Diagnostic gaz à effet de serre du territoire du Beaujolais Vert

Sommaire

1. Présentation du Beaujolais vert

2. Les enjeux

3. Diagnostic global sur la consommation d’énergie et les émissions de GES

4. Transport et déplacements

5. Secteur résidentiel

6. Secteur tertiaire

7. Secteur industriel

8. Secteur agricole

9. Perspectives

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 2 En détail

1. Présentation du Beaujolais vert .... 1

2. Les enjeux ...... 3

2.1. Les enjeux énergétiques ...... 3

2.2. Les enjeux climatiques ...... 5

3. Diagnostic global sur la consommation d’énergie et les émissions de GES ...... 8

3.1. Données considérées ...... 8

3.2. Consommation d’énergie ...... 8

3.3. Gaz à effet de serre générés ...... 11

4. Transport et déplacements ...... 14

4.1. Etat des lieux ...... 14

4.2. Enjeux ...... 16

4.3. Leviers d’actions possibles ...... 17

5. Secteur résidentiel ...... 18

5.1. Etat des lieux ...... 18

5.2. Enjeux ...... 21

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 3 5.3. Leviers d’actions possibles ...... 21

6. Secteur tertiaire ...... 22

6.1. Etat des lieux ...... 22

6.2. Enjeux ...... 23

6.3. Leviers d’actions possibles ...... 23

7. Secteur industriel ...... 24

7.1. Etat des lieux ...... 24

7.2. Enjeux ...... 25

7.3. Leviers d’actions possibles ...... 26

8. Secteur agricole ...... 27

8.1. Etat des lieux ...... 27

8.2. Enjeux ...... 28

8.3. Leviers d’actions potentiels ...... 28

9. Perspectives ...... 29 Liste des études et documents utilisés dans le diagnostic ...... 30

Table des abréviations ...... 31

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 4 1. Présentation du Beaujolais vert Le Beaujolais Vert est un territoire de plus de 50 000 habitants regroupant 53 communes du département du Rhône. Son territoire est essentiellement rural (densité moyenne de 68 hab/km²) avec quelques centres urbains importants comme (10 600hab), (5 000 hab) et Cours la Ville (4 300hab).

La plus grande partie de la population (plus de 80%) se situe dans les Communautés de Communes du Pays de Tarare (CCPT) et d’Amplepuis Thizy (CCPAT). La densité de population est proche de 100hab/km² pour ces deux Communautés de Communes, alors qu’elle est inférieure à 40hab/km² pour la Communauté de Communes du Haut Beaujolais (CCHB) et pour la Communautés de Communes de la Haute Vallée d’Azergues (CCHVA).

La surface du territoire est recouverte à près de 60% par des terres agricoles, mais la périurbanisation du territoire gagne de plus en plus de terrain sous l’influence de l’agglomération lyonnaise voisine.

A une heure de l’agglomération lyonnaise, le Beaujolais Vert est un territoire dynamique qui vient d’être désigné au niveau européen comme territoire participant au programme Leader pour les cinq prochaines années.

Ce programme vise à faire du Beaujolais Vert un écoterritoire en 2015 à travers deux leviers prioritaires que sont :

• La maîtrise de l’énergie (en réduisant la consommation énergétique et en produisant de l’énergie localement),

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 1 • Le développement de savoir-faires particuliers du Beaujolais Vert dans les filières bois, textile et écoconstruction.

Dans l’objectif de mise en place de cet écoterritoire, le Beaujolais Vert a initié une démarche d’élaboration d’un Plan climat pour répondre de façon locale aux enjeux énergétiques et climatiques.

Le présent diagnostic constitue la première étape et le support de la réalisation du Plan Climat Territorial du Beaujolais Vert.

Figure 1: Territoire du Beaujolais Vert (détails des communes)

CENVES AIGUEPERSE TRADES SAINT-BONNET- DES-BRUYERES SAINT-CHRISTOPHE SAINT-JACQUES- DES-ARRETS SAINT-MAMERT SAINT-IGNY-DE-VERS SAINT-CLEMENT OUROUX -DE-VERS MONSOLS

AZOLETTE PROPIERES

CHENELETTE

POULE-LES-ECHARMEAUX

RANCHAL THEL

CLAVEISOLLES COURS-LA-VILLE SAINT-NIZIER- SAINT-BONNET-D'AZERGUES LE-TRONCY CC Haut Beaujolais PONT MARDORE SAINT-VINCENT- -TRAMBOUZE DE-REINS LAMURE-SUR- LA CHAPELLE- AZERGUES DE-MARDORE MEAUX BOURG-DE-THIZY -LA-MONTAGNE CC Haute Vallée d’Azergues MARNAND THIZY CUBLIZE

CHAMBOST-ALLIERES CC pays Amplepuis-Thizy

SAINT-JEAN-LA-BUSSIERE SAINT-JUST-D'AVRAY

RONNO CC Pays de Tarare SAINT-APPOLINAIRE

AMPLEPUIS DIEME

LES SAUVAGES SAINT-CLEMENT-SUR-VALSONNE

TARARE DAREIZE SAINT-LOUP LES OLMES

SAINT-MARCEL-L'ECLAIRE PONTCHARRA -SUR-TURDINE

SAINT-ROMAIN-DE-POPEY SAINT-FORGEUX

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 2 2. Les enjeux

2.1. Les enjeux énergétiques

Depuis le début du XXème siècle, deux phénomènes majeurs ont conduit à une augmentation sans précédent des consommations énergétiques, et notamment des consommations d’énergies fossiles : - Tout d’abord, sur ce dernier siècle, la démographie mondiale a explosé passant de 2 milliards d’habitants en 1930 à plus de 6 milliards aujourd’hui. De plus, la morphologie de la population mondiale a fortement évolué passant d’un monde à dominante rurale à un monde à dominante urbaine. - Dans le même temps, les évolutions technologiques du XXème siècle ont fait croître la demande en énergie, demande qui a été en grande partie satisfaite par les énergies fossiles.

Le tableau ci-dessous présente l’évolution de la consommation énergétique mondiale sur un siècle et demi. On y voit apparaître clairement une consommation énergétique qui ne cesse de croître de manière exponentielle depuis l’avènement de l’ère industriel.

Figure 2: Consommation d’énergie mondiale (hors bois) en million de tep

Cette augmentation des besoins énergétiques mondiaux entraîne une consommation accrue des stocks finis d’énergies fossiles, et donc un épuisement accéléré de ces ressources. La majorité des spécialistes prévoît un pic de production du pétrole devant arriver ce prochain siècle avant une diminution de la production due à la raréfaction des gisements.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 3

Figure 3 : Production de pétrole en Europe (UE + Norvège) en barils jour

Une demande énergétique en hausse constante, et qui est de plus en plus importante avec les nouveaux besoins des grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil…) et une diminution inexorable des ressources conduiront à terme à une situation de rupture d’approvisionnement et à de très fortes tensions économiques.

Figure 4 : Courbe tendancielle de consommation d’énergie fossile par rapport aux réserves prouvées et ultimes

Il est primordial pour un territoire, et pour son tissu socio-économique, d’anticiper cette hausse du coût de l’énergie et les tensions économiques en résultant en diminuant sa dépendance aux énergies fossiles.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 4 2.2. Les enjeux climatiques

Tout d’abord, il est important de rappeler que l’effet de serre est un phénomène naturel qui permet de maintenir une température moyenne à la surface terrestre de 15°C. Cette température serait de –18°C sans ce phénomène physique. Les principaux gaz à effet de serre “naturels” sont la vapeur d’eau, le CO 2 et le CH 4.

Figure 5 : Schéma de fonctionnement de l’effet de serre

Par contre, les activités humaines génèrent des gaz à effet de serre qui augmentent ce phénomène, ce qui entraîne des modifications significatives du climat comme le montre la figure suivante issue du dernier rapport du GIEC.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 5 Figure 6 : Variations de paramètres climatiques majeurs depuis 1850

Par ailleurs, le rapport du GIEC indique qu’il est très probable que les changements climatiques entraîne une hausse des épisodes extrêmes de précipitation, et donc une hausse de risque d’inondation. Or, comme le montre la figure ci-dessous, la moitié des communes du territoire du Beaujolais Vert sont en zones inondables. Figure 7: Communes inondables du Beaujolais Vert(données DIREN)

CHENELETTE

POULE-LES-ECHARMEAUX

RANCHAL THEL

CLAVEISOLLES COURS-LA-VILLE SAINT-NIZIER- SAINT-BONNET-D'AZERGUES LE-TRONCY PONT MARDORE SAINT-VINCENT- -TRAMBOUZE DE-REINS LAMURE-SUR- LA CHAPELLE- AZERGUES DE-MARDORE MEAUX -LA-MONTAGNE MARNAND GRANDRIS THIZY CUBLIZE

CHAMBOST-ALLIERES

SAINT-JEAN-LA-BUSSIERE SAINT-JUST-D'AVRAY

RONNO

AMPLEPUIS DIEME

TARARE JOUX SAINT-LOUP

SAINT-MARCEL- PONTCHARRA L'ECLAIRE -SUR-TURDINE

SAINT-FORGEUX

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 6

Le tableau ci-dessous présente les principaux gaz à effet de serre d’origine anthropique, avec leurs origines et leur contribution respective à l’augmentation de l’effet de serre. Le principal gaz responsable de l’augmentation de l’effet de serre est le gaz carbonique (CO 2) dont les émissions sont principalement liées à la combustion de combustibles fossiles. Il existe donc un lien évident entre la consommation et l’épuisement des ressources fossiles et le phénomène de changement climatique.

Tableau 1 : Principaux GES et leur contribution au réchauffement climatique Gaz à effet de serre origine Contribution à l’augmentation de l’effet de serre CO 2 Combustion d’énergies fossiles 55% Fabrication de ciment, aluminium et autres industries spécifiques CH 4 Agriculture, décharge, gisement de 15% pétrole… CFC Gaz réfrigéran ts 10% N20 Engrais et procédés chimiques 5%

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 7 3. Diagnostic global sur la consommation d’énergie et les émissions de GES

Dans ce chapitre, il est abordé de manière conjointe la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Ces deux aspects sont en effet directement corrélés, l’utilisation d’énergies fossiles étant la première source d’émissions de GES

3.1. Données considérées

Les données utilisées dans ce rapport sont issues des données de l’OREGES (Observatoire de l’Energie et des Gaz à Effet de Serre de Rhône-Alpes).

Pour l’énergie, il est considéré l’ensemble des énergies consommées sur le territoire du Beaujolais Vert.

En matière de gaz à effet de serre, il est considéré les émissions liées à l’utilisation d’énergie, ainsi que les émissions non-énergétique liées aux secteurs industriels et agricoles (notamment CH4 et N2O). Par contre, les émissions indirectes liées à la production de biens importés sur le territoire ne sont pas prises en compte. Les émissions liées au transport sont reconstituées à partir des données statistiques sur le trafic de ATMO Rhône-Alpes .

3.2. Consommation d’énergie

En 2007, l’énergie consommée sur le territoire du Beaujolais Vert représentait plus de 125 ktep, soit environ 3% de l’énergie consommée dans le département du Rhône, ce qui est proportionnel au nombre d’habitants sur le territoire.

Entre 2000 et 2007, la consommation énergétique totale sur le territoire est restée quasiment identique, alors que la population a augmenté de 5,6% durant cette même période.

Le tableau suivant montre les variations de l’énergie consommée par secteur d’activité. Le transport, l’industrie et le secteur résidentiel représentent les trois principaux secteurs consommateurs d’énergie. Le secteur résidentiel représente à lui seul plus de 35% de l’énergie consommée, contre près de 26% pour les transports et l’industrie. Par rapport à la consommation énergétique régionale, le territoire du Beaujolais Vert se caractérise par un secteur résidentiel ayant un poids plus important (35% au lieu de 28% pour la Région Rhône-Alpes) et un secteur tertiaire plus faible (9% au lieu de 15%).

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 8

Figure 8: consommation énergétique par secteur en ktep

160

140

120

100 Energie Transport Energie Tertiaire 80 Energie Résidentiel 60 Energie Industrie 40 Energie Agricole 20

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Figure 9: Répartition de la consommation énergétique par secteur pour le Beaujolais Vert (pour 2007)

3%

27% 25% Energie Agricole Energie Industrie Energie Résidentiel Energie Tertiaire Energie Transport 9%

36%

L’énergie consommée sur le territoire est principalement de l’énergie fossile (pour plus de 60%) et électrique (27%).

Entre 2000 et 2007, on observe une diminution de la part du pétrole au profit du gaz et un recul du bois (ENR thermique) au profit de l’électricité.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 9 La répartition des sources énergétiques utilisées sur le territoire est similaire à ce qui est observé au niveau régional et national.

Figure 10: Consommation finale d'énergie par source (pour 2000 et 2007) sur le territoire du Beaujolais Vert 2000 2007 1% 0% 13% 10% Combustibles minéraux Combustibles minéraux solide solide Produits pétroliers Produits pétroliers 42% 45% Gaz27% Gaz 23%

Electricité Electricité

ENR thermique ENR thermique

18% 21%

La répartition territoriale de l’énergie consommée est assez homogène, et varie de 2.36 tep/hab/an pour la CC du pays de Tarare et la CC du Haut Beaujolais à 2,63 tep/hab/an pour la CC du Pays d’Amplepuis Thizy.

Le tableau suivant présente la répartition de la consommation énergétique sur le territoire.

Figure 11: Répartition géographique de la consommation d'énergie.

8% 10% CC du Haut-beaujolais

41% CC de la Haute Vallée d'Azergues CC du Pays de Tarare

CC du Pays d'Amplepuis Thizy 41%

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 10 3.3. Gaz à effet de serre générés

En 2007, il a été généré sur le territoire du Beaujolais Vert près de 447 000 téqCO2, soit 4,5% des émissions du département du Rhône, ce qui est supérieur à la part de population et d’énergie consommée sur le territoire (3% par rapport au département). Cette différence est due à l’importance des gaz à effet de serre d’origine non énergétique du secteur agricole, qui représentent plus de 40% des émissions.

Figure 12: Emissions de GES par secteur en ktéqCO2

600

500 Non Energie Industrie

400 Non Energie Agricole Energie Transport 300 Energie Tertiaire

200 Energie Résidentiel Energie Industrie 100 Energie Agricole

0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Les émissions non énergétiques ne dépendent pas de la consommation et de la combustion d’énergies fossiles, mais de réactions chimiques ou biologiques entraînant la formation de GEZS comme le CH4, N2O, CO2, SF6 etc..

Par exemple pour la production d'aluminium, l'opération d'oxydation de l'alumine génère une quantité importante de perfluocarbures (PFC), notamment de CF4. Ce CF4 n'est nullement négligeable, même produit en petite quantité, car son Pouvoir Global de Réchauffement est 4 000 fois supérieur à celui du CO2.

De même, la réaction chimique de décarbonatation du carbonate de calcium durant la production de chaux ou de clinker pour la fabrication de ciment génère une importante quantité de gaz carbonique. D'après la réaction de décarbonatation(CaCO3 CaO + CO2), une tonne de chaux vive fabriquée (CaO) produit 786 kg de gaz carbonique.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 11 Par ailleurs, la digestion entérique des bovins génère une importante quantité de CH4. Une vache laitière génère plus de 100kg de CH4 par an par fermentation entérique, et près de 20kg de CH4 liées aux déjections.

Cela s’explique par l’importance de l’activité agricole du territoire, notamment en terme d’élevage fortement émetteur de GES. Sur les 107 745 bovins élevés dans le département du Rhône, près de 38% sont élevés sur le territoire du Beaujolais Vert. De même, plus de 30% des volailles élevées dans le Rhône le sont sur le territoire du Beaujolais vert, alors que celui-ci ne représente que 3% de la population du département.

Figure 13: Répartition des émissions de GES par secteur pour 2007

Non Energie Energie Agricole Industrie 3% 0% Energie Industrie Non Energie 9% Agricole 42% Energie Résidentiel 18%

Energie Tertiaire 5% Energie Transport 23%

Au final, sur le territoire du Beaujolais Vert un habitant produit 8,5téqCO2/hab/an, contre 6téqCO2/hab/an pour le département du Rhône et les habitants du Grand . Cette différence de 2,5téqCIO2/hab/an n’est pas due à un comportement spécifique des habitants du Beaujolais Vert par rapport aux autres habitants du département du Rhône, mais à l’activité agricole du territoire, représentant 3,5kéqC02/hab.

La répartition territoriale de ces émissions est très disparate en fonction de l’activité agricole du territoire. Plus l’activité agricole est importante, plus le ratio par habitant est élevé. La CC du pays de Tarare et d’Amplepuis Thizy ont des ratios comparables, de l’ordre de 7,9téqCO2/hab/an, ce ratio monte à 10,5téqCO2/hab/an pour la CC de la Haute Vallée d’Azergues, et à plus de 17téqCO2/hab/an pour la CC Haut Beaujolais. Il faut préciser que la CCHB possèdent plus de 20% des bovins élevées sur le territoire et plus de 80% des volailles, pour un peu plus de 8% de la population du Beaujolais Vert.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 12 Tableau 2 : Emissions de GES par habitant: GES émis par habitant téqCO2/hab/an CC du Haut-beaujolais 17,58 CC de la Haute Vallée d'Azergues 10,48 CC du Pays d'Amplepuis Thizy 7,97 CC du Pays de Tarare 7,81

Figure 14: Répartition géographique des émissions de GES

16%

CC du Haut-beaujolais 35% 11% CC de la Haute Vallée d'Azergues CC du Pays de Tarare

CC du Pays d'Amplepuis Thizy

38%

Ce dernier graphique montre que contrairement à la consommation d’énergie, qui est directement proportionnelle à la population de chaque Communauté de Communes, les émissions de gaz à effet de serre sont ici plus importantes pour les territoires ayant une activité d’élevage important.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 13 4. Transport et déplacements

4.1. Etat des lieux

En matière de transport, les émissions de gaz à effet de serre sont directement proportionnelles à la consommation d’énergie.

Le secteur des transports représente 23% des émissions de GES sur le territoire. C’est le deuxième secteur émetteur après l’agriculture (44%) et devant le secteur résidentiel (18%).

Les déplacements professionnels sur le territoire du Beaujolais vert sont fortement influencés par l’attractivité de l’agglomération lyonnaise. Les derniers chiffres de l’INSEE 1 montre qu’environ 25% des actifs du territoire du Beaujolais Vert se déplacent quotidiennement pour travailler dans l’agglomération lyonnaise.

En terme de transit, de personnes et de transport de marchandises, le territoire est traversé par un axe important de transit qu’est la nationale 7 (et bientôt l’A89) ce qui génère un important flux de véhicules (+ 15 000 véhicules/jour sur le tronçon Tarare/l’Arbresle). Ce trafic est en majorité lié aux véhicules particuliers (le trafic poids lourds représentant 6 à 7% sur cet axe).

Figure 15: Trafic routier 2009 (nbre de véhicules/jour et % PL) – Chiffres DRE Rhône-Alpes

1 La lettre de l’INSEE Rhône-Alpes n°91 de juin 2008

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 14 En terme de transport ferroviaire, la principale ligne du territoire est la ligne TER Lyon/Roanne (via Amplepuis et Tarare) transportant environ 1 100 personnes/jour.

Par ailleurs, Lamure/Azergues est desservie par la ligne Lyon Paray-Le- Monial (10 allers/retours par jours)

Par ailleurs, sept lignes régulières de bus gérées par le département desservent le territoire (la ligne Lyon Tarare/Cours-la-Ville, Villefranche Tarare, Villefranche  Monsols, Cours-la-Ville/Roanne, Bourg de Thizy  Chalieu, Villefranche  Claveisolles), avec aussi un service à la demande sur les secteurs de Monsols et de Lamure/Azerques.

De plus, la ville de Tarare possède deux lignes de bus interne desservant le territoire communal (un bus toutes les 45 minutes en journées).

Le tableau suivant montre les émissions de GES liées au transport. 50% de ces émissions sont générées sur le territoire de la CC du pays de Tarare traversé par la N7.

Figure 16: Emissions de GES liés au transport

Emissions de GES liées au transport (en téq CO2)

60 000 50 047 50 000

40 000 31 595 30 000

t éq CO2 éq t 20 000 15 856 6 888 10 000

0 CC du Pays de CC du Pays CC de la Haute CC du Haut- Tarare d'Amplepuis Thizy Vallée d'Azergues Beaujolais

D’ailleurs, un examen spatial un peu plus fin montre que plus de 30% des émissions de GES générée sur le territoire du Beaujolais Vert le sont sur l’axe de la N7. Ce qui explique la grande différence observée entre les émissions de la CCPT et de la CCPAT pour des populations équivalentes.

De même, on observe des émissions de GES nettement plus importantes pour la CCHVA que pour la CCHB car la CCHVA est traversée par un axe important de circulation qu’est la D385.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 15 Figure 17: Emissions de GES liées au transport par commune

CENVES AIGUEPERSE TRADES SAINT-BONNET- DES-BRUYERES SAINT-CHRISTOPHE SAINT-JACQUES- DES-ARRETS SAINT-MAMERT

SAINT-IGNY-DE-VERS SAINT-CLEMENT OUROUX -DE-VERS MONSOLS

AZOLETTE PROPIERES

CHENELETTE + 10 000 téqCO2/an

D308 POULE-LES-ECHARMEAUX 5 000 à 10 000 téqCO2/an RANCHAL THEL CLAVEISOLLES COURS-LA-VILLE 2 000 à 5 000 téqCO2/an SAINT-NIZIER- SAINT-BONNET-D'AZERGUES LE-TRONCY PONT MARDORE SAINT-VINCENT- -TRAMBOUZE DE-REINS LAMURE-SUR- LA CHAPELLE- AZERGUES moins de 2 000 téqCO2/an DE-MARDORE MEAUX BOURG-DE-THIZY -LA-MONTAGNE MARNAND GRANDRIS THIZY CUBLIZE

CHAMBOST-ALLIERES

SAINT-JEAN-LA-BUSSIERE SAINT-JUST-D'AVRAY

RONNO SAINT-APPOLINAIRE D385 AMPLEPUIS DIEME VALSONNE D313

LES SAUVAGES SAINT-CLEMENT-SUR-VALSONNE

TARARE DAREIZE

SAINT-LOUP JOUX N7 LES OLMES SAINT-MARCEL-L'ECLAIRE PONTCHARRA Lyon -SUR-TURDINE

SAINT-ROMAIN-DE-POPEY SAINT-FORGEUX AFFOUX ANCY

Il apparaît clairement sur la figure 18 que les émissions de GES se concentrent sur les axes principaux de circulation du territoire, ce qui démontre l’importance des émissions liées au transit sur le territoire.

Un exemple flagrant démontre l’importance de ce flux de transit, est la comparaison entre la commune de Joux, traversée par la N7, et la commune des Sauvages. Ces deux communes ont une population similaire (657 hab pour Joux, 627 hab pour Les Sauvages) et une situation géographique comparable, se trouvant à égale distance de la ville centre (Tarare) et de l’agglomération lyonnaise. Alors que pour les habitants des Sauvages le ratio est de 2téqCO2/hab/an pour le transport, ce ratio par habitant est supérieur à 10téqCO2/hab/an pour Joux.

4.2. Enjeux

Les caractéristiques du territoire du Beaujolais Vert (faible densité de population, topographie du territoire…etc) rendent difficile la substitution de la voiture par un autre mode de transport pour les déplacements individuels sur le territoire.

D’autres part, il existe un important flux de transit sur le territoire. Il est difficile pour une collectivité comme le beaujolais Vert d’intervenir sur ces

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 16 émissions de GES tant le problème se situe à une échelle supérieure, régionale voir nationale, autant en terme de transport de personnes que de marchandises.

L’axe majeur de diminution de l’utilisation de la voiture, et donc des gaz à effet de serre associés, se situent au niveau des déplacements domicile/travail, et plus particulièrement les déplacements entre le territoire du Beaujolais Vert et l’agglomération lyonnaise. Il s’agit donc d’organiser un report modal de la voiture particulière vers des infrastructures de transport en commun, et plus particulièrement le train.

Il est important, afin de coordonner la politique de transport sur le territoire, de travailler conjointement avec les divers acteurs de la filière : Région (TER), Département (ligne de bus), Pays Beaujolais (SCOT), Communauté de Communes et communes, SNCF, ….

Compte tenu de l’importance des trajets domicile/travail avec l’agglomération lyonnaise, l’intermodalité autour des principales gares (Tarare, Amplepuis et Lamure/Azergues) est une priorité. Des actions structurantes sont d’ores et déjà engagées sur le territoire. Des fonds d’état ont été obtenus (via un Pôle d’Excellence Rurale) pour la mise à disposition de vélos à assistance électrique autour des gares de Lamure et Amplepuis (20 bornes à chaque gare et 20 bornes au lac des sapins). Par ailleurs, des bornes de recharges électriques pour véhicules électriques de 2 nde génération sont mis en place sur ces gares (5 places de parking réservé aux véhicules électriques sur chaque gare avec un système d’abonnement par carte et bornes escamotables).

A noter qu’une partie du territoire du Beaujolais Vert, en terme de report modal, pourrait s’inscrire eu cœur du projet REAL de réseau express de l’agglomération lyonnaise.

4.3. Leviers d’actions possibles

- Le développement de l’intermodalité autour des trois principales gares - Encourager les Plans de Déplacement Entreprises - Mise en place de Pédibus dans les villes - Développer le télétravail - Favoriser le co-voiturage par la mise en place d’un site internet de co-voiturage. - Développer les filières courtes d’approvisionnement de marchandises, afin de limiter le transport de marchandises sur un nombre important de kilomètres.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 17 5. Secteur résidentiel

5.1. Etat des lieux

Le secteur résidentiel est la troisième source émettrice de GES sur le territoire, et représente près de 20% de ces émissions. Mais surtout, le secteur résidentiel est le premier consommateur d’énergie du territoire avec une consommation représentant plus de 35% de la consommation totale du territoire.

En terme de consommation énergétique, le gaz naturel représente plus d’un tiers des consommations, juste devant les produits pétroliers et l’électricité. Les énergies renouvelables thermiques, c’est à dire principalement le bois, représentent 20% de la consommation énergétique du secteur.

Tableau 3 : Energie consommée par le secteur résidentiel secteur résidentiel tep part en % Produit pétrolier (fioul) 11 957 27% Gaz naturel 12 954 30% Electricité 10 139 23% ENR thermiques (bois) 8 734 20% TOTAL 43 784

En terme d’émissions de GES, le chauffage au fioul et au gaz naturel représentent 83% des émissions, contre près de 12% pour l’électricité et 5% pour les énergies renouvelables

Tableau 4: GES émis par le secteur résidentiel secteur résidentiel teq CO2 part GES Produit pétrolier (fioul) 37 121 45,3% Gaz naturel 31 461 38,4% Electricité 9 588 11,7% ENR thermiques (bois) 3 796 4,6% TOTAL 81 967

Le territoire se caractérise, en terme de logement, par une prépondérance des maisons individuelles. La ville de Tarare regroupe à elle seule plus de 40% des logements collectifs du territoire.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 18 Le graphique suivant montre que les sources d’énergie utilisées sont directement liées à la typologie de l’habitat du territoire. Les énergies fossiles (gaz et fioul) sont largement majoritaires sur la CCPT et la CCPAT qui possèdent un important parc de logements collectifs, alors que pour la CCHB et la CCHVA, le bois représente une part majoritaire de l’énergie utilisée. L’électricité, qui est principalement utilisée pour les usages spécifiques (c’est à dire hors chauffage : éclairage, électroménagers…) représente une part identique de la consommation quel que soit le territoire (environ 23%).

Figure 18: Répartition de la consommation énergétique du secteur résidentiel en % et taux d'habitats individuels sur le territoire Répartition énergétique taux d’habitat individuel

Electricité Fioul 22% 36%

Gaz MONSOLS ENR 92% 0% 42%

Electricité 25% Fioul 40% CC Haut Beaujolais ENR Gaz Fioul Electricité 31% 89%LAMURE-SUR- 4% AZERGUES 22% 22% CC Haute Vallée d’Azergues

ENR CC pays Amplepuis-Thizy 17% Gaz 67% 39% CC Pays de Tarare

AMPLEPUIS

Fioul Electricité TARARE 26% 24%

ENR 14% 55% Gaz 36%

En terme de consommation totale d’énergie, la CCPT et la CCPAT sont les deux territoires les plus consommateurs d’énergie pour le secteur résidentiel. Ces deux territoires sont d’ailleurs d’autant plus émetteurs de GES que la majorité de l’énergie qu’ils consomment est issue d’énergies fossiles.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 19 Par contre, si on regarde la consommation énergétique par habitant, celle-ci est d’autant plus élevée que le nombre de résidences individuelles est élevé (un logement individuel consommant toujours plus d’énergie pour se chauffer qu’un logement collectif). Ainsi, un habitant de la CCHB consomme 30% de plus d’énergie qu’un habitant de la CCPT pour son logement.

Figure 19 :Consommation énergétique du secteur résidentiel

Electricité ENR Gaz Fioul

20 000 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 tep 8 000 6 000 4 000 2 000 0 CC du Pays de CC du Pays CC du Haut- CC de la Haute Tarare d'Amplepuis Thizy Beaujolais Vallée d'Azergues

Figure 20 : Consommation énergétique par habitant pour le secteur résidentiel

tep/hab

1,20

1,00

0,80

0,60

tep/hab 0,40

0,20

0,00 CC du Pays de CC du Pays CC du Haut- CC de la Haute Tarare d'Amplepuis Thizy Beaujolais Vallée d'Azergues

Par ailleurs, le parc résidentiel du territoire se caractérise par des logements anciens, et donc généralement mal isolés. Sur le territoire, plus de 65% des bâtiments résidentiels ont été bâtis avant 1975. On estime en moyenne qu’une maison de 1975 consomme de 5 à 20% plus d’énergie pour son chauffage qu’une maison construite après 1975.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 20 5.2. Enjeux

Le secteur résidentiel est le premier secteur consommateur d’énergie sur le territoire, et représente donc un enjeu primordial. Ainsi, compte tenu de la hausse du coût de l’énergie, ce secteur demande une politique volontariste, tant sur le bâti ancien que nouveau.

Compte tenu du nombre de logements construits avant 1975, la rénovation thermique de l’existant est un enjeu fort pour le territoire.

L’autre axe fort pour ce secteur est de substituer l’énergie fossile par une énergie renouvelable. Le développement de la filière bois-énergie, notamment sur l’habitat collectif où cette source d’énergie n’est quasiment pas employée aujourd’hui, représente un axe important de réduction des GES et diminution de la dépendance du territoire aux énergies fossiles.

5.3. Leviers d’actions possibles

- Développer la filière bois énergie, tant pour l’habitat individuel que pour l’habitat collectif à travers des réseaux de chaleur. - Mettre en place une plate-forme de découpe, de préparation et de stockage du bois pour l’approvisionnement de la filière bois- énergie. - Développer le solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire, tant pour l’habitat individuel que collectif. - Encourager la rénovation du bâtit existant (isolation, changement des fenêtres…) - Développer l’éco-construction, notamment en créant un organisme regroupement et de développement de ces entreprises sur le territoire. - Intégrer des cibles HQE (Haute Qualité Environnementale) dans le cadre d’opération de construction - Créer des écoquartiers ou des écolotissements - Mettre en place un espace Info-énergie pour conseiller les particuliers en terme d’économie d’énergie - Réaliser un diagnostic énergétique du parc de logements

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 21 6. Secteur tertiaire

6.1. Etat des lieux

Le secteur tertiaire représente moins de 10% de la consommation énergétique du territoire, et 5% des émissions de gaz à effet de serre.

En terme de consommation énergétique, le secteur tertiaire consomme pour près de la moitié de l’électricité (pour les équipements), le gaz naturel et le fioul. La consommation énergétique de ce secteur est au final prés de 4 fois inférieur au secteur résidentiel. Tableau 5: Energie consommée par le secteur tertiaire secteur tertiaire tep part en % Produit pétrolier (fioul) 2 546 22% Gaz naturel 3 631 31% Electricité 5 551 47% TOTAL 11 727

En terme d’émissions de GES, le gaz naturel et le fioul représentent des émissions supérieures à la consommation électrique, à cause de l’électricité française peu carbonée. Tableau 6: GES émis par le secteur tertiaire secteur tertiaire teq CO2 part GES Produit pétrolier (fioul) 7 923 35,3% Gaz naturel 8 783 39,1% Electricité 5 749 25,6% TOTAL 22 455

Ce secteur d’activité se concentre principalement sur les Communautés de Communes de Tarare et d’Amplepuis-Thizy. La grande majorité des entreprises possèdent moins de 50 salariés.

Tableau 7 : Etablissement tertiaire sur le territoire Commerces services CCPT 287 646 CCPAT 281 692 CCHB 35 138 CCHVA 56 184 TOTAL 659 1660

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 22 6.2. Enjeux

Le tissu du secteur tertiaire sur le territoire est essentiellement constitué de TPE. 90% des entreprises du secteur comptent moins de 10 salariés.

Ces entreprises ont donc besoin d’être accompagnées dans une démarche d’économie d’énergie et de réduction de GES, car elles ne possèdent pas les ressources internes suffisantes à cette démarche. Il faut pouvoir les accompagner à travers des dispositifs de sensibilisation, d’informations, d’accompagnement, d’outils opérationnels…etc.

6.3. Leviers d’actions possibles

- Développer l’énergie solaire thermique pour les équipements publics (piscine, gymnase, hôpitaux…) - Accompagner les petites entreprises dans leur démarche d’économie d’énergie - Mettre en place une charte d’engagement pour les acteurs du territoire (pour les commerçants par exemple). - Intégrer l’AEU (Approche Environnementale de l’Urbanisme) lors de la création de nouvelles ZAC.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 23 7. Secteur industriel

7.1. Etat des lieux

L’industrie représente 25% de la consommation énergétique du territoire, et 9% des émissions de GES.

L’électricité est la première source d’énergie consommée par le secteur industriel devant le gaz naturel. Les énergies renouvelables représentent plus de 10% de l’énergie consommée, mais cela est dû à un unique site situé sur la commune de Cours-la-Ville.

Tableau 8: Energie consommée par le secteur industriel tep part en % Charbon 79,6 0,2% Produit pétrolier (fioul) 622,9 1,9% Gaz naturel 9 488,5 29,7% Electricité 18 024,6 56,4% ENR thermique 3 730,3 11,7% TOTAL 31 946,0

Tableau 9: GES émis par le secteur industriel secteur industriel teq CO2 part GES Charbon 302 1,3% Produit pétrolier (fioul) 1565 6,8% Gaz naturel 11485 49,7% Electricité 7644 33,1% GES non énergétique 2118 9,2% TOTAL 23 115

Le territoire du Beaujolais Vert compte 453 établissements industriels, qui sont en grande majorité des PME (seules 24 entreprises comptent plus de 50 salariés).

55% des émissions de GES liées à l’activité industrielle sont concentrées sur 5 villes. Le tissu industriel de la ville de Tarare représente à lui seul près de 30% des émissions industrielles de GES du territoire.

Aucune entreprise du territoire n’est soumise au PNAQ (Plan National d’Allocation des Quotas de CO2) qui fixe les limites d’émissions de GES des entreprises fortement émettrices sur le marché européen du carbone.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 24

Figure 21 :Principaux sites industriels émetteurs de GES

Monsols : 1 800téq CO2 (8%)

Cours-la-Ville : 1 700téq CO2 (7.5%)

Cublize : 2 000téq CO2 (8.5%)

Tarare : 6 500 téq CO2 (28%)

Pontcharra/T : 1 000téq CO2 (4%)

7.2. Enjeux

Comme pour le tertiaire, on rencontre principalement sur le territoire des industries de petite taille comptant moins de 50 salariés, et qui ont besoin d’être accompagnées pour amorcer une démarche d’économie d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre.

Par ailleurs, il possible d’engager une réflexion sur une démarche d’écologie industrielle sur les zones industrielles existantes ou futures. L’écologie industrielle compare le tissu industriel à un écosystème avec des flux de matières et d’énergie propre qu’il est capable d’optimiser en favorisant les échange entre les acteurs. Par exemple, des rebus de bois d’une entreprise peuvent devenir une source d’énergie pour une seconde, un excédant de

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 25 chaleur d’une entreprise une économie d’énergie pour la seconde…etc. une telle démarche est d’ores et déjà engagé sur le territoire dans le cadre du Pôle Excellence Rurale d’écologie industrielle porté par la CC du pays de Tarare. L’implantation d’une micro-brasserie (18 000 hectolitres/an) à Tarare permettra le développement d’une filière de brasserie sur le territoire dont les déchets de malt et de houblon alimenterons une filière de lombricompostage (entreprise Canevalor) dans le cadre d’un process de maraîchage vertical et une filière de méthanisation (Valcrest).

7.3. Leviers d’actions possibles

- Adopter et développer une démarche d’écologie industrielle sur les zones industrielles - Accompagner les petites entreprises dans leur démarche d’économie d’énergie - Lancer un appel à projet d’économie d’énergie auprès des industriels

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 26 8. Secteur agricole

8.1. Etat des lieux

Le secteur agricole, s’il ne représente qu’une très faible part de la consommation énergétique du territoire (environ de 3%), est le premier secteur émetteur de GES (avec plus de 40% des émissions de GES) à cause des émissions indirectes liées au secteur de l’élevage.

Les sources indirectes d’émissions de GES sont principalement dues à la fermentation entérique des animaux d’élevage (CH4), à la gestion de leurs effluents (CH4 et N2O) et aux épandages de fertilisants azotés (N2O).

Le graphique suivant montre, pour chaque Communauté de Communes, les émissions indirectes de GES liées à l’agriculture.

Figure 22: Emissions de GES du secteur agricole par Communauté de Communes

70 000 63 957 60 000 52 402 46 953 50 000

40 000

30 000

t éq t éq CO2 22 743 20 000

10 000

0 CC du Haut- CC de la Haute CC du Pays CC du Pays de Beaujolais Vallée d'Azergues d'Amplepuis Thizy Tarare

On constate avec la carte suivante que ces émissions sont directement proportionnelles au cheptel de bovins sur le territoire.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 27 Figure 23: Têtes de bétail du cheptel bovins par Communautés de Communes

11 637 bovins

5 077 bovins

15 270 bovins

8 880 bovins

8.2. Enjeux

Concernant les élevages, les leviers d’actions pour favoriser la réduction des GES se situent principalement sur la méthanisation des excréments et la valorisation énergétique des biogaz. De tels projets sont d’ores et déjà en développement, comme celui de la laiterie Valcrest à Tarare.

8.3. Leviers d’actions potentiels

- Valorisation énergétique des effluents agricoles par la mise en place d’unité de méthanisation - Développement de la filière photovoltaïque sur les toits des granges et les sols inexploités.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 28 9. Perspectives

Ce diagnostic doit permettre de poursuivre la dynamique engagée dans le cadre du Plan Climat engagé par le Beaujolais vert et de planifier les prochaines actions pour les années à venir grâce à une meilleure connaissance des émissions sur le territoire. Ceci permettra de dégager de nouvelles actions de réduction des émissions de GES et d’économies d’énergie

Ces nouvelles actions seront co-construites à travers plusieurs ateliers thématiques. Ces ateliers, lieu d’échange entre les différents acteurs du territoire, a pour objectif de répondre à la question suivante : Quelles actions peuvent être mises en œuvre par le Beaujolais Vert, pour diminuer les émissions de GES et la dépendance de son territoire aux énergies fossiles ?

Cette co-construction, a pour objectif d’alimenter la dynamique engagée par le Plan climat, via un large examen des actions possibles sur le territoire. Il s’agit de plus, d’initier une démarche collective et commune à l’ensemble des acteurs du territoire.

Une analyse plus fine sera ensuite réalisée sur les actions issues de ces groupes de travail, pour vérifier leur faisabilité technico-économique, et au final construire un plan d’actions réalisable et adapté aux enjeux spécifiques du territoire.

Le plan d’action sera rendu début 2011 : Il sera constitué de fiches actions détaillées, proposées et validées par le comité de pilotage du plan climat, définissant la feuille de route des actions déjà engagées et à mettre en œuvre dans le cadre du plan climat. Ce plan d’actions correspondra à un objectif chiffré, en termes de réductions de GES, de développement des énergies renouvelables et de maitrise énergétique.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 29 Liste des études et documents utilisés dans le diagnostic

Bilan énergétique et bilan des émissions de gaz à effet de serre en Rhône- Alpes, décembre 2008, OREGES

Atlas Régional des transports, 2003, Observatoire Régional des Transports en Rhône-Alpes

La lettre de l’INSEE Rhône-Alpes n°91 de juin 2008 « L'Agglomération lyonnaise attire 102 000 salariés de son territoire métropolitain »

Dossier statistique INSEE de la CCPAT, CCPT, CCHB et CCHVA

Portait INSEE du pays Beaujolais, 2007, INSEE

Diagnostic climat de l’agglomération lyonnaise, 2009, Grand Lyon

Changement Climatique : Comment s’adapter en Rhône-Alpes, 2007, Rhône- Alpes Energie Environnement

Rapport de Synthèse du 4 ème rapport du GIEC, 2007, GIEC

Rapport national d’inventaire pour la au titre de la convention cadre de Nations Unies sur le Changement Climatiques, 2010, CITEPA

Arrêté du 31 mai 2007 fixant la liste des exploitants auxquels sont affectés des quotas d’émissions de gaz à effet de serre et le montant des quotas affectés pour la période 2008-2012.

A13778 – Diagnostic GES du territoire du Beaujolais Vert – 2010 30 Table des abréviations

CCHB : Communauté de Communes du Haut Beaujolais

CCHVA : Communauté de Communes de la Haute Vallée d’Azergues

CCPAT : Communauté de Communes du pays d’Ampepuis-Thizy

CCPT : Communauté de Communes du Pays de Tarare

ENR : Energie renouvelable

GES : Gaz à effet de serre

GIEC : Groupement Intergouvernemental d’Experts sur le Climat

PNAQ : Plan National d’Allocation des Quotas

REAL : Réseau Express de l’Air Métropolitaine Lyonnaise tep : Tonne d’équivalent pétrole

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