Les Autographes 45, Rue De L’Abbé Grégoire 75006 Paris Tél
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ALDE mercredi 16 décembre 2015 Expert Thierry Bodin Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art Les Autographes 45, rue de l’Abbé Grégoire 75006 Paris Tél. 01 45 48 25 31 - Facs 01 45 48 92 67 [email protected] Arts et Littérature nos 1 à 255 Histoire et Sciences nos 256 à 377 Exposition privée chez l’expert Uniquement sur rendez-vous préalable Exposition publique à la Salle Rossini le mecredi 16 décembre de 10 heures à midi En première de couverture no 173 (détail) En quatrième de couverture no 55 ALDE Maison de ventes spécialisée Livres-Autographes-Monnaies Lettres & Manuscrits autographes Vente aux enchères publiques Mercredi 16 décembre 2015 à 14 h 00 Salle Rossini 7, rue Rossini 75009 Paris Tél. : 01 53 34 55 01 Commissaire-priseur Jérôme Delcamp Expert Thierry Bodin Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d’Art Les Autographes 45, rue de l’Abbé Grégoire 75006 Paris Tél. 01 45 48 25 31 - Facs 01 45 48 92 67 [email protected] EALDE Maison de ventes aux enchères 1, rue de Fleurus 75006 Paris Tél. 01 45 49 09 24 - Facs. 01 45 49 09 30 - www.alde.fr Agrément n°-2006-583 6 13 24 25 Arts et Littérature 1. Roger ALLARD (1885-1961) poète et critique d’art. Manuscrit autographe, Inscriptions pour un album des péchés capitaux, [1922] ; 2 pages et demie in-4. 300/400 Ensemble de 7 courts poèmes sur chacun des péchés. Le manuscrit présente des ratures et corrections. L’ensemble a paru (dans un ordre différent) dans Feuillets d’art, 2e année, n° 4 (mai 1922). La Paresse : « Belle araignée, ô Poésie Secrète un long fil d’ambroisie Et tisse à travers mon été Les hamacs de l’oisiveté »... On joint la maquette originale (4 pages in-4) donnant la disposition de poèmes imprimés et des bois gravés de Galanis, 16 mai 1922 ; et le volume imprimé des Inscriptions…, bois gravés de Galanis (Publications Lucien Vogel, 15 juin 1922), un des 7 exemplaires hors commerce (n° IV) de l’édition à tirage limité à 42 exemplaires, petit in-4 broché, avec envoi a.s. de Galanis à l’illustrateur François Llano Florez (1889-1957) : « Pour Lano Florez amicalement D. Galanis ». 2. Gabriele d’ANNUNZIO (1863-1938). L.A.S., 23 octobre 1926, à son cher Emanuele ; 1 page in-fol., vignette gravée Semper Adamas. Prima Squadriglia Navale. Il Comandante ; en italien. 250/300 Il le prie d’accompagner Mlle Jole à Venise, et joint 500 lires pour le voyage et la gondole. Il le charge de remettre à Mlle Aélis une lettre contenant de l’argent, et de lui acheter une ou deux boites de pistaches. Il l’enverra lundi à Milan... 3. Jean ANOUILH (1910-1987). L.A.S., Neuilly [1947, à Marcel Thiébaut, directeur de la Revue de Paris] ; 2 pages in-4. 250/300 « Je vous remercie d’avoir si bien compris ce que j’ai voulu faire avec l’Invitation [L’Invitation au château]. Je n’y suis pas tout à fait parvenu encore mais comme les coureurs cyclistes je ferai mieux la prochaine fois. Je suis désolé de ces contretemps pour la Revue de Paris (j’ai refusé cette pièce alors pour les suppléments théâtraux de Paris, je vais me faire agonir si je la passe dans la Revue). D’autre part il y a une histoire d’originale qui complique un peu aussi. Est-ce que le texte peut paraître avec un retard assez grand et en même temps que l’édition ? Est-ce qu’il aura son charme, étalé sur plusieurs numéros ? (on le joue vite mais il est très long 170 pages ou plus). J’ai fait, pour accompagner Médée un long acte cocasse et assez effrayant la Marguerite [Ardèle ou la Marguerite, créée en novembre 1948] environ 70 pages. Je pourrais vous le promettre, une édition originale très restreinte 60 ex pour les bibliophiles du cinéma en sera faite – et ensuite je pourrais disposer du texte qui ne paraîtra plus que dans 2 ans dans un recueil de comédies »… 4. André ANTOINE (1858-1943) acteur et metteur en scène, fondateur du Théâtre Libre. 12 L.A.S. et 1 L.S., 1880- 1943, à son frère Jules Antoine ; 22 pages in-4 ou in-8, un en-tête Théâtre national de l’Odéon, la plupart avec enveloppe. 300/400 Correspondance à son frère, qui sera architecte de la Ville de Paris. Saint-Omer 9 avril 1880. Sur sa vie au service militaire ; pour lutter contre l’ennui, il veut « écrire quelques études sur le Répertoire. J’en ai une de commencée sur le Philinthe de Molière de Fabre d’Églantine et le Misanthrope de Molière »... Avesnes 17 décembre 1882. Détails sur sa vie difficile « dans une assez jolie panade », et ses ennuis financiers, avec des retenues sur sa solde, et des réductions budgétaires alors qu’il allait passer regent… Commentaires sur Le Roi s’amuse (« on n’y retrouve guère la poésie merveilleuse d’Hernani »), et envoi de deux sonnets joints : Bab Hassein et Les Chameliers... 4 août 1883. Gronderie fraternelle à l’étudiant d’architecture aux Beaux-arts. L’escalier qu’il dessinera par devoir « est la scène de tragédie qu’on fait potasser à tous les débutants. – C’est rebutant, idiot, exaspérant ; mais fais ton escalier & cherche par-dessus tout à y mettre quelque chose que les autres n’y mettront pas. – Ce quelque chose doit être ton idée fixe, emplir ta vie »... Chevreuse 27 février 1940. Vie assez morne, « mais il faut de la patience car rien ne se dessine avant des coups de chien que l’on prévoit »... Le Pouliguen 11 avril 1841. « Mon gala à la Comédie française est pour le 20 mai. Il s’annonce bien, mais je ne crois pas que je puisse aller à Paris »... ; avec une procuration pour percevoir l’allocation attribuée par le préfet de la Seine... 1er décembre [1941]. Au Pouliguen, « c’est le froid et l’ennui – ni charbon, ni bois et le ravitaillement difficile. [...] tout le pays est saccagé »... 9 mars [1942]. La vie ne s’embellit pas à Paris : « Il ne manquait plus que ces bombardements ! Le monde devient fou. Tu dois être embêté avec les liens dans ces bagarres – mais nous ne sommes tout de même pas en guerre avec l’Angleterre »... 3 novembre 1942. « Ça s’éternise. – On ne sait plus où on va. [...] Ici, toujours la même chose. – L’Occupation et l’isolement »... 15 novembre 1942. « Je vois que les choses se sont gâtées du côté de Nice et je crains que les affaires de cinéma de Jeanbonneau [son fils] n’en soient très gênées »... Etc. On joint le placard de la vente judiciaire de la maison de ses parents à Limoges (1869). 3 5. André ANTOINE. 14 L.A.S. et 2 L.S., vers 1891-1928 ; 30 pages la plupart in-8, nombreux en-têtes Le Théâtre Libre ou Théâtre Antoine. 300/400 Mercredi soir. Longue lettre à Albert Carré au sujet du Père Lebonnard de Jean Aicard : il veut « avant tout, garder les intérêts de l’auteur, c’est mon principe au Théâtre Libre » ; mais il a des projets à Lyon et à Bruxelles. Puis il expose son projet de matinées précédées de conférences, à commencer par Becque : « Nous ferions défiler Catulle Mendès, Mirbeau, Bauer, etc., etc., enfin toutes les têtes de l’art jeune »... Lundi [1891], sèche réplique à Carré sur la suppression du service du Théâtre Libre, après « l’incident Brieux-Bichette »... Avignon 4 mai 1895, priant des amis de ne pas rendre publique leur « affaire entendue » ; d’autres sont en cours... 27 avril 1897, à Octave Mirbeau : « Et votre pièce ? » ; le Théâtre Antoine est à lui : « votre nom sera l’un des plus marquants de son programme »... 10 juin 1899, à De Max, pour signer deux billets à ordre afin d’avoir à bon marché les 2000 fr. dont il a besoin... 30 mai 1906, il est reparti bredouille du cabinet du ministre et ne sait quoi faire pour les engagements des artistes... 5 mai 1913, il faudrait « convaincre ce ministre que je mérite peut-être un peu d’aide et qu’il y a des résultats »... 1923-1935, lettres amicales au Dr Fainsilber, dont deux regrettant de ne pouvoir prendre en charge ses pièces ; cependant La Fin du Monde « est un sujet magnifique et que vous avez traité magistralement dans sa partie essentielle (deuxième acte) »... Etc. : « La nuit qui vient le jour qui fuit Sous les feuilles épandant l’ombre. Font du hallier un fouillis sombre Tout est désert et rien ne bruit »... On joint un quatrain autographe de jeunesse ; 2 circulaires ; une photographie l.a.s. d’envoi d’autographes de Samson Fainsilber à Francis Ambrière, 31 décembre 1967. 6. Sophie ARNOULD (1744-1803) cantatrice, interprète de Gluck dont elle créa l’Eurydice et Iphigénie en Aulide : L.A.S. « Sophie », 13 janvier 1789, à son ami Simon-Gabriel Boutin ; 2 pages in-4, adresse. 500/600 Jolie lettre à son riche ami, constructeur des jardins de Tivoli. Elle sort de chez l’ami Brichart, « qui m’a conseilliée de vous voir pour vous rendre compte de notre antretien, j’aime mieux vous en écrire que de vous ennuyer en personne, sur tout cela ; j’aime à voir mes amis pour eux et non pour les importuner. Car ! dans ses sortes de cas, je suis encorre plus bête que de coutume ». Brichart lui a dit, n’ayant pas de fonds avant février, « que comme il me fesait besoin d’une somme de quatre à cinq mille livres […] que si vous les aviés et que vous pussiés me les prêter quil se chargeoit sur cet emprunt de février de vous les rendres.