Etat initial de l’Environnement

Projet d’aménagement Le Cosquer

LE RELECQ KERHUON (29)

Dossier 2903054 – Février 2021

FMT 2 place de la Gare 29870 Agence de Brest Service Environnement

SOMMAIRE

1. PREAMBULE ET CONTEXTE REGLEMENTAIRE ______4

2. PRESENTATION DU PROJET ______5 2.1 Situation géographique ______5 2.2 Situation cadastrale ______7 2.3 Le projet ______9

3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ______12 3.1 Milieu physique ______12 3.1.1 Climatologie ______12 3.1.2 Qualité de l’air ______13 3.1.3 Contexte géologique et pédologique local ______13 3.1.4 Topographie ______14 3.1.5 Hydrographie______16 3.1.6 Qualités des eaux ______16 3.1.7 Objectifs de qualité ______17 3.1.8 Eaux souterraines ______19 3.1.9 Risques naturels et technologiques ______20 3.2 Milieu naturel ______21 3.2.1 Le paysage ______21 3.2.2 Patrimoine naturel ______23 3.2.3 Continuité écologique ______24 3.2.4 Zones humides ______25 3.2.5 Faune/Flore/Habitats ______26 3.3 Milieu humain ______28 3.3.1 Démographie ______28 3.3.2 Occupation du sol ______28 3.3.3 Patrimoine culturel ______30 3.3.4 Activités économiques ______30 3.3.5 Cadre urbain ______32 3.3.6 Les réseaux et la gestion des déchets ______34 3.3.7 Le bruit ______35

4. MESURES DE REDUCTION ______36

5. AUTOEVALUATION ______37

ANNEXES

ANNEXE 1 : Etat initial Faune, Flore, Habitat (Philippe FOUILLET, octobre 2019) ANNEXE 2 : Dossier loi sur l’eau (EGEO, Déc. 2020) ANNEXE 3 : Etude photométrique (LEC, oct. 2020)

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique du projet (Géoportail IGN) ______5 Figure 2 : Photographie aérienne annotée des abords du projet (Géoportail IGN, 2016) ______6 Figure 3 : Photographies de la zone de projet (16/07/2019) ______7 Figure 4 : Extrait cadastral de la zone de projet (cadastre.gouv.fr)______8 Figure 5 : Plan de composition (Cabinet Kibler, déc. 2020) ______10 Figure 6 : Températures et précipitations annuelles moyennes à la station de Brest (Météo Bretagne) ____ 12 Figure 7: Rose des vents station de Brest-Guipavas (Windfinder, 2000-2019) ______12 Figure 8 : Situation des mesures par rapport aux valeurs réglementaires en 2018 - stations de Brest ______13 Figure 9 : Extrait de la carte géologique du BRGM 1/50 000 du secteur ______13 Figure 10 : Plan topographique de la zone de projet (Cabinet Kibler) ______15 Figure 11 : Hydrographie locale (Géoportail) ______16 Figure 12: Objectifs du SDAGE (SDAGE Loire Bretagne) ______17 Figure 13 : Ouvrages BSS proche de la zone d'étude (Infoterre, BRGM) ______19 Figure 14 : Extrait de la carte des zones basses littorales (Finistère.gouv.fr, 2013) ______20 Figure 15 : Extrait de la carte des servitudes liées aux ressources et équipements du PLU (mars 2017) ______20 Figure 16 : Points de vue sur la zone d’étude (juillet 2019, street view et octobre 2019) ______22 Figure 17: Mesures de protection du patrimoine naturel à proximité du projet (Source: carmen) ______23 Figure 18 : Trame verte et bleue et armature verte urbaine de Brest Metropole Océane (OAP du PLU) ______25 Figure 19 : Extrait de l’inventaire permanent des zones humides du Finistère ______26 Figure 20 : Localisations des zones à enjeux : haies de reproduction d’espèces protégées (P. Fouillet, octobre 2019) _ 27 Figure 21 : Evolution démographique de 2006 à 2015 (Insee) ______28 Figure 22 : Extrait du PLU de Brest métropole ______29 Figure 23 : Carte des OAP du secteur d’étude (PLU) ______29 Figure 24 : Emplois par catégorie socioprofessionnelle (INSEE) ______30 Figure 25: Extrait de la Base de données BASIAS du BRGM ______31 Figure 26 : Situation du projet par rapport au centre-ville (Diagnostic, TLPA) ______32 Figure 27 : Plan des lignes de bus desservant la ville (Bibus Brest) ______33 Figure 28 : Carte des secteurs affectés par le bruit (Annexes du PLU) ______35

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1. PREAMBULE ET CONTEXTE REGLEMENTAIRE

La société FMT est porteuse d’un projet d’aménagement d’un lotissement de 75 logements (45 lots libres et 30 logements locatifs sociaux), au lieu-dit « Le Cosquer » au RELECQ-KERHUON. La surface de ce projet est de 3,18 ha.

Les études opérationnelles ont été réalisées entre 2015 et décembre 2020 par le groupement : TLPA (urbanisme et architecture), cabinet KIBLER (géomètres experts), EGEO (dossier loi sur l’eau) et ECR Environnement. L’objectif poursuivi est de disposer de l’ensemble des compétences pour appliquer les principes de développement durable dès la conception du projet et l’émergence d’un projet de qualité d’un point de vue architectural, urbanistique et paysager, qui intègre les enjeux environnementaux tout au long du processus d’aménagement, y compris pendant la phase chantier.

Les travaux, ouvrages ou aménagements énumérés dans le tableau annexé à l’article R. 122-2 du code de l’environnement sont soumis à une étude d’impact :

• soit de façon systématique, • soit après un examen au cas par cas, en fonction des critères précisés dans le tableau :

Extrait du tableau annexé à l’article R122-2 du code de l’Environnement : Caractéristiques du pro jet au Catégorie de projet Projets soumis à examen au cas par cas regard des seuils et critères

b) Opérations d'aménagement dont le terrain d'assiette est compris Surface du projet : entre 5 et 10 ha, ou dont la surface de plancher au sens de l'article 3,18 ha 39. Travaux, constructions et R. 111-22 du code de l'urbanisme ou l'emprise au sol au sens de opérations d'aménagement l'article R.*420-1 du code de l'urbanisme est comprise entre 10 000 Surface de plancher créée : et 40 000 m². estimée à 15 150 m²

Le projet consiste en une opération d’aménagement dont le terrain d'assiette couvre une superficie de 3,18 ha et la surface de plancher créée est estimée à 15 150 m² : le projet est soumis à examen au cas par cas.

Un dossier de déclaration au titre de la « Loi sur l’eau » sera constitué en parallèle au titre des articles L.241-1 à L.214- 6 du Code de l’environnement.

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2. PRESENTATION DU PROJET

2.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le projet d’aménagement se situe au lieu-dit « Le Cosquer », entre le boulevard Gambetta et l’anse de Kerhuon, en prolongement de l’urbanisation (la commune du Relecq-Kerhuon étant une commune peu étendue et située aux portes de Brest, proche des accès RN 165 et RN 12).

Site d’étude

Figure 1 : Situation géographique du projet (Géoportail IGN)

Les abords du projet sont représentés par :

• le boulevard Gambetta, à l’ouest, • la rue Jean Jaurès au nord et à l’est, • des serres au sud.

Le projet est situé à 80 m de l’anse de Kerhuon et à 315 m de l’anse de Camfrout.

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6 4 2 1 Projet 3 5 8 7

Figure 2 : Photographie aérienne annotée des abords du projet (Géoportail IGN, 2016)

1 2

Vue de l’accès depuis le boulevard Gambetta et parcelle n°193

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3 4

Parcelle n°459

5 6

Parcelle n°457

7 8

Parcelles n°468-469 et 185

Figure 3 : Photographies de la zone de projet (16/07/2019)

2.2 SITUATION CADASTRALE

Les parcelles de projet sont cadastrées n°11, 457, 459, 468p, 469, 185,193 et 495p, section AI.

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Figure 4 : Extrait cadastral de la zone de projet (cadastre.gouv.fr)

Le détail parcellaire est le suivant :

Référence cadastrale Superficie (m²) Section Parcelle AI 11 430 AI 457 13075 AI 459 11560 AI 468 p Environ 1710 AI 469 p Environ 3075 AI 185 2433 AI 193 403 AI 495 p Environ 140 Total 32 826

La zone de projet correspond au secteur 1AUH ( Vocation dominante d'habitat, à urbaniser ) au PLU de Brest Métropole approuvé le 20 janvier 2014 et fait l’objet d’une OAP.

Une petite partie de la parcelle n°468, correspondant à la servitude du site SEVESO de la pyrotechnie Saint Nicolas est classée en zone 2AUH ( à vocation dominante d'habitat, après modification ou révision du PLU ). Cette surface ne sera pas construite. Cette bande correspondra à des espaces verts et jardins au sein du projet.

Enfin les parcelles n°11, 193 et une petite partie de la parcelle n°459 appartiennent au secteur UH ( Vocation dominante d'habitat, urbanisé ). Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 8 Agence de Brest Service Environnement

2.3 LE PROJET

Le projet est un programme mixte de logements, il est prévu la production de 75 logements, dont 40% de logements locatifs sociaux, comprenant 45 terrains à bâtir et 3 lots pour la construction cumulée de 30 logements locatifs sociaux (R+1+combles ou attiques).

La surface moyenne des lots libres est de 505 m² (allant de 307 à 810 m²).

Les objectifs de production de logements ont été définis en conformité avec les objectifs exprimés :

• dans le SCOT du Pays de Brest exécutoire depuis le 20 février 2019 : o Objectif de 25 logements par hectares minimum en moyenne pour Brest Métropole afin d’assurer une urbanisation économe en espace, o Objectif de 20% de logements sociaux minimum pour les communes déficitaires de Brest métropole

• Dans le 5ème Programme Local de l’Habitat (PLH) de Brest métropole intégré au PLU :

o pour le Relecq-Kerhuon : objectif moyen de 50 logements autorisés par an (pour atteindre les objectifs du SCoT), avec une densité de 25 logements/ha en extension urbaine, o au Relecq-Kerhuon, toute opération neuve supérieure à 2 000 m² de surface de plancher comportera 40% minimum de logements locatifs conventionnés.

Afin de composer et proposer un projet juste et équilibré pour le quartier du Cosquer, l’équipe d’architectes, urbanistes et paysagistes a mené une concertation ambitieuse dans le quartier. Balades publiques et ateliers de co-conception ont permis aux concepteurs de mieux comprendre l’environnement et le contexte du projet, mais aussi d’associer les riverains, les enfants et tous les citoyens intéressés au dessin du futur quartier.

Ainsi un premier atelier sur les formes urbaines et la densité a permis de mettre en place des principes d’implantation des constructions (recul par rapport aux lisières, contraintes de hauteur ou de nombres de niveaux), mais aussi de privilégier une dissémination des logements collectifs dans le quartier pour limiter l’effet masse.

Un second atelier, à destination des enfants des 3 écoles du Relecq-Kerhuon avait pour objectif de les faire réfléchir et dessiner un espace public ludique tel qu’ils souhaiteraient le voir réaliser. Les différentes équipes composées par les 89 élèves ont produit des projets sous forme de maquette, et les ont présentés devant un jury. Les résultats de cet atelier ont été utilisés par l’équipe de concepteur et l’aménageur pour composer le futur espace de jeux qui prendra place au cœur du quartier.

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) préconisent de maintenir les talus et boisements structurants existants qui seront préservés ou confortés et d’aménager des liaisons douces afin d’établir des connexions avec les quartiers alentours. Ainsi les cheminements doux, voiries et aménagements paysagers seront créés pour préserver au maximum les linéaires boisés structurants du secteur et mettre en valeur les vues et le patrimoine végétal.

Les superficies d’espaces verts publics seront de 7425 m². Ces espaces accueilleront également des ouvrages de gestion des eaux pluviales.

La mise en place de puits sur les lots et d’un bassin d’infiltration des eaux pluviales permettra une gestion des eaux pluviales en conformité avec le SAGE de l’Elorn et le SDAGE Loire-Bretagne.

Les habitations seront implantées de manière à optimiser les apports solaires (orientation N/S des lots à 80%).

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Figure 5 : Plan de composition (Cabinet Kibler, déc. 2020)

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La durée prévisionnelle du chantier est estimée à 6 mois pour l’aménagement des voiries, liaisons douces, espaces verts et viabilisation des lots.

Le démarrage des travaux est envisagé pour 2021.

Le projet sera commercialisé en une tranche ce qui permettra de limiter les nuisances dues au chantier.

La réduction des nuisances (tenue et sécurité du chantier, gestion des déchets, bruit, milieu naturel ...) sera intégrée au projet et précisée aux différentes pièces du dossier de consultation des entreprises (DCE) : • au Cahier des Prescriptions de Chantier (CPC) : règles de fonctionnement du chantier, • au Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) : règles d’hygiène du chantier, • au Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) : description précise des travaux à réaliser, en particulier pour le lot Terrassement et VRD.

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3. ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1 MILIEU PHYSIQUE

3.1.1 Climatologie

Le secteur d’étude appartient à une zone de climat tempéré de type océanique de la façade atlantique. Ce climat se caractérise par des hivers doux et pluvieux et des étés frais et relativement humides. La température moyenne annuelle à Brest-Guipavas est de 11,5°C. La moyenne des précipitations annuelles atteint 1205 mm.

Figure 6 : Températures et précipitations annuelles moyennes à la station de Brest Guipavas (Météo Bretagne)

Les vents dominants soufflent vers le sud-ouest.

Figure 7: Rose des vents station de Brest-Guipavas (Windfinder, 2000-2019)

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3.1.2 Qualité de l’air

La qualité de l’air en Bretagne fait l’objet d’un suivi quotidien à travers un réseau de mesures réparti sur 17 stations de l’association Air Breizh, organisme de surveillance, d’étude et d’information agréé par le Ministère de l’Écologie. La ville de Brest compte 3 stations de mesure concernant la qualité de l’air. La plus représentative du projet est la station Macé.

Figure 8 : Situation des mesures par rapport aux valeurs réglementaires en 2018 - stations de Brest (source : Air Breizh)

Les résultats sur les stations de mesure de Brest montrent que les seuils sont respectés, excepté pour les particules fines (PM10) sur la station représentant le trafic.

3.1.3 Contexte géologique et pédologique local

D’après la carte géologique au 1/50 000 e du secteur, la formation géologique attendue au droit de la zone de projet est la suivante : Schistes zébrés (succession de lits phyliteux et gréseux) et dépôts périglaciaires

Légende : Schistes zébrés (succession de lits phyliteux et gréseux)

Dépôts périglaciaires

Figure 9 : Extrait de la carte géologique du BRGM 1/50 000 du secteur

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Les sondages réalisés par le cabinet Egéo pour la gestion des eaux pluviales le 11 décembre 2014 ont montré une grande homogénéité dans la nature des horizons superficiels du sol. Elle présente une altération superficielle sous forme d'une altérite pouvant se révéler localement massive et colmatante, susceptible d’entraîner des lacunes d’infiltration locales de l’impluvium. Il lui succède ensuite un soubassement géologique fracturé, offrant une reprise sous forme de petites plaquettes centimétriques à décimétriques.

Les tests de perméabilité réalisés en fond de fouille ont montré la bonne perméabilité des terrains rencontrés, avec une perméabilité de 4,2 10 -5 m/s.

3.1.4 Topographie

Le point le plus haut se situe à 16,5 m NGF et le point le plus bas est à une altitude de 6,5 m NGF.

Le site est orienté vers le Nord-Ouest avec une pente moyenne de 5,5%.

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Figure 10 : Plan topographique de la zone de projet (Cabinet Kibler) Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 15 Agence de Brest Service Environnement

3.1.5 Hydrographie

La commune du Relecq-Kerhuon est délimitée au sud par l’Elorn, à l’ouest par le ruisseau du Costour et à l’est par l’anse de Kerhuon. Le projet appartient au bassin versant de l’anse de Kerhuon.

Figure 11 : Hydrographie locale (Géoportail)

Les stations de jaugeage les plus proches suivies par la DREAL Bretagne et les débits de référence enregistrés sur la période 1984-2019 sont les suivants (source : Eau ) :

Station Superficie BV Module QMNA 5 Qpointe 10 L’Elorn à Plouedern (J3413030) 260 km² 5.58 m3/s 1,10 m3/s 53 m3/s

3.1.6 Qualités des eaux

Le Syndicat de Bassin de l’Elorn réalise un suivi de la qualité de l’eau des cours d’eau de son territoire depuis 1995. Ce suivi est couplé à ceux réalisés par d’autres organismes (Brest métropole, services de l’Etat, Agence de l’eau Loire- Bretagne, etc.)

L’estuaire de l’Elorn (FRGT10) est classé en mauvais état à cause de la qualité chimique des eaux (résultats issus de l’état des lieux réalisé en 2013 par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pour l’élaboration du SDAGE 2016-2021).

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La qualité des eaux de baignade est suivie par l’ARS au niveau de la plage du Passage. La qualité des eaux ces dernière années est la suivante :

3.1.7 Objectifs de qualité

Le SDAGE Loire-Bretagne

Les objectifs du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 pour cette zone, sont les suivants : Code de la Objectif état Objectif état Objectif état Nom de la masse d’eau masse d’eau écologique chimique global L’Elorn et ses affluents depuis la confluence FRGR0066c bon 2021 bon ND bon 2021 du Quillivaron jusqu’à l’estuaire

FRGT10 L’Elorn (estuaire) bon 2015 bon 2027 bon 2027

Figure 12: Objectifs du SDAGE (SDAGE Loire Bretagne)

Le SDAGE définit des orientations fondamentales, fixe des objectifs environnementaux et des dispositions juridiques pour répondre aux questions suivantes :

1. Repenser les aménagements des cours d'eau pour restaurer les équilibres 2. Réduire la pollution des eaux par les nitrates 3. Réduire la pollution organique, le phosphore et l'eutrophisation 4. Maîtriser la pollution des eaux par les pesticides 5. Maîtriser les pollutions dues aux substances dangereuses 6. Protéger la santé en protégeant l'environnement 7. Maîtriser les prélèvements d'eau 8. Préserver les zones humides et la biodiversité 9. Rouvrir les rivières aux poissons migrateurs 10. Préserver le littoral 11. Préserver les têtes de bassin 12. Réduire le risque d'inondations 13. Renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques 14. Mettre en place des outils réglementaires et financiers 15. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Concernant la gestion des eaux pluviales , la disposition 3D-2 « Réduire les rejets d’eaux de ruissellement dans les réseaux d’eaux pluviales » est la suivante :

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« Le rejet des eaux de ruissellement résiduelles dans les réseaux séparatifs eaux pluviales puis le milieu naturel sera opéré dans le respect des débits acceptables par ces derniers et de manière à ne pas aggraver les écoulements naturels avant aménagement. Dans cet objectif, il est recommandé que le SCOT (ou, en l’absence de SCOT, le PLU et la carte communale) limitent l’imperméabilisation et fixent un rejet à un débit de fuite limité lors des constructions nouvelles. A défaut d’une étude locale précisant la valeur de ce débit de fuite, le débit de fuite maximal sera de 3 l/s/ha pour une pluie décennale. »

Cette thématique fera l’objet d’une étude (dossier de déclaration loi sur l’eau) spécifique visant à réguler les eaux pluviales en conformité avec le SDAGE Loire-Bretagne.

Le SAGE de l’Elorn :

Le SAGE de l’Elorn approuvé le 15 juin 2010 émet des dispositions concernant la gestion des eaux pluviales :

Article 9 : Gestion des eaux pluviales (En lien avec la prescription D.13 du PAGD) : Les aménagements de toute nature, à l’origine de rejets d’eaux pluviales dans les eaux superficielles ou souterraines, sont dotés d’ouvrages de stockage ou de maîtrise des eaux pluviales dimensionnés pour l’évènement qui provoque une crue centennale dans le cours d’eau récepteur, dès lors qu’ils sont situés sur les communes de et de , en amont des secteurs exposés au risque d’inondation.

Ces mêmes aménagements sont dotés d’ouvrages de stockage ou de maîtrise des eaux pluviales, dimensionnés pour l’évènement qui provoque une crue vicennale dans le cours d’eau récepteur, lorsqu’ils sont situés sur les portions de communes limitrophes, situées sur le bassin versant en amont immédiat de ces communes, soit :

- sur le bassin de l’Elorn : , La Roche Maurice et Plouédern. - sur le bassin de la Mignonne : (en partie), Saint Urbain et .

Les aménagements existants sont mis en conformité avec les dispositions des schémas directeurs de gestion des eaux pluviales.

Prescription D.13 : Elaboration des schémas directeurs de gestion des eaux pluviales Les collectivités publiques réalisent un schéma directeur de gestion des eaux pluviales Ce document établit des règles de maîtrise des eaux pluviales s’appuyant sur le guide de gestion des eaux pluviales élaboré par les services de l’Etat pour la Région Bretagne. Ces règles s’appliquent à tout projet d’aménagement sur le territoire concerné ; elles sont intégrées dès le stade de la conception.

Comme le préconise ce guide, ces règles s’appuient sur un évènement qui provoque la crue décennale sur le cours d’eau récepteur. Le débit spécifique instantané pour le dimensionnement des ouvrages sera pris égal à 3l/s/ha, sauf toutefois:

- lorsqu’il existe des données plus précises observées sur le bassin versant (sur les recommandations du guide régional), - en cas de dispositions ou justifications particulières au regard de la sensibilité et des enjeux situés à l’aval du projet (voir article 9 du règlement, en amont des zones soumises au risque d’inondation), - et dans le cas de rejets directs en mer.

Ces schémas directeurs tiennent également compte des enjeux soulignés par le SAGE sur certains secteurs, tout en intégrant une gestion intégrée à l’échelle du bassin versant : enjeu inondations, enjeu qualité de l’eau en particulier sur les communes littorales, où sont présents des usages sensibles. Pour cela, ils comportent un volet évaluant les apports des eaux pluviales en termes de bactériologie et de micropolluants (lien avec l’enjeu « Qualité des eaux et satisfaction des usages tributaires »).

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3.1.8 Eaux souterraines

Eau du Ponant gère le service eau et assainissement sur les 8 communes de Brest métropole (, Brest, , , Guipavas, Le Relecq-Kerhuon, Plougastel-Daoulas et Plouzané). L’usine du Moulin Blanc est alimentée par le ruisseau du Costour et en étiage, par l’annexe du Relecq-Kerhuon située sur la rivière de Guipavas, 1,9 km en amont du projet.

Les périmètres de protection de ces prises d’eau ne concernent pas le site d’étude.

Les ouvrages recensés dans un rayon de 500 m dans la base de données du sous-sol (BSS) du BRGM sont les suivants :

référence ouvrage localisation/distance profondeur eau date BSS000VFSE forage 65 m au sud (proche serres) 30 m oui 1976 BSS000VFSH forage 230 m au su- ouest 42 m oui 1977 BSS000VFSF forage 410 m à l’ouest 30 m oui 1976 BSS000VFWR forage 445 m à l’ouest 100 m géothermie 2012

Figure 13 : Ouvrages BSS proche de la zone d'étude (Infoterre, BRGM)

Remarque : La station de pompage indiquée sur la carte IGN 1/25000 e correspond en réalité à un poste de relevage des eaux usées.

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3.1.9 Risques naturels et technologiques

Risque d’inondation

Aucun PPRI n’est prescrit ni approuvé sur la commune. Toutefois, certains secteurs sont classés en zone basse par rapport au risque d’inondation par submersion marine. La zone d’étude borde une « zone d’aléa lié aux changements climatiques » (zone Jaune) en partie basse, mais n’est pas concernée.

Figure 14 : Extrait de la carte des zones basses littorales (Finistère.gouv.fr, 2013)

Les risques technologiques

Le site de la Pyrotechnie saint Nicolas de l’autre côté de l’anse de Kerhuon, sur la commune de Guipavas, est classée « SEVESO seuil haut » impliquant des servitudes (contraintes d’urbanisme).

Figure 15 : Extrait de la carte des servitudes liées aux ressources et équipements du PLU (mars 2017)

Conformément au PLU, la frange est du projet, comprise dans la limite SEVESO, ne sera pas aménagée.

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3.2 MILIEU NATUREL

3.2.1 Le paysage

Le site d’étude est localisé au sud du centre-ville, en continuité de l’urbanisation. En effet, la commune du Relecq- Kerhuon étant une commune peu étendue et située aux portes de Brest (proche des axes RN 165 et RN 12), elle présente une forte densité d’habitat.

Les alentours du site du Cosquer sont marqués par de l’habitat, bordé par l’anse de Kerhuon, l’Élorn et l’anse de Camfrout. En face de l’anse de Kerhuon, le paysage de la pyrotechnie Saint Nicolas est plus boisé. Les terrains sont entourés d’habitat à l’ouest, au nord et à l’est et par les serres au sud.

Le site d’étude est constitué de 5 parcelles agricoles cultivées, à l’exception de la parcelle n°185 qui est en friche. Ces parcelles sont délimitées par de grandes haies bocagères (châtaigniers et chênes) en partie centrale, sud et est.

L’ensemble du terrain est en pente vers le Nord-Est, en direction de l’anse de Kerhuon. Malgré une position en hauteur, à cette saison (visite de site effectuée en juillet 2019), le site présente assez peu de vues vers l’anse de Kerhuon et la pyrotechnie Saint Nicolas, en raison du front bâti et des haies bordant le site.

De même, il existe assez peu de points de vue sur le site, qui est enclavé dans une zone urbanisée. Les 2 points de vue principaux sont depuis le boulevard Gambetta et le chemin des serres qui est cependant privé. Quelques trouées à travers le font bâti de la rue Jean Jaurès offre également une visibilité partielle sur le site et les deux grandes haies bocagères structurantes centrales.

5 6 3 4

1 Haies à 2 conserver

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1 2

3 4

5 6

Figure 16 : Points de vue sur la zone d’étude (juillet 2019, street view et octobre 2019)

Les routes principales sont bordées d’urbanisation depuis longtemps, organisant un paysage urbain ancien. Le futur quartier du Cosquer a été dessiné comme une extension de l’environnement dans lequel il s’insère, lui empruntant un certain nombre de caractéristiques. Il sera desservi par une véritable rue, à l’échelle du boulevard Gambetta par lequel on accède au projet, et conçue pour être prolongée dans l’éventualité d’une ouverture à l’urbanisation des terrains agricoles au Sud.

Le dessin des zones constructibles, les contraintes d’implantation et d’aspect (règles qui définiront les typologies de toitures et de clôtures autorisées notamment) appliquées aux futures constructions et leurs limites, permettront au bâti de s’intégrer harmonieusement dans le contexte du Cosquer. La hauteur maximale des constructions ne pourra excéder R+1+combles pour les constructions traditionnelles et logements intermédiaires ou collectifs et R+1 pour les constructions contemporaines à toit plat ou à faible pente.

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Le Relecq-Kerhuon est une commune littorale et le projet est en espace proche du rivage (80 m de l’anse de Kerhuon et à 315 m de l’anse de Camfrout). Dans ces espaces, les projets doivent répondre à l'article L 146-2 du code de l’Urbanisme. L'urbanisation doit être limitée, justifiée et motivée dans le plan local d'urbanisme, selon des critères liés à la configuration des lieux. Ainsi, le projet doit s'insérer dans son contexte urbain.

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) préconisent de maintenir les talus et boisements structurants existants qui seront préservés ou confortés et d’aménager des liaisons douces afin d’établir des connexions avec les quartiers alentours.

Ainsi les cheminements doux, voiries et aménagements paysagers seront créés pour préserver au maximum les linéaires boisés structurant du secteur et mettre en valeur les vues et le patrimoine végétal.

3.2.2 Patrimoine naturel

La zone de projet est située :

• à 350 m au nord du site Natura 2000 FR5300024 - Rivière Elorn (directive habitat) • à 350 m de la ZNIEFF de type 1 - Estuaire de l’Elorn (530030195) • à 60 m de la ZNIEFF de type 1 - Etang de Kerhuon (530014340)

ZNIEFF de type 1 Etang de Kerhuon

Natura 2000 FR5300024 - Rivière Elorn projet

Site inscrit Pont

ZNIEFF de type 1 Roc’h nivelen et kerezen - bois et ZNIEFF de type 1 rochers de kerérault et saint-jean Estuaire de l’Elorn

Site cla ssé Keraliou Pont Albert Louppe

Figure 17: Mesures de protection du patrimoine naturel à proximité du projet (Source: carmen)

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Le site Natura 2000 – Estuaire de l’Elorn (Directive habitat) FR5300024 : La vallée de l'Elorn est remarquable, dans sa partie estuarienne, par l'opposition très tranchée entre une rive nord sur schistes briovériens, peu pentue, relativement abritée des vents froids, et une rive méridionale sur quartzites, aux versants plus élevés (150m), localement très abrupts, située dans l'ombre des reliefs et nettement plus froid. A noter également le caractère continu des espaces naturels (vasières, haute slikke à spartines, herbus, grèves caillouteuses) qui se succèdent sans rupture anthropique sur l'ensemble du secteur estuarien. Site en relation avec l'ensemble Monts d'Arrée, par la haute vallée de l'Elorn, intégrant des sources en secteur tourbeux.

Qualité et importance L'Elorn, cours d'eau caractérisé par les groupements à renoncules (annexe I), est également remarquable par l'importance des effectifs de Saumons atlantiques reproducteurs, exploitant un très grand nombre de frayères entre Landerneau et la retenue du drennec, en amont. Le secteur estuarien présente un continuum d'habitats d'intérêt communautaires (vasières, prés-salés atlantiques, prés à Spartina alterniflora) de l'embouchure à Landerneau. A noter vers l'intérieur, la présence de zones humides complexes avec en particulier des zones de lande humide tourbeuse à sphaignes associées à des tourbières à narthécie et sphaignes, qui constituent deux habitats prioritaires. La Loutre d'Europe fréquente l'ensemble du cours de l'Elorn, en relation vers l'amont avec le noyau principal du Centre- Ouest Bretagne.

Vulnérabilité Site dont la qualité et la diversité des habitats et des composantes faune/flore d'intérêt communautaire dépend de la capacité à prévenir d'éventuelles pollutions du cours d'eau et à éviter la mise en place fortuite ou volontaire d'obstacle à la circulation de l'ichtyofaune. Les espaces de lande humide et de tourbière sont menacés par la création éventuelle de plans d'eau ou de boisements et par l'absence de gestion conservatoire, favorisant une banalisation et une fermeture du milieu par extension naturelle de la moliniaie et des boisements de pins, saules, bouleaux etc.

Le projet, s'intégrant au sein d'un espace déjà urbanisé et séparé du site Natura 2000 par une zone urbaine, n'aura pas d'impact sur ce site.

3.2.3 Continuité écologique

Pour répondre aux différents enjeux et objectifs de continuité écologique, le projet de Brest métropole est structuré au travers de 2 approches.

La Trame Verte et Bleue (TVB) est une approche globale et fonctionnelle qui intègre la biodiversité remarquable et ordinaire, et qui s’appuie sur la notion de réseaux. Elle est constituée par :

• Les cœurs de biodiversité qui correspondent à des zones riches en biodiversité, où les individus peuvent réaliser tout ou partie de leur cycle de vie. Ils s‘appuient principalement sur les grandes entités naturelles de l’agglomération (vallons, cours d’eau, zones humides, boisements, espaces naturels littoraux). Ils intègrent les réservoirs biologiques mais aussi les principaux corridors écologiques, certains espaces jouant à la fois un rôle de réservoirs et de corridors.

• Les connexions : le principe de connexion proposé a pour objectif de maintenir la perméabilité dans les espaces considérés Ces espaces relient les cœurs de biodiversité et les épaulent. Il s’agit principalement des espaces agricoles ouverts situés sur les zones de plateaux et parcourus par le réseau bocager et les boisements. Elles peuvent être assimilées aux autres corridors identifiés sur le territoire.

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L’Armature Verte Urbaine (AVU) vient compléter la Trame Verte et Bleue. Elle correspond à son prolongement dans le tissu urbain (la nature en ville.). Cette armature est constituée, en partie, comme dans le milieu naturel et agricole périphérique, par des vallons, des portions de littoral, des cours d’eau, des boisements. Mais sa spécificité repose sur la mise en réseau des espaces verts urbains existants (parcs, squares, jardins privés, cœurs d’îlots, massifs arbustifs, pelouses, plantations d’alignements) et sa vocation sociale prépondérante.

C’est cette approche multifonctionnelle de la TVB et de L’AVU qui est privilégiée sur l’agglomération pour répondre aux attentes et besoins de la population.

Projet

Figure 18 : Trame verte et bleue et armature verte urbaine de Brest Metropole Océane (OAP du PLU)

Le site d’étude appartient à une zone urbaine, comprise entre deux armatures vertes urbaines, seules les haies à préserver y sont figurées.

3.2.4 Zones humides

Un inventaire des zones humides est réalisé pour le Conseil général du Finistère sur l’ensemble du département. La zone d’étude n’est pas concernée par la présence de zone humide.

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Figure 19 : Extrait de l’inventaire permanent des zones humides du Finistère

Un inventaire Faune Flore Habitats a été réalisé par P. Fouillet sur la zone d’étude. Selon cet inventaire la zone ne contient aucune zone humide (détectable par la végétation).

3.2.5 Faune/Flore/Habitats

Le site d’étude étant en grande partie cultivé, présente une faible richesse en terme de biodiversité, à l’exception des grandes haies boisées au cœur du site en bon état de conservation et d’une bonne qualité paysagère, qui seront préservées.

Toutefois, un inventaire faune/flore/habitat a été réalisé par Philippe Fouillet, afin de s'assurer de l'absence d'impact du projet sur le milieu naturel. Le rapport d’observations est joint en annexe.

La synthèse des observations réalisées en mai, juillet, août et septembre 2019 est la suivante :

Les enjeux floristiques du site sont réduits. Le site ne contient que des populations d’espèces communes, les haies anciennes correspondant aux zones à la biodiversité la plus importante.

Les enjeux habitats du site sont très réduits. Le site ne comprend que des milieux très communs (cultures intensives, friches à ronciers, zones rudérales et haies bocagères). Les haies restent les habitats le plus remarquables comme support de la biodiversité floristique et faunistique.

Les enjeux faunistiques du site sont de niveaux réduits. Ils correspondent à la reproduction, en 2019, dans les haies du site, de douze espèces d’oiseaux protégés communs (environ 25 à 30 couples) et à la présence de deux espèces de chiroptères (communes) qui chassent et traversent la zone (pas de gîtes de repos sur le site). Les haies anciennes (entre les parcelles 457 et 459 et entre 457 et 468/469/185) sont de petits réservoirs de biodiversité pour l’entomofaune locale (d’espèces communes).

Le site urbanisable reste une zone assez banalisée (cultures et haie) à la faune et la flore d’espèces communes. Les espèces protégées reproductrices ne comprennent que des animaux fréquents et non menacés localement (espèces aux populations en bons états de conservation à l’échelle régionale).

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Les zones à enjeux sont ici les zones de reproduction des oiseaux protégés et donc uniquement les haies arborées et arbustives anciennes naturelles ou récentes et plus artificielles et les zones de ronciers denses qui en débordent (parcelle 185).

Figure 20 : Localisations des zones à enjeux : haies de reproduction d’espèces protégées (P. Fouillet, octobre 2019)

Afin de réduire les impacts d’un projet sur la biodiversité, il est conseillé de maintenir les haies préservées en espace public et lorsque c’est possible de créer un couloir entre la haie préservée et les zones urbanisées privatisées. Ce couloir sera entretenu mécaniquement (zone herbacée fauchée en été) afin de conserver la biodiversité (en particulier en insectes et plantes fleuries).

Le projet permettra également de mettre en place de nouvelles haies, en particulier en délimitation des parcelles.

Le projet prévoit plusieurs passages de voiries dans les haies du site. Ces coupes auront vraisemblablement un impact réduit sur le peuplement nicheur des haies, si les autres parties des haies sont efficacement préservées. Les travaux de création de la zone urbanisée devront minimiser les impacts pour l’avifaune, en particulier il n’y aura pas de travaux de débroussaillages et destructions (sur les zones de passage de voiries) pendant la période de reproduction des oiseaux (donc pas entre début avril et mi-juillet au minimum).

La préservation de la majorité des secteurs de haies anciennes et la mise en place de diverses contraintes et aménagements favorables à la biodiversité implique une forte réduction des impacts du projet sur les haies arborées et les oiseaux nicheurs protégés.

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3.3 MILIEU HUMAIN

3.3.1 Démographie

L’évolution de la population au Relecq-Kerhuon est présentée ci-dessous : En 2015, la population est de 11 470 habitants. Le nombre moyen d’habitants par foyer est de 2,1.

Figure 21 : Evolution démographique de 2006 à 2015 (Insee)

Compte tenu de sa situation, la commune du Relecq-Kerhuon est la commune la moins étendue de Brest Métropole pour une forte densité de population.

Le 5 ème Programme Local de l’Habitat (PLH) de Brest métropole intégré au PLU prévoit :

• pour le Relecq-Kerhuon : objectif moyen de 50 logements autorisés par an (pour atteindre les objectifs du SCoT), avec une densité de 25 logements/ha en extension urbaine, • au Relecq-Kerhuon, toute opération neuve supérieure à 2 000 m² de surface de plancher comportera 40% minimum de logements locatifs conventionnés.

3.3.2 Occupation du sol

Actuellement, les parcelles n°459, 457, 468 et 469 correspondent à des parcelles agricoles cultivées. Les parcelles n°185, 11 et 193 sont en friche.

La zone de projet correspond aux secteurs 1AUH (Vocation dominante d'habitat, à urbaniser ) au PLU de Brest métropole approuvé le 20 janvier 2014.

Une petite partie de la parcelle n°468, correspondant à la servitude du site SEVESO de la pyrotechnie Saint Nicolas est classée en zone 2AUH (à vocation dominante d'habitat, après modification ou révision du PLU, ). Cette surface ne sera pas construite. Cette bande correspondra à des espaces verts et jardins au sein du projet.

Enfin les parcelles n°11, 193 et une petite partie de la parcelle n°459 appartiennent au secteur UH ( Vocation dominante d'habitat, urbanisé ).

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Figure 22 : Extrait du PLU de Brest métropole

Le secteur du Cosquer fait l’objet d’une Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP).

Figure 23 : Carte des OAP du secteur d’étude (PLU)

Objectifs d’aménagement : développer un nouveau quartier en lien avec le tissu urbain de la commune

• L’accès se fera depuis le boulevard Gambetta. La desserte du projet devra intégrer un retournement en n’obturant pas les possibilités d’un futur quartier à l’Est, • Des liaisons douces seront aménagées afin d’établir des connexions avec les quartiers alentours, • Le projet devra préserver les vues sur le grand paysage, pour les riverains et les futurs habitants, notamment vers l’anse de Kerhuon, Les aménagements devront accorder une attention particulière aux fonds de parcelles pour préserver l’intimité des riverains, • Les talus et boisements structurants existants seront préservés ou confortés. Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 29 Agence de Brest Service Environnement

Le projet a été conçu en concertation avec Brest métropole, dans le respect des OAP définies pour le secteur.

3.3.3 Patrimoine culturel

Seul le Manoir de Lossulien, distant de plus d’1 km du projet, est inscrit en tant que Monument historique sur la commune du Relecq-Kerhuon.

Le projet n’est pas situé dans une zone de présomption de prescriptions archéologique au PLU. La DRAC sera sollicitée concernant la nécessité de réaliser un diagnostic archéologique préalable.

3.3.4 Activités économiques

L’emploi

Le taux d’actifs ayant un emploi en 2016 est de 66%. Les actifs ayant un emploi travaillent essentiellement en tant que cadres, professions intermédiaires et employés

Figure 24 : Emplois par catégorie socioprofessionnelle (INSEE)

La population du Relecq-Kerhuon a fortement augmentée dans les années 1970, avec l’arrivée du siège régional du Crédit Mutuel.

L’agriculture

La commune compte très peu d’exploitations agricoles, plutôt tournées vers le maraichage (source : Agreste).

Recensement Nombre Superficie terres SAU (ha) Cheptel agricole d'exploitations labourables 2010 7 11 0 nr 2000 8 49 56 nr 1988 18 111 0 86

Le secteur compte deux ensembles de serres et quelques cultures céréalières.

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Les parcelles n°459, 457, 468 et 469 sont actuellement exploitées. Une convention a été signée avec l'exploitant. Les vendeurs se chargent du dédit.

Sites industriels

Aucune ICPE (Installation Classée pour la protection de l’Environnement) n’est recensée sur la commune du Relecq- Kerhuon.

Cinq sites sont répertoriés dans la base de données BASIAS (anciens sites industriels) dans un rayon de 500 m :

Référence Activité Période Distance/projet Activité terminée 125 m au nord BRE2900453 Goulard Noël/Marguerite, station-service 1938- 73 bd Gambetta M. Kerzil puis garage Hascoet, atelier de mécanique et En activité 325 m au nord BRE2903453 peinture autos, station-service 1957- 59 bd Gambetta Activité terminée 325 m au nord BRE2902837 Sezny Le Roux, cycles, motos, station-service nr 48 bd Gambetta Activité terminée 370 m au sud-est BRE2903454 Huitres en Eaux Profondes des Escarets SA, Danet Jacques, DLI 1964- 44bis rue jean Jaurès Mazé-Launay Albert, fabrique de soude (goémons) Non connu Non localisé, Cosquer, BRE2900091 Siège 11 rue de la Rampe, Brest 1867- près de l’anse de Kerhuon

Figure 25: Extrait de la Base de données BASIAS du BRGM

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3.3.5 Cadre urbain

Equipements publics

Le Relecq-Kerhuon se caractérise par une organisation du centre-ville en deux parties, de part et d’autre de la voie ferrée.

Figure 26 : Situation du projet par rapport au centre-ville (Diagnostic, TLPA)

La ville comprend les principaux équipements collectifs (scolaires, santé, sportifs et culturels) suivants :

Equipements scolaires : • École Maternelle Jean Moulin • École Primaire Jean Moulin • École Primaire Achille Grandeau • Groupe Scolaire Jules Ferry • École Maternelle et Primaire Saint Jean de la Croix • Collège Camille Vallaux • Collège Saint Jean de la Croix • Collège Diwan

Equipements de santé : • La Résidence Ker-Laouena / Le SIVU des Rives de l’Elorn

Equipements sportifs : • Complexe de Kerzincuff • Boulodrome • City Stade • Piste de BMX de Kermadec • Skatepark • Gymnase Jean Moulin • Salle omnisports de Kermadec • Salle de tennis • Salle de tennis de table

Les équipements culturels : • Médiathèque • Église Notre-Dame • Chapelle Sainte-Barbe

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Déplacements et circulation

Conformément à l’OAP du secteur, l’accès au projet se fera depuis le boulevard Gambetta. La desserte du projet se réalise en boucle, en n’obturant pas les possibilités d’un futur quartier à l’Est.

Les transports collectifs comprennent :

• L’aéroport Brest Bretagne à environ 5 km (10mn) du centre du Relecq-Kerhuon. • La Gare TGV de Brest à 8 km (15mn) du centre du Relecq-Kerhuon. • L’arrêt ferroviaire du TER Brest – qui s’arrête plusieurs fois par jour • Les lignes de bus n°11 et 14 qui desservent la ville, en provenance et en direction de la Place de Strasbourg à Brest • Les liaisons régulières en autobus Brest-Châteaulin et Brest- qui desservent l’arrêt Moulin Blanc.

Figure 27 : Plan des lignes de bus desservant la ville (Bibus Brest)

L’aire de co-voiturage se trouve au rond-point de Kergleuz, à 1,75 km à l’ouest du futur quartier et comprend 52 places.

Les liaisons douces : Desserte piétons/cycles

La ville a mis en place plusieurs circuits privilégiés pour les piétons et les vélos :

• Les bords de l’anse (4,3 km) partant du petit Cosquer et passant par la rue Jean Jaurès • La coulée verte (3 km) • Keroumen (4,3 km) • Coatmez (3,8 km) • Costour (2,8 km) • Sables rouges (5 km)

La trame viaire et piétonne du projet s’appuiera sur la trame bocagère du quartier, permettant ainsi de préserver les talus boisés. Ainsi, une large connexion piétonne Nord-Sud sera aménagée entre la rue Jean Jaurès et la lisière Sud, le long du talus bocager préservé.

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La circulation piétonne sera séparée de la rue principale traversant le quartier. Des arbres y seront plantés régulièrement pour renforcer le maillage bocager du quartier. Depuis cette voie, des venelles en voirie partagée permettront l’accès aux parcelles les plus au Sud ou enclavées. Des réserves foncières seront aménagées pour desservir des éventuelles ouvertures à l’urbanisation des terrains voisins, bien que cela soit impossible pour l’instant.

Au centre du projet, une placette et un espace vert constitueront le cœur du nouveau quartier. C’est dans cet espace que sera aménagé un espace ludique à destination des enfants accessible pour les futurs habitants, mais aussi pour les riverains.

3.3.6 Les réseaux et la gestion des déchets

Les concessionnaires n’ont pas encore été contactés à ce stade du projet. Toutefois les réseaux reportés à proximité de la zone de projet sont les suivants :

Réseaux d’eau potable et d’assainissement

Le site est desservi en eau potable et en en assainissement depuis le boulevard Gambetta et la rue Jean Jaurès. Des poteaux incendie seront installés pour le futur quartier.

La station d'épuration de Zone Portuaire achevée en 2005 présente une capacité de traitement de 170000 EH. Elle reçoit et traite les eaux usées du territoire de la métropole situé à l'Est de la Penfeld (communes de Brest, Guipavas et du Relecq-Kerhuon et depuis 2009, les communes de Gouesnou, Bohars, Guilers et quartiers de Penfeld, Bellevue et de la Cavale Blanche à Brest).

Selon le rapport annuel eau potable et assainissement 2017, les charges hydraulique et organique reçues à la station Zone Portuaire atteignait 54% et 65% de sa capacité de traitement.

Le nombre d’habitants du futur quartier est estimé à 160 EH. La station d’épuration sera donc en mesure de traiter ces effluents.

Eaux pluviales

La gestion des eaux pluviales fera l’objet d’une gestion définie en conformité avec le SDAGE Loire Bretagne et le SAGE de l’Elorn, en privilégiant les techniques alternatives, grâce à des puits d’infiltration sur les lots et bassin d’infiltration enterré sous un espace vert en partie basse du projet. Ces éléments font l’objet d’un dossier de déclaration loi sur l’eau les détaillant (joint en annexe).

Réseaux d’électricité et desserte en énergie

Un transformateur électrique est situé le long du chemin desservant les serres, au sud-ouest du site. Le plan d’aménagement a été réalisé de façon à optimiser les apports solaires. Environ 80% des lots présentent une orientation Nord/Sud.

L'éclairage du lotissement respectera les règles définies sur la ville en matière d’éclairage public. A noter que les serres situées au sud sont vraisemblablement éclairée la nuit.

L’éclairage prévu sur le projet sera intégré dans les murets techniques des lots. Cet équipement présente l’avantage d’être dirigé vers le sol et situé à faible hauteur (60 cm environ). Leur disposition en entrée de lot permettra de maintenir des trames noires au niveau des haies. De plus, le système installé sera équipé de détecteur de présence et présentera une faible consommation (cf. Etude photométrique et fiche technique jointe). Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 34 Agence de Brest Service Environnement

La gestion des déchets

Le lotissement sera intégré dans le circuit de collecte des ordures ménagères géré par Brest métropole, en appliquant le tri sélectif (emballages et papiers). Les points de collecte de verre et textile sont situé rue Jean Jaurès et sur le parking du petit Cosquer. La déchetterie la plus proche est située dans la zone de Lavallot à Guipavas, 4,5 km au nord du projet.

Pendant les travaux, les entreprises recycleront au maximum les déblais en remblais pour l'aménagement des bordures et espaces verts notamment.

Il semble probable que la parcelle n°185 ait reçu des remblais de la serre voisine. Le cas échant, les aménageurs veilleront à l’évacuation de ces remblais vers la filière agréée adaptée.

3.3.7 Le bruit

En application de la loi du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit le préfet du Finistère a pris un arrêté portant révision du classement sonore des infrastructures de transports terrestres du Finistère (arrêté préfectoral n°2004-0101 du 12 février 2004).

La ville de Relecq-Kerhuon est traversée par plusieurs voies bruyantes : la voie SNCF et la RN 165. La zone de projet est située en dehors des zones affectées le bruit.

Figure 28 : Carte des secteurs affectés par le bruit (Annexes du PLU)

La réduction des nuisances (tenue et sécurité du chantier, gestion des déchets, bruit, milieu naturel ...) sera intégrée au projet et précisée aux différentes pièces du dossier de consultation des entreprises (DCE) :

• au Cahier des Prescriptions de Chantier (CPC) : règles de fonctionnement du chantier. • au Cahier des Clauses Administratives Particulières) (CCAP) : règles administratives et d'hygiène du chantier. • au Cahier des clauses Techniques Particulière (CCTP) : description précise des travaux à réaliser en particulier pour le lot Terrassement et VRD

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4. MESURES DE REDUCTION

Les éléments issus du diagnostic de faisabilité du projet, réalisé sur la base des OAP du PLU et collectés afin de réaliser l’état initial de l’environnement (rapport joint en annexe du formulaire d’examen au cas par cas) ont mis en évidence les enjeux suivants pour l’aménagement du quartier :

1. La desserte du projet (connexions avec les quartiers alentours) 2. Le paysage 3. La biodiversité 4. La gestion des eaux pluviales 5. La consommation foncière 6. La consommation d’énergie

Le plan d'aménagement du projet a fait l'objet d'une étroite concertation avec les riverains, la ville du Relecq-Kerhuon et Brest métropole sur la base de ces éléments. Ainsi, les mesures visant à réduire les effets du projet sur l'environnement ont déjà été intégrées au stade des études préalables de conception du projet.

L’équipe d’architectes, urbanistes et paysagistes a mené une concertation ambitieuse : balades publiques et ateliers de co-conception ont permis aux concepteurs de mieux comprendre l’environnement et le contexte du projet, mais aussi d’associer les riverains, les enfants et les citoyens intéressés au dessin du futur quartier. Ainsi un premier atelier sur les formes urbaines a permis de mettre en place des principes d’implantation des constructions (recul par rapport aux lisières, contraintes de hauteur ou de nombres de niveaux), mais aussi de privilégier une dissémination des logements collectifs dans le quartier pour limiter l’effet masse. Un second atelier, à destination des enfants des 3 écoles du Relecq- Kerhuon avait pour objectif de dessiner un espace public ludique tel qu’ils souhaiteraient le voir réaliser.

Les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) préconisent de maintenir les talus et boisements structurants existants qui seront préservés ou confortés et d’aménager des liaisons douces afin d’établir des connexions avec les quartiers alentours. Ainsi les cheminements doux, voiries et aménagements paysagers seront créés pour préserver au maximum les linéaires boisés structurants du secteur et mettre en valeur les vues et le patrimoine végétal.

Cette mesure aura un impact positif sur la circulation et sur les émissions de C0 2.

Les aménagements prévus intègrent la conservation de l’ensemble des haies du site, à l’exception de quelques trouées pour les passages de voirie. De plus, de nouvelles haies seront créées, en particulier en délimitation des fonds de parcelles. Cette nécessité de conservation des haies devra être intégrée au règlement du lotissement pour les haies situées en domaine privé. Les travaux de débroussaillages et destructions pour les passages de voiries ne devront pas être réalisés pendant la période de reproduction des oiseaux (donc pas entre début avril et mi-juillet).

La mise en place de puits sur les lots et d’un bassin d’infiltration permettra une gestion des eaux pluviales en conformité avec le SAGE de l’Elorn et le SDAGE Loire-Bretagne, en privilégiant les techniques alternatives. Ces éléments feront l’objet d’un dossier de déclaration au titre de la loi sur l’eau. De plus, les travaux d’aménagement des voiries et de viabilisation des lots seront réalisés de jour, en évitant les périodes pluvieuses pour les terrassements. Des ouvrages provisoires seront installés afin d’éviter tout rejet vers le milieu naturel. Ces mesures seront détaillées dans le dossier loi sur l’eau et reprises dans les CCTP des entreprises.

Le développement de la commune s’effectue dans un souci d’économie du foncier (choix des zones futures à urbaniser, densité…). Les objectifs de production de logements ont été définis en conformité avec les objectifs exprimés dans le SCOT du Pays de Brest et le 5 ème Programme Local de l’Habitat (PLH) de Brest métropole intégré au PLU (objectif de 25 logements par hectares).

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Enfin, les lots sont orientés de manière à optimiser les apports solaires des futurs logements (orientation N/S des lots à 80%).

5. AUTOEVALUATION

Ainsi compte tenu : • de la vocation d’habitat du site n’impliquant pas de nuisances et prévoyant l'infiltration des eaux pluviales, • de la situation du projet au cœur d'une zone urbaine et ne consommant pas d’espace naturel remarquable, • de l’absence d’impact sur le site Natura 2000 (directive habitat) : rivière Elorn, • de la définition de l’ensemble des principes du projet en compatibilité avec les documents de planification en vigueur, notamment en terme de densité, • de la préservation des haies et talus existants favorables à la biodiversité et de la création de liaisons douces offrant une alternative à la voiture en zone urbaine.

Il nous semble que le projet d’aménagement de logements sur le quartier du Cosquer, d’une surface de 3,18 ha, ayant déjà fait l’objet de l’ensemble des études diagnostiques, de concertation et de programmation nécessaires à la prise en compte de l’environnement dans son ensemble, ne nécessite pas la réalisation d’une étude d’impact supplémentaire.

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ANNEXE 1

Etat initial Faune, Flore, Habitat (Philippe FOUILLET, octobre 2019)

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État initial faune-flore-habitats et analyse des enjeux de biodiversité de parcelles urbanisables (457, 459, 468, 469, 185 et 193) au Relecq-Kerhuon (Finistère).

Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Octobre 2019

FOUILLET PHILIPPE - Études Faunistiques et Écologiques 3, Impasse Kerjean - 29600 MORLAIX -  : 02.98.88.74.36 & 06.70.63.73.16 [email protected] http://www.fouillet-ecologie.com/

État initial faune-flore-habitats et analyse des enjeux de biodiversité de parcelles urbanisables (457, 459, 468, 469, 185 et 193) au Relecq-Kerhuon (Finistère). Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Octobre 2019.

Sommaire :

1. Présentation générale du site d’étude et de l’étude...... 1

2. Relation avec les aires protégées voisines et la trame verte et bleue...... 1 2.1. Relation avec les aires protégées voisines...... 1 2.2. Relation avec les trames vertes et bleues...... 7 2.2.1.Trame bleue...... 7 2.2.2.Trame verte...... 7

3. Méthodes d’étude de la biodiversité...... 7

4. Analyse de la flore du site...... 9 4.1. Présentation de la flore du site...... 9 4.2. Conclusions...... 10

5. Analyse des habitats du site...... 14 5.1. Présentation des habitats...... 14 5.2. Conclusions...... 14

6. Analyse de la faune du site...... 16 6.1. Les mammifères...... 16 6.2. L’avifaune...... 16 6.3. Les reptiles et les batraciens...... 20 6.4. Les insectes et autres arthropodes...... 20 6.5. Les mollusques gastéropodes...... 21 6.6. Conclusions de l’étude faunistique...... 21

7. État initial : Synthèse des enjeux et des sensibilités à l’aménagement des composants de la biodiversité du site...... 24 7.1. Enjeux et sensibilités du site vis à vis des aires protégées et des connectivités locales...... 24 7.2. Enjeux et sensibilités de la flore et des habitats du site...... 24 7.3. Enjeux et sensibilités de la faune du site...... 24 7.4. Conclusions : enjeux globaux et sensibilités du site...... 24 7.5. Cartographie des zones à enjeux...... 24 7.6. Propositions de préservation de la biodiversité dans le cadre de l’aménagement du site...... 27

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019 État initial faune-flore-habitats et analyse des enjeux de biodiversité de parcelles urbanisables (457, 459, 468, 469, 185 et 193) au Relecq-Kerhuon (Finistère). Fouillet Philippe « Études Faunistiques et Écologiques » - Octobre 2019.

1. Présentation générale du site d’étude et de l’étude. Le site d’étude (voir Figure 1) est une zone de culture enclavée dans une zone très urbanisée (maisons individuelles avec jardins au nord, à l’ouest et au sud, serres au sud-est, parcelle cultivée à l’est) située à proximité (200 mètres vers l’est) de l’anse de Kerhuon. La zone comprend cinq parcelles bocagères et leurs haies périphériques. Les parcelles 457 et 459 sont, en 2019, des cultures de céréales (Photo 1 à Photo 4). Les parcelles 468 et 469 sont, en mai, des friches de plantes des terres remuées apparaissant après moissons qui sont ensuite détruites car semées en maïs à ce moment (Photo 11 à Photo 13). La parcelle 185 est une zone prairiale en friche (avec grands ronciers en croissance, voir Photo 15). La petite parcelle 193 est un couloir herbacé en friche (Photo 16). Le site contient de grandes haies bocagères anciennes, entre les parcelles 457 et 459 (Photo 5 à Photo 7), entre les parcelles 457 et 468/ 185 (Photo 8 à Photo 10), entre 185 et 469 (Photo 14) et à l’est de 469. Les autres bordures correspondent à des murs de jardins avec ronciers ou des haies plantées, mélanges d’arbustes et arbres exotique et indigènes (459 sud, Photo 2 au fond à droite, 457 nord-est, 468 nord et est).

2. Relation avec les aires protégées voisines et la trame verte et bleue. 2.1. Relation avec les aires protégées voisines. La zone elle-même ne comprend aucun secteur d’intérêt écologique (ZNIEFF de type 1 ou 2, zone Natura 2000 ou autres espaces réglementés pour des éléments naturels). Deux zones protégées sont présentes, à quelques centaines de mètres, à l’est et au sud du site et qui correspondent à l’estuaire de l’Élorn (voir Figure 2) : - Le site NATURA 2000 de la Directive Habitats FR5300024 « Rivière Elorn » est une zone marine et littorale située, au minimum, à 360 mètres vers le sud ; - La ZNIEFF de type 1 N° 530030195 « Estuaire de l’Elorn » est située, au minimum, à 125 mètres vers l’est (Anse de Kerhuon) et correspond essentiellement à une zone marine ou estuarienne ;

Les habitats présents au niveau des zones littorales préservées sont donc très différents de ceux du site d’étude (zones aquatiques saumâtres ou salées, prés salés ou vasières). Le seul site terrestre protégée proche (ZNIEFF de type 1 530030059 « Roc'h Nivelen et Kerezen - bois et rochers de Kererault et Saint-Jean ») est un espace boisé principalement de feuillus et landes (avec hêtraie-chênaie acidophile atlantique et landes sèches à mésophiles à ajoncs et bruyères1) mais situé au sud de l’estuaire de l’Elorn (sans contact pour la faune terrestre du site d’étude). Conclusions : l’influence écologique de la zone d’étude sur ces divers espaces protégés peut donc être considérée comme très réduite à nul.

1 https://inpn.mnhn.fr/docs/ZNIEFF/znieffpdf/530030059.pdf

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Figure 1 : Caractéristiques paysagère du site d’étude et localisation des photographies N° 1 à 18 (photographie aérienne Géoportail).

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Figure 2 : Localisation générale du site d’étude par rapport aux zones protégées réglementées environnantes (zone Natura 2000 « Directive Habitats » en jaune, ZNIEFF de type 1 en vert et en jaune ; cartographie Géoportail et INPN).

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Planche 1 : Photographies des habitats du site (parcelles 459 et 457).

Photo 1 : Vue (depuis le nord-ouest) de la Photo 2 : Vue (depuis le nord) de la parcelle 459 (mai 2019). parcelle 459 (août 2019).

Photo 3 : Vue (depuis le nord-ouest) de la Photo 4 : Vue (depuis le nord-est) de la parcelle 457 (mai 2019). parcelle 457 (août 2019).

Photo 5 : Vue globale de la haie entre 459 et 457 Photo 6 : Vue rapprochée de la haie entre 459 et 457 (depuis 459). depuis la parcelle 457 (août 2019).

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Planche 2 : Photographies des habitats du site (parcelles 457, 468, 469).

Photo 7 : Vue de l’intérieur de la haie arborée Photo 8 : Vue (vers le nord-est) de la haie entre 457 entre 459 et 457. et 185/468 (depuis 457 sud-est).

Photo 9 : Vue (vers le sud-est) de la haie entre 457 Photo 10 : Vue (vers le nord-est) de la haie entre 457 et 468 (depuis 457 nord-est). et 185 (depuis 457 sud-est).

Photo 11 : Vue des parcelles 468/469 depuis le sud Photo 12 : Vue des parcelles 468/469 depuis le nord de 469 (mai 2019). de 468 (haie avec 185 ; mai 2019).

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Planche 3 : Photographies des habitats du site (parcelles 468, 469, 185 et 193).

Photo 13 : Vue des parcelles 468/469 depuis le nord Photo 14 : Vue rapproché de la haie arbustive de 468 (août 2019). entre 469 et 185 (coté 469).

Photo 15 : Vue de la parcelle en friche 185. Photo 16 : Vue de la parcelle herbacée 193.

Photo 17 : Sauterelle Decticelle bariolée (Roeseliana Photo 18 : Araignée Argiope (Argiope bruennichi) roeselii) dans la haie Est de la parcelle 457. dans la parcelle 193.

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2.2. Relation avec les trames vertes et bleues. 2.2.1. Trame bleue. Le site lui-même ne comprend aucun élément de la trame bleue (aucune zone humide, aucun cours d’eau, fossé ou mare). 2.2.2. Trame verte. Le site est un espace bocager mais presque totalement déconnecté d’autres zones bocagères. Une trame verte persiste en marge Est du site qui reliée le site, via des haies de jardins et d’une parcelle cultivée résiduelle, à la rive ouest de l’anse de Kerhuon qui est partiellement boisée (vallon vers le nord). Conclusions : Le site est sans connexion ou influence sur la trame bleue. Le site est de même très déconnecté de la trame verte locale (vallon au nord de l’anse de Kerhuon).

3. Méthodes d’étude de la biodiversité. Le site a fait l’objet d’un inventaire de toutes les espèces visibles (de jour ou au crépuscule/début de nuit) : inventaire des plantes vasculaires, inventaire de la faune de vertébrés (mammifères, oiseaux, reptiles et batraciens,) et prise en compte des macro-invertébrés visibles (surtout insectes et mollusques gastéropodes). Les espèces protégées potentiellement présentes sur ce type de site en Finistère ont été plus particulièrement recherchées. L’inventaire floristique comprend une liste exhaustive des plantes présentes (voir le Tableau 1) et une présentation des caractéristiques écologiques, biologiques et patrimoniales des éventuelles espèces les moins communes. Les espèces ont été déterminées et évaluées à partir des indications de diverses flores fiables et d’atlas récents (flore du Massif Armoricain2, flores généralistes3 4 5, flores anglaises spécialisées6 7). Les niveaux de rareté des espèces présentes ont été appréciés à partir des données de l’Atlas de la Flore du Finistère8 et de celle d’un ouvrage de synthèse9.

2 ABBAYES, H. DES, CLAUSTRES G., CORILLION, R. & DUPONT, P., 1971. Flore et végétation du Massif Armoricain, Tome 1 : La flore vasculaire. P.U.B. Saint-Brieuc, 1226 pages. 3 TISON J-M & et de FOUCAULT B. 2014. Flora Gallica. Flore de France. Société Botanique de France et Biotope Éditions, 1195 pages. 4 BLAMEY M. & GREY-WILSON C., 2003. La flore d’Europe occidentale. Flammarion éditeurs, 544 pages. 5 DANTON Ph. & BAFFRAY M., 1995. Inventaire des plantes protégées de France. Nathan, Paris, 294p. 6 COPE T. & GRAY A., 2009. Grasses of the British Isles. B.S.B.I. Handbook N° 13, Paul Ashton editor, 608 pages. 7 POLAND J. & CLEMENT E., 2009. The vegetative key to the British flora. John Poland editor, 526 pages. 8 QUÉRÉ E., MAGNANON S., RAGOT R., GAGER L. et HARDY F., 2009. Atlas de la flore du Finistère. Éditions Siloë, Nantes, Laval, 693 pages. 9 ANNEZO N, MAGNANON S. & MALENGREAU D., 1998. Bilan régional de la flore Bretonne. Édition Biotope, Mèze, 137 pages.

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Les habitats naturels ou semi-naturels présents sont analysés selon le référentiel Européen « Corine Biotopes »10 et la version française de la typologie EUNIS11 12.

L’étude de la faune implique la recherche des espèces sauvages protégées, patrimoniales ou peu communes présentes sur les divers milieux constituant la zone d’étude. Cet inventaire de la faune implique l’utilisation de méthodes d’analyses diverses, adaptées aux particularités biologiques des différents groupes d’espèces : - Mammifères terrestres : l’étude de ces espèces correspond à des observations directes d’individus (espèces diurnes), des recherches d’éventuels cadavres sur et autour du site et surtout des recherches de traces caractéristiques (crottes, empreintes, débris de nourriture) ; - La prise en compte des chauves-souris correspond à l’analyse des émissions ultrasonores des individus chassant sur la zone d’étude (crépuscule et nuit) (ici avec un détecteur Anabat Walkabout permettant l’enregistrement, en expansion de temps, des vocalisations pour analyse ultérieure sur ordinateur) et à la recherche d’éventuels gîtes dans les arbres ou bâtiments favorables de la zone ; - Oiseaux : les individus sont répertoriés par observations visuelles directes ou par écoute des chants de parade ; ces données permettent, en période de reproduction (ici mai à juillet 2019), de caractériser le peuplement nicheur du site. L’étude prend en compte en priorité les espèces nicheuses du site mais aussi celles de passage (nicheurs externes, oiseaux migrateurs) ; - Reptiles : ces espèces ont été inventoriées ici par recherches visuelles des individus dans des zones favorables (en particulier lisières ensoleillées) ; - Batraciens : le site ne contient pas de points pouvant accueillir des reproducteurs. Les individus adultes et juvéniles terrestres, ont été recherchés visuellement dans les haies bocagères et friches (de jour et au crépuscule). - Insectes protégés et patrimoniaux : les groupes répertoriés par recherches visuelles sont ceux susceptibles de contenir des espèces protégées ou patrimoniales (aux répartitions régionales assez bien connues) : libellules, papillons à activité diurne (adultes et chenilles), orthoptères (espèces aussi perceptibles par leurs vocalisations), gros coléoptères (en particulier des espèces saproxylophages liées aux vieux arbres, par exemple Lucane cerf-volant), hyménoptères butineurs (par exemple bourdons et abeilles sauvages) et diverses autres espèces patrimoniales, remarquables ou peu communes éventuellement présentes (les espèces reconnaissables sur place ont été relâchées après détermination ; celles nécessitant des observations à la loupe binoculaire étant conservées) ; - Mollusques gastéropodes (escargots) : Il est pris en compte, par recherches visuelles de jour et au crépuscule, les espèces patrimoniales ou protégées (en particulier recherche de l’escargot de Quimper).

10 RAMEAU J-C., BISSARDON M & GUIBAL L., 1997. CORINE Biotopes : Version originale. Type d’habitats français. ENGREF Nancy et Atelier Technique des Espaces Naturels éditeurs, 175 pages. 11 LOUVEL J., GAUDILLAT V. & PONCET L., 2013. EUNIS, European Nature Information System, Système d’information européen sur la nature. Classification des habitats. Traduction française. Habitats terrestres et d’eau douce. MNHN-DIREV-SPN, MEDDE, Paris, 289 p. 12 GAYET G., BAPTIST F., MACIEJEWSKI L., PONCET R. & BENSETTITI F., 2018. Guide de détermination des habitats terrestres et marins de la typologie EUNIS - version 1.0. AFB, collection Guides et protocoles, 230 pages.

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Comme pour la flore, les espèces sont nommées et déterminées à partir de référentiels actualisés : Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) et Fauna Europaea (http://www.fauna-eu.org/) ainsi que diverses faunes récentes. Les reconnaissances des diverses espèces impliquent la consultation de nombreux ouvrages de déterminations : différents guides naturalistes par groupes d’espèces, ouvrages de la faune de France pour les insectes, disques présentant les vocalisations des mammifères, oiseaux, batraciens ou orthoptères, ouvrages spécialisés (traces et empreintes13, vocalisations des chauves-souris14).

Les données faune flore obtenues sont regroupées dans deux tableaux, un tableau présentant les espèces végétales répertoriées en fonction des parcelles et grands types de milieux du site (voir Tableau 1) et un tableau regroupant les espèces animales avec indication des milieux utilisés (voir Tableau 6). L’étude comprend quatre périodes d’observation (22 mai, 08 juillet, 23 août et 18 septembre 2019). La zone a été visitée au cours de journées ensoleillées ou nuageuses mais à températures normales pour les périodes (visite crépusculaire en septembre).

4. Analyse de la flore du site. 4.1. Présentation de la flore du site. Pour l’ensemble du site, 110 espèces ont été répertoriées. Le Tableau 1 répertorie toutes ces espèces (liste par familles botaniques selon la classification APG IV15 et par ordre alphabétique des genres et espèces) en fonction de quatre zones caractéristiques du site (voir Figure 1) : les parcelles cultivées 457 459, la parcelle en friche 185, les parcelles cultivées 468 469 et la flore particulière des haies bocagères (ici essentiellement celles entourant les parcelles 457, 459 et 185). Globalement le site contient 2 espèces de fougères, un confère exotique et 107 espèces de plantes à fleurs (91 Dicotylédones et 16 Monocotylédones), incluant dix-sept espèces exotiques (surtout liées aux bordures des zones de jardins privés à l’ouest, au nord-est et au sud du site). Aucune espèce protégée16 17 ou appartenant à la liste rouge des espèces menacées de Bretagne18 ou considérée comme rare dans le Finistère8 n’a été trouvé sur le site.

13 CHAZEL L. et DA ROS M., 2002. L'encyclopédie des traces d'animaux d'Europe. Delachaux et Niestlé éditeurs, Lonay (Suisse), Paris, 384 pages. 14 BARATAUD M., 2012. Écologie acoustique des chiroptères d’Europe, identification des espèces, étude de leurs habitats et comportements de chasse. Biotope, Mèze ; Museum national d’histoire naturelle, Paris (collection Inventaires et biodiversité), 344 p. 15 Classification des familles (classification phylogénétique APG IV) à partir des listes de Tela Botanica (http://www.tela-botanica.org) et de LECOINTRE G., LE GUYADER H. et VISSET D., 2016. Classification phylogénétique du vivant, tome 1, 4 ème édition. Éditions Belin, 583 pages. 16 Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire. 17 Arrêté du 23 juillet 1987 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Bretagne complétant la liste nationale. 18 Conservatoire botanique national de Brest, 2016. Liste rouge de la flore vasculaire de Bretagne Évaluation des menaces selon la méthodologie et la démarche de l’UICN. 19 pages.

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La flore des parcelles cultivées 457 459 (colonne 1 du Tableau 1) : Cette zone ne contient que des espèces très communes des zones de cultures. La flore est nulle au printemps (sous céréales traitées) et réduite à des plantes très communes après moissons (massifs de Cirse des champs). La flore de la parcelle en friche 185 (colonne 2 du Tableau 1) : Cette zone contient une flore de prairie mésophile en voie d’enfrichement (nombreuses zones de ronciers en extension et plantes communes des zones herbacées en friche). La flore des parcelles cultivées 468 et 469 (colonne 3 du Tableau 1) : La flore de cette zone est assez variée avant sa mise en culture (maïs) en fin mai. Les parcelles contiennent de nombreuses plantes communes des zones rudérales de post-culture. Cette flore est détruite en fin mai. La flore des haies (colonne 4 du Tableau 1) : La grande haie entre les parcelles 457 et 459 est une zone d’environ 4 mètres de large constituée surtout de châtaigniers avec quelques Érables sycomores. Le sous-bois (voir Photo 7) comprend des plantes communes, en particulier Nombril de vénus, Sureau, Lierre et Houx. La grande haie entre les parcelles 457 et 468/185 est de même une haie avec un haut talus (2 mètres de hauteur, 2,5 mètres de large). Cette haie arborée comprend un mélange d’arbres indigènes, Chêne pédonculé, Châtaignier, Frêne, Érable sycomore, Orme champêtre, Noisetier, Sureau et des zones de grands ronciers colonisées par le buddleia (entre 457 et 485). Ce talus ancien est celui le plus riche en plantes (communes) caractéristiques des zones bocagères (présence de fougères Scolopendre, Nombril de vénus, Saule roux, Géranium herbe- à-Robert, Stellaire holostée, Prunellier, Germandrée scorodoine, Conopode dénudé, Houx, lierre, Sureau noir, Gouet d’Italie). La haie entre 469 et 185 est du même type (même flore sur talus) mais plus fortement colonisé par des ronciers denses. Les autres haies, bordant des jardins privés correspondent à des zones de mélange plantes indigènes, plantes exotiques plantées. La haie au sud de la parcelle 459 comprend de grands Cyprès de Lawson, des Fusains du Japon, des Laurier-sauce et des Élaeagnus horticoles mélangés à des arbustes divers (Sureau, Houx, jeunes Chênes pédonculés). Les haies bordant les côtés nord et est de la parcelle 468 sont de même des mélanges d’arbustes et d‘arbres exotiques et indigènes (Frêne, Chêne, Sureau, Prunellier, Saules, Genet exotique, Fusain du Japon, Laurier sauce). Les autres bordures sont essentiellement des zones basses de ronciers plus ou moins colonisées par des plantes de jardin (Bambous, Laurier-sauce), des plantes communes des friches herbacées et des plantes exotiques à tendances invasives (Oxalis horticole, Fraisier des Indes, Onagre bisannuelle, Grande Pervenche, Buddléia de David, Montbrétia). La petite parcelle herbacée en friche 193 est aussi colonisée par des plantes invasives (Herbe de la pampa, Ail triquètre et Ail rose) accompagnées de Cirse des champs et Séneçon jacobée. 4.2. Conclusions. Les enjeux floristiques du site sont donc très réduits. Ils correspondent à la présence d’une végétation banalisée d’espèces communes des zones cultivées et des friches mésophiles. Les haies bocagères anciennes arborées contiennent une biodiversité végétale un peu plus remarquables d’espèces communes des zones ombragées. Le site est colonisé par diverses petites populations de plantes à tendances invasives en particulier au niveau des haies et marges en contacts avec les jardins urbains périphériques.

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude en 2019 en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Parcelles Parcelle Parcelles Statut Espèces : noms Noms Haies Familles cultivées en friche cultivées général de du site scientifiques vernaculaires 457 459 185 468 469 la plante Ptéridophytes Asplenium scolopendrium (L.) Aspleniacées Scolopendre X C Newman Ptéridacées Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Fougère aigle X X X C Gymnospermes Chamaecyparis lawsoniana Cupressacées Cyprès de Lawson X Ex Pl (A. Murray) Parl. Angiospermes Eudicotylédones Lauracées Laurus nobilis L. Laurier-sauce X Ex Pl Fumaria capreolata L. subsp. Fumeterre Papavéracées X X X C capreolata grimpante Fumaria muralis Sond. ex Fumeterre des X X X C W.D.J.Koch murailles Umbilicus rupestris (Salisb.) Crassulacées Nombril de vénus X C Dandy Célastracées Euonymus japonicus L.f. Fusain du Japon X Ex Pl Euphorbiacées Euphorbia lathyris L. Euphorbe épurge X C Euphorbe des Euphorbia peplus L. X X C jardins Hypéricacées Hypericum perforatum L. Millepertuis perforé X C Hypericum humifusum L. Millepertuis couché X C Saule noir cendré Salicacées Salix atrocinerea Brotero X X C Saule roux Violacées Viola arvensis Murray Pensée des champs X X C Oxalidacées Oxalis corniculata L. Oxalis corniculé X Ex C Oxalis sp. Oxalis horticole X Ex Pl Fabacées Cytisus scoparius (L.) Link Genêt à balais X C (Légumineuses) Ervum tetraspermum L. Vesce à quatre X X C (Papilionacées) (Vicia tetrasperma (L.) Schreber) graines Lotus pedunculatus Cav. Lotier des marais X C (= Lotus uliginosus Schkuhr) Trifolium pratense L. Trèfle des près X C Trifolium repens L. Trèfle blanc X X C Ulex europaeus (L.) Ajonc d'Europe X C Vicia sativa L. Vesce cultivée X X C Élaeagnus Élaéagnacées Elaeagnus × ebbingei X Ex Pl horticole Duchesnea indica (Andrews) Rosacées Fraisier des Indes X Ex Inv Focke Fragaria vesca L. Fraisier sauvage X C Geum urbanum L. Benoîte commune X C Potentilla reptans L. Potentille rampante X X C Prunus spinosa L. Prunellier X X C Rubus agr. fruticosus Ronce commune X X C auct. non L. Ulmacées Ulmus minor Mill. Orme champêtre X C Urticacées Urtica dioica L. Grande ortie X X C Bétulacées Corylus avellana L. Noisetier X C Fagacées Castanea sativa Mill. Châtaignier X C Pl Quercus robur L. subsp. robur Chêne pédonculé X C Géranium herbe-à- Géraniacées Geranium robertianum L. X X C Robert Geranium dissectum L. Géranium découpé X X X C Epilobium agr. tetragonum- Épilobe à 4 angles, Onagracées X C obscurum É. à feuilles sombres C : Espèce commune Ex : Espèce Inv : Espèce Pl : Espèce Espèces de zones Légende : indigène exotique invasive plantée humides (loi sur l’eau)

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude en 2019 en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Parcelles Parcelle Parcelles Statut Espèces : noms Noms Haies Familles cultivées en friche cultivées général de du site scientifiques vernaculaires 457 459 185 468 469 la plante Angiospermes Eudicotylédones (suite) Onagracées Epilobium hirsutum L. Épilobe hirsute X X C Onagre Oenothera biennis L. X Ex bisannuelle Sapindacées Acer pseudoplatanus L. Érable sycomore X C Alliaria petiolata (M. Bieb.) Brassicacées Alliaire officinale X C Cavara & Grande Capsella bursa-pastoris (L.) Bourse à Pasteur X C Medik. Cardamine hirsuta L. Cardamine hirsute X C Lepidium didymum L. Corne-de-cerf X C Coronopus didymus (L.) Sm. didyme Raphanus raphanistrum L. sp. Ravenelle X X C raphanistrum Sisymbrium officinale (L.) Scop. Sisymbre officinal X C Amaranthacées Chenopodium album L. Chénopode blanc X X C Atriplex patula L. Arroche étalée X C Cerastium fontanum Baumg. Caryophyllacées Céraiste commun X C ssp. vulgare (Hartm.) Gr & Bur. Silene dioica (L.) Clairvaux Compagnon rouge X C Stellaria holostea L. Stellaire holostée X C Stellaria media (L.) Vill. ssp. Mouron des X C media oiseaux Polygonum maculosa Gray Renouée Polygonacées X X C (= P. persicaria L.) persicaire Renouée des Polygonum gr. aviculare L. X C oiseaux Rumex acetosa L. subsp. Oseille des près X X C acetosa Rumex crispus L. Patience crépue X C Rumex sanguineus L. (?) Patience sanguine X C Lysimachia arvensis (L.) Mouron des Primulacées X C U.Manns & Anderb. champs rouge Myosotis des Borraginacées Myosotis arvensis (L.) Hill X X C champs Apocynacées Vinca major L. Grande Pervenche X Ex Pl Rubiacées Galium aparine L. Gaillet gratteron X X C Caille lait blanc Galium mollugo L. X C Gaillet mollugine Lamiacées Germandrée Teucrium scorodonia L. X C (Labiées) scorodoine Oléacées Fraxinus excelsior L. Frêne commun X X C Kickxia elatine (L.) Dumort. Plantaginacées Linaire élatine X X C Subsp. elatine Linaria repens (L.) Miller Linaire rampante X C Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé X X X C subsp. lanceolata Véronique Petit- Veronica chamaedrys L. X C Chêne Véronique de Veronica persica Poiret X X X X C Perse Scrofulariacées Buddleja davidii Franchet Buddléia de David X X Ex Inv Scrofulaire Scrofularia scorodonia L. X C scorodoine Convolvulacées Convolvulus sepium L. Liseron des haies X C Liseron des Convolvulus arvensis L. X X C champs C : Espèce commune Ex : Espèce Inv : Espèce Pl : Espèce Espèces de zones Légende : indigène exotique invasive plantée humides (loi sur l’eau)

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Tableau 1 : Liste des plantes vasculaires observées sur le site d’étude en 2019 en fonction des familles botaniques (classification APG IV) et de types de milieux du site. Parcelles Parcelle Parcelles Statut Espèces : noms Noms Haies Familles cultivées en friche cultivées général de du site scientifiques vernaculaires 457 459 185 468 469 la plante Angiospermes Eudicotylédones (suite) Solanacées Solanum dulcamara L. Douce-amère X C Solanum lycopersicum L. Tomate X Pl Aquifoliacées Ilex aquifolium L. Houx X C Astéracées Bellis perennis L. Pâquerette X C (Composées) Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs X X X X C Cirsium vulgare (Savi) Ten. Chardon commun X X X C Crépis capillaire Crepis capillaris (L.) Wallr. X X C verdâtre Erigeron sp. (Conyza sp.) Vergerette X Ex Inv Eupatoire Eupatorium cannabinum L. X C chanvrine Hypochoeris radicata L. Porcelle enracinée X C Jacobaea vulgaris Gaertn. Séneçon jacobée X X X C (Senecio jacobaea L.) Lapsana communis L. Lapsane commune X X C Senecio vulgaris L. Séneçon commun X X C Sonchus asper Laiteron rude X X X C Tripleurospermum inodorum Matricaire perforée X C Sch.Bip. [1844, Tanacet., 32] Apiacées Conopodium majus (Gouan) Conopode dénudé X C (Ombellifères) Loret Heracleum sphondylium L. Berce commune X X X C Araliacées Hedera helix L. Lierre X C Adoxacées Sambucus nigra L. Sureau noir X X C Caprifoliacées Valerianella sp. Mâche doucette X C Angiospermes Monocotylédones Arum italicum Miller s.l. subsp. Aracées Gouet d’Italie X C italicum Arum maculatum L. Gouet tacheté X C Amaryllidacées Allium triquetrum L. Ail triquètre X Ex Allium roseum L. Ail rose X Ex Hyacinthoides non-scripta (L.) Asparagacées Jacinthe des bois X C Chouard Crocosmia X crocosmiflora Montbrétia X Ex In (Lemoine) Joncacées Juncus bufonius L. Jonc des crapauds X C Poacées Arrhenatherum elatius (L.) (Graminées) Beauv. Ex J.&C. subsp. bulbosum Avoine à chapelets X X C (Willd.) Schübler & Martens Bambou Bambusoideae X Ex Pl (indéterminé) Cortaderia selloana Herbe de la pampa X Ex In (Schult & Schult f.) Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré X X X X C subsp. glomerata Echinochloa crus-galli (L.) Panic des marais, X X Ex P.Beauv. Pied-de-coq Holcus lanatus L. Houlque laineuse X X X X C Lolium sp. Ray-grass X C Phalaris minor Retz. Petit Alpiste X C Poa sp. Pâturin X X X X C C : Espèce commune Ex : Espèce Inv : Espèce Pl : Espèce Espèces de zones Légende : indigène exotique invasive plantée humides (loi sur l’eau)

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Légende Tableau 1 (pages précédentes) : Parcelles cultivées 457 459 : Flore des zones cultivées des parcelles 457 et 459 sauf celle colonisant uniquement les bordures en friche et les haies (culture de céréales puis développement d’herbacées après moisson). Parcelle en friche 185 : Flore de la parcelle de friche herbacée 185 sauf celle colonisant uniquement les haies. Parcelles cultivées 468 469 : Flore des parcelles 468 469, zones d’abord en friche puis cultivé de maïs. Haies du site : Flore des grandes haies entre 457 et 459 et entre 457 et 185, 468 et 469 et sur les bordures externes.

5. Analyse des habitats du site. 5.1. Présentation des habitats. La zone comprend divers milieux non remarquables d’après les nomenclatures EUNIS et CORINE (voir Tableau 2 et Figure 3). Le site est globalement une petite zone de « Bocage » (Code EUNIS X10) urbanisé. Les parcelles 457, 459, 468 et 469 sont des zones de « Cultures intensives parsemées de bandes de végétation naturelle et/ou semi-naturelle » (X07). Les parcelles 468 et 469, avant culture du maïs, étaient des zones de « Friches, jachères ou terres arables récemment abandonnées » (I1.5). Les talus bordant ces parcelles sont soit des « Haies d’espèces indigènes riches en espèces » (FA.3), soit des « Haies d’espèces non indigènes » (FA.1) ou un mélange des deux. Les parcelles 185 et 193 en friches sont des zones (en mélange) de « Prairies mésiques non gérées » (E2.7), « Ronciers » (F3.131), « Fourrés à Prunellier et Ronces » (F3.111) (185).

5.2. Conclusions. Le site ne contient que des habitats banalisés et fréquents dans les zones bocagères agricoles du Finistère. Les enjeux habitats du site sont donc très réduits. Les haies bocagères d’espèces indigènes correspondent à des habitats favorables à la biodiversité faune flore

Tableau 2 : Catégories EUNIS et CORINE Biotope présentes sur le site et parcelles concernées. Catégories CORINE Biotope et EUNIS Parcelles concernées C B : 84.4 Bocage. EuNIS : X10 Bocages. Tout le site C B : 82.2 Cultures avec marges de végétation spontanée. 82.11 Grandes cultures. 457, 459, 468 et 469. EuNIS : X07 Cultures intensives parsemées de bandes de végétation naturelle et/ou semi-naturelle. Haies entre 457 et 459, C B : 84.2 Bordures de haies. entre 457 et 468/185 et est EuNIS : FA.3 Haies d’espèces indigènes riches en espèces. 469. C B : 85.31 Jardins ornementaux, 85.14 Parterre de fleurs, avec arbres et avec Haie 459 sud, ouest et nord bosquets en parc. 459, nord et nord-est 457, EuNIS : FA.1 Haies d’espèces non indigènes. I2.21 Jardins ornementaux. nord et est 468. C B : 87 Terrains en friche et terrains vagues. 31.811 Fruticées à Prunus spinosa et halliers à Rubus fruticosus, 31.831 Ronciers. EuNIS : E2.7 Prairies mésiques non gérées, E5.15 Champs d’herbacées non Parcelle 185 et 193. graminoïdes des terrains en friche, F3.111 Fourrés à Prunelliers et Ronces, F3.131 Ronciers. C B : 87 Terrains en friche et terrains vagues. 468 et 469 (avant culture EuNIS : I1.5 Friches, jachères ou terres arables récemment abandonnées. maïs).

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Figure 3 : Cartographie (nomenclature EuNIS) des habitats du site d’étude (Photo de fond Géoportail).

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6. Analyse de la faune du site. 6.1. Les mammifères. Les seuls mammifères protégés19 contactés directement sur le site sont des chauves- souris transitant et chassant en vol au-dessus du site. Deux espèces ont été observées (en fin d’été) sur le site (voir Tableau 6 et Figure 4) : la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et la Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii). Ces espèces protégées nationalement (comme l’ensemble des chauves-souris) utilisent ici le site comme zone d’alimentation (observations ponctuelles au crépuscule). Elles circulent essentiellement le long des haies arborées d’arbres indigènes (zones les plus riches en insectes proies ; voir Figure 4, les localisations en fin d’été 2019). Ces espèces sont très communes en Bretagne20. Les individus peuvent provenir des zones habitées environnantes puisque ces chauves-souris utilisent essentiellement les toitures ou autres cavités des bâtiments comme gîtes ponctuels (de repos) ou comme gîtes de reproduction. Les grands arbres des haies du site (grands chênes, châtaigniers ou autres) sont susceptibles de contenir de petites structures, parfois peu visibles depuis le sol (fissures, écorces soulevées), qui peuvent constituer des abris (pour le repos) au moins temporaires pour d’éventuelles autres espèces arboricoles de passage. Il n’a pas été détecté de telles zones favorables sur les troncs et grosses branches visibles (du sol) des arbres du site (de petites cavités, peu visibles et en hauteur, sont vraisemblablement présentes). Le site n’est pas favorable aux Mammifères terrestre protégés sauf possiblement le Hérisson d’Europe (pas d’observation de cette espèce en 2019).

6.2. L’avifaune. Vingt-trois espèces d’oiseaux ont été observées au niveau du site, posées ou en vol (voir Tableau 6). Parmi celles-ci seize sont des oiseaux protégés nationalement21. Parmi ceux-ci douze espèces, présentes entre avril et juillet, en couple, montrant des activités de nidification (construction, nourrissages) ou émettant des chants territoriaux, se reproduisent au niveau des haies arborées du site l'entourant (voir Figure 4, les localisations des observations). C‘est le cas du Pic vert de la Mésange bleue, de la Mésange charbonnière, du Pouillot véloce, de la Fauvette à tête noire, du Troglodyte mignon, du Rougegorge familier, de l’Accenteur mouchet, de la Bergeronnette grise, du Chardonneret élégant, du Verdier d'Europe et du Pinson des arbres. Pour toutes ces espèces arboricoles, les territoires de reproduction correspondent aux haies arborées anciennes du site et aux haies artificielles denses des jardins limitrophes. Au niveau de la parcelle en friche 185, les zones de ronciers denses débordant des haies sont aussi des zones de nidifications. Les autres espèces protégées présentes utilisent le site comme zone d’alimentation ou de repos mais se reproduisent ailleurs (liées à des zones de reproduction éloignées de plusieurs

19 Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection ; J.O. du 10 mai 2007 et Arrêté du 15 septembre 2012 modifiant l’arrêté du 23 avril 2007 ajoutant, entre autres, le campagnol amphibie à la liste des espèces de mammifères protégées. J.O. du 6 octobre 2012. 20 Groupe Mammalogique Breton, 2015. Atlas des mammifères de Bretagne. Éditions Locus Solus, 303 p. 21 Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 5 décembre 2009.

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centaines de mètres au minimum (ou bien plus loin) : Goéland brun, Choucas des tours, Hirondelle rustique, Moineau domestique (nicheur en zone urbaine périphérique au sile). Au total, en rajoutant les espèces non protégées établies sur le site (Pigeon ramier, Merle noir et Grive musicienne et, possiblement, Corneille noire et Pie bavarde), le site accueille au moins 15 espèces nicheuses dans les haies et friches arborées du site. Quelques autres espèces non protégées utilisent le site ponctuellement : Canard colvert, Tourterelle Turque. Cet ensemble d’espèces, protégées ou non, correspond à des espèces arboricoles communes en Bretagne et liées aux zones bocagères et boisées. Ce sont des espèces sédentaires présentes toute l’année sur le site et ces pourtours. Toutes ces espèces sont communes ou assez communes dans les zones bocagères ou boisées de Bretagne22. Les statuts légaux et de conservations Européens, Français et régionaux des espèces observées sur le site sont détaillés dans le Tableau 4. Dans le cadre général Français de la Liste rouge des espèces menacées en France23 (liste UICN qui propose une évaluation récente des états de conservation des espèces d’oiseaux de France ; voir Tableau 4), la plupart des espèces nicheuses du site sont des espèces qualifiées de « LC : Préoccupation mineure » et sont donc des espèces non menacées à l’échelle de la France. Deux espèces sont considérées comme « VU : Vulnérables » : le Chardonneret élégant et le Verdier d’Europe (l’hirondelle rustique, uniquement de passage sur le site, est placée dans la catégorie « NT : Quasi menacée »). Dans le cadre de la Liste rouge régionale24, les espèces nicheuses du site sont toutes en catégorie « LC : Préoccupation mineure » et sont donc non menacées à l’échelle régionale. De même leurs niveaux de Responsabilité biologique régionale sont considérés comme « mineures ». Remarque : Définition de « Responsabilité biologique régionale » = pour chaque espèce, importance, des populations de Bretagne dans la dynamique biogéographique nationale.

Tableau 3 : Oiseaux nicheurs présents sur le site (et ces bordures) en 2019 : initiales utilisées sur la Figure 4 indiquant leurs localisations.

A M Accenteur mouchet (individus, chanteur) P A Pinson des arbres (individus) B G Bergeronnette grise (individus) P B Pie bavarde (individus) C E Chardonneret élégant (individus) P R Pigeon ramier (individus) F Tn Fauvette à tête noire (individus, chanteurs) P V Pouillot véloce (individus, chanteurs) G M Grive musicienne (individus, chanteur) Pic V Pic vert (individus, cris) M B Mésange bleue (individus, chanteur) R F Rouge-gorge familier (individus et cris) M C Mésange charbonnière (individus, chanteur) T M Troglodyte mignon (individus, chanteur) M D Moineau domestique (individus) T T Tourterelle turque (individus) M N Merle noire (individus, chanteur) V E Verdier d’Europe (individus, chant)

Légende Orangé : espèce protégée nationalement Légende Vert : espèce non protégée

22 GOB (coord.), 2012. Atlas des oiseaux nicheurs de Bretagne. Groupe Ornithologique Breton, Bretagne-Vivante SEPNB, LPO 44, Groupe d’études Ornithologiques des Côtes-d’Armor. Delachaux et Niestlé, 512 p. 23 UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS, 2011. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Paris, France. 28 pages 24 Liste rouge régionale & Responsabilité biologique régionale : Oiseaux nicheurs & Oiseaux migrateurs de Bretagne. Listes validées par le CSRPN de Bretagne le 11 juin 2015 : http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/content/view/full/79848

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Figure 4 : Localisations des oiseaux (individus ou chanteurs, protégés ou non) et des chiroptères (zones de chasse au détecteur d’ultrasons) sur le site en 2019 (voir significations des initiales des noms, Tableau 3 page précédente) (Photo de fond Géoportail).

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Tableau 4 : Liste des oiseaux présents sur le site (espèces observées entre mai et septembre 2018) et détails de leurs statuts légaux et de conservation (donnés INPN).

Statut Statuts européens Liste rouge France Statut Liste biologique UICN UICN Espèces légal Directive UICN rouge probable Bern Bonn France France national Oiseaux Europe Bretagne sur le site nicheur hivernant Accenteur mouchet N Protégée II LC LC NA LC Bergeronnette grise N externe ? Protégée II LC LC LC LC Canard colvert Passage Chassable II/1 III/1 III II LC LC LC LC Chardonneret élégant N Protégée II LC VU NA LC DD Choucas des tours Passage Protégée II/2 LC LC NA LC Corneille noire N externe ? Chassable II/2 III LC LC NA LC Fauvette à tête noire N Protégée II LC LC NA LC DD Goéland brun Passage Protégée II/2 LC LC LC LC Grive musicienne N Chassable II/2 III LC LC NA LC DD Hirondelle rustique Passage Protégée II LC NT NA LC DD Merle noir N Chassable II/2 III LC LC NA LC DD Mésange bleue N Protégée II LC LC NA LC Mésange charbonnière N Protégée II LC LC NA LC NA Moineau domestique N externe Protégée LC LC LC LC Pic vert N Protégée II/2 LC LC LC LC Pie bavarde N externe ? Chassable II/2 LC LC LC LC Pigeon ramier N Chassable II/1 III/1 LC LC LC LC DD Pinson des arbres N Protégée III LC LC NA LC DD Pouillot véloce N Protégée III LC LC NA LC Rougegorge familier N Protégée II II LC LC NA LC DD Tourterelle turque N externe Chassable II/2 III LC LC NA LC NA Troglodyte mignon N Protégée II LC LC NA LC Verdier d’Europe N Protégée II III LC VU NA LC DD Espèces II/1 : 2 Totaux : Nombre N : 14 au II : 10 VU : 2 protégées : III/1 : 2 II : 2 d’espèces observées : 23 moins III : 8 NT : 1 16 II/2 : 8

Légende du Tableau 4 : N : nicheur sur le site N externe : nicheur hors site mais à proximité. Passage : individus de passage (nicheur possible sur la commune). Hiv : hivernant. Statut légal national : espèce protégée nationalement25 : Protégée. Statuts européens : Directive Oiseaux : I : annexe 1, II/1 II/2 : annexe 2 de la Directive Oiseaux (révision 2009). Bern : convention de Berne : II : annexe 2 de la convention de Berne ; III : annexe 3 de la convention de Berne. Bonn : convention de Bonn : II : annexe 2 de la convention de Bonn. UICN Europe26 : Liste rouge France27 : UICN France nicheur et UICN France hivernant : Statut espèces : RE : Disparue au niveau régional, CR : En danger critique, EN : En danger, VU : Vulnérable, NT : Quasi menacée, LC : Préoccupation mineure, DD : Données insuffisantes, NA : Non applicable. Liste rouge Bretagne28 : deux valeurs = statuts oiseaux nicheurs et statuts oiseaux migrateurs.

25 Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 5 décembre 2009. 26 BirdLife International, 2015. European Red List of Birds. Luxembourg office for official Publications of the European Communities. 67 pages. 27 UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS, 2011. La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Oiseaux de France métropolitaine. Paris, France. 28 pages. 28 Liste rouge régionale & Responsabilité biologique régionale : Oiseaux nicheurs & Oiseaux migrateurs de Bretagne. Listes validées par le CSRPN de Bretagne le 11 juin 2015 : http://www.observatoire-biodiversite-bretagne.fr/content/view/full/79848

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D’autre part, certaines espèces, bien qu’encore très communes en Bretagne ou dans l’ouest de la France sont cependant globalement en régression au niveau national ; ces tendances étant mises en évidence depuis 2001 à partir des Suivis Temporels des Oiseaux Communs (STOC ou suivis EPS29). C’est le cas ici de 6 espèces nicheuses du site en déclin modéré ou en déclin entre 1989, 2011 et 2016 (voir Tableau 5).

Tableau 5 : Évolution globale des populations d’espèces du site en diminution ou en déclin d’après le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC). Espèces Évolution depuis 1989 Évolution depuis 2001 Évolution depuis 10 ans Accenteur mouchet Déclin Déclin modéré Déclin modéré Chardonneret Déclin Déclin modéré Déclin modéré Pouillotélégant véloce Déclin Déclin modéré Augmentation modérée Rougegorge familier Augmentation Déclin modéré Déclin modéré Troglodyte mignon Stable Déclin modéré Déclin modéré Verdier d’Europe Déclin Déclin modéré Déclin modéré Légende Tableau 5 : Déclin : tendance linéaire négative significative (P<0.05) sur le long terme (depuis 1989). Diminution : tendance linéaire négative significative (P<0.05) sur le moyen terme (depuis 2001). Augmentation : tendance linéaire positive significative (P<0.05) sur le long ou le moyen terme. Stable : tendance linéaire non significative et pas de variations interannuelles significatives.

6.3. Les reptiles et les batraciens. Il n’a pas été observé de reptiles sur le site. Les haies anciennes sont cependant susceptibles d’être utilisées par une espèce commune (l’Orvet fragile). Le site (et ces environs immédiats) ne contient pas de point d’eau et aucun batracien n’a été observé sur le site en 2019. Les haies naturelles avec talus constituent d’éventuels refuges ou zones de transit pour des espèces se reproduisant assez loin du site (par exemple le Crapaud épineux).

6.4. Les insectes et autres arthropodes. Il n’a pas été trouvé d’insectes protégés sur le site30. Le site n’est pas favorable aux espèces d’insectes protégés présentes dans le Finistère (absence des habitats ou des plantes hôtes utilisées par ces espèces). Les plus vieux chênes des haies bordant le site sont, possiblement, favorables aux coléoptères saproxylophages patrimoniaux, en particulier le Lucane cerf-volant. Cependant aucun indice de présence de cette espèce n’a été trouvé. Vingt-cinq espèces de taille moyennes à grandes ont été répertoriée sur le site (une libellule, 6 orthoptères, 8 papillons à activité diurne, 5 hyménoptères, coléoptères et 1 Hémiptères ; voir Tableau 6). Les insectes répertoriés sur le site sont des espèces communes des bocages, lisières et zones boisées, présents essentiellement au niveau des haies et zones herbacées naturelles.

29 Bilan du programme STOC pour la France : site web http://vigienature.mnhn.fr 30 Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O du 06/05/2007.

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Le site, sans zones humide, n’est que très peu colonisé par des libellules (une espèce commune en Bretagne31 de passage, le Sympétrum à coté strié). Les orthoptères observés sont des espèces communes du bocage Breton32, liées aux haies et friches (Leptophye ponctuée, sauterelle Decticelle cendrée, Decticelle bariolée [voir Photo 17]) ainsi que des espèces colonisant les prairies et les champs après la moisson (Criquet des pâtures, Criquet marginé). Les papillons présents sont des espèces communes des zones bocagères, lisières en friches et zones herbacées assez riches en fleurs33. Les hyménoptères pollinisateurs du site comprennent au moins trois espèces de bourdons et des abeilles solitaires (non déterminées). L’espèce invasive Frelon asiatique est présente. Les hémiptères et les coléoptères non liés aux vieux arbres comprennent des espèces communes du bocage. La grande araignées colorée Argiope est présent dans les zones de friches herbacées de la parcelle 193 (voir Photo 18).

6.5. Les mollusques gastéropodes. Trois espèces de mollusques gastéropodes ont été trouvés sur le site en 2019 ; ce sont des espèces communes non protégées. L’Escargot de Quimper (Elona quimperiana), espèce protégée nationalement34 est absente des haies du site qui sont vraisemblablement trop sèches et trop isolées d’un réseau favorable.

6.6. Conclusions de l’étude faunistique. Le site est utilisé par une quinzaine d’espèces protégées : - Deux espèces (communes) de chiroptères chassent et traversent la zone ; - Douze espèces d’oiseaux (communs en zone bocagère) se reproduisent sur le site ou incluent des haies du site dans leurs territoires de nidification et quelques autres espèces l’utilisent en période de reproduction. Le site ne semble pas contenir de population de reptiles, batraciens, insectes ou mollusques protégés. Les espèces présentes, surtout localisées au niveau des haies, sont des animaux communs du bocage Finistérien et Breton.

Globalement les enjeux faunistiques du site sont de niveaux réduits. Ils correspondent à la présence d’oiseaux reproducteurs protégés, communs en Bretagne, nichant dans les haies et à l’utilisation du site (alimentation) par des chauves-souris communes. Les haies du site constituent un réservoir d’insectes communs du bocage et correspondent à de petits réservoirs de biodiversité par rapport aux zones de cultures intensives ou artificialisée environnantes.

31 http://www.bretagne-vivante.org/Nos-actions/Connaitre/Les-insectes/Les-odonates 32 http://www.bretagne-vivante.org/Nos-actions/Connaitre/Les-insectes/Les-orthopteres 33 BUORD M., DAVID J., GARRIN M., ILIOU B., JOUANNIC J., PASCO J-Y. et WIZA S., 2017. Atlas des papillons diurnes de Bretagne. Éditions Solus Locus, Lopérec, 324 pages. 34 Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. J.O. du 6 mai 2007.

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Tableau 6 : Liste des animaux observés sur le site d’étude (mai à septembre 2019). Ordres et Noms Noms scientifiques Localisations Statut général Familles vernaculaires Mammifères Chiroptères (chauves-souris) Pipistrellus pipistrellus Individus en transit et chasse Espèce protégée Vespertilionidés Pipistrelle commune (Schreber) le long des haies commune Individus en transit et chasse Espèce protégée Pipistrellus kuhlii (Kuhl) Pipistrelle de Kuhl le long des haies commune Mammifères Insectivores Talpidés Talpa europaea Linnaeus Taupe d'Europe Taupinières en bordure des haies Espèce commune Oiseaux Anatidés Anas platyrhynchos Linnaeus Canard colvert 5 individus posés parcelle 459 Espèce commune Espèce protégée Laridés Larus fuscus Linnaeus Goéland brun Passages d’individus en vol commune Columba palumbus Passages d’individus en vol et Columbidés Pigeon ramier Espèce commune Linnaeus dans les grands arbres du site Streptopelia decaocto Individus chanteurs sur les Tourterelle turque Espèce commune (Frivaldszky) bâtiments entourant le site Individus de passage alarmant Espèce protégée Picidés Picus viridis Linnaeus Pic vert dans les arbres du site commune Corvidés Corvus corone Linnaeus Corneille noire Individus en vol autour du site Espèce commune Individus de passage au-dessus Espèce protégée Corvus monedula Linnaeus Choucas des tours du site commune Individus de passage dans les Pica pica (Linnaeus) Pie bavarde Espèce commune arbres du site Cyanistes caeruleus Couples et chanteurs dans les Espèce protégée Paridés Mésange bleue (Linnaeus) fourrés et arbres du site commune Mésange Couples et chanteurs dans les Espèce protégée Parus major Linnaeus charbonnière haies et arbres du site commune Passages d’individus en vol Espèce protégée Hirundinidés Hirundo rustica Linnaeus Hirondelle rustique sur le site commune Phylloscopus collybita Individus chanteurs dans les Espèce protégée Phylloscopidés Pouillot véloce (Vieillot) arbres et fourrés du site commune Individus chanteurs dans les Espèce protégée Sylviidés Sylvia atricapilla (Linnaeus) Fauvette à tête noire arbres et fourrés du site commune Troglodytes troglodytes Individus chanteurs dans les Espèce protégée Troglodytidés Troglodyte mignon (Linnaeus) haies et fourrés du site commune Chanteurs dans les grands Turdidés Turdus philomelos Brehm Grive musicienne Espèce commune arbres du site Chanteurs et individus dans les Turdus merula Linnaeus Merle noir Espèce commune zones arborées du site Erithacus rubecula Chanteurs et individus dans les Espèce protégée Muscicapidés Rougegorge familier (Linnaeus) haies et fourrés du site commune Prunella modularis Individus chanteurs dans les Espèce protégée Prunellidés Accenteur mouchet (Linnaeus) haies et fourrés du site commune Passer domesticus Individu dans les haies et jardins Espèce protégée Passéridés Moineau domestique (Linnaeus) autour du site commune Espèce protégée Motacillidés Motacilla alba alba Linnaeus Bergeronnette grise Individus dans la parcelle 469 commun Carduelis carduelis Individu dans les haies et Espèce protégée Fringillidés Chardonneret élégant (Linnaeus) friches à chardons commune Individus dans les arbres et les Espèce protégée Carduelis chloris (Linnaeus) Verdier d'Europe haies du site (haie est) commune Individus dans les arbres et les Espèce protégée Fringilla coelebs Linnaeus Pinson des arbres haies du site commune Insectes Odonates (libellules) Sympetrum striolatum Un individu le long d’une haie Libellulidés Sympétrum à coté strié Espèce commune (Charpentier) (p 457 est)

Espèce non protégée mais d’intérêt patrimonial Légende : Espèce protégée nationalement ou en régression marquée

22 FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019

Tableau 6 : Liste des animaux observés sur le site d’étude (mai à septembre 2019). Ordres et Noms Noms scientifiques Localisations Statut général Familles vernaculaires Insectes Orthoptères (Sauterelles, Grillons, Criquets) Leptophyes punctatissima Individus dans les talus Tettigoniidés Leptophye ponctuée Espèce commune (Bosc) herbacés du site Meconema thalassinum Individu dans les arbres des Sauterelle du chêne Espèce commune (Degeer) haies Conocephalus fuscus Individu dans la parcelle 457 Conocéphale bigarré Espèce commune (Fabricius) (après moisson) Roeseliana roeselii Individus dans la haie séparant Decticelle bariolée Espèce commune (Hagenbach) les parcelles 457 et 465 Pseudochorthippus Individus en bordure de haie Acrididés Criquet des pâtures Espèce commune parallelus (Zetterstedt) (parcelles 457 nord-est) Chorthippus biguttulus Individus chanteurs dans la Criquet mélodieux Espèce commune (Linnaeus) parcelle 457 (après moisson) Insectes Hémiptères (punaises, cercopes) Coreus marginatus Individus dans les ronciers du Coréidés Corée marginée Espèce commune (Linnaeus) site Insectes Lépidoptères (papillons) Piéridés Pieris rapae Linnaeus Piéride de la rave Individus en vol sur les parcelles Espèce commune Anthocaris cardamines Aurore Individus en vol sur les parcelles Espèce commune (Linnaeus) Polyommatus icarus Individus en vol sur les marges Lycénidés Azuré de la Bugrane Espèce commune (Rottemburg) des parcelles cultivées Individus en vol sur les marges Vanessa atalanta (Linnaeus) Vulcain Espèce commune des parcelles cultivées Individus en vol sur les bordures Nymphalidés Maniola jurtina (Linnaeus) Myrtil Espèce commune herbacées du site Pararge aegeria (Linnaeus) Tircis Individus en vol près des haies Espèce commune Individus en vol sur les bordures Pyronia tithonus (Linnaeus) Amaryllis Espèce commune herbacées du site Autographa gamma Lambda, Plusie Noctuidés Individus en vol dans les champs Espèce commune (Linnaeus) gamma, Gamma Insectes Hyménoptères Bombus du groupe Bourdons indéterminé Individus en vol le long des Apidés terrestris-lucorum (Bourdon terrestre) talus fleuris Bombus du groupe lapidarius Bourdon des pierres Individus en vol dans les friches Bombus du groupe Bourdons indéterminé Individus en vol dans les friches pascuorum-humilis (Bourdon des champs) Abeille solitaire Individus le long des talus Indéterminées Indéterminées indéterminées bocagers Vespa velutina Frelon asiatique, Vespidae Individus en vol le long des haies Espèce commune Lepeletier Frelon à pattes jaunes Insectes Coléoptères Cantharidés Rhagonycha fulva (Scopoli) Téléphore fauve Individus sur les fleurs Espèce commune Oedemera nobilis Oédémèridés Œdémère noble Individus sur les fleurs Espèce commune (Scopoli) Pyrochroa serraticornis Individus sur plantes des haies Pyrochroidés Cardinal à tête rouge Espèce commune (Scopoli) anciennes Coccinella septempunctata Coccinelle à sept Coccinellidés Individus dans les friches Espèce commune Linnaeus points Arachnides Aranéides Aranéidés Araneus diadematus Clerck Araignée diadème Individus dans les haies Espèce commune Individu dans friche herbacée en Argiope bruennichi (Scopoli) Argiope Espèce commune bordure haie parcelle 457 Mollusques Gastéropodes (escargots, limaces) Arionidés Arion rufus (Linnaeus) Limace rouge Individus dans les haies Espèce commune Cornu aspersum Helicidés Escargot petit gris Individus dans les haies du site Espèce commune (O.F. Müller) Espèce non protégée mais d’intérêt patrimonial Légende : Espèce protégée nationalement ou en régression marquée

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019 23

7. État initial : Synthèse des enjeux et des sensibilités à l’aménagement des composants de la biodiversité du site. 7.1. Enjeux et sensibilités du site vis à vis des aires protégées et des connectivités locales. Le site ne contient pas de zone humide et n’est pas connecté à la trame bleue. La zone bocagère présente une connexion réduite (via des haies de zones urbanisées) avec une zone boisée (trame verte) située, vers l’est, en bordure de l’anse de Kerhuon. Le site est éloigné de quelques centaines de mètres de zones préservées ou répertoriées pour leurs intérêts écologiques (zone Natura 2000 et ZNIEFF). Ces zones correspondent à des milieux très différents (zones littorales et marines) ou, pour une Znieff terrestre au sud de l’estuaire, non relié au site.

7.2. Enjeux et sensibilités de la flore et des habitats du site. Les enjeux floristiques du site sont réduits. Le site ne contient que des populations d’espèces communes, les haies anciennes correspondant aux zones à la biodiversité la plus importante. Le site est colonisé par diverses plantes à tendances invasives mais uniquement sur les talus de ces marges, en bordure des zones de jardins périphériques. Les enjeux habitats du site sont très réduits. Le site ne comprend que des milieux très communs (cultures intensives, friches à ronciers, zones rudérales et haies bocagères). Les haies restent les habitats le plus remarquables comme support de la biodiversité floristique et faunistique.

7.3. Enjeux et sensibilités de la faune du site. Les enjeux faunistiques du site sont de niveaux réduits. Ils correspondent à la reproduction, en 2019, dans les haies du site, de douze espèces d’oiseaux protégés communs (environ 25 à 30 couples) et à la présence de deux espèces de chiroptères (communes) qui chassent et traversent la zone (pas de gîtes de repos sur le site). Les haies anciennes (entre les parcelles 457 et 459 et entre 457 et 468/469/185) sont de petits réservoirs de biodiversité pour l’entomofaune locale (d’espèces communes).

7.4. Conclusions : enjeux globaux et sensibilités du site. Le site urbanisable reste une zone assez banalisée (cultures et haie) à la faune et la flore d’espèces communes. Les espèces protégées reproductrices ne comprennent que des animaux fréquents et non menacés localement (espèces aux populations en bons états de conservation à l’échelle régionale). Les haies et les zones arbustives sont les principales zones utilisées par les espèces protégées reproductrices et donc ces zones sont celles qui concentrent les enjeux de conservation.

7.5. Cartographie des zones à enjeux. Les zones à enjeux sont ici les zones de reproduction des oiseaux protégés et donc uniquement les haies arborées et arbustives anciennes naturelles ou récentes et plus artificielles et les zones de ronciers denses qui en débordent, en particulier parcelle 185 (voir cartographie Figure 5, page suivante).

24 FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019

Figure 5 : Localisations des zones à enjeux (haies de reproduction d’espèces protégées) (Photo de fond Géoportail).

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019 25

Figure 6 : Projet d’aménagement (urbanisation) du site d’étude (plan V2, 04/2019).

26 FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019

7.6. Propositions de préservation de la biodiversité dans le cadre de l’aménagement du site. Les aménagements prévus (urbanisation) comprennent essentiellement l’utilisation des parties intérieures sans arbres des parcelles 457, 459, 468 et 469 (voir Figure 6). La plus grande partie des haies arborées du site seront donc préservées (préservation des habitats de reproduction des oiseaux protégés). Les haies, qui sont des zones de reproduction d’espèces protégées pour lesquelles ces zones de reproduction ou de repos sont protégées (voir texte de loi pour les oiseaux21) ne peuvent être détruites sans constitution de dossier de demande de dérogation à cette interdiction de destruction. Le projet prévoit plusieurs passages de voiries dans les diverses haies du site (voir Figure 6). Ces coupes auront, vraisemblablement, un impact réduit sur le peuplement nicheur des haies si les autres parties des haies sont efficacement préservées. Cette préservation implique le maintien de la végétation naturelle des haies bocagères anciennes (pas de destruction de la flore des talus, pas d’introduction d’espèces exotiques). Ces haies devront être entretenues de manière minimale afin de conserver l’intégralité de leurs végétations herbacées, arbustives et arborées actuelles. Les haies ne seront pas intégrées aux propriétés privées et seront séparées des zones privées par un couloir herbacé d’au moins un mètre afin de conserver les partie lisières des haies (zone les plus riches en insectes et graines pour l’alimentation des oiseaux nicheurs des haies). Les passages de voirie dans les haies impliqueront des vitesses réduites des véhicules (pour éviter les risques de mortalité par collision). Les travaux de création de la zone urbanisée devront minimiser les impacts pour l’avifaune, en particulier il n’y aura pas de travaux de débroussaillages et destructions (sur les zones de passage de voiries) pendant la période de reproduction des oiseaux (donc pas entre début avril et mi-juillet au minimum).

La préservation de la majorité des secteurs de haies anciennes et la mise en place de diverses contraintes et aménagements favorables à la biodiversité implique une forte réduction des impacts du projet sur les haies arborées et les oiseaux nicheurs protégés. Ceci permet de considérer qu’il ne sera pas nécessaire de constituer un dossier de demande de dérogation à l’interdiction de destruction d’individus, ou de dégradation des habitats de reproduction pour les oiseaux protégés du site (dossier CNPN).

FOUILLET Philippe – Études Faunistiques et Écologiques – Octobre 2019 27

Agence de Brest Service Environnement

ANNEXE 2 :

Dossier loi sur l’eau (EGEO, Déc. 2020)

Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 39

Maître SAS FMT d’ouvrage 2 PLACE DE LA GARE LANNILIS (29870)

Déclaration au titre de la Loi sur l’Eau

« Le Cosquer » Le RelecqKerhuon (29)

11 décembre 2020

SARL au capital de 7500 € - RCS Brest 517 688 859 545 rue Gustave Eiffel– Zone d’activités de Penhoat – 29860 Tél. : 02 98 07 27 24 – Fax : 09 72 19 33 08

Fiche de synthèse 1/3 Rubrique : 2.1.5.0. Rejets d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol Articles L.214-1 à L 214-6 du Code de l'Environnement

Pétitionnaire Nom SAS FMT Adresse 2 Place de la Gare 29 870 Lannilis N°SIRET 47940447700016 Localisation du projet Adresse Le Rheun Izella 29 800 La Forest Landerneau Références cadastrales AD55, 61, 62, 93, 120 et 121 Projet Surface du projet 3,17 ha Surface totale interceptée 3,17 ha Surface active 1,37 ha Surfaces collectées : Coefficient de ruissellement Surfaces imperméables (voirie et toiture) 1,37 ha 0,91 Revetement semi-perméable 0,09 ha 0,8 Jardins - Espaces verts 0,20 ha 0,22 Rubriques concernées par le projet Rubrique 2.1.5.0. Autre rubrique Régime déclaration déclaration autorisation autorisation Milieu récepteur Exutoire final L'Elorn Superficie du bassin versant 26Km² Code ME J342 Débit de pointe à l'état iniitial 6.1 m3/s Cheminement intermédiaire par fosséOui si oui : privatif public Non Cheminement intermédiaire par réseau communal Oui Non Risque d'inondation en aval lié au projet identifié Oui Non Assainissement des eaux usées Autonome Collectif Projet situé dans un périmètre de protection de captage Oui Non Projet situé sur une zone humide Oui Non si oui : surface concernée m²

Mesures correctives Ouvrage d'infiltration Période de retour de dimensionnement 10 ans Vitesse d'infiltration estimée 151 mm/h Surface active collectée 0,75 ha Vitesse d'infiltration corrigée 48 mm/h Volume utile 110 m3 Diamètre de la buse d'amenée 300 mm Hauteur utile 1,5 m Diamètre de la buse de vidange sans Dimensions 10x16,50 m² Temps de remplissage * 3h30 Nature des matériaux de Temps de vidange * 5h30 Buse et graves lavées remplissage (1) Pluie décennale de durée 3H Modalités de dépollution des rejets Coudes plongeant dans les regards d'alimentation Filtration à travers une enveloppe de géotextile Décantation dans l'ouvrage Fiche de synthèse 2/3 Rubrique : 2.1.5.0. Rejets d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol Articles L.214-1 à L 214-6 du Code de l'Environnement

Puits d’infiltration individuel

Période de retour de dimensionnement 10 ans Vitesse d'infiltration mesurée 151 mm/h Surface active collectée 137 à 182 m² Vitesse d'infiltration corrigée 48 mm/h Volume utile 2,1 à 3,7 m3 Diamètre de la buse d'amenée 160 mm Hauteur utile 1,75 à 2,00m m Diamètre de la buse de vidange Sans Graves lavées Nature des matériaux de remplissage

Modalités de dépollution des rejets Coudes plongeant dans les regards d'alimentation Filtration à travers une enveloppe de géotextile Décantation dans l'ouvrage Résumé non technique 3/3 Rubrique : 2.1.5.0. Rejets d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol Articles L.214-1 à L 214-6 du Code de l'Environnement

Description du projet L’opération consiste en l’aménagement d’un lotissement : • 45 lots individuels dont les superficies évoluent de 307 m² à 810 m² ; • Trois macrolots pour logements groupés ; • une voie de desserte principale aménagée depuis le boulevard Gambetta à l’Est ; • des voies de desserte aménagée en prévision de l’urbanisation future possible au SudEst de l’aménagement ; • des zones de stationnement.

Mesures compensatoires Le site se caractérise par un contexte hydrogéologique relativement uniforme, constitué ici par les schistes zébrés, mis en place sous forme de succession de lits phyliteux et gréseux.

Ce soubassement géologique est sain et infiltrant, permettant la mise en place de puits perdus à la parcelle et un ouvrage de temporisation dont la vidange se fera dans le sous-sol en place pour les eaux de voiries et des places de stationnements associées.

A noter toutefois dans l’angle NordEst de l’aménagement des horizons superficiels dont la nature et les caractéristiques apparentes laissent à penser qu’il s’agit soit d’horizons remaniés (remblais) soit d’horizons sous influence phréatique. Il conviendra alors pour ce secteur de renoncer à toute infiltration, même au niveau parcellaire pour les eaux de toitures. Il sera également judicieux de mettre en place des drainages sur l’emprise du site de façon à garantir pour les fonds inférieurs le moindre impact en terme d’exfiltration d’eau.

La gestion des eaux pluviales pour ce projet reposera sur : - des puits d’infiltration pour les lots dont les caractéristiques d’implantation et de surface le permettent. Huit lots devront être raccordés au réseau EP du lotissement pour être gérés au niveau de l’ouvrage de gestion commun de voirie ; - un bassin d’infiltration munis d’un débit de fuite vers le réseau EP existant dans la rue Jean Jaurès ; - un ouvrage d’infiltration pour le macrolot B. Les eaux de ruissellement des autres macrolots (A et C) seront collectées dans l’ouvrage principal de ce projet.

L’exutoire hydraulique du projet est l’étang de l’Anse de Kerhuon.

Le débit maximal de l'opération sera de 9,2L/s, soit un débit spécifique de 2,9L/s/Ha pour le risque décennal le plus préjudiciable.

Sommaire

Partie 1 : Identification du demandeur...... 4

Partie 2 : Situation du projet...... 5 1 Localisation...... 5 2 Références cadastrales...... 6 3 Caractérisation du milieu récepteur final...... 7

Partie 3 : Présentation du projet...... 8 1 Description de l’opération...... 8 1.1 Nature de l’opération...... 8 1.2 Dispositif de traitement des eaux usées ...... 8 1.3 Dispositif de collecte et de traitement des eaux pluviales...... 9 2 Cadre réglementaire ...... 11 2.1 Articles du code civil ...... 11 2.1.1 Article 640 ...... 11 2.1.2 Article 642 ...... 11 2.1.3 Article 643 ...... 11 2.1.4 Article 644 ...... 11 2.2 Rubrique(s) de la nomenclature loi sur l’eau ...... 12 2.2.1 Prélèvements...... 12 2.2.2 Rejets ...... 12 2.2.3 Impact sur le milieu aquatique ou sur la sécurité ...... 12 2.2.4 Impact sur le milieu marin...... 12

Partie 4 : Description de l’état initial ...... 13 1 Le milieu physique ...... 13 1.1 Pluviométrie ...... 13 1.2 Morphologie et occupation des sols...... 13 1.3 Contexte pédo-géologique...... 13 1.4 Mesure d’infiltration...... 14 1.5 Hydrogéologie...... 14 1.6 Orientation de gestion des eaux pluviales ...... 14 2 Les eaux superficielles...... 16 2.1 Aspects quantitatifs ...... 16 2.1.1 Bassin versant...... 16 2.1.2 Hydrologie et hydraulique locales ...... 17 2.2 Aspects qualitatifs...... 18 3 Les eaux souterraines...... 19 3.1 Aspects quantitatifs ...... 19 3.2 indice de vulnérabilité (par méthode « D.R.A.S.T.I.C. »)...... 19 3.3 Aspects qualitatifs (objectifs de la DCE)...... 20 3.4 Usages ...... 20 4 Espaces naturels sensibles...... 21 4.1 Zones naturelles...... 21 4.2 Zones humides...... 22

EGEO – 11/12/2020 1/57 Partie 5 : Incidences du projet...... 23 1 Impact Sur les eaux superficielles...... 23 1.1 Aspect quantitatif ...... 23 1.2 Aspect qualitatif...... 23 1.2.1 Effets cumulatifs ...... 24 1.2.2 Effets de choc ...... 25 2 Impact Sur les eaux souterraines...... 25

Partie 6 : Mesures compensatoires ou réductrices...... 26 1 Dispositifs de maîtrise des débits ...... 26 2 Dispositifs de dépollution...... 29 2.1 Gestion de la pollution de fond ...... 29 2.2 Gestion des pollutions accidentelles...... 31 2.3 Gestion des eaux pseudo-phréatiques...... 31 3 Mesures correctives et/ou compensatoires en phase de chantier ...... 31

Partie 7 : Compatibilité du projet avec la réglementation en vigueur ...... 32 1 Directive Cadre sur l’eau ...... 32 1.1 Principe...... 32 1.2 Compatibilité du projet avec la DCE ...... 33 2 SDAGE Loire bretagne ...... 33 2.1 Principe...... 33 2.2 Compatibilité du projet avec le SDAGE ...... 35 3 SAGE de l’Elorn ...... 35 3.1 Caractéristiques ...... 35 3.2 Compatibilité du projet avec le SAGE ...... 36

Partie 8 : Moyens de surveillance et d’entretien ...... 37 1 Ouvrages d’infiltration et de rétention des EP de voirie...... 37 2 Puits d’infiltration individuels...... 37

EGEO – 11/12/2020 2/57

Annexe 1 : Ouvrage de temporisation principal (bassin d’infiltration) ...... 38 1 Surfaces drainées...... 38 2 Principe...... 38 2.1 Localisation...... 40 2.2 Alimentation...... 42 2.3 Corps de tranchée...... 42 2.4 Vidange du réservoir...... 42 2.5 Vidange de surverse...... 42 3 Moyens de surveillance et d'entretien...... 46

Annexe 2 : Ouvrage de temporisation du macrolot B ...... 47 1 Surfaces drainées...... 47 2 Principe...... 47 2.1 Localisation...... 47 2.2 Alimentation...... 48 2.3 Corps de tranchée...... 48 2.4 Vidange du réservoir...... 48 2.5 Vidange de surverse...... 49 2.6 Modélisations ...... 49 3 Moyens de surveillance et d'entretien...... 51

Annexe 3 : Puits d’infiltration individuels ...... 52 1 Situation ...... 52 2 Surfaces drainées...... 52 3 Principe...... 52 4 surverse...... 53 5 Moyens de surveillance et d'entretien...... 53 6 Mesures préventives en phase de travaux...... 53

Annexe 4 : Convention de raccordement ...... 57

EGEO – 11/12/2020 3/57

Partie 1 Identification du demandeur

Le maître d’ouvrage de l’opération est :

SAS FMT

2 PLACE DE LA GARE LANNILIS (29 870)

Nom et signature du représentant du maître d’ouvrage :

EGEO – 11/12/2020 4/57

Partie 2 Situation du projet

1 LOCALISATION

Localisation Le Cosquer 29 LeRelecqKerhuon

Localisation du projet

EGEO – 11/12/2020 5/57 Partie 2 Situation « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2 RÉFÉRENCES CADASTRALES

Références cadastrales AI n°11-185-193-457-459-468-469-495p1

Pour une emprise totale de 3.17 hectares

Emprise cadastrale du projet

EGEO – 11/12/2020 6/57 Partie 2 Situation « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

3 CARACTERISATION DU MILIEU RECEPTEUR FINAL

Cours d’eau Le Kerhuon de Pont Ollivier jusqu'à la mer Exutoire du projet Réseau hydrographique Carthage : J342770A Code Sandre : 0400788

Localisation du projet

EGEO – 11/12/2020 7/57

Partie 3 Présentation du projet et cadre réglementaire

1 DESCRIPTION DE L’OPÉRATION 1.1 NATURE DE L’OPÉRATION L’opération consiste en l’aménagement d’un lotissement : • 45 lots individuels dont les superficies évoluent de 307 m² à 810 m² ; • Trois macrolots pour logements groupés ; • une voie de desserte principale aménagée depuis le boulevard Gambetta à l’Est ; • des voies de desserte aménagée en prévision de l’urbanisation future possible au SudEst de l’aménagement ; • des zones de stationnement.

Superficie totale du projet 3.17 ha Superficie totale des bassins versants naturels dont les 3.17 ha écoulements sont interceptés par le projet Surfaces imperméabilisées Voirie / trottoirs / entrées de lots 4 495 m² Revêtement semi perméable 955 m² Surfaces imperméabilisées des lots (estimées) 9 245 m² TOTAL 14 695 m² Soit 46% de la surface totale

1.2 DISPOSITIF DE TRAITEMENT DES EAUX USEES Les eaux usées du projet seront collectées par un réseau séparatif vers la station d’épuration de la station d'épuration de Zone Portuaire de Brest.

EGEO – 11/12/2020 8/57 Partie 3 Projet – Cadre réglementaire « Le Cosquer » - Le RelecqKerhuon

1.3 DISPOSITIF DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES Le site se caractérise par un contexte hydrogéologique relativement uniforme, constitué ici par les schistes zébrés, mis en place sous forme de succession de lits phyliteux et gréseux.

Ce soubassement géologique est sain et infiltrant, permettant la mise en place de puits perdus à la parcelle et un ouvrage de temporisation dont la vidange se fera dans le sous-sol en place pour les eaux de voiries et des places de stationnements associées.

A noter toutefois dans l’angle NordEst de l’aménagement des horizons superficiels dont la nature et les caractéristiques apparentes laissent à penser qu’il s’agit soit d’horizons remaniés (remblais) soit d’horizons sous influence phréatique. Il conviendra alors pour ce secteur de renoncer à toute infiltration, même au niveau parcellaire pour les eaux de toitures. Il sera également judicieux de mettre en place des drainages sur l’emprise de ce secteur de façon à garantir pour les fonds inférieurs le moindre impact en terme d’exfiltration d’eau.

La gestion des eaux pluviales pour ce projet reposera sur - des puits d’infiltration pour les lots dont les caractéristiques d’implantation et de surface le permettent. Huit lots devront être raccordés au réseau EP du lotissement pour être gérés au niveau de l’ouvrage de gestion commun de voirie ; - un bassin d’infiltration munis d’un débit de fuite vers le réseau EP existant dans la rue Jean Jaurès ; - un ouvrage d’infiltration pour le macrolot B. Les eaux de ruissellement des autres macrolots (A et C) seront collectées dans l’ouvrage principal de ce projet.

L’exutoire hydraulique du projet est l’étang de l’Anse de Kerhuon.

Ouvrages Surfaces drainées Volume utile Ouvrage principal Voirie, entrée de parcelle et stationnement 4 495 m² Vidange : infiltration et Revêtement semi perméable 955 m² 115 m 3 débit de fuite Toitures (estimation sur 8 lots) 1 200 m² Ouvrage d’infiltration pour Surfaces imperméabilisées (toitures, le macrolot B stationnement et abord) 1 165 m² 10 m 3 Vidange : infiltration et Espace vert 775 m² débit de fuite Toiture jusqu’à : 150 m² 2.1 m 3 Ouvrage individuel Toiture jusqu’à : 200 m² 2.8 m3 Vidange : infiltration Toiture jusqu’à : 250 m² 3.7 m 3

Le débit maximal de l'opération sera de 9.2L/s, soit un débit spécifique de 2.9L/s/Ha pour le risque décennal le plus préjudiciable.

EGEO – 11/12/2020 9/57 Partie 3 Projet – Cadre réglementaire « Le Cosquer » - Le RelecqKerhuon

Plan d’aménagement du lotissement

EGEO – 11/12/2020 10/57 Partie 3 Projet – Cadre réglementaire « Le Cosquer » - Le RelecqKerhuon

2 CADRE REGLEMENTAIRE 2.1 ARTICLES DU CODE CIVIL

2.1.1 ARTICLE 640 Créé par Loi 1804-01-31 promulguée le 10 février 1804 Les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l'homme y ait contribué. Le propriétaire inférieur ne peut point élever de digue qui empêche cet écoulement. Le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude du fonds inférieur.

2.1.2 ARTICLE 642 Créé par Loi 1804-01-31 promulguée le 10 février 1804 Modifié par Loi 1898-04-08 art. 1 Bulletin des lois, 12° S., B 1970, n° 34577 Celui qui a une source dans son fonds peut toujours user des eaux à sa volonté dans les limites et pour les besoins de son héritage. Le propriétaire d'une source ne peut plus en user au préjudice des propriétaires des fonds inférieurs qui, depuis plus de trente ans, ont fait et terminé, sur le fonds où jaillit la source, des ouvrages apparents et permanents destinés à utiliser les eaux ou à en faciliter le passage dans leur propriété. Il ne peut pas non plus en user de manière à enlever aux habitants d'une commune, village ou hameau, l'eau qui leur est nécessaire ; mais si les habitants n'en n'ont pas acquis ou prescrit l'usage, le propriétaire peut réclamer une indemnité, laquelle est réglée par experts.

2.1.3 ARTICLE 643 Créé par Loi 1804-01-31 promulguée le 10 février 1804 Modifié par Loi 1898-04-08 art. 1 Bulletin des lois, 12° S., B. 1970, n° 34577 Si, dès la sortie du fonds où elles surgissent, les eaux de source forment un cours d'eau offrant le caractère d'eaux publiques et courantes, le propriétaire ne peut les détourner de leurs cours naturel au préjudice des usagers inférieurs.

2.1.4 ARTICLE 644 Créé par Loi 1804-01-31 promulguée le 10 février 1804 Celui dont la propriété borde une eau courante, autre que celle qui est déclarée dépendance du domaine public par l'article 538 au titre " de la distinction des biens ", peut s'en servir à son passage pour l'irrigation de ses propriétés. Celui dont cette eau traverse l'héritage peut même en user dans l'intervalle qu'elle y parcourt, mais à la charge de la rendre, à la sortie de ses fonds, à son cours ordinaire.

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2.2 RUBRIQUE(S) DE LA NOMENCLATURE LOI SUR L’EAU La « Loi sur L'eau » (loi n° 92-3 du 3 janvier 1992, complétée par la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques) a pour objet en France de garantir la gestion équilibrée des ressources en eau. Sont soumis aux dispositions de l'article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau, tout projet " dont les installations, ouvrages, travaux et activités réalisés à des fins non domestiques par toute personne physique ou morale, publique ou privée et entraînant des prélèvements sur les eaux superficielles ou souterraines, restitués ou non, une modification du niveau ou du mode d'écoulement des eaux ou des déversements, écoulements, rejets ou dépôts directs ou indirects, chroniques ou épisodiques, même non polluants. Ces travaux et ouvrages sont définis dans la nomenclature établie par le décret n° 93- 743 du 29 mars 1993 modifié. Ce décret soumet les installations à autorisation ou à déclaration suivant les dangers qu'ils présentent et la gravité de leurs effets sur la ressource en eau et les écosystèmes aquatiques.

2.2.1 PRÉLÈVEMENTS Sans objet

2.2.2 REJETS

Niveau du Classement Rubrique Objet de la rubrique projet résultant Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel dont les 2.1.5.0 écoulements sont interceptés par le projet, étant : 3.17 ha Déclaration 1° supérieure ou égale à 20 ha…………………………..autorisation 2° supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha……………………………………………..……………………déclaration

2.2.3 IMPACT SUR LE MILIEU AQUATIQUE OU SUR LA SECURITE Sans objet

2.2.4 IMPACT SUR LE MILIEU MARIN Sans objet

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Partie 4 Analyse de l’état initial du site et des contraintes liées à l’eau

1 LE MILIEU PHYSIQUE 1.1 PLUVIOMETRIE Les pluies de projet sont construites à partir des coefficients de Montana pour la région de Brest, définie comme la zone 3 définie dans le document « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Bretagne » rédigé par le Club Police de l‘Eau de la région Bretagne .

Durée de la période Cumul des précipitations Période de retour Durée totale intense 5’ 8.0 mm 15’ 12.6mm 10 ans 3H 5min 1H 22.4 mm 2H 27.3 mm 3H 31.5 mm 6 H 40.2 mm 10 ans 24H 6H 12 H 51.4 mm 24 H 65.7 mm

1.2 MORPHOLOGIE ET OCCUPATION DES SOLS Les parcelles du projet se situent sur le versant Nord de la vallée de l’Elorn.

La morphologie des parcelles concernées par l’aménagement présente des pentes relativement fortes, de l’ordre de 5 à 7%. Elles définissent un point bas principal dans l’angle NordEst. Des talus subsistent en limite de parcelles.

Le jour de l’étude, les terrains étaient à vocation agricole (culture de maïs).

1.3 CONTEXTE PÉDO-GÉOLOGIQUE L’étude de terrain, effectuée à l’aide de sondages à la tractopelle le 11/12/2014, nous permet de définir les différentes contraintes du site et de dégager les grandes lignes du schéma de gestion des eaux pluviales du projet.

Sept sondages à la tractopelle ont été réalisés sur l’ensemble du site, dans les endroits les plus opportuns au regard de l’esquisse d’aménagement transmise. L’ensemble des sondages a montré une grande homogénéité dans la nature des horizons superficiels du sol, tant sur le plan des épaisseurs que de leur composition et texture, en appartenant tous à un type « brun ».

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Le soubassement géologique se révèle très homogène sur l’ensemble des terrains étudiés, constitué par la formation « Briovérien de l'Elorn : alternances pélito-gréseuses ». Elle présente une altération superficielle sous forme d'une altérite pouvant se révéler localement massive et colmatante, susceptible d’entraîner des lacunes d’infiltration locales de l’impluvium. Il lui succède ensuite un soubassement géologique fracturé, offrant une reprise sous forme de petites plaquettes centimétriques à décimétriques.

Compte tenu du degré de fracturation, la perméabilité apparente est bonne et pérenne.

1.4 MESURE D’INFILTRATION Parallèlement à l’avis géologique, deux mesures d’infiltration ont été effectuées dans le soubassement géologique représentatif de l’ensemble du site :

Mesures d’infiltration K1 K2 Sondages S4 S7 Formation géologique Briovérien de l'Elorn Briovérien de l'Elorn alternances pélito-gréseuses alternances pélito-gréseuses Type d’horizon Altérite à blocs Altérite à blocs Profondeur 2.4m 2.5m Taux brut 1.3 10 -4m/s 1.5 10 -4m/s Taux corrigé * 4.2 10 -5m/s 4.9 10 -5m/s * d’après les prescriptions techniques de la Police de l’Eau – décembre 2008

Le détail des mesures figure en annexe.

1.5 HYDROGEOLOGIE Le jour de l’étude, réalisée en période de recharge hydrogéologique, aucune arrivée d’eau n’a été observée dans les différentes fouilles.

Au regard des observations collectées dans et autour de la parcelle concerné par l’étude, il est vraisemblable que le toit de la nappe phréatique se situe en deçà de 2.5m tout au long de l’année.

A noter cependant, dans l’angle NordEst (sondage S5) des éboulements durant la réalisation de la fouille. Ce phénomène peut être liée soit à la présence de remblais non consolidés, soit à la présence du toit de la nappe phréatique ou de ses remontées capillaires en période hivernale.

A ce titre, il conviendra d’éviter tout exhaussement de terrain en ce secteur et de le conserver, dans la mesure du possible, en son état naturel avant aménagement.

1.6 ORIENTATION DE GESTION DES EAUX PLUVIALES Sur la majorité du site, le contexte hydrogéologique présente des caractéristiques propices à la gestion des eaux pluviales par infiltration, notamment pour les eaux de toitures des lots, sous réserve que ceux-ci soient d’une surface supérieure à 400m² pour permettre l’implantation du puits.

La gestion des eaux de ruissellement de voirie sera basée également sur un ouvrage d’infiltration associé à un débit de fuite respectant les prescriptions de 3L/s/ha, soit un débit de 9.7L/s pour l’ensemble de l’aménagement, vers un exutoire créé permettant de rejoindre le plan d’eau à l’Est.

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Localisation des sondages et des mesures d’infiltration EGEO – 11/12/2020 15/57 Partie 4 Etat initial « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2 LES EAUX SUPERFICIELLES 2.1 ASPECTS QUANTITATIFS

2.1.1 BASSIN VERSANT Le projet comme appartenant au bassin versant Nord de l’Elorn, à proximité de son exutoire maritime.

En ce secteur, il présente des pentes modérées (4-5%), s’accentuant localement à l’approche des axes de talwegs.

Le réseau hydrographique est ici présent sous forme de petits ruisseaux d’orientations NordSud, incisant un réseau bocager est relativement aéré.

Localisation du projet sur le bassin versant de l’Elorn

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2.1.2 HYDROLOGIE ET HYDRAULIQUE LOCALES Le sol de ces parcelles, de part sa nature et sa couverture végétale, assure l’infiltration des eaux de pluie. Lorsque la saturation hydrique des terrains est atteinte, les écoulements de surface sont dirigés vers les points bas du terrain où ils s’infiltrent.

Direction des écoulements des eaux de surfaces en cas de saturation hydrique des sols.

Le site ne dispose pas d’exutoire hydraulique dans sa configuration actuelle. Des habitations ont été mises en place dans l’axe du talweg ne permettant pas aux eaux de ruissellement d’atteindre, par écoulement de surface, les fonds inférieurs comme cela devrait être le cas naturellement. Il en résulte alors des risques d’inondation de ces parcelles dans l’état actuel des terrains, notamment en cas de fortes précipitations ou de saturations des sols (cas des hivers particulièrement pluvieux). A ce titre, des réseaux de drainage sont observables dans les fonds inférieurs pour permettre de désengorger ces terrains avals en évacuant les eaux (phréatiques ou de ruissellement) vers l’étang voisin. Ces réseaux sont très mal contraints, certains passant vraisemblablement sous des maisons d’habitation.

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2.2 ASPECTS QUALITATIFS Concernant les eaux souterraines (premières masses rencontrées depuis la surface), le projet appartient à la masse d’eau de l’Elorn :

Code de la Objectif d'état écologique Objectif d'état chimique Objectif d'état global Nom masse d'eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai Elorn FRGT10 Bon état 2015 Bon état 2027 Bon état 2027

S’agissant des enjeux du S.D.A.G.E., l’objectif de qualité de l’eau recherché est de classe bonne dans le classement SEQ-Eau. Concernant les classes de qualité, les valeurs maximales des paramètres pouvant être dégradés par la réalisation du projet et pouvant être simulés sont regroupées dans le tableau suivant :

Concentration maximale en mg/l Altérations Très Bonne Bonne Passable Mauvaise Inapte

DBO 5 3 6 10 25 DCO 20 30 40 80 MES totales 25 50 100 150 Hydrocarbures - - Plomb 0.21 2.1 21 100

La concentration maximale en hydrocarbures est définie à 5mg/L dans le document « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Bretagne » rédigé par le Club Police de l‘Eau de la région Bretagne .

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3 LES EAUX SOUTERRAINES 3.1 ASPECTS QUANTITATIFS La structure géologique du Massif Armoricain ne permet pas la mise en place de grandes nappes souterraines. L’eau libre est contenue dans les différents interstices (perméabilité de pores ou de fracturation) du soubassement géologique superficiel fracturé. Cet horizon, alimenté par l’eau de pluie qui s’infiltre, est généralement compris entre 1 à une dizaine de mètres, jusqu’à 250m de profondeur. Associée à un climat océanique, cette configuration hydrogéologique assure à l’ensemble du Massif Armoricain de très bonne capacité de recharge des nappes.

3.2 INDICE DE VULNERABILITE (PAR METHODE « D.R.A.S.T.I.C. ») Cependant, cette même configuration hydrogéologique conduit à accentuer la vulnérabilité des eaux souterraines. Une nappe souterraine est d'autant plus vulnérable aux pollutions qu'elle se situe dans un contexte hydrogéologique défavorable (à faible profondeur, sous des horizons trop perméables, sol sans pouvoir épurateur,…) et que sa résilience (capacités des eaux à retrouver ses qualités initiales après une pollution) est faible.

L’objectif de la méthode « D.R.A.S.T.I.C. » est de quantifier les risques de pollution des eaux souterraines à partir des éléments qualitatifs reconnus lors de l’étude de terrain. Cette méthode est particulièrement bien adaptée pour la cartographie à petite échelle. Elle est basée sur la compilation de critères pondérés caractérisant les différents horizons du sol et du sous- sol, séparant la ressource en eau des sources potentielles de pollution. Généralement les critères choisis sont la nature lithologique des zones saturée et non saturée, la recharge, la perméabilité, la texture du sol et la topographie. L’index de vulnérabilité intrinsèque ( Di ) est la somme pondérée de sept paramètres selon la formule suivante : Di=DnDp + RnRp + AnAp + SnSp + TnTp + InIp + CnCp

Les données relevées sur le terrain donne les paramètres suivants :

Dn distance à la nappe (épaisseur de la 4,5-9m ZNS) Rn recharge (pluie efficace) >25,5mm/an An nature de la zone saturée Type Schistes fracturés Sn nature du sol limon sableux Tn topographies, pentes 2-6% In nature de la ZNS Sable et gravier avec silt et argile Cn perméabilité de la ZNS 4 10 -5m/s

Dp, Rp, Ap, Sp, Tp, Ip et Cp : pondération de type sol « naturelle »

L’indice de vulnérabilité obtenu ( Di ) pour le projet est de : 183, caractéristique de vulnérabilités « fortes » (d’après la classification de l’indice vulnérabilité (Engel et al., 1996) 1) des eaux souterraines des terrains concernés par le projet.

1 B. A. Engel, K. C. S. Navulur, B. S. Cooper and L. Hahn, (1996): Estimating groundwater vulnerability to non point source pollution from nitrates and pesticides on a regional scale, Int. Assoc. Hydrol. Sci. Publi. 235, pp. 521-526.

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3.3 ASPECTS QUALITATIFS (OBJECTIFS DE LA DCE) Concernant les eaux souterraines (premières masses rencontrées depuis la surface), le projet appartient à la masse d’eau de l’Elorn :

Objectif d'état Objectif d'état chimique Objectif d'état global Code de la Nom écologique masse d'eau Objectif Délai Objectif Délai Objectif Délai Elorn FRGT10 Bon état 2015 Bon état 2027 Bon état 2027

3.4 USAGES Cinq forages sont référencés dans la Banque de données du Sous Sol (BSS du BRGM) dans le secteur immédiat concerné par le projet :

Identifiant national Nature Profondeur Point d’eau Usage BSS000VFSE Forage 30m Oui Eau Aspertion BSS000VFSH Forage 42m Oui Eau Aspertion BSS000VFSF Forage 30m Oui Eau Aspertion BSS000VFWR Forage 100m Non Géothermie BSS000VFTQ Forage 52m Oui Eau Irrigation

Localisation des forages référencé par le BRGM dans le périmètre immédiat du projet d’aménagement

Les aménagements projetés, situés en dehors ou en aval des bassins d’alimentation des ces forages, ne sont pas susceptibles d’affecter notablement leurs usages.

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4 ESPACES NATURELS SENSIBLES 4.1 ZONES NATURELLES Les zones naturelles sensible peuvent avoir différents statuts selon la nature des intérêts à préserver (faune, flore, biotope, zones humides, …), la taille des zones concernées, la sensibilité des espèces (niveau local, national, international) : • Les ZNIEFF • Les ZICO • …

Le site du projet n’appartient à aucun zonage de protection.

Le réseau Natura 2000 est constitué de sites désignés pour assurer la conservation de certaines espèces d’oiseaux (Directive « Oiseaux » de 1979) et de sites permettant la conservation de milieux naturels et d’autres espèces (Directives « Habitat » de1992).

Sur chaque site, un document d’objectifs (DOCOB), document d’orientation et de gestion, est élaboré.

Un régime d’évaluation des incidences des programmes et projets d’aménagement affectant les espaces du réseau Natura 2000 a été prévu. L’évaluation d’incidence, qui s’insère dans les régimes d’autorisation ou d’approbation existants, a pour objet de vérifier la compatibilité des programmes et projets d’aménagement avec les objectifs de conservation des sites Natura 2000.

L’exutoire du bassin versant appartient aux sites Etang de Kerhuon (Znieff 530014340) et Rivière Elorn (FR5300024) :

Les aménagements projetés ne sont pas susceptibles d’affecter ce site mitoyen.

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4.2 ZONES HUMIDES L’inventaire départemental des zones humides, piloté par le Conseil général et complété en 2011-2014 sous maîtrise d’ouvrage Brest Métropole Océane, a permis de dresser un état des lieux cartographique des milieux humides, à l’échelle du département du Finistère.

Localisation du projet sur l’inventaire permanent des zones humides

Il n’existe pas d’emprise en zone humide potentielle ou effective référencées dans cet inventaire.

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Partie 5 Incidences

1 IMPACT SUR LES EAUX SUPERFICIELLES 1.1 ASPECT QUANTITATIF L’impact des aménagements est évalué à partir de l’état des lieux établi précédemment et de l’estimation des débits de ruissellement du projet aux différents points de rejet.

A l’exutoire du projet Secteur Nord Projet sans mesures Site initial compensatoires Pluie Pluie intense de 3H 2.6 L/s 206.6 L/s décennale Pluie longue de 24 H 11.5 L/s 13.7 L/s

Le projet peut porter un impact important sur les fonds inférieurs et les réseaux d’eaux pluviales mal contraints, pouvant occasionner des débordements au niveau des grilles, avaloirs ou raccordements privés.

Après aménagement et sans mesure compensatoire, la concentration et l’augmentation des débits de ruissellement au niveau de l’exutoire pourraient conduire à des incidences sur le milieu récepteur : • Insuffisance au niveau des passages busés ; • Risques de dégradation du milieu, à l’exutoire du réseau : o Erosion au point de rejet o Décantation des boues et sables collectés par le réseau du projet dans les zones où l’écoulement est ralenti (tampon, pente faible, …)

1.2 ASPECT QUALITATIF Les effets sur le milieu sont liés aux rejets : • De matières organiques (désoxygénation, mortalité piscicole, odeurs,…) • De solides (colmatage des fonds, turbidité, relargage de toxiques) • De toxiques (mortalité, effets à long terme) • De germes pathogènes et de virus (baignade, ostréiculture) • De nutriments (eutrophisation, consommation d’oxygène) • De flottants (visuel).

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Ces divers paramètres provoquent : • Des effets cumulatifs sur de longues périodes (toxiques, solides, nutriments,…). Le flux à prendre en compte sera, dans ce cas, la masse annuelle. • Des effets de choc liés à la désoxygénation et aux effets toxiques immédiats. Le flux à prendre en compte est la masse rejetée à l’occasion d’un événement pluvieux d’une période de retour annuelle.

Pour l’appréciation de l’impact, le principe de base est le respect des objectifs de qualité (issus du SDAGE, du SAGE, des cartes d’objectifs de qualité, et de la Directive Cadre sur l'Eau), pour les deux situations chronique et de choc.

1.2.1 EFFETS CUMULATIFS Les masses polluantes annuellement rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux sont très variables. Le tableau suivant indique un ordre de grandeur des masses moyennes d’éléments polluants observé à l’aval d’aménagements de type lotissements :

Masses en suspension rejetées dans les eaux de Paramètres de pollution ruissellement (en kg/hectare imperméabilisé) Matières en suspension MES 660 Demande chimique en oxygène DCO 630 Demande biologique en oxygène DBO5 90 Hydrocarbures 15 Plomb 1 (Recommandations techniques « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Bretagne » - décembre 2007)

L’impact du projet peut être évalué en comparant les concentrations en polluants rejetés par le projet et les objectifs de qualité définis par la Police de l’Eau :

Caractéristiques du projet Surfaces roulantes 0.44 ha Surfaces drainées 3.17 ha Hauteur annuelle moyenne de 1145 mm précipitation (station de Brest-Guipavas 1971-2000) Concentration moyenne annuelle de polluants rejetés Paramètres de pollution Objectifs de qualité dans les eaux de ruissellement Matières en suspension MES 8.0 mg/L 30 mg/L Demande chimique en oxygène 7.6 mg/L 30 mg/L DCO Demande biologique en oxygène 1.1 mg/L 6 mg/L DBO5 Hydrocarbures 0.20 mg/L 5 mg/L Plomb 0.02 mg/L 0.21 mg/L

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1.2.2 EFFETS DE CHOC Les effets de choc sont estimés pour un épisode pluvieux d’une période de retour annuelle : Masses en suspension rejetées dans les eaux de Paramètres de pollution ruissellement (en kg/hectare imperméabilisé) Matières en suspension MES 65 Demande chimique en oxygène DCO 40 Demande biologique en oxygène DBO5 6.5 Hydrocarbures 0.7 Plomb 0.04 (Recommandations techniques « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Bretagne » - décembre 2007)

Caractéristiques du projet Surfaces roulantes 0.44 ha Surfaces drainées 3.17 ha Hauteur de précipitation d’une 17.4 mm en 2H pluie annuelle (IT 77) Concentration moyenne de Paramètres de pollution polluants rejetés dans les Objectifs de qualité eaux de ruissellement Matières en suspension MES 51.9 mg/L 30 mg/L Demande chimique en oxygène 31.9 mg/L 30 mg/L DCO Demande biologique en oxygène 5.2 mg/L 6 mg/L DBO5 Hydrocarbures 0.6 mg/L 5 mg/L Plomb 0.03 mg/L 0.21 mg/L

2 IMPACT SUR LES EAUX SOUTERRAINES L’aménagement prévoit à terme une modification importante des premiers horizons du sol et du sous-sol. L’imperméabilisation diminuera les capacités originelles du sol à infiltrer les eaux de pluie en conduisant une partie des ruissellements hors de la parcelle.

Cela se traduira par : - une diminution des capacités de recharge des nappes, - une diminution de la résilience des eaux souterraines (capacités des eaux à retrouver ses qualités initiales après une pollution) par : • une concentration progressive des différents polluants, • une diminution des circulations d’eaux souterraines.

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Partie 6 Mesures correctives et/ou compensatoires

Dans un souci de limiter l'incidence du projet sur le milieu récepteur et de préservation de l'avenir (développement durable, principe de prévention, …), le principe général à mettre en œuvre est de maintenir la situation initiale, avant aménagement, voire de l'améliorer, quantitativement et qualitativement.

Il s’agit ici essentiellement de systèmes de compensation à l’imperméabilisation du sol tendant à la stabilisation des volumes ruisselés, à la régulation des débits, et/ou au traitement de la pollution, y compris le traitement de la pollution chronique et accidentelle.

1 DISPOSITIFS DE MAITRISE DES DEBITS Le site ne dispose pas d’exutoire hydraulique dans sa configuration actuelle. Des habitations ont été mises en place dans l’axe du talweg ne permettant pas aux eaux de ruissellement d’atteindre, par écoulement de surface, les fonds inférieurs comme cela devrait être le cas naturellement. Il en résulte alors des risques d’inondation de ces parcelles dans l’état actuel des terrains, notamment en cas de fortes précipitations ou de saturations des sols (cas des hivers particulièrement pluvieux). A ce titre, des réseaux de drainage sont observables dans les fonds inférieurs pour permettre de désengorger ces terrains avals en évacuant les eaux (phréatiques ou de ruissellement) vers l’étang voisin. Ces réseaux sont très mal contraints, certains passant vraisemblablement sous des maisons d’habitation.

Sur la majorité du site, le contexte hydrogéologique présente des caractéristiques propices à la gestion des eaux pluviales par infiltration, notamment pour les eaux de toitures des lots, sous réserve que ceux-ci soient d’une surface supérieure à 400m² pour permettre l’implantation du puits.

La gestion des eaux de ruissellement de voirie sera basée également sur un ouvrage d’infiltration associé à un débit de fuite respectant les prescriptions de 3L/s/ha, soit un débit de 9.7L/s pour l’ensemble de l’aménagement, vers un exutoire créé permettant de rejoindre le plan d’eau à l’Est.

L’implantation et les caractéristiques des différents ouvrages sont présentées ci-après.

EGEO – 11/12/2020 26/57 Partie 6 Mesures Compensatoires « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

Zonage d’assainissement des eaux pluviales

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Ouvrage de temporisation par infiltration Localisation Sous espace vert Alimentation Débit maximal d’entrée (10 ans –durée 3H) 182.7 L/s Infiltration Taux corrigé 4.2 10 -5 m/s Vidange Orifice fond de buse 60mm Caractéristiques Matériaux Buses béton dans tranchées de graves lavées Volume utile 110 m 3 Hauteur utile 1.10 m Dimensions à la base 10 m x 16.8 m Ancrage Dans le soubassement géologique sain et infiltrant Temps de vidange (pluie de période intense 5min) 5H30 Surverse Diamètre φ300 Exutoire Réseau EP existant dans la rue Jean Jaurès

Une attention particulière a été portée à la localisation des ouvrages : • Recul par rapport aux zones constructibles et aux limites de parcelle. Les ouvrages devront se situer en aval des surfaces imperméabilisées collectées et respecter une distance de 5m par rapport aux constructions et 3m par rapport aux limites de propriétés ; • Ne pas implanter les ouvrages d’infiltration dans des terrains rapportés (remblais) et à une profondeur supérieure à 2,5m par rapport au terrain naturel initial ; • Recul par rapport aux talus afin d’éviter l’emprise du réseau racinaire des arbres

Compte tenu de la configuration des lots, les lots 9, 10, 12, 14, 15, 16 et 18 ne disposeront pas de puits perdu à la parcelle. Les macrolots A et C seront directement raccordés au réseau EP. Le macrolot B disposera d’un ouvrage de temporisation associant infiltration et débit de fuite (description de l’ouvrage ci-après).

EGEO – 11/12/2020 28/57 Partie 6 Mesures Compensatoires « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2 DISPOSITIFS DE DÉPOLLUTION 2.1 GESTION DE LA POLLUTION DE FOND Les spécificités de la pollution des eaux de ruissellement classiques sont : • une faible concentration en hydrocarbures (généralement inférieur à 5 mg/l) ; • une pollution essentiellement particulaire (y compris pour les hydrocarbures et les métaux lourds qui sont majoritairement fixé aux particules) ; • une pollution peu organique.

Du fait de la nature de la pollution des eaux pluviales, les deux principes de traitement susceptibles d’être efficace sont : • la décantation, • le piégeage des polluants au travers de massifs filtrants.

La tranquillisation des flux permet une décantation des particules, permettant ainsi un abattement important de la pollution véhiculée par les eaux pluviales.

La dépollution étant fortement liée au principe de décantation, la vitesse de Hazen et le temps de séjour sont des paramètres importants pour déterminer l’efficacité de ce processus dans l’ouvrage proposé.

Ouvrage EP

Superficie du réservoir à la base 165 m² Débit de fuite maximal suite au débit de pointe d'un événement 9.2 L/s décennal de type orage Vitesse de l’eau dans le réservoir (vitesse de Hazen) 0.06 m/h Temps de vidange suite au débit de pointe d'un événement décennal de 5H30 type orage * correspondant au débit d’infiltration

Les abattements de MES peuvent être liés à la vitesse de Hazen :

Vitesse de Hazen (m/h) Abattement des MES 7.2 50% 3.6 60% 1.0 80% 0.4 90%

Les vitesses de Hazen (m/h) pour les ouvrages sont les suivantes :

Ouvrage Vitesse de Hazen (m/h) Abattement des MES Ouvrage d’infiltration 0.06 90%

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La dépollution des eaux sera assurée au niveau des ouvrages d'infiltration, par : • la décantation dans le regard d'injection ; • la décantation dans l’ouvrage ; • la filtration à travers une enveloppe de géotextile. L’abattement de la pollution généré par cette dernière est la suivante :

Paramètres de pollution MES DCO/DBO 5 Métaux Géotextile 75-85% 40-70% 30-40% Valeur retenue 80% 55% 35% Rendement épuratoire de membranes en géotextile d’après STBA Octobre 2000

Concernant les eaux de ruissellement des toitures, la charge polluante du ruissellement est faible et se limite aux matières en suspension (MES).

Concernant les autres paramètres de pollution, le tableau ci-dessous montre les résultats des abattements observés pour une décantation de quelques heures avec des rendements minimums correspondant à une décantation de 3 heures et des rendements maximum correspondant à une décantation de 10 heures :

Paramètres de pollution Part de la pollution fixée sur les particules Demande chimique en oxygène (DCO) 70 à 90%

Demande biologique en oxygène (DBO 5) 75 à 91% Hydrocarbures totaux >88% Plomb 65 à 81% (Recommandations techniques « Les eaux pluviales dans les projets d’aménagement en Bretagne » - décembre 2007)

Au regard des temps de vidange, les abattements retenus seront les abattements minimaux, à savoir : DCO

70%, DBO 5. 75%, Hydrocarbures totaux 88% et Plomb 65%. ;

Les concentrations simulées en sortie de l’ouvrage sont présentées dans le tableau ci-dessous :

Ouvrage d’infiltration des EP Caractéristiques du projet Surfaces roulantes 0.44 ha Surfaces drainées 3.17 ha Annuelle : 1145 mm (station de Brest-Guipavas 1971-2000) Hauteur de précipitation Pluie de retour 1 an : 17.4 mm en 2H (IT 77) Effets chroniques Effets de chocs Concentration de polluants Concentration de polluants Paramètres de Objectifs de dans les eaux dans les eaux pollution qualité En entrée de En sortie de En entrée de En sortie de réservoir réservoir réservoir réservoir Matières en 8.0 mg/L 0.8 mg/L 51.9 mg/L 5.2 mg/L 30 mg/L suspension MES Demande chimique 1.1 mg/L 0.3 mg/L 31.9 mg/L 8.0 mg/L 30 mg/L en oxygène DCO Demande biologique 7.6 mg/L 2.3 mg/L 5.2 mg/L 1.6 mg/L 6 mg/L en oxygène DBO5 Hydrocarbures 0.20 mg/L 0.02 mg/L 0.6 mg/L 0.07 mg/L 5 mg/L

Plomb 0.01 mg/L 0.01 mg/L 0.03 mg/L 0.01 mg/L 0.21 mg/L

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2.2 GESTION DES POLLUTIONS ACCIDENTELLES La pollution accidentelle est due principalement aux déversements d'hydrocarbures ou de produits polluants inhérents aux accidents de la route et à des rejets « accidentels » d'une zone industrielle. Le projet n’induit pas d’activités, de circulations, de livraisons susceptibles d’être à l’origine d’une telle pollution.

Il faut toutefois envisager les risques de déversement sur la voirie d’huiles usagées de vidange, de produits toxiques,... Ces pollutions ne constituent que des faibles volumes qui pourront être contenus dans les regards et le réseau précédant les ouvrages. Une intervention rapide de services compétents doit éviter à la pollution d’atteindre le corps de la tranchée ou du puits. En cas de contamination d’un ouvrage, un pompage des flux pollués puis un lessivage des matériaux constitutifs des ouvrages sont nécessaires. Si la pollution ne peut en être retirée, une décontamination du sol doit être effectuée par des techniques adaptées.

2.3 GESTION DES EAUX PSEUDO-PHREATIQUES L’étude de terrain n’a pas permis de déterminer avec précision les caractéristiques du contexte hydrogéologique en partie NordEst du projet. Le sondage réalisé montre la présence de sols certainement remaniés, non consolidés. A ce titre, des drainages seront mis en place en partie basse des terrains. Leur fonction sera double, d’une part permettant de recueillir les eaux phréatiques de subsurface et d’autre part, d’intercepter les eaux infiltrées au niveau de l’ouvrage d’infiltration, en cas de dysfonctionnement de celui-ci.

3 MESURES CORRECTIVES ET/OU COMPENSATOIRES EN PHASE DE CHANTIER Les travaux sont sources d’une forte pollution par les matières en suspension (argiles, sables). Aussi, la réalisation des ouvrages devra se faire en dehors des périodes de forte pluie.

Les apports de terre vers les ouvrages doivent être évités. Aussi les ouvrages d’infiltration devront être réalisés dans les dernières étapes du projet en séparant les surfaces productrices de fines des surfaces drainées. Il est impératif d’isoler les ouvrages pendant toute la phase travaux. Le curage des avaloirs et des regards du réseau de collecte sera nécessaire avant la mise en service de la tranchée d’infiltration des EP de voirie.

De plus, pour éviter que le ruissellement du terrain, chargé en boues, n'atteigne les fonds inférieurs, une gestion du ruissellement du site pendant la phase de travaux devra être mise en place. Les eaux de ruissellement de la phase chantier pourront être drainées par un fossé non débouchant créé en bordure de la voirie principale, au niveau de l’espace de jeu, favorisant la décantation des matières en suspension. Un géotextile ou une botte de paille décompactée et bloquée par des grilles en sortie du fossé provisoire peut servir de filtre pour limiter les sorties de matières en suspension. Cet ouvrage devra disposer d’un volume utile de 30m 3 minimum pour permettre une décantation efficace des effluents collectés.

Enfin, toutes précautions utiles doivent être prises pour éviter les atteintes au milieu superficiel susceptibles de survenir durant la période des travaux, notamment par : • le confinement des sites de maintenance et de stationnement des engins de chantier ; • mise en place d’un débourbeur en entrée de voie du chantier afin de réduire au maximum la sortie de fines et de boues en dehors du projet ; • la gestion des matériaux de déblais doit être assurée de manière à ne pas engendrer de stockages sur des milieux naturels, et en particulier en zone humide et en zone de fond de vallée ; • l’évacuation des déblais ou des déchets de chantier doit être orientée vers des filières appropriées.

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Partie 7 Compatibilité de l’opération avec les objectifs définis par les schémas d’aménagement relatifs à l’eau

1 DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU 1.1 PRINCIPE Publiée au journal officiel des communautés européennes le 22 décembre 2000, la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) établit un cadre réglementaire pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Inspirée du modèle français d’organisation de la gestion de l’eau, elle s’accompagne pourtant de modifications fondamentales, comme l’objectif d’un « bon état écologique » et le passage d’une logique de moyens à celle de résultats. La Directive impose une unité de réflexion et d’évaluation : la Masse d’Eau (ME), « unité hydrographique (eau de surface) ou hydrogéologique (eau souterraine) cohérente, présentant des caractéristiques assez homogènes et pour laquelle on peut définir un même objectif ». La DCE s’applique à toutes les eaux. La typologie retenue est la suivante : • les cours d’eau, • les plans d’eau d’une superficie supérieure à 50 hectares, • les eaux souterraines, • les eaux côtières et les eaux de transition (estuaires), • les masses d’eau fortement modifiées, • les masses d’eau artificielles. Toutefois, l’unité de gestion reste le bassin versant.

En France, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) devient le principal outil de la mise en œuvre de la politique communautaire dans le domaine de l’eau. Il devra donc intégrer les objectifs environnementaux nouveaux introduits par la DCE, tout en continuant à s’attacher aux objectifs importants pour le bassin Loire Bretagne. La révision du SDAGE va donc s’inscrire dans le cadre de cette politique européenne qui introduit 4 objectifs environnementaux nouveaux : • atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques d’ici 2015, • la non détérioration des eaux de surface et des eaux souterraines, • la réduction ou la surpression des rejets toxiques, • le respect des normes et objectifs dans les zones où il existe déjà une législation communautaire spécifique.

La DCE impose que les mesures prescrites soient atteintes au plus tard en 2015. Les directives concernées sont, entre autres, la directive nitrates, la directive Eaux Résiduaires Urbaines ERU, les zones protégées (zones de captage destinées à l’alimentation humaine, les zones conchylicoles, les eaux de baignade et de plaisance), les zones de protection des habitats et des espèces liés à l’eau (sites Natura 2000).

Les masses d’eau sont répertoriées provisoirement en trois classes : • Respect des objectifs • Doute • Délai/actions supplémentaires

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Les masses d’eau classées en « respect des objectifs » atteindront le bon état en 2015 à condition que les politiques actuelles ou prévues perdurent.

Sont classées en « doute », les masses d’eau pour lesquelles, une incertitude existe, soit du fait d’un manque de données, soit du fait d’une méconnaissance des phénomènes physiques. À terme, cette classe ne doit plus apparaître puisque la masse d’eau devra être reclassée en « respect » ou « délais/actions supplémentaires ».

Les masses d’eau classées en « délais/actions supplémentaires » atteindront le bon état soit en 2015 à condition que des mesures complémentaires soient mises en place, soit en 2021 ou 2027 avec les politiques actuelles et/ou des actions supplémentaires.

Les classes « doute et délai » devront être soumises à une surveillance et une caractérisation plus poussées, ce qui d’ailleurs répond à l’un des enjeux de la directive à savoir, améliorer fortement la connaissance des milieux aquatiques ces prochaines années.

1.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LA DCE Le projet est compatible avec les objectifs définis par la DCE. Les rejets des eaux pluviales du projet dans le sous-sol respectent les objectifs de bonne qualité des eaux.

2 SDAGE LOIRE BRETAGNE 2.1 PRINCIPE Le SDAGE établit les orientations de la gestion de l'eau dans le bassin Loire-Bretagne, en reprenant l'ensemble des obligations fixées par les directives européennes et les lois françaises.

Le comité de bassin a été adopté le 4 novembre 2015 le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour les années 2016 à 2021 et il a émis un avis favorable sur le programme de mesures correspondant. L’arrêté du préfet coordonnateur de bassin en date du 18 novembre approuve le Sdage et arrête le programme de mesures. Le Sdage Loire-Bretagne est entré en vigueur le 22 décembre 2015.

Le Sdage décrit les priorités de la politique de l’eau pour le bassin hydrographique et les objectifs. • Il définit les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. • Il fixe les objectifs de qualité et de quantité à atteindre pour chaque cours d’eau, plan d’eau, nappe souterraine, estuaire et secteur littoral. • Il détermine les dispositions nécessaires pour prévenir la détérioration et assurer l’amélioration de l’état des eaux et des milieux aquatiques. • Il est complété par un programme de mesures qui précise, secteur par secteur, les actions (techniques, financières, réglementaires), à conduire d’ici 2021 pour atteindre les objectifs fixés. Sur le terrain, c’est la combinaison des dispositions et des mesures qui permettra d’atteindre les objectifs.

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Les enjeux de l’eau recensés sur le bassin Loire-Bretagne sont les suivants : 1. Repenser les aménagements de cours d’eau : les modifications physiques des cours d’eau perturbent le milieu aquatique et entraînent une dégradation de son état. 2. Réduire la pollution par les nitrates : les nitrates ont des effets négatifs sur la santé humaine et le milieu naturel. 3. Réduire la pollution organique et bactériologique : les rejets de pollution organique sont susceptibles d’altérer la qualité biologique des milieux ou d’entraver certains usages. 4. Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides : tous les pesticides sont toxiques au-delà d’un certain seuil. Leur maîtrise est un enjeu de santé publique et d’environnement. 5. Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses : leur rejet peut avoir des conséquences sur l’environnement et la santé humaine, avec une modification des fonctions physiologiques, nerveuses et de reproduction. 6. Protéger la santé en protégeant la ressource en eau : une eau impropre à la consommation peut avoir des conséquences négatives sur la santé. Elle peut aussi avoir un impact en cas d’indigestion lors de baignades, par contact cutané ou par inhalation. 7. Maîtriser les prélèvements d’eau : certains écosystèmes sont rendus vulnérables par les déséquilibres entre la ressource disponible et les prélèvements. Ces déséquilibres sont particulièrement mis en évidence lors des périodes de sécheresse. 8. Préserver les zones humides : elles jouent un rôle fondamental pour l’interception des pollutions diffuses, la régulation des débits des cours d’eau ou la conservation de la biodiversité. 9. Préserver la biodiversité aquatique : la richesse de la biodiversité aquatique est un indicateur du bon état des milieux. Le changement climatique pourrait modifier les aires de répartition et le comportement des espèces. 10. Préserver le littoral : le littoral Loire-Bretagne représente 40 % du littoral de la France continentale. Situé à l’aval des bassins versants et réceptacle de toutes les pollutions, il doit concilier activités économiques et maintien d’un bon état des milieux et des usages sensibles. 11. Préserver les têtes de bassin versant : ce sont des lieux privilégiés dans le processus d’épuration de l’eau, de régulation des régimes hydrologiques et elles offrent des habitats pour de nombreuses espèces. Elles sont très sensibles et fragiles aux dégradations. 12. Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques : la gestion de la ressource en eau ne peut se concevoir qu’à l’échelle du bassin versant. Cette gouvernance est également pertinente pour faire face aux enjeux liés au changement climatique. 13. Mettre en place des outils réglementaires et financiers : la directive européenne cadre sur l’eau énonce le principe de transparence des moyens financiers face aux usagers. La loi sur l’eau et les milieux aquatiques renforce le principe du « pollueur-payeur ». 14. Informer, sensibiliser, favoriser les échanges : la directive cadre européenne et la Charte de l’environnement adossée à la Constitution française mettent en avant le principe d’information et de consultation des citoyens.

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2.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE Le projet est compatible avec le SDAGE du bassin Loire Bretagne : • Le rejet d'eaux pluviales sera opéré dans le respect des débits et des charges polluantes acceptables par les milieux récepteurs (objectifs : réduire la pollution organique, phospohore et eutrophisation et prévention des inondations). • L'infiltration du ruissellement contribue à la recharge des nappes.

3 SAGE DE L’ELORN 3.1 CARACTÉRISTIQUES Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (S.A.G.E.) de l'Elorn est un document dit de planification puisqu'il a vocation à définir les orientations fondamentales de la politique de l'eau sur les bassins de l'Elorn, mais aussi de la Penfeld, la Mignonne, le Camfrout, et les petits ruisseaux côtiers avoisinants.

Les priorités définies par la CLE sont les suivantes : 1. L'enjeu principal porte sur la qualité des eaux et sur la satisfaction des usages qui en sont tributaires. Cela concerne principalement l'amélioration de la qualité des eaux superficielles par rapport à la ressource souterraine, et prioritairement les eaux littorales, dont dépendent des usages actuellement nettement perturbés par la contamination bactériologique et les phénomènes d'eutrophisation. En effet, outre le respect des objectifs environnementaux définis par la DCE, l'objectif est de répondre aux besoins de qualité des activités conchylicoles, des activités de baignade et de loisirs, de la pêche et de la pêche à pied. En seconde priorité vient la qualité des eaux douces, pour lesquelles la production d'eau destinée à la consommation humaine représente un enjeu majeur. 2. Le second enjeu du SAGE est la préservation des milieux naturels que sont les zones humides, le bocage, les milieux aquatiques et la biodiversité estuarienne et marine de la rade. Au sein de cet enjeu, les objectifs sont hiérarchisés comme suit, par ordre décroissant de priorité : • Les zones humides et le maillage bocager, dont il s'agira de préserver voire d'améliorer les fonctionnalités, et la biodiversité associée. • La richesse des milieux naturels littoraux, qu'il s'agira de préserver, • La qualité des cours d'eau et des milieux aquatiques, dans une logique de non-dégradation et de meilleure connaissance. 3. Enfin, le troisième enjeu du territoire concerne la gestion quantitative. L'objectif est de concilier l'évolution des prélèvements sur la ressource avec le respect des contraintes environnementales spécifiques à chaque cours d'eau. Le thème des inondations fait l'objet d'un paragraphe spécifique dans l'enjeu Gestion quantitative. La plus-value que le SAGE peut apporter dans la gestion de ce risque est relativement limitée, au regard des conclusions des études déjà menées.

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3.2 COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SAGE Au regard des enjeux sur la qualité des eaux et leur gestion quantitative, le système de gestion des eaux pluviales collectées sur le projet assure une dépollution efficace des eaux de ruissellement et respecte au mieux l'équilibre hydrologique de ce secteur (capacités du milieu récepteur).

Les différentes prescriptions du SAGE au maître d'ouvrage de projet d'aménagement sont notamment : • conception et aménagements des espaces urbains en anticipant la problématique d'entretien des espaces urbains (Q27), en favorisant les aménagements qui : o soit faciliteront la mise en place de techniques de désherbage autres que chimique (par exemple : faciliter le passage d'engins en vue d'un désherbage mécanique), o soit réduiront le besoin d'entretien et de désherbage • gestion des eaux pluviales privilégiant les techniques alternatives permettant de retenir les eaux pluviales à la source (D15).

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Partie 8 Moyens de surveillance et d’entretien des réseaux et des équipements liés aux écoulements pluviaux

1 OUVRAGES D’INFILTRATION ET DE RETENTION DES EP DE VOIRIE L'entretien préventif est à effectuer au moins annuellement et consiste à : • ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent les dispositifs d’injection locale (avaloirs), • retirer les boues et sables décantés dans les regards, • une inspection et, si nécessaire, un curage du réseau d’eaux pluviales, • une inspection du regard de vidange (orifice et surverse).

Une inspection de l’ouvrage après de fortes précipitations est très recommandée.

Les huiles, graisses et sables des ouvrages siphoïdes et des bacs de décantation seront évacués par une entreprise spécialisée vers une filière autorisée.

L’élimination des macrodéchets retenus dans les avaloirs ou les regards de décantation en amont des ouvrages, ainsi que les sédiments accumulés dans les réservoirs, doit être conforme à la réglementation en vigueur.

Un registre d’exploitation doit être tenu à jour et comporter notamment les informations suivantes : • les dates des opérations d’entretien des ouvrages ; • les dates des opérations de curage ; • les incidents ou accidents enregistrés.

L'entretien des ouvrages sera à la charge de l’association des co-lotis.

2 PUITS D’INFILTRATION INDIVIDUELS L'entretien préventif est à effectuer au moins annuellement et consiste à : • ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent les dispositifs d’injection locale (descentes de gouttière, avaloirs), • retirer les boues et sables décantés dans le regard.

Une inspection de l’ouvrage après de fortes précipitations est très recommandée.

L'entretien des puits sera à la charge des propriétaires des lots.

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Annexe 1 Caractéristiques de l’ouvrage de gestion des eaux pluviales principal Ouvrage d’infiltration sous réseau de buses

Les eaux pluviales de la voirie, des macrolots A et C, et des lots de surfaces inférieures à 400m² ou présentant des difficultés de raccordement (voir carte ci après) seront infiltrées au niveau d’une tranchée constituée de buses horizontales, enterrée dans l’espace de jeu au Nord Est de l’opération. Une partie des eaux pluviales collectée sera acheminée en surface, par l’intermédiaire d’une « rivière sèche » (voir proposition d’aménagement et exemple ci après).

1 SURFACES DRAINÉES

Surfaces drainées Voirie et entrées de parcelles en enrobé 4 495 m² Cheminement et stationnement en semi perméable 955 m² Toiture des lots individuels (estimation) 1 200 m² Toiture et abords des macrolots A et C (estimation) 1 330 m² Espaces verts collectés par la voirie 2 000 m² TOTAL 9 980 m²

2 PRINCIPE La tranchée d’infiltration est un ouvrage linéaire constitué de buses béton posées horizontalement et percées en partie inférieure afin de permettre la vidange par l’infiltration des eaux dans le sous-sol, associé à une vidange par débit de fuite et une surverse vers le réseau EP existant dans la rue Jean Jaurès à l’Est. Une partie du stockage se fera de façon aérienne, par l’intermédiaire d’une noue mise en place sur le réseau de buse.

Le fonctionnement est assuré par : • La collecte des eaux de ruissellement par un réseau acheminant l’eau jusqu’aux regards d’alimentation de la tranchée. Ces regards associés à des coudes plongeants en entrée de tranchée assurent une première dépollution des eaux de ruissellement en favorisant la décantation des sables grossiers et la rétention des flottants et des hydrocarbures ; • La répartition des flux dans le réservoir au niveau des buses ; • La ventilation de la tranchée par les tampons de visite mis en place sur le linéaire ; • Une prise de surverse et de vidange.

Tout autre matériau équivalent permettant le stockage des eaux de pluie peut également être employé dans la mesure où sont respectées les caractéristiques spécifiées (surfaces d’infiltration, volume utiles, fils d'eau).

Le niveau d'implantation est donné à titre d’indication et peut être modifié sous réserve de répondre aux contraintes suivantes : • garantir la hauteur utile ; • permettre l'alimentation de l’ouvrage au-dessus du niveau des plus hautes eaux ; • permettre aux eaux de surverse et au débit de fuite régulé de rejoindre le réseau EP de la rue Jean Jaurès sans causer de dommage aux biens ou aux personnes.

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Zonage d’assainissement des eaux pluviales

EGEO – 11/12/2020 39/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2.1 LOCALISATION

Localisation et caractéristique de la tranchée d’infiltration

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Réseau des eaux pluviales jusqu’à l’exutoire

EGEO – 11/12/2020 41/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2.2 ALIMENTATION Le fil d'eau d'alimentation des EP doit se situer idéalement au-dessus du niveau des plus hautes eaux susceptibles d'être stockées dans la tranchée. Les regards d'alimentation sont équipés de coude plongeant en entrée des buses. Ils sont le siège d'une décantation de 50 cm avant que le niveau d'eau n'atteigne le coude plongeant.

2.3 CORPS DE TRANCHÉE

Volume utile Diamètre des buses du réservoir Dimension de l’ouvrage

10 x 16.5 m 110 m 3 φ1000 mm 4 linéaires de buses

Le corps du réservoir est formé de : • un géotextile aux interfaces matériaux de remplissage/sol ; • une couche de fondation en graviers lavés sur 0.2 m, • des canalisations posées horizontalement sur la couche de fondation, percées en partie inférieure en diamètre φ100 ; • des graves lavées à 30% de porosité sur 1.50m de hauteur ; • une prise de vidange et de surverse ; • de tampons de visite permettant l’accès aux buses (inspection/entretien).

2.4 VIDANGE DU RÉSERVOIR La vidange du réservoir se fait par infiltration et par débit de fuite vers le réseau EP de la rue Jean Jaurès à l’Est.

Régulation Position Exutoire

Orifice φ60mm Fond d’ouvrage Réseau EP de la rue Jean Jaurès

2.5 VIDANGE DE SURVERSE Pour éviter les débordements incontrôlés de l’ouvrage pour les risques climatiques supérieurs à 10 ans, une surverse (d'un diamètre équivalent au débit capable en alimentation de l'ouvrage) doit canaliser l'écoulement du trop-plein vers le réseau EP de la rue Jean Jaurès, dans le but d'éviter les dommages aux personnes et aux biens.

Position minimum du fil d'eau de surverse par rapport au fond des Diamètre Exutoire buses

Equivalent au débit capable + 1.5 m Réseau EP de la rue Jean Jaurès entrant

EGEO – 11/12/2020 42/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

Images d’illustration de rivière sèche (Méli Mélo – Démêlons les fils de l’eau : GRAIE – 66 Bld Niels Bohr – CS 52132 – 69603 Villeurbanne Cedex)

EGEO – 11/12/2020 43/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

Images d’illustration de rivière sèche (Méli Mélo – Démêlons les fils de l’eau : GRAIE – 66 Bld Niels Bohr – CS 52132 – 69603 Villeurbanne Cedex)

EGEO – 11/12/2020 44/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

Vues en coupe

EGEO – 11/12/2020 45/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

3 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D'ENTRETIEN Afin de préserver le bon fonctionnement de la tranchée, un entretien doit être réalisé le plus régulièrement possible pour prévenir tout dysfonctionnement hydraulique. L'entretien préventif est à effectuer au moins annuellement et consiste à : • ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent les dispositifs d’injection locale (avaloirs), • retirer les boues et sables décantés dans les regards, • une inspection et, si nécessaire, un curage du réseau d’eaux pluviales, • une inspection et, si nécessaire, un curage des canalisations de la tranchée.

Une inspection de l’ouvrage après de fortes précipitations est très recommandée.

Les huiles, graisses et sables des ouvrages siphoïdes et des bacs de décantation seront évacués par une entreprise spécialisée vers une filière autorisée.

L’élimination des macrodéchets retenus dans les avaloirs ou les regards de décantation en amont de l’ouvrage, ainsi que les sédiments accumulés dans le réservoir, doit être conforme à la réglementation en vigueur.

Un registre d’exploitation doit être tenu à jour et comporter notamment les informations suivantes : • les dates des opérations d’entretien de l’ouvrage ; • les dates des opérations de curage ; • les incidents ou accidents enregistrés.

L'entretien de l’ouvrage sera à la charge des co-lotis.

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Annexe 2 Caractéristiques de l’ouvrage de gestion des eaux pluviales du macrolot B Ouvrage d’infiltration sous réseau de buses

Les eaux pluviales des surfaces imperméabilisées du macrolot B seront infiltrées au niveau d’une tranchée d’infiltration.

1 SURFACES DRAINÉES

Surfaces drainées Voirie et toiture imperméabilisées 1 170 m²

2 PRINCIPE La tranchée d’infiltration est un ouvrage linéaire rempli de graves lavées et dont la vidange est assurée par l’infiltration des eaux dans le sous-sol.

Le fonctionnement est assuré par : • La collecte des eaux de ruissellement par un réseau acheminant l’eau jusqu’aux regards d’extrémités de la tranchée. Ces regards associés à des coudes plongeants en entrée de tranchée assurent une première dépollution des eaux de ruissellement en favorisant la décantation des sables grossiers et la rétention des flottants et des hydrocarbures ; • La diffusion des flux dans la tranchée par l’intermédiaire de drains agricoles placés en fond d’ouvrage ; • La ventilation de la tranchée par des drains d’évent posés en partie supérieure du massif ; • Une prise de surverse.

Tout autre matériau équivalent permettant le stockage des eaux de pluie peut également être employé dans la mesure où sont respectées les caractéristiques spécifiées (surfaces d’infiltration, volume utiles, fils d'eau).

2.1 LOCALISATION L’ouvrage pourra être implanté sous la voirie du projet, sous les places de stationnement ou sous espace vert. Son implantation devra permettre de collecter l’ensemble des eaux de ruissellement macrolot B.

EGEO – 11/12/2020 47/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2.2 ALIMENTATION Le fil d'eau d'alimentation des EP doit se situer au-dessus du niveau des plus hautes eaux susceptibles d'être stockées dans la tranchée.

Les regards d'alimentation sont équipés de coude plongeant en entrée des buses. Ils sont le siège d'une décantation de 50 cm avant que le niveau d'eau n'atteigne le coude plongeant.

Position minimum du fil d'eau du réseau amont par rapport au fond des buses

+ 1.10 m

2.3 CORPS DE TRANCHÉE

Volume utile 10.0m3

Hauteur utile 110 cm

Dimensions du massif 2 m x 15 m (ou équivalent) Dans le soubassement géologique sain et Calage du fond de tranchée infiltrant

Le corps du réservoir est formé de : • un géotextile aux interfaces matériaux de remplissage/sol ; • une couche de fondation en graviers lavés sur 0.2 m ; • de drains à fentes φ125, de type agricole, posés au niveau de la couche de fondation, entre les regards d’extrémité (diffusion des flux), et dont les extrémités sont terminées par des coudes plongeants ; • des graves lavées à 30% de porosité sur 1.10m de hauteur ; • de drains à fentes φ125, de type agricole, posés en partie supérieure du massif de graves, entre les regards d’extrémité (évents et évacuation de la surverse).

2.4 VIDANGE DU RÉSERVOIR La vidange du réservoir se fait par infiltration et par débit de fuite vers le réseau EP du lotissement.

Régulation Position Exutoire

Orifice φ50mm Fond d’ouvrage Réseau EP du lotissement

EGEO – 11/12/2020 48/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

2.5 VIDANGE DE SURVERSE Pour éviter les débordements incontrôlés de l’ouvrage pour les risques climatiques supérieurs à 10 ans, une surverse (d'un diamètre équivalent au débit capable en alimentation de l'ouvrage) doit canaliser l'écoulement du trop-plein vers le réseau EP du lotissement, dans le but d'éviter les dommages aux personnes et aux biens.

Position minimum du fil d'eau de surverse par rapport au fond des Diamètre Exutoire buses

+ 1.10 m φ300 Réseau EP du lotissement

2.6 MODELISATIONS Le dimensionnement de l’ouvrage est réalisé à l’aide d’une modélisation à l’aide du logiciel HEC-HMS des surfaces ruisselantes et de la loi de vidange du réservoir. Le tableau ci-dessous résume les résultats des simulations pour les pluies décennales, au niveau des ouvrages de gestion des eaux pluviales des voiries :

Pluie décennale Pluie décennale Pluie intense de 3H Pluie longue de 24 H Débit maximal en entrée 29.2 L/s 2.1 L/s Débit maximal en sortie 7.4 L/s* 2.1 L/s* Volume maximal stocké 9.8 m 3 0.4 m 3 Hauteur d’eau maximale 108 cm 4 cm * correspondant au débit par infiltration

EGEO – 11/12/2020 49/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

EGEO – 11/12/2020 50/57 Annexe 3 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

3 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D'ENTRETIEN Afin de préserver le bon fonctionnement de la tranchée, un entretien doit être réalisé le plus régulièrement possible pour prévenir tout dysfonctionnement hydraulique. L'entretien préventif est à effectuer au moins annuellement et consiste à : • ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent les dispositifs d’injection locale (avaloirs), • retirer les boues et sables décantés dans les regards, • une inspection et, si nécessaire, un curage du réseau d’eaux pluviales, • une inspection et, si nécessaire, un curage des drains diffusant les flux dans la tranchée.

Une inspection de l’ouvrage après de fortes précipitations est très recommandée.

Les huiles, graisses et sables des ouvrages siphoïdes et des bacs de décantation seront évacués par une entreprise spécialisée vers une filière autorisée.

L’élimination des macrodéchets retenus dans les avaloirs ou les regards de décantation en amont des ouvrages, ainsi que les sédiments accumulés dans les réservoirs, doit être conforme à la réglementation en vigueur.

Un registre d’exploitation doit être tenu à jour et comporter notamment les informations suivantes : • les dates des opérations d’entretien des ouvrages ; • les dates des opérations de curage ; • les incidents ou accidents enregistrés.

L'entretien de l’ouvrage sera à la charge de l’aménageur du macrolot B.

EGEO – 11/12/2020 51/57

Annexe 3 Caractéristiques des ouvrages de gestion des eaux pluviales des lots Puits d’infiltration

Hormis les lots 9, 10, 12, 14, 15, 16 et 18 ne disposant pas de puits perdu, les eaux pluviales des surfaces imperméabilisées des autres lots seront gérées par un puits d’infiltration implanté sur chaque parcelle.

1 SITUATION Une attention particulière a été portée à la localisation des ouvrages : • Recul par rapport aux zones constructibles et aux limites de parcelle. Les ouvrages devront se situer en aval des surfaces imperméabilisées collectées et respecter une distance de 5m par rapport aux constructions et 3m par rapport aux limites de propriétés ; • Ne pas implanter les puits d’infiltration dans des terrains rapportés (remblais) et à une profondeur supérieure à 2,5m par rapport au terrain naturel initial ; • Recul par rapport aux talus afin d’éviter l’emprise du réseau racinaire des arbres

2 SURFACES DRAINEES Le puits est dimensionné de façon à gérer uniquement les eaux pluviales issues des toitures, c'est-à-dire hors accès de parcelles, gérés par les ouvrages gérant les eaux de ruissellement des voiries. Les dimensions des puits sont proposées pour des surfaces imperméabilisées de 150, 175 et 200m².

L’ouvrage de gestion des eaux pluviales n’est pas destiné à recevoir les eaux de drainage des bâtiments.

3 PRINCIPE Le puits d’infiltration est une excavation remplie de graves lavées et dont la vidange est assurée par l’infiltration des eaux dans le sous-sol.

Puits d’infiltration individuel Surfaces drainées Jusqu’à 150 m² Jusqu’à 175 m² Jusqu’à 200 m² Infiltration Taux corrigé 4.2 10 -5 m/s Ancrage 2.5m de profondeur par rapport au TN initial Caractéristiques Volume utile 2.1 m 3 2.8 m 3 3.7 m 3 Hauteur utile 1.75 m 1.90 m 2.00 m Dimensions 2.0m x 2.0m 2.0m x 2.5m 2.5m x 2.5m Temps de vidange (pluie de période intense 5min) 1H30 1h45 2H00 Surverse Exutoire -> Débordements retenus en pied de talus sur la parcelle ou -> Réseau EP de la voirie

EGEO – 11/12/2020 52/57 Annexe 4 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

Le corps des puits est formé de : • un géotextile aux interfaces matériaux de remplissage/sol ; • des graves lavées à 30% de porosité ; • un géotextile à la surface du massif de graves ; • un regard de visite posé sur le géotextile de surface recouvrant le massif de graves ;

Tout autre matériau équivalent permettant le stockage des eaux de pluie peut également être employé dans la mesure où sont respectées les caractéristiques spécifiées (surfaces d’infiltration, volume utiles, fils d'eau).

4 SURVERSE Pour éviter les débordements incontrôlés de l’ouvrage pour les risques climatiques supérieurs à 10 ans, deux configurations sont envisagées selon la position des puits par rapport aux habitations et à la voirie, de façon dans le but d'éviter les dommages aux personnes et aux biens : • pour les lots dont les puits sont implantés en bordure de voie, les écoulements devront pourvoir rejoindre directement la voirie par écoulement de surface ; • pour les lots ceinturés en partie basse par un talus, les débordements de puits devront être retenus en amont des talus.

5 MOYENS DE SURVEILLANCE ET D'ENTRETIEN Afin de préserver le bon fonctionnement des puits, un entretien doit être réalisé le plus régulièrement possible pour prévenir tout dysfonctionnement hydraulique.

L'entretien préventif est à effectuer au moins annuellement et consiste à : • ramasser régulièrement les déchets ou les débris de végétaux qui obstruent les dispositifs d’injection locale (descentes de gouttière, avaloirs), • retirer les boues et sables décantés dans le regard.

Une inspection de l’ouvrage après de fortes précipitations est très recommandée.

L'entretien des puits sera à la charge des propriétaires des lots.

6 MESURES PREVENTIVES EN PHASE DE TRAVAUX Les travaux sont sources d’une forte pollution par les matières en suspension (argiles, sables). Aussi, la réalisation des puits devra se faire en dehors des périodes de forte pluie.

Les apports de terre vers les puits doivent être évités. Aussi l’ouvrage d’infiltration devra être réalisé dans les dernières étapes du projet en séparant les surfaces productrices de fines des surfaces drainées. Il est impératif d’isoler l’ouvrage pendant toute la phase travaux.

Les eaux de ruissellement de la phase chantier pourront être drainées par un fossé non débouchant créé en limite de la voirie provisoire, favorisant la décantation des matières en suspension. Un géotextile ou une botte de paille décompactée et bloquée par des grilles en sortie de fossé provisoire peut servir de filtre pour limiter les sorties de matières en suspension.

EGEO – 11/12/2020 53/57 Annexe 4 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

EGEO – 11/12/2020 54/57 Annexe 4 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

EGEO – 11/12/2020 55/57 Annexe 4 « LeCosquer » - Le RelecqKerhuon

EGEO – 11/12/2020 56/57

Annexe 4 Convention de raccordement

EGEO – 11/12/2020 57/57 Agence de Brest Service Environnement

ANNEXE 3 :

Etude photométrique (LEC, oct. 2020)

Affaire 29003054 Fév. 2021 – V3 Page 40 Études Photométriques Projet

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1. Enjeux du projet d’éclairage

2. Solutions préconisées pour répondre aux enjeux et objectifs

3. Données techniques # luminaires retenus

4. Principes d’implantation pour calculs d’éclairement

5. Résultats quantitatifs obtenus

6. Résultats qualitatifs obtenus

7. Références # exemples AVANT/APRÈS

8. Données photométriques

Ce document est la propriété exclusive de LEC et ne peut pas être reproduit sans autorisation - Editeur: TJ - Page 3 - Indice 1 - 20/10/2020 Enjeux du projet d’éclairage

Objectifs :

Eclairage d’un cheminement avec 3 solutions différentes

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Solutions :

4330T-F-H30 3 diodes XP-G2 (700mA) Blanc chaud (teinte) 2700K Optique H30.

4330T-F-H60 4 diodes XP-G2 (700mA) Blanc chaud (teinte) 2700K Optique H60.

5733T-F-L5L6 6 diodes XP-G2 (700mA) Blanc chaud (teinte) 2700K Mix optiques L5 (130x25°D50 sur 3 leds) et L6 (116x44°D36 sur 3 leds)

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ST JEAN-4330T-*-H60

Caractéristiques

Hauteur de feu optimisée à 60cm avec mix optiques H60 4 diodes de puissance en 700mA * en blanc 2700K, 3000K, 4000K ou 6000K au choix * en couleurs 2200K, ambre, rouge, vert, bleu ou bleu royal au choix

Flux en sortie du luminaire 836lm en blanc 3000K avec IRC80

Puissance max consommée 12W

Mix optiques H60 : 2x 116x44°au centre + 2x 40x10° Hauteur de feu (optimisée) 60cm Orientable 0°/ -30°

Encastrement dédié 4330E + 4330E200 à sceller

IP67/IP69K, IK10-20J, 1,25kg Classe II alimentation 230VAC intégrée dans le corps du luminaire (version 4330T)

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ST JEAN-4330T-*-H30

Caractéristiques

Hauteur de feu optimisée à 40cm avec mix optiques H30 3 diodes de puissance en 700mA * en blanc 2700K, 3000K, 4000K ou 6000K au choix * en couleurs 2200K, ambre, rouge, vert, bleu ou bleu royal au choix

Flux en sortie du luminaire 627lm en blanc 3000K avec IRC80

Puissance max consommée 9W

Mix optiques H30 : 100x15°au centre + 2x 40x10° Hauteur de feu (optimisée) 30cm Orientable 0°/ -30°

Encastrement dédié 4330E + 4330E200 à sceller

IP67/IP69K, IK10-20J, 1,25kg Classe II alimentation 230VAC intégrée dans le corps du luminaire (version 4330T)

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SWINDON-5733T

Caractéristiques

6 diodes de puissance en 700mA en blanc 2700K, 3000K, 4000K ou 6000K au choix en couleurs 2200K, ambre, rouge, vert, bleu ou bleu royal au choix

Flux en sortie du luminaire 1254lm en blanc 3000K avec IRC80

Puissance max consommée 16W

Optiques 10°, 20°, 36°, 52°, 77°, 120°, 130x25°, 116x44°, 100x15°, 40x10°, 130x25°/D50°, 116x44°/D36° et 100x20° au choix Non orientable

Encastrement dédié 5733E2 à sceller

IP67, IK10-60J, 0,95kg Classe II alimentation 230VAC intégré dans l’encastrement du luminaire

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Ce document est la propriété exclusive de LEC et ne peut pas être reproduit sans autorisation - Editeur: TJ - Page 11 - Indice 1 - 20/10/2020 Calculs d’éclairement

Implantation :

Implantation unilatéral

Interdistance de 10m

Hauteur de feu moyenne 60 cm (par rapport au niveau du sol fini)

Orientation du luminaire 15°par rapport à la verticale pour les versions 4330

Orientation du luminaire 0°par rapport à la verticale pour la version 5733

Contraintes :

Facteur global de maintenance 0,80 (coefficient de dépréciation)

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5733T-F-L5L6

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4330T-F-H30

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4330T-F-H60

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5733T-F-L5L6

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4330T-F-H30

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4330T-F-H60

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5733T-F-L5L6

Les simulations de rendu doivent être interprétées avec vigilance : elles permettent d’avoir une idée générale d’homogénéité d’éclairement plus que l’impression finale qu’aurait un observateur (phénomène de saturation comme en photographie).

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4330T-F-H30

Les simulations de rendu doivent être interprétées avec vigilance : elles permettent d’avoir une idée générale d’homogénéité d’éclairement plus que l’impression finale qu’aurait un observateur (phénomène de saturation comme en photographie).

Ce document est la propriété exclusive de LEC et ne peut pas être reproduit sans autorisation - Editeur: TJ - Page 20 - Indice 1 - 20/10/2020 Résultats qualitatifs obtenus # vue en vraies couleurs

4330T-F-H60

Les simulations de rendu doivent être interprétées avec vigilance : elles permettent d’avoir une idée générale d’homogénéité d’éclairement plus que l’impression finale qu’aurait un observateur (phénomène de saturation comme en photographie).

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