5. Analyse Du Modèle D'affaires Universal
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Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 157 Comme Warner, Universal Music a multiplié les partenariats stratégiques afin de transformer son écosystème d’affaires à son avantage, comme nous allons le voir plus en détail à la section suivante, qui passe en revue le modèle d’affaires du Groupe. 5.2.3 Analyse du modèle d’affaires d’Universal « We are shaping our own future by finding new ways of getting music into people’s lives ». Lucian Grainge, Chairman and CEO, Universal Music Group International (IFPI, 2010). A. Mission et structure stratégique Comme Warner, Universal ne définit pas clairement sa mission. Sur son site corporatif on peut lire : «The company discovers, develops, markets and distributes recorded music » (UMG, 2010i), faisant ressortir la musique enregistrée comme principale activité du Groupe. À la page suivante, la figure 5.12 illustre la structure stratégique du Groupe, et les revenus générés par ses trois principales divisions : la musique enregistrée, les services aux artistes et produits dérivés, ainsi que l’édition musicale (Vivendi, 2010a). Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 158 Services aux artistes et Musique enregistrée Édition musicale produits dérivés Après l’acquisition en 2007 de Labels Sanctuary Group Plc, UMG offre les Catalogue: Plus de deux millions de services suivants aux artistes: titres (leader mondial) - Gestion des droits sur l’image et la marque Différents labels du groupe - Merchandising - Sponsoring (commandite) - Tournées Labels par segment: - Gestion de la carrière de Country: MCA Nashville, Universal Records South, Lost l’artiste Highway, Mercury Nashville Jazz: Verve Music Group Musique classique: Decca Label Group, Deutsche Grammophon Musique Latino-américaine: Universal Music Latino, Univision Music Group, DisaRecords Reggaeton, Urban: Machete Music Pop, RnB, Soul: Universal Motown Republic Group, Polydor, Rap, R&B, rock, and commercial pop: Interscope Geffen A&M Records Musique chrétienne: Universal Music Christian Group Divers genres: Island Def Jam Music Group, A&M/Octone Records, Hip–O, Sanctuary Records, ABKCO Revenus (2009): 3,538 milliards d’ € Revenus (2009): 218 millions d’ € Revenus (2009): 659 millions d’ € REVENUS TOTAUX (2009): 4,363 milliards d’ € Figure 5.12 : Structure stratégique du groupe Universal Music. Basé sur les données disponibles dans UMG (2010i) et Vivendi (2010a). Musique enregistrée La division musique enregistrée englobe un bon nombre de labels qui couvrent différents styles de musique : MCA Nasville, Universal Records South ou encore Mercury Nashville se spécialisent dans la musique « country » alors que Decca Label Group et Deutsche Grammophon desservent le segment de la musique classique. Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 159 UMG ne dépend d’aucun artiste ni d’aucune tendance musicale spécifique grâce à la diversité de ses labels présents sur l’ensemble des grands marchés et sur la majorité des autres. Ses labels se complètent en mettant l’accent sur différents genres et segments, permettant ainsi de minimiser l’effet lié à l’évolution des goûts des consommateurs. Vivendi (2010a) Comme pour Warner, la division « Musique enregistrée » est celle qui génère la plus grande part des revenus du Groupe : en 2009, elle représentait près de 81,1% des revenus totaux. « Les ventes de titres de catalogue représentent chaque année une part importante et stable du chiffre d’affaires d’UMG dans la musique enregistrée ». Cependant, les ventes physiques de musique enregistrée ont connu une baisse de 13,7% entre 2008 et 2009 (passant de 2 589 à 2 234 millions d’euros), alors que pour la même période, la vente de musique numérique a connu une hausse de 7,8%, en passant de 843 à 908 millions d’euros. Ses principaux marchés sont l’Europe (42% des revenus) et l’Amérique du Nord (40%), suivi de l’Asie avec 13%. (Vivendi, 2010a). Universal Music Enterprises (UMe) est le principal label du Groupe aux États-Unis : « Working in concert with all of the company’s record labels, UMe provides a frontline approach to catalog management, a concentration of resources, a greater emphasis on strategic marketing initiatives and opportunities in new technologies such as the Internet ». Universal Music Group, 2010h Ce label est composé de différentes unités, comme on le voit à la figure 5.13 à la page suivante. « Universal Chronicles, the unit that manages and markets UMG’s extensive catalog through retail channels; UTV Records, the television marketing unit; Hip-O Records, its independent label that releases CDs and DVDs from outside sources; New Door Records, a label dedicated to producing new music from historically significant recording artists Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 160 whose catalog is controlled by UMG labels; UMe Digital, the first all digital label from a major music company; Universal Music Media, a company that produces infomercials and long form music programming; Universal Music Special Markets; and Universal Film & Television Music. UMe’s Strategic Marketing unit supports all five areas and is designed to aggressively develop a cohesive and strategic approach to maximizing catalog repertoire by initiating and implementing integrated marketing campaigns, direct to consumer programs, brand management initiatives and strategic partnerships ». Universal Music Group, 2010i MERCHANDISING STRATÉGIE À 360° 5B CONSOMMATEURS FINAUX MARKETING/PROMOTION DISTRIBUTION FORMAT NUMÉRIQUE A&R PRODUCTION & (EN LIGNE, MOBILE) ARTISTES DE L’ALBUM DISTRIBUTION ET RÉPERTOIRE HORS ÉTATS-UNIS: SOURCES DE REVENUS AUX ÉTATS-UNIS: • VENTES DE CDS & DVDS • STRATÉGIE À 360° : COMMANDITES, CLUBS DE FANS, FORMAT PHYSIQUE SITES WEB, MERCHANDISING, TOURNÉES, VENTES DE TICKETS, GESTION DE L’ARTISTE ET DELA MARQUE • DIGITAL : TÉLÉCHARGEMENTS EN LIGNE ET MOBILES, SONNERIES ET STREAMING • LICENCES : REDEVANCES DE TIERS (FILMS, PROGRAMMES TV, PUBLICITÉS, JEUX VIDÉOS) UMGD Digital AUTRE CLIENTÈLE STUDIOS DE CINÉMA, TÉLÉVISION, MÉDIAS, LICENCES ETC. Digital UTV Records Figure 5.13: Chaîne de valeur de la division « Musique enregistrée » d’UMG. Adapté de Kretschmer et Wallis (2000) et basé sur les données disponibles dans le rapport annuel 2009 (Vivendi, 2010a) et sur le site corporatif du Groupe (UMG, 2010a, 2010h et 2010i). Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 161 Alors que les principaux labels du Groupe et leurs succursales s’occupent de produire les albums, Universal Music Group Distribution se charge de la distribution et des ventes de la majorité des labels (sauf les labels indépendants, qui sont pris en charge par la sous-division Fontana Distribution). Deux autres unités forment la division de la distribution : Vivendi Entertainement (VE) et UMGD Digital. VE prend en charge le divertissement maison et UMGD Digital gère et distribue les actifs numériques, en ligne et mobiles (UMG, 2009c). Des économies d’échelle et d’envergure sont ainsi générées. Parmi les détaillants physiques recensés à travers les communiqués de presse du Groupe disponibles sur leur site web entre 2004 et 2010, on retrouve Wal-Mart, Best Buy, BET, MSN, Freeserve, HMV, Wandoo, Tiscali, MTV, Virgin et Fnac. Quant à la distribution en ligne, UMG fait affaire avec la compagnie INGrooves, leader dans les services de marketing, de promotion et de distribution digitale (UMG, 2009a) et est présent sur plusieurs sites en ligne, dont Free All Music, Vevo, iTunes, Kiwibox.com, MySpace, XM Satellite Radio, Imeem, etc., comme nous allons le voir à la section suivante de ce chapitre. (UMG, 2010a). La société a continué à encourager et à soutenir l’innovation, à l’instar du service premium de Spotify, accessible sur l’iPhone, ou du lancement de MusicStation sur la plateforme Android. En 2009, Apple a annoncé la signature d’un nouvel accord avec UMG par lequel les produits seront vendus sur iTunes sans cadenas numériques (DRM) et disponibles en téléchargements sur les iPhone, avec une tarification différente selon les titres. Par ailleurs, UMG est le principal initiateur de Vevo, un service premium de vidéos musicales lancé aux Etats-Unis et au Canada en décembre 2009. Vevo a été immédiatement classé numéro un des sites de divertissement musical aux Etats-Unis. Ce service sera déployé dans le reste du monde à partir de 2010. Vivendi, 2010a Comme Warner Music, Universal Music Group a diversifié son offre de produits et de services afin de multiplier les sources de revenus. La division « Service aux artistes et produits dérivés », que nous allons voir maintenant, s’occupe justement de ces sources de revenus supplémentaires. Auteur: Boucinha Pereira, Paula Alexandra, 2011. Extrait du mémoire: «Modèles d'affaires pour créer de la valeur dans l'industrie du disque : les cas des majors versus les maisons de disques québécoises» Université du Québec à Montréal, 2011. 162 Services aux artistes et produits dérivés Après l’acquisition de la firme anglaise « Sanctuary » en 2007, Universal Music a adopté une stratégie à 360° (ou 360 Deal – présenté au chapitre IV à la section 4.3), tel qu’illustrée à la figure 5.14 ci-dessous. « Elle permet à UMG de diversifier ses métiers vers de nouveaux secteurs en pleine croissance comme la gestion des artistes et des événements musicaux » (Vivendi, 2010a).