ENCEM

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

Commune de Jâlons (département de la )

Exploitation d’une carrière

Rubriques 2510-1, 2515-1b et 2517-3

Octobre 2016 Dossier n° E 06 51 5330 SOMMAIRE

PRESENTATION et OBJET DE LA DEMANDE 2 LE GRANULAT : UNE MATIERE INDISPENSABLE 3 LE SITE 4 LE PROJET EN QUELQUES CHIFFRES 6 RAISONS ET COMPATIBILITE DU PROJET AVEC PLANS ET PROGRAMMES 7 SERVITUDES ET CONTRAINTES 9 ETUDE D’IMPACT DU PROJET 10 Topographie, sol et sous-sol 11 Eaux superficielles et souterraines 12 Climat et air 13 Milieu naturel 14 Sites et paysage 15 Environnement socio-économique 16 Etablissement Morgagni Commodité du voisinage 17 REAMENAGEMENT 18 PRESENTATION

L’article R.122-5 IV du Code de l’Environnement précise que, pour « faciliter la prise de connaissance par le public des OBJET DE LA DEMANDE D’AUTORISATION informations contenues dans l'étude d’impact, celle-ci est précédée d'un résumé non technique ». Ce dossier d’étude d’impact est établi afin d’obtenir :

Ce document, volontairement succinct, présente donc la  l’ouverture (au titre de la rubrique 2510-1 de la nomenclature ICPE1) d’une carrière de demande d’autorisation d’exploitation au titre des Installations matériaux alluvionnaires ; Classées déposée par la SAS Société des Carrières de l’Est,  la mise en service d’une installation de traitement (scalpage – criblage – concassage – Etablissement MORGAGNI sur la commune de JÂLONS (51). lavage) des matériaux extraits (rubrique 2515-1b) ;

Il s’adresse au lecteur désireux d’appréhender rapidement, et  le transit de matériaux extraits et traités ainsi que des matériaux inertes extérieurs destinés dans son ensemble, les caractéristiques générales du dossier au remblaiement du site (rubrique 2517-3). et les principaux points de l’étude d’impact relative à l’exploitation de la carrière. Le projet porte sur une superficie d’environ 78,9 ha Pour une information plus complète, il pourra se reporter à l’étude d’impact et aux études techniques où sont traitées de La production moyenne sera de 100 000 tonnes par an façon exhaustive les incidences du projet sur le sol, les eaux, La production maximale sera de 150 000 tonnes par an le paysage, le milieu naturel et les populations concernées. La durée d’autorisation sollicitée est de 20 années

LES AUTRES PROJETS CONNUS

Conformément à l’article R.122-5 du Code de l’Environnement modifié par le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact, l’étude d’impact doit prendre en compte les autres projets connus dans le secteur du projet afin d’étudier les effets cumulés.

Aucun projet n’a été recensé dans un rayon de 5 km autour du site (actualisation au 1er juillet 2016). Les plus proches sont un projet éolien (SAS Parc Eolien de Champigneul-) et un projet de centrale de biogaz (Centrale Biogaz du Chalonnais), respectivement à 5,2 km au Sud-ouest et 12 km à l’Est. Ainsi, aucun effet cumulé avec le projet n’est attendu.

2 1 ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement LE GRANULAT : UNE MATIERE INDISPENSABLE

Qu’est-ce qu’un granulat ? Chaque français consomme en moyenne 7 tonnes de granulats par an

Chaque jour, il faut produire 1 million de tonnes de granulats sur l’ensemble du territoire pour répondre à la demande économique du pays.

Ce sont des petits morceaux de roches destinés à réaliser des ouvrages de travaux publics, de génie civil et de bâtiments. idcd ilu–www.azur.net Millau – Viaduc de

3 LE SITE

Le projet est localisé à environ 15 km à l’Ouest/Nord-ouest du centre de Châlons-en-Champagne, 15 km à l’Est du centre d’Epernay et 25 km au Sud-est de . Les terrains du projet sont également présents à environ 800 m au Nord-ouest du centre communal de Jâlons et à 200 m au Nord du centre communal de Cherville, ainsi qu’en limite Sud de la commune de Condé-sur-Marne. Depuis la RD 37, axe principal de circulation dans le secteur du projet, les terrains sont accessibles via le chemin rural de Condé à Cherville, se prolongeant par la voie communale n°4 de Cherville à Condé-sur-Marne (en direction du centre communal de N N Cherville). Cette voie communale sépare le site en 2 parties.

La voie de circulation entre le site et la RD 37 sera refaite dans le cadre du projet afin de supporter le trafic de camions résultant de l’exploitation,

Par ailleurs, ce trajet évite la traversée du centre communal de Cherville.

Localisation du site (Géoportail, ENCEM)

4 LE SITE

VUE AERIENNE

Les terrains sollicités dans le cadre du projet sont actuellement exclusivement occupés par des champs cultivés. Ils sont formés de 2 secteurs, présents de part et d’autre de la voie communale n°4 de Cherville à Condé-sur-Marne.

Les terrains sont bordés :  au Nord, par la rivière Les Tarnauds ;  au Sud de la portion Nord du site, par le chemin dit de l’Ajau ;  au Sud de la portion Sud du site, par une voie communale longeant une voie ferrée.

Photo aérienne du site (Natura2000 Viewer, ENCEM)

5 LE PROJET EN QUELQUES CHIFFRES

DETAILS CONCERNANT L’EXPLOITATION METHODE ET MOYENS D’EXPLOITATION

 Superficie cadastrale : 78 ha 98 a 98 ca L’exploitation sera réalisée à ciel ouvert, en eau, sans rabattement de la nappe et  Superficie exploitable : 60,3 ha selon les opérations suivantes :  Cote minimale d’extraction : +68mNGF  aménagements préliminaires ;  Volume des alluvions commercialisables : 1 150 000 m3, soit environ 1 900 000 t  décapage et stockage sélectifs de la découverte ; (d = 1,65 t/m3)  extraction des alluvions à l’aide d’une dragueline ou d’une pelle hydraulique ;  Production moyenne commercialisable sollicitée : 100 000 tonnes/an  stockage temporaire du gisement extrait pour égouttage ;  Production maximale commercialisable sollicitée : 150 000 tonnes/an  reprise des matériaux par chargeur puis, dans un 1er temps, chargement de  Durée sollicitée : 20 années (comprenant le réaménagement du site). camions et évacuation vers la plate-forme de traitement de la société à Athis, ou, après quelques années, déversement dans une trémie de plaine alimentant un crible écréteur avant de rejoindre la plate-forme de traitement de Jâlons ;  traitement par scalpage-lavage-concassage-criblage, puis stockage des matériaux en attendant leur évacuation (sur le site d’Athis en début d’autorisation, puis sur le site de Jâlons) ;  réaménagement progressif du site à l’aide des stériles du site et de matériaux extérieurs inertes.

DESTINATIONS DES MATERIAUX

Les matériaux extraits sur le site seront stockés temporairement en dépôtsde surface en attendant leur traitement. Dans l'attente du montage des installations de traitement sur le site (après quelques années), les matériaux seront transportés jusqu'aux installations d'Athis pour y être traités. A contrario, le gisement situé sous les installations d'Athis sera traité sur l'installation de Jâlons, après démontage des installations d'Athis (environ 1 année). L’évacuation des matériaux du site se fera uniquement par voie routière, via des camions de charge utile de 20 t en moyenne, dans un rayon de 30 km autour du site. Phasage de l’exploitation (ENCEM) 6 RAISONS ET COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES

1 - UN CONTEXTE GEOLOGIQUE FAVORABLE 3 - UNE PRISE EN COMPTE DU CONTEXTE  Alluvions anciennes et récentes de la Marne présentes sur 2,3 à 3,8 m ENVIRONNEMENTAL ET HUMAIN d’épaisseur, et situées sous des terres et limons atteignant 0,7 à 2,4 m ;  Réalisation en amont du projet d’études écologique par GEOGRAM et l’ONF  Méthode d’exploitation maitrisée (en eau, à la dragueline ou pelle (partie chiroptères), hydrogéologique par CPGF-Horizon, hydraulique par hydraulique), après décapage de la découverte ; HydroExpertise et pédologique par SOLEST ;  Volume commercialisable d’environ 1 900 000 tonnes, pour une durée de 20  Réalisation de l’étude d’impact généraliste par ENCEM (diagnostic paysager ans d’exploitation, suffisant à l’amortissement des investissements consentis et étude des perceptions visuelles, nuisances pour les riverains, …). par la Société des Carrières de l’Est ; → Le projet choisi est le meilleur compromis entre le gisement, la préservation  Caractéristiques physiques et chimiques du gisement adaptées pour une du paysage, du milieu naturel et des eaux, ainsi que l’environnement humain. utilisation dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (béton, …) ;  Connaissance de la qualité du gisement exploité par la société. 4 - RAISONS ECONOMIQUES Le projet d’exploitation sollicité permettra à la société : 2 - UNE PROXIMITE DU MARCHE  de maintenir son statut d’acteur du marché de la Marne et de pérenniser ses  Proximité des marchés de distribution des matériaux extraits (bassins de activités ; consommation de Châlons-en-Champagne et Epernay notamment) ;  de contribuer activement au développement économique de la région :  Présence d’un réseau routier bien développé, assurant une évacuation aisée o en contribuant au maintien/développement de multiples activités : des matériaux (notamment RD 1, RD 3 et RD 37, A 4 et A 26) et compatibles fabricants de matériels, prestataires d’études ou de contrôles, avec un trafic de poids lourds. transporteurs… ; o en créant/maintenant des emplois directs et indirects ; o en limitant le niveau de prix des matériaux (effet de proximité lié au coût du transport) ;  de proposer une zone de stockage définitif de matériaux inertes ;  de maintenir une participation aux ressources financières des collectivités locales par : o le biais d’une redevance dans le cadre des contrats de foretage avec l’association foncière ; o le versement de la Contribution Economique Territoriale ; o le versement de toute autre contribution liée aux installations classées pour la protection de l’environnement. Vue du site (ENCEM) 7 RAISONS ET COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES PLANS ET PROGRAMMES

Plans, schémas et programmes Position du projet

Plan Local d’Urbanisme de la commune de Jâlons Compatible Au titre du code de l’urbanisme Schéma de Cohérence Territoriale du pays de Châlons-en-Champagne Compatible avec les ambitions actuellement (en cours) affichées

Schéma Départemental des Carrières de la Marne Compatible

Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Compatible Seine-Normandie Au titre des schémas directeurs Schéma Régional de Cohérence Ecologique de Champagne-Ardenne Compatible

Schéma Régional Climat-Air-Energie de Champagne-Ardenne Compatible

Projet situé majoritairement en zone Au titre des risques naturels Plan de prévention des risques d’inondation (PPRi) de la Marne inondable, mais respect des prescriptions (notamment stockages temporaires) Document concernant la gestion des déchets de chantier du BTP en Au titre des déchets Champagne-Ardenne (document préliminaire à l’élaboration du plan Compatible départemental de gestion des déchets du BTP de la Marne)

8 SERVITUDES ET CONTRAINTES PRINCIPALES

Carte du patrimoine naturel remarquable (Géoportail, ENCEM)

N

Carte des réseaux (Géoportail, ENCEM) 9 ETUDE D’IMPACT DU PROJET

Cette étude est basée sur la démarche suivante :

DESCRIPTION DE L’ETAT INITIAL EFFETS DU PROJET MESURES MISES EN PLACE PAR LA SOCIETE

Les principaux effets du projet concerneront les points suivants:

Climat et air Commodité du voisinage Environnement socio-économique Milieu naturel

Paysage

Sol et sous-sol Eaux superficielles et souterraines

10 TOPOGRAPHIE, SOL et SOUS-SOL

DESCRIPTION MESURES A METTRE EN PLACE  Topographie : au droit du site étudié, la topographie du terrain naturel Topographie : outre le remblaiement partiel de la zone d’extraction (dont le haut-fond) et le s’établit entre 74 et 77 m NGF, avec un léger pendage d’orientation modelage des berges résiduelles, aucune mesure spécifique ne s’impose ; Nord-ouest dû au ruisseau Les Tarnauds ; Pollution :  Géologie : la succession géologique au droit du site est organisée  accès interdit au public et fermeture du site en dehors des heures d’ouverture ; comme suit avec, de haut en bas :  mise en place d’un dispositif ceinturant le site et interdisant toute intrusion et dépôt de o Découverte : terre végétale et limons (épaisseur moyenne déchets par des tiers (barrière, merlons (ponctuels) / clôtures périphériques, respective de 0,3 et 1,4 m) ; panneaux…) ; o Gisement : alluvions anciennes et actuelles de la Marne  contrôles stricts des apports de matériaux extérieurs de remblais afin de s’assurer de leur (épaisseur moyenne de 3,15 m) ; caractère inerte ; o Substratum : craie blanche du Sénonien.  gestion et tri des déchets ;  pas de stockage d’hydrocarbures ou de produits dangereux sur la carrière ;  entretien et réparation courante, ainsi que ravitaillement des engins réalisés sur le site, hors zone inondable, au droit d’une aire étanche mobile de dépotage préfabriquée EFFETS DU PROJET comprenant une rétention régulièrement curée ;  opérations d’entretien plus importantes des engins réalisées en dehors du site, par les  Modification de la topographie : pendant l’exploitation, création de constructeurs respectifs ; plans d’eau d’environ 5-6 m de profondeur, puis remblaiement  ravitaillement du groupe électrogène de l’installation de traitement par transbordement progressif et jusqu’au niveau du terrain naturel de la majeure partie au-dessus d’un bac étanche mobile permettant la récupération d’éventuelles égouttures ; des fosses d’extraction, et aménagement d’un haut-fond avant de  évacuation des terres souillées en cas de fuite sur un engin, avec arrêt et réparation procéder à un talutage des berges résiduelles ; immédiate de ce dernier ;  Risque de pollution des sols lié à la présence d’hydrocarbures dans  présence de kits anti-pollution dans les engins et autres dispositifs absorbants ; les réservoirs des engins, véhicules, installation et camions, aux  présence de sanitaires chimiques régulièrement vidangés par un récupérateur agréé ; opérations de ravitaillement des engins et installation, aux eaux de ruissellement chargées en matières en suspension, à la qualité des Dégradation : matériaux de remblai importés sur le site pour le réaménagement et  limitation de la circulation des engins sur les sols décapés et sur les zones de stockage ; par les éventuels déchets déposés par des tiers ;  manipulation évitant tout compactage lors du décapage, du stockage et du régalage des  Risque de dégradation de la qualité des sols et d’érosion lié au terres de découverte ; décapage des sols, à la manipulation et au stockage (limité) des  remise en état coordonnée à l’exploitation limitant les stockages dans le temps ; matériaux de découverte, à la circulation des engins sur les sols Instabilité : dénudés entraînant une déstructuration et un tassement du sol, ou au  maintien d’une bande inexploitée d’au moins 10 m en périphérie de la zone lessivage des nutriments suite à la disparition du couvert végétal ; d’exploitation ;  Risque d’instabilité des terrains voisins et du bâti proche, lié à la  remise en état (remblaiement partiel et modelage des berges résiduelles) simultanée à création d’excavations en eau (érosion des berges). l’exploitation pour garantir rapidement la stabilité à long terme du site et de ses abords.

11 EAUX SUPERFICIELLES et SOUTERRAINES

DESCRIPTION  Eaux superficielles : le projet est situé à 800 m du lit de la Marne et en bordure d’un petit bras secondaire de la Marne, « Les Tarnauds ». Les parcelles concernées par le projet présentent une inondabilité contrastée et croissante vers le Nord, mais les hauteurs de submersion restent modérées et les vitesses d’écoulement en crue sont faibles. L’espace de liberté proposé pour Les Tarnauds est de 30 m ;  Eaux souterraines : le projet est concerné par 2 masses d’eau souterraine : la nappe des alluvions de la Marne directement concernée par le projet et la masse d’eau de la Craie de Champagne. Au niveau du site, la surface piézométrique de la nappe alluviale de la Marne est à plus de 3 m de profondeur par rapport au terrain naturel. Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captages AEP.

EFFETS DU PROJET  Risques de pollution des eaux lié à la présence d’hydrocarbures dans les réservoirs des engins, installation et camions, aux opérations de ravitaillement des engins et installation, à la qualité des matériaux de remblai importés sur le site pour le réaménagement et par les éventuels déchets déposés par des tiers ;  Effets sur les écoulements superficiels : l’exploitation n’interagira pas avec la dynamique des cours proches. La sollicitation des talus des plans d’eau sera élevée en début de crue, puis plus faibles lorsque le lit sera totalement submergé. L’abaissement des niveaux d’eau sera faible et ne concernera qu’une fraction réduite du champ d’inondation ;  Effets sur les écoulements souterrains : effet modéré sur l’hydrodynamique de la nappe des alluvions (gonflement ou rabaissement de l’ordre de 10 à 35 cm et concentré sur les zones exploitées). Le projet n’aura aucune incidence sur les usages de l’eau.

MESURES A METTRE EN PLACE  Création de 2 piézomètres, puis suivi piézométrique et qualitatif de la nappe au droit de 4 piézomètres ;  Limitation de la pente des talus des plans d’eau lors du réaménagement du site ;  Stockage transitoire de la découverte au niveau de merlons orientés dans l’axe de la vallée, avec des interruptions régulières. Stockage transitoire des produits extraits et des produits finis, et implantation du merlon anti-bruit hors zone inondable ;  Accès interdit au public et fermeture du site en dehors des heures d’ouverture ;  Dispositif ceinturant le site et interdisant toute intrusion et dépôt de déchets par des tiers (barrière, merlons/clôtures périphériques, panneaux…) ;  Gestion et tri des déchets ;  Procédure stricte d’acception des matériaux inertes extérieurs ;  Absence de stockage d’hydrocarbures ou de produits dangereux sur la carrière ;  Entretien et réparation réguliers, ainsi que ravitaillement des engins et du groupe électrogène, au droit d’aires étanches mobiles permettant la récupération d’éventuelles égouttures ;  Programme d’urgence pour récupérer et éviter toute pollution prolongée dans la nature (présence de kits anti-pollution Franchissement des Tarnauds par la voie et autres dispositifs absorbants sur le site et dans les engins, récupération et évacuation des terres souillées, etc.). communale (Hydro-Expertise)

12 CLIMAT et AIR

DESCRIPTION  Climatologie :le climat de la région est de type continental à influence océanique. Les précipitations sont peu abondantes (569,7 mm/an) mais bien réparties sur l’année, la température moyenne annuelle est d’environ 10°C et les vents dominants en fréquence et en intensité proviennent globalement du Sud/Sud-ouest ;  Air : localement, la qualité de l’air peut être qualifiée de bonne. La commune de Jâlons n’est pas classée en zone sensible d’un point de vue de la qualité de l’air au sein du PCAER de Champagne-Ardenne.

EFFETS DU PROJET  Impact sur le climat local et sur la consommation énergétique : compte tenu du peu d’engins présents sur le site et de leurs normes de rejet en vigueur, les quantités de gaz à effet de serre (principalement dioxyde de carbone) générées seront faibles et, en tout état de cause, ne seront pas susceptibles d'affecter le climat local ;  Emissions de poussières : liées aux travaux de décapage et d’extraction, aux chargements et déchargements de matériaux dans les camions de transport, à la circulation des engins sur le site notamment par temps sec, aux opérations de traitement des matériaux et aux travaux de réaménagement. Mais leur propagation sera limitée compte tenu de l’humidité du gisement, de la présence d’écrans de végétation autour du site, et de la mise en place de mesures ;  Odeurs, fumées et gaz d’échappement : les gaz d’échappement émanant des engins participeront à l’effet de serre, mais les rejets seront faibles et comparables à ceux des engins agricoles. Le seul risque sérieux de dégagement de fumée pourrait provenir de l’incendie d’un réservoir d’engin ou du groupe électrogène (les 1ères années), mais la gêne alors occasionnée par la fumée dégagée serait limitéeetbrève.

MESURES A METTRE EN PLACE  Climat : en l’absence d’effets significatifs, aucune mesure spécifique ne s’impose. Néanmoins, la consommation de carburant sera faite de manière rationnelle par la situation de proximité par rapport aux marchés de distribution des produits finis et au réseau routier, l’entretien régulier des engins et le réglage optimum des moteurs, le renouvellement régulier du parc d’engins, la coordination de l’extraction et du réaménagement … ;  Réduction des émissions de poussières par les mesures suivantes : o sur les pistes et voies de circulation : nettoyage/balayage en cas de nécessité, limitation de la vitesse de circulation, transfert du tout-venant jusqu’aux installations de traitement par tapis de plaine ; o sur la zone d’extraction : opérations de remblaiement partiel et de talutage des berges réalisées de façon coordonnée aux opérations d’exploitation ; o au niveau des installations de traitement : surveillance de la hauteur de chute des matériaux ;  Odeurs, fumées et gaz d’échappement : conformité aux normes en vigueur relatives aux pollutions engendrées par les moteurs des engins circulant sur le site, brûlage à l’air libre des déchets strictement interdit, présence d’extincteur dans les engins ,,, Diagramme ombro-thermique de la station de Reims (données Météo , montage ENCEM) 13 MILIEU NATUREL

DESCRIPTION  LeprojetsesitueauseindelaZNIEFFdetypeII«ValléedelaMarnedeVitry-le-François à Epernay », et en limite de la ZNIEFF de type I « Boisements, gravières, prairies et cours d’eau de Cherville à et Bisseuil » ;  Aucune espèce végétale protégée n’a été recensée sur les terrains du projet;  Seules des espèces animales communes ont été recensées sur les terrains du projet ;  Les milieux cultivés visés par le projet présentent un intérêt écologique très faible ;  Les milieux périphériques boisés et prairiaux, ainsi que le cours d’eau des Tarnauds, présentent des intérêts moyens à élevés.

Identification des enjeux écologiques (GEOGRAM)

EFFETS DU PROJET  Les milieux affectés par le projet sont des espaces agricoles de faible intérêt ;  Aucune espèce végétale protégée ou patrimoniale ne sera impactée ;  Les impacts sur la faune seront liés à la disparition d’un site d’alimentation pour les espèces inféodées aux cultures, qui ne MESURES A METTRE EN PLACE sont pas patrimoniales ;  Aucun impact direct n’est à attendre sur les ZNIEFF ou sur les  Décapage des terrains recommandé entre août et mars, hors période de reproduction de sites Natura 2000 les plus proches. l’avifaune ;  Préservation des lisières et des axes de déplacement 14 SITES et PAYSAGE

DESCRIPTION EFFETS DU PROJET  Le site est inscrit dans l’unité paysagère de la Champagne Centrale,etplusprécisémentau  Les principales modifications du paysage que l’on observera dans sein de la sous-unité de la Champagne Crayeuse ; le cadre du projet seront l’apparition de contrastes (de vocations,  Le paysage au droit du projet est plat et homogène (espaces agricoles ouverts), mais le d’ambiances, de couleurs et de formes) entre le site et son ruisseau des Tarnauds (ripisylve) au Nord, ainsi que le boisement de Cherville ou la végétation environnement paysager, suite aux travaux de décapage et bordant les plans d’eau façonnent localement le paysage en cassant cette homogénéité ; d’exploitation. Mais le réaménagement du site contribuera à  Les perceptions sur le site, limitées, sont uniquement possibles depuis : fortement limiter les impacts sur le paysage ; o les parcelles agricoles à proximité immédiate au Sud et à l’Ouest ;  Le projet n’entrainera pas l’ouverture de nouveaux secteurs de o les 1ères habitations à l’Est du centre communal de Cherville ; visibilité du site. o des parcelles agricoles au Sud de la voie ferrée (visibilité partielle du fait de la végétation discontinue le long de cette voie ferrée) ; o un court tronçon de la RD 37 et les terres agricoles aux alentours immédiats (visibilité Les Tarnauds partielle au travers de trouées de la ripisylve des Tarnauds). N

RD 37

Boisement de Cherville

Plans d’eau et bordures végétalisées

Peupleraie Paysage agricole ouvert (ENCEM) Végétation en bordure de plan d’eau (ENCEM) Centre communal de Cherville Voie MESURES A METTRE EN PLACE ferrée  Principes de gestion quotidiens : entretien au quotidien du site, de ses abords et de la voie d’accès, maintenance des unités de traitement, … ;  Modelage de la topographie dans le cadre du réaménagement afin de limiter le caractère rectiligne et monotone des berges ;  Végétalisation harmonieuse du site, pour éviter la fermeture et l’artificialisation de la zone, et avec utilisation d’espèces locales ;  Réduction de la surface en chantier par la coordination des travaux d’exploitation et de réaménagement, assurant une bonne intégration paysagère du site. Zone de perception du site Carte des perceptions visuelles du site (Géoportail, ENCEM) 15 ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

DESCRIPTION  En 2012, la commune de Jâlons comptait, 573 habitants répartis sur 10,4 km² ;  L’agriculture est bien développée sur le secteur d’études, ainsi que l’activité extractive. Quelques commerces de détail et de proximité sont présents sur la commune, ainsi que des établissements recevant du public, mais aucun à proximité du site ;  Les activités de loisir du secteur sont principalement liées à la randonnée et la promenade avec le GR 14 – GR 654 et la Marne, ainsi qu’à la pêche (plans d’eau, les Tarnauds, …) ;  Axes routiers : le secteur d’étude est très bien desservi, notamment par les RD 1, 3 et 37, les autoroutes A26 et A4, et plus localement par un réseau secondaire ;  Axe ferroviaire : voie ferrée au Sud du projet, de l’autre côté d’un chemin d’exploitation ;  Chemins et sentiers : chemins d’exploitation en limite de site ou traversant certains secteurs ;  Autres réseaux et biens matériels : ligne électrique RTE traversant Nord-Sud la portion Sud du site, et artère ORANGE longeant la voie communale n°4 ;  Les terrains du projet ne se trouvent dans aucun périmètre de protection de site ou de monument historique. Le monument historique le plus proche est l’église Saint- Ephrem à Jâlons, à 1,1 km du site. Le secteur se site dans une zone à sensibilité archéologique.

EFFETS DU PROJET MESURES A METTRE EN PLACE  Le site étudié est éloigné des centres de vie et en particulier des populations sensibles. Les effets sur  Les mesures prises pour réduire les effets potentiels de la population locale et l’habitat seront limités et disparaitront totalement après le réaménagement ; l’exploitation sur l’environnement (intégration paysagère,  Les effets sur les activités économiques concerneront essentiellement l’agriculture puisque les émissions de poussières, de bruit …) et pour garantir la terrains sollicités sont des zones agricoles. Néanmoins, la surface sollicitée représente moins de 6% sécurité sur les voies de circulation, participeront de façon de la surface agricole utilisée de la commune. De plus, les effets sur cette activité seront temporaires générale au maintien de la qualité du cadre de vie ; sur environ 60 ha. Par ailleurs, les activités auront, localement, un effet positif sur les activités  Le cloturage du site évoluera au fur et à mesure de la économiques (maintien d’emplois directs et indirects, sous-traitance de diverses activités à des progression de l’exploitation, réduisant ainsi autant que entreprises locales, apports en matériaux pour les activités du BTP locales, présence d’une zone de possible la surface agricole intégrée dans l’emprise stockage définitif de matériaux inertes) et sur les revenus de la commune (contribution économique carrière ; territoriale) ;  Renforcement de la voie communale 4 et du pont des  Les seuls effets potentiels que pourraient engendrer les activités de la carrière sur les loisirs seraient Tarnauds, limitation de vitesse, signalisation de sécurité liés à l’émission potentielle de poussières ou de bruit ; …;  Le trafic de véhicules généré par l’évacuation des matériaux extraits et l’apport de matériaux de  Maintien d’une distance de sécurité horizontale minimale remblai sera de l’ordre de 34 rotations de camions par jour en moyenne (+3,3% de trafic sur la RD 37 de 10 m avec le pylône RTE et maintien d’une distance de suivant des hypothèses maximalistes) ; sécuritéverticaleminimalede5maveclaflèchedela  Etant donnée la distance et la configuration de la voie ferrée, le projet ne sera pas de nature à en ligne ; affecter la stabilité ;  Création de chemins au Sud-ouest et au Sud-est de la  Des mesures devront être prise afin d’assurer la continuité des chemins d’exploitation et de maintenir portion Sud des terrains afin de connecter avec le réseau l’intégrité des ouvrages ; existant ;  Le projet de carrière n’aura aucun impact sur les sites et monuments historiques. Le projet pourrait  La société se conformera aux prescriptions d’un éventuel éventuellement être à l’origine de découvertes archéologiques fortuites. diagnostic archéologique. 16 COMMODITE DU VOISINAGE

DESCRIPTION  Environnement sonore : les niveaux de bruits au niveau des habitations les plus proches du projet correspondent à une ambiance de bruits « assez-calme » (41 à 43,5 dBA). Ils sont essentiellement influencés par la circulation de trains au niveau de la voie ferrée, ainsi que par les trafics routiers locaux ;  Vibrations et projections : seuls la circulation des engins et le fonctionnement des installations de traitement seront susceptibles de produire des vibrations. Etant donnée la nature des activités envisagées au droit des terrains du projet, les risques de projection seront inexistants ;  Emissions lumineuses : elles se limiteront aux phares des engins et des camions, ainsi qu’aux dispositifs d'éclairage de la base-vie, des aires périphériques et des installations de traitement, utilisés durant les périodes de faible luminosité.

EFFETS DU PROJET  Environnement sonore : les simulations acoustiques réalisées ont montré que, avec la mise en place temporaire d’un merlon de 3 m de hauteur en limite du site dans le secteur des habitations au Nord-est du centre communal de Cherville, le projet ne serait pas de nature à constituer une nuisance pour les habitations et locaux occupés les plus proches. Le seuil maximum admissible en limite d’emprise de 70 dBA sera également respecté ;  Vibrations et projections : les vibrations produites dans le cadre du projet ne seront pas susceptibles de constituer une nuisance pour le voisinage ou pour les infrastructures voisines. Par ailleurs, les risques de projection en dehors du site seront inexistants ;  Emissions lumineuses : elles seront de faible intensité et comparables à celles d'engins agricoles qui travaillent dans le secteur. Elles seront peu susceptibles d’entraîner des perturbations pour les habitations les plus proches du site.

MESURES A METTRE EN PLACE  Environnement sonore : mise en place d’un merlon de 3 m de hauteur en limite du site dans le secteur des habitations au Nord-est du centre communal de Cherville (sur environ 340 m linéaires), respect des jours ouvrables et des heures légales de travail, engins conformes à la réglementation en matière de bruit et régulièrement entretenus, contrôle périodique des niveaux sonores et mesures complémentaires de limitation des émissions sonores si nécessaire ;  Vibrations et projections : étant donnée l’absence de risque de projection et de propagation de vibration à l’extérieur du site, aucune mesure spécifique ne sera à mettre en œuvre ; Réalisation d’une mesure de bruit à Cherville (ENCEM)  Emissions lumineuses : en l’absence de nuisances pour le voisinage, aucune mesure spécifique ne s'impose. Néanmoins, la société veillera au respect des normes liées à l’éclairage des véhicules.

17 REAMENAGEMENT

Le réaménagement, coordonné à l’exploitation, permettra de limiter au maximum les parties en chantier. N Au regard des souhaits des propriétaires des parcelles et du contexte environnemental de la zone d’études, plusieurs ensembles répartis sur différents secteurs de l'emprise carrière ont été retenus par la société :  sur l’ensemble des secteurs du projet qui seront remblayés jusqu’au niveaudu terrain naturel : restitution de terres à vocation agricole ;  sur le restant de l’emprise : aménagement de 4 plans d’eau à vocation de loisirs et de pêche, et de prairies en périphérie de chacun de ces plans d’eau ;  création d’une zone humide (haut-fond) au Nord du plan d’eau de la parcelle ZD 6, sur une surface d’environ 4 000 m².

Ce principe de réaménagement permettra également de favoriser une réintégration harmonieuse du site dans son contexte physique, paysager et humain.

Les talus des plans d’eau résiduels susceptibles d’être exposés aux premiers remplissages présenteront un fruit minimal de 8H/1V (~10°).

Les autres talus présenteront un fruit minimal de 3H/1V (~20°).

Plan de l’état final (Bing, ENCEM) 18 REAMENAGEMENT

COUPE DE L’ETAT FINAL

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