Propos Mosaïqué 2

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Propos Mosaïqué 2 1 PROPOS MOSAÏQUÉ 2 Élie-Charles Flamand PROPOS MOSAÏQUÉ 3 AVANT-PROPOS Les textes qui suivent, écrits à des époques différentes de ma vie, ont été publiés dans des revues ou des livres épuisés, d’autres sont inédits. Ils se rapportent à des sujets très divers et semblent présenter, au premier abord, un certain disparate. Ces pages traitent, en effet, aussi bien d’auteurs injustement tombés dans l’oubli, que de peinture, d’ésotérisme, d’histoire naturelle ; elles relatent également des souvenirs marquants, des réflexions, des rêves, etc. A la première écoute de cette polyphonie, on pourra penser qu’elle dénote simplement de ma part une curiosité toujours en éveil, un impérieux goût de la recherche me poussant à explorer en dilettante maints domaines de la connaissance. Mais, sous la multiplicité des préoccupations de l’auteur, quelques lecteurs pourront, je le souhaite, déceler une cohérence profonde, une unité cachée et non point une harmonie forcée. Par le titre même de ce recueil, j’ai voulu le suggérer puisque, comme on sait, dans une mosaïque, l’assemblage de nombreux fragments colorés de pierre ou de terre cuite, lorsqu’on l’examine avec du recul, forme un dessin. Par ailleurs, de tels apports multiples sont venus vivifier ma poésie, lui ont insufflé un sens cosmique et purent ainsi l’habituer à entrelacer le visible et l’invisible. 4 Avec surprise, je découvre dans un livre sur l’acupuncture l’idéogramme qu’ont créé les anciens Chinois pour représenter, d’une façon tout à la fois simple et frappante, la notion du Qi, pourtant si subtile, si malaisément définissable. Le Qi porte le nom de Prana chez les Hindous et celui d’Esprit Universel ou Anima Mundi dans la Tradition occidentale. Il s’agit de l’énergie originelle qui donne vie à tout ce que contient l’univers. Ce souffle créateur, cette force fécondante, pénétrante, purifiante, ce fluide d’une ténuité extrême - et que la physique actuelle ne connaît pas car il est inaccessible à ses moyens de mesure -, cet agent d’organisation entretient l’harmonie générale entre tous les corps de la Nature. Un tel agent est en même temps transcendant et immanent ; de manière paradoxale, il tient le milieu entre l’esprit et la matière. Les alchimistes cherchent à capter, corporifier, concentrer ce dynamisme créateur qu’ils considèrent comme l’artisan réel du Grand Œuvre. Ils l’appellent aussi Feu secret, Esprit astral, Lumière de la Lumière, Mercure des Philosophes. Selon certaines conceptions, l’Ame du monde, le Qi, est aussi sous-jacent aux mouvements mêmes de la psyché humaine car celle-ci est traversée par ce grand courant de vie. Et si l’on sait se mettre à l’unisson avec lui par une réceptivité véritable, alors peut jaillir ce que l’on nomme l’inspiration – mot venant, remarquons-le, de spiritus – dans tous les domaines où elle peut aider l’homme à magnifier chacune de ses créations. Quant à la représentation idéographique du Qi dans l’écriture chinoise, elle ne peut que paraître surprenante à un occidental; elle est cependant tout à fait conforme au caractère essentiel du génie artistique de ce peuple, génie que l’on peut définir comme un naturalisme spiritualiste. Le signe se compose de deux parties : l’une, en bas, est la figuration symbolique d’un grain de riz; au- dessus vient se placer une stylisation évoquant la vapeur en mouvement qui 5 s’élève lors de la cuisson du riz. Ainsi la particularité fort ambivalente de cette énergie à la fois matérielle et subtile est-elle parfaitement rendue par ces seules références à des réalités familières aux Chinois et par ailleurs prosaïques. « Fourmillante cité, cité pleine de rêves, / Où le spectre, en plein jour, raccroche le passant ! / Les mystères partout coulent comme des sèves / Dans les canaux étroits du colosse puissant. » Ces vers de Baudelaire, Jacques Yonnet aurait pu les inscrire comme épigraphe en tête de son livre : Enchantements sur Paris, véritable somme de son expérience des dessous de la capitale, de sa vie occulte. Traqué pendant l’occupation allemande, l’auteur trouva asile chez les miséreux et les gens plus ou moins en marge ou même franchement hors-la-loi qui hantaient certains vieux quartiers, tels ceux de la place Maubert ou de la rue Mouffetard. Le récit des vies tragiques ou picaresques de ceux qu’il fut alors appelé à côtoyer et qui devinrent de précieux amis l’initiant graduellement aux mystères de la ville, forme la partie pittoresque de ce reportage, dont le principal intérêt nous paraît résider plutôt dans la relation scrupuleuse des nombreux événements insolites auxquels l’auteur fut mêlé dans ce milieu très fermé, à 6 mentalité magique, où le merveilleux était encore vécu au jour le jour. Envoûtements et désenvoûtements y étaient encore fréquemment pratiqués par des jeteurs de sort et des exorcistes, nombreux à exercer leur art séculaire. Les recherches de l’auteur montrent d’ailleurs que les alentours du confluent de la Bièvre et de la Seine furent de tout temps un lieu de réunion des Sorciers, comme le prouve la découverte qu’il fit en cet endroit, dans une cave murée, d’une très ancienne statuette, encore puissamment maléfique, taillée dans du bois d’épave. Un peu de ce même bois qui passe pour avoir de grandes vertus magiques était incorporé dans l’enseigne d’un bouge de la rue Mouffetard, représentant les trois sergents de La Rochelle, devant laquelle on venait réciter des prières « à rebours » pour attirer la malédiction sur ceux à l’intention de qui elles étaient dites. Ici, passé et présent, légende et réalité interféraient constamment et l’on rencontrait souvent d’inquiétants personnages qui semblaient sortis de quelque conte fantastique : tel ce vieillard fantomatique pris par les chiffonniers pour juge de leurs querelles, qui apparaissait à point nommé, d’une manière inexpliquée, dans les cafés après minuit et disparaissait de même, ou cet horloger de la rue des Grands-Degrés, à tête de momie, dont l’aspect physique, de mémoire d’homme, était demeuré inchangé. On serait tenté de le prendre pour le héros d’une légende médiévale selon laquelle, sur le lieu exact où il exerçait, vint s’installer au XVe siècle un Oriental versé dans les sciences maudites, inventeur d’un mécanisme aux aiguilles tournant tantôt à l’endroit, tantôt à l’envers, et qui lui conférait l’immortalité. Tel encore ce Gitan, roi et dépositaire des connaissances ésotériques d’une tribu aux coutumes barbares, qui semblait doué de terrifiants pouvoirs destructeurs sur les êtres et sur les choses. Parmi les coïncidences dont l’auteur fut le témoin au cours de cette plongée dans le Paris inconnu, l’une des plus troublantes est celle qui a trait à la rue Xavier-Privas, désignée sous le nom de rue des Maléfices sur un ancien plan irlandais du quartier de la Sorbonne et à laquelle se rattache une très belle 7 légende ésotérique du XIIIe siècle qu’un groupement franc-maçonnique anglais a conservée par tradition orale. Il y est question d’un homme mourant qui descend au déclin du jour cette rue, conclut un pacte avec une femme incarnant la Nuit et qu’au lever du soleil on retrouve vivant, chantant joyeusement, mais aveugle. Or, en entendant raconter pour la première fois cette légende dans la soupente, connue sous le nom de « chambre de l’aveugle », d’un immeuble de la rue Xavier-Privas, un jeune homme eut une crise de folie et fut frappé de cécité partielle. Peu de temps après, l’on devait apprendre qu’il portait le même nom et le même prénom qu’un de ses ancêtres, notable parisien du XIIIe siècle qui, victime supposée d’un envoûtement, perdit l’usage de la vue et promulgua un édit interdisant la rue aux aveugles. « C’est à la faveur des époques tourmentées, note Jacques Yonnet, que le véritable tempérament d’une cité – à plus forte raison du magma des quelque soixante villages qui constituent Paris – se manifeste ». Notons enfin qu’outre les circonstances particulières qui lui permirent de prendre contact avec la vie seconde de la Ville durant une telle période, son érudition sans fissure touchant à la petite histoire de certains quartiers et à leurs légendes l’aidèrent grandement pour mener à bien cette passionnante exploration. Le problème du rapport des clartés et des ombres est, on le sait, celui autour duquel sont centrées les recherches picturales de Rembrandt. Dans ses tableaux à l’huile, il utilise, en audacieux novateur, la lumière pour faire chatoyer les couleurs et modeler les volumes. Quant à la pénombre, elle vient graduellement éteindre les premières, estomper les seconds, puis se transforme en une ombre puissante et veloutée, cernant les figures d’une auréole de ce mystère qui nimbe tout être et toute chose au monde. 8 Mens agitat molem1 : l’adage de Virgile revient en mémoire devant ces toiles, car l’Esprit est traditionnellement symbolisé par la lumière qui façonne et donne une vie puissante à la matière toujours attirée, par sa nature grave et inerte, vers les ténèbres du Chaos originel. 1 Littéralement : l’esprit meut la masse (c’est-à-dire la matière). 9 Cependant c’est dans l’œuvre gravé, véritable aboutissement de son art, que l’artiste visionnaire dévoile plus profondément sa pensée. Le dépassement du réalisme y est particulièrement sensible. Ainsi que l’a noté Henri Delaborde : « On y reconnaît moins la représentation bornée des choses qu’on n’y sent des aspirations indéfinies, on est plus touché du sens mystérieux de ces rêveries passionnées que de la forme sous laquelle elles apparaissent ».
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