Providence Café
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Providence café De Mohamed Rouabhi Mise en scène Mohamed Rouabhi Assistante à la mise en scène Deborah Banoun Conseiller artistique Nicolas Fleury Décor Eric Soyer assisté de Thomas Ramon Lumière Nathalie Lerat Chorégraphie Caroline Marcadé Costumes Juliette Chanaud Effets spéciaux Valérie Lesort Vidéo Jean-François Breut Son Jean-Michel Nedellec Direction technique Julien Barbazin Saison 2002/2003 Avec Philllippe Beautier (Ol’Curtis, Ned, Billy), Thierry Beccaro Dossier de presse au 06/02/03 (Larry Stocker), Laurent Gamelllon (Terry, Gary), Manuelll Le Lièvre (Chester, Bonzo), Dominique Pinon (Rosco Caine, Sam), Flllorence Thomassin (Patty Moriarty, Carol). Direction de la communication Le texte de la pièce est publié aux éditions Actes Sud-Papiers. Corine Péron 01 44 95 98 00 [email protected] Coproduction Théâtre du Rond-Point, Compagnie Les Acharnés avec l’aide à assistée de Marlène Cros-Coitton la production de Thécif, région Ile-de-France et la Compagnie Jean-Michel 01 44 95 98 47 Ribes. [email protected] La Compagnie Les Acharnés est en résidence en Seine Saint-Denis. Elle est subventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Ile-de-France et le Conseil Général de Seine Saint-Denis. Durée : environ 1h30 Salle Jean Tardieu (176 places) Du mardi 4 mars au dimanche 13 avril 2003 à 21h Les dimanches à 15h30 Relâche les lundis Réservations : 01 44 95 98 21 / 10 Générales de presse Jeudi 6 et vendredi 7 mars à 21h Théâtre du Rond-Point 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris www.theatredurondpoint.fr 1 Providence café Dans une Amérique imaginaire, près de la frontière, un bar sans âge, un refuge pour les âmes seules. Là, ne vivent plus que quelques fêlés, un vieux noir, un vendeur de poulet frit, une jolie serveuse qui attend l’amour. Un jour, Larry Stocker, le célèbre animateur de talk-show, franchit la porte… On n’échappe à la banalité qu’en la manipulant, en la dominant, en la plongeant dans le rêve, en la livrant au bon plaisir de la subjectivité. Raoul Vaneigem Tronches de vie Dans l’Amérique profonde, celle de l’ancien sénateur Bush Direction de la communication devenu président, puis gendarme du monde, il y a un bar perdu Corine Péron près de la frontière mexicaine, le Providence Café. 01 44 95 98 00 Ceux qui le fréquentent refont l’histoire tous les jours, accablés [email protected] de chaleur, d’ennui et de délires xénophobes. Leur univers, assistée de Marlène Cros-Coitton 01 44 95 98 47 c’est celui de la télévision et de l’alcool. [email protected] Prisonniers de leur vie dérisoire, de souvenirs qu’ils n’arrivent pas à identifier, d’une mémoire qui fuit doucement, ils passent leur journée à boire et à raconter la désolation et la misère de leur existence. Ils entretiennent les mythes racistes sur les Indiens, les Chinois, la nature et le monde, relayés par une télévision qui distille une réalité faussée entre les publicités et le grand show du soir, animé par le célèbre Larry Stocker, le gagman le plus mauvais du monde. Car la médiocrité est un autre visage de Providence Café. La médiocrité de la télévision tout d’abord. Larry Stocker tétanise son public avec ses blagues d’une rare nullité. Le personnage qu’il s’est fabriqué oscille entre la naïveté, la trivialité, la ringardise et la méchanceté. Il rassemble l’Amérique toute entière chaque soir pour leur débiter les histoires drôles les plus bêtes qui soient, goûtant avec délectation les huées de la salle. Et son slogan-je m’appelle Larry Stocker, mes amis m’appellent Larry, mais j’ai pas Théâtre du Rond-Point 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt d’amis !-résume à lui seul l’isolement dans lequel notre société 75008 Paris occidentale a condamné l’intelligence et la réflexion pour lui www.theatredurondpoint.fr préférer le divertissement et le loisir. 2 La télévision n’est plus vecteur de culture ou de connaissance, d’informations ou de débats, elle est devenue au fil du temps l’arme fatale du pouvoir économique et politique qui pratiquent la colonisation massive des esprits. Devant le poste de télévision imaginaire, il y a un jeune homme, Bonzo, handicapé physique et mental, qui ne fait plus différence entre ce qu’il voit sur l’écran et ce qui se passe dans la réalité. Son histoire est d’une cruauté sans nom. Il est victime d’une autre déclinaison de la médiocrité, celle des sentiments. Dans Providence Café, les personnages sont trop humains. Leur manière de parler, leur commentaire, leur histoire personnelle est à dix mille lieues de la nôtre, car parfois, ils semblent eux- mêmes sortie d’un film bas de gamme. Mais l’acharnement avec lequel ils témoignent de leur existence, nous les rend encore plus proches de nous. Patty, la serveuse du Providence, est un joli bout de femme, même si son visage est déformé par une maladie étrange. C’est sans doute ce qui lui permet de vivre dans cet univers exclusivement masculin et brutal, car personne n’essaye de lui mettre la main dessus. Elle voudrait aimer, aimer par-dessus tout et tout son être tend à l’amour. Elle est généreuse et simple, trop simple. Les autres personnages manquent d’amour, sont incapables d’en donner, ou ne savent plus comment il faut faire. Direction de la communication Rosco, lui, a fait la guerre. On suppose que c’est la guerre du Corine Péron Golfe. Il en est revenu traumatisé. Puis il a perdu sa femme. 01 44 95 98 00 Alors depuis, il vit seul avec des souvenirs et une mémoire qui [email protected] fout le camp à chaque seconde, un trou noir qui le rend fou petit assistée de Marlène Cros-Coitton 01 44 95 98 47 à petit et qui va le conduire jusqu’à l’hallucination éthylique. [email protected] Rosco est un personnage trouble. Il est bourru, il fait peur, il est mystérieux car il cache lui-même des choses sur sa vie, son passé. Il est violent. Mais jamais il ne va faire de mal à personne même si le contact avec une arme déclenche chez lui un certain sadisme. Et puis il y a encore Terry, Ned le Poissard, Ol’Curtis le rescapé de la haine des blancs et la mémoire du Sud, et enfin Chester Cox, le vendeur de poulet frit qui stigmatise chez les autres la vie dans tout ce qu’elle a de plus pathétique et vaine. L’’’Expérience de llla révolllte... L’amour existe. Mais il faut pour ça le traquer en chacun de nous. Il est difficile d’aimer lorsque tout autour de soi provoque le dégoût, la révolte ou la solitude. Se battre à chaque instant Théâtre du Rond-Point contre la médiocrité des comportements et la pauvreté des 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt sentiments, nous permet de rêver à un monde un peu moins 75008 Paris sordide où l’isolement des individus précipite le temps dans www.theatredurondpoint.fr l’amnésie. 3 Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment a-t-on pu en un seul siècle détruire tout espoir en l’être humain et en sa capacité à se sortir de lui-même et de sa propre aliénation ? Les guerres et les dominations de toute sorte ont anéanti l’individu et désintégré les peuples. Les progrès inimaginables de la science ont permis aux hommes de vivre plus longtemps et paradoxalement de vivre plus longtemps mal. Le rejet de l’autre, sa propre ignorance, sa volonté de laisser le monde tel qu’il est, avec des cadavres dans la bouche et un désir certain d’en finir une bonne fois pour toute, rend tout acte de résistance héroïque, voire révolutionnaire. Montrer au théâtre des êtres d’une apparence abjecte, mais qui au fond ont tout en eux pour mettre fin à ce masque de dégoût qui nous les rend si misérables, et mettre en œuvre, avec l’aide de la providence et de la comédie, l’expérience de la liberté, est un peu le travail utopiste auquel je me suis attaché cette fois-ci. Non sans une certaine dose d’ironie. Mohamed Rouabhi Direction de la communication Corine Péron 01 44 95 98 00 [email protected] assistée de Marlène Cros-Coitton 01 44 95 98 47 [email protected] Théâtre du Rond-Point 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt 75008 Paris www.theatredurondpoint.fr 4 Biographie de Mohamed Rouabhi Conservatoire municipal de Drancy (Jacques Robert). École Nationale de la Rue Blanche (ENSATT). Conservatoire Européen d’Écriture Audiovisuel. Au théâtre Discours de lll’’’Indien rouge de Mahmud Darwich, mise en scène Carlo Brandt, Prometeo de Rodrigo Garcia, mise en scène François Berreur, Requiem opus 61 de Mohamed Rouabhi, mise en scène Mohamed Rouabhi, Soigne ton droit de Mohamed Rouabhi, mise en scène Mohamed Rouabhi, Malllcolllm X de Mohamed Rouabhi, mise en scène Mohamed Rouabhi, Testament d'''un anonyme de llla colllonne de fer Festival « Sons d’Hiver » à Créteil, Poèmes de Mahmud Darwich, dirigé par Mahmud Darwich, La Mousson d’’’été, dirigé par Michel Didym (4° édition Festival d’Ecritures Contemporaines), Noces de bambou de Jean-Christophe Bailly, mise en scène Gilberte Tsaï, Histoire(s) de France de Michel Deutsch et Georges Lavaudant, mise en scène Georges Lavaudant, La Mousson d’’’été, dirigé par Michel Didym (3° édition Festival d’Ecritures Contemporaines), Discours de lll’’’Indien rouge de Mahmud Darwich, mise en scène Patrick Direction de la communication Pineau, Conversation entre onze heures et minuit de Balzac, Corine Péron mise en scène Gilberte Tsaï, Les Fragments de Kaposi de 01 44 95 98 00 Mohamed Rouabhi, mise en scène Claire Lasne, Othon de [email protected] Pierre Corneille, mise en scène Anne Torres, Amphitryon de assistée de Marlène Cros-Coitton Heinrich von Kleist, mise en scène Stéphane Braunchweig, 01 44 95 98 47 [email protected] Les Acharnés de Mohamed Rouabhi, mise en scène Claire Lasne, La Main Verte de Jean-Christophe Bailly, mise en scène Gilberte Tsaï, L’’’Importance d’’’être d’’’accord de Bertolt Brecht, mise en scène Gilberte Tsaï, The Pitchfork Disney de Philip Ridley, mise en scène Anne Torrès, De Plllein Fouet de Mohamed Rouabhi, mise en scène Gilberte Tsaï, Le Chien d’’’Ulllysse de Arlette Namiand et Joël Jouanneau, mise en scène Jean-Paul Wenzel, L’’’Exercice de llla Batailllllle de Anne Torrès, mise en scène Anne Torrès, B...M...C.