Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5

DOSSIER DE DEMANDE DE DEROGATION AU TITRE DE L’ARTICLE L. 411-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Version finale consolidée – Mars 2015

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5

DOSSIER DE DEMANDE DE DEROGATION AU TITRE DE L’ARTICLE L. 411-2 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

Citation recommandée BIOTOPE, 2015. Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L.411-2 du code de l’environnement pages 187. Version / indice Version finale consolidée Date 26/03/2015 Maîtrise d’oeuvre Direction interdépartementale des routes Centre Est (DIRCE) Contact maîtrise d’oeuvre Jacques DESMARD [email protected] Maitre d’ouvrage DREAL Bourgogne, service Transport Contact maitrise d’ouvrage Hamidane ASSILA [email protected] Responsable projet BIOTOPE Marion JAOUEN [email protected] Contrôle Qualité BIOTOPE Rénald BOULNOIS [email protected]

Introduction

Résumé non technique du volet milieux naturels de l’étude d’impact

Dans le cadre de l'aménagement de la Route Centre Atlantique (RCEA), la RN 70/RN80, entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5, doit être aménagée et mise en 2×2 voies.

Le rôle premier de cet aménagement est de rénover et de sécuriser cette portion de route particulièrement dangereuse et accidentogène. Sur la période 2009-2013, 13 accidents corporels sont ainsi survenus sur cette seule section, ayant occasionné 3 décès, 10 blessés hospitalisés et 9 blessés légers.

Le projet consiste en un élargissement de la route existante sur des emprises foncières déjà propriété de l’Etat maître d’ouvrage. Le projet s’étend sur une distance linéaire d’environ 11 km.

Le projet inclut des travaux sur 18 ouvrages (sur fossés, cours d’eau pérenne et non pérenne) dont la destruction et recréation d’un nouveau pont.

Nota. : Dans le même temps, un second projet du même niveau d’avancement est réalisé entre Paray-le-Monial et Ciry-le-Noble (environ 30 km au sud du présent projet). Ces deux projets traités en simultané feront l’objet d’une stratégie de compensation commune.

Le projet s’inscrit dans un contexte écologique de milieux humides et bocagers.

L’emprise directe du projet et l’aire d’étude rapprochée ne sont traversées par aucun zonage réglementaire.

Un site Natura 2000 est situé à moins de 10 km de l’aire d’étude rapprochée : le site d’importance communautaire (SIC) FR2601012 « Gîte et habitats à chauves-souris en Bourgogne ». Aucune interaction directe n’est envisagée avec le projet à l’étude ici.

Un zonage d’inventaire est traversé par l’emprise directe du projet : la ZNIEFF de type II, 260014824 « Charollais » ainsi qu’un secteur faisant l’objet d’un plan de gestion, « le marais du Pont des Morands ». Dans un rayon de 10 km de part et d’autre de l’aire d’étude rapprochée, on recense une dizaine d’autres zonages d’inventaire, témoignant d’une certaine richesse écologique locale.

D’une manière générale, l’aire d’étude présente une grande richesse de faune ordinaire.

Les principaux enjeux écologiques et contraintes réglementaires identifiés sur l’aire d’étude sont :  Les habitats naturels situés au cœur du marais (2,8ha de zones humides détruites) - enjeu fort ;  La présence de 5 amphibiens sur l’aire d’étude (Crapaud commun, Grenouille agile, Grenouille verte, Triton palmé, Triton alpestre) - enjeu faible ;  La présence de 2 espèces de reptiles sur l’aire d’étude (Couleuvre d’Esculape - enjeu moyen, Lézard des murailles - enjeu faible) ;  La présence de 32 espèces d’oiseaux nicheurs protégés, dont 3 espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux (Milan noir, Pie grièche écorcheur, Martin pêcheur) - enjeu faible à moyen ;

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 La présence de 15 espèces de mammifères dont 7 sont protégées (Campagnol amphibie, Chat forestier, Ecureuil roux, Hérisson d’europe, Muscardin, Crossope aquatique / Crossope de Miller )- enjeu faible à moyen ;  La présence de 10 espèces et 4 groupes de chauves–souris protégées contactées sur l’aire d’étude dont 2 d’intérêt communautaire (Barbastelle d’Europe et Grand Murin) - enjeu moyen ;  La présence d’une espèce de mollusque terrestre patrimoniale (Vertigo de Desmoulins) sur l’emprise - enjeu fort ;  La présence de deux espèces d’insecte dans l’emprise du projet (Agrion de Mercure, Cuivré des marais) - enjeu faible ;  La présence de 12,95 ha de zones humides sur l’emprise du projet dont 2,81 sur le marais - enjeu fort et 9,12 ha dans l’aire rapprochée.

Différentes mesures d’évitement et de réduction des effets du projet sur le milieu naturel ont été intégrées : En phase chantier :  Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver ;  Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) ;  Identification des zones d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones d’intérêt écologique ;  Délimitation de l’emprise de chantier ;  Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier ;  Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols ;  Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre ; En phase d’exploitation :  Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique ;  Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants.

L’impact du projet intégrant ces différentes mesures d’évitement et de réduction (impact résiduel) est globalement faible sur une grande partie des groupes de faune et des végétations présents sur l’aire d’étude.

Il reste toutefois fort sur la portion du marais concernée par l’emprise directe des travaux, comportant une mosaïque d’habitats humides et une espèce remarquable de mollusque : le Vertigo de Desmoulins.

- moyen pour les oiseaux du cortège des milieux bocagers, les mammifères terrestres protégés et le Putois ;

- - faible pour les autres végétations, les insectes, les amphibiens, les reptiles, les chauves- souris ainsi que pour la problématique particulière des espèces végétales invasives.

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En accompagnement, quelques mesures supplémentaires ont été intégrées au projet en phase d’exploitation :  Déplacement expérimental d’une station de Comaret dans un habitat favorable sur l’aire rapprochée ;  Gestion écologique des dépendances vertes du projet (talus,…) ;  Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune.

L’incidence du projet est par ailleurs non significative pour les habitats et espèces d’intérêt communautaire à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR 2601012 «Gîte et habitats à Chauves-souris en Bourgogne» (à environ 10 km) principalement du fait de l’absence de continuité écologique entre le site et l’aire d’étude.

Les enjeux écologiques et les niveaux d’impacts résiduels après la mise en place de mesures de réductions et d’accompagnement restent moyens à forts pour certains groupes, dont le cas particulier des zones humides. Un programme de compensation est donc envisagé. La stratégie porte sur l’ensemble des sections connues du programme global RCEA.

Les mesures de compensation sont les suivantes :  Compensation de zones humides sur le marais impacté du Pont des Morands ;  Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la (hors marais) au sein du même bassin versant ;  Création de mares de prairies ;  Aménagement de lisières forestières progressives ;  Amélioration du maillage bocager.

L’impact global du projet après intégration des mesures d’évitement, de réduction, d’accompagnement et de compensation, sera faible voire positif sur les milieux naturels la faune et la flore (amélioration de la fonctionnalité écologique de l’ouvrage, gestion du bocage où s’insère le projet) ainsi que sur la qualité locale de l’eau (gestion des eaux de ruissellement, actions positives en direction des zones humides locales).

La plupart des groupes de faune étudiés comportent des espèces protégées. Une contrainte réglementaire est donc identifiée à ce niveau.

La destruction possible d’individus et d’habitats de refuge ou de repos d’espèces protégées de faune (notamment bocagère) implique la réalisation d’un dossier de demande de dérogation sur ce point au titre de l’alinéa 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. En l’absence d’impact sur la flore protégée, seul un dossier pour la faune est proposé.

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Nota. : La version complète de l’état initial faune-flore, dont les inventaires d’état initial ont été menés sur un cycle biologique complet (Biotope, 2014), est jointe en annexe au présent document. Elle comprend un rapport d’étude ainsi qu’un atlas cartographique.

Introduction du dossier de demande de dérogation

Le présent projet vise à améliorer de manière significative une section particulièrement dangereuse et accidentogène de la RN70 ; ce projet est une nécessité sécuritaire. Il présente à ce titre un intérêt public majeur.

Le projet répond à un besoin sur la base du trafic actuel ; il ne crée pas de nouveau trafic. Consistant en un élargissement d’une route existante, son emplacement n’est guère modifiable. Aucune autre solution alternative n’apparaît plus satisfaisante.

A noter que l’opération sera réalisée sans interruption du trafic actuel. Ceci occasionne de fortes contraintes pour la réalisation des travaux dont la compatibilité avec les cycles biologiques des espèces ne peut être systématiquement envisagée.

Le projet ne crée pas de nouvelle rupture du paysage écologique. Il s’inscrit dans une logique de meilleure intégration de la route dans le territoire qu’elle traverse et son environnement. Il constitue ainsi une opportunité d’amélioration :

. De la fonctionnalité écologique globale de l’ouvrage par l’optimisation écologique de passages inférieurs et supérieur ;

. De la fonctionnalité hydraulique des ouvrages ;

. De la qualité locale des eaux, le projet intégrant des bassins de récupération des eaux de ruissellement de la route, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Un effort global d’insertion de l’ouvrage routier dans son contexte écologique bocager a été systématiquement recherché.

Les mesures de compensation de ce projet sont mutualisées avec le projet similaire entre Paray-le- Monial et Ciry-le-Noble (à 30 km au sud) sur les aspects écologiques et zones humides.

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Sommaire

Introduction 3

I. Cadre réglementaire et liste des espèces protégées 11 I.1 Rappel du principe d’interdiction de destruction d’espèces protégées 11 I.2 Possibilité de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées 12

II. Descriptif du projet 14 II.1 Présentation du demandeur 14 II.2 Nature et situation du projet 14 II.3 Détail du projet 15

III. Aspects méthodologiques 16 III.1 Aires d’étude 16 III.2 Equipe de travail 17 III.3 Prospections de terrain 17 III.4 Acteurs ressources consultés 20 III.5 Méthodes d’inventaires et difficultés rencontrées 21

IV. Justification du projet 23 IV.1 Projet d’intérêt public majeur 23 IV.2 Absence de solutions alternatives et aménagements 24

V. Rappel de l’intérêt écologique de l’aire d’étude 25 V.1 Généralités 25 V.2 Zonages du patrimoine naturel 25 V.2.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel 26 V.2.2 Zonages d’inventaires du patrimoine naturel 28 V.3 Synthèse du contexte écologique du projet 30 V.4 Synthèse de l’état initial de l’étude d’impact 30

VI. Liste des espèces concernées par la demande de derogation 37 VI.1.1 Insectes protégés 37 VI.1.2 Amphibiens protégés 39 VI.1.3 Reptiles protégés 41 VI.1.4 Oiseaux protégés 43 VI.1.5 Mammifères terrestres protégés 46 VI.1.6 Chiroptères protégés 49

VII. Présentation des espèces protégées 52

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VII.1 Présentation des insectes protégés 52 VII.2 Présentation des amphibiens protégés 55 VII.3 Présentation des reptiles protégés 57 VII.4 Présentation des oiseaux protégés 59 VII.5 Présentation des mammifères terrestres protégés 64 VII.6 Présentation des chiroptères protégés 67

VIII. Effets prévisibles du projet 70 VIII.1 Synthèse des effets prévisibles de ce type de projet sur les milieux naturels 70 VIII.2 Effets cumulés prévisibles avec d’autres projets 71

IX. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables 72 IX.1 Eléments d’historique du projet / stratégie d’évitement et de réduction des effets dommageables 72 IX.2 Liste des mesures d’évitement et de réduction 72 IX.3 Détail des mesures d’évitement et de réduction 73

X. Impacts résiduels du projet 87 X.1 Impacts résiduels du projet intégrant les mesures d’évitement, de réduction,d’accompagnement et de suivi 88 X.2 Synthèse des impacts résiduels du projet 92 X.3 Conséquences réglementaires des impacts résiduels 94

XI. Mesures de compensation des impacts résiduels 95 XI.1 Stratégie de compensation des impacts résiduels notables 95 XI.2 Liste des mesures de compensation des impacts résiduels 98 XI.3 Détail des mesures de compensation des impacts résiduels notables 99

XII. Autres mesures d’accompagnement intégrées au projet 109 XII.1 Détail des mesures d’accompagnement du projet 109

XIII. Modalités de suivi des mesures 116 XIII.1 Détail des modalités de suivi des mesures 116

XIV. Synthèse des mesures et estimation des coûts 123

XV. Conclusion du dossier de demande de dérogation 126

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Liste des tableaux

Tableau 1. Synthèse des textes de protection FAUNE/FLORE applicables dans le cadre du présent dossier 12 Tableau 2. Aires d’étude du projet ...... 16 Tableau 3. Equipe de travail ...... 17 Tableau 4. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain ...... 17 Tableau 5. Acteurs ressources consultés ...... 20 Tableau 6. Sites Natura 2000 concernés par le projet ...... 26 Tableau 7. Habitats d’intérêt européen de l’annexe I de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR2601012 ...... 27 Tableau 8. Espèces animales d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR 2601012 ...... 27 Tableau 9. Zonages d’inventaire du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude élargie ... 28 Tableau 10. Evaluation des enjeux de conservation à l’échelle des aires d’étude ...... 32 Tableau 11. Insectes protégés présents sur l’aire d’étude ...... 38 Tableau 12. Amphibiens protégés présents sur l’aire d’étude ...... 39 Tableau 13. Reptiles protégés présents sur l’aire d’étude ...... 42 Tableau 14. Espèces protégées d’oiseaux présentes sur l’aire d’étude ...... 44 Tableau 15. : Liste des espèces nicheuses remarquables observées sur les aires d’étude ...... 45 Tableau 16. Mammifères terrestres protégés présents sur l’aire d’étude ...... 47 Tableau 17. Chiroptères protégés présents sur l’aire d’étude ...... 49 Tableau 18. Effets potentiels du projet ...... 70 Tableau 19. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables du projet sur les milieux naturels 73 Tableau 20. Analyse des impacts du projet intégrant les mesures de réduction d’impact ...... 88 Tableau 21. Surfaces et linéaires détruits par type de milieux ...... 92 Tableau 22. Détails des zones humides impactées sur les deux projets ...... 96 Tableau 23. Surface de prairies pâturées humides sur les projets ...... 96 Tableau 24. Détails des zones humides éligibles étudiées sur / Saint Aubin en Charollais 97 Tableau 25. Mesures d’aménagement et de gestion écologique des parcelles ciblées par la compensation des effets dommageables du projet sur les milieux naturels ...... 99 Tableau 26. Surface de prairies pâturées humides sur les projets ...... 101 Tableau 27. Mesures d’accompagnements des effets dommageables du projet sur les milieux naturels 109 Tableau 28. Modalités de suivi de ses effets sur les milieux naturels ...... 116 Tableau 29. Estimation financière des mesures d’insertion écologique du projet ...... 123 Tableau 30. Tableau de synthèse des milieux impactés/ compensés ...... 124 Tableau 31. Secteur inventorié et détails de la méthode ...... 139 Annexe 2 : Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats ...... 147

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Annexe 3: Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats ...... 149 Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude ...... 151

Liste des figures

Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) – © BIOTOPE...... 53 Cuivré des marais (Lycaena dispar) © Biotope...... 54 Grenouille agile (Rana dalmatina) © BIOTOPE...... 56 Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) © BIOTOPE...... 58 Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) © BIOTOPE...... 60 Milan noir (Milvus migrans) © BIOTOPE...... 61 Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) © BIOTOPE...... 62 Huppe fasciée Upupa epops © BIOTOPE...... 63 Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) © BIOTOPE...... 65 Chat forestier (Felis silvestris) © BIOTOPE ...... 66 Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) © BIOTOPE...... 68 Grand Murin (Myotis myotis) © BIOTOPE...... 69

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I. Cadre réglementaire et liste des espèces protégées

I.1 Rappel du principe d’interdiction de destruction d’espèces protégées

Afin d'éviter la disparition d'espèces animales et végétales, un certain nombre d'interdictions sont édictées par l’article L.411-1 du Code de l’environnement, qui dispose que :

« I. - Lorsqu'un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine biologique justifient la conservation d'espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées, sont interdits :

1° La destruction ou l'enlèvement des œufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d'animaux de ces espèces ou, qu'ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;

2° La destruction, la coupe, la mutilation, l'arrachage, la cueillette ou l'enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;

3° La destruction, l'altération ou la dégradation du milieu particulier à ces espèces animales ou végétales ;

4° La destruction des sites contenant des fossiles permettant d'étudier l'histoire du monde vivant ainsi que les premières activités humaines et la destruction ou l'enlèvement des fossiles présents sur ces sites ».

Les espèces concernées par ces interdictions sont fixées par des listes nationales, prises par arrêtés conjoints du ministre chargé de la Protection de la Nature et du ministre chargé de l’Agriculture, soit, lorsqu’il s’agit d’espèces marines, du ministre chargé des pêches maritimes (article R.411-1 du Code de l’environnement), et éventuellement par des listes régionales.

L’article R.411-3 dispose que pour chaque espèce, ces arrêtés interministériels précisent : la nature des interdictions mentionnées aux articles L.411-1 et L.411-3 qui sont applicables, la durée de ces interdictions, les parties du territoire et les périodes de l'année où elles s'appliquent.

À ce titre, différents arrêtés ont été adoptés et sont présentés dans le tableau suivant :

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Tableau 1. Synthèse des textes de protection FAUNE/FLORE applicables dans le cadre du présent dossier Niveau régional Groupe Niveau national et/ou départemental

Arrêté du 27 mars 1992 relatif à la Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) relatif à la liste des espèces Flore liste des espèces végétales végétales protégées sur l'ensemble du territoire protégées en région Bourgogne complétant la liste nationale Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur Mollusques (néant) l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur Insectes (néant) l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l’ensemble du territoire Reptiles- (néant) Amphibiens Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire Oiseaux Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés (néant) protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur Mammifères protection terrestres (dont (néant) chauves-souris) Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

I.2 Possibilité de dérogation à l’interdiction de destruction d’espèces protégées

L’alinéa 4° de l’article L.411-2 du Code de l’environnement permet, dans les conditions déterminées par les articles R.411-6 et suivants :

« La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1°, 2° et 3° de l'article L.411-1, à condition qu'il n'existe pas d'autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle : a) Dans l'intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ; b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l'élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d'autres formes de propriété ; c) Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d'autres raisons impératives d'intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l'environnement ; d) A des fins de recherche et d'éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ;

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e) Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d'une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d'un nombre limité et spécifié de certains spécimens ».

La dérogation est accordée par arrêté préfectoral précisant les modalités d’exécution des opérations autorisées.

La décision est prise après avis du Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) (article 3 de l’arrêté ministériel du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l’article L.411-2 du Code de l’environnement portant sur des espèces de faune et de flore protégées). La délivrance de ces dérogations est accordée in fine par le préfet, et par exception par le ministre chargé de l’écologie lorsque cela concerne : des opérations conduites par des personnes morales placées sous le contrôle ou la tutelle de l’État ou si la dérogation porte sur une espèce protégée menacée d’extinction (dont la liste est fixée par l’Arrêté du 9 juillet 1999).

Les trois conditions incontournables à l’octroi d’une dérogation sont les suivantes :  la demande s’inscrit dans un projet fondé sur une raison impérative d’intérêt public majeur,  il n’existe pas d’autre solution satisfaisante,  la dérogation ne nuit pas au maintien de l’état de conservation favorable de l’espèce dans son aire de répartition naturelle.

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II. Descriptif du projet

II.1 Présentation du demandeur

Direction régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Bourgogne, service Transports, groupe Maîtrise d’ouvrage Routière.

19-21 boulevard Voltaire BP27805

21075 DIJON cedex

Contact : Monsieur Hamidane ASSILA, responsable d’opérations

II.2 Nature et situation du projet

(Source : DREAL Bourgogne, 2013)

Dans le cadre de l'aménagement de la Route Centre Atlantique (RCEA), la RN 70/RN80, entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5, doit être aménagée et mise en 2×2 voies.

La DREAL Bourgogne a fait appel à Biotope pour réaliser le volet faune, flore et milieux naturels de l'étude d'impact et l'évaluation des incidences Natura 2000.

Le projet consiste en un élargissement de la route existante sur des emprises foncières déjà propriété de l’Etat maître d’ouvrage. Le projet s’étend sur une distance linéaire d’environ 11 km. Il se situe entre les communes de Blanzy et Ecuisses, à l’ouest de Chalon-sur-Saône, dans le département de la Saône-et-Loire (71), en région Bourgogne.

L’emprise directe du projet comprend la zone d'emprise du projet d'élargissement, la zone de construction des bassins de rétention d’eau ainsi que les chemins d'accès au chantier. L’emprise directe du projet couvre une superficie de 88, 65 ha.

L’aire d’étude rapprochée comprend les milieux naturels environnants pouvant être en interaction avec le projet, elle couvre 233,85 ha (soit 100m de part et d’autre de l’emprise directe).

Le projet inclut des travaux sur 18 ouvrages (sur fossés, cours d’eau pérenne et non pérenne) dont la destruction et recréation d’un nouvel ouvrage hydraulique.

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II.3 Détail du projet

(Source : DREAL Bourgogne, 2013)

Dans l’état actuel du projet, l’emplacement des pistes d’accès et des zones de stockage n’est pas connu. Toutefois, les bassins de rétention et les fossés collecteurs créés pour la collecte d’eau de ruissellement provenant de la bande roulante dirigés vers les bassins seront situés dans l’emprise.

Les principes d'assainissement préconisés dans ce projet sont la mise en place de bassins de rétention étanches lorsque la mise en place de bassin de traitement n'est pas techniquement possible.

Plusieurs ouvrages sont concernés par l’aménagement de la RN70, dont :

 Un ouvrage hydraulique (OH40+165), comprenant la traversée de la Bourbince, cours d’eau pérenne, situé au sud de l’aire d’étude ;

 5 passages en sous-pont utilisés uniquement pour le passage du bétail (OH 44+360, OH44+010, entre les OH 42+780 et OH42+340, OH452+340, entre les OH41+850 et OH41+770);

 1 passage en sous-pont reliant deux boisements ave un passage à sec (bois des « Mouettes ») (OH 45+260), au Nord de l’aire d’étude, au sud de , utilisé comme passage à faune.

 Une dizaine de buses non utilisables par la faune de par leur petite taille et leur longueur.

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III. Aspects méthodologiques

III.1 Aires d’étude

Cf. carte1 : Localisation des aires d’étude

Le projet se situe entre les communes de Blanzy et Ecuisses, à l’ouest de Chalon-sur-Saône, dans le département de la Saône-et-Loire (71), en région Bourgogne.

Différentes zones d’étude, susceptibles d’être concernées différemment par les effets du projet, ont été distinguées dans le cadre de cette expertise (tableau ci-dessous). Tableau 2. Aires d’étude du projet

Zone à l’intérieur de laquelle le projet est techniquement et économiquement réalisable. Zone d’étude de l’insertion fine du projet (dont travaux et aménagements connexes) vis à vis des enjeux et contraintes liés aux milieux naturels.

Emprise directe du projet L’état initial y est analysé de manière complète. Un inventaire des espèces animales et végétales observées y est dressé. Dans le cadre de ce travail, l’emprise directe du projet se limite au tracé d’élargissement, au réseau de chemins permettant d’accéder aux travaux ainsi qu’à l’espace pouvant être impacté lors de la construction des bassins ou des ouvrages d’art. Elle couvre une superficie de 88,7 ha. (largeur approximative de 100m linéaire) Zone potentiellement affectée par d’autres effets que ceux d’emprise, notamment diverses perturbations pendant toute la durée des travaux (poussières, bruit, pollutions diverses, dépôts et emprunts de matériaux, création de pistes, lavage de véhicules, défrichements, modifications hydrauliques, base-vie…). Etat initial complet des milieux naturels, en particulier : . Inventaire des espèces animales et végétales ; . Cartographie des habitats ; . Identification des enjeux de conservation et des contraintes Aire d’étude rapprochée réglementaires. L’expertise s’appuie essentiellement sur des observations de terrain.

L’aire d’étude rapprochée comprend les milieux environnants pouvant être en interaction avec le projet de part et d’autre de l’emprise. Elle couvre une superficie de 233,8 ha. (fuseau de 100m de part et d’autre de l’emprise directe) Analyse du positionnement du projet dans le fonctionnement écologique de la région naturelle d’implantation. Analyse des effets cumulés avec d’autres projets. Aire d’étude éloignée L’expertise s’appuie essentiellement sur des informations issues de la bibliographie et de la consultation d’acteurs ressources. L’aire d’étude éloignée s’étend sur 10 km autour de l’aire d’étude rapprochée.

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III.2 Equipe de travail

La constitution d’une équipe pluridisciplinaire a été nécessaire dans le cadre de cette étude (cf. Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Tableau 3. Equipe de travail

Domaines d’intervention Agents de BIOTOPE Chef de projet, écologue pluridisciplinaire, spécialiste des Marion JAOUEN chauves-souris (chiroptérologue) Fauniste, spécialiste des oiseaux (ornithologue), des chiroptères, des vertébrés terrestres (mammifères, Julien TRANCHARD amphibiens et reptiles) Botaniste-phytosociologue Pierre AGOU Expertise de la flore et des végétations Entomologiste (insecte), William BERNARD Pédologue (pour les inventaires des zones humides) Fauniste pluridisciplinaire, spécialiste de la faune Virginie BIHAIS aquatique (poissons et moules d’eau douce) Fauniste pluridisciplinaire, spécialiste de la faune Laurent PHILIPPE aquatique (mollusques) et des mammifères Fauniste, spécialiste des oiseaux (ornithologue), des chiroptères, des vertébrés terrestres (mammifères, Etienne BRAURE amphibiens et reptiles) Fauniste pluridisciplinaire, spécialiste dans l’analyse génétique (pour les pièges à poils de mammifères semi Marie Lilith PATOU aquatiques) Directeur d’étude, chef de projet écologue confirmé, Rénald BOULNOIS contrôle qualité III.3 Prospections de terrain

Le tableau suivant indique les aires d’étude et les dates de réalisation des inventaires de la faune et de la flore sur le terrain dans le cadre du projet (cf. Tableau 4).

A chaque passage, les observations opportunistes concernant des groupes non ciblés initialement sont notées pour être intégrées dans la synthèse des données.

Tableau 4. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain

Inventaires de la faune, de la flore et des végétations Dates des Groupes étudiés Aires d’étude, conditions inventaires météorologiques et commentaires Inventaires de la flore, des végétations et des zones humides (5 passages) Emprise directe du projet et aire d’étude Flore et végétation rapprochée 08/05/2014 Prospections ciblées sur les espèces à floraison Temps ensoleillé ; températures comprises précoce (espèces vernales) entre 12 et 15°C ; vent modéré de sud- ouest (de 20 à 30 km/h)

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Tableau 4. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain

Inventaires de la faune, de la flore et des végétations Dates des Groupes étudiés Aires d’étude, conditions inventaires météorologiques et commentaires Emprise directe du projet et aire d’étude Flore et végétation rapprochée 14/07/2014 Complément d'inventaire sur la flore tardive Temps orageux ; Temps couvert températures d’environ 18°C vent faible Emprise directe du projet et aire d’étude rapprochée 22 & 23/07/2014 Sondages pédologiques zones humides Temps couvert après quelques jours pluvieux, 18° Emprise directe du projet et aire d’étude Flore et végétation rapprochée 11/08/2014 Complément d'inventaire Temps orageux ; Temps couvert températures d’environ 15°C vent faible Secteurs en périphérie de l’aire d’étude Visite de terrain sur les zones humides intégrées à la rapprochée et sur le bassin versant de la 06 & 07/11/2014 stratégie de compensation, hors aire d’étude initiale Bourbince. (cf. chapitre ad hoc) Inventaires de la faune (25 passages) Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but Emprise directe du projet et aire d’étude d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens et rapprochée 25/03/2014 des reptiles Ciel couvert, température entre 5 et 10°c, vent faible Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Emprise directe du projet et aire d’étude écologiques des oiseaux en période de migration rapprochée prénuptiale. 15/04/2014 Ciel dégagé, température entre 5 et 15°c, Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but vent faible. d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens et des reptiles Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Emprise directe du projet et aire d’étude écologiques des oiseaux en période de migration rapprochée prénuptiale. 16/04/2014 Ciel dégagé, température entre 5 et 15°c, Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but vent faible. d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens et des reptiles Emprise directe du projet et aire d’étude Prospections nocturnes ayant pour but d’évaluer les rapprochée 07/05/2014 enjeux écologiques des chauves-souris en période de Temps clair ; températures comprises mise bas et d’élevage des jeunes entre 12 et 15°C ; vent modéré de sud- ouest (de 20 à 30 km/h) Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but Emprise directe du projet et aire d’étude d’évaluer les enjeux écologiques des poissons, rapprochée écrevisses et moules d’eau douce 13/05/2014 Temps couvert, températures comprises Prospections ciblées sur la recherche des espèces entre 9 et 15°C, vent faible patrimoniales et/ou protégées Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Emprise directe du projet et aire d’étude écologiques des mammifères terrestres rapprochée Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Ciel couvert, températures entre 5 et 14/05/2014 écologiques des oiseaux en période de nidification. 14°c, vent faible Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens et des reptiles

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Tableau 4. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain

Inventaires de la faune, de la flore et des végétations Dates des Groupes étudiés Aires d’étude, conditions inventaires météorologiques et commentaires Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but d’évaluer les enjeux écologiques des poissons, écrevisses et moules d’eau douce Prospections ciblées sur la recherche des espèces patrimoniales et/ou protégées Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but Emprise directe du projet et aire d’étude d’évaluer les enjeux écologiques des poissons, rapprochée écrevisses et moules d’eau douce 15/05/2014 Temps orageux, quelques averses, vent Prospections ciblées sur la recherche des espèces faible patrimoniales et/ou protégées Emprise directe du projet et aire d’étude Prospections nocturnes ayant pour but d’évaluer les rapprochée 04/06/2012 enjeux écologiques des chauves-souris en période de Temps clair ; températures comprises mise bas et d’élevage des jeunes entre 14 et 16°C ; vent faible de nord-est (entre 8 et 15 km/h) Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Emprise directe du projet et aire d’étude écologiques des mammifères terrestres rapprochée Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Ciel dégagé, température entre 20 et 10/06/2014 écologiques des oiseaux en période de nidification. 30°c, vent faible. Prospections diurnes et nocturnes ayant pour but d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens et des reptiles Emprise directe du projet et aire d’étude Prospections diurnes ayant pour but d’évaluer les rapprochée 20/06/2014 enjeux écologiques des insectes sur les sections 3 et 4 Temps clair ; températures d’environ 25°C vent faible Emprise directe du projet et aire d’étude rapprochée 22 et 23/07/2014 Sondages pédologiques sur les sections 3 et 4 Temps couvert températures d’environ 18°C vent faible Emprise directe du projet et aire d’étude Prospections diurnes ayant pour but d’évaluer les rapprochée 24/07/2014 enjeux écologiques des insectes sur les sections 3 et 4 Temps clair ; températures comprises entre 20 et 25°C ; vent faible Emprise directe du projet et aire d’étude rapprochée Prospections nocturnes ayant pour but d’évaluer les 12/08/2014 enjeux écologiques des chauves-souris en période de Temps nuageux avec quelques éclaircies ; swarming températures ; températures comprises entre 11 et 16°C ; vent faible du sud (< à 15 km/h) Emprise directe du projet Prospections ayant pour but d'évaluer les enjeux Temps nuageux avec quelques éclaircies ; 12/08/2014 écologiques des mollusques, écrevisses et poissons sur températures ; températures comprises les sections 2 et 5 entre 11 et 16°C ; vent faible du sud (< à 15 km/h)

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Tableau 4. Dates et conditions météorologiques des prospections de terrain

Inventaires de la faune, de la flore et des végétations Dates des Groupes étudiés Aires d’étude, conditions inventaires météorologiques et commentaires Sondages pédologiques sur les sections 2 et 5 Emprise directe du projet et aire d’étude rapprochée Prospections diurnes ayant pour but d’évaluer les enjeux écologiques des insectes sur les sections 2 et 5 Temps clair ; températures d’environ 22/08/2014 23°C vent faible Prospections ayant pour but d’évaluer les enjeux écologiques des amphibiens, reptiles, mammifères terrestres et oiseaux sur les sections 2 et 5 Emprise directe du projet et aire d’étude Prospections nocturnes ayant pour but d’évaluer les rapprochée 01/09/2014 enjeux écologiques des chauves-souris en période de Temps clair ; températures comprises swarming entre 10 et 16°C ; vent faible de nord-est (< à 15 km/h)

 Cinq passages pour la flore et les végétations et 25 passages pour la faune ont été réalisés. La pression de prospection a permis de couvrir l’ensemble des aires d’étude à différentes dates, dans des conditions d’observations toujours suffisantes. L’état initial apparaît donc robuste et représentatif de la diversité écologique des milieux naturels locaux et de leur richesse spécifique. Certaines zones humides hors aire d’étude mais intégrées à la stratégie de compensation ont fait l’objet d’un passage complémentaire.

III.4 Acteurs ressources consultés

Différentes personnes ou organismes ressources ont été consultés pour affiner l’expertise ou le conseil sur cette mission (cf. Tableau 5).

Tableau 5. Acteurs ressources consultés

Organisme consulté Nom du contact Date des échanges Nature des informations recueillies Consultation sur des informations connues sur les communes de 24/03/2014 Montchanin, Saint Eusèbe et Blanzy (informations sur la flore Conservatoire Botanique patrimoniale) National du Bassin Parisien, O. Bardet Echanges téléphoniques tout au délégation Bourgogne long de la réalisation de l’état initial, afin de préciser l’absence ou

la présence d’espèces végétales réglementaires au sein du territoire d’étude Consultation sur des informations connues sur les communes de SHNA Nicolas Varanguin 25/03/2014 Montchanin, Saint Eusèbe et Blanzy (informations sur la faune patrimoniale) Consultation sur des informations connues sur les communes de CEN Bourgogne Samuel Gomez 25/03/2014 Montchanin, Saint Eusèbe et Blanzy (informations sur les habitats

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Tableau 5. Acteurs ressources consultés

Organisme consulté Nom du contact Date des échanges Nature des informations recueillies patrimoniaux) Consultation du site internet sur les communes de Montchanin, Saint DREAL Bourgogne / 24/03/2014 Eusèbe et Blanzy (informations sur les zonages du patrimoine naturel et les DOCOB) Consultation du site internet sur les communes de Montchanin, Saint INPN / 24/03/2014 Eusèbe et Blanzy (informations sur les espèces de faune) Fédération départementale Informations sur les enjeux liés aux pour la pêche et la protection 08/04/2014, puis échanges Julien Maupoux poissons, aux écrevisses et aux des milieux aquatiques de la de mails moules d’eau douce. Saône-et-Loire Réunion concernant le marais de Montchanin.

Syndicat intercommunal du Benjamin Gauthier 24/09/2014 Informations sur la gestion actuelle bassin versant de la du marais de Montchanin. Bourbince Jean Alain Tandeo 29/09/2014 Informations sur la gestion actuelle des zones humides à proximité de l’aire d’étude. Communauté urbaine du Réunion concernant le marais de 24/09/2014 Creusot- Montceau Montchanin.

Nota. : Les références bibliographiques utilisées dans le cadre de cette étude font l’objet d’un chapitre dédié en fin de rapport, avant les annexes.

III.5 Méthodes d’inventaires et difficultés rencontrées

Cf. Annexe 1

Les méthodes d’inventaire de la faune et de la flore sur l’aire d’étude sont présentées en annexe de ce rapport pour chacun des groupes étudiés, de même que les difficultés de nature technique ou scientifique rencontrées.

D’une manière générale les inventaires se sont déroulés dans de bonnes conditions. L’effort de prospection apparait suffisamment robuste.

Néanmoins, l’accès aux différentes zones à prospecter a pu être problématique du fait de la forte circulation sur les bandes roulantes. De ce fait les fossés situés de part et d’autre des voies n’ont pu être prospectés ni cartographiés.

La pollution sonore que provoque la circulation automobile génère un bruit de fond rendant difficile l’écoute des chants d’amphibiens et d’oiseaux discrets.

De plus, la présence de propriétés privées dont les propriétaires n’avaient pas été prévenus du passage des experts, ou bien la présence de bétails dans les champs a rendu l’accès à certains milieux difficiles (mares prairiales, cours d’eau,…).

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Les inventaires des insectes auraient mérité plus de passages. En effet, certaines espèces par leur rareté, leur faible effectif ou par la brièveté de leur apparition (en tant qu’imago), peuvent passer inaperçues.

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IV. Justification du projet

IV.1 Projet d’intérêt public majeur

(Source : DREAL Bourgogne, 2013)

Le projet consiste en une mise à 2x2 voies de l’actuelle RCEA RN70/ RN80 entre Blanzy et Ecuisses.

Le rôle premier de cet aménagement est de rénover et de sécuriser cette portion de route particulièrement dangereuse et accidentogène afin d’en réduire la forte mortalité actuelle. L’aménagement de cette RCEA répondant à un fort besoin sécuritaire ne générera pas de trafic plus important.

La RCEA est inscrite comme Grande Liaison d’Aménagement du Territoire (GLAT) au Schéma Directeur National par décret du 1er avril 1992.

Les départements de l’Allier et de la Saône-et-Loire ont en commun une double tradition agricole et industrielle. La concurrence internationale qui s’est fortement intensifiée soumet l’économie de ces départements à des épreuves difficiles. Dans ce contexte, la qualité de la desserte par tous les modes de transport, et en particulier celle des accès routiers, est une condition nécessaire au maintien des entreprises et à la création de nouvelles activités.

En complétant le maillage du réseau autoroutier par une liaison est-ouest, la mise à 2x2 voies de la RCEA, dont les différentes sections ont été reconnues d’utilité publique depuis le milieu des années 1990, contribuera à l’attractivité de ces deux départements. Elle constituera aussi une réponse adaptée au besoin d’un itinéraire pour le transit est-ouest que la voie actuelle à deux voies ne peut pas satisfaire convenablement avec un trafic de l’ordre de 4 000 poids lourds chaque jour.

C’est aussi un défi en matière de sécurité routière que pose la RCEA. En effet, alors que le nombre des victimes d’accidents de la circulation a fortement reculé en France au cours de la dernière décennie, la RCEA apparaît de plus en plus comme une anomalie en raison de la gravité des accidents qui s’y produisent. Malgré la mobilisation des services de l’État et ses actions en termes de prévention, de contrôle ou d’aménagements de l’axe, les résultats restent limités face à une insécurité très diffuse et qui concerne pour beaucoup des usagers en transit.

La mise à 2x2 voies de l’ensemble de cette route contribuera à améliorer sa sécurité et à conforter l’économie du territoire, et elle permettra une meilleure prise en compte de l’environnement.

L’objectif de cet aménagement est

 l’amélioration et la sécurisation maximum des échanges et rétablissements des communications ;

 l’amélioration de la desserte des territoires traversés ;

 le désenclavement de toutes les propriétés ;

 l’engrillagement de la RCEA au droit des parcelles forestières traversées afin de limiter les collisions avec la faune ;

 le rétablissement voire l’amélioration des ouvrages de franchissements existants et le

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maintien de la desserte agricole ;

 le traitement des eaux de ruissellement polluées par le trafic avec la mise en place de bassins de rétention (inexistants sur la route actuelle).

IV.2 Absence de solutions alternatives et aménagements

(Source : DREAL Bourgogne, 2013)

L’emprise du projet ne peut être modifiée ou déplacée puisque le projet consiste en un aménagement de la route existante. Cependant des aménagements sur la structure existante vont permettre d’améliorer la qualité de l’environnement et de préserver la faune et la flore présentes sur le site :

 Aménagement de l’ouvrage de franchissement en faveur de la faune ;

 Mise en place de fossés étanches de collecte des eaux de ruissellement directement reliés à des bassins de rétention ;

 Optimisation des passages à faune existants ;

 Engrillagement de la route aux endroits désignés comme les plus sensibles à la traversée de la faune.

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V. Rappel de l’intérêt écologique de l’aire d’étude

L’état initial a été mené pour l’ensemble des groupes biologiques étudiés dans le cadre du volet faune-flore de l’étude d’impact (Biotope 2014).

Pour une meilleure lisibilité dans le présent dossier, l’analyse des enjeux pour l’ensemble des groupes a été conservée.

V.1 Généralités

L’aire d’étude se situe au centre de la Saône-et-Loire (71) entre le Morvan et le Mâconnais. La ville de Blanzy (située sur l’aire d’étude) est traversée par la Bourbince et le . Elle est également arrosée par la Sorme dont le barrage, d'une capacité de 10 millions de m³, alimente en eau potable le sud de la communauté urbaine Creusot-Montceau.

D’une manière générale, le projet se situe dans une vallée riveraine. Il traverse le bassin versant de la Bourbince. Il concerne plus particulièrement les cours d’eau la Bourbince et le Faux bras de la Bourbince, affluent rive gauche du premier.

Le projet intercepte en son nord-est une zone marécageuse, le marais du «Pont des Morands», et se partage entre la commune de Montchanin et celle de Saint Eusèbe au niveau du Pont des Morands. Parcouru en son milieu par le Faux bras de la Bourbince, cette zone humide faisant l’objet d’un plan de gestion s’étire sur un peu plus de 15 hectares. Elle est longée dans sa totalité par le canal du Centre qui relie Chalon-sur-Saône à .

V.2 Zonages du patrimoine naturel

Un inventaire des zonages du patrimoine naturel s’appliquant sur l’aire d’étude rapprochée a été effectué auprès des services administratifs de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Bourgogne.

Les données administratives concernant les milieux naturels, le patrimoine écologique, la faune et la flore sont principalement de deux types : . Les zonages réglementaires, qui correspondent à des sites au titre de la législation ou de la réglementation en vigueur dans lesquels les interventions dans le milieu naturel peuvent être contraintes. Ce sont les sites du réseau européen NATURA 2000, les arrêtés préfectoraux de protection de biotope, les réserves naturelles nationales et régionales… . Les zonages d’inventaires du patrimoine naturel, élaborés à titre d’avertissement pour les aménageurs et qui n’ont pas de valeur d’opposabilité. Ce sont notamment les Zones Importantes

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pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF de type II - grands ensembles écologiquement cohérents - et ZNIEFF de type I - secteurs de plus faible surface au patrimoine naturel remarquable -).

D’autres types de zonages existent, correspondant par exemple à des territoires d’expérimentation du développement durable (ex. : Parcs Naturels Régionaux – PNR) ou à des secteurs gérés en faveur de la biodiversité (Espaces Naturels Sensibles, sites des Conservatoires des Espaces Naturels, sites du Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres…).

Les tableaux qui suivent (cf. tableaux 5 à 9) présentent les différents zonages du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude rapprochée, en précisant pour chacun :  le type, le numéro / code et l’intitulé du zonage ;  sa localisation et sa distance par rapport à l’emprise directe du projet ;  les principales caractéristiques et éléments écologiques de ce zonage (informations issues de la bibliographie).

Le périmètre recoupe l’emprise directe du projet Légende des tableaux : Le périmètre est inclus dans l’aire d’étude éloignée

V.2.1 Zonages réglementaires du patrimoine naturel

V.2.1.1 Sites du réseau européen NATURA 2000 Cf. carte 2 : Zonages réglementaires aux abords des aires d’étude

Les aires d’étude ne sont traversées par aucun zonage réglementaire. Néanmoins, dans un rayon de 10 km de part et d’autre du projet, on recense un site du réseau Natura 2000 : . Un site d’intérêt communautaire (SIC) au titre de la directive européenne 92/43/CEE « Habitats / faune / flore ».

Ce site Natura 2000 concerne la mosaïque d’habitats et de gîtes associés aux chauves-souris de Bourgogne.

Tableau 6. Sites Natura 2000 concernés par le projet

Type de site, Localisation et distance à l’aire d’étude Vie administrative code et intitulé rapprochée Région Centre SIC FR2601012 DOCOB en cours de réalisation. « GITES ET HABITATS A Site situé à 9,9 km à l’est de l’aire d’étude Désignation en Site d’Intérêt CHAUVES-SOURIS EN rapprochée. Communautaire (SIC) le 26 janvier 2013 BOURGOGNE »

Les tableaux qui suivent présentent de manière synthétique le patrimoine naturel d’intérêt européen à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR2601012 (données mises à jour et transmises à la Commission européenne en mars 2007. Source : http://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/).

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Tableau 7. Habitats d’intérêt européen de l’annexe I de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR2601012

Code Natura intitulé de l’habitat générique (EUR27) 2000 3140 Eaux oligomésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp. 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et 3260 du Callitricho-Batrachion Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention 3270 p.p. 4030 Landes sèches européennes Formations stables xérothermophiles à Buxus sempervirens des pentes rocheuses 5110 (Berberidion p.p.) 5130 Formations à Juniperus communis sur landes ou pelouses calcaires 6110 Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l'Alysso-Sedion albi * Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d'embuissonnement sur calcaires (Festuco- 6210 Brometalia) (* sites d'orchidées remarquables) 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba 6510 officinalis) 7220 Sources pétrifiantes avec formation de tuf (Cratoneurion) 8210 Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique 8220 Pentes rocheuses siliceuses avec végétation chasmophytique Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi- 8230 Veronicion dillenii Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, 91 E0 Salicion albae) Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus 91F0 angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) 9130 Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum 9150 Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies subatlantiques et médio-européennes du 9160 Carpinion betuli 9180 Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio-Acerion

Tableau 8. Espèces animales d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR 2601012 Code Natura 2000 Nom français (Nom scientifique) 1092 Ecrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) 1166 Triton crêté (Triturus cristatus) 1193 Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) 1303 Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) 1304 Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) 1305 Rhinolophe Euryale (Rhinolophus euryale) 1308 Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus)

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 27

Tableau 8. Espèces animales d’intérêt européen de l’annexe II de la directive européenne « Habitats / faune / Flore » à l’origine de la désignation du site Natura 2000 FR 2601012 Code Natura 2000 Nom français (Nom scientifique) 1321 Murin à oreille échancrée (Myotis emarginatus) 1324 Grand Murin (Myotis myotis) 1355 Loutre d’Europe (Lutra lutra)

V.2.1.2 Autres zonages réglementaires

Aucun autre zonage réglementaire du patrimoine naturel n’est présent sur l’aire d’étude rapprochée du projet.

V.2.2 Zonages d’inventaires du patrimoine naturel

Cf. carte 3 : Zonages d’inventaires aux abords des aires d’étude

10 zonages d’inventaire du patrimoine naturel sont concernés par l’aire d’étude éloignée : . 10 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), dont 3 de type II et 7 de type I ;

Tableau 9. Zonages d’inventaire du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude élargie

Type de zonages Localisation et distance à l’aire d’étude Intérêt écologique connu code et intitulé principale Région Bourgogne ZNIEFF de type II Surface : 36 036 ha N°260014824 Traverse l’emprise directe du projet Milieux présents : bocages et forêts. « Charollais »

ZNIEFF de type II Surface : 24 648 ha zonage situé à 8,8 km au nord-ouest de l’aire N°260014815 Milieux présents : eaux douces d’étude rapprochée. stagnantes, prairies humides, « Autunois » mégaphorbiaies et forêts.

ZNIEFF de type II Surface : 10 221 ha zonage situé à 8,9 km au sud-est de l’aire N°260014821 d’étude rapprochée. Milieux présents : eau courante, bocages « Crosne et la Guye » et forêts. Surface : 45 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : eaux douces zonage situé à 1,3 km au nord-est de l’aire N°260005636 stagnantes. d’étude rapprochée. « Etang de Longpendu » 62 espèces mais aucune n’est déterminante. Surface : 24 ha ZNIEFF de type I zonage situé à 2,8 km au nord de l’aire d’étude Milieux présents : tourbières et marais. N°260005606 rapprochée. 112 espèces mais aucune n’est « Marais de Torcy » déterminante.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 28

Tableau 9. Zonages d’inventaire du patrimoine naturel concernés par l’aire d’étude élargie

Type de zonages Localisation et distance à l’aire d’étude Intérêt écologique connu code et intitulé principale Surface : 564 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : eaux douces Zonage situé à 4,6 km à l’ouest de l’aire N°260005605 stagnantes. d’étude rapprochée. « Barrage de la Sorme » 208 espèces mais aucune n’est déterminante. Surface : 1212 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : landes, fruticées, Zonage situé à 8,4 km au sud de l’aire d’étude N°260005607 pelouses et prairies, bocages et forêts. rapprochée. « Mont saint Vincent » 70 espèces mais aucune n’est déterminante. Surface : 680 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : landes, fruticées, zonage situé à 8,8 km au nord de l’aire d’étude N°260014874 pelouses, prairies et bocages rapprochée. « Chaumes du Creusot » 20 espèces mais aucune n’est déterminante. Surface : 39 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : tourbières et marais, zonage situé à 8,9 km au nord de l’aire d’étude N°260005630 de prairies humides et mégaphorbiaies rapprochée. « Marais de Mesurin » 82 espèces mais aucune n’est déterminante. Surface : 250 ha ZNIEFF de type I Milieux présents : eaux courantes, zonage situé à 9,6 km au sud de l’aire d’étude N°260014842 prairies humides et mégaphorbiaies. rapprochée. « Vallée de la Bourbince » 30 espèces mais aucune n’est déterminante.

V.2.2.1 Autres zonages

Une notice gestion sur le marais du Pont des Morands a été réalisée en 2012 par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne pour le compte du syndicat de la Bourbince. D’après cette notice, des modalités de gestion ont été mises en œuvre pour assurer la pérennité du marais et des espèces qu’il abrite. (Notice de gestion du Pont des Morands 2013-2023, CENB, 2012).

20 types d’habitats ont été relevés dans cette zone, tous liés au milieu humide. Parmi eux, 2 sont d’intérêt communautaire (Aulnaie-Frênaie, Mégaphorbiaies) et 4 sont déterminants de ZNIEFF en Bourgogne (Aulnaie marécageuse, Aulnaie-Frênaie, Mégaphorbiaies, Prairie à Juncus acutiflorus).

Une espèce d’insecte protégée a été contactée, le Cuivré des marais, et une espèce déterminante de ZNIEFF, le Nacré de la Ronce.

L’emprise directe du projet touche une partie du marais en gestion.

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V.3 Synthèse du contexte écologique du projet

L’emprise directe du projet et l’aire d’étude rapprochée ne sont traversées par aucun zonage réglementaire.

Un site Natura 2000 est situé à moins de 10 km de l’aire d’étude rapprochée : le site d’importance communautaire (SIC) FR2601012 « Gîte et habitats à chauves-souris en Bourgogne ». Aucune continuité d’habitats n’a été décelée menant directement les espèces de faune à l’origine de la désignation du site vers l’aire d’étude du projet.

Aucune interaction directe n’est envisagée avec le projet à l’étude ici. Une attention particulière sera toutefois portée aux chauves-souris (Grand Murin et Barbastelle d’Europe) à rayon d’action possiblement large.

Aucun autre approfondissement au titre de l’évaluation d’incidences Natura 2000 n’est envisagé.

Un zonage d’inventaire est traversé par l’emprise directe du projet : la ZNIEFF de type II, 260014824 « Charollais » ainsi qu’un secteur sujet à une notice de gestion, « le marais du Pont des Morands ». Dans un rayon de 10 km de part et d’autre de l’aire d’étude rapprochée, on recense une dizaine d’autres zonages d’inventaire, témoignant d’une certaine richesse écologique locale.

V.4 Synthèse de l’état initial de l’étude d’impact

Le tableau suivant propose une synthèse des contraintes réglementaires et des enjeux écologiques pour chaque espèce ou groupes d’espèces et habitats naturels présent sur l’aire d’étude.

L’enjeu de conservation est défini en fonction de leur statut de rareté, leur répartition aux échelles mondiale, nationale et locale, le rôle de l’ensemble des aires d’étude par rapport à la préservation des espèces ou habitats… La définition de l’enjeu de conservation ne tient pas compte de la contrainte réglementaire. Il s’agit d’un avis d’expert fondé sur la réalité écologique. La présence d’espèces, de groupes d’espèces et d’habitats naturels de moyens à forts enjeux de conservation nécessite une prise en compte de ces enjeux dans la définition du projet afin de limiter les impacts et de garantir l’insertion écologique du projet. Quatre niveaux de valeur ont été donnés dans ce cadre et sont présentés ci-dessous. Niveau d’enjeu de Couleur conservation Très fort

Fort

Moyen

Faible

La contrainte réglementaire est définie au regard des textes de loi régissant la protection des différents groupes étudiés. La réglementation nationale française implique la réalisation d’un dossier de demande de dérogation au titre de l’article .411-2 du Code de l’Environnement en cas de non-respect de celle-ci. La nécessité d’un dossier de dérogation sera évaluée en fonction des

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 30

impacts du projet sur l’espèce considérée et selon les modalités de sa protection. Une première indication du risque de demande de dossier de dérogation a été notée à l’instant que l’espèce est présente sur l’aire d’étude immédiate ou sur l’aire d’étude rapprochée.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 31

Tableau 10. Evaluation des enjeux de conservation à l’échelle des aires d’étude Contrainte Evaluation du réglementaire Groupe biologique étudié Enjeu de conservation vis-à-vis du projet niveau d’enjeu de potentielle pour le conservation projet Flore et habitats naturels Enjeu de conservation Habitats communs en Bourgogne faible

Habitats présents dans le marais : Cours d'eau (Végétations immergées des rivières), Glycéraie, Pas de contrainte Habitats naturels Roselière, Mégaphorbiaie, Prairie fauchée hygrocline à hygrophile, Prairie fauchée mésophile, Prairie Enjeu fort de réglementaire très hygrophile, Aulnaie marécageuse, Saulaie marécageuse, Aulnaie/frênaie alluviale, conservation Chênaie/charmaie, Chênaie(Hêtraie) acidicline, Chênaie/Hêtraie acidophile

Contrainte réglementaire Enjeu fort de Flore protégée Une espèce protégée en Bourgogne : Peucédan des Marais (Thysselinum palustre) conservation (en cas de destruction de station) Enjeu fort de Pas de contrainte 8 espèces rares en Bourgogne conservation réglementaire Flore patrimoniale Enjeu faible de Pas de contrainte les autres espèces observées sont communes en Bourgogne conservation réglementaire

Faune vertébrée Contrainte réglementaire Enjeu faible de Maintenir la continuité Poissons 6 espèces potentielles : Bouvière, Brochet, Chabot, Lamproie de planer, Vandoise et Anguille conservation écologique Cf. dossier loi sur l’eau 5 espèces recensées (Crapaud commun, Grenouille agile, complexe des grenouilles vertes, Triton palmé, Triton alpestre). Enjeu faible de Amphibiens Contrainte réglementaire Toutes les espèces d’amphibien sont protégées conservation Espèces communes à assez communes en Saône et Loire

Couleuvre d’Esculape, espèce rare en Bourgogne Enjeu moyen de Espèce protégée (individu et habitats) conservation

Reptiles (2 espèces dont) Lézard des murailles Contrainte réglementaire Enjeu faible de Espèce protégée (individu et habitats) conservation Espèce commune en Saône et Loire

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Tableau 10. Evaluation des enjeux de conservation à l’échelle des aires d’étude Contrainte Evaluation du réglementaire Groupe biologique étudié Enjeu de conservation vis-à-vis du projet niveau d’enjeu de potentielle pour le conservation projet Les cortèges des espèces de milieux boisés, humides et anthropiques Enjeu faible de Oiseaux protégés nicheurs sur 1 espèce inscrite à l’annexe I de la directive européenne : Martin pêcheur d’Europe dans les milieux conservation l’ensemble des aires d’étude humides, mais commune en France. (32 espèces nicheuses Contrainte réglementaire protégées au total, dont) Le cortège des milieux bocagers : deux espèces inscrites à l’annexe I de la directive européenne : Enjeu moyen de Milan noir et Pie-grièche écorcheur, avec un statut défavorable en Europe mais communes en France conservation et en Bourgogne

Le Campagnol amphibie, le Chat forestier, le Crossope aquatique / Crossope de Miller, espèces Enjeu moyen de Contrainte réglementaire protégées en France et déterminante de ZNIEFF en Bourgogne conservation

Mammifères terrestres 15 espèces présentes et 3 potentielles dont

Enjeu moyen de Pas de contrainte Le Putois, espèce déterminante de ZNIEFF en Bourgogne conservation réglementaire

Enjeu faible de Pas de contrainte Les autres espèces sont communes en Bourgogne conservation réglementaire

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Tableau 10. Evaluation des enjeux de conservation à l’échelle des aires d’étude Contrainte Evaluation du réglementaire Groupe biologique étudié Enjeu de conservation vis-à-vis du projet niveau d’enjeu de potentielle pour le conservation projet 10 espèces recensées et 4 groupes non déterminés jusqu’à l’espèce (les myotis) Deux espèces d’intérêt communautaire : Grand Murin et Barbastelle d’Europe Toutes les espèces de chauves-souris sont protégées. Enjeu moyen de Chiroptères Contrainte réglementaire Mosaïque d’habitats forestiers et ouverts, habitat principalement de chasse avec quelques conservation potentialités de gîtes pour les chauves-souris arboricoles. La configuration actuelle la RN70 crée une rupture de la continuité écologique au niveau des boisements

Faune invertébrée Mollusques aquatiques Pas de contrainte Pas d’espèce protégée ni d’espèce patrimoniale Enjeu écologique faible bivalves (moules d’eau douce) réglementaire Une espèce patrimoniale vulnérable en France : Vertigo de Desmoulins (Vertigo moulinsiana) en limite Pas de contrainte Mollusques terrestres Enjeu écologique fort d’aire de répartition sur l’aire d’étude. réglementaire Enjeu nul de Pas de contrainte Crustacés/ Ecrevisses Pas d’espèce protégée ni d’espèce patrimoniale conservation réglementaire 12 espèces recensées, dont une est protégée : Cuivré des marais Lycaena dispar Enjeu faible de Lépidoptères Contrainte réglementaire Information bibliographique (un contact en 2011 et deux contacts en 2012). Uniquement des conservation observations ponctuelles. La présence de cette espèce est anecdotique.

5 espèces d’odonates dont une est protégée : Agrion de Mercure Enjeu faible de Odonates Contrainte réglementaire Coenagrion mercuriale conservation Petite population, petite surface d’habitat sur l’aire d’étude Enjeu faible de Pas de contrainte Orthoptères 13 espèces recensées dont aucune n’est patrimoniale conservation réglementaire

Enjeu nul de Pas de contrainte Coléoptères Aucune espèce recensée conservation réglementaire

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Tableau 10. Evaluation des enjeux de conservation à l’échelle des aires d’étude Contrainte Evaluation du réglementaire Groupe biologique étudié Enjeu de conservation vis-à-vis du projet niveau d’enjeu de potentielle pour le conservation projet Zones humides

Le marais, une entité à part entière de 2,81 ha de zones humides dans l’emprise et 9,12 ha dans l’aire Enjeu fort de Contrainte réglementaire 12,95 ha de zones humides rapprochée conservation dans l’emprise et 45.94 ha dans l’aire rapprochée, dont : 10,14 ha de zones humides hors marais sur l’emprise, composés en majorité de prairies pâturées et de Enjeu moyen de Contrainte réglementaire prairies de fauche conservation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 35

 Les aires d’étude localisées sur les communes de Blanzy, Montchanin et Ecuisses accueillent une biodiversité caractérisée principalement par des espèces de milieux bocagers plus ou moins humides. Certaines de ces espèces ou groupes d’espèces présentent des enjeux écologiques forts, comme le Vertigo de Desmoulins ou le Peucédan des Marais.

 Le projet est concerné par des zones humides (au sens réglementaire) sur environ 13 ha dans l’emprise directe du projet.

 La mosaïque d’habitats constituant la zone marécageuse du Pont des Morands et la mosaïque d’habitats naturels associés constituent un secteur d’intérêt écologique fort représentant une contrainte réglementaire pour le projet au titre notamment des zones humides.

 De nombreuses espèces animales ou végétales protégées ont par ailleurs été observées.

 La route déjà existante constitue une rupture de la continuité écologique au sein du secteur bocager, principalement pour la grande faune (Chevreuil, Sanglier). Le futur projet est une opportunité pour optimiser l’aménagement existant en faveur de la traversée de la faune.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 36

VI. Liste des espèces concernées par la demande de derogation

Les paragraphes ci-dessous présentent les groupes biologiques retenus pour le dossier de dérogation, ainsi que les modalités de leur protection.

Une fiche détaillée au chapitre VI sera réalisée pour chaque espèce patrimoniale et/ou pour les espèces présentant une stratégie de conservation dans le cadre de la directive Habitats.

VI.1.1 Insectes protégés

Réglementation applicable

La liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 23 avril 2007. Les modalités de protection des insectes protégés sont indiquées dans les articles 2 et 3 de cet arrêté : Pour les espèces d’insectes dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 : I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. − Sont interdites, sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. III. − Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés: –dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 24 septembre 1993; –dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. […] »

Pour les espèces d'insectes dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 : « I. - Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l'enlèvement des œufs, des larves et des nymphes, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement des animaux. […] ». II. − Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés: –dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 24 septembre 1993; –dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée. […] »

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 37

Liste des insectes protégés concernés par le dossier

Tableau 11. Insectes protégés présents sur l’aire d’étude Statut réglementaire Statut de Espèce Protection Directive Convention vulnérabilité en Observations nationale Habitats de Berne région Bourgogne Espèce dont le statut et la répartion en Observation de petites Agrion de Mercure Annexes II et Bourgogne restent populations de moins de 10 Art. 3 Annexe II individus à la fois dans des Coenagrion IV mal connus. mercuriale canaux en prairies pâturées Espèce le long des sections 3-4. déterminante de ZNIEFF Un contact noté dans Espèce de l’emprise directe du projet préoccupation en 2011 (ONEMA 71) et deux mineure en contacts en 2012 (CEN Cuivré des marais Annexes II et Art. 2 Annexe II Bourgogne Bourgogne) dont un dans Lycaena dispar IV l’aire rapprochée et un hors Espèce des aires d’étude du projet. déterminante de ZNIEFF Les observations de 2011 et 2012 sont très ponctuelles.

 Les deux espèces feront l’objet de fiche détaillée au chapitre VI.

Les mesures de réduction d’impact (R01 concernant la l’identification des zones d’accès, de stockage et la localisation en dehors des zones d’intérêt écologiques, R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier et R04 concernant la prévention du risque de pollution) mises en place permettent de garantir la non-remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées d’insectes présentes au sein de l’aire d’étude. Les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands seront également favorables aux espèces d’insectes dont l’Agrion de Mercure et le Cuivré des marais.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction qui seront mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individus même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus d’Agrion de Mercure et de Cuivré des marais et sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces insectes protégés, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

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VI.1.2 Amphibiens protégés

Réglementation applicable

La liste des amphibiens protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 19 novembre 2007. Les modalités de protection des amphibiens protégés sont indiquées dans les articles 2, 3 et 5 de cet arrêté : Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] » Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. […] » Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 5 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. […] » Pour les espèces d’amphibiens dont la liste est fixée à l’article 5 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : - Est interdite, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la mutilation des animaux. II. - Sont interdits, sur tout le territoire national et en tout temps, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation, commerciale ou non, des spécimens prélevés : ― dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 12 mai 1979 ; ― dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l'Union européenne, après la date d'entrée en vigueur de la directive du 21 mai 1992 susvisée.

Liste des amphibiens protégés concernés par le dossier

Tableau 12. Amphibiens protégés présents sur l’aire d’étude Statut réglementaire Statut de Espèce Observations Protection Directive Convention vulnérabilité nationale Habitats de Berne Espèce observée à plusieurs reprises que ce soit au niveau de mares de pâtures (« Les Rochettes », « Le Murgier », …) ou forestières (bois « Le Maunay ») ou bien Crapaud commun Espèce commune à en phase terrestre, Art.3 / Annexe III assez commune en notamment dans le bois Bufo bufo Saône-et-Loire « Le Maunay » (Observation d’au moins 3 individus). Espèce contactée dans l’aire d’étude rapprochée et la zone d’emprise du projet.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 39

Tableau 12. Amphibiens protégés présents sur l’aire d’étude Statut réglementaire Statut de Espèce Observations Protection Directive Convention vulnérabilité nationale Habitats de Berne Observation d’adultes au niveau des différentes mares présentes sur le site d’étude. Elle est présente dans différentes mares de pâtures tel que celle de la ferme « Les Rochettes » ou Espèce assez rare à encore celle localisée au rare en Saône-et- lieu-dit « le Murgier ». Grenouille agile Loire Art.2 Annexe IV Annexe II L’espèce est également Rana dalmatina Déterminante de bien présente dans une ZNIEFF en grande mare située dans le Bourgogne bois à l’est de la ferme « Le Maunay » (Observation d’au moins 4 individus). Espèce contactée dans l’aire d’étude rapprochée et la zone d’emprise du projet. Espèce observée dans différents milieux aquatique recensés sur le site d’étude (mares, étangs, fossés, ruisseaux, …). L’ensemble des zones humides Grenouille verte Espèce commune à présentes le long du projet offrent des habitats Pelophylax kl. Art.5 Annexe V Annexe III assez commune en Saône-et-Loire favorables à cette espèce esculentus (Observation d’au moins 5 individus). Espèce contactée dans l’aire d’étude rapprochée et la zone d’emprise du projet. Observations d’adultes dans différentes mares de prairies. Il est présent dans celles situées entre la national et la ferme « Les Rochettes » et également Triton palmé Espèce commune à dans une mare localisée en lisière de boisement le long Lissotriton Art.3 / Annexe III assez commune en Saône-et-Loire de la Bourbince helveticus (Observation d’au moins 4 individus). Espèce contactée uniquement sur l’aire d’étude rapprochée du projet. Espèce observée essentiellement au niveau des mares de la ferme « Les Triton alpestre Espèce commune à Rochettes » (Observation d’au moins 10 individus). Ichthyosaura Art.3 / Annexe III assez commune en alpestris Saône-et-Loire Espèce contactée uniquement sur l’aire d’étude rapprochée du projet.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 40

 la Grenouille agile bénéficie d’une protection complète concernant les individus et certains de leurs habitats alors que les autres espèces (Triton palmé, Triton alpestre et Crapaud commun) font l’objet d’une protection plus restreinte ne concernant que les individus. La Grenouille verte n’est protégée que contre la mutilation.

 La Grenouille agile, espèce patrimoniale, fera l’objet d’une fiche détaillée au chapitre VI.

La mesure d’évitement (E01 concernant le balisage des zones des mares), les mesures de réduction d’impact (R01 concernant la l’identification des zones d’accès, de stockage et la localisation en dehors des zones d’intérêt écologiques, R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier, R04 concernant la prévention du risque de pollution, R05 concernant l’isolement des zones de chantier vis-à-vis des amphibiens, R06 concernant l’aménagement de banquettes sur l’ouvrage hydraulique et R07 concernant l’optimisation des passages à faune) mises en place permettent de garantir la non-remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées d’amphibiens présentes au sein de l’aire d’étude. Les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands et la création de mares de prairies seront également favorables aux amphibiens.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individu même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus de Grenouille agile, Triton palmé, Triton alpestre et Crapaud commun et sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces amphibiens protégés, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

Cette dernière demande ne concerne que l’habitat de la Grenouille agile, seule espèce bénéficiant d’une protection de ses habitats.

La Grenouille verte n’étant protégée que contre les mutilations, elle ne sera pas traitée dans le dossier de dérogation.

VI.1.3 Reptiles protégés

Réglementation applicable

La liste des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 19 novembre 2007. Les modalités de protection des reptiles protégés sont indiquées dans les articles 2 et 3 de cet arrêté :

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 41

Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. − Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] » Pour les espèces de reptiles dont la liste est fixée à l’article 3 de l’arrêté ministériel du 19 novembre 2007 (NOR : DEVN0766175A) : « […] I. − Sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. […] »

Liste des reptiles protégés concernés par le dossier

Tableau 13. Reptiles protégés présents sur l’aire d’étude Statut réglementaire Statut de Espèce Observations Protection Directive Convention vulnérabilité nationale Habitats de Berne Espèce observée (adulte écrasé) à une reprise au niveau de la route longeant le canal et le boisement Déterminante de Couleuvre humide du marais de la ZNIEFF en d’Esculape Bourbince, au niveau de Bourgogne Art.2 Annexe IV Annexe II l’écluse de la Favée Zamenis Espèce rare en (Observation d’au moins longissimus Bourgogne. 1 individu). Espèce observée uniquement sur l’aire d’étude rapprochée. Espèce observée à plusieurs reprises au sein de l’aire d’étude rapprochée. Il est présent au niveau des berges en pierre et ponts du bassin latéral du canal, au niveau Lézard des de l’écluse de Parisénot Espèce commune en murailles Art.2 Annexe IV Annexe II (Observation d’au moins France 4 individus). Podarcis muralis Le Lézard des murailles a été observé uniquement sur l’aire rapproché mais est potentiellement présent sur l’ensemble des aires d’étude.

 la Couleuvre d’Esculape et le Lézard des murailles bénéficient d’une protection complète concernant les individus et certains de leurs habitats.

 La Couleuvre d’Esculape , espèce patrimoniale fera l’objet d’une fiche détaillée au chappitre VI.

La mesure d’évitement (E01 concernant le balisage des zones d’intérêt écologique), les mesures de

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 42

réduction d’impact (R01 concernant la l’identification des zones d’accès, de stockage et la localisation en dehors des zones d’intérêt écologiques, R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier, R04 concernant la prévention du risque de pollution, R05 concernant l’isolement des zones de chantier vis-à-vis des amphibiens et reptiles, R06 concernant l’aménagement de banquettes sur l’ouvrage hydraulique et R07 concernant l’optimisation des passages à faune) mises en place permettent de garantir la non-remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées de reptiles présentes au sein de l’aire d’étude. La mesure d’accompagnement (A02 concernant la gestion écologique des dépendances vertes) et les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands et la création de mares de prairies seront également favorables aux reptiles.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individu même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus de Couleuvre d’Esculape et de Lézard des murailles et sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces reptiles, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces 2 espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

VI.1.4 Oiseaux protégés

Réglementation applicable

La liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 29 octobre 2009. Les modalités de protection des oiseaux protégés sont indiquées dans l’Article 3 de cet arrêté : « Pour les espèces d’oiseaux dont la liste est fixée ci-après : I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : – la destruction intentionnelle ou l’enlèvement des œufs et des nids ; – la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l’enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel ; – la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l’espèce considérée. II. – Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants la destruction, l’altération ou la dégradation de sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. III. – Sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps la détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non des spécimens d’oiseaux prélevés : – dans le milieu naturel du territoire métropolitain de la France, après le 19 mai 1981 ; – dans le milieu naturel du territoire européen des autres Etats membres de l’Union européenne, après la date d’entrée en vigueur dans ces Etats de la directive du 2 avril 1979 susvisée. »

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 43

Liste des oiseaux protégés concernés par le dossier

Les inventaires réalisés en 2014 ont permis de recensées 59 espèces d’oiseaux sur les aires d’étude, regroupées en 4 principaux cortèges d’oiseaux qui sont :  Cortège des milieux forestiers ;  Cortège des milieux bocagers ;  Cortège des milieux humides ;  Cortège des milieux anthropiques.

La plupart des espèces (46) observées sur les aires d’étude en 2014 sont protégées en France. Trois de ces espèces sont inscrite en Annexe I de la Directive européenne 2009/147/CE du 20 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages, dite Directive « Oiseaux ». Il s’agit du Milan noir, du Martin-pêcheur d’Europe et de la Pie-grièche écorcheur. Tableau 14. Espèces protégées d’oiseaux présentes sur l’aire d’étude Nom commun Nom commun Statuts réglementaires Nom scientifique Nom scientifique Cortège des milieux forestiers Mésange à longue queue Rougegorge familier

Aegithalos caudatus Erithacus rubecula Buse variable Pinson des arbres

Buteo buteo Fringilla coelebs Grimpereau des jardins Troglodyte mignon

Certhia brachydactyla Troglodytes troglodytes Coucou gris Pic vert

Cuculus canorus Picus viridis Pic épeiche Chouette hulotte

Dendrocopos major Strix aluco Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29 Fauvette à tête noire Sittelle torchepot octobre 2009, article 3)

Sylvia atricapilla Sitta europaea Pouillot fitis Accenteur mouchet

Phylloscopus trochilus Prunella modularis Mésange charbonnière Pouillot véloce

Parus major Phylloscopus collybita Loriot d'Europe Mésange nonnette

Oriolus oriolus Parus palustris Roitelet à triple bandeau Mésange bleue

Regulus ignicapilla Parus caeruleus Cortège des milieux bocagers Hypolaïs polyglotte Chardonneret élégant

Hippolais polyglotta Carduelis carduelis Bruant proyer Bruant jaune

Emberiza calandra Emberiza citrinella Rossignol philomèle Fauvette grisette Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29

Luscinia megarhynchos Sylvia communis octobre 2009, article 3) Tarier pâtre Faucon crécerelle

Saxicola torquatus Falco tinnunculus Verdier d'Europe Serin cini

Carduelis chloris Serinus serinus Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29 Pie-grièche écorcheur Milan noir octobre 2009, article 3)

Lanius collurio Milvus migrans Espèces inscrites en Annexe I de la Directive européenne 2009/147/CE, dite Directive « Oiseaux »

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 44

Tableau 14. Espèces protégées d’oiseaux présentes sur l’aire d’étude Nom commun Nom commun Statuts réglementaires Nom scientifique Nom scientifique Cortège des milieux humides Héron cendré Rousserolle effarvatte

Ardea cinerea Acrocephalus scirpaceus Grand Cormoran Grèbe huppé Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29 Phalacrocorax carbo Podiceps cristatus octobre 2009, article 3) Bergeronnette des Chevalier culblanc ruisseaux Tringa ochropus Motacilla cinerea Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29 Martin pêcheur d’Europe octobre 2009, article 3)

Alcedo atthis Espèces inscrites en Annexe I de la Directive européenne 2009/147/CE, dite Directive « Oiseaux » Cortège des milieux anthropiques Martinet noir Hirondelle de fenêtre

Apus apus Delichon urbicum Bergeronnette grise Moineau domestique

Motacilla alba Passer domesticus Espèces protégées en France (arrêté ministériel du 29 Rougequeue noir Hirondelle rustique octobre 2009, article 3)

Phoenicurus ochruros Hirundo rustica Choucas des tours

Corvus monedula

De plus, après analyse de la bibliographie, une espèce supplémentaire est considérée comme présente, la Huppe fasciée.

Dans le cadre de cette expertise effectuée en 2014 et suite à l’analyse de la bibliographie existante, quatre espèces nicheuses patrimoniales ont été inventoriées sur les aires d’étude (statut défavorable en Europe et en France ou en région Bourgogne).

Parmi ces espèces, une est inscrite sur la Liste Rouge des espèces menacées en Europe (vulnérable) et trois présentent un statut particulier en région Bourgogne. Tableau 15. : Liste des espèces nicheuses remarquables observées sur les aires d’étude

Nom Annexe 1 vernaculaire Statut de Liste rouge Liste rouge Statut en région Observations de l’espèce sur Directive Nom protection Europe France Bourgogne l’aire d’étude rapprochée Oiseaux scientifique

Espèce nicheuse possible Nicheur commun en De nombreux individus (plus de 50 Milan noir Préoccupation Bourgogne Protégée Oui Vulnérable observations) ont été observés en Milvus migrans mineure Nicheur commun en période de reproduction chassant Saône-et-Loire dans le bocage présent de part et d'autre de la route.

Nicheur commun en Espèce nicheuse certaine Pie-grièche Bourgogne Préoccupation écorcheur Protégée Oui En diminution Nicheur commun en Trois couples ont été observés sur mineure les aires d’étude dans les zones Lanius collurio Saône-et-Loire bocagères. Dét ZNIEFF

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 45

Tableau 15. : Liste des espèces nicheuses remarquables observées sur les aires d’étude

Nom Annexe 1 vernaculaire Statut de Liste rouge Liste rouge Statut en région Observations de l’espèce sur Directive Nom protection Europe France Bourgogne l’aire d’étude rapprochée Oiseaux scientifique

Espèce typique des rivières calme. L’espèce a été contactée le long de Nicheur commun en la Bourbince. Les berges abruptes et Martin-pêcheur Bourgogne les zones d’eau calme de cette Préoccupation Préoccupation d’Europe Protégée Oui Nicheur commun en rivière offre des habitats de chasse mineure mineure Saône-et-Loire et de reproduction favorable à cette Alcedo atthis espèce. Dét ZNIEFF Deux individus adultes ont été contactés au sud de l’aire d’étude

Espèce nicheuse potentielle

Nicheur assez commun Espèce typique des bocages. Elle est en Bourgogne potentiellement nicheuse à proximité de la zone d’étude au Huppe fasciée Préoccupation Protégée / En déclin Nicheur peu commun regard des milieux présents. mineure Upupa epops en Saône-et-Loire Espèce présente dans la Dét ZNIEFF bibliographie (Bourgogne Fauna) sur les communes traversées par le projet mais non observée.

 Toutes les espèces d’oiseaux protégés bénéficient d’une protection complète concernant les individus et certains de leurs habitats.

 Le Milan noir, la Pie-grièche écorcheur, le Martin-pêcheur et la Huppe fasciée feront l’objet de fiche détaillée au chapitre VI.

Les mesures de réduction d’impact (R01 concernant la l’identification des zones d’accès, de stockage et la localisation en dehors des zones d’intérêt écologiques et R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier) mises en place permettent de garantir la non-remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées de d’oiseaux présentes au sein de l’aire d’étude. Les mesures d’accompagnement (A02 concernant la gestion écologique des dépendances vertes et A03 concernant l’adaptation du calendrier de travaux) et les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands, l’aménagement des lisières forestières et l’amélioration du maillage bocager seront également favorables aux oiseaux des différents cortèges.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individu même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus de ces espèces sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces espèces, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

VI.1.5 Mammifères terrestres protégés

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 46

Réglementation applicable

La liste des mammifères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 23 avril 2007. Les modalités de protection des mammifères protégés sont indiquées dans l’article 2 de cet arrêté : Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (NOR : DEVN0752752A) : « […] I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »

Liste des mammifères terrestres protégés concernés par le dossier

Tableau 16. Mammifères terrestres protégés présents sur l’aire d’étude Statut réglementaire Statut de Espèce Observations Protection Directive Convention vulnérabilité nationale Habitats de Berne Des traces correspondant à sa présence ont été confirmées au passage inférieur des Mouettes et sur Muscardin Préoccupation d’autres secteurs de Art.2 Annexe III Montchanin. Muscardinus mineure en France avellanarius Habitats favorables sur l’ensemble de l’aire d’étude notamment au niveau des lisières de noisetiers. Nombreuses observations et habitats favorables sur Écureuil roux Préoccupation l’ensemble des aires d’étude Art.2 Annexe III mineure en France notamment au niveau des Sciurus vulgaris zones bocagères et en lisière forestière. Observation sur l’emprise et Hérisson d’Europe sur l’aire d’étude Préoccupation Art.2 Annexe III rapprochée, notamment au mineure en France Erinaceus europaeus niveau des zones bocagères et en lisière forestière. Observations possibles le long des cours d’eau, en berge sur les aires d’étude. Les échantillons issus de Espèce vulnérable pièges à poils et à crottes dans le monde et en analysés dans le cadre de Europe cette étude n’ont pas permis Campagnol de confirmer la présence amphibie Espèce quasi Art.2 menacée en France certaine du Campagnol amphibie. Malgré cette Arvicola sapidus Espèce incertitude, et au regard des déterminante habitats très favorables à ZNIEFF en l’espèce et des nombreux Bourgogne indices observés (crottes et réfectoires caractéristiques), l’espèce est considérée comme présente sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 47

Tableau 16. Mammifères terrestres protégés présents sur l’aire d’étude

Préoccupation Observation d’un individu et mineure en France de nombreuses traces. Chat forestier Observation possible sur Art.2 Annexe IV Annexe II Espèce l’ensemble des aires d’étude Felis silvestris déterminante notamment au niveau des ZNIEFF en boisements et en lisière Bourgogne forestière.

 Les cinq espèces de mammifères bénéficient d’une protection complète concernant les individus et certains de leurs habitats.

 Le Campagnol amphibie et le Chat forestier, espèces patrimoniales, feront l’objet d’une fiche détaillée.

Les mesures de réduction d’impact (R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier,R03 concernant la création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau, R04 concernant la prévention du risque de pollution, R05 concernant l’isolement des zones de chantier vis-à-vis de la petite faune, R06 concernant l’aménagement de banquettes sur l’ouvrage hydraulique et R07 concernant l’optimisation des passages à faune) mises en place permettent de garantir la non- remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées de mammifères présentes au sein de l’aire d’étude. . Les mesures d’accompagnement (A02 concernant la gestion écologique des dépendances vertes et A03 concernant l’adaptation du calendrier de travaux) et les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands, l’aménagement des lisières forestières, l’amélioration du maillage bocager et la création de mares de prairies seront également favorables aux mammifères.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individu même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus de Muscardin, d’Ecureuil roux, de Hérisson d’Europe, de Campagnol amphibie et de Chat forestier et sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces mammifères, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces 5 espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 48

VI.1.6 Chiroptères protégés

Réglementation applicable

La liste des chiroptères protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection sont définies par l’Arrêté du 23 avril 2007. Les modalités de protection des chiroptères protégés sont indiquées dans l’article 2 de cet arrêté : Pour les espèces de mammifères dont la liste est fixée à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (NOR : DEVN0752752A) : « […] I. – Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel. II. - Sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l'espèce est présente, ainsi que dans l'aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, la destruction, l'altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s'appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l'espèce considérée, aussi longtemps qu'ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que la destruction, l'altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement de ces cycles biologiques. […] »

Liste des chiroptères protégés concernés par le dossier

Tableau 17. Chiroptères protégés présents sur l’aire d’étude

Statut réglementaire Statut de Espèce Observations vulnérabilité Protection Directive Convention nationale Habitats de Berne Espèce quasi menacée dans le monde et vulnérable en Barbastelle Europe d’Europe Annexe II La Barbastelle a été contactée sur l’ensemble Art.2 Annexe II Espèce des points d’écoute. Elle occupe les milieux Barbastella Annexe IV déterminante de boisés diversifiés et les lisières. barbastellus ZNIEFF en Bourgogne Espèce rare en Bourgogne Espèce Le Grand Murin chasse en lisière et milieux déterminante de assez ouverts ainsi qu’en sous-bois. Grand Murin Annexe II ZNIEFF en On le retrouve en lisière du bois de peupliers, Myotis Art.2 Annexe II Bourgogne Annexe IV dans la prairie près de l’étang de la Muette et myotis Espèce en déclin au sud de l’aire d’étude, à proximité du en Bourgogne canal. Un seul contact de Murin de Natterer a été Espèce enregistré lors des prospections. Par ailleurs Murin de déterminante de plusieurs contacts de myotis indéterminés Natterer ZNIEFF en peuvent correspondre au Murin de Natterer. Art.2 Annexe IV Annexe II Bourgogne Myotis Cette espèce typiquement forestière a été nattereri Espèce rare en contactée au cœur du bois du lieu-dit « Le Bourgogne Monay ».

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 49

Tableau 17. Chiroptères protégés présents sur l’aire d’étude

Statut de Espèce Statut réglementaire Observations vulnérabilité

La Noctule commune, espèce forestière est Espèce présente sur l’ensemble des points d’écoute. Noctule déterminante de On la retrouve régulièrement sur l’ensemble commune ZNIEFF en du site, dans les chênaies et autres accrus Art.2 Annexe IV Annexe II Bourgogne Nyctalus forestiers. Les parcelles forestières localisées noctula Statut de rareté sur la zone d’étude ou bien à proximité indéterminé immédiate accueillent très probablement un ou plusieurs gîtes de cette espèce Annexe IV Espèce quasi menacée en France Noctule de Leisler Espèce La Noctule de Leisler est une espèce assez Art.2 Annexe II déterminante de forestière. Des contacts ont été enregistrés Nyctalus ZNIEFF en uniquement sur l’étang près de l’écluse 4. leisleri Bourgogne Espèce rare en Bourgogne Annexe IV Les oreillards ont été contactés sur différents Espèce milieux. Ils chassent dans les milieux boisés déterminante de Oreillard gris diversifiés et en lisière comme le bois du lieu- ZNIEFF en dit « Les Monay ». ou la lisière de peupliers Art.2 Annexe II Bourgogne Plecotus près du bois « le paquier ». austriacus Statut de rareté Ils fréquentent aussi la prairie au lieu-dit indéterminé « Les Mouettes » Pipistrelle Annexe IV La Pipistrelle commune est présente dans tout commune Espèce à surveiller Art.2 Annexe II type d’habitat (prairie, boisement, haie, en Bourgogne Pipistrellus lisière, étang). pipistrellus Annexe IV Espèce Pipistrelle de déterminante de Kuhl ZNIEFF en La Pipistrelle de Kuhl est présente dans tout Art.2 Annexe II Bourgogne type d’habitat (prairie, boisement, haie, Pipistrellus lisière, étang). kuhlii Espèce à surveiller en Bourgogne Annexe IV Espèce quasi menacée en France Pipistrelle de Nathusius Espèce La Pipistrelle de Nathusius est présente dans Art.2 Annexe II déterminante de tout type d’habitat (prairie, boisement, haie, Pipistrellus ZNIEFF en lisière, étang). nathusii Bourgogne Espèce rare en Bourgogne Pipistrelle Annexe IV La Pipistrelle pygmée a été contactée pygmée Statut de rareté Art.2 Annexe II uniquement au cœur du bois du lieu-dit « Le indéterminé Pipistrellus Monay ». pygmaeus

En plus de ces espèces, 4 groupes d’espèces ont également été mis en évidence. Ils correspondent à des espèces non différentiables par cette méthode d’inventaire.  Oreillard gris / Oreillard roux – Plecotus auritus / Plecotus austriacus ;  Sérotine commune / Noctule sp. – Eptesicus serotinus / Nyctalus sp. ;  Pipistrelle de Kuhl / P. de Nathusius - Pipistrellus kuhlii / Pipistrellus nathusii ;  Murin indéterminé – Myotis sp

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 Les dix espèces de chiroptères présentes, les deux espèces potentielles (Sérotine commune et Oreillard roux) et le groupe de murin indéterminé bénéficient d’une protection complète concernant les individus et certains de leurs habitats.

 La Barbastelle d’Europe et le Grand Murin, espèces d’intérêt communautaire, feront l’objet d’une fiche détaillée au chapitre VI.

Les mesures de réduction d’impact (R01 concernant la l’identification des zones d’accès, de stockage et la localisation en dehors des zones d’intérêt écologiques, R02 concernant la délimitation de l’emprise du chantier et R07 concernant l’optimisation des passages à faune) mises en place permettent de garantir la non-remise en cause du bon accomplissement du cycle biologique pour l’ensemble des espèces protégées de chiroptères présentes au sein de l’aire d’étude. . Les mesures d’accompagnement (A02 concernant la gestion écologique des dépendances vertes et A03 concernant l’adaptation du calendrier de travaux) et les mesures compensatoires concernant la gestion conservatoire des zones humides du marais du Pont des Morands et la création de mares de prairies seront également favorables aux chiroptères.

Cependant, malgré l’ensemble des mesures de réduction mises en place, il n’est pas possible de garantir l’absence de destructions d’individu même si celles-ci seront très limitées.

Ce dossier présente donc les éléments justifiant une demande de dérogation pour la destruction d’individus de chiroptères et sera faite via le CERFA 13 616*01.

Bien que nous estimions qu’il n’y a pas de remise en question du bon accomplissement du cycle biologique de ces chiroptères, le risque de destruction ou d’altération d’habitats de ces espèces protégées fera l’objet d’une demande de dérogation via le CERFA 13 614*01.

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VII. Présentation des espèces protégées

VII.1 Présentation des insectes protégés

Deux espèces d’insectes protégées font l’objet de la présente demande de dérogation :

 le Cuivré des marais (Lycaena dispar),

 l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour chacune de ces espèces (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

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Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : arrêté du 19 novembre 2007 (art 3) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2010) : Quasi-menacée Directive Habitats : An. II FRANCE (SFONAT, 2009) : Quasi-menacée

REGION (PRA odonates, 2014, en cours) : Espèce dont le statut et la Agrion de Mercure (Coenagrion répartition en Bourgogne restent mal connus. mercuriale) – © BIOTOPE. Espèce déterminante de ZNIEFF en Bourgogne Eléments de biologie et de morphologie : Habitus de type Zygoptère : forme gracile, abdomen fin, cylindrique et allongé, ailes antérieures et postérieures identiques. Taille fine et grêle. Mâle : abdomen bleu ciel à dessins noirs Cette espèce affectionne les eaux faiblement courantes, les suintements de pentes et certaines tourbières. Ses exigences écologiques sont dominées par la qualité de l’eau. Des eaux faiblement oxygénées, eutrophes ou polluées sont rédhibitoires pour sa survie. L’Agrion de Mercure reste un bon indicateur de qualité des eaux. Cycle de développement : 2 ans. Période de vol : les adultes apparaissent en avril en région méditerranéenne, en mai plus au nord ; la période de vol se poursuit jusqu'en août, parfois davantage dans le sud. Ponte : de type endophyte. La femelle accompagnée par le mâle (tandem) insère ses œufs dans les plantes aquatiques ou riveraines (nombreuses espèces végétales utilisées). La femelle pénètre parfois entièrement dans l'eau y entraînant parfois le mâle. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : Les drains sont assez fréquents au sein de la zone d’étude. Ils sont entourés de prairies hygrophiles ou mésophiles. Ils concentrent un cortège d’espèces liées aux milieux humides. On notera la présence de l’Agrion de Mercure (espèce protégée) qui trouve ici un habitat de reproduction, de chasse et de maturation rencontré en effectifs très faibles. Données sur l’aire d’étude: Observation de petites populations de moins de 10 individus à la fois dans des canaux en prairies pâturées le long des sections 3-4. L’espèce est présente sur l’emprise directe du projet et sur l’aire d’étude rapprochée.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau faible

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Source Thomas ROUSSEL - BIOTOPE Cuivré des marais (Lycaena dispar)

Statut(s) de protection : Cuivré des marais (Lycaena dispar) © Biotope. Espèce protégée en France : arrêté du 19 novembre 2007 (art 2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2010) : préoccupation mineure Directive Habitats : An. II FRANCE (SFONAT, 2009) : préoccupation mineure REGION (Bourgogne Nature, 2013) : préoccupation mineure Espèce déterminante de ZNIEFF en Bourgogne Eléments de biologie et de morphologie : Envergure de l’aile antérieure : 13 mm à 20 mm. La deuxième génération est plus petite que la première. Mâle : le dessus de l’aile antérieure est orange cuivré, bordé de noir. Cette face présente une tache discale noire. Le dessous de l’aile est orange. le dessus de l’aile postérieure est orange cuivré, bordé de noir. Elle est fortement ombrée de noir sur le bord anal. Le dessous est gris pâle bleuté avec des points noirs liserés de blanc et une large bande submarginale orange vif. Femelle : elles sont plus grandes que les mâles. Le dessus de l’aile antérieure est orange cuivré, bordé de noir. Elle présente deux taches noires situées dans la cellule discoïdale. On observe une série de points noirs dans les cellules postdiscoïdales. Le dessus de l’aile postérieure est brun avec une bande orange sur le bord externe. Le dessous de l’aile est identique au mâle. Cycle de développement : 2 générations par an. Période de vol : La première génération d’adultes s’observe de fin avril jusqu’à fin juin. La seconde génération s’observe de la fin du mois de juillet jusqu’à la fin du mois d’août. Ponte : La ponte a lieu le plus souvent sur la face supérieure des feuilles à la même période que le vol des adultes. La chenille est phytophage. Sa plante-hôte appartient au genre Rumex. L’adulte est floricole. Il butine sur de nombreuses fleurs.

Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude: L’espèce se rencontre principalement en plaine dans des prairies humides. Les milieux doivent être ouverts et ensoleillés. Dans de nombreuses zones, suite à une fragmentation importante de l’habitat potentiel, les populations se limitent à de petits îlots le long de fossés humides rarement fauchés.

Données sur l’aire d’étude: La bibliographie fait état d’un individu contacté en 2011 sur l’emprise directe du projet (ONEMA 71, plan de gestion, 2013) et de deux contacts en 2012 (CEN Bourgogne, plan de gestion, 2013), sur l’aire d’étude rapprochée et en dehors du périmètre d’étude. L’ensemble des individus contactés ont été observés au cœur du marais du pont des Morands, dans des glyceraies. Les observations semblent ponctuelles. Aucun individu n’a été observé lors des trois jours de prospection en 2014. L’espèce est considérée comme présente sur l’emprise directe du projet et sur l’aire d’étude rapprochée mais de façon anecdotique.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau faible

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VII.2 Présentation des amphibiens protégés

Quatre espèces d’amphibiens protégées font l’objet de la présente demande de dérogation. Parmi elles, une espèce est patrimoniale:

 la Grenouille agile (Rana dalmatina).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour cette dernière (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 55

Grenouille agile (Rana dalmatina) Statut(s) de protection Espèce protégée en France: arrêté du 19 novembre 2007 (art.2) Directive Habitats : An. IV Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2009) : Préoccupation mineure FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure REGION (DIREN, 1999): Commune en Bourgogne

Eléments de biologie et de morphologie : La Grenouille agile est Grenouille agile (Rana dalmatina) généralement plus petite que la Grenouille rousse : les adultes mesurent © BIOTOPE. de 4,5 à 6 cm. L’aspect général est élancé. Le museau, vu de profil, est long et droit La période d’activité débute dès février (rarement en janvier), quand les températures dépassent 8 à 10°C. La reproduction est explosive, mais elle peut s’allonger sur plusieurs semaines si les conditions sont défavorables. L’accouplement est aquatique. La ponte (450 à 2100 œufs) est déposée dans 5 à 30 cm d’eau. Elle est souvent accrochée à la végétation en son centre. Une fois la période de reproduction passée, la Grenouille agile est très terrestre. Elle se cantonne à un domaine vital restreint de quelques dizaines de mètres carrés, et sort chasser le soir et la nuit, et même en journée quand le temps est humide. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : Espèce affectionnant toute sorte de milieux aquatique. En Bourgogne, elle semble privilégier les mares localisées dans des milieux ouvert, tels que les mares de pâture, mares de villages, … (SIRUGUE, D. 2012). L’habitat terrestre est constitué de boisements, de fourrés et de haies. Données sur l’aire d’étude : Espèce contactée dans l’aire d’étude rapprochée et la zone d’emprise du projet. Observation au niveau des différentes mares présentes sur l’aire d’étude (mares de pâtures tel que celle de la ferme « Les Rochettes » ou encore celle localisée au lieu-dit « le Murgier »). L’espèce est également bien présente dans une grande mare située dans le bois à l’est de la ferme « Le Maunay ».

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau faible

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VII.3 Présentation des reptiles protégés

Deux espèces de reptiles protégées font l’objet de la présente demande de dérogation. Parmi elles, une espèce est patrimoniale :

 La Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour cette dernière (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 57

Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 19 novembre 2007 (art 2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2009) : Préoccupation mineure FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure REGION (DIREN, 1999): Espèce déterminante de ZNIEFF et rare en Bourgogne Eléments de biologie et de morphologie : Cette espèce est une grande couleuvre d’aspect marron. Espèce a tendance arboricole, affectionnant les bois et leurs lisières, mais également les prairies et ou encore les Couleuvre d’Esculape (Zamenis coteaux rocheux.). Les déplacements journaliers observés chez cette longissimus) © BIOTOPE. espèce s’échelonnent entre quelques dizaines de mètres et 350 m (VACHER & GENIEZ (coord.), 2010).Des mouvements journaliers ont été constatés jusqu’à 350 m pour les mâles et 150 pour les femelles. Les domaines vitaux seraient compris entre 67 et 50101 m² pour les mâles et entre 1126 et 17503 m² pour les femelles. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude: Les lisières boisées présentes le long des haies ou bien des boisements offrent de nombreux abris et zones de chasse favorables aux reptiles. Ce sont des milieux notamment appréciés par la Couleuvre d’Esculape, l’Orvet fragile ou encore la Couleuvre verte et jaune. Ces milieux sont bien présents sur l’ensemble du site. Parmi ces espèces, seule la Couleuvre d’Esculape a été contactée à proximité des boisements humides du marais de la Bourdince. Ces zones humides et boisements peuvent également accueillir d’autres espèces telles que la Couleuvre verte et jaune. Données sur l’aire d’étude : Espèce observée (un adulte écrasé) à une reprise au niveau de la route longeant le canal et le boisement humide du marais de la Bourbince, au niveau de l’écluse de la Favée.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 58

VII.4 Présentation des oiseaux protégés

47 espèces d’oiseaux protégées font l’objet de la présente demande de dérogation. Ces espèces sont regroupées en quatre principaux cortèges d’oiseaux qui sont :

 Cortège des milieux forestiers (20 espèces) ;

 Cortège des milieux bocagers (11 espèces) ;

 Cortège des milieux humides (7espèces) ;

 Cortège des milieux anthropiques (7 espèces).

Parmi ces espèces, 4 présentent un statut défavorable en Europe : une est inscrite sur la Liste Rouge des espèces menacées en europe (vulnérable) - Milan noir (Milvus migrans) - et trois présentent un statut particulier en région Bourgogne (Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) ; Martin pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) et Huppe fasciée (Upupa epops)).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour ces dernières espèces (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 59

Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 29 octobre 2009 (art 3) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (Birdlife, 2004) : « depleted » (« populations dégarnies ») Directive « oiseaux » An. I FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure (nicheur) REGION (FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012) : Nicheur commun en Bourgogne, Nicheur commun en Saône-et-Loire, Déterminante ZNIEFF Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : La Pie-Grièche écorcheur est de taille moyenne. Elle guette les insectes perchée sur le haut d’un buisson dressée, en agitant latéralement la queue. De plus, cette espèce est caractérisée par un fort bec à bout crochu et par des doigts forts à ongles acérés. Cet oiseau se contente d’un territoire relativement petit, de l’ordre de 1.5–2 ha. Son habitat se caractérise toujours par la présence de buissons épineux (Prunellier, Aubépine, Ronce) sur lesquels elle empale ses proies en guise de provisions. On peut la rencontrer également dans de jeunes plantations (Epicéa surtout) et des vergers. Les terrains de chasse sont avant tout des zones de friches ou de prairies, de pâtures et de clairières forestières Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : Les haies et zones de buissons accueillent différentes espèces d’oiseaux bocagers, tels que la Pie-grièche écorcheur. Données sur l’aire d’étude : Espèce nicheuse certaine. Plusieurs individus ont été observés sur les aires d’étude dans les zones bocagères Le cortège des milieux bocagers : deux espèces inscrites à l’annexe I de la directive européenne : Milan noir et Pie-grièche écorcheur, avec un statut défavorable en Europe mais communes en France et en Bourgogne

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 60

Milan noir (Milvus migrans) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 29 octobre 2009 (art 3) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (Birdlife, 2004) : favorable (eur25) Directive « oiseaux » An. I FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure (nicheur)

REGION (FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012) : Nicheur commun en Bourgogne, Nicheur commun en Saône-et-Loire, Déterminante ZNIEFF Milan noir (Milvus migrans) © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : Ce grand rapace de 135 – 155 cm d’envergure, paraît noir à contre-jour mais il est en réalité d'un brun assez uniforme. La tête est blanchâtre-brunâtre strié de brun. Le dessous, brun- roux strié de noir, tire sur le gris à la poitrine et sur le roux au bas-ventre et aux culottes. La queue est fourchue mais nettement moins que celle du milan royal. Le bec est noir, la cire et les pattes sont jaunes. Migrateur précoce, le Milan noir quitte l’Europe entre mi-juillet et mi-septembre. Les habitats préférentiels du Milan noir sont les abords des zones humides en particulier les lagunes, les étangs et les vallées fluviales. Il affectionne aussi les zones de prairies humides, certaines plaines agricoles et les abords des décharges. Pour nicher, il a besoin d’arbres qu’il trouve facilement en ripisylve et dans les zones plus sèches : il peut par exemple nicher dans les pentes boisées de chênes. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : milieux bocagers Données sur l’aire d’étude : Espèce nicheuse possible. De nombreux individus ont été observés en période de reproduction chassant dans le bocage présent de part et d'autre de la route. Le cortège des milieux bocagers : deux espèces inscrites à l’annexe I de la directive européenne : Milan noir et Pie-grièche écorcheur, avec un statut défavorable en Europe mais communes en France et en Bourgogne

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 61

Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 29 octobre 2009 (art 3) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (Birdlife, 2004) : défavorable (eur25) / « depleted » Directive « oiseaux » An. I FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure (nicheur)

REGION (FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012) : Nicheur commun en Bourgogne, Nicheur commun en Saône-et-Loire, Déterminante ZNIEFF Martin-pêcheur d’Europe (Alcedo atthis) © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : L’espèce ne peut être confondue avec une autre. Petit oiseau vivant au bord de l’eau, bleu turquoise et orange. Le Martin-pêcheur d’Europe habite tous les types de zones humides, le long des cours d’eau et des étangs, pourvu qu’il y trouve des berges verticales ou des talus pour creuser son nid. Il a besoin également d’une eau peu trouble pour repérer ses proies. Les parades des couples commencent dès la fin de l’hiver. La première ponte (5 à 8 œufs) s’étend de la mi-mars à juin en fonction des conditions du milieu (gel, crue printanière,…). Globalement, le Martin-pêcheur peut être considéré comme sédentaire ; ce qui est le cas en France. Cependant en hiver des oiseaux venus de contrées plus froides peuvent venir renforcer les effectifs des régions plus tempérées. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : espèce du cortège des milieux humides. La Bourbince et les nombreuses zones humides présentes sur le site d’étude constituent des habitats favorables à ce cortège. Ce cortège se compose de trois grands types de milieux sur le site qui sont les étendues d’eau stagnantes présentes notamment au niveau des étangs (étang de la Corne au Vilain, étang de Montchanin, …), les rivières (Bourbince et affluant) et les roselières et cariçaies localisées le long de la Bourbince et au niveau de certains fossés humides. Ces milieux sont des zones de reproduction et/ou de chasse pour certaines espèces typiques de ces milieux comme le Martin pêcheur d’Europe, la Rousserole effarvatte, le Grèbe huppé, le Chevalier Cul-blanc. Ils forment également des zones d’alimentation pour d’autres espèces comme le Héron cendrée, le Grand Cormoran, …. Les milieux favorables à ce cortège sont localisés dans la zone d’étude rapprochée et à proximité du site d’étude. Données sur l’aire d’étude : L’espèce a été contactée le long de la Bourbince. Les berges abruptes et les zones d’eau calme de cette rivière offre des habitats de chasse et de reproduction favorable à cette espèce.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau faible

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 62

Huppe fasciée (Upupa epops) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 29 octobre 2009 (art 3) Statut(s) de rareté/menace : FRANCE (IUCN, 2008) : Préoccupation mineure (nicheur) REGION (FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012) : Nicheur assez commun en Bourgogne, Nicheur peu commun en Saône-et-Loire, Déterminante ZNIEFF Eléments de biologie et de morphologie : La huppe fasciée est un oiseau au long bec gracile légèrement arqué, avec une huppe érectile de plumes roussâtres au bout noir, un dos arlequin teinté de jaunâtre, une poitrine orangée, enfin un vol saccadé et bondissant. La Huppe fasciée occupe les pelouses, les prairies pâturées, les marges de cultures, et le long des chemins ou des routes. Elle fréquente assidûment les zones péri-urbaines ou les hameaux des campagnes cultivées et niche souvent en quartiers résidentiels. La huppe utilise divers habitats pour nicher. Il s’agit par exemple de trous d’arbre ou de mur, tas de pierres ou de bûches, terriers de Lapin de garenne, vieux nids de Guêpier d’Europe ou de Martin- pêcheur et éventuellement des nichoirs. Le nid est entretenu sommairement et la femelle pond de 5 à 8 œufs. L’espèce migre et hiverne en Afrique subsaharienne. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : espèce du cortège des milieux bocagers. Les haies et zones de buissons Huppe fasciée Upupa epops © BIOTOPE. présentes sur l’ensemble de l’aire d’étude sont des milieux favorables à la reproduction de la Huppe. Les milieux favorables à ce cortège sont localisés dans la zone d’étude rapprochée et sur l’emprise directe du projet et à proximité du site d’étude. Données sur l’aire d’étude : l’espèce est présente dans la bibliographie (Bourgogne Fauna) sur les communes traversées par le projet mais non observée.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau faible

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 63

VII.5 Présentation des mammifères terrestres protégés

Cinq espèces de mammifères protégées font l’objet de la présente demande de dérogation. Parmi elles, deux sont patrimoniales :

 le Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) ;

 le Chat forestier (Felis silvestris).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour ces dernières (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 64

Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : arrêté du 23 avril 2007, modifé le 15 septembre 2012 (art.2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2012) : vulnérable FRANCE (IUCN, 2009) : Quasi-menacée REGION (DIREN, 1999) : Espèce peu commune, déterminante ZNIEFF en Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) Bourgogne © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : Le Campagnol amphibie est le plus gros des campagnols d’Europe et mesure entre 16 et 23 cm et pèse entre 150 et 280 g. La queue ronde mesure 10,5 à 14 cm. Le pelage du Campagnol amphibie est de couleur brune à brun foncé sur le dessus et brun clair sur le dessous. Les oreilles sont poilues et très peu saillantes. Le museau est arrondi. Les empreintes de l’espèce sont caractéristiques. Le Campagnol amphibie est un rongeur discret qui aurait quotidiennement trois périodes assez nettes d’activité : l’une en fin de matinée, l’autre dans la première moitié de l’après-midi ; puis il ressort la nuit. Il mène généralement une vie en petits groupes familiaux et qu’il est actif toute l’année, de jour comme de nuit. Autant à l’aise dans l’eau que sur terre, il creuse son terrier dans les berges, toujours à proximité de l’eau. L’entrée a un diamètre d’environ 6 cm. La chambre interne du nid est composée d’herbe. Le nid peut également se rencontrer au sein d’une touffe de végétation de berge. La saison de reproduction se situe entre avril et septembre. Les densités maximales observées sont de l’ordre de 5 individus pour 100 mètres de rives favorables. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : Espèce affectionnant les berges non arborées permettant le développement d’une végétation hélophytique. Données sur l’aire d’étude: Observations possibles le long des cours d’eau, en berge sur les aires d’étude.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 65

Chat forestier (Felis silvestris) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : Arrêté du 23 avril 2007 (art.2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2012) : Préoccupation mineure FRANCE (IUCN, 2009) : Préoccupation mineure REGION (DIREN, 1999) : Espèce peu commune, déterminante de ZNIEFF en Bourgogne Eléments de biologie et de morphologie : Le Chat forestier (Felis silvestris) présente l’allure d’un gros chat à la robe grise finement rayé, dont la queue épaisse et cylindrique se compose de 4 ou 5 anneaux sombres, se terminant par un manchon de couleur noir. Il est relativement bas sur pattes pour une silhouette est assez massive. Sur le dos, il se distingue une longue bande noire partant de la tête jusqu’à la base de la queue. Puis sur le haut de la tête, ce sont quatre fines raies longitudinales qui se détachent du pelage, non reliées aux marques dorsales. le Chat forestier est un animal solitaire dont l’activité est essentiellement crépusculaire et nocturne. On le retrouve dans les forêts de feuillus (Chêne et Hêtre) ou mixtes de montagne, méditerranéennes, landes ou encore dans les marais, en bordure des zones agricoles. L’habitat optimal est la lisière des massifs forestiers associée aux prairies naturelles. La taille des domaines vitaux varient de 2 à 9 km² suivant la disponibilité des ressources. Ses gîtes sont variés, du printemps à l’automne, il Chat forestier (Felis silvestris) © BIOTOPE utilise aussi bien des terriers, des souches creuses que des cavités sous la roche. Puis de la fin du printemps au début de l’automne, on le retrouve dans des parcelles en régénération, zones de broussailles. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude: Les habitats de part et d’autres de la RN70 lui sont favorables. Données sur l’aire d’étude : Observation d’un individu et de nombreuses traces. Observation possible sur l’ensemble des aires d’étude notamment au niveau des boisements et en lisière forestière.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 66

VII.6 Présentation des chiroptères protégés

Dix espèces de chauves-souris protégées font l’objet de la présente demande de dérogation. Parmi elles, deux sont inscrites à la Directive « Habitats » en annexe II :

 La Barbastelle d’Europe (Barbastella Barbastellus) ;

 Le Grand Murin (Myotis myotis).

Une fiche descriptive détaillée a été établie pour ces dernières (voir ci-après). Celle-ci précise :

 le statut de protection,

 la description morphologique de l’espèce,

 la biologie et l’écologie,

 les données sur l’aire d’étude,

 le niveau d’enjeu de conservation de l’espèce sur l’aire d’étude.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 67

Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : arrêté du 23 avril 2007 (art.2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2012) : vulnérable Directive Habitats : An. II FRANCE (IUCN, 2009) : Préoccupation mineure REGION (DIREN, 1999): Espèce déterminante de ZNIEFF et rare en Bourgogne Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie : Les colonies arrivent en mai sur leurs lieux de mise-bas et en repartent au plus tard fin août. En France, la mise-bas a lieu fin juin. Une femelle donne généralement naissance à 1 seul jeune. Les juvéniles sont allaités pendant 6 semaines. Les essaimages automnaux se produisent essentiellement en septembre et ils regroupent une centaine de mâles et femelles sur une seule entrée souterraine. C’est probablement là que se déroule une partie du rut. La Barbastelle est un chiroptère de taille petite à moyenne, au museau épaté comme celui d’un bouledogue. Elle mesure entre 4,5 et 5,8 cm, d’une envergure de 24,5 à 29,2 cm. Elle pèse entre 6 et 13,5 grammes. Ses oreilles sont larges, les bords internes se rejoignent sur le front. La Barbastelle d’Europe est une espèce arboricole et forestière. Cette dernière affectionne les allées forestières et les lisières boisées comme habitats de chasse, en plus des houppiers des arbres. Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude : La Barbastelle occupe les milieux boisés diversifiés et les lisières. Données sur l’aire d’étude : La Barbastelle a été contactée sur l’ensemble des points d’écoute.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 68

Grand Murin (Myotis myotis) Statut(s) de protection : Espèce protégée en France : arrêté du 23 avril 2007 (art.2) Statut(s) de rareté/menace : EUROPE (IUCN, 2012) : préoccupation mineure Directive Habitats : An. II FRANCE (IUCN, 2009) : préoccupation mineure

REGION (DIREN, 1999): Espèce déterminante de ZNIEFF en Bourgogne et en déclin en Bourgogne Grand Murin (Myotis myotis) © BIOTOPE. Eléments de biologie et de morphologie Le Grand Murin fait partie des plus grands chiroptères français. L’ensemble tête + corps mesure 6,5-8 cm. Les oreilles sont longues, (2,44-2,78 cm), et larges. Gîtes d'hibernation: cavités souterraines (grottes, anciennes carrières, galeries de mines, caves, etc dispersées sur un vaste territoire d'hivernage. Gîtes d'estivage : principalement dans les sites épigés assez secs et chauds, où la température peut atteindre plus de 35°C ; sous les toitures, dans les combles d'églises, les greniers; mais aussi dans des grottes, anciennes mines, caves de maisons, carrières souterraines, souterrain en région méridionale. Les terrains de chasse de cette espèce sont généralement situés dans des zones où le sol est très accessible comme les forêts présentant peu de sous-bois (hêtraie, chênaie, pinède, forêt mixte, ...) et la végétation herbacée rase (prairies fraîchement fauchées, voire pelouses). Eléments d’écologie et habitat(s) sur l’aire d’étude: Cette espèce chasse en boisement et en milieu plus ouvert. Les parcelles forestières sénéscentes qui composent l’aire d’étude sont des milieux favorables aux chauves-souris arboricoles. Données sur l’aire d’étude rapprochée : Le Grand Murin chasse en lisière du bois de peupliers, dans la prairie près de l’étang de la Muette et au sud de l’aire d’étude, à proximité du canal.

Enjeu de conservation sur l’aire d’étude de niveau moyen

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 69

VIII. Effets prévisibles du projet

L’analyse des impacts et la définition des mesures ont été menées pour l’ensemble des groupes biologiques étudiés dans le cadre du volet faune-flore de l’étude d’impact (Biotope 2014).

Pour une meilleure lisibilité dans le présent dossier, l’analyse des effets prévisibles pour l’ensemble des groupes a été conservée.

VIII.1 Synthèse des effets prévisibles de ce type de projet sur les milieux naturels

Le tableau suivant présente les grands types d’effets envisageables du projet avec leurs impacts sur la faune protégée.

Tableau 18. Effets potentiels du projet Groupes biologiques Types d’impacts et d’incidences potentiellement concernés sur l’aire d’étude En phase travaux Impact par destruction/dégradation des milieux en phase travaux Habitats naturels Impact direct, permanent Flore Il s’agit d’un impact : Insectes - par destruction/dégradation des habitats naturels et de la flore associée ; Amphibiens - par destruction/dégradation des habitats naturels, de la faune associée et des habitats d’espèces de faune associés (zones de reproduction, territoires de Reptiles chasse, zones de transit) ; Avifaune - par fragmentation des habitats d’espèces (impact sur la fonctionnalité Mammifères dont chauves-souris écologique de l’aire d’étude).

Impact par destruction d’individus en phase travaux Tous groupes de faune (notamment insectes, amphibiens, reptiles et Impact direct, temporaire (durée des travaux) oiseaux)

Impact par dérangement en phase travaux Faune vertébrée essentiellement (reptiles, avifaune nicheuse, Impact direct, temporaire (durée des travaux) mammifères) Faux bras de la Bourbince Impact par pollution (sol, cours d’eau) en phase de travaux Bras de la Bourbince Impact indirect, temporaire (durée des travaux) Et leurs affluents locaux Tous groupes de faune associés. En phase exploitation

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Tableau 18. Effets potentiels du projet Groupes biologiques Types d’impacts et d’incidences potentiellement concernés sur l’aire d’étude Impact par dérangement Insectes, oiseaux, mammifères dont Impact direct chiroptères - par pollution sonore et lumineuse Impact par destruction d’individus en phase d’exploitation Amphibiens, reptiles, oiseaux, Impact direct mammifères dont chiroptères - par collision

VIII.2 Effets cumulés prévisibles avec d’autres projets

Dans le cadre de l’étude d’impact, une analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus a été menée.

 Aucun autre projet connu n’est en cours sur l’ensemble des aires d’étude.

Par ailleurs, le projet de l’aménagement de la RN70 fait partie du programme d’aménagement de la RCEA, décidé en mars 1994, mettant en œuvre la mise à 2 x 2 voies des RN 70 et 80 d’après l’ICTAAL 2000. Des projets similaires à celui de Blanzy/ Ecuisses sont menés sur l’ensemble de la RCEA.

Parmi ces projets, l’étude de l’aménagement de la section Paray le monial/ Ciry le Noble, situé à environ 30 km au sud de Blanzy, dans le même bassin versant, possède le même niveau d’avancement et des caractéristiques écologiques assez similaires.

Il a donc été décidé, en accord avec la maitrise d’ouvrage, de mettre en place une stratégie commune globale pour la compensation des impacts résiduels des deux projets, notamment en termes de zones humides.

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IX. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables

Cf. carte 17 : Localisation des mesures d’évitement, de réduction et d’accompagnement sur le projet

L’analyse des impacts et la définition des mesures ont été menées pour l’ensemble des groupes biologiques étudiés dans le cadre du volet faune-flore de l’étude d’impact (Biotope 2014).

Pour une meilleure lisibilité dans le présent dossier, la description des mesures pour l’ensemble des groupes a été conservée.

IX.1 Eléments d’historique du projet / stratégie d’évitement et de réduction des effets dommageables

Afin de limiter son impact sur les milieux naturels, le projet sera défini en intégrant des mesures d’insertion écologique. Les mesures d’insertion écologique sont présentées dans le paragraphe suivant. Ensuite, l’analyse des impacts du projet complet, en y intégrant ces mesures, seront présentées.

Les mesures d’insertion écologiques du projet correspondent aux mesures d’évitement d’impact (ME), de réduction d’impact (MR) et d’accompagnement (MA).

Les mesures d’évitement d’impacts consistent en une adaptation du projet de manière à supprimer l’impact.

Les mesures de réduction visent à réduire le niveau d’impact du projet.

IX.2 Liste des mesures d’évitement et de réduction

Les mesures d’évitement (code E) et de réduction (code R) suivantes ont été intégrées au projet.

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Tableau 19. Mesures d’évitement et de réduction des effets dommageables du projet sur les milieux naturels

Code de la Intitulé de la mesure mesure Mesures en phase chantier Mesure E01 Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres Mesure E02 contaminées) Mesure R01 Identification des zones d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones d’intérêt écologique Mesure R02 Délimitation de l’emprise de chantier Mesure R03 Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier. Mesure R04 Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols Mesure R05 Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre Mesures en phase d’exploitation Mesure R06 Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique Mesure R07 Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants Mesure de suivi en phase chantier Mesure S00 Accompagnement du chantier par un écologue Mesure S01 Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier Mesure S02 Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

IX.3 Détail des mesures d’évitement et de réduction

Cf. fiches pages suivantes.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 73

Mesure Balisage pour éviter toute destruction des stations ME01 d’habitats d’espèces à préserver Habitats et/ou groupes biologiques visés Habitats d’espèces fréquentés par la faune patrimoniale et protégée (mares attenantes à la zone d’emprise directe, cours d’eau et étangs) Stations de plante protégée (Peucédan des marais) Principes de la mesure Eviter la dégradation accidentelle des zones sensibles situées en bordure du chantier en les matérialisant sur le terrain Localisation Zones écologiquement remarquables situées en dehors mais à proximité des emprises nécessaires au chantier. Cette mesure concernera notamment les mares et étangs en limite de projet : Etang de Longpendu, Etang de Montchanin, Etang de l’écluse 4, mare de la Rochette. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette mesure. Modalités techniques Certaines espèces remarquables se trouvent en bordure du chantier à venir. L’aménagement prévu ne doit donc théoriquement pas toucher ces espèces. Néanmoins, par prévention, nous proposons de délimiter les zones à enjeux par la mise en place d’une rubalise (ruban de chantier). Cette mesure est principalement mise en place pour protéger les habitats d’espèces, mais le cas échéant elle pourra également limiter le dérangement (avifaune notamment).

 Exemple de délimitation de zones sensibles lors d’un chantier

Ce balisage sera matérialisé par l’installation de clôtures pérennes ou par l’installation de rubalise fixée à des piquets en fonction des enjeux sur chaque secteur. L’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique du chantier sera chargé de veiller au respect de cette mesure sur le chantier. Il assistera les entreprises pour la mise en place du balisage et vérifiera ensuite régulièrement leur état. Il signalera toute dégradation aux entreprises, qui auront la charge des réparations. Le balisage sera mis en place avant le démarrage du chantier. Les clôtures nécessaires seront posées avant l’implantation des installations de chantier. L’implantation des clôtures sera menée par les entreprises avec une assistance de l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier. Coût indicatif Coût intégré au coût global de délimitation du chantier. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 74

Mesure Balisage pour éviter toute destruction des stations ME01 d’habitats d’espèces à préserver Indicateurs d’efficacité Nombre de dégradations observées sur les stations à préserver (objectif = 0) Mesures associées ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) MR01 : Identification des zones d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones d’intérêt écologique MR02 : Délimitation de l’emprise de chantier MR03 : Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier. MR05: Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 75

Mesure Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres ME02 contaminées) Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques associés, notamment au niveau du marais du « Pont des Morands ». Principes de la mesure Limiter la dispersion des espèces végétales invasives présentes sur l’emprise. Eviter d’introduire d’autres espèces ou de nouvelles stations d’espèces invasives. Les espèces végétales à caractère invasif constituent une menace pour la biodiversité. En effet, en l’absence d’agents de contrôle sur notre territoire (prédateurs, pathogènes…), elles sont très compétitives et peuvent se substituer à la flore indigène.

Localisation L’état initial a permis de mettre en évidence la présence de 3 espèces végétales exotiques envahissantes dont deux localement réparties sur le projet (Au niveau de marais : la Balsamine du Cap et dans des friches de zones urbanisées pour la Renouée du Japon). Le Robinier faux-acacia est quant à lui déjà présent sur l’ensemble de l’aire d’étude.

Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. Modalités techniques Pour lutter contre la dissémination des plantes invasives, les terres excavées pouvant contenir des graines de Balsamine du Cap ou des fragments du système racinaire de Renouée du Japon devront être exportées en décharge (déchet inerte banal) ou si la terre est utilisée en remblais. Les fragments racinaires pourront aussi être broyés puis confiner dans une bâche afin d’être enfouis sous l’aménagement à 4mètres de profondeur.

Notons que la reconstitution de boisements, qui limitent nécessairement les espaces d’expansion potentielle de la Renouée, représente le mode de contrôle le plus approprié des espaces envahis à long terme. Pour les stations de faible ampleur, un terrassement suffisamment profond (afin d’extraire également le système racinaire) sera mis en œuvre. Ce type d’opération sera nécessairement encadré par l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier.

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Indicateurs de mise en œuvre . Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi sur la base : .De l’existence et de la tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions ; . D’un reportage photographique de l’état initial et post-travaux ; . De factures si les travaux sont effectués par un prestataire extérieur. Indicateurs d’efficacité Suivi des massifs traités en cours de chantier par reportage photographique et constat ou non de la reprise lors de la mise en service (objectif : pas de reprise). Mesures associées MR02: Délimitation de l’emprise de chantier MR04 : Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 76

Mesure Identification des zones d’accès, de stockage et localisation MR01 en dehors de zones d’intérêt écologique Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure Réduire les surfaces d’habitats naturels ou d’habitats d’espèces détruites par la mise en place du chantier à l’écart des secteurs de plus forts enjeux.

Localisation Sur l’ensemble de l’emprise et de l’aire d’étude rapprochée. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette mesure. Modalités techniques l’implantation des installations diverses liées au chantier (base-vie, zone de dépôt, stockage des engins, etc.) ou au projet lui-même se fera en dehors des habitats naturels ou des zones de sensibilité environnementale. C’est à l’entreprise en charge des travaux qu’il revient de choisir l’emplacement de la future base-vie du chantier. L’écologue chantier participera au choix de ces lieux d’implantation et les validera. La carte des enjeux indique les zones de haute sensibilité à éviter. Cf. carte 16 : Synthèse des enjeux écologiques sur le projet

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Nombre d’installations de chantier en zones sensibles (objectif = 0) Mesures associées ME01 : Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver MR05: Délimitation de l’emprise de chantier MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 77

Mesure Délimitation de l’emprise de chantier MR02 Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure

Délimiter l’emprise du projet par du ruban de chantier de façon à ce que les engins ne circulent pas en dehors de celle-ci.

Localisation Emprise des travaux Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette mesure. Modalités techniques Ce balisage sera matérialisé par l’installation de rubalise fixée à des piquets. L’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique du chantier sera chargé de veiller au respect de cette contrainte sur le chantier. Il assistera les entreprises pour la mise en place du balisage et vérifiera ensuite régulièrement leur état. Il signalera toute dégradation aux entreprises, qui auront la charge des réparations. Le balisage sera mis en place avant le démarrage du chantier. Les clôtures nécessaires seront posées avant l’implantation des installations de chantier. L’implantation des clôtures sera menée par les entreprises avec une assistance de l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier. Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité (sans objet) Mesures associées ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) MR01 : Identification des zones d’accès (pistes, zones de stockage) et localisation en dehors des zones d’intérêt écologique MR03: Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier. MR05 : Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 78

Mesure Création de dispositifs temporaires de traversée des cours MR03 d’eau dans le cadre du chantier. Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure

Protéger les cours d’eau traversés par le projet du passage des engins de chantier.

Localisation Cours d’eau et fossés traversés par l’emprise et l’aire d’étude rapprochée, au sein des prairies. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. Modalités techniques Cet aménagement sera matérialisé par l’installation de buses dans les petits cours d’eau et fossés pour permettre la traversée des engins sans endommager les berges du cours d’eau. Ces buses auront un diamètre adapté aux cours d’eau et fossés traversés. Elles seront retirées après la phase chantier afin de rétablir l’écoulement normal du cours d’eau.

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Nombre de cours d’eau et fossés traversés à gué par des engins de chantier (objectif = 0) Mesures associées MR01 : Identification des zones d’accès (pistes, zones de stockage) et localisation en dehors des zones d’intérêt écologique MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 79

Mesure Prévention du risque de pollution accidentelle MR04 des eaux et des sols Habitats et/ou groupes biologiques visés Ensemble des groupes biologiques Principes de la mesure Garantir l’absence de pollution diffuse par des matériaux solides ou liquides vers les milieux périphériques (terrestres et aquatiques) du chantier.

Localisation Sur l’ensemble de l’emprise et de l’aire d’étude rapprochée. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre, par les entreprises en charge des travaux. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette mesure. Modalités techniques Pour lutter contre les risques de pollutions accidentelles lors des travaux, un certain nombre de mesures sont prises et intégrées dans les DCE des marchés de travaux :

 utiliser autant que possible des matériaux locaux pour éviter les risques d’apports et de dissémination d’espèces allochtones ;

 les véhicules et engins de chantier doivent justifier d’un contrôle technique récent ;

 ils doivent tous être équipés de kits de dépollution en cas de fuite de carburant, huile ou autre matériau ;

 le stockage des huiles et carburants est réalisé à la base-vie, le confinement et la maintenance du matériel se feront uniquement sur des emplacements aménagés à cet effet, loin de tout secteur écologiquement sensible ;

 la maintenance des engins se fait sur la base-vie ;

 les accès au chantier et aux zones de stockage sont interdits au public ;

 les eaux usées de la base-vie sont traitées ;

 des dispositifs de filtration ou d’épandage des eaux de pompage (notamment lors des forages) sont mis en œuvre pour empêcher le relargage dans les milieux naturels d’eau chargées en matières en suspension ;

 une collecte sélective des déchets, avec poubelles et conteneurs, est mise en place.

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier (qualité environnementale du chantier). Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité (sans objet) Mesures associées ME01 : Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver MR02: Délimitation de l’emprise de chantier MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 80

Mesure Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et MR05 de la petite faune terrestre Habitats et/ou groupes biologiques visés Amphibiens, reptiles et petits mammifères terrestres Principes de la mesure Interdire l’accès de la zone de travaux aux amphibiens, reptiles et à la petite faune terrestre.

Le passage des engins de chantier peut créer des ornières qui vont se remplir d’eau formant ainsi des conditions de reproduction idéales pour les espèces pionnières d’amphibiens. Les individus ayant colonisés ces ornières risquent d’être détruits par écrasement sous les roues des engins.

Lors du chantier, pour limiter la destruction d’individus d’amphibiens et plus généralement de petite faune terrestre (reptiles, micro-mammifères), il est prévu d’isoler la zone de travaux afin d’évacuer les amphibiens et la petite faune terrestre hors des zones à risque.

Cette mesure consiste à mettre en place un système de barrière semi-perméable qui permettra aux animaux situés au sein de la zone de travaux d’en sortir mais les empêchera d’y pénétrer.

Localisation Clôtures autour des mares et des fossés situés concernés par l’emprise. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette mesure. Modalités techniques La clôture sera installée en amont des travaux autour des mares et des fossés actuels de la RCEA.

Ces barrières seront constituées d’une bâche en polypropylène tissé (toile de paillage) ou de panneaux de bois, de 50 cm de large et enterrée sur 10 cm environ, tendue sur des piquets de bois et incliné à 40° (45° maximum), permettant le franchissement de la zone d’extension vers la zone préservée.

Schéma d’une barrière à sens unique © BIOTOPE d’après ENGLISH NATURE (2001).

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 81

Mesure Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et MR05 de la petite faune terrestre

Dispositif installé © BIOTOPE

Le dispositif doit être mis en place en amont des travaux.

La technique utilisée a l'avantage de fonctionner de manière totalement autonome sans aucune assistance humaine. Elle nécessite toutefois au moins une visite par mois pour vérifier le bon état de la clôture et l’absence de passage à sa base. Compte tenu de la spécificité de l’opération, sa mise en place sera suivie par un expert écologue.

Cette mesure va par la même occasion permettre le passage des reptiles et de la petite faune terrestre, qui se trouveraient dans la zone de travaux, vers la zone sécurisée, évitant ainsi de bloquer les individus situés entre les voies et les barrières.

Le dispositif sera érigé après le débroussaillage et conservé jusqu’à la fin des travaux.

Compte tenu de la spécificité de l’opération, sa mise en place sera suivie par un expert écologue.

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Environ 30 euros le mètre linéaire Environ 6 euros par poteau de soutien Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Nombre d’observations de cadavres de petite faune vertébrée dans l’emprise du chantier (objectif = 0) Mesures associées ME01 : Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver MR05: Délimitation de l’emprise de chantier MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 82

Mesure Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de MR06 l’ouvrage hydraulique Habitats et/ou groupes biologiques visés Mammifères semi-aquatiques (Campagnol amphibie, Crossope aquatique/ de Miller) et la petite faune Principes de la mesure

Un ouvrage situé sur la Bourbince devra être réaménagé pour les besoins du projet, l’objectif de cette mesure est d’intégrer des mesures favorables aux déplacements de la faune semi aquatiques et la petite faune en aménageant cet ouvrage mixte.

Localisation Ouvrage hydraulique de traversée de la Bourbince Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. Modalités techniques

L’ouvrage devra être aménagé de la manière suivante : une plateforme bétonnée de 50 cm de large ainsi qu'une pente douce bétonnée de 50 cm de large ou à défaut un gradin de 50 cm de large (pour former un escalier). L'idéal serait un aménagement des deux rives, mais une seule peut suffire. La plateforme la plus haute doit être en permanence à sec (calcul pour un débit décennal (Q10)). La pente douce (Q5) peut être partiellement immergée en période de crue. La pose de matières végétalisées sur l'ouvrage n'est pas pérenne, elle n'est donc pas judicieuse. Le sol bétonné peut être recouvert de planches pour un effet plus "naturel" et donc plus attractif ou à défaut de cailloux et d'écorces. Un grillage à petites mailles (sur une hauteur de 50cm) sera à prévoir aux abords de l'ouvrage sur une distance de 50m linéaire, en renforcement du grillage à grande faune, afin d'éviter la traversée des bêtes sur la route et les guider jusqu'à l'ouvrage sécurisé.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 83

Mesure Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de MR06 l’ouvrage hydraulique

Une attention devra être portée sur l'aménagement des berges aux abords de l'ouvrage (zone enherbée et assez dégagée) pour réaliser un effet entonnoir. Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Grillage à petites mailles : environ 20 euros le mètre linéaire (fourniture, transport et pose de clôture). Cout global d’un aménagement de banquette : environ 500 euros (hors surdimensionnement de l’ouvrage), comprenant la fourniture, le transport et la pose. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Niveau de fréquentation par les espèces-cibles sur la base d’un piégeage photographique et/ou à traces et/ou génétique (poils, crottes) sous l’ouvrage. Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 84

Mesure Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants MR07 Habitats et/ou groupes biologiques visés Petite et moyenne faune Principes de la mesure

Rendre plus fonctionnel les passages inférieurs existants pour la faune.

Actuellement, six passages inférieurs sont susceptibles de permettre la traversée de la faune sauvage sous la RCEA. Ces passages sont :

 5 passages à bétails, utilisés pour la traversée des bovins de pâtures en pâtures ;

 un ouvrage inférieur reliant 2 zones forestières, au nord du projet.

L’aménagement de ces passages permettrait de faciliter le déplacement de la faune et ainsi d’améliorer la continuité écologique, rompue par la création de la route.

Localisation Les passages inférieurs croisant l’emprise du projet (6 passages) Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux, sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. Modalités techniques L’aménagement consistera en : une amélioration du revêtement du sol. En effet le sol doit être stabilisé par des matériaux naturels tels que gravats, terre mais non revêtu. La création d’un écotone boisé maintenant une strate végétale décroissante jusqu’au passage pour faciliter la descente des chiroptères vers le passage. La création d’une zone rase herbacée aux extrémités des passages afin d’augmenter la luminosité à l’approche du tunnel. La plantation de haies convergentes vers le passage pour créer un entonnoir de végétation pour guider la faune vers le passage et limiter les nuisances sonores et lumineuses de la route.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 85

Mesure Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants MR07

Coût indicatif Coût intégré au coût global du chantier. Plantations de haies convergente buissonnante de 5m de large : 23 euros le mètre linéaire Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Niveau de fréquentation par les espèces-cibles sur la base d’un piégeage photographique et/ou à traces et/ou génétique (poils, crottes) et/ou sonore (chauves-souris) sous l’ouvrage Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 86

X. Impacts résiduels du projet

Le tableau suivant évalue les risques d’impacts du projet sur la faune, la flore et le milieu naturel en tenant compte de l’enjeu écologique, des effets du projet et en intégrant les mesures d’insertion écologique. Le niveau d’impact est évalué après intégration des mesures. Dans le cas d’un impact résiduel moyen ou fort des mesures compensatoires devront être mise en place.

Pour chaque espèce ou groupe biologique, le tableau indique :

. Son niveau d’enjeu écologique. Il s’agit là de préciser son intérêt patrimonial en fonction de sa rareté, sa répartition, son état de conservation sur l’aire d’étude… ; . Les effets envisageables du projet sur cette espèce ou ce groupe biologique ; . Son statut réglementaire français et européen indiquant ainsi la possibilité d’une contrainte réglementaire ; . Les mesures d’insertion écologique envisagées pour supprimer ou réduire les effets du projet ; . Le niveau d’impact après intégration des mesures pour supprimer ou limiter les effets du projet ; . La conséquence réglementaire de l’impact résiduel sur le projet et sa mise en œuvre. Il s’agit ici de rappeler la nécessité de réaliser un dossier de demande de dérogation à la réglementation des espèces protégées.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 87

X.1 Impacts résiduels du projet intégrant les mesures d’évitement, de réduction,d’accompagnement et de suivi

Tableau 20. Analyse des impacts du projet intégrant les mesures de réduction d’impact Niveau de contrainte Niveau d’enjeu écologique réglementaire potentielle Niveau d’impact résiduel du vis-à-vis du projet Mesure (s) de réduction, projet sur les milieux pour le projet Impact(s) envisagé(s) dans le Groupe biologique étudié Végétations et espèces concernées d’accompagnement d’impact naturels, la faune et la flore cadre du projet (rappel de l’état initial du intégrée(s) au projet (intégrant les mesures de (rappel de l’état initial du dossier) réduction d’impacts) dossier) Flore et habitats naturels ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) Cours d'eau (Végétations immergées des rivières), MR01 : Identification des zones Glycéraie, Roselière, Mégaphorbiaie, Prairie fauchée Impact par destruction des milieux en d’accès, de stockage et hygrocline à hygrophile, Prairie fauchée mésophile, phase travaux par destruction de 2,8 Habitats naturels du marais Enjeu écologique fort Contrainte réglementaire nulle localisation en dehors de zones Impact fort Prairie très hygrophile, Aulnaie marécageuse, Saulaie ha d’habitats caractéristiques du d’intérêt écologique marécageuse, Aulnaie/frênaie alluviale, marais Chênaie/charmaie, Chênaie(Hêtraie) acidicline, MR02: Délimitation de l’emprise Chênaie/Hêtraie acidophile : 2,8 ha de chantier MR04 : Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) MR01 : Identification des zones Impact par destruction des milieux en d’accès, de stockage et phase travaux par destruction d’un Autres habitats naturels Habitats communs en Bourgogne (voir chapitre VI.1 de Enjeu écologique faible Contrainte réglementaire nulle localisation en dehors de zones Impact faible maximum de 85 ha de végétations l’étude d’impact) d’intérêt écologique diverses (totalité de l’emprise) MR02: Délimitation de l’emprise de chantier MR04 : Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols

Une espèce : ME01 : balisage pour éviter toute Impact par destruction des milieux en destruction des stations d’habitats Peucédan des Marais (Thysselinum palustre) phase travaux par destruction des d’espèces à préserver végétations abritant ces espèces et Flore protégée Enjeu écologique fort Contrainte réglementaire Impact nul Une station de plusieurs dizaines de pieds, en dehors de destruction de toutes les espèces MR01 : Identification des zones l’emprise du projet. végétales présentes sur le site du d’accès, de stockage et projet localisation en dehors de zones Espèce présente uniquement sur l’aire d’étude d’intérêt écologique rapprochée. Impact par destruction des milieux en 8 espèces rares en Bourgogne, dont une espèce sur phase travaux par destruction des MA01: Déplacement de la station Flore remarquable non l’emprise : végétations abritant ces espèces et Enjeu écologique fort Contrainte réglementaire nulle de Comaret dans un habitat Impact faible protégée destruction de toutes les espèces Comaret des marais (Potentilla palustris) favorable sur l’aire rapprochée végétales présentes sur le site du Plusieurs pieds, présents sur l’emprise projet

3 espèces envahissantes sur le site : Impact par destruction des milieux en ME02 : Lutte contre la phase travaux par exportation de terre dissémination des plantes invasives Flore invasive Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) Enjeu écologique faible Contrainte réglementaire nulle Impact faible contenant des graines ou fragment (balisage, arrachage préventif, Renouée du Japon (Reynoutria japonica) racinaire gestion des terres contaminées) Balsamine du Cap (Impatiens capensis) Impact par destruction des milieux en phase travaux par exportation de terre Autres espèces végétales Enjeu écologique faible Contrainte réglementaire nulle Aucune mesure Impact faible 461 espèces relevées lors des inventaires contenant des graines ou fragment racinaire

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 88

Tableau 20. Analyse des impacts du projet intégrant les mesures de réduction d’impact Niveau de contrainte Niveau d’enjeu écologique réglementaire potentielle Niveau d’impact résiduel du vis-à-vis du projet Mesure (s) de réduction, projet sur les milieux pour le projet Impact(s) envisagé(s) dans le Groupe biologique étudié Végétations et espèces concernées d’accompagnement d’impact naturels, la faune et la flore cadre du projet (rappel de l’état initial du intégrée(s) au projet (intégrant les mesures de (rappel de l’état initial du dossier) réduction d’impacts) dossier)

Faune vertébrée

MR03: Création de dispositifs Contrainte réglementaire temporaires de traversée des cours Impact par destruction des milieux en d’eau dans le cadre du chantier Poissons 6 espèces potentielles : Bouvière, Brochet, Chabot, Enjeu écologique faible Maintenir la continuité écologique Impact faible Lamproie de planer, Vandoise et Anguille phase travaux par pollution de l’eau MR04 : Prévention du risque de Cf dossier loi sur l’eau pollution accidentelle des eaux et des sols ME01 : balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver MR01 : Identification des zones d’accès, de stockage et 5 espèces recensées (Crapaud commun, Grenouille agile, localisation en dehors de zones Impact par destruction/dégradation d’intérêt écologique complexe des grenouilles vertes, Triton palmé, Triton des milieux (3,07 ha) en phase alpestre). travaux par destruction de l’habitat de MR02: Délimitation de l’emprise de chantier Ces 5 espèces sont protégées selon différents niveaux transit de ces espèces (friches, prairies mais sont communes à assez communes en Saône et Loire, humides). MR04 : Prévention du risque de en région Bourgogne et en France. Ces 5 espèces Contrainte réglementaire Par destruction de l’habitat de pollution accidentelle des eaux et des sols Amphibiens fréquentent l’aire d’étude en transit et/ ou pour la Enjeu écologique faible Une demande de dérogation est reproduction (fossés). Impact faible reproduction mais aucune mare ni étang de l’aire d’étude nécessaire MR05 : Isolement de la zone de ne seront détruits. Des habitats favorables aux Impact par destruction d’individus en phase travaux chantier vis-à-vis des amphibiens amphibiens sont présents aux abords immédiats de l’aire et de la petite faune terrestre d’étude. Impact par destruction d’individus en phase d’exploitation par collision MR06: Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique 3,07 ha d’habitats aquatiques favorables sur l’emprise. MR07: Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants MA03 : Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune

La Couleuvre d’Esculape est une espèce rare en ME01 : balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats Bourgogne. d’espèces à préserver Espèce protégée (individu et habitats) MR01 : Identification des zones Des habitats favorables aux reptiles sont présents aux Enjeu écologique moyen d’accès, de stockage et Impact par destruction/dégradation abords immédiats de l’aire d’étude localisation en dehors de zones des milieux en phase travaux par d’intérêt écologique 40 ha d’habitats sur l’emprise, dont : 16,1 ha de destruction de l’habitat de ces espèces MR02: Délimitation de l’emprise boisements, 15 ha de talus routiers, 1,8 ha de friches et (prairies humides, friches, prairies de chantier fourrés, 7,2 ha de haies et bosquets. Contrainte réglementaire embroussaillées, fruticées, accrus forestiers). (16,1 ha de boisements, MR05 : Isolement de la zone de Une demande de dérogation est chantier vis-à-vis des amphibiens nécessaire 15 ha de talus routiers, 1,8 ha de Reptiles (2 espèces) friches et fourrés, 7,2 ha de haies et de la petite faune terrestre Impact faible Contrainte réglementaire et bosquets.). Le Lézard des murailles est une espèce commune en MR06: Aménagement de Saône et Loire, en région Bourgogne et en France. Une demande de dérogation est Impact par destruction d’individus en banquettes à pied sec au niveau nécessaire de l’ouvrage hydraulique Espèce protégée (individu et habitats) phase travaux Impact par destruction d’individus en MR07: Optimisation pour la faune Des habitats favorables aux reptiles sont présents aux Enjeu écologique faible phase d’exploitation par collision des passages inférieurs existants abords immédiats de l’aire d’étude. MA02: Gestion écologique des 40 ha d’habitats sur l’emprise, dont : 16,1 ha de dépendances vertes du projet boisements, 15 ha de talus routiers, 1,8 ha de friches et (talus,…) fourrés, 7,2 ha de haies et bosquets. MA03 : Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 89

Tableau 20. Analyse des impacts du projet intégrant les mesures de réduction d’impact Niveau de contrainte Niveau d’enjeu écologique réglementaire potentielle Niveau d’impact résiduel du vis-à-vis du projet Mesure (s) de réduction, projet sur les milieux pour le projet Impact(s) envisagé(s) dans le Groupe biologique étudié Végétations et espèces concernées d’accompagnement d’impact naturels, la faune et la flore cadre du projet (rappel de l’état initial du intégrée(s) au projet (intégrant les mesures de (rappel de l’état initial du dossier) réduction d’impacts) dossier) Impact par destruction des milieux en phase travaux par destruction de Le cortège des milieux bocagers : deux espèces inscrites à l’habitat de ces espèces (prairies Contrainte réglementaire l’annexe I de la directive européenne : Milan noir et Pie- humides, friches, prairies grièche écorcheur, avec un statut défavorable en Europe Enjeu écologique moyen Une demande de dérogation est embroussaillées) (50 ha d’habitats MR01 : Identification des zones Impact moyen mais communes en France et en Bourgogne. nécessaire bocagers). d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones 50 ha d’habitats bocagers sur l’emprise. Impact par destruction d’individus en d’intérêt écologique Oiseaux protégés nicheurs sur phase travaux MR02: Délimitation de l’emprise l’ensemble des aires d’étude Impact par destruction des milieux en de chantier (32 espèces nicheuses phase travaux par destruction de Les cortèges des espèces de milieux boisés, humides et MA02: Gestion écologique des protégées au total, dont) l’habitat de ces espèces (prairies anthropiques dépendances vertes du projet humides, boisements, milieux Contrainte réglementaire 1 espèce inscrite à l’annexe I de la directive anthropiques) (2 ha d’habitats MA03 : Adaptation des périodes de européenne : Martin pêcheur d’Europe dans les milieux Enjeu écologique faible Une demande de dérogation est humides, 2,5 ha d’habitats travaux en fonction des cycles de Impact faible humides, mais commune en France. nécessaire anthropiques et 17 ha d’habitats vie de la faune forestiers sur l’emprise). 2 ha d’habitats humides, 2,5 ha d’habitats anthropiques et 17 ha d’habitats forestiers sur l’emprise. Impact par destruction d’individus en phase travaux MR02: Délimitation de l’emprise de chantier MR03: Création de dispositifs temporaires de traversée des cours Impact par destruction des milieux en d’eau dans le cadre du chantier phase travaux par destruction de Le Campagnol amphibie, le Crossope aquatique / Crossope l’habitat de ces espèces (prairies MR04 : Prévention du risque de de Miller, espèces protégées en France et déterminante de humides, friches, prairies pollution accidentelle des eaux et ZNIEFF en Bourgogne. embroussaillées, cours d’eau) des sols Impact faible 0,6 ha d’habitats du Campagnol amphibie sur l’emprise. Impact par destruction d’individus en MR05 : Isolement de la zone de phase travaux chantier vis-à-vis des amphibiens 1,6 ha d’habitats au Crossope aquatique / Crossope de et de la petite faune terrestre Enjeu écologique moyen Impact par destruction d’individus en Miller Contrainte réglementaire phase d’exploitation par collision MR06: Aménagement de Une demande de dérogation est banquettes à pied sec au niveau Mammifères terrestres nécessaire de l’ouvrage hydraulique 15 espèces présentes et 3 potentielles dont MA03 : Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune

Chat forestier, espèce protégée en France et MR06: Aménagement de déterminante de ZNIEFF banquettes à pied sec au niveau Impact par destruction des milieux en de l’ouvrage hydraulique 9,2 ha d’habitats sur l’emprise. phase travaux par destruction de

l’habitat de ces espèces (, prairies Impact moyen embroussaillées, boisements, lisières) MR07: Optimisation pour la faune Muscardin, espèce protégée en France des passages inférieurs existants Enjeu écologique faible Impact par destruction d’individus en 9,2 ha d’habitats sur l’emprise. phase travaux MA02: Gestion écologique des dépendances vertes du projet Impact par destruction d’individus en phase d’exploitation par collision MA03 : Adaptation des périodes de Le Putois, espèce déterminante de ZNIEFF en Bourgogne Enjeu écologique moyen Impact faible Contrainte réglementaire nulle travaux en fonction des cycles de Les autres espèces sont communes en Bourgogne Enjeu écologique faible vie de la faune

10 espèces recensées et 4 groupes non déterminés jusqu’à Impact par destruction/dégradation MR01 : Identification des zones l’espèce (les myotis) des milieux en phase travaux par d’accès, de stockage et destruction de l’habitat de ces espèces localisation en dehors de zones Deux espèces d’intérêt communautaire : Grand Murin et (prairies humides, friches, prairies d’intérêt écologique Barbastelle d’Europe Contrainte réglementaire embroussaillées, boisements). MR02: Délimitation de l’emprise Chiroptères Toutes les espèces de chauves-souris sont protégées. Enjeu écologique moyen Impact faible Une demande de dérogation est Impact par dérangement en phase de chantier Mosaïque d’habitats forestiers et ouverts, habitat nécessaire d’exploitation MR07: Optimisation pour la faune principalement de chasse avec quelques potentialités de Impact direct par pollution lumineuse des passages inférieurs existants gîtes pour les chauves-souris arboricoles. Impact par destruction d’individus en MA03 : Adaptation des périodes de 3,4 ha d’habitats potentiels de gîte sur l’emprise). phase d’exploitation par collision travaux en fonction des cycles de

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 90

Tableau 20. Analyse des impacts du projet intégrant les mesures de réduction d’impact Niveau de contrainte Niveau d’enjeu écologique réglementaire potentielle Niveau d’impact résiduel du vis-à-vis du projet Mesure (s) de réduction, projet sur les milieux pour le projet Impact(s) envisagé(s) dans le Groupe biologique étudié Végétations et espèces concernées d’accompagnement d’impact naturels, la faune et la flore cadre du projet (rappel de l’état initial du intégrée(s) au projet (intégrant les mesures de (rappel de l’état initial du dossier) réduction d’impacts) dossier) La configuration actuelle la RN70 crée une rupture de la vie de la faune continuité écologique au niveau des boisements Faune invertébrée Impact par destruction/dégradation MR01 : Identification des zones Une espèce patrimoniale vulnérable en France : Vertigo des milieux en phase travaux par d’accès, de stockage et destruction de l’habitat de ces espèces localisation en dehors de zones Mollusques terrestres de Desmoulins (Vertigo moulinsiana) en limite d’aire de Enjeu écologique fort Contrainte réglementaire nulle Impact fort répartition sur l’aire d’étude. (prairies humide) (4,6 ha d’habitats) d’intérêt écologique Impact par destruction d’individus en MR02: Délimitation de l’emprise 4,6 ha d’habitats sur l’emprise. phase travaux de chantier MR01 : Identification des zones Deux espèces protégées : Agrion de Mercure et Cuivré des d’accès, de stockage et Impact par destruction des milieux en localisation en dehors de zones marais phase travaux par destruction Contrainte réglementaire d’intérêt écologique d’habitats à enjeu faible pour les Insectes protégés Petite population, petite surface d’habitat sur l’aire Enjeu écologique faible MR02: Délimitation de l’emprise Impact faible d’étude d’étude Une demande de dérogation est insectes (prairies humides) nécessaire de chantier Impact par destruction d’individus en 500m² d’habitats à agrion de Mercure sur l’emprise. phase travaux MA03 : Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de 0,9 ha d’habitats à Cuivré des marais sur l’emprise. vie de la faune Impact par destruction des milieux en MR01 : Identification des zones phase travaux par destruction de d’accès, de stockage et 11 espèces de papillons l’habitat de ces espèces sur environ 6 localisation en dehors de zones ha (prairies humides, friches, prairies Autres insectes Enjeu écologique faible Contrainte réglementaire nulle d’intérêt écologique Impact faible 5 espèces de libellules embroussaillées, boisements) MR02: Délimitation de l’emprise 13 espèces d’orthoptères Impact par destruction d’individus en de chantier phase travaux Zones humides Le marais, une entité à part entière de 2,81 ha de zones Enjeu écologique fort Impact fort humides dans l’emprise et 9,12 ha dans l’aire rapprochée Impact moyen

Au regard des surfaces impactées, MR01 : Identification des zones impact faible sur les Enjeu écologique moyen d’accès, de stockage et fonctionnalités hydrologiques et 12,95 ha de zones humides Impact par destruction des milieux en localisation en dehors de zones épuratoires à l’échelle du bassin dans l’emprise et 45.94 ha 10,14 ha de zones humides hors marais sur l’emprise, Contrainte réglementaire phase travaux par destruction de d’intérêt écologique Enjeu à l’échelle du bassin de versant de la Bourbince. dans l’aire rapprochée, dont composés en majorité de prairies pâturées et de prairies l’habitat la Bourbince en termes de MR02: Délimitation de l’emprise

de fauche capacité de régulation de chantier hydrologique et de capacité Effet positif du projet sur la épuratrice capacité épuratoire par traitement (bassins de rétention) des eaux de ruissellement issues de la route (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui)

Continuités écologiques MR06: Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique Le projet consistant en un élargissement d’une route existante ne crée pas de rupture Le projet est une opportunité d’améliorer la fonctionnalité des ouvrages rétablissant le déplacement de la faune Impact faible supplémentaire dans le réseau écologique local ni régional. et donc la fonctionnalité écologique globale. MR07: Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants

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Tableau 21. Surfaces et linéaires détruits par type de milieux

Type de milieux Surface ou linéaire impacté Espaces boisés 17 ha bocages 39 ha haies 7 ha soit 1300 mètres linéaires mares 0

X.2 Synthèse des impacts résiduels du projet

 Plusieurs espèces ou groupes d’espèces présentent des enjeux de préservation moyens à forts qu’il est important de prendre en compte lors de la définition du projet.

 De nombreuses mesures seront mises en place afin de supprimer et/ou réduire au maximum les impacts du projet d’élargissement de la RCEA sur le secteur de Blanzy / Ecuisses, ainsi que pour accompagner le projet pour une meilleure insertion écologique. L’impact résiduel du projet sur les milieux naturels, la faune et la flore diminuera, sous conditions que les mesures d’insertion écologique proposées soient engagées.

 Le projet ne crée pas de barrière supplémentaire à la continuité écologique pouisque la route est existante. Au contraire, les mesures proposées en réduction d’impact (R06 et R07) vont permettre de rétablir une fonctionnalité écologique locale. De plus, le projet prévoit l’installation de bassins de récupération d’eaux de ruissellement avec un système de fossés collecteurs. Ce système, inexistant sur la route actuelle aura un impact positif sur le projet,réduisant la pollution des eaux.

 Les enjeux écologiques et les niveaux d’impacts résiduels après la mise en place de mesures de réductions et d’accompagnement restent de moyens à forts pour certains groupes, des mesures compensatoires sont indispensables et proposées dans le chapitre suivant.

 Suite à l’engagement des mesures d’insertion et vis-à-vis de la présence d’habitats d’espèces, un dossier de demande de dérogation semble nécessaire pour les amphibiens, les reptiles et les mammifères. Pour la flore, le projet ne remet pas l’accomplissement du cycle biologique.

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 Selon l’application de l’arrêté de la délimitation des zones humides et du contexte particulier de sols remaniés, l’étude a mis en évidence la destruction au maximum de 12,95 ha de zones humides. Ces habitats représentent un fort enjeu écologique sur le marais et moyen sur le reste de l’emprise. A l’échelle du bassin versant, l’impact du projet sur la fonctionnalité hydrologique et épuratoire de ces zones reste négligeable (voire positif sur le plan de la qualité des eaux de ruissellement de la route qui seront désormais traitées).

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X.3 Conséquences réglementaires des impacts résiduels

Le projet d’élargissement de la RN70 amène la destruction d’habitats d’espèces d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères protégés sur l’aire d’étude, enjeu de conservation faible à moyen sur l’aire d’étude. Malgré la mobilité de ces espèces, la destruction de quelques individus dans le cadre des travaux reste possible.

Toutefois, la destruction des habitats des espèces communes sur l’aire d’étude n’est pas de nature à remettre en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de leurs populations sur l’aire d’étude.

Afin de répondre aux obligations réglementaires liées à la protection des individus de ces espèces, une demande de dérogation au titre de l’alinéa 4° de l’article L. 411-2 du code de l’environnement devra être formulée.

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XI. Mesures de compensation des impacts résiduels

Cf. carte 18 : Localisation des mesures de compensation à l’échelle des deux projets XI.1 Stratégie de compensation des impacts résiduels notables

Ce chapitre présente les mesures qui seront mises en place pour compenser les effets du projet sur les milieux naturels dont les zones humides. Ces mesures ont été dimensionnées en fonction de l’intensité des impacts résiduels du projet, c’est- à-dire des impacts intégrant les mesures d’atténuation sur chaque habitat, espèce ou groupe d’espèces (voir tableau final au chapitre précédent). Les mesures de compensation ont ainsi été calibrées principalement pour les zones humides et la faune protégée pouvant exploiter le bocage.

La stratégie de compensation de ces « zones humides bocagères » est proposée à l’échelle des deux projets du « programme RCEA » (voire avec d’autres projets du même programme comme le contournement de Blanzy sud). Une recherche de cumul dans l’espace de la compensation au titre des zones humides et des habitats d’espèces protégées a été recherchée. Le travail a été défini selon deux approches complémentaires : . une approche fonctionnelle sur le plan hydrologique (les compensations proposées s’opèrent dans le même bassin versant) ; . une approche qualitative sur le plan écologique (les mesures envisagées visent à améliorer la qualité écologique des milieux présents sur les parcelles de compensation). Nota. : La compensation proposée ici vise une amélioration écologique de zones humides existantes par la mise en œuvre de mesures adaptées (amélioration du milieu, création de milieux). Les mesures proposées ne se limitent pas à l’entretien de zones humides existantes mais recherchent une plus-value fonctionnelle sur le plan écologique par une évolution de gestion (pâturage >>> fauche) voire un aménagement (création de mares, renforcement de haies…). Au regard de la nature des milieux naturels concernés, cette approche est interprétée comme une « restauration » de zones humides « au sens du SDAGE Loire-Bretagne. (cf. page 6/14 de la Fiche d’aide à la lecture du SDAGE LOIRE-BRETAGNE n°2. Application de la disposition 8B-2 du SDAGE Loire-Bretagne sur les zones humides. Secrétariat technique du bassin Loire-Bretagne / Commission administrative de bassin du 18/11/2010).

Un maximum de 12,3 ha de zones humides seront impactées sur le projet Blanzy/ Ecuisses, et un maximum de 7,2 ha de zones humides sur le projet Paray le Monial/ Ciry le Noble. Au total, sur l’ensemble des deux projets, un maximum de près de 20 ha de zones humides seront donc impactées.

Toutes ces surfaces n’ont pas la même qualité sur le plan écologique.

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Tableau 22. Détails des zones humides impactées sur les deux projets

Niveau d’enjeu écologique des zones Surface impactée sur Surface impactée sur Paray-Le- humides impactées Blanzy / Ecuisses Monial / Ciry-Le-Noble faible 2,09 ha 2,25 ha moyen 7,38 ha 4,99 ha fort 2,8 ha 0 ha

Rappelons ici que le projet apporte une plus-value globale en termes de qualité de l’eau sur les deux aires d’étude en intégrant des bassins de récupération et de décantation des eaux de ruissellement (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui – effet positif sur la capacité épuratrice du système humide impacté). Rappelons également qu’à l’échelle du bassin versant de la Bourbince, le rôle de régulation des débits des zones humides de l’aire d’étude reste mineur et l’impact du projet faible. Plusieurs réponses sont proposées pour compenser la perte en surfaces de ces zones humides (fonction écologique essentiellement) et la perte en surfaces d’habitats d’espèces protégées en contexte bocager (mais pas nécessairement en zones humides) :

1) L’acquisition par la maitrise d’ouvrage avec mise en gestion conservatoire (par le syndicat de la Bourbince) de parcelles périphériques aux propriétés actuelles du Syndicat de la Bourbince sur l’aire d’étude, au niveau du « Marais du Pont des Morands », de manière à consolider l’espace préservé. Cette mesure vient prolonger le plan de gestion existant, porté par le Syndicat. Ces propriétés représentent une surface totale de 2,97 ha de zones humides à enjeu fort à préserver1 (cf : MC01). De plus, la DREAL rétrocède une partie de ces emprises non utilisées en bordure du marais pour une gestion conservatoire par le syndicat de la Bourbince, d’une surface de 1,45 ha. Ces derniers sont d'ores et déjà protégés des travaux et seront rétrocédés au syndicat à la fin du chantier.

2) Le conventionnement pour une mise en gestion conservatoire des fonds humides au nord de la RN70 n’appartenant pas à l’état, en connexion hydrologique avec le marais. Leur surface totale représente 3,67 ha de zones humides d’enjeu moyen (cf : MC01).

3) Le conventionnement pour évolution de la gestion des prairies humides n’appartenant pas à l’état actuellement pâturées de l’aire d’étude rapprochée en prairies de fauche ou avec pâturage très extensif (cf : MC02). La surface éligible totale est d’environ 22 ha dans l’aire rapprochée des deux projets intégrés à cette stratégie :

Tableau 23. Surface de prairies pâturées humides sur les projets

Surface connue sur Surface connue sur Paray-Le-

Blanzy / Ecuisses Monial / Ciry-Le-Noble Surface de prairie pâturée humides actuelle 15,58 ha 6,50 ha connue (aire d’étude rapprochée)

1 Applicable sous conditions d’un financement complémentaire du syndicat pour des supports d’ouverture au public du marais.

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En dehors des aires d’étude mais toujours dans le même bassin versant, deux solutions supplémentaires de compensation sont envisagées :

4) La remise en état naturel du contournement actuel de Blanzy sud par destruction de l’axe routier (cf : MC02). Cependant, la zone d’étude de près de 13 ha étudiée ne comporte que 1,08 ha de zones humides. La Sorme est, sur le secteur concerné, très encaissée et ceinturée de talus atteignant localement 3 à 4 mètres de hauteur. Ce secteur ciblerait donc essentiellement les habitats des espèces de faune du bocage.

5) Une action ciblant des zones humides sur les communes de Palinges et Saint-Aubin-en- Charollais sur la base d’un inventaire mené par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne pour le compte du Syndicat de la Bourbince (cf : MC02). Cinq entités aux enjeux forts et menacés ont été identifiées comme prioritaires en termes d’intervention :

Tableau 24. Détails des zones humides éligibles étudiées sur Palinges / Saint Aubin en Charollais

Surface totale Surface de Habitats humides présents Nom de la zone Commune de la parcelle zone humide concernée étudiée humide ZH_14292 Palinges 0,24 ha 0,24 ha Aulnaie/frênaie alluviale, Prairies (Palinges) fauchées hygrophiles, Formations des cours d’eau, Gazons amphibies, Cariçaie ZH_14405 Palinges 12,73 ha 12,71 ha Aulnaie/frênaie alluviale, Prairies (Comeloup) pâturées hygrophiles, Formations des cours d’eau, Gazons amphibies, Haies. ZH_12698 Palinges 4,12 ha 4,12 ha Prairies pâturées hygrophiles (Beauregard) ZH_14030 (Saint- Palinges 1,33 ha 0,91 ha Prairies pâturées hygrophiles, Gazons Eloi) amphibies, haies ZH_11543 (Saint- Saint-Aubin- 0,78ha 0,78ha Aulnaie/frênaie alluviale, prairies Aubin-en- en-Charollais pâturées hygrophiles, Prairies fauchées Charollais) hygrophiles, Formations des cours d’eau, haies

6) Une dernière option complémentaire envisageable serait la restauration de zones humides sur le secteur de la peupleraie (lieu-dit le Pâquier à Montchanin, au nord de le RN70). La plantation s’étend actuellement sur environ 20 ha. Cette option ne sera pas détaillée par la suite au vu de l’avancement du projet mais elle reste envisageable.

La mise en œuvre de cette stratégie de compensation se décomposera en 3 temps :

Temps 1 : acquisition de la maîtrise d’usage et gestion écologique de 8,09 ha de zones humides situées à la marge du marais (4,42 ha), dans le prolongement du marais vers le nord (3,67 ha) (cf : MC01) (parcelles identifiées et maîtrise d’usage facilement acquises).

Temps 2 : conventionnement pour maîtrise d’usage en priorité sur les parcelles voisines du projet pour mise en gestion écologique (mesures en faveur du bocage + gestion extensive des prairies) (parcelles identifiées, maîtrise d’usage à acquérir) ; objectif indicatif de 6 ha

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sur les 22 ha éligibles ; et conventionnement au niveau de la zone humide du délaissé au sud de Blanzy (1,08 ha) (MC02).

Temps 3 : recherche de conventionnements sur une surface (objectif indicatif) d’environ 6 ha de zones humides sur les 18,76 ha éligibles dans le même bassin versant pour une mise en gestion écologique (secteurs connus, parcelles à identifier et maitrise d’usage à acquérir) (cf : MC02).

Important : pour une plus grande rapidité d’exécution, au regard des démarches administratives à entreprendre et du délai des projets, la mise en œuvre de cette stratégie de compensation s’inscrira dans une mission dédiée d’assistance à maitrise d’ouvrage.

A noter que le projet ne prévoit aucune destruction de mares. Néanmoins, des fossés et des humides seront altérés voir supprimés lors des travaux. Pour compenser cette perte d’habitats pour les amphibiens reptiles et mammifères semi-aquatiques notamment, la création et l’entretien d’une mare prairiale sera effectuée en dehors de l’emprise du projet (Cf : MC03). L’emplacement restera à définir en fonction des conventionnements réalisés avec les propriétaires des parcelles.

Concernant la compensation des milieux détruits hors zones humides, on constate une destruction maximale possible de 17 ha de boisements sur l’emprise directe du projet. Afin de compenser la destruction ou la dégradation de ce milieu, une mesure d’aménagement des nouvelles lisières sera mise en place (Cf : MC04). Il sera replanté 2800 mètres linéaires de lisières progressives en limite intérieure des emprises de la DREAL Bourgogne.

De plus, un maximum de 7 ha de haies (soit 1300 mètres linéaires) seront détruits sur l’emprise du projet lors de l’aménagement de la RCEA. Afin de compenser cette destruction, 1300 mètres de linéaires de haies (sur l’aire rapprochée) seront renforcés, le but étant de densifier les haies existantes afin de renforcer le réseau de haies bocagères à haute valeur écologique favorable à la biodiversité (Cf : MC05).

L’ensemble de la stratégie de compensation est détaillé sous forme de fiche dans le chapitre suivant (XI.3).

XI.2 Liste des mesures de compensation des impacts résiduels

Les mesures suivantes (code C) seront appliquées sur les parcelles présentées dans le chapitre précédent.

Elles visent une amélioration de la qualité écologique des milieux et viennent compenser les impacts résiduels considérés comme notables (niveau supérieur à faible) du projet sur les milieux naturels.

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Tableau 25. Mesures d’aménagement et de gestion écologique des parcelles ciblées par la compensation des effets dommageables du projet sur les milieux naturels Code de la mesure Intitulé de la mesure Extension du plan de gestion du marais du « pont des Morands »par l’intégration de nouvelles Mesure C01 parcelles de zones humides Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Mesure C02 Bourbince (hors marais) sur le même bassin versant Mesure C03 Création d’une mare de prairies Mesure C04 Aménagement de lisières forestières progressives Mesure C05 Amélioration du maillage bocager

XI.3 Détail des mesures de compensation des impacts résiduels notables

Cf. pages suivantes.

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Mesure Extension du plan de gestion du marais du « pont des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de zones MC 01 humides Habitats et/ou groupes biologiques visés Zones humides, habitats, flore et faune associés aux zones humides Principes de la mesure

Acquisition avec mise en gestion conservatoire de parcelles périphériques aux propriétés du Syndicat de la Bourbince de manière à consolider l’espace préservé du « Marais du Pont des Morands ». Cette mesure vient prolonger le plan de gestion existant, porté par le Syndicat. Ces propriétés représentent une surface totale de 2,97 ha de zones humides à enjeu fort à préserver.

De plus, 1,45 ha du marais se trouvant sur l’emprise de la DREAL seront rétrocédés au Syndicat pour une gestion conservatoire.

Conventionnement pour une mise en gestion conservatoire des fonds humides au nord de la RN70, en connexion hydrologique avec le marais. Leur surface totale représente 3,67 ha de zones humides d’enjeu moyen.

Surface totale du marais mis en gestion : 8,09 ha

Localisation Parcelles attenantes au plan de gestion qui sont en continuité avec le marais sur l’aire d’étude rapprochée et au-delà. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les aménagements pourront faire l’objet d’une convention de gestion avec les exploitants propriétaires des parcelles. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte.

Modalités techniques La stratégie suivante est proposée à l’échelle du « programme RCEA » des deux projets (voir avec d’autres projets comme le contournement de Blanzy sud). Cette action vise à gérer de manière conservatoire les parcelles de prairies humides accueillant des espèces protégées, acquises ou en convention de gestion.

Cahier des charges de l’action et recommandations techniques : Les parcelles devront être intégrées à la notice de gestion actuelle du marais du Pont des Morands, propriété du Syndicat d’étude et d’aménagement de la Bourbince SIEAB) et dont le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne (CENB) a défini les modalités de gestion (2012). La notice de gestion est réalisée pour une période de 10 ans.

Coût indicatif Rachat de terre agricole : 800 euros/ha (zone humide) à 1200 euros/ha (prairie) Coût global : entre 6472 euros et 9708 euros pour l’ensemble des parcelles. Répartition indicative en fonction de l’impact de chacun des projets en rapport avec la stratégie de compensation : RD25 (Paray-le-Monial/ Ciry-le-Noble) : entre 2390 et 3585 euros RN70 Blanzy / Ecuisses : entre 4082 et 6124 euros Réalité du plan de gestion à voir avec le gestionnaire Indicateurs de mise en œuvre Nombre de parcelles et nombre d’hectares intégrés au plan de gestion. Indicateurs d’efficacité Maintien de la qualité globale du marais sur la base des suivis du gestionnaire (Syndicat de la Bourbince). Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue

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Mesure Extension du plan de gestion du marais du « pont des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de zones MC 01 humides

MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mesure Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) sur MC 02 le même bassin versant. Habitats et/ou groupes biologiques visés Zones humides, habitats, flore et faune associés aux zones humides (Cuivré des marais) Principes de la mesure

Conventionnement pour évolution de la gestion des prairies humides actuellement pâturées de l’aire d’étude rapprochée en prairies de fauche ou avec pâturage raisonné.

Conventionnement au niveau de la zone humide du délaissé au sud de Blanzy (1,08 ha).

L’objectif est de maintenir et de créer de nouveau secteurs de fauche avec exportation pour aller vers un accroissement de la diversité de la flore prairiale de zones humides et de sa faune associée.

Localisation Prairies humides de l’aire d’étude rapprochée et plusieurs parcelles dans le même bassin versant. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. Une concertation avec les agriculteurs locaux propriétaires des parcelles est nécessaire. La gestion de ces parcelles pourra faire l’objet d’une convention de gestion avec les exploitants.

Modalités techniques La stratégie suivante est proposée à l’échelle du « programme RCEA » des deux projets (voir avec d’autres projets comme le contournement de Blanzy sud). Cette action vise à gérer de manière conservatoire les parcelles de prairies humides accueillant des espèces protégées, acquises ou en convention de gestion.

La surface éligible totale est d’environ 22 ha dans l’aire rapprochée des deux projets : Tableau 26. Surface de prairies pâturées humides sur les projets

Surface connue sur Surface connue sur Paray-Le-

Blanzy / Ecuisses Monial / Ciry-Le-Noble Surface de prairie pâturée humides actuelle 15,58 ha 6,50 ha connue (aire d’étude rapprochée)

Un plan de gestion sera rédigée pour chaque parcelle en gestion et un suivi écologique de la prairie sera mis en place (année n : état initial puis 1 passage tous les 3 ans).

Cahier des charges de l’action et recommandations techniques :

 Pas de destruction des prairies permanentes.  Pas de retournement des prairies temporaires.  Absence de désherbage chimique à l’exception de traitements ponctuels pour lutter contre les chardons et rumex, les espèces envahissantes et nettoyer les clôtures.

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Mesure Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) sur MC 02 le même bassin versant.  Maitrise des refus et des ligneux.  Absence d’écobuage ou de brûlage dirigé  Absence d’apport magnésien et de chaux.  Absence totale d’apport de fertilisants minéraux (NPK) et organiques (y compris le compost).  Retard de fauche au 1er octobre, ou à défaut, assurer une fauche unique dans les deux premières décades du mois de juillet et garder une bande refuge de 2 mètres de large en bordure de prairie (préconisation issue de la notice de gestion du marais du Pont des Morands). Faire varier cette zone chaque année.  Fauchage centrifuge si possible, pour laisser la faune s’échapper  Une hauteur minimale de 8 cm sera nécessaire pour préserver la base des plantes. L’exportation est primordiale malgré une moindre valeur du foin (nécessitant des compensations financières) afin d’éviter une fertilisation du milieu qui favorise les espèces à forte croissance (graminées, ligneux) et une végétation nitrophile banale (chardons, orties…).  le mode de fauche doit être constant d’une année à l’autre afin de permettre aux plantes de s’adapter à la gestion mise en œuvre.  Absence de pâturage pendant l’hiver entre le 15 décembre et le 15 mars  Enregistrement des interventions mécaniques (fauches, broyages) sur chacune des parcelles engagées  Enregistrement des pratiques de pâturage sur chacune des parcelles engagées

L’enregistrement devra porter sur l’identification de l’élément engagé (n° de l’îlot, parcelle), la fauche ou le broyage (dates, matériels, modalités), le pâturage : (dates d’entrée et de sortie du bétail, chargement UGB). Le chargement maximal recommandé sur les parcelles est de 1,4UGB/ha/an.

Par ailleurs, cette même action pourra être ciblée sur des zones humides des communes de Palinges et Saint-Aubin-en- Charollais sur la base d’un inventaire mené par le Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne. Cinq entités aux enjeux forts et menacés ont été identifiées comme prioritaires en termes d’intervention. Ces entités pourront faire l’objet de ce plan de gestion.

Coût indicatif Environ 400 euros /ha / an Coût global : 8800 euros par an pour une surface de 22 ha sur une duréede 30 ans. Répartition indicative en fonction de l’impact de chacun des projets en rapport avec la stratégie de compensation : RD25 (Paray-le-Monial/ Ciry-le-Noble) : 3249 euros RN70 Blanzy / Ecuisses : 5550 euros Indicateurs de mise en œuvre Existence et tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Suivi floristique des cortèges prairiaux de fauche Présence/ absence du Cuivré des marais et de ses plantes hôtes Suivi ornithologique des espèces de cortège bocager Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 102

Mesure Création d’une mare de prairies MC 03 Habitats et/ou groupes biologiques visés Zones humides, habitats, flore et faune associés aux zones humides Principes de la mesure

L’objectif est de compenser la perte d’habitats liée à l’emprise par la création de nouveaux milieux pérennes favorables aux amphibiens, reptiles, mammifères semi-aquatiques, chauves-souris et aux zones humides.

Localisation Aire d’étude rapprochée ou sur les sites de compensation. (emplacement à définir en fnction des conventionnemnents obtenus avec les propriétaires) Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. La mare sera créée par les entreprises en charge des travaux ou par l’exploitant propriétaire de la surface. L’entretien pourra être réalisé par l’exploitant sous conventionnement avec la maitrise d’ouvrage.

Modalités techniques Cette mare sera aménagée entre août et fin septembre de l’année d’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation.

Le schéma ci-après présente le détail technique de la mare type envisagée, d’une surface d’environ 350 m² d’une profondeur au centre de l’ordre de 1,5 m, avec une cuvette centrale de 3 à 4 m de diamètre. Cette zone centrale profonde permet de maintenir un secteur en eau, même en cas d’assèchement important ou de gel.

Profondeur centrale = 1,5 à 2 m

Berge en pente faible (2/5 ou moins) Berge abrupte (1/1)

Cuvette centrale d’env. 3 à 4 m de diamètre

Largeur de la zone en eau finale : env. 10 m

Largeur de la zone de travaux : env. 13 m

La forme de la mare sera globalement ovale, avec une recherche d’irrégularité du contour des berges (accroissement des milieux favorables à une végétation diversifiée, propice à la reproduction des amphibiens). Au moins la moitié du linéaire de

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Mesure Création d’une mare de prairies MC 03 berges sera profilé en pente douce. Une conformation en paliers sera également favorable à l’installation d’une végétation diversifiée.

La mare devra être végétalisée de préférence avant le démarrage des travaux.

L’objectif des plantations sera d’accélérer la végétalisation des espaces. La densité sera donc relativement faible (de l’ordre de 2 plantes / m²). Au cours des saisons, des végétaux coloniseront le milieu de façon spontanée. La végétation se structurera progressivement en fonction des conditions écologiques locales. Dans ce cadre, les berges en pente douce favoriseront la formation de ceintures végétales concentriques, étagées selon un gradient d’humidité du substrat. Le choix des espèces sera réalisé in situ avec l’appui d’un écologue.

Entretien des mares :

Un entretien des mares est nécessaire pour éviter que ces mares ne disparaissent par atterrissement. La végétation des berges doit être entretenue afin de laisser une partie de la surface de la mare en eau libre. Un curage partiel peut être réalisé si besoin.

 Nettoyer la zone avant la fauche, afin d’évacuer les encombrants risquant d’endommager le matériel. Le faucardage est effectué avec une débroussailleuse à dos, avec un jeu de lame acier de 8 à 12 dents et/ou des têtes faucardeuses pour le travail sous l’eau.

 Curage si nécessaire, par tiers de la surface uniquement, avec un outil léger et non perforant (présence possible de bâche imperméable).

 Couper les branches générant un ombrage trop important sur la mare. Recéper les arbres et arbustes trop envahissants à proximité de la mare. 1 fois par an.

Coût indicatif

Prévoir pour la création : une-journée avec l’écologue en charge du suivi de chantier et un expert en création de mares : préparation du chantier, aide à la localisation de l’emplacement.

Une journée le jour du creusement des mares en compagnie de l’écologue en charge du suivi du chantier. Le coût de la création d’une mare sera variable en fonction de sa dimension mais aussi du choix du type d’imperméabilisation et des plantations. Cela peut aller de 10 à 50 € HT/m² (creusement et aménagement, hors travaux de bûcheronnage) pour un endroit avec une accessibilité aisée. Prévoir pour l’entretien : 2- Fauche écologique d’un bassin tous les 3 à 5 ans : 0,40 €HT/m². Soit 140 euros/mare 3- Curage partiel de 150 à 500 m² tous les 8 à 10 ans : 1,5 € HT/m². Coût indicatif pour la création et l’entretien d’une mare de 350 m² : 18000 euros sur 10 ans. Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Suivi des populations d’amphibiens dans la mare nouvellement créée (nombre d’espèces et classes d’abondance) Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 104

Mesure Aménagement de lisières forestières progressives MC 04 Habitats et/ou groupes biologiques visés Mammifères terrestres dont Muscardin et Hérisson, reptiles, amphibiens, chiroptères, avifaune Principes de la mesure

Améliorer la qualité écologique du boisement tout en améliorant aussi sa qualité d’accueil de la faune.

L’objectif est l'aménagement des lisières nouvelles abruptes en lisières progressives. Cette mesure consiste en une plantation d'arbustes puis d'arbres sur l'emprise de façon à créer une lisière progressive.

Localisation Boisements en limite intérieure de l’emprise directe du projet Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée par les entreprises en charge des travaux sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux seront suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte.

Modalités techniques  gérer les lisières en profil progressif ; éviter la taille « au droit » des boisements ;  favoriser les strates herbacées et arbustives en limitant le développement des essences arborées ;  conserver / favoriser le caractère sinueux des lisières ; L’aménagement des lisières mettra l’accent sur l’étagement de la végétation de manière à créer une transition entre la strate herbacée et le milieu forestier. Dans l’idéal, la lisière sera créée sur une largeur de 5 m (3 m peuvent suffire) avec la plantation d’arbustes locaux présentant une qualité esthétique (fleur/fruit/forme) et des capacités à nourrir la faune.

Les essences à privilégier sont alors les suivantes : Noisetier (Corylus avellana), Groseillier rouge (Ribes rubrum), Prunellier (Prunus spinosa), Sureau noir (Sambucus nigra), Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica), Viorne obier (Viburnum opulus), tremble (Populus tremula) et frene (Fraxinus excelsior). Si des saules (Saule blanc Salix alba notamment) sont plantés, ils seront gérés en têtards.

Source : Biotope

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Mesure Aménagement de lisières forestières progressives MC 04

Certaines règles sont à respecter :  Interdire la plantation d’espèces exotiques si l’objectif de l’aménagement est essentiellement écologique.  Diversifier les essences et travailler avec des espèces indigènes.  Créer des hétérogénéités spatiales lors de la plantation (lisière festonnée, hauteur variable). Cela est obtenu en partie en plantant des essences diversifiées et en groupes d’une même espèce (1à 5 fois). Il ne faut pas que cela soit répétitif (pas toujours le même nombre pour une espèce), et cela doit être aléatoire, sans canevas de plantation. Les arbustes seront plantés :  courant d’automne ou d’hiver ;  pour les haies, sur au moins deux rangs et parfois trois pour obtenir une haie à lisière sinueuse ;  par tache pour les massifs ;  sans apport de terre provenant de l’extérieur du site, pouvant être source de plantes exotiques envahissantes. Au besoin travailler le sol en le décompactant. Idéalement effectuer un paillage organique préalable pour préparer le sol ce qui permettra à la microfaune du sol de travailler naturellement la terre avant plantation.  avec un paillage naturel et biodégradable (pas de bâche plastique) ;  en fauchant autour des plantations et boutures ;  en veillant à lutter contre les plantes indésirables et envahissantes ;  avec des espèces indigènes si des semis ou des plantations d’herbacées sont à effectuer pour recréer l’ourlet herbeux ou une strate arbustive ;  - avec un suivi de l’arrosage la première année, voire la deuxième si nécessaire. Coût indicatif Plantation : 15 euros / mètre linéaire (plantation, paillage, main d’œuvre) Soit pour environ 2800m linéaire de lisière à replanter sur le projet de Blanzy/ Ecuisses : 42000 euros Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Présence/ absence du Muscardin dans les lisières (recherche d’indices ; inventaire annuel) Evolution du peuplement avifaunistique des lisières (inventaire ornithologique annuel) Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 106

Mesure Amélioration du maillage bocager MC 05 Habitats et/ou groupes biologiques visés Mammifères terrestres, reptiles, amphibiens, chiroptères, avifaune des milieux bocagers, entomofaune Principes de la mesure

Renforcer le réseau de haies bocagères à haute valeur écologique favorable à la biodiversité.

Aménager les haies existantes pour favoriser la biodiversité, le but étant de les densifier.

La haie répond à de multiples fonctions : obstacle physique au ruissellement et au vent, stabilisation du sol, support de biodiversité.

Localisation Toutes les haies sur l’aire d’étude rapprochée du projet et sur les sites de compensation. Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte. La plantation pourra être réalisée par les entreprises en charge des travaux ou par l’exploitant propriétaire des parcelles concernées. L’entretien pourra être réalisé par l’exploitant sous conventionnement avec la maitrise d’ouvrage.

Modalités techniques Entretien des haies :  Absence de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté préfectoral de lutte contre certains nuisibles.  Utilisation de matériel n’éclatant pas les branches (tronçonneuse, grappin coupeur sur bras télescopique).  Le nombre d’opérations d’entretien de la haie, sur les deux faces, est fixé à un maximum de 3 sur 5 ans.  Réalisation les opérations d’entretien entre le 15 septembre et le 15 mars, afin de respecter les périodes de nidification de l’avifaune.  Maintenir un ratio de 50/50 entre les haies hautes et basses.  La diversité des essences sera favorisée tout en maintenant uniquement les essences locales.  Les arbres dépérissants pourront être maintenus, créant ainsi des conditions d’accueil favorables pour certaines espèces (insectes saproxylophages,…). Aucune intervention d’entretien des haies ou d’émondage des arbres ne sera réalisée lors de la période de nidification (oiseaux et chauves-souris) (du 31 mars au 31 aout).

Aménagement des haies :

Les essences à privilégier sont les suivantes (locales et diversifiées) : Charme – Carpinus betulus, Erable champêtre – Acer campestre, Cornouiller sanguin – Cornus sanguinea, …

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Mesure Amélioration du maillage bocager MC 05 source : PNR Perche, 1999

Les haies prenant fin en bordure d’emprise devront avoir une configuration en T tel que le décrit le schéma ci-dessous

Coût indicatif Cout moyen : 12 euros/ mètre linéaire (plantation, main d’œuvre) Soit 15600 euros pour un linéaire de 1300 m de haies à replanter et/ou valoriser sur le projet de Blanzy / Ecuisses Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité Evolution du peuplement avifaunistique des haies (inventaire ornithologique annuel) Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 108

XII. Autres mesures d’accompagnement intégrées au projet

Les mesures d’accompagnement (code A) suivantes ont été intégrées au projet. Elles sont favorables à la biodiversité sans répondre directement aux effets du projet.

Tableau 27. Mesures d’accompagnements des effets dommageables du projet sur les milieux naturels

Code de la Intitulé de la mesure mesure Déplacement expérimental de la station de Comaret dans un habitat favorable sur l’aire Mesure A01 rapprochée Mesure A02 Gestion écologique des dépendances vertes du projet (talus,…) Mesure A03 Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune

XII.1 Détail des mesures d’accompagnement du projet

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 109

Mesure Déplacement expérimental de la station de Comaret dans MA 01 un habitat favorable sur l’aire rapprochée Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore patrimoniale, une station de Comaret des marais Principes de la mesure

Eviter la destruction d’une espèce végétale patrimoniale présente dans l’emprise du projet en la transplantant dans l’aire d’étude rapprochée avant le démarrage des travaux

Localisation Emprise et aire d’étude rapprochée Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre. L’opération de déplacement sera menée par une structure compétente en génie écologique, sous le contrôle du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, antenne Bourgogne. Par ailleurs, l’ingénieur-écologue en charge du suivi écologique de chantier assurera une assistance dans le cadre des opérations de transplantation et veillera à la compatibilité entre le planning de travaux et le calendrier biologique.

Modalités techniques Dans le cadre du projet, il est prévu la transplantation d’une espèce végétale patrimoniale non protégée, le Comaret des marais. Cette mesure est à caractère expérimental et ne vient qu’en complément des mesures d’évitement, de réduction, de compensation et des autres mesures d’accompagnement qui seront mises en place.

 Etape 1 : mise à jour de la localisation des stations La première étape consistera tout d’abord à réaliser un nouvel inventaire de l’espèce végétale au cours de la période favorable précédant le démarrage des travaux. Rappelons que la période optimale de détection de l’espèce est l’été (juillet- août-septembre). L’objectif sera de vérifier que les pieds détectés en 2014 sont toujours présents et si de nouveaux pieds se sont développés depuis la réalisation de l’état initial. L’ensemble des pieds recensés sur le terrain seront localisés au GPS et en outre signalés sur le terrain à l’aide d’un piquet planté à environ un mètre de chaque pied. Un code couleur spécifique sera choisi.

 Etape 2 : Modalités de prélèvement L’étape suivante consistera à prélever les individus des espèces concernées :  prélèvement de la station entière (ou dalle de sol) à l’aide d’engins de travaux publics (pelle avec godet adapté) ; en période hivernale.

 Etape 3 : Transfert et réimplantation La dernière étape consistera à réimplanter les stations prélevées. Le site destiné pour la réimplantation est localisé sur l’aire d’étude rapprochée, en dehors de l’emprise mais à 100m de l’emplacement actuel des stations. Il sera déterminé par un écologue.

 Etape 4 : Suivi à long terme après transplantation un suivi biologique sera mené à long terme pour évaluer la reprise de l’espèce déplacée.

Coût indicatif Base 700 € HT/ journée d’écologue. une-journée avec l’écologue en charge du suivi de chantier et un expert botaniste : préparation du chantier, aide à la localisation de l’emplacement. Une journée le jour du déplacement en compagnie de l’écologue en charge du suivi du chantier. (2100 euros HT) Indicateurs de mise en œuvre

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 110

Mesure Déplacement expérimental de la station de Comaret dans MA 01 un habitat favorable sur l’aire rapprochée Suivi de la transplantation par un ingénieur écologue. rapport d’intervention. Indicateurs d’efficacité Suivi sur 5 ans de la station transplantée (reprise, nombre de pieds…). Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 111

Mesure Gestion écologique des dépendances vertes du projet MA 02 Habitats et/ou groupes biologiques visés Ensemble des groupes biologiques Principes de la mesure

Cette mesure consiste à créer des habitats favorables à la faune et la flore des dépendances vertes (talus, fossés, etc.)

Localisation Emprise et aire d’étude rapprochée Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre, par les entreprises en charge des travaux. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte.

Modalités techniques Dans le cadre du projet, l’aménagement des dépendances vertes en faveur de la faune et de la flore consiste en plusieurs étapes. Les zones herbacées : La végétation sera de type friche herbacée en pied de talus à proximité immédiate de la route pour des raisons de sécurité. L’objectif est de retrouver une flore locale, ainsi la colonisation naturelle sera favorisée Néanmoins, elle peut être incitée par le transfert de dalles de sols des talus actuels. Un ensemencement et des plantations en faible densité peuvent également être envisagés pour stabiliser le talus (5 à 10 g/m²). L’entretien des zones herbeuses en pied de talus se fera par une fauche annuelle tardive à l’automne. La hauteur de coupe ne doit pas être inférieure à 10 cm. Les résidus de fauche des zones herbacées seront exportés et conservés sous forme de tas de compost, localisés sur l’ensemble des dépendances vertes, dans des secteurs exposés au sud, en milieux ouverts ou semi-ouverts, à proximité ou non de zones humides. Ces tas de compost constituent des zones refuges pour la micro-faune et notamment les reptiles. En diversifiant les conditions de milieux avoisinantes autour du tas de compost, les capacités d’accueil d’une faune diversifiée sont également multipliées. L’utilisation de produits chimiques tels que les produits phytosanitaires sont à proscrire.

Les zones boisées et arbustives : Des opérations d’abattage et arrachage seront à prévoir sur les essences arborées. Une partie des résidus d’abattage (excepté les espèces envahissantes telles que le Robinier faux-acacia) seront laissés sur place sous forme de tas de bois afin de créer des microhabitats pour la microfaune, les insectes, les reptiles,… Un entretien par broyage avec exportation est à prévoir tous les 5 ans.

L’utilisation d’herbicide sera proscrite. En cas d’utilisation de broyeurs, il sera préféré des dispositifs à lamier (broyeur à axes verticaux). Les résidus d’abattage et/ou arrachage des arbres seront conservés sous forme de tas de bois d’environ 1 stère. Ces tas de bois seront également recouverts de branchage. Les tas de bois seront répartis sur des milieux les plus diversifiés possibles, toujours dans un objectif de diversifier les conditions d’accueil et de ce fait d’augmenter la biodiversité présente.

Coût indicatif Fauche : pas de surcoût Débroussaillage : 0,6 euros/ m² (arrachage, broyage et élimination) Mise en œuvre de terre végétale déjà stockée : 4 euros / m³ (transport et mise en œuvre) Ensemencement standard : 0.6 euros/ m² (fourniture et mise en œuvre) Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi

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Mesure Gestion écologique des dépendances vertes du projet MA 02 Indicateurs d’efficacité (néant) Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 113

Mesure Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles MA 03 de vie de la faune Habitats et/ou groupes biologiques visés Ensemble des groupes biologiques (amphibiens, reptiles, oiseaux nicheurs, chiroptères, mammifères) Principes de la mesure

L’objectif de cette mesure est de limiter le dérangement et supprimer le risque de destruction d’un maximum d’individus d'espèces remarquables en adaptant la période de travaux aux exigences écologiques des espèces, en particulier pendant les phases de déboisement et de terrassement.

Localisation Emprise Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre, par les entreprises en charge des travaux. Les travaux devront être suivis par un ingénieur écologue pour veiller au respect de cette contrainte.

Modalités techniques Compte tenu des délais très restreints des travaux du fait de la problématique sécuritaire et l’obligation du maintien de la circulation durant les travaux, cette mesure sera activée dans la mesure du possible et sur recommandation d’un écologue en charge de l’assistance à maitrise d’ouvrage.

Il est impossible de proposer un calendrier qui supprime complétement le dérangement des espèces patrimoniales lors du chantier étant donné que la plupart sont présentes sur l’ensemble de l’année. Les périodes d’interventions doivent être ciblées en dehors des périodes sensibles pour ces animaux (reproduction, élevage des jeunes ou période d’hibernation, de léthargie). Le tableau ci-dessous synthétise les périodes favorables ou peu favorables à la réalisation des travaux pour tous les groupes d’espèces patrimoniales concernés par le projet.

Localisation Espèces ou Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. des travaux groupes d’espèces Mares, Amphibiens R R R R R étangs, fossés et abords directs Milieux Oiseaux R R R R arbustifs et arborés Chauves- H H H H R R R H H souris Amphibiens H H R R R R R H H et reptiles Mammifères R R R R R terrestres Zones Cuivré des C C C C A/ A / A / A / C C C C humides marais et O C O C favorables Agrion de au Cuivré Mercure des marais et Agrion de Mercure  Légende : R : période de reproduction / H : période d’hivernage / O : stade de développement sous forme « œuf » / C : stade de développement « chenille » / A : stade de développement « adulte » Période de non intervention Période de travaux possible

La meilleure période pour réaliser les interventions de défrichement se situe donc entre le 01 aout et le 31 octobre.

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Mesure Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles MA 03 de vie de la faune

Le début du défrichement dans les boisements ou en lisière devra être réalisé entre août et octobre afin de préserver les sites potentiels de mise-bas, d’élevage des jeunes et d’hibernation des chauves-souris, ainsi que les possibilités de nidification des oiseaux et les individus d’amphibiens et reptiles en phase hivernage.

Il est important de noter que malgré l’efficacité de cette mesure sur la plupart des groupes, elle n’exclue pas le risque de destruction d’espèces à faible activité.

Coût indicatif pas de surcoût (organisation du chantier) Indicateurs de mise en œuvre Vérifications du respect de la mesure lors des visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi Indicateurs d’efficacité (néant) Mesures associées MSuivi00: Accompagnement du chantier par un écologue MSuivi01: Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi02 : Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 115

XIII. Modalités de suivi des mesures

Les mesures de suivi (code S) listées ci-après visent à mesurer la réalité de la mise en œuvre des mesures d’évitement / réduction / compensation du projet et leur efficacité.

Tableau 28. Modalités de suivi de ses effets sur les milieux naturels

Code du suivi Intitulé de la mesure Mesure S00 Accompagnement du chantier par un écologue Mesure S01 Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier Mesure S02 Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation

XIII.1 Détail des modalités de suivi des mesures

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Mesure Accompagnement du chantier par un écologue S00 Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure

Garantir la bonne mise en œuvre des mesures de suppression et réduction d’impacts ainsi que la qualité environnementale du chantier.

Localisation Emprise directe du projet Base de vie (zone de chantier) Secteurs à enjeux écologiques (mares, cours d’eau, lisières,…) Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre, par un ingénieur écologue. Modalités techniques Le suivi environnemental du chantier sera réalisé par une équipe constituée d’un écologue et d’un personnel dédié pour la supervision et l'accompagnement technique de la mise en œuvre des mesures en phase travaux. Les prestataires retenus pour la réalisation de cette mission doivent posséder la qualification d’ingénieur écologue et être expérimentés dans les programmes de restauration écologique et le suivi de chantiers. L'équipe d'écologue est intégrée très en amont du chantier et rencontre les entreprises avant le début du chantier.

Calage et formation du personnel technique :

Des journées de calage permettent de préciser sur le terrain, avec le ou les responsables de chantier, la localisation des mesures d’atténuation, d’expliquer les raisons ainsi que les moyens à mettre en place pour les mener à bien. Il s’agit bien de retranscrire sur le terrain, l’ensemble des préconisations. Elles doivent donc définir la localisation des zones sensibles sur lesquelles une attention particulière est portée. L’organisation d’une ou plusieurs journées de formation à l’attention du personnel technique intervenant sur le chantier est indispensable au succès de l’intégration du projet dans son environnement. Cette formation doit permettre une meilleure acceptation des contraintes écologiques liées au chantier par le personnel intervenant et une meilleure prise en compte des enjeux écologiques par les intervenants du chantier.

Phase préparatoire de chantier :

Les zones sensibles du point de vue écologique situées à proximité de la zone de chantier seront localisées sur le terrain. Le ou les écologues réalisant le suivi du chantier assistent les entreprises pour la mise en place du balisage et vérifient ensuite régulièrement son état. Le personnel de chantier peut également faire remonter aux écologues des informations concernant l’application des différentes mesures.

Phase de chantier et de fonctionnement :

Lors de la phase travaux et d’entretien, il est nécessaire de réaliser des visites de contrôle pour s’assurer du bon respect des préconisations. Ces visites sont faites en particulier lors des phases critiques du chantier telles que déboisement, défrichement, terrassement, franchissement de cours d’eau ou de zones sensibles d’un point de vue écologique. Un compte rendu sera rédigé à chaque visite et fournit à la DREAL afin que celle-ci puisse assurer le suivi et contrôler la mise en œuvre des mesures. Cependant, la présence mensuelle d’au moins un écologue permet, en toutes circonstances, de prendre en compte l’environnement et de respecter les préconisations faites dans le cadre de cette étude. Cela permet également de conseiller en temps réel les responsables de chantier ainsi que le personnel technique, d’assurer le lien avec les services de l’Etat, de participer à la validation des modes opératoires, d’orienter l’évolution de la phase chantier et de proposer des solutions en cas d’imprévus. Le maître d’ouvrage met en place un système de surveillance du respect du cahier des charges.

Mise en œuvre des mesures :

Le ou les écologues réalisant le suivi du chantier conseillent et assistent le maître d’œuvre d’un point de vue technique pour

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Mesure Accompagnement du chantier par un écologue S00 la mise en place des mesures d’évitement et de réduction, concernant notamment :  Le balisage des stations végétales et habitats d’espèces à préserver (Mesure E01) ainsi que les plantes invasives (Mesure E02)  La validation du choix d’implantation des installations annexes (base de vie, cf. Mesure R01),  Le positionnement des clôtures temporaires (Mesure R02 et R05)  La création de dispositifs temporaires pour la traversée des fossés par les engins (Mesure R03)  La vérification régulière sur le terrain du bon état des installations mises en place pour la protection des milieux naturels (clôtures temporaires pour la faune, balisage, dispositif de traversée des fossés,…).),  Le conseil pour la mise en œuvre de toutes les mesures  Assistance dans le cadre du déplacement d’espèces végétales (Mesure A01)  Conseil dans l’adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune (Mesure A03) Il a également un rôle de conseil permanent en cas de difficulté particulière rencontrée au cours du chantier relative aux enjeux écologiques.

Remise en état :

La remise en état de la phase chantier correspond à la fin des opérations d’aménagement (visite de fin de chantier). Il apparaît nécessaire de réaliser plusieurs visites de terrain afin de s’assurer de la fonctionnalité des aménagements et de l’enlèvement définitif de la base de vie. En cas de pollution par un accident ou par un apport conséquent de matières en suspension, le maître d’ouvrage devra procéder à la restauration du milieu et/ou à une renaturation du site touché. La remise en état du site est inscrite dans le CCTP que le chef de chantier se doit de faire respecter et dont la bonne mise en œuvre est contrôlée par le maître d’ouvrage. Lors de ces phases critiques du chantier, les entreprises seront accompagnées par le chef de projet et l’équipe d’écologues chantier.

Coût indicatif Base 700 € HT/ journée d’écologue. Accompagnement dans le choix des prestataires (prise de contacts, établissement de devis, réunion…), aide dans la localisation des parkings (2j) Localisation des espèces envahissantes (prospections et cartographie 1,5j) Réunion de préparation du chantier, rencontre avec les prestataires externes (appuie à la plantation de haies, appuie à la réalisation des mares, …) 1j Une journée : avant le commencement des travaux pour s’assurer que tout est en place (barrières, traversée des fossés, base travaux, balisage des stations et habitats à préserver, …) Durant les travaux: une journée de visite de chantier tous les 15 jours (synchroniser les journées avec les événements à suivre tels que le creusement de la mare) et une journée de rédaction de compte rendu par mois. Suivi de la remise en état du site 1j Prévoir une réunion au milieu de la phase chantier pour faire un point ainsi qu’une réunion bilan. Soit 55000 euros pour un suivi sur 3 ans. Mesures associées Mesure d’évitement (E01 et E02) Mesure de réduction (R01 à R07) Mesure compensatoires (C01 à C05) Mesure d’accompagnement (A01 à A03)

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 118

Mesure Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi 01 Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure

Vérifier l’efficacité des mesures proposées en phase chantier

Dans le cas où les résultats de ces suivis seraient non concluants, de nouvelles mesures devront être envisagées.

Localisation Emprise directe du projet Base de vie (zone de chantier) Secteurs à enjeux écologiques (mares, cours d’eau, lisières,…) Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre, par un écologue. Modalités techniques L’atteinte de l’objectif de cette mesure passe par le suivi d’indicateurs pertinents pour chaque mesure.

Le suivi de l’efficacité des mesures sera assuré par un écologue qui produira un rapport à l’issue des travaux indiquant si l’ensemble des dispositions préconisées dans la présente étude ont été prises. Pour cela, l’écologue s’appuiera sur les indicateurs d’efficacité proposés dans chaque fiche mesure. Les indicateurs d’efficacité pour les mesures proposées sont : ME01 : Balisage pour éviter toute destruction des stations Nombre de dégradations observées sur les stations à d’habitats d’espèces à préserver préserver (objectif = 0) ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives Suivi des massifs traités en cours de chantier par reportage (balisage, arrachage préventif, gestion des terres photographique et constat ou non de la reprise lors de la contaminées) mise en service (objectif : pas de reprise). MR01 : Identification des zones d’accès, de stockage et Nombre d’installations de chantier en zones sensibles localisation en dehors de zones d’intérêt écologique (objectif = 0) MR03 : Création de dispositifs temporaires de traversée Nombre de cours d’eau et fossés traversés à gué par des des cours d’eau dans le cadre du chantier. engins de chantier (objectif = 0) MR05 : Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des Nombre d’observations de cadavres de petite faune amphibiens et de la petite faune terrestre vertébrée dans l’emprise du chantier (objectif = 0) MC01 : Extension du plan de gestion du marais du « pont Maintien de la qualité global du marais sur la base des des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de suivis du gestionnaire (Syndicat de la Bourbince). zones humides MC02 : Gestion extensive des prairies et des berges Suivi de la biodiversité des parcelles (flore, avifaune, herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince entomofaune,…). (hors marais) sur le même bassin versant MC03 : Création d’une mare de prairies Suivi des populations d’amphibiens dans la mare nouvellement créée MC04 : Aménagement de lisières forestières progressives Présence/ absence du Muscardin dans les lisières (recherche d’indices ; inventaire annuel) Evolution du peuplement avifaunistique des lisières (inventaire ornithologique annuel) MC05 : Amélioration du maillage bocager Evolution du peuplement avifaunistique des haies (inventaire ornithologique annuel) L’écologue devra vérifier si les mesures préconisées correspondent aux pratiques réalisées lors des travaux.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 119

Mesure Suivi de l’efficacité des mesures en phase chantier MSuivi 01

Les indicateurs précis pourront être adaptés en fonction de la mise en œuvre des mesures et des particularités du nouveau milieu issu des travaux.

Coût indicatif Base 700 € HT/ journée d’écologue. Un passage d’une journée d’un écologue par semaine et un jour de rédaction de rapport par mois, soit 52 jours Soit 36 400 euros HT pour un suivi annuel. Mesures associées ME01 : Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) MR01 : Identification des zones d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones d’intérêt écologique MR03 : Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier MR05 : Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre MC01 : Extension du plan de gestion du marais du « pont des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de zones humides MC02 : Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) sur le même bassin versant MC03 : Création d’une mare de prairies MC04 : Aménagement de lisières forestières progressives MC05 : Amélioration du maillage bocager

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 120

Mesure Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation MSuivi 02 Habitats et/ou groupes biologiques visés Flore, habitats naturels et ensemble des communautés biologiques par extension. Principes de la mesure

Vérifier l’efficacité des mesures proposées en phase d’exploitation

Dans le cas où les résultats de ces suivis seraient non concluants, de nouvelles mesures devront être envisagées.

Localisation Emprise directe du projet Base de vie (zone de chantier) Secteurs à enjeux écologiques (mares, cours d’eau, lisières,…) Acteurs de la mesure Cette mesure sera menée sous la responsabilité de la DREAL Bourgogne service route et sous la surveillance du maître d’œuvre, par un écologue. Modalités techniques L’atteinte de l’objectif de cette mesure passe par le suivi d’indicateurs pertinents pour chaque mesure.

Le suivi de l’efficacité des mesures sera assuré par un écologue qui produira un rapport à l’issue des travaux (année n), puis à n+1, n+2, n+5 et n+10 indiquant les résultats des dispositions préconisées dans la présente étude. Pour cela, l’écologue s’appuiera sur les indicateurs d’efficacité proposés dans chaque fiche mesure :

ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives Suivi des massifs traités en cours de chantier par reportage (balisage, arrachage préventif, gestion des terres photographique et constat ou non de la reprise lors de la contaminées) mise en service (objectif : pas de reprise). MR06 : Aménagement de banquettes à pied sec au niveau Niveau de fréquentation par les espèces-cibles sur la base de l’ouvrage hydraulique d’un piégeage photographique et/ou à traces et/ou génétique (poils, crottes) sous l’ouvrage. MR07 : Optimisation pour la faune des passages inférieurs Niveau de fréquentation par les espèces-cibles sur la base existants d’un piégeage photographique et/ou à traces et/ou génétique (poils, crottes) et/ou sonore (chauves-souris) sous l’ouvrage MC01 : Extension du plan de gestion du marais du « pont Maintien de la qualité global du marais sur la base des des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de suivis du gestionnaire (Syndicat de la Bourbince). zones humides Mise à jour du plan de gestion MC02 : Gestion extensive des prairies et des berges Suivi de la biodiversité des parcelles (flore, avifaune, herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince entomofaune,…). (hors marais) sur le même bassin versant MC03 : Création d’une mare de prairies Suivi des populations d’amphibiens dans la mare nouvellement créée MC04 : Aménagement de lisières forestières progressives Présence/ absence du Muscardin dans les lisières (recherche d’indices ; inventaire annuel) Evolution du peuplement avifaunistique des lisières (inventaire ornithologique annuel) MC05 : Amélioration du maillage bocager Evolution du peuplement avifaunistique des haies (inventaire ornithologique annuel) L’écologue devra vérifier si les mesures préconisées correspondent aux pratiques réalisées lors des travaux. Les indicateurs précis pourront être adaptés en fonction de la mise en œuvre des mesures et des particularités du nouveau

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 121

Mesure Suivi de l’efficacité des mesures en phase d’exploitation MSuivi 02 milieu issu des travaux. Coût indicatif Base 700 € HT/ journée d’écologue. ME02 : 10jours, MR06 : 5jours, MR07 : 25 jours, MC01 : 5jours, MC02 : 30jours, MC03 : 10 jours, MC04 : 10jours, MC05 : 10jours Soit 120 jours : 84 000 euros HT pour un suivi sur 10 ans. Mesures associées ME02 : Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) MR06 : Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique MR07 : Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants MC01 : Extension du plan de gestion du marais du « pont des Morands »par l’intégration de nouvelles parcelles de zones humides MC02 : Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) sur le même bassin versant MC03 : Création d’une mare de prairies MC04 : Aménagement de lisières forestières progressives MC05 : Amélioration du maillage bocager

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XIV. Synthèse des mesures et estimation des coûts

Le tableau ci-dessous présente les coûts estimatifs par mesure. Chaque coût comprend la fourniture, la pose du matériau et le soutien technique.

Tableau 29. Estimation financière des mesures d’insertion écologique du projet

Code de Coût indicatif ou éléments de calcul du coût Intitulé de la mesure la mesure final Mesures en phase chantier Balisage pour éviter toute destruction des Coût intégré au coût global de délimitation du chantier Mesure E01 stations d’habitats d’espèces à préserver Lutte contre la dissémination des plantes Coût intégré au coût global du chantier Mesure E02 invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) Identification des zones d’accès, de stockage et Coût intégré au coût global du chantier Mesure R01 localisation en dehors de zones d’intérêt écologique Mesure R02 Délimitation de l’emprise de chantier Coût intégré au coût global de délimitation du chantier Création de dispositifs temporaires de traversée Coût intégré au coût global du chantier Mesure R03 des cours d’eau dans le cadre du chantier. Prévention du risque de pollution accidentelle Coût intégré au coût global du chantier (qualité Mesure R04 des eaux et des sols environnementale du chantier).

Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des Environ 30 euros le mètre linéaire Mesure R05 amphibiens et de la petite faune terrestre Environ 6 euros par poteau de soutien Mesures en phase d’exploitation Cout global d’un aménagement de banquette : environ Aménagement de banquettes à pied sec au Mesure R06 500 euros (hors surdimensionnement de l’ouvrage), niveau de l’ouvrage hydraulique comprenant la fourniture, le transport et la pose. Optimisation pour la faune des passages Plantations de haies convergente buissonnante de 5m Mesure R07 inférieurs existants de large : 23 euros le mètre linéaire Mesures de compensation Coût global : entre 6472 euros et 9708 euros pour l’ensemble des parcelles. Répartition indicative en fonction de l’impact de Extension du plan de gestion du marais du « pont chacun des projets en rapport avec la stratégie de Mesure C01 des Morands »par l’intégration de nouvelles compensation : parcelles de zones humides RD25 (Paray-le-Monial/ Ciry-le-Noble) : entre 2390 et 3585 euros. Réalité du plan de gestion à voir avec le gestionnaire Coût global : 8400 euros par an pour une surface de 22 ha sur une durée de 30 ans. Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Répartition indicative en fonction de l’impact de Mesure C02 Bourbince (hors marais) sur le même bassin chacun des projets en rapport avec la stratégie de versant compensation : RN70 Blanzy / Ecuisses : 5550 euros

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Tableau 29. Estimation financière des mesures d’insertion écologique du projet

Code de Coût indicatif ou éléments de calcul du coût Intitulé de la mesure la mesure final Coût indicatif pour la création et l’entretien d’une Mesure C03 Création d’une mare de prairies mare de 350 m² : 18000 euros sur 10 ans. pour environ 2800m linéaire de lisière à replanter : Mesure C04 Aménagement de lisières forestières progressives 42000euros 15600 euros pour un linéaire de 1300m de haies à Mesure C05 Amélioration du maillage bocager replanter et/ou valoriser Mesure d’accompagnement Déplacement expérimental de la station de 2100 euros HT (accompagnement d’un écologue Mesure A01 Comaret dans un habitat favorable sur l’aire pendant 3 jours) rapprochée Fauche : pas de surcoût Débroussaillage : 0,6 euros/ m² (arrachage, broyage et élimination) Gestion écologique des dépendances vertes du Mesure A02 projet (talus,…) Mise en œuvre de terre végétale déjà stockée : 4 euros / m³ (transport et mise en œuvre) Ensemencement standard : 0.6 euros/ m² (fourniture et mise en œuvre) Adaptation des périodes de travaux en fonction Pas de surcoût (organisation de chantier) Mesure A03 des cycles de vie de la faune Mesure de suivi Mesure S00 Accompagnement du chantier par un écologue 55 000 euros pour un suivi sur 3 ans. Suivi de l’efficacité des mesures en phase 36 400 euros HT pour un suivi annuel. Mesure S01 chantier Suivi de l’efficacité des mesures en phase 84 000 euros HT pour un suivi sur 10 ans. Mesure S02 d’exploitation

Le tableau ci-dessous reprend les ratios de compensation des milieux naturels concernés. Tableau 30. Tableau de synthèse des milieux impactés/ compensés

Surface / Mesure associée Acteurs concernés Milieux Surface / linéaire linéaire impactés compensé impacté Espaces 17 ha 2800 m linéaire de MC04 : Aménagement de lisières DREAL Bourgogne boisés lisière replantée forestières progressives service route

bocages 39 ha 12 ha de prairies MC02 : Gestion extensive des prairies DREAL Bourgogne restaurées et / ou et des berges herbacées des cours service route gérées de manière d’eau de la vallée de la Bourbince convention de gestion extensive (hors marais) sur le même bassin avec les exploitants versant propriétaires des parcelles. haies 7 ha soit 1300 1300 m de haies MC05 : Amélioration du maillage DREAL Bourgogne mètres replantées et/ou bocager service route linéaires valorisées convention de gestion avec les exploitants propriétaires des parcelles.

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Tableau 30. Tableau de synthèse des milieux impactés/ compensés

Surface / Mesure associée Acteurs concernés Milieux Surface / linéaire linéaire impactés compensé impacté mares 0 1 mare de 350 MC03 : Création d’une mare de DREAL Bourgogne m² créée et prairies service route entretenue convention de gestion avec les exploitants propriétaires des parcelles.

Zones 20 ha à 21,17 ha MC01 : Extension du plan de gestion DREAL Bourgogne humides l’echelle du du marais du « pont des Morands »par service route programme l’intégration de nouvelles parcelles convention de gestion RCEA de zones humides avec les exploitants propriétaires des MC02 : Gestion extensive des prairies parcelles. et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) sur le même bassin versant

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XV. Conclusion du dossier de demande de dérogation

Le présent dossier a été réalisé dans le cadre du projet d’élargissement de la RCEA entre les sections de Blanzy et Ecuisses dans le département de la Saône-et-Loire sur une distance linéaire d’environ 11 km.

Dans ce cadre, le maître d’ouvrage a confié à Biotope la réalisation du volet sur la faune et flore de l’étude d’impact (Biotope, 2014). L’état initial des milieux naturels de cette étude, mené sur la base d’inventaires des habitats naturels, de la flore et de la faune entre mars et septembre 2014, a permis de mettre en évidence la présence de plusieurs espèces protégées réglementairement au sein de la zone d’étude.

De façon à respecter au mieux la réglementation, la DREAL Bourgogne s’est engagée à mettre en oeuvre des mesures de réduction, d’évitement et de compensation d’impacts. Ces mesures ont permis de réduire les impacts sur plusieurs groupes biologiques présentant des espèces protégées au sein de la zone d’étude.

Sur la base du projet optimisé, des impacts résiduels persistent sur plusieurs espèces ou groupes d’espèces protégées :

 Deux espèces d’insectes (Cuivré des marais et Agrion de Mercure)

 5 espèces d’amphibiens (Grenouille agile, Crapaud commun, Grenouille verte, Triton alpestre, Triton palmé)

 2 espèces de reptiles (Couleuvre d’Esculape et Lézard des murailles)

 plusieurs espèces d’oiseaux nicheurs protégées nationalement (47 espèces)

 Cinq espèces de mammifères terrestres protégées (Muscardin, Campagnol amphibie, Ecureuil roux, Hérisson d’Europe, Chat forestier)

 10 espèces de chauves-souris (et 2 espèces potentielles, plus un groupe).

Le projet présentant un intérêt public majeur et aucune autre solution alternative n’étant plus satisfaisante (le projet étant un élargissement de route existante et n’étant donc pas déplaçable), la DREAL Bourgogne service Routes souhaite solliciter une demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du Code de l’Environnement.

Ainsi, dans le but que le projet ne porte pas atteinte à l’état de conservation des espèces protégées et de leurs habitats, plusieurs mesures de suppression et de réduction d’impact ont été définies et proportionnées aux enjeux de conservation représentées par chacune des espèces protégées et groupes d’espèces protégées.

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En phase chantier :  Balisage pour éviter toute destruction des stations d’habitats d’espèces à préserver ;  Lutte contre la dissémination des plantes invasives (balisage, arrachage préventif, gestion des terres contaminées) ;  Identification des zones d’accès, de stockage et localisation en dehors de zones d’intérêt écologique ;  Délimitation de l’emprise de chantier ;  Création de dispositifs temporaires de traversée des cours d’eau dans le cadre du chantier ;  Prévention du risque de pollution accidentelle des eaux et des sols ;  Isolement de la zone de chantier vis-à-vis des amphibiens et de la petite faune terrestre ; En phase d’exploitation :  Aménagement de banquettes à pied sec au niveau de l’ouvrage hydraulique  Optimisation pour la faune des passages inférieurs existants

En accompagnement, quelques mesures supplémentaires ont été intégrées au projet en phase d’exploitation :  Déplacement expérimental de la station de Comaret dans un habitat favorable sur l’aire rapprochée ;  Gestion écologique des dépendances vertes du projet (talus,…) ;  Adaptation des périodes de travaux en fonction des cycles de vie de la faune.

Ces mesures d’atténuation ont ensuite été intégrées dans l’analyse des impacts du projet sur les espèces protégées et groupes d’espèces protégées L’objectif a été d’évaluer les impacts résiduels, une fois ces mesures de suppression et de réduction d’impacts intégrées. L’analyse a montré que les niveaux d’impact résiduel sur les espèces protégées concernées par le projet étaient globalement faibles, bien que de niveau plus élevé pour certaines espèces comme les mammifères terrestres et les oiseaux des milieux bocagers.

En fonction de la nature et de l’intensité de ces impacts résiduels, un certain nombre de mesures de compensation et d’accompagnement du projet ont été calibrées et proportionnées. Pour certaines espèces, dont l’impact résiduel a été identifié comme faible ou modéré, aucune mesure spécifique n’a été proposée. Elles bénéficieront toutefois des mesures qui seront mises en œuvre pour compenser l’impact sur les habitats et les espèces patrimoniales.

Il est important de préciser que la mesure de compensation a été calibrée pour les espèces protégées concernées par le présent dossier, mais également pour toutes les communautés biologiques remarquables impactées.

Les mesures de compensation sont les suivantes :  Compensation de zones humides sur le marais du Pont des Morands ;  Gestion extensive des prairies et des berges herbacées des cours d’eau de la vallée de la Bourbince (hors marais) dans le même bassin versant ;  Création de mares de prairies ;

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 Aménagement de lisières forestières progressives ;  Amélioration du maillage bocager.

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Annexes

Annexe 1. Méthodes d’inventaire, de la faune, de la flore et des habitats, limites et difficultés rencontrées 134 Annexe 2. Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats ...... 147 Annexe 3. Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats ...... 149 Annexe 4. Relevés floristiques sur l’ensemble des aires d’étude ...... 150 Annexe 5. Relevés faunistiques sur les aires d’étude ...... 173 *Les insectes ...... 173 *Oiseaux en période de nidification ...... 174 Annexe 6. Relevés pédologiques sur les aires d’étude ...... 178

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Annexe 1. Méthodes d’inventaire, de la faune, de la flore et des habitats, limites et difficultés rencontrées

Flore et habitats naturels

 Nomenclature

La nomenclature des plantes à fleurs et des fougères utilisée dans cette étude est celle de la Base de Données Nomenclaturale de la Flore de France (BDNFF, consultable et actualisée en ligne sur le site www.tela- botanica.org).

Pour les habitats naturels et semi-naturels, la nomenclature utilisée est celle de CORINE BIOTOPES, référentiel de l’ensemble des habitats présents en France et en Europe. Dans ce document, un code et un nom sont attribués à chaque habitat décrit.

Les habitats naturels d’intérêt communautaire listés en annexe I de la directive européenne 92/43/CEE (dite directive « Habitats/Faune/Flore ») possèdent également un code spécifique. Parmi ces habitats d’intérêt européen, certains possèdent une valeur patrimoniale encore plus forte à l’échelle européenne et sont considérés à ce titre comme « prioritaires » (leur code est alors complété d’un astérisque *).

 Méthodologie de terrain et de cartographie

Sur le terrain, la végétation (par son caractère intégrateur synthétisant les conditions de milieux et le fonctionnement de l’écosystème) est considérée comme le meilleur indicateur de tel habitat naturel et permet donc de l’identifier.

Une reconnaissance floristique des structures de végétation homogènes a ainsi été menée sur l’ensemble de l’aire d’étude afin de les rattacher à la typologie CORINE BIOTOPES à l’aide des espèces végétales caractéristiques de chaque groupement végétal.

L’expertise de terrain a eu pour but de cartographier les habitats patrimoniaux présents sur le site selon la typologie CORINE BIOTOPES et de mettre en évidence l’état de conservation des habitats d’intérêt européen. Un relevé phytocoenotique (= liste d’espèces végétales) a été réalisé par milieu cartographié.

Les espèces protégées et patrimoniales ont été prospectées dans le même temps que l’expertise des habitats naturels.

La cartographie des habitats a utilisé les fonds IGN scan25, l’orthophotographie aérienne et le plan masse de l’usine couplés au Système d’Information Géographique Quantum Gis.

 Les limites de l’expertise :

Lors des inventaires flore et habitats naturels, l’accès aux différentes zones à prospecter a pu être problématique du fait de la forte circulation sur les bandes roulantes. De ce fait les fossés situés de part et d’autre des voies n’ont pu être prospectés ni cartographiés.

Poissons, crustacés et naïades

Les inventaires concernant la faune aquatique prennent en compte les poissons, les crustacés (écrevisses) et les mollusques bivalves (moules d’eau douce).

Le peuplement piscicole présent a été analysé à partir des données existantes (consultations de la fédération de pêche de la Saône-et-Loire et du service départemental de l’ONEMA) et des prospections de terrain. Un

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diagnostic de l’état piscicole des cours d’eau du bassin de la Bourbince a d’ailleurs était réalisé en 2012 pour le Syndicat Intercommunal d’études et d’aménagement de la Bourbince.

Une déclinaison des habitats favorables à l’ichtyofaune (poissons) a été réalisée à partir de l’observation des potentialités d’accueil, et particulièrement des potentialités de frayères pour les espèces patrimoniales connues sur le secteur d’étude. Les espèces ont été observées à la jumelle.

Une pêche électrique a été réalisée en complément dans le Faux bras de la Bourbince afin d’établir un IPR (Indice Poissons Rivière).

Les mollusques bivalves ont été recherchés via la collecte de coquilles trouvées en berges ou dans le lit des cours d’eau : laisses de crues, terriers de Rats musqués, Ragondins… .

Une prospection nocturne a été réalisée pour recherche la présence notamment d’écrevisses patrimoniales.

Un diagnostic de l’état écologique du Faux bras de la Bourbince a été réalisé au droit du projet, avec la réalisation de 3 indices biologiques :

. Un IBD (Indice Biologique Diatomées), . Un IBGN (Indice Biologique Global Normalisé), . Un IPR (Indice Poissons Rivière).

Amphibiens

Les amphibiens possèdent une répartition spatio-temporelle particulière et utilisent pour la plupart trois types de milieux au cours de leur cycle biologique : zone d’hivernage, zone de reproduction, zone d’estive. Ils empruntent par ailleurs des corridors de manière assez systématique d’une année sur l’autre, l’ensemble correspondant à leur habitat. Chaque espèce suit un cycle temporel particulier. C’est au cours de la période de reproduction que les espèces sont les plus visibles (essentiellement de mars à mai). Les prospections sont essentiellement réalisées au niveau des différents points d’eau (lieux de concentration des individus en période de reproduction) et de leurs abords immédiats et se déroulent en journée et en début de nuit (période de forte activité) selon la méthode suivante : Recherche visuelle directe des adultes, larves et pontes, à terre et en milieu aquatique (à l’aide d’une lampe en conditions nocturnes) ; Écoute des chants pour l’identification des anoures (grenouilles et crapauds). La nomenclature des amphibiens étant en cours d’évolution, nous avons utilisé celle indiquée sur le site de la Société Herpétologique de France : http://lashf.fr/.

 Les limites de l’expertise :

Lors des inventaires amphibiens, l’accès aux différentes zones à prospecter a pu être problématique du fait de la présence de propriété privée, ou bien la présence de bétails dans les champs.

De plus, la pollution sonore que provoque la circulation automobile génère un bruit de fond rendant difficile l’écoute des chants d’amphibiens discrets.

Reptiles

Les reptiles sont recherchés sur l’ensemble des habitats favorables : lisières forestières, haies, talus, zones xérophiles, bords de points d’eau… Les prospections consistent essentiellement en une recherche diurne à vue (et à l’ouïe) des reptiles, de préférence lors de journées couvertes mais chaudes et moites au printemps ou à la fin de l’été. Les reptiles

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sont diurnes mais on peut également observer certains serpents de nuit, en été, principalement au niveau des zones humides. Les reptiles ont tendance à rechercher, pour s’abriter ou réguler leur température interne, des refuges à la surface du sol (pierres plates, rochers, souches…). Ces micro-habitats ont été recherchés et inspectés sur les aires d’étude. En outre, des plaques ondulées bitumées d’environ 1m², jouant le même rôle que ces refuges naturels, ont été disposées sur certains secteurs jugés favorables, permettant ainsi d’augmenter les observations et surtout de révéler des espèces discrètes. Ces plaques ont été mises en place dès le début de l’étude pour une meilleure intégration dans le milieu et optimiser les chances d’observation. Les plaques ont été régulièrement relevées par les différents experts travaillant sur l’aire d’étude. La nomenclature utilisée pour les reptiles est celle indiquée sur le site de la Société Herpétologique de France : http://lashf.fr/.

 Exemple de plaques « reptiles » disposées sur l’aire d’étude.

© Biotope

 Les limites de l’expertise :

Lors des inventaires reptiles, l’accès aux différentes zones à prospecter a pu être problématique du fait de la forte circulation sur les bandes roulantes. De ce fait les fossés situés de part et d’autre des voies n’ont pu être prospectés ni cartographiés.

Insectes

Nous avons analysé certains atlas nationaux et régionaux de répartition d’insectes, comme ceux des odonates (Atlas préliminaire des odonates de Bourgogne, SFO, 2012), ceux des lépidoptères (l'atlas en ligne des lépidoptères de France régulièrement mis à jour www.lepinet.fr ), celui sur les orthoptères (UEF, 2009). Leur consultation nous a permis de vérifier certaines répartitions d’espèces.

Les fiches ZNIEFF disponibles sur le site de la DREAL ont également été consultées pour la zone d’étude.

Toutes les photos proviennent de la banque photo de BIOTOPE.

Pour chacun des groupes d'insectes étudiés, des méthodes différentes d’inventaires et/ou de captures ont été utilisées, parfois assez spécifiques :  Repérage à l’aide d’une paire de jumelles, pour l’examen global des milieux et la recherche des insectes (libellules, papillons, orthoptères) ;  Identification sans capture à l’aide de jumelle pour tous les groupes d’insectes, lorsque les identifications sont simples ;  Capture au filet, pour attraper les insectes volants (papillons, libellules, orthoptères) et battage de la végétation (orthoptères, quelques coléoptères) ;  Reconnaissance auditive (orthoptères) ;

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La détermination des espèces sur le terrain est plus ou moins difficile selon le groupe en jeu. Certains insectes sont assez caractéristiques (de grosses tailles et uniques dans leurs couleurs et leurs formes) et peuvent être directement identifiés à l’œil nu ou à l’aide de jumelles. D’autres nécessitent d’être observés de plus près pour distinguer certains critères de différenciation entre espèces proches (utilisation de clés de détermination).

 Limites de l’étude :

Trois sorties sont insuffisantes pour dresser un inventaire exhaustif des insectes réellement présents, même pour quelques groupes peu compliqués comme les lépidoptères rhopalocères : certaines espèces par leur rareté, leur faible effectif ou par la brièveté de leur apparition (en tant qu’imago), peuvent passer inaperçues.

Il en est de même pour la cartographie exacte des habitats des espèces les plus patrimoniales, forcément approximative du fait de la difficulté de recherche des larves. Néanmoins, l’étalement de ces sorties à des périodes adéquates, permet à l’expert de se faire un avis des cortèges probables d’insectes étudiés selon le type d’habitat, en fonction du temps dont il dispose.

Avifaune

 Oiseaux nicheurs

Afin d’évaluer les cortèges des oiseaux nicheurs sur l’ensemble de la zone d’étude, nous avons réalisé des inventaires ponctuels de manière à échantillonner l’ensemble des milieux présents. Ces observations ont été complétées par des consultations et une analyse bibliographique. L’objectif principal était de contacter les espèces remarquables présentes sur les aires d’étude.

Deux techniques de prospection complémentaires ont été utilisées au cours de ces inventaires :

L’écoute des chants nuptiaux et cris des oiseaux à partir de parcours réalisés sur l’ensemble des aires d’étude, dans les différents milieux naturels présents (technique des I.P.A). Cette méthode d’inventaire qualitatif est valable principalement pour les passereaux. L’observateur note également les différents contacts visuels qu’il peut effectuer. Au total 11 points de relevés de ce type ont été définis sur les aires d’étude en prenant soin de balayer l’ensemble des milieux présents. Les écoutes sur ces points ont été répétées au cours de la saison afin d’identifier l’ensemble des espèces (nicheurs précoces, migrateurs tardifs…) ;

Pour les oiseaux ne se détectant pas par le chant (rapaces et grands échassiers essentiellement), une prospection visuelle classique a été réalisée. Celle-ci a ciblé les lisières de boisements afin de détecter la présence éventuelle de rapaces nicheurs ;

Les deux méthodes ont été appliquées aux premières heures après le lever du soleil pour correspondre à une période d’activité maximale de l’avifaune.

Les noms scientifiques et français utilisés dans cette étude proviennent de la « Liste officielle des Oiseaux de France », diffusée par la Commission de l’Avifaune Française en 2007.

 Limite des inventaires oiseaux

Les dates d’inventaires sont calées de manière à prendre en considération la majeure partie des espèces d’oiseaux susceptibles d’occuper ou de survoler le site. Il reste néanmoins important de noter que les passages effectués ne permettent pas de prendre en compte toutes les espèces. Cela est particulièrement avéré lors des

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 137

périodes migratoires où les déplacements d’oiseaux s’échelonnent sur au moins trois mois. Néanmoins, les sorties effectuées donnent une bonne image des enjeux des aires d’étude.

Par ailleurs, la proximité des aires d’étude avec les voies de circulation de la route a entraîné une gêne lors des inventaires d’oiseaux (perturbation de l’écoute des chants d’oiseaux).

Mammifères (hors chauves-souris)

Mammifères semi-aquatiques :

Les prospections avaient pour objectif de vérifier la présence ou l’absence de plusieurs espèces semi- aquatiques : Loutre d’Europe, Campagnol amphibie, Crossope aquatique, Crossope de Miller. Plusieurs méthodes ont été mises en place afin de caractériser les habitats potentiels de ces espèces et de vérifier leur présence.  Campagnol amphibie

Pour se faire, l’espèce a été recherchée sur la base d’indices de présence : traces, crottiers et reste de repas (coupes d’hélophytes type joncs ou carex…).

Les milieux présents ont ensuite été évalués en fonction de la favorabilité à l’espèce. Le Campagnol amphibie ne s’éloignant que rarement à plus de 50 mètres de l’eau (rivière, mare, étang)(Gremillet, com. pers.), le principal critère reste l’accès à l’eau. La limite des hautes eaux variant bien évidemment au cours de l’année, le territoire évolue lui aussi.

Le second critère est l’ouverture des milieux et le type herbacé de la végétation. L’espèce est ainsi réfractaire aux ensembles boisés ne permettant pas l’apparition d’hélophytes en strate herbacée.

Exemples d’habitats et d’indices de présence du Campagnol amphibie, photographies prises hors-site © L.Philippe – BIOTOPE  Crossope aquatique et Crossope de Miller

Des pièges à poils et à crottes ont été disposés sur les principales zones humides du secteur. Ces pièges sont composés de tubes pvc avec appâts disposés au milieu. Du scotch double-face permet de récupérer des poils de micromammifères. Les crottes laissées dans le tube sont également ramassées et envoyer à un laboratoire d’analyse génétique.

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Tableau 31. Secteur inventorié et détails de la méthode Inventaires de la faune, de la flore et des végétations Lieu-dit Nombre de pièges installés Marais de Montchanin amont 10 Marais de Montchanin aval 10 Zone humide de la Terre d’Ocle 5 Mares de La Rochette 5

Exemple de localisation d’un piège en bord de cours d’eau, photographie prise sur site © L.Philippe – BIOTOPE

 Loutre d’Europe et autres mammifères semi-aquatiques

Une observation minutieuse des berges a permis de rechercher les indices de présence d’autres espèces semi- aquatiques : traces, fecès, coupes de végétation, restes de prédation.

 Vérifications génétiques  Contexte

La répartition géographique du Campagnol amphibie est encore floue notamment dans le nord-est de la France où l’espèce peut être confondue avec d’autres campagnols. L’association Picardie Nature précise pour la Région Picardie que : « Le Campagnol amphibie Arvicola sapidus et le Campagnol terrestre aquatique Arvicola terrestris amphibius sont deux espèces de rongeurs présentes en Picardie. Elles vivent dans des milieux similaires, des cours d’eaux ou étangs aux berges riches en végétation, mais elles vivent sur des zones géographiques voisines mais différentes, le Campagnol amphibie plus au Sud-ouest et le Campagnol terrestre aquatique plus au Nord-est. La limite de répartition entre les deux espèces traverse la Picardie du Nord-ouest au Sud-est. La région est donc la limite Nord-est de la répartition mondiale du Campagnol Amphibie et la limite Ouest de la répartition du Campagnol terrestre aquatique. ces deux espèces se ressemblent énormément et ne sont pas différentiables de manière simple et certaine lors d’observations directes d’individus, d’indices (crottiers, réfectoires, traces) ou de crânes dans des pelotes de réjection. Les deux seules techniques permettant de les identifier sans erreur sont la capture et la prise de mesures biométriques (taille du pied, de la queue, etc.) ainsi que les analyses ADN (à partir de poils ou de crottes)" (Hallart G, 2012).  Possibilité de confusion

L’espèce est très proche de plusieurs autres espèces de campagnols :

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 Le Campagnol agreste (Microtus agrestis), non protégé, présent partout en France. Cette espèce se distingue assez aisément du Campagnol amphibie sur des critères simples de terrain. Cela demande néanmoins une formation particulière à l’identification de l’espèce.

 le Campagnol terrestre (Arvicola terrestris), non protégé, qui possède deux formes (l’une fouisseuse, l’autre aquatique). Cette seconde espèce est présente pour sa forme fouisseuse sur le quart nord-est de la France et pour sa forme aquatique sur les départements de la Somme, du Nord et du Pas-de-Calais. Néanmoins actuellement les confusions sont nombreuses sur les limites des aires de répartition. Cette espèce est très difficilement différenciable du Campagnol amphibie.

Aire de répartition du Campagnol amphibie et des formes du Campagnol terrestre (Quéré & Le Louarn, 2011)

XV.1.1.1

XV.1.1.2 Méthode employée

 Matériel et Méthodes  Collecte des échantillons

En raison de la discrétion de l’espèce et de la difficulté à assigner les fèces à une espèce avec certitude, des échantillons de fèces ont été récoltés sur la zone d’étude.

 Séquençage ADN des échantillons

Deux couples d’amorces de séquençage ont été utilisées dans cette étude. Ils permettent de séquencer 2 fragments indépendants du gène mitochondrial du cytochrome b : - Couple 1 : F14559 : 5'-TCCTTTTGAGGGGCTACAGT-3' // R14806 : 5'-TGGAAGGGAATTTTGTCTGC-3' (d’après Centeno-Cuadros et al. 2009) // Taille du fragment 208 paires de bases - Couple 2 : L14841 : 5'-AAAAAGCTTCCATCCAACATCTCAGCATGATGAAA-3' // H15149 : 5'- AAACTGCAGCCCCTCAGAATGATATTTGTCCTCA-3' (d’après Kocher et al. 1989) // Taille du fragment 308 paires de bases Les séquences ont ensuite été contrôlées et les fragments indépendants de cytochrome b de chacun des individus ont été combinés afin de disposer d’une séquence ADN plus longue. Les séquences publiques de cytochrome b disponibles (banque de données : Genbank) des espèces des genres Arvicola et Microtus (genres appartenant à la famille des Cricétidés, sous-famille des Arvicolinés) pour les espèces connues en France ont été compilées pour constituer un alignement regroupant 11 espèces. L’alignement de séquence contenant le gène du cytochrome b complet (1143 paires de bases, sauf pour les individus collectés sur site pour qui le nombre de paires de bases s’élève à 600 environ) a ensuite été traité par un algorithme de reconstruction phylogénétique (méthode de maximum de vraisemblance, logiciel PhyML). Cet algorithme compare les séquences et va reconstruire les relations de parentés les reliant, et associer un indice de probabilité d’existence de chacun des liens. Cette valeur est comprise entre 0 et 100, 100 représentant un lien de parenté sûr. Ne sont retenus comme fiables que les liens dont l’indice est compris entre 75 et 100.

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Mammifères terrestres (hors chauves-souris)

 Réalisation des transects

Les transects ont été effectués à pied : ils ont de préférence été effectués le matin et le soir (jusqu'à 30 min avant et après le lever du soleil) afin d'augmenter les chances de contacter les animaux visuellement. Une part des transects a aussi été effectuée en pleine journée, le but étant de concentrer l'attention sur la recherche d'indices de présence (traces, laissés, restes de repas, etc.).  Relevés de terrain sur les transects

Les éléments suivants ont été recueillis et localisés :  Observations directes d’animaux ;  Coulées et identification des espèces fréquentant ces coulées ;  Indices de marquages territoriaux (frottis) ;  Indices liés à l'identification des zones de quiétude (bauges, terriers...) ;  Indices de fréquentation liés à la recherche alimentaire (abroutissement, gratis).

 Piège photographique et relevés d’indices

De manière générale, pour les grands mammifères et les mustélidés, le piégeage photographique et la recherche d’indices (crottes, traces de pas, reste de repas) sont les meilleures méthodes.

Le modèle de piège est un Reconnyx RC60 Covert qui est équipé d’un capteur thermique et détecte tout animal à sang chaud. Equipé aussi d’un flash infrarouge puissant totalement invisible à l’oeil, ce piège photo, placé dans des endroits stratégiques est d’une très bonne fiabilité et garantit un succès pour la détermination des espèces très farouches et à l’odorat fin. Il permet donc d’effectuer des prises de vue de jour comme de nuit en toute discrétion. Les photos sont enregistrées sur une carte mémoire, l’autonomie du piège est de plusieurs mois.

Cette méthode a le gros avantage de ne pas perturber le milieu et les espèces mais plus encore, d’agir en totale discrétion vis-à-vis de la méfiance des mammifères (cas du Castor). L’autonomie des pièges offre de bonnes garanties sur leur efficacité.

L’emplacement des pièges reste stratégique. Nos experts les ont disposés sur des coulées à proximité des barrages et au niveau des îlots. Cinq pièges photographiques ont été installés sur le secteur de Montchanin.

 Limite des inventaires mammifères :

Le taux de détectabilité varie fortement d'une espèce à l'autre, principalement pour des raisons liées à l'importance des populations (plus une espèce est abondante plus elle est détectable), aux mœurs (les espèces à tendances arboricoles laissent moins de traces que les espèces plus terrestres), au régime alimentaire (les traces de repas laissées par les carnivores sont moins détectables que celles laissés par des herbivores ou omnivores).

Chiroptères

L’étude s’appuie sur l’analyse d’écoutes nocturnes de chiroptères et a pour objectif de déterminer si l’aire d’étude est une zone fréquentée par les chauves-souris, en particulier par les espèces présentant un intérêt patrimonial.

 Inventaires nocturnes Au cours de ces inventaires, un type de détecteur a été utilisé : le SM2Bat. Le détecteur SM2BAT permet d’obtenir des données spécifiques et quantitatives (nombre de contact par heure). Les SM2BAT enregistrent automatiquement l’ensemble des contacts de chauves-souris détectés et les enregistrements sont ensuite analysés et identifiés sur ordinateur. Le SM2BAT permet d’obtenir des fichiers en division de fréquence mais également en expansion de temps, ce dernier système étant le seul moyen d’identifier certaines espèces tel que les murins.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 141

Les inventaires nocturnes ont été réalisés à partir de points d’écoute. La localisation des points d’écoute a été choisie de manière à couvrir l’ensemble des milieux favorables aux chauves-souris au sein de l’emprise directe du projet et les milieux environnants.

 Détermination du signal et identification des espèces Les chiroptères perçoivent leur environnement par l’ouïe et en pratiquant l’écholocation. A chaque battement d’ailes, elles émettent un cri dans le domaine des ultrasons, à raison de 1 à 25 cris par seconde. L’écoute des ultrasons au moyen de matériel spécialisé permet donc de détecter immédiatement la présence de ces mammifères. Chaque espèce a des caractéristiques acoustiques qui lui sont propre. L’analyse de ces signaux permet donc de réaliser des inventaires d’espèces. Il existe une abondante bibliographie sur ce sujet, parmi laquelle Zingg (1990), Tupinier (1996), Russ (1999), Parsons & Jones (2000), Barataud (2002), Russo & Jones (2002), Obrist et al. (2004), Preatoni et al. (2005).

 Détermination automatique L’analyse des données issue des SM2Bat s’appuie sur le programme Sonochiro développé par le département « Recherche & Innovation » de Biotope. Ce programme permet un traitement automatique et rapide d’importants volumes d’enregistrements. Le programme Sonochiro inclut :  Un algorithme de détection et de délimitation des signaux détectés.  Une mesure automatique, sur chaque cri, de 41 paramètres discriminants (répartition temps/fréquence/amplitude, caractérisation du rythme et ratios signal/bruit).  Une classification des cris basée sur les mesures d’un large panel de sons de référence. Cette banque de sons a été rassemblée par notre équipe et nos partenaires ces 5 dernières années. La classification s’appuie sur la méthode des forêts d’arbres décisionnels ("random forest") qui semble la plus performante pour la classification des signaux d’écholocation de chauves-souris (Armitage & Ober, 2010). Contrairement aux autres méthodes de classification (réseaux de neurones, analyses discriminantes, etc.), elle tolère bien la multiplicité des types de cris par espèce. De plus, elle permet d’obtenir, pour chaque cri, une probabilité d’appartenance à chaque espèce potentielle.  Une identification à la séquence de cris, incluant l’espèce la plus probable est un indice de confiance de cette identification. Dans le cas où certaines espèces présentes sont peu différentiables entre elles, les séquences sont alors identifiées au groupe d’espèce également assorties d’un indice de confiance.  Un algorithme détectant la présence simultanée de deux groupes de cris attribuables à deux espèces aisément différentiables, permettant dans ce cas de proposer une identification supplémentaire de l’espèce passant en arrière-plan.

Cette méthode permet de réaliser une « pré-détermination » des enregistrements qui sont ensuite validés par un expert.

 Détermination « à dire d’expert » Les enregistrements sont analysés à l’aide de logiciels appropriés (Bat Sound, Analook, Syrinx) qui donnent des représentations graphiques du son (sonagrammes) et permettent de les mesurer. Les critères d’identification sont basés sur les variations de fréquence (entre 10 à 120 kHz), la durée du signal (quelques millisecondes), les variations d’amplitude (puissance du signal) et le rythme. Dans l’état actuel des connaissances les méthodes acoustiques permettent d’identifier 26 espèces sur les 34 françaises. Néanmoins, les cris sonar de certaines espèces sont parfois très proches, voire identiques dans certaines circonstances de vol, c’est pourquoi les déterminations litigieuses sont rassemblées en groupes d’espèces (cf tableau ci dessous).

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Groupes identifiables en fonction de la qualité des enregistrements Groupes identifiés dans Groupes identifiés dans des conditions des conditions Nom vernaculaire Nom scientifique d’enregistrements très d’enregistrements favorables défavorables

Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale Rhinolophe euryale

Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros Petit Rhinolophe

Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Grand Rhinolophe

Grand Murin Myotis myotis Grands Myotis Petit murin Myotis blythii

Murin de Daubenton Myotis daubentoni Murin de Daubenton

Murin de capaccini Myotis capaccini Murin de capaccini

Murin à moustache Myotis mystacinus Murin à moustache

Murin d’Alcathoe Myotis alcathoe Murin d’Alcathoe Petits Myotis

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus Murin à oreilles échancrées

Murin de Bechstein Myotis bechsteini Murin de Bechstein

Murin de Natterer Myotis nattereri Murin de Natterer

Sérotine commune Eptesicus serotinus Sérotine commune

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri Noctule de Leisler Sérotules

Noctule commune Nyctalus noctula Noctule commune

Vespère de savi Hypsugo savii Vespère de savi

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Pipistrelle pygmée

Pipistrelle / Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi Minioptère de Schreibers Minioptère

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhli Pipistrelle de Kuhl Pipistrelle de Kuhl / Nathusius Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii Pipistrelle de Nathusius

Oreillard gris Plecotus austriacus

Oreillard roux Plecotus auritus Groupe des Oreillards

Oreillard montagnard Plecotus macrobularis

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus Barbastelle d’Europe

Grande Noctule Nyctalus lasiopterus Grande Noctule Groupe Molosse / Grande Noctule Molosse de Cestoni Tadarida teniotis Molosse de Cestoni

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 Evaluation de l’activité, dénombrement Dans la majorité des études qui se sont pratiquées jusqu’à maintenant, que ce soit avec un détecteur à main ou un enregistreur automatique en point fixe, les résultats des écoutes sont tous exprimés par une mesure de l’activité en nombre de contacts par unité de temps, en général l’heure. Selon les opérateurs et l’appareillage, la définition d’un contact n’est pas très claire, mais correspond à une durée de séquence que l’on pense être proche d’un passage d’un chiroptère, soit de 5 secondes dans le cas des détecteurs à main, à environ 15 secondes pour des enregistreurs de type ANABAT. Pour ces derniers d’ailleurs, pour faciliter le comptage des contacts, on a considéré qu’un fichier enregistré était égal à un contact, donc pouvant avoir une durée très courte ou un maximum de 15 secondes.

 Ainsi, pour palier aux nombreux facteurs de variations de dénombrements liés au matériel (sensibilité du micro, seuils de déclenchements, paramétrages de séquençage des fichiers…) l’unité la plus pratique de dénombrement que nous utiliserons correspond à la « minute positive ». Dans cette étude, tout contact affiché correspondra donc à une minute positive c’est-à-dire une minute au cours de laquelle une espèce à été contactée. Qu’il y ait un fichier d’enregistrement ou 10 au cours d’une minute, l’incrémentation correspondra à 1.

Les tests statistiques ont montré que les variations liées au matériel étaient moins fortes avec cette méthode. Le dénombrement des « minutes positives » évite des écarts de 1 à 10 en cas de forte activité. En cas de faible activité les résultats de dénombrement de minutes positives ou de fichiers d’enregistrements sont sensiblement les mêmes. Ce type de dénombrement tend à mesurer une régularité de présence d’une espèce sur un site d’enregistrement et peut donc être formulé en occurrence par heure (rapport du nombre de minutes positives sur la durée totale d’écoute en minute pouvant être exprimé en pourcentage) pour obtenir un indice d’activité. L’intérêt majeur de cette unité de comptage est de pouvoir mêler des données issues de différents matériels et de différents paramétrages de matériel.

Méthode de délimitation des zones humides

 Méthodologie de la détermination des habitats humides selon le critère « végétation »

Afin d’allier rapidité et efficacité, la stratégie de délimitation que nous proposons hiérarchise les critères de définition des zones humides listés par les textes de loi en fonction de leur accessibilité et de la rapidité de réalisation des inventaires y afférant.

Ainsi nous avons priorisé la réalisation d’une cartographie de végétation qui permet de couvrir relativement rapidement de grandes surfaces. Elle a permis de différencier les habitats dits « humides » (H) des habitats « potentiellement ou partiellement humides » (pro parte)(p). Ce dernier type a ensuite fait l’objet d’un examen pédologique, plus long à réaliser car nécessitant de nombreux carottages à intervalles réguliers.

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Cartographie des Habitats H selon Délimitation d’une habitats l’annexe 2.2 de zone humide l’arrêté du 24 juin 2008

Sol humide

Habitats p selon l’annexe 2.2 de l’arrêté du 24 juin 2008 Sondages pédologiques et habitats non humides dont selon l’arrêté du 1er la position topographique octobre 2009 pourrait permettre l’existence d’une zone humide

Sol non humide

 Méthodologie des relevés pédologiques L’annexe 1 de l’arrêté du 01 octobre 2009 modifiant l’arrêté du 24 juin 2008 présente les méthodes de terrain pour la délimitation des zones humides selon des critères pédologiques ainsi que la liste des sols caractéristiques des zones humides. Cette méthode d’inventaire a été appliquée sur les habitats « pro parte » déterminés précédemment selon la cartographie des habitats. Toutefois, ces sondages n’ont pas été systématiques mais ils ont concerné les parcelles dont la position topographique laissait présumer de la présence d’une zone humide dégradée sans végétation caractéristique. Les sondages pédologiques ont été réalisés à l’aide d’une tarière manuelle. L'examen des sols a porté prioritairement sur des points situés de part et d'autre de la frontière de l’aire d’étude, suivant des transects perpendiculaires à cette frontière. Le nombre, la répartition et la localisation précise de ces points varient selon la taille et l'hétérogénéité du site, avec un sondage par secteur homogène du point de vue des conditions du milieu naturel. Les relevés ont été effectués jusqu’à 120cm dans la mesure du possible (cf. §1.2.3.). Seuls certains prélèvements dont le caractère humide était avéré dans les 80 premiers centimètres n’ont pas subi de carottage plus profond. Selon l’arrêté du 01 octobre 2009, les sols des zones humides se répartissent en 3 grandes catégories : (cf. annexe 1 de la circulaire du 1er octobre 2009) - 1. Les histosols. Ils sont gorgés d’eau en permanence ce qui provoque l’accumulation de matières organiques peu ou pas décomposées. Ces sols correspondent aux classes d’hydromorphie H du GEPPA modifié. - 2. Les réductisols. Ils sont gorgés d’eau de façon permanente mais à faible profondeur (horizon réductique débutant à moins de 50 centimètres de profondeur dans le sol. Ces sols correspondent aux classes VI (c et d) du GEPPA. - 3. Les autres sols. Ils sont caractérisés par : o Des traits rédoxiques débutant à moins de 25 centimètres du sol et se prolongeant en profondeur. Ces sols correspondent aux classes V (a, b, c et d) du GEPPA. o Des traits rédoxiques débutant à moins de 50 centimètres s’intensifiant plus en profondeur et des traits réductiques entre 80 et 120 centimètres. Ces sols correspondent à la classe IVd du GEPPA.

A chaque sondage réalisé sur le terrain, une fiche est remplie avec les indications sur les conditions mésologiques, ainsi que le tableau suivant présentant les profondeurs et la nature de l’hydromorphie rencontrée.

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Horizons Traits N° Profonde Traits rédoxiques Zone Date tourbeux réductiques Commentaires point ur max humide Min Max Min Max

Aucune trace d'hydromorphie, 25/11/2013 20 40 - - - Non arrêt mécanique à 40 cm

Arrêt mécanique à 25/11/2013 21 85 - - 50 85 Non 85 cm

25/11/2013 22 60 - - 0 60 Engorgé Oui

Ensuite, le type de sol est déterminé en fonction du schéma suivant, issu de l’Annexe IV de la circulaire de janvier 2010: « Illustration des caractéristiques des sols de zones humides.

 Limites des inventaires pédologiques réalisés Tracé des zones humides : Pour délimiter géographiquement et précisément une zone humide, l’expertise pédologique est fastidieuse. Tracer un contour précis de zone humide grâce à la pédologie nécessite un nombre incalculable de sondages pédologiques pour atteindre l’exhaustivité. La seule solution est de s’approcher au plus près de la limite de la zone humide, et de tracer un polygone reliant ces limites (amont/aval et bordures). Dans les cas où la zone est connectée au cours d’eau, seuls quelques points de sondages suffisent pour délimiter la zone humide, en amont de cette dernière. Mais lorsque la zone est déconnectée du cours d’eau (cas des zones humides en tête de bassin versant), la délimitation par la pédologie devient laborieuse et nécessite la prise en compte de facteurs topographiques et hydrologiques pour évaluer au plus près la limite réelle de la zone humide. Analyse du sol : Plusieurs cas de figure ont montré des sols aux comportements différents de ceux énoncés dans la circulaire du 18 janvier 2010 :

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- la profondeur minimale règlementaire de 120 cm est parfois non atteinte, même lorsque apparaît des traces d’hydromorphie notoires, - les classes d’hydromorphie GEPPA concernant les sols de zones humides montrent des « profils types », or, les sols ne s’organisent pas toujours de façon si structurale (anthroposol notamment).

Profondeur maximale non atteinte : Sur de nombreux sondages pédologiques, la profondeur maximale exigée dans la circulaire du 18 janvier 2010 n’est pas atteinte (« chaque sondage doit être si possible d’une profondeur de l’ordre de 1,20 mètres »). Il existe plusieurs obstacles à l’arrêt du sondage : cailloux, racines, roche mère, obstacles anthropiques… Par exemple, des cailloux de gros diamètre (>5 cm) bloquent la tarière, mais il serait possible de continuer le sondage à quelques centimètres près (en « latéral »). Des cailloux infranchissables de plus petits diamètres (cailloutis <1 cm) et en nombre conséquent traduisent souvent l’altération de la roche mère donc la fin du sondage pédologique. Il arrive souvent d’arrêter un sondage pédologique car la tarière ne rentre plus dans le sol, à plusieurs profondeurs, voire même dès la surface du sol (niveau 0). Quelle conclusion tirer de ces sols dits « leptiques » ? Le sol qui comporte des traces d’hydromorphie avant 25 cm est qualifié de sol de zone humide, si l’hydromorphie se poursuit et s’intensifie en profondeur. Or, si le profil s’arrête à 30 cm ? Parle-t-on de rédoxisol ? Le considère-t-on encore comme un sol de zone humide ? Car un plancher d’altérites, dans le cas d’une arène granitique par exemple, permet un stockage et une circulation de l’eau (aquifère très peu épais). Lorsque le socle est en surface ou proche de la surface, des traces d’hydromorphie peuvent apparaitre sur ces quelques centimètres d’altération.

 Ici, le regard de l’expert est primordial, il peut par son expérience, déterminer si tel ou tel sol remplit les critères d’un sol de zone humide.

Annexe 2. Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats Annexe 2 : Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats

Niveau régional Niveau européen Niveau national et/ou départemental

Arrêté du 27 mars 1992 Directive 92/43/CEE du 21 relatif à la liste des Arrêté du 20 janvier 1982 (modifié) mai 1992, dite directive espèces végétales Flore relatif à la liste des espèces végétales « Habitats / Faune / Flore », protégées en région protégées sur l'ensemble du territoire articles 12 à 16 Bourgogne complétant la liste nationale

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés Directive 92/43/CEE du 21 sur l’ensemble du territoire Reptiles- mai 1992, dite directive Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste (néant) Amphibiens « Habitats / Faune / Flore », des espèces de vertébrés protégées articles 12 à 16 menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Directive 92/43/CEE du 21 Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes mai 1992, dite directive des insectes protégés sur l’ensemble du Insectes (néant) « Habitats / Faune / Flore », territoire et les modalités de leur articles 12 à 16 protection

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Annexe 2 : Statuts réglementaires de la faune, de la flore et des habitats

Niveau régional Niveau européen Niveau national et/ou départemental

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur Directive 2009/147/CE du 30 protection Oiseaux novembre 2009, dite directive Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste (néant) « Oiseaux » des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités Directive 92/43/CEE du 21 de leur protection mai 1992, dite directive Mammifères (néant) « Habitats / Faune / Flore », Arrêté du 9 juillet 1999 fixant la liste articles 12 à 16 des espèces de vertébrés protégées menacées d'extinction en France et dont l'aire de répartition excède le territoire d'un département

Arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés, et la granulométrie caractéristique des frayères pour application du décret du 25 mars 2008. Directive 92/43/CEE du 21 Décret du 25 mars 2008 relatif aux mai 1992, dite directive Poissons frayères et aux zones de croissance ou (néant) Habitats : articles, annexe II, d'alimentation de la faune piscicole. annexe IV Arrêté du 20 décembre 2004 relatif à la protection nationale de l’esturgeon. Arrêté du 08 décembre 1988 fixant la liste des poissons protégés sur l’ensemble du territoire.

Directive 92/43/CEE du 21 Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mai 1992, dite directive mollusques protégés sur l’ensemble du Mollusques (néant) Habitats : articles, annexe II, territoire et les modalités de leur annexe IV protection.

Directive 92/43/CEE du 21 Arrêté du 21 juillet 1983, modifié par mai 1992, dite directive arrêté du 18 janvier 2000, relatif à la Crustacés (néant) Habitats : articles, annexe II, protection des écrevisses autochtones. annexe IV

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Annexe 3. Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats Annexe 3: Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats

Niveau régional Niveau européen Niveau national et/ou départemental

Liste des espèces 2004 Red List of threatened déterminantes ZNIEFF en species – A global species Bourgogne (DIREN assessment (UICN, 2004) Bourgogne, 1999) Livre Rouge de la flore menacée de Habitats et espèces du Flore Manuel d’interprétation des France. Tome I : espèces prioritaires patrimoine naturel de habitats de l’Union (MNHN, CBNP, MEDD, 1995) européenne EUR 25 Bourgogne (CSRPN/Diren (Commission européenne, Bourgogne, 1995) 2003) Site Web du CBNBP, consultation régulière

Inventaire de la faune menacée en France (MNHN, 1994) 2004 Red List of threatened DIREN Bourgogne (1999) - Les Papillons de jour de France, Insectes species – A global species Habitats et espèces du Belgique, Luxembourg (Lafranchis, 2000) assessment (UICN, 2004) patrimoine de Bourgogne Les Libellules de France, Belgique, Luxembourg (Grand & Boudot, 2006)

Inventaire de la faune menacée en 2004 Red List of threatened France (MNHN, 1994) species – A global species Les Amphibiens de France, Belgique, DIREN Bourgogne (1999) - Reptiles- assessment (UICN, 2004) Luxembourg (Duguet & Melki, 2003) Habitats et espèces du Amphibiens Atlas of amphibians and patrimoine de Bourgogne reptiles in Europe (GASC et Les Reptiles de France, Belgique, al., 2004) Luxembourg et Suisse (Vachet JP. et Geniez M., 2010)

Liste des espèces menacées en France, 2004 Red List of threatened dans Oiseaux menacés et à surveiller en species – A global species France, Liste rouge et priorité Les oiseaux de Saône et- assessment (UICN, 2004). (YEATMAN-BERTHELOT et ROCCAMORA, Loire. Inventaire et 1999). synthèse des Birds in Europe 2 (Birdlife connaissances. Rev. sci. Oiseaux International, 2004). Rapaces nicheurs de France (THIOLLAY Bourgogne-Nature Hors- et BRETAGNOLLE, 2004) série 10 376 (FROLET J.M. Birds in the European Union – & MEZANI S. (coord). a status assessment (Birdlife, Liste rouge des espèces en France. 2012.) 2004) Chapitre des oiseaux nicheurs (UICN, LPO, SEOF, ONCFS et MNHN, 2011)

2004 Red List of threatened Liste rouge des espèces en France. species – A global species Chapitre des mammifères (UICN, MNHN, DIREN Bourgogne (1999) - assessment (UICN, 2004) 2009) Habitats et espèces du 2007 Red List of threatened patrimoine de Bourgogne Plan de restauration des chiroptères. Mammifères species – Regional assessment (SFEPM, CPEPESC, 1999) Plan régional d’actions (UICN, 2007) pour les chiroptères en Les chauves-souris de France, Belgique, The atlas of european Bourgogne 2011-2015 ( Luxembourg et Suisse (Arthur L. et Mammals (MITCHELL-JONES A. SHNA, 2011) Lemaire M., 2009) J. & al. 1999) UICN France, MNHN, SFI, & ONEMA (2010). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Poissons d'eau douce de France métropolitaine 2012 Liste rouge européenne Poissons des espèces menacées (UICN, KEITH & MARION, 2002 – Methodology for / 2012) drawing up a Red list oh threatened freshwater fish in France. KEITH & ALLARDI, 2001 - . Atlas des poissons d’eau douce de France.

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 149

Annexe 3: Statuts de rareté/menace de la faune, de la flore et des habitats

Niveau régional Niveau européen Niveau national et/ou départemental 2012 Liste rouge européenne / des espèces menacées (UICN, Mollusques / 2012)

UICN France & MNHN (2012). La Liste 2012 Liste rouge européenne rouge des espèces menacées en France - Crustacés des espèces menacées (UICN, / Chapitre Crustacés d’eau douce de 2012) France métropolitaine

Annexe 4. Relevés floristiques sur l’ensemble des aires d’étude

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Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Érable champêtre, Acer campestre L., 1753 Acéraille I/C CCC

Acer platanoides L., 1753 Érable plane, Plane I/N C Érable sycomore, Acer pseudoplatanus L., 1753 Grand Érable I/C CC Achillée millefeuille, Herbe au Achillea millefolium L., 1753 charpentier I CCC Achillée sternutatoire, Herbe Achillea ptarmica L., 1753 à éternuer I C Acore calame, Acore aromatique, Acore Acorus calamus L., 1753 odorant N/C RR Moschatelline, Adoxa moschatellina L., 1753 Adoxe musquée I AC

Aethusa cynapium L., 1753 Petite cigüe I CC

Agrimonia eupatoria L., 1753 Aigremoine I CCC

Agrostis canina L., 1753 Agrostide des chiens I C

Agrostis capillaris L., 1753 Agrostide capillaire I CC

Agrostis stolonifera L., 1753 Agrostide stolonifère I CCC Bugle rampante, Ajuga reptans L., 1753 Consyre moyenne I CCC Grand plantain d'eau , Plantain d'eau Alisma plantago-aquatica L., 1753 commun I C Alliaire, Herbe aux Alliaria petiolata (M.Bieb.) Cavara & Grande, 1913 aulx I CCC Ail des vignes, Allium vineale L., 1753 Oignon bâtard I CC Aulne glutineux, Alnus glutinosa (L.) Gaertn., 1790 Verne I CCC

Alopecurus geniculatus L., 1753 Vulpin genouillé I AR

Alopecurus pratensis L., 1753 Vulpin des prés I CCC

Anemone nemorosa L., 1753 Anémone des bois, I CC

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Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Anémone sylvie

Angélique sauvage, Angélique sylvestre, Angelica sylvestris L., 1753 Impératoire sauvage I CC

Anthoxanthum odoratum L., 1753 Flouve odorante I CC

Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm., 1814 Cerfeuil des bois I C

Apera spica-venti (L.) P.Beauv., 1812 Jouet-du-Vent I AC Alchémille des champs, Aphane des Aphanes arvensis L., 1753 champs I C Arabette de thalius, Arabidopsis thaliana (L.) Heynh., 1842 Arabette des dames I CC Arabette poilue, Arabis hirsuta (L.) Scop., 1772* Arabette hérissée I AC Grande bardane, Arctium lappa L., 1753 Bardane commune I CC Sabline à feuilles de Arenaria serpyllifolia L., 1753 serpolet I CCC

Arrhenatherum elatius (L.) P.Beauv. ex J.Presl & C.Presl, 1819 Fromental élevé I CC Armoise commune, Artemisia vulgaris L., 1753 Herbe de feu I CCC Gouet tâcheté, Arum maculatum L., 1753 Chandelle I CC Doradille rue des murailles, Rue des Asplenium ruta-muraria L., 1753 murailles I CC Capillaire des murailles, Fausse capillaire, Capillaire Asplenium trichomanes L., 1753 rouge I CC Réglisse sauvage, Astragale à feuilles Astragalus glycyphyllos L., 1753 de Réglisse I C Fougère femelle, Athyrium filix-femina (L.) Roth, 1799 Polypode femelle I CC

Barbarea vulgaris R.Br., 1812 Barbarée commune I CC

Bellis perennis L., 1753 Pâquerette I CCC

Betula pendula Roth, 1788 Bouleau verruqueux I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 152

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Bidens tripartita L., 1753 Bident trifolié I C

Brachypodium sylvaticum (Huds.) P.Beauv., 1812 Brachypode des bois I CCC

Briza media L., 1753 Brize intermédiaire I CC

Bromus arvensis L., 1753 Brome des champs I C

Bromus hordeaceus L., 1753 Brome mou I CCC

Bromus sterilis L., 1753 Brome stérile I CCC

Bromus tectorum L., 1753 Brome des toits I AR

Bryonia cretica L. Bryone I C Calamagrostide épigéios, Roseau des Calamagrostis epigejos (L.) Roth, 1788 bois I AC Callitriche des Callitriche stagnalis Scop., 1772 marais I AR

Calluna vulgaris (L.) Hull, 1808 Callune, Béruée I C

Caltha palustris L., 1753 Populage des marais I C

Calystegia sepium (L.) R.Br., 1810 Liseron des haies I CCC

Campanula patula L., 1753 Campanule étoilée I AR

Campanula rapunculus L., 1753 Campanule raiponce I AC Campanule à feuilles Campanula rotundifolia L., 1753 rondes I C Capselle bourse-à- pasteur, Bourse-de- Capsella bursa-pastoris (L.) Medik., 1792 capucin I CCC Cardamine hérissée, Cardamine hirsuta L., 1753 Cresson de muraille I CC Cardamine impatiens, Cardamine impatiente, Herbe Cardamine impatiens L., 1753 au diable I AC

Cardamine pratensis L., 1753 Cardamine des prés I CC

Carduus nutans L., 1753 Chardon penché I C

Carex acuta L., 1753 Laîche aiguë, Laîche I AC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 153

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection grêle

Laîche des marais, Laîche fausse, Carex acutiformis Ehrh., 1789 Laîche aiguë I CC

Carex disticha Huds., 1762 Laîche distique I AC

Carex divulsa Stokes, 1787 Laîche écartée I C Laîche raide, Laîche Carex elata All., 1785 élevée I AR

Carex elongata L., 1753 Laîche allongée I R

Carex flacca Schreb., 1771 Laîche glauque I CCC

Carex hirta L., 1753 Laîche hérissée I CCC

Carex paniculata L., 1755 Laîche paniculée I AC

Carex pilulifera L., 1753 Laîche à pilules I C

Carex remota L., 1755 Laîche espacée I CC

Carex riparia Curtis, 1783 Laîche des rives I C

Carex spicata Huds., 1762 Laîche en épi I C

Carex sylvatica Huds., 1762 Laîche des bois I CCC Laîche des renards, Carex vulpina L., 1753 Carex des renards I AR

Carlina vulgaris L., 1753 Carline commune I C

Carpinus betulus L., 1753 Charme, Charmille I CCC Chataignier, Castanea sativa Mill., 1768 Châtaignier commun N C Centaurée jacée, Centaurea jacea L., 1753 Tête de moineau I AC

Centaurea scabiosa L., 1753 Centaurée scabieuse I C Petite centaurée Centaurium erythraea Raf., 1800 commune I C Céraiste à pétales Cerastium brachypetalum Desp. ex Pers., 1805 courts I AC

Cerastium fontanum Baumg., 1816 Céraiste commune I CCC

Cerastium glomeratum Thuill., 1799 Céraiste aggloméré I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 154

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Cerastium pumilum Curtis, 1777 Céraiste nain I AC

Chaenorrhinum minus (L.) Lange, 1870 Petite linaire I CC Chérophylle penché, Chaerophyllum temulum L., 1753 Couquet I CC Grande chélidoine, Herbe à la verrue, Chelidonium majus L., 1753 Éclaire I CCC

Chenopodium album L., 1753 Chénopode blanc I CCC

Cichorium intybus L., 1753 Chicorée amère I/C CC Circée de Paris, Circaea lutetiana L., 1753 Circée commune I CC Cirse des champs, Cirsium arvense (L.) Scop., 1772 Chardon des champs I CCC Cirse des marais, Cirsium palustre (L.) Scop., 1772 Bâton du Diable I CC Cirse commun, Cirse Cirsium vulgare (Savi) Ten., 1838 à feuilles lancéolées I CCC Clématite des haies, Clematis vitalba L., 1753 Herbe aux gueux I CCC Calament acinos, Thym basilic, Clinopode des Clinopodium acinos (L.) Kuntze, 1891 champs I AC

Clinopodium vulgare L., 1753 Sariette commune I CC Muguet, Clochette Convallaria majalis L., 1753 des bois I CC Liseron des haies, Convolvulus arvensis L., 1753 Vrillée I CCC

Cornus sanguinea L., 1753 Cornouiller sanguin I CCC

Corylus avellana L., 1753 Noisetier, Avelinier I CCC Aubépine à deux Crataegus laevigata (Poir.) DC., 1825 styles I CC Aubépine à un style, Épine noire, Bois de Crataegus monogyna Jacq., 1775 mai I CCC Crépide capillaire, Crépis à tiges Crepis capillaris (L.) Wallr., 1840 capillaires I CCC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 155

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Gaillet croisette, Cruciata laevipes Opiz, 1852 Croisette commune I CCC Cucubale à baies, Cucubale porte-baie, Cucubalus baccifer L., 1753 Cucubale couchée I AC

Cyanus segetum Hill, 1762 Barbeau I C Cymbalaire, Ruine Cymbalaria muralis P.Gaertn., B.Mey. & Scherb., 1800 de Rome I CC Chiendent pied-de- poule, Gros Cynodon dactylon (L.) Pers., 1805 chiendent I AC

Cynosurus cristatus L., 1753 Crételle I CC

Cyperus fuscus L., 1753 Souchet brun I AC

Cytisus scoparius (L.) Link, 1822 Genêt à balai I CC

Dactylis glomerata L., 1753 Dactyle aggloméré C/S/N CCC

Dactylorhiza maculata (L.) Soó, 1962 Orchis tacheté I AC

Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage I CCC

Deschampsia cespitosa (L.) P.Beauv., 1812 Canche cespiteuse I CC

Deschampsia flexuosa (L.) Trin., 1836 Canche fleuxueuse I CCC Oeillet velu, Dianthus armeria L., 1753 Armoirie I C Digitale pourpre, Digitalis purpurea L., 1753 Gantelée I C Digitaire sanguine, Digitaria sanguinalis (L.) Scop., 1771 Digitaire commune I CC Sceau de Notre Dioscorea communis (L.) Caddick & Wilkin, 2002 Dame I C Cabaret des oiseaux, Cardère à foulon, Dipsacus fullonum L., 1753 Cardère sauvage I CCC Dryoptéris des chartreux , Fougère Dryopteris carthusiana (Vill.) H.P.Fuchs, 1959 spinuleuse I CC Dryoptéris dilaté, Dryopteris dilatata (Hoffm.) A.Gray, 1848 Fougère dilatée I AC

Dryopteris filix-mas (L.) Schott, 1834 Fougère mâle I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 156

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Echinochloa crus-galli (L.) P.Beauv., 1812 Pied-de-coq N CC

Echium vulgare L., 1753 Vipérine commune I CC

Eleocharis palustris (L.) Roem. & Schult., 1817 Scirpe des marais I C

Elodea canadensis Michx., 1803 Élodée du Canada N AR

Elytrigia repens (L.) Desv. ex Nevski, 1934 Chiendent commun I CCC Épilobe en épi, Laurier de saint Epilobium angustifolium L., 1753 Antoine I AC Épilobe hérissé, Epilobium hirsutum L., 1753 Épilobe hirsute I CCC Épilobe à petites Epilobium parviflorum Schreb., 1771 fleurs I CC

Epilobium tetragonum L., 1753 Épilobe à tige carrée I CCC Épipactis à larges Epipactis helleborine (L.) Crantz, 1769 feuilles I AC Prêle des champs, Equisetum arvense L., 1753 Queue-de-renard I CC

Equisetum fluviatile L., 1753 Prêle des eaux I AC

Equisetum palustre L., 1753 Prêle des marais I AC

Erigeron acris L., 1753 Vergerette acre I AR

Erigeron annuus (L.) Desf., 1804 Vergerette annuelle N CC

Erigeron canadensis L., 1753 Conyze du Canada N CCC Érodium à feuilles de Erodium cicutarium (L.) L'Hér., 1789 cigue, Bec de grue I CC

Euonymus europaeus L., 1753 Bonnet-d'évêque I CCC Eupatoire à feuilles Eupatorium cannabinum L., 1753 de chanvre I CCC

Euphorbia amygdaloides L., 1753 Euphorbe des bois I CC Euphorbe petit- cyprès, Euphorbe Euphorbia cyparissias L., 1753 faux Cyprès I CC Euphorbe ésule, Euphorbia esula L., 1753 Euphorbe feuillue I AC

Euphorbia exigua L., 1753 Euphorbe fluette I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 157

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Euphorbe réveil matin, Herbe aux Euphorbia helioscopia L., 1753 verrues I CCC Euphorbe épurge, Euphorbia lathyris L., 1753 Euphorbe des jardins N/C C

Fagus sylvatica L., 1753 Hêtre, Fouteau I CC Renouée liseron, Fallopia convolvulus (L.) Á.Löve, 1970 Faux-liseron I CC

Festuca arundinacea Schreb., 1771 Fétuque Roseau I CCC

Festuca filiformis Pourr., 1788 Fétuque capillaire I AC

Festuca gigantea (L.) Vill., 1787 Fétuque géante I AC

Festuca rubra L., 1753 Fétuque rouge I/P CCC

Filipendula ulmaria (L.) Maxim., 1879 Reine des prés I CCC Fraisier sauvage, Fragaria vesca L., 1753 Fraisier des bois I CCC

Frangula dodonei Ard., 1766 Bourdaine I CC Frêne élevé, Frêne Fraxinus excelsior L., 1753 commun I CCC

Fumaria officinalis L., 1753 Fumeterre officinale I CC Galéopsis tétrahit, Galeopsis tetrahit L., 1753 Ortie royale I CCC

Galium aparine L., 1753 Gaillet gratteron I CCC

Galium mollugo L., 1753 Gaillet commun I CCC Aspérule odorante, Belle-étoile, Gaillet Galium odoratum (L.) Scop., 1771 odorant I C

Galium palustre L., 1753 Gaillet des marais I CC Gaillet aquatique, Galium uliginosum L., 1753 Gaillet fangeux I C

Galium verum L., 1753 Gaillet jaune I CC Genêt des Genista tinctoria L., 1753 teinturiers I CC Géranium des colombes, Pied de Geranium columbinum L., 1753 pigeon I CCC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 158

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Géranium découpé, Géranium à feuilles Geranium dissectum L., 1755 découpées I CCC Géranium à feuilles Geranium molle L., 1753 molles I CCC Géranium fluet, Géranium à tiges Geranium pusillum L., 1759 grêles I CC Géranium des Geranium pyrenaicum Burm.f., 1759 Pyrénées I CC

Geranium robertianum L., 1753 Herbe à Robert I CCC Géranium à feuilles Geranium rotundifolium L., 1753 rondes, Mauvette I CC Benoîte commune, Herbe de saint Geum urbanum L., 1753 Benoît I CCC Lierre terrestre, Gléchome Lierre Glechoma hederacea L., 1753 terrestre I CCC

Glyceria declinata Bréb., 1859 Glycérie dentée I AR Glycérie flottante, Glyceria fluitans (L.) R.Br., 1810 Manne de Pologne I CC Glycérie aquatique, Glyceria maxima (Hartm.) Holmb., 1919 Glycérie très élevée I AC Gnaphale des lieux humides, Gnaphale Gnaphalium uliginosum L., 1753 des marais I C

Hedera helix L., 1753 Lierre grimpant I CCC Picride fausse Helminthotheca echioides (L.) Holub, 1973 Vipérine N/I C

Helosciadium nodiflorum (L.) W.D.J.Koch, 1824 Ache nodiflore I C Patte d'ours, Berce Heracleum sphondylium L., 1753 commune I CCC

Herniaria glabra L., 1753 Herniaire glabre I AR

Hieracium laevigatum Willd., 1803 Épervière lisse I AC

Hieracium murorum L., 1753 Épervière des murs I CC

Hieracium pilosella L., 1753 Piloselle I CCC

Himantoglossum hircinum (L.) Spreng., 1826 Orchis bouc I C

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 159

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Houlque laineuse, Holcus lanatus L., 1753 Blanchard I CCC Houlque molle, Holcus mollis L., 1759 Avoine molle I CC

Hordeum murinum L., 1753 Orge sauvage I CC

Humulus lupulus L., 1753 Houblon grimpant I CC

Hylotelephium telephium (L.) H.Ohba, 1977 Herbe de saint Jean I AC Millepertuis couché, Hypericum humifusum L., 1753 Petit Millepertuis I C

Hypericum perforatum L., 1753 Millepertuis perforé I CCC Millepertuis élégant, Hypericum pulchrum L., 1753 Millepertuis joli I CC Millepertuis à quatre ailes, Millepertuis à Hypericum tetrapterum Fr., 1823 quatre angles I CC

Hypochaeris radicata L., 1753 Porcelle enracinée I CCC

Ilex aquifolium L., 1753 Houx I CC Iris faux acore, Iris Iris pseudacorus L., 1753 des marais I CCC

Jacobaea vulgaris Gaertn., 1791 Séneçon jacobée I CCC Noyer commun, Juglans regia L., 1753 Calottier N CC Jonc à tépales aigus, Juncus acutiflorus Ehrh. ex Hoffm., 1791 Jonc acutiflore I C

Juncus articulatus L., 1753 Jonc à fruits luisants I C

Juncus bufonius L., 1753 Jonc des crapauds I C

Juncus conglomeratus L., 1753 Jonc aggloméré I C Jonc épars, Jonc Juncus effusus L., 1753 diffus I EE ; CC

Juncus inflexus L., 1753 Jonc glauque I CC

Juncus tenuis Willd., 1799 Jonc grêle, Jonc fin N CC

Kickxia elatine (L.) Dumort., 1827 Linaire élatine I AC

Knautia arvensis (L.) Coult., 1828 Knautie des champs I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 160

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Lactuca muralis (L.) Gaertn., 1791 Pendrille I C Laitue scariole, Lactuca serriola L., 1756 Escarole I CCC Laitue vireuse, Lactuca virosa L., 1753 Laitue sauvage I AC Lamier blanc, Ortie Lamium album L., 1753 blanche, Ortie morte I CC

Lamium amplexicaule L., 1753 Lamier amplexicaule I AC

Lamium galeobdolon (L.) L., 1759 Lamier jaune I CC Lamier maculé, Lamier à feuilles Lamium maculatum (L.) L., 1763 panachées I C Lamier pourpre, Lamium purpureum L., 1753 Ortie rouge I CC Lampsane commune, Lapsana communis L., 1753 Graceline I CCC Gesse aphylle, Gesse Lathyrus aphaca L., 1753 sans feuilles I AC Gesse à larges Lathyrus latifolius L., 1753 feuilles, Pois vivace C/S AC

Lathyrus pratensis L., 1753 Gesse des prés I CCC

Lathyrus sylvestris L., 1753 Gesse des bois I AC

Lemna minor L., 1753 Petite lentille d'eau I CC

Leontodon hispidus L., 1753 Liondent hispide I CC Passerage champêtre, Passerage des Lepidium campestre (L.) R.Br., 1812 champs I C Corne-de-cerf écailleuse , Sénebière Corne-de- Lepidium squamatum Forssk., 1775 cerf I AR

Leucanthemum vulgare Lam., 1779 Marguerite commune I CCC Troëne, Raisin de Ligustrum vulgare L., 1753 chien I CCC

Linaria repens (L.) Mill., 1768 Linaire rampante I CC

Linaria vulgaris Mill., 1768 Linaire commune I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 161

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Linum catharticum L., 1753 Lin purgatif I CC Grémil officinal, Lithospermum officinale L., 1753 Herbe aux perles I AR Ivraie multiflore, Lolium multiflorum Lam., 1779 Ray-grass d'Italie I AC

Lolium perenne L., 1753 Ivraie vivace I CCC Chèvrefeuille des Lonicera periclymenum L., 1753 bois, Cranquillier I CCC Lotier corniculé, Lotus corniculatus L., 1753 Pied de poule I CCC Lotus des marais, Lotus pedunculatus Cav., 1793 Lotier des marais I CC

Luzula campestris (L.) DC., 1805 Luzule champêtre I C Luzule de printemps, Luzula pilosa (L.) Willd., 1809 Luzule printanière I CC

Lycopus europaeus L., 1753 Lycope d'Europe I CCC

Lysimachia arvensis (L.) U.Manns & Anderb. Mouron rouge I CCC Lysimaque nummulaire, Herbe Lysimachia nummularia L., 1753 aux écus I CCC

Lysimachia vulgaris L., 1753 Lysimaque commune I CC Salicaire commune, Lythrum salicaria L., 1753 Salicaire pourpre I CCC Pommier sauvage, Malus sylvestris Mill., 1768 Boquettier I C

Malva alcea L., 1753 Mauve alcée I AR

Malva moschata L., 1753 Mauve musquée I CC

Malva neglecta Wallr., 1824 Petite mauve I CC Matricaire fausse- camomille, Matricaria discoidea DC., 1838 Matricaire discoïde N CC

Matricaria recutita L., 1753 Matricaire camomille I C Luzerne lupuline, Medicago lupulina L., 1753 Minette I CCC

Medicago minima (L.) L., 1754 Luzerne naine I AR

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 162

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Medicago sativa L., 1753 Luzerne cultivée I/N CC

Melampyrum pratense L., 1753 Mélampyre des prés I CC

Melica uniflora Retz., 1779 Mélique uniflore I CC

Melilotus albus Medik., 1787 Mélilot blanc I C Mélilot officinal, Melilotus officinalis (L.) Lam., 1779 Mélilot jaune I C

Mentha aquatica L., 1753 Menthe aquatique I CC

Mentha arvensis L., 1753 Menthe des champs I C

Mentha pulegium L., 1753 Menthe pouliot I AC Menthe à feuilles Mentha suaveolens Ehrh., 1792 rondes I CC

Mespilus germanica L., 1753 Néflier I AC Millet diffus, Lillet Milium effusum L., 1753 étalé, Millet sauvage I CC Sabline à trois nervures, Moehringie Moehringia trinervia (L.) Clairv., 1811 à trois nervures I CC

Molinia caerulea (L.) Moench, 1794 Molinie bleue I C

Myosotis arvensis Hill, 1764 Myosotis des champs I CC

Myosotis discolor Pers., 1797 Myosotis bicolore I AC

Myosotis ramosissima Rochel, 1814 Myosotis rameux I AC Myosotis des marais, Myosotis faux Myosotis scorpioides L., 1753 Scorpion I CC

Myosotis sylvatica Hoffm., 1791 Myosotis des forêts I AC Stellaire aquatique, Myosoton aquaticum (L.) Moench, 1794 Céraiste d'eau I C Cresson des Nasturtium officinale R.Br., 1812 fontaines I C Néottie nid d'oiseau, Neottia nidus-avis (L.) Rich., 1817 Herbe aux vers I AC Nénuphar jaune, Nuphar lutea (L.) Sm., 1809 Nénufar jaune I C Odontite rouge , Odontites vernus (Bellardi) Dumort., 1829 Euphraise rouge I C

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 163

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Oenanthe aquatique, Oenanthe aquatica (L.) Poir., 1798 Oenanthe phellandre I AC

Oenothera biennis L., 1753 Onagre bisannuelle C/N AR

Ononis spinosa L., 1753 Bugrane épineuse I CC

Orchis mascula (L.) L., 1755 Orchis mâle I C

Origanum vulgare L., 1753 Origan commun I CC Pain de coucou, Oxalis petite oseille, Oxalis acetosella L., 1753 Surelle, Alleluia I C

Papaver dubium L., 1753 Pavot douteux I C

Papaver rhoeas L., 1753 Coquelicot I CC

Pastinaca sativa L., 1753 Panais cultivé I CC Renouée Poivre Persicaria hydropiper (L.) Spach, 1841 d'eau I CC Renouée à feuilles Persicaria lapathifolia (L.) Delarbre, 1800 de patience I C

Persicaria maculosa Gray, 1821 Renouée Persicaire I CC Baldingère faux- Phalaris arundinacea L., 1753 roseau I CC

Phleum pratense L., 1753 Fléole des prés I CC

Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud., 1840 Roseau I C

Picris hieracioides L., 1753 Picride éperviaire I CCC

Pimpinella saxifraga L., 1753 Petit boucage I CC

Plantago lanceolata L., 1753 Plantain lancéolé I CCC Plantain majeur, Plantago major L., 1753 Grand plantain I CCC

Plantago media L., 1753 Plantain moyen I CC

Poa annua L., 1753 Pâturin annuel I CCC

Poa bulbosa L., 1753 Pâturin bulbeux I AC Pâturin comprimé, Pâturin à tiges Poa compressa L., 1753 aplaties I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 164

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Pâturin des bois, Poa nemoralis L., 1753 Pâturin des forêts I CCC

Poa pratensis L., 1753 Pâturin des prés I CC

Poa trivialis L., 1753 Pâturin commun I CCC

Polygala vulgaris L., 1753 Polygala commun I C Sceau de Salomon multiflore, Polygonate Polygonatum multiflorum (L.) All., 1785 multiflore I CC

Polygonum aviculare L., 1753 Renouée des oiseaux I CCC Réglisse des bois, Polypodium vulgare L., 1753 Polypode vulgaire I AC Peuplier commun Populus nigra L., 1753 noir I/N AC

Populus tremula L., 1753 Peuplier Tremble I CCC

Potamogeton natans L., 1753 Potamot nageant I R Ansérine, Potentille Potentilla anserina L., 1753 des Oies I CC

Potentilla argentea L., 1753 Potentille argentée I AC Potentille Potentilla erecta (L.) Räusch., 1797 tormentille I CC Potentille des marais, Comaret des Potentilla palustris (L.) Scop., 1771 marais I R Potentille rampante, Potentilla reptans L., 1753 Quintefeuille I CCC Potentille faux fraisier, Potentille Potentilla sterilis (L.) Garcke, 1856 stérile I CCC

Primula elatior (L.) Hill, 1765 Primevère élevée I CC

Prunella laciniata (L.) L., 1763 Brunelle laciniée I AC

Prunella vulgaris L., 1753 Herbe Catois I CCC Merisier vrai, Prunus avium (L.) L., 1755 Cerisier des bois I CCC Épine noire, Prunus spinosa L., 1753 Prunellier, Pelossier I CCC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 165

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, 1879 Fougère aigle I CC Pulicaire Pulicaria dysenterica (L.) Bernh., 1800 dysentérique I CC Chêne sessile, Chêne Quercus petraea Liebl., 1784 rouvre I CCC

Quercus robur L., 1753 Chêne pédonculé I CCC Chêne rouge Quercus rubra L., 1753 d'Amérique C/N RR

Ranunculus acris L., 1753 Bouton d'or I CCC

Ranunculus aquatilis L., 1753 Renoncule aquatique I R Renoncule à tête Ranunculus auricomus L., 1753 d'or I C

Ranunculus bulbosus L., 1753 Renoncule bulbeuse I CC Ficaire printanière, Ranunculus ficaria L., 1753 Ficaire I CC Renoncule flammette, Petite Ranunculus flammula L., 1753 douve I C

Ranunculus repens L., 1753 Renoncule rampante I CCC

Ranunculus sardous Crantz, 1763 Renoncule sarde I AC

Ranunculus sceleratus L., 1753 Renoncule scélérate I AR Réséda jaune, Reseda lutea L., 1753 Réséda bâtard I CC Réséda jaunâtre, Réséda des teinturiers, Reseda luteola L., 1753 Mignonette jaunâtre I C

Reynoutria japonica Houtt., 1777 Renouée du Japon N C

Rhamnus cathartica L., 1753 Nerprun purgatif I CC

Rhinanthus alectorolophus (Scop.) Pollich, 1777 Rhinanthe velu I AC

Rhinanthus minor L., 1756 Petit cocriste I AC Cassis, Groseillier Ribes nigrum L., 1753 noir I/C RRR Groseillier rouge, Ribes rubrum L., 1753 Groseillier à grappes I/C C

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 166

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Robinier faux- Robinia pseudoacacia L., 1753 acacia, Carouge N/C CCC

Rorippa amphibia (L.) Besser, 1821 Rorippe amphibie I C Rorippe faux- cresson, Cresson des Rorippa palustris (L.) Besser, 1821 marais I AR Rosier des champs, Rosa arvensis Huds., 1762 Rosier rampant I CCC Rosier des chiens, Rosa canina L., 1753 Rosier des haies I CCC Rosier bleue, Ronce Rubus caesius L., 1753 à fruits bleus I CCC Ronce de Bertram, Rubus fruticosus L., 1753 Ronce commune I CCC

Rubus idaeus L., 1753 Framboisier I AC

Rumex acetosa L., 1753 Oseille des prés I CCC

Rumex acetosella L., 1753 Petite oseille I C Patience agglomérée, Oseille Rumex conglomeratus Murray, 1770 agglomérée I CC

Rumex crispus L., 1753 Rumex crépu I CCC Patience d'eau, Rumex hydrolapathum Huds., 1778 Grande Parelle I AR Patience à feuilles Rumex obtusifolius L., 1753 obtuses I CCC

Rumex sanguineus L., 1753 Patience sanguine I CC

Salix alba L., 1753 Saule blanc I CCC Saule marsault, Salix caprea L., 1753 Saule des chèvres I CCC

Salix cinerea L., 1753 Saule cendré I CC

Salix purpurea L., 1753 Osier rouge I C

Salvia pratensis L., 1753 Sauge des prés I CC Sureau yèble, Herbe Sambucus ebulus L., 1753 à l'aveugle I CC Sureau noir, Sambucus nigra L., 1753 Sampéchier I CCC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 167

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Sanguisorba minor Scop., 1771 Petite Pimprenelle I CCC Saponaire officinale, Savonnière, Herbe à Saponaria officinalis L., 1753 savon I/N CC

Saxifraga granulata L., 1753 Saxifrage granulé I AR Saxifrage à trois doigts, Petite Saxifraga tridactylites L., 1753 saxifrage I CC Scabieuse Scabiosa columbaria L., 1753 colombaire I CC Scirpe des bois, Scirpus sylvaticus L., 1753 Scirpe des forêts I CC

Scorzoneroides autumnalis (L.) Moench, 1794 Liondent d'automne I C Scrofulaire aquatique, Scrophularia auriculata L., 1753 Scrofulaire de Balbis I CC Scrofulaire des Scrophularia canina L., 1753 chiens I R Scrophulaire Scrophularia nodosa L., 1753 noueuse I CC Scutellaire casquée, Scutellaria galericulata L., 1753 Scutellaire à casque I C Poivre de muraille, Sedum acre L., 1753 Orpin acre I CC

Sedum album L., 1753 Orpin blanc I CC Orpin pourpier, Sedum cepaea L., 1753 Orpin paniculé I AR

Sedum rubens L., 1753 Orpin rougeâtre I AC

Senecio viscosus L., 1753 Séneçon visqueux I AR

Senecio vulgaris L., 1753 Séneçon commun I CCC Rubéole des champs, Sherardia arvensis L., 1753 Gratteron fleuri I AC Silaüs des prés, Silaum silaus (L.) Schinz & Thell., 1915 Cumin des prés I C

Silene dioica (L.) Clairv., 1811 Compagnon rouge I C

Silene flos-cuculi (L.) Clairv., 1811 Fleur de coucou I CC

Silene latifolia Poir., 1789 Compagnon blanc I CCC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 168

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Silene vulgaris (Moench) Garcke, 1869 Silène enflé I CC

Sisymbrium officinale (L.) Scop., 1772 Moutarde I CC Douce amère, Solanum dulcamara L., 1753 Bronde I CCC

Solanum nigrum L., 1753 Morelle noire I C

Solidago virgaurea L., 1753 Solidage verge d'or I CCC

Sonchus arvensis L., 1753 Laiteron des champs I C

Sonchus asper (L.) Hill, 1769 Laiteron épineux I CCC Laiteron potager, Sonchus oleraceus L., 1753 Laiteron lisse I CCC Alouchier, Alisier torminal, Alisier des Sorbus torminalis (L.) Crantz, 1763 bois I CC

Sparganium erectum L., 1753 Rubanier dressé I C

Stachys officinalis (L.) Trévis., 1842 Épiaire officinale I CC

Stachys palustris L., 1753 Épiaire des marais I C Épiaire des bois, Stachys sylvatica L., 1753 Ortie à crapauds I CCC

Stellaria alsine Grimm, 1767 Stellaire des sources I C

Stellaria graminea L., 1753 Stellaire graminée I CC

Stellaria holostea L., 1753 Stellaire holostée I CCC

Stellaria media (L.) Vill., 1789 Mouron des oiseaux I CCC Succise des prés, Succisa pratensis Moench, 1794 Herbe du Diable I CC

Symphytum officinale L., 1753 Grande consoude I C Tanaisie commune, Tanacetum vulgare L., 1753 Sent-bon I/C AC

Taraxacum campylodes G.E.Haglund, 1948 Dent de lion I CCC

Teesdalia nudicaulis (L.) R.Br., 1812 Téesdalie à tige nue I AC Germandrée, Sauge Teucrium scorodonia L., 1753 des bois I CC

Thymus pulegioides L., 1753 Thym commun I C

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 169

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection Peucédan des marais, Persil des Thysselinum palustre (L.) Hoffm., 1814 marais I RRR PR Tilleul à petites feuilles, Tilleul des Tilia cordata Mill., 1768 bois I AC Tilleul à grandes Tilia platyphyllos Scop., 1771 feuilles I/C C Torilis faux-cerfeuil, Torilis japonica (Houtt.) DC., 1830 Grattau I CC

Tragopogon pratensis L., 1753 Salsifis des prés I CC Trèfle des champs, Trifolium arvense L., 1753 Pied de lièvre I C Trèfle champêtre, Trifolium campestre Schreb., 1804 Trèfle jaune I CC Trèfle douteux, Petit Trifolium dubium Sibth., 1794 Trèfle jaune I CC

Trifolium fragiferum L., 1753 Trèfle Porte-fraises I C

Trifolium pratense L., 1753 Trèfle des prés I/C CCC Trèfle rampant, Trifolium repens L., 1753 Trèfle blanc I CCC

Tripleurospermum inodorum Sch.Bip., 1844 Matricaire inodore I CC

Trisetum flavescens (L.) P.Beauv., 1812 Trisète commune I C Tussilage, Pas-d'âne, Herbe de saint Tussilago farfara L., 1753 Quirin I C Massette à larges Typha latifolia L., 1753 feuilles I C Genêt, Zépinard des Ulex europaeus L., 1753 hauts I AR

Ulmus minor Mill., 1768 Petit orme I CC Ortie dioique, Urtica dioica L., 1753 Grande ortie I CCC

Valeriana officinalis L., 1753 Valériane officinale I CC

Valerianella locusta (L.) Laterr., 1821 Mache doucette I C Molène bouillon- Verbascum thapsus L., 1753 blanc I CC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 170

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Verbena officinalis L., 1753 Verveine officinale I CCC

Veronica agrestis L., 1753 Véronique agreste I AR Véronique des champs, Velvote Veronica arvensis L., 1753 sauvage I CC

Veronica beccabunga L., 1753 Cresson de cheval I CC Véronique petit Veronica chamaedrys L., 1753 chêne I CCC Véronique à feuilles Veronica hederifolia L., 1753 de lierre I CC Véronique des Veronica montana L., 1755 montagnes I C Véronique officinale, Veronica officinalis L., 1753 Herbe aux ladres I CC

Veronica persica Poir., 1808 Véronique de Perse N CCC Véronique à feuilles Veronica serpyllifolia L., 1753 de serpolet I CC

Viburnum lantana L., 1753 Viorne mancienne I CC Viorne obier, Viorne Viburnum opulus L., 1753 aquatique I CC

Vicia cracca L., 1753 Vesce cracca I CC Vesce hérissée, Ers Vicia hirsuta (L.) Gray, 1821 velu I CC

Vicia sativa L., 1753 Vesce cultivée I CCC

Vicia sepium L., 1753 Vesce des haies I CCC Vesce à quatre Vicia tetrasperma (L.) Schreb., 1771 graines, Lentillon I C Petite pervenche, Vinca minor L., 1753 Violette de serpent I C

Viola arvensis Murray, 1770 Pensée des champs I CC

Viola hirta L., 1753 Violette hérissée I CC

Viola odorata L., 1753 Violette odorante I CCC

Viola riviniana Rchb., 1823 Violette de rivin I CC

Viola tricolor L., 1753 Pensée sauvage I/C AR

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 171

Annexe 4 : Espèces végétales observées sur les aires d’étude

Nom scientifique Nom français Indigénat en Bougogne Rareté en Bourgogne Niveau de Protection

Viscum album L., 1753 Gui I CC

Vulpia myuros subsp. sciuroides (Roth) Rouy Vulpie faux Brome I AC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 172

Annexe 5. Relevés faunistiques sur les aires d’étude

*Les insectes

Protection Directive Liste rouge ZNIEFF Noms scientifiques Noms communs nationale Habitats France Bourgogne Lépidoptères (11 espèces)

Aphantopus hyperantus (Linnaeus, 1758) Tristan LC

Aporia crataegi (Linnaeus, 1758) Gazé LC

Brenthis daphne ([Denis & Nacré de la Schiffermüller], 1775) Ronce LC

Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758) Fadet commun LC

Cupido argiades (Pallas, 1771) Azuré du Trèfle LC

Maniola jurtina (Linnaeus, 1758) Myrtil LC

Melanargia galathea (Linnaeus, 1758) Demi-Deuil LC

Melitaea athalia (Rottemburg, Mélitée du 1775) Mélampyre LC

Pieris napi (Linnaeus, 1758) Piéride du Navet LC

Polyommatus icarus (Rottemburg, Azuré de la 1775) Bugrane LC

Thymelicus lineola (Ochsenheimer, Hespérie du 1808) Dactyle LC

Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758) Vulcain LC

Vanesse des Vanessa cardui (Linnaeus, 1758) Chardons LC

Zygaena lonicerae (Scheven, 1777) Zygène des bois Odonates (5 espèces)

Calopteryx splendens (Harris, 1780) LC

Coenagrion mercuriale Agrion de (Charpentier, 1840) Mercure Art.3 Ann.II NT D

Libellula quadrimaculata Libellule à Linnaeus, 1758 quatre tâches LC

Orthetrum coerulescens Orthetrum (Fabricius, 1798) bleuissant LC

Platycnemis pennipes (Pallas, Agrion à larges 1771) pattes LC

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 173

Protection Directive Liste rouge ZNIEFF Noms scientifiques Noms communs nationale Habitats France Bourgogne Orthoptères (13 espèces)

Chorthippus biguttulus (Linnaeus, Criquet 1758) mélodieux 4

Chorthippus dorsatus (Zetterstedt, Criquet verte- 1821) échine 4

Chorthippus parallelus Criquet des (Zetterstedt, 1821) pâtures 4

Chrysochraon dispar (Germar, Criquet des 1834) clairières 4

Conocephalus fuscus (Fabricius, Conocéphale 1793) bigarré 4

Decticus verrucivorus (Linnaeus, Dectique 1758) verrucivore 4

Euchorthippus declivus (Brisout de Criquet des Barneville, 1848) mouillères 4

Mecostethus parapleurus Criquet des (Hagenbach, 1822) Roseaux 4

Phanéroptère Phaneroptera falcata (Poda, 1761) commun 4

Pholidoptera griseoaptera (De Decticelle Geer, 1773) cendrée 4

Roeseliana roeselii (Hagenbach, Decticelle 1822) bariolée 4

Stethophyma grossum (Linnaeus, Criquet 1758) ensanglanté 4

Tettigonia viridissima (Linnaeus, Grande 1758) sauterelle verte 4

*Oiseaux en période de nidification

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 174

Annexe 5 : Oiseaux observés en période de nidification sur les aires d’étude et leurs abords (2014) Espèce Statut Annexe 1 de Espèce Liste Liste rouge Tendance d'évolution Espèces déterminante Statut nicheur nicheur en Nom scientifique Nom français | la Directive protégée en rouge France - des effectifs nicheurs nicheuses sur les de ZNIEFF en en Bourgogne Saône-et- Oiseaux France (Art, 3) mondiale nicheurs en Bourgogne aires d’étude Bourgogne Loire Stable ou manque Prunella modularis (Linnaeus, 1758) Accenteur mouchet | X | LC LC C d’informations NC | X A surveiller (diminution Alauda arvensis Linnaeus, 1758 Alouette des champs | | LC LC CC probable) NC | X Stable ou manque Motacilla cinerea Tunstall, 1771 Bergeronnette des ruisseaux X LC LC AR d’informations NPC X Stable ou manque Motacilla alba Linnaeus, 1758 Bergeronnette grise | X | LC LC C d’informations NC | X A surveiller (diminution Emberiza citrinella Linnaeus, 1758 Bruant jaune | X | LC NT CC probable) NC | X Stable ou manque Emberiza calandra Linnaeus, 1758 Bruant proyer | X | LC NT CC d’informations NC | X Stable ou manque

Buteo buteo (Linnaeus, 1758) Buse variable X LC LC CCC d’informations NC

Anas platyrhynchos Linnaeus, 1758 Canard colvert | | LC LC CC En augmentation NC | X Stable ou manque Carduelis carduelis (Linnaeus, 1758) Chardonneret élégant | X | LC LC CC d’informations NC | X

Tringa ochropus Linnaeus, 1758 Chevalier culblanc X LC LC Stable ou manque Corvus monedula Linnaeus, 1758 Choucas des tours X LC LC CC d’informations NC Stable ou manque Strix aluco Linnaeus, 1758 Chouette hulotte | X | LC LC CC d’informations NC | Stable ou manque Corvus frugilegus Linnaeus, 1758 Corbeau freux LC LC C d’informations NC Stable ou manque Corvus corone Linnaeus, 1758 Corneille noire | | LC LC CCC d’informations NC | Stable ou manque Cuculus canorus Linnaeus, 1758 Coucou gris | X | LC LC CC d’informations NC | X Stable ou manque X Sturnus vulgaris Linnaeus, 1758 Étourneau sansonnet LC LC CCC d’informations NC Stable ou manque Falco tinnunculus Linnaeus, 1758 Faucon crécerelle | X | LC LC CC d’informations NC | X Stable ou manque Sylvia atricapilla (Linnaeus, 1758) Fauvette à tête noire | X | LC LC CC d’informations NC | X A surveiller (diminution Sylvia communis Latham, 1787 Fauvette grisette | X | LC NT CC probable) NC | X Stable ou manque Fulica atra Linnaeus, 1758 Foulque macroule LC LC C d’informations NC X Stable ou manque Garrulus glandarius (Linnaeus, 1758) Geai des chênes | | LC LC CCC d’informations NC | X Phalacrocorax carbo (Linnaeus, En augmentation 1758) Grand Cormoran X LC LC RR NO Stable ou manque Podiceps cristatus (Linnaeus, 1758) Grèbe huppé X LC LC C d’informations NC X

Certhia brachydactyla C.L. Brehm, Stable ou manque 1820 Grimpereau des jardins | X X | LC LC CCC d’informations NC | X Stable ou manque Turdus philomelos C. L. Brehm, 1831 Grive musicienne LC LC CC d’informations NC X

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 175

Annexe 5 : Oiseaux observés en période de nidification sur les aires d’étude et leurs abords (2014) Espèce Statut Annexe 1 de Espèce Liste Liste rouge Tendance d'évolution Espèces déterminante Statut nicheur nicheur en Nom scientifique Nom français | la Directive protégée en rouge France - des effectifs nicheurs nicheuses sur les de ZNIEFF en en Bourgogne Saône-et- Oiseaux France (Art, 3) mondiale nicheurs en Bourgogne aires d’étude Bourgogne Loire A surveiller (diminution Ardea cinerea Linnaeus, 1758 Héron cendré | X | LC LC D nicheur C probable) NC | A surveiller (diminution Delichon urbicum (Linnaeus, 1758) Hirondelle de fenêtre | X | LC LC CC probable) NC |

Hirondelle rustique, Hirondelle de A surveiller (diminution Hirundo rustica Linnaeus, 1758 cheminée | X | LC LC CC probable) NC | Hypolaïs polyglotte, Petit En augmentation Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) contrefaisant | X | LC LC CC NC | X

Oriolus oriolus (Linnaeus, 1758) Loriot d'Europe, Loriot jaune | X | LC LC CC En augmentation NC | X Stable ou manque Apus apus (Linnaeus, 1758) Martinet noir | X | LC LC CC d’informations NC | Stable ou manque Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) Martin-pêcheur d'Europe X X LC LC D nicheur C d’informations NC X Stable ou manque Turdus merula Linnaeus, 1758 Merle noir | | LC LC CCC d’informations NC | X Stable ou manque Aegithalos caudatus (Linnaeus, 1758) Mésange à longue queue | X | LC LC C d’informations NC | X Stable ou manque Parus caeruleus Linnaeus, 1758 Mésange bleue | X | LC LC CC d’informations NC | X Stable ou manque Parus major Linnaeus, 1758 Mésange charbonnière | X | LC LC CCC d’informations NC | X Stable ou manque Parus palustris Linnaeus, 1758 Mésange nonnette | X | LC LC C d’informations NC | X

Milvus migrans (Boddaert, 1783) Milan noir | X X | LC LC C En augmentation NC | Stable ou manque Passer domesticus (Linnaeus, 1758) Moineau domestique | X | LC LC CCC d’informations NC | X Stable ou manque Dendrocopos major (Linnaeus, 1758) Pic épeiche | X | LC LC CC d’informations NC | X Stable ou manque Picus viridis Linnaeus, 1758 Pic vert, Pivert X LC LC CC d’informations NC X Stable ou manque Pica pica (Linnaeus, 1758) Pie bavarde | | LC LC CCC d’informations NC | X Stable ou manque Lanius collurio Linnaeus, 1758 Pie-grièche écorcheur | X X | LC LC D nicheur C d’informations NC | X

Columba palumbus Linnaeus, 1758 Pigeon ramier | | LC LC CCC En augmentation NC | X Stable ou manque Fringilla coelebs Linnaeus, 1758 Pinson des arbres | X | LC LC CCC d’informations NC | X Phylloscopus trochilus (Linnaeus, En diminution 1758) Pouillot fitis | X | LC NT C NC | X

Phylloscopus collybita (Vieillot, A surveiller (diminution 1887) Pouillot véloce | X | LC LC CCC probable) NC | X Stable ou manque Gallinula chloropus (Linnaeus, 1758) Poule-d'eau, Gallinule poule-d'eau LC LC CC d’informations NC X

Regulus ignicapilla (Temminck, Stable ou manque 1820) Roitelet à triple bandeau X LC LC AC d’informations NC X

Luscinia megarhynchos C. L. Brehm, Stable ou manque 1831 Rossignol philomèle | X X | LC LC CC d’informations NC | X

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 176

Annexe 5 : Oiseaux observés en période de nidification sur les aires d’étude et leurs abords (2014) Espèce Statut Annexe 1 de Espèce Liste Liste rouge Tendance d'évolution Espèces déterminante Statut nicheur nicheur en Nom scientifique Nom français | la Directive protégée en rouge France - des effectifs nicheurs nicheuses sur les de ZNIEFF en en Bourgogne Saône-et- Oiseaux France (Art, 3) mondiale nicheurs en Bourgogne aires d’étude Bourgogne Loire Stable ou manque Erithacus rubecula (Linnaeus, 1758) Rougegorge familier | X | LC LC CC d’informations NC | X

Phoenicurus ochruros (S. G. Gmelin, Stable ou manque 1774) Rougequeue noir | X | LC LC CC d’informations NC | X

Acrocephalus scirpaceus (Hermann, Stable ou manque 1804) Rousserolle effarvatte X LC LC AC d’informations NC X Stable ou manque Serinus serinus (Linnaeus, 1766) Serin cini X LC LC CC d’informations NC X Stable ou manque Sitta europaea Linnaeus, 1758 Sittelle torchepot | X | LC LC CCC d’informations NC | X

Saxicola torquatus (Linnaeus, 1766) Tarier pâtre | X | LC LC CC En augmentation NC | X Streptopelia decaocto (Frivaldszky, En augmentation 1838) Tourterelle turque | | LC LC CCC NC | X

Troglodytes troglodytes (Linnaeus, Stable ou manque 1758) Troglodyte mignon | X | LC LC CC d’informations NC | X Stable ou manque Carduelis chloris (Linnaeus, 1758) Verdier d'Europe X LC LC CC d’informations NC X

Statut Zone Référence Valeur Libellé Annexe 1 de la Europe Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages X Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux Directive Oiseaux Espèce protégée en Arrêté interministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et France X Espèce protégée en France France (Art, 3) les modalités de leur protection (JORF 5 décembre 2009, p. 21056) Liste rouge mondiale Monde IUCN. 2011. The IUCN Red List of Threatened Species LC Liste rouge - Préoccupation mineure LC Liste rouge - Préoccupation mineure Liste rouge France - UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS (2011). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre NT Liste rouge - Quasi menacée France nicheurs Oiseaux de France métropolitaine VU Liste rouge - Vulnérable EN Liste rouge - En danger

Espèce déterminante Espèce déterminante de ZNIEFF en période de X de ZNIEFF en Bourgogne PROVISOIRE LR Bourgogne nidification Bourgogne CCC Espèce nicheuse très très commune CC Espèce nicheuse très commune C Espèce nicheuse commune AC Espèce nicheuse assez commune Statut nicheur en FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012. Les oiseaux de Saône-et-Loire. Inventaire et synthèse des Bourgogne AR Espèce nicheuse assez rare Bourgogne connaissances. Rev. sci. Bourgogne-Nature Hors-série 10 376 p. R Espèce nicheuse rare RRR Espèce nicheuse très très rare, irrégulière O Espèce nicheuse occasionnelle ou accidentelle E Espèce nicheuse éteinte Tendance d'évolution FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012. Les oiseaux de Saône-et-Loire. Inventaire et synthèse des des effectifs nicheurs Bourgogne Voir tableau Voir tableau connaissances. Rev. sci. Bourgogne-Nature Hors-série 10 376 p. en Bourgogne C Espèce nicheuse commune Statut nicheur en FROLET J.M. & MEZANI S. (coord). 2012. Les oiseaux de Saône-et-Loire. Inventaire et synthèse des Saône-et-Loire PC Espèce nicheuse peu commune Saône-et-Loire connaissances. Rev. sci. Bourgogne-Nature Hors-série 10 376 p. E Espèce nicheuse éteinte Espèces nicheuses sur Aire d’étude Avis d’expert Biotope suite à la phase de terrain (indices, comportement des espèces, observations Espèce nicheuse sur l’aire d’étude rapprochée l'aire d'étude X rapprochée diverses…) (nicheuse possible, probable ou certaine) rapprochée

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 177

Annexe 6. Relevés pédologiques sur les aires d’étude

Horizon Horizon Traits N° Profondeur Sol de zone tourbeux réductique rédoxiques Commentaires point max. (cm) humide Min Max Min Max

719 60 40 60 Blocage mécanique Non

720 60 10 60 Blocage mécanique Oui

721 50 35 50 Blocage mécanique Oui

722 120 45 120 10 45 Oui

723 55 40 55 Blocage mécanique Non

724 120 80 120 0 80 Oui

726 80 10 80 Blocage mécanique Oui

728 60 10 60 Blocage mécanique Oui

729 40 25 40 Blocage mécanique Oui

730 70 20 70 Blocage mécanique Oui

731 70 Non

732 120 0-80 80 120 Oui

733 120 70 120 0 70 Oui

734 120 70 120 0 70 Oui

735 60 Blocage mécanique Non

736 70 10 70 Blocage mécanique Oui

737 40 Blocage mécanique Non

738 30 Blocage mécanique Non

739 30 Blocage mécanique Non

740 20 Blocage mécanique Non

744 70 25 70 Blocage mécanique Oui

745 60 20 60 Blocage mécanique Oui

746 60 30 60 Blocage mécanique Non

747 80 40 80 Non

748 80 40 80 Non

749 80 40 80 Non

750 80 30 80 Oui

751 70 30 70 Oui

752 80 30 80 Non

753 80 20 80 Oui

754 60 40 60 Blocage mécanique Non

Blocage mécanique, horizon 755 80 Indéter. sableux

756 60 40 60 Blocage mécanique Non

757 70 30 70 Oui

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 178

758 80 30 80 Oui

759 80 30 80 Oui

760 70 30 70 Blocage mécanique Oui

761 80 40 80 Non

762 80 40 80 Non

763 70 20 70 Blocage mécanique Oui

764 70 20 70 Blocage mécanique Oui

765 60 20 60 Blocage mécanique Oui

767 60 Non

768 50 Blocage mécanique Non

769 60 40 60 Blocage mécanique Non

770 60 40 60 Blocage mécanique Non

771 60 40 60 Blocage mécanique Non

772 80 0 80 Blocage mécanique Oui

773 80 0 80 Blocage mécanique Oui

774 60 50 60 Blocage mécanique Non

775 50 40 50 Blocage mécanique Non

776 50 40 50 Blocage mécanique Non

777 60 25 60 Oui

778 60 25 60 Oui

779 50 40 50 Blocage mécanique Non

780 50 40 50 Blocage mécanique Non

781 50 40 50 Blocage mécanique Non

782 80 20 80 Blocage mécanique Oui

783 80 20 80 Blocage mécanique Oui

784 70 40 70 Blocage mécanique Non

785 70 40 70 Blocage mécanique Non

786 60 20 60 Blocage mécanique Oui

787 80 20 80 Blocage mécanique Oui

788 70 40 70 Blocage mécanique Non

Mise à 2×2 voies de la RCEA RN70/RN80 entre Blanzy et Ecuisses, sections 2, 3, 4 et 5. Dossier de demande de dérogation au titre de l’article L. 411-2 du code de l’environnement. Version finale consolidée. Mars 2015. 179

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