Regard Sur L'adolescence Le Festival Du Regard S'installe Pour La Première Fois À Cergy-Pontoise, Du 8 Juin Au 8 Juillet
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Date : 25 AVRIL 18 Page de l'article : p.16 Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 4508 Page 1/1 • CERGY-PONTOISE Regard sur l'adolescence Le Festival du Regard s'installe pour la première fois à Cergy-Pontoise, du 8 juin au 8 juillet. Son ambition : montrer le meilleur de la photo au plus grand nombre. Pour la première fois, le Fes- complexe qu'il n'y paraît tival du Regard prend ses quar- Que recouvre le mot ado- tiers à Cergy-Pontoise du 8 juin lescence ? Comment définir au 8 juillet en investissant trois cette période entre deux âges espaces le Carreau de Cergy, sans tomber dans les clichés ? le parc François-Mitterrand et le Vit-on son adolescence de la parvis de la préfecture Pour sa 3e même manière à Cuba, en Fin- édition, ce rendez-vous, jusqu'ici lande, au Mozambique ou au installe à Saint-Germam-en-Laye Japon ? En ban- (Yvelines), affiche la même ambi- lieue parisienne ou en tion montrer le meilleur de la région ? Sans chercher l'exhaus- photographie et le rendre acces- tivité maîs avec une volonté sible au plus grand nombre en d'interroger la notion même l'accompagnant d'un véritable d'adolescence, Sylvie Hugues travail de pédagogie et Mathilde Terraube ont réuni les travaux de douze auteurs Cuba, Finlande, français et étrangers contem- Mozambique porains, ayant tous exploré à Fondé en 2015 par Éric Viala- leur manière, ce passage délicat tel, le fondateur des Maisons de entre l'enfance et l'âge adulte Marianne qui vient de racheter l'ancienne distillerie de Puiseux- A Du 8 juin au 8 juillet, parc Pontoise pour la transformer François-Mitterrand, L'adolescence, c'est le thème de cette expo qui pour en galerie d'art (lire encadré), le Carreau de Cergy et parvis la première fois s'installe à Cergy-Pontoise (e claudine Doury/vu/La festival propose cette année une de la préfecture. Galène Particulière Série Lhomme nouveau « Aleksey#1 2013») sélection d'expositions autour du thème Adolescences, privilégiant les écritures d'auteurs Quel territoire, mieux que -» L'ancienne distillerie Cergy-Pontoise, pouvait incar- reconvertie en galerie d'art ner ce thème ? Écoles de toutes Héritée du XIXe siècle, l'ancienne distillerie vieille bâtisse et son terrain lui ont été ven- sortes, université, étudiants des de Puiseux-Pontoise, devenue un spot très dus pour 51 DOO euros par la Communauté Beaux-Arts il suffit de se poster prisé des adeptes de l'exploration urbaine, d'agglo, propriétaire des lieux Ce mécène quèlques minutes devant l'hôtel va renaître à la vie amoureux de la photographie ambitionne d'agglomération pour se rendre Réunis le mardi 14 novembre en conseil de la restaurer pour y aménager une galerie compte que ce lieu est animé communautaire, les élus de l'agglo cer- d'art baptisée Marianne Art Gallery par une jeunesse dynamique et gypontame ont approuvé la vente de ce Un lieu d'exposition intérieur et extérieur cosmopolite pan défraîchi du patrimoine de l'ex-Ville de rayonnement international consacré à Adolescences est aussi un clin nouvelle C'est Éric Vialatel, patron des la culture et à la création sur le thème des d'ceil à l'âge du festival, tout résidences sociales mtergénérationnelles les arts visuels (photographie, peinture, sculp- jeune, qui pour sa troisième Maisons de Marianne qui s'est porté acqué- ture ) Selon le service des Domaines, la édition relève le défi de réunir reur de l'ancienne distillerie d'alcool de bet- réhabilitation du bâtiment est estimée à 5,5 des écritures singulières sur un terave Après estimation des Domaines, la millions d'euros thème qui se révèle être plus Tous droits réservés à l'éditeur MARIANNE2 5442714500509 Date : 23/24 JUIN 18 Journaliste : Armelle Canitrot Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 91467 Page 1/1 Photographie Adolescences plurielles Photo tirée dè la série Come Hell or High Water, par Coco Antar- dell, photo- graphe canadienne Installée à Paris. CocoAmardeil «Adolescences », c'est le thème décliné par la 3e édition du Festival du regard à Cergy-Pontoise. Sylvie Hugues et Mathilde Terraube orches- trent les œuvres de 12 photographes explorant ce passage délicat vers l'âge adulte. Claudine Doury présente cinq séries prouvant que l'adoles- cence est depuis longtemps au coeur de sa démarche. Des jeunes « dé- linquants » internes dans les goulags de l'URSS aux camps de vacances des enfants de la nomenklatura, des rites de passage des Quinceanems à Cuba à sa propre fille Sasha... Ce sont aussi les refuzniks qui contestent le service militaire en Israël rencontres par Martin Barzilai, les Geek2 tuant l'ennui picard en tournant des petites séries sous le regard de Guillaume Herbaut ou bien les ados des petits films tendres et désopilants de Marion Poussier qui a décidément le don de se faire accepter par eux... Armelle Canitrot Festival du regard, jusqu'au 8 juillet, Cergy-Pontoise. www.festivalduregard.fr - Catalogue : Filigranes Éditions, 48p. Tous droits réservés à l'éditeur MARIANNE2 4747854500503 Date : 21/06/2018 Heure : 08:07:48 Journaliste : Isabelle Stassart www.lefigaro.fr Pays : France Dynamisme : 0 Page 1/2 Visualiser l'article Les regards fragiles de l'adolescence sous l'objectif des photographes Claudine Doury, série Artek. Katia, Crimée 2009 - Crédits photo : Claudine Doury/VU EN IMAGES - Pour sa troisième édition, le Festival du Regard s'est installé à Cergy-Pontoise et propose 12 expositions photo qui se penchent sur cet âge de tous les possibles. Découvrir les travaux de Claudine Doury, Marion Poussier, Sian Davey ou Guillaume Herbault. Saisir ce moment fragile où l'enfance s'échappe relève de la gageure si on veut éviter les poncifs. Le défi est relevé et l'ensemble des expositions livre une vision plutôt réjouissante de ce qu'on a coutume d'appeler l'âge ingrat ou l'âge tendre au choix. Claudine Doury, lauréate cette année du prix de l'Académie des Beaux- Arts et invitée d'honneur ouvre le bal au Carreau, l'espace des arts visuels de Cergy, un ancien marché couvert. L'adolescence (et ses rites de passage) est un des fils conducteurs de ses travaux, depuis ses premiers reportages en noir et blanc dans un camp de travaux forcés pour adolescents à Sakhaline en URSS dans les années 1990 jusqu'à sa dernière série L'Homme nouveau, en Russie toujours, son territoire de prédilection. Entre 1994 et 2003, elle séjourne à plusieurs reprises dans la gigantesque colonie de vacances d'Artek en Crimée. Vitrine du régime communiste depuis 1925, les élèves les plus méritants y étaient accueillis gratuitement. Aujourd'hui, c'est la jeunesse dorée qui s'y retrouve. La photographe, dans une palette de couleurs veloutées, s'approche au plus près des adolescents et traduit avec beaucoup de douceur leurs moments de solitude, leur complicité ou encore l'apprentissage de la séduction. Claudine Doury s'émeut de la beauté de cet âge de tous les possibles et commence à photographier sa fille Sasha qui s'apprête à quitter l'enfance, de tendres clichés qui marquent à jamais sa métamorphose. «Elle voletait» dit-elle. Sa dernière série s'intéresse aux garçons qui n'étaient au départ que des figurants, son traitement photographique évolue dans le même temps, elle s'inspire des portraits de la renaissance en assumant totalement sa recherche esthétique. Une exposition collective réunit quelques grands noms de la photographie en piochant dans des images joyeuses comme les jeunes en scooter dans les rues de Naples de Bernard Plossu, audacieuses comme celle de Sabine Weiss, un jeune homme s'amuse à plaquer au sol une jeune fille sur les talus de la porte de Saint-Cloud en 1950 ou encore troublantes comme l'adolescente de Michael Ackerman au comptoir d'un bar à Atlanta. Tous droits réservés à l'éditeur MARIANNE2 314173686 Date : 21/06/2018 Heure : 08:07:48 Journaliste : Isabelle Stassart www.lefigaro.fr Pays : France Dynamisme : 0 Page 2/2 Visualiser l'article Le carreau accueille également Love de Marion Poussier, joli résultat d'une résidence au festival Planche(s) Contact à Deauville et premier volet d'un projet sur les relations amoureuses des jeunes qu'elle poursuit aujourd'hui dans les cités HLM de Clermont Ferrand. Équipée d'une chambre grand format, elle cherche à comprendre comment on aime aujourd'hui à quinze ans. Au vu du film qu'elle a réalisé où les gamins oublient la présence de la caméra pour débriefer d'une soirée, rien de nouveau sous le soleil. Toujours de petites histoires qui deviennent parfois de véritables premiers amours. Visage poupin et corps qui s'émancipe L'Anglaise Sian Davey, psychothérapeute de formation, a suivi sa belle-fille Martha à sa demande jusqu'à ce qu'elle devienne une femme. Ici, ce sont les paysages verdoyants du Devon, Martha a 16 ans et garde encore son visage poupin et un corps qui s'émancipe. Fêtes avec les amis, parties de rigolades ou vague à l'âme, la photographe pose son regard attentif sur tous les aspects de ce passage à l'âge adulte. Cette série a été récompensée par le prix Virginia en 2016. En sortant du Carreau, les expositions se poursuivent à l'extérieur sur le parvis de la préfecture, drôle de pyramide à l'envers, typique de l'architecture des années 1970 et dans le parc François Mitterrand, vaste espace vert agrémenté de bassins et cascades. Dans sa série «l'entre-temps», Jérôme Blin revient sur les lieux de son adolescence non loin de Nantes. En confrontant des lieux à des visages, il dépeint l'ennui profond et la mélancolie de la jeunesse dans les campagnes et les zones périurbaines.