Monet Monet Collectionneur – Chefs-D’Œuvre De Sa Collection Privée Dossier De Presse 1 I AVANT-PROPOS
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Musée Marmottan Monet 14 septembre 14 janvier Contact presse : Claudine Colin Communication Christelle Maureau 3 rue de Turbigo 75001 Paris Tél : 01 42 72 60 01 06 45 71 58 92 [email protected] www.claudinecolin.com RENOIR MANET CAILLEBOTTE CÉZANNE PISSARRO MORISOT… MONET COLLECTIONNEUR CHEFS-D’ŒUVRE DE SA COLLECTION PRIVÉE SOMMAIRE 03 I - Avant-propos 05 II - Communiqué de presse 07 III - Brève histoire d’une collection 15 IV - Parcours de l’exposition 43 V - Autour de l’exposition 44 VI - Commissariat et scénographie 46 VII - Visuels presse 48 VIII - Le musée Marmottan Monet 50 IX - Programmation 2018 51 X - Informations pratiques Musée Marmottan Monet Monet collectionneur – Chefs-d’œuvre de sa collection privée Dossier de presse 1 I AVANT-PROPOS Légataire universel de Michel Monet depuis 1966, le musée Marmottan Monet, propriété de l’Académie des beaux-arts, est dépositaire du premier fonds mondial des œuvres de son père, Claude Monet. Cet ensemble exceptionnel du maître de Giverny fait l’objet d’un travail scien- tifique permanent au sein du musée. Enrichir sans relâche ce fonds par des connaissances nouvelles et permettre à celles-ci d’être accessibles au plus grand nombre, voilà une mission qui résume notre ambition et guide notre réflexion. En 2014, à l’occasion des quatre-vingts ans de l’ouverture du musée, Marianne Mathieu avait déjà, grâce à ses recherches incessantes sur l’œuvre de Claude Monet, apporté de nombreuses informations, importantes et inédites, notamment à travers l’exposition « Impression, soleil levant : l’histoire vraie du chef-d’œuvre de Claude Monet ». Avec « Monet collectionneur », le musée Marmottan Monet a souhaité reconstituer la collec- tion personnelle du chef de file de l’impressionnisme, en partie dispersée à sa mort et tombée depuis dans l’oubli. Cette collection personnelle, Claude Monet l’a conçue avec une immense attention, sélectionnant chaque œuvre, prenant soin des tableaux offerts par ses amis artistes ou achetés par ses soins. Il n’hésita pas à débourser d’importantes sommes pour acquérir des œuvres majeures de Renoir ou de Cézanne dont Le Nègre Scipion, exceptionnellement prêté pour cet événement. Les deux commissaires de l’exposition, Marianne Mathieu et Dominique Lobstein, ont entrepris une étude approfondie – digne d’une enquête policière – pour restituer cet ensemble disparu. Une tâche minutieuse qui a permis, entre autres, d’éclairer d’un jour nouveau les différentes étapes au cours desquelles peintures, dessins, sculptures entrèrent à Giverny, puis à Marmottan. Grâce à ce travail scientifique, il a été possible de documenter les œuvres provenant de nos collections ainsi que les nombreux autres chefs-d’œuvre ayant appartenu au maître, aujourd’hui conservés dans les plus grands musées du monde ou chez des particuliers. Que chacun des prêteurs soit ici remercié et reçoive l’expression de notre profonde gratitude. Leur générosité a permis à Marianne Mathieu et à Dominique Lobstein d’écrire, avec cet ouvrage de référence, une page essentielle de l’histoire de notre musée, et de faire renaître en ses murs la collection dispersée de Claude Monet. Patrick de Carolis Membre de l’Institut Directeur du musée Marmottan Monet Musée Marmottan Monet Monet collectionneur – Chefs-d’œuvre de sa collection privée Dossier de presse 3 II COMMUNIQUÉ DE PRESSE « Vous vous étonnez de ne voir chez moi que ma peinture et mes estampes japonaises ? … et pourtant, j’ai aussi ma collection. […] Seulement, je suis un égoïste. Ma collection est pour moi seul… et pour quelques amis. […] Venez la voir » 1 Claude Monet, le plus célèbre des impressionnistes, fut aussi le plus secret des collectionneurs. À l’exception de ses estampes japonaises, on ignore les chefs-d’œuvre qu’il a réunis tout au long de sa vie. Ils constituent pourtant le panthéon artistique et sentimental du maître de Giverny. Pour la première fois, le musée Marmottan Monet lève le voile sur cette passion privée et organise, du 14 septembre 2017 au 14 janvier 2018, une exposition inédite intitulée « Monet collectionneur ». Légataire universel du fils du peintre, dépositaire du premier fonds mondial d’œuvres de Claude Monet ainsi que de certaines œuvres de ses amis, le musée Marmottan Monet a entrepris de reconstituer la collection personnelle du chef de file de l’impressionnisme. En partie dispersée à sa mort et tombée depuis dans l’oubli, il aura fallu mener une étude appro- fondie – digne d’une enquête policière – pour reconstituer cet ensemble disparu et établir la date et les circonstances dans lesquelles peintures, dessins, sculptures entrèrent à Giverny. L’exposition présente une centaine d’œuvres provenant du musée Marmottan Monet, mais aussi des États-Unis, d’Amérique latine, du Japon et d’Europe. Le Moma, le Metropolitan Museum de New York, la National Gallery of Art de Washington, les musées de Houston, de San Francisco, de Saint-Louis, de São Paulo, le Musée national d’art occidental et le Sompo Museum à Tokyo, la Staatsgalerie à Stuttgart, le musée de Langmatt à Baden, le musée d’Orsay et le musée Rodin à Paris ainsi que plusieurs collections particulières ont prêté certains de leurs fleurons. On retrouve Delacroix, Corot, Boudin, Jongkind, Manet, Renoir, Caillebotte, Cézanne, Morisot, Pissarro, Rodin, Signac et Toulouse-Lautrec. Au-delà de ses grands noms, Monet nous fait découvrir d’autres talents : Paul Baudry, Carolus-Duran, Jules Chéret, Henri Fantin-Latour, Jean-Louis Forain, Constantin Guys, Jean-Jacques Henner, Charles Lhullier, Georges Manzana et Lucien Pissarro (deux des fils de Camille Pissarro) et Gilbert de Séverac. Le parcours retrace l’histoire inconnue de la collection et les différentes phases de sa constitution. Durant sa jeunesse, Monet, sans le sou, ne peut acquérir d’œuvre d’art. Les peintures qu’il réunit sont avant tout des cadeaux : des portraits de lui et de sa première épouse, Camille peints par ses proches durant leurs années de compagnonnage. Une imposante toile de Manet représentant le couple dans le bateau-atelier connu sous le titre 1. Marc Elder, Monet peignant dans son atelier (Staatsgalerie, Stuttgart) est au cœur de cette section qui A Giverny, chez Claude Monet, Paris, compte de nombreuses toiles de Renoir dont Madame Monet et son fils (National Gallery Bernheim-Jeune, 1924, p.70 of Art, Washington). Vient ensuite le temps des échanges et de la reconnaissance mutuelle. Musée Marmottan Monet Monet collectionneur – Chefs-d’œuvre de sa collection privée Dossier de presse 5 À Rodin, Monet offre une toile de Belle-Île-en-Mer contre un bronze : Jeune mère à la grotte (Musée Marmottan Monet, Paris). Le peintre possède également deux plâtres dont Bacchantes s’enlaçant dédicacée sur la base : « Au grand maître C. Monet, son ami Rodin » (collection particulière), l’une des découvertes de l’exposition, présentée pour la première fois au public. Dans cette section, sont également montrées les œuvres de Caillebotte et de Berthe Morisot. Si certaines sont offertes par leur auteur de leur vivant au maître d’autres tels Chrysanthèmes de Caillebotte (Musée Marmottan Monet, Paris) et Julie et Laërte de Berthe Morisot (Musée Marmottan Monet, Paris) sont reçues par le peintre en souvenir de ses amis défunts. Dorénavant Monet porte le plus grand intérêt aux œuvres qui enrichissent sa collection. Il les sélectionne avec attention. C’est le cas de Paysannes plantant des rames (Sheffield, Museums Sheffield, prêt d’une collection particulière) de Pissarro que son auteur destinait aux musées nationaux et que Monet choisit en remerciement de l’aide apportée à son ami pour l’achat de sa maison. À partir des années 1890, la situation financière de Monet s’améliore. L’artiste achète de nombreuses œuvres d’art. C’est le moment où il acquiert des souvenirs de ses prédécesseurs : aquarelles, pastels, dessins et peintures parmi lesquelles il faut citer Corot Ariccia, Palais Chigi (Musée Langmatt, Langmatt Foundation Sidney and Jenny Brown, Baden, Suisse) et Rue en Avignon de Jongkind (Musée Marmottan Monet, Paris). Monet se fournit auprès des marchands de Renoir et de Cézanne qui sont les deux artistes les mieux représentés de sa collection. Il débourse d’importantes sommes pour Jeune fille au bain (Metroplitan Museum of Art, New York) et Mosquée. Fête arabe (musée d’Orsay, Paris) de Renoir. Parmi les nom- breux Cézanne qu’il emporte, citons l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre : Le Nègre Scipion (Museu de Arte, São Paulo) exceptionnellement prêté pour l’exposition. À partir de 1892, Monet acquiert également plusieurs portraits de la famille de sa seconde épouse, Alice Hoschedé. Les effigies de sa femme, de ses beaux-enfants et de leur père, Ernest Hoschedé leurs sont offerts. Un portrait de son beau-fils Jacques Hoschedé enfant peint par Manet en 1876 et intitulé Garçon dans les fleurs (Musée national d’art occidental, Tokyo), est quant à lui au cœur d’une bataille judiciaire qui déchire la famille au lendemain de la mort d’Alice et révèle un aspect tout à fait inconnu de la vie de Monet. Une large sélection d’estampes japonaises provenant de la maison de Giverny rend hom- mage à l’aspect le mieux connu de la collection de Claude Monet. Considérée comme ayant peu de valeur à la mort du peintre comme c’est aussi le cas des Nymphéas exposés dans leur continuité, ces œuvres restent dans la demeure du peintre pendant de nombreuses années tandis que les Corot, Cézanne, Manet et autre Renoir sont vendus à grand prix par le fils du peintre, Michel, dès 1927. Pour la première fois depuis lors, la collection dispersée de Claude Monet renait en son musée, le musée Marmottan Monet. Commissariat : Marianne Mathieu, Adjointe au directeur, Dominique Lobstein, Chargée des collections du musée Marmottan Monet Historien de l’art 6 Dossier de presse Musée Marmottan Monet Monet collectionneur – Chefs-d’œuvre de sa collection privée III BRÈVE HISTOIRE D’UNE COLLECTION* Vers 1900, un nouveau genre journalistique apparaît : les reportages.