Les fSiègei socialls : Mairie ded Bélestae (Ariège) B- site : http://perso.wanadoo.fr/filsdebelesta09/élesta Association loi 1901 - Préfecture de l’Ariège N° 0091003240 - Téléphone : 05.62.24.80.96 - é-mail : [email protected] - Tirage effectué par l’association - Gratuit - Interdiction de jeter sur la voie publique Bulletin d’information & d’animation N°18 Meilleurs Voeux 2007 Dossier d’exception Bonheur... on a tout fait pour “La Confédération des Pyrénées” optimiser votre première lecture et notre premier numéro 2007 dans l’idée qu’ils influeront sur toute votre année : chaque texte a été traité pour bouxter votre euphorie et doper votre humeur. Elle est fantasque, notre humeur, et tient au bon vouloir de cinq substances qui nous procurent, via notre cerveau, vitalité, harmonie, plaisir, calme et bien-être. Vite, précipitez vous vers la Saga et rêvez...Une excellente nouvelle en sus, le bonheur, çà s’acquiert, ça se travaille et ça s’entretien. Très bonne année 2007 . GM

Editorial La bastide de Bélesta... Dans le dernier numéro nous avons évoqué le passé à travers un bilan La photo ci-dessus, prise en ULM, par notre ami Jany que l’assemblée générale a voté à l’unanimité et qui pour les observa- Jacques (il exposera cet été sur le thème “Bélesta vu du ciel”) teurs, y compris les plus intransigeants, si l’on peut utiliser ce môt dans est révélatrice de l’emplacement de la bastide locale et des toutes actions bénévoles ou associatives, est largement positif. C’est fortifications qui l’entouraient. Vraisemblablement bien des sur ces acquis et sur un “capital sympathie” croissant que nous maisons du centre-ville ont été construite avec les pierres des amorcerons l’année nouvelle avec l’ambition, outre les manifestations remparts, voire s’apuyant sur ceux-ci pour certaines de leurs diverses et variées, de toujours “plus” rassembler, souder, fédérer façades. On peut regretter la destruction des murailles et des pour “partout dans le monde relier les Cabos aux Cabos”. Cette portes mais l’époque n’intégrait pas, encore, l’urbanisme et le chaine conséquente et active, receptive, réactive, conviviale est un tourisme à travers l’esthétisme architectural. Militairement maillon important mais pourtant invisible. Elle n’en est pas moins parlant on soulignera les positionnements et verrouillages des palpable lors des grands évènements organisés par notre association, vallées avec d’un côté le chateau d’Amont, celui d’aval en lieu lors des peines de certains, des joies d’autres, faisant de l’environ- dit actuel du Casthelat enfin sur la route de la forêt et plus nement Cabos un cercle apprécié et respecté. C’est donc sur “l’état- ancien le bouclage du Pays de Sault avec l’oppidum dit du d’esprit Cabos” qu’il est majeur d’insister à l’heure des nombreux Mayne. Sur un autre plan et celui structurel d’avenir, on changements démographiques dans notre village, des départs de remarquera que les constructions actuelles en bout de beaucoup d’anciens, des jeunes obligés de s’expatrier et d’autres Peyrade empêchent désormais tous projets de déviation ou touchés par un “professionnel” sinistré. En permanence et dans une contournement auto-routier de Bélesta (un temps envisagé et solide et ininterrompue chaîne conviviale il convient de concentrer implanté). Enfin le “nouveau-Bélesta” semble s’inscrire dans toutes les potentialités pour les mettre, plus que jamais, à disposition le triangle délimité par l’Hers et la route de Lavelanet. de notre association. Pour 2007 soyons positifs, constructif et Paradoxe des temps modernes, si la surface “habitée” de compréhensif... soyons tolérants, solidaires mais non moin ambitieux Bélesta à triplé en 2000 ans on enregistre en sens contraire pour notre communauté . A tous, à toutes et au nom de notre asso- une diminution de sa population (1830 : plus de 2300 ha). ciation recevez les voeux les meilleurs. Bélesta, toutefois peut toujours prétendre à sa dénomination ancienne de “Bélesta-le-Grand” puisque celui en Lauragais Bonne année 2007. n’atteint pas les 100 ha et que Bélesta de la Frontière ne flirte qu’avec les 250. (à suivre) Enseignes : le Salzbourg Cabos . L’article sur le ferronnier d’art installé à Bélesta mais aussi les “enseignes” posées sur les façades de certaines maisons du village ont fait réagir les Cabos et particulièrement certains Fils de Bélesta dont moi-même. C’est une excelllente initiative ! En effet pour avoir visité Salzbourg en Autriche et certains villages d’Alsace ou de Dordogne j’ai pu observer et admirer l’utilisation décorative en terme de mobilier urbain de l’enseigne conçue à l’ancienne voire modernisée. Sans prétention d’égaler mais avec l’espoir d’imiter il m’est agréable de rêver les rues de notre village, particulièrement du centre, nanties, maison par maison, de cet élèment décoratif dont on peut et doit personnaliser le sujet et le style au choix du propriètaire. La qualité de ces supports alliée à l’imagination de l’artiste peut donner de magnifiques perspectives de rues pour constituer à terme et après une campagne, dont je souhaite que cet article déclenche, un “plus” touristique .... un éclairage médiatique facile. Reste à connaitre les fourchettes de tarification. La photo ci-joint nous montre les réalisations autrichiennes. Les membres du bureau de l’Association pourraient dans un premier-temps con- stituer les pionniers et initiateurs de ce projet hier jugè “fan- tasque” par les éternels négatifs et qui aujourd’hui s’inscrit comme une possibilité d’action à bref terme. Cette opération rentrerait en plus dans le renforcement industriel de l’artisan qui disposerait ainsi d’une plateforme importante de progression et de plannification de travaux. Quelques indications : L’art de l’enseigne intégre souvent les raisons sociales d’établissements ou emprunte les outils de la profession du propriètaire de la maison décorée. On peut inté- grer les métiers de nos anciens certes plus facilement que les professions modernes. Mais il n’est pas interdit d’imaginer des Les élus des Bélesta....autres... extrapolations vers des blasons voire vers des enseignes “pleines” avec peintures ou décorations diverses. Seule l’esthé- A l’approche des échéances électorales, pra- tique, la qualité restent des paramétres à controler et à respecter tiquons un petit tour d’horizon des élus des car l’exposition “grand public” ne doit pas souffrir du “n’importe ”Bélesta” ... Aujourd’hui, Hubert Sicard, maire quoi”, du provisoire ou du rapidement réalisé. C’est là que ren- de Bélesta en Lauragais. Agriculteur, il assure depuis 6 mandats, son sacerdoce municipal : tre en compte la notion d’artisanat et de qualité, d’artiste et de un record cantonal ! . A la tête d’un petit village ferronnier d’art au sens plein du môt. (moins de 100 ha) à vocation rurale mais aussi Se regrouper par rue : Les candidats pour ce projet peuvent se d’une exploitation agricole il souhaite “passer la faire connaître auprès de l’association. Deux aspects = main” ...mais se dit “tout de même” prêt à pos- groupage veut dire économie, projet structuré et peut-être tuler pour un 7ième mandat, fort de scores remar- subventions institutionnelles, mais aussi et en permanence quables et sous la pression supposée de ses “contrôle-qualité-esthétisme”. électeurs (dixit la presse départementale). GM Qualité de vie basée sur le calme et la pleine campagne, Bélesta-en-Lauragais est tourné à la fois vers Revel, à quelques kilométres et Toulouse qu’une deuxième rocade pourrait rap- Les dangers d’internet... procher. Hier intégré dans l’âge d’or du Pastel ... histoire et notre homologue de l’est-haut-garonnais pour- hièraltique locale rait à moyen terme devenir un eldorado immo- mise à mal ! bilier de proche banlieue. A Bélesta-en- Lauragais, pour l’instant, entre champs de soja et bucolisme revendiqué, Hubert Sicard, Avertissement chausse ses bottes et va visiter ses champs... avant l’heure c’est pas l’heure !!! Le blason ci-contre, qui soit dit en passant appartient à notre associa- tion, paraissait sur le site “Histariège”, sans notre accord et sous le nom d’un concepteur autre. Depuis et après réclamation notre association a obtenu réparation. Aujourd’hui la facilité de conception d’un site internet permet à des particuliers et à des associations de publier des données historiques diverses et variées. Ces dernières sont validées sur des référencements relatifs. Il convient donc d’être très prudent et de multiplier les contrôles. Relevé dernièrement les amalgames faits sur les trois noms de “Bélesta” (en Lauragais, de la Frontière et le notre) ainsi que sur les titulaires des baronnies respectives. Mélanges dûs à des “copiés-collés”, posés sans controles autres. Rédactionnels orientés et non utilisation du condition- nel, non-signalement d’axes et d’hypothèses de travail peuvent donner à ces textes et surtout au lecteur crédule des informations fausses, des indications erronées, enfin globalement proposer au -grand-public- une histoire locale déformée. Il n’est pas ici notre rôle d’étudier les raisons de telles pratiques, certainement plus basées sur l’égo que sur la rigueur scientifique, mais il convenait de dresser un avertissement aux écoliers, parents, internautes et lecteurs de ce bulletin . Internet & histoire locale: restons vigilants et croisons nos résultats de travail ! MERCADIER DE BELESTA Les réclames de nos anciens... Nouveau Système de L’édition de l’année signalée bissextile 1888, annuaire départemental imprimé par Pomies, à , ne Musique Théorique et comporte que quelques pages de réclames, toutes situés en fin et aucune d’origine départementale. Pratique. On enregistre un encart sur les pillules du Docteur Blaud conseillées pour l’anémie, la chlorose, les A Paris, chez Valade, 1776. pâles couleurs ainsi que pour favoriser le développement des jeunes filles. Elles sont conditionnées in-8. LXXII. 304pp. 2ff. 8 en flacon et proposées à 5 et 3 francs-d’époque. Attention aux contre-façons (déjà) et le publiciste planches gravées dépliantes. précise que le nom de l’inventeur est marqué sur chaque pillule, jamais vendues au détail. Plein veau moucheté, dos Un entrefilet conseille la lecture d’un ouvrage où sont énoncés des conseils à destination des gout- lisse orné (reliure de teux, graveleux et rhumatisants. On est loin des concepts actuels basés sur une approche plus l’époque, coiffes restaurées). “optimiste”. estimation : 500 euros La même page propose de l’outillage pour “amateurs et industriels”. Thiersot à Paris vend des tours et des scies Edition Originale, publié sous mécaniques. Amalgame surprennant...mais obligeant le lecteur à parcourir la totalité des pages... les rares lectures les auspices de d’Alembert, proposées motivant l’effeuillage complêt des ouvrages.... inversement à l’actuel ou nous survolons en diagonale. de cet exposé de la nouvelle Du fabriquant au consommateur pour une socièté de construction mécanique aux ventes variées. Pompe à vapeur à théorie de l’auteur sur la action directe, ventilation, appareil à glace, ascenseurs et balances automatiques de quoi satisfaire un panel important de musique. Jean Baptiste professionnels comme de particuliers. Mercadier (1748-1816), natif Si en suivant on alterne avec une pub de Tramways et une liqueur merveilleuse on s’attardera sur cette dernière car elle de Belesta en Languedoc, est la seule de notre région . A.Vernhet de Saint-Affrique dans l’Aveyron propose une liste de produits de sa fabrication. était à l’époque employé des La goutte ( provoquée par le gibier et les liqueurs rafraichissant la bouche) qui semble être une des maladies de cette ponts et chaussées et devint époque y cotoie le rhumatisme, la pierre, la gravelle et l’hydropisie... nom dont les lecteurs du Malade Immaginaire de plus tard ingénieur architecte. Molière ont tous reconnu . Dans cet ouvrage, il réfute Ces cachets contre la migraine sont garantis efficaces en “moins de 20 mn” et un dentifrice jugé “infaillible” (???) y les systèmes musicaux de devance un vin aux trois quinquinas associé à un extrait fluide aux écorces amères... pris dans le sens inverse et Rameau et de Tartini dont il consommé avec abus vous êtes obligés de souscrire à la liste entière. Le pharmacien aveyronnais conçent des ristournes met notamment en cause les à partir de 12 flacons “au moins”.... fondements mathématiques. Un dictionnaire des mots et des choses vendu en abonnement-mensuel est proposé avec des ouvrages aux noms très “Frayons-nous des routes spécialisés et divers ... Tragaldabas... Météorologie populaire, Chanson des enfants, Paris sous les obus et une étude nouvelles, et tâchons de dis- d’ethnologie comparée. En final les opinions de presse sur les gouttes Livoriennes vantent un produit ou la toux, les siper les nuages qui, jusqu’à rhumes, la phthisie et les asthmes tremblent au seul nom de l’inventeur Trouette-Perret qui a su combiner la créosote de nous, ont caché la lumière hêtre , le goudron de Norvège et le baume de Tolu. On n’en doute pas un instant ! dont la science musicale est Ces “réclames” sont communes à tous les annuaires diffusés sur le territoire national et Colonies. A une époque ou la susceptible. (…) On ne trou- communication était rare et la médecine embryonaire dans certains domaines gageons que les “réclames” devaient avoir vera pas ici un Système en sus du caractère et référentiel indirect officiel un impact et des retombées importantes. fondé, comme les autres, sur Le ciblage des produits souligne l’importance des problèmes respiratoires de des expériences qui éblouis- l’époque ainsi que les rhumatismes... ce qui par ailleurs ne nous change pas sent d’abord, et qui se trou- de ceux d’aujourd’hui mais pour d’autres causes à effêt. Sur les aspects vent ensuite fausses ou techniques on remarquera que leur pub dédiée marquent un foisonnement de insuffisantes. Je ne m’appuie produits mécanisés synonyme à la révolution industrielle, des grandes foires que sur des expériences et de l’essor de l’industrialisation. La “der de couverture” rappelle que l’Eglise communes qui ne frappent n’est pas encore séparée de l’Etat et que le créneau est porteur. En effêt la personne; mais certaines, Grande Fabrique Toulousaine “F.D.Monna”, aujourd’hui encore référencée, attestées de tout le monde, et propose des statues et de l’ameublement d’église. Honorée d’un “bref” par par lesquelles je m’efforce de S.S.Léon XIII et approuvé par plusieurs archépiscopales elle permêt des rendre raison de tout l’art réalisations très personnalisées à partir de dessins et photographies... sur musical. M. d’Alembert me fit demandes affranchies (toutefois). Ce sculpteur statuaire size à Côte Pavée- l’honneur de me dire, il y a Montaudran pour les ateliers et face à la Cathédrale Saint-Etienne pour le trois ans, dans une de ses magasin reste avec Giscard , avenue de la Colonne, (spécialisé dans les lettres, que ‘la théorie de la terres cuites) un des plus grand artiste régional aujourd’hui très prisé des musique lui sembloit être collectionneurs. encore au berceau’… ”. Nos ancêtres étaient peu agressés par la “réclame” mais tout aussi impactés Planches gravées de par celle-ci. Cette présence et constance sur les supports d’alors ont forgé le musique notée reliées en fin début de ce que l’on appelera les “marques” dont certaines subsistent encore de volume. Quelques taches aujourd’hui après plus de 100 ans de combats publicitaires comme d’adapt- et quelques traces de manip- abilité et réactivité permanentes. L’histoire, y compris de la pub, est un ulation. éternel recommencement !

Etat Civil ... 2006 18 laboureurs, 12 tisserands, 7 marchands, 4 bourgeois, 4 chaudronniers, 3 cordonniers, 3 maréchaux, 3 tailleurs d’habits, 6 naissances, 7 mariages pour 17 décès. 3 tourneurs, 2 charpentiers, 2 cloutiers, 2 hôtes, 2 pareurs Naissances d’esclopes, 1 avocat aux ordinaires, 1 avocat au Parlement, Bonnamic Nolan, Faukeur Gauthier, Goncharoff Elsa, Greswold 1 bordier, 1 boucher, 1 boulanger, 1 bûcheron, 1 cardeur de laine, Charlotte, Marais Emeline, Sabary Nicolas 1 charpentier, 1 forgeur, 1 machineur, 1 métayer, 1 perruquier, Décès 1 scieur, 1 tondeur, 1 tuilier. Ardanuy Palacios née Boyer, Bautista Jean, Bonnamic Noêlie née - hôtes : hôteliers, hôtel-restaurant, auberge. Bouichou, Bouychou Noémie veuve Bonnamic, Boyer Pauline - jusqu’en 1789, la domesticité des seigneurs d’alors est souvent veuve Palacio, Jimenez Marie née Martinez, Jimenez-Munoz peu ou pas mentionnée pour diverses raisons dont fiscales. Joseph, Laffont Mathilde née Munoz, Lefrévre Danièle née Robin, Les noms propres : Aigueplats, Alizet, Andrieu, Astruc, Audouy, Martinez Marie veuve Gimenez, Munos Mathilde veuve Laffont, Avignon, Azam, Bailard, Balé, Berby, Basset, Bernard, Bertrand, Olivari Pierre, Pidoux Serge, Pons Marthe, Cathala André, Bez, Bezia, Boire, Cabanier, Carol, Caujolle, Chaumont, Charasse Gérard et Miguel Antoine,* Colzone, Dagulanes, Donat, Duchamp, Durand, Escolier, Faure, L’association adresse aux familles et proches ses plus Fidensy, Garrigue, Garzelle, Grangé, Labeur, Laffont, Lagarde, sincères condoléances. Lambert, Lane, Lapasset, Long, Luga, Luquets, Marseron, * en italique - gras les Membres de l’association. Nadal, Olive, Pechairic, Pélissier, Périer, Périès, Pers, Peytavi, Histoire et stats. Pidous, Pinel, Pomarède, Pont, Prat, Richard, Roger, Rolland, 1750 : 60 naissances, 6 mariages, 33 sépultures. Romengous, Roques, Rouch, Rouget, Savary, Sovoye, Siméon, 1789 : 59 naissances, 15 mariages et 51 sépultures. Tadieu, Tisseyre, Toureille, Touzat, Vacquier, Vergnes, Vidal, 1789 : 1523 ha à Bélesta, 1000 à Fougax et 268 à l’Aiguillon. Vier. A Bélesta en 1750 on trouve 86 brassiers, 59 peigneurs à buis, * en gras; noms toujours en cours ces 50 dernières années. 3 Bélesta, 3 Val d’Amour Notre “USA-Cabos” sort un nouvel ouvrage. légendes et réalités d’aujourd’hui... Norbert Sclippa s’impose, sur le Si les trois Bélesta offrent peu de points communs et liens plan mondial, aujourd’hui, (pour l’instant), il n’en est pas de même pour les “Val comme l’écrivain-référence du d’Amour”, également au nombre de trois. Le “notre” est célèbre Marquis. relié à celui situé dans le Jura à travers une similitude de légende, ainsi que par la couleur verte et le sapin.... Avec celui de Graulhet, le lien est plus fort puisque les baronnies Pour Sade respectives ont une branche-titulaire commune : les Nombreux sont encore ceux qui ne Aubijoux. Voyages rapides à travers le temps, le Tarn et le voient en Sade qu’un pornographe, Jura ... au mieux, ou un fou, un auteur dan- Le Val d’Amour : une gereux, voire un monstre, sans communauté de com- comprendre comment il su exprimer au-delà de tout concept munes du Jura les modalités essentielles de l’esté- Le Val d'Amour est une petite tique moniste. Ceux qui rejettent région naturelle du Jura () Sade, tout en cibrant la philosophie dont le nom évoque bien la douceur moniste en Parmnide, Gassendi, et la beauté calme des paysages. Il Spinoza, et autres ou encore dans vous propose une offre de tourisme le Taisme, ou le Bouddhisme Zen , variée, avec ses hôtels, ses camp- se trouvent donc dans la situation bizarre et contradictoire de rejeter, ings, ses gîtes, ses chambres avec l’oeuvre de Sade, une illustration essentielle de cette même d'hôtes, ses meublés... philosophie. L’auteur vise dans cet essai comment Sade nous révèle, La Loue, des premiers reliefs du au-delà du bien et du mal, ou du cycle des destructions et des créa- vignoble jusqu'à son confluent avec tions, le sens de notre unité essentielle avec l’Etre ou l’Un. Le projet le Doubs, étale ses plages de sadien, unique dans l’histoire de la pensée, continuera sans doute graviers blancs appréciées des longtemps à susciter l’admiration des baigneurs. La rivière se prête à hommes, restant indispensable à toute vérita- merveille à la pratique du canoë ble compréhension non seulement du kayak familial et offre des parcours monisme, mais au-delà, de toute véritable de pêche intéressants. philosophie. La découverte de la région peut se faire le long de sentiers balisés de petites randonnées pédestres, avec ânes de bât, ou Norbert Sclippa est Professeur de Français VTT. Une promenade par les villages, construits sur les l'Université de Charleston, Caroline du Sud. coteaux, à l'abri des inondations permet de voir des exemples Spcialiste des philosophes et du siècle des d'architecture rurale comtoise bien préservée... Reste que dans Lumières, il a publié des ouvrages sur le cas présent on peut rajouter aux points communs la couleur Diderot, Rousseau, et Voltaire, et est l'organ- “verte”. Toutefois et pour l’instant nos fins limiers n’ont pas trou- isateur du Premier Colloque International sur vés de filiations nobilaires entre familles de ce secteur du Jura Sade aux Etats-Unis. Charleston, S.C., au et notre Vallée de l’Hers. D’autres similitudes mais plus global- printemps 2003. istes notent la présence comme industrie première : “le bois”. Texte et Idologie : Images de La Loi du pré et les droits du La vallée, de l’entreprise de bucheronnage, à la replantation en la noblesse et de la bourgeoisie coeur : Essai sur les tragédies passant par les menuiseries et les artistes sur bois affiche une dans le roman français, des de Voltaire. Genève. Droz, 1993 activité dédiée principalement au “sapin”. A suivre... années 1750,1830. New York: Le Jeu de la Sphinge : Sade, Peter Lang, 1988 et la philosophie des Lumières. Histoire : New York : Peter Lang, 2000 L'Amaous était l'un des cinq “pagii” ou comtés de cette "La Nouvelle Héloîse" et Lire Sade : Paris : L’Harmattan, province aux époques romaine. Elle est peuplée de burgondes l'Aristocratie. Oxford : Studies 2004 et de franqs. Sa capitale était Dole. Le nom “d’Amour” est on Voltaire and the Eighteenth Pour Sade : Paris : dérivé des Chamaves ou Amaves...Amaous, prisonniers de Century, Vol. 284, 1991. L'Harmattan, 200 guerre originaires de la Frise (Hollande du Nord) que l'Empereur Constance-Chlore avait installés en grand nombre, avec femmes et enfants, à la fin du IIIème siè- cle, pour repeupler et remettre en culture la La Saga du dernier des “de Bélesta” région doloise, dévastée par toutes sortes La queste entreprise voilà 5 ans pour retrouver le dernier des “de Bélesta” nous a emmené aux divers coins de la de fléaux. planéte et dans des milieux les plus divers. Il est extraordinaire de constater combien ce nom “Bélesta” est connu, C’est la déformation du nom “Amaves” qui respecté et depuis les fins fonds de l’histoire pris en référence tant familiale qu’historique y compris par les grandes fixa ... après quelques siècles ... le nom familles de l’Ancien Régime. Aujourd’hui et en attendant les réponses de quelques lignées dûcales et pairs de France.... faisons, simplement, quelques kilomètres dans notre département. “d’Amour”. Celui-ci plut aux religions domi- Tous les chemins ménent certainement à Rome mais certains pour ne pas dire beaucoup partent de Bélesta. Facile nantes et resta. dites-vous, métaphore basique? certainement quand on connait un temps soit peu l’histoire et les cheminements Les recherches de lien avec Bélesta et des flux migratoires notamment pendant et après les “guerres de Religion”. Mais... De notre village ancien fief de la Réforme sous la poigne sanglante et féroce du Sire D’audou, seigneur et Baron de Bélesta gagnons les zones Graulhet à travers les la noblesse du Doub actuelles du protestantisme national et départemental : le secteur de l’Arize. n’ont pas donné de résultat et les historiens C’est là derrière le Mas d’Azil et très proche des vallées pyrénéennes ou ils pouvaient se réfugier rapidement que de cette région ont confirmés cette version. bon nombre de Cabos ont fui, séjournés et pour certains posés demeure après la Saint-Barthélémy et les exactions religieuses que les livres d’histoires conçensuelles nomment “guerres” pour ne pas employer d’autres môts ... l’his- Premier trimestre 2007 : l’associa- toire est un éternel recommencement. A Campagne-sur-Arize nos fins limiers ont repéré un château : celui du “Courbaut”. Aujourd’hui domaine agricole, tion mettra à disposition un scanner et hier bâtisse dite de “maîstre”. Mais son ancien propriètaire se nomme “de Bélesta” , il est mentionné , en 1888, dans une unité de stockage afin d’archiver en la noblesse départementale et sur les annuaires départementaux imprimés par la célèbre maison Pomiès. direct les documents que vous voudrez Qui était ce résident au fameux nom ? d’où venait-il, pourquoi, jusqu’à ce jour, personne n’avait entrevu cette piste bien lui confier. Devant vous et avec alors située à quelques encablures de notre village. Alors lien ? filiation ? impasses de l’histoire... restitution immédiate. Rv : 05 61 01 61 29 Parcourons, ensemble, cette nouvelle épopée... (voir suite) L'église ND-du-Val-d'Amour à Graulhet L’actuelle église ND-du-Val-d'Amour a été con- Bélesta eurent plusieurs enfants et résidèrent struite en 1850 sur l'emplacement de l'ancienne à Graulhet. ème église romane à Tour Carrée datant du XII siè- Certains naquirent à Castelnau de Lévis cle, ancien lieu de sépulture des seigneurs de la Les pourquois des comments ! d’autres furent inhumés dans le Mausolée ville. Les magnifiques mausolées des grandes Contexte des Aubijoux contruit à proximité de l’Eglise. familles des Lévis, d'Amboise, d'Aubijoux ont été Elisabeth meurt à Toulouse et repose en d’époque malheureusement détruits lors de la démolition l’Eglise des Dominicaines. Auparavant elle Du Catholicisme à la de l'édifice en 1848. régle ses obligations testamentaires à Réforme et vice- Seule une pierre tombale de Louis d'Amboise Bélesta qu’elle voit pour la dernière fois, nous versa sommes en 1622. Tout au long de son séjour d'Aubijoux a pu être retrouvée. Elle est entre- Ce dont les manuels d’histoire nomment en terre tarnaise elle n’eut de répit de se rap- posée à l'Office de Tourisme de Graulhet. On “guerres de religion” sont en fait des luttes peler sa vallée ariègeoise et “son” Bélesta. peut y lire l'inscription suivante : "Ci-gît, Messire d’influence, des luttes de factions nobilaires , Certains tableaux de l’inventaire Aubijoux Louis, Chef du nom et armes de la maison pour ou contre le pouvoir en place suivant les pourraient avoir représenté soient les rives de d'Amboise, en son vivant, Chevalier des époques. Dans le domaine des volte-faces le l’Hers de son enfance , soient les paysages Ordres du Roy, Conseiller en son Conseil Baron de Bélesta fut un exemple caractéris- pyrénéens chers à son coeur. C’est elle qui fit d'Etat, Capitaine de cinquante hommes des tique et frappant !!! baptiser l’église proche du mausolée famillial D’audou fut un grand homme d’armes et Ordonnances de Sa Majesté, Comte “Notre Dame du Val d’Amour” et la légende dit mentionné en tant que tel par tous les histo- que si elle choisit Toulouse pour dernier d'Aubijoux, Seigneur et Baron de Castelnau- riens et chroniqueurs d’époque. Si l’histoire repos, c’est la religion mais surtout sa famille de-Bonefous, Graulhet, Sauveterre, locale en a visibilité à travers ses luttes et et les clauses nobilaires qui lui refusèrent le Cazaubon et autres places, qui décéda l'an exactions comme un partisan de premier plan choix du coeur : Bélesta. 1614, le 20 du mois d'octobre et de son âge de l’Eglise Réformée sachons qu’il était, à l’o- Le Val d’Amour tarnais... de 78 ans". rigine, de confession Catholique tout aussi L’église dite du “Val d’Amour”, à Graulhet, fut virulent. Les hasards de la vie et les turpi- dévastée durant la révolution et transformée tudes familiales l’ont conduit à jouer de la en Temple de la Raison, puis temple de l’Etre Louis d’Amboise conversion en aller-retour et surtout au grè de Supême avant de retrouver en 1796, sur contemporain et père du gendre ses intérêts. descision du Directoire, le culte Catholique. du Sieur d’Audou Les faits et déclics... En 1802 on pratiqua quelques travaux de Le sieur de Lévis-Léran, aidé de ses enfants, restauration mais les troubles révolution- Louis d'Amboise (né en 1536 et décédé en ayant assassiné son frère, ces derniers furent naires de 1848 surviennent en pleine recon- 1614), seigneur d'Aubijoux, fut page du roi François condamnés à mort et leurs biens confisqués struction de l’édifice et les Mausolées des Ier pendant son enfance. au profit de la veuve, sous réserve du tiers du grandes familles disparaissent sous la pioche Titres revenu, pour fournir à l’entretien de la veuve des terrassiers et sans la prise en compte de Comte d' Aubijoux - Conseiller d' état - chambellan (du condamné) et des enfants de l’assassin. la notion de patrimoine historique voire archi- du duc d'Anjou , gouverneur d'Albi, de Castres, de Catholique jusqu’en 1653, date de l’arrêt du tecturale : le temps n’est pas à la conserva- Lavaur, et du comté de Pézénas. Capitaine-général Parlement de Toulouse qui implique officielle- tion du patrimoine... surtout ceux dédiés à la des gens de guerre à pied de la légion du ment les Levis (plus de 10 ans après les faits, on noblesse. Languedoc. Seigneur et baron de Castelnau de peut mesurer à ce délais le positionnement d’influ- Mystèrieux Mausolées... lévis, de Graulhet, de Sauveterre, de Bonnefons, de ence de cette famille) et pour échapper à la Si du Mausolée des Aubijoux il ne reste Comminges, de Labastide - Monfort, et autres lieux. Justice du Roi ces derniers rejoignent les qu’une stéle, pour le Baron d’Audou, seigneur Carrière militaire rangs des Huguenots, les guerres dites de de Bélesta reste la légende. Longtemps Il servit dignement les rois Henri II, François II, Religions débutant. Decision plus oppor- abandonné dans son cercueil de plomb dans Charles IX et Henri III dans toutes les guerres qu'ils tuniste que confessionnelle. son château d’Amont il pourrait suivant cer- ont menées. Il participa entre-autre à la bataille de Très probablement impliqué dans le meurtre tains écrits avoir été inhumé en la Chapelle Jarnac (1569 ) et au siège de la Rochelle (1573). Il perpétré par son père, Audou abandonna la du Val d’Amour de Bélesta. D’autres écrits fit les campagnes de Flandres et du Piémont. Il fut religion que ces ancêtres avaient si meur- relancent l’énigme. Ou est la tombe ?. Ce un fidèle allié du roi Henri III, en Auvergne et dans trièrement défendu lors de la Croisade contre dont on est certain, toutefois, c’est que leurs le Languedoc, pendant les guerres de religions. les Albigeois pour guerroyer et attirer ses vicères, dans la tradition des Levis, ont été vasseaux dans ses élans belliqueux. déposés dans leur Mausollée de Mirepoix. Filiation 40 ans de luttes à la tête de groupes armés Audou “super Cabos” ! Louis d'Amboise, comte d'Aubijoux, se maria à ravagérent la région mais la faiblesse d’Henri Si durant des décénnies les “mamettes” Blanche de Lévis, fille du Comte de Ventadour, III lui donnèrent raison puisqu’il acquis récom- Cabos houspillèrent leurs progénitures en le 12 Juin 1556. Ils eurent 5 enfants. C’est un de penses, honneurs et indemnités bien au delà invoquant préventivement le nom craint du ses derniers qui convola avec sa cousine de la des pertes que lui avait occasionnées la con- fameux Baron , paradoxalement l’époque famille des Levis, mais de la branche “d’Audou”. fiscation de ses biens. Revenu dans le giron moderne en fait un “héros”. Certainement à Il mourut dans son château de Graulhet, près d'Albi, “dominant” il fut impuni des crimes passés et travers un “égo local”, fier de sa dominance le 20 Octobre 1614, à l'âge de 78 ans. fut même appellé à des fonctions de haut- sur la région, les Bélestariens gomment les Sa dalle funéraire, classée monument historique, niveau. turbulences du seigneur local au profit d’une est située à gauche du portail d' entrée de l'église A sa mort, sa veuve rattacha au giron de image forte, agressive, dominatrice et ND du Val-d'Amour, à Graulhet , dans le Tarn. l’Eglise romaine et catholique la paroisse de dynamique ! Bélesta et s’employa à y restaurer le culte catholique. Quoiqu’on en dise et quelque soient leurs lieux de repos tant Audou, qu’Elisabeth ces Pendant ce temps à deux personnages sont rentrés de leur vivant Graulhet.... dans la légende Bélestarienne et plus de 400 Parallélement à Graulhet, le troisième fils de ans après leur disparution, toujours présents Louis d’Amboise peu doté comme peu porté dans le coeur des Cabos. vers la soutane est déchargé par le Pape de ses voeux et cherche fiancée (on lui cherche Préparons la prochaine fiancée). C’est certainement sous les arcanes exposition occultes de l’Eglise comme en échange de L’association recherche des documents certaines secrêtes immunités que le Baron de anciens. Photos, cartes postales, films, Bélesta par ailleurs Sénéchal et Gouverneur relatifs au village et à la Vallée de l’Hers. du Comté de Foix “laisse poussé de son plein Scannés informatiquement les originaux gré” se rapprocher par mariage sa fille unique seront restitués sous 48 heures . 05 61 01 à la famille très catholique des Aubijoux. Mariés François d’Aubijoux et Elisabeth de 61 29 (A.M.Pibouleau) La forêt éternel Les Aubijoux et Bélesta... objet de disputes... 1737 : conflit parcellaire entre la Seigneuresse de Transmission du titre “de Bélesta” Bélesta et les villages du pays de Sault

1737, les finances du royaume et la cassette du Roi sont Début d’une dynastie ... aujourd’hui éteinte. au “plus mal”. Le ministère royal recherche des rentrées d’argent à travers le foncier détenu par la noblesse, cette En 1517, la seigneurie de Léran fut amputée de Bélesta, Fougax et l’Aiguillon au dernière profitant de sa position “loin de Paris” pour s’ap- profit de Jean.Claude. de Lévis d’Audou. proprier les terrains dits ” flottants”, les zones royales non Les Lévis ou peu mentionnées sur les actes... en clair profiter des Louise de LEVIS, héritière de Jean-claude de LEVIS, Baron “d'Audan” (dit manques du pouvoir centralisateur pour agrandir ou d'Audou), de Bélesta , sénéchal et gouverneur de Foix et de Chritophette de maintenir leurs acquis, gratuitement. Bergognian, épouse.le 25 Avril 1598 (sont parents) François d'AMBOISE , troisième fils de Louis d'AMBOISE, Comte d' Aubijoux (voir page précèdente) Sur la forêt de Bélesta, autour de 1740, des litiges Ce contrat a été passé au château de Gaudiès . apparaissent sur ET SOULA D’EL PASTURAL. Les Amboise extraits: François et Louise eurent 5 enfants , 3 garçons et 2 filles : «Forest arpentée le 20-09-1737. L’arpenteur l'a divisé en Les deux premiers garçons moururent jeunes et il ne resta que 2 parties, l’une qui est en contestation avec la demoiselle François - Jacques , Comte d' Aubijoux , Baron de Bélesta , etc.... de Toyras, seigneuresse de Bélesta, aujourd'hui M. le A sa mort , le 9 novembre 1656 , les terres et titres d' Aubijoux, de Bélesta et de duc et la duchesse de Larochefoucault, et l’autre qui Sauveterre, passèrent à sa soeur cadette Elisabeth d' AMBOISE . n’est en contestation avec personne. Les Caylar et Toiras Partie en contestation : 1449 arpents 3/4 Celle -ci se maria le 22 Février 1645 avec Louis BERMONT du CAYLAR, Partie non contestée : 141 arpents 3/4 seigneur de Restinclières. (Marquis de Toiras, seigneur de Castelnau-le-Crez, seigneur de Salaizon, mort le 13/10/1675. 1658 maréchal de camp) Limites: Les Larochefoucauld Partie contestée: La “terre de Bélesta” passa , par la suite , à leur fils Jacques -François BERMONT - Du levant : pacages de Roquefeuil du CAYLAR, puis plus tard, dans la famille de LA ROCHEFOUCAULD qui avait - Du midy : forest du pinet, non contestée, terres et déjà hérité de tous les biens de la famille d' AMBOISE (Branche Chaumont), par pacages de Roquefeuil, Belcaire et Comus. Antoinette d' AMBOISE , en 1552. (texte fourni par Monsieur le Marquis d’Amboise) - Du couchant : la rivière de Lafrau Condensé : - De septentrion: terres, pacages et bois de Bélesta. Audou sa fille Louise de Lévis Mariage avec François d’Aubijoux Partie non contestée : - Du levant : pacages de Roquefeuil leur fille Elisabeth d’Amboise épousa Bermont du Caylar dont un fils à travers - Du midy et occident : les preds dudit Roquefeuil mariage et transmissions croisées passa la baronnie de Bélesta à la branche des Larochefoucauld (Chaumont). Qui détient, toujours, le titre “de Bélesta”. - De septentrion : Lepla et Soula d’el Pastoural On apprend que le bureau de la commission a ordonné Rappel : le blason est un signe distinctif privé. N’en déplaise à certains partisans des er blasons municipaux calqués sur ceux de la noblesse. Il n’existe aucune passerelle si ce une enquête le 1 juillet 1741 et qu’il va compulser le n’est l’amalgame volontaire et par ailleurs interdit. Le blason des “de Bélesta” est procès verbal de M. Papus de l’année 1561 déposé au actuellement introuvable et appartient strictement au détenteur du titre. Quand à la ville greffe de la table de marbre à Toulouse (abornement des de Bélesta elle n’a jamais été créditée d’un quelconque blason par défault comme par forest du Roy). 8 pages : rien de majeur. On trouve aussi dépot officiel. Cette remarque est renforcé par le souhait de cette dernière de lancer un un mémoire concernant la forêt, fait le 15-07-1738, dont concours en ce sens puis éventuellement de le déposer. A titre indicatif, tant les institu- tionnels que les personnes privées peuvent déposer un blason : leur blason ! Attention voici quelques extraits: il existe des régles et des conditions très précises. - En 1602, les officiers de la maîtrise ont été informé que le seigneur de Bélesta avait dérangé et arraché les bornes et même effacé partie des fleurs de lys gravées (Saga du dernier des “de Bélesta” - suite) sur les rochers, ils dressèrent procès-verbal de cette Si la queste du dernier des “de Bélesta” est si compliquée, c’est pour la raison parfois entreprise et rétablirent l’ordre des bornes mentionnées méconnue de changement ou d’appropriation de noms. En effêt, si sur les annuaires figure le nom des “de Bélesta”, sous celui-ci se cache ou manoeuvrent des personnes possédant un au procès-verbal «dudit sieur De Papus». nom différent. Pourquoi ? En 1888 ,le propriètaire du château, un “de Bélesta” (officieux-offi- - En 1633, le sieur comte d’Aubijou « conteste le bornage ciel) pourrait se nommer, en fait, Maurel où Morel. Ce nom fera bondir les historiens locaux et auprès du grand maître de la province de Languedoc vous trouverez sa fiche présumée sur le premier tôme de l’ouvrage de JL.Salvaire “Gloires et (forest de l’espinette et d’el pastoural), à l’indication des Personnalités de Bélesta”. Il fut un des maires de Bélesta, sa famille très importante après la Révolution. Le propriètaire actuel du site (descendant des Capitouls de Toulouse) ne connait habitants du Bary Neuf et Fougax ». Il procède d’autorité pas de filiation, pas plus que “de Lingua de St Blancat” dont le père connu bien le château, lui à un nouveau bornage le 15-10-1633, s’appropriant même conservateur aux archives départementales et chef de l’Eglise Réformée d’Ariège. «plus de 1400 arpents tant en futaies de sapins qu’en L’éditeur Pomies de Foix a diffusé, durant 2 siècles, un annuaire sérieux, référencé : il n’a pas imprimé un nom au hasard et pourtant ? Nous sommes en pleine énigme...et nos recherches prés, terres et pacages». Le nouveau bornage est confir- ménent jusqu’au patron des éditions Gallimard... d’autres vers une branche en Californie ... mé par les «commissaires de la réformation» le 03-05- toujours pas de réponse. Alors le “Morel-Maurel” est-il le “notre” ? Pas si sur ! 1670. La communauté de Roquefeuil présenta une Interrogés les forums spécialisés ont donné des réponses multiples, variées mais imprécises. requête le 08-05-1670, pour s’opposer au jugement. Le Le “Morel-Maurel” du Château de Courbaut anciennement à Campagne sur Arize est-il un 29-02-1672, «les sieurs commissaires permirent à cette descendant caché du sieur d’Audou dont une indiscrétion aurait révélé un indice ou celui d’une communauté d’assigner le sieur comte d’Aubijou»; ce des familles seigneurales “d’avant” l’arrivée des Levis ? Mystère digne du Da Vinci Code à la qu’elle fit le 13-02-1673. Le procureur du roi, venu arpen- Cabos (Cabos Code) dont les deux pourraient être liès. Les Dynasties des uns croisant celles des autres au sein d’un territoire restreint, l’exode des familles de l’Eglise Réformée (très ter la forêt, donne raison à la communauté de Roquefeuil implantée, fut un temps, à Bélesta), les secrêts transmis des périodes Cathares puis et dit que le procès-verbal de 1633 «doit être regardé révolutionnaires.... s’achemine-t-on vers un comme un acte subreptif passé de connivence entre Mlle deuxième mystère de type “Rennes-le-Château” ? de Thoiras et le sieur comte d’Aubijou au dépens du Roy, possible ! Aujourd’hui, en l’état des recherches, rien ILS SIGNENT n’est “posé”, rien ne repose sur des documents offi- “de Bélesta” contre toute équité». ciels, si ce n’est des recoupements surprenants et Bélesta (Jean de), auteur de “la -On apprend aussi que Mr. le duc de Larochefoucault a des axes de recherches à concrétiser. relation du Voyage” et Bélesta succédé à Mlle de Thoiras, «tombée en enfance». Légende, Saga, énigme et mysthère pour un mélange étonnant, détonnant et dont plusieurs (Jean-Pierre de) Les gardes du Situation qui permêt au Duc de régler “au mieux” (finan- numéros d’édition ne suffiront pas à éclaicir voire corps de Louis XVI . Préface de cièrement) une succession et qui empêche le pouvoir encore moins régler. Jean Chagniot, Directeur royal de sanctionner Mlle de Thoiras et de Bélesta. La Saga est, aujourd’hui, dirigée vers les familles d’études à l’EPHE. D’une pierre, deux coups....l’histoire est un éternel nobles de notre département... (à suivre) recommencement ! PAGE OCCITANE Una bona politica

Le chalutièr tot doçament anava sus una mar d'òli. Les marins venián de gitar le fietlat, dins unas tres oras le tornarián pujar (remonteront), miègjorn s'aprochava. Dins la cosina, le mòssi remenava padenas (des poëles). Èra le temps que suls batèus que sortián pendent una set- mana, se coneguián pas les refrigeradors et congeladors, les prumièris jorns se manjava vianda e apuèi peis (des poissons), peis e encar peis. le livre du trimestre Quatre matelòts sietats a la taula estreita demoravan le dinnar e coma ariègeois totjorn Eugèni parlava de politica. Èra qualquarrés (quelqu'un) aquel L’Eglise Réformée eut comme “homme fort” le sieur d’Audou Eugèni, un òme brica maissant mès podiá pas dire quatre mots sens se et Bélesta comme bastion... mais l’histoire des “protestants virar suls òmes que nos govèrnan. E roda la carreta, totis i passavan : chapaires (gros mangeurs), tòcasmanetas, trucataulièrs (fainéants), ariègeois” ne se limite pas à cette période.... enganaires (trompeurs), galutres (goinfres), beveires, vanturlas (van- tards), manjaires, e per acabar de plan bravas gents. Le protestantisme Le vos auriá calgut entendre Eugèni : - Tè ! Dimentge passat dins le vilatge de la femna, pel repais dels ancians, passèc le deputat. Per fer color locala, aquel dolent en terres d’Ariège (paresseux) s'èra envernissat (barbouillé) le cuol e las camas dels pan- talons de bosa de vaca plan fresca e plan pudenta. Patrick Cabanel - Que sul camin, m'a calgut aturar (m'arrêter) per embarrar (renfermer) Claudine Pailhès un vedèl (veau) que s'èra escapat, un vedel d'unis tres meses que me Philippe de Robert n'a feit veire e que m'a emplenat les pantalons de fanga e de bosa. Conseil général - Voletz que les de la tèrra vòten pas per un òme tan servicial e qu'una de l’Ariège bosa fasiá pas tirar en darrèr. Imprimerie Delort E podèm èstre plan contents, l'autre jorn le deputat, le nòstre, òc, a 191 p., 20 euros. París, parlèc a la cramba. Un discors ! A demoratz ! Diguèc : "Me som Ariège, la discrète esplafat (écrasé) le nas". Veniá de s'espatarnar (tomber de tout son Une étude rend hommage aux protestants ariégeois, depuis les origines long) dins les bancs, l'istòria ajusta qu'abans aviá plan dinnat. à nos jours. A l'Assemblada Nacionala es le sol còp qu'aja pres la paraula. - A ! ieu, totis aquelis de la Politica les t'i fariá arrapar (je leur ferai pren- par Frédérick CASADESUS dre) un margue d'eissada (manche de bêche) dins las mans e un camp de patanas a fotjar sens levar le cap abans la fin de la rega (du sillon). Au creux des Pyrénées, l’Ariège coule des jours paisibles, cachée des La te les voludariá la sanqueta, sul batèu un fielat a levar a la força dels regards de l’Histoire. C’est du moins ce que croient généralement la plu- bras, les rens que ne petan, las carnas que trantòlhan (tremblent), la part des Français, qui ne savent pas toujours situer ce département où susor que devala, les dits que s'enregdissen, le còr que truca (tape), naquirent pourtant Lakanal et Fauré. Les protestants ariégeois ne déro- atal saurián ço qu'es. gent pas à la règle générale. Depuis longtemps, ils vivent à l’abri de la notoriété, comme s’ils ne méritaient pas ce que d’autres pays de Tot aquò ac cal cambiar... Réforme – on songe aux Cévennes, par exemple – ont acquis de plein En aquel moment le mòssi arribèc e pausèc siètas plenas sus la taula. droit : la reconnaissance nationale. Trois chercheurs de renom, Patrick Eugèni aviá un macarèl (maquereau) e en facia le sieu amic un polit lop Cabanel, Claudine Pailhès et Philippe de Robert ont décidé de rendre de mar. Èra la sason del macarèl, fasiá quatre jorns qu'Èugèni ne man- hommage à cette terre éclairée de montagnes. java a cada repais e n'èra afastigat (rasasié) per dessús la casqueta. A L’aventure commence à la fin du Moyen Age, quand les esprits human- ! un lop de mar, aquel peis tan bon que les milhoris restaurants le sèr- istes s’animent. L’influence des Navarre (Marguerite, puis Henri), les ven als rics d'aqueste mond, un lop de mar que le gaitava de l'autra part guerres aussi, bien sûr, les grands événements de la vie protestante ont de la taula, que li fasiá gispar l'eissaliva (saliver), gemegar (gémir) traversé le pays. Pierre Bayle domine le XVIIe siècle. Protestant par choix, après avoir été baptisé catholique, l’écrivain et philosophe défend l'estomac e samucar les budèls (sangloter les tripes). L'enveja le gan- la liberté de conscience avec énergie, ce qui le conduit à publier, au hava…. moment de la Révocation, Le dictionnaire historique et critique. Claudine Pailhès rappelle avec quelle violence la décision de Louis XIV Ò l'Èugèni perdèc pas temps, d'una votz fòrta tornèc prene la frasa: s’est abattue sur ses sujets huguenots. Des injures, des railleries, mais - Òc, ac cal tot cambiar. aussi quelques assassinats démontrent bien l’esprit de résistance des E en mème temps cambièc de part las doas siètas. Abans que le sieu Ariégeois. amic estabosit (stupéfait) se voludèssa (se remue) , aviá engolit un bon Deux figures se détachent au XIXe siècle : celle de Germain Sarrut, tròç del lop de mar. journaliste républicain qui remplit les fonctions de commissaire du gou- Atal va la politica. vernement sous la deuxième République avant de s’opposer au second " Ac cal tot cambiar ". Aquela istòria contada per un marin pescaire de Empire, et Napoléon Peyrat, pasteur, historien et poète, proche du chan- la Marga (Manche) se pòt tanben (aussi) entendre dins vilatges d'Africa sonnier Béranger et de Michelet, qui fit connaître à ses contemporains del Nòrd e ben lèu (peut-être) en d'autris lòcs. Sovent un tròç (morceau) le mouvement des camisards et la cause des cathares. de carn i ten la plaça de peis. La plupart des protestants ariégeois, durant la Seconde Guerre mondi- ale, ont combattu le nazisme et protégé des juifs. Ainsi de nombreux enfants trouvèrent-ils refuge au château de la Hille avant de fuir pour la Joan-Baptista Fournié Suisse, constamment protégés par des protestants ariégeois. Patrick Cabanel regrette que l’exemple de l’Ariège ne soit pas mieux " LA LENGA DINS LO TINTIÈR " reconnu. Grâce à cet ouvrage, il ne fait guère de doute que les protes- "La langue dans l'encrier" tants du comté de Foix sortiront de l’anonymat, au risque de froisser leur Institut d'Estudis Occitans discrétion légendaire . I.E.O. ARIÈJA - EDICIONSb La Confédération des Pyrénées (1789-1790) Une étude de Pierre Arches. Pierre Arches, universitaire de renom et auteur entre autre d’une thèse sur ce sujet nous livre un document d’exception. C’est en travaillant dans le cadre de ses recherches historiques qu’il a découvert Bélesta puis séjourné au village. A travers la Confédération des Pyrénées et depuis Bélesta touchons du doigt l’histoire de France et enregistrons avec fierté le rôle national des Cabos... nous sommes en 1789 ! L'Association adresse tous ses remerciements à Madame et Monsieur Pierre Arches. n France, la date de la fête nationale a été fixée en tique, géopolitique de la révolution française, Paris, Editions La Découverte, 1880 par les fondateurs de la IIIe République. Elle n'a 1999, p. 38- 44. 2 Cf Jacques GODECHOT, La Révolution française. Chronologie commen- Ejamais varié depuis. Mais quel 14 juillet commémore- tée 1787-1789, Paris, Librairie Académique Perrin, Paris, 1988 t-elle ? Celui de 1789 avec la prise de la Bastille ou celui de 1790, date de la célébration à Paris et dans toute la France La création ou la transformation d'une milice y est associée. de la fête de la Fédération ? C'est à ce dernier que la Mais parallèlement, entre le 20 juillet et le 6 août, une partie majorité des républicains s'est référée en 1880. Il avait considérable du royaume est balayée par la " Grande Peur " couronné la création, tout au long de l'année 1789, d'un Ainsi que l'écrit Michel Winock , " on fait peur du moindre grand nombre de fédérations locales ou régionales. Or les indice. L'autosuggestion est à son comble. Une certitude citoyens de Bélesta et ceux des localités environnantes sans preuve s'ancre dans les esprits : tout le monde a vu ou avaient joué un rôle important dans l'élaboration de ce mou- entendu des " brigands ", ou vu ou entendu celui ou celle qui vement. Le cadre de leur action avait été la Confédération a vu ou entendu les " brigands ". Rien ne peut ébranler la des Pyrénées, née en août mais organisée à Bélesta le 8 crédulité publique dans ces temps de tradition orale ; le septembre 1789. A-t-elle été la première ou l'une des bouche à oreille transmet l'alarme sans réserve, sans premières de ce type ? Pour répondre à cette question nous méfiance, grossissant à chaque relais le contenu de la étudierons ses origines, sa structure et son efficacité . rumeur. " Cette peur a été ressentie dans le futur département de Quand s'organise la Confédération des Pyrénées, la l'Ariège, Georges Arnaud, son historien, en a retrouvé les Révolution a accéléré sa marche depuis quelques semaines. principales traces. Ainsi, dans la nuit du 2 au 3 août, les bour- Les dates-clés en sont bien connues : le 5 mai 1789, réunion geois de Saint-Girons " annoncent qu'une troupe de brig- des Etats généraux à Versailles ; le 17 juin, les députés du ands approche, qu'elle incendie les moissons, saccage les Tiers état déclarent former une "Assemblée nationale" ; villes et massacre les habitants " Les pillards affirment être " le 20 juin, serment du Jeu de Paume ; 27 juin, capitulation du soudoyés par des prêtres et des nobles " . roi, les nobles et les clercs se joignent aux autres députés de La Grande Peur active la révolution municipale et la forma- l'Assemblée nationale ; le 11 juillet, le Premier ministre tion de milices, tant sont insuffisantes les forces de l'ordre Necker ayant été renvoyé par le roi, les " patriotes " parisiens officielles. Mais elle est surtout à l'origine d'un mouvement , inquiets, font une révolution municipale en créant un Comité paysan impressionnant. Celui-ci est particulièrement dirigé permanent. Redoutant des désordres, ils organisent une contre le régime seigneurial : des chartriers sont brûlés, des milice. Mais la crainte d'un complot aristocratique provoque châteaux pillés ou incendiés. Face à une telle situation, le soulèvement du peuple de Paris qui, le 14 juillet s'empare l'Assemblée nationale, maintenant souveraine, ne peut que de la Bastille - à la fois arsenal, prison d'Etat, et symbole de réagir. Des concessions s'imposent. Un accord entre les l'arbitraire royal. Il y aura près de 100 morts parmi les nobles libéraux et les députés du Tiers - des bourgeois - attaquants. Les jours suivants, la révolution municipale se aboutit à l'abolition du " régime féodal " lors de la nuit du précise : Bailly est nommé maire de Paris et le général La 4 août. Le retentissement en est considérable dans le pays Fayette, " le héros des deux mondes ", devient le comman- et au dehors. dant général de la milice nationale. Louis XVI s'incline à C'est dans un tel contexte que la communauté du Peyrat nouveau et entérine l'adoption de la cocarde tricolore - tout réagit cinq jours plus tard. Son initiative est d'autant plus un symbole. remarquable qu'il s'agit d'une toute petite localité (près de Les événements parisiens ont eu un retentissement consid- 400 habitants). Qu'ont décidé les habitants du Peyrat en ce érable dans le royaume. A l'exemple de Paris, une révolution dimanche 9 août ? La création d'une "milice bourgeoise" municipale - aux formes diverses - a lieu dans nombre de (sic). Rien de plus banal qu'une milice en ces temps de villes et bourgs. troubles. Quant à l'épithète, elle montre qu'ici comme en bien d'autres lieux on a suivi l'exemple de Paris. Cette milice est 1 Cf Pierre ARCHES, " Une fédération locale / la Confédération des elle aussi liée à la " Grande Peur " que la communauté Pyrénées (1789-1790). Travaux d'approche ", Bulletin d'histoire économique et sociale de la Révolution française, Année 1971, Paris, Bibliothèque dépeint sous les couleurs les plus sombres, peut-être nationale, 1972, p.91-101 et 1750-1789. Documents pour une histoire de la empruntées à d'autres récits. Ils auraient été " éveillés par les baronnie de Bélesta … Aquavhers, 1999. Sur l'histoire des fédérations, et cris d'alarme qui jette(sic) l'effroi dans la Province, menacés parus depuis 1972 : Mona OZOUF, " Fédérations " dans François FURET d'une subite invasion des brigands ;voyant [leurs] femmes et Mona OZOUF, Dictionnaire de la Révolution Française, Paris, Flammarion, 1988, p.96-104 ; Claude PETITFRERE " Les Fédérations ", dans Albert [leurs] enfants saisis de terreur, errant ça et là dans la cam- SOBOUL, Dictionnaire historique de la Révolution Française, Paris, Presses pagne et [eux-mêmes]- abandonner les travaux de [leurs] Universitaires de France, Paris, 1989, p. 439-440 ; Pierre ARCHES, " Le moissons pour donner la chasse à ces hordes barbares. " mouvement des fédérations en France (1789-1790). Essai de typologie ", C'est ainsi qu'ils justifient une décision dont ils mesurent l'au- 115e-116e congr. nat. soc. sav., 1990-1991, Tome 2,Com. d'hist. de la Révolution française, p. 27-28 ; Michel VOVELLE, La découverte de la poli- dace. Ils se réfèrent également à l'idéologie des Lumières : " Un Peuple libre a le droit de prendre les armes quand sa Ce sont là des initiatives qui restent raisonnables, en liberté et sa vie sont en danger " . Cet arrêté est pris en toute conformité avec les mesures prises par l'Assemblée légalité. Il est signé du consul-maire F Autié, d'Antoine nationale le 10 août. Celle-ci, après la nuit du 4août, adopte Bergé, autre consul, et des conseillers politiques. D'autres une autre série de mesures, toujours destinées à ramener le citoyens l'ont paraphé, tels Jacques Lanes ou calme : les municipalités ont le droit de requérir l'armée et de Duran-Cailhau. faire appel aux " milices nationales " pour disperser " les attroupements dangereux " Militaires et gardes nationaux 3 Michel WINOCK, 1789 L'Année sans pareille. Chronique, Paris, Editions (comme on va les appeler) devront jurer d'être fidèles à la Olivier Orban, 1988, p.173. Nation, à la Loi et au Roi. De même pour les officiers, qui 4 G.ARNAUD, Histoire de la Révolution dans le département de l'Ariège (1789-1795), Toulouse , Imprimerie et Librairie Edouard Privat, 1904, p. 115- devront prêter serment à la tête de leurs troupes, en 118. présence des officiers municipaux. Ils jureront aussi " de ne 5 Arch. Nat., C 90 p.11et 12 jamais employer ceux qui seront sous leurs ordres contre les citoyens si ce n'est sur la réquisition des officiers civils ou Leur milice bourgeoise est-elle à la hauteur de leurs municipaux, laquelle réquisition sera toujours lue aux troupes ambitions ? Sa composition et ses objectifs, exposés en assemblées ". onze articles, fournissent une première réponse. Pour former La communauté du Peyrat connaissait-elle, dix jours après, cette milice, les Peyratais n'ont pas reculé devant une mobil- la teneur de ce décret ? Peut-être. En tout cas, le 21 août, isation concernant " tous les Citoyens, sans exception de elle a envoyé son arrêté à l'Assemblée nationale - c'est un rang ni de condition ". L'article 5 insiste sur la gravité de la texte imprimé, ce qui peut expliquer le retard. Dans la lettre situation, il frappe aussi par sa rigueur et son moralisme. qui l'accompagne, le maire rappelle les conditions dans Il mérite d'être entièrement retranscrit. lesquelles les décisions ont été prises. D'ailleurs il fait état " 50 Considérant que l'égoïsme est de tous les vices le plus maintenant d'une " milice patriotique " Dans cette période de destructeur de toute société bien ordonnée, il a été arrêté transition, l'approbation de la plus haute assemblée est la que tout citoyen (les vieillards & infirmes exceptés) qui meilleure récompense des efforts fournis, assortie peut-être refusera de prendre les armes pour défendre ses foyers ou d'un espoir de publicité. Enfin le maire en profite pour rela- ses voisins attaqués, sera puni de mort. Enjoignons à tout tiviser une mesure qui pourrait se retourner contre la officier de notre Milice de lui faire lâcher sur le champ un communauté : " j'observe que l'article 5 du dit acte n'a été coup de fusil. L'auteur ou l'exécuteur de cet Ordre ne pourra ainsi conçu que pour entretenir une bonne discipline " ; Ses être recherché, mais au contraire sera mis sous la protection vœux seront exaucés, l'Assemblée nationale prendra et sauvegarde de ses concitoyens. " connaissance de l'initiative du Peyrat le 2 septembre et l'en Mais l'arrêté du Peyrat ne vise pas seulement à défendre le félicitera. territoire de la communauté. Il traduit le désir d'instituer avec Six jours plus tard, la Confédération des Pyrénées prend les localités voisines, et pas seulement les plus proches, des forme officiellement. La réunion a lieu à Bélesta en présence relations d'étroite solidarité. Un plan de rassemblement est des représentants de 22 localités (fig.1) . Confirmation de prévu. Selon la provenance du danger, ce sera l'une des trois l'initiative du Peyrat, les représentants des trois bases localités les plus importantes qui sera choisie : Chalabre, militaires prévues sont présents, aux côtés de ceux de Lavelanet ou Bélesta. Cette dernière est d'ailleurs privilégiée Bélesta, de Chalabre et de Lavelanet, mais également de la puisqu'il est prévu de confier la direction des opérations à un principale localité, Mirepoix, où la pression des patriotes a ancien militaire de ce bourg, Joseph Belot de la Digne. Un tel fait plier la municipalité en place, aussi peu favorable à la système d'entraide doit créer ce que les Peyratais appellent Révolution que l'évêque lui-même. Les paroisses représen- " une chaîne de communication ". A cette fin, un compte tées sont surtout situées à l'Ouest de Bélesta, en liaison avec rendu de l'assemblée générale est envoyé " à tous les lieux, les relations possibles avec Lavelanet et Mirepoix. A l'est, villes et villages de cette contrée ". A-t-il reçu un accueil elles sont plus rares. En droit cependant la Confédération favorable ? Certainement. Les localités les plus proches se comprend trois districts dont celui du comté de Sault mais rallient au projet, ainsi que la ville de Mirepoix, siège épisco- aucun de ses délégués éventuels n'est là. Pareil rassemble- pal, où le 14 août cette alliance prend le nom de ment n'en est pas moins remarquable alors que tant de Confédération des Pyrénées. Le premier terme n'est pas projets analogues ont avorté, passée la Grande Peur. nouveau dans ce genre d'accord. Mais la référence Il correspond à un espace tissé par des liens commerciaux et géographique est très ambitieuse et riche de promesses. familiaux. Ainsi la Confédération coïncide en grande partie Conformément à l'esprit de l'arrêté du Peyrat, la légalité est avec l'aire matrimoniale de Bélesta. observée. Tout au plus, dans les cas urgents, l'avis de deux Cette journée solennelle est rythmée en deux temps : le pre- ou trois notables suffira-t-il. mier à l'église, le second à la maison commune. La religion Dans cette Confédération naissante un premier succès est tenait alors trop de place pour qu'on pût se dispenser d'une remporté, obligeant le marquis de Mirepoix à s'incliner. Dans messe. D'où la bénédiction du drapeau de la garde nationale un premier temps, il avait fallu rassurer les paysans, gagnés de Bélesta, le Te Deum clôturant la cérémonie et, prêté par la Grande Peur: " il faut croire le seigneur des lieux il n'y devant Dieu, le serment prescrit par le décret du 10 août, a pas d'armes dans le château de Lagarde ". Mais la dont le maire reprend toutes les recommandations. Pour finir, Confédération révèle tout de suite son autre objectif, qui va il jure " de maintenir jusqu'à la dernière goutte de [son].sang l'emporter à mesure que le calme revient : il s'agit de s'as- la nouvelle constitution et généralement toutes les lois surer des sentiments du marquis à l'égard de la Révolution. émanées de l'assemblée nationale ". Au cours de ces mois Celui- ci, bon gré mal gré, " donne son adhésion à tous les de transition entre l'Ancien régime et la monarchie constitu- arrêts pris ou à prendre par l'assemblée nationale et notam- tionnelle prévue, la Confédération est donc une structure de ment à celui du 4 août ". C'est donc reconnaître la fin de la complément susceptible de pallier l'insuffisance des cadres féodalité. Cette renonciation à ses droits est considérée administratifs ou militaires. comme une grande victoire tant, depuis des années, l'oppo- 6 Cf Bélesta autour de 1789, Bélesta, 1988, P.26-29 - à consulter aussi pour sition au seigneur avait été forte à ce sujet. l'ensemble des documents et commentaires. Hors de l'église, dans la maison commune, le maire affine Viennent ensuite des personnalités qui ont joué à Paris un son discours politique et fait le plaidoyer de la Révolution. rôle capital dans la Révolution et ont ainsi donné l'exemple : Elle n'est pas synonyme de désordre, " l'anarchie " vécue ces La Fayette, Bailly et les membres du Comité permanent. dernières semaines doit être relativisée, c'est le lot de toute Enfin la Confédération n'oublie pas les Constituants de sa révolution. Mais s'ils se répétaient, les désordres arrêteraient région : les avocats Pierre Bonnet (de Limoux) et Etienne le cours de la Révolution. Or il faut aller jusqu'au bout, ainsi Barrière (d'Alet). la liberté pourra succéder au despotisme, le moteur de ce Plus que jamais donc la Confédération est arrimée à la changement si profond étant l'amour de la Patrie. Puis, Révolution en cours tant à Versailles qu'à Paris - une élevant le débat au niveau international : si les désordres Révolution qui doit éviter les excès, les personnalités arrêtaient le cours de la Révolution, la France se discrédit- choisies le prouvent. Le procès-verbal de la journée est erait vis à vis de l'Europe. Sans les nommer il renvoie aux adressé aussi " aux principales villes et municipalités du Américains qui " nous ont frayé le chemin de la liberté " - on royaume ".Nous n'en avons pas le détail mais on mesure à reconnaît ici la pensée de La Fayette ; Le but de Belot de la quel point les citoyens aspiraient à sortir de leur isolement et, Digne était de rassurer d'abord et d'obtenir l'adhésion au en multipliant les relations, à créer un espace nouveau et projet de l'Assemblée nationale. Après quoi, il pouvait revenir unifié. Finalement le souhait implicite est la création d'une sur la situation locale en assignant des objectifs à la vaste fédération nationale Confédération. : empêcher les désordres, permettre la ren- Comment expliquer une telle réussite ? Par le concours de trée des impôts. Mais pour cela, il fallait une organisation plusieurs facteurs. rigoureuse. Ce devait être l'aboutissement de cette journée. Nous n'en donnerons ici que les caractéristiques essen- Tout d'abord le rôle éminent de deux hommes. De forte tielles. personnalité et profondément enracinés dans le pays, ils symbolisent aussi la bourgeoisie du commerce et la 1 - Au sommet, un état général des trois districts, dont le noblesse militaire libérale, alliées pour la circonstance. Au colonel général est Belot de la Digne. premier groupe appartient Duran-Cailhau, un négociant du 2 - Un comité permanent en assure le gouvernement : il com- Peyrat. Il est l'auteur du projet. Une initiative qui a pu être prend un président, toujours Belot de la Digne, et 21 mem- inspirée par son appartenance religieuse et sa profession. bres, soit 7 par district (seuls ceux de Bélesta sont connus). De confession protestante, il a dû correspondre avec ses Ils sont nommés tous les ans, le premier changement étant coreligionnaires du Mas d'Azil, une commune atteinte très tôt prévu en janvier 1791. par la Grande Peur. L'envergure de son commerce lui per- 3 - Chaque district aura une légion. Son état-major sera mettait d'avoir des informations dépassant le cadre provin- aussi complet que dans une troupe réglée, avec un colonel, cial. Mais il n'est pas le seul dans ce cas. La région où la un lieutenant-colonel, un major, un aide-major, un porte-dra- Confédération se développe est ouverte sur l'extérieur grâce peau, un quartier-maître, un adjudant, un aumônier et un à son économie. Certes l'activité agro-pastorale et surtout chirurgien-major. Outre l'artillerie, chaque légion comprendra forestière est importante mais les produits manufacturiers différentes compagnies : des carabiniers, des dragons ou emploient une population nombreuse. Ils sont divers et peu- des fusiliers. L'uniforme prévu est minutieusement décrit. vent s'exporter fort loin : textile, métaux forgés, peignes, Mais de combien d'hommes la Confédération pourra-t-elle objets en jayet etc. Des négociants, tels les Acher à Sainte disposer Ils sont nombreux a priori puisque " chaque ville, Colombe-sur l'Hers ont eu ainsi une rapide ascension bourg ou village réunira les annexes ou hameaux de son sociale. Il est certain que cette élite marchande n'ignore rien voisinage, il formera suivant sa possibilité une, deux, trois ou des événements de Paris ou des autres provinces. quatre compagnies de soixante hommes non compris les Elle se trouve en parfait accord avec Joseph Belot seigneur officiers ". .De ce fait la mobilisation est totale : " tous les de la Digne, dont nous avons déjà évoqué les interventions citoyens sans distinction (les ministres du culte exclus) et les différentes fonctions. Son rôle est capital ici. Il avait seront compris dans la milice nationale ". Pas de mise à l'é- terminé sa carrière avec le grade de lieutenant-colonel et a cart pour des raisons sociales comme cela arrive ailleurs. pu faire bénéficier la Confédération de son expérience. Son Les auteurs du projet conçoivent cependant que tous les action permet de comprendre comment Bélesta, outre sa hommes ne peuvent être sous les armes au même moment. situation géographique, a pu être au centre de la Il y aura donc dans chaque endroit une " compagnie active ". Confédération. Quant à son incontestable autorité, elle s'ex- Elle regroupera des hommes de 16 à 40/45 ans (" gens plique par un parcours trop oublié dans les notices qui le d'élite pour marcher ") et en son sein une " compagnie concernent. Enfant du pays, il était fils d'un roturier, maître permanente " sera choisie pour la garde du lieu. Enfin, pour chirurgien de son état. De ce fait il connaissait bien, en par- financer l'armement des caisses militaires sont prévues aux ticulier, le mouvement anti-seigneurial. Nous avons pu jadis différents échelons de la Confédération (état major, légion, étudier longuement celui-ci grâce aux actes notariés où localité. avaient été enregistrées les protestations. Le cahier de Ainsi la Confédération des Pyrénées paraît remarquable- doléances de Fougax-Barrineuf fait écho à cette grande ment organisée. Ses initiateurs en sont fiers. Aussi infor- colère populaire. ment-ils les personnalités les plus haut placées. Pour bien comprendre le sens de ce mouvement en septembre 1789 il 7 Tous trois par exemple ont participé à la discussion sur la déclaration des est utile de les citer. Nous les avons classées selon quatre droits de l'homme et du citoyen (20-26 août 1789). Charles-Alexis-Pierre catégories. Buchard de Genlis, comte de Sillery (1737-1793) et Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791) ont même présenté un projet de déclara- Au sommet de l'Etat d'abord : le président de l'Assemblée tion. François-Alexandre La Rochefoucauld, duc de Liancourt (1747-1827) nationale, désormais souveraine ; puis Necker et naturelle- est le frère d'Emilie Alexandrine de La Rochefoucauld-Estissac (1742-1814) ment le ministre de la guerre. qui a reçu en héritage la baronnie de Bélesta. Elle-même est l'épouse de La seconde catégorie regroupe les nobles libéraux que sont Louis Alexandre de Montmorency, prince de Robecq (1724-1813) . Le prince est aussi membre de l'Assemblée nationale ; aucune lettre ne lui est évidem- le duc de La Rochefoucault, le comte de Mirabeau et le ment envoyée, tant les habitants de la baronnie sont hostiles à ses droits marquis de Sillery . seigneuriaux. Avec un tel encadrement la Confédération a-t-elle pu attein- sur deux départements : une grande partie est ariégeoise, et dre ses objectifs ? Le premier est le maintien de l'ordre. Il ne le reste, avec le canton de Bélesta et le pays de Sault, relève peut être assuré que si les milices sont véritablement de l'Aude. formées et disposent d'un armement convenable. Or ce La majorité des communes de la Confédération est située en dernier fait souvent défaut. Bélesta a donné l'exemple en Ariège. Mirepoix confirme sa prééminence : elle est le chef- décidant, le 1er octobre 1789, d'acheter 66 fusils mais a dû lieu de l'un des trois districts de l'Ariège. En revanche vite déchanter. Quelque temps après elle en revend 40, tant Bélesta n'est que chef-lieu de canton, et fort déçu d'ap- leur entretien ainsi que le remboursement de l'emprunt partenir au district de Quillan et non de Mirepoix comme il s'avèrent onéreux. D'ailleurs il aurait été souvent impossible l'espérait ; de plus, son chef-lieu est la lointaine de ramener le calme car les milices sont formées de citoyens Carcassonne. Dans ces conditions, l'extension de la prompts à dénoncer la lenteur des mesures prises par Confédération souhaitée par Joseph Belot de la Digne.n'est l'Assemblée nationale ou par des tribunaux restés pas réalisable. Toutefois, telle quelle, l'organisation continue inchangés. Ainsi à Bélesta seule une intervention de Belot de d'agir. Elle sert toujours de référence et de moyen de pres- la Digne peut sauver Jean Baptiste Fourié qui vient de sion pour lutter contre les séquelles de l'Ancien régime. Ainsi gagner le procès qu'il soutenait contre la commune au nom à Mirepoix où les patriotes au pouvoir s'élèvent contre un de la baronnie de Bélesta dont il est le régisseur. Malgré de arrêt du parlement de Toulouse qui donne raison aux anciens tels incidents, c'est finalement un calme relatif qui prévaut, la consuls, pourtant accusés d prévarication. La Confédération Confédération ayant su associer noblesse libérale, charge le maire, Lasset, d'aller plaider à Paris la cause de la bourgeoisie et paysans qui dès avant 1789 luttaient ensem- ville. Lasset rencontre les Parisiens les plus engagés et fait ble contre les seigneurs de la région. La Confédération s'est même affilier la Confédération au district des Cordeliers . employée aussi avec beaucoup d'ardeur à dénoncer tous Il s'entretient avec les députés et finit par obtenir gain de ceux qui tentaient d'entraver les progrès de la Révolution. cause auprès de l'Assemblée nationale (1er juin 1790). L'Assemblée nationale subit les attaques des privilégiés qui La Confédération des Pyrénées est donc toujours vivante refusent les réformes en cours. Ils protestent en Dauphiné alors que des fédérations de plus en plus régionales ont pris d'abord, en Bretagne ou dans le Languedoc par exemple. A le relais de la première vague. Leur multiplication et leur Toulouse, les parlementaires et les nobles s'élèvent contre la vision nationale aboutissent à la confédération générale des division annoncée du royaume et veulent conserver les droits gardes nationales et des troupes réglées : celle-ci est que la tradition attribuait aux provinces. A Bélesta, le Comité décidée le 5 juin par l'Assemblée nationale. permanent de la Confédération condamne cette prétention. Le 4 juillet 1790, Toulouse fête sa fédération régionale. Elle Joseph Belot de la Digne, Rouzaud, Duran-Cailhau et est en rapport avec l'importance de la ville et s'inscrit bien Clauzel signent un texte qui réprouve ces errements. (10 dans le nouveau découpage du royaume. Elle regroupe en novembre 1789). Ils sont catégoriques en la matière : " la effet les gardes nationaux de nombreux départements : outre Confédération serait inconséquente dans ses principes si la Haute- Garonne, la Gironde, le Lot-et-Garonne, le Gers, elle ne s'empressait pas de dénoncer les coupables. " Même l'Aude, le Tarn, le Lot, l'Ariège, l'Aveyron " et autres ". indignation à propos d'un mandement de l'évêque de De ce fait la Confédération des Pyrénées n'est-elle pas Mirepoix défavorable aux milices. dépassée, oubliée ? Nullement, et le compte rendu de la Comme à ses débuts, la Confédération est donc dans le journée du 4 juillet en témoigne : camp des patriotes ; Elle le manifeste encore lors de la réu- " On remarque dans le camp de la Confédération M. Belot de nion organisée à Mirepoix le 6 janvier. Elle rappelle son la Digne colonel général de la Confédération des Pyrénées objectif : lutter contre ceux qui " essaient d'éluder et d'infirmer qui a servi de modèle à toutes celles du royaume et les décrets de l'Assemblée nationale ". Elle est donc bien plusieurs autres citoyens de la même association. Pour cette une arme contre tous les adversaires de la Révolution - qui, raison Rouzet, porte-drapeau de la Confédération, pour de plus en plus combatifs, ne sous-estiment pas la force répondre au désir tant du général que des commissaires de d'une organisation de ce type. Ainsi dans le Poitou- que nous l'armée de Toulouse, a offert à M. Belot de Lavigne (sic) avons étudié par ailleurs -, les contre-révolutionnaires ont l'honneur de porter le drapeau fédératif pendant le temps de essayé de s'emparer de celle qui se formait à Poitiers. la cérémonie. " Le 6 janvier 1790, la réunion de Mirepoix marque une nou- Ainsi l'importance de la Confédération des Pyrénées fut-elle velle étape dans l'existence de la Confédération. Le second officiellement reconnue par ses contemporains. On ne district annoncé y est enfin organisé. Le triomphe des patri- saurait l'oublier . Contrairement à bien d'autres fédérations, otes dans cette ville l'a permis et ce sont eux qui sont nom- elle n'a pas été un feu de paille. Par sa date de création, sa més aux principaux grades. structure et la durée de son action, elle a pu être considérée Il restait à mettre en place le troisième district, celui du comme une expérience pionnière. Elle a participé et con- " Comté de Sault ", la partie la plus conforme à une con- tribué au succès de la Révolution en 1789-1790 et tout par- fédération " pyrénéenne ". Mais l'hiver ne s'y prête guère à ticulièrement au rassemblement de Français le 14 juillet des réunions et d'ailleurs il n'y pas d'impératif politique, 1790 - qui devait tant marquer l'imaginaire national . Les même si " lors des douze premiers mois de la Révolution, le Bélestariens jouèrent un rôle qu'il convenait d'évoquer ici - et pays vit au diapason de la chronologie nationale ". qu'il serait bon de rappeler également lors de la prochaine Mais quand, au printemps, ce troisième district aurait pu être fête du 14 juillet à Bélesta, qui pourrait être l' occasion de organisé, de nouvelles structures administratives ont été commémorer aussi bien la prise de la Bastille que la fête de mises en place - les départements avec leurs subdivisions : la Fédération . districts, cantons, communes - et les élections municipales 8 Cf.Christian THIBON, " Un pays pyrénéen et la Révolution, les attitudes ont eu lieu (en février-mars). Ainsi une nouvelle hiérarchie des habitants du pays de Sault envers l'Etat révolutionnaire ", Revue géo- administrative s'installe dans un contexte de. forte décentral- graphique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 60, fasc.3, 1989, p. 403- isation au profit des départements. C'était urgent pour pou- 424,p .407. voir revenir à la légalité et appliquer les mesures prises par 10 G.ARNAUD,op. cit., p.103 - 11 Cf. François FURET, op. cit. p.103-104. l'Assemblée nationale. Désormais la Confédération s'étend Jean-Pierre BOIS, Histoire des 14 juillet 1789-1919 Rennes, Editions Ouest- France,1991. Mirepoix Aude

Saint-Quentin Chalabre Léran St.Colombe Rivel Labastide -sur-l’Hers

Rouvenac

St.Jean de Paracol Puivert

Les 22 communautés présentes à Bélesta pour organiser Ariège la Confédération des Pyrénées. (fig 1)

C r é m a t i o n e t c o l o m b a r i u m Cotisations “Dans 10 ans, en Midi-Pyrénées et particulièrement à Toulouse, une inhumation sur 2007 : les cotisations pour l’année deux sera effectuée par la crémation” estiment les spécialistes et statisticiens en sont en cours de renouvellement. s’appuyant sur un constat de 34 ans d’existence du crématorium de Cornebarieu. Deux tarifications : Les chiffres : 1972 : 400 crémations et près de 2000 cette année pour une progression - 8 euros - individuelle régulière de 15% par an, ce qui prouve que l’idée crématiste à depuis longtemps quitté - 12 euros - couple les sphères de la marginalité. Les raisons sont multiples. L’éloignement de plus en plus Chéque libellé : “Fils de Bélesta” nombreux et régulier des familles, la préoccupation écologiste, une nouvelle manière d’appréhender la mort et enfin les coûts de l’organisation des funérailles comme des Adresse d’envoi : Anne Marie emplacements, caveaux ou autres. Les professionnels de ce fort lucratif créneau ne s’y Pibouleau, chemin de l’Hers trompent pas et leurs lobbyes tentent actuellement, et ce afin de maîtriser le marché de à Bélesta 09300 faire promulguer un décrêt à leur avantage. Date 2007 : 10 février Actuellement sur Toulouse, les chiffres annoncent que sur les 1602 crémations effectuées dernièrement seules 25 ont été suivies d’un dépôt au colombarium local, 187 dispersés Rugby en espace réservé (attention il est interdit de disperser les cendres hors de ces zones) Le Rugby Club Cathare, invaincu pour 1390 remises à la famille. Chacun mesurera les implications et réfléchira sur ce dernier chiffre révélateur d’un problème récurrent. Des questions s’imposent d’elles même en phase de poule s’achemine : où entreposer l’urne et/ou les urnes et éviter les dépots en colombarium extra-muros ces vers une saison d’exception. derniers inexistants, de plus, en Ariège . Car ces notions de distances, de proximité du Le titre régional serait ambitionné pour défunt du lieu du domicile sont sensibles. A celles-ci s’ajoutent les concepts de repos sur le moins mais celui “national” serait le lieu de naissance, d’adoption, de travail, familial, etc...au même titre que ses proches la “cerise sur le bouclier “... seule ligne ou tout simplement du restant de la communauté. Le choix de son “après” ne doit pas être manquante au palmarés...! discriminatoire. Ces paramètres se gomment lorsque la famille dispose d’un caveau adapté mais s’am- plifient et deviennent pénalisant si autre. A la peine de la famille et post-mortem du défunt Préparation s’ajoute un choix financier (de plus en plus important). La balade annuelle est en préparation. De nombreuses familles “Fils de Bélesta et Cabos”, souvent domicilièes “extra-murros” Anne-Marie Pibouleau et demandent régulièrement si la commune dispose d’un colombarium. Incontestablement Rosyne Sala-Marquis sont à l’écoute elles souhaitent un retour des cendres au village, dans un site dédié . des disponibilités pour des Il est clair, qu’aujourd’hui il existe une forte (en progression) demande en ce sens. reconnaissances de parcours. Un rapide examen des sites internet spécialisés propose des concepts de colombarium adaptables à tous types de cimetières pour un coût qui n’impacterait pas la commune et dont le montant resterait particulièrement accéssible à la grande majorité des familles locales. La notion de surface, très importante pour les communes propriètaire des cimetières, d’entretien de ces espaces se révèlent moindre dans un rapport de 1 pour 12 au bénèfice du choix du colombarium. Outre la notion de discrimination et de phylosophie, celle financière se pose en avantage pour la formule débattue. De plus elle n’occulte aucun aspect tant laîque que confession- nel voire multireligion. Reste à intégrer cette notion conssenssuelle pour ne pas dire solidaire au descisionnel institutionnel. Midi-Pyrénées dispose d’une socièté crématiste : 05 61 63 17 67 et d’un Rîves de l’Hers - Jacques Roudière crématorium situé en zone nord toulousaine (derrière Colomiers) : 05 62 13 73 41.