L’histoire de Courtry Courtry au fil des âges...

Courtry, petite commune du Nord-Est du département de Seine-et- Marne (Préfecture Sous-Préfecture ), est située dans l'ar- rondissement de Meaux et dans le canton de Claye-Souilly. Elle est limitrophe de la Seine-Saint-Denis avec Coubron, Montfermeil et Vaujours. Notre village, dont l'histoire remonte loin dans les siècles (sans doute le IXe, après les grandes invasions), a toujours été un carrefour entre le Nord et le Sud de l'Ile-de- et entre Paris à l'Ouest et les Provinces de l'Est.

Adossée au versant Sud de la colline de Vaujours, Courtry fut longtemps une terre de vignobles et de cultures avec d'abondantes récoltes frui- tières : les fraises de Courtry, dont la renommée remonte au XVIe siècle, étaient expédiées dans toute la France et même à l'étranger jusqu'à la dernière guerre.

Ce fut de bonne heure, un territoire de carrières et de fours à plâtre.

Aujourd'hui, Courtry est la première échappée verte sur la campagne au sortir de la banlieue Est, même s'il n'y reste que quelques cultivateurs maraîchers.

Le plâtre, lui, a développé‚ une industrie de grande envergure sur les communes voisines de et Le Pin, la Dhuys a endigué‚ son extension vers Courtry. La Dhuys est une rivière canalisée en sous-terrain qui alimente Paris en eau potable ; sa couverture protégée et entretenue, constitue une longue promenade en chemin de grande Randonnée (GR 14 A) depuis bien au-delà de Villevaudé‚ et jusqu'à notre ancestrale Forêt de Bondy devenue " Parc Forestier " à Clichy-sous-Bois.

En 1874, la colline aux vignes est devenue Fort de Vaujours, puis le C.E.A. s'y est installé à partir de 1956. Au XVIII siècle, a été édifié le "Château"; qui, après une importante restauration est devenu en 1987, notre Hôtel de Ville. Ces évolutions ont encadré celle de notre village.

Courtry est resté jusqu'aux années 1950, un village dont la population avait atteint au fil des siècles, 300 à 500 habitants, puis elle a doublé tous les 10 ans jusqu'en 1970. Les années 70 et 80 ont vu se développer les lotissements et la population est passée de 3500, puis 5516 habitants ; elle a désormais dépassée les 6 000 habitants.

Le rond-point de l'Ile-de-France représente à la fois un point de pénétration au cœur du nouveau Courtry et un lieu d'ouverture aux communes et départements voisins.

Cette croissance continue est une preuve de vitalité, une vitalité qui transparaît dans les multiples fêtes et activités qui se sont succédées depuis l'antique carnaval et la fête au village, en juin à la St-Médard, Patron de l'Église de Courtry qui date du XVIe siècle.

Autour de ces fêtes villageoises, sont nées des associations qui ont, au cours des 20 dernières années, pris leur essor dans la vie de Courtry, associations sportives, culturelles ou de loisirs. Elles animent aujourd'hui toute notre petite ville de leurs activités et festivités. Au début du siècle, Aujourd’hui, rue la route de Chelles Charles Van Wyngène

Place de l’Eglise Le cheval.

Jusque dans les années 1920 pour certaines professions et jusque dans les années 1950 pour l'agriculture, le cheval était l'indispensable moyen de transport et de traction

A la ferme, le charretier s'occupait de ses chevaux avant de s'occuper de lui(même. Il fallait les étriller, faire les litières, les nourrir pour que les bêtes soient aptes au travail ; Des lopins de terre étaient réservés pour produire la nourriture des chevaux (luzerne, avoine, foins, betteraves…)

Outre le fumier qu'il produisait et qui servait d'engrais naturel, le cheval était utilisé à toutes les tâches : labour, traction des engins (bineuses, tombereaux, quatre-roues, herses, râteleuses, faucheuses…)

Un cultivateur et son Vache à l’abreuvoir, attelage vers 1960 rue de la Barre vers 1948

Le cheval, outil de Cheval à l’abreuvoir, travail avant la guerre rue de la Barre L’homme aussi fier Chevaux en pâture que son étalon au Cavoy

La Seine et Marne n’étant pas une région d’élevage du cheval, on utilisait différentes races telles que : le Perche- ron, l’Ardennais, le Breton, le Boulonnais. En 1929, le département comptait 39549 chevaux, en 1963, après la motorisation, il en restait 6000. Depuis, ce chiffre diminua et les derniers chevaux disparurent de Courtry dans les années 1960/1970.

Les agriculteurs Un agriculteur et leur cheval, dans la Grande Rue et son magnifique cheval

L’arrachage des pommes de terre La place du village

La Goutte d’or La Goutte d’or au début du siècle au début du siècle

Aujourd’hui, La Goutte d’or Le Café-Tabac dans les années 40 Le temps des fraises

La culture de la fraise a commencé vers 1880 à Courtry et s’est intensifiée au fur et à mesure des années.

Parmi les principales espèces de fraise, on citera : la Victo- ria, la princesse royale, l’Héricart, la tomate, la surprise des halles, la Léopold, la Cambridge…

La récolte durait un mois, vers la mi-juin et on faisait appel à de la main d’œuvre étrangère pour pallier à ce surplus de travail.

Les femmes et les enfants faisaient la parure des paniers(flins).

Les hommes avant guerre partaient aux Halles en quatre- roues à 11h du soir.

De Courtry, ils traversaient Clichy sous bois, des bois, Livry Gargan par la nationale 3 pavée, Pavillons sous bois, des bois, Bondy(la forêt jusqu’à Pantin) pour arriver sur Paris.

Le cheval connaissait la route par cœur ; il s’arrêtait de lui-même devant les cafés en chemin. Dans certaines familles, on emmenait les enfants qui étaient chargés de réveiller les hommes qui s’endormaient. La production destinée à l’Angleterre partait de la gare de Sevran, celle destinée à l’Allemagne partait de la gare de Gagny.

Vers 1936, on faisait venir des mandataires qui ramas- saient les paniers de fraise disposés devant chaque propriété. Plus d’une tonne de fraises est ainsi récoltée chaque jour

La culture de la fraise s’est achevée dans les années 60. Cueilleuses de fraises, derrière le château, vers 1913 Le temps des vergers

Les vergers se trouvaient exclusivement sur le versant sud des collines de Parisis qui dominent Courtry. Ce versant est communément appelé " la côte " ; les gens d'alors disaient : " je vais dans la côte "

De 1900 à 1906, il y'avait des vignes : 30 hectares de cassissiers fournissaient environ 50 tonnes de grains desti- nés à des distillateurs de Pantin, Delisy et Doissau. Elles ont donné les noms suivants aux lieux-dits (la Bonne vigne, la Goutte d'or, le Chemin des Vignes). En 1906, la culture de la vigne fut victime du phylloxéra et défi- nitivement abandonnée.

De 1906 à 1950, la culture des vergers prédomina. On cultivait dans la côte, des pommes, des poires, des prunes, des cerises et des fruits rouges(groseilles, framboises…). On écoulait la production aux Halles de Paris, l'excédent de pommes, poires et prunes permettait de faire du cidre et de l'eau de vie. Il y avait dans les fermes et notamment chez Alfred Lefèvre,(rue de la Barre), de gros pressoirs à cidre. Le bouilleur de cru s'installait chaque année sur la place du village et ensuite rue de la Barre (chez Louis Lefèvre) et chaque cultivateur appor- tait ses tonneaux de prunes à bouillir et récoltait une excellente eau de vie (voir photos)

Le bouilleur de cru sur la place Cultures du verger

De 1950 à 1960, ce fut l’abandon progressif des vergers, faute de main d’œuvre et de possibilité d’écouler la pro- duction.

De 1960 à nos jours, la côte est totalement en friche. Un remembrement de cette zone est en cours afin d’envisager une utilisation plus rationnelle des sols. Mais le temps des vergers est perdu à jamais… Le bouilleur de cru La Rue de la Barre

Avant 1920

De nos jours De nos jours

Vers 1945 De nos jours Vers 1910, le Clos Quignard, ... la Résidence devenu... «La Fontaine»

Vers 1910, la Mairie de Courtry et l’Ecole... De nos jours

Rue du Général de Rue du Général de Gaulle, vers 1940 Gaulle, de nos jours L’école au fil du temps

Classe Classe au début du siècle 1939-1940

Classe Classe 1947-1948 dans les années 48

Classe La Mairie et l’école communale en 1909, dans les années 55 construite en 1878 Le château

Le château de Courtry a été édifié pendant la seconde moitié du 18ème siècle. Il fut construit par Louis XVI pour quelqu’un de sa descendance sur une terre qui appartenait en 1615 à une dame Feret. Le château, pendant une grande partie du 18ème siècle fut sans doute loué à de riches parisiens comme maison de campagne et notamment à un Monsieur de Cossé (Voir route Cossée aux Coudreaux) Après 1855, M. Moreau, premier médecin accoucheur de l’époque en était le propriétaire et il fut maire de Courtry de 1855 à 1862. Dans les années 1920-1930 ; il appartient à Mr Delas, puis au colonel Pichery, en retraite… En 1961, le sculpteur Robert Jacobsen s’installe à dans le « Château » de Courtry. Il y aménage deux ateliers de sculpture, dont un dans l’actuelle annexe des Services Techniques. Là il martèle, forge, découpe, tord, soude le métal, puis, parfois, expose certaines oeuvres monumentales, dans le parc du château. Sa demeure, décorée d’objets traditionnels africains, résonne de l’activité et de la personnalité, hors normes, de l’artiste. Il quitte Courtry en mai 1969, pour vivre définitivement au Danemark. Le Château est devenu aujourd’hui l’Hôtel de ville. Les Coudreaux

La moisson dans les champs Le Haut du pays

Chemin de la ferme Rue de la Bergerie

Le Bourg s’étend au pied de la colline du Parisis, le long du chemin départemental N68 allant de Clichy sous bois à Lagny.

Construit de part et d’autre de cette route, il se décompose en trois parties : « Le haut du pays « (la place et son périmètre) « Le milieu du pays « (de la boulangerie au clos du village) ; « Le bas du pays « (coté ouest vers Coubron).

A l’origine, les maisons étaient groupées autour d’un point d’eau, le puits et formaient des cours communes (9 au total).

Peu à peu, les constructions se sont dévelop- pées en bordure de rue, laissant ainsi derrière les bâtisses, la maximum de terrain cultivable, bien ensoleillé. Rue de la Bergerie, Nous voyons donc que le rapport à l’eau (les puits) et à l’activité agricole a fortement agi sur aujourd’hui l’implantation du bâti pour former un village ty- piquement rural. Le milieu du pays

Début du siècle, la Chemin Grande Rue avec l’entrée de Chelles de l’école et la Mairie

Aujourd’hui, Après 1940, Rue du Gal. de Gaulle un café dans le bourg la Grande Rue, avec son Boucher et son 4 roues

Aujourd’hui, Rue du Gal. de Gaulle

Aujourd’hui, Rue Van Wyngène

La Grande Rue vers 1940 Le bas du pays

Avant 1910, Route de Coubron Après 1910, Route de Coubron