localisée a été menée le 12 mai 2015 à la mairie de Malicorne en lien avec un projet de vente de parcelle soumis à autorisation de la Commission Communale d'Aménagement Foncier, et qui était susceptible d'entraver la réalisation de l'opération d'aménagement foncier. Une solution a été trouvée pour adapter le projet de vente, et le dernier accord de déséquilibre de compte a été signé.

Toutes les autres anomalies détectées lors de l’audit ont également été corrigées lors du premier semestre 2015.

Le projet, tel que modifié lors des concertations menées durant le premier semestre 2015, a été approuvé par la Commission Communale dans sa séance du 15 juillet 2015.

Calcul du Coefficient de répartition : Les sommes des apports des propriétaires, en surface comme en valeur, sont généralement différentes de la superficie réelle, sur le terrain, et par conséquent de la valeur de l'ensemble

17 des parcelles aménagées.

Ces discordances sont notamment dues : - à la différence de mode de calcul entre les surfaces cadastrales (généralement graphique, issues parfois de cadastres très anciens), et la surface des masses relevées sur le terrain à l'aide d'outils très précis (GPS), - au prélèvement parfois effectué sur l'ensemble des propriétés concernées par l'aménagement foncier, afin de créer de nouveaux chemins.

Il est donc nécessaire de calculer un coefficient de répartition qui, appliqué aux apports totaux en surfaces et valeurs des propriétaires, permet d'adapter la superficie cadastrale et la valeur d'apport des propriétés à aménager à la superficie et à la valeur réelle du territoire à répartir.

L'application de ce coefficient aux surfaces et aux valeurs de chaque compte de propriété permet d'établir les apports réduits qui servent de base aux calculs permettant de vérifier le respect des règles d'équivalence entre apports et attributions.

Dans le cas de l'opération de Malicorne, l’emprise nécessaire à la création ou à la modification des chemins ruraux est prélevée sur les apports de la commune.

En ce qui concerne les discordances entre les surfaces et les valeurs, elles sont les suivantes : Bilan des surfaces :

Surface totale des masses sur le terrain 1 060 ha 81a 41ca (avec Chemins) = surface réelle Total des Surfaces d'apport (avec 1 060 ha 91a 51ca Chemins) = surface cadastrale

Différence -0 ha 10a 10ca Coefficient de répartition -0.01%

Bilan en valeur de productivité ;

Nb total de points en attribution 7991439 (avec Chemins) Total des points des apports (avec 7986896 Chemins) 4543 Différence Coefficient de répartition +0.06%

Au vu des bilans en surface et en valeur de productivité calculés, le coefficient de répartition adopté est de 1 pour cette opération : apports et apports réduits sont donc identiques.

18 Caractéristiques du projet parcellaire présenté :

Le périmètre d’aménagement foncier contient le bourg de Malicorne et plusieurs hameaux. Les propriétés y ont été réattribuées, néanmoins la surface cadastrale des parcelles du bourg ne correspondait pas à la superficie réelle. En effet, les apports sont issus des surfaces cadastrales (pour mémoire le plan cadastral n’est qu’une présomption de propriété) .

La superficie réelle ne peut être déterminée que par un arpentage réalisé par un Géomètre Expert, et la surface indiquée sur les attributions de chaque propriétaire est la surface mesurée lors de l’aménagement foncier. Cela a entraîné des discordances entre les apports et les attributions des propriétaires situés dans les secteurs bâtis, mais cela est bien conforme au Code Rural et de la Pêche Maritime puisque chacune des propriétés bâties a été réattribuée conformément à l’article L 123-2 du Code Rural et de la Pêche Maritime .

« Les bâtiments, ainsi que les terrains qui en constituent des dépendances indispensables et immédiates, peuvent être inclus dans le périmètre d'aménagement foncier agricole et forestier. Toutefois, à l'exception des bâtiments légers ou de peu de valeur qui ne sont que l'accessoire du fonds, ainsi que de leurs dépendances, ces bâtiments et terrains doivent, sauf accord exprès de leur propriétaire, être réattribués sans modification de limites. ».

Le projet parcellaire tel que réalisé par le précédent géomètre correspondait aux souhaits des propriétaires et exploitants agricoles mais n’était pas dans les tolérances fixées par le Code Rural et de la Pêche Maritime pour 39 comptes détectés lors de l’audit (propriétés non bâties).

La signature des accords évoqués précédemment pour 20 comptes de propriété (cf paragraphe sur l’audit) a été nécessaire afin d’aboutir à un parcellaire conforme aux intérêts de chacun (propriétaires et exploitants) tout en répondant aux exigences du Code Rural et de la Pêche Maritime. Les 19 autres comptes (propriétés non bâties) ont été ajustés pour rentrer dans les tolérances fixées par le Code Rural et de la Pêche Maritime et le seuil fixé par la Commission Départementale d’Aménagement Foncier.

L’amélioration de la structure des propriétés est globalement bonne sur l’ensemble du territoire :

-Très bonne dans les zones de culture à l’ouest de la RD18 et dans la zone de prés bordant la rivière Le Branlin (zone non remembrée auparavant) : zone jaune sur le plan ci-dessous,

- Plus faible à l’Est de la RD18, zone de grand parcellaire déjà remembré où les échanges ont touché plus spécialement les exploitations, zone verte sur le plan ci-dessous,

- La restructuration des zones de bois est faible : quelques échanges permettent de regrouper des parcelles au sein d'une même zone, et la desserte est améliorée par la création de chemins ou la modification du parcellaire,

Les zones de nature spécifique, principalement des parcelles bâties, ont été réattribuées à leur propriétaire, mais les limites ont été identifiées sur le terrain, bornées et relevées et ainsi toutes

19 les petites erreurs cadastrales ont disparu, notamment dans le bourg de Malicorne et aux Fleuris : zones bleues sur le plan ci-dessous.

Éléments statistiques :

Nombre de comptes de propriétaires : 237 dont : - Avant aménagement foncier : 98 mono-parcellaires et 156 mono-îlots (notamment du fait de la présence du bourg dans le périmètre aménagé) . - Après aménagement foncier : 167 mono-parcellaires et 167 mono-îlots . - Augmentation de 63% du nombre de mono-parcellaires et de 7% des mono-îlots .

Nombre d'exploitations : 26 - Avant aménagement foncier, ceux-ci mettent en valeur 253 îlots d’exploitation . - Après aménagement foncier, ceux-ci mettent en valeur 138 îlots d’exploitation . – Réduction de 45% du nombre d’îlots d’exploitation.

L’Aménagement Foncier Agricole et Forestier a été favorable aux propriétaires (réduction du nombre de parcelles) et aux conditions d’exploitation (réduction de 45% du nombre d’îlots d’exploitation).

Caractéristiques Avant AFAF Suivant Variation projet présenté Nombre de parcelles cadastrales 980 516 -47,00% Nombre moyen de parcelles cadastrales par propriétaire 4,14 2,18 -47,00% Surface moyenne par parcelle cadastrale 1ha08a16ca 2ha05a43c 90,00% a Nombre d’îlots de propriétés 652 490 -25,00%

20 Nombre moyen d'îlots de propriété par propriétaire 2,75 2,07 -25,00% Surface moyenne par îlot de propriété 1ha62a58ca 2ha16a33c 33,00% a Nombre d’îlots de propriété enclavés 112 0 -100,00%

Les plans des propriétés et des exploitations avant et après aménagement foncier étaient joints au dossier de l’enquête (annexe 2 à 5).

Nbre de parcelles Moins De 1 à De 2 à De 5 à De 10 à Plus de Total cadastrales d'une superficie de 1ha 2ha 5ha 10ha 20ha 20ha de : Avant aménagement foncier 729 107 93 37 13 1 980 Après aménagement foncier 331 57 59 47 18 4 516

Répartition des surfaces des parcelles cadastrales par surface :

Nbre de comptes de propriété 1 parcelle 2 parcelles 3 ou 4 5 à 9 10 à 19 Plus de 19 détenant parcelles parcelle parcelles parcelles s Avant aménagement foncier 98 55 39 24 11 10 Après aménagent foncier 165 27 22 16 5 2

Répartition des Îlots de propriété par surface :

Nbre d’îlots de propriété Moins De 1 à De 2 à De 5 à De 10 à Plus de Total d'une superficie de : de 1ha 2ha 5ha 10ha 20ha 20ha Avant aménagement foncier 437 84 71 39 18 3 652 Après aménagement foncier 91 26 19 20 13 19 188

Répartition du nombre d’îlots de propriété par compte de propriété :

Nbre de comptes de 1 Îlot 2 Îlots 3 ou 4 5 à 9 10 à 19 Plus de Total propriété détenant Îlots Îlots Îlots 19Ilots Avant aménagement 156 28 24 14 10 5 237 foncier Après aménagent foncier 167 25 23 15 5 2 237

L’Aménagement Foncier Agricole et Forestier n’a pas permis d’augmenter de manière importante le

21 nombre de propriétés mono-îlot ; cependant , le nombre moyen d’îlots de propriété par compte a baissé significativement ; la taille des îlots de propriété a elle aussi augmenté significativement.

17% des îlots de propriété n’étaient pas desservis ; le projet présenté dessert 100% des îlots de propriété. L’aménagement foncier a eu un impact très favorable sur la desserte du territoire.

Répartition du nombre d’îlots par exploitation agricole :

Nbre d'exploitations 1 Îlot 2 Îlots 3 ou 4 5 à 9 10 à 19 Plus de Total agricoles détenant Îlots Îlots Îlots 19Ilots Avant aménagement 6 3 2 4 7 4 26 foncier Après aménagement 6 3 6 8 2 1 26 foncier

Répartition de la surface des îlots d’exploitation :

Nbre d’îlots d'exploitation Moins De 1 à De 2 à De 5 à De 10 à Plus de Total d'une superficie de : de 1ha 2ha 5ha 10ha 20ha 20ha Avant aménagement foncier 98 44 57 33 18 3 253 Après aménagement foncier 32 22 24 34 19 7 516

• Le nombre d’îlots d’exploitation a baissé de 45% . • Dans le même temps , la surface moyenne des îlots d’exploitation est passée de : 3 ha 29a à 6 ha 08a.

Modification de la voirie rurale et communale (article L.121-17 du Code rural et de la Pêche Maritime) : Dans le cadre des opérations d'aménagement foncier, le classement, l'ouverture, la modification de tracé et d'emprise des voies communales peuvent être prononcés sans enquête publique, de même que les modifications apportées au réseau des chemins ruraux.

La Commission Communale propose à l'approbation des Conseils Municipaux l'état des chemins ruraux susceptibles d'être supprimés et des modifications de tracé et d'emprise qu'il convient d'apporter au réseau des chemins ruraux et voies communales.

Les Conseils Municipaux indiquent quant à eux à la Commission Communale les voies communales ou les chemins ruraux dont ils jugent la création nécessaire à l'intérieur du périmètre d'aménagement foncier.

La Commission Communale d'Aménagement Foncier a établi ses propositions en matière de voirie rurale et communale lors de ses réunions des 17 avril et 20 juin 2012.

22 Les Conseils Municipaux ont statué sur les propositions faites par la Commission Communale le 10 août 2012 pour la commune de Malicorne et le 30 octobre 2012 pour la commune de Grandchamp (seules communes concernées).

Le bilan des modifications apportées au réseau des chemins ruraux et voies communales et le suivant : - Voies communales conservées en l’état : 6 000 m sur l’ensemble du périmètre . - Chemins ruraux conservés en l’état : 19 200 m sur la commune de Malicorne + 6 400 m limitrophes + 750 m sur la commune de Saint Denis sur Ouanne . - Chemins ruraux à aménager : 2 640 m sur la commune de Malicorne + 160 m limitrophes de la commune de Grandchamp . - Chemins ruraux supprimés : 5 210 m sur la commune de Malicorne . - Chemins ruraux créés : 2 410 m sur la commune de Malicorne . La superficie des chemins ruraux supprimés est comptée en apport de la commune de Malicorne, au titre de sa propriété privée. L'emprise nécessaire à la création ou à la modification de tracé des chemins ruraux est également prélevée sur le compte de la commune Malicorne .

Le montant estimatif des travaux sur les chemins ruraux s’élève à 42.538,00 € HT ; il est à la charge des communes : - MALICORNE =42.298,00 € H.T, - GRANDCHAMP = 240,00 €. H.T.

Étant donné le travail réalisé pour limiter les impacts négatifs du projet sur l'environnement, notamment par la plantation de haies sur un linéaire conséquent (cf paragraphe suivant concernant les travaux connexes), les travaux liés aux modifications de la voirie rurale et communale devraient pouvoir être subventionnés par le Département à hauteur de 40 % soit 17.015,20 €.

Les plans 6 à 11 des annexes des modifications apportées à la voirie rurale et communale, les tableaux des chemins à créer, à supprimer et à modifier ainsi que le détail et coûts des travaux à réaliser sur la voirie rurale étaient joints au dossier de l’enquête .

Travaux connexes :

La Commission Communale d'Aménagement Foncier a qualité pour décider, à l'occasion des opérations et dans le périmètre à aménager, des travaux connexes d’amélioration foncière (article L.123-8 du Code rural et de la Pêche Maritime) qui ont pour but de permettre les meilleures conditions d'exploitation et de desserte de l'ensemble des terres aménagées. Il s'agit d'ouvrages collectifs qui constituent les accessoires nécessaires de l'aménagement foncier, et qui peuvent être notamment :

* des travaux de remise en état de culture (débroussaillages, arrachages de haies suppression d’anciens chemins), pour permettre l’exploitation du nouveau parcellaire ;

* des travaux sur les chemins d’exploitation utilisés pour desservir les nouvelles parcelles ;

23 * des travaux de remise en état, création et reconstitution d'éléments présentant un intérêt pour les équilibres naturels et les paysages tels que les haies et plantations d'alignement.

Le programme de travaux connexes a été établi avec la sous-commission d'aménagement foncier, en collaboration avec le chargé d’étude d’impact. Il a été approuvé , par la Commission Communale dans sa séance du 11 juillet 2012, des modifications mineures ayant ensuite été approuvées par la Commission Communale le 19 décembre 2012. Ce programme de travaux connexes a subi quelques modifications lors de la reprise des opérations d’aménagement foncier en 2015 (réduction mineure du programme). Ce dernier a été approuvé par la Commission Communale dans sa séance du 15 juillet 2015.

Le plan 11 à 14 des travaux connexes, et le détail des travaux à réaliser sont joints au dossier de l’enquête .

Les haies arrachées ne dépassent pas 5 % du maillage général et les 2 080 m de suppression sont compensés par 2 200 m de plantations. Les travaux d’arasement de talus et de déboisement sont assez peu nombreux et ne posent pas de problèmes environnementaux (cf étude d'impact).

Les travaux connexes nécessitant une autorisation ont été soumis à l'autorité administrative compétente pour délivrer cette autorisation conformément aux dispositions de l'article R.12129 du Code Rural et de la Pêche Maritime. Il s'agit d'ouvrages de franchissement de cours d'eau, pour lesquels le service de la Police de l'Eau a été interrogé (cf infra).

Financement des travaux connexes et maîtrise d'ouvrage : Le montant estimatif des travaux connexes s’élève à 72.049,00 € H.T.

Étant donné le travail réalisé pour limiter les impacts négatifs du projet sur l'environnement, notamment par la plantation de haies sur un linéaire conséquent, ces travaux devraient pouvoir être subventionnés par le Département à hauteur de 40 % soit 28.819,60 €.

Une subvention du Conseil Régional de Bourgogne pourra également être sollicitée en complément pour les plantations de haies dans le cadre du « Plan Bocage ».

Seule la commune de Malicorne est concernée par le programme des travaux connexes.

Le Conseil Municipal de Malicorne a accepté , par délibération du 10 août 2012 , d'assurer la maîtrise d'ouvrage des travaux connexes, et de prendre en charge les dépenses relatives aux travaux connexes sur le budget de la commune.

Conformité du projet d'aménagement foncier avec l’arrêté préfectoral des prescriptions environnementales ( 3° de l'article R.123-10 du Code Rural et de la Pèche Maritime). L'arrêté préfectoral des prescriptions environnementales était joint aux documents présentés au public .

24

Éléments végétaux : Toutes les haies, ripisylves et boisements cités dans l’arrêté préfectoral du 19 mai 2010 définissant les prescriptions environnementales de l'aménagement foncier agricole et forestier de Malicorne sont conservés en l’état.

La Roselière située lieu dit « Le Grand Champs Fleuris » a été attribuée à sa demande à la commune de Malicorne, afin d'en assurer la pérennité.

Aucun défrichement dans un massif boisé de plus de 4 hectares n'est prévu.

Cours d’eau : Les interventions prévues sur cours d'eau ont été soumises à l’avis du Service de la Police de l’Eau : 3 passages busés sur des fossés : travaux réalisables sans prescription particulière.

4 passages à gué : 3 sur la rivière « Le Branlin » et 1 sur un ancien bief du Branlin. Ils devront être transparents au point de vue du profil en long du cours d’eau. Un schéma de réalisation devra être adressé au Service de l’Environnement (Police de l’Eau) pour accord avant réalisation.

Archéologie préventive : Le projet de travaux connexes a été transmis au Préfet de région le 30 août 2012 pour une éventuelle prescription d’archéologie préventive (pas de nouvelle sollicitation en 2015 puisque pas de nouveaux travaux connexes).

Quand le projet de réaménagement parcellaire et le programme de travaux connexes seront affinés, le Maître d’Ouvrage de l’AFAF de MALICORNE devra les soumettre à la DRAC de BOURGOGNE (Service Régional de l’Archéologie) afin de déterminer si la mise en œuvre d’opérations d’archéologie préventive est à prescrire, dans certains secteurs sensibles sur le plan archéologique, notamment le secteur La Grenouille et Les Delamours.

Conditions et dates de prise de possession : (3° de l'article R.123-10 du Code Rural de la Pêche Maritime) . Dans sa séance du 15 juillet 2015, la commission a proposé de fixer les dates et conditions de prise de possession des nouvelles parcelles comme suit :

Chemins créés ou redressés : L’emprise des chemins crées ou redressés devra être libre de toute récolte à la date de prise de possession des parcelles correspondantes.

Anciens chemins : la mise en culture pourra être effectuée dès l’enlèvement de l’ensemble des récoltes des parcelles desservies. Toutefois, si des parcelles nouvelles n’étaient pas accessibles à l’aide des nouveaux chemins, avant la réalisation des travaux connexes, les parties d’anciens chemins nécessaires pour desservir ces parcelles seront provisoirement maintenues.

Céréales et oléo-protéagineux (blé , avoine , orge, seigle, colza et pois , triticale ) : Après enlèvement de la récolte (année n) et au plus tard le 1er septembre (année n).

25 Les meules ne pourront être créées que dans les nouvelles parcelles.

L’ancien exploitant devra obligatoirement broyer ou enlever la paille au plus tard dans les 10 jours suivant l’enlèvement de la récolte. La hauteur des chaumes ne devra pas excéder 15 cm, sauf pour le colza. Maïs : Maïs grains : après enlèvement de la récolte et au plus tard le 15 novembre (année n). Le broyage des tiges devant être réalisé par l’ancien exploitant pour cette date.

Maïs fourrager : après enlèvement de la récolte et au plus tard le 15 novembre (année n).

Tournesols : Après enlèvement de la récolte et au plus tard le 1er novembre (année n). L’ancien exploitant devra obligatoirement broyer ou déchaumer les tiges au plus tard dans les dix jours suivant l’enlèvement de la récolte.

Fourrage (luzerne, trèfles , sainfoins , vesces) : Après enlèvement de la récolte et au plus tard le 15 octobre (année n).

Arbres fruitiers : Les jeunes arbres transplantables devront être transplantés avant le 1er décembre (année n).

En ce qui concerne les arbres non transplantables, les anciens propriétaires qui désirent abattre leurs arbres devront le faire avant le 31 mars (année n+1) avec obligation de dessoucher. Passé ce délai, les arbres abandonnés passeront au nouveau propriétaire et ce, sans indemnité.

La récolte des fruits appartiendra à l’ancien propriétaire jusqu’au plus tard le 31 mars (année n+1). Par dérogation à l’article 672 du Code Civil, les arbres qui ne seraient pas à distance légale seront conservés dans leur état actuel jusqu’à leur disparition.

Les plantations nouvelles devront être faites conformément aux décisions réglementaires ou prévues dans les usages locaux.

Friches ( y compris vignes et vergers abandonnés) : Prise de possession immédiatement avec accord de l’ancien propriétaire et au plus tard le 15 septembre (année n).

Tas de paille, fumier, fourrage : L’ancien propriétaire de la parcelle aura jusqu’au 1er septembre (année n), pour récupérer son bien.

Clôtures : Les propriétaires de clôtures électriques devront les enlever à la date de prise de possession de la culture des parcelles correspondantes.

Les propriétaires de clôtures en fil de fer ronce ou grillage désirant récupérer les pieux et fil de fer ou le grillage devront le faire avant le 1er janvier (année n+1). Passé ce délai, les clôtures abandonnées deviendront la propriété du nouveau propriétaire des parcelles et ce, sans

26 indemnité.

Prés et pâtures : Libres pour le 1er janvier (année n+1).

Jachères : Libres au plus tôt le 1er septembre (année n) et au plus tard le 1er décembre (année n).

Abris de jardin : Ceux-ci devront être démontés au plus tard pour le 1er décembre (année n). Passé ce délai, ils deviendront propriété du nouveau propriétaire et ce, sans indemnité.

Ruches : Elles devront être déplacées vers leur nouveau lieu de résidence au plus tard pour le 1er novembre (année n).

Les diverses modalités précisées ci-dessus n’excluent pas les dispositions différentes qui pourraient résulter d’accords amiables intervenus entre les intéressés de certaines zones.

Les propriétaires qui s’estimeraient lésés par les modalités de prise de possession telles qu’elles ont été précisées ci-dessus, devront le signaler pendant l’enquête et la commission communale statuera sur chaque cas.

Il est recommandé de ne pas édifier de clôture définitive en bordure de chemins et ruisseaux avant l'achèvement des travaux connexes.

Les propriétaires et leurs locataires seront tenus de laisser librement pénétrer et travailler sur leurs terres, qu'elles soient closes ou non, le personnel et le matériel des entreprises chargées de l'exécution des travaux connexes et les personnes chargées du contrôle des travaux. Ils devront, si nécessaire, retirer les bestiaux des herbages pendant le travail des engins et abaisser les clôtures pour permettre leur passage. Ils ne pourront de ce fait, réclamer aucune indemnité, ni à la commune, ni à l'entreprise.

Conclusions : Ce projet d’aménagement foncier agricole et forestier constitue une amélioration de la structure des propriétés et des conditions d’exploitation agricole de la commune de MALICORNE.

Il a permis de diminuer le nombre de parcelles et d’îlots, aussi bien en propriété qu’en exploitation. Il a libéré les emprises nécessaires pour créer des chemins desservant certains bois ou améliorer les liaisons agricoles. Il permet aussi de conserver, de par son classement, la zone de pré longeant la rivière Le Branlin, zone où il ne sera fait aucun travaux connexes (hormis les passages de gué).

Les parcelles bâties, notamment dans le bourg , ont été incluses dans le périmètre pour bien identifier les limites et recalculer les surfaces.

Le projet a été établi avec le plus grand soin d’équité (que ce soit par le géomètre ayant initié

27 l’opération, que de la part d'Axis Conseils) et tient compte, dans la mesure du possible, des désirs exprimés par les propriétaires. Une démarche de concertation la plus large possible a été menée.

Le programme de travaux connexes, établi avec le Chargé d’Étude d’Impact et la Commission Communale, est conforme aux prescriptions environnementales. Ce projet à été finalisé par le Géomètre-Expert Chargé des Opérations d’Aménagement Foncier le 5 août 2015 .

1-3 : Situation communale :

Le périmètre de l’étude est desservi par : - La R.D n°18 sur 4 kms - La R.D n°208 sur 5 kms - La R.D n°119 sur 0,5 kms - Les V.C et C.R goudronnés sur 15 kms - Les C.R empierrés sur 7 kms - Les chemins en terre sur 16 kms - Les chemins en friche sur 4 kms - Les chemins laissés à l'exploitation sur 0,5 km. Les voies communales goudronnées assurent la desserte des zones bâties ; la fonctionnalité des chemins paraît convenable vu le peu de chemins abandonnés (environ 4,5 kms) . Néanmoins, quelques remarques feraient l'objet d'une prise en considération : un élargissement dans le bourg de Malicorne serait souhaité, au hameau « les fleuris » une déviation pourrait être envisagée, au « Davids » un problème de liaison de circulation subsiste , et certains chemins abandonnés seraient à rétrocéder aux riverains.

L’étude est délimitée, au nord par la commune de Saint Martin sur Ouanne, à l'est par la commune de Saint-Denis-sur-Ouanne et Granchamp , au sud par la commune de Champignelles et à l'ouest par la commune de Marchais Béton ; la commune de Malicorne a fait l'objet d'un remembrement partiel par extension des communes précitées.

Le périmètre de l’étude correspond approximativement à 1308 hectares repartis sur les quatre communes : -Malicorne : 1214 hectares -Champignelles :12 hectares -Granchamp : 2 hectares -Saint-Denis-sur-Oanne : 38 hectares Quelques parcelles ont fait l'objet d'une non inscription au regroupement parcellaire, notamment le château.

II- ANALYSE FONCIERE EXISTANTE ET ETUDE D'IMPACT:

Les 1308 hectares qui composent le périmètre d’étude représentent ( le périmètre d'AFAF de Malicorne couvre une superficie de 1060 ha en attribution ) 1051 parcelles d'une surface moyenne de 1 ha 23 ; la surface moyenne est de 3 ha 46 pour les 376 propriétaires ; Il sont repartis en 278 comptes de propriétés dont 149 comptes à un seul propriétaire et 129 comptes en indivis ou communautés ; 119 comptes ont une seule parcelle.

28 29 exploitants ont été recensés sur le périmètre : sur les 16 qui ont répondu avec les fiches de renseignements, 8 exploitent sur d'autres communes.

Il a été défini 3 natures de cultures (Terre, pré, et bois) et une classe spécifique qui concerne les parcelles bâties et leurs abords.

L'orientation de la production des exploitations agricoles est composée de: 75% de production de cultures, principalement céréales, oléagineux , et de 25% de production élevage ,dont des vaches laitières, ovins, production de viandes et élevage de chevaux.

L'occupation des sols sur un relief peu marqué, dans le périmètre de l’étude , comprend une zone agricole utile qui correspond à 822 hectares en terres labourables, 234 hectares en prairies, 15 hectares de friches, 150 hectares de bois et 43 hectares de bâti, de vergers et d'étangs.

Commentaire du C.E : Le plan d’épandage des effluents issus de l'EARL des TROIS POULLAILLERS est probablement à revoir vu le regroupement parcellaire , non pas en surface, mais sur le plan géographique.

II-I : Les zones boisées représentent plus de 150 ha : Certaines parties boisées (friches , taillis) sont proposées en inclusion afin de résoudre des problèmes d'enclavement de parcelles et de donner la possibilité aux propriétaires de vendre les petites parcelles par actes sous-seing privés.

Le C.E : La majorité des bois disséminés sur le territoire sont répertoriés en ND au regard du POS soit : Espaces Boisés Classés à conserver (EBC).Aucuns travaux connexes ne sont envisagés dans ces EBC ; cependant l’accès à certaines parties boisées reste problématique.

Il apparaît sur le périmètre : - Un ensemble de haies d'environ 59 550 ml - De talus relevés (58) pour 6550 ml - De rivières et ruisseaux permanents pour 13 350 ml - Cours d'eau temporaire, fossés pour 7100 ml - Zones à tendance humide ( 4 répertoriées) pour 1ha

Des modification ont été apportées à ce classement de façon à ce qu'il reflète davantage l'utilisation actuelle des parcelles d’où une augmentation de la superficie de la nature de culture plus précisément les « prés » qui jouent un rôle écologique appréciable ; ces parcelles enherbées à vocation de prairie permanente , non labourées depuis plusieurs années, entrent dans cette nature de culture.

II-2- :Trame verte : Dans le complément à l'état initial, les continuités écologiques, notamment la trame verte et bleue sont préservées ; les corridors écologiques vont permettre la circulation et les échanges entre ces réservoirs de biodiversité qui constituent cette trame verte qui regroupe la vallée du cours d'eau du Branlin et l'aval de la vallée de l'Agréau, ainsi que les bois et bosquets parsemés sur le

29 périmètre.

Le C.E : Certaines transformations ou créations sont prévues en trame verte dans les travaux connexes : l'aménagement de 2 passage existants et la création de 2 passages sur le Branlin avec pour objet l’amélioration de la circulation des engins agricoles pour accéder à certaines parcelles. La trame verte sera peu affectée par ces travaux. Les continuités écologiques seront sauvegardées au niveau des gués réaménagés ou créés si les prescriptions et la mise en œuvre de l'intervention sur les sites sont respectées .

II-3 : Trame bleue : Le cours d'eau du Branlin et l'aval de l'Agréau, constituent le plus important réservoir de biodiversité pour la trame bleue.

Le C.E : Les passages à gué doivent rester « transparents » de façon à ne pas rompre la continuité écologique . La création ou l’aménagement ne devront pas entraîner de seuil, ni d'affouillement dans le lit de la rivière : telles sont les prescriptions principales . Les travaux connexes peuvent affecter partiellement et temporairement le milieu aquatique. Il pourrait être étudié une alternative pour établir le franchissement des cours d'eau concernés par le projet (annexe 04 site internet : [email protected]). Un rapprochement auprès de la police de l'eau , avant la mise en œuvre , paraît indispensable .

II-4-Hydraulique :

La région de Malicorne apparaît comme un site de confluence hydrographique : l'Agréau rejoint le Branlin qui se jette dans l'Ouanne ; ces eaux sont considérées de très bonne à bonne qualité ; plusieurs source sont répertoriées sur le territoire et à l’intérieur du périmètre d’aménagement foncier . Quelques petits plans d'eau, étangs se situent à l’intérieur du périmètre du projet ;

Commentaire du C.E : Aucune prescription particulière de protection de cette ressource en eau n'est mentionnée dans ce dossier, du fait de leurs positions repérées dans le périmètre du nouveau plan parcellaire; elles pourraient être exposées par l'intensification de l'agriculture .

II-5 : Impact et mesures conservatoires : Structure de la végétation et paysage : Le nouveau plan parcellaire présenté , passant de 980 à 516 , simplifie considérablement le plan cadastral ; la trame bocagère est largement sauvegardée , les arrachages sont programmés et restreints.

Le C.E : Une bande boisée de 5ares sera détruite , ce qui représente 0,03% des 150 ha de la zone boisée incluse dans le périmètre du projet. L'impact paysager en sera donc limité.

30 La trame bocagère constituée de brise-vent et de haies basses (environ 59 550 ml) forme un ensemble de corridors écologiques. Les travaux connexes prévoient 2070 ml de haies à arracher, plus 225 ml sur la commune de saint-Denis-sur-Ouanne qui seront effectués hors TC soi 2295 ml sur 18 sites pour une trame existante de 59 150 ml sur le périmètre de l’étude .

Le C.E : L'indicateur de replantation étant de 2470 ml, le détail de ce programme est consigné sur un tableau , page 57 de l’étude d'impact ; il précise les lieux, les longueurs et la fonction de ces haies. Le programme des travaux connexes prévoit l'arrachage de 2295ml de haies et la replantation de 2470ml. Onze exploitants agricoles, bénéficiaires d'aides de la PAC, sont concernés par ces déplacements de haie, qui ne sont pas équilibrés exploitation par exploitation, et ne peuvent être considérés comme des déplacements de haies au sens de l’arrêté du 24 avril 2015.

Un porté à connaissance (annexe 05) a été joint au dossier : L’Arrêté ministériel du 24 Avril 2015 a instauré de nouvelles conditions agricoles et environnementales pour les agriculteurs inefficients des aides de la Police Agricole Commune (PAC), applicables dés la campagne 2015 de la PAC. Cet arrêté prévoit que la destruction des haies n'est autorisée que dans certains cas, dont l’aménagement Foncier Agricole et Forestier sans lien avec des travaux déclarés d'utilité publique . L’opération d’aménagement Foncier de la commune de Malicorne est impactée par ces nouvelles dispositions.

A titre d'information, des modifications et plantations de haies ont été réalisées lors des années 2000, précisément sur la commune de saint en Puisaye (référence en la matière); l’intégration de ces nouvelles plantations s'est effectuée très rapidement dans l'environnement : la faune, les oiseaux, la flore ont repris possession des lieux .

Une action va être engagée auprès du Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt pour tenter d'obtenir une dérogation à l’arrêté du 24 avril 2015, et permettre le maintien du programme des travaux connexes en l’état considérant que les arrachages de haies sont entièrement compensés à l’échelle du périmètre d’Aménagement Foncier.

Si cette action n'aboutit pas, il serait souhaitable que la Commission Communale d'Aménagement Foncier étudie, à l'occasion de l'examen des observation formulées au cours de l’enquête publique les possibilités d’équilibrer les arrachages et plantations de haies exploitation par exploitation, notamment en modifiant le programme des travaux connexes ( renoncement à certains arrachages,plantations complémentaires...). A défaut, les exploitants agricoles concernés par un « déficit » de haies risqueront de se voir appliquer des pénalités financières dans la cadre du contrôle de leur déclaration PAC. Les articles 41,42et 43 du règlement départemental de la voirie stipule des distances de haies, en courbes et virages à respecter (annexe 06 transmise par le pôle Aménagement du territoire).

II- 6: Arrachages d'arbres : Essentiellement des pommiers , dont 4 en alignement au lieu-dit « champs des rousseaux- bois plats » , plus 1 arbre isolé aux « grands sablons » près « du chemin des fleuris » dénommé aussi « chemins des bœufs » . Ils seront arrachés pour les besoins de mise en forme de chemin Foncier

31 Agricole et Forestier .

Le C.E : Vu l'environnement existant composé de bois , de haies : le plan des mesures conservatoires et compensatoires présente le nouvel environnement du périmètre tel qu'il sera après réalisation des travaux connexes ; celui-ci est joint au dossier d’étude d'impact . L'impact paysager est considéré comme faible.

II- 7: Topographie : Les travaux , liés à la topographie, sont repartis sur 10 sites dont 6 en rapport avec l’élargissement de plate -forme de chemins ceci représente 670m3 ; cela concerne aussi 260m3 de terrassement et arasements de talus et 500m3 de déblais , soit 1430m3 sur les 10 sites.

4 chemins font l'objet d'une suppression pour remise en culture soit 600ml : « au champ de la Bourgeoise » en broussaille accompagné d'une haie, aux lieux-dits « Bois des plats- les Coutances – Champs des Rousseaux », chemin sans haies de bordure à « la Guérinière » , chemins en broussaille bordés de haies continues et à l'entrée ouest du « hameau des Fleuris » , ou il s'agit d'une portion de la voie goudronnée ; la modification du tracé sur ce secteur est envisagée pour améliorer le sécurité du tracé du CR 39. Des chemins deviennent privés comme « le chemins des noues » à « champ des plus »et le « chemins des Davids » desservant l'Ordereau ; ils seront supprimés du cadastre, mais seront maintenus dans l’état sur le terrain afin de conserver le linéaire long des haies.

II- 8: Création ou modification de tracés : Création d'un chemin pour relier le « CR n°5 dit de la forge à Vernelle » à un gué aux « Grands prés de Vernelle » d'une longueur de 25ml. Création d'un chemin de 150 ml de contournement du village pour les engins agricoles au lieu-dit « les petits déserts » au nord ouest du village de Malicorne . Amélioration du tracé de la voie de desserte goudronnée (CR 39) du hameau « des fleuris » : 160 ml à créer . Les ouvertures ou mise en forme représentent au total 2650 ml de travaux connexes qui prennent en compte arrachages de haies, arasement de talus et autres .

Le C.E : La modification du tracé, création de chemins de contournement et le modelage de certains sont d'une part profitables à l'exploitation agricole ; l’accès aux parcellaires est plus logique et d'autre part, le contournement du village privilégie la sécurité lors des déplacements des engins agricoles. La topographie, ne sera que partiellement modifiée au regard des travaux envisagés ( arasement de talus, suppressions et constructions de chemins).

L'environnement topographique, bien que peu perceptible, sera existant . Quant aux cônes de visibilité ou fenêtres paysagères , ils seront modifiés partiellement, et la faune résidente ou passagère de ces lieux ,impactés par les travaux connexes, sera perturbée momentanément, le temps pour elle de s'approprier cette nouvelle configuration de l'espace . Il n'est pas signalé dans l’étude de corridor de déplacement particulier de certaines faunes protégées bien qu'existante . L’étude environnementale ne signale pas de flore remarquable qui ferait l'objet de prescriptions sur les lieux des travaux.

32 L'ensemble de ces travaux n'impacterait pas de milieu hydrique ou sensible.

II- 9: Itinéraires de randonnées : Le GR de pays « tour de Puisaye » suit le périmètre d'AFAF de Malicorne ; dans la cadre du pays PUSAYE-FORTERRE, une boucle de promenade randonnée (PR)a été mise en place entre le cours d'eau l'OUANNE et le BRANLIN.

Le C.E : Le tracé de ces itinéraires de randonnées ne serait pas atteint par les travaux de création , modification ou autres ; il est intégralement conservé. Il est peu probable que le panorama, les fenêtres paysagères ou cônes de visibilité actuels des randonneurs soient affectés par les modifications programmées.

II-10 : Les travaux connexes d’hydraulique projetés:

• Reprofilage de fossés « curage de fosses » : il concerne 2 tronçons sur une longueur de 140 ml soit moins de 2% de l'ensemble des 7100 ml de cours d'eau.

• La mise en place de 3 passages busés.

• L’aménagement de 2 passages à gué existants sur le cours du BRANLIN prés du hameau de « Vernelle ».

• Création d'un passage à gué sur le BRANLIN , à proximité du lieu-dit « les prés bas ».

• Création d'un passage à gué sur un ancien Bief du BRANLIN au lieu-dit « pré de Vernelle » , ancien bief qui n'est en eau que lors d'épisodes pluvieux conséquents.

Le C.E : Ces aménagements ou créations font l'objet de prescriptions : aucun réhaussement ou décaissement n'est possible pour les passages à gué existants. La création des nouveaux passages ne devra pas entraîner de seuil ni d'affouillement dans le lit du cours d'eau ou de décaissement préalable . Il est préconisé, dans les deux cas, que les passages à gué doivent rester transparents par rapport au profil en long du cours d'eau de façon à ne pas rompre la continuité écologique.

Une alternative aurait pu être proposée : un programme d'actions a été mis en œuvre par la régie rivière de la fédération des eaux Puisaye – Forterre, dans le cadre du contrat Global Amont, au sujet des traversées de cours d'eau. Un guide à destination des agriculteurs a été édité sur ce sujet en 2015.(annexes 04). Il précise que les aménagements de traversées de cours d'eau seront de type passage à gué passerelle. Seuls les passages à gué existants pourrons être refaits. Toute création nouvelle de passage de gué est soumise à accord préalable écrit des services de l'eau. Les passerelles devront être implantées au-delà du haut des berges afin de ne pas modifier le profil du cours d'eau et ne devront pas créer un obstacle aux crues.

Il est conseillé, lors de ces travaux , de se rapprocher de l'AGENCE de l'EAU NORMANDIE qui

33 informera sur les directives à prendre lors de l'intervention de l'entreprise sur les sites précédemment nommés. Au bord des « Grands Champs Fleuris » une roselière à été recensée ; ce milieu naturel original dans ce secteur devient propriété de la commune dans la cadre de l’aménagement foncier. Aucuns travaux connexes ne sont programmés à proximité de cette roselière.

Le C.E : Dans le cadre de l’évolution du PLUI, OREE DE PUISAYE, ce milieu naturel devrait être inscrit comme élément naturel remarquable (article 123-1-5 du code de l'urbanisme). Cette roselière , dans le nouveau plan parcellaire, est attribuée à la commune de Malicorne.

II- 11 :ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt Faunistique et Floristique ):

2 ZNIEFF de type II (260014921) recoupent le périmètre de Malicorne : une sur la vallée de l'OUANNE , l'autre sur le BRANLIN (260014938); l’intérêt réside dans le cortège de prairie humides à marécageuses et , dans le cas du BRANLIN , aux versants bocagers. Les zones hydromorphes à Malicorne sont très limitées en nombre et superficie. Celles-ci sont maintenues dans l’état ; quant aux versants bocagers, ils ne connaîtront que très peu de modifications.

Le C.E : L'impact sur les ZNIEFF présentes sur le périmètre de l’étude sera négligeable à l'analyse des éléments qui composent ces ZNIEFF et des travaux envisagés sur ces secteurs .

Le site Natura 2000 le plus proche est localisé en amont de la vallée du Branlin, à environ une quinzaine de kilomètres ; les travaux connexes n'affecteront pas son périmètre.

II-12 :Le Service Régional de l’Archéologie :

Il déterminera si la mise en œuvre d’opérations d’archéologies préventives est à prescrire lors de la demande des travaux connexes à effectuer sur les sites appelés à être construits ou modifiés.

Le C.E : Quatre zones sont susceptibles d’être affectées par ces travaux connexes, précisément : section ZX « bois des cordes », habitat gallo-romain , chemin à créer; section XB « le village » « Vieux château », pas de TC programmés ; section ZR « Beaumarchais » habitat fortifié médiéval ou moderne , pas de TC programmés ; sections ZV et ZW secteur « la grenouille » et les « Delamours » (mobilier archéologique et découverte fortuite d'un dépôt monétaire) , chemin rural à créer, à aménager et portion de haies à arracher.

II-13 - : Le POS ( plan d'occupation des sols ):

Approuvé le 11 novembre 1987, il comporte 5 zones dont les ZB (zones boisées), les zones UC (urbaines), NB (zones urbaines à faible densité), NC (Zones agricoles) et ND (zones conservées et réglementées). Ce POS fera l'objet d'une adaptation si nécessaire à l'issue de ce projet d’Aménagement Foncier et Forestier pour s’intégrer au PLUI ( Plan Local D'urbanisme Intercommunal de la Communauté de Communes Orée de Puisaye), dont l’enquête publique a été

34 effectuée du 10 Août au 11 septembre 2015 et qui a fait l'objet d'une concertation avec le projet d'AFAF.

Le C.E Observe que : L'inventaire des réseaux effectué sur le territoire porte à connaissance du lecteur : que Le SIAEP de Charny gère le réseau d'eau potable de la commune de Malicorne ; que le réseau électrique moyenne et basse tension est géré par ERDF ; informe sur l'absence de réseau de GAZ , de réseau de télécommunication enterré, de réseau d'assainissement ou de servitudes.

II-14 : Le réseau de chemin : Il dessert pratiquement toutes les parcelles et les itinéraires de liaisons : ils sont suffisants ; par contre, il semble que le réseau ne soit plus approprié au trafic des véhicules agricoles qui les empruntent. Certains chemins seront supprimés ; la construction de nouveaux chemins sera adaptée au trafic des appareils agricoles modernes et du regroupement parcellaire.

Le C.E : L'analyse de l’état parcellaire existant de la commune de Malicorne et des extensions sur les communes limitrophes laisse à penser que les caractéristiques environnementales des propriétés et exploitations agricoles incitent un regroupement des parcelles afin d'agrandir la propriété, et de réduire les îlots d'exploitations sur le périmètre étudié , vu que les communes avoisinantes ont déjà effectué cet AFAF.

Depuis février 2008, le ministre de l'agriculture souhaite , qu'au niveau départemental , soit organisé une démarche partenariale sur l'agriculture , l'urbanisme et les territoires . Une partie des exploitants et propriétaires rencontrés ont manifesté leur volonté de regrouper leur propriété afin d’améliorer leur condition de travail .

L’aménagement foncier pourrait améliorer considérablement l'exploitation des terres agricoles et son économie sur le périmètre retenu ; il a un effet positif étant donné que la distance moyenne entre le siège des exploitations et l’accès aux îlots sera adapté selon le nouveau plan parcellaire ; Il se traduira par une économie non négligeable dans la durée .

Le contournement du village , envisagé dans la restructuration des déplacements des engins agricoles , offre une sécurité et qualité de vie supplémentaire aux habitants de la commune.

En conclusion, le bilan environnemental semble satisfaisant, au regard de l’arrêté préfectoral N° DDT/SECV/2010/0005 ; les prescriptions les plus importantes ont été suivies, notamment la conservation des roselières, les ripisylves, les boisements sur pentes ; la structure bocagère de la vallée du Branlin ne sera que partiellement impactée vu la compensation programmée ; le réseau bocager de la vallée de l'Agréau sera entièrement conservé ; la vocation prairiale est maintenue. L'intervention sur les cours d'eau sera soumise à l'avis de la police de l'eau, ainsi que les travaux connexes soumis au service régional de l’archéologie.

Les recommandations suivantes n'ont pas été prises en compte : (a) L'augmentation de la surface prairiale dans la vallée de l'Ouanne, à hauteur du périmètre aménagé et la reconstitution partielle de la trame bocagère supprimée ; (b) la plantation d'arbres isolés .

35 La réorganisation parcellaire affichée favoriserait l'urbanisation envisagée par la commune ; l'acquisition de certains secteurs pour plusieurs projets communaux , permettrait la constitution d'une réserve foncière en vue de la création d'un lotissement.

III : AVIS DE L'AUTORITE ENVIRONNEMENTALE .(annexe 03) .

Le Préfet de la région de bourgogne a été saisi , en date du 1er octobre 2015, en tant qu'autorité environnementale, conformément aux dispositions de l'article R122-7 du code de l'environnement, du dossier relatif au projet d'aménagement foncier, agricole et forestier (AFAF) présenté par le conseil départemental de l'Yonne et situé sur la commune de Malicorne, avec des extensions sur les communes de Champignelles, Saint-Denis-sur-Ouanne et Granchamp. En effet, ce projet fait l'objet d'une étude d'impact au titre des articles L.122-1 et R.122-1 et suivants du code de l'environnement.

Le présent avis porte sur la qualité de l’étude d'impact et sur la manière dont l'environnement est pris en compte dans le projet. Il comporte donc une analyse du contexte du projet, du caractère complet de l’étude d'impact, de sa qualité, du caractère approprié des informations qu'elle contient.

L'analyse de la prise en compte de l'environnement dans le projet porte tout particulièrement sur la pertinence et la suffisance des mesures d’évitement, de réduction, voire de compensation des impacts. Transmis au maître d'ouvrage, ce projet contribue à le responsabiliser dans un objectif de transparence et de justification de ses choix.

Cet avis a été élaboré par les services de la DREAL Bourgogne en liaison avec l'agence Régionale de la santé et la direction départementale des territoires de l'Yonne.

Il s'appuie également sur l’arrêté de prescriptions environnementales du 19 mai 2010.

Conformément aux dispositions de l'article R.122-7 du code de l'environnement , l'avis ou l'information relative à l'existence d'un avis tacite est rendu public par voie électronique sur le site Internet de l'autorité environnementale ainsi que sur celui du Conseil départemental de l'Yonne qui est chargé de recueillir l'avis.

Il a ensuite été joint au dossier d’enquête publique, et il constitue un des éléments pris en compte dans la décision d'autorisation et d'approbation.

Les enjeux identifiés par l'autorité environnementale sont : - Préservation de la biodiversité et des continuités écologiques. - Préservation de la qualité des eaux superficielles.

36 - Préservation et mise en valeur du paysage.

Sur la forme , le dossier pourrait être revu afin de gagner en clarté et pertinence.

L’étude d'impact n'est pas autoportante et ne répond pas à l'ensemble des items de l'article R.122- 5 du code de l'environnement.

Le dossier devrait être plus précis en ce qui concerne les travaux connexes.

L'autorité environnementale (AE) suggère de faire figurer de manière claire et distincte dans l’étude d'impact les mesures d’évitement, de réduction et compensation, leurs caractéristiques et coûts estimés. Des mesures de suivi devraient également être prévues.

Le défrichage de 0,5 ha de boisements et des arbres isolés aurait également pu être compensé.

Sur le fond l'agence de l'environnement recommande principalement :

* De justifier le choix du périmètre de l'aménagement foncier et de motiver les travaux connexes .

* De compléter l’étude d'impact concernant le passage à gué, en précisant les travaux à effectuer, en caractérisant davantage les impacts prévisibles sur l’écoulement des eaux et la biodiversité, ainsi qu'en appliquant la séquence visant à éviter, réduire et le cas échéant compenser ces impacts.

* De prévoir des mesures préventives lors de la phase de chantier sur les aménagements hydrauliques (busages, passages à gué), de veiller à la réalisation des travaux connexes durant la période la moins impactante pour les espèces résidant sur l'aire d'étude.

• De prévoir des mesures d'accompagnement et de suivi concernant les effets indirects de l'AFAF, en particulier la disparition potentielle de linéaires de haies ( hors travaux connexes) suite au redécoupage parcellaire, pour les haies qui ne se trouveront plus en limite de parcelle.

• D 'expliciter les impacts paysagers directs et indirects de l'AFAF .

Le détail de ces recommandations figure dans l'avis (l’Arrêté PREFECTORAL N° DDT/SECV/2010/0005) qui a été joint au dossier d’enquête mis à disposition du public et consultable en mairie de Malicorne toute la durée de l’enquête du 22 février au 29 mars 2016 inclus et sur le site Internet du Conseil départemental.

Commentaire du Commissaire enquêteur : L'autorité environnementale a émis un avis sur un dossier dont l’arrêté du périmètre de l’étude à été élaboré en 2009 ; sur les 1591 ha que comprend la commune , une partie avait fait l'objet de regroupement parcellaire en coordination avec les communes limitrophes ; c'est aujourd’hui 1060ha qui ont été retenus et certains principes ont évolué dans le temps.

37 Le public au delà , nombreux, qui s'est présenté lors de mes permanences n'a pas fait d'observations particulières concernant l’étude d'impact et d’aménagement qui présente , d'une part l’état initial, et d'autre part, les contraintes et prescriptions, mesures conservatoires et compensatoires.

Le dossier d'étude d'impact (66pages), l'étude d’aménagement, volet environnemental ( 66 pages également) traitaient tous les sujets évoqués par l'A.E et étaient explicites ; Ils étaient accompagnés d'un plan d'occupation des sols au 1/5000éme qui représente la structure végétale du périmètre d’aménagement et de l'environnement proche ( zones boisées, haies...), le bâti et ses abords , les vignes et vergers, le réseau hydrographique et la topographie.

Les principales prescriptions , recommandations, mesures conservatoires et compensatoires ordonnées dans le cadre du projet d'AFAF de Malicorne sont mentionnées à la fin de l’étude d’aménagement .

Le programme de travaux connexes, accompagné d'un plan de prescriptions et de préconisations, d'un plan des mesures conservatoires et compensatoires, a été établi en prenant en compte les limites du nouveau parcellaire , et notamment les haies jouant un rôle important ( régulation du régime hydrique, corridors écologiques biodiversité du terroir, et zones boisées à maintenir ) . Ces plans d'actions en couleurs avec légendes permettaient aux lecteurs d'apprécier les transformations partielles de l'environnement , le contexte et l'objectif du projet.

REPONSE du M.O : suite à l'avis émis par l'autorité environnementale.(annexe 02)

III-1: AMENAGEMENT FONCIER AGRICOLE ET FORESTIER DE MALICORNE ELEMENTS COMPLEMENTAIRES A L'ETUDE D'IMPACT

L'Autorité Environnementale a rendu, le 1er décembre 2015, son avis sur le projet d'aménagement foncier agricole et forestier de Malicorne, avec extension sur les communes de Champignelles, Saint-Denis-sur-Ouanne et Grandchamp.

L'étude d'impact du projet, jointe au dossier d'enquête publique, a été complétée par un tableau synthétique retraçant la démarche « éviter-réduire-compenser », pour répondre en partie aux observations de l'Autorité Environnementale.

Certaines observations de l'Autorité Environnementale nécessitent par ailleurs quelques compléments d'information.

1. Organisation et présentation du dossier La procédure d'aménagement foncier agricole et forestier est régie par le Code Rural et de la Pêche Maritime. À ce titre, il est prévu : - qu’une étude d'aménagement soit conduite en amont de la procédure, afin de déterminer le périmètre de l'opération, et que cette étude d'aménagement constitue l'état initial de l'étude d'impact ; - que le dossier soumis à enquête publique, en vue de l'approbation du projet d'aménagement foncier, comprenne un certain nombre de pièces, dont l'étude d'impact. Le mémoire justificatif du

38 nouveau plan parcellaire et des travaux associés fait notamment partie de ces pièces, de façon distincte de l'étude d'impact.

Ces spécificités exigées par le Code Rural et de la Pêche Maritime nécessitent une adaptation de l'organisation de l'étude d'impact : état initial et description du projet font ainsi l'objet de documents distincts.

Par ailleurs, le géomètre-expert chargé du dossier se doit de faire état sur les plans, et dans le mémoire justificatif, de toutes les modifications apportées, notamment au réseau des chemins ruraux et communaux. Certaines de ces modifications ne seront absolument pas perceptibles sur le terrain : suppression cadastrale (donc sans travaux) de chemins ruraux notamment.

L'étude d'impact évalue ,quant à elle ,les impacts de l'opération dans ce qu'elle a de concret sur le terrain.

Ces deux approches différentes, l'une cadastrale, l'autre de terrain, expliquent les différences relevées entre description de l'opération et étude d'impact, car le choix a été fait de réaliser une étude d'impact la plus juste possible en termes d'effets de l'opération perceptibles sur le terrain.

Commentaire du C.E : L’étude d’aménagement malgré sa durée qui s'est prolongée dans le temps a permis de déterminer le périmètre actuel ; elle a servi de base à l’étude d'impact ; celle-ci décrit bien, compte tenu du réaménagement parcellaire de son impact , tous les sujets environnementaux, les avantages, les inconvénients, les risques, les modifications , les prescriptions , les mesures conservatoires et compensatoires et travaux connexes prévus à l'issue de la validation de ce projet.

2. État initial de l'étude d'impact : L'état initial de l'étude d'impact a donc été réalisé en amont de la procédure, en 2009. À cette époque, les exigences en matière d’étude d'impact étaient bien moindres, et le décret n°2011- 2019 du 29 décembre 2011, portant réforme sur les études d'impacts , les projets de travaux, d'ouvrages ou d'aménagements, ne s'appliquait pas.

Rappelons toutefois que le Code de l'Environnement prévoit que le contenu de l'étude d'impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et à la nature des travaux, ouvrages et aménagements projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement et sur la santé humaine (article R. 122-5).

Or, l'ensemble des éléments naturels présentant un enjeu, identifiés notamment dans l'arrêté préfectoral du 19 mai 2010 définissant les prescriptions environnementales de l'aménagement foncier agricole et forestier de la commune de Malicorne, est préservé dans le cadre du projet, et l'étude d'impact conclut a un bilan environnemental de l'opération très satisfaisant, du fait du peu de travaux prévus sur ce périmètre de 1 060 hectares.

Aussi, il est fait le choix de ne pas procéder à des inventaires complémentaires au titre de l'état initial, de même que la cartographie des risques naturels d'inondation ne semble pas indispensable du fait que l'opération n'entraînera pas de changement d'affectation des sols.

39 Enfin, il convient de rappeler que la procédure d'aménagement foncier est conduite dans le respect de la concertation locale, la Commission Communale regroupant à la fois des représentants de la commune, des exploitants agricoles, des propriétaires fonciers et des personnes qualifiées en matière de faune, de flore, de protection de la nature et des paysages. À Malicorne, il faut souligner l'assiduité de Richard Friedrich, membre de la Ligue pour la Protection des Oiseaux de l'Yonne, qui a su alerter la Commission Communale sur les enjeux du territoire (roselière des « Grands Champs des Fleuris » notamment).

Commentaire du Commissaire enquêteur : L'étude d'impact peut toujours être plus détaillée mais en ce qui concerne le plan d’aménagement foncier et forestier de la commune de Malicorne , les quelques modifications programmées, création, modification ou suppression de chemins, création ou modification de gué, suppression ou plantation de haies et suppression de quelques arbres (4) , ne sont pas de caractère à remettre fondamentalement en cause l'environnement existant .

Toutefois la fenêtre paysagère en sera légèrement modifiée . La faune et la flore ne seront que peu impactées par les travaux connexes ; certes, il seront perturbés temporairement , notamment la faune dans son habitat et ses déplacements. Les éléments remarquables (roselière, étangs, point d'eau) sont pris en considération , maintenus et sauvegardés.

L'impact sur le territoire concerné ne paraît pas irrémédiable au regard des modifications programmées. La modification de l’état parcellaire est une nécessité, afin de respecter les directives agricoles (stratégie en terme d’aménagement du territoire, de paysage, de biodiversité, de patrimoine et en terme d’économie) . Les prescriptions de l’Arrêté PREFECTORAL N° DDT/SECV/2010/005 sont prises en considération dans l’étude d’aménagement (annexe 01)

3. Analyse des effets du projet : L'Autorité Environnementale indique que l'étude d'impact n'évalue pas l'impact du projet sur l'occupation des sols.

En effet, l'opération a été conduite de façon à ne pas avoir d'effet sur l'occupation des sols, grâce au classement comprenant une nature de culture « bois » et une nature de culture « pré ». Ainsi, pour chaque exploitant, les apports en prairie font l'objet d'attributions en prairie, ce qui explique qu'aucun retournement de prairie n'est envisagé.

Le maître d'ouvrage ne saurait préjuger des effets d'un contexte économique défavorable à l'activité d'élevage, ou des effets des nouvelles dispositions relatives à la conditionnalité des aides de la PAC, qui pourront peut-être entraîner des retournements de prairie sur le territoire, mais sans aucun lien direct ou indirect avec l'opération d'aménagement foncier.

En ce qui concerne les haies, le géomètre-expert a travaillé ,autant que faire se peut, pour caler le nouveau parcellaire sur le linéaire de haies. Si certaines haies se retrouvent au milieu des parcelles et ne sont pas arrachées au titre des travaux connexes, c’est que les exploitants n’en ont pas demandé l'arrachage. Rappelons que la trame bocagère est de 5,6 km de haies au 100 hectares sur le périmètre, et que plusieurs haies se situent déjà au milieu des parcelles : il n'y a visiblement pas de dynamique de dégradation de la trame bocagère sur ce territoire d'agriculture mixte.

40 Cette fois encore, le maître d'ouvrage ne saurait préjuger des décisions à venir des exploitants agricoles, qui n'auront aucun lien direct ou indirect avec l'opération d'aménagement foncier.

Commentaire du C.E : Après avoir analysé les éléments en sa possession et les données chiffrées , l’équilibre des composantes de l'occupation des sols reste identique en terme de culture, de prairies, de boisements . Une augmentation significative des haies est à signaler préservant ainsi la régulation hydrique nécessaire à cet environnement ; quant à la faune, il faut bien reconnaître qu'elle sera temporairement perturbée , ( corridors de déplacement , adaptation à son nouvel habitat seront modifiés partiellement).

J'ai bien distingué la modification , la diminution du linéaire et du nombre de chemins , plus en conformité avec l'exploitation future, au regard de l’aménagement du regroupement parcellaire favorisant ainsi l’accès aux îlots , l’économie sur les déplacements, renforçant aussi la sécurité (évitement du village) lors des déplacements d'engins agricoles.

4 . Justification du choix du parti retenu : L'Autorité Environnementale recommande de présenter et de justifier, dans l'étude d'impact, le choix du périmètre de l'aménagement foncier. Or, l'opportunité de l'opération d'aménagement foncier et le choix du périmètre ne sont plus remis en cause à ce stade de l'opération, ayant fait l'objet d'une délibération du Département suite à une enquête publique conduite en septembre 2009, dans le cadre d'une procédure distincte.

Apporter ici une nouvelle justification du périmètre ne ferait qu'apporter de la confusion dans un dossier déjà complexe.

L'Autorité Environnementale recommande également de justifier la réalisation de reprofilages de fossés, des busages et aménagements de gué.

Il convient de rappeler que l'opération d'aménagement foncier doit conduire à desservir l'ensemble des parcelles du périmètre aménagé. Dans le cas présent, quelques parcelles de la vallée du Branlin n'étaient pas desservies, mais exploitées malgré tout. La réalisation des nouveaux passages à gué permettra un franchissement de cours d'eau moins impactant qu'à l'heure actuelle, où aucun aménagement n'est fait. De même, la réfection des passages à gué existants a vocation à rétablir un enrochement stable et à limiter l'impact des franchissements de cours d'eau par les exploitants agricoles.

Les passages busés sont quant à eux créés lorsque de nouveaux chemins ruraux se sont avérés nécessaires, soit pour desservir des parcelles, soit pour créer une voie de contournement du bourg de Malicorne. Ils ont été limités au strict nécessaire.

Commentaire du C.E : Le périmètre de l'étude a été décidé en commission, fait l'objet de nombreuses réunions de

41 concertations, avec toutes les parties prenantes (communes environnantes,exploitants, propriétaires) ; cette étude a été validée par délibération du Conseil Départemental d’Aménagement. Malicorne est la seule commune qui n'ai pas fait l'objet d'un aménagement Foncier et Forestier sur le secteur .

Les aménagements des passages sur les cours d'eau nécessaires à l'exploitation des parcelles, nécessitent des dispositions particulières ; Ils devront être mis en place lors de ces travaux connexes programmés . Notamment être en conformité avec le programme d'action du contrat global « LOING-AMONT » (annexe 04) et en application des prescriptions de la loi sur l'eau .

5. Mesures proposées : Un tableau synthétique est ajouté à l'étude d'impact, mettant en évidence l'ensemble des mesures d'évitement, de réduction et de compensation des impacts sur l'environnement.

L'Autorité Environnementale recommande de prévoir des mesures compensatoires supplémentaires pour compenser la destruction de 5 ares de bois, soit 0,03 % des boisements du périmètre, et de 5 arbres isolés.

Or, dans le cadre de la doctrine « éviter-réduire-compenser », il convient de compenser, dans la mesure du possible, les impacts négatifs significatifs sur l'environnement. Dans le cas de l'opération de Malicorne, on peut considérer que l'arrachage de 5 ares de bois issus de l'enfrichement d'un ancien chemin n'a pas d'impact significatif sur l'environnement.

Quoi qu’il en soit, il a été jugé plus opportun, en termes de continuités écologiques notamment, de compenser ces arrachages très limités (bois, arbres isolés) par un linéaire plus conséquent de haies plutôt que par un remplacement strict de ces éléments.

Commentaire du C.E. Lors d'AFAF, des transformations de la composition du territoire sont inévitables pour être en adéquation avec le nouveau plan parcellaire et l’accès aux îlots. Ce n'est pas sans conséquences pour le paysage certes, mais dans ce projet précisément les fenêtres paysagères ne seront que peu affectées , la suppression d’éléments boisés et de haies reste très limitée.

6. Suivi du programme des travaux : Le programme des travaux connexes fera l'objet de financements du Conseil Départemental, et du Conseil Régional en ce qui concerne les haies.

Le financement du Département est conditionné par le respect de mesures de réduction des impacts (déboisements hors période de nidification, respect des prescriptions de l'étude d'impact…) qui feront l'objet de contrôles.

La pérennité des haies implantées avec l'aide du Département et de la Région fera également l'objet de contrôles.

7. Le paysage L'Autorité Environnementale considère que les impacts de l'aménagement foncier sur le paysage local ne sont pas abordés.

42 Or, l'impact paysager des travaux est bien étudié pour chacun des travaux envisagés, y compris pour les mesures compensatoires, et fait l'objet d'illustrations photographiques.

Étant donné le peu de travaux prévus, et le linéaire de replantation de haies envisagé, le projet ne saurait avoir d'impact sur le paysage local dans son ensemble, qui gardera les caractéristiques paysagères des plateaux de l'Ouest de l'Yonne.

Tableau synthétique du cheminement éviter-réduire-compenser de l'aménagement foncier agricole et forestier de Malicorne

COMPENSER LES IMPACTS NEGATIFS SIGNIFICATIFS ENJEU IDENTIFIE EVITER LES IMPACTS NEGATIFS REDUIRE LES IMPACTS NEGATIFS mesure c oût estimatif (HT)

classement de l'ensemble des parcelles présentant les c a ra c t éristiq ues flo rist iq ues d 'une p ra irie permanente en nature « pré » a ffectation des sols : les prairies Les apports en pré sont compensés en attributions en pré, permettant aux exploitations de retrouver un support d'exploitation équivalent, en adéquation avec leur production

1 seul déboisement prévu : dans le cadre de la cla ssement de l'ensemble des parcelles de bois en suppression cadastrale d'un chemin qui sera intégré na t ure « b ois ». à une parcelle agricole, un déboisement de 5 ares a ffectation des sols : les bois Les apports en bois sont compensés en attributions est réa lisé. en bois, permettant aux propriétaires de retrouver Le d éboisement de 0,03 % des boisements du une propriété boisés équivalente. périmètre n'a pas d'impact significatif. arrachages limités dans la mesure du possible à des plantation de 2 470 ml de haies connectées à la dans la mesure d u possible, calage des limites du haies sans connexion avec la trame bocagère, trame bocagère, soit à proximité des haies nouveau parcellaire sur les ha ies exista ntes, d égra d ées arrachées, soit dans des secteurs à améliorer permettant leur maintien Au t ot a l : 2 295 ml sup p rimés, soit 3,8 % d e la t ra me (notamment : plantation de 500 ml dans la vallée continuités écologiques : les haies 46 200,00 € bocagère, et 5 arbres isolés d u Bra nlin, a lors q ue seuls 155 ml y sont a rra c hés) Pa s d 'a rra c ha ges d es ha ies et rip isylv es id ent ifiées comme présentant un enjeu Les travaux de destruction devront être réalisés en Haies constituées d'essences présentes localement dehors de la période de nidification des oiseaux

respecter l'obliga tion de desservir toutes les parcelles du périmètre, sans porter atteinte aux réa lisa t ion d 'ouv ra ges « t ra nsp a rent s », d a ns le continuités écologiques : les cours cours d'eau : réaliser des ouvrages de respect des prescriptions du service de la police de 5 149,00 € d 'ea u franchissement des cours d'eau là où ils n'existent l'eau, précisées dans l'étude d'impact pas, et rétablir les ouvrages dégradés

réalisation de quelques terrassements nécessaires à l'ut ilisa t ion d e c hemins : p a s d 'imp a c t signific a t if sur le régime hydrique du périmètre régime hydrique d u périmètre (pas de supp ression de talus dans des secteurs de pente, d'arrachage de haies liés à ces terrassements…)

saisine du Service Régional de l'Archéologie avant patrimoine archéologique mise en œuvre des travaux dans les secteurs sensib les id entifiés

chemins de promenade et de pas de rupture de ces itinéraires ra nd onnée

éviter la dégradation de ce milieu humide sit e à enjeu p a rtic ulier : roselière d es remarquable : attribution de la maîtrise foncière à la G ra nd s Cha mp s d es Fleuris c ollec tiv it é

TOTAL : 51 349,00 € Soit 45 % du coût total des travaux liés à l'opération

Éléments complémentaires rédigés par : Juliette CHARON -ingénieur territorial au Conseil Départemental de l'Yonne chargée de l'Agriculture et de l'Espace Rural

Commentaire du C.E :

La réponse du porteur du projet est en accord avec les données détaillées inscrites dans les dossiers mis à l’enquête. Tous les sujets ont fait l'objet : de précision de lieux de travaux connexes, de conséquences pour le milieu environnemental , de mesures compensatoires envisagées , de l’intérêt de l’Aménagement Foncier et Forestier de la commune de Malicorne , de ses extensions , de l’économie locale et des enjeux de la politique agricole . Ce complément d'information , formalisé par le porteur du projet , en réponse de l'Autorité Environnementale a été annexé aux documents de l’enquête mis à la disposition du public en mairie de Malicorne et sur le site Internet du Conseil Départemental. Ces deux éléments joints au dossier n'ont pas suscité de commentaires de la part du public .

43 IV-ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE PUBLIQUE.

IV-1 : Désignation du Commissaire Enquêteur :

Le président du tribunal administratif de Dijon a désigné, le 13/10/2015 en qualité de commissaire enquêteur titulaire ,Monsieur Pierre GUION pour effectuer l’enquête publique relative au projet d'aménagement Foncier et Forestier de la commune de Malicorne enregistré sous le N° de dossier E15000147/21). Monsieur René MOREAU est désigné en qualité de commissaire enquêteur suppléant pour l’enquête mentionnée ci-dessus comme précisé dans l'article R.123-5 du code de l'environnement.

IV-2 : Décision de procéder à l’enquête :

Le 15 juillet 2015, la commission Communale d’aménagement Foncier et Forestier a été en mesure d’arrêter son projet définitif afin qu'il soit soumis à enquête publique par le Président du Conseil Départemental conformément aux dispositions de l'article R.123-9 du Code Rural et de la Pêche Maritime .

IV-3 : Rencontre du maître d'ouvrage :

Suite à ma désignation par le Tribunal Administratif de Dijon, j'ai pris contact avec Madame Juliette CHARON, en charge du dossier, au Conseil Départemental de L'Yonne, Direction de l'Action Économique et des Politiques Territoriales ,Cellule Agriculture Espace Rural. Nous avons , dans un premier temps, analysé la conformité du dossier . L'avis de l'autorité environnementale et venu compléter le dossier , puis, ensuite nous avons défini les modalités de l’enquête , dates et permanences du Commissaire Enquêteur. Monsieur le Président du Conseil Général de L'Yonne a pris l’Arrêté DAEPT-2016-1 portant ouverture de l’enquête publique relative à l'aménagement Foncier agricole et forestier de Malicorne avec extension sur les communes de Champignelles,Saint-denis-sur-Ouanne et Granchamp.

IV-4 : Mesures de publicité :

Un avis d 'enquête publique a été publié dans les deux journaux suivants comme stipulé dans l'article R.123-11 du code de l'environnement: - L'Yonne républicaine du mercredi 3 février 2016. - La liberté de l'Yonne jeudi 4 février 2016.

Un seconde publication a été rappelée dans les 8 premiers jours de l’enquête dans : - L'Yonne républicaine du 24 février 2016 - La liberté de l'Yonne du 25 février 2016.

44 L'avis d'ouverture d’enquête a fait l'objet d'un affichage en mairie de Malicorne,Champignelles , Saint-denis-sur-Ouanne et Granchamp 15 jours avant l'ouverture de l’enquête et pendant toute la durée de celle-ci.

Il a été procédé à un affichage sur le périmètre de l'aire d’étude du projet aux lieux indiqués sur le plan joint au dossier. (annexe 07) . L'avis de mise en enquête du projet d’aménagement Foncier et forestier a été également publié sur le site Internet du Conseil Général ainsi que la composition du dossier http://www.lyonne.com L'avis a fait l'objet d'un envoi à tous les propriétaires situés dans le périmètre de l'aire d’étude.

IV-5 : Visite des lieux :

Lors de ma première permanence, le 22 Février 2016, j'ai effectué une reconnaissance du territoire communal qui m'a permis d’apprécier le contexte environnemental, d’appréhender les modifications envisagées pour l'aménagement parcellaire et les conséquences sur l'environnement des travaux connexes. A cette occasion, j'ai pu constater la présence de l'affichage aux différents endroits du périmètre de l'air d’étude , en conformité avec la réglementation.

IV-6 : Concertation:

Le 25 Février 2016 , à 18h , j'ai rencontré Monsieur Roy ( Maire de la commune de Malicorne ) qui m'a présenté les particularités de sa commune, plus précisément certains secteurs topographiques ou le contexte environnemental sensible est à préserver, vu l'impact des travaux connexes à réaliser , notamment à proximité des cours d'eau .

IV-7 : Modalité de l’enquête :

L’enquête publique du projet d’Aménagement Foncier et Forestier de la commune de Malicorne, avec extension sur les communes de Champignelles, Saint-Denis sur Ouanne et Granchamp, s'est déroulée selon l’arrêté DAEPT-2016-1 , avec extension des horaires nécessaire au regard du nombreux public. Le dossier et le registre d’enquête ont été tenus à la disposition du public aux jours et heures d'ouverture du secrétariat en Mairie de Malicorne, du 22 février au 29 mars 2016 , soit 37 jours consécutifs. Je me suis tenu à la disposition du public lors des 4 permanences : - Lundi 22 février 2016 de 9 à 12 h 45 - Samedi 5 mars 2016 de 14 à 18 h 30 - Vendredi 18 mars 2016 de 9 à 12 h 30 - Mardi 29 mars 2016 de 14 à 18 h , jour de clôture du registre d’enquête. Parallèlement, j'ai effectué une réunion de concertation le 24 février 2016 de 18h30 à 20h en compagnie de Monsieur le maire de Malicorne .

IV-8 : Climat de l’enquête :

Cette enquête s'est déroulée dans des conditions très agréables . Monsieur le Maire a mis à disposition des locaux très spacieux, bien aménagés et parfaitement adaptés pour présenter les (14) planches cadastrales. Je disposais d'un bureau pour recevoir le public et répondre aux interrogations de celui-ci ou l'orienter sur les documents présentés. L'accueil du public s'est

45 effectué dans de bonnes conditions ; la secrétaire était disponible pour le recevoir et si besoin photocopier les documents , les jours d'ouverture du secrétariat de la mairie.

A noter, au cours de la deuxième permanence , le mémoire justificatif , document indispensable, a été subtilisé, probablement par erreur . En possession des doubles de tout le dossier , j'ai pu procéder au remplacement de celui-ci immédiatement. ( Tous les documents ont été paraphés par mes soins au tampon encreur).

IV-9 : Clôture de l’enquête :

Au cours de mes 4 permanences, j'ai reçu 35 observations , mails et courriers annotés au registre d’enquête, déposés en mairie ou remis lors de mes permanences. J'ai reçu, entre autres, 2 lettres recommandées annotées sur le registre et 2 mails en mairie de Malicorne.

Le registre d’enquête et les documents ont été tenus à disposition du public aux jours des permanences du Commissaire Enquêteur et aux jours et heures d'ouverture du secrétariat de la mairie de Malicorne , 37 jours consécutifs, du 22 février 2016 au 29 mars 2016 inclus, date de clôture du registre de l’enquête publique .

Au delà de ces 35 observations , J'ai néanmoins reçu, lors de mes permanences, pas moins de 75 personnes ; celles-ci sont venues consulter plusieurs fois les plans et informations relatives aux nouveaux plans parcellaires sans pour cela formuler d'observation, le contenu du dossier suffisait a répondre à leur attente. Certains exploitants agricoles ont participé à l'élaboration de ce projet en tant que membre de la Commission Communale d’Aménagement Foncier.

IV-10 : Procès verbal de synthèse des observations :

Conformément à l’article R123-18 du Code de l'Environnement, après avoir pris en compte et analysé tous les courriers, mails, observations annotés au registre d’enquête, et documents relatifs au projet précédemment cité , Le commissaire enquêteur Monsieur Pierre GUION, désigné pour conduire cette enquête, a sollicité une rencontre avec Madame Juliette Charon en charge du projet, le 31 mars 2016 au Conseil Général d'Auxerre, rue de l’Étang Ste Vigile, pour lui remettre le procès verbal de synthèse accompagné des copies , courriers, mails, observations et documents enregistrés au cours de l'enquête.

V- ANALYSE DES OBSERVATIONS

Lors des permanences et ouvertures du secrétariat de la mairie de Malicorne, le public s'est déplacé en nombre : environ 75 personnes sont venues consulter ou consigner des remarques , dont certains propriétaires impliqués dans la CCAF . Les informations contenues dans le dossier permettaient au public (principalement les propriétaires et exploitants de parcelles agricoles cultivables, prairies, et bois) d’apprécier la concordance des états parcellaires , qu'elle soit de surface de classification ou de valeur. L'analyse des observations concerne principalement les limites de propriétés, le bornage, le regroupement et l'accessibilité à certaines parcelles cultivables

46 ou boisées, et la modification des haies. Le projet par lui-même n'est pas remis en cause.

V-1- REMARQUES ET INTERROGATIONS DU PUBLIC :

Le Commissaire enquêteur a classé par thèmes les remarques et observations du public consignées au registre .

Favorable au projet : Observation N°19

Ne souhaite pas faire partie du périmètre : Observation N° 1

Valeur des parcelles : Observation N°2

Limite de propriété , modification bornage : Observations N°3, 4,6,7,12,13,14,15,20,22,23,27,28,29

Transferts , regroupement de parcelles favorable ou pas: Observation N°5,6,8,10,16,17, 18,20,21,24,25,28,32,33

Parcelles inaccessibles , création d'entrée et chemin ou suppression: Observation N°10,26,27,30,31

Haies à modifier ou préserver,note jointe : Observation N° 9,11,26,28,35

Protection de l'environnement : Observation N°34

N° NOM Parcelles Observation 1 Chenot Suzy AC 86 Ne souhaite pas faire partie du périmètre du Malicorne remembrement. 2 Mercier Daniel 000B02 Chaumes St Martin sur Ouanne : succession Blanches Parcelles boisées comparatif de valeur estimée ? Rabillon Germaine ZM40 Bois des « chaumes blanches Blanchets Bois des Blanchets , montagne des bourbiers » valeur estimée ? 3 Braun Georges ZV 0009 La Grenouille : . compte 000760 Limite de propriété, le bornage ne serait pas conforme ! et l 'accès au chemin difficile. Souhaite une réunion sur place ; courriers et plan joints.

47 4 Mr Godard Julien ZV 0008 La Grenouille : compte 0002280 Limite de propriété, le bornage ne serait pas conforme !et l 'accès au chemin difficile; courriers et plan joints . 5 Mme Benard ZT 27 Bois des noues : Monique compte 000520 Transfert de propriété au profit de Mr Benard Philippe . 6 Mme Benard ZT 27 Bois des noues : Philippe nouveau compte 000520 Transfert de propriété au profit de Mr Benard propriétaire (ex 43/46) Philippe : la limite de propriété ne serait plus en cohérence avec les limites naturelles (Fossé et talus). 7 Mr Chabin Francis ZT 0026 Bois des canettes : compte 000990 La limite naturelle ne serait pas respectée ainsi que la surface de parcelle . 7 Mr Benard ZT 0027 Bois des noues : Philippe compte 000520 La limite naturelle ne serait pas respectée ainsi que la surface de parcelle . 8 Mr Godard Julien ZV 0008 La Grenouille : compte 0002280 Transfert d'exploitation sous forme de convention à Mr Girault philippe.

XC,0005------Demande que la parcelle N°5 soit regroupée avec la parcelle N°11 au siège de l'exploitation. Celle-ci est classée -S- anormalement car j'ai fait du foin , du colza et du mais ; en l’état , vu sa largeur environ 7 m, elle serait inexploitable par les engins modernes ( barre de coupe de 6m) impossible de tourner. 9 Mr Fouquerault ZW 0002 Champ de la terre : robert compte 001880 Haie à modifier sur une partie afin de permettre la libre circulation à la seconde parcelle . 10 Warnaars ZW 41 Les montagnes : Benjamin compte 004920 La parcelle serait totalement inaccessible vu le Devries Yvonne relief . - n'acceptent pas que la parcelle 187 soit enlevée, -souhaitent conserver les anciennes parcelles (31,32,33,34,35,36,et 187) proches de leur habitation. 11 Mme Charrier ZW 64 Champ de la terre : Annick compte 001040 Demande que la haie séparant les deux parcelles soit conservée et reste attribuée aux deux propriétaires. 12 Mr Lambrecht ZR 10 Bois de Malicorne : Guilhem compte 002700 Limite de parcelle modifiée du coté de Mr Renaud Prot et réduite.

48 13 Mr Girault Edouard ZT 10 La Fouquinerie : Jean compte 000640 Souhaite un redressement de sa parcelle avec son Mr Bonnard ZT 11 voisin Mr Bonnard Marcel. Marcel compte 002180 14 Mr Benard ZY 23 Champ des plus : Philippe compte 000540 Elargissement de l'entrée de la parcelle avec Mr Gionnet ZY 22 modification de limite souhaitée. Philippe compte 002020 15 Mr Hatan Maurice XB 46 Le Village : compte Demande un bornage. 16 Mr Riglet XC.ZT.ZV.ZW La Ferrandie : compte 004260 Souhaite conserver ce bois riverain de sa parcelle de terre , XC.4 et 16. 17 Baron Antoine ZX. 1 Champ des Dolets : Leconte Paulette Compte 0002880 Clôture à bouger, création de pointe dans le nouveau ZX .2 tracé, parcelle lessivée par 40 ans de compte 000420 monoculture(mais), présence de branchages sur le sol : pas d'accord avec ce nouveau tracé. 18 Humeau Yan ZS 0016 Petits champs des fleuris : Dubois -Gache compte 001600 Parcelles diminuées : demande un dédommagement des surfaces disparues : soit compensation financière, ou réatribution de surface équivalente à l’extrémité du chemin de desserte conduisant à ses prés (ZN 026et 034). -demande la modification du procès-verbal célibataire/ marié.

19 Fouquereau robert ZW 0002 Champ de la terre : Favorable pour la modification. compte 001880 20 Dubois sylvain XC.66, Les Moreaux , bois des Prelats, taillis du bourg , taillis ZP.45,ZP.52 des moreaux : compte 001580 -demande la reconnaissance du bornage avec son voisin (Famille Delagoutte) ; se pose la question sur la perte de superficie de ces parcelles et des valeurs de points. -Grands Champs des Davids: parcelle acquise par acte notarié, cette parcelle est restée attribuée à Mme Bonneau ancienne propriétaire pourquoi ? -Demande que la parcelle XA,6 les vallées soit rapprochée de la parcelle ZP, 47, les moreaux , sa propriété. -Demande que la disposition des parcelles ZP,48 et ZP,49 soit remise dans le sens du projet initial pour des raisons pratiques et que ces parcelles soient

49 drainées.

21 Godard Paulette ZW,38 et XC,13 Aucune parcelle appartenant à la famille ne nécessite compten002320 d’être remembrée ; - Demande uniquement la création d'un chemin pour desservir les parcelles précitées : ce chemin pourrait être le transfert de l'ancien chemin communal existant inaccessible au matériel agricole et devrait faire 6m de large. - Plan XA les moques-souris parcelle N°1 : Madame Godard conservera sa parcelle existante. Cultivable et clôturée, parcelle échangée avec celle de vernelles ZX 50 qui est inondable avec une grosse haie, un fossé et un accès difficile. -Demande qu'on lui remettre sa parcelle ZW,38 à l'identique ; une partie de cette parcelle a été attribuée à Mme Warnaards benjamin parcelle 41 compte 004920 (vu avec lui) ? 22 Chapuis Hervé ZX,66. ZX,62. Vu la configuration du terrain(ravin), il aurait été Locataire souhaitable et judicieux que la limite respecte la ligne naturelle ( borne au milieu du ravin) ou que le ravin soit exclu du finage . - problème de la PAC, SIE?SNA ? L'agriculteur ne doit ZX,65.66. pas être bafoué !! Drainage des sols de ces dites parcelles : il y aurait-il facilité d'aménagement hydraulique dans le cadre du remembrement ? 23 Danchot Alain XC,84.et 87 Pour quelle raison la surface est différente ? ex zn35.zo 15/22 Pourquoi avoir changé les limites alors que la haie faisait la limite plus une clôture de barbelés de 5 rangs ; que devient la Haie ? 24 Mr Montreuil XB,ZW,ZX Demande ou est passé sa parcelle ex A,38 ? Claude compte 003420 25 Mr Lanneau XB,9/12 Ou sont partis les 45ca manquants ? Raymond compte 002780 26 Mr Picavet ZW,3. ZX,62 Je souhaite que la haie séparant les deux parcelles soit arrachée pour des facilités d'exploitation. -Il serait possible de replanter en bordure de route et en limite de propriété. ZW, 48. -Je souhaiterais un accès par la route départementale à ma parcelle ZW, 48, car ne pouvant plus accéder par la montagne via le chemin perdu accédant à la guérinière. 27 Mr ROY Daniel -Je souhaiterais que le bornage de ma parcelle soit

50 revu ; en effet une clôture en grillage me séparant de Mr Barrat serait à refaire. -Le chemin créé le long des biens de Mr et Mme Roy, pour éviter les tournants de la route de Marchais- Beton, est à revoir en totalité , car si on suit le bornage, il faut arracher la haie et combler le fossé . -La petite parcelle gardée par la commune à Vernelles est une source ; suivant le bornage fait , elle ne se trouve pas sur la parcelle communale ! -Pourquoi, certains angles n'ont pas de bornes nouvelles ou matérialisées entre deux privés ? Les anciennes font-elles office ? 28 Mr Egrot ZS, 26. Lieu-dit les fleuris : Christophe compte Remise en culture de l'ancien chemin rural N° 39 au 1680/1700 lieu-dit « les fleuris » : - demande la suppression des arbres , haies , poteaux électriques et écoulements des eaux de fossé et des ZS, 12/13 maisons, pour l'exploitation de la dite parcelle 26. -je suis contre la plantation d'une haie, au vu de la longueur de celle-ci sur mon exploitation, par rapport aux exploitants qui n'en n'ont aucune autour de leur ZS, 25 parcelle. compte 1700 -Enlever la haie sur la parcelle ZS 25 qui se trouve en plein milieu (voir plan N° 3).

ZS, 26 ------Ne pas faire d'échange avec la parcelle ZS 26 compte 1680 appartenant au compte 1680, car un bâtiment se trouve sur cette parcelle N° D30.

ZS, 24------Mettre les bornes pour séparer le jardin et la compte 2860 parcelle ZS ,24 anciennement D254 et ZN,16 voir plan N°2 . ------28 Mr Egrot Olivier ZS, 26 .ZS,13 Lieu-dit « les fleuris » Demande de déplacer les limites entre les parcelles ZS26 et ZN17 « le Champ du boulat » afin d'aligner les limites de propriété en partant de la nouvelle borne entre ZS21et ZS22 :Plan joint ; -Échanger le reliquat de ZS26 contre une bande de ma parcelle ZS 13 mitoyenne avec ZS12 propriété de l'indivision Janvier Martine née Egrot ¼ Egrot Christophe ¼ et Egrot Olivier ½ ( voir partie fluo jaune sur le plan joint). -Propriétaire de la maison sise sur la parcelle ZS21, je dois impérativement procéder à la mise en place d'une fosse sceptique et à son assainissement en vue de vendre. Cela permettra également

51 l'agrandissement de la maison, la construction d'une dépendance ou d'avoir un jardin ce qui n’était pas possible jusqu’alors. 29 Mr Nouneberg ZX, 0005 Demande l’intégration de la remise (garage) à la Pierre compte 003520 parcelle ZX 5. Acte de propriété de 1960 joint. 30 Favier -du-noyer ZW 0062 Sur le plan , il manque la pièce d'eau et la source bernard compte 001780 dont nous possédons les 7/16ème, le reste appartenant à Mr Picavet et Mme Kernec . -réunion sur place souhaitée. 31 Mr Paquez Hubert ZW, 36 S'oppose à la création d'un chemin depuis la route compte 3580 départementale RD208, car cette parcelle est inondable et bordée de limite naturelle « haie » avec la propriété Pasteur, ce qui l'obligerait à clôturer car ce pré est affecté à ses chevaux. -Il existe par ailleurs un chemin de desserte communale depuis la route N°8 (chemin de la montagne) dont l’élargissement a déjà été prévu dans le financement du remembrement. Cette création ferait double emploi et économiquement injustifié pour l'exploitation d'une surface aussi modeste. 32 Mme Bonneau Compte 00660 Madame Bonneau a deux sœurs. Pourchasson Sylvie Marie José et Petit Mireille. L'identité de Mme Bonneau n'a pas été rectifiée sur les plans ex Mme Broussaux . De plus, ces parcelles sont séparées par les parcelles de Mme Petit Mireille sa sœur ; un rapprochement pourrait être envisagé . Plan joint.

33 Bonneau XC, ZR et ZS -Ex ZL22 « les grands champs des Davids : Pourchasson Sylvie Compte 000650 Ce terrain n’apparaît plus dans la nouvelle attribution ? Je n'avais pas l'intention de m'en défaire, ce retrait semble décidé sans aucune concertation. -Ex ZO 20 Montagne des Anceaux : cette parcelle disparaît dans les lots qui me sont attribués et semblerait être remplacée par « les Chayots » -ex ZM29 « Bois des Anceaux : ce lot m'est toujours attribué ,sa surface a diminué de 4a 95ca quelle en est la raison ? - Ex ZN06 « les grands champs fleuris : cette parcelle m'est attribuée ; bien que la surface soit augmentée, je suis formellement opposé à l'abandon qui m'est imposé en faveur de la commune, cette roselière ne

52 court aucun risque de destruction. 34 Commune de XC 8 Classe -S. Une personne anonyme: Malicorne roselière Pour des raisons écologiques et la protection des Compte 00040 amphibiens, souhaite que ce petit plan d'eau( roselière) soit conservé. 35 Mme Claire Pôle Observations complémentaires relatives à la Bonfillou aménagement plantation des haies le long des routes du territoire départementales N°18 et 208 ; celles-ci sont classées, agence selon les catégories de voies, basées sur le Schéma territoriale de Directeur Routier Départemental approuvé en 1994 dans le réseau routier intitulé «autres Routes départementales ». Les articles 41,42 et 43 du règlement départemental de voirie stipulent des distances et des hauteurs de haies, en courbe et virage à respecter. Il a été constaté la présence de bornes le long des routes départementales N°18 et 208 implantées en axe de talus, notamment des parcelles AD116, ZO 16 et 17 . Il est rappelé que la détermination de la limite du domaine public routier départemental au droit des propriétés riveraines est délivré par le Conseil Départemental de l'Yonne

V-2 : Mémoire en réponse : J'ai reçu un mail de Madame Juliette CHARON le 06 avril 2016 m'informant que suite à la lecture et analyse du PV de synthèse établi par mes soins, il n'y a pas d’éléments complémentaires à apporter, les observations ne faisant pas apparaître de problème de fond sur le dossier de l’Aménagement Foncier et Forestier de la commune de Malicorne.

Toutes les réclamations seront examinées par la Commission Communale d’Aménagement Foncier de Malicorne qui statuera.

Si elles ne donnent pas satisfaction, ces décisions de la CCAF pourront ensuite faire l'objet de recours devant la commission départementale d’Aménagement Foncier.

Commentaires du Commissaire enquêteur

Le bornage provisoire génère quelques problèmes d’exploitation de parcelles ; à ce jour , la destruction de celui-ci pourrait être engagé du fait de certaines implantations effectuées avant le transfert définitif de certaines parcelles.

Les observations concernent principalement les limites de propriétés, d’identité de propriétaire, le bornage, le regroupement et surface des parcelles, l'accessibilité à certaines parcelles cultivables ou boisées et la modification des haies sont principalement d'ordre personnel. La CCAF pourra apporter des précisions sur les remarques et souhaits formulés par le public et les corrections à

53 envisager pour finaliser le projet.

L’arrêté ministériel du 24 avril 2015 à instauré de nouvelles conditions agricoles et environnementales en ce qui concerne les haies : note jointe au dossier de l’enquête (annexe 05). et une note précisant les distances et hauteurs de haies en limite de voirie conforme au règlement départemental (annexe 06).

Des légendes de couleur (style carte IGN) concernant les limites , les haies , et particulièrement le classement des bois et zones spécifiques (étang, sources, cours d'eau) sur les plans, auraient facilité la compréhension des consultants non initiés à la lecture de ce type de plan.(Remarques souvent abordées lors des permanences).

Le commissaire enquêteur estime qu'une alternative pouvait être proposée dans les travaux connexes en ce qui concerne le passage des gués . Un arrêté de DIG , en date du 9 octobre 2015, a été pris par la Préfecture de l'Yonne dans le cadre du contrat global Loing-Amont (dont la commune de Malicorne fait entièrement partie), et concernant en particulier la traversée de cours d'eau (article 8.4) visant à préserver le Loing, l'Ouanne, le Branlin et leurs affluents. .

Ce document (annexe 04) , un peu tardif , aurait du faire l'objet d'un complément au dossier présenté au public. Il précise que les aménagements de traversée de cours d'eau seront de type passage à gué et passerelle ; seuls les passages à gué existants pourrons être refaits. Toute création nouvelle de passage à gué est soumise à accord préalable écrit du service de la police de l'eau. Les parcelles devront être implantées au-delà du haut de berge , afin de ne pas modifier le profil du cours d'eau et ne devront pas créer un obstacle aux crues.

A Auxerre le 18 Avril 2016 le commissaire enquêteur Pierre GUION

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