J RÉGIONALE de '"A/j/; Créée en 1906

Régie par la loi du 5 Août 1920 et lois postérieures

AGRICOLE DE

53, Rue du Jeudi, ALENÇON

Téléphone : 3-14

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE

DU 29 MARS 1936

OPÉRATIONS :

prêts a court et moyen terme prêts a long terme ordinaires et pensionnés militaires opérations de comptes courants

sse régionale de ca Créée en 1906

Régie par la loi dn 5 Août 1920 et lois postérieures

AgRICole de e'oh^

53, Rue du Jeudi, ALENÇON Téléphone : 3-14

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU 29 MARS 1936

OPÉRATIONS :

prêts a court et moyen terme prêts a long terme ordinaires et pensionnés militaires opérations de comptes courants

IMMEUBLE DE LA CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT MUTUEL AGRICOLE DE L'.

SIÈGE SOCIAL ET BUREAUX. Assemblée générale des Porteurs de Parts CONSEIL D'ADMINISTRATION

MM. AVELINE, Joseph, O. i, C i, Président, Conseiller Général, Agriculteur-Éleveur à Dorceau. Le Banquet CROISÉ, Prosper, O. i, Vice-Président, Éleveur à Ménil-Erreux. Le dimanche 29 mars 1936 a eu lieu, à Alençon, FORTIN, Gustave, O.®, Vice-Président, à LaFerrière- l'Assemblée Bochard. générale des porteurs de parts de la Caisse Régionale de crédit DE SAINTE-PREUVE,i,Secrétaire, Éleveur, Alençon agricole mutuel de l'Orne. Tout d'abord, un banquet réunissait, à midi et demi, MEMBRES : salle des Fêtes, les Administrateurs, les Présidents et Trésoriers des caisses locales et des sous MM. BAILLY, Albert, ® , Conseiller Général à Tourouvre. coopératives agricoles la présidence BOULAY, Jules, Éleveur à Ferrière-la-Verrerie. de M. Charles Desigauz, Inspecteur Général de la Caisse Nationale DESPREZ, Edouard, i, Éleveur au Merlerault. de crédit agricole, assisté de MM. Dariac et Fleury, députés de DRANS, Albert, O. §, Éleveur à Alençon. l'Orne, et de M.Joseph Aveline, président de la Caisse Régionale. DUVAL, i|, O. ®, Instituteur honor. à . ESNAULT, Arthur, Cl I., Propriétaire à Alençon. Etaient : GARNIER, G., ®, Conseiller Général à Fel. présents MM. Fortin Gustave et Croisé Prosper, GAUCHARD, Joseph, Eleveur à . Vice-Présidents; De Sainte-Preuve, Secrétaire. GUILLOCHIM, Conseiller Général, avoué à MM. Boulay Jules, Drans Albert, Esnault Arthur, Gamier . Gustave et Léger Joseph, Administrateurs. HAYE, Paul, O. §, Agriculteur à Sérigny. LÉGER, %£, ®, Agriculteur à Vrigny. MM. Rossignol et Renault, Conseillers d'arrondissement. Comte RŒDERER, O. Propriétaire à . M. Lasselin, Professeur d'agriculture. ROMET, René, $, Négociant à Alençon. TITARD, Edouard, ®, Éleveur à Geneslay. MM. Braux, Haye, Fauvel, de Goussencourt, Paris, Godet, VIVIEN, René, O. S, Conseiller Général à Laigle. Macron, Champfailly, Lefèvre, Martin, Barrier, Marre, Leclerc, VELAY, Guy, i, O. ®, Conseiller Général à Athis- Durand,Renaudin, Chouanard, Moisson, de Beauregard, Présidents de-l'Orne. et Administrateurs de caisses locales. Directeur : M. FLEURIDAS, René, P, $, 53, rue du Jeudi, Alençon. MM. Ruel, Brisoux, Chardon, Poulain, Collas, Hée, Dupré, Lesueur, Rouault, Soyer, Quineau, Esnult, Henriet Louis, Maheux, Lambert, Aveline Louis, Présidents et Administrateurs de coopératives agricoles de battages. — — 4 — 5 —

M. Robidaire Jean, Vice-Président de la coopérative de Et enfin celles de M. Hendlé, Secrétaire Général de la stockage de Laigle. Préfecture de l'Orne, qui ne peut assister à notre réunion, la période électorale étant ouverte. M. Vigan Raymond, Vice-Président de la coopérative de distillerie de la Vallée d'Auge. M. Aveline exprime ensuite ses vifs regrets pour la mort subite de M. MM. Grenet, Dubois, Frémont, Schuller, Cohu, Thérou, Delétang, Président de la Coopérative Agricole de Louvet, Chignac, Marais, Lemeunier, Gévérouin, Margueritte, Courtomer, survenue au moment même où il prenait l'autocar pour se rendre à ce v Vilain, Boutet, Page, Fardouet, Poignant, Gouin, Laudier,Landeau, banquet et prononce le discours suivant : Launay, Longuet des Diguères, Trésoriers de caisses locales.

MM. Amelin, Pêche, Poivret, Giet, Philippe, Janin, Monsieur l'Inspecteur général, Pelletier, Jouannet, Péan, Courapied,Levillain, Cordelet, Maignan, C'est un Aveline Robert, Trésoriers de coopératives de battages. grand plaisir pour nous de vous voir présider une fois de plus notre réunion annuelle et, au nom de tous les membres de MM. Gautier nos Caisses de Crédit agricole, je tiens à vous exprimer nos vifs André, Directeur, et Besnard Caliste, Secré¬ remerciements. taire de la coopérative de stockage de Laigle. Je n'ai plus à faire votre éloge, tous ici vous connaissent et savent M. Doiteau gérant du apprécier votre esprit large, empreint de- bienveillance et Henri, Syndicat des agriculteurs votre désir de faire marcher cette œuvre si utile à laquelle vous êtes de l'Orne. tant attaché.

Le personnel de la Caisse Régionale. Je salue à vos côtés : M. le Député Dariac, fidèle assidu de nos réunions, qui est Les représentants delà presse : Le Petit Parisien, L'Ouest- toujours heureux de voir développer une organisation mutualiste Eclair, La Sarthe, L'Echo d'Alençon et L'Avenir de l'Orne. dont il a été l'un des créateurs comme rapporteur de la loi du 5 août 1920. Au M. Fleury, Député de l'arrondissement de Mortagne, Président dessert, M. Aveline, Président de la Caisse Régionale, de la Caisse locale de Moulins-la-Marche. présente les excuses de : MM. Renault et Rossignol, Conseillers d'arrondissement. M. MM. Dasselain, Professeur d'agriculture, remplaçant M. Richard, deLudre, Dentu, Millerand, sénateurs; D'Audiffret- Directeur des Services agricoles, retenu à la chambre. et - Pasquier Roulleaux Dugage, députés ; Chesneaux, Maire Je profite de cette occasion pour remercier une fois de plus d'Alençon; Docteur Bailleul, Conseiller Général; Duval François, nos dévoués collaborateurs du Conseil d'Administration, ainsi que les Présidents et Trésoriers de nos Caisses locales, Comte Rœderer, Romet René, Titard qui se dévouent Edouard, Velay Guy et sans compter dans l'accomplissement de leur tâche souvent bien Vivien René, Administrateurs de la Caisse Régionale ; Leboucher ingrate: Jean et Romet Paul, Commissaires-Censeurs ; Brouard Emile, Je ne veux point oublier celui qui est la cheville ouvrière de Expert-Comptable. notre organisation et qui a su mener à bien, dans ces moments si difficiles, les opérations délicates de notre Caisse. J'ai nommé notre De plusieurs Présidents ou Trésoriers de Caisses locales sympathique Directeur, M. Fleuridas, et je veux associer à ces remerciements ses collaborateurs directs, M. Esnault, sous-Directeur, et Coopératives empêchés. ainsi que les Secrétaires et Comptables. Je n'aurai garde d'oublier la presse, représentée ici, et qui, en toutes circonstances, nous apporte un concours dévoué et Moyen terme ordinaire: désintéressé.

Au cours de 1935, nous avons perdu l'un de nos Administra¬ En cours au 31 décembre 1934 16.579.541 10 teurs, M. Bozo, qui fut pendant de longues années Vice-Président Prêts nouveaux 1.303.500 » de notre Caisse.

M. Bozo a été l'un des fondateurs et l'un des rénovateurs de Total 17.883.041 10 notre Caisse Régionale, aussi nous devons lui être reconnaissants de Remboursements 3.682.827 10 s'être dévoué à notre œuvre mutualiste. en cours au Reste 31 décembre 1935. ■ • • 14.200.214 » Je suis certain d'être votre interprète en adressant à la mémoire de M. Bozo un souvenir ému et en renouvelant, à sa veuve et à sa soit une diminution de 2.379.327 fr. 10 sur 1934. famille, nos bien sincères sentiments de condoléances. Je suis heureux de pouvoir féliciter plusieurs de nos collègues Moyen terme spécial: qui viennent d'être l'objet de distinctions bien méritées : En cours au 31 M. Fleuridas, notre Directeur, qui a été promu Officier décembre 1934 507.151 » d'Académie. Prêts nouveaux » »

M. Haye, Président de la Caisse locale de Bellême, promu Total 507.151 » Officier du Mérite Agricole. Amortissements 86.378 90 M. Drans, Administrateur de la Caisse Régionale, qui a égale¬ ment été en cours au promu Officier du Mérite Agricole. Reste 31 décembre 1935. . • . 420.772 10 soit une diminution de 86.378 fr. 90 sur 1934.

Messieurs, Long terme ordinaire

En cours au 31 décembre 1934 10.970.614 10 Permettez-moi de vous faire, comme les années précédentes, Prêts nouveaux 656.500 » un exposé des opérations de la Caisse Régionale de Crédit et de la situation économique agricole. Total 11.627.114 10 Amortissements 1.274.904 20 Pendant l'année 1935, les opérations ont été les suivantes : en cours au Reste 31 décembre 1935. • • . 10.352.209 90 soit une diminution de 618.404 fr. 20 sur 1934. Court terme:

En cours au 31 décembre 1934 20.730.340 40 Long terme spécial Effets nouveaux 9.323.160 05 En cours au 31 décembre 1934 4.036.160 61 Effets renouvelés 29.628.069 » Prêts nouveaux 127.500 » (contre 39.670.184 fr., en 1934) — Total 59.681.569 45 Total 4.163.660 61 Remboursements 43.409.858 85 Amortissements 389.093 20

Reste en cours au 31 décembre 1935. • . . 16.271.710 60 Reste en cours au 31 décembre 1935. •• • 3-774-567 41 soit une diminution de 4.458.629 fr, 80 sur 1934, soit une diminution de 261.593 fr. 20 sur 1934. — 9 —

Les Caisses locales ont été Les risques en cours ont donc diminué au 31 décembre 1935 plus prudentes, aussi les pertes seront-elles minimes cette de 8.211.814 fr. 23 sur 1934. année, ce qui prouve (et cela en l'honneur de nos ruraux), que l'honnêteté, malgré la misère, est encore à la Il est à remarquer que 900.000 francs de prêts moyen terme base de l'éducation paysanne. et 500.000 francs de prêts long terme, ont été remboursés par anticipation. La situation agricole a été dés plus mauvaises pendant le pre¬ Ces remboursements massifs sont dus à la crise qui a forcé mier semestre de 1935 ; elle s'est légèrement améliorée dans les nombre de cultivateurs à liquider leurs affaires ou à revendre leurs derniers mois. propriétés, chose qui aurait pu être évitée si des prolongations de Les gouvernements durée avaient qui se sont succédé depuis plusieurs années pu être accordées en temps utile de façon à réduire ont tous voulu faire de la déflation des les annuités souvent prix des produits agricoles, trop lourdes. afin soi-disant de diminuer le coût de la vie.

Hélas, les prix au détail n'ont point suivi la réduction des Avances: prix à la production et c'est ainsi que vous voyez les produits de la terre vendus au coefficient 2 et 3, alors que les cultivateurs sont obligés Les avances de la Caisse Nationale de Crédit agricole ont été d'acheter ce dont ils ont besoin au coefficient 6 et 8. Je vais vous légèrement plus fortes en 1935 et se répartissent ainsi : donner un exemple pris dans un tableau, que j'ai vu, il y a quelque Moyen terme ordinaire 1.475.000 fr. temps, donnant la comparaison de ce qu'un cultivateur pouvait Long terme ordinaire 825.000 » en acheter 1914 par rapport à 1935, avec le produit de la vente Long terme spécial 270.000 >: d'une même quantité de denrées.

Total . 2.570.000 fr. soit 270.000 francs de plus qu'en 1934. En 1914 :

Avec Dépôts : 5.000 francs or, recettes réalisées par la vente de :

40 qx 1.100 Au 31 décembre 1934, le solde était de . . . 9.649.681 97 de blé à 27 fr. 50 fr. Au 5 hl. de vin à 22 francs no » 31 décembre 1935, le sol.de est de. . . . 8.389.664 75 1.000 kgr. de viande de bœuf à 1 fr. 90 . . . . 1.900 » 7 qx 5 d'avoine à 20 francs soit une diminution de. . . 22 150 » 1.260.017 200 kgr. de porc à 1 fr. 30 260 » 5.000 1. de lait à o fr. 16 800 »

Résultats : 400 kgr. de laine à 1 fr. 70 680 »

Notre Total • . . . 5.000 solde créditeur est passé de. . . 409.795 86 en 1934 fr. à. . . . 293.392 05 en 1935 On pouvait acheter : Soit une diminution de 116.403 81 2.000 kgr. de nitrate à 26 francs 520 fr. 1.000 due à la réduction de nos opérations et aussi, en grande partie, au kgr. de superphosphate à 5 francs .... 50 » 1 relèvement des taux de la Banque de en juillet-août, qui moissonneuse-lieuse 850 » 1 écrémeuse ont été portés à 6 y2 p. 100 et à 6 p. 100 en novembre-décembre, 370 » 80 ferrures 2 alors que nous avons continué pendant cette période, nos prêts de cheval à fr. 75 220 » 680 au taux de 5 p. 100. journées d'ouvrier à 3 francs 2..040 » 2.110 kgr. de à o 45 Comme vous pouvez le constater, les remboursements ont pain fr. 950 » été importants malgré la crise, et les cultivateurs ont réduit leurs Total .... 5.000 fr. demandes, par crainte de ne pouvoir rembourser. 2 - 11 -

ha production animale, d'après les statistiques de juillet 1935, En 1935 a été réduite dans les proportions suivantes :

Par la vente des mêmes en 1914 : produits vendus 1913 *933 I934 40 qx de blé à 75 francs 3.000 fr. Chevaux. . . . 3.222.080 fr. 2.878.380 fr. 2.837.750 fr. 5 hl. de vin à 55 francs 275 » Bovins 14.787.710 » 15.829.790 » 15.704.480 » 1.000 kgr. de viande à 5 francs 5.000 » Ovins 16.131.390 » 9.729.970 » 9.571.360 » 7 qx 5 d'avoine à 40 francs 300 » Porcs 7-035.850 » 6.768.970 » 7.043.880 » 200 kgr. de porc à 4 francs 800 » 5.000 1. de lait à o fr. 60 3.000 » Alors que a en 400 kgr. de laine à 4 francs 1.600 » la consommation de la viande été augmentation, sauf pour le mouton qui s'est maintenu assez cher depuis la guerre. Total 13.975 fr. i93i !934 I935 On ne peut plus acheter que : Viande de bovins. . . 825.000 t. 946.000 t. 966.000 t. 2.000 kgr. de nitrate à 82 francs 1.640 fr. Viande de moutons. . 106.000t. 96.000t. 94.000 t. 1.000 Viande de kgr. de superphosphate à 24 francs. . . . 240 » porcs . . . 376.000 t. 383.000 t. 417.000 t. 1 moissonneuse-lieuse 5.600 » Consommation totale . 1.363.000 t. 1.473.000 t. 1.524.000 t. Une écrémeuse 2.000 » 80 ferrures de cheval à 24 francs 1.920 » hes chiffres que j'indique ci-dessus sont inférieurs aux quantités 3:35 journées d'ouvrier à 19 francs 2.575 » réellement consommées, puisqu'elles ne tiennent pas compte des 0 kgr. de pain à 1 fr. 70 » » viandes qui n'ont pas acquitté la taxe. Dans ces conditions, on ne Total comprend pas pourquoi les cours 13-975 fr. de la viande ont fléchi autant ces dernières années.

ha seule cause doit en être recherchée dans l'introduction Ce qui est le plus à redouter chez les cultivateurs, c'est l'insta¬ massive de viandes coloniales et étrangères. bilité de la valeur des de la terre et les produits brusques revirements hes traités de commerce passés avec les nations étrangères des prix. Ne voyez-vous pas en ce moment les œufs et le beurre donnent de gros avantages aux produits industriels, au détriment baisser fortement, ce qui n'est pas justifié. des produits agricoles qui sont sacrifiés. N'a-t-on pas vu, après le vote de la loi de décembre 1934, le Pour ne vous donner qu'un exemple, je vous citerai le cas de blé descendre et atteindre le prix 50 catastrophique de francs, l'Argentine pour l'année 1934. dans certaines régions. ha mauvaise saison qui a endommagé les récoltes en terre et Commerce la diminution des rendements en 1935, ont été les meilleurs facteurs spécial France-Argentine 1934 en valeur: du redressement des cours. Importations Exportations Balance Mais, malgré la réduction de récolte qui de : en France de France fr. fr. fr. 90.771.340 quintaux en 1932 Produits 98.611.200 quintaux en 1933 agricoles ali¬ mentaires 92.129.060 quintaux en 1934 92.122.000 9.910.000 82.212.000 Produits est tombée à 75.868.660 quintaux en 1935 agricoles non alimentaires .... 371.722.000 6.904.000 364.818.000 le prix du quintal n'a débuté qu'à 60 francs pour arriver à 72 et 75 francs en janvier 1936 et monter autour de 100 francs pendant Total pour l'agriculture 463.844.000 16.814.000 447.080.000 quelques jours au commencement de mars. Commerce total. . . . 486.252.000 290.760.000 195.492.000 Ce prix n'a pu être maintenu, il baisse en ce moment et cela Proportion % de l'agri¬ est incompréhensible. culture sur le total . 95,3 5,7 — 12 —

Il en est de même pour l'Italie où le déficit de notre balance Je puis dire que, dans ces moments difficiles, le Crédit agricole commerciale relative aux produits agricoles s'est élevé à : a joué son rôle et a rendu les plus grands services.

en Nos cultivateurs qui, comme je le disais tout à sont 1931 847.714.000 fc. l'heure, en restés honnêtes, ont fait face à leurs engagements dans la mesure 1932...... 266.558.000 » en de leurs moyens et grâce à la souplesse de notre institution, qui a 1933 304.861.000 » en pu que 1934 164.939.000 » accorder des délais, les pertes nous subirons peut-être, seront minimes.

On comprendra alors pourquoi les défenseurs des intérêts Mais, si nous avons pu agir ainsi, c'est grâce à l'appoint financier de la Caisse Nationale de Crédit agricoles veulent à tout prix resserrer les. contingents d'importa¬ agricole, de la Banque de France tions, qui anéantissent notre marché intérieur. et des Banques privées, qui ont mis toutes les sommes nécessaires Pour être à notre disposition, aussi je veux profiter de cette occasion pour juste, il faut reconnaître que la fin de l'année 1935 a été les remercier bien sincèrement. meilleure et que les cours du bétail, des céréales, du beurre et Notre œuvre n'est produits laitiers, ont remonté et qu'il a été plus facile de vendre. pas terminée, des heures difficiles sont encore à prévoir et le redressement économique ne se fera pas facilement. Malgré cela, le malaise existe encore dans nos campagnes, par la faute des Je compte donc sur vous tous pour nous aider, dans notre gouvernements successifs qui n'ont pas compris le marasme sphère, à mener à bien cette belle œuvre mutualiste qui doit sauver agricole, et les parlementaires qui vont, ces jours-ci, de la misère nos braves paysans. parcourir leurs circonscriptions, pourront se rendre compte de la gêne et du mécontentement général. Ah ! leur sort n'a pas été à envier depuis quelques années ; Si la aussi, la jalousie qui avait pu se faire jour au moment de la pros¬ hausse légère, mais appréciable tout de même, et la vente périté a fait place à une plus facile des céréales et du bétail n'étaient pas arrivées, la ruine certaine compassion bien méritée. aurait accompli son œuvre parmi nos laborieuses populations rurales. Malheureusement, par suite des nombreuses difficultés, nos Cela me campagnes se vident peu à peu et l'attrait des villes appelle la rappelle les paroles que prononçait le Président Faure, à l'Assemblée des jeunesse. Présidents de Chambres d'Agriculture : C'est ainsi que nos populations rurales sont passées : « En fin d'année 1934, un Père « Noël » qui se vantait de con¬ naître les de 26.755.018 en 1846 avec 86 départements, soit 75 p. 100 de la paysans (ceux du moins qui n'avaient pas de hautes rela¬ tions dans population totale, les Chambres d'Agriculture), déposait dans les sabots des cultivateurs à 22.096.052 en 1911 avec 87 départements, soit 55,8 p. 100 de la français la loi du 24 décembre 1934. Nous touchions au fond de population totale, l'adversité, semblait-il, et la paysannerie française, écrasée et à 20.413.519 en 1931 avec 90 départements, soit 48,8 p. 100 de par le blé à 50 francs, le vin à 40 francs, dès la récolte, n'avait la population totale. plus qu'à se coucher pour mourir. Peut-être en a-t-elle esquissé le geste. Mais, dès que ses épaules eurent touché la terre, cette terre Et je suis certain que le dernier recensement sera plus réduit. à laquelle elle tient par les fibres de son être, un sursaut d'énergie Là encore notre rôle peut être efficace en accordant des facilités farouche la fit se redresser, et, des plaines fécondes du Bassin pari¬ à tous ces enfants de la terre qui voudraient y rester. sien, des Bandes bretonnes, des montagnes d'Auvergne, des vignes et Ce sera le seul moyen de remonter le courant et c'est dans jardins du Midi, de tous les coins du sol français, enfin, jaillit un cri d'angoisse. l'espoir de jours meilleurs que je terminerai, en levant mon verre :

« Le Père « Noël » 1934 avait, sans s'en douter, versé un philtre A M. l'Inspecteur général Desigauz, d'une mystérieuse puissance dans nos sabots. » à MM. Dariac et Fleury, Députés ; A tous nos invités ; Depuis, le Gouvernement Laval est arrivé, il a compris enfin A la que l'Agriculture avait le droit d'être consultée et il a créé l'Assem¬ presse départementale et régionale ; blée Permanente des Chambres d'Agriculture. Le Président du A vous tous mes chers Amis ; Conseil a tenu à l'installer lui-même : nous étions loin des paroles A la prospérité toujours plus forte, de cette grande et belle de haine prononcées par le Président Flandin, de pénible mémoire œuvre mutualiste, en particulier à notre Caisse Régionale de Crédit pour les agriculteurs. agricole. - 14 -

Ce discours a été très applaudi. évacuation anticipée de la rive gauche du Rhin, échec de la Confé¬ rence du désarmement !... La parole est donnée ensuite à M. Dariac, député d'Alençon. Ee monde civilisé ne connaîtra sans doute une nouvelle ère de prospérité dans tous les domaines, et spécialement dans celui Notre excellent et dévoué agricole, que lorsque sera dissipé le cauchemar de la guerre et parlementaire, après avoir dit com¬ bien il était lorsque les puissances de proie rêvent leur domination heureux, une fois de de se retrouver aux côtés de qui d'établir plus, sur le son ami et ancien continent européen seront bien convaincues collaborateur, Charles Désigauz, Inspecteur général qu'à défaut d'une entente internationale, elles se heurteraient demain aux du^ Crédit ^ agricole, rend hommage à l'œuvre accomplie par la Caisse forces coalisées des puissances de paix. Régionale sous l'habile direction de son sympathique Prési¬ dent, M. Dans un discours Joseph Aveline, et tient à le féliciter de son remarquable récent du Fùhrer prononcé à Essen, de la exposé, dont tous les amis de la Mutualité et de la coopération plate-forme d'une locomotive, Hitler prononçait ces paroles assez agricoles pourront tirer profit. ambiguës, mais non exemptes de menaces : « Il faut que le monde « sache bien au moment que les Allemands de toute classe et de toute Puis, abordant où, dans toute la France, va s'ouvrir profession, la « ceux de la période électorale, les problèmes de notre campagne aussi bien que ceux de la ville, constituent, politique extérieure qui « doivent derrière moi, un immense bloc d'acier. » plus que jamais s'imposer à notre vigilante attention, le Ce Député d'Alençon n'a pas dissimulé ses inquiétudes et a fait les langage, auquel nous sommes d'ailleurs accoutumés, nous déclarations suivantes : dicte notre devoir et doit, semble-t-il, dissiper toute équivoque et ouvrir les yeux des plus confiants... « Une France indépendante dans sa souveraineté et son inté¬ Quoi qu'il en soit, je veux boire à la réalisation de la paix grité territoriale, est la condition même de l'équilibre européen. Comme à l'union indéfectible de tous les Français, dans l'amour Sa disparition, en tant que grande puissance, marquerait la fin commun du patrimoine national. (Vifs applaudissements.) d'une civilisation. Je lève enfin mon verre à la santé de mon vieux camarade, Comment notre hôte organiser la sécurité collective en dehors d'un pacte d'aujourd'hui, Charles Désigauz, inspecteur général du d assistance mutuelle des Nations Crédit pacifiques ? Cette conception ne agricole, de notre ami et si dévoué Président, Joseph Aveline, semble pas avoir donné, jusqu'à ce jour, des résultats positifs, et toujours sur la brèche, et ses fidèles et vaillants collaborateurs. » ne devrons-nous pas envisager, tôt ou tard, par suite de la carence de l'institution de Genève, le retour à la vieille politique des alliances Une salve et de d'applaudissements éclate à la fin de ce l'équilibre des forces. Y a-t-il lieu de s'en réjouir-? Je ne saurais sincèrement l'affirmer. discours.

_ Certes, une entente franco-germanique serait assurément Puis M. désirable, mais à quel prix ? Elle supposera des concessions réci¬ Désigauz, Inspecteur Général du Crédit proques et sans doute encore, de notre part, quelques abandons. Agricole, prononce à son tour les paroles suivantes : {Applaudissements. ) Et n'est-il pas désolant de constater que la désunion et la mésen¬ Messieurs, tente des anciens alliés, suscitées par la politique équivoque de la Grande-Bretagne, ont créé le malaise européen et stimulé l'arrogance Après les deux remarquables discours que vous venez d'en¬ du Reich en rendant possible le réarmement de l'Allemagne. tendre, j'ai l'impression de vous infliger un pensum, mais je crois résolument que le meilleur service que je puisse vous rendre est _ Des Anglais ont toujours été habiles, en matière de politique de vous extérieure, à pratiquer la douche écossaise, distribuant tour à tour parler de la loi récente votée par le Parlement, et concernant le froid et le l'amortissement différé des chaud, évitant toujours de s'engager plus que de raison, prêts du Crédit agricole. n'envisageant les solutions que du point de vue purement réaliste, Ea constatation essentielle que fait appara tre l'examen des bilans à l'exclusion de tout sentimentalisme. [Très bien, très bien.) des Caisses de Crédit agricole, arrêtés au 31 décembre 1935, a trait à l'augmentation considérable des effets échus, c'est-à-dire des cré¬ Que de fautes et d'erreurs notre diplomatie n'a-t-elle pas subies dits gelés que renferme leur portefeuille court terme ; et aux retards de ce fait, ces années : abandon des depuis dernières réparations, non moins importants qu'apportent les emprunteurs, individuels - - 16 - 17 - ou collectifs, en matière de moyen et de long terme, à s'acquitter D'amendement déposé par M. Riffaterre précisait que « les de leurs engagements. prêts à court terme consentis antérieurement par les Caisses de crédit agricole devraient, sur la Une telle situation comporte des dangers très graves sur les¬ demande justifiée des débiteurs, être prorogés pour une durée qui n'excéderait pas le 31 dé¬ quels je ne veux pas m'étendre aujourd'hui et elle indique combien cembre 1939 ». la loi récemment votée par le Parlement et concernant l'amortis¬ sement des prêts du Crédit agricole présente pour vous un caractère De caractère impératif prévu par ce texte l'a fait combattre vital. par le Ministre de l'Agriculture, la Commission des Finances et finalement il a été rejeté par 345 voix contre 201. Je lui reconnais quant à moi un intérêt tel pour l'avenir de M. Gellie avait enfin votre institution que je n'hésiterai pas à borner mon intervention déposé plusieurs amendements, mais son intervention de ce jour à vous en exposer l'historique, le mécanisme et les possi¬ principale tendait à « transformer les prêts à court bilités d'application. terme et à moyen terme consentis antérieurement à la promul¬ gation de la loi par les Caisses de Crédit agricole — à l'exception Messieurs, précédée par les très laborieux pourparlers engagés des avances sur warrants — en prêts à long terme avec inscription dès l'été dernier entre le Ministère de l'Agriculture et celui des hypothécaire gratuite, et délai de remboursement en 30 ans ». Finances, réclamée à maintes reprises par le Parlement, votée dans Cet amendement a été retiré la fièvre d'une fin de session très chargée, cette loi constitue un par son auteur. Pour vous compromis, une véritable transaction où nous avons dû, sous peine donner, enfin, un aperçu complet de cette discussion, de voir tout échouer, consentir d'importants sacrifices. Da charge, il importe que vous preniez connaissance d'une très importante déclaration faite je vous le montrerai tout à l'heure, est particulièrement lourde par M. le Ministre de l'Agriculture avant le vote final du en ce qui concerne la Caisse Nationale de Crédit Agricole et, pour projet obtenu à l'unanimité des 563 votants. vous dire toute ma pensée, il n'est nullement assuré que cette der¬ Plusieurs députés avaient demandé à M. Paul Thellier de leur nière pourra jusqu'au bout répondre à la tâche qui lui a été imposée. fournir des apaisements au sujet des prêts à court terme, consentis par les Caisses régionales sur leurs ressources propres, dans l'attente D'économie du projet a été exposée dans son rapport fait au et pour nom de la Commission de l'Agriculture de la Chambre des Députés remplacer des prêts à moyen terme qui auraient dû être accordés au moyen des avances de l'Etat. par le Dr Perfetti. M. Jaubert, au nom de la Commission des Finances, est venu lui apporter tout son appui. Je cite textuellement, en raison de son grand intérêt pratique, la réponse de M. le Ministre de l'Agriculture. En cours de discussion, de nombreux contre-projets ou amen¬ dements ont été déposés. Deux seulement, déposés par MM. Jean « Vous demandez que le Gouvernement ne s'oppose pas à ce Félix et Barthe aux articles Ier et 2e, ont été retenus. que les Caisses transforment, en quelque sorte, dans des cas excep¬ tionnels qu'elles étudieront, les prêts à court terme en prêts à moyen Parmi les autres, pour ne pas alourdir cet exposé, je citerai terme. Je vous donne cette assurance ». seulement ceux qui rentraient essentiellement dans le cadre du « sujet, c'est-à-dire le contre-projet de M. Tremintin et les deux amen¬ Je vous la donne en recommandant, d'ailleurs, aux Caisses dements de MM. Riffaterre et Gellie. d'examiner très sérieusement si, dans les cas exceptionnels qui leur seront soumis, les garanties proposées leur donneront des apai¬ De contre-projet de M. Tremintin avait pour objet de « créer sements suffisants. » un fonds agraire de crise destiné à permettre d'une façon générale Comme vous le voyez, est par de consentir des prêts à moyen et long terme aux agriculteurs, en l'acceptation conditionnée de formelles réserves, et elle se réfère manifestement à deux préoc¬ remplacement ou remboursement de leurs dettes hypothécaires ou autres ». cupations essentielles du Gouvernement qui peuvent se résumer ainsi : Il avait par suite une portée absolument générale, s'adressant à tous les agriculteurs débiteurs. i° ne pas laisser supposer qu'il puisse être question d'un mora¬ toire quelconque ; les Caisses de crédit agricole conservant la faculté Repoussé par la Commission de l'Agriculture, par celle des d'accorder ou non les prorogations demandées. Finances, par le Ministre de l'Agriculture, et finalement par M. Barthe 2° au nom de la Commission des boissons et du groupe viticole, il a bien préciser qu'en apportant des facilités aux débiteurs, le Gouvetnement a été retiré par son auteur, qui a toutefois déclaré vouloir le reprendre également le souci de rassurer les déposants et de défendre la sécurité de l'institution du Crédit sous forme de proposition de loi. agricole. 3 » Au Sénat, le rapporteur de la Commission de l'Agriculture, M. Donon, a déterminé la nature du concours que le projet de loi * * allait permettre à la Caisse Nationale de Crédit agricole d'apporter aux agriculteurs en matière de prêts à court terme. Il a fait ressortir que celui-ci se bornait à permettre d'ouvrir aux Caisses régionales J'en arrive maintenant à l'analyse même de la loi. Je me permets de vous demander toute votre attention, car il est que un crédit d'escompte à prélever sur les 800 millions laissés à la dispo¬ indispensable sition de la Caisse Nationale jusqu'au 31 décembre 1939. chacun comprenne et délimite exactement les possibilités qui lui sont ouvertes. Il a exposé également en détail et justifié les autres dispo¬ sitions du projet de loi et insisté pour son adoption. Au cours de la discussion, un seul amendement a été déposé. UOI DU 24 MARS 1936 Présenté par M. Joseph Faure, il comportait les dispositions sui¬ vantes : Article premier Des derniers mots de cet article « en vue du renouvellement des « Un fonds spécial sera réservé sur les avances faites par l'État Ua date extrême de rembour¬ à la Caisse Nationale de crédit agricole pour être prêts à court terme en cours », exclusivement sement des avances, d'un mon¬ affecté au remboursement moyen proviennent d'un amendement d'emprunts à et à long terme tant total de 800 millions de contractés par pour déposé par MM. Barthe et Jean des exploitants acquérir une petite propriété francs, que rurale le Ministre des Fi¬ Félix, adopté par la Chambre auprès de particuliers ou d'organismes bancaires, et notam¬ nances est autorisé à mettre à la ment du Crédit Foncier, à des taux d'intérêt dépassant 5 p. 100 (amor¬ après avis conforme du Gouver¬ disposition de la Caisse Nationale nement. Us ont tissement non pour effet de compris). De bénéfice de cette disposition sera réservé de Crédit agricole en vertu, d'une limiter aux par priorité aux familles comptant plus de trois enfants. opérations de prêts part, de l'art. 64 de la loi de à court terme l'action du crédit « Le taux d'intérêt qui sera appliqué à cette catégorie de prêts, Finances du 28 février 1934, de 800 millions. ainsi que le chiffre maximum de la somme susceptible d'être prêtée modifié par les lois des 4 juil¬ Son texte semble ne permettre à chaque bénéficiaire, seront fixés d'après un barème qui tiendra let 1934 et 18 avril 1935, d'autre d'envisager que le réescompte compte du nombre d'enfants des emprunteurs. » part, en vertu de l'art. 13 de la des effets ou warrants passés par C'était, en somme, revenir dans des loi du 9 juillet 1934, par conditions matérielles modifié les Caisses Régionales à l'ordre la loi du 5 juillet 1935, est plus défavorables encore, puisque le Crédit agricole en faisait tous de la Caisse Nationale. C'est, je les au 31 1939, frais, au contre-projet Tremintin. reportée décembre crois, en vue du renouvellement des l'interprétation générale. Pour les mêmes raisons qu'à la Chambre, cet amendement, C'est, d'autre part, la seule qui prêts à court terme en cours. combattu par la Commission, a été retiré par son auteur. ait été retenue par le rapporteur Signalons seulement qu'à l'occasion de la discussion qui s'est de la loi devant le Sénat. engagée sur l'amendement Joseph Faure, M. Queuille, nouveau Il m'apparaît toutefois qu'on Président du Conseil d'administration de la Caisse Nationale de pourrait peut-être faire jouer en Crédit agricole, que je suis particulièrement heureux de saluer ici l'espèce les dispositions de l'ar¬ de toute mon affectueuse déférence, a fourni une précision très ticle ier de la loi du 18 avril 1935 utile sur le débat en cause. qui prévoyaient que le premier fonds de Il a fait observer que le Conseil d'administration de la Caisse 300 millions était des¬ tiné « à faciliter les Nationale ne pouvait pas, avec les disponibilités de cette caisse, opérations à faire des opérations de conversion telles que celles qu'envisageait court terme, effectuées par les M. Joseph Faure. Caisses de Crédit agricole, confor¬ mément aux dispositions de la Par contre, il s'est montré favorable à admettre la transformation loi du 5 août 1920 ...notamment de en prêts à court terme prêts à moyen terme ou à long terme pour faciliter le financement des quand il s'agit d'emprunteurs qui auraient d'abord pu solliciter récoltes de blé ». valablement un prêt de ces catégories, que seul le manque de cré¬ Il est bon de dits a conduit à leur refuser. signaler enfin que, sur les 800 millions dont la - - - 21 20 -

date extrême de remboursement du ..décret-loi du 28 septembre senties postérieurement et anté¬ r