Notice d’oeuvre réalisée dans le cadre du 1% Artistique

Pamiers (ARIEGE) Lycée Irénée Cros

VéroniqueBARTHE Conservation/conversation 2004

Document rédigé par le Ministère de la Culture et de la communication, DRAC Midi-Pyrénées www.patrimoines.midipyrenees.fr

Dossier rédigé par Isabelle SENGES Direction Régionale des Affaires Culturelles Juin 2013 Cliché de couverture, 20110903085NUCA Roland Chabbert © Inventaire général, Région Midi-Pyrénées

L’ŒUVRE

Notice de l’œuvre - titre : Conversation/conservation - date de réalisation : 2004 - technique, matériaux : tirage numérique sur aluminium Dibond1 - dimensions : 125 x 125 cm - genre, discipline : peinture-graphisme - localisation, emplacement : salle de réunion - description : il s’agit d’un tirage numérique contrecollé sur un panneau d’aluminium au format carré. L'œuvre choisie pour le lycée Irénée Cros s'intitule Conversation/conservation et reprend ce titre dans l’œuvre elle-même, jouant sur la correspondance des deux mots, par inversion et effet de miroir. L’artiste met en scène ces deux mots, donnant une forte visibilité à l’ensemble, grâce au choix d’une typographie rouge légèrement ombrée, en contraste sur un fond bleu clair. L’ensemble donne un effet de relief et une impression de lumière, à l’instar de lettres lumineuses de panneaux publicitaires, et peut rappeler par ailleurs un panneau de signalisation. Les lettres de tailles différentes, sont disposées selon un rythme binaire, petit-grand, voire ternaire, petit-grand- grand…Elles s'insèrent de façon très ordonnée dans des colonnes, desquelles elles semblent pourtant dégringoler, en une disparition progressive. La parenté de ces deux mots y est mise en évidence, mais l’inversion d’une des lettres fait apparaître deux mots bien distincts qui, s’ils ne sont pas nettement différents au niveau de leurs formes, le sont par ailleurs, au niveau de leurs significations.

Analyse de l’œuvre du 1%

Au premier abord, au-delà du langage mais d’un point de vue formel, l’utilisation d’une certaine typographie liée à un code de couleur (le rouge comme signal de danger voire d’interdiction) évoque de manière allusive et détournée, certains dispositifs de la signalisation routière. Comme dans toute la série à laquelle appartient cette œuvre, la couleur revêt une importance particulière, ainsi que la typographie choisie par l’artiste. Car Véronique ne joue pas simplement sur la signification et l'interprétation de mots, mais aussi sur leur forme et leur composition. À l’instar d’un graphiste en communication visuelle, ou plutôt à l’inverse, l’artiste travaille à la limite, se jouant des codes qui renverraient à un message non identifié. Ainsi l’œuvre, malgré une apparence qui la rattache au domaine du graphisme publicitaire, détourne ce dernier et l’ouvre à une pluralité de sens et de questionnements. À travers ce paradoxe et cet effet de langage, quel est le message sous-jacent ? Vers quoi l’artiste tente t’elle de nous faire parvenir? Contre quoi souhaite- t-elle nous mettre en garde? Suivant le proverbe "un homme prévenu en vaut deux", l’artiste tenterait de nous alerter des dangers de l'amour et de la relation amoureuse. Elle met en scène ces lettres, par des jeux d'inclusion, de superposition ou de mise en parallèle, le tout constituant un mélange de signalétique, de signes chromatiques et de langage. Ainsi, cette « peinture » s’articule autour d’un jeu de langage révélant des correspondances possibles entre les mots. Comprise dans le titre de l’œuvre, la proposition envisagée par l’artiste établit un lien entre conversation et conservation. Elle indique qu’un simple déplacement de lettres rend possible une évasion de la pensée. Cette œuvre peut donc agir, comme une sorte d’exemple, qui permet au spectateur de chercher dans son lexique personnel, de semblabl