DEPARTEMENT DE L’

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME

RAPPORT DE PRESENTATION

DOSSIER APPROBATION

Vu pour être annexé à la délibération du Conseil Municipal en date

Le Maire Raymond Gueulle

Mairie de Berneuil-en-Bray 1 Rue Neuve 60 390 BERNEUIL-EN-BRAY

Verdi Ingénierie Seine ZI du Haut Villé - Rue Jean Baptiste Godin 1

60000 Tel : 03.44.48.26.50 Fax :03.44.48.18.21

1

Grille de révision

2 Mars 2014 Approbation BV GT

1 052013 Arrêt Projet SD GT

Indice de Date Commentaires Emis Vérifié révision par par

2

SOMMAIRE

Sommaire Le contexte législatif et réglementaire : Les principes fondamentaux de la loi S.R.U et des lois grenelles...... 5 La situation communale au regard des règles d’urbanisme à prendre en compte ...... 7 La procédure d’élaboration ...... 15 Constitution du dossier PLU ...... 16 Le rapport de présentation ...... 16 1. Le territoire communal et ses environs...... 17 Partie 1 : Diagnostic économique et démographique ...... 27 1. Données démographiques et perspectives d’évolution...... 28 2. Données sur l’habitat et perspectives d’évolution...... 40 3. Données économiques et perspectives d’évolution...... 53 4. Les équipements et perspectives d’évolution...... 57 5. Les déplacements...... 58 Partie 2 : Etat Initial de l’Environnement ...... 63 1. Les caractéristiques physiques du territoire...... 64 2. L’organisation et les perceptions du territoire communal...... 95 3. L’environnement naturel...... 114 4. L’environnement agricole...... 121 5. L’environnement urbain...... 132 Partie 3 – Le Projet d’Aménagement...... 143 1. Les prescriptions qui s’imposent...... 144 2. Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D) ...... 168 Partie 4 – La traduction règlementaire du projet d’aménagement...... 184 1. Les choix retenus pour la conception des Orientations d’Aménagement et de Programmation (O.A.P). 185 2. Un zonage fidèle au projet urbain et les modifications vis-à-vis du P.O.S ...... 190 3. Justifications des choix retenus pour établir le règlement écrit...... 203 Partie 5 – Les incidences du P.L.U sur l’environnement...... 228 1. Incidences sur la ressource en eau...... 229 2. Incidences prévisibles sur les milieux naturels et les espaces agricoles...... 232 3. Incidences prévisibles sur les risques...... 235 4. Incidences sur la gestion des déchets, la qualité de l’air et les déplacements...... 236 5. Incidences sur la consommation d’espace ...... 238 6. Critères d’évaluation dans le cadre du débat concernant l’application du P.L.U au regard de la satisfaction des besoins en logements...... 239

3

4

LE CONTEXTE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA LOI S.R.U ET DES LOIS GRENELLES.

Ce sont principalement les articles :  L111-1-1 à L111-11, L 121-1 à L 124-4 et L 311-1 à L 311- 8  R 121-1 à R 124-8 et R 311-1 à R 311-12 du Code de l’Urbanisme qui régissent les dispositions applicables aux documents d’urbanisme.

Les fondements de la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 et son décret d’application du 31 Mars 2001 sont précisés en particulier dans les articles :

 L’article L 111-1-1 du Code de l’Urbanisme : Les plans locaux d'urbanisme doivent être compatibles avec les schémas de cohérence territoriale et les schémas de secteur. En l'absence de schéma de cohérence territoriale, ils doivent être compatibles, s'il y a lieu, avec les dispositions particulières aux zones de montagne et au littoral prévues aux articles L. 145-1 à L. 146-9, le schéma directeur de la région d'Ile-de-, les schémas d'aménagement régionaux des régions d'outre-mer, le plan d'aménagement et de développement durable de Corse, les chartes des parcs naturels régionaux et des parcs nationaux, les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux, ainsi qu'avec les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux. Ils doivent prendre en compte les schémas régionaux de cohérence écologique et les plans climat- énergie territoriaux lorsqu'ils existent. Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible dans un délai de trois ans. Les dispositions des directives territoriales d'aménagement qui précisent les modalités d'application des articles L. 145-1 et suivants sur les zones de montagne et des articles L. 146-1 et suivants sur les zones littorales s'appliquent aux personnes et opérations qui y sont mentionnées.

 L’article L 121-1 du Code de l’Urbanisme :

Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d'assurer, dans le respect des objectifs du développement durable :

1° L'équilibre entre : a) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; b) L'utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

1° bis La qualité urbaine, architecturale et paysagère des entrées de ville ;

2° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements

5

publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ;

3° La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature

La loi Grenelle I énonce à l’article 7 que le droit de l’urbanisme devra prendre en compte les objectifs suivants : a) Lutter contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, les collectivités territoriales fixant des objectifs chiffrés en la matière après que des indicateurs de consommation d'espace auront été définis. Dans les six mois suivant la publication de la présente loi, une étude sur la réforme de la fiscalité et sur les incitations possibles pour limiter l'extension du foncier artificialisé sera effectuée ; b) Lutter contre l'étalement urbain et la déperdition d'énergie, ainsi que permettre la revitalisation des centres-villes, les collectivités territoriales disposant désormais, ou étant dotées dans l'année qui suit l'adoption de la présente loi, d'outils leur permettant en particulier de conditionner la création de nouveaux quartiers, d'opérations d'aménagement à dominante d'habitat ou de bureaux, à la création ou au renforcement correspondant des infrastructures de transport, ainsi que de prescrire, dans certaines zones, des seuils minimaux de densité ou des performances énergétiques supérieures à la réglementation ; c) Concevoir l'urbanisme de façon globale en harmonisant les documents d'orientation et les documents de planification établis à l'échelle de l'agglomération ; d) Préserver la biodiversité, notamment à travers la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques ; e) Assurer une gestion économe des ressources et de l'espace et réexaminer dans cette perspective les dispositifs fiscaux et les incitations financières relatives au logement et à l'urbanisme ; f) Permettre la mise en œuvre de travaux d'amélioration de la performance énergétique des bâtiments, notamment l'isolation extérieure, en adaptant les règles relatives à la protection du domaine public ; g) Créer un lien entre densité et niveau de desserte par les transports en commun.

La loi Grenelle II vient conforter ces enjeux en cherchant principalement à garantir une gestion économe des sols par la densification. Elle précise le Grenelle I en fixant « des objectifs de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain ». D'autre part, les PLU devront désormais prendre en compte, lorsqu'ils existent, les plans climat-énergie territoriaux. Par ailleurs, la loi portant engagement national pour l'environnement transforme les orientations d'aménagement, jusque-là facultatives, en « orientations d'aménagement et de programmation », désormais obligatoires.

6

Le PLU doit ainsi conduire à un développement durable, c'est à dire un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. La fonction du Plan Local d'Urbanisme est de promouvoir un véritable projet urbain pour la commune de Berneuil-en-Bray. La mise en œuvre du Plan Local d’Urbanisme donne à la commune les moyens de se développer au travers de grandes options d’aménagement tout en préservant les ressources de la commune (sociales, économiques, environnementales). Le PLU planifie, maîtrise et organise le développement du territoire communal. Il va traduire l’organisation de Berneuil-en-Bray et exprimer les objectifs de la politique de la commune en définissant son projet d’aménagement et de développement durables. Le PLU, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi pour une perspective de développement s'étendant sur environ dix à quinze ans. Il est adaptable à l'évolution de la commune ; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

LA SITUATION COMMUNALE AU REGARD DES REGLES D’URBANISME A PRENDRE EN COMPTE

Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) de l’Agglomération du Beauvaisis.

La commune de Berneuil-en-Bray est incluse dans le périmètre du Schéma de Cohérence Territoriale du Beauvaisis approuvé en date du 22 juin 2012.

Conformément aux objectifs retenus au sein de son Projet d’Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D), le SCOT de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis doit permettre de déterminer les bons équilibres pour un développement durable et cohérent du territoire.

Les orientations stratégiques du PADD de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis sont les suivantes :

I. Tirons parti de notre positionnement géographique. 1. Renforçons notre dynamisme de carrefour régional et européen. a. Renforçons en permanence l’accessibilité d’envergure nationale et internationale pour profiter de notre positionnement géographique. -Confortons les liaisons ferroviaires vers Paris et Roissy (via ). -Raccordons-nous au corridor de fret ferroviaire Est-Ouest en provenance du Havre vers Paris puis vers l’Est. -Appuyons le projet de liaison A16-A29 pour être mieux relié aux ports Normands. -Accompagnons le développement de l’aéroport par des zones économiques et une accessibilité renforcée.

b. Renforçons aussi notre accessibilité à l’échelle locale. -Adossons notre développement économique sur les infrastructures principales du territoire, et renforçons les possibilités de multi modalité pour y accéder. -Réalisons la 2e tranche de la déviation de la RN31 pour conforter le rôle du contournement Sud de l’agglomération et améliorer la relation entre le Havre, Rouen, Paris et Compiègne »et Reims. -Facilitons les relations domicile-travail en améliorant la desserte en transports en commun de nos pôles d’emplois principaux. -Renforçons la cohérence ferroviaire avec les bourgs relais.

7

2. Organisons nos activités économiques au service de l’emploi de nos habitants et de l’animation de notre territoire. -Créons entre 5000 et 6000 emplois nouveaux à l’horizon 2020, en confortant le rythme actuel de création, de l’ordre de 400 emplois par an. -Menons une action foncière et immobilière, dans une logique de diversification économique ; la « bonne entreprise au bon endroit ». -Accompagnons l’essor du pôle agro ressources et facilitons l’installation d’incubateur d’entreprises (actions en termes d’aménagement, d’emploi, d’aides à la formation et à la recherche) pour favoriser le développement de nouveaux marchés sur le plan national et international.

3. Développons notre attractivité économique en s’appuyant sur nos points d’excellence. a. Favorisons l’économie locale, résidentielle, les services aux entreprises et l’artisanat. -Poursuivons l’accueil des filières actuellement porteuses (logistique, industrie agro- alimentaire, mécanique, commerce de gros…). -Mettons en place une politique immobilière et foncière attractive pour les entreprises commerciales, artisanales, industrielles et les services à la personne, à proximité du développement résidentiel. -Mettons en œuvre le Schéma de Développement Commercial Communautaire afin de diversifier et conforter les fonctions commerciales au cœur des pôles de vie de l’agglomération. -Développons et valorisons le centre-ville de Beauvais.

b. Confortons l’agriculture. -Confortons les filières en place. -Favorisons l’émergence de nouvelles filières en lien avec le Développement Durable, et le pôle agro-ressources. -Développons nos capacités en maraichage et en agriculture biologique en créant des zones vivrières. -Organisons l’aménagement du territoire en s’appuyant dans les communes sur les ceintures vertes afin de rétablir l’équilibre entre l’urbanisation et l’activité agricole pour en garantir la pérennité.

4. Constituons une destination touristique « Grand Beauvais ». -Structurons les fonctions et l’offre touristique (culture, affaires, patrimoine, nature, évènementiel, loisirs, commerces,…), afin de développer la destination du Beauvaisis, autour de 6 pôles : -le pôle patrimonial quartier cathédrale : valorisons l’accueil, la restauration, l’offre commerciale de centre ville… -le pôle ouest du Beauvaisis : créons une synergie avec le parc Saint-Paul. -le pôle sud : autour de Saint-Léger et d’, développons une offre de services complémentaires et valorisons le patrimoine industriel. -le pôle Beauvais-Tillé : développons de l’offre de services de loisirs pour les touristes. -le pôle plan d’eau du Canada : développons de l’offre de services de loisirs pour les touristes. -le pôle Maladrerie (tourisme d’affaires, services aux visiteurs). -Offrons un hébergement touristique qualitatif et quantitatif. -Renforçons la communication autour des polarités touristiques.

8

II. Retrouvons l’équilibre entre l’emploi et le logement et développons notre attractivité résidentielle. 1. Renforçons l’armature de notre territoire. a. Inscrivons notre effort de construction au plus près des services de Beauvais, dans l’esprit du Grenelle de l’environnement. -Recentrons la construction sur Beauvais, ville dotée de nombreux équipements, où les potentiels de renouvellement urbain sont à la mesure du développement attendu. -Evitons la périurbanisation en choisissant la bonne densité au bon endroit en référence à l’existant alentour.

b. Organisons notre territoire au service de nos ambitions communautaires : recentrons le développement résidentiel. -Conjuguons le développement résidentiel autour du transport collectif (inventons des solutions avec le monde de l’entreprise, conservons les potentialités des voies ferrées, renforçons l’offre des modes doux sur la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis en liaisons avec le réseau existant). -Développons et hiérarchisons nos pôles de vie (renforcement des commerces et équipements de proximité) conformément à l’analyse issue du Programme Local de l’Habitat : -Beauvais, ville centre qui regroupe la majorité des activités professionnelles, commerciales, culturelles… -les « villes-portes », à proximité de la ville centre, présentant des potentialités de desserte de transports, de nombre d’habitants, de services de proximité, de capacités d’assainissement. Liste des communes villes portes : Tillé, , , Saint-Martin-le-Nœud, Allonne. - les bourgs relais qui portent le rayonnement de l’agglomération au-delà de son territoire, sur les bourgs ruraux des pays environnants. Liste des communes bourgs relais : Auneuil, Rochy-Condé, , Saint-Paul, , , Milly-sur-Thérain, Saint-Léger-en-Bray. -et les bourgs ruraux comportant des services et des équipements adaptés à la vie locale. Liste des communes bourgs ruraux : , Auteuil, Berneuil-en-Bray, , Fontaine Saint Lucien, , , , , , Maisoncelle-Saint-Pierre, Le Mont Saint Adrien, , Pierrefitte-en-Beauvaisis, , Saint-Germain-la-Poterie, Verderel-lès- Sauqueuse -Développons les logements à proximité des lieux de vie existants pour limiter les déplacements notamment motorisés. -Faisons du Plan de Déplacements Urbains l’outil pour développer, organiser et hiérarchiser les différents modes de déplacements.

-Aménageons l’espace pour diversifier nos modes de déplacements en facilitant leur usage. Augmentons la part des transports en commun et développons les liaisons piétons et vélos pour une meilleure mobilité.

2. Développons un habitat diversifié en adéquation avec la demande de nos populations et le rythme choisi de développement économique. -Appuyons nous sur le PLH pour la mise en œuvre opérationnelle du volet habitat du SCOT. -Améliorons l’équilibre de développement entre emplois et habitat. -Amplifions résolument l’effort de construction pour permettre de meilleurs parcours résidentiels. -Adaptons l’offre aux profils des habitants en faisant en sorte que l’ensemble de nos communs participe à la diversité du parc de logements. -Accueillons la population travaillant sur Roissy suite à la création de la liaison Roissy- Picardie.

9

3. Favorisons le renouvellement urbain. -Favorisons le renouvellement urbain pour les 2/3 de la production de logements plutôt qu’en extension urbaine. -Créons la ville à la campagne dans les bourgs relais et les villes portes en prenant comme référence la densité et la morphologie des centres bourgs.

4. Marquons l’identité du Beauvaisis. a. Conservons les caractéristiques du territoire en intégrant les exigences environnementales et architecturales. -Préservons les coupures vertes existantes et conservons des fenêtres paysagères. -Instituons entre la ville centre et les villages du Sud-ouest une ceinture verte garantie de notre biodiversité et du développement de notre économie touristique et de loisirs. -Pensons urbanisme et déplacements en s’appuyant sur le schéma directeur des entrées d’agglomérations. Pour les villages traversés, mettons en place une urbanisation qui favorise la sécurité des déplacements. -Mettons en valeur le patrimoine bâti selon certains axes choisis en fonction de leur typologie, de leur histoire et de leur fréquentation. -Accompagnons la mise en valeur des façades par des traitements de l’espace public.

b. Développons un réseau de liaisons douces et voies vertes. -Inscrivons leurs tracés le long des rivières, le long des lisières de forêts, et partout où elles faciliteront les déplacements quotidiens de nos habitants. -Aménageons les anciennes voies ferroviaires.

III. Intégrons notre développement dans l’environnement. 1. Proposons un nouveau contrat entre la nature et l’occupation humaine. -Favorisons les projets et les réalisations permettant de maintenir ou d’accroître la biodiversité. -Maîtrisons les consommations des ressources et les dépenses énergétiques dans nos opérations d’aménagement. -Développons une ceinture vivrière en nous appuyant sur les richesses et compétences locales, et intégrons-la à notre trame verte. -Utilisons le parcours de la vallée du Thérain et de ses affluents pour développer un couloir vert support d’activités de loisirs et de tourisme respectueuses des milieux. -Etablissons des degrés de protection des espaces et définissons des modes de cohabitation adaptés (évitant l’aménagement des zones humides en particulier).

2. Confortons les milieux naturels et les milieux agricoles. -Préservons et remettons en état les corridors écologiques. Assurons une continuité entre le réseau bleu et maillage vert. -Soyons économe en matière de consommation foncière : évitons le mitage du territoire, limitons l’artificialisation des sols. Maintenons des coupures d’urbanisation. -Préservons la diversité écologique et paysagère des milieux (en particulier bocage et zones humides, lieux d’agriculture et d’élevage) et leur qualité. Enrichissons-les à travers certaines mesures de protection et de redynamisation.

3. Améliorons et protégeons la qualité de l’eau. a. Sécurisons notre alimentation en eau potable et protégeons la ressource en eau. -Envisageons la création d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) afin de mettre en place une protection efficace de la ressource en eau. -Optimisons l’implantation de nos activités susceptibles de créer des déséquilibres de la ressource en eau. -Exigeons pour chaque projet d’aménagement une évaluation de la consommation de la ressource en eau et tendons vers le zéro rejet d’eau pluviale.

10

b. Accompagnons nos projets d’urbanisation par le déploiement de nos capacités d’assainissement. -Préservons le foncier aux abords de la station d’épuration de Beauvais pour augmenter sa capacité à 155000 éq/hab. -Poursuivons l’amélioration de nos systèmes d’assainissement.

4. Faisons du Grenelle une réalité. a. Maîtrisons nos consommations d’énergie et développons l’accès aux énergies renouvelables. -Permettons l’ensemble des installations et l’utilisation de sources d’énergie alternatives sur le plan réglementaire. -Favorisons les opérations pilotes de logement social peu consommatrices en énergie en les aidants financièrement. -Exigeons une étude comparative atouts/coût/inconvénients pour chaque projet d’aménagement supérieur à un hectare entre la filière classique et les filières renouvelables.

b. Valorisons notre gestion des déchets et leur recyclage. -Consolidons notre politique de prévention à la source et d’optimisation de la gestion des déchets. -Poursuivons notre réflexion sur la valorisation des déchets. -Continuons nos efforts d’éducation de nos concitoyens. -Intégrons très en amont la problématique des déchets dans les opérations d’aménagement du territoire.

c. Intégrons la notion de risque naturel et technologie dans nos projets de développement. -Reconquérons les milieux humides de fond de vallée comme zone d’expansion des crues naturelles. -Privilégions les techniques d’assainissement alternatives dans les opérations d’aménagement et de constructions (neuves ou réhabilitation).

d. Luttons contre le réchauffement climatique à l’échelle de l’agglomération. -Diminuons significativement les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) à travers les actions croisées que sont : les Plan Climat, le Plan de Déplacement Urbains, les Constructions écologiques, les Energies renouvelables et leur développement, le Renouvellement Urbain privilégié par rapport aux extensions urbaines, l’agriculture et les biotechnologies valorisées, l’articulation du SCOT à l’AGENDA 21 en cours d’élaboration, pour développer de nouvelles dynamiques de gouvernance locale.

11

Le périmètre du SCOT de l’Agglomération du Beauvaisis concerne 31 communes pour environ 79 300 habitants.

Source : SCOT de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis

Ce document d’urbanisme supra-communal doit être anticipé dans l’élaboration du P.L.U. Un lien de compatibilité et non de conformité relie les deux documents. Ce document d’urbanisme à valeur juridique fixe les vocations générales des espaces et définit leur organisation spatiale.

Le Plan de Déplacement Urbain Un Plan de Déplacement Urbain a été approuvé le 12 avril 2013 à l’échelle de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis, pour une période de 10 ans (2012-2022). Il a pour objectif d’offrir aux habitants des alternatives crédibles à l’utilisation de la voiture, moins polluantes et moins consommatrices d’espace et d’énergie : développement des transports collectifs, du vélo et de la marche sur le territoire. Le plan est décliné en 51 actions, autour des thématiques suivantes : - Articuler les transports en cohérence avec l’aménagement du territoire, - Rendre les transports collectifs attractifs (atteindre une augmentation de 80% de la fréquentation du réseau urbain d’ici à 2022), - Favoriser l’intermodalité (réaliser un pôle d’échange multimodaux : TER, car régionaux et départementaux, bus urbains, taxis et vélos au niveau de la gare SNCF),

12

- Promouvoir les modes doux (aménager le réseau de voirie structurant en faveur des piétons, engager l’étude d’un plan vélo 2010-2020 afin de mettre en place un réseau cyclable continu), - Maîtriser la circulation automobile (élaborer un schéma directeur du stationnement, réaliser des projets routiers de contournement ou d’accès à certains sites de développement), - Organiser le transport de marchandises (réaliser une étude sur les flux de marchandises actuels, prévoir la localisation de futurs sites générateurs de déplacements de marchandises) - Agir sur les comportements (développer la communication et la sensibilisation du grand public sur le fonctionnement du système de déplacements, engager des processus de concertation ciblés).

Le Programme Local de l’Habitat Un PLH a été approuvé sur l’agglomération du Beauvais en mars 2010. Six orientations stratégiques ont été définies au sein de ce document :

o Accroître la construction de logements et favoriser un développement urbain hiérarchisé spatialement. o Favoriser une offre de logements diversifiée sur l’ensemble du territoire. o Répondre aux demandes spécifiques. o Promouvoir un développement urbain durable du territoire. o Faire de la politique foncière communautaire un outil de développement urbain durable. o Conduire une politique de l’habitat ambitieuse, garantir l’efficacité de cette politique et respecter la cohérence avec le S.C.O.T.

Le Plan Local d’Urbanisme Le Conseil Municipal a prescrit l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme par délibération n°11 du 04 février 2011 et motivé par la délibération n°34 du 25 octobre 2011.

La mise en œuvre du Plan Local d’Urbanisme va permettre de donner à la commune, les moyens de se développer à travers de grandes options d’aménagement tout en préservant les ressources de la commune (sociales, économiques, environnementales). Le PLU va planifier, maîtriser et organiser le développement du territoire communal. Il va traduire l’organisation de Berneuil-en-Bray et exprimer les objectifs de la politique de la commune en définissant son projet d’aménagement et de développement durable.

Le PLU, document d'urbanisme opposable aux tiers, est établi dans une perspective de développement s'étendant sur environ dix à quinze ans. Il est adaptable à l'évolution de la commune; ses dispositions peuvent être modifiées ou révisées afin de prendre en compte les nouveaux objectifs municipaux.

Tout au long de son élaboration ou de sa révision, le PLU trouvera son fondement juridique dans les dispositions de l'article L 121-1 du Code de l'Urbanisme.

Les documents d'urbanisme déterminent les conditions permettant d’assurer trois principes fondamentaux :

 Equilibre entre le développement urbain et le développement rural ; préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, protection des espaces naturels et des paysages.

13

 Diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale dans l’habitat urbain et rural. Cela se traduit par l’exigence d’un équilibre emploi/habitat, d’une diversité de l’offre concernant les logements. A cet égard, prévoir des capacités de construction et de réhabilitation suffisante pour la satisfaction sans discrimination des besoins présents et futurs.

 Principe de respect de l’environnement qui implique notamment une utilisation économe et équilibrée de l’espace (urbain, périurbain, rural et naturel) et la maîtrise de l’expansion urbaine.

14

LA PROCEDURE D’ELABORATION

15

CONSTITUTION DU DOSSIER PLU

Le Plan Local d’Urbanisme comprend plusieurs documents distincts :

Le rapport de présentation qui rassemble de façon organisée le diagnostic global de la commune avec les grands enjeux, exprime et justifie le projet retenu ainsi que les grandes lignes du zonage réglementaire. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune (P.A.D.D) qui définit le plan de développement stratégique de la commune à long terme (10 à 15 ans). Les Orientations d’Aménagement et de Programmation qui permettent une meilleure intégration des politiques publiques en matière d’aménagement, de logement et de mobilité. Elles permettent également de promouvoir un véritable projet urbain à l’échelle d’un îlot, quartier ou de la ville. Elles peuvent d’autres parts fixer un échéancier prévisionnel d’urbanisation des zones à urbaniser. Le plan de zonage qui définit les différents espaces (urbanisé, agricole, naturel) ainsi que les emplacements réservés (E.R.) et les espaces boisés classés. Le règlement qui fixe les règles d’utilisation du sol dans les différentes zones. Les documents techniques annexes concernant notamment : Les annexes sanitaires et réseaux publics, Les servitudes d’utilité publique et contraintes, La liste des emplacements réservés, Etc.… Chaque pièce constitutive du PLU apporte des données complémentaires sur la commune et permet de définir un véritable projet à longue échéance pour la commune. Cependant, il faut préciser que seuls le règlement, le plan de zonage et les orientations particulières d’aménagement du P.A.D.D lorsqu’elles existent ont un caractère réglementaire opposable au tiers. Les informations comprises dans les autres documents graphiques sont inscrites à titre informatif.

LE RAPPORT DE PRESENTATION

Le présent rapport de présentation concerne l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune de Berneuil-en-Bray, lequel couvre l’intégralité du territoire communal. Les objectifs de ce rapport sont d’apporter une information générale, de déterminer les éléments susceptibles de faire ressortir les problèmes de la commune, ainsi que d’expliquer et de justifier les dispositions d’aménagement retenues. Son contenu est précisé par l’article R 123-2 du Code de l’Urbanisme : « Le rapport de présentation : 1° Expose le diagnostic prévu au premier alinéa de l’article L. 123-1 ; 2°Analyse l’état initial de l’environnement ; 3° (D. no 2004-531, 9 juin 2004, art. 2, II, 1o) Explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable, expose les motifs de la délimitation des zones, des règles qui y sont applicables et des orientations d’aménagement. Il justifie l’institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d’une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l’article L. 123-2 ; 4° Évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur. (D. no 2004-531, 9 juin 2004, art. 2, II, 2o) En cas de modification ou de révision, le rapport de présentation est complété par l’exposé des motifs des changements apportés.

16

1. LE TERRITOIRE COMMUNAL ET SES ENVIRONS. 1.1. UN PETIT VILLAGE A L’OUEST DE L’OISE 1.1.1 Les Compétences de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis.

Berneuil-en-Bray appartient à la Communauté d’Agglomération du Beauvais dont le siège se situe à Beauvais. La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis a été créée le 1 er janvier 2004. Elle compte 31 communes pour une superficie de 371,8 km² et une population de 79 303 habitants en 2008. Berneuil-en-Bray se localise à 16 kilomètres de Beauvais qui comptait 54 953 habitants en 2008.

La Communauté d’Agglomération exerce les compétences suivantes :

1. Environnement et Cadre de vie. Préserver le Beauvaisis par : -La mise aux normes européennes de l’assainissement du réseau des eaux usées et de la station d’épuration de Beauvais (certification ISO 14 001), -L’harmonisation de la redevance d’assainissement, -La mise en œuvre d’actions de sensibilisation à l’amélioration de la qualité du tri des déchets et à l’environnement, -Le développement de la collecte des déchets verts, et de collecte des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux), -L’harmonisation des collectes et des traitements des déchets sur le territoire du Beauvaisis.

2. Transport. Structurer le réseau de transport en commun routier par : -La création de lignes de bus (accessibles aux personnes à mobilité réduite) reliant toutes les communes rurales de l’Agglomération à Beauvais, et vice-versa, -La mise en place, dans les communes rurales, de poteaux horaires matérialisant les points d’arrêt, -L’amélioration du maillage des lignes existantes au sein de Beauvais pour une meilleure desserte des équipements de loisirs et du Parc d’Activités Economiques du Haut-Villé, -La mise en place d’une liaison entre l’aéroport et le centre-ville de Beauvais, desservie par une navette spécifique.

3. Aménagement de l’espace communautaire. Soutenir et accompagner les communes dans leurs projets d’aménagement par : -L’élaboration et mise en œuvre du projet de territoire, dans le cadre de la Charte du Pays du Grand Beauvaisis. -La mise à disposition des communes du Système d’Information Géographique. -La participation financière aux infrastructures. -L’aménagement et entretien des voies de liaisons intercommunales. -Amélioration du niveau d’équipement du Beauvaisis. -La création d’itinéraires de sentiers de randonnées…

17

4. Développement économique. Favoriser la création d’emplois et renforcer l’attractivité du Beauvaisis par : -La gestion des zones d’activités, de la Zone Franche Urbaine, et du parc immobilier d’entreprises, -La prospection et aide à l’implantation des entreprises, -L’accompagnement et aide au développement du tissu économique existant, -La création d’un Schéma de Développement Commercial d’Intérêt Communautaire, -Le soutien aux plans locaux d’insertion pour l’emploi, -La promotion de l’Agglomération.

5. Equilibre social de l’habitat. Répondre aux aspirations des habitants avec : -Le Programme Local de l’Habitat (PLH), -L’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat (OPAH), -Les fonds « Façade et travaux », -La gestion d’une aire d’accueil pour les gens du voyage, -Les aides financières aux communes souhaitant accueillir des logements sociaux.

6. Culture, loisirs et sports. Améliorer la qualité des services et des équipements par : -La mise en place pour tous les habitants de l’Agglomération de l’égalité tarifaire pour l’accès aux équipements de la Ville de Beauvais, -La construction et la gestion d’équipements communautaire sur le territoire du Beauvaisis, -La collaboration à la mise en œuvre de fêtes locales, -L’accès gratuit à des formations informatiques et à des points Internet.

7. Tourisme. Valoriser notre patrimoine par : -L’élaboration du plan de développement triennal avec l’Office de Tourisme du Beauvaisis, -La contribution financière aux opérations d’aménagements touristiques sur le territoire du Beauvaisis (circuits randonnée, audio-guides, bornes interactives,…) -Les aides financières au fonctionnement de l’Office de Tourisme du Beauvaisis.

8. Sécurité. -Continuer à faire baisser la délinquance par la création d’un contrat intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (en partenariat avec la Gendarmerie, les services sociaux et les services de Prévention spécialisés).

18

er 1.1.2. Le contexte territorial et administratif au 1 janvier 2011.

Berneuil-en-Bray est une commune de 791 habitants en 2008 localisée dans le département de l’Oise (60) comptant 799 725 habitants en 2008. La superficie du département est de 5860,2 km² (693 communes) pour une densité de population de 136,5 habitants par km²

Berneuil-en-Bray appartient au canton d’Auneuil situé à l’ouest du département de l’Oise. Le canton est composé de 20 communes et regroupe 14 700 habitants en 2008 sur un territoire de 180,7 km², soit une densité de population de 81,7 habitants par km².

1.1.3. La situation géographique.

Beauvais

Auneuil

Berneuil-en-Bray

Source : Google Maps

Berneuil-en-Bray est un village de Picardie, situé à l’Ouest du département de l’Oise. Le village est à proximité immédiat d’Auneuil (6 km) et de Beauvais (16 km) qui offre un niveau de services et d’équipements satisfaisant aux besoins de la population. Les communes de Beauvais sont sources d’emplois pour les habitants du village.

19

1.2. LA COMMUNE.

1.2.2. Le territoire communal.

La commune de Berneuil-en-Bray est limitrophe de : - Saint-Martin-le-Nœud, au nord-ouest. - Frocourt, au nord-est. - Auteuil, au sud-est - La Neuville-Garnier au sud-ouest.

Saint-Martin-le-Noeud Frocourt Frocourt

La Neuville-Garnier Auteuil

La Neuville-Garnier Auteuil Auteuil

1.2.2. Superficie et densité.

Le territoire communal s’étend sur une superficie de 15,2 km² pour une population de 791 habitants en 2008, soit une densité de population de 52,2 habitants par km². Cette densité est largement inférieure à celle du département de l’Oise (136,5 hab./km²) témoigne de la ruralité de la commune.

20

1.2.3. Perception générale de la commune.

La commune de Berneuil-en-Bray est située sur dans l’entité paysagère de la boutonnière du Bray.

Cette boutonnière s’est formée durant l’ère Tertiaire (ère géologique qui s’étend de -65 à -2,6 millions d’années) où elle est venue diviser un vaste plateau crayeux en deux parties : le plateau Picard (au nord) et le plateau de Thelle (au sud).

La topographie de la boutonnière est caractérisée par un relief tourmenté séparée de par et d’autre par des versants abrupts, appelés cuestas.

L’identité de cette entité paysagère est essentiellement rurale et agricole marquée par un paysage bocager et d’herbages.

21

La commune de Berneuil-en-Bray est située au sud-est de l’entité paysagère de la boutonnière de Bray. Ce secteur est caractérisé par des pentes douces descendant de la cuesta vers les fonds du Bray.

Cette particularité géologique et topographique font apparaître des replats appelés « terrasses », marqué par : - la présence d’un ruban de cultures en pied de la cuesta - des herbages accompagnant le village en contrebas.

22

Au niveau de sa trame bâtie, Berneuil-en-Bray est constituée de plusieurs parties bien distinctes :

-Le village du même nom qui constitue la zone urbanisée centrale :

Le village de Berneuil est situé au sud-est du territoire communal. Ce secteur constitue la zone urbanisée centrale de la commune de Berneuil-en-Bray. Le bourg de Berneuil concentre les équipements majeurs de la commune, à savoir mairie, écoles, salle des fêtes et poste.

Les départementales 2 (=route de Noailles) et 93 (=route de Beauvais) constituent les principaux axes de circulation du village.

Un espace public central se dégage aux intersections de la rue Autin et de la rue de Fontenille avec la présence d’une mare, des espaces verts et des bancs publics.

23

-Le hameau de Vaux :

Le hameau de Vaux, situé à l’ouest du territoire communal nord-ouest, se localise sur un versant léger de la plaine agricole.

Les constructions se sont implantées parallèlement à la voirie (D35). On constate la présence d’une auréole bocagère sur les pourtours de la zone urbanisée.

-Le hameau « les Vivrots » :

Le hameau des Vivrots constitue la partie urbanisée la plus au nord de la commune de Berneuil-en-Bray. Les constructions se sont implantées le long de la départementale 93. La perception du végétal est très forte sur le hameau du fait de la proximité du bois de Bizancourt et de la présence importante de pâturage au nord-est de la zone urbaine.

On note d’autre part, la présence du ru de Berneuil à l’est du hameau.

24

-Les « Petits Niards »:

Les constructions du hameau des « Petits Niards » situées à l’est du territoire communal correspondent à la présence d’un haras et d’une activité équestre.

-Les « Grands Niards »:

Le hameau des « Grand Niards » constitue la partie urbanisée localisée en limites communales de Frocourt.

Les constructions se sont implantées le long d’une voie communale.

Cette partie du territoire de Berneuil-en-Bray est caractérisée par la présence de nombreux pâturages et par la proximité du Bois de la Folie et du Bois d’Auneuil.

25

1.2.4. Histoire

Tableau historique de l’évolution de la population de Berneuil-en-Bray

1793 764 1901 503 1800 539 1906 441 1806 701 1911 440 1821 719 1921 477 1831 692 1926 385 1836 690 1931 397 1841 637 1936 353 1846 615 1946 377 1851 662 1954 433 1856 694 1962 414 1861 687 1968 363 1866 704 1975 385 1872 601 1982 544 1876 588 1990 650 1881 551 1999 756 1886 557 2006 780 1891 539 2007 786 1896 503 2009 790

26

EPARTEMENT DE L D ’OISE

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

Elaboration du PLAN LOCAL D’URBANISME

Mars 2014 Rapport de présentation

Partie 1 : Diagnostic économique et Verdi Ingénierie Seine

démographique Société du Groupe VERDI INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin Approbation 60 000 BEAUVAIS Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : 03.44.48.18.21

[email protected] 27

1. DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION.

L’analyse démographique de Berneuil-en-Bray est essentiellement fondée sur les résultats des recensements généraux de 1968, 1975, 1982, 1990, 1999 et le recensement de 2009 fournis par l’INSEE.

Afin d’être plus pertinent, ces données seront comparées à différentes échelles en vue de connaître l’évolution démographique et économique du village. De plus, la comparaison sera également réalisée avec d’autres ensembles géographiques. Pour cela, le Canton d’Auneuil et les communes limitrophes de Frocourt et Auteuil ont été choisies.

Certaines informations peuvent apparaître non cohérentes ; les variations sont dues à l’utilisation de documents disponibles dont la précision est variable. Une distinction doit être faite, en particulier entre les données exhaustives et les renseignements issus des sondages.

1.1. LE POIDS DEMOGRAPHIQUE DE BERNEUIL-EN-BRAY.

En 2009, la commune comptait 790 habitants répartis sur une superficie de 15,2 km², soit une densité de 52 habitants au km². Le poids démographique de la commune est donc celui d’un village rural qui représente 5,4% des habitants du canton d’Auneuil.

1.2. LES EVOLUTIONS DEPUIS 1968.

La commune de Berneuil-en-Bray a connu trois phases dans l’évolution de sa population entre 1968 et 2009.

. Durant la période 1968-1975, Berneuil-en-Bray connaît une légère augmentation de son nombre d’habitants : + 6,1% soit une augmentation de 22 habitants.

Cette faible augmentation de la population Berneuilloise s’explique en partie par le contexte national. En effet, il est utile de relever que cette même période était caractérisée, à l’échelle nationale, par des migrations de populations des campagnes vers la ville. C’est ce que l’on a appelé en France, l’exode rural due à l’attirance des pôles industriels et des services de la ville.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons analysé la place de la commune dans les dynamiques de l’aire urbaine de Beauvais.

28

Cette analyse dépasse donc l’échelle de l’actuelle agglomération de Beauvais. Les objectifs sont donc de comprendre le contexte démographique de Berneuil-en-Bray et d’étudier son attractivité par rapport aux communes voisines.

Le graphique présentant les dynamiques démographique de l’aire urbaine de Beauvais corrèle avec l’hypothèse précédemment formulée au sujet d’un probable exode rural sur la période 1968-1975.

29

Nous constatons, en effet, une croissance démographique du pôle urbain de Beauvais (+0,3% par rapport à l’évolution de la population de l’aire urbaine) et des villages de la 1ère couronne pour les raisons suivantes : -le pôle de Beauvais connaît un développement industriel, commercial et de services nécessitant une main d’œuvre importante. -la proximité des villages de la 1ère couronne vis-à-vis de la préfecture tient un rôle prépondérant dans le maintien et la croissance démographique de ces communes (+0,8% de population entre 1968 et 1975). De plus, n’oublions pas le rôle important qu’à joué l’automobile jusque 1975 où nous avons assisté à une véritable démocratisation de son usage.

A l’inverse, nous constatons, que les communes plus rurales de la 2e couronne connaissent une perte d’attractivité par rapport au pôle urbain.

Or, ce phénomène est à nuancer pour Berneuil-en-Bray car la commune connaît une légère augmentation de sa population entre 1968 et 1975 (pour rappel : + 6,1% soit une augmentation de 22 habitants).

. De 1975 à 1990, l’aire urbaine de Beauvais est caractérisée par un développement de la périurbanisation. Après 1975, nous constatons que l’aire urbaine de Beauvais est particulièrement touchée par un phénomène de rurbanisation c’est-à-dire une fuite des citadins de la ville vers la campagne. La faible cherté du foncier sur les communes rurales et les politiques incitatives de l’Etat (développement du BTP pour soutenir la croissance) auprès des ménages les ont poussés à investir dans la maison individuelle dans le but d’accéder à la propriété. Cette période correspond aux années les plus dynamiques en termes de construction : c’est l’âge d’or des lotissements pavillonnaires.

Le graphique présentant les dynamiques de l’évolution démographique de l’aire urbaine de Beauvais indique que se sont les communes de la 1ère couronne qui ont été les plus attractives de 1975 à 1990.

Or, durant cette période, Berneuil-en-Bray, commune de la 2e couronne, a connu une augmentation spectaculaire de sa population avec +265 habitants soit une augmentation de 68,8%.

Bien que la proximité vis-à-vis de Beauvais influence fortement l’évolution de la population des communes rurales de l’aire urbaine, l’évolution de la population Berneuilloise semble liée à d’autres facteurs explicatifs.

Les dynamiques de Berneuil-en-Bray semblent également influencées par l’existence d’un pôle d’emploi et de services secondaire constitué par la commune d’Auneuil. L’attractivité de cette dernière entre 1968 et 1975 (+25,4% de population) a pu influencer l’évolution démographique de Berneuil.

De plus, le cadre paysager et rural de Berneuil-en-Bray (très recherché à l’époque face au développement industriel des Trente Glorieuses des pôles urbains) peut également expliquer l’attractivité de la commune sur cette période.

30

. A partir de 1990, renforcement du poids démographique des communes de la 2e couronne de l’aire urbaine.

Nous constatons, en effet, que les communes de la 2e couronne connaissent un regain d’attractivité à partir de 1990. L’attractivité de ces communes s’explique par l’augmentation de la valeur du foncier sur les communes de la 1ère couronne engendrée par une pression foncière importante.

Bien que nous ayons vu que la commune de Berneuil ait connu un développement un peu plus précoce, le dynamisme démographique de la commune est toujours important : + 140 habitants soit une augmentation de 21,6%.

1.2.1. Evolution comparée de la population.

1982 1990 1999 2009 Evolution 1982-2009 Berneuil-en- Bray 544 650 756 790 68,9 Auteuil 315 453 535 587 53,8 Frocourt 300 534 512 573 54,5 Canton d’Auneuil 10 859 13 075 14 194 14 956 73,6

La comparaison des données de Berneuil-en-Bray avec celles du canton d’Auneuil et des communes voisines de tailles comparables permet de mettre à jour les caractéristiques suivantes :

Le graphique indique que les taux de variation de la population de Berneuil-en-Bray et des communes alentours entre 1982 et 2009, sont élevés : entre 53,8 et 73,6%.

Le canton d’Auneuil, avec la commune du même nom, qui constitue un pôle secondaire de l’aire urbaine de Beauvais, est très dynamique d’un point de vue démographique dû au développement de la zone industrielle et à l’émergence de zones d’activités. Nous constatons, d’autre part, que Berneuil-en-Bray connaît une évolution démographique supérieure à Frocourt, commune de la 1ère couronne qui reste néanmoins attractive du fait de sa proximité vis-à-vis de Beauvais. Enfin, le graphique indique des taux de variations similaires entre Berneuil-en-Bray et les communes de comparaison. Ces communes rentrent, en effet, dans des dynamiques semblables, celles des communes de la 2e couronne de l’aire urbaine de Beauvais.

31

1.2.2. Analyse de l’évolution par rapport au solde naturel et migratoire.

Rappel : Solde naturel = naissances – décès Solde migratoire = arrivées – départs

Le graphique ci-dessus montre l’importance du facteur migratoire dans l’évolution de la population de Berneuil-en-Bray. On note tout de même, des soldes naturels positifs de 1968 à 2009. Bien que les communes rurales françaises soient marquées par un exode rural jusqu’en 1975, nous constatons que la commune de Berneuil-en-Bray reste attractive de 1968 à 1975 avec un solde migratoire positif (0,4%) et un solde naturel de 0,5 %.

Nous avons vu précédemment que la période 1975-1990 était caractérisée comme un « pic de croissance » démographique (pour rappel, +68,8%). On constate sur le graphique ci- dessus, que les soldes migratoires ont joués un grand rôle dans cette croissance : taux supérieur à 2% pour atteindre même les 4,2%.

Même s’ils ne sont pas les seuls facteurs explicatifs de cette augmentation, le développement d’un bassin d’emploi local et de nombreux services sur la commune d’Auneuil a surement influencé l’évolution démographique de la commune.

Les soldes migratoires fortement positifs compensent ainsi les soldes naturels faibles sur Berneuil-en-Bray et permettent même d’augmenter la population communale.

Nous verrons plus tard, que ce dynamisme démographique a particulièrement marqué le tissu urbain de Berneuil-en-Bray du fait de la construction de nombreux pavillons.

On note ensuite sur la période 1999-2009, un solde migratoire négatif sur la commune (- 0,2%). Cela s’explique en partie, par les possibilités réduites d’urbanisation offertes par le P.O.S d’où la nécessité de réviser ce dernier.

La croissance démographique de Berneuil-en-Bray est donc fortement influencée par la variation du solde migratoire. Cette caractéristique est typique des villages « dortoirs » à proximité d’une plus grande agglomération ou de bassins d’emplois.

32

1.3. LA STRUCTURE PAR AGE.

L’analyse comparée de la structure par âge de la population de Berneuil-en-Bray indique que la commune présente une structure par âge semblable à Auteuil et le Canton d’Auneuil.

En effet, on constate que les pourcentages cumulés assez semblables pour les classes les plus jeunes (0-14 ans et 15-29 ans) : 32,5 pour Berneuil-en-Bray, 38,9 pour Auteuil, 37,5% pour le canton d’Auneuil. A l’inverse, la commune de Frocourt, commune de la 1ère couronne de l’aire urbaine de Beauvais semble se démarquer nettement avec une population plus jeune : 42,8% de la population de Frocourt à moins de 29 ans en 2009.

Berneuil-en-Bray se distingue néanmoins d’Auteuil et du canton au sujet des classes d’âges les plus âgées. La commune possède en effet, un pourcentage cumulés des plus de 60 ans supérieur aux communes référentes.

L’autre particularité de Berneuil-en-Bray semble se manifester dans la surreprésentation de la classe d’âge des 45-59 ans : avec 28,4% de la population Berneuilloise, cette classe d’âge constitue la classe la plus représentée sur la commune.

0-14 15-29 % 30-44 45-59 60-74 Plus de % ans ans cumulés ans ans ans 75 ans cumulés des plus des plus jeunes de 60 ans Berneuil-en- Bray 16,9 15,6 32,5 19,8 28,4 14,7 4,6 19,3 Auteuil 23,6 15,3 38,9 24,4 21,7 9 6 15 Frocourt 22,5 20,3 42,8 21,2 24,2 8,8 2,6 11,4 Canton d’Auneuil 21,3 16,2 37,5 21,5 24,1 11,4 5,5 16,9

33

Le graphique ci-dessus présente une tendance au vieillissement de la population Berneuilloise. Nous notons une baisse en pourcentage des classes les plus jeunes (0-14 ans et stabilisation des 15-29 ans) contre une augmentation des classes les plus âgées (45-59 ans ; 60-74 ans et 75 ans ou plus).

L’indice de jeunesse de Berneuil-en-Bray (part des moins de 20 ans / part des plus de 60 ans) renforce l’idée d’une structure par âge similaire entre Berneuil-en-Bray, la commune d’Auteuil et le canton d’Auneuil. Ces communes font toutes parties de la 2e couronne de l’aire urbaine de Beauvais.

Frocourt, se démarque bien avec une population plus jeune car son indice de jeunesse est beaucoup plus élevé que les communes citées précédemment.

Pour information l’indice de jeunesse départementale s’élève à 1,4 contre 1,1 pour l’indice national.

L’indice de jeunesse de Berneuil-en-Bray est semblable aux territoires de comparaison faisant partie de la 2e couronne de l’aire urbaine de Beauvais.

On note une tendance au vieillissement de population sur la commune.

34

1.4. LES MENAGES.

L’augmentation du nombre de ménages sur la commune est globalement en corrélation avec l’évolution du nombre d’habitants.

En 2009, à Berneuil-en-Bray, on comptait 790 habitants répartis en 305 ménages.

Le graphique ci-dessous met en évidence la baisse constante du nombre de personnes par ménage depuis 1975 : on passe de 3,08 personnes en moyenne en 1982 à 2,59 en 2009. La diminution de la taille des ménages traduite par le phénomène de desserrement témoigne du changement des modes de vie des personnes, dont la conséquence est une augmentation de la demande de logements afin de maintenir les populations sur la commune.

Ces données indiquent donc un phénomène de desserrement des ménages sur Berneuil-en- Bray à partir de 1975.

35

*Ménages d’une personne : ménages constitués d’une seule personne (homme ou femme) Autres ménages sans famille : ménages composés de plusieurs isolés. Ménages avec famille(s) : ménages comportant au moins une famille.

Les pourcentages des ménages d’une seule personne sont similaires sur les communes de Berneuil-en-Bray, Auteuil et le canton d’Auneuil. Cela s’explique, en partie, par leurs populations relativement plus vieilles que la commune de Frocourt.

Concernant les ménages avec familles, ils constituent les ménages dominant sur Berneuil- en-Bray et les communes de comparaison.

L’analyse de ce graphique indique que les couples avec enfant sont dominants dans les ménages de Berneuil-en-Bray : on dénombre 120 couples avec enfant en 2009. On note d’autre part, une progression du nombre de couple sans enfant (autour de 116, +52,6% en 10 ans) et une forte augmentation des ménages d’une personne (+12 ménages) et des familles monoparentale (+ 4 familles).

L’augmentation des petits ménages témoigne de la recrudescence des ménages d’une personne et des familles monoparentale.

L’offre en petits logements doit donc être développée sur la commune.

Néanmoins, la présence importante de couples avec enfant implique également de ne pas délaisser l’offre en logements plus grands.

36

1.5. FIXITE DE LA POPULATION.

La fixité de la population s'évalue en mesurant le nombre d'habitants restés dans la même commune et dans le même logement d'un recensement à l'autre.

Elle traduit :

 le degré d'attachement des habitants à leur ville et à leur logement,  l'adéquation du parc de logements avec les besoins des habitants qui évoluent notamment en fonction : - Du nombre de logements sur le marché - De la fluctuation des prix de vente et de location - Du type de logements disponibles, adaptés ou non à la transformation des familles (jeunes quittant le foyer familial, naissances,…)

La population semble relativement fixe sur le territoire. En effet, 63,2% des habitants vivent dans le même logement depuis au moins 10 ans, et 37,9% y vivent depuis au moins 20 ans. L’attachement au logement apparaît donc important à Berneuil-en-Bray.

Néanmoins, une importante partie de la population est arrivée récemment puisque 18,1% de la population n’habite à Berneuil-en-Bray que depuis moins de 4 ans, et 36,8% y sont installés depuis moins de 9 ans.

Ces chiffres révèlent l’attractivité de la commune lors de ces dernières décennies.

37

1.6. CARACTERISTIQUES SOCIALES. 1.6.1. Analyse des catégories socioprofessionnelles.

Les pourcentages ci-dessous indiquent l’évolution de la répartition des ménages par catégories socioprofessionnelles (C.S.P) de 1999 à 2009. Ils ne prennent pas en compte le nombre les inactifs et autres types d’actifs.

La répartition des ménages par catégories socioprofessionnelles a évoluée depuis 1999.

Nous notons par exemple que les catégories socioprofessionnelles ont évolué vers des catégories plus qualifiées comme l’atteste la baisse en pourcentage des ouvriers (-7,1%).

A l’inverse les catégories des employés et des artisans, commerçants et chefs d’entreprise ont progressé respectivement de 0,6% et de 1,1% entre 1999 et 2009.

On dénombre d’autre part une forte augmentation de la catégorie des retraités (+3,4%) ce qui est à mettre en relation avec le vieillissement de la population observée sur la commune entre 1999 et 2009.

38

SYNTHESE

Démographie

Berneuil-en-Bray est dynamique d’un point de vue démographique même si sa croissance démographique s’essouffle ces dernières années. Ce dynamisme semble lié à la proximité du pôle d’emploi de Beauvais et au pôle secondaire de services et de commerces constitué par Auneuil. La qualité environnementale de la commune et de son cadre de vie constitue également un facteur déterminant pour l’installation de nouveaux ménages.

La commune a connu un phénomène important de « rurbanisation » à partir de 1975 : migration des citadins vers la campagne (recherche d’un meilleur cadre de vie, terrains moins chers etc.…)

La commune a d’ailleurs connu un pic de croissance entre 1975 et 1990 = +265 habitants.

Ménages

On note une recrudescence du nombre de petits ménages.

En 2009, la commune comptait 790 habitants répartis en 305 ménages.

Le nombre de personnes par ménage suit une tendance à la baisse depuis 1975 pour atteindre 2,59 personnes par ménage en 2009.

La fixité de la population est forte, puisque plus de la moitié des ménages (63,2%) restent plus de 10 ans sur la commune.

CSP

Une catégorie socioprofessionnelle prédomine nettement : celle des retraités.

La répartition de la population par catégories socioprofessionnelles évolue depuis 1999 vers des catégories professionnelles plus qualifiées.

39

2. DONNEES SUR L’HABITAT ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION.

2.1. LES MUTATIONS DU PARC DE LOGEMENT.

Le nombre de logements n'a cessé d'augmenter depuis 1968. Le taux d’évolution pour la période 1968-2009 est de 148%. Cette hausse spectaculaire est à mettre en relation avec la croissance démographique de la commune.

2.1.1. Evolution en nombre de résidences principales entre 1968 et 2009.

L’évolution du nombre de résidences principales et en corrélation avec l’évolution de la population communale. On note néanmoins, une croissance d’une plus forte intensité liée au phénomène de desserrement de la population que connaît la commune à partir de 1982 : progression des divorces, augmentation du nombre de célibataires. Il faut donc plus de logements pour une population égale.

En 2009, on dénombrait 305 résidences principales sur la commune de Berneuil-en-Bray.

2.1.2. Rythme de construction des logements.

Le parc de résidences principales est relativement ancien puisque 40% des résidences principales ont été construites avant 1949. On constate un rythme de construction assez élevé entre 1975-1989 avec un taux de construction de l’ordre de 35,1%. Le rythme de construction peu élevé sur la période 1949-1974 et à mettre en relation avec la faible augmentation de la population sur cette période.

Les 10,9% des résidences principales construites après 1990 témoignent de l’essoufflement démographique constaté sur cette période.

40

2.1.3. Types de logements.

La majorité des logements de la commune sont des résidences principales. Leur nombre ne cesse d’augmenter depuis 1982 et même 1968, conformément à la tendance générale de la construction observée précédemment.

Depuis 1982, seul le nombre de résidences principales augmente (+ 70,4% de 1982 à 2009) tandis que le nombre de résidences secondaires baisse fortement (-68,3% de 1982 à 2009). Le nombre de logements vacants est également en nette diminution sur la commune depuis 1982 : -13 logements vacants soit une baisse de 44,8%. On dénombre 16 logements vacants sur Berneuil-en-Bray en 2009 et ce nombre est en augmentation depuis 1999.

La commune présente peu de logements vacants car seulement 4,7% des logements sont inoccupés. Ce taux est inférieur au 6% demandés dans le but d’assurer un turn-over satisfaisant de la population au sein du parc communal.

2.2. LES GRANDES CARACTERISTIQUES DU PARC DE LOGEMENTS. 2.2.1. Taux d’occupation.

Le taux d’occupation correspond au nombre d’habitants par résidence principale. Le taux d’occupation de Berneuil-en-Bray (2,59) se trouvait au même niveau que la moyenne départementale (2,55) en 2009. La tendance générale est à la baisse depuis 1982 pour Berneuil-en-Bray : le taux d’occupation en 1975 était de 3,1, alors qu’il n’était plus que de 2,59 en 2009.

Ce phénomène traduit la transformation de la structure des ménages observé en Europe occidentale : l’augmentation du nombre de familles monoparentales, le vieillissement de la population, la diminution de la taille des familles font partis des facteurs explicatifs cette évolution.

On peut supposer que la baisse du nombre de personnes par résidence principale va continuer à diminuer progressivement.

41

L’évolution du taux d’occupation de la commune de Berneuil-en-Bray est globalement similaire aux communes voisines. Néanmoins, la baisse du taux d’occupation a été plus précoce sur Berneuil-en-Bray que sur les territoires de comparaison : baisse à partir de 1975 pour Berneuil contre 1990 pour les communes de références).

En raison de la diminution du nombre d’occupants, il faut donc prévoir davantage de logements pour une population égale.

2.2.2. Typologie des logements en résidence principale : l’habitat individuel prédominant.

L’habitat individuel est le type d’habitat majoritaire sur Berneuil-en-Bray. Il représente 96,7% des résidences principales en 2009. Ce taux est largement supérieur à la moyenne départementale qui s’élève à 67,7%.

En 2009, la commune comptait 3% d’appartements dans son parc de logements. Ce taux est en diminution depuis 1999 (-6,4%).

42

2.2.3. Ancienneté du parc.

Le parc de logement de Berneuil-en-Bray est visiblement relativement ancien puisque 40% du parc de logement communal a été construit avant 1949. L’ancienneté du parc de Berneuil semble similaire à celui d’Auteuil et du Canton d’Auneuil bien qu’Auteuil se distingue légèrement.

On constate d’autre part, la particularité de Frocourt entre 1975 et 1989, période durant laquelle la commune a été fortement marquée par la périurbanisation et le développement de lotissements pavillonnaires.

2.2.4. Confort des résidences principales.

Malgré l’ancienneté du parc de logement, les habitations de Berneuil-en-Bray disposent d’un bon niveau de confort. Il en est de même pour les territoires de référence. Plus de 98% des logements de la commune disposaient d’une salle de bain avec baignoire ou douche.

Le chauffage central individuel dominait en 2009 sur la commune puisque 41,1% des logements en étaient équipés. On note également une forte représentation de logements équipés de chauffage individuel « tout électrique » (30,9%).

43

2.2.5. Statut d’occupation des résidences principales.

De manière générale, la tendance communale est assez semblable à celle observée sur les communes voisines où nous observons une prédominance des propriétaires.

La part des propriétaires est de 87,8%. Cette proportion est légèrement supérieure à celle du canton (81,3%). Cette situation est caractéristique des bourgs ruraux, où les habitants sont majoritairement propriétaires de leur logement.

Berneuil-en-Bray 1999 2009 Propriétaire 86,2% 87,8% Locataire 10% 10,2% dont HLM loué vide 0,0% 1,6% Logé gratuitement 3,8% 2%

La part des locataires reste relativement stable de 1999 à 2009 (+0,2%). La commune de Berneuil-en-Bray dispose de quelques logements HLM.

Même si la commune de Berneuil-en-Bray n’est pas concernée par la loi Solidarité et Renouvellement Urbain de 2000 (loi SRU), l’existence d’un parc social permet de favoriser les parcours résidentiels et éventuellement l’accession à la propriété. L’existence d’un parc social permet d’autre part aux plus jeunes et plus âgés de se loger à Berneuil-en-Bray à des prix raisonnables.

44

2.3. LES MECANISMES DE CONSOMMATION DU PARC ENTRE 1999 ET 2009.

Ce chapitre a pour objectif d’apporter des éclairages utiles pour la définition de la future offre résidentielle de la commune, tant dans sa dimension quantitative (le « point mort ») que dans sa dimension qualitative (typologie et nature des logements, « usages » du foncier).

Rappel de la définition et de l’objectif du point mort :

Le point mort correspond au nombre de logements à construire pour maintenir la population à son niveau initial. En effet, compte tenu du desserrement de la population (de moins en moins de personnes par ménages et par logement), mais aussi de la démolition ou la rénovation du parc ancien et le cas échéant de l’évolution de la vacance, il faut davantage de logements pour loger un même nombre d’habitants.

La production de nouveaux logements ne se traduit alors pas nécessairement par une augmentation en conséquence de l’offre de résidences principales.

La démarche ici présente consistera à calculer le nombre de logements à construire pour maintenir la population de Berneuil-en-Bray selon les données de l’INSEE ainsi que les permis de construire accordés jusqu’en 2011.

Seront étudiés quatre phénomènes qui participent à l’évolution du parc de logement : -le renouvellement du parc de logement. -le desserrement des ménages. -la variation du parc de logements vacants. -la variation du parc de résidences secondaires.

2.3.1. Le phénomène de renouvellement Parallèlement à la construction de nouveaux logements, certains logements sont démolis, abandonnés ou affectés à un autre usage (commerces, bureaux…). Ceci correspond au phénomène de « renouvellement » ce qui n’entraine alors pas autant de nouveaux logements que de constructions réalisées. Parfois, à l’inverse, ce phénomène se produit dans le sens d’une nouvelle production de logements : des locaux d’activités sont au contraire transformés en logements, ou des logements divisés en plusieurs logements supplémentaires.

Le renouvellement se calcule en comparant le nombre de logements construits durant une période intercensitaire, et la variation du parc total de logements durant la même période.

Le renouvellement se calcule par : Le nombre de constructions réalisées entre les deux dates étudiées – la variation du nombre de logements entre ces deux mêmes dates.

 Entre 1999 et 2009 19 logements ont été construits entre 1999 et 2009 alors que le parc de logements enregistre un gain de 31 unités entre ces deux mêmes dates.

R99/09 = 19 – 31 = -12

Le renouvellement urbain a entrainé un gain de 12 logements entre 1999 et 2009 (bâtiments transformés en logements ou logements divisés en plusieurs logements).

45

2.3.2. Le phénomène de desserrement Le parc de logements se doit également d'être suffisant pour répondre aux besoins issus des nouveaux comportements sociaux. En effet, d’année en année, le nombre de ménages augmente. Ce phénomène n’est pas nécessairement dépendant de la croissance démographique et peut être constaté aussi bien à Berneuil-en-Bray que dans d’autres communes du département. Les ménages composés d’une personne ne cessent d’augmenter, en plus de l’augmentation démographique enregistrée ces dernières années.

Nombre moyen d’habitant par

résidence principale 1990 2,9 1999 2,9 2009 2,6

Cette augmentation du nombre de ménages est issue : - de la progression des divorces, séparations, - de l’augmentation du nombre de personnes célibataires, - du vieillissement de la population.

Il en résulte donc : - une augmentation du nombre de familles monoparentales, - une diminution du nombre de personnes par ménage.

Le nombre de résidents par logement devient ainsi plus faible et entraîne un desserrement de la population dans le parc. Un nombre accru de résidences principales est donc nécessaire, pour faire face à l’augmentation des ménages, bien que chacun d’entre eux soit, en moyenne, composé d’un nombre de personnes de moins en moins important. Le phénomène de desserrement de la population a contribué à la consommation de logements pouvant être évaluée à :

Entre 1999 et 2009 : Passage de 2,9 habitants par résidence principale à 2,6.

756 (nombre d’habitants des résidences principales en 1999)/ 2,60 = 290. 290 – 261 (nombre de résidences principales en 1990) = 29 résidences principales.

29 logements sont nécessaires pour compenser le phénomène de desserrement.

46

2.3.3. Le phénomène de vacance L'existence d'un parc de logements vacants est indispensable pour assurer une fluidité du marché et permettre aux habitants d'une ville de changer d'habitation en fonction de leurs besoins (naissance, départ des enfants, séparation...).

Un taux équivalent à 6% du parc de logements permet d'assurer une bonne rotation de la population dans ce même parc.

Cependant, l'importance du parc de logements vacants est fluctuante :  l'insuffisance de logements provoque une réduction du nombre de logements vacants.  à l'inverse, une offre abondante ou un parc ancien vétuste engendre une augmentation du nombre de logements vacants. La vacance a progressé entre 1999 et 2009 (passant de 5 à 16 logements).

En 2009, le taux de vacance communale est inférieur au 6% nécessaires pour assurer une bonne rotation de la population, signe d’une attractivité du par cet /ou de la commune.

Logements vacants % Parc total 1999 5 1,6 % 309 +11 +31 2009 16 4,7% 340

2.3.4. Les résidences secondaires

Berneuil-en-Bray possède un nombre de résidences secondaires qui a diminué passant de 43 en 1999 à 19 en 2009. Le pourcentage de résidences secondaires demeure assez faible avec 5,6% du parc en 2009.

Résidences secondaires % Parc total 1999 43 13,9% 309 -24 +31 2008 19 5,6% 340

47

2.3.5. Récapitulatif par période inter censitaire :

La construction de logements n'a pas toujours pour effet d'accroître le parc immobilier. Les besoins endogènes nécessaires au maintien de la population, à la rénovation du parc de logements et à l'assurance d'une certaine fluidité du parc impliquent une consommation de logements.

 Entre 1999 et 2009

phénomène de renouvellement -12 phénomène de desserrement 29 variation des logements vacants +11 variation des résidences secondaires -24 TOTAL 4

Entre 1999 et 2009, 4 logements étaient nécessaires pour assurer le maintien de la population. Or, 19 logements neufs ont été construits durant cette période.

De ce fait, 15 logements supplémentaires ont permis une croissance de la population.

15 x 2,60 (nombre moyen de personne par logement en 2009) = 39

On constate effectivement que l’évolution de la population des résidences principales de Berneuil-en-Bray est du même ordre de grandeur, avec une augmentation de la population des résidences principales de 34 individus. 2.4. Hypothèses d’aménagement et perspectives d’évolution à l’horizon 2033.

Les mécanismes de consommation de logements constatés au cours des périodes précédentes à Berneuil-en-Bray ainsi que les mouvements enregistrés sur l'ensemble de la France, démontrent qu'il est nécessaire d'envisager la réalisation de nouveaux logements pour assurer ne serait-ce que le maintien de la population. Une première estimation du nombre de logements peut être faite par le calcul et le raisonnement suivant.

2.4.1. Poursuite du phénomène de renouvellement entre 2008 et 2033.

Entre 1999 et 2009, le renouvellement urbain a entrainé un gain de 12 logements (bâtiments transformés en logements ou logements divisés en plusieurs logements), soit 3,5% du parc de 2009 et un taux de renouvellement annuel de 0,35%.

On peut supposer que le renouvellement du parc de 2009 sera similaire aux dernières périodes en raison de l’ancienneté du parc de logement et de la volonté communale de favoriser le renouvellement urbain au sein de son P.L.U (profondeur constructible plus importante au sein du bourg –zone UA). De plus, la commune possède un potentiel important de bâtiments pouvant faire l’objet d’une réhabilitation en logement.

Nous nous basons donc sur un renouvellement urbain annuel de 0,3% jusque 2033.

340 (parc total de 2009) x 1,07 (chiffre arrondi des intérêts composés de 0,3% sur 24 ans) = 363

363 – 340 = 23 logements renouvelés d’ici 2033.

48

L’hypothèse d’évolution retenue va donc dans le sens d’un renouvellement urbain produisant de nouveaux logements : locaux d’activités transformés en logements, réhabilitation d’anciennes granges ou d’annexes en logements, ou logements divisés en plusieurs logements supplémentaires.

2.4.2. Poursuite du phénomène de desserrement

Entre 1999 et 2009, le phénomène de desserrement du parc immobilier (diminution de la taille des ménages) a été important à Berneuil-en-Bray. La taille des ménages est passée de 2,90 à 2,60 personnes par ménages.

Compte tenu du phénomène général de diminution de la taille des ménages en France, il est fort probable que le phénomène de desserrement du parc immobilier continue dans les 30 ans à venir.

Le phénomène de décohabitation ayant une incidence très importante sur la consommation de logements, deux hypothèses peuvent être envisagées.

Hypothèse basse: le taux d’occupation continue de baisser pour atteindre 2,2 en 2033.

790(population des résidences principales en 2009) / 2,2 = 359

359 - 305 (résidences principales en 2009) = 54

54 résidences principales seront nécessaires à l’horizon 2033 pour répondre aux besoins issus du phénomène de desserrement.

Hypothèse haute : le taux d’occupation continue de baisser pour atteindre 2,4 en 2033.

790 (population des résidences principales en 2009) / 2,4 = 329

329 - 305 (résidences principales en 2009) = 24

24 résidences principales seront nécessaires à l’horizon 2033 pour répondre aux besoins issus du phénomène de desserrement.

2.4.3. Résidences secondaires Le nombre de résidences secondaires devrait continuer de diminuer selon la même intensité observée sur la période 1999/2009 compte tenu de la forte pression foncière enregistrée sur le territoire communal. Il ne devrait plus rester de résidences secondaires d’ici 2033 soit une diminution de 19 résidences secondaires.

49

2.4.4. Logements vacants En 1999, le pourcentage de logements vacants était de 1,6% pour passer à 4,7% en 2009.

Ce taux reste en deçà des 6% nécessaires à une bonne rotation de la population au sein de la commune. On peut légitimement penser que ce taux moyen augmentera d’ici 2033, pour atteindre les 6% usuellement rencontrés. Deux hypothèses sont à envisager en fonction des différents taux de desserrement calculés précédemment :

Hypothèse basse : avec un nombre d’occupants par résidence principale de 2,2 en 2033.

On considère un taux de vacance de 6% du parc de logements, qui équivaut à : 0 (résidence secondaire) + 54 (desserrement) + 305 (résidences principales en 2009) = 359 logements.

Cependant avec un taux de vacance théorique de 6%, les 359 logements ne représentent que 94% du parc total, d’où :

359/0,94 = 381 381 x 0,06 = 22 22 – 16 (logements vacants de 2009) = 6 logements vacants.

Hypothèse haute : avec un nombre d’occupants par résidence principales de 2,4 en 2033.

0 (résidence secondaire) + 24 (desserrement) + 305 (résidences principales en 2009) = 329 logements.

Cependant avec un taux de vacance théorique de 6%, les 329 logements ne représentent que 94% du parc total, d’où :

329/0,94 = 350 350 x 0,06 = 21 21 – 16 (logements vacants de 2009) = 5 logements vacants.

2.4.5. Récapitulatif pour maintenir la population

Hypothèse basse Hypothèse haute Renouvellement -23 -23 Desserrement 54 24 Logements vacants + 6 + 5 Résidences secondaires -19 -19 TOTAL maintien de la population 18 -13

50

2.4.6. Volonté affichée de la commune à augmenter sa population La population de Berneuil-en-Bray était composée de 790 habitants en 2009.

La municipalité de Berneuil-en-Bray souhaite atteindre la population de 940 habitants, ce qui correspond à un développement démographique d’environ 0,8%/an.

2.4.7. Besoins en logements et en terrain pour permettre d’atteindre 940 habitants en 2033. A. Besoins en logements. Les besoins en logements permettant de maintenir la population étant connus, il suffit maintenant d’estimer les besoins en logements nécessaire pour faire face à l’augmentation de 150 habitants (940 – 790).

Hypothèse basse : avec un taux d’occupation de 2,2 habitants par logement en 2033.

150 (nombre d’habitants supplémentaires pour atteindre 940 habitants en 2033)/2,2 = 68

68 logements seront nécessaires à l’horizon 2033 pour répondre à la venue de 150 nouveaux habitants.

Hypothèse haute : avec un taux d’occupation de 2,4 habitants par logement en 2033.

150 (nombre d’habitants supplémentaires pour atteindre 940 habitants en 2033)/ 2,4 = 62

62 résidences principales seront nécessaires à l’horizon 2033 pour répondre à la venue de 150 nouveaux habitants.

Ainsi, pour atteindre 940 habitants en 2033, les besoins en logements de la commune de Berneuil-en-Bray sont :

Hypothèse basse : avec un taux d’occupation de 2,2 habitants par logement en 2033. Il faudrait proposer environ 86 logements (18+68) pour atteindre 940 habitants en 2033.

Hypothèse haute : avec un taux d’occupation de 2,4 habitants par logement en 2033. Il faudrait proposer environ 49 logements (-13+62) pour atteindre 940 habitants en 2033.

Ainsi 49 à 86 logements sont à édifier pour permettre d’atteindre une population de 940 habitants d’ici 2033, soit une moyenne de 67 logements à établir sur la commune d’ici cette date.

51

B. Besoins en terrains. Afin d’estimer les besoins en foncier nous prenons une double hypothèse : - Diversification de l’offre de logements : o 25% du parc de logements sera réalisé en habitat individuel groupé o 75 % du parc de logements sera réalisé en habitat individuel « pur » - Rationalisation du foncier : o pour l’habitat individuel groupé, nous retenons comme moyenne de référence des parcelles de 600 m² (VRD incluse). o pour 800 m² pour l’habitat individuel « pur » (VRD incluse), les besoins en terrains sont les suivants : Ces superficies prennent en compte l’assainissement non collectif de la commune.

Besoins en logements pour permettre d’atteindre 940 habitants d’ici 2033 : 67 logements (16 logements individuels groupés + 51 logements individuels purs).

16 logements individuels groupés : 16 x 600 m²= 9 600 m² 51 logements individuels purs : 51 x 800 m²= 40 800 m² Soit un besoin en terrain de 50 400 m² ou environ 5 hectares.

Ce sont donc environ 5 hectares qui seront nécessaire pour permettre d’atteindre la population de 940 habitants en 2033.

52

3. DONNEES ECONOMIQUES ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION.

3.1. POPULATION ACTIVE ET EMPLOI. 3.1.1. La population active.

Population de 15 à 64 ans par type d'activité 1999 2009 Ensemble 518 573 Actifs en % 75,3 72,7 dont : actifs ayant un emploi en % 68,5 68,7 chômeurs en % 6,6 4 Inactifs en % 24,7 27,3 élèves, étudiants et 9,8 9,4 stagiaires non rémunérés en % retraités ou préretraités en % 5,4 11,9 autres inactifs en % 9,5 5,9 En 1999, les militaires du contingent formaient une catégorie d'actifs à part. Sources : Insee, RP1999 et RP2008 exploitations principales

Le taux d’actifs a diminué entre 1999 et 2009, passant de 75,3% à 72,7%. Cette baisse est essentiellement due à la progression des retraités sur la commune. Le taux d’actifs ayant un emploi a lui légèrement augmenté : il est en effet passé de 68,5% des actifs en 1999 à 68,7% en 2009 soit une augmentation de 0,2%.

Le taux d’actifs en recherche d’emploi a diminué sur la période 1999-2009 (-2,6%).

3.1.2. Le chômage.

Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans 1999 2009 Nombre de chômeurs 34 23 Taux de chômage en % 8,7 5,5 Taux de chômage des hommes en % 6,2 3,2 Taux de chômage des femmes en % 11,7 8,2 Part des femmes parmi les chômeurs en % 61,8 69,6 Sources : Insee, RP1999 et RP2008 exploitations principales.

Le taux de chômage au sens du recensement* de la population est la proportion du nombre de chômeurs au sens du recensement dans la population active au sens du recensement. * Les chômeurs au sens du recensement de la population sont les personnes (de 15 ans ou plus) qui se sont déclarées chômeurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf si elles ont, en outre, déclaré explicitement ne pas rechercher de travail.

Le nombre de chômeurs a baissé entre 1999 et 2009 (on passe de 34 chômeurs à 23) faisant baisser le taux de chômage sur la commune. Nous constatons que les femmes sont plus touchées par le chômage que les hommes (+5%).

53

3.2. EMPLOIS ET DEPLACEMENTS DOMICILE/TRAVAIL.

3.2.1. Emploi et taux d’emploi.

Berneuil-en-Bray 1999 2009 Nombre d'emplois dans la zone 84 87

Actifs ayant un emploi résidant 355 396 dans la zone

Indicateur de concentration 23,7 21,9 d'emploi Taux d'activité parmi les 15 ans 68,1 63,8 ou plus en %

L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs résidents dans la zone et ayant un emploi.

Le taux d’emploi (obtenu à partir de la division du nombre d’emploi par la population active) est de 0,21% à Berneuil-en-Bray. Ce taux est nettement inférieur à celui du canton (0,40) et du département de l’Oise (0,7). Cet indicateur théorique indique, lorsqu’il est inférieur à 1, que les emplois localisés sur la commune ne suffisent pas à satisfaire la population active existante.

Le nombre d’emploi dans la zone était tout de même de 87 en 2009 contre 84 en 1999 soit une augmentation de 3 emplois sur la commune.

Parallèlement, le nombre d’actifs ayant un emploi résidant dans la zone a également progressé pour passer de 355 à 396 de 1999 à 2009.

Concernant l’indicateur de concentration d’emploi, celui-ci a légèrement diminué pour atteindre 21,9% en 2009. Ce taux faible témoigne de migrations domicile-travail assez importantes.

54

3.2.2. Les migrations pendulaires.

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone 1999 % 2009 % Ensemble 355 100.0 396 100.0 Travaillent : dans la commune de résidence 50 14.1 47 11.9 dans une commune autre que la commune de résidence 305 85.9 349 88.1 située dans le département de résidence 225 63.4 259 65.3 située dans un autre département de la région de résidence 1 0.3 3 0.8 située dans une autre région en France métropolitaine 79 22.3 87 22.0 située dans une autre région hors de France métropolitaine 0 0.0 0 0.0 (Dom, Com, étranger)

Peu d’habitants de Berneuil-en-Bray travaillent sur la commune. Leur nombre était de 47 actifs ayant un emploi sur leur commune de résidence.

Les 88,1% d’actifs qui travaillent dans une commune autre que la commune de résidence travaillent essentiellement dans le département de l’Oise (65,3% des actifs) et une autre région en France métropolitaine (22%). On devine avec ce dernier pourcentage l’impact de l’Ile-de-France en termes d’emploi pour les habitants de Berneuil-en-Bray.

Seuls 0,8% travaillent dans un autre département de la Picardie.

L’absence de desserte ferroviaire et la faible fréquence des transports en communs sur la commune laisse supposer une utilisation accrue de véhicules motorisés.

La répartition entre actifs travaillant sur la commune et actifs travaillant hors de la commune de résidence équivaut à celle des territoires de références.

Pour chaque entité territoriale, il y a plus de personnes travaillant à l’extérieur de sa commune de résidence.

La commune de Berneuil-en-Bray possède donc les caractéristiques d’un « village dortoir ».

55

3.3. LES PRINCIPALES ACTIVITES.

Etablissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2009. Nombre % Ensemble 58 100 Agriculture, Sylviculture, pêche 13 22,4% Industrie 3 5,2% Construction 10 17,2% Commerce, transports et 24 41,4% services divers dont - commerce, réparation auto. 6 10,3% Administration publique, 5 13,8% enseignement, santé, action sociale

La majeure partie des établissements présents sur la commune sont du domaine tertiaire (41,4% des emplois de la zone) et agricole (22,4%) suivi par le secteur de la construction (17,2%).

56

4. LES EQUIPEMENTS ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION.

4.1. LES EQUIPEMENTS FACTEURS DE LIEN SOCIAL.

4.1.1. Les équipements administratifs et les services publics.

Les équipements administratifs et les services publics du village se composent :

-la mairie de Berneuil-en-Bray :

Adresse : 1 rue Neuve 60390 Berneuil-en-Bray Tel : 03.44.81.15.26 /Fax : 03.44.81.71.92

Jours et heures d’ouverture de la mairie : lundi au vendredi de 14h à 18h. Permanences : le mardi et vendredi de 17H00 à 19H00. Fermeture de la mairie, le mercredi.

4.1.2. Ecole et petite enfance.

La commune est en regroupement scolaire avec Auteuil. Nous dénombrons, 3 classes sur Berneuil-en-Bray : -Petite section : 20 élèves. -Grande section et CP : 23 élèves. -CE1 et CE2 : 27 élèves. Pour un total de 70 enfants.

Les classes de CM1 et CM2 sont localisées sur Auteuil où nous dénombrons 26 élèves.

4.1.3. L’enseignement secondaire.

Les collégiens de Berneuil-en-Bray sont scolarisés au sein du Collège « Le Point du Jour » d’Auneuil. Des ramassages scolaires sont organisés sur l’ensemble du territoire communal.

4.1.4. Les équipements sportifs, de loisirs et socioculturels. Les équipements sportifs et de loisirs se limitent à la présence d’un terrain de pétanques, de jeux pour enfants installés à proximité de l’école primaire et de différentes plaines de jeux enherbées.

57

5. LES DEPLACEMENTS. 5.1. LES DEPLACEMENTS AUTOMOBILES.

Le territoire communal est traversé par : -la D2 qui relie Noailles à Auneuil. Cette départementale devient la route de Noailles au niveau du village de Berneuil. Elle est classée route de 3ème catégorie (classement sonore des infrastructures). -la D35 allant de Fresneaux- à Beauvais, traversant sur la commune le hameau de Vaux. Cette départementale devient la Grande Rue de Vaux dans le hameau. Elle est classée route de 4ème catégorie. En entrée nord du hameau de Vaux, on compte 1 222 véhicules, dont 3,6% de poids lourds et 954 véhicules en entrée sud. -la RD93 faisant le lien entre la RD 2 au sud et la RN 31 au nord. Classée route de 5ème catégorie, elle accueille quotidiennement 591 véhicules.

La commune dispose ensuite d’un tissu relativement dense de routes communales connectées les unes avec les autres.

La RD 35 est concerné par un plan d’alignement, qui, conformément à l’article L.126-1 du code de l’urbanisme, est annexé au PLU afin que des dispositions demeurent opposables aux tiers.

La commune est fortement marquée par l’usage de la voiture. En 2008, 95,8% des ménages disposaient d’au moins une voiture. Plus de la moitié des ménages (61,5%) disposaient même de 2 voitures ou plus.

58

.5.2. LE STATIONNEMENT

La commune est dotée de plusieurs espaces publics réservés au stationnement des véhicules. Un parking d’environ 35 places de stationnement a été réalisé à proximité de la mairie. Celui-ci sert aussi bien pour l’administration communale et l’école primaire du village. En effet, l’aménagement d’un chemin piétonnier et d’un espace vert entre ce parking et l’école primaire permet des entrées et sorties d’école sécurisées. Ainsi, les enfants ne sortent plus du côté de la route de Beauvais. D’un point de vue général, aucun problème de stationnement n’est à signaler sur la commune. Celui-ci a fait l’objet d’aménagement particulier notamment dans le hameau des « Vivrots » où un mode de stationnement en alternance a été instauré avec la mise en place de chicanes favorisant le ralentissement des véhicules. Des emplacements accompagnés d’abri de bus ont été réalisés pour le ramassage scolaire et l’emploi des transports en commun. On note également la réalisation d’emplacements réservés pour les services incendies et de secours notamment à proximité de la mare de Berneuil. En 2008, 79,4% des ménages disposaient d’un emplacement réservé pour le stationnement.

59

5.3. LES TRANSPORTS FERROVIAIRES.

La commune de Berneuil-en-Bray ne dispose d’aucune halte ferroviaire. Néanmoins, la commune se situe à quelques kilomètres de la gare de St-Sulpice desservie par la ligne Paris-Beauvais.

Cette gare est plutôt bien desservie. On y dénombre 11 trains journaliers vers Paris et 14 trains journaliers vers Beauvais en 2002.

Selon le Conseil Régional de Picardie, la moyenne journalière annuelle s’élevait à 274 montées et descentes dans cette gare.

60

5.4. LES AUTRES MODES DE TRANSPORTS.

Le Conseil Général de l’Oise est l’autorité organisatrice des transports interurbains. Dans ce cadre, la commune est desservie par 3 lignes : - 1 ligne régulière, la 17, Blequencourt//Beauvais, - 1 ligne à destination du collège le Point-du-Jour d’Auneuil, avec 6 arrêts dans le village, - 1 ligne à destination de l’institution du Saint-Esprit de Beauvais

Tous les horaires des services de transport sont consultables sur le site de la centrale départementale d’information Oise Mobilité (www.oise-mobilité.fr). La commune dispose également de deux abris-bus situés sur la RD 2 route de Noailles à proximité de la rue de Beauvais, et chemin des Vaches à l’angle de la RD 2.

Afin de favoriser le covoiturage, le Syndicat Mixte des Transports Collectifs de l’Oise, créé à l’initiative du Conseil Général de l’Oise, a mise en place une bourse au covoiturage sur le site Internet www.oise-mobilité.fr. Elle offre la possibilité de propsoer ou de trouver des trajets par covoiturage, réguliers ou occasionnels. Le développement du covoiturage est une des actions du Plan Départementale pour une mobilité durable, adopté par le Conseil Générale le 20 juin 2013, qui vise à promouvoir un usage collectif de la voiture.

61

62

DEPARTEMENT DE L’OISE

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

Elaboration du PLAN LOCAL

D’URBANISME

Mars 2014

Verdi Ingénierie Seine

Société du Groupe VERDI Rapport de présentation INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin Partie 2 : Etat Initial de l’Environnement 60 000 BEAUVAIS Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : Approbation 03.44.48.18.21

[email protected] 63

1. LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU TERRITOIRE.

1.1. LA TOPOGRAPHIE ET LE PAYSAGE.

La commune comprend des altitudes comprises entre 88 m et 224 m au dessus du niveau de la mer.

La topographie de Berneuil-en-Bray est fortement influencée par la présence au sud de son territoire de la boutonnière du Bray. Correspondant à un vaste plissement orienté nord- ouest/sud-ouest, cette dernière possède bien évidemment les altitudes les plus élevées de Berneuil-en-Bray : localisation au sud de la commune notamment sur le mont Florentin qui constitue la partie la plus haute du territoire. Ces altitudes plus élevées font que nous distinguons très nettement les coteaux boisés de la cuesta du Bray en tous points du territoire.

La commune associe ainsi, des pentes douces au pied de la cuesta du Bray et des zones de replats appelées « terrasses ». Les constructions se sont justement implantées sur ces secteurs de replats (altitude moyenne d’environ 120m) où des rubans d’herbages et de bocage font la transition entre villages et grandes cultures.

64

Nous distinguons nettement ici que la forme et l’implantation des villages résultent fortement de l’adaptation aux contraintes du relief.

Le village de Berneuil :

Les altitudes de Berneuil sont comprises entre 120 m et 130 m. Les constructions se sont implantées sur les secteurs de replats.

Le hameau de Vaux :

Les altitudes du hameau de Vaux sont comprises entre 120m et 145m. Les constructions se sont implantées sur les versants constituant la source du Ru d’Auneuil. Nous distinguons l’existence de plantations sur les versants présentant une topographie légèrement plus marquée.

65

Le hameau les « Vivrots » :

Les altitudes de ce hameau sont comprises entre 95m et 100m. Les constructions se sont implantées à l’ouest du Ru de Berneuil sur une surélévation de quelques mètres (de l’ordre de 2-3 mètres) presque imperceptible depuis la voirie.

Le hameau des « Grands Niards » et des « Petits Niards » :

Les Grands Niards et les Petits Niards sont également localisés sur une zone de replats. Ces hameaux se situent au cœur du bocage brayon qui constitue un réseau de pâturages plus ou moins humides (présences de quelques mares) s’inscrivant dans la continuité de massifs boisés (exemple ici du bois d’Auteuil).

Les altitudes du hameau des « Grands Niards » sont comprises entre 108 et 111 mètres. Le haras du hameau des « Petits Niards » se trouve à une altitude d’environ 118m tandis que les constructions limitrophes à Auteuil se situent à environ 113 mètres.

66

Comme nous l’avions évoqué précédemment, le paysage de Berneuil-en-Bray est type d’un paysage étagé dit en « terrasses ».

Le paysage se compose ainsi en strates avec : -des bois sur la cuesta qui séparent la boutonnière du Bray au plateau de Thelle. On y distingue nettement le mont Florentin. Ce dernier constitue un site naturel d’intérêt régional. Il est l’un des derniers larris (pelouse) présentant un paysage caractéristique de la présence d’une flore et d’une faune propres au pâturage ovin. -une bande de cultures céréalières sur les pentes fertiles présentes en pied de cuesta. -un ensemble bocager et d’herbages assez ouvert, non structuré par des haies mais ponctué d’arbres isolés et de petits boisements. Ces herbages s’inscrivent dans la continuité du bois d’Auteuil, de Bizancourt et de Saint-Symphorien. Au sein de cet ensemble bocager viennent s’intercaler les villages.

Résulte de cet étagement paysager en terrasse, des vallonnements assez importants.

L’échelle de vision est très grande lorsque l’on se situe au niveau de la cuesta du fait de ses altitudes plus élevées. Lorsque l’on se trouve au niveau de la départementale 2, celle-ci offre de belles perspectives sur les versants et l’horizon de la cuesta boisée. Au niveau de la strate bocagère, l’échelle de vision est beaucoup plus réduite du fait de la présence de massifs boisés.

67

1.2. LE CLIMAT.

Le climat de l’Oise est caractérisé par un climat océanique et continental. Au niveau du Beauvaisis le climat océanique est dominant. Il procure un climat équilibré, doux et humide, avec des écarts de températures modérés.

Normales mensuelles enregistrées à la station de l’aéroport Beauvais-Tillé ces 10 dernières années. Températures Précipitations

Ensoleillement Records annuels entre 1071 et 2000. Hauteur de précipitations Cumul annuel le plus bas 394,8 mm 1976 Cumul annuel le plus élevé 970,4 mm 2000 Hauteur quotidienne la plus élevée 64,7 mm 2 juillet 1953 Nombre de jours avec précipitations

Total annuel le plus faible 80 j 1976 154 j 2000 Total annuel le plus élevé

Néanmoins du fait de l’influence maritime, le Beauvaisis est soumis à des vents dominants de secteur ouest et sud-ouest. Ces vents amènent à la fois air doux et précipitations, d’où une pluviométrie relativement abondante et homogène sur le Beauvaisis. Les précipitations moyennes sont réparties dans l’année entre 600 à 800mm/an.

68

1.3. LA GEOLOGIE.

Comme nous l’avons indiqué précédemment, le secteur de Berneuil-en-Bray est marqué par une géologie assez complexe caractérisée par l’érosion d’un plateau formant une boutonnière : la boutonnière de Bray.

L’érosion de la boutonnière implique donc une géologie particulière :

-(FZ) Alluvions modernes : ces alluvions correspondent à celles de l’Avelon et de ses affluents et de celles du ru de Berneuil. Elles sont constituées de limons, de vases et de sables épais et très tourbeux.

-(N3) Wealdien : correspond à une formation sablo-argileuse qui affleure largement sur l’anticlinal du Bray où on distingue des argiles grises à noires, des argiles ocres et des poches d’argiles réfractaires.

-(N4) Barrémien : ces argiles sont très présents sur le flanc sud de l’anticlinal où elles sont encore exploitées pour la fabrication de produits réfractaires.

69

La base de ces argiles est constituée d’argiles sableuses gris-ocre, puis sont surmontées par des argiles très colorées (argiles blanche. Mauve et rouge sang). Le sommet comprend des argiles brun clair à gris. Près des Vivrots affleurent localement des argiles bleues à faible épaisseur.

-(N7d) Albien supérieur (Vraconien) : formation argileuse d’une épaisseur d’environ 20 mètres, assimilée à la gaize. Ce sont des argiles ou sables argileux de couleur beige à vert clair.

-(N7b) : Albien supérieur : argile du Gault. Formation argileuse développée sur d’anciens fonds marins de moyennes profondeurs. Ces argiles sont ainsi très riches en fossiles marins (nombreuses Ammonites et Foraminifères).

-(C1-2) Cénomanien : le flanc sud de l’anticlinal du Bray est également marqué par la présence d’une craie glauconieuse et une craie en plaquette : -la craie glauconieuse est formée d’une craie dure avec présence plus ou moins forte de glauconie (association de minéraux argileux de couleur verdâtre et jaunâtre). -la craie en plaquette n’est jamais glauconieuse. Elle est de couleur grise et plus tendre que la craie glauconieuse. Elle possède une teneur en argile faible.

-(C3) : Turonien (craie marneuse) : la craie turonienne constitue la majeure partie de la cuesta de la boutonnière du Bray qui sépare au sud le Pays de Bray et le plateau de Thelle. L’épaisseur moyenne de cette couche de craie est d’environ 100 mètres. Sa couleur varie entre le blanc et le jaune. De nombreuses carrières exploitaient cette craie pour le marnage des terres fortes.

-(LP) : limons des plateaux : ce sont des limons bruns d’épaisseur moyenne d’environ 2m. Sur les pentes crayeuses, les limons sont moins épais et se changent en carbonates. Par contre, sur les terrasses de la boutonnière du Bray, il reste peu de limons. Cela s’explique par l’érosion de la boutonnière et donc ne présente pas vraiment une valeur agricole.

Pour résumé, la géologie de Berneuil-en-Bray est assez complexe.

Elle est caractéristique de la présence d’argiles et de sables sur la boutonnière du Bray. Par exemple, le mot « Bray » viendrait d’un radical saxon signifiant « boue » (source : Atlas des paysages de l’Oise).

Les limites de la boutonnière marquées par de plus fortes altitudes sont constituées géologiquement de craie turonienne.

70

1.4. L’EAU SUR LE TERRITOIRE.

La commune de Berneuil-en-Bray se situe dans le bassin versant de l’Oise (lui-même dans le bassin versant de la Seine). La commune se localise dans le sous-bassin du Thérain, affluent majeur de l’Oise. Cette rivière prend sa source en Seine-Maritime sur la commune de Grumesnil pour ensuite se jeter dans l’Oise au niveau de après un parcours de presque 90km. Le nord-ouest de la commune constitue un sous-bassin alimentant l’Avelon, affluent du Thérain.

Le bassin versant de l’Oise

71

1.4.1. Eaux potables.

La commune est concernée par la présence d’un captage d’eau potable. Ce dernier est donc soumis à un périmètre de protection éloigné et rapproché comme nous pouvons l’apercevoir sur la carte ci-dessus.

Ce captage d’eau potable n’est actuellement plus exploité pour cause de pollutions aux nitrates. La déclaration d’utilité publique (D.U.P) est néanmoins toujours valable. Les élus souhaitent conserver ce captage, en réserve, en cas d’insuffisance de la ressource en eau pour les Berneuillois.

Ce captage ainsi que les aires de protection seront pris en compte dans le zonage du Plan Local d’Urbanisme afin d’éviter toutes pollutions et autres pressions anthropiques sur le captage et la qualité de l’eau potable.

L’approvisionnement en eau potable des habitants se fait directement depuis le captage d’Auneuil.

72

1.4.2. Hydrographie.

La commune de Berneuil-en-Bray est marquée d’un point de vue hydrographique par la présence de deux Ru : le Ru d’Auneuil et le Ru de Berneuil.

L’ensemble de ces Ru collecte les eaux ruisselant de la cuesta sud de la boutonnière du Bray pour ensuite rejoindre l’Avelon et le Thérain.

-le Ru d’Auneuil est présent dans la partie ouest du territoire communal. En effet, l’un des bras constituant la source de ce Ru se localise à proximité du hameau de Vaux. Le Ru d’Auneuil alimente ensuite l’Avelon affluent du Thérain.

-la source du Ru de Berneuil se localise au nord de Berneuil. Ce Ru passe à proximité du hameau les Vivrots pour ensuite traverser les communes de Frocourt et d’Allonne où il rejoint le Thérain. -un autre bras du Ru de Berneuil ; la Serpentine est également présent à l’est du territoire communal.

73

1.4.3. Hydrogéologie.

L’eau souterraine constitue une part importante des ressources en eau exploitables sur la planète. L’alimentation en eau potable des individus, des industries et des activités agricoles reposent en grande partie sur l’exploitation de ces nappes.

L’hydrologie de Berneuil-en-Bray indique la présence de deux nappes d’eau : la nappe du Pays de Bray et la nappe de craie du Vexin.

-la nappe du Pays de Bray est une nappe captive ce qui signifie que c’est une nappe prisonnière de couches géologiques imperméables. Ce type de nappes entrainent des répercutions sur les paysages et l’hydrographie des communes. Elles peuvent, en effet, alimenter librement des cours d’eau, marais ou autres mares, faire émerger des petites sources ou entrainer l’engorgement de sols.

-la nappe de la craie dispose d’un réservoir constitué par les craies Cénomaniennes et Turoniennes. La roche y est assez poreuse et fissurée ce qui favorise son exploitation. C’est la fissuration de la craie qui confère à celle-ci sa vraie porosité. Cette fissuration au départ d’origine tectonique s’est ensuite amplifiée par des phénomènes physico-chimiques (dissolution) sur les couches les plus proches du sol.

Cette nappe fait ainsi l’objet d’une exploitation pour l’alimentation en eau potable des Berneuillois.

74

1.4.4. Le système d’assainissement.

La loi sur l’eau de 1992 impose aux communes d’établir un zonage d’assainissement afin de déterminer sur leur territoire, les zones d’assainissement collectif et les zones d’assainissement non collectif.

L’assainissement non collectif est le mode d’assainissement actuel de la commune de Berneuil-en-Bray.

Néanmoins, le choix d’un assainissement collectif en regroupement avec la commune d’Auteuil est en cours de validation mais la commune de Berneuil-en-Bray n’est pas encore reliée à une station d’épuration

Le zonage d’assainissement sera annexé au Plan Local d’Urbanisme dans la partie « Annexes Sanitaires ».

1.4.5. Défense incendie.

La défense incendie fait partie de la responsabilité du maire.

La circulaire interministérielle n°465 du 10 décembre 1957 précise que les sapeurs pompiers doivent trouver 120 m3 d’eau utilisable en 2 heures sur les lieux d’un sinistre. Les poteaux incendie doivent être situés à moins de 200m des habitations et doivent être accessibles aux services de secours qui contrôlent leur état de fonctionnement.

Ces contrôles sont effectués par le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) qui fourni chaque année les données de ces mesures à la mairie et la communauté de communes.

La défense extérieure contre l’incendie est assurée par 29 poteaux incendies et une citerne incendie au niveau des Niards. Les données transmis par le S.D.I.S indiquent quelques insuffisances : -au niveau de la rue aux Prêtres où le débit (m3/h) est de 22 m3/h. -pour la défense incendie des Niards, les débits des deux poteaux d’incendie sont inférieurs à la norme imposée (47m3/h pour le poteau n°23 des petit Niards Haras de la Faisanderie et 57 m3/h pour le poteau n°15 des Niards). -problème pour la défense incendie du château d’Auteuil et de l’ancien corps de ferme présent à proximité. Ces sites se situe trop loin des poteaux incendies les plus proches (>200m).

75

76

77

1.5. LES RISQUES NATURELS.

D’après le site internet prim.net.fr, deux arrêtés de catastrophes naturelles ont été prononcés sur la commune de Berneuil-en-Bray (voir tableau ci-dessous).

L’arrêté de catastrophe naturelle date du 25/12/1999 fait suite aux dégâts occasionnés par la tempête de décembre 1999. La commune de Berneuil-en-Bray semble particulièrement affectée par les phénomènes de remontées de nappes. La commune n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques approuvé ou en cours d’élaboration.

1.5.1. Les remontés de nappes

La commune de Berneuil-en-Bray est relativement épargnée par le phénomène de remontées de nappes. Le seul secteur véritablement impacté se localise au sud-ouest du territoire communal. Néanmoins, ce secteur est dépourvu de toutes constructions.

78

Comme nous pouvons le constater sur les représentations cartographiques ci-dessous, les parties urbanisées de Berneuil-en-Bray sont épargnées par cet aléa :

Dans le village de Berneuil-en-Bray :

L’ensemble du village de Berneuil-en-Bray est concerné par un aléa faible (partie centrale du village en vert foncé) et un aléa faible à néant pour le reste de la zone urbanisée.

Dans le hameau de Vaux :

L’ensemble du secteur urbanisé de Vaux est concerné par un aléa de remontée de nappe faible.

79

Dans le hameau les Vivrots :

L’ensemble de ce hameau est concerné par un aléa remonté de nappe faible à néant.

Dans les hameaux des « Petits Niards » et des « Grands Niards » :

Ces hameaux présentent un aléa remonté de nappe faible à néant. Une petite partie du hameau les « Petits Niards » est concernée par un aléa faible.

80

1.5.2. Les coulées de boue

Les coulées de boue se forment principalement sur des versants et se constituent en cours d’eau à régime torrentiel. Elles peuvent se produire à la suite d’un glissement de terrain.

L’aléa coulé de boue est très présent sur la commune de Berneuil-en-Bray notamment au sud du territoire communal. La partie méridionale de Berneuil-en-Bray est particulièrement affectée du fait des fortes pentes du secteur lié à la topographie de la cuesta du Pays de Bray. De plus, l’absence d’obstacles végétaux (haies, arbustes etc…) entraine un libre écoulement des boues vers la départementale 2. Comme nous l’avons vu précédemment, des cultures céréalières dites en « openfield » se sont développées en ces lieux.

81

Dans le village de Berneuil :

La partie sud du village de Berneuil semble relativement affecté par les coulées de boue. Un aléa fort affecte plus particulièrement les cultures adjacentes au captage d’alimentation en eau potable. Un aléa fort concerne également la rue de Fontenille jusqu’à la mare communale présente au centre du village.

Les rues suivantes sont touchées par un aléa moyen : le sud de la route de Beauvais, la rue Autin, la rue Patin, la rue du moulin à vent et le sud du Chemin des Vaches.

Dans le hameau de Vaux :

L’ensemble du hameau de Vaux est soumis à un aléa faible.

82

Dans le hameau « les Vivrots »:

L’ensemble du hameau est soumis à un aléa faible.

Dans les hameaux des « Petits Niards » et des « Grands Niards » :

Les hameaux des « Petits Niards » et des « Grands Niards » sont soumis à un aléa coulé de boue faible à néant.

83

1.5.3 Les mouvements de terrains

L’aléa mouvement de terrain est présent sur la commune de Berneuil-en-Bray mais dans une faible intensité. Les principaux secteurs affectés par cet aléa sont présents sur les versants du coteau de la boutonnière du Bray.

La partie affectée par un aléa glissement de terrain moyen (en jaune sur la carte) correspond à la marnière du mont Florentin où les terrains ne sont pas stabilisés.

84

Dans le village de Berneuil-en-Bray :

Un aléa mouvement de terrain faible est signalé au nord-est de l’église au niveau de la rue des Prêtres et du Chemin du Moulin.

Dans le hameau de VAUX :

Les terrains localisés à l’est du hameau sont soumis à un aléa faible. Ces terrains correspondent à la zone boisée de Vaux. Cet aléa s’explique par l’existence de légères pentes.

85

1.5.4 Les cavités souterraines

Selon le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), aucune cavité n’est recensée sur le territoire de Berneuil-en-Bray.

1.5.5. Retrait gonflement des argiles

A l’image de la plupart des communes de l’Oise, Berneuil-en-Bray est concernée par un aléa retrait gonflement des argiles.

Ce phénomène s’explique par la particularité que possèdent les sols argileux. Ces sols peuvent en effet absorber ou relâcher des quantités d’eau importantes. Lorsque les sols argileux se dessèchent, leurs grains vont se rétracter pouvant entrainer des fissurations sur les constructions.

La commune est soumise à un aléa faible et moyen.

86

1.6. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

1.6.1 Les sites SEVESO

Après consultation de la DREAL Picardie, il s’avère qu’il n’y a pas d’établissement classé SEVESO sur la commune.

1.6.2 Les installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation

Une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement est recensée sur le territoire communal : il s’agit de la Briqueterie d’Allonne, carrière encore en activité, autorisée en août 1993 et qui n’est pas établissement Seveso.

1.6.3 Les sites et sols pollués

D’après la base de données BASOL du Ministère de l’écologie, du développement et de l’aménagement durable, il existe un site pollué ou potentiellement pollué sur la commune (site Basol n°60.0063) : le Centre d’Enfouissement Technique (CET) Lafarge-Plâtres, au lieu-dit ancien chemin de La Neuville Garnier à Berneuil-en-Bray. Le CET se trouve dans un talweg situé en bordure d’une zone boisée. L’extension du CET a été autorisée par arrêté préfectoral du 30 mai 1994.

1.6.4 Les anciens sites industriels et activités de service

Le site Internet Basias, qui inventorie les sites industriels et activités de service, nous indique qu’il subsiste plusieurs anciens sites industriels ou d’activités de services sur la commune, dont plusieurs encore en activité.

87

Raison Etat N° sociale de Adresse d’occupation du Activité identifiant l’entreprise site PIC6001842 Lafarge / Activité terminée Décharge de déchets industriels (site n°4 sur Plâtres – spéciaux. la carte Usine Fabrication de ciment, chaux et suivante) d’Auneuil plâtre (centrale à béton,…) PIC6004216 CEREM S.A. / Ne sait pas Fabrication de produits métalliques, à l’exception des machines et des équipements. Fabrication de composants et cartes électroniques. Compression, réfrigération. PIC6004219 Peinture et / Ne sait pas Stockage de produits chimiques revêtement (minéraux, organiques, s Picards notamment ceux qui ne sont pas S.A.R.L. associés à leur fabrication,…).

PIC6004220 Coopérative / Ne sait pas Activités de soutien à l’agriculture agricole de et traitement primaire des récoltes la région de (coopérative agricole, entrepôt de Compiègne produits agricoles stockage de phytosanitaires, pesticides,…). PIC6001733 Industrans Rue de Partiellement Garage, ateliers, mécanique et (site n°2 sur – Perin Beauvais réaménagé et soudure. la carte frères S.A. partiellement en Dépôt de liquides inflammables. suivante) friche PIC6004218 Garage Rue de Activité terminée Garage, ateliers, mécanique et (site n°3 sur Grumal Fontenille soudure. la carte Gérard (Ets) suivante)

PIC6001732 S.P.IV. S.A. 14 grande En activité et Activités de soutien à l’agriculture (site n°1 sur Rue partiellement et traitement primaire des la carte réaménagé récoltes. suivante) Fabrication de coutellerie. Traitement et revêtement des métaux. Forge, marteaux mécaniques, emboutissage, estampage, matriçage découpage, métallurgie des poudres. Transformateur (PCB, pyralène,…). Dépôt de liquides inflammables.

88

1

2

3

4

Carte sur les anciens sites industriels et activités de service

1.6.5 Transport de matières dangereuses

Berneuil-en-Bray n’est pas concerné par le risque de transport de matières dangereuses par transports routiers, ferré ou par canalisations.

1.6.6 Centrale nucléaire

Aucune centrale nucléaire n’est en activité dans un rayon de 50 km autour de Berneuil-en- Bray ; la plus proche étant celle de Penly dans la Seine-Maritime, à 93 km de la commune.

1.6.7 Prise en compte dans l’aménagement

La commune ne dispose pas de Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).

89

1.7. LA QUALITE DE L’AIR.

Atmo Picardie est une association agrée de surveillance de la qualité de l’air (AASQAS) de la Picardie. Suite à la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (loi LAURE) de 1996, un système de modélisation et de mesure de la qualité de l’air a été étendu dans plusieurs villes de Picardie. Les résultats figurent dans les bilans réalisés par l’Association.

L’association dispose de site fixes et d’un laboratoire mobile équipé d’analyseurs automatiques et de préleveurs permettant de couvrir l’ensemble de la région Picardie. ATMO Picardie a donc mis en œuvre un programme de surveillance qui concerne en particulier les villes picardes ayant une population comprise entre 10 000 et 50 000 habitants.

Résultant de la collaboration de 6 AASQAS, la plate-forme ESMERALDA (EtudeS Multi RégionALes De l’Atmosphère) permet de diffuser quotidiennement des informations relatives à la qualité de l’air. Le tableau de la page suivante présente les émissions de 3 principaux polluants pris en compte dans la mesure de la qualité de l’air :

-les oxydes d’azote (NOx) : il est lié à des phénomènes de combustion. Néanmoins, il est beaucoup plus lié aux émissions de l’automobile auxquelles s’ajoute le facteur aggravant des émissions industrielles. Ce gaz provoque des effets nocifs et toxiques sur les voies respiratoires et participe activement à l’effet de serre.

-le dioxyde de souffre (SO2) : c’est un gaz irritant issu de l’activité industrielle notamment avec la combustion des produits pétroliers et du charbon. Ce gaz provoque des troubles respiratoires.

-le dioxyde de carbone (CO2) : il est produit lors de la combustion de composés organiques, de produits pétroliers et du charbon. Il est également produit dans une moindre mesure par la respiration des animaux et des humains. Une surabondance de ce gaz dans l’atmosphère peut entrainer troubles visuels, tremblements et la perte de connaissance. Le CO2 est le deuxième gaz à effet de serre le plus important dans l’atmosphère. Pour réduire ses émissions, le protocole de Kyoto a été signé en 1997.

90

On constate sur ces cartes que la qualité de l’air dans les environs de Berneuil-en-Bray est relativement de bonne qualité.

On distingue néanmoins nettement sur ces cartographies (notamment le NOx et le CO2) le pôle urbain de Beauvais et le tracé de l’autoroute A16.

91

1.7. LE TRAITEMENT DES DECHETS.

1.7.1. Les déchets ménagers.

La compétence de la collecte des déchets ménagers est prise en charge par la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis depuis janvier 2004.

Afin d’assurer le traitement des déchets le Symove (Syndicat Mixte Oise Verte Environnement) a été crée en 1994 au sein des collectivités de l’Ouest de l’Oise.

Source : agglomération du Beauvaisis www.beauvaisis.fr

92

1.7.2. Autres déchets.

La collecte du verre se fait en apport volontaire dans la colonne d’apport volontaire mise à disposition rue Guy Patin. La collecte des déchets verts s’effectue une fois par semaine (le lundi) du 1er lundi du mois d’avril au dernier lundi du mois de novembre.

Les déchets encombrants ne sont pas collectés avec les ordures ménagères. Ils sont par contre acceptés toute l’année dans les déchetteries du territoire c’est-à-dire à Beauvais ou Auneuil. Pour les personnes à mobilité réduite ou sans moyen de transport, ils peuvent être collectés, en porte-à-porte, après prise de rendez-vous au 0 800 00 60 40. La collecte est néanmoins limitée à 3 m3 et à un seul rendez-vous par mois.

Pour la collecte sur rendez-vous, les encombrants acceptés sont les suivants : -Electroménagers (lave-linge, réfrigérateur, congélateur, appareil de cuisson…) ; -Bois et dérivés (meubles, portes, fenêtres…) de dimension inférieure à 2 mètres ; -Sanitaires ‘éviers, W.C, lavabo,…) ; -Textiles (matelas, sommiers, canapés…) ; -Produits électroniques et électriques (téléviseur, informatique, jouets…).

Les encombrants acceptés uniquement en déchetterie sont les suivants : -Gravats, déblais, terre ; -Déchets végétaux ; -Déchets dangereux (peintures, solvants, huiles de vidanges…) ; -Pneus, batteries.

93

1.8. LES SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE.

Le territoire de Berneuil-en-Bray est concerné par plusieurs servitudes d’utilité publique qui sont des limitations administratives au droit de propriété.

Elles constituent des charges qui existent de plein droit sur tous les immeubles concernés et qui peuvent aboutir : -soit à certaines interdictions ou limitations à l’exercice par les propriétaires de leur droit de construire, et plus généralement du droit d’occuper ou d’utiliser le sol ; -soit à supporter l’exécution de travaux ou l’installation de certains ouvrages, par exemple les diverses servitudes créées pour l’établissement des ligens de télécommunications, de transport d’énergie électrique ; -soit, mais plus rarement, à imposer certaines obligations de faire à la charge des propriétaires (travaux d’entretien ou de réparation).

Ces limitations administratives au droit de propriété peuvent être instituée au bénéfice de personnes publiques (Etat, collectivités locales, établissements publics), des concessionnaires de services ou de travaux publics (EDF, GDF, etc…), de personnes privées exerçant une activité d’intérêt général (concessionnaires d’énergie hydraulique, de canalisations destinées au transport de produits chimiques, etc…).

La commune de Berneuil-en-Bray est concernée par les servitudes d’utilité publique suivantes : -une servitude liée à la présence de Monuments Historiques inscrits et classés. -des servitudes liées à la présence d’un captage d’eau potable. -une servitude relative aux transmissions du centre radioélectrique du Mont Florentin (décret en date du 16 juin 1961).

94

2. L’ORGANISATION ET LES PERCEPTIONS DU TERRITOIRE COMMUNAL.

L’histoire de la commune a influencé l’occupation actuelle du territoire. Les traces de cette histoire se retrouvent aussi bien dans la destination générale des sols que dans la typologie du bâti. Il est donc essentiel de prendre en compte l’organisation territoriale de la commune et les perceptions que l’on en a dans les choix d’aménagements futurs.

2.1. L’OCCUPATION DU SOL.

L’évolution générale de l’occupation des sols à Berneuil-en-Bray est particulière. En effet, la localisation de la commune sur la boutonnière du Bray entraine un étagement particulier des différents types d’occupation du sol : -développement d’une végétation abondante sur la cuesta sud de la boutonnière du Pays de Bray. On note également la présence de l’un des derniers larris du Pays de Bray sur les parties pentues du versant du mont Florentin. Ces larris correspondent à un tapis d’herbes rases où seules quelques plantes adaptées y trouvent refuge à l’image des orchidées. -bande de cultures céréalières sur les vallons de la boutonnière au pied de la cuesta. -trame bocagère et herbages en continuité des espaces boisés. -espaces boisés au nord de la commune avec le bois Saint-Symphorien, le bois de Bizancourt et les bois limitrophes au bois d’Auteuil à l’est du territoire communal.

L’enjeu du Plan Local d’Urbanisme sera donc de permettre le développement de Berneuil- en-Bray tout en prenant compte ces différents types d’occupations du sol.

95

2.1.1. L’espace naturel.

Les espaces naturels sont nombreux sur le territoire de Berneuil-en-Bray. Ceux-ci correspondent essentiellement aux espaces boisés présents sur la cuesta sud de la boutonnière du Bray, du bois de la Folie en prolongement du bois d’Auteuil, du bois de Saint- Symphorien et celui de Bizancourt.

Le relief de la cuesta fait que la végétation présente sur ces coteaux est fortement perceptible sur la commune.

Les nombreux pâturages constituant le bocage brayon participent également grandement au caractère verdoyant de la commune. De plus, ces espaces peuvent jouer le rôle de corridor biologique pour les transits de la faune entre les espaces boisés.

Comme nous l’avons évoqué précédemment, la commune dispose de l’un des derniers larris du Pays de Bray sur les versants du mont Florentin.

Les nombreuses plantations en fond de jardin privatif renforcent d’autre part le cadre verdoyant de la commune.

96

2.1.2. L’espace agricole.

L’espace agricole recouvre la grande majorité du territoire de Berneuil-en-Bray.

L’activité agricole est organisée en states. Nous distinguons nettement dans le paysage une bande de cultures céréalières localisée au pied des versants de la cuesta sud de la boutonnière.

Sur les replats de la boutonnière du Bray, de nombreux pâturages indiquent la présence importante de l’élevage sur la commune. Ces grands pâturages très humides font partie du bocage brayon. Nous constatons que le bocage de Berneuil-en-Bray est assez ouvert. Les pâtures sont généralement entourées d’une clôture et non de haies.

D’autres cultures, notamment celle du maïs viennent parfois entrecoupées ces pâturages. On note d’ailleurs depuis plusieurs années une régression du nombre de pâtures au profit des cultures céréalière ou de maïs.

L’activité agricole marque aussi le tissu urbain par la présence de siège agricole assez volumineux. Les éleveurs disposent en général d’un accès immédiat aux différents pâturages depuis leurs sièges agricoles.

97

2.1.3. L’espace urbain.

Berneuil-en-Bray est constituée de plusieurs zones urbanisées : -Berneuil constitue le village et le principal secteur urbanisé de la commune. Y sont concentrés les équipements et services publics majeurs (écoles, mairie, salle des fêtes etc…). -le hameau de Vaux, qui constitue le deuxième secteur urbanisé par sa taille. -le hameau les Vivrots, zone urbanisée la plus septentrionale de la commune. Ces constructions se localisent à proximité du Bois de Bizancourt et celui de Saint-Symphorien. -le hameau « les Grands Niards » et celui des « Petits Niards » qui se localisent tout les deux au cœur du bocage brayon.

Le tissu urbain du village de Berneuil est typiquement celui d’un village étoile c’est-à-dire qu’il a connu un développement auréolaire de sa trame bâtie à partir d’un centre, constitué ici par l’église.

Les hameaux de « Vaux » et « les Vivrots » constituent quand à eux des villages-rue qui se sont développés respectivement le long de la D35 et de la D93. Le tissu ancien de ces hameaux est aligné sur la rue.

Les hameaux des « Grands Niards » et des « Petits Niards » se sont quand à eux développés au sein du bocage brayon.

98

Pour l’ensemble de ces secteurs, on distingue assez nettement à chaque fois deux parties urbanisées :

Pour le village de Berneuil: . Le tissu ancien est très linéaire. Les constructions sont dans la plupart des cas alignées par rapport à la voirie et en front de rue. On retrouve ce tissu au niveau de : la route de Noailles, la route de Beauvais, la rue Fontenille (sauf sa partie sud), la rue des Prêtres, le sud de la rue Patin et le chemin de la Messe.

. Le tissu plus récent s’est développé en retrait de la voirie. Les constructions sont généralement implantées au milieu de leur parcelle. On retrouve ce tissu au niveau de la rue du Moulin à vent, la rue des Tilleuls, le chemin des Vaches, le chemin du Haras, le chemin du Moulin, la rue Denelle, l’extrémité nord de la route de Beauvais, le nord de la rue Autin et au niveau de la rue Neuve. Le village de Berneuil a été considérablement marqué par l’implantation de pavillons standardisés durant la seconde moitié du XXe siècle.

Pour le hameau de Vaux: . Le tissu ancien est également très linéaire. Les constructions anciennes sont alignées par rapport à la voirie et en front de rue. On retrouve ce tissu au niveau de : l’intersection entre le chemin de Bizancourt-Vaux et la Grande Rue de Vaux ; au sud de la Grande Rue de Vaux, au centre de la Grande Rue au nord des usines. La majorité des constructions sont en briques rouges. Certains corps de ferme réhabilités et toujours en activité sont très volumineux.

. Le tissu récent se localise au niveau de la rue du Larris-Villers, de l’extrémité ouest et est du chemin de Bizancourt-Vaux, de l’extrémité nord de la Grande Rue de Vaux et au niveau de l’intersection entre la Grande Rue de vaux et la rue du Larris-Villers. Les constructions plus récentes sont implantées au milieu de leur parcelle. On distingue nettement les constructions récentes présentes à l’ouest de la Grande Rue de Vaux du fait de leur surélévation par rapport à la voirie (présence d’un talus).

Pour le hameau les Vivrots, les Grands Niards et les Petits Niards: . Le tissu urbain est globalement ancien et plutôt bien entretenu.

99

2.1.4. Les liens « physiques » entre ces territoires.

Il convient maintenant d’étudier les interactions entre ces différents espaces afin d’établir une vision d’ensemble de ces entités paysagères.

Nous avons vu précédemment que Berneuil-en-Bray a été marquée par une implantation massive de pavillons durant la deuxième moitié du XXe siècle. Ce processus s’est effectué sans réflexion globale et à abouti à une urbanisation débridée comme en témoigne l’isolement du lotissement de la rue du Moulin à vent.

L’implantation de certains pavillons entraine aujourd’hui une véritable coupure entre espace urbain et espace agricole.

Par endroit, l’absence d’éléments boisés en ces lieux, ne permet pas une transition progressive entre l’espace urbain et l’espace agricole. Certaines constructions ont été implantées sans prise en compte de leur intégration paysagère.

Il faudra donc veiller dans le développement futur de la commune à éviter les coupures brutales entre les différentes entités paysagères.

2.2. LES DIFFERENTES ENTITES PAYSAGERES DE LA COMMUNE.

2.2.1. Les éléments marquants du paysage.

Les analyses de l’occupation des sols réalisées sur Berneuil-en-Bray ont permis d’appréhender la commune dans sa globalité et d’évaluer ses atouts en termes de paysage.

L’image principale donnée par Berneuil-en-Bray est celle d’une commune rurale composée : -du village de Berneuil qui s’est développé autour de son église (développement sous forme d’auréole) ; -de différents hameaux qui se sont développés de façon linéaire le long d’axes routiers.

Dans chaque zone urbaine, deux secteurs urbanisés bien distincts se démarquent : -le tissu ancien avec de l’habitat mitoyen où l’alignement est marqué par une habitation, une annexe ou une clôture composé d’un petit muret. -le tissu pavillonnaire plus récent et plus aéré.

Concernant l’organisation urbaine des hameaux, le tissu urbain linéaire est typique d’un « village rue ».

100

L’organisation paysagère générale est particulière sur Berneuil-en-Bray. Celle-ci a été principalement influencée par l’agriculture, les axes de communication et le contexte orographique de la commune. On identifie sur la commune plusieurs secteurs dont l’importance paysagère ainsi que les vocations d’aménagement sont différentes.

. le paysage urbain fermé : il concerne plus particulièrement les parties anciennes du tissu urbain en raison de la présence de bâtiments alignés le long de la voirie.

Ce type de paysage se traduit concrètement par une continuité du bâti sur la rue qui ne permet pas d’avoir une vision dégagée sur l’espace environnant. Les perceptions visuelles se cantonnent donc aux proches environs et donnent une impression de confinement.

Cette continuité du bâti s’exprime soit du fait de la présence d’un habitat mitoyen ou de la présence d’annexe (garage, porche d’entrée, anciennes granges). L’alignement sur rue peut également être marqué par la présence de clôtures matérialisées par des murets. Par leur volumétrie, certains bâtiments agricoles se distinguent nettement au sein de ce paysage urbain. Certains d’entre eux ont d’ailleurs fait l’objet d’une réhabilitation réussie.

Se distingue nettement au sein de ce paysage urbain, des bâtiments agricoles toujours en activité du fait de l’alignement des constructions en front de rue.

Le paysage urbain fermé concerne rarement le tissu plus récent de la commune. Le lotissement de la rue du Moulin à vent est le seul secteur concerné par ce paysage.

La hauteur des habitations est généralement du R+Combles (entre 7 et 8m). Il existe néanmoins des demeures plus imposantes allant jusque du R+1+Combles.

Les matériaux dominants sur la commune sont les briques rouges. On retrouve également spécifiquement au niveau du village de Berneuil, de nombreuses habitations en torchis avec colombages apparents. On note d’autre part, quelques traces d’utilisation du silex et de la pierre notamment sur d’anciennes granges.

Dans les hameaux de Vaux et les Vivrots, la brique rouge domine largement. Les pavillons plus récents sont néanmoins construits de parpaings recouverts d’enduit de ton clair.

101

. le paysage urbain semi-ouvert : généralement représenté par les extensions pavillonnaires de la deuxième moitié du XXe siècle.

Ce bâti se présente sous forme de pavillons où les maisons sont éloignées les unes par rapport aux autres et en retrait de l’alignement. Les pavillons sont dans la plupart des cas localisés au milieu de leur parcelle.

Les hauteurs observées sont généralement du R+C même s’il existe des exceptions avec des hauteurs allant jusqu’au R+1+ Combles.

Le paysage semi-ouvert s’explique par l’organisation du bâti qui offre des percées visuelles sur l’espace proche. On perçoit un environnement assez ouvert sur les alentours sans aucun obstacle physique ou végétal susceptible de limiter le champ visuel.

Ces espaces dégagent ainsi une sensation d’espace.

Néanmoins, le paysage urbain semi-ouvert est à nuancer sur certains secteurs. En effet, l’édification de clôtures imposantes sans vis-à-vis avec l’extérieur évite parfois les vues lointaines vers l’espace environnant.

102

. le paysage agricole semi-ouvert : ce paysage agricole se compose de petits champs et de pâturages que l’on retrouve à proximité des bois.

Ce paysage se localise surtout dans la partie nord du territoire communal. Ces espaces sont caractérisés par la présence de pâturages ou de champs localisés à proximité, de massifs boisés et surtout d’alignements d’arbres.

A l’approche de ces espaces, les vues sont dans la plupart des cas bloquées par un arbre ou un bosquet.

Le bocage brayon n’est pas pourtant encerclé totalement par des plantations. Contrairement au bocage normand, les pâtures de Berneuil-en-Bray ne sont pas clos par des haies mais pas de simples clôtures.

L’ensemble de ces pâturages renforce la perception du végétal et participe grandement au caractère rural du village.

103

. le paysage agricole ouvert : paysage matérialisé par de grandes cultures agricoles (surtout céréalière).On observe ce type de paysage sur les versants au pied de la cuesta de la boutonnière du Bray.

Il s’agit du paysage dominant au sud de la commune où on y distingue une bande de cultures ouvertes dites en « openfield ». L’absence d’obstacle sur ces versants permet d’avoir une vue sur le coteau boisé qui marque l’horizon.

. le paysage naturel et boisé fermé : il correspond aux différents massifs boisés présents au nord de la commune et aux coteaux boisés de la cuesta. On note également la présence de petits massifs boisés au sein du bocage brayon. Ce paysage participe fortement au caractère verdoyant de la commune.

104

2.2.2. Synthèse des différentes entités paysagères.

Unité caractéristiques Possibilités d’aménagement Homogénéité du tissu urbain : Maintien de la structure urbaine et Espace urbain alignement marqué, matériaux urbanisation des vides existants. fermé brique. (bourg ancien) Pas de relief. Echelle de vision limitée

Espace urbain Zone d’habitat récente et semi-ouvert diffuse marquant le paysage Maintien de l’espace agricole et possibilité par son effet de mitage, dans d’un traitement paysager afin de limiter une zone à vocation agricole l’impact paysager de l’urbanisation et ou naturel. On note parfois un favoriser une transition douce entre espace passage brutal entre espace agricole et urbain. agricole et espace urbain. Privilégier une densification du bourg afin Relief peu marqué sauf sur le d’éviter le mitage (urbanisation des dents hameau de Vaux où les creuses). constructions plus récentes sont implantées au-dessus d’un talus. Echelle de vision moyenne sauf en limite de l’urbanisation. Nombreux pâturages autour de la trame bâti du village de Espace agricole Berneuil et de ses différents Valorisation et développement de la trame semi-ouvert hameaux. végétale, maintien des points de vue et de Relief peu marqué. l’activité agricole. Echelle de vision variable : faible à moyenne dans le bocage brayon car vue bloquée par quelques bosquets et arbres. Cultures céréalières. Absence de relief et d’habitations. Maintien de l’activité agricole. Espace agricole Grande échelle de vision. ouvert (champs en openfield)

Espaces boisés présents sur le Espaces agricole coteau de la cuesta sud du Maintien en espace naturel ou agricole. fermé Pays de Bray et au nord de la (forêt/peupleraie) commune. Egalement présent sous forme de massifs boisés isolés dans le bocage brayon.

105

2.2.3. Les perceptions depuis les entrées de ville.

La richesse et la diversité du territoire communal s’expriment également à travers les entrées de la commune. En effet, les entrées de commune sont des espaces importants où peuvent se jouer l’image de la commune. Elles demandent donc des entretiens particuliers en termes de qualité urbaine et paysagère.

Les entrées de commune de Berneuil-en-Bray sont assez particulières. En effet, la présence de différents hameaux fait que la commune est concernée par 8 entrées de commune.

-3 au niveau du village de Berneuil. -3 au niveau du hameau de Vaux. -2 au niveau du hameau les Vivrots.

Seules les entrées du village de Berneuil sont marquées par le panneau de Berneuil-en-Bray car les panneaux marquant les entrées des hameaux conservent le nom de ceux-ci.

106

Entrée de Berneuil depuis Auteuil:

L’entrée de Berneuil depuis Auteuil s’effectue via la départementale 2, axe majeur reliant Auneuil à Noailles.

Dans un premier temps, cette entrée de commune est marquée par les nombreuses prairies jouxtant le château d’Auteuil. Ces prairies sont d’ailleurs marquées d’une grande haie (hauteur d’environ 1m80) qui donne une image verdoyante à l’entrée de village. Cette dernière participe activement à la qualité de cette entrée de village et fera l’objet d’une grande attention dans le projet de plan local d’urbanisme.

De l’autre côté de la route, se dessine les vallonnements des cultures céréalières sur les versants du coteau boisé que l’on aperçoit nettement depuis la voirie.

L’entrée dans Berneuil s’effectue donc via un léger vallonnement pour redescendre ensuite dans le bourg.

Les premiers pavillons que l’on distingue depuis cette entrée de commune sont des pavillons de la deuxième moitié du XXe siècle. Ces derniers sont plutôt bien intégrés dans la trame végétale environnante.

Cette entrée de commune permet ainsi une transition douce entre espace agricole et espace urbain.

107

Entrée de Berneuil depuis Auneuil :

L’entrée de Berneuil depuis Auneuil s’effectue également via la départementale n°2.

Cette entrée de commune est marquée par une descente assez importante. Les talus jouxtant la voirie indique une différence de niveaux entre la voirie et les cultures adjacentes.

Nous relevons par ailleurs l’existence d’une noue dans le but de récolter les eaux de pluie provenant des cultures.

Le poste électrique implanté au niveau de cette entrée est très perceptible depuis la voirie ainsi que la nouvelle habitation en construction.

Il serait donc utile de paysager cette entrée de commune afin d’éviter une rupture brutale entre espace agricole et espace urbain.

108

Entrée de Berneuil depuis les Vivrots:

L’entrée de Berneuil depuis les Vivrots s’effectue via la route de Beauvais.

Cette entrée de commune est caractérisée par la présence d’une activité artisanale (travail du bois). On note d’une haie le long de la voirie qui permettent d’intégrer les constructions présentent à l’ouest de la voirie dans son environnement.

Par contre, de nouvelles habitations en cours de constructions se distinguent clairement de la trame bâtie. Ces dernières sont en effet, très perceptibles depuis l’espace agricole.

Depuis cette entrée de commune, nous apercevons au loin, quelques serres horticoles.

Il serait donc utile d’atténuer la perception de ces constructions via la plantation de haies et d’arbres afin d’améliorer la qualité paysagère de cette entrée de commune.

109

Entrée de Vaux depuis la D2:

L’entrée de Vaux depuis la départementale 2 est caractérisée par la présence d’un carrefour entre la Grande rue de Vaux et la départementale 2. Un stop et une bande de zébra y ont été aménagés.

Cette entrée de hameau est d’autre part marquée par la présence d’imposants murs de briques rouges et d’un siège agricole. On aperçoit d’ailleurs depuis celle-ci quelques hangars agricoles.

Les espaces verts sont également très présents et bien entretenus autour d’un calvaire.

La présence d’un talus gazonnée permet de limiter l’impact paysager des hangars agricoles.

110

Entrée de Vaux depuis Saint-Martin-le-Nœud:

Par la présence de pâturages et de cultures céréalières, l’entrée de Vaux depuis Saint- Martin-le-Nœud s’effectue dans un esprit très agricole.

Les constructions présentes au niveau de cette entrée sont particulièrement intégrées dans leur environnement grâce aux plantations d’arbres et de haies.

Un terre plein a également été aménagé afin de ralentir les véhicules en entrée d’agglomération.

Entrée de Vaux depuis les Vivrots :

Cette entrée de commune est marquée par la présence de pâturages et de constructions très perceptibles depuis l’espace agricole. On note que les eaux pluviales collectées le long de la voirie sont ensuite drainées dans une pâture.

111

Entrée de les Vivrots depuis Berneuil:

Cette entrée de village s’effectue également dans un esprit très agricole via la présence de vastes pâturages et de cultures. Le hameau des Vivrots est particulièrement bien intégré au sein de cet espace.

Des ralentisseurs ont été aménagés afin de faire respecter la vitesse autorisée au sein du bourg fixée à 30 km/h.

112

Entrée des Vivrots depuis Frocourt :

L’entrée des Vivrots depuis Frocourt s’effectue dans un esprit très verdoyant apr le passage dans le bois de Bizancourt.

On y note également la présence d’une grande culture et d’une circulation alternée grâce à l’aménagement de chicanes. Ces dernières permettent d’autre part, le stationnement des véhicules du bourg en toute sécurité. La vitesse y est limitée à 30 km/h.

113

3. L’ENVIRONNEMENT NATUREL.

3.1. LES ESPACES NATURELS ET FORESTIERS.

La commune de Berneuil-en-Bray est particulièrement bien dotée en espaces naturels et forestiers sur son territoire. La commune possède de nombreuses contraintes environnementales. Les qualités environnementales font que celle-ci a fait l’objet d’un inventaire Znieff et d’un classement en Espace Naturel Sensible. Ces espaces correspondent au

La commune est donc particulièrement affectée par des contraintes environnementales.

Par exemple, de nombreuses parties du territoire communal ont fait l’objet d’un inventaire Znieff et d’un classement en Espace Naturel Sensible :

-ZNIEFF type 1 Pelouses et bois de la cuesta sud du Pays de Bray. -ZNIEFF type 1 du bocage brayon de Berneuil-en-Bray. -ZNIEFF type 2 du Pays de Bray.

Des continuités écologiques ont également été recensées sur la commune ainsi qu’une zone Natura 2000.

. Les zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique : Les descriptions des ZNIEFF ci-dessous sont issues du site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Picardie (DREAL Picardie).

114

-Les Pelouses et Bois de la Cuesta Sud du Pays de Bray (Znieff type 1).

Cette Znieff possède une superficie totale de 1 706 hectares.

Milieux Pourcentage Pelouses sèches calcicoles et steppes 5% Hêtraies acidiphiles atlantiques à houx 20% Hêtraie thermo-calcicoles 5% Forêts mélangées de ravins et de pentes 50% Mines et passages souterrains 0% Pâturages mésophiles 5% Plantations de conifères 5% Carrières, sablières 1%

Les pelouses et bois de la cuesta sud du Pays de Bray ont été classés en Znieff car ces milieux présentes une végétation possédant des caractéristiques submontagnardes et médio-européennes liée à l’orientation générale de la cuesta (axe nord-est) et de la limite du plateau crayeux de Thelle.

Ces milieux sont dominés par la présence de taillis sous futaie et des futaies irrégulières de frênes, de tilleuls, d’érables, de hêtres et de charmes. Les versants exposés au sud notamment au niveau de la terminaison de la cuesta (dans le bois de Mouchy et le Bois de la Garenne, sud-ouest de Noailles) sont caractérisés par la présence de hêtraies thermocalcicoles à grandes fleurs.

La cuesta du Bray joue d’autre part, le rôle d’un corridor biologique est-ouest entre des espèces continentales et des espèces d’affinités atlantiques.

-Le bocage brayon (Znieff type 1).

Cette Znieff possède une superficie totale de 1 461 hectares.

Milieux Pourcentage Lacs, étangs, mares (eau douce) 2% Prairies humides 5% Chênaies acidiphiles 30% Aulnaies 2% Landes sèches 1% Pâturages mésophiles 10% Prairies de fauche de plaine 10% Chênaies-charmaies 20% Roselières, végétation du bord des eaux 5% Cultures 10%

Le Secteur bocager de Berneuil-en-Bray présente la particularité de posséder de nombreux milieux acides et humides, exploités par la sylviculture et par l’élevage. Les affleurements importants de sables, au sein de la boutonnière brayonne, permettent en effet la présence de sols acides, imperméables au niveau des argiles du Gault, lesquelles sous-tendent une nappe. L’origine même du mot « Bray », qui signifiait « boue » en celte, exprime ces caractéristiques d’humidité et de terres argileuses froides.

115

Des parcelles ont été plantées de peupliers ou de résineux et des prairies ont été transformées récemment en cultures. D’une manière générale, les activités d’élevage ont considérablement façonné les paysages remarquables du Bray humide. -Le Pays de Bray (Znieff type 2).

La Znieff du Pays de Bray est un inventaire menée à plus grande échelle sur l’ensemble du pays bocager. Elle intègre donc la cuesta sud vue ci-dessus.

-Les incidences de la présence de ZNIEFF sur l’urbanisation future de Berneuil-en- Bray:

L’inventaire ZNIEFF n’est pas une mesure de protection. Il a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

. Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) :

Le Conseil Général a approuvé le 18 décembre 2008 un schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles. Dans ce document, un site a été répertorié sur la commune de Berneuil-en-Bray :

-les pelouses et bois de la cuesta sud du pays de Bray. -le bocage brayon.

Le périmètre de l’ENS ressemble fortement à celui de la ZNIEFF. L’ENS « Bocage Brayon de Bernuil-en-Bray » est concerné par une zone de préemption de 122 ha, mais son périmètre se situe en dehors du territoire de la commune. Le classement en ENS peut, en particulier, contribuer à la réalisation des objectifs inscrits au PADD.

Il conviendra également de ne pas perturber les déplacements d’espèces animales au sein de ces espaces dans l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme.

Des continuités écologiques ont été identifiées par le Conservatoire des sites naturels de Picardie en association avec l’Université Picardie Jules Verne, le Conservatoire National Botanique de Bailleul, Picardie-Nature et les Chambres d’agriculture de Picardie.

116

Ci-dessous, les continuités écologiques inter et intra forestière présentent sur Berneuil-en-Bray ainsi que les axes grandes faunes :

Les axes « grandes faunes » et les continuités écologiques s’expliquent par le transit de sanglier et de chevreuil entre les Bois de Mouchy, de l’Equipée, d’Auteuil, de Pecquemont et de Saint-Symphorien.

Le respect de ces bois est nécessaire pour le bon fonctionnement du passage à faune de l’A16.

117

. L’espace Natura 2000 de la cuesta sud du Pays du Bray :

Cette zone Natura 2000 de la cuesta sud du Pays de Bray possède une superficie totale de 775 hectares.

Outre ses intérêts floristiques et faunistiques, le site constitue une entité linéaire au rôle majeur de corridor, notamment dans les échanges Est/Ouest. Grâce à ses particularités géomorphologiques (craie marneuse du Turonien) et climatiques (expositions froides Nord-est) ont permis un développement d’un habitat et d’une flore à affinités submontagnardes et médioeuropéennes à l’image des pelouses calcicoles fraîches à Parnassie.

Par le passé, la cuesta faisait l’objet d’une valorisation pastorale via l’existence de vastes parcours extensifs de moutons. L’abandon progressif du pastoralisme sur ces versants a entrainé une phase de reconquête progressive de la forêt. Les pelouses calcicoles n’occupent plus aujourd’hui que des espaces fragmentés de grande valeur mais très menacés : présence pelouses calcicoles riches en orchidées.

Milieux Pourcentage Forêts caducifoliées 70% Pelouses sèches, Steppes 20% Prairies améliorées 5% Autres terres arables 2% Forêt artificielle en monoculture (Peupliers ou arbres 2% exotiques) Autres terres (zones urbanisées et industrielles, routes, 1% décharges, mines).

118

Ces secteurs (ZNIEFF/ENS/Continuités écologiques/Natura 2000) feront l’objet d’une attention toute particulière dans l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme afin de valoriser ce patrimoine naturel. Ces zones sont particulièrement sensibles à des équipements ou des transformations. L’urbanisation de ces zones n’est donc pas recommandée. Il est souhaitable de les classer en zone N (dans le règlement du PLU) ou de n’y tolérer que de légers aménagements à finalité pédagogique (sentiers pédestres ou points de vue).

. La zone à dominante humide :

Dans le cadre de l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Seine Normandie (SDAGE) des zones à dominante humide ont été cartographiées au 25 000e. On constate, sur la carte ci-dessus, que la commune de Berneuil-en-Bray est concernée par la présence de zones à dominante humide lié au ru de Berneuil. Ce recensement n’a pas de portée réglementaire directe sur le territoire. Il permet de signaler aux différents acteurs locaux, la présence potentielle d’une zone humide sur la commune. La réglementation type police de l’eau ne peut être appliquée sur les zones à dominante humide.

-Prise en compte des zones à dominante humide dans le Plan Local d’Urbanisme : La présence d’une zone à dominante humide sur une commune ou partie de commune permet de demander à la collectivité concernée à ce que la délimitation exacte de la ou des zone(s) humide(s) soit précisée dans le cadre du projet d’aménagement et de développement durable (PADD) surtout pour les PLU dont l’échelle est supérieure à celle de la cartographie des zones à dominante humide. Ces zones à dominante humide feront donc l’objet d’un intérêt particulier dans l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme.

119

3.2. LES ESPACES VERTS ET DE LOISIRS.

Le village de Berneuil est relativement bien doté en espaces verts et de loisirs. Néanmoins, ceux-ci se concentrent au centre du village.

Les équipements de loisirs développés dans ces espaces sont de bonne qualité. On note : -la présence de nombreux bancs publics au niveau de l’espace vert jouxtant la salle des fêtes, au niveau de la mare et de l’espace vert présent sur le devant de la mairie. -une plaque commémorative témoigne de l’âge du peuplier présent au centre de l’espace vert de la salle des fêtes. -la mare communale est très bien mise en valeur (présence de poissons, plantes, canards etc…). -le patrimoine local : calvaire, le tilleul, la mare, l’ancienne pompe et les anciens lavoirs sont particulièrement bien mis en valeur. -l’espace vert présent à proximité de l’école est équipée de jouets pour enfants.

Par contre, nous notons l’absence d’espaces verts publics sur l’ensemble des hameaux.

120

4. L’ENVIRONNEMENT AGRICOLE.

4.1. LA PLACE DE L’AGRICULTURE : ASPECT QUANTITATIF.

L’agriculture tient une place fondamentale à Berneuil-en-Bray. C’est une activité clé car elle constitue l’activité principale de la commune et couvre une grande partie de son territoire.

D’autre part, cette activité tient un rôle important pour le maintien des différents paysages agricoles qui font le charme de la commune comme le bocage brayon par exemple.

L’activité agricole est dominée par la présence de cultures céréalière, de cultures fourragères et par l’élevage comme en témoigne l’importante superficie des parcelles toujours en herbe. Ces spécificités nous indiquent que la commune s’oriente vers de la polyculture et du polyélevage.

D’un point de vue de l’évolution de l’activité, les cultures céréalières se développement peu à peu au détriment des pâturages.

D’une manière générale, la superficie des terres labourables et des parcelles toujours en herbe sont en nette diminution par rapport au recensement de 1988. Il conviendra d’être vigilant au sein du présent P.L.U à la consommation d’espaces agricoles qui s’élève à environ 3 hectares ces dix dernières années (voir partie 4.6).

Il y a une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) sur la commune. Il s’agit de la Briqueterie d’Allonne, carrière encore en activité, autorisée en août 1993 et qui n’est pas établissement Seveso.

2010 2000 1988 Nombre d'exploitations 13 11 16 Travail dans les exploitations (en unité de travail annuel) 27 21 28

Superficie agricole utilisée des exploitations (ha) 704 740 851

Cheptel (en unité de gros bétail, tous aliments) 465 335 489 Polyculture et Orientation technico-économique de la commune polyélevage Superficie en terres labourables 430 457 581 Superficie toujours en herbe (ha) 266 239 264 Superficie en cultures permanentes (ha) s s 0

c = donnée confidentielle, en application des règles du secret statistique.

Sources : Agreste 2010/2000/2008

121

Les permanences agricoles menées au cours de ce diagnostic nous ont permis d’appréhender l’importance de l’activité agricole sur Berneuil-en-Bray.

La commune de Berneuil-en-Bray dispose de 4 sièges agricoles sur son territoire. Néanmoins, nous notons la présence de 5 autres agriculteurs qui cultivent ou exploitent les terres agricoles de la commune.

Ci-dessous, la liste des agriculteurs ayant leurs sièges agricoles sur Berneuil-en-Bray.

Village de Berneuil SCEA GUEULLE 1, chemin de la Messe Hameau de Vaux EARL de la Salle 11, Grande Rue de Vaux LELONG Pierre 31, Grande Rue de Vaux Hameau les Vivrots VILLEKENS Yves 8, impasse des Croisettes

Ci-dessous, la liste des agriculteurs ayant leurs sièges agricoles sur une autre commune mais exploitant sur Berneuil-en-Bray :

MULLER Simon et Etienne 1, Grande Rue de VAUX (siège à Troussures) DELAHOCHE Michel Siège au 13 rue Mont Pommeret, 60860 Régnonval . GAEC domaine de la Fonderie Siège au 41, rue principale, 60590 SOREL René Siège au 10, rue Maclou Grumesnil 60390 Auneuil LECOQ Bernard Siège au 45, rue Framicourt 60430

122

4.2. LOCALISATION ET PROJETS DES SIEGES AGRICOLES A BERNEUIL-EN-BRAY.

Siège agricole SCEA GUEULLE, 1 chemin de la Messe.

123

Sièges agricoles dans le hameau de VAUX.

124

Localisation de bâtiments agricoles de MULLER Simon et Etienne.

Leurs sièges agricoles sont localisés à Troussures (Auneuil) mais ils disposent de bâtiments au sein du hameau de VAUX.

125

Localisation de l’EARL de la Salle. 11 Grande Rue de Vaux.

126

Localisation de l’exploitation de M.LELONG Pierre, 31, Grande Rue de Vaux.

-Activité vaches laitières. -Exploitation divisée en deux secteurs : avec d’un côté de la Grande Rue le corps principal du siège agricole et de l’autre côté un hangar de stockage de paille.

Cette situation entraine de nombreux déplacements pour l’acheminement de la paille aux animaux.

Monsieur LELLONG envisage un transfert de ce hangar de l’autre côté de la rue.

127

Localisation de l’exploitation de M.VILLEKENS Yves, 8 impasse des Croisettes, Hameau les Vivrots.

128

4.3 LES COUVERTS AGRICOLES SUR BERNEUIL-EN-BRAY.

Céréale Oléagineux Protéagineux Cultures Fourrage Gel Autres Total industrielles et surface en herbe Berneuil-en-Bray 487,71 67,64 10,90 33,96 365,32 37,10 0,35 1002,98

129

4.4. LA CONSOMMATION DES ESPACES AGRICOLES ET NATURELS

9 8

7 10

1

2

6 3 5 4

130

Ces dix dernières années, ce sont environ 31 766 m² qui ont été consommés par l’urbanisation aux espaces agricoles. Cette consommation est donc de l’ordre de 3200 m²/an, soit 0,32 ha/a n.

La majorité de ces espaces se trouvent en dent creuse ou en continuité du tissu urbain existant.

Dans le cadre du PLU, le zonage prévoit des extensions raisonnées de l’actuelle enveloppe urbaine. D’une superficie d’environ 12 000 m², ces surfaces se limitent aux parcelles constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté des voiries desservant ce foncier. Les 4 secteurs suivants sont concernés (secteurs en violet sur les deux cartes suivantes).

Sur le bourg de Berneuil Sur Vaux (rue du Boër)

D’ici 2033, qui correspond à l’horizon du PLU, ces superficies représentent une consommation de 600 m² par an, soit 0,06 ha/an. On observe donc une nette diminution de la consommation des espaces agricoles, naturels et forestiers.

Par ailleurs, en termes de superficie, si les zones agricoles perdent près de 100 hectares en comparaison de l’avant-PLU, les zones naturelles gagnent elles plus de 115 hectares, principalement au profit de zones agricoles dont l’activité n’existe plus.

131

5. L’ENVIRONNEMENT URBAIN.

5.1. LES DENSITES RESIDENTIELLES.

La densité résidentielle permet d’effectuer le rapport entre le nombre de logements et la surface hors voirie publique ramenée à l’hectare. La formule utilisée est la suivante :

Densité résidentielle= nombre de logements/ surface à l’hectare.

Celle-ci va permettre de donner une mesure et une indication de l’occupation du sol par le logement. On distingue alors deux densités résidentielles :

-la densité nette : elle se mesure à l’échelle de la parcelle ou de l’îlot.

-la densité brute : elle prend en considération les surfaces utilisées par les équipements publics, la voirie et les espaces verts.

Cette dernière, par la prise en compte d’espaces publics rend toute comparaison de densité difficile avec d’autres zones géographiques. Par exemple les largeurs des routes et des places peuvent varier d’un quartier à un autre et ainsi fausser les résultats des densités de logements.

Néanmoins, l’application de la densité résidentielle nette sur le terrain doit se faire avec certaines précautions. En effet, la densité va prendre des valeurs très différentes selon qu’on la mesure à l’échelle de la parcelle, d’un îlot ou encore d’un quartier.

Ainsi, dans le but d’effectuer des comparaisons sur les différents secteurs de Berneuil-en- Bray, la formule sera appliquée sur des secteurs regroupant des parcelles aux morphologies semblables (taille/formes du bâti…).

L’analyse des feuilles cadastrales de Berneuil-en-Bray constitue un premier outil intéressant à exploiter pour prendre connaissance de la taille des différentes parcelles et pour mesurer l’emprise bâtie au sol des différents bâtiments. Cependant, ces calculs nécessitent des relevés de terrains complémentaires afin de vérifier la division des bâtiments en plusieurs logements. Pour cela, un comptage du nombre de boîtes aux lettres a été réalisé. Les densités résidentielles relevées dans l’étude suivante ne sont en aucun cas exhaustives. Elles sont données à titre indicatif afin de se faire une idée de l’occupation du sol en logement.

Secteur Surface en Nombre de Nombre Secteur Surface à Nombre Nombre hectare logements de l’hectare de de logements logements logements à l’hectare à l’hectare 1 3,2 25 7,8 8 2,9 19 6,6 2 2,9 14 4,8 9 6,8 53 7.8 3 5,4 23 4,2 10 7,3 32 4.4 4 2,2 15 6,8 11 3,3 14 4.2 5 5 26 5,2 12 1,5 8 5.3 6 2,9 21 7,2 13 8,1 10 1.2 7 2,8 17 6,1 14 1,6 9 5.6

132

Village de Berneuil :

Hameau de Vaux Hameau les Vivrots

Hameau les Grands Niards :

133

Sur les cartes préalablement exposées, les zones urbanisées de Berneuil-en-Bray on été divisées en 14 secteurs. Ces derniers ont été déterminés en fonction de la morphologie des parcelles. En effet, l’objectif était d’avoir une certaine homogénéisation de la taille des parcelles au sein de chaque secteur, pour ensuite établir une analyse comparative de leur densité. Les densités ont été calculées en ne prenant en compte que les surfaces des parcelles disposant d’une habitation.

Globalement, les densités faibles observées sur la commune de Berneuil-en-Bray reflètent la ruralité de ce territoire.

On constate sur cette carte que les secteurs 1 et 9 possèdent les plus fortes densités de la commune avec 7,8 logements par hectare. Cette densité supérieure s’explique par l’implantation de lotissements au niveau de la rue du moulin à vent, de la rue des Tilleuls, du chemin des Vaches et du Haras.

Taille moyenne des parcelles au niveau des secteurs 1 et 9

Nom de la rue Taille moyenne des parcelles Rue du Moulin à vent 1165 m² Rue Guy Patin 847 m² Chemin des Vaches 1 130 m² Chemin du Haras 1 822 m² Rue des Tilleuls 1 292 m²

Vient ensuite le secteur 6 avec une densité de 7,2 logements à l’hectare. Ce secteur est également caractérisé par la présence de pavillons qui se sont implantés de façon très linéaire le long de la rue Autin, de la rue Neuve, de la rue Denelle et de la route de Beauvais.

Les secteurs 4, 7 et 8 correspondent aux secteurs dont la densité est comprise entre 6 et 7 logements à l’hectare. Le tissu urbain de ces secteurs se compose de logements anciens restaurés et de pavillons plus récents qui se sont implantés au sein des dents creuses de ce tissu.

Les secteurs présentant des densités faibles(inférieur à 6 logements à l’hectare) sont dominés par la présence d’habitations plus anciennes. Les terrains de ces habitations possèdent dans la plupart des cas de plus grands terrains (environ 2000m²), expliquant ainsi les densités plus faibles observées. On observe également la présence de grande maison bourgeoise (ex : secteur 5) qui dispose de grands jardins. C’est le cas par exemple des secteurs 5, 12 et 14 qui comprennent des densités comprises entre 5 et 6 logements à l’hectare.

On note la présence de secteurs encore moins dense sur la commune de Berneuil-en-Bray. Il s’agit par exemple des secteurs 2, 3, 10 et 11 qui correspondent tous à un tissu ancien comprenant des sièges agricoles ou d’anciens corps de ferme qui font baisser leurs densités.

Le secteur le moins dense de la commune correspond au secteur 13 présent dans la partie nord du hameau les Vivrots.

134

Densité <4 5 6 7

4,2 logements/ha 6,1 logements/ha 5,2 logements/ha 7,2 logements/ha

1,6 logements/ha .

4,4 logements/ha 5,3 logements/ha 6,6 logements/ha 7,8 logements/ha

4,8 logements/ha 5,6 logements/ha 6,8 logements/ha 7,8 logements/ha

Secteur 13. Secteur 2/3/10/11. Secteur 5/12/14. Secteur 4/7/8. Secteur 1/6/9.

135

5.2. L’ARMATURE URBAINE. Village de Berneuil

Initialement, les constructions du tissu urbain du village de Berneuil étaient très dispersées. Le tissu se composait à l’époque de nombreux corps de ferme, de maisons traditionnelles picardes et de quelques grandes demeures bourgeoises isolées.

Le village connaît par la suite un développement très important après la deuxième guerre mondiale. Les premiers lotissements apparaissent sur la commune notamment au niveau de la rue du Moulin à vent et la rue des Tilleuls.

De 1975 à 1990, le développement urbain de Berneuil continue par un processus de comblement des dents creuses notamment au niveau de la rue des Tilleuls, du chemin du Haras. De nouvelles extensions urbaines apparaissent tout de même au niveau de la rue Denelle dans la partie nord du tissu urbain.

Durant la période 1990-2011, la commune de Berneuil-en-Bray se dote d’un document d’urbanisme, permettant ainsi de limiter les extensions urbaines sur le village. Les comblements des dents creuses sont ainsi favorisés comme nous pouvons l’apercevoir sur la carte ci-dessus.

Hameau de Vaux

Le hameau de Vaux est typiquement caractérisé par un développement très linéaire le long d’une rue principale. Ces éléments font que l’on considère le hameau de Vaux comme une « village rue ».

Le tissu urbain est dominé par la présence de nombreux corps de ferme et par des constructions assez anciennes. On y trouve également des bâtiments assez volumineux du fait de l’activité

agricole.

Le développement urbain du hameau a été globalement bien maîtrisé. On note l’implantation de quelques pavillons assez récent le long de la Grande Rue de Vaux et au nord du tissu urbain.

136

Hameau les Vivrots

Le hameau des Vivrots possède les mêmes caractéristiques que le hameau de Vaux : -tissu ancien dominant. -développement très linéaire le long d’une rue = « village rue ». -présence de corps de ferme et de bâtiment assez volumineux.

Dans les hameaux des « Petits Niards » et des « Grands Niards » :

Les hameaux des Petits Niards et des Grands Niards correspondent aux secteurs urbanisés les plus isolés du village. On y note la présence d’un haras et d’anciens corps de ferme réhabilités en logements. On note la présence d’une pépinière sur le hameau des Grands Niards.

137

5.3. LA MORPHOLOGIE URBAINE ET LES CARACTERISTIQUES ARCHITECTURALES.

En 2008, 40% du parc de logements communal dataient d’avant 1949.

 L’habitat ancien groupé.

Comme nous l’avons vu précédemment, ce type d’habitat est particulièrement présent au niveau du hameau de Vaux et du hameau les Vivrots.

Ce type d’habitat se caractérise par un tissu urbain aligné sur la voirie. Les habitations composant se tissu sont dans la plupart des cas mitoyennes avec des hauteurs assez homogènes allant du R+Combles au R+1+Combles.

Au niveau du hameau de Vaux, lorsque les constructions ne sont pas mitoyennes, un mur de brique marque l’alignement entre les différentes constructions de ce tissu ancien.

Des constructions plus volumineuses se démarquent parfois du tissu urbain de Vaux et de Berneuil. Ces bâtiments sont dans la plupart des cas liés à l’activité agricole. La volumétrie de ces bâtiments ne dénature cependant pas avec le reste du tissu urbain puisqu’elles s’implantent, pour la plupart, à l’alignement et en continuité du bâti.

Le village de Berneuil présente également des constructions anciennes. On y dénombre des constructions fait de briques rouges (comme pour les hameaux précédents) et des constructions en torchis avec bois apparents.

138

D’autres habitations sont beaucoup plus volumineuses. Il s’agit d’habitations « bourgeoises » implantées sur de vastes jardins.

Des corps de fermes présents dans le centre bourg s’imposent en revanche par des volumes plus massés.

 Les extensions récentes.

La commune de Berneuil-en-Bray a été très marquée par l’apparition massive de constructions neuves implantées de façon linéaire.

Ces implantations ont surtout touché le village de Berneuil au niveau de la rue du Moulin à vent, la rue des Tilleuls, le chemin des Vaches et le chemin du Haras. On note également la présence de quelques pavillons plus récents à l’ouest de la Grande Rue de Vaux.

Ces habitations sont caractérisées d’habitats standardisés d’un point de vue architectural et des matériaux de constructions utilisés. Elles sont érigées en parpaings ou en briques creuses et leurs façades sont ensuite recouvertes d’un enduit dans les tons crème avec des toitures en tuiles.

On retrouve toutefois des pavillons d’époques variables au sein de la commune. Nous avons vu précédemment dans la partie « armature urbaine » (5.2) que ce type d’habitat s’est surtout développée durant les périodes 1945-1975 et 1975-1990 et pour se poursuivre de manière plus raisonnée de 1990 à aujourd’hui.

Généralement, ces logements individuels sont implantés en retrait de la voie publique (souvent en cœur de parcelle), sur des parcelles de superficie moyenne entourées de surfaces jardinées. Certaines maisons possèdent une clôture végétale, d’autres des clôtures construites ou grillagées.

139

Les dimensions de ce type d’habitations sont moins imposantes que celles que l’on retrouve dans le tissu ancien. Les hauteurs des constructions dépassent rarement le R+C. L’implantation des constructions varie d’une parcelle à l’autre (retrait plus ou moins important par rapport à la rue ou aux limites séparatives).

La multitude de matériaux utilisés pour les bâtiments et les clôtures imposantes contraste avec ceux employés pour l’habitat ancien, provoquant ainsi une rupture franche avec la brique du tissu ancien.

140

5.4. LES VIDES EXISTANTS DU TISSU URBAIN. Les principes d’équilibre issus de la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (loi SRU) et de la loi « Grenelle 1 » et « Grenelle 2 » consiste à trouver un équilibre entre besoin de construction, protection des paysages et préservation des espaces naturels et agricoles. Le principe relatif à une utilisation économe de l’espace et d’une préservation des ressources insiste sur le fait que l’espace urbanisable doit être déterminé à l’intérieur de la ville existante afin d’éviter le gaspillage de l’espace.

Ces principes se traduisent concrètement dans le rapport de présentation par une identification des vides existants au sein du tissu urbain de Berneuil-en-Bray. L’urbanisation de ces « dents creuses » devra être privilégiée avant tout extension vers la périphérie. Dents creuses Densification Lots Surface en m² Caractéristiques Logement Lots Caractéristiques Logements des parcelles possible possibles 1 3 650 Jardins 2 21 Jardin 1 2 3 119 Jardins 2 22 Jardin 4 3 1 541 Mixte 2 23 Friche 1 4 1 339 Jardin 1 24 Jardin 1 5 10 420 Espace vert 10 25 Jardin 1 6 1 518 Agricole 1 26 Boisé 1 7 1 282 Agricole 1 27 Jardin 1

Berneuil 8 1 166 Jardin 1 Total 10 9 2793 Boisé 2 10 838 Friche 1 11 2364 Agricole/ jardiné 2 12 1557 Jardin 2 13 12 350 Ancien site industriel 12 14 960 Friche 1

15 1548 Agricole 2

aux 16 2080 Friche 2 V 17 3286 Agricole 4 18 1 267 Jardin 2

19 1 352 Agricole 2

20 1 220 Agricole 2

Les Les Vivrots Total 55 650 m² 54 Total général 64

L’identification de ces dents creuses et les estimations des besoins en logements de Berneuil-en-Bray, permettront de trouver un équilibre entre : - besoin pour la commune de proposer des espaces constructibles pour l’accueil de populations nouvelles, - et nécessité d’assurer la préservation des espaces naturels du territoire communal.

Pour rappel, une commune qui constituerait des zones de futures urbanisations de superficie trop importante par rapport à la croissance de la population observée lors des derniers recensements ne respecterait pas les principes d’équilibre cités et s’exposerait à l’annulation de son document. Pour la commune de Berneuil-en-Bray, le potentiel de dents creuses s’élève à environ 5,6 hectares.

141

Dents creuses (en vert) et potentiel de densification (en bleu) dans le village de Berneuil. Dents creuses dans le hameau de Vaux

Dans le hameau les Vivrots

142

DEPARTEMENT DE L’OISE

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

Elaboration du PLAN LOCAL

D’URBANISME

Mars 2014

Rapport de présentation Verdi Ingénierie Seine

Partie 3 – Le Projet d’Aménagement Société du Groupe VERDI INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin Approbation. 60 000 BEAUVAIS Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : 03.44.48.18.21

[email protected]

143

1. LES PRESCRIPTIONS QUI S’IMPOSENT.

1.1. LES PRINCIPALES LOIS D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME QUI S’IMPOSENT 1.1.1. Les prescriptions générales du code de l’urbanisme à prendre en compte

Conformément aux lois en vigueur le P.L.U de Berneuil-en-Bray a pris en compte :

 L’article L.110 du Code de l’Urbanisme qui définit le cadre général de l’intervention des collectivités locales en matière d’aménagement.

« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre de ses compétences. Afin d’aménager le cadre de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ses besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de réduire les consommations d’énergie, d’économiser les ressources fossiles, d’assurer la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques, ainsi que la sécurité et la salubrité publiques et de promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace. Leur action en matière d’urbanisme contribue à la lutte contre le changement climatique et à l’adaptation à ce changement. ».

Dans le but de répondre à l’ensemble de ces objectifs, ont été consultés lors de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme : la préfecture, les services de la Direction Départemental des Territoires, le Conseil Régional, le Conseil Général, l’agglomération du Beauvaisis en charge du Schéma de Cohérence Territoriale (S.C.O.T) et du Programme Local de l’Habitat (PLH), la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement (D.R.E.A.L), la Chambre d’Agriculture, la Chambre de Commerce et d’Industrie (C.C.I), la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (S.D.A.P), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (S.D.I.S) et l’Agence Régionale de Santé (A.R.S).

Chaque service a ainsi pu exprimer les dispositions qui incombent au respect de leurs enjeux respectifs. La commune a pris en compte l’ensemble des remarques effectuées.

 L’article L.121-1 du Code de l’Urbanisme qui définit les dispositions générales communes aux documents d’urbanisme (S.C.O.T, P.L.U et Cartes Communales).

Les Plans Locaux d’Urbanisme déterminent les conditions permettant d’assurer, dans le respect des objectifs du développement durable :

1°L’équilibre entre : a)Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux, la mise en valeur des entrées de ville et le développement rural ; b) L’utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières, et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; c)La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ;

144

2°La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l’habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics et d’équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d’amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements et de développement des transports collectifs ;

3°La réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, et la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature.

Les divers documents d’urbanisme, dont le Plan Local d’Urbanisme, doivent respecter ces grands enjeux. La conjugaison de ces principes et des données locales) constitue un des fondements de la réflexion dans le cadre de l’élaboration du P.L.U.

Comme l’exposent « les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de développement durable » (chapitre ci-après), ces trois principes ont guidé la réflexion et l’orientation du projet de territoire de Berneuil-en-Bray.

 Les articles R.123-1 à R.123-25 du Code de l’Urbanisme qui fixent le contenu du Plan Local d’Urbanisme (Rapport de Présentation, Projet d’Aménagement et de Développement Durable, Orientations d’Aménagement et de Programmation, Documents Graphiques, Règlement, Annexes).

1.1.2. Les lois du 23 juillet 2009 et du 13 juillet 2010 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement.

Composé de 57 articles, le texte est une loi d’orientation qui regroupe un ensemble d’engagements et d’objectifs généraux à moyen et long terme dans les domaines du bâtiment, de l’énergie, des transports, de la biodiversité ou encore pour la gestion des déchets, la santé et la gouvernance.

Les objectifs les plus marquants sont de : -porter la part des énergies renouvelables à au moins 23% de la consommation d’énergie finale de la France d’ici 2020, -réduire les consommations d’énergie du parc des bâtiments existants d’au moins 38% d’ici 2020, -réduire, dans le domaine des transports, les émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2020, -d’atteindre ou de conserver d’ici 2015 le bon état écologique des masses d’eau conformément à la directive cadre sur l’eau, -augmenter la surface agricole utile en agriculture biologique à 6% en 2012 et 20% en 2020, réduire la production des ordures ménagères et assimilées de 7% par habitant pendant les cinq prochaines années…..

La loi dite Grenelle 2, du 13 juillet 2010, donne les moyens techniques pour la mise en œuvre des objectifs du Grenelle 1. Les nouvelles dispositions du Grenelle II seront applicables au P.L.U en cours de révision. Les principales évolutions du contenu des P.L.U sont les suivantes :

145

 L’accent est mis sur la limitation de l’étalement urbain et la possibilité d’imposer des densités minimum aux constructeurs ;

o Etablissement de « comptes fonciers » : . Le PADD fixe les objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain. . Le diagnostic doit répertorier les besoins en matières d’aménagement de l’espace et justifier les objectifs du P.A.D.D au regard des dynamiques économiques et démographiques. . Le règlement peut fixer des densités minimales de construction dans les secteurs desservis par les transports en commun (existants ou programmés). . Le P.L.U doit faire l’objet d’un bilan tous les 6 ans, portant sur la satisfaction des besoins en logements et sur la maîtrise de la consommation des espaces.  Les P.L.U peuvent imposer des performances énergétiques et environnementales aux constructions et aménagements plus importantes que les normes en vigueur (RT2012…).  Le contenu du P.A.D.D est défini beaucoup plus précisément par les textes : le P.A.D.D doit définir les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement, d’urbanisme, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques.  Le P.A.D.D arrête les orientations générales concernant : o L’habitat, o Les transports et les déplacements, o Le développement des communications numériques, o L’équipement commercial, o Le développement économique et les loisirs

 Le P.A.D.D fixe des objectifs de modération de la consommation de l’espace et de lutte contre l’étalement urbain.  Le P.L.U doit prendre en compte les dispositions relatives au risque de pollution des sols que l’Etat doit rendre public.

1.1.3. La loi n°91-662 du 13 juillet 1991 d’Orientation sur la Ville

Cette loi repose sur trois principes :  La diversité : faire coexister dans chaque commune les différents types d’habitat et d’activités.  Le partage des responsabilités entre l’Etat et les collectivités locales pour répondre efficacement aux besoins de diversité urbaine.  L’association des habitants aux changements importants de leur cadre de vie.

L’Etat et les Collectivités Locales doivent en particulier prendre les dispositions nécessaires permettant :  Le maintien et le développement des commerces et des autres activités de proximité.  L’amélioration de la vie collective dans les domaines : scolaire, social, sportif, culturel et récréatif.  Le développement des transports.

La recherche de l’équilibre du développement de chaque agglomération, commune ou quartier, doit également porter dans le domaine de l’emploi.

146

1.1.4. La loi Engagement National pour le Logement de 2006.

Dans le cadre de la loi E.N.L, en application du L.123-12-1, un débat doit être organisé au plus tard trois ans après la délibération du Plan Local d’Urbanisme pour évaluer les résultats de l’application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et le cas échéant, de l’échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et des équipements correspondants.

1.1.5. La loi sur l’eau du 30 décembre 2006, consolidée par celle du 29 décembre 2008 sur l’eau (ancienne Loi sur l’eau).

Elle définit une gestion équilibrée de l’eau dont les objectifs généraux sont fixés dans le cadre du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E), avec pour objectif :

 La protection des écosystèmes aquatiques et des ressources en eau ;  L’utilisation et la mise en valeur de ces ressources et de préservation des zones humides ;  L’amélioration du service public de l’eau et de l’assainissement : accès à l’eau pour tous avec une gestion plus transparente.

L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme devra être compatible avec les objectifs du SDAGE Seine Normandie.

La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis dispose de la compétence assainissement ainsi que d’une compétence globale sur l’eau qui recouvre l’entretien, la rénovation et l’extension des réseaux, mais aussi la distribution en eau potable à l’usager.

Alimentation en eau potable : Berneuil-en-Bray est concerné par la présence d’un captage d’eau potable sur son territoire. Néanmoins, ce dernier n’est plus exploité pour cause de pollutions aux nitrates. La déclaration d’utilité publique de ce captage est toujours en application ce qui entraine l’existence de périmètres de protection rapproché et éloigné au sud de la commune.

Ces périmètres de protection s’accompagnent d’une réglementation stricte prise par arrêté préfectoral. Le règlement, le zonage ainsi que le plan des servitudes d’utilité publique du P.L.U de Berneuil-en-Bray reprennent l’ensemble des informations nécessaires à la protection de ce captage.

La municipalité souhaite maintenir ce captage pour les prochaines années en cas d’amélioration de la qualité des eaux de ce dernier et en cas de ressources insuffisantes sur l’actuel captage d’Auneuil qui alimente actuellement la commune. Berneuil-en-Bray fait partie du syndicat d’Auneuil-Berneuil-Auteuil.

L’assainissement : Les collectivités locales doivent définir un zonage de l’assainissement, délimitant entre autres les zones d’assainissement collectif et les zones d’assainissement autonome. Berneuil-en- Bray est couverte par un tel document qui figure au sein des annexes sanitaires.

Sur ce dernier, seul le bourg de Berneuil a été zoné en zonage collectif. Un projet de station d’épuration permettant d’assainir le bourg et la commune voisine d’Auteuil est actuellement en projet. Le reste du territoire Berneuillois est zoné en assainissement non collectif.

147

1.1.6. La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie (30 Décembre 1996)

Cette loi vise à prévenir, surveiller, réduire ou supprimer les pollutions atmosphériques, à préserver la qualité de l’air et, à ces fins, à économiser et à utiliser rationnellement l’énergie. Elle aborde les thèmes suivants :  Surveillance, information, objectifs de qualité de l’air, seuils d’alerte et valeurs limites,  Plans régionaux pour la qualité de l’air,  Plans de protection de l’atmosphère,  Plans de Déplacements Urbains (obligation d’élaborer un P.D.U pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants), conformément à la loi S.R.U. Le P.L.U doit être compatible avec ce document.  Urbanisme et environnement compléments à apporter aux études d’impacts sur la santé, création obligatoires d’itinéraires cyclables lors de la réalisation ou la rénovation de voies urbaines…),  Mesures techniques nationales de prévention de la pollution atmosphérique et d’utilisation rationnelle de l’énergie,  Dispositions financières et fiscales (incitations à utiliser des énergies renouvelables et non polluantes).

Conformément à la loi sur l’air, l’agglomération du Beauvaisis a élaboré un Plan de Déplacements Urbains (P.D.U).

1.1.7. La Loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des Paysages.

En application de la Loi Paysage du 8 janvier 1993, le Plan Local d’Urbanisme devra assurer la préservation de la qualité des paysages et la maîtrise de leur évolution. Il convient donc d’identifier et de localiser les paysages et les secteurs à protéger.

De plus, les demandes d’occupation et d’utilisation du sol doivent désormais préciser les conditions d’insertion dans l’environnement et l’impact visuel des bâtiments, ainsi que le traitement de leurs accès et abords.

Enfin, les travaux, non soumis à un régime d’autorisation, ayant pour objet la destruction d‘un élément de paysage identifié par un P.L.U doivent faire l’objet d’une autorisation préalable.

1.1.8. La Loi relative à la prévention des risques majeurs (22 juillet 1987).

Les collectivités locales ont l’obligation, dans le cadre de leurs prévisions et décisions d’utilisation de l’espace, d’assurer la salubrité publique (article L.110 du Code de l’Urbanisme).

Les documents d’urbanisme doivent déterminer les conditions permettant de prévenir les risques naturels prévisibles. Ces dispositions sont stipulées par l’article L.121-1 et valent Loi d’Aménagement et d’Urbanisme.

Vis-à-vis des risques, la commune de Berneuil-en-Bray est épargnée. On note la présence : -de l’aléa remonté de nappe au sud-ouest du territoire communal au sein d’espaces cultivés et aux extrémités du hameau de vaux. -de l’aléa coulé de boue au sud-ouest de la commune au niveau des fortes pentes de la cuesta sud du Pays de Bray.

148

1.2. LES PRINCIPALES SERVITUDES D’UTILITES PUBLIQUES.

Berneuil-en-Bray est concernée par plusieurs servitudes d’utilité publique et obligations diverses dont il a été tenu compte dans la définition du parti d’aménagement, du plan de zonage et du règlement. Elles sont rappelées ci-après :

-AC1 : Périmètres de protections des Monuments Historiques.

Bâtiments inscrits à l’inventaire national des Monuments Historiques :

Eglise La nef inscrit 30/07/1980 Château Château, façades, inscrit 14/09/2007 d’Auteuil toitures, plate-forme entourée de ses douves et parcelle au nord

-AS1 : Servitude de protection des captages d’eau potable:

Captage de Berneuil-en-Bray, protégé par arrêté préfectoral.

-PT1 et PT2 : Servitude relative aux transmissions radioélectriques du centre radioélectrique du Mont Florentin (gestionnaire : Armée de Terre, décret en date du 16 juin 1961).

1.3. LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION SUPRA COMMUNAUX.

Du cadre législatif découle une série d’outils réglementaires supra communaux visant à appliquer au territoire de l’Agglomération du Beauvaisis les grands objectifs nationaux. La loi S.R.U vient rappeler ce cadre.

Cette loi repose sur trois grands principes : -Les principes d’équilibre entre le développement urbain et le développement rural ; -Le principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale dans l’habitat urbain et rural ; -Le principe de respect de l’environnement qui implique notamment une utilisation économe et équilibrée de l’espace (urbain, périurbain, rural et naturel) et la maîtrise de l’expansion urbaine ; -Renforcer la cohérence des politiques urbaines et territoriales : le P.L.U de Berneuil-en-Bray a donc été réalisé en compatibilité avec le Schéma de Cohérence Territoriale (S.C.O.T) et le Plan Local de l’Habitat (P.L.H) de l’Agglomération du Beauvaisis.

149

1.3.1. Le Schéma de Cohérence Territoriale de l’Agglomération du Beauvaisis.

Le périmètre du S.C.O.T est composé par les 31 communes de l’Agglomération du Beauvaisis pour une population d’environ 80000 habitants. Ce périmètre correspond au bassin d’emploi de Beauvais. Il coïncide également à un bassin de vie, c’est-à-dire un bassin d’espace vécu par les habitants au travers toutes leurs activités : habitat, achat, loisirs, accès aux services, scolarité, etc…. Ce territoire cohérent où des populations vivent ensemble au quotidien est ainsi le socle d’un projet de développement ambitieux dans la proximité de ses habitants.

Le Schéma de Cohérence Territoriale est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques sectorielle : habitat, déplacements, développement commercial, environnement, organisation de l’espace, développement économique….

Il garantit la cohérence entre ces politiques et assure la compatibilité avec les documents sectoriels intercommunaux (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacement Urbain), et les documents d’urbanisme communaux (Plan Local d’Urbanisme et Carte Communale).

Le S.C.O.T a été approuvé le 22 juin 2012.

150

Les objectifs poursuivis par le SCOT de l’Agglomération du Beauvaisis.

Compatibilité

Objectifs poursuivis Mesure du P.L.U Orientation

1.1. Renforcer l’accessibilité à toutes les échelles pour profiter du positionnement géographique de l’agglomération. Berneuil-en-Bray est identifiée

L’Agglomération veut tirer profit de sa position stratégique et renforcer comme un bourg rural au sein du

son intégration dans les réseaux de transports ferrés, routiers, fluviaux, SCOT. Des densités de l’ordre de aériens et numériques à travers une série d’actions inscrites au SCOT : 10 logements à l’hectare devront 1. S’engager en faveur d’un confortement et d’un renforcement des donc être respectées au sein des liaisons ferroviaires, notamment en direction de Paris et Creil, au départ nouvelles opérations urbaines. des gares de Beauvais, mais aussi de Villers-sur-Thère, Saint-Sulpice- Pour ces raisons, les orientations Auteuil, Herchies, Milly-sur-Thérain et Rochy-Condé. d’aménagement et de 2. Appuyer le projet de liaison A16-A29 pour permettre une meilleure programmation (O.A.P) menées sur connexion avec les ports Normands. l’ancienne usine de Vaux et la 3. Réaliser le tronçon de la déviation Sud de la RN31 pour renforcer les propriété Tombeur imposent des liens Est/Ouest de l’agglomération et pour résoudre localement les densités minimales de l’ordre de 10 nuisances de congestion. logements à l’hectare. 4. Renforcer l’accessibilité de l’aéroport et des zones économiques qui lui sont liées dans le but de renforcer les liens avec l’agglomération et Par l’intégration de l’article 16 son système de transports. « développement numérique », le 5. Développer le numérique sur le territoire pour assurer l’attractivité Plan Local d’Urbanisme de économique et résidentielle de l’agglomération. Berneuil-en-Bray prend en compte le développement du numérique et 1.2. Recentrer le développement urbain au plus près de Beauvais, de son attractivité sur le territoire COMPATIBLE des villes portes et des bourgs relais ainsi que le long de l’axe communale. structurant du Thérain. Le Projet d’Aménagement et de 6. Le SCOT s’appuie sur la typologie Ville-centre/Villes-portes/Bourgs- Développement Durable de relais/Bourgs-ruraux pour la réalisation des objectifs économiques et Berneuil-en-Bray prend d’ailleurs en

sociaux fixés par le PLH : compte le récent Schéma Directeur -entre 60 et 80% de nouveaux logements devront être construits sur Territorial d’Aménagement le territoire de la commune de Beauvais. Numérique de l’Oise. Le Très Haut -entre 10 et 30% des nouveaux logements devront être implantés Débit sera développé au plus tard dans les villes-portes et les bourgs-relais. en 2017 sur la commune. Le respect des objectifs de production de logements exprimés en pourcentage s’apprécient non par commune, mais pour l’ensemble des communes concernées par l’une ou l’autre catégorie. De plus, les PLU s’inscrivent dans le respect des densités indicatives fixées par le PLH : -60 logements à l’hectare à Beauvais ; -25 logements à l’hectare dans les bourgs-relais ; -10 logements à l’hectare dans les bourgs-ruraux.

6. Tout nouvel équipement d’intérêt communautaire nécessitera une réflexion sur la meilleure localisation et la meilleure programmation par rapport aux besoins identifiés.

1. Orientations générales de l’organisation de l’espace et de la restructuration des espaces urbanisés à l’horizon 2020. l’horizon à urbanisés espaces des restructuration la de et l’espace de l’organisation de générales Orientations 1.

151

2.1. Encourager et renforcer les dynamiques économiques La commune de Berneuil-en-Bray actuelles pour développer l’attractivité économique en s’appuyant n’est pas identifiée comme un pôle sur les points d’excellence de l’agglomération. de développement économique L’Agglomération se fixe l’objectif de consolider et renforcer la majeur au sein du SCOT. dynamique actuelle de création d’emplois, qui est de l’ordre de 400 par an, pour créer entre 5000 et 6000 emplois nouveaux d’ici à 2020 sur le La zone de développement territoire de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis grâce à économique (zone 1AUE sur le différentes actions traduites dans le SCOT : hameau de Vaux) préalablement 8. Créer sur la façade Est de l’agglomération une vitrine internationale inscrit au sein du P.O.S a donc été accueillant, préférentiellement, des activités en lien avec l’aéroport dans supprimée. La superficie de cette l’optique de tirer parti de cette infrastructure. La façade internationale à zone, d’environ 5 hectares, était l’Est de l’agglomération sera localisée approximativement dans un surdimensionnée pour une triangle formé par l’aéroport Beauvais-Tillé, le village de Therdonne et le commune rurale comme Berneuil- village d’Allonne. en-Bray. 9. Le projet de Zone d’Activités Economiques d’Intérêt Communautaire De plus, depuis une dizaine Ecoparc Beauvais-Tillé puis la Zone d’Activités des Larris peuvent être d’années, des constructions des extensions des zones actuelles entre Beauvais et l’aéroport. d’habitation se sont développées au 10. Accompagner le développement du « Pôle Industries et Agro- sein du tissu urbain du hameau de ressources » et de l’Institut LaSalle en mettant en place des Vaux. Un développement partenariats pour favoriser l’implication de cette institution dans le économique majeur pourrait

COMPATIBLE territoire. Pour cela, il peut être envisagé de favoriser les applications entrainer des conflits d’usage avec

sur le territoire de la Communauté d’Agglomération des technologies les riverains.

développées par le pôle de compétitivité. Favoriser l’essaimage d’entreprises liées aux domaines du pole Industries et Agro-ressources Les logiques du SCOT de privilégier permettra, à terme, de former un véritable cluster au sein de le développement des pôles l’agglomération. Une zone dédiée aux activités tertiaires et économiques structurants de la ville technologiques est en cours d’aménagement sur le Technoparc de Beauvais, des villes portes et LaSalle. dans une moindre mesure des 11. Favoriser les partenariats et coopérations entre les institutions bourgs relais sont ainsi respectées. d’enseignement supérieur du Beauvaisis afin de constituer un pôle de formation reconnu dans les domaines d’excellence de l’agglomération. Néanmoins, dans le but de lutter Mettre en place une réflexion, avec tous les acteurs concernés, sur contre la vocation dortoir du village l’adéquation entre l’offre de formation et la demande du système de Berneuil-en-Bray et de économique local pour permettre aux jeunes formés en Beauvaisis de développer quelques commerces et trouver des débouchés locaux. Si cela est jugé nécessaire, il pourra services au sein du bourg, le projet être envisagé l’accueil ou le développement de formations, notamment de PLU laisse la « porte ouverte » à supérieures et/ou professionnelles, adaptées à la demande des des installations commerciales, entreprises locales. artisanales et des constructions à

12. Définir une politique commerciale, à même de diminuer l’évasion usage de bureaux au sein du tissu 2. Les objectifs relatifs aux activités économiques. activités aux relatifs objectifs Les 2. commerciale dont est victime le territoire, en créant une offre adaptée urbain existant. Ces activités devront aux demandes de la population de l’agglomération et faire du néanmoins être compatibles avec la Beauvaisis un pôle attractif pour les bassins de vie alentours. D’une vocation résidentielle de la zone. manière générale, il s’agit de consolider et restructurer les commerces de centre-bourg dans les villes-portes et bourgs-relais tout en renforçant le commerce en centre-ville de Beauvais notamment autour d’enseignes de notoriété. L’objectif est de soutenir le commerce de proximité, partout où cela est nécessaire, avec comme but de limiter les déplacements et de maintenir ces espaces de sociabilité. Il pourra être envisagé, si la pertinence en est prouvée (étude de marché…à, de consacrer tout ou partie des pieds d’immeubles nouveaux situés en centre-ville ou centre-bourg à l’implantation d’activités économiques et/ou commerciales.

152

13. Développer l’offre d’immobilier de bureau dans le centre-ville de Beauvais afin de renforcer la fonction tertiaire de la ville-centre. De Idem : le projet de PLU laisse la nombreuses opportunités de requalification de tissus industriels « porte ouverte » à des installations abandonnées peuvent ainsi être exploitées et trouver une forte commerciales, artisanales et des valorisation économique et urbaine. Ces activités, bien adaptées aux constructions à usage de bureaux centres-villes, sont vectrices d’image, créatrices d’emplois et apportent au sein du tissu urbain existant. une multifonctionnalité. 14. Soutenir l’artisanat en fournissant une offre foncière adaptée et en accompagnant le développement de ces activités. Pour accueillir des activités tertiaires et artisanales, la création de zones d’activités économiques est envisagée prioritairement sur Auneuil, Allonne, Troissereux et Warluis identifiées dans le PADD pour lesquelles une offre peut être développée. 15. Renforcer la politique menée par la Maison de l’Emploi et de la

Formation du Grand Beauvaisis en faveur de la formation artisanale

pour fournir à ce secteur dynamique de l’économie du Beauvaisis une

main d’œuvre qualifiée et assurer ainsi son maintien sur le territoire. Par

ailleurs, un accompagnement concernant les normes, les réglementations et les transmissions d’entreprises répond aux besoins COMPATIBLE du tissu économique existant. 16. L’amélioration de la qualité des zones d’activités de l’agglomération est un enjeu majeur pour l’attractivité économique du territoire. Les parcs d’activités présents et futurs devront veiller à prendre en compte La commune n’est pas concernée. l’environnement (par exemple avec des démarches de type HQE,

AEU…) et engagerons une réflexion sur la qualité paysagère, architecturale et urbanistique de la zone. Des chartes paysagères pourront éventuellement être définies à des échelles pertinentes d’un point de vue paysager. 17. Les parcs d’activités devront être desservis par des transports en commun. Il est recommandé aux entreprises et aux autorités organisatrices des transports d’établir un dialogue sur les besoins en matière de transport des entreprises et de leurs salariés afin d’aboutir à une rationalisation économique et écologique des transports des biens et des marchandises. 18. Afin de pouvoir réaliser ces projets, la Communauté Le Plan Local d’Urbanisme de

d’Agglomération surveillera attentivement le marché foncier dans le but Berneuil-en-Bray admet les . Les objectifs relatifs aux activités économiques. activités aux relatifs objectifs Les .

2 de saisir toutes les opportunités intéressantes. ouvertures et les exploitations agricoles au sein de la zone Nc (au 19. L’exploitation de la ressource minérale est approuvée dans unes nord du hameau de Vaux). perspective de développement durable. Les documents d’urbanisme

des communes autorisent, limitent ou interdisent le développement des L’implantation de carrière est carrières au regard de leur PADD et du schéma régional des carrières à admise au sein de la zone Nc. compter de son approbation. 20. Les documents communaux d’urbanisme prennent en compte, lorsqu’ils sont compatibles avec la PADD, les besoins liés à la création et à l’extension de zones d’activités d’intérêt communautaire identifiées dans le schéma territorial des zones d’activités économiques de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis. 21. Les projets d’intérêt communal de développement économique sont autorisés dans le respect des orientations du SCOT.

153

Conforter l’agriculture dans sa dimension économique. Un zonage spécifique à cette activité a été déterminé sur les 22. Le principe du maintien de la vocation agricole des terres milieux agricoles. Il s’agit de la zone aujourd’hui classées en zone A dans les PLU (ou NC dans les POS) A. Celle-ci autorise les constructions est affirmé dans le cadre du SCOT. Lors de l’élaboration ou la révision nécessaires aux services publics ou des PLU, les communes réaliseront un diagnostic agricole et une d’intérêt collectif et les installations évaluation des incidences des projets communaux sur l’activité agricole. et constructions liées à l’agriculture D’une manière générale, les espaces utilisés par les activités agricoles ou à l’élevage. qui sont recensés dans le diagnostic agricole du PLU resteront dédiés à ces activités. Le changement de destination pourra être admis sous Les terrains inscris en zone agricole réserve que ce changement soit justifié par l’intérêt général ainsi que au sein du P.O.S sont maintenus en l’absence de solutions alternatives. espace agricole. Seule une bande de parcelles agricoles jouxtant le

23. Les communes volontaires pourront identifier dans leur PLU les site Natura 2000 de la Cuesta sud COMPATIBLE espaces valorisés par le biais de filières courtes et/ou en agriculture du Pays de Bray bascule au sein biologique. Ces espaces devront être préservés de toute artificialisation d’une zone naturelle dans le but de des sols contraire à leur vocation agricole durable. En tout état de constituer un espace tampon de cause, les PLU ne doivent pas se faire prescriptif pour imposer ou protection pour ce site naturel emblématique. interdire tel ou tel type de culture, lequel reste le choix de l’exploitant.

24. Lors de leur élaboration ou révision, les documents d’urbanisme Des mesures permettant la prennent en considération, lorsqu’ils sont compatibles avec le PADD, diversification de l’activité agricole, les projets d’extension des activités agricoles et des bâtiments qui leur les ventes directes ainsi que la sont liés, tels que portés à leur connaissance. Les projets de construction d’une habitation liée et diversification de l’activité agricole sont encouragés (vente directe, nécessaire à l’exploitation sont accueil à la ferme, développement d’une petite offre d’hébergement prévues au sein de l’article A2 rural). Les PLU veillent à ce que le patrimoine bâti agricole ne serve pas (autorisation sous conditions). de point de départ à une urbanisation diffuse et non maîtrisée. Une permanence agricole a été

menée dans le but de prendre en 25. Dans le respect des exigences de la sécurité routière, des besoins compte les besoins de l’activité des autres usagers et du gabarit de la voie, les communes veillent à ce agricole (projet de diversification, que des possibilités de déplacements des matériels agricoles soient réhabilitation de bâtiments maintenues entre les exploitations et les terres agricoles sur les voies agricoles, problèmes de circulation dont elles ont la gestion. De plus, elles veillent à éviter l’enclavement d’engins agricoles, conflits des exploitations agricoles nuisibles à leur fonctionnement et leur d’usage…). développement futur.

. Les objectifs relatifs aux activités économiques. activités aux relatifs objectifs Les . 2 Les bâtiments agricoles ont été 26. Les compensations foncières plutôt que financières seront intégrés au sein de zones agricoles favorisées dans la mesure du possible et dans un cadre concerté, lors dans le but d’éviter toute des pertes de surfaces agricoles liées au développement de urbanisation diffuse. l’agglomération. Pour cela, les PLU peuvent prévoir la possibilité de

constituer une réserve foncière. Environ 16 hectares de terrains inscrits en zone constructible sont transférés soient au sein de la zone agricole ou d’une zone naturelle. Le projet de PLU s’inscrit parfaitement dans la lutte contre la consommation des espaces agricoles et naturelles prônée par les Grenelles de l’Environnement.

154

2.3. Constituer une destination touristique Grand Beauvaisis autour de 6 pôles majeurs.

27. Structurer l’offre touristique autour de 6 pôles : -le quartier cathédral : pôle de tourisme patrimonial. Développer l’offre périphérique autour de la cathédrale sur la thématique du patrimoine. La poursuite de la mise en valeur de l’architecture et du patrimoine de Beauvais va dans le sens d’une meilleure protection et valorisation de l’important patrimoine bâti de l’agglomération. -le pôle-ouest du Beauvaisis : le parc Saint-Paul et le tourisme de plein air. Bien que la commune de Berneuil- -le pôle Sud : il s’articule autour de Saint-Léger-en-Bray et d’Auneuil, en-Bray ne soit pas identifiée avec pour atouts un patrimoine industriel à préserver et mettre en directement comme un pôle de valeur sur Auneuil, et un pôle « nature et loisirs » sur Saint-Léger-en- développement touristique, les Bray s’appuyant sur une offre de services préexistante (domaine du qualités naturelles et paysagères de Colombier et parc Animalier), orienté vers le tourisme vert (« zéro son territoire constituent des voiture », mobilité douce…). opportunités de développements -le pôle Beauvais-Tillé : propose du tourisme d’affaires à touristiques majeurs pour les

destination d’une population sensiblement différente des autres différents haras du territoire et le COMPATIBLE pôles. Le développement d’une offre de services spécialisés pour château d’Auteuil où se développe

les passagers de l’aéroport est nécessaire, un centre des Congrès une offre de chambres d’hôte.

peut être envisagé et tout autre projet visant à profiter de l’opportunité de la présence d’une infrastructure de niveau Dans le but de faciliter le international sur le territoire de l’agglomération.

développement touristique de ces -le pôle Plan d’eau du Canada : l’offre touristique et de loisirs lieux, le PLU s’efforce de préserver s’adresse ici à la fois à des populations habitant le Pays du la quiétude de ces secteurs et de Beauvaisis et à des touristes extérieurs. C’est un atout important du préserver le cadre de vie de la territoire en matière de qualité de vie qu’il convient de conforter et commune. de mettre en valeur. Le plan local d’urbanisme de Beauvais peut y

fixer des règles permettant de développer l’offre de loisirs et touristique et l’offre d’hébergement adaptée aux besoins. De plus, comme nous l’avons -le pôle de la Maladrerie : en plus d’un tourisme patrimonial, ce évoqué ci-avant, le règlement pôle concentre une offre de tourisme d’affaires. d’urbanisme de la zone agricole autorise la diversification des 28. Diversifier, augmenter et améliorer l’offre d’hébergement activités agricoles comme la touristique sur chacun de ces pôles en fonction du type de création de gîtes, chambres d’hôte, population potentiellement intéressé par le tourisme en Beauvaisis. ferme-auberge ou encore le Au besoin, une offre d’hébergement rural pourra être proposée. camping à la ferme.

2. Les objectifs relatifs aux activités économiques. activités aux relatifs objectifs Les 2. 29. Profiter de l’opportunité offerte par le projet Trans’Oise pour proposer une offre touristique adaptée pour les usagers futurs de cet équipement.

30. Les itinéraires de promenade sont des infrastructures ayant un intérêt touristique et de loisirs aussi bien pour la population locale que pour la clientèle de passage. La diversité des paysages du Beauvaisis doit être mise en valeur par la création et la mise en réseau de voies de circulation douces et de promenades.

155

3.1. Développer un habitat diversifié en accord avec la demande et La mixité sociale est parfois avec le rythme de développement économique choisi. précisée dans certaines L’amélioration de l’équilibre habitat/emploi sur le territoire de Orientations d’Aménagement et de l’agglomération est posée comme axe central du SCOT, ce qui implique Programmation quand le projet est un effort important de construction de nouveaux logements et défini. d’amélioration de l’existant. Il est nécessaire d’accompagner par une Dans le but de diversifier l’offre de politique du logement les objectifs économiques ambitieux logements sur la commune, des précédemment fixés. En termes de production de logements, l’action petits logements pourront être doit se porter simultanément sur deux points ; une production développés et des logements quantitative de logements et une diversification du parc pour répondre sociaux pourront être développés aux besoins de la population du Beauvaisis. au sein des zones 1AU.

31. Un objectif de construction de 8 500 logements est proposé sur la Un inventaire précis des dents période de mise en œuvre du SCOT, afin de prolonger les creuses et des espaces délaissés a engagements du PLH, de permettre la réalisation des projets été mené. Ces espaces seront économiques de l’agglomération et d’absorber le desserrement des urbanisés prioritairement aux ménages. extensions urbaines. Une densification supplémentaire sera 32. Les étudiants doivent pouvoir trouver des logements adaptés également créée sur d’autres lorsqu’ils suivent des formations sur le territoire de l’agglomération. espaces sous utilisés de plus grande envergure au niveau de 33. Les personnes âgées doivent pouvoir trouver des logements l’ancienne usine de Vaux et de la

adaptés leur permettant de poursuivre leur parcours résidentiel sur le propriété Tombeur (friche végétale). COMPATIBLE territoire. Ces secteurs font l’objet ction de logements sociaux. logements de ction d’Orientation d’Aménagement et de 34. Les communes soumises, aujourd’hui ou dans le futur, à l’obligation Programmation précisant de réaliser une aire d’accueil des gens du voyage et veilleront à l’ambiance urbaine souhaitée par

l’inscrire dans leur document d’urbanisme. les élus sur ces zones à enjeux. L’urbanisation de ces zones s’inscrit 3.2. Favoriser le renouvellement urbain et la concentration de pleinement dans l’objectif de l’effort de construction sur les principaux pôles. renouvellement urbain des friches 35. La Communauté d’Agglomération se fixe aujourd’hui comme préconisé au sein du SCOT. objectifs une polarisation du développement urbain sur les principaux centres existants et le renouvellement urbain des friches industrielles. Des densités minimales de l’ordre de 10 logements à l’hectare sont 36. Le principe du maintien de la vocation agricole ou naturelle des imposées sur ces 2 zones. terres aujourd’hui classées en zone N dans les PLU (ou ND dans les De plus, l’urbanisation des fonds de POS) est affirmé dans le cadre du SCOT. Un changement de jardin sera favorisée au sein de la destination est toutefois possible après étude de solutions alternatives zone UA (centre ancien) en vue et justification d’un impact limité. d’une densification du tissu urbain. La municipalité a souhaité limiter les 37. Pour chaque commune, la densité moyenne actuelle du bâti extensions urbaines dans son consacré à l’habitat sera estimée au moment de l’élaboration du projet. Seules quelques extensions document d’urbanisme, les aménageurs étant encouragés dans leurs ont été menées. Ces dernières opérations à prendre cette densité moyenne comme référence de constituent le pendant de densité minimale. l’urbanisation des constructions établies le long d’une voie. 3. Les objectifs relatifs à l’équilibre social de l’habitat et à la constru la à et l’habitat de social l’équilibre à relatifs objectifs Les 3. Les zones naturelles inscrites au POS ont tous été préservées en l’état. Seul le hameau de Vaux a fait l’objet d’adaptations mineures au niveau de l’activité Phytograin (zone UE) et de la rue du Boer dans le but de prendre en compte les limites de la znieff.

156

38. Dans les villes-portes, les bourgs-relais et les bourgs- Les zones à urbaniser reprennent COMPATIBLE ruraux, la production d’un tissu urbain présentant les mêmes dans leurs règlements écrits les caractéristiques (trame viaire, parcellaire, architecture…) que principales règles d’urbanisme des

le centre bourg est encouragée. zones voisines dans le but de 39. Une réflexion doit être systématiquement engagée pour favoriser leur intégration dans le toutes les franges urbaines et les interfaces rural/urbain. tissu urbain existant.

sociaux. L’insertion paysagère et la transition rural/urbain seront

particulièrement étudiées. Les OAP prévoient des franges l’équilibre social l’équilibre

de l’habitat et à la la à et l’habitat de 40. Une réflexion sur la reconversion systématique des friches paysages aux interfaces avec les 3. Les objectifs relatifs à à relatifs objectifs Les 3.

construction de logements logements de construction industrielles sera engagée. zones agricoles ou naturelles.

4.1. Affirmer la nécessité de limiter l’étalement urbain. Idem : le PLU permet de lutter Les documents d’urbanisme orienteront le développement contre les extensions linéaires non urbain en fonction des grands principes énoncés ci-dessous : maîtrisées. Il renforce l’urbanisation 41. La nécessité du renouvellement urbain et de la au sein du tissu urbain existant via densification des centres, notamment ceux situés à proximité le comblement des dents creuses et des gares SNCF. Parallèlement, le renforcement des fonctions l’incitation aux divisions des de centralités dans les centres-bourg est encouragé : grandes parcelles.

commerces, services, équipements… 42. La concentration des équipements dans les pôles Comme nous l’avons évoqué principaux de l’agglomération, suivant la même logique que la précédemment, la mixité concentration de la construction de nouveaux logements. fonctionnelle est permise au sein 43. La réinterprétation des formes urbaines traditionnelles afin des zones habitées. d’allier tradition et modernité et d’assurer une bonne insertion

des bâtiments dans le tissu urbain existant. La rédaction de l’article 11 (aspect

44. La production d’un tissu urbain cohérent et accessible via extérieur) conformément aux lois l’établissement ou le rétablissement d’une trame viaire Grenelle permettra le connectant les différents tissus urbains entre eux. Il s’agit développement de formes urbaines d’éviter les phénomènes d’isolement de secteurs entiers au

et architecturales durables et le COMPATIBLE sein des villes et villages. développement de l’architecture 45. L’utilisation, lorsqu’ils existent et dans la mesure des contemporaine. possibilités offertes localement, des chemins de ville et des ceintures vertes traités comme une infrastructure intégrée

dans le projet d’aménagement et de développement durable.

4.2. Assurer la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers et de la biodiversité. Le SCOT pose le principe de 2 niveaux de protection des espaces naturels : Conformément aux 46.Les espaces naturels d’importances majeure : les espaces recommandations du SCOT, le PLU Les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser à et urbains espaces les entre équilibres grands Les protégés aux titres des Arrêtés Préfectoraux de Protection de classe le site Natura 2000 de la Biotope, les zones humides définies par arrêté préfectoral que

4. cuesta sud du Pays de Bray en et les espaces naturels ou agricoles ou forestiers. ou agricoles ou naturels espaces les et sont les zones d’Intérêt Environnemental Particulier et les zone naturelle protégée. zones Stratégiques pour la Gestion des Crues, les zones protégées au titre du réseau Natura 2000 que sont les Zones Une zone tampon a été créée dans Spéciales de Conservation (directive habitat, 1992) et les le but de limiter les pressions Zones de Protection Spéciale (directive Oiseau, 1979). Tous anthropiques sur ce milieu. Aucune ces espaces seront inscrits en zone N ou A dans les PLU et construction agricole n’est présente les règlements prévoiront des protections adaptées aux sites au sein de cet espace. concernés. Toute construction ou aménagement susceptible de leur porter atteinte est strictement interdite, étant précisé que les exploitations agricoles déjà existantes dans ces espaces naturels d’importance majeure devront pouvoir vivre et se développer.

157

47. Les massifs boisés : les massifs boisés soumis à obligation de L’ensemble des bois présents COMPATIBLE

réalisation d’un Plan Simple de Gestion (PSG) sont protégés. ont fait l’objet d’un classement Leur intégrité doit être assurée. Des changements de destination en Espace Boisé Classé (E.B.C) des sols sont autorisés mais toute surface forestière désaffectée dans le but de préserver les ou défrichée doit être compensée par la création d’une superficie qualités paysagères du territoire au moins égale, attenante au massif forestier ou contribuant à la communales. reconstitution de continuités biologiques, par exemple en reconstituant un relais avec un massif voisin. Seuls les espaces boisés classés figurant au POS au niveau du mont Florentin ont été supprimés dans le but faciliter l’entretien de ce site ouvert au

public par le Conservatoire des naturels ou agricoles ou forestiers. ou agricoles ou naturels

urbains et à urbaniser et les espaces espaces les et urbaniser à et urbains Espaces Naturels de Picardie. 4. Les grands équilibres entre les espaces espaces les entre équilibres grands Les 4.

5.1. Conserver les caractéristiques du territoire en intégrant Les alignements d’arbre les exigences environnementales et architecturales. présents au niveau de l’entrée Les documents d’urbanisme prendront précisément en compte les de commune depuis Auteuil font éléments qui fondent l’identité paysagère locale : l’objet d’une protection au titre 48. Gérer les nécessaires extensions du bâti et leur insertion de l’article L.123-1-5 7° du Code paysagère par un traitement des interfaces entre les paysages de l’Urbanisme. ruraux et urbains. A ce titre, les courtils et tours de ville peuvent jouer un rôle identitaire et paysager important. Ces haies jouent un rôle 49. La question paysagère devra être prise en compte lors des paysager important. Elles interventions sur les haies, bosquets et espaces boisés en s’inscrivent notamment dans le général. Les documents d’urbanisme locaux (PLU) pourront cône de vue du château identifier les haies, bosquets, alignements d’arbres à préserver et d’Auteuil et permettent une à valoriser. transition douce entre l’espace 50. Créer des cohérences paysagères dans les Zones d’Activités agricole et l’espace urbain de Economiques et/ou Artisanales par la mise en place de chartes Berneuil. paysagères, aux échelles considérées comme pertinentes. Les règlements des documents d’urbanisme devront imposer des

rées de ville. de rées normes minimales assurant une harmonie paysagère dans les Zones d’Activités Economiques et /ou Artisanales. COMPATIBLE 51. Poursuivre les travaux préparatoires à la mise en place de l’Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (ZPPAUP-AMVAP) de Beauvais, dans un souci de préservation et de mise en valeur propice au développement touristique, au cadre

de vie et à l’attractivité du territoire. Le lavoir communal ainsi qu’une

Les objectifs relatifs à la protection des paysages des protection la à relatifs objectifs Les 52. Protéger le patrimoine bâti des communes. Une réflexion doit façade en briques avec

être menée lors de l’élaboration des documents d’urbanisme afin colombages apparents, 5. d‘identifier les éléments vecteurs d’identité et de les protéger en représentant parfaitement

et à la mise en valeur des ent des valeur en mise la à et conséquence. Cela peut aller d’un élément architectural particulier l’identité des constructions (les portes charretières par exemple) à la préservation d’une locales sont préservés au titre structure urbaine comme une organisation en village-rue. de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. 5.2. Préserver et valoriser les paysages quotidiens. 53. Prendre en compte les ouvertures visuelles actuelles, Les points de vue paysagers notamment depuis les grandes infrastructures de transport que sont dans la plupart des cas sont l’A16 et la RN31. protégés via un classement en 54. Préserver, autant que possible, les espaces dégagés, les zone naturelle. fenêtres paysagères et les coupures vertes existantes pour maintenir une bonne lecture du paysage. 55. Contrôler l’affichage publicitaire pour éviter sa prolifération en entrée d’agglomération de ville ou village. Les principales portes d’entrée de l’agglomération sont les axes : les RD931, RD981, RD1001, RD901, RD133 et la RN31.

158

6.1. Favoriser l’accessibilité locale et la multimodalité. Les liaisons douces présentes sur l’ensemble du territoire 56. L’agglomération se dote d’un Plan de Déplacements Urbains, communal (chemins ruraux, outil de coordination des politiques de transport, qui reprend et chemin de randonnée) seront développera les prescriptions ci-dessous. maintenues. 57. Le développement d’une offre de transport présentant une véritable alternative à la voiture individuelle est un objectif majeur L’orientation d’aménagement et de la Communautés d’Agglomération. de programmation (O.A.P) 58. Le réseau de bus urbains devra être développé et renforcé établie sur le site de la propriété afin de correspondre aux besoins divers des habitants de Tombeur prend en compte le l’agglomération en termes de mobilité. Les horaires et les développement des circulations destinations devront éventuellement être diversifiés, notamment piétonnes dans le secteur. Un en direction des principaux pôles d’emploi, d’activités, de services maillage piétonnier permettra ainsi que les pôles touristiques de l’Agglomération. Une aux habitants de se rendre sur la adéquation entre les besoins des usagers et l’offre de transport en zone naturelle de loisirs qui sera commun doit être recherchée, notamment à l’aide d’un travail développée. commun entre la Communauté d’Agglomération et les grandes entreprises génératrices de flux domicile-travail. La qualité, le L’article 3 « accès et voirie » des confort et l’accessibilité du réseau seront améliorés dans le but de COMPATIBLE zones à urbaniser impose la rendre les bus urbains plus agréables et plus compétitifs par prise en compte des modes de rapport à d’autres modes. déplacements doux dans la

59. Une articulation entre réseau de voies douces et lignes de bus est à rechercher. L’objectif est de donner le choix aux usagers réalisation de toute nouvelle entre les différents modes de transport (la multimodalité) et de voirie.

permettre à chacun d’utiliser les pleines potentialités de la ville (accessibilité). La municipalité a également 60. Il est nécessaire de soutenir les systèmes de transports prévu quelques emplacements durables : transport à la demande du Beauvaisis, covoiturage – réservés visant à facilitant les notamment en direction et au départ des principaux pôles circulations et l’accessibilité sur d’emploi) taxis, modes partagés (location de courte ou de longue certains secteurs : durée de vélos ou de voitures). 61. Pour ce faire, il sera notamment nécessaire d’accompagner le -ER2 : emplacement réservé développement de la centrale Oise Mobilité et de la faire visant à élargir l’impasse Denelle connaître du grand public. en vue d’y faciliter le croisement 62. Les conditions de transport et de circulation devront être des véhicules et d’améliorer améliorées dans toute l’agglomération et pour tous les modes. Le l’accessibilité du secteur de la bouclage de la déviation Sud de la RN31 permettra d’exploiter propriété Tombeur. pleinement cette infrastructure dont l’intérêt est majeur pour la circulation aussi bien dans l’agglomération que lors de sa -ER4 : emplacement réservé traversée. Ouest-Est. La circulation automobile et le dont le but est de créer un stationnement en centre-ville de Beauvais devront être parking public afin de réorganisés avec comme objectif d’optimiser le parc de désengorger l’impasse des stationnement et de fluidifier la circulation. La priorité sera Croissettes des véhicules toutefois donnée aux transports en commun et aux cheminements stationnant sur la voirie publique. doux, en centre-ville comme ailleurs, pour améliorer la compétitivité de ces modes par rapport aux véhicule individuel. Cet emplacement réservé 63. Des parkings relais seront créés sur le territoire de permettra d’autre part de faciliter

.Les objectifs relatifs à la cohérence entre l’urbanisation et et l’urbanisation entre cohérence la à relatifs objectifs .Les l’Agglomération en vue de favoriser l’accessibilité locale et les déplacements d’engins

l’intermodalité. Le Plan de Déplacements Urbains précise le plan agricoles liés à l’exploitation la création de desserte en transports en commun et aux transports en général. en transports aux et commun en transports en desserte de création la 6. de localisation des parkings relais en lien avec la création de avoisinante. pôles multimodaux sur le territoire.

159

6.2. Encourager la création de voies douces et voies vertes à Idem 6.1. travers le territoire.

64. Un réseau de voies de mobilités douces sera développé à l’échelle de la Communauté d’Agglomération pour offrir aux populations du Beauvaisis des alternatives à l’utilisation de la voiture individuelle. Ces voies douces constituent également des itinéraires de promenade et de loisirs. Au-delà du développement quantitatif des voies, c’est un esprit

de réseau qui est prescrit. Ceci implique une coordination des actions des différentes collectivités et Autorités Organisatrices de Transport (AOT).

COMPATIBLE 65. Dans l’attente de l’approbation du PDU, les PLU prévoient, en concertation avec la Communauté d’Agglomération du

Beauvaisis, des voies douves et des trottoirs partagés (entre les modes) et sécurisés, dans la mesure des possibilités locales et de la demande estimée.

66. Dans les mêmes conditions, ils prévoiront des emplacements de stationnement pour les vélos.

67. Dans un deuxième temps, une fois le réseau renforcé, il pourra être envisagé une signalisation particulière dans le cadre de la promotion et la valorisation des circuits de découverte du Beauvaisis.

68. D’une manière générale, les aménagements urbains prendront en compte le confort et la sécurité des cheminements piétons, cyclistes et déplacements des personnes à mobilité réduite et s’inscriront, dans la mesure du possible, dans le réseau de voies douces.

6..Les objectifs relatifs à la cohérence entre l’urbanisation et l’urbanisation entre cohérence la à relatifs objectifs 6..Les

la création de desserte en transports en commun et aux transports en général. en transports aux et commun en transports en desserte de création la

160

7.1. Prendre en compte les nuisances sonores. 69. Les PLU prennent en compte le plan d’exposition au bruit La commune n’est pas

(PEB). concernée.

70. Les communes concernées par le PEB de l’aéroport de Beauvais-Tillé et/ou par les infrastructures terrestres bruyantes notamment celles citées précédemment intégreront dans leur réflexion la réduction et l’adaptation au bruit (choix de zonages, techniques d’isolation phonique des bâtiments, ouvrages La commune n’est pas naturels ou artificiels de protection contre le bruit….). concernée.

7.2. Mettre en place une politique de gestion de la ressource en eau. La gestion des eaux pluviales a 71. Les PLU des communes concernées par les Plans de été prise en compte Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) du Thérain aval conformément aux dispositions (approuvé le 13/10/2005), du Thérain amont et Petit Thérain du Schéma Directeur (approuvé le 01/03/2010) et de l’Avelon (approuvé le 01/03/2010) d’Aménagement et de Gestion devront appliquer les prescriptions de ces documents. des Eaux du bassin Seine Normandie. Des dispositions 72. Les rejets d’eau pluviale sans rétention étant des sources de spécifiques à la gestion des nuisances potentielles (ravines, aggravation des crues), les PLU eaux pluviales ont été intégrées doivent intégrer la gestion des eaux pluviales et de ruissellement au sein de l’article 4 (desserte COMPATIBLE ainsi que leur devenir. par les réseaux).

73. L’agglomération se dotera d’un schéma d’aménagement et Les orientations fondamentales de gestion des eaux (SAGE). du SDAGE sont respectées (cf.

Partie concernant la prise en 74. Les PLU doivent être compatibles avec le SDAGE Seine compte du SDAGE Seine Normandie et, lorsqu’il sera approuvé, avec le SAGE de Normandie). l’agglomération.

75. Les projets d’aménagement (zones d’activités économiques Aucune construction n’est ou artisanales, ZAC de toutes natures, lotissements, prévue au sein du périmètre de infrastructures routières etc…) devront inclure une étude protection des eaux du captage préalable de la consommation de la ressource en eau durant les en eau potable de Berneuil-en- travaux et en période de fonctionnement normal. Des mesures Bray. devront être prises pour limiter la consommation et les pollutions des eaux. L’objectif est une réutilisation totale des eaux pluviales Berneuil-en-Bray possède un récoltées et, ainsi, de tendre vers le « zéro rejet d’eau pluviale ». projet d’assainissement collectif sur le bourg principal. 76. Instaurer des périmètres pertinents de protection autour des Néanmoins, dans l’attente de la points de captage dans le but de préserver la qualité des eaux réalisation de celui-ci, l’article 5 potables du territoire de l’agglomération. Dans le bassin des du règlement écrit du P.L.U captages protégés, les eaux pluviales sont gérées et leur rejet prévoit une superficie minimale surveillé. Il en est de même pour l’assainissement des eaux des parcelles pour être usées soit avec un assainissement collectif, soit avec une mise s objectifs relatifs à la prévention des risques, aux économies d’énergie et à la gestion de l’eau. de gestion la à et d’énergie économies aux risques, des prévention la à relatifs objectifs s constructible. Cette superficie a

Le aux normes de tous les assainissements non collectifs. été prévue en vue d’accueillir le

dispositif d’assainissement 7. 77. Préserver le foncier autour de la station d’épuration de autonome. Beauvais afin de pouvoir augmenter sa capacité à 155 000 éq/hab. De plus, les rédacteurs des documents d’urbanisme veilleront sur l’ensemble du périmètre du SCOT à prévoir des espaces d’extension potentielle des stations d’épuration afin de ne pas compromettre le développement futur de l’agglomération.

78. D’une manière générale, poursuivre l’effort d’extension et

d’amélioration du réseau d’assainissement collectif au sein de la

Communauté d’Agglomération.

161

79. Dans les nouvelles opérations d’aménagement et de Le PLU n’entrave en aucun cas

construction, les techniques d’assainissement alternatives doivent le recours aux énergies être privilégiées par rapport aux techniques traditionnelles. renouvelables. 80. Les communes prennent les mesures nécessaires pour assurer la mise en conformité des dispositifs d’assainissement non collectifs. La rédaction de l’article 11 (aspect extérieur) conformément 7.3. Réduire l’émission des gaz à effet de serre. aux lois Grenelles permettra le 81. L’implantation d’unités de production d’énergies renouvelables développement de formes prendra en compte la préservation et la valorisation des urbaines et architecturales COMPATIBLE paysages. De plus, l’implantation de panneaux photovoltaïques durables. Les énergies est interdite sur les espaces agricoles cultivés. renouvelables et le recours à

des toitures végétalisées sont 82. La construction de logements sociaux proposant de bonnes performances énergétiques (label Bâtiment Basse Consommation autorisés.

(BBC), Haute Performance Energétique (HPE)…) pourront être aidées financièrement afin de favoriser le développement d’un L’isolation thermique des aux économies d’énergie et à la gestion de l’eau. de gestion la à et d’énergie économies aux habitat de qualité tant sur le plan social qu’environnemental. bâtiments existants est

7. Les objectifs relatifs à la prévention des risques, des prévention la à relatifs objectifs Les 7. 83. La gestion des déchets, de la production à la valorisation, a également favorisée via fait l’objet de nombreuses politiques en Beauvaisis. Il convient de l’adaptation des règles poursuivre et amplifier ces efforts en intensifiant la sensibilisation d’urbanisme pour ces travaux. des populations, en réduisant la production de déchets sur le territoire communautaire et en développant leur valorisation. L’avancement de la réflexion sur la politique de gestion des déchets, en cours d’élaboration, ne permet pas d’identifier et de localiser les nouveaux équipements qui la mettront en œuvre.

Une fois ces équipements définis, le SCOT sera adapté. Les cartes présentées identifient des « espaces naturels d’importance majeure » au sud du territoire de Berneuil-en-Bray Une étude d’incidence du projet correspondant au site Natura 2000 de la cuesta sud du Pays de de PLU sur le site Natura 2000 Bray. de la Cuesta Sud du Pays de

Bray a été réalisée. COMPATIBLE

agricoles et forestiers à agricolesprotéger. et forestiers 8.Carte des esapces anturels naturels, 8.Carteanturels esapces des

.

162

1.3.2. Le Programme Local de l’Habitat.

Il a pour objectifs principaux de définir pour une durée de 6 ans les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et à assurer entre les communes une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre. Le PLH de l’agglomération du Beauvaisis a été adopté lors du conseil communautaire du 20 mars 2010.

Six orientations stratégiques ont été définies :

1. Accroître la construction de logements et favoriser un développement urbain hiérarchisé spatialement. Objectifs à atteindre à l’horizon 2015 : 87 820 habitants (+9 860) et 39 031 logements (+5 068) Dont : -1 667 logements locatifs sociaux (33%) -602 logements locatifs privés libres (12%) -1 184 Accessions aidées (23%) -1 615 Accessions libres (32%) Et : -4000 logements à construire à Beauvais (79%) -1 068 logements à construire dans les autres communes (21%)

2. Favoriser une offre de logements diversifiée sur l’ensemble du territoire. Le développement et la diversification de l’offre de logements permettront : -une meilleure répartition spatiale de l’offre et donc une réduction de la spécialisation des territoires et d’avantage de mixité sociale, -une remise en mouvement des parcours résidentiels entre les différents segments du parc et donc une diminution de la pression sur certains de ses segments et des parcours résidentiels choisis.

Ainsi les actions viseront à : -Encourager la production de logements locatifs sociaux et privés à vocation sociale. -Développer un parc de logements économiquement accessibles. -Encourager le développement du parc locatif privé et de l’accession à la propriété Le développement de ce parc sera encouragé dans les communes rurales où il représente à peine 10% des logements en vue de faciliter l’accès au logement des jeunes. Il est proposé que la production de logements se répartisse de la manière suivante : o 33% de logements locatifs sociaux avec 20% de PLAI, 40% de PLUS et 40% de PLS. o 23% de logements intermédiaires avec 30% de locations/accession et 70% d’accession aidée. o 44% de logements libres avec 27% de locatif et 73% d’accession.

-Répondre aux besoins en matière de taille de logements. La répartition de la production de logements devra permettre de parvenir en 2015 à : 15% de petits logements (T1/T2), 45% de T3 et 40% de T4 et plus.

3. Répondre aux demandes spécifiques. Les actions de cette orientation stratégique viseront à : -Encourager l’évolution du parc de logements pour une meilleure prise en compte des besoins des personnes âgées et handicapées. -S’organiser pour pouvoir satisfaire les besoins diversifiés des jeunes. -Améliorer l’accès au logement des publics démunis (en lien avec le PDALPD). -l’accueil des gens du voyage.

163

4. Promouvoir un développement urbain durable du territoire. Un développement urbain durable c’est un développement urbain économique et respectueux de la population et de l’environnement. Il passe à la fois par la réhabilitation du parc existant et par la promotion du renouvellement urbain et la maîtrise de l’extension urbaine, mais aussi l’amélioration de la qualité urbaine, architecturale et environnementale.

Les actions de cette orientation stratégique viseront donc à : -Réhabiliter le parc privé. -Réhabiliter le parc social. -Procéder à des opérations de restructuration urbaine, notamment dans les quartiers d’habitat social (projet ANRU). -Favoriser le renouvellement urbain et maîtriser l’extension urbaine. -Promouvoir la réalisation d’opérations innovantes.

5. Faire de la politique foncière communautaire un outil de développement urbain durable. Une politique foncière communautaire ambitieuse doit permettre d’atteindre les objectifs de production de logements envisagés en veillant à lutter contre la surconsommation foncière et à assurer un développement urbain cohérent et durable. La mise en place d’une telle politique s’inscrit dans le long terme et doit donc intégrer les objectifs de développement futur du territoire par une gestion économe de l’espace.

Les objectifs poursuivis par la politique foncière communautaire sont les suivants : -Maîtriser le foncier et garantir sa disponibilité à hauteur des besoins à court, moyen et long terme. -Favoriser le renouvellement urbain, notamment par l’identification et la mobilisation des dents creuses, du potentiel mutable des tissus, des friches des collectivités, de l’Etat. -Mettre en conformité les documents d’urbanisme des communes avec le S.C.O.T et le P.L.H. -Proposer l’ingénierie de la C.A.B aux communes.

6. Conduire une politique de l’habitat ambitieuse, garantir l’efficacité de cette politique et respecter la cohérence avec le S.C.O.T. Conduire une politique communautaire de l’habitat ambitieuse et cohérente avec les autres politiques et avec les autres territoires suppose : -Un pilotage efficace du Programme Local de l’Habitat. -Un outil d’aide à la décision : l’observatoire de l’habitat et du logement. -Des moyens et compétences à la hauteur des ambitions affichées. -Une mise en œuvre partenariale du Programme Local de l’Habitat.

En travaillant en lien avec les services de l’Agglomération du Beauvaisis, le Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray s’est attachée à favoriser le renouvellement urbain de son tissu urbain ainsi que le comblement des dents creuses. D’autre part, les parcours résidentiels seront favorisés par une diversification des logements tant d’un point de vue de leur taille que de leur mode d’occupation.

Le PLU s’attache également à limiter les impacts sur les espaces et les ressources aussi bien agricoles que naturels. Ainsi, les axes stratégiques du P.L.U de Berneuil-en-Bray sont tout à fait compatibles avec les orientations du SCOT et du PLH du Beauvaisis.

164

1.3.3. Le SDAGE Seine Normandie. Le SDAGE s’impose par un lien de compatibilité1 ce qui signifie que les documents d’urbanisme doivent lui être compatibles et ne présenter aucunes dispositions allant à l’encontre des objectifs du SDAGE.

La loi de transposition de la Directive Cadre Européenne (loi du 21 avril 2004 n°2004-338) a renforcé la portée réglementaire du SDAGE en modifiant le code de l’urbanisme : elle introduit l’obligation de compatibilité des PLU, SCOT et cartes communales avec le SDAGE.

Ainsi, ces documents « doivent être compatibles avec les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux ». L’ensemble des SCOT, des PLU, et des Cartes Communales du bassin Seine-Normandie doivent être rendus compatibles avec le SDAGE au plus tard le 17 décembre 2012.

Les Orientations Fondamentales du SDAGE Seine-Normandie sont les suivantes : -protéger la santé, l’environnement et améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatique. -anticiper les situations de crise, inondation, sécheresse. -renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale. -favoriser un financement ambitieux et équilibré.

La commune de Berneuil-en-Bray dispose de deux rus sur la commune (ru de Berneuil et d’Auneuil). Elle sera donc essentiellement concernée par les dispositions relatives à la gestion des eaux pluviales.

Dispositions du SDAGE à prendre en compte dans le PLU de Berneuil-en-Bray Disposition 6 Renforcer la prise en compte des eaux pluviales par les collectivités. Les collectivités doivent réaliser, après étude préalable, un « zonage d’assainissement pluvial », en vertu des 3° et 40 de l’article L.2224.10 du CGCT. Pour cela ; -le « zonage d’assainissement pluvial » sera intégré dans les documents graphiques, -les argumentaires et choix du zonage d’assainissement pluvial apparaitront dans le rapport de présentation du PLU. -les prescriptions relatives au ruissellement urbain seront intégrées au règlement d’urbanisme. Elles poursuivront notamment la limitation de l’imperméabilisation des sols en zone urbaine. Disposition 7 Réduire les volumes collectés et déversés par temps de pluie. Pour cela, le SDAGE favorise, en fonction de leur impact effectif sur le milieu naturel : -l’assainissement non-collectif ; -le piégeage des eaux pluviales à la parcelle et leur dépollution si nécessaire avant la réutilisation ou infiltration, si les conditions pédologiques le permettent. Disposition 8 Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux pluviales. Il est recommandé que les nouvelles zones d’aménagement ou celles faisant l’objet d’un réaménagement urbain n’augmentent pas le débit et le volume de ruissellement générés par le site avant aménagement.

La non-imperméabilisation des sols, le stockage des eaux pluviales, leur infiltration ou leur recyclage sont à privilégier. Disposition 12 Protéger les milieux aquatiques des pollutions par le maintien de la ripisylve naturelle ou la mise en place de zones tampons. Le maintien de la ripisylve ou la mise en place de zone tampons végétalisées doit permettre de protéger les cours d’eau et plans d’eau des pollutions diffuses (ex : bande enherbée ou boisée d’au

1 Un projet est compatible avec un document de portée supérieure lorsqu’il n’est pas contraire aux orientations ou aux principes fondamentaux de ce document et qu’il contribue même partiellement, à leur réalisation ».

165

moins 5m de large le long des cours d’eau). Disposition 14 Conserver les éléments fixes du paysage qui freinent les ruissellements. Dans les zones d’influence des milieux aquatiques sensibles aux phénomènes de ruissellement et d’érosion, la collectivité peut définir dans ses documents d’urbanisme des objectifs de densité de ces éléments régulateurs par secteurs pertinents. La commune peut classer dans les documents d’urbanisme les éléments fixes du paysage les plus utiles afin de les protéger. Disposition 16 Limiter l’impact du drainage par des aménagements spécifiques.

Pour limiter les transferts de polluants par le drainage des terres agricoles, il est préconisé que les rejets de drain en nappe ou directement aux cours d’eau soient interdits pour tous nouveaux dispositifs de drainage et pour toute rénovation de drains existants. L’aménagement de dispositifs tampons (prairie inondable, mare végétalisée, enherbement des fossés…) est encouragé afin de permettre la décantation et la filtration des écoulements avant rejet au milieu naturel. Il est recommandé que les PLU permettent la création de ces dispositifs tampons. Disposition 46 Limiter l’impact des travaux et aménagement sur les milieux aquatiques continentaux et les zones humides. Tout projet soumis à autorisation ou à déclaration doit prendre en compte ses impacts sur la fonctionnalité des milieux aquatiques et humides et/ou sur le lit mineur, les berges et le fuseau de mobilité pendant et après travaux. Disposition 83 Protéger les zones humides par les documents d’urbanisme Afin de conserver l’intérêt des zones humides en termes de biodiversité et de fonctionnalité, il est posé comme objectif la protection des zones humides. Les PLU doivent être compatible avec cet objectif de protection des zones humides. Disposition 84 Préserver la fonctionnalité des zones humides. Les zones humides qui ne font pas l’objet d’une protection règlementaire mais dont la fonctionnalité est reconnue par une étude doivent être préservées.

Disposition 145 Maitriser l’imperméabilisation et les débits de fuite en zones urbaines pour limiter le risque d’inondation à l’aval. Dans les zones urbaines soumises à de forts risques de ruissellement et aux fins de prévention des inondations et de préserver l’apport d’eau dans les sols pour pérenniser la végétation, la biodiversité, l’évapotranspiration et l’alimentation des nappes phréatiques, il est nécessaire : -de cartographier ces risques dans les documents graphiques des documents d’urbanisme en application de l’article R.123-11 du code de l’urbanisme ; -de déterminer les zones où il convient de limiter l’imperméabilisation des sols, d’assurer la maîtrise des débits et de l’écoulement des eaux pluviales en application du L.1224-10 du CGCT. Aux fins de prévention des inondations et de la prise en compte du cycle naturel de l’eau, les règles relatives à ces zonages doivent encourager l’infiltration des eaux pluviales et rendre à nouveau perméable les sols. Il est souhaitable que les règlements d’urbanisme ne fassent pas obstacle aux techniques permettant le stockage et l’infiltration des eaux pluviales, par exemple, le stockage sur toiture, en chaussées poreuses, les puits et tranchées d’infiltration…, si c’est techniquement possible, notamment si les conditions pédologiques le permettent.

Disposition 146 Privilégier les mesures alternatives et le recyclage des eaux pluviales. Pour l’ensemble des projets neufs ou de renouvellement du domaine privé ou public, il est recommandé d’étudier et de mettre en œuvre des techniques de gestion à la parcelle permettant d’approche un rejet nul d’eau pluviale dans les réseaux, que ces derniers soient unitaires ou séparatifs. Disposition 118 Protéger les nappes à réserver pour l’alimentation en eau potable future à 122

166

 Les mesures du PLU permettant la compatibilité avec le SDAGE Seine Normandie :

L’Assainissement des eaux usées et pluviales:

L’article 4 précise les modalités d’urbanisation en matière de réseaux de manière à obliger au raccordement sur le réseau existant et ainsi éviter tout risque de rejet dans le milieu naturel.

Les annexes sanitaires étudient la capacité des réseaux des futures zones d’urbanisation afin de s’assurer d’une gestion adaptée des eaux usées.

L’article 4 assure une gestion des eaux pluviales visant à privilégier l’infiltration des eaux de pluie à la parcelle et de limiter les apports sur le domaine public et le futur réseau collectif.

L’article 5 impose une superficie minimale en cas d’assainissement autonome.

Alimentation en eau potable :

Aucun captage (en activité) en eau potable n’est recensé sur Berneuil-en-Bray. La commune est alimentée par des captages localisés sur la commune d’Auneuil.

Le prélèvement d’eau n’excède pas les 350 000 m3 en 2011, soit environ 958 m3 par jour..

Ces captages font l’objet de périmètres de protections immédiats, rapprochés et éloignés.

La commune dispose néanmoins d’un ancien captage sur son territoire au niveau du chemin de la Neuville-Garnier. Ce dernier n’est plus en exploitation à cause d’un taux de nitrate trop élevé. La DUP est néanmoins toujours active car les élus souhaitent préserver ce captage. Une réexploitation de ce captage pourrait être envisagé si le taux de nitrate s’avère compatible avec une exploitation pour la fourniture d’eau potable. Ainsi, aucune construction n’est permise sur les périmètres de protection du captage d’eau potable de Berneuil-en-Bray.

Gestion des risques inondations :

Berneuil-en-Bray n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques Inondations.

Gestion des milieux aquatiques : Berneuil-en-Bray n’est pas concernée par la présence de zone à dominante humide.

167

2. PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLES (P.A.D.D)

2.1. ATOUTS, DYSFONCTIONNEMENTS ET ENJEUX IDENTIFIES SUR LE TERRITOIRE.

DEMOGRAPHIE et HABITAT

CONSTAT BESOINS OBJECTIFS

-Une croissance continue depuis 40 -Répondre aux besoins en logements -Maintenir la population communale et ans caractéristique d’un phénomène identifiés en privilégiant la densification assurer son renouvellement. de périurbanisation sur l’agglomération des zones urbanisées et le -Conserver l’identité rurale de Berneuil- beauvaisienne. renouvellement urbain. en-Bray. -Un solde migratoire moteur de cette -Promouvoir des programmes de -Assurer le maintien du nombre de croissance démographique jusque logements diversifiés tant en terme de classes dans les écoles de la 1999. taille et de pièces qu’en terme de commune. -Une perte d’attractivité de la modalité de propriété. commune à partir de 1999 (solde migratoire négatif) -Répondre aux implications fortes en -Une commune relativement jeune -Favoriser des opérations innovantes termes d’habitat et d’équipements liées mais engagée dans un processus de en termes de densité, de formes au desserrement des ménages et au vieillissement de sa population. urbaines et d’architecture durable. vieillissement de la population. -Une diminution de la taille des Développer un parc locatif social de ménages mais une présence encore qualité sur la commune. importante de couples avec enfants. -Une population relativement fixe sur le -Favoriser les parcours résidentiels. territoire. -Une nette baisse du nombre de logements vacants sur le territoire. -Un habitat individuel largement majoritaire sur Berneuil-en-Bray. -Un parc de logement relativement ancien et de plus en plus standardisé -Une prédominance des propriétaires sur la commune.

168

ECONOMIE/EMPLOI ET DEPLACEMENT

CONSTAT BESOINS OBJECTIFS

-Une commune caractérisée comme -Favoriser l’amélioration de la desserte -Assurer la pérennité des activités « village-dortoir » à proximité d’une par les transports collectifs. compatibles avec la proximité de agglomération de plus de 50000 -Permettre la diversification de l’activité l’habitat. habitants. agricole. -Maintenir le développement du -Des déplacements fortement marquée -Protéger les ressources agricoles. potentiel touristique de la commune. par l’usage de la voiture : en 2008, -Développer le haut-débit. -Valoriser le patrimoine communal 95,8% des ménages disposaient d’au (espaces naturels, patrimoine bâti et moins une voiture. 61,5% disposaient historique, etc…). même de 2 voitures ou plus. -Multiplier les parcours piétons dans le -Des flux domicile-travail concentrés village. vers le bassin d’emploi de Beauvais et de l’Ile-de-France. -Promouvoir le covoiturage. -Des déplacements facilités par la -Développer l’offre d’accueil (chambres proximité de l’autoroute A16. d’hôtes). -Existence d’une offre en transport -Promouvoir le télétravail grâce au collectif. La commune est desservie haut-débit. par la ligne 7 mais cette ligne est essentiellement adaptée pour les transports scolaires. -Proximité de la gare de Saint-Sulpice desservie par la ligne Paris-Beauvais. -Une commune fortement marquée par l’activité agricole.

169

LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES

CONSTAT BESOINS OBJECTIFS

-Une structure d’équipements en -Equipements pour adolescents. -Développer les services et les cohérence avec son poids -Offre médicale. équipements sur la commune. démographique : mairie, école, salle -Services et commerces de proximité. -Développer le tissu associatif et les des fêtes. -Association. manifestations dans le village. -Manifestations villageoises. -Adapter la croissance démographique -Peu d’association. de la commune en fonction de la capacité des équipements existants et - Présence d’assistantes maternelles. à venir.

170

LES ESPACES PUBLICS ET LES FORMES URBAINES CONSTAT BESOINS OBJECTIFS

-Espaces publics de très bonne -Permettre plus de personnalisation -Maintenir la qualité des espaces qualité. des constructions. publics.

-Tissu ancien bien préservé avec -Promouvoir les techniques de -Préserver la qualité du bâti dans le utilisation de matériaux locaux construction des bâtiments qui tissu ancien. préservant l’identité du Pays de Bray. privilégient la qualité environnementale LES EQUIPEMENTS et LES SERVICES et les matériaux écologiques. -Limiter l’étalement urbain.

-Extensions récentes très rectilignes et -Favoriser le renouvellement urbain. consommatrices de foncier. -Faire entrer Berneuil-en-Bray dans -Extensions récentes standardisées l’architecture durable. dans les formes urbaines = développement d’un habitat standardisé sur Berneuil-en-Bray.

-Hauteur des constructions globaleme nt homogène autour du R+Combles. Certaines constructions atteignent le R+1+Combles dans le tissu ancien.

171

LE PATRIMOINE NATUREL ET URBAIN

CONSTAT BESOINS OBJECTIFS

-Patrimoine rural riche. -Protéger et valoriser les éléments de -Protéger le grand paysage du patrimoine rural intéressant. « bocage brayon ». -Présence de bâtiments inscrits au Monuments Historiques : château -Favoriser les échanges naturels dans -Lutter contre le mitage des paysages. d’Auteuil et église. les milieux peu propices à ceux-ci. Préserver les percées visuelles vers la cuesta du Pays de Bray et le mont -Caractère verdoyant de la commune. -Valoriser les espaces naturels de la Florentin. commune par l’aménagement de -Perspectives intéressantes sur la parcours « découverte ». -Préserver les corridors écologiques en cuesta sud du Pays de Bray et le mont maintenant des coupures Florentin. -Favoriser l’intégration paysagère des d’urbanisation. constructions. -Présence du ru de Berneuil, de la Serpentine et du ru d’Auneuil.

-Mitage du paysage sur certains secteurs. -Protéger de toute urbanisation les lisières des bois présents sur le territoire communal.

-Favoriser la pratique et la connaissance du territoire.

172

LES ALEAS NATURELS CONSTAT OBJECTIFS

-2 arrêtés de catastrophes naturelles liés à la tempête de -Limiter l’accueil de populations nouvelles dans les secteurs décembre 1999 et à des inondations par remontées de exposés aux aléas naturels. nappes en 2001. -Prévoir des aménagements permettant de limiter les risques -Aléa remontée de nappe au sud-ouest de la commune plus naturels (bassin de rétention des eaux de pluies, écran boisé particulièrement au sud et à l’est du hameau de Vaux. ou haies contre les coulées de boue etc…).

-Aléa coulé de boue sur les versants de la cuesta sud du Pays de Bray et au cœur du bocage (entre Vaux et les Vivrots). Le village de Berneuil est impacté par cet aléa dans sa partie sud notamment au niveau du chemin de la Neuville- Garnier et de la route de Noailles.

-Présence d’un aléa mouvement de terrain à l’est du hameau de Vaux et au niveau de l’église sur Berneuil.

173

174

2.2. LES CHOIX OPERES DANS L’ELABORATION DU PROJET COMMUNAL.

Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (P.A.D.D) doit répondre aux enjeux communaux définis lors du diagnostic territorial de manière efficiente, en composant avec les atouts et faiblesses identifiés sur le territoire.

Le P.A.D.D doit donc s’appuyer à la fois sur les enjeux ressortis du diagnostic territorial, sur les orientations définies par les documents de planifications ou de programmations supérieurs qui s’imposent au P.L.U (S.C.O.T, P.L.H etc…) et sur les ambitions portées et avancées par la municipalité pour son territoire et ses habitants.

Il répond également aux grands principes fixés en matière de développement durable à savoir, le respect des principes de l’équilibre, de diversité des fonctions urbaines, de mixité sociale, et le respect de l’environnement.

Ainsi, le cœur du projet communal pour Berneuil-en-Bray consiste à préserver l’identité rurale du territoire, de préserver les collines de la cuesta sud du Pays de Bray et de favoriser un développement urbain durable.

Il en découle un projet de densification du bourg de Berneuil, de mixité sociale, de typologie d’habitat et des fonctions à développer au sein du tissu urbain, de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels.

Pour cela, les propositions des élus ont été classées au sein de 7 grandes orientations stratégiques pour le territoire de Berneuil-en-Bray :

1. Les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement et d’urbanisme.

2. Les orientations générales de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers.

3. Les orientations générales concernant l’habitat.

4. Les orientations générales concernant les transports et les déplacements.

5. Les orientations générales concernant le développement économique, commercial et les loisirs.

6. Les orientations générales concernant le développement des communications numériques.

7. Les objectifs de modération de la consommation d’espaces naturels et agricoles.

175

La philosophie générale du PADD est principalement fondée sur la conservation de l’équilibre entre développement de quelques logements et préservation de l’identité rurale, des espaces agricoles et naturels.

Orientation n°1 : Les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement et d’urbanisme.

-Assurer l’accueil d’une nouvelle population :

Le diagnostic révèle que Berneuil-en-Bray est une commune résidentielle attractive mais qui se stabilise autour de plus ou moins 800 habitants depuis un plus de 10 ans. Comme toutes communes rurales situées à proximité d’une agglomération, des logements supplémentaires doivent être produits chaque année pour pouvoir maintenir le niveau de la population du fait du phénomène de desserrement des ménages (décohabitation des ménages nécessitant plusieurs logements pour loger une même famille).

La commune de Berneuil-en-Bray est particulièrement marquée par un vieillissement de sa population et par une légère perte d’attractivité auprès des jeunes ménages due à la cherté du foncier.

Forte de ces constats, la commune souhaite entrainer une nouvelle dynamique démographique et sociale tout en préservant les caractéristiques rurales de Berneuil-en-Bray.

Le projet se base en effet, sur un accroissement maîtrisé (croissance démographique près de 0,8%/an) d’ici 2033 (projection sur 20 ans) dans le but de rééquilibrer la population qui laisse peu de place aux jeunes actifs et aux personnes plus modestes. Sur la base de ce scénario, Berneuil-en-Bray pourrait atteindre près de 940 habitants en 2033.

-Contenir et densifier le bourg.

Pour préserver l’espace agricole et naturel, la commune de Berneuil-en-Bray opte pour un scénario de développement consistant à contenir et densifier la commune. Il s’agit de privilégier le comblement des dents creuses (parcelles libres entre deux habitations) avant toute extension vers la périphérie du bourg.

Pour cela, un diagnostic du potentiel urbanisable des « dents creuses » révèle la réalisation possible d’environ 64 logements au sein de l’actuel tissu urbain.

La densification du bourg sera également facilitée par l’incitation aux divisions parcellaires des grandes parcelles du centre ancien du bourg de Berneuil. Cela consiste à autoriser l’implantation de constructions en double-rideau pour les terrains possédant de grande superficie et/ou de

176

grande largeur de façade. Néanmoins, les élus n’ont pas souhaité appliquer ce principe sur les différents hameaux de Vaux, les Vivrots ou encore les Niards afin de respecter leur identité plus rurale. Il en est de même pour les zones pavillonaires plus récentes du bourg de Berneuil.

Différents niveaux de développement urbain ont ainsi été établis sur la commune. L’urbanisation sera accentuée sur Berneuil, modérée sur le hameau de Vaux, limitée sur le hameau des Vivrots et nulle sur les Niards.

-Valoriser le patrimoine bâti et oser l’architecture.

Parce qu’il participe à l’histoire, à l’identité et au charme de Berneuil-en-Bray, la commune veut préserver les éléments majeurs de son patrimoine en les protégeant et en le mettant en valeur dans le paysage urbain actuel et à venir.

La municipalité a donc décidé de protéger les éléments constituant le patrimoine communal au titre de l’article L.123-1-5 7°.

Conformément à cet article, le document graphique repère et identifie les éléments de ce patrimoine à protéger pour des motifs d’ordre culturel, historique, ou architectural, tandis que le règlement définit des prescriptions de nature à assurer leur protection. L’annexe du règlement écrit présente d’autre part l’inventaire de ce patrimoine identifié.

La valorisation du patrimoine communale passera également par la création architecturale en encourageant l’architecture du 21e siècle dans les nouveaux projets (architecture contemporaine). L’objectif pour les élus est de faire entrer Berneuil-en-Bray dans l’architecture durable en menant une promotion des techniques de construction qui privilégieront la qualité environnementale et les matériaux écologiques. (éco- construction, éco-réhabilitation, architecture bioclimatique etc…).

Les élus souhaitent ainsi développer de nouvelles habitudes durables au sein du P.L.U incitant notamment l’utilisation des énergies renouvelables ou encore la récupération des eaux de pluie.

-Prévenir les risques et les nuisances.

Parce qu’ils peuvent altérer la qualité de vie, la santé et la sécurité de la population, la commune affirme son souci de considérer à juste titre les risques et nuisances qui la concernent. Des précautions seront prises afin de réduire ces risques.

La commune de Berneuil-en-Bray est exposée à des aléas naturels (surtout coulés de boue et remontés de nappe). Les élus ont souhaité limiter l’accueil de populations nouvelles dans les secteurs vulnérables identifiés au sein de l’Etat Initial de l’Environnement.

177

Orientation n°2 : Les orientations générales de protection des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

-Protection des espaces naturels/agricoles et forestiers.

La préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers constitue l’une des mesures phare du projet communal car le village dispose d’une qualité de cadre de vie indéniable que les élus souhaitent voir préserver.

De plus concernant l’espace agricole, la commune entend préserver de bonnes conditions d’exploitation pour les fermes encore présentes et plus globalement pour le maintien paysager du bocage brayon. Pour les mêmes raisons, la préservation des collines constitue un enjeu majeur du présent P.L.U. Des permanences agricoles ont été réalisées avec les exploitants de la commune afin de prendre en compte les besoins et les projets de développements de cette activité. Certains espaces agricoles notamment semi-bocagers sont essentiels aux agriculteurs.

Un développement résidentiel non maîtrisé pourrait remettre en question la pérennité économique des exploitations.

La qualité de la biodiversité sur le territoire Berneuillois tient à la préservation des réservoirs biologiques (bois de Saint Symphorien, Bois de Bizancourt, Bois de la Folie ou encore les larris du mont Florentin) et des corridors qui les relient pour une circulation aisée et sans danger de la faune et de la flore. Aucun développement urbain ne sera donc prévu sur ces axes de transit.

Les élus ont d’ailleurs constatés, dans l’Etat Initial de l’Environnement, que de nombreuses zones de protection étaient présentes sur la commune (Znieff type 2, type 1, Espaces Naturels Sensibles et zone Natura 2000).

Par ailleurs, les élus ont souhaité favoriser la végétalisation des espaces privés car ces espaces participent grandement à la qualité du cadre de vie du village et à son image verdoyante. Cet élément rentre également dans l’objectif de lutter contre l’imperméabilisation des sols génératrice de ruissellement des eaux de pluie. La volonté de limiter la constructibilité des fonds de jardin et de valoriser leur vocation de jardin s’est traduite directement dans le règlement du PLU par la mise en place d’une profondeur constructible comptée à partir de la voirie publique.

178

Orientation n°3 : Les orientations générales concernant l’habitat.

Pour maintenir la population à son niveau actuel et atteindre 940 habitants en 2033, environ 67 logements supplémentaires seraient nécessaires.

Afin de favoriser les parcours résidentiels sur la commune, la municipalité souhaite une offre diversifiée et de qualité pour ces logements, qui devront répondre à l’ensemble des besoins de la population (taille variée, divers statuts d’occupation etc….) Le projet communal attache également une grande importance à la qualité urbaine des futures opérations en termes de composition architecturale, d’insertion urbaine et paysagère

Dans le but d’utiliser l’espace de manière économe et équilibrée, de nouvelles formes urbaines devront être développées afin d’obtenir des densités moyennes de l’ordre de 10 logements à l’hectare.

Les élus souhaitent d’une manière générale favoriser le renouvellement urbain via une politique de développement économe en foncier.

Il s’agit de réaliser les constructions nécessaires par du renouvellement urbain et par remplissage des dents creuses au sein du tissu urbain existant. Aucunes extensions de la trame bâtie ne sera autorisée, exceptées les extensions de tissu constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté d’une voirie.

Orientation n°4 : Les orientations générales concernant les transports et les déplacements.

La municipalité a souhaité intégrer la thématique transports/déplacements dans son projet de commune dans le but de limiter le « tout voiture » générateur de pollutions environnementales et sonores. L’enjeu de cette orientation est également de permettre aux habitants des accès facilités aux équipements et services proposés sur la commune. Pour cela, l’armature urbaine des futures opérations d’ensemble devra favoriser la multi-modalité en confortant les cheminements piétonniers, en créant des pistes cyclables ou en prévoyant des dessertes en transports collectifs.

Une gestion organisée de la desserte des futures zones d’urbanisation sera ainsi menée à travers des orientations d’aménagement et de programmation.

Par ailleurs, la municipalité a souhaité prendre en compte la circulation des engins agricoles dans la localisation des futures zones à urbaniser.

Afin d’accompagner l’arrivée d’une nouvelle population, les élus ont veillé à prendre en compte les besoins futurs en stationnement. Le projet de P.L.U apporte une solution appropriée à cette problématique en imposant un nombre de 2 places de stationnement par logement (excepté les logements locatifs aidés par l’Etat).

179

Orientation n°5 : Les orientations générales concernant le développement économique, commercial et les loisirs.

L’activité agricole constitue la première activité économique de Berneuil-en-Bray. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables se devait donc de préserver et d’établir un cadre idéal pour cette activité.

Comme en témoigne la partie « environnement agricole » de l’Etat Initial de l’Environnement, l’activité agricole a régressé sur le territoire ces 30 dernières années.

Afin de maintenir la pérennité économique des exploitations, les élus Berneuillois ont décidé de supprimer les zones d’extensions prévues dans l’actuel Plan d’Occupation des Sols (P.O.S). Ce sont ainsi près de 16 hectares voués à de l’urbanisation ou à des activités économiques qui disparaissent vis-à-vis de l’ancien Plan d’Occupation des Sols.

Les reconversions du bâti agricole pour la réalisation d’hébergements touristiques (gîtes, chambres d’hôtes etc…) sont d’autre part favorisés.

Le projet de Plan Local d’Urbanisme laisse également la « porte ouverte » à l’installation de commerces, services de proximité et d’activités artisanales compatibles avec la proximité de l’habitat. L’idée est de rompre avec la vocation « dortoir » du village et de développer de la mixité fonctionnelle au sein de la commune.

Conscients de l’importance des activités touristiques et de loisirs sur leur commune, les élus désirent établir un projet confortant ces activités. On note en effet, la présence de nombreux haras ou encore de gîtes ou chambres d’hôtes sur le territoire communal. Les constructions participant au développement de ces activités seront ainsi autorisées dans les secteurs voués à celles-ci.

La municipalité s’est uniment attachée à préserver la quiétude de ces lieux touristiques.

La commune a souhaité accompagner le futur développement urbain sur la propriété Tombeur par la création d’une zone naturelle de loisirs autour du ru de Berneuil.

Orientation n°6 : Les orientations générales concernant le développement des communications numériques.

Le Haut Débit possède une incidence de plus en plus élevée sur nos mode de vie, qu’il s’agisse de nos vie familiale ou professionnelle.

Internet représente un outil facilitant la vie quotidienne, l’accès à l’information, favorisant les échanges et la communication et réduisant certaines contraintes économiques ou temporelles.

180

Selon le Schéma Directeur Territorial d’Aménagement Numérique (S.D.T.A.N) de l’Oise, la commune de Berneuil-en-Bray fait partie d’une zone d’intention d’investissement FttH. Cette zone concerne l’ensemble de l’agglomération du Beauvaisis.

Le déploiement des réseaux FttH par les opérateurs sur Berneuil-en-Bray est prévu à partir de 2015 pour une finalisation au plus tard 5 ans après le lancement du programme soit 2020.

FttH = « fiber to the home » : réseau utilisant la fibre optique comme support physique avec une terminaison du réseau au domicile.

Les élus souhaitent donc anticiper l’arrivée du FttH sur Berneuil-en-Bray en adaptant les constructions à l’accueil de la fibre optique.

Orientation n°7 : Les objectifs de modération de la consommation d’espaces naturels et agricoles.

-Les objectifs chiffrés.  L’utilisation des dents creuses.

Une analyse de l’actuel tissu urbain de Berneuil-en-Bray fait apparaître la réalisation possible de 54 logements permettant de se rapprocher de la satisfaction des besoins en logements (67 logements) de la commune pour atteindre 940 habitants d’ici 2033.

En vue de permettre le comblement des dents creuses et soucieux de prendre en compte une possible rétention foncière sur le territoire, les élus ont décidé de permettre une densification supplémentaire du bourg de Berneuil via l’assouplissement des règles de construction. En effet, l’augmentation des profondeurs constructibles sur le bourg permettra d’optimiser les espaces résiduels en entrainant de nouvelles divisions parcellaires (ex : construction en double-rideau).

Les élus ont estimé la réalisation possible de 64 logements au sein de l’actuelle enveloppe urbaine (54 dans les dents creuses et 10 nouvelles divisions parcellaires possibles).

Ces parcelles pouvant être urbanisées ne sont en aucun cas concernées par de l’activité agricole.

Les élus ont souhaité faire de leur P.A.D.D un moyen de lutte contre la consommation d’espaces agricoles et naturels. La municipalité inverse ainsi la logique établie par le Plan d’Occupation du Sol où 16,1 hectares (dont 5,1 hectares pour de l’activité économique) étaient réservés pour de la construction en extension de l’actuel trame bâtie.

181

 la consommation d’espace hors de l’enveloppe urbaine.

Le présent P.A.D.D prévoit, malgré un projet ambitieux de densification, quelques extensions mesurées (total d’environ 12 081 m²) de la trame bâtie pour de l’urbanisation. Les parcelles concernées se limitent néanmoins aux parcelles constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté de la voirie desservant ce foncier.

Au total, 4 secteurs sont concernés (voir carte ci-dessous avec superficie) : 9 logements pourront être réalisés au sein de ceux-ci. Seuls deux de ces secteurs (secteur n°1 et 3) présentent des cultures agricoles pour une superficie totale de 10 373 m².

Logements réalisés en extension urbaine secteurs superficie Nombre de logement 1 4584 m² 2 2 850 m² 1 3 5789 m² 5 4 858 m² 1 total 12 081 m² 9

182

-Moins d’espace consommé et un espace mieux consommé.

Le rapport de l’actuel tissu urbain entre la construction de logements et le nombre d’hectares consommé s’élève à 5,5 logements à l’hectare.

Afin de renforcer la compacité et la densification du bourg, les élus Berneuillois ont souhaité imposer des densités moyennes de 10 logements à l’hectare dans les nouvelles opérations conformément aux recommandations du SCOT de l’Agglomération du Beauvaisis. Ce sont ainsi 38 logements qui devraient être réalisés au sein des zones à urbaniser : -10 logements au sein de la propriété Tombeur (zone 1AUm) : -12 logements à l’emplacement de l’ancienne usine de Vaux (zone 1AUr).

Le souhait de limiter les extensions urbaines sur la périphérie du bourg et d’inciter le comblement des dents creuses devrait également entrainer une densification générale de la commune comme l’indique les données présentées ci-dessous.

Densités de Berneuil-en-Bray avant le projet de Plan Local d’Urbanisme.

Secteur Surface en Nombre de Nombre Secteur Surface à Nombre Nombre hectare logements de l’hectare de de logements logements logements à l’hectare à l’hectare 1 3,2 25 7,8 8 2,9 19 6,6 2 2,9 14 4,8 9 6,8 53 7,8 3 5,4 23 4,2 10 7,3 32 4,4 4 2,2 15 6,8 11 3,3 14 4,2 5 5 26 5,2 12 1,5 8 5,3 6 2,9 21 7,2 13 8,1 10 1,2 7 2,8 17 6,1 14 1,6 9 5,6 Densités moyennes de 5,5 logements à l’hectare sur la commune Avant P.L.U Avant P.L.U Avant P.L.U Avant P.L.U

Densités de Berneuil-en-Bray après le projet de Plan Local d’Urbanisme. Berneuil Vaux Les Vivrots Les Niards

Après P.L.U Après P.L.U Après P.L.U Après P.L.U Secteur Surface en Nombre de Nombre Secteur Surface à Nombre Nombre hectare logements de l’hectare de de

logements logements logements à l’hectare à l’hectare 1 3,2 26 8,1 8 3 23 6,7

2 3,5 21 6 9 6,8 53 7,8 3 6,5 31 4,8 10 7,8 38 4,9 4 2,6 18 6,9 11 5 34 6,8 5 7,2 53 7,4 12 1,7 11 6,7 6 3 23 7,7 13 8,2 11 1,3 7 2,8 17 6,1 14 1,6 9 5,6 Densités moyennes de 6,2 logements à l’hectare sur la commune

183

DEPARTEMENT DE L’OISE

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

Elaboration du PLAN LOCAL

D’URBANISME

Verdi Ingénierie Seine

Société du Groupe VERDI INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin 60 000 BEAUVAIS Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : 03.44.48.18.21

[email protected]

Mars 2014 Verdi Ingénierie Seine Rapport de présentation Société du Groupe VERDI INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin Partie 4 – La traduction règlementaire du 60 000 BEAUVAIS Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : 03.44.48.18.21 projet d’aménagement. Approbation [email protected]

184

1. LES CHOIX RETENUS POUR LA CONCEPTION DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION (O.A.P).

Selon l’article L.123-1 du Code de l’Urbanisme, modifié par la loi n°2000-788 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l’Environnement (dite « loi Grenelle II »), prévoit que le Plan Local d’Urbanisme comprend des orientations d’aménagement et de programmation.

L’article L.123-1-4 du Code de l’Urbanisme, créé par cette même loi du 12 juillet 2010 prévoit que ces orientations d’aménagement et de programmation respectent les orientations définies par le Projet d’Aménagement et de Développement Durables.

Selon ce même article L.123-1-4 du Code de l’Urbanisme, les orientations d’aménagement et de programmation « comprennent des dispositions portant sur l’aménagement, l’habitat, les transports et les déplacements :

7. En ce qui concerne l’aménagement, les orientations peuvent définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l’environnement, les paysages, les entrées de villes et le patrimoine, lutter contre l’insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune. Elles peuvent comporter un échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. Elles peuvent porter sur des quartiers ou des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructure ou aménager. Elles peuvent prendre la forme de schémas d’aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics.

8. En ce qui concerne l’habitat, elles définissent les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergements, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l’accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d’une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l’offre de logements. Elles tiennent lieu du programme local de l’habitat défini par les articles L.302-1 à L.302-4 du Code de la Construction et de l’Habitation.

9. En ce qui concerne les transports et les déplacements, elles définissent l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement. Elles tiennent lieu du plan de déplacements urbains défini par les articles 28 à 28-4 de la loi n°82- 1153 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports intérieurs.

Dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray, deux orientations d’aménagement et de programmation (OAP) ont été définies sur les secteurs suivants : -sur la zone 1AUm (zone à urbaniser à vocation mixte), secteur correspondant à la propriété Tombeur. Cette zone sera ouverte à l’urbanisation sur le court-moyen terme. Cet espace permettra l’implantation d’environ 10 logements.

-sur la zone 1AUr (zone à urbaniser dit de renouvellement urbain) qui correspond à l’ancienne usine de Vaux. Cette zone sera ouverte à moyen, long terme et permettra l’implantation d’environ 12 logements.

185

1.1. LES PRINCIPAUX OBJECTIFS DE DES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION Les principaux objectifs de ces orientations d’aménagement et de programmation sont les suivants :

. Diversifier l’offre résidentielle.

Les élus souhaitent favoriser la diversification des formes, des tailles et des statuts d’occupation en vue de répondre à l’ensemble des demandes et de favoriser les parcours résidentiels sur Berneuil-en-Bray. Ces éléments seront favorisés dans les nouvelles opérations de constructions des zones à urbaniser.

. Promouvoir la qualité environnementale dans les constructions.

L’objectif pour la municipalité est de tendre vers des consommations d’énergie très réduite au sein des nouvelles constructions des zones à urbaniser. La forme du bâti et les types de logements devront favoriser les performances énergétiques et acoustiques.

. Favoriser une gestion durable de l’eau.

La conception des opérations nouvelles devra contribuer à limiter l’imperméabilisation des sols. La végétalisation des espaces libres ainsi que la gestion des eaux pluviales à la parcelle sont imposées. Ces techniques permettent de conjuguer une réduction des coûts d’investissement et d’entretien avec des intérêts paysagers et écologiques.

. Privilégier les déplacements doux.

La recherche d’un réseau piétonnier sera recherchée surtout au niveau de la propriété Tombeur afin de relier les nouvelles constructions au reste de la commune et au nouvel espace public qui sera créé. Ce dispositif permettra de limiter l’usage de l’automobile sur la commune.

186

1.2. LES SPECIFICITES DE CHAQUE SECTEUR

 Contexte et enjeux pour le secteur dit de la « propriété Tombeur ».

. Contexte : Les études menées lors de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme montre la nécessité d’avoir une extension de la trame bâtie raisonnée afin de répondre aux besoins en logements de la commune d’ici 2033. Pour répondre à ces besoins, l’urbanisation de la zone 1AUm a été privilégiée car il s’agit d’une ancienne propriété en l’état de friche végétale. Idéalement placée à proximité du centre bourg, cette zone pourrait accueillir 10 logements ainsi qu’un espace de loisirs et de détente pour les habitants. Dans le but d’avoir une vision globale sur l’ensemble du secteur, une orientation d’aménagement et de programmation (OAP) a été définie afin d’échelonner dans le temps les constructions à réaliser et de définir quelques principes d’aménagement. Un périmètre d’attente de projet d’aménagement a été mis e place ainsi que deux Emplacements Réservés concernant la réalisation des franges paysagères et le cheminement à l’Est.

. Enjeux urbains et objectifs : - Accueillir de nouveaux habitants; -Etablir un îlot d’habitation principalement composé de pavillons ou de maisons individuelles groupées; -Possibilité d’y implanter des logements sociaux ; -Consolider et moderniser le tissu urbain du centre-bourg ; -Améliorer et développer les espaces publics en créant un parc urbain et une zone de loisirs ; -Assurer une continuité urbaine entre les différents secteurs déjà urbanisés ; -Créer une trame verte en lien avec celle des secteurs voisins ; -Valoriser les berges du ru de Berneuil ; -Créer un bouclage piétonnier de la zone ; -Limiter l’imperméabilisation des sols.

 Les principes d’aménagement de la propriété Tombeur. -Prévoir une occupation mixte de logements locatifs de petites tailles, de logements adaptés pour des personnes âgées, de l’habitat individuel et individuel groupé, des constructions à usage de bureaux ou de commerces et des équipements publics. -Laisser une grande liberté d’organisation urbaine et d’agencement des constructions au sein de la zone réservée aux logements. -Constituer une façade urbaine le long de l’impasse Denelle afin de constituer le pendant des constructions se trouvant de l’autre côté de l’impasse Denelle. -Autoriser l’implantation des logements en épaisseur (double-rideau) grâce à l’aménagement d’une nouvelle desserte. -Favoriser les nouvelles formes architecturales, les éco-matériaux et les énergies renouvelables dans les programmes de constructions. -Aménager un réseau de cheminements doux via un parcours le long du ru de Berneuil. -Curer l’actuel point d’eau afin de constituer un étang d’agrément. -Créer un véritable parc urbain de proximité pour les habitants. -Aménager des passerelles pour favoriser les franchissements et la redécouverte du ru de Berneuil. -Etablir une densité de l’ordre de 10 logements à l’hectare sur le secteur.

187

 Contexte et enjeux pour la zone 1AUr (dit « l’usine de Vaux »).

. Contexte : La phase de diagnostic territorial a mis en avant la présence d’une véritable « verrue urbaine » qui dégrade le paysage du hameau de Vaux. Ces bâtiments industriels à structures métalliques sont laissés à l’abandon depuis plusieurs années au grand désarroi des riverains. Ces bâtiments constituent également des lieux d’amusement pour les adolescents du village, ce qui n’est pas sans danger pour les jeunes gens de Berneuil-en-Bray. Les élus souhaitent ainsi autoriser un renouvellement urbain complet de ce site en vue d’accueillir 12 nouveaux logements dans le hameau tout en respectant son identité rurale.

. Enjeux urbains et objectifs : - Accueillir de nouveaux habitants; -Assurer une continuité urbaine entre les différents secteurs déjà urbanisés ; -Etablir deux îlots d’habitations bien distincts : le premier en vue de favoriser l’accueil de maisons individuelles groupées ou de l’habitat intermédiaire et réserver le second pour l’implantation de pavillons ; -Possibilités d’implantation de logements sociaux dans le premier îlot (maisons individuelles groupées) ; -Consolider et moderniser le tissu urbain du hameau ; -Limiter l’imperméabilisation des sols ; -Permettre une nouvelle desserte de l’activité Phytograin ; -Gérer le stationnement des futures constructions via la création d’une batterie de garage et d’un parking ; -Limiter les nuisances liées à l’activité Phytograin.

 Les principes d’aménagement de la zone 1AUr. -Favoriser le renouvellement urbain de l’ancienne usine de Vaux. -Prévoir une occupation mixte de logements locatifs de petites tailles, de maisons individuelles groupées et de pavillons.

-Prévoir deux îlots accueillant chacun un type de logements et un agencement particulier. o Premier îlot : accueillir des maisons individuelles groupées locatives ou de l’habitat intermédiaire locatif qui devront être implantées à l’alignement de la voie publique. Aménager un parking ou une batterie de garage à l’arrière des constructions.  Second îlot : accueillir des pavillons dans cet espace. Ceux-ci devront être implantés en retrait de l’alignement avec un minimum de 5 mètres. Ce retrait permettra de gérer le stationnement des véhicules sur le domaine privé.

-Faciliter l’accès à l’activité Phytograin (négoce agricole) via l’aménagement d’une nouvelle voirie entre ces deux îlots. -Aménager un moellon paysagé entre les futures constructions et Phytograin dans le but de limiter les nuisances réciproques. -Etablir une densité de 10 logements à l’hectare sur le secteur.

188

 Contexte et enjeux pour les entrées de commune de Berneuil.

. Contexte.

Les entrées de commune de Berneuil constituent des espaces sensibles à aménager du fait de leur position stratégique en lien avec l’espace agricole. Ces espaces sont les premières images que l’on possède du territoire de Berneuil. Elle mérite donc une plus grande attention.

. Enjeux urbains et objectifs :

- Intégrer les futures constructions dans le paysage; - Etablir une continuité douce entre espace agricole et espace urbain.

 Les principes d’aménagement.

-Favoriser l’intégration paysagère des futures constructions d’entrées de commune. -Etablir une transition douce entre espace agricole et espace urbain. -Délimiter l’implantation des futures constructions. -Constituer des espaces tampons paysagers (arbres, haies, plantations d’essences locales….). -Autoriser l’édification de clôtures comprenant des grillages à claire voie au sein des franges paysagères. -Définir la profondeur des espaces tampons paysagers.

189

2. UN ZONAGE FIDELE AU PROJET URBAIN ET LES MODIFICATIONS VIS- A-VIS DU P.O.S

2.1. LES OBJECTIFS DE LA REVISION.

Le POS de Berneuil-en-Bray a été approuvé par délibération du Conseil Municipal du 08 octobre 1996.

Par délibération du 04 février 2011, le Conseil Municipal a décidé de prescrire la révision du POS et l’élaboration du PLU. Les principaux objectifs de l’élaboration du PLU, consiste à :

- Prendre en considération le contexte législatif actuel et notamment les lois dites Grenelle - Anticiper l’entrée en vigueur du SCOT de l’agglomération du Beauvaisis et du Programme Local de l’Habitat - Adapter les règles au contexte actuel et au nouveau projet urbain qui sera défini.

2.2. UN ZONAGE FIDELE AU PROJET URBAIN.

Berneuil-en-Bray a élaboré sa stratégie de développement via son Projet d’Aménagement et de Développement Durables à l’horizon 2033. Ce document, qui décline l’ensemble des projets que Berneuil-en-Bray souhaite engager, nécessite une adaptation du zonage réglementaire.

La philosophie qui a guidé l’élaboration du zonage réglementaire se veut par conséquent fidèle au projet urbain défini dans le P.A.D.D. C’est pourquoi, le zonage réglementaire donne à la collectivité les moyens d’offrir un cadre réglementaire à l’ensemble de ses projets par le biais d’un zonage adapté. Par ailleurs, afin d’avoir une vision à long terme, la collectivité a privilégié, sur certains secteurs, des zones évolutives aussi bien en terme d’affectation (large possibilité d’utilisation des sols) qu’en terme de phasage (court terme/long terme).

2.3. LA TRANSITION P.O.S/P.L.U EN TABLEAU

Les dispositions réglementaires du P.L.U, qui se situent dans le règlement écrit, les documents graphiques et les orientations d’aménagement et de programmation (O.A.P) répondent, dans leur organisation et leur contenu, aux exigences du Code de l’Urbanisme tel qu’il a été remanié par : - la loi du 13 décembre relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains, dite loi S.R.U ainsi que les trois décrets d’application du 27 mars 2001 qui ont considérablement modifié le droit de l’urbanisme.

- la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003, a également remanié de manière assez significative la loi du 12 décembre 2000. - la loi Grenelle 1 : loi de programmation du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement ; -la loi Grenelle 2 : loi du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l’Environnement. -la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’Agriculture et de la Pêche qui impacte les documents d’urbanisme.

190

Pour répondre à ces exigences réglementaires et pour tendre vers le projet urbain souhaité par la commune, le plan de zonage du P.O.S approuvé en 1996 a dû subir quelques modifications. Il comprend désormais 8 zones dont 4 zones urbaines (UA/UC/UE/UH), 2 zones à urbaniser (1AUm et 1AUr), 1 zone agricole (A) et 1 zone naturelle (N). Chacune de ces zones peuvent comporter un ou plusieurs sous-secteurs.

SUPERFICIE DES ZONES Zones et secteurs : avant révision du P.L.U Zones et secteurs : après révision du P.L.U (en hectares) (en hectares) UA 40,3 UA 23,3 UC 27,6 UC 24,9 UE 4,2 UE 2,2 UH 17,1 UHa 2,5 Total des Zones 72,1 Total des Zones 70 Urbaines Urbaines INAe 5,1 INAh 5,6 INAh1 1,1 INAh2 1,9 IINAh 2,4 1AUm 1,1 1AUr 1,3 Total des Zones à 16,1 Total des Zones à 2,4 Urbaniser Urbaniser NC 907,5 A 824,6 dont NCa 8,6 dont NCb 1,5 Total des Zones 917,6 Total des Zones 824,6 Agricoles Agricoles NB 6,1 N 409,8 ND 487,5 Nc 8,4 NDa 4,8 Nj 9,2 NDb 10,8 Nh 3 Nn 187,9 Total des Zones 509,2 Total des Zones 618,3 Naturelles Naturelles TOTAL 1515 TOTAL 1515 dont E.B.C 305,1 dont E.B.C 294,9

191

2.4. LES PRINCIPALES EVOLUTIONS DU POS AU PLU

Les évolutions du zonage et les dispositions règlementaires définies par le Plan Local d’Urbanisme se justifient par :  la mise en œuvre des grandes orientations d’aménagement et d’urbanisme définies dans le PADD,  la nécessité de prendre en compte les évolutions récentes du territoire communal, tels que l’urbanisation de nouvelles zones, l’adaptation des densités, etc….  l’intégration des évolutions législatives et réglementaires intervenues depuis l’élaboration du POS.

La Loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000, la loi Urbanisme-Habitat du 2 juillet 2003 et la loi portant Engagement National pour l’Environnement du 12 juillet 2010 ont profondément remanié les outils réglementaires du PLU.

Figurent parmi les changements apportés par le PLU :  la réalisation d’un Projet d’Aménagement et Développement Durables (PADD) qui inscrit la notion de projet au cœur du PLU,  l’obligation de réaliser des orientations d’aménagement et de programmation (contenu facultatif) sur les quartiers ou secteurs à mettre en valeur, à réhabiliter, à restructurer ou à aménager,  l’obligation de mener en parallèle de l’élaboration du PLU, une démarche d’évaluation de ses incidences sur l’environnement,  le changement partiel de dénomination et de nature des zones : zones naturelles (N vers NB), zones à urbaniser (NA vers AU), et des zones agricoles (NC vers A).  les modifications dans la structure du règlement : suppression de l’article 15 sur le dépassement de COS, refonte des articles 1 et 2, introduction de nouveaux articles 15 et 16 etc.

L’élaboration du PLU, conduit, par rapport au POS à :  des évolutions de zonage,  la mise en œuvre d’outils complémentaires (préservation du patrimoine culturel,…) et l’adaptation des outils existants, tels que les emplacements réservés,  l’adaptation des dispositions réglementaires traduisant les objectifs poursuivis dans chaque secteur de la commune.

192

2.5. UN ZONAGE ADAPTE ET SIMPLIFIE L’analyse du P.O.S. en vigueur a mis en évidence la nécessité de le faire évoluer afin de se mettre en adéquation avec les nouvelles orientations de développement mais également l’évolution du contexte législatif.

 Les constructions isolées et leurs évolutions réglementaires liées au contexte législatif :

Berneuil-en-Bray présente de nombreux espaces naturels au sein desquels plusieurs bâtis isolés se sont développés.

Ces habitations isolées ou déconnectées des continuités bâties résidentielles étaient classées dans le POS en vigueur selon la zone la plus proche. Elles pouvaient évoluer librement. La loi SRU a supprimé cette possibilité, rendant leur évolution plus problématique. Conformément aux Lois Grenelle, un nouveau zonage a été précisé en fonction du caractère des sites et de leur niveau d’équipements.

Sur un habitat isolé sans lien avec l’activité agricole mais présent dans des zones naturelles ou agricoles, un secteur Nh a été instauré pour permettant de limiter leurs évolutions sans lien avec le tissu existant. Cette orientation résulte notamment d’une volonté politique de contenir l’urbanisation sur des secteurs très contraints (nuisance, enclavement,…). Seules des extensions raisonnées de l’existant, de l’ordre de 30% de la surface de plancher existante sont autorisées.

 Un zonage adapté à l’évolution spatiale du territoire

Le passage du POS en PLU a également été l’occasion de prendre en compte les évolutions récentes du tissu urbain et réglementaire.

a) Les évolutions des secteurs habitat :

Conformément au projet d’aménagement et de développement durables, le développement urbain a été accentué sur le bourg de Berneuil-en-Bray, modéré sur le hameau de Vaux, limité sur les Vivrots, et nul sur les écarts (dont notamment les Niards). Cette prise en compte de la volonté communale a entrainé l’évolution réglementaire du classement du hameau de Vaux, des Vivrots et des Niards, à savoir ;

-le classement du POS de Vaux en zone UA (idem que le bourg de Berneuil) a évolué vers une zone UH (zone urbaine de hameau). Cette nouvelle zone permet ainsi de modérer le développement du hameau de Vaux (préservation de la profondeur constructible de 30m…

-le classement du POS des Vivrots et des Niards en zone NB évolue de la manière suivante : o Les Vivrots évoluent vers une zone UHa. Après analyse des règles d’urbanisme de Vaux et des Vivrots de l’ancien P.O.S, il s’avère que ces deux zones disposaient de règles d’urbanisme similaires. Seules les hauteurs et l’emprise au sol se distinguaient. Ainsi, en vue d’une simplification, la zone des Vivrots fait partie désormais du sous-secteur UHa. o Les Niards disposent désormais d’une zone Nh en vue de limiter considérablement le développement de ces constructions isolées.

-le bourg de Berneuil conserve les zones urbaines établies au sein du P.O.S (UA sur centre ancien et UC sur secteurs pavillonnaires). Néanmoins, la zone UA autorise davantage de densité par l’évolution de la profondeur constructible qui passe de 30 m à 55m.

193

-les zones d’extension du tissu urbain établies dans le P.O.S (zone NA) ont tous été supprimées au sein du présent P.L.U. D’une superficie totale de 11 hectares, ces zones paraissent aujourd’hui surdimensionnées vis-à-vis du projet de développement communal projeté au sein du projet d’aménagement et de développement durable. La municipalité a souhaité privilégier l’urbanisation au sein du tissu urbain existant (dents creuses et densification via divisions parcellaires des grandes parcelles) et la réhabilitation des friches présentes au sein du tissu urbain (ancienne usine de Vaux et propriété Tombeur).

b) Les évolutions des secteurs économiques :

- La zone économique (UE) localisée dans le hameau de Vaux conserve sa vocation économique mais sa superficie est réduite légèrement en vue de ne pas empiéter sur la zone naturelle d’intérêt écologique et faunistique (Znieff type 1) présente aux abords du site. - La zone d’extension économique (zone 1AUE) inscrite au sein du P.O.S, d’une superficie de 5,1 hectares est supprimée. Le développement d’activités économiques sur ce site n’apparaît plus opportun étant donné que de nouvelles constructions à usage d’habitation se sont développées au sein du hameau de Vaux depuis l’approbation du P.O.S. Le développement d’activités économiques sur ce site pourrait entrainer des nuisances auprès des riverains et des conflits d’usage. De plus, une partie de l’ancienne zone UE située en front de rue de la Grande Rue de Vaux est préservé en vue d’encourager une reprise économique dans les bâtiments économiques aujourd’hui abandonnée mais toujours en bon état.

2.6. UN ZONAGE ADAPTE A LA MORPHOLOGIE DU TERRITOIRE ET A SES PERSPECTIVES D’EVOLUTION MAITRISEE.

2.6.1. Les spécificités de Berneuil-en-Bray

La configuration générale du territoire ainsi que l’historique de la commune présentent des spécificités qui conditionnent son aménagement.

Aussi, il s’avère indispensable de rappeler les différents éléments qui ont présidé au choix du zonage : -le maintien de l’urbanisation dans les limites actuelles du tissu urbain en assurant le maintien des franges agricoles ; -les réseaux de distribution d’eau potable et la défense incendie qui conditionnent les possibilités d’extension ; -le renouvellement urbain et la reconversion des friches présentes sur la commune (usine de Vaux et propriété Tombeur) ; -la présence de dents creuses permettant une densification du tissu urbain ; -la présence de parcelles de grandes tailles qui offre un potentiel indéniable pour la densification du tissu de Berneuil ; -la présence de bois et forêts qui participent grandement à la qualité du paysage communal ; -la présence de sites protégés en raison de leur qualité naturelle et paysagère ; -les collines de la cuesta sud du Pays de Bray paysage identitaire pour la commune ; -l’importance de l’activité agricole dans la commune ; -le caractère très rural des hameaux

194

2.6.2. Les grands choix du zonage de Berneuil-en-Bray.

La ruralité du territoire de Berneuil-en-Bray et l’importance de l’activité agricole sur la commune ont poussé les élus à réaliser un zonage parcellaire sur son territoire c’est-à-dire que les parcelles construites et les fonds de jardins privatifs font parties intégrantes de la zone urbaine. Ces choix présentent l’avantage de bien distinguer les parcelles agricoles des fonds de jardins. Néanmoins, des adaptations au cas par cas ont été réalisées en fonction de la morphologie de certaines parcelles et de la localisation de celle-ci. Des zones spécifiques aux fonds de jardins ont parfois été mis en place (zone Nj), dans le but d’éviter toute nouvelle construction à usage d’habitation sur ces espaces. Les espaces faisant l’objet d’une activité agricole disposent d’un zonage spécifique permettant le développement des activités agricoles via un règlement adapté à cette activité.

Les sièges agricoles faisant partie intégrante du tissu urbain ont été intégrés au sein des zones urbaines (zone U). Les règlements de ces zones disposent donc de règles adaptées permettant le développement des sièges agricoles présents sur le territoire avant l’application du présent PLU.

D’autre part, la réalisation de ce zonage parcellaire a obligé la commune à limiter les possibilités de construction au sein du tissu urbain. La volonté communale de privilégier l’effort de construction sur le bourg de Berneuil vis-à-vis des hameaux et les superficies importantes des parcelles sur cette zone a poussé les élus à faire évoluer la profondeur constructible sur la zone UA. Celle-ci passe en effet de 30m à 55m au sein de la zone. Ces profondeurs constructibles plus importantes sur Berneuil permettront ainsi l’accueil davantage de construction sur Berneuil tout en limitant la consommation d’espaces naturels et agricoles. Soucieux de privilégier la qualité des entrées du village, des orientations d’aménagement et de programmation ont été mises en place sur ces secteurs d’entrées de village en vue de faciliter l’intégration paysagère des futures constructions. Des franges paysagères devront être aménagées sur ces espaces en contact direct avec le milieu agricole. Des zones tampons d’espaces verts devront être aménagées dans le but de constituer une transition douce avec les espaces agricoles environnants. Ces espaces tampons pourront tout de même accueillir des abris de jardin. Les profondeurs constructibles issues du POS établies sur les zones UC ont ainsi étaient préservées. Celles-ci éviteront toute implantation de construction d’habitation en deuxième rideau.

De même, en vue de préserver le caractère rural des hameaux (Vaux et les Vivrots), les profondeurs constructibles de ces secteurs ont été maintenues à 30m comme il en était question préalablement au sein du P.O.S. Les parcelles des hameaux sont, en effet, relativement grandes et très profondes. Un périmètre trop large invitant les propriétaires à construire, entrainerait une trop forte densification et une perturbation de l’identité rurale des hameaux. Ces choix communaux ont donc entrainé une évolution de l’appellation des zones correspondant aux hameaux (passage d’une zone UA à une zone UH). Certains fonds de jardins disposent également d’un classement en zone Nj pour les mêmes raisons évoqués ci-avant. Les élus ont également souhaité intégrer le hameau des Vivrots en zone UH en vue de simplifier la réglementation existante. Le hameau des Vivrots (ancienne zone NB) disposait de règles similaires au hameau de Vaux. Seules les règles concernant les hauteurs et l’emprise au sol constatées sur les Vivrots ont été préservées. Ces raisons ont motivé la création du sous secteur UHa sur les Vivrots.

195

L’autre grand bouleversement par rapport au Plan d’Occupation des Sols (P.O.S) concerne les zones à urbaniser. Soucieux de préserver les ressources agricoles et le caractère rural de la commune, les élus ont souhaité limiter le développement de zones d’extension au sein du présent P.L.U.

Les zones d’urbanisation ont en effet été réalisées en fonction des besoins en logements nécessaire pour atteindre 940 habitants en 2033 (67 logements) et en fonction de la structure urbaine existante. L’état initial de l’environnement ayant révélé un potentiel de renouvellement urbain permettant de répondre aux besoins en logements de Berneuil-en-Bray, les élus ont décidé de supprimer les zones NA vouées à être urbanisées dans le P.O.S.

Depuis plusieurs années, le phénomène d’étalement urbain est dénoncé par les spécialistes de l’aménagement du territoire, et des mesures ont été prises dans le présent document de planification afin de lutter contre cette tendance.

La loi Grenelle II promulguée en juillet 2010 va plus loin en faisant de cette lutte l’une de ses priorités. Afin de limiter l’étalement urbain qui amenuise l’espace dédié aux activités agricole, les élus ont souhaité donner la priorité au renouvellement urbain.

Ce sont ainsi 11 hectares de terrains voués à de l’urbanisation qui ont été supprimés dans le présent P.L.U. La vocation de ces anciennes zones NA (à urbaniser) à évoluer de la manière suivante :

Les zones d’extension du P.O.S Le zonage du P.L.U

-la zone 1NAh présent au nord du tissu de Berneuil bascule en zone agricole (zone A). La municipalité a souhaité conserver l’emplacement réservé n°1 pour préserver le potentiel urbanisable de cette zone sur le très long terme. -les zones 1NAh présentes à l’est du tissu urbain basculent pour partie en zone Nj (zones naturelles comprenant des jardins et pâtures), en zone naturelle (zone N) ou en zone agricole (zone A).

-la zone 1NAh2, zone centrale au tissu urbain de Berneuil bascule en zone Nj. La municipalité ne souhaite pas de constructions sur ces parcelles du fait de la topographie de la zone. L’urbanisation de ce secteur entrainerait un impact paysager certain sur le bourg de Berneuil et atténuerait les perspectives sur l’église inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques. Les emplacements réservés prévus dans le P.O.S pour la desserte de cette zone sont donc supprimés.

196

-la zone IINAh prévu au sud de Berneuil est supprimée. Ces parcelles possèderont une vocation agricole (zone A). Les élus n’ont pas souhaité conserver cette zone d’extension car le potentiel de renouvellement urbain de l’actuel tissu urbain suffit pour répondre aux besoins en logements de la commune d’ici 2033. De plus, les élus veulent limiter les extensions urbaines vers le captage d’eau potable de Berneuil qui constitue une réserve future pour l’alimentation en eau potable de la commune.

La municipalité a également supprimé de son P.O.S, la zone de développement économique présente sur le hameau de Vaux, d’une superficie de 5,1 hectares. Les besoins en foncier pour l’accueil d’activités économiques ne sont pas ressentis par les élus.

La zone économique de Vaux dans le P.O.S Le zonage du P.L.U

Par la suppression de ces zones à urbaniser, la municipalité a décidé d’établir deux nouvelles zones à urbaniser (zone AU) s’intégrant mieux dans l’actuelle structure urbaine. Ces zones de développement s’apparentent plus à du renouvellement urbain qu’à des extensions urbaines sur des espaces agricoles ou naturels.

Le zonage prévoit, en effet, deux zones à urbaniser au niveau : -de l’ancienne usine de Vaux avec la création d’une zone 1AUr, zone à urbaniser de renouvellement urbain. -de la propriété Tombeur qui est une friche végétale comprenant quelques constructions abandonnées (création d’une zone 1AUm). Ces deux secteurs font l’objet d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (O.A.P) y définissant des principes d’aménagement.

Afin de prendre en compte l’activité agricole, des permanences ont été réalisées lors de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme. Celles-ci ont regroupé les agriculteurs siégeant sur Berneuil-en-Bray et les agriculteurs exploitants l’espace communal. Ces permanences ont révélé quelques projets agricoles. Un zonage et un règlement spécifique adapté au développement de l’activité agricole a été prévu au sein du Plan Local d’Urbanisme notamment d’un point de vue des hauteurs maximales des constructions autorisées (article 10) et de l’aspect des constructions (article 11).

197

Ainsi des zones agricoles dites zones A ont été définies dans le zonage. Ces zones correspondent aux secteurs, équipés ou non, protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles (article R.123-7 du Code de l’Urbanisme). La constructibilité dans ces zones est limitée aux usages et aux exploitations agricoles.

Le zonage du P.L.U affiche des dispositions favorables au cadre naturel de la commune et à la préservation de la biodiversité. A l’échelle communale, les espaces naturels regroupent des milieux très divers aux caractéristiques multiples. Ils correspondent à :  des milieux à haute valeur écologique : secteurs repérés à l’inventaire des Z.N.I.E.E.F et les zones de protection NATURA 2000.  des espaces naturels ou agricoles, présentant un intérêt paysager et écologique et constituant des espaces récréatifs pour la population.  des axes majeurs de liaison écologique.

Ainsi des zones N (zones naturelles) ont été définies au sein du zonage. Celles-ci correspondent aux espaces naturels où les possibilités d’utilisation du sol sont limitées en raison de la qualité du paysage, de la qualité des sites et des milieux naturels qui la composent, notamment du point de vue écologique. La constructibilité dans ces zones est limitée aux abris pour animaux, aux constructions, installations, équipements et ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif.

La diversité des milieux qui composent la commune fait que cinq sous-secteurs ont été établis au sein du zonage, à savoir : Nc, Nh, Nj, NL et Nn. Il convient de préciser que la création de ces sous-secteurs participe à la mise en valeur du territoire et de son patrimoine naturel. Chaque secteur se caractérise par une vocation particulière qui contribue à la protection de l’environnement naturel et/ou à la préservation des paysages du territoire de Berneuil-en-Bray. . Nc qui correspond à une zone naturelle où sont admises les ouvertures et les exploitations de carrières. . Nh qui correspond à une zone à dominante d’habitat isolé et de faible densité en territoire rural. Il s’agit du hameau des Niards, du château d’Auteuil et des constructions proches de ce dernier. Sont autorisés en secteurs Nh : -les bâtiments annexes, abris de jardin, piscines, à condition que ces constructions dépendent d’une construction principale et que leur nombre ne dépasse pas 4 unités. -les réparations, aménagements ou extensions inférieures ou égales à 30% de la surface au plancher des constructions existantes. -la reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface au plancher des constructions existantes avant l’entrée en vigueur du P.L.U. -les constructions à usage agricole. . Nj qui correspond à une zone naturelle comprenant des jardins et quelques pâturages. Seuls les abris de jardins et pour animaux y sont autorisés. . NL qui correspond à une zone naturelle de loisirs. Seuls les équipements et ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif y sont admis. . Nn qui correspond à la zone naturelle de la cuesta sud du Pays de Bray concernée par la protection Natura 2000 et ZNIEFF qui interdit toutes les constructions ne participant pas à la gestion ou à l’ouverture du site au public. La délimitation s’est fondée sur une zone tampon de 200 mètres à partir de limites du zonage Natura.

198

2.6.3. Les extensions maîtrisées du zonage.

Conformément aux objectifs de modération de la consommation d’espaces naturels et agricoles prévus au sein du P.A.D.D, le zonage prévoit des extensions raisonnées de l’actuel tissu urbain. D’une superficie d’environ 12 000 m², ces surfaces se limitent aux parcelles constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté de la voirie desservant ce foncier.

Au total, 4 secteurs sont concernés (voir carte ci-dessous). Seuls deux de ces secteurs (secteur n°1 et 3) présentent des cultures agricoles pour une superficie totale de 10 373 m².

Sur le bourg de Berneuil Sur Vaux (rue du Boër)

199

2.6.4. Les outils de mise en œuvre de l’aménagement, de préservation de l’environnement urbain, agricole et naturel.

La protection du patrimoine local.

Le territoire de Berneuil-en-Bray possède un important patrimoine bâti lié à la qualité architecturale de quelques constructions en torchis avec bois apparent. Le tissu urbain comprend également un patrimoine vernaculaire de qualité à l’image de la mare ou encore du lavoir. Ces éléments constituaient des aspects importants de la vie quotidienne d’autrefois. Des éléments de patrimoine végétal font également l’objet d’une protection au titre de l’article L.123-1-5 7° du code de l’urbanisme.

La municipalité a donc décidé de protéger ces éléments de patrimoine au titre de l’article L.123-1-5 7°.

Conformément à cet article, le document graphique repère et identifie les éléments de ce patrimoine à protéger pour des motifs d’ordre culturel, historique, ou architectural, tandis que le règlement définit des prescriptions de nature à assurer leur protection. L’annexe du règlement écrit présente d’autre part l’inventaire de ce patrimoine identifié sur les documents graphiques.

La protection des espaces boisés.

En application des articles L.130-1 à L.130-6 du Code de l’Urbanisme, le PLU comporte des espaces boisés classés (EBC) à conserver, à protéger ou à créer. Ces végétaux constituent des repères paysagers structurants, jouant un rôle dans le maintien de la biodiversité et régulant les écoulements et les infiltrations d’eau dans le sol. Le classement de ces espaces boisés interdit les changements d’affectation, aussi bien que les modes d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection, ou la création des boisements. Les coupes ou abattages d’arbres sont alors soumis à une autorisation préalable.

Ce classement vise donc à protéger et conforter les massifs boisés présents sur le territoire de Berneuil-en-Bray.

Le document graphique délimite, sous une trame particulière, des espaces boisés classés correspondant à des unités boisées du territoire communal où perdure parfois une activité forestière. Ces espaces boisés participent grandement aux qualités paysagères de la commune et à son cadre de vue d’où l’importance de les protéger.

Les emplacements réservés.

L’article L.123-1-8e du Code de l’Urbanisme dispose que la commune peut fixer, dans son PLU, des emplacements réservés aux voies et aux ouvrages publics, aux équipements et aux installations d’intérêt général, ainsi qu’aux espaces verts.

A travers son projet de P.L.U, la commune de Berneuil-en-Bray a décidé d’établir deux emplacements réservés : -l’emplacement réservé n°1 est identique à l’emplacement réservé n°3 du Plan d’Occupation des Sols (P.O.S). La municipalité a souhaité conserver cet emplacement pour préserver le potentiel urbanisable de l’ancienne zone NAh sur le très long terme.

200

Malgré la suppression de la zone NAh, la municipalité indique ainsi, avec le maintien de l’emplacement réservé, sont souhait d’urbaniser ce secteur dans le prochain P.L.U. L’emplacement réservé n°1 dispose d’une superficie de 964 m² et est voué à la création d’une future voirie. Il est au bénéfice de la commune. -l’emplacement réservé n°2 : il s’agit d’un nouvel emplacement réservé que la commune souhaite mettre en place en vue d’élargir l’impasse Denelle. Les futures constructions établies sur la propriété Tombeur (zone 1AUm) nécessiteront d’améliorer l’accessibilité et les circulations dans cette zone. D’une superficie de 498,7 m², il est au bénéfice de la commune. -l’emplacement réservé n°3 : il s’agit d’un nouvel emplacement réservé que la commune souhaite mettre en place dans le but d’élargir la rue du Larris Villers. D’une superficie de 187 m², il est au bénéfice de la commune. -l’emplacement réservé n°4 : il s’agit d’un nouvel emplacement réservé que la commune souhaite mettre en place en vue de créer un parking public permettant le désengorgement de l’impasse des Croissettes et facilitant les circulations agricoles du secteur. D’une superficie de 85,3 m², il est au bénéfice de la commune.

Ces emplacements réservés sont repérables sur le document graphique et le numéro qui est affecté renvoi à une liste qui figure en annexe du règlement écrit. Cette liste indique le lieu concerné par l’emplacement réservé et décrit sommairement le projet concerné, puis précise le bénéficiaire et la surface indicative de la réserve foncière.

L’inscription d’un emplacement réservé rend inconstructible le terrain concerné pour toute autre utilisation que celle prévue dans la liste. En contrepartie, le propriétaire d’un terrain réservé peut mettre la collectivité bénéficiaire de l’emprise réservée en demeure d’acquérir son bien en application de l’article L.123-17 du Code de l’Urbanisme.

La liste des emplacements réservés ci-dessus est annexée au règlement du Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray :

Nom Superficie Bénéficiaire Objet Destination ER1 964 m² Commune Future voie Voirie ER2 498,7 m² Commune Elargissement de Voirie l’impasse Denelle ER3 213 m² Commune Elargissement de la Voirie rue du Larris Villers ER4 85,3 m² Commune Parking public Stationnement ER5 319 m² Commune Chemin piétonnier Chemin ER6 336 m² Commune Espace paysagé Plantations

Les emplacements réservés supprimés par rapport au Plan d’Occupation des Sols :

-Emplacement réservé n°4 supprimé car l’extension urbaine de la zone IINAh n’est plus d’actualité. -Emplacement réservé n°1 supprimé car la municipalité a fait l’acquisition du foncier dont il est question. -Anciens Emplacements réservés n°5 et 6 supprimés car le développement de construction au sein de la zone 1NAh2 n’est plus d’actualité. -Emplacement réservé n°2 supprimé car la municipalité ne souhaite plus développer la zone d’activités prévue au sein de la zone 1NAe. - nouveaux emplacements réservés n°5 et 6 mis en place sur le site de la propriété Tombeur afin de garantir la réalisation de l’espace paysagé et du cheminement à l’Est.

201

Le périmètre d’attente de projet d’aménagement (P.A.P.A):

Conformément à l’article R.123-12 du Code de l’Urbanisme, les documents graphiques du règlement font apparaître le secteur d’attente établi sur la propriété Tombeur, en application du a) de l’article L.123-2 du Code de l’Urbanisme, pour une durée de cinq ans, dans l’attente de l’approbation par la commune d’un projet d’aménagement global du site. Les constructions ou installations d’une surface de plancher supérieure à 0 m² y sont interdites. Pour information, une étude de faisabilité est en cours de réalisation sur ce site. Cette servitude sera levée dans un délai de 5 ans à compter de l’approbation du présent P.L.U.

202

3. JUSTIFICATIONS DES CHOIX RETENUS POUR ETABLIR LE REGLEMENT ECRIT.

3.1. MODE D’EMPLOI DU REGLEMENT

Le règlement permet de connaître les règles applicables à un terrain donné.

Le règlement du Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray traduit les orientations générales du Projet d’Aménagement et de Développement Durables exprimées sur le territoire. Les constats énoncés dans le diagnostic territorial ont révélé des enjeux pour la commune. Le croisement de ces enjeux structure ainsi les orientations choisies en matière d’aménagement et de développement, exprimées dans le PADD.

Le Plan Local d’Urbanisme décompose le territoire communal en quatre types de zones : -les zones urbaines (U), -une zone à urbaniser (AU), -les zones agricoles (A), -les zones naturelles et forestières (N).

Préalablement à la lecture des règles applicables à la zone qui couvre le terrain, il est nécessaire de se référer au titre I « Dispositions générales ». Ce titre I présente les législations relatives à l’occupation des sols s’appliquant en sus des dispositions du PLU et les dispositions qui s’ajoutent à celles définies par le règlement de la zone. Après avoir relevé le nom de la zone correspondant au terrain sur le plan de zonage, la lecture du document s’effectue de la manière suivante :  lecture du chapitre correspondant à la zone présentant le corps de règles applicables au terrain, et dans certains cas, les dispositions propres à certains secteurs de la zone,  lecture, le cas échéant, de l’orientation d’aménagement et de programmation se rapportant au terrain concerné,  lecture des annexes du PLU, qui rassemblent des dispositions réglementaires spécifiques qui ne relèvent pas directement du PLU, et qui peuvent préciser les règles applicables sur certains terrains.

Le lexique, annexé au règlement, définit un certain nombre de termes utilisés dans le règlement. Lorsque les termes sont définis dans le règlement, ils sont soulignés dans le corps du règlement. Le préambule du lexique précise que les définitions doivent être prises en compte pour l'application du règlement du PLU et de ses documents graphiques. En cas de divergences d'écritures, les dispositions du règlement prévalent. Toutefois, ces définitions ne peuvent prévaloir sur les définitions réglementaires apportées notamment dans le code de l’urbanisme.

3.2. LES REGLEMENTS DE ZONE Dans chacune des zones, le préambule, apporte une définition générale de la zone.

Chaque règlement de zone se décline en seize articles :

203

 les articles 1 et 2 déterminent ce qu’il est interdit de construire dans la zone ou le secteur donné et ce qui est soumis à conditions particulières, Il résulte de l’article R.123-9 du code de l’urbanisme que le PLU peut réglementer « les occupations et utilisations du sol interdites et les occupations du sol soumises à des conditions particulières ».

La rédaction du P.L.U tient compte de l’évolution réglementaire et notamment des dispositions de la loi S.R.U (articles 1, 2 et 5), laquelle a modifié l’organisation des articles 1 et 2 : une reformulation des types d’occupation et d’utilisation du sol a été rendue obligatoire. Dans les anciens P.O.S, étaient listés à l’article 1, les types d’occupation et d’utilisation des sols autorisés : tout ce qui ne rentrait pas dans le cadre de l’article 1 était interdit. En application de la loi S.R.U, l’article 1 liste donc toutes les occupations du sol interdites et tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. L’article 2 autorise, quant à lui, certaines occupations des sols sous réserve du respect des contraintes particulières.

Dès lors qu’une occupation ou utilisation du sol ne figure dans aucun de ces deux articles, elle est admise dans la zone concernée.

 les articles 3 et 4 précisent comment le terrain doit être desservi par les réseaux pour être constructible (accès, voirie, réseaux d’eau potable, d’assainissement, etc.)  l’article 5 précise si une superficie minimale est exigée pour qu’un terrain soit considéré comme constructible,  les articles 6, 7 et 8 définissent les règles d’implantation des constructions sur le terrain : par rapport à la voie, par rapport aux limites séparatives, et entre elles sur un terrain,  l’article 9 fixe l’emprise au sol maximale des constructions,  l’article 10 indique la hauteur maximale des constructions,  l’article 11 fixe des règles relatives à l’aspect extérieur des constructions,  l’article 12 permet de déterminer le nombre de places de stationnement exigé en fonction du projet de construction,  l’article 13 définit les règles applicables aux espaces libres, et par exemple, les obligations de végétalisation pour chaque terrain,  l’article 14 fixe le coefficient d’occupation des sols admis, qui détermine le nombre de m2 de surface constructible pouvant être réalisé en fonction de la superficie des terrains.  l’article 15 fixe les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière de performances énergétiques et environnementales.  l’article 16 fixe les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques.

Certaines dispositions du nouvel article L.123-1 du Code de l’Urbanisme (ajouté par le Grenelle de l’Environnement) relatives au contenu du règlement du P.L.U ont été ajoutées au sein de l’article 2. Il s’agit :

204

-de fixer des critères de qualité renforcés en matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques pou les nouvelles constructions à usage d’habitation. -de délimiter des secteurs de taille et de capacité d’accueil limité dans lesquels des constructions peuvent être autorisées dans les zones naturelles, agricoles et forestières sous réserve : o de ne pas porter atteinte à la préservation des sols agricoles et forestiers et à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysage ; o de préciser les conditions d’implantation et de densité permettant d’assurer leur insertion dans l’environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone.

L’article 5 est maintenu et fixe des règles de superficie minimale pour les zones d’assainissement non collectif. Néanmoins, en application de la loi S.R.U, les règles imposant des largeurs minimales de façade pour rendre constructible un terrain sont supprimées.

L’article 6 réglemente les implantations par rapport aux voies publiques et les limites d’emprises des voies publiques (retrait des constructions par rapport à l’alignement et profondeur constructible).

L’article 11 définit l’aspect extérieur des constructions. Cet article est celui qui a fait l’objet du plus grand nombre de modifications vis-à-vis du P.O.S en vue d’intégrer les principes des Grenelles de l’Environnement. En effet, deviennent inopposables les dispositions du règlement qui empêchent : o l’utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux ou procédés de construction permettant d’éviter des émissions de gaz à effet de serre ; o l’installation de dispositifs favorisant la retenue des eaux pluviales ou la production d’énergie renouvelable correspondant aux besoins de la consommation domestique.

L’article 12 définit des règles de stationnement selon la destination des constructions. L’article 14 est maintenu et fixe des règles de densité maximum dans les zones UA, UC, UE, UH, 1AUm et 1AUr. L’article 15 est supprimé.

3.3. L’AMELIORATION DE LA PRESENTATION ET DE LA COMPREHENSION GENERALE DE LA REGLE

Certaines dispositions du règlement, notamment les règles d’implantation et de hauteur présentent une certaine complexité pouvant rendre difficile la compréhension de la règle. Afin d’expliquer le contenu et les modalités d’application de ces articles, des illustrations ont été introduites dans le règlement.

Les schémas représentent des exemples d’application de la règle écrite et ont, à ce titre, une valeur illustrative, la règle écrite prévalant sur l’illustration.

3.4. LA PRISE EN COMPTE DES DIFFICULTES DANS LE CADRE DE LA GESTION AU QUOTIDIEN DES DEMANDES D’AUTORISATION DE CONSTRUIRE

L’un des principaux objectifs du P.L.U est de préserver, dans son fonctionnement et son aspect actuel tant architectural que paysager, la qualité du cadre de vie du tissu urbain de Berneuil-en-Bray, tout en confortant et en développant l’attractivité de la ville.

205

Pour répondre à cet objectif, il est indispensable de prévoir des règles d’urbanisme suffisamment fines et précises afin de les mettre en cohérence avec les besoins réels des habitants et de les adapter au caractère urbain de la commune. Fort d’une expérience de plusieurs années dans l’instruction des demandes d’autorisation, il est donc apparu utile et nécessaire de préciser et d’ajuster certaines règles prévues dans le P.O.S.

3.5. LES REGLES COMMUNES AUX DIFFERENTES ZONES

En en-tête de chaque zone, il est rappelé que la commune est soumise à deux risques principaux : l’aléa remontée de nappes et l’aléa coulée de boue. Il revient aux maîtres d’ouvrage de prendre toutes les précautions nécessaires pour garantir la stabilité des ouvrages et des constructions à édifier.

Des articles de portée générale, subissant peu de différence entre les zones, ou comportant des parties communes importantes, sont applicables à toutes les zones du P.L.U. Il s’agit des articles suivants :

 L’article 3 : cet article fixe les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ouvertes à la circulation. D’une manière générale, pour être constructible, un terrain doit avoir un accès direct à une voie publique ouverte à la circulation. Les conditions de desserte et les caractéristiques des accès et voies doivent satisfaire aux règles minimales de desserte (notamment pour les moyens d’approche permettant une lutte efficace contre l’incendie). L’article 3 a été renforcé vis-à-vis du P.O.S pour permettre aux aménagements de tenir compte des contraintes techniques liées à la circulation publique et de garantir la sécurité des usagers des voies. Les impasses devront notamment être aménagées afin de permettre aux véhicules de faire demi-tour. L’accès d’un terrain se situant à l’angle de deux rues devra s’établir sur la voie où la gêne pour la circulation est la moindre. Conformément au P.A.D.D, des dispositions permettant la prise en compte des modes doux de déplacement ont été intégrées au sein du règlement des zones 1AU. L’accès des poids lourds a également été pris en compte au sein de la zone UE.

 L’article 4 : cet article fixe les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement.

Il a été complété pour tenir compte des évolutions réglementaires en matière d’assainissement ainsi que des prescriptions du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Seine Normandie (SDAGE).

Des précisions au sujet de la gestion des eaux pluviales ont été apportées. Les mesures évoquées au sein de cet article indiquent que les propriétaires ou les constructeurs devront réaliser sur leur terrain et à leur charge des dispositifs appropriés et proportionnés permettant l’évacuation des eaux pluviales (principe de gestion des eaux pluviales sur la parcelle).

Concernant le réseau d’assainissement, le règlement autorise la réalisation d’un dispositif de traitement individuel des eaux usées dans l’attente d’un raccordement aux réseaux projetés. La commune est d’ailleurs dans l’attente de validation de son zonage d’assainissement.

Dans l’attente de la réalisation d’un réseau collectif sur Berneuil, les élus souhaitent une réglementation adaptée pour la gestion de l’assainissement individuel. Ainsi, des précisions concernant la gestion des eaux selon le mode non collectif ont été ajoutées. : « Il sera

206

demandé au pétitionnaire de réserver sur le terrain une surface libre, d’un seul tenant (250 m² minimale pour les habitations) située en aval hydraulique de la construction, pour la mise en place de l’assainissement non collectif. »

De plus, il est rappelé que toute construction à usage d’habitation doit être raccordée au réseau public de distribution d’eau potable par un branchement de caractéristiques suffisantes.

La réglementation présentée ci-dessus connait une adaptation au sein de la zone agricole et naturelle afin de faire face à l’éloignement possible de certains corps de ferme vis-à-vis des réseaux. Le raccordement des constructions à usage d’habitation étant obligatoire, en cas d’impossibilité d’y satisfaire, les constructions pourront être alimentés par des forages ou puits privés, à condition de répondre aux exigences en matière de salubrité publique (eau reconnue comme potable, pas de risque de pollution etc.…). L’article 4 prévoit également une gestion de l’assainissement adaptée à l’éloignement de ce bâti (assainissement autonome).

 L’article 5 est désormais réglementé pour toutes les zones de manière uniforme. Cet article vise à imposer une superficie minimale des terrains constructibles en cas de réalisation d‘un dispositif d’assainissement individuel. Une superficie d’au moins 600 m² sera exigée pour rendre constructible un terrain dans les zones d’assainissement non collectif. Les règles imposant des largeurs minimales de façade pour rendre constructible un terrain sont supprimées (UC5, NB5 du P.O.S).

 L’article 7 est identique à celui du P.O.S. Il laisse le choix d’implanter les constructions en limites séparatives ou en retrait avec une marge au moins égale à la moitié de la différence d'altitude entre ces deux points, sans pouvoir être inférieure à trois mètres.

Aucune construction ne peut être implantée à moins de 4m des berges de la rivière et de 20 m des espaces boisés classés. » Les mêmes exceptions que l’article 6 ont néanmoins été ajoutées. La disposition concernant l’interdiction d’implanter des constructions à moins de 4m des berges de la rivière n’a pas été retenue dans la réglementation de la zone 1AUm afin d’aménager les berges du ru de Berneuil (lors de la création de l’espace public envisagé).

Les distances à respecter vis-à-vis des limites séparatives ont également été adaptées en fonction des volumes des constructions projetées sur la zone. Des exceptions ont ainsi été prévues pour les constructions agricoles au sein des zones UA, UC, UE ; UH du fait de l’isolement possible des constructions agricoles au sein de ces tissus urbains.

Les zones UE, A et N ont fait l’objet d’une réglementation spécifique toujours par rapport aux volumes plus massés des constructions qui y sont autorisées. Cette marge pourra être réduite pour les postes de gardiennage et les constructions à usage d’habitations autorisées à la demi-hauteur du bâtiment sans jamais être inférieure à 3 m si la construction n’est pas édifiée en limite.

207

Les autres constructions non contigües doivent être implantées avec une marge au moins égale à la demi-hauteur de la construction sans jamais être inférieure à 5m.

 L’article 8 est identique à celui du P.O.S :

L’article 8 a fait l’objet de profondes modifications. Les règles déterminées au sein du POS n’étaient plus adaptées à l’instruction des permis de construire. Par exemple, le POS prévoyait les mesures suivantes dans le but de gérer les vues directes : « Les constructions non contigües doivent être édifiées de telle manière que les baies éclairant les pièces principales ne soient masquées par aucune partie d’immeuble qui, à l’appui de ces baies, serait vue sous un angle de 45° au-dessus du plan horizontal (vue directe). Toutefois, pour la façade la moins ensoleillée, cet angle peut être porté à 60° à condition que la moitié au plus des pièces principales prennent jour sur cette façade. Une distance d’au moins 4m peut être imposée entre deux bâtiments non contigus. »

Ces mesures ne sont plus du tout adaptées aux permis de construire actuels car les services instructeur ne peuvent plus contrôler la vocation principale d’une pièce d’habitation.

Néanmoins, la distance minimale de 4m à respecter entre deux constructions sur une même propriété est conservée. Cette mesure permettra de garantir la sécurité (accès pompier) ainsi qu’un éclairement satisfaisant des logements pour assurer une certaine qualité de vie aux habitants.

Ces dispositions concernent l’ensemble des zones du présent P.L.U à l’exception des zone à urbaniser (zone AU) qui peuvent faire l’objet de permis groupé ou encore la zone agricole du fait de la volumétrie imposante des bâtiments agricoles.

 L’article 11 (aspect extérieur) est complété s’agissant des clôtures et de l’aspect des constructions à usage d’activité autorisées au sein de la zone UA/UC/UE/UH/A et N.

De nombreuses dispositions ont été supprimées afin de prendre en compte les évolutions législatives en vigueur depuis l’approbation du P.O.S. Sont supprimées, l’ensemble des règles allant à l’encontre de l’utilisation des énergies renouvelables, des matériaux écologiques, de l’architecture bioclimatique et contemporaine. Les règles imposant l’usage de matériaux traditionnels sont ainsi supprimées.

208

Il a été repris dans chaque article 11, l’intitulé de l’article R.111-21 du code de l’urbanisme (« Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales. »)

Les règles établies ont pour but de préserver les caractéristiques locales et d’améliorer la qualité du paysage de la commune en exigeant plus de qualité architecturale dans les nouvelles constructions ou les réhabilitations. Les règles permettront d’autre part de réaliser des travaux sur le bâti existant en vue notamment d’améliorer leur performance énergétique.

L’aspect des constructions à usage d’activité a été clairement défini dans l’ensemble des zones du P.L.U à l’exception de la zone 1AUr (zone à urbaniser de renouvellement urbain) qui est vouée à un usage strictement résidentiel. Les zones à urbaniser (zone AU) ne comprennent pas les réglementations concernant l’aspect des constructions agricoles car celles-ci n’y sont pas autorisée. Les élus ont également souhaité éradiquer l’édification de clôtures de manière anarchique via une réglementation distinguant les clôtures présentes à l’alignement des voies publiques et les clôtures édifiées en limites séparatives.

Pour des raisons esthétiques, sont interdites à l’alignement, les clôtures réalisées : -en plaque de béton armé entre poteaux, -des clôtures constituées de matériaux hétéroclites ou disparates, -des clôtures en thuyas, -des treillis soudés.

L’article 11 prévoit également une réglementation favorisant la préservation du patrimoine local au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme.

 L’article 12 rappelle que le stationnement correspondant aux besoins des constructions doit être assuré en dehors des voies publiques. Cette règle a pour objet la fluidité de la circulation et la sécurité des usagers de la route.

En particulier, il est exigé au minimum :

-pour les constructions à usage d’habitation : 2 places de stationnement par logement exception faîte des logements locatifs aidés par l’Etat pour lesquels il n’est exigé qu’une seule place de stationnement. -pour les constructions à usage de bureaux ou d’artisanat : 1 place de stationnement par tranche de 60 m² de surface de plancher de construction. -pour les constructions à usage de commerce : 1 place de stationnement par tranche de 60 m² de surface de vente.

Les espaces à réserver pour le stationnement des camions et divers véhicules utilitaires ainsi que pour les visiteurs devront également être prévus.

La gestion du stationnement a été adaptée en fonction des modes d’occupation ou d’utilisation autorisées dans chaque zone. Le nombre de places de stationnement à réserver par logement correspond aux besoins estimés. Le stationnement des cyclistes devra également être pris en compte dans les projets de constructions de la zone 1AUm.

209

 Les articles 13 : Cet article intéresse les règles concernant les espaces libres et plantations et les espaces boisés classés. Cet article joue donc un rôle paysager très important.

Les qualités paysagères de Berneuil-en-Bray font que les élus ont décidé que : -l’implantation des constructions nouvelles doit être choisie de façon à préserver la plus grande partie possible des plantations existantes de qualité. -les espaces restant libres, les délaissés des aires de stationnement et les espaces compris entre l’alignement et les constructions implantées en retrait, devront être plantés ou traités en espaces verts ou jardins. Toute aire de stationnement supérieure à 5 places fera l’objet d’un aménagement paysager, intégrant des plantations. -l’utilisation d’essences locales est vivement recommandée. -les citernes de gaz comprimé (ou comprenant d’autres combustibles à usage domestique visibles des voies, cheminements et espaces libres communs, doivent être entourées d’une haie d’arbustes à feuillage persistant formant écran.

Les éléments présentés ci-dessous s’ajoutent dans la règlementation de la zone agricole et naturelle : -les espaces boisés classés figurant au plan de zonage sont soumis aux dispositions des articles L.130-1 à L.130-6 du Code de l’Urbanisme. Les coupes et abattages d’arbres doivent être précédés d’une déclaration préalable conformément à l’article R.421-23 g) du Code de l’Urbanisme.

La zone naturelle comprend également une disposition spécifique permettant de préserver les haies préservées au niveau de l’entrée de village de Berneuil depuis Auteuil (pv1 et pv2 sur plan de zonage) : « Les haies figurant au plan de zonage (pv1 et pv2) sont soumises aux dispositions de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. Le principe de haie doit être maintenu. ».

 Les articles 15 : Cet article fixe les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière de performances énergétiques et environnementales. Ces articles ne sont pas réglementés au sein du Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en- Bray.

 Les articles 16 : Cet article fixe les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière d’infrastructures et réseaux de communications électroniques. En application de la loi portant Engagement National pour l’Environnement (loi dite « ENE » ou Grenelle 2), les dispositions évoquées en introduction portant sur le renforcement de la qualité des infrastructures de communications électroniques ont été imposées pour les constructions à usage d’habitation ou les bureaux.

La réglementation prévue est la suivante : « Dans le but d’anticiper l’arrivée du Très Haut Débit sur la commune, les projets de construction à usage d’habitation et les activités tertiaires devront prévoir les dispositions suivantes sur leur domaine privé : o Le passage d’un fourreau de 40 en PVC vert dans une tranchée si l’habitation à connecter est située à moins de 50 m de l’alignement de la voie publique, o Le passage d’un fourreau de 42-45 en PVC vert dans une tranchée si l’habitation à connecter est située à plus de 50 m de l’alignement de la voie publique, o L’installation d’un regard de contrôle et d’entretien tous les 25 m. ».

210

3.6. LES ZONES URBAINES (U)

D’après l’article R.123-5 du Code de l’Urbanisme, « peuvent être classés en zones urbaines, les secteurs déjà urbanisées et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter ».

Le Plan Local d’Urbanisme distingue quatre zones urbaines sur Berneuil-en-Bray. Il s’agit des zones : -UA : correspond au centre aggloméré de bâti ancien existant sur Berneuil, à vocation principale d’habitat. -UC : correspond aux zones pavillonnaires présentes sur Berneuil, à vocation principale d’habitat. -UE : correspond à la zone à vocation industrielle, artisanale ou commerciale localisée au sein du hameau de Vaux. -UH : correspond au tissu ancien présent sur les hameaux de Vaux et les Vivrots, à vocation principale d’habitat. Cette zone possède un sous-secteur UHa qui correspond au hameau des Vivrots où les hauteurs et l’emprise au sol des constructions sont différentes du secteur UH.

Le règlement et le zonage de ces zones ont été définis à partir des connaissances précises des quartiers, de leur morphologie et de leurs spécificités. Leur identification conduit à cerner des zones spécifiques dans lesquelles des règles permettront de conforter l’image de chacune d’entre elles. Les périmètres des zones urbaines sont volontairement restrictifs car ils n’englobent que le bâti existant et tiennent compte de la présence des réseaux (et de leur capacité), de la voirie ainsi que la notion de périmètre aggloméré. Seuls les dents creuses et certains fonds de parcelles, déjà desservis par les réseaux, seront constructibles.

La zone urbaine, dite U, fait l’objet du chapitre du Titre II « Dispositions applicables à la zone urbaine » dans le règlement du PLU.

o La zone UA : centre aggloméré de bâti ancien existant sur le Bourg de Berneuil.  Vocation de la zone.

La zone UA englobe les constructions anciennes qui s’inscrivent au sein de l’espace aggloméré de part et d’autre : - de la rue Autin, la rue Patin, la rue Fontenille, - d’une partie de la rue Neuve, la rue aux Prêtres et de la rue Denelle, - de la route de Beauvais et la route de Noailles.

La zone UA de Berneuil est identique à la zone UA du P.O.S. Si en l’apparence rien n’a changé vis-à-vis du zonage, les modifications des règles d’urbanisme de ce secteur favoriseront un renouvellement urbain et une densification de ce tissu urbain. Cet objectif rentre dans la volonté de réduire la consommation de nouveaux espaces naturels et agricoles et constitue l’un des enjeux majeurs du présent P.L.U.

La zone UA s’étend sur environ 23,3 hectares et représente 1,5% du territoire communal.

 Justifications des règles d’urbanisme.

L’attractivité du centre bourg est liée à la pluralité des fonctions urbaines. L’objet des dispositions réglementaires consiste à favoriser le renouvellement urbain du secteur et la cohabitation des différentes fonctions d’habitat, d’activités économiques et d’équipements.

211

Le Plan Local d’Urbanisme renforce ainsi les conditions permettant l’accueil de constructions artisanales, commerciales ou l’implantation d’entrepôt. Ces constructions seront autorisées au sein du tissu urbain de Berneuil s’il n’en résulte pas pour le voisinage des dangers ou nuisances occasionnés par ces activités.

Compte tenu de la volonté communale, certaines règles d’urbanisme ont été modifiées, car elles ont eu pour effet de geler les projets de réhabilitation et de contrarier la densification du bourg que la municipalité souhaite encourager.

C’est pourquoi les évolutions apportées à la zone UA privilégient des règles de morphologie adaptées à une densification et à un renouvellement du tissu urbain.

 Les articles 1 et 2 (type d’occupation du sol interdit ou soumis à des conditions particulières). Comme indiqué en introduction les articles ont été inversés par rapport au P.O.S. Dans son ensemble les dispositions réglementaires sont maintenues et complétés pour maintenir la vocation de la zone sans toutefois bloquer son évolution. Il s’agit de favoriser la mixité des fonctions, d’encourager le renouvellement urbain et la densification urbaine.

 L’article 6 : au sein de la zone UA se succèdent des modes d’implantation du bâti différents (alignement et retrait de l’alignement). Ainsi, comme pour le règlement du P.O.S, les constructions devront être implantées à l’alignement ou en retrait d’au moins 5m par rapport à l’alignement.

Ce retrait a été choisi afin de laisser suffisamment d’espace sur le terrain privé pour stationner un véhicule. Des exceptions ont néanmoins été ajoutées en vue d’éviter de trop fortes contraintes : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -pour les extensions, les réparations ou les modifications d’une habitation existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les constructions liées à une exploitation agricole, -pour la mise en valeur d’un élément bâti ou d’un ensemble bâti faisant l’objet d’une protection édictée au titre de l’article L.123-1-5 7° du Code de l’Urbanisme. -pour la préservation d’un élément ou d’un ensemble végétal de qualité. -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du présent P.L.U.

La principale modification de l’article 6 concerne la profondeur constructible déterminée au sein de la zone UA. Cette profondeur constructible passe de 30m à 55m comptée à partir de l’alignement. Cette mesure vise à rentabiliser davantage les possibilités de constructions au sein de l’actuel tissu urbain. Un nombre plus important de construction pourra peut être s’effectuer au sein des « dents creuses ». Par cette mesure, la municipalité souhaite surtout encourager les divisions parcellaires des grandes propriétés privées que l’on retrouve au sein du secteur. Les reconversions ou les réhabilitations pour de l’usage d’habitation de bâtiments se trouvant au sein de cette bande constructible pourront également voir le jour.

212

 L’article 9 est désormais réglementé en vue d’être compatible avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Seine Normandie. L’emprise au sol des constructions à usage d’habitation ne devra pas excéder 60% de la surface totale du terrain. Cette mesure permettra de lutter contre l’imperméabilisation des sols et de préserver un tissu assez aéré respectant l’identité rurale de Berneuil-en-Bray.

Cette règle ne s’appliquent pour les constructions et équipements publics, les reconstructions après sinistre ou encore les constructions et installations agricoles (compte tenu de leur volumétrie).

 L’article 10 qui concernent les hauteurs des constructions est identique à celui du P.O.S dans le but de maintenir les volumétries actuelles observées dans le tissu urbain. La hauteur maximale des constructions à usage d’habitation, artisanal, commercial, de bureau ou d’entrepôt est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture. Toutefois, la règle concernant les hauteurs des constructions à l’égout a été ajouté afin de prendre en compte l’architecture contemporaine (ex : toiture terrasse). La hauteur maximale des constructions agricoles est limitée à 15m. Cette réglementation est nécessaire pour le développement des activités agricoles au sein du tissu urbain.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour la réalisation d‘équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

 L’article 14 fixe le coefficient d’occupation du sol qui est de 0,8 pour toutes les constructions. Cette disposition fixe à favoriser la densification du tissu urbain du bourg de Berneuil car ce coefficient était de 0,7 dans le P.O.S.

Néanmoins, cette règle ne s’applique pas dans le cas d’équipements publics ou d’infrastructures, pour les réparations et aménagements des constructions existantes, pour les reconstructions à l’identique en cas de sinistre et pour les constructions agricoles.

o La zone UC : correspond aux zones pavillonnaires présentes sur Berneuil, à vocation principale d’habitat.

 Vocation de la zone.

Il s’agit d’une zone destinée principalement aux habitations de type pavillonnaire caractérisée par l’homogénéité de leur organisation et de leur ordonnancement. L’objectif du règlement est de maintenir la qualité de la composition urbaine, et la qualité architecturale des constructions. Les règles d’urbanisme régissant cette zone visent à faire perdurer l’ambiance résidentielle de ces quartiers bien que des activités commerciales et artisanales y soient autorisées pour plus de mixité fonctionnelle.

Conformément à la jurisprudence, la limite de la zone UC englobe des parcelles non bâties qui constituent des dents creuses. Ces dernières peuvent constituer : -une parcelle libre de la structure urbaine située entre deux constructions déjà réalisées, -le pendant de l’urbanisation d’une rive bâtie à l’image de la partie sud du chemin de la Neuville Garnier et de la partie nord de la route de Beauvais. Le zonage définit pour ces zones respect ainsi la notion de périmètre aggloméré, et définit la limite de la zone UC à hauteur de la dernière construction.

213

Les limites des zones UC ont été définies en tenant compte des limites des propriétés bâties. Il s’agit de ne pas empêcher un propriétaire de réaliser une annexe en fond de parcelle.

La zone UC s’étend sur environ 25 hectares et représente 1,7% du territoire communal.

 Justifications des règles d’urbanisme.

Les dispositions réglementaires de la zone UC ont été conçues pour favoriser la diversité des fonctions urbaines bien que l’objectif principal soit d’accorder une large part au cadre résidentiel.

 Les articles 1 et 2 (type d’occupation du sol interdit ou soumis à des conditions particulières) autorisent toutes les occupations et utilisations du sol compatibles avec le caractère mixte de la zone tout en limitant l’implantation des activités polluantes ou bruyantes. Les activités industrielles y sont donc interdites. Les activités nécessaires à la vie et à la commodité des habitants de la zone sont autorisées. Dans son ensemble les dispositions réglementaires sont maintenues et complétés pour maintenir la vocation de la zone sans toutefois bloquer son évolution. Il s’agit de favoriser la mixité des fonctions et d’encourager le renouvellement urbain.

 L’article 6 : au sein de la zone UC les constructions devront être implantées à en retrait d’au moins 5m par rapport à l’alignement. Cette règle ne laisse pas d’alternatives aux futurs projets de construction afin de respecter la morphologie et l’agencement actuel de ces secteurs. Ce retrait a été choisi afin de laisser suffisamment d’espace sur le terrain privé pour stationner un véhicule. Des exceptions ont néanmoins été ajoutées en vue d’éviter de trop fortes contraintes : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -pour les extensions, les réparations ou les modifications d’une habitation existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les constructions liées à une exploitation agricole, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du présent P.L.U.

Contrairement à la zone UA, la profondeur constructible du P.O.S fixée à 30m à partir de la voirie a été conservée. Cette règle permettra de lutter contre le double rideau au niveau de ces secteurs qui présentent notamment des enjeux paysagers importants au niveau des entrées de commune. Les reconversions ou les réhabilitations pour de l’usage d’habitation de bâtiments se trouvant au sein de cette bande constructible pourront également voir le jour.

214

 L’article 9 est désormais réglementé en vue d’être compatible avec le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Seine Normandie. L’emprise au sol des constructions à usage d’habitation ne devra pas excéder 40% de la surface totale du terrain. Cette mesure permettra de lutter contre l’imperméabilisation des sols et de préserver un tissu assez aéré respectant l’identité rurale de Berneuil-en- Bray.

Cette règle ne s’appliquent pour les constructions et équipements publics, les reconstructions après sinistre ou encore les constructions et installations agricoles (compte tenu de leur volumétrie).

Vis-à-vis de la zone UA, la mise en place d’une emprise au sol plus faible sur les zones UC entrainera une densité progressive de la périphérie vers le centre bourg (zone UA).

 L’article 10 qui concernent les hauteurs des constructions est semblable à la zone UA : -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation, artisanal, commercial ou d’entrepôt est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère. -la hauteur maximale des constructions agricoles est limitée à 15m.

Une réglementation supplémentaire concernant les hauteurs des constructions agricoles a été ajoutée car il existe encore un siège agricole au niveau du chemin des vaches. La hauteur des constructions agricoles a donc été limitée à 15m.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour la réalisation d ‘équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

 L’article 14 fixe le coefficient d’occupation du sol qui est de 0,5 pour toutes les constructions. Cette disposition fixe à favoriser la densification du tissu urbain de ces secteur car le C.O.S de ces zones était fixé à 0,30 au sein du P.O.S.

Néanmoins, cette règle ne s’applique pas dans le cas d’équipements publics ou d’infrastructures, pour les réparations et aménagements des constructions existantes, pour les reconstructions à l’identique en cas de sinistre et pour les constructions agricoles.

215

o La zone UE : correspond à la zone à vocation industrielle, artisanale ou commerciale localisée au sein du hameau de Vaux.

 Vocation de la zone.

La zone UE est une zone d’activité. Elle est située au centre du hameau de Vaux. Elle accueille une activité de négoce agricole (Phytograin) qui pourrait se développer dans les années à venir. Néanmoins, les limites de la zone UE reprennent fidèlement les limites du P.O.S approuvé car la superficie de la zone UE est suffisante au développement de l’activité en place. Il existe une construction à usage d’habitation dans la zone UE en lien avec l’activité en place.

La zone UE s’étend sur environ 2 hectares et représente 0,1% du territoire communal.

 Justifications des règles d’urbanisme.

Les dispositions réglementaires de la zone UE ont pour objectif de permettre l’extension et la création d’activités non nuisantes (artisanales, commerciales, d’entrepôts ou de bureaux).

 L’article 1 et 2 (type d’occupation du sol interdit ou soumis à des conditions particulières) reprennent les dispositions du P.O.S avec quelques compléments nécessaires : -Les constructions d’habitation destinées au logement des personnes dont la présence est nécessaire pour assurer la surveillance et le fonctionnement des établissements autorisés. -Les constructions et installations à usage agricole, commercial, artisanal ou d’entrepôt classées ou non, dans la mesure où il n’en résulte pas pour le voisinage des dangers ou nuisances occasionnés par le bruit, la poussière, les émanations d’odeurs, la fumée, la circulation, les risques d’incendie ou d’explosion. -L’extension, la réparation et l’aménagement des constructions existantes avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U. -Les bâtiments annexes, abris de jardin, à condition que ces constructions dépendent d’une construction principale. -Les affouillements et exhaussements de sol, lorsqu’ils sont indispensables à la réalisation des types d’occupation ou utilisation des sols admis ou s’ils contribuent à l’amélioration de l’aspect paysager des espaces libres ; -Les aménagements, ouvrages, constructions ou installations lorsqu’ils présentent un caractère d’intérêt général ou lorsqu’ils contribuent au fonctionnement ou à l’exercice de services destinés au public. -La reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface de plancher des constructions existantes avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U.

Comme nous pouvons le constater ci-dessus, l’extension des constructions à usage d’habitation ainsi que la réalisation de bâtiments annexes sont autorisées. Il s’agit d’autoriser la gestion normale d’un bâti existant.

Par contre, au sujet de la réalisation de nouvelles constructions à usage d’habitation, bien que la vocation de la zone reste avant tout tournée vers l’activité économique et non l’habitat, la nature des activités peut nécessiter l’hébergement sur place de personnel en vue de l’entretien, du fonctionnement et de la surveillance des locaux.

216

 L’article 6 : au sein de la zone UE les constructions à usage agricole, artisanal, commercial ou de dépôt doivent être implantées avec une marge de recul d’au moins 10m par rapport à l’alignement. Cette marge peut être ramenée à 5m pour les postes de gardiennage ainsi que les constructions à usage d’habitation autorisées dans la zone.

Ces dispositions ne s’appliquent pas : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -pour les extensions, les réparations ou les modifications d’une habitation existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du P.L.U.

 L’article 9 : non réglementé.

 L’article 10 -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère. -la hauteur maximale des autres constructions est limitée à 15m. Cette hauteur est plus élevée que celle fixée précédemment au sein du P.O.S (10m au sein du P.O.S) en vue de prendre en compte les besoins des activités autorisées. La hauteur de ces bâtiments doit permettre les manœuvres d’engins imposants et le stockage du matériel ou de produits agricoles.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour la réalisation d ‘équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

 L’article 14 : non réglementé.

o Les zones UH : correspond au tissu ancien présent sur les hameaux de Vaux et les Vivrots. Il possède une vocation principale d’habitat et un sous-secteur UHa où les hauteurs et l’emprise au sol sont différentes de la zone UH.

 Vocation de la zone.

Les zones UH possède un caractère rural avec un tissu urbain très aéré, à dominante d’habitat. La volonté des élus Berneuillois de favoriser la construction sur Berneuil a entrainé la création de nouvelles zones urbaines sur les hameaux. Il est utile de rappeler que le hameau de Vaux et le bourg de Berneuil disposaient des mêmes règles d’urbanisme au sein de la zone UA du P.O.S.

De plus, l’analyse des règles d’urbanisme du P.O.S a indiqué de fortes similitudes règlementaires entre la zone UA (Vaux et bourg de Berneuil) et la zone NB (hameau des Vivrots). Seules les règles concernant les hauteurs et l’emprise au sol de la NB se distinguaient du règlement de la zone UA.

Ainsi, les élus ont souhaité : -la création d’une zone UH sur les hameaux de Vaux et des Vivrots où les règles d’urbanisme favoriseront un maintien de l’identité rurale de ces secteurs.

217

-le maintien des particularités des Vivrots (hauteurs et emprise au sol) en créant un sous-secteur UHa sur ce hameau. Ces éléments permettront de respecter la volumétrie des constructions présentes dans les futures opérations du hameau.

D’autre part, le zonage du hameau de Vaux a été affiné en excluant volontairement les bâtiments agricoles et quelques parcelles du lieu dit « les terres fortes ». La vocation agricole de ces espaces justifie leurs rattachements à la zone A voisine.

A l’inverse, une partie de l’ancienne zone ND inscrite au P.O.S au niveau de la rue du Boër est intégrée à la zone UH de Vaux. La parcelle n°424a a fait l’objet de deux permis de construire autorisés. Il apparaît donc légitime, d’un point de vue juridique, que la façade de la parcelle n°547a soit intégrée à la zone constructible sur une profondeur de 30m car elle constitue le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté de la rue du Boër.

La zone UH s’étend sur environ 16,6 hectares et représente 1,1% du territoire communal (dont 2,5 hectares pour la zone UHa).

 Justifications des règles d’urbanisme.

Les dispositions réglementaires de la zone UH ont pour objectif de préserver l’identité rurale des hameaux de Vaux et des Vivrots.

 L’article 1 et 2 : idem zone UA et UC.

 L’article 6 : en vue de respecter l’identité rurale des hameaux, les profondeurs constructibles de ces secteurs ont été maintenues à 30m comme il en était question préalablement au sein du P.O.S. Les parcelles des hameaux sont, en effet, relativement grandes et très profondes. Un périmètre trop large invitant les propriétaires à construire, entrainerait une trop forte densification et une perturbation de l’identité rurale des hameaux.

-La réglementation est donc la suivante :

Les constructions doivent être implantées à l’alignement ou avec un retrait d’au moins 5m par rapport à l’alignement.

Ces dispositions ne s’appliquent pas : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -pour les extensions, les réparations ou les modifications d’une habitation existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les constructions liées à une exploitation agricole, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du P.L.U.

Les constructions à usage d’habitation doivent être implantées dans une bande de 30m comptée à partir de l’emprise de la voie publique ouverte à la circulation.

218

 L’article 9 : L’emprise au sol de l’ensemble des constructions à usage d’habitation ne doit pas excéder 60% de la surface totale du terrain. L’emprise au sol peut être portée à 80% dans le cas d’implantation de commerces, de bureaux, de services autorisés dans la zone.

Dans le sous-secteur UHa, l’emprise au sol ne doit pas excéder 30% de la surface totale de la parcelle. Dans le sous-secteur UH et le sous-secteur UHa, il n’est pas fixé d’emprise au sol pour les équipements et services publics, les reconstructions à l’identique après sinistre, les constructions et installations agricoles.

Au sein du P.O.S, les emprises au sol n’étaient pas réglementées sur le hameau de Vaux. A l’inverse, le règlement du P.O.S autorisait une emprise de 25% de la surface totale d’une parcelle sur les Vivrots. La mise en place d’une emprise au sol sur les hameaux permettra de limiter l’imperméabilisation des sols.

 L’article 10 -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation, artisanal, commercial, de bureau ou d’entrepôt est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère. La règle concernant les hauteurs des constructions à l’égout a été ajouté afin de prendre en compte l’architecture contemporaine (ex : toiture terrasse). L’ajout d’une réglementation à l’égout peut se justifier lorsque l’on autorise des hauteurs plus importantes.

-la hauteur maximale des constructions agricoles est limitée à 15m. Cette hauteur est plus élevée que celle fixée précédemment au sein du P.O.S (10m au sein du P.O.S) en vue de prendre en compte les besoins des activités autorisées. La hauteur de ces bâtiments doit permettre les manœuvres d’engins imposants et le stockage du matériel ou de produits agricoles.

-dans le sous-secteur UHa : o La hauteur maximale des constructions à usage d’habitation est limitée à 8m au faîtage. o La hauteur maximale des constructions à usage artisanal, commercial, de bureau ou d’entrepôt est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère. o La hauteur maximale des autres constructions est limitée à 15m.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour la réalisation d ‘équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

 L’article 14 : Pour toute construction, le C.O.S est fixé à 0,8. Cette disposition ne s’applique pas pour les équipements publics ou d’infrastructures, les reconstructions à l’identique après sinistre et les constructions agricoles.

219

3.7. LES ZONES A URBANISER (AU)

L’article R.123-6 du Code de l’Urbanisme indique que « peuvent être classés en zone à urbaniser, les secteurs à caractère naturel de la commune destinés à être ouverts à l’urbanisation » et précise deux éléments : « Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone à urbaniser ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, les orientations d’aménagement et le règlement définissent les conditions d’aménagement et d’équipement de la zone. Les orientations y sont autorisées soit lors de la réalisation d’opération d’aménagement d’ensemble, soit au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les orientations d’aménagement et le règlement. ». « Lorsque les voies publiques et les réseaux d’eau, d’électricité et, le cas échéant, d’assainissement existant à la périphérie immédiate d’une zone à urbaniser n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de cette zone, son ouverture à l’urbanisation peut être subordonnée à une modification ou à une révision du plan local d’urbanisme. ».

La majorité des zones AU du présent P.L.U à savoir la zone 1AUm et la zone 1AUr correspondent en grande partie à d’ancienne zone urbaine. A savoir ; -la zone 1AUr correspondait à la zone UE du P.O.S qui possédait une vocation économique. La zone 1AUr a été définie sur l’emprise de l’usine de Vaux actuellement en l’état de friche industrielle. L’objectif du classement de ce secteur en zone à urbaniser est de favoriser le renouvellement urbain de cet espace via l’accueil de logements après démolition des bâtiments imposants de cette ancienne usine. -la zone 1AUm correspondait en grande partie à la zone UC du P.O.S qui possédait une vocation résidentielle. Néanmoins, le règlement de la zone UC du P.O.S (retrait de 5m imposé et profondeur constructible de 30m) ne favorisait pas l’installation de construction sur la propriété Tombeur qui demande des investissement non négligeable pour la démolition des bâtiments en ruines s’y présentant et pour le défrichement de la végétation qui s’est développée au fil des années d’inoccupation des lieux. L’actuelle zone 1AUm déborde légèrement sur l’ancienne zone ND du P.O.S afin de prendre en compte la superficie totale de la propriété Tombeur en vue d’aménager un espace public (parc urbain).

Ces deux zones à urbaniser font l’objet d’une orientation d’aménagement et de programmation opposable au pétitionnaire.

Les zones AU disposent d’une superficie totale de 2,4 ha (soit 0,16% du territoire communal) dont 1,3ha pour la zone 1AUr et 1,1ha pour la zone 1AUm.

o La zone 1AUr : correspond à une zone de renouvellement urbain à l’emplacement de l’ancienne usine du hameau de Vaux. Cette zone à urbaniser est destinée à recevoir une occupation mixte de logements locatifs de petites tailles et de constructions d’habitation de type pavillon.

o La zone 1AUm : correspond à une zone à urbaniser destinée à recevoir une occupation mixte de logements locatifs de petites tailles, de logements adaptés pour des personnes âgées, de pavillons, de constructions à usage de bureaux ou de commerces et des équipements publics ou d’intérêts généraux.

220

Les règles d’urbanisme de la zone UC, zone pavillonnaire située à proximité de la propriété Tombeur, ont été prises en considération comme référence pour l’élaboration des règles d’urbanisme de la zone AU dans le but de respecter l’ambiance urbaine existante au sein du bourg. Néanmoins, la zone 1AUr se situant au sein du tissu urbain de Vaux, l’article 6 de la zone 1AU présente une spécificité d’implantation des constructions vis-à-vis de l’alignement au sein du sous-secteur 1AUr dans le but de ne pas perturber la morphologie du hameau de Vaux.

Les articles 9 et 14 sont identiques à la zone UH en vue de favoriser la densification de ces anciennes friches.

 Justifications des règles d’urbanisme.

Les dispositions réglementaires de la zone 1AU ont pour objectif de préserver l’identité des secteurs environnant et de favoriser le renouvellement urbain de ces anciennes friches.

 L’article 1 et 2 : idem zone UC et UH. Les bâtiments agricoles ne sont pas autorisés au sein des zones AU.

 L’article 6 : idem zone UC sauf que la profondeur constructible de 55m a été supprimée car ces zones font l’objet d’une orientation d’aménagement et de programmation délimitant clairement l’agencement des constructions.

-La réglementation est donc la suivante :

Les constructions doivent être implantées avec un retrait d’au moins 5m par rapport à l’alignement.

Le sous-secteur 1AUr comprend des règles spécifiques autorisant l’implantation des constructions soit à l’alignement ou en retrait de 5m vis-à-vis de cet alignement.

221

Ces dispositions ne s’appliquent pas : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du P.L.U.

 L’article 9 : idem zone UH. L’emprise au sol de l’ensemble des constructions à usage d’habitation ne doit pas excéder 60% de la surface totale du terrain.

Dans le sous-secteur UH, il n’est pas fixé d’emprise au sol pour les équipements et services publics et les reconstructions à l’identique après sinistre.

A savoir, l’autorisation de la zone UH permettant une emprise au sol de 80% pour l’implantation de commerces, de bureaux, de services ou d’activités autorisées dans la zone a été supprimée car ces modes d’occupation ne sont plus autorisés au sein de la zone 1AUr.

 L’article 10 : idem zone UH et UC. -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation, artisanal, commercial ou d’entrepôt est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour la réalisation d ‘équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

 L’article 14 : idem zone UH. Pour toute construction, le C.O.S est fixé à 0,8. Cette disposition ne s’applique pas pour les équipements publics ou d’infrastructures et les reconstructions à l’identique après sinistre.

Ces dispositions ne s’appliquent pas : - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public,

222

3.8. LA ZONE AGRICOLE (A)

L’article R.123-7 du Code de l’Urbanisme précise « peuvent être classées en zone agricole les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif et à l’exploitation agricoles sont seules autorisées en zone A ».

La zone A correspond ainsi à l’ensemble des espaces protéger en raison du potentiel agronomique, biologique et économique des terres agricoles. Cela concerne à la fois les terres cultivées et l’espace semi-bocager dont les valeurs agronomiques et économiques sont reconnues.

La zone A s’étend sur environ 818,4 hectares et représente 54% du territoire communal.

La vocation de la zone A est exclusivement réservé à l’activité agricole afin d’assurer les conditions de pérennité des activités agricoles. Sont néanmoins autorisées, les constructions à usage d’habitation directement liées et nécessaires à l’exploitation agricole à condition qu’elles soient situées à proximité du siège agricole afin de limiter les impacts paysagers.

 Justifications des règles d’urbanisme.

 L’article 1 et 2 : en vue de protéger le potentiel agronomique et économique des terres agricoles et de favoriser le développement des activités agricoles sont seules autorisées en zone A : -les constructions, installations et ouvrages techniques et équipements nécessaires au fonctionnement des services et équipements publics ou d’intérêt collectif, les installations, transformations, extensions et constructions, classées ou non, liées à l’agriculture ou à l’élevage et à l’exploitation forestière. -les constructions à usage d’habitation directement liées et nécessaires à l’exploitation agricole et leurs annexes (abris de jardins, bûcher,…) à condition qu’elles soient situées à proximité du siège d’exploitation. -les constructions et installations destinées à l’accueil d’activités et de lieux d’hébergement liés au tourisme rural (gîte, chambre d’hôte, camping à la ferme…) et de vente à la ferme (magasin à la ferme, point de vente,…) dans la mesure où cette activité fait suite à une diversification de l’exploitation agricole existante. -les constructions et installations destinées à l’activité de production de gaz par méthanisation de déchet. Toutefois, celle-ci devra répondre aux critères lui permettant d’être assimilée à une activité agricole (50% de matières premières issues des exploitations, et revente ou nécessaire à l’activité agricole). -les abris pour animaux à condition que leur surface n’excède pas 50m², qu’ils soient réalisés en bois et fermés sur trois côtés au maximum. -les établissements hippiques, sous réserve du Règlement Sanitaire Départemental et du respect des préoccupations d’environnement relative à la protection de la nature. -les établissements hippiques à usage de loisirs (manège-randonnées-promenades). -l’extension ou la modification des installations existantes classées ou non. -les affouillements et exhaussements de sol, lorsqu’ils sont indispensables à la réalisation des types d’occupation ou d’utilisation des sols admis ou s’ils contribuent à l’amélioration de l’aspect paysager des espaces libres. -les constructions d’équipements, d’infrastructures liés à la voirie et aux réseaux divers (transformateurs, pylônes, réservoirs d’eau potable, station dépuration, bassin de retenue…). -la reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface de plancher de constructions existantes avant l’entrée en vigueur du Plan Local d’Urbanisme.

223

 L’article 6 : les constructions doivent être implantées à l’alignement ou avec un retrait d’au moins 5m par rapport à l’alignement. Le P.O.S prévoyait un retrait d’au moins 10m par rapport à l’alignement. Dans le but de ne pas contraindre le développement de l’activité agricole cette règle a été revue.

Ces dispositions ne s’appliquent pas (ajouté par rapport au P.O.S): - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -en cas d’extension, de réparation ou de modification d’une construction existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du P.L.U.

 L’article 9 : Non réglementé.

 L’article 10 : -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation est limitée à 10 au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère..

-la hauteur maximale des autres constructions est limitée à 15m. Cette hauteur est plus élevée que celle fixée précédemment au sein du P.O.S (10m au sein du P.O.S) en vue de prendre en compte les besoins des activités autorisées. La hauteur de ces bâtiments doit permettre les manœuvres d’engins imposants et le stockage du matériel ou de produits agricoles.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour : -la réalisation d‘équipements publics ou d’infrastructures -les éléments de superstructures (cheminées, éléments techniques, élévateurs, etc…) -en cas de reconstruction à l’identique après sinistre.

 L’article 14 : non réglementé.

224

3.9. LA ZONE NATURELLE (N)

L’article R.123-8 du Code de l’Urbanisme indique que « Peuvent être classées en zone naturelle et forestière les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de son caractère d’espaces naturels.

Conformément aux orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables, prévoyant de protéger et valoriser l’environnement, afin de pérenniser la qualité de vie, les règles applicables aux zones N ont pour objet d’assurer la protection du patrimoine naturel communal.

La municipalité a donc prévu d’établir des zones N sur les espaces présentant des qualités paysagères et sur les milieux naturels de la commune (bois de Saint-Symphorien, bois de Bizancourt, Bois de la Folie ou encore les larris du Mont Florentin).

La diversité des milieux qui composent la commune fait que cinq sous-secteurs ont été établis au sein du zonage, à savoir : Nc, Nh, Nj, NL et Nn.

-la zone Nc qui correspond à une zone naturelle où sont admises les ouvertures et les exploitations de carrière. -la zone Nh correspond à une zone à dominante d’habitat isolé et de faible densité en territoire rural. -la zone Nj correspond à une zone naturelle comprenant des jardins et quelques pâturages. -la zone NL correspond à une zone naturelle de loisirs. -la zone Nn correspond à la zone naturelle de la cuesta sud du Pays de Bray concernée par la protection Natura 2000 et la ZNIEFF de Type 1

Il convient de préciser que la création de ces sous-secteurs participe à la mise en valeur du territoire et de son patrimoine naturel. Chaque secteur se caractérise par une vocation particulière qui contribue à la protection de l’environnement naturel et/ou à la préservation des paysages du territoire de Berneuil-en-Bray.

D’une superficie de 624,8 hectares, la zone N couvre 41,2% de la superficie du territoire communal. Il s’agit d’une zone de protection dans laquelle la constructibilité est limitée.

Des bois (inférieur à 4 hectares) sont également concernés par une protection édictée au titre des Espaces Boisés Classés (E.B.C).

Ces espaces boisés classés figurent au plan de zonage et sont soumis aux dispositions des articles L.130-1 et R.130-1 et suivants du Code de l’Urbanisme. Cette mesure a pour conséquence d’interdire tout changement d’affectation de ces terrains qui serait susceptible de compromettre la conservation de cet espace boisé. Les demandes de défrichement seront rejetées de plein droit sur ces terrains.

 Justifications des règles d’urbanisme.

 L’article 1 et 2 : -Sont interdits tous les types d’occupation ou d’utilisation du sol non mentionnés à l’article N2.

225

-Sont autorisés sous condition en secteur N : o Les constructions, installations et ouvrages techniques et équipements nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif ; o Les abris pour animaux à condition que leur surface n’excède pas 50m², qu’ils soient réalisés en bois et fermés sur trois côtés au maximum ; o Les affouillements et exhaussements de sol, lorsqu’ils sont indispensables à la réalisation des types d’occupation ou d’utilisation des sols admis ou s’ils contribuent à l’amélioration de l’aspect paysager des espaces libres ; o La reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface de plancher de constructions existantes avant l’entrée en vigueur du Plan Local d’Urbanisme.

-Sont exclusivement autorisés sous conditions dans le secteur Nc : o Les ouvertures et les exploitations de carrières dans les conditions qui seront fixées par l’arrêté d’autorisation.

-Sont exclusivement autorisées sous conditions dans le secteur Nh : o Les bâtiments annexes, abris de jardin, piscines, à condition que ces constructions dépendent d’une construction principale et que leur nombre ne dépasse pas 4 unités. o Les réparations, aménagements ou extensions inférieures ou égales à 30% de la surface au plancher des constructions existantes, en une ou plusieurs fois. o La reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface au plancher des constructions existantes avant l’entrée en vigueur du Plan Local d’Urbanisme. o Les constructions liées à l’activité agricole et à l’élevage. o Les constructions et installations destinées à l’accueil d’activités et de lieux d’hébergement liés au tourisme rural (gîte, chambre d’hôte, camping à la ferme,...).

Sont exclusivement autorisées sous conditions dans le secteur Nj : o La construction d’abris de jardin et d’abris pour animaux.

-Sont exclusivement autorisées sous conditions dans le secteur Nn : o Les constructions nommées ci-dessous, après réalisation d’une étude d’impact relative à la protection de l’environnement et après évaluation des incidences des projets sur le site Natura 2000 : -les maisons d’accueil au public, local technique public nécessaire à la gestion du milieu ; -les aménagements légers (abris pour animaux, cabane de bucheron, local à bois…) liés à l’exploitation agricole ou forestière dont la surface de plancher ou l’emprise au sol est inférieure à 20m² ; -les constructions, installations et ouvrages techniques et équipements nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêts collectifs.

226

 L’article 6 : Idem zone A. Les constructions doivent être implantées à l’alignement ou avec un retrait d’au moins 5 m par rapport à l’alignement.

Ces dispositions ne s’appliquent pas: - pour les constructions d’équipements publics ou d’ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement du service public, -en cas d’extension, de réparation ou de modification d’une construction existante avant l’entrée en vigueur du présent P.L.U, -pour les reconstructions après sinistre, -pour l’isolation thermique ou phonique par l’extérieur des constructions existantes à la date d’approbation du P.L.U.

 L’article 9 : Non réglementé.

 L’article 10 : Idem zone A. -la hauteur maximale des constructions à usage d’habitation est limitée à 10m au faîtage et ne doit pas excéder 8m à l’égout de toiture ou à l’acrotère.

-la hauteur maximale des autres constructions est limitée à 15m. Cette hauteur est plus élevée que celle fixée précédemment au sein du P.O.S (10m au sein du P.O.S) en vue de prendre en compte les besoins des activités autorisées notamment agricole au sein de la zone Nh.

Les dispositions de l’article 10 ne s’appliquent pas pour : -la réalisation d‘équipements publics ou d’infrastructures -les éléments de superstructures (cheminées, éléments techniques, élévateurs, etc…) -en cas de reconstruction à l’identique après sinistre.

 L’article 14 : non réglementé.

227

Elaboration du PLAN LOCAL

D’URBANISME

EPARTEMENT DE L D ’OISE

COMMUNE DE BERNEUIL-EN-BRAY

Mars 2014 Verdi Ingénierie Seine

Rapport de présentation Société du Groupe VERDI INGENIERIE ZI du Haut Villé – Rue Jean Baptiste Godin 60 000 BEAUVAIS Partie 5 – Les incidences du P.L.U sur Tél. : 03.44.48.26.50 / Fax : 03.44.48.18.21

l’environnement. [email protected] Approbation 228

L’application du Plan Local d’Urbanisme aura des impacts sur la commune de Berneuil-en- Bray

Dans le cadre de l’évaluation environnementale, ce volet expose les impacts et les mesures envisagées pour éviter, réduire et compenser les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l’environnement. Il fait également mention de l’obligation de suivi du document.

En réponse aux impacts du projet, des mesures de préservation de l’environnement et réduction des nuisances ont été prises dans le cadre de l’élaboration du P.L.U. Elles se traduisent à la fois au niveau du projet d’aménagement et de développement durable, et des dispositions règlementaires (zonage et règlement). D’autres dispositions législatives sont aussi à prendre en compte.

1. INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU.

Le P.L.U de Berneuil-en-Bray traduit la volonté de maîtriser la croissance urbaine et démographique de la commune. Malgré ces souhaits développés au sein du projet d’aménagement et de développement durable, l’accueil de population nouvelles conduira obligatoirement à une augmentation des besoins en eau potable, et donc à une augmentation des prélèvements, mais également une augmentation des rejets d’eaux usées dans le milieu naturel.

1.1. UNE AUGMENTATION DES BESOINS EN EAU La croissance démographique, même maîtrisée et ralentie, est génératrice de besoins accrus en matière d’alimentation en eau potable. Cet accroissement des besoins présente un risque potentiel de mise en fragilité de la ressource.

Le scénario démographique retenu par la commune envisage d’atteindre 940 habitants d’ici 2030 soit environ 150 habitants supplémentaires par rapport à 2009.

L’alimentation en eau potable de la population de Berneuil-en-Bray est gérée par le Syndicat Auneuil-Berneuil-Auteuil. La commune dépend du captage d’eau potable de Friancourt sur la commune d’Auneuil. Un autre captage est également présent sur Auneuil.

Les déclarations d’utilité publique des ces captages limite les prélèvements journaliers jusqu’à 2500 m3/jour alors que la consommation actuelle en eau pour l’ensemble des communes desservies sont d’environ 951 m3/jour. Les ressources seront donc suffisantes à cette augmentation de population.

1.2. UNE AUGMENTATION DES REJETS D’EAUX PLUVIALES ET USEES L’accroissement de la population et de l’imperméabilisation des sols, provoquera une hausse des déversements d’eaux pluviales et usées vers le milieu naturel. Les constructions et les aménagements urbains participent à l’imperméabilisation des sols et à l’augmentation du phénomène de ruissellement urbain, dont les conséquences peuvent être importantes pour les secteurs localisés en aval.

Le projet de Plan Local d’Urbanisme définit par la municipalité a nécessité une cohérence entre les différentes zones constructibles et les possibilités d’assainissement du territoire.

229

Une politique d’assainissement a d’ailleurs été définie sur le territoire communal. Celle-ci s’exprime au sein du schéma d’assainissement communal en cours de révision qui constituera une annexe du P.L.U, en application de l’article L.123-1-11 du Code de l’Urbanisme. L’assainissement définit sur l’ensemble du territoire communal est le suivant : -un assainissement collectif le bourg de Berneuil. Cet assainissement sera regroupé avec la commune d’Auteuil. Aucuns travaux d’assainissement collectif n’ont été effectués sur la commune. -un assainissement individuel sur le reste du territoire communal (hameau de Vaux, les Vivrots et les Niards).

Des mesures compatibles avec cette politique d’assainissement ont donc été définies à travers le règlement du P.L.U. Cette réglementation s’exprime notamment au sein des articles 4 et 5 –voir tableau ci-dessous).

Le Plan Local d’Urbanisme prend donc l’ensemble des mesures nécessaires pour l’assainissement des constructions à usage d’habitation et définit des règles permettant de réduire les impacts liés à la gestion des eaux pluviales.

Incidences Mesures de réduction négatives Article 4 (règles communes aux différentes zones) : A l’intérieur d’une même propriété, les eaux pluviales et les eaux usées devront être recueillies séparément. Tout ou partie des eaux pluviales et assimilées ne seront acceptées dans le réseau public seulement si le demandeur du permis de construire démontrera qu’il a mis en œuvre sur le terrain d’assiette du projet, toutes les solutions susceptibles de limiter les apports pluviaux dans le réseau collecteur, par des solutions d’infiltration, de rétention et ou de récupération des eaux de pluie.

Article 9 de la zone U: Mise en place d’un coefficient d’emprise au sol dans les zones UA, UC, UH, 1AUm et 1AUr). Cette mesure vise à limiter l’imperméabilisation des sols liée aux constructions.

Augmentation de l’imperméabilisation Article 13 (règles communes aux différentes zones): des sols et des -l’implantation des constructions nouvelles doit être choisie de déversements façon à préserver la plus grande partie possible des plantations d’eaux pluviales. existantes de qualité. Le fait de conserver les arbres sur un terrain permet la consommation d’une partie de l’eau et un ralentissement de l’écoulement des eaux pluviales en cas de fortes pentes.

-les espaces restant libres, les délaissés des aires de stationnement et les espaces compris entre l’alignement et les constructions implantées en retrait, devront être plantés ou traités en espaces verts ou jardins.

230

Article 4 (règles communes aux différentes zones): Il est rappelé que tout système d’assainissement non collectif doit faire l’objet d’une autorisation préalable de la collectivité concernée.

En cas d’assainissement autonome, les eaux usées doivent être épurées par des dispositifs de traitement individuels agrées avant Augmentation des rejet en milieu naturel. Il sera notamment demandé au pétitionnaire rejets d’eau à traiter de réserver sur le terrain une surface libre, d’un seul tenant (250m² minimales pour les habitations) située en aval hydraulique de la construction, pour la mise en place de cet assainissement. Cette surface devra être accessible pour l’exercice du contrôle et l’entretien prévus par la Loi sur l’eau.

Article 5 (règles communes aux différentes zones) : En vue de gérer l’assainissement autonome, il a été décidé d’établir une superficie minimale de 500 m² pour rendre constructible un terrain.

231

2. INCIDENCES PREVISIBLES SUR LES MILIEUX NATURELS ET LES ESPACES AGRICOLES.

Le Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray exprime la volonté de préserver et valoriser les espaces naturels et agricoles du territoire communal. La protection de ces espaces constitue d’ailleurs l’une des mesures phares du projet d’aménagement et de développement durable.

2.1. DES ESPACES NATURELS PRESERVES DANS LE PLU La commune de Berneuil-en-Bray bénéficie d’un cadre de vie remarquable lié à la présence renforcée de la végétation sur le territoire et aux paysages identitaires du bocage brayon et de la cuesta sud du Pays de Bray. La richesse environnementale et écologique du territoire est telle, que la commune a fait l’objet d’inventaires Znieff (Zone Naturelle d’Intérêt Floristique et Faunistique) et de mesure de protection environnementale à l’image du site Natura 2000 de la cuesta sud du Pays de Bray et de la ZNIEFF associée.

Ces espaces ont donc fait l’objet d’un classement en zone naturelle (zone N) afin de la protéger de l’urbanisation. Sont autorisés en zone N : - Les constructions, installations et ouvrages techniques et équipements nécessaires au fonctionnement des services publics ou d’intérêt collectif ; -Les abris pour animaux à condition que leur surface n’excède pas 50m², qu’ils soient réalisés en bois et fermés sur trois côtés au maximum ; -Les affouillements et exhaussements de sol, lorsqu’ils sont indispensables à la réalisation des types d’occupation ou d’utilisation des sols admis ou s’ils contribuent à l’amélioration de l’aspect paysager des espaces libres ; -La reconstruction en cas de sinistre à égalité de surface de plancher de constructions existantes avant l’entrée en vigueur du Plan Local d’Urbanisme. La réglementation des zones naturelles est encore plus restrictive dans les secteurs concernés par Natura 2000 et le site de la ZNIEFF (zone Nn) car toutes les constructions ne participant pas à la gestion ou à l’ouverture du site au public y sont interdites.

De plus, dans le but de limiter les pressions anthropiques sur le site Natura 2000 de la cuesta sud du Pays de Bray, la zone Nn a été étendue au versant haut de la cuesta dans le but d’y interdire l’implantation de toute construction. Ainsi, sur la base des zones Natura 2000, une zone tampon de 200 mètres a été retenue pour délimiter le zonage Nn. En complément de son intérêt écologique, cette zone permettra de préserver un secteur de ruissellement au regard de sa topographie.

La volonté de protection de ces espaces s’est donc traduite par une réglementation stricte concernant les usages et les utilisations admises dans ces secteurs.

L’accueil d’une nouvelle population sur Berneuil-en-Bray ne devrait pas engendrer de pressions sur ces milieux naturels. Les droits à construire ont été particulièrement réduits dans ces secteurs.

La valeur écologique et paysagère du territoire communal ont justifie également la mise en place de mesures renforcées au sein de l’article 13 (mesures communes aux différents secteurs). Les élus ont ainsi décidé que : -l’implantation des constructions nouvelles doit être choisie de façon à préserver la plus grande partie possible des plantations existantes de qualité.

232

-les espaces restant libres, les délaissés des aires de stationnement et les espaces compris entre l’alignement et les constructions implantées en retrait, devront être plantés ou traités en espaces verts ou jardins. Toute aire de stationnement supérieure à 5 places fera l’objet d’un aménagement paysager, intégrant des plantations. -l’utilisation d’essences locales est vivement recommandée. -les citernes de gaz comprimé (ou comprenant d’autres combustibles à usage domestique visibles des voies, cheminements et espaces libres communs, doivent être entourées d’une haie d’arbustes à feuillage persistant formant écran.

Certains espaces boisés ont fait l’objet d’une protection plus forte par leur classement en espaces boisés classés (E.B.C). D’une superficie totale de 292,6 hectares, ces espaces boisés classés figurent au plan de zonage et sont soumis aux dispositions des articles L.130- 1 et R.130-1 et suivants du Code de l’Urbanisme. Cette mesure a pour conséquence d’interdire tout changement d’affectation de ces terrains qui serait susceptible de compromettre la conservation de cet espace boisé. Les demandes de défrichement seront rejetées de plein droit sur ces terrains.

La superficie totale des zones N du plan local d’urbanisme de Berneuil-en-Bray représente 624,8 hectares soit 41,2% du territoire communal.

2.2. AFFIRMER LA VOCATION AGRICOLE

L’activité agricole a fait l’objet d’un diagnostic dans le cadre du rapport de présentation. Une réunion avec les agriculteurs et exploitants de la commune a même été réalisée afin de prendre en compte les projets et les besoins de chacun.

La définition des secteurs constructible ne pénalise par l’activité agricole. Il n’entraine aucunes contraintes et impacts sur l’activité agricole et les grands ensembles agricoles sont préservés.

Les principaux secteurs d’enjeux agricoles existants au sein du P.O.S ont été maintenus en zone agricole conformément au SCOT de l’agglomération du Beauvaisis et de manière à assurer la préservation de la ressource et garantir le maintien, voire le développement de l’activité.

Des exploitations agricoles sont également présentes au sein de la zone urbaine. Le règlement permet des mesures adaptées pour ce type d’activité. Il a été prévu : -des exceptions pour les constructions agricoles vis-à-vis de l’article UA/UC6, UA/UC7, UA/UC8 et UA/UC9 afin de ne pas contraindre le développement des sièges agricoles ; -d’autoriser des plus grandes hauteurs pour les constructions agricoles. La hauteur est limitée à 15 mètres au faîtage.

Face à la valeur écologique et paysagère des collines présentent au sud de la commune, les versants de cette dernière ont été classés en zone naturelle protégée de manière à limiter les pressions anthropiques sur les milieux environnants de qualité.

La superficie totale des zones A du plan local d’urbanisme de Berneuil-en-Bray représente 818,4 hectares soit 54% du territoire communal.

233

2.3. LA PROTECTION DES ESPACES AGRICOLES

Le Plan Local d’Urbanisme de Berneuil-en-Bray poursuit une politique forte de protection des zones agricoles. La majorité des surfaces agricoles utiles (SAU) de la commune sont ainsi préservées à l’exception de quelques extensions justifié par la présence de constructions de l’autre côté de la voie de desserte.

Les élus ont souhaité faire de leur P.L.U un moyen de lutte contre la consommation d’espaces agricoles et naturels en supprimant 16,1 hectares (dont 5,1 hectares pour de l’activité économique). Ce foncier était réservés pour de la construction en extension de l’actuel trame bâtie.

La majorité des espaces agricoles ont donc fait l’objet d’un classement en zone A où seules les constructions nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif, les installations, constructions liées à l’agriculture, à l’élevage et aux activités hippiques sont autorisées. Le règlement de la zone A autorise également une diversification possible des activités agricoles en place.

234

3. INCIDENCES PREVISIBLES SUR LES RISQUES.

La commune de Berneuil-en-Bray est concernée par la présence de deux principaux aléas naturels que sont le retrait-gonflement des argiles et les glissements de terrains.

Par le passé, la commune a fait l’objet de deux arrêtés de catastrophes naturelles en date du 25/12/1999 et en date du 01/01/2001. Le premier arrêté fait suite aux dégâts occasionnés par la tempête de décembre 1999 et le second à des remontées de nappe.

La commune de Berneuil-en-Bray n’est concernée par aucun Plan de Prévention des Risques approuvé ou en cours d’élaboration.

3.1. LA PRISE EN COMPTE DE L’ALEA REMONTE DE NAPPE

La commune de Berneuil-en-Bray est relativement épargnée par le phénomène de remontées de nappes.

Le seul secteur véritablement impacté se localise au sud- ouest du territoire communal. Néanmoins, ce secteur est dépourvu de toutes constructions. Ce secteur est classé en zone agricole.

3.2. LA PRISE EN COMPTE DE L’ALEA COULE DE BOUE

L’aléa coulé de boue est très présent sur la commune de Berneuil-en-Bray notamment au sud du territoire communal. La partie méridionale de Berneuil-en-Bray est particulièrement affectée du fait des fortes pentes du secteur lié à la topographie de la cuesta du Pays de Bray. De plus, l’absence d’obstacles végétaux (haies, arbustes, etc…) entraine un libre écoulement des boues vers la départementale n°2. Ces espaces correspondent à des cultures céréalières dites « en openfield » (champ ouvert) classées soient en zone agricole ou en zone naturelle à enjeux paysagers. Le règlement prescrit la végétalisation des espaces laissés libres et l’urbanisation limitera ainsi l’imperméabilisation des sols. Par ailleurs, le pétitionnaire est informé au sein des informations générales de chaque zone du règlement, du risque de coulée de boue sur le territoire.

235

4. INCIDENCES SUR LA GESTION DES DECHETS, LA QUALITE DE L’AIR ET LES DEPLACEMENTS.

4.1. UNE AUGMENTATION DU VOLUME DE DECHETS

Les zones rendues constructibles étant déjà situées sur des itinéraires de collecte des ordures ménagères, les nouvelles constructions s’intègreront correctement dans les circuits existants sans apporter de contraintes.

La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis exerce la compétence de collecte des déchets ménagers. La communauté d’agglomération a délégué le traitement des déchets au Symove (Syndicat Mixte Oise Verte Environnement) qui a été crée en 1994 afin d’assurer le traitement des ordures ménagères au sein des collectivités de l’Ouest de l’Oise.

Un ramassage hebdomadaire des déchets s’effectue à Berneuil-en-Bray. La commune bénéficie également de la proximité de la déchetterie d’Auneuil.

Selon le rapport annuel de 2011 portant sur l’élimination des déchets : -la production annuelle d’ordures ménagères est de 336,53 kg/hab/an (-8,77 kg/an/hab par rapport à 2010). -le rapport indique une baisse régulière des tonnages d’ordures ménagères du fait notamment de l’arrêt de la collecte systématique des encombrants avec les ordures ménagères et la mise en place de la collecte sélective des déchets végétaux depuis le 1er avril 2005. -57 181 tonnes de déchets ont été collectées en 2011 dont 64% sont issus des collectes en porte à porte ou en apport volontaire ; 28% des déchets proviennent des déchetteries intercommunales et des points vers du territoire ; 7% sont issus de l’entretien et des travaux effectués par les services techniques de l’Agglomération et de la ville de Beauvais.

L’augmentation de 150 habitants sur Berneuil-en-Bray devrait donc entrainer un surplus de 50 tonnes d’ordures ménagères collectées (sur la base des données de 2011).

Néanmoins, des mesures envisagées au sein de la Communauté d’Agglomération du Beauvaisis permettront de limiter ces impacts négatifs : -sensibilisation de la population sur le tri sélectif ; -sensibilisation des consommateurs sur « le Mieux Consommer » en pensant dès l’achat aux futurs déchets (limiter les emballages individuelles/produits jetables/privilégier les grands conditionnements et les éco-recharges) ; -favoriser le compostage des déchets de cuisine et de jardin pour en faire un engrais naturel.

236

4.2. UNE AUGMENTATION DES RISQUES DE POLLUTION DE L’AIR, DES BESOINS ENERGETIQUES ET DES DEPLACEMENTS

Les terrains constructibles sont tous desservis par une voie publique ouverte à la circulation automobile. La capacité du réseau routier est compatible avec le zonage arrêté.

Les flux de transit liés aux nombreux déplacements domicile/travail constituent le premier facteur de nuisances et de pollutions sur la commune. Le développement urbain de la commune va s’accompagner par une augmentation de ces flux.

Cette hausse des déplacements motorisés aura des incidences négatives sur la qualité de l’air. Le trafic routier génère des oxydes d’azote (NOx), du monoxyde de carbone (C0), du benzène et d’autres particules.

Ces polluants ont des impacts négatifs : -sur la santé humaine : migraines, irritations, troubles pulmonaires et cardiovasculaires, cancers etc.….. -et sur l’environnement : pluies acides, effet de serre, contamination des sols, dégradation des bâtiments etc.…..

D’autre par, l’augmentation de la population résidente va engendre une hausse des besoins en énergie pour le transport mais aussi pour les logements, ce qui aura pour conséquence une hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Néanmoins, plusieurs caractéristiques du territoire et des mesures mise en place par la Communauté d’Agglomération permettront de limiter des impacts négatifs : -le développement d’un transport à la demande dit « TAD » qui permet de relier les 31 communes de l’Agglomération du lundi au vendredi. Il est nécessaire de réserver avant 18h la veille du déplacement auprès de la centrale de réservation Oise Mobilité. Ce service permet d’atténuer les déplacements individuels et les nuisances associées ; -un Plan de Déplacement Urbain (P.D.U) a été léaboré. Ce plan est un document de prospective, de planification et de programmation visant à mieux organiser les différents modes de déplacements sur le territoire de l’Agglomération du Beauvaisis sur une période de cinq à quinze ans. -les besoins en énergie liés au transport continueront de diminuer dans le futur grâce au progrès techniques des différents moteurs (ex : véhicules hybrides etc.…) ; -les besoins en énergie des logements diminueront grâce à la réglementation thermique imposée dans les habitations et les bureaux et grâce à la mise en place de dispositions adaptées dans le règlement pour l’isolation des bâtiments par l’extérieur. Une partie de ces besoins en énergie pourra être satisfait grâce aux développements d’énergies renouvelables autorisées dans le P.L.U.

237

5. INCIDENCES SUR LA CONSOMMATION D’ESPACE

5.1. POLITIQUE RECHERCHEE PAR LA MUNICIPALITE EN VUE D’UNE GESTION ECONOME DE L’ESPACE

Le principal objectif de la municipalité de Berneuil-en-Bray est de privilégier le renouvellement urbain et la densification du village. Ainsi, une identification des dents creuses présentes au sein du tissu urbain a été réalisée afin de prendre en compte ce potentiel dans le projet communal. Au total, 64 logements pourront se réaliser au sein de l’actuel tissu urbain.

Soucieux de prendre en compte une possible rétention foncière sur le territoire communal, les élus ont décidé de permettre une densification supplémentaire sur le bourg via l’assouplissement des règles de construction relatives à l’article 5 des zones UA et UC. L’augmentation des profondeurs constructibles permettra d’optimiser les espaces résiduels en entrainant de nouvelles divisions parcellaires.

Les seules extensions urbaines programmées se limitent aux parcelles constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté de la voirie desservant ce foncier.

Au total, 73 logements pourront être construits au sein de l’actuelle enveloppe urbaine avec le projet de P.L.U.

Le Plan Local d’Urbanisme supprime 11 hectares de terrains urbanisables pour des constructions à usage d’habitation et 5,1 hectares pour de l’activité économique. La suppression de ces zones d’extension permettra de préserver les activités agricoles en place. La gestion économe du foncier sur Berneuil-en-Bray passe également par le souhait de densifier le tissu urbain. Actuellement la densité moyenne est de 5,5 logements à l’hectare.

Les élus ont préconisé des densités minimales de l’ordre de 10 logements à l’hectare sur les zones à urbaniser faisant l’objet d’Orientation d’Aménagement et de Programmation (O.A.P). Les densités seront ainsi doublées dans les futurs projets de construction.

Le présent P.L.U permettra d’atteindre une densité moyenne de l’ordre de 6,2 logements à l’hectare sur la commune.

5.2. SECTEURS D’EXTENSION DE L’URBANISATION.

Les zones d’extension du présent P.L.U se limitent aux parcelles constituant le pendant de l’urbanisation située de l’autre côté de la voirie desservant le foncier concerné.

Au total 4 secteurs sont concernés pour un total d’environ 12 081 m² permettant la construction d’environ 9 logements.

Seuls deux de ces secteurs (secteur n°1 et 3) présentent des cultures agricoles pour une superficie totale de 10 373 m².

238

6. CRITERES D’EVALUATION DANS LE CADRE DU DEBAT CONCERNANT L’APPLICATION DU P.L.U AU REGARD DE LA SATISFACTION DES BESOINS EN LOGEMENTS.

Article L.123-12-1 : « Trois ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d’urbanisme ou la dernière délibération portant révision de plan, un débat est organisé au sein du conseil municipal sur les résultats de l’application de ce plan au regard de la satisfaction des besoins en logements et, le cas échéant, de l’échéancier prévisionnel de l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants. Le conseil municipal délibère sur l’opportunité d’une mise en révision ou d’une mise en révision simplifiée de ce plan dans les conditions prévues à l’article L.123-13. Ce débat est organisé tous les trois ans dès lors que le plan n’a pas été mis en révision. ».

Objectifs : Afin de préparer le futur débat, une méthodologie d’évaluation du P.L.U au regard des besoins en logements est proposée.

Cette évaluation pourra se dérouler en trois parties :

Tout d’abord, il paraît important de rappeler les objectifs initiaux fixés par le P.L.U pour les 20 années à venir.

Il paraît important de ne pas prendre en compte seulement le nombre de logements à atteindre ou la quantité d’espaces nécessaires. Le PLU fixe des objectifs également en terme de typologies de logements, de type d’habitat, de statut d’occupation et de densité. Ces éléments doivent être également évalués, car le seul critère de quantité des logements n’est pas suffisant, les constructions doivent aussi répondre aux besoins spécifiques des habitants de la commune.

A la suite de cet état des lieux, une deuxième partie consistera à analyser les réalisations de logements sur la commune pendant la période concernée (c’est-à-dire les trois dernières années d’action minimum). Tous les éléments cités précédemment seront passés au crible, et une synthèse succincte présentant les objectifs et les résultats obtenus viendra compléter et conclure cette partie. De plus, un graphique montrant l’évolution projetée et l’évolution réelle de la construction en logements sur la commune pourra être réalisé, et permettra de montrer de façon claire si les objectifs (en terme de nombre) ont été atteints ou non.

Une troisième partie pourra venir compléter l’évaluation, en analysant les objectifs des trois années à venir et donc les projets de la commune à court et à moyen terme. En effet, pour pouvoir réagir aux résultats obtenus par l’évaluation, il paraît important de regarder vers le futur, puisque les projets prévus par la commune pourraient rééquilibre (ou au contraire faire chuter) les chiffres obtenus précédemment. Cette projection sur les années suivantes va permettre à la commune de définir une stratégie volontariste sur les actions à engager afin de corriger (ou non) les écarts entre objectifs initiaux et réalisations objectives.

C’est donc à partir de l’ensemble de ces données, que l’on pourra évaluer si la commune suit de façon satisfaisante les objectifs qu’elle s’était fixé dans le P.L.U, et le cas échéant proposer une modification ou une révision simplifiée du P.L.U afin d’ajuster les objectifs initiaux.

239