avril 2013 La lettre n° 230 e V I s i r a P - e n g a m e l r a h C e u r , 9 1 - e m ô n i B e i r e l a G - 3 1 0 2 i a m 5 2 u a l i r v a 6 u d s e i h p a r g C F o A t e o u h g p i t e r d a L n s o i i t o i ç s n o a p r x F e : o t e o t h s i P n - a e m n u ö r h T f i t u c d

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e LES ENTRETIENS DE L ’AFC : r b i o o ’ F L Howard Preston, fondateur de la société Preston Cinema Systems > p. 8 Ben Richardson, directeur de la photographie du film de Benh Association Française Zeitlin, Les Bêtes du Sud sauvage > p. 12 des directeurs de la photographie Cinématographique FILMS AFC SUR LES ÉCRANS > p. 2 ACTIVITÉS AFC > p. 2 BILLET D’HUMEUR > p. 4 ÇÀ ET LÀ > p. 4, 5, 6, 7, 25, 26 Membre fondateur de la fédération LE CNC > p. 21 NOS ASSOCIÉS > p. 22 INTERNET > p. 25 européenne IMAGO PRESSE > p. 26 FESTIVAL > p. 27 Le AFC Bo r p is la lu Via let s cl n, tre ai r L'Ec n° d 2 ume 30 e mo / 2 de n s t jour em ps , s d'un art zon  Au ré qui du se fr qui du mon ind produ des ré Oui bén le pré tra Ré com nos peut Montr Une con soute l'e pour proj soci le anç s s gul al spoi je gul doter ist vai tr tr no fil ré se no aur spe ve e isat éfi ét u et m ci pati e de Un vr le av av ms at ais pl ne q al de r n l ném qu édie torial m ét n ct s v us cie ons v r ue aie doi pa a on r us isa a a nsa ion s e tio é an c du e d'un ion c ho it ble c il il de l e n urs fr rit ou : d'un e e hoi r ss e on . s n'a la te on ê c e dis t dû aie n t porte a agil st no ble c des Ce c ab qui 'e tr t de ra e s to q c : iné in u va col v et x c i x propsée à paraî uoi st e m av ci n droit n être rs. s en pl te e l geu ré graphies ém puis iste e e f rié t-il à l' ob sc ur ci r, ém n n l e ut de m pour ondam le s c e us l e ré ativé. tion à e é nga un I onveti v s ou c e cti conveti a, s té a, m x, ie r que a doit fl n t. pris finacemt. salires l sucè ali pas de s'intaler, e e et a exion oui v nt un grand de engaés au les gemnts Oui les coletiv droit e, redistri sation re Rém évoluer. longu s de e depuis la choix de notre service sera mais e et s est " Serait ntal , c pec iser y l' défragilsnt inéa trouve s' sur pa rc e et règles l industrie Ch de public des a la ouvrir cole iser es des evrin de té, bution sembl reconais surtou, grave et c coletiv tra mis ste les aucn et une longtemps ce inématogra a techni Mais de étendu réflchir a qu e nées porteurs res AF v notre C' notre dmiré ? règles e vi C incompa et a tiv et qu qu'ils zon est iler en sourc mais équ ciné film re la la e se l'urge film i pré n pl éte e e lu mi èr e v " à av v pa san metre os à ita ns ari s de ac ita dan ma son par d'a es l' a né era es s trav s ec s s. de ndu AFC, u et em e u mé ti ble c e a phi n li t s x fina , ce rve tograph e r u ion bl bl té c ge t tou d' n u règl q ba . ré m l le teu e, ble e e éc ti q e e e n s e u de u par m rs re r oyens ue flexi ers pui n e e s i poin c ? pa n res d' a q te a es l e n a ce ôté r, es , e s a près u e J rem l ue i a e re av e de rtagé c la s gê ne pl fi sa s l tous div de v pe ne j me , e e e us on mon na ne , é is iq t et ec ac nou u e te ire de u où is ri départ de c sé ers r m tem bea ue c n nc porter n tan e table su e el c et l ch . t es e ul deux la e rois rè choix de. l s da u à le départ es e ité e t r avec ance tiples ux ne en t route t gle pl nos cel droit doit ns , droit de de at pas. t le ne de [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ]

SUR LES ÉCRANS :

Le Micro Salon 2013 en images,  11.6 un 1 er album de Philippe Godeau, photographié par Michel Amathieu AFC Avec François Cluzet, Bouli Lanners, ... Nous publions, sur le site de l'AFC, Corinne Masiero Sortie le 3 avril 2013 le début du reportage photographique effectué [  p. 16 ] par Pauline Maillet lors de la 13 e édition de  Perfect Mothers Micro Salon ... de Anne Fontaine, photographié Christophe Beaucarne AFC, SBC http://www.afcinema.com/Le-Micro- Avec Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel Sortie le 3 avril 2013 Salon-2013-en-images-1er-album.html [  p. 17 ]

D'autres images sur le site de Jon Fauer  Le Premier homme http://www.fdtimes.com/2013/02/26/af de Gianni Amelio, photographié par Yves Cape AFC, SBC c-micro-salon-2013/ Avec Jacques Gamblin, Catherine Sola, Maya Sansa, Denis Podalydès Sortie le 3 avril 2013 [  p. 18 ]

 Des gens qui s'embrassent  Des gens qui s'embrassent Matériel caméra : Panavision Alga de Danièle Thompson, Caméra Arri Alexa Plus, série Cooke S4, zooms AFC Angénieux Optimo 24-290 mm et 17-75 mm photographié par Jean-Marc Fabre Matériel électrique : Transpalux Avec Eric Elmosnino, Lou de Laâge, Kad Merad Matériel machinerie : Cinesyl. Camion : Cicar Sortie le 10 avril 2013 Laboratoire : Digimage (étalonneur Serge Antony)

 Le Temps de l'aventure  Le Temps de l'aventure 1ère assistante opérateur : Olivia Costes de Jérôme Bonnell , ère 1 assistante operateur renfort: Isabelle Bregeaut AFC 2e assistant opérateur : Nicolas Caracache photographié par Pascal Lagriffoul 3e assistant opérateur : Hugo Chéron Avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne, Chef électricien : Stéphane Bourgoin Gilles Privat Electriciens : Thibault de St André, Pierre Fanet Groupman : Joël Chmielowski Sortie le 10 avril 2013 Chef machiniste : Romain Riché Machinistes : Emilien Moreau, Alexandre Chapelard,  Les Profs Thomas Brazier, Pierre Rigaudy de Pierre-François Martin-Laval, Caméra : Red Epic, série Cooke S4 de chez TSF AFC Lumière et machinerie de chez TSF photographié par Régis Blondeau Postprod image chez Mikros image, étalonnage de Avec Christian Clavier, Isabelle Nanty, Christine Szymkoviak sur Scratch Pierre-François Martin-Laval Sortie le 17 avril 2013

 L'Ecume des jours de Michel Gondry, Dates à retenir photographié par Christophe Beaucarne AFC, SBC Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh Sortie le 24 avril 2013 ... Hommage à Willy Kurant AFC, ASC [  p. 19 ]

et rétrospective de vingt-sept de ses  Hannah Arendt œuvres du 2 mai au 3 juin 2013 à la de Margarethe Von Trotta, photographié par Caroline Champetier AFC Cinémathèque française ... Avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer Sortie le 24 avril 2013 [  p. 20 ]

3 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] billet d'humeur çà et là BSC 2013, Micro Salon 2013 : le mieux peut être Carte blanche à La fémis à la l'ennemi du bien terrasse du Batofar Par Marc Galerne , K5600 associé AFC Mardi 2 avril à 21h15 - Batofar - Paris

 Située sur le pont du Batofar, La Terrasse Après beaucoup d’incertitudes, quant à la date et propose du mardi au samedi des " afterworks ", au lieu, leBSC ShowdeLondress’esttenu vendredi projections, performances DJ Sets et autres " happy hours ", accueillant même ponctuellement 22 et samedi 23 mars dans le tout nouveau plateau de petits " lives " acoustiques, des performances, des expos photos, des workshops, etc. Richard Attenborough des studios de Pinewood Une soirée Carte blanche à La fémis est prévue le mardi 2 avril 2013. Ce type d’actions parallèles à Au programme... G 19h30 - 21h, DJ sets d’étudiants de l’Ecole l’expo n’a qu’un seul effet sur les G stands, c’est la création de 21h15, projection de cinq films en présence des " vagues " de visiteurs suivies de réalisateurs : longsmoments d’inactivité (pen - Stronger , de Hugo Benamozig & Victor Rodenbach dant les conférences). C’est ce On Tracks , de Laurent Navarri que je vois arriver de plus en plus La Ravaudeuse , de Simon Filliot au Micro Salon et cela risque à A coup de couteau denté , de Clément Decaudin terme de décourager les expo - Birds Get Vertigo Too , de Sarah Cunningham. Le Stand K5600 au BSC Show 2013 - Photo DR sants. Il doit rester présent dans l’esprit des organisateurs/asso - Batofar  Face au 11, quai François Mauriac - Paris 13 e De taille supérieure au ciations quecesont les exposants I plateau George Lucas d’Elstree qui financent en majorité ce type Entrée libre où l’évènement avait l’habitude d’événements et, à force de vou - de se passer, ce tout nouveau loiren faire trop(pourde bonnes studio s’est rapidement rempli raisons,jen’en doute pas),on finit vendredi. par oublier le but premier de ces NAB Show 2013 Le mauvais temps annoncé " salons d’associations " : que les pour le samedi n’a pas joué en membres associés rencontrent  NAB (National Association of Broadcasters) faveur de l’expo qui a vu une les chefs opérateurs et leurs du 8 au 11 avril 2013 à Las Vegas (USA) chute importante du nombre équipes. Les démonstrations de Lieu de rencontre de pas moins de 90 000 de visiteurs le deuxième jour. produits se font dans des salons professionnels venus de 150 pays, le NAB Pas beaucoup de nouveautés professionnels etn’ont pas,àmon permet à plus de 1 500 sociétés d’être présentes sur les stands en raison de la humble avis, leur place dans des sur près de 244 000 m 2 d’exposition… proximité du NAB qui est salons associatifs. Les démos se Au nombre d’entre elles, on pourra retrouver depuis longtemps un salon de font sur les stands, pas dans des sur un stand seize sociétés qui sont membres lancement de produits. La salles " àpart". D’autantplus que associés de l’AFC : qualité des visiteurs était au tout le monde ne peut pas faire Arri, Binocle, Cartoni, Dolby, Fujifilm - Fujinon rendez-vous et l’ambiance ces présentations (simple pro - (division optique), K5600, KGS Devlopment, toujours conviviale. blème de temps). Moralité : les Kobold, Nikon, Panasonic, Roscolab, Sony, Les seules " critiques " portent présentations des nouvelles ca - Technicolor, Thales Angénieux, Transvideo, I sur l’organisation en elle-même. méras vident les stands et de Vitec . www.nabshow.com Catering très basique et queue façoninstantanée. Plusieurs fois, monstrueuse pour avoir un sand - cette année au MS de Paris, nous wich (il n’y en avait plus à 15h). n’avons pas pu finir des discus - Compte-rendu du Comité technique L’entrée ne possédait pas de sas sions ou des démos parcequeles donc la porte restait ouverte et interlocuteurs nous abandon - d’Imago à Plus 2012 les gens faisaient la queue dehors naient d’un simple : « Désolé, je ... Philippe Ros, membre représentant l’AFC au Comité dans un climat glacial. La mo - dois aller à la présentation de la quette et la structure des stands nouvelle caméra 5K, 8K …. Mais, technique de la Fédération européenne des directeurs ne sont pas utiles et ces coûts fi - je reviens après ! » Inutile de dire de la photographie Imago nous livre la version française nanciers seraient bien mieux em - que l’on ne les revoit jamais. du compte rendu complet, sous forme de diaporama, ployés pour d’autres choses. J’ai Si ces présentations de produits eu l’impression qu’il n’y avait pas fonctionnent bien, pourquoi ne de la réunion qui s’est tenue fin 2012 lors du festival autant de visiteurs que l’an passé. pas faire d’autres mini évène - Plus Camerimage ... Le fait d’avoir rajouté des confé - ments plutôt que tout mettre http://www.afcinema.com/Compte-rendu-du-Comite-technique-d- rences n’a aidé en rien la fré - dans le Micro Salon au risque de I quentation des stands. le faire éclater. Imago-a-Plus-Camerimage-2012.html

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Oss 117 : Le Caire, nid d'espion Story-boards projeté au ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière Uneexpositionàvisiteràl’ENSLouis-Lumière Le 31 mars 2013 au cinéma Grand Action Du 18 mars 2013 au 25 mai 2013 Ecole Louis-Lumière - La Plaine Saint-Denis  Pour cette séance, le Ciné-club et les étudiants de l’Ecole Louis-Lumière ont reçu le directeur de la photographie AFC et ont projeté Oss 11 7: Le Caire, nid d'espion le film de Michel Hazanavicius qu’il a photographié. Prochaine séance le dimanche 21 avril 2013 à 16h30. Pierre Aïm AFC présentera La Haine de Mathieu I Kassovitz. Rappelons qu’Arri, Thalès Angénieux, Transpalux et Transvideo apportent leur soutien au Ciné-club de l’Ecole Louis-Lumière . http://www.cineclub-louislumiere.com/

 Le story-board rassemble tous les croquis, dessins ou peintures préparatoires à la réalisa - tiond’une séquence oude chacun des plansd’un Fermeture des laboratoires photochimiques : film.A la frontièreentreles arts plastiqueset le l’épidémie atteint Londres cinéma, le story-board constitue, pournombre de réalisateurs, un outil incontournable à l’éla - boration du film à venir. " Story-boards " est une exposition organisée avec le soutien de l’Université Paris Ouest Nan - terre La Défense, la Cinémathèque française et l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière. C’est biensouvent auniveau dustoryboardque s’effectuent les choix essentiels du film réalisé : cadre, mouvement, rythme et composition de l’image sont déjà présents dans l’image " pen - sée ", c’est-à-dire dessinée. La prévisualisation (dite " previz ") est un pro - cessus collaboratifàl’issueduquelsontproduites des versions préliminaires de plans ou de sé - quences, créés généralement àl’aide d’outilsde modélisation et d’animation 3D, dans un envi - ronnement virtuel.Danslesfilms à effetsvisuels, lapreviz est devenu un véritablehub d’informa - tions lorsde lapré-production.(HarounSaïfi, mé - moire de fin d’études, ENS Louis-Lumière 2011).  Technicolor, inventeur du processus trichromatique Laconceptionde"Story-boards"estdueàRose- en 1932, a annoncé son intention de cesser ses activités MarieGodier,maîtredeconférenceàl’Université photochimiques au 31 mai 2013, argumentant que le Paris Ouest Nanterre La Défense, Francine Lévy, directrice de l’ENS Louis-Lumière, et Alexandre passage au numérique a rendu la filière photochimique Mensah, enseignant à l’Ecole. financièrement instable. […] L’exposition est ouverte de 10h à 17h30 du lundi La décision de Technicolor de cesser toute activité au vendredi. photochimique à Pinewood est un coup dur pour les La Cité du Cinéma directeurs de la photo et les amoureux de la pellicule. 20, rue Ampère - 93200 Saint-Denis Imago se bat au nom du directeur de la photo pour la ATTENTION ,inscription indispensable pour per - liberté de choix du support : argentique ou numérique. mettre d’accéder au site de la Cité du Cinéma et à l’Ecole afin de visiter l’exposition. Sans laboratoires, peu de chances sont laissées à http://www.ens-louis-lumiere.fr/actualites- l’argentique. […] accueil/actualites/lart-du-storyboard-expo-table- I Source Imago, texte intégral en anglais sur ronde.html I http://www.imago.org/index.php?new=744

5 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] çà et là Exposition " Lumières du Nord " photographies de François Reumont Une sélection d'images argentiques grand format présentées en retro éclairage Vernissage le 4 avril au show room Softlights Un mois de traversée Scandinave sac au dos. Une chambre 4/5 et tous ses accessoires, logés tant bien que mal entre la tente et le sac de couchage...

 Peu de contraintes De retour à Paris, l'idée d'une exposition un peu particulière artistiques à part se limiter à prend forme. Avec l'aide précieuse d'Henrik Moseid et de la une soixantaine de vues, technologie Softlights – que j'utilise quotidiennement pour garder son calme à chaque éclairer les comédiens – plusieurs semaines de conception, manipulation, et bien sûr d'apprentissage et de découvertes m'ont permis d'aboutir à la savoir se dispenser de fabrication " maison " de ces œuvres. l'instantanéité du résultat. Dans un processus étrange où le souvenir de l'instant Des hauts plateaux lumineux capturé se reforme peu à peu au fur et à mesure de norvégiens jusqu'aux forêts l'avancée sur chaque photographie… finlandaises non loin de la frontière russe... Les paysages Une technique de re-éclairage sur mesure qui donne une autre traversés, les textures des abris, et les longues journées d'été dimension à ces fenêtres ouvertes sur le monde. nordique au matériau solaire peu commun ont construit ce Je suis impatient de vous retrouver le jeudi 4 avril à partir de reportage. Une sorte de voyage initiatique grand format où les 18h chez Softlights, 25 rue du Château Landon 75010 Paris. I esprits d’Ansel Adams et d'Edward Weston ont guidé mes pas http://francoisreumont.com/ humblement.

L’objectif humaniste La Valise mexicaine Exposition de photographies de François Lartigue AFC Capa, Taro, Chim Les négatifs retrouvés de la guerre civile espagnole jusqu'au 30 juin 2013 Musée d'art et d'histoire du Judaïsme

 La légendaire valise de Robert Capa, contenant des négatifs de la guerre d’Espagne, était considérée comme perdue depuis 1939. Miraculeusement retrouvés il y a quelques années au Mexique, ces documents, restitués à l’ICP (International Center of Photography) en 2007, ont fait l’objet d’une exposition présentée à New AFC Avenue Simon Bolivar, Paris 1995 - Photo © François Lartigue York en 2010, puis aux Rencontres internationales Vernissage samedi 6 avril de 16h à 20h30 d’Arles en 2011. Après l’Espagne (Barcelone, Bilbao Exposition du 6 avril au 25 mai 2013 et Madrid), l’exposition La Valise mexicaine est présentée pour la première fois à Paris, au MAHJ, Galerie Binôme - 19, rue Charlemagne - 75004 Paris dans une nouvelle scénographie conçue par Patrick Bouchain. http://www.mahj.org/fr/3_expositions/expo- I Valise-mexicaine-Capa-Taro-Chim.php

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Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française Vendredi 19 avril 2013, 14h30 - Salle Henri Langlois Le Cinéma en-chanté selon Jacques Demy Mais aussi à des techniques d'enregis - & Jazz France (110 volumes depuis 2000). trement de la musique en amont, co - A l'occasion de l'exposition Demy à La Ciné - lonnevertébraledu tournageà venir. Pro - mathèquefrançaise,ilaréaliséuncoffretde blèmes de synchronisme, de dissociation 11CDsréunissantl'intégralitédesbandesori - entrel'expressionphysiqueet vocale,de ginalescomposéesparMichelLegrandpour transition du parlé au chanté, cette confé - le cinéaste. rence évoquera les aspects techniques spécifiques quitrament, pendanttrente Prochaine conférence : Projectionsetcolportages,lalanternemagique Michel Legrand et Jacques Demy - Photo DR ans, le cinéma du magicien Demy. Conférencedans le cadre de l'exposition au XVIII e siècle  Pour concrétiser ses rêves d'un ci - Jacques Demy. Vendredi 17 mai 2013 - 14h30 - Salle Georges néma organiquement musical, com - Franju plexe et profond, Jacques Demy a dû Spécialistedelamusiqueàl'image,Stéphane confronter sa personnalité à celle d'un Lerougeconçoitlacollectiondiscographique Cinémathèquefrançaise,51ruedeBercy75012 I compositeur majeur, Michel Legrand. "Écoutezlecinéma!"chezUniversalClassics Paris, salle Henri Langlois

Le monde en-chanté de Jacques Demy Exposition et rétrospective à la Cinémathèque française du 10 avril au 4 août 2013

 L'œuvre continuant d'y puiser tout au long de sa vie son énergie cinématographique de Jacques créatrice. Puissance de sublimation inassouvie, présente Demy dessine un monde. Un aussi dans sa pratique du dessin (dès les années 1940), monde de villes portuaires de la photographie et de la peinture (dans les années (Nantes, Nice, Cherbourg, 1980), que l'exposition révèlera pour la première fois Rochefort, Los Angeles, aux côtés de clichés inédits de sa compagne Agnès Marseille), traversé de chassés- Varda, et d'œuvres réalisées par ses plus proches croisés amoureux, où collaborateurs. En particulier, les créations musicales de l'imaginaire a toujours raison Michel Legrand (son " frère de cinéma ") ainsi que les de l'impossible. Dix-huit films gouaches fauves du décorateur Bernard Evein, qui que le cinéaste désirait tous l'accompagna durant toute sa carrière. Mais l'œuvre de "liés les uns aux autre s". Demy outrepasse la seule histoire du cinéma pour s'inscrire dans celle de l'art du XX e siècle. Pour prouver Comédie humaine pop, hantée d'une pléiade de ce postulat esthétique, l'exposition, construite de personnages en-chantés, à la sensualité chromatique manière chronologique, confrontera les films avec des explosive, qui apparaissent dans le champ avec une œuvres originales d'artistes dont Demy a explicitement précision méticuleuse, pris dans le filet géométrique revendiqué l'influence : Raoul Dufy dont l'aquarelle La d'une mise en scène au cordeau qui fait de Demy (1931- Baie des anges inspirera le film éponyme de Demy, David 1990) un des plus grands perfectionnistes du cinéma Hockney pour sa représentation lumineuse de la français. Et un des seuls à avoir interrogé le devenir Californie ou Leonor Fini pressentie pour créer les musical du septième art. costumes fabuleux de Peau d'âne. L'univers de Jacques Demy se compose de marins, forains, fée des Lilas, ouvriers, jumelles excentriques, Plus d'informations : http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/ artistes rêveurs ou marchand de télé. Il est un de ces I cinéastes magiciens qui a su garder son enfance intacte, exposition-jacques-demy/exposition-jacques-demy.html

7 / n°230 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC t n o m u e R s i o ç n a r F o t o h P - 3 1 0 2 r e i r v é f n e s i r a P

Rencontre avec Howard Preston à n o t s e r P

fondateur de la société Preston Cinema Systems d r a w o

Par François Reumont et Jacques Delacoux (Transvideo) H [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ]

Howard Preston est le fondateur de la société éponyme, qui fabrique notamment les systèmes de contrôle de mise au point HF les plus utilisés au monde sur les plateaux de cinéma. Sa présence au 13 e Micro Salon a été l’occasion d’une discussion animée par un autre industriel vedette du secteu r : Jacques Delacoux, PDG de Transvideo.

 Jacques Delacoux : Preston est désor - de la course du zoom de rapport 20. Cela mais un nom mythique dans l’univers de la principalementparce que ce moteur n’était prise de vues cinématographique : on peut pastrèsprécisnitrèsbien ajusté.J’étaistel - dire que c’est presque aussi courant que la lement frustré, lors du premier vol, de ne marque"Frigidaire"pourlesréfrigérateurs! pas être arrivé à ramener le planque j’ai dé - Comment en êtes-vous arrivé là ? cidé de créer moi-même mon propre sys - Howard Preston : A vrai dire, je ne suis pas tème. C’est à cette occasion qu’est née la issu du milieudu cinéma. Mes études et mon poignée Micro Force et le moteur qui va apprentissage se sont effectuésdansle do - avec. maine de la physique. Naturellement, FrançoisReumont:Commentanalysez-vous comme beaucoup d’autresgarçons de mon le succès de votre invention ? âge, j’avais aussi des passions, comme la HP : A l’époque, l’électronique n’était pas photographie, et aussi le cinéma. Il se trouve vraiment utilisée comme maintenant dans que parlebiais demon beau-frère,jemesuis les caméras ou dans la machinerie... A part retrouvé en contact avec un producteur. Cinema Product qui avait commencé à dé - Al’époque demondiplômedephysique, je velopper certains produits, il n’y avait pas me souviens d’un documentaire passion - vraiment de concurrencedans ce domaine. nant de la BBC, The Ascent of Man , qui ra - Je me souviens très bien être rentré chez contait comment les évolutions de la Otto Nemetz (un des loueurs historiques de science, des techniques et de l’art se sont matériel de tournage à Hollywood) et lui influencées mutuellement pour aboutir àla avoirprésenté le prototypede mon système culture moderne. Ça m’a donné l’envie Micro Force. En me montrant une caisse d’écrire et de réaliser moi-même un docu - remplie de commandes Cinema Product qui mentaire sur lacosmologie etsurle phéno - étaientenréparation, ilm’adit : «Situes ca - mène du big-bang.Untout petitbudget sur pabledemefournirunsystèmequi marche lequel j’ai dû moi-même beaucoup mettre etqui ne tombepasen panne,jetegarantis aupoint de prototypes et de ruses filmiques que je t’encommande tout desuite une ving - pour arriver à mes fins ! Ce petit film a fait taine ! » Et c’est ce qui s’est passé, Otto est quelques festivals et aeu sonpropresuccès devenumon premierclient. Cetteanecdote d’estime... mais surtoutil m’a permis d’être pour vous dire que la robustesse et la pré - remarqué par le producteur du remake de cisionontété les priorités principales de dé - Invasion of the Body Snatchers , dirigé à veloppement duproduit. Enoutre, comme l’époque par Philip Kaufman. Ils m’ont en - j’étais à l’époque tout seul à fabriquer et à gagéaprèsletournage principal pour réali - mettre au point les commandes et les mo - ser unesorte de pré-séquence d’effets spé - teurs, c’était très important de limiter au ciaux qui se passait dans l’espace et qui maximum le SAV. permettait de voir comment les aliens dé - FR:Parlez-nousdevosinventionssuivantes... barquaient sur terre.StarWars venaitde cas - HP : J’aimisaupointle premierboîtierélec - ser la baraqueaubox-office, et comme il se troniquequi permettaitunasservissement doit les producteurs pensaient qu’ouvrir le entre un changement de cadence à la ca - filmdans l’espace seraitlaclédusuccès!On méra et une variationde l’ouverturesurl’op - m’a notamment demandé de ramener un tique.Un système qui m’a été commandé a plan représentant le point de vue des ex - l’occasion d’un autre documentaire scien - traterrestres depuis leurenginvolant... Pour tifiquesur la vitessedela lumière. Ceboîtier ça, je devais filmer depuis un avion à haute estdevenu ensuite leSpeed Aperture Com - altitude un lent zoom avant plongeant sur puter, lauréat de mon premier Oscar tech - San Francisco. Equipéd’un moteur dezoom nique de la part de l’Académie. L’autre in - Cinema Product (le seul disponible à vention dont je suis particulièrement fier, l’époque), je n’arrivais pas à effectuer un bien qu’il n’ait pas été à proprement parler zoom avantvraimentfluide sur l’intégralité un succèscommercial,c’estleLightRanger.

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Rencontre avec Howard Preston

FR : Qu’est-ce que ce système ? JD:Jesuisaussitoujourstrèsimpressionné HP : C’estlepremier systèmelaser demise parlaqualitédescâblesetdelaconnectique au point automatique asservi par moteur que vous proposez... à l’optique pour la prise de vues cinéma. HP : L’enjeu de la qualité des câbles s’est Nous avons énormément travaillé sur ce posé dès le début de la poignée Micro projet pour parvenir à un outil suffisam - Force. En rendant visite aux loueurs de ca - mentprécis(1 cm)touten gardant une por - méras, je me suis très vite aperçu que la tée suffisante (150 m). Un vrai challenge majorité des pannes provient des câbles technique qui a été reconnu par le milieu ou des prises. C’est pour cette raison le 1 er Micro Force de Preton Cinema Systems des opérateurs, mais pour lequel les pro - qu’on a décidé de créer et fabriquer nous- présenté à la SMPTE en 1981 - Photo DR ducteurs ont rechigné à payer, considérant mêmes nos propres produits. Pour la qu’unbonpointeurn’apasbesoind’un tel gaine par exemple, on utilise du polyuré - outil pour lui mâcher le travail ! thane, qui est très difficile à couper qui Néanmoins les moteurs développéssur le protège très bien les câbles intérieurs. projet Light Ranger nous ont ensuite per - Pour les câbles eux-mêmes, tout est fait mis de fabriquer le système FIZ radiocom - en cuivre très fin, ce qui permet de conser - mandé,qui luiaétéun immensesuccès de - ver une certaine souplesse, malgré le nom - puis sonintroductionaumilieu des années bre de conducteurs. A vrai dire, pour 1990, notamment grâce à MarkO Kanequi chaque produit Preston, on fait fabriquer a été l’un des premiers à le tester sur le film un câble dédié. Waterworld de Kevin Reynolds. JD : Pouvez vous nous expliquez la raison JD : Vos produits n'ont pas recours à la tra - de l’excellence de vos systèmes radiocom - ditionnelle anodisation qu’on rencontre mandés,etnotammentleurinvulnérabilité très souvent sur les accessoires caméras... aux interférences ? Pouvez-vous un peu expliquer ce choix ? HP : A ma connaissance, nous sommes le HP : Comme le Steadicam est très rapide - seulfabricantquiadéveloppé sespropres ment devenu l’un de nos marchés princi - émetteurs récepteurs sansse baser sur une Denny Clairmont et Howard Preston à paux, on a été forcé de trouver un moyen technologie tierce partie oulargement dif - l'Academy en 1984 - Photo DR d’alléger de plus en plus le matériel. Une fusée (comme celle du Wifi). Cet aspect des conséquences a été de se diriger vers nous a permis de contrôleraumieux les fré - le magnésium pour construire léger et so - quences surlesquelles noustravaillons, de lide.Maislemagnésiumaun inconvénient coder le signal transmis àchaque canal, de majeur, celui d’êtresensible à la corrosion façon àéliminer quasimenttoutrisqued’in - parl’eaude mer. Comme onne peut pas le terférence à l’échelle même de la bande protéger par anodisation comme avec le d’émission. Il faut savoir que transmettre métal traditionnel, on a dû trouver un re - un signal data pour les moteurs FIZ néces - vêtement particulier. J’ai entendu parler site finalement assez peu de bande pas - d’une société allemande qui avait inventé sante sur chaque canal, ce qui est exacte - Howard Preston et ses collaborateurs à côté de un revêtement en céramique qui le rend ment l’inverse quand on utilise le Wifi, la Gyrosphere en 1987 - Photo DR vraiment très résistant, c’est pour ça que c’est-à-dire une bande passante extrême - nos moteurs sont blancs dans certaines ment et inutilement large... parties. Ce détail rejointexactementlaphi - JD:Votreprésencedanslessalonsinterna - losophie quej’ai développéedès ledépart, tionauxestassezrare...Pourquoichoisirle à savoir construire pour durer et surtout Micro Salon et la France cette année ? ne jamais se retrouver battu sur un plan à HP : J’ai toujours eu un faible pour le ci - cause d’une panne de matériel. néma français. Dès mes débuts, à la fin des Bien sûr, la solidité de la carapace ne doit années 1960, j’adorais les grands réalisa - pas faire oublier ce qui sepasseà l’intérieur teurs comme Jean-Luc Godard ou Marcel de la machine... Pour les moteurs, par Carné. Mais au-delà de l’aspect purement exemple, d’énormes contingences tech - cinéphilique, je constate chaque année niques doivent être remplies, que ce soit que le Micro Salon est un lieu vraiment pourle couple, la précision(avecunetolé - unique pour son côté intime à l’intérieur rance nulle de jeu entre les pignons), et la de la profession. On peut facilement y ren - Sur le tournage des Misérables - Photo DR résistance à l’usure. Pour toutes ces rai - contrer les opérateurs, discuter avec eux sons, onutilisedes pignonsrecouverts d’un en toute franchise, chose qui n’est pas fa - vernisprotecteurquiestpresqueanalogue cile dans les autres salons où je croise fi - à la solidité d’undiamant.Quelqu’unqui in - nalement assez peu d’opérateurs mais vestitdans nosmoteursestpresquesûr de beaucoup plus de fabricants ou de tech - les gardertoute sa vieprofessionnelle sans niciens de l’image. aucun entretien, à part peut-être les rou - C’est pour moi une vraie opportunité est lements à billes internes qui peuvent un un plaisir de pouvoir rencontrer ces direc - peus’user au bout denombreuses heures teurs de laphoto etd’écouter leurs conseils d’utilisation. ou leurs demandes... Howard Preston, système HU3 en main - Photo DR

AFC la lettre n°230 / 10 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ]

FR : Panavision a récemment annoncé la JD:Lasituationéconomiqueetlesrelations sortie prochaine d’une caméra numérique aveclesloueurss’estconsidérablementmo - de nouvelle génération équipée d’un cap - difiée depuis 10 ans. Ici... les gens hésitent teur 70 mm et surtout d’une gamme d’op - de plus en plus à investir dans du matériel. tiques possédant ses propres moteurs in - Commentvoyez-vouscettesituationdepuis ternes...Est-ceunevoiequevousaviezdéjà Hollywood ? considérée ? HP : Je vois la situation comme une sorte HP : On a été approché par deux fabri - d’affrontement entre " l’ancien régime " cants d’optiques pour travailler sur un et " les nouveaux venus ". En effet, les projet similaire. La limite qui se pose est loueurs issus du matériel film traditionnel celle de la taille du poids et de l’encom - ont tous beaucoup de mal à suivre le brement de chaque optique pour conser - rythme échevelé de sortie imposé par les ver néanmoins une mécanique suffisam - nouvelles caméras de cinéma numérique. ment précise et rapide. Et pour le Et comme chaque client est toujours à la moment, je peux vous dire que ce n’est recherche de ce qui se fait de mieux ou en pas tout à fait résolu... Bien sûr j’attends tout cas de ce qui est de plus récent en ma - de voir les futures optiques motorisées tière de technologie, forcément le mieux annoncées par Panavision, mais il me pa - placépouroffrirleserviceest toujours celui raît évident qu’avec en plus une aug - qui propose la caméra ou l’accessoire qui mentation de la taille du capteur (et donc n’existe par ailleurs. Que ce soitauxEtats- une réduction drastique de la profondeur Unis ou en Europe, ce phénomène se res - de champ) la précision de la mise au point sent entre ceux qui ont du mal à renouve - et sa rapidité sur une éventuelle bascule ler leur parc, etlesnouveaux venus quieux sera encore plus prépondérante ! partent de rien et propose une gamme A mon avis, si certains seront séduits par d’optiques et de caméras flambant neuves. les optiques à motorisation interne pour Je pense qu’il y a encore quelques années certaines applications, beaucoup de gens d’incertitude etd’évolution sur le matériel, resteront fidèles à la solution tradition - quelques années à tenir pour les loueurs nelle et modulaire de la motorisation ex - qui tirent la languefaceà ceux qui peuvent terne. Un autre enjeu est celui de la course investirmassivementetgénérer autantde à la définition que ce sont lancés les fa - profit.Un autre exemple :à Hollywood,l’un bricants de caméras numériques, et qui de nos plus gros clients est un loueur qui à terme aboutit à une question pour les nepossèdequedes têtes télécommandées chefs opérateurs : quoi faire de cette ex - et des systèmes remote FIZ.C’est pourvous traordinaire précision d’image ? S’il est donner une idée que parfois la spécialisa - vrai que pour les plans larges, une grande tion peut tout à fait être un axe commer - définition est souvent la bienvenue, quid cial valable. De même certains assistants des plans serrés sur les comédiens ? Le ont investi massivement dans une dizaine marché décidera en définitive de com - d’unités FIZ et les louent eux-mêmes en ment gérer situation, quelles optiques plus de leur utilisation personnelle. Les utiliser, quels accessoires pour transfor - mentalitéssonttrèsdifférentes d’icioùles mer et s’approprier l’image ? techniciens ont des difficultés à louer leur propre matériel... FR:Ya-t-iluneinvention,dansl’histoiredu cinéma, dont vous seriez jaloux ? HP : Je ne peux pas dire que je sois jaloux de GarretBrown,vu que c’estquand même luiquim’aramené laplupart de mes clients! Mais quand même ! Je me souviens très bien levoir avancer sur letapisrougeavec son smoking et son bras Steadicam qui sor - tait du harnais... C’était vraiment cool ! Là, je dois direque j’aurais vraiment aimé être I à sa place !

Propos recueillis par François Reumont et Jacques Delacoux à Paris le 24 février 2013

Howard Preston sur le stand Loumasystems au Micro Salon 2013- Photo Jean-Noël Ferragut AFC

11 / n°230 la lettre AFC LES ENTRETIENS DE L’AFC

Ben Richardson et Quvenzhané Wallis - Photo DR Les Bêtes du Sud sauvage de : entretien avec Ben Richardson DoP Si pour le public du Festival de Sundance, l'apparition d'un véritable OVNI, magique et merveilleux, fruit d'un pari presque impossible (surtout avec si peu d'argent) peut sembler normal, à Cannes, un réalisateur qui présente son premier long métrage, qui est aussi le premier sur lequel s'exerce son chef opérateur, et qui reçoit le Prix de la Caméra d'or est quelque chose de plutôt exceptionnel. C'est pourtant ce qui s'est passé pour Beasts of the Southern Wild de Benh Zeitlin photographié par Ben Richardson.

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 Ilyavaitpourtantpasmaldedéfisàsur - «Le premier jour de tournage, lacatastrophe monter : de BPs'estdéclenchée ettout à coup ilafallu G Travailler avec des gens ordinaires (pas fabriquer notre film comme si nous étions des acteurs) qui n'avaient donc jamais joué au beau milieu d'une zone de guerre. Nous auparavantdans un film, maisaussiavecdes avonsdû retirerlesmarionnettesmaisjene enfants et des animaux. sais pourquoi, les autorités de BP nous ont G Filmer desscènes dansdesbateauxetsur quand même autorisésàpasser lesbarrages l'eau, photographier des incendies, des ex - flottants qui retenaient le pétrole. » plosions et des feux d'artifice, tourner de Zeitlin dit qu'il voulait réaliser une histoire nuit avec des visages à la peau foncée dans fantastique, un conte populaire. « Le sujet des intérieurs sombres. n'est pas sur l'ouragan Katrina et je n'ai pas G Il y avait en plus des scènes utilisant des vraiment envie qu'on le réduise qu'à de la maquettesetmêmedesséquencesfantas - politique. Il concerne toutes les tempêtes, tiques (avec des porcs costumés...) tous les lieux condamnés et toutes les per - G Et, cerise sur le gâteau : le tout tourné ca - sonnes quirefusent de quitter leursmaisons méra à l'épaule. malgré les dangers. Vous ne pouvez pas Malgré toutes ces difficultés, pour une pre - transplanter les gens ailleurs si leur culture mière œuvre, le film dégage un profession - etleur mode de viesont liésà leur terre. Nous nalisme,uneassuranceet unerare maîtrise. voulionscélébrerles personnes qui refusent departir et qui donnent plus devaleur à leur Le très petit budget a pu être réuni grâce à libertéqu'à leur confortetà l'accèsaux biens différentes subventions et quelques em - de consommation. » prunts, et le plan de travail effectif n'a été Benh Zeitlin ajoute qu'il a été très influencé que de sept semaines, mais la pré-produc - par ses visites des grottes du sud-ouest de tion a duré plus de trois mois. Au premier la France, et que les Aurochs, les créatures jour de tournage, la plate-forme BP Deep - de son film, étaient inspirées des peintures water Horizon a explosé, provoquant l'une rupestres. « Ce sont les traces que nos an - des marées noires les plus catastrophiques cêtres nous ont laissées avant leur extinc - pour l'environnement dans l'histoire des tion. Les Aurochs ont toujours été les élé - EtatsUnis,etce,à l'endroitexact où l'équipe mentsconstitutifsdu film:c'estleprédateur de tournage venait de finir son installation. faceàsaproie, etpeut-êtreune métaphore sur l'intrépidité de la Louisiane qui les a mis A 22 ans, Benh Zeitlin, (qui en a maintenant à l'épreuve. Il est bon de les tester ainsi et 29), fonda une association appelé " Court deles laisser apprendreà devenir fort et pro - 13",qu'ildéménageade New York àlaNou - vocant.L'Amériquefaitconstammentpeur velle-Orléans pour créer avec des amis ar - aux gens en les poussant à faire des tistes, animateurs, et musiciens qui préfé - choses… », explique Zeitlin. raient faire de l'art avec des pièces de "récupération ", ce qu'il appelle l'" armée Beasts of the Southern Wild est basé sur la de base du cinéma populaire collaboratif ". pièce de théâtre de Lucy Alibar,Juteuxetdé - Lenomdugroupevient de l'époqueoùZeit - licieux , et a été co-écrit par Albers et Zeitlin, lin tournait son film de fin d'études, d'une puis misen place à l'atelier d'écriture de scé - durée de sept minutes avec un budget de narios, de réalisation et de production du septmille dollars, etcomme leurdécoravait Sundance Institute. Zeitlin a fait un remar - pris feu et qu'ils en avaient été expulsés - ils quable premier courtmétrage sur l'ouragan avaient dû se retourner vers un court de Katrina à la NouvelleOrleansappeléGloryat squash abandonnédel'Université Weslyan. Sea ,qui aborde déjà les nombreux thèmes, C'est à compter de ce jour qu'est né le célè - styles visuels et éléments musicaux qu’on bre groupe, " Court 13 " et sa méthode ori - retrouve dans Beasts . ginale de travail. «Je voulaisque toutsoitsincère etvéridique " Court13" raconte des histoires surdes per - de la place et de se sentirorganique. Je vou - sonnes bien réelles qui vivent à la marge de lais mettre l’opérateur dans une situation la pauvreté. Sa philosophie est " fait le toi- de documentaire où il était à la merci de ce même"[Do it Yourself]etconsisteà relever qui se passe devantlui. Je voulais qu’il capte les défis " aux probabilités, aux dieux, à la toutce quiaattiré sonattention,qu'il essaye nature et au bon sens " et ce en poussant d'être les yeux de l’enfant, avec une pro - l'expérience jusqu'à son extrême limite. Il fondeur de champ réduite et une variation s'agit d’une façon de faire des films en tant de mise au pointquiexplore ce champ parce que communauté de base. «Nousessayons que c'est ainsi qu'un enfant découvre le d'être honnête et fidèle avec les endroits monde », explique Zeitlin. que nous filmons enexploitantle sentiment Ben Richardson, directeur de la photogra - organique des choses », explique Zeitlin. phie, est né et a grandi en Angleterre où il a

13 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] entretien avec Ben Richardson DoP

Quvenzhané Wallis face aux bêtes - Photo DR étudié à la Royal Holloway Media Arts cur - « Benh et moi nous sommes rencontrés à susBeaux Artsce qui n’étaitpasvraimentla Prague où je travaillais sur un projet de film formation idéale pour le cinéma. Il dû ap - d'animation avec trèspeu d’argentetdema - prendre seul le concept d'éclairage en tra - tériel de base. Nous essayions de faire un vaillant sur des courts métrages avec des court métrage très ambitieux appelé SEED amis et en observant la lumière naturelle. alimenté uniquement par de la détermina - «Nousavonseurarementsuffisammentd'ar - tionet beaucoupde tasses de thé. Nous nous gent pour pouvoir avoir accès au matériel sommes mis en immersion longue durée. professionnel,jedevaisdoncdécouvrirtout Nous avons tourné ce film d’animation qui seul comment il fallait éclairer le plateau de dure dix minutes en 605 jours, mais je dois tournage que nous avions construit ». dire que j'ai appris beaucoup de choses. « Choisir detourner Beasts sur dela pellicule C'étaitun filmavecun looktrès naturel pour était avant tout unedécision liéeau pouvoir quelque chose qui était tourné dans un ap - créatif. Presque tous les courts métrages partement construit en studio. Lorsque je quej'avais tournés l'avaient étésur dela pel - me retrouvaiscoincépourl'éclairaged'une licule, je connaissais donc bien comment scène, j'allais àl'extérieurpourregarderles tout cela fonctionnait et j'étais confiant en bâtiments, et je réfléchissais sur la combi - ce que jusqu'où je pouvais aller, et à naison du soleil et du ciel, et comment la lu - l’époque,je ne croyais pas que lenumérique mièrerebondissant surles murs et les routes. pourrait nous apporter le rendu que nous Puis je retournais à l'intérieur et j'essayais voulions pour le film. Sur Beasts , j'ai aug - de le recréer. Benh resta tout l'été et mentél'indicedesensibilitédemescellules construisit nos décors. Quand il retourna et donc sous-exposé le film et j'ai fait pous - aux Etats-Unis, nous restâmes en contact ser d'un diaphragme au développement. pendantqu'ilfaisaitsesprojetsd'animation. C'était vraiment important. Nous voulions Je me suis rendu comptequ'il y avaitquelque une image légèrement désaturée et un bas chose d'intéressant dans le cinéma indé - contraste. pendant américainet je voulais enfaire par - « Je pense qu'avec les techniques DI d'au - tie. Après avoir déménagé aux États-Unis, jourd'hui, certains films semblent trop pro - j'aitournéla première partie de GloryatSea . pres, trop piqués, trop brillants, trop uni - C'està cemoment-làqueBenh etmoi avons formes.Dansles beauxfilms des années 1970 réalisé que nous travaillons très bien en - et 80 - qui suivaient tous la filière photochi - semble. ». mique, on pouvait voir de magnifiques pa - « GloryatSea a remporté denombreux prix, lettes sobres plus proches de l’image vraie et a contribué, à mettre Beasts of the Sou - dumonde. Aujourd'hui, noussommes bom - thern Wild sur les rails. Cependant, Beasts bardés par toutes sortes d'images publici - était un projet beaucoup plus gros et plus taires, mais ce n'est pas la façon dont nous ambitieux,de sorte quelesfinanciers dufilm voyons le monde. Je pense que la manière voulaientdonner leuropinionsurl'engage - dont certaines caméras captent le monde ment des chefs de département. Au début, d'aujourd'hui et lafaçon dont certaines per - j'ai été approuvé pour les séquences d'ani - sonnes manipulentles images pour les ren - mation,(les miniatures et les Aurochs), mais dre aussi parfaites est un obstacle pour ra - pas pour la photographie principale. Ils re - conter des histoires humaines .» gardaient plusieurs directeur de la photo

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mais j’avais le sentiment que j'étais tout à un peu plus plate et à faible saturation de fait capabledevenir à boutdece projet,donc sorte que les scènes les plus vives dans le jesuisallésur certainsdes lieuxde tournage film se sentiraient renforcées organique - et j'ai fait des essais pour certaines scènes. ment, sans avoir besoind'être poussées en Benh et les producteurs regardèrent la bo - postproduction. Nous avons reçu les rushes bine, et décidèrent que c'était exactement trois jours par semaine, et il y avait trois ou l’ambiance qu'ils cherchaient, et ils réussi - quatre jours de retard, mais une fois que rent à convaincreles financiers desemettre j'avais pris mes décisions sur le rendu, vers d'accord pour m’engager. J'ai découvert où je voulais aller, et le chemin à parcourir, plus tard que les directeursde la photoqu'ils je n'avais pas besoin de les regarder. Je vé - envisageaient avaient dit qu'il était impos - rifiais les rapports de laboratoire et j’étais siblede faire cetravailavecun budget aussi confiant etsûr de mon travail. Dèsque j'étais réduit. » convaincu que mes stratégies d'éclairage On dit que le budget du film Beasts of the étaient les bonnes, je ne voulais plus regar - SouthernWild se situe entre 1,2et1,8 million der les rushes parce que je ne voulais pas de dollars réunis à partir de différentes être influencé et changer de " look ". » sourcesde financement:subventions dela « Une grande partie du temps, nous avons NHK, Rooftop Films, la San Francisco Film tournéàpleineouverture(intérieursàT1. 3/2 Society,Cinereach,ainsi quel'Arri Sundance extérieurs à T2/2.8), ce qui était un vrai défi Grantqui a fourni la matériel:la caméra Arri pourmonpremierassistant. Nousavonsuti - 416 fournie par Arri SCCet un ensembled’ob - lisédesfiltresnormaux :85 pour l'extérieur, jectifs de base et de Zeiss Primes. Richard - etdesfiltresND pour réduirela profondeur son dit avoir utilisé le 25 mm et 50 mm de champ. En moyenne j'avais 4 à 6 diaphs presque exclusivement et a utilisé (la seule de densité neutre devantl'optique pour les et unique) caméra. Il a modifié l’Easyrig en extérieurs en plein soleil.Pour lesintérieurs le mettant au-dessous de la hauteur des nuit, nous avons utilisé des sources qui hanches pour avoir un axe de prise de vues étaient dans le champ, quelques Kino Flo trèsbas,pour donner le point de vue duper - avec destarlatanesetdesdiffuseurs,etj'uti - sonnage principal âgé de six ans, la petite lisaisdepetitsmorceauxdefiltresND (den - Hushpuppy. sité neutre) pour briser la lumière et les « Ceque j'ai essayédefaire sur Beasts ,c'était formesqu'elleprojetait surleplateau. Nous de rendre le tout plus réel et le plus naturel n’avons pas beaucoup utiliséleD.I. L'image possible. Nous avions un petit package est restée plus ou moins comme je l’avais d'éclairage sur unpetit camion avec cadres faite sur le tournage. De même pour l’éta - et grilles, quelques Kino, des projecteurs lonnage numérique à part quelques excep - tungstène, des Chinas et des Chimera et un tions :j’ai retiréun peu decouleur sur lesar - 2,5 HMI PAR. Pour certaines scènes, nous bres pour les désaturer quand, dans le film, avons loué (à la journée) des 4 kW et 6 kW le monde est censé être en train de mourir. HMIetplusieurs électricienset machinistes « J'avais fait beaucoup d'essais avant le en renfort. », explique Richardson. début du tournage, donc une fois que nous « Nous avons utilisé la négative Kodak Vi - avons choisi les pellicules que nous allions sion2 200T (7217)prise à320 ISOet laVision3 utiliser,j'étaisconfiant quant à la gradation 500T (7219) à800 ISO. Nousl'avons envoyée de lumière et je savais jusqu'où je pouvais àAlphaCine Labs àSeattle,où elleaété sous- aller. Pour laplupartdesintérieurs sombres, développée d'un diaph.Je voulaisune base il s'agissait d'obtenir des textures lisibles à deréférence pourma photographie quiétait l'image, il fallait installer les sources de lu - mière de façon à ce qu'elles éclairent en ré - flexion lespersonnages.Nousavons misles lumières sur des murs, beaucoupde petites lumières intégrées aux décors. Nous avons mis des lumières enhauteuret d'autres plus basses, quelques boules chinoises, et des ambiances diffusées qui étaient sur varia - teurs, etnousles déplacionsentre lesprises de façon à ce qu'ils n'aillent pas éclairer di - rectement la scène, mais pour qu'ils ramè - nent un petit quelque chose en plus. L'idéedufilmfutdetravaillerdansl'ambiance d'un monde naturel avec la lumière directe dusoleil.Ilyadesmomentsoùlemondeest beau et c'est ce que j'ai essayé de recréer I dans Beasts », conclut Richardson. ProposrecueillisparMadelynMostpourl’AFC en février 2013 – Traduits de l’anglais par Richard Andry AFC Ben Richardson, Easy Rig sur les épaules, caméra basse - Photo DR

15 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] 11.6 de Philippe Godeau, photographié par Michel Amathieu AFC Avec François Cluzet, Bouli Lanners, Corinne Masiero Sortie le 3 avril 2013

11.6 est le second film de Philippe Godeau, en tant que réalisateur. Cette proposition m’a tout de suite enthousiasmé  Sa façon de traiter l’histoire de Toni et Maéva Drecq) ont tout mis en œuvre avec Muselin me plaisait ; un film social, suivant un Panavision(Oualida Bolloc’h,Patrick Leplat et 11.6 caractèrefort,interprété par FrançoisCluzet. Laaziz Kheniche, Philippe, Paul, Jeannot… ) Chef électricien : Les quartiers industriels de Villeurbanne, dé - pour rendre ce tournage simple technique - Christophe Dural laissés par lesrestructurationsetlacrise,nous ment. Chef machiniste : ont servi de décors. Nicolas Réa (2 e assistant caméra) a très bien Philippe Canu J’ai beaucoup apprécié de " travailler " avec maîtrisé le PRM (programme de gestion des Assistants : Philippe et ses acteurs (François Cluzet, Bouli rushes) mis au point par Patrick Leplat ; cela a Catherine Georges, Lanners et Corinne Masiero). En effet, il a mis permis en même temps de sauvegarder les Karine Arlot, Nicolas Réa en scène avec douceur et exigence ces trois données et queje puisseétalonner mes rushes et Maéva Drecq acteurs exceptionnels, ainsi que tous les se - que nous envoyionsaumontage. Très pratique Laboratoire : Technicolor, conds et autres rôles particulièrement bien et très fiable. étalonnage Natacha Louis choisis. Côtélaboratoire, Technicolor m’apermisd’ob - Caméra : Red Epic de Philippe a su rassembler une équipe très ho - tenir, avec une grande facilité, l’image que je Panavision Alga, mogène et très agréable autour de lui. souhaitais, avec l’aide de Varujan Gumusel et séries G, C et E Philippe souhaitait une direction esthétique Eric Martin. Machinerie : Next Shot marquée ; la collaboration avec Thérèse Ri - Natacha Louis, comme d’ habitude, a apporté Lumière : Transpalux paux, chefdécoratrice,et sonéquipe, aété très toutson talent etsafinesse àl’étalonnage nu - efficace (et drôle) ; les choixde décor,couleurs mérique rapide et agréable. et matières m’ontpermis defairecetteimage Je n’oubliepas,biensûr, Olivier Chiavassa,qui que nous voulions avec le réalisateur : assez a, avec sa rigueur et son humour, supervisé peu de couleurs, tonalité cyan, contraste, noir tout ce travail de collaboration entre Panavi - profond etbeaucoup de brillanceetréflexions. sion et Technicolor, et m’a permis d’obtenir la ... Nous pensions avec Philippe que cette image qualité que je recherchais. 11.6 sera projeté allait bien avec son histoire. Tout cela aussi grâce à mon chef électricien Nous avons choisi de travailler en numérique Christophe Dural et mon chef machiniste Phi - le 8 avril 2013 à (choix non imposé par la production). lippe Canu et toutes leurs équipes. Philippe m’a suivi dans le choix de la caméra Je tiens à remercier Didier Diaz et l'équipe de 20h à La fémis, Red Epic et des objectifs anamorphiques Pa - Transpalux ainsi que Next Shot et son équipe. salle Jean Renoir. navision(séries G,C et E). Ce formatde cadrage MerciaussiàBaudoinCapet,directeurde pro - allait bien avec la mise en scène. duction. Réservations : D’autrepart ces objectifs m’ont permis d’avoir Lettre un peu longue, mais je n’écris pas sou - [email protected] des flous très intéressants dans les arrière-plans vent ; j’ai été très heureuxde faire ce filmavec qui cassaient la trop grande profondeur de Philippe Godeau. J’ai eu beaucoup de plaisir à ... champ des images numériques. le faire en numérique car ce qui compte pour Durant la préparation, les assistants caméra moi est que le support choisi aille bien avec le I (Catherine Georges, Karine Arlot, Nicolas Réa film.

AFC la lettre n°230 / 16 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Perfect Mothers de Anne Fontaine , photographié Christophe Beaucarne AFC, SBC Avec Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel Sortie le 3 avril 2013 J'ai la chance en ce mois d'avril d'avoir deux films totalement différents qui sortent en salles, à savoir Perfect Mothers de Anne Fontaine et L'Ecume des jours de Michel Gondry (> p 19.)

 L'ambition visuelle de Perfect Mothers être manipulée dans la forte houle. Par la était deréunir desscènesdegrandsespaces suite,à l'étalonnage,j'ai faitscanner du noir australiens et des scènes d'intimité phy - filmé en Kodak (pellicule du film) pour en sique fortes et proches donc du très large mixerle grain avecles images filmées en Red ensoleilléetdugrain depeauengrosplans. Epic. Au départ je voulais aussi filmer cer - J'ai assez vite opté pour l'argentique en Ci - taines nuits en Epic mais finalement, le noir némaScope car il yaun an encore, je n'étais autour des maisons était si dense que je l'ai pas convaincu du numérique pour filmer la fait en film, afin de garder cet aspect noir nature, ni la peau. Le film se situe en Aus - profond. tralieetl'onsait quelesoleil del'étéaustral La baie où nous tournions réunissait la plu - est duret clair, cela veut dire surexposition, part de nos décors (maisons,plages),cequi donc NO numérique. Je voulais profiter du était un luxe pour la lumière, scènes de fin plus grand format 35 mm disponible facile - de jour par exemple étalées en plusieurs ment, à savoir l'anamorphique. Les exté - soirs, météo capricieuse, etc. rieurs jours sont donc assez lumineux, un J'ai eu la chance d'avoir une équipe austra - peu surexdans certainesscènes,seulescer - lienne de qualité et dynamique ne reculant taines scènes de surf sont filmées en Red devant aucun obstacle (vagues, tempêtes, Epicpourdes questionspratiques : dans les lézards géants) et des actrices de haut ni - énormes vagues, seule l’Epic (forme ultra veau et très belles (Naomi Watts, Robin I compacte) dans un caisson étanche peut Wrigth).

Perfect Mothers Caméra : Panavision XL Objectifs série G Robin Wright, Naomi Watts, Xavier Samuel et James Frecheville anamorphique et Primo anamorphique (nuits) Le fait de tourner le Pellicules Kodak 5217 (jour et film en huit semaines nous a extérieur jour) et 5219 parfois obligés, (certains intérieurs et nuits) malgré tout, à Labo : Deluxe Sydney, Olivier filmer des scènes Fontenay par mauvais temps er avec de l'éclairage. 1 Assistant opérateur : Les quatre à table Matt Toll sont éclairés en Chef machino : Josh Amil contre par le 18K, ici présent, un jour de Gaffer et loueur de matériel mauvais temps électrique : Miles Jones pour un effet fin de Etalonnage : Technicolor, jour. Fabien Pascal

17 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Le Premier homme de Gianni Amelio , photographié par Yves Cape AFC, SBC Avec Jacques Gamblin, Catherine Sola, Maya Sansa, Denis Podalydès Sortie le 3 avril 2013

Je suis très heureux que ce film tourné en 2010 sorte enfin en France ! Ce film a été très dur à faire ! J’en garde surtout un souvenir pour l’expérience humaine qu’il a représentée et ma découverte de l’Algérie. Gianni Amelio m’avait demandé de pouvoir tourner toutes les séquences de nuit de l’enfance de Camus avec des lampes à huile. J’ai donc travaillé avec un système de guirlande au plafond " dimmé " très bas avec une légère toile au-dessus pour faire une am - biance et des lucioles pour reprendre les effets des lampes. L’impression sur le plateau était très étrange, c’était vraiment très sombre, tout le monde était un peu inquiet des risques que je prenais mais, à l’arrivée, je suis très content de ces séquences, elles sont parmi les plus réussies. Je connais bien le Maghreb mais l’Al - gérie a été un vrai choc pour moi. Cela faisait longtemps que je n’avais vu un pays avec une situation si désespérée et cadenassée. Une grande partie du tournage s’est faite à Mostaganem, une grosse ville moche de province à deux heures d’Oran. J’ai passé mes jours de congés Le Premier homme en voiture à sillonner la côte. J’en avais parfois les larmes au yeux tellement le Equipe pays est détruit, tellement les gens Assistant caméra : Sylvain Zambelli sont résignés, tellement c’est une zone Chef machiniste : Raphaël Jourdan de non-droit où tout le monde s’ob - Chef électricien : Stephan Bourgoin serve et se marche dessus ou se tire Seconde caméra : Luan Amelio dans le dos. Opérateur Steadicam : Loïc Andrieu La culture n’existe plus, le plaisir des Chef décorateur : Arnaud de Moléron choses simples nonplus.Quand le prin - Créatrice des costumes : Patricia Colin temps arabe est arrivé, j’ai espéré, mais rien n’est venu de là. Technique Les difficultés de notre film, les belles Matériel caméra : Panavision Alga, Arri -  Heureusement toute mon équipe idées utopiques de Camus et cette si - cam Lite et objectifs Cooke S4 et zoom image m’asuivi dans cetteaventure.Il tuation, le tout mis bout à bout fait Angénieux Optimo 28-76 et 24-290 mm a fallubeaucoupde calme pourrester évidemment sens et ça m’a beaucoup Pellicule : Kodak 5219 et 5212 àborddunavireetallerjusqu’aubout. affecté. Matériel électrique : Transpalux Nous avons fait de belles choses et le J’ai ressenti un vrai découragement et Matériel machinerie : Transpagrip film,trèssimple,esttrèsfidèleà ce que une totale impuissance. Je me suis Laboratoire : Eclair Camus voulait raconter dansce roman donc renfermé sur moi-même et j’ai at - Superviseur Sfx : Bertrand Levallois inachevé.Gianni Amelio atrouvé un bel tendu la fin et n’ai plus communiqué Etalonnage final : Aude Humblet équilibreentre les sentiments et le po - avec mon entourage que par e-mail. litique, choses finalement assez peu Ce carnet de bord que j’ai fait, j’espère Carnets de bord sur le site de l'AFC : dissociable comme Camus l’a brus - que vous allez pouvoir en lire certains http://www.afcinema.com/Carnets-de- extraits, reflète bien mon état d’esprit bord-du-film-Le-Premier-homme-de- quement exprimédans son discours en I Suède. du moment. Gianni-Amelio.html

AFC la lettre n°230 / 18 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] L'Ecume des jours de Michel Gondry , photographié par Christophe Beaucarne AFC, SBC Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh Sortie le 24 avril 2013

L'Ecume des jours de Michel Gondry est une toute autre aventure qui ressemble plus à une grande expérience de chimie amusante qu'à un tournage de film.

Cette photo témoin m'a servi pour les raccords lumière, car nous avons filmé une première fois la chambre sur un vrai toit (toit de Libé ) et ensuite en studio en mélangeant les plans d'une même séquence.

 Michel Gondry brouille les codes du boîte ". Je l'utilisais assez souvent dans sa tournage classique avec toute sorte d'ou - version la plus simple (voiture, lieux exigus). tilsetd'idées visuelles issues de son propre Toutes les scènes sont tournées en lumière travail antérieur maisaussi,il ala facultéde unique, c’est-à-dire que je faisais un éclai - s'adapter et d'utiliser les techniques nou - rage et que, lorsque j'avais la caméra sur velles pour servir le récit. l'épaule, on tournait la scène, en général Par exemple : il m'est arrivé de partir de la jusqu'à la fin (champs,contrechamps,plans gare Saint-Lazare vers le studio d’Epinay, larges compris).Mon chef électricien me sui - seul, avec Michel et la Red Epic (petite ver - vait le mieux possible avec un drapeau ou sion), de tourner une pelure de paysage de undédo, ouencoreMichel tout simplement lagare etd'utilisercettepelure directement avec une lampe de poche. en arrivant en rétroprojection derrière un Le film glisse de la couleur vive (ainsi que le wagon en studio (pas de développement, décor) au noir et blanc et, franchement, boucle faite avec l'ordinateur). chaque plan a sa propre grammaire et son Avec l'aidedeChristopheGrelier nousavons propre détail. fait parfois des triples rétros numériques Tout cela me direz-vous est un mélange bi - fantastiques. Michel Gondry avait fait le zarre mais, au final, l'unique but de tout ce choix de la Red Epic, car il dit qu'elle res - bricolage est de raconter l'histoire (singu - I semble aux premières caméras," unepetite lière, certes) le mieux possible.

L'Ecume des jours Matériel caméra : TSF - Red Epic Objectifs : série Master Prime, série Schneider (fin du film) 1er assistant opérateur : Luc Pallet Chef machino : Stephan Thiry Chef électricien : Jean-Pierre Lacroix Etalonnage : Mikros image, Magali Leonard

19 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Hannah Arendt de Margarethe Von Trotta , photographié par Caroline Champetier AFC Avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer Sortie le 24 avril 2013

Hanna Arendt était un projet sur lequel Margarethe Von Trotta a travaillé pendant quatre ans avec une scénariste américaine qui n’est autre que la belle-fille de Michael Ballhaus, Pamela Katz

Barbara Sukowa est Hannah Arendt - © Heimatfilm

 C’est l’immense Barbara Sukowa qui beaucoup degens assis dans des bureaux, interprète Hanna Arendt. une ligne artistique difficile à maîtriser, Malgré une proximité dangereuse avec le même si nous trouvons toujours des com - tournage deHolyMotorsdeLéos Carax, j’ai plicités de travail avec de bons profes - acceptécefilm pour cestroisfemmesainsi sionnels, dont un DIT fort consciencieux que pour une jeune productrice de Co - avec lequel je pré étalonnais chaque soir, logne, étonnamment énergique, Bettina Niko Remus. Brokemper,qui a même cru bon dedevoir Nous avonstournéenEpic 4K HDet 5Kéta - étalonner le film elle-même… lonnées chez Arri. Le scénario m’avait semblé très bon, évi - tant le manichéisme et laissant ouvert le Je garde de ce tournage une reconnais - regard sur les prises de position d’Hanna sanceà AntoinedeClermont-Tonnerrequi Arendt au moment duprocès d’Eichmann, n’hésite pas à me faire signe pourde beaux organisé par l’état d’Israël… projets, une affection véritable pour Mar - Nous avons tourné en Allemagne (Lander garethe VonTrotta,pionnière de la mise en de Cologne), en Israël et au Luxembourg. scène qui porte un magnifique regard sur les acteurs, une admiration absolue à Bar - J’ai pris la mesure de ce qu’était une co - I production européenne sur trois pays, bara Sukowa.

Matériel caméra TSF : Epic 4 K HD et 5K, optiques Carl Zeiss T 2.1

Présenté en novembre 2012 au Festival international du Film d'Histoire de Pessac, le film de Margarethe Von Trotta s'est vu décerner tous les prix de la catégorie fiction : - Prix du jury Officiel 2012 - Prix du jury Étudiant 2012 - Prix du Public

AFC la lettre n°230 / 20 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] le CNC Bilan de la production cinématographique française en 2012

Lescoproductionsinternationalescomp - Le tournage en vidéo numérique se généralise tent neuf titres de plus qu’en 2011 et re - En2012,laproductioncinématographique présentent46,2%desfilmsagréés(44, 1% française est marquée par l’augmenta - en2011).Cesfilmsontétécoproduitsavec tiondunombre de films tournésen vidéo 37 pays différents. Les financements al - numérique (182 films, contre 150 en2011). louésauxcoproductionsinternationales Ainsi,87,1% des filmsd’initiative française reculentde1,2%pouratteindre716,86M€. sonttournés en vidéonumérique en 2012, Une production de films d’initiative française stable à un contre 72, 5% en 2011. niveau élevé en 2012 Recul des investissements des chaînes Diminution de la durée de tournage La production de films d’initiative fran - çaise est stable à 209 films (+0,1 %). Le ni - Les investissements des chaînes de té - Le nombre de jours de tournage de veau élevédu nombre defilms d’initiative lévision dans les films d’initiative fran - films de fiction d’initiative française di - françaises’expliquepar la haussedu nom - çaise diminuent globalement de 7,1 % à minue de 11,8 % en 2012 pour atteindre bre de documentaires (+5 films) qui n’a 339,98 M€. Ceux des chaînes payantes 6 064 jours, alors que le nombre de jamais été aussi importantdepuis le début reculent de 1,9 % à 219,44 M€. Les inves - films de fiction recule de 6,5 %. Ainsi, la de ladécennie(42films)etparle nombre tissements des chaînes en clair dans les durée moyenne de tournage d’un film historiquement élevé de films d’anima - films d’initiative française baissent de de fiction se réduit à 37 jours par film, tion (12 films). Le nombre de films de fic - 15,3 % en 2012 pour atteindre 120,54 M€. soit le plus bas niveau de la décennie. tion d’initiative française diminue de 10 Les nouvelles chaînes de la TNT inves - La baisse du nombre de jours de tour - filmspouratteindre 162films.Le nombre tissent dans 19 films d’initiative française nage en France (-15,2 %) est plus mar - de coproductionsminoritaires progresse en 2012 pour un montant total de quée que celle du nombre de jours à de 7,7 % pour atteindre 70 films en 2012 3,0 1 M€. Il convient de rappeler que ces l’étranger (-3,0 %). soit un total de 279 films agréés. évolutions sont à considérer avec pru - dence, compte tenu d’effets calendaires Les coûts de production des films français de fiction aug - Des investissements en recul de 3,4 % à 1,34 Md € dans la prise en compte des investisse - mentent En2012,les investissementsdans les films ments des chaînes. Le CNC publie également son étude an - agrééssont en reculde3,4% et atteignent nuelle sur les coûts de production des Uneforteconcentrationdesinvestissementsdeschaînes 1,34 Md€. Les investissements dans les films. Elle montre que le coût de pro - privées en clair films d’initiative française reculent de 5, 5% duction moyen des films de fiction at - pour atteindre 1,07 Md€. En 2012, la pro - Les chaînes privées en clair investissent teint 5,63 M€ en 2012. En dix ans, la struc - duction d’initiative française estmarquée quasi exclusivement dans des films à ture des coûts de production s’est par le recul du nombre de films dont le devis élevé. Ainsi, 71,0 % des films d’ini - modifiée. La part des dépenses de tour - devis est compris entre 4 M€ et 7 M€ (-13 tiative française dans lesquels elles in - nages est restée relativement stable, en films) et par l’augmentation du nombre vestissent en 2012 ont un devis supérieur revanche, la part des dépenses tech - de films présentant un devis inférieur à 1 à 7 M€ et 87,1 % un devis supérieur à 4 M€. niques a diminué (16,0 % en 2003 contre M€ (+11 films). En 2012, les films d’initia - TF1 et M6 n’ont investi dans aucun films 12,3 % en 2012). La part de dépenses de tive française dont le devis est supérieur à moins de 5 M€ de devis en 2012. En re - rémunération (droits artistiques, per - à 7 M€ captent 66,7 % des financements vanche, les chaînes publiques investis - sonnel, interprétation, charges sociales) (63,7 % en 2011) alors qu’ils représentent sent dans des films aux devis variés. En a augmenté en 10 ans pour atteindre 26,3 % des titres (25,1 % en 2011). Les films 2012, 4,5 % des films d’initiative française 58,6 % en 2012 contre 55,4 % en 2003 du à plus de 15 M€ captent 33,7 % des finan - financés par au moins une chaîne pu - coût d’un film de fiction. Au sein des dé - cementsalorsqu’ilsne représententque blique en clair ont un devis inférieur à penses de rémunération ce sont les 8,6 % des films. Le devis moyen des films 1 M€, 25,8 % un devis compris entre 1 M€ droits artistiques dont la part a le plus d’initiative française recule de 6,5 % en et 4 M€, 24,2 % un devis compris entre progressé (7,5 % du coût d’un film en 2012 pour atteindre 5,10 M€ (5,45 M€ en 4 M€ et 7 M€ et 45,5 % un devis supérieur 2003, contre 9,5 % en 2012). La part des 2011). En 2012, la dispersion des devis est à 7 M€. dépenses d’interprétation des premiers supérieure à celleobservéeen2011,mais rôles (hors rémunération sous forme de Augmentation des films sans préfinancement de chaînes demeure moins marquée que sur la pé - bénéfices non commerciaux), a diminué de télévision riode2005-2009. En 2012, ledevis médian passant de 7,1 % du coût d’un film en estenbaissede13,8% à 3,22M€ illustrant Lenombre de filmssansfinancementde 2003, contre 6,8 % en 2012. La part des l’augmentationdunombrede films àbud - chaîne de télévision augmentefortement rémunérations des rôles secondaires get plus faible. en 2012 à 112 films agréés (+14 films), soit est restée stable. le plushautniveaude la décennie. En2012, De très nombreuses coproductions internationales : 129 34,0 % des films d’initiative française se Lebilandétaillédelaproductioncinéma - coproductions produisent sans chaîne de télévision. Il tographique en 2012 est accessible sur le En 2012, le nombre de coproductions in - s’agit dans 91,5 % des cas de films dont le site du CNC à l'adresse suivante : devis est inférieur à 2 M€. 56,3 % de ces http://www.cnc.fr/ ternationales s’établit à 129 films, soit le I niveau le plus haut depuis plus de 30 ans. films sont des premiers films. web/fr/etudes/-/ressources/3392724

21 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] ACS France associé AFC

 Notez la date : Lacinématographie aérienne estl'un des Quelques spécificités techniques G ACS France proposera un rendez-vous rares domaines de l'industrie qui est 6 axes, gyro-stabilisée (vertical) G de présentationde laShotoverle18 avril resté relativement stable au cours des Joint tournant avec fibre 3GHz G prochain. deuxdernièresdécennies etlaShotover Superposition personnalisable gra - Contactez-nous au 01 39 567980 ou par représentela nouvellegénérationdesys - phique pour une rétroaction en temps email [email protected] pour avoir tème de caméra stabilisée avec un réel G plusde renseignements (surinvitation sixième axe créant une expérience in - Opérateur horizon automatique ou seulement) comparable. orientable G Pan : 360 degrés continus ACS France a présenté la Shotover au G Tilt : 75 à -140 degrés Micro Salon 2013, équipée d'une Alexa G Roll : +60 à - 60 degrés (horizon orien - avec un zoom Angénieux Optimo 24-290 table ou automatique) mm. Les visiteursontpus'apercevoirde G Vitesse de balayage maxi : 100 ° / s la qualité des images réalisées avec la G Températurede fonctionnement :-10 Shotover. à +40 degrés C G Polariseur télécommandé Elle estfacileàtransporter, àinstaller et G Pas de fenêtre devant l'optique suffisamment souple pour permettre G Installation en 3D avec Alexa ou Red. auxcinéastesde choisirlaconfiguration optimaledela caméra (Epic,Sony F55& Prochaines sorties films F65, Red Epic) et de l’objectif qui G 27 mars : Samsara de Ron Fricke, pho - La Shotover convient lemieux à leurs exigencespar - tographié par Ron Fricke. Distribution : Une nouvelle expérience pourle monde ticulières de tournage. Le tout avec un ARP Sélection. G de la prise de vues aérienne, incompa - horizon parfait et une pure stabilité au 10 avril : Oblivion de Joseph Kosinski, 29 0mm. Et un accès à des images à la photographiéparClaudioMiranda. Dis - rable, futuriste et opérationnelle pour I l'industrie du film, par ACS France. parfaite verticale de l'hélicoptère. tribution : Universal .

Arri associé AFC

Le plein d’informationssurle site Arri de plus en plus. Pour plus d’information http://www.arri.com/camera/digital_ Le siteinternetde Arri est constamment cliquer sur Working With ArriRaw cameras/workflow/working_with_ misà jour.C’estla pluscomplète source http://www.arri.com/camera/digital_ arriraw/arriraw/downloads.html d’informationsurlematériel Arri. Vous cameras/workflow/working_with_ trouverez des réponses en fonction de arriraw.html Arri et sa gamme d’accessoires PCA vos besoins, chef opérateur, assistant Vous trouverez quatre sous-parties : Lagamme Accessoires Professionnel re - caméra, DIT, postproducteur, étalon - ArriRaw, Recording,Dailies et Mastering groupe les parasoleils, les commandes neur. Dans ces parties, il y a des informations de point, les supports de caméra, fabri - Récemment nous avons annoncé l’arri - au sujet du format d’enregistrement Ar - qués par Arri pour toutes les caméras vée desnouvellesAlexaXT qui compor - riRaw, du De-Bayer, des outils de post - ainsi que celles fabriquées par d’autres tent le module XR d’enregistrement du production certifiés ArriRaw, des infor - marques tel que Nikon, Sony, Canon, formatArriRaweninterneainsique d’au - mationssur le traitementdesrushes,les Blackmagic… tres nouvelles fonctionnalités : LUT appliquées sur le plateau, la prépa - Lematérielde lagammePCAestdétaillé Toutes ces nouveautés sontexpliquées ration de l’étalonnage, etc. sur le site internet Arri. en détail sur le lien suivant : Vouspouvez également télécharger les http://www.arri.com/camera/pro_ http://www.arri.com/camera/digital_ modesd’emploi desdifférentesmisesà camera_accessories.html cameras/workflow.html jour, les schémas d’encombrements des Rejoignez l’équipe PCA sur sa page Fa - Avec l’arrivée de l’enregistrement de caméras, les configurations Overview… cebook I l’ArriRawen interne ce formatserepend sur la page web : http://www.facebook.com/ArriPCA

AFC la lettre n°230 / 22 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Cinemage associé AFC

 Retour d’expérience avec la F65 effectué à la plus haute résolution (full L’étalonnage (Régis Oyer) Lors du dernierMicro Salon,nous vous res) et suiviparuneconversiondansl’es - Lapremièresensationquej’aieulorsque avons présenté les images que nous pace colorimétrique P3DCI et l’applica - nousavonsprojettédesimagesdeF65en avons réalisées avec une caméra Sony tiond’ungamma 2.6. Puisque le seul for - S-log, c'est une meilleure restitution des F65 et des zooms Angénieux. mat de sortie pour ce film de couleurs et un contraste plus net si l’on L’objectif était de convaincre une pro - démonstration était un DCP, ce choix compareavec desimagesenlog C. duction d’utiliser cette caméra pour un des paramètres de dématriçage se jus - L'image pré-étalonnée qui sert de base futurlongmétrage.Nousnoussommes tifiait et garantissait une transparence au travail avec le directeur de la photo - donc mis dans les conditions classiques totale de la chaîne. graphie ressort naturellement, sans for - d’essais techniques dans les décors du Après l’étalonnage, les images ont été cer.Ensuite,lorsquej’aipousséplusavant film. Vincent Jeannot AFC a donc étéle di - recalculéesau format Tiff 409 6x 1716,16 l'étalonnage,jemesuisrenducomptera - recteur de la photographie. Christian bits, dans l’espace colorimétrique XYZ, pidement d'une plus grande finesse de Lurin et Dominique Buovac ont assuré pour permettre la fabrication du DCP restitution dans la palette des couleurs, la supervision et le suivi du workflow. final. Le cadre 2,39 a été obtenu en éli - notamment dans les dégradés des pri - Régis Oyer a étalonné les images. minant 222 lignes en haut et en bas des maires rouge et bleu. Cela permet donc images sources. unemeilleuresélectiondescouleurs(key Le workflow (Christian Lurin) D’autrestestssepoursuivent,avec pour selection) durant l’étalonnage. Enfin, la Afin d’obtenir la meilleure qualité objectif de déterminer les meilleures capacitéducapteurpermetuneréponse d’image possible, nous avons choisi un conditions detraitement decesfichiers très très importante dans les hautes flux de travail qui évitait tout redimen - RAW en fonction des sorties souhaitées lumières car j’ai réussi à récupérer des sionnement des images et minimisait les (DCP,HD, retour aufilm). En particulier, informations là où, à première vue, cela changements d’espaces colorimétriques l’utilisation dusystème ACES (Academy semblait impossible car franchement et de gamma. Color Encoding System), une fois maî - sur exposé.Cependant,pourcettecaméra Les fichiers sources étaient les fichiers trisée, a donné des premiers résultats aussi, il y a des limites dans la surexposi - RAW 409 6x 2160,16 bits, dématricés en très prometteurs. tion, tout n'est pas récupérable. J’ai pris Ces nouveaux tests vous seront pré - un très grand plaisir à travailler sur ces tempsréel parle système d’étalonnage I Da Vinci Resolve. Le dématriçage était sentés très prochainement. images. Codex associé AFC

 Codex et son site internet Codex fabrique des enregistreurs pour les caméras Alexa et les Canon C500 Les mises à jours et les explications techniques sont sur le site internet www.codexdigital.com Vous trouverez aussi des tutoriels, des guides d’utilisations à télécharger. I http://www.codexdigital.com/support Digimage associé AFC

 Denis Auboyer et les équipes de Di - G CherchezHortense dePascal Bonitzer, G Comme des frères de Hugo Gélin, pho - gimage félicitent les nommés, dans les photographiéparRomainWinding AFC (2 tographié par Nicolas Massart (2 nomi - différentes catégories des César 2013, nominations) nations) pour les filmsquiontétéconfiés à leurs G Le Prénom de Matthieu Delaporte et G Adieu Berthe ou l'enterrement de bons soins, en image et/ou en so n: Alexandre de laPatellière, photographié mémé de Bruno Podalydès, photogra - par David Ungaro AFC (4 nominations) phié par PierreCottereau (1nomination) G De rouille et d'os de Jacques Audiard, G Danslamaison de François Ozon, pho - G Augustine de Alice Winocour, photo - photographié par Stéphane Fontaine AFC tographiéparJérôme Alméras AFC (4 no - graphié par Georges Lechaptois (2 no - (6 nominations) minations) minations) G Camille redouble , de Noémie Lvovsky, G AuGalopde Louis-Dode Lencquesaing, G Ce n’est pas un film de cow-boys de photographié par Jean-Marc Fabre AFC photographié par Jean-René Duveau (1 Benjamin Parent, photographié par Ni - (11 nominations) nomination) colas Loir (1 nomination) G Amour de Michael Haneke, photogra - G Mauvaise fille de Patrick Mille, photo - G La Vie parisienne de Vincent Dietschy, phié par Darius Khondji AFC, ASC (8 nomi - graphié parJérôme Alméras AFC (1nomi - photographié par Vincent Dietschy et nations) nation) François Ducasse (1 nomination) G Quelques heures de printemps de Sté - G Télé gaucho de Michel Leclerc, photo - G Journal de France de Claudine Nouga - phaneBrizé,photographié par Antoine graphié par Guillaune Deffontaines (1 no - ret et Raymond Depardon (1 nomina - I Heberlé AFC (3 nominations) mination) tion).

23 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Loumasystems associé AFC

 La Louma 2 et le tournage de Jack le tastique anglaismet enscène des géants d’effets visuels pour positionner la ca - chasseur de géants . générés en image de synthèse, géants mera de la Louma 2 et son axe de visée La Louma 2 a été largement utilisée sur quiinteragissentavecdes acteurs réels. au sein de leur monde virtuel. le nouveau film de Bryan Singer éclairé La plupart des scènes mélangeaient ac - Lavisualisation de l’image composite en par Newton Tom Sigel ( Drive, X-Men, teurs et décors virtuels avec acteurs et temps réel pendant laprise est unatout Superman Returns, Usual Suspects ). décors réels. important de créativité pour le réalisa - I La gruetélescopiquedeLoumasystems Grâce à son réseau et à ses codeurs in - teur et l’ensemble de l’équipe. a été particulièrement appréciée par tégréssur tous lesaxes,la Louma 2a per - l’équipe de ce film pour 2 raisons misdefairela prévisualisation dece mé - principales : lange réel-virtuel sur le tournage et Le film a été tourné en 3D natif et la pendant la prise. grande raideur du bras et de la tête Ces techniques de " Previz-on-set " ou Louma 2 ont été un atout de stabilité "Simulcam " ont été particulièrement pour le rig 3D (rig 3ality équipé de ca - mises en valeur sur le film Avatar . méras Red Epic). Ellessont deplus en plus utiliséessur les Mais la Louma 2 avait également un se - films hollywoodiens à effets visuels. cond atout pour ce tournage. Le fluxdedata tempsréeldesaxesdela Eneffet, cette adaptation d’unconte fan - Louma 2 est utilisé par les superviseurs

Lumex associé AFC

 Nouveautés Sontégalementdisponiblesàlalocation HMI Les projecteurs à LED TruColor HS et Projecteurs à LED pour prise de vues : G K5600 Joker Bug 1600, Apha 1600 et Area 48 sont disponibles à la location. G Kino Flo : Celeb 200 12/18 découpes 400 et 800 W Tousdeuxutilisent latechnologiedupan - G Cineroide : LM 400 bi-color neauauphosphore LeTruColorHS d’une G THELIGHT : 4Long/4light/6light Energie puissance de 450 W s’alimente en 220 V GLight Panel : 30X30 daylightoubi-color G Toute une gamme de batteries v-lock parl’intermédiaired’un ballast déporté. Projecteurs à LED pour effets : en valise pardeuxet des kits30 Ven 1 4Ah L'Area 48 d’une puissance de 85 W est G ETC : Source IV lustr, D40 lustr, D 60 et 28 Ah un appareil compact avec ballast inté - lustr, Selador lustr 1/2/4 segments G La mise en service de l’Energy Center gré, il s’alimente indifféremment en G Ayrton : Moduleds 250kVAetd’unnouveauTwin2x1250kVA 22 0V ou en 12 V et possède un adapta - G Starway : Cyclocolor venantcompléterlagammeexistanteet teur v-lock pour recevoir les batteries G Martin : Mac aura porter à 10 le nombre de Twin-Pack dis - G I caméra. Juliat : découpes Aledin ponibles à la location chez Lumex .

AFC la lettre n°230 / 24 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] Panavision Alga associé AFC du côté d’Internet

Willy Kurant AFC, ASC nous signale un entretien en deux volets avec  Sorties avril G Amours et turbulences de Alexan - le directeur de la photographie australien de Hong Kong, dre Castagnetti, image Yannic Ressi - Christopher Doyle, incisif et en termes particulièrement geac, 1 er assistant Arnaud Gervet, ca - méra Epic panavisée avec un " choisis " selon son habitude. ensemble Primo Standard G G L’un à propos de ses dernières expériences chinoises LaCagedorée deRuben Alves,image http://encn.blouinartinfo.com/news/story/873964/christopher-doyle- André Szankowski, 1 ers assistants Sé - interview-part-1-why-did-ai-weiwei-shave-my bastien Leclercq, Vincent Scotet, ca - G et l’autre concernant l’attribution du dernier Oscar de la meilleure méras Alexaet AlexaPlus avecunen - photographie à L’Odyssée de Pi , ce qu’il considère comme « une semble Primo Standard et zoom insulte à la " cinématographie " » : Primo G http://sea.blouinartinfo.com/news/story/874483/christopher-doyle- Des gens qui s’embrassent de I Danièle Thompson, image Jean-Marc interview-part-2-life-of-pi-oscar-is-an# Fabre AFC , caméras Alexa Plus avec série Cooke S4 PL et zooms 24- 29 0 mm et 17-80 mm Angénieux G 11.6 de Philipe Godeau, image Mi - çà et là chel Amathieu AFC , 1 ère assistante Ca - therine Georges,camérasEpicpana - exposition : " The Silent Valley " de Yang Yongliang viséeavec séries anamorphiques C, E et G Panavision G Le Premier homme de Gianni Ame -  Jusqu’au 27 avril 2013, la lio, image de Yves Cape AFC, SBC , 1 ers as - Galerie Paris-Beijing accueille sistants Sylvain Zambelli et Agnès l'exposition " The Silent Valley Jeanneau,camérasArricamLT 3 perfs " de l'artiste shanghaïen Yang avec Cooke S4 PL et zooms 24- Yongliang 29 0 mm et 28-76 mm Angénieux Yang Yongliang est né en 1980 G Le Voile brûlé de Viviane Candas, à Shanghai. Disciple du image Fred Mainçon, caméra Pana - calligraphe Yang Yang, il est à la sonic PX3000 avec zoom Canon HD. fois photographe, peintre, vidéaste et plasticien. Départ tournages avril Il enseigne au Shanghai G LesLumièresdel’Europe deBoris Loj - Institute of Vision Art. kine, image Elin Kirschfink, caméra Les images de la série " The Moonlight " sont retro éclairées par Epic, optiques Ultra Speed Zeiss, des caissons lumineux de notre membre associé Softlights . Galerie Paris-Beijing, Paris - 4 rue du Vertbois, 75003 Paris zoom Panavision PCZ 19-90 mm I G EnnemyWayde Rachid Bouchared, www.galerieparisbeijing.com/fr/ imageYves Cape AFC,SBC , caméra Alexa, optiques Série G.

Permanence mensuelle de l’ENS Louis-Lumière chez Alga Comme tous lesmois,lebureau d'ac - Dictionnaire de traductions de termes techniques du cueil de l’Ecole nationale supérieure cinéma et de l’audiovisuel Louis-Lumière sera ouvert dans nos http://www.lecinedico.com/ locaux lemercredi 10 avril de10 h à 13 h etde 14h à16h. Richard Billeaud,di - Des directeurs recteur de la formation profession - de la photographie nelle continue, accueillera les colla - parlent de cinéma, borateurs de Panavision et les leur métier. assistants opérateurs. C’est une pla - Commandez le n°4 teforme d'écoute et d'échanges sur de la revue les attentes et les besoins en forma - Lumières, Les Cahiers de l’AFC tion, sur les évolutions destechniques et pratiques professionnelles, surles I bilans professionnels, etc. Les numéros 1, 2 et 3 restent disponibles ...

25 / n°230 la lettre AFC [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] revue de presse Les films d'auteur, au cœur du débat sur les salaires par Clarisse Fabre Le Monde , 6 mars 2013

 Michel Sapin s'est fait de nouveaux amis, dans le ci - Mais le texte alternatif pose problème : il officialise une néma d'auteur... Quelques phrases prononcées parle mi - pratique, certes existante, qui consiste à diminuer les nistre du travail, le 26 février, lors de son audition à l'As - salaires en échange d'une participation aux recettes du sembléenationale,ont mis lefeu aux poudres.Devant les film. Or, trop souvent, l'équipe de tournage ne voit pas députés de la mission d'information sur les conditions la couleur de cet argent, même en cas de succès en d'emploi dans les métiers artistiques, Michel Sapin n'apas salles... « Notre proposition est clair e : 10 % des recettes seulement défendu avec vigueur le régime des intermit - du film seraient affectés aux salariés. L'organisme Au - tents du spectacle ( LeMonde du 1 er mars). diens en assurerait la redistribution », complète Ber - Il a aussi répondu à une autre question qui fâche, sur la trand Gore. conventioncollective dela productioncinématographique. Devant les parlementaires, le 26 février, Michel Sapin a Celle-ci prévoit desminima salariaux pour les techniciens, pris tout le monde de court en annonçant « la fin de la de l'habilleuse auchef décorateur. Signée en janvier2012, récré ». En clair, la convention collective va être étendue elle n'est toujours pas applicable, carle sujet est sensible. prochainement. Et des négociations devront s'ouvrir si - Comment fixer des minima dans un secteur aussi divers, multanément pour tenir compte de la situation des films entrelesfilmsd'auteur,souventpeu dotés,etlesgrosses fragiles, a indiqué, en substance, le ministre. productions dépassant les 10 millions d'euros ? « Quand Or, le 28 janvier, le ministère du travail avait semblé lavaleurd'ajustementc'est le salarié,ilyaquelque chose poser un préalable : les signataires de la convention col - qui me choque, moi qui suis de gauche. On ne peut pas lective avaient pour mission de préciser les contours considérer que c'esttoujoursmoins payer,toujoursmoins de leur clause dérogatoire sur les films fragiles. A charge protéger les gens qui est une valeur, correspondanty com - pour eux de montrer que le texte permet bien de pré - pris à un cinéma engagé. J'en ai peut-être trop dit... », a server la " diversité " du cinéma. souri le ministre. Dans la ligne de mire, le cinéaste " en - Pourtant, une étude d'impact sur les films fragiles ne gagé " Robert Guédiguian, qui expliquait dans Le Monde , semble plus à l'ordre du jour. « Certes, nous travaillons le 26 décembre 2012, qu'il n'aurait pas pu faire ses sept à affiner notre texte, en vue de la négociation sur les films premiers films s'ilavait dû respecter les minima salariaux... fragiles. Mais le ministère ne peut pas nous faire injonc - Celafaitplusd'un an quelaconventioncollective aété si - tion de lui remettre une étude d'impact. Nous le lui avons gnée par le SNTPCT, la CGT, FO et la CGC, et, côté patro - fait savoir », confirme Laurent Blois, du SPIAC-CGT, avant nal, seulement par l'Association des producteurs indé - d'ajouter : « C'est au ministère de la culture de prendre pendants (Pathé, Gaumont, UGC et MK2). Mais elle n'a ses responsabilités, pour préserver la diversité. Il suffi - pas encore été " étendu e" par le ministère du travail. Le rait de 10 millions d'euros pour régler la question. » texte est critiquépar la grandemajorité des producteurs, Une telle « idée magique » n'est pas d'actualité, explique en particulier ceux qui financent des films fragiles. l'entourage de Michel Sapin. Mais un«mécanisme socia l» devra être trouvé. Car chacun se tient par la barbichette. Un texte alternatif D'autresdossiersse profilent,comme larenégociation de La convention collective prévoit certes une clause déro - l'assurance-chômage des intermittents du spectacle. Et gatoire, mais provisoire, pour les films demoins de2,5 mil - les techniciens du cinéma en sont ! lions d'euros. « Avec les tarifs de cette convention, envi - ron soixante-dix films fragiles ne pourront plus se faire La dérogation pour les films fragiles,une idée à préciser chaque année. Et plus aucun documentaire, sauf les C'est l'un des volets sensibles de la convention collec - grosses productions type Océans . Ou alors, les films se tive de la production cinématographique. Une clause tourneront à l'étranger, et les conséquences seront ca - dérogatoire, pour une durée de cinq ans, autorise des tastrophiques pour l'emploi », résume Juliette Prissard, niveaux de rémunération moindres pour les salariés, déléguée générale du Syndicat des producteurs indé - lorsque les productions ont un budget inférieur à 2,5 pendants (SPI). En pointe dans ce combat, le SPI a pro - millions d'euros. Une commission serait chargée de dé - posé untexte alternatifavecl'AFPF, l'APC, l'APFP et l'UPF, signer les films éligibles. Elle serait composée de re - auquel s'est récemment ralliée la CFDT. présentants de syndicats, d'organisations patronales, Cetextealternatif prévoit trois niveaux derémunération, et aussi de producteurs. « Si on demande aux salariés selon le budget des films. Bertrand Gore, producteur de de faire des sacrifices, il est normal que l'économie du Goodbye Morocco , sorti en salles le 13 février, s'explique : film soit examinée », estime le SPIAC-CGT, signataire du «Onaproduitle filmde NadirMoknèche avec 2,5 millions texte. Seuls 20 % des films d'initiative française pour - d'euros,avecune équipe française,payéeàmoins20% du raient bénéficier de la dérogation, soit environ 40 films. tarif. Trouver 150 000 euros de plus, c'était impossible. » Une question, parmi d'autres : que se passera-t-il si un Il ajoute: «Laplupartdes filmscésariséssontissusde pro - film reçoit l'agrément du Centre national du cinéma ductions indépendantes. Comme Séraphine (2008), de (CNC), mais n'obtient pas le feu vert de la " commission Martin Provost, qui a eu sept César et a fait 800 000 en - de dérogation " ? « Le film devra se faire au tarif normal, trées ensalles. Ce serait une aberrationde dire que ce film ou peut-être qu'il ne se fera pas... », reconnaît-on au I ne doit pas exister... » SPIAC-CGT.

AFC la lettre n°230 / 26 [ activités AFC | billet d’humeur | çà et là | entretiens AFC | films AFC | le CNC | associés | Internet | presse | lecture | festivals ] çà et là De Saint-Héand à Fontenay-sous-Bois par Dominique Bouilleret AFC

 Un déjeuner avec Philippe Lardon et Laaziz Kheniche m'a fait connaitre le parcours de celui qui a succédé à Pierre Coq chez Alga. De son entrée chez Angénieux à son atelier de Fontenay-sous-Bois, Lahaziz est intarissable. Mais, ce qui nous a conduit Philippe et moi vers Fontenay, fut la visite de l'atelier où il concrétise son rêve : Une société de service, dédiée à la maintenance, le nettoyage et le réglage des optiques cinéma, photo et vidéo. Il a installé un atelier où il rassemble tous les outils nécessaires à son travail. Pas peu fier de sa lanterne de projection avec mire, il nous explique que ses 38 ans d'optique l'ont inexorablement conduit vers cette forme de travail : indépendant, maître de ses outils et connaissances, et seul face à ses lentilles, barillets, filetages et autres arcanes des objectifs. Voilà donc Lenziz-Optics issu de l'envie et de la passion de Laaziz. Voilà donc un lieu où nous pourrons venir avec nos bobos optiques, nos lentilles en mal de soins quelles que soient leurs tailles, leurs fonctions, je pense que Laaziz se consacrera à cette tâche avec la même passion que nous lui avons connue chez Panavision. I Une adresse : [email protected] côté lecture

G  Le 3 décembre 2012 s’est déroulée la 6 e Igor Primault, Olivier Wotling, CNC G Rencontre de la Production et la Patrick Lamassoure, Film France G Postproduction à l’Espace Pierre Cardin à Patrick Blossier AFC G Paris, événement organisé par la CST et son Thierry Beaumel, Eclair Group G département « Production - Réalisation ». Francine Lévy, directrice de l’ENS Louis Lumière G La CST a édité un numéro spécial relatant les Maguy Fournereau, ancienne élève de différentes tables rondes auxquelles l’ENS Louis Lumière G participaient, entre autres : Frédéric Papon, La fémis G G Pierre-William Glenn, Christian Guillon, Didier Diaz, Studios de Paris. I Laurent Hébert, Eric Vaucher, CST http://www.cst.fr/ festivals Aujourd’hui d’ Alain Gomis , photographié par Inscriptions ouvertes pour le festival d’images Crystel Fournier AFC , Etalon d’or de Yennenga au Fespaco 2013 de film Plus Camerimage

 La 23 e édition du Festival panafricain de  La 21 e édition cinéma et de télévision (FESPACO) s’est tenue à de Plus Camerimage, Ougadougou (Burkina Faso) du 23 février au 2 festival dédié aux images de film, se mars 2013. tiendra du 16 au 23 Parmi les 755 films proposés, 101 films représentant novembre 2013 à 35 pays ont été sélectionnés pour la compétition L’Opera Nova à Bydgoszcz Bydgoszcz (Pologne). officielle. Photo Michał Koepke Dans la catégorie Fiction long métrage, 20 films ont aspiré à la plus Le processus de sélection des films est haute distinction, l’Etalon d’or de Yennenga. Le jury, présidé cette dès à présent entamé et les inscriptions à l’une des cinq catégories proposées par le festival année par la réalisatrice Euzhan Palcy, l’a décerné au film Tey maintenant ouvertes. (Aujourd’hui) , réalisé par Alain Gomis et photographié par Crystel Les différents liens pour inscrire un film Fournier AFC . http://www.afcinema.com/Inscriptions-ouvertes- Palmarès complet du Fespaco 2013 à l’adresse : pour-le-festival-d-images-de-film-Plus- I I http://www.lefaso.net/spip.php? article53087 Camerimage.html

27 / n°230 la lettre AFC v A c e l e o s t u e i n R T d u S N A M A C PA R T • P A P R G PA S N A E AY e t ALG ed • A L P O R P a T P I EC é f • HN i m M N O I S L U R T I , s O K U L PA S N A S O R • t e T S M E AV N PA a l • I i t a p i c i t r a p A M • S O R N O I S I X EG LT • B A L O C K C TR ANSV I • U Q 56 N I C H • 0 NEC n o TN A I D 0 M A C É SY LI • e d DE GH T ST • • V R l O a EM LM T Z IN • NEX S C • G S O L P C S T T TSH OT • A N I • • AT C A P F K E T N I G I D

L Association Française T É M A C K AFC 8, rue Francœur - 75018 Paris France - Tél. : 01 42 64 41 41 - Fax : 01 42 64 42 52 UME E E Y 5 EY O I R 60

A M I des directeurs de R N • • • LI X

A R la photographie

TE Courriel : [email protected] - Site Internet : www.afcinema.com • • E G • P G I L NIK P O R COD • M Cinématographique • S É N I C GN I T H ON Y ON ALU KGS I R R A S T S L U EX F NA A M • E V F • DEVL

G Membre fondateur N O I ranc e P I R • R L I L I D P

• de la fédération IG ANAL KE • M I G H G OPM I D • HT I • A Y AE M T • I T R R S T E G A GR UX NG RI ENT S O G N SOFT F IP CA A • A L O C L • N I C M C s È I M U Y S • ME • MI s a A • P é i c o LIGH E T S KOD AK t M É Ch o s s Do KR OS ANA R B D D Je B • h A O N I E R A R U o r A Mic ieu min M a Pr • Ric • is TS c min s S • n-J • s é i R A • t ONIC • Lu Th L C é • R Pat I N oph Yo J Mic he R e POI ROT-D ique a • • MA s Ré DIM A é V La ique Z V a R b m e M KEY Dia t ob bo ie r id U D E Pie r r St TN A A e c Ric I d Ré l LE g S ô g r GE rr R ent u que e t hel C L o ABR p Cé • os UB L e mir ick I M U L me é is O B r ne E ena H G I r F m p o y t r a r a p B rt TEC LIT B ph ha e AR re B rance • line FI LT E - B O B nt EAUCARN AR Pie I y E G AR s AM RENGUIER d’h e r AB B AL s é r B AM rd AL an GN I T L B E UILERET QUI NE O t n e L C C A M t BO L AR ON • o SE R È AKCH B B n e • ELPCH H VANI s NOV r s i r a P HE AZ O e AT M oneu B XTS AND RS re R OGAST OW • r i a e d i OM B NT D c a SS UHO KG S AT O DEAU s e r i a CAM U É • E OL RAK I V HIEU • ZO RAS TECHNICOLOR A AÏ NET R • s e RI ICH HO T • t IER IER t n IC Z TIS ME BY RY N I B sf i EV • T • A N A P • M N N N V E D A L E s R B r I 'E.S RI A L C É SF P • V : : • O ITEC C N O A E L C AA TN E M P O L ÉCLA I PA I V AT .T FI CT I T N O I S NAL N O N O - VI L O • • A R DEOCOM ON S B- MA R O DN • UX ÉCLALUX GR OUP • • C A L A • • • • - • TH C A C C S B Pas PA AG Pi KO DA K S O L Jean Jea ALES • aro S enoî r F OFT L O B O St G er • • NAS ONI C B B La M U BR Fr éra Dom n a F cal C • épha n- re- eno Jim Na É • Jean Oli ru li Et n a r B rys an CL - C Art K Laur ur Pat t LIGHTS ne ON ec EMIT Den S M E T S Y S A M Noël ANG ÉNI EUX er no rd Agn i la Ér tha D v CH W N A P en • G AL my e ço i c i ît ar ier C tel ni hur ude nar Eri • Er CH ENNE e nt - ic ne ri i • de OL L l Mar D U AMI ys en DELHO i li que ès ck s e E ' i i e X A • • ELB G G N O I S I V A F am c FERRAGUT c e C Y AMP D FOU OR d FON T R A C FG A ranc e C ves t C • BAT LAS DRE U • . S . HAM C FAU G AILAN FUJ DU G G DU DU c ATO DEC LOQ UET L I A C IC SSEAUX LER AR - AU G SONY ODAR E ON NE GLE D L O B O K LARD T H FABRE R M IF M E TAI ETI HAR R TI R • B C DUET UJO M ALET • E NI NI N O • • NTI TI ILM BO N IT AND NN É OUX ERG AG APE HET • V S E L I A NN NE ER ER ER ER AL M I LUME TA L • I PA D D D U L E L E A É N I C F • E G A FU r NA VIS N O S I A M ance M I • J N I C X IFILM G A A C MA C • • • É IO E A R E M A N U L A M FUJINON A • L N F TS R I A M U • rance • J A Domi ean S R I M U O L È I I M A N Y D • J S E R J TR A -Fr ean • Tho m ean • GN I T H G I L Pas J ni Fr D acqu Lau FUJINON G. SY S A an qu O I T U B I R T S I Ant Vi Vi -Cl Jea N O I T U B I R T S I D an -M Hé ed E. M Pas Al An Dar cal Jea Arm • ço is S C n n e Tet as r arc çoi au ex Consume c c oi ich Ju lèn en es n Den Pas to Wi Pier Th - I R A P LE e en Gil n cal n iu L • ne Y HAR D su li an de n s t in e LAMR AGRI v el l ier e LOI en MO HEN SG s KO NI • t t CI NÉ les RI es cal y M LAR is • o e r d LAPOI LOU HÉ LEBE J MAT KH ONDJ S HU LAR e r KU R EANN G ACHU NAG MONOD HI R HD SELUX y LENOI MAR NSI LAFAYE N rs MI OLEUR HEN R • BER MART MEI FFOU TI MEAU J LU NC KX V AUL T HIAS & R • SYSTEMS LON SC H QU G GUE G ANT ENS ART E G A M E N I C ATA • I RI MI ÈR I C NY U E ER OT EL LÉ ndustri N A R A O R U E E E L Y A I I G N ES U E I N É E al de • R E V I L L U G PAR • X L Y S E N I C IS S È L A H T • • Gu Mem NI N I C Jea Phi Ph Ch J • il • Phi ean Myr lau Edm An il n ar • lipp Rom I R R A • - li br ppe Ma - Fr Edua - me l dr A R A Pasc pp e ia ie L Gér David Den Pier Man Gér An Wilf e e Pasc an ond ou ea m Ph Ca s ai Gil r V RO U SC ie V to E N ar Tom AN ço i is f n A R E M A C ar Luc is s rd PIF r VINO AN a r on il uel rl les e in id SPEN l RI C d HI WI SI a o VIAL d pp e o UNG RO U L U G s POU NO dat DAME e l SS E F S N LE F S V S SER POR T PAG S NDI RO B RI ET T F R HAR D C EMPÉ AR ANOS IMON ERAN TER VI ON ERI MAN IL eur OC H DAO O ARO ARD DEN R CER E L CET UW INI NG U - AU OS RA OT ÈS TE IN • N N R s