Le Site D'alleuze
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Villes et Pays d’art et d’histoire Saint-Flour laissez-vous conter le site d’Alleuze : Vice Versa, 04 73 90 94 05 Conception graphique LM communiquer / Réalisation et impression : N. Buyssens - Saint-Flour Communauté Textes Photos Le site d’Alleuze offre un paysage grandiose, écrin du château médiéval qui domine de son éperon les gorges d’un affluent de la Truyère. En contrebas de l’ancienne forteresse se trouvent l’église Saint-Illide et le point de départ d’un chemin de croix établi en 1923 à l’occasion d’une mission. Son parcours escarpé dont les stations sont marquées de croix blanches arrive au calvaire près de la chapelle Saint-Michel, rejoignant ainsi le bourg de La Barge au sommet de la colline. Ce site remarquable a été classé en 1933, six ans après la protection du château et de l’église Saint-Illide au titre des Monuments Historiques. Le château Son histoire Le château d’Alleuze appartint aux évêques de Clermont, de la deuxième moitié du XIIIe siècle jusqu’au début du XVIe siècle. Ils furent ici les commanditaires d’un bâtiment avant-gardiste qui adoptait le plan royal Vue intérieure français. À la fin du XIVe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, l’histoire de la forteresse fut des plus Rochefoucauld céda mouvementées car les le château d’Alleuze à la évêques n’en assuraient pas famille de Lastic. la défense. Ainsi, en 1383, Celle-ci en conserva Bernard de Garlan, dit la propriété jusqu’à la « le méchant bossu », chef Révolution au cours de d’une bande de pillards s’en laquelle il fut confisqué. empara facilement et s’y installa avec ses hommes. Son architecture N’ayant jamais pu être Les vestiges visibles délogés par la force, ils ne aujourd’hui sont ceux du quittèrent les lieux qu’en château du XIIIe siècle, mais 1391, en échange d’une dont le niveau supérieur, importante rançon. suite au démantèlement L’évêque de Clermont opéré par les Sanflorains, n’étant toujours pas disposé a été reconstruit au à faire garder le château, début du XVe siècle. en 1405 les milices de Éloignée du bourg, bâtie Saint-Flour le démantelèrent sur un haut promontoire partiellement afin qu’il ne rocheux, la forteresse tombe pas à nouveau entre offre un plan régulier de mauvaises mains. malgré l’escarpement du À l’issue d’un procès, site. Elle a été réalisée en l’évêque en obtint la petit appareil irrégulier, reconstruction par les à l’instar des autres Sanflorains, ainsi que constructions de l’évêque le versement de lourdes de Clermont en Auvergne indemnités qui s’élevèrent (Mauzun, Aubijoux, Merle, jusqu’à un tiers du budget de Miremont). Au milieu du la ville comme en 1417. XIIIe siècle, ce ferme soutien Au début du XVIe siècle, de la royauté choisit pour l’évêque François de la le château d’Alleuze une formule architecturale nouvelle qui suivait le plan royal français. Celui-ci était caractérisé par un espace central hypertrophié, de plan rectangulaire et cantonné de tours, ainsi qu’un Archère système de défense active, incluant l’aménagement de nombreuses archères. archères. La défense des Le château d’Alleuze est à châteaux était jusqu’alors cette époque un des premiers plutôt passive, reposant sur édifices auvergnats à adopter la résistance des murs et sur le modèle royal, qui aura des complications d’accès ensuite besoin de près de à l’aide d’enceintes et de deux siècles pour s’imposer fossés. Le nouveau château dans la région. évolue vers une défense plus active, à l’exemple d’Alleuze L’autre aspect novateur du où furent construites trente- bâtiment concerne sa défense six ouvertures de tir. car il est alors un des rares à être pourvu de nombreuses Vue de la façade sud et du chevet L’église Saint Illide Saint-Illide Rare cas d’église ne se trouvant pas dans le chef-lieu de la commune, à La Barge, mais près du château, celle-ci fut édifiée à partir du XIIe siècle. Elle a été consacrée à saint Illide, un des grands saints exorciseurs. Mort à la fin du IVe siècle, cet évêque de Clermont, appelé aussi Alyre, est connu pour avoir délivré du démon une fille de l’empereur Maxime, à Trèves. Architecture un accès extérieur et où se La construction originelle du trouve encore une cloche de XIIe siècle était de plan simple, 1558, fut également érigé au e proposant une nef unique cours du XV siècle. prolongée par une abside. L’église Saint-Illide possède Ayant subi des dommages au une façade occidentale fermée, cours de la guerre de Cent percée d’un unique oculus, la Ans, comme de nombreux fonction d’accueil ayant été édifices religieux en Haute- reportée au sud. Si en Haute- Auvergne, l’église d’Alleuze Auvergne c’est un cas de figure fut en partie reconstruite au assez fréquent certainement XVe siècle. On restaura la nef en raison des conditions à cette période, lui adjoignant climatiques, il est probable deux chapelles latérales. Le qu’à Alleuze la topographie ait clocher occidental, qui possède également compté. En effet, abside voûtée en cul-de-four, vestige de l’époque romane. La surélévation de cet espace, sa clôture ajourée en bois et l’arc triomphal légèrement brisé à son entrée forment une nette délimitation visuelle soulignant l’importance du sanctuaire au sein de l’église. l’orientation traditionnelle de l’église, est-ouest, a été Décor et mobilier respectée, mais compte-tenu Des peintures en trompe-l’œil de la physionomie des lieux ont été réalisées sur les murs l’édifice s’insère tout juste de l’abside et à la voûte de entre, à l’est, un précipice que la nef pour donner l’illusion domine son chevet à pans d’une belle maçonnerie coupés et, à l’ouest, le pied de régulière. la colline contre lequel vient Le cul-de-four de l’abside, buter le clocher. couvert de peintures du L’accès à l’intérieur se XIXe siècle, est la partie la fait donc par un portail plus décorée. Au milieu d’un méridional, qui daterait du foisonnement d’angelots et XIIIe siècle et qui donne dans de rinceaux se détache une la seconde travée de la nef. Immaculée Conception, copie d’après Bartolomé Esteban Monumental, il est composé de deux voussures aux arcs légèrement brisés, surmontées d’une archivolte soulignée par un cordon. Dépourvu de tympan, il possède pour unique décor les dents de scie sculptées de sa voussure inférieure. Les arcs et leurs supports sans chapiteaux sont unifiés. La nef composée de trois travées est couverte d’une voûte en bois. Elle est également pourvue d’une tribune dans sa partie occidentale. Les deux chapelles latérales voûtées d’ogives sont des adjonctions gothiques, se faisant face de part et d’autre du vaisseau, au nord et au sud. Cette nef assez longue se termine par un court sanctuaire, simple Murillo, avec de part et et La Remise du Scapulaire en d’autre Saint Pierre et Saint la cathédrale ; d’autres tableaux Paul présentés dans des existent encore en l’église de cadres ovales. Pierrefort, ainsi qu’en Haute- Deux grandes huiles sur Loire, à Autrac et à Lubilhac toile sont accrochées au mur notamment. nord de la nef : la Remise Concernant les sculptures, du Rosaire, une peinture outre Saint Illide et Saint anonyme du XIXe siècle, Jean-Baptiste, deux statues ainsi qu’une Assomption, en bois situées dans l’abside, datée 1823 et signée Valentini un beau Christ en croix (bois Rossetti, tableau central polychrome et doré, XVIIe- de l’ancien maître-autel XVIIIe s.) est adossé à une pile aujourd’hui disparu. L’auteur nord de la nef. Giacomo Rossetti dit Remarquons encore les Valentini, d’origine italienne, retables des chapelles latérales, s’était installé à dont le décor est en rapport Saint-Flour où il termina ses avec la dédicace des autels. jours en 1828. Portraitiste et peintre de tableaux religieux, il fut actif dans la région où nous trouvons encore plusieurs de ses œuvres : à Saint-Flour, un Portrait de jeune femme est conservé au musée de la Haute-Auvergne « La Remise du Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne » (anonyme, XIXes.) « L’Assomption » (Giacomo Rossetti dit Valentini, 1823) Dans la chapelle nord, Pour en savoir plus : le retable néo-gothique de la Bruno Phalip, fin du XIXe siècle possède Seigneurs et bâtisseurs. une statue centrale Le château et l’habitat représentant le Sacré-Cœur seigneurial en Haute-Auvergne et Brivadois entre le XIe de Jésus. et le XVe siècle, Quant à la chapelle sud, Presses Universitaires dédiée à la Vierge, y figure Blaise-Pascal, 2000. un retable en bois polychrome Caroline Roux, (XVIIIe – XIXe s.), orné d’une La Pierre et le Seuil. Vierge à l’Enfant, une œuvre Portails romans de Serge Zagli réalisée en 1976, en Haute-Auvergne, après la disparition Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2004. de la précédente peinture. Renseignements Office de tourisme des Pays de Saint-Flour : Vice Versa, 04 73 90 94 05 17 bis place d’Armes - 15100 Saint-Flour Tél. 04 71 60 22 50 www.pays-saint-flour.fr - [email protected] Saint-Flour communauté Service du Patrimoine 17 bis place d’Armes - 15100 Saint-Flour Tél. 04 71 60 56 88 www.saint-flour-communaute.fr - [email protected] Conception graphique LM communiquer / Réalisation et impression Réservations Office de tourisme des Pays de Saint-Flour : N. Buyssens - Saint-Flour Communauté Textes Photos.