Album Fiat 500
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ALBUM FIAT 500 ALBUM FIAT 500 JEAN-JACQUES DE GALKOWSKY M Maquette : Jean-Claude Marguerite Photos de couverture : Daniel Denis, H. Hart, H. Vigna @ Éditions E/P/A 1995 Tous droits réservés Reproduction interdite Imprimé sur les presses de l'imprimerie Berger-Levrault Graphique, à Toul, en mai 1 995 Dépôt légal : premier semestre 1995 ISBN : 2-85 1 20-470-X Sommaire Préface 7 Chapitre 1 . Histoire et genèse 9 Chapitre 2 . Conception 27 Chapitre 3 . Évolutions 41 Chapitre 4 . La Fiat 500 dans la vie quotidienne 75 Chapitre 5 . La 500 en compétition 91 Chapitre 6 • Les dérivées directes et indirectes de la 500 99 Chapitre 7 ,e Annexes 169 Les clubs 190 Bibliographie, remerciements, crédit photographique 1 92 Préface La 500 ! La plus petite des vraies voitures ! Aucune autre auto ne peut prétendre être une vraie auto- mobile avec 500 cm3 et moins de 3 mètres de long ! Mais le plus extraordinaire de l'histoire, c'est que cette miniature automobile est belle, proportionnée et... charmeuse ! En un mot, elle est attachante. Nombreux sont ceux qui, comme moi, la considéraient comme la voiture de « Madame » ou une puce un peu asthmatique ou même une « épave des villes » et qui un jour se sont penchés fortuitement sur une de ces petites voitures à roulettes et en sont tombés amoureux ! Quel génie ce Dante Giacosa qui a su étudier une auto si simple et si belle, sans prétention, utilitaire et économique, mais tellement à part dans le monde automobile. La 500 fut si géniale qu'à sa naissance, tous les carrossiers italiens se sont empressés de construire de merveilleux jouets sur sa base, de la Fiat de Plage au Fervès Ranger, en passant par les Abarth et autres Gamine, tous les secteurs de l'automobile ont eu leur 500 dérivée. La 500 née familiale et utilitaire se transforma en spider, en coupé, en tout terrain, en bête de course, en cabriolet, en voi- ture de plage et de loisirs, en utilitaire, en break, en fourgon... Le miracle de la 500, c'est qu'elle est un jouet, sérieuse et utilisable, fidèle et discrète, mais un jouet pour les grands enfants que nous sommes. Toussuscite les ! surnoms (pot de yaourt, fiatou, puce...) qu'on lui donne témoignent de cet attachement qu'elle Historiquement, la 500 est la voiture qui permit à l'Italie d'accéder à la motorisation de masse et à l'ère industrielle. Cette auto a sa place dans l'histoire car elle l'a marquée de sa géniale simplicité. La 500 et ses dérivés, une multitude de petites autos, mais une très grande histoire ! HISTOIRE ET GENÈSE Le « A Zéro » : projet de 500 Topolino « Giacosa, le sénateur Agnelli désire pro- duire une petite automobile, un modèle économique ne dépassant pas les 5 000 lires. Pouvez-vous dessiner un châssis et un moteur pour elle ? » C'est par ces mots d'Antonio Fessia que la conception d'une petite voitu- re économique fut demandée à Dante Giacosa. Un vrai tour de force pour arriver à un projet à « 5 000 lires » alors qu'une Balilla quatre portes coûtait 1 2 950 lires ! Mais le 7 octobre 1 934, Dante Giacosa Dante Giacosa. Né le 3 janvier 1905 à Rome. Génial créateur posait accoudé au prototype A Zéro qui des 500 Topolino, 600 et 500. Ici accoudé sur préfigurait la 500 Topolino. une 500 Topolino dans les années 35, Dante Giacosa fut lauréat de l'École polytechnique À part l'avant retouché par la suite, les de Turin. Une solide amitié avec un pionnier formes rondes et sympathiques de la de l'aviation, V ingénieur Zocca, lui fit aimer l'automobile. Passionné par le dessin, tous « Topolino 500 » étaient déjà bien recon- les ingrédients pour faire un excellent naissables. ingénieur étaient réunis. 9 La Topolino de 1936 était mue par un quatre cylindres refroidi par eau de 569 cm3. La Topolino représentait le prototype de Simple et économique, la Topolino arri- Ce modèle datant de l'année de sortie (1936) la petite voiture populaire. C'était une vait à point dans une Italie peu florissante préfigure ce que seront les « voitures « voiture minimale » et non une « voitu- minimales » et non voiturettes. (comme le reste du monde). Sa naissance rette » comme il en fleurissait un peu par- officielle fut le 15 juin 1936 et, durant tout en Europe. La Topolino était conçue vingt ans et une guerre, FIAT produisit plus avec un châssis et une caisse séparée, d'un demi-million d'exemplaires, ce qui motorisée par un quatre cylindres refroidi reste un record pour l'époque, sans comp- par eau de 569 cm3. ter que la Topolino fut exportée dans toute l'Europe. Si l'objectif de « 5 000 lires » de pointe, transportait deux personnes et confirma son succès avec les séries des avait été dépassé (le prix de vente défini- 50 kg de bagages en brûlant 6 litres 600 et 500 FIAT. tif fut fixé à 8 900 lires), la 500 Topolino d'essence aux 1 00 km. L'ultime version de la Topolino, la 500 C, restait la moins chère du marché italien. Si, de par sa conception technique, fut présentée au Salon de Genève Elle était la plus petite voiture du monde la Topolino est loin de la Nuova 500, 1949 pour ne plus changer jusqu'à alors construite en grande série avec ses c'est quand même elle qui détermina l'arrêt des chaînes de Turin au prin- 3,20 m de long, atteignait ses 85 km/h le concept de la voiture minimale qui temps 1 955. Structure de la Topolino très classique : un châssis sur lequel est fixée la caisse. Le moteur est à l'avant de l'essieu en porte à faux. Clark Gable avait trente-trois ans, déjà célèbre. La Garbo, Joan Crawford et Jean Harlow triomphaient au cinéma. La Topolino, elle, plaisait aux femmes à la mode Comparaison du prototype « A Zéro » et de la 500 Topolino dans sa forme définitive. La Topolino et les sports mécaniques Plusieurs « sorciers » italiens se penchè- rent sur le berceau de la Topolino. C'est ainsi que Siata, Giannini, Moretti, Stanguellini personnifièrent la 500 FIAT. Celle-ci s'illustra dans les Mille Miles, décrochant la première place de la caté- gorie (avec peu de concurrents, il faut l'avouer). En 1940, les pilotes Venturelli et Ceroni signèrent une étonnante moyenne de 1 1,4 km/h sur une Topolino transformée par Stanguellini. L'épreuve cette année-là faisait, il est vrai, la part belle aux longues lignes droites ! Jusqu'en 1951, elles furent les reines de la catégorie, mais la venue des Dyna Panhard et des 4 CV Renault mirent fin à leur suprématie. Quelques dates : Prototype « A Zéro » : 17 octobre 1 934 Présentation de la « 500 » : 15 juin 1 936 Version Jardinière : 1948 Version 500 C : Salon de Genève 1 949 Version Belvédère : 1952 Retrait des chaînes : Printemps 1 955 Modèle à l'échelle d'une mini-voiture s'inspirant du scooter Vespa produit par Piaggio. Le châssis de la 500 C montrant la structure, avant l'avènement de la monocoque. « Le projet 100 » En 1 951, le moment arriva où il fallut trou- ver un modèle de remplacement pour la 500 C et la Belvédère. Les contraintes étaient de loger quatre adultes avec confort dans une automobile roulant à 85 km/h et pesant environ La dernière version de la Topolino, la 500 C, fut présentée au Salon de Genève 1949 avec une nouvelle culasse plus performante. vaux SAE. Pour 1 953, c'était un bon ren- Le break Belvédère était une extrapolation 450 kg. Dante Giacosa préféra la version de la 500 C. Ce document nous présente « tout à l'arrière ». dement pour un modèle économique. Il une des toutes premières Belvédère millésimées de 1951. Ce petit break Après une première étude sur un moteur ne faut pas oublier que la base de ce connut un grand succès car il permettait expérimental bicylindre en V baptisé moteur servit aux 850, A1 1 2 et Fiat 1 27, de véhiculer la famille et ses bagages ! « 100 E2 », le ch oix se porta sur un Panda, Uno et la moderne Cinquecento ! quatre cylindres de 570 cm3 de 1 6 che- Sans oublier les versions musclées Abarth ! De même, le système de suspension, lame à l'avant avec roues indépendantes, tri- angles indépendants arrière, se retrouva sur bien d'autres productions. Pour gagner de la place, on logera le radiateur et le ventilateur à l'arrière, der- rière l'axe des roues. Le 15 juillet 1 953, la décision est prise : la remplaçante de la Topolino sera... la Fiat 600. En 1955, la première 600 est présentée au Salon de Genève à un prix inférieur à celui de la Topolino ! C'est le succès, la preuve est faite qu'une petite auto bien conçue répond à un besoin et a sa place sur le marché des années 60. La 600 et sa version « familiale », le génial « Multipla », furent produits à près de 2 500 000 exemplaires, sans compter les versions sous licence (Allemagne de l'Ouest : NSU ; Espagne : SEAT ; Yougoslavie : Zastava ; Argentine : Concord). La 600 évolua tout au long de sa pro- duction. On peut noter les grandes étapes par quelques détails typiques : a 600 (Type 1 00) 1 955 21,5 ch SAE - 95 km/h - Portes suicide. - Clignotants sur les ailes. - Vitres avant coulissantes. e 6001957 22 ch SAE - 633 cm3 - Fenêtres avant descendantes. • 6001959 24,5 ch SAE - 633 cm3 - 1 00 km/h e 600 D1960 29 ch SAE - 767 cm3 - 1 10 km/h e 600 D1964 29 ch SAE - 767 cm3 - 100 km/h, - Portières dans le bon sens (mais il y a quelques millésimes 1 964 à portes normales).