L’église de Visite intérieure Prendre la précaution d'allumer les lumières qui Dans le transept, la statue d'une religieuse Avant la Révolution, Navilly était rattaché à illuminent alors le sanctuaire, autrement fort visitandine au beau visage, sainte Marguerite . Il a fallu attendre le dernier quart du sombre. (Les boutons d'allumage se trouvent dans Marie Alacoque, béatifiée en 1864. XIXe siècle pour que le village dispose d'un la partie droite du transept). Les décors en terre cuite des deux autels latéraux sanctuaire digne de ce nom. L'église, de style On perçoit mieux alors l'élégance de la voûte de néo-gothiques représentent, à gauche, Marie néo-gothique, inaugurée en 1879, a été bâtie sur la nef partagée en quatre travées. Des piliers remettant le rosaire à saint Dominique. Au- les plans de l'architecte mâconnais Jean Giroud. massifs partent de minces colonnes qui se dessus de l'autel une statue de la sainte Vierge. Elle est placée sous le vocable de l'Assomption prolongent par d'élégantes croisées d'ogives. A droite on reconnait la scène du mariage de de la Vierge. Les deux collatéraux sont également voûtés Marie et de Joseph au bâton fleuri. L'autel est d'ogives qui retombent sur des consoles. d'ailleurs surmonté d'une statue de saint Joseph. Un haut transept sépare la nef du chœur. Il abrite Le chemin de croix, posé en 1904, met en scène deux autels latéraux installés en 1901. Ces autels avec réalisme, les personnages qui ont participé à présentent des antependium (devants d'autel) en la crucifixion du Christ. Ces personnages sont terre cuite montrant des scènes de la vie de la peints avec des couleurs vives et moulés selon le Vierge. L'abside du chœur est divisée en cinq procédé en ronde bosse. pans. Trois grandes baies l'éclairent. Le chœur abrite l'autel principal en pierre ; le tabernacle et Tableaux le retable sont en terre cuite. L'antependium Deux tableaux, dans des cadres intérieurs ovales, représente la déploration lors de la mise au en pendant dans le chœur : à gauche saint Louis tombeau du Christ. priant à genoux. Le roi de est habillé d'un beau manteau bleu fleurdelisé. A droite, saint Statuaire et décors en terre cuite Paul agenouillé s'appuyant sur l’épée, instrument L'église de Navilly possède un certain nombre de de son supplice. Ces tableaux datent du XIXe statues anciennes. Le Christ en croix accroché à siècle ; vraisemblablement des copies, ils ne sont la croisée du transept et du chœur, à droite, est en pas signés. bois polychrome du XVIe siècle. L'artiste a tenu à marquer la tension des muscles qu'a provoqué le Vitraux supplice de la crucifixion. "Tous les vitraux proviennent de la maison Sur le pourtour du chœur, derrière l'autel principal Besnard de Chalon" (Relation par l'Abbé Robert, néo-gothique, cinq bustes d'apôtres, du XVIIIe vers 1910). Les trois grandes verrières du siècle, en chêne, peints en gris : saint Pierre, saint chœur seules sont figuratives. Deux sont datées Paul, saint Jean, imberbe, et deux apôtres non de 1879 et signées Joseph Besnard. Elles ont identifiés. C’est un travail remarquable du environ 5,50 mètres de haut sur 0,60 de large. Les sculpteur, Claude François Attiret, qui a su rendre couleurs, où dominent le bleu et le rouge, sont les visages très expressifs. vives. Elles représentent, de gauche à droite, saint Plan de Jean Giroud, in Moniteur des Parmi les statues modernes, on signalera, dans le Pierre, le Sacré Cœur, et saint Léger, évêque architectes, 1883 fond de la nef, à gauche et sur une console, une d' au VIIe siècle. A l'entrée du cimetière, il Piéta en terre cuite, inspirée par celle de Michel- y a une ancienne chapelle dédiée à saint Léger, qui Ange, mais qui en diffère toutefois par certains était le premier saint patron de la paroisse. détails. V