Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de , dans la région de , dans le cadre du PDZSTA-KB 1

MINISTERE DE L’AGRICULTURE

Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle de la Région

Koulikoro

PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA ZONE SPECIALE DE TRANSFORMATION AGRO- INDUSTRIELLE DE KOULIKORO ET PERI-URBAINE DE (PDZSTA-KB)

CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALEVERSION (CGES) FINALE DU PARC AGRO- INDUSTRIEL DE BANCOUMANA

VERSION FINALE

Consultant Abdul Karim KONATE Expert Senior en Sauvegarde Environnementale et Sociale Kalaban Extension Sud, Rue 643, Porte 134 BP 2041 Bamako () Email : ak.konate@maliconsulting

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TABLE DES MATIÈRES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES ...... 3 RÉSUMÉ ANALYTIQUE ...... 6 INTRODUCTION ...... 24 I. DESCRIPTION DU PROGRAMME ...... 26 1.1 OBJECTIFS DU PROGRAMME ...... 26 1.2 COMPOSANTES DU PROGRAMME ...... 26 2.3 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE ...... 30 2.3.1 LOCALISATION DE LA ZONE DU PROJET ...... 30 2.3.2 DESCRIPTION DU SITE DE L’AGROPOLE ...... 31 2.4 DESCRIPTION DES ENJEUX ENVIRONNEMAUX ET SOCIAUX ...... 33 II. CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITTUTIONNEL DU CGES ...... 34 III. IMPACTS ET RISQUES GÉNÉRIQUES DES SOUS-PROJETS ...... 46 3.1 IDENTIFICATION DES SOURCES D’IMPACTS ...... 46 3.2 ÉVALUATIONS DES IMPACTS POTENTIELS DES SOUS-PROJETS...... 46 IV. INFORMATION ET PARTICIPATION PUBLIQUE ...... 62 4.1 OBJECTIFS DES CONSULTATIONS ...... 62 4.2 DÉMARCHE DES CONSULTATIONS ...... 62 4.3 SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DES CONSULTATIONS ...... 63 V. CADRE DE PLAN DE RÉINSTALLATION ...... 64 5.1 MODALITÉS DE RECENSEMENT DANS LE PAYS ...... 64 5.1.1 ÉVALUATION DES TERRES AGRICOLES...... 64 5.1.2 ÉVALUATION DES ARBRES AU MALI ...... 65 5.1.3 ÉVALUATION D’AUTRES BIENS DU SITE ...... 66 5.2 PRINCIPES DE COMPENSATION DES PERTES ANTICIPÉES ...... 66 5.3 ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES (PAR)...... 68 5.4 RÉCAPITULATIF DU COÛT ESTIMATIF DE LA RÉINSTALLATION ...... 70 VI. PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE ...... 71 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 84 ANNEXES ...... 85 ANNEXE 1 : Planches photographiques ...... 86 ANNEXE 2 : Liste des personnes rencontrées ...... 89 ANNEXE 3 : PV de la consultation publique...... 95

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ADR-KL : Agence de Développement Régional de Koulikoro

AEDD : Agence de l’Environnement et du Développement Durable

AFD : Agence Française de Développement

APBEF : Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Mali

APCAM : Assemblée permanente des chambres d’agriculture

APEX-Mali : Agence pour la promotion des Exportation au Mali

API Mali : Agence de promotion des Investissements

ATI : Agence d’Aménagement des Terres Irriguées

AZI : Agence des zones industrielles

BAD : Banque Africaine pour le Développement

BNDA : Banque nationale de développement agricole

CCIM : Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali

CEDEAO : Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest

CFPE : Centre de formation pratique en élevage

CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Social

CIDR : Centre International de Développement et de Recherche

CNPM : Conseil National du Patronat Malien

CPR : Plan Complet de Réinstallation

CRCA : Cellule de réforme du climat des affaires

CSA : Commissariat de Sécurité Alimentaire

CSLP : La Cellule Technique de Coordination du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

DNACPN : Direction Nationale de l'Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances

DNCC : Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence

DNDP : Direction Nationale du Plan

DNP : Direction Nationale de la Pêche

DNPIA : Direction Nationale des productions et industries animales

DNSV : Direction Nationale des services vétérinaires

DNUH : Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat

EDM-SA : Société Energie du Mali

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FAO : Food Agricultural Organisation

FEBEVIM : Fédération Nationale du groupement Interprofessionnel de la filière Bétail Viande

FENAPHAB : Fédération Nationale des Producteurs d’Huile et d’Aliment de Bétail au Mali

FIFAM : Fédération des Intervenants de la Filière Avicole au Mali

GAM : Générale Alimentaire Malienne

GDT : gestion durable de terres

GRET : Groupe de Recherche et d’Etude de Technologie

ICD : Initiative Conseils et Développement IER Institut d’économie rurale

IGM : Institut géographique du Mali

LCV : Laboratoire central vétérinaire

MDEAF : Ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières

MDI : Ministère de Développement Industriel

MEADD : Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable

MEF : Ministère de l’Economie et des Finances

MEN : Ministère de l’Education Nationale

MEP : Ministère de l’élevage et de la pêche

MPAT : Ministère du Plan et de l’Aménagement du Territoire

MPFEF : Le Ministère de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille

MPISP : Ministère de la promotion des investissements et du secteur privé

OHVN : Office de la Haute Vallée du Niger

OPAM : Office de la Production Agricole au Mali

OPI : Organisation Patronale des Industriels

OPIB : Office du Périmètre Irrigué de Baguinéda

PAP : Personne Affectée par le Projet PCDA : Programme de compétitivité et de diversification agricole

PDESC : Programme de Développement Économique, Social et Culturel PDZSTA-KB : Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et Péri-urbaine de Bamako PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PNPE : Politique Nationale de Protection de l’Environnement PTF : Partenaires Techniques et Financiers PTF : Partenaires Techniques et Financiers

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PV : Procès-Verbal RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat RN : Route Nationale SACPN : Service de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise SIG : Système d’Information Géographique SLA : Service Local de l’Agriculture SLAT : Schémas Locaux d’Aménagement du Territoire

SLPIA : Service Local des Productions et des Industries Animales

SLPIA : Service Local des Productions et des Industries Animales SLPSIAP : Service Local de la Planification, de la Statistique, de l’Informatique, de l’Aménagement du territoire et de la Population SNAFCC : Stratégie Nationale d’Adaptation du secteur de la Foresterie aux Changements Climatiques SNCC : Stratégie Nationale Changements Climatiques SNGDL : Stratégie Nationale de Gestion des Déchets Liquides SNGDS : Stratégie Nationale de Gestion des Déchets Solides SNNCQ : Système National de Normalisation et de Contrôle de Qualité SNTCA : Stratégie Nationale de Transfert des Compétences en Assainissement SO : Sauvegardes Opérationnelles SP-LOA : Secrétariat Permanent de la Loi d’Orientation Agricole

SRAT : Schéma Régional d’Aménagement du Territoire

TCN : Troisième Communication Nationale TdR : Termes de Référence TMS : Tonne de Matière Sèche TP : Travaux Publics UEMOA : Union économique des états de l’Afrique de l’ouest

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'enfance US AID : Agence des États-Unis pour le Développement International VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine YAG-TU : Yam Giribolo Tumo (Association pour la Promotion de la Femme)

ZTA : Zones de Transformation Agricole

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INTRODUCTION Le secteur rural du Mali est le moteur de son développement, avec l’agriculture qui participe à hauteur de 45 % à la formation du PIB, occupe 80% de la population totale et procure plus de 75% des recettes d’exportation. Cependant, elle est constamment soumise aux aléas climatiques, à la dégradation des ressources naturelles (dégradation du sol, des eaux, de l’air, de la végétation, de la biodiversité, du climat, etc.) et à la détérioration des prix des produits agricoles d’exportation. Par ailleurs, la valeur ajoutée créée par le secteur de l’agro-industrie (biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine textile et de tabac) est passée de 1 465,64 milliards, en 2013, à 782,48 milliards en 2014, soit une chute de 46,61 %, et cette tendance se poursuit encore aujourd’hui, avec des importations annuelle d’environ 597 millions d’€ de produits agro-alimentaires pour combler le déficit. Le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et Péri- urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) est une proposition pour renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali et diffuser des paquets technologiques de développement agricole. Le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du PDZSTA-KB vient en complément à ces études de faisabilité. Pour sa réalisation, le concours d’un expert individuel en développement social et en environnementaliste est recruté par le PRESAN-KL. OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROGRAMME Le programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri- urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) a pour objectif global de mettre en place d’un parc agro-industriel, à Bancoumana, dans le cercle de Kati, pour la transformation des productions en amont et servir de débouchés aux produits agricoles, contribuant ainsi à la réduction de l’importation tout azimut de produits agro- alimentaires. Conformément aux orientations stratégiques du pays, le programme contribuera à la transformation des produits agricoles tout en améliorant la productivité et la production des filières porteuses et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les objectifs spécifiques du programme visent, entre autres, à :  renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali par l’augmentation des capacités de transformation des produits agro-pastoraux ;  réduire l’importation tout azimut du pays de produits agro-alimentaires dont le volume et les montants approchent des niveaux inquiétants ;  contribuer à l’amélioration de la productivité et la production des filières agro-pastorales porteuses  diffuser des paquets technologiques de développement agricole susceptibles de freiner la dégradation des ressources naturelles, créant ainsi les conditions d’une agriculture durable ;  intégrer la gestion durable de terres (GDT) à chaque étape des itinéraires techniques proposés ;  Renforcer les capacités des acteurs-clés des filières agro-pastorales porteuses de la zone du projet. Le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri- urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) est conçu à travers les quatre (4) composantes :

Composante A : Appui à la gouvernance et aux mesures incitatives de la gestion de l’agro-parc Cette composante du programme à :  mettre en place un système de Gouvernance de la gestion des zones de transformation agricole ; et  apporter un appui à la Gouvernance de la gestion des zones de transformation agricole (ZTA). L'agropole sera développé à travers un partenariat public-privé et les acteurs sont regroupés dans le cadre d’une ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 7

Société de Développement et de Gestion de l’Agropole (SDGA).

Composante B : Développement des infrastructures d’appui à la transformation agricole Les activités de cette composante, qui constitue l’ossature du programme, visent essentiellement à la réalisation des :  Infrastructures de viabilisation du parc agro-industriel de Bancoumana ;  Infrastructures d’agrégation et d’accès aux intrants et services agricoles ;  Infrastructures d’appui aux productions agricoles. De façon plus spécifique, il est prévu l’installation des unités agro-industrielles suivantes : Nombre Types d’unités de transformation unités Abattoir bovin et ovin 1 Unité de découpe de viandes bovines et ovines 2 Unité de transformation de viandes bovines et ovines 2 Abattoir de volailles 1 Unité de transformation de viandes de volailles 1 Station totalement automatisée d’élevage de poules pondeuse 2 Centrale laitière 1 Unité de production de fromage 1 Biscuiterie 2 Unité de pâtisserie industrielle 2 Minoterie 1 Unité de production de pâte alimentaire 2 Unité de production d’aliments de bétails & de volaille 2 Unité de production et de transformation de beurre de karité 2 Unité de traitement et de transformation de Sésame 1 Unité de traitement et de transformation d’arachide 1 17. Unité de production de beurre d’arachide 1 18. Station de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement de mangue 2 19. Unité de traitement et de transformation de mangue (avec autres jus) 2 20. Unité de conserve de fruits et légumes 2 21. Station de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement des fruits et légumes 2 22. Unité de traitement et de conditionnement des semences 2 23. Usine de poisson fumée 1 TOTAL 36 Source : Étude de faisabilité de COMETE, 2018

La zone des entreprises d’appui englobe les industries et activités connexes suivantes :  industries des emballages plastiques alimentaires : dont une unité de production de caisses plastiques, une unité de production de sachet et sac de conditionnement en plastique alimentaire et une unité de production de pots et bidons en plastique alimentaire ;  Industries des emballages carton et étiquettes : avec une unité de production d’emballage primaire carton, une unité de production d’emballage secondaire carton et une unité de production d'étiquettes ;  Entreprises de constructions métalliques et de services dédiées à l’industrie. La plupart des infrastructures prévues dans le cadre de cette composante sont assujetties au Screening pour

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déterminer quel type d’évaluation environnementale est nécessaire (Notice d’impact environnemental et social pour la catégorie C et Étude d’impacts environnemental et social pour les catégories A et B).

Composante C : Appui aux acteurs-clefs des filières agricoles prioritaires Cette composante consiste en :  l’appui à l’augmentation de la production, de la transformation et de la commercialisation ;  l’appui à l’augmentation de la production, transformation et de la commercialisation des cultures vivrières (riz, maïs et maraîchers) ; et  au renforcement des capacités du personnel du génie rural et des exploitants des périmètres. Il est prévu la construction d’un Pôle qualité et un Centre de compétences dédié aux acteurs de l’agroalimentaire, bâtis sur une superficie de 3 hectares dont la moitié est prévue pour son extension.

Composante D : Gestion et coordination du programme

Elle vise à assurer :  la coordination des activités du programme ;  la gestion administrative, comptable et financière ;  l’acquisition des biens, travaux et services ;  la mise en place d’un plan de communication, et  le suivi-évaluation de l’exécution du programme. Les installations prévues au niveau de l’agropole de Bancoumana occuperont environ 164 hectares et seront composées de : un parc agro-industriel, une zone industrielle et activités connexes, une zone logistique et pôle qualité, une zone d’extension future, des espaces verts, des parkings, des voiries.

DESCRIPTION DU SITE Le futur agropole de Bancoumana va occuper le site de 200 hectares de la zone industrielle prévue dans le schéma d’aménagement et d’urbanisme de la ville (2016). il est situé au sud de la ville, à environ 2,5 km du centre de Bancoumana et au bord de la route nationale (RN 26). La presque totalité du site est occupé par des champs de cultures pluviales et une importante couverture végétale, largement par le Karité. Il y a très peu de plantations d’arbres (moins de 100 pieds), l’essentiel des arbres ayant poussé naturellement. Le site est limité au Nord par Bancoumana et la rivière, au Sud par le village de Nanguilabougou et le hameau de Ballabougou, à l’Est par la route nationale RN 26 (Bamako--frontière de Guinée) et à l’Ouest par rivière. Pour éviter le hameau de Ballabougou, tout en laissant une bande de 150 mètres de la RN 26 et au moins 200 mètres de la rivière (au Nord et à l’Ouest), le consultant a légèrement modifié la configuration du plan initial de la zone industrielle du schéma d’aménagement de la ville. DESCRIPTION DES ENJEUX ENVIRONNEMAUX ET SOCIAUX Les grands enjeux environnementaux susceptibles de constituer des atouts ou contraintes à la réalisation des différentes composantes du programme sont :

 l’aménagement de l’agropôle va permettre une amélioration du tissu agro-industriel de la commune, du cercle de Kati et de la région de Koulikoro et renforcer les capacités des agriculteurs ;  le projet est situé dans la zone bio-climatique pré-guinéenne où la végétation est suffisamment abondante ce qui facilite la compensation de la destruction du couvert végétal par le reboisement et la nature ;

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 les unités industrielles du parc agro- industriel vont produire une quantité de déchets (solides, liquides et gazeux) dont la bonne gestion sera un préalable à l’insertion du parc dans son environnement naturel et humain ;  des centaines d’emplois seront créés pendant la construction et l’exploitation du parc agro-industriel ce qui va augmenter le revenu des populations de la zone d’influence du programme ;  l’objectif global du programme est l’allègement de la pauvreté et au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Koulikoro ;  la mise en œuvre du programme va certes occasionner une réinstallation, mais l’expropriation se limitera aux terres agricoles de cultures pluviales et aux arbres fruitiers. Il n’y a pas de déplacement de population ;  le brassage des individus de diverses provenances pendant les travaux de construction des infrastructures et pendant l’exploitation du parc agro-industriel est un facteur d’augmentation des pathologies (dont le SIDA) dans la zone du projet.

CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITTUTIONNEL DU CGES

CADRE POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT AU MALI Politique environnementale du mali Le Mali a adopté plusieurs politiques nationales en matière de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles.  Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE)  Politique Nationale sur les Changements Climatiques (PNCC)  Plan d’Actions National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD)  Stratégie et Plan d’Actions en matière de Diversité Biologique (Octobre 2000)  Cadre stratégique pour la Relance économique et le Développement Durable (CREDD 2019-2023) D’autres politiques nationales sectorielles adoptées par le Mali, on peut citer, entre autres :  La Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (PNAT)  la Politique de Développement Agricole (PDA)  la Politique Nationale de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (PNDPA)  la Politique Nationale de Développement de l’Élevage (PNDE)  la Politique Nationale de l’eau  la Politique Nationale de l’Assainissement du Mali (PNA)  la politique Nationale de la Santé (PNDS) Politiques De Sauvegarde Environnementale Et Sociale De La BAD Selon les exigences de Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Projet PSGouv est classé en catégorie 2. Les projets de catégorie 2 sont susceptibles d’entraîner des impacts probables peu nombreux, liés au site, largement réversibles et faciles à minimiser par l’application de mesures de gestion et d’atténuation appropriées ou par l’intégration de normes et critères de conception internationalement reconnus. Les projets de catégorie 2 exigent un niveau approprié d’évaluation environnementale et sociale (EESS pour les opérations de programmes, les plans d’investissement et certains prêts aux entreprises, ou EIES pour les projets d’investissement) adapté aux risques environnementaux et sociaux prévu, de sorte que l’emprunteur puisse préparer et mettre en œuvre un CGES, pour des opérations relatives aux programmes de développement , comme c’est le cas pour le présent programme PDZSTA-KB ;ou des EIES/PGES pour les projets d’investissement ou pour gérer les risques environnementaux et sociaux des sous-projets conformément au Système Intégré de Sauvegardes (SSI) de la Banque.

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CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE L’ENVIRONNEMENT AU MALI Face à la dégradation continue et accélérée de ses ressources naturelles et à l’insalubrité du milieu de vie (en zone urbaine principalement), l’État malien a pris conscience, à l'instar de la communauté internationale, de la nécessité de bien gérer son environnement en prenant quelques mesures réglementaires et législatives.

 Décret N°2018-0991/P-RM du 31 décembre 2018 rrelatif à l’étude et la notice d’impacts environnemental et social au Mali Selon ce texte, tous les projets (publics ou privés) consistant en des travaux, des aménagements, des constructions ou d’autres activités dans les domaines industriel, énergétique, agricole, minier, artisanal, commercial ou de transport dont la réalisation est susceptible de porter atteinte à l’environnement est soumis à une EIES ou à une NIES. Le décret classe les projets en trois (3) catégories en fonction de l’importance de leurs impacts sur l’environnement et sur le social : ◊ Catégorie A : projets pouvant avoir des impacts très négatifs, généralement irréversibles, sans précédent, le plus souvent ressentis dans une zone plus vaste que les sites faisant l’objet des travaux ; ◊ Catégorie B : projets dont les impacts négatifs sur l’environnement et sur les populations sont moins graves que ceux des projets de la catégorie A. ces impacts sont d’une nature délimitée et rarement irréversible ; ◊ Catégorie C : projets dont les impacts négatifs ne sont pas significatifs sur l’environnement. Ce décret définit la Réinstallation comme étant le déplacement d’une population ou de personnes de manière générale nécessaire pour la réalisation du projet. Si des projets de catégories A et B provoquent un déplacement de personnes ou perte d’habitat ; et/ou une perte de biens ou d’accès à ces biens ; et/ou une perte de source de revenu ou de moyen d’existence, un Plan de réinstallation sera nécessaire (article 8).

 Décret N°2018-0992/P-RM du 31 décembre 2018 fixant les règles et les modalités relatives à l’Évaluation Environnementale Stratégique. (ÉES) en république du Mali. Le présent décret décrit le champ d’application de l’Évaluation Environnementale Stratégique : politiques, schéma, plans et programmes de développement. C’est l’équivalent du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) au Mali. L’article 2 du décret fixe les conditions pour assurer un niveau élevé de protection de l’environnement, et contribuer à l’intégration des changements climatiques fixe ses objectifs : ◊ l’atténuation et l’adaptation des changements climatiques dans l’élaboration et l’adoption des politiques, des schémas, des plans et des programmes, en vue de promouvoir un développement durable ; ◊ la soumission à une évaluation environnementale stratégique les politiques, schémas, plans et programmes susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement.

 Décret N°2018-0993/P-RM du 31 décembre 2018 fixant le cadre de réalisation de l’audit environnemental Il fixe le cadre de réalisation d’un audit environnemental notamment la qualité des acteurs et organismes à auditer, les experts techniques, les critères d’audit et les procédures d’audit environnemental. L’audit environnemental porte sur cinq activités dont : les sites miniers; les aménagements hydro agricoles; les unités artisanales; les unités industrielles. Les établissements soumis à l’audit sont tenus d’y recourir tous les cinq ans.

 Arrêté interministériel N°2013-0256/MEA-MADAT-SG du 29 janvier 2013

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Il fixe les modalités de la consultation publique en matière d’étude d’impact environnemental et social (EIES). L’article 2 de l’arrêté définit la consultation publique comme l’ensemble des techniques servant à informer, à consulter ou à faire participer les populations concernées par un projet, en vue de recueillir leurs avis et préoccupations sur la réalisation dudit projet. Les personnes à consulter sont : les autorités administratives et communales, les chefs et conseillers de villages, les représentants des associations communautaires et socioprofessionnelles, des organisations non gouvernementales et les services techniques (article 3).

 Arrêté interministériel N° 10-1509/MEA-MIIC-MEF du 31 mai 2010 Il fixe le montant, les modalités de paiement et de gestion des frais afférents aux activités relatives à l’étude d’impact environnemental et social ou à la Notice Impact Environnemental et Social et détermine neuf (9) Niveaux d’investissement corporel des projets et le taux applicable à chaque Niveau, au titre du montant plafond à payer pour la procédure EIES.

 Ordonnance n°00-027 du 22 mars 2000 portant Code domanial et foncier Elle a été modifiée par les lois suivantes : loi n°02-008 du 12 février 2002, loi n°2012-001 du 10 janvier 2012 et loi n°2016-025 du 14 juin 2016. Le texte donne le contenu du domaine national du Mali : les domaines public et privé de l’Etat du Mali, les domaines public et privé des collectivités territoriales et le patrimoine foncier des autres personnes, physiques ou morales. La loi confirme les droits coutumiers exercés collectivement ou individuellement sur les terres non immatriculées (article 43). Nul individu, nulle collectivité, ne peut être contraint de céder ses droits si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation. La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique est applicable en matière de purge de droits coutumiers sous réserve des dispositions de la présente loi.

 Loi n°2017- 001 du 31 mars 2017 portant sur le foncier agricole Cette loi s’applique à l’ensemble des terres et espaces agricoles du domaine national à vocation agricole. Les terres agricoles sont définies par l’ensemble des terres occupées par les activités agricoles, pastorales, sylvicoles ou piscicoles ou destinées à accueillir l’une ou l’autre de ces activités. La loi traite des question en rapport avec du régime foncier agricole, de l’accès aux terres agricoles, de la sécurisation des droits fonciers agricoles et des organes de gestion du foncier agricole et du contentieux du foncier agricole. La présente loi sera utile au programme pour le mécanisme de gestion des réclamations des propriétaires et dans la gestion des litiges dans le cadre de l’exécution du Plan d’Action de Réinstallation.

 Décret n°2019-0138/P-RM fixant les barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et déterminant la procédure d’estimation des barèmes spécifiques Le présent décret abroge le Décret n°2015-0537/P-RM du 06 août 2015 portant fixation des barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et détermination de la procédure d’estimation des barèmes spécifiques. Il aidera pour l’évaluation des coûts de cession des terres agricole du site de l’agropole de Bancoumana.

 Décret N°2019-0113/P-RM du 22 février 2019 fixant les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine prive immobilier de l’État à usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimiles Les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine privé immobilier de l’Etat à usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimilés sont fixés en fonction de leur usage et de leur situation géographique. Ils sont fixés pour chacune des communes du territoire national.

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 Arrêté no 2014-1979/MDR-SG du 23 juillet 2014 fixant les tarifs de compensation des végétaux, produits végétaux et plantes sur pied et parcelles de cultures sur l’étendue du territoire national Il fixe le tarif minimum de compensation ou de dédommagement des propriétaires des parcelles occupées par les végétaux, les produits végétaux et les plantes sur pied notamment les cultures ou plantes sur pied, arbres fruitiers, en cours de végétation, arrivées à maturité ou en récolte et les produits végétaux. L’arrêté fixe les prix de compensation de certains arbres de rente et du mètre carré de certaines cultures annuelles céréalières, légumières, maraîchères et industrielles.

 Chartes, Protocoles et Conventions internationaux En plus des textes législatifs et réglementaires, le Mali a signé et ratifié certains instruments juridiques internationaux (chartes, protocoles et conventions) dans le domaine de l’environnement, du développement durable et du changement climatique ayant un rapport avec le secteur des Bâtiments et Travaux Publics. CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’AGRICULTURE Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable Au Mali, c’est le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) qui, principalement, conduit la politique nationale en matière d’assainissement et d’environnement. Il est appuyé par d’autres départements et services techniques de l’État, des Collectivités territoriales et des acteurs non- étatiques. Il est responsable au niveau du Gouvernement des questions d’environnement.  Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN)  Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD)  Conseil National de l’Environnement (CNE),  Inspection Générale de l’Environnement,  Comité National Changements Climatiques (CNCC),  Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF),  Agence Nationale de Gestion des Stations d'Épuration du Mali (ANGESEM),  Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Ministère de l’Agriculture  Direction Nationale de l’Agriculture La Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), a pour missions d’élaborer les éléments de la Politique nationale en matière agricole et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. Ministère de l’Élevage et de la Pêche Le Ministère de l’Élevage et de la Pêche va, à travers la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA) et la Direction Nationale de la Pêche (DNP), jouer un rôle important dans la mise en œuvre du présent programme, en raison de la présence des unités industrielles pour la transformations des produits pastoraux et halieutiques . La DNPIA a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale dans les domaines des productions animales et de la valorisation des produits et sous-produits animaux et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. Autres services techniques de l’Etat  Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGSHP) :  Direction Nationale de l'Aménagement du Territoire (DNAT) :  Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) :  Direction Nationale l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH) ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 13

 Agence Nationale d’Investissements des Collectivités Territoriales (ANICT)  Direction Générale de la Protection Civile (DGPC)  Direction Nationale de l’Hydraulique(DNH)  Laboratoire National des Eaux (LNE)  Direction Nationale de Protection Sociale et de l'Économie Solidaire (DNPSES)  Direction Nationale du Patrimoine Culturel (DNPC) Acteurs Non Gouvernementaux (ANG)  Collectivités Territoriales Les autorités municipales de la commune rurale de Bancoumana sont incontournables dans la mise en œuvre du projet de parc agro-industriel du PDZSTA-KB. Le conseil de cercle de Kati et le conseil régional de Koulikoro joueront aussi un rôle important dans le programme. La commune, le cercle et la région sont des collectivités territoriales dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière.  Société civile, ONG nationales et internationales La société civile, représentée par les individus et les associations (organisations paysannes, organisations socioprofessionnelles, GIE,...) a un rôle très important à jouer dans la protection de l'environnement au niveau des collectivités territoriales. Les ONG jouent désormais un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des programmes environnementaux appuyés par les bailleurs de fonds, grâce à la participation de plus en plus grande de la société civile. Certaines ONG justifient d’une grande expérience dans divers domaines liés à la gestion des ressources naturelles, à la sensibilisation, à la vulgarisation, à la formation, au suivi/évaluation.  Partenaires Techniques et Financiers (PTF) La plupart des partenaires au développement interviennent dans le domaine de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles au Mali, à travers des projets environnementaux exclusifs ou dans des programmes avec des composantes environnementales et sociales spécifiques. La Banque Africaine de Développement (BAD) et les autres PTF reconnaissent l’importance des enjeux liés à la préservation de ses ressources et de l’environnement lors de la réalisation de programmes sectoriels. IMPACTS ET RISQUES GÉNÉRIQUES DES SOUS-PROJETS IDENTIFICATION DES SOURCES D’IMPACTS L’identification des sources d’impact consiste à déterminer les activités du projet susceptibles d’entraîner des modifications du milieu physique ou des impacts sur les composantes du milieu naturel et humain. Cette identification découle de la description technique du projet et de la connaissance du milieu naturel et social. Les impacts positifs ou négatifs, directs ou indirects des différentes composantes de l’agropole sont étroitement liés à la nature des activités à entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Les principales activités susceptibles d’avoir des impacts négatifs sont celles relatives à la composante B du programme «Développement des Infrastructures d’Appui à la Transformation Agricole». ÉVALUATIONS DES IMPACTS POTENTIELS DES SOUS-PROJETS IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS Les impacts positifs du programme sont liés au milieu humain et à l’environnement socio-économique :

Impacts positifs des infrastructures de transformation

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 la construction des unités de transformations va permettre la promotion, la sécurisation, la valorisation de la production agricole locale (végétale, animale) et des produits de cueillette, l’écoulement et la commercialisation respectant les normes et conditions sanitaires ;  la transformation des produits agricoles (fruits, légumes, viandes, laits, etc.), qui sont exposés actuellement à la prolifération microbienne, permet de les garder dans un état convenable de salubrité, de conserver leur valeur nutritionnelle et de préserver une acceptabilité organoleptique.  la transformation des fruits et légumes procure aussi des emplois et des revenus aux groupements de femmes et contribue ainsi à réduire la pauvreté et à nourrir une population croissante en améliorant et en diversifiant les produits disponibles. Impacts positifs des unités frigorifiques et de conditionnement

 la qualité actuelle des fruits et légumes issues des récoltes n’est pas très reluisante faute d’une bonne conservation ;  les unités permettront aussi de limiter considérablement les pertes observées au niveau de productions faute de structures de conservation adéquates.  Le développement de l’entreposage frigorifique peut également jouer un rôle d’entraînement et de régulation pour la production agricole et aussi un approvisionnement plus étalé en produits frais, ce qui est très positif sur le plan nutritionnel.  Un meilleur développement socio-économique durable dans la zone. Amélioration de la qualité de vie de la population

 Le développement d’une dynamique sociale issue de la forte aspiration des groupes vulnérables à accéder à un meilleur statut social, à une amélioration de leurs conditions de vie et à l’accès à des activités génératrices de revenus;  l’augmentation des opportunités d’amélioration des conditions de travail des populations riveraines de l’agropole ;  l’augmentation des revenus des populations locales engendrant une amélioration de leurs conditions de vie;  l’augmentation de la capacité d’accueil de la zone du projet ;  la possibilité de création activités annexes et de zones d’animation, d’attraction et de divertissement pour les populations des environs (restauration, des espaces de détente «café, pizzerias, zones de loisir, etc.»);  La construction d’un agropole de haut standing offre une œuvre moderne, esthétique et imposante dans le tissu urbain de la commune de Bancoumana et permet ainsi d’améliorer l’attrait commercial et même touristique de la zone. Opportunités d’emplois permanents et occasionnels

Au niveau de l’emploi, le projet contribuera à la création d’emplois stables. Le fonctionnement de l’agropole est une occasion de recrutement d’une main d’œuvre Malienne. C’est une opportunité pour les jeunes diplômés des écoles des métiers, des grandes écoles, universités, lycées professionnels et autres centres techniques. Ces emplois vont non seulement réduire le nombre de chômeurs mais également procurer des revenus stables à ces employés. Par ailleurs, le maintien des bras valides sur place, aura un effet positif sur la réduction de l’exode rurale.

Prise en compte du Genre

Le projet d’agropole va favoriser la prise en compte du genre et du processus d’intégration des notions d’équité dans l’exécution de ses activités et dans le recrutement de la main d’œuvre. Les femmes, qui constituent des leviers essentiels dans l’économie nationale, participeront activement aux activités du projet dont elles seront des bénéficiaires privilégiées, en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de technologies et d’encadrement.

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La participation des jeunes

La participation des jeunes au développement de l’agropole permet de garantir la pérennité de projet. L’âge moyen des agriculteurs augmente et les jeunes se désintéressent du secteur agricole traditionnel.

Les jeunes peuvent être le catalyseur idéal du changement, étant donnée leur plus grande propension à adopter de nouvelles idées avec enthousiasme. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NÉGATIFS

Impacts en phase de construction de l’agropole

 Impacts sur la faune et la flore :  Affectation des habitats des quelques espèces animales et végétales ;  Changement de l’écosystème naturel dans la zone du projet

 Impacts sur le paysage : La présence d’un Agropole sur une superficie aussi importante (164 ha) modifiera énormément le paysage du milieu d’insertion du projet. Cette présence au sein d’une zone rurale et au milieu de la savane dégradera davantage le paysage, car des constructions de taille importante n’existent pas auparavant dans la zone.

L’ouverture de carrières et de gîtes d’emprunt pendant la phase de construction est susceptible de générer une perte de terre végétale et la déformation du paysage de la zone d’extraction. Elle nécessitera un débroussaillage, un décapage de la couche de terre végétale, et parfois même l’abattage d’arbres.

 Impacts négatifs sur les sols : Érosion du sol : l’installation du chantier nécessitera un débroussaillage et dans certaines mesures l’abattage d’arbres et d’arbustes. Les travaux d’excavation, de déblais et de remblais risquent d’avoir un impact significatif sur la structure des sols. L’exploitation non contrôlée les zones d’emprunt peuvent aussi être une source d’un important ruissellement qui peut accroître l’érosion.

Modification de la structure et de la texture du sol : le sol sera découvert et remanié sur environ 164 ha, ce qui serait à l’origine de la modification de la structure et de la texture du sol, de la perturbation du système de drainage naturel des eaux.

Contamination du sol : le matériel et les matériaux de construction qui vont engendrer à leur tour des impacts négatifs temporaires sur le sol et les eaux, à savoir :

 l’utilisation et l’entretien du matériel de construction, le lavage des engins vont générer des déchets d’huiles usées, de graisse et de carburants qui vont causer la contamination du sol voire les eaux pluviales et éventuellement souterraines ;  les pertes accidentelles des huiles et carburant sont aussi des risques de pollution des eaux et du sol;  les bases des entreprises et la main d’œuvre qui seraient productrice de déchets;  les débris de maçonnerie produits par les reprises sont aussi générés,  l’augmentation de l’accumulation des sédiments dans les écoulements ;  les produits de déblais, s’ils ne sont pas bien gérés, pourrait avoir un impact négatif sur la qualité des sols des parcelles à proximité.

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 Impacts négatifs sur les eaux de surface et souterraines Dégradation de la qualité des eaux de surface : les eaux de ruissellement pourraient être chargées de matières en suspension lors de la construction. Quelques pollutions accidentelles sont à craindre dues à d’éventuelles fuites de carburants ou de lubrifiants qui pourraient être occasionnées par les engins de construction ou de transport et pourraient être déversées sur le sol créant ainsi un risque potentiel de contamination de ces eaux de ruissellement.

Dégradation de la qualité des eaux souterraines : en cas de pluie, les eaux de ruissellement issues des travaux d’excavation sont chargées de polluants (boues, traces d’hydrocarbures et dérivés, eaux usées issues des travaux sont chargées de polluants), une partie de ces eaux souillées, en s’infiltrant dans le sol, pourrait avoir une incidence sur la qualité des eaux souterraines ; ce qui entraînerait une modification des caractéristiques physico-chimiques et microbiologiques des eaux de la nappe phréatique.

Impacts sur les quantités des eaux: Les travaux d’aménagement de l’agropole ne devraient pas avoir d'effets quantitatifs sur les eaux d’irrigation. Il y aura de compétition sur les ressources en eau entre l’entreprise et les agriculteurs dans la mesure où les eaux d’irrigation actuellement font défaut. Par rapport à la qualité des eaux de surface, les pertes accidentelles des huiles des engins du chantier sont des risques de pollution.

 Impacts négatifs sur la qualité de l’air : Émissions de poussières : lors du transport des matériaux et du matériel de construction ; également, lors de l’aménagement du terrain. L’activité de construction génère principalement de grosses poussières et une petite quantité de fines poussières et d’aérosols. Les principales sources de grosses poussières sont les travaux de terrassement et l’entreposage de sable fin. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt sera aussi sources de nuisances avec la concentration de poussières dans l’air.

Dégagement d’un mélange solide de particules et de gaz : le soudage et la découpe thermique dégagent également un mélange solide de particules et de gaz, appelé fumée de soudure. Les particules solides présentes dans la fumée de soudure rendent généralement la fumée de soudure visible. Ces particules solides et poussières de soudure sont constituées de poussières respirables et non respirables, selon leur granulométrie.

 Impacts négatifs sur l’environnement humain et socio-économique Impacts sur la population concernée par la réinsertion La mise en œuvre de l’agropole va être à l’origine d’acquisitions de terres agricoles, de déboisement forestiers et de pertes de cultures. Par contre, aucune habitation ne sera concernée par cette l’expropriation.

Pour atténuer ce risque, une politique de réinstallation claire doit indiquer le cadre de procédure à suivre pour les acquisitions de terrain.

Impacts négatifs sur la santé et la sécurité des ouvriers et la population riveraine  Les risques d’accident  Utilisation du matériel  Travaux en hauteur  Nuisances sonores  Imperfection technique des ouvrages  Les déchets Impacts négatifs sur le trafic routier dans la zone du projet  Densification du trafic dans les environs du site et sur la voie principale

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 Perturbation d’activités économiques  Apparition des tensions sociales

 Impacts négatifs en phase d’exploitation et de fonctionnement de l’agropole Ce point traitera les impacts négatifs des unités industrielles (frigorifiques, de conditionnement et de transformation) et ceux relatifs aux entreprises de services connexes, à savoir :  Stations d’emballage et de conditionnement;  Services logistiques (agropole pour le transport international routier, etc.);  Stations de services (station-service, station de maintenance, etc.);  Plateformes commerciales et de distribution (Plateforme des produits, grande distribution, vente de matériels agricoles, etc.);  Laboratoires de recherche et des Laboratoires de contrôle qualité ;  Centre de formation professionnelle;  Services aux entreprises et aux personnes (Guichet unique, bureau de poste, banques, restauration);  Centre d’accueil et d’orientation, pépinière d’entreprise, centre d’affaires, salle de conférences et de formation;  Espace d’hébergement (Hôtellerie), Sécurité, parking, service de collecte des déchets, entretien des espaces verts, éclairage public, espaces verts, animation et loisirs. Impacts négatifs majeurs sur l’amont agricole Les activités soutenues par le projet d’agropole entraîneront une intensification des activités agricoles au niveau des bassins de production et pourraient accroître, par voie de conséquence, les facteurs de pressions accrues sur les ressources et milieux naturels. Les impacts négatifs potentiels concernent principalement:

 La surexploitation des ressources en eau de plus en plus rares;  La dégradation et l’appauvrissement des sols ;  La destruction du couvert végétal (surpâturage, déforestation pour l’extension du domaine agricole);  La pollution des sols et des eaux par les pesticides et les engrais chimiques et développement de risques en matière de santé humaine et animale ;  L’accroissement des prélèvements en ressources naturelles (faune et forêts) liées à l’intensification des exploitations forestières et à un accès facilité grâce à la réhabilitation des pistes ; etc. Impacts négatifs sur l’aval industriel Les activités industrielles génèrent des déchets solides, des eaux usées et des émissions atmosphériques polluantes dont les quantités et les toxicités varient en fonction de la taille, le secteur d’activité, les procédés de production et les matières premières utilisés (caractéristiques, qualité, concentration, etc.). Le bruit, les vibrations et les mauvaises odeurs constituent des nuisances spécifiques à certaines unités industrielles. Industrie du lait et dérivés :  Rejets liquides : Eaux usées issues des opérations de lavage et de rinçage et des activités de production (pH, DBO, température, lactosérum, MES, etc.);  Déchets solides : Déchets issus des opérations de réception et d'entreposage des matières premières ainsi que les produits avariés ou abîmés, les sous-produits non récupérés;  Impacts sanitaire : Blessures dues aux éclatements de bouteilles, verre projeté, chutes; contraction des maladies du bétail (la brucellose, la tuberculose des bovins, etc.), de la dermatose professionnelle des fabricants de fromage. Industrie des fruits et des légumes :

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 Volumes importants d’eaux usées chargées en DBO5, en MES et de pH élevé et pouvant contenir des huiles et graisses, du phosphore et de l’ammoniac, des coliformes fécaux ;  Émissions atmosphériques, particulièrement les mauvaises odeurs émanent de la cuisson, des résidus et de la décomposition des substances organiques;  Grande quantités de déchets (Déchets de matières premières, produits avariés, résidus de nettoyage des installations -brûlures par le vapeur et les acides ; coupures par des objets tranchants;  Maladie de la peau (dermatite) dû à l’exposition aux produits chimiques ; autres maladies professionnelles dues à l’exposition au bruit excessif, aux fortes températures ambiante et aux taux d’humidité élevé. Industrie de la viande (Abattoirs):  Des eaux très chargées en DBO, en MES, en huiles et graisses, en coliformes fécaux ;  Des déchets solides comprenant les peaux, les poils, les viscères, le sang, etc. ;  Bruit, mauvaises odeurs, mouches, etc Le fonctionnement d’une unité industrielle implique des intrants (matières premières, eau, énergie, etc.), un procédé de fabrication, un système de traitement des eaux résiduaires, un système de traitement des émissions atmosphériques, des bâtiments et des rejets liquides, déchets solides et des émissions gazeuses dont les caractéristiques peuvent varier selon plusieurs variables qui peuvent concerner chaque composante précité du projet.

L’absence d’une évaluation environnementale lors de l’étude technique du projet peut conduire au choix d’une technologie ou d’un procédé aux retombées environnementales fortement négatives et qui sont pourtant évitables (ex : consommation en eau non optimisée, technologies énergivores, génération hors norme de pollutions des eaux/air/sonore, etc.).

Problématique des rejets hydriques industriels Les problèmes posés par les effluents de l’industrie agroalimentaire sont dus essentiellement :

 à la forte variabilité des charges (activité saisonnière de certaines activités comme les conserveries);  à la faible biodégradabilité de certaines substances (matières grasses et matières stercoraires dans les effluents d’abattoirs, de laiterie, fromageries, filières viandes et poissons);  à la carence en nutriments de certains effluents (vinicoles, boissons à base de fruits) ;  à la présence de toxiques ou d’inhibiteurs. Pour classer les activités industrielles selon le critère de l’impact potentiel de leurs rejets sur l’environnement nous pouvons répartir les activités dans l’agropole en trois groupes :

Les activités administratives et de service : Les rejets liquides que génère cette catégorie d’activités sont peu ou non polluants. Les effluents rejetés sont assimilables à un effluent domestique, acceptable pour un raccordement sur le réseau de collecte des eaux usées urbaine. Les principales eaux usées sortant de l’agropole sont les eaux usées domestiques provenant des sanitaires (les salles d’eau), . Ces eaux peuvent comprendre des agents nettoyants et des produits désinfectants. Les effluents des cuisines et des stations de services et de maintenance peuvent, elles, contenir des huiles, des graisses et des hydrocarbures.

Impacts négatifs liés aux déchets solides Les décharges non contrôlées ainsi que certains sites d’accumulation des déchets représentent un danger pour la santé de la population riveraine. Parmi les risques sanitaires qui peuvent en découler et les nuisances qui leur sont liées, on relève :

 Prolifération des rongeurs et des insectes ;

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 Émanations de gaz toxiques (méthane, hydrogène sulfureux, etc.), d’odeurs nauséabondes et de germes qui prolifèrent dans les poussières d’ordures ;  Pollution des ressources en eau ;  Pollution de l’air (pollution atmosphérique) ;  Pollution du sol ;  Contamination du fleuve Niger et des eaux de surface par le déversement direct des déchets dans le fleuve, ses affluents ou même ses bassins versants ;  Dégradation du paysage (pollution visuelle) ;  Risque d’incendies . Impacts négatifs sur la faune, la flore et la biodiversité En plus des désagréments visuels et des mauvaises odeurs, les rejets industriels ont des impacts négatifs sur la faune, la flore et la biodiversité, à savoir:

 la forte charge organique des rejets industriels détruits totalement la faune et la flore aquatique par absorption de tout ou une partie de l'oxygène dissous dans l'eau. En effet, le taux d'oxygène chute, la capacité d'auto-épuration des eaux contaminées (les oueds et/ou les aquifères) est ainsi annihilé et la vie aquatique s'en trouve ainsi inhibée;

 la toxicité des de la faune et la flore par la teneur appréciable des rejets industriels en composés organiques phytotoxiques;

 La mort des quelques espèces animales à cause de l’acidité relativement élevé des rejets industriels;  L’élévation de la teneur en matière grasse provoque la formation d’une couche à la surface de l’eau empêchant sa correcte oxygénation et le passage de la lumière solaire, et affectant des habitats des espèces animales et végétales en faisant obstacle au développement normal de la faune et de la flore aquatique;

 Changement de l’écosystème naturel dans la zone du déversement des rejets industriels. INFORMATION ET PARTICIPATION PUBLIQUE

L’objectif global des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementales, est d’associer les populations a la prise de décision finale concernant un projet. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont : - fournir, tout d’abord, aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le projet ; - inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue ; - valoriser le savoir-faire local par sa prise en compte dans les choix technologiques à opérer ; - asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le projet.

La démarche adoptée a privilégié les entretiens collectifs ou individuels avec les acteurs concernés par le programme.

Ces types d’entretiens individuels ou par groupe de discussion, réalisés sur la base d’une check-list préétabli, favorise une grande profondeur des éléments d’analyse recueillis. La souplesse et la faible directivité du dispositif, permettent de récolter des témoignages et les interprétations des interlocuteurs en respectant leur propre cadre de référence, leur langage et leurs catégories mentales. Le choix des acteurs consultes réside dans leur implication directe ou indirecte a quelque échelon (national, régional ou local) dans le processus de conception et/ou d’exécution du projet en cours de formulation.

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Le dimanche, 20 octobre 2019, a eu lieu à la mairie de Bancoumana une consultation publique spécifique à l’expropriation des terres agricoles et l’indemnisation des arbres. L’ensemble des propriétaires, la chefferie traditionnelle, les élus communaux et des villageois ont participé à la séance, présidée par le 3ème adjoint au maire. Les structures et acteurs rencontres sont nombreux et varies. Ils peuvent toutefois être réunis en cinq (5) catégories a savoir : - services techniques locaux, régionaux et nationaux ; - membres du Conseil municipal ; - collectivités locales ; - chefs villageois ; - Associations locales (OPA, CRA, ONG, etc.) CADRE DE PLAN DE RÉINSTALLATION

ÉVALUATION DES ARBRES AU MALI Le tarif des plantations d’arbres est défini au niveau de l’article 3 de l’Arrêté No 2014-1979/MDR-SG du 23 juillet 2014 fixant les tarifs de compensation des végétaux, produits végétaux et plantes sur pied et parcelles de cultures sur l’étendue du territoire national. L’article 4 de l’article donne le tarif en F CFA pour les arbres de rente par unité. Dans le cadre du Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) et en considérant le statut foncier des terres, les prix suivants sont appliqués pour la compensation des arbres de rente qui ont naturellement poussé dans les champs. Les arbres recensés (plantations et arbres de rente) sur les 200 hectares de la zone industrielle et leur coût d’indemnisation sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.

Une surface de huit (08) hectares, récemment acquise par une personne résidente à Bamako (Moussa F. SYLLA, d’après les informations obtenues) est en construction et d’installation sur le site la zone industrielle.

Un bâtiment de 320 m2 est en cours construction (uniquement le mur, au 19 octobre 2019). La ferme renferme aussi un forage dont le réservoir est en cours d’installation. PRINCIPES DE COMPENSATION DES PERTES ANTICIPÉES

Au Mali, les expropriations et compensations en matière domaniale sont traitées dans le Titre VII, articles 225 à 265 du Code domanial et foncier (loi n° 02-008 du 12 février 2002 portant modification et ratification de l'ordonnance n° 00-27/P-RM du 22 mars 2000 portant code domaniale et foncier). L'estimation des coûts des biens affectés pour cause d'utilité publique est assurée par les services compétents de l'Etat, selon les méthodes d'estimation officielles du pays. L'évaluation des indemnités de compensation est généralement faite de manière officielle par une commission d'évaluation des impenses. Selon la réglementation, cette évaluation est faite à la valeur acquise.

De façon générale, la compensation peut être effectuée comme suit :

 en espèces : dans ce cas la compensation sera calculée et payée en monnaie nationale. Pour une juste évaluation, les taux seront ajustés pour prendre en compte l'inflation et couvrir le prix de remplacement du bien affecté ;

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 en nature : la compensation peut inclure des éléments tels que la terre, les maisons ou autres structures, les matériaux de construction, les plants, les intrants agricoles, etc. Cette forme de compensation sera surtout indiquée pour les terres agricoles et l'habitation ;

 sous forme d'appui : il s'agit de l'assistance qui peut inclure une allocation de délocalisation, de transport, d'encadrement ou de travail, et qui s'ajoute à un des deux autres.

PLAN CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

MESURES GÉNÉRIQUES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

 Mesures d’atténuation et de compensation des impacts négatifs des activités sur l’environnement  Mesures générales avant le démarrage des travaux

 Mesures d’atténuation des impacts liés à la phase de construction et d’aménagement de l'agropole  Mesures pour atténuer et compenser les impacts sur la faune et de la flore  Mesures pour atténuer les impacts sur les eaux  Mesures pour atténuer les impacts sur le sol  Mesures pour atténuer les impacts sur la qualité de l’air

 Mesures pour l’atténuation du bruit et des vibrations

 Mesures d’atténuation des impacts sur la sante et la sécurité du personnel

 Mesures d’atténuation et de compensation des impacts négatifs en phase d’exploitation et de fonctionnement de l'agropole  Gestion des rejets et déchets industriels (liquides, solides et gazeux)  Atténuation des impacts lies a l’utilisation des ressources énergétiques

 Mesures d’atténuation et de compensation des effets négatifs de la dégradation de l’environnement naturel et des conditions climatiques extrêmes sur les activités de l’agropole  Mesures de lutte contre la dégradation du couvert végétal  Mesures de lutte contre la dégradation des Terres  Mesures d’atténuation des effets négatifs des changements climatiques. PROCÉDURE DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DES SOUS PROJETS

 EXAMEN ENVIRONNEMENTAL PRÉALABLE ET CATÉGORISATION DES SOUS-PROJETS DE L’AGROPOLE

L’examen environnemental préalable :

 cerner la nature des composante et des travaux qui seront réalisés afin d’en

 évaluer a priori l’impact environnemental et social ;

 catégoriser les sous-projets et de calibrer le type d’évaluation qui lui sera applique ;  identifier les politiques de sauvegarde de la Banque déclenchées par les sous-projets et par conséquent, les autres documents requis (plan de réinstallation, processus cadre, etc.) ;

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 respecter les politiques de sauvegarde de la Banque.

Le processus de catégorisation des sous-projets de l’agropole pour l’évaluation environnementale est applique dans les catégories 1, 2, 3 et 4 de la Banque (ou A, B et C du Mali) selon les critères suivants :

 le type et l’envergure du projet,  la localisation du projet,  les impacts appréhendés et la sensibilité des enjeux, ainsi que  l’importance des impacts. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS DU PROGRAMME

Plusieurs institutions et structures nationales, régionales et locales interviennent dans l’espace avec des rôles différents en matière de protection de l’environnement. On notera les services techniques de l’Etat, mais aussi les acteurs non gouvernementaux et les collectivités locales.

L'analyse institutionnelle vise a identifier certaines structures en place et a évaluer leur capacité à gérer de façon adéquate les aspects environnementaux et sociaux et, au besoin, a identifier les renforcements de capacités requises dans la mise en œuvre du CGES du projet d’agropole. Les responsabilités de la gestion environnementale et sociale de l’agropole sont normalement partagées par les différents acteurs concernés par celle-ci. Ces acteurs sont :

 la Société de développement et de gestion de l’agropole (SDGA) ;  la DNACPN et la DRACPN ;

 les Collectivités territoriales ;

 les promoteurs privés.

Pour permettre la prise en compte efficace des aspects environnementaux et sociaux, la SDGA doit développer et exécuter un programme de formation. Les groupes cibles pour cette formation sont principalement les acteurs de la mise en œuvre du programme (services techniques, mairie, SDGA, ...) et les promoteurs de sous- projet et le personnel. La loi N°2017-001 du 31 mars 2017 sur le foncier agricole sera utile au programme pour le mécanisme de gestion des réclamations des propriétaires et dans la gestion des litiges dans le cadre de l’exécution du Plan d’Action de Réinstallation.

PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI DU PCGES La société de gestion de l’agropole (SDGA) supervise les aspects environnementaux et sociaux sur la base des dispositions relatives à l’environnement et des dispositions d’établissement des rapports par l’emprunteur convenues dans les documents juridiques et décrites dans les autres documents du projet.

Elle veille à ce que les dispositions de sélection des promoteurs respectent les obligations environnementales.

Ils feront en sorte que le dispositif de suivi environnemental intégré les clauses relatives a l’environnement. Elle fait aussi en sorte que les rapports fournis par l’emprunteur sur l’avancement du projet traitent, comme il

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 23 convient, de son respect des mesures environnementales convenues, et en particulier de l’application des mesures d’atténuation des effets sur l’environnement, et de suivi environnemental. En cas d’impact non anticipe et/ou de l’inefficacité de certaines mesures d’atténuation, des correctifs doivent être apportes de manière a obtenir le résultat désiré. BUDGET GLOBAL DU CGES Le budget estimatif du Cadre de Plan de Gestion Environnementale et Sociale (CPGES) du PDZSTA-KB est estimé à la somme de Six cent cinquante millions (650 000 000) francs CFA et sera intégré au budget global du programme.

Le coût global prévisionnel de la réinstallation de la zone industrielle de Bancoumana est de Six cent trente- quatre millions Cent huit mille Huit cent quatre-vingt huit (634 108 888) francs CFA., entièrement pris en charge par Gouvernement malien

Le coût global des mesures environnementales et sociales est estimé à Un milliard deux cent quatre-vingt- quatre millions cent-quatre-vingt-huit francs CFA (1.284.108.888 FCFA)

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

D’après les résultats du pré-screening des composantes du programme, aucun sous-projet proposé n’a été classé dans la catégorie 1 du SSI de la Banque Africaine de Développement. Néanmoins, et pour que le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro- industrielle de Koulikoro et péri-urbain de Bamako (PDZSTA-KB) s’insère harmonieusement dans les milieux biophysique et humain de la sa zone d’influence, il faudra nécessairement intégrer l’environnement comme critère dans les procédures régissant la mise en œuvre du projet d’agropole.

Pour cela, il faut mettre en place des procédures en vue d’intégrer l’environnement dans les critères de décision et de mise en œuvre du programme :  Screening environnemental systématique de tout sous-projet soumis au financement dans le cadre du projet d’agropole ;

 Introduire dans les cahiers des charges des opérateurs intervenant comme prestataires de service au titre de la contractualisation des activités de l’agropole des clauses prévoyant :

 Le respect d’un certain nombre de normes environnementales au titre des interventions réalisées ou à réaliser,

 La capacité a mobiliser, le cas échéant, une expertise maîtrisant les problèmes d’environnement en rapport avec la nature des interventions du contractant ;  Définir et diffuser un référentiel de bonnes pratiques agricoles intégrant la gestion des risques environnementaux et sanitaires ;  Expertiser les procès des technologies et des systèmes de gestion des déchets existants en matière d’infrastructures commerciales, afin de promouvoir des systèmes performants au plan environnemental ;

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 Constituer une expertise dans le domaine de l’évaluation environnementale et de la gestion des risques environnementaux et des normes sanitaires et environnementales applicables aux produits agroalimentaires ;  Appuyer la mise en place, au plan national, des normes sanitaires et environnementales en matière de transformation des produits agricoles  Introduire des critères sociaux, des procédures et des mécanismes destines a assurer et/ou améliorer la participation des groupes vulnérables aux bénéfices de l’agropole ;

 Renforcer les conditions d’accès a l’information et la transparence sur les conditions de mise en œuvre de l’agropole ;

 Mettre en place une démarche de discrimination positive en faveur des femmes.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 25 INTRODUCTION

Le secteur rural du Mali est le moteur de son développement, avec l’agriculture qui participe à hauteur de 45 % à la formation du PIB, occupe 80% de la population totale et procure plus de 75% des recettes d’exportation. Cependant, elle est constamment soumise aux aléas climatiques, à la dégradation des ressources naturelles (dégradation du sol, des eaux, de l’air, de la végétation, de la biodiversité, du climat, etc.) et à la détérioration des termes de l’échange (chute continuelle des prix des produits agricoles d’exportation) imposant ainsi des limites à l’augmentation des revenus de la population rurale. L’ensemble des facteurs liés à la dégradation de l’environnement (érosion des sols, déforestation, air, qualité de vie, eau et déchets solides, patrimoine faunique, stock de minéraux, etc.) a un impact significatif sur la diminution du PIB de 20,9 à 26,5%. Par ailleurs, la valeur ajoutée créée par le secteur de l’agro-industrie (biscuiterie, pâtes alimentaires, confiserie, conserverie, brasserie, boulangerie, huilerie, sucrerie, laiterie, usine textile et de tabac) est passée de 1 465,64 milliards, en 2013, à 782,48 milliards en 2014, soit une chute de 46,61 %, et cette tendance se poursuit encore aujourd’hui, avec des importations annuelle d’environ 597 millions d’€ de produits agro-alimentaires pour combler le déficit. Il s’agit de pertes importantes en devises dont la valeur est suffisante pour développer tout le programme des douze (12) agropoles du pays. Le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et Péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) est une proposition pour renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali et diffuser des paquets technologiques de développement agricole susceptibles de freiner la dégradation des ressources naturelles, créant ainsi les conditions d’une agriculture durable. Le programme intégrera la gestion durable de terres (GDT) à chaque étape des itinéraires techniques proposés, tant sur les périmètres irrigués qu’en dehors de ceux-ci, contrairement aux pratiques d’agriculture extensive ou intensive favorable à l’utilisation intensive des produits agro-chimiques. L’intervention de la Banque permettra de toucher au développement de la région administrative de Koulikoro, d’une surface de 28 571,43 km², pour une population de 1,6 million d’habitants et un taux d’accroissement annuel de 3,4%. La densité de la population qui est de 56 habitants/km², est largement supérieure à la moyenne nationale qui s’établit à 14 habitants/km². Il est en résulte une forte pression sur les ressources naturelles qui se dégradent rapidement en l’absence de toute action rigoureuse pour encadrer, contrôler et freiner cette tendance. La zone d’influence du programme couvre la région de Koulikoro qui englobe le péri-urbain de Bamako dont le potentiel hydro-agricole et socio-économique nécessite la mise en place d’un dispositif de production et de transformation de produits agricoles. C’est la Coordination Nationale du Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) qui pilote les activités du parc agro-industriel de Bancoumana. En 2018, elle a chargé le bureau d’études COMETE International de la réalisation des études de faisabilité technique, financière et socio-environnementale du projet. Au Mali, l’évaluation environnementale et sociale pour les plans et les programmes est l’Évaluation Environnementale Stratégique (EES), régit par le décret N°2018-0993 du 31 décembre 2018. L’EES du Mali correspond, à quelques exceptions près au Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) de la Banque Africaine de Développement. Le présent Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de la région de Koulikoro et péri-urbain de Bamako (PDZSTA-KB) vient en complément à ces études de faisabilité réalisées en 2018. Pour sa ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 26 réalisation, le concours d’un expert individuel en développement social et en environnementaliste est recruté par le PRESAN-KL.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 27 I. DESCRIPTION DU PROGRAMME

1.1 OBJECTIFS DU PROGRAMME Le programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) a pour objectif global de mettre en place d’un parc agro-industriel, à Bancoumana, dans le cercle de Kati, pour la transformation des productions en amont et servir de débouchés aux produits agricoles, contribuant ainsi à la réduction de l’importation tout azimut de produits agro-alimentaires. Conformément aux orientations stratégiques du pays, le programme contribuera à la transformation des produits agricoles tout en améliorant la productivité et la production des filières porteuses et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Les objectifs spécifiques du programme visent, entre autres, à :  renverser la tendance baissière de la valeur ajoutée des agro-industries au Mali par l’augmentation des capacités de transformation des produits agro-pastoraux ;  réduire l’importation tout azimut du pays de produits agro-alimentaires dont le volume et les montants approchent des niveaux inquiétants ;  contribuer à l’amélioration de la productivité et la production des filières agro-pastorales porteuses  diffuser des paquets technologiques de développement agricole susceptibles de freiner la dégradation des ressources naturelles, créant ainsi les conditions d’une agriculture durable ;  intégrer la gestion durable de terres (GDT) à chaque étape des itinéraires techniques proposés ;  Renforcer les capacités des acteurs-clés des filières agro-pastorales porteuses de la zone du projet. 1.2 COMPOSANTES DU PROGRAMME Le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) est conçu à travers les quatre (4) composantes :  Composante A : Appui à la gouvernance et aux mesures incitatives de la gestion de l’agro- parc ;  Composante B : Développement des infrastructures d’appui à la transformation agricole ;  Composante C : Appui aux acteurs-clefs des filières agricoles prioritaires ;  Composante D : Gestion et coordination du programme.

1.2.1 Appui à la gouvernance et aux mesures incitatives de la gestion de l’agro-parc Cette composante du programme à :  mettre en place un système de Gouvernance de la gestion des zones de transformation agricole ; et  apporter un appui à la Gouvernance de la gestion des Zones de Transformation Agricole (ZTA). L'agropole sera développé à travers un partenariat public-privé et les acteurs sont regroupés dans le cadre d’une Société de Développement et de Gestion de l’Agropole (SDGA). Le renforcement des capacités des acteurs de l’agropole sera matérialisé par un centre de compétences agroalimentaire basé sur une proposition de services pour le compte des entreprises agroalimentaires

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 28 capables de fournir des produits de qualité apte à la certification et la labellisation.

Figure 1 : Acteurs du centre d’administration et de gestion et de l’Agropole

1.2.2 Développement des infrastructures d’appui à la transformation agricole Les activités de cette composante, qui constitue l’ossature du programme, visent essentiellement à la réalisation des :  Infrastructures de viabilisation du parc agro-industriel de Bancoumana ;  Infrastructures d’agrégation et d’accès aux intrants et services agricoles ;  Infrastructures d’appui aux productions agricoles. En plus des unités agro-industrielles, la zone des entreprises d’appui englobe les industries et activités connexes suivantes :  industries des emballages plastiques alimentaires : dont une unité de production de caisses plastiques, une unité de production de sachet et sac de conditionnement en plastique alimentaire et une unité de production de pots et bidons en plastique alimentaire ;  Industries des emballages carton et étiquettes : avec une unité de production d’emballage primaire carton, une unité de production d’emballage secondaire carton et une unité de production d'étiquettes ;  Entreprises de constructions métalliques et de services dédiées à l’industrie. De façon plus spécifique, il est prévu l’installation des unités agro-industrielles suivantes :

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Tableau 1 : Ventilation des industries de transformation par types d'unités et par tranche

1ère 2ème 3ème Nombre tranche tranche tranche Types d’unités de transformation unités 1 à 4 ans 5 à 8 ans 9 à 15 ans 1. Abattoir bovin et ovin 1 1 2. Unité de découpe de viandes bovines et ovines 2 1 1

3. Unité de transformation de viandes bovines et ovines 2 1 1 4. Abattoir de volailles 1 1 5. Unité de transformation de viandes de volailles 1 1

6. Station totalement automatisée d’élevage de poules pondeuse 2 1 1 7. Centrale laitière 1 1 8. Unité de production de fromage 1 1 9. Biscuiterie 2 1 1 10. Unité de pâtisserie industrielle 2 1 1 11. Minoterie 1 1 12. Unité de production de pâte alimentaire 2 1 1

13. Unité de production d’aliments de bétails & de volaille 2 1 1

14. Unité de production et de transformation de beurre de karité 2 1 1

15. Unité de traitement et de transformation de Sésame 1 1

16. Unité de traitement et de transformation d’arachide 1 1 17. Unité de production de beurre d’arachide 1 1 18. Station de traitement, de stockage frigorifique et de 2 1 1 conditionnement de mangue 19. Unité de traitement et de transformation de mangue (avec 2 1 1 autres jus)

20. Unité de conserve de fruits et légumes 2 1 1

21. Station de traitement, de stockage frigorifique et de 2 1 conditionnement des fruits et légumes

22. Unité de traitement et de conditionnement des semences 2 1 1

23. Usine de poisson fumée 1 1 1 TOTAL 36 11 16 9

Source : Étude de faisabilité de COMETE, 2018

La plupart des infrastructures prévues dans le cadre de cette composante sont assujetties au Screening pour déterminer quel type d’évaluation environnementale est nécessaire (Notice d’impact environnemental et social pour la catégorie C et Étude d’impacts environnemental et social pour les catégories A et B).

2.2.3 Appui aux acteurs-clefs des filières agricoles prioritaires Cette composante consiste en :  l’appui à l’augmentation de la production, de la transformation et de la commercialisation ;

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 l’appui à l’augmentation de la production, transformation et de la commercialisation des cultures vivrières (riz, maïs et maraîchers) ; et  au renforcement des capacités du personnel du génie rural et des exploitants des périmètres. Il est prévu la construction d’un Pôle qualité et un Centre de compétences dédié aux acteurs de l’agroalimentaire, bâtis sur une superficie de 3 hectares dont la moitié est prévue pour son extension. La formation dans le secteur agroalimentaire se définît comme un processus favorisant émergence et la croissance d’entreprises agroalimentaires a haut potentiel afin qu’elles deviennent compétitives. Le centre de formation est un établissement qui accueillera les porteurs de projets de création d’entreprises innovantes et qui les aide à réussir en offrant des formations, des conseils et des financements.

Figure 2 : Composantes du Pôle qualité et du Centre des compétences

2.2.4 Gestion et coordination du programme Elle vise à assurer :  la coordination des activités du programme ;  la gestion administrative, comptable et financière ;  l’acquisition des biens, travaux et services ;  la mise en place d’un plan de communication, et  le suivi-évaluation de l’exécution du programme. Les installations prévues au niveau de l’agropole de Bancoumana occuperont environ 164 hectares et seront composées de : un parc agro-industriel, une zone industrielle et activités connexes, une zone logistique et pôle qualité, une zone d’extension future, des espaces verts, des parkings, des voiries Le dimensionnement des différents espaces est donne dans le tableau et graphique ci-après :

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Tableau 2 : Consistance du programme d’aménagement

Aménagement Superficie (m2) Parc Agro-Industriel 420 000 Zone industrielle et activités connexes 80 000 Logistique et pôle qualité 150 000 Zone d’extension future 562 300 Espaces verts 24 500 Parkings 37 000 Voiries 366 200 SURFACE TOTALE 1 640 000

2.3 LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE 2.3.1 LOCALISATION DE LA ZONE DU PROJET La ville de Bancoumana est le chef-lieu de la commune rurale de Bancoumana, situé dans l’arrondissement de Siby, dans le cercle de Kati, région de Koulikoro.

Figure 3 : Carte de localisation de la commune de Bancoumana

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La commune compte 14 villages et 25 hameaux, majoritairement composés de Malinké. Elle est limitée par la commune rurale du Mandé, à l’Ouest par la commune rurale de Siby, au Sud par la commune rurale de Minidian et à l’Est par le fleuve Niger. La commune de Bancoumana est traversée de Nord au Sud par la route nationale RN 26 qui relie Bamako à la frontière guinée en passant par Kangaba. 2.3.2 DESCRIPTION DU SITE DE L’AGROPOLE Le futur agropole de Bancoumana va occuper le site de 200 hectares de la zone industrielle prévue dans le schéma d’aménagement et d’urbanisme de la ville (2016). il est situé au sud de la ville, à environ 2,5 km du centre de Bancoumana et au bord de la route nationale (RN 26). La presque totalité du site est occupé par des champs de cultures pluviales et une importante couverture végétale, largement par le Karité. Il y a très peu de plantations d’arbres (moins de 100 pieds), l’essentiel des arbres ayant poussé naturellement. Le site est limité au Nord par Bancoumana et la rivière, au Sud par le village de Nanguilabougou et le hameau de Ballabougou, à l’Est par la route nationale RN 26 (Bamako-Kangaba-frontière de Guinée) et à l’Ouest par rivière.

Figure 4 : Plan de situation du site du Parc agro-industriel

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Pour éviter le hameau de Ballabougou, tout en laissant une bande de 150 mètres de la RN 26 et au moins 200 mètres de la rivière (au Nord et à l’Ouest), le consultant a légèrement modifié la configuration du plan initial de la zone industrielle du schéma d’aménagement de la ville.

Figure 5 : Décalage entre les limites de la zone industrielle du SDU et le plan du Parc agro-industriel

Ce décalage permet notamment d’éviter les localités de Ballabougou et de Nanguilabougou, d’une part et d’autre part, la rivière qui ceinture le site.

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Biodiversité fondamental dans la stabilisation des sols et l’épanouissement de la sont prévues dans la zone du projet. Les faune. Cette dernière est constituée non seulement de la faune conditions climatiques favorables de la terrestre, arboricole et aviaire, mais aussi de toute la microfaune région vont accélérer leur croissance. des sols et des litières (vers et autres invertébrés). Le projet va mettre en place un système de La construction et la mise en exploitation du parc agro-industriel va traitement des déchets. générer une importante quantité de déchets sur le site. Les rejets des abattoirs et les déchets Actuellement aucun système adéquat de gestion de déchets produits par les autres unités industrielles (solides et liquides) n’existe dans la commune.

Assainissement seront convenablement gérés.

Il sera créé des emplois à court, moyen et long termes. La transformation des produits et la La mise en œuvre du projet va donner un coup d’accélérateur aux productivité agro-pastorale de la zone du secteurs de l’agriculture, de l’élevage et du commerce dans les projet va s’augmenter de façon Économie communes voisines. considérable

Avec une production agro-pastorale L’objectif global du programme est l’allègement de la pauvreté et excédentaire et la transformation sur place au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans d’une bonne quantité de cette production,

Sécurité Sécurité la région de Koulikoro l’autosuffisance alimentaire sera assurée alimentaire dans la zone du projet et au-delà. Les terres agricoles affectées (environ 200 Dans le cadre de ce programme, l’expropriation se limite aux hectares) ont été recensées et évaluées. terres agricoles de cultures pluviales et aux arbres fruitiers. Il n’y a Les arbres fruitiers touchés ont été

biens pas de déplacement de population et le seul bâtiment concerné recensés, évalués et seront compensés n’est pas habité (en cours de construction (octobre 2019) conformément à la réglementation Expropriation de de Expropriation malienne et aux directives de la BAD.

La construction des unités de

- L’aménagement de l’agropôle va permettre une amélioration du transformations des produits agro-

et tissu agro-industriel de la commune, du cercle de Kati et de la pastoraux sera d’un apport très important agro région de Koulikoro et renforcer les capacités des agriculteurs dans la sécurité alimentaire et dans le

industriels

équipements équipements Infrastructures Infrastructures développement de la zone. Le brassage des individus de diverses provenances pendant les Le programme prévoit le renforcement Santé et travaux de construction des infrastructures et pendant des capacités de la commune en santé, en éducation l’exploitation du parc agro-industriel est un facteur d’augmentation eau potable et en éducation (PGES à des pathologies (dont le SIDA) dans la zone du projet. venir).

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2.1 CADRE POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT AU MALI 2.1.1 POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE DU MALI Le Mali a adopté plusieurs politiques nationales en matière de protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles.

 Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (PNAT) La nouvelle politique Nationale de l’Aménagement du Territoire adoptée en conseil des Ministres par Décret N° 2016-0881/ P-RM du 23 novembre 2016 vise au sein d’une nation cohérente et solidaire « un développement équilibré du Territoire national alliant le progrès social, l’efficacité économique et la protection de l’environnement».  Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE) La politique nationale de protection de l’environnement s’appuie sur un ensemble de textes nationaux et d’accords internationaux qui engagent le Gouvernement, les partenaires au développement et l’ensemble des opérateurs économiques à intégrer la protection de l’environnement dans toute décision qui touche la conception, la planification et la mise en œuvre des politiques, programmes et projets de développement.  Politique Nationale sur les Changements Climatiques (PNCC) La Politique Nationale sur les Changements Climatiques sert de cadre de référence des différentes interventions dans les domaines des changements climatiques au Mali. La vision de la Politique Nationale sur les Changements Climatiques du Mali est de définir, d’ici 2025, un cadre de développement socio-économique durable qui intègre les défis des changements climatiques dans tous les secteurs de son développement afin d’améliorer le bien-être des populations.  Plan d’Actions National de Lutte Contre la Désertification (PAN-LCD) Le PAN-LCD a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre de la convention internationale de lutte contre la désertification ; il précise les mesures à prendre, élaborées dans le cadre de programmes prioritaires dont la sécurisation des ressources en eau.  Stratégie et Plan d’Actions en matière de Diversité Biologique (Octobre 2000) Elle a pour but d’assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources de la diversité biologique pour l’intérêt des générations présentes et futures.  Politique de Développement Agricole (PDA) La politique de développement agricole du mali a pour but de promouvoir une agriculture durable, moderne et compétitive reposant, prioritairement sur les exploitations familiales agricoles reconnues, sécurisées, à travers la valorisation maximale du potentiel agro-écologique et des savoir-faire agricoles du pays et la création d’un environnement propice au développement d’un secteur agricole structuré. Elle vise à garantir la souveraineté alimentaire et à devenir le moteur de l’économie nationale en vue d’assurer le bien-être des populations.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 37

Les objectifs de la PDA sont le/la/l’ - Promotion des femmes, des jeunes et des hommes en milieu rural ; - Souveraineté alimentaire du pays ; - Réduction de la pauvreté rurale ; - Modernisation de l’agriculture familiale et le développement de l’agro-industrie ; - Protection de l’environnement et la gestion durable des ressources naturelles ; - Augmentation de la contribution du secteur rural à la croissance économique ; - Aménagement agricole équilibré et cohérent du territoire ; - Création d’emplois et la réduction de l’exode rural ; - Amélioration du cadre et des conditions de vie en milieu rural ; - Augmentation de la production et de la productivité ; - Amélioration des revenus des producteurs ; - Protection sociale des exploitants et du personnel agricoles ; - Protection des exploitations et productions agricoles contre les pratiques non soutenables ou contraires aux règles des marchés nationaux, sous régionaux et internationaux ; - Structuration de la profession agricole ; - Production de produits exportables et la conquête de marchés.  Cadre stratégique pour la Relance économique et le Développement Durable (CREDD 2019- 2023) C’est le nouveau cadre de référence pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement tant au niveau national que sectoriel. L’objectif global du CREDD est de promouvoir un développement inclusif et durable en faveur de la réduction de la pauvreté et des inégalités dans un Mali uni et apaisé, en se fondant sur les potentialités et les capacités de résilience en vue d’atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) à l’horizon 2030. Pour ce qui est de l’environnement et du changement climatique, le CREDD prévoit au niveau de son objectif spécifique 12 la promotion de l’économie verte à travers une gestion durable des ressources naturelles et une lutte efficace contre le réchauffement climatique. D’autres politiques nationales sectorielles adoptées par le Mali, on peut citer, entre autres :  Politique Nationale de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (PNDPA) La Politique Nationale de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (PNDPA) constitue un cadre d’orientation et d’impulsion à court, moyen et long terme dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture. Elle a été élaborée par le département en charge de la pêche et de l’aquaculture en partenariat avec les Collectivités territoriales et les professions agricoles. Les objectifs spécifiques de la Politique Nationale de Développement de la Pêche au Mali traduisent, précisent et complètent les trois options fondamentales de la Politique Nationale de Gestion des Ressources Naturelles qui sont : sociale, économique et écologique. Afin de réaliser ces objectifs elle propose cinq (5) axes stratégiques, qui s’articulent autour des options du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la pauvreté d’une part et de la Loi d’orientation Agricole d’autre part.  Politique Nationale de Développement de l’Élevage (PNDE) Dans ses principaux axes stratégiques, la PNDE prône : (i)une meilleure valorisation des ressources pastorales ; (ii) une gestion rationnelle et durable des pâturages et des points d’eau aménagés ; (iii) l’établissement de

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 38 schémas d’aménagement pastoraux; (iii) la restauration des terres dégradées et des glacis; (iv) le développement du suivi des écosystèmes pastoraux ; (v) la lutte contre les feux de brousse ; (vi) la régénération et l’enrichissement des parcours pastoraux. Dans les perspectives 2008 – 2012, les activités de la PNDE ont été marquées par la mise en œuvre de projets/programmes tels que: (i) Programme quinquennal d'aménagements pastoraux ; (ii)Programme d'Appui au Développement de l'Elevage au Sahel Occidental (PADESO); (iii) Projet d'Appui au Développement de l'Elevage dans la zone Kayes – Sud ; (iv) Projet de Développement de l'Aviculture - Phase II; (iv) Plan de contingence et Programme à moyen et long termes contre la grippe aviaire; (v) Programmes de valorisation du lait cru local et de l’industrialisation de la production de viande rouge.  Politique Nationale de l’eau

L’objectif général de cette politique est de contribuer à la lutte contre la pauvreté et au développement durable en apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’eau, afin que celle-ci ne devienne un facteur limitant du développement socioéconomique. Elle se fixe comme objectifs spécifiques de :

- satisfaire les besoins quantitatifs et qualitatifs en eau, d’une population en croissance, ainsi que ceux de divers secteurs de l’économie nationale en développement, en veillant, au respect des écosystèmes aquatiques et en préservant les besoins des générations futures. - contribuer au développement des activités agro-sylvo-pastorales par leur sécurisation vis-à-vis des aléas climatiques, afin de prendre part activement à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation de la sécurité alimentaire. - Assurer la protection des hommes et des biens contre les actions agressives de l’eau et assurer la protection des ressources en eau contre les pollutions. - Alléger le poids du secteur de l’eau sur les finances publiques, par un partage solidaire des charges entre l’État, les collectivités territoriales et les usagers. - Promouvoir la coopération sous-régionale et internationale pour la gestion des eaux transfrontalières afin d’éviter les conflits liés à l’utilisation des ressources en eau.  Politique Nationale de l’Assainissement du Mali (PNA) Adoptée en Janvier 2009 par le Gouvernement du Mali, la PNA a pour objectif de relever le défi de l’assainissement par une vision claire des questions liées à l’insalubrité et à la pollution, par une mobilisation de tous les acteurs et une mise en cohérence des actions disparates. Désormais une priorité politique est accordée au sous-secteur de l’assainissement, les autorités ayant constaté que le manque d’assainissement est un lourd handicap au développement économique et social du pays. Cinq Stratégies sous-sectorielles sont conçues pour la réalisation de la PNA. Il s’agit des Stratégies relatives à la/au : gestion des déchets liquides, gestion des déchets solides, gestion des déchets spéciaux, gestion des eaux pluviales, et transfert de compétences.  Politique Nationale de Santé La politique Nationale de Santé du Mali se traduit notamment par des Plans Décennaux de Développement Sanitaire et Social (PDDSS) qui se manifestent eux-mêmes par des programmes quinquennaux appelés Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). La troisième phase du programme (PRODESS III), qui s’inscrit dans le PDDSS 2014-2023, court sur la période 2014-2018. Les principales orientations du PDDSS 2014-2023 concernent l'amélioration de la performance du système de santé pour qu'elle soit proche des populations, bien géré et fournissant des prestations de qualité et la responsabilisation des acteurs, ainsi que le renforcement de la solidarité. 2.1.2 POLITIQUES DE SAUVEGARDE ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE DE LA BAD La durabilité environnementale et sociale est la pierre angulaire de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté en Afrique. La stratégie à long terme (2013-2022) de la BAD met l’accent sur la nécessité d’aider les pays membres régionaux (PMR) dans leurs efforts visant à réaliser une ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 39 croissance inclusive et à assurer la transition vers l’économie verte. En outre, la BAD s’est engagée à assurer la viabilité sociale et environnementale des projets qu’elle appuie. Le nouveau Système de Sauvegardes Intégré (SSI) de la BAD est conçu pour promouvoir la durabilité des résultats des projets par la protection de l’environnement et des personnes contre les éventuels impacts négatifs des projets. La déclaration de politique de sauvegardes intégrée établit les principes essentiels qui fondent l’approche de la Banque en matière de sauvegarde. Par conséquent la Banque a adopté cinq Sauvegardes Opérationnelles (SO), limitant ainsi leur nombre au minimum nécessaire pour atteindre ses objectifs et assurer le fonctionnement optimal du SSI. La Sauvegarde opérationnelle 1 relative à l’évaluation environnementale et social régit le processus de détermination de la catégorie environnementale et sociale d’un projet et les exigences de l’évaluation environnementale et sociale qui en découlent, la Sauvegarde opérationnelle 2 relative à la Réinstallation involontaire – acquisition de terres - déplacement et indemnisation des populations consolide les conditions et engagements politiques énoncés dans la politique de la Banque sur la réinstallation involontaire et intègre un certain nombre d’améliorations destinées à accroître l’efficacité opérationnelle de ces conditions, la Sauvegarde opérationnelle 3 sur la Biodiversité et services écosystémiques fixe les objectifs pour conserver la diversité biologique et promouvoir l’utilisation durable des ressources naturelles. Elle traduit également les engagements politiques contenus dans la politique de la Banque en matière de gestion intégrée des ressources en eau et en exigences opérationnelles, la Sauvegarde opérationnelle 4 concernant la Prévention et le contrôle de la pollution, gaz à effet de serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des ressources couvre toute la gamme d’impacts liés à la pollution, aux déchets et aux substances dangereuses clés, pour lesquels il existe des conventions internationales en vigueur, ainsi que des normes complètes spécifiques à l’industrie ou régionales, qui sont appliquées par d’autres banques multilatérales de développement, notamment pour l’inventaire des gaz à effet de serre, enfin la Sauvegarde opérationnelle 5 relative aux Conditions de travail, santé et sécurité définit les exigences de la Banque envers ses emprunteurs ou ses clients concernant les conditions des travailleurs, les droits et la protection contre les mauvais traitements ou l’exploitation. Elle assure également une meilleure harmonisation avec la plupart des autres banques multilatérales de développement. Outre son Système de Sauvegardes Intégré (SSI), la BAD a également élaboré une stratégie pour l’adaptation au changement climatique et la gestion des risques visant à favoriser l’élimination de la pauvreté et à contribuer à améliorer durablement les moyens de subsistance des populations. Cette stratégie ambitionne de (i) réduire la vulnérabilité des Pays-Membres Régionaux (PMR) à la variabilité climatique et de favoriser la capacité d’adaptation au climat dans le cadre des projets de développement ; (ii) renforcer les capacités et les connaissances des PMR pour relever les défis du changement climatique et assurer la durabilité par le biais de réformes des politiques et des cadres réglementaires. Elle porte sur trois grands domaines d’intervention : (1) les investissements dans des projets à l’épreuve du climat, (2) les réformes des politiques et du cadre juridique et (3) la production de connaissances et renforcement des capacités.

 Catégorisation des projets BAD En fonction de leurs impacts sur l’environnement sur les hommes, la Banque Africaine de Développement classe tous les projets financés dans l’une des quatre catégories possibles, dont les valeurs vont de 1 à 4, à l’aide d’une Liste de contrôle pour le tri environnemental et social préliminaire.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 40

- Catégorie 1 : les projets de cette catégorie sont ceux susceptibles de causer des impacts environnementaux et/ou sociaux négatifs importants qui sont irréversibles, ou d'affecter de manière significative les composantes environnementales ou sociales considérées sensibles par la Banque ou le pays emprunteur. Cette catégorie inclut les projets qui peuvent causer les plus graves impacts environnementaux et sociaux négatifs, dont notamment le rejet direct de polluants dans l'environnement naturel, une perturbation physique à grande échelle au site de projet et dans les environs, une migration ou un déplacement important des populations affectées, des changements significatifs aux caractéristiques socioculturelles, des effets négatifs sur des groupes vulnérables, la destruction ou la dégradation d’importantes ressources biologiques, une augmentation significative des risques à la santé et à la sécurité, ou des changements majeurs de l'hydrologie ou de la qualité de l'eau. Les projets classés dans la Catégorie 1 nécessitent une étude d’impact environnemental et social (EIES) détaillée, incluant la préparation d'un Rapport d'EIES et d'un Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Ces projets peuvent également être améliorés par la réalisation d’études complémentaires qui ne sont pas nécessairement requises en vertu des PEES, telles que des analyses détaillées de genre ou des analyses institutionnelles. Le besoin de telles études complémentaires doit être déterminé au cas par cas pendant la phase de préparation. - Catégorie 2 : les projets de la catégorie 2 sont susceptibles d’engendrer des impacts environnementaux et/ou sociaux nuisibles et spécifiques au site du projet, qui sont moins sévères que ceux des projets de Catégorie 1, puisque leur échelle d’intervention est moins importante. Les projets de Catégorie 2 comprennent des projets qui peuvent être améliorés par l'application de mesures d’atténuation ou par l’intégration de critères et de normes de conception internationalement reconnues. Les projets de cette catégorie requièrent la préparation d'un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES). Certains projets de Catégorie 2 peuvent également exiger des études détaillées sur certaines questions environnementales ou sociales afin de préparer un PGES complet. Certains projets initialement classés dans la Catégorie 2 doivent être transférés dans la Catégorie 1, s’ils peuvent affecter négativement des zones sensibles au plan environnemental ou des composantes sociales sensibles. Les sous-projets les plus polluants du programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro-industrielle de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako ont été classés dans la catégorie 2. - Catégorie 3 : ces projets causent peu d’intervention physique dans l'environnement et ne doivent engendrer aucun impact environnemental ou social négatif. Par conséquent, aucune autre activité d’évaluation environnementale ou sociale n'est exigée pour cette catégorie du projet. Toutefois, certaines études sociales particulières peuvent être exigées pour la préparation de tels projets. Certains projets initialement classés dans la Catégorie 3 doivent être transférés dans la Catégorie 2, s’ils comportent des interventions physiques potentiellement néfastes pour l'environnement

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 41

ou s’ils peuvent être nuisibles aux femmes, aux pauvres, aux groupes vulnérables ou à des segments peu organisés de la société. Les effets négatifs qui justifient de classer dans la Catégorie 2 un type de projet mentionné à la Case 3 sont énumérés à la Case 5 de la Liste de contrôle (voir la liste en Annexe 3). - Catégorie 4 : s'applique aux investissements des fonds de la Banque par des intermédiaires financiers (IF). Puisque les sous-projets financés par les IF peuvent avoir des impacts environnementaux et/ou sociaux négatifs, ils doivent être triés et gérés par les IF conformément aux mêmes procédures que celles applicables pour les projets directement financés par la Banque.

2.2 CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE L’ENVIRONNEMENT AU MALI Face à la dégradation continue et accélérée de ses ressources naturelles et à l’insalubrité du milieu de vie (en zone urbaine principalement), l’État malien a pris conscience, à l'instar de la communauté internationale, de la nécessité de bien gérer son environnement en prenant quelques mesures réglementaires et législatives.

 Décret N°2018-0991/P-RM du 31 décembre 2018 relatif à l’étude et la notice d’impacts environnemental et social au Mali Selon ce texte, tous les projets (publics ou privés) consistant en des travaux, des aménagements, des constructions ou d’autres activités dans les domaines industriel, énergétique, agricole, minier, artisanal, commercial ou de transport dont la réalisation est susceptible de porter atteinte à l’environnement est soumis à une EIES ou à une NIES. Le décret classe les projets en trois (3) catégories en fonction de l’importance de leurs impacts sur l’environnement et sur le social : ◊ Catégorie A : projets pouvant avoir des impacts très négatifs, généralement irréversibles, sans précédent, le plus souvent ressentis dans une zone plus vaste que les sites faisant l’objet des travaux ; ◊ Catégorie B : projets dont les impacts négatifs sur l’environnement et sur les populations sont moins graves que ceux des projets de la catégorie A. ces impacts sont d’une nature délimitée et rarement irréversible ; ◊ Catégorie C : projets dont les impacts négatifs ne sont pas significatifs sur l’environnement. Si le projet est soumis à une Étude d’Impacts Environnemental et Social, le promoteur élabore un terme de référence conformément aux directives fournies et le soumet au service compétent (DNACPN ; DRACPN).pour validation. Les projets des catégories A et B sont soumis à EIES qui est sanctionnée par un rapport d’étude d’impacts environnemental et social. Lorsque le rapport est jugé satisfaisant, le ministre en charge de l’environnement délivre par décision un permis environnemental. Le rapport de NIES est à déposer auprès du service compétent en trois (3) copies. Si le rapport est jugé satisfaisant, l’autorité compétente (DNACPN/DRACPN) délivre au promoteur une lettre d’approbation de la notice. Ce décret définit la Réinstallation comme étant le déplacement d’une population ou de personnes de manière générale nécessaire pour la réalisation du projet. Si des projets de catégories A et B provoquent un déplacement de personnes ou perte d’habitat ; et/ou une perte de biens ou d’accès à ces biens ; et/ou une perte de source de revenu ou de moyen

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 42 d’existence, un Plan de réinstallation sera nécessaire (article 8). L’article 9 donne le contenu d’un rapport de plan de réinstallation.

 Décret N°2018-0992/P-RM du 31 décembre 2018 fixant les règles et les modalités relatives à l’Évaluation Environnementale Stratégique. (ÉES) en république du Mali. Le présent décret décrit le champ d’application de l’Évaluation Environnementale Stratégique : politiques, schéma, plans et programmes de développement. C’est l’équivalent du Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) au Mali. L’article 2 du décret fixe les conditions pour assurer un niveau élevé de protection de l’environnement, et contribuer à l’intégration des changements climatiques fixe ses objectifs : ◊ l’atténuation et l’adaptation des changements climatiques dans l’élaboration et l’adoption des politiques, des schémas, des plans et des programmes, en vue de promouvoir un développement durable ; ◊ la soumission à une évaluation environnementale stratégique les politiques, schémas, plans et programmes susceptibles d’avoir des incidences notables sur l’environnement. Le rapport de l’ÉES est déposé par le maître d’ouvrage ou son représentant auprès du service technique compétent en vingt (20) exemplaires pour des fins d’analyse environnementale. L’analyse du Rapport d’ÉES est faite par un comité de pilotage de l’Évaluation Environnementale Stratégique. Lorsque le rapport est jugé satisfaisant, le ministre chargé de l’environnement délivre par décision, une autorisation environnementale.

 Décret N°2018-0993/P-RM du 31 décembre 2018 fixant le cadre de réalisation de l’audit environnemental Le chapitre I du décret fixe le cadre de réalisation d’un audit environnemental notamment la qualité des acteurs et organismes à auditer, les experts techniques, les critères d’audit et les procédures d’audit environnemental. Le décret fixe aussi les objectifs de l’audit; à savoir le maintien de la conformité environnementale, la prescription des mesures correctives et le respect des normes techniques en matière d’environnement. L’article 4 du décret dit que tout travail ou tout aménagement dont l’activité peut être source de pollution, de nuisance, d’émissions de gaz à effet de serre ou de dégradation de l’environnement, ainsi que tous les projets assujettis à l’étude d’Impacts environnementale et Sociale (EIES) sont obligatoirement soumis à l’audit environnemental. L’audit environnemental porte sur cinq activités dont : les sites miniers; les aménagements hydro agricoles; les unités artisanales; les unités industrielles. Les établissements soumis à l’audit sont tenus d’y recourir tous les cinq ans.

 Arrêté interministériel N°2013-0256/MEA-MADAT-SG du 29 janvier 2013 Il fixe les modalités de la consultation publique en matière d’étude d’impact environnemental et social (EIES). L’article 2 de l’arrêté définit la consultation publique comme l’ensemble des techniques servant à informer, à consulter ou à faire participer les populations concernées par un projet, en vue de recueillir leurs avis et préoccupations sur la réalisation dudit projet. Les personnes à consulter sont : les autorités administratives et communales, les chefs et conseillers de villages, les représentants des associations communautaires et socioprofessionnelles, des organisations non gouvernementales et les services techniques (article 3). ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 43

La consultation publique est exigée pour les projets de catégories A et B et est organisé par le Sous- préfet ou le maire de la localité, et en présence du promoteur du projet.

 Arrêté interministériel N° 10-1509/MEA-MIIC-MEF du 31 mai 2010 Il fixe le montant, les modalités de paiement et de gestion des frais afférents aux activités relatives à l’étude d’impact environnemental et social ou à la Notice Impact Environnemental et Social et détermine neuf (9) Niveaux d’investissement corporel des projets et le taux applicable à chaque Niveau, au titre du montant plafond à payer pour la procédure EIES.

 Ordonnance n°00-027 du 22 mars 2000 portant Code domanial et foncier Elle a été modifiée par les lois suivantes : loi n°02-008 du 12 février 2002, loi n°2012-001 du 10 janvier 2012 et loi n°2016-025 du 14 juin 2016. Le texte donne le contenu du domaine national du Mali : les domaines public et privé de l’Etat du Mali, les domaines public et privé des collectivités territoriales et le patrimoine foncier des autres personnes, physiques ou morales. La loi confirme les droits coutumiers exercés collectivement ou individuellement sur les terres non immatriculées (article 43). Nul individu, nulle collectivité, ne peut être contraint de céder ses droits si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation. La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique est applicable en matière de purge de droits coutumiers sous réserve des dispositions de la présente loi.

 Loi n°2017- 001 du 31 mars 2017 portant sur le foncier agricole Cette loi s’applique à l’ensemble des terres et espaces agricoles du domaine national à vocation agricole. Les terres agricoles sont définies par l’ensemble des terres occupées par les activités agricoles, pastorales, sylvicoles ou piscicoles ou destinées à accueillir l’une ou l’autre de ces activités. La loi traite des question en rapport avec du régime foncier agricole, de l’accès aux terres agricoles, de la sécurisation des droits fonciers agricoles et des organes de gestion du foncier agricole et du contentieux du foncier agricole. La présente loi sera utile au programme pour le mécanisme de gestion des réclamations des propriétaires et dans la gestion des litiges dans le cadre de l’exécution du Plan d’Action de Réinstallation.

 Décret n°2019-0138/P-RM fixant les barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et déterminant la procédure d’estimation des barèmes spécifiques Le présent décret abroge le Décret n°2015-0537/P-RM du 06 août 2015 portant fixation des barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et détermination de la procédure d’estimation des barèmes spécifiques. Il aidera pour l’évaluation des coûts de cession des terres agricole du site de l’agropole de Bancoumana.

 Décret N°2019-0113/P-RM du 22 février 2019 fixant les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine prive immobilier de l’État a usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimiles Les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine privé immobilier de l’Etat à usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimilés sont fixés ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 44 en fonction de leur usage et de leur situation géographique. Ils sont fixés pour chacune des communes du territoire national.

 Arrêté no 2014-1979/MDR-SG du 23 juillet 2014 fixant les tarifs de compensation des végétaux, produits végétaux et plantes sur pied et parcelles de cultures sur l’étendue du territoire national Il fixe le tarif minimum de compensation ou de dédommagement des propriétaires des parcelles occupées par les végétaux, les produits végétaux et les plantes sur pied notamment les cultures ou plantes sur pied, arbres fruitiers, en cours de végétation, arrivées à maturité ou en récolte et les produits végétaux. L’arrêté fixe les prix de compensation de certains arbres de rente et du mètre carré de certaines cultures annuelles céréalières, légumières, maraîchères et industrielles.

 Chartes, Protocoles et Conventions internationaux En plus des textes législatifs et réglementaires, le Mali a signé et ratifié certains instruments juridiques internationaux (chartes, protocoles et conventions) dans le domaine de l’environnement, du développement durable et du changement climatique ayant un rapport avec le secteur des Bâtiments et Travaux Publics. 2.3 CADRE INSTITUTIONNEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’AGRICULTURE Au Mali, c’est le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable (MEADD) qui, principalement, conduit la politique nationale en matière d’assainissement et d’environnement. Il est appuyé par d’autres départements et services techniques de l’État, des Collectivités territoriales et des acteurs non-étatiques. 2.3.1 MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’ASSAINISSEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE Il est responsable au niveau du Gouvernement des questions d’environnement.

 Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN) Elle a été créée par l’ordonnance n° 98-27/P-RM du 25 août 1998 et a pour mission «l’élaboration des éléments de la politique nationale en matière d’assainissement et de contrôle des pollutions et des nuisances et sa mise en œuvre». C’est le service national compétent en matière d’élaboration des textes législatifs et réglementaires en matière d’évaluation environnementale et sociale. La DNACPN dirige et assure le secrétariat permanent du comité technique de validation des rapports d’études environnementales et sociales (EIES, CGES ou EES, NIES, ...). Elle assure le suivi environnemental des travaux d’infrastructures à travers les Plans de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) des projets.

 Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) Créée par la loi N°10-027 du 12 juillet 2010, elle vise à parvenir à un développement durable à travers une gestion efficace de l’environnement qui met l’accent sur la préservation de la diversité biologique, la lutte contre la désertification et le changement climatique. Pour ce faire, ses missions consisteront, entre autres, à : - assurer la coordination de la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE) ; ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 45

- veiller à l’intégration de la dimension environnementale dans tous les politiques, programmes et projets de développement du pays ; - renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement, la lutte contre la désertification, les changements climatiques et le développement durable à travers l’élaboration des modules, des supports d’information, d’éducation et de communication, les sessions de formation, d’information et de sensibilisation ; - suivre les mécanismes financiers et la mobilisation des financements concernant la protection de l’environnement, la lutte contre la désertification, les changements climatiques et le développement durable ; - assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des Conventions, Accords et Traités internationaux ratifiés par le Mali en matière d’environnement, de lutte contre la désertification, de changements climatiques et du développement durable ; - contribuer à la prise en compte de la dimension environnementale dans la conception des programmes et projets de développement et des schémas d’aménagement du pays. Les autres services du ministère en charge de l’environnement sont :  Conseil National de l’Environnement (CNE),  Inspection Générale de l’Environnement,  Comité National Changements Climatiques (CNCC),  Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF),  Agence Nationale de Gestion des Stations d'Épuration du Mali (ANGESEM),  Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). 2.3.2 MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

 Direction Nationale de l’Agriculture La Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), a pour missions d’élaborer les éléments de la Politique nationale en matière agricole et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre.

 Cellule de Planification et de Statistique du Secteur du développement rural (CPS/SDR) Elle est en charge de (i) suivre les dossiers de requête de financement et de la Coopération technique ; (ii) procéder à l’évaluation ex-post des projets et programmes sectoriels ; (iii) coordonner la préparation des plans, programmes et projets ainsi que l’analyse des politiques et stratégies sectorielles du département ; (iv) coordonner, en rapport la Direction des Ressources Humaine du département, le programme de formation en matière de Planification et de Statistique ; (v) identifier et formuler les besoins en matière statistique et d’études de base ; et (vi) assurer la coordination de la production d’informations statistiques et d’études de base en vue de leur diffusion sur proposition du Ministre chargé du département concerné. Le Secteur du Développement Rural (SDR) englobe, d’après l’architecture gouvernementale actuelle du Mali, les domaines du Ministère du Développement Rural (Agriculture, Élevage et Pêche) et du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. 2.3.3 MINISTERE DE L’ÉLEVAGE ET DE LA PECHE Le Ministère de l’Élevage et de la Pêche va, à travers la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales (DNPIA) et la Direction Nationale de la Pêche (DNP), jouer un rôle important dans la mise en œuvre du présent programme, en raison de la présence des unités industrielles pour la transformations des produits pastoraux et halieutiques .

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 46

La DNPIA a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale dans les domaines des productions animales et de la valorisation des produits et sous-produits animaux et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. 2.3.4 AUTRES SERVICES TECHNIQUES DE L’ÉTAT  Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique (DGSHP) ;  Direction Nationale de l'Aménagement du Territoire (DNAT) ;  Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) ;  Direction Nationale l’Urbanisme et de l’Habitat (DNUH) ;  Agence Nationale d’Investissements des Collectivités Territoriales (ANICT) ;  Direction Générale de la Protection Civile (DGPC) ;  Direction Nationale de l’Hydraulique(DNH) ;  Laboratoire National des Eaux (LNE) ;  Direction Nationale de Protection Sociale et de l'Économie Solidaire (DNPSES) ;  Direction Nationale du Patrimoine Culturel (DNPC). 2.3.5 ACTEURS NON GOUVERNEMENTAUX (ANG)

 Collectivités Territoriales Les autorités municipales de la commune rurale de Bancoumana sont incontournables dans la mise en œuvre du projet de parc agro-industriel du PDZSTA-KB. Le conseil de cercle de Kati et le conseil régional de Koulikoro joueront aussi un rôle important dans le programme. La commune, le cercle et la région sont des collectivités territoriales dotées de la personnalité morale et de l’autonomie financière. La loi N°2017 -052 du 02 octobre 2017 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales en dispositions générales stipule que dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du territoire les collectivités territoriales en république du Mali sont : la commune, le cercle, la région et le district de Bamako.

 Société civile, ONG nationales et internationales La société civile, représentée par les individus et les associations (organisations paysannes, organisations socioprofessionnelles, GIE,...) a un rôle très important à jouer dans la protection de l'environnement au niveau des collectivités territoriales. Ces acteurs, qui utilisent et/ou protègent les ressources de l'environnement, développent des stratégies individuelles ou collectives qui obéissent à des logiques familiales, villageoises ou collectives. Celles-ci doivent être menées dans le respect de l'intérêt général et en conformité avec la Politique nationale de protection de l'environnement, les lois et la réglementation en vigueur. Les ONG jouent désormais un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des programmes environnementaux appuyés par les bailleurs de fonds, grâce à la participation de plus en plus grande de la société civile. Certaines ONG justifient d’une grande expérience dans divers domaines liés à la gestion des ressources naturelles, à la sensibilisation, à la vulgarisation, à la formation, au suivi/évaluation.

 Partenaires Techniques et Financiers (PTF) La plupart des partenaires au développement interviennent dans le domaine de l’environnement et ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 47 de la gestion des ressources naturelles au Mali, à travers des projets environnementaux exclusifs ou dans des programmes avec des composantes environnementales et sociales spécifiques. La Banque Africaine de Développement (BAD) et les autres PTF reconnaissent l’importance des enjeux liés à la préservation de ses ressources et de l’environnement lors de la réalisation de programmes sectoriels.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 48 III. IMPACTS ET RISQUES GÉNÉRIQUES DES SOUS-PROJETS

3.1 IDENTIFICATION DES SOURCES D’IMPACTS L’identification des sources d’impact consiste à déterminer les activités du projet susceptibles d’entraîner des modifications du milieu physique ou des impacts sur les composantes du milieu naturel et humain. Cette identification découle de la description technique du projet et de la connaissance du milieu naturel et social. Les impacts positifs ou négatifs, directs ou indirects des différentes composantes de l’agropole sont étroitement liés à la nature des activités à entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Les principales activités susceptibles d’avoir des impacts négatifs sont celles relatives à la composante B du programme «Développement des Infrastructures d’Appui à la Transformation Agricole». Il s’agit, notamment, des unités agro-industrielles citées dans le tableau 1 ci-dessus. 3.2 ÉVALUATIONS DES IMPACTS POTENTIELS DES SOUS-PROJETS 3.2.1 IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS Les impacts positifs de ce projet d’agropole sont liés au milieu humain et à l’environnement socioéconomique  Opportunités d’affaires pour des opérateurs économiques privés Les investissements prévus prennent en compte les achats de quelques matériaux de construction et des équipements à installer ainsi que les opérations d’aménagement du site, de construction des bâtiments et d’installation des équipements. Ainsi, le démarrage du projet demeure une opportunité d’affaires pour les entreprises d’exécution du projet, de contrôle technique des travaux et d’import- export.  Opportunités d’emplois Les travaux d’aménagement du site nécessitent un besoin en personnel représentant ainsi une opportunité d’emploi pour les jeunes. La grande partie de cette main d’œuvre viendra certainement des environs immédiats. D’autres viendront des autres communes avoisinantes. Durant la phase des travaux, le recrutement de la main d’œuvre locale et d’ouvriers locaux spécialisés (maçons, ferrailleurs, etc.) contribuera à l’augmentation des revenus et à l’amélioration des conditions de vie de nombreux ménages. À cela s’ajoute le développement du petit commerce, de la restauration et d’activités connexes par les femmes et certains jeunes. Ce projet permettra la création d’emplois directs et indirects. Ces emplois seront occupés dans la mesure du possible par la main d’œuvre locale dans le cas de la sous-traitance (construction, nettoyage, gardiennage, etc.). La construction de l’agropole de haut standing aura un impact socio-économique positif que ce soit au niveau local ou régional.  Versement de taxes d’importation Pour la construction de cet agropole, quelques matériaux de construction ainsi que des équipements techniques seront importés. Les droits de douanes et les taxes d’importations seront des sources d’entrées de devises pour les services d’impôts Maliens. Les impacts positifs majeurs de l’agropole résident principalement dans les objectifs mêmes du projet qui consistent en:

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 Une meilleure intégration amont agricole Les impacts environnementaux du projet d’agropole devraient être positifs sur le secteur agricole au niveau de la zone péri-urbaine de Bamako et se présente comme suit.  Une promotion du secteur agricole dans la zone péri-urbaine de Bamako et une valorisation renforcée de la production agricole de la région en vue de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité;  Un renforcement des aménagements structurants permettant l’amenée d’eau sur de longue distance et ainsi la valorisation de terres non encore utilisées du fait de la rareté de cette denrée. Ceci permettra l’émergence de nouvelles activités et va participer à la création d’emploi;  Une modernisation des exploitations agricoles familiales pour une production orientée vers le marché;  Une intensification, diversification et création de synergies intersectorielles dans les bassins de production agricole pour la promotion des entreprises agricoles en vue d’assurer le développement d’un agropole connecté aux marchés sous régional, régional, national et international;  Un meilleur accès aux opportunités d'investissement agricoles;  Un accroissement de la richesse de tous les acteurs et maillons de la chaine de valeur (agriculteurs, transformateurs, etc.);  Une réduction des pertes après récolte;  Une résorption des déficits de production;  Un élargissement de la gamme des productions ;  Une amélioration des conditions de commercialisation ;  Une meilleure valorisation de la production par la transformation ; En effet, le projet d’agropole permettra de :  contribuer à restaurer les conditions optimales permettant de favoriser la relance de la production agricole (végétales et animales) dans la zone péri-urbaine de Bamako et d’aider à l’accroître sur une base durable;  gérer de façon efficiente les productions végétales et animales des différents bassins de productions au niveau de la zone péri-urbaine de Bamako.

 Une meilleure intégration aval industriel Impacts positifs sur la promotion du secteur agroindustriel au niveau de la zone péri-urbaine de Bamako  Un renforcement de la compétitivité des entreprises dans le secteur agroalimentaire;  Un accroissement des investissements et de la valeur ajoutée pour bénéficier des plus-values de la production agricoles (végétales et animales) et des produits de cueillettes ;  Un accroissement des exportations des produits alimentaires et une amélioration de la balance commerciale;  Une réponse aux exigences des consommateurs de par la qualité des produits proposés et amélioration de la qualité des produits finis ;  Une amélioration durable de l’approvisionnement du marché local et régional en produits alimentaires conditionnés;  Un renforcement de la structuration des différents acteurs;

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 L’existence légale de l’agropole et son fonctionnement obligent le versement d’impôts et de taxes fiscales. Ces opérations fiscales aideront à renforcer les caisses de l’Etat du Mali. Impacts positifs des infrastructures de transformation  La construction des unités de transformations va permettre la promotion, la sécurisation, la valorisation de la production agricole locale (végétale, animale) et des produits de cueillette, l’écoulement et la commercialisation respectant les normes et conditions sanitaires. En effet, le déficit de ces infrastructures est un frein réel au développement économique des communautés rurales qui perdent une bonne partie de leur production, utilisent des moyens de bord dérisoires afin de garantir la sécurité de leur production et n’arrivent pas à écouler de manière satisfaisante et au moment propice leur production.  La transformation des produits agricoles (fruits, légumes, viandes, laits, etc.), qui sont exposés actuellement à la prolifération microbienne, permet de les garder dans un état convenable de salubrité, de conserver leur valeur nutritionnelle et de préserver une acceptabilité organoleptique.  La transformation des fruits et légumes procure aussi des emplois et des revenus aux groupements de femmes. La transformation des produits agricoles contribue ainsi à réduire la pauvreté et à nourrir une population croissante en améliorant et en diversifiant les produits disponibles. Sur le plan social, les femmes sont les mieux placées pour bénéficier des postes d’emploi dans le domaine de la transformation des produits agricoles, qui allègent leurs travaux ménagers. Impacts positifs des unités frigorifiques et de conditionnement  La qualité actuelle des fruits et légumes issues des récoltes n’est pas très reluisante faute d’une bonne conservation. Pour illustration, les températures élevées, la longue exposition au soleil et le manque des unités frigorifiques et de conditionnement provoquent des dommages et une détérioration de la qualité en entreposage sur les productions. Cette mauvaise qualité ne les autorise pas à investir le marché international. Par conséquent, la mise en place des unités de conditionnement ne fera qu’améliorer positivement la qualité et la gestion des productions. Les impacts environnementaux positifs d’un tel projet se situent en priorité sur la réalisation de conditions d’hygiène et de qualité requises pour le conditionnement et l’écoulement des produits.  Ces unités permettront aussi de limiter considérablement les pertes observées au niveau de productions faute de structures de conservation adéquates.  Le développement de l’entreposage frigorifique peut également jouer un rôle d’entraînement et de régulation pour la production agricole. Il peut permettre aussi un approvisionnement plus étalé en produits frais, ce qui est très positif sur le plan nutritionnel.  Un meilleur développement socio-économique durable dans la zone Amélioration de la qualité de vie de la population L’agropole est un projet qui engendrera une amélioration de la qualité de vie de la population à plusieurs niveaux, à savoir:  Le développement d’une dynamique sociale issue de la forte aspiration des groupes vulnérables à accéder à un meilleur statut social, à une amélioration de leurs conditions de vie et à l’accès à des activités génératrices de revenus;  L’augmentation des opportunités d’amélioration des conditions de travail des populations riveraines de l’agropole;  L’augmentation des revenus des populations locales engendrant une amélioration de leurs conditions de vie;  L’augmentation de la capacité d’accueil de la zone du projet ;

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 La possibilité de création activités annexes et de zones d’animation, d’attraction et de divertissement pour les populations des environs (restauration, des espaces de détente «café, pizzerias, zones de loisir, etc.»);  La construction d’un agropole de haut standing est un point important de la politique agroindustrielle au Mali. Il offre une œuvre moderne, esthétique et imposante dans le tissu urbain de la commune de Bancoumana. Il permet ainsi d’améliorer l’attrait commercial et même touristique de la zone;  La satisfaction de l’attente des populations environnantes en matière d’installation d’un pôle agro- industriel du genre agropole où ils peuvent bénéficier d’emplois stables. Opportunités d’emplois permanents et occasionnels Au niveau de l’emploi, le projet contribuera à la création d’emplois stables. Le fonctionnement de l’agropole est une occasion de recrutement d’une main d’œuvre Malienne. C’est une opportunité pour les jeunes diplômés des écoles des métiers, des grandes écoles, universités, lycées professionnels et autres centres techniques. Ces emplois vont non seulement réduire le nombre de chômeurs mais également procurer des revenus stables à ces employés. Par ailleurs, le maintien des bras valides sur place, aura un effet positif sur la réduction de l’exode rurale. Les emplois indirects générés par le projet concernant les activités de transport, services pour les automobiles, approvisionnement des commerces et restaurants, animations diverses. Prise en compte du Genre Le projet d’agropole va favoriser la prise en compte du genre et du processus d’intégration des notions d’équité dans l’exécution de ses activités et dans le recrutement de la main d’œuvre. Les femmes, qui constituent des leviers essentiels dans l’économie nationale, participeront activement aux activités du projet dont elles seront des bénéficiaires privilégiées, en termes d’accroissement de revenus, de maîtrise de technologies et d’encadrement. La participation des jeunes La participation des jeunes au développement de l’agropole permet de garantir la pérennité de projet. L’âge moyen des agriculteurs augmente et les jeunes se désintéressent du secteur agricole traditionnel. Le fait de savoir ce qui rend l’agropole attractives aux yeux des jeunes et de traiter les principaux obstacles qui empêchent ces jeunes d’accéder à l’agropole est une stratégie gagnant-gagnant pour les jeunes, pour les entreprises, et pour la société en général. Les jeunes peuvent être le catalyseur idéal du changement, étant donnée leur plus grande propension à adopter de nouvelles idées avec enthousiasme. 3.2.2 IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NÉGATIFS 3.2.2.1 Impacts en phase de construction de l’agropole

 Impacts sur la faune et la flore : Affectation des habitats des quelques espèces animales et végétales : élimination des espèces végétales au niveau de l’emprise du site suite aux travaux de construction de l’agropole. Les habitats éventuels des quelques espèces animales et végétales seront affectés au niveau de l’emprise.

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Changement de l’écosystème naturel dans la zone du projet: La phase de construction de l’agropole est précédée par une phase de dégagement de l’emprise du projet. Cette phase consiste en un décapage de toute la plate-forme des bâtiments, des chaussées et des parkings. Ceci va affecter en partie les écosystèmes naturels existants entraînant à terme un léger changement de l’écosystème naturel dans la zone du projet . La superficie réelle affectée de 164 ha est relativement minime par rapport à la grande étendue de l’écosystème dans la région. La faune subira une perturbation durant les travaux, associée à l'afflux de la main d'œuvre, la consommation de bois de chauffe par les ouvriers, le bruit des véhicules et des engins, etc. L’impact négatif le plus significatif sur la faune est le risque de braconnage qui peut être pratiqué par les ouvriers durant les travaux. Impacts sur le paysage : La présence d’un Agropole sur une superficie aussi importante (164 ha) modifiera énormément le paysage du milieu d’insertion du projet. Cette présence au sein d’une zone rurale et au milieu de la savane dégradera davantage le paysage, car des constructions de taille importante n’existent pas auparavant dans la zone. L’ouverture de carrières et de gîtes d’emprunt pendant la phase de construction est susceptible de générer une perte de terre végétale et la déformation du paysage de la zone d’extraction. Elle nécessitera un débroussaillage, un décapage de la couche de terre végétale, et parfois même l’abattage d’arbres. L’aménagement de campement des ouvriers, d’entretien des engins et des équipements et d’entreposage des matériaux du chantier est susceptible de perturber le paysage habituel des zones traversées.

 Impacts négatifs sur les sols : Érosion du sol: L’installation du chantier nécessitera un débroussaillage et dans certaines mesures l’abattage d’arbres et d’arbustes. Ces actions ne vont pas entraîner d’effets considérables sur la végétation car les superficies en jeu sont relativement réduites. Toutefois, ces dommages sur les états de surface pourraient accentuer l’érosion, la turbidité des eaux et par conséquent accroître la charge solide dans les cours d’eau et la sédimentation des bas-fonds. Cet impact peut être amplifié si les travaux sont réalisés en saison des pluies. Les travaux d’excavation, de déblais et de remblais risquent d’avoir un impact significatif sur la structure des sols. Cela pourra entraîner la création d’un contexte favorable au développement de rigoles ou des ravinements, pouvant favoriser l’érosion et la dégradation de certaines parcelles. L’exploitation non contrôlée les zones d’emprunt peuvent aussi être une source d’un important ruissellement qui peut accroître l’érosion. L’aménagement des voies d’accès au site d’Agropole, aux carrières et aux zones d’emprunt nécessitera également un débroussaillage et dans certaines mesures l’abattage d’arbres. Ces actions vont modifier les états de surface, ce qui modifiera en même temps le régime d’écoulement des eaux de ruissellement. Cela pourrait accentuer l’érosion. Modification de la structure et de la texture du sol: Pendant l’aménagement du site d’agropole, le sol sera découvert et remanié sur environ 164 ha, ce qui serait à l’origine de la modification de la structure et de la texture du sol, de la perturbation du système de drainage naturel des eaux. La fragilisation des sols accentuera l’érosion ; les sols seront lessivés et les débris seront entraînés vers le bas. Le décapage

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 53 du terrain accentuera l’excavation du terrain, ce qui a aussi pour conséquence de modifier la structure du sol. Durant les travaux, les mouvements des véhicules et des engins (camions, gradeurs, bulldozers, etc.) pourraient occasionner des accidents et des effets sur le sol par compactage et la destruction de la structure du sol avec les passages successifs. Contamination du sol : La réalisation du projet d’agropole va nécessiter l’utilisation de matériel et de matériaux de construction qui vont engendrer à leur tour des impacts négatifs temporaires sur le sol et les eaux, à savoir:  l’utilisation et l’entretien du matériel de construction, le lavage des engins vont générer des déchets d’huiles usées, de graisse et de carburants qui vont causer la contamination du sol voire les eaux pluviales et éventuellement souterraines ;  les pertes accidentelles des huiles et carburant sont aussi des risques de pollution des eaux et du sol;  les bases des entreprises et la main d’œuvre qui seraient productrice de déchets;  les débris de maçonnerie produits par les reprises sont aussi générés,  l’augmentation de l’accumulation des sédiments dans les écoulements ;  les produits de déblais, s’ils ne sont pas bien gérés, pourrait avoir un impact négatif sur la qualité des sols des parcelles à proximité. Perte de terre végétale: Il importe de rappeler que le projet d’agropole peut nécessiter un apport extérieur de remblai à partir des gîtes d’emprunt nécessaire pour compenser le déficit de déblais. L’ouverture de ces gîtes d’emprunt est susceptible de générer une perte de terre végétale

 Impacts négatifs sur les eaux de surface et souterraines Dégradation de la qualité des eaux de surface : les eaux de surface qui pourraient être affectées par la construction de l’agropole sont les eaux de ruissellement. Ces eaux pourraient être chargées de matières en suspension lors de la construction. Quelques pollutions accidentelles sont à craindre dues à d’éventuelles fuites de carburants ou de lubrifiants qui pourraient être occasionnées par les engins de construction ou de transport et pourraient être déversées sur le sol créant ainsi un risque potentiel de contamination de ces eaux de ruissellement. Pendant toute la durée du chantier, de nombreux sous-produits et déchets seront générés. Ce sont : les emballages (sacs d’emballages, bobines de câbles, etc.), les coffrages, les récipients vides, les pièces de rechange usagées ou cassées des camions et des engins de chantier qui peuvent être charriés par les eaux de ruissellement. Dégradation de la qualité des eaux souterraines : les travaux de terrassement et d’excavation mettent les sols à nu et les exposent ainsi à l’érosion et aux risques de pollution liés aux déversements accidentels de produits d’hydrocarbures sur le site des travaux. En cas de pluie, les eaux de ruissellement issues des travaux sont chargées de polluants (boues, traces d’hydrocarbures et dérivés, eaux usées issues des travaux sont chargées de polluants), une partie de ces eaux souillées, en s’infiltrant dans le sol, pourrait avoir une incidence sur la qualité des eaux souterraines ; ce qui entraînerait une modification des caractéristiques physico-chimiques et microbiologiques des eaux de la nappe phréatique.

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Impacts sur les quantités des eaux: Les travaux d’aménagement de l’agropole ne devraient pas avoir d'effets quantitatifs sur les eaux d’irrigation. Il y aura de compétition sur les ressources en eau entre l’entreprise et les agriculteurs dans la mesure où les eaux d’irrigation actuellement font défaut. Par rapport à la qualité des eaux de surface, les pertes accidentelles des huiles des engins du chantier sont des risques de pollution.

 Impacts négatifs sur la qualité de l’air : Émissions de poussières : des émissions de poussières de natures diverses dans l’atmosphère pourraient survenir lors du transport des matériaux et du matériel de construction ; également, lors de l’aménagement du terrain. L’émission de poussières sera la principale source de la pollution atmosphérique lors de la phase de construction. Le transport de matériaux meubles, les travaux d’excavation, de déblai et de remblaie seront sources de nuisances avec le soulèvement et l’envol d’importantes quantités de poussière : cela pourrait augmenter les maladies respiratoires. L’activité de construction génère principalement de grosses poussières et une petite quantité de fines poussières et d’aérosols. Les principales sources de grosses poussières sont les travaux de terrassement et l’entreposage de sable fin. Elles se diffusent uniquement au niveau local et leur diffusion est limitée à un nombre d’activités spécifiques dans le temps et dans l’espace. Cependant, compte tenu de la nature plate du terrain, les opérations de nivellement du terrain seront minimisées. Les quantités de poussières émises par les véhicules associés à la construction du site, dépendent d'un certain nombre de facteurs tels que la fréquence des opérations, le type de travaux réalisés, les conditions météorologiques et enfin l'état du sol. L’exploitation des carrières et des zones d’emprunt sera aussi sources de nuisances avec la concentration de poussières dans l’air. Ces effets seront négligeables pour l’atmosphère, mais ils pourraient être source de nuisance sanitaire, notamment l’augmentation des maladies respiratoires pour le personnel de chantier. Également, la non réhabilitation des carrières et des zones d’emprunt pourrait favoriser la stagnation des eaux de pluie et la prolifération d’insectes vecteurs, ce qui constitue une source d’augmentation du taux de prévalence des maladies liées à l’eau comme le paludisme. Le site d’implantation de l’agropole est à cheval entre les deux villages de Bancoumana et Kolé. Leurs populations subiront plus les nuisances liées au trafic des véhicules du chantier. Le passage des camions soulèvera d’importantes quantités de poussières. Dégagement d’un mélange solide de particules et de gaz : le soudage et la découpe thermique dégagent également un mélange solide de particules et de gaz, appelé fumée de soudure. Les particules solides présentes dans la fumée de soudure rendent généralement la fumée de soudure visible. Ces particules solides et poussières de soudure sont constituées de poussières respirables et non respirables, selon leur granulométrie. Généralement, des mesures doivent être prises contre cette production de poussières car cette dernière est considérée comme directement gênante.

 Impacts négatifs sur l’environnement humain et socio-économique Impacts sur la population concernée par la réinsertion La mise en œuvre de l’agropole va être à l’origine d’acquisitions de terres agricoles, de déboisement forestiers et de pertes de cultures. Par contre, aucune habitation ne sera concernée par cette l’expropriation.

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Pour atténuer ce risque, une politique de réinstallation/relocalisation claire doit indiquer le cadre de procédure à suivre pour les acquisitions de terrain. A cet effet, et en accord avec les politiques de la Banque en matière de réinstallation des populations déplacées et de la législation malienne sur les acquisitions de terres, il est nécessaire de préparer un cadre réglementaire pour la réinstallation pour que les personnes affectée (déplacés, expropriés) puissent être réinstallées et indemnisées au besoin, avec équité. Le Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP) décrit les objectifs, principes et procédures qui encadrent le régime de l’acquisition des terrains pour la mise en place d’infrastructure d’utilité publique. Il clarifie les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre du projet d’agropole et prend en compte les exigences de la politique de sauvegarde de la Banque relative au déplacement involontaire des populations. Impacts négatifs sur la santé et la sécurité des ouvriers et la population riveraine Les risques d’accident: Les populations des deux villages de Bancoumana et de Kollé subiront plus les nuisances liées au trafic des véhicules du chantier. Les risques d’accident seront également élevés du fait des véhicules de chantier qui vont traverser les villages. Utilisation du matériel: Comme dans tout chantier, des risques de blessures pourraient survenir et, dans certaines conditions, des maladies professionnelles consécutives à des efforts physiques, des écrasements, des chocs, des gestes répétitifs, des mauvaises postures, etc. Ces risques de blessures sont liés aussi bien à la manutention manuelle que mécanique. Ils pourraient provenir de la circulation des engins mobiles (collision, dérapage) ou de la charge manutentionnée (chute d’objets, renversement); Travaux en hauteur: des chutes de personnes ou d’objets pourraient être occasionnées lors des travaux en hauteur. Les chutes sont la première cause des accidents de travail mortels en phase de construction. Nuisances sonores : Sur un chantier de construction, le bruit est souvent causé par le matériel (grue, matériel de battage, installations de sciage, générateur, transport, etc.) ou par certaines activités bruyantes telles que la démolition. Le bruit associé à la construction de l’agropole se remarquera principalement lors des étapes suivantes :  La préparation des fondations et les déchargements du béton ;  La construction des structures métalliques;  Le déplacement des engins de construction. Les mouvements et les bruits des engins lourds au cours des travaux de dégagement de l’emprise et les terrassements sont des sources de nuisances sonores. Ces nuisances constituent une gêne pour les ouvriers et le voisinage. Une exposition au bruit sur une longue période, pourrait provoquer des troubles auditifs Imperfection technique des ouvrages: Des ouvrages mal réalisés pourraient s’écrouler et impacter l’intégrité physique des travailleurs. Les déchets: les déchets de construction et de démolition constituent l’un des principaux flux de déchets. Ces déchets se composent à plus de 90% de débris de béton et de maçonnerie. On enregistre également des déchets dangereux qui se composent pour l’essentiel d’huile usagers, de chiffons sales, de graisses, de batteries, de diluants, de peintures, etc. qui constituent un danger potentiel pour le personnel de construction s’ils ne sont pas bien gérés.

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Impacts négatifs sur le trafic routier dans la zone du projet Densification du trafic dans les environs du site et sur la voie principale: Les travaux de construction du projet d’agropole font intervenir des machines et des équipements qui vont être utilisés pour le besoin de construction et de transport de matériaux (remblais, graviers, sables, ciments, briques, fer, etc.). Le transport des matériaux de construction et des équipements va générer des perturbations et accroît le trafic sur les voies conduisant au site (RN n°26 reliant le Bamako à la frontière guinéenne via Kangaba). Une telle densification du trafic de véhicules lourds sur ce tronçon pourrait être à l’origine d’accidents et impacter l’état de la route. Perturbation d’activités économiques L’installation de chantiers pourrait causer aussi la perturbation d’activités économiques comme par exemple la destruction de portions de champs de culture ou l’installation de base de vie sur des terrains privés. L’ouverture de carrières et de zones d’emprunt aura aussi un impact sur les activités économiques par l’incursion dans une parcelle, ce qui pourrait conduire à une perte de cultures, ou alors le cas extrême, l’ouverture d’une zone d’emprunt dans une parcelle. En plus des effets sur les états de surface et l’érosion, l’aménagement des voies d’accès pourrait aussi être source de perturbation d’activités socio-économiques comme la destruction d’une portion de champs. Apparition des tensions sociales La présence des travailleurs étrangers constitue un risque de propagation des MST dont le SIDA. Des tensions sociales pourraient également apparaître entre la population locale et les étrangers. Ces conflits pourraient venir de pratiques et de cultures différentes entre les travailleurs eux-mêmes, ou entre étrangers et résidents, ou bien par la jalousie des communautés locales lorsqu’elles ne sont pas recrutées durant les travaux. Par ailleurs, l’ouverture de carrières et de zones d’emprunt peut être une source de conflits avec les populations locales. Les produits de déblais, s’ils ne sont pas bien gérés, pourrait être une source de conflit s’ils sont déposés sur un terrain privé. 3.2.2.2 Impacts négatifs en phase d’exploitation et de fonctionnement de l’agropole Ce point traitera les impacts négatifs des unités industrielles (frigorifiques, de conditionnement et de transformation) et ceux relatifs aux entreprises de services connexes, à savoir :  Stations d’emballage et de conditionnement;  Services logistiques (agropole pour le transport international routier, etc.);  Stations de services (station-service, station de maintenance, etc.);  Plateformes commerciales et de distribution (Plateforme des produits, grande distribution, vente de matériels agricoles, etc.);  Laboratoires de recherche et des Laboratoires de contrôle qualité ;  Centre de formation professionnelle;  Services aux entreprises et aux personnes (Guichet unique, bureau de poste, banques, restauration);  Centre d’accueil et d’orientation, pépinière d’entreprise, centre d’affaires, salle de conférences et de formation;  Espace d’hébergement (Hôtellerie), Sécurité, parking, service de collecte des déchets, entretien des espaces verts, éclairage public, espaces verts, animation et loisirs. Le secteur agro-alimentaire et laitier fabrique des produits finis destinés à la consommation et des produits intermédiaires destinés à une transformation ultérieure. Comparé à de nombreux autres ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 57 secteurs industriels, il se caractérise par sa diversité qui se reflète dans la taille et le type des entreprises, la gamme étendue de matières premières, produits et procédés utilisés et les nombreuses combinaisons qu’ils permettent. Les problèmes environnementaux les plus importants en ce qui concerne les installations agro- alimentaire et laitier sont la consommation d’eau et la pollution de l’eau, la consommation d’énergie et la gestion des déchets. La majeure partie de l’eau n’entrant pas dans la composition des produits finit dans le flux des eaux résiduaires. Dans les effluents agro-alimentaires et laitiers non traités, la DCO et la DBO sont habituellement élevés, les niveaux pouvant être de 10 à 100 fois supérieurs à ceux des eaux usées domestiques. Les effluents non traités provenant de certains secteurs de production de viande, de poisson, de produits laitiers et d’huile végétale ont des teneurs élevées en huiles et graisses. Des niveaux élevés de phosphore peuvent également être relevés, notamment lorsque de grandes quantités d’acide phosphorique sont utilisées dans tel ou tel procédé, par exemple le dégommage des huiles végétales, ou dans le nettoyage. Le secteur agro-alimentaire et laitier a besoin d’énergie pour les opérations de transformation ainsi que pour assurer la fraîcheur et la sécurité alimentaire. Les principales sources de rejets non gazeux sont les déversements, fuites, débordements, les produits défectueux/retournés, les pertes inhérentes, les matières conservées ne pouvant être écoulées à la phase suivante du processus et les dépôts dus à la chaleur. Impacts négatifs majeurs sur l’amont agricole Les activités soutenues par le projet d’agropole entraîneront une intensification des activités agricoles au niveau des bassins de production et pourraient accroître, par voie de conséquence, les facteurs de pressions accrues sur les ressources et milieux naturels. Les impacts négatifs potentiels concernent principalement:  La surexploitation des ressources en eau de plus en plus rares;  La dégradation et l’appauvrissement des sols ;  La destruction du couvert végétal (surpâturage, déforestation pour l’extension du domaine agricole);  La pollution des sols et des eaux par les pesticides et les engrais chimiques et développement de risques en matière de santé humaine et animale ;  L’accroissement des prélèvements en ressources naturelles (faune et forêts) liées à l’intensification des exploitations forestières et à un accès facilité grâce à la réhabilitation des pistes ; etc. Impacts négatifs sur l’aval industriel Les activités industrielles génèrent des déchets solides, des eaux usées et des émissions atmosphériques polluantes dont les quantités et les toxicités varient en fonction de la taille, le secteur d’activité, les procédés de production et les matières premières utilisés (caractéristiques, qualité, concentration, etc.). Le bruit, les vibrations et les mauvaises odeurs constituent des nuisances spécifiques à certaines unités industrielles. En fonction de l’emplacement de l’unité industrielle, ces différents rejets et émissions peuvent présenter des risques d’importance variable pour l’environnement naturel et la santé humaine, tels que la dégradation de la qualité de l’air, la pollution des ressources en eau, la perturbation des écosystèmes, la contraction de maladies professionnelles.

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L’occupation des terres privées (agricoles ou autres), les pertes de revenus, la restriction d’accès aux ressources naturelles et aux services publics, la dégradation du cadre de vie par les activités industrielles font partie des impacts sociaux qui peuvent devenir source de conflits avec le voisinage de l’unité industrielle. Les produits chimiques et les installations dangereuses présentent des risques industriels (Incendies, explosions, pollution liée à un accident, etc.) qui, lorsqu’ils se produisent, peuvent générer d’importants impacts environnementaux et d’énormes dégâts humains et matériels non seulement au niveau de l’usine mais parfois également au niveau de toute une région et au-delà. L’industrie agroalimentaire (IAA) au niveau de l’agropole génère :  d'importants volumes d'eaux usées issues des fuites, du nettoyage et lavage des équipements, des fruits et légumes, etc ;  de grandes quantités de déchets solides, en majorité organiques;  des émissions atmosphériques qui peuvent être à l'origine de la pollution de l'air et de dégagement de mauvaises odeurs. Le personnel exploitant est exposé aux risques d'accidents et de maladie professionnels (maladie de la peau, chutes, coupures par les outils et déchets tranchants). Industrie du lait et dérivés :  Rejets liquides : Eaux usées issues des opérations de lavage et de rinçage et des activités de production (pH, DBO, température, lactosérum, MES, etc.);  Déchets solides : Déchets issus des opérations de réception et d'entreposage des matières premières ainsi que les produits avariés ou abîmés, les sous-produits non récupérés;  Impacts sanitaire : Blessures dues aux éclatements de bouteilles, verre projeté, chutes; contraction des maladies du bétail (la brucellose, la tuberculose des bovins, etc.), de la dermatose professionnelle des fabricants de fromage. Industrie des fruits et des légumes :  Volumes importants d’eaux usées chargées en DBO5, en MES et de pH élevé et pouvant contenir des huiles et graisses, du phosphore et de l’ammoniac, des coliformes fécaux ;  Émissions atmosphériques, particulièrement les mauvaises odeurs émanent de la cuisson, des résidus et de la décomposition des substances organiques;  Grande quantités de déchets (Déchets de matières premières, produits avariés, résidus de nettoyage des installations -brûlures par le vapeur et les acides ; coupures par des objets tranchants;  Maladie de la peau (dermatite) dû à l’exposition aux produits chimiques ; autres maladies professionnelles dues à l’exposition au bruit excessif, aux fortes températures ambiante et aux taux d’humidité élevé. Industrie de la viande (Abattoirs):  Des eaux très chargées en DBO, en MES, en huiles et graisses, en coliformes fécaux ;  Des déchets solides comprenant les peaux, les poils, les viscères, le sang, etc. ;  Bruit, mauvaises odeurs, mouches, etc Les performances environnementales d’une unité industrielle constituent un ensemble dont le fonctionnement et les performances dépendent en grande partie de l’efficience des différentes composantes de l’unité industrielle.

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 59

Le fonctionnement d’une unité industrielle implique des intrants (matières premières, eau, énergie, etc.), un procédé de fabrication, un système de traitement des eaux résiduaires, un système de traitement des émissions atmosphériques, des bâtiments et des rejets liquides, déchets solides et des émissions gazeuses dont les caractéristiques peuvent varier selon plusieurs variables qui peuvent concerner chaque composante précité du projet. L’absence d’une évaluation environnementale lors de l’étude technique du projet peut conduire au choix d’une technologie ou d’un procédé aux retombées environnementales fortement négatives et qui sont pourtant évitables (ex : consommation en eau non optimisée, technologies énergivores, génération hors norme de pollutions des eaux/air/sonore, etc.). Problématique des rejets hydriques industriels Les principaux usages de l’eau dans l’industrie agroalimentaire sont :  utilisation comme matière première entrant dans la composition du produit ;  lavage du produits agricole (parfois transport hydraulique de ce produit);  refroidissement ;  lavages et nettoyage des fus, des circuits de production, des sols, etc.;  Lavage et stérilisation des contenants (bouteilles, bocaux, etc.);  cuisson dans les conserveries;  décongélation (pour la transformation de produits congelés) ;  alimentation des chaudières. Les problèmes posés par les effluents de l’industrie agroalimentaire sont dus essentiellement :  à la forte variabilité des charges (activité saisonnière de certaines activités comme les conserveries);  à la faible biodégradabilité de certaines substances (matières grasses et matières stercoraires dans les effluents d’abattoirs, de laiterie, fromageries, filières viandes et poissons);  à la carence en nutriments de certains effluents (vinicoles, boissons à base de fruits) ;  à la présence de toxiques ou d’inhibiteurs. Pour classer les activités industrielles selon le critère de l’impact potentiel de leurs rejets sur l’environnement nous pouvons répartir les activités dans l’agropole en trois groupes : Les activités administratives et de service : Les rejets liquides que génère cette catégorie d’activités sont peu ou non polluants. Les effluents rejetés sont assimilables à un effluent domestique, acceptable pour un raccordement sur le réseau de collecte des eaux usées urbaine. Les principales eaux usées sortant de l’agropole sont les eaux usées domestiques provenant des sanitaires (les salles d’eau), bien que les services de blanchissage et de nettoyage à sec, l’entretien ménager, la maintenance et les prestations culinaires génèrent aussi d’importantes quantités d’eaux usées. Ces eaux peuvent comprendre des agents nettoyants et des produits désinfectants. Les effluents des cuisines et des stations de services et de maintenance peuvent, elles, contenir des huiles, des graisses et des hydrocarbures. Il faudra cependant équiper les établissements gérant un parc automobile d’un dispositif de débourbage-déshuilage. Les restaurants et les cantines des établissements administratifs, industriels ou de service devront être équipés de bac à graisse.

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Les activités industrielles faiblement ou non polluantes : Ce sont les établissements qui utilisent peu d’eau dans leurs procédés de transformation ou bien l’eau est un ingrédient entrant dans la composition du produit. Il s’agit aussi des procédés de fabrication à sec. Ces activités sont :  Production de caisses plastiques;  Production de sachet et sac de conditionnement en plastique alimentaire ;  Production de pots et bidons en plastique alimentaire;  Production d’emballage primaire carton;  Production d’emballage secondaire carton;  Production d’étiquettes;  Industrie de construction métalliques et de services dédiées à l’industrie;  Traitement et conditionnement des semences;  Production d’aliments de bétails & de volailles;  Traitement et transformation de Sésame (si production d’huile, cette activité sera classée polluante);  Traitement et transformation d’arachide;  Station de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement de mangue ;  Station de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement des fruits et légumes;  Production de pâte alimentaire;  Station totalement automatisée d’élevage de poules pondeuses Ces activités génèrent de faibles quantités d’eaux usées industrielles de qualité le plus souvent proche de celle des eaux usées domestiques. Leu charge de pollution étant faible, le raccordement de ces unités sur le réseau de collecte public n’aura pas un effet sensible sur la qualité des eaux urbaines et ainsi sur le système d’assainissement collectif. Les activités polluantes: Ces activités utilisent de grandes quantités d’eau pour le transport des produits agricoles, les lavages et nettoyage, le refroidissement ou comme eau de process. Une bonne partie de l’eau utilisée est rejetée sous forme d’eau usée souillée par les résidus de la matière première ou du produit et les sous-produits. Les activités classées dans cette catégorie sont énumérées dans le tableau ci-après. Ce même tableau récapitule les rejets d’eaux usées industrielles produits par les treize activités classées dans la catégorie des industries polluantes. Impacts négatifs liés aux déchets solides Les décharges non contrôlées ainsi que certains sites d’accumulation des déchets représentent un danger pour la santé de la population riveraine. Parmi les risques sanitaires qui peuvent en découler et les nuisances qui leur sont liées, on relève :  Prolifération des rongeurs et des insectes : les déchets, avant fermentation, constituent la nourriture principale des rats agents directs ou indirects de propagation de graves maladies : (peste, fièvre, etc.). Ils sont aussi des pôles d’attraction pour les mouches et autres insectes, vecteurs passifs de germes et de virus;  Émanations de gaz toxiques (méthane, hydrogène sulfureux, etc.), d’odeurs nauséabondes et de germes qui prolifèrent dans les poussières d’ordures;  Pollution des ressources en eau : les déchets risquent de contaminer les nappes d’eau souterraines et/ou les eaux superficielles lorsqu’ils sont déposés sur des terrains non

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aménagés. Des germes pathogènes et des métaux lourds peuvent alors atteindre la nappe phréatique par infiltration du lixiviat, ou les eaux superficielles par écoulement des eaux de pluie souillées. Par ailleurs, les déchets biodégradables réagissent avec la pluie, provoquant ensuite des pluies acides qui polluent les fleuves et rivières. Ces rejets de déchets industriels constituent évidemment une source plus directe de pollution de l’eau. Les industriels peuvent laisser ainsi les solvants, les produits chimiques et, en règle générale, les résidus industriels dangereux utilisés dans l’industrie agroalimentaires, se déverser dans les cours d’eau, sans se donner les moyens de contrôler le taux de pollution de l’eau ;  Pollution de l’air (pollution atmosphérique): les décharges contiennent une large variété de déchets. Leur mélange (surtout entre déchets organiques et de l’eau) provoque l’apparition de méthane qui est un gaz à effet de serre;  Pollution du sol : elle est une préoccupation mineure par rapport à celle de l’eau et de l’air, et pourtant c’est un problème majeur. Aujourd’hui, on estime que 70% des déchets sont enfouis. Cela provoque l’érosion et la contamination des sols;  Contamination du fleuve Niger et des eaux de surface par le déversement direct des déchets dans le fleuve, ses affluents ou même ses bassins versants;  Dégradation du paysage (pollution visuelle) : les paysages urbains perdent leur esthétique à cause de l’envol des papiers et des emballages plastiques contenus dans les tas des déchets stockés dans les décharges non contrôlées;  Risque d’incendies : les déchets sont souvent facilement inflammables, ils peuvent s’enflammer par combustion spontanée, quand ils sont mis en tas sans précaution, avec production de fumées malodorantes;  A long terme, l’entassement des déchets dans ces décharges provoque des échappements de gaz méthane CH4 (biogaz) qui, de par leur odeur et leur taux d’inflammabilité, sont dangereux. Les lixiviats ou liquides de percolation de la décharge sont chargées bactériologiquement et surtout chimiquement de substances tant minérales qu’organiques. Ils peuvent se mélanger aux eaux de surface comme aux eaux souterraines et donc constituer un élément polluant tant par leur aspect quantitatif que qualitatif (éléments écotoxicologues). L’eau traversant la couche de déchets va se charger en substances polluantes telles que la matière organique soluble résultant de l’activité biologique de la décharge non contrôlée, des constituants inorganiques comme les métaux lourds (provenant notamment des piles) et des germes qui peuvent être dangereux pour la santé et l’environnement. Il est difficile de prévoir avec précision la composition des lixiviats car elle dépend de la nature des déchets, du volume des précipitations, ainsi que du stade de dégradation atteint. Le plus grand risque lié à la production de lixiviats est la contamination de la nappe phréatique. Cela aurait pour conséquence de polluer les puits d’eau de consommation et donc de priver la population d’un élément vital à sa survie. Signalons également que la pollution des réserves d’eau potable par des micro-organismes pathogènes est susceptible de provoquer des épidémies. Impacts négatifs sur les ressources en eau Impacts des rejets hydriques industriels Au cas où les rejets hydriques industriels sont rejetés dans des récepteurs naturels (des cours d’eau, etc.) sans aucun contrôle préalable, ces derniers vont nuire fortement à la qualité de ces eaux de surfaces. La forte charge en matières organiques empêche ces eaux de s'auto-épurer et la pollution peut s'étendre sur de très longues distances.

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Les rejets industriels sont peu dégradables à cause des substances phytotoxiques et antimicrobiennes (phénols, acides gras volatiles, insecticides, etc.) qu'elles contiennent. La coloration des eaux naturelles due aux tannins est l’un des effets les plus visibles de la pollution. De plus, la teneur élevée en sucres réducteurs provoque la prolifération des micro-organismes qui y profitent comme substrat, ceci diminue la disponibilité de l’oxygène pour d’autres organismes vivants et entraîne un déséquilibre de l’écosystème aquatique, de même que l’accumulation du phosphore provoque l’eutrophisation des eaux et favorise la multiplication de pathogènes. Le contenu organique dont l'oxydation chimique ou biologique réduit la teneur en oxygène des eaux superficielles et contribue à la consommation de l’oxygène dissous. Lorsque les charges importantes de matières organiques sont apportées au milieu via des rejets ponctuels, les processus naturels de régulation ne peuvent plus compenser la consommation bactérienne d'oxygène. On estime que la dégradation de 7 à 8 mg de matières organiques par des microorganismes suffit pour consommer l'oxygène contenu dans un litre d'eau. En outre, l’épandage des rejets industriels, très riches en éléments azotées, peut causer la pollution des nappes souterraines situées dans la zone ou à proximité du site d’épandage et souiller la qualité de l’eau potable Impacts des eaux pluviales La construction de l’agropole et des voies d’accès risqueraient d’augmenter les surfaces imperméables et par conséquent accroître les taux de ruissellement. Ces dernières pourraient provenir principalement du lessivage et de la charge des eaux pluviales en matières en suspension, en huiles et hydrocarbures. Sans aménagement adéquat, les eaux pluviales peuvent charrier des particules en suspension et des matières polluantes et contaminer ainsi le sol et les eaux souterraines par infiltration. L’eau est un vecteur important de pollution qu’il convient de gérer de façon efficace. Impact sur la consommation des ressources en eau Des ressources en eau sont consommées par les unités industrielles, par les différents établissements et par les personnels pour leurs besoins. Ces ressources seront prélevées exclusivement des forages profonds qui seront creusés dans le cadre du projet d’agropole et qui vont capter les eaux souterraines à partir des nappes profondes. Cette exploitation pourrait contribuer à la diminution des réserves hydriques des aquifères et à la surexploitation des nappes profondes. Impacts négatifs sur les ressources en sol Les acides, les éléments minéraux et les substances organiques aboutissent à une destruction de la capacité d’échange cationique du sol (CEC), par suite, une réduction de la fertilité du sol. La fertilité du sol se réduit suite à l’action altérante des acides, des minéraux et des composés organiques. Par ailleurs le caractère visqueux des rejets industriels entraîne la formation d'un dépôt huileux qui provoque l'imperméabilisation du sol dans un premier lieu et son asphyxie par la suite. La contamination des sols, associée aux activités du projet, pourrait provenir d’autres sources, à savoir: Eaux pluviales contaminées par les hydrocarbures; et Déversements accidentels des produits dangereux utilisés pour l’entretien des espaces. Impacts négatifs sur l’air Les principaux polluants atmosphériques résultant des procédés agro-alimentaire et laitier sont les poussières et les odeurs. Les odeurs constituent un problème local lié à la transformation ou au

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 63 stockage des matières premières, sous-produits ou déchets. Les odeurs émises présentent des nuisances olfactives et incommodent fortement les riverains des cours d’eau. Les émissions atmosphériques que peuvent générer les entreprises de services connexes de haut standing comprennent les produits de combustion (par ex., le dioxyde de carbone, les oxydes d’azote et de soufre, et les hydrocarbures). Ces produits, qui sont des Gaz à Effet de Serre (GES), ont un fort Potentiel de Réchauffement Planétaire (PRP). En effet, ces (GES) absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations au sein de l'atmosphère terrestre, phénomène qui cause la hausse des températures à la surface de la planète et appelé effet de serre. Aussi, les particules émises par les chaudières, les fourneaux et les générateurs alimentés par des combustibles fossiles sont aussi des sources de pollution atmosphérique. En outre l’agropole peut émettre des Composés Organiques Volatils (COV) dans le cadre de la prestation de services de nettoyage à sec, de réfrigération et de climatisation. Ces COV utilisés comme matières réfrigérantes appauvrissent la couche d’ozone. Impacts négatifs sur la faune, la flore et la biodiversité En plus des désagréments visuels et des mauvaises odeurs, les rejets industriels ont des impacts négatifs sur la faune, la flore et la biodiversité, à savoir:  La forte charge organique des rejets industriels détruits totalement la faune et la flore aquatique par absorption de tout ou une partie de l'oxygène dissous dans l'eau. En effet, le taux d'oxygène chute, la capacité d'auto-épuration des eaux contaminées (les oueds et/ou les aquifères) est ainsi annihilé et la vie aquatique s'en trouve ainsi inhibée;  La toxicité des de la faune et la flore par la teneur appréciable des rejets industriels en composés organiques phytotoxiques;  La mort des quelques espèces animales à cause de l’acidité relativement élevé des rejets industriels;  L’élévation de la teneur en matière grasse provoque la formation d’une couche à la surface de l’eauempêchant sa correcte oxygénation et le passage de la lumière solaire, et affectant des habitats des espèces animales et végétales en faisant obstacle au développement normal de la faune et de la flore aquatique;  Changement de l’écosystème naturel dans la zone du déversement des rejets industriels ;  Par ailleurs, et sous l'action des microorganismes, les colorants libèrent des nitrates et des phosphates dans le milieu naturel. Les ions minéraux induits en quantité trop importante peuvent devenir toxiques pour la vie piscicole et altérer la production d'eau potable, leur consommation par les plantes aquatiques accélère leur prolifération anarchique et conduit à l'appauvrissement en oxygène par inhibition de la photosynthèse dans les strates les plus profondes des cours d'eau et des eaux stagnantes. Il suffit d'une concentration de 4 mg/l pour provoquer ces conditions d'eutrophisation. Impacts liés à la consommation d’énergie La consommation d'électricité est particulièrement analysée sur notre site car c'est la principale source d'énergie qui sera utilisée dans l’agropole (unités industrielles ou autres). Si le gaz naturel présente un impact sur l'environnement constant quel que soit le fournisseur et le contrat souscrit ce n'est pas le cas de l'électricité. En effet, l'électricité est une énergie dite "secondaire". Elle est toujours produite

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IV. INFORMATION ET PARTICIPATION PUBLIQUE

4.1 OBJECTIFS DES CONSULTATIONS

L’objectif global des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementales, est d’ associer les populations a la prise de décision finale concernant un projet. Les objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche sont : - fournir, tout d’abord, aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le projet ; - inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue ; - valoriser le savoir-faire local par sa prise en compte dans les choix technologiques à opérer ; - asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues par le projet. 4.2 DÉMARCHE DES CONSULTATIONS La démarche adoptée a privilégié les entretiens collectifs ou individuels avec les acteurs concernés par le programme.

Ces types d’entretiens individuels ou par groupe de discussion, réalisés sur la base d’une check-list préétabli, favorise une grande profondeur des éléments d’analyse recueillis. La souplesse et la faible directivité du dispositif, permettent de récolter des témoignages et les interprétations des interlocuteurs en respectant leur propre cadre de référence, leur langage et leurs catégories mentales. Le choix des acteurs consultes réside dans leur implication directe ou indirecte a quelque échelon (national, régional ou local) dans le processus de conception et/ou d’exécution du projet en cours de formulation. Le dimanche, 20 octobre 2019, a eu lieu à la mairie de Bancoumana une consultation publique spécifique à l’expropriation des terres agricoles et l’indemnisation des arbres. L’ensemble des propriétaires, la chefferie traditionnelle, les élus communaux et des villageois ont participé à la séance, présidée par le 3ème adjoint au maire. Le procès verbal de la consultation publique est annexé au présent rapport. Les structures et acteurs rencontres sont nombreux et varies. Ils peuvent toutefois être réunis en cinq (5) catégories a savoir : - services techniques locaux, régionaux et nationaux ; - membres du Conseil municipal ; - collectivités locales ; ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 65

- chefs villageois ; - Associations locales (OPA, CRA, ONG, etc.) 4.3 SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DES CONSULTATIONS Durant ces consultations des parties prenantes (2018 et 2019), plusieurs enjeux ont été soulevés par rapport au projet. Le dépouillement du contenu montre que les acteurs sont très intéressés par ce projet qui pourrait, dans une large mesure : - améliorer la communication du programme et réaliser des campagnes de sensibilisation ; - Veiller à une indemnisation équitable des tous les biens touchés par les sous-projets, avant le démarrage des travaux ; - appuyer les communautés intéressées par les sous-projets du programme dans leurs ambitions de transformer les produits agro-pastoraux sur place ; - renforcer les capacités des acteurs techniques de l’administration ayant des prérogatives dans la gestion des risques et des impacts environnementaux et sociaux des opérations de développement ; - mettre à disposition des moyens financiers suffisants pour mener à bien le suivi et la supervision du PGES ; - Impliquer de manière effective les collectivités locales dans la gestion environnementale (suivi et exécution des mesures environnementales) des différents sous-projets. Par ailleurs, des consultations ont été faites auprès des collectivités locales, des chefs villageois et des associations locales. Lors de ces consultations, les impacts significatifs ainsi que les principaux enjeux évoqués par les participants sont les suivants : la pollution sonore, les rejets des effluents, la contamination des eaux, la qualité des ressources en eau de la zone, la contamination des sols, la gestion des déchets (liquides et solides), les expropriations et conditions d’indemnisation des PAP, la santé et sécurité au travail, l’emploi de la main d’œuvre locale, la valorisation des produits locaux, l’augmentation de la production agricole, ...etc. À toutes ces questions soulevées, des réponses rassurantes ont été données par le consultant, quant à la leur intégration dans la mise en œuvre du programme et dans le PGES des futures EIES des sous- projets.

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Pour cette phase de l’étude, le cadre de plan de réinstallation se limite essentiellement à la description des modalités de recensement des biens affectés par le programme, à l’analyse des principes de compensation des pertes anticipées et à la constitution d’une provision pour la future étude détaillée du Plan d’Action de Réinstallation du parc agro-industrielle. 5.1 MODALITES DE RECENSEMENT DANS LE PAYS 5.1.1 ÉVALUATION DES TERRES AGRICOLES Pour le recensement et l’évaluation des terres agricoles au Mali, le gouvernement a pris un certain nombre de textes.

 Décret 2019-0138/P-RM du 8 mars 2019 fixant les barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et déterminant la procédure d’estimation des barèmes spécifiques

L’annexe 1 du décret répartit les terrains des cercles de l’ensemble du territoire national en 5 zones :

Zone 1 : Kita, Kéniéba, Koulikoro, Kati, Sikasso, Koutiala, Bougouni, Yanfolila et Ségou ;

Zone 2 : Kayes, Kangaba, Dioïla, Kadiolo, Kolondiéba, Yorosso, Baraouéli, Niono, San, Bla, et Djenné ;

Zone 3 : Diéma, Bafoulabé, Nioro, Yélimané, Nara, , , Macina, Tominian, Youwarou, Ténenkou, Bandiagara, Koro, Bankass, Diré et Niafunké ; Zone 4 : Douentza, Goundam, et Ansongo ;

Zone 5 : Tombouctou, Gourma Rharous, Bourem, Kidal, Tessalit, Abeïbara, Tin-Essako et tous les cercles de Ménaka et Taoudénit. Le site d’aménagement du parc agro-industriel de Bancoumana, commune rurale du même nom, appartenant au cercle de Kati, est situé dans la zone 1. Les terres agricoles du site de l’Agropole de Bancoumana rentre dans cette catégorie (terrains agricoles non aménagés).

Tableau 4 : Prix de cession de l’hectare en fonction de la zone (F CFA)

Situations Tranche comprise Tranche comprise Tranche comprise entre Tranche supérieure à géographiques entre 0,25 ha et 5 ha entre 5,01 ha et 10 ha 10,01 ha et 100 ha 100 ha

Zone 1 1 067 000 1 244 000 1 600 000 1 778 000

Zone 2 711 000 978 000 1 244 000 1 511 000

Zone 3 444 000 533 000 622 000 711 000

Zone 4 178 000 267 000 356 000 444 000

Zone 5 89 000 133 000 222 000 267 000

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Les prix de cession et les redevances des terrains situés en milieu rural ne faisant pas l’objet de concession rurale sont fixés par hectare au tableau joint en annexe 3 au présent décret. En plus des terres agricoles, l’expropriation du site du parc agro-industriel nécessitera l’ indemnisation des arbres fruitiers ou d’ombrage et une ferme pastorale dont les infrastructures sont en construction (octobre 2019).

 Décret N°2019-0113/P-RM du 22 février 2019 fixant les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine prive immobilier de l’État a usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimiles Les prix de cession et les redevances des terrains urbains et ruraux du domaine privé immobilier de l’Etat à usage commercial, industriel, artisanal, scolaire, de bureau, d’habitation ou assimilés sont fixés en fonction de leur usage et de leur situation géographique. Ils sont fixés pour chacune des communes du territoire national. 5.1.2 ÉVALUATION DES ARBRES AU MALI Le tarif des plantations d’arbres est défini au niveau de l’article 3 de l’Arrêté No 2014-1979/MDR- SG du 23 juillet 2014 fixant les tarifs de compensation des végétaux, produits végétaux et plantes sur pied et parcelles de cultures sur l’étendue du territoire national. L’article 4 de l’article donne le tarif en F CFA pour les arbres de rente par unité. Dans le cadre du Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro- industrielle de Koulikoro et péri-urbaine de Bamako (PDZSTA-KB) et en considérant le statut foncier des terres, les prix suivants sont appliqués pour la compensation des arbres de rente qui ont naturellement poussé dans les champs. Les arbres recensés (plantations et arbres de rente) sur les 200 hectares de la zone industrielle et leur coût d’indemnisation sont synthétisés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 5 : Évaluation des plantations N˚ Noms Quantité estimée Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA)

1 Anacardier 240 26 280 6 307 200

2 Oranger 46 87 600 4 029 600

3 Citronnier 7 26 280 183 960

4 Manguier (Gréffé) 1 87 000 87 000

Total 287 10 607 760

En ce qui concerne les arbres de rente, l’évaluation des prix de session a donné un montant élevé dû principalement à une présence dense des karités sur le site (plus de 5 500 pieds).

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Tableau 6 : Évaluation des arbres de rente touchés

N˚ Noms Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA) 1 Karité (shi) 5 592 30 000 167 760 000 2 Néré 196 30 000 5 880 000 3 Tamarinier (Tomi) 67 30 000 2 010 000 4 Made (Zaban) 58 30 000 1 740 000 5 Ecalyptus 35 17 500 612 500 6 Datarun Carpa (Tabanoko) 21 29 200 613 200 7 Neem 8 4 380 35 040 8 Pomme Cannelle 4 21 900 87 600 9 Jubjubier (Tomoron gréffé) 1 60 000 60 000 10 Figuier (Toro) 1 30 000 30 000 Total 5 983 178 828 340

La provision pour la compensation des arbres s’élève à Cent soixante-dix-huit millions Huit cent vingt- huit mille Trois cent quarante (178 828 340) francs CFA. 5.1.3 ÉVALUATION D’AUTRES BIENS DU SITE Une surface de huit (08) hectares, récemment acquise par une personne résidente à Bamako (Moussa F. SYLLA, d’après les informations obtenues) est en construction et d’installation sur le site la zone industrielle. Un bâtiment de 320 m2 est en cours construction (uniquement le mur, au 19 octobre 2019). En prenant le prix du mètre linaire à trente-cinq mille (45 000) francs CFA, on peut évaluer l’infrastructure à Quatorze millions Quatre cent mille (14 400 000) francs CFA. La ferme renferme aussi un forage dont le réservoir est en cours d’installation. Le coût moyen d’un forage dans la zone du projet étant d’environ 3 500 000 F CFA, l’on peut estimer les coûts d’indemnisation du forage et de déplacement/réinstallation du château à Cinq millions (5 000 000) francs CFA. Le coût total de cession de la ferme pastorale de monsieur SYLLA est de Dix-neuf millions Quatre cent mille (19 400 000) francs CFA. 5.2 PRINCIPES DE COMPENSATION DES PERTES ANTICIPÉES 5.2.1 COMPENSATION DES PERSONNES AFFECTÉES PAR L’EMPRISE DES PROJETS Au Mali, les expropriations et compensations en matière domaniale sont traitées dans le Titre VII, articles 225 à 265 du Code domanial et foncier (loi n° 02-008 du 12 février 2002 portant modification et ratification de l'ordonnance n° 00-27/P-RM du 22 mars 2000 portant code domaniale et foncier).

L'estimation des coûts des biens affectés pour cause d'utilité publique est assurée par les services compétents de l'Etat, selon les méthodes d'estimation officielles du pays. L'évaluation des indemnités de compensation est généralement faite de manière officielle par une commission d'évaluation des impenses. Selon la réglementation, cette évaluation est faite à la valeur acquise.

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La valeur acquise prend en compte la valeur intrinsèque du bien considéré mais aussi la plus-value qui s'y est incorporée. La plus-value indemnisable correspond en général au coût des biens et des services consécutifs à la dépréciation monétaire.

De façon générale, la compensation peut être effectuée comme suit :

 en espèces : dans ce cas la compensation sera calculée et payée en monnaie nationale. Pour une juste évaluation, les taux seront ajustés pour prendre en compte l'inflation et couvrir le prix de remplacement du bien affecté ;

 en nature : la compensation peut inclure des éléments tels que la terre, les maisons ou autres structures, les matériaux de construction, les plants, les intrants agricoles, etc. Cette forme de compensation sera surtout indiquée pour les terres agricoles et l'habitation ;

 sous forme d'appui : il s'agit de l'assistance qui peut inclure une allocation de délocalisation, de transport, d'encadrement ou de travail, et qui s'ajoute à un des deux autres. Dans certains cas, la compensation pourrait combiner plusieurs formes. Elle pourrait se faire en nature, en espèces ou en appui. 5.2.2 Procédure Nationale d’Expropriation

Un accord à l'amiable régit normalement la procédure d'expropriation établie entre la Commission d'Expropriation et l'exproprié. Un procès-verbal de cet accord est dressé. L'indemnité doit alors être payée à l'exproprié avant le recasement. S'il n'est pas possible d'obtenir un accord à l'amiable sur le montant des indemnités, l'expropriant peut saisir le Tribunal de première instance.

 Principales étapes

La procédure d'expropriation en vigueur au Mali comporte successivement les étapes suivantes : a) une requête en expropriation, émanant d'un ministère ou d'une mairie qui souhaite réaliser l'expropriation, est transmise au Ministère chargé des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières qui doit prendre, s'il accepte, un arrêté de requête en expropriation, lequel gèle les constructions dans le périmètre d'expropriation ; b) un plan d'expropriation est établi, l'arrêté en fixe le contenu, qui est soumis à une enquête publique pendant 30 jours dans les communes concernées ; c) une enquête immobilière est réalisée, son objectif est le recensement de tous les droits et de tous les ayant droits; Sur la base de l'enquête publique et de l'enquête immobilière, une déclaration d'utilité publique est prise, par arrêté du Ministre chargé des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières, et l'expropriation est rendue exécutoire.

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 Évaluation Foncière et Indemnisation des Pertes

Une commission foncière, prévue par les articles 22, 51 et 65 du Code domanial et foncier (2000) est chargée de l'évaluation des indemnités à verser à l'occupant ou au concessionnaire en cas de reprise du terrain par l'Administration. Cette commission est composée comme suit : le Préfet ou le Maire ou leurs représentants (Président) ; un représentant de chaque service technique concerné ; et − un représentant du service chargé des Domaines (Membres). L'occupant, le concessionnaire ou son représentant assiste de droit aux travaux de la commission.

 Évaluation des Indemnités selon la Législation Nationale

L'évaluation des indemnités de compensation est généralement faite de manière officielle par une commission d'évaluation des impenses. De façon générale, l'expropriation donne droit à une indemnité d'expropriation au profit de l'exproprié. L'indemnité est fixée d'après la consistance des biens, soit à l'amiable ou par voie judiciaire.

Selon la réglementation nationale, l'indemnité d'expropriation s'applique :

 à la propriété du sol ou à des droits réels exercés sur le sol ; et

 au droit de propriété et autres droits réels sur les immeubles bâtis ou non bâtis.

Par ailleurs la réglementation précise que l'indemnité ne peut comprendre un dommage incertain éventuel ou indirect. Ce qui veut dire que les incertitudes et les impacts qui sont indirectement liés au projet ne seront pas pris en compte dans l'évaluation. 5.3 ÉTUDES COMPLÉMENTAIRES (PAR)

Pour compléter cette évaluation sommaire des biens touchés sur le site de la zone industrielle de Bancoumana, un Plan Complet de Réinstallation (PCR) sera nécessaire. Cette étude étude détaillée de terrain permettra de :

 Études foncières détaillées du site (délimitation précise des champs, identification formelle des propriétaires, ...) ;

 Recensement des arbres par essence et par champ et les éventuelles autres infrastructures et équipements dans les champs ;

 Évaluation des coûts des biens recensés (terres agricoles, arbres plantés ou de rente, autres infrastructures et équipements) sur le site ;

 Enquêtes socio-économiques approfondies auprès des ménages affectés par l’expropriation des terres agricoles en mettant un accent sur les personnes vulnérables ;

 Évaluation des impacts socio-économiques (revenus et activités socio-économiques dont

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l’élevage et l’agriculture) de l’expropriation du site sur les populations de Bancoumana et de ses alentours ;  Analyse des alternatives, notamment la modification et/ou la diminution de la superficie destinée au futur parc agro-industrielle afin de minimiser l’ampleur de l’expropriation et le coût de la réinstallation ;  Réalisation d’une carte parcellaire détaillée des champs en y figurant les limites et les superficies des champs, le positionnement des arbres et des autres infrastructures et équipements des parcelles ;

 Animation des focus groups auprès des différentes catégories de propriétaires (jeunes, femmes et adultes), de la chefferie traditionnelle et des autorités municipales ;

 Organisation d’une consultation publique avec l’ensemble des acteurs du projet (propriétaires, chefferie, municipalité, services techniques locaux, CNP PRESAN-KL, BAD, ...) ;

 Élaboration d’un mécanisme de gestion des conflits et des griefs, dès le démarrage de la phase de terrain et du recensement ;  Mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation du PCR et d’assistance aux personnes vulnérables dans la procédure de réinstallation ;  Proposition du cadre institutionnel de mise en œuvre et des mesures de renforcement des capacités des acteurs de l’exécution du PCR ;  Élaboration des critères d’éligibilité à la réinstallation et fixation de la date butoir pour l’éligibilité des biens ;  etc.

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5.4 RÉCAPITULATIF DU COÛT ESTIMATIF DE LA RÉINSTALLATION

Le coût global prévisionnel de la réinstallation de la zone industrielle de Bancoumana est de Six cent trente-quatre millions Cent huit mille Huit cent quatre-vingt huit (634 108 888) francs CFA.

Tableau 7 : Tarif de l’unité des arbres de rente

N° Désignation Montant F CFA

1 Coût d’indemnisation des arbres 178 828 340

2 Coût d’expropriation des terres (200,75 hectares) 295 195 733

3 Coût d’indemnisation de la ferme pastorale 19 400 000

4 Coût de réalisation du futur Plan Complet de Réinstallation (CPR) 45 000 000 Sous-total 528 424 073

5 Imprévus et divers (20% du sous-total) 105 684 815

TOTAL GENERAL 634 108 888

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6.1 MESURES GÉNÉRIQUES DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE 6.1.1 MESURES GÉNÉRALES AVANT LE DÉMARRAGE DES TRAVAUX

 Intégrer dans les Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) et dans les Demandes de Propositions (DP) des clauses environnementales et sociales, et préciser que l’entreprise aura l’obligation de les mettre en œuvre sous la surveillance du bureau de contrôle et la DNACPN. L’environnementaliste du projet veillera a l’application de cette mesure, et le bailleur de fonds du projet d’exécution de l’ agropole veillera aussi a la prise en compte de la dimension environnementale et sociale avant de donner son non objection sur un DAO/DP ;  S’assurer que les entreprises ont inclus dans leurs offres un Plan Opérationnel de Gestion Environnementale et Sociale (POGES). L’objectif de ce POGES est de montrer comment l’entreprise compte mettre en œuvre les clauses environnementales et sociales des DAO/DP. L’ environnementaliste du projet aura la responsabilité évaluer les POGES inclus dans les offres des entreprises ;  Préciser dans le contrat du Bureau de contrôle, qu’au même titre que la qualité des travaux, le bureau de contrôle doit veiller a la bonne exécution du POGES de l’entreprise. Le Directeur de la Société de Développement et de gestion de l’agropole (SDGA) doit veiller a la prise en compte de cette mesure avant la signature d’un contrat de Bureau de contrôle ;

 Veiller a ce que le Manuel de procédures du projet intégré des dispositions permettant d’assurer l’effectivité de la prise en compte des questions ;

 Organiser des campagnes d’information et de sensibilisation a l’intention des populations locales (i) sur la durée, les tenants et aboutissants des futurs travaux qui seront réalisés dans la zone, (ii) sur les enjeux et la protection de l’environnement, (iii) l’importance de l’implication des populations locales sur la promotion de l’agropole, et (vi) réaliser, sur le site d’agropole, des rituelles (conformément aux rites et croyances locales) en étroite collaboration avec les Chefs traditionnels, les autorités locales et les populations ;  Identifier les sites devant abriter les bases de l’entreprise, les zones d’emprunt et les carrières a travers une démarche participative incluant les populations et les autorités locales compétentes. Cette activité sera conduite par l’entreprise en collaboration avec le bureau de contrôle. Les limites de ces sites doivent être a une distance d’au moins 100 m d’un cours d’eau, 100 m des habitations, et 30 m d’une route. En outre, l’emplacement de ces sites doit être en dehors des zones boisées ;  Proposer aux entrepreneurs de donner la priorité aux populations locales, lors du recrutement de la main d’oeuvre non qualifiée nécessaire aux travaux de chantier.

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6.1.2 MESURES D’ATTÉNUATION DES IMPACTS LIÉS À LA PHASE DE CONSTRUCTION ET D’AMÉNAGEMENT DE L'AGROPOLE Mesures pour atténuer et compenser les impacts sur la faune et de la flore

 effectuer un inventaire floristique détaillé pour indiquer les espèces et le nombre d’individus a abattre, et la superficie a déboiser. Les arbres appartenant aux espèces intégralement protégées ne doivent être coupes qu’en cas d’absolue nécessité, décidée au niveau de l’avant projet de l’ agropole et contrôle par le bureau de contrôle de chantier et le représentant de l’Etat (DNEF) ;  décapage la terre végétale séparément pour se servir ultérieurement a la végétalisation des espaces verts à créer dans le cadre du projet d’agropole ;

 création d’un service de suivi et d'entretien des espaces verts au sein de la zone logistique de l’ agropole ;  minimiser les risques sur la faune en intégrant dans le règlement intérieur du chantier l’interdiction systématique à tout le personnel : la chasse, la consommation de viande de brousse dans les bases de l’entreprise, le transport de gibier ou de viande de brousse dans les véhicules et engins de chantiers, l’utilisation abusive de bois de chauffe. L’entreprise sensibilisera également son personnel sur l’usage du feu. Mesures pour atténuer les impacts sur les eaux  éviter de préparer les matériaux de bétonnage ne doit pas se faire par terre, ni en bordure des points d’eau ;

 éviter d’orienter les eaux de ruissellement de façon a ce qu’elles contournent le site des travaux ;  mettre en place de systèmes de prévention des fuites (huiles et graisses des engins de construction) et de pratique de nettoyage afin d'éviter la contamination des eaux de ruissellement ;  envoyer les gravats aux décharges contrôlées appropries ;  collecter et évacuer l’intégralité des déchets solides et liquides générés par le chantier y compris les emballages, les déchets alimentaires, etc., vers une décharge adéquate ;  collecter et stocker soigneusement les huiles de vidange et les graisses usagées dans des récipients étanches et les envoyer ensuite vers des centres spécialisés et agrées pour leur recyclage. Mesures pour atténuer les impacts sur le sol  décaper séparément la terre végétale pour se servir ultérieurement a la végétalisation des espaces verts a créer dans le cadre du projet ;  stocker toutes les matières polluantes (hydrocarbures, huiles, graisses, etc.) dans des bacs de rétention ;  mise en dépôt de la terre végétale des gîtes avant l’emprunt des matériaux pour être réutilisée pour la couverture du gîte a la fin de l’extraction.

Mesures pour atténuer les impacts sur la qualité de l’air

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 l'arrosage fréquent des routes et des zones en terre battue et des aires de circulation dans l’ enceinte du chantier. En effet, l’humidification retient les poussières et empêche leur remise en suspension dans l’air et leur envol sous l’action du vent ;  les camions transportant des matériaux fins seront couverts afin de réduire les émissions de poussières ;  la vitesse des véhicules sera limitée pour réduire l'envol de poussières et les gaz d'échappement ;  le choix d’itinéraires adéquats pour les transports.

Mesures pour l’atténuation du bruit et des vibrations

 l’interdiction des travaux vibrants et bruyants la nuit et pendant les périodes de repos ;  le respect des horaires de travail ;  la maintenance des engins motorises.

Mesures d’atténuation des impacts sur la sante et la sécurité du personnel

 information et sensibilisation des travailleurs sur la sante, la sécurité et l’hygiène au travail ;

 balisage de la zone de projet et l’interdiction d’accès a toute personne autre que le personnel de chantier ;  mise en place de précautions ayant pour but d’éviter les accidents (port obligatoire d’équipements de protection individuelle (EPI), affichage des consignes de sécurité, etc.) ;  Information des riverains sur la période des travaux. 6.1.3 MESURES D’ATTÉNUATION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS NÉGATIFS EN PHASE D’EXPLOITATION ET DE FONCTIONNEMENT DE L'AGROPOLE Gestion des rejets et déchets industriels (liquides, solides et gazeux)  gestion des rejets hydriques usées et industriels ;  gestion des déchets solides industriels ;  gestion de collecte des déchets solides ordinaires.

Atténuation des impacts lies a l’utilisation des ressources énergétiques

 opter pour l’achat équipement et de matériel non énergivore, encourager les programmes d’ économie d’énergie ;  introduire des énergies moins polluantes (gaz) ou des énergies renouvelables ;  utiliser des façades en verres réfléchissants avec intégration de cellules photovoltaïques ;  employer des matériaux de construction bien isoles pour réduire le plus possible les transferts de chaleur ;  utiliser des détecteurs de présence pour l’éclairage nocturne ;  utiliser des ampoules électriques économique a basse consommation ; haute performance  utiliser des réfrigérateurs et chambres froides ;

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 utiliser des systèmes de climatisation a Débit de Réfrigérant Variable (DRV). 6.1.4 MESURES D’ATTÉNUATION ET DE COMPENSATION DES EFFETS NÉGATIFS DE LA DÉGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT NATUREL ET DES CONDITIONS CLIMATIQUES EXTRÊMES SUR LES ACTIVITÉS DE L’AGROPOLE Mesures de lutte contre la dégradation du couvert végétal  aménagement et gestion des forets naturelles (forets classées et forets communales) ;  reboisement des clairières foresteries et promotion de la culture durable du Jatropha curcas ;  aménagement des systèmes agro-forestiers traditionnels et promotion de la régénération naturelle assistée  surveillance de la brousse a travers la mise en place et le soutien aux brigades de protection de l’ environnement ;  établissement de règles de gestion des ressources naturelles que tout le monde respecte a travers des concertations soutenues ;  surcreusement ou aménagement des mares importantes et leur protection par des mesures appropriées ;  information, sensibilisation et organisation des différents intervenants dans le secteur ;  valorisation des bois sacres communautaires ;  protection des forets contre les feux de brousse ;  conservation et protection des ressources médicinales (plantes, animaux, roches etc.). Mesures de lutte contre la dégradation des Terres Des mesures devront être préconisées pour soutenir les efforts de lutte contre la dégradation des

Terres. Ces mesures ont pour objectifs l’adoption des bonnes pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) :  maintenir ou accroître la productivité des terres ;  assurer la disponibilité d’une quantité d’eau suffisante ;  réduire les inondations ou la saturation en eau et la salinisation y relative ;  réduire au minimum l’érosion des sols ;  recycler les nutriments organiques ;  compenser la perte de nutriments.

Mesures d’atténuation des effets négatifs des changements climatiques

L’objectif du gouvernement a travers un plan «Action, Climat et Développement» vise a mettre en œuvre deux stratégies :

 atténuer les effets des changements climatiques en appliquant des mesures de réduction d’ émission de gaz a effet de serre (GES) au niveau national ; et  développer des moyens d’adaptation aux changements climatiques.

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L’examen environnemental préalable :

 cerner la nature des composante et des travaux qui seront réalisés afin d’en

 évaluer a priori l’impact environnemental et social ;

 catégoriser les sous-projets et de calibrer le type d’évaluation qui lui sera applique ;  identifier les politiques de sauvegarde de la Banque déclenchées par les sous-projets et par conséquent, les autres documents requis (plan de réinstallation, processus cadre, etc.) ;  respecter les politiques de sauvegarde de la Banque.

Le processus de catégorisation des sous-projets de l’agropole pour l’évaluation environnementale est applique dans les catégories 1, 2, 3 et 4 de la Banque (ou A, B et C du Mali) selon les critères suivants :

 le type et l’envergure du projet,  la localisation du projet,  les impacts appréhendés et la sensibilité des enjeux, ainsi que  l’importance des impacts.

Le tableau ci-après présente un classement préalable des sous-projets de l’agropole. Il est important de noter que des changements peuvent subvenir par une étude au cas par cas, selon la nature du sous- projet, de ses impacts potentiels et de l’environnement dans lequel il s’insère.

Tableau 8 : Catégorisation des Sous-projets du PDZSTA-KB

Type d’évaluation Composantes Sous-projets Catégorie environnementale Mise en place des Viabilisation et équipement des différentes zones de l’agropole infrastructures (routes, éclairage, réseau d’assainissement eaux usées, 2 EIES structurantes de l’agropole réseau d’évacuation eaux pluviales, etc.) - Réalisation d’un Abattoir bovin et ovin

Réalisation de la - Réalisation de deux Unités de découpe de viandes bovines et ovines zone industrielle 2 EIES (y compris le - Réalisation de deux Unités de transformation de viandes bovines et ovines creusage de forages - Réalisation d’un Abattoir de volailles profonds) - Réalisation d’une Unité de transformation de viandes de 2 EIES volailles

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- Réalisation de deux Stations totalement Automatisées d’ élevage de poules pondeuses - Réalisation d’une Centrale laitière

Réalisation d’une Unité de production de fromage 2 EIES Réalisation de deux Biscuiteries 3 NIES Réalisation de deux Unités de pâtisserie industrielle 3 NIES Réalisation d’une Minoterie 3 NIES Réalisation de deux Unités de production de pâte alimentaire 3 NIES

Réalisation d’une Unité de production d’aliments de bétails & 3 NIES de volailles Réalisation de deux Unité de production et de transformation de beurre de karité 2 EIES Réalisation d’une Unité de traitement et de transformation de Sésame 3 NIES

Réalisation d’une Unité de traitement et de transformation d’ 3 NIES arachide Réalisation de deux Stations de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement de mangues 3 NIES Réalisation de deux Unités de traitement et de transformation de mangue (avec autres jus) 2 EIES Réalisation de deux Unités de conserve de fruits et légumes 2 EIES Réalisation de deux Stations de traitement, de stockage frigorifique et de conditionnement des fruits et légumes 3 NIES Réalisation de deux Unités de traitement et de conditionnement des semences 3 NIES

Réalisation d’une Usine de poisson fumée 2 EIES

Réalisation des stations d’emballage et de conditionnement 2 EIES

Réalisation d’un agropole pour le transport international routier 3 NIES

Réalisation des stations (station-service, station de Zone logistique maintenance 2 EIES Réalisation des Plateformes (Plateforme des produits, grande distribution, vente de matériels agricoles, etc.) 3 NIES

Réalisation d’un Laboratoire de recherche et d’un Laboratoire 3 NIES Zone Qualité de contrôle qualité Centre de formation professionnelle 3 NIES Services aux entreprises et aux personnes (Guichet unique, bureau de poste, banques, restauration) 2/3 EIES/NIES

Centre d’accueil et d’orientation, pépinière d’entreprise, centre Centre de vie et 3 NIES d’affaires, salle de conférences et de formation espaces communs Espace d’hébergement (Hôtellerie), Sécurité, parking, service de collecte des déchets, entretien des espaces verts, éclairage 2/3 EIES/NIES public, espaces verts, animation et loisirs.

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6.2.2 PROCESSUS DE SÉLECTION DES ACTIVITÉS DU PROGRAMME

Les différentes activités du projet d’agropole, devront faire l’objet d’une procédure de sélection environnementale dont les étapes majeures sont déterminées ci-dessous. Les résultats du processus de sélection permettront de déterminer les mesures environnementales et sociales nécessaires pour les activités d’agropole. Le processus de sélection permettra de :

 identifier les activités du projet d’agropole qui sont susceptibles d’avoir des impacts négatifs au niveau environnemental et social ;  identifier les mesures d’atténuation appropriées pour les activités ayant des impacts préjudiciables ;

 identifier les activités nécessitant des études d’impacts environnemental (EIE) séparées ;

 décrire les responsabilités institutionnelles.

Les différentes étapes du processus sont : Étape 1 : Identification et sélection environnementale et sociale du projet ; Étape 2 : Validation de la sélection et de la classification du projet ; Étape 3 : Approbation de la sélection et de la classification Étape 4 : Détermination du travail environnemental ; Étape 5 : Examen et approbation des rapports d’études (EIES ou NIES) ; Étape 6 : Consultations publiques et diffusion ; Étape 7 : Surveillance et suivi environnemental.

6.3 RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS DU PROGRAMME

Plusieurs institutions et structures nationales, régionales et locales interviennent dans l’espace avec des rôles différents en matière de protection de l’environnement. On notera les services techniques de l’Etat, mais aussi les acteurs non gouvernementaux et les collectivités locales.

L'analyse institutionnelle vise a identifier certaines structures en place et a évaluer leur capacité à gérer de façon adéquate les aspects environnementaux et sociaux et, au besoin, a identifier les renforcements de capacités requises dans la mise en œuvre du CGES du projet d’agropole. Les responsabilités de la gestion environnementale et sociale de l’agropole sont normalement partagées par les différents acteurs concernés par celle-ci. Ces acteurs sont :

 la Société de développement et de gestion de l’agropole (SDGA) ;  la DNACPN et la DRACPN ;

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 les Collectivités territoriales ;  les promoteurs privés.  etc.

Tableau 9 : Capacités des acteurs du PDZSTA-KB

Acteurs Capacités des acteurs Atouts Limites  Pas de procédures environnementales ;  Difficultés de mettre en œuvre et de Réalisation des suivis environnementaux SDGA suivre un Plan d’action environnementale ; en rapport avec la DNACPN  Staff technique non qualifie sur le plan environnemental  Disposent des compétences transférées par l’Etat dans la gestion de l’environnement et des ressources naturelles ;  Insuffisance d’information des élus sur  Ont une bonne connaissance des les enjeux environnementaux des sous-projets Collectivités préoccupations des populations de la base ; ; territoriales  Ont une bonne capacité de mobilisation  Insuffisance de l’implication dans le suivi des promoteurs et acteurs de leurs localités ; des sous-projets ;  Ont le plus souvent une bonne capacité d’  Moyens limites des services techniques. intermédiation (relais) entre le niveau central et les acteurs de la base.

 Expertise disponible pour la planification  Insuffisance d’implication dans le suivi DNACPN et et la gestion environnementale ; des projets ; DRACPN Koulikoro  Expérience des agents en EIE, l’audit et  Pas de manuel de procédures dans le suivi de la mise en œuvre. environnementales et sociales.  Ne sont pas familières aux dispositions  Expérience dans la réalisation des sous- de prise en compte de l’environnement dans projets ; Promoteurs les travaux ;  Recrutement de la main d’œuvre locale  Faible capacité d’intégration de en priorité. l’environnement lors des travaux.

Pour permettre la prise en compte efficace des aspects environnementaux et sociaux, la SDGA doit développer et exécuter un programme de formation. Les groupes cibles pour cette formation sont principalement les acteurs de la mise en œuvre du programme (services techniques, mairie, SDGA, ...) et les promoteurs de sous-projet et le personnel.

Voici quelques thématiques de formation dans le domaine de l’environnement et du développement durable.  Processus d’évaluation environnementale et sociale :  Processus de sélection,  Attribution des catégories environnementales,  Justification de l’utilisation des listes de vérification environnementale et sociale,

 Préparation de termes de référence pour l’exécution de l’EIES,

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 Comment examiner et approuver les rapports d’EIES,

 L’importance des consultations publiques dans le processus d’EIES,

 Comment effectuer l’audit et le suivi environnemental,  Études de cas.  Politiques, procédures et directives en matière environnementale et sociale :  Examen et discussion des politiques, procédures et législation en matière environnementale au Mali,  Examen et discussion des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale,  Examen du Plan d’EIE, de Recasement et de Gestion Forestière,  Collaboration avec les institutions aux niveaux local, régional et national.  Thèmes choisis sur la protection environnementale et développement agricole :  Exploitation durable des Ressources naturelles,  Gestion des Eaux Souterraines et des Eaux de Surface,  Techniques et procédures de gestion des eaux usées et des déchets solides,  Techniques et procédures de contrôle des émissions atmosphériques.  Santé, hygiène et sécurité :  Équipement de protection individuelle,  Gestion des risques en milieu du travail,  Prévention des accidents de travail,  Règles d’hygiène et de sécurité,

 Techniques et procédures d’intervention en cas de pollution, d’accidents, etc.

6.4 MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES ET CONFLITS Mécanisme de gestion des plaintes et conflits environnementaux et sociaux du projet (géré principalement par l’un ou l’autre des spécialistes en sauvegarde selon la nature environnementale ou sociale du sujet) ; Pour éviter d’éventuelles tensions sociales entre les travailleurs résidents et les étrangers, l’entreprise doit instaurer dans son règlement interne le respect des us et coutumes des populations et des relations humaines d'une manière générale. Des séances d'information et de sensibilisation seront à tenir régulièrement.  L’identification d’un point focal, interlocuteur principal pour toutes les questions environnementales et sociales, la personne en charge des questions environnementales sera désignée et présentée à l’ensemble des parties prenantes (populations, maître d’ouvrage, structures techniques étatiques, etc.…)  L’identification d’un membre au niveau du conseil communal: cette personne sera chargée de recenser les éventuelles préoccupations et d’assurer la coordination des échanges avec des populations pendant les travaux.

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 La recherche de solutions : L’entreprise proposera des solutions aux problèmes recensés et les discutera avec les populations lors des rencontres qu’elle organisera à cet effet. L’entreprise mettra en œuvre les solutions pertinentes issues de ces rencontres avec l’aval du maître d’œuvre après accord du maître d’ouvrage.  Mécanisme de gestion des conflits: le règlement à l’amiable privilégié. Les situations conflictuelles qui surviendront en rapport avec les populations seront résolues à l’amiable et à cet effet dans le cadre du mécanisme éventuel envisagé par les études de base ou par le maître d’ouvrage. A défaut, l’entreprise se fera le devoir de solliciter l’appui des différents notables du village, des autorités communales pour la recherche de solutions durables. La loi N°2017-001 du 31 mars 2017 sur le foncier agricole sera utile au programme pour le mécanisme de gestion des réclamations des propriétaires et dans la gestion des litiges dans le cadre de l’exécution du Plan d’Action de Réinstallation.

6.5 PLAN DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI DU PCGES La société de gestion de l’agropole (SDGA) supervise les aspects environnementaux et sociaux sur la base des dispositions relatives a l’environnement et des dispositions d’établissement des rapports par l’emprunteur convenues dans les documents juridiques et décrites dans les autres documents du projet. Elle veille à ce que les dispositions de sélection des promoteurs respectent les obligations environnementales. Ils feront en sorte que le dispositif de suivi environnemental intégré les clauses relatives a l’environnement. Elle fait aussi en sorte que les rapports fournis par l’emprunteur sur l’ avancement du projet traitent, comme il convient, de son respect des mesures environnementales convenues, et en particulier de l’application des mesures d’atténuation des effets sur l’environnement, et de suivi environnemental. En cas d’impact non anticipe et/ou de l’inefficacité de certaines mesures d’atténuation, des correctifs doivent être apportes de manière a obtenir le résultat désiré.

L'EIE doit définir les activités de suivi et de surveillance a mettre en œuvre lors des phases des travaux et d'exploitation en vue de : . Surveiller la mise en œuvre du plan d'atténuation pour s'assurer de la réalisation des mesures d'atténuation et de leur efficacité ; . Suivre l'ampleur réelle des impacts et l'évolution de l'état de l'environnement des milieux affectes.

L'objectif escompte est de pouvoir détecter les anomalies de manière précoce et d’agir a temps pour l'identification et l'application des mesures correctives. Les activités de suivi et de surveillance à mettre en œuvre doivent porter sur des mesures d’atténuation (Contrôle de l’efficacité) des impacts (Suivi de l’évolution de l'état du milieu récepteur).

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Les programmes de surveillance et de suivi doivent couvrir les phases de travaux et d’exploitation et comprendre :

 Pendant les travaux :

 Vérifier que les mesures environnementales de l'EIE relatives a la phase de construction aient été incluses dans le DAO puis dans le contrat travaux (Pendant la phase de passation des marches) ;  Surveiller la mise en œuvre des mesures d’atténuation :  S'assurer quotidiennement que l'arrosage soit fait dans les zones de dégagement de poussières (pistes, stocks de matériaux, travaux de terrassement, etc.), que les bennes des camions soient couvertes, etc. ;  Vérifier que les équipements bruyants aient ete bien insonorises ou places loin des zones résidentielles ;  etc.  Suivi de l'état de l'environnement affecte aux environs du projet :  faire des prélèvements pour l'analyse des poussières dans l'air au niveau du chantier et des habitations limitrophes (par exemple une fois par semaine) ;  mesurer le niveau du bruit sur chantier et au droit des façades et a l'intérieur des logements, écoles, etc.  Pendant l'exploitation :

 Surveillance de la mise en œuvre des mesures d'atténuation :  s'assurer que les installations communes (STEP, centre de traitement des déchets), etc. ont été bien réalisées conformément a l'EIE approuvée (Avant le démarrage de l'exploitation) ;  faire des analyses physico-chimiques sur des échantillons moyens d'eaux usées à l'entrée et a la sortie des installations de prétraitement (par exemple, une fois par jour) ;  vérifier l'aménagement et l'entretien des espaces verts, etc. (Par exemple, chaque mois) ;.  Suivi de l'état de l'environnement affecte aux environs du projet :  faire des prélèvements d'échantillons représentatifs de la zone affectée (Ressources en eau réceptrices, sol, air) et analyser leur qualité physico-chimique (par exemple, un suivi trimestriel), etc.

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Tableau 10 : Canevas du programme de suivi environnemental de l’agropole

Composante du milieu Mesures de suivi Acteurs potentiellement affectée

 Surveillance des procédures et installation de rejet des eaux usées ;  Faire des analyses physico chimiques sur des échantillons moyens d'eaux usées à l'entrée et à la sortie des installations de prétraitement;  Contrôle des eaux souterraines et de surface autour des sous projets; DNACPN Eau  Surveillance des activités d’utilisation des ressources en eaux; DNS  Surveillance des quantités de consommation des ressources en eaux;  Contrôles physico-chimiques et bactériologiques des eaux utilisées au niveau des sous-projets.

 Surveillance des pratiques adoptées pour la remise en état des terrains; Sol DNACPN  Faire des analyses physico chimiques sur des échantillons moyens du sol.

 Suivi des Mesures du niveau du bruit sur chantier et au droit des façades et à l'intérieur des logements, écoles, etc.; DNACPN Air/Humain  Faire des prélèvements pour l'analyse des poussières dans l'air au niveau PRESAN-KL du chantier et des habitations limitrophes.

 Nombre et pourcentage des expropriés indemnisés en nature; DNACPN Foncier  Nombre de conflits fonciers et nature des conflits; • Localisation des conflits PRESAN-KL fonciers; • Population et groupes sociaux concerné Mairie

 Principales sources d'énergie; • Relevé des consommations d’énergie; PRESAN-KL Énergie  Taux d’énergie renouvelable utilisée ; • Efficacité énergétique Mairie

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6.6 BUDGET GLOBAL DU CGES À l’état actuel des études de faisabilités et en l’absence des études environnementales plus ciblées (EIES, NIES), il est n’est pas aisé d’évaluer les besoins en renforcement de capacités, d’atténuation des impacts négatifs et de bonification d’impacts positifs du programme.

Néanmoins, nous proposons pour mémoire un certain nombre d’activités environnementales et sociales pour la mise en œuvre du CGES du PDZSTA-KB.

Tableau 11: Budget estimatif du CPGES

Activités Coûts (FCFA) Préparation et mise en œuvre des EIES/PGES spécifiques Élaboration des EIES/PGES Mise œuvre des activités de reboisement compensatoire (bosquet villageois), 400 000 000 Aménagement paysager à l’intérieur du parc, Protection et Remise en état des sols dégradés et reconversion des zones d’emprunts/carrières, etc.

Provision pour Préparation du PAR. 40 000 000

Renforcement des capacités Formation de l’ensemble des acteurs du projet (Unité de Gestion du projet, Bureaux d’études, entreprises,) en : - Évaluation Environnementale et Sociale, - Élaboration des TDR et contenu des EIES et PAR, 20 000 000 - Sélection de mesures Environnementales et Sociales, - Politiques de Sauvegarde de la BAD - Gestion des conflits - etc. Information et Sensibilisation des populations, et associations locales 15 000 000

Surveillance environnementale et sociale 18 000 000

Suivi environnemental et social (conventions avec les structures y compris les 50.500.000 laboratoires chargées su suivi) Évaluation à mi-parcours de la performance Environnementale et Sociale 12 000 000 Audit avant-clôture de la performance ES 15 000 000 Imprévus (10% du Sous-total) 57 500 000 COUT TOTAL 650 000 000

Le budget estimatif du Cadre de Plan de Gestion Environnementale et Sociale (CPGES) du PDZSTA-KB est estimé à la somme de Six cent cinquante millions (650 000 000) francs CFA et sera intégré au budget global du programme.

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Tableau 12: Coût global estimatif des mesures environnementales et sociales

Sources de Financement Activités Coûts (FCFA)

Préparation et mise en œuvre des EIES/PGES 440 000 000 spécifiques pour la Préparation du PAR.

Provision pour compensations et indemnisations 634 108 888 Mali

Renforcement des capacités 20 000 000

Information et Sensibilisation des populations, et 15 000 000 associations locales

Surveillance environnementale et sociale 18 000 000

BAD Suivi environnemental et social 50 500.000

Évaluation à mi-parcours de la performance 12 000 000 Environnementale et Sociale

Audit avant-clôture de la performance ES 15 000 000

Imprévus (10% du Sous-total) 57 500 000

COUT TOTAL 1.284.108.888 650 000 000 634 108 888

Le coût global des mesures environnementales et sociales est estimé à Un milliard deux cent quatre-vingt- quatre millions cent-quatre-vingt-huit francs CFA (1.284.108.888 FCFA)

.

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D’après les résultats du pré-screening des composantes du programme, aucun sous-projet proposé n’a été classé dans la catégorie 1 du SSI de la Banque Africaine de Développement. Néanmoins, et pour que le Programme de Développement de la Zone Spéciale de Transformation Agro- industrielle de Koulikoro et péri-urbain de Bamako (PDZSTA-KB) s’insère harmonieusement dans les milieux biophysique et humain de la sa zone d’influence, il faudra nécessairement intégrer l’environnement comme critère dans les procédures régissant la mise en œuvre du projet d’agropole.

Pour cela, il faut mettre en place des procédures en vue d’intégrer l’environnement dans les critères de décision et de mise en œuvre du programme :  Screening environnemental systématique de tout sous-projet soumis au financement dans le cadre du projet d’agropole ;

 Introduire dans les cahiers des charges des opérateurs intervenant comme prestataires de service au titre de la contractualisation des activités de l’agropole des clauses prévoyant :

 Le respect d’un certain nombre de normes environnementales au titre des interventions réalisées ou a réaliser,

 La capacité a mobiliser, le cas échéant, une expertise maîtrisant les problèmes d’environnement en rapport avec la nature des interventions du contractant ;  Définir et diffuser un référentiel de bonnes pratiques agricoles intégrant la gestion des risques environnementaux et sanitaires ;  Expertiser les procès des technologies et des systèmes de gestion des déchets existants en matière d’infrastructures commerciales, afin de promouvoir des systèmes performants au plan environnemental ;

 Constituer une expertise dans le domaine de l’évaluation environnementale et de la gestion des risques environnementaux et des normes sanitaires et environnementales applicables aux produits agroalimentaires ;  Appuyer la mise en place, au plan national, des normes sanitaires et environnementales en matière de transformation des produits agricoles  Introduire des critères sociaux, des procédures et des mécanismes destines a assurer et/ou améliorer la participation des groupes vulnérables aux bénéfices de l’agropole ;

 Renforcer les conditions d’accès a l’information et la transparence sur les conditions de mise en œuvre de l’agropole ;

 Mettre en place une démarche de discrimination positive en faveur des femmes.

Le budget estimatif du Cadre de Plan de Gestion Environnementale et Sociale (CPGES) du PDZSTA-KB est estimé à la somme de Six cent cinquante millions (650 000 000) francs CFA et sera intégré au budget global du programme. Le coût global prévisionnel de la réinstallation de la zone industrielle de Bancoumana est de Six cent trente-quatre millions Cent huit mille Huit cent quatre-vingt-huit (634 108 888) francs CFA., entièrement pris en charge par le Gouvernement malien. Le coût global des mesures environnementales et sociales est estimé à Un milliard deux cent quatre-vingt-quatre millions cent-quatre-vingt-huit francs CFA (1.284.108.888 FCFA)

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : Planches photographiques

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ANNEXE 2 : Liste des personnes rencontrées

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Tableau 12 : Liste des personnes rencontrées et des personnes ressources

N° Prénoms et Noms Statuts Structures Contacts 1 Paul COULIBALY Conseiller Technique Ministère de l’Agriculture 76 44 59 80 Mme NIAFO Ministère de l’Environnement, de Niafotouma Directrice Nationale 76 02 85 33 69 61 65 12 2 l’Assainissement et du Développement Durable ASCOFARE Adjointe [email protected] (MEADD)

Ministère de l’Environnement, de 76 43 72 55 66 92 66 76 3 Drissa TRAORE Conseiller technique l’Assainissement et du Développement Durable [email protected] (MEADD) Ministère de l’Environnement, de 66 74 75 49 66 73 20 11 4 Abdoulaye BERTHE Secrétaire Général l’Assainissement et du Développement Durable abdoulayberte@yahoo (MEADD) .fr Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Moussa Tamba Directeur National 76 63 65 57 89 12 16 16 5 Affaires Foncières–Direction Nationale de DIAKITE adjoint Moisdmtgmail.com l’Urbanisme Directeur National de 6 Madi KEITA Ministère de l’Élevage et de la Pêche la Pêche 79 29 26 46 7 Bakary TINDE Chef section contrôle Ministère de l’Élevage et de la Pêche [email protected] 66 75 95 04 77 30 04 97 Almoustapha TOURE 8 Directeur Adjoint Banque Malienne de Solidarité Almoustapha.toure@b

ms-sa.ml 20 70 06 00 66 75 77 18 9 Seydou COULIBALY Directeur EcoBank secoulibaly@ecobank. com

Chef de département Agence de l’Environnement, de 20 23 10 74 76 10 45 74 10 Abderrahmane DEME renforcement des l’Assainissement et du Développement Durable [email protected] capacités des acteurs (MEDD / AEDD) m

65 53 38 59 77 45 24 54 Chargé des 11 Mourlaï SANGARE PRESAN-KL '[email protected] acquisitions g 78 77 39 79 Spécialiste 12 Saran DIANE PRESAN-KL [email protected] agrobusiness om Teikoura Adjoint Coordinateur 70 82 70 40 13 PRESAN-KL Mahamadou DJIRO PRESAN-KL '[email protected]' Unité partenariats public-privé (PPP) au Mali / 76 39 11 77 Romuald Khosan 14 Expert Génie civil Agence pour la Promotion des Investissements romualdmensah@yah MENSAH (API Mali) oo.fr Responsable de la 68 68 21 16 Agence pour la Promotion des Investissements 15 Mme Binta DIAKITE promotion des binta.diakite@apimali. (API MALI) investissements gov.ml Salif DIALLO Sous-direction de la Direction Général des Impôts (Sous-direction de 16 20 29 99 18 législation fiscale la législation fiscale et de contentieux) Directeur Cellule de planification et de Moussa CAMARA 20236741 17 statistique du secteur Ministère de l’agriculture [email protected] du développement rural CPS-SDR Responsable projet 18 Mr LARBI Ministère de l’agriculture PNISA CPS-SDR

______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 94

N° Prénoms et Noms Statuts Structures Contacts 73 10 73 14 Chef service des 19 Mohamed S. TOURE Institut géographique du Mali (IGM) mahamarestoure@ya levées topo hoo.fr Directeur Général 20 Modibo GAMARA Institut géographique du Mali (IGM) 76 43 09 08 Adjoint Vétérinaire Directeur Direction Nationale des Productions et des 20236741 21 Amadou DEMBELE, National Industries Animales (DNPIA) [email protected] Direction Nationale des Productions et des 22 Siaka COLIBALY Point focal PRESA-DCI Industries Animales (DNPIA) Chef section cuir et Direction Nationale des Productions et des 23 Moussa COLIBALY peau Industries Animales (DNPIA) Chef de bureau 76131451 Adama CAMARA 24 statistiques, suivi et Ministère de l’agriculture Camaraadama09@gm

évaluation DNPA ail.com Planificateu, 20225339 25 Mr Bamoussa Koné Directeur national du Direction du plan bamoussakone@yaho plan o.fr 66 98 68 17 Groupement Interprofessionnel de la filière 26 Aliou TRAORE Président du l’IFM Alioutraore204@yaho Mangue du Mali o.fr Directrice CDAA CAMARA MARIAM 6 6269162 (Centre pour le 27 KEITA Ministère du développement Industriel [email protected] développement du om secteur AA) 76386022 28 YOUSSOUFFOU SISSE Directeur Adjoint Centre de développement du secteur AA [email protected] Dramane BAYLA BA Direction Générale du Commerce et de la 76442244 /20212314 29 Sous-directeur concurrence [email protected] 65734009 Kassogue SEYDOU Direction Générale du Commerce et de la 30 Responsable kassogueseydou@gma concurrence il.com Ingénieur Agronome 20774521 Moussa SIDIBE la division 31 Ministère de l’agriculture sidibemoussad@yaho Statistiques, suivi et o.fr évaluation Chef division 32 Sédo SANOGO législation et contrôle Ministère de l’agriculture 76 12 04 81 65 62 48 98 phyto sanitaire Chef de section 33 Mody baber SIDEBE Ministère de l’agriculture 66897305 contrôle qualité SOLIMAN Chef division suivi- 34 Ministère de l’aménagement du territoire 65483075 BAGUAYOKO évaluation Agence pour la promotion des investissements 66.82.10.32 35 Abbou DIALLO Directeur au Mali (API Mali) Adiallohotmail.com Agence pour l'Aménagement et la Gestion des 36 Hamidou TRAORE Directeur technique 76.28.02.30 Zones Industrielles (AZI) Président du Comité 37 Paul COULIBALY Ministère de l’Agriculture de pilotage Mme Fatoumata 20.22.76.24 66 98 43 38 Chargé du PRSAN-Kl Banque Africaine pour le Développement. Bintou DIALLO 46 Dr Macky Amadou 39 - Banque Africaine pour le Développement (BAD) 78.48.86.51 DIOUM Fédération Nationale Groupement 44 38 32 77 66 71 51 36 ABOUBACAR BA Président et Député 40 Interprofessionnels de la Filière Bétail Viande au 76 34 32 09

Mali (FEBEVIM) [email protected]

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N° Prénoms et Noms Statuts Structures Contacts

SANOUSSI 41 Président Chambre Régionale d’Agriculteurs BAMAKO 66 74 38 70 BOUYASYLLA MOUDIBOU CIDIBE Fédération Nationale des Producteurs du lait 42 Président 66 79 75 88 (FENALAIT) 43 SOYRY KOLYBALE I Secrétaire Général Marchands de Bétail et Éleveurs du MALI 66 71 40 94 66 98 05 02 44 N’Diogou DIALLO Directeur Général Office du Périmètre Irrigué de Baguinéda (OPIB) Ndiogoudialilo47@yah oo.fr Chef de la division ZAN BOUARE 65 89 78 13 20 72 01 41 45 Planification et suivi- Office du Périmètre Irrigué de Baguinéda (OPIB) [email protected] évaluation 76 48 52 79 Président Directeur Agence d'Aménagement des Terres et de 46 Dr Lamissa DIAKITE [email protected] Général fourniture de l'eau d'Irrigation ATI. om Mme Diallo Mah 4 Directrice Adjointe OFFICE DE LA HAUTE VALLEE DU NIGER (OHVN) 76 44 49 77 KONE Spécialiste suivi- 48 Mr BOUCOUM OFFICE DE LA HAUTE VALLEE DU NIGER (OHVN) 69 51 70 04 évaluation 66 76 22 89 49 Boureima TRAORE Conseiller technique Ministère de l’Élevage et de la Pêche [email protected] 79 01 38 61 50 Diabara DOUMBIA Secrétaire permanent Office du Périmètre Irrigué [email protected] 76 08 79 12 SANGARE DEMBA Directeur Régional de Direction Régionale de l’Agriculture (DRA) de 51 sangaredemba2013@ l’Agriculture Koulikoro gmai.com Direction Régionale des Productions et des 52 BROULAYE DIAKITE * Le Directeur Régional Industries Animales (DRPIA) KOULIKORO Direction Régionale de la Planification, de la Chef division Statistique, de l'Informatique, de 53 Amadou DIAOWRA planification 76 43 27 7 l'Aménagement du Territoire et de la Population stratégique DRPSIAP Koulikoro Direction Régionale de la Planification, de la Statistique, de l'Informatique, de 54 Aboubacarine MAIGA Chef Division 73 09 80 93 l'Aménagement du Territoire et de la Population DRPSIAP Koulikoro Agence de Développement Régional (ADR)- 55 D’Tgi KEITA Directeur Général Koulikoro 76 21 00 96 Directeur Général Agence de Développement Régional (ADR)- 56 Nouhoum TRAORE Nouhoumtraore2013 Adjoint Koulikoro @gmail.com 57 Baba SANOGO Président CCIM Koulikoro 75 40 28 68 76 45 54 34 Dr Mamoutou Chambre de commerce et d'industrie du Mali 58 1er vice-président docteurmamoutou@y TRAORE (CCIM) Koulikoro ahoo.fr 76 39 86 13 Pr Mahamoudou Directeur Général/ IPR/IFRA Koulikoro 59 Mahamoudou.famant FAMANTA Ministre Ministère Enseignement supérieur [email protected] 60 Pr Lassine SOUMANO Directeur des études IPR/IFRA Koulikoro 76 36 71 86 61 Mamadou DIARA Directeur Régional Direction Régionale de l’Industrie 71 54 17 10 Division Industrie Direction Nationale des Productions et des 62 Mr Amadou Yalkouyé animale Industries Animales (DNPIA) Service Local des Productions et des Industries 63 Mme Alima TOGOLO Chef service 79 09 40 00 65 57 52 25 Animales de Kati (SLPIA) 64 KOUSSENE KONE Chef secteur Secteur Agriculture (Cercle Koulikoro) 76 08 22 54 65 Bakary CAMARA Maire Mairie de Bancoumana 76 44 68 44 66 Siaka DEMBELE Secrétaire Général Mairie de Bancoumana 76 37 68 69 ______Projet de Renforcement de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans la région de Koulikoro (PRESAN-KL) Abdoul Karim KONATE ------Version provisoire / octobre 2019 Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) du Parc agro-industriel de Bancoumana, dans la région de Koulikoro, dans le cadre du PDZSTA-KB 96

N° Prénoms et Noms Statuts Structures Contacts Nouhoum CAMARA 66 69 85 11 3ème Adjoint du 67 Mairie de Mairie de Bancoumana nouhoumcamara2013 Maire Bancoumana @gmail.com 68 HAROUNA DIARRA Sous-préfet Préfecture de Kati 66 77 55 39 Adjoint au Chef 69 N’TIO MARICO secteur de Secteur Agriculture de Kati 66 85 18 62 76 20 30 07 l’agriculture Mme TOGOLA ALIMA Service Local des Productions et des Industries 70 Chef service 65 57 52 25 DIAKITE local Animales de Kati Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Moussa COULIBALY 66 72 73 32 76 33 48 26 71 Chef de subdivision Affaires Foncières / Subdivision de l’Urbanisme [email protected] et de l’Habitat– Cercle de Kati Conseiller du chef de 72 Bakary CAMARA Bancoumana 79 32 76 10 village Conseiller du chef de 73 Karamoko DIAKITE Bancoumana 72 00 55 10 village Niakamba Mady 74 Bancoumana 73 26 92 85 CAMARA Conseiller du chef de 75 Souleymane KONE Bancoumana 75 09 04 62 village

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ANNEXE 3 : PV de la consultation publique

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