= SOMMAIRE

PARTIE I : Diagnostic et enjeux

4. Le Littoral ...... 2 4.1 Diagnostic environnemental...... 3 4.1.1 Ecologie...... 3 4.1.2 Pollution ...... 8 4.1.3 Ressources naturelles ...... 24 4.1.4 Le risque majeur naturel et technologique ...... 28 4.1.5 Cadre de vie et patrimoine ...... 30 4.2 Enjeux environnementaux...... 35

4. Le Littoral

Situé en bordure de l’océan Atlantique, le territoire du Littoral s’étend de la pointe du Médoc au Nord à la limite nord du bassin d’ au Sud. Il constitue une frange de milieux singuliers parallèles au trait de côte. Dans la partie orientale, une immense forêt d’exploitation, constituée essentiellement de pins maritimes, a pu se développer dans l’ancien marais grâce à l’assainissement des terres réalisé au XIXème siècle. Plus à l’ouest, une zone humide borde les rives orientales des lacs et des autres petits étangs. Cet ensemble de plans d’eau et de marais représente un milieu écologiquement riche, et propice à de nombreuses activités humaines. Le tourisme balnéaire y est très important ainsi que la pêche et la chasse qui sont traditionnelles dans le médoc. Sur la partie occidentale des lacs, on entame la forêt dunaire qui joue un rôle majeur dans la lutte contre l’avancée dunaire. Puis, se dessine la frange de dunes qui borde le littoral et annonce l’immensité océanique.

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4.1 Diagnostic environnemental

4.1.1 Ecologie

4.1.1.1 Milieux naturels et biodiversité

L’ensemble du linéaire du littoral atlantique présente des milieux remarquables et constitue une voie de migration pour les oiseaux. Les milieux présents subissent pour la plupart de fortes pressions touristiques en période estivale.

A. Les milieux remarquables de territoire du littoral

Les différents milieux de ce territoire sont parallèles au trait de côte. D’ouest en est :

La zone d’estran, soit la plage proprement dite. La dune « blanche ». La dune « grise » constituée de sable stabilisé recouvert d’un tapis de végétation rase, abondamment fleurie au printemps. Les fourrés et buissons. Les dépressions humides inter dunaires. Les forêts de protection ou forêt dunaire. Dans les pinèdes anciennes, le sous- bois est essentiellement composé d’arbousiers et de chênes verts et pédonculés. Les peuplements jeunes comportent un sous-bois constitué de Fougères aigle, d’Ajonc d’Europe et de bruyères. Les lacs d’eau douce de faible profondeur. Les zones de confluence des crastes sur les lacs (sites de Vire-Vieille à , de Lacanau à ou de La Chapelle à -Hourtin). La juxtaposition de ces milieux engendre une mosaïque de biotopes organisés suivant le gradient d’humidité du substrat.

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B. Les espèces remarquables du territoire du Littoral

• Les espèces végétales remarquables

La végétation est très différente dans les différents milieux présents, et entre les rives occidentales et orientales des lacs. Des études ont mis en évidence la présence d’espèces rares et protégées, parfois en quantité importante comme : la Drosera dans le marais de Talaris Pelouses composées de Littorelle et d’Isoète de Bory (espèces protégées)

• Les espèces animales remarquables

Ce territoire est un lieu privilégié de nidification et d’hivernage de l’avifaune. On peut observer de nombreuses espèces de passereaux tel la Rousserolle effarvatte, le Bruant des roseaux ou encore la Bouscarle de Cetti. La zone côtière représente un axe privilégié de parcours pour les espèces migratrices qui vont hiverner : la Sarcelle d’hiver, les Foulques macroules… Des rapaces diurnes sont également présents comme le Circaète Jean-le-Blanc, la Buse… On peut également noter sur ce territoire la présence de libellules brillamment colorées et spectaculaires : l’Anax empereur. Les larves des libellules, aquatiques et carnivores, vivent dans les étangs. Concernant les mammifères, on note la présence du Vison d’Europe le long de la majorité des crastes, de la Loutre, de la Genette qui habite principalement dans les dunes boisée,… Les reptiles sont représentés par la Vipère aspic, les couleuvres vipérine, à collier et verte et jaune, la Cistude d’Europe… Enfin un grand nombre d’amphibiens vivent sur ce territoire.

Dans les lacs, la majorité de la population piscicole observée est de nature cyprinicole d’eau lente. Toutes les zones rivulaires des lacs ont un intérêt piscicole marqué et spécifique. On retrouve des espèces migratrices tels que l’Anguille et le Brochet. On observe une forte baisse de la population d’Anguilles liée à une diminution des zones humides, à la pollution des vases par des métaux lourds et des phytosanitaires et au braconnage. De plus, il existe des barrières physiques (sur le canal du Porge) qui constituent des obstacles à la circulation des poissons.

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• Espèces à problématiques particulières présentes sur le territoire du littoral (tableau 29)

Espèces exogènes invasives Espèces à réguler Espèces à susceptibles perception d’avoir un impact différenciée économique classées nuisibles Susceptibles de provoquer des Sans statut Nuisibles déséquilibres déterminé biologiques ▪Ragondin ▪ Ecrevisses ▪ Tortue de ▪ Cerf élaphe (Cervus ▪ Renard (Vulpes vulpes) ( Myocastor coypus) exotiques Floride ( Trachemys elaphus) ▪ Fouine (Martes foina)

(Ecrevisses ▪ Chevreuil ( Capreolus scripta) présentent ▪ Putois (Mustela ▪Rat musqué ( américaines – capreolus) putorius) Ondatra zibetica) Orconectes limosus et dans la plupart ▪ Sanglier ( Sus scrofa) écrevisses de des milieux ▪ Belette (Mustela nivalis) Louisiane – Procambarus clarkii) aquatiques calmes et permanents. Tableau 1 : Les espèces à problématiques particulières présentes sur le territoire du littoral – Source ORGFH Aquitaine

Concernant la flore aquatique, les lacs médocains subissent la présence de plantes aquatiques invasives tel que la Jussie, le Lagarosiphon et l’Egeria.

B. Zones de protections et d’inventaire du territoire du littoral (annexe 3)

Ce territoire, peu anthropisé est largement constitué de zones de protection (ensembles des lacs et littoral) (cartes 66 et 67). Très peu de zones d’inventaire sont présentes.

C. Dynamique en cours

Création du SAGE des lacs médocains Réalisation des DOCOBS pour les sites d’importance communautaire. Agrandissement des Zones de Protection Spéciale de l’Etang de Cousseaux et des marais du Nord-Médoc.

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4.1.2 Pollution

4.1.2.1 Qualité des eaux

Ce territoire ne comprend pas de grands cours d’eau ou de rivières. Les principaux sont le canal des Etangs qui se jette dans le bassin d’Arcachon et relie les étangs côtiers et le chenal du Gua dont le cours est classé d’importance communautaire. Cependant un grand nombre de crastes parcours la forêt de Pin et alimentent les lacs d’eau douce par leurs rives orientales, ainsi que deux canaux : le canal des Etangs et la canal du Porge. La plupart des crastes ont été creusées au cours de la seconde moitié du XIXème siècle afin de drainer la forêt. Les étangs de Carcans-Hourtin et de Lacanau se caractérisent par des eaux peu profondes par comparaison aux lacs « traditionnels » (profondeurs max entre 8 et 10 m). Aucun point de contrôle de la qualité des eaux ne figure sur ces ruisseaux. Cependant la mise en place du SAGE des lacs médocains a permis d’évaluer la qualité des eaux des crastes. Celle des étangs est suivie depuis longtemps notamment pour la baignade (contrôle sanitaire effectué par la DDASS).

A. Qualité des eaux

a/ Les étangs médocains Le tableau 30 présente les principales caractéristiques des étangs de Carcans-Hourtin et de Lacanau. Carcans-Hourtin Lacanau Surface du bassin versant 360 km2 285 km2 des lacs Superficie des lacs 62 km2 20 km2 Profondeur maximale 10 m 8 m Profondeur moyenne 3,4 m 2,6 m Volume 210 Mm3 53 Mm3 % de renouvellement 56 % (se renouvelle 234 % (se renouvelle annuel totalement tous les 2 ans) totalement 2 fois par an) Tableau 2Tableau X : Paramètres morphométriques moyens – Source CTGREF 1975

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En terme de pollution bactériologique, les analyses réalisées se font sur les germes de Coliformes, d’Escherichia Coli et d’Entérocoques. En fin de saison, il est dressé un bilan statistique des résultats qui permet d’établir quatre classes de qualité de A (bonne) à D (eau de mauvaise qualité). Le tableau 31 présente les classes de qualité obtenues entre 1992 et 2002 sur différents points de prélèvement. Classes de qualité Point de Commune 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 pélèvement Carcans Bombannes A A A A A A A A A A A Carcans Maubuisson B B B B B B B A B B B Place de la A B B B B B A B B A B Carcans Concorde Hourtin La jetée B A A B B B A B A A A Lacanau Le Moutchic B B B A A C B B A B B La Grande B A A B Lacanau Escourre Hourtin Piqueyrot B B A Tableau 3Tableau X : Classes de qualité des eaux de baignade – Source : DDASS.

Ces données spécifiques à la contamination bactériologique ne permettent pas d’établir un diagnostic de la qualité générale du milieu. La qualité physico-chimique. Sur les deux étangs, les paramètres généraux sont les suivants : • Transparence : eaux très turbides. La transparence est inférieure à 1 m pour Carcans- Hourtin et elle est égale à 1,5 m pour Lacanau. • Température homogène due à la faible profondeur des lacs : 8°c en hiver et 20 à 25°c en été. Il n’y a pas de stratification des eaux. • pH acide (inférieur à 7). • O2 dissous : bonne oxygénation en surface mais très déficitaire en profondeur pendant l’été. • Conductivité : le lac de Carcans-Hourtin a une conductivité élevée (300 à 800 siemens) qui traduit une teneur élevée en matière organique. • MES : eaux très chargées. • NH4+ : moyen < 0,7 mg/l. • NO3- : faible. • NO2- : présence de nitrite.

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• Azote organique : présent. • Phosphore : présence moyenne. Il apparaît que les eaux des lacs sont plutôt de bonne qualité physico-chimique avec une transparence très faible en été. Une étude menée en 1984 par le CEMAGREF sur les teneurs en métaux des eaux et des sédiments, a permis de mettre en évidence de très faibles teneurs en métaux. L’eutrophisation. Une étude a été menée en 1991 par le CEMAGREF afin d’évaluer l’état d’eutrophisation des plans d’eau du littoral aquitain. La conclusion de l’étude donne un niveau mésotrophe au lac de Lacanau et un niveau eutrophe dominant avec tendance hypereutrophe au lac de Carcans-Hourtin. Ainsi, les lacs médocains font l’objet d’un classement en zone sensible à l’eutrophisation au sens de la directive européenne relative aux eaux usées urbaines (directive européenne du 21 mai 1991 et arrêté ministériel du 23 novembre 1994).

b/ Les canaux et les crastes

La qualité des eaux des crastes et canaux a été évaluée par des campagnes de mesure en 1983 et en 1992. Cette évaluation s’est faite au travers de 5 classes de qualité qui constituaient le système d’évaluation précèdent le SEQ-eaux. Les 5 classes de qualité se répartissent comme suit : - 1A : excellente. - 1B : bonne. - 2 : moyenne. - 3 : médiocre. - HC : Hors Classe = pollution excessive. Ces classes sont définies à travers de nombreux paramètres : organoleptiques (turbidité, odeur, couleur…), physiques (t°, conductivité…), chimiques (oxygénation, pH, concentration en nutriments et en éléments minéraux), biologiques (bactériologie, état des végétaux…) et visuels (présence de déchets…).

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Le tableau 32 présente la qualité des principaux canaux et des principales crastes du territoire (carte 68).

Craste ou canal Classes de qualité Classe de qualité (carte x) obtenues en 1983 obtenue en 1992 Craste Matouse 2 Craste Garroueyre 1B 1B Craste Queytive 1B 1B Grand Lambrusse 1B Canal des étangs 2 1B Craste Levade 1B 1B Canal du Porge 2 1B Tableau 4 : Résultats des campagnes de mesures de 1983 et 1992 – Source : DIREN

La qualité biologique des cours d’eau évaluée au travers de bio-indicateurs n’a jamais été réalisée sur ces cours d’eau.

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B. Les sources de pollutions

Les principales sources de pollution sur ce bassin versant sont les rejets domestiques partiellement ou non traités, les rejets des eaux de drainages agricoles, entretien des voiries, contenants des produits phytosanitaires et des engrais, les eaux pluviales de ruissellement, les rejets liés à l’activité nautique motorisée sur les lacs et les rejets industriels. Concernant les rejets domestiques traités, un grand nombre de communes renvoient les effluents hors du bassin versant des lacs médocains classé zone sensible à l’eutrophisation, soit par infiltration dans le cordon dunaire, soit en milieu superficiel.

C. Dynamique en cours

Mise en place du SDAGE Adour-Garonne. Elaboration du SAGE des Lacs Médocains : Arrêté préfectoral de périmètre le 30 mai 2002. Elaboration de la Commission Local de l’Eau (CLE) de décembre 2002 à février 2003. Validation de l’état des lieux en décembre 2004. Validation du diagnostic en janvier 2005. Lancement de la phase tendances et scénarios. Elaboration du SAGE de l’estuaire de la .

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4.1.2.2 Sites et sols pollués

Sur le territoire du Littoral, la base de données BASOL comptabilise 3 sites pollués (tableau 33), potentiellement pollués ou ayant fait l’objet d’investigations (carte 69).

Coordonnées Lambert II Noms ou Etat Communes étendues activités d’avancement X Y Le Verdon-sur- SHELL 332846,79 2066017,37 Mer EDF / GDF 330910,56 2060692,07 Soulac-sur-Mer (ancienne usine à gaz) Scierie le 332714,91 2034153,12 Naujac-sur-Mer Flamand Saint Isidore Tableau 5 : Sites pollués, potentiellement pollués ou ayant fait l’objet d’investigations sur le territoire du littoral – Source : BASOL

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4.1.2.3 Gestion des déchets

A. Les déchets ménagers et assimilés sur le territoire du Littoral

a/ La production

Les déchets du territoire du Littoral sont pris en charge par 2 structures (carte 70). Il s’agit de la communauté de commune Médullienne pour la commune du Porge, et du SMICOTOM ( Syndicat Médocain Intercommunal pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères).La Cdc Médullienne possède uniquement la compétence en matière de collecte et le traitement est assuré par le SMICTOM Centre Médoc (Syndicat Mixte pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères). Le SMICOTOM a la double compétence. Le gisement de déchets ménagers et assimilés du territoire du Littoral est largement influencé par l’afflux touristique de la saison estivale. Bien que le territoire soit à caractère rural majoritaire, les ratios sont relativement élevés, aux alentours de 780 kg /an /hab. Comme pour le territoire du bassin d’Arcachon ces ratios soulèvent les contraintes liées à l’impact du tourisme en période estivale sur la gestion des déchets.

b/ Les modes de collecte (2003) (tableau 34)

Structure de Collecte Collecte Collecte Déchetteries Collecte collecte* traditionnelle sélective en sélective en (% du tonnage spécifique (% du tonnage apport porte-à-porte totale collecté) (% du tonnage totale collecté) volontaire (% du tonnage totale collecté) (% du tonnage totale collecté) totale collecté) SMICOTOM 49,9 % 3,5 % 13,9 % 32,4 % 0,3 % Territoire du 49,9 % 3,5 % 13,9 % 32,4 % 0,3 % Littoral *les structures qui ne gèrent qu’une seule commune sur le territoire ne sont pas prise en compte. Tableau 6 : La répartition des modes de collectes des déchets ménagers et assimilés sur le territoire du littoral – Source : CG 33 Mission déchets/énergie

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c/ Les installations de stockage et d’élimination de déchets

En 2003, le territoire est doté d’un CET et d’une plate-forme de compostage sur la commune de Naujac. Dans l’attente de l’ouverture d’un centre de tri sur la commune de St- Laurent-du-Médoc (fin 2003), le SMICOTOM envoie les déchets à trier au centre de tri de Bègles.

B. Les déchets de l’assainissement

Comme pour le reste du département, la filière de valorisation des boues de stations d’épuration par retour au sol doit être développée. Pour ce faire la création d’au moins un centre de compostage doit être envisagée, éventuellement couplée à une installation de déshydratation ou de chaulage.

C. Les déchets industriels, du BTP, et les déchets échoués sur le littoral

Le territoire du Littoral n’est pas industrialisé. Les déchets du BTP suivent les filières présentées au niveau départemental. Concernant le stockage des inertes non valorisables issus du BTP, ce territoire pourrait bénéficier des installations qui seraient être développées dans la partie Nord du territoire des Landes girondines. Une spécificité de ce territoire est la présence de déchets échoués sur le littoral. Ces déchets obligent les communes à organiser un ramassage régulier et à assurer l’élimination des déchets collectés. Le gisement estimé est de 30 000 t/an répartis comme suit : - 15 000 t/an de sable - 10 000 t/an de bois - 5 000 t/an de déchets qui pourraient être acceptés sur les unités de valorisation énergétique.

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4.1.2.4 Qualité de l’air

Le territoire du Littoral semble être le moins exposé du département aux pollutions atmosphériques. L’absence de concentration urbaine, de zone industrielle et sa proximité avec l’océan réduisent les facteurs de pollutions atmosphériques. Ainsi, il semble que seuls quelques pics d’oxyde d’azote, de benzène et d’ozone pourrait survenir en période estivale, lors des afflux touristiques, mais en aucun cas avec des teneurs élevées.

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4.1.2.5 Nuisances sonores

A. Les nuisances et sources de nuisances du territoire

Les sources de nuisances sonores (cartes 71 et 72) sur le territoire du littoral sont uniquement concentrées dans le nord avec les aérodromes de Vendays-Montalivet et de Soulac-sur-Mer. Cependant, les fortes affluences saisonnières sur ce territoire augmentent durant la période estivale la circulation sur les axes peu empruntés le reste de l’année.

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B. Les PEB en cours :

La figure 14 présente les zones d’exposition au bruit définies par le PEB de l’aérodrome de Vendays-Montalivet.

Figure 1 : PEB de l’aérodrome de Vendays-Montalivet – Source : SSBA

C. Dynamique en cours

Evaluation des nuisances générées par les axes les plus importants du département (DDE 33). Réactualisation des PEB.

LITTORAL RESSOURCES

4.1.3 Ressources naturelles

4.1.3.1 Ressources énergétiques

A. Bilan énergétique

Par rapport au caractère rural de ce territoire, les consommations totales en énergie sont relativement élevées (entre 2 000 et 13 000 tep/an selon les communes). Ce niveau de consommation est largement dû à l’affluent touristique des périodes estivales.

B. Dynamique en cours

Etude sur la potentialité du site du Verdon pour le développement d’un parc éolien. Il semble que cette option ne soit pas économiquement viable. Cette situation pourrait évoluer avec le développement des techniques off-shore.

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4.1.3.3 Ressources du sol et du sous-sol

Le sous-sol n’est pas exploité sur le territoire du littoral.

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4.1.3.3 Ressources forestières

A. Ressources forestières

Le territoire du littoral est recouvert de la région forestière des dunes littorales. Le massif occupe environs 83 % du territoire, dont 91,5 % sont utilisés en forêt de production. Outre l’aspect ressource, cette forêt joue un rôle important de protection contre l’avancée des dunes. La diversité des peuplements est faible, dominée par le pin maritime. Cependant, sur les rivages des lacs, et le long des cours d’eau les feuillus sont présents, des chênes pour l’essentiel. Cette forêt multifonctionnelle subit en période estivale de fortes pressions touristiques.

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4.1.3.4 Ressources « espace »

Ce territoire est peu affecté par l’évolution de l’occupation des sols. On peut noter une faible artificialisation et de la déprise agricole surtout dans la partie Nord.

Photo 1 : Lac d’eau douce à l’arrière du cordon dunaire – Source : DIREN Aquitaine

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4.1.4 Le risque majeur naturel et technologique

Essentiellement voué à la sylviculture et au tourisme, ce territoire est presque uniquement exposé aux risques liés aux phénomènes littoraux (érosion marine et d’avancée dunaire) et au risque feux de forêt. Cependant, il faut noter que la partie Nord possède quelques communes où peut survenir des inondations et une commune où existe le risque de subsidence (carte 73). L’érosion marine et l’avancée dunaire se manifestent sur toutes les communes de ce territoire, qui possèdent toutes un PPRL approuvé. Des aménagements de protection sont mis en place afin de lutter contre le recul du trait de côte. De même des campagnes de végétalisation des dunes sont menées pour freiner l’avancée des dunes. Le risque feux de forêt (photo 12) est présent sur tout le littoral. De grands incendies ont marqué l’histoire de ce territoire. En 1989, 3 700 hectares ont été brûlés au Porge ; en 2002, 1500 hectares s’embrasèrent à Hourtin…

Photo 2 : Feux de forêt en Gironde – Source : http://www.futura-sciences.com

Le risque inondation concerne 5 communes du Nord du territoire, les plus proches de l’estuaire. Le risque de subsidence n’affecte que la commune de Soulac, qui par ailleurs est exposée à l’ensemble des risques présents sur ce territoire.

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LITTORAL CADRE DE VIE

4.1.5 Cadre de vie et patrimoine

4.1.5.1 Paysages

A. Les paysages

Malgré la dominance de la bande littorale, 4 entités paysagères constituent ce territoire (carte 74) :

1. La : la dune abrite la forêt domaniale de la pointe de Grave, constituée de pins et de chênes verts. Elles s’ouvrent sur l’embouchure de la Gironde et les côtes très lointaines de la Charente-Maritime. 2. Le Médoc des mattes : il s’agit d’immenses étendues plates essentiellement de pâturages, striées de haies de tamaris et de fossés drainants. Les chenaux ont permis par endroit la création de petits ports à l’intérieur des terres. 3. La bande littorale : les paysages s’organisent en bandes successives parallèles au trait de côte : l’océan et la plage, la dune bordière littorale, la série des dunes successives boisés en pins, les grands lacs d’eau douce limités à l’Est par des zones humides et la lisière du massif forestier des Landes girondines. L’urbanisation est perpendiculaire à cette série de bandes : le village ancien non loin de la lisière du massif forestier, la station lacustre en bord des lacs et la station balnéaire en face de l’océan. 4. Les Landes girondines : l’unité paysagère des Landes girondines est tout entière tenue à la fois dans l’omniprésence du Pin Maritime et la quasi-absence de relief sensible. Les villes, villages et airiaux, souvent hérités du XIXème siècle, enrichissent la palette paysagère. L’airial constitue un événement privilégié dans le paysage des Landes girondines, parce que tout l’oppose à la forêt, comme un négatif (lumineuse, ouverte, habitée). D’immenses clairières ont été taillées dans les pins pour cultiver le maïs, qui font « respirer ». L’habitat est bas aux longs toits de tuiles, et les églises à clochers frontons.

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5.

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4.1.5.2 Patrimoine naturel et culturel

Les rives orientales des lacs recèlent de nombreux sites du Mésolithique et du Néolithique ; il s’agit de sites partiellement immergés, par conséquent très fragiles, voire progressivement détruits par l’eau. Les cordons dunaires recèlent nombre de vestiges, mais profondément enfouis. La production de sel et les indices repérés au Pyla incite à la prudence. Sur l’arrière des lacs, on observe une occupation médiévale peu dense, mais réelle. Concernant le bâti, la ville de Soulac-sur-Mer possède des villas remarquables (carte 75).

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4.2 Enjeux environnementaux

Code couleur : priorité 1 (rouge), priorité 2 (orange) et priorité 3 (jaune).

Enjeu fort : Pérennisation du système hydraulique des lacs Les lacs médocains, alimentés en eau par des canaux et des crastes, se déversent via le canal des Etangs dans le bassin d’Arcachon. Les crastes, creusées dans le massif forestier pour assainir les sols, sont régulièrement entretenues pour réguler la circulation de l’eau. Il s’agit de maîtriser l’écoulement des crastes, leurs profondeurs, le couvert forestier sur le bassin versant, et de contrôler l’efficacité des stations de dessablage afin de limiter l’apport en sédiments sur les lacs, réduire le drainage de la nappe phréatique pour limiter son abaissement et maintenir un taux d’humidité des sols compatible avec la présence des zones humides. Le maintien d’un réseau hydraulique pérenne doit permettre d’asseoir la reconquête des milieux par les anguilles.

Enjeu fort : Préservation de l’intégrité des sites d’intérêt patrimonial : cordon dunaire et zones humides Le territoire du littoral comporte un grand nombre d’habitats singuliers, d’intérêt patrimonial reconnu. Il s’agit du cordon dunaire et des zones humides, lieux de vie d’espèces rares et protégées (Littorelles, Isoètes de Bory, l’Anax Empereur, Circaète Jean- le-Blanc, Cistude d’Europe ou encore Vison d’Europe). Les différents usages de ce territoire (tourisme, sylviculture, urbanisation) mettent en péril l’existence de ces habitats classés sites d’importance communautaire.

Enjeu fort : Maîtrise de l’urbanisation des stations balnéaires et du tourisme Il s’agit de maîtriser le développement des stations balnéaires et des conséquences de la forte fréquentation touristique en saison estivale, afin de préserver les milieux sensibles et les paysages qui font l’attrait de ces lieux. La nouvelle forme de développement urbain que sont les campings en transformation rapide vers de véritables lotissements de loisir avec la diffusion à grande échelle des « mobil home » doit aussi respecter les contraintes paysagères et environnementales, garantes de l’identité du territoire et de l’attrait touristique.

Enjeu moyen : Gestion du risque feux de forêt, recul du trait de côte et avancée dunaire 100 % des communes du littoral sont directement concernées par le risque de feux de forêt et par les contraintes liées au recul du trait de côte et à l’avancée dunaire.

Enjeu moyen : Gestion des modes de déplacement L’engouement touristique sur le littoral s’est accompagné de la mise en place d’un grand nombre de parkings au plus près de la plage. Cette habitude du « tout voiture », avec des parkings en sous-bois, n’est pas sans poser des problèmes de sécurité vis-à-vis notamment du risque feux de forêt, mais également concernant la protection du milieu.

Enjeu faible : Protection du patrimoine bâti Le patrimoine bâti de villas issu du XIXème siècle est une caractéristique de la bande littorale girondine. Mémoire collective et élément identitaire, il doit être protégé et mis en valeur.

Enjeu faible : Gestion des déchets en période de haute saison touristique La production de déchets ménagers et assimilés s’accroît en période estivale d’où un ratio de déchets élevé (780Kg/an/hab). Par ailleurs, le traitement des macros déchets collectés sur les plages génère un volume supplémentaire à prendre en compte.